FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER IMANY ÉDOUARD BAER

Transcription

FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER IMANY ÉDOUARD BAER
.
SAISON 2015 16
FRANÇOIS BERLÉAND LÉA DRUCKER
IMANY ÉDOUARD BAER OLIVIER PY
F-X DEMAISON PHILIPPE DECOUFLÉ
ABD AL MALIK SLAVA’S SNOWSHOW
SOPHIA ARAM LE CIRQUE INVISIBLE
JACQUES GAMBLIN OPÉRA DE PARIS
ANGELIN PRELJOCAJ SYLVIE TESTUD
CATHERINE HIEGEL FRANÇOIS MOREL
DENIS LAVANT CHRISTOPHE ALÉVÊQUE
ISABELLE GÉLINAS LORÀNT DEUTSCH
PHILIPPE CAUBÈRE PIERRE RICHARD
IBRAHIM MAALOUF MICHEL BOUQUET
TCHÉKY KARYO CLAUDE BRASSEUR
GASPARD PROUST LOU DOILLON…
ÉDITO
Jean Leonetti
Député-Maire d’Antibes Juan-les-Pins
Président de la Communauté
d’Agglomération Sophia Antipolis
En deux ans à peine, anthéa, imposant bâtiment de béton, de verre et d’acier semble avoir toujours
occupé cette place. En deux ans à peine, le théâtre communautaire qui a multiplié par quatre le nombre
de ses abonnés, est en passe de devenir une des scènes les plus fréquentées de notre région.
Le secret de cette réussite tient au caractère exceptionnel du lieu et à la programmation de très grande
qualité.
Offrant deux salles de spectacle - dont une permet d’accueillir 1300 personnes - et un plateau capable
de recevoir par exemple le spectacle de Bartabas ou celui, plus intimiste, de Dussolier, anthéa n’est que
modernité, confort et plaisir, de l’accueil au toit-terrasse qui couronne le bâtiment s’ouvrant sur le Fort
Carré, la ville d’Antibes et la Méditerranée.
Mais cet écrin prestigieux ne serait rien sans la programmation exceptionnelle que, dès l'origine, Daniel
Benoin a réussi à proposer. Soirées et spectacles ont parsemé tout au long de la saison leur diversité
et leur qualité : théâtre classique ou contemporain, opéra, musique, danse, one-man-shows nous ont fait
vibrer du rire aux larmes, de la comédie au drame satisfaisant les goûts plus audacieux et les plus
classiques.
La diversité des spectacles a répondu la diversité du public de tous âges et de tous horizons, venant
cueillir dans les bouquets proposés leurs préférences.
anthéa est aussi un formidable outil de création. Le Souper, créé ici et mis en scène par Daniel Benoin,
a été par la suite un magnifique succès sur les planches parisiennes du théâtre de la Madeleine. Pièce
ambitieuse, portée par de grands comédiens, Niels Arestrup et Patrick Chesnais, Le Souper prouve que
des productions locales peuvent avoir un rayonnement national.
L’une des grandes réussites d’anthéa est aussi d’avoir tissé des liens forts avec les acteurs culturels
locaux. Loin d’écraser l’offre culturelle déjà existante sur notre territoire, anthéa apporte au contraire un
souffle nouveau aux initiatives dans ce domaine. Label Note a ainsi fêté ses 10 ans sur le toit d’anthéa
quand les Déantibulations ont investi la façade et la terrasse du théâtre. Des passerelles existent avec
le réseau des médiathèques de la CASA, les festivals Jazz à Juan et Bœuf Théâtre mais également avec
le Conservatoire de musique et d’art dramatique d'Antibes Juan-les-Pins.
Aujourd’hui, il apparaît comme une évidence qu’il fallait voir grand pour voir juste, et je tiens à remercier
tous ceux qui ont cru en ce projet et ont réussi à relever ce défi au premier rang desquels Daniel Benoin
et toute son équipe car ils ont réussi en seulement trois ans à transformer un théâtre tout juste sorti de
terre en un espace vivant et apprécié de tous, où l’exigence est compatible avec le succès populaire.
Une fois encore, la programmation de la saison 2015-16 répond avec brio à ce pari et prouve, si besoin
est, que la culture rassemble les êtres humains dans leur diversité et leur ouvre des horizons d’espérance.
© A. Bérard
Daniel Benoin
Directeur d’anthéa
antipolis théâtre d’antibes
Les résultats de la saison 2014-15 ont dépassé tous les objectifs que nous nous étions fixés. Lorsque
nous avons commencé à rêver à ce théâtre avec Jean Leonetti, nous comptions sur 40 000 spectateurs.
Au terme de la deuxième saison, vous étiez plus du double dont 8 700 abonnés. Mon naturel optimiste
est plus que comblé ! La rançon de ce beau succès : une suractivité qui exige beaucoup du personnel
(que je tiens à saluer et à remercier), du matériel, du bâtiment, et de la collectivité locale. Une suractivité
qui a parfois des conséquences fâcheuses, en particulier quand un spectacle s’annule et que les
remboursements des places, que nous ne pouvons effectuer nous-mêmes, prend des mois. Techniciens,
artistes, politiques, tout le monde a transpiré. Faudrait-il dès lors « réduire la voilure » ? Comment
empêcher un si beau vaisseau d’avancer pour atteindre des horizons inattendus ? Avec la troisième
saison d’anthéa (2015-16), nous achèverons un premier cycle de cette aventure collective. Pendant trois
ans, nous avons voulu satisfaire tous les publics en recherchant des spectacles sur une palette des plus
étendues tout en restant exigeants. Mais ceux qui nous ont fait confiance ont aussi connu le plaisir de
la découverte et nous en remercient, c’est notre plus grande récompense. Aujourd’hui, anthéa est un
théâtre qui fait partie du paysage national et supporte la comparaison avec les plus grandes scènes. On
pense spontanément à venir y travailler ou créer des spectacles, et ce n’est pas un hasard si Jean Reno,
récemment dans nos murs, veut y créer son futur one-man-show.
Je me dois d’être le premier à servir cette maison. Aussi vous proposerai-je deux créations et une
reprise à savoir La Bohème de Puccini. Cet opéra que tout le monde sait fredonner est celui de l’éternelle
jeunesse révoltée et romantique dont j’ai situé les tourments dans l’après Mai 68. Je monterai aussi une
adaptation du Remplaçant, le très beau livre d’Agnès Desarthe, avec l’indispensable Sylvie Testud, et
une série de courtes pièces de Jean-Claude Grumberg – à mon sens l’un des plus grands auteurs vivants
– qui toutes commencent par « Ça va ? », cette petite phrase qui donne son titre au spectacle.
Nous produirons aussi les spectacles de deux jeunes et audacieuses compagnies qui s’emparent sans
trembler des grands mythes littéraires : le Collectif La Machine se mesurera à Don Quichotte, tandis que
le Collectif 8 s’attaquera au Faust de Goethe, le grand « timonier » de la littérature allemande. Enfin, notre
ami Jacques Bellay reprendra Cage d’après Kafka avec une nouvelle distribution, un spectacle qui a déjà
fait le tour de l’Europe.
Parmi les spectacles invités il y aura ceux que j’appelle les 4 « B », nos compagnons de route : Bouquet,
Brasseur, Baer et Berléand mais aussi les très affectionnés Jacques Gamblin, Lorànt Deutsch, Philippe
Caubère et Pierre Richard. Ainsi que le si talentueux François Morel.
anthéa dans la cour des grands, c’est aussi une coproduction avec le Festival d’Avignon et Olivier Py pour
sa création du Roi Lear qui ouvrira dans la cour d’honneur le festival 2015 et viendra à Antibes en
décembre. Philippe Adrien, Marc Paquien, Didier Bezace et Gilles Bouillon seront tout à leur affaire avec
Molière, Feydeau ou Tchekhov. Le répertoire contemporain s’honorera de la visite de Florian Zeller qui
met en lumière la grande Catherine Hiegel dans La Mère, Molière 2011 pour ce rôle. On voudrait tous les
citer…
Trois opéras : La Périchole d’Offenbach et Così fan tutte de Mozart en plus de ma Bohème. Mais aussi
toute une semaine avec les clowns mondialement célébres du Slava’s Snowshow, et le must du cirque
poétique de Victoria Chaplin et Jean-Baptiste Thierrée.
De la danse tous azimuts avec Decouflé, Preljocaj ou Merzouki, et pas moins d’une dizaine de concerts
et récitals dont l’étonnant flamenco de Lenacay, Ibrahim Maalouf, Lou Doillon, Hindi Zahra, Imany, Tchéky
Karyo ou Abd Al Malik...
Entre avril et mai, un festival d’humour avec les one-man-shows de Gaspard Proust, Christophe Alévêque,
Sophia Aram, François-Xavier Demaison.
Après le dernier baisser de rideau, nous aurons fait un grand tour. Nous inventerons alors une nouvelle
saison et, ensemble, nous ferons en sorte de perfectionner notre outil et de tenter de nouvelles expériences
en termes d’accueil ou de créations. De changer sans se renier pour que le spectacle continue.
Daniel Benoin
SOMMAIRE
ENVELOPPE 1 : LES INCONTOURNABLES
ENVELOPPE 5 : TOUT LE SPECTACLE VIVANT
ça va
6
feu ! chatterton
49
le remplaçant
7
credo
50
hindi zahra homeland
ENVELOPPE 2 : PRIVILÈGE THÉÂTRE
slava's snowshow
la colère du tigre
8
à tort et à raison
9
1 heure 23'14" et 7 centièmes
10
la danse du diable
11
deux hommes tout nus
12-13
hyacinthe et rose
14
pierre richard III
15
la porte à côté
16-17
le système
18-19
ENVELOPPE 3 : PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
la périchole
20-21
contact
22-23
imany
54
patinoire
55
déshabillez-mots 2
56
pleurage et scintillement
57
barbe-neige et les sept petits cochons…
58
sympho new
59
sophia aram : nouveau spectacle
60
lenacay
celui qui tombe
61
62-63
christophe alévêque - ça ira mieux demain 64
pixel
65
les maîtres du classique
66
immersion : sonore et visuelle
67
ibrahim maalouf
24
le cirque invisible
25
PARTENAIRES CULTURELS
68
lou doillon
26
HORS SCÈNES
69
così fan tutte
27
SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS
70
abd al malik
28
f-x demaison : nouveau spectacle
29
PRATIQUE
71
L’ÉQUIPE
72
la bohème
30-31
roméo et juliette
32
gaspard proust : nouveau spectacle
33
LE CARRÉ
CALENDRIER
BULLETIN D’ABONNEMENT
ENVELOPPE 4 : TOUT LE THÉÂTRE
une vie bouleversée
34
oreste aime hermione qui aime pyrrhus…
35
la cerisaie
36
don quixote, l'invincible
le roi lear
4
51
52-53
37
38-39
l'école des femmes
40
cage
41
le bac 68
42
les fourberies de scapin
43
le sorelle macaluso
44
bouvard et pécuchet
45
faust
46
la mère
47
quand le diable s'en mêle
48
73
74-75
ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES
1
création(s)
le cœur d'un théâtre
deux créations de Daniel Benoin
Après avoir créé Le Souper le 31 décembre 2014,
spectacle qui s’est ensuite joué jusqu’au 23 mai
2015 au Théâtre de la Madeleine à Paris, je souhaite
présenter un diptyque de deux toutes nouvelles
créations d’auteurs français vivants dans ce lieu
magique qu’est devenu anthéa.
Ce projet va aussi me permettre d’utiliser les deux
salles du théâtre dans une période réduite - premier
trimestre 2016 - et d’y présenter deux créations mondiales - d’auteurs français vivants : Agnès
Desarthe et Jean-Claude Grumberg. Au-delà du
diptyque c’est aussi un signe que je veux faire et un
hommage que je veux rendre au théâtre de langue
française contemporain.
© Philip Ducap
Jean-Claude Grumberg est sans aucun doute,
aujourd’hui, le plus grand auteur vivant du théâtre
français. Cela fait 40 ans que je souhaite monter
une de ses pièces. Et voilà que deux hypothèses
formidables se présentent à moi, deux pièces de
Jean-Claude qui vont devenir deux spectacles pour
anthéa et ailleurs. Un ensemble de courtes pièces
reliées par un même point de départ l’interrogation
« Ça va ? » et La vie sexuelle des mollusques sorte de
boulevard devenu avenue du rire et de l’intelligence.
J’ai choisi de les montrer toutes les deux en deux
saisons (15-16 et 16-17).
Ça va ? formera donc, dès la prochaine saison, un
diptyque avec le magnifique texte d’Agnès Desarthe
Le Remplaçant. Ces deux pièces se répondent, se
parlent, se complètent comme si elles étaient faites
l’une pour l’autre.
Si Le Remplaçant, pour lequel Agnès Desarthe a
reçu de nombreuses récompenses, nous conte
l’histoire de triple B l’homme qui a remplacé le
grand-père de la narratrice mort à Auschwitz - et qui
raconte le mieux les histoires juives - Jean-Claude
Grumberg lui abandonne - en apparence - la
thématique habituelle de ses pièces et de ses
scénarii (l’humour juif, la deuxième guerre, les
méandres de l’histoire, le racisme…) pour s’engager
dans de savoureux dialogues formant, scène après
scène, une vraie pièce dont le titre générique est la
première phrase qui ouvre chacune d’elles : « Ça
va ? ».
Mais l’on imagine bien que derrière ces dialogues
provoquant souvent les éclats de rire, se profile une
vision des dérèglements de la société et une remise
en cause profonde de l’être humain.
Dans le fond, ces deux pièces sont parfaitement
symbolisées par la plus belle histoire juive ashkénaze
que je connaisse :
Moïshele et David se rencontrent après un long
temps où ils ne se sont pas vus
Moïshele (à David) : En un mot comment vas-tu ?
David :
Bien
Moïshele :
Et en deux mots ?
David :
Pas bien
Daniel Benoin
5
ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES
1
Pour la première fois de sa carrière,
Daniel Benoin s’empare du plus fêté
des auteurs dramatiques français
pour en tirer un feu d’artifice théâtral.
ça va ?
le rire de l'absurde
représentation en temps scolaire :
jeudi 14 I 14h00
création anthéa
théâtre
à voir avec les adolescents
texte Jean-Claude Grumberg
mise en scène Daniel Benoin
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
vidéo Paulo Correia
lumières Daniel Benoin
(distribution en cours)
production anthéa, théâtre d’Antibes
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
ON
TI
ODUC
PR
a
nt
héa
l’histoire C’est une série de petites pièces dans lesquelles
deux individus s’affrontent dans de savoureux dialogues
déclenchés par la formule rituelle « Ça va ? » aussi faussement
bienveillante que vide de sens. Au fil des échanges les
questions et réponses se faufilent entre les lieux communs
pour dénicher l’absurde hypocrisie des relations sociales ou la
tendre complicité des vieux amis.
ce qu’ils en disent Le çavavirus, de son nom latin, est une
saloperie de maladie. Qu’elle vous chope, ou que vous la
chopiez, à un coin de rue, au saut du lit, à la terrasse d’un café,
au bal des petits lits blancs ou dans vos escaliers, dans une
queue de ciné, au bar de l’Opéra – où je ne vais jamais –,
n’importe où donc, chez vous, chez des amis – s’il vous en reste
–, en France, à l’étranger – où je ne vais plus, les ça va vous
collent au train, impossible de vous en débarrasser. Cachets,
pilules, suppos, lotions, potions, sirops, massages, rien n’y fait,
rien n’y fera. Quand le ça va vous a pénétré à l’insu de votre
plein gré, inutile de sortir masqué comme un touriste japonais
grippé, le çavavirus résiste à tout traitement et, si vous l’avez,
inévitablement, vous le collerez à d’autres.
Moi, il y a six-sept ans que le ça va me possède. Pire qu’un
rhume ; le rhume chez moi ne dure jamais plus de dix mois
dans l’année, mais le ça va, je vous dis, six-sept ans ! Au plus
fort de la maladie, j’en griffonnais un par jour. Aujourd’hui je
suis, disons, en période de rémission, c’est un par mois.
Quoi qu’il en soit, dès que je me sens tiré d’affaire, je m’installe
à ma table, taille mon crayon et je me prépare à pondre la
tragédie sur le temps qui passe, la misère qui s’amasse, les
copains qui trépassent, et que dalle, nib, peau de balle et balai
de crin c’est un ça va qui me suinte des mains et vient salir le
papier blanc de sa noirceur infecte. Jean-Claude Grumberg
Depuis le début des années 70, Jean-Claude Grumberg traverse
le théâtre français avec près de quarante pièces qui, toutes, le
mettent en tête du peloton des auteurs dramatiques. Depuis
quarante ans, je cherche à me confronter à cette écriture et
voilà qu’enfin j’en ai à la fois l’occasion, la disponibilité et le
plaisir. Ça va ? est certes une série d’histoires courtes mais
forme une vraie pièce élaborée à travers ces conversations
cocasses ou dramatiques enveloppant l’absurdité du monde et
la solitude humaine dans un grand éclat de rire. Daniel Benoin
spectacle créé le 5 janvier 2016 à anthéa
6
© Thinkstock
JANVIER
mardi 5 | 20h00
mercredi 6 | 20h30
jeudi 7 | 20h00
vendredi 8 | 20h30
samedi 9 | 20h30
dimanche 10 | 15h30
mardi 12 | 20h00
mercredi 13 | 20h30
jeudi 14 | 20h00
ON
TI
ODUC
PR
drôle de guerre
nt
a
l’histoire Le grand-père maternel de la narratrice n’est pas
revenu des camps de la mort. Un autre homme l’a remplacé
auprès de la grand-mère. Ce grand-père de substitution n’a
rien du grand homme assassiné par les nazis. Bouz, Boris,
Baruch, « Triple B », comme le surnomme la narratrice, n’est
pas beau, pas vraiment intelligent mais plein de bonté et
d’histoires drôles et invraisemblables à raconter à sa petitefille. Il lui servira de miroir pour raconter cette tragédie intime
et universelle et, par son évocation, permettra de faire le
portrait en creux de celui qu’il a remplacé.
ce qu’ils en disent Triple B est un homme apparemment
ordinaire, moins beau, moins brillant, moins séduisant que
mon grand-père génétique. Pourquoi le traiter en héros ? Parce
qu’il s’est échappé à plusieurs reprises de camps de
prisonniers ? Parce que tout juif d’Europe Centrale ayant
traversé la Seconde Guerre mondiale serait en droit de
postuler à ce titre ? Pour moi, c’est davantage son art de
conter et son ardeur à survivre et à se transformer qui font de
lui un héros parfait. C’est un héros de roman, un personnage
qui s’impose, avec ou sans l’accord de l’écrivain, parce qu’il a
l’épaisseur nécessaire à laisser son empreinte sur le
papier. En traçant son portrait, je suis tombée sur une figure
jumelle, celle du pédagogue polonais Janusz Korczak, qui
s'est invité naturellement dans le récit, le faisant dévier
encore davantage, mais me permettant, de manière
inattendue, d'atteindre une cible que je croyais à jamais hors
de portée. Agnès Desarthe
Lorsque, j’ai lu, presque par hasard, le livre d’Agnès Desarthe
plusieurs aspects m’ont particulièrement touchés. Je savais
que cette histoire de remplaçant avait été fréquente après la
guerre. Dans mon entourage immédiat, plusieurs amis me
racontaient la même situation dans leur famille : des couples
recomposés, souvent dans un cercle proche, les conjoints
ayant disparu dans les camps. La nécessité d’un retour à la
vie pour assurer l’éducation d’enfants survivants ou nés dans
l’immédiat après-guerre, était une règle, peut-être non dite,
amenant la pérennité d’une communauté étroite cherchant à
renaître. D’autre part, ce remplaçant – irremplaçable – qui
racontait mieux que personne les histoires juives me fascinait,
comme me fascinent les histoires juives en général. Et quand
Sylvie Testud a accepté de jouer le rôle de la narratrice alors
que nous cherchions depuis longtemps le moyen de travailler
ensemble, la boucle fut bouclée. Daniel Benoin
FÉVRIER
mardi 23 | 20h30
mercredi 24 | 21h00
jeudi 25 | 20h30
vendredi 26 | 21h00
samedi 27 | 21h00
dimanche 28 | 16h00
MARS
mardi 1er | 20h30
mercredi 2 | 21h00
jeudi 3 | 20h30
vendredi 4 |21h00
samedi 5 | 21h00
dimanche 6 |16h00
mardi 8 | 20h30
mercredi 9 |21h00
jeudi 10 | 20h30
vendredi 11 | 21h00
samedi 12 | 21h00
héa
représentation en temps scolaire :
MARS
mardi 1er I 14h30
création anthéa
adaptation théâtrale
à voir en famille avec les adolescents
texte Agnès Desarthe
mise en scène Daniel Benoin
avec Sylvie Testud
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
vidéo Paulo Correia
lumières Daniel Benoin
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
spectacle créé le 23 février 2016 à anthéa
© Thinkstock
Le roman très personnel
d’Agnès Desarthe
nécessitait de trouver pour
sa transposition à la scène
un alter ego de l’auteur,
Sylvie Testud est
ce double idéal.
7
ENVELOPPE 1 LES INCONTOURNABLES
le remplaçant
1
2
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
la colère du tigre
le crépuscule des fauves
NOVEMBRE
vendredi 13 I 20h30
samedi 14 I 20h30
pièce historique
une pièce de Philippe Madral
mise en scène Christophe Lidon
avec Claude Brasseur, Yves Pignot,
Sophie Broustal, Marie-Christine Danède
décors Catherine Bluwal
costumes Chouchane Abello-Tcherpachian
lumières Marie-Hélène Pinon
vidéo Léonard
musique originale Cyril Giroux
assistante à la mise en scène Sophie Gubr
production Atelier Théâtre Actuel
salle Jacques Audiberti
durée 1h55
l’histoire Dépressif, guetté par la cécité, Claude Monet
menace de ne pas honorer une commande de l’État en ne
livrant pas ses Nymphéas au musée de l’Orangerie, transformé
à grands frais pour l’occasion. Il provoque la colère de Georges
Clemenceau qui a beaucoup œuvré pour offrir à son ami un
écrin digne de ses toiles. Caprice d’artiste contre raison d’État ?
Les deux hommes s’expliquent au bord de la mer dans la
retraite vendéenne du Tigre. Les visites de son éditrice, de
quarante ans sa cadette, offrent au vieil homme une nouvelle
jeunesse et suspendent ses mouvements d’humeur. Derrière
ces grandes figures historiques, les thèmes de l’amitié
contrariée et de l’amour renaissant sont à la manœuvre. Au
final, il s’agit moins de mettre en lumière deux monuments
que deux cœurs battants.
ce qu’ils en disent Au-delà de l’anecdote, j’ai vu dans ce huis
clos le moyen de faire s’affronter au soir de leurs vies ces deux
géants du siècle dernier autour des grands thèmes de l’amitié,
de la morale, de l’honneur, du sens de la vie, de la vieillesse… et
de l’amour. Plus profondément, il m’a semblé que ces deux
grands rebelles, passionnés et intransigeants, irréductibles à
toute concession aux modes et à tout désir de fortune ou de
gloire, pouvaient encore nous donner aujourd’hui une belle leçon
d’intégrité et de courage, aussi bien dans le domaine de la
politique que dans celui de l’art. Philippe Madral, auteur
dramatique
ce qu’ils en pensent Une mise en scène fluide et simple,
8
© J. Stey
Claude Brasseur,
en Clemenceau vieillissant,
campe un Tigre tour à tour
rugissant et tendre face à Monet,
son ami.
dans des décors translucides reflétant d’imaginaires
Nymphéas. On aime surtout l’incarnation ultrasensible, hantée
d’humanité, de larmes et de rires, de regrets et de désirs, du
quatuor de comédiens. Fabienne Pascaud, Télérama
Claude Brasseur [est] bouillant, volontiers bravache. La scène
où Brasseur-Clemenceau avoue à son ami son amour pour
Marguerite, tout en retenue, est magnifique. Philippe Chevilley,
Les Échos
2
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
Quinze ans après sa création,
Michel Bouquet reprend le rôle de Furtwängler
dans lequel il a triomphé.
à tort et à raison
au-delà des notes
l’histoire La scène se passe à Berlin en février 1946,
en zone américaine. Le commandant Steve Arnold
attend pour l’interroger Wilhelm Furtwängler. Celui qui
fut l’un des plus grands chefs d’orchestre au monde est
suspecté de sympathie pour le régime nazi. Arnold ne se
contente pas des témoignages qui innocentent le vieux
maestro et cherche par tous les moyens à montrer sa
culpabilité. Sujettes à caution, les méthodes du
commandant sont contestées même parmi les siens.
Pendre l’homme, louer l’artiste, le cas Furtwängler est
moins simple à trancher que ne le voudrait ce militaire
zélé, et ce sont ces nuances que la pièce de Ronald
Harwood examine, dissèque, discute notamment à l’aide
des personnages secondaires. Plus dialectique que
didactique, la pièce nous pose des questions sans
répondre à notre place.
DÉCEMBRE
vendredi 4 | 20h30
samedi 5 | 20h30
théâtre
une pièce de Ronald Harwood
mise en scène Georges Werler
avec Michel Bouquet, Francis Lombrail,
Juliette Carré, Didier Brice, Margaux Van Den Plas
et Damien Zanoly
assistante mise en scène Nathalie Bigorre
scénographie Agostino Pace
costumes Pascale Bordet
lumières Jacques Puisais
conception sonore Jean-Pierre Prevost
production Pascal Legros Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h45
© Patrick Muller, Laurencine Lot
ce qu’ils en pensent Michel Bouquet est prodigieux.
Époustouflant. Un spectacle fort. Le Canard enchaîné
Bouquet jongle entre maîtrise et don de soi, perfection et
spontanéité. Télérama
La pièce pose de façon fort efficace les questions de l’art et
de la politique. C’est, franchement, un très beau spectacle.
Charlie Hebdo
9
1 heure 23'14''
et 7 centièmes
gamblin s'entraîne à vivre
JANVIER
mardi 26 | 20h00
mercredi 27 | 20h30
théâtre-danse
de et avec
Jacques Gamblin et Bastien Lefèvre
textes Jacques Gamblin
mouvements Bastien Lefèvre
lumières Laurent Béal
scénographie Alain Burkarth
costumes Marilyne Lafay
staff d'entraînement Anne Bourgeois, Domitille Bioret,
Catherine Gamblin Lefèvre et Yannik Hugron
régie générale Pierre Marteau
régie son Marc de Frutos
administration de tournée Valérie Saliou
création le 16 janvier 2015
à la Maison de la Culture d'Amiens
production Productions du dehors
coproduction la Maison de la Culture d'Amiens, le Théâtre
- Saint-Nazaire, CNCDC - Châteauvallon, Espace Malraux
- Scène nationale de Chambéry et de la Savoie,
la Coursive - Scène nationale de La Rochelle,
Bonlieu - Scène nationale d'Annecy, le Théâtre Anne
de Bretagne - Vannes, L'Arc - Scène nationale du Creusot,
l'Archipel - Granville, Théâtre municipal - Coutances,
le Radiant - Bellevue - Caluire, le Forum - Fréjus,
le Théâtre de Villefranche-sur-Saône, Maison des Arts Thonon-Evian, le CentQuatre Paris
dans le cadre de son programme de résidence
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
l’histoire Deux hommes sont sur scène. Le plus âgé prépare
le plus jeune à une compétition sportive. L’un parle, l’autre
danse et ils traversent ensemble tous les stades de la relation
maître-élève. Estime réciproque, admiration, conflit, exultation,
rebonds et défis, recherche obstinée de la confiance. Ils se
dépensent sans concessions, avec en point de mire le meilleur
ou le pire : la solitude de l’échec ou celle du succès. 1 heure 23’
14’’ et 7 centièmes… pour y parvenir.
ce qu’ils en disent Notre histoire avec le travail sportif est
commune. Bastien a pratiqué dans son enfance et son
adolescence de nombreux sports de compétition. J’ai fait de
même quelques décennies auparavant. Nous avons tous deux
approché l’esprit du collectif bien sûr mais aussi la sensation
d’aller au bout des choses, la recherche de nos limites et
surtout la prise de conscience de nos « illimites ».
Transmettre, chercher, douter, trouver... Des coups de gueule,
du trivial, de l’obsession, de la rébellion, du courage, de la
saccade et de la douceur, des mots et du mouvement, de
l’humour et de l’absurde. Jacques Gamblin
ce qu’ils en pensent L’écriture de Gamblin est sensible, tout
comme son jeu, et à la fois concrète et poétique. Le spectacle
entre théâtre et danse soutient l’intérêt du spectateur en ne
décryptant les métaphores du texte que progressivement. Éric
Demey, La Terrasse
En survêtement et baskets colorées, il entraîne, exhorte,
encourage, sermonne, crie, apaise le jeune Bastien, vingt-cinq
ans de moins, qui répond par le langage du corps. Cette
expérience du dépassement de soi, ils l’ont vécue tous deux et
cela se sent. Emmanuelle Bouchez, Télérama
À travers la relation forte entre un coach,
Jacques Gamblin, et son athlète,
c’est toute l’histoire de la transmission
et même de la paternité qui se donne à voir.
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© Jonathan Sirch
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
2
le hit absolu des 35 dernières années !
l’histoire Philippe Caubère a inauguré l’autofiction au théâtre
avec ce spectacle unique en son genre qui raconte l’enfance et
l’adolescence de Ferdinand Faure, entre les années 1950 et
1970, à Marseille, dans un milieu populaire. De Gaulle, Sartre,
Mauriac, Malraux, Johnny, Roger Lanzac, Gaston Defferre,
d’autres encore, tous les noms d’une époque sont incarnés par
le comédien. Avec le temps, ils deviennent des figures
légendaires, au même titre que les anonymes, Madame
Colomer, Isabelle, le petit Dédé ou Micheline Galiard, la
sensuelle professeure de théâtre aixoise... Mais par-dessus
tout, cette danse fait revivre la mère de l’auteur.
ce qu’ils en disent Peut-on, de nos jours, parler de soimême, de ses craintes intimes, de ses espérances, et que ce
soit gai ? Peut-on raconter quelque chose du théâtre du point
de vue de celui qui, en définitive, le fait, je veux dire du point de
vue de l’acteur (ou du « comédien » comme on voudra) et que
ça intéresse le monde ? Peut-on rêver d’une écriture théâtrale
délivrée, mais non débarrassée, de la littérature ? Peut-on
imaginer un théâtre qui serait sincère sans être stupide ? Cruel
sans être inutilement méchant ? Peut-on ? Peut-on ?… Je ne
sais pas, j’espère. Et il me semble comme ça, confusément,
que le public aussi l’espère, il me semble. Mais peut-être que
je suis fou, ou prétentieux, ou les deux à la fois. Tant pis.
Philippe Caubère
ce qu’ils en pensent Si le jeune premier d’autrefois n’est
© Michèle Laurent
plus, le Caubère de 64 ans est encore meilleur comédien que
celui de 1981, le Molière d’Ariane Mnouchkine qui prenait
alors son envol, sans se douter que raconter sa jeunesse lui
prendrait plus de trente ans. […] Il n’y a pas de répit dans La
Danse du diable. Il est impossible de s’y ennuyer ou de penser
un peu à autre chose. Frédéric Bonnaud, Les Inrockuptibles
Impossible de résister aux mimiques de Caubère
imitant les tics de Malraux, les oreilles et le nez
éléphantesques du général de Gaulle ou le
décollage d’un coucou. Chronique d’une
époque – les années 1950 à 1970 – autant
que d’une ville, Marseille, La Danse du
diable fait rire autant qu’elle émeut. Le
Parisien
JANVIER
vendredi 29 | 20h30
dimanche 31 | 15h30
solo de théâtre
histoire comique et fantastique,
écrite, mise en scène et jouée par
Philippe Caubère
après avoir été improvisée devant
Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart
lumières Roger Goffinet et Jean-Christophe Scottis
direction technique et régie lumière
Claire Charliot
régie son Mathieu Faedda
production Véronique Coquet
pour La Comédie Nouvelle
avec le soutien du
ministère de la Culture et de la Communication
« Je dédie La Danse du diable à Jean Babilée, immortel
interprète du ballet Le Jeune homme et la mort qu’il créa
à 20 ans et reprit à mon âge ».
salle Jacques Audiberti
durée 2h50 avec entracte
1981-2015 :
Philippe Caubère n’en a pas fini
avec son double Ferdinand Faure
dont la saga se pose désormais
en classique du théâtre
contemporain.
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
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la danse
du diable
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
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deux hommes
tout nus
boulevard de l’absurde
FÉVRIER
jeudi 25 | 20h00
vendredi 26 | 20h30
samedi 27 | 20h30
comédie
une pièce de Sébastien Thiéry
mise en scène Ladislas Chollat
avec François Berléand, Isabelle Gélinas,
Sébastien Thiéry, Marie Parouty
collaborateur artistique du metteur
en scène Éric Supply
décors Pascale Louange
son Édouard Laug
assistante mise en scène
Brigitte Villanueva
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
lumières Alban Sauvé
vidéo Nathalie Cabrol
musique Frédéric Norel
production Théâtre de la Madeleine
en partenariat avec Le Parisien
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
tarif opéra-événements
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
l’histoire Mais pourquoi le brillant avocat Alain Kramer se
réveille-t-il nu dans son lit avec son jeune associé fiscaliste tout
aussi nu ? Les deux hommes n’ont pas le temps de se poser la
question que surgit Catherine, l’épouse de Kramer, qui n’entend
pas se contenter de leur absence d’explication. Malgré des
preuves accablantes, Kramer veut prouver par tous les moyens
qu’il n’est en rien l’homosexuel qu’elle dénonce. Dans
l’appartement bourgeois du boulevard Haussmann, tous les
ressorts du vaudeville sont en place. Mais, de quiproquos en
rebondissements, rien ne semble acquis ni joué d’avance et la
pièce glisse sur les registres, vient jeter le trouble dans les
certitudes et ouvre des abîmes.
ce qu’ils en disent « Et si la maîtresse était un homme ? Et
si cet homme sortait du placard sans qu’on comprenne
comment il y est arrivé ? » C’est ainsi que m’est venue l’idée de
Deux hommes tout nus. Les situations qui vont s’enchaîner
sont celles d’un boulevard classique, où l’on va retrouver les
ingrédients habituels propres à ce genre de comédie, mais les
motivations du héros sont plus sombres : ce sont celles d’un
homme pris en flagrant délit d’un acte qu’il n’a pas commis,
obligé de se justifier sur des pratiques sexuelles qui ne sont
pas les siennes, un homme persécuté qui finira par douter luimême de sa propre sexualité. Sébastien Thiéry
Je ne cherche pas dans ma mise en scène à faire rire. Le texte
de Sébastien est déjà tellement comique. Mon rôle est
d’amener les comédiens à aller au cœur de leur drame, vers la
plus grande sincérité. Je crois que c’est « tout nus », exact miroir
de nous-mêmes, que les personnages au théâtre sont les plus
drôles. Ladislas Chollat
© Laurencine
ce qu’ils en pensent Deux hommes tout nus bénéficie d’un
montage très soigné (décor, costumes, vidéo, lumières,
musique). La mise en scène de Ladislas Chollat est vive et
ferme et les interprètes rivalisent de talent autour d’un François
Berléand aussi bouffon que tragique, grandiose et déchirant.
Armelle Héliot, Le Figaro
Avec Sébastien Thiéry, on navigue toujours entre réalité et
fantastique : des situations invraisemblables dont des détails
pourtant attestent la réalité. Impossible de décider dans quel
univers on se trouve et c’est là que se niche la folie. Le texte est
déjanté, d’un humour provocateur et pas toujours de bon goût.
Sylviane Bernard-Gresh, Télérama
« La vérité est fausse alors je mens pour la rétablir », explique
François Berléand avec un sérieux hilarant. Toute la pièce
tourne autour de ce manque de logique. C’est ubuesque ! Aussi
absurde qu’intelligent. Amélie Cordonnier, Femme actuelle
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
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© Laurencine
Quatre comédiens de choc, dont François Berléand,
grandiose, apportent la preuve par trois
qu’on est souvent deux en un.
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
hyacinthe
et rose
le pouvoir de françois morel
MARS
mardi 8 I 20h00
théâtre en musique
un spectacle de François Morel
avec François Morel et Antoine Sahler
scénographie Édouard Laug
lumières Alain Paradis
production Théâtre de la Pépinière/
Les Productions de l’Explorateur
salle Jacques Audiberti
durée 1h10
l’histoire C’est le récit d’une enfance, celle d’un petit Parisien
en vacances à la campagne. François Morel s’invente des
grands-parents que tout oppose et que la passion des fleurs
réunit : elle croit en Dieu, il croit à Marx, ils jardinent ensemble
et cultivent l’art d’être grands-parents.
Il n’est pas seul en scène : avec le musicien Antoine Sahler, ils
font défiler les figures qui ont peuplé ce passé et ressuscitent
les airs d’un temps qu’on ne voudrait pas oublier.
ce qu’ils en disent Un jour, Martin Jarrie, peintre,
illustrateur m’a fait visiter son atelier. Sur les murs, étaient
exposés des grands portraits de fleurs. Pour les accompagner
dans un livre, j’ai écrit un texte.
J’ai tenté d’associer chaque fleur à un souvenir d’enfance. À
l’occasion de lectures publiques, j’ai remarqué que cette
enfance pour partie imaginaire, trouvait des échos chez de
nombreux auditeurs, surpris que leur propre histoire, un peu
condensée, un peu déplacée, comme dans des rêves, puisse
être racontée et même susciter un intérêt ému, réjouissant.
François Morel
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Tendre plutôt que mordant,
l’ancien Deschiens puise
dans ses souvenirs d’enfant
pour les faire nôtres.
© Manuelle Toussaint / Starface
ce qu’ils en pensent François Morel est accompagné
d’un musicien, Antoine Sahler, au piano et à toutes sortes
d’instruments : tuba, clochettes, trompette… Cette présence,
la légèreté de la mise en scène, le fond de scène habité de
cieux, tout s’associe pour faire de cette parenthèse d’humanité
un moment suspendu. Annie Chénieux, Le Journal du
Dimanche
L’auteur a mis tout son cœur dans cette évocation sensible et
tendre, parfois espiègle. C’est un joli moment. Armelle Héliot,
Le Figaroscope
La passion fait oublier le temps qui passe. Vous sortez du
théâtre avec une douceur de vivre et l’envie d’aller acheter tous
les bulbes à la jardinerie. […] Cette pièce est un traitement
préventif pour nous dire qu’il faut se réinventer et conquérir
sans cesse le temps, et que nos corps changent et
évoluent. Patrick Pelloux, Charlie Hebdo
2
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
pierre richard III
un royaume pour le grand blond !
l’histoire Pierre Richard a un passé inépuisable qu’il
transforme en présent éternel. Avec ce nouveau spectacle en
solo, il boucle un triptyque intimiste et universel. Roi des
distraits, faux maladroit, tendre pitre, il a l’étoffe d’un
philosophe sans le dire. Cette fois, en complément d’un texte
des plus savoureux, des extraits de films viennent rafraîchir
les mémoires. Le comédien virevolte ainsi entre les images
de lui et des autres, de tous ceux qu’il a croisés et qu’il
évoque : Carmet, Depardieu, Yves Robert, Mireille Darc,
Gérard Oury, Francis Veber… Une tranche d’histoire du cinéma
français, illustrée par le récit des rencontres, des accidents,
des gaffes, des rêveries et des cauchemars. Non sans
méditations sur le temps qui reste, qu’il faut consommer de
toute urgence, entre fantaisie pure et vérité dévoilée.
ce qu’ils en disent L’objectif, ici plus que jamais, est de
créer le lien, l’intimité. La personnalité de Pierre, déjà singulière,
rendrait redondant tout ce qui crée de la distance. Tout le
monde n’est pas acteur de cinéma, et tout le monde n’est pas
à ce point là un passager clandestin du reste du monde. Il est
donc question ici d’abolir cette distance, trouver d’abord le
dénominateur commun et l’illustrer ensuite. Christophe
Duthuron
MARS
jeudi 17 | 20h00
vendredi 18 | 20h30
solo
écrit par Christophe Duthuron
et Pierre Richard
mise en scène Christophe Duthuron
assistant mise en scène Romuald Borys
lumières Carlo Varini
régie générale Anne Gayan
création vidéo Jean-Marc Peyrefitte
son Wojtek Kulpinski
régie plateau Benjamin Dachy
production JMD productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h20
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d’Antibes
ce qu’ils en pensent Avec générosité et beaucoup
d’humour, le grand blond distille anecdotes et souvenirs pour
notre plus grand plaisir. Télérama
Drôle et tendre, un moment merveilleux en compagnie de ce
comédien de génie. Le Parisien
© Anne
Après Détournement de mémoires et Franchise postale,
voici le troisième volet du solo d’aveux de Pierre Richard, roi de la scène.
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
2
© E. Murat
Tout les oppose et pourtant… Le vieux schéma du couple
remis au goût du jour grâce au charme et à la finesse
de l’interprétation de Léa Drucker et d’Édouard Baer.
16
le grand succès de la saison 2013-14
MARS
mercredi 23 I 20h30
jeudi 24 I 20h00
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
l’histoire Aimez-vous Bruckner ? Pas Elle, apparemment, qui
sonne chez Lui pour que cesse ce raffut. D’entrée de jeu, le
ton est donné, ces deux-là vont adorer se détester. Elle est
psy, et plutôt carrée de caractère, Lui, d’un tempérament
rêveur, travaille dans le yaourt industriel... Ils habitent le
même palier mais vivent sur deux planètes différentes. Voisin,
voisine, les occasions de se croiser ne manquent pas. Il arrive
que le soleil ait rendez-vous avec la lune plus qu’à son tour. Au
miroir de l’autre, entre deux prises de becs, ils vont apprendre
à jauger leurs solitudes, leurs insuffisances, leurs préjugés. Si
l’on devine tout de suite que ces voisins pas liés finiront à
l’unisson, ce qui nous intéresse ce sont les ressorts de la
mécanique amoureuse, les détails qui font mouche, les
drames dont on peut rire et les répliques qui pourront servir
une fois le théâtre fini.
tarif opéra-événements
ce qu’ils en pensent Il y a une élégance dans ce spectacle,
comédie
une pièce de Fabrice Roger-Lacan
mise en scène Bernard Murat
avec Édouard Baer, Léa Drucker
décors Nicolas Sire
musique Benjamin Murat
costumes Emmanuelle Youchnovski
lumières Laurent Castaingt
assistante à la mise en scène Léa Moussy
production Théâtre Édouard VII
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
quelque chose qui échappe à la vraie vie bien que les
personnages soient dans leur vérité. Cette distance fait le
charme piquant de la pièce. Un théâtre de l’illusion qui prend
résolument sa source dans la réalité et la réenchante. Philippe
Tesson, Le Figaro Magazine
A-t-on déjà vu un couple de chien et chat aller si bien
ensemble ? Jusqu’au bout ils alimentent le suspense voulu
par l’auteur. Au-delà de la comédie, le spectacle offre une
réflexion brillante sur la peur d’être seul, le besoin frénétique
de vivre à deux, même si ça doit être l’enfer. L’amour est un
diable qui frappe à la porte à côté. Philippe Chevillez, Les
Échos
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
la porte à côté
2
Fin connaisseur des arcanes du pouvoir,
Antoine Rault a trouvé en Lorànt Deutsch
et sa connaissance intime du passé
un John Law idéal.
© Hélène Pambrun
ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
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le système
3 nominations aux molières 2015
MAI
mercredi 18 | 20h30
jeudi 19 | 20h00
théâtre
une pièce d’Antoine Rault
mise en scène Didier Long
avec Lorànt Deutsch, Dominique Pinon,
Éric Métayer, Urbain Cancelier,
Marie Bunel, Sophie Barjac,
Stéphanie Caillol, Philippine Bataille
décors Bernard Fau et Citronelle Dufay
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
lumières Laurent Béal
production JMD Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h35
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
l’histoire Louis XIV vient de mourir, il laisse le royaume de
France au bord de la faillite. En attendant que Louis XV soit en
âge de régner, le pouvoir est exercé par le Régent, entouré
d’hommes de premier plan. À ces puissants, chargés de
redresser les finances du royaume, l’Écossais John Law, un
mathématicien de génie, propose un système de son invention :
la monnaie de papier, ce billet de banque qui a fini par
s’imposer, de même que les actions en bourse. Le système de
John Law obtient d’abord de beaux succès mais la spéculation
déclenche bientôt la première crise financière du monde
moderne. Pour la première fois, on parle de « bulle », tandis que
le sommet de l’État bruisse de mille intrigues, entre goût
immodéré de l’argent et goût non moins affirmé du plaisir.
Tous les coups sont permis quand la maîtrise du pouvoir passe
par l’impossible contrôle de l’argent.
ce qu’ils en disent Dans ce monde de faux semblants où
seuls comptent les intérêts, l’argent et le pouvoir, les hommes
sont seuls. Terriblement seuls. Tous ne sont que des pions d’un
système qu’aucun ne maîtrise vraiment. J’ai mis dans cette
pièce ce que je sais de la politique et ce que j’ai appris en
fréquentant durant quelques années les antichambres du
pouvoir. Antoine Rault, auteur
L’esprit d’à-propos vaut plus que le propos lui-même. Le trait
d’esprit et le cynisme assumés tiennent lieu de preuve
d’intelligence. Et si, comme La Bruyère le prétend, « l’esclave
n’a qu’un maître, l’ambitieux en a autant qu’il y a de gens utiles
à sa fortune », s’adapter au « système » pour chacun des
protagonistes, est une question de survie. Didier Long, metteur
en scène
ce qu’ils en pensent Dans cette comédie historique
d’Antoine Rault, Lorànt Deustch et Dominique Pinon
confrontent deux visions du pouvoir, deux conceptions de l’État.
Intrigues, jeux courtisans, mots d’esprit rythment cette pièce à
la cruelle actualité. Bienvenue dans Le Système ! Laurent
Ruquier
Didier Long donne un mouvement rapide à la représentation.
Le texte est émaillé de répliques qui ont un écho très
contemporain. Le public rit beaucoup et suit avec une grande
attention ce thriller. Le Figaro
Calculs, manipulations, trahisons, c’est le portrait sombre
d’une époque que présente l’auteur de la pièce. D’autant plus
sombre qu’on ne peut s’empêcher d’y voir une critique de notre
société. Cette pièce portée par l’écriture à la fois moderne et
très classique d’Antoine Rault donne toute son originalité et sa
richesse au texte. France Info
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ENVELOPPE 2 PRIVILÈGE THÉÂTRE
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© D. R.
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
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Entre réalité et divertissement, cette Périchole devient une méditation joyeuse
sur le comédien, l’amour, la vie, le pouvoir, la richesse, le théâtre et l’illusion.
la périchole
les enfants d’offenbach
SEPTEMBRE
vendredi 25 | 20h30
samedi 26 | 20h30
opéra en trois actes
livret Henri Meilhac et Ludovic Halévy
musique Jacques Offenbach
direction musicale Jérôme Pillement
mise en scène Benjamin Moreau et Olivier Desbordes
La Périchole, chanteuse des rues Héloïse Mas
Piquilllo, chanteur des rues Pierre-Emmanuel Roubet
Don Andrès de Ribeira, vice-roi du Pérou Philippe Ermelier
Comte Miguel de Panatellas Yassine Benameur
Don Pedro de Hinoyosa Éric Vignau
Guadalena, 1ère cousine Anne-Sophie Domergue
Berginella, 2e cousine Flore Boixel
Mastrilla, 3e cousine Dalila Khatir
Le marquis de Tarapote Antoine Baillet-Devallez
costumes Jean-Michel Angays
décors Elsa Belenguier
chorégraphie Pascale Peladan
lumières Maurice Fouilhé
chœur de la compagnie Opéra Éclaté
orchestre Régional Avignon Provence
coproduction Folies lyriques – Opéra Éclaté
salle Jacques Audiberti
durée 2h30 avec entracte
tarif opéra-événements
l’histoire À Lima, la Périchole et Piquillo, couple de chanteurs
des rues, ne parviennent pas à gagner assez pour se marier.
Sorti incognito du palais, le vice-roi du Pérou, Don Andrès de
Ribeira, veut s’encanailler avec le peuple. Il a un coup de
foudre pour la Périchole et l’entraîne à la Cour pour en faire sa
favorite. Désemparé, Piquillo accepte la proposition du
premier gentilhomme de la Cour, qui lui offre d’épouser cette
future favorite sans lui révéler de qui il s’agit. Ce n’est que le
lendemain de la noce que Piquillo, dégrisé, se rend compte
que la femme qu’il vient d’épouser n’est autre que sa
Périchole. Fou de rage, Piquillo insulte le monarque, qui le met
au cachot. La Périchole tente de le faire évader. Le vice-roi les
surprend et les fait enfermer tous les deux. Ils s’évadent et
reprennent leur vie de baladins des rues. Don Andrès les
retrouve mais, touché par leur chant, les laisse se marier…
ce qu’ils en disent Opéra sur la servilité, opéra sur le
pouvoir, opéra qui parle de liberté… C’est dans ce sens que
j’ai demandé au scénographe et au costumier de travailler :
confrontation de mondes contemporains qui ne se
comprennent pas, insolence des pouvoirs qui perdent pied
avec la réalité et vivent au rythme des infos en continu et des
magazines people...! Le premier chœur de La Périchole dit :
« Amusons-nous, on nous a payé pour ça ! » C’est en résumé
le sort des artistes, d’amuser… de se moquer ! Amusonsnous, moquons-nous, ce n’est pas encore la révolution dans
une Amérique du Sud d’opérette, Piquillo n’est pas Che
Guevara… Périchole n’est pas Eva Perón… Le vice-roi n’existe
pas… Sûrement pas ! À voir ? Olivier Desbordes, directeur
artistique
création le 6 juillet 2015 aux Follies d'O
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ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
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3
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
contact
le diable aux corps
OCTOBRE
jeudi 8 | 20h00
vendredi 9 | 20h30
samedi 10 | 20h30
comédie musicale
© Laurent Philippe
mise en scène et chorégraphie Philippe Decouflé
musique originale et interprétation live
Nosfell et Pierre Le Bourgeois
de et avec Christophe Salengro, Alice Roland Clémence
Galliard, Éric Martin, Alexandra Naudet Stéphane Chivot,
Flavien Bernezet, Sean Patrick Mombruno,
Meritxell Checa Esteban, Violette Wanty, Julien Ferranti,
Ioannis Michos, Lisa Robert, Suzanne Soler
éclairages Patrice Besombes
décors et scénographie Jean Rabasse
costumes Laurence Chalou
assistante Léa Rutkowski
équipe de création Jean Malo, François Blaizot
coiffuriste Charlie Le Mindu
accessoires Éric Halley
maquillage Christophe Oliveira
vidéo Olivier Simola
régie video Laurent Radanovic
construction accessoires Guillaume Troublé
assistante à la chorégraphie Daphné Mauger
régie générale (en alternance)
Patrice Besombes, Begoña Garcia Navas
régie lumières (en alternance)
Chloé Bouju, Begoña Garcia Navas
régie plateau et vols Léon Bony
régie plateau (en alternance)
Chloé Bouju, Guillaume Troublé
régie son Jean-Pierre Spirli
chauffeur Michel Merlin
direction technique Lahlou Benamirouche
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l’histoire À la fois somme, hommage, fourre-tout, malle
pleine d’accessoires et de personnages, d’histoires gigognes,
Contact est un spectacle en musique (live) qui, compilant les
genres et les disciplines, résiste au résumé. Il s’agit de suivre
une quinzaine de danseurs multicartes à travers l’élaboration
et les répétitions d’une comédie musicale dont le mythe de
Faust assure le fil rouge. On sait à quelle errance se condamne
Faust en signant son pacte avec le diable, et c’est dans les
cercles de cet enfer débridé et joyeux, à la fois cirque, revue,
concert que nous entraîne l’illusionniste Decouflé. Laissonsnous guider, il a la clé. Contact !
ce qu’ils en disent Le titre évoque le fait de se toucher,
mais aussi la chanson de Gainsbourg avec Brigitte Bardot,
ou encore bien sûr, le Kontakthof de Pina Bausch. Mille
histoires se croisent dans la pièce. L’argument de base
était de suivre une troupe montant une comédie musicale…
Au fil de la création, Contact est aussi devenu une
adaptation de Faust, à partir du livre de Goethe traduit par
Gérard de Nerval, également inspirée par Faust de Murnau
et Phantom of the paradise de Brian de Palma. Je n’ai
réuni que des gens avec lesquels j’avais déjà travaillé,
certains depuis 25 ans, mais je mélange les générations,
l’âge des danseurs va de 24 à 63 ans. Pour la musique,
centrale comme dans toute comédie musicale, j’ai fait
appel à Nosfell et Pierre le Bourgeois. On se connaît et on
se comprend de mieux en mieux. Nous avons les mêmes
obsessions artistiques peut-être, et je pense que ça se sent
sur le plateau. Philippe Decouflé
ce qu’ils en pensent Le charme d’une vraie revue, où
tous les tempéraments d’artistes s’affrontent dans une
drôle et chatoyante galerie de corps et d’humeurs. Le style
féérico-fantasque de Decouflé emporte tout. […] Saynètes
inspirés de Faust avec un Christophe Salengro irrésistible
et une Marguerite nunuche aussi dégingandée que lui...
Emmanuelle Bouchez, Télérama
On adhère parce que ce genre de spectacle « total » est rare
et précieux : chacun y a sa signature, des scénographes et
vidéastes aux interprètes, Philippe Decouflé ayant réglé les
danses de groupe, le reste étant concocté avec chacun de
la bande. Quant à la musique originale créée et interprétée
en direct par Nosfell et Pierre Le Bourgeois, elle vaut à elle
seule le déplacement. Marie-Christine Vernay, Libération
Revisitant le mythe de Faust,
Decouflé et sa troupe endiablée
nous offrent un musical emmené par Nosfell
sur l’envers du décor, les coulisses de la création,
la naissance du rêve.
production déléguée
Compagnie DCA / Philippe Decouflé
coproduction Théâtre National de Bretagne (Rennes),
Théâtre National de Chaillot (Paris), Theater im Pfalzbau
(Ludwigshafen - Allemagne), Théâtre de l’Archipel - Scène
Nationale de Perpignan, DeSingel (Antwerpen – Belgique),
Espace Malraux - Scène Nationale de Chambéry et de la
Savoie, Théâtre de Nîmes – Scène Conventionnée pour
la Danse Contemporaine, Théâtre de Caen, Le Volcan Scène Nationale du Havre, La Filature - Scène Nationale
(Mulhouse)
avec le soutien de l’Adami
La Compagnie DCA est subventionnée en tant que
Compagnie indépendante par la DRAC d’Ile-de-France Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil
Général de la Seine-Saint-Denis et la Ville de Saint-Denis,
où elle est implantée. Elle a bénéficié du soutien de
la Région Île-de-France pour ses investissements et de
l’Institut Français pour ses tournées à l’étranger.
Philippe Decouflé est artiste associé au Théâtre National
de Bretagne.
salle Jacques Audiberti
durée 1h40
rencontre avec l'équipe artistique
à l'issue de la représentation
du vendredi 9 octobre
23
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
ibrahim
maalouf
cœur au caire
OCTOBRE
mercredi 14 I 20h30
concert
trompette Ibrahim Maalouf
piano Frank Woeste
contrebasse Scott Colley
batterie Clarence Penn
saxophone Mark Turner
production Anteprima Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h20
Pour l'hommage
à Oum Kalthoum,
l’ « Étoile de l’Orient »,
Ibrahim Maalouf
réunit les musiciens qui
avaient fait la puissance
et le succès de son album Wind.
l’histoire En février 1975, au Caire, des millions d’adorateurs
ont accompagné la dépouille d’Oum Kalthoum et porté son
cercueil jusqu’à sa dernière demeure. À l’occasion des
quarante ans de la disparition de la diva égyptienne, Ibrahim
Maalouf a eu envie de reprendre deux de ses plus grands
succès : l’un, classique, traditionnel, Enta Omri (Tu es ma vie),
l’autre, plus populaire, regorgeant de références folkloriques,
certainement son plus gros succès, Alf Leila wa Leila (Les Mille
et Une Nuits). Aimés partout dans le monde arabe, ces deux
chefs-d’œuvre sont quasi inconnus ailleurs. C’est donc pour le
trompettiste franco-libanais l’occasion de les présenter comme
de vraies symphonies célébrant la voix de la plus grande
cantatrice d’Orient.
ce qu’ils en disent Je mûrissais depuis plusieurs années
l’envie de rendre hommage à la voix qui a bercé toute mon
enfance. […] La spiritualité de Mark Turner, qui par ailleurs est
un grand admirateur de la diva, le jeu très fin de Clarence Penn
ainsi que la précision de Larry Grenadier et son sens aigu de la
mélodie, m’ont vite semblé être indispensables pour
m’accompagner dans cette aventure. J’ai également eu envie
à nouveau de travailler main dans la main avec le pianiste
Frank Woeste sur les arrangements de ces musiques, afin de
continuer cette rencontre entre musique classique arabe
et musique « classique américaine ». Le jazz étant de
la même façon que la musique classique arabe,
un catalyseur très puissant du folklore et des
traditions avec la notion de liberté absolue
qu’offre l’improvisation. Ibrahim Maalouf
ce qu’ils en pensent Ce jeune
trompettiste d’origine libanaise, couvert de
prix, orfèvre en quarts de ton propres à la
musique arabe, signe son plus beau disque
(Wind). Avec l’aide d’un groupe de luxe –
Frank Woeste (piano), Mark Turner
(saxophone), Larry Grenadier (contrebasse) et
Clarence Penn (batterie) –, il transcende
toutes les influences. Éric Mettout, Le Nouvel
Observateur
Le trompettiste incorpore les sonorités
orientales – sa fameuse trompette
à quarts de ton – au jazz
traditionnel. Il dévoile ainsi
une palette d’émotions qui
vont du doute à l’excitation,
de la sensualité au
mystère. Soit les étapes
de la création artistique.
Julien Bordier, L’Express
Une liste appréciable de
vedettes sollicitent le jeu
intense du soliste. Qu’on en juge : on
reconnaît sa séduisante sonorité dans les
disques de Juliette Gréco, Sting, Georges
Moustaki, Bumcello, Thomas Fersen, Mathieu
Chedid, Piers Faccini, Salif Keita, Vincent Delerm
et des dizaines d’autres. Bruno Pfeiffer, So Jazz
24
© Denis Rouvre
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
Dernière minute :
changement de dates
la fille de charlie chaplin nous enchante
l’histoire Victoria Chaplin, en figure hiératique, et Jean-Baptiste
Thierrée, en clown démystificateur, plient la réalité à tous leurs
caprices. Ils enchaînent les métamorphoses et nous entraînent
dans leur univers tour à tour onirique, burlesque et plein de poésie,
un univers que n’aurait pas désavoué le père de Victoria,
l’immortel Charlot. On se souvient du vagabond égaré sous un
chapiteau perturbant les numéros d’un cirque dans un de ses
premiers films. De même, pour Victoria Chaplin et Jean-Baptiste
Thierrée, le monde n’est pas tout ce qui se voit : les valises sont
enchantées, les théières deviennent des dragons et les licornes
des animaux domestiques. Mille et un décors et costumes pour
deux heures de rêve absolu.
ce qu’ils en disent Je ne vois pas le dessin de ma vie, mais
je vois qu’une grande partie de nos spectacles vient de ma
rencontre et de mon travail avec Félix Guattari, à la clinique de
La Borde. Nous nous sommes mariés là, Victoria et moi… Mais
avant, en 1968, sortant à Reims d’un congrès de magie, je suis
tombé sur le Grand Cirque de France d’Alexis Gruss senior…
J’ai alors rêvé avec lui d’un cirque différent, novateur en tous
points… fantasmagorique, renouvelé dans la musique, les
costumes, l’esprit… Ainsi est né en 1971, au Festival d’Avignon,
grâce à Georges Goubert et Jean Vilar, le Cirque Bonjour,
« l’ancêtre » des nouveaux cirques. L’impact fut extraordinaire…
Mais, en 1974, nous avons abandonné le Cirque Bonjour, ses
fauves, sa cavalerie, son orchestre, ses trente ou quarante
artistes pour créer le Cirque imaginaire avec nos enfants
James et Aurélia. Puis le Cirque imaginaire est devenu le
Cirque invisible… Jean-Baptiste Thierrée
ce qu’ils en pensent Jean-Baptiste Thierrée et Victoria
© Toussaint
Chaplin sont les maîtres d’un art en plein renouveau. Et on se
frotte les yeux : oui, ils ne sont que deux en scène, ces créateurs
de mondes. Lui, clown magicien, elle, acrobate et danseuse
gracile drapée dans des costumes fabuleux qu’elle dessine
elle-même. Entre leurs mains, choses et pesanteur s’allègent,
se métamorphosent. Jusqu’à un lapin blanc que ne renierait
pas Lewis Carroll. Si l’esprit d’enfance est un don, ils le cultivent
avec bonheur. Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
Ce spectacle à l’esprit doucement
libertaire et surréaliste marie le génie
de la métamorphose de Victoria à la
loufoquerie de Jean-Baptiste. Ballet
d’ombrelles rouges, pantin-cafetière
devenant à son tour manipulateur,
robe-cheval, squelette cycliste... Les
images sont magiques, d’une richesse
inégalée. Fabienne Darge, Le Monde
L’important, à chaque fois, c’est d’abord la
manière dont tout cela se déroule, mêlant humour et bizarrerie avec une économie de moyens, un sens du
rythme et une précision qui ravissent. Du cirque quintessentiel. Hugues Le Tanneur, Les
Inrockuptibles
JUIN
samedi 4 | 20h30
OCTOBRE
vendredi 16 | 20h30
samedi 17 | 20h30
cirque
à voir en famille à partir de 8 ans
de et avec Victoria Chaplin
et Jean-Baptiste Thierrée
directeur technique et régisseur lumière
Nasser Hammadi
régisseur son Christian Leemans
régisseur animaux Georges Garcia
habilleuses - régisseuses plateau
Véronique Grand et Marina Schindler
administrateur de tournée Damien Bricoteaux
production déléguée AskUs
salle Jacques Audiberti
durée 2h avec entracte
Après le Cirque Bonjour,
puis le Cirque imaginaire,
le Cirque invisible est la troisième
et stupéfiante incarnation de la force
créatrice de Victoria Chaplin
et Jean-Baptiste Thierrée
qui défient les lois de l’espace
et du temps depuis 1971 !
25
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
le cirque
invisible
3
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
lou doillon
cap au sud
l’histoire Réalisé par Étienne Daho, Places a été l’un
OCTOBRE
vendredi 23 | 20h30
concert debout
sur la scène du plateau de la
salle Jacques Audiberti
production Alias Production
des plus grands succès de l’année 2012, à la fois
critique et public. Lou Doillon nous a surpris par la
singularité de son timbre, le spleen de ses textes
et sa présence scénique. S’en est suivi une
tournée internationale de New York à Berlin, des
Transmusicales de Rennes aux Eurockéennes
de Belfort. Une Victoire de la Musique l’a
couronnée comme interprète féminine de
l’année. Pour ce nouvel album, plus électrique,
il fallait un orfèvre capable de traduire très
précisément le son que Lou Doillon avait en
tête : un folk-blues lourd comme un long
plan-séquence, profond et lumineux. C’est
auprès de Taylor Kirk (plus connu sous le
pseudo Timber Timbre) qu’elle l’aura trouvé. Onze nouveaux
titres sont nés de cette collaboration et seront rodés en résidence
à Istres avant d’être présentés en exclusivité au public d’anthéa.
ce qu’ils en disent Au départ, il y a des années, j’éprouvais
une vraie gêne à faire écouter mes chansons, c’était une
occupation très solitaire. Plus tard, j’ai accepté de chanter
devant les autres. À partir de là, ma guitare ne m’a plus quittée.
J’ai chanté dans des squares, dans des bars au coin de la rue
avec le père de mon fils. Je me trimballais à toutes les réunions
de famille avec ma guitare, c’était devenu très naturel. […]
J’avais peur, en passant à quelque chose de plus professionnel,
que ça devienne prétentieux, ou en tout cas trop important par
rapport à la démarche initiale. Je répétais à tout le monde qu’il
s’agissait juste de petites chansons, qu’il fallait les préserver
comme telles. […] Je n’aime pas les choses trop élaborées.
J’aime Dylan parce que les chansons ont l’air de sortir d’une
traite, sans aucun artifice. Lou Doillon
ce qu’ils en pensent Lou Doillon possède depuis toujours
une espèce de sauvagerie douce qui intrigue et s’accorde à
merveille au genre de musique qu’elle a choisi d’embrasser : un
folk aux ambitions aériennes et traversé d’influences
ensorceleuses, de Marianne Faithfull à Patti Smith en passant
par Lou Reed. Christophe Conte, les Inrockuptibles
Impossible de rester insensible à cette voix. Ces chansons
doivent la vie à son souffle, à ces inflexions vocales, à cette
façon d’insister sur certaines syllabes. Un timbre plaintif mais
décidé, autoritaire mais vulnérable, qui s’égare dans l’air mais
ne sombre jamais dans le maniérisme. Thibaut Allemand,
Magic
Évitant l’écueil du folklore américain un peu factice ou forcé, la
bienvenue brise pop qui souffle sur cet album souligne encore la
gravité du propos. Lou Doillon, mannequin, comédienne, people,
s’avère avant tout un auteur, une musicienne, une artiste.
Exigeante. Télérama
spectacle créé le 23 octobre 2015 à anthéa
26
© Lou Doillon
Encore auréolée du succès
de son premier album,
Lou Doillon
choisit anthéa pour lancer
son nouvel opus
et démarrer sa tournée.
così fan tutte
l'opéra de paris à anthéa
l’histoire Ainsi font-elles toutes, ou L’École des amants (en
français dans le texte) est une variante sur le thème des
amants mis à l’épreuve. Dans la Naples du XVIIIe siècle, deux
jeunes hommes sûrs de la fidélité des deux sœurs à qui ils sont
fiancés, engagent un pari avec un de leur ami célibataire qui ne
donne pas cher de la fidélité féminine. Ainsi, dans un jeu de
rôle où chacun fait la cour à la fiancée de l’autre, la prédiction
de Don Alfonso semble se vérifier… Voulu par Mozart, ce
scénario contemporain sur un sujet ordinaire a valu à l’œuvre
un siècle de purgatoire avant de faire son entrée au grand
répertoire. Così n’est pas une succession d’airs mais une trame
sonore continue accordée à la clarté du livret de Da Ponte. C’est
peut-être là toute la « sublimité » de l’œuvre ainsi que la
qualifiait Reynaldo Hahn. Sublimité, maître-mot pour une
œuvre maîtresse.
ce qu’ils en disent Si la question de la fidélité, ou plutôt de
la mise à l’épreuve de la fidélité, fait sens pour vous, alors
venez voir et écouter Così fan tutte. Ce chef d’œuvre de Mozart
et Da Ponte débute, entre hommes, par une dispute de laquelle
va naître un pari très risqué : « Et si je vous faisais, aujourd’hui,
la démonstration que vos femmes, confrontées à la tentation
du désir, ne pourront, comme toutes les autres, que céder ? ».
Trois hommes et trois femmes sont en scène. Un vrai jeu de
télé-réalité ! Une île de la tentation ou une variante de Adam et
Ève en quelque sorte ! Mais mieux écrit, et révélé à nos yeux et
à nos oreilles avec génie cette fois. Mais revenons à nos
couples, ils sont donc trois. L’un qui semble avoir déjà un lourd
passif et deux au début d’une relation qui se cherche encore.
Le premier couple s’institue maître du jeu, les deux autres
seront les sujets de l’expérience. Cela va nous permettre après
quelques errances de repasser par chez soi pour reprendre le
large. Ne sommes-nous pas à Naples, ville portuaire, après
tout ? Et ne sont-ils pas marins et soldats ? Nos guerriers de
l’amour, pris dans la tourmente de leurs certitudes branlantes,
après avoir navigué à vue, devront bien se rendre à l’évidence,
à jouer avec le feu on se brûle, car Così fan tutte. Dominique
Pitoiset
NOVEMBRE
vendredi 6 | 20h30
dimanche 8 | 15h30
création
opéra
musique de Wolfgang Amadeus Mozart
livret de Lorenzo Da Ponte
en langue italienne
direction musicale Jean-François Verdier
mise en scène et scénographie Dominique Pitoiset
collaboration à la mise en scène Stephen Taylor
spectacle remonté par Stéphane Resche
costumes Axel Aust
lumières Christophe Pitoiset
assistante costumes Camille Pénager
diction lyrique italienne Muriel Corradini
solistes de l’Académie de l’Opéra national de Paris /
Atelier Lyrique
orchestre Régional de Cannes PACA
chœur philharmonique de Nice
salle Jacques Audiberti
durée 3h avec entracte
tarif opéra-événements
© Mirco Magliocca/Opéra national de Paris
opéra créé le 19 juin 2015
à la Maison des Arts de Créteil
Habitué des mises en scène lyriques,
Dominique Pitoiset a servi au mieux Mozart :
après Les Noces et Don Giovanni,
il réinterprète Così.
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ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
3
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
Célébrant la philosophie d’Albert Camus,
l'homme aux 3 Victoires de la Musique
dit haut et fort son refus de toute soumission
et réaffirme ici que rien de ce qui est humain
ne lui est étranger.
abd al malik
rencontre
albert camus
l'art et la révolte
concert
librement inspiré de l’œuvre d’Albert Camus
musiques Bilal et Gérard Jouannest
textes et direction artistique Abd Al Malik
production déléguée
Grand Théâtre de Provence [Aix-en-Provence]
coproductions Marseille-Provence 2013 –
Capitale européenne de la culture,
Association Assami, avec le soutien
de la Caisse des Dépôts, Caramba Spectacles
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
l’histoire Parce qu’il tenait particulièrement à cet hommage
à Albert Camus, Abd Al Malik en assure à la fois l’écriture et la
direction artistique. En une quinzaine de tableaux mêlant
intimement la danse, le texte et la musique, L’Art et la Révolte
propose un voyage artistique dans la pensée de Camus. Du
quartier Belcourt de Camus, à Alger, au quartier Neuhof de
Strasbourg, où a grandi Abd Al Malik, il y a un monde. Pourtant
le rapprochement s’impose : cité, pauvreté, mère courageuse,
refus du déterminisme social et foi en la culture. AAM se
souvient de l’adolescent qui découvrait L’Envers et l’Endroit et
nous invite à le suivre dans les pas de Camus dont il épouse la
démarche, sans ressentiment ni autosatisfaction mais souci
permanent de l’autre.
ce qu’ils en disent Qu’y a-t-il de commun entre Albert
Camus et moi-même ? Il n’y a aucune prétention dans la
question que je me pose, mais plutôt une aspiration. Car j’ai
toujours vu en Camus un idéal dans la manière d’être artiste,
un élan dans la façon d’habiter l’écriture. J’ai surtout vu en lui,
comme en moi, ce farouche besoin de représenter « son peuple »,
de représenter les siens et, par eux, de chercher inlassablement
le moyen de se connecter à tous. C’est en ce sens que ce qui
m’intéresse dans ce projet n’est pas de « parler » de son œuvre
(ou de lui-même finalement), mais de questionner les origines
philosophiques de celle-ci. Je dirais même de questionner
l’origine philosophique, et j’oserais presque dire spirituelle, de
celle-ci. Abd Al Malik
ce qu’ils en pensent Entre rap, rock et musique classique,
Abd Al Malik slame Albert Camus « son idéal, son grand frère
des cités », dans L’Art et la Révolte. […] Sa création est toute
entière articulée autour de L’Envers et l'Endroit, la première
œuvre du prix Nobel de littérature. […] Dans un décor
minimaliste, avec comme seul objet un livre sur un pupitre, Abd
al Malik conte son enfance, sa jeunesse, ses colères et ses
peines. Une lecture originale matérialisée à la fois par la
musique et les images mais également par un « corps », celui du
danseur Miguel Nosibor. Le Point
Un spectacle aux confins du rap, de la poésie et du jazz. Le
Monde
Une rencontre exceptionnelle. Le Parisien
28
© Fabien Coste
JANVIER
samedi 16 | 20h30
françois-xavier
demaison
nouveau spectacle
le nouveau demaison
l’histoire Qu’il y a-t-il de commun entre la Corse, un chef indien
réclamant des comptes à Christophe Colomb, une mère de
famille de Carcassonne doublure voix de Michel Sardou, un castor
inculpé pour trafic de sciure, Vladimir Ilitch, une chasse à courre,
Louis de Funès, un entraîneur de foot en tongs, une association
lucrative sans but et un pull jacquard ? Rien ? Si ! Le tout nouveau
spectacle de François-Xavier Demaison. Il y a dix ans, il montait
sur scène pour la première fois... Ce sont ces dix années qu’il nous
raconte, la naissance de sa vocation, ses premiers succès… Une
heure trente de rire pour poser avec finesse la question de la place
de l'artiste et de son engagement dans le monde actuel.
MARS
vendredi 11 | 20h30
humour
textes François-Xavier Demaison
mise en scène Éric Théobald
production JMD Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
ce qu’ils en disent Je ne suis pas un enfant de la balle, j’ai
un peu surpris tout le monde quand j’ai décidé de me lancer.
Mais je crois qu’aujourd’hui, ma mère est plutôt contente pour
moi. Et puis dans la cour de récré, c’est comme ça que je me
faisais des copains et que je draguais les filles. Quand j’allais
dans un théâtre, je me sentais chez moi. Quand je suis sur
scène, je peux être qui je veux. […] Dans ma vie, c’est ce qu’il
y a de plus beau. Instaurer un contact, vivre un moment unique
qui n’appartient qu’à nous… Franchement, aujourd’hui, pour
vivre ce genre de choses, il n’y a plus que le théâtre et le sport.
François-Xavier Demaison
ce qu’ils en pensent Demaison est
une poupée gigogne qui contient mille
accents, mille inflexions, mille physionomies,
un conteur doublé d’un Fregoli. Macha Séry,
Le Monde
Le style Demaison, c’est l’heureuse rencontre
d’un sens aigu de l’observation, d’une
imagination foisonnante qui enfante des
histoires absurdes et d’un talent d’acteur.
Lucas Bretonnier, Le Parisien
spectacle créé le 25 août 2015 au
Théâtre la Fontaine d'Argent à Aix-enProvence
© Yann Renoard
Très présent sur les écrans petits et grands,
"F-X" n’en délaisse pas pour autant la scène et son public :
il fête avec nous une décennie au service du rire.
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ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
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la bohème
mimi après mai 68
AVRIL
mardi 19 | 20h00
jeudi 21 | 20h00
samedi 23 | 20h30
opéra en quatre actes
© D. R.
ce spectacle créé à l’Opéra de Nice en 2003,
repris en 2008, a été recréée à Trieste (2006)
et à Toulon (2011)
direction musicale György G. Ràth
mise en scène Daniel Benoin
décors Jean-Pierre Laporte
costumes Nathalie Bérard-Benoin
vidéo Paulo Correia
lumières Daniel Benoin
avec Nathalie Manfrino, Arnold Rutkowski
Guiseppe Altomare, Bernard Imbert, Eteri Lamoris...
(distribution en cours)
chœur de l’Opéra de Nice
orchestre Régional de Cannes PACA
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l’histoire Au Quartier Latin, un groupe d’étudiants
désargentés luttent contre la misère quotidienne en vivant
joyeusement d’amour et d’eau fraîche. Deux couples se
forment, tout en contrastes : la petite cousette Mimi et son
poète Rodolfo font vibrer leur coup de foudre et déclarent leur
amour à leurs amis durant la soirée de Noël, tandis que le
peintre Marcello affronte les coups d’éclat de Musette, sa
maîtresse volage. Mais bientôt, Mimi et Rodolfo ne s’entendent
plus et finissent par rompre. En réalité, Mimi se sait condamnée
par la tuberculose.
ce qu’ils en disent Quand je prends une œuvre, je lis avec
attention les indications de l’auteur. Ces quelques mots écrits
à la fin de la distribution de La Bohème : « L’action est à Paris,
au Quartier Latin, en hiver 1830 » m’ont interpellé. En effet, les
« Trois Glorieuses » de juillet 1830 ont été suivies par un hiver
très froid qui explique en partie la maladie de Mimi. Ces trois
journées tumultueuses ont vu un soulèvement de la jeunesse,
des émeutes ont éclaté, puis une révolution est née. Des
barricades se sont élevées dans les quartiers de Paris. Je me
suis dit : ça me rappelle quoi ? Daniel Benoin
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
ON
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ODUC
PR
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ce qu’ils en pensent Daniel Benoin est un fondateur
dans l’âme. France Info
Cette initiation à la vie et à ses nombreuses embûches qui
mêle, jeunesse, précarité, amitié, amour et mort, est plus
que jamais d’actualité. La mise en scène de Daniel Benoin
nous en rappelle de manière très convaincante son
intemporalité. Le Parisien
Ça marche ! C’est cohérent. La cohérence est la qualité
première d’une mise en scène. Bel exercice théâtral au
pays de l’art lyrique. André Peyreigne, Nice-Matin
C’est le triomphe de La Bohème, version 68. Une mise en
scène efficace et fascinante avec l’ironie nécessaire de
Daniel Benoin. Dejan Bozonic, Il Gazzetinno
Enfin une mise en scène de La Bohème pleine de vie,
pleine d’idées. Helmut Christian, Kleine Zeitung
héa
production anthéa, théâtre d'Antibes
salle Jacques Audiberti
durée 3h avec entracte
tarif opéra-événements
Les héros du Paris révolté de 1830 entrent à merveille
dans les costumes de ceux du Paris de l’après Mai 68,
dans une mise en scène célèbre de Daniel Benoin.
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3
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
roméo et juliette
une chorégraphie de légende
danse
chorégraphie Angelin Preljocaj
décors Enki Bilal
costumes Enki Bilal et Fred Sathal
musique Serge Prokofiev,
Roméo et Juliette, Opus.64
interprétation Boston
Symphony Orchestra
sous la direction de Seiji Ozawa
création sonore Goran Vejvoda
lumières Jacques Chatelet
assistant, adjoint à la direction artistique
Youri Van den Bosch
choréologue Dany Lévêque
coproduction 1996 Théâtre de St Quentin en
Yvelines, La Coursive - Scène nationale de La
Rochelle, Les Gémeaux - Scène nationale de
Sceaux, Théâtre de la Ville (Paris),
Fondation Paribas, Festival Danse à Aix
chorégraphie primée
aux Victoires de la Musique en 1997
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
l’histoire Dans une Vérone intemporelle, repensée par Enki
Bilal, se joue le plus universel des drames. La lutte à mort de
deux mondes que tout oppose. La pièce de Shakespeare mise
en musique par Prokofiev, en mouvements par Preljocaj, et
habillée par Bilal déplace ses pions vers l’Est dans un régime
autoritaire. Ici, Roméo est un sans-abri et la famille de Juliette
est du côté des oppresseurs. Or l’amour ne choisit pas son camp
et le leur est condamné d’avance par la faute des pères ou des
pouvoirs. Preljocaj, d’origine albanaise, et Bilal, né à Belgrade,
nous invitent à une lecture résolument contemporaine de ce
classique de la danse. Dans un décor de fer, sous les accords
métalliques de Prokofiev, l’émotion naîtra de la danse en soi et
du déchirant amour à mort des amants de toujours.
ce qu’ils en disent Roméo et Juliette, même s’ils se
soumettent parfois, refusent chacun la façon de vivre qui est
imposée dans leurs classes sociales, classes fermées à toute
communication comme le dicte la milice des consciences, d’où
le scandale de cet amour. Tous deux voudraient être ailleurs,
tous deux sentent la nécessité de décrocher, chacun aspire à
ce qu’a l’autre. Le choc passionnel va leur permettre de sauter
le pas, d’oser échapper au sort qu’on leur avait tracé. Angelin
Preljocaj
ce qu’ils en pensent Avec cette reprise, ce Roméo et
Juliette confirme qu’il appartient à nos « classiques
contemporains ». Ballet 2000
Les duos expliquent pourquoi M. Preljocaj est un chorégraphe
d’importance majeure. À ses moments les plus forts, il
utilise le mouvement d’une toute nouvelle façon, évitant
toute connotation narrative. The New York Times
La transposition de la pièce de Shakespeare est hautement
dramatique, violente même, lors des interventions des
escadrons de Tybalt, habillés, bottés et casqués de cuir noir.
[…] Ainsi interprété par une troupe contemporaine, le ballet
d’Angelin Preljocaj paraît particulièrement spontané et
moderne. Le Figaro
Pour la troisième fois depuis 1990,
Preljocaj reprend sa chorégraphie mondialement connue qu’il
enrichit et adapte sans cesse à notre temps.
Ce Roméo et Juliette 2015 est une chance à ne pas laisser passer.
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© Jean-Claude Carbonne
MAI
mardi 3 | 20h00
mercredi 4 | 20h30
Il s’est fait désirer
mais il revient enfin
dans les habits neufs de son
nouveau one-man-show.
nouveau spectacle
gaspard proust
le même en pire
l’histoire Il a sauté un tour pour peaufiner l’écriture de son
spectacle mais, cette fois, Gaspard Proust sera à anthéa pour
renouveler la surprise. Son public, conquis par Gaspard Proust
tapine, l’attend. L’animal politique n’a rien perdu de son esprit
frondeur. Les habitués de Salut les Terriens ! peuvent le vérifier
tous les samedis soirs. Sous sa mèche aile de corbeau et son
air réservé, il est toujours intraitable. Perfectionniste, ses textes
sont maîtrisés à la virgule. C’est un auteur aussi exigeant avec
lui-même qu’intransigeant vis-à-vis de ses contemporains et de
nos dirigeants. Autant dire que dans ce monde tel qu’il ne va
pas son répertoire n’est pas près de s’épuiser.
ce qu’ils en disent Je suis un observateur qui touille un
MAI
vendredi 20 I 20h30
samedi 21 I 20h30
dimanche 22 I 15h30
humour
production Ruq spectacles
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
coup à gauche, un coup à droite, qui va faire le bouffon et sortir
des obscénités parce que je trouve le siècle obscène. La scène
est un bon endroit pour lui renvoyer cette obscénité. Je veux
déstabiliser, je ne suis pas là pour donner des réponses et je
déteste les spectacles qui en offrent. Gaspard Proust
ce qu’ils en pensent Gaspard Proust est un sécateur. Sur
© François Darmigny
scène, son personnage tranche le cou, à l’aide de formules
ciselées, à la « bien-pensance ». Aurélie Raya, Paris Match
Réglant son pas sur celui de son père spirituel (Pierre
Desproges), il anticipe les réactions du public, remâche des
thématiques similaires, impose un style écrit, brillant, ultra
référencé. Mais là où Desproges affichait une forme d’ironie
plus bonhomme, avenante, Proust peaufine un personnage de
réac misogyne, désespérément tête à claques. Hélène Marzolf,
Télérama
Gaspard Proust s’est imposé parmi les humoristes les plus
talentueux de sa génération. Parfait équilibriste, c’est un
garçon plein de finesse qui prononce des énormités. C’est sa
marque de fabrique depuis ses débuts. D’emblée sa causticité
teintée de cynisme a séduit. Sa culture aussi. Pierre de
Boishue, Le Figaro Magazine
spectacle créé le 15 janvier 2016 à Saint-Étienne
33
ENVELOPPE 3 PRIVILÈGE SPECTACLE VIVANT
3
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
L’ambition de Roxane Borgna, seule en scène,
est de faire des lumineuses pages d’Etty Hillesum, morte à Auschwitz,
un bréviaire pour nous guider dans l’existence.
une vie
bouleversée
« en fait, je n’ai pas peur »
théâtre documentaire
d'après Une vie bouleversée
d'Etty Hillesum
traduction française de Philippe Noble
parue aux Éditions du Seuil et Points
carte blanche à une actrice
mise en scène Jean-Claude Fall
conception et interprétation
Roxane Borgna
création vidéo Laurent Rojol
chorégraphie Mitia Fedotenko
création sonore Éric Guenou
avec la collaboration de Serge Monségu
les photographies présentes
dans la création vidéo sont l’œuvre
de Marie Rameau
production La Manufacture Compagnie
Jean-Claude Fall
avec le soutien du Théâtre des 13 Vents
salle Pierre Vaneck
durée 1h10
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l’histoire En 1941, la jeune Esther Hillesum entame la
rédaction de son journal. Du camp de regroupement de
Westerbork, aux Pays-Bas, elle envoie des lettres et se confie
dans ses carnets, avant d’être déportée à Auschwitz où elle
meurt en novembre 1943, à 29 ans. Seconder Dieu dans
l’enfer du camp, voir le juste et le beau dans la folie et l’horreur,
c’est l’enjeu mystique dont témoignent les onze petits carnets
à spirales sauvés du désastre. Roxane Borgna, dirigée par
Jean-Claude Fall, en choisissant de les porter à la scène ne veut
pas célébrer la mort ou la sainte mais la vie et la femme. Car
ce qui ressort de ces carnets, c’est un incomparable amour de
la vie. Tous les dons, les doutes, les audaces d’une jeune
personne s’expriment tour à tour. Pour autant ce tempérament
vif trace un chemin spirituel exemplaire : la capacité de
s’émerveiller du phénomène humain aux heures les plus
sombres est une leçon qui doit nous suivre à travers les
générations.
ce qu’ils en disent J’ai envie de porter cette parole au
théâtre parce qu’Etty Hillesum a une expérience de plus que la
nôtre. Parce que l’extrême proximité qu’elle a pratiquée avec la
souffrance et la mort, donne un éclairage à la vie. Dans le
sentiment d’universalité qu’Etty porte en elle, les temps, les
êtres se confondent, c’est pourquoi ce texte résonnera
aujourd’hui et toujours. Cette parole n’est pas sombre et
dépressive au contraire, en sondant l’ère intérieure des êtres
c’est l’énergie, la lumière et la joie qui jaillissent. C’est l’inverse
des récits déjà connus. Si cette parole est née dans ce tempslà, c’est une parole de tous les temps. Roxane Borgna
© François Van Denbunder
NOVEMBRE
mardi 17 | 20h30
mercredi 18 | 21h00
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
oreste aime
hermione qui
aime pyrrhus qui
aime andromaque
qui aime hector
qui est mort…
andromaque sans complexes
l’histoire Racine avait emprunté aux anciens le sujet de sa
tragédie. Le Collectif La Palmera pioche à son tour chez Racine.
Le titre qu’ils ont choisi est à la fois tout un programme et
résume très exactement l’argument d’Andromaque.
Andromaque qui vit dans le souvenir de la mort d’Hector refuse
d’aimer à nouveau. La pièce repose sur une succession de
malentendus forcément sublimes et de catastrophes en
chaîne. Racine a révolutionné l’art tragique en proposant un
théâtre des passions. Le Collectif La Palmera s’en empare pour
aller à l’essentiel, offrir à l’alexandrin une nouvelle actualité et
exalter l’impérissable jeunesse des héroïnes raciniennes.
ce qu’ils en disent Au début du travail, nous avons été
particulièrement attentifs à ce que le public comprenne
chaque personnage, chaque enjeu et chaque situation. Dans
cette recherche d’accompagnement et de clarification, nous
avons donc abordé des types de jeu très variés : comédie
musicale, « soap opera » américain comme Dallas et même du
flamenco. L’idée était d’étirer au maximum les limites de
l’alexandrin, et voir jusqu’où le texte pouvait résister. C’est une
façon de familiariser le spectateur avec cette langue si riche, et
de lui montrer que les situations que vivent ces personnages,
tout fils de dieux et de déesses qu’ils soient, ne sont pas si
éloignées que ça de son quotidien. Paul Nguyen, comédien et
metteur en scène
ce qu’ils en pensent Deux jeunes acteurs caméléons,
© Damien Richard
Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen se partagent tous les
rôles de la tragédie classique, et ils revisitent au pas de charge
l’œuvre de Racine, avec pour seuls accessoires des tentures de
couleurs et des ballons gonflables. […] Ce spectacle joyeux et
alerte est une façon de dépoussiérer les classiques sans se
prendre au sérieux. Joëlle Gayot, France Culture
Les acteurs explorent la pièce en l’éclairant de multiples
façons, afin d’entraîner le public progressivement au plus près
du texte original. Décryptant les passions, les dilemmes des
personnages, ils habituent peu à peu le spectateur à recevoir
ces alexandrins qu’ils ne sont pas habitués à entendre. Martine
Robert, Les Échos
NOVEMBRE
mardi 24 | 20h30
mercredi 25 | 21h00
représentations en temps scolaire :
mardi 24 | 14h30
mercredi 25 | 10h00
tragédie revisitée
à voir en famille à partir de 12 ans
d’après Andromaque de Jean Racine
spectacle écrit et proposé par
le Collectif La Palmera
avec Nelson-Rafaell Madel et Paul Nguyen
collaboration à la mise en scène Néry
musique originale Nicolas Cloche
en collaboration artistique avec
Claudie Kermarrec, Loïc Constantin,
Julien Bony, Damien Richard,
Édith Christophe et Claire Dereeper
production Collectif La Palmera
en collaboration avec Comme-Néry
et la compagnie Théâtre des Deux Saisons
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du mercredi 25 novembre
Un dispositif léger,
deux comédiens transformistes
font de ce spectacle en kit
une Andromaque de Racine,
revue et condensée,
accessible à tous.
35
la cerisaie
ces arbres qu’on abat
NOVEMBRE
mercredi 25 | 20h30
vendredi 27 | 20h30
représentation en temps scolaire :
jeudi 26 I 14h00
création
théâtre
à voir en famille à partir de 13 ans
d’Anton Tchekhov
traduction d'André Markowicz
et Françoise Morvan
mise en scène Gilles Bouillon
avec
Lioubov Christine Vouilloz
Ania Coline Fassbind
Varia Emmanuelle Wion
Gaev Robert Bouvier
Lopakhine Thibaut Corrion
Trofimov Antonin Fadinard
Pichtchik Dorin Dragos
Charlotta Julie Harnois
Epikhodov Xavier Guittet
Firs Roger Jendly
Douniacha Barbara Probst
Iacha Étienne Durot
dramaturgie Bernard Pico
scénographie Nathalie Holt
costumes Cidalia Da Costa
lumières Jonas Bühler
son Julien Baillod
régie générale Nicolas Guellier
production Compagnie G. Bouillon
et Compagnie du Passage
coproduction anthéa, théâtre d’Antibes,
Théâtre de Châtillon, Cdr de Tours,
Théâtre d’Angoulême / Scène Nationale,
L’Odyssée, Scène conventionnée de Périgueux, Espace
Marcel Carné de Saint-Michel-sur-Orge
l’histoire Lioubov et les siens se retrouvent dans la maison
familiale, une immense et belle propriété qui donne sur une
cerisaie. L’heure est à la vente du domaine, seul moyen de
sauver Lioubov de la ruine. Si cette perspective ne fait pas
l’unanimité elle a surtout le don de réveiller chez les
protagonistes des interrogations sur le passé, l’attachement
aux lieux de l’enfance, le bien fondé qu’il y a à tourner la page
et à parier sur l’avenir. Intimiste et universelle, drôle et
poignante, bien plus que l’histoire de la vente d’une maison La
Cerisaie met en scène les choix existentiels.
ce qu’ils en disent Le génie de Tchekhov, c’est que le
drame est aussi une comédie. Un défi pour le metteur en scène
aujourd’hui : jouer l’un et l’autre à la fois. En même temps
cocasse et triste, grave et léger. À ce stade du travail, je sais ce
que je ne veux pas : ni « actualisation » à tout prix, ni fidélité
historique en costumes de lin blanc. Pas d’esthétique uniforme.
Suggérer sans imposer. Trouver la bonne distance temporelle,
styliser, travailler sur le décalage, le montage, le fragment. Ce
que je veux c’est toucher le spectateur, que la scénographie et
les costumes ne fassent pas écran à l’écoute du texte, mais au
contraire favorisent une symbiose, une compréhension et une
émotion immédiates entre la salle et le plateau. Gilles
Bouillon, metteur en scène
spectacle créé le 1er octobre 2015
au Théâtre du Passage à Neuchâtel
salle Jacques Audiberti
durée 1h50
rencontre avec l'équipe artistique
à l'issue de la représentation
du vendredi 27 novembre
36
Chacun de nous porte en lui sa « cerisaie »
et c’est pourquoi le chef-d’œuvre de Tchekhov
ne cesse de nous toucher au plus profond.
© Nathalie Holt
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
don quiXote, l'invincible
après le succès du Procès,
le nouveau spectacle du Collectif La Machine
l’histoire À un âge, la cinquantaine, où un homme peut
considérer que la moitié de sa vie est derrière lui, Alonzo
QuiXana, un pauvre hidalgo de la Manche, décide de
bouleverser radicalement son existence et d’en faire un
roman, calqué sur les livres de chevalerie qu’il a passé des
années à lire. Il change d’identité, au propre comme au figuré.
Désormais, il se nommera Don QuiXote, vivra les aventures
chimériques d’un chevalier errant dont la mission est de
parcourir l’Espagne pour combattre le mal, protéger les
opprimés et servir aveuglément sa belle Dulcinea. Il prend la
route, monté sur son vieux cheval, Rossinante, accompagné
d’un paysan naïf, Sancho Pança sur son baudet. Une légende
naît.
DÉCEMBRE
mercredi 9 | 21h00
jeudi 10 | 20h30
vendredi 11 | 21h00
mardi 15 | 20h30
ce qu’ils en disent C’est avec Don Quichotte que j’ai
librement inspiré de l'œuvre de Miguel de Cervantes
L'ingénieux hidalgo Don Quichotte de La Manche
réellement découvert la littérature, à l’âge de quinze ans.
Avant ça, je n’ai pas souvenir d’avoir eu autant de plaisir à voir
des mots se suivre. Je sombrais pour la première fois dans
une véritable obsession pour un roman. Je passais mon
temps à lire et relire certaines tournures de phrases, certains
chapitres, à apprendre même par cœur certains passages et
à les réciter devant mes camarades de classe. […] Don
Quichotte c’est l’Invincible, celui qui n’a de cesse de se
battre : même battu, il se relève et reprend la bataille. C’est
certainement pour cette raison qu’il reste un fantasme
inaltérable depuis des siècles. Il nourrit les ambitieux de son
énergie épuisante et inépuisable. Don Quichotte, c’est avoir la
force de croire seul en sa destinée en ignorant les railleries
d’autrui. Félicien Chauveau
représentations en temps scolaire :
mercredi 9 | 10h00
jeudi 10 | 14h30
mardi 15 | 14h30
création
adaptation théâtrale
à voir en famille à partir de 8 ans
adaptation, mise en scène Felicien Chauveau
avec
La Folie Jean-Christophe Bournine
Paco Felicien Chauveau
Alonzo QuiXana / Don QuiXote de la Mancha
Guillaume Geoffroy
Sancho PanÇa Benjamin Migneco
Dolorès QuiXana Eva Rami
Maria / Aldonza / Dulcinea del Toboso Irène Reva
assistantes mise en scène Aurélie Curti, Irène Reva,
Emma Schler
scénographie Felicien Chauveau, Jean Baptiste Nallino
création costumes Jennifer Beteille, Laetitia Heritier
création musicale Merakhaazan
création lumières Gregory Campanella, Sam Dumas,
Emma Schler
création sonore Gregory Campanella
coproduction Collectif La Machine et anthéa, théâtre
d'Antibes
avec le soutien de L'Entre-Pont, de L'Espace Magnan
et de la Compagnie Miranda
©Collectif La Machine
salle Pierre Vaneck
durée 1h20
Le Collectif La Machine s’attaque
au personnage mythique créé par Cervantès
qui n’en finit pas de s’offrir aux interprétations
comme un inépuisable symbole de la condition humaine.
rencontre avec l'équipe artistique
à l'issue de la représentation
du vendredi 11 décembre
37
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
le roi lear
ouverture du festival d’avignon 2015
DÉCEMBRE
jeudi 10 | 20h00
vendredi 11 | 20h30
création
tragédie
© Thinkstock
de William Shakespeare
traduction et mise en scène Olivier Py
avec Jean-Damien Barbin,
Moustafa Benaïbout, Nâzim Boudjenah de la
Comédie-Française, Amira Casar, Céline Chéenne
Eddie Chignara, Matthieu Dessertine
Émilien Diard-Detœuf, Philippe Girard
Damien Lehman, Thomas Pouget
Laura Ruiz Tamayo, Jean-Marie Winling
scénographie, décor, costumes et maquillage
Pierre-André Weitz
lumière Bertrand Killy
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l’histoire Le vieux roi Lear sentant sa mort prochaine fait
venir ses trois filles qui auront à se partager le royaume. En
échange, il leur demande de lui exprimer au mieux leur amour.
Si Goneril et Régane se lancent dans la course aux louanges,
Cordélia, la cadette, craignant par cette mise en scène de
dénaturer l’amour qu’elle voue à son père choisit de se taire.
Lear s’en offense, le silence de sa fille préférée lui est une
douleur immense, il la déshérite, la chasse ; elle s’en ira
épouser le roi de France. De son côté, en son château, le comte
de Gloucester, se laisse convaincre par son fils bâtard, Edmund,
que le fils légitime du comte, Edgar, complote contre lui. Ainsi
commence la tragédie de Lear qui, en cinq actes, verra courir
la répudiation, la folie, le mensonge, le remords, la vengeance,
le poison, le chagrin, le suicide, la condamnation à mort…
Dans ce sommet de l’art shakespearien deux intrigues se
tressent entre elles sur fond de violence, noirceur et
désespérance, une pièce dans laquelle Olivier Py voit avant tout
l’effondrement du langage, une pièce pour la fin des temps.
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
Créé pour la Cour d'honneur du Palais des papes,
dans une nouvelle traduction et mise en scène d'Olivier Py,
Le Roi Lear plante ses tréteaux à anthéa.
ce qu’ils en disent « Est-ce la fin du monde ou seulement
une image de la fin du monde ? », demande Kent à Edgar au
cœur de la catastrophe du Roi Lear. La fin du monde, chaque
génération s’en fait une idée en contemplant la fin d’un monde,
la fin de son monde. Le XXe siècle a été le plus abominable de
tous les temps, il était fait de la victoire de la technique, d’un
doute incommensurable sur le langage et de la banalisation du
mal. Cette trinité infernale n’a jamais cessé de grandir, de
s’armer, de régner. C’est pourquoi plus encore que Macbeth qui
est postérieur, Le Roi Lear est une œuvre qu’on a qualifiée de
moderne. […] Le XXe siècle met fin à l’ère politique, cet espoir
plus grand que les religions et qui a connu une fin aussi
tragique que celle de Lear, c’est-à-dire une fin sans survivants.
C’est cette histoire que nous devons raconter encore et encore,
pour trouver dans ses ruines les pierres de touche de la
reconstruction. Le Roi Lear est l’occasion de voir encore ce que
nous ne pouvons voir à l’échelle d’une vie, l’agonie d’un
messianisme. Olivier Py
production Festival d’Avignon
coproduction anthéa - théâtre d’Antibes, France
Télévisions, Les Célestins - Théâtre de Lyon,
Les Gémeaux - Scène nationale de Sceaux,
National Performing Arts Center - National Theater
& Concert Hall (Tapei),
La Criée - Théâtre National de Marseille
avec l’aide de la Région Île-de-France
avec la participation artistique
du Jeune Théâtre National
salle Jacques Audiberti
durée 2h45
spectacle créé le 4 juillet 2015 au Festival d'Avignon
39
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
l’école
des femmes
ou leur émancipation selon molière
DÉCEMBRE
vendredi 18 | 20h30
samedi 19 | 20h30
représentation en temps scolaire :
jeudi 17 | 14h00
théâtre
à voir en famille à partir de 11 ans
de Molière
mise en scène Philippe Adrien
avec Arnolphe Patrick Paroux
Agnès Valentine Galey
Horace Pierre Lefebvre
Georgette Joanna Jianoux
Alain Gilles Comode
Chrysalde Pierre Diot
Oronte Vladimir Ant
et en alternance
le notaire, Enrique Raphaël Almosni
le notaire, Enrique Dominique Boissel
décors Jean Haas
lumières Pascal Sautelet
assisté de Maëlle Payonne
musique et son Stéphanie Gibert
costumes Cidalia Da Costa
maquillages Sophie Niesseron
collaboration artistique Clément Poirée
direction technique Martine Belloc
production ARRT/Philippe Adrien
compagnie subventionnée
par le ministère de la Culture
avec le soutien de l’Adami
en coréalisation avec le Théâtre de la Tempête
salle Jacques Audiberti
durée 2h
l’histoire Depuis l’âge de 4 ans, Agnès, la pupille du vieil
Arnolphe, est élevée dans un couvent puis enfermée dans une
maison, sous la surveillance de deux domestiques simplets.
Elle est ainsi maintenue dans une ignorance totale du monde.
C’est le système d’éducation qu’a imaginé Arnolphe pour celle
qu’il a l’intention d’épouser. Mais un jour, le jeune Horace
aperçoit Agnès à sa fenêtre…
ce qu’ils en disent Au départ, l’idée de combiner les
termes d’un paradigme dont le maître mot pourrait être :
printemps. Oui, pour Agnès et Horace qui sont de tout jeunes
gens, c’est bien sûr le printemps de la vie. Mais la belle saison
du renouveau est aussi là, dehors, dans le jardin et dans la
nature, certes domestiquée, où Arnolphe a choisi d’élever sa
pupille pour la protéger des autres mâles et bientôt l’avoir
toute à lui. Le sang d’Arnolphe palpite à l’unisson du monde, le
malheureux n’y voit plus clair. […] Susciter une écoute sensible
et rigoureuse du texte. N’en rabattre ni sur la réalité ni sur la
poésie. Soutenir jusqu’au bout ce paradoxe. Philippe Adrien,
metteur en scène
ce qu’ils en pensent Le travail de Philippe Adrien, avec
L’École des femmes de Molière, est apparemment une mise en
scène à l’ancienne, respectueuse du texte dans de très frais
décors de Jean Haas. Mais qui fait d’autant mieux entendre la
sauvagerie du texte. Bien avant les tristes héros de quelques
faits divers d’aujourd’hui, Arnolphe n’a-t-il pas choisi d’enfermer
une enfant pour la dresser, la forger à son goût, en faire sa
proie sexuelle ? Et pourtant l’amour irradie la pièce. Fabienne
Pascaud, Télérama
Créée le 26 décembre 1662, cette première grande comédie
de Molière compte parmi ses œuvres les plus représentées.
Tout l’art de Philippe Adrien est d’inviter à la revoir et à la
réentendre sur un mode gaillardement irrévérent et ludique.
Didier Méreuze, La Croix
Le metteur en scène n’oublie pas la cause féminine. Décalée
au XIXe siècle, la pièce revêt un côté satyrique encore plus
véhément et actuel. Le propos machiste d’Arnolphe renvoie à
tous les intégrismes. Jusqu’à l’écœurement… Car derrière les
jeux de l’amour, il y a l’horreur d’une relation maître-esclave.
Philippe Chevilley, Les Échos
40
© Pascal Sautelet
L’École des femmes n’a rien perdu de son actualité,
à l’heure où la domination masculine
reste une question cruciale à travers le monde.
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
cage
reprise d'un grand succès !
l’histoire Cage est tiré d’un texte de Kafka intitulé Communication
à une académie. On y retrouve le thème de la métamorphose
mais, cette fois, de l’animal à l’homme : un chimpanzé n’ayant
d’autre issue pour échapper à la captivité que celle de singer les
hommes devient artiste de music-hall. Au faîte de son succès, il
s’adresse à des académiciens pour raconter son accession à
l’humanité après sa capture, son cruel transport dans une cage,
ses premières imitations des gestes humains : serrer la main,
boire de l’alcool, fumer... À partir de ce récit, Jacques Bellay
imagine et met en scène le dialogue entre le dresseur et l’animal,
permettant aux deux comédiens de donner corps à l’ironie
ravageuse de ce texte et d’en faire une confrontation théâtrale qui
change le regard sur la condition humaine.
ce qu’ils en disent « Je porte mes barreaux sans cesse en
moi » confie un jour Kafka à son jeune ami Gustav Janouch.
Barreaux qui enferment, mais aussi barreaux qui protègent des
autres : de l’intérieur de la cage où il a choisi de vivre son
existence, le chimpanzé Rotpeter, Kafka lui-même sans aucun
doute, promène son regard naïf et désespéré d’animal dressé
sur la communauté humaine, et en décrit la cruauté avec un
humour glacé. De l’autre côté de la grille, l’impresario joue au
dompteur, menace, exhorte, s’indigne, s’emporte, réclame
l’attention du public, s’affaire autour de son protégé, le calme,
le réconforte… Entre l’être plus tout à fait singe et pas tout à
fait homme qui s’adresse à nous à travers les barreaux, et son
acolyte grotesque et dérisoire, se tisse une relation ambiguë,
violente et tendre, jusqu’à ce que surgisse, horreur ! « la vieille
vérité du singe enfouie en chacun de nous ». Jacques Bellay
JANVIER
vendredi 8 | 21h00
samedi 9 | 21h00
mercredi 13 | 21h00
vendredi 15 | 21h00
samedi 16 | 21h00
représentations en temps scolaire :
jeudi 7 | 14h30
mardi 12 | 14h30
jeudi 14 | 14h30
adaptation théâtrale
d'après Communication à une académie
de Franz Kafka
adaptation et mise en scène Jacques Bellay
avec Paul Chariéras
(distribution en cours)
production anthéa, théâtre d'Antibes
salle Pierre Vaneck
durée 1h20
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du samedi 9 janvier
ce qu’ils en pensent Jacques Bellay a très judicieusement
adapté les textes, avec un sens du réalisme fantastique qui
prend à la gorge de bout en bout. Jacques De Decker, Le Soir
Adapté d’un texte étrange et fantastique de Franz Kafka, le
spectacle de Jacques Bellay a déjà triomphé à Avignon.
Interprété avec une vérité « animale » troublante par Paul
Chariéras, il devient un morceau de théâtre qui dérange et pose
de curieuses questions sur la bête en nous qui sommeille, sur
l’anormalité, l’éducation, la société, la culture enfin. Télérama
© Thinkstock
Qui singe qui ?
L’animal et son dresseur s’affrontent depuis 30 ans
autour de cette pièce adaptée de Kafka par Jacques Bellay.
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4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
le bac 68
les bonus de caubère
FÉVRIER
mardi 2 | 20h30
mercredi 3 | 21h00
jeudi 4 | 20h30
vendredi 5 | 21h00
solo
écrit, mis en scène et joué par
Philippe Caubère
après avoir été improvisé devant
Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart
direction technique et régie lumière
Claire Charliot
régie son Mathieu Faedda
styliste Christine Lombard
production Véronique Coquet
pour La Comédie Nouvelle
avec le soutien du
ministère de la Culture et de la Communication
salle Pierre Vaneck
durée 1h30
l’histoire En 1968, tout le monde n’a pas passé le
baccalauréat mais Philippe Caubère s’est présenté et l’a réussi
(de justesse…). On aurait tort de s’en plaindre car, depuis des
années, le comédien raconte sa vie au public. Histoire dans
l’histoire, digression dans l’autofiction théâtrale, ou parenthèse
enchantée, ce spectacle transmet aux jeunes gens d’aujourd’hui
le sel de 68, cette année pas comme les autres. Ils vont
découvrir comment leurs parents, voire leurs grands-parents,
ont passé une épreuve qui reste emblématique, au beau milieu
d’événements historiques qui ont bouleversé la société
occidentale. Et comme toujours, on rit beaucoup.
ce qu’ils en disent Le Bac 68 pourra être aussi bien
apprécié par ceux qui en auront suivi le récit principal tel qu’il
est développé dans La Danse du Diable et qui seront curieux
d’en découvrir un ressort caché, que par ceux qui n’auraient
rien vu encore et que la perspective d’un spectacle plus court
(1 heure 30 au lieu de 3) rassurerait pour une première prise
de contact avec mon travail, mon œuvre, ou comme on dit :
« mon univers » ! Philippe Caubère
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du mercredi 3 février
42
© Michèle Laurent
Cette tranche de vie peut être considérée
comme une porte d’entrée dans la saga Caubère.
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
les fourberies
de scapin
Deux ans avant sa mort,
Molière revient à sa passion
pour la commedia dell’arte
et lance une folle machine de théâtre
qui emporte ses personnages.
denis lavant, primé aux molières 2015
joue son premier molière en 2016
l’histoire Deux vieux pères, Argante et Géronte, deux jeunes
fils, Octave et Léandre. Les premiers s’absentent, les seconds
en profitent pour nouer de tendres liens avec deux jeunes filles,
Hyacinthe et Zerbinette. Mais les pères reviennent, ne
l’entendent pas de cette oreille et sont bien décidés à défaire
ces beaux projets amoureux. Entrée en scène de Scapin, le
valet de Léandre. Qui mieux que lui peut se charger d’arranger
toute l’affaire ? Il accepte volontiers, ayant lui-même à tirer
vengeance d’un des barbons… On va voir ce qu’on va voir, et
d’autant mieux que c’est Denis Lavant qui se glisse dans la
peau et l’esprit de « l’habile ouvrier de ressorts et d’intrigues »,
l’immortel Scapin !
ce qu’ils en disent Toute l’histoire du théâtre est là aussi,
dans la rencontre si évidente entre un acteur et un personnage.
Alors un monde peut naître et s’inventer. Toute une famille
d’acteurs peut apparaître, je les vois s’approcher, étrange
troupe de déclassés, des « gens de rien » qui n’ont que le plaisir
pour pitance… Il y a quelque chose d’éminemment poétique
qui se dessine alors dans cette rêverie : la maison de Scapin, la
troupe au petit matin, une journée pour rire. Il faut écouter
Molière, car comme dit Jacques Copeau « il nous fait signe et
nous n’avons qu’à le suivre », et retrouver ainsi l’essence même
du théâtre : la joie. Marc Paquien
FÉVRIER
vendredi 5 I 20h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 4 I 14h00
vendredi 5 I 14h00
comédie
à voir en famille à partir de 8 ans
de Molière
mise en scène Marc Paquien
avec
Scapin Denis Lavant
Géronte Daniel Martin
Argante Jean-Paul Muel
Nérine Anne Fischer
(distribution en cours)
décors Gérard Didier
lumières Dominique Bruguiere
costumes Claire Risterucci
son Xavier Jacquot
coiffures / maquillages Cécile Kretschmar
production Compagnie des Petites Heures
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
© Thinkstock
spectacle créé le 9 octobre 2015 au Théâtre des
Sablons à Neuilly-sur-Seine
43
le sorelle
macaluso
le clan des siciliennes
FÉVRIER
mardi 23 | 20h00
mercredi 24 | 20h30
théâtre et danse
à voir en famille avec les adolescents
partiellement en italien et napolitain surtitré
un spectacle d'Emma Dante
avec Serena Barone, Elena Borgogni,
Sandro Maria Campagna, Italia Carroccio, Davide
Celona, Marcella Colaianni,
Alessandra Fazzino, Daniela Macaluso,
Leonarda Saffi, Stéphanie Taillandier
lumières Cristian Zucaro
armures Gaetano Lo Monaco Celano
assistante à la mise en scène
Daniela Gusmano
coordination et diffusion
Aldo Grompone, Rome
coproduction Teatro Stabile di Napoli,
Festival d’Avignon, Théâtre National (Bruxelles)
Folkteatern (Göteborg)
en collaboration avec la compagnie
Atto Unico /Sud Costa Occidentale
en partenariat avec le Teatrul National
Radu Stanca de Sibiu
Le sorelle Macaluso a été crée dans le cadre du
projet Villes en scène / Cities on stage
avec le soutien du Programme Culture
de l’Union Européenne
salle Jacques Audiberti
durée 1h10
l’histoire Sept femmes en front de scène sont réunies à
l’occasion d’un enterrement. Cet événement en fait ressurgir
un plus ancien, primitif, la mort d’une petite sœur. Au fil des
évocations, morts et vivants dialoguent naturellement entre
eux et les comptes se règlent, et les reproches affluent, et
l’amour s’en mêle, et toute la Sicile s’exprime, et l’on danse. Le
verbe est haut, le dialecte palermitain résonne dans ce décor
nu comme pour mieux réverbérer les conflits à l’œuvre. Le
spectateur doit abandonner toute espérance en entrant chez la
Dante car il s’apprête à vivre une expérience théâtrale et
sensorielle rare : en un peu plus d’une heure, il a toutes les
chances de voir ses repères habituels déplacés et affectés par
la vision du monde que propose l’une des plus douées femmes
de scène, Emma Dante, notre sœur.
ce qu’ils en disent On a déjà applaudi son théâtre presque
pauvre. Elle signe le texte, la mise en scène, les costumes.
L’histoire de ces sept sœurs Macaluso est un chant terrien,
sauvage, incantatoire. Une histoire venue de Sicile assurément,
et de partout où les femmes vivent entre elles, sans autre
pouvoir que domestique. Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
Du théâtre, et rien que du théâtre : des situations que seul
l’espace de la scène permet, dans sa nudité et par les
mouvements des corps qui l’occupent, d’évoquer sans s’étaler
: la répétition des gestes et la force des idées visuelles, dans
cet écrin sobre, réduisent les mots à ce qu’ils ont d’insouciant,
de quotidien, d’inévitable. Philippe Lançon, Libération
L’air de rien Emma Dante nous offre une vraie saga familiale et
évoque avec finesse la tradition, la pauvreté, joie de vivre
tentée de mélancolie de la Sicile. Surtout, elle possède ce don
très italien de provoquer l’émotion, de porter le (mélo)drame à
son acmé pour mieux le faire éclater en une bulle de légèreté.
Philippe Chevilley, Les Échos
Emma Dante a fait sensation au Festival d’Avignon 2014
en présentant ses Sept sœurs, sept alliées puissantes
dans son combat scénique contre les idées reçues.
44
© Carmine Maringola
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
Ils ont beau être ridicules dans leur quête,
Bouvard et Pécuchet ne se contentent pas de nous faire rire
et s’ils nous attendrissent c’est qu’ils nous ressemblent.
bouvard et
pécuchet
flaubert et ses clowns
l’histoire Deux gratte-papier parisiens ont un coup de foudre
d’amitié l’un pour l’autre. Un héritage leur permet de changer
radicalement de vie : ils donnent leur démission et partent
s’installer à la campagne, bien décidés à faire de cette retraite
l’occasion rêvée de se plonger dans l’étude de tout le savoir
disponible de leur époque et de l’expérimenter. Mais c’est sans
compter avec leur bêtise…
MARS
mercredi 16 | 21h00
vendredi 18 | 21h00
samedi 19 I 21h00
ce qu’ils en disent Dans cette œuvre satirique, Gustave
Flaubert nous parle de notre vaine prétention à vouloir tout
savoir, tout vivre, tout ressentir, tout expérimenter, tout
consommer, tout contrôler, à fuir l’inaction, quitte à passer sans
cesse du coq à l’âne. Leur enthousiasme est communicatif,
leur énergie débordante et leur naïveté désarmante. Cette
encyclopédie de la bêtise humaine mise en scène, sera à la fois
grave et drôle, profonde et insignifiante, philosophique et
burlesque. Vincent Colin, metteur en scène
théâtre
à voir en famille à partir de 13 ans
© Compagnie Vincent Colin
ce qu’ils en pensent Il y a du Buster Keaton dans cette
mise en scène de l’œuvre de Flaubert. Deux clowns sévères et
tristes qui nous font sourire dans leur désir pathétique de
connaître le monde et d’énoncer des stupidités. […] La mise en
scène, sobrement burlesque, doit beaucoup à une bande-son
aux bruitages insolites et aux interprétations chantées, sur l’air
de tubes des années 60-70, d’extraits du roman de
Flaubert. Astucieux et drôle ! Sylviane Bernard-Gresh,
Télérama
Composé de deux sièges nantis d’étagères secrètes d’où
jaillissent des accessoires, le dispositif exprime à merveille le
fonctionnement enfantin de nos héros, deux délicieux nigauds.
Mis en scène par Vincent Colin, les deux comédiens donnent
corps au couple mythique, increvable allégorie de la bêtise au
bras de l’amitié et friandise délectable pour les amateurs de
théâtre. Laurence Liban, L’Express
représentations en temps scolaire :
jeudi 17 I 14h30
vendredi 18 I 14h30
d’après le roman de Gustave Flaubert
adaptation et mise en scène Vincent Colin
avec Roch-Antoine Albaladéjo
et Philippe Blancher
lumières Alexandre Dujardin
création sonore Thierry Bertomeu
coproduction Espace Jean Legendre,
scène nationale de l’Oise en préfiguration
et Compagnie Vincent Colin, en résidence
au Théâtre du Lucernaire
salle Pierre Vaneck
durée 1h10
45
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
Dérouler les tableaux de la création,
passer au travers de la nature entière,
de l’enfer au ciel, et du ciel à la terre...
le Collectif 8 applique le postulat de Goethe
au doigt et à l’œil.
faust
le tentateur suprême
AVRIL
mercredi 20 | 21h00
jeudi 21 | 20h30
vendredi 22 | 21h00
samedi 23 | 21h00
mardi 26 | 20h30
mercredi 27 | 21h00
vendredi 29 | 21h00
samedi 30 | 21h00
MAI
mardi 3 | 20h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 21 | 14h30
mardi 26 | 14h30
jeudi 28 | 14h30
création
théâtre et arts numériques
à voir en famille à partir de 13 ans
d’après Goethe
traduction Daniel Benoin
adaptation, mise en scène et costumes
Gaële Boghossian
avec Clément Althaus, Paulo Correia
Fabien Grenon et Mélissa Prat
création vidéo Paulo Correia
musique Clément Althaus
assistante à la mise en scène
Alice-Anne Filippi Monroché
lumière Léo Grosperrin
production Collectif 8 – anthéa, théâtre d’Antibes
l’histoire Heinrich Faust, un scientifique et professeur au
faîte de sa notoriété, dresse un bilan amer de sa vie : comme
scientifique, il n’a pas vaincu son incompréhension profonde
des choses et il manque cruellement de résultats probants et,
comme individu, il ne sait pas jouir pleinement de la vie.
Désespéré, il promet de donner son âme au diable si celui-ci
parvient à le délivrer de son insatisfaction et de son tourment.
Le diable emporte alors Faust dans un voyage autour du
monde, lui offre les plaisirs de la vie et ourdit pour lui une
histoire d’amour avec la jeune Marguerite…
ce qu’ils en disent Raconter le monde, raconter notre
monde encore, parce que chacun de nos spectacles est une
partie du puzzle. Reconstituer l’image un jour peut-être. Il me
fallait explorer à grande échelle ce Bien et ce Mal, ce duel
finalement tellement intime qu’il nécessite une loupe pour le
décrypter. Dieu, le Diable, l’Homme en somme. L’Homme qui
cherche des excuses à ses forfaits, des explications à sa
complexité et des regrets à son bonheur. Ma perspective sera
donc de focaliser le propos, d’une part, sur la somptueuse
histoire d’amour entre Faust et Marguerite et, d’autre part, sur
la quête éternelle d’un Faust à travers son Méphisto, ces deux
versants se reflétant dans l’œil d’un incroyable pari entre
le Bien et le Mal. L’immersion totale est à présent possible et
cette descente vertigineuse dans les profondeurs de l’âme
humaine peut convoquer l’imaginaire avec fantaisie,
irrévérence, humour et émotion. Gaële Boghossian
créé le 20 avril 2016 à anthéa
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du vendredi 22 avril
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© D. R.
© Dominique Pitoiset
salle Pierre Vaneck
la mère
les liens du sang
l’histoire La mère n’a jamais tenu qu’un seul rôle, le sien.
Elle a tout fait pour ses enfants, son mari, sa maison. L’horloge
a tourné, les enfants sont loin, le mari s’éloigne, la maison
sonne creux. Or le vide de cette vie va trouver une raison de se
remplir à nouveau grâce au retour du fils, en panne de cœur.
Pour quelques jours la mère ne va l’avoir que pour elle. Se
peut-il que ce soit définitif et durable ? Elle voudrait y croire car
à son contact, elle se réchauffe, se ranime, au risque de trop en
faire... La pièce, en abordant le plus universel des sujets évite
l’écueil du tragique et l’écueil du boulevard, on est dans un
entre-deux du théâtre, l’écriture singulière de Florian Zeller. Sa
Mère n’appartient qu’à lui mais il se pourrait qu’au cours de la
représentation elle devienne nôtre.
ce qu’ils en disent La Mère présente des scènes successives
et apparemment similaires, des réalités multiples, afin de nous
faire douter, de l’extérieur, de cette réalité : alors nous tombons
aussi dans la psyché du personnage. Cela correspond à une
structure obsessionnelle dans mon écriture, à ma tentation de
créer un vertige. Arthur Adamov dit que le théâtre est le lieu où
se heurtent le visible et l’invisible. Je pense que peuvent s’y
rencontrer le réel et l’irréel, le conscient et l’inconscient. Je
cherche à provoquer un tremblement de terre : le sol n’est plus
ferme, on peut douter de tout et tout est possible. Le spectateur
doit faire ses choix, puis tout va disparaître de ce qui est là. Dans
l’expérience collective du théâtre, il y a cette responsabilité :
donner sa forme à l’éphémère. Florian Zeller
© LME
ce qu’ils en pensent Marcial Di Fonzo Bo est un metteur
en scène qui a le sens de l’énigme du récit et du secret des
êtres humains. Il sait trouver le rythme en passant du temps
suspendu au temps qui file à vive allure.
Catherine Hiegel y est de nouveau
exceptionnellement troublante, sachant
être à la fois une femme âgée opiniâtre et
une petite fille perdue. Gilles Costaz, Le
Point
Catherine Hiegel, en jeans et ballerines, le
visage marqué, joue comme une
guerrière, déchirée et magnifique : une
femme dont le sol s’ouvre sous les pas,
et qui s’accroche, se bat. L’étendue des
sentiments que l’actrice développe est
impressionnante. Brigitte Salino, Le
Monde
AVRIL
vendredi 29 | 20h30
théâtre
une pièce de Florian Zeller
mise en scène Marcial Di Fonzo Bo
avec Catherine Hiegel,
Molière 2011 de la meilleure comédienne,
Jean-Yves Chatelais, Eric Caravaca, Olivia Bonamy
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
Dans la famille Zeller,
après Le Père, on voudrait La Mère.
Catherine Hiegel,
Molière de la comédienne pour ce rôle,
y fait merveille.
47
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
4
ENVELOPPE 4 TOUT LE THÉÂTRE
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quand le diable
s'en mêle
la machine matrimoniale de feydeau
MAI
jeudi 12 | 20h00
vendredi 13 | 20h30
théâtre
à voir en famille avec les adolescents
d'après trois pièces de Georges Feydeau
Léonie est en avance,
Feu la mère de madame,
On purge bébé
adaptation et mise en scène de Didier Bezace
avec Alexandre Aubry, Thierry Gibault,
Ged Marlon, Clotilde Mollet, Océane Mozas,
Lisa Schuster, Luc Tremblais
scénographie Jean Haas
collaboratrice artistique Dyssia Loubatière
lumières Dominique Fortin
costumes Cidalia da Costa
maquillage - coiffure Cécile Kretschmar
production et coproductions
L’Entêtement Amoureux,
Compagnie Didier Bezace,
Les Châteaux de la Drôme,
Les productions – Groupe Michel Boucau
salle Jacques Audiberti
durée 2h15
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
l’histoire Sous un titre fédérateur, Didier Bezace fait le pari
de réunir trois pièces en un acte de Georges Feydeau : Léonie
est en avance, Feu la mère de madame, On purge bébé. Des
pièces qui ont en commun les dérèglements de la vie maritale
et tout ce qui s’ensuit, pièces qui à l’origine devaient d’ailleurs
rejoindre un projet éditorial clairement intitulé Du mariage au
divorce. Le parti-pris de Feydeau, on le connaît, il n’y en a
qu’un, irréductible : le rire. Didier Bezace s’y attelle. Il est à son
affaire et l’a prouvé par le passé en montant Feydeau à trois
reprises. Mais si la mécanique du rire est le puissant ressort de
ce théâtre, si le vaudeville est à l’œuvre, Bezace ne s’encombre
pas des codes bourgeois du théâtre des portes qui claquent. Il
restitue tout le comique et la cruauté en revenant aux tréteaux,
en ne cédant qu’au texte. Avec lui, c’est le rire nu.
ce qu’ils en disent S’ils nous font rire ces lointains ancêtres
déchus d’Adam et Ève, ce n’est pas tant qu’ils sont bêtes,
égoïstes et vulgaires, c’est que les folles péripéties de leurs
existences ordinaires les mettent littéralement hors d’euxmêmes : la grossesse de Léonie, la solitude d’Yvonne,
l’angoisse maternelle hypertrophiée de Julie sont autant de
prétextes à guerroyer l’autre, le mari, enfermé dans le
conformisme et les faux-semblants d’une ambition dérisoire.
Strict contemporain de Strindberg, Feydeau fait farce d’un
tragique malentendu et d’une guerre sans fin entre les sexes ;
s’il avait écrit La danse de mort, il nous aurait fait rire, il écrit
Feu la mère de Madame et la mort devient une farce. Saluons
son génie d’un théâtre où seule l’énergie du jeu fait sens, nous
ne le représenterons pas comme le plaisant ethnologue de la
bêtise et du conformisme bourgeois mais plutôt comme le
magicien facétieux d’un théâtre conjugal épique et absurde,
aussi drolatique qu’amer dans la forme qu’il nous propose.
Didier Bezace
Didier Bezace rassemble une troupe de comédiens fidèles et galonnés
pour faire et défaire les couples de trois courtes et fameuses pièces de Feydeau.
48
© Dyssia Loubatière
© Jean Louis Fernandez
spectacle créé le 26 juin 2015
au Château de Grignan
feu ! chatterton
la révélation musicale française
l’histoire On les a volontiers présentés comme les dandys du
rock à cause de leur look, de leurs références, du nom de leur
groupe, renvoyant au poète anglais suicidé à 17 ans et dont le
destin tragique aura inspiré le peintre Henry Wallis, Alfred de
Vigny, Gainsbourg, Bashung et continue d’alimenter tout un
courant mélancolique de la création. Pour autant, le groupe
formé sur les bancs du lycée et mené par Arthur (au chant)
s’entend à merveille pour brouiller les pistes, revendiquant et
s’affranchissant d’influences diverses parmi lesquelles on
retiendra Radiohead, Led Zep, Television mais aussi Brel, Ferré,
Bashung ou Christophe car ces messieurs pratiquent un rock
littéraire et ne chantent qu’en français, des textes superbes
d’inspirations hétéroclites allant de l’amour courtois au Costa
Concordia ! En résidence à anthéa, le groupe sera filmé
pendant ses répétitions et les images projetées le soir du
concert.
OCTOBRE
lundi 5 | 20h30
1er concert pour leur nouvel album
à l'issue d'une résidence
de création à anthéa
chant Arthur
guitare, clavier Clément
batterie Raphaël
guitare, clavier Sébastien
basse Antoine
production Astérios Spectacles
salle Pierre Vaneck
configuration concert
ce qu’ils en disent J’ai fait du spoken word parce que
j’écrivais des choses et que j’avais envie de les dire. De là, je
me suis mis à dire moins de choses, moins vite, et à les faire
sonner différemment. Quand tu joues à plusieurs, quand tu dis
des mots sur de la musique, petit à petit, c’est inévitable je
pense, tu as envie de chanter. C’est inévitable parce que ça
ouvre la chanson, ça approfondit, tu ne peux pas t’en empêcher.
J’ai compris que la pure poésie est graphique et que la chanson
n’est pas de la poésie, parce qu’il y a une mélodie avec.
Réaliser cela m’a décomplexé et libéré de pas mal de trucs...
Arthur, chanteur
© Richard Schroeder
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
Cinq garçons dans le vent, en habits de nouveaux romantiques,
arbitrent les élégances de la jeune scène française .
ce qu’ils en pensent Feu ! Chatterton enchaîne les dates.
Les salles se remplissent pour voir sur scène ce groupe décalé,
à l’âme vagabonde et aux mélodies lancinantes. Mathilde
Dolezie, Le Figaro
Tout ce qu’on aime : des orchestrations entraînantes capables
de s’encanailler du côté des dancefloors sans s’y perdre, des
images qui se bousculent et n’ont que faire des formats
standard de la chanson, une vraie interprétation et une sacrée
énergie doublée d’une jolie complicité sur scène. MarieCatherine Mardi, Télérama
Ces cinq Parisiens, emmenés par des textes déjà fondamentaux
et la présence inouïe d’Arthur leur leader charismatique et
ultra-contemporain, posent en quelques titres les bases du
rock français à venir. Pierre Siankowski, Les Inrockuptibles
spectacle créé le 5 octobre 2015 à anthéa
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Tchéky Karyo confirme
que le rôle qu’il est en train de jouer
dans la chanson n’est pas hasardeux
mais un sillon qu’il creuse avec grand art.
credo
credo en karyo
OCTOBRE
mercredi 7 | 21h00
concert
guitares – chant Tchéky Karyo
guitare Stephane Bonacci
basse Claude Dos Santos
batterie Jerome Spieldenner
clavier, piano Gregory Ott
production P.O.P - pour oublier productions
salle Pierre Vaneck
configuration concert
durée 1h15
l’histoire Tchéky Karyo, acteur de théâtre puis de cinéma (Le
Retour de Martin Guerre, L’Ours, Nikita, Jeanne d’Arc, Les Nuits
de la pleine lune…) a une autre corde à son arc : la musique. Il
la fait vibrer intensément dans un deuxième album, Credo, qui
emprunte directement à la mythologie des films noirs. Le
piano y tient une très grande place, comme planté au milieu
d’un bar de la dernière chance où l’on pourrait croiser un
homme d’un âge incertain, le visage buriné par le temps, à la
voix subtilement brisée et qui chanterait sa mélancolie, ses
souvenirs amoureux, sa profonde humanité, tout ce en quoi il a
cru et croit encore.
ce qu’ils en disent Mon premier album était un petit
manifeste. Je partais un peu dans tous les sens. C’est pour cela
que je l’avais appelé Ce lien qui nous unit. Cet album a vécu sur
scène avec des musiciens pendant deux années de tournée.
Puis j’ai réfléchi à ce deuxième album. Là, je me suis dit que
j’irais plus loin et serais plus en accord avec moi-même si je
montais un groupe... Si je prenais le temps de perdre du temps
avec eux ! […] Avec la chanson, je joue le rôle de ma vie.
Tchéky Karyo
ce qu’ils en disent De sa voix chaude qui s’accorde bien au
tempo de la ballade, il interprète en français et en anglais des
chansons dont il compose les musiques. Contrairement à
d’autres acteurs qui se lancent dans la chanson sur un coup de
tête et souvent pour des raisons marketing, Tchéky Karyo
aborde cette carrière avec humilité. Jean-Francois Lixon,
France Info
Un cheminement à l’instinct, du moins sans a priori, qui fait de
ce Credo un monde à part, délivré de la dictature du coupletrefrain imposée par une production ambiante très (trop)
formatée. Pas étonnant, au fond. L’album ressemble tellement
à l’inclassable et tellement classe Tchéky Karyo. Jean-Frédéric
Tronche, Le Nouvel Observateur
50
© Yann Orhan
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
hindi zahra
homeland
après handmade,
victoire de la musique 2011,
voici homeland
l’histoire Il paraît loin déjà le temps où Hindi Zahra bricolait
du son dans sa salle de bains… De ces tâtonnements et de
cette économie de guerre allait sortir en 2011 le bien-nommé
Handmade, son premier album. Une entrée en fanfare sur la
scène folk transgenre, couronné par le prix Constantin et une
Victoire de la Musique. Partout les cœurs chavirent sur son
Beautiful Tango. S’ensuit une tournée mondiale et un repos
mérité au Maroc. Ivre de voyages et de rencontres musicales,
la chanteuse d’origine marocaine qui vit en France, chante en
anglais et en berbère, revient avec Homeland, un album et un
tour de chant longtemps mûri et infusé, riche d’influences et
d’hommages, de paysages et de climats.
NOVEMBRE
mardi 10 | 20h00
concert
production 3 Pom Production
salle Jacques Audiberti
ce qu’ils en disent Dans ma famille, on était une vingtaine
à vivre dans le même immeuble. Dès le matin, il y avait un
foisonnement de musique : ma grand-mère écoutait de la
musique berbère, ma mère et mes tantes chantaient, mes
oncles écoutaient du rock psyché ou Bob Marley et jouaient de
la guitare. J’ai entendu de la musique indienne, égyptienne,
espagnole, anglo-saxonne, africaine, j’ai toujours chanté et
dansé sur les tables, je viens de toutes ces influences. Ado,
j’écrivais beaucoup, ma voix était mon instrument. J’aimais
les chanteuses : celles qui sont dans le jeu, la facilité et celles
accédant à la profondeur des émotions, dans l’expression du
sentiment féminin : Ella Fitzgerald, Oum Kalthoum, Yma
Sumac, Oumou Sangaré, Nina Simone…Si on ne m’avait pas
poussée, je n’aurais pas fait de disque. Le fil conducteur de
ma vie, c’est la scène. Le disque, c’est une étape. Hindi Zahra
© Tala Hadid
ce qu’ils en pensent Un deuxième album de soul mondiale
comme une odyssée vertigineuse. Stéphane Deschamps, Les
Inrockuptibles
La créatrice de Beautiful Tango signe un magnifique deuxième
album-monde, mix de transes berbères, latino, jazz et rock.
Philippe Chevilley, Les Échos
Une collection de ballades lancinantes gorgées d’Orient, qui
s’abandonnent dans la soul, la saudade et la transe. Gilles
Médioni, L’Express
Des chansons sensuelles,
ouvertes au monde,
qui nous prouvent que
le vrai « pays natal »
d’Hindi Zahra
est la musique.
51
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
slava’s
snowshow
© V. Vial
quand slava s’emmêle…
l’histoire Assissaï, clown mélancolique et hirsute et ses
compagnons, créatures toutes d’humilité et d’impertinences,
réconcilient le grotesque et l’épique, quelque part entre
Gogol et Beckett. On manquerait de désespérer mais c’est
impossible : on se relève et on joue, encore et encore, on
entend son cœur palpiter et les bulles de malice éclater. On
les suit dans leurs aventures poétiques qui transforment la
scène et la salle en territoire d’un rêve éveillé. Le miracle
agit : la neige réchauffe nos âmes d’enfant !
52
« Le Snowshow est extraordinaire !
Il rendrait heureux l’individu le plus triste et le plus dépressif ».
The Observer
ce qu’ils en disent Mon premier mérite – et peut-être le
seul – est d’être capable d’inspirer aux gens l’envie de faire
tout avec joie. Le mot travail est interdit dans la famille. Si
ce que tu fais ne te procure pas de plaisir, fais autre chose.
Slava Polunin
ce qu’ils en pensent Un clown jaune en pantoufles
rouges qui dit tout, la peur, la mort, le destin, l’amour, le
temps sans jamais parler. Une expérience décoiffante.
Exceptionnel. Télérama
S’appuyant sur les traditions de la commedia dell’arte, du
théâtre expressionniste et de l’avant-garde russe, le
Snowshow, clownerie grandiose, évite la guimauve
sentimentale et la solennité de ceux qui se prennent au
sérieux. The Evening Standard
NOVEMBRE
mercredi 18 | 20h30
jeudi 19 | 20h00
samedi 21 | 20h30
dimanche 22 | 15h30
représentations en temps scolaire :
jeudi 19 | 14h00
vendredi 20 | 14h00
spectacle de clowns
à voir en famille à partir de 8 ans
création Slava Polunin
production France Caramba Spectacles
en accord avec Gwenael Allan et SLAVA
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
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ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
Auteure, compositrice et interprète,
Imany est plus qu’une chanteuse :
une présence, une force immanente.
imany
à fendre l'âme
NOVEMBRE
dimanche 29 | 15h30
concert
production Caramba Spectacles
salle Jacques Audiberti
l’histoire Originaire des Comores, née à Martigues dans une
famille nombreuse, la jeune Imany (« foi » en swahili), belle
comme la nuit part pour New York, mener une carrière de
mannequin dont elle se lasse au bout de quelques années. Làbas, elle se trouve d’autres modèles (Tracy Chapman, Nina
Simone, Tina Turner…) et se découvre une voix en or. Elle
travaille son chant, abandonne sa première carrière et rentre
en France. C’est décidé, elle chantera en anglais ses propres
textes. En 2011, naissance d’un somptueux disque d’inspiration
folk dont le titre-phare, You Will Never Know, devient un tube
tandis que son album se chrome de platine. Suivent un temps
de tournée et un temps d’écriture. À 36 ans, au sommet de son
art, Imany revient sur scène se faire pardonner ses dons.
ce qu’ils en disent Imany parle et chante, chante et parle,
de cette même voix de basse, masculine et ravinée, cuir gaufré
et rhum-tabac. Une voix huileuse comme le cache-poussière
d’un rôdeur du crépuscule et assombrie comme l’enrobé de
cette Highway 66 que dévaleraient des Easy Rider noctambules.
Luc Le Vaillant, Libération
Imany a davantage qu’un style : une voix grave qui mêle la
puissance de Tracy Chapman, la gravité de Nina Simone et la
soul de Lauryn Hill. Son premier album, disque d’or en quelques
mois, revendique toutes ces influences folk, soul ou blues.
Mina Soundiram, L’Express
54
© Baron Claiborne
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
patinoire
« magistral. monumental. unique. crucial. »
l’histoire Un homme – acrobate sur le retour, artiste, acteur,
autre chose ? – entouré de rares accessoires et de quelques
bouteilles vidées se donne en spectacle, jongle, danse, patine,
rame, cherche à éblouir : il aimerait aimer et être aimé en
retour. Seul en scène, ce clown capte notre attention parce qu’il
ne craint pas de prendre des risques, y compris celui du
ridicule. Patrick Léonard, qui avoue s’être inspiré des moments
les plus inconfortables de son existence, donne corps à ce
drôle de type dont les faiblesses nous amusent et nous
touchent. Il faut un vrai talent pour maîtriser la maladresse et
tout le paradoxe du comédien pour répondre à chaque instant
aux incidents de plateau. La façon dont il déjoue les pièges
force l’admiration.
ce qu’ils en disent Nous voulons présenter des spectacles
à grandeur d’homme, dans lesquels le spectateur peut
facilement s’identifier aux artistes. En intégrant de façon
originale les différentes formes d’art que sont la musique, la
danse, le théâtre, les arts visuels, le cinéma et les médias
électroniques, nous voulons proposer une nouvelle perspective
du quotidien en mettant en scène le côté extraordinaire caché
dans le sillon de l’ordinaire. En plus d’émouvoir et de réjouir,
nous voulons inviter les spectateurs à se questionner sur leurs
perceptions de la vie et de la réalité et les inciter à réfléchir sur
leurs valeurs et leurs espérances. Collectif les 7 doigts de la
main
ce qu’ils en pensent C’est un danseur de bric-à-brac,
jongleur ébouriffant, qui fait feu de tout ce qui lui tombe entre
les mains. Il jette son corps dans l’envol et le rebond, comme
on marche sur des œufs pour éviter le pire. Avec en guise de
morale des maximes joyeusement assénées et idéales pour
défier les moments où la vie patine. Ariane Bavelier, Le Figaro
JANVIER
mardi 19 I 20h00
cirque
à voir en famille à partir de 6 ans
idée originale, direction artistique, scénographie,
co-mise en scène, composition musicale au
ukulélé et performance
Patrick Léonard
co-mise en scène, soutien moral
Nicolas Cantin
collaboration aux chorégraphies
Howard Richard
environnement sonore et silencieux
Félix Boisvert
choix musical Patrick Léonard,
Félix Boisvert et Nicolas Cantin
lumières Bruno Rafie
ingénieur de plein de bidules
et partenaire de mise en forme David Barabé
accessoires et patines Cloé Alain-Gendreau
autres accessoires
Bruno Tassé, Alain Fleurent
rideaux Frédérick Ouellet
créeur, complice de coulisses,
souffre-douleur et sauveur de vie
Laval Dubour
consultant et gourou de l’audio Jean Landry
costume Manon Desmarais
muses Geneviève Drolet,
Laska Léonard, Galia Léonard
soutien... toutes catégories confondues
mes autres "doigts" adorés
direction de production Luc Paradis
a.k.a Le maudit fatiguant
direction technique Peter Balov
coordination technique et muse de service
à son insu Chloé Rondeau
chargée de projet et fournisseuse officielle de
gommes Lou Chartrand
production Les 7 doigts de la main
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
© Lorente
Étonnant solo de Patrick Léonard,
cofondateur du très prolifique
collectif montréalais
Les 7 doigts de la main.
Grand succès d’Avignon 2014.
55
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
5
déshabillez-mots 2
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
la suite, sans interdits
JANVIER
vendredi 22 | 20h30
strip-texte
écrit et interprété par
Léonore Chaix et Flor Lurienne
mise en scène Marina Tomé
production Staccato – Théâtre L’Européen à Paris
avec le soutien du Théâtre de l’Union – Centre
Dramatique National du Limousin
salle Jacques Audiberti
durée 1h20
l’histoire Les premiers Déshabillez-mots de Léonore Chaix et
Flor Lurienne avaient été écrits spécifiquement pour la radio et
les personnages-mots qu’ensemble elles incarnent avaient donc
été une voix avant de trouver un corps sur scène. Le franc succès
qu’elles ont rencontré avec ce premier spectacle les a incitées à
enlever aux mots le bas. Cette fois, elles font mieux qu’adapter
leurs chroniques, elles ont pensé les mots en fonction du jeu,
leurs historiettes appartiennent à l’imaginaire scénique et y
gagnent en résonnance et en puissance comique. Nos drôles de
dames ne se contentent pas de revisiter le dictionnaire avec
impertinence, audace ou douce dinguerie. Les mots s’agrègent
entre eux, se font des scènes, une pièce de théâtre est en train
de s’écrire.
ce qu’ils en disent Pour ce deuxième opus nous avons
écrit directement pour la scène et avons été amenées à
rencontrer des mots pétris de maux. Maltraités, oubliés parfois,
confondus entre eux, nos invités tout droit sortis du dictionnaire
se racontent, se réinventent, fantasment, revendiquent et
exigent de la reconnaissance !
Si la crise économique règne actuellement, nous avons choisi
de mettre tous nos personnages-mots en état de crise
intérieure, au paroxysme de leur définition. Vous rencontrerez
en chair et en os quelques monstres sacrés tels que l’Exigence,
le Compromis, le Rien, le Lâcher-Prise, l’Inconstance, ou encore
le Point-Virgule comme vous ne les avez jamais imaginés. Et
puis aussi, des surprises, des archétypes peut-être, et des mots
qui n’existent pas. C’est la bulle Déshabillez-mots, laboratoire
d’absurdités pas si absurdes que ça… Léonore Chaix et Flor
Lurienne
ce qu’ils en pensent Ces filles talentueuses nous ont encore
56
© Philippe Delacroix
Après un sans-faute
la saison dernière,
nos lexicographes subversives
donnent une suite
à leur two-women show.
plus séduits que la première fois ! […] Qu’ils sont délicieux
les reproches du point-virgule pris entre son père et sa
mère, le point et la virgule ! Je conseille aux amoureux
de la langue française, de courir sans faute applaudir
ce spectacle. Marie-Céline Nivière, Pariscope
Dans ce deuxième et nouveau Déshabillez-mots, elles
ont inversé le processus et écrit directement pour la
scène. Résultat : une écriture toujours aussi brillante et ciselée
qui emmène avec bonheur le public dans les subtilités du
langage. Il y a du Raymond Devos et du Raymond Queneau dans
la plume et le brin de folie de ces deux comédiennes. Sandrine
Blanchard, Le Monde
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
pleurage et
scintillement
33, 45 ou 78 tours ?
l’histoire On dit que les disques vinyles « pleurent » ou
« brillent », selon qu’ils tournent trop lentement ou trop vite. Il
en va ainsi de toute rencontre entre deux êtres, à la recherche
d’un tempo commun. Cela passe par la séduction, la
transgression, l’utopie, les coups de tête ou de cœur, la
prouesse physique d’un cirque-théâtre qui dit la sincérité des
corps en présence. Dans un lieu qui pourrait être un intérieur
de café déserté, les deux danseurs se livrent à tous les
abandons paradoxaux de cet instant unique, défient leurs
peurs et maintiennent le lien jusqu’au bout de la nuit sur une
bande-son sans cesse présente, empruntant à plusieurs genres
musicaux et à différents supports de diffusion.
ce qu’ils en pensent Avec sa complice Julia Christ, une
révélation, Jean-Baptiste André invente des expéditions où les
corps sont déployés, basculés. Une solidarité se fait jour, dos à
dos, épaules contre têtes dans un savant effet de lignes. Les
Inrockuptibles
C’est le moment où la nuit file sans attendre que le jour se
lève. La fête est terminée. La musique pleure, ou bien de
temps à autre ranime les ultimes braises d’on ne sait plus quoi,
et les derniers convives (un homme et une femme) se perdent
dans leur solitude. Lui, est plutôt ivre. Elle, rêve d’un ailleurs. Il
la boit des yeux. Elle danse. Leur face-à-face à la fois pathétique
et magnifique renvoie à tous les couples en passe de se former.
Une très belle création. Télérama
Un spectacle sur la rencontre amoureuse qui mêle cirque,
danse, théâtre et musique. Pleurage et scintillement est une
partition intime et subtile sur un couple qui s’apprivoise et
explore toutes les palettes des sentiments et des
émotions. France Info
© Blandine Soulage
Deux personnages dansent leur rencontre
et tout devient possible, ici et maintenant.
JANVIER
mercredi 27 | 21h00
samedi 30 | 21h00
représentations en temps scolaire :
jeudi 28 | 14h00
vendredi 29 | 14h00
danse contemporaine
à voir en famille à partir de 10 ans
conception et interprétation
Jean-Baptiste André et Julia Christ
dramaturgie Michel Cerda
collaboration artistique Mélanie Maussion
scénographie et réalisation comptoir
Alain Burkarth
peinture sol et toile de fond
Mathieu Delangle
création lumière Marc Moureaux
création costumes Charlotte Gillard
ingénieur son Frédéric Peugeot
régie générale Joël L’Hopitalier
régie lumière Jérémie Cusenier ou Nicolas Marc
régie son Frédéric Peugeot ou Vincent Lemeur
diffusion, production Geneviève Clavelin
administration, production Muriel Pierre
production Association W
avec le soutien de la Direction Générale de la
Création Artistique, Paris
coproductions et résidences de création
Les Scènes du Jura, Scène nationale / La
Comédie de Saint-Etienne, Centre Dramatique
National / Les Subsistances, Lyon / Centre
Culturel Agora, Pôle national des arts du
cirque de Boulazac / La méridienne, Scène
conventionnée de Lunéville / La brèche,
Pôle national des arts du cirque de BasseNormandie, Cherbourg Octeville / Le Sirque,
Pôle national des arts du cirque Nexon,
Limousin / Le Grand Logis, Ville de Bruz / Le
Triangle, scène conventionnée danse, Rennes
salle Pierre Vaneck
durée 1h10
57
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
Le répertoire des contes traditionnels
comme on ne l’a jamais vu :
inénarrable et transcendé
par une imagination folle.
barbe-neige et les
sept petits cochons
au bois dormant
il était plus d’une fois…
représentation en temps scolaire :
jeudi 3 | 14h00
théâtre et danse
à voir en famille à partir de 8 ans
conception et mise en scène Laura Scozzi
avec Dorel Brouzeng Lacoustille, John Degois,
François Lamargot, Céline Lefèvre,
Sandrine Monar, Karla Pollux,
Mélanie Sulmona, Jean-Charles Zambo
collaboration artistique Olivier Sferlazza
musique Niccolò Paganini
lumières Ludovic Bouaud
costumes Olivier Bériot
scénographie Natacha Le Guen de Kerneizon
commande et production
Théâtre de Suresnes Jean Vilar
coproduction Les Théâtres de la Ville
de Luxembourg, Theater im Pfalzbau / Ludwigshafen
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
58
l’histoire Laura Scozzi refait les histoires. Elle met les pieds
dans le plat, fermement décidée à bouleverser les codes
immémoriaux des contes. Elle invente un plan B et soudain
c’est un autre monde… Cendrillon ne retrouve pas sa
pantoufle, la belle au bois dormant ne se réveille pas, le petit
chaperon rouge danse avec les loups et pas moins de sept
Blanche-Neige harcèlent un nain… Une fable subversive et
jubilatoire, à la croisée de la danse, du mime et du théâtre,
servie par huit formidables danseurs de hip-hop.
ce qu’ils en disent J’ai voulu poser un regard critique sur
les rêves enfantins influencés par des histoires d’amour qui
finissent bien, de beaux princes forts et musclés et de
sublimes princesses minces, fragiles et de préférence blondes
aux yeux bleus. J’ai voulu subvertir les mythes. Disséquer les
personnages. Déformer les actions-clés que nous
connaissons. J’ai voulu titiller d’autres possibles. D’autres
routes navigables. Il fallait manipuler les codes, subvertir les
références, malaxer les clichés. J’ai enfin voulu poursuivre et
affiner la recherche d’un spectacle diversifié, non spécialisé et
populaire. Tous les personnages jouent ainsi à la marge, aux
limites confuses entre danse, mime et théâtre. Laura Scozzi
ce qu’ils en pensent Très théâtrale, mimée, bruitée et
dansée, son écriture incisive et libre file ici une ivresse
euphorisante aux contes de fées. Rosita Boisseau, Le Monde
Une satire sociale hilarante de bout en bout. Marie-Christine
Vernay, Libération
La nouvelle création de Laura Scozzi dynamite les codes du
conte avec une fantaisie débridée. Ariane Bavelier, Le Figaro
© Dan Aucante
MARS
vendredi 4 | 20h30
sympho new
bach, mozart, dvorák
l’histoire Il y a vingt ans, Philippe Bender a eu l’idée
lumineuse d’associer aux musiciens de l’Orchestre de Cannes
PACA les meilleurs élèves des Conservatoires de Nice et
Cannes. Aujourd'hui sous la direction de Wolfgang Doerner, ils
travaillent une grande œuvre du répertoire symphonique et,
chaque année, donnent un concert. C’est une expérience
professionnelle de tout premier ordre qui permet aux jeunes
musiciens de découvrir les conditions réelles du métier de
musicien d’orchestre à travers les répétitions et les concerts.
De fait, un bon millier d’élèves des Conservatoires du
département ont bénéficié de cette heureuse initiative et plus
de 200 d’entre eux ont, depuis, embrassé une carrière musicale
internationale.
au programme
© D. R.
En première partie, trois concertos pour neuf solistes !
Rarement interprétés de nos jours, les concertos pour trois
claviers et orchestre de Bach et de Mozart seront servis par les
brillants musiciens pédagogues du Conservatoire de musique
d’Antibes, entourés par l’orchestre de Cannes PACA, dirigés par
Wolfgang Doerner. Ils feront revivre l’art du "concertare".
En deuxième partie, la Symphonie n°8 en Sol Majeur opus 88
de Dvorák, créée en 1890 à Prague sous la direction du
compositeur. Quatre mouvements tout en contrastes, de la joie
exubérante de l’allegro initial au romantisme narratif de
l’adagio, un scherzo et un final éblouissant.
Concerto pour 3 claviers en Ré mineur de Bach
Concerto pour 3 claviers en Do Majeur de Bach
Concerto pour 3 pianos en Fa Majeur de Mozart
Symphonie n°8 en Sol Majeur opus 88 de Dvoràk
MARS
dimanche 13 | 15h30
concert classique
avec la participation du Conservatoire de musique
et d'art dramatique d'Antibes Juan-les-Pins
et de l'Orchestre Régional de Cannes PACA
direction Wolfgang Doerner
avec les solistes
Stéphanie Bianchini
Delphine Bautz
Martine Dor
Sandra Ramos-Lagarde
Philippe Abadie
Philippe Ambrosi-Santamaria
Noël Bianchini
Maximilien Borron
Fabien Charpentron
salle Jacques Audiberti
59
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
La rencontre entre musiciens d’orchestre
professionnels et élèves du Conservatoire
est un gagnant-gagnant sur tous les tableaux,
pour les exécutants comme pour le public.
sophia aram
le fond de l'air
effraie
nouveau spectacle
sourire puisque c'est grave
MARS
vendredi 25 | 20h30
humour
mise en scène Benoît Cambillard
lumières Julien Barrillet
musiques Raphaël Elig
production 20h40 Productions
salle Jacques Audiberti
durée 1h15
l’histoire Après quatre années passées à croquer l’actualité
au sein de la matinale d’Inter, Sophia Aram s’interroge
librement sur notre époque. À l’heure où une marque d’eau
minérale a plus d’abonnés sur twitter que n’importe quel prix
Nobel, où « intello » est devenu une insulte, où le jihad
commence sur Facebook, où les bobos traquent les traces de
gluten dans le chou frisé et où Zemmour réhabilite Pétain...
Sophia Aram dépeint avec tendresse des personnages se
débattant dans l’air du temps et s’interroge sur l’état d’un
débat public traversé par des idéologies et une actualité parfois
dramatique. Le public d’Antibes avait réservé le meilleur
accueil à Sophia Aram en mars 2015. Elle revient avec son
nouveau spectacle et des textes ciblant les travers de notre
temps démontrant qu’elle n’a décidément pas froid aux yeux.
ce qu’ils en disent Je ne crois pas qu’il faille non
plus penser que je suis là avec mon drapeau à
la main et que je milite, il faut aussi remettre
ça à sa place. Il y a toujours eu besoin de
gens pour venir égratigner le pouvoir, les
prises de décision, les religieux et tout
ça, il y en a toujours eu et il faut qu’il
y en ait. Ça me paraît important. Et
c’est bien aussi qu’il y en ait qui
soient capables d’être là quand on
est dans l’alternance. Sophia Aram
spectacle créé
au cours de l'été 2015
Après avoir mis en doute
les mérites des religions dans Crise de foi,
Sophia Aram s’attaque au non-sens de notre époque
et ramène les preuves de son existence.
60
© Nicolas Reitzaum
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
lenacay
les habits neufs du flamenco
l’histoire Il y a cinq ans, Lenacay s’appelait Ojos de Brujos et
avait sorti un disque qui avait fait grand bruit, Bari. Devenu
Lenacay, ce groupe espagnol et catalan est déjà un mélange :
en argot gitan, « Len » représente la durée de la vie, « Acay », le
regard. Ainsi, la fusion est-elle au cœur du projet musical de
Lenacay. Au plus classique des flamencos se greffent différents
langages musicaux, qui vont de l’électronique au funk en
passant par le rock ou le R’n’B. Métamorphose incessante des
mélodies traditionnelles, du son et des rythmes, les concerts
de Lenacay sont des voyages dans le temps à travers toutes les
musiques populaires de notre époque.
AVRIL
vendredi 1er | 21h00
concert
à voir avec les adolescents
guitare flamenca, programmation, jaleos et breakdance
Ramón Giménez « El Brujo"
basses, claviers, scratch et voix DJ Panko « El Mago »
batterie et percussions Ramón Mejías « El Guerrero »
voix principale Paula Domínguez « La camaleón »
danse et jaleos Carol Morgado « La Joya »
guitare espagnole et guitare électrique
Francisco « Rubio » Guisado « El hechicero »
basse Charlie Cuevas « El Ilusionista »
production Emana Comunicaciones
salle Pierre Vaneck
configuration concert
durée 1h30
© PepeGomez
Ardente et passionnée,
la musique de Lenacay adhère
à tous les rythmes et les transcende.
61
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
celui qui tombe
la révélation de la biennale
de la danse 2014
AVRIL
mardi 26 | 20h00
mercredi 27 | 20h30
cirque-danse
à voir en famille à partir de 10 ans
conception, mise en scène et scénographie
Yoann Bourgeois
assisté de Marie Fonte
interprètes Mathieu Bleton,
Julien Cramillet, Marie Fonte,
Dimitri Jourde / Jean-Baptiste André,
Elise Legros, Vania Vaneau / Francesca Zivianni
lumière Adèle Grépinet
son Antoine Garry
costumes Ginette
réalisation scénographie Nicolas Picot,
Pierre Robelin et Cénic Constructions
direction technique Pierre Robelin
régie générale David Hanse
régie plateau Alexis Rostain
régie lumière Magali Larché / Julien Louisgrand
régie son Benoît Marchand
© Géraldine Aresteanu
remerciements Julien Clément, Boris Lozneanu
et Vincent Weber pour leur regard complice,
Caroline Blanpied, Aurélie Coulon, Emmanuel Robin,
Christine Prato et le bureau de la Compagnie Yoann
Bourgeois, la société Avab et l’ensemble des équipes
de la MC2: Grenoble
62
l’histoire Acrobate, acteur, jongleur, danseur, Yoann
Bourgeois, le concepteur du spectacle, se présente avant tout
comme « joueur ». En disant « jeu », il n’exclut pas l’acception
d’un "espace laissé entre deux pièces pour leur permettre de
se mouvoir librement". C’est aussi dans ces interstices que gît
son art. Car ici tous les repères habituels sont déplacés et les
lois de l’attraction défiées. Le dispositif consiste en un simple
plancher actionné par différents mécanismes intervenant sur
l’équilibre, la force centrifuge, le tangage… Six individus posés
sur ce sol réagissent aux contraintes physiques sans jamais
initier le mouvement. C’est dans le corps à corps entre la
masse et les contraintes telles qu’elles se présentent qu’une
situation apparaît. La multiplicité de principes physiques
entraînera une multiplicité de situations. Unique en son genre,
ce cirque déconstruisant le cirque est une façon poétique de
réinventer l’invention.
ce qu’ils en disent Mon intention est d’affiner radicalement
mon geste en misant sur l’acuité d’un principe essentiellement
circassien : l’acteur est vecteur des forces qui passent par lui.
Il est traversé, il est agi par des flux qu’il traduit comme il peut.
Si ce geste est un geste de cirque, c’est aussi parce qu’il
participe d’une représentation particulière de l’homme : de
même que nous pensons que l’homme n’est pas au centre de
l’univers, il n’y a pas de raison qu’il soit au centre de la scène.
Sur ma piste idéale (et peu importe si ce cirque existe vraiment
ou pas), l’homme coexiste sur un plan horizontal au côté des
animaux, des machines, etc. sans les dominer. En
repositionnant ainsi les choses, l’humanité me
semble autrement bouleversante. Yoann Bourgeois
ce qu’ils en pensent Certains tombent, les autres continuent
leur course sautant par-dessus les corps effondrés. On est saisi
par la puissance des images. […] Celui qui tombe est taillé dans
une simplicité aussi lumineuse, poétique et indiscutable que le
principe de Newton. Ariane Bavelier, Le Figaro
Yoann Bourgeois a rêvé cette plateforme volante et tournoyante,
ce radeau des airs manipulé comme une marionnette à fils. Des
ingénieurs, des scénographes, des techniciens hors pair l’ont
réalisée. La prise de risque, la souplesse et la concentration des
interprètes laissent bouche bée. Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89
Au-delà de la prouesse technique, lorsque la fiction advient,
mettant en scène des couples, un groupe en voie d’implosion
ou le danger de la solitude, Celui qui tombe troque ses atours
burlesques pour une gravité toute autre. Philippe Noisette, Les
Inrockuptibles
production Cie Yoann Bourgeois
production déléguée MC2: Grenoble
coproductions MC2: Grenoble - Biennale de la danse
de Lyon - Théâtre de la Ville, Paris Maison de la
Culture de Bourges - L’hippodrome,
Scène Nationale de Douai - Le Manège de Reims,
Scène Nationale - Le Parvis, Scène Nationale
de Tarbes Pyrénées - Théâtre du Vellein La brèche, Pôle national des arts du cirque
de Basse-Normandie / Cherbourg-Octeville
et Théâtre National de Bretagne
salle Jacques Audiberti
durée 1h05
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
Sur un plateau mobile,
six personnages en quête
de hauteur et d’équilibre
défient les lois de la pesanteur.
Enfin à Antibes !
63
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
5
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
christophe
alévêque ça ira mieux
demain
marche ou rêve !
MAI
mardi 10 | 20h00
création
humour
de et avec Christophe Alévêque
et la complicité de Francky Mermillod
mise en scène Philippe Sohier
collaboration à la mise en scène
Thierry Falvisaner
lumières Jérôme Pérez Lopez
création costume Isabelle Donnet
régie générale Francky Mermillod
production Jean-Marc Ghanassia / CPM
coproduction ALACA
avec le soutien du
Théâtre d’Auxerre – Scène conventionnée
salle Jacques Audiberti
durée 1h30
l’histoire Christophe Alévêque balance à droite, balance à
gauche, on connaît son humour à froid, forcément politique, et
ses revues de presse sont des moments d’éclats très appréciés
dans ses stand-up. Mais Alévêque est avant tout un comédien,
la scène est l’espace de liberté sur lequel il déploie ses talents
d’interprète, entre textes tirés au cordeau et improvisations.
Dans Ça ira mieux demain, Philippe Sohier, qui le met en
scène, exploite sa mesure et de sa démesure d’acteur. Il en fait
une sorte de Don Quichotte qui préfère rêver le monde plutôt
que de l’affronter, une sorte d’anti-héros en quête d’absolu se
voulant aussi bien pianiste virtuose que philosophe des temps
de doute. Son spectacle ne croit plus aux lendemains qui
chantent mais il faut sauver l’humour qui est peut-être la
dernière politesse. .
ce qu’ils en disent Dans une époque troublée, en crise de
tous les côtés, où l’avenir est devenu un concept, je vais vous
parler de rêve. Mais à ma manière, sans concession, sans
évacuer les cauchemars, la violence et l’absurdité de notre
époque. Vous n’aurez pas d’autre choix que de rire. Parce que
c’est un exutoire. Parce que c’est vital. De quoi vais-je vous
parler ? De la génération des « tranquille, t’inquiète », et du
vieux con qui attend le déclic de la jeunesse. […] Et puis, Don
Quichotte, celui que l’on pourrait tous être, suivre l’étoile, les
forces de l’esprit ; la normalité n’est pas normale ? Alors
inventons une autre réalité. Christophe Alévêque
spectacle créé le 15 janvier 2015
au Théâtre d’Auxerre – Scène conventionnée
64
© Xavier Cantat
Seul en scène avec un énorme piano,
Christophe Alévêque, très prince-sans-rire,
dresse un état du monde tel qu’il ne va pas.
pixel
quand la danse, l'acrobatie et l'art numérique se rencontrent :
une révélation
l’histoire Sur un plateau en trois dimensions, la vidéo
accompagne les danseurs dans leur évolution mais elle peut
aussi leur faire obstacle. Un dialogue s’établit alors entre
monde virtuel et réalité jusqu’à trouver le subtil équilibre entre
les deux pratiques afin que danse et représentations
immatérielles se répondent sans que l’une ne prenne le dessus
sur l’autre. Il s’en dégage une nouvelle esthétique du
merveilleux, plongée inédite dans les paysages mouvants
créés par la Compagnie Adrien M / Claire B, déjà accueillie la
saison dernière avec Hakanaï dans le cadre d’IMMERSION.
ce qu’ils en disent On est bien conscient qu’aujourd’hui on
ne convainc pas un public en fonction du nombre de tours que
l’on fait sur la tête ou sur la main, mais plus en fonction des
risques que l’on va prendre dans les chorégraphies, dans les
rencontres. Les chorégraphes hip-hop font ce travail-là et
n’hésitent pas à aller vers d’autres formes artistiques qui les
nourrissent. Mourad Merzouki, chorégraphe
Mourad a su s’immerger dans nos univers graphiques abstraits
avec une immense facilité, qu’il a ensuite transmise
naturellement aux interprètes. Il nous a inspiré des formes et
des mouvements numériques nouveaux, nous confortant dans
cet axe de recherche qui nous est cher : l’invention d’un
langage numérique vivant se faisant par l’intuition du corps.
Adrien Mondot et Claire Bardainne, créateurs numériques
ce qu’ils en pensent Béat, baba. Plaisir direct,
émerveillement. Rosita Boisseau, le Monde
Danses urbaines, arts du cirque et rêverie visuelle se
rencontrent avec bonheur dans Pixel, une pièce qui questionne
le statut du corps dans un monde de plus en plus virtuel.
Thomas Hahn, Danse
À sa manière toute numérique, Pixel propulse le monde du
hip-hop dans un grand paradis blanc. Les onze artistes ont
sous leurs pieds – et sous leurs roues – non plus une dalle de
béton mais une banquise propice à toutes les parties de glisse.
Telles des figurines de jeux électroniques, les voilà bondissant
pour éviter les failles d’une glace qui craque... Ludique, joyeuse,
poétique, cette création parvient à surprendre les plus habitués.
Bernard Gorce, La Croix
MAI
jeudi 26 I 20h00
vendredi 27 I 20h30
représentation en temps scolaire :
jeudi 26 I 14h00
danse contemporaine
à voir en famille à partir de 6 ans
direction artistique et chorégraphie
Mourad Merzouki
création numérique Adrien Mondot
et Claire Bardainne
création musicale Armand Amar
assistante du chorégraphe Marjorie Hannoteaux
interprétation Rémi Autechaud dit RMS,
Kader Belmoktar, Marc Brillant, Élodie Chan,
Aurélien Chareyron, Yvener Guillaume,
Amélie Jousseaume, Ludovic Lacroix, Xuan Le,
Steven Valade, Médésséganvi Yetongnon dit Swing
lumières Yoann Tivoli
assisté de Nicolas Faucheux
scénographie Benjamin Lebreton
costumes Pascale Robin
assistée de Marie Grammatico
production Centre Chorégraphique National de Créteil
et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig
coproduction Maison des Arts de Créteil,
Espace Albert Camus - Bron
avec le soutien de la Compagnie Adrien M / Claire B
salle Jacques Audiberti
durée 1h10
rencontre avec l’équipe artistique
à l’issue de la représentation
du vendredi 27 mai
spectacle organisé dans le cadre
du Festival les Nuits d'Antibes
© Agathe Poupeney
Mourad Merzouki et sa troupe
créent une exception visuelle pour
une conversation entre le monde de
synthèse de la projection et la réalité
des corps en mouvements.
65
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
Dix maîtres de musique
parmi les plus brillants
de la scène classique française
sont rassemblés pour un concert
exceptionnel.
les maîtres
du classique
une leçon de musique à anthéa
JUIN
jeudi 2 | 20h00
concert classique
directeur artistique Hubert Tassy
piano Olivier Gardon - Directeur artistique de
l’Académie Internationale d’Été de Nice
piano Michel Béroff
flûte Philippe Bernold
violon Olivier Charlier
violoncelle Marc Coppey
piano Philippe Entremont
alto Françoise Gneri
piano Marie-Josèphe Jude
violon Laurent Korcia
violoncelle Philippe Muller
salle Jacques Audiberti
durée 2h avec entracte
66
l’histoire L’Académie Internationale d’Été de Nice est un
passage obligé dans une carrière de musicien. Les plus grands
interprètes s’y sont succédé, tant comme élèves que comme
enseignants à commencer par Jean-Pierre Rampal, Alexandre
Lagoya, Pierre Barbizet, Jacques Sancan, Paul Tortelier, Lily
Laskine. Plus tard, ce sont Brigitte Engerer, Patrice Fontanarosa,
Gérard Poulet, Olivier Charlier, Jacques Rouvier qui ont pris la
relève. Une occasion unique, totalement éphémère de réunir à
anthéa dix solistes de renom pour une soirée de récitals, piano
à quatre mains, sonates, musique de chambre… Outre le
pianiste international Olivier Gardon, directeur artistique de
l’Académie, sont programmés les pianistes Michel Béroff,
Marie-Josèphe Jude et Philippe Entremont ; l’altiste Françoise
Gneri ; le flûtiste Philippe Bernold ; les violoncellistes Philippe
Muller et Marc Coppey ; les violonistes Olivier Charlier et
Laurent Korcia. En somme, les plus grands interprètes français
au service du plus beau répertoire classique.
© Julien Brosset
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
IMMERSION
eMotion numérique
NOVEMBRE
#1 samedi 28 | 21h00
DÉCEMBRE
#2 samedi 19 I 21h00
JANVIER
#3 samedi 23 I 21h00
MARS
#4 samedi 26 I 21h00
MAI
#5 samedi 28 I 20h et
#6 samedi 28 I 21h30
salle Pierre Vaneck
configuration concert
Vous pouvez dès à présent
sélectionner 2, 4 ou 6 dates de votre choix
l’histoire : Pour la deuxième année consécutive, anthéa ouvre ses
portes aux créations musicales et numériques d’aujourd’hui. Deux
fois par trimestre, le théâtre propose un nouveau type de rendezvous. IMMERSION, ce sont des spectacles innovants et des
propositions artistiques originales qui mêlent art audiovisuel et
cultures numériques, s'attachent à balayer les frontières
disciplinaires et à décloisonner l'espace.
Alors que la présence active des nouveaux médias dans nos vies
n’est plus à démontrer, l'heure est désormais à la rencontre entre
le format numérique et l'émotion artistique.
Concerts augmentés dans la salle Pierre Vaneck, installations
interactives et ludiques dans l’atrium, mapping vidéo sur la façade
du théâtre, performances et lectures numériques sur la terrasse,
expérimentations entre DJs et VJs au 5e étage en guise d'afters…
autant d'occasions d'explorer l’excitante création digitale
contemporaine et d'interroger sa capacité à sublimer les émotions
que nous procure le spectacle vivant.
Si les musiciens partagent d’ores et déjà la scène avec des images
mixées en direct, la relation ambigüe entre art et innovation
dessine la création de demain et propose des alchimies
stimulantes, des réalités hybrides et poétiques faites de flux, de
pixels, d'interfaces, de mondes en mutations…
notre ambition est de provoquer la rencontre entre comédiens,
chanteurs, interprètes qui portent un texte et les créateurs
d’images animées et d’ambiances sonores. anthéa leur offre un
cadre où ils peuvent expérimenter, s'installer en résidence,
atteindre de nouveaux publics et émouvoir les adeptes de
l’expérimentation scénique.
Pour mener à bien ce projet, anthéa s’entoure de professionnels
avertis, tels Paulo Correia, metteur en scène et vidéaste (Faust,
p.46, Le Remplaçant, p.7), Sébastien Hamard du Festival Les
Nuits Carrées qui fêtera ses dix ans à l'été 2016, et Stéphane
Moginot, fondateur de l'agence SoonCome qui développe des
projets créatifs hybrides à dimensions internationales.
Lors de la saison 2014-2015, le public a pu voyager au fil des
propositions du norvégien Bugge Wesseltoft, s'offrir une
escapade indienne avec le talentueux Christophe Chassol,
s'immerger dans le monde virtuel d'Adrien M et Claire B et faire
doublement escale au Japon avec l'incursion du Collectif 8 dans
l'univers d’Haruki Murakami et la découverte d'artistes
détonnants de l'avant-garde tokyoïte qui se produisent pour la
première fois en France à l'occasion de l'événement Japan
Futurenow.
Cette année, anthéa poursuit son travail de cartographie
sensible et subjective de la création internationale et convoque
les imaginaires les plus débridés. C'est ainsi naturellement que
l’art numérique visionnaire de Mourad Merzouki (Pixel, p.65)
trouvera sa place dans le cadre d’IMMERSÌON et que le Brésil,
choisi pour son énergie unique, son métissage et sa frénésie
créative, sera mis à l’honneur.
© Thinkstock
Les contenus seront précisés à l’automne et disponibles sur
notre site anthea-antibes.fr.
67
ENVELOPPE 5 TOUT LE SPECTACLE VIVANT
5
PARTENAIRES CULTURELS
PARTENAIRES CULTURELS
Depuis son inauguration, anthéa participe au développement culturel du territoire en s’associant à des
événements forts. Cette saison encore, le théâtre soutient ces actions tout en se projetant dans l’avenir.
le festival les nuits d’antibes
grand prix littéraire jacques audiberti
Plusieurs spectacles présentés à anthéa pour la saison
2015-16 sont organisés dans le cadre du Festival les
Nuits d’Antibes, manifestation portée par l’Office de
Tourisme d’Antibes Juan-les-Pins et financée par le
casino JOA la Siesta :
•Deux hommes tout nus (25, 26 et 27 février)
•Barbe-Neige et les sept petits cochons (...) (4 mars)
•Pierre Richard III (17 et 18 mars)
•La Porte à côté (22, 23 et 24 mars)
•Celui qui tombe (26 et 27 avril)
•La Mère (29 avril)
•Roméo et Juliette (3 et 4 mai)
•Quand le Diable s’en mêle (12 et 13 mai)
•Le Système (18 et 19 mai)
•Gaspard Proust (20, 21 et 22 mai)
•Pixel (27 mai)
anthéa accueille le Grand Prix Littéraire de la Ville
d’Antibes Jacques Audiberti, remis dans la salle qui
porte le nom de l’illustre écrivain antibois. Présidé par
Didier Van Cauwelaert, il récompense chaque automne
« une œuvre en résonnance avec l’œuvre de Jacques
Audiberti et fidèle à la culture méditerranéenne ». En
attendant de connaître le nom du prochain lauréat,
rappelons que Jean-Noël Pancrazi a remporté l’édition
2014 du prix.
le réseau des médiathèques de la CASA
Tout au long de l’année, le réseau des médiathèques
de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis
accompagne des initiatives remarquables pour faire
vivre le livre, la lecture et la culture dans leur diversité.
Plus d’infos sur ma-mediatheque.net
festival nuits carrées
Le festival des Nuits Carrées, c’est deux jours de
musique live en bord de mer, au pied du Fort Carré à
Antibes, pour ouvrir la saison estivale… mais c’est
aussi un lieu de vie consacré au mélange et à la
découverte : mixité des genres, mixité populaire,
mixité entre artistes de renom et artistes émergents.
Festival 2015 : 9e édition les 3 et 4 juillet 2015
Festival 2016 : édition des 10 ans. Dates à préciser.
Plus d’infos sur nuitscarrees.com
culture du cœur
anthéa soutient l’association Culture du Cœur qui
agit en faveur de l’accès à la culture pour les
personnes en situation de précarité. Le théâtre offre
ainsi tout au long de la saison des places parmi une
sélection de spectacles confirmant ainsi son
engagement dans la démocratisation culturelle.
bœuf théâtre
Événement incontournable d’Antibes et sa région, le
plus ancien festival d’humour de France est le
rendez-vous de la rentrée pour les amoureux de
l’absurde, de l’irrévérence, de la dérision, du
burlesque, du clown et du rire.
Plus d’infos sur boeuf-theatre.fr
jazz à juan
En 55 ans, Jazz à Juan est devenu un festival
incontournable. anthéa s’est naturellement engagé à
soutenir cette institution qui participe activement au
rayonnement d’Antibes Juan-les-Pins sur la scène
internationale.
Retrouvez la programmation sur jazzajuan.com
le Bœuf Théâtre
au Théâtre du Tribunal
les déantibulations
Le 11 juin 2015, anthéa reçoit le festival de spectacles
de rue pour le lancement de sa 12e édition. Les
Déantibulations essaiment le spectacle vivant dans la
cité antiboise, lieu de nos déambulations quotidiennes.
Afin de privilégier les rencontres entre spectateurs et
artistes au sein de l’espace public, anthéa s’associe à
l’édition 2015 en accueillant quatre spectacles sur le
parvis, la terrasse et la façade.
Plus d’infos sur acla06.com
le conservatoire de musique et d’art dramatique
lancement à anthéa
des déantibulations
Futur voisin du théâtre, le Conservatoire collabore
régulièrement avec anthéa qui abrite plusieurs de ses
manifestations : remises de prix, soirées artistiques,
Sympho New… Plus d’infos sur antibes-juanlespins.
com (rubrique « culture »).
théâtre antibéa
Lieu de formation, de création et de diffusion depuis 15
ans, Antibéa (et ses 110 places) propose un théâtre de
répertoire alternant classique et contemporain.
Plus d’infos sur theatre-antibea.com
le Festival Les Nuits Carrées
les nuits
d’antibes
68
HORS SCÈNES
HORS SCÈNES
atelier-théâtre
L'atelier-théâtre a lieu chaque lundi, de 19h à 22h,
du mois d'octobre à juin. Il est dirigé par Jacques
Bellay, metteur en scène et comédien à anthéa
avec Le petit prince (saison 2013-14), Jules Verne :
au-delà du possible (saison 2014-15) et Cage (saison
2015-16).
Un travail très varié est abordé tout au long de la
saison : le jeu d'improvisation, le travail au masque
neutre et le jeu masqué de la commedia dell'arte, la
tragédie grecque, l'interprétation de textes classiques
et contemporains.
Cet atelier est ouvert aux personnes abonnées
désirant s'initier ou se perfectionner au jeu théâtral.
Le nombre de participants est limité à 20 personnes.
Trois séances pratiques, préalables à l'inscription
définitive auront lieu à partir du lundi 12 octobre.
Un forfait de 325€ de participation aux frais est
demandé.
Renseignements auprès de Hanna Marty, chargée des
relations avec les entreprises, associations et
groupes, au 04 83 76 13 12 et [email protected]
rencontre avec les équipes artistiques
Des temps de rencontre avec les équipes artistiques
sont proposés à l’issue de certaines représentations.
Ayant fort à parier que les échanges se prolongent,
les plus avisés iront finir les débats au 5e étage.
• vendredi 9 octobre : Contact (pages 22-23)
• mercredi 25 novembre : Oreste aime (...) (page 35)
• vendredi 27 novembre : La Cerisaie (page 36)
• vendredi 11 décembre : Don QuiXote (page 37)
• samedi 9 janvier : Cage (page 41)
• mercredi 3 février : Le Bac 68 (page 42)
• vendredi 22 avril : Faust (page 46)
• vendredi 27 mai : Pixel (page 65)
productions et coproductions anthéa
Parce que le spectacle vivant est une matière qui ne
cesse de se modeler, une des missions d’anthéa est
de favoriser l’émergence de nouveaux spectacles.
Pour la saison 2015-16, anthéa produit, coproduit ou
coréalise huit créations :
•
•
•
•
•
•
•
•
Ça va ? : page 6
Le Remplaçant : page 7
La Bohème : pages 30-31
La Cerisaie : page 36
Don QuiXote : page 37
Le Roi Lear : pages 38-39
Cage : page 41
Faust : page 46
l’art et le spectacle vivant
anthéa est non seulement une salle de spectacle
mais aussi un lieu au croisement des arts. Depuis la
saison 2014-15, le théâtre accueille les œuvres d'artistes venant d'univers aussi riches qu'éclectiques.
C'est ainsi que nous avons pu découvrir les machines-sculptures originales de Fabien Chalon ou les
illustrations et croquis de Camille Ulrich qui s'est
amusée à tirer le portrait du théâtre et de son équipe.
à voir en famille
En souscrivant vos abonnements, vous pouvez réserver
pour vos enfants de moins de 18 ans (sur justificatif)
des places pour les spectacles à voir en famille ou avec
les ados à un tarif réduit de 15€ pour la salle Jacques
Audiberti et 11€ pour la salle Pierre Vaneck :
• à partir de 6 ans
Patinoire : page 55
Pixel : page 65
• à partir de 8 ans
Le Cirque invisible : page 25
Les Fourberies de Scapin : page 43
Slava's Snowshow : pages 52-53
Barbe-Neige et les sept petits cochons (…) : page 58
• à partir de 10 ans
Don QuiXote : page 37
Pleurage et scintillement : page 57
Celui qui tombe : pages 62-63
• avec les ados
Ça va ? : page 6
Le Remplaçant : page 7
Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus (...) : page 35
La Cerisaie : page 36
Don QuiXote : page 37
L'École des femmes : page 40
Cage : page 41
Le Sorelle Macaluso : page 44
Bouvard et Pécuchet : page 45
Faust : page 46
Quand le Diable s'en mêle : page 48
Lenacay : page 61
bar-tapas
Outre son cadre architectural étonnant (visite
virtuelle accessible sur anthea-antibes.fr), anthéa est
aussi un lieu où il fait bon prendre son temps et
sortir de son quotidien. Avant ou après les plaisirs du
théâtre, le bar-tapas et sa terrasse panoramique
vous attendent au 5e étage pour le plaisir des
papilles. Au rez-de-chaussée, la brasserie, qui devient
une des tables les plus courues d'Antibes, vous
accueille les soirs de représentation dans la salle
Jacques Audiberti. Rendez-vous à partir de 18h les
soirs de spectacle et jusqu’à une heure après la fin
des représentations.
lancement du Festival Les Nuits Carrées à anthéa
69
SCOL AIRES ET ENSEIGNANTS
SCOLAIRES ET ENSEIGNANTS
anthéa, un théâtre ouvert sur la ville
Depuis sa création, anthéa se veut un lieu de
rencontres et d’échanges entre tous les publics. Une
volonté qui s’exprime notamment à travers sa politique
en direction du jeune public et dans le croisement des
propositions artistiques avec les médiathèques, le
Conservatoire et les établissements scolaires…
Espace privilégié de dialogues, modulable à souhait,
anthéa devient un lieu de culture pour le plus grand
nombre, un lien continu entre les spectateurs et les
artistes, un accompagnement des pratiques
artistiques afin de montrer la richesse, la diversité et
la force du spectacle vivant.
anthéa, un théâtre en harmonie
avec les enseignants
anthéa propose un juste équilibre entre la pratique
artistique, les apports pédagogiques en classe et la
sensibilisation à une culture générale liée au théâtre,
au nouveau cirque, à la danse, à la musique… Il s’agit
de familiariser les élèves avec la fréquentation des
lieux culturels, de découvrir la création artistique et
percevoir le passage du texte écrit à la scène.
• rencontrer
anthéa propose un spectacle itinérant, gratuit, qui
se joue dans les collèges et les lycées en début
d’année scolaire. Cette année, nous avons le plaisir
de présenter Le temps que l’on perd de et avec Hugo
Musella.
• découvrir
- Derrière le rideau rouge : présentation des métiers et rencontre des professionnels qui
concourent au bon fonctionnement du théâtre à
l'occasion d’une visite.
- Visite du bâtiment : visite-promenade à la
découverte de l’architecture du théâtre et des
espaces qui le composent.
• enseigner
Grâce aux ateliers et aux stages « culture à portée
de la main », anthéa propose aux enseignants de les
accompagner dans leur formation à l’éducation
artistique.
• combiner
Des parcours thématiques peuvent être imaginés
autour des spectacles lorsque ces derniers recoupent
des sujets d’enseignement.
Quelques propositions pour la saison 2015-16 :
- le mouvement et le corps : Pleurage et
scintillement, Celui qui tombe, Contact, Pixel,
Slava’s Snowshow, Roméo et Juliette…
- les grands classiques du théâtre : Oreste aime
Hermione (...), Les Fourberies de Scapin, L’École
des femmes, La Cerisaie, Le Roi Lear…
• s’associer
anthéa renforce la relation avec les établissements
scolaires en créant les « classes acolytes », dont la
totalité des élèves sont abonnés au théâtre. Tout au
long de l’année, des classes bénéficient de temps
d’échanges privilégiés : ateliers, rencontres,
répétitions publiques, visites...
• approfondir
Des dossiers pédagogiques, téléchargeables sur le
site internet et disponibles au théâtre permettent de
donner des éléments pertinents sur un spectacle et
la compagnie qui l’a créé. anthéa présente des
pistes pédagogiques sous formes d’ateliers,
d’exercices ou d’expériences à mener.
• partager
Avant ou à l’issue de la représentation, au théâtre ou
dans l’établissement scolaire, les rencontres avec les
équipes artistiques sont multiples et proposent un
échange entre les élèves, les enseignants, les artistes et l’équipe artistique du théâtre pour donner
une vision d'ensemble du processus de création.
• se cultiver
Les mardis, mercredis, jeudis et vendredis à 10h,
14h ou 14h30, anthéa propose quatorze spectacles
à destination du public scolaire, issus de la saison
en cours, pour leur qualité artistique et pédagogique.
Élèves et professeurs peuvent ainsi découvrir le
théâtre pendant le temps scolaire, moment propice
au dialogue et à la visite des lieux. Une formule
d’abonnement de 3 spectacles en matinées
scolaires permet d’accéder à ces 25 représentations
en journée. Le parcours de sensibilisation s’articule
autour d’un ensemble d’actions envisagées tout au
long de l'année scolaire.
PROGRAMMATION EN TEMPS SCOLAIRE
EN NOVEMBRE
Slava’s Snowshow, le jeudi 19 à 14h, le vendredi 20 à 14h
Oreste (...), le mardi 24 à 14h30, le mercredi 25 à 10h
La Cerisaie, le jeudi 26 à 14h
EN DÉCEMBRE
Don QuiXote, le mercredi 9 à 10h, le jeudi 10 à 14h30,
le mardi 15 à 14h30
L’École des femmes, le jeudi 17 à 14h
EN JANVIER
Cage, le jeudi 7 à 14h30, le mardi 12 à 14h30, le jeudi
14 à 14h30
Ça va ?, le jeudi 14 janvier à 14h
Pleurage et scintillement, le jeudi 28 à 14h, le vendredi
29 à 14h
EN FÉVRIER
Les Fourberies de Scapin, le jeudi 4 à 14h, le vendredi 5 à 14h
EN MARS
Le Remplaçant, le mardi 1er à 14h30
Barbe-Neige et les sept petits cochons, le jeudi 3 à 14h
Bouvard et Pécuchet, le jeudi 17 à 14h30, le vendredi
18 à 14h30
EN AVRIL
Faust, le jeudi 21 à 14h30, le mardi 26 à 14h30, le
jeudi 28 à 14h30
EN MAI
Pixel, le jeudi 26 mai à 14h
Ces représentations sont également accessibles à
tous les publics au tarif réduit ou abonné. Si vous êtes
intéressés, merci de prendre contact avec la billetterie
deux semaines avant la première date de
représentation du spectacle (en fonction des places
disponibles).
Pour tout renseignement concernant le jeune public et le milieu scolaire, contactez Bérangère Tourné,
chargée des relations avec les jeunes publics, les scolaires et les enseignants au : 04 83 76 13 10
ou [email protected]
70
PRATIQUE
PRATIQUE
tarifs hors abonnement
tarifs hors abonnement
tarif plein tarif réduit*
La billetterie hors abonnement sera ouverte à
partir du samedi 19 septembre 2015.
grande salle
Jacques Audiberti
(opéra & événements)
balcon
50 €
40 €
*
grande salle
Jacques Audiberti
orchestre
35 €
25 €
(hors opéra
et événements)
balcon
25 €
18 €
Tarif réduit : étudiants, moins de 25 ans et
demandeurs d’emploi sur présentation d’un
justificatif, groupe de plus de 10 personnes,
mais aussi pour les abonnés souhaitant
ajouter des spectacles à leur premier choix.
orchestre
60 €
50 €
salle Pierre Vaneck
billetterie
22 €
16 €
peut être replié à la demande des artistes pour
permettre au public d'assister au spectacle debout.
Pour des raisons artistiques, aucun retardataire ne sera
admis après le début des représentations. Afin de
faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite, il est
indispensable de le signaler à l’achat des billets.
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 14h à
19h et les soirs jusqu'à l'heure des représentations
par courrier* : 260 av. Jules Grec, 06600 Antibes
par téléphone** : 04 83 76 13 00
par mail : [email protected]
sur internet : www.anthea-antibes.com
* règlement par chèque à l’ordre de la « Régie
billetterie anthéa »
** règlement uniquement par CB
fermeture du théâtre
Du samedi 11 juillet au mardi 1er septembre 2015
tarif LOL
actualité en ligne
La carte LOL est gratuite et permet aux jeunes de 16 à
25 ans, résidant, étudiant ou travaillant dans l’une des
communes de la Communauté d’Agglomération Sophia
Antipolis (CASA) de bénéficier d’avantages sur des
activités de sport, culture et loisirs. Le tarif LOL est
pratiqué à anthéa sur simple présentation de la carte.
flashcode
Suivez l’actualité d’anthéa à l’adresse www.
anthea-antibes.com ou en scannant avec
votre téléphone le flashcode ci-contre
site internet
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Anthéa – antipolis théâtre d’antibes
accès aux salles
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salle Jacques Audiberti : places numérotées jusqu’à
l’heure du spectacle, puis placement libre
salle Pierre Vaneck : placement libre
Pour les spectacles en configuration concert, le gradin
Profitez des photos des coulisses du théâtre
en nous suivant sur Instagram
l’accès au théâtre
en bus
en train
Gare SNCF d’Antibes à 300 mètres
- lignes urbaines 1, 6, 7, 8, 10, 11, 23 :
arrêt « Stade nautique »
- depuis Nice ou Cannes : ligne 200 Nice - Cannes
- depuis l’aéroport de Nice : bus 250 express
TENNIS CLUB PARKING
D’ANTIBES
vers Nice
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antibes
depuis nice
JARDIN
RENÉ
CASSIN
rue sadi
carnot
av. de verdun
stationnement
Un parking souterrain de 230 places est à votre disposition, sous le théâtre, accès au niveau de l’entrée des courts
de tennis. Un parking extérieur gratuit de 100 places est également à votre disposition à 200 mètres du théâtre.
Merci de bien vouloir noter que ces parkings ferment à partir de minuit et demi les soirs de représentations.
71
L'ÉQUIPE
L’ÉQUIPE
- Président de la Société Publique Locale - Théâtre Communautaire d’Antibes : Jean Leonetti
- Membres du Conseil d’administration : Marguerite Blazy - Assan El Jazouli - Jean-Pierre Maurin - Audoin Rambaud
Michel Rossi - Michèle Salucki - Simone Torres Foret-Dodelin
antipolis théâtre d’antibes
260, avenue Jules Grec
04 83 76 13 13 - administration
04 83 76 13 00 - billetterie
www.anthea-antibes.fr - [email protected]
- directeur : Daniel Benoin
- assistante de direction : Laura Bourgeois
[email protected]
04 83 76 13 25
• secrétariat général, communication
& relations avec les publics
- secrétaire général :
Vincent Brochier
[email protected]
- attachée à l'information :
Ariadna Marrugat
[email protected]
04 83 76 13 18
- responsable de l’accueil-billetterie :
Oriane Cambuzat
[email protected]
04 83 76 13 17
- chargé de l'abonnement et de l'information
numérique :
Tom Courboulex
[email protected]
04 83 76 13 01
- chargée des relations avec le jeune public,
les scolaires et les enseignants :
Bérangère Tourné
[email protected]
04 83 76 13 10
- chargée des relations avec
les entreprises, associations et groupes :
Hanna Marty
[email protected]
04 83 76 13 12
Des techniciens intermittents ainsi que des
contrôleurs, ouvreurs, placeurs sont embauchés
en fonction des besoins afin de compléter l'équipe
permanente.
Ont également participé à la préparation de ce
programme de saison 2015-16 :
Lisa Biancheri, Michel Francesconi, Frédéric Maria
et Laeticia Vallart.
• administration
- chargé de mission administration :
Claude Becker
[email protected]
- adjointe administrative et technique :
Lula Roussel
[email protected]
04 83 76 13 20
- chef comptable :
Victoria Ortiz
[email protected]
04 83 76 13 16
- assistante comptable :
Carine Charron
[email protected]
04 83 76 13 16
- assistant polyvalent administratif et technique :
Hugo Marmayou
[email protected]
- bar-tapas :
Diane Sucheyre et Edouard Andrin
[email protected]
• technique
- conseiller technique :
Jean-Pierre Laporte
[email protected]
- régisseur général :
Jean-Luc Tourné
[email protected]
04 83 76 13 04
- régisseur plateau :
Laurent Messer
[email protected]
- régisseur son :
Richard Stradiotti
[email protected]
- régisseur lumière :
Antoine Bertheux
[email protected]
- régisseuse salle Pierre Vaneck :
Albane Augnacs
[email protected]
anthéa, antipolis théâtre d’antibes est financé par les collectivités territoriales locales, la ville d’Antibes et la CASA (Communauté
d’Agglomération de Sophia Antipolis) au premier plan, mais aussi par le Conseil Général des Alpes-Maritimes.
72
LE CARRÉ
LE CARRÉ
CLUB
LE CARRÉ
Les premiers membres du club LE CARRÉ
Les mécènes
AGNIESKA SAMSEL
AMADEUS SAS
ANNY COURTADE
BANQUE POPULAIRE DE LA CÔTE D’AZUR
BERGEAL COACHING
BERNARD TOMASINI
LS CONSULTING
MARIKA ROMAN-MENESTRIER
HÔTEL-DU-CAP-EDEN-ROC
ODILE QUERE CATS
SUPRALOG
Les partenaires
ADRPROD
AÉROPORTS DE LA CÔTE D’AZUR
AG3i
AIR FRANCE
ASAP MARKETING
BHB COMMUNICATION
BOHÊME ASSURANCES AGENT MMA
BANQUE POPULAIRE DE LA CÔTE D’AZUR
CCI NICE CÔTE D’AZUR
CIAIS Ets IMPRIMEURS & CREATEURS
CLUB BUSINESS06 DE L’UPE06
COFELY INEO GDF SUEZ
CRISMAT STE
ENTREPRISE JEAN SPADA
ENTREPRISE PATRIGEON
EXCO FSE SOPHIA
GROUPE ENKI
HUGO BOSS
HÔTELS BELLES RIVES & JUANA
HÔTEL CARLTON
ET VOUS ?
HÔTEL-DU-CAP-EDEN-ROC
IMPRIMERIE ZIMMERMANN
JCDECAUX
JOA CASINO LA SIESTA
KAPPA ENGINEERING
KELLER PLAGE
SARL CESAR
MIRAGLIA
MOBALPA CUISINES
RÉGIE PARTENAIRE PUBLYME
SITA SUEZ ENVIRONNEMENT
SOCIÉTÉ MARSEILLAISE DE CRÉDIT
SOPHIA CLUB ENTREPRISES
SUISSCOURTAGE CANNES
TEAM CÔTE D’AZUR
TERRES DE RÊVE
VINCI CONSTRUCTION FRANCE
VILLA SAINT GEORGE
VINCI FACILITIES
ZENCAR
Pour tout renseignement
Frédérique Saphores-Baudin
06 88 76 78 97
[email protected]
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CALENDRIER DES SPECTACLES
OCTOBRE 2015
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16
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20h30 feu ! chatterton (p.49)
21h00 credo (p.50)
20h00 contact (p.22-23)
20h30 contact (p.22-23)
20h30 contact (p.22-23)
20h30 ibrahim maalouf (p.24)
20h30 lou doillon (p.26)
NOVEMBRE 2015
1
2
3
4
5
6
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8
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20h30 così fan tutte (p.27)
15h30 così fan tutte (p.27)
20h00 hindi zahra homeland (p.51)
20h30 la colère du tigre (p.8)
20h30 la colère du tigre (p.8)
20h30 une vie bouleversée (p.34)
20h30 slava's snowshow (p.52-53)
21h00 une vie bouleversée (p.34)
19 J 14h00 slava's snowshow (p.52-53)
20h00 slava's snowshow (p.52-53)
14h00 slava's snowshow (p.52-53)
20h30 slava's snowshow (p.52-53)
15h30 slava's snowshow (p.52-53)
14h30 oreste aime hermione… (p.35)
20h30 oreste aime hermione… (p.35)
25 M 10h00 oreste aime hermione… (p.35)
20h30 la cerisaie (p.36)
21h00 oreste aime hermione… (p.35)
26 J 14h00 la cerisaie (p.36)
27 V 20h30 la cerisaie (p.36)
28 S 21h00 IMMERSION #1 (p67)
29 D 15h30 imany (p.54)
30 L
DÉCEMBRE 2015
1
2
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4
5
6
7
8
9
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J
V 20h30 à tort et à raison (p.9)
S 20h30 à tort et à raison (p.9)
D
L
M
M 10h00 don quiXote (p.37)
21h00 don quiXote (p.37)
10 J 14h30 don quiXote (p.37)
20h00 le roi lear (p.38-39)
20h30 don quiXote (p.37)
DÉCEMBRE 2015 (SUITE)
30 M
31 J
JANVIER 2016
1 V
2S
3D
4 L
5 M 20h00 ça va (p.6)
6 M 20h30 ça va (p.6)
7 J 14h30 cage (p.41)
20h00 ça va (p.6)
11 V 20h30 le roi lear (p.38-39)
21h00 don quiXote (p.37)
8 V 20h30 ça va (p.6)
21h00 cage (p.41)
12
13
14
15
S
D
L
M 14h30 don quiXote (p.37)
20h30 don quiXote (p.37)
9 S 20h30 ça va (p.6)
21h00 cage (p.41)
16
17
18
19
M
J 14h00 l'école des femmes (p.40)
V 20h30 l'école des femmes (p.40)
S 20h30 l'école des femmes (p.40)
21h00 IMMERSION #2 (p67)
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
JANVIER 2016 (SUITE)
23 S 21h00 IMMERSION #3 (p67)
24 D
25 L
26 M 20h00 1h23'14" et 7 cent. (p.10)
27 M 20h30 1h23'14" et 7 cent. (p.10)
21h00 pleurage et scintillement (p.57)
28 J 14h00 pleurage et scintillement (p.57)
29 V 14h00 pleurage et scintillement (p.57)
20h30 la danse du diable (p.11)
30 S 21h00 pleurage et scintillement (p.57)
31 D 15h30 la danse du diable (p.11)
10 D 15h30 ça va (p.6)
11 L
12 M 14h30 cage (p.41)
20h00 ça va (p.6)
13 M 20h30 ça va (p.6)
21h00 cage (p.41)
14 J 14h00 ça va (p.6)
14h30 cage (p.41)
20h00 ça va (p.6)
15 V 21h00 cage (p.41)
16 S 20h30 abd al malik (p.28)
21h00 cage (p.41)
17 D
18 L
19 M 20h00 patinoire (p.55)
20 M
21 J
22 V 20h30 déshabillez-mots 2 (p.56)
LÉGENDE
salle Jacques Audiberti
salle Pierre Vaneck
représentations scolaires
CALENDRIER DES SPECTACLES
74
SEPTEMBRE 2015
25 V 20h30 la périchole (p.20-21)
26 S 20h30 la périchole (p.20-21)
FÉVRIER 2016
1
2
3
4
L
M 20h30 bac 68 (p.42)
M 21h00 bac 68 (p.42)
J 14h00 les fourberies de scapin (p.43)
20h30 bac 68 (p.42)
5 V 14h00 les fourberies de scapin (p.43)
20h30 les fourberies de scapin (p.43)
21h00 bac 68 (p.42)
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
S
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M 20h00 le sorelle macalusso (p.44)
20h30 le remplaçant (p.7)
24 M 20h30 le sorelle macalusso (p.44)
21h00 le remplaçant (p.7)
25 J 20h00 deux hommes tout nus (p.12-13)
20h30 le remplaçant (p.7)
73
26 V 20h30 deux hommes tout nus (p.12-13)
21h00 le remplaçant (p.7)
27 S 20h30 deux hommes tout nus (p.12-13)
21h00 le remplaçant (p.7)
FÉVRIER 2016 (SUITE)
MARS 2016 (SUITE)
AVRIL 2016 (SUITE)
MAI 2016 (SUITE)
28 D 16h00 le remplaçant (p.7)
29 L
23
24
25
26
27
28
29
30
31
22 V 21h00 faust (p.46)
23 S 20h30 la bohème (p.30-31)
21h00 faust (p.46)
18
19
20
21
22
23
24
25
26
MARS 2016
1 M 14h30 le remplaçant (p.7)
20h30 le remplaçant (p.7)
2 M 21h00 le remplaçant (p.7)
3 J 14h00 barbe-neige… (p.58)
20h30 le remplaçant (p.7)
4 V 20h30 barbe-neige… (p.58)
21h00 le remplaçant (p.7)
5
6
7
8
S 21h00 le remplaçant (p.7)
D 16h00 le remplaçant (p.7)
L
M 20h00 hyacinthe et rose (p.14)
20h30 le remplaçant (p.7)
9 M 21h00 le remplaçant (p.7)
10 J 20h30 le remplaçant (p.7)
11 V 20h30 f-x demaison (p.29)
21h00 le remplaçant (p.7)
12
13
14
15
16
17
S
D
L
M
M
J
21h00 le remplaçant (p.7)
15h30 sympho new (p.59)
21h00 bouvard et pécuchet (p.45)
14h30 bouvard et pécuchet (p.45)
20h00 pierre richard III (p.15)
18 V 14h30 bouvard et pécuchet (p.45)
20h30 pierre richard III (p.15)
21h00 bouvard et pécuchet (p.45)
19
20
21
22
S 21h00 bouvard et pécuchet (p.45)
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
M
J
20h30 la porte à côté (p.16-17)
20h00 la porte à côté (p.16-17)
20h30 sophia aram (p.60)
21h00 IMMERSION #4 (p67)
AVRIL 2016
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
V
S
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
M
J
21h00 lenacay (p.61)
24 D
25 L
26 M 14h30 faust (p.46)
20h00 celui qui tombe (p.62-63)
20h30 faust (p.46)
27 M 20h30 celui qui tombe (p.62-63)
21h00 faust (p.46)
28 J 14h30 faust (p.46)
29 V 20h30 la mère (p.47)
21h00 faust (p.46)
30 S 21h00 faust (p.46)
MAI 2016
1 D
2 L
3 M 20h00 roméo et juliette (p.32)
20h30 faust (p.46)
20h00 la bohème (p.30-31)
21h00 faust (p.46)
14h30 faust (p.46)
20h00 la bohème (p.30-31)
20h30 faust (p.46)
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
M
J
V
S
D
L
M
M
J
V
S
D
L
M
20h30 roméo et juliette (p.32)
M
J
V
S
D
L
M
M
J
20h30 le système (p.18-19)
20h00 le système (p.18-19)
20h30 gaspard proust (p.33)
20h30 gaspard proust (p.33)
15h30 gaspard proust (p.33)
14h00 pixel (p.65)
20h00 pixel (p.65)
27 V 20h30 pixel (p.65)
28 S 20h00 IMMERSION #5 (p67)
21h30 IMMERSION #6 (p67)
29 D
30 L
31 M
JUIN 2016
1
2
3
4
5
M
J 20h00 les maîtres du classique (p.66)
V
S 20h30 le cirque invisible (p.25)
D 15h30 le cirque invisible (p.25)
20h00 christophe alévêque (p.64)
20h00 quand le diable s'en mêle (p.48)
20h30 quand le diable s'en mêle (p.48)
CALENDRIER DES SPECTACLES
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anthéa antipolis théâtre d’antibes
260, avenue Jules Grec 06600 Antibes - Tél. 04 83 76 13 13 - [email protected] - www.anthea-antibes.fr
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