FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER IMANY ÉDOUARD BAER
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FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER IMANY ÉDOUARD BAER
. SAISON 2015 16 FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER IMANY ÉDOUARD BAER OLIVIER PY F-X DEMAISON PHILIPPE DECOUFLÉ ABD AL MALIK SLAVA’S SNOWSHOW SOPHIA ARAM LE CIRQUE INVISIBLE JACQUES GAMBLIN OPÉRA DE PARIS ANGELIN PRELJOCAJ SYLVIE TESTUD CATHERINE HIEGEL FRANÇOIS MOREL DENIS LAVANT CHRISTOPHE ALÉVÊQUE ISABELLE GÉLINAS LORÀNT DEUTSCH PHILIPPE CAUBÈRE PIERRE RICHARD IBRAHIM MAALOUF MICHEL BOUQUET TCHÉKY KARYO CLAUDE BRASSEUR GASPARD PROUST LOU DOILLON… ÉDITO Jean Leonetti Député-Maire d’Antibes Juan-les-Pins Président de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis En deux ans à peine, anthéa, imposant bâtiment de béton, de verre et d’acier semble avoir toujours occupé cette place. En deux ans à peine, le théâtre communautaire qui a multiplié par quatre le nombre de ses abonnés, est en passe de devenir une des scènes les plus fréquentées de notre région. Le secret de cette réussite tient au caractère exceptionnel du lieu et à la programmation de très grande qualité. Offrant deux salles de spectacle - dont une permet d’accueillir 1300 personnes - et un plateau capable de recevoir par exemple le spectacle de Bartabas ou celui, plus intimiste, de Dussolier, anthéa n’est que modernité, confort et plaisir, de l’accueil au toit-terrasse qui couronne le bâtiment s’ouvrant sur le Fort Carré, la ville d’Antibes et la Méditerranée. Mais cet écrin prestigieux ne serait rien sans la programmation exceptionnelle que, dès l'origine, Daniel Benoin a réussi à proposer. Soirées et spectacles ont parsemé tout au long de la saison leur diversité et leur qualité : théâtre classique ou contemporain, opéra, musique, danse, one-man-shows nous ont fait vibrer du rire aux larmes, de la comédie au drame satisfaisant les goûts plus audacieux et les plus classiques. La diversité des spectacles a répondu la diversité du public de tous âges et de tous horizons, venant cueillir dans les bouquets proposés leurs préférences. anthéa est aussi un formidable outil de création. Le Souper, créé ici et mis en scène par Daniel Benoin, a été par la suite un magnifique succès sur les planches parisiennes du théâtre de la Madeleine. Pièce ambitieuse, portée par de grands comédiens, Niels Arestrup et Patrick Chesnais, Le Souper prouve que des productions locales peuvent avoir un rayonnement national. L’une des grandes réussites d’anthéa est aussi d’avoir tissé des liens forts avec les acteurs culturels locaux. Loin d’écraser l’offre culturelle déjà existante sur notre territoire, anthéa apporte au contraire un souffle nouveau aux initiatives dans ce domaine. Label Note a ainsi fêté ses 10 ans sur le toit d’anthéa quand les Déantibulations ont investi la façade et la terrasse du théâtre. Des passerelles existent avec le réseau des médiathèques de la CASA, les festivals Jazz à Juan et Bœuf Théâtre mais également avec le Conservatoire de musique et d’art dramatique d'Antibes Juan-les-Pins. Aujourd’hui, il apparaît comme une évidence qu’il fallait voir grand pour voir juste, et je tiens à remercier tous ceux qui ont cru en ce projet et ont réussi à relever ce défi au premier rang desquels Daniel Benoin et toute son équipe car ils ont réussi en seulement trois ans à transformer un théâtre tout juste sorti de terre en un espace vivant et apprécié de tous, où l’exigence est compatible avec le succès populaire. Une fois encore, la programmation de la saison 2015-16 répond avec brio à ce pari et prouve, si besoin est, que la culture rassemble les êtres humains dans leur diversité et leur ouvre des horizons d’espérance. © A. Bérard Daniel Benoin Directeur d’anthéa antipolis théâtre d’antibes Les résultats de la saison 2014-15 ont dépassé tous les objectifs que nous nous étions fixés. Lorsque nous avons commencé à rêver à ce théâtre avec Jean Leonetti, nous comptions sur 40 000 spectateurs. Au terme de la deuxième saison, vous étiez plus du double dont 8 700 abonnés. Mon naturel optimiste est plus que comblé ! La rançon de ce beau succès : une suractivité qui exige beaucoup du personnel (que je tiens à saluer et à remercier), du matériel, du bâtiment, et de la collectivité locale. Une suractivité qui a parfois des conséquences fâcheuses, en particulier quand un spectacle s’annule et que les remboursements des places, que nous ne pouvons effectuer nous-mêmes, prend des mois. Techniciens, artistes, politiques, tout le monde a transpiré. Faudrait-il dès lors « réduire la voilure » ? Comment empêcher un si beau vaisseau d’avancer pour atteindre des horizons inattendus ? Avec la troisième saison d’anthéa (2015-16), nous achèverons un premier cycle de cette aventure collective. Pendant trois ans, nous avons voulu satisfaire tous les publics en recherchant des spectacles sur une palette des plus étendues tout en restant exigeants. Mais ceux qui nous ont fait confiance ont aussi connu le plaisir de la découverte et nous en remercient, c’est notre plus grande récompense. Aujourd’hui, anthéa est un théâtre qui fait partie du paysage national et supporte la comparaison avec les plus grandes scènes. On pense spontanément à venir y travailler ou créer des spectacles, et ce n’est pas un hasard si Jean Reno, récemment dans nos murs, veut y créer son futur one-man-show. Je me dois d’être le premier à servir cette maison. Aussi vous proposerai-je deux créations et une reprise à savoir La Bohème de Puccini. Cet opéra que tout le monde sait fredonner est celui de l’éternelle jeunesse révoltée et romantique dont j’ai situé les tourments dans l’après Mai 68. Je monterai aussi une adaptation du Remplaçant, le très beau livre d’Agnès Desarthe, avec l’indispensable Sylvie Testud, et une série de courtes pièces de Jean-Claude Grumberg – à mon sens l’un des plus grands auteurs vivants – qui toutes commencent par « Ça va ? », cette petite phrase qui donne son titre au spectacle. Nous produirons aussi les spectacles de deux jeunes et audacieuses compagnies qui s’emparent sans trembler des grands mythes littéraires : le Collectif La Machine se mesurera à Don Quichotte, tandis que le Collectif 8 s’attaquera au Faust de Goethe, le grand « timonier » de la littérature allemande. Enfin, notre ami Jacques Bellay reprendra Cage d’après Kafka avec une nouvelle distribution, un spectacle qui a déjà fait le tour de l’Europe. Parmi les spectacles invités il y aura ceux que j’appelle les 4 « B », nos compagnons de route : Bouquet, Brasseur, Baer et Berléand mais aussi les très affectionnés Jacques Gamblin, Lorànt Deutsch, Philippe Caubère et Pierre Richard. Ainsi que le si talentueux François Morel. anthéa dans la cour des grands, c’est aussi une coproduction avec le Festival d’Avignon et Olivier Py pour sa création du Roi Lear qui ouvrira dans la cour d’honneur le festival 2015 et viendra à Antibes en décembre. Philippe Adrien, Marc Paquien, Didier Bezace et Gilles Bouillon seront tout à leur affaire avec Molière, Feydeau ou Tchekhov. Le répertoire contemporain s’honorera de la visite de Florian Zeller qui met en lumière la grande Catherine Hiegel dans La Mère, Molière 2011 pour ce rôle. On voudrait tous les citer… Trois opéras : La Périchole d’Offenbach et Così fan tutte de Mozart en plus de ma Bohème. Mais aussi toute une semaine avec les clowns mondialement célébres du Slava’s Snowshow, et le must du cirque poétique de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée. De la danse tous azimuts avec Decouflé, Preljocaj ou Merzouki, et pas moins d’une dizaine de concerts et récitals dont l’étonnant flamenco de Lenacay, Ibrahim Maalouf, Lou Doillon, Hindi Zahra, Imany, Tchéky Karyo ou Abd Al Malik... Entre avril et mai, un festival d’humour avec les one-man-shows de Gaspard Proust, Christophe Alévêque, Sophia Aram, François-Xavier Demaison. Après le dernier baisser de rideau, nous aurons fait un grand tour. Nous inventerons alors une nouvelle saison et, ensemble, nous ferons en sorte de perfectionner notre outil et de tenter de nouvelles expériences en termes d’accueil ou de créations. De changer sans se renier pour que le spectacle continue. Daniel Benoin SOMMAIRE ENVELOPPE 1 : LES INCONTOURNABLES ENVELOPPE 5 : TOUT LE SPECTACLE VIVANT ça va 6 feu ! chatterton 49 le remplaçant 7 credo 50 hindi zahra homeland ENVELOPPE 2 : PRIVILÈGE THÉÂTRE slava's snowshow la colère du tigre 8 à tort et à raison 9 1 heure 23'14" et 7 centièmes 10 la danse du diable 11 deux hommes tout nus 12-13 hyacinthe et rose 14 pierre richard III 15 la porte à côté 16-17 le système 18-19 ENVELOPPE 3 : PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT la périchole 20-21 contact 22-23 imany 54 patinoire 55 déshabillez-mots 2 56 pleurage et scintillement 57 barbe-neige et les sept petits cochons… 58 sympho new 59 sophia aram : nouveau spectacle 60 lenacay celui qui tombe 61 62-63 christophe alévêque - ça ira mieux demain 64 pixel 65 les maîtres du classique 66 immersion : sonore et visuelle 67 ibrahim maalouf 24 le cirque invisible 25 PARTENAIRES CULTURELS 68 lou doillon 26 HORS SCÈNES 69 così fan tutte 27 SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS 70 abd al malik 28 f-x demaison : nouveau spectacle 29 PRATIQUE 71 L’ÉQUIPE 72 la bohème 30-31 roméo et juliette 32 gaspard proust : nouveau spectacle 33 LE CARRÉ CALENDRIER BULLETIN D’ABONNEMENT ENVELOPPE 4 : TOUT LE THÉÂTRE une vie bouleversée 34 oreste aime hermione qui aime pyrrhus… 35 la cerisaie 36 don quixote, l'invincible le roi lear 4 51 52-53 37 38-39 l'école des femmes 40 cage 41 le bac 68 42 les fourberies de scapin 43 le sorelle macaluso 44 bouvard et pécuchet 45 faust 46 la mère 47 quand le diable s'en mêle 48 73 74-75 ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES 1 création(s) le cœur d'un théâtre deux créations de Daniel Benoin Après avoir créé Le Souper le 31 décembre 2014, spectacle qui s’est ensuite joué jusqu’au 23 mai 2015 au Théâtre de la Madeleine à Paris, je souhaite présenter un diptyque de deux toutes nouvelles créations d’auteurs français vivants dans ce lieu magique qu’est devenu anthéa. Ce projet va aussi me permettre d’utiliser les deux salles du théâtre dans une période réduite - premier trimestre 2016 - et d’y présenter deux créations mondiales - d’auteurs français vivants : Agnès Desarthe et Jean-Claude Grumberg. Au-delà du diptyque c’est aussi un signe que je veux faire et un hommage que je veux rendre au théâtre de langue française contemporain. © Philip Ducap Jean-Claude Grumberg est sans aucun doute, aujourd’hui, le plus grand auteur vivant du théâtre français. Cela fait 40 ans que je souhaite monter une de ses pièces. Et voilà que deux hypothèses formidables se présentent à moi, deux pièces de Jean-Claude qui vont devenir deux spectacles pour anthéa et ailleurs. Un ensemble de courtes pièces reliées par un même point de départ l’interrogation « Ça va ? » et La vie sexuelle des mollusques sorte de boulevard devenu avenue du rire et de l’intelligence. J’ai choisi de les montrer toutes les deux en deux saisons (15-16 et 16-17). Ça va ? formera donc, dès la prochaine saison, un diptyque avec le magnifique texte d’Agnès Desarthe Le Remplaçant. Ces deux pièces se répondent, se parlent, se complètent comme si elles étaient faites l’une pour l’autre. Si Le Remplaçant, pour lequel Agnès Desarthe a reçu de nombreuses récompenses, nous conte l’histoire de triple B l’homme qui a remplacé le grand-père de la narratrice mort à Auschwitz - et qui raconte le mieux les histoires juives - Jean-Claude Grumberg lui abandonne - en apparence - la thématique habituelle de ses pièces et de ses scénarii (l’humour juif, la deuxième guerre, les méandres de l’histoire, le racisme…) pour s’engager dans de savoureux dialogues formant, scène après scène, une vraie pièce dont le titre générique est la première phrase qui ouvre chacune d’elles : « Ça va ? ». Mais l’on imagine bien que derrière ces dialogues provoquant souvent les éclats de rire, se profile une vision des dérèglements de la société et une remise en cause profonde de l’être humain. Dans le fond, ces deux pièces sont parfaitement symbolisées par la plus belle histoire juive ashkénaze que je connaisse : Moïshele et David se rencontrent après un long temps où ils ne se sont pas vus Moïshele (à David) : En un mot comment vas-tu ? David : Bien Moïshele : Et en deux mots ? David : Pas bien Daniel Benoin 5 ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES 1 Pour la première fois de sa carrière, Daniel Benoin s’empare du plus fêté des auteurs dramatiques français pour en tirer un feu d’artifice théâtral. ça va ? le rire de l'absurde représentation en temps scolaire : jeudi 14 I 14h00 création anthéa théâtre à voir avec les adolescents texte Jean-Claude Grumberg mise en scène Daniel Benoin décors Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin vidéo Paulo Correia lumières Daniel Benoin (distribution en cours) production anthéa, théâtre d’Antibes salle Jacques Audiberti durée 1h30 ON TI ODUC PR a nt héa l’histoire C’est une série de petites pièces dans lesquelles deux individus s’affrontent dans de savoureux dialogues déclenchés par la formule rituelle « Ça va ? » aussi faussement bienveillante que vide de sens. Au fil des échanges les questions et réponses se faufilent entre les lieux communs pour dénicher l’absurde hypocrisie des relations sociales ou la tendre complicité des vieux amis. ce qu’ils en disent Le çavavirus, de son nom latin, est une saloperie de maladie. Qu’elle vous chope, ou que vous la chopiez, à un coin de rue, au saut du lit, à la terrasse d’un café, au bal des petits lits blancs ou dans vos escaliers, dans une queue de ciné, au bar de l’Opéra – où je ne vais jamais –, n’importe où donc, chez vous, chez des amis – s’il vous en reste –, en France, à l’étranger – où je ne vais plus, les ça va vous collent au train, impossible de vous en débarrasser. Cachets, pilules, suppos, lotions, potions, sirops, massages, rien n’y fait, rien n’y fera. Quand le ça va vous a pénétré à l’insu de votre plein gré, inutile de sortir masqué comme un touriste japonais grippé, le çavavirus résiste à tout traitement et, si vous l’avez, inévitablement, vous le collerez à d’autres. Moi, il y a six-sept ans que le ça va me possède. Pire qu’un rhume ; le rhume chez moi ne dure jamais plus de dix mois dans l’année, mais le ça va, je vous dis, six-sept ans ! Au plus fort de la maladie, j’en griffonnais un par jour. Aujourd’hui je suis, disons, en période de rémission, c’est un par mois. Quoi qu’il en soit, dès que je me sens tiré d’affaire, je m’installe à ma table, taille mon crayon et je me prépare à pondre la tragédie sur le temps qui passe, la misère qui s’amasse, les copains qui trépassent, et que dalle, nib, peau de balle et balai de crin c’est un ça va qui me suinte des mains et vient salir le papier blanc de sa noirceur infecte. Jean-Claude Grumberg Depuis le début des années 70, Jean-Claude Grumberg traverse le théâtre français avec près de quarante pièces qui, toutes, le mettent en tête du peloton des auteurs dramatiques. Depuis quarante ans, je cherche à me confronter à cette écriture et voilà qu’enfin j’en ai à la fois l’occasion, la disponibilité et le plaisir. Ça va ? est certes une série d’histoires courtes mais forme une vraie pièce élaborée à travers ces conversations cocasses ou dramatiques enveloppant l’absurdité du monde et la solitude humaine dans un grand éclat de rire. Daniel Benoin spectacle créé le 5 janvier 2016 à anthéa 6 © Thinkstock JANVIER mardi 5 | 20h00 mercredi 6 | 20h30 jeudi 7 | 20h00 vendredi 8 | 20h30 samedi 9 | 20h30 dimanche 10 | 15h30 mardi 12 | 20h00 mercredi 13 | 20h30 jeudi 14 | 20h00 ON TI ODUC PR drôle de guerre nt a l’histoire Le grand-père maternel de la narratrice n’est pas revenu des camps de la mort. Un autre homme l’a remplacé auprès de la grand-mère. Ce grand-père de substitution n’a rien du grand homme assassiné par les nazis. Bouz, Boris, Baruch, « Triple B », comme le surnomme la narratrice, n’est pas beau, pas vraiment intelligent mais plein de bonté et d’histoires drôles et invraisemblables à raconter à sa petitefille. Il lui servira de miroir pour raconter cette tragédie intime et universelle et, par son évocation, permettra de faire le portrait en creux de celui qu’il a remplacé. ce qu’ils en disent Triple B est un homme apparemment ordinaire, moins beau, moins brillant, moins séduisant que mon grand-père génétique. Pourquoi le traiter en héros ? Parce qu’il s’est échappé à plusieurs reprises de camps de prisonniers ? Parce que tout juif d’Europe Centrale ayant traversé la Seconde Guerre mondiale serait en droit de postuler à ce titre ? Pour moi, c’est davantage son art de conter et son ardeur à survivre et à se transformer qui font de lui un héros parfait. C’est un héros de roman, un personnage qui s’impose, avec ou sans l’accord de l’écrivain, parce qu’il a l’épaisseur nécessaire à laisser son empreinte sur le papier. En traçant son portrait, je suis tombée sur une figure jumelle, celle du pédagogue polonais Janusz Korczak, qui s'est invité naturellement dans le récit, le faisant dévier encore davantage, mais me permettant, de manière inattendue, d'atteindre une cible que je croyais à jamais hors de portée. Agnès Desarthe Lorsque, j’ai lu, presque par hasard, le livre d’Agnès Desarthe plusieurs aspects m’ont particulièrement touchés. Je savais que cette histoire de remplaçant avait été fréquente après la guerre. Dans mon entourage immédiat, plusieurs amis me racontaient la même situation dans leur famille : des couples recomposés, souvent dans un cercle proche, les conjoints ayant disparu dans les camps. La nécessité d’un retour à la vie pour assurer l’éducation d’enfants survivants ou nés dans l’immédiat après-guerre, était une règle, peut-être non dite, amenant la pérennité d’une communauté étroite cherchant à renaître. D’autre part, ce remplaçant – irremplaçable – qui racontait mieux que personne les histoires juives me fascinait, comme me fascinent les histoires juives en général. Et quand Sylvie Testud a accepté de jouer le rôle de la narratrice alors que nous cherchions depuis longtemps le moyen de travailler ensemble, la boucle fut bouclée. Daniel Benoin FÉVRIER mardi 23 | 20h30 mercredi 24 | 21h00 jeudi 25 | 20h30 vendredi 26 | 21h00 samedi 27 | 21h00 dimanche 28 | 16h00 MARS mardi 1er | 20h30 mercredi 2 | 21h00 jeudi 3 | 20h30 vendredi 4 |21h00 samedi 5 | 21h00 dimanche 6 |16h00 mardi 8 | 20h30 mercredi 9 |21h00 jeudi 10 | 20h30 vendredi 11 | 21h00 samedi 12 | 21h00 héa représentation en temps scolaire : MARS mardi 1er I 14h30 création anthéa adaptation théâtrale à voir en famille avec les adolescents texte Agnès Desarthe mise en scène Daniel Benoin avec Sylvie Testud décors Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin vidéo Paulo Correia lumières Daniel Benoin salle Pierre Vaneck durée 1h30 spectacle créé le 23 février 2016 à anthéa © Thinkstock Le roman très personnel d’Agnès Desarthe nécessitait de trouver pour sa transposition à la scène un alter ego de l’auteur, Sylvie Testud est ce double idéal. 7 ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES le remplaçant 1 2 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE la colère du tigre le crépuscule des fauves NOVEMBRE vendredi 13 I 20h30 samedi 14 I 20h30 pièce historique une pièce de Philippe Madral mise en scène Christophe Lidon avec Claude Brasseur, Yves Pignot, Sophie Broustal, Marie-Christine Danède décors Catherine Bluwal costumes Chouchane Abello-Tcherpachian lumières Marie-Hélène Pinon vidéo Léonard musique originale Cyril Giroux assistante à la mise en scène Sophie Gubr production Atelier Théâtre Actuel salle Jacques Audiberti durée 1h55 l’histoire Dépressif, guetté par la cécité, Claude Monet menace de ne pas honorer une commande de l’État en ne livrant pas ses Nymphéas au musée de l’Orangerie, transformé à grands frais pour l’occasion. Il provoque la colère de Georges Clemenceau qui a beaucoup œuvré pour offrir à son ami un écrin digne de ses toiles. Caprice d’artiste contre raison d’État ? Les deux hommes s’expliquent au bord de la mer dans la retraite vendéenne du Tigre. Les visites de son éditrice, de quarante ans sa cadette, offrent au vieil homme une nouvelle jeunesse et suspendent ses mouvements d’humeur. Derrière ces grandes figures historiques, les thèmes de l’amitié contrariée et de l’amour renaissant sont à la manœuvre. Au final, il s’agit moins de mettre en lumière deux monuments que deux cœurs battants. ce qu’ils en disent Au-delà de l’anecdote, j’ai vu dans ce huis clos le moyen de faire s’affronter au soir de leurs vies ces deux géants du siècle dernier autour des grands thèmes de l’amitié, de la morale, de l’honneur, du sens de la vie, de la vieillesse… et de l’amour. Plus profondément, il m’a semblé que ces deux grands rebelles, passionnés et intransigeants, irréductibles à toute concession aux modes et à tout désir de fortune ou de gloire, pouvaient encore nous donner aujourd’hui une belle leçon d’intégrité et de courage, aussi bien dans le domaine de la politique que dans celui de l’art. Philippe Madral, auteur dramatique ce qu’ils en pensent Une mise en scène fluide et simple, 8 © J. Stey Claude Brasseur, en Clemenceau vieillissant, campe un Tigre tour à tour rugissant et tendre face à Monet, son ami. dans des décors translucides reflétant d’imaginaires Nymphéas. On aime surtout l’incarnation ultrasensible, hantée d’humanité, de larmes et de rires, de regrets et de désirs, du quatuor de comédiens. Fabienne Pascaud, Télérama Claude Brasseur [est] bouillant, volontiers bravache. La scène où Brasseur-Clemenceau avoue à son ami son amour pour Marguerite, tout en retenue, est magnifique. Philippe Chevilley, Les Échos 2 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE Quinze ans après sa création, Michel Bouquet reprend le rôle de Furtwängler dans lequel il a triomphé. à tort et à raison au-delà des notes l’histoire La scène se passe à Berlin en février 1946, en zone américaine. Le commandant Steve Arnold attend pour l’interroger Wilhelm Furtwängler. Celui qui fut l’un des plus grands chefs d’orchestre au monde est suspecté de sympathie pour le régime nazi. Arnold ne se contente pas des témoignages qui innocentent le vieux maestro et cherche par tous les moyens à montrer sa culpabilité. Sujettes à caution, les méthodes du commandant sont contestées même parmi les siens. Pendre l’homme, louer l’artiste, le cas Furtwängler est moins simple à trancher que ne le voudrait ce militaire zélé, et ce sont ces nuances que la pièce de Ronald Harwood examine, dissèque, discute notamment à l’aide des personnages secondaires. Plus dialectique que didactique, la pièce nous pose des questions sans répondre à notre place. DÉCEMBRE vendredi 4 | 20h30 samedi 5 | 20h30 théâtre une pièce de Ronald Harwood mise en scène Georges Werler avec Michel Bouquet, Francis Lombrail, Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas et Damien Zanoly assistante mise en scène Nathalie Bigorre scénographie Agostino Pace costumes Pascale Bordet lumières Jacques Puisais conception sonore Jean-Pierre Prevost production Pascal Legros Productions salle Jacques Audiberti durée 1h45 © Patrick Muller, Laurencine Lot ce qu’ils en pensent Michel Bouquet est prodigieux. Époustouflant. Un spectacle fort. Le Canard enchaîné Bouquet jongle entre maîtrise et don de soi, perfection et spontanéité. Télérama La pièce pose de façon fort efficace les questions de l’art et de la politique. C’est, franchement, un très beau spectacle. Charlie Hebdo 9 1 heure 23'14'' et 7 centièmes gamblin s'entraîne à vivre JANVIER mardi 26 | 20h00 mercredi 27 | 20h30 théâtre-danse de et avec Jacques Gamblin et Bastien Lefèvre textes Jacques Gamblin mouvements Bastien Lefèvre lumières Laurent Béal scénographie Alain Burkarth costumes Marilyne Lafay staff d'entraînement Anne Bourgeois, Domitille Bioret, Catherine Gamblin Lefèvre et Yannik Hugron régie générale Pierre Marteau régie son Marc de Frutos administration de tournée Valérie Saliou création le 16 janvier 2015 à la Maison de la Culture d'Amiens production Productions du dehors coproduction la Maison de la Culture d'Amiens, le Théâtre - Saint-Nazaire, CNCDC - Châteauvallon, Espace Malraux - Scène nationale de Chambéry et de la Savoie, la Coursive - Scène nationale de La Rochelle, Bonlieu - Scène nationale d'Annecy, le Théâtre Anne de Bretagne - Vannes, L'Arc - Scène nationale du Creusot, l'Archipel - Granville, Théâtre municipal - Coutances, le Radiant - Bellevue - Caluire, le Forum - Fréjus, le Théâtre de Villefranche-sur-Saône, Maison des Arts Thonon-Evian, le CentQuatre Paris dans le cadre de son programme de résidence salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Deux hommes sont sur scène. Le plus âgé prépare le plus jeune à une compétition sportive. L’un parle, l’autre danse et ils traversent ensemble tous les stades de la relation maître-élève. Estime réciproque, admiration, conflit, exultation, rebonds et défis, recherche obstinée de la confiance. Ils se dépensent sans concessions, avec en point de mire le meilleur ou le pire : la solitude de l’échec ou celle du succès. 1 heure 23’ 14’’ et 7 centièmes… pour y parvenir. ce qu’ils en disent Notre histoire avec le travail sportif est commune. Bastien a pratiqué dans son enfance et son adolescence de nombreux sports de compétition. J’ai fait de même quelques décennies auparavant. Nous avons tous deux approché l’esprit du collectif bien sûr mais aussi la sensation d’aller au bout des choses, la recherche de nos limites et surtout la prise de conscience de nos « illimites ». Transmettre, chercher, douter, trouver... Des coups de gueule, du trivial, de l’obsession, de la rébellion, du courage, de la saccade et de la douceur, des mots et du mouvement, de l’humour et de l’absurde. Jacques Gamblin ce qu’ils en pensent L’écriture de Gamblin est sensible, tout comme son jeu, et à la fois concrète et poétique. Le spectacle entre théâtre et danse soutient l’intérêt du spectateur en ne décryptant les métaphores du texte que progressivement. Éric Demey, La Terrasse En survêtement et baskets colorées, il entraîne, exhorte, encourage, sermonne, crie, apaise le jeune Bastien, vingt-cinq ans de moins, qui répond par le langage du corps. Cette expérience du dépassement de soi, ils l’ont vécue tous deux et cela se sent. Emmanuelle Bouchez, Télérama À travers la relation forte entre un coach, Jacques Gamblin, et son athlète, c’est toute l’histoire de la transmission et même de la paternité qui se donne à voir. 10 © Jonathan Sirch ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 le hit absolu des 35 dernières années ! l’histoire Philippe Caubère a inauguré l’autofiction au théâtre avec ce spectacle unique en son genre qui raconte l’enfance et l’adolescence de Ferdinand Faure, entre les années 1950 et 1970, à Marseille, dans un milieu populaire. De Gaulle, Sartre, Mauriac, Malraux, Johnny, Roger Lanzac, Gaston Defferre, d’autres encore, tous les noms d’une époque sont incarnés par le comédien. Avec le temps, ils deviennent des figures légendaires, au même titre que les anonymes, Madame Colomer, Isabelle, le petit Dédé ou Micheline Galiard, la sensuelle professeure de théâtre aixoise... Mais par-dessus tout, cette danse fait revivre la mère de l’auteur. ce qu’ils en disent Peut-on, de nos jours, parler de soimême, de ses craintes intimes, de ses espérances, et que ce soit gai ? Peut-on raconter quelque chose du théâtre du point de vue de celui qui, en définitive, le fait, je veux dire du point de vue de l’acteur (ou du « comédien » comme on voudra) et que ça intéresse le monde ? Peut-on rêver d’une écriture théâtrale délivrée, mais non débarrassée, de la littérature ? Peut-on imaginer un théâtre qui serait sincère sans être stupide ? Cruel sans être inutilement méchant ? Peut-on ? Peut-on ?… Je ne sais pas, j’espère. Et il me semble comme ça, confusément, que le public aussi l’espère, il me semble. Mais peut-être que je suis fou, ou prétentieux, ou les deux à la fois. Tant pis. Philippe Caubère ce qu’ils en pensent Si le jeune premier d’autrefois n’est © Michèle Laurent plus, le Caubère de 64 ans est encore meilleur comédien que celui de 1981, le Molière d’Ariane Mnouchkine qui prenait alors son envol, sans se douter que raconter sa jeunesse lui prendrait plus de trente ans. […] Il n’y a pas de répit dans La Danse du diable. Il est impossible de s’y ennuyer ou de penser un peu à autre chose. Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles Impossible de résister aux mimiques de Caubère imitant les tics de Malraux, les oreilles et le nez éléphantesques du général de Gaulle ou le décollage d’un coucou. Chronique d’une époque – les années 1950 à 1970 – autant que d’une ville, Marseille, La Danse du diable fait rire autant qu’elle émeut. Le Parisien JANVIER vendredi 29 | 20h30 dimanche 31 | 15h30 solo de théâtre histoire comique et fantastique, écrite, mise en scène et jouée par Philippe Caubère après avoir été improvisée devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart lumières Roger Goffinet et Jean-Christophe Scottis direction technique et régie lumière Claire Charliot régie son Mathieu Faedda production Véronique Coquet pour La Comédie Nouvelle avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication « Je dédie La Danse du diable à Jean Babilée, immortel interprète du ballet Le Jeune homme et la mort qu’il créa à 20 ans et reprit à mon âge ». salle Jacques Audiberti durée 2h50 avec entracte 1981-2015 : Philippe Caubère n’en a pas fini avec son double Ferdinand Faure dont la saga se pose désormais en classique du théâtre contemporain. 11 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 la danse du diable ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 deux hommes tout nus boulevard de l’absurde FÉVRIER jeudi 25 | 20h00 vendredi 26 | 20h30 samedi 27 | 20h30 comédie une pièce de Sébastien Thiéry mise en scène Ladislas Chollat avec François Berléand, Isabelle Gélinas, Sébastien Thiéry, Marie Parouty collaborateur artistique du metteur en scène Éric Supply décors Pascale Louange son Édouard Laug assistante mise en scène Brigitte Villanueva costumes Jean-Daniel Vuillermoz lumières Alban Sauvé vidéo Nathalie Cabrol musique Frédéric Norel production Théâtre de la Madeleine en partenariat avec Le Parisien salle Jacques Audiberti durée 1h30 tarif opéra-événements spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes l’histoire Mais pourquoi le brillant avocat Alain Kramer se réveille-t-il nu dans son lit avec son jeune associé fiscaliste tout aussi nu ? Les deux hommes n’ont pas le temps de se poser la question que surgit Catherine, l’épouse de Kramer, qui n’entend pas se contenter de leur absence d’explication. Malgré des preuves accablantes, Kramer veut prouver par tous les moyens qu’il n’est en rien l’homosexuel qu’elle dénonce. Dans l’appartement bourgeois du boulevard Haussmann, tous les ressorts du vaudeville sont en place. Mais, de quiproquos en rebondissements, rien ne semble acquis ni joué d’avance et la pièce glisse sur les registres, vient jeter le trouble dans les certitudes et ouvre des abîmes. ce qu’ils en disent « Et si la maîtresse était un homme ? Et si cet homme sortait du placard sans qu’on comprenne comment il y est arrivé ? » C’est ainsi que m’est venue l’idée de Deux hommes tout nus. Les situations qui vont s’enchaîner sont celles d’un boulevard classique, où l’on va retrouver les ingrédients habituels propres à ce genre de comédie, mais les motivations du héros sont plus sombres : ce sont celles d’un homme pris en flagrant délit d’un acte qu’il n’a pas commis, obligé de se justifier sur des pratiques sexuelles qui ne sont pas les siennes, un homme persécuté qui finira par douter luimême de sa propre sexualité. Sébastien Thiéry Je ne cherche pas dans ma mise en scène à faire rire. Le texte de Sébastien est déjà tellement comique. Mon rôle est d’amener les comédiens à aller au cœur de leur drame, vers la plus grande sincérité. Je crois que c’est « tout nus », exact miroir de nous-mêmes, que les personnages au théâtre sont les plus drôles. Ladislas Chollat © Laurencine ce qu’ils en pensent Deux hommes tout nus bénéficie d’un montage très soigné (décor, costumes, vidéo, lumières, musique). La mise en scène de Ladislas Chollat est vive et ferme et les interprètes rivalisent de talent autour d’un François Berléand aussi bouffon que tragique, grandiose et déchirant. Armelle Héliot, Le Figaro Avec Sébastien Thiéry, on navigue toujours entre réalité et fantastique : des situations invraisemblables dont des détails pourtant attestent la réalité. Impossible de décider dans quel univers on se trouve et c’est là que se niche la folie. Le texte est déjanté, d’un humour provocateur et pas toujours de bon goût. Sylviane Bernard-Gresh, Télérama « La vérité est fausse alors je mens pour la rétablir », explique François Berléand avec un sérieux hilarant. Toute la pièce tourne autour de ce manque de logique. C’est ubuesque ! Aussi absurde qu’intelligent. Amélie Cordonnier, Femme actuelle 12 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 13 © Laurencine Quatre comédiens de choc, dont François Berléand, grandiose, apportent la preuve par trois qu’on est souvent deux en un. 2 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE hyacinthe et rose le pouvoir de françois morel MARS mardi 8 I 20h00 théâtre en musique un spectacle de François Morel avec François Morel et Antoine Sahler scénographie Édouard Laug lumières Alain Paradis production Théâtre de la Pépinière/ Les Productions de l’Explorateur salle Jacques Audiberti durée 1h10 l’histoire C’est le récit d’une enfance, celle d’un petit Parisien en vacances à la campagne. François Morel s’invente des grands-parents que tout oppose et que la passion des fleurs réunit : elle croit en Dieu, il croit à Marx, ils jardinent ensemble et cultivent l’art d’être grands-parents. Il n’est pas seul en scène : avec le musicien Antoine Sahler, ils font défiler les figures qui ont peuplé ce passé et ressuscitent les airs d’un temps qu’on ne voudrait pas oublier. ce qu’ils en disent Un jour, Martin Jarrie, peintre, illustrateur m’a fait visiter son atelier. Sur les murs, étaient exposés des grands portraits de fleurs. Pour les accompagner dans un livre, j’ai écrit un texte. J’ai tenté d’associer chaque fleur à un souvenir d’enfance. À l’occasion de lectures publiques, j’ai remarqué que cette enfance pour partie imaginaire, trouvait des échos chez de nombreux auditeurs, surpris que leur propre histoire, un peu condensée, un peu déplacée, comme dans des rêves, puisse être racontée et même susciter un intérêt ému, réjouissant. François Morel 14 Tendre plutôt que mordant, l’ancien Deschiens puise dans ses souvenirs d’enfant pour les faire nôtres. © Manuelle Toussaint / Starface ce qu’ils en pensent François Morel est accompagné d’un musicien, Antoine Sahler, au piano et à toutes sortes d’instruments : tuba, clochettes, trompette… Cette présence, la légèreté de la mise en scène, le fond de scène habité de cieux, tout s’associe pour faire de cette parenthèse d’humanité un moment suspendu. Annie Chénieux, Le Journal du Dimanche L’auteur a mis tout son cœur dans cette évocation sensible et tendre, parfois espiègle. C’est un joli moment. Armelle Héliot, Le Figaroscope La passion fait oublier le temps qui passe. Vous sortez du théâtre avec une douceur de vivre et l’envie d’aller acheter tous les bulbes à la jardinerie. […] Cette pièce est un traitement préventif pour nous dire qu’il faut se réinventer et conquérir sans cesse le temps, et que nos corps changent et évoluent. Patrick Pelloux, Charlie Hebdo 2 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE pierre richard III un royaume pour le grand blond ! l’histoire Pierre Richard a un passé inépuisable qu’il transforme en présent éternel. Avec ce nouveau spectacle en solo, il boucle un triptyque intimiste et universel. Roi des distraits, faux maladroit, tendre pitre, il a l’étoffe d’un philosophe sans le dire. Cette fois, en complément d’un texte des plus savoureux, des extraits de films viennent rafraîchir les mémoires. Le comédien virevolte ainsi entre les images de lui et des autres, de tous ceux qu’il a croisés et qu’il évoque : Carmet, Depardieu, Yves Robert, Mireille Darc, Gérard Oury, Francis Veber… Une tranche d’histoire du cinéma français, illustrée par le récit des rencontres, des accidents, des gaffes, des rêveries et des cauchemars. Non sans méditations sur le temps qui reste, qu’il faut consommer de toute urgence, entre fantaisie pure et vérité dévoilée. ce qu’ils en disent L’objectif, ici plus que jamais, est de créer le lien, l’intimité. La personnalité de Pierre, déjà singulière, rendrait redondant tout ce qui crée de la distance. Tout le monde n’est pas acteur de cinéma, et tout le monde n’est pas à ce point là un passager clandestin du reste du monde. Il est donc question ici d’abolir cette distance, trouver d’abord le dénominateur commun et l’illustrer ensuite. Christophe Duthuron MARS jeudi 17 | 20h00 vendredi 18 | 20h30 solo écrit par Christophe Duthuron et Pierre Richard mise en scène Christophe Duthuron assistant mise en scène Romuald Borys lumières Carlo Varini régie générale Anne Gayan création vidéo Jean-Marc Peyrefitte son Wojtek Kulpinski régie plateau Benjamin Dachy production JMD productions salle Jacques Audiberti durée 1h20 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d’Antibes ce qu’ils en pensent Avec générosité et beaucoup d’humour, le grand blond distille anecdotes et souvenirs pour notre plus grand plaisir. Télérama Drôle et tendre, un moment merveilleux en compagnie de ce comédien de génie. Le Parisien © Anne Après Détournement de mémoires et Franchise postale, voici le troisième volet du solo d’aveux de Pierre Richard, roi de la scène. 15 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 © E. Murat Tout les oppose et pourtant… Le vieux schéma du couple remis au goût du jour grâce au charme et à la finesse de l’interprétation de Léa Drucker et d’Édouard Baer. 16 le grand succès de la saison 2013-14 MARS mercredi 23 I 20h30 jeudi 24 I 20h00 salle Jacques Audiberti durée 1h15 l’histoire Aimez-vous Bruckner ? Pas Elle, apparemment, qui sonne chez Lui pour que cesse ce raffut. D’entrée de jeu, le ton est donné, ces deux-là vont adorer se détester. Elle est psy, et plutôt carrée de caractère, Lui, d’un tempérament rêveur, travaille dans le yaourt industriel... Ils habitent le même palier mais vivent sur deux planètes différentes. Voisin, voisine, les occasions de se croiser ne manquent pas. Il arrive que le soleil ait rendez-vous avec la lune plus qu’à son tour. Au miroir de l’autre, entre deux prises de becs, ils vont apprendre à jauger leurs solitudes, leurs insuffisances, leurs préjugés. Si l’on devine tout de suite que ces voisins pas liés finiront à l’unisson, ce qui nous intéresse ce sont les ressorts de la mécanique amoureuse, les détails qui font mouche, les drames dont on peut rire et les répliques qui pourront servir une fois le théâtre fini. tarif opéra-événements ce qu’ils en pensent Il y a une élégance dans ce spectacle, comédie une pièce de Fabrice Roger-Lacan mise en scène Bernard Murat avec Édouard Baer, Léa Drucker décors Nicolas Sire musique Benjamin Murat costumes Emmanuelle Youchnovski lumières Laurent Castaingt assistante à la mise en scène Léa Moussy production Théâtre Édouard VII spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes quelque chose qui échappe à la vraie vie bien que les personnages soient dans leur vérité. Cette distance fait le charme piquant de la pièce. Un théâtre de l’illusion qui prend résolument sa source dans la réalité et la réenchante. Philippe Tesson, Le Figaro Magazine A-t-on déjà vu un couple de chien et chat aller si bien ensemble ? Jusqu’au bout ils alimentent le suspense voulu par l’auteur. Au-delà de la comédie, le spectacle offre une réflexion brillante sur la peur d’être seul, le besoin frénétique de vivre à deux, même si ça doit être l’enfer. L’amour est un diable qui frappe à la porte à côté. Philippe Chevillez, Les Échos 17 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE la porte à côté 2 Fin connaisseur des arcanes du pouvoir, Antoine Rault a trouvé en Lorànt Deutsch et sa connaissance intime du passé un John Law idéal. © Hélène Pambrun ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 18 le système 3 nominations aux molières 2015 MAI mercredi 18 | 20h30 jeudi 19 | 20h00 théâtre une pièce d’Antoine Rault mise en scène Didier Long avec Lorànt Deutsch, Dominique Pinon, Éric Métayer, Urbain Cancelier, Marie Bunel, Sophie Barjac, Stéphanie Caillol, Philippine Bataille décors Bernard Fau et Citronelle Dufay costumes Jean-Daniel Vuillermoz lumières Laurent Béal production JMD Productions salle Jacques Audiberti durée 1h35 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes l’histoire Louis XIV vient de mourir, il laisse le royaume de France au bord de la faillite. En attendant que Louis XV soit en âge de régner, le pouvoir est exercé par le Régent, entouré d’hommes de premier plan. À ces puissants, chargés de redresser les finances du royaume, l’Écossais John Law, un mathématicien de génie, propose un système de son invention : la monnaie de papier, ce billet de banque qui a fini par s’imposer, de même que les actions en bourse. Le système de John Law obtient d’abord de beaux succès mais la spéculation déclenche bientôt la première crise financière du monde moderne. Pour la première fois, on parle de « bulle », tandis que le sommet de l’État bruisse de mille intrigues, entre goût immodéré de l’argent et goût non moins affirmé du plaisir. Tous les coups sont permis quand la maîtrise du pouvoir passe par l’impossible contrôle de l’argent. ce qu’ils en disent Dans ce monde de faux semblants où seuls comptent les intérêts, l’argent et le pouvoir, les hommes sont seuls. Terriblement seuls. Tous ne sont que des pions d’un système qu’aucun ne maîtrise vraiment. J’ai mis dans cette pièce ce que je sais de la politique et ce que j’ai appris en fréquentant durant quelques années les antichambres du pouvoir. Antoine Rault, auteur L’esprit d’à-propos vaut plus que le propos lui-même. Le trait d’esprit et le cynisme assumés tiennent lieu de preuve d’intelligence. Et si, comme La Bruyère le prétend, « l’esclave n’a qu’un maître, l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles à sa fortune », s’adapter au « système » pour chacun des protagonistes, est une question de survie. Didier Long, metteur en scène ce qu’ils en pensent Dans cette comédie historique d’Antoine Rault, Lorànt Deustch et Dominique Pinon confrontent deux visions du pouvoir, deux conceptions de l’État. Intrigues, jeux courtisans, mots d’esprit rythment cette pièce à la cruelle actualité. Bienvenue dans Le Système ! Laurent Ruquier Didier Long donne un mouvement rapide à la représentation. Le texte est émaillé de répliques qui ont un écho très contemporain. Le public rit beaucoup et suit avec une grande attention ce thriller. Le Figaro Calculs, manipulations, trahisons, c’est le portrait sombre d’une époque que présente l’auteur de la pièce. D’autant plus sombre qu’on ne peut s’empêcher d’y voir une critique de notre société. Cette pièce portée par l’écriture à la fois moderne et très classique d’Antoine Rault donne toute son originalité et sa richesse au texte. France Info 19 ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE 2 © D. R. ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 20 Entre réalité et divertissement, cette Périchole devient une méditation joyeuse sur le comédien, l’amour, la vie, le pouvoir, la richesse, le théâtre et l’illusion. la périchole les enfants d’offenbach SEPTEMBRE vendredi 25 | 20h30 samedi 26 | 20h30 opéra en trois actes livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy musique Jacques Offenbach direction musicale Jérôme Pillement mise en scène Benjamin Moreau et Olivier Desbordes La Périchole, chanteuse des rues Héloïse Mas Piquilllo, chanteur des rues Pierre-Emmanuel Roubet Don Andrès de Ribeira, vice-roi du Pérou Philippe Ermelier Comte Miguel de Panatellas Yassine Benameur Don Pedro de Hinoyosa Éric Vignau Guadalena, 1ère cousine Anne-Sophie Domergue Berginella, 2e cousine Flore Boixel Mastrilla, 3e cousine Dalila Khatir Le marquis de Tarapote Antoine Baillet-Devallez costumes Jean-Michel Angays décors Elsa Belenguier chorégraphie Pascale Peladan lumières Maurice Fouilhé chœur de la compagnie Opéra Éclaté orchestre Régional Avignon Provence coproduction Folies lyriques – Opéra Éclaté salle Jacques Audiberti durée 2h30 avec entracte tarif opéra-événements l’histoire À Lima, la Périchole et Piquillo, couple de chanteurs des rues, ne parviennent pas à gagner assez pour se marier. Sorti incognito du palais, le vice-roi du Pérou, Don Andrès de Ribeira, veut s’encanailler avec le peuple. Il a un coup de foudre pour la Périchole et l’entraîne à la Cour pour en faire sa favorite. Désemparé, Piquillo accepte la proposition du premier gentilhomme de la Cour, qui lui offre d’épouser cette future favorite sans lui révéler de qui il s’agit. Ce n’est que le lendemain de la noce que Piquillo, dégrisé, se rend compte que la femme qu’il vient d’épouser n’est autre que sa Périchole. Fou de rage, Piquillo insulte le monarque, qui le met au cachot. La Périchole tente de le faire évader. Le vice-roi les surprend et les fait enfermer tous les deux. Ils s’évadent et reprennent leur vie de baladins des rues. Don Andrès les retrouve mais, touché par leur chant, les laisse se marier… ce qu’ils en disent Opéra sur la servilité, opéra sur le pouvoir, opéra qui parle de liberté… C’est dans ce sens que j’ai demandé au scénographe et au costumier de travailler : confrontation de mondes contemporains qui ne se comprennent pas, insolence des pouvoirs qui perdent pied avec la réalité et vivent au rythme des infos en continu et des magazines people...! Le premier chœur de La Périchole dit : « Amusons-nous, on nous a payé pour ça ! » C’est en résumé le sort des artistes, d’amuser… de se moquer ! Amusonsnous, moquons-nous, ce n’est pas encore la révolution dans une Amérique du Sud d’opérette, Piquillo n’est pas Che Guevara… Périchole n’est pas Eva Perón… Le vice-roi n’existe pas… Sûrement pas ! À voir ? Olivier Desbordes, directeur artistique création le 6 juillet 2015 aux Follies d'O 21 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 3 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT contact le diable aux corps OCTOBRE jeudi 8 | 20h00 vendredi 9 | 20h30 samedi 10 | 20h30 comédie musicale © Laurent Philippe mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé musique originale et interprétation live Nosfell et Pierre Le Bourgeois de et avec Christophe Salengro, Alice Roland Clémence Galliard, Éric Martin, Alexandra Naudet Stéphane Chivot, Flavien Bernezet, Sean Patrick Mombruno, Meritxell Checa Esteban, Violette Wanty, Julien Ferranti, Ioannis Michos, Lisa Robert, Suzanne Soler éclairages Patrice Besombes décors et scénographie Jean Rabasse costumes Laurence Chalou assistante Léa Rutkowski équipe de création Jean Malo, François Blaizot coiffuriste Charlie Le Mindu accessoires Éric Halley maquillage Christophe Oliveira vidéo Olivier Simola régie video Laurent Radanovic construction accessoires Guillaume Troublé assistante à la chorégraphie Daphné Mauger régie générale (en alternance) Patrice Besombes, Begoña Garcia Navas régie lumières (en alternance) Chloé Bouju, Begoña Garcia Navas régie plateau et vols Léon Bony régie plateau (en alternance) Chloé Bouju, Guillaume Troublé régie son Jean-Pierre Spirli chauffeur Michel Merlin direction technique Lahlou Benamirouche 22 l’histoire À la fois somme, hommage, fourre-tout, malle pleine d’accessoires et de personnages, d’histoires gigognes, Contact est un spectacle en musique (live) qui, compilant les genres et les disciplines, résiste au résumé. Il s’agit de suivre une quinzaine de danseurs multicartes à travers l’élaboration et les répétitions d’une comédie musicale dont le mythe de Faust assure le fil rouge. On sait à quelle errance se condamne Faust en signant son pacte avec le diable, et c’est dans les cercles de cet enfer débridé et joyeux, à la fois cirque, revue, concert que nous entraîne l’illusionniste Decouflé. Laissonsnous guider, il a la clé. Contact ! ce qu’ils en disent Le titre évoque le fait de se toucher, mais aussi la chanson de Gainsbourg avec Brigitte Bardot, ou encore bien sûr, le Kontakthof de Pina Bausch. Mille histoires se croisent dans la pièce. L’argument de base était de suivre une troupe montant une comédie musicale… Au fil de la création, Contact est aussi devenu une adaptation de Faust, à partir du livre de Goethe traduit par Gérard de Nerval, également inspirée par Faust de Murnau et Phantom of the paradise de Brian de Palma. Je n’ai réuni que des gens avec lesquels j’avais déjà travaillé, certains depuis 25 ans, mais je mélange les générations, l’âge des danseurs va de 24 à 63 ans. Pour la musique, centrale comme dans toute comédie musicale, j’ai fait appel à Nosfell et Pierre le Bourgeois. On se connaît et on se comprend de mieux en mieux. Nous avons les mêmes obsessions artistiques peut-être, et je pense que ça se sent sur le plateau. Philippe Decouflé ce qu’ils en pensent Le charme d’une vraie revue, où tous les tempéraments d’artistes s’affrontent dans une drôle et chatoyante galerie de corps et d’humeurs. Le style féérico-fantasque de Decouflé emporte tout. […] Saynètes inspirés de Faust avec un Christophe Salengro irrésistible et une Marguerite nunuche aussi dégingandée que lui... Emmanuelle Bouchez, Télérama On adhère parce que ce genre de spectacle « total » est rare et précieux : chacun y a sa signature, des scénographes et vidéastes aux interprètes, Philippe Decouflé ayant réglé les danses de groupe, le reste étant concocté avec chacun de la bande. Quant à la musique originale créée et interprétée en direct par Nosfell et Pierre Le Bourgeois, elle vaut à elle seule le déplacement. Marie-Christine Vernay, Libération Revisitant le mythe de Faust, Decouflé et sa troupe endiablée nous offrent un musical emmené par Nosfell sur l’envers du décor, les coulisses de la création, la naissance du rêve. production déléguée Compagnie DCA / Philippe Decouflé coproduction Théâtre National de Bretagne (Rennes), Théâtre National de Chaillot (Paris), Theater im Pfalzbau (Ludwigshafen - Allemagne), Théâtre de l’Archipel - Scène Nationale de Perpignan, DeSingel (Antwerpen – Belgique), Espace Malraux - Scène Nationale de Chambéry et de la Savoie, Théâtre de Nîmes – Scène Conventionnée pour la Danse Contemporaine, Théâtre de Caen, Le Volcan Scène Nationale du Havre, La Filature - Scène Nationale (Mulhouse) avec le soutien de l’Adami La Compagnie DCA est subventionnée en tant que Compagnie indépendante par la DRAC d’Ile-de-France Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Saint-Denis, où elle est implantée. Elle a bénéficié du soutien de la Région Île-de-France pour ses investissements et de l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger. Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National de Bretagne. salle Jacques Audiberti durée 1h40 rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du vendredi 9 octobre 23 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 ibrahim maalouf cœur au caire OCTOBRE mercredi 14 I 20h30 concert trompette Ibrahim Maalouf piano Frank Woeste contrebasse Scott Colley batterie Clarence Penn saxophone Mark Turner production Anteprima Productions salle Jacques Audiberti durée 1h20 Pour l'hommage à Oum Kalthoum, l’ « Étoile de l’Orient », Ibrahim Maalouf réunit les musiciens qui avaient fait la puissance et le succès de son album Wind. l’histoire En février 1975, au Caire, des millions d’adorateurs ont accompagné la dépouille d’Oum Kalthoum et porté son cercueil jusqu’à sa dernière demeure. À l’occasion des quarante ans de la disparition de la diva égyptienne, Ibrahim Maalouf a eu envie de reprendre deux de ses plus grands succès : l’un, classique, traditionnel, Enta Omri (Tu es ma vie), l’autre, plus populaire, regorgeant de références folkloriques, certainement son plus gros succès, Alf Leila wa Leila (Les Mille et Une Nuits). Aimés partout dans le monde arabe, ces deux chefs-d’œuvre sont quasi inconnus ailleurs. C’est donc pour le trompettiste franco-libanais l’occasion de les présenter comme de vraies symphonies célébrant la voix de la plus grande cantatrice d’Orient. ce qu’ils en disent Je mûrissais depuis plusieurs années l’envie de rendre hommage à la voix qui a bercé toute mon enfance. […] La spiritualité de Mark Turner, qui par ailleurs est un grand admirateur de la diva, le jeu très fin de Clarence Penn ainsi que la précision de Larry Grenadier et son sens aigu de la mélodie, m’ont vite semblé être indispensables pour m’accompagner dans cette aventure. J’ai également eu envie à nouveau de travailler main dans la main avec le pianiste Frank Woeste sur les arrangements de ces musiques, afin de continuer cette rencontre entre musique classique arabe et musique « classique américaine ». Le jazz étant de la même façon que la musique classique arabe, un catalyseur très puissant du folklore et des traditions avec la notion de liberté absolue qu’offre l’improvisation. Ibrahim Maalouf ce qu’ils en pensent Ce jeune trompettiste d’origine libanaise, couvert de prix, orfèvre en quarts de ton propres à la musique arabe, signe son plus beau disque (Wind). Avec l’aide d’un groupe de luxe – Frank Woeste (piano), Mark Turner (saxophone), Larry Grenadier (contrebasse) et Clarence Penn (batterie) –, il transcende toutes les influences. Éric Mettout, Le Nouvel Observateur Le trompettiste incorpore les sonorités orientales – sa fameuse trompette à quarts de ton – au jazz traditionnel. Il dévoile ainsi une palette d’émotions qui vont du doute à l’excitation, de la sensualité au mystère. Soit les étapes de la création artistique. Julien Bordier, L’Express Une liste appréciable de vedettes sollicitent le jeu intense du soliste. Qu’on en juge : on reconnaît sa séduisante sonorité dans les disques de Juliette Gréco, Sting, Georges Moustaki, Bumcello, Thomas Fersen, Mathieu Chedid, Piers Faccini, Salif Keita, Vincent Delerm et des dizaines d’autres. Bruno Pfeiffer, So Jazz 24 © Denis Rouvre ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 Dernière minute : changement de dates la fille de charlie chaplin nous enchante l’histoire Victoria Chaplin, en figure hiératique, et Jean-Baptiste Thierrée, en clown démystificateur, plient la réalité à tous leurs caprices. Ils enchaînent les métamorphoses et nous entraînent dans leur univers tour à tour onirique, burlesque et plein de poésie, un univers que n’aurait pas désavoué le père de Victoria, l’immortel Charlot. On se souvient du vagabond égaré sous un chapiteau perturbant les numéros d’un cirque dans un de ses premiers films. De même, pour Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée, le monde n’est pas tout ce qui se voit : les valises sont enchantées, les théières deviennent des dragons et les licornes des animaux domestiques. Mille et un décors et costumes pour deux heures de rêve absolu. ce qu’ils en disent Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais je vois qu’une grande partie de nos spectacles vient de ma rencontre et de mon travail avec Félix Guattari, à la clinique de La Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi… Mais avant, en 1968, sortant à Reims d’un congrès de magie, je suis tombé sur le Grand Cirque de France d’Alexis Gruss senior… J’ai alors rêvé avec lui d’un cirque différent, novateur en tous points… fantasmagorique, renouvelé dans la musique, les costumes, l’esprit… Ainsi est né en 1971, au Festival d’Avignon, grâce à Georges Goubert et Jean Vilar, le Cirque Bonjour, « l’ancêtre » des nouveaux cirques. L’impact fut extraordinaire… Mais, en 1974, nous avons abandonné le Cirque Bonjour, ses fauves, sa cavalerie, son orchestre, ses trente ou quarante artistes pour créer le Cirque imaginaire avec nos enfants James et Aurélia. Puis le Cirque imaginaire est devenu le Cirque invisible… Jean-Baptiste Thierrée ce qu’ils en pensent Jean-Baptiste Thierrée et Victoria © Toussaint Chaplin sont les maîtres d’un art en plein renouveau. Et on se frotte les yeux : oui, ils ne sont que deux en scène, ces créateurs de mondes. Lui, clown magicien, elle, acrobate et danseuse gracile drapée dans des costumes fabuleux qu’elle dessine elle-même. Entre leurs mains, choses et pesanteur s’allègent, se métamorphosent. Jusqu’à un lapin blanc que ne renierait pas Lewis Carroll. Si l’esprit d’enfance est un don, ils le cultivent avec bonheur. Odile Quirot, Le Nouvel Observateur Ce spectacle à l’esprit doucement libertaire et surréaliste marie le génie de la métamorphose de Victoria à la loufoquerie de Jean-Baptiste. Ballet d’ombrelles rouges, pantin-cafetière devenant à son tour manipulateur, robe-cheval, squelette cycliste... Les images sont magiques, d’une richesse inégalée. Fabienne Darge, Le Monde L’important, à chaque fois, c’est d’abord la manière dont tout cela se déroule, mêlant humour et bizarrerie avec une économie de moyens, un sens du rythme et une précision qui ravissent. Du cirque quintessentiel. Hugues Le Tanneur, Les Inrockuptibles JUIN samedi 4 | 20h30 OCTOBRE vendredi 16 | 20h30 samedi 17 | 20h30 cirque à voir en famille à partir de 8 ans de et avec Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée directeur technique et régisseur lumière Nasser Hammadi régisseur son Christian Leemans régisseur animaux Georges Garcia habilleuses - régisseuses plateau Véronique Grand et Marina Schindler administrateur de tournée Damien Bricoteaux production déléguée AskUs salle Jacques Audiberti durée 2h avec entracte Après le Cirque Bonjour, puis le Cirque imaginaire, le Cirque invisible est la troisième et stupéfiante incarnation de la force créatrice de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée qui défient les lois de l’espace et du temps depuis 1971 ! 25 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT le cirque invisible 3 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 lou doillon cap au sud l’histoire Réalisé par Étienne Daho, Places a été l’un OCTOBRE vendredi 23 | 20h30 concert debout sur la scène du plateau de la salle Jacques Audiberti production Alias Production des plus grands succès de l’année 2012, à la fois critique et public. Lou Doillon nous a surpris par la singularité de son timbre, le spleen de ses textes et sa présence scénique. S’en est suivi une tournée internationale de New York à Berlin, des Transmusicales de Rennes aux Eurockéennes de Belfort. Une Victoire de la Musique l’a couronnée comme interprète féminine de l’année. Pour ce nouvel album, plus électrique, il fallait un orfèvre capable de traduire très précisément le son que Lou Doillon avait en tête : un folk-blues lourd comme un long plan-séquence, profond et lumineux. C’est auprès de Taylor Kirk (plus connu sous le pseudo Timber Timbre) qu’elle l’aura trouvé. Onze nouveaux titres sont nés de cette collaboration et seront rodés en résidence à Istres avant d’être présentés en exclusivité au public d’anthéa. ce qu’ils en disent Au départ, il y a des années, j’éprouvais une vraie gêne à faire écouter mes chansons, c’était une occupation très solitaire. Plus tard, j’ai accepté de chanter devant les autres. À partir de là, ma guitare ne m’a plus quittée. J’ai chanté dans des squares, dans des bars au coin de la rue avec le père de mon fils. Je me trimballais à toutes les réunions de famille avec ma guitare, c’était devenu très naturel. […] J’avais peur, en passant à quelque chose de plus professionnel, que ça devienne prétentieux, ou en tout cas trop important par rapport à la démarche initiale. Je répétais à tout le monde qu’il s’agissait juste de petites chansons, qu’il fallait les préserver comme telles. […] Je n’aime pas les choses trop élaborées. J’aime Dylan parce que les chansons ont l’air de sortir d’une traite, sans aucun artifice. Lou Doillon ce qu’ils en pensent Lou Doillon possède depuis toujours une espèce de sauvagerie douce qui intrigue et s’accorde à merveille au genre de musique qu’elle a choisi d’embrasser : un folk aux ambitions aériennes et traversé d’influences ensorceleuses, de Marianne Faithfull à Patti Smith en passant par Lou Reed. Christophe Conte, les Inrockuptibles Impossible de rester insensible à cette voix. Ces chansons doivent la vie à son souffle, à ces inflexions vocales, à cette façon d’insister sur certaines syllabes. Un timbre plaintif mais décidé, autoritaire mais vulnérable, qui s’égare dans l’air mais ne sombre jamais dans le maniérisme. Thibaut Allemand, Magic Évitant l’écueil du folklore américain un peu factice ou forcé, la bienvenue brise pop qui souffle sur cet album souligne encore la gravité du propos. Lou Doillon, mannequin, comédienne, people, s’avère avant tout un auteur, une musicienne, une artiste. Exigeante. Télérama spectacle créé le 23 octobre 2015 à anthéa 26 © Lou Doillon Encore auréolée du succès de son premier album, Lou Doillon choisit anthéa pour lancer son nouvel opus et démarrer sa tournée. così fan tutte l'opéra de paris à anthéa l’histoire Ainsi font-elles toutes, ou L’École des amants (en français dans le texte) est une variante sur le thème des amants mis à l’épreuve. Dans la Naples du XVIIIe siècle, deux jeunes hommes sûrs de la fidélité des deux sœurs à qui ils sont fiancés, engagent un pari avec un de leur ami célibataire qui ne donne pas cher de la fidélité féminine. Ainsi, dans un jeu de rôle où chacun fait la cour à la fiancée de l’autre, la prédiction de Don Alfonso semble se vérifier… Voulu par Mozart, ce scénario contemporain sur un sujet ordinaire a valu à l’œuvre un siècle de purgatoire avant de faire son entrée au grand répertoire. Così n’est pas une succession d’airs mais une trame sonore continue accordée à la clarté du livret de Da Ponte. C’est peut-être là toute la « sublimité » de l’œuvre ainsi que la qualifiait Reynaldo Hahn. Sublimité, maître-mot pour une œuvre maîtresse. ce qu’ils en disent Si la question de la fidélité, ou plutôt de la mise à l’épreuve de la fidélité, fait sens pour vous, alors venez voir et écouter Così fan tutte. Ce chef d’œuvre de Mozart et Da Ponte débute, entre hommes, par une dispute de laquelle va naître un pari très risqué : « Et si je vous faisais, aujourd’hui, la démonstration que vos femmes, confrontées à la tentation du désir, ne pourront, comme toutes les autres, que céder ? ». Trois hommes et trois femmes sont en scène. Un vrai jeu de télé-réalité ! Une île de la tentation ou une variante de Adam et Ève en quelque sorte ! Mais mieux écrit, et révélé à nos yeux et à nos oreilles avec génie cette fois. Mais revenons à nos couples, ils sont donc trois. L’un qui semble avoir déjà un lourd passif et deux au début d’une relation qui se cherche encore. Le premier couple s’institue maître du jeu, les deux autres seront les sujets de l’expérience. Cela va nous permettre après quelques errances de repasser par chez soi pour reprendre le large. Ne sommes-nous pas à Naples, ville portuaire, après tout ? Et ne sont-ils pas marins et soldats ? Nos guerriers de l’amour, pris dans la tourmente de leurs certitudes branlantes, après avoir navigué à vue, devront bien se rendre à l’évidence, à jouer avec le feu on se brûle, car Così fan tutte. Dominique Pitoiset NOVEMBRE vendredi 6 | 20h30 dimanche 8 | 15h30 création opéra musique de Wolfgang Amadeus Mozart livret de Lorenzo Da Ponte en langue italienne direction musicale Jean-François Verdier mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset collaboration à la mise en scène Stephen Taylor spectacle remonté par Stéphane Resche costumes Axel Aust lumières Christophe Pitoiset assistante costumes Camille Pénager diction lyrique italienne Muriel Corradini solistes de l’Académie de l’Opéra national de Paris / Atelier Lyrique orchestre Régional de Cannes PACA chœur philharmonique de Nice salle Jacques Audiberti durée 3h avec entracte tarif opéra-événements © Mirco Magliocca/Opéra national de Paris opéra créé le 19 juin 2015 à la Maison des Arts de Créteil Habitué des mises en scène lyriques, Dominique Pitoiset a servi au mieux Mozart : après Les Noces et Don Giovanni, il réinterprète Così. 27 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 3 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT Célébrant la philosophie d’Albert Camus, l'homme aux 3 Victoires de la Musique dit haut et fort son refus de toute soumission et réaffirme ici que rien de ce qui est humain ne lui est étranger. abd al malik rencontre albert camus l'art et la révolte concert librement inspiré de l’œuvre d’Albert Camus musiques Bilal et Gérard Jouannest textes et direction artistique Abd Al Malik production déléguée Grand Théâtre de Provence [Aix-en-Provence] coproductions Marseille-Provence 2013 – Capitale européenne de la culture, Association Assami, avec le soutien de la Caisse des Dépôts, Caramba Spectacles salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Parce qu’il tenait particulièrement à cet hommage à Albert Camus, Abd Al Malik en assure à la fois l’écriture et la direction artistique. En une quinzaine de tableaux mêlant intimement la danse, le texte et la musique, L’Art et la Révolte propose un voyage artistique dans la pensée de Camus. Du quartier Belcourt de Camus, à Alger, au quartier Neuhof de Strasbourg, où a grandi Abd Al Malik, il y a un monde. Pourtant le rapprochement s’impose : cité, pauvreté, mère courageuse, refus du déterminisme social et foi en la culture. AAM se souvient de l’adolescent qui découvrait L’Envers et l’Endroit et nous invite à le suivre dans les pas de Camus dont il épouse la démarche, sans ressentiment ni autosatisfaction mais souci permanent de l’autre. ce qu’ils en disent Qu’y a-t-il de commun entre Albert Camus et moi-même ? Il n’y a aucune prétention dans la question que je me pose, mais plutôt une aspiration. Car j’ai toujours vu en Camus un idéal dans la manière d’être artiste, un élan dans la façon d’habiter l’écriture. J’ai surtout vu en lui, comme en moi, ce farouche besoin de représenter « son peuple », de représenter les siens et, par eux, de chercher inlassablement le moyen de se connecter à tous. C’est en ce sens que ce qui m’intéresse dans ce projet n’est pas de « parler » de son œuvre (ou de lui-même finalement), mais de questionner les origines philosophiques de celle-ci. Je dirais même de questionner l’origine philosophique, et j’oserais presque dire spirituelle, de celle-ci. Abd Al Malik ce qu’ils en pensent Entre rap, rock et musique classique, Abd Al Malik slame Albert Camus « son idéal, son grand frère des cités », dans L’Art et la Révolte. […] Sa création est toute entière articulée autour de L’Envers et l'Endroit, la première œuvre du prix Nobel de littérature. […] Dans un décor minimaliste, avec comme seul objet un livre sur un pupitre, Abd al Malik conte son enfance, sa jeunesse, ses colères et ses peines. Une lecture originale matérialisée à la fois par la musique et les images mais également par un « corps », celui du danseur Miguel Nosibor. Le Point Un spectacle aux confins du rap, de la poésie et du jazz. Le Monde Une rencontre exceptionnelle. Le Parisien 28 © Fabien Coste JANVIER samedi 16 | 20h30 françois-xavier demaison nouveau spectacle le nouveau demaison l’histoire Qu’il y a-t-il de commun entre la Corse, un chef indien réclamant des comptes à Christophe Colomb, une mère de famille de Carcassonne doublure voix de Michel Sardou, un castor inculpé pour trafic de sciure, Vladimir Ilitch, une chasse à courre, Louis de Funès, un entraîneur de foot en tongs, une association lucrative sans but et un pull jacquard ? Rien ? Si ! Le tout nouveau spectacle de François-Xavier Demaison. Il y a dix ans, il montait sur scène pour la première fois... Ce sont ces dix années qu’il nous raconte, la naissance de sa vocation, ses premiers succès… Une heure trente de rire pour poser avec finesse la question de la place de l'artiste et de son engagement dans le monde actuel. MARS vendredi 11 | 20h30 humour textes François-Xavier Demaison mise en scène Éric Théobald production JMD Productions salle Jacques Audiberti durée 1h30 ce qu’ils en disent Je ne suis pas un enfant de la balle, j’ai un peu surpris tout le monde quand j’ai décidé de me lancer. Mais je crois qu’aujourd’hui, ma mère est plutôt contente pour moi. Et puis dans la cour de récré, c’est comme ça que je me faisais des copains et que je draguais les filles. Quand j’allais dans un théâtre, je me sentais chez moi. Quand je suis sur scène, je peux être qui je veux. […] Dans ma vie, c’est ce qu’il y a de plus beau. Instaurer un contact, vivre un moment unique qui n’appartient qu’à nous… Franchement, aujourd’hui, pour vivre ce genre de choses, il n’y a plus que le théâtre et le sport. François-Xavier Demaison ce qu’ils en pensent Demaison est une poupée gigogne qui contient mille accents, mille inflexions, mille physionomies, un conteur doublé d’un Fregoli. Macha Séry, Le Monde Le style Demaison, c’est l’heureuse rencontre d’un sens aigu de l’observation, d’une imagination foisonnante qui enfante des histoires absurdes et d’un talent d’acteur. Lucas Bretonnier, Le Parisien spectacle créé le 25 août 2015 au Théâtre la Fontaine d'Argent à Aix-enProvence © Yann Renoard Très présent sur les écrans petits et grands, "F-X" n’en délaisse pas pour autant la scène et son public : il fête avec nous une décennie au service du rire. 29 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 la bohème mimi après mai 68 AVRIL mardi 19 | 20h00 jeudi 21 | 20h00 samedi 23 | 20h30 opéra en quatre actes © D. R. ce spectacle créé à l’Opéra de Nice en 2003, repris en 2008, a été recréée à Trieste (2006) et à Toulon (2011) direction musicale György G. Ràth mise en scène Daniel Benoin décors Jean-Pierre Laporte costumes Nathalie Bérard-Benoin vidéo Paulo Correia lumières Daniel Benoin avec Nathalie Manfrino, Arnold Rutkowski Guiseppe Altomare, Bernard Imbert, Eteri Lamoris... (distribution en cours) chœur de l’Opéra de Nice orchestre Régional de Cannes PACA 30 l’histoire Au Quartier Latin, un groupe d’étudiants désargentés luttent contre la misère quotidienne en vivant joyeusement d’amour et d’eau fraîche. Deux couples se forment, tout en contrastes : la petite cousette Mimi et son poète Rodolfo font vibrer leur coup de foudre et déclarent leur amour à leurs amis durant la soirée de Noël, tandis que le peintre Marcello affronte les coups d’éclat de Musette, sa maîtresse volage. Mais bientôt, Mimi et Rodolfo ne s’entendent plus et finissent par rompre. En réalité, Mimi se sait condamnée par la tuberculose. ce qu’ils en disent Quand je prends une œuvre, je lis avec attention les indications de l’auteur. Ces quelques mots écrits à la fin de la distribution de La Bohème : « L’action est à Paris, au Quartier Latin, en hiver 1830 » m’ont interpellé. En effet, les « Trois Glorieuses » de juillet 1830 ont été suivies par un hiver très froid qui explique en partie la maladie de Mimi. Ces trois journées tumultueuses ont vu un soulèvement de la jeunesse, des émeutes ont éclaté, puis une révolution est née. Des barricades se sont élevées dans les quartiers de Paris. Je me suis dit : ça me rappelle quoi ? Daniel Benoin ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 ON TI ODUC PR a nt ce qu’ils en pensent Daniel Benoin est un fondateur dans l’âme. France Info Cette initiation à la vie et à ses nombreuses embûches qui mêle, jeunesse, précarité, amitié, amour et mort, est plus que jamais d’actualité. La mise en scène de Daniel Benoin nous en rappelle de manière très convaincante son intemporalité. Le Parisien Ça marche ! C’est cohérent. La cohérence est la qualité première d’une mise en scène. Bel exercice théâtral au pays de l’art lyrique. André Peyreigne, Nice-Matin C’est le triomphe de La Bohème, version 68. Une mise en scène efficace et fascinante avec l’ironie nécessaire de Daniel Benoin. Dejan Bozonic, Il Gazzetinno Enfin une mise en scène de La Bohème pleine de vie, pleine d’idées. Helmut Christian, Kleine Zeitung héa production anthéa, théâtre d'Antibes salle Jacques Audiberti durée 3h avec entracte tarif opéra-événements Les héros du Paris révolté de 1830 entrent à merveille dans les costumes de ceux du Paris de l’après Mai 68, dans une mise en scène célèbre de Daniel Benoin. 31 3 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT roméo et juliette une chorégraphie de légende danse chorégraphie Angelin Preljocaj décors Enki Bilal costumes Enki Bilal et Fred Sathal musique Serge Prokofiev, Roméo et Juliette, Opus.64 interprétation Boston Symphony Orchestra sous la direction de Seiji Ozawa création sonore Goran Vejvoda lumières Jacques Chatelet assistant, adjoint à la direction artistique Youri Van den Bosch choréologue Dany Lévêque coproduction 1996 Théâtre de St Quentin en Yvelines, La Coursive - Scène nationale de La Rochelle, Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux, Théâtre de la Ville (Paris), Fondation Paribas, Festival Danse à Aix chorégraphie primée aux Victoires de la Musique en 1997 salle Jacques Audiberti durée 1h30 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes l’histoire Dans une Vérone intemporelle, repensée par Enki Bilal, se joue le plus universel des drames. La lutte à mort de deux mondes que tout oppose. La pièce de Shakespeare mise en musique par Prokofiev, en mouvements par Preljocaj, et habillée par Bilal déplace ses pions vers l’Est dans un régime autoritaire. Ici, Roméo est un sans-abri et la famille de Juliette est du côté des oppresseurs. Or l’amour ne choisit pas son camp et le leur est condamné d’avance par la faute des pères ou des pouvoirs. Preljocaj, d’origine albanaise, et Bilal, né à Belgrade, nous invitent à une lecture résolument contemporaine de ce classique de la danse. Dans un décor de fer, sous les accords métalliques de Prokofiev, l’émotion naîtra de la danse en soi et du déchirant amour à mort des amants de toujours. ce qu’ils en disent Roméo et Juliette, même s’ils se soumettent parfois, refusent chacun la façon de vivre qui est imposée dans leurs classes sociales, classes fermées à toute communication comme le dicte la milice des consciences, d’où le scandale de cet amour. Tous deux voudraient être ailleurs, tous deux sentent la nécessité de décrocher, chacun aspire à ce qu’a l’autre. Le choc passionnel va leur permettre de sauter le pas, d’oser échapper au sort qu’on leur avait tracé. Angelin Preljocaj ce qu’ils en pensent Avec cette reprise, ce Roméo et Juliette confirme qu’il appartient à nos « classiques contemporains ». Ballet 2000 Les duos expliquent pourquoi M. Preljocaj est un chorégraphe d’importance majeure. À ses moments les plus forts, il utilise le mouvement d’une toute nouvelle façon, évitant toute connotation narrative. The New York Times La transposition de la pièce de Shakespeare est hautement dramatique, violente même, lors des interventions des escadrons de Tybalt, habillés, bottés et casqués de cuir noir. […] Ainsi interprété par une troupe contemporaine, le ballet d’Angelin Preljocaj paraît particulièrement spontané et moderne. Le Figaro Pour la troisième fois depuis 1990, Preljocaj reprend sa chorégraphie mondialement connue qu’il enrichit et adapte sans cesse à notre temps. Ce Roméo et Juliette 2015 est une chance à ne pas laisser passer. 32 © Jean-Claude Carbonne MAI mardi 3 | 20h00 mercredi 4 | 20h30 Il s’est fait désirer mais il revient enfin dans les habits neufs de son nouveau one-man-show. nouveau spectacle gaspard proust le même en pire l’histoire Il a sauté un tour pour peaufiner l’écriture de son spectacle mais, cette fois, Gaspard Proust sera à anthéa pour renouveler la surprise. Son public, conquis par Gaspard Proust tapine, l’attend. L’animal politique n’a rien perdu de son esprit frondeur. Les habitués de Salut les Terriens ! peuvent le vérifier tous les samedis soirs. Sous sa mèche aile de corbeau et son air réservé, il est toujours intraitable. Perfectionniste, ses textes sont maîtrisés à la virgule. C’est un auteur aussi exigeant avec lui-même qu’intransigeant vis-à-vis de ses contemporains et de nos dirigeants. Autant dire que dans ce monde tel qu’il ne va pas son répertoire n’est pas près de s’épuiser. ce qu’ils en disent Je suis un observateur qui touille un MAI vendredi 20 I 20h30 samedi 21 I 20h30 dimanche 22 I 15h30 humour production Ruq spectacles salle Jacques Audiberti durée 1h30 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes coup à gauche, un coup à droite, qui va faire le bouffon et sortir des obscénités parce que je trouve le siècle obscène. La scène est un bon endroit pour lui renvoyer cette obscénité. Je veux déstabiliser, je ne suis pas là pour donner des réponses et je déteste les spectacles qui en offrent. Gaspard Proust ce qu’ils en pensent Gaspard Proust est un sécateur. Sur © François Darmigny scène, son personnage tranche le cou, à l’aide de formules ciselées, à la « bien-pensance ». Aurélie Raya, Paris Match Réglant son pas sur celui de son père spirituel (Pierre Desproges), il anticipe les réactions du public, remâche des thématiques similaires, impose un style écrit, brillant, ultra référencé. Mais là où Desproges affichait une forme d’ironie plus bonhomme, avenante, Proust peaufine un personnage de réac misogyne, désespérément tête à claques. Hélène Marzolf, Télérama Gaspard Proust s’est imposé parmi les humoristes les plus talentueux de sa génération. Parfait équilibriste, c’est un garçon plein de finesse qui prononce des énormités. C’est sa marque de fabrique depuis ses débuts. D’emblée sa causticité teintée de cynisme a séduit. Sa culture aussi. Pierre de Boishue, Le Figaro Magazine spectacle créé le 15 janvier 2016 à Saint-Étienne 33 ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT 3 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 L’ambition de Roxane Borgna, seule en scène, est de faire des lumineuses pages d’Etty Hillesum, morte à Auschwitz, un bréviaire pour nous guider dans l’existence. une vie bouleversée « en fait, je n’ai pas peur » théâtre documentaire d'après Une vie bouleversée d'Etty Hillesum traduction française de Philippe Noble parue aux Éditions du Seuil et Points carte blanche à une actrice mise en scène Jean-Claude Fall conception et interprétation Roxane Borgna création vidéo Laurent Rojol chorégraphie Mitia Fedotenko création sonore Éric Guenou avec la collaboration de Serge Monségu les photographies présentes dans la création vidéo sont l’œuvre de Marie Rameau production La Manufacture Compagnie Jean-Claude Fall avec le soutien du Théâtre des 13 Vents salle Pierre Vaneck durée 1h10 34 l’histoire En 1941, la jeune Esther Hillesum entame la rédaction de son journal. Du camp de regroupement de Westerbork, aux Pays-Bas, elle envoie des lettres et se confie dans ses carnets, avant d’être déportée à Auschwitz où elle meurt en novembre 1943, à 29 ans. Seconder Dieu dans l’enfer du camp, voir le juste et le beau dans la folie et l’horreur, c’est l’enjeu mystique dont témoignent les onze petits carnets à spirales sauvés du désastre. Roxane Borgna, dirigée par Jean-Claude Fall, en choisissant de les porter à la scène ne veut pas célébrer la mort ou la sainte mais la vie et la femme. Car ce qui ressort de ces carnets, c’est un incomparable amour de la vie. Tous les dons, les doutes, les audaces d’une jeune personne s’expriment tour à tour. Pour autant ce tempérament vif trace un chemin spirituel exemplaire : la capacité de s’émerveiller du phénomène humain aux heures les plus sombres est une leçon qui doit nous suivre à travers les générations. ce qu’ils en disent J’ai envie de porter cette parole au théâtre parce qu’Etty Hillesum a une expérience de plus que la nôtre. Parce que l’extrême proximité qu’elle a pratiquée avec la souffrance et la mort, donne un éclairage à la vie. Dans le sentiment d’universalité qu’Etty porte en elle, les temps, les êtres se confondent, c’est pourquoi ce texte résonnera aujourd’hui et toujours. Cette parole n’est pas sombre et dépressive au contraire, en sondant l’ère intérieure des êtres c’est l’énergie, la lumière et la joie qui jaillissent. C’est l’inverse des récits déjà connus. Si cette parole est née dans ce tempslà, c’est une parole de tous les temps. Roxane Borgna © François Van Denbunder NOVEMBRE mardi 17 | 20h30 mercredi 18 | 21h00 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE oreste aime hermione qui aime pyrrhus qui aime andromaque qui aime hector qui est mort… andromaque sans complexes l’histoire Racine avait emprunté aux anciens le sujet de sa tragédie. Le Collectif La Palmera pioche à son tour chez Racine. Le titre qu’ils ont choisi est à la fois tout un programme et résume très exactement l’argument d’Andromaque. Andromaque qui vit dans le souvenir de la mort d’Hector refuse d’aimer à nouveau. La pièce repose sur une succession de malentendus forcément sublimes et de catastrophes en chaîne. Racine a révolutionné l’art tragique en proposant un théâtre des passions. Le Collectif La Palmera s’en empare pour aller à l’essentiel, offrir à l’alexandrin une nouvelle actualité et exalter l’impérissable jeunesse des héroïnes raciniennes. ce qu’ils en disent Au début du travail, nous avons été particulièrement attentifs à ce que le public comprenne chaque personnage, chaque enjeu et chaque situation. Dans cette recherche d’accompagnement et de clarification, nous avons donc abordé des types de jeu très variés : comédie musicale, « soap opera » américain comme Dallas et même du flamenco. L’idée était d’étirer au maximum les limites de l’alexandrin, et voir jusqu’où le texte pouvait résister. C’est une façon de familiariser le spectateur avec cette langue si riche, et de lui montrer que les situations que vivent ces personnages, tout fils de dieux et de déesses qu’ils soient, ne sont pas si éloignées que ça de son quotidien. Paul Nguyen, comédien et metteur en scène ce qu’ils en pensent Deux jeunes acteurs caméléons, © Damien Richard Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen se partagent tous les rôles de la tragédie classique, et ils revisitent au pas de charge l’œuvre de Racine, avec pour seuls accessoires des tentures de couleurs et des ballons gonflables. […] Ce spectacle joyeux et alerte est une façon de dépoussiérer les classiques sans se prendre au sérieux. Joëlle Gayot, France Culture Les acteurs explorent la pièce en l’éclairant de multiples façons, afin d’entraîner le public progressivement au plus près du texte original. Décryptant les passions, les dilemmes des personnages, ils habituent peu à peu le spectateur à recevoir ces alexandrins qu’ils ne sont pas habitués à entendre. Martine Robert, Les Échos NOVEMBRE mardi 24 | 20h30 mercredi 25 | 21h00 représentations en temps scolaire : mardi 24 | 14h30 mercredi 25 | 10h00 tragédie revisitée à voir en famille à partir de 12 ans d’après Andromaque de Jean Racine spectacle écrit et proposé par le Collectif La Palmera avec Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen collaboration à la mise en scène Néry musique originale Nicolas Cloche en collaboration artistique avec Claudie Kermarrec, Loïc Constantin, Julien Bony, Damien Richard, Édith Christophe et Claire Dereeper production Collectif La Palmera en collaboration avec Comme-Néry et la compagnie Théâtre des Deux Saisons salle Pierre Vaneck durée 1h30 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 25 novembre Un dispositif léger, deux comédiens transformistes font de ce spectacle en kit une Andromaque de Racine, revue et condensée, accessible à tous. 35 la cerisaie ces arbres qu’on abat NOVEMBRE mercredi 25 | 20h30 vendredi 27 | 20h30 représentation en temps scolaire : jeudi 26 I 14h00 création théâtre à voir en famille à partir de 13 ans d’Anton Tchekhov traduction d'André Markowicz et Françoise Morvan mise en scène Gilles Bouillon avec Lioubov Christine Vouilloz Ania Coline Fassbind Varia Emmanuelle Wion Gaev Robert Bouvier Lopakhine Thibaut Corrion Trofimov Antonin Fadinard Pichtchik Dorin Dragos Charlotta Julie Harnois Epikhodov Xavier Guittet Firs Roger Jendly Douniacha Barbara Probst Iacha Étienne Durot dramaturgie Bernard Pico scénographie Nathalie Holt costumes Cidalia Da Costa lumières Jonas Bühler son Julien Baillod régie générale Nicolas Guellier production Compagnie G. Bouillon et Compagnie du Passage coproduction anthéa, théâtre d’Antibes, Théâtre de Châtillon, Cdr de Tours, Théâtre d’Angoulême / Scène Nationale, L’Odyssée, Scène conventionnée de Périgueux, Espace Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge l’histoire Lioubov et les siens se retrouvent dans la maison familiale, une immense et belle propriété qui donne sur une cerisaie. L’heure est à la vente du domaine, seul moyen de sauver Lioubov de la ruine. Si cette perspective ne fait pas l’unanimité elle a surtout le don de réveiller chez les protagonistes des interrogations sur le passé, l’attachement aux lieux de l’enfance, le bien fondé qu’il y a à tourner la page et à parier sur l’avenir. Intimiste et universelle, drôle et poignante, bien plus que l’histoire de la vente d’une maison La Cerisaie met en scène les choix existentiels. ce qu’ils en disent Le génie de Tchekhov, c’est que le drame est aussi une comédie. Un défi pour le metteur en scène aujourd’hui : jouer l’un et l’autre à la fois. En même temps cocasse et triste, grave et léger. À ce stade du travail, je sais ce que je ne veux pas : ni « actualisation » à tout prix, ni fidélité historique en costumes de lin blanc. Pas d’esthétique uniforme. Suggérer sans imposer. Trouver la bonne distance temporelle, styliser, travailler sur le décalage, le montage, le fragment. Ce que je veux c’est toucher le spectateur, que la scénographie et les costumes ne fassent pas écran à l’écoute du texte, mais au contraire favorisent une symbiose, une compréhension et une émotion immédiates entre la salle et le plateau. Gilles Bouillon, metteur en scène spectacle créé le 1er octobre 2015 au Théâtre du Passage à Neuchâtel salle Jacques Audiberti durée 1h50 rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du vendredi 27 novembre 36 Chacun de nous porte en lui sa « cerisaie » et c’est pourquoi le chef-d’œuvre de Tchekhov ne cesse de nous toucher au plus profond. © Nathalie Holt ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 don quiXote, l'invincible après le succès du Procès, le nouveau spectacle du Collectif La Machine l’histoire À un âge, la cinquantaine, où un homme peut considérer que la moitié de sa vie est derrière lui, Alonzo QuiXana, un pauvre hidalgo de la Manche, décide de bouleverser radicalement son existence et d’en faire un roman, calqué sur les livres de chevalerie qu’il a passé des années à lire. Il change d’identité, au propre comme au figuré. Désormais, il se nommera Don QuiXote, vivra les aventures chimériques d’un chevalier errant dont la mission est de parcourir l’Espagne pour combattre le mal, protéger les opprimés et servir aveuglément sa belle Dulcinea. Il prend la route, monté sur son vieux cheval, Rossinante, accompagné d’un paysan naïf, Sancho Pança sur son baudet. Une légende naît. DÉCEMBRE mercredi 9 | 21h00 jeudi 10 | 20h30 vendredi 11 | 21h00 mardi 15 | 20h30 ce qu’ils en disent C’est avec Don Quichotte que j’ai librement inspiré de l'œuvre de Miguel de Cervantes L'ingénieux hidalgo Don Quichotte de La Manche réellement découvert la littérature, à l’âge de quinze ans. Avant ça, je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant de plaisir à voir des mots se suivre. Je sombrais pour la première fois dans une véritable obsession pour un roman. Je passais mon temps à lire et relire certaines tournures de phrases, certains chapitres, à apprendre même par cœur certains passages et à les réciter devant mes camarades de classe. […] Don Quichotte c’est l’Invincible, celui qui n’a de cesse de se battre : même battu, il se relève et reprend la bataille. C’est certainement pour cette raison qu’il reste un fantasme inaltérable depuis des siècles. Il nourrit les ambitieux de son énergie épuisante et inépuisable. Don Quichotte, c’est avoir la force de croire seul en sa destinée en ignorant les railleries d’autrui. Félicien Chauveau représentations en temps scolaire : mercredi 9 | 10h00 jeudi 10 | 14h30 mardi 15 | 14h30 création adaptation théâtrale à voir en famille à partir de 8 ans adaptation, mise en scène Felicien Chauveau avec La Folie Jean-Christophe Bournine Paco Felicien Chauveau Alonzo QuiXana / Don QuiXote de la Mancha Guillaume Geoffroy Sancho PanÇa Benjamin Migneco Dolorès QuiXana Eva Rami Maria / Aldonza / Dulcinea del Toboso Irène Reva assistantes mise en scène Aurélie Curti, Irène Reva, Emma Schler scénographie Felicien Chauveau, Jean Baptiste Nallino création costumes Jennifer Beteille, Laetitia Heritier création musicale Merakhaazan création lumières Gregory Campanella, Sam Dumas, Emma Schler création sonore Gregory Campanella coproduction Collectif La Machine et anthéa, théâtre d'Antibes avec le soutien de L'Entre-Pont, de L'Espace Magnan et de la Compagnie Miranda ©Collectif La Machine salle Pierre Vaneck durée 1h20 Le Collectif La Machine s’attaque au personnage mythique créé par Cervantès qui n’en finit pas de s’offrir aux interprétations comme un inépuisable symbole de la condition humaine. rencontre avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du vendredi 11 décembre 37 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 le roi lear ouverture du festival d’avignon 2015 DÉCEMBRE jeudi 10 | 20h00 vendredi 11 | 20h30 création tragédie © Thinkstock de William Shakespeare traduction et mise en scène Olivier Py avec Jean-Damien Barbin, Moustafa Benaïbout, Nâzim Boudjenah de la Comédie-Française, Amira Casar, Céline Chéenne Eddie Chignara, Matthieu Dessertine Émilien Diard-Detœuf, Philippe Girard Damien Lehman, Thomas Pouget Laura Ruiz Tamayo, Jean-Marie Winling scénographie, décor, costumes et maquillage Pierre-André Weitz lumière Bertrand Killy 38 l’histoire Le vieux roi Lear sentant sa mort prochaine fait venir ses trois filles qui auront à se partager le royaume. En échange, il leur demande de lui exprimer au mieux leur amour. Si Goneril et Régane se lancent dans la course aux louanges, Cordélia, la cadette, craignant par cette mise en scène de dénaturer l’amour qu’elle voue à son père choisit de se taire. Lear s’en offense, le silence de sa fille préférée lui est une douleur immense, il la déshérite, la chasse ; elle s’en ira épouser le roi de France. De son côté, en son château, le comte de Gloucester, se laisse convaincre par son fils bâtard, Edmund, que le fils légitime du comte, Edgar, complote contre lui. Ainsi commence la tragédie de Lear qui, en cinq actes, verra courir la répudiation, la folie, le mensonge, le remords, la vengeance, le poison, le chagrin, le suicide, la condamnation à mort… Dans ce sommet de l’art shakespearien deux intrigues se tressent entre elles sur fond de violence, noirceur et désespérance, une pièce dans laquelle Olivier Py voit avant tout l’effondrement du langage, une pièce pour la fin des temps. ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 Créé pour la Cour d'honneur du Palais des papes, dans une nouvelle traduction et mise en scène d'Olivier Py, Le Roi Lear plante ses tréteaux à anthéa. ce qu’ils en disent « Est-ce la fin du monde ou seulement une image de la fin du monde ? », demande Kent à Edgar au cœur de la catastrophe du Roi Lear. La fin du monde, chaque génération s’en fait une idée en contemplant la fin d’un monde, la fin de son monde. Le XXe siècle a été le plus abominable de tous les temps, il était fait de la victoire de la technique, d’un doute incommensurable sur le langage et de la banalisation du mal. Cette trinité infernale n’a jamais cessé de grandir, de s’armer, de régner. C’est pourquoi plus encore que Macbeth qui est postérieur, Le Roi Lear est une œuvre qu’on a qualifiée de moderne. […] Le XXe siècle met fin à l’ère politique, cet espoir plus grand que les religions et qui a connu une fin aussi tragique que celle de Lear, c’est-à-dire une fin sans survivants. C’est cette histoire que nous devons raconter encore et encore, pour trouver dans ses ruines les pierres de touche de la reconstruction. Le Roi Lear est l’occasion de voir encore ce que nous ne pouvons voir à l’échelle d’une vie, l’agonie d’un messianisme. Olivier Py production Festival d’Avignon coproduction anthéa - théâtre d’Antibes, France Télévisions, Les Célestins - Théâtre de Lyon, Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux, National Performing Arts Center - National Theater & Concert Hall (Tapei), La Criée - Théâtre National de Marseille avec l’aide de la Région Île-de-France avec la participation artistique du Jeune Théâtre National salle Jacques Audiberti durée 2h45 spectacle créé le 4 juillet 2015 au Festival d'Avignon 39 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE l’école des femmes ou leur émancipation selon molière DÉCEMBRE vendredi 18 | 20h30 samedi 19 | 20h30 représentation en temps scolaire : jeudi 17 | 14h00 théâtre à voir en famille à partir de 11 ans de Molière mise en scène Philippe Adrien avec Arnolphe Patrick Paroux Agnès Valentine Galey Horace Pierre Lefebvre Georgette Joanna Jianoux Alain Gilles Comode Chrysalde Pierre Diot Oronte Vladimir Ant et en alternance le notaire, Enrique Raphaël Almosni le notaire, Enrique Dominique Boissel décors Jean Haas lumières Pascal Sautelet assisté de Maëlle Payonne musique et son Stéphanie Gibert costumes Cidalia Da Costa maquillages Sophie Niesseron collaboration artistique Clément Poirée direction technique Martine Belloc production ARRT/Philippe Adrien compagnie subventionnée par le ministère de la Culture avec le soutien de l’Adami en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête salle Jacques Audiberti durée 2h l’histoire Depuis l’âge de 4 ans, Agnès, la pupille du vieil Arnolphe, est élevée dans un couvent puis enfermée dans une maison, sous la surveillance de deux domestiques simplets. Elle est ainsi maintenue dans une ignorance totale du monde. C’est le système d’éducation qu’a imaginé Arnolphe pour celle qu’il a l’intention d’épouser. Mais un jour, le jeune Horace aperçoit Agnès à sa fenêtre… ce qu’ils en disent Au départ, l’idée de combiner les termes d’un paradigme dont le maître mot pourrait être : printemps. Oui, pour Agnès et Horace qui sont de tout jeunes gens, c’est bien sûr le printemps de la vie. Mais la belle saison du renouveau est aussi là, dehors, dans le jardin et dans la nature, certes domestiquée, où Arnolphe a choisi d’élever sa pupille pour la protéger des autres mâles et bientôt l’avoir toute à lui. Le sang d’Arnolphe palpite à l’unisson du monde, le malheureux n’y voit plus clair. […] Susciter une écoute sensible et rigoureuse du texte. N’en rabattre ni sur la réalité ni sur la poésie. Soutenir jusqu’au bout ce paradoxe. Philippe Adrien, metteur en scène ce qu’ils en pensent Le travail de Philippe Adrien, avec L’École des femmes de Molière, est apparemment une mise en scène à l’ancienne, respectueuse du texte dans de très frais décors de Jean Haas. Mais qui fait d’autant mieux entendre la sauvagerie du texte. Bien avant les tristes héros de quelques faits divers d’aujourd’hui, Arnolphe n’a-t-il pas choisi d’enfermer une enfant pour la dresser, la forger à son goût, en faire sa proie sexuelle ? Et pourtant l’amour irradie la pièce. Fabienne Pascaud, Télérama Créée le 26 décembre 1662, cette première grande comédie de Molière compte parmi ses œuvres les plus représentées. Tout l’art de Philippe Adrien est d’inviter à la revoir et à la réentendre sur un mode gaillardement irrévérent et ludique. Didier Méreuze, La Croix Le metteur en scène n’oublie pas la cause féminine. Décalée au XIXe siècle, la pièce revêt un côté satyrique encore plus véhément et actuel. Le propos machiste d’Arnolphe renvoie à tous les intégrismes. Jusqu’à l’écœurement… Car derrière les jeux de l’amour, il y a l’horreur d’une relation maître-esclave. Philippe Chevilley, Les Échos 40 © Pascal Sautelet L’École des femmes n’a rien perdu de son actualité, à l’heure où la domination masculine reste une question cruciale à travers le monde. 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE cage reprise d'un grand succès ! l’histoire Cage est tiré d’un texte de Kafka intitulé Communication à une académie. On y retrouve le thème de la métamorphose mais, cette fois, de l’animal à l’homme : un chimpanzé n’ayant d’autre issue pour échapper à la captivité que celle de singer les hommes devient artiste de music-hall. Au faîte de son succès, il s’adresse à des académiciens pour raconter son accession à l’humanité après sa capture, son cruel transport dans une cage, ses premières imitations des gestes humains : serrer la main, boire de l’alcool, fumer... À partir de ce récit, Jacques Bellay imagine et met en scène le dialogue entre le dresseur et l’animal, permettant aux deux comédiens de donner corps à l’ironie ravageuse de ce texte et d’en faire une confrontation théâtrale qui change le regard sur la condition humaine. ce qu’ils en disent « Je porte mes barreaux sans cesse en moi » confie un jour Kafka à son jeune ami Gustav Janouch. Barreaux qui enferment, mais aussi barreaux qui protègent des autres : de l’intérieur de la cage où il a choisi de vivre son existence, le chimpanzé Rotpeter, Kafka lui-même sans aucun doute, promène son regard naïf et désespéré d’animal dressé sur la communauté humaine, et en décrit la cruauté avec un humour glacé. De l’autre côté de la grille, l’impresario joue au dompteur, menace, exhorte, s’indigne, s’emporte, réclame l’attention du public, s’affaire autour de son protégé, le calme, le réconforte… Entre l’être plus tout à fait singe et pas tout à fait homme qui s’adresse à nous à travers les barreaux, et son acolyte grotesque et dérisoire, se tisse une relation ambiguë, violente et tendre, jusqu’à ce que surgisse, horreur ! « la vieille vérité du singe enfouie en chacun de nous ». Jacques Bellay JANVIER vendredi 8 | 21h00 samedi 9 | 21h00 mercredi 13 | 21h00 vendredi 15 | 21h00 samedi 16 | 21h00 représentations en temps scolaire : jeudi 7 | 14h30 mardi 12 | 14h30 jeudi 14 | 14h30 adaptation théâtrale d'après Communication à une académie de Franz Kafka adaptation et mise en scène Jacques Bellay avec Paul Chariéras (distribution en cours) production anthéa, théâtre d'Antibes salle Pierre Vaneck durée 1h20 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du samedi 9 janvier ce qu’ils en pensent Jacques Bellay a très judicieusement adapté les textes, avec un sens du réalisme fantastique qui prend à la gorge de bout en bout. Jacques De Decker, Le Soir Adapté d’un texte étrange et fantastique de Franz Kafka, le spectacle de Jacques Bellay a déjà triomphé à Avignon. Interprété avec une vérité « animale » troublante par Paul Chariéras, il devient un morceau de théâtre qui dérange et pose de curieuses questions sur la bête en nous qui sommeille, sur l’anormalité, l’éducation, la société, la culture enfin. Télérama © Thinkstock Qui singe qui ? L’animal et son dresseur s’affrontent depuis 30 ans autour de cette pièce adaptée de Kafka par Jacques Bellay. 41 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE le bac 68 les bonus de caubère FÉVRIER mardi 2 | 20h30 mercredi 3 | 21h00 jeudi 4 | 20h30 vendredi 5 | 21h00 solo écrit, mis en scène et joué par Philippe Caubère après avoir été improvisé devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart direction technique et régie lumière Claire Charliot régie son Mathieu Faedda styliste Christine Lombard production Véronique Coquet pour La Comédie Nouvelle avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication salle Pierre Vaneck durée 1h30 l’histoire En 1968, tout le monde n’a pas passé le baccalauréat mais Philippe Caubère s’est présenté et l’a réussi (de justesse…). On aurait tort de s’en plaindre car, depuis des années, le comédien raconte sa vie au public. Histoire dans l’histoire, digression dans l’autofiction théâtrale, ou parenthèse enchantée, ce spectacle transmet aux jeunes gens d’aujourd’hui le sel de 68, cette année pas comme les autres. Ils vont découvrir comment leurs parents, voire leurs grands-parents, ont passé une épreuve qui reste emblématique, au beau milieu d’événements historiques qui ont bouleversé la société occidentale. Et comme toujours, on rit beaucoup. ce qu’ils en disent Le Bac 68 pourra être aussi bien apprécié par ceux qui en auront suivi le récit principal tel qu’il est développé dans La Danse du Diable et qui seront curieux d’en découvrir un ressort caché, que par ceux qui n’auraient rien vu encore et que la perspective d’un spectacle plus court (1 heure 30 au lieu de 3) rassurerait pour une première prise de contact avec mon travail, mon œuvre, ou comme on dit : « mon univers » ! Philippe Caubère rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du mercredi 3 février 42 © Michèle Laurent Cette tranche de vie peut être considérée comme une porte d’entrée dans la saga Caubère. ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 les fourberies de scapin Deux ans avant sa mort, Molière revient à sa passion pour la commedia dell’arte et lance une folle machine de théâtre qui emporte ses personnages. denis lavant, primé aux molières 2015 joue son premier molière en 2016 l’histoire Deux vieux pères, Argante et Géronte, deux jeunes fils, Octave et Léandre. Les premiers s’absentent, les seconds en profitent pour nouer de tendres liens avec deux jeunes filles, Hyacinthe et Zerbinette. Mais les pères reviennent, ne l’entendent pas de cette oreille et sont bien décidés à défaire ces beaux projets amoureux. Entrée en scène de Scapin, le valet de Léandre. Qui mieux que lui peut se charger d’arranger toute l’affaire ? Il accepte volontiers, ayant lui-même à tirer vengeance d’un des barbons… On va voir ce qu’on va voir, et d’autant mieux que c’est Denis Lavant qui se glisse dans la peau et l’esprit de « l’habile ouvrier de ressorts et d’intrigues », l’immortel Scapin ! ce qu’ils en disent Toute l’histoire du théâtre est là aussi, dans la rencontre si évidente entre un acteur et un personnage. Alors un monde peut naître et s’inventer. Toute une famille d’acteurs peut apparaître, je les vois s’approcher, étrange troupe de déclassés, des « gens de rien » qui n’ont que le plaisir pour pitance… Il y a quelque chose d’éminemment poétique qui se dessine alors dans cette rêverie : la maison de Scapin, la troupe au petit matin, une journée pour rire. Il faut écouter Molière, car comme dit Jacques Copeau « il nous fait signe et nous n’avons qu’à le suivre », et retrouver ainsi l’essence même du théâtre : la joie. Marc Paquien FÉVRIER vendredi 5 I 20h30 représentations en temps scolaire : jeudi 4 I 14h00 vendredi 5 I 14h00 comédie à voir en famille à partir de 8 ans de Molière mise en scène Marc Paquien avec Scapin Denis Lavant Géronte Daniel Martin Argante Jean-Paul Muel Nérine Anne Fischer (distribution en cours) décors Gérard Didier lumières Dominique Bruguiere costumes Claire Risterucci son Xavier Jacquot coiffures / maquillages Cécile Kretschmar production Compagnie des Petites Heures salle Jacques Audiberti durée 1h30 © Thinkstock spectacle créé le 9 octobre 2015 au Théâtre des Sablons à Neuilly-sur-Seine 43 le sorelle macaluso le clan des siciliennes FÉVRIER mardi 23 | 20h00 mercredi 24 | 20h30 théâtre et danse à voir en famille avec les adolescents partiellement en italien et napolitain surtitré un spectacle d'Emma Dante avec Serena Barone, Elena Borgogni, Sandro Maria Campagna, Italia Carroccio, Davide Celona, Marcella Colaianni, Alessandra Fazzino, Daniela Macaluso, Leonarda Saffi, Stéphanie Taillandier lumières Cristian Zucaro armures Gaetano Lo Monaco Celano assistante à la mise en scène Daniela Gusmano coordination et diffusion Aldo Grompone, Rome coproduction Teatro Stabile di Napoli, Festival d’Avignon, Théâtre National (Bruxelles) Folkteatern (Göteborg) en collaboration avec la compagnie Atto Unico /Sud Costa Occidentale en partenariat avec le Teatrul National Radu Stanca de Sibiu Le sorelle Macaluso a été crée dans le cadre du projet Villes en scène / Cities on stage avec le soutien du Programme Culture de l’Union Européenne salle Jacques Audiberti durée 1h10 l’histoire Sept femmes en front de scène sont réunies à l’occasion d’un enterrement. Cet événement en fait ressurgir un plus ancien, primitif, la mort d’une petite sœur. Au fil des évocations, morts et vivants dialoguent naturellement entre eux et les comptes se règlent, et les reproches affluent, et l’amour s’en mêle, et toute la Sicile s’exprime, et l’on danse. Le verbe est haut, le dialecte palermitain résonne dans ce décor nu comme pour mieux réverbérer les conflits à l’œuvre. Le spectateur doit abandonner toute espérance en entrant chez la Dante car il s’apprête à vivre une expérience théâtrale et sensorielle rare : en un peu plus d’une heure, il a toutes les chances de voir ses repères habituels déplacés et affectés par la vision du monde que propose l’une des plus douées femmes de scène, Emma Dante, notre sœur. ce qu’ils en disent On a déjà applaudi son théâtre presque pauvre. Elle signe le texte, la mise en scène, les costumes. L’histoire de ces sept sœurs Macaluso est un chant terrien, sauvage, incantatoire. Une histoire venue de Sicile assurément, et de partout où les femmes vivent entre elles, sans autre pouvoir que domestique. Odile Quirot, Le Nouvel Observateur Du théâtre, et rien que du théâtre : des situations que seul l’espace de la scène permet, dans sa nudité et par les mouvements des corps qui l’occupent, d’évoquer sans s’étaler : la répétition des gestes et la force des idées visuelles, dans cet écrin sobre, réduisent les mots à ce qu’ils ont d’insouciant, de quotidien, d’inévitable. Philippe Lançon, Libération L’air de rien Emma Dante nous offre une vraie saga familiale et évoque avec finesse la tradition, la pauvreté, joie de vivre tentée de mélancolie de la Sicile. Surtout, elle possède ce don très italien de provoquer l’émotion, de porter le (mélo)drame à son acmé pour mieux le faire éclater en une bulle de légèreté. Philippe Chevilley, Les Échos Emma Dante a fait sensation au Festival d’Avignon 2014 en présentant ses Sept sœurs, sept alliées puissantes dans son combat scénique contre les idées reçues. 44 © Carmine Maringola ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE Ils ont beau être ridicules dans leur quête, Bouvard et Pécuchet ne se contentent pas de nous faire rire et s’ils nous attendrissent c’est qu’ils nous ressemblent. bouvard et pécuchet flaubert et ses clowns l’histoire Deux gratte-papier parisiens ont un coup de foudre d’amitié l’un pour l’autre. Un héritage leur permet de changer radicalement de vie : ils donnent leur démission et partent s’installer à la campagne, bien décidés à faire de cette retraite l’occasion rêvée de se plonger dans l’étude de tout le savoir disponible de leur époque et de l’expérimenter. Mais c’est sans compter avec leur bêtise… MARS mercredi 16 | 21h00 vendredi 18 | 21h00 samedi 19 I 21h00 ce qu’ils en disent Dans cette œuvre satirique, Gustave Flaubert nous parle de notre vaine prétention à vouloir tout savoir, tout vivre, tout ressentir, tout expérimenter, tout consommer, tout contrôler, à fuir l’inaction, quitte à passer sans cesse du coq à l’âne. Leur enthousiasme est communicatif, leur énergie débordante et leur naïveté désarmante. Cette encyclopédie de la bêtise humaine mise en scène, sera à la fois grave et drôle, profonde et insignifiante, philosophique et burlesque. Vincent Colin, metteur en scène théâtre à voir en famille à partir de 13 ans © Compagnie Vincent Colin ce qu’ils en pensent Il y a du Buster Keaton dans cette mise en scène de l’œuvre de Flaubert. Deux clowns sévères et tristes qui nous font sourire dans leur désir pathétique de connaître le monde et d’énoncer des stupidités. […] La mise en scène, sobrement burlesque, doit beaucoup à une bande-son aux bruitages insolites et aux interprétations chantées, sur l’air de tubes des années 60-70, d’extraits du roman de Flaubert. Astucieux et drôle ! Sylviane Bernard-Gresh, Télérama Composé de deux sièges nantis d’étagères secrètes d’où jaillissent des accessoires, le dispositif exprime à merveille le fonctionnement enfantin de nos héros, deux délicieux nigauds. Mis en scène par Vincent Colin, les deux comédiens donnent corps au couple mythique, increvable allégorie de la bêtise au bras de l’amitié et friandise délectable pour les amateurs de théâtre. Laurence Liban, L’Express représentations en temps scolaire : jeudi 17 I 14h30 vendredi 18 I 14h30 d’après le roman de Gustave Flaubert adaptation et mise en scène Vincent Colin avec Roch-Antoine Albaladéjo et Philippe Blancher lumières Alexandre Dujardin création sonore Thierry Bertomeu coproduction Espace Jean Legendre, scène nationale de l’Oise en préfiguration et Compagnie Vincent Colin, en résidence au Théâtre du Lucernaire salle Pierre Vaneck durée 1h10 45 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 Dérouler les tableaux de la création, passer au travers de la nature entière, de l’enfer au ciel, et du ciel à la terre... le Collectif 8 applique le postulat de Goethe au doigt et à l’œil. faust le tentateur suprême AVRIL mercredi 20 | 21h00 jeudi 21 | 20h30 vendredi 22 | 21h00 samedi 23 | 21h00 mardi 26 | 20h30 mercredi 27 | 21h00 vendredi 29 | 21h00 samedi 30 | 21h00 MAI mardi 3 | 20h30 représentations en temps scolaire : jeudi 21 | 14h30 mardi 26 | 14h30 jeudi 28 | 14h30 création théâtre et arts numériques à voir en famille à partir de 13 ans d’après Goethe traduction Daniel Benoin adaptation, mise en scène et costumes Gaële Boghossian avec Clément Althaus, Paulo Correia Fabien Grenon et Mélissa Prat création vidéo Paulo Correia musique Clément Althaus assistante à la mise en scène Alice-Anne Filippi Monroché lumière Léo Grosperrin production Collectif 8 – anthéa, théâtre d’Antibes l’histoire Heinrich Faust, un scientifique et professeur au faîte de sa notoriété, dresse un bilan amer de sa vie : comme scientifique, il n’a pas vaincu son incompréhension profonde des choses et il manque cruellement de résultats probants et, comme individu, il ne sait pas jouir pleinement de la vie. Désespéré, il promet de donner son âme au diable si celui-ci parvient à le délivrer de son insatisfaction et de son tourment. Le diable emporte alors Faust dans un voyage autour du monde, lui offre les plaisirs de la vie et ourdit pour lui une histoire d’amour avec la jeune Marguerite… ce qu’ils en disent Raconter le monde, raconter notre monde encore, parce que chacun de nos spectacles est une partie du puzzle. Reconstituer l’image un jour peut-être. Il me fallait explorer à grande échelle ce Bien et ce Mal, ce duel finalement tellement intime qu’il nécessite une loupe pour le décrypter. Dieu, le Diable, l’Homme en somme. L’Homme qui cherche des excuses à ses forfaits, des explications à sa complexité et des regrets à son bonheur. Ma perspective sera donc de focaliser le propos, d’une part, sur la somptueuse histoire d’amour entre Faust et Marguerite et, d’autre part, sur la quête éternelle d’un Faust à travers son Méphisto, ces deux versants se reflétant dans l’œil d’un incroyable pari entre le Bien et le Mal. L’immersion totale est à présent possible et cette descente vertigineuse dans les profondeurs de l’âme humaine peut convoquer l’imaginaire avec fantaisie, irrévérence, humour et émotion. Gaële Boghossian créé le 20 avril 2016 à anthéa rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 22 avril 46 © D. R. © Dominique Pitoiset salle Pierre Vaneck la mère les liens du sang l’histoire La mère n’a jamais tenu qu’un seul rôle, le sien. Elle a tout fait pour ses enfants, son mari, sa maison. L’horloge a tourné, les enfants sont loin, le mari s’éloigne, la maison sonne creux. Or le vide de cette vie va trouver une raison de se remplir à nouveau grâce au retour du fils, en panne de cœur. Pour quelques jours la mère ne va l’avoir que pour elle. Se peut-il que ce soit définitif et durable ? Elle voudrait y croire car à son contact, elle se réchauffe, se ranime, au risque de trop en faire... La pièce, en abordant le plus universel des sujets évite l’écueil du tragique et l’écueil du boulevard, on est dans un entre-deux du théâtre, l’écriture singulière de Florian Zeller. Sa Mère n’appartient qu’à lui mais il se pourrait qu’au cours de la représentation elle devienne nôtre. ce qu’ils en disent La Mère présente des scènes successives et apparemment similaires, des réalités multiples, afin de nous faire douter, de l’extérieur, de cette réalité : alors nous tombons aussi dans la psyché du personnage. Cela correspond à une structure obsessionnelle dans mon écriture, à ma tentation de créer un vertige. Arthur Adamov dit que le théâtre est le lieu où se heurtent le visible et l’invisible. Je pense que peuvent s’y rencontrer le réel et l’irréel, le conscient et l’inconscient. Je cherche à provoquer un tremblement de terre : le sol n’est plus ferme, on peut douter de tout et tout est possible. Le spectateur doit faire ses choix, puis tout va disparaître de ce qui est là. Dans l’expérience collective du théâtre, il y a cette responsabilité : donner sa forme à l’éphémère. Florian Zeller © LME ce qu’ils en pensent Marcial Di Fonzo Bo est un metteur en scène qui a le sens de l’énigme du récit et du secret des êtres humains. Il sait trouver le rythme en passant du temps suspendu au temps qui file à vive allure. Catherine Hiegel y est de nouveau exceptionnellement troublante, sachant être à la fois une femme âgée opiniâtre et une petite fille perdue. Gilles Costaz, Le Point Catherine Hiegel, en jeans et ballerines, le visage marqué, joue comme une guerrière, déchirée et magnifique : une femme dont le sol s’ouvre sous les pas, et qui s’accroche, se bat. L’étendue des sentiments que l’actrice développe est impressionnante. Brigitte Salino, Le Monde AVRIL vendredi 29 | 20h30 théâtre une pièce de Florian Zeller mise en scène Marcial Di Fonzo Bo avec Catherine Hiegel, Molière 2011 de la meilleure comédienne, Jean-Yves Chatelais, Eric Caravaca, Olivia Bonamy salle Jacques Audiberti durée 1h30 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes Dans la famille Zeller, après Le Père, on voudrait La Mère. Catherine Hiegel, Molière de la comédienne pour ce rôle, y fait merveille. 47 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE 4 quand le diable s'en mêle la machine matrimoniale de feydeau MAI jeudi 12 | 20h00 vendredi 13 | 20h30 théâtre à voir en famille avec les adolescents d'après trois pièces de Georges Feydeau Léonie est en avance, Feu la mère de madame, On purge bébé adaptation et mise en scène de Didier Bezace avec Alexandre Aubry, Thierry Gibault, Ged Marlon, Clotilde Mollet, Océane Mozas, Lisa Schuster, Luc Tremblais scénographie Jean Haas collaboratrice artistique Dyssia Loubatière lumières Dominique Fortin costumes Cidalia da Costa maquillage - coiffure Cécile Kretschmar production et coproductions L’Entêtement Amoureux, Compagnie Didier Bezace, Les Châteaux de la Drôme, Les productions – Groupe Michel Boucau salle Jacques Audiberti durée 2h15 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes l’histoire Sous un titre fédérateur, Didier Bezace fait le pari de réunir trois pièces en un acte de Georges Feydeau : Léonie est en avance, Feu la mère de madame, On purge bébé. Des pièces qui ont en commun les dérèglements de la vie maritale et tout ce qui s’ensuit, pièces qui à l’origine devaient d’ailleurs rejoindre un projet éditorial clairement intitulé Du mariage au divorce. Le parti-pris de Feydeau, on le connaît, il n’y en a qu’un, irréductible : le rire. Didier Bezace s’y attelle. Il est à son affaire et l’a prouvé par le passé en montant Feydeau à trois reprises. Mais si la mécanique du rire est le puissant ressort de ce théâtre, si le vaudeville est à l’œuvre, Bezace ne s’encombre pas des codes bourgeois du théâtre des portes qui claquent. Il restitue tout le comique et la cruauté en revenant aux tréteaux, en ne cédant qu’au texte. Avec lui, c’est le rire nu. ce qu’ils en disent S’ils nous font rire ces lointains ancêtres déchus d’Adam et Ève, ce n’est pas tant qu’ils sont bêtes, égoïstes et vulgaires, c’est que les folles péripéties de leurs existences ordinaires les mettent littéralement hors d’euxmêmes : la grossesse de Léonie, la solitude d’Yvonne, l’angoisse maternelle hypertrophiée de Julie sont autant de prétextes à guerroyer l’autre, le mari, enfermé dans le conformisme et les faux-semblants d’une ambition dérisoire. Strict contemporain de Strindberg, Feydeau fait farce d’un tragique malentendu et d’une guerre sans fin entre les sexes ; s’il avait écrit La danse de mort, il nous aurait fait rire, il écrit Feu la mère de Madame et la mort devient une farce. Saluons son génie d’un théâtre où seule l’énergie du jeu fait sens, nous ne le représenterons pas comme le plaisant ethnologue de la bêtise et du conformisme bourgeois mais plutôt comme le magicien facétieux d’un théâtre conjugal épique et absurde, aussi drolatique qu’amer dans la forme qu’il nous propose. Didier Bezace Didier Bezace rassemble une troupe de comédiens fidèles et galonnés pour faire et défaire les couples de trois courtes et fameuses pièces de Feydeau. 48 © Dyssia Loubatière © Jean Louis Fernandez spectacle créé le 26 juin 2015 au Château de Grignan feu ! chatterton la révélation musicale française l’histoire On les a volontiers présentés comme les dandys du rock à cause de leur look, de leurs références, du nom de leur groupe, renvoyant au poète anglais suicidé à 17 ans et dont le destin tragique aura inspiré le peintre Henry Wallis, Alfred de Vigny, Gainsbourg, Bashung et continue d’alimenter tout un courant mélancolique de la création. Pour autant, le groupe formé sur les bancs du lycée et mené par Arthur (au chant) s’entend à merveille pour brouiller les pistes, revendiquant et s’affranchissant d’influences diverses parmi lesquelles on retiendra Radiohead, Led Zep, Television mais aussi Brel, Ferré, Bashung ou Christophe car ces messieurs pratiquent un rock littéraire et ne chantent qu’en français, des textes superbes d’inspirations hétéroclites allant de l’amour courtois au Costa Concordia ! En résidence à anthéa, le groupe sera filmé pendant ses répétitions et les images projetées le soir du concert. OCTOBRE lundi 5 | 20h30 1er concert pour leur nouvel album à l'issue d'une résidence de création à anthéa chant Arthur guitare, clavier Clément batterie Raphaël guitare, clavier Sébastien basse Antoine production Astérios Spectacles salle Pierre Vaneck configuration concert ce qu’ils en disent J’ai fait du spoken word parce que j’écrivais des choses et que j’avais envie de les dire. De là, je me suis mis à dire moins de choses, moins vite, et à les faire sonner différemment. Quand tu joues à plusieurs, quand tu dis des mots sur de la musique, petit à petit, c’est inévitable je pense, tu as envie de chanter. C’est inévitable parce que ça ouvre la chanson, ça approfondit, tu ne peux pas t’en empêcher. J’ai compris que la pure poésie est graphique et que la chanson n’est pas de la poésie, parce qu’il y a une mélodie avec. Réaliser cela m’a décomplexé et libéré de pas mal de trucs... Arthur, chanteur © Richard Schroeder 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT Cinq garçons dans le vent, en habits de nouveaux romantiques, arbitrent les élégances de la jeune scène française . ce qu’ils en pensent Feu ! Chatterton enchaîne les dates. Les salles se remplissent pour voir sur scène ce groupe décalé, à l’âme vagabonde et aux mélodies lancinantes. Mathilde Dolezie, Le Figaro Tout ce qu’on aime : des orchestrations entraînantes capables de s’encanailler du côté des dancefloors sans s’y perdre, des images qui se bousculent et n’ont que faire des formats standard de la chanson, une vraie interprétation et une sacrée énergie doublée d’une jolie complicité sur scène. MarieCatherine Mardi, Télérama Ces cinq Parisiens, emmenés par des textes déjà fondamentaux et la présence inouïe d’Arthur leur leader charismatique et ultra-contemporain, posent en quelques titres les bases du rock français à venir. Pierre Siankowski, Les Inrockuptibles spectacle créé le 5 octobre 2015 à anthéa 49 Tchéky Karyo confirme que le rôle qu’il est en train de jouer dans la chanson n’est pas hasardeux mais un sillon qu’il creuse avec grand art. credo credo en karyo OCTOBRE mercredi 7 | 21h00 concert guitares – chant Tchéky Karyo guitare Stephane Bonacci basse Claude Dos Santos batterie Jerome Spieldenner clavier, piano Gregory Ott production P.O.P - pour oublier productions salle Pierre Vaneck configuration concert durée 1h15 l’histoire Tchéky Karyo, acteur de théâtre puis de cinéma (Le Retour de Martin Guerre, L’Ours, Nikita, Jeanne d’Arc, Les Nuits de la pleine lune…) a une autre corde à son arc : la musique. Il la fait vibrer intensément dans un deuxième album, Credo, qui emprunte directement à la mythologie des films noirs. Le piano y tient une très grande place, comme planté au milieu d’un bar de la dernière chance où l’on pourrait croiser un homme d’un âge incertain, le visage buriné par le temps, à la voix subtilement brisée et qui chanterait sa mélancolie, ses souvenirs amoureux, sa profonde humanité, tout ce en quoi il a cru et croit encore. ce qu’ils en disent Mon premier album était un petit manifeste. Je partais un peu dans tous les sens. C’est pour cela que je l’avais appelé Ce lien qui nous unit. Cet album a vécu sur scène avec des musiciens pendant deux années de tournée. Puis j’ai réfléchi à ce deuxième album. Là, je me suis dit que j’irais plus loin et serais plus en accord avec moi-même si je montais un groupe... Si je prenais le temps de perdre du temps avec eux ! […] Avec la chanson, je joue le rôle de ma vie. Tchéky Karyo ce qu’ils en disent De sa voix chaude qui s’accorde bien au tempo de la ballade, il interprète en français et en anglais des chansons dont il compose les musiques. Contrairement à d’autres acteurs qui se lancent dans la chanson sur un coup de tête et souvent pour des raisons marketing, Tchéky Karyo aborde cette carrière avec humilité. Jean-Francois Lixon, France Info Un cheminement à l’instinct, du moins sans a priori, qui fait de ce Credo un monde à part, délivré de la dictature du coupletrefrain imposée par une production ambiante très (trop) formatée. Pas étonnant, au fond. L’album ressemble tellement à l’inclassable et tellement classe Tchéky Karyo. Jean-Frédéric Tronche, Le Nouvel Observateur 50 © Yann Orhan ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT hindi zahra homeland après handmade, victoire de la musique 2011, voici homeland l’histoire Il paraît loin déjà le temps où Hindi Zahra bricolait du son dans sa salle de bains… De ces tâtonnements et de cette économie de guerre allait sortir en 2011 le bien-nommé Handmade, son premier album. Une entrée en fanfare sur la scène folk transgenre, couronné par le prix Constantin et une Victoire de la Musique. Partout les cœurs chavirent sur son Beautiful Tango. S’ensuit une tournée mondiale et un repos mérité au Maroc. Ivre de voyages et de rencontres musicales, la chanteuse d’origine marocaine qui vit en France, chante en anglais et en berbère, revient avec Homeland, un album et un tour de chant longtemps mûri et infusé, riche d’influences et d’hommages, de paysages et de climats. NOVEMBRE mardi 10 | 20h00 concert production 3 Pom Production salle Jacques Audiberti ce qu’ils en disent Dans ma famille, on était une vingtaine à vivre dans le même immeuble. Dès le matin, il y avait un foisonnement de musique : ma grand-mère écoutait de la musique berbère, ma mère et mes tantes chantaient, mes oncles écoutaient du rock psyché ou Bob Marley et jouaient de la guitare. J’ai entendu de la musique indienne, égyptienne, espagnole, anglo-saxonne, africaine, j’ai toujours chanté et dansé sur les tables, je viens de toutes ces influences. Ado, j’écrivais beaucoup, ma voix était mon instrument. J’aimais les chanteuses : celles qui sont dans le jeu, la facilité et celles accédant à la profondeur des émotions, dans l’expression du sentiment féminin : Ella Fitzgerald, Oum Kalthoum, Yma Sumac, Oumou Sangaré, Nina Simone…Si on ne m’avait pas poussée, je n’aurais pas fait de disque. Le fil conducteur de ma vie, c’est la scène. Le disque, c’est une étape. Hindi Zahra © Tala Hadid ce qu’ils en pensent Un deuxième album de soul mondiale comme une odyssée vertigineuse. Stéphane Deschamps, Les Inrockuptibles La créatrice de Beautiful Tango signe un magnifique deuxième album-monde, mix de transes berbères, latino, jazz et rock. Philippe Chevilley, Les Échos Une collection de ballades lancinantes gorgées d’Orient, qui s’abandonnent dans la soul, la saudade et la transe. Gilles Médioni, L’Express Des chansons sensuelles, ouvertes au monde, qui nous prouvent que le vrai « pays natal » d’Hindi Zahra est la musique. 51 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 slava’s snowshow © V. Vial quand slava s’emmêle… l’histoire Assissaï, clown mélancolique et hirsute et ses compagnons, créatures toutes d’humilité et d’impertinences, réconcilient le grotesque et l’épique, quelque part entre Gogol et Beckett. On manquerait de désespérer mais c’est impossible : on se relève et on joue, encore et encore, on entend son cœur palpiter et les bulles de malice éclater. On les suit dans leurs aventures poétiques qui transforment la scène et la salle en territoire d’un rêve éveillé. Le miracle agit : la neige réchauffe nos âmes d’enfant ! 52 « Le Snowshow est extraordinaire ! Il rendrait heureux l’individu le plus triste et le plus dépressif ». The Observer ce qu’ils en disent Mon premier mérite – et peut-être le seul – est d’être capable d’inspirer aux gens l’envie de faire tout avec joie. Le mot travail est interdit dans la famille. Si ce que tu fais ne te procure pas de plaisir, fais autre chose. Slava Polunin ce qu’ils en pensent Un clown jaune en pantoufles rouges qui dit tout, la peur, la mort, le destin, l’amour, le temps sans jamais parler. Une expérience décoiffante. Exceptionnel. Télérama S’appuyant sur les traditions de la commedia dell’arte, du théâtre expressionniste et de l’avant-garde russe, le Snowshow, clownerie grandiose, évite la guimauve sentimentale et la solennité de ceux qui se prennent au sérieux. The Evening Standard NOVEMBRE mercredi 18 | 20h30 jeudi 19 | 20h00 samedi 21 | 20h30 dimanche 22 | 15h30 représentations en temps scolaire : jeudi 19 | 14h00 vendredi 20 | 14h00 spectacle de clowns à voir en famille à partir de 8 ans création Slava Polunin production France Caramba Spectacles en accord avec Gwenael Allan et SLAVA salle Jacques Audiberti durée 1h30 53 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 Auteure, compositrice et interprète, Imany est plus qu’une chanteuse : une présence, une force immanente. imany à fendre l'âme NOVEMBRE dimanche 29 | 15h30 concert production Caramba Spectacles salle Jacques Audiberti l’histoire Originaire des Comores, née à Martigues dans une famille nombreuse, la jeune Imany (« foi » en swahili), belle comme la nuit part pour New York, mener une carrière de mannequin dont elle se lasse au bout de quelques années. Làbas, elle se trouve d’autres modèles (Tracy Chapman, Nina Simone, Tina Turner…) et se découvre une voix en or. Elle travaille son chant, abandonne sa première carrière et rentre en France. C’est décidé, elle chantera en anglais ses propres textes. En 2011, naissance d’un somptueux disque d’inspiration folk dont le titre-phare, You Will Never Know, devient un tube tandis que son album se chrome de platine. Suivent un temps de tournée et un temps d’écriture. À 36 ans, au sommet de son art, Imany revient sur scène se faire pardonner ses dons. ce qu’ils en disent Imany parle et chante, chante et parle, de cette même voix de basse, masculine et ravinée, cuir gaufré et rhum-tabac. Une voix huileuse comme le cache-poussière d’un rôdeur du crépuscule et assombrie comme l’enrobé de cette Highway 66 que dévaleraient des Easy Rider noctambules. Luc Le Vaillant, Libération Imany a davantage qu’un style : une voix grave qui mêle la puissance de Tracy Chapman, la gravité de Nina Simone et la soul de Lauryn Hill. Son premier album, disque d’or en quelques mois, revendique toutes ces influences folk, soul ou blues. Mina Soundiram, L’Express 54 © Baron Claiborne ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 patinoire « magistral. monumental. unique. crucial. » l’histoire Un homme – acrobate sur le retour, artiste, acteur, autre chose ? – entouré de rares accessoires et de quelques bouteilles vidées se donne en spectacle, jongle, danse, patine, rame, cherche à éblouir : il aimerait aimer et être aimé en retour. Seul en scène, ce clown capte notre attention parce qu’il ne craint pas de prendre des risques, y compris celui du ridicule. Patrick Léonard, qui avoue s’être inspiré des moments les plus inconfortables de son existence, donne corps à ce drôle de type dont les faiblesses nous amusent et nous touchent. Il faut un vrai talent pour maîtriser la maladresse et tout le paradoxe du comédien pour répondre à chaque instant aux incidents de plateau. La façon dont il déjoue les pièges force l’admiration. ce qu’ils en disent Nous voulons présenter des spectacles à grandeur d’homme, dans lesquels le spectateur peut facilement s’identifier aux artistes. En intégrant de façon originale les différentes formes d’art que sont la musique, la danse, le théâtre, les arts visuels, le cinéma et les médias électroniques, nous voulons proposer une nouvelle perspective du quotidien en mettant en scène le côté extraordinaire caché dans le sillon de l’ordinaire. En plus d’émouvoir et de réjouir, nous voulons inviter les spectateurs à se questionner sur leurs perceptions de la vie et de la réalité et les inciter à réfléchir sur leurs valeurs et leurs espérances. Collectif les 7 doigts de la main ce qu’ils en pensent C’est un danseur de bric-à-brac, jongleur ébouriffant, qui fait feu de tout ce qui lui tombe entre les mains. Il jette son corps dans l’envol et le rebond, comme on marche sur des œufs pour éviter le pire. Avec en guise de morale des maximes joyeusement assénées et idéales pour défier les moments où la vie patine. Ariane Bavelier, Le Figaro JANVIER mardi 19 I 20h00 cirque à voir en famille à partir de 6 ans idée originale, direction artistique, scénographie, co-mise en scène, composition musicale au ukulélé et performance Patrick Léonard co-mise en scène, soutien moral Nicolas Cantin collaboration aux chorégraphies Howard Richard environnement sonore et silencieux Félix Boisvert choix musical Patrick Léonard, Félix Boisvert et Nicolas Cantin lumières Bruno Rafie ingénieur de plein de bidules et partenaire de mise en forme David Barabé accessoires et patines Cloé Alain-Gendreau autres accessoires Bruno Tassé, Alain Fleurent rideaux Frédérick Ouellet créeur, complice de coulisses, souffre-douleur et sauveur de vie Laval Dubour consultant et gourou de l’audio Jean Landry costume Manon Desmarais muses Geneviève Drolet, Laska Léonard, Galia Léonard soutien... toutes catégories confondues mes autres "doigts" adorés direction de production Luc Paradis a.k.a Le maudit fatiguant direction technique Peter Balov coordination technique et muse de service à son insu Chloé Rondeau chargée de projet et fournisseuse officielle de gommes Lou Chartrand production Les 7 doigts de la main salle Jacques Audiberti durée 1h15 © Lorente Étonnant solo de Patrick Léonard, cofondateur du très prolifique collectif montréalais Les 7 doigts de la main. Grand succès d’Avignon 2014. 55 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 5 déshabillez-mots 2 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT la suite, sans interdits JANVIER vendredi 22 | 20h30 strip-texte écrit et interprété par Léonore Chaix et Flor Lurienne mise en scène Marina Tomé production Staccato – Théâtre L’Européen à Paris avec le soutien du Théâtre de l’Union – Centre Dramatique National du Limousin salle Jacques Audiberti durée 1h20 l’histoire Les premiers Déshabillez-mots de Léonore Chaix et Flor Lurienne avaient été écrits spécifiquement pour la radio et les personnages-mots qu’ensemble elles incarnent avaient donc été une voix avant de trouver un corps sur scène. Le franc succès qu’elles ont rencontré avec ce premier spectacle les a incitées à enlever aux mots le bas. Cette fois, elles font mieux qu’adapter leurs chroniques, elles ont pensé les mots en fonction du jeu, leurs historiettes appartiennent à l’imaginaire scénique et y gagnent en résonnance et en puissance comique. Nos drôles de dames ne se contentent pas de revisiter le dictionnaire avec impertinence, audace ou douce dinguerie. Les mots s’agrègent entre eux, se font des scènes, une pièce de théâtre est en train de s’écrire. ce qu’ils en disent Pour ce deuxième opus nous avons écrit directement pour la scène et avons été amenées à rencontrer des mots pétris de maux. Maltraités, oubliés parfois, confondus entre eux, nos invités tout droit sortis du dictionnaire se racontent, se réinventent, fantasment, revendiquent et exigent de la reconnaissance ! Si la crise économique règne actuellement, nous avons choisi de mettre tous nos personnages-mots en état de crise intérieure, au paroxysme de leur définition. Vous rencontrerez en chair et en os quelques monstres sacrés tels que l’Exigence, le Compromis, le Rien, le Lâcher-Prise, l’Inconstance, ou encore le Point-Virgule comme vous ne les avez jamais imaginés. Et puis aussi, des surprises, des archétypes peut-être, et des mots qui n’existent pas. C’est la bulle Déshabillez-mots, laboratoire d’absurdités pas si absurdes que ça… Léonore Chaix et Flor Lurienne ce qu’ils en pensent Ces filles talentueuses nous ont encore 56 © Philippe Delacroix Après un sans-faute la saison dernière, nos lexicographes subversives donnent une suite à leur two-women show. plus séduits que la première fois ! […] Qu’ils sont délicieux les reproches du point-virgule pris entre son père et sa mère, le point et la virgule ! Je conseille aux amoureux de la langue française, de courir sans faute applaudir ce spectacle. Marie-Céline Nivière, Pariscope Dans ce deuxième et nouveau Déshabillez-mots, elles ont inversé le processus et écrit directement pour la scène. Résultat : une écriture toujours aussi brillante et ciselée qui emmène avec bonheur le public dans les subtilités du langage. Il y a du Raymond Devos et du Raymond Queneau dans la plume et le brin de folie de ces deux comédiennes. Sandrine Blanchard, Le Monde 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT pleurage et scintillement 33, 45 ou 78 tours ? l’histoire On dit que les disques vinyles « pleurent » ou « brillent », selon qu’ils tournent trop lentement ou trop vite. Il en va ainsi de toute rencontre entre deux êtres, à la recherche d’un tempo commun. Cela passe par la séduction, la transgression, l’utopie, les coups de tête ou de cœur, la prouesse physique d’un cirque-théâtre qui dit la sincérité des corps en présence. Dans un lieu qui pourrait être un intérieur de café déserté, les deux danseurs se livrent à tous les abandons paradoxaux de cet instant unique, défient leurs peurs et maintiennent le lien jusqu’au bout de la nuit sur une bande-son sans cesse présente, empruntant à plusieurs genres musicaux et à différents supports de diffusion. ce qu’ils en pensent Avec sa complice Julia Christ, une révélation, Jean-Baptiste André invente des expéditions où les corps sont déployés, basculés. Une solidarité se fait jour, dos à dos, épaules contre têtes dans un savant effet de lignes. Les Inrockuptibles C’est le moment où la nuit file sans attendre que le jour se lève. La fête est terminée. La musique pleure, ou bien de temps à autre ranime les ultimes braises d’on ne sait plus quoi, et les derniers convives (un homme et une femme) se perdent dans leur solitude. Lui, est plutôt ivre. Elle, rêve d’un ailleurs. Il la boit des yeux. Elle danse. Leur face-à-face à la fois pathétique et magnifique renvoie à tous les couples en passe de se former. Une très belle création. Télérama Un spectacle sur la rencontre amoureuse qui mêle cirque, danse, théâtre et musique. Pleurage et scintillement est une partition intime et subtile sur un couple qui s’apprivoise et explore toutes les palettes des sentiments et des émotions. France Info © Blandine Soulage Deux personnages dansent leur rencontre et tout devient possible, ici et maintenant. JANVIER mercredi 27 | 21h00 samedi 30 | 21h00 représentations en temps scolaire : jeudi 28 | 14h00 vendredi 29 | 14h00 danse contemporaine à voir en famille à partir de 10 ans conception et interprétation Jean-Baptiste André et Julia Christ dramaturgie Michel Cerda collaboration artistique Mélanie Maussion scénographie et réalisation comptoir Alain Burkarth peinture sol et toile de fond Mathieu Delangle création lumière Marc Moureaux création costumes Charlotte Gillard ingénieur son Frédéric Peugeot régie générale Joël L’Hopitalier régie lumière Jérémie Cusenier ou Nicolas Marc régie son Frédéric Peugeot ou Vincent Lemeur diffusion, production Geneviève Clavelin administration, production Muriel Pierre production Association W avec le soutien de la Direction Générale de la Création Artistique, Paris coproductions et résidences de création Les Scènes du Jura, Scène nationale / La Comédie de Saint-Etienne, Centre Dramatique National / Les Subsistances, Lyon / Centre Culturel Agora, Pôle national des arts du cirque de Boulazac / La méridienne, Scène conventionnée de Lunéville / La brèche, Pôle national des arts du cirque de BasseNormandie, Cherbourg Octeville / Le Sirque, Pôle national des arts du cirque Nexon, Limousin / Le Grand Logis, Ville de Bruz / Le Triangle, scène conventionnée danse, Rennes salle Pierre Vaneck durée 1h10 57 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 Le répertoire des contes traditionnels comme on ne l’a jamais vu : inénarrable et transcendé par une imagination folle. barbe-neige et les sept petits cochons au bois dormant il était plus d’une fois… représentation en temps scolaire : jeudi 3 | 14h00 théâtre et danse à voir en famille à partir de 8 ans conception et mise en scène Laura Scozzi avec Dorel Brouzeng Lacoustille, John Degois, François Lamargot, Céline Lefèvre, Sandrine Monar, Karla Pollux, Mélanie Sulmona, Jean-Charles Zambo collaboration artistique Olivier Sferlazza musique Niccolò Paganini lumières Ludovic Bouaud costumes Olivier Bériot scénographie Natacha Le Guen de Kerneizon commande et production Théâtre de Suresnes Jean Vilar coproduction Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Theater im Pfalzbau / Ludwigshafen salle Jacques Audiberti durée 1h15 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes 58 l’histoire Laura Scozzi refait les histoires. Elle met les pieds dans le plat, fermement décidée à bouleverser les codes immémoriaux des contes. Elle invente un plan B et soudain c’est un autre monde… Cendrillon ne retrouve pas sa pantoufle, la belle au bois dormant ne se réveille pas, le petit chaperon rouge danse avec les loups et pas moins de sept Blanche-Neige harcèlent un nain… Une fable subversive et jubilatoire, à la croisée de la danse, du mime et du théâtre, servie par huit formidables danseurs de hip-hop. ce qu’ils en disent J’ai voulu poser un regard critique sur les rêves enfantins influencés par des histoires d’amour qui finissent bien, de beaux princes forts et musclés et de sublimes princesses minces, fragiles et de préférence blondes aux yeux bleus. J’ai voulu subvertir les mythes. Disséquer les personnages. Déformer les actions-clés que nous connaissons. J’ai voulu titiller d’autres possibles. D’autres routes navigables. Il fallait manipuler les codes, subvertir les références, malaxer les clichés. J’ai enfin voulu poursuivre et affiner la recherche d’un spectacle diversifié, non spécialisé et populaire. Tous les personnages jouent ainsi à la marge, aux limites confuses entre danse, mime et théâtre. Laura Scozzi ce qu’ils en pensent Très théâtrale, mimée, bruitée et dansée, son écriture incisive et libre file ici une ivresse euphorisante aux contes de fées. Rosita Boisseau, Le Monde Une satire sociale hilarante de bout en bout. Marie-Christine Vernay, Libération La nouvelle création de Laura Scozzi dynamite les codes du conte avec une fantaisie débridée. Ariane Bavelier, Le Figaro © Dan Aucante MARS vendredi 4 | 20h30 sympho new bach, mozart, dvorák l’histoire Il y a vingt ans, Philippe Bender a eu l’idée lumineuse d’associer aux musiciens de l’Orchestre de Cannes PACA les meilleurs élèves des Conservatoires de Nice et Cannes. Aujourd'hui sous la direction de Wolfgang Doerner, ils travaillent une grande œuvre du répertoire symphonique et, chaque année, donnent un concert. C’est une expérience professionnelle de tout premier ordre qui permet aux jeunes musiciens de découvrir les conditions réelles du métier de musicien d’orchestre à travers les répétitions et les concerts. De fait, un bon millier d’élèves des Conservatoires du département ont bénéficié de cette heureuse initiative et plus de 200 d’entre eux ont, depuis, embrassé une carrière musicale internationale. au programme © D. R. En première partie, trois concertos pour neuf solistes ! Rarement interprétés de nos jours, les concertos pour trois claviers et orchestre de Bach et de Mozart seront servis par les brillants musiciens pédagogues du Conservatoire de musique d’Antibes, entourés par l’orchestre de Cannes PACA, dirigés par Wolfgang Doerner. Ils feront revivre l’art du "concertare". En deuxième partie, la Symphonie n°8 en Sol Majeur opus 88 de Dvorák, créée en 1890 à Prague sous la direction du compositeur. Quatre mouvements tout en contrastes, de la joie exubérante de l’allegro initial au romantisme narratif de l’adagio, un scherzo et un final éblouissant. Concerto pour 3 claviers en Ré mineur de Bach Concerto pour 3 claviers en Do Majeur de Bach Concerto pour 3 pianos en Fa Majeur de Mozart Symphonie n°8 en Sol Majeur opus 88 de Dvoràk MARS dimanche 13 | 15h30 concert classique avec la participation du Conservatoire de musique et d'art dramatique d'Antibes Juan-les-Pins et de l'Orchestre Régional de Cannes PACA direction Wolfgang Doerner avec les solistes Stéphanie Bianchini Delphine Bautz Martine Dor Sandra Ramos-Lagarde Philippe Abadie Philippe Ambrosi-Santamaria Noël Bianchini Maximilien Borron Fabien Charpentron salle Jacques Audiberti 59 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT La rencontre entre musiciens d’orchestre professionnels et élèves du Conservatoire est un gagnant-gagnant sur tous les tableaux, pour les exécutants comme pour le public. sophia aram le fond de l'air effraie nouveau spectacle sourire puisque c'est grave MARS vendredi 25 | 20h30 humour mise en scène Benoît Cambillard lumières Julien Barrillet musiques Raphaël Elig production 20h40 Productions salle Jacques Audiberti durée 1h15 l’histoire Après quatre années passées à croquer l’actualité au sein de la matinale d’Inter, Sophia Aram s’interroge librement sur notre époque. À l’heure où une marque d’eau minérale a plus d’abonnés sur twitter que n’importe quel prix Nobel, où « intello » est devenu une insulte, où le jihad commence sur Facebook, où les bobos traquent les traces de gluten dans le chou frisé et où Zemmour réhabilite Pétain... Sophia Aram dépeint avec tendresse des personnages se débattant dans l’air du temps et s’interroge sur l’état d’un débat public traversé par des idéologies et une actualité parfois dramatique. Le public d’Antibes avait réservé le meilleur accueil à Sophia Aram en mars 2015. Elle revient avec son nouveau spectacle et des textes ciblant les travers de notre temps démontrant qu’elle n’a décidément pas froid aux yeux. ce qu’ils en disent Je ne crois pas qu’il faille non plus penser que je suis là avec mon drapeau à la main et que je milite, il faut aussi remettre ça à sa place. Il y a toujours eu besoin de gens pour venir égratigner le pouvoir, les prises de décision, les religieux et tout ça, il y en a toujours eu et il faut qu’il y en ait. Ça me paraît important. Et c’est bien aussi qu’il y en ait qui soient capables d’être là quand on est dans l’alternance. Sophia Aram spectacle créé au cours de l'été 2015 Après avoir mis en doute les mérites des religions dans Crise de foi, Sophia Aram s’attaque au non-sens de notre époque et ramène les preuves de son existence. 60 © Nicolas Reitzaum ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 lenacay les habits neufs du flamenco l’histoire Il y a cinq ans, Lenacay s’appelait Ojos de Brujos et avait sorti un disque qui avait fait grand bruit, Bari. Devenu Lenacay, ce groupe espagnol et catalan est déjà un mélange : en argot gitan, « Len » représente la durée de la vie, « Acay », le regard. Ainsi, la fusion est-elle au cœur du projet musical de Lenacay. Au plus classique des flamencos se greffent différents langages musicaux, qui vont de l’électronique au funk en passant par le rock ou le R’n’B. Métamorphose incessante des mélodies traditionnelles, du son et des rythmes, les concerts de Lenacay sont des voyages dans le temps à travers toutes les musiques populaires de notre époque. AVRIL vendredi 1er | 21h00 concert à voir avec les adolescents guitare flamenca, programmation, jaleos et breakdance Ramón Giménez « El Brujo" basses, claviers, scratch et voix DJ Panko « El Mago » batterie et percussions Ramón Mejías « El Guerrero » voix principale Paula Domínguez « La camaleón » danse et jaleos Carol Morgado « La Joya » guitare espagnole et guitare électrique Francisco « Rubio » Guisado « El hechicero » basse Charlie Cuevas « El Ilusionista » production Emana Comunicaciones salle Pierre Vaneck configuration concert durée 1h30 © PepeGomez Ardente et passionnée, la musique de Lenacay adhère à tous les rythmes et les transcende. 61 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT celui qui tombe la révélation de la biennale de la danse 2014 AVRIL mardi 26 | 20h00 mercredi 27 | 20h30 cirque-danse à voir en famille à partir de 10 ans conception, mise en scène et scénographie Yoann Bourgeois assisté de Marie Fonte interprètes Mathieu Bleton, Julien Cramillet, Marie Fonte, Dimitri Jourde / Jean-Baptiste André, Elise Legros, Vania Vaneau / Francesca Zivianni lumière Adèle Grépinet son Antoine Garry costumes Ginette réalisation scénographie Nicolas Picot, Pierre Robelin et Cénic Constructions direction technique Pierre Robelin régie générale David Hanse régie plateau Alexis Rostain régie lumière Magali Larché / Julien Louisgrand régie son Benoît Marchand © Géraldine Aresteanu remerciements Julien Clément, Boris Lozneanu et Vincent Weber pour leur regard complice, Caroline Blanpied, Aurélie Coulon, Emmanuel Robin, Christine Prato et le bureau de la Compagnie Yoann Bourgeois, la société Avab et l’ensemble des équipes de la MC2: Grenoble 62 l’histoire Acrobate, acteur, jongleur, danseur, Yoann Bourgeois, le concepteur du spectacle, se présente avant tout comme « joueur ». En disant « jeu », il n’exclut pas l’acception d’un "espace laissé entre deux pièces pour leur permettre de se mouvoir librement". C’est aussi dans ces interstices que gît son art. Car ici tous les repères habituels sont déplacés et les lois de l’attraction défiées. Le dispositif consiste en un simple plancher actionné par différents mécanismes intervenant sur l’équilibre, la force centrifuge, le tangage… Six individus posés sur ce sol réagissent aux contraintes physiques sans jamais initier le mouvement. C’est dans le corps à corps entre la masse et les contraintes telles qu’elles se présentent qu’une situation apparaît. La multiplicité de principes physiques entraînera une multiplicité de situations. Unique en son genre, ce cirque déconstruisant le cirque est une façon poétique de réinventer l’invention. ce qu’ils en disent Mon intention est d’affiner radicalement mon geste en misant sur l’acuité d’un principe essentiellement circassien : l’acteur est vecteur des forces qui passent par lui. Il est traversé, il est agi par des flux qu’il traduit comme il peut. Si ce geste est un geste de cirque, c’est aussi parce qu’il participe d’une représentation particulière de l’homme : de même que nous pensons que l’homme n’est pas au centre de l’univers, il n’y a pas de raison qu’il soit au centre de la scène. Sur ma piste idéale (et peu importe si ce cirque existe vraiment ou pas), l’homme coexiste sur un plan horizontal au côté des animaux, des machines, etc. sans les dominer. En repositionnant ainsi les choses, l’humanité me semble autrement bouleversante. Yoann Bourgeois ce qu’ils en pensent Certains tombent, les autres continuent leur course sautant par-dessus les corps effondrés. On est saisi par la puissance des images. […] Celui qui tombe est taillé dans une simplicité aussi lumineuse, poétique et indiscutable que le principe de Newton. Ariane Bavelier, Le Figaro Yoann Bourgeois a rêvé cette plateforme volante et tournoyante, ce radeau des airs manipulé comme une marionnette à fils. Des ingénieurs, des scénographes, des techniciens hors pair l’ont réalisée. La prise de risque, la souplesse et la concentration des interprètes laissent bouche bée. Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89 Au-delà de la prouesse technique, lorsque la fiction advient, mettant en scène des couples, un groupe en voie d’implosion ou le danger de la solitude, Celui qui tombe troque ses atours burlesques pour une gravité toute autre. Philippe Noisette, Les Inrockuptibles production Cie Yoann Bourgeois production déléguée MC2: Grenoble coproductions MC2: Grenoble - Biennale de la danse de Lyon - Théâtre de la Ville, Paris Maison de la Culture de Bourges - L’hippodrome, Scène Nationale de Douai - Le Manège de Reims, Scène Nationale - Le Parvis, Scène Nationale de Tarbes Pyrénées - Théâtre du Vellein La brèche, Pôle national des arts du cirque de Basse-Normandie / Cherbourg-Octeville et Théâtre National de Bretagne salle Jacques Audiberti durée 1h05 spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes Sur un plateau mobile, six personnages en quête de hauteur et d’équilibre défient les lois de la pesanteur. Enfin à Antibes ! 63 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 5 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT christophe alévêque ça ira mieux demain marche ou rêve ! MAI mardi 10 | 20h00 création humour de et avec Christophe Alévêque et la complicité de Francky Mermillod mise en scène Philippe Sohier collaboration à la mise en scène Thierry Falvisaner lumières Jérôme Pérez Lopez création costume Isabelle Donnet régie générale Francky Mermillod production Jean-Marc Ghanassia / CPM coproduction ALACA avec le soutien du Théâtre d’Auxerre – Scène conventionnée salle Jacques Audiberti durée 1h30 l’histoire Christophe Alévêque balance à droite, balance à gauche, on connaît son humour à froid, forcément politique, et ses revues de presse sont des moments d’éclats très appréciés dans ses stand-up. Mais Alévêque est avant tout un comédien, la scène est l’espace de liberté sur lequel il déploie ses talents d’interprète, entre textes tirés au cordeau et improvisations. Dans Ça ira mieux demain, Philippe Sohier, qui le met en scène, exploite sa mesure et de sa démesure d’acteur. Il en fait une sorte de Don Quichotte qui préfère rêver le monde plutôt que de l’affronter, une sorte d’anti-héros en quête d’absolu se voulant aussi bien pianiste virtuose que philosophe des temps de doute. Son spectacle ne croit plus aux lendemains qui chantent mais il faut sauver l’humour qui est peut-être la dernière politesse. . ce qu’ils en disent Dans une époque troublée, en crise de tous les côtés, où l’avenir est devenu un concept, je vais vous parler de rêve. Mais à ma manière, sans concession, sans évacuer les cauchemars, la violence et l’absurdité de notre époque. Vous n’aurez pas d’autre choix que de rire. Parce que c’est un exutoire. Parce que c’est vital. De quoi vais-je vous parler ? De la génération des « tranquille, t’inquiète », et du vieux con qui attend le déclic de la jeunesse. […] Et puis, Don Quichotte, celui que l’on pourrait tous être, suivre l’étoile, les forces de l’esprit ; la normalité n’est pas normale ? Alors inventons une autre réalité. Christophe Alévêque spectacle créé le 15 janvier 2015 au Théâtre d’Auxerre – Scène conventionnée 64 © Xavier Cantat Seul en scène avec un énorme piano, Christophe Alévêque, très prince-sans-rire, dresse un état du monde tel qu’il ne va pas. pixel quand la danse, l'acrobatie et l'art numérique se rencontrent : une révélation l’histoire Sur un plateau en trois dimensions, la vidéo accompagne les danseurs dans leur évolution mais elle peut aussi leur faire obstacle. Un dialogue s’établit alors entre monde virtuel et réalité jusqu’à trouver le subtil équilibre entre les deux pratiques afin que danse et représentations immatérielles se répondent sans que l’une ne prenne le dessus sur l’autre. Il s’en dégage une nouvelle esthétique du merveilleux, plongée inédite dans les paysages mouvants créés par la Compagnie Adrien M / Claire B, déjà accueillie la saison dernière avec Hakanaï dans le cadre d’IMMERSION. ce qu’ils en disent On est bien conscient qu’aujourd’hui on ne convainc pas un public en fonction du nombre de tours que l’on fait sur la tête ou sur la main, mais plus en fonction des risques que l’on va prendre dans les chorégraphies, dans les rencontres. Les chorégraphes hip-hop font ce travail-là et n’hésitent pas à aller vers d’autres formes artistiques qui les nourrissent. Mourad Merzouki, chorégraphe Mourad a su s’immerger dans nos univers graphiques abstraits avec une immense facilité, qu’il a ensuite transmise naturellement aux interprètes. Il nous a inspiré des formes et des mouvements numériques nouveaux, nous confortant dans cet axe de recherche qui nous est cher : l’invention d’un langage numérique vivant se faisant par l’intuition du corps. Adrien Mondot et Claire Bardainne, créateurs numériques ce qu’ils en pensent Béat, baba. Plaisir direct, émerveillement. Rosita Boisseau, le Monde Danses urbaines, arts du cirque et rêverie visuelle se rencontrent avec bonheur dans Pixel, une pièce qui questionne le statut du corps dans un monde de plus en plus virtuel. Thomas Hahn, Danse À sa manière toute numérique, Pixel propulse le monde du hip-hop dans un grand paradis blanc. Les onze artistes ont sous leurs pieds – et sous leurs roues – non plus une dalle de béton mais une banquise propice à toutes les parties de glisse. Telles des figurines de jeux électroniques, les voilà bondissant pour éviter les failles d’une glace qui craque... Ludique, joyeuse, poétique, cette création parvient à surprendre les plus habitués. Bernard Gorce, La Croix MAI jeudi 26 I 20h00 vendredi 27 I 20h30 représentation en temps scolaire : jeudi 26 I 14h00 danse contemporaine à voir en famille à partir de 6 ans direction artistique et chorégraphie Mourad Merzouki création numérique Adrien Mondot et Claire Bardainne création musicale Armand Amar assistante du chorégraphe Marjorie Hannoteaux interprétation Rémi Autechaud dit RMS, Kader Belmoktar, Marc Brillant, Élodie Chan, Aurélien Chareyron, Yvener Guillaume, Amélie Jousseaume, Ludovic Lacroix, Xuan Le, Steven Valade, Médésséganvi Yetongnon dit Swing lumières Yoann Tivoli assisté de Nicolas Faucheux scénographie Benjamin Lebreton costumes Pascale Robin assistée de Marie Grammatico production Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig coproduction Maison des Arts de Créteil, Espace Albert Camus - Bron avec le soutien de la Compagnie Adrien M / Claire B salle Jacques Audiberti durée 1h10 rencontre avec l’équipe artistique à l’issue de la représentation du vendredi 27 mai spectacle organisé dans le cadre du Festival les Nuits d'Antibes © Agathe Poupeney Mourad Merzouki et sa troupe créent une exception visuelle pour une conversation entre le monde de synthèse de la projection et la réalité des corps en mouvements. 65 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 Dix maîtres de musique parmi les plus brillants de la scène classique française sont rassemblés pour un concert exceptionnel. les maîtres du classique une leçon de musique à anthéa JUIN jeudi 2 | 20h00 concert classique directeur artistique Hubert Tassy piano Olivier Gardon - Directeur artistique de l’Académie Internationale d’Été de Nice piano Michel Béroff flûte Philippe Bernold violon Olivier Charlier violoncelle Marc Coppey piano Philippe Entremont alto Françoise Gneri piano Marie-Josèphe Jude violon Laurent Korcia violoncelle Philippe Muller salle Jacques Audiberti durée 2h avec entracte 66 l’histoire L’Académie Internationale d’Été de Nice est un passage obligé dans une carrière de musicien. Les plus grands interprètes s’y sont succédé, tant comme élèves que comme enseignants à commencer par Jean-Pierre Rampal, Alexandre Lagoya, Pierre Barbizet, Jacques Sancan, Paul Tortelier, Lily Laskine. Plus tard, ce sont Brigitte Engerer, Patrice Fontanarosa, Gérard Poulet, Olivier Charlier, Jacques Rouvier qui ont pris la relève. Une occasion unique, totalement éphémère de réunir à anthéa dix solistes de renom pour une soirée de récitals, piano à quatre mains, sonates, musique de chambre… Outre le pianiste international Olivier Gardon, directeur artistique de l’Académie, sont programmés les pianistes Michel Béroff, Marie-Josèphe Jude et Philippe Entremont ; l’altiste Françoise Gneri ; le flûtiste Philippe Bernold ; les violoncellistes Philippe Muller et Marc Coppey ; les violonistes Olivier Charlier et Laurent Korcia. En somme, les plus grands interprètes français au service du plus beau répertoire classique. © Julien Brosset ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 IMMERSION eMotion numérique NOVEMBRE #1 samedi 28 | 21h00 DÉCEMBRE #2 samedi 19 I 21h00 JANVIER #3 samedi 23 I 21h00 MARS #4 samedi 26 I 21h00 MAI #5 samedi 28 I 20h et #6 samedi 28 I 21h30 salle Pierre Vaneck configuration concert Vous pouvez dès à présent sélectionner 2, 4 ou 6 dates de votre choix l’histoire : Pour la deuxième année consécutive, anthéa ouvre ses portes aux créations musicales et numériques d’aujourd’hui. Deux fois par trimestre, le théâtre propose un nouveau type de rendezvous. IMMERSION, ce sont des spectacles innovants et des propositions artistiques originales qui mêlent art audiovisuel et cultures numériques, s'attachent à balayer les frontières disciplinaires et à décloisonner l'espace. Alors que la présence active des nouveaux médias dans nos vies n’est plus à démontrer, l'heure est désormais à la rencontre entre le format numérique et l'émotion artistique. Concerts augmentés dans la salle Pierre Vaneck, installations interactives et ludiques dans l’atrium, mapping vidéo sur la façade du théâtre, performances et lectures numériques sur la terrasse, expérimentations entre DJs et VJs au 5e étage en guise d'afters… autant d'occasions d'explorer l’excitante création digitale contemporaine et d'interroger sa capacité à sublimer les émotions que nous procure le spectacle vivant. Si les musiciens partagent d’ores et déjà la scène avec des images mixées en direct, la relation ambigüe entre art et innovation dessine la création de demain et propose des alchimies stimulantes, des réalités hybrides et poétiques faites de flux, de pixels, d'interfaces, de mondes en mutations… notre ambition est de provoquer la rencontre entre comédiens, chanteurs, interprètes qui portent un texte et les créateurs d’images animées et d’ambiances sonores. anthéa leur offre un cadre où ils peuvent expérimenter, s'installer en résidence, atteindre de nouveaux publics et émouvoir les adeptes de l’expérimentation scénique. Pour mener à bien ce projet, anthéa s’entoure de professionnels avertis, tels Paulo Correia, metteur en scène et vidéaste (Faust, p.46, Le Remplaçant, p.7), Sébastien Hamard du Festival Les Nuits Carrées qui fêtera ses dix ans à l'été 2016, et Stéphane Moginot, fondateur de l'agence SoonCome qui développe des projets créatifs hybrides à dimensions internationales. Lors de la saison 2014-2015, le public a pu voyager au fil des propositions du norvégien Bugge Wesseltoft, s'offrir une escapade indienne avec le talentueux Christophe Chassol, s'immerger dans le monde virtuel d'Adrien M et Claire B et faire doublement escale au Japon avec l'incursion du Collectif 8 dans l'univers d’Haruki Murakami et la découverte d'artistes détonnants de l'avant-garde tokyoïte qui se produisent pour la première fois en France à l'occasion de l'événement Japan Futurenow. Cette année, anthéa poursuit son travail de cartographie sensible et subjective de la création internationale et convoque les imaginaires les plus débridés. C'est ainsi naturellement que l’art numérique visionnaire de Mourad Merzouki (Pixel, p.65) trouvera sa place dans le cadre d’IMMERSÌON et que le Brésil, choisi pour son énergie unique, son métissage et sa frénésie créative, sera mis à l’honneur. © Thinkstock Les contenus seront précisés à l’automne et disponibles sur notre site anthea-antibes.fr. 67 ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT 5 PARTENAIRES CULTURELS PARTENAIRES CULTURELS Depuis son inauguration, anthéa participe au développement culturel du territoire en s’associant à des événements forts. Cette saison encore, le théâtre soutient ces actions tout en se projetant dans l’avenir. le festival les nuits d’antibes grand prix littéraire jacques audiberti Plusieurs spectacles présentés à anthéa pour la saison 2015-16 sont organisés dans le cadre du Festival les Nuits d’Antibes, manifestation portée par l’Office de Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins et financée par le casino JOA la Siesta : •Deux hommes tout nus (25, 26 et 27 février) •Barbe-Neige et les sept petits cochons (...) (4 mars) •Pierre Richard III (17 et 18 mars) •La Porte à côté (22, 23 et 24 mars) •Celui qui tombe (26 et 27 avril) •La Mère (29 avril) •Roméo et Juliette (3 et 4 mai) •Quand le Diable s’en mêle (12 et 13 mai) •Le Système (18 et 19 mai) •Gaspard Proust (20, 21 et 22 mai) •Pixel (27 mai) anthéa accueille le Grand Prix Littéraire de la Ville d’Antibes Jacques Audiberti, remis dans la salle qui porte le nom de l’illustre écrivain antibois. Présidé par Didier Van Cauwelaert, il récompense chaque automne « une œuvre en résonnance avec l’œuvre de Jacques Audiberti et fidèle à la culture méditerranéenne ». En attendant de connaître le nom du prochain lauréat, rappelons que Jean-Noël Pancrazi a remporté l’édition 2014 du prix. le réseau des médiathèques de la CASA Tout au long de l’année, le réseau des médiathèques de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis accompagne des initiatives remarquables pour faire vivre le livre, la lecture et la culture dans leur diversité. Plus d’infos sur ma-mediatheque.net festival nuits carrées Le festival des Nuits Carrées, c’est deux jours de musique live en bord de mer, au pied du Fort Carré à Antibes, pour ouvrir la saison estivale… mais c’est aussi un lieu de vie consacré au mélange et à la découverte : mixité des genres, mixité populaire, mixité entre artistes de renom et artistes émergents. Festival 2015 : 9e édition les 3 et 4 juillet 2015 Festival 2016 : édition des 10 ans. Dates à préciser. Plus d’infos sur nuitscarrees.com culture du cœur anthéa soutient l’association Culture du Cœur qui agit en faveur de l’accès à la culture pour les personnes en situation de précarité. Le théâtre offre ainsi tout au long de la saison des places parmi une sélection de spectacles confirmant ainsi son engagement dans la démocratisation culturelle. bœuf théâtre Événement incontournable d’Antibes et sa région, le plus ancien festival d’humour de France est le rendez-vous de la rentrée pour les amoureux de l’absurde, de l’irrévérence, de la dérision, du burlesque, du clown et du rire. Plus d’infos sur boeuf-theatre.fr jazz à juan En 55 ans, Jazz à Juan est devenu un festival incontournable. anthéa s’est naturellement engagé à soutenir cette institution qui participe activement au rayonnement d’Antibes Juan-les-Pins sur la scène internationale. Retrouvez la programmation sur jazzajuan.com le Bœuf Théâtre au Théâtre du Tribunal les déantibulations Le 11 juin 2015, anthéa reçoit le festival de spectacles de rue pour le lancement de sa 12e édition. Les Déantibulations essaiment le spectacle vivant dans la cité antiboise, lieu de nos déambulations quotidiennes. Afin de privilégier les rencontres entre spectateurs et artistes au sein de l’espace public, anthéa s’associe à l’édition 2015 en accueillant quatre spectacles sur le parvis, la terrasse et la façade. Plus d’infos sur acla06.com le conservatoire de musique et d’art dramatique lancement à anthéa des déantibulations Futur voisin du théâtre, le Conservatoire collabore régulièrement avec anthéa qui abrite plusieurs de ses manifestations : remises de prix, soirées artistiques, Sympho New… Plus d’infos sur antibes-juanlespins. com (rubrique « culture »). théâtre antibéa Lieu de formation, de création et de diffusion depuis 15 ans, Antibéa (et ses 110 places) propose un théâtre de répertoire alternant classique et contemporain. Plus d’infos sur theatre-antibea.com le Festival Les Nuits Carrées les nuits d’antibes 68 HORS SCÈNES HORS SCÈNES atelier-théâtre L'atelier-théâtre a lieu chaque lundi, de 19h à 22h, du mois d'octobre à juin. Il est dirigé par Jacques Bellay, metteur en scène et comédien à anthéa avec Le petit prince (saison 2013-14), Jules Verne : au-delà du possible (saison 2014-15) et Cage (saison 2015-16). Un travail très varié est abordé tout au long de la saison : le jeu d'improvisation, le travail au masque neutre et le jeu masqué de la commedia dell'arte, la tragédie grecque, l'interprétation de textes classiques et contemporains. Cet atelier est ouvert aux personnes abonnées désirant s'initier ou se perfectionner au jeu théâtral. Le nombre de participants est limité à 20 personnes. Trois séances pratiques, préalables à l'inscription définitive auront lieu à partir du lundi 12 octobre. Un forfait de 325€ de participation aux frais est demandé. Renseignements auprès de Hanna Marty, chargée des relations avec les entreprises, associations et groupes, au 04 83 76 13 12 et [email protected] rencontre avec les équipes artistiques Des temps de rencontre avec les équipes artistiques sont proposés à l’issue de certaines représentations. Ayant fort à parier que les échanges se prolongent, les plus avisés iront finir les débats au 5e étage. • vendredi 9 octobre : Contact (pages 22-23) • mercredi 25 novembre : Oreste aime (...) (page 35) • vendredi 27 novembre : La Cerisaie (page 36) • vendredi 11 décembre : Don QuiXote (page 37) • samedi 9 janvier : Cage (page 41) • mercredi 3 février : Le Bac 68 (page 42) • vendredi 22 avril : Faust (page 46) • vendredi 27 mai : Pixel (page 65) productions et coproductions anthéa Parce que le spectacle vivant est une matière qui ne cesse de se modeler, une des missions d’anthéa est de favoriser l’émergence de nouveaux spectacles. Pour la saison 2015-16, anthéa produit, coproduit ou coréalise huit créations : • • • • • • • • Ça va ? : page 6 Le Remplaçant : page 7 La Bohème : pages 30-31 La Cerisaie : page 36 Don QuiXote : page 37 Le Roi Lear : pages 38-39 Cage : page 41 Faust : page 46 l’art et le spectacle vivant anthéa est non seulement une salle de spectacle mais aussi un lieu au croisement des arts. Depuis la saison 2014-15, le théâtre accueille les œuvres d'artistes venant d'univers aussi riches qu'éclectiques. C'est ainsi que nous avons pu découvrir les machines-sculptures originales de Fabien Chalon ou les illustrations et croquis de Camille Ulrich qui s'est amusée à tirer le portrait du théâtre et de son équipe. à voir en famille En souscrivant vos abonnements, vous pouvez réserver pour vos enfants de moins de 18 ans (sur justificatif) des places pour les spectacles à voir en famille ou avec les ados à un tarif réduit de 15€ pour la salle Jacques Audiberti et 11€ pour la salle Pierre Vaneck : • à partir de 6 ans Patinoire : page 55 Pixel : page 65 • à partir de 8 ans Le Cirque invisible : page 25 Les Fourberies de Scapin : page 43 Slava's Snowshow : pages 52-53 Barbe-Neige et les sept petits cochons (…) : page 58 • à partir de 10 ans Don QuiXote : page 37 Pleurage et scintillement : page 57 Celui qui tombe : pages 62-63 • avec les ados Ça va ? : page 6 Le Remplaçant : page 7 Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus (...) : page 35 La Cerisaie : page 36 Don QuiXote : page 37 L'École des femmes : page 40 Cage : page 41 Le Sorelle Macaluso : page 44 Bouvard et Pécuchet : page 45 Faust : page 46 Quand le Diable s'en mêle : page 48 Lenacay : page 61 bar-tapas Outre son cadre architectural étonnant (visite virtuelle accessible sur anthea-antibes.fr), anthéa est aussi un lieu où il fait bon prendre son temps et sortir de son quotidien. Avant ou après les plaisirs du théâtre, le bar-tapas et sa terrasse panoramique vous attendent au 5e étage pour le plaisir des papilles. Au rez-de-chaussée, la brasserie, qui devient une des tables les plus courues d'Antibes, vous accueille les soirs de représentation dans la salle Jacques Audiberti. Rendez-vous à partir de 18h les soirs de spectacle et jusqu’à une heure après la fin des représentations. lancement du Festival Les Nuits Carrées à anthéa 69 SCOL AIRES ET ENSEIGNANTS SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS anthéa, un théâtre ouvert sur la ville Depuis sa création, anthéa se veut un lieu de rencontres et d’échanges entre tous les publics. Une volonté qui s’exprime notamment à travers sa politique en direction du jeune public et dans le croisement des propositions artistiques avec les médiathèques, le Conservatoire et les établissements scolaires… Espace privilégié de dialogues, modulable à souhait, anthéa devient un lieu de culture pour le plus grand nombre, un lien continu entre les spectateurs et les artistes, un accompagnement des pratiques artistiques afin de montrer la richesse, la diversité et la force du spectacle vivant. anthéa, un théâtre en harmonie avec les enseignants anthéa propose un juste équilibre entre la pratique artistique, les apports pédagogiques en classe et la sensibilisation à une culture générale liée au théâtre, au nouveau cirque, à la danse, à la musique… Il s’agit de familiariser les élèves avec la fréquentation des lieux culturels, de découvrir la création artistique et percevoir le passage du texte écrit à la scène. • rencontrer anthéa propose un spectacle itinérant, gratuit, qui se joue dans les collèges et les lycées en début d’année scolaire. Cette année, nous avons le plaisir de présenter Le temps que l’on perd de et avec Hugo Musella. • découvrir - Derrière le rideau rouge : présentation des métiers et rencontre des professionnels qui concourent au bon fonctionnement du théâtre à l'occasion d’une visite. - Visite du bâtiment : visite-promenade à la découverte de l’architecture du théâtre et des espaces qui le composent. • enseigner Grâce aux ateliers et aux stages « culture à portée de la main », anthéa propose aux enseignants de les accompagner dans leur formation à l’éducation artistique. • combiner Des parcours thématiques peuvent être imaginés autour des spectacles lorsque ces derniers recoupent des sujets d’enseignement. Quelques propositions pour la saison 2015-16 : - le mouvement et le corps : Pleurage et scintillement, Celui qui tombe, Contact, Pixel, Slava’s Snowshow, Roméo et Juliette… - les grands classiques du théâtre : Oreste aime Hermione (...), Les Fourberies de Scapin, L’École des femmes, La Cerisaie, Le Roi Lear… • s’associer anthéa renforce la relation avec les établissements scolaires en créant les « classes acolytes », dont la totalité des élèves sont abonnés au théâtre. Tout au long de l’année, des classes bénéficient de temps d’échanges privilégiés : ateliers, rencontres, répétitions publiques, visites... • approfondir Des dossiers pédagogiques, téléchargeables sur le site internet et disponibles au théâtre permettent de donner des éléments pertinents sur un spectacle et la compagnie qui l’a créé. anthéa présente des pistes pédagogiques sous formes d’ateliers, d’exercices ou d’expériences à mener. • partager Avant ou à l’issue de la représentation, au théâtre ou dans l’établissement scolaire, les rencontres avec les équipes artistiques sont multiples et proposent un échange entre les élèves, les enseignants, les artistes et l’équipe artistique du théâtre pour donner une vision d'ensemble du processus de création. • se cultiver Les mardis, mercredis, jeudis et vendredis à 10h, 14h ou 14h30, anthéa propose quatorze spectacles à destination du public scolaire, issus de la saison en cours, pour leur qualité artistique et pédagogique. Élèves et professeurs peuvent ainsi découvrir le théâtre pendant le temps scolaire, moment propice au dialogue et à la visite des lieux. Une formule d’abonnement de 3 spectacles en matinées scolaires permet d’accéder à ces 25 représentations en journée. Le parcours de sensibilisation s’articule autour d’un ensemble d’actions envisagées tout au long de l'année scolaire. PROGRAMMATION EN TEMPS SCOLAIRE EN NOVEMBRE Slava’s Snowshow, le jeudi 19 à 14h, le vendredi 20 à 14h Oreste (...), le mardi 24 à 14h30, le mercredi 25 à 10h La Cerisaie, le jeudi 26 à 14h EN DÉCEMBRE Don QuiXote, le mercredi 9 à 10h, le jeudi 10 à 14h30, le mardi 15 à 14h30 L’École des femmes, le jeudi 17 à 14h EN JANVIER Cage, le jeudi 7 à 14h30, le mardi 12 à 14h30, le jeudi 14 à 14h30 Ça va ?, le jeudi 14 janvier à 14h Pleurage et scintillement, le jeudi 28 à 14h, le vendredi 29 à 14h EN FÉVRIER Les Fourberies de Scapin, le jeudi 4 à 14h, le vendredi 5 à 14h EN MARS Le Remplaçant, le mardi 1er à 14h30 Barbe-Neige et les sept petits cochons, le jeudi 3 à 14h Bouvard et Pécuchet, le jeudi 17 à 14h30, le vendredi 18 à 14h30 EN AVRIL Faust, le jeudi 21 à 14h30, le mardi 26 à 14h30, le jeudi 28 à 14h30 EN MAI Pixel, le jeudi 26 mai à 14h Ces représentations sont également accessibles à tous les publics au tarif réduit ou abonné. Si vous êtes intéressés, merci de prendre contact avec la billetterie deux semaines avant la première date de représentation du spectacle (en fonction des places disponibles). Pour tout renseignement concernant le jeune public et le milieu scolaire, contactez Bérangère Tourné, chargée des relations avec les jeunes publics, les scolaires et les enseignants au : 04 83 76 13 10 ou [email protected] 70 PRATIQUE PRATIQUE tarifs hors abonnement tarifs hors abonnement tarif plein tarif réduit* La billetterie hors abonnement sera ouverte à partir du samedi 19 septembre 2015. grande salle Jacques Audiberti (opéra & événements) balcon 50 € 40 € * grande salle Jacques Audiberti orchestre 35 € 25 € (hors opéra et événements) balcon 25 € 18 € Tarif réduit : étudiants, moins de 25 ans et demandeurs d’emploi sur présentation d’un justificatif, groupe de plus de 10 personnes, mais aussi pour les abonnés souhaitant ajouter des spectacles à leur premier choix. orchestre 60 € 50 € salle Pierre Vaneck billetterie 22 € 16 € peut être replié à la demande des artistes pour permettre au public d'assister au spectacle debout. Pour des raisons artistiques, aucun retardataire ne sera admis après le début des représentations. Afin de faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite, il est indispensable de le signaler à l’achat des billets. Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 14h à 19h et les soirs jusqu'à l'heure des représentations par courrier* : 260 av. Jules Grec, 06600 Antibes par téléphone** : 04 83 76 13 00 par mail : [email protected] sur internet : www.anthea-antibes.com * règlement par chèque à l’ordre de la « Régie billetterie anthéa » ** règlement uniquement par CB fermeture du théâtre Du samedi 11 juillet au mardi 1er septembre 2015 tarif LOL actualité en ligne La carte LOL est gratuite et permet aux jeunes de 16 à 25 ans, résidant, étudiant ou travaillant dans l’une des communes de la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis (CASA) de bénéficier d’avantages sur des activités de sport, culture et loisirs. Le tarif LOL est pratiqué à anthéa sur simple présentation de la carte. flashcode Suivez l’actualité d’anthéa à l’adresse www. anthea-antibes.com ou en scannant avec votre téléphone le flashcode ci-contre site internet Rejoignez-nous sur notre page facebook : Anthéa – antipolis théâtre d’antibes accès aux salles Partagez vos impressions sur les spectacles sur Twitter avec le hashtag #antheatheatre salle Jacques Audiberti : places numérotées jusqu’à l’heure du spectacle, puis placement libre salle Pierre Vaneck : placement libre Pour les spectacles en configuration concert, le gradin Profitez des photos des coulisses du théâtre en nous suivant sur Instagram l’accès au théâtre en bus en train Gare SNCF d’Antibes à 300 mètres - lignes urbaines 1, 6, 7, 8, 10, 11, 23 : arrêt « Stade nautique » - depuis Nice ou Cannes : ligne 200 Nice - Cannes - depuis l’aéroport de Nice : bus 250 express TENNIS CLUB PARKING D’ANTIBES vers Nice e sain t claud e e in du pu y min che rec D35 verte paga ne du puy D704 D6007 ilippe GARE SNCF rocha d av. av. ph illé verdun sole av. de s en av. de la GARE ma av. LE FORT CARRÉ roch at re av . em uquine les g av. phi lip pe ch la paro u av. j gra ss four gue r re de ch de du petit t D35 ANTIBES VIEILLE VILLE er t1 alb er D6107 ion bd rat ibé al el vers Cannes LE FORT CARRÉ b em nov quai des évadés de rte ch. d e chemin 11 du tin ch. de beauvert énéra l vau ud e av. d e nic av. de ni ce ai ntCla vers A8 STADE NAUTIQUE bd g chemin de S ec CENTRE COMMERCIAL s gr jule av. jules grec au sortie 44 antibes depuis cannes D6007 D704 A8 av. du 11 novembre te ou tor av. sortie 44 antibes depuis nice JARDIN RENÉ CASSIN rue sadi carnot av. de verdun stationnement Un parking souterrain de 230 places est à votre disposition, sous le théâtre, accès au niveau de l’entrée des courts de tennis. Un parking extérieur gratuit de 100 places est également à votre disposition à 200 mètres du théâtre. Merci de bien vouloir noter que ces parkings ferment à partir de minuit et demi les soirs de représentations. 71 L'ÉQUIPE L’ÉQUIPE - Président de la Société Publique Locale - Théâtre Communautaire d’Antibes : Jean Leonetti - Membres du Conseil d’administration : Marguerite Blazy - Assan El Jazouli - Jean-Pierre Maurin - Audoin Rambaud Michel Rossi - Michèle Salucki - Simone Torres Foret-Dodelin antipolis théâtre d’antibes 260, avenue Jules Grec 04 83 76 13 13 - administration 04 83 76 13 00 - billetterie www.anthea-antibes.fr - [email protected] - directeur : Daniel Benoin - assistante de direction : Laura Bourgeois [email protected] 04 83 76 13 25 • secrétariat général, communication & relations avec les publics - secrétaire général : Vincent Brochier [email protected] - attachée à l'information : Ariadna Marrugat [email protected] 04 83 76 13 18 - responsable de l’accueil-billetterie : Oriane Cambuzat [email protected] 04 83 76 13 17 - chargé de l'abonnement et de l'information numérique : Tom Courboulex [email protected] 04 83 76 13 01 - chargée des relations avec le jeune public, les scolaires et les enseignants : Bérangère Tourné [email protected] 04 83 76 13 10 - chargée des relations avec les entreprises, associations et groupes : Hanna Marty [email protected] 04 83 76 13 12 Des techniciens intermittents ainsi que des contrôleurs, ouvreurs, placeurs sont embauchés en fonction des besoins afin de compléter l'équipe permanente. Ont également participé à la préparation de ce programme de saison 2015-16 : Lisa Biancheri, Michel Francesconi, Frédéric Maria et Laeticia Vallart. • administration - chargé de mission administration : Claude Becker [email protected] - adjointe administrative et technique : Lula Roussel [email protected] 04 83 76 13 20 - chef comptable : Victoria Ortiz [email protected] 04 83 76 13 16 - assistante comptable : Carine Charron [email protected] 04 83 76 13 16 - assistant polyvalent administratif et technique : Hugo Marmayou [email protected] - bar-tapas : Diane Sucheyre et Edouard Andrin [email protected] • technique - conseiller technique : Jean-Pierre Laporte [email protected] - régisseur général : Jean-Luc Tourné [email protected] 04 83 76 13 04 - régisseur plateau : Laurent Messer [email protected] - régisseur son : Richard Stradiotti [email protected] - régisseur lumière : Antoine Bertheux [email protected] - régisseuse salle Pierre Vaneck : Albane Augnacs [email protected] anthéa, antipolis théâtre d’antibes est financé par les collectivités territoriales locales, la ville d’Antibes et la CASA (Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis) au premier plan, mais aussi par le Conseil Général des Alpes-Maritimes. 72 LE CARRÉ LE CARRÉ CLUB LE CARRÉ Les premiers membres du club LE CARRÉ Les mécènes AGNIESKA SAMSEL AMADEUS SAS ANNY COURTADE BANQUE POPULAIRE DE LA CÔTE D’AZUR BERGEAL COACHING BERNARD TOMASINI LS CONSULTING MARIKA ROMAN-MENESTRIER HÔTEL-DU-CAP-EDEN-ROC ODILE QUERE CATS SUPRALOG Les partenaires ADRPROD AÉROPORTS DE LA CÔTE D’AZUR AG3i AIR FRANCE ASAP MARKETING BHB COMMUNICATION BOHÊME ASSURANCES AGENT MMA BANQUE POPULAIRE DE LA CÔTE D’AZUR CCI NICE CÔTE D’AZUR CIAIS Ets IMPRIMEURS & CREATEURS CLUB BUSINESS06 DE L’UPE06 COFELY INEO GDF SUEZ CRISMAT STE ENTREPRISE JEAN SPADA ENTREPRISE PATRIGEON EXCO FSE SOPHIA GROUPE ENKI HUGO BOSS HÔTELS BELLES RIVES & JUANA HÔTEL CARLTON ET VOUS ? HÔTEL-DU-CAP-EDEN-ROC IMPRIMERIE ZIMMERMANN JCDECAUX JOA CASINO LA SIESTA KAPPA ENGINEERING KELLER PLAGE SARL CESAR MIRAGLIA MOBALPA CUISINES RÉGIE PARTENAIRE PUBLYME SITA SUEZ ENVIRONNEMENT SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT SOPHIA CLUB ENTREPRISES SUISSCOURTAGE CANNES TEAM CÔTE D’AZUR TERRES DE RÊVE VINCI CONSTRUCTION FRANCE VILLA SAINT GEORGE VINCI FACILITIES ZENCAR Pour tout renseignement Frédérique Saphores-Baudin 06 88 76 78 97 [email protected] 73 CALENDRIER DES SPECTACLES OCTOBRE 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J V S 20h30 feu ! chatterton (p.49) 21h00 credo (p.50) 20h00 contact (p.22-23) 20h30 contact (p.22-23) 20h30 contact (p.22-23) 20h30 ibrahim maalouf (p.24) 20h30 lou doillon (p.26) NOVEMBRE 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 D L M M J V S D L M M J V S D L M M 20 21 22 23 24 V S D L M 20h30 così fan tutte (p.27) 15h30 così fan tutte (p.27) 20h00 hindi zahra homeland (p.51) 20h30 la colère du tigre (p.8) 20h30 la colère du tigre (p.8) 20h30 une vie bouleversée (p.34) 20h30 slava's snowshow (p.52-53) 21h00 une vie bouleversée (p.34) 19 J 14h00 slava's snowshow (p.52-53) 20h00 slava's snowshow (p.52-53) 14h00 slava's snowshow (p.52-53) 20h30 slava's snowshow (p.52-53) 15h30 slava's snowshow (p.52-53) 14h30 oreste aime hermione… (p.35) 20h30 oreste aime hermione… (p.35) 25 M 10h00 oreste aime hermione… (p.35) 20h30 la cerisaie (p.36) 21h00 oreste aime hermione… (p.35) 26 J 14h00 la cerisaie (p.36) 27 V 20h30 la cerisaie (p.36) 28 S 21h00 IMMERSION #1 (p67) 29 D 15h30 imany (p.54) 30 L DÉCEMBRE 2015 1 2 3 4 5 6 7 8 9 M M J V 20h30 à tort et à raison (p.9) S 20h30 à tort et à raison (p.9) D L M M 10h00 don quiXote (p.37) 21h00 don quiXote (p.37) 10 J 14h30 don quiXote (p.37) 20h00 le roi lear (p.38-39) 20h30 don quiXote (p.37) DÉCEMBRE 2015 (SUITE) 30 M 31 J JANVIER 2016 1 V 2S 3D 4 L 5 M 20h00 ça va (p.6) 6 M 20h30 ça va (p.6) 7 J 14h30 cage (p.41) 20h00 ça va (p.6) 11 V 20h30 le roi lear (p.38-39) 21h00 don quiXote (p.37) 8 V 20h30 ça va (p.6) 21h00 cage (p.41) 12 13 14 15 S D L M 14h30 don quiXote (p.37) 20h30 don quiXote (p.37) 9 S 20h30 ça va (p.6) 21h00 cage (p.41) 16 17 18 19 M J 14h00 l'école des femmes (p.40) V 20h30 l'école des femmes (p.40) S 20h30 l'école des femmes (p.40) 21h00 IMMERSION #2 (p67) D L M M J V S D L M 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 JANVIER 2016 (SUITE) 23 S 21h00 IMMERSION #3 (p67) 24 D 25 L 26 M 20h00 1h23'14" et 7 cent. (p.10) 27 M 20h30 1h23'14" et 7 cent. (p.10) 21h00 pleurage et scintillement (p.57) 28 J 14h00 pleurage et scintillement (p.57) 29 V 14h00 pleurage et scintillement (p.57) 20h30 la danse du diable (p.11) 30 S 21h00 pleurage et scintillement (p.57) 31 D 15h30 la danse du diable (p.11) 10 D 15h30 ça va (p.6) 11 L 12 M 14h30 cage (p.41) 20h00 ça va (p.6) 13 M 20h30 ça va (p.6) 21h00 cage (p.41) 14 J 14h00 ça va (p.6) 14h30 cage (p.41) 20h00 ça va (p.6) 15 V 21h00 cage (p.41) 16 S 20h30 abd al malik (p.28) 21h00 cage (p.41) 17 D 18 L 19 M 20h00 patinoire (p.55) 20 M 21 J 22 V 20h30 déshabillez-mots 2 (p.56) LÉGENDE salle Jacques Audiberti salle Pierre Vaneck représentations scolaires CALENDRIER DES SPECTACLES 74 SEPTEMBRE 2015 25 V 20h30 la périchole (p.20-21) 26 S 20h30 la périchole (p.20-21) FÉVRIER 2016 1 2 3 4 L M 20h30 bac 68 (p.42) M 21h00 bac 68 (p.42) J 14h00 les fourberies de scapin (p.43) 20h30 bac 68 (p.42) 5 V 14h00 les fourberies de scapin (p.43) 20h30 les fourberies de scapin (p.43) 21h00 bac 68 (p.42) 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 S D L M M J V S D L M M J V S D L M 20h00 le sorelle macalusso (p.44) 20h30 le remplaçant (p.7) 24 M 20h30 le sorelle macalusso (p.44) 21h00 le remplaçant (p.7) 25 J 20h00 deux hommes tout nus (p.12-13) 20h30 le remplaçant (p.7) 73 26 V 20h30 deux hommes tout nus (p.12-13) 21h00 le remplaçant (p.7) 27 S 20h30 deux hommes tout nus (p.12-13) 21h00 le remplaçant (p.7) FÉVRIER 2016 (SUITE) MARS 2016 (SUITE) AVRIL 2016 (SUITE) MAI 2016 (SUITE) 28 D 16h00 le remplaçant (p.7) 29 L 23 24 25 26 27 28 29 30 31 22 V 21h00 faust (p.46) 23 S 20h30 la bohème (p.30-31) 21h00 faust (p.46) 18 19 20 21 22 23 24 25 26 MARS 2016 1 M 14h30 le remplaçant (p.7) 20h30 le remplaçant (p.7) 2 M 21h00 le remplaçant (p.7) 3 J 14h00 barbe-neige… (p.58) 20h30 le remplaçant (p.7) 4 V 20h30 barbe-neige… (p.58) 21h00 le remplaçant (p.7) 5 6 7 8 S 21h00 le remplaçant (p.7) D 16h00 le remplaçant (p.7) L M 20h00 hyacinthe et rose (p.14) 20h30 le remplaçant (p.7) 9 M 21h00 le remplaçant (p.7) 10 J 20h30 le remplaçant (p.7) 11 V 20h30 f-x demaison (p.29) 21h00 le remplaçant (p.7) 12 13 14 15 16 17 S D L M M J 21h00 le remplaçant (p.7) 15h30 sympho new (p.59) 21h00 bouvard et pécuchet (p.45) 14h30 bouvard et pécuchet (p.45) 20h00 pierre richard III (p.15) 18 V 14h30 bouvard et pécuchet (p.45) 20h30 pierre richard III (p.15) 21h00 bouvard et pécuchet (p.45) 19 20 21 22 S 21h00 bouvard et pécuchet (p.45) D L M M J V S D L M M J 20h30 la porte à côté (p.16-17) 20h00 la porte à côté (p.16-17) 20h30 sophia aram (p.60) 21h00 IMMERSION #4 (p67) AVRIL 2016 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 V S D L M M J V S D L M M J V S D L M M J 21h00 lenacay (p.61) 24 D 25 L 26 M 14h30 faust (p.46) 20h00 celui qui tombe (p.62-63) 20h30 faust (p.46) 27 M 20h30 celui qui tombe (p.62-63) 21h00 faust (p.46) 28 J 14h30 faust (p.46) 29 V 20h30 la mère (p.47) 21h00 faust (p.46) 30 S 21h00 faust (p.46) MAI 2016 1 D 2 L 3 M 20h00 roméo et juliette (p.32) 20h30 faust (p.46) 20h00 la bohème (p.30-31) 21h00 faust (p.46) 14h30 faust (p.46) 20h00 la bohème (p.30-31) 20h30 faust (p.46) 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 M J V S D L M M J V S D L M 20h30 roméo et juliette (p.32) M J V S D L M M J 20h30 le système (p.18-19) 20h00 le système (p.18-19) 20h30 gaspard proust (p.33) 20h30 gaspard proust (p.33) 15h30 gaspard proust (p.33) 14h00 pixel (p.65) 20h00 pixel (p.65) 27 V 20h30 pixel (p.65) 28 S 20h00 IMMERSION #5 (p67) 21h30 IMMERSION #6 (p67) 29 D 30 L 31 M JUIN 2016 1 2 3 4 5 M J 20h00 les maîtres du classique (p.66) V S 20h30 le cirque invisible (p.25) D 15h30 le cirque invisible (p.25) 20h00 christophe alévêque (p.64) 20h00 quand le diable s'en mêle (p.48) 20h30 quand le diable s'en mêle (p.48) CALENDRIER DES SPECTACLES flashcode anthéa antipolis théâtre d’antibes 260, avenue Jules Grec 06600 Antibes - Tél. 04 83 76 13 13 - [email protected] - www.anthea-antibes.fr site internet