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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE PHILADELPHIE 2015/2016 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 8.99€ Disponible sur EDITION Directeurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean Paul LABOURDETTE Auteurs : Baptiste THARREAU, Marie Emilie MICHEL, Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alter Directeur Editorial : Stéphan SZEREMETA Responsable Editorial Monde : Patrick MARINGE Rédaction Monde : Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Pierre-Yves SOUCHET, Leena BRISACQ Rédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Perrine GALAZKA, Talatah FAVREAU FABRICATION Responsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDREN Maquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOIS Iconographie et Cartographie : Audrey LALOY WEB ET NUMERIQUE Directeur technique : Lionel CAZAUMAYOU Chefs de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony GUYOT, Cédric MAILLOUX DIRECTION COMMERCIALE Responsable Régies locales : Michel GRANSEIGNE Responsable recrutement Régies locales : Victor CORREIA Relation Clientèle : Vimla MEETTOO REGIE NATIONALE Responsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha GOURAND, Florian MEYBERGER, Stéphanie MORRIS, Caroline PREAU, Carla ZUNIGA REGIE INTERNATIONALE Directrice : Karine VIROT assistée d’Elise CADIOU Chefs de Publicité : Romain COLLYER, Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR DIFFUSION ET PROMOTION Directrice des Ventes : Bénédicte MOULET assisté d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ assisté de Nathalie GONCALVES Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL ADMINISTRATION Président : Jean-Paul LABOURDETTE Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD, Sandra MORAIS et de Naommi CHOQUET Responsable informatique : Pascal LE GOFF Responsable Comptabilité : Valérie DECOTTIGNIES assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARD Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Standard : Jehanne AOUMEUR LE PETIT FUTE PHILADELPHIE 2015-2016 Petit Futé a été fondé par Dominique Auzias. Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université 18, rue des Volontaires - 75015 Paris. & 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24 Internet : www.petitfute.com SAS au capital de 1 000 000 € RC PARIS B 309 769 966 Couverture : © ISTOCKPHOTO - AIMINTANG Impression : LEONCE DEPREZ - 62620 Ruitz Dépôt légal : 21/12/2014 ISBN : 9782746978218 Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.com Pour le courrier des lecteurs : [email protected] Welcome to Philadelphia ! Philadelphie vit dans l’ombre de New-York et de Washington et elle est encore trop souvent oubliée des touristes. Pourtant, il serait dommage de passer à côté d’un séjour dans cette ville qui répond à toutes les attentes d’un voyageur curieux d’art et d’Histoire. Ville mythique, berceau des Etats-Unis, c’est là que fut signée la Déclaration d’Indépendance, là encore que fut débattue la Constitution, là que Benjamin Franklin mit au point de nombreuses inventions et les bâtiments de la ville sont riches de cette histoire. L’offre culturelle mérite également tous les superlatifs : on y recense le 3e plus grand musée d’art des Etats-Unis et une des collections privées les plus belles du monde (la Fondation Barnes). Les alentours ne sont pas en reste et réservent d’agréables surprises. Proche de la nature, la campagne autour de New-Hope ou les jardins de Longwood sont des havres de paix aux couleurs magnifiques. L’océan n’est pas très loin non plus, de l’autre côté du Benjamin Franklin Bridge dans le New-Jersey avec, au choix, une version festive (Atlantic City) et une version pittoresque (Cape May). Enfin, à une heure et demie de Philadelphie, il est possible revivre au temps de La Petite Maison dans la Prairie en partant à la rencontre d’une minorité fascinante : les fameux amish qui refusent le monde moderne pour suivre à la lettre les préceptes de la Bible. Philly (comme la surnomment tendrement ses habitants), c’est enfin une ville aux dimensions européennes que l’on parcourt à pied et dans laquelle il est très facile de se repérer. On la découvre à son rythme, en déambulant de petits cafés sympathiques en rues bordées de maisons de briques rouges, des boutiques délirantes de South Street aux restaurants branchés de Rittenhouse Square. La chaleur de l’accueil américain devrait achever de rendre cette visite inoubliable. So, ready ? L’équipe de rédaction REMERCIEMENTS. Un immense merci à Isabelle Trotzier d’Interface Tourism, à Christina Cassidy, Annie Jirapatnakul, Crystal Hayses et toute l’équipe du Philadelphia Convention & Visitors Bureau, à Chris pour son accueil, ses précieux conseils et ses (très) bonnes adresses, à l’Inspector, Titou Jr et au 5 à Atlantic City... A bientôt ! Sommaire INVITATION AU VOYAGE Les plus de Philadelphie ........................7 Fiche technique ......................................9 Idées de séjour .....................................11 Comment partir ?..................................13 Partir en voyage organisé.....................13 Partir seul ............................................15 Séjourner .............................................19 DÉCOUVERTE Philadelphie en 20 mots-clés ...............24 Survol de Philadelphie..........................28 Géographie ..........................................28 Climat ..................................................29 Environnement – Écologie....................29 Parcs nationaux ...................................29 Histoire ..................................................30 Politique et économie ...........................35 Population et langues ...........................40 Mode de vie...........................................41 Arts et culture .......................................43 Festivités ...............................................47 Cuisine locale........................................49 Jeux, loisirs et sports ...........................52 Enfants du pays ....................................54 Communiquer en anglais .....................57 PHILADELPHIE Philadelphie ..........................................76 Quartiers..............................................76 Old City et Convention Center Area ....81 Quartier des musées et Rittenhouse Square .......................83 South Street et South Philadelphia ....83 University City et West Philadelphia ...83 Northern Liberties, Fishtown et North Philadelphia ..........83 Se déplacer .........................................86 L’arrivée ............................................86 En ville ..............................................88 Pratique ...............................................89 Tourisme – Culture............................89 Représentations – Présence française............................90 Argent ...............................................90 Moyens de communication ...............92 Santé – Urgences..............................92 Se loger ...............................................92 Centrales de réservation – Réseaux ..92 Old City et Convention Center Area ....92 Quartier des musées et Rittenhouse Square .......................95 South Street et South Philadelphia ....98 University City et West Philadelphia ...98 Se restaurer .........................................99 Old City et Convention Center Area ....99 Quartier des musées et Rittenhouse Square .....................103 South Street et South Philadelphia ..107 University City et West Philadelphia .110 Northern Liberties, Fishtown et North Philadelphia ........112 Sortir .................................................113 Cafés – Bars ...................................113 Clubs et discothèques .....................117 Spectacles ......................................118 À voir – À faire ...................................119 Old City et Convention Center Area ..121 Quartier des musées et Rittenhouse Square .....................128 South Street et South Philadelphia ..136 University City et West Philadelphia .136 Northern Liberties, Fishtown et North Philadelphia ........136 Balades .............................................137 À la découverte du Philadelphie historique ...............137 L’art dans la rue, à la découverte des murals de Philadelphie .............137 Shopping ...........................................138 Bon plan .........................................138 Old City et Convention Center Area ..138 Quartier des musées et Rittenhouse Square .....................139 South Street et South Philadelphia ..140 University City et West Philadelphia .141 Northern Liberties, Fishtown et North Philadelphia ........141 Sports – Détente – Loisirs..................141 Sports – Loisirs ...............................141 Détente – Bien-être.........................142 LES ENVIRONS DE PHILADELPHIE Comté de Bucks ..................................146 New Hope ..........................................146 Peddler’s Village.................................149 Washington Crossing Historic Park .....150 Valley Forge ........................................151 King of Prussia ...................................151 Valley Forge National Historical Park ..151 Comté de Lancaster............................153 Lancaster...........................................153 Strasburg ...........................................162 Bird-In-Hand ......................................163 Intercourse ........................................164 Leola .................................................166 Ephrata ..............................................166 Lititz ..................................................167 Mount Joy..........................................168 Gettysburg...........................................169 Comté de Chester ...............................172 Kennett Square ..................................172 Brandywine Valley ..............................174 Escapades sur la côte du New Jersey ............................176 Cape May ..........................................176 Atlantic City .......................................182 ORGANISER SON SÉJOUR Pense futé ...........................................192 Argent................................................192 Assurances ........................................195 Bagages ............................................196 Décalage horaire................................198 Électricité, poids et mesures ..............198 Formalités, visa et douanes ................198 Horaires d’ouverture ..........................200 Internet ..............................................201 Jours fériés........................................201 Langues parlées ................................201 Poste .................................................202 Quand partir ? ....................................202 Santé .................................................202 Sécurité et accessibilité .....................204 Téléphone ..........................................206 S'informer ...........................................207 À voir – À lire .....................................207 Avant son départ ................................210 Magazines et émissions .....................210 Rester ..................................................212 Étudier ...............................................212 Investir...............................................214 Travailler – Trouver un stage ..............214 Index ...................................................215 © VALERIEBARRY - ISTOCKPHOTO Gay et lesbien ....................................142 Pratique ..........................................143 Se loger ..........................................143 Se restaurer ....................................143 Sortir ..............................................143 Shopping ........................................143 Plage de Cape May, New Jersey. © AIMINTANG – ISTOCKPHOTO © TONGSHAN – ISTOCKPHOTO 6 © ISTOCKPHOTO/DENISTANGNEYJR Statue de John Marshall devant le musée des beaux-arts de Philadelphie. © F11PHOTO – FOTOLIA Philadelphie et le pont Benjamin Franklin. Sculpture LOVE, de Robert Indiana. Valley Forge National Historical Park. Les plus de Philadelphie Le berceau de la nation américaine Une population accueillante Les habitants de Philadelphie sont chaleureux et accueillants. Le voyageur, tout au long de son périple, découvre combien le contact est aisé avec les habitants toujours prêts à discuter et à raconter « leur » Philly. On peut compter sur les Américains pour renseigner et aider le visiteur égaré. N’hésitez pas à vous rendre dans les offices de tourisme (Visitors Centers), le personnel très qualifié se fait un plaisir d’orienter les voyageurs. En © TERRAXPLORER – ISTOCKPHOTO INVITATION AU VOYAGE Les Etats-Unis sont nés dans cette partie de la côte Est. Philly, c’est le America’s most historic square mile, l’endroit le plus riche d’histoire en Amérique. Les principaux sites historiques sont regroupés dans le même périmètre : Liberty Bell, Independence Hall, President’s House... On y apprend donc beaucoup sur la naissance des Etats-Unis et les valeurs de liberté et de démocratie qui définissent le pays en visitant les musées de la ville. La Déclaration d’indépendance a été signée en 1776 par Thomas Jefferson et Benjamin Franklin, dans le Independence Hall et la future Constitution qui débute par ce fameux « We, the people » (nous, le peuple) y a été débattue. Les rues bordées de maisons de briques rouges dans le quartier historique, notamment Elfreth’s Alley, sont pittoresques et c’est dans l’une d’elle que Betsy Ross a cousu le premier drapeau américain. Par ailleurs, dans la campagne de Pennsylvanie, autour de Lancaster, se trouve des communautés amish parmi les plus importantes du pays. Ils font partie des premiers habitants de la région. Le temps semble s’y être arrêté : ils se déplacent en carrioles, cultivent la terre à l’aide de chevaux et de mules et n’ont, pour la plupart, pas l’électricité. Ils sont arrivés au début des années 1700, fuyant les persécutions dont ils faisaient l’objet en Europe (ils refusaient notamment le baptème des enfants, préconisant celui des adultes) et attirés par les principes de tolérance et de liberté de conscience prônés par William Penn. Muse e Rodin, Philadelphie. outre, on accorde, de manière générale aux Etats-Unis, une grande importance à la notion de service. Il est donc dans l’ensemble très facile d’être bien reçu. Une offre artistique de qualité L’offre culturelle et plus particulièrement artistique est très riche à Philadelphie. Sur la majestueuse artère Benjamin Franklin se trouvent le musée Rodin (qui présente ses bronzes, des dessins, des gravures), le musée Franklin (sur les sciences) et surtout le magnifique Philadelphia Museum of Art, dont les marches ont été rendues célèbres par le film Rocky, et dont la collection est tout simplement fantastique. Dans le centreville, la Pennsylvania Academy of Fine Arts est dotée d’une belle collection d’artistes américains. Sans oublier, la splendide Barnes Foundation, rapatriée en 2012 dans un magnifique bâtiment sur Benjamin Franklin Parkway après une première vie à Lower Merion, dans la banlieue de Philly. 8 ® LES PLUS DE PHILADELPHIE Cette incroyable collection privée regroupe les plus grandes œuvres impressionnistes, en dehors de France. De plus, l’art orne aussi les façades de nombreux édifices. Surnommée la capitale mondiale des fresques murales, Philadelphie se targue d’en avoir plus de 3 500. Elles reflètent la culture des divers quartiers de la ville. La scène culinaire © DORAM – ISTOCKPHOTO Au cours des dernières années, Philadelphie a connu une vraie révolution dans le secteur de la restauration, autant par la diversité culinaire que par la qualité. La ville foisonne de restaurants haut de gamme (malgré la fermeture en 2014, après 43 ans d’existence, du mythique Bec Fin, du chef français George Perrier), de bistrots au charme local, dont de nombreux avec terrasses. Les influences sont diverses. Fruits de mer, hamburgers créatifs, spécialités afro-américaines comme les côtes de porc à la sauce barbecue, plats italiens ou authentiques sushis, le choix est large. Deux chefs tiennent le haut du pavé, avec respectivement 7 et 20 restaurants dans la ville : Jose Garces et Stephen Starr. Les restaurants de Starr sont tous des succès tant pour l’atmosphère différente dans chacun d’entre eux que pour l’excellente cuisine (américaine, mexicaine, anglaise, cubaine, italienne, japonaise et même française). Quant à Garces, il a remporté récemment le prix du meilleur chef décerné par la prestigieuse fondation James Beard. Il est impossible de parler nourriture à Philly sans mentionner également le cheesesteak , Cupcakes. un sandwich typique de Philadelphie, mis au point il y a près de 80 ans. Il est composé de fines tranches de bœuf recouvertes de fromage américain dans un pain baguette. Vous en trouverez partout, mais il faudra se rendre dans South Philly et choisir entre les deux concurrents mythiques qui se toisent d’un côté et de l’autre de South Street, Geno’s et Pat’s. La ville regorge aussi de petits endroits où déguster sur le pouce des hoagies (sandwichs italiens composés de poivrons, d’oignons, de fromage et de charcuterie) ou des bretzels (notamment au Reading Terminal Market). Un temple du shopping Si l’on pense plus volontiers à la voisine New York à l’heure de refaire sa garde-robe, Philly n’a pourtant rien à envier à Big Apple. D’autant que la cité de Pennsylvanie a un argument de choix : tous les vêtements et les chaussures sont détaxés (-10 % environ) ! On peut donc remercier le fondateur de la province de Pennsylvanie William Penn. Cet adepte de la société libérale, qui a fondé Philly en 1682, l’a décidé ainsi pour lutter contre la pauvreté et s’assurer que toute le monde pourrait se chausser et s’habiller correctement. Pour ne rien gâcher, le plus grand mall de la côte est, King of Prussia, se trouve à une petite demi-heure. Sinon, on prendra la direction de Rittenhouse Square pour les boutiques de luxe, de Old City pour les adresses branchées, de Walnut et Chestnut pour les grandes enseignes, de Antique Row pour les antiquaires, etc. Fiche technique Argent Monnaie Le dollar des Etats-Unis ($ ou US$). Drapeau de la Pennsylvanie Taux de change En octobre 2014, 1 US$ = 0,78 E ; 1 E = 1,28 US$. Idées de budget Pour l’avion, un vol direct oscille entre 550 et 1 000 dollars, en classe économique, selon la période. Il vaut mieux s’y prendre en avance. Juillet et août sont relativement chers. Philadelphie a peu de logements vraiment économiques. Par contre, il est facile de bien manger pour pas très cher. w Pour un petit budget, il faut compter 120 dollars par jour (nuit à l’auberge de jeunesse, repas sur le pouce le midi, dîner dans un resto le soir, transports, une ou deux visites et frais annexes). w Avec un budget moyen, on peut se faire plaisir avec 250 dollars par jour (nuit en Bed & Breakfast ou petit hôtel de charme, deux repas dans des restaurants, transports, visite...). w A partir de 350 dollars par jour, ce gros budget permet de passer la nuit dans un hôtel de luxe, de gonfler les frais annexes et les visites et de manger dans de très bons restaurants. Taxes et pourboires Pour vous repérer dans les prix et éviter de gonfler votre budget, il est important de ne pas oublier que les taxes et le pourboire s’ajoutent aux montants. En effet, l’équivalent américain de la TVA française n’est pas inclus dans les prix annoncés. La taxe dans les restaurants et les bars varie de 5 % à 10 % (le pourcentage est lié à l’Etat dans lequel on se trouve, il est de 6 % pour la Pennsylvanie). Elle est parfois incluse dans le prix annoncé, mais le plus souvent ajoutée a posteriori (ceci est toujours mentionné dans le menu). A noter : en Pennsylvanie, il n’y a de taxes ni sur les vêtements ni sur les chaussures. La taxe hôtelière est de 10 % à 15 %. Le montant du pourboire est de 15 % à 20 %. Le pourboire devra être le double de la taxe (c’est un moyen facile de le calculer). C’est OBLIGATOIRE, les serveurs, chauffeurs de taxi, coiffeurs et autres petits prestataires de services n’ayant qu’un très faible revenu fixe. Le drapeau a été adopté de manière officielle en 1907. Il est composé de l’emblème de l’Etat entourée de deux chevaux et d’un pyrargue à tête blanche (symbole des EtatsUnis), le tout sur un fond bleu (du même bleu que le drapeau américain). Les armoiries de la Pennsylvanie datent de 1790. Elles représentent un bateau au-dessus d’une charrue et de trois grains de blé. Ces symboles traduisent l’importance du commerce, du travail et de l’agriculture dans l’économie de l’Etat. Sous le dessin, l’épi de blé sur la gauche et la branche d’olivier sur la droite mettent l’accent sur le passé et l’espoir en l’avenir et en la paix. Quant au listel rouge, il porte la devise Virtue, Liberty and Independence (vertu, liberté et indépendance). Philadelphie en bref w Nom officiel : Philadelphia. w Etat : Pennsylvanie (PA). w Superficie : 349,9 km2. Le territoire est 3,5 fois plus étendu que Paris. w Langue officielle : anglais. w Surnom : « Philly, City of Brotherly Love » (la ville de l’amour fraternel). w Maire : Mickael Nutter (démocrate), 98e maire de la ville, depuis le 7 janvier 2008. w Gouverneur de l’Etat de Pennsylvanie : Tom Corbett, depuis le 5 janvier 2011. w Population : un peu plus d’1,5 million d’habitants, et environ 6 millions dans la banlieue. w Religions dominantes : christianisme (catholiques et protestants), judaïsme (la 6e plus grande communauté du pays, environ 300 000 personnes à Philadelphie). 9 10 Téléphone Aux Etats-Unis, les numéros sont à 7 chiffres, précédés d’un indicatif régional de 3 chiffres, qui n’est pas utilisé pour les communications locales. Les numéros commençant par 1 800, 1 888 ou 1 877 sont des numéros gratuits mais ils ne peuvent pas être composés depuis la France. Les communications locales sont peu onéreuses. Les opérateurs téléphoniques proposent également des cartes avec des forfaits intéressants. Evitez d’utiliser les téléphones des hôtels où les communications sont souvent excessivement facturés. Attention, les téléphones portables français ne sont pas compatibles avec les réseaux locaux sauf si ils sont tribandes. Pour ceux qui ont des smartphones, pensez à arrêter la fonction de réception des mails ou autres options de ce genre sous peine de vous retrouver avec une facture astronomique. w Code pays des Etats-Unis : 1. w Indicatif régional de Philadelphie et les alentours : 215. w Pour appeler depuis la France, composez le 00 1 suivi de l’indicatif régional et du numéro. w Depuis Philadelphie, le code d’appel international est le 011 (contre le 00 en France). Le code pays est 33. Vous composez donc le 011 33 suivi du numéro, sans le zero. Décalage horaire Il est de 6 heures avec la France. Lorsqu’il est 17h à Paris, il est 11h le même jour à Philadelphie. Ceci est vrai hiver comme été, puisque le Saving Time a lieu sensiblement aux mêmes dates en France et aux Etats-Unis. À noter : étant donné que Philadelphie passe à l’heure d’été le premier dimanche d’avril et que la France effectue ce changement fin mars, il y a donc pendant cette semaine un décalage de 7 heures entre la France et Philadelphie. Formalités Les voyageurs français qui se rendent aux EtatsUnis doivent posséder un passeport biométrique ou électronique, ou un passeport individuel à lecture optique en cours de validité, émis avant le 26 octobre 2005. Pour les personnes effectuant un voyage touristique, un voyage d’affaires de moins de 3 mois ou même un transit, il est nécessaire, depuis septembre 2010, de faire une demande d’autorisation de voyage (ESTA) au moins 72 heures avant le départ. Le papier s’obtient en ligne contre 14 US$. Il faut également avoir un billet de retour, prouvant votre sortie du territoire. La durée de séjour ne doit pas excéder 90 jours. Des visas sont toujours obligatoires pour certaines catégories de voyageurs, notamment pour un séjour d’études ou un stage. Attention, depuis novembre 2010, le nom d’état civil figurant sur le passeport doit être identique à celui inscrit sur le billet. Par exemple, les femmes mariées ayant un passeport indiquant leur nom de jeune fille doivent réserver leur billet d’avion avec ce nom, même si elles ne l’utilisent pas le reste du temps. Climat Le climat de Philadelphie est tempéré et continental. Les étés sont chauds et humides. L’automne et le printemps sont doux et plaisants, mais relativement courts. Les hivers sont froids avec des températures inférieures à zéro. Des chutes de neige peuvent accompagner ces vagues de froid. Les précipitations sont réparties sur l’année (1 068 mm par an), parfois un peu plus sur le mois de juillet. Saisonnalité Les meilleures saisons pour se rendre à Philadelphie sont le printemps, la fin de l’été et l’automne. L’été indien y est magnifique et les couleurs de l’automne, rouge, jaune et orange, sont flamboyantes, surtout dans les régions alentour comme la Brandywine Valley. Au printemps, il fait souvent déjà très beau pour profiter de la ville et des environs comme Cape May. Les jardins de Longwood sont magnifiques à cette époque. L’hiver et l’été ne sont pas déconseillés, mais sachez qu’il fait vite froid et que l’été est souvent très chaud et humide. Toutefois, s’y rendre autour du 4 juillet (fête nationale) est intéressant : étant donné l’importance historique de Philadelphie, il y a beaucoup de festivités liées à l’Indépendance. Idées de séjour Séjour court w Jour 1 : arrivée à Philadelphie, visite du centre historique pour comprendre la richesse de la ville : première étape à l’Independence Visitor Center pour prendre des brochures et un ticket pour Independence Hall puis Liberty Bell Center, Elfreth’s Alley, Franklin Court et le musée de la Constitution. Déjeuner à la City Tavern pour rester dans l’ambiance avec les serveurs en costumes d’époque. Promenezvous dans les rues vers Washington Square à la découverte des maisons de briques rouges. Le soir, si c’est le 1er vendredi du mois, profitez du First Friday Celebration dans les galeries d’art du quartier. Sinon, dîner dans Chinatown pour voir le bel arche rouge symbolisant le quartier. w Jour 2 : le quartier des musées. Découvrir le Philadelphia Museum of Art et les marches immortalisées par le film Rocky. La visite de ce musée d’exception prend la matinée. Dejeunez au bord de l’eau en contrebas au Water Works Restaurant ou dans la cafétéria du musée. Ensuite, direction le musée Rodin avec son agréable jardin, puis continuer sur le Benjamin Franklin Parkway jusqu’à la fondation Barnes et son impressionnante collection. Passez la soirée dans Northern Liberties et découvrez ce quartier un peu plus underground. w Jour 3 : le matin, visite de la prison Eastern State Penitentiary qui a accueilli Al Capone. Déjeunez ensuite à côté du City Hall au Reading Terminal Market, un grand marché régional où les Amish viennent vendre leurs produits (du mercredi au samedi). Terminez la journée dans South Street et perdez-vous un moment dans les mosaïques de Magic Gardens avant de dîner sur le pouce vers Italian Market, ou remontez trouver une bonne table autour de Rittenhouse Square. Séjour long w Jour 1 : trolley et quartier historique. Commencez par faire connaissance avec la ville en prenant place dans un trolley. Ils partent régulièrement à côté du Visitor’s Center dans le quartier historique. A bord de ce bus à l’ancienne, on peut découvrir les différents quartiers de Philly, les principaux bâtiments comme le City Hall et les différents musées. Un bon début pour avoir quelques points de repère dans la ville. Si vous faites le tour complet (1 heure 30), vous revenez au niveau du Visitor’s Center. Déjeuner dans Old City. L’après-midi, passez au Independence Visitor’s Center, un immense office du tourisme. C’est également là que vous pourrez vous procurer brochures, cartes et vos billets pour le Independence Hall. C’est là qu’a été signée la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, le 4 juillet 1776. Vous pourrez y voir plusieurs expositions et un film retraçant la naissance du pays de l’Oncle Sam. Ensuite, rendez-vous à l’adjacent Liberty Bell Center, où un petit film diffusé en boucle sont consacrés à l’histoire de cette cloche (900 kg) hautement symbolique et promenez-vous dans le quartier (Franklin Court, Elfreth’s Alley...). w Jour 2 : le Philadelphia Museum of Art et la découverte du quartier des musées. Les collections d’Europe, d’Asie et des Amériques du troisième plus grand musée d’art aux EtatsUnis, créé en 1876, sont épatantes. Ce musée est sans nul doute l’un des plus beaux du pays avec, en bas des marches, une statue de Rocky Balboa, le célèbre boxeur originaire de Philadelphie que beaucoup de fans prennent en photo. Déjeuner à la caféteria du musée ou au charmant restaurant Water Works en contrebas le long de la rivière. En partant, vous pouvez soit prendre un des bus (Big Bus, Trolley...), soit marcher le long de Benjamin Franklin Parkway et vous arrêter au musée Rodin. C’est un bon moyen de se familiariser un peu plus avec la ville, d’autant qu’il est très facile de se repérer dans Philadelphie, grâce à des panneaux fléchés indiquant tous les endroits touristiques. Faire étape au à l’Eastern State Penitentiary, qui a accueilli Al Capone. Passer la soirée dans Northern Liberties ou encore, pour les fêtards, direction 3rd Street et ses bars en enfilade. INVITATION AU VOYAGE Philadelphie peut être une étape lors d’un voyage à New York ou Washington, des villes plus touristiques de la côte Est. Mais, si Philadelphie vaut le détour pour un séjour court, on peut aussi se concentrer sur la ville et les alentours. Il y a d’innombrables découvertes à faire en prenant son temps, notamment partir à la rencontre des Amish dans la comté de Lancaster, se reposer dans la charmante station balnéaire de Cape May ou aller flamber à Atlantic City. 12 ® IDÉES DE SÉJOUR w Jour 3 : Italian Market et South Street. Promenade dans l’Italian Market (produits italiens appétissants) au sud de Philadelphie. Pour déjeuner, essayez un cheesesteak , chez Geno’s ou Pat’s King of Steaks. Avec un peu de chance, vous trouverez une table pour avaler votre sandwich. Sinon, asseyez-vous sur le rebord du trottoir, c’est aussi envisageable ! Attention, il arrive souvent que la sauce coule partout… Ensuite, en revenant vers le centreville, marchez sur l’animée South Street. Admirez au passage les fresques murales qui ornent certains murs et arrêtez-vous dans les jardins en mosaïques Magic Gardens. Dîner dans Rittenhouse Square. w Jour 4 : la Barnes Foundation et le Reading Terminal Market. L’un des plus beaux musées des Etats-Unis, avec une collection d’environ 9 000 tableaux impressionnistes, dont Renoir, Cézanne, Matisse, Picasso et des œuvres de Van Gogh, Degas, Gauguin, Manet, Monet et Seurat. Vous pouvez y passer facilement la matinée ou bien l’après-midi entier. Déjeuner au Reading Terminal Market, un ancien marché couvert où les Amish viennent vendre leurs produits (du mercredi au samedi). L’aprèsmidi, ne ratez pas la statue Love puis montez dans la tour du City Hall ou visitez l’incroyable Masonic Temple puis baladez-vous dans la commerçante Chestnut Street. Le soir, commandez un « Bourbon on the rocks » dans l’intrigant bar Franklin Mortgage and Investment Co. w Jour 5 : à partir de ce jour, il est préférable de louer une voiture pour profiter des environs. Valley Forge National Historical Park et shopping. Le matin, découvrez ce site historique où George Washington avait dressé son campement pendant la guerre d’Indépendance. L’après-midi, faites du shopping entre les outlets et le King of Prussia (plus grand centre commercial des Etats-Unis). Bon à savoir, il n’y a de taxe ni sur les vêtements ni sur les chaussures en Pennsylvanie. w Jour 6 : Lancaster et le pays amish. A 1 heure de Philadelphie (71 miles à l’ouest de Philly, possibilité d’y aller en train) se trouve Lancaster. On fait le tour de la vieille ville et du marché couvert le matin. Déjeunez à The Pressroom, sans doute le meilleur resto de la ville. L’après-midi, visitez les musées du centre-ville si vous n’avez pas de voiture : vous y découvrirez les quilts, les Amish du comté de Lancaster et ce qu’est le Pennsylvania Dutch Country. Sinon, promenez-vous dans la campagne en ayant fait étape au Mennonite Center pour prendre des informations. Passer la nuit à Lancaster dans une des anciennes usines transformées en hôtels. w Jour 7 : Brandywine Valley. Les jardins de Longwood sont magnifiques et reposants. Ou prenez le train pour Atlantic City et passez une journée, entre les casinos délirants le long du célèbre Boardwalk et la plage. w Si vous disposez de 10 ou 15 jours, prenez plus de temps dans le pays amish (allez jusqu’à Gettysburg) et partez à la découverte de la campagne pennsylvanienne dans le comté de Bucks. Prenez également une journée pour visiter Cape May, charmante station balnéaire aux maisons victoriennes et allez à Atlantic City, faire du shopping la journée et flamber au casino le soir. Séjour thématique Culture et shopping Il n’y a pas de taxe sur les vêtements et les chaussures en Pennsylvanie, une bonne raison de lier shopping et découvertes culturelles. w Jour 1 : shopping et histoire. Si vous aimez les centres commerciaux, rendez-vous au Macy’s dans Market Street ou au Liberty Place Center. Ensuite, allez dans le quartier d’Old City par Market Street et trouvez de charmantes petites boutiques, galeries d’art dans les rues pavées alentour. Découvrez aussi les bâtiments historiques : Independence Hall, Liberty Bell, Constitution Center. w Jour 2 : un autre paradis du shopping est le centre commercial King of Prussia, qui est situé à 15 km à l’ouest de Philadelphie (c’est le plus grand complexe de shopping de la côte Est avec 365 magasins spécialisés et 35 restaurants) et surtout les Premium outlets où l’on trouve les marques en vogue à prix dégriffés. Profitez-en pour aller au Valley Forge National Historical Park pour découvrir le campement de Washington durant la guerre d’Indépendance. w Jour 3 : le matin, laissez reposer votre carte de crédit et visitez le Philadelphia Museum of Art, à ne pas rater. C’est l’un des plus beaux du pays, avec en bas de ses imposantes marches, la statue de Rocky Balboa. L’aprèsmidi, découvrez le quartier de Rittenhouse Square et les commerçantes Chestnut et Walnut Streets, descendez Broad Street et promenez-vous ensuite dans la délurée South Street à la découverte de magasins décalés. Comment partir ? PARTIR EN VOYAGE ORGANISÉ Voyagistes Spécialistes AMERIKASIA 48, rue Franklin (2e ) Lyon & 04 78 42 98 82 www.amerikasia-franklin.fr [email protected] Comme son nom l’indique, Amerikasia est spécialisé dans les séjours en Amérique et en Asie. Toutes sortes de suggestions sont proposées. Si, au départ, elles ne correspondent pas tout à fait au voyage désiré, elles ont l’avantage de servir de base dans l’élaboration d’un séjour à la carte. Vous pourrez opter le circuit « Capitales de l’Est » qui prévoit la visite de Philadelphie. AVENTURIA 42, rue de l’Université (7e) Lyon & 08 05 16 01 95 www.aventuria.com Ouvert lundi et samedi de 10h à 18h et du mardi au vendredi de 9h30 à 18h30. Spécialiste des Etats-Unis, ce tour-opérateur fabrique entièrement ses programmes et les distribue exclusivement dans ses propres agences. Avec l’aide de conseillers en voyage expérimentés, vous construirez votre itinéraire idéal et vous personnaliserez totalement votre voyage à l’aide de leur sélection d’étapes de charme et de modules variés d’escapades. Découverte individuelle à votre rythme, hébergements authentiques, tout est à la carte. Brochure sur demande par téléphone ou sur le Web. Parmi les séjours proposés, « Capitales de l’Est » propose un combiné entre Boston, New York, Philadelphie et Washington. w Autre adresse : Espace Afrique d’Aventuria, 9 rue Gentil, 69002 Lyon ; Espace Amériques BACK ROADS 14, place Denfert-Rochereau (14e ) Paris & 01 43 22 65 65 www.backroads.fr [email protected] Back Roads propose un large panel de prestations pour monter un voyage sur mesure : vols à prix réduits, location de voitures, campingcars, motos, hôtels, motels, lodges de parcs nationaux, location de villas et d’appartements... Egalement des autotours à l’image de « L’Est américain au volant », des pass pour des trajets en train entre Philadelphie et Washington, un séjour en camping et de très nombreux circuits. L’offre est grande et originale à destination de l’est des Etats-Unis. CAPUNIVERS.COM Immeuble Woodclub 97, allée Alexandre Borodine Parc Technologique de Lyon – Woodstock Saint-Priest & 0 811 03 16 66 www.capunivers.com [email protected] Service qualité clients : informations, réservations et gestion ouvert 6j/7 de 8h30 à 19h30. Producteur de ses propres voyages vendus en direct sans intermédiaire depuis plus de 20 ans, Cap Univers garantit des tarifs exceptionnels à ses clients. Une compétitivité combinée avec un service haut de gamme et un suivi personnalisé avec des conseillers spécialistes des pays et régions sur lesquels ils s’investissent. Les voyages se déclinent sous différentes formules et thèmes : pour les formules, le choix des prestations est vaste : circuit / location appartements et maisons / à la carte / croisière / séjour / location de Voiture / billets d’avion / week end / nuits d’hôtel. Les thèmes se décomposent ainsi : aventure / culture et détente / lune de miel et noces / spécial jeunes / thalassothérapie / voyages d’exception. Sur la côte Est des Etats-Unis, l’agence propose une « Trilogie citadine » d’une semaine à la découverte des trois mégalopoles de la région : Washington D.C., Philadelphie et New York. INVITATION AU VOYAGE Vous trouverez ici les tour-opérateurs spécialisés dans votre destination. Ils produisent eux-mêmes leurs voyages et sont généralement de très bon conseil car ils connaissent la région sur le bout des doigts. À noter que leurs tarifs se révèlent souvent un peu plus élevés que ceux des généralistes. d’Aventuria, 9 quai des Célestins 69002 Lyon ; à Bordeaux, Lille, Marseille, Nantes, Paris, Strasbourg. 14 ® COMMENT PARTIR ? - Partir en voyage organisé EQUINOXIALES Paris & 01 77 48 81 00 www.equinoxiales.fr Equinoxiales propose une offre de voyages aux Etats-Unis à la carte et dans un souci low-cost, grâce à une sélection d’hébergements, de vols et de locations de voiture aux meilleurs rapports qualité–prix. Egalement plusieurs circuits au volant. L’offre du tour–opérateur est sérieuse et très large, consultez la brochure ou le site internet pour faire votre choix, notamment entre les circuits « De Boston à Washington en train » ou « Les grandes villes de l’Est », qui passent par Philadelphie. LA MAISON DES ÉTATS-UNIS 3, rue Cassette (6e ) Paris & 01 53 63 13 43 www.maisondesetatsunis.com Loin du tourisme de masse, la Maison des Etats-Unis vous propose des escapades et itinéraires « maison » préparés avec soin par des spécialistes d’expérience et amoureux des Etats-Unis. Entre une large collection d’itinéraires individuels en voiture, de courts séjours urbains ou de loisirs ou des circuits accompagnés, vous aurez tous les choix pour que ce voyage soit l’un de vos plus beaux souvenirs. Un circuit « grands sites de l’Est » relie les grandes capitales de l’Est américain (Philadelphie, Washington D.C., New York et Boston). OBJECTIF USA 9 quai des Célestins (2e ) Lyon & 04 72 77 98 98 www.objectif-ameriques.com [email protected] Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30, et le samedi de 10h à 13h et de 14h à 18h. Depuis plusieurs années, ce tour-opérateur, spécialiste des USA, est le leader en RhôneAlpes sur cette destination. La passion de son équipe, c’est de vous offrir un dépaysement total et un séjour inoubliable et original dans le Nouveau Monde. Découverte individuelle à votre rythme, hébergement authentique en hôtels et étapes de charme, les conseillères Objectif vous feront partager leur grande connaissance du continent Nord-Américain et vous fabriqueront un séjour totalement à votre mesure. Brochure sur demande par téléphone ou sur le web. USA TRAVEL Boulevard Louis-Schmidt 75 BRUXELLES – BRUSSEL & +32 2 734 97 00 www.usatravel.be USA Travel, c’est quinze ans d’expérience pour organiser votre voyage sur mesure aux EtatsUnis et au Canada. Un éventail de circuits à travers l’Est américain est disponible, ainsi qu’une large gamme de prestations : transport, accueil, transferts, hébergements, location de véhicules, programme de visites guidées à Philadelphie. VACANCES TRANSAT & 0 825 12 12 12 www.vacancestransat.fr Ce tour-opérateur spécialiste des Etats-Unis vous offre toutes les prestations pour composer idéalement votre séjour dans l’est des EtatsUnis : location de voitures ou de camping-cars, vols secs... Vous pourrez organiser votre voyage à la carte dans la région de Philadelphie, selon vos envies. Vacances Transat programme également des circuits (pouvant servir de bases à des séjours sur mesure). Généralistes Vous trouverez ici les tour-opérateurs dits « généralistes ». Ils produisent des offres et revendent le plus souvent des produits packagés par d’autres sur un large panel de destinations. S’ils délivrent des conseils moins pointus que les spécialistes, ils proposent des tarifs généralement plus attractifs. NOUVELLES FRONTIÈRES & 0 825 000 747 www.nouvelles-frontieres.fr Nouvelles Frontières, un savoir faire incomparable depuis 47 ans. Des propositions de circuits, d’itinéraires à la carte, des séjours balnéaires et d’escapades imaginés et construits par des spécialistes de chaque destination. PROMOVACANCES & 0 899 860 879 www.promovacances.com Promovacances propose de nombreux séjours touristiques, des week-ends, ainsi qu’un très large choix de billets d’avion à tarifs négociés sur vols charters et réguliers, des locations, des hôtels à prix réduits. Également, des promotions de dernière minute, les bons plans du jour. Informations pratiques pour préparer son voyage : pays, santé, formalités, aéroports, voyagistes, compagnies aériennes. Partir seul - COMMENT PARTIR ? √ 15 Sites comparateurs et enchères Plusieurs sites permettent de comparer les offres de voyages (packages, vols secs, etc.) et d’avoir ainsi un panel des possibilités et donc des prix. Ils renvoient ensuite l’internaute directement sur le site où est proposée l’offre sélectionnée. BILLETSDISCOUNT www.billetsdiscount.com [email protected] Le site de Billetsdiscount permet de comparer les tarifs de vol de nombreuses compagnies à destination de tous les continents. Outre la page principale avec un masque de recherche général, des onglets spécifiques (Antilles, Océan Indien, Océanie, Amérique du Nord et Asie) permettent de cibler davantage les recherches. ILLICOTRAVEL www.illicotravel.com [email protected] Illicotravel permet de trouver le meilleur prix pour organiser vos voyages autour du monde. Vous y comparerez les billets d’avion, hôtels, locations de voitures et séjours. Ce site très simple offre des fonctionnalités très utiles comme le baromètre des prix pour connaître les meilleurs prix sur les vols à plus ou moins 8 jours. Le site propose également des filtres permettant de trouver facilement le produit qui répond à tous vos souhaits (escales, aéroport de départ, circuit, voyagiste…). JETCOST www.jetcost.com Jetcost compare les prix des billets d’avion et trouve le vol le moins cher parmi les offres et les promotions des compagnies aériennes régulières et low cost. Le site est également un comparateur d’hébergements, de loueurs d’automobiles et de séjours, circuits et croisières. PARTIR SEUL En avion Prix moyen d’un vol Paris-Philadelphie : 750 E. À noter que la variation de prix dépend de la compagnie empruntée mais, surtout, du délai de réservation. Pour obtenir des tarifs intéressants, il est indispensable de vous y prendre très en avance. Pensez à acheter vos billets six mois avant le départ ! Principales compagnies desservant la destination Air France propose plusieurs vols par jour entre Paris-CDG et Philadelphie via Detroit, Atlanta ou New York. Compter au moins 13 heures de trajet. Des vols avec correspondance sont également possibles depuis les principales villes de province. w Autres adresses : 2 Place Porte Maillot, 75017 Paris • 49 Avenue de l’Opéra, 75002 Paris. AIR CANADA & 0 825 880 881 www.aircanada.com Vers Philadelphie, deux vols quotidiens sont prévus pour Philadelphie au départ de ParisCDG, avec escale à Toronto. AMERICAN AIRLINES & 0 826 460 950 www.americanairlines.fr American Airlines assure de nombreux vols quotidiens entre Paris et Philadelphie. Escale obligatoire à Londres ou dans une autre ville américaine. AIR FRANCE Invalides 2, Rue Robert Esnault-Pelterie (7e ) Paris & 0892 70 26 54 www.airfrance.fr DELTA AIRLINES & 0 811 64 00 05 www.delta.com Delta Airlines propose des vols quotidiens de Paris à Philadelphie, via Atlanta. INVITATION AU VOYAGE THOMAS COOK & 0 826 826 777 www.thomascook.fr Tout un éventail de produits pour composer son voyage : billets d’avion, location de voitures, chambres d’hôtel... Thomas Cook propose aussi des séjours dans ses villagesvacances et les « 24 heures de folies » : une journée de promos exceptionnelles tous les vendredis. Leurs conseillers vous donneront des conseils utiles sur les diverses prestations des voyagistes. 16 ® COMMENT PARTIR ? - Partir seul UNITED AIRLINES & 0 810 72 72 72 – www.united.fr United propose des vols quotidiens pour Philadelphie avec escale à New York (Newark Airport). US AIRWAYS & 0 810 63 22 22 www.usairways.com US Airways propose cinq vols quotidiens (avec escale) depuis Roissy pour Philadelphie. Entre 13 et 17 heures de trajet. Aéroports BEAUVAIS & 08 92 68 20 66 www.aeroportbeauvais.com [email protected] BORDEAUX & 05 56 34 50 50 www.bordeaux.aeroport.fr MARSEILLE-PROVENCE & 0 820 811 414 / 04 42 14 14 14 www.marseille.aeroport.fr [email protected] MONTPELLIER-MÉDITERRANÉE & 04 67 20 85 00 www.montpellier.aeroport.fr [email protected] MONTRÉAL-TRUDEAU & +1 514 394 7377 / +1 800 465 1213 www.admtl.com NANTES-ATLANTIQUE & 0 892 568 800 www.nantes.aeroport.fr PARIS ORLY & 39 50 / 0 892 56 39 50 www.aeroportsdeparis.fr GENÈVE & +41 22 717 71 11 www.gva.ch PARIS ROISSY – CHARLES-DE-GAULLE & 39 50 / +33 1 70 36 39 50 www.aeroportsdeparis.fr LILLE-LESQUIN & 0 891 67 32 10 www.lille.aeroport.fr QUÉBEC – JEAN-LESAGE & +1 418 640 3300 / +1 877 769 2700 www.aeroportdequebec.com LYON SAINT-EXUPÉRY & 08 26 80 08 26 www.lyonaeroports.com [email protected] STRASBOURG & 03 88 64 67 67 www.strasbourg.aeroport.fr [email protected] Surbooking, annulation, retard de vol : obtenez une indemnisation ! ̈ AIR-INDEMNITE.COM www.air-indemnite.com [email protected] Des problèmes d’avion (retard de vol, annulation ou surbooking) gâchent le séjour de millions de vacanciers chaque année. Bonne nouvelle : selon la réglementation, les voyageurs ont droit jusqu’à 600 € d’indemnité par passager ! Mauvaise nouvelle : devant la complexité juridique et les lourdeurs administratives, très peu de passagers parviennent en réalité à se faire indemniser. ◗ La solution? air-indemnite.com, pionnier et leader français depuis 2007, simplifiera toutes les démarches en prenant en charge l’intégralité de la procédure. Analyse et construction du dossier, échanges avec la compagnie, suivi de la procédure, versement des indemnités : air-indemnite.com s’occupe de tout et ses juristes obtiennent gain de cause dans 9 cas sur 1O. Air-indemnite.com se rémunère uniquement par une commission sur l’indemnité reçue. Si la réclamation n’aboutit pas, rien ne sera donc déboursé ! Partir seul - COMMENT PARTIR ? √ 17 des surclassements gratuits pour certaines destinations. Vous pouvez récupérer ou laisser votre véhicule à l’aéroport ou en ville. Sites comparateurs BSP AUTO & 01 43 46 20 74 www.bsp-auto.com Ouvert tous les jours de 9h à 22h. Devis gratuit. À partir de 28 E par jour pour une durée de 7 jours en catégorie A. La plus importante sélection de grands loueurs dans les gares, aéroports et centres-villes. Les prix proposés sont parmi les plus compétitifs du marché. Les tarifs comprennent toujours le kilométrage illimité et les assurances. Les bonus BSP : réservez dès maintenant et payez seulement 5 jours avant la prise de votre véhicule, pas de frais de dossier ni d’annulation, la moins chère des options zéro franchise. Certains sites vous aideront à trouver des billets d’avion au meilleur prix. Certains d’entre eux comparent les prix des compagnies régulières et low cost . Vous trouverez des vols secs (transport aérien vendu seul, sans autres prestations) au meilleur prix. EASY VOLS www.easyvols.fr [email protected] MOMONDO www.momondo.fr Comparez les vols les moins chers et les hôtels momondo.fr. Momondo est un comparateur de vols et d’hôtels danois qui interroge plusieurs centaines de compagnies aériennes afin de proposer les meilleurs billets d’avion possible aux voyageurs. Principal concurrent de Skyscanner, Momondo n’est pas une agence de voyage, mais un moteur de recherche de billets d’avion qui ne cesse de grandir : c’est un service gratuit et aucun billet n’est vendu sur le site. Location de voitures ALAMO – RENT A CAR & 08 05 54 25 10 www.alamo.fr Avec 40 ans d’expérience, Alamo possède actuellement plus d’1 million de véhicules au service de 15 millions de voyageurs chaque année, répartis dans 1 248 agences implantées dans 43 pays dont 280 aux ÉtatsUnis. Des tarifs spécifiques sont proposés, comme Alamo Gold aux États-Unis, le forfait de location de voiture tout compris incluant les assurances, les taxes, les frais d’aéroport, un plein d’essence et les conducteurs supplémentaires. Alamo met tout en œuvre pour une location de voiture sans souci. AUTO EUROPE & 0 800 940 557 www.autoeurope.fr [email protected] Auto Europe négocie toute l’année des tarifs privilégiés auprès des loueurs internationaux et locaux afin de proposer à ses clients des prix compétitifs. Les conditions Auto Europe : le kilométrage illimité, les assurances et taxes incluses dans de tout petits prix et TRAVELERCAR 7, rue du Docteur Germain Sée (16e ) Paris & 01 73 79 27 21 www.travelercar.com [email protected] Service disponible aux aéroports de RoissyCDG, Orly et Beauvais. TravelerCar est une plateforme d’économie du partage appliquée à la voiture. L’idée qui préside à ce service innovant est finalement assez simple : voyager futé, faire des économies et agir éco-responsablement en mutualisant l’usage de votre voiture durant vos vacances. Vous contactez TravelerCar en amont afin de rendre votre véhicule disponible à la location pendant la durée de votre voyage. TravelerCar s’occupe de tout (prise en charge de la voiture sur un parking de l’aéroport de départ, mise en ligne de votre voiture sur l’interface de location, gestion de la location et des paiements, assurance tous risques, remise de la voiture à l’aéroport le jour de votre retour, etc.). Quand bien même votre voiture ne serait pas louée, ce service vous permet non seulement de vous rendre à l’aéroport et d’en repartir sans passer par la case transports en commun ou taxi mais aussi de ne pas payer de parking à l’aéroport pour la période de votre voyage ! Vous pourrez également louer une voiture sur l’interface TravelerCar.com, à des tarifs souvent très avantageux par rapport aux loueurs habituels. w Autres adresses : Parking Orly. 4, avenue Charles Lindbergh – 94656 Rungis • Parking Roissy-CDG. 15, rue du Bois – 77990 Mauregard INVITATION AU VOYAGE TOULOUSE-BLAGNAC & 0 825 380 000 / 01 70 467 474 www.toulouse.aeroport.fr locAtion de voitureS Faites nous confiAnce Locati o de voi n ture aux US s A créez votre road trip avec Alamo et faites de vos vacances sur les routes de Philadelphie et ses environs un souvenir mémorable. Avec un large choix de véhicules de qualité, des forfaits tout compris et le système de navigation GPS, Alamo est le partenaire idéal pour vos vacances. Réservations: www.alamo.fr ou Appelez le 0805 542 510 ©2014 Alamo Rent-A-Car. All rights reserved 14-ER54 Séjourner - COMMENT PARTIR ? √ 19 SÉJOURNER Se loger BEDYCASA & 04 67 47 19 53 www.bedycasa.com Chez Bedycasa, pionnier de la location chez l’habitant, il est possible de louer une chambre, un appartement, une maison, une cabane (la liste est encore longue !) ou de trouver une famille d’accueil. Bedycasa propose aux voyageurs en quête d’échange une solution économique et sympathique. Réservation en ligne. BEWELCOME www.bewelcome.org Le système est simple : se faire loger partout dans le monde chez l’habitant, contacté auparavant via le site. Avec leur carte interactive, les profils des « welcomers » s’affichent, avec leurs disponibilités. Certains font part de leurs projets de voyage afin de pouvoir être aidé par les membres du site. La solidarité est l’âme essentielle de ce site. COUCHSURFING www.couchsurfing.org Grâce au CouchSurfing, vous voyagez dans le monde entier en logeant gratuitement chez l’habitant. Il suffit de s’inscrire sur des sites EASYROOMMATE & 01 78 40 14 40 www.easyroommate.com Un site de colocation plutôt sympathique pour trouver une coloc’ d’une durée plus ou moins longue (par semaine ou par mois) triée par pays. La bonne alternative pour ne pas rentrer dans une chambre d’hôtel morne, et vivre dans une maison ou un appartement avec des personnes qui rendront le séjour plus agréable. HELPX www.helpx.net Des fermes biologiques, des ranchs, des B&B, des hôtels ou l’étranger aide tout en bénéficiant (selon les pays et hôtes) de cours d’anglais, de randonnées à cheval, de repas selon le travail fourni. Un panel de lieux, partout dans le monde, où vivre durant une année ou moins, afin d’améliorer une langue ou vivre une expérience hors du commun pendant une année de césure. Le prix d’adhérent est symbolique, seulement 20 euros, et permet d’accéder aux offres. HOSTELBOOKERS fr.hostelbookers.com Depuis 2005, cette centrale de réservation en ligne permet de planifier son séjour à prix corrects dans le monde entier. Afrique, Asie, Europe, Amérique… Hostelbookers est spécialisé dans les logements peu onéreux (auberges de jeunesse ou hostels…) mais proposant des services et un cadre plutôt soignés. Pour chaque grande ville, le site propose une sélection pointue d’enseignes partenaires et vous n’aurez plus qu’à choisir l’adresse la plus pratique, la mieux située, ou tout simplement la moins chère. Une plateforme bien pratique pour les baroudeurs. INVITATION AU VOYAGE AIR BNB www.airbnb.fr L’idée est née dans une colocation. Quoi de plus logique finalement. Deux jeunes San-Franciscains, Joe Gebbia et Brian Chesk, décident de transformer une chambre inoccupée en bed & breakfast. Leur start-up est inaugurée en 2008, financée par une campagne de pub qu’ils ont montée pendant la campagne présidentielle un an avant. Obama et McCain se retrouvent croqués sur des paquets de céréales, vendus aux Etats-Unis. Cela ramène 40 000 US$ aux deux colocs. De quoi lancer leur site Internet. Et ça marche. Brillamment même. Aujourd’hui, Air BnB compte plusieurs bureaux, dont un tout nouveau à Paris, ouvert en février 2012. Vivre comme un Californien, manger dans une vraie cuisine italienne, buller dans un bungalow thaï, au milieu des voisins, voici ce que propose la société. Des particuliers louent leurs appartements, villas, cabanes dans les arbres, à des voyageurs curieux et avides de contact avec les locaux. Une idée formidable, qui revient souvent bien moins cher que l’hôtel. Internet spécialisés pour accéder aux offres des membres prêts à mettre à disposition un couchage pour quelques nuits. Échange de bons procédés oblige, vous devez accepter en contrepartie (en principe) d’accueillir chez vous celle ou celui qui vous reçoit. Soyez rassuré, des systèmes de contrôle existent sur les sites : notation des membres, numéro de passeport exigé à l’inscription, etc. CouchSurfing est le service d’hébergement en ligne regroupant le plus d’adhérents. Les participants ont accès à des hébergements volontaires dans plus de 200 pays. 20 ® COMMENT PARTIR ? - Séjourner HOTELS INSOLITES www.hotels-insolites.com Sur ce site, des endroits jamais imaginés, comme un phare, un train décoré dans le style année folles, dans un campement de mineurs, une forteresse militaire, un aquarium, un ballon dirigeable, un tonneau (si si !), et la liste est longue. Les prix sont très différents : d’une vingtaine à des centaines d’euros. Le site délivre toutes les infos nécessaires pour les lieux qui sont dispersés à travers le monde, avec numéros de téléphones, adresses… LOVE HOME SWAP www.lovehomeswap.com Partir en vacances seul, en famille, ou avec un groupe d’amis sans payer le logement résume l’objectif du site. Échangez votre studio, appartement, maison, villa, château etc. contre une villa à Sidney ou une immense maison avec piscine à Miami. Tout est permis, mais il faut un échange qui convienne des deux côtés. Pour bénéficier de tous les avantages les frais d’adhésion sont de 80 US$ environ et donnent l’accès au site. RENTXPRESS & +33 1 82 88 44 999 www.rentxpress.fr Ce site permet de se sentir comme à la maison en voyage d’affaires ou en vacances, lorsque l’hôtel peut paraître impersonnel. Idéal car les avis des précédents locataires sont notés, ainsi que des informations plus précises. TROC MAISON 1249, route de l’Église Lalonquette & 05 59 02 02 02 / 09 70 40 64 99 Le slogan du site : « Échangez… ça change tout ». Un site pour échanger son logement (studio, appartement, villa…). Numéro 1 du troc de maison, le prix est de 7,95 E par mois pour l’accès aux offres. Une aubaine quand on pense que 50% du budget vacances des Français passe dans le logement. Propriétaire d’un appartement, trouvez l’échange idéal qui conviendrait au propriétaire de la maison désirée. Le choix est large : 40 000 offres dans 148 pays. WORKAWAY www.workaway.info Ici, le système est simple : être nourri et logé en échange d’un travail. Des ranchs, des fermes, des maisons à retaper, des choses plus insolites comme un lieu bouddhiste à rénover. Une expérience unique dans son genre. Hôtels On rencontre dans la plupart des villes des Etats-Unis des groupements d’hôtels sans aucun charme. L’avantage de ces « hotel corridors », c’est la fiabilité des hôtels de chaînes. On sait à quoi s’attendre rien qu’en voyant l’enseigne sur le bord des autoroutes. Ils sont généralement impersonnels, mais commencent doucement à faire des efforts pour se démarquer. Ils se distinguent cependant des hôtels indépendants ou de gamme supérieure (bien entendu). Quelle que soit la catégorie choisie, les chambres ont téléphone, TV avec le câble, salle de bains, et le prix comprend souvent le petit déjeuner. En catégorie moyenne s’ajoutent minibar, micro-ondes, sèche-cheveux, connexion Internet, climatisation/chauffage et piscine. Les hôtels de catégorie supérieure ajoutent salle de fitness, centre d’affaires, restaurants et bars. Le problème des hôtels indépendants est que la décoration et la propreté peuvent varier, y compris d’une chambre à l’autre. Normalement, les chambres ont un lit king-size (largeur de deux lits jumeaux) ou queen-size, soit environ 150 cm de large. Le prix est pour deux adultes. C’est souvent gratuit pour les enfants, quoique le lit d’appoint soit parfois payant. Attention à la facturation des appels téléphoniques à partir de la chambre : les appels longue distance sont toujours hors de prix, les appels locaux sont rarement facturés. Motels A l’origine, les motels se situaient près des autoroutes. On y garait sa voiture devant sa chambre. Aujourd’hui, ils s’assimilent davantage à des hôtels, à la différence près que la porte de la chambre donne sur un parking, plutôt que sur un couloir. Les motels se trouvent aux sorties des grands axes reliant les villes entre elles. La plupart restent modestes et peu onéreux. Le petit déjeuner est rarement inclus, mais on peut se préparer un thé ou un café dans sa chambre. Les chambres comprennent également une télévision et un téléphone. Une façade décrépite et peu engageante cache parfois des chambres d’une propreté irréprochable. L’inverse est aussi vrai. Il est conseillé de demander à voir la chambre avant de prendre la clé. Chambres d’hôtes La plupart sont des adresses romantiques installées dans des demeures historiques restaurées et meublées avec goût, tenues par Séjourner - COMMENT PARTIR ? √ 21 Auberges de jeunesse Les Etats-Unis sont bien pourvus en auberges de jeunesse. Les auberges de jeunesse affiliées HI (Hostelling International : www.hiusa.org) sont très nombreuses. Elles ont généralement des dortoirs non mixtes, quelques chambres, des salles de bains collectives, une cuisine commune et la plupart fournissent les draps gratuitement ou pour une somme modique. Il est interdit de fumer et de consommer de l’alcool. Des animations sont parfois proposées. Dans les grandes villes, les auberges restent ouvertes 24h/24 et n’imposent pas de participation aux tâches ménagères, ailleurs elles peuvent fermer entre 10h et 17h. Certains demandent à leurs hôtes de faire le ménage, en contrepartie de la gratuité de leur chambre. Le prix des dortoirs va de 15 à 25 US$, et parfois plus. Les réservations sont non seulement acceptées, mais conseillées en haute saison et la durée maximum de séjour est parfois fixée à 6 nuits. Il est possible de trouver également des auberges de jeunesse indépendantes : www.hostelhandbook.com et www.hostels.com Campings On trouve des campings sur la plupart des terres fédérales et des parcs d’Etat. Les sites de camping les plus rudimentaires n’offrent aucune infrastructure. Ils coûtent moins de 10 $ la nuit et fonctionnent selon le système du premier arrivé, premier servi. Un camping basique dispose de sanitaires, d’eau potable, d’espaces pour faire un feu de camp et de tables de pique-nique. La nuit revient entre 10 et 15 US$ et il est souvent possible de réserver. Les campings plus élaborés, généralement installés dans les parcs nationaux et d’Etat, sont mieux équipés et disposent de sanitaires plus complets. Ils coûtent entre 15 et 30 US$ la nuit et la plupart peuvent être réservés. Il est possible de réserver via www. recreation.gov ou www.reserveamerica.com Se déplacer Transports en commun En ville, Philadelphie offre un bon réseau de bus urbains, de tramways et de métros. Compter 2,25 US$ le ticket. Bus Des navettes ( shuttles ) constituent un moyen de transport commode et bon marché vers et depuis les aéroports. Certaines respectent des itinéraires et des arrêts précis tandis que d’autres offrent un service de porte à porte. Compter entre 12 et 20 US$ par personne. Train La compagnie Amtrak (& 800 872 7245, wwww.amtrak.com) gère un immense réseau ferroviaire à travers tout le pays. Le train représente rarement la solution la plus rapide, la moins chère ou la plus pratique, mais offre une manière de voyager pittoresque et confortable. Le réseau permet de relier entre elles les plus grandes agglomérations du pays et de nombreuses villes plus modestes. En général, plus on réserve tôt, moins on paie cher. Au départ de Philadelphie, vous pourrez les emprunter pour relier les autres grandes villes. En revanche, pour se déplacer dans la région, la compagnie New Jersey Transit est plus économique et tout aussi confortable. Par exemple, il faudra compter 10 US$ pour un billet Philadelphie-Atlantic City. Voiture C’est le mode de déplacement usuel sur la côte Est pour se déplacer d’un Etat à un autre, les connexions aériennes reliant uniquement les grandes villes. Les Américains en règle générale prennent leur voiture pour n’importe quel trajet, aussi court soit-il. Le voyageur est en général frappé par le mauvais état des routes, témoignage de l’absence de politique d’infrastructures de l’Etat jusqu’alors. On conseille vivement de respecter les limitations de vitesse, de 30 à 40 miles/h en ville, 55 sur les nationales et 65 maximum sur les autoroutes. En dehors de New York, la conduite dans les grandes agglomérations, bien qu’un peu déconcertante au début, est plutôt aisée. Les conducteurs américains sont assez respectueux et une fois saisies les quelques particularités du code de la route, il est facile de se diriger, d’autant que la plupart des villes suivent un plan quadrillé. Le parking, dans les grandes villes en tout cas, peut être problématique. Il est important de faire toujours très attention à lire entièrement ce qui est noté sur INVITATION AU VOYAGE des propriétaires indépendants aimables et préparant de délicieux petits déjeuners. Les prix dépassent habituellement les 100 US$, pour se situer, dans les plus beaux B&B, entre 200 et 300 US$ et plus par nuit. Une durée de séjour minimum est parfois exigée pour les séjours en fin de semaine. Les B&B peuvent fermer hors saison et la réservation est essentielle pour les établissements les plus luxueux. Sites à consulter : www. bedandbreakfast.com – www.bnbfinder.com et www.selectregistry.com 22 ® COMMENT PARTIR ? - Séjourner les panneaux de stationnement. Celui-ci est souvent limité à une durée précise, à des jours spécifiques… La police veille et les infractions sont très vite relevées. Les parkings publics peuvent sembler chers (de 12 à 20 US$ la journée) mais c’est parfois la meilleure solution pour éviter les amendes et les pertes de temps. Les parkings des hôtels pratiquent souvent des tarifs exorbitants. Les loueurs de voiture sont pléthoriques et il est facile de comparer leurs tarifs sur Internet. En louant une voiture sur un site américain, il est à noter qu’aucune assurance n’est incluse dans le tarif de base. L’assurance tous risques coûte toujours très cher (environ 10 à 20 US$ par jour) et le prix varie d’une compagnie à l’autre. Il faut donc comparer les prix des assurances tous risques de plusieurs agences en plus des prix de location de leurs voitures avant de faire son choix. Beaucoup de voyageurs entreprennent un road trip prenant le véhicule à un endroit pour le rendre à un autre, il est donc important de vérifier le supplément occasionné, les petites compagnies offrent rarement cette option ou la facture est très chère. Un permis français est parfaitement valable pour conduire aux Etats-Unis. En outre les stations-essence sont pléthoriques et les tarifs actuels défient toute concurrence. Une dernière remarque importante, toutes les voitures sont automatiques, rien de bien compliqué, on prend très vite le coup de main et surtout on s’habitue vite à ce confort de conduite. w Permis de conduire. Pour un séjour de moins de trois mois : le permis de conduire français (un ou trois volets) de plus d’un an est valable dans tous les Etats. Vous devez être âgé d’au moins 21 ans (dans quelques cas 25 ans) pour louer une voiture aux Etats-Unis. Dès lors que le temps de séjour dépasse trois mois, le permis français ne suffit plus et il devient obligatoire de passer le permis de conduire dans l’Etat de résidence. Les lois étant différentes selon l’Etat, nous vous conseillons de contacter les consulats français des Etats concernés. w Conduite. En ce qui concerne la conduite, on s’habitue très rapidement aux vitesses automatiques, on se prend même à siroter un café d’une main, tandis que l’autre repose nonchalamment sur le volant. Ce qui va être un tout petit peu plus difficile, ce sera de se repérer sur des Highways, des Interstate Highways, des County Roads, car, en général, les panneaux indicateurs à l’intérieur des villes n’indiquent pas le nom des villes auxquelles mènent les routes mais la direction cardinale (nord, sud, est, ouest). Il existe néanmoins un moyen simple et (le plus souvent) fiable pour connaître la direction générale d’une Interstate Highway ou d’une State Highway. Les Interstate principales ont un ou deux chiffres (I-5, I-40). Si le numéro est pair, la route va courir est-ouest. Si le numéro est impair, elle ira nord-sud. I-5 court le long de la côte pacifique, tandis que la I-40 va de la Californie vers la Caroline du Nord. Les Interstate à trois chiffres (un chiffre préfixe suivi du numéro de l’Interstate) sont des prolongements des Interstate principales. Par exemple, la I-280 est le prolongement de la I-80. Si le numéro préfixe est pair, il s’agit d’un « bypass », c’est-à-dire que vous allez éviter le centre urbain. Si le numéro préfixe est impair, il s’agira d’un « spur », et vous serez alors dirigé vers le centre de la ville. Taxi Ils sont légion et très identifiables et vous n’aurez auncun mal à en hélez un. Il faut compter une dizaine de dollars environ pour un trajet en ville. Deux-roues Vélo, scooter, moto, Philadelphie se prête parfaitement à la pratique du deux-roues et les locaux sont plutôt attentifs sur la route, pas de danger ! Si ce n’est d’avoir (très) froid lors des rugueux hivers. A pied Ce n’est bien entendu pas le mode de déplacement plébiscité de nos cousins d’outreAtlantique, mais c’est pourtant la manière de loin la plus agréable de découvrir les grandes agglomérations. Washington, Philadelphie, New York et Boston se parcourent à pied. On peut flâner dans le vieux Boston, faire du shopping à l’ombre des gratte-ciels de New York, plonger dans le passé en découvrant les sites historiques de Philly ou admirer les coquettes townhouses de Georgetown… et tout ça ne peut se faire qu’à pied. Alors chaussez de bonnes baskets et perdez-vous dans ces villes accueillantes où la promeneur est toujours récompensé. Le piéton jouit en outre d’un statut privilégié, il est roi une fois posé le pied sur un passage clouté… mais gare à celui qui traverse n’importe où, on ne rigole par avec les règles ici et avec un peu de malchance vous pourriez être verbalisé pour traversée de rue intempestive ! DÉCOUVERTE Le City Hall. © TONGSHAN – ISTOCKPHOTO Philadelphie en 20 mots-clés Amish En 1681, William Penn, fondateur de la province de Pennsylvanie et de la Société des Amis de Dieu (mouvement religieux fondé en Angleterre au XVIIe siècle par des dissidents de l’Eglise anglicane) accueille tous les réprouvés, à la seule condition qu’ils tolèrent les autres. Les Amish s’installent donc à partir de ce moment aux Etats-Unis. Cette organisation rejette les principes de conformisme à la société de consommation pour rester centrée sur la famille et le respect des principes stricts de la Bible. Cette communauté protestante rigoureuse, vivant de façon simple et à l’écart de tout confort moderne, est donc incontournable en Pennsylvanie (bastion historique des Amish), où ils sont environ 65 000. Il n’est pas rare de croiser un attelage à cheval sur les routes du comté de Lancaster. Art A Philadelphie se trouvent deux musées d’art époustouflants : le Philadelphia Museum of Art et la Barnes Foundation. Cette dernière est une collection privée remarquable, connue dans le monde entier pour ses œuvres impres- sionnistes. L’art se trouve également dans la rue avec les murs peints (plus de 3 500 mural arts ) et les mosaïques de l’artiste Isaiah Zagar sur South Street. Baseball Ce sport collectif dérivé du cricket est très populaire aux Etats-Unis. Les Américains se rendent souvent en famille aux matchs et y partagent des hot-dogs en encourageant leur équipe. Fondée en 1883, l’équipe de Philadelphie, les Phillies, fait partie de la Ligue nationale et est une des plus anciennes. Ils ont récemment opéré un retour historique après plusieurs années difficiles en devenant champion du monde en 2008 et champion de la Ligue nationale l’année suivante. En 2011, avec 102 victoires en saison régulière, ils ont réalisé un record historique. Depuis, les résultats ont décliné et les Phillies, qui ne se sont pas qualifiés pour les play-off en 2012 et 2013, cherchent un nouveau souffle. Ce qui n’empêche pas les habitants de Philadelphie d’être très fiers de leur équipe et d’arborer souvent le fameux maillot blanc, rouge et bleu orné de l’emblème (la cloche de la liberté sous l’inscription « Phillies »). © TONGSHAN – ISTOCKPHOTO Battlefield Les environs de Philadelphie ont été le théâtre de batailles sanglantes entre les Anglais et les Indépendantistes, menées par George Washington. Que ce soit dans la Brandywine Valley ou dans le comté de Bucks (Washington Crossing National Park), de nombreux sites ont été conservés pour commémorer ces combats pour l’Indépendance. Un autre champ de bataille très célèbre est celui de Gettysburg, symbole de la victoire du Nord sur les Confédérés pendant une autre guerre, la guerre de Sécession (1861-1865). Cheesesteak Il s’agit d’un sandwich composé d’un morceau de pain (de style baguette), coupé en deux dans lequel sont mis de très fines tranches de bœuf sautées avec des oignons ainsi que du fromage jaune fondu, le fameux Cheese Whiz. Il est possible d’y rajouter des chamBaseball dans le West Fairmont Park. © BOBLIN – ISTOCKPHOTO PHILADELPHIE EN 20 MOTS-CLÉS √ 25 DÉCOUVERTE Crabcake. pignons et de le manger avec un cornet de frites également dégoulinant de Cheese Whiz. Une institution à Philadelphie. Crabcake Si ce plat vient traditionnellement de Baltimore, il est servi un peu partout à Philadelphie et dans ses environs, particulièrement à Atlantic City. Il s’agit d’un mélange savoureux de chair de crabe, de mayonnaise ou de moutarde et d’herbes revenu à la poêle. Bien préparé, il fond dans le bouche. Les Américains aiment le consommer en sandwich, entre deux tranches de pain rond avec des tomates et de la salade. Delaware Ce fleuve constitue une frontière entre l’Etat de Pennsylvanie et celui du New Jersey, notamment. À Philadelphie, ces rives sont très appréciées l’été où des concerts en plein air sont organisés. Eagles Il s’agit du nom de l’équipe de football américain de Philadelphie, fondée en 1933. Le film Invincible, d’Ericson Core avec Mark Wahlberg, raconte l’histoire vraie de Vince Papale, un fan des Eagles qui, à force de ténacité, rejoint le club de son cœur en 1976. Franklin Illustre personnage de l’histoire américaine, Benjamin Franklin, né en 1706, est incontournable à Philadelphie où il fut d’abord imprimeur. Il y fonde en 1731 la première bibliothèque municipale. Ses activités d’imprimeur et d’écrivain lui permettent de se lancer en politique. Il est élu en 1747 membre de l’Assemblée générale de la province. Il est signataire de la Déclaration d’Indépendance (texte par lequel les treize colonies d’Amérique du Nord ont fait sécession du Royaume-Uni) et du traité de Paix de Paris. Enfin, il participe à la rédaction de la Constitution américaine en 1787. Un musée à Philadelphie est également consacré à ses nombreuses inventions, dont celle du paratonnerre. Gentrification Ce terme désigne l’embourgeoisement d’un quartier. La rénovation des bâtiments entraîne la hausse des loyers, ce qui finit par obliger la population la plus pauvre à quitter un quartier. Des populations plus aisées s’y installent. Une situation caractéristique du coin de Rittenhouse Square à Philadelphie. Independence Hall A Philadelphie, c’est l’endroit où fut signée la Déclaration d’indépendance des EtatsUnis, le 4 juillet 1776, et où a été adoptée la Constitution américaine. Le bâtiment a été construit entre 1732 et 1756 et son nom lui a été donné par La Fayette. Sur le dossier du siège du président George Washington, un bas-relief gravé dans le bois représente le soleil. Le président disait ignorer s’il s’agissait d’un soleil levant ou couchant. 26 ® PHILADELPHIE EN 20 MOTS-CLÉS Après la signature de la Constitution, il déclara que le soleil était levant et, depuis, la chaise a pris le nom de « Rising Sun Chair ». Pour visiter le Hall de l’Indépendance, prendre son billet tôt le matin à l’Independence Visitor Center, et attendre l’heure de sa visite. Tout est minutieusement organisé par les employés du National Park Service. Liberté Valeur fondamentale pour les Américains, elle est partout à Philadelphie à travers Liberty Bell, par exemple. Cette cloche est pour les Américains un symbole de liberté. Elle aurait retenti, selon la légende, juste après la déclaration d’Indépendance des Etats-Unis d’Amérique. Elle est aujourd’hui visible en face de l’Independance Hall. LOVE Philadelphie, ville de l’amour ? Dans le centreville, sur la place JFK en face du City Hall, trône la statue LOVE , de l’artiste Robert Indiana. En 1976, il prêta son œuvre à la ville à l’occasion du bicentenaire de la « cité de l’amour fraternel ». Comme les habitants de Philly voulaient qu’elle reste dans la ville, elle fut rachetée par Eugène Dixon, le président de la commission des Arts de Philadelphie. À présent, chacun peut la regarder à n’importe quelle heure du jour et de la nuit… Mall Les Américains font leurs courses dans les malls, une idée du centre commercial poussée à son paroxysme. Philadelphie possède le plus grand centre commercial couvert des EtatsUnis, le King of Prussia, un peu en dehors de la ville. Il comporte plus de 400 magasins et il vaut mieux se munir d’un plan pour naviguer dans les allées à la recherche de sa boutique préférée. Mennonites Ce mouvement religieux a été fondé en Suisse par Ulrich Zwingli, après la période de la Réforme, au début du XVI e siècle. Il s’est ensuite organisé autour de Menno Simons, un prêtre qui avait quitté l’Eglise catholique. Les mennonites refusent notamment le baptême des enfants, mais approuvent celui des adultes. C’est pourquoi on les a appelés des anabaptistes. Plus tard, le leader anabaptiste Jacob Amman s’est détaché des mennonites et a formé le mouvement amish, plus radical et coupé du monde extérieur. Murs peints (murals) Philadelphie est la capitale mondiale des fresques murales avec plus de 3 500 œuvres à découvrir à travers toute la ville grâce au Mural Art Program. Les fresques sont un symbole de l’évolution de la ville et s’inscrivent dans la vie du quartier. Orchestre Le Kimmel Center abrite l’un des plus anciens orchestres philharmoniques du monde, fondé en 1900. Ce centre, tout en verre, offre une acoustique impressionnante. On y trouve l’un des plus grands orgues de concert des Etats-Unis. Quilts Pour confectionner un quilt, les femmes amish cousent des pièces de tissu, à la main, avec des aiguilles et du fil. Le résultat est une sorte de patchwork, de couleurs et de formes différentes. Elles sont souvent plusieurs à collaborer à un ouvrage, car la confection d’un quilt requiert patience, précision et concentration. Ces quilts se vendent beaucoup dans le Pennsylvania Dutch Country et servent soit de dessus-de-lit, soit d’élément décoratif dans la maison. L’art du quilting vient des immigrés anglais et s’est particulièrement développé dans la région de Lancaster. Le Lancaster Quilt and Textile Museum, consacré à cet art, expose une trentaine de pièces datant du XIXe siècle. Shoofly Pie C’est le dessert par excellence du Pennsylvania Dutch Country (introduit par les immigrés allemands) ; on le trouve sur toutes les cartes des restaurants du comté de Lancaster. C’est une pâtisserie qui figure aussi dans la cuisine traditionnelle du Sud des Etats-Unis et qui s’apparente au gâteau au café, sucré, riche et consistant. Il en existe plusieurs recettes. Le résultat n’est pas mauvais du tout, mais plutôt roboratif. William Penn La statue du fondateur de la ville est un symbole qui trône en haut de la tour du City Hall. C’est la plus grande sculpture du monde au sommet d’un édifice. Pendant longtemps, un accord tacite empêchait les immeubles alentour de dépasser l’illustre personnage. Ce n’est plus le cas aujourd’hui (avec notamment la tour du Comcast Center). Faire – Ne pas faire w Laisser un pourboire pour le service dans les restaurants, bars, hôtels et taxis. Vous éviterez ainsi de passer pour un irréductible radin et de renforcer la réputation de pingres dont les Français jouissent outre-Atlantique. w Avoir une pièce d’identité sur soi. Les bars ou les magasins vendant de l’alcool n’hésiteront pas à la demander si vous avez l’air un peu jeune, pour vérifier que vous avez l’âge légal pour boire (21 ans). w Attendre d’être placé au restaurant. Sauf si un écriteau « Please seat yourself » vous invite à la faire, mais c’est rare. w Rester très calme en cas d’arrestation au volant. Que vous soyez arrêté pour une raison ou une autre, l’innocence de vos intentions n’étant pas inscrite sur votre visage, ne vous précipitez jamais pour chercher vos papiers de voiture. Echaudés par le nombre de mésaventures avec des conducteurs qui, faisant mine de chercher assurance ou carte grise dans leur boîte à gants, en sortaient en fait une arme, les policiers redoublent de méfiance. Pour éviter une « bavure », gardez vos mains bien à plat sur le volant ou le capot, indiquez clairement vos intentions et n’agissez que lorsque le feu vert vous est donné. Ne pas faire w Ne pas resquiller Ne vous avisez jamais de sauter par-dessus les tourniquets dans le métro ou de vouloir doubler dans une queue un peu trop longue. Les Américains sont très disciplinés. Vous aurez tout le monde sur le dos et, de toute façon, vous vous ferez prendre. C’est moralement et culturellement inconcevable dans le monde anglo-saxon. w Ne pas faire la bise, quel que soit votre sexe. On se serre la main ou, plus affectueux, on se fait des hugs (grandes accolades avec petites tapes dans le dos). w Ne pas fumer dans les lieux publics et ne pas fumer de Havanes. Importer ces marchandises – illégales sur ce continent – est carrément un délit (embargo sur Cuba). w Ne pas boire dans la rue. Les Américains ont pris l’habitude de dissimuler leur bière dans le traditionnel sac en papier marron lorsqu’ils sont dans la rue (lors de festivités notamment) mais la police n’hésite pas à verbaliser pour autant. Les lois sont appliquées à la lettre (seul le jour de l’an fait exception). © TRAVELIF – ISTOCKPHOTO Faire 27 Architecture de style colonial sur Elfreth’s Alley. Survol de Philadelphie GÉOGRAPHIE Au nord-est des Etats-Unis, dans la région industrielle de la Manufacturing Belt (ceinture manufacturière), en plein milieu de l’espace urbanisé de la côte Est entre Boston et Washington, se trouve Philadelphie. La ville est à moins de 200 kilomètres de New York et sa banlieue s’est d’ailleurs un peu étendue sur le New Jersey grâce au pont Benjamin Franklin. Avec ses 369,4 km2, dont 349,9 km2 de terre, et ses 19,6 km2 de plans d’eau, Philadelphie se trouve à l’extrémité amont de la baie Delaware, au confluent des fleuves Delaware et Schuylkill dont les vallées donnent accès à la montagne appalachienne. Philadelphie incarne l’unique débouché maritime de l’Etat de Pennsylvanie. La rivière Schuylkill se jette dans le Delaware au sud de la ville, sur un site où se sont développés les chantiers navals. L’agglomération se situe sur une plaine, l’altitude moyenne est d’une dizaine de mètres au-dessus du niveau de la Irene et Sandy Irene est un charmant nom féminin pour désigner un violent ouragan ayant atteint la côte Est des Etats-Unis et l’est du Canada en 2011. C’est la neuvième tempête de la saison dans l’océan Atlantique Nord. Elle se développe durant la journée du 20 août 2011. L’ouragan atteint le stade d’ouragan majeur de catégorie 3 (sur une échelle de 1 à 5) lors de son passage aux Bahamas, causant un très grand nombre de dégâts. Irene dérive alors vers le nord et sa trajectoire l’amène à passer le long de la côte de Floride. L’ouragan diminue graduellement d’intensité et redevient tempête tropicale lors de son passage dans la zone de New York puis de Philadelphie, le 28 août 2011. Le maire de Philadelphie a tout de même déclaré l’état d’urgence pour la première fois depuis 1986, déclarant qu’il s’agissait probablement de la pire tempête des 50 dernières années et enjoignant aux habitants de ne pas sortir de chez eux. Transports en commun arrêtés, aéroport et port fermés, coupures d’électricité, la ville s’est endormie pendant plusieurs heures. La rivière Schuylkill a débordé à un niveau exceptionnel, jamais vu depuis 140 ans provoquant des inondations importantes. Il y avait plus d’un mètre d’eau dans certaines rues du centre de Philadelphie. Les rafales de vent ont renversées des arbres notamment sur le fameux Benjamin Franklin Parkway. Plus loin dans le New Jersey, la quasi-totalité de la petite ville touristique de Cape May a été évacuée. Six ans après Katrina en Nouvelle-Orléans, les dégâts importants coûteront plusieurs milliards de dollars à l’administration américaine ; le bilan humain n’est cependant pas trop lourd pour la Pennsylvanie : un mort. Mais fin octobre 2012, s’abat sur toute la côte nord-est des Etats-Unis un ouragan d’une forte intensité. Formé dans la mer des Caraïbes, l’ouragan Sandy touche d’abord la Jamaïque et Cuba, y faisant plus de 60 victimes. Il traverse ensuite les Bahamas puis se dirige vers la côte est des Etats-Unis. A partir du 28 octobre, l’ouragan, qui inquiète l’Amérique du fait de sa surface anormalement étendue, conduit les autorités à fermer tous les lieux publics, les aéroports et les métros. Des zones inondables sont évacuées, notamment à New-York. L’ouragan touche terre à Atlantic City, New Jersey, où une grande partie du fameux Boardwalk de la ville est arraché, mais c’est toute la partie est du pays qui sera meurtrie. Le bilan fait état de 210 morts, dont 131 aux Etats-Unis, et les dégâts sont estimés à plus de 50 milliards de dollars sur le territoire américain, ce qui en fait l’ouragan le plus coûteux depuis 1900, juste après Katrina en 2005. Sandy porte peut-être mieux le surnom que lui ont donné les médias américains en raison de sa proximité avec Halloween : « Frankenstorm ». SURVOL DE PHILADELPHIE √ 29 mer. Le territoire est 3,5 fois plus étendu que Paris, mais le centre-ville forme un rectangle ramassé entre les deux points d’eau. Son plan en damier le rend aéré et facile à traverser. CLIMAT généralement 52 cm de neige par an. Il y a environ 8 à 11 jours de pluie par mois avec, sur l’année, un total de 1 068 mm. Les précipitations peuvent parfois faire déborder la rivière Schuylkill, surtout au mois de juillet qui connaît de nombreux orages. La plus haute température enregistrée s’élève à 41°C durant l’été 1918 et la plus basse à – 24°C en février 1934. La période à privilégier reste l’automne, de mi-septembre à mi-octobre. Le soleil est souvent de la partie et les paysages ont des teintes incroyables. DÉCOUVERTE Philadelphie a un climat continental de façade orientale. Le climat continental se distingue par une amplitude thermique forte et des précipitations réparties surtout pendant la période estivale. Les villes côtières des façades orientales subissent ce climat malgré la proximité avec l’océan. L’été est donc souvent chaud, lourd et saturé d’humidité (entre 21 °C et 35 °C en juillet), l’automne et le printemps doux, et enfin l’hiver rigoureux (température moyenne basse de – 4 °C, et haute de 4 °C en janvier). Il tombe ENVIRONNEMENT – ÉCOLOGIE Philadelphie possède plusieurs espaces verts qui occupent au total 41,82 km2 de l’agglomération. Fairmount Park est sans conteste le poumon vert de la ville puisqu’il représente à lui seul 37 km2. Depuis son élection, le maire Michael Nutter a fait de l’écologie une de ses principales préoccupations, entendant faire de Philadelphie la ville la plus verte des Etats-Unis d’ici à 2015. A travers plus de 150 initiatives, notamment que chaque quartier compte 30 % d’espaces verts d’ici 2025, le plan Greenworks Philadelphie s’est fixé divers objectifs pour réduire son empreinte environnementale tout en créant des emplois dans l’économie verte. Par exemple, les Phillies ont acheté plusieurs millions de kilowattheures d’énergie renouvelable pour alimenter le stade de baseball. PARCS NATIONAUX de nombreuses espèces comme la buse à queue rousse, le crapeau d’Amérique, des reptiles ou encore le daim de Virginie. © AIMINTANG – ISTOCKPHOTO A la fin du XIXe siècle, le Congrès cherche à mettre fin aux achats en masse de terres afin de protéger certaines régions de toute occupation humaine et d’en préserver la faune et la flore. La Pennsylvanie compte 18 parcs nationaux. Près de Philadelphie se trouve notamment Valley Forge, un parc national, couplé ici à un intérêt historique. À noter, les services des parcs nationaux gèrent également des lieux historiques protégés comme la maison d’Edgar Allan Poe ou les monuments d’Old City à Philadelphie regroupés sous le nom d’Independence National Historical Park. w Valley Forge National Historical Park. Ce parc de 3 500 hectares, outre son aspect historique (il fut le camp de base de Washington durant la guerre d’Indépendance), est d’une grande diversité avec une rivière, des zones marécageuses et boisées et de grandes prairies d’herbes hautes. Malgré la ville toute proche, il est donc un refuge pour Papillon du Valley Forge National Historic Park. Histoire La découverte de l’Amérique Si la découverte de l’Amérique est datée de 1492 et l’arrivée de Christophe Colomb, les premiers Européens à l’avoir atteint sont les Vikings. C’est Leik Erikson qui, en l’an 1000, avec un équipage de 35 hommes, se lance dans l’exploration de la côte Atlantique. Ces vastes terres sont occupées par plusieurs milliers de tribus indiennes. Ainsi, 20 000 Amérindiens Lenapes habitent alors la vallée du Delaware. Des colonies vikings s’établissent quelque temps puis fuient, très certainement victimes d’attaques indiennes. Il est intéressant de rappeler que les Indiens ont été nommés ainsi par Christophe Colomb qui, lors de son expédition, cherchait une route pour les Indes et pensait l’avoir trouvée. Très vite, l’Europe entière se rue vers ce continent inconnu. La France envoie d’abord Jacques Cartier entre 1534 et 1541. Celui-ci, en remontant le fleuve St Laurent, découvre le Québec actuel. Puis, grâce à René-Robert Cavelier de la Salle qui descend le long du Mississippi, elle prend possession de nouvelles contrées et implante une colonie en 1684, appelée Louisiane en l’honneur de Louis XIV. L’Angleterre s’impose cependant rapidement. Jamestown, dirigée par le capitaine John Smith est la première colonie fondée en Virginie en 1607. En 1620, des protestants dissidents, fuyant les persécutions de l’Eglise anglicane à bord du Mayflower, s’installent près du Cape Cod. Entre ces deux sites d’implantation anglaise, des colonies hollandaises et suédoises sont déjà en place. Les Anglais les éliminent progressivement et disposent en 1732 de treize colonies. Le pouvoir est centralisé à Londres et des gouverneurs, révocables par le roi, régissent l’organisation des territoires et le commerce. La naissance de la Pennsylvanie et de Philadelphie La région est dans le giron britannique depuis 1674. En 1681, après avoir visité le Nouveau Monde, William Penn, un jeune quaker anglais obtient du roi Charles II le droit de fonder une nouvelle colonie sur ce grand territoire, en échange de l’annulation d’une dette que le gouvernement devait à son père. William Penn appartient à ce groupe religieux qui rejette la hierarchie ecclésiastique et prône l’égalité et la non-violence. Les quakers, persécutés en Angleterre, voient en la Pennsylvanie un refuge pour ne plus être opprimés pour leur foi. Dans le respect de leur principe de tolérance, Penn établit, à son arrivée, des relations d’amour fraternel avec les Indiens et signe un traité d’amitié en 1682. Le nom de la ville, Philadelphie, est ainsi choisi pour ce qu’il signifie en grec : ville de la fraternité. Le fondateur de la Pennsylvanie apprend leur langue (l’algonquin) et plusieurs anecdotes rapportent qu’il n’était pas rare de croiser des dizaines d’Indiens dans sa maison. Tant que les principes quakers ont dominé, les deux communautés ont vécu en parfaite harmonie. On prétend même qu’en 75 ans, il n’y eut pas un seul crime de sang en Pennsylvanie. A sa mort, en 1718, les rapports entre les colons et les tribus indiennes du territoire ne seront plus jamais aussi pacifistes.William Penn aménage Philadelphie selon un plan en damier, avec des rues larges. Il veut une ville humaine, supprime la peine de mort et garantit la liberté de culte. En 1701, il établit même une charte pour créer de réelles institutions municipales. Attirés par la réputation de respect, de nombreux immigrants (quakers d’Angleterre, de Hollande, ménnonites d’Allemagne...) arrivent et Philadelphie devient la ville la plus peuplée des treize colonies. En 1702, elle est même considérée comme l’égale de New York pour son commerce et sa fortune. Philadelphie, berceau des États-Unis Benjamin Franklin, un savant né à Boston, s’installe à Philadelphie en 1723, où il crée et édite son propre journal The Pennsylvania Gazette. La publication jouera un grand rôle dans la Révolution américaine. Franklin est très attaché aux idées des Lumières, ce mouvement culturel très présent en France (avec Voltaire, Diderot, Montesquieu...). A travers la Société de philosophie qu’il fonde en 1743, il diffuse et débat les idées de cette organisation. Il faut souligner que les écrits de ces penseurs contre les oppressions politiques et religieuses et sur les questions de la liberté individuelle ont été déterminants pour plusieurs événements de la fin du XVIIIe siècle comme la rédaction de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis ou la Révolution française. Chronologie w 1492 > Christophe Colomb découvre le continent américain. w 1681 > Charles II, roi d’Angleterre, concède à William Penn une parcelle de terrain dans le Nouveau Monde (entre les rivières Delaware et Schuylkill) en remboursement de nombreuses dettes dues à la famille. w 1682 > William Penn signe un traité de paix avec les Indiens Lenape qui vivent sur le territoire. Il fait du commerce avec la tribu indienne et commence à concevoir la ville de Philadelphie. De par ses convictions religieuses, il prône la tolérance et la liberté de culte. w 1700 > La ville croît grâce à ses activités commerciales et à sa zone portuaire. Elle devient la deuxième plus grande ville anglophone, derrière Londres. w 1723 > Benjamin Franklin arrive à Philadelphie, il commence à travailler chez un imprimeur avant de fonder sa propre entreprise quelques années plus tard. w 1744 > Benjamin Franklin crée The Philadelphia Contributionship, la première assurance contre l’incendie aux Etats-Unis. L’homme s’implique de plus en plus dans le développement de la ville. w 1774 > L’ Angleterre taxe de plus en plus les colonies qui protestent. Un premier Congrès se réunit à Philadelphie : l’Amérique se lance dans sa quête pour la liberté. w 1776 > Déclaration d’Indépendance (le 4 juillet) face à la Grande-Bretagne. w 1777 > Les Anglais entrent dans la ville. Au cours des années suivantes, la région est le théâtre des principales batailles de la guerre d’Indépendance. w 1784 > Traité de paix avec l’Angleterre ratifié par le Congrès. w 1790 > Philadelphie devient la capitale des Etats-Unis d’Amérique. Elle accueille aussi la plus large communauté noire libre. w 1797 > Plusieurs épidémies de fièvre jaune font des milliers de morts. Pour les enrayer, Philadelphie devient la première ville américaine a être approvisionnée en eau potable grâce à la rivière Schuylkill. w Dans les années 1865 > Après la guerre de Sécession, Philadelphie devient le noyau de la Révolution industrielle américaine. w 1917 > Les Etats-Unis entrent en guerre contre l’alliance germanique. 31 w 1929 > Depression économique. La crise monétaire touche le monde entier et la ville de Philadelphie ne fait pas exception. w 1941 > Le Japon attaque la base militaire de Pearl Harpor. Les Etats-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale. w 1965 > Philadelphie est une des premières villes à accueillir les manifestations pour les droits des homosexuels. Ils se rassemblent devant Independence Hall. w 1984 > Le programme des fresques murales est lancé pour lutter contre les graffitis. Philadelphie n’est pas une ville très sûre et doit faire face à la montée en puissance des gangs. w 1993 > Inauguration du Pennsylavania Convention Center (palais des congrès) qui relance l’économie de la ville. Des entreprises du secteur tertiaire viennent s’installer. w 11 septembre 2001 > Attentats terroristes contre les tours du World Trade Center à New York et contre le Pentagone à Washington. L’avion qui se dirigeait vers la capitale, manque sa cible et s’écrase en Pennsylvanie. Le monde est sous le choc. w 2008 > Election historique de Barack Obama, premier afro-américain élu à la présidence des Etats-Unis. w 2009 > Le célèbre Race Speech (discours historique sur la race, immédiatement reconnu comme l’équivalent de celui de Martin Luther King) prononcé par le président Obama à Philadelphie durant sa campagne présidentielle fait désormais partie de la collection du National Constitution Center. w 2011 > Le maire et enfant de la ville Michael Nutter est élu pour un 2e mandat consécutif à la tête de Philly avec la bagatelle de 76 % des voix. w 2012 > En mai, la prestigieuse fondation Barnes a déménagé de Lower Merion, dans la banlieue de Philadelphie, pour poser ses chefsd’œuvre au 2025 Benjamin Franklin Parkway. w 2012 > Malgré un premier mandat quelque peu critiqué, Barack Obama est réélu à la présidence pour 4 ans. Philadelphie a voté en masse pour le natif d’Honolulu qui a atteint 85,1 % des suffrages. w 2014 > En juillet, le célèbre architecte Franck Ghery est choisi pour agrandir le mythique Philadelphia Museum of Art. A l’horizon 2024, ce sont plus de 15 000 m2 qui seront rajoutés en sous-sol. 32 ® HISTOIRE Sous l’impulsion de l’intellectuel, la ville va aussi énormément évoluer. Dans les années 1730, elle se dote d’un hôpital et d’une compagnie de pompiers. En 1765, une école de médecine ouvre, suivie quelques années plus tard de la première école de droit de la nation.Durant cette période, entre 1766 et 1774, la politique coloniale s’alourdit : impôts de plus en plus lourds, taxes de plus en plus fréquentes, notamment sur le thé. Une forme de contestation gronde et c’est tout naturellement à Philadelphie, de part sa position centrale au sein des treize colonies, que les colons se réunissent pour décréter la rupture des relations commerciales avec l’Angleterre et fomenter la révolte. La Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, rédigée par Thomas Jefferson, est signée le 4 juillet 1776 dans l’Independance Hall (nom donné au bâtiment par Lafayette) et marque la naissance du pays. Quelques jours plus tard retentit la fameuse Liberty Bell, alors dans la tour de l’Independance Hall, pour convoquer les citoyens et leur faire entendre la première lecture publique de cette Déclaration historique. La guerre éclate peu après. Plusieurs batailles opposent les Américains commandés par George Washington aux troupes britanniques. En 1778, Benjamin Franklin est à Paris pour négocier un traité d’alliance avec la France et obtient gain de cause. Mais ce n’est qu’en 1783, avec le traité de Versailles, que les Anglais s’avouent vaincus. En 1787, la Constitution voit le jour et organise les institutions du nouveau pays. George Washington devient le premier président des Etats-Unis. Pour renforcer ce jeune gouvernement fédéral, les membres de la Constitutional Convention, réunis à Philadelphie au Congres Hall, suggèrent de créer une capitale fédérale. Les Etats du Sud prônent alors la création d’un site à côté de la rivière Potomac, tandis que ceux du Nord l’imaginaient plutôt en Pennsylvanie. Le président tranche le 17 juillet 1790 en faveur d’un site à côté du Potomac, plus central. Jusqu’en 1800, pendant la construction de la ville, Philadelphie est tout de même la capitale provisoire du pays. Les relations entre les Français et Philadelphie Grâce aux efforts de Benjamin Franklin, la France est le premier pays à s’allier à l’insurrection contre l’Angleterre pendant la guerre d’Indépendance. C’est la popularité parisienne de l’illustre citoyen de Philadelphie qui lui permet d’obtenir du gouvernement de Louis XVI l’aide financière nécessaire à la lutte américaine. De nombreux Français passent par Philadelphie, la présence de certains est plus marquante dans l’histoire du pays. Ainsi, le jeune marquis de Lafayette rejoint les Etats-Unis et combat avec distinction au côté de Washington notamment lors de la difficile défaite de Brandywine en 1777. Un capitaine de bateau bordelais, Stephen Girard, arrive dans la ville à la même période. Il y ouvre un commerce, s’enrichit rapidement et devient un grand armateur (ses bateaux portaient d’ailleurs le nom des philosophes du siècle des Lumières). Membre éminent de la francmaçonnerie, il côtoie Benjamin Franklin et d’autres grands décisionnaires. À sa mort, en 1831, il légue à la ville de Philadelphie de nombreuses propriétés (dans le quartier du Benjamin Franklin Parkway). Antoine Bénezet est une autre figure française touchante. Arrivé à Philadelphie en 1736, il y passe sa vie à combattre l’esclavage et ses écrits ont beaucoup compté dans l’abolition de la traite des Noirs. L’esclavagisme et la guerre de Sécession La guerre de Sécession est peut-être la seconde naissance des Etats-Unis. Cette terrible guerre civile ayant bien failli anéantir l’Union. Lorsque Abraham Lincoln accède à la présidence, le gouvernement, basé à Washington, décide d’abolir l’esclavage. Or, le sud du pays, dont le gros de l’économie repose sur une main-d’œuvre constituée d’esclaves (près de 4 millions, surtout dans la culture du coton) veut alors se séparer du Nord. Le conflit, sanglant, dure 4 ans et fait 630 000 morts et 400 000 blessés. Philadelphie, réputée pour ses hôpitaux, les soigne en masse. Le Nord finit par l’emporter le 18 décembre 1865. Deux importants changements sont issus de cette guerre fratricide : la volonté de représenter et de garantir une forme de démocratie et, évidemment, l’abolition de l’esclavage. Cependant, après la guerre, si les Noirs avaient, officiellement les mêmes droits que les Blancs, ce ne fut pas le cas dans la réalité, particulièrement dans le Sud. Les Noirs, comme les Indiens qui furent massacrés et parqués dans des réserves (on ne leur a même accordé la citoyenneté américaine qu’en 1924, un comble pour les tous premiers habitants du pays !), sont majoritairement © LILLISPHOTOGRAPHY – ISTOCKPHOTO HISTOIRE √ 33 DÉCOUVERTE Statue American Civil War Soldier à Gettysburg. restés en marge de l’American Dream. Ce n’est qu’en 1953 qu’une loi met fin à la ségrégation au sein du système scolaire. Les mutations du XXe siècle La Pennsylvanie connaît un important essor économique grâce aux richesses minières et agricoles. Avec la mécanisation de l’agriculture, beaucoup d’Afro-Américains, fuyant également la ségrégation du Sud, commencent à migrer vers le Nord. Des milliers d’immigrants venus d’Europe viennent travailler dans les usines de Philadelphie. Les raisons de cette vague d’immigration sont multiples mais sont souvent encore dues à la persécution religieuse (les juifs), politique ou à la misère. Philadelphie se modernise et construit son métro en 1907. En 1917, les Etats-Unis, alliés de la France, entrent dans la Première Guerre mondiale et sortent très largement renforcés par le conflit. Ils renforcent leur domination économique, l’Europe étant détruite et ruinée. Cependant, la crise monétaire de 1929 remet en cause le modèle américain. Le chômage atteint des niveaux records dans les années 1930, particulièrement dans la région industrielle de Philadelphie. Les EtatsUnis ne retrouve la prospérité que, et ce paradoxalement, grâce au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, qui relance les industries de l’armement. Après leur triomphe, ils deviennent une puissance incontestable face à l’Union soviétique. C’est le début de la guerre froide, qui oppose le monde communiste au monde capitaliste. Difficultés et renouveau de Philadelphie Dans les années 1960, des émeutes raciales éclatent au moment du Mouvement pour les droits civiques, mené par Martin Luther King. Dans le Sud, pour protester contre des mesures discriminatoires toujours en vigueur à l’égard des Noirs et en soutien à Rosa Parks (une femme noire ayant refusé de s’assoir à l’arrière du bus, aux places réservées aux Noirs), le boycottage des bus de Mongomery (Alabama) s’organise. Le pasteur lance alors une marche sur Washington en 1963 et son fameux discours a une portée internationale. Les problèmes sociaux s’aggravent ensuite avec la montée du chômage (de nombreuses entreprises se délocalisent à cause du coût de la main-d’œuvre) et les problèmes de drogues. Philadelphie est en proie à la violence des gangs et perd plus de 13 % de sa population dans les années 1970. Dans les années 1980, l’insécurité reste un problème majeur. La guerre que se livre la mafia dans le quartier italien de South Philadelphia ou encore les trafics de drogue envahissant les bidonvilles de la ville font grimper en flèche le taux de crimes commis. 34 ® HISTOIRE Mais Philadelphie se construit progressivement une nouvelle image, plus axée sur le secteur tertiaire et développe ses infrastructures touristiques. La lutte contre la violence est une priorité absolue. Le centre-ville devient sûr, animé et les lieux historiques sont mis en valeur. Le maire démocrate Michael Nutter, natif de Philly, a fait baissé de près 30 % le taux d’assassinats depuis son élection en 2007. De façon plus générale, après la traumatisante attaque du 11 septembre 2001 à New York et au milieu de ces années de guerre contre le terrorisme, l’élection de Barack Obama, premier président noir-américain élu en novembre 2008, a représenté un espoir exceptionnel pour la forte communauté noire de Philly (ils sont 43 %). La confiance en l’avenir et un puissant sentiment d’appartenance (malgré le communautarisme) sont ce qui a toujours fait la force des Etats-Unis. Et le premier mandat du 44e président des Etats-Unis n’a pas refroidi leurs ardeurs, puisque les habitants de Philly ont été 85,1 % à voter pour sa réélection en 2012. Même phénomène pour le maire Michael Nutter qui a été réélu le 8 novembre 2011 avec environ 76 % des suffrages. Un plébiscite. La prochaine échéance électorale municipale aura lieu en novembre 2015. Figures historiques w Benjamin Franklin (1706-1790). À 17 ans, cet intellectuel qui fut physicien, inventeur et écrivain, quitte sa ville natale de Boston pour gagner Philadelphie (où il finira ses jours). Quelques années plus tard, il crée son imprimerie et édite son journal, la Pennsylvania Gazette. En 1743, il fonde la société américaine de philosophie à Philadelphie, ville qui s’attache à diffuser les idées des Lumières. A 42 ans, Franklin a assez d’argent pour prendre sa retraite. Il se consacre désormais aux sciences naturelles et aux inventions (musicales – l’harmonica –, d’autres relatives à l’électricité). Sa curiosité est insatiable. Il aura passé vingt-six ans de sa vie en Europe. Cultivé, éclairé, ce franc-maçon est un des pères de la Révolution américaine. En 1776, il est reçu à Versailles par Louis XVI, qui accepte de signer un traité d’alliance et d’amitié avec les 13 colonies américaines. Quand, en 1783, l’Angleterre est défaite, Benjamin Franklin retourne à Philly où il est accueilli en héros par la population. Un de ses mantras : « Parler peu, faire beaucoup. » w Thomas Jefferson (1743-1826). Thomas Jefferson naît en 1743 en Virginie où il poursuit des études de droit. A la suite d’un pamphlet publié en 1774 symbolisant le mécontentement des colons contre la Grande-Bretagne, il est choisi pour être le délégué de Virginie lors du congrès réuni à Philadelphie. Il prend alors part à la rédaction de la Déclaration d’indépendance. Son engagement en Virginie est important, il y occupe le poste de gouverneur de 1779 à 1781 et c’est sous son impulsion que le traite des Noirs y est interdite en 1778. Fervent défenseur des droits de l’homme, admirateur des idées des Lumières et membre de la Société de philosophie créé par Benjamin Franklin, il prend sa suite en 1785 comme représentant américain en France. Il devient ensuite secrétaire d’Etat sous le gouvernement de Washington puis président des Etats-Unis de 1801 à 1809. Son premier mandat est marqué par d’importants succès comme le rachat de la Louisiane à la France. Son second mandat est plus difficile, il a notamment du mal à maintenir la neutralité du pays dans les guerres napoléoniennes. Il se retire alors en Virginie, se consacre à l’architecture (il dessine les plans de l’université de Virginie) et meurt en 1826. w William Penn (1644-1718). Fils d’un riche amiral qui conquit la Jamaïque, William Penn adhère au quakerisme en 1666. Ce mouvement religieux, dissident de l’Eglise anglicane, prône notamment la liberté de conviction, la non-violence et croit au repentir. C’est sur ces principes qu’il fonde la Pennsylvanie et Philadelphie. Il a en effet obtenu, contre une créance de plusieurs milliers de livres sur la Couronne, une concession en Amérique du Nord, colonie anglaise qui devient une terre de refuge pour de nombreux quakers. Pour appliquer ces principes d’une société démocratique et libérale idéale, et même si le roi d’Angleterre lui en avait donné la propriété, Penn rachète l’espace aux Indiens et les relations avec eux restèrent pacifiques, du moins durant son vivant. Dès 1701, il y formule des lois ( Frames of government) qui inspireront en partie la législation des futurs Etats-Unis. Politique et économie POLITIQUE Structure étatique w Le pouvoir exécutif. Il revient au président des Etats-Unis, élu au suffrage universel indirect pour 4 ans. Le président est nommé à la majorité absolue par une assemblée de 538 Grands Electeurs, élus par l’ensemble des Américains âgés de plus de 18 ans. Depuis 1960, son mandat ne peut se renouveler qu’une seule fois. Le président Barack Obama, élu en novembre 2008 puis réélu en 2012, a succédé à George W. Bush qui avait également effectué deux mandats. Le président propose les lois. Il a, entre autres droits régaliens, le droit de grâce ( Power of Grant Pardons ) pour les condamnés à la peine de mort, toujours en vigueur dans certains Etats. Le président est chef des armées et chef de la diplomatie. C’est lui qui choisit les ministres de son cabinet, qui ne sont responsables que devant lui. Il a droit de veto face aux mesures adoptées par le Congrès (lequel à son tour a droit de vote sur ce veto présidentiel). Le cabinet présidentiel ( White House Office ) est directement rattaché à la Maison-Blanche. Il se compose principalement d’un chef d’état-major, de la Central Intelligence Agency pour les affaires d’espionnage, du National Security Council pour la défense nationale et la politique étrangère, du Council of Economic Advisers pour la politique économique du pays et de l’Office of Management and Budget pour les affaires budgétaires. w Le pouvoir législatif dépend du Congrès de Washington D.C. Le Congrès vote les lois et le budget, propose des amendements à la Constitution et contrôle l’exécutif et l’Administration. Il est divisé en deux Chambres : The Senate, ou Sénat, dont les membres sont élus pour 6 ans au suffrage universel. Il y a deux sénateurs par Etat. The House of Representatives , ou Chambre des Représentants, dont les membres (ils sont 435 députés) sont élus pour 2 ans. Il y a au moins un membre de la Chambre par Etat. Leur nombre varie en fonction de la population. La Pennsylvanie en compte 19. w Le pouvoir judiciaire. Ce pouvoir, qui a pour mission de faire appliquer la loi, est détenu par la Cour suprême des Etats-Unis ( Supreme Court ). Elle comprend 9 juges nommés à vie par le président. Ses pouvoirs sont également décentralisés en 13 cours d’appel et de nombreux tribunaux de districts. La Cour suprême arbitre les litiges entre les Etats, les citoyens et l’Etat fédéral. Elle veille à la conformité de la constitution des lois votées par le Congrès et des décisions prises par le président. Dans la réalité, la justice américaine, si elle ne badine pas avec la loi, se marie parfois facilement avec le business et un côté grand spectacle. Les avocats peuvent faire de la publicité, il est toujours assez surprenant de voir leur nom et leur photo sur des grandes affiches aux arrêts de bus, dans les rames de métro ou au bord des routes. Il faut dire que les Américains recourent à la justice pour tout et n’importe quoi (qu’il tombe dans un restaurant ou pour des faits plus graves). Ils sont également très friands des retransmissions télévisées des tribunaux. DÉCOUVERTE Le système des Etats-Unis est une République fédérale de régime présidentiel réunissant 50 Etats. Une Constitution (la première, signée à Philadelphie, date de 1787, l’actuelle fut adoptée en 1894) régit les institutions américaines. Les Etats-Unis pratiquent le bipartisme : les partis démocrates et républicains se partagent traditionnellement le pouvoir. Pour résumer, le Parti démocrate est habituellement progressiste, le Parti républicain conservateur. Les autres partis sont, bien sûr, autorisés mais toujours minoritaires. Il y a séparation des pouvoirs entre l’exécutif (le président), le législatif (l’United States Congress) et le judiciaire (la Supreme Court). 36 ® POLITIQUE ET ÉCONOMIE © BONNIE JACOBS – ISTOCKPHOTO w L’Etat fédéral de Pennsylvanie. Les pouvoirs du gouvernement fédéral concernent l’émission de la monnaie, la perception des impôts, la règlement du commerce entre les Etats et avec l’étranger, l’entretien des troupes et la constitution de tribunaux fédéraux subordonnés à la Cour suprême. Chaque Etat détient ensuite des pouvoirs importants, indépendants du pouvoir fédéral. L’Etat possède sa propre Constitution, fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs entre le gouverneur de l’Etat, élu pour un mandat de quatre ans, le Congrès de l’Etat et la Justice. Comme au niveau fédéral, le pouvoir exécutif appartient au gouverneur tandis que le législatif dépend de l’Assemblée de Pennsylvanie qui comprend un Sénat de 50 membres et une Chambre des représentants de 203 députés. Lors de la législature 2013-2015, ce Sénat est contrôlé par une majorité de républicains (30, contre 20 démocrates). La Chambre des représentants est, elle, détenue par les démocrates avec 102 membres face à 101 démocrates. Au niveau judiciaire, il a un pouvoir en matière de droit civil (mariages, divorces...), de droit pénal (définition des crimes) et de droit fiscal (perception de certaines taxes...). Depuis janvier 2011, le gouverneur de Pennsylvanie est le républicain Tom Corbett. La prochaine échéance électorale est prévue en 2015. L’Etat contrôle l’administration locale. Il est compétent dans les domaines de l’éducation, de la police, de la protection de l’environnement, de la règlementation économique Skyline de Philadelphie. (commerce, industrie, agriculture), des prisons, de la santé, des services sociaux ou encore de la justice. Ainsi, la Pennsylvanie fait partie des Etats qui n’ont pas aboli la peine de mort alors que d’autres l’ont fait. La dernière exécution date de 1999. w La ville de Philadelphie. La capitale de l’Etat de Pennsylvanie est Harrisburg, mais Philadelphie est l’agglomération la plus importante de l’Etat. La ville et sa banlieue comptent 5,9 millions d’habitants contre à peine 49 500 pour la capitale. Alors que le reste de la Pennsylvanie est finalement plutôt conservateur, Philadelphie (comme Pittsburgh) est un farouche îlot démocrate. En effet, depuis 1952, tous les maires de la ville sans exception ont été démocrates et plutôt favorables à l’intervention publique en faveur des catégories sociales défavorisées. Et, en 2008 comme en 2012, les habitants de la ville ont majoritairement soutenu Barack Obama (environ 80 % des votes). Les limites de la ville et du comté sont les mêmes depuis l’Act of Consolidation de 1854. Les municipalités ont aussi des pouvoirs particuliers, notamment législatifs. Par exemple, alors que l’Etat ne reconnaît pas le mariage gay ni même le concubinage entre deux personnes du même sexe, la ville de Philadelphie enregistre les domestic partnerships pour les habitants et les travailleurs de la cité, ce qui peut donner droit à certains avantages comme de bénéficier des mêmes prestations en matière de santé qu’un couple marié. La ville est dirigée par un maire élu pour quatre POLITIQUE ET ÉCONOMIE √ 37 ans et limité à deux mandats consécutifs. Élu en 2007 et réélu en 2011, le maire de Philadelphie est le démocrate Michael Nutter. C’est le 3e maire afro-américain de la ville. Il est arrivé au pouvoir alors que Philadelphie faisait face à un terrible déficit budgétaire dû à la récession. Si Nutter a plutôt réussi à combler ce déficit, plusieurs de ses mesures ont été impopulaires comme sa tentative de fermer des bibliothèques municipales ou l’arrêt des subventions pour la traditionnelle Mummers Parade du jour du Nouvel An. Le conseil municipal est l’organe délibérant et législatif de la ville. Il est composé de 17 membres : dix élus dans les différents quartiers et sept autres représentant l’ensemble de la ville et élus par les citoyens de tous les districts. L’actuelle présidente du conseil municipal de Philadelphie (choisie par les conseillers) est, depuis 2000, Anna Cibotti Verna. Reconnue pour ses positions progressistes, elle est la première femme à occuper ce poste dans l’histoire de la ville. Le conseil se réunit une fois par semaine en séance publique. Les Etats-Unis sont le pays le plus riche du monde. En 2014, sur les 100 premières entreprises mondiales, 31 sont américaines et elles dominent de nombreux secteurs comme celui des logiciels avec Microsoft. La crise des subprimes a pourtant été le déclencheur d’une crise majeure qui a commencé à toucher les Etats-Unis dès 2007 avec des répercussions dramatiques en octobre 2008 dans le monde entier. Les turpitudes de Wall Street ont matérialisé la récession dans laquelle le pays est entré. Depuis 2011, l’Amérique se relève tant bien que mal. Mais la consommation des ménages reste basse, le marché de l’emploi est clairement affaibli et les salaires n’augmentent plus. La demande étrangère paraît pour l’instant être l’un des seuls points vraiment positifs de l’économie américaine et la reprise pourrait venir de là. Les Etats-Unis sont également le pays le plus endetté au monde, parce que, paradoxalement, il en a les moyens. La dette publique est pourtant la préoccupation actuelle la plus importante du mandat d’Obama. Le PIB (indicateur économique utilisé pour mesurer les richesses créées par un pays) américain s’élève à 17 101 milliards de dollars au premier trimestre 2014. Si la Californie est l’Etat le plus riche (son PIB représente 13 % de celui des USA), la Pennsylvanie se classe tout de même 6e de par son PIB (600,9 milliards de dollars). Si elle était un Etat indépendant, elle aurait été, en 2013, la 21e puissance économique mondiale. Principales ressources Les secteurs traditionnels fondés à l’époque coloniale ont longtemps été très dynamiques : l’édition et l’imprimerie, la presse et les métiers liés à la santé (Benjamin Franklin avait créé à Philadelphie le premier hôpital et une école de médecine dès 1765). Dans les années 1800, l’exploitation du charbon des montagnes Appalaches et l’essor des transports (notamment le chemin de fer) placent Philadelphie en tête des métropoles industrielles, au cœur d’une zone de la côte est appelée la Manufacturing Belt. La situation géographique de la ville, proche d’une voie d’eau, et entre New York et Washington est idéale. La métallurgie, le textile, la construction navale et l’industrie agro-alimentaire font alors la prospérité de la ville. Pendant la guerre de Sécession (1861-1865), les usines fournissent les armées de l’Union en matériel militaire et en ressources diverses. Si la ville subit la crise de 1929, la Seconde Guerre mondiale relance quelque peu son économie, notamment avec les chantiers de construction navale. Durant les décennies 1960 et 1970, une importante crise industrielle surgit. Après trois décennies de croissance, la baisse du commerce international oblige Philadelphie à fermer les portes de ses prospères industries textiles, délocalisées vers le sud voire même l’étranger où la main-d’œuvre est meilleur marché. Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 (le prix du barril double) qui encadrent la fin de la coûteuse et démoralisante guerre du Viêtnam (qui se traduit en plus par une défaite) aggrave la situation américaine. Le taux de chômage explose. Reagan est le président des Etats-Unis de 1981 à 1989. Sa présidence est marquée notamment par une dérèglementation dans les affaires et un retour à la croissance même si les travailleurs pauvres sont de plus en plus nombreux. Philadelphie diversifie alors ses activités pour entamer un renouveau économique. La construction du Convention Center en 1993 accompagne une baisse du chômage. DÉCOUVERTE ÉCONOMIE 38 ® POLITIQUE ET ÉCONOMIE w Agriculture. Avec 58 000 fermes, la production agricole est importante dans l’économie de la Pennsylvanie. L’Etat est premier de la nation en ce qui concerne la production de champignons (concentrée à Kennett Square dans le comté de Chester avec 76 fermes) et huitième pour la vinification. La Pennsylvanie est également leader dans la production de lait. Les autres cultures importantes sont le maïs, les pommes de terre, l’avoine et les fraises. La plupart des exploitations appartiennent à des multinationales de l’industrie agroalimentaires. Elles sont excessivement vastes, avec pour but un maximum de productivité et de rentabilité. Même si le bio se développe de plus en plus, seule la communauté amish encore essentiellement composée de fermiers, peut correspondre à l’image européenne de la ferme traditionnelle. w Industrie. La Pennsylvanie possède de nombreuses richesses minières et, même si cette industrie n’est plus aussi florissante, l’extraction de minerais (fer, pétrole, gaz) reste importante économiquement. C’est l’un des 5 premiers Etats employant le plus de personnes dans l’industrie que ce soit dans l’extraction ou dans les raffineries. A noter : le gaz de schiste joue un rôle croissant dans l’approvisionnement en gaz naturel des Etats-Unis. En 2011, 71 000 forages d’exploitation de gaz de schiste sont actifs en Pennsylvanie ; activité cependant controversée car l’exploitation repose sur un procédé chimique nocif qui produit une grande quantité d’eaux usées extrêmement polluantes. Pour ne rien arranger, uen explosion a eu lieu dans l’Etat le 12 février 2014. Mais les succès des gaz de schiste américain ont incité les pays européens à s’interroger sur le potentiel de cette production. Et le débat continue de faire rage en France (pays européen qui disposerait dans ses sols des ressources les plus conséquentes)... L’industrie autour de Philadelphie repose toutefois de plus en plus sur le secteur chimique. De nombreuses raffineries et entreprises pétrochimiques sont implantées le long du fleuve Delaware. Le port est d’ailleurs dominé par le trafic pétrolier. La compagnie Sunoco a son siège dans la ville. Les chantiers navals Aker Philadelphia continuent de construire des cargos et des tanks malgré la concurrence asiatique. Enfin, le secteur hospitalier étant très développé, il travaille en liaison avec les industries pharmaceutiques présentes dans la région : GlaxoSmithKline, Wyeth, Merck... w Services. Le secteur tertiaire (c’est-à-dire toutes les productions non matérielles) occupe une grande part des actifs de Pennsylvanie. L’économie de Philadelphie est largement dominée par les services. La construction de gratte-ciels et du Convention Center a favorisé le développement de ces activités. Elles sont principalement liées aux télécommunications (Comcast, premier câblo-opérateur américain a son siège à Philadelphie), à la santé (hôpitaux, assurances) et aux transports (la compagnie SEPTA pour les transports en commun emploie près de 10 000 personnes). Le secteur financier et bancaire n’est pas en reste. C’est d’ailleurs à Philadelphie que fut créé la première banque nationale, The Bank of North America en 1781. Philadelphie possède même sa propre Bourse. Place du tourisme Depuis une quinzaine d’années, la municipalité de Philadelphie réalise de nombreux investissements pour développer le tourisme et mettre en valeur ses atouts. La construction du Convention Center en 1993 y est pour beaucoup, de nombreuses chaînes hôtelières se sont implantées autour (plus de 17 ont ouvert entre 1998 et 2000). Les bords du fleuve sont aussi devenus une promenade aménagée où de nombreux concerts sont organisés l’été. Quant au patrimoine historique, il est de plus en plus restauré : le site archéologique de President’s House a ouvert en 2010 et le musée sur la Constitution s’est offert un tout nouveau bâtiment dans le Independence National Historical Park en l’an 2000. Enfin, la superbe Barnes Fondation a quitté la banlieue de Philly en 2012 pour s’installer sur le prestigieux Benjamin Franklin Parkway dans un bâtiment flambant neuf. Et le mythique Museum of Art va s’offrir un sérieux lifting. L’architecte Franck Gehry a été choisi à l’été 2014 pour agrandir le bâtiment en rajoutant plus de 15 000 m2 de galeries souterraines. Des travaux pharaoniques censés prendre fin en... 2024. En 20 02, Philadelphie accueillait 421 000 visiteurs, le chiffre est passé à 710 000 en 2013 et il ne cesse de croître, plaçant la ville à la 9e place des villes américaines les plus visitées. De plus, très bien desservie par le train (Amtrak ou New Jersey Transit), à quelques heures de Washington et New York, elle devient aisément une étape POLITIQUE ET ÉCONOMIE √ 39 pour les touristes, amateurs d’art, d’histoire et de shopping grâce à ses magasins détaxés. Et les Français n’y sont pas insensibles, puisqu’ils ont été 59 000 à se rendre à Philly en 2013, un chiffre en hausse de 15,7 % par rapport à l’année précédente. Enjeux actuels DÉCOUVERTE w Crise financière. Les Américains vivent beaucoup à crédit, leur taux d’épargne est proche de zéro (alors qu’il atteint les 10 % en France). Pour augmenter le cercle d’acheteurs potentiels, pendant plus de dix ans, aux Etats-Unis, le nombre de crédits immobiliers accordés à des personnes peu solvables (subprimes ) a beaucoup augmenté. Il s’agissait de prêter de l’argent dans des conditions apparemment très avantageuses (en apparence seulement) et alléchantes (par exemple, deux ans d’intérêts fixes puis 30 ans d’intérêts variables). Mais, de tels dispositifs représentent forcément une bombe à retardement et l’inévitable s’est produit en 2006. Lorsque le prix de l’immobilier a diminué et que les emprunteurs n’ont plus pu verser leurs mensualités, la crise a éclaté. Effets immédiats aux Etats-Unis : des milliers de gens ruinés et à la rue et 30 milliards de dollars d’ardoise en prêts non remboursés. Les grands établissements bancaires avaient créé des titres adosés à ces prêts et avaient fait fortune en les négociant. Le fait de disséminer ces prêts dans la nature voulait dire que les risques étaient partagés entre plusieurs acteurs et le système ne devait pas s’effondrer. Pourtant, en 2008, la banque Lehman Brothers fait faillite et l’Etat fédéral annonce un plan de sauvetage exceptionnel destiné à racheter les créances douteuses à hauteur de plusieurs centaines de milliards de dollars pour sauver les banques. La crise s’est évidemment répercutée au niveau mondial, tout d’abord sur les marchés boursiers par une chute des cours. Les banques ne prêtent plus et, faute de prêts, la consommation baisse et tous les secteurs sont touchés. Cette aggravation de la crise financière a fortement accentué la récession, poussant les gouvernements à engager des plans de relance. Ils injectent alors de l’argent dans l’économie pour relancer la croissance. Sauf qu’ils n’ont plus d’argent : la dette de ces pays s’envole. Les plus exposés à la crise, en particulier parce qu’ils sont endettés en monnaie étrangère, ont connu une forte dévaluation de leur monnaie et sont entrés dans une situation de cessation de paiement, nécessitant une aide du FMI (Fonds monétaire international). C’est le cas de la Grèce qui met en péril la zone euro. Le principal problème des Etats-Unis demeure l’endettement. La dette publique a atteint 16 433 milliards de dollars en 2012. Un chiffre qui a représenté pour la première fois de l’histoire américaine plus de 100 % du PIB (103,6 % exactement). Au début de l’année 2014, le plafond de la dette a été porté à 16 700 milliards de dollars. Elle est supportée par des créanciers principalement japonais, chinois, européens et arabes. w Perspectives. Depuis 2011, le président Barack Obama et le Congrès s’accordent régulièrement pour relever le plafond de la dette (la dette américaine ne peut théoriquement pas dépasser un montant règlementaire), empêchant ainsi un défaut de paiement aux conséquences potentiellement catastrophiques pour l’économie mondiale. Le dernier accord date d’octobre 2013. Cependant, Christine Lagarde, directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), a souligné à cette occasion le caractère temporaire de l’accord et déclaré qu’il était « essentiel de réduire l’incertitude entourant la conduite de la politique budgétaire en relevant le plafond de la dette d’une manière plus durable ». Pour ce faire, Obama posera probablement à nouveau des hausses d’impôts comme préalable à toute réduction de dépenses. Mais ce sera encore une bataille politique avec les républicains qui ne comptent pas céder sur une hausse des impôts des ménages les plus riches ou la suppression de niches fiscales, comme celle qui profite aux propriétaires d’avions d’affaires. Ils attendent donc que Barack Obama, comme Bill Clinton hier, ose défier son aile gauche. En 2014, à la moitié de son deuxième et dernier mandat, cette hypothèse semble hautement improbable. En Pennsylvanie, les restrictions budgétaires touchent divers postes : le gouverneur a notamment annoncé une baisse de 50 % de l’aide au financement attribué aux universités. Le maire de Philadelphie s’est fixé comme objectif d’améliorer la gestion de la ville pour créer plus de 20 000 emplois d’ici à 2025 et beaucoup d’aménagements des taxes sont faits pour attirer les entreprises. L’économie verte devrait aussi assurer un nouveau développement à la Pennsylvanie. Population et langues © DELMAS LEHMAN – ISTOCKPHOTO Sixième ville du pays, Philadelphie recense près d’1,54 million d’habitants en centre-ville et près de 6 millions avec la périphérie. Dans les années 1750, Philadelphie est la ville la plus peuplée des treize colonies britanniques mais, depuis, elle n’a cessé de reculer dans le classement des villes américaines, même si le nombre d’habitants a doublé entre 1880 et 1920, grâce à l’immigration européenne. Malgré la gentrification en cours, la tendance à la baisse continue car les classes moyennes ont quitté le centre pour s’installer dans les comtés périphériques. 27,6 % de la population a moins de 18 ans et les plus de 65 ans ne représentent que 11,9 % des habitants. La ville accueille d’importantes communautés d’Irlandais, d’Italiens et de Jamaïcains (2e rang national). Les Noirs américains sont 44,3 % (4e rang national). Les communautés hispaniques (13 %) et asiatiques ont Buggy amish du comté de Lancaster. beaucoup augmenté ces quinze dernières années. Les Asiatiques représentent environ 6,8 % des résidents de Philadelphie et sont majoritairement des Chinois regroupés autour de Race Street entre 8th et 11th Street. Dans ce quartier, tous les panneaux sont inscrits dans les deux langues. Ce multiculturalisme ambiant contribue fortement à l’atmosphère de tolérance qui règne dans la ville, même si le communautarisme reste très présent, chaque groupe vivant pour la plupart dans une mosaïque de quartiers bien distincts. En 1790, avec les vagues d’immigration et notamment l’arrivée des Amish, les germanophones constituaient plus de 25 % de la population. Ils ne sont que 0,5 % de nos jours. L’anglais est la langue officielle même si aucun texte de loi ne le proclame. Il est obligatoire de savoir le parler pour passer son permis de conduire ou être juré, par exemple. Mode de vie VIE SOCIALE Protection sociale Le 21 mars 2010, Barack Obama est entré dans l’histoire de la protection sociale aux Etats-Unis, après les présidents Truman et Roosevelt. Ce jour-là, le Sénat a en effet accepté son projet de réforme de la sécurité sociale, pour lequel il s’est battu rageusement contre les républicains. A l’avenir, le projet a vocation d’assurer au plus grand nombre une couverture sociale minimale, qui leur évitera de risquer la faillite lors d’une éventuelle maladie. Les assurances privées ne peuvent plus lâcher leurs clients pour des raisons financières ou médicales. Source de débats permanents entre républicains et démocrates, la couverture sociale est du ressort du gouvernement fédéral. Très différente de celle que l’on connaît en France, la sécurité sociale existe néanmoins aux Etats-Unis. Jusqu’au succès d’Obama, elle ne concernait cependant que des catégories de population bien précises : Medicare, pour les personnes de plus de 65 ans et les handicapés ; Medicaid, pour les indigents. Les autres Américains devaient souscrire à des plans privés d’assurance médicale. Travail La récession économique a évidemment touché la ville de Philadelphie. Le taux de personnes vivant sous le seuil de pauvreté est de près de 25 %, soit deux fois plus que la moyenne de l’Etat. Il reste largement supérieur à la moyenne nationale (15,1 %). Entre les villes de Washington, New York et Boston, Philadelphie est la plus pauvre. Le chômage, en revanche a nettement baissé ces dernières années en passant de près de 12 % de la population active en 2010 à 6,8 % au premier semestre 2014. Il est même inférieur à la moyenne nationale qui était de 7,3 % fin 2013. Le premier employeur de la ville est le gouvernement et les services municipaux, devant le secteur hospitalier qui est également très développé. Crime Comme beaucoup de villes américaines, Philadelphie a connu une hausse notoire des crimes après la Seconde Guerre mondiale. Mais la ville lutte fortement contre la criminalité. D’ailleurs, le maire, Michael Nutter a débloqué un budget de plusieurs millions de dollars en 2011 pour former une centaine de nouveaux policiers. Philadelphie est classé à la 12e place des villes de plus de 100 000 habitants les plus dangereuses, selon les chiffres donnés par le FBI en 2013. Le centre-ville ne l’est pas du tout mais de nombreux ghettos dans la banlieue sont le théâtre de violences. MŒURS ET FAITS DE SOCIÉTÉ Communauté homosexuelle Aux Etats-Unis, la tolérance est grande vis-à-vis de l’homosexualité, réalité vécue sans honte ni retenue dans les grandes villes. Outre les bars, restaurants, clubs ou autres lieux de rencontres, la communauté homosexuelle a son bureau de tourisme, son créneau horaire sur une chaîne télévisée et sa station de radio. L’un des plus anciens journaux gay américain est le Philadelphia Gay News, fondé en 1976. DÉCOUVERTE Education Le lycée est appelé high school, l’université est leur college puis on peut aller en graduate school qui peut correspondre à un troisième cycle ou à une spécialisation en France. Le système éducatif est très différent de la France, surtout par son financement. Les études supérieures reviennent très cher aux familles ou aux enfants (qui contractent souvent des emprunts), car une année d’université coûte entre 25 000 et 50 000 euros. Philadelphie est une ville universitaire importante, la seconde de la côte Est. La région comprend 80 universités ou écoles spécialisées. Le quartier d’University City est un campus dynamique, particulièrement dans les secteurs de la chimie, des sciences, de la santé et des arts. L’université de Pennsylvanie est l’une des plus anciennes. Créée par Benjamin Franklin au XVIIIe siècle, elle fait partie de la célèbre Ivy league, une association informelle regroupant les huit universités les plus prestigieuses du pays. 42 ® MODE DE VIE Et, en 1997, la Philadelphia domestic partner law est la première loi dans le pays à fournir un allègement fiscal pour les couples gays et lesbiens. Place de la femme Aux Etats-Unis, comme dans de nombreux pays, les femmes sont encore minoritaires dans les postes à responsabilités et de larges progrès restent à accomplir dans ce domaine. Elles sont à peine 40 % à occuper un poste de décideurs dans le pays. A Philadelphie, dès 1977, des femmes se sont regroupées au sein d’une organisation nommée The Forum of Executive Women pour promouvoir et élargir l’impact des femmes leaders dans la région. L’association comporte 350 membres, toutes des femmes d’influence significative pour Philadelphie et l’agglomération. Liberté L’Amérique ou le lieu de la liberté par excellence ! Les Etats-Unis ne se définissent-ils pas eux-mêmes comme the land of free ? Philadelphie a même son musée de la Liberté. La notion est importante. La communauté amish, en Pennsylvanie, en est le témoignage le plus frappant : séparés du monde, ces anabaptistes radicaux mènent une existence selon leurs propres traditions, leurs propres règles, parlent leur propre langue et ont leurs propres écoles, sans que rien ni personne ne vienne interférer dans leur communauté ni entraver leur champ d’action ou leur souhait de vivre leur vie comme ils l’entendent. Le droit à la différence existe vraiment aux USA, car c’est un pays qui abrite un nombre considérable de communautés avec leurs particularités sociales, culturelles et religieuses. Ce respect des autres se révèle dans des domaines collectifs, comme la diversité des lieux de culte, la traduction systématique en deux ou trois langues des circulaires scolaires destinées aux parents, des fiches de recensement de la population, des informations concernant les transports en commun ou des distributeurs bancaires s’adaptant aux minorités environnantes. Dans le monde du travail, la flexibilité sociale est réelle et fondée sur une reconnaissance de l’individu davantage basée sur le talent personnel que sur des diplômes accumulés sur un curriculum vitae. Il n’y a aucune ingérence de l’Etat dans les affaires privées, ce qui se vérifie principalement dans tout ce qui touche au business. Une entreprise se monte en quelques jours seulement, il y a peu d’entraves administratives, tout va très vite, tout se défait et se refait en un rien de temps. Mais la liberté absolue ne va pas sans abus. Pour faire de l’argent, on a tous les droits, même celui de travailler 90 heures hebdomadaires dans quatre jobs différents. C’est aussi au nom de cette liberté que la législation dans tel ou tel secteur fait si souvent défaut. Un récent litige opposait l’Europe et les Etats-Unis sur la question de la protection des données personnelles des individus : en effet, dans ce pays, n’importe quelle entreprise peut à tout moment mettre le nez dans votre passé universitaire, judiciaire, médical ou financier. Les limites sont parfois difficiles à poser... RELIGION Philadelphie a indéniablement été fondée dans un esprit de tolérance religieuse chère à William Penn et la diversité des confessions est importante. La ville est marquée par son héritage quaker qui remonte à l’immigration suédoise, néerlandaise, anglaise et allemande. L’agglomération de Philly compte plus d’un million et demi de catholiques, essentiellement d’origine irlandaise ou hispanique. La ville est également le siège d’un archiodiocèse dans la cathédrale St Pierre-St Paul. La communauté juive est la sixième plus importante du pays, avec plus de 300 000 fidèles. La ville est par ailleurs jumelée à Tel-Aviv. Les musulmans représente 2 % de la population de la ville, on trouve de plusieurs mosquées dans le quartier de Walnut Hill. Le protestantisme est largement présent dans sa diversité et par de nombreux lieux de culte. Enfin, impossible de ne pas évoquer la communauté amish de Lancaster, qui représente environ 25 000 personnes, est la plus importante des Etats-Unis, devant celles de l’Ohio, du Michigan et de l’Indiana. Ils refusent le monde moderne, s’éclairent au gaz, n’utilisent pas d’appareils électroniques, labourent leurs champs sans tracteur et respectent la Bible à la lettre. Quant au mouvement religieux mennonite, il a été fondé en Suisse par Ulrich Zwingli, après la période de la Réforme, au début du XVIe siècle. Il s’est ensuite organisé autour de Menno Simons, un prêtre qui avait quitté l’Eglise catholique. Les mennonites refusent notamment le baptême des enfants, mais approuvent celui des adultes. C’est pourquoi on les a appelés des anabaptistes. C’est plus tard que le leader anabaptiste Jacob Amman s’est détaché des mennonites pour former le mouvement amish, plus radical. LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE PHILADELPHIE 2015/2016 en numérique ou en papier en 3 clics à partir de 8.99€ Disponible sur