Quelques règles de jeux d`écoute • Faire le silence pour écouter

Quelques règles de jeux d’écoute
 Faire le silence pour écouter :
Les enfants sont invités à faire le silence absolu, les yeux fermés. Ils doivent écouter et retenir tous
les bruits perçus pendant quelques secondes.
Exploitation possible : Quels bruits à l’intérieur de la pièce ; en dehors ?
- En réception : Quels bruits viennent de loin ; de près ?
- En production : Possibilité d’imiter les bruits entendus (avec voix, bruits de bouche, frappés de
pieds, de mains, utilisation d’objets environnants…)
 Les chaises :
Les élèves sont assis en cercle. Un enfant est placé au centre du cercle, les yeux bandés.
L’enseignant appelle deux enfants qui doivent intervertir leurs places le plus discrètement possible
en faisant le tour du joueur au bandeau, sans pouvoir retourner en arrière et sans courir.
Lorsque le joueur au bandeau réussit à toucher l’un de ses deux camarades, les rôles sont inversés.
 La balle de ping-pong :
Les élèves, assis en cercle se cachent les yeux. L’enseignant lance dans la salle une balle de pingpong. Les élèves doivent écouter les rebonds de cette balle pour pouvoir la localiser une fois qu’elle
est arrêtée.
 Les yeux bandés :
Les élèves se dispersent dans la classe sauf un qui aura les yeux bandés et sera placé au milieu de la
salle. Ce dernier désignera par son prénom un de ses camarades qui, de sa place et sans bouger,
devra produire un son sur une surface à sa portée : porte, fenêtre, sol, mur, radiateur, tableau,
table… Le joueur au bandeau devra montrer avec son doigt dans quelle direction se trouve son
camarade, puis s’orienter dans cette direction jusqu’à toucher du doigt l’enfant appelé.
Variables : le son produit par l’élève désigné doit rester le même et ne doit être entendu que lorsque
le joueur au bandeau se trompe de direction.
L’élève désigné produit le son en continu, afin que le joueur au bandeau puisse se diriger.

Les bruits de la classe :
Les élèves sont assis ; yeux cachés. Un enfant circule dans la classe le plus discrètement possible, se
place à un endroit et fait un bruit avec le matériel qu’il a sous la main (gratter un radiateur ; frapper
aux carreaux, à la porte ; poser une craie au tableau…). Les élèves assis doivent reconnaître le bruit
entendu, l’associer à une action et localiser sa source sonore.
Variable : nombre de bruits produits. Quand plusieurs bruits se succèdent, les élèves auditeurs
doivent mémoriser le parcours de l’élève « musicien », afin de le restituer.
 Les boîtes en carton :
Matériel : des boîtes identiques contenant soit des petites graines, soit des billes, soit des
épingles.
L’enseignant montre et nomme les contenus. L’enfant secoue la boîte près de son oreille et identifie
les contenus.
Variable : faire correspondre les contenus 2 à 2, et faire retrouver les paires par l’enfant
(identification de bruits identiques = mémory sonore).
Jeanne Boesinger – Conseillère pédagogique en éducation musicale – Eure
 Loto sonore :
Ecouter des extraits enregistrés ; reconnaître les sons entendus ; mettre en correspondance les sons
reconnus avec des images.
Possibilité de réaliser ce type de loto avec des photos des élèves et des enregistrements de leurs
voix.

Paysage sonore :
Décrypter (écouter un enregistrement, l’analyser, mémoriser l’ordre des événements, les coder) ou
créer (développer l’imaginaire en inventant une histoire, rechercher des bruitages, mettre en forme
le paysage sonore)
 BD sonore :
Des images illustrant une histoire sonore sont proposées aux élèves. Une suite d’extraits sonores est
entendue par les élèves, qui doivent remettre les images dans l’ordre.
Variable : quantité de sons et d’images ; introduction d’intrus.
 Les dominos :
Les instruments sont au sol, les enfants autour. Appliquer le principe du jeu des dominos.
L’enfant A produit deux sons différents ; l’enfant B reproduit le deuxième son et en produit un
nouveau ; l’enfant C reprend le deuxième son de B et en produit un nouveau…etc…
 Les devinettes :
Une variété de petits instruments est à disposition derrière un paravent. Un élève vient choisir un
instrument, en joue en restant caché derrière le paravent. Les autres doivent écouter, reconnaître et
nommer l’instrument entendu.
Variable : instruments avec des timbres plus ou moins proches.
 L’aveugle :
Les enfants sont assis en cercle et disposent chacun d’un instrument. L’aveugle prend place au
centre. Les élèves jouent à tour de rôle et l’aveugle dit « stop » quand il entend l’instrument
demandé.
Variante : l’aveugle désigne au hasard un élève. Il doit identifier et nommer ce qu’il entend.
 Promenade sonore :
Quelques élèves sont assis le long d’une « promenade ». Ils jouent en continu d’un instrument.
D’autres élèves sont en binômes : un élève qui guide, un élève qui écoute (yeux bandés).
Les binômes se déplacent le long de la promenade et écoutent, essaient de reconnaître et de
mémoriser les instruments, les bruits entendus…
 Jeu de l’écho :
Des instruments (connus de tous les enfants) sont à disposition, cachés derrière quelque chose.
Un élève va jouer d’un instrument (caché).
Les autres élèves, assis en cercle, ont chacun devant eux un instrument : ils écoutent ce que l’élève
caché joue, et celui (ou ceux) qui a (ont) le même instrument en joue(nt).
Variante : « qui est mon ami » : 2 groupes se tournent le dos. Chaque groupe dispose des mêmes
instruments. Chaque élève a un instrument devant lui. Un élève du groupe A joue avec son
instrument, un élève du groupe B lui répond en écho (avec le même instrument).
Variables : 2 instruments joués en même temps. Un rythme à mémoriser et reproduire.
 La chaîne des instruments :
Ecouter une suite de petits instruments joués successivement. Les reconnaître, mémoriser et
verbaliser leur ordre d’apparition.
Variables : l’ordre entendu est verbalisé, ou rejoué par un autre élève. Les élèves qui écoutent et
doivent mémoriser la suite des instruments entendus peuvent avoir devant eux (comme aide) les
instruments qui vont être joués dans cette suite. Il est également envisageable de prévoir des fiches
de codages parmi lesquelles les élèves doivent choisir celle qui correspond
à ce qui a été entendu. La dernière étape est celle du codage en direct par les élèves (aide à la
conceptualisation de l’écrit). Possibilité de fonctionner en sens inverse : activité de décodage.
Isolement d’un son par rapport à : sa place dans la chaîne ; son ajout ; sa disparition.
 La bulle :
On fait écouter aux enfants un extrait musical qui contient des différences d’intensités (on fait varier
le volume). Avec leurs mains et leurs doigts, les enfants forment une bulle imaginaire qui va évoluer
et se transformer suivant l’intensité de la musique.
 Cache tampon sonore:
Les enfants choisissent un objet. L’un d’entre eux sort. Les autres cachent l’objet et définissent un
code sonore qu’ils communiquent à celui qui est sorti, afin de le guider dans sa recherche. Ce jeu fait
intervenir un code sonore qui évolue en intensité : l’enfant doit donc porter son attention sur la
notion d’inte.nsité
 Les musiciens :
Cinq instruments (avec des sons bien différenciés, et connus de tous les élèves) sont mis à la
disposition d’un groupe « musicien ». Le reste de la classe écoute les instruments joués par le groupe
« musicien » (qui est caché).
L’enseignant désigne du doigt un instrument qui doit se taire : les élèves qui écoutaient doivent
trouver le plus rapidement possible l’instrument manquant.
A réaliser avec une partie des élèves seulement ; ou doubler chaque instrument.
Variante : plusieurs groupes (1 de musiciens, puis autant d’autres groupes qu’il y a d’instruments
différents dans le groupe musiciens). Le groupe des musiciens joue et un instrument de ce groupe
s’arrête de jouer : le groupe d’élèves qui possède l’instrument qui vient de s’arrêter de jouer se met à
jouer.
D’après Jeanne Boesinger – Conseillère pédagogique en éducation musicale – Eure
Autres pistes d’activités

Les boîtes auditives
Activité début CP (atelier)
Il faut 12 boîtes semblables (boîtes à pellicule photos) dans lesquelles sont placés des objets qui
produisent 6 sons différents, on a donc deux séries identiques. J’avais mis dans ces boîtes un grain de
riz, une petite poignée de riz, un élastique, une vis, de la semoule, et dans les deux dernières, rien du
tout.
Le but du jeu est de « trouver les 2 boîtes qui font le même son ». Les enfants jouent chacun à leur
tour et n’ont le droit de secouer que deux boîtes à chaque fois. Quand un enfant reconstitue une
paire, il la garde près de lui. L’enfant qui gagne est celui qui reconstitue le plus grand nombre de
paires.
Remarques :
Ce jeu plaît beaucoup aux enfants, du fait qu’ils peuvent secouer les boîtes. Au début, les enfants ont
eu du mal à intégrer les règles du jeu, ils cherchent plutôt à secouer ou à ouvrir les boîtes pour voir ce
qui produit tel ou tel son. Alors, il ne faut pas hésiter à ouvrir toutes les boîtes pour voir quels objets
produisent tel son. Certains enfants sont étonnés de voir qu’un élastique produisait un son, quand on
le secouait dans la boîte

Les objets cachés :
1) produire un maximum de sons avec des objets divers, et de verbaliser les gestes utilisés pour
produire ces sons à partir de chaque objet. Puis en regroupant certains gestes, nous avons
formé 5 familles, auxquelles ils ont donné comme titre un verbe d’action : frapper, souffler,
frotter, pincer et les inclassables. Pour plus de commodité, supprimer la famille des
inclassables.
2) Un enfant, caché derrière un paravent, doit produire un son appartenant à l’une des quatre
familles, et un autre enfant doit ensuite reproduire le même son avec les objets posés devant
le paravent.
3) Augmenter petit à petit le nombre de sons produits successivement et/ou simultanément
pour développer l’oreille polyphonique, la mémorisation et la structuration du temps.
Pour éviter qu’il n’y ait qu’un enfant qui donne la réponse à chaque fois on peut introduire le
codage. A partir d’une banque d’image, les enfants ont choisi celles qui leur paraissaient les
plus appropriées pour représenter chaque famille.
4) Même jeu, mais les enfants doivent retrouver les images auxquelles correspondent les sons
entendus, et les disposer correctement dans l’espace, c'est-à-dire les mettre les unes audessus des autres, quand il s’agissait de sons simultanés, et les unes à côté des autres, en
mettant la première à gauche pour les sons successifs. « Cet exercice est très intéressant en
GS e en CP, car il prépare à la lecture (symbolisation, structuration, espace / temps, sens de
la lecture) » (d’après Chevalier, A-M., 1994)

Jeu des instruments cachés :
Matériel : des instruments de musique en double, un paravent
• 1ère étape : découverte des instruments
La première séance fut consacrée à la découverte des instruments : triangle, maracas, tambourin,
cymbale, et claves. Cette séance était surtout une phase de sensibilisation où l’on a associé le son,
avec l’instrument et le geste que l’on produit.
• 2ème étape : Jeu des instruments cachés
Pour ce jeu, il faut posséder les instruments en double. Il faut placer un jeu d’instruments devant un
paravent et l’autre jeu derrière.
L’enseignant, et un enfant par la suite, va se cacher derrière le paravent pour jouer pendant quelques
instants d’un instrument. Quand le son s’arrête, un enfant vient devant le paravent pour jouer de
l’instrument qu’il pense avoir reconnu. Les autres enfants valident ou non sa réponse.
Analyse:
En effet, il est difficile de voir si un enfant donne la bonne réponse parce qu’il a bien reconnu les
instruments, ou bien parce que le hasard a fait qu’il a joué des bons instruments.
Il est important également qu’un maximum d’enfants se succède et que le moment de jeu soit assez
court, afin d’éviter la monotonie et la passivité des non-joueurs. Avec des plus grands, la mise en
place d’un codage, avec des étiquettes représentant les instruments, aurait pu être mis en place.
Pour approfondir le sujet :
 Écoute, écoute… - Invitation à l’écoute – Eveil à l’environnement sonore ; Groupe de travail
2008 SCEREN/CNDP : recueil pédagogique à l’usage des enseignants (de cycles 2 et 3,
quelques fiches adaptées pour les maternelles), destiné à la sensibilisation aux questions
d’écoute et d’éveil aux environnements sonores. Accompagné d’un CD (avec extraits sonores
et fiches du recueil en format PDF).
 Musique au quotidien, cycle 2; A. Bachelard ; D. Coulon ; J-P. Loisy ; Scéren CRDP Bourgogne
 Écoute bien !! La campagne ; J. Genetay ; Fuzeau : coffret avec CD, planches illustrées et
cartes autocollantes repositionnables. Ce jeu permet aux enfants d’écouter sons et bruits de
la campagne ; d’entraîner leur oreille à entendre plein de choses ; de répondre aux questions
: « Qui ? Combien ? Quand ? Comment ? » ; de travailler les notions de grave/aigu ;
long/court ; fort/faible…
 Écoute bien !! Les musiciens ; J. Genetay ; Fuzeau : idem « la campagne » mais avec des
instruments de musique.
 Développer les capacités d’écoute à l’école ; J. Ribière-Raverlat ; PUF 1997
 L’oreille tendre : pour une première éducation auditive ; A H. Bustarret