Le BTS Travaux Publics - Fédération Nationale des Travaux Publics

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Les diplômes d’ingénieur en formation initiale
Recenser les établissements formant des ingénieurs pour un secteur professionnel – en l’occurrence
celui des Travaux Publics – n’est pas une tâche aisée.
D’une part, il n’existe pas de correspondance forte entre les formations d’ingénieurs et les emplois d’un
secteur : les écoles d’ingénieurs n’ont en effet pas vocation à former à des métiers (contrairement aux
formations courtes de type DUT/BTS ou aux licences professionnelles), mais ont plutôt pour mission de
former des généralistes à un niveau suffisant pour qu’ils soient capables d’anticiper l’évolution des
compétences quel que soit le secteur d’activité.
D’autre part, les écoles d’ingénieurs spécialisées du secteur affichent généralement un profil polyvalent
axé sur les techniques et les métiers des deux secteurs que sont les Travaux Publics et le Bâtiment.
Après un tronc commun de formation, c’est souvent par le biais d’options que les élèves sont amenés à
découvrir les spécificités de chacun de ces secteurs.
Ce constat étant fait, en limitant le champ aux grands secteurs de compétences déjà cités (génie
civil/travaux publics ; structures/ouvrages; géotechnique/géologie ; hydraulique) et à quelques disciplines
connexes (électricité, déchets, eau potable…), nous avons identifié une soixantaine d’établissements
pouvant offrir des débouchés dans les entreprises des Travaux Publics.
Traditionnellement, les études dans ces établissements se déroulent à temps plein selon un schéma
combinant formation académique sous forme de cours, travaux dirigés et travaux pratiques (en moyenne
2 200 heures sur les trois ans de cycle ingénieur proprement dit) et périodes plus ou moins longues de
stages en entreprise (7 mois en moyenne répartis sur 2 ou 3 périodes). Il est possible également, depuis
le début des années quatre-vingt-dix, de préparer un diplôme d’ingénieur en travaux publics par
alternance, sous contrat d’apprentissage notamment dans le cadre des formations d’ingénieurs en
partenariat.
Les formations d’ingénieurs traditionnelles
Il n’existe pas de parcours unique pour intégrer les écoles d’ingénieurs « traditionnelles». Une dizaine
d’établissements sont accessibles directement après le baccalauréat (les études durent alors cinq ans).
Au niveau bac + 2, pratiquement toutes les écoles recrutent parmi les élèves de classes préparatoires
mais également parmi les élèves titulaires d’un DUT ou BTS dans le domaine du génie civil ou élèves
ayant validé deux ou trois années d’études universitaires (L2 ou L3) (les études durent alors trois ans). Il
est également possible d’intégrer la plupart des établissements après une première année de master
pour deux ans d’études.
Les procédures de sélection sont variables selon les établissements et l’origine scolaire des étudiants :
– les élèves de classes préparatoires sont recrutés par la voie d’un concours sur épreuves écrites et
orales généralement commun à plusieurs établissements ;
– les étudiants en licence et les titulaires d’un DUT ou BTS sont plus souvent recrutés sur examen du
dossier scolaire généralement suivi d’un entretien.
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En fonction du domaine de spécialité de ces établissements (affichage d’un secteur professionnel ou
d’une discipline), on peut, schématiquement, regrouper l’ensemble de ces formations en cinq grandes
familles.
Les écoles spécialisées du secteur Travaux Publics
Sept établissements ont pour vocation de former des ingénieurs spécialistes du secteur, aptes à
occuper l’ensemble des « métiers cibles » :
-
trois établissements organisant leur recrutement principal par la voie d’un concours
sur le programme des classes préparatoires: l’ENPC à Marne-la-Vallée, l’ENTPE à
Lyon, et l’ESTP à Paris.
-
quatre établissements accessibles au niveau du baccalauréat : les ESITC de Cachan,
Caen et Metz créés en 1991 préparant aux fonctions d’ingénieurs de travaux, et l’ISA
BTP, institut interne à l’université de Pau des pays de l’Adour.
Les établissements à spécialités multiples,
proposant une filière spécialisée en génie civil
Huit établissements – écoles et instituts – proposent des filières de formation spécialisées en
Génie Civil, parallèlement à d’autres filières ne relevant pas de ce domaine (comme le génie
mécanique, ou le génie biologique…).
-
Cinq établissements accessibles au niveau du baccalauréat : les INSA de Lyon,
Rennes, Toulouse et Strasbourg (ex. ENSAIS) qui recrutent en commun les
bacheliers sur dossier, et l’ENI de St-Etienne qui recrute au niveau du baccalauréat
par la voie d’un concours sur épreuves commun à trois autres établissements ;
-
Trois établissements internes aux universités : L’ESIP de Poitiers, et 3 établissements
appartenant au réseau Polytech’: Polytech’Clermont-Ferrand, Polytech’Lille et
Polytech’Marseille. Ces établissements affichent un recrutement diversifié avec des
promotions composées d’élèves originaires de classes préparatoires ou de titulaires
d’un DEUG, d’un DUT, plus rarement d’un BTS. Les élèves sont recrutés sur dossier
ou concours sur épreuves , plus entretien selon le profil des candidats.
Les objectifs de ces formations diffèrent selon les établissements : alors que certaines formations
approchent tous les aspects du domaine (conception, travaux), d’autres privilégient certains
aspects comme le calcul des ouvrages et des installations, et l’activité bureau d’études. L’intitulé
exact de la spécialité est souvent un indicateur de la coloration donnée (ex. génie civil et
urbanisme). Généralement, à l’intérieur de ces filières, plusieurs orientations distinctes sont
encore proposées en dernière année d’études sous forme d’option.
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Les écoles approchant le « génie civil » par le biais d’une option
ou comme composante d’une formation beaucoup plus large
Huit établissements offrent à leurs étudiants une ouverture sur les disciplines du génie civil :
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soit, par le biais d’options : Huit établissements à vocation généraliste proposent ainsi
une option orientée « génie civil » après une ou deux années d’enseignement de tronc
commun. Si cette option n’est pas conçue comme une spécialisation, son choix
oriente naturellement les diplômés vers des emplois dans le secteur de la
construction.
Il s’agit des quatre Écoles Centrales de Lille, Nantes, Lyon et Paris qui recrutent
prioritairement par la voie des classes préparatoires pour trois ans d’études ; des
écoles des Mines d’Alès et de Douai qui accueillent des Bac + 1 pour quatre ans
d’études ; et enfin, de HEI à Lille, école en cinq ans accessible au niveau du
baccalauréat.
-
soit, comme composante d’une formation plus large : Tel est le cas de l’EIVP (Ecole
d’ingénieurs de la Ville de Paris)qui propose une formation d’ingénieurs en génie
urbain couvrant les aspects de l’urbanisme et de l’aménagement des espaces mais
aussi, de la construction, de l’entretien et de la gestion des équipements (voiries,
ouvrages d’art).
Les formations de géomètres-topographes
Trois établissements forment dans le cadre d’une filière spécifique des ingénieurs
géomètres/topographes habilités à accéder au statut de géomètre-expert inscrit à l’ordre dès lors
qu’ils justifient en plus de leur diplôme de trois années de stage professionnel dans des
entreprises ou cabinets de géomètres-topographes.
Ces écoles sont : l’ESGT du Mans (institut du CNAM), l’ESTP Paris et l’INSA Strasbourg.
Les autres écoles d’ingénieurs
On peut enfin ajouter à cette liste, une petite dizaine d’établissements ou filières intégrant dans
leurs enseignements des disciplines fondamentales du Génie Civil (géologie/géotechnique ;
constructions métalliques, résistance des matériaux, béton armé; hydraulique…) ou déclinant
certains thèmes intéressant des entreprises spécialisées du secteur comme : les sciences de
l’eau abordant en particulier les aspects travaux d’adduction, d’assainissement ; la collecte des
déchets ; les travaux électriques.
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Les formations d’ingénieurs en partenariat
Créées au début des années 1990, les formations d’ingénieurs en partenariat (initialement intitulées NFI
comme nouvelles formations d’ingénieurs) se différencient des formations traditionnelles essentiellement
sur quatre points :
- un cursus conçu selon un schéma d’alternance de périodes en entreprises et de formation
académique principalement sous contrat d’apprentissage ;
- un mode d’enseignement plus concret s’appuyant sur l’expérimentation ;
- un recrutement privilégiant les titulaires d’un DUT ou BTS ;
- une forte implication des professionnels dans l’élaboration des cursus ;
- un portage par une école d’ingénieur, habilitée par la commission des titres, qui délivre le diplôme.
Parmi ces formations, six, élaborées en partenariat avec les fédérations professionnelles, forment en
cinq ou trois ans selon le niveau d’admission, des ingénieurs pour le secteur des Travaux Publics. Il
s’agit de :
- l’IIT-BTP de Reims accessible au niveau du baccalauréat ;
- l’ITC-BTP de Montpellier, le CESFA BTP Bagneux, l’ITII Pays-de-la-Loire, l’IST-BTP
d’Amiens accessibles au niveau bac + 2.
Les classes préparatoires
Les classes préparatoires scientifiques préparent en deux ans (parfois un an) aux concours d’entrée dans les
écoles d’ingénieurs. Sept voies sont proposées en première année et regroupées au sein de trois grandes filières :
✓ La filière générale organisée en trois voies (MPSI, PCSI, PTSI) ouvertes sur quatre voies en deuxième année
(MP, PC, PSI, PT)… Ces filières distinctes par leurs dominantes (mathématiques et physique, ou physique, chimie
ou encore sciences industrielles) ouvrent chacune à un large éventail de formations dans de nombreuses
spécialités. Elles sont plutôt réservées aux bacheliers scientifiques S ayant choisi en terminale les enseignements
de spécialité mathématiques ou physique, ou l’enseignement obligatoire de technologie industrielle.
✓ La filière biologique qui comporte une seule voie (BCPST) également plutôt réservée aux bacheliers
scientifiques, notamment ceux qui ont choisi l’enseignement de spécialité SVT.
✓ La filière technologique qui comporte trois voies : la voie TSI (technologie et sciences industrielles) pour les
bacheliers STI toutes spécialités et les voies TPC et TB ouvrant l’accès aux écoles de chimie et formations en
sciences de la vie.
Enfin, pour faciliter l’intégration des candidats titulaires d’un Dut ou Bts dans les écoles d’ingénieurs, des classes
spécifiques (les classes ATS) ont été mises en place. Elles préparent en un an aux concours d’entrée dans les
écoles
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