Mythomanies urbaines - livret de création

MYTHOMANIES URBAINES
théâtre déambulatoire
LANCELOT HAMELIN / ÉRIC MASSÉ
MYTHOMANIES URBAINES
L’équipe
Écriture Lancelot Hamelin
Mise en scène et conception Éric Massé
Dramaturgie Catherine Ailloud-Nicolas
Collaboration chorégraphique Piet Defrancq
Scénographie Anouk Dell’Aiera, en collaboration avec Céline Perrigon
Costumes Julie Lascoumes, en collaboration avec Laura Garnier
Création lumières David Debrinay
Création son Marc Chalosse, en collaboration avec Julie Binot
Création vidéo Guillaume Marmin
Régie générale Rodolphe Martin
Régie plateau Pierre-Nicolas Rauzy
Ingénieur du son Contes du miroir Vincent Pouplard
Photographies Jean-Louis Fernandez
Administration Élodie Couillard et Laurence Rotger
Décor construit avec le concours des Ateliers de la Comédie de Saint-étienne
Création à Valence du 19 au 22 mai 2011 pour la première édition du
Festival Ambivalence(s)
Mythomanies urbaines fait suite à Club Mythos, cabaret-performance créé en mars
2011, dans le cadre de Voisins de passage, à la Comédie de Valence - Centre dramatique
national Drôme -Ardèche
Une version déambulatoire de Club Mythos verra le jour en juillet 2011 pour le Festival
des 7 Collines de Saint-Étienne
De nouvelles versions des Mythomanies urbaines seront présentées à Saint-Étienne en
septembre-octobre 2011 et à Saint-Genis-Laval au printemps 2013
Interprétation
Piet Defrancq François Font Selena Hernandez
Rodolphe Martin
Najib Oudghiri Gérald Robert-Tissot Sarah Tarradach Ana Benito Gilles Chabrier Pierre Laloge Nina Nkundwa
Le Minutaurat X / Fouineur
Rondelette / Cochon-Client / Clochard / Animaux
La Fouineuse Infiltrée / Wonder Woman / L’Experte / La Guenonne
L’Assistant-Réalisateur / Le Sainge
Le Minutaurat
Crobe
La Méduse / Petite Cochonne 1 / Animaux
Venusia (en vidéo)
Terminus (en vidéo)
Zeros (en vidéo)
Larsen (en vidéo)
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Merci de tout cœur aux amateurs * nous ayant rejoints dans le cadre de
ce projet pour leur participation et leur enthousiasme :
Sid Abed-Messaoud Alain Chabout Nicole Ciaparra
Charles-Etienne Coly
Martin Givors Anaïs Hernandez Mélanie Kenyon-Gay Fatou Malsert
Jonathan Minichino
Yves Pacault
Rémy Vehier
Chihab Yahaoui
Janette Yahaoui
Minus
Clochard Muet
Pays Faillé
Le Vigile-Éléphant / Fouineur
Fouineur
Petite Cochonne 2
Mémé Mémétique
Larsen
Le Minutaurat Y
Le Réalisateur / Clochard
Fouineur
Le Minutaurat Enfant (en vidéo)
La Petite Voisine (en vidéo)
Les Caissières-Girafes
Adeline Arénas, Charlène Favereau, Ariane Jarry, Fathia Jurado-Dria, Clémence
Magnet, Fatou Malsert, Margaux Malavieille, Appoline Petit, Cindy Zerrouki.
Les Animaux
Adeline Arénas, Michèle Cabrera, Jacques Farge, Patrick Girault, Camille Hembert,
Anaïs Hernandez, Ariane Jarry, Fathia Jurado-Dria, Mélanie Kenyon-Gay, Fatou
Malsert, Jonathan Minichino, Nathalie Muchamad, Émilie Ribière, Ivan Russier
Les figurants du film Les Contes du Miroir
Alain et Danièle Claudinon, Bénédicte Jolys, Frédéric Marolleau, Simon Mazarotti,
Théophile Sclavis.
Les structures relais
Les interprètes de La fiction radiophonique de Humanimal radio
Espace municipal Enfance Jeunesse du Polygone
Maisons Pour Tous du Plan et de Fontbarlettes
Foyer laïque de Valensolles
L’ ADAPT Centre les Baumes (Ligue Pour l’Adaptation du Diminué Physique au Travail)
Centre social Le Tambour de la Chamberlière
Maison Pour Tous de l’Allet
Maison des Jeunes et de la Culture de Guilherand-Granges
Bibliothèque communale de Saint-Marcel-lès-Valence
Office Municipal d’Action Culturelle de Saint-Péray
∙ La mythologie, comme un trésor
∙ enfoui, est une mine d’histoires
∙
∙ hors norme qui appartiennent à
∙ un temps révolu mais continuent
∙
∙ d’inspirer les penseurs et les
Avec le soutien de la Ville de Saint∙
Étienne, du Conseil général de la Loire, ∙ artistes de notre temps. Sous
de la Région Rhône-Alpes, de la Drac ∙ la plume de Lancelot Hamelin,
Rhône-Alpes et de la Caisse des Dépôts ∙
∙ elle devient mythomanie, ce
et Consignations.
∙
Ce projet est aidé au titre des dispositifs ∙ déséquilibre qui consiste à
Fiacre de la Région Rhône-Alpes,
∙ inventer des récits mensongers
Dynamique Espoir Banlieue et l’aide au ∙ dans lesquels on se donne le
compagnonnage de la DGCA / Ministère ∙
∙ beau rôle. Dans la mise en scène
de la Culture.
∙ d’Éric Massé, elle s’incarne
La Compagnie des Lumas est
∙ dans des corps errant à travers
∙
conventionnée par la Région RhôneAlpes, la Drac Rhône-Alpes et la Ville ∙
∙ une ville, des personnages à la
de Saint-Étienne. Elle est soutenue par ∙ marge, « voyageant entre les
le Conseil général de la Loire.
∙ folies historiques et celles de nos
∙ quotidiens ».
∙
Remerciements à Nicolas Henault,
∙
Jacques Mollon, Yi-Ping Yang et à la
∙ Cela donne une aventure
Compagnie Anonyme, à Julien Faucher ∙
∙ spectaculaire, un jeu de
et Gabriel Aguiar pour l’initiation aux
∙ rôles grandeur nature. Les
échasses urbaines ; à la Comédie de
∙
Valence, à la Comédie de Saint-Étienne ∙ spectateurs, conduits par le
et à l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne
∙ jeune et étrange Minutaurat
∙ dans un labyrinthe urbain,
pour le prêt de costumes ; à Coralie
Chaize, David Debrinay, Maud Rattaggi, ∙
∙ rencontrent des figures familières
Angélique Clairand et Gérald Robert∙
Tissot, le Supermarché SPAR Chavanelle ∙ ou inconnues, reconstituent
∙ progressivement, comme dans
et l’Hôtel Brasserie d’Anjou de Saint∙ une enquête policière et littéraire,
Étienne, l’association Un Poil Court,
∙
La Comédie de Valence, l’Espace Culturel ∙ le gigantesque puzzle narratif et
de Saint-Genis-Laval et les Célestins - ∙
spatial qui leur est proposé. Une
Théâtre de Lyon pour leur collaboration ∙
∙
dans Valence qui
au tournage des Contes du Miroir.
∙ déambulation
fait
se
télescoper
mythes grecs,
∙
∙ faits divers et culture pop et
∙ prend l’allure d’un péplum urbain.
∙
Une coproduction Compagnie des
Lumas / Comédie de Valence - Centre
dramatique national Drôme -Ardèche /
Comédie de Saint-Étienne
* Ce programme ayant été édité quelque temps avant la création de ce spectacle,
certains amateurs ayant collaboré à ce projet n’ont pu y être cités.
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3
NAISSANCE
DU PROJET Éric Massé
Depuis le début du cycle de
recherche que je consacre aux
Esprits assiégés toujours les
mêmes questions, toujours la
même quête : tenter d’approcher
l’explosion intérieure, l’écart
qu’opère l’esprit humain face aux
contraintes psychiques et aux
normes sociales, la naissance
de ce que l’on appelle la folie. Et
depuis trois ans le même désir
de confronter un auteur à ces
thèmes pour en faire surgir du
théâtre.
Il lit, il écrit. Je le lis, je lui
réponds.
Mythomaniaques, nous
devenons tous ce Minutaurat,
ce personnage errant dans le
dédale de l’espace et du temps,
qui se croit maître de son destin
et découvre qu’il n’est en réalité
qu’une souris de laboratoire.
Nous créons cette histoire
peuplée de héros de temps
différents. Nous les plaçons dans
des lieux réels - rues, cités, salles
des fêtes… Ils y prennent une
nouvelle dimension, vivante et
poétique. La ville investie devient
l’espace du récit qui se joue
grandeur nature. Des passants
s’arrêtent, des têtes apparaissent
aux balcons, des voitures
ralentissent. La ville transformée
par la fiction offre les effets
de réel qui la rendent crédible,
malgré ses débordements et ses
invraisemblances. Quand Wonder
Woman surgit, toujours au bon
moment, devant elle la ville
s’affole avant de replonger dans
une normalité de façade. Peutêtre pensera-t-elle comme Claude
Chabrol : « Le retour à la norme
me fait plus peur que la folie ».
Cette fois-ci ce sera la
mythomanie, cette tendance
obsessionnelle à l’affabulation
qui fait qu’on se raconte des
histoires dont on est le héros,
qu’on engloutit le monde entier
dans son imaginaire : je propose
à Lancelot Hamelin de confronter
cette pathologie à la mythologie,
à cet ensemble d’histoires qui
servent si souvent de modèles
pour décrire nos névroses ; de
la nourrir de faits-divers, ces
petits récits ancrés dans le réel
en attente peut-être de devenir
les mythes de demain ; de la
renvoyer aux scénarios télévisuels
qui font naître des super héros
éphémères ou durables.
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UNE CRÉATION
PARTAGÉE Éric Massé & Lancelot Hamelin
Cette saison, la Comédie de
Valence s’ouvre à de nouvelles
formes d’engagement entre
créateurs et spectateurs, œuvres
et contextes. Les artistes
troubleront les frontières et les
repères, mettront en tension
fiction et réel, et offriront ainsi un
nouvel éclairage sur les enjeux
de nos sociétés. Mythomanies
urbaines, seconde création
partagée de la saison, a été
conçue et produite en complicité
avec la Compagnie des Lumas,
son metteur en scène, Éric Massé
et l’auteur Lancelot Hamelin,
tous deux membres du collectif
artistique de la Comédie.
Rassemblée autour d’un
projet artistique et citoyen, la
Compagnie des Lumas défend
une vision du théâtre et du
public qu’elle interroge par le
biais d’écritures contemporaines
et classiques mises en abyme.
Mobilisée pour un théâtre en
prise directe avec le public, la
Compagnie des Lumas tente
d’inventer de nouveaux rapports
avec ce dernier en l’intégrant
dans son processus de réflexion
et de création.
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Mythomanies urbaines est
une « création partagée » qui
depuis sa conception jusqu’à sa
réalisation - ce printemps 2011 s’élabore avec la participation
d’habitants, du tissu associatif
local et d’un réseau d’acteurs
sociaux et culturels.
Ces matériaux ont été riches
d’intimité et de fantaisie
pour dénouer les langues et
l’imaginaire. L’image s’est avérée
particulièrement efficace pour
déclencher l’écriture et effacer
l’angoisse de la feuille blanche !
Lors du travail dans les
lieux, l’espace, la lumière
et l’univers sonore créent
des impressions, au sens
photographique du terme,
nous font inventer des images
textuelles, chorégraphiques,
cinématographiques... Il y a
quelque chose d’assez grisant
à ne pas savoir à l’avance ce
qui va naître des rencontres,
ce qui va nous toucher, nous
inspirer… Il faut aussi accepter
qu’au-delà d’une rencontre
sympathique, il ne se produise
rien immédiatement… parfois
c’est de l’ordre de l’infusion…
L’intégration d’habitants de
quartiers dans le processus
d’écriture s’est effectuée
lors d’interviews et d’ateliers
d’écriture réunissant des publics
aussi divers qu’un groupe de
femmes (MPT de Fontbarlettes)
ou des personnes à mobilité
réduite (centre de rééducation
des Baumes), en compagnie de
l’auteur Lancelot Hamelin et du
metteur en scène Éric Massé. Il y
a eu aussi un travail de jeu ouvert
lors de stages, un travail sur les
espaces publics/privés avec
l’École des Beaux-Arts et notre
scénographe Anouk Dell’Aiera….
Les participants de ces divers
ateliers ont écrit autour des
mythes antiques (mythologiques
ou bibliques) et des légendes
urbaines (issues de rumeurs
ou de coupures de presse) qui
résonnent dans leur quotidien.
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CHANSON DE LA
MYTHOMANIE EXTRAIT DU SPECTACLE
Tu racontes ta vie
Et personn’ ne t’écoute
Tu confies tes envies
Tu ressasses tes doutes
On dirait qu’ils s’ennuient
On dirait qu’ils s’en foutent
Pourtant tu es sincère
Tu dis toujours le vrai
Tes pensées, tes colères
Parce que rien ne t’effraie
En-dehors du mystère
Tu es toujours très clair
Si tu ne mens jamais,
Demande-lui alors
De te réexpliquer,
Puisqu’il se croit si fort,
Cette idée compliquée :
Être honnête veut dire
Qu’il faut toujours mentir
Si tu veux ne pas être
Maudit par tes ancêtres.
Tu dois toujours mentir.
Refrain :
Mythomanie ta vie
Mitonne tes manies
Renie tes mots et dis
Je est toujours un autre
Tu mens ? Tu fais partie des nôtres
Les singes imitent le réel
Les anges perdent leurs ailes
Deviens mythomane,
Aristocrate des songes
Ils croyaient tous bien faire
Sautant sur l’occasion
En traînant la sorcière
Devant l’Inquisition
Ou en emprisonnant
La coupable idéale
D’un crime trop étonnant
Car la femme est fatale
Et la mort au tournant
Le mensonge légal
Dit c’est donnant-donnant
Si le vrai est fatal
Mens, mens, mens, mens, mens
Pas n’importe comment
Mais mens !
( Refrain )
Tu ne dois pas mentir.
Quand il te dit qu’il dit
Vrai, et qu’il te promet
Que tu seras maudit
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INSPIRATIONS
DE L’ AUTEUR LANCELOT HAMELIN
passé fabuleux. Qu’ils soient pour
ou contre Wagner, les artistes
devront se positionner. Aussi
n’est-il pas sans étrangeté de se
retrouver au début de ce siècle
à en affronter à nouveau les
spectres usés…
Vers les mythologies
La rencontre avec Éric Massé
autour de son projet de
« mythomanies urbaines »
survient à un certain moment
de mon travail où je m’intéresse
particulièrement au mythe.
J’ai suivi ma formation littéraire
et théâtrale quand justement
le mythe avait été démystifié,
croyait-on. Les Mythologies de
Roland Barthes, l’entreprise du
nouveau roman et du théâtre
de l’absurde avaient semblaitil guéri l’humanité de son
besoin de mythes et de fictions
identificatoires…
Les Mythes
Narcisse et Écho m’ont semblé
être les outils les plus commodes
pour explorer ces phénomènes.
Narcisse non pas en tant que
catégorie psychanalytique,
voire en tant que coupable
du péché d’orgueil, mais cet
innocent Narcisse qui se trouve
sidéré par l’autre qu’il découvre
soudain dans un reflet sans
savoir de prime abord que c’est
lui-même… Cette expérience
narcotique, de soi face à une
effigie de soi, comme dit Mac
Luhan est un des facteurs
principaux de la modernité. Et la
séduction du mythe de Narcisse
semble trouver de singuliers
échos dans la culture japonaise,
pour laquelle le miroir n’est pas
le lieu de la vanité mais celui d’un
autre réel, voire la porte avec cet
autre réel…
Cependant, je viens de travailler
sur une adaptation de Tristan et
Isolde avec Mathieu Bauer de
Sentimental Bourreau. L’opéra
wagnérien plonge au cœur des
mythes et donne le coup d’envoi
de la culture mythologique qui
va dominer le XXe siècle, de
Freud à Lévi-Strauss, en passant
par Thomas Mann ou Joyce.
La façon dont Wagner utilise
les mythes anciens va lancer la
culture occidentale dans une
véritable réinterrogation de son
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Simonot, Philippe Malone et
Sylvain Levey à Saint-Denis. En
effet, ce texte écrit à quatre
mains constituait une entreprise
de portrait de la ville de SaintDenis.
J’ai par ailleurs étudié les
questions que posent les
technologies de l’Intelligence
Artificielle. Ces questions
synthétisent le mythe
technologique tout autant que
le “mythe” même de l’humain,
l’humain en tant que mythe…
Ces “métamorphoses” dont
la modernité semble avoir
découvert le secret, d’Orlan à
Michael Jackson, passant par la
chirurgie esthétique, le body art
et les opérations transsexuelles…
Chez Dédale, l’inventeur du
labyrinthe mais aussi des ailes
d’Icare et du sex toy géant
(le taureau de Pasiphaé, qui
sera l’occasion de l’expérience
génétique du Minotaure), est lui
la figure idéale de cet inventeur
faustien qui entreprend de
remplacer la création.
Ce travail m’a lancé dans un
autre projet d’écriture sur la
ville, signé par XLO, à partir de
déambulations dans différentes
villes, Lyon, Paris, Berlin,
Barcelone, Casablanca, Taipei,
Kaohsiung, Pékin, Kyoto… A
la rencontre de ce qu’il y a de
commun à toutes les villes, et
de ce qu’il y a de particulier à
chacune… Nourri par Ulysse
de Joyce, œuvre d’un véritable
antimythographe, et fondateur
du “topos” littéraire de la ville
moderne, et par Sans Soleil de
Chris Marker, sismographe des
mythologies minuscules du
monde moderne, j’ai accumulé
les notes.
La rencontre avec Éric Massé
intervient à un moment où mon
travail ne peut plus se passer
de la mythologie. Mais cette
rencontre recoupe une autre
question qui m’occupe… Ce travail que j’ai mené
personnellement, un peu
secrètement, sur les mythes, et ce
travail sur les villes, rencontrent
dans la proposition d’Éric Massé
une possibilité de se réaliser. La
mythologie grecque et latine
étant en effet le lien qui unit la
question des “métamorphoses”
humaines et la question de la ville
métamorphique…
La Ville
La notion de ville, de l’entité
urbaine et de ceux qui la
peuplent, fait partie de mon
corpus depuis l’aventure de
L’Extraordinaire tranquillité des
choses, menée avec Michel
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LANCELOT
HAMELIN AUTEUR
éRIC
massé
ALICE DUCHANGE
metteur en scène
ALICE DUCHANGE
Lancelot Hamelin est membre du
collectif artistique de la Comédie
de Valence - Centre dramatique
national Drôme -Ardèche, depuis
janvier 2010.
Tranquillité des Choses, projet
d’écriture à quatre mains pour
le « Théâtre en liberté » du
Théâtre Gérard Philipe, mené par
Michel Simonot, en compagnie
de Philippe Malone et Sylvain
Levey. Depuis, cette collaboration
se poursuit à travers le collectif
d’écriture Petrol.
Il écrit depuis 1997 les textes du
projet : ALTA VILLA HÔTEL - Voix
dans un hôtel de montagne,
l’histoire d’une famille française,
depuis la guerre d’Algérie (commande d’écriture de la DMDTS et
bourse d’encouragement du CNL).
En 2007, Alta Villa Contrepoint a
été créé à Théâtre Ouvert, dans
une mise en scène de Mathieu
Bauer et édité aux éditions
Tapuscrits.
Entre 1996 et 2003, il crée des
spectacles à partir de ses textes en
compagnie du Théâtre du Grabuge
(Vraiment un homme à Sangatte,
Salade, Tomates, Oignons / S.T.O.,
Ici Ici Ici, Du Whisky sur les médicaments) ainsi qu’à partir de textes
de Michaël Ondaatje et J.G. Ballard,
en collaboration avec le Théâtre
de Givors, le Festival de la Manche,
le Théâtre Dijon Bourgogne, le
festival Backstage de la Comédie
de Saint-Étienne, Hors Lieu, le
Théâtre de l’Élysée, des bars et des
Foyers de Jeunes Travailleurs, les
Subsistances et la Villa Gillet.
Il a travaillé avec Mathieu Bauer
sur une adaptation de Tristan &
Isolde de Wagner, créée en juin
2009 aux Subsistances.
Avec le projet d’Éric Massé autour
de Mythomanies urbaines et de
Club Mythos, il poursuit l’écriture
d’un cycle consacré au Minutaurat, déjà commencé avec
le Domaine d’O à Montpellier,
en collaboration avec Christian
Mercat, mathématicien.
Éric Massé est membre du
collectif artistique de la Comédie
de Valence - Centre dramatique
national Drôme -Ardèche, depuis
janvier 2010.
Dans ses créations, il tente
d’inventer des rapports singuliers
avec le public, l’intégrant dans ses
espaces de jeu (théâtre, appartement, usine, cinéma…).
Après un BAC (arts plastiques)
en France, il obtient un diplôme
équivalent aux États-Unis où il
vit, étudie et joue pendant un an.
À son retour il se forme simultanément à Bordeaux au CNR d’art
dramatique et en arts du spectacle
à l’Université. En 1996, il intègre
l’École du CDN de Saint-Étienne.
Il a travaillé entre autres sous
la direction de Robert Cantarella, Roland Fichet, Daniel Girard,
Patrick Guinand, Adel Hakim, Anne
Marie Lazarini, Ludovic Lagarde,
Lucien Marchal, Madeleine Marion,
Geoffrey Carey… Il poursuit sa
formation auprès d’Alexandre Del
Perugia, Jean-Michel Rabeux. Il a
joué dans des créations atypiques
(théâtre-vidéo, théâtre gestuel,
théâtre d’intervention, cabaret,
slam, performances…) et des
projets cinématographiques.
Il est reçu à l’Unité Nomade de
Formation à la Mise en Scène
dirigée par Josyane Horville,
au CNSAD de Paris. Il travaille
également au TNS et au Festival
d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence. Il
suit en 2003 à Cracovie un atelier
autour de l’écriture de Tchekhov
avec Kristian Lupa. Entre 2002 et
2004, il met en scène la trilogie
Meurtries… ou les tragédies de
cuisine avec Les Présidentes de
Werner Schwab, Les Bonnes de
Jean Genet et Encouragement(s)
de Sophie Lannefranque.
En 2004/2005, il travaille sur
l’enfermement carcéral sur les
planches mais aussi dans plusieurs
maisons d’arrêt et crée Concertina
d’après Jane Sautière et Michel X
et L’île des esclaves de Marivaux.
De 2005 à 2007, sa compagnie
est en résidence au Théâtre de
Villefranche-sur-Saône, où il met
En 2000, il crée la Compagnie des
Lumas, avec Angélique Clairand.
En 2005-2006 : il a participé à
l’écriture de L’Extraordinaire
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Lauréat de la Villa Médicis Hors les
Murs de Culturesfrance, il part en
résidence à Taïwan (été 2010) pour
effectuer des recherches sur les
« présences absentes » - spectres,
apparitions, fantômes.
en scène, entre autres :
La Voix humaine, opéra de Poulenc
d’après Cocteau ; Les Moinous
d’après l’œuvre de Raymond
Federman en co-mise en scène
avec Angélique Clairand ; Retour
au fumier d’après l’œuvre de Raymond Federman ; La Boîte à Joujoux et Prélude à l’après-midi d’un
faune d’après Claude Debussy ;
Slaves Island, performance avec
le slameur D’ de Kabal; Pelléas et
Mélisande de Maurice Maeterlinck ;
Amer Eldorado d’après Raymond
Federman.
En 2010, Éric Massé s’associe également pour trois ans avec l’Espace
culturel de Saint-Genis-Laval.
De 2007 à 2011, il conduit un
cycle de recherches autour de
l’enfermement psychique, Esprits
assiégés, et passe des commandes
d’écriture à trois jeunes auteurs.
Il partage son temps entre des
ateliers avec des personnes en
souffrance psychique (Festival les singuliers de l’art / Les
Subsistances) et des créations :
Migrances de Dorothée Zumstein ; Rirologie ou le Discours
des queues rouges de Laurent
Petit ; Mythomanies urbaines de
Lancelot Hamelin. Macbeth de
Shakespeare lui permet de mettre
en abyme ces recherches.
Photos Jean-Louis Fernandez
Design graphique Kolle-Bolle
Imprimé à 500 exemplaires par
Lucien Volle à Privas en mai 2011
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Place Charles-Huguenel
26000 Valence fr.
Tél. +33 (0)4 75 78 41 7O
www.comediedevalence.com
2 € / ISBN en cours