Pasteur Majagira Bulangalire Espoir, Président de la CEAF
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Pasteur Majagira Bulangalire Espoir, Président de la CEAF
L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. L’INTEGRATION DE LA CEAF DANS LE PAYSAGE PROTESTANT FRANÇAIS ET LES PERSPECTIVES D’AVENIR Pasteur Majagira Bulangalire Espoir, Président de la CEAF INTRODUCTION Le paysage protestant français a été marqué ces dernières années par l’émergence des évangéliques dont « l’apogée » a été la création du CNEF. La crise née de la position de l’EPUF en ce qui concerne la bénédiction des couples de même sexe a renforcée la conviction, pour les évangéliques, d’une urgente attestation de leurs choix doctrinaux. Si au sein de l’EPUF des voix se sont levées pour dire leur désaccord, au point que s’est créé le courant dit des « Attestants », preuve s’il en est que cette position ne fait pas l’unanimité au sein de l’EPUF, la radicalisation des positions, observées lors de cette crise, davantage médiatique que concrète, est aux antipodes de la réalité. A ma connaissance, très peu de mariages homosexuels ont été bénis depuis au sein de l’EPUF. Reste que des suspicions pèsent désormais sur la FPF considérée à tort comme le lieu d’un libéralisme lié à l’EPUF. Ces suspicions ignorent la réalité de la FPF et la montée récente de la représentativité des évangéliques au sein de cette Fédération centenaire où, depuis quelques années, les évangéliques intensifient leur influence et leur présence. Ils occupent depuis longtemps des postes importants, jusqu’à la présidence récemment. Si l’actuel président est issu de l’EPUF, un des vice-présidents ainsi que le secrétaire général sont issus du courant évangélique. Au sein de la FPF, l’autonomie doctrinale est affirmée. La communion qui s’y vit, n’y exclut pas la différence. Chacun de ses membres y garde sa propre confession de foi qui y est respectée, ainsi que sa manière de l’exprimer. Comment la CEAF se comporte-t-elle face à ce qui ressemble de plus en plus à une lutte de position et une recherche d’attestation d’un leadership de type moral et protestant ? Quelle est sa position face au CNEF ? Comment s’assume-t-elle et vit-t-elle à l’intérieur de la FPF dont elle a choisi d’être membre depuis 1991 ? Quelles sont ses perspectives d’avenir ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles j’essaierai de répondre à travers cet exposé. A – LA CEAF DANS LE PAYSAGE PROTESTANT FRANÇAIS Née d’une volonté d’assumer une discrimination à la limite du rejet de ses coreligionnaires, la CEAF est l’affirmation d’un christianisme d’expressions africaines au sein des sociétés françaises en constitution 1 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. dans les réalités des banlieues des grandes villes de la France. Le choix du pluriel interroge et assume le fait d’accepter que la mission a fini par inscrire une universalité au christianisme dont les expressions sont désormais diverses. N’est-ce pas là la traduction dans le concret d’aujourd’hui d’une vieille réalité issue de la pentecôte ? Cette réalité spirituelle croise avec une réalité sociale et historique, elle aussi complexe. La mosaïque de peuples, présente en banlieue, ne peut s’accommoder à être influencée, soit par une seule de ces cultures, soit par un seul de ces peuples. Le champ est ouvert à une évidence supraculturelle est supranationale. C’est là l’intuition et l’ambition de la CEAF : favoriser l’émergence d’un christianisme métaculturel et metanational qui répond et s’adapte à cette nouvelle matérialité. Telle est, en vérité, la « protestation » de la CEAF. Le choix de la FPF Issue en amont d’une foi missionnaire fécondée par les cultures africaines des différents pays d’origines de banlieusards membres des églises de la CEAF, la foi CEAF s’accommode peu des expressions de foi liées à la France ou à d’autres pays occidentaux que sont l’Allemagne pour les luthériens ou la suisse pour les reformés, les Etats-Unis pour les baptistes ou autres pentecôtistes. Marquées par les différentes histoires de pays où ces révolutions spirituelles se sont produites à un moment bien déterminé de leur histoire, ces expressions de foi protestante ont du mal à s’adapter à la recomposition culturelle à la française qui se vit et se construit en banlieue. Ce constat, fait par les Eglises membres de la CEAF, est l’explication, malgré les proximités doctrinales d’avec certains courants évangéliques, du refus de rejoindre la FEEF, les ADDF ou certaines fédérations s’affirmant charismatiques. Le choix délibéré de la FPF relève en fait d’une protestation interne et d’un refus d’assimilation assumant et exprimant sa différence. L’évangile reçu, fécondé par des traditions africaines, est vécu comme l’expression d’une foi chrétienne authentiquement exprimée. Arrivé en France, une nouvelle mutation issue tout à la fois du choc des cultures et de son dépassement s’opère. Elle crée alors une ou des nouvelles formes d’expressions intégrant les apports divers des populations qui se retrouvent dans les périphéries des grandes villes universitaires françaises. Antillais, Haïtiens, Mexicains, Equatoriens et autres noirs américains y apportent alors leurs touches. Si la joie et l’expression chantée liées aux origines noires demeurent, les expressions sont diverses et s’entrecroisent. Cette expression de foi qui assume et dit sa complexité est nouvelle. Elle mérite une place bien à elle à l’intérieur de la mouvance protestante. La FPF et ses structures s’ouvrent et ouvrent à cette différence. D’où le choix d’en faire partie. La CEAF est de fait une affirmation et une dénonciation. Dénonciation de l’échec des protestantismes importés à « impacter » durablement la réalité culturelle en mutation de la France d’aujourd’hui ; mais affirmation de la possibilité de la proclamation enfin d’une spiritualité ouverte, multiculturelle et multidimensionnelle. 2 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. La CEAF a pour ambition d’être le lieu d’accueil et de développement d’une telle attestation des protestants. B – LES POSSIBILITES D’INTEGRATION ET LES CHOIX DE LA CEAF B -1. Les banlieues comme lieux de prédilection L’établissement, choisi ou forcé, en banlieue fait de ces milieux tout à la fois les lieux et les cibles de l’évangélisation. En effet, si les quartiers huppés et la province profonde sont encore culturellement marqués et sociologiquement classés, et que leurs habitants se disent encore ou se reconnaissent soit protestants, soit catholiques, du moins par tradition, il n’en est pas de même de ceux des banlieues. Livrées à elles-mêmes, les banlieues constituent un champ d’évangélisation essentiel. Trois éléments expliquent ce classement prioritaire : 1. Livrées au chômage et à un certain abandon explicatif des sentiments d’échecs et d’impression de voies sans issues, la misère tant économique que culturelle et sociale y est plus perceptible. 2. Obligées à faire face et à assumer la multi culturalité tout en essayant de contenir différents chocs dit des cultures, le déphasage et les difficultés d’adaptation y sont plus criants ; 3. Abandonnées à elles-mêmes et parfois sujets de mépris des autres, les frustrations y sont plus exprimées et y sont plus visibles. S’il serait exagéré d’en conclure que le besoin de Dieu y est plus important qu’ailleurs, on peut néanmoins affirmer que la reconstruction de soi ainsi que les retrouvailles avec soi-même dans les chefs de leurs habitants y paraissent plus prioritaires. B – 2. Deux raisons d’espérer Pénétrer les banlieues et leurs réseaux n’est pas chose aisée. Aller à la rencontrer des spiritualités qui s’y vivent et se côtoient relève plutôt de l’exploit. C’est le pari de l’idée de la création de la CEAF dont la stratégie d’établissement se déploie sur trois moments, trois étapes lisibles dans la progression du nom de l’association : pour pénétrer, une stratégie nationale sous l’appellation « Communauté des Eglises Zaïroises de France » en abrégé « CEZAF », pour s’implanter et rassembler une ouverture circonscrite au continent africain « Communauté des Eglises Africaines de France » 3 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. et pour s’affirmer, accueillir et s’établir, une intuition toute particulière qui va au-delà de l’Afrique et intègre toutes les ramifications, progressions et déclinaisons, le terme « expressions » au pluriel est ici capital, il en est de même de la précision introduite par le « de » accolé à la « France » : « Communauté des Eglises d’Expressions Africaines de France ». Mais deux éléments majeurs, une raison historique et l’autre conjoncturelle ou politique, sous-tendent les espérances d’implantation de la CEAF et expliquent le choix de la FPF. La raison historique est un présupposé risqué. Les protestants français, descendants des Huguenots, hier persécutés et poussés à immigrer, sont, pense-t-on, prêts à comprendre la démarche d’intégration des nouveaux immigrés quelques peu persécutés. La raison conjoncturelle quant à elle tient à l’arrivé de la gauche au pouvoir. L’arrivé de Mitterrand à la présidence s’accompagne des mesures d’ouverture dont celle qui donne désormais aux étrangers le droit de se constituer en association. Il n’en a pas toujours été ainsi. On l’oublie parfois ! Les acquis d’aujourd’hui relèvent d’âpres combats d’hier. Rien n’est donné, tout s’arrache. Deux revers à la médaille : la peur de l’assimilation aux immigrés pour les protestants minoritaires, longtemps soupçonnés par la majorité catholique des français, d’être à la solde de l’étranger pour les uns, et la tentation de « ghettoïsation » inhérente aux retrouvailles pour les autres, les immigrés. Deux bornes permanentes auxquelles il faudra s’habituer et avec lesquelles il faudra composer. B – 3. Une intégration progressive adaptée Trois étapes principales marquent la rencontre de la CEAF avec le protestantisme français : 1 - La première étape est celle du statut de membre associé, proposée et acceptée, elle dit tout. Proposé aux églises étrangères, ce statut est celui de la CEZAF naissante qui se cherche. Il permet la construction ou reconstruction interne et favorise des deux côtés l’approche et l’observation. Contesté rapidement de l’intérieur par les non-zaïrois membres majoritaires des églises concernées, il a fallu rapidement s’adapter. La brèche africaine est alors ouverte. Faire tomber le « Z » s’impose. 2 La seconde étape, mue tant de l’intérieur que de l’extérieur, naît de la réclamation des nonafricains et du caractère de plus en plus français des expressions membres. Le Français est désormais la langue des cultes. Les expressions liturgiques sont alors celles qui sont définies. Les descendants des africains d’où qu’ils soient se reconnaissent dans une certaine africanité. Il faut le manifester, d’où la modification de l’appellation : Communauté des Eglises d’Expressions 4 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. africaines de France. Ces expressions africaines désignent ce qui depuis le 14ème siècle a accompagné les esclaves noirs dans leurs périples et les immigrés de l’Afrique appauvrie ou colonisée dans leurs épopées jusqu’à leur établissement dans les banlieues françaises. 3 La troisième étape concerne la traduction de ce fait dans le vécu de la CEAF à travers le changement des statuts légaux et de fait, à l’intérieur de la famille protestante. Devenant française, la CEAF sollicite et obtient le statut de membre à part entière de la FPF. La démarche a duré plus de dix ans. Il a fallu attendre treize longues années pour transformer l’ouverture en intégration. La CEAF pouvait alors réellement participer à la vie de la FPF. Et désormais, elle ne s’en prive pas. Elle occupe la Vice-présidence et s’engage dans l’aumônerie de prison en gérant celle de la région parisienne C – UNE PRISE DE CONSCIENCE ESSENTIELLE L’engagement et la présence au sein de la FPF ne résolvent pas pour autant les problèmes posés par cette présence au niveau national. Les églises membres de la CEAF continuent à subir la loi des marchands de sommeil et ont du mal à trouver des lieux pour célébrer leurs cultes et exprimer leur foi. A ses dépends, la CEAF réalise que l’accueil au sein du protestantisme se heurte à trois obstacles importants : La survivance des sentiments néocoloniaux qui, tant du côté des accueillis que de celui des accueillants, freinent encore les possibilités d’enrichissement mutuel ; La méfiance due à l’ampleur du mouvement qui a surprend et fait peur. La CEAF héberge au moins trois « méga-churches » de plus d’un millier de personnes au culte ; 5 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. L’impossibilité pour elle, toute seule, de répondre aux besoins criants et qui posent problèmes, dont notamment celui de l’accès à des salles de cultes adaptées et répondant aux normes de sécurité exigées. Pour franchir ces trois obstacles la CEAF construit trois réponses : Réalisant qu’en milieu capitaliste l’être se fait et se dit aussi par l’avoir, la CEAF crée en son sein deux fonds intitulés « Fond de caution » et « Fond de garantie ». Ils seront suivis beaucoup plus tard par la mise en place d’un troisième fonds, celui de la solidarité. Profitant de l’expérience de la Fondation pour le Protestantisme Français, la CEAF met en place en son sein la Fondation Individualisée CEAF. Participant de plus en plus à la vie des protestants français, La CEAF élargi sa tente. Elle s’ouvre davantage aux réseaux étatiques. Elle collabore avec eux en ce qui concernent la prise en charge des situations difficiles que traversent les étrangers en vue de leur intégration. Ces trois réponses font, en quelques années, de la CEAF un partenaire incontournable, tant par l’Etat que par les protestants en ce qui concerne les questions d’intégration. Elle est sollicitée pour donner son avis soit aux chambres du parlement soit aux consultations ministérielles. Cette percée médiatisée, provoque étonnamment des réactions de récupération tout à la fois à l’intérieur du protestantisme et en son propre sein. Ces réactions sont commutativement la création de l’ECOC au sein des églises issues de l’immigration et celle du groupe dit « Mosaïque » au sein de la FPF. L’objectif à peine caché de ces deux actions est la récupération des actions de la CEAF, pour éviter de dire l’affaiblissement de la CEAF. Comment la CEAF résiste-t-elle ? Comment s’organise-t-elle pour perdurer ? D - LES PERSPECTIVES D’AVENIR ! L’expérience d’une CEAF qui traverse les années et se prend en charge étonne, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. L’achat récemment des plusieurs locaux pour ses églises les plus importantes a surpris plus d’un observateur même parmi les plus avertis. Comment expliquer et comment perdurer ? Pour répondre à ces questions essentielles, trois opérations sont en train d’être menées et continuent à être exploitées et enrichies. D – 1. La formation des ministres et celle des différents serviteurs Une des faiblesses des responsables des églises membres, autrement très qualifiés pour l’évangélisation et qui souvent maîtrisent bien le «management » au point de mettre en place des structures performantes et efficaces, est l’insuffisance quant à la formation théologique. Pour y remédier, deux partenariats importants ont été négociés avec les deux organes de formations protestants existants : L’Institut Protestant de Paris et la Faculté de Théologie de Vaux-sur-Seine. Ils ont permis la mise en place dès les années 2000 de programmes dits « cours groupés » s’adressant initialement aux ministres déjà en fonction ont été ouverts à tous. Parallèlement, de nombreux jeunes sont engagés dans une formation classique. Conscient des limites d’une formation théologique classique pour faire face aux défis à relever, la CEAF complète cette formation par l’organisation de trois actions complémentaires : l’organisation par et à travers ses églises membres des écoles des ministères la mise en place de la commission des ministères et la création de l’ordre des pasteurs CEAF 6 L’intégration de la CEAF dans le paysage protestant français et les perspectives d’avenir. Majagira Bulangalire Espoir, juin 2016. la mise en place de la pastorale CEAF, un lieu de partage et de rencontre des responsables d’Eglises de la CEAF. C’est le premier volet. Il s’agit là d’une des garanties de l’avenir. C’est, à n’en pas douter, dans la préparation de la relève qu’est réellement l’avenir. D – 2. Le renforcement de l’établissement durable L’expérience d’une CEAF qui se prend en charge surprend autant qu’elle dérange. Pour durer, deux actions incontournables sont à mener : L’approfondissement tant doctrinal que liturgique Trois recherches sont mises en œuvres et aboutissent rapidement : celle de la mise en place du culte concert, de la détection des ministères spécifiques à la spiritualité CEAF et la compréhension du développement ecclésiologique conséquent. En vérité, il s’est le plus souvent agi, d’améliorer une pratique de fait par la correction théologique informée. Ainsi s’opère le passage du pasteur de fait au pasteur CEAF. Une formation qui a durée en tout six années permet ce passage qui prend l’allure d’un véritable transfert de compétence. Le culte quant à lui se structure autour d’une liturgie désignée Culte Concert. Tout se construit ici autours du chant. La louange et l’adoration y occupent une place prépondérante. La prière y est intense sans que la prédication y soit négligée. Si on observe une moyenne de 45 minutes de prédication, il arrive que certaines d’entre-elles durent plus d’une heure. Quelque long qu’il soit, ce type de culte ne lasse pas car il s’accompagne de chants rythmés et revêt le plus souvent des airs de fête. Des nouveaux types des ministères accompagnent ces célébrations et organisations. Y sont encouragés et approfondis les différents ministères d’accueil, d’affermissement et de formation spécifiquement orientés vers l’intégration sociale qui prennent place au sein de ces églises. Tout ceci impacte la conception de l’église qui, à l’image de la tente à transporter de l’ancien testament est vécue et définie à travers ces vocables expressifs d’Eglise sans domicile fixe. La mise en place des structures d’appui et d’entre-aide Avec le temps, la CEAF se trouve confrontée à la disparition progressive de ses pionniers. La question essentielle devient celle du passage de flambeau. A l’intérieur des églises, les luttes de succession nécessitent parfois qu’une autorité externe intervienne pour la pérennité des associations. La CEAF devient alors à la fois le lieu de légitimité et le lieu des recours possibles. La commission des ministères et celle des relations extérieures récemment rebaptisée commission pour le développement et l’intégration des Eglises, attachées à la présidence sont désignées pour mener à bien cette tâche. La mise en place d’un Conseil d’Administration de 23 membres issus de toutes les couches des membres de la CEAF vise à rationaliser d’avantage la gestion de la CEAF dont le caractère congrégationiste un peu trop prononcé ne facilite pas toujours la gestion quotidienne. Le comité de gestion des immeubles et celui d’évaluation de projets à travers la FI CEAF, en lien avec les structures de la Fondation du Protestantisme, s’évertuent à doter les églises de lieux d’expression pour plus d’efficacité et une pertinence concrète en ce qui concerne l’évangélisation et le recrutement. Si la solidarité peine à s’enraciner et que le partage se vit encore difficilement, ils sont pourtant les chemins ouverts pour l’avenir. La mise en place du fond de solidarité et la création de la rencontre des grandes églises de la CEAF, sont les deux actions en voie d’établissement pour faire face à ce nouveau défi. Ils sont trop récents pour faire l’objet d’une évaluation en ce moment. 7