De Nantes au Tarn, non aux projets bouffeurs de terre

«De Nantes au Tarn, non aux projets
bouffeurs de terre»
gens qui se bagarrent sur place et dont on détruit
cabanes et maisons. Ils ont besoin de denrées et
de matériel pour tenir. On fait et on va faire des
collectes. Un véhicule partira du Tarn ce week-end.
D’autres suivront à Noël. Quatrième objectif, le soutien politique, comme avec ce rassemblement ce
jeudi à 17 heures place du Vigan à Albi, qui sera
suivi d’un deuxième, samedi 22 décembre à 14 h 30.
http://www.ladepeche.fr/article/2012/12/13/1513408-de-nantes-au-tarn-non-aux-projets-bouffeurs-de-terre.html
Que représente le collectif NDDL 81 ?
Lors du rassemblement contre l’aéroport de Nantes, dimanche à Réalmont./
Photo DDM,Jean Record. Jean Fauché: «Ne pas tout accepter au nom de l’emploi». /Photo JML
L
e groupe albigeois du collectif NDDL81 appelle à un premier rassemblement ce jeudi à
17 heures à Albi contre l’aéroporte de Nantes.
Interview du porte-parole, Jean Fauché, qui «fait le
lien avec des projets tarnais», des Portes du Tarn à
l’autoroute de Castres.
Pourquoi un collectif contre l’aéroport Notre-Damedes-Landes (NDDL) de Nantes, à 650 km du Tarn ?
Les motivations sont de plusieurs ordres. L’actuel
aéroport de Nantes est loin de faire le plein. Un second ne nous paraît pas nécessaire. C’est au projet
d’un autre siècle. La deuxième raison, c’est la façon
dont le dossier est traité, avec une répression assez
violente des opposants. On veut faire passer ce projet
vieux de 40 ans sans se préoccuper des populations
sur place, ce qui évoque en partie le Larzac. Notre
troisième but, c’est la solidarité matérielle, avec les
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Nous étions 50 ce dimanche à Réalmont. Nous avons
une centaine de noms sur notre liste. C’est un mouvement de citoyens, mais qui a aussi dans le Tarn
le soutien d’organisations ou partis politiques, tels
le Parti de gauche, le NPA, les Alternatifs, la Confédération paysanne et Attac.
En quoi faites-vous le lien entre l’aéroport de Nantes
et des grands projets tarnais ?
Tous figurent dans ce que nous appelons les «grands
projets inutiles imposés (GPII)». L’aéroport NDDL,
l’autoroute Castres-Toulouse contre laquelle, habitant Garrevaques, je me bats depuis six ans, la zone
des Portes du Tarn, le barrage du Tescou ont un
point commun : ce sont des grands bouffeurs de
terres agricoles. Tous les dix ans, c’est l’équivalent
d’un département français qui disparaît sous des
constructions diverses. C’est hallucinant.
Vous représentez aussi les chômeurs et précaires
CGT. Comment pouvez-vous vous opposer à des
projets porteurs de croissance et donc d’emploi ?
Est-ce qu’au nom de l’emploi, j’accepterais une industrie militaire, une usine nucléaire ? Non. Cette
perspective économique productiviste n’est pas celle
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«De Nantes au Tarn, non aux projets bouffeurs de terre»
que nous souhaiterions. En cette période budgétairement difficile, il vaut mieux investir dans l’économie
de proximité, plutôt que dans ces grands projets
dispendieux en fonds publics.
Contacts : [email protected]
Propos recueillis par Alain-Marc Delbouys
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