Make sense
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Make sense
guide pédagogique projects doing things with words Coordination pédagogique Juliette Ban-Larrosa et Jean-Louis Picot Agrégés de l’université Inspecteurs d’Académie Inspecteurs Pédagogiques Régionaux Auteurs Sylvain Basty Professeur certifié Lycée André Boulloche, Livry-Gargan (93) Benjamin Baudin Professeur agrégé Lycée André Boulloche, Livry-Gargan (93) Francis Laboue Professeur certifié Lycée Robert de Mortain, Mortain (50) Claudine Lennevi Professeur agrégé Lycée Marie Curie, Vire (14) Pour la langue orale Jeremy Reyburn Inspecteur d’Académie Inspecteur Pédagogique Régional Conception maquette : Marc & Yvette Couverture : Agence Mercure Mise en page : IGS « Le photocopillage, c’est l’usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d’enseignement, le photocopillage menace l’avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d’une juste rémunération. En dehors de l’usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite. » « La loi du 11 mars 1957 n’autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » (alinéa 1er de l’article 40) - « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. » © Les Éditions Didier, Paris 2008 - ISBN : 978-2-278-06310-9 - Achevé d’imprimer par Jouve en octobre 2008 Dépot légal : 6310/01 2 SOMMAIRE Introduction ............................................................................................................... p. 5 ............................................................................. p. 21 ..................................................................................... p. 46 ..................................................................... p. 74 Project 4 – Dear Mrs Roosevelt ....................................................................... p. 93 Project 5 – Black and white music ................................................................. p. 120 ................................................................................................ p. 141 Project 7 – New frontiers .................................................................................... p. 165 Project 8 – Melting pots and pans .................................................................. p. 185 ..................................................................................... p. 223 ........................................................................................... p. 253 Project 1 – Children at work Project 2 – Shot at Dawn Project 3 – Upstairs Downstairs Project 6 – Buy Buy Project 9 – The Big Read Textes photocopiables 3 Introduction I. LES CHOIX DIDACTIQUES ET PÉDAGOGIQUES DE PROJECTS Projects 1re propose un outil permettant de donner du sens à la communication en classe d’anglais. Conçu dans le respect des programmes du cycle terminal (2002), dans la continuité des programmes du collège, et des orientations du CECRL auxquels ceux-ci sont adossés, il est aussi fondé sur la conviction essentielle, par ailleurs préexistante aux textes mentionnés ci-dessus, qu’on apprend une langue vivante pour communiquer. Communiquer, c’est échanger, écouter, lire, raconter, expliquer, discuter, argumenter, questionner, répondre, convaincre, séduire…, à l’écrit comme à l’oral. Dire, c’est donc faire, d’où le sous-titre de ce manuel : Doing things with words. n Projects aide les élèves à communiquer de multiples façons : – en leur en donnant l’occasion, l’envie et le besoin, en fondant la communication sur des échanges réels ; - en leur proposant un véritable entraînement, en les aidant à se construire des compétences et à devenir de plus en plus autonomes ; – en proposant des situations de communication motivantes. Toute communication suppose une intention, un destinataire, un contenu, un contexte. Inscrits dans une démarche actionnelle, les neuf « projets » de Projects contextualisent et ancrent la parole dans des situations-scénari qui permettent aux élèves d’être auteurs de leurs actes de langage, à l’écrit comme à l’oral. Tout au long des neuf parcours proposés, les élèves sont en action quand ils utilisent la langue. n Projects favorise la participation active des élèves. Ce manuel proposant un appareil pédagogique qui guide sans téléguider : – il fait confiance aux élèves et part de ce qu’ils savent – et ont appris en cours d’anglais, dans d’autres disciplines ou en dehors de l’école ; – il aide les élèves les moins à l’aise et valorise les plus à l’aise en favorisant les échanges d’idées et de compétences en travail en groupe ; – il encourage la circulation de la parole d’élève à élève (“discuss with the class” / “discuss in your group”, “report to the other groups”…) ; – il soutient les efforts d’attention et d’écoute (écoute active et participation sont favorisées par des appels à réactions, une incitation à la prise de notes et par des pauses récapitulatives à intervalles réguliers). La communication est donc fondée sur des échanges réels au sein de la classe. n Projects prend en compte la part de l’individuel et du collectif dans la construction des compétences. Les compétences se construisent dans le groupe classe ; la construction collective se fait par échanges et mutualisation. Le manuel fait part égale à la construction de compétences individuelles et collectives, et l’individuel est l’aboutissement de tout un travail collectif. La mise en œuvre proposée suggère des formes de travail et des modalités de prise de parole (travail et échanges en groupe avant mise en commun) visant à dédramatiser la pratique de la langue pour les élèves : l’aide dont on peut avoir besoin vient d’abord des camarades. Les « erreurs », corrigées entre pairs et avec le professeur, sont des étapes de l’apprentissage. n Projects tient compte d’un certain degré d’autonomie de la part des élèves. L’autonomie s’apprend, comme toutes les compétences humaines. Les neuf chapitres sont bâtis pour accompagner les élèves dans l’acquisition d’une autonomie langagière. Le guidage s’assouplit de chapitre en chapitre pour tenir compte des acquis méthodologiques réalisés au fur et à mesure de l’année. Il s’assouplit aussi d’étape en étape à l’intérieur de chaque chapitre. Les rubriques Plan, Do, Check des pages Your Project sont là pour proposer aux élèves les répertoires de stratégies nécessaires à la conduite de la tâche finale. Dans le Logbook, les pages Debriefing leur proposent des critères pour s’auto-évaluer et un support de réflexion sur leurs marges de progrès. Enfin, la rubrique More About… leur suggère des pistes de travail en autonomie pour aller plus loin dans la découverte des thèmes et notions abordés dans le chapitre. n Projects propose la construction progressive des compétences de communication. En langue seconde tout autant qu’en langue maternelle, les compétences de communication se construisent progressivement. Les programmes du Palier II du collège prévoient le niveau B1 comme objectif à atteindre à la Introduction 5 fin de la classe de troisième et les programmes du cycle terminal précisent que le niveau attendu à la fin du lycée dans la plupart des activités de communication est B2. Les élèves de 1re ont les deux années du cycle terminal pour s’approcher ou atteindre le niveau B2, voire le dépasser. C’est pourquoi les projets proposent des parcours modulables et des tâches de difficulté croissante, allant de B1 à B2. Ces parcours donnent lieu, au choix, à deux tâches finales de niveau de difficulté différent, à partir d’un scénario commun. Ainsi, pour le chapitre 4 par exemple, le professeur dans sa classe pourra choisir de mener les élèves soit à la réalisation du projet 1 (écrire une lettre) soit à la réalisation du projet 2 (la rédaction d’une lettre de requête extravagante) en bâtissant un parcours dont la durée ne dépassera pas 4 semaines ; il lui faudra donc opérer des choix au niveau des supports à étudier en classe ou en dehors de la classe, en autonomie, pour favoriser l’exposition massive à la langue seconde. Nous proposons des descripteurs qui permettent de positionner les élèves aux niveaux de compétence atteints. Les compétences se construisent aussi de façon rigoureuse, et le manuel propose aux élèves de procéder par étapes. Le projet final est méthodiquement préparé par le travail de réception et de production mené dans les Steps 1 et 2, où les élèves ont la possibilité de s’entraîner (Over to you) sur des segments de la tâche finale. Ce projet est toujours, nécessairement, une tâche de production orale ou écrite, et les étapes intermédiaires tiennent compte de cette orientation ; mais les activités de réception font l’objet d’un entraînement rigoureux en amont pour doter les élèves des outils conceptuels, langagiers, linguistiques et méthodologiques nécessaires à la réalisation de la tâche finale. Les cinq activités langagières sont travaillées dans chaque chapitre, car nous partons du principe que production et réception sont liées. En situation d’interaction, orale ou écrite, on ne peut adresser un message à l’autre sans comprendre le message que celui-ci nous adresse. n Projects distingue l’entraînement proposé dans les Steps 1 et 2 du travail mené dans la « tâche finale ». Projects distingue très clairement activités d’entraînement (dans les Steps 1 et 2) et activités d’évaluation (dans les pages Your project). Une démarche d’entraînement est systématiquement proposée lors de la découverte des documents. Il s’agit, pour l’élève, non pas de répondre à des questions qui risqueraient de pré-construire le sens, mais de se confronter au support pour en construire le sens avec le groupe ; des aides à l’accès au sens (et non uniquement à la compréhension de formes) sont données. Le manuel ne propose pas de questionnement exhaustif mais un guidage par le sens et des outils pour y accéder et en rendre compte (Logpage, Strategies, Language skills, Words, précis phonologique et grammatical). n La « Timeline » Frise chronologique à remplir par l’élève au fur et à mesure de sa progression dans le chapitre. Elle permet de visualiser une période donnée à partir de dates et événements importants. Elle pourra être personnalisée selon les événements que les élèves choisiront de privilégier et les illustrations qu’ils pourront y apporter. Les frises chronologiques renseignées proposées dans ce guide ne sont pas exigibles telles quelles. Il est possible que les élèves trouvent des éléments qui n’y figurent pas, comme il est possible que des éléments qui y figurent ne soient pas mentionnés par les élèves. Dans ce dernier cas, le professeur choisira ceux qu’il lui paraît important de porter à l’attention de la classe. n La « Logpage » Il s’agit d’un outil méthodologique proposé dans le cahier d’activités, appelé « Logbook », car conçu comme le journal de bord du parcours d’apprentissage des élèves. Pour chaque projet du manuel, la « Logpage » sert de fil conducteur à la découverte des documents. Il s’agit d’une grille que l’élève construit et remplit progressivement dans son Logbook, et qui synthétise tous les éléments caractéristiques du genre ou du thème abordé dans le chapitre. Elle permet aux élèves de réfléchir à leur démarche d’apprentissage, de l’ajuster progressivement pour la rendre plus efficace, et d’en tirer parti au moment de réaliser leur projet. n Choix des documents Ont été choisis des supports adaptés au type de discours mobilisé dans le projet final (informatif, narratif, injonctif, argumentatif, etc.), en partant du principe que la production doit faire l’objet d’un apprentissage méthodique, et être préparée en amont. Dans le manuel, la production d’une lettre est ainsi précédée de l’étude de lettres, la production d’un discours informatif et explicatif fait suite à l’étude de divers documents sur des événements qui ont marqué leur temps, la production d’un débat vient après l’étude de textes argumentatifs… À propos des supports de compréhension de l’oral : il s’agit toujours de documents authentiques, ou enregistrés / improvisés sur un thème donné mais sans script préalable, de façon à garantir la production d’une langue qui véhicule réellement du sens par le son. 6 n Place des aspects culturels Projects repose sur une conception large de la culture, dans les supports (de dessins humoristiques aux textes littéraires en passant par des articles de journaux, des autobiographies, des témoignages de personnes dont la postérité n’a pas retenu le nom, reflet authentique et non « fictionnalisé » de leur perception d’une époque) et dans les sujets traités (de la culture dite « populaire » à l’histoire du monde anglophone). Les notions des « relations de pouvoir » sont déclinées dans les projets à travers les thèmes choisis pour l’élaboration des situations-scénari. Celles-ci ont été conçues pour permettre aux élèves d’utiliser les apprentissages réalisés dans d’autres disciplines (sur les ingrédients d’un genre ; les types de textes et de discours ; la comparaison inter-culturelle, y compris avec sa propre culture). Le guidage par le sens dans la mise en œuvre a pour effet de mettre en relief les contenus culturels des documents, d’où l’absence de longs développements sur des faits ou périodes. Les supports choisis étant fortement ancrés dans leur contexte historique et prenant leur sens à l’éclairage de ce contexte, celui-ci fait néanmoins l’objet d’une introduction par le biais des pages introductives et des éléments culturels proposés dans les toutes premières pages de chaque chapitre. En fin de chapitre, la rubrique More about… permet de guider les élèves dans l’approfondissement des notions et thèmes abordés en classe. Les repérages culturels effectués trouveront un écho en fin de chapitre dans les courtes nouvelles, écrites spécialement par un écrivain britannique, que l’on pourra étudier en lecture cursive. n Évaluation Pour ce qui est de l’auto-évaluation, la page Debriefing permet à l’élève d’établir, dans son Logbook, un bilan de ce qui a été fait et appris, à la fois lors de l’étude des documents des Steps 1 et 2 et lors de la réalisation de la tâche finale. Pour cette dernière, les descripteurs de compétence fournis lui permettent de se positionner et de constater ses marges de progrès. Un entraînement supplémentaire (What I need to work on) est prévu pour les deux ou trois compétences clés en jeu dans le projet. Pour ce qui est de l’évaluation, Projects apporte les réponses suivantes : 1. Évaluation des compétences de production (orale ou écrite) Les activités proposées en Over to you et Recap sont l’occasion pour l’élève d’une évaluation formative ou une évaluation sommative intermédiaire. Le projet proposé aux élèves en fin de chapitre est l’occasion d’une évaluation sommative. Dans la perspective actionnelle et dans le cadre d’un travail axé sur les savoir-faire, cette tâche finale est une évaluation des savoirs et savoir-faire travaillés en amont. On y évalue les compétences mises en œuvre dans les activités de production. Les objectifs sont fixés en début de chapitre (targets) et ont été sélectionnés pour permettre une évaluation positive. 2. Évaluation des compétences de réception : compréhension de l’oral Des supports sonores complémentaires, toujours en lien avec les thèmes des projets, sont proposés dans le CD classe. Pour chacun de ces documents, le guide pédagogique fournit des appareils d’évaluation, des critères et des barèmes toujours établis dans un souci de valorisation de ce que l’élève sait faire. 3. Évaluation des compétences de réception : compréhension de l’écrit À partir de textes en lien avec les thèmes des chapitres, nous proposons dans le guide pédagogique des appareils d’évaluation, des critères et des barèmes pour une évaluation positive. n Compétences linguistiques La grammaire de Projects est une grammaire pour dire et faire : à l’oral comme à l’écrit, un point de langue est abordé dans la mesure où l’élève en a besoin pour comprendre ou pour s’exprimer. Cette grammaire fait part égale à l’oral et à l’écrit ; des activités d’entraînement et des apports théoriques sont fournis dans ces deux domaines : – Pour compléter l’apprentissage par la pratique, les outils linguistiques sont travaillés dans chaque projet à travers des tâches communicatives contextualisées (Language skills), spécifiques à chacune des cinq activités langagières. Certains de ces outils font l’objet d’une réflexion sur la langue dans le Logbook. Pour la langue orale, des entraînements au repérage et à la reproduction des régularités de l’anglais sont proposés dans les rubriques Listening et Speaking des pages Language skills. – Deux outils de référence en fin de manuel permettent à l’élève de trouver une explication sur un point de prononciation ou de grammaire. Le précis de prononciation offre systématiquement à l’élève la possibilité d’entendre sur son CD audio les exemples cités, et de s’entraîner en autonomie à partir de courts enregistrements. Introduction 7 II. DANS LA CLASSE AVEC PROJECTS 1. Positionnement du professeur et rôle de l‘élève La démarche actionnelle inscrite dans le cadre communicationnel donne à l’élève des responsabilités accrues. Il s’agit pour lui de participer à l’action et de dire et faire le plus possible. Le professeur reste évidemment le maître, ne serait-ce que parce que ses savoirs et ses savoir-faire excèdent de loin ceux des élèves. Les responsabilités accrues des élèves n’enlèvent pas au professeur son autorité. C’est encore lui qui choisit, élabore, décide, tranche. Et c’est encore lui qui évalue et note. Mais son positionnement ne peut être celui de la personne qui délivre magistralement un cours à un public dont le rôle unique est de recevoir et de restituer fidèlement. Son positionnement ne peut non plus être celui de la personne qui pose des questions dans le but essentiel d’obtenir des réponses auxquelles lui seul a pensé. Si ce sont les élèves qui font, le professeur est nécessaire pour que ce « faire » des élèves se fasse de manière structurée, progressive, ordonnée, expliquée et acceptée. L’élève ne peut atteindre un degré d’autonomie que si des outils, moyens et techniques lui sont donnés et que s’il peut, en classe et au cours de travaux à réaliser, être confronté à des situations où le guidage magistral s’estompera au profit de son initiative et de son libre arbitre. La gestion du groupe classe est modifiée : des travaux peuvent nécessiter que les élèves travaillent en groupes de tailles diverses (par deux, par trois ou quatre ; par quart, tiers ou moitié de classe). La gestion de la parole de l’élève est aussi modifiée : – Ce n’est plus le professeur qui pose toutes les questions, ce sont les élèves qui prennent la parole et l’échangent, selon des principes d’interactivité qu’il convient de mettre en place dès le début de l’année. – Ce n’est pas non plus le professeur qui « force » les formes à employer, lorsque les élèves sont en situation de production. C’est bien sûr lui qui décide des objectifs linguistiques lors de la préparation de son cours, mais ce choix doit se faire dans le souci de l’utilisation d’une langue naturelle (que dirait un locuteur natif ?). Des étapes de sens logiques sont à ménager pour parvenir aux structures cibles, qui ne sont pas nécessairement dans les documents. S’il lui faut se mettre en retrait pour laisser la place à l’élève, le professeur est loin d’être en marge. Ainsi, il intervient : – toujours pour donner le modèle phonologique correct d’un énoncé et revenir systématiquement à l’élève qui a proposé un énoncé pour le lui faire redire et mesurer ainsi l’écart entre la proposition de départ et la version recevable ; – régulièrement pour valoriser ce qui se dit, tenir compte des productions des uns et des autres, confirmer à la classe qu’elle est en bonne voie ; – régulièrement aussi pour faire établir des liens entre tout ce qui se dit et poser les questions qui permettront aux élèves de donner des suites logiques à ce qui est dit ; – si besoin est pour guider la parole dans un sens si il estime que la direction vers laquelle on se dirige est une digression ou n’est pas exploitable ; – en dernier recours lorsqu’un énoncé est difficilement construit ou qu’un manque linguistique n’est pas comblé par le groupe. 2. Tout anglais et interactivité L’apprentissage d’une langue vivante nécessite une exposition maximale à cette langue. Cette exposition se fait par le biais des supports audio, vidéo et écrits proposés mais aussi par la parole du groupe, par tout ce qui se dit en classe. D’où la nécessité du tout anglais. Le français peut être utilisé en fin d’heure pour le bilan récapitulatif, qui inclut la réflexion linguistique, l’utilisation des structures est la conséquence, non la fin de ce que l’on veut exprimer. Il est important de viser une pratique intensive, la plus abondante possible, de la langue étrangère. Cette pratique ne peut qu’être collective : les élèves parlent aux élèves. La parole doit circuler d’élève à élève. L’interactivité concourt à l’implication de tous dans le travail collectif et permet à chacun de contribuer à la hauteur de ses moyens, aussi modestes soient-ils. Le professeur doit s’attacher à ne pas se rendre verbalement omniprésent pour laisser aux élèves la possibilité de faire le travail qui est le leur. À eux de s’auto ou s’inter-corriger – sur la forme (syntaxe, lexique, prononciation) et sur le fond (commentaires de toutes sortes), de s’entraider pour élaborer les énoncés, de répéter, expliquer, confirmer ou contredire ce qui se dit. 8 3. Connu / inconnu L’apprentissage est fondé sur un « rebrassage » ou une « réactivation » permanente du connu, auquel on intègre une ou deux nouveautés. Le principe selon lequel le cours est fondé sur l’interactivité dans la classe rejoint le principe didactique de base selon lequel toute nouveauté ne peut être saisie que si elle est ancrée dans un connu rendu accessible à tous. Utiliser la langue, c’est mobiliser ses acquis pour réutiliser ce que l’on sait déjà. L’« inconnu » pour les élèves est représenté par les faits de langue ou de culture mais aussi par ce à quoi ils peuvent s’attendre et donc ce que l’on attend d’eux pendant le cours. Rien de plus déstabilisant et paralysant que de ne pas saisir ce qui est attendu. La part d’inconnu peut être réduite par : – l’acquisition d’habitudes Il est nécessaire d’inculquer des habitudes en classe d’anglais : habitudes de comportement, qui sont celles exigées des élèves quelle que soit la discipline, mais aussi habitudes qu’ils n’ont peut-être pas dans d’autres cours. Apprendre une langue étrangère est une entreprise particulière dans la mesure où l’objet de l’apprentissage est aussi son outil. Plus on utilise la langue que l’on ne maîtrise pas, plus on a de chances d’en acquérir une maîtrise. Donc, habitudes de prise de parole et d’interactivité, habitudes de répétition pour la phonologie (voir « 5. Phonologie »), habitudes face à un document que l’on découvre (voir « 9. Démarche d’entraînement / démarche d’évaluation »). – un déroulement non surprenant de la séance (voir « 4. Les différentes phases d’un cours »). Si le « cours type » n’existe pas, il est néanmoins important que les élèves appréhendent rapidement le déroulement d’un cours et sa logique. Cette compréhension se fera naturellement si le déroulement est récurrent – ce qui n’exclut aucunement que pour certaines séances, le professeur choisisse, selon ses objectifs, de prévoir un déroulement différent (bilan / révision avant évaluation et compte-rendu d’évaluation par exemple). – l’intégration par le professeur, dans sa préparation, de l’objectif d’acquisition dans de multiples phases de rebrassage. Il ne s’agit pas de « noyer » la nouveauté mais de faire en sorte qu’elle n’apparaisse pas comme un obstacle sur lequel on porterait toute l’attention, et de veiller à ce que sa présence soit portée par le sens de ce qui est exprimé. 4. Les différentes phases d’un cours avec Projects Les différentes phases d’un cours découlent de leurs fonctions : n Le rituel du début de cours Le rituel du début de cours comprend : – « l’entrée en classe » qui est l’occasion de renouer la relation de communication ; – l’échauffement qui permet de « rentrer » dans la LVE de manière libre (le contenu n’est pas nécessairement lié à la leçon ou à un document étudié ou en cours d’étude). Cette étape peut prendre plusieurs formes (voir « 6. Phase d’échauffement »). n Le rappel oral des acquis en début d’heure Il sert à rendre le connu disponible et accessible à tous et à mettre en confiance ; il prend appui sur tout ce qui a été réalisé antérieurement et sert de socle à la leçon à venir. Il peut être la restitution, sous diverses formes, de ce qui a été dit et fait au cours précédent, et notamment de la trace écrite qui a été donnée à apprendre à la maison. n La phase de découverte Par « découverte » nous entendons découverte du thème ou découverte du document et construction de son sens. La découverte, toujours selon le principe que le connu doit l’emporter de loin sur l’inconnu, part de ce que les élèves peuvent proposer. Lorsqu’il s’agit d’un thème que l’on aborde pour une première fois, il est important, pour aider les élèves à se sentir partie prenante et faire leur ce thème, de sonder leurs connaissances éventuelles et d’accepter leurs méconnaissances. Ce qui vient par la suite leur apparaîtra plus logiquement comme un apport et un enrichissement qui leur sont personnellement destinés. La découverte d’un document a pour but de confronter les élèves à un anglais authentique et de les entraîner (voir « 9. Démarche d’entraînement / démarche d’évaluation »), à faire sens dudit document et à restituer cette compréhension, c’est-à-dire à rendre compte de ce qu’ils pensent avoir compris avec leurs propres mots et de manière intelligible et recevable (voir « 1. Positionnement du professeur et rôle de l’élève »). Introduction 9 n La transcription dans les cahiers Les énoncés produits par les élèves pendant la phase précédente sont transcrits dans les cahiers ; c’est à partir de ces énoncés que pourra être menée la réflexion sur la langue. Ce qui figure dans cette transcription relève du seul choix du professeur : tout ce qui est dit ne peut évidemment être transcrit. Le moment de la transcription peut aussi être modulé par le professeur. Selon la classe et les élèves, on peut envisager de transcrire les énoncés intéressants en deux fois, une première partie lors d’une pause récapitulative ménagée pendant la séance, une deuxième et dernière partie en fin de séance. Les exemples de productions d’élève fournis dans ce guide sont, dans la grande majorité des cas, issus d’un test des activités en classe ; les « productions possibles » sont donc majoritairement des productions réelles. Quand il ne nous a pas été possible de tester l’activité en classe, les productions possibles sont des productions estimées raisonnables par les auteurs. n La réflexion sur la langue La phase de réflexion sur la langue peut être vue comme une pause récapitulative sur des faits de langue – phonologiques, lexicaux ou syntaxiques. Il importe que les structures cibles aient en conséquence été abondamment manipulées dans des contextes les investissant de sens. Cette phase peut donc ne pas être systématique à la fin de chaque séance, si le professeur estime que le corpus – les énoncés choisis pour figurer dans la trace écrite – à partir duquel conduire la réflexion sur la langue n’est pas suffisant. La classe doit être en mesure de conduire elle-même cette réflexion, en partant du sens de ce qui aura été exprimé et de ce qu’elle sait déjà sur tel ou tel fait lié au nouveau fait de langue. D’où l’importance de la contextualisation, la nécessité d’obtenir des productions qui ne convergent pas sur un point de langue unique que l’on expliquera par son équivalent en français et l’utilité de prévoir, lors des moments de production orale, des « gloses » qui aideront à saisir la valeur des faits de langue ciblés. 5. Phonologie La correction phonologique, indissociable de l’intelligibilité, est aussi importante, si ce n’est plus dans le cas de l’anglais, que la correction syntaxique. Il s’agit bien sûr de faire acquérir une prononciation recevable des phonèmes mais il s’agit aussi d’aider les élèves à comprendre et des les entraîner à respecter les caractéristiques suprasegmentales. Celles-ci seront également primordiales en réception. Si les élèves peuvent parvenir collectivement à des énoncés dont la forme et le fond sont recevables, le professeur reste, sauf exception (présence d’anglophones dans la classe), la seule personne, dans la classe, capable de donner un modèle phonologique correct. L’anglais oral constitue un ensemble qui obéit à des règles et des régularités que l’élève de 1re doit reconnaître pour mieux comprendre, et mettre progressivement en musique pour mieux se faire comprendre. Il a depuis longtemps dépassé le stade de très jeune enfant et l’âge auquel une phonologie s’acquiert par un processus d’imprégnation. Les moments de réflexion sur la langue dans Projects portent autant sur la phonologie que sur la syntaxe, car on ne peut construire des énoncés sans comprendre la logique et le fonctionnement des formes nécessaires à la construction du sens. L’efficacité de cet apprentissage repose donc sur trois stratégies incontournables : 1) la mise en place d’habitudes langagières ; 2) des activités réflexives régulières visant à une prise de conscience ; 3) le recours aux entraînements intensifs. • Les habitudes langagières amorcées depuis l’école primaire et consolidées au collège s’intensifient tout au long du parcours « langue vivante ». Les approximations s’atténuent et les formes correctes, et donc intelligibles, se stabilisent progressivement car le professeur et toute la classe signalent et rectifient les écarts. À force d’entendre et de réutiliser “Education makes us learn”, par exemple, l’élève finit par s’habituer aux schémas phonologiques (et syntaxiques) qui caractérisent cet énoncé. • La prise de conscience est tout aussi importante car elle est la clé qui ouvre la porte à une plus grande autonomie. Savoir que “…ion” est une terminaison qui place l’accentuation sur la syllabe précédente et que l’intonation descendante renforce une affirmation permettra plus facilement la transposition de “Education makes us learn” vers “Yes, and vacation helps us forget!” • Les entraînements, c’est-à-dire la « mise en bouche », sont d’autant plus indispensables quand on ne passe que quelques heures par semaine à parler et à pratiquer une langue étrangère. La prosodie de la langue anglaise est surtout très éloignée de l’articulation syllabique du français, et c’est par les répétitions que l’on peut aider nos élèves à gérer les spécificités de ces deux réalités linguistiques. 10 Des répétitions collectives et individuelles d’énoncés achevés et dont le sens a été clairement saisi de tous, doivent être orchestrées tout au long du cours – répétitions dont le professeur donnera le modèle, qu’il faudra au besoin redonner, entre deux élèves, pour éviter les déperditions naturelles. Ces répétitions ne sont pas du psittacisme : seuls peuvent être répétés les énoncés dont le sens – le fond et la forme – a été saisi de tous. Elles s’apparentent au travail du comédien qui, pour apprendre son texte, et le dire de manière convaincante, c’est-à-dire le faire vivre, lui donne d’abord du sens, « l’interprète » puis verbalise cette interprétation. On est ici dans le rehearsing. Ces répétitions ont pour but de : – travailler systématiquement la correction phonologique : prononciation, intonation, rythme. Sans répétition, l’élève ne peut mesurer l’écart entre ce qu’il produit et ce qu’il lui faut viser ; sans répétition, l’on ne peut espérer qu’il parvienne à produire un anglais phonologiquement recevable, donc intelligible. – aider à la mémorisation, notamment des énoncés qui seront transcrits dans les cahiers. Ceci rejoint les consignes que l’on donne pour apprendre sa leçon : lorsque l’on dit « revoyez la leçon », on ne croit pas si bien dire. Les élèves la « revoient », c’est-à-dire qu’ils regardent ce qu’ils ont transcrit dans leurs cahiers comme des formes inanimées, faute d’être capables de faire vivre ces formes en les disant. Il est plus utile de demander : « Vous devez être capables de redire tout ce que nous avons dit aujourd’hui, et de vous faire comprendre. » Ces répétitions peuvent prendre plusieurs formes : – la répétition collective ou chorale peut ne pas impliquer tout le groupe : le professeur peut choisir une moitié de la classe, choisir des rangées, dire “only the boys” / “only the girls” / voire “only those with glasses” ou “only those who have / don’t have lunch at school”. L’expérience montre que les élèves se prennent très rapidement au jeu. – la répétition individuelle est importante pour tous, et les élèves les moins à l’aise en particulier. Les répétitions collectives aident ces derniers à répéter, à l’abri du groupe, avant de se lancer dans les répétitions individuelles. Le recours à la segmentation par groupes de sens / de souffle avant de redire l’énoncé dans son intégralité, au backward building (segmenter et commencer par la fin avant de reprendre tout l’énoncé) est une aide lorsque les énoncés sont complexes. Il est aussi utile d’ajouter dans la trace écrite quelques indications phonologiques pour rappeler la prononciation de certains phonèmes (par exemple, faire écrire [ei] sous le A de “native”), la non réalisation de certaines consonnes (par exemple, faire barrer au crayon noir le K de “know”) et matérialiser les accents de mots ou les phénomènes suprasegmentaux (notamment liaisons, groupes de souffle, intonation montante ou descendante, etc.) par des signes que le professeur choisira et expliquera aux élèves. 6. Phase d’échauffement Elle peut faire partie du rituel de début de cours dès le début de l’année. Règle : tout ce qui se dit sera récapitulé à la fin de cette phase (donc rester très attentif + repères au tableau possibles + « secrétaires » chargés de récapituler tout ce qui a été dit). n 2e séance de la séquence, et suivantes Cette phase d’échauffement est nécessairement limitée dans le temps lorsqu’il s’agit de la deuxième séance d’une séquence ou des suivantes. Elle ne peut empiéter sur la phase de rappel des acquis, qui mesure d’où l’on repart pour continuer dans la séquence. Elle peut prendre plusieurs formes : – questionnement inter-élèves (“what did you do yesterday?”, etc.) + prévoir toujours au moins une question au professeur ; – “in the news”: parler d’un fait de l’actualité (d’un tsunami aux résultats sportifs en passant par les sorties de film, etc.) ; le professeur pourra apporter un journal du jour ou un hebdomadaire (si presse en langue anglaise, encore mieux) ; – prise de parole en continu préparée sur un sujet, suivie de questions ou commentaires (“today I would like to talk about…” / “I am going to tell you about…”) ; – prise de parole interactive, à partir d’un document, fondée sur le déficit d’information ; ce document est choisi par un ou deux élèves, avec ou sans l’aide du professeur, mais est inconnu du reste du groupe. Questions pour deviner de quoi il s’agit (“What have you got for us today? Is it about a film? About music?, etc.”). n 1re séance de la séquence Lorsqu’il s’agit de la première séance d’une séquence, où il n’y a pas nécessairement de phase de rappel des acquis, cette phase d’échauffement peut bénéficier en plus du temps qui aurait été imparti au rappel des acquis. Le professeur pourra alors intervenir pour « guider » la parole vers la thématique de la séquence à venir. Introduction 11 Exemples pour une première séance sur les inventions : – formule questionnement : le professeur peut répondre “yesterday I went to the cinema .. saw a film set in the 30s in the USA…” – formule document inconnu (éventuellement lié à l’un des aspects du thème abordé) que le professeur aura proposé à un ou deux élèves rétroprojeter le document / recueillir l’avis du groupe. NB : Pour les séances suivantes, on pourra également, pour varier du “what did you do yesterday?”, choisir le thème du chapitre pour cette phase d’échauffement (à préparer à la maison : “warming up next time: get ready to talk about … / bring a picture / photo of… 7. Logpage et trace écrite n La trace écrite La trace écrite est une sélection d’énoncés produits pendant la séance, sélection qui a pour vocation d’être le reflet essentiel du travail collectif. Elle est d’autant plus importante qu’elle est la preuve tangible de ce travail. Elle est à la fois témoin et mémoire de ce que le groupe a produit et doit être de nature discursive ; elle permet une mise en forme à l’écrit de l’expression orale. Il importe en conséquence qu’on y trouve, comme dans toute expression discursive, cohésion et cohérence. Par exemple, on ne peut avoir dans une trace écrite que des pronoms dont les référents sont sous-entendus ; certes, on peut espérer que les élèves sachent de qui ou de quoi il s’agit, mais il est nécessaire de reposer explicitement les sujets et les objets. De même, pour éviter qu’elle ne se transforme en une juxtaposition d’énoncés, il est nécessaire de faire apparaître des liens logiques de sens. Ces liens sont à distinguer des « mots de liaison », nécessaires eux, à la complexification formelle des énoncés. Lors du rappel des acquis, le professeur pourra bien sûr faire revenir tout ce qui manque pour donner un sens à l’histoire, mais il est tout aussi important que l’élève qui apprend sa leçon puisse lui aussi verbaliser ce sens. On le sait, on retient mieux une histoire dont on saisit la cohérence qu’une suite de mots ou de phrases placé(e)s les un(e)s à côté des autres. Des exemples de productions possibles, partiels ou complets, sont donnés dans ce guide. Ces productions pourront être reprises dans la trace écrite, mais elles ne constituent en aucun cas un modèle figé de cette trace écrite, laquelle relève de ce qui s’est effectivement dit dans la classe et du choix du professeur. n La logpage La logpage est la trace individuelle des apprentissages en cours. Elle est un outil de structuration du discours en réception (classement, mise en réseau) et en production (pour réaliser le projet) ; en cela elle est un outil transversal concourant à une meilleure maîtrise de la langue. Dans la majorité des cas, la logpage pourra servir de support aux phases de récapitulation ; l’élève doit alors se trouver en situation de production orale à partir de notes et non en activité de lecture. Lors de ces phases de récapitulation pourront être produits les énoncés susceptibles de faire partie de la trace écrite. Le cas échéant, la logpage pourra aussi servir de support à une activité de production écrite. 8. Lecture en continu Comme le préconisent les programmes du cycle terminal, l’élève doit être entraîné à la lecture analytique comme à la lecture cursive. Projects 1re fait une large place à cette dernière. Ceci préparera tous les élèves à la confrontation avec des textes longs, et notamment les élèves de la série L à la lecture d’une œuvre complète. Les textes de Rupert Morgan qui ponctuent chaque chapitre peuvent aussi être étudiés en lecture cursive, indépendamment les uns des autres ou comme une suite de textes dont le fil conducteur sera à faire mettre en évidence. n La lecture d’une œuvre complète Le projet 9 est l’aboutissement d’une lecture suivie tout au long de l’année. Six œuvres, dont cinq grands classiques, de la littérature anglophone sont proposées ; leurs couvertures (ou la première page) figurent à la page 9 et aux pages 154-155 du manuel : – Of Mice and Men de John Steinbeck (1937) ; – Animal Farm de George Orwell (1945)* ; – The Catcher in the Rye de J. D. Salinger (1951)* ; – Lord of the Flies de William Golding (1954) ; – To Kill a Mockingbird de Harper Lee (1960) ; – Northern Lights de Philip Pullman (1995)*. * œuvres abordées au cours du projet 9. 12 Outre le fait qu’elles se trouvent toutes dans le Top 100 des livres préférés des Britanniques (dans le classement du Big Read de 2003), ces œuvres ont été choisies pour leur accessibilité pour des élèves de 1re. En guise de « premier contact », on peut rétroprojeter les couvertures (voir transparents nos 23 et 24) pendant les explications des objectifs de la lecture en continu. Il est impératif que la lecture en continu soit annoncée au plus tard avant les vacances de la Toussaint, afin que les élèves disposent du temps nécessaire pour choisir, commander et lire leur livre et le travailler suffisamment pour être en mesure de le présenter au cours du projet 9. Pour orienter les élèves dans leur choix, on leur distribuera les fiches synopsis (Book ID cards proposées p. 302 de ce guide). Les élèves en prendront connaissance de leur côté. Éventuellement, on peut les laisser choisir par eux-mêmes d’autres œuvres que celles proposées, pourvu que les livres soient en anglais. Au retour des congés de la Toussaint, les élèves indiquent au professeur quel livre ils ont choisi. À cet effet, on peut consacrer tout ou partie d’une séance à inviter les élèves à expliquer, en anglais bien sûr, les raisons de leur choix. Libre au professeur de consacrer, au retour des congés de Noël par exemple, une séance-palier pour faire le point sur la progression des élèves dans leur lecture, identifier et résoudre les difficultés éventuelles, etc. Il importe que la lecture d’une œuvre entière, en plus d’être continue, soit également suivie et guidée, les élèves ayant besoin d’être rassurés vis-à-vis de cet exercice nouveau. • Guidage possible 1. En amont de la lecture en continu, activités « Stratégies » pp. 180 à 184 du manuel. Les élèves peuvent faire ces activités à la maison, et mettre les résultats en commun en demi groupes. En plus de consolider leur compétence de lecture de textes cours après un mois de reprise des cours, elles leur permettront d’aborder plus sereinement la lecture en continu en leur montrant qu’il n’est pas nécessaire d’élucider tous les mots inconnus pour comprendre le sens. 2. Une fois que les élèves ont choisi leurs livres, on peut occuper une ou deux autres séances de modules pour mettre en application les stratégies travaillées : photocopier le premier chapitre d’un ou plusieurs livres et les faire travailler en binômes ou trinômes : repérage des éléments connus, des événements clés, déduction et inférence des mots inconnus, hiérarchisation de l’information, anticipation de la suite, confirmation… 3. Explication de la logpage du Project 9 = les informations que l’on cherche prioritairement quand on veut résumer le contenu d’une histoire. Inciter les élèves à s’y référer le plus souvent possible lors de la lecture de leur livre. Par exemple, y faire référence lors de l’exploitation (selon le souhait de l’enseignant) des nouvelles de Rupert Morgan. 4. Consacrer une ou deux séances à l’utilisation du dictionnaire, unilingue notamment. Prendre une ou plusieurs page(s) type(s) extraite(s) de l’un des romans et faire hiérarchiser par les élèves les mots inconnus dont le sens est essentiel à la compréhension. Épuiser toutes les possibilités d’inférence (contexte, composition, dérivation, logique) pour parvenir au dictionnaire en dernier recours. Comme dans l’exploitation des Black Cat Tales, on pourra limiter à 5 le nombre maximum de mots à chercher dans le dictionnaire. 5. Après les congés de Noël, occuper une dernière heure de module à la mise en commun de ce que les élèves ont déjà lu et retenu de leurs lectures. Les faire s’exprimer oralement sur ce qu’ils ont compris de l’histoire ; les camarades lisant le même livre se chargeront de compléter, rectifier, clarifier… On peut également conduire la même activité sous la forme d’un « débat public » entre les lecteurs d’une même œuvre. Les auditeurs prendront des notes et récapituleront. n Phase de lecture du texte Comme il l’est rappelé dans les pages « Stratégies » du manuel, « à chacun sa manière de lire » (p. 181). Les indications données ici ne sont donc que des indications pour baliser de manière large la lecture de l’élève. – En individuel, en classe dans un premier temps ou à la maison selon de degré d’autonomie des élèves : lecture silencieuse – laisser prendre des notes, surligner, gloser de manière libre. Se servir absolument de tout ce que l’on comprend (mots / expressions, mots avec majuscules, dates, chiffres et nombres, etc.) ; – Seul ou à deux : lier ce que l’on comprend et en faire une histoire en adéquation avec les éléments ci-dessus. Se servir aussi de la division en parties. Si on arrive à une histoire dont on pense qu’elle n’a pas de lien, on réessaie avec des repérages plus précis ; – repérages précis correspondant aux questions : who / where / when / what. On reconstruit alors l’histoire. Si celle-ci n’a pas de lien avec ce que l’on avait précédemment construit, on recommence avec un dictionnaire unilingue cette fois. Il faudra toutefois imposer ou parvenir à ce que les élèves s’imposent un nombre limité de mots à rechercher : pas plus de cinq par page par exemple. Ils seront ainsi amenés à hiérarchiser leur recherche ; – récapitulation ensuite de who, where, when, what et émission d’hypothèses et inférence de why et how. n Débats interprétatifs Ménager des moments d’échange relatifs : – aux zones d’ombre qui peuvent constituer des obstacles à la compréhension et générer des interprétations diverses : la fin de la nouvelle par exemple ; Introduction 13 – aux impressions ressenties et à ce qui les suscite ; – aux jugements esthétiques et éthiques sur les actes et les motivations des personnages ; – aux liens établis avec d’autres textes, des expériences personnelles… Ces échanges peuvent se conduire de manière orale bien sûr, en interaction, pour aboutir dans un premier temps à un résumé factuel correspondant aux questions qui / quand / où / quoi / pourquoi / comment. Ils peuvent aussi s’organiser à partir de productions écrites, par exemple des résumés qui peuvent permettre de caractériser la lecture de chacun (résumé personnel) et d’amorcer le débat interprétatif (comparaison de différents résumés personnels, choix de celui qui parait le plus pertinent ou bien choix d’éléments de divers résumés pour une production collective). Dans un deuxième temps, approfondir un aspect de la nouvelle. Si le professeur le souhaite et si la classe s’y prête, on pourra aussi envisager une étude plus littéraire. On pourra aussi conduire un travail d’acquisition du lexique en proposant aux élèves de relever quelques mots qu’ils ont remarqués et qu’ils voudraient retenir. Ils pourront alors s’inspirer de la grille « Word bank » de leur Logbook. 9. Démarche d’entraînement / démarche d’évaluation n Deux démarches fondamentalement différentes On peut résumer ce qui fait la différence entre l’une et l’autre en posant que relève d’une démarche d’entraînement ce qui part de l’élève, alors que ce qui part du professeur relève d’une démarche d’évaluation. Il est entendu que dans les deux cas, c’est bien le professeur qui met en œuvre en s’appuyant sur ce qu’il connaît du groupe et des acquis et besoins de ce groupe. « Partir des élèves » signifie « leur donner la main », à la fois dans le sens de leur laisser l’initiative dans la prise de parole puis de les accompagner à partir de cette prise de parole. Les laisser s’interroger eux-mêmes sur les repérages qu’il faudra faire, les laisser d’abord libres de réagir et de s’exprimer lors de la découverte d’un support, les laisser confronter leurs avis, prendre en compte et exploiter ce qu’ils ont à dire, questionner ensuite, si besoin est, de manière plus ciblée. C’est la raison pour laquelle l’appareil pédagogique du manuel Projects 1re limite les questions, les réactions premières des élèves relevant souvent du prévisible mais non de la certitude. Une démarche d’évaluation se caractérise généralement par un questionnement directif. Ce type de questionnement peut avoir son utilité, mais le privilégier pour solliciter la parole a des inconvénients majeurs : – il donne à la communication le schéma artificiel des questions-réponses et donne ainsi aux élèves l’impression que prendre la parole, c’est d’abord répondre à des questions que l’on ne se pose pas nécessairement d’emblée ; – il ne permet pas à ceux qui n’ont pas bien saisi la question d’intervenir ; – il force l’élève à un cheminement qui n’est pas nécessairement le sien à un moment donné et contraint sa parole : l’élève doit rendre compte du sens dans l’ordre des questions, ordre qui peut ne pas lui être évident ; – il limite l’expression discursive : à une question « fermée », on peut souvent répondre par des mots isolés. On peut utiliser le questionnement directif pour aider à structurer la pensée et la parole, mais il convient de se souvenir que l’on ne peut ordonner que lorsque l’on a assez d’éléments à ordonner. On ne peut pas ordonner si l’on ne sait pas ce que l’on ordonne et dans quel but. Par exemple, on demande souvent, lors de la première découverte d’un texte “who?” “what?” “where?”. Or, les réponses à ces questions peuvent parfois n’être données que lorsque l’on a lu, que l’on s’est interrogé et que l’on a construit, ou amorcé la construction, du sens du texte. Ceci n’exclut pas, qu’après avoir étudié plusieurs textes et en avoir rendu compte, on puisse faire remarquer que ce compte-rendu, qui doit être structuré, répond souvent aux trois questions “who?”, “when?”, “what?”, et que celles-ci peuvent en conséquence éventuellement guider la découverte d’un texte. De même, lorsque l’on donne une consigne du type : « Relevez dans le passage les mots qui montrent que le personnage est en colère », on prend pour acquis le fait que la colère du personnage en question est une vérité établie. Une démarche d’entraînement implique que les élèves soient d’abord amenés à faire ressortir, par euxmêmes et par un guidage par le sens, l’état d’esprit du personnage, pour ensuite justifier leur opinion, en se servant de ce qu’ils connaissent de la situation et des formes qu’ils auraient pu saisir dans le texte. n La démarche d’entraînement Pour tous les textes, la démarche d’entraînement implique que : 1. lors de sa préparation, le professeur – parte effectivement du sens du document et de sa spécificité (qu’y a-t-il à comprendre ? comment est-ce transmis ?) ; 14 – fasse la part du factuel (quelle est l’histoire ?) et du moins factuel (quel est l’implicite / quelles sont les références culturelles ou autres ?) ; – fasse abstraction de ce que lui, professeur sait et a compris, pour mieux se mettre à la place de l’élève lorsqu’il découvre le document. Dans chaque chapitre de ce guide, les rubriques « Analyse du document » donnent des indications quant à ces éléments. 2. en classe – les élèves aient l’initiative de la prise de parole ; – les avis de chacun soient confrontés puis confirmés ou infirmés par retours au document ; – le questionnement du professeur soit d’abord le plus large possible pour pouvoir recueillir le maximum d’avis. n Travail de groupe La démarche actionnelle, qui postule que l’élève apprend en faisant, et la démarche d’entraînement, qui vise l’autonomie et implique que l’élève doit pouvoir se confronter à la langue sans questionnement magistral prédéterminé, impliquent comme il l’a été souligné auparavant, que l’élève puisse, aussi souvent que possible, « avoir la main » dans la découverte des supports. Il est alors nécessaire de s’affranchir de la « pédagogie de la réponse » définie, dans sa version extrême, comme celle où « le maître répond par avance à des questions que l’élève ne se pose pas ». (Raoul Pantanella, « Le travail de groupe. Comment faire pour que ça marche ? », Les cahiers pédagogiques, n° 424, mai 2004.) Le travail de groupe permet aux élèves de construire leur apprentissage par et au travers d’échanges entre pairs : l’interactivité est alors dénuée de rapport hiérarchique ; les questions qui se posent peuvent l’être sans autocensure ; les réponses que l’on trouve n’ont pas, elles non plus, de censeur tout puissant. En d’autres termes, le travail par groupe permet la négociation, le questionnement d’abord en collectivité réduite pour parvenir à des réponses qui à leur tour seront négociées et discutées avec le reste du groupe. Ce travail de groupe renforce l’entraînement à la prise de parole, en continu ou en interactivité et l’acquisition de savoir-faire qui vont au-delà de la maîtrise des structures de la langue : écouter, tenir compte de la parole de l’autre, réagir avec pertinence, oser dire pour soi, interroger ses convictions, s’enrichir de l’opinion des autres, apprendre à coopérer… • Formation de groupes Il conviendra d’expliquer aux élèves le pourquoi du travail en groupe pour qu’ils acceptent le comment et parviennent eux-mêmes à former des groupes efficaces sans intervention trop directive du professeur. Plusieurs critères peuvent être pris en compte et / ou privilégiés (affinités personnelles, équilibre filles-garçons, « niveau » de chacun, voire possibilités pratiques de se voir après la classe dans le cas de travail à mener en dehors des heures de cours ou de l’établissement). Dans tous les cas, on veillera à ne marginaliser et n’exclure de fait aucun élève ; à ne pas faire des groupes où la trop grande homogénéité, ou la trop grande hétérogénéité rendrait ce travail de groupe insupportable et contreproductif. Il serait néanmoins souhaitable qu’au cours de l’année tous les élèves puissent travailler avec des groupes différents de manière à garantir la cohésion du groupe, si importante pour que chacun puisse s’exprimer en son nom propre. • Consignes Les élèves pourront d’autant mieux se saisir de l’autonomie qui leur est laissée s’ils savent clairement quelle est leur tâche et de quel temps ils disposent pour l’accomplir. Les consignes données dans le manuel pourront être explicitées si besoin est afin que chacun sache exactement ce que l’on attend, et de lui, et du groupe. On pourra désigner ou demander de désigner un « animateur » ou « modérateur » pour réguler les interventions de chacun à l’intérieur du groupe et garder l’œil sur la montre. On pourra également désigner ou demander de désigner un « rapporteur » ou « secrétaire », chargé de rendre compte du travail du groupe à la classe. Pour continuer la réflexion sur la mise en place du travail de groupe, on pourra utilement se reporter au fascicule de Gérard de Vecchi, Un projet pour enseigner le travail de groupe, collection « Guides de poche de l’enseignant », Delagrave, 2006. 10. Guidage par le sens Les démarches suivies dans les rubriques Make sense du manuel Projects sont caractérisées par un guidage par le sens et non par la forme, l’objectif étant d’aider les élèves à produire et restituer du sens et non à reproduire des formes (cette reproduction n’impliquant nullement que l’on a compris ce dont il s’agit). Introduction 15 n Compréhension du contexte et de la situation Un message ne peut être saisi que si l’on connaît le contexte et dans ce contexte, la situation particulière dans laquelle s’expriment les personnes qui parlent. Pour la compréhension de l’écrit comme pour celle de l’oral, il est important de rendre clairs et accessibles à tous le contexte et la situation de départ. Les étapes « anticipatives » de “before listening” ou “before reading” servent à examiner cette situation de départ pour permettre aux élèves de se « mettre en condition », de mobiliser des hypothèses de sens en accord avec ce qu’ils savent de ladite situation, ou du genre. Les élèves, en particulier ceux qui sont le moins à l’aise, ont toujours du sens dans la tête mais les formes leur manquent pour exprimer ce sens. D’où la nécessité de procéder du sens vers la forme, puis de la forme vers le sens. Pour la compréhension de l’écrit comme pour celle de l’oral, un guidage par le sens habitue les élèves à ne pas percevoir les formes comme des obstacles à franchir : ils doivent être entraînés à partir du thème, de la situation, du connu, à anticiper et prédire un contenu. n Identification du genre Le genre auquel appartient le document peut aussi servir de base aux repérages nécessaires. Ainsi, si l’on sait que l’on va lire, ou écouter, un texte relevant d’une enquête policière, on peut prévoir quels repérages pourront être importants. n Nature du document Le guidage par le sens repose aussi sur le respect de la nature et de la spécificité des documents. Un texte destiné à être lu ne s’étudie pas comme un texte destiné à être entendu, un texte destiné à être entendu ne peut pas s’étudier à partir de son script, une vidéo ne s’étudie pas comme un support oral sans images. Un texte tiré de la presse ne s’étudie pas comme un extrait d’œuvre littéraire ; un extrait de film de fiction ne se regarde pas comme un documentaire à but précis. • On peut faire écouter un texte écrit, après son étude et quand son sens a été construit et saisi, dans le but spécifique de mettre en relief les liens entre sens et phonologie ; mais la lecture étant une activité individuelle qui nécessite que l’on puisse lire à son rythme, on laissera dans un premier temps les élèves découvrir l’écrit par eux-mêmes. • Étudier un texte oral avec le script sous les yeux ne peut en aucun cas favoriser l’acquisition de stratégies permettant la confrontation avec un flux sonore. • Un document vidéo a la particularité d’associer l’image et le son. En conséquence, pour en conduire l’exploitation, il faut déterminer où et comment l’une et l’autre : – se complètent : l’image aide alors généralement à comprendre le son ; – sont redondants : on peut alors se passer du son pour comprendre ; – sont dissociés : on doit prêter attention au son, l’image n’apportant que peu d’aide. n Type de textes L’étude des textes selon leur type (narratif, informatif, argumentatif, etc.) est aussi à prendre en compte. Il sera utile, sur ce point, de s’intéresser à ce que les élèves font en classe de français où types de textes, registres et genres sont abordés dès le collège. L’entrée par les types de textes fait appel en réception à des stratégies que les élèves utilisent aussi en classe de français et permet, en production, de s’appuyer sur des modèles fiables de construction du discours. n La place de l’analyse des formes Le guidage par le sens n’exclut pas l’attention qui doit être portée aux formes, pourvu que l’on ne s’en serve pas comme entrée royale dans le document. Les formes ne sont pas à négliger mais il est important de ne pas en faire des entrées privilégiées dans le texte ; le prélèvement de formes et leur restitution telles quelles par les élèves n’impliquent pas nécessairement leur compréhension. Il est toujours nécessaire de demander reformulations et explicitations. • Dans un texte écrit Les termes qui peuvent être incompris sont soit : – nécessaires ou une aide précieuse au sens de l’ensemble mais difficilement inférables : dans ce cas, il convient de les élucider avant lecture, et de ne pas hésiter, si le cas l’exige, à donner l’équivalent en français ; – inférables : dans ce cas, on pourra demander une reformulation en anglais (la traduction, c’est-à-dire l’équivalent formel en français, pourra accessoirement être demandée en fin d’heure, comme confirmation de ce qui a été compris) ; 16 – pas nécessaires au sens de l’ensemble et difficilement inférables : dans ce cas, on pourra les ignorer ou répondre aux demandes s’il y en a. Une vérification à la maison pourra être requise, qui devra toujours être suivie d’un retour – notamment pendant la phase de travail lexical. Partant de ces principes, très peu de « notes de lexique » sont données dans le manuel, quels que soient les textes écrits. Ceci rejoint aussi le principe « partir du connu de l’élève » : les supports ont été choisis de manière à ce que l’élève y reconnaisse toujours assez d’éléments sur lesquels s’appuyer dans sa découverte. Pour l’aider à visualiser ces éléments connus, qui sont souvent plus nombreux que ce qu’il peut s’imaginer, un travail de surlignage est souvent demandé à l’élève. Ce travail, rendu possible par la reproduction de certains documents dans le Logbook, permet ainsi de mettre en évidence ce qui est immédiatement accessible aux élèves. Dans la mesure où les résultats de ce surlignage peuvent grandement varier, n’est proposé dans le Logbook que le surlignage minimum que l’on peut attendre. Pour le professeur, lors de sa préparation, ce surlignage minimum montre quels termes nécessaires au sens peuvent ne pas être reconnus. Ils doivent en conséquence être élucidés : – soit directement ; – soit par guidage préalable en rendant la situation de départ accessible. D’autres termes peuvent ne pas être reconnus, mais sont à retenir pour l’expression : dans ce cas, il convient d’attirer l’attention des élèves sur ces termes s’ils peuvent être inférés une fois le sens du document construit. • Compréhension de l’oral La compréhension de l’oral est un entraînement à faire sens d’un flux sonore. Ce sens est transmis à la fois par les formes et les indices suprasegmentaux. Les élèves doivent pouvoir, après mise au clair de la situation de départ, repérer des intonations, accentuations, segmentations et des formes qu’ils pourront lier pour construire un sens logique et en accord avec cette situation de départ. Il ne s’agit pas d’être immédiatement capable de répéter à l’identique ce que l’on a entendu mais de dire ce que l’on pense avoir compris. D’où l’importance de ne pas fragmenter l’écoute phrase par phrase mais plutôt par bloc de sens ; et l’importance d’habituer les élèves à utiliser leurs propres mots pour restituer ce qu’ils ont saisi. Les obstacles que peuvent générer la saisie et l’identification de formes ne sont néanmoins pas à négliger. L’on ne peut reconnaître, et donc identifier, que ce que l’on connaît déjà. Des formes peuvent ne pas être saisies parce qu’elles sont parfaitement inconnues, à l’écrit et donc à l’oral, parce qu’elles sont connues à l’écrit mais méconnaissables à l’oral (“theatre”, par exemple), parce qu’elles ne peuvent être vraiment « entendues », disparaissant pour des raisons relevant de phénomènes phonologiques (c’est le cas, par exemple, des auxiliaires ou autres « mots grammaticaux »). Il sera utile pour le professeur de discerner au préalable quelles formes absolument nécessaires au sens du message sont susceptibles de causer des problèmes, et de proposer ces formes – à l’écrit et à l’oral – en jalon, lors de séances précédant celle où le document sera étudié, ou éventuellement lors de la phase d’échauffement au début de la séance où le document sonore sera abordé, ou lors de la phase « anticipative » à l’étude de ce document. Les scripts des enregistrements ne sont pas donnés dans le manuel afin que le professeur puisse effectivement mener son travail d’analyse du support sonore en écoutant le document et se rendre directement compte des particularités de chacun de ces supports. L’activité de compréhension orale est souvent « peu aimée » des élèves, qui l’estiment difficile. Cette attitude décourage parfois les professeurs ou les incite, dans le but d’aider, à poser nombre de questions, qui ont souvent l’effet inverse de l’effet escompté. Ceci rend difficile l’activité pour l’élève comme pour le professeur : poser une question juste après une écoute peut court-circuiter la mémoire immédiate et arrêter les élèves qui seraient capables de s’exprimer sur ce qu’ils viennent d’entendre (souvent les dernières répliques) mais pas dans l’ordre choisi par le professeur (qui dans sa logique personnelle commencera par le commencement). Ce point rejoint les remarques déjà faites sur « entraînement et évaluation » et explique l’absence de questionnement dirigiste dans les mises en œuvre suggérées dans le manuel Projects 2 de. Il est important de faire savoir aux élèves que cette activité n’est effectivement pas aisée, et que nous-mêmes, professeurs, avons rencontré leurs difficultés, même pendant et après nos années d’études universitaires : le son, à la différence de l’écrit, disparaît aussi vite qu’il apparaît, il n’a pas d’existence tangible, les flux oraux sont ceux auxquels on est le moins exposé. En situation authentique, le sens est toujours négociable, soit par des gestes et des mimiques, soit par interaction – négociation impossible lorsque l’on écoute la voix désincarnée qui vient d’une machine. Mais il est tout aussi important de « dédramatiser » cette activité : comprendre un flux sonore, ce n’est pas saisir le moindre mot, et la négociation est possible, à ceci près qu’elle se fait en recueillant et confrontant ce que les autres dans le groupe ont pu saisir et en retournant aux fragments importants qui restent incompris. D’où, encore une fois, l’extrême importance de donner aux élèves l’initiative de la parole ainsi que des habitudes d’interactivité. Introduction 17 11. Debriefing Étape essentielle où l’élève (dans le Logbook, en fin de chapitre) fait le point sur les tâches qu’il a réalisées et les compétences qu’il a développées tout au long du chapitre. La partie “What I have done” peut être renseignée à la fin du Step 2, mais il est peut-être préférable que l’élève soit amené à faire le point à différents moments de l’exploitation du chapitre, à procéder par étapes. Un premier bilan peut être fait à la fin du Step 1 puis un second à la fin du Step 2, si le professeur choisit d’étudier l’intégralité du chapitre. L’élève est ensuite invité à comparer ses réponses avec celles de ses camarades car, de même qu’il n’aura pas forcément renseigné la logpage de façon identique, il n’aura pas nécessairement appris les mêmes choses que ses camarades au fur et à mesure de l’exploitation du chapitre. Par exemple, un élève aura appris quelque chose sur la prononciation de tel ou tel mot, tandis qu’un autre aura compris sa dérivation, un autre ses synonymes possibles, etc. La partie “Where I stand” est à renseigner après la réalisation du projet final. L’élève est invité à se positionner relativement à des descripteurs de compétence adaptés du Cadre Européen. La partie “What I need to work on” est une phase d’activités en autonomie, que l’élève décide de faire chez lui. Cette phase lui permet un entraînement supplémentaire sur des savoir-faire clés du chapitre. Il est important que l’enseignant lui transmette un corrigé des activités. Ces activités renvoient aux descripteurs mentionnés dans les parties “What I have done” et / ou “Where I stand”, parfois aussi à des stratégies données dans le manuel pour l’exploitation de certains documents. Elles ont été conçues pour renforcer des savoir-faire qui se seraient révélés à consolider lors d’une évaluation formative ou de la réalisation du projet final. Néanmoins, en fonction de leurs besoins et du dialogue pédagogique établi avec l’enseignant, les élèves pourront effectuer ces activités en cours de chapitre, après les évaluations formatives des Over to you. Tous les chapitres font l’objet d’un entraînement supplémentaire à la compréhension orale. 12. Évaluation n Évaluation des activités langagières de production La rubrique Over to you peut être utilisée comme support d’une évaluation formative des activités de production. Le projet proposé aux élèves en fin de chapitre est l’occasion d’une évaluation sommative. Dans la perspective actionnelle et dans le cadre d’un travail axé sur les compétences, cette tâche finale est une évaluation des savoirs et savoir-faire travaillés en amont. Ce projet est toujours dans le manuel une tâche de production ; mais les activités de réception sont également évaluées. n Évaluation des activités langagières de réception Des supports sonores et des textes complémentaires, en lien avec les thèmes des projets, sont proposés respectivement dans le CD audio pour la classe et dans ce fichier. Pour chacun des documents, deux appareils d’évaluation et leur barème respectifs sont également fournis dans ce guide. Pour la compréhension de l’écrit, l’un des deux protocoles d’évaluation est calqué sur le protocole des épreuves écrites du baccalauréat. Pour la compréhension de l’oral, l’un des deux protocoles est également calqué sur le protocole des épreuves de compréhension de l’oral du bac STG. Ils ont été élaborés dans le souci de valoriser ce que l’élève sait faire. L’évaluation de la compréhension soulève quelques questions. Puisque l’on évalue la compréhension et non la production, faut-il demander à l’élève de restituer ce qu’il a compris en anglais ou en français ? Nous avons opté pour des consignes et des réponses en anglais. Dans ce cas de figure, faut-il évaluer la correction de la langue ? Nous pensons que non. En conséquence, nous préconisons de ne pas pénaliser les erreurs linguistiques (morpho-syntaxe, orthographe). Dans le cas particulier de la compréhension de l’oral, on peut donner la possibilité à l’élève d’avoir recours au français pour manifester sa compréhension de formes qu’il ne sait pas orthographier. • Évaluation de la compréhension de l’oral Modalités de passation : Il est très important qu’une phase d’anticipation précède la première écoute. Laisser une ou deux minutes pour cette phase d’anticipation. Cette phase doit être individuelle et ne fait pas l’objet d’une mise en commun. Chaque fiche d’évaluation à distribuer aux élèves et fournie dans ce guide doit donc comporter la consigne suivante : “You are going to listen to… What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper”. Sur une feuille de brouillon 18 distincte de la fiche d’évaluation, les élèves pourront rassembler leurs hypothèses avant la première écoute et prendre des notes lors des écoutes successives. Nous conseillons de procéder à trois écoutes et de laisser suffisamment de temps aux élèves entre chaque écoute pour compléter les informations qu’ils ont prélevées et les mettre en relation. Une quatrième écoute peut être nécessaire selon le document. Métabarème Évaluer la compréhension, c’est mesurer la capacité à « faire du sens » en liant et synthétisant des éléments épars prélevés dans un contexte donné. Le métabarème valorise en conséquence la mise en relation des éléments prélevés. Le barème (sur 10, à multiplier par deux pour obtenir une note sur 20 avant d’y ajouter éventuellement le bonus) peut être explicité au groupe : – chaque ligne rend compte d’un palier, c’est-à-dire d’un niveau de compétence ; – ces paliers ne sont pas cumulatifs ; – le professeur jugera à quel palier se situe l’élève selon ses réponses et donnera la note qui lui correspond, modulée éventuellement en fonction de la quantité de réponses données. Il conviendra bien sûr d’expliquer le fonctionnement de ce métabarème aux élèves. Paliers de compréhension Points attribués Palier 1 Mots isolés ou expressions courantes, sans qu’une mise en réseau assure la compréhension du message. Palier 2 1à2 selon quantité 3à4 Des informations sont comprises mais la collecte est incomplète, conduisant à une compréhension lacunaire. selon quantité Palier 3 Toutes les informations principales sont relevées et mises en relation. L’essentiel est compris. 5à8 Des informations du palier ci-dessous peuvent déjà figurer ici Palier 4 Tout le contenu informatif est compris. Certains détails significatifs du document sont relevés. 10 Note de l’élève = ……./ 10 x 2 = ……../ 20 Bonus : informations supplémentaires qui « ajoutent au sens » 2 • Évaluation de la compréhension de l’écrit Outre l’appareil d’évaluation calqué sur les épreuves écrites du baccalauréat, est proposé un protocole qui, dans l’esprit du CECR, prend le parti de ne pas évaluer la compréhension par le truchement de l’expression. Lire, c’est faire du sens à partir de formes prélevées et mises en relation dans un contexte donné. Les barèmes proposés valorisent la mise en relation. Introduction 19 PROJECT 1 Children at work PAGES INTRODUCTIVES / STEP 1 / p. 26 Make sense “Child employment” / p. 27 Over to you p. 28 Make sense “Children’s working conditions” / Over to you p. 29 / Recap p. 30 / STEP 2 p. 24 Your project, level 1 p. 34 Make sense “A useful trade” p. 31 p. 32 Over to you Make sense “Different viewpoints, different views” / p. 33 p. 34 Over to you p. 34 Recap p. 36 Your project, level 2 Language skills p. 37 / p. 41 The Black Cat Tales: The Big Smoke p. 42 Timeline (logbook p. 3) p. 44 Logpage (logbook p. 4) p. 45 Évaluation de la compréhension ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du chapitre “Children at work”, l’élève sera invité à prendre l’habit d’un membre de la commission parlementaire, en 1843, pour rédiger un rapport sur la situation des enfants au travail après avoir enquêté auprès des différents acteurs de cette situation : enfants, parents, industriels, propriétaires de mines, médecins, etc. Le projet, s’il est conduit en fin de Step 1, consistera pour chaque élève à écrire une partie de ce rapport à l’issue d’une phase préliminaire d’auditions et d’interrogatoires des différentes personnes concernées. Ce rapport aura donc pour objet d’informer le parlement de la situation des enfants au travail. Si les élèves étudient la totalité du chapitre, ils devront rédiger en fin de Step 2 une autre partie de ce rapport officiel pour présenter cette fois les différents points de vue sur la question du travail des enfants tels qu’ils se sont exprimés lors d’un débat parlementaire précédant la rédaction du rapport. Le rapport présenté sera de type informatif mais également argumentatif puisque les opinions doivent être étayées et justifiées à l’aide d’exemples. Le Step 1 permet de brosser un tableau du rôle et des conditions de travail des enfants les plus déshérités dans une Angleterre en pleine industrialisation où les hiérarchies sociales sont bouleversées et où le législateur tente d’intervenir pour améliorer la condition de ces enfants. Le Step 2 donne à voir les prises de positions de différents acteurs de la société victorienne face au travail des enfants. Notons que ce chapitre s’inscrit dans un cadre interdisciplinaire puisque l’étude de « l’âge industriel et sa civilisation du milieu du XIXe siècle à 1939 » est inscrite au programme d’histoire de 1re, dans lequel on présente le processus d’industrialisation et les transformations économiques et sociales qui en découlent. On étudie également les courants qui tentent d’analyser la société industrielle pour l’organiser ou lui résister. Le projet permettra aussi de comparer la situation en Angleterre lors de la révolution industrielle et la situation actuelle des pays en voie de développement. Project 1 - Children at work 21 n Type de discours et types de textes Le parcours conduit dans un premier temps à une prise de parole en continu et / ou en interaction, puis à la rédaction d’un rapport pour rendre compte de faits observés, d’informations recueillies ou d’opinions exprimées. En conséquence, si les supports proposés sont de sources et de natures variées (documents statistiques, gravures d’époque, extrait de rapport, interviews, extraits de discours, extrait de roman, etc.) les textes étudiés sont essentiellement de type informatif et argumentatif. L’accumulation des informations conduit implicitement à la dénonciation de la situation. L’extrait littéraire de Oliver Twist de Charles Dickens, contient sous forme narrative des arguments que l’on pourra réutiliser. n « Cœur de sens » Le chapitre est centré sur la notion de domination : dans cette société nouvellement industrialisée, le pouvoir économique aux mains d’une nouvelle bourgeoisie fait naître de nouvelles hiérarchies sociales. Ainsi, la bourgeoisie cumule les pouvoirs alors qu’hommes, femmes et enfants de la classe ouvrière travaillent à leur service pour des salaires de misère, pour survivre. Le « cœur de sens » du chapitre est double : d’une part la notion « d’exposition » d’une situation existante, celle dans laquelle les enfants travaillent, d’autre part la notion de dénonciation de cette situation, qui résulte de la juxtaposition des faits ainsi exposés. – les interrogatives, la présentation de données chiffrées et la comparaison de quantités ; – l’expression du contraste pour mettre en valeur les inégalités de traitement des enfants ou les similitudes de leur situation ; – l’expression de l’obligation et de l’interdiction, liées à la notion de domination ; – les phénomènes d’accentuation liés à l’expression des réactions ou de l’opinion du locuteur ; – le discours indirect pour rapporter les propos des personnes interviewées et les faits observés. n Éléments du contexte culturel Quelques rappels sur le contexte culturel de l’époque. • Queen Victoria (1819-1901) Queen Victoria was the queen of the United Kingdom of Great Britain and Ireland (1837-1901) and empress of India (1876-1901). Her rule was the longest of any British King or queen, and happened at the same time as Britain’s greatest period of world power and industrial development. She gave her name to an era, the Victorian Age. She and her husband, Prince Consort Albert of SaxeCoburg-Gotha, had nine children, through whose marriages were descended many of the royal families of Europe. n Activités langagières L’exposition des faits, aussi détaillés que possible, et des opinions appuyées par des arguments seront au centre du chapitre, tant en réception qu’en production. En réception écrite, l’accent sera plus particulièrement mis, à partir de lecture de données statistiques, d’interviews, d’extraits de roman, de discours, sur la compréhension des faits explicités ainsi que sur leur signification implicite. À l’oral, les élèves seront amenés à repérer les mots que l’énonciateur a choisi d’accentuer et par là même à en déduire son opinion. Au cours des activités de production l’élève sera à son tour invité à présenter ou à rapporter des faits, à l’oral comme à l’écrit ; il sera également amené à relater ces faits et à exprimer ses opinions à l’aide d’arguments et d’exemples significatifs. • Victorian Age www.bbc.co.uk/schools/victorians • The Industrial revolution The Industrial revolution began in Britain in about 1750 and within 100 years the country developed from an agricultural society into an industrial nation with trading links across the world. Industry had a great effect on British social and economic life, as many people moved from the countryside to work in the rapidly growing towns. Oxford Guide to British and American Culture, 1999. • Parliamentary commissions about child labour Comprendre le factuel et sa signification implicite. Dans une prise de parole, comprendre les informations principales et la position de l’énonciateur. Présenter le résultat d’une recherche personnelle ou collective, ou bien présenter un point de vue et sa justification. Participer activement à une discussion sur un thème étudié et expliquer ses réactions. Rendre compte d’une situation en soulignant les détails significatifs et en les illustrant d’exemples. n Outils linguistiques Pour s’enquérir et rendre compte d’une situation, pour exprimer ses réactions et son opinion, on insistera plus particulièrement sur : 22 Michael Sadler 1780-1835 Tory MP for Newark, 1829 and 1830, and for Aldborough, North Yorkshire 1831-1832, he moved unsuccessfully for the establishment of poor law in Ireland, and moved resolution for improving the living conditions of the agricultural poor in England, 1831. On 16th March 1832 Sadler introduced a Bill in the House of Commons that proposed limiting the hours of all persons under the age of 18 to ten hours a day. Parliament was unwilling to pass Sadler’s bill, but in April 1832 it was agreed that there should be another parliamentary enquiry into child labour. Sadler was made chairman and for the next three months the parliamentary committee interviewed 48 people who had worked in textile factories as children. On 9th July Michael Sadler discovered that at least six of these workers had been sacked for giving evidence to the parliamentary committee. Sadler announced that this victimisation meant that he could no longer ask factory workers to be interviewed. He now concentrated on interviewing doctors who had experience treating people who worked in textile factories. […] Sadler’s report was published in January 1833. The information in the report shocked the British public and Parliament came under increasing pressure to protect the children working in factories. British Library of Political and Economic Science, COLL MISC 0062. Lord Ashley, Earl of Shaftesbury (1801-1885) At the age of twenty-five he was elected as M.P. for Woodstock, a pocket borough under the control of the Shaftesbury family. […] In March 1833, he proposed a bill that would restrict children to a maximum ten hour day. On 18th July, 1833, Ashley’s bill was defeated in the House of Commons by 238 votes to 93. Although the government opposed Ashley’s bill it accepted that children did need protecting and decided to put forward its own proposals. The government’s 1833 Factory Act was passed by Parliament on 29th August. Under the terms of the new act, it became illegal for children under nine to work in textile factories, whereas children aged between nine and thirteen could not be employed for more than eight hours a day. The main disappointment of the reformers was that children over thirteen were allowed to work for up to twelve hours a day. […] In 1840 Lord Ashley helped set up the Children’s Employment Commission. Its first report on mines and collieries was published in 1842. The report caused a sensation when it was published. The majority of people in Britain were unaware that women and children were employed as miners. Later that year Lord Ashley piloted the Coal Mines Act through the House of Commons. As a result of this legislation women and children were prohibited from working underground. Lord Ashley also continued to lead the campaign for a reduction in the hours that children worked in factories. […] He published a report that revealed that children as young as four and five were still working from six in the morning to ten at night in some British factories. http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/IRashley.htm • Child Labour in Nineteenth-Century Literature Child labour did not begin with the advent of the industrial revolution. The young had always worked alongside their parents in the home, in the field, and as apprentices in skilled and semi-skilled trades, but the late eighteenth and early nineteenth centuries saw a drastic change in the type of labour children performed. Increasingly employed in factories and mines, children were thrust into dangerous and unhealthy situations within the adult working world, prompting reformers to call for legislative change and Romantic and Victorian writers to offer sympathetic representations of working children in their poetry and fiction. INTRODUCTION In the early part of the nineteenth century thousands of children in England were employed in textile factories, workshops, and mines, usually working long hours for very low wages. Although the Factory Act of 1833 set at nine the minimum age for children working in factories, it was rarely enforced. Parents who depended on the wages of their offspring could easily obtain certificates testifying that their children met the required age. Mining was not regulated until much later when the Report of the Children’s Employment Commission in 1842 exposed the dangerous and unhealthy conditions under which children as young as four and five labored underground. The smallest workers were most commonly employed as “trappers,” sitting alone in the dark shafts and opening the trap doors for approaching coal carts. Older children, six and up, worked in the mines as human beasts of burden, dragging loaded coal carts. Older children, six and up, worked in the mines as human beasts of burden, dragging loaded coal carts through narrow passages. Other industries, such as the manufacture of glass, lace, pottery, paper, and tobacco, were subject to no regulations at all until well past the mid-century mark. An almost exclusively British practice was the tradition of using small boys, and sometimes girls, to climb narrow chimneys as apprentices to adult chimney-sweeps. George Phillips reports that elsewhere in the world chimneys were most often cleaned with a weighted rope operated by two men and later by machinery invented for the purpose, but it was an English tradition to use climbing boys. “Once he had started to employ climbing-boys, the Englishman did not wish to change his habit; and the custom of sending small children… up chimneys continued in a country noted for its tenacity in maintaining its traditions,” writes Phillips. Children as young as four, the smaller the better, were apprenticed by their poverty-stricken parents or by unscrupulous overseers of workhouses. […] Project 1 - Children at work 23 British children in factories and mines inspired calls for reform from such notable literary figures as Robert Southey, who visited textile factories in the early part of the nineteenth century, Samuel Taylor Coleridge and William Cobbett. […] The plight of the climbing-boys and chimney sweeps seemed particularly to capture the imagination and sympathy of authors and reformers. William Blake’s famous poem “The Chimney Sweeper” appeared in 1789. […] Dickens had a unique perspective on the subject of child labour, reflecting upon his own experience working at Warren’s Blacking Factory at the age of twelve when his father was held in debtor’s prison. Completely on his own, working long hours in ratinfested quarters, young Dickens felt abandoned by his family, and his bitterness over this period of his childhood continued to influence his life and writings. Numerous critics and biographers have studied the details of the Warren’s Blacking episode and note that it informed the author’s sympathetic treatment of working and abandoned children in many of his novels, particularly Oliver Twist and the largely autobiographical David Copperfield (1850). http://www.enotes.com/nineteenth-century-criticism/ child-labor-nineteenth-century-literature EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline Frise chronologique qui permet de récapituler et d’organiser les événements marquants du règne de Victoria : événements politiques, culturels et économiques, en lien avec le travail des enfants et les différents actes législatifs afférents. n La Logpage Dès le Step 1, les élèves pourront renseigner la Timeline ainsi que la première partie de la Logpage, en notant des informations générales concernant les enfants au travail (origine sociale, âge, sexe), les métiers qu’ils exercent et leurs conditions de travail. Dans le Step 2, ils pourront à la fois compléter leur Timeline en prenant connaissance des débats autour de la question du travail des enfants, et leur Logpage en mettant en évidence les attitudes de différents acteurs de la société de l’époque ainsi que les arguments qu’ils développent en faveur ou contre le travail des enfants. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 10-11 L’objectif de cette double page d’ouverture est de préparer les élèves à « entrer » dans le chapitre et de mettre en éveil leur curiosité. Les documents iconographiques et textuels seront autant d’indices pour, dans un premier temps, leur permettre d’identifier la période et le lieu – l’époque victorienne, la révolution industrielle en Angleterre – et de verbaliser les connaissances qu’ils pourraient en avoir, aussi modestes soient-elles. On pourra utilement leur rappeler les activités conduites dans d’autres disciplines, histoire-géographie, SES notamment. Ces indices leur permettront également d’émettre des hypothèses ou de formuler des questions sur la problématique du chapitre liée à cette période : l’origine des enfants au travail, le type de travail exercé par ces enfants, leurs conditions de travail, les réactions des parents, des autorités, etc. n Analyse des documents Le titre, “Children at work”, indique la thématique du chapitre de manière large : les autres documents permettront d’en préciser l’ancrage temporel et spatial. Trois documents iconographiques (voir 24 transpa- Transparents nos 1 et 2 rent no 1) – documents primaires accompagnés d’une légende : une gravure incluse dans un rapport parlementaire qui date de 1842, un tableau de C. T. S. Moore (1853-1901) représentant la ville de Manchester en 1840 et en médaillon, un portrait de la reine Victoria. Gravure incluse dans le rapport parlementaire de 1842, sous la direction de Lord Ashley qui représente des enfants au travail dans les étroits boyaux des mines : on est frappé par l’obscurité, l’étroitesse des lieux où seuls des enfants peuvent se glisser et la charge de charbon sur le chariot que les enfants ont énormément de mal à pousser. La pénibilité du travail est évidente et est encore accentuée par l’inclinaison du plan de travail. Vue de Manchester, ville symbole de la révolution industrielle dont la population a triplé en 40 ans. On est frappé par l’intense activité qui se dégage de cette représentation. Au premier plan les activités agricoles traditionnelles sont à peine visibles alors que l’activité industrielle, symbolisée par les cheminées d’usines et de bateaux à vapeur, est, elle, prédominante. En médaillon un portrait de la reine Victoria ainsi que les dates de son règne particulièrement long. n Phase d’échauffement Il faudrait pouvoir obtenir : Pour faciliter la tâche de reconnaissance, le professeur pourra choisir d’introduire le thème du chapitre lors d’une phase d’échauffement. – place: England – Great Britain; – time: Victorian times – middle of the 19th century – industrial revolution; – people: children who had to work – maybe from the working class – whose families were poor – couldn’t provide for them. Ce chapitre se situe au début du manuel et correspond à la mise au travail des élèves. On pourrait choisir de diriger les échanges à partir du vécu des élèves pour les recentrer ensuite dans l’espace et le temps : l’Angleterre victorienne. • Brainstorming: Work Questionnement au groupe, professeur inclus : Do you know any young people who work either full time or part time? u Would you be ready to have a part time job to earn pocket money? What type of jobs can you think of? On pourra également faire souligner les liens entre les trois documents iconographiques et amorcer des suppositions et des explications. • Possibilité également d’entrer plus directement dans la problématique du chapitre en montrant soit l’affiche du film Oliver Twist ( transparent no 2), soit un extrait du film (voir DVD, document no 1) ou bien le document de la p. 17 du manuel. u Judging from … I guess that … I cannot be quite sure but I’d tend to think that … As we can see… we may infer that… As far as I know, Manchester … / industries … / mines … / people… / Queen Victoria … À ce stade, noter au tableau toutes les suggestions des élèves, même si elles sont erronées, elles leur serviront de repères pour entamer leurs recherches ou élaborer leur questionnement. n Formes de travail Étape 2 : par deux Amorce en collectif, suite par deux, puis retour en collectif. 1. Recap everything you know about Victorian times and organize these elements chronologically. n Mise en œuvre 2. What would you like to discover about this period and about children at that time. List your questions. Étape 1 : collective Regarder, décrire, commenter très rapidement les documents de la double page. Attirer également l’attention des élèves sur le titre pour mieux définir la problématique du chapitre. Le professeur encouragera les élèves à formuler les connaissances qu’ils ont déjà et il pourra proposer un tableau de ce type à chaque tandem pour faciliter la prise de notes organisée. Exemples de productions obtenues : Our questions Why did children have to work? Our suppositions What we know parents were poor parents were dead not all the children worked What occupations did they have? Where did they work? in mines Were they sick? Did many of them die? How much money did they earn? just a little How long did they work? Did they go to school? What’s a parliamentary report? What is it for? Étape 3 : collective Mise en commun : un(e) secrétaire pour répertorier l’ensemble des questions et des amorces de réponse sur un transparent. 4 We wonder why… We’d like to know… We suppose… I’m pretty sure… I’d tend to think… Trace écrite reflétant les échanges au sein du groupe et l’ensemble des questions ; celles-ci pourront servir de fil conducteur à une ultime phase récapitulative menée en fin de parcours. Timeline à renseigner. As far as I know… / If my memory serves me right… / I’ve heard of… Project 1 - Children at work 25 STEP 1 Book p. 12 n Architecture de l’ensemble du Step : 2 étapes 1. Informations générales sur le travail des enfants : leurs principales activités – le nombre d’enfants employés dans les secteurs de l’industrie minière et de l’industrie textile – les lois promulguées pour encadrer le travail des enfants. 1 Child employment n Analyse des documents Documents de natures diverses : l Des données statistiques – Les trois principales activités des enfants – garçons et filles – telles qu’elles ont été répertoriées par le recensement de 1851. On remarquera la forte proportion de garçons travaillant encore dans le domaine agricole et le nombre supérieur de filles employées dans l’industrie textile. – Le deuxième document permet de mieux mesurer l’importance du travail des enfants dans les deux secteurs industriels prépondérants à l’époque – industrie minière et industrie textile – puisqu’il souligne non seulement le nombre d’enfants employés mais aussi la proportion des enfants par rapport à la main d’œuvre totale. Il permet d’autre part de pointer le grand nombre d’enfants engagés dans ces deux secteurs d’activité alors qu’ils n’ont pas encore quinze ans. Enfin, il montre l’évolution, à la baisse, du nombre d’enfants travaillant dans ces deux secteurs entre 1851 et 1881. L’étude des autres documents permettra aux élèves de donner des explications sur les questions qu’ils pourront se poser à la lecture de ces données chiffrées. l Deux gravures légendées datées l’une de 1835 et l’autre de 1850 Book p. 12-13 Un récapitulatif de quelques dates importantes en matière de législation sur le travail des enfants, en GrandeBretagne : l’âge requis pour exercer certaines activités, l’interdiction de faire travailler les enfants dans certains secteurs (ramonage), la date à laquelle l’école est devenue obligatoire et enfin l’obligation pour les employeurs d’obtenir un permis de travail pour les enfants scolarisés. l Un document sonore (piste n° 3 du CD élève) : en réaction à la lecture des documents précédemment cités, une mère d’un enfant de 4 ans imagine ce qu’aurait pu être la vie de son fils s’il était né une centaine d’années plus tôt dans une famille pauvre ou bien orphelin. Elle reprend des éléments connus “they worked on farms, in mines, in cotton mills – they were trappers, scavengers, chimney sweeps – they were tiny children” mais insiste sur les conditions de ces enfants : “awful conditions, pushing heaving carts of coal, getting up at the crack of dawn, exhausting, long hours, frightening (dark, claustrophobic), pollute, dirty, accidents, many deaths, cheap labour.” l N.B. : Les éléments soulignés n’ont pas été mentionnés dans les documents précédents mais ont pu l’être lors de l’étude des pages introductives. – La première donne à voir l’intérieur d’une filature avec ses machines. La légende met en évidence le danger encouru par les enfants lorsqu’ils effectuent les tâches pour lesquelles ils sont employés : récupérer les morceaux de coton tombés sous les machines alors que celles-ci sont toujours en marche ou bien réparer les fils cassés en se penchant au-dessus de la machine. – La seconde représente un petit ramoneur, barbouillé de suie de la tête aux pieds, devant la porte d’une maison cossue. Il conviendra de souligner là encore le danger que représentait cette activité pour les enfants non seulement exposés à des poussières toxiques mais aussi à des chutes lorsqu’ils montaient dans la cheminée. Une définition de ce travail est accessible aux élèves dans leur Logbook p. 6, activité C.c. n Lexique Un extrait de rapport de la commission parlementaire de 1843, de type informatif, qui pointe l’origine sociale de ces enfants au travail : parents pauvres – orphelins de père ou orphelins confiés à ce que l’on pourrait appeler l’assistance publique de l’époque (the new Poor law – 1834 et les workhouses : voir p. 31 de ce guide). de l’introduction puis rendre compte soit des informations déjà mises en évidence lors des pages d’ouverture, soit des éléments nouveaux. l 26 2. Zoom sur la réalité du travail des enfants à partir de sources primaires : témoignages de parents et d’enfants tels qu’ils ont été enregistrés par la commission de 1832 dirigée par Michael Sadler. Les mots qui pourraient poser problème aux élèves ont été soit donnés en notes (relief), soit explicités par une définition. D’autres peuvent être compris par inférence : les élèves pourront ainsi rapprocher cotton mills de textile factories. n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. Make sense 1. En collectif : laisser les élèves prendre connaissance Procéder ensuite à une activité rapide de balayage visuel des différents documents afin d’en déterminer la nature et d’émettre des suppositions quant à leur contenu. Au cours de cette phase collective, les élèves devront être amenés à reconnaître : – statistics about child employment; – occupations and workplaces; – laws. 2. a. En groupes : partager la classe en groupes de 3 à 4 élèves. Si le chapitre est étudié en début d’année, veiller à constituer des groupes d’élèves qui ne se connaissent pas encore bien de manière à déjà créer une certaine cohésion dans le groupe classe. Tous les documents sont pris en charge par tous les groupes. Demander à chaque groupe de désigner des rapporteurs pour chacune des rubriques à renseigner de la question 2c. b. Mise en commun : À l’issue des échanges, inviter les élèves à renseigner leur Logpage. On l’aura reproduite sur un transparent qui sera confié à un élève. Le professeur pourra alors projeter cette Logpage renseignée et faire réagir la classe (informations oubliées, éléments erronés du point de vue du sens, erreurs de forme). Lors de cette critique constructive on stimulera l’interaction : u You were right to mention … / I don’t fully agree with the definition of… I think there is a spelling mistake… You should write / have written… instead of… 3. En collectif ou en individuel. Audition du document sonore : si besoin, pour faciliter la tâche des élèves, le professeur pourra préciser le contexte : a mother of a 4 year-old child has just read the documents you have studied. Listen to her reaction. On dirigera l’écoute sur les éléments reconnus et sur les nouvelles informations. Le professeur pourra cibler deux groupes d’élèves pour ces différentes tâches d’écoute, la première, plus facile convenant mieux aux élèves les moins à l’aise en compréhension orale. Cette activité peut être menée en autonomie et constituer une partie du travail à la maison. La mise en commun se fera en classe entière lors de la séance suivante. Une partie de ce document est utilisée lors des activités de Language skills : activité n° 1, p. 22 du manuel. Nous conseillons de mener cette activité très courte, qui veut mettre en relief le sens véhiculé par les choix d’accentuation du locuteur, en classe entière à la suite de la mise en commun. 2 Les activités B et C du Logbook (p. 5 et 6) permettront à ce stade un premier travail d’organisation du vocabulaire nécessaire à la mémorisation. Over to you 3. Phase d’écriture qui pourra soit faire l’objet d’un travail à la maison, soit d’une courte activité en classe : le professeur pourra alors observer comment les élèves procèdent individuellement. 4. Phase d’expression en continu où l’élève doit exprimer ses réactions. Il pourra prendre appui à la fois sur les documents étudiés en réception écrite et orale au préalable. L’activité A du Logbook p. 5, piste 4 du CD élève, pourra faire suite à cette phase d’expression libre et permettra de comprendre l’importance des phénomènes intonatifs et accentuels. Une troisième phase pourra consister à reprendre les énoncés personnels produits initialement en veillant particulièrement aux schémas intonatifs et accentuels. Certains énoncés pourront faire l’objet d’une trace écrite dans les cahiers, trace écrite matérialisant les données phonologiques. 5. Phase d’interaction qui, selon toute vraisemblance, ne donnera pas lieu à des opinions divergentes mais davantage à une argumentation complémentaire et des exemples variés. Les activités de réflexion sur la langue n° 2-3-4-5 p. 22 du manuel permettront en outre aux élèves de trouver des informations sur la situation actuelle. On attirera l’attention des élèves lors de ces phases de production sur l’importance des schémas accentuels et intonatifs. u Well, obviously… / as well as this… / I’d like to add… / for instance… / in countries such as… / like… / … to name but a few. Si le professeur le souhaite il peut aussi charger un groupe d’élèves de relancer la prise de parole en montrant de l’intérêt pour ce qui vient d’être dit. Il pourra par exemple inscrire des prompts au tableau, les faire répéter et désigner les élèves qui auront la charge de les utiliser au cours de l’activité, libre aux autres de les utiliser aussi. u Really? / How interesting! Do you mean that…? You must be joking! Children’s working conditions n Analyse des documents Sources primaires de deux types : une gravure et deux extraits d’interviews consignées par la commission parlementaire de 1832, sous la direction de Michael Sadler. l La gravure représente l’intérieur d’une filature en 1839 et des enfants au travail. On voit à droite une machine sur laquelle travaillent deux adultes ; un enfant, probable- / I see… puis Book p. 14 ment un scavenger, est encore sous la machine, son corps est couvert de coton ; au premier plan, deux enfants qui s’embrassent : l’un aux pieds nus, en haillons, l’autre à gauche, un enfant de patron au pantalon jaune, chemise à col, qui porte des chaussures. Leur embrassade se lit comme une supplique du petit scavenger ; on notera les visages tristes et préoccupés des adultes mal vêtus qui les entourent. À l’arrière plan un groupe de trois hommes, Project 1 - Children at work 27 bien vêtus et portant chapeaux, le plus grand d’entre eux une cravache à la main, dont on ne sait pas si elle sert pour les chevaux ou pour les employés. On notera la perspective et les lignes du tableau qui semblent mettre en hauteur l’arrière-plan et contribuent ainsi à donner une impression de domination des personnages sur ceux représentés en contrebas au premier plan. l Extraits de deux interviews qui constituent des témoignages sur la situation des enfants au travail : celle d’un père dont les trois fillettes travaillent dans une filature et celle d’un jeune garçon de 17 ans, préalablement employé dans une usine textile. – Le premier extrait insiste sur les longues heures de travail au cours desquelles il est parfois impossible aux enfants de manger ou de boire – le temps de sommeil réduit à quatre heures, lorsque l’activité bat son plein, et les enfants trop fatigués pour pouvoir avaler la nourriture – les punitions sévères en cas de retard et le salaire qui permettait à peine de survivre. Il mentionne également, de manière très sobre, son désespoir et celui de sa femme à voir les conditions de vie de leurs enfants. – Le second extrait mentionne également les longues heures de travail qu’un enfant de 7 ans est contraint d’effectuer (14h30) et souligne les effets des conditions de travail difficiles sur sa santé : le manque de sommeil, la position debout l’ont rendu incapable de marcher. Seule la sollicitude de son frère et de sa sœur lui a permis de se rendre à l’usine et d’éviter peut-être d’être constamment battu par le contremaître. On notera la présence de would qui marque la récurrence des châtiments corporels. Lexique : dans la première interview, assez longue, le sens des mots peu courants ou difficiles a été donné en notes. Seul victualling pourrait poser problème mais devrait être résolu soit par inférence contextuelle (victuals in their mouths), soit par rapprochement avec le français « victuailles ». On pourra aussi donner plus simplement une explicitation : give them some food. La seconde interview, plus courte est lexicalement plus chargée : drowsy, limbs, strap. Compte tenu du contexte (sleepy / knees, ankles, legs / beat), les élèves doivent être capables d’exercer leurs stratégies d’inférence. Si tel n’était pas le cas dans certains groupes, leur confier en fin de travail et pour un temps limité (pas plus de trois minutes), un dictionnaire unilingue. n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. Make sense 1. Phase d’anticipation en deux temps : – laisser les élèves découvrir les documents et lire l’introduction, puis échanger ce qu’ils ont compris en classe entière. On doit obtenir : parliamentary inquiry / children working in factories / interviews / parents of working children / people who worked when they were children. – temps de travail en tandem : 5 minutes pour préparer des questions aux témoins. Mise en commun des questions : le professeur pourra noter les mots-clés au tableau ou bien confier un transparent vierge à un 28 secrétaire qui prend les questions en note. Nécessité de garder une trace de ces échanges pour mener à bien la question 2a. Le professeur veillera à mettre en place les schémas intonatifs dans les questions. L’activité n° 6, p 22 du manuel, permettra de conforter cet aspect de la langue : elle pourra être conduite à la fin du Make sense, soit en travail préparatoire à la maison, soit dans la foulée de l’anticipation, comme phase récapitulative. 2. Classe partagée en deux groupes chargés d’étudier une interview. Sous-groupes de 3 ou 4 élèves au maximum. a. Demander une trace écrite de cette activité, sous forme de notes. Utiliser pour ce faire les questions posées en question 1. b. Au terme de cette mise en commun à l’intérieur de chaque sous-groupe, faire procéder à un repérage plus fin en indiquant dans le Logbook p. 11, l’âge des enfants, leurs conditions de travail, le type de travail qu’ils effectuent. u Have you any family? Yes. Have any of them worked in a mill? Yes, three daughters. At what age did they begin to work? The elder was going 12, and the middlemost going 11 and the youngest going 8 when they went to the mill first ; they are older now. At what time in the morning, in the brisk time*, did those girls go to the mills? In the brisk time, for about six weeks, they have gone at 3 o’clock in the morning and ended at 10 or nearly half past at night. What intervals were allowed for rest or refreshment during those 19 hours of labour? Breakfast a quarter of an hour, and dinner half an hour, and drinking a quarter of an hour. Is that all ? Yes. Was any of that time taken up in cleaning the machinery? They generally had to do what they call drying down; sometimes this took the whole of the time at breakfast or drinking, and they were to get their diner or breakfast as they could; if not, it was brought home. Sometimes they could not get their breakfast at all? Sometimes they could not. […] What were the common hours? Six o’clock in the morning till half past eight at night. Supposing they had been a little too late, what would have been the consequence during the long hours? They were quartered in the longest hours, the same as in the shortest time. What do you mean by quartering? A quarter [of a day’s pay] was taken off. If they had been how much too late? Five minutes. […] What time did you get them up in the morning? In general me or my mistress [wife] got up at 2 o’clock to dress them. So that they had not above 4 hours sleep at this time? No, they had not. […]. Were the children excessively fatigued by this labour? Many times; we have cried often when we have given them the little victualling we had to give them; we had to shake them, and they have fallen to sleep with the victuals in their mouths many a time. What were the wages in the short hours? Three shillings* a week each. Transcript of Samuel Coulson’s interview, father of three children, 4 July 1832. v What were your hours of labour? From five in the morning till eight at night. You had fourteen and a half hours of actual labour, at seven years of age? Yes. Did you become very drowsy and sleepy towards the end of the day? Yes; that began about three o’clock ; and grew worse and worse, and it came to be very bad towards six and seven. How long was it before the labour took effect on your health? Half a year. How did it affect your limbs? When I worked about half a year a weakness fell into my knees and ankles: it continued, and it got worse and worse. How far did you live from the mill? A good mile. Was it painful for you to move? Yes, in the morning I could scarcely walk, and my brother and sister used, out of kindness, to take me under each arm, and run with me to the mill, and my legs dragged on the ground; in consequence of the pain I could not walk. Were you sometimes late? Yes, and if we were five minutes too late, the overlooker would take a strap, and beat us till we were black and blue. Transcript of Joseph Hebergram’s interview, 1st June, 1832. À l’issue de cette phase de repérage, renseigner la Logpage sous forme de notes. Puis, laisser chaque sousgroupe s’entraîner pendant quelques minutes à présenter, à partir de ses notes, ce qu’il a compris. Le professeur pourra désigner un ou plusieurs rapporteurs et procéder à la mise en commun. Les élèves complèteront leur Logpage au fur et à mesure des interventions. 3. Troisième étape essentielle : s’assurer après le partage de la charge de travail de lecture en classe que l’ensemble des textes soit relu par tous. Ceci pourra faire l’objet du travail à la maison et donnera lieu à une synthèse en classe. Pour ce faire, on invitera les élèves à comparer les témoignages. Both… / like… / … likewise… / similarly… Highlight… / emphasize… / underline… / expose… / denounce… L’activité n° 7 p. 22 du manuel permettra de donner un nouvel éclairage par le biais d’un autre témoignage. Over to you 4. Phase de production orale en continu à conduire dans la foulée. Il s’agira pour les élèves de réagir à la réalité qu’ils viennent de découvrir. Les activités conduites au préalable (Stress and meaning, Presenting/emphasizing your reactions) trouveront ici une nouvelle mise en œuvre. Notons que le professeur pourra choisir d’évaluer quelques élèves en optant pour des critères tels que le développement thématique, l’étendue du vocabulaire, la phonologie et la correction grammaticale. Traitement du sujet Correction grammaticale Phonologie (développement thématique + étendue du vocabulaire) Degré 1 A un contrôle limité de Peut présenter un aspect de la Prononciation compréhensible quelques structures syntaxiquestion du travail des enfants d’un répertoire très limité d’expressions et de mots mémorisés ques et formes grammaticales dans la société victorienne simples 1 pt 2 pts 2 pts Degré 2 Peut exprimer des réactions personnelles par rapport à cet aspect Prononciation suffisamment claire pour être comprise malgré un net accent étranger 4 pts 3 pts Utilise des structures simples correctement mais commet encore systématiquement des erreurs élémentaires 4 pts Project 1 - Children at work 29 Traitement du sujet Degré 3 Peut exprimer des réactions personnelles sur un aspect de la question en les justifiant à l’aide de détails significatifs Correction grammaticale Phonologie (développement thématique + étendue du vocabulaire) Prononciation clairement intelligible, les mots porteurs de sens sont en général accentués 4 pts 6 pts Utilise de façon assez exacte un répertoire de structures et de schémas fréquents pour rendre compte de la situation des enfants et exprimer ses réactions 5 pts Degré 4 Peut exprimer des réactions personnelles sur plusieurs aspects de la question en les justifiant à l’aide de détails significatifs Prononciation et intonation claire Montre un degré assez élevé de contrôle grammatical. Peut le et naturelle plus souvent corriger lui/ellemême 8 pts 6 pts 6 pts Total Variante possible : faire réagir les élèves à la gravure de la p. 14 du manuel. 5. Préalablement à ce travail d’écriture, conduire les activités n° 9-10 p. 23 du manuel. Attirer ensuite l’attention des élèves sur la nécessité de lister les idées et de les organiser avant de passer à l’écriture d’un brouillon (voir aussi Stratégies p. 185-186 du manuel). …………………….. Lors de cette activité conduite en interaction, les élèves disposeront de leur Timeline et de leur Logpage. Au-delà de la correction des informations échangées, il conviendra d’être particulièrement attentif aux schémas intonatifs et accentuels dans les questions et dans les réponses. On pourra une fois de plus stimuler le développement des idées en demandant de les illustrer d’exemples. …………………….. Activité D du Logbook (p. 6) : à conduire en amont de cette activité et à compléter éventuellement en aval. ISSUE Working hours ………… Sleeping g hours RECAP EXAMPLE The following examples were reported: STEP 2 Book p. 16 n Architecture de l’ensemble du Step : 2 étapes 1. La question du travail des enfants à travers l’œuvre d’un écrivain emblématique de l’époque : Charles Dickens. 2. Une société divisée sur cette question : zoom sur différents points de vue. 1 “A useful trade” Book p. 16 n Analyse des documents • Un portrait de Charles Dickens et quelques éléments marquants sur son œuvre. On retiendra par exemple qu’une des caractéristiques de l'œuvre est d’attirer l’attention des lecteurs sur la pauvreté et l’injustice sociale de la société britannique au XIXe siècle. 30 • Un extrait du roman de Oliver Twist, publié sous forme de feuilleton entre 1837 et 1839, vient en illustration. Texte narratif à la 3e personne, dans lequel le narrateur omniscient dit et décrit ce qui se passe mais intervient également en glissant des commentaires personnels, très ironiques (telling / personal comment). Dans ce passage, Oliver Twist vient d’arriver dans une workhouse ; il est interrogé par les administrateurs de l’établissement qui décident, sans aucune compassion pour le jeune orphelin, de le mettre au travail dès le lendemain matin 6 heures pour faire de l’étoupe, dans son propre intérêt bien sûr et dans celui de la communauté ! Texte qui nécessite un guidage particulier en raison de la charge lexicale et de la structure narrative. • Une photo de l’adaptation cinématographique d’Oliver Twist par Roman Polanski en 2005 représente les enfants de la workhouse en train de faire de l’étoupe. La légende explique brièvement ce qu’est une workhouse, genre de « foyer de travail » pour les pauvres incapables de subvenir à leurs besoins, et insiste sur les conditions très dures qui leur sont imposées afin de les dissuader de « bénéficier » du système s’ils sont en mesure de travailler. Un extrait vidéo en complément : le premier jour d’Oliver Twist dans la workhouse. Workhouse: (in Britain in the 19th century) a place where very poor people were sent by the autorities to live and work. Conditions in these places were very bad and the the people living there had to work very hard and obey strict rules. As a result, poor people were frightened of being sent there. Life in the workhouse is described in some of the novels of Charles Dickens. Oxford Guide to British and American Culture, 1999. own church / sounding unfriendly / unfriendly and rude / cry in a noisy way. n Formes de travail Traiter en collectif. Make sense 1. a. Plusieurs possibilités : – laisser les élèves découvrir l’image p. 17 et sa légende, puis donner leur définition du mot workhouse ; – laisser les élèves décrire ce qu’ils voient, émettre des suppositions et poser des questions sur ce qu’ils voudraient savoir. Demander ensuite de lire la légende de l’image p. 17 pour vérifier les hypothèses ou trouver la réponse à leurs questions. b. Inviter les élèves à identifier la source et la nature du texte p. 16, puis à lire les informations sur l’auteur et l’introduction pour formuler leurs hypothèses sur le contenu du texte. Variante possible pour l’ensemble de la question 1 : diviser la classe en deux groupes (l’un chargé de la question 1a, l’autre de la question 1b). Échange d’informations et d’hypothèses, puis élaboration de nouvelles hypothèses de sens après avoir croisé les deux documents. 2. Afin de faciliter la tâche aux élèves, on les invitera à focaliser leur attention sur la situation d’Oliver Twist lors de cette première lecture. Mise en commun des éléments compris après un temps d’échange par tandem. 3. a. Guidage pour un repérage plus fin et déjà organisé n Lexique La charge lexicale du texte est assez importante ; cependant les connaissances des élèves et la contextualisation opérée lors de la phase d’anticipation doivent leur permettre d’exercer leurs stratégies d’inférence : par exemple pour weeping repris par crying. Si besoin, pour aider à la compréhension et stimuler les stratégies d’inférence on pourra fournir aux élèves la définition d’un certain nombre de mots susceptibles de poser problème. À eux ensuite de retrouver de quel mot il s’agit : a sleeveless jacket / an area that has its (Logbook p. 13). – the members of the board – Oliver and his feelings b. On amènera les élèves à mettre en relation les questions des administrateurs et les réactions d’Oliver pour mettre en évidence le manque d’empathie et de prise en compte de l’enfant. 4. a. Les élèves procéderont dans le Logbook aux repérages suivants : – the narrator’s personal comments – the narrator’s description of the situation ‘What’s your name, boy?’ said the gentleman in the high chair. Oliver was frightened at the sight of so many gentlemen, which made him tremble; and the beadle gave him another tap behind, which made him cry. These two causes made him answer in a very low and hesitating voice; whereupon a gentleman in a 5 white waistcoat said he was a fool. Which was a capital way of raising his spirits, and putting him quite at his ease. ‘Boy,’ said the gentleman in the high chair,’listen to me. You know you’re an orphan, I suppose?’ ‘What’s that, sir ?’ inquired poor Oliver. 10 ‘The boy is a fool—I thought he was,’ said the gentleman in the white waistcoat, in a very decided tone […] ‘Hush !’ said the gentleman who had spoken first.’You know you’ve got no father or mother, and that you were brought up by the parish, don’t you?’ Project 1 - Children at work 31 ‘Yes, sir,’ replied Oliver, weeping bitterly. 15 ‘What are you crying for?’ inquired the gentleman in the white waistcoat. And to be sure it was very extraordinary. What COULD the boy be crying for? ‘I hope you say your prayers every night,’ said another gentleman in a gruff voice; ‘and pray for the people who feed you, and take care of you—like a Christian.’ ‘Yes, sir,’ stammered the boy. […] 20 ‘Well! You have come here to be educated, and taught a useful trade,’ said the red- faced gentleman in the high chair. ‘So you’ll begin to pick oakum to-morrow morning at six o’clock,’ added the surly one in the white waistcoat. […] Oliver […] was then hurried away to a large ward; where, on a rough, hard bed, he 25 sobbed himself to sleep. What a novel illustration of the tender laws of this favoured country! They let the paupers go to sleep! Charles Dickens, Oliver Twist (1838). b. Il conviendra de faire reformuler les commentaires personnels du narrateur – ce qu’il dit et ce qu’il veut dire – puisqu’il faudra que les élèves comprennent cette opposition entre “what he says – what he means”, c’est-àdire l’ironie de ses commentaires. Si les élèves ne parviennent pas à définir le ton ironique, on pourra par exemple distribuer les définitions suivantes et leur demander laquelle ils choisiraient pour définir le ton du passage, en justifiant leur point de vue. Definitions : Ironical /’airAnikl/: characterized by irony: the expression of one’s meaning by saying something which is the direct opposite of one’s thoughts, in order to make one’s remarks forceful. Humourous /’hjumErEs/: characterized by humour: capacity to cause or to feel amusement – funny. Neutral /’njutrl/: the narrator does not side with any party. c. Utiliser la stratégie p. 17 du manuel. u He wants to denounce… / let people know about… / raise awareness of… / he wants the readers to understand… Possibilité ensuite pour le professeur de projeter l’extrait vidéo et de procéder aux mêmes repérages que pour l’extrait du roman. Over to you 5. En préalable à cette activité d’écriture on pourra demander aux élèves de s’entraîner à rapporter des faits et des paroles en effectuant les activités n° 11-12 p. 23 32 dont la correction pourra être collective. Par exemple : demander à certains élèves de recopier leur production sur un transparent qu’on rétro-projettera, ou bien demander à 3 élèves d’aller au tableau en même temps (on partage le tableau en 3) pour copier leur production, ou bien encore relever les productions de tous, en sélectionner quelques unes, faire un montage sur transparent ou sur photocopies. À partir de ces productions, on pourra envisager une relecture sur le sens d’abord (souligner ce que l’on comprend – les idées qui correspondent au sujet – les informations qui correspondent à la réalité des faits Æ travail sur les passages isolés comme posant des problèmes de sens) puis sur la forme avec la même démarche. Les élèves pourront ainsi acquérir des stratégies de relecture, s’approprier les critères de l’évaluation et coopérer en tant que groupe pour améliorer les productions. 6. Prise de parole en interaction qui portera sur l’impact de la littérature en général et en particulier de la publication d’un roman sous forme de feuilleton. Les élèves ne connaissent plus ce type de publication mais seront sensibles au rapprochement avec la publication de roman à épisodes, comme Harry Potter, dont la publication de chaque nouvelle aventure était attendue avec impatience. Il conviendra de repérer les mots clés du sujet : serialised form / impact / Victorian readers et de laisser un temps de préparation à la prise de parole en binômes pour la recherche d’idées dans un premier temps, puis en entraînement à la prise de parole en veillant particulièrement à la prononciation. (On pourra se reporter aux pages Stratégies 178-179 du manuel, 3. Structurer). Le guidage pourra diriger les débats sur les réactions éventuellement divergentes en fonction des opinions politiques des lecteurs. 2 Different viewpoints, different views… n Analyse des documents • Deux documents iconographiques de type différents qui viennent en appui des extraits de textes : – Le premier p. 18 est une représentation de différentes composantes de la société victorienne, six au total, alternant les plus favorisées socialement et les moins favorisées. Ainsi, on pourra identifier un membre de la nouvelle bourgeoisie issue de la révolution industrielle, peut-être un propriétaire d’usine, montre et cravache ou canne à la main, une domestique, un ouvrier, un membre du Parlement, un dandy, un petit messager. Les élèves seront amenés à imaginer leur prise de position par rapport au travail des enfants. À ce stade, il est fort probable qu’ils expriment des stéréotypes : aristocratie et bourgeoisie en faveur du travail des enfants / ouvriers et travailleurs contre. La lecture des extraits de textes leur permettra d’affiner leur point de vue. – Le second est une gravure incluse dans le rapport parlementaire de 1842 et qui vient illustrer le témoignage d’une fillette employée dans la mine, chargée d’ouvrir les trappes pour laisser passer les wagons de charbon et réguler le système de ventilation. On remarquera qu’il ne pouvait s’agir que d’un très jeune enfant compte tenu de la hauteur des boyaux, et on notera également l’expression de son visage. • Six extraits de textes de sources différentes et dont les auteurs représentent également différents acteurs de la société victorienne. Ces écrits doivent permettre aux élèves de sortir des stéréotypes et de comprendre que toute la bourgeoisie n’était pas favorable au travail des enfants. En effet, certains de ses membres le condamnaient pour des raisons spécifiques à l’époque : mouvement réformiste politique et social, socialisme utopique, regard paternaliste sur les pauvres, défense des bonnes mœurs (des critiques violentes furent dirigées contre le travail des enfants dans l’industrie au principe que la promiscuité qu’il engendrait était une atteinte à la morale). – Les extraits 1, 2, 5 et 6 plaident contre les conditions de travail des enfants. Ils émanent respectivement de William Cobbett, M.P. et propriétaire d’un journal lu par les ouvriers, M.T. Sadler membre du Parlement et responsable de la commission de 1832, d’un fils de marchand qui écrit une lettre à l’attention d’un journal « radical » militant pour les réformes parlementaires, le Leeds Mercury, et enfin un témoignage d’enfant. On dénonce les conditions de travail des enfants : la longueur des journées, la chaleur étouffante, la pénibilité des tâches, le manque de temps pour se nourrir convenablement, pour jouer, pour aller à l’école, le danger que représentent les machines, les accidents, l’impact de ces conditions sur la santé des enfants, les mauvais traitements qui leur sont infligés. Les enfants au travail sont comparés à des esclaves ; rappelons que l’Angleterre abolira l’esclavage en 1833. Book p. 18 – Les extraits 3 et 4 plaident pour le travail des enfants. Le premier est extrait du témoignage du responsable d’une mine, l’autre d’un essai rédigé par le fils d’un industriel. Le travail, dit-on, est le seul moyen pour les enfants de survivre puisque leurs parents n’ont pas de quoi les nourrir. De plus, la société ne prévoit pas pour eux d’école obligatoire. On souligne les conditions tout à fait supportables dans les mines et les salaires décents. Enfin, sans véritablement s’opposer à une forme de législation on revendique la non intervention de l’état en matière de législation du travail. n Formes de travail Traiter en collectif. Make sense 1. Phase d’anticipation qui s’appuiera sur ce que les élèves savent déjà en fonction des activités qui auront été menées précédemment et sur les gravures p. 18. Say who these people are and what they might think of child labour. On laissera ensuite aux élèves un temps de réflexion (3 minutes), en tandem par exemple, pour préparer la deuxième partie de la question : Anticipate what their arguments might be. 2. Trois étapes : a. Nouvelle phase d’anticipation plus ciblée à partir du repérage systématique des sources. Il conviendra de faire justifier les suppositions en utilisant les indications qui accompagnent les sources et en veillant à les faire reformuler. u As we are told the writer… / Judging from the job of this man… / If my memory serves me right… / I can’t help thinking… because… I suppose this person disagrees with… / objects to… / disapproves of… / argues in favour of… / supports… b. Lecture de l’ensemble des extraits pour déterminer tout d’abord la prise de position de l’énonciateur. Demander aux élèves d’accompagner cette lecture de quelques notes (position + 1 justification) puisque les textes n’ont pas été reproduits dans le Logbook. Mise en commun. c. Cette activité, si elle ne peut être menée en classe au cours de la même séance pourra faire l’objet d’un travail préparatoire à la maison. La mise en commun lors de la séance suivante donnera lieu à une prise de notes sur la Logpage. Là encore, on stimulera l’interaction et on pourra désigner un secrétaire pour renseigner sur transparent les rubriques de la Logpage, que l’on pourra ensuite projeter et faire commenter. Inférence possible après la mise en commun : – Retrouver le mot : u You’ve just said children could have accidents because the machines were not protected. Read the second Project 1 - Children at work 33 extract and find a word which could have the same meaning as “protected”. Explain the sentence where this word is used. Over to you You said children could be badly hurt, handicapped in these accidents with the machines. Read the second extract again and find a word which could have the same meaning as “handicapped”. Explain the sentence where this word is used. 3. À mener dans la foulée. À partir des éléments reportés – Isoler le mot dans un contexte connu : L’activité n° 13 p. 23 du manuel qui consiste à écrire un texte argumentatif pourra être conduite ensuite et donner lieu à une évaluation pour laquelle les critères de correction grammaticale et d’adéquation des structures au type de discours pourraient être retenus. u Now you know some of the arguments developed in favour of child labour. Can you explain why W.Cooke Taylor prefers seeing children in a mill than by the side of the road? (extract 4) You said Sarah Gooder was scared. Read extract 6 again and explain why she was scared. You also said Sarah Gooder was very sleepy in the morning. Can you explain why? On pourra alors entraîner les élèves à comprendre l’implicite des faits mentionnés : activité n° 8, p. 23 du manuel. dans la Logpage, demander aux élèves de structurer leurs idées et de les hiérarchiser. On pourra se reporter aux pages Stratégies 185-186 du manuel (5. Trouver des idées, 6. Faire un plan). RECAP Cette étape récapitulative pourra être menée soit à l’oral, soit à l’écrit et donner lieu à une évaluation si le professeur le souhaite. YOUR PROJECT Book p. 20-21 Étape finale à réaliser en groupe de 6 ou 9 élèves (multiple de 3 car le groupe sera subdivisé en 3), dans un premier temps pour une prise de parole en interaction puis pour la production d’un rapport dont une partie sera rédigée individuellement. Dans les deux projets, il s’agit d’endosser l’habit d’un membre de la commission d’enquête chargée, en 1843, Your project, level 1 Deux étapes pour mener à bien le projet : 1. Phase de planification : un jeu de rôle où le groupe sera divisé en trois : 2 ou 3 élèves secrétaires – 2 ou 3 élèves membres de la commission – 2 ou 3 élèves qui témoignent des conditions de travail. • Préparation : 15 min. Les secrétaires et les membres de la commission préparent un ensemble de questions à poser aux témoins. Les témoins, qui adoptent une nouvelle identité, lisent le texte relatif à leur personnage (texte distribué par le professeur) et surlignent les éléments importants. En fonction du profil de sa classe et pour des questions de gestion du temps, le professeur pourra également demander que cette préparation soit 34 de rédiger un rapport sur le travail des enfants en Angleterre. Un début de rapport figure p. 21 du manuel, les élèves pourront le compléter. De même, ils pourront utiliser les illustrations qui figurent p. 20 pour donner des exemples relatifs à la question du travail des enfants dans la société victorienne. faite à la maison et réduire à 5 minutes cette phase préparatoire en classe. Les textes fournis sont volontairement de niveaux de difficulté différents, au professeur de les choisir en fonction du profil de ses élèves. Æ voir textes photocopiables p. 254-255 Notons que d’autres documents sont disponibles sur le site : http://www.spartacus.schoolnet.co.uk En fonction du niveau des élèves le professeur pourra aussi choisir de donner des témoignages déjà étudiés en classe. • Jeu de rôles (20 min) : chaque équipe reprend son rôle respectif et les témoins sont interviewés tour à tour pendant que les secrétaires prennent des notes. Cette première étape pourra donner lieu à une évaluation. n Suggestion de grille d’évaluation (jeu de rôle) Traitement du sujet Degré 1 Expression en interaction Recevabilité linguistique S’exprime dans une langue partiellement compréhensible. Peut présenter brièvement un Peut intervenir simplement, mais la communication aspect de son témoignage repose sur la répétition et la 2 pts reformulation 2 pts 1 pt Degré 2 Peut présenter brièvement plusieurs aspects de son témoignage S’exprime dans une langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs Répond et réagit de façon simple 3 pts 4 pts 4 pts Degré 3 Prend sa part dans l’échange, S’exprime dans une langue Peut développer son globalement correcte (pour la témoignage à l’aide de détails sait – au besoin – se morphosyntaxe comme pour reprendre et reformuler significatifs la prononciation) et utilise un 4 pts 6 pts vocabulaire approprié 5 pts Degré 4 Peut prendre en compte le contexte historique, pour compléter son témoignage de manière pertinente Argumente, cherche à convaincre, réagit avec vivacité et pertinence S’exprime dans une langue correcte, fluide, proche de l’authenticité 6 pts 6 pts 6 pts 6 pts 8 pts Total (max.) 8 pts • Phase récapitulative (20 min) : les secrétaires récapitulent l’ensemble des débats – des compléments peuvent être apportés par les autres membres du groupe – et les informations sur le travail des enfants sont triées à l’aide de la Logpage. Chaque élève prend ensuite en charge un aspect de la question pour rédiger la partie correspondante du rapport. 2. Réalisation du rapport écrit : 1 heure pour Do – 1 heure pour Check (réserver le CDI ou toute salle où du matériel informatique est disponible afin de mettre en forme le projet : le traitement de texte facilitera la présentation). • Première partie individuelle : même si certains élèves traitent du même aspect de la question, il est souhaitable qu’ils travaillent seuls. Il est important pour eux de réaliser un brouillon pour établir un plan sous forme de notes et, dans un deuxième temps de passer à la rédaction proprement dite. • Phase collective : relecture et correction par les pairs. Négociation de la présentation, à charge pour les élèves de rechercher les illustrations nécessaires. Le professeur pourra soit demander aux élèves de finir la mise en forme du travail (Check) sur leur temps libre, soit consacrer une heure supplémentaire à la réalisation du projet au CDI. n Suggestion de grille d’évaluation (rapport écrit) Traitement du sujet Degré 1 Peut présenter, sous forme de rapport, un ou deux aspects des conditions de travail des enfants Cohérence et mise en page Recevabilité linguistique Peut juxtaposer une série d’éléments La langue est partiellement compréhensible 1 pt 2 pts 1 pt Degré 2 Peut présenter brièvement plusieurs aspects des conditions de travail des enfants 3 pts Peut relier une série d’éléments La langue est compréhensible malgré des erreurs (marques courts, simples et distincts en verbales / choix des temps / un discours qui s’enchaîne accord sujet-verbe) 3 pts 4 pts Project 1 - Children at work 35 Traitement du sujet Degré 3 Peut développer un aspect à l’aide de détails significatifs 4 pts Degré 4 Peut développer plusieurs aspects à l’aide de détails significatifs 6 pts Bonus Cohérence et mise en page Recevabilité linguistique Peut organiser ses idées correctement enchaînées en différents paragraphes La langue est compréhensible et globalement correcte mais le vocabulaire est limité. 4 pts 6 pts Peut produire un écrit suivi, clair et intelligible : la mise en page et en paragraphes est logique et facilitante pour le lecteur La langue est compréhensible et globalement correcte. Utilise une gamme assez étendue de vocabulaire et de structures appropriés 6 pts 8 pts Effort recherche d’illustrations Bonus + 2 pts Total 6 pts 8 pts Your project, level 2 Deux étapes pour mener à bien le projet : 1. Phase de planification : un jeu de rôle où le groupe sera divisé en trois : 2 ou 3 élèves secrétaires – 2 ou 3 élèves contre une loi interdisant le travail des enfants de moins de 12 ans dans les industries textiles – 2 ou 3 élèves pour une loi interdisant le travail des enfants de moins de 12 ans dans les industries textiles. • Préparation : le professeur distribue aux élèves débatteurs des données biographiques concernant la personne dont ils prennent l’identité (cf. textes photocopiables). Les élèves en prennent connaissance, adoptent une position en fonction de ces données et préparent leurs arguments. Cette préparation fera l’objet d’un travail à la maison. On rappellera aux élèves que les arguments seront d’autant plus convaincants s’ils sont illustrés d’exemples. Æ Voir textes photocopiables p. 256-257 • Réalisation du débat en classe : les élèves se présentent et débattent tandis que les secrétaires listent les arguments de chacun et les exemples qui sont donnés. 8 pts • Phase récapitulative (20 min) : les secrétaires récapitulent l’ensemble des débats - des compléments peuvent être apportés par les autres membres du groupe. Chaque élève prend ensuite en charge la rédaction d’un point de vue qu’il développera lors de la phase suivante. 2. Réalisation du rapport écrit : 1 heure pour Do – 1 heure pour Check (réserver le CDI ou toute salle où du matériel informatique est disponible afin de mettre en forme le projet : le traitement de texte facilitera la présentation). • Première partie individuelle : même si certains élèves traitent d’un même point de vue et développent un même argument, il est souhaitable qu’ils travaillent seuls. Il est important pour eux de réaliser un brouillon pour établir un plan sous forme de notes et, dans un deuxième temps de passer à la rédaction proprement dite, en veillant à utiliser des exemples pour donner plus de force à leur argument. • Phase collective : relecture et correction par les pairs. Négociation de la présentation, à charge pour les élèves de rechercher les illustrations nécessaires. Le professeur pourra soit demander aux élèves de finir la mise en forme du travail (check) sur leur temps libre, soit consacrer une heure supplémentaire à la réalisation du projet. n Suggestion de grille d’évaluation Traitement du sujet Degré 1 Peut présenter, sous forme de rapport, une liste de points de vue concernant le travail des enfants Cohérence et mise en page Recevabilité linguistique Peut juxtaposer une série d’éléments La langue est partiellement compréhensible. 1 pt 2 pts 2 pts Degré 2 Peut présenter brièvement dans cette liste un point de vue concernant le travail des enfants et sa justification 3 pts 36 Peut relier une série d’éléments La langue est compréhensible malgré des erreurs (marques courts, simples et distincts en verbales / choix des temps / un discours qui s’enchaîne accord sujet–verbe). 3 pts 4 pts Traitement du sujet Degré 3 Cohérence et mise en page Peut développer un argument à l’aide de détails significatifs 4 pts Degré 4 Peut développer plusieurs arguments à l’aide de détails significatifs 6 pts Recevabilité linguistique Peut organiser ses idées correctement enchaînées en différents paragraphes La langue est compréhensible et globalement correcte mais le vocabulaire est limité. 4 pts 6 pts Peut produire un écrit suivi, clair et intelligible : la mise en page et en paragraphes est logique et facilitante pour le lecteur. La langue est compréhensible et globalement correcte. Utilise une gamme assez étendue de vocabulaire et de structures appropriés. 6 pts 8 pts Book p. 22-23 LANGUAGE SKILLS words Logbook p. 5 A Intonation and stress a. In the middle of the nineteenth century some children started to work as early as three and four years of age (m). Other children often started working at five years of age or between five and six (m). Regular employment began between the age of seven or eight (m). Most children at that time began to work before they were nine years old (m). Explication : Falling intonation, as: 1) this is factual information about the past; 2) there is no sign of the speaker expressing his / her point of view. b. What I find really shocking is that children at that time had to start to work as early as three and four years of age (k). What is surprising is that parents let their children work in such appalling conditions (m). Explication: … three or four years of age (k): rising intonation indicates that this is almost unbelievable. … appalling conditions (m): falling intonation reinforces the fact that conditions were appalling. B Stressed syllables: workplaces '0 primary stressed syllable o non-stressed (reduced) syllable 0o'0o(o) ' recreation industrial manufacture machinery occupation o'0oo ' 0 secondary stressed syllable '0ooo o'0o '0o(o) agriculture apprentice cotton economy textile 0oo'0o ' urbanisation industry revolution agricultural population prohibition Project 1 - Children at work 37 C Association: different jobs in different workplaces a. occupations / jobs workplaces chimney sweep farm labourer on a farm apprentice workshop scavenger - piecer mill – manufacture – clerk office servant pit – mine collier – trapper factory – plant foreman/overseer quarry manager shop messenger sweatshop D Child labour: a lexical map scavengers, piecers, cotton, thread, spinning machine, textile factories salary, wages, earn a living, underpaid, repair, pick up, workplaces Working conditions child labour mines trapper E Word bank employ labour Sentence(s) where you found the word mine owners employ very young children a useful trade child labour is still a burning issue Lexical field it is related to work work work Part of speech verb noun noun Definition if a person or a company an occupation, a job employs someone, they pay especially one requiring that person to work for them skilled labour Don’t forget! 38 trade productive work, especially the type of work that needs a lot of physical effort trade (another meaning): commerce U.S: labor /’leIb@/ Pronunciation /Im'plOI/ /’treId/ Words with a similar meaning and synonyms hire, engage craft, occupation toil, work, effort industry employment employ trade labour Words with an opposite meaning and sack, lay off, dismiss, fire antonyms Words derived from it + part of speech and definition employer, employee, tradesman employment, unemployment trade union labourer (n.) labour (v.) Don’t confuse! (homophones, homographs…) child labour = giving birth he’s a (miner) by trade labour force, labour party Collocations skilled labour unskilled labour Proverbs, sayings, idiomatic expressions If you suspect a man, don’t employ him, and if you employ him, don’t suspect him. Jack of all trades and master of none. listening Stress and meaning a. et b. document… looked at my kid… Sam… 4 years old… thought… just over a hundred years ago… poor… orphaned… working… awful conditions The words which are more heavily stressed carry the meaning (form); they insist on enormous changes in society. speaking Comparing quantities 2 Réfléchir sur la langue : comparer des quantités Légende : Quantité Comparaison 1. Many children worked in mines but there were more boys than girls. 2. Many children worked in textile manufactures in 1881 but there were fewer boys than girls. 3. There weren’t so many boys as girls working in mills. Commentaire : Many indique une grande quantité. Il a une forme irrégulière de comparatif de supériorité : more than et une forme irrégulière de comparatif d’infériorité : fewer than. c. 4. Parents earned little money but children earned less money than their parents. 5. They didn’t earn as much money as their parents. 6. Adults earned more money than children even if they didn’t earn a lot. d. L’énonciateur compare des quantités. e. Little indique une petite quantité : il a une forme irrégulière de comparatif de supériorité : more than et une forme irrégulière de comparatif d’infériorité : less than. Labour of love f. Ce sont des noms indénombrables alors que dans les énoncés 1-2-3 ce sont des noms dénombrables. g. Tableau récapitulatif : type de quantité comparaison + nom de type dénombrable quantité + nom de type indénombrable supériorité more than more than infériorité fewer than less than égalité as many as as much as Mémoriser : More est la forme de comparatif de many et de much. Less est la forme de comparatif de little. Fewer est la forme de comparatif de many. 4 Réfléchir sur la langue : phrases commençant par what b. Comparaison des énoncés 1 et 2 et des énoncés 3 et 4. – au niveau du sens : le sens est identique ; – au niveau de la forme : l’énonciateur commence par dire que quelque chose le choque ou le surprend, puis il identifie le « quelque chose » en question. c. On utiliserait les énoncés 2 et 4 pour mettre en relief l’information nouvelle. reading Reading facts and understanding their implicit meaning 8 Les réponses acceptables sont soulignées. We worked as long as we could see: you can’t work if you can’t see / they worked longer days in the summer / they Project 1 - Children at work 39 worked until they couldn’t see / they stopped working when there was no light / they stopped working because they had no glasses. 2. After the Chimney Sweeps Act was passed in 1875, employers were forbidden to send boys up chimneys. I could not say at what hour we stopped: the work was so interesting, time was not important / the workers lost sense of time / they hadn’t learnt to read the time / the workers were not told the time / workers didn’t mind working long hours. 3. Parents were compelled to send their children to work because they couldn’t provide for them. There was no clock in the mill: the employer didn’t have enough money to buy one / clocks hadn’t been invented at that time / it was impossible to have a clock in the mill because of the dust and the heat / it was no use for the workers to know the time / the employers didn’t want the workers to know the time. 5. In 1841, a law was passed stating that children under the age of ten may not work underground. writing 4. In 1870, the Education Act stated that children between 5 and 12 were to attend school. 6. Nowadays, employers must inform the local authorities if they employ a school-age child. They have to get a work permit. Children are not allowed to work without a work permit. In any case they may not work during school hours and they can’t work for more than one hour before school. c. obligation 9 Réfléchir sur la langue : obligation et interdiction Légende : – encadré : mots qui servent à exprimer l’obligation ; – surligné : mots qui servent à exprimer l’interdiction (ou l’absence de permission) ; présent passé interdiction / absence de permission must – have to may not – are not allowed to – can’t had to – were compelled to – were to were not allowed to – were forbidden to – souligné : action visée par l’obligation ou l’interdiction (ou l’absence de permission). Conclusion : 1. At times, some young children had to work in the mill for about 19 hours a day. They were not allowed to have more than a one-hour total break. Must exprime une obligation alors que can’t et may not expriment une interdiction ou absence de permission. Tous ne s’emploient qu’au présent. DEBRIEFING Book p. 24 1. Picture 2. Statement Pistes de relance : Pistes de relance : – Focus on the label on the pair of jeans. – Give examples of work children have always done. – Who could be wearing this pair of jeans? – Think of different periods in history and give examples of work children did at the time. – Focus on the logo. Explain what the poster is aiming at. – Would you be ready to buy these jeans? – What do you think could be done to stop child labour? – Find reasons why the type of work they do now has changed. – Do you think it’s necessary for children to work ? Give your reasons. – Do you think children shouldn’t work ? Give your reasons. 40 ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d'évaluation Æ Voir textes photocopiables p. 258 à 260 n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. ˝ The main character is a child. 1 pt 2. ˝ Slavery Æ In exchange for a small sum of money, about $16, they agreed to send their son to work in a nearby carpet factory until he had earned enough money to pay back the loan. ˝ Child labour Æ Each morning, six days a week, more than half a million children between the ages of four and fourteen rise before dawn and make their way along dark country roads leading to Pakistan’ s carpet factories. The carpet weavers work 14 hours a day, with only a 30-minute break for lunch. Iqbal Masih was one of these workers. 1,5 pt x 2 = 3 pts 3. a. ˝ wrong Æ At 6.a.m. (l. 3) b. ˝ right Æ “More than half a million children between the ages of four and fourteen rise before dawn and make their way along dark country roads leading to Pakistan’s carpet factories.” (l. 1 à 3) c. ˝ right Æ “In exchange for a small sum of money, about $16, they agreed to send their son to work in a nearby carpet factory.” (l. 10-11) d. ˝ wrong “Iqbal was told he would be paid three cents a day for his work.” (l. 12-13) e. ˝ wrong Æ “Iqbal went to the local police to complain. He told them that his boss had beaten him up and showed them the bruises on his arms.” (l. 29-30) f. ˝ wrong Æ “One of the police officers glared at Iqbal. He told him he had no right to complain he’d better stick to his work and do what he was told. The officer grabbed Iqbal by his sore arm and led him back to the factory. If he tries this again, chain him to his loom, the officer told Arshad.” (l. 30 à 34) g. ˝ wrong Æ “Even when Iqbal hurt so much he could hardly move, he fought back.” (l. 34-35) 1 pt ¥ 7 = 7 pts 4. Iqbal was born in a very poor family. His parents didn’t have enough money to feed their children or to buy them clothes / to support their children / to provide for them, that’s why they accepted to sell him to a carpet factory owner. 3 pts 5. The boss didn’t want carpet weavers to talk because if they talk they make mistakes and if they make mistakes they have to do the job again and the boss loses money. 2 pts 6. Carpet weavers have to get up very early to report to work at 6 a.m. They are compelled to work for 14 hours with only a 30-minute break for lunch. If they are late or if they complain they can be beaten or hung upside down. They are not allowed to talk to each other while they are working and they have to work in a very dark environment. They earn very little money. 4 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Information about the country and work environment Pakistan – carpet factories – child labour (more than half a million children…) 3 pts Details about working conditions have to get up very early to report to work at 6 a.m. / compelled to work for 14 hours with only a 30-minute break for lunch / if late, can be beaten or hung upside down / not allowed to talk to other children while working / have to work almost in the dark / earn very little money 8 pts (1,5 pt Details about the main character and his background Iqbal – started work when he was four – very poor parents – farmers – lived near Lahore – was sold by his parents ($16) 5 pts The main character’s actions The main character’s actions he complained to the police about being beaten / fought back 4 pts Bonus: the main character’s personality strong – not submissive 2 pts / élément) Project 1 - Children at work 41 Évaluation de la compréhension orale 3. Unicef focuses on health, depression / education, equality and happiness / protection of children in the developing world / the world. Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. Unicef is only / particularly concerned about hazardous, exploitative labour. n Appareils d'évaluation b. ˝ right Æ Voir textes photocopiables p. 261-262 n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. In this radio report, you have heard… ˝ a journalist, the Unicef executive director, and a boy 1 pt 2. Child labour is one of the most widespread / misunderstood issues children face around the world today. It is an enormous and complex problem. It’s estimated that as many as 250 million children worldwide are working. 6 pts (1 par mot) 6 pts (1,5 pt par mot souligné et corrigé) 4.a. ˝ wrong Æ in India c. ˝ right d. ˝ wrong Æ an hour break for lunch e. ˝ right f. ˝ wrong Æ “He used to work in a Bidi factory.” / “In school, we are happy, we have game and songs and we can study.” 6 pts + 3 pts (1 pt par bonne réponse et 0,5 pt par explication) Total = 22 pts (20 pts + 2 pts bonus) n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Information about child labour today Élts soulignés : 4 pts – enormous and complex problem – one of the most widespread and most misun+ 2 pts pour les autres derstood issues children face around the world – an estimated 250 million children worldwide are working mostly in developing countries – hazardous conditions Information about UNICEF – focus on health, education, equality and protection of the world’s children – wants to stop hazardous, exploitative labour – labour that keeps children out of school – labour that exposes them to physical and emotional dangers Élts soulignés : 4 pts Details about the boy Indian boy – poor family background – used to work in a Bidi factory (cigarette factory) – worked from 8 a.m. to 9 p.m. with an hour break for lunch – was beaten – now goes to school – enjoys games, songs, studies 8 pts en fonction du nombre d’éléments repérés Bonus : additional information boy’s hands and nose blistered and burning (from the stench) + 2 pts + 2 pts pour les autres THE BLACK CAT TALES : THE BIG SMOKE Book p. 26-27 n La lecture cursive Once upon a time – happy end L’objectif est avant tout la lecture plaisir. Il faudra toutefois accompagner l’élève pour l’aider à mener à son terme la lecture d’un écrit long de ce type, en particulier pour cette première nouvelle. Cat = smart – nine lives Il conviendra d’attirer l’attention des élèves sur le titre de l’ensemble “The Black Cat Tales” et à partir des mots Tales / Cat / Black Cat faire émerger des hypothèses de sens. Par exemple du type : u Tales = magic – speaking animals – a wizard- who is the hero ? Who is the villain ? supernatural… 42 Transparent no 3 Black cat: bad luck? good – luck? – superstitions n Analyse de The Big Smoke 1. Origine du titre The Big Smoke est une expression utilisée en référence au phénomène de pollution industrielle qui a affecté Londres au cours des années 1950 et qui a causé la mort de plusieurs centaines d’habitants asphixiés par les fumées toxiques. Ce phénomène remonte à la Révolution industrielle : à partir du milieu du XIXe siècle les grandes villes britanniques ont connu des problèmes de ce type du fait de la conjonction des effets des rejets. de milliers de cheminées individuelles et industrielles et de phénomènes climatiques (pression atmosphérique propice à l’accumulation des rejets). The catastrophic smog was the first that brought firm parliamentary action, action that was centuries overdue. It led directly to the Clean Air Act of 1956 which regulated what could be burned in houses and created smoke free zones. But as residents and industry needed time to convert, choking fogs continued into the 1960s - 750 Londoners died as a result of a toxic fog in 1962. http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/2542315.stm Les photos suivantes sont reproduites sur le parent no 3. trans- un travail dangereux, nettoyer l’intérieur des cheminées, en raison de sa petite taille. Pour ce travail, il est logé et nourri mais la nourriture qu’on lui sert est la plus ordinaire et la moins chère. – Mr Craddock, dont le nom rappelle Mrs Craddock de Dickens, est son maître : de lui dépend la survie du garçon. La deuxième partie de la nouvelle dépeint la rencontre de Boy et The Cat. L’enfant est attiré par la douceur du chat et lui offre son dîner. Serait-il à son tour le maître qui distribue la nourriture, “he offered the animal his food” ? Pas du tout, une fois encore l’enfant est en position d’infériorité (sweetie, please, don’t act superior) : il lui manque l’éducation (you’re practically feral), la curiosité intellectuelle, le savoir que le chat possède de toute évidence. Le chat est toutefois honnête et lui propose d’exaucer un de ses vœux pour le remercier. Le garçon ne peut que souhaiter des gâteaux pour assouvir ses besoins premiers de gourmandise. La troisième et dernière partie se situe quelque temps après cette rencontre. L’enfant n’avait décidément pas fait le bon choix puisque l’excès de nourriture l’a fait grossir au point de ne plus pouvoir se faufiler dans les conduits étroits des cheminées. Même le puissant Mr Craddock ne pourrait l’aider s’il le voulait, c’est donc là qu’il va rendre son dernier souffle, asphixié par la suie. Il n’aura que le temps de vendre son âme au chat pour vivre neuf vies différentes. Le lecteur découvrira ces vies au fil des chapitres. 3. Documents iconographiques : Fleet Street in Smog, December 6th 1952. Picadilly Smog, December 6th 1952. Dans le contexte du chapitre 1 Children at work, il est fait clairement référence au phénomène d’industrialisation et d’urbanisation de l’époque victorienne qui annonce également le début de la pollution. Le mot smoke pourra aussi amener certains élèves à penser aux petits ramoneurs chargés de débarrasser les cheminées de leur suie toxique. Le chat, puissant fil conducteur de l’ensemble des nouvelles et l’esquisse de la ville enveloppée de fumée. ■ Mise en œuvre possible Phase d’anticipation : en collectif et / ou en groupes. Elle peut prendre des formes diverses. Quelques suggestions : 2. Analyse de la nouvelle 1. Anticipation à partir du titre The Black Cat Tales donné dans son entier ou bien par éléments (Black / Black Cat / Tales) à des groupes différents. Mise en commun et accord sur les hypothèses à retenir. Première nouvelle de l’ensemble “The Black Cat Tales”, en trois parties. Il s’agit d’un récit à la troisième personne qui commence à la manière d’un conte de fées : once upon a time. 2. Anticipation sur le titre de cette nouvelle en particulier : The Big Smoke. Prendre toutes les propositions des élèves puis demander de relier au thème du chapitre. Les toutes premières lignes plantent le décor et l’atmosphère oppressante digne de Jack l’Éventreur : the city of London – cloud – fumes of a million fires – sulphurous smog - couldn’t see – suffocating – camouflage – cover. Variante possible : un groupe d’élèves travaille sur le titre comme suggéré précédemment. Un autre groupe s’appuie sur un des deux documents iconographiques et sur le texte encadré pour expliquer le titre. Confrontation des hypothèses des deux groupes : émission de nouvelles hypothèses à la lumière de ce double éclairage. La présence furtive du chat est évidente dans le premier paragraphe soit par une comparaison explicite like a cat’s eye, soit plus implicitement par la respiration de la dernière phrase qui évoque le mouvement du félin. Deux autres personnages sont ensuite introduits : – un enfant Boy, réduit à l’état de chose : il n’a pas de nom, ne connaît ni son identité, ni son origine ; comme beaucoup de ses semblables, il est utilisé pour effectuer ■ Pistes d’étude possibles – a tale; – characters; – the atmosphere; – a story about social conditions in Victorian times. Project 1 - Children at work 43 44 1833 1837 1838 Victoria becomes Queen Oliver Twist published Factory Act (Sadler’s commission) + Abolition of slavery act Other events (political, cultural…) 1819 children under 10 : not allowed to work in cotton mills Child labour (events, issues…) 1840 Mines Act Lord Ashley’s commission Child labour in Victorian Britain 1841 children under 10 : not to work in mines Great Exhibition, London 1851 1868 children under 8 : forbidden to work in agriculture 1870 Education Act 1875 illegal to send boys up chimneys Queen Victoria dies 1901 1933 work permit necessary for schoolaged children TIMELINE Logbook p. 3 – no time to go to school … – more boys in mines – more girls in textile industries than boys – workhouse children – from poor families – orphans / father is dead – often from the age of 7/8 – as early as 3 or 4 years of age Information about working children (age, gender, social background…) … – chimney sweeps – farm servant – agricultural labourers – messengers … no light (in mines) – penalties: if late, a quarter of the day’s pay was taken off; – safety/accidents: bad for health Æ painful to move/ pollution / accidents with machines – lack of nutrition : no time to eat, too tired to eat – physical abuse if late, beaten with a strap – long hours: up to 19 hours in the brisk time / 14 and a half hours – piecers: lean over spinning machines to repair broken threads – trappers – low wages: just 3 shillings a week (just enough to buy food to survive) Workplace conditions (average wages, working hours…) – scavengers: pick up loose cotton from under working machines Occupation (description) Child labour issues in Victorian Britain … – M.T Sadler, MP : too many accidents Æ children crippled for life + physical abuse to make them work – Henry Morton: … – William Cooke Taylor, son of manufacturer: parents can’t provide for their children – no law to compel them to go to school – better to work than starve by the side of the road – an 8 year-old trapper: frightened by darkness – not enough sleep – would rather go to school – Richard Oastler, son of a clothing merchant : little children are like slaves. Slavery should be abolished. (work long hours / no time to eat / no time to play) For child labour: (who/why) Against child labour: (who/why) Attitudes LOGPAGE Logbook p. 4 Project 1 - Children at work 45 PROJECT 2 Shot at Dawn STEP 1 PAGES INTRODUCTIVES p. 49 Make sense “Victims or villains?” p. 52 Over to you p. 53 Make sense “Court Martials” p. 54 Over to you p. 55 Make sense “On the front line” p. 56 Over to you p. 57 / Recap p. 57 STEP 2 / / Your project, level 1 p. 63 Make sense “Should they be pardoned?” p. 58 Make sense “Two points of view” p. 60 / p. 61 Over to you Make sense “Janet Booth’s campaign” p. 61 Over to you p. 62 p. 62 Recap p. 63 Your project, level 2 Language skills Évaluation de la compréhension p. 65 p. 68 / The Black Cat Tales: The Great White Hope p. 70 Timeline (logbook p. 17) p. 72 Logpage (logbook p. 18) p. 73 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet “Shot at Dawn”, il sera demandé à l’élève d’agir en tant que guide au mémorial d’Alrewas (Staffordshire, UK) de l’espace dédié à la mémoire des 306 soldats britanniques de la Grande Guerre, condamnés en cour martiale et exécutés entre 1914 et 1918, puis amnistiés 90 ans plus tard au terme d’un long débat. Le projet, s’il est conduit en fin de Step 1, consistera à présenter à un groupe de visiteurs le cas de l’un de ces soldats, qui aura fait l’objet d’une étude collective au préalable dans le chapitre ou bien sur lequel les élèves pourront s’informer. Quel que soit le choix fait par l’enseignant et les élèves, un travail de documentation en autonomie – lecture de documents iconographiques ou textuels tels que des lettres de soldats, des poèmes, des journaux intimes – permettra de développer et de personnaliser cette présentation. 46 Si les élèves étudient la totalité du chapitre, ils pourront, en fin de Step 2, non seulement présenter le cas d’un soldat mais aussi répondre aux questions de l’auditoire et donner leur avis sur les raisons possibles ou probables qui ont conduit au pardon légal en les justifiant ou en les commentant. Le Step 1 permettra de situer les faits dans le contexte particulier de la Grande Guerre. Les élèves pourront ainsi découvrir les cas de trois soldats condamnés et exécutés ainsi que les motifs qui ont conduit à ce verdict. Cette première partie leur permettra d’appréhender les conditions de vie particulièrement atroces auxquelles les soldats ont eu à faire face pendant cette guerre et leurs conséquences sur les comportements des hommes. Elle les conduira aussi à s’interroger rétrospectivement sur la validité des arguments avancés pour établir le verdict et sur la notion de désobéissance. Le Step 2 vient éclairer la question du jugement historique telle qu’elle a été abordée après la parution des archives des courts martiales en 1993, avec le recul du temps, l’absence de témoins et les avancées de la connaissance, en particulier en matière médicale. Il nous donne à voir et à comprendre différents points de vue exprimés pendant les débats pour ou contre le pardon posthume de ces soldats. n Type de discours et types de textes Le parcours conduit à une prise de parole en continu et / ou en interaction, pour rendre compte de faits avérés ou non, raconter, exprimer et justifier des opinions. En conséquence, si les supports proposés sont de sources et de natures variées (article de journal, reportage radio, interviews, extraits de débats parlementaires, extrait de roman, documents iconographiques…) les textes étudiés sont essentiellement de type informatif et argumentatif. L’extrait littéraire de Shoulder the Sky contient sous forme narrative des arguments que l’on pourra réutiliser. n « Cœur de sens » Le chapitre est centré sur les notions de révolte et de désobéissance à l’ordre établi. Il aborde en parallèle les raisons de cette révolte et désobéissance et la manière dont l’ordre établi, dans ce cas précis, l’armée en temps de guerre, a géré des phénomènes susceptibles à son avis de lui porter gravement préjudice. Le « cœur de sens » du chapitre repose ainsi sur la notion de jugement. Le jugement des soldats sur leur intolérable situation, le jugement du pouvoir militaire en place sur des actes de mutinerie, révolte, désobéissance ou objection en temps de guerre, le jugement au sens légal du terme qui fait suite aux procès en cour martiale et le jugement de l’histoire, qui interprète les mêmes actes avec distanciation temporelle, changement de contexte et pièces nouvelles à verser au dossier. n Activités langagières Pour établir le jugement ou en rendre compte, la différenciation entre faits et suppositions, l’opinion et sa justification, le regard rétrospectif seront au centre du chapitre, tant en réception qu’en production. L’accent sera plus particulièrement mis sur la compréhension orale en réception, à partir de bulletins d’information et d’interviews ; l’élève sera entraîné à en comprendre les informations principales, faits et suppositions, ainsi que le point de vue exprimé par le locuteur et les arguments qu’il utilise pour justifier ce point de vue. De la même façon, il s’agira pour lui de distinguer dans un texte écrit les faits et les opinions. Au cours des activités de production, l’élève sera à son tour invité à présenter des faits, à l’oral comme à l’écrit ; à l’oral il sera également amené à exprimer ses idées et ses opinions à l’aide d’arguments et de commentaires puis à les confronter à celles de ses camarades en répondant aux questions avec aisance et spontanéité. Distinguer dans un texte faits et opinions. Dans un bulletin d’information, comprendre les informations principales ainsi que le point de vue exprimé et les arguments pour justifier ce point de vue. Relater des faits. À l’issue d’un exposé, répondre avec aisance et spontanéité à un ensemble de questions. Exprimer et justifier ses idées et ses opinions à l’aide d’arguments et de commentaires. n Outils linguistiques Pour rendre compte des faits, exprimer son opinion, ses sentiments ou émettre des hypothèses, on insistera plus particulièrement sur : – les différents moyens d’exprimer les degrés d’hypothèse ; – la présentation de faits passés (prétérit) et le regard rétrospectif (present perfect) ; – l’expression de la date et de la durée ; – les phénomènes d’intonation liés à la notion de doute ou de certitude ; – les phénomènes d’accentuation liés à la notion de conviction. n Éléments du contexte culturel Le professeur pourra choisir certains des documents qui suivent pour les distribuer aux élèves (ou à certains élèves) en cours de chapitre, comme compléments d’information. Ils pourront être utilisés en warm up en début de séance par exemple. • The First World War The First World War, or Great War an international conflict that in 1914-18 embroiled most of the nations of Europe along with Russia, the United States, the Middle East, and other regions. The war pitted the Central Powers – mainly Germany, Austria-Hungary, and Turkey – against the Allies – mainly France, Great Britain, Russia, Italy, Japan, and, from 1917, the United States. It ended with the defeat of the Central Powers. The war was virtually unprecedented in the slaughter, carnage, and destruction it caused. World War I was one of the great watersheds of 20th-century geopolitical history. It led to the fall of four great imperial dynasties (in Germany, Russia, Austria-Hungary, and Turkey), resulted in the Bolshevik Revolution in Russia, and, in its destabilization of European society, laid the groundwork for World War II. Encyclopædia Britannica Online Project 2 - Shot at Dawn 47 • Casualties Total mobilized Total Casualties (killed & died, wounded, prisoners & missing) Casualties % of mobilized Allied Powers 42,188,810 22,104,209 52.3 Central Powers 22,850,000 15,404,477 67.4 Grand Total 65,038,810 37,508,686 57.6 Casualties and deaths among British & Commonwealth soldiers 1914-18: deaths and casualties Ö 908,371 British & Commonwealth soldiers + 2,090,212 wounded (Ö 8,000,000 in total + 21,219,452 wounded in total) Battle of the Somme, July 1st 1916 Ö 20,000 and 40,000 wounded in one day Every day losses 1914-18: Ö 450 1939-45: Ö 147 http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/FWWdeaths.htm Casualties in major battles 1914-1918 • Tannenberg August 1914 58,000 • Gallipoli April-December 1915 500,000 • Verdun February-December 1916 510,000 • Somme July-November 1916 1,000,000 • Passchendaele July-November 1917 558,000 • German Spring Offensive March-April 1918 504,000 http://news.bbc.co.uk/2/hi/special_report/1998/10/98/ world_war_i/198172.stm • On the battlefield No Man’s Land: the field of battle between the trenches of two opposing armies. No Man’s Land contained a considerable amount of barbed wire. In the areas most likely to be attacked, there were ten belts of barbed wire just before the front-line trenches. In some places the wire was more than a 100 feet (30 metres) deep. If the area had seen a lot of action No Man’s Land would be full of broken and abandoned military equipment. After an attack No Man’s Land would 48 also contain a large number of bodies. Advances across No Man’s Land was always very difficult. Not only did the soldiers have to avoid being shot or blown-up, they also had to cope with barbed-wire and water-filled, shellholes. http://www.spartacus.schoolnet.co.uk/FWWnoman.htm On pourra également consulter le site : http://www.grandfathersgreatwar.com/ • Pardon – The debates On pourra par exemple consulter sur le site du Guardian, www.guardian.co.uk/uk/2006/aug/16/military.immigrationpolicy, l’article de Richard Norton-Taylor en date du 16 août 2006 paru sous le titre Executed WW1 soldiers to be given pardons. Pour compléments d’information on pourra lire avec intérêt divers articles sur les sites suivants : – www.bbc.co.uk/history/british/britain_wwone/shot_at_ dawn_01.shtml – www.shotatdawn.org.uk/ (à utiliser avec les élèves pour le projet) – www.guardian.co.uk/uk/2006/aug/16/military. immigrationpolicy – The Memorial Le National Memorial Arboretum, situé à Alrewas, près de Burton-on-Trent, créé en 1997, est un « tribut vivant » aux disparus de toutes les guerres du XXe siècle. Un carré est réservé aux soldats condamnés à mort en cour martiale pendant la Grande Guerre (voir site www.agcorps. org/arbor.htm). n EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline Frise chronologique qui permet de récapituler et d’organiser les événements marquants des différentes étapes du jugement : jugement effectif, pendant la guerre avec les événements les plus marquants de la période, puis jugement rétrospectif, tous les événements en lien avec le pardon posthume. Au-delà des éléments étudiés dans le chapitre, le professeur peut demander aux élèves de mener une enquête sur la Première Guerre mondiale dans leurs familles ou dans la famille d’un des correspondants qu’ils pourraient avoir : au niveau des arrière-arrière-grand-parents, au niveau de leur ville, quelles traces reste-t-il ? Les résultats de cette enquête, qui peut être menée au cours d’un projet pluridisciplinaire (français, anglais, allemand, histoire, italien, russe…), pourraient être portés sur la frise chronologique (3e partie). n La Logpage Dès le Step 1, les élèves pourront renseigner la Timeline ainsi que la première partie de la Logpage, concernant les cas individuels. Ils pourront la compléter avec des informations plus générales sur le contexte ou l’utiliser pour structurer leur prise de notes s’ils choisissent de présenter le cas d’un autre soldat. Dans le Step 2, ils pourront à la fois compléter leur Timeline en prenant connaissance de la campagne pour le pardon et des débats qu’elle a suscités, et leur Logpage en mettant en évidence les arguments pour ou contre le pardon à titre posthume. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 28-29 L’objectif de cette double page d’ouverture est de préparer les élèves à « entrer » dans le chapitre et à mettre en éveil leur curiosité. Les documents iconographiques et textuels ( Transparent n° 4) seront autant d’indices pour, dans un premier temps, leur permettre d’identifier la période – la Grande Guerre – et de verbaliser les connaissances qu’ils pourraient en avoir, aussi modestes soient-elles. On pourra utilement leur rappeler les activités conduites dans d’autres disciplines (histoire-géographie et français notamment). Ces indices leur permettront également d’émettre des hypothèses ou de formuler des questions sur la problématique du chapitre liée à cette période : la révolte, la désobéissance, l’objection, ses causes éventuelles et ses conséquences en temps de guerre, ainsi que le jugement rétrospectif qui a eu lieu 90 ans plus tard. n Phase d’échauffement Pour faciliter la tâche de reconnaissance, le professeur pourra choisir d’introduire le thème du chapitre lors d’une phase d’échauffement et diriger les échanges soit sur la notion de désobéissance, soit sur la guerre. Cette introduction peut prendre différentes formes, telles que : – brainstorming : War; – questionnement au groupe, professeur inclus, sur les situations vécues ou connues qui mènent à la désobéissance ou à la révolte. On veillera à en faire préciser les causes ; – document inconnu : le professeur pourra enregistrer un bulletin d’informations qui présente les cérémonies de Remembrance Day en novembre ; – transparent no 5 (2 photos) : 1. Conservative Party Leader David Cameron, Former British Prime Minister John Major, New Zealand Prime Minister Helen Clark, Transparents nos 4 et 5 Former Prime British Minister Margaret Thatcher and current British Prime Minister Tony Blair attend the Remembrance Sunday Service at The Cenotaph on November 12, 2006 in London. 2. Girl wearing a poppy in her hair at the Remembrance Day Sunday parade in London. Æ Identify the people / the place. / Make suppositions about the event. (Remembrance Day – Poppy Day). Focus on the poppy / wreaths. / Find explanations for the poppies. Le professeur pourra alors, s’il le souhaite et en fonction de sa classe, distribuer tout ou partie des documents suivants à certains élèves ; à charge pour eux d’informer leurs camarades. The significance of the poppy as a lasting memorial symbol to the fallen was realised by the Canadian surgeon John McCrae in his poem In Flanders Fields. The poppy came to represent the immeasurable sacrifice made by his comrades and quickly became a lasting memorial to those who died in the First World War and later conflicts. http://www.bbc.co.uk/religion/remembrance/history/ poppy.shtml In Flanders fields, the poppies blow Between the crosses row on row, That mark our place; and in the sky The larks, still bravely singing, fly Scarce heard amid the guns below. We are the Dead. Short days ago We lived, felt dawn, saw sunset glow, Loved and were loved, and now we lie In Flanders fields. Project 2 - Shot at Dawn 49 Take up our quarrel with the foe: To you from failing hands we throw The torch; be yours to hold it high. If ye break faith with us who die We shall not sleep, though poppies grow In Flanders fields. In Flanders Fields, Lieutenant Colonel John McCrae, MD (1872-1918), Canadian Army. On pourra trouver sur le site des informations très accessibles et intéressantes sur les circonstances dans lesquelles le poème a été écrit. Investigation à partir de l’extrait du film Johnny Got His Gun (voir DVD, document n° 2) réalisé en 1971 par Donald Trumbo. Overview for Johnny Got His Gun (1971) Brief Synopsis: A young American soldier (Joe) in WW I is wounded by a landmine. He looses his arms, legs and eyes as well as his ability to hear, speak or smell. Lying in hospital he is not able to distinguish if he is awake or if he is dreaming. Trying to find out he relives his story in strange dreams and memories. One day Joe finds a way to communicate with the doctors… http://www.tcm.com/tcmdb/title.jsp?stid=79837& category=Overview n Mise en œuvre possible 1. Écoute de la bande son (explosion et respiration) Identify the two sounds you have heard. Hypothèses à deux puis mise en commun. Explosion / blast / deafening, terrible noise / to bomb / to shell / blow up / plant a bomb / launch / an attack / a terrorist bombing… It sounds like … / it makes me think of… / I’ve got the impression that / I can’t help thinking Imagine what’s happened. May / can’t / must / no doubt / I’m pretty sure… What about this breathing? wounded / hurt / injured / casualties / about to die / dying 2. Visionnement de la scène suivant l’explosion Classe divisée en trois groupes : Now watch the scene, identify and jot down notes about: G1: the characters / G2: Place / G3: Time Check what you’ve identified and justify your statements. 3’ As / judging from / given / since / ’cause + gap fillers: well, er… / I mean… / … (prise de parole en continu à partir de notes). Mise en commun et bilan sur transparent. 3. Visionnement de la scène précédant l’explosion Watch the first pictures of the film and try to identify the period more precisely. Any hints? (Look for clues and take notes) The first World War / the Great War / I can recognize the American president at the time, so it must be… Les élèves reconnaîtront peut-être : – Huge gun / artillery piece / Thick Berta; 50 – the Archduke Franz Ferdinand and his wife Sophie in Sarajevo 28 June 1914; – symbols of the most powerful countries of Europe divided into two opposing alliances: – Triple Alliance: Germany, Austria-Hungary and Italy (the German Kaiser Wilhelm II – military parades – German helmets called Picklehaube – military parades: infantry soldiers, cavalry); – Triple Entente: Britain, France and Russia (Prime Minister David Lloyd George, 1916, King George V, Churchill, Clémenceau, Pétain, Tsar Nicholas II – military parades: infantry, cavalry; – US decision to enter the war; – Woodrow Wilson: president of the USA (1913-1921): April 2, 1917, he asked Congress for a declaration of war on Germany. Recruitment campaign – enlistment. Là encore, il ne s’agit pas d’obtenir la totalité des informations mais de s’appuyer sur ce que les élèves savent et sont capables de mobiliser pour situer la période. L’intérêt du film se situant bien au-delà de cette exploitation, on pourra également leur proposer de regarder la totalité du film sur leur temps personnel et d’en rendre compte à la classe ou bien d’échanger leurs points de vue. n Analyse des documents Le titre, “Shot at Dawn” est un bloc idiomatique, une expression vecteur de culture qui sous-entend « soldats exécutés (injustement) pendant la Première Guerre mondiale ». Deux documents iconographiques de nature différente, accompagnés d’une légende : un tableau, Paths of Glory de C.R. Nevinson, qui date de 1917, et une photo du « Shot at dawn Memorial » d’Alrewas inauguré le 21 juin 2001. – Christopher Richard Wynne Nevinson (1889-1946) : peintre britannique qui fut engagé dans la Croix-Rouge puis le Royal Army Medical Corps pendant la Première Guerre mondiale. Envoyé en 1916 au front en tant que « peintre officiel » de la guerre par le War Propaganda Bureau, il produisit une soixantaine de tableaux dont Les chemins de la gloire, tableau qui fut censuré par les autorités militaires. Le tableau représente deux soldats en uniforme britannique, morts sur le champ de bataille, dans l’enchevêtrement de barbelés et dans la boue du no man’s land, pour la gloire de leur « pays et pour le roi ». Son titre reprend le vers célèbre, “The paths of glory lead but to the grave”, de Elegy Written in a Country Churchyard de Thomas Gray, composée en 1751. La légende du tableau comporte, outre la date et le nom du peintre, le nombre de victimes du conflit : toutes nations confondues et aussi le nombre de Britanniques. – Au premier plan de la photo la sculpture d’un homme aux mains liées dans le dos et aux yeux bandés, symbole les soldats exécutés pendant la Première Guerre mondiale, comme l’indique la légende – Ypres, Belgian Flanders 1917. Autres éléments importants de la légende : la cause de l’exécution (désertion) et l’extrême jeunesse de deux des soldats exécutés (17 ans) avant même avoir atteint l’âge légal de la conscription. On notera à l’arrière plan de la photo un ensemble de poteaux qui portent tous une plaque sur laquelle figure le nom de chacun des soldats exécutés. – Une coupure de presse datée d’août 2006 pour informer des premières cérémonies officielles du souvenir pour deux des soldats exécutés et pardonnés à titre posthume. En écho au titre, on remarquera l’expression « pardoned shot-at-dawn soldiers » sous forme de bloc lexicalisé avec tirets et en position d’adjectif. n Formes de travail Amorce en collectif, suite par deux, puis retour en collectif. n Mise en œuvre Étape 2 : par deux Étape 1 : collective Regarder, décrire, commenter très rapidement les documents de la double page. Attirer également l’attention des élèves sur le titre pour mieux définir la problématique du chapitre. Il faudrait pouvoir obtenir : two periods: World War I and now / places / events / people. On pourra également faire souligner les liens et l’opposition entre les deux Our questions Why were soldiers executed? documents iconographiques et amorcer des suppositions et des explications. u It makes me think of the Great War… on the one hand… but on the other hand… Might have… Must have… What is striking is that… Judging from the title of the chapter… À ce stade, noter au tableau toutes les suggestions des élèves, même si elles sont erronées, elles serviront de repère aux élèves pour entamer leurs recherches ou élaborer leur questionnement. 1. Organize these elements chronologically. 2. Recap everything you know about life in the trenches. 2. What would you like to discover about the people mentioned? List your questions. Le professeur encouragera les élèves à formuler les connaissances qu’ils ont déjà et il pourra proposer un tableau de ce type à chaque tandem pour faciliter la prise de notes organisée. Our suppositions What we know didn’t want to fight / scared objected to war …… deserters How many of them were shot at dawn? Why is there a memorial? … Étape 3 : collective Mise en commun : un(e) secrétaire pourra répertorier l’ensemble des questions et des amorces de réponse sur un transparent. u We wonder how many… We’d like to know… We suppose… they might have… I’m pretty sure… No doubt… I wouldn’t be surprised if… As far as I know… / If my memory serves me right… / I’ve heard of… Trace écrite reflétant les échanges au sein du groupe et l’ensemble des questions ; celles-ci pourront servir de fil conducteur à une ultime phase récapitulative menée en fin de parcours. Timeline à renseigner. STEP 1 Book p. 30 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 1. Exploration de deux cas de soldats exécutés. 2. Zoom sur le fonctionnement des cours martiales à partir de l’étude d’un troisième cas. 1 Victims or villains? 3. Découverte des conditions de vie des soldats sur le front. Book p. 30 n Analyse des documents Article de presse extrait du Guardian Weekly en date du 25 août 2006, après l’annonce du pardon, à titre posthume, des soldats exécutés pendant la Première Guerre mondiale. Il rappelle la coupure de presse du Telegraph qui figure en page d’ouverture (p. 29) mais sa fonction n’est pas exclusivement informative. La juxtaposition Project 2 - Shot at Dawn 51 des faits rapportés n’est pas neutre, elle permet en effet au lecteur de s’interroger sur ce qui a motivé le verdict d’exécution et de découvrir les conséquences d’une telle peine pour les familles. On remarquera que les deux soldats dont les cas sont évoqués ici par le journaliste, ont été exécutés pendant la bataille de La Somme (July 1916-November 1916) qui, fut un véritable carnage. (20 000 morts et 40 000 blessés le premier jour). • Private William Nelson On attirera l’attention des élèves sur les marques de ponctuation : les énoncés entre guillemets sont les chefs d’accusation prononcés par la cour martiale ou les témoins à charge, ils se trouvent résumés dans la formule suivante “deliberate desertion to avoid duty by an old offender” ; ils s’opposent aux circonstances atténuantes (mitigating circumstances / grounds for pardon) introduites par le journaliste avec “although”. • Private Harry Farr Les deux photos qui accompagnent cet article représentent le soldat Harry Farr ainsi que la plaque commémorative à son nom qui se trouve au mémorial d’Alrewas. Le cas du soldat Farr est emblématique dans la mesure où il représente l’ensemble des soldats atteints de “shell shock”, pathologie mentale désormais reconnue, qui met le soldat hors d’état de combattre, et l’engagement vigoureux des familles pour obtenir le pardon à titre posthume (sa fille nonagénaire et sa petite fille ont en effet mené une campagne très active). n Lexique Les mots private et puttees ont été donnés en note de bas de page. Mots qui pourront nécessiter une aide (préalable ou en cours de travail si le groupe bute sur le mot) : la lecture se faisant par groupe, les notes ci-dessous pourront être reproduites et données au groupe respectif traitant le passage en question. Chaque groupe pourra ensuite, si des questions sont posées sur ces mots, transmettre ce qu’il aura compris aux autres. • Partie Private William Nelson : – deliberate: intentional, done on purpose and not by accident; – duty: what you have to do because it is part of your job or because it is your (moral) responsibility; – restricted rations: - ration: a fixed amount of food given regularly to a soldier. On pourra faire rapprocher de “meals, canteen” par inférence ou partis de “ration”, mot transparent que les élèves connaîtront peut-être. • Partie Harry Farr: stigma: a mark of infamy, disgrace, or reproach. n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. 52 Make sense 1. En collectif : activité de prises d’indices à partir de la lecture intensive du paragraphe introductif. Certaines des questions posées lors de la découverte des pages d’ouverture trouveront ici réponse. On pourra s’appuyer sur le chiffre et les dates pour la restitution. Au cours de cette phase collective, les élèves devront être amenés à comprendre : – court martial = trial by a military tribunal; – posthumous pardon = they were granted pardon after their executions. Ils devront aussi s’interroger sur l’implication de la répétition de l’adjectif long (a long debate and a long campaign). Après cette phase d’interaction, pendant laquelle des clarifications auront été apportées par le groupe, il faudrait pouvoir obtenir : u Now we know for sure that… / we have discovered… / we understand it must have been… / no doubt it was difficult for… / it might have been difficult to prove… / these soldiers might have… because… On invitera les élèves à compléter leur Timeline. 2. En groupes : partager la classe en deux groupes (sousgroupes de 3 à 4 élèves) qui prendront en charge le cas d’un des deux soldats. Il est possible de constituer des groupes de niveau hétérogène car les documents sont de difficulté comparable. Demander à chaque sous-groupe de désigner des rapporteurs pour chacune des rubriques de la Logpage à renseigner. Les élèves devront identifier précisément le soldat, ce dont il a été accusé, et ce qui peut expliquer sa conduite. Ces éléments pourront servir de base à une discussion en faveur d’un amnistie posthume. Activité à mener en trois étapes : – étape lecture individuelle et échanges au sein du groupe sur ce qui a été compris : donner un temps limité : 5 minutes ; – repérage et classement des informations (Logbook p. 25) : temps limité de 10 minutes puis, arrêt du travail par le professeur pour donner une deuxième consigne : Organize your notes and get ready to report your findings from your notes. (3 minutes). Voir Introduction p. 15 pour la gestion du travail en groupe ; – mise en commun pendant laquelle on stimulera l’interaction. Confier par exemple un transparent de la Logpage à renseigner à plusieurs élèves, tour à tour. Ils pourront ainsi intervenir lors de la prise de parole de leurs camarades pour obtenir des explications, des reformulations, des répétitions… Le professeur pourra aussi choisir de rétro-projeter ce transparent pour le soumettre à la critique constructive de la classe (éléments manquants ou erronés, prise de notes ou non…). Cette étape constituera un entraînement supplémentaire pour la réalisation du projet. u He was accused of… / he was charged with… The tribunal found him guilty of… although… Légende : Personal information The charges Explanations for offences Private William Nelson Shot at dawn on August 11, 1916, after he “deliberately absented himself, with the sole object of avoiding duty in the trenches”. Although he had run away three times before – because of serious family problems – when he was arrested he had gone to the canteen to eat his first meal in days because he had been on restricted rations while carrying out his punishment for stealing an officer’s puttees*. One of his superiors said: “This is a case of deliberate desertion to avoid duty by an old offender. Pte Nelson is not a good fighting soldier. I recommend that the sentence of death be carried out…. If [it] is commuted… it will encourage others.” Guardian Weekly, August 25-31 2006. * puttees: a cloth strip wrapped around the leg from ankle to knee Private Farr was also shot by firing squad – in this case, due to the army’s refusal to recognise “shell shock” as a serious psychological condition. He volunteered for 1st Battalion West Yorkshire Regiment in 1914. Between 1915 and 1916 he reported sick with his nerves four times. The worst time came in May 1915, a few months with an uncontrollable shake so bad that nurses had to write his letters home to his wife. Pte Farr returned to duty in October, but by April 1916 he had reported sick again and spent two weeks at a dressing station. Three months later he was back in hospital with the same symptoms. By September 1916 he had reached the edge of his endurance and refused to go back to the trenches; he said he could no longer stand the explosions of artillery and was reported as trembling and not in a fit state. On October 17, 1916 […] the court martial found him guilty of “misbehaving before the enemy in such a manner as to show cowardice”, and ordered him shot. At his 6am execution, Pte Farr refused the offer of a blindfold, preferring to look the firing squad in the eye. After he was executed, his family received no military pension, and his widow and daughter were forced out of their home, suffering financial hardship, stigma and shame. Guardian Weekly, August 25-31 2006. 3. Troisième étape essentielle : s’assurer après le partage de la charge de travail de lecture en classe que l’ensemble des textes soit relu par tous. Ceci pourra faire l’objet du travail à la maison et donnera lieu à une synthèse en classe. Pour ce faire on invitera les élèves à comparer les deux cas étudiés puis à répertorier les éléments à décharge. On amènera les élèves à organiser ces comparaisons en fonction des thématiques retenues, à exprimer certitudes et suppositions à partir des informations collectées, à structurer l’énumération des éléments à décharge. Il sera souhaitable de garder présent à l’esprit qu’il s’agit d’une prise de parole, les connecteurs devront donc relever du code oral. u Concerning their families we know that… Judging from the article we can suppose that unlike Private Farr… Talking about their age… As far as the court martial is concerned, it’s striking to notice that in both cases… Now to come to the different grounds for pardon, first of all we can point out… As well as this… / in addition… / what’s more… L’activité Words : offences p. 19 du Logbook permettra à ce stade un premier travail d’organisation du vocabulaire rencontré et facilitera ainsi la mémorisation. La réflexion sur la langue no 5 p. 40 du manuel : dès que les élèves auront déjà produit bon nombre d’énoncés exprimant des suppositions. Donner le temps aux élèves de préparer l’activité no 6 p. 40 en effectuant quelques recherches ; ils pourront aussi mobiliser ces connaissances lors de l’activité React 1 p. 42 du manuel. Over to you 4. Phase d’interaction à conduire dans la foulée. Selon toute vraisemblance les élèves auront tendance à défendre la position “victims” plutôt que “villains”. Plusieurs possibilités : – partir des réactions spontanées des élèves et stimuler l’interaction non pas dans la contradiction mais dans l’accord et l’ajout d’arguments significatifs. u I agree with what you said and I’d like to point out that… / To come back to what X said, I’d like to add… / and on top of that… / I’d like to make another point… / I’d also like to say… – imposer une position aux élèves et donner un temps de préparation pour lister arguments et exemples. u I don’t fully agree with you because… / Do you really mean that…? / I do see what you mean but don’t you think that…? / are you sure…? Dans les deux cas, on pourra utilement rappeler aux élèves un certain nombre d’outils, employés lors des échanges en classe, pour se donner le temps de la réflexion, reformuler, vérifier que son interlocuteur a bien compris. On pourra, par exemple, pour encourager les élèves les moins à l’aise, inscrire des prompts au tableau, les faire répéter et désigner les élèves qui auront la charge de les utiliser au cours de l’activité, libre aux autres de les utiliser aussi bien sûr. u Let me see / I mean / well, er… What I mean is that… / What I’m trying to say is… Do you see what I mean? I hope that’s clear… Project 2 - Shot at Dawn 53 2 Court Martials n Analyse des documents Premier document sonore du chapitre, ce bulletin d’informations authentique a été enregistré au moment où le parlement écossais pressait Westminster d’accorder le pardon posthume aux soldats exécutés pendant la Grande Guerre. Trois parties distinctes, ponctuées par un fond sonore spécifique, où le journaliste présente d’abord le cas du sergent Stones, accusé de lâcheté alors qu’il essayait, au dire de ses proches, de retarder une offensive allemande ; il considère ensuite l’ensemble des soldats et leurs conditions avant de s’attacher au fonctionnement des cours martiales. On distinguera les faits (ce qui est arrivé, intonation finale descendante, emploi du prétérit) et l’incertitude/le doute qui se repère par l’intonation montante, l’accentuation sur les mots qui renvoient à la nuance : apparently, it seems, et la modalité may have been La contextualisation de l’écoute devrait permettre une bonne compréhension de ces deux premières parties : les élèves pourront en effet « reconnaître à l’oreille » bon nombre d’éléments qu’ils auront manipulés lors de l’étude des documents écrits précédents ou qu’ils auront lu au préalable, dans un court article sur le Sergent Stones Logbook p. 26. Dans la dernière partie du reportage, le journaliste souligne le fait qu’il était impossible aux soldats de faire appel de la décision de la cour martiale alors que les peines infligées relevaient davantage de la discipline que de la justice. Il conviendra de faire expliciter par les élèves la distinction faite par le journaliste : He thinks that they were executed because… and not because… Pour preuve, une lettre laissée par un officier qui atteste de l’état de ses troupes. Below is a copy of a letter from Brigadier General H O’Donnell who commanded the 106th Infantry Division. […] after a Court Martial’s verdict involving six soldiers – Lance-Corporal’s J Macdonald and P Goggins, and Pte’s T Ritchie, D Forrest, A Davies and M Dowsey. In each case the men have been found guilty of the charge and have been sentenced to “Death”. I am doubtful, however, if the evidence is sufficient for a conviction. From enquiries made the men in character and behaviour appear to be of the average in their battalion. The battalion, however, has not done well in the fighting line. They suffered somewhat severely from heavy shelling while in the SOMME fighting in July and were very shaky in the advanced trenches before GUILLEMONT in August. I am reluctantly compelled to recommend that should the finding be confirmed the sentence be 54 Book p. 31 carried out for the purpose of example and to show that cowardice in the presence of the enemy will not be tolerated in the British Army. H. O’Donnell Brig-Gen 1 1/17 http://www.shotatdown.org.uk/ n Formes de travail Au choix du professeur : soit tout en collectif, soit partiellement en collectif et en groupes ou individuel. 1. Tune in Stress and intonation: facts and doubts. Cette activité préparatoire à l’écoute vise à doter les élèves d’une stratégie d’écoute supplémentaire visant à repérer si l’intonation est montante ou descendante et comprendre les nuances de sens qui en résultent ( pour les faits et pour le doute ou l’incertitude). Make sense 2.3. Phase d’anticipation en deux étapes qui aidera les élèves à émettre des hypothèses sur les faits reprochés au Sgt Stones et sur le fonctionnement de la cour martiale. – lecture p. 26 du Logbook d’un autre extrait de l’article du Guardian Weekly, étudié précédemment. Utilisation limitée du dictionnaire unilingue possible : 2 mots par tandem. Il conviendra de faire identifier Sergeant Stones = “one of their sergeants, fleeing… tore in from no Man’s land…”. On pourra demander à chaque tandem de représenter la scène par un schéma – tranchées, no man’s land, hommes, sergent et flèches) pour indiquer les mouvements. Un transparent vierge pourra être confié à un ou deux tandems, une fois le dessin complété l’enseignant pourra rétro-projeter le transparent et demander au reste de la classe de valider ou non le dessin en justifiant son opinion et ses propositions par des éléments du texte. Demander ensuite de récapituler. u Sgt Will Stones told the other soldiers to… / not to… Sgt Stones was… / may have… / must have… Lecture du titre du bulletin d’informations et de l’introduction et émission d’hypothèses : u We may know why he told… / if it had been a false alarm… / why the court martial sentenced him to death / how the court martial found evidence… 4. a. Faire écouter la totalité du document une première fois. Avant la mise en commun, on pourra laisser un temps court, à deux, pour échanger les premiers éléments de compréhension. Inviter ensuite les élèves à comparer leurs hypothèses de départ avec le contenu qu’ils auront compris à l’issue de cette première écoute et à formuler de nouvelles hypothèses de sens ou bien des questions. b. Écoute fragmentée : mise en œuvre d’une stratégie d’écoute, le repérage des mots accentués et de l’intonation, pour reconstruction du sens. Il sera vraisemblablement difficile pour les élèves d’identifier certains mots qui leur sont inconnus (exemples : scanty – letter in mitigation – unsuitable). Ne pas chercher à obtenir tous les mots à tout prix mais dans la reconstruction du sens, amener les élèves à compenser. account for his action / no right of appeal / a matter of discipline rather than justice… À l’issue de ce travail, on demandera aux élèves de renseigner leur Logpage. Over to you 5. Il s’agira pour les élèves de s’imaginer être un membre Par exemple, on pourra entraîner les élèves à compenser l’inconnu en s’appuyant sur le contexte : donner le mot quand l’idée qu’il exprime aura été formulée. Ainsi, si les élèves disent “an officer sent a letter to explain many / any of his soldiers would (could) have done the same because the conditions were terrible”, le professeur pourra demander : “So did the officer think these men should be executed? ”, la réponse donnée, il pourra introduire “that’s why he wrote a letter in mitigation” (= to say why the offence was not as unforgivable / serious as it seemed). de la cour martiale et de mener leur propre investigation au cours du procès pour décider ou non de la culpabilité du sergent Stones. Plusieurs formes de travail sont possibles : – en classe et en collectif : écoute fragmentée en trois parties (part 1: Sergeant Stones his family, part 2: soldiers, part 3: court martials) ; – classe divisée en trois groupes : à chaque groupe de prendre en charge la collecte d’informations soit sur le Sgt Stones, soit sur les soldats, soit sur la cour martiale. Si le professeur dispose d’un laboratoire multimédia il pourra aussi l’utiliser. – à la maison, en individuel : soit pour l’ensemble du document, soit pour une partie. On réservera la dernière partie aux élèves les plus à l’aise au niveau de la compréhension orale. u Like X, I would have tried to find out what happened in the no man’s land. I’d like to add I would have tried to interview witnesses. I see what you mean but don’t you think it might have been difficult? Mise en commun à l’ensemble de la classe. c. u Judging from… he obviously supports… / sides with… / thinks that… Shot at dawn soldiers…not responsible for… / should be granted pardon. d. u He wanted to save the soldiers’ lives / final act of courage / tried to delay a German advance / suffered from shell shock like so many other soldiers / could hardly 3 On the front line n Analyse des documents Deux documents iconographiques et un extrait de roman. – Deux clichés noir et blanc – source primaire – pris sur le front de l’Ouest entre 1914 et 1918. Le premier représente un soldat blessé, sur un brancard, qui reçoit les premiers secours dans une tranchée ; le second montre une attaque britannique sur le no man’s land, hommes à découvert, baïonnettes à la main, Demander de prendre connaissance des informations supplémentaires p. 26 du Logbook. Laisser un temps de préparation individuelle pour cette prise de parole (5 minutes), notes à l’appui. L’interaction dans cette activité consistera à réagir systématiquement à ce qui vient d’être dit (développement de l’écoute active de l’autre et prise en compte de son avis). Ainsi, on pourra obtenir des productions du type : 6. Pour entraîner les élèves à la technique du débat, constituer des groupes d’élèves en nombre impair afin d’alterner les arguments montrant la culpabilité ou l’innocence du sergent Stones. Lors de la phase préparatoire, on invitera les deux équipes à anticiper les arguments de l’autre équipe afin de préparer la contre argumentation. Alternative possible à cette mise en œuvre : la préparation consiste à rechercher dans une équipe à la fois les arguments pour et contre la culpabilité de Will Stones. On procède ensuite au débat en munissant les groupes de “discussion cards” de trois types : agreement / disagreement, reformulate, illustrate with an example. Chaque élève tire une carte avant de s’exprimer et effectue la tâche qui figure sur la carte. Book p. 32 progressant avec difficulté, certains à droite semblent blessés. Le lecteur est frappé par l’impression de fragilité qu’offrent les soldats. – Extrait d’un roman d’Anne Perry, romancière britannique à succès, qui met en scène quatre frères et sœurs pris dans une tourmente tragique pendant la Première Guerre mondiale. Cet extrait se base sur des faits réels d’auto-mutilation, “self- inflicted wounds”, survenus au front, à plusieurs reprises. Project 2 - Shot at Dawn 55 Il s’agit d’un texte narratif à la troisième personne. Dans cet extrait, il conviendra d’amener les élèves à comprendre que le point de vue exprimé est celui d’un des personnages, Sam, officier en charge d’un régiment pendant la bataille d’Ypres 1915. Sam soupçonne (may/ might) l’un de ses artificiers de s’être infligé une blessure volontaire, passible de la peine de mort, pour échapper à l’enfer dans lequel il vit. Il ne comprend que trop bien pourquoi les soldats sont poussés à de tels actes, en particulier les “sappers” chargés de creuser des tunnels sous le no man’s land, au plus près des lignes ennemies, au risque d’être enterrés vivants. Il ne peut se résoudre à conduire le soldat au poste de secours, par crainte de le trahir. Le personnage de Sam montre aussi que tous les officiers ne faisaient pas abstraction de la réalité des combats sur le front, qu’ils connaissaient parfaitement pour la vivre également, au nom du devoir dû à la Nation. Il fait preuve d’humanité et les raisons qu’il donne sont une description de l’enfer « psychologique » des tranchées, et autant d’arguments qui peuvent être repris dans le débat sur l’amnistie. n Formes de travail Amorce par groupe possible, puis en collectif. n Lexique La charge lexicale de ce texte est assez conséquente ; cependant les connaissances des élèves et la contextualisation opérée dans la première partie du Step doivent leur permettre d’exercer leurs stratégies d’inférence : par exemple pour maimed / trigger off / body lice / blown to bits / armless / legless / buried alive (sapper / claustrophobia). On pourra demander aux élèves de se reporter à la partie Stratégies de leur manuel (p. 183-184) pour s’entraîner. Make sense 1. Phase d’anticipation à partir des deux documents iconographiques : on pourra séparer la classe en deux groupes, chacun ayant un document en charge et donner trois minutes de réflexion individuelle sur le document. À l’issue de la mise en commun, les élèves pourront mettre en relation les deux documents : selon toute 56 vraisemblance, ils orienteront leurs hypothèses sur une blessure au combat. u One of the soldiers must have been wounded as / while… It seems that… injured during / after / before… His head… 2. En deux temps : – amener les élèves à comparer leurs hypothèses et les informations dont ils disposent désormais ; – faire reformuler “Corliss has just had half his hand taken off” pour les conduire à se poser des questions sur les circonstances, sur l’agent. Certains élèves auront vu le film Joyeux Noël de Christian Carion et pourront aussi faire allusion à la blessure volontaire. Si tel n’est pas le cas, ne pas « forcer » cette réponse. u Was he injured while…? Was he seriously injured? Did a sniper…? Did he do it himself? was it by accident? 3. a. Au cas où l’amorçage de la deuxième question n’aurait pas réussi, faire lire la première phrase du texte et demander une (des) reformulation(s). u He wanted to injure himself / he hurt himself on purpose / he took off his hand himself by… Demander ensuite : “Isn’t that strange?” et laisser venir les réactions qui seront autant d’hypothèses facilitant l’accès au sens. Inférence possible après la mise en commun du texte : – Retrouver le mot : You’ve just mentioned Corliss has injured his hand. Read the first five lines and find a word which could have the same meaning as “injured”. Explain the sentence where this word is used. You have mentioned the incessant noise of bombardment caused nervous breakdown. Read from l. 5: “Corliss’s nerves may have snapped… your face”. Can you find a verb expressing the same idea as “cause”. Read the sentences again: list the different causes. – Isoler le mot dans un contexte connu : Now you know more about soldiers’ life conditions in the trenches (dirt, body lice) can you explain? You have mentioned how horrible it was for them to see their pals / friends die. Read from line 8 to line 11. Explain why it was so horrible. You have said that Corliss was a sapper. Explain why the conditions were even worse for such soldiers / sappers. Légende : – What Corliss might have done – Why he might have done it 5 10 15 20 Sam was terrified the man had injured himself deliberately. Some men panicked, worn down by fear, cold and horror, and put their hands up above the parapet precisely so a sniper would get them. A hand maimed […] and they got sent home. But if it was self-inflicted, it was considered cowardice in the face of the enemy. It warranted a court martial, and possibly even the death sentence. Corliss’s nerves may have snapped. It happened to men sometimes. Anything could trigger it off: the incessant noise of bombardment, the dirt, body lice; for some it was waking up in the night with rats crawling over your body – or worse, your face. The horror of talking one moment to a man you had grown up with, the next seeing him blown to bits, perhaps armless or legless but still alive, taking minutes of screaming in agony to die – it was more than some could take. For others it was the guilt of knowing that your bullets or your bayonet were doing the same to a German you had never met, but who was your own age, and essentially just like you – warm, breathing, laughing, eating. Sometimes they crept over no man’s land at night and swapped food. Occasionally, you could even hear them singing. Different things broke different men. Corliss was a sapper. His nerve could have gone at the claustrophobia of crawling inside the tunnels under the earth, and the terror of being buried alive. “Help him,” Sam begged. “I can’t go… and they won’t believe me anyway.” “Of course”. Joseph did not hesitate. Anne Perry, Shoulder the Sky, 2004. 4. Question plus délicate puisque le référent “they”, que les deux personnages Sam et Joseph qui partagent la situation identifient très bien, ne renvoie pas à des personnes clairement identifiées dans le texte. En cas de difficulté, demander aux élèves de relire l’introduction et les deux dernières lignes du texte : Get ready to say everything you know about Joseph. Æ they = the first aid post = doctors + officers Æ want to know about the circumstances Æ will investigate about Corliss Æ might be court-martialled. Over to you 5. En lien avec l’activité 11, page 41 du manuel, un entraînement à l’écriture narrative. Le professeur pourra choisir d’entraîner les élèves à ce type d’écrit à partir du Over to you et d’évaluer sur l’activité 11 ou le contraire selon le niveau de la classe. On pourra tirer parti des conseils méthodologiques qui figurent aux pages 184 à 189 du manuel en ciblant un domaine (ex. : Se préparer à l’écriture, Faire un plan) pour toute la classe, ou en différenciant les domaines en fonction des besoins repérés des élèves. Au cas où les élèves auraient besoin d’un entraînement complémentaire, on pourra leur proposer l’activité 2 p. 29 du Logbook. 6. Prendre toutes les réactions des élèves. On pourra lors de la trace écrite des échanges récapituler les réactions en allant du plus neutre au plus négatif, puis s’entraîner à accentuer les mots porteurs de sens. L’activité A, Stress and meaning, p. 19 du Logbook contribuera à la fixation. u I didn’t know that… / I didn’t expect… to / What strikes me most is that… / I was shocked… / found it horrible / dreadful / appalling… RECAP 1. Cette activité pourra être conduite soit à l’oral, soit à l’écrit et éventuellement donner lieu à une évaluation Il s’agira pour l’élève de récapituler les différents arguments en faveur du pardon des soldats exécutés et de les illustrer d’exemples de son choix : une nouvelle occasion pour lui de différencier argument et exemple. 2. Synthèse des éléments de chronologie acquis au cours de ce premier Step : on différenciera sur la frise chronologique les événements faisant référence à la guerre elle même (en dessous de l’axe temporel) et les événements relatifs aux soldats exécutés. Lors de la phase de questionnement inter-élèves, on pourra compléter la frise. Notons que le professeur peut aussi intervenir pendant le quiz, si des éléments importants ont été oubliés ou s’il désire introduire un ou deux éléments nouveaux comme par exemple la date de la première et de la dernière exécution (voir Timeline p. 72 de ce guide). Project 2 - Shot at Dawn 57 STEP 2 Book p. 34 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 2. Zoom sur le point de vue de deux militaires. 1. Exploration du débat parlementaire au sujet du pardon. 3. Découverte du point de vue et des réactions des familles. 1 Should they be pardoned? n Analyse des documents – 2 documents iconographiques couleur qui donnent à voir le centre des institutions parlementaires du Royaume-Uni. Ils représentent le palais de Westminster, siège du parlement britannique : une vue de l’extérieur et sa légende qui précise la présence de deux chambres (House of Commons-House of Lords) et une vue de l’intérieur de la Chambre des Communes alors que se tient un débat. – Un ensemble d’extraits de débats parlementaires de juillet 1998, concernant le pardon posthume des soldats fusillés pendant la Première Guerre mondiale. Il s’agit là de textes de type argumentatif, et pour convaincre, les orateurs ont étayé leurs arguments d’exemples et de commentaires. Il y a deux groupes de textes : – contre le pardon (textes 1, 3 et 6) ; – pour le pardon (textes 2, 4 et 5). n Formes de travail Amorce en collectif, puis en groupes. Retour au collectif. Make sense 1. Laisser les élèves découvrir les documents iconographiques et les titres. Prendre toutes leurs propositions selon leurs connaissances. Recentrer ensuite sur l’énoncé de la question 1 pour l’émission d’hypothèses avant la lecture. Il ne semble pas utile de donner un temps de préparation dans la mesure où bon nombre d’arguments auront déjà été mentionnés lors du Step 1. Ne pas chercher non plus l’exhaustivité. 2. a. Demander aux élèves un repérage rapide des textes en faveur du pardon et de ceux qui sont contre : mener cette activité avec un bon rythme en demandant toutefois une justification, puis validation ou non par le groupe (voir, ci-contre, classement des textes par position). b. En groupes. Lecture intensive des deux groupes de documents pour dégager les arguments (voir éléments surlignés dans les textes ci-dessous) et les moyens utilisés pour les présenter : – “The point is that…” (texte 1) – rhetorical questions (texte 2) 58 Book p. 34 – “I am sure that every voice in the land will echo the sentiments…” (texte 4) – comparisons (texte 5) – explanations. (textes 3 et 6) Against pardoning Without military discipline, the country could not be defended, and that is never more important than in times of war. In the vast majority of cases, there is little to be gleaned from the fragments of the stories that would provide serious grounds for a legal pardon. Eighty years ago, when witnesses were available and the events were fresh in their memories, that might have been a possibility, but the passage of time has rendered it wellnigh impossible in most cases. The point is that now, 80 years after the events and on the basis of the evidence, we cannot distinguish between those who deliberately let down their country and their comrades in arms and those who were not guilty of desertion or cowardice. For pardoning Among those executed were men who had bravely volunteered to serve their country, many had given good and loyal service. In a sense, those who were executed were as much victims of the war as the soldiers and airmen who were killed in action, or who died of wounds or disease, like the civilians killed by aerial or naval bombardment, or like those who were lost at sea. As the 20th century draws to a close, they all deserve to have their sacrifice acknowledged afresh. I am sure that every voice in the land will echo the sentiments that the majority of them were volunteers and had been in action for a long time. The Minister eloquently exposed the fear experienced by anyone placed in real danger, but these men were in danger day in and day out, week in and week out, for years in some instances. Are we not speaking about a little bit more than the victims of war? Are we not speaking about the victims of the law, passed by Parliament, that conscripted young men and women who did not wish to fight and told them under the then military code “If you do not kill under orders, we will execute you”? They were victims of Parliament and of war, although the two were interconnected in that case. 2 Two points of view n Analyse des documents Deux extraits de reportages effectués par la BBC : le premier faisant suite à l’annonce du ministre de la Défense (Minister of State for Armed Forces), Dr John Reid, en mai 1997, d’entamer les débats parlementaires pour une amnistie éventuelle, le second datant du 24 juillet 1998, à l’issue des débats : 24 July 1998 – Parliamentary Statement by Dr John Reid, concerning the Review of First World War Executions, during which he explained the reasons for not granting a full legal pardon, although sympathy was expressed for the victims and their families and it was requested that the stigma they had suffered be removed. It was suggested that the names of the soldiers be considered for inclusion on war memorials and books of remembrance, where this had not already been done. Dr Reid also announced, subject to parliamentary approval, the abolition of the death penalty ‘for military offences in the British Armed forces in peace and war’. www.lachlan.bluehaze.com.au/desertion_executions.html c. Après la phase de mise en commun pour les groupes en charge du même ensemble de documents, phase de négociation pour déterminer une classification des arguments (du plus convaincant au moins convaincant). Demander aux élèves à l’intérieur de chaque groupe de désigner un ou plusieurs rapporteurs. L’un d’entre eux pourrait être exclusivement chargé de rapporter les étapes de cette dernière phase : u We all agreed on… / it was difficult for us to come to an agreement: some of us thought… but others… / we eventually decided to… We thought… more compelling / convincing… 3. Mise en commun classe entière. Inviter les élèves à compléter la deuxième partie de leur Logpage. On pourra bien sûr demander aux élèves de réagir succinctement et « réserver » leurs propositions que l’on rappellera lors du Over to you page 36, et que l’on développera lors du Over to you page 37. Book p. 34 Douglas Haig, 1st Earl Haig born June 19, 1861, Edinburgh died Jan. 29, 1928, London British field marshal, commander in chief of the British forces in France during most of World War I. In July–November 1916, he committed great masses of troops to an unsuccessful offensive on the Somme River, which cost 420,000 British casualties. The next year, when the French decided to stand on the defensive until forces from the United States (which had entered the war April 6) could arrive in quantity, Haig resolved to try to defeat the Germans by a purely British offensive in French and Belgian Flanders. In the resulting Third Battle of Ypres (July– November 1917), also called the Passchendaele Campaign, the number of casualties shocked the British public, as the Somme death toll had done. But, although he failed to reach his objective – the Belgian coast – he did weaken the Germans and helped prepare the way for their defeat in 1918. Encyclopædia Britannica Online • Document 1 Dans ce premier bulletin d’information, 2 voix : celle de la journaliste largement dominante et celle du fils de Sir Douglas Haig, commandant en chef de la bataille de la Somme dont le portrait figure en marge des documents. Voici quelques éléments de la biographie du général Haig : 3 parties distinctes : – rappel sur la bataille de la Somme – le massacre à grande échelle conduisant certains soldats à déserter : hundreds of thousands of troops – on a different scale – some lay down their arms ran away under the pressure – la question du pardon : was it right to have them executed or should they be pardoned now? – la position du fils de Haig qui a signé la plupart des arrêts de mort : l’histoire ne peut être réécrite : signed Project 2 - Shot at Dawn 59 some of the death warrants – he says we shouldn’t rewrite history. • Document 2 Deux voix également dans ce second reportage : celle de P. Dixon, largement dominante et celle du journaliste. 3 parties : – P. Dixon réagit aux propos du ministre de la Défense “he” ; il exprime et explique son désaccord avec la décision prise. “I can understand – obviously – how the Minister can say he cannot give a blanket pardon – I would have thought”. À son avis, les connaissances médicales actuelles permettent d’affirmer que la plupart des 300 soldats exécutés pour désertion ne sont pas coupables mais souffraient de Post Traumatic Stress Disorder. – Le journaliste fait valoir un des arguments avancés lors des débats (The point is here also…), tous les soldats exécutés ne souffraient pas du PTSD, donc comment distinguer les vrais (genuine) déserteurs des autres (so-called) ? – La réponse de P. Dixon s’appuie une nouvelle fois sur les avancées de la médecine qui indiquent que la majorité des soldats n’étaient pas coupables et qu’en conséquence ils devraient tous être pardonnés. n Lexique Document 1 : peu de difficultés à l’exception de warrants dont le sens pourra être inféré dès la lecture de l’introduction (signed death…). Over the top : possibilité pour le professeur d’introduire ce mot lors de l’étude du document iconographique p. 33 ou bien de faire lire le texte suivant à un groupe d’élèves pour compte rendu lors d’une phase de warm-up. Over the Top It is utterly impossible to describe one’s feelings during the hours of waiting for ‘zero hour’ – the mind is full of wild thoughts and fancies which are utterly beyond control. Recollections of friends and dear ones, places we have seen and known and different phases of life all seem to pass in review before one’s eyes and one is recalled to the bitter realities of the moment by the officer’s voice: “Fifteen minutes to go, boys, get ready.” Immediately there is a great stir and excitement, a final setting of equipment etc and examination of arms and then a handshake with one or two dear comrades. 6.45 am, ‘Over you go, boys’, and we are away on that strange journey across ‘No-Man’s Land’. Private Thomas Hudson, Lancashire Fusiliers (Imperial War Museum). http://www.bbc.co.uk/history Document 2 : PTSD : compte tenu de leurs connaissances du contexte les élèves pourront associer ce terme à shell shock. Genuine : Si le mot n’a pas été introduit lors de l’étude des documents p. 34 du manuel (doc. 1) inférence possible grâce au contexte immédiat : not all of them may have suffered from PTSD, some of them may have been 60 genuine deserters and that’s the problem for the government. Si les élèves ne reconnaissent pas le mot genuine, ils exprimeront l’idée avec les mots qu’ils connaissent (real / really), le professeur pourra alors donner le mot genuine et l’opposer à so-called. Les élèves pourront alors proposer une définition de ces deux mots. Blanket pardon : mot plus délicat mais important. P. Dixon insiste sur le grand nombre de soldats affectés du syndrome (a very great number – many – most – the majority – the lot). Si le mot n’est pas reconnu, il conviendra de faire reformuler la phrase suivante : because they cannot distinguish the good from the bad they ought to forgive the lot, ou demander de récapituler la position de P. Dixon : P. Dixon says the majority are not guilty. So, in his opinion what should the government do? n Formes de travail Traiter en collectif. Si l’on dispose d’un laboratoire multimédia ou si la classe est divisée en 2 groupes sur une partie de l’horaire, on peut aussi faire le choix d’étudier un document par groupe et de traiter en collectif la question 5. 1. Tune in Intonation: certainty and uncertainty. Cette activité préparatoire à l’écoute vise à renforcer une stratégie d’écoute : repérer si l’intonation est montante ou descendante et comprendre les nuances de sens qui en résultent. ( pour la certitude et pour le doute ou l’incertitude). Make sense 2. Formulation d’hypothèses et justifications à partir des informations contenues dans l’introduction et du portrait du Général Haig. Les élèves pourront s’appuyer sur “General in command” et “Shell shock”. On veillera, en production, à entraîner les élèves à transmettre leurs hypothèses en utilisant une intonation montante, qui pourra faire l’objet d’une trace écrite. u Earl Haig is Sir Douglas Haig’s son. military discipline was necessary. I’d tend to think… . Obviously He may say 3. a. Écoute complète du premier document et vérification des hypothèses à deux puis classe entière. Ajouts d’autres informations comprises ou questions sur des éléments repérés mais non mis en réseau. b. Écoute fragmentée en trois parties. … under the pressure /… pardoned now? / … shouldn’t rewrite history. Il faudrait obtenir : u The battle of the Somme was so… / Some soldiers ran away / deserted / couldn’t stand the pressure… because… The question now is to know whether… According to Earl Haig, SAD soldiers… because… 4. On procédera de la même façon avec le second document, en attirant l’attention des élèves sur les mots accentués : repérage puis mise en réseau pour construction d’hypothèses de sens. quand il le faut puis à relancer un nouveau point. Il ne s’agira pas de s’entraîner à contre-argumenter. 5. Nouvelle écoute des deux documents. Si le travail a Toutefois, si le professeur le souhaite, un véritable débat pourra être mené à la suite de cette activité et donner lieu à une évaluation. été mené en collectif, groupe entier, cette question pourra faire l’objet d’une préparation à la maison. u Contrary to… / unlike… / both of them… Over to you 6. À conduire dans la foulée. Il s’agira pour les élèves de constituer des équipes pour défendre une position : pour ou contre l’amnistie, arguments et exemples à l’appui. L’activité sera menée au sein de chaque équipe défendant une position. Elle consistera à lancer un argument, à intervenir à son tour au bon moment pour développer cet argument, à clore 3 7. Entraînement à l’expression écrite, à la suite de l’activité D p. 20 du Logbook. a. Rédaction d’un paragraphe argumentatif : un argument illustré par des exemples. Les élèves pourront imiter les paragraphes présentés aux pages 34 et 35 de leur manuel et utiliser certaines des techniques mises en évidence pour mettre leurs arguments en valeur. b. Travail sur la cohérence interne d’un écrit. On pourra se reporter aux pages Stratégies (p. 187, 3 & 4). On ne manquera pas d’attirer l’attention des élèves sur la possibilité d’utiliser des questions rhétoriques pour introduire un écrit de type argumentatif. Janet Booth’s campaign Book p. 37 n Analyse des documents 1. Tune in Deux types de documents : Cette activité préparatoire à l’écoute vise à doter les élèves d’une nouvelle stratégie d’écoute : repérage d’informations importantes données par l’énonciateur. • Interview de la petite-fille du soldat Farr (dont le cas a été étudié en début de Step 1), après l’amnistie accordé aux soldats fusillés et à la veille des cérémonies commémoratives du 11 novembre 2006 au cours de laquelle la mémoire de ces soldats sera honorée pour la première fois. Quatre parties dans cette interview qui retrace la campagne menée par cette famille pour l’obtention du pardon : – rappel des circonstances et des dates de l’entrée en campagne pour l’obtention du pardon. Référence à Andrew Mc Kinley, député travailliste à l’origine de la campagne pour l’amnistie ; – explicitation des sentiments des familles des soldats fusillés (dreadful shame) ; Make sense 2. Anticipation en deux étapes : – mobilisation des connaissances : récapituler le cas du soldat Farr, à l’aide de la Logpage ou non ; – se mettre en position d’attente constructive : préparer les questions que l’on aimerait poser à la petite fille de ce soldat. Par exemple : u How long have you been campaigning? Why? How do you feel now? – explication de Janet Booth sur l’attitude du gouvernement ; 3. Écoute de l’interview en entier pour trouver des répon- Didn’t want to admit something we believe they shouldn’t have done / They did it because we took the Ministry of Defence to the High Court. 4. Écoute fragmentée : du début jusqu’à : “campaigning – sentiments à la veille de ce 11 novembre où la mémoire des soldats fusillés sera également honorée. A victory march as well as a Remembrance parade. • Une photo couleur qui représente les familles des soldats exécutés pendant cette cérémonie, alors qu’elles honorent la mémoire des combattants morts pour la nation dont celle de leurs proches enfin amnistiés, à l’issue d’une longue campagne. ses aux questions posées. Mise en commun. ever since”. a. Repérages : until the court martials papers were released / 75 years after / 14 years ago / campaigning ever since. Organisation sur la Timeline : à faire par tandem pour mise en commun classe entière. b. Le professeur pourra confier un transparent sur lequel n Formes de travail figure une Timeline vierge et demander à un tandem de la compléter. Cette Timeline rétro-projetée pourra servir de support à la mise en commun puis aux réactions des élèves. Lors de cette dernière phase, l’expression de la probabilité sera encore revue. Traiter en collectif. Une partie possible en individuel, en autonomie. u It must have been… / can’t have been… / She must have been… Project 2 - Shot at Dawn 61 5. Selon le niveau de la classe : écoute complète de la deuxième moitié de l’interview ou bien écoute fragmentée en trois parties correspondant aux questions du journaliste et aux réponses données par J. Booth. Notons également qu’en fonction de la progression, cette activité peut faire l’objet d’un travail individuel à la maison avec mise en commun en classe lors de la séance suivante. Elle constituera ainsi un excellent moyen de développer l’exposition à la langue et l’autonomie. Il ne s’agira pas pour les élèves de tout comprendre mais il faudra les amener à comprendre : – dreadful = terrible shame for families / a loved one executed; – the government didn’t want to admit / something we believe they shouldn’t have done / they have made a mistake / It was not a fair trial / They granted pardon because families took the Ministry of Defence to the High Court; – next Remembrance Day: A victory march as well as a Remembrance parade for the families who have been campaigning. Le professeur pourra utiliser le document iconographique de la page 37 pour la récapitulation. À l’issue de l’exploitation du document, inviter les élèves à réfléchir sur la langue (notions de dates et de durée) à partir des activités 8 p. 23 du Logbook et 9 p. 41 du manuel. Over to you 6. Prise de parole en continu qui s’appuiera sur tous les éléments étudiés dans le Step 2, puisqu’il s’agira pour les élèves d’exprimer un avis pour ou contre l’amnistie d’un point de vue humain et de justifier cet avis. Si le professeur le souhaite, il pourra évaluer certains élèves et utiliser la grille d’évaluation proposée pour le projet 1 à la page 63 de ce guide. RECAP Cette étape récapitulative pourra être menée à l’oral, à partir des notes prises dans la Logpage qui pourra être complétée si besoin par chacun. On veillera dans ce cas à mettre en œuvre les stratégies de tours de paroles auxquelles les élèves ont déjà été entraînés. (Over to you n° 6 p. 36). YOUR PROJECT Book p. 38-39 Étape finale à réaliser en binômes dans un premier temps pour une prise de parole individuelle par la suite. Dans les deux projets, il s’agit de se mettre à la place d’un guide du Mémorial d’Alrewas et de présenter à un groupe de visiteurs le cas d’un des soldats fusillés. Le choix est donné à l’élève de présenter l’un des cas étudiés dans le chapitre ou bien d’un autre soldat. Quatre cas sont présentés aux pages 38 et 39 du manuel. Si le professeur le souhaite il pourra également proposer aux élèves de choisir de présenter le cas d’un autre des 306 soldats exécutés en s’informant sur le site suivant : www.shotatdawn.org.uk 62 si possible avec un accès à la documentation). Avertir les élèves de l’horaire imparti à la préparation en classe afin de rendre cette phase la plus productive possible. Le reste de la préparation pourra se faire en autonomie, en dehors de la classe. – Le deuxième temps du projet consistera par groupe de deux guides à présenter le soldat (entre 6 et 10 mn par binôme) : prévoir deux heures pour la passation en ciblant des tâches d’écoute pour les autres élèves : certains par exemple agiront en tant que visiteurs du mémorial et pourront réagir ou poser des questions, d’autres se chargeront d’une tâche d’évaluation, d’autres encore pourront prendre des notes et être chargés de la rédaction d’un petit rapport (40-50 mots) sur le cas d’un soldat présenté par leurs camarades. Quel que soit le choix fait par l’enseignant et les élèves, un travail de documentation en autonomie (lecture de documents iconographiques ou textuels tels que des lettres de soldats, des poèmes, des journaux intimes) permettra de développer et de personnaliser cette présentation, en insistant plus particulièrement sur l’atrocité des conditions ou les sentiments des soldats par exemple. n Évaluation par les élèves Deux étapes pour mener à bien le projet : – Avant la réalisation du projet proprement dit : prévoir une heure en classe (la phase de planification à deux par exemple pourrait faire l’objet d’un travail en classe, Après avoir attiré l’attention des élèves sur les stratégies à utiliser (encadré Strategy p. 39), on pourra, lors de la passation, demander à un groupe d’évaluer tout ou partie des éléments suivants : Prévoir également pour la passation du projet un rétro ou un vidéo projecteur. unsatisfactory satisfactory very good talk clearly and convincingly stress meaningful information speak from notes without reading them state opinion forcefully use standard phrases to gain time n Suggestion de grille d’évaluation Your project, level 1 Prise de parole en continu de 3 à 5 minutes par élève. S’assurer que les élèves travaillent à partir de notes. Rappeler l’importance de la phonologie pour distinguer faits et suppositions. Traitement du sujet Degré 1 Outre le traitement du sujet proprement dit qui doit permettre de prendre en compte la richesse des idées et aussi du lexique sans lequel il n’est pas possible d’enrichir les idées, nous avons retenu le critère phonologique ainsi que l’aisance, largement entraînés au cours du chapitre, pour l’évaluation de cette présentation. Phonologie Peut présenter certains aspects Prononciation compréhensible du cas étudié. d’un répertoire très limité d’expressions et de mots 2 pts mémorisés. Aisance Peut produire des énoncés très courts, stéréotypés avec de nombreuses pauses. 2 pts 1 pt Degré 2 Peut rendre compte des faits et Prononciation suffisamment claire pour être comprise des hypothèses relatifs au cas malgré un net accent étranger. présenté. 4 pts Degré 3 Produit un discours assez simple avec quelques pauses et des faux démarrages. 4 pts 3 pts Peut développer ou argumenter Prononciation clairement les points importants à l’aide de intelligible, les mots porteurs de sens sont en général détails significatifs. accentués. 6 pts 4 pts S’exprime avec une certaine aisance, de manière compréhensible, quelques pauses mais reformule et peut continuer sans aide. 5 pts Degré 4 Peut prendre en compte le contexte historique, en présentant des documents complémentaires de manière pertinente. Prononciation et intonation claire et naturelle. 6 pts Peut parler longtemps avec un débit assez régulier même si quelques hésitations existent pour chercher ses mots. 6 pts 8 pts Bonus Effort recherche de documentation 2 pts Your project, level 2 Prise de parole en continu suivi d’une phase d’interaction conséquente : 5 minutes par élève, pour présenter le cas d’un soldat, répondre aux questions de l’auditoire et donner leur avis sur les raisons possibles ou probables qui ont conduit au pardon, les justifier ou les commenter. Rôle actif des élèves « visiteurs » à bonifier. n Suggestions de grilles d’évaluation Une grille d’évaluation globale qui s’inspire de la grille d’évaluation proposée pour le baccalauréat STG : Project 2 - Shot at Dawn 63 Traitement du sujet Degré 1 Peut présenter certains aspects du cas étudié. 2 pts Expression en interaction Peut intervenir simplement, mais la communication repose sur la répétition et la reformulation. Recevabilité linguistique S’exprime dans une langue partiellement compréhensible. 2 pts 1 pt Degré 2 Degré 3 Peut rendre compte des faits et des hypothèses relatifs au cas présenté. Répond et réagit de façon simple. 3 pts S’exprime dans une langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs. 4 pts 4 pts Peut développer ou argumenter Prend sa part dans l’échange, les points importants à l’aide de sait – au besoin – se reprendre et reformuler. détails significatifs. S’exprime dans une langue globalement correcte (pour la morphosyntaxe comme pour la prononciation) et utilise un vocabulaire approprié. 4 pts 6 pts 5 pts Degré 4 S’exprime dans une langue Argumente, cherche à Peut prendre en compte le contexte historique, en présentant convaincre, réagit avec vivacité correcte, fluide, proche de l’authenticité. des documents complémentaires et pertinence. de manière pertinente. 6 pts 6 pts 8 pts Bonus “visiteur actif” 2 pts Total (max.) 8 pts 6 pts 6 pts Une grille d’évaluation où l’on retiendra spécifiquement le critère phonologique au niveau de la recevabilité linguistique : Traitement du sujet Degré 1 Degré 3 Peut intervenir simplement, mais la communication repose sur la répétition et la reformulation. 1 pt 1 pt Peut rendre compte des faits et des hypothèses relatifs au cas présenté. Prononciation suffisamment claire pour être comprise malgré un net accent étranger. Répond et réagit de façon simple 4 pts 3 pts 3 pts Prend sa part dans l’échange, Peut développer ou argumenter Prononciation clairement les points importants à l’aide de intelligible, les mots porteurs de sait – au besoin – se reprendre sens sont en général accentués. et reformuler. détails significatifs. 6 pts Degré 4 Interaction Prononciation compréhensible d’un répertoire très limité d’expressions et de mots mémorisés. Peut présenter certains aspects du cas étudié. 2 pts Degré 2 Phonologie 4 pts Prononciation et intonation Peut prendre en compte le contexte historique en présentant claire et naturelle. des documents complémentaires 6 pts de manière pertinente. 4 pts Argumente, cherche à convaincre, réagit avec vivacité et pertinence. 6 pts 8 pts Bonus “visiteur actif” 2 pts Total (max.) 8 pts 64 6 pts 6 pts Book p. 40-41 LANGUAGE SKILLS words Away, around, about, arrive, asleep, abroad, advise, admire, affair, afford… Logbook p. 19 C Organizing words: offences b. A Stress and meaning a. “I won(der) how they (could) cope with (such) difficult (con) dit(ions). It must (have) been terrible (to) see your friend wounded or, worse, blown (to) bits in front (of) you. I do un(der)stand some (of) (them) just couldn’t stand it (and) ran away (from) the battlefields. (But) I (was) really surprised (to) learn some soldiers (de) liber(ate)ly maimed (them) selves. I didn’t know this (had) happened. I don’t think we have (the) right (to) blame (them) though. It must (have) been so frightening. Who (can) be sure (of) enduring (such) horr(ors)?” B Pronunciation: words beginning with <a> a. appalling, accuse, allow, appeal, abandon, ambush, affect, alive, attend, analysis, aghast, alarming, ashamed, attack d. The initial <a> is not stressed. One exception: ‘ambush’ stressed on the first syllable. Five or six other words which confirm your conclusion. series headings 1. bravery duty, desertion, cowardice, disobedience, theft, mutiny, absence, sleeping at post, … offence 2. find guilty, convict, jury, court martial, trial judgment, no man’s land, evidence, appeal, charges, witness, … 3. to be on restricted rations, to be shot, verdictto be worn down by fear, to be jailed, to sentence be executed, … 4. wound, shell-shock, nervous breakdown, theft, injury, … bad health 5. bayonet, rifle, machine gun, shells, hand grenade, mines, firing squad, gas, … weapons D Linking words synonyms meaning other synonyms however but to introduce a counter argument on the other hand therefore that’s why consequence as a result, given because of cause due to also what’s more to add a new element in addition, besides, moreover clearly obviously to show something is certain needless to say, evidently E Word bank wounded dishonour fearful A lot of soldiers were killed and others wounded during World War I. The law is intended to He was accused of being remove the dishonour of the fearful on the battlefield. executions. Lexical field it is related to physical pain guilt feelings Part of speech adjective noun adjective injured, especially by a knife or a bullet a state of shame or disgrace 1. experiencing fear, frightened Sentence(s) where you found the word Definition 2. causing or capable of causing fear Project 2 - Shot at Dawn 65 wounded dishonour fearful Don’t forget! the wounded: noun US: dishonor Pronunciation / 'wu:ndId / / dIs'¡n@ / / 'fI@f@l / hurt, injured, maimed, bruised disgrace, ignominy, shame 1. afraid, frightened, scared, aghast, fearsome, panicked, alarmed, horrified, appalled, cowardly, Words with a similar meaning and synonyms 2. dreadful, appalling, ghastly, scary, terrible, fearsome, Words with an healthy opposite meaning and antonyms Words derived from it + part of speech and definition wound (noun) wound (verb) woundless (adjective) Don’t confuse! (homophones, homographs…) honour, esteem, regard, respect, righteousness, pride brave, bold, courageaous, fearless, … unafraid honourable: adj honourably: adv honour: verb fear (noun) fearless (adjective) fearfully – fearlessly (adverb) fear: verb fearlessness – fearfulness: noun fearsome: adj Δ Δ remove the stain of he nursed his wounded dishonour arm – wounded soldiers – badly wounded in the attack – deeply wounded by his remark Collocations Proverbs, sayings, A wounded soul is difficult idiomatic expressions to heal. 1. fearful glance, fearful of criticism 2. fearful storm to be fearful of doing something Death before Dishonour. Δ Intonation: certainty and uncertainty listening 2 Stress and intonation: facts and doubts 1 a. facts Δ doubts gloves held the axe how could this be gloves belonged to my client were they his gloves gloves did not fit correctly could there be an error … … b. Conclusions: – Facts accompanied by falling final intonation. – Doubt accompanied by rising final intonation. certainty uncertainty fire broke out arson studio B accident police arrived looking for clues Conclusions: – Certainty is characterized by falling intonation on the final syllables. – Uncertainty is characterized by rising intonation on the final syllables. Split sentences: ‘the reason was…’ 3 what is pre-announced what follows the best moment given her the wrong letter the most exciting part ask for forgiveness what I’d love to hear again the music 66 Intonation in rhetorical questions reading 4 Rhetorical question or Explain what’s the best way to do this how do people usually manage where do you think we can do this Distinguishing between main ideas and comments, explanations or examples 10 Légende : the main ideas; comments, explanations or examples. The speaker is not inviting an answer. are young people more mature than their parents speaking Making suppositions about the past 5 Avec might et may l’énonciateur juge possible un événement, avec must il le juge probable. Lorsque l’énonciateur juge possible un événement qui s’est déroulé dans le passé might et may sont suivis du parfait/have + participe passé du verbe. De la même façon, lorsqu’il juge probable un événement qui s’est déroulé dans le passé must est suivi du parfait. Lorsque l’énonciateur juge impossible qu’un événement se soit déroulé dans le passé, il utilise can’t suivi du parfait. might / may must --------------------------------------------------------------------> possible probable / certain Talking about time and duration 8 d. On associe le present perfect au repère now et le prétérit aux repères du passé. Avec le passé l’énonciateur reste extérieur et donne une information sur un fait coupé du présent. Avec le present perfect – have been + -ing – l’énonciateur ne se contente pas de donner une information, il revient en arrière pour commenter cette information. Since et ever since fonctionnent avec le present perfect : ils sont des marqueurs du présent. For fonctionne à la fois avec le present perfect (retour en arrière à partir du présent de parole) et le prétérit : information sur la durée d’une action coupée du présent. The circumstances of the First World War, and the long-standing controversy about the executions, justify particular consideration. Soldiers experienced conditions unlike anything that most people in the developed world now could imagine. The mud itself claimed lives Mud is a bad description as the soil was more like a thick slime than mud. When walking one sank several inches in and owing to the suction, it was difficult to withdraw the feet. The consequence was that men who were standing still or sitting down got embedded in the slime and were unable to extricate themselves. Steven Morris, Horror and dark humour of the Somme, November 8th 2007, The Guardian. The records show that GDC Tracey, a lieutenant in the 1/7 Gordon Highlanders, a unit deeply involved in the Somme campaign, was convicted of cowardice in June 1915 and subsequently “cashiered” – military terminology for a dishonourable dismissal. But his case was revisited eight years later, and he was granted a conditional pardon in December 1923. This evidence proves beyond doubt that there is a precedent for retrospective pardons. The poor boys did not get the same treatment as their superiors in life, so the least they deserve from us now is some justice almost a century later. Brian Brady, Fresh call to pardon war cowards, 25 April 2004, News Scotsman. DEBRIEFING Book p. 42 1. Picture 2. Statement Pistes de relance : Pistes de relance : – Focus on the two groups of characters and identify them. – Identify the flag you can see and explain its presence in the poster. – Focus on the captions. Explain the goal of the document. – Say what you think of enlistment and conscription. – Explain what a “righteous war” can be. Give examples if any. – Explain what an “unjust peace” can be. Give examples if any. – Would you be ready to fight for your country? – Do you think war can be justified? Project 2 - Shot at Dawn 67 ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de type bac où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 263 à 265. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. The scene took place in Northern France, during the First World War, more precisely in 1916, during the Battle of the Somme (July). 2 pts 2. The two main characters in the text are: Walter, a private in the Black Watch, who was arrested for desertion, court-martialled and sentenced to death; a second Lieutenant form the Blues and Royals, referred to as “the officer” who is in charge of the execution. 2 pts 3. The other characters present in the text are soldiers from the King’s Own Scottish Borderers; they are members of the Firing Squad, as we can read lines 9-11 “on the third day, stood against the battered wall of a ruined outhouse, he was faced by a platoon of caterers from the King’s Own Scottish Borderers and second lieutenant from the Blues and Royals”. 2 pts 4. a. ˝ right Æ “Walter […] was arrested by an officer’s adjutant while walking for no apparent reason in a direction two cardinal points astray of the forward trenches.” (l. 5-7) b. ˝ wrong Æ “Within two days, […] he was court-martialled and sentenced to death by Firing Squad” (l. 7-9). c. ˝ right Æ “the tensed muscles of his shoulders, which are wet anyway with sweat” (l. 16). d. ˝ wrong Æ “The officer, who clearly has previous experience.” (l. 17-18). e. ˝ right Æ “Of course you smoke. You’re about to be shot. Take one of these.” (l. 26). f. ˝ wrong Æ “The officer struck a third match and was shot dead by a German sniper.” (l. 44). 9 pts (1,5 × 6) 5. a. He: the officer They: the caterers / soldiers of the Firing Squad Did: had matches 3 pts b. The narrator uses the word “unfortunately” because he knows what is going to happen to the officer: the officer is going to be killed by a sniper because he struck several matches and consequently showed where he was standing. If the soldiers had not given him matches he wouldn’t have been killed. 3 pts 6. The aim of the writer is to… ˝ relate an episode of the Great War. ˝ show smoking can save your life. 2 pts 7. Exemples of titles: A stroke of luck / Bad luck / An unexpected execution / Saved by a cigarette / Smoking can keep you alive… 2 pts Barème établi sur 25 points = 20/20 n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document Information about the general situation – place – time – characters present – circumstances Details about main character 1 (offender) – personal information – basic facts – accusation – attitude to smoking Details about main character 2 – personal information – behaviour – attitude to smoking 68 Extract from a novel. Third person narrative – WW1: Northern France - 1916 (July) – Walter, a private sentenced to death for desertion and a second lieutenant in charge of his execution – The Firing Squad – An execution – Walter, a private in the Black Watch – Got lost – had a poor sense of orientation; – Accused of desertion. – Didn’t smoke. Thought it was bad for his health. – Second lieutenant from the Blues and Royals. Has already carried out executions. Didn’t consider soldiers as human beings. – Strict with military discipline (Sir), authoritarian. Didn’t show sympathy. – Smokes: has a silver cigarette case. The execution (how it happened) Walter was facing the Firing Squad, blindfolded, hands tied behind his back. Sweat (frightened) Before being executed Walter was asked for his last request and was ordered to smoke a last cigarette. The officer wanted to light the cigarette but didn’t manage to strike his lighter, had to ask for matches, didn’t succeed with the first one (it was wet), didn’t succeed with the second one (Walter couldn’t light the cigarette), managed to light the third one and was immediately killed by a German sniper. Qualify this story : joyful / ironical / tragic / sad / poignant / absurd ironical (dramatic irony) absurd (caterers) Suggest another title for the passage A stroke of luck / Bad luck / An unexpected execution / Saved by a cigarette / Smoking can keep you alive (1 titre suggéré et cohérent) 1 pt par élément gras identifié : sur 20 pts + 1 pt par élément supplémentaire Total sur 25 points = 20/20 Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 266-269. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. This document is… ˝ a news report 1 pt 2. During WW1 the British army executed 306 of its own soldiers, most of them for desertion. Now a 75 year-long campaign to exonerate them has finally paid off / succeeded. The bloodiest day in British military history was July the first, 1916. On that day alone 20,000 British soldiers died at the battle of the Somme and another 30,000 were wounded. 10 pts 3. Bernard Mc Geehan… ˝ was Irish. ˝ fought at the battle of the Somme. ˝ saw decaying corpses. ˝ cracked. ˝ was shell shocked. ˝ was looking for his regiment. ˝ was shot at dawn. 7 pts 4. In this document you have heard… ˝ 2 journalists speaking. ˝ a shot at dawn’s relative speaking. ˝ the British Defence Minister. 3 pts Total sur 20 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document and topic News report – shot at dawn soldiers – be pardoned 3 pts Details about Bernard Mac Geehan Irish – from Londonderry – joined the army in 1915 – fought in Northern France – Battle of the Somme – spent 2 months in trenches – couldn’t cope with the sight of decaying corpses on the battlefield – the noise of the German artillery – cracked – went out for 5 days – bewildered – shell shocked was arrested – courtmartialled – shot at dawn 10 pts en fonction du nombre d’éléments (5 pts pour les éléments soulignés + 5 pts à distribuer pour les autres éléments) Project 2 - Shot at Dawn 69 Elements about WW1 British army executed 306 of its own soldiers. Bloodies day: battle of the Somme. July 1st 1916 – 20,000 soldiers were killed – 30,000 wounded 5 pts (en fonction du nombre d’éléments) Details about campaign and pardon 75 year-long campaign / successful campaign 2 pts Bonus: additional information Bernard Mc Geehan was a volunteer. The British Defence Minister says these men were victims + 2 pts THE BLACK CAT TALES: THE GREAT WHITE HOPE Book p. 44-45 n La lecture cursive L’objectif est avant tout la lecture plaisir. Il faudra toutefois accompagner l’élève pour l’aider à mener à son terme la lecture d’un écrit long de ce type. n Origine du titre : The Great White Hope “The Great White Hope” est l’expression utilisée aux États-Unis, par les blancs racistes au cours des années 1910-1912 pour désigner le boxeur blanc qui pourrait battre Johnson, le premier noir américain à détenir le titre de champion du monde dans la catégorie poids lourd. Cette expression reflète le racisme existant à l’époque où Johnson combattait. Elle a servi de titre à une pièce de théâtre écrite par Howard Sackler en 1968, puis à l’adaptation cinématographique qui en a été faite et dont l’affiche figure ci-dessous. Movie poster for the American theatrical release of the film The Great White Hope (1970) http://en.wikipedia.org/wiki/ Image: Great_white_hope_ movie_poster.jpg n Analyse de la nouvelle Deuxième nouvelle de l’ensemble “The Black Cat Tales”. À l’issue de la première nouvelle “The Big Smoke”, le petit ramoneur de l’époque victorienne, demande au Chat de devenir l’homme le plus fort du monde. C’est ainsi que le lecteur le retrouve dans ce deuxième récit, aux ÉtatsUnis, à la veille de la Première Guerre mondiale, comme l’homme susceptible de battre le champion de boxe Johnson, jusqu’alors invincible. Il est donc “the great white hope”, un homme à la force physique hors du commun “this kid is built like he is not of woman born”. 70 Dans ce récit à la première personne, le narrateur est un des personnages de l’histoire dont nous avons déjà fait la connaissance précédemment : Mister Felix – in Hell’s kitchen – smoking Black Cats – feline curls of smoke. Sous le couvert d’un organisateur de combats de boxe, on aura reconnu notre chat aux pouvoirs maléfiques qui veut une fois de plus retirer un maximum de profit (going to make me rich) de l’enfant (the kid), à la tête d’ange (like an angel), dont la force physique est certaine mais l’intelligence plus limitée (he is not so smart after all). Les deux premières parties de la nouvelle se situent aux États-Unis, avant que le président W. Wilson n’annonce l’entrée en guerre de son pays en 1917. Elles donnent à voir le racisme existant dans la société américaine dont Mister Felix se fait l’écho (a Colored… It’s a disgrace). La troisième et dernière partie se situe en France, dans les tranchées où l’on retrouve Mr Felix et “the great white hope”. En effet, pour protéger son capital (the kid) mobilisé, Mr Felix s’est porté volontaire dans l’espoir de pouvoir utiliser ses relations pour rester à l’arrière. La réalité est toute autre : il espère la protection du “kid” qui n’est plus que l’ombre de lui-même. La guerre a eu raison de lui, il souffre de “shell shock” (keeps talking to himself, his hands shake so bad, can’t even strike adamned match). Il ne rêve plus de combats mais d’une grande demeure. n Documents iconographiques Le chat bien sûr, fil conducteur de l’ensemble des nouvelles. Le dessin d’un homme sans visage, au costume noir, qui rappelle le chat. Page 45 : on reconnaîtra au premier plan un soldat britannique dans, ou au sortir d’une tranchée, les barbelés du no man’s land et à l’arrière plan, l’explosion d’un obus qui emporte avec elle la vie d’un autre soldat. n Mise en œuvre possible – Phase d’anticipation : en collectif. Elle peut prendre des formes diverses selon que les élèves auront déjà lu la première nouvelle ou non. Quelques suggestions : – Si les élèves ont lu la nouvelle : mobiliser ce qu’ils en ont retenu (les protagonistes, le temps, le lieu, le souhait de l’enfant), découvrir les illustrations et faire faire des suppositions, en reliant également au thème du chapitre “Shot at Dawn” ; – Si les élèves n’ont pas lu la première nouvelle : partir des illustrations ou bien du titre en utilisant les éléments qui figurent ci-dessus. – Vérification rapide des hypothèses par un balayage visuel : France – German artillery… n Pistes d’étude – Characterization: Mister Felix / the kid – Strength – Fighting / war – The Great White Hope: before the war and during the war. Project 2 - Shot at Dawn 71 72 July 1st 1916 Start of the Battle of the Somme (60,000 British casualties in one day) Britain declares war on Germany August 1916 September 8th 1914 August 1914 William Nelson shot at dawn First British soldier shot at dawn Private Farr shot by a firing squad October 18, 1916 November 7, 1918 last two British soldiers executed Armistice signed November 18, 1918 1930 Death penalty removed for military offences of cowardice and desertion From death with dishonour to parliamentary pardon court martial papers made public. Beginning of pardon campaign 1993 July 1998 parliamentary debate: pardon not granted unveiling of the Shot at Dawn Memorial 2001 November 8, 2006 Shot at dawn soldiers pardoned TIMELINE Logbook p. 17 private, executed August11, 1916 Had run away 3 times already because of family problems had stolen officer’s puttees (Æ on restricted rations) private – volunteered in 1914. Was married; had a daughter Was sick with his nerves: went to hospital several times Executed: Oct. 1916 … William Nelson Harry Farr Sergeant Stones Personal Information … … can’t distinguish real deserters and cowards from the others (no available witnesses Æ no new evidence) … accused of being a coward. Refused to go back to the trenches. Shell – shocked. … bad example, bad soldier, Æ can encourage others: respect of military discipline (very important in times of war) was hungry; didn’t really run away: was in the canteen. deliberate desertion – didn’t want to fight – bad soldier was arrested at the canteen first meal in days (restricted rations) Shell shock: a psychological disease recognised by the army now but not then. not a coward: looked the firing squad in the eye + a volunteer Grounds against pardon Grounds for pardon Accusations / charges Basic fact The Shot at Dawn soldiers and their pathway to pardon LOGPAGE Logbook p. 18 Project 2 - Shot at Dawn 73 PROJECT 3 Upstairs Downstairs STEP 1 PAGES INTRODUCTIVES p. 76 Make sense “The world of downstairs” p. 77 Make sense “Separate worlds?” p. 78 Make sense “Too low down the scale” + Over to you Make sense “Out through the front door!” + Make sense “Diary entries” + / Over to you p. 81 Over to you p. 83 Recap p. 86 Your project, level 1 Make sense “Very ill in bed” + STEP 2 p. 79 / Over to you Make sense “A person of considerable dependability” p. 84 p. 84 p. 85 Over to you Recap p. 85 Your project, level 2 p. 86 Language skills Évaluation de la compréhension p. 86 p. 88 / The Black Cat Tales: The Fall of Balford Castle p. 90 Timeline (logbook p. 31) p. 91 Logpage (logbook p. 32) p. 92 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Le cadre historique choisi est celui de l’Angleterre édouardienne. Au terme de l’exploitation du projet Upstairs Downstairs, l’élève sera invité à s’exprimer en tant que maître et /ou domestique à travers l’écriture d’une entrée de journal intime. Le thème s’inscrit de plain pied dans les programmes de première (relations de pouvoir, influence, domination et rebellion). Le projet, s’il est conduit en fin de Step 1, a pour but d’amener l’élève à écrire une entrée de journal du point de vue de son choix (maître ou domestique), à partir d’un des six événements simples proposés. Bien sûr, si l’élève songe à un autre événement plausible pour l’époque, on pourra l’accepter aussi. Pour ce faire, il devra respecter les caractéristiques de ce type de discours, tant sur le fond que sur la forme. Les documents proposés lui serviront de modèles. Le projet, s’il est conduit en fin de Step 2, est centré sur la même forme de discours mais l’élève devra écrire deux entrées, une de chaque point de vue, à partir d’une situation imposée. 74 Le Step 1 aborde la condition des domestiques, leurs relations entre eux et avec leur maîtres, et l’attitude des maîtres. C’est en fin de Step 1 que le type de discours à proprement parler est travaillé. Le Step 2 commence par aborder le type de discours pour assurer la continuité avec le Step 1 et introduire l’idée qu’un événement peut être perçu de façons très différentes selon la position que l’on occupe, sans pour autant montrer une vision manichéenne de la question. n Type de discours et types de texte En fin de parcours, l’élève devra écrire une (ou deux) entrée(s) de journal intime. Les supports proposés sont donc essentiellement écrits, souvent narratifs et descriptifs, mais de natures variées (articles, témoignages, entrées de journaux intimes). Les activités langagières de réception et expression orales sont également travaillées car l’écrit des diaries, par sa nature personnelle et spontanée, comporte souvent des caractéristiques de la langue orale (exclamations, syntaxe « simplifiée »). n « Cœur de sens » L’image des maîtres et domestiques de l’époque édouardienne présente deux mondes opposés certes, mais pas pour autant complètement séparés. Ces deux mondes coexistaient et vivaient sous le même toit, les domestiques partageant l’intimité des maîtres. Les maîtres pouvaient se conduire comme si les domestiques étaient « invisibles », ces derniers n’en existaient pas moins. C’est la condition de ces domestiques, leur quotidien et leurs sentiments, que le chapitre tente d’éclairer. S’il n’entre pas dans une analyse approfondie des relations entre dominants et dominés, il s’attache à montrer la complexité et l’ambivalence des relations entre les maîtres et leurs serviteurs, relations qui ne peuvent être vues de manière manichéenne. Le cœur de sens du chapitre est ainsi centré sur l’inter-dépendance, source d’ambiguïté et d’ambivalence. Les uns avaient besoin des autres et vice-versa. Les grands propriétaires fonciers, héritiers de l’aristocratie, et ceux qui récoltaient les fruits de la révolution industrielle ne pouvaient, avant l’âge des appareils ménagers, entretenir leurs demeures sans nombre de domestiques. Les salaires de ceux-ci n’étaient pas, comme pour le reste de la population « travailleuse », très élevés, mais ils étaient logés et nourris. Comme on le voit dans l’extrait de Upstairs Downstairs, cette condition permettait, notamment aux femmes, d’échapper « à la rue ». En outre, la réputation, liée à la richesse, que pouvait avoir une maisonnée faisait aussi le prestige de ses serviteurs. Le chapitre met en évidence la façon dont les domestiques percevaient leur condition et comment ils pouvaient être perçus, par leurs pairs comme par leurs employeurs. S’il y avait de la révolte – murmurée ou clamée haut et fort – d’autres liens pouvaient aussi se tisser. Par exemple, la servante personnelle d’une dame était souvent sa confidente et l’ouvrage de Pamela Sambrook, Keeping Their Place1 (2005), montre que ces liens pouvaient même devenir amicaux ou quasi-familiaux, malgré les barrières sociales. n Activités langagières L’idée centrale est qu’un même événement peut être perçu de façon différente notamment en fonction de la classe sociale à laquelle on appartient. À travers les différents documents, outre les données civilisationnelles, l’élève devra distinguer les faits des réactions en réception et apprendre à développer à partir de faits et de réactions. Au cours du chapitre, l’élève étudie surtout des documents écrits. Leur exploitation vise un entraînement à l’expression écrite et orale puisque le journal intime est un type d’écrit impliquant beaucoup de formulations souvent propres à la langue orale. 1. Keeping Their Place: Domestic Service in the Country House, est une étude historique de la condition des domestiques et de leurs relations avec leurs maîtres, du XVIIIe siècle à nos jours, à travers des témoignages, des correspondances par lettres et, dans une moindre mesure, des entrées de journaux intimes. Comprendre les grandes lignes d’une vidéo montrant une conversation délivrée à un rythme assez soutenu et portant sur un domaine déjà étudié. Mettre en place des éléments d’une stratégie de visionnage et d’écoute. / Prendre la parole pour s’adresser à quelqu’un ou réagir spontanément à ce que quelqu’un vient de dire dans le cadre d’une conversation, reformuler, questionner. Lire un extrait d’article de presse, des témoignages, un extrait de roman et utiliser ce que l’on sait des classes sociales des protagonistes pour les interpréter. Distinguer les faits et les réactions. Réagir de façon assez spontanée à un événement. Respecter les caractéristiques formelles d’un journal intime. n Outils linguistiques Le journal intime permet de revenir sur des faits qui viennent souvent juste de se passer. À partir des faits et de propos, l’énonciateur reconstruit ce qu’il a perçu des événements. Il rapporte souvent des propos qui ont été tenus (discours direct et indirect) et se permet des jugements spontanés (exclamatives). Les activités orales permettront de percevoir à quoi pouvait ressembler la situation initiale (via l’intonation et l’accentuation) qui a poussé l’énonciateur à en parler dans son journal. Dans le contexte historique que nous étudions, cette situation initiale est souvent dictée par les relations hiérarchiques et liée au rang et à la place de chacun (obligations et interdictions). n Éléments du contexte culturel Edwardian Britain has often been described as a golden sunlit afternoon − personified by its genial and self-indulgent King. In fact, modern Britain was born during the reign of Edward VII, when politics, science, literature and the arts were turned upside down. In Parliament, the peers were crushed for the first time since Magna Carta. Irish nationalists and suffragettes took politics out onto the streets. Home rule and Votes for Women were delayed, not precipitated, by the First World War. Great parliamentary stars such as Lloyd George and Winston Churchill typified an era in wich personalities dominated the headlines of the new tabloid newspapers. It was the age of Rolls and Royce, Scott and Shackleton, Edward Elgar, Shaw, the Pankhursts, and Mrs. Alice Keppel, whose social life was reported without mention of her relationship with the King. The theater of ideas superseded drawing room dramas. Novelists of genius − from Henry James to D. H. Lawrence − produced a masterpiece each year. A London gallery caused a sensation with an exhibition of “Postimpressionists”. Edward Elgar was the first English composer for two hundred Project 3 - Upstairs Downstairs 75 years to stand comparison with the continental European masters. In sport, Victorian chivalry was replaced with unashamed professionalism. Man flew for the first time and the motorcar became a common sight on city streets. Physicists examined the structure of the atom and philosophers disputed the traditional definition of virtue. The churches tried, without success, to confront and confound a new scepticism. Explorers sought to prove that men could live, and die, like gods. Roy Hattersley, The Edwardians, (front flap), 2004. EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline Elle permet de retracer la période 1900-1914 en posant quelques jalons historiques, économiques et sociaux permettant à l’élève d’avoir quelques repères sur la condition des Britanniques à l’époque. Un lien avec les cours d’histoire peut aussi permettre de voir que le progrès économique et industriel a permis de grandes avancées technologiques et l’enrichissement de certains mais au prix d’une grande pauvreté pour la majorité de la population. Les domestiques, aussi mal traités et payés qu’ils aient pu être, échappaient malgré tout à la mendicité ou au travail dans les usines ou les mines, par exemple. n La Logpage Elle permet de répertorier les caractéristiques d’un journal intime et servira d’outil pour les projets et certaines activités d’expression écrite. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 46-47 n Analyse des documents n Formes de travail La double page d’ouverture a pour but de mettre en avant certaines données essentielles. L’étude des documents se fera en collectif. Les deux dessins de maîtres et de domestiques posent l’identité et le rôle de chacun. Il faudra faire verbaliser aux élèves qu’il y a ceux qui travaillent et ceux à qui profite ce travail. Ensuite, il conviendra de relier ces deux illustrations au titre pour poser les notions de hiérarchie sociale et géographique afin d’aborder plus facilement le dessin en coupe de la maison. Le dessin en coupe ( transparent no 6) permet de visualiser qui se trouve à quel endroit. Les légendes cadreront le pays concerné et la période et répondront peut-être déjà à quelques suppositions émises en 1. et 2. Cependant, on sait que les chambres de bonnes se situent tout en haut et qu’elles ne sont pas les lieux les plus agréables à vivre. Leur place dans la maison est un fait que les élèves devront remarquer ; on pourra utilement leur demander de trouver des raisons quant à cette localisation. Outre le fait qu’elles sont dans un endroit inconfortable et peu « vivable » – très exposées aux variations de température – elles permettaient aux maîtres d’avoir leurs domestiques personnels à disposition, à proximité. Par ailleurs, un point essentiel n’est pas abordé mais pourra l’être dès ce stade pour éviter de s’enfermer dans une simple relation d’opposition entre les deux mondes : What about their relationships? Les élèves ne verront dans un premier temps que l’opposition, mais il faudra les inciter à dépasser ce stade pour émettre des hypothèses sur d’autres types de relations. 76 Transparents nos 6 et 7 n Mise en œuvre On peut commencer par étudier les deux dessins de maîtres et de domestiques. Des besoins lexicaux surgiront certainement à ce moment-là. Une fois que les élèves auront dit ce qu’ils imaginent sur le lieu, l’époque et les gens, on pourra si nécessaire faire affiner les remarques et faire émettre des hypothèses : Imagine their relationships? On demandera ensuite aux élèves de réagir au dessin en coupe de la maison. On affinera en demandant : Who lives where?… et In your opinion, why? n Phase d’échauffement On peut partir de la photo d’une de ces immenses demeures (p. 61 du manuel, “More about”, transparent no 7) et demander : 1. Here is the photo of Hinchingbrooke House. Imagine you owned that house now, would you have domestic workers? Why or why not? If the answer is “yes”, what would the domestic workers do? 2. Most of the houses like this one are part of the “National Trust” (recherche possible à faire faire pour la phase d’échauffement d’une séance ultérieure) and can now be visited for a fee: in your opinion, why do owners open their houses to tourists? 3. Have you ever visited, in England, France, or another country, houses like this one? Ces pistes pourront servir à souligner : – les diverses tâches que nécessite l’entretien d’une telle demeure (à l’intérieur comme à l’extérieur) ; – le nombre de personnes nécessaire pour s’occuper de la maison, et leurs fonctions ; – le statut financier des propriétaires ; – les raisons qu’ont maintenant beaucoup de propriétaires d’ouvrir leurs demeures (coût de la conservation / importance du patrimoine). STEP 1 Book p. 48-52 n Architecture de l’ensemble du Step : 4 étapes 1. Description de la hiérarchie interne au monde des domestiques. 3. Les conditions de vie des domestiques et la cohabitation avec leur maîtres. 4. Étude d’entrées de journaux intimes. 2. Les relations de pouvoir entre maîtres et domestiques. 1 The world of downstairs n Analyse du document Dans la suite logique de l’étude des pages d’ouverture, ce document vise à montrer que la hiérarchie n’existait pas seulement entre les maîtres et les domestiques mais aussi entre les domestiques eux-mêmes. Ceci se traduisait au niveau des fonctions et des salaires de chacun. Le film Gosford Park, par exemple, nous en dit encore plus sur cette hiérarchie interne. Une scène, à table, montre clairement que chacun avait sa place en fonction de son rang. Le travail sur cette page prendra une séance maximum (activités Words incluses). n Formes de travail L’étude du document pourra se faire collectivement. Make sense 1. Le paragraphe d’introduction sert aussi de transition entre les pages introductives et le document. Il apporte certaines informations historiques qui permettent de ne pas avoir une vision figée du document. Si les élèves ne l’ont pas fait avant, ils auront l’occasion de verbaliser à la fois l’opposition entre les deux mondes et leur interdépendance, cœur de sens du chapitre. Sans nécessairement rebrasser toutes les formes, l’expression du contraste (whereas, while, unlike) et de la concession (although, despite, nevertheless, yet, still, however) peuvent être utiles ici. 2. La présentation montre d’emblée que la hiérarchie entre les domestiques est très rigide. Les élèves devront percevoir les différentes fonctions… et les différents salaires. Les formes comparatives seront naturellement utilisables ici. Les élèves pourront aussi éventuellement comparer les deux extrêmes, à savoir le chef qui gagnait £80 par an et la scullery maid qui ne gagnait que £12. Pour avoir un ordre d’idée de ce que ces sommes pouvaient représenter, on peut donner les tableaux suivants : Book p. 48 England 1900-1910: Typical prices 1900 (and the equivalents today) Inland letter post The Times Pint of beer in a public bar Pint of fresh milk (London) Dozen new laid eggs (London) 1999 1 d (0.4 p*) 3 d (1.2 p) 2 d (0.8 p) 26 p 35 p £1.73 2 d (0.8 p) 26 p 1/4½ d (6.9 p) £1.57 http://www.parliament.uk/commons/lib/research/rp99/ rp99-111.pdf NB: the English currency system went decimal in the early 1970s. Before that time, the Pound sterling was worth 20 shillings, each shilling was worth 12 pennies; 1d = 1 penny) *1d = 0.4 p today Cost of living for a typical, rising professional man with a £700 annual income (early 1900s) Rent and taxes Two maids Food & cleaning materials for 4 people Washing Coal 1 ton/month Electric light Wine Office expenses Trainfair and lunches Insurance Dress Savings TOTAL 100 42 104 26 12 18 10 30 25 80 50 487 http://www.victorianweb.org/economics/wages2.html Project 3 - Upstairs Downstairs 77 3. Tous les maîtres ne disposaient pas de la même fortune, mais tous avaient au moins un ou deux domestiques et il n’était pas rare que certains en aient beaucoup plus. On peut facilement supposer que les maîtres avaient beaucoup d’argent et, indépendamment de la 2 Separate worlds? n Analyse des documents Deux extraits d’un livre de gestion domestique, l’un à l’intention des domestiques, l’autre à l’intention des maîtres. Le troisième extrait est un article de The Week, publié en février 2002. • Le premier document donne une liste de règles à respecter. On peut noter qu’il est destiné à des domestiques, ce qui laisse penser que cette condition était non seulement strictement codifiée, mais que les domestiques l’acceptaient en connaissance de cause. Cet élément est à faire mettre en évidence : un lecteur contemporain pourra réagir aux « droits de l’homme » malmenés – les règles ne concernent pas ici l’emploi et les tâches mais les façons d’être. Il est toutefois important de resituer ce document dans son contexte. On soulignera ici le rôle parfaitement subalterne dans lequel le domestique doit entrer et auquel il doit se soumettre. • Le deuxième document est destiné aux maîtres, sans doute à ceux, nouvellement enrichis, qui n’avaient pas l’habitude d’être servis. On pourra faire remarquer que leur attitude, à eux aussi, pouvait être codifiée : il en allait également du prestige de la classe dominante de montrer une ligne de conduite estimée digne de leur rang. Il conviendra de demander aux élèves de verbaliser ce qu’ils peuvent entendre par appropriate relationships with the Staff et a trusting and respectful relationship. Ils parviendront peut-être à la conclusion que les maîtres devaient s’assurer de « bonnes relations » avec leurs domestiques. Il conviendra alors de leur demander d’avancer des raisons : pour qu’ils travaillent mieux ?, pour qu’ils restent ?, parce qu’il y avait des lois ? (il n’y en avait pas encore mais c’est malgré tout une remarque que les élèves peuvent faire), pour éviter que le ressentiment d’un domestique ne se généralise à tous ? On pourra ainsi faire expliciter la deuxième partie de ce document afin de faire mettre en évidence la déshuma- 78 source de leur fortune, héritée ou fruit de la profession exercée par le chef de famille, menaient une vie où les loisirs, et notamment les réceptions, tenaient une part importante. Book p. 49 nisation implicite du domestique : celui-ci ou celle-ci perd son identité pour adopter celle de son emploi ou de sa fonction dans la maison. Le contraste entre la première et la seconde partie pourra conduire les élèves à s’interroger sur l’ambivalence du document. • Le troisième document, témoignage contemporain, souligne le paradoxe de la place des domestiques dans la maison, comme son titre et la dernière phrase l’indiquent. On pourra faire préciser que la narratrice aristocrate ne parle pas de ses lointains ancêtres mais de sa propre enfance : le temps des domestiques n’est pas si éloigné, peut-être perdure-t-il de nos jours. L’étude de la page prendra une séance. Make sense 1. Phase d’anticipation collective. Activité en deux temps : d’abord rappel du connu à travers le titre (la hiérarchie cloisonnée, l’opposition des deux mondes). Ensuite, une mise en valeur du point d’interrogation met le doute et rappelle un autre point déjà verbalisé : l’inter-dépendance. Mentionnée à un niveau matériel et utilitaire, elle est maintenant réinvestie à un niveau humain (relationships). 2. En collectif, rapide phase d’identification de qui parle à qui. La lecture des titres met déjà bien sur la voie. 3. En groupes (chaque groupe ayant un document différent), phase de négociation du sens. Les élèves devront échanger sur ce qu’ils ont compris pour arriver à la vision nuancée déjà exprimée par le titre. On pourra recuellir les avis des élèves, avis qui reflèteront sans doute les réactions que l’on peut avoir aujourd’hui sur la codification sans scrupules d’une domination, mais encore une fois, il sera important de replacer ces textes dans leur contexte. 3 Living together “Too low down the scale” Book p. 50 n Analyse du document L’image peut permettre d’élucider certains points du texte concernant le travail de la domestique. Le texte est le témoignage d’une scullery maid du début du XXe siècle. Comme la mise en œuvre le propose, il y a deux parties dans ce témoignage. Dans un premier temps, jusqu’à la ligne 19, on a un descriptif de la journée-type de cette femme. Cette description s’accompagne de commentaires sur la pénibilité des tâches demandées. Les premières lignes pourront rappeler ce qui a pu être dit lors de l’étude du premier texte du document de la page 49 : devenir domestique consistait à accepter des règles qui transformaient la personne en dogsbody. Dans un deuxième temps, à partir de la ligne 19, on découvre certains aspects plus positifs, des moments simples qui lui mettent du baume au cœur, et montrent encore une fois l’ambiguité de la situation et la fascination que le prestige des maîtres pouvait exercer. Book p. 50-51 Productions possibles : u She had to / was obliged to / was compelled to perform very difficult tasks, like… Her masters didn’t always respect her work. But sometimes she had a little time for herself and could / was allowed to enjoy the pleasures of living in a rich house. 3. Le but est de comprendre que cette partie nuance la première. La ligne 25 sous-entend que les maîtres n’étaient pas non plus des monstres et accordaient des petites libertés à leur domestiques. La phrase doit être remise dans le contexte du paragraphe et il faudra laisser les élèves se mettre d’accord sur le sens en leur demandant de justifier ce qui les a mis sur la voie. Productions possibles : u Although she had a lot of obligations, sometimes she could enjoy a few good moments. For example, she was allowed to taste fruits she had never tasted before. L’étude de ce texte prendra une heure et se fera collectivement. On peut prévoir un peu plus de temps pour l’activité du Over to you. Over to you Make sense 4. a. Cette phase permet d’anticiper la suivante à la 1. Ce qui a été dit sur le rôle et le salaire d’une scullery lumière de ce qui aura été conclu suite au Make sense. Possibilité de remanier la modalité épistémique sur un événement passé. maid lors de l’étude de la première page du Step 1 sera réinvesti ici pour anticiper le contenu à partir du titre et de la source. L’élève aura alors déjà accès au sens général de la première partie. b. Vérification des hypothèses. Le texte peut être lu à la Productions possibles : n Analyse du document u We can imagine she has a lot of work to do and is not very-well paid. She probably gets up very early and goes to bed late. She may have to do the most difficult tasks. She surely has little time for herself. 2. Phase de confirmation des hypothèses, en deux parties, une sur les devoirs de la domestique, une sur l’attitude des maîtres. On pourra ne pas entrer dans les détails, l’important étant de ne pas se limiter à de la reproduction de formes. L’élève devra toutefois pouvoir conclure que la vie de la domestique était une vie de labeur incessant mais qu’elle y trouvait de temps en temps des moments qui lui faisaient oublier sa condition au bas de l’échelle. Il conviendra aussi de distinguer les faits des réactions, que ces dernières soient celles de la maid ou celles des élèves. En effet, un témoignage a toujours un but : informer et éventuellement susciter des réactions dans la mesure où il s’agit de quelque chose de personnel et non d’un simple compte rendu historique. Ce distingo – une des composantes essentielles commune au témoignage et au journal intime – pourra être développé par retour à la source de ce document. maison pour gagner du temps. “Out through the front door” Book p. 50 Dans cet extrait d’une série britannique sur la vie de tous les jours dans une maison édouardienne, Sarah, une domestique, a décidé de partir car elle en a assez d’être traitée comme une esclave. Rose, une autre domestique, essaie de l’en dissuader et chacune exprime ses arguments avec beaucoup de conviction. Sarah décide malgré tout de partir, la tête haute. Le débit est fort rapide et l’accent populaire pas toujours facile à saisir. D’où une étude qui peut d’abord se faire sans le son. Les images (expressions du visage et mouvements) donnent beaucoup d’informations essentielles. L’étude du dialogue commencera par un travail phonologique qui permettra aussi de conclure sur quel ton les personnages parlent avant de passer aux mots utilisés eux-mêmes. L’étude de la vidéo (collective) ainsi que du Over to you (individuelle d’abord, collective ensuite) prendra une séance. 1. Tune in Phase d’échauffement phonologique permettant de préparer l’écoute du dialogue au niveau de l’intonation, du Project 3 - Upstairs Downstairs 79 rythme et de l’accentuation. Dans un premier temps, l’intonation et le rythme permettront de comprendre les sentiments mais pas vraiment les idées exprimées. D’où la nécessité de s’intéresser ensuite aux mots accentués pour collecter des informations ici et là (voir corrigé Listening p. 88 de ce guide). Make sense 2. Première étude sans le son. Le rappel de ce qui a pu être dit lors de l’étude des pages introductives permet de comprendre les mouvements de Sarah. Elle se trouve tout en haut, dans les quartiers des domestiques, quand elle parle avec Rose. Puis, elle descend et traverse donc les étages des maîtres et sort par la porte principale, la « grande porte ». Une fois dans la rue, elle jette un coup d’œil au sous-sol (basement, downstairs), là où travaillent les domestiques. Les élèves devront associer ce qu’ils savent déjà et ce qu’ils voient sur la vidéo. Ils pourront ensuite se demander pourquoi il en est ainsi et émettre des hypothèses. L’image nous permet déjà de savoir que Sarah est en pleine révolte. Productions possibles : u Two servants are talking. They’re in a room which looks like an attic. They seem to be quarelling and discussing. Finally, Sarah is leaving. Why are they quarelling? What arguments do they have? 3. a. Deuxième étude, avec le son cette fois mais sans aide pour partir de ce que les élèves ont compris tout seuls. Productions possibles : u They are talking about their working conditions and their masters’ attitude. Rose is fed up. b. On oriente maintenant l’étude, en se basant sur les intonations pour dégager les sentiments (que les élèves auront déjà anticipés avec l’image). Productions possibles : u Rose is angry at first but after she calms down and tries to understand Sarah and explains things to her. Sarah is outraged and determined but she feels compassion for Rose. c. On s’intéresse maintenant aux raisons. Phase d’émission d’hypothèses et de négociation du sens entre les élèves s’ils ont déjà repéré des éléments à ce stade. Productions possibles : u Sarah may feel exploited. She may work too much and not feel respected. She may think she’s not well-paid. 4. a. Troisième et dernière étude, avec le son. Sur la base des premières conclusions dans l’activité 3, on s’intéresse maintenant aux mots accentués (et donc 80 porteurs de sens) pour essayer de dégager les arguments de Sarah et l’opinion de Rose. Productions possibles : u Sarah is fed up with living in an attic and with wearing a stupid uniform. She thinks she’s treated like a slave and not respected because she can’t read nor write. She wants to go and live with her cousin. Rose thinks some problems are not very important. She thinks if Sarah leaves, her life will be more difficult. b. Travail qui peut se faire sur l’image uniquement. Sarah sort la tête haute et jette un coup d’œil sur son ancien lieu de travail, en songeant certainement à tout ce qu’elle quitte. La fierté et la détermination de Sarah ne font aucun doute. Son regard vers le basement devra donner lieu à des échanges autres entre les élèves. Il faudra donc attirer l’attention des élèves sur l’attitude de Sarah. Productions possibles : u Sarah is determined and proud but perhaps she is looking back because she knows what she is leaving and thinks about what Rose told her. Over to you 5. Ce travail prépare au projet. Rappelons que certaines choses notées dans un journal sont parfois des transcriptions directes ou en tous cas assez spontanées de ce qui s’est passé. Par ailleurs, il ne s’agit pas d’expression personnelle mais d’un jeu de rôle : les élèves doivent se mettre à la place d’un maître ou d’un domestique. La classe sera donc divisée en deux groupes. a. Phase orale, au moment de l’énonciation. Les élèves doivent faire comme s’ils avaient été un témoin de l’époque. Il faudra veiller à ce que les réactions ne soient pas des commentaires donnant l’impression que les choses sont vues de l’extérieur mais des réactions spontanées. Les énoncés attendus peuvent donc être très courts pour la plupart. Cette sous-activité est à relier directement aux activités 2 et 3 p. 58 de la partie Language skills (“Expressing feelings spontaneously”) qui permet d’utiliser les exclamatives. b. Phase écrite, postérieure au moment de l’énonciation. Pendant qu’un groupe fait l’activité a., l’autre, qui a le point de vue inverse, prend des notes et les réutilise pour raconter le tout. On note avant tout bien sûr ce que l’on comprend mais aussi surtout ce qui nous a marqué. Les notes sont donc assimilables à des souvenirs, c’est-à-dire un reste parfois lacunaire et orienté de ce qui s’est objectivement passé. Quand les souvenirs sont plus précis et plus objectifs, on peut ensuite rapporter certains propos au style direct ou indirect (Language skills, p. 59, activités 8 et 9). 4 Diary entries n Analyse des documents On s’intéresse maintenant au type de discours attendu pour le projet. Trois entrées de journaux intimes sont proposées, une écrite par un domestique, deux rédigées par Virginia Woolf. Outre les caractéristiques propres au journal intime (la date, l’omission de certaines formes, l’absence de précisions sur le fond, la dimension orale de la langue), les contenus divergent selon que l’on est maître ou domestique. La première entrée est la réaction négative d’un domestique. Aucune information objective. Dans un premier temps, il fait un bilan suite à plusieurs années de service. Dans un deuxième temps, il repense à un événement précis. Dans les deux cas, on comprend qu’il a une raison d’être en colère mais on ne sait pas exactement pourquoi. En revanche, on sait que ce n’est pas la première fois qu’il doit supporter des brimades. Pour ce domestique qui écrit pour lui-même, inutile de préciser toute l’histoire : son journal est son confident. Pour nous qui sommes totalement extérieurs, impossible de savoir ce qu’il en est. La deuxième entrée donne des informations objectives qui nous permettent de nous faire une idée du quotidien de Virginia Woolf. Plusieurs personnes sont mentionnées et on apprend peu de choses sur elles. C’est le contexte (leurs activités) qui laisse entendre qu’il s’agit d’amis ou de connaissances, sauf Leonard, le mari de V. Woolf. Pas grand-chose de subjectif mais la dernière remarque est assez amusante : V. Woolf hésite à faire preuve d’indiscrétion dans son journal… alors qu’un journal intime n’est pas censé être lu par qui que ce soit. Sauf peut-être lorsque l’on s’appelle Virginia Woolf et que l’on écrit pour être publiée. La troisième entrée apparaît elliptique : le sens – louanges ? désespoir ? – pourrait être donné par l’intonation si les trois segments étaient lus à voix haute. Cette mise en évidence pourra conduire au caractère oral de l’écrit dans les diaries. L’étude de cette page prendra une séance. Make sense 1. Phase d’anticipation collective. Tous les élèves ont une idée de ce qu’est un journal intime. S’ils en ont déjà étudié en cours de français ou de langues étrangères, ils pourront donner plus de détails. Le but de cette activité n’est pas l’exhaustivité. Il s’agit simplement de poser quelques éléments connus et d’orienter la lecture. On pourra noter au tableau les mots-clés à travers les productions d’élèves pour ensuite récapituler ces éléments dans un paragraphe cohérent. 2. L’activité se déroule en trois temps : – Repérage de qui écrit. Le nom et la profession sont précisés pour la première entrée. Pour les deux suivantes, les élèves peuvent ne pas savoir qui était V. Woolf. Book p. 52 L’image et surtout la deuxième entrée avec reviewing mettront les élèves sur la voie. C’est en effet le seul élément (difficilement repérable) qui permet de se dire que c’est un écrivain qui a écrit. À défaut, l’information devra être donnée par le professeur. On pourra soit donner l’information sur V. Woolf, soit (notamment en série L,) faire faire des recherches succinctes sur l’écrivain dont les élèves pourront rendre compte lors d’une phase d’échauffement. Ces recherches pourront mettre en évidence le style de vie, « upper class bohemianism », des gens de Bloomsbury inscrit dans une période où il était tout à fait naturel pour les nantis d’avoir des domestiques. Pour citer des critiques de l’étude de Alison Light, Mrs Woolf and the Servants, publiées en 2007 : In 1911, 29-year-old Virginia Woolf (then Virginia Stephen) rented a house in London’s Brunswick Square with three young men. In what was intended as an experiment in communal living, the housemates struck a blow against formal meals with a system of trays which they could order for their rooms by ticking a list in the hall. The trays (bearing cooked breakfasts, two-course lunches, mid-afternoon tea, and three-course dinners) were provided by Sophie Farrell and Maud Chart, the cook and housemaid who lived in the basement. Somebody had to do it: as Alison Light notes, in early 20th-century Britain, “most women expected either to be servants or to keep servants”, and Virginia, like the men in the house (who included her husband-to-be Leonard Woolf, and economist John Maynard Keynes) had her writing to get on with. http://www.independent.co.uk/arts-entertainment/ books/reviews/mrs-woolf-and-the-servants-by-alisonlight-458831.html Until at least the Second World War, British society ran on servants. Most British women, as Light explains, would either have been in service or employed servants. She approaches this subject through perhaps the most minutely examined psy che of British modernism. Although Woolf devoted hours to probing her own consciousness, those of her servants remained hazy to her: it’s somehow symptomatic that Woolf always misspelled her cook’s first name as ‘Nelly’, rather than the actual Nellie. Even though they were subject to terrible mental and emotional distress, Woolf dismissed her servants’ fury or misery as hysterics, as if sensitivity only kicked in on a certain rung of the class structure. ‘I am an individual,’ Agnes Smith reproached her, ‘as unique in my way as you are in yours.’ […] Reading Woolf on Nellie and, indeed, on the working class in general, it’s easy to conclude that she was a cow to work for […]. But the Woolfs and Project 3 - Upstairs Downstairs 81 their Bloomsbury pals were, in many ways, enlightened employers. Uniforms and subservient address were discarded; the demands of formal entertaining increasingly abandoned for jolly evenings with whisky and buns. Both in the domestic and political arena, Woolf loathed authority – her widower father’s tyrannical rages remained with her – but running a household left her in a dilemma. She wanted the attentions of a servant without having to wield the authority of a mistress. As Light argues, it was considered a specifically female situation: the servant problem scrabbles at gender as well as class differences… The Bloomsburies hoped to reshape British society. But, as Light bluntly states: ‘There could never be a modernist domesticity with servants still in tow.’ http://books.guardian.co.uk/reviews/biography/ 0,,2141696,00.html#article_continue [Alison Light] teases out the implications of what was clearly a complicated relationship of mutual dependence. No one reading Woolf’s diaries could fail to be struck by her fraught relationships with her servants, chiefly the manipulative Nellie Boxall and the hysterical Lottie Hope. Woolf was extremely fond of them; she despised them; she needed them desperately, and as Light demonstrates, this was absolutely reciprocal. – Restitution par les élèves de ce qu’ils ont compris seuls sur les événements (faits et / ou réactions). Phase rapide. Il ne s’agit pas d’entrer dans les détails mais de dire en quelques courtes phrases de quoi il s’agit. Il n’y a que pour la première entrée qu’il faut comprendre que l’écrit comporte deux parties, délimitées par l’ellipse. – Les élèves devraient pouvoir dire qu’il manque des informations. L’objectif est d’élucider ce qui peut l’être en devinant à partir du contexte. Pour guider davantage les élèves, on peut mettre le doigt sur certaines informations précises qui nécessitent des éclaircissements, comme avec l’exemple que nous avons fourni dans le manuel. Pour compléter ce type de travail, l’activité 7 p. 59 de la partie Language skills pourra être proposée à la maison. 3. Phase de bilan et remplissage de la Logpage. Over to you 4. Transformation d’un témoignage sur un événement précis en entrée de journal intime. La Logpage permettra aux élèves de réorganiser le discours. La mise en commun sur cette activité et celle des Language skills prendra une séance. 5. Sur http://www.channel4.com/history/microsites/C/ countryhouse/edwardianlife/timeline.html, on trouve une chronologie détaillée dont on peut retenir les dates suivantes : http://www.independent. co.uk/arts-entertainment/books/reviews/mrs-woolf-andthe-servants-by-alison-light-462750.html 1901 22nd January Death of Queen Victoria, aged 81, after a reign of 63 years. Edward VII succeeds to the throne. 1903 October Formation of the suffragette Women’s Social and Political Union (WSPU). 1904 April Entente Cordiale signed with France. May Rolls-Royce car manufacturing company formed. November Figures released reveal that poverty is rising dramatically – 122,000 people in London and 800,000 in England and Wales are in receipt of poor relief, with 250,000 in workhouses. 1910 21st May Death of Edward VII; succeeded by George V. 1911 March Shops Act legislates for 60-hour week and all employees entitled to half-day holiday each week. Period of industrial unrest 1911 to 1914. 1914 82 28th June Archduke Franz Ferdinand of Austria assassinated by a Serbian nationalist in Sarajevo. 4th August Britain declares war on Germany when it violates Belgian neutrality. RECAP En deux temps. D’abord un rappel des caractéristiques d’un journal intime, pour que les élèves intègrent les informations données sur la Logpage. Dans un second temps, Recap sur le contexte historique. Il ne faut pas oublier que le projet final mêle ces deux données. STEP 2 Book p. 53-59 n Architecture de l’ensemble du Step : 2 étapes 1. Étude de deux entrées de journaux intimes et de deux points de vue à partir d’un même événement. 1 2. L’aliénation d’un domestique par son maître. Un texte littéraire où on lit en filigrane dans le dialogue entre maître et serviteur, rapporté par le serviteur, la soumission acceptée, « l’aliénation », de ce dernier. “Very ill in bed” n Analyse des documents Comme l’indique le titre du Step 2, il s’agit maintenant d’appréhender le même événement des deux points de vue. L’événement en question est à chaque fois une maladie qui désorganise la vie de la maison. La première entrée a été écrite par V. Woolf qui se retrouve bien démunie maintenant que ses deux domestiques sont malades. Difficile de déterminer la part de sollicitude de V. Woolf pour Lottie et la part de malaise maintenant qu’elle doit jouer au domestique. On pourra, ici encore, constater que V. Woolf s’excuse de la qualité de son écrit… alors qu’elle n’est pas censée être lue. Réflexe d’écrivain ou souhait d’être quand même lue un jour ? Dans ses journaux, V. Woolf se reprochait beaucoup la qualité de ses écrits. La deuxième entrée est celle d’un domestique qui parle de la maîtresse de maison qui est clouée au lit. Entrée double, en fait. Dans la première, William Tayler fait comprendre qu’il se retrouve avec une double charge (son travail habituel et la prise en charge de tous les malades) qui le prive de son passe-temps quotidien. Les faits sont clairement énoncés mais ils sont assortis de commentaires ou en sous-entendent. Dans la seconde, écrite trois jours plus tard, les choses vont mieux. William décrit l’attitude de son employeuse. Cette description nous donne l’occasion de voir quelles étaient les préoccupations des maîtres. La liste de réactions futiles (cards, violets, china) ou hypocrites (allusion à la Bible) sont à faire mettre en évidence. William finit par conclure qu’étant donné le grand âge de sa maîtresse, tout ceci est naturel. On soulignera le ton de constat, et non de reproche, du domestique. Ceci constituera un lien avec la donnée déjà abordée que les domestiques avaient intégré l’ordre établi. Cette notion, qu’on l’appelle ou non « aliénation », devra être abordée ici (même rapidement) car elle sera cruciale dans l’étude de l’extrait de The Remains of the Day. Pour la mettre en valeur, le professeur pourra couper Book p. 53 la dernière phrase et demander aux élèves d’imaginer l’opinion du domestique. L’étude de cette page prendra une séance. Make sense 1. a. Mise en commun sans aide particulière de ce que les élèves ont compris tout seuls. Ici non plus, il ne s’agit pas de tout restituer dans le détail mais de poser qui parle, les faits et les réactions compte tenu du statut de chacun. Productions possibles : u Virginia Woolf wrote the first entry. We understand she has two servants but they are ill. We also understand she is going to have dinner in a restaurant nearby. Perhaps she does not want to do the cooking / can’t cook / is not used to cooking her own meals / has never cooked a meal / thinks cooking is a waste of time because her only concern is her writing… b. Il convient d’élucider la part de non-dit dans une entrée de journal. Par exemple, l’identité de Leonard dans la première entrée peut paraître ambigüe. Il faudra faire remarquer aux élèves qu’il appartient au we et pas à both the servants. Un travail sur les référents peut s’avérer utile pour guider un peu plus les élèves en cas de problèmes de compréhension. Dans l’entrée écrite par W. Tayler, il faudra élucider my usual work. Si, au bout de quelques instants, les élèves ne perçoivent rien par eux-mêmes, on pourra donner un premier exemple : In your opinion, who is Leonard? Cette même démarche pourra être répétée si les remarques spontanées sont trop peu nombreuses. 2. Travail en trois temps. On insiste d’abord sur les réactions pour mettre en valeur le décalage entre l’habitude et l’événement dans l’entrée écrite par V. Woolf. Dans les deux autres entrées, comme Project 3 - Upstairs Downstairs 83 nous l’avons dit plus haut, le décalage se situe entre l’ensemble du texte et la dernière phrase. Puis, l’élève pourra comparer les réactions et se rendre compte que l’événement donne lieu à des changements déstabilisants et anormaux pour V. Woolf, mais compréhensibles quoique difficiles à vivre pour W. Tayler. Enfin, dans un dernier temps, l’élève remplira sa logpage pour y retranscrire son bilan sur cette page. 3. a. Travail oral dans un premier temps, similaire à celui effectué en fin de Step 1. Il s’agit de réagir aux événements, en adoptant le point de vue inverse. b. Passage à l’écrit. Les énoncés sont parfois plus éla- Productions possibles : borés mais la dimension orale peut et doit parfois rester très présente. u V. Woolf doesn’t know what to do because everything is probably done by her two servants. She feels lost. Productions possibles : William feels alone and lost too because he has to do many more things. However, he accepts his new responsibilities and find excuses to justify the lady’s attitude. 2 u How horrible! Never felt that bad before! Mum is very worried for me and comes every hour to see if I’m alright. I usually think she’s too protective but today I find that great! Tom and Diana said they would come to see me soon. So eager to see them! A person of considerable dependability n Analyse du document Le roman de K. Ishiguro traite de la relation entre maîtres et serviteurs en Angleterre juste avant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire est racontée par Stevens, un majordome. Les deux photos, extraites de l’adaptation cinématographique montrent Stevens (interprété par A. Hopkins) soit au garde à vous, parfaitement disponible et prêt à obéir aux ordres, soit la tête baissée, soumis quand il sert son maître, Lord Darlington, qui ne le regarde même pas. L’extrait reflète cet état d’esprit. Le père de Stevens est lui aussi au service de Lord Darlington mais il a eu un accident, dont il s’est remis mais qui peut faire douter de son aptitude a bien faire son travail désormais. En apparence, chacun semble faire preuve d’humanité : Lord Darlington semble se soucier de la santé du père de Stevens et ne veut pas se débarrasser de lui, Stevens défend son père et dédramatise la situation. Mais en fait, Lord Darlington ne se soucie vraiment que de la réussite de la conférence qu’il va organiser chez lui et Stevens se contente d’aquiescer et de faire ce qu’on attend de lui sans rien remettre en question. On peut alors se dire que les « inquiétudes » de Lord Darlington sont avant tout liées à une idée déjà étudiée au cours du Step 1 : les maîtres avaient besoin de leurs domestiques pour pouvoir vivre leur vie telle qu’ils la souhaitaient et la date de la conférence approchant, on peut imaginer que Lord Darlington n’a pas le temps d’embaucher quelqu’un de confiance à la place du père de Stevens. Par ailleurs, l’extrait qui précède celui-ci dans le roman est une apologie de Lord Darlington pour lequel Stevens a une admiration sans bornes malgré toutes 84 Over to you Book p. 54-55 les critiques – selon lui injustifiées – dont il peut faire l’objet. L’étude du texte prendra deux séances, trois au maximum. n Warm up Pour rendre plus rapide et fluide l’accès au sens du texte et lever certaines difficultés lexicales, on partira de l’étude des deux images extraites du film pour rappeler ce qui a déjà été dit lors de l’étude de documents précédents et pour qualifier l’attitude de chaque personnage (en particulier de Stevens) et leur relation. Ceci peut permettre d’introduire dependability. Make sense 1. Anticipation sur le titre. On laissera les élèves libres de dire ce que cela leur inspire. Pour aider, on pourra leur demander de décomposer le mot depend-ability, voire le faire pour eux pour qu’ils puissent reformuler : a person you can depend / count / rely on. 2. Cette étape permet d’anticiper le contenu de l’extrait, en particulier le fait que, ce qui va prédominer avant tout, c’est la relation maître / serviteur et non l’événement. On rebrassera certainement à cette occasion l’expression de l’obligation, want / expect someone to + base verbale, et de nombreuses expressions indiquant que Stevens doit être à la disposition de Lord Darlington pour cette occasion très spéciale (he is expected / required / asked / compelled to…). 3. Mise en valeur de l’événement et de ses conséquences, à partir de ce que les élèves ont compris, sans aide. L’événement n’est qu’un point de départ assez vite résumé : le père de Stevens a eu un accident et on se demande dans quelle mesure il est toujours apte au service. N.B. sur les obstacles lexicaux dans le texte : Dans cette partie, certains mots utiles peuvent poser problème : recovery, burden, collapsing. Dans un tout premier temps, on demandera aux élèves de ce concentrer sur tout ce qu’il comprennent et de le verbaliser. Si ce travail est fait correctement, on demandera aux élèves de trouver des équivalents (mots ou expressions) à ces quatre mots dans le texte, en faisant bien attention au contexte. Ainsi, ils pourront comprendre que : recovery = when you feel better, burden = duties, collapsing = falling. L’adjectif “trivial” est peut-être connu des élèves (“Trivial Pursuit”) mais il n’est pas certain qu’ils en connaissent le sens ou qu’ils savent que ce mot à un équivalent semblable en français. Le rappel du contexte (full recovery + one or two errors but…) peut permettre aux élèves d’inférer que “trivial” est voisin de “not important” / “not serious”. À défaut, on donnera ce synonyme pour ne pas perdre trop de temps dans de la simple élucidation de formes. Sur l’ensemble du texte, d’autres mots seront peut-être difficiles à comprendre mais dans la mesure où ils sont moins utiles, ils pourront être laissés de côté, sauf si l’élève a des questions (auxquelles on répondra en fin d’heure). Exceptions par exemple pour avoidable hazards et jeopardize qui peuvent bloquer les élèves dans une certaine mesure. Le contexte ne donne pas assez d’éléments pour deviner de façon claire le sens de avoidable hazards, d’autant que hazard est un faux ami et que hardly risque aussi de déranger. Si blocage, on donnera risk en synonyme. En revanche, jeopardize peut parfaitement être inféré. Sa place indique que c’est un verbe. Le sujet et le COD sont facilement compréhensibles (an error, the success). À partir de là, aucune ambigüité sur l’idée de « compromettre », « mettre en danger ». 4. Simple découpage permettant de séparer les deux approches sur la même question. L’élève visualisera tout de suite que Lord Darlington parle beaucoup et que Stevens ne dit presque rien. Il ne fait que ponctuer les propos de Lord Darlington. 5. Activité de groupes. La partie concernant Stevens sera évidemment plus aisée à travailler en termes de repérages. a. Travail à partir de ce que les élèves ont compris, sans aide. Il faudra s’attacher au fait que les élèves restituent tout ce qui a du sens pour eux au niveau des formes afin de pouvoir dégager ensuite des conclusions. b. Phase de Recap en vue d’une comparaison entre les deux attitudes. On ne s’intéresse plus au « quoi » mais au « comment ». Stevens passe son temps à répéter exactement la même chose. Lord Darlington répète la même idée mais insiste en ajoutant des détails et en trahissant de plus en plus son inquiétude quant au bon déroulement de la conférence. L’activité 4 aura beaucoup aidé les élèves en cela. 6. À ce stade, les élèves doivent échanger librement entre eux et verbaliser qu’à travers l’événement d’origine (l’accident du père de Stevens), Lord Darlington ne pense qu’à sa conférence et Stevens ne cherche qu’à aller dans son sens. Productions possibles : u Stevens doesn’t say much and often agrees with Lord Darlington. He’s submissive and follows the rules without discussing… Lord Darlington seems to be worried for Steven’s father but he is actually only thinking of / is only interested in / is mainly concerned with the conference. 7. Étape de synthèse sur le texte. Au départ, et à travers ce qui est dit, on croit qu’il s’agit du père de Stevens. Mais on se rend compte finalement qu’il s’agit de Stevens lui-même maintenant. La justification permettra de reprendre rapidement l’essentiel de ce qui a été dit au cours de l’étude du texte (Stevens always agrees with Lord Darlington and accepts to take the measures the latter is asking for, “I fully understand”). Over to you 8. Travail oral en interaction, par paires. Un bon déroulement du Make sense est indispensable pour que cette activité prenne tout son sens. Ce travail est une suite de texte. Il comporte une part de répétition par rapport au premier incident et un « passage à l’acte » suite aux recommandations de Lord Darlington et aux réactions de Stevens. 9. Travail écrit préparatoire au projet. Il s’agit en fait d’un brouillon au niveau des idées mais pas de la forme. L’élève doit, pour l’un des deux personnages, dégager les faits et réactions que retiendrait chacun, compte tenu de sa façon de penser, cette dernière étant nécessairement liée à son statut. RECAP Phase de synthèse sur la problématique de l’époque : deux mondes très différents, voire opposés, mais qui cohabitaient et interagissaient d’une certaine façon. Project 3 - Upstairs Downstairs 85 YOUR PROJECT Book p. 56-57 En fin de Step 1, l’élève a le choix de l’événement et du point de vue pour écrire une entrée de journal intime. Ceci permet de se focaliser sur la forme et le fond et de laisser à l’élève un maximum de liberté (et donc d’envie) de dire ce qu’il a à dire. Le projet en fin de Step 2 attend les même choses mais c’est une figure imposée car la liste des données est pré-définie et l’élève n’a pas le choix du point de vue. Il doit traiter les deux. L’évaluation proposée ci-dessous, commune aux deux Steps se présente en quatre degrés de réussite, selon deux grands paramètres : respect de la consigne (sur le fond comme la forme) et recevabilité linguistique. Respect de la consigne Langue très fautive. Erreurs récurrentes et / ou de base. Parfois difficilement (ou pas) compréhensible. 1 à 2 pts Degré 1 N’a presque pas respecté la consigne (caractéristiques formelles et de fond d’un journal intime) A mélangé les points de vue. 2 à 3 pts Degré 2 Respect partiel de la consigne mais le Langue compréhensible malgré un texte a l’allure d’une entrée de journal. vocabulaire limité et des erreurs. 3 à 5 pts Point de vue partiellement respecté. 4 à 6 pts Degré 3 Respect de la plupart des critères. Point de vue généralement respecté. 7 à 9 pts Langue globalement correcte. Langue nuancée et spontanée. 6 à 7 pts Degré 4 A écrit une « vraie » page de journal intime. Tentative d’élaboration personnelle à partir du point de vue / met le ton / originalité. Donne du plaisir à lire. 10 à 12 pts Langue correcte. Respecte bien l’équilibre langue écrite / langue orale. Se lit très facilement. 8 pts Total (max.) 12 pts 8 pts LANGUAGE SKILLS words A Pronunciation of the suffixes < er > and < or > butler – housekeeper – master – narrator – writer – character – worker – employer a. Listen to them on your CD and say them aloud. 86 Recevabilité linguistique Book p. 58-59 b. When the suffix < er > is unstressed, it is pronounced / ԥ / (schwa). c. The suffix < or > in an unstressed position is also pronounced / ԥ / (schwa). d. The comparative form of adjectives is also unstressed and pronounced / ԥ / (schwa). e. The final < er > in prefer (infer, refer, confer, defer, deter, etc.) is stressed and pronounced / # / ź Ÿ E Word bank rich Sentence(s) where you found the word rule “The country was powerful and rich but power and wealth were not evenly distributed.” Δ work “Got up at half past seven; done my usual work.” Lexical field it is related to money obligation activity /effort Part of speech adjective noun noun or verb Definition having a great deal of money or assets one of a set of explicit or understood regulations or principles governing conduct within a particular activity or sphere – activity involving mental or physical effort done in order to achieve a purpose or result – a task or tasks to be undertaken; something a person or thing has to do. Don’t forget! Rich food Aussi un verbe : diriger / The rich = les riches gouverner Riches (= material wealth) “Rule Britannia” Pronunciation / rIt1 / Words with a similar meaning and synonyms wealthy – well-off – wellobligation – order – duty – labour – toil – effort – task to-do – plentiful – prospe- condition – law – principle – job – employment Deeds /actions rous – opulent – abundant – directive – direction – command – stipulation – requirement Words with an opposite meaning and antonyms poor – badly-off – destitute – moneyless / penniless – impoverished – needy – necessitous – impecunious – indigent – broke freedom – liberty rest – holidays – leisure Unemployment Retirement Words derived from it (+ part of speech and definition) richness (n.) ruleless (adj.) = without rules work out (v.) = solve workless (adj.) = jobless Don’t confuse! (homophones, homographs…) / ru:l / Δ Peut aussi signifier « fonctionner » : “This machine does not work. It must be repaired.” / w#:k / Δ Δ Collocations That’s rich! From rags to riches An embarassment of riches To play by the rules Rule of thumb Rule the roost Out of work At work In the works Work of art Proverbs, sayings, idiomatic expressions “I’ve been rich and I’ve been poor. Believe me, rich is better.” Mae West (actress) “Rules are for the obedience of fools and the guidance of wise men.” Douglas Bader (British aviator during WW2) “The best way to appreciate your job is to imagine yourself without one.” Oscar Wilde (writer) Project 3 - Upstairs Downstairs 87 b. Master: come in Æ your task Æ clean my room Æ most disappointed Æ not…not…Æ back on the street listening Servant: wanted to see me Æ it was Æ sorry Intonation, rhythm and stress 1 a. Master: firm, courteous Æ angry Æ very angry Æ threatening Servant: polite Æ anxious Æ upset Æ cries c. The master is reprimanding a maid because she failed to clean his room as he wanted (turning back the counterpane of the bed, cleaning the ashes). If there is another example of such negligence, he threatens to dismiss the maid. DEBRIEFING Book p. 60 1. Picture 2. Statement Pistes de relance : – What impressions can we have about the master, the servant and their relationship? Pistes de relance : – Find reasons and examples that could illustrate this idea. – What makes this cartoon funny? ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir 3 pts 3. x 50,000 to 60,000 dollars. 1 pt 4. 150,000 to 175,000 dollars. 1 pt 5. x anticipate your employer’s needs. 1 pt 6. x The Remains of the Day x Gosford Park 2 pts 7. x he likes the relationship between masters and servants. x he likes the professionalism with the staff. 2 pts textes photocopiables p. 268-269. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. x an interview. 2. x serve meals. x manage the staff. x manage finances. 1 pt Total sur 11 points (dont 1 pt de bonus). n Évaluation de type 2 : corrigé et barème 88 Type of document an interview 1 pt What the job consists in – service of household meals – managing the staff, the household – managing finances 3 pts Salaries: – for a graduate – later in the career – 50 to 60,000 dollars a year for a graduate – 150 to 175,000 dollars later 2 pts Qualities required (look at you employer) anticipate your employer’s needs 1 pt Favourite films showing butlers – The Remains of the Day – Gosford Park 2 pts The reasons why he likes them – The upstairs / downstairs relationship in Gosford Park – Professionalism with the staff 2 pts Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 270 à 272. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. This document is a testimony. 0,5 pt 2. The narrator is Rosina, a servant. Two other servants are important in this testimony: Tommy Phipps and John, a footman. The master (his lordship) also has an important role in this story. 3 pts 3. The scene takes place at the Astor’s house in Sandwich, at night (we had just gone to bed / The whole house turned out in their dressing gowns). 1 pt 4. a. We (l. 1): The whole house. b. I (l. 1): Rosina, the narrator c. He (l. 5): Tommy Phipps d. He (l. 14): John e. He (l. 16): His lordship 2,5 pts 5. They heard a shot and Tommy Phipps shouted. 2 pts 6. Tommy Phipps opened the door to a man who demanded his money or his life. He gave him a pound. The man took it, fired at him, missed, and ran out into the night. Consequently, the footmen rushed outside to catch the thief, the housekeeper fainted, Mr Billy called his dogs and went off with a knife, and the master followed with a golf club. Then, the police arrived and an inspector stayed to cross-examine the servants. 4 pts 7. Some servants didn’t get on well. Tommy Phipps was unpopular with the staff and one day took advantage of his position to tease John. So John took his revenge by scaring Tommy. 3 pts 8. The master reprimanded John but was also extremely angry with Mr Tommy, and he held him responsible for the whole incident. However, he protected his servants and refused to let the police arrest John. 2 pts 9. This sentence means that the power of a master over his servants was more important than the power of the police. The police seem to follow the rules of the master, like the servants. 2 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document a testimony 1 pt Place and time at the Astor’s house in Sandwich (we had just gone to bed / The whole house turned out in their dressing gowns) 2 pts Who speaks Rosina, a servant 1 pt The problem They heard a shot and Tommy Phipps shouted. 2 pts The immediate cause of the problem A man had appeared at his door, demanding his money or his life. He’d given him a pound; the man had taken it from him, fired at him, missed, and run out into the night. 2 pts The immediate consequences of the problem – The footmen seized whatever weapons they could from the kitchen and rushed outside. 5 pts – The housekeeper fainted. – Mr Billy called his dogs and went off with a knife… – and his lordship followed with a golf club… – two carloads of police arrived… an inspector was left behind to cross-examine us servants. The relationship between servants – Tommy Phipps, who was unpopular with the staff, 2 pts – taking advantage of his position to tease him out of his wits The real identity of the culprit and his reason – John, the young footman, suddenly burst out that he had been the villain of the piece… 2 pts – So John decided to get his own back. He used a toy pistol and planned eventually to reveal his identity. The reaction of the master – He was also extremely angry with Mr Tommy, and he held him responsible for the whole incident. 3 pts – He had already tried the case and administered the sentence, so he was quickly silenced. Project 3 - Upstairs Downstairs 89 THE BLACK CAT TALES: THE FALL OF BALFORD CASTLE Book p. 62-63 n Analyse de The Fall of Balford Castle n Documents iconographiques Troisième nouvelle de l’ensemble “The Black Cat Tales”, ce récit en trois parties est écrit à la troisième personne. À l’issue de la deuxième nouvelle “The Great White Hope”, le kid boxeur, traumatisé par la guerre, ne veut plus de combats mais une grande demeure. On le retrouve ici sous les traits de Rodney, fils du Marquis de Balford, homme endetté. Rodney est persuadé qu’il a vendu son âme à un chat noir magique dans une vie antérieure et n’en veut pas près de lui. Le récit est en trois parties (avant, pendant et après la visite d’Agatha) mais on peut aussi voir le passage qui va de With a sense of doom… à It was then that Mrs Tiddles saw the mouse comme le moment où tout bascule. Calme et câlin sur la première image, le chat est en chasse et en flammes sur la deuxième. La première partie présente les personnages et la situation : le Marquis doit accueillir sa riche grande sœur – Lady Agatha – dont Rodney est l’héritier pour moitié, l’autre moitié étant destinée à… son chat ! Rodney appréhende donc la visite de sa tante mais se laisse convaincre pour l’argent mais aussi parce que le chat est inoffensif et qu’il n’est pas noir mais blanc. Ceux qui auront lu la deuxième nouvelle repèreront tout de suite ce chat – fil conducteur déguisé – qui a changé de couleur, n’est plus le narrateur (et est même une femelle). La seconde partie raconte la venue d’Agatha et de son chat. Tout semble bien se passer mais ce chat, dont la couleur et le pelage font penser à un nuage, cache bien son jeu selon Rodney (Mrs Tiddles regarded him with disdain as he approached. The animal was obviously evil, he thought… the vicious little monster… the burning cat – image satanique ?). C’est avec angoisse que Rodney accepte quand Agatha lui propose de prendre l’animal sur ses genoux. Il essaie de jouer le jeu, à la grande joie d’Agatha qui lui annonce qu’ils seront tous deux ses héritiers. Dans cette nouvelle, le chat n’est qu’un animal mais il exprime néanmoins son identité démoniaque et parvient à ses fins : un complot semble se mettre en place quand le Marquis et Agatha suggèrent à Rodney d’exprimer au chat son vœu de devenir riche. Rodney s’exécute et en un clin d’œil (winced), la malédiction (doom) s’abat sur lui : le chat aperçoit une souris, devient agressif et Rodney, paniqué, le jette accidentellement dans le feu. Le chat, en flammes, court après la souris et embrase progressivement tout le château sans que personne puisse faire quoi que ce soit. Rodney s’enferme dans sa chambre, pensant y être en sécurité mais il meurt comme annoncé dans la première partie (What if the cat tries to kill me? ), piégé comme une souris. La troisième partie, conclusion de l’histoire, décrit ce que les titres annonçaient : la destruction du château et un chat blanc qui a cédé la place à un chat… noir. 90 n Mise en œuvre possible – Phase d’anticipation : en collectif. Elle peut prendre des formes diverses selon que les élèves auront déjà lu la première nouvelle ou non. Quelques suggestions : – Si les élèves ont lu la nouvelle précédente : mobiliser ce qu’ils en ont retenu (les protagonistes, le temps, le lieu, le souhait du boxeur) – découvrir les illustrations et faire faire des suppositions sur ce qui va se passer et sur le pourquoi de la couleur du chat. – Si les élèves n’ont pas lu la nouvelle précédente : partir des illustrations ou bien du titre en utilisant les éléments qui figurent ci-dessus. – Vérification rapide des hypothèses. – On insistera ensuite sur le passé de Rodney. Ce travail fera office de rebrassage pour ceux qui connaissent la deuxième nouvelle mais pour tous, il sera un point de départ pour émettre des hypothèses supplémentaires en cours de lecture et prédire la suite. – On pourra axer particulièrement sur ce qui est dit du chat pour distinguer ce qu’il laisse paraître de ce qu’il révèle (ou confirme) progressivement à Rodney… et au lecteur. – Le parallèle entre Rodney et nous, lecteurs, pourra également faire l’objet d’un travail. – Enfin, pour ceux qui ont aussi lu la première nouvelle, une comparaison entre la première et celle-ci peut être intéressante. Dans la première, le chat peut se permettre d’être acteur parce que personne ne le connaît. Dans celle-ci, il agit mais laissant les humains parler pour lui pour ne pas être démasqué trop tôt et pour pouvoir piéger Rodney. n Pistes d’étude possible – Le titre et les illustrations – Les personnages et leurs relations – L’attitude du personnage principal avant l’incident (ses raisons, son vœu) – L’incident – L’attitude du chat avant et après l’incident European history British history 1901 Death of Queen Victoria. Edward VII succeeds to the throne. The Edwardian period 1903 Formation of the suffragette Women’s Social and Political Union (WSPU). Entente Cordiale signed with France. 1904 1905 1910 Death of Edward VII ; George V succeeds to the throne. (4th August) Britain declares war on Germany (28th June) Archduke Franz Ferdinand of Austria assassinated by a Serbian nationalist in Sarajevo 1914 TIMELINE Logbook p. 31 Project 3 - Upstairs Downstairs 91 92 Doc. ∑, part II, p. 53 Got up at half past seven… Doc. ∂, part I, p. 53 “Very ill in bed” Doc. ∏, p. 52 Diary entries Doc. ∑, p. 52 Diary entries Doc. ∂, p. 52 Diary entries William Tayler, footman Writer (name, status) Friday 4 August 1905 Date Characteristics of a diary 12 years working in the same house. No choice. Sick and tired of the place and the people there. Information given (what you understand because the diary says it clearly) “That horrid woman” = probably the lady. Misses Beverley. Information not given (what the diary doesn’t say but that you can imagine logically) Date Exclamative sentences “Oh” Formal characteristics LOGPAGE Logbook p. 32 PROJECT 4 “Dear Mrs Roosevelt,” STEP 1 PAGES INTRODUCTIVES p. 96 Make sense “The 1930s in America” p. 98 Over to you p. 101 Make sense “Request Letters” p. 101 Make sense “Lining up” p. 104 Over to you p. 104 p. 104 STEP 2 Recap Your project, level 1 p. 109 Make sense “Why go to the cinema…” p. 106 Make sense “Dear Greta Garbo” p. 107 p. 108 Over to you p. 109 Recap p. 111 Your project, level 2 Language skills p. 113 / p. 115 The Black Cat Tales: The Falling Man p. 117 Timeline (logbook p. 45) p. 118 Logpage (logbook p. 46) p. 119 Évaluation de la compréhension ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet “Dear Mrs Roosevelt”, il sera demandé à l’élève d’écrire une lettre de requête à une personne influente. Le projet, s’il est conduit en fin de Step 1, consistera donc à écrire une lettre à but spécifique en s’appuyant sur les régularités du genre et si possible sur le contexte culturel sur lequel repose l’ensemble du chapitre, à savoir The Great Depression. L’élève pourra choisir de se glisser dans la peau d’un adolescent des années trente et s’adresser à Mrs Roosevelt, ou écrire en son nom propre à la personne de son choix afin d’obtenir quelque chose qui lui tient plus particulièrement à cœur. Guerre mondiale, période inscrite au programme d’histoire des classes de 1re. Un premier volet (manuel p. 66-67) permettra aux élèves d’appréhender la situation économique, politique et sociale des USA, ainsi que les catastrophes climatiques qui ont frappé le centre ouest de l’Amérique ; ce contexte une fois rappelé, il sera plus aisé de comprendre les implications humaines d’une telle situation au travers différents témoignages ainsi que le rôle important du président Roosevelt et de la première dame, Mrs Roosevelt, auprès des simples citoyens, “The Forgotten Man”, selon les mots de F. D. Roosevelt. Si les élèves étudient la totalité du chapitre, ils pourront écrire, en fin de Step 2, une lettre de requête « extravagante » à la personne de leur choix après avoir mis en évidence les ressorts sur lesquels s’appuyer pour transformer la lettre de requête « de base » en lettre de requête « extravagante », mot défini dans le dictionnaire par “extreme or impressive but not practical or reasonable”. L’étude des sources primaires que constituent les lettres authentiques adressées à Mrs Roosevelt permettra de mettre en évidence les régularités des lettres de requête et leur pouvoir de conviction. Le Step 1 s’articule autour de la découverte de la société américaine dans la décennie précédant la Seconde Le Step 2 vient en contrepoint du Step 1 puisqu’il aborde la question du rêve comme échappatoire à la réalité. Cette deuxième étape éclairera le pouvoir de la fiction, qu’elle soit cinématographique ou littéraire dans un tel contexte. Ainsi, les élèves seront amenés à comprendre pourquoi on se réfère à cette décennie comme à l’âge Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 93 d’or du cinéma hollywoodien. Ils étudieront également une nouvelle intégrale publiée en 1934 et qui se présente sous la forme d’une lettre de requête à Greta Garbo. La comparaison avec les lettres précédentes permettra de faire ressortir les procédés sur lesquels repose l’extravagance. Notons enfin qu’au-delà de la connaissance de l’Amérique des années trente, les élèves pourront mieux appréhender les implications humaines de la pauvreté. n Types de texte Le parcours conduit à la production d’une lettre de requête. En conséquence, si les supports proposés sont de sources et de natures variées (lettres, documents iconographiques, statistiques, témoignages oraux, nouvelle intégrale), les textes étudiés sont essentiellement de type narratif et explicatif et, dans une moindre mesure aussi informatif. n « Cœur de sens » La notion d’adéquation, de décalage entre le manque ou le besoin d’une part et la requête d’autre part constitue le cœur de sens du chapitre. Le contexte culturel dans lequel il s’inscrit met en relief les manques au niveau économique, social ainsi que les souffrances humaines (affectives et physiques) qui en résultent, d’où l’utilisation des formes négatives, des expressions d’incapacité, de requête, de cause, de conséquence et de paradoxe. Le cœur de ce chapitre s’inscrit ainsi dans ce que les programmes de première identifient comme les notions d’influence et de domination puisqu’il s’agira de convaincre le destinataire de la lettre, en position dominante, du bien-fondé de la requête. De manière plus large, le contexte culturel de la Grande Dépression met aussi en relief la dépendance des hommes au système économique et par voie de conséquence la domination du système économique sur les individus. n Activités langagières En réception l’élève sera amené à étudier des sources diverses (lettres personnelles, articles encyclopédiques, enregistrements, etc.), pour comprendre la situation des citoyens américains pendant les années trente. L’accent sera cependant mis sur l’étude des lettres destinées à donner des « modèles » (forme et fond) dont l’élève pourra s’inspirer en production pour écrire une lettre afin de présenter des faits, expliciter des problèmes et faire une requête… La négociation du sens des divers documents se fera bien sûr à l’oral où on invitera l’élève à rendre compte et à expliquer ce qu’il a compris, en confrontant ses arguments à ceux des ses camarades. Il pourra ainsi expliquer son accord ou son désaccord avec un point de vue exprimé. On lui donnera aussi l’occasion lors des activités d’Over to you ou de Recap de faire un rapport ou un exposé en insistant sur les éléments importants en les illustrant d’exemples significatifs. n Outils linguistiques Il s’agira pour l’élève de pouvoir présenter sa situation et les différents événements qui y ont conduit. Il devra donc à la fois se situer dans le présent avec un regard rétros- 94 pectif (present perfect) et dans le passé pour raconter ce qui est arrivé, tout en montrant les liens de cause à effet, et les paradoxes de la situation. Il lui faudra également être capable d’exprimer les difficultés qui engendrent la requête et adapter celle-ci (ou non dans le cas de la lettre extravagante) à la fois au degré de difficulté dans lequel il se trouve et au destinataire de la lettre. Lors des phases de production orales, on insistera sur les effets de sens liés à l’accentuation. n Éléments du contexte culturel The United States from 1920 to 1945 fi The post-war Republican administrations fi The Great Depression In October 1929, only months after Hoover1 took office, the stock market crashed, the average value of 50 leading stocks falling by almost half in two months. Despite occasional rallies, the slide persisted until 1932, when stock averages were barely a fourth of what they had been in 1929. Industrial production soon followed the stock market, giving rise to the worst unemployment the country had ever seen. By 1933 at least a quarter of the work force was unemployed. Adjusted for deflation, salaries had fallen by 40 percent and industrial wages by 60 percent. The causes of the Great Depression were many and various. Agriculture had collapsed in 1919 and was a continuing source of weakness. Because of poor regulatory policies, many banks were overextended. Wages had not kept up with profits, and by the late 1920s consumers were reaching the limits of their ability to borrow and spend. Production had already begun to decline and unemployment to rise before the crash. The crash, which was inevitable since stock prices were much in excess of real value, greatly accelerated every bad tendency, destroying the confidence of investors and consumers alike. Hoover met the crisis energetically, in contrast to earlier administrations, which had done little to cope with panics except reduce government spending. He extracted promises from manufacturers to maintain production. He signed legislation providing generous additional sums for public works. He also signed the infamous Smoot–Hawley Tariff of 1930, which raised duties to an average level of 50 percent. These Steps failed to ease the depression, however, while the tariff helped to export it. International trade had never recovered from World War I. Europe still depended on American sales and investments for income and on American loans to maintain the complicated structure of debt payments and reparations erected in the 1920s. After the crash Americans stopped investing in Europe, and the tariff deprived foreigners of their American markets. Foreign nations struck back with tariffs of their own, and all suffered from the resulting anarchy. In the 1930 elections the Democratic Party won control of the House of Representatives and, in combination with liberal Republicans, the Senate as well. Soon afterward a slight rise in production and employment made it seem that the worst of the depression was over. Then, in the spring of 1931, another crisis erupted. The weakening western European economy brought down a major bank in Vienna, and Germany defaulted on its reparations payments. Hoover proposed a one-year moratorium on reparations and war-debt payments, but, even though the moratorium was adopted, it was too little too late. In the resulting financial panic most European governments went off the gold standard and devalued their currencies, thus destroying the exchange system, with devastating effects upon trade. Europeans withdrew gold from American banks, leading the banks to call in their loans to American businesses. A cascade of bankruptcies ensued, bank customers collapsing first and after them the banks. Hoover tried hard to stabilize the economy. He persuaded Congress to establish a Reconstruction Finance Corporation to lend funds to banks, railroads, insurance companies, and other institutions. At the same time, in January 1932, new capital was arranged for federal land banks. The Glass–Steagall Act provided gold to meet foreign withdrawals and liberalized Federal Reserve credit. The Federal Home Loan Bank Act sought to prop up threatened building and loan associations. But these measures failed to promote recovery or to arrest the rising tide of unemployment. Hoover, whose administrative abilities had masked severe political shortcomings, made things worse by offering negative leadership to the nation. His public addresses were conspicuously lacking in candor. He vetoed measures for direct federal relief, despite the fact that local governments and private charities, the traditional sources for welfare, were clearly incapable of providing adequate aid for the ever-rising numbers of homeless and hungry. When unemployed veterans refused to leave Washington after their request for immediate payment of approved bonuses was denied, Hoover sent out the army, which dispersed the protesters at bayonet point and burned down their makeshift quarters. Hoover’s failures and mistakes guaranteed that whoever the Democrats nominated in 1932 would become the next president. Their candidate was Governor Franklin Delano Roosevelt of New York. He won the election by a large margin, and the Democrats won majorities in both branches of Congress. Encyclopædia Britannica Online. 1. 1874-1964, 31st President of the U.S.A. Pour compléments d’information sur le Dust Bowl on pourra consulter : – www.ccccok.org/museum/dustbowl.html – www.livinghistoryfarm.org/farminginthe30s/water – www.memory.loc.gov/ammem/afctshtml/tsme.html Denver Topeka Colorado Kansas Oklahoma Santa Fe New Mexico Oklahoma City Texas Austin EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline n La Logpage Frise chronologique qui permet de récapituler et d’organiser les événements marquants de la décennie à la fois de manière thématique (événements politiques, économiques, sociaux, artistiques…) et logique (cause, conséquence). On incitera les élèves à personnaliser leur Timeline en fonction des échanges ayant eu lieu en classe (« transmission négociée des savoirs ») et en ajoutant illustrations, codes de couleurs, lien de causalité…). La Timeline renseignée en fin de chapitre ne se veut pas modélisante. Outil qui permet aux élèves de structurer les éléments de discours constitutifs des lettres de requête à la fois pour les activités de réception et celles de production. La Logpage en fin de chapitre n’est que partiellement renseignée car elle ne se veut pas modélisante. Il est important que le remplissage de la Logpage et de la Timeline se limite à des notes et non à des énoncés rédigés, afin que l’élève se trouve réellement en situation de production lorsqu’il l’utilise : il ne s’agit pas pour lui de faire une lecture oralisée ou du simple recopiage. Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 95 Dès le Step 1, les élèves pourront renseigner la Timeline ainsi que la Logpage. Ils pourront de ce fait pointer plus aisément l’adéquation entre les différents éléments qui rend non seulement la lettre crédible mais aussi convaincante. Dans le Step 2 au contraire, ils pourront mettre en évidence le décalage existant entre les différents éléments constitutifs de la lettre et définir ainsi la notion « d’extravagance ». PAGES INTRODUCTIVES Book p. 64-65 L’objectif de cette double page d’ouverture est de préparer l’élève à « entrer » dans le chapitre et à mettre en éveil sa curiosité. Il s’agira pour lui, dans un premier temps, d’identifier la période traitée ainsi que le type d’écrit en jeu dans le projet, en mettant en relation les documents de nature essentiellement iconographique qui figurent sur ces pages, et le titre même du chapiTransparent no 8). Il lui faudra aussi, dans un tre ( deuxième temps, verbaliser ses connaissances sur la période, les confronter et les enrichir avec celles de ses camarades, et, ensemble, élaborer des hypothèses ou formuler des questions. Cette première étape a pour but de faire restituer par les élèves les connaissances qu’ils pourraient déjà avoir. Elle les incitera à mobiliser leurs savoirs, aussi modestes soient-ils, et les entraînera à mettre ces savoirs en réseau pour faire du sens. On pourra utilement leur faire se rappeler des activités conduites dans d’autres disciplines, en histoire-géographie notamment. n Phase d’échauffement Pour faciliter la tâche de reconnaissance, le professeur pourra choisir d’introduire le thème du chapitre lors d’une phase d’échauffement et diriger les échanges sur la notion de besoins par exemple. Cette introduction peut prendre différentes formes, telles que : – brainstorming: The Great Depression ou Economic crisis ; – questionnement au groupe, professeur inclus, sur les situations vécues qui mènent à la formulation de requêtes. On veillera déjà à faire préciser les causes de la requête. Par exemple : I really wanted my parents to buy me an I-pod so I fell to my knees and begged them to buy me one. I said my classmates made fun of me because I was the only one in my class without that wonderful invention / What did you say to them? “Please, buy me an I-Pod and I will I promise…” – What did they answer? / Did they believe you? etc. – Investigation à partir du transparent no 9 : Migrant Mother, California, 1936. Photographer: Dorothea Lange. Destitute peapickers in California; a 32 year old mother of seven children. February 1936. Classe divisée en deux groupes : un chargé d’enquêter sur l’identité, les conditions de vie de la personne, etc., l’autre de donner des éléments de réponse à partir du texte photocopié et remis aux élèves lors du cours précédent, comme travail à la maison. Æ voir 96 textes photocopiables p. 273 Transparents nos 8 et 9 n Analyse des documents Deux clichés noir et blanc pris tous deux aux USA en 1930, qui représentent des files d’attente mais les similarités s’arrêtent là : les uns attendent en effet qu’on leur donne de quoi survivre (Chicago USA 16th November 1930: A queue of unemployed workers outside a soup kitchen as they wait for their free soup and doughnuts during the American Depression), alors que les autres se pressent à la première du film parlant de la star de l’époque : la divine Greta Garbo (Garbo Premiere. 1930: Crowds outside the Capitol Theatre in New York for the premiere of ‘Anna Christie’, Swedish born American actress Greta Garbo’s first talking picture). Autre document : la une du Daily Mail publié au lendemain du Black Thursday, le krach boursier de Wall Street en 1929, marquant le début de la crise économique et de la dépression qui gagnera l’ensemble du pays et aussi l’Europe. Autre indice sur lequel il conviendra d’attirer l’attention des élèves : le titre du chapitre et sa forme qui, de toute évidence atteste du début d’une lettre (Dear et la virgule en fin) adressée à Mrs Roosevelt. n Formes de travail Amorce en collectif, suite par deux, puis retour en collectif. n Mise en œuvre Étape 1 : collective Regarder, décrire, commenter très rapidement les documents de la double page. Il faudrait pouvoir obtenir : u period, place, events, some elements about people. On pourra également faire souligner les similitudes et les différences entre les deux photos. u The headline of the newspaper dating back to… Both pictures are…, were taken…, represent… The first picture… whereas the second one… Il faudra vraisemblablement attirer l’attention des élèves sur le titre car ils ne le considéreront peut-être pas d’emblée comme un indice digne d’intérêt. u The title of the chapter… makes me think of… I have never heard of Mrs Roosevelt. Maybe she was… / I think she was… À ce stade, noter au tableau toutes les suggestions des élèves, même si elles sont erronées, elles leur serviront de repère pour entamer leurs recherches ou élaborer leur questionnement. Étape 2 : par deux 1. Organize these elements chronologically. Le professeur pourra proposer un tableau de ce type à chaque tandem pour faciliter la prise de notes organisée. 2. What would you like to know about the period? List your questions. Quelques exemples de questions obtenues lors de l’expérimentation du chapitre : Our questions Our suppositions The answers we found Why was there a crash? Who was responsible for this crash? I know the Depression hit Europe as well. Did it take place in America only or in other countries in the world? How many people were unemployed? We suppose a lot of people lost their jobs What did the government do? Why is there a photo about the film Anna Christie here? Who was Mrs Roosevelt? The President’s wife = American first lady How long did the Depression last? Who wrote to Mrs Roosevelt? Why? Were there homeless people? How did people survive? Étape 3 : collective Mise en commun : un secrétaire pour répertorier l’ensemble des questions sur un transparent. u We wonder how people managed to survive… We’d like to know… We suppose… they might have… it can’t have been… If… had been…, they wouldn’t have… No doubt they… I don’t see any reason why… / the link between… As far as I know… / If my memory serves me right…/I’ve heard of… Trace écrite reflétant les échanges au sein du groupe. Timeline à renseigner. STEP 1 Book p. 66 Transparent no 10 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 1. Exploration du contexte général : la crise et ses conséquences économiques et sociales – le Dust Bowl – les réponses politiques. 3. Zoom sur les conséquences humaines à partir d’une source secondaire : souvenirs d’une enfance marquée par la Grande Dépression. 2. Zoom sur les conséquences humaines à partir de sources primaires : l’étude de lettres d’adolescents de l’époque. Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 97 1 The 1930s in America Book p. 66 n Analyse des documents Ensemble de documents de natures différentes : l l La crise et ses conséquences économiques et sociales Sources primaires : 2 extraits de lettres adressées à Mrs Roosevelt qui donnent à voir l’extrême pauvreté de certains citoyens américains (pas de travail, pas d’argent pour manger ou se vêtir, pas d’espoir, demande d’aide). Sources secondaires : deux tableaux statistiques présentant la forte progression du chômage entre 1929 et 1933 et la baisse très significative de la consommation à la même époque. Le Dust Bowl Un article encyclopédique expliquant cette catastrophe naturelle et ses conséquences particulièrement désastreuses car conjuguées à la crise économique. On insistera sur la seule issue possible pour les fermiers : quitter leurs terres et migrer vers l’Ouest, vers la « terre promise » de Californie en empruntant la désormais mythique Road 66. Le document qui suit, une chanson de Woody Guthrie, pourra être distribué aux élèves pour complément d’information et être utilisé en warm up lors de la séance suivante. DUST STORM DISASTER On the 14th day of April of 1935, There struck the worst of dust storms that ever filled the sky. You could see that dust storm comin’, the cloud looked deathlike black, And through our mighty nation, it left a dreadful track. From Oklahoma City to the Arizona line, Dakota and Nebraska to the lazy Rio Grande, … The storm took place at sundown, it lasted through the night, When we looked out next morning, we saw a terrible sight. We saw outside our window where wheat fields they had grown Was now a rippling ocean of dust the wind had blown. It covered up our fences, it covered up our barns, It covered up our tractors in this wild and dusty storm. We loaded our jalopies and piled our families in, We rattled down that highway to never come back again. Woody Guthrie (1912-67, Songwriter and folk musician) l Les réponses politiques Sources primaires : documents iconographiques Roosevelt en campagne et Eleanor Roosevelt. Légendes des photos : Eleanor Roosevelt, 1884-1962, diplomate américaine, écrivain et épouse du président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt et Franklin Delano Roosevelt, 18821945, 32e président des États-Unis (1933-1945) ; deux extraits de discours de Roosevelt, le premier lors de sa nomination comme candidat du parti démocrate aux élections de 1932, le second après son élection, lors de son discours inaugural. Sources secondaires : un commentaire expliquant le volume de courrier adressé à la Maison Blanche pendant les deux premiers mandats du président Roosevelt. n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. Make sense 1. En collectif : activité rapide de prises d’indices à partir d’un balayage visuel des sources des documents, des 98 titres et bien sûr de l’iconographie. Après une phase d’interaction, pendant laquelle des clarifications auront été apportées par le groupe, il faudrait pouvoir obtenir : u We can see photographs showing…/ photos of a storm…/ a graph about unemployment… as well as some statistics…/ Two extracts from…/… deal with politics / Roosevelt was the President/words, quotations from ordinary American citizens living in the US at that time Au cours de cette phase collective, les élèves devront être amenés à comprendre : – Nomination Address = discours d’investiture comme candidat du parti pour l’élection présidentielle ; – Inaugural Address = a été élu. On attirera leur attention sur la source et la chronologie, ce qu’ils savent éventuellement du système électoral américain, sur les similitudes avec les mots français ; en dernier recours on leur demandera d’utiliser leur dictionnaire unilingue. 2. En groupes : partager la classe en trois groupes (sousgroupes de 3 à 4 élèves) qui prendront en charge un ensemble de document(s). Possible de constituer des groupes de niveau homogène, les documents sont de difficulté croissante. Demander à chaque sous-groupe de désigner des rapporteurs. Les élèves devront identifier plus précisément la nature et le contenu de chacun des documents et montrer les liens qui les unissent, en particulier les liens de cause et conséquence. Donner un temps limité : 10 minutes pas plus pour élucidation, arrêt du travail par le professeur pour donner une deuxième consigne : Organize your notes and get ready to report your findings from your notes (3 minutes). Voir Introduction p. 15 pour la gestion de groupe. l The economic crisis Lexique : hardly + relief : procéder par inférence. Lors de la mise en commun les élèves devraient être capables de produire des énoncés tels que : u Unemployment sharply increased between 1929 and 1933. It increased by… %… There was twice as much unemployment in… as in… There were… whereas in… A lot of workers were laid off and could not earn any money As people didn’t get wages consumption dropped, for example… As unemployment increased, poverty spread throughout the country, that’s why many Americans couldn’t… / found it hard to… They were so poor that they couldn’t… / particularly hard for youngsters/this young boy from Colorado because… l The Dust Bowl Lexique : charge lexicale assez importante dans ce texte très court (dust, dry, crops). Quand les élèves ont repéré “many farmers became poor and moved with their families to other areas”, leur demander d’émettre des hypothèses sur les raisons de cette pauvreté. Des dictionnaires unilingues pourront ensuite être confiés aux élèves pour les aider dans la vérification des hypothèses. Lors de la mise en commun si des questions sont posées sur ces mots, chaque groupe pourra transmettre ce qu’il a compris aux autres. Prévoir également une carte des USA (voir p. VI du manuel) pour faire situer les événements. Les élèves pourront s’en servir lors de cette mise en commun. Il conviendra de faire expliciter “especially bad”. Les élèves devraient être capables de produire des énoncés tels que : u What we can see on the photo is a dust storm which took place… / a huge cloud of dust / it is going to cover the houses / … happened several times / many times in the 1930s in different states such as Kansas, Oklahoma, Texas, New Mexico Nevada and Arkansas… There was no rain… / there was a drought / so… no grass on the fields, just dust / nothing would grow / then strong winds blew on the field / farmers couldn’t grow crops / couldn’t grow wheat / no crops to sell / impossible for them to earn money/had no income / had to leave their lands / to find another job/to move / to hit the road/ but very difficult for them to find a job because of the economic crisis / all the more difficult as there was an economic crisis and lots of companies went bust… On pourra également demander à un groupe d’élèves de consulter les photos qui se trouvent sur le site suivant : http://faculty.washington.edu/gregoryj/exodus/photos.htm pour découvrir les conséquences du Dust Bowl et les présenter de manière plus détaillée au reste de la classe (lors d’un warm up ou du Recap de fin de Step). Ou bien leur projeter le transparent no 10 : 2 photographies de l’époque de la Grande Dépression (document 1: Migrant family walking on the highway from Idabel, Oklahoma to Krebs, Oklahoma. June 1938; document 2: Shantytown called Hooverville, near the Skinner and Eddy Shipyard, seen from Atlantic Street in Seattle, Washington during the Great Depression) ou encore projeter le document vidéo no 4 “Rain for Earth”. l The political response Lexique : pledge, deal, recruiting. Attirer l’attention sur les sources et la nature des documents pour établir une chronologie qui pourra aider à mieux comprendre et sur les réseaux lexicaux utilisés dans les deux discours. 1. Nomination Address = nomination comme candidat du parti pour l’élection présidentielle = discours de campagne = ce qu’il fera = promesses (pledge) = a New Deal 2. Inaugural Address = a été élu = reprend ses promesses de candidat = donne un exemple concret de son action à venir = c’est le gouvernement qui prend en charge = popularité de FDR Les élèves doivent être capables de comprendre que Roosevelt a été élu président, un président populaire pour les classes sociales les plus défavorisées. Que le premier discours était un discours de campagne, dans lequel Roosevelt veut redonner espoir aux Américains (fermiers et ouvriers en particulier) et leur propose un “new deal”. Que le second discours, lors de son installation à la Maison Blanche est un discours volontariste : le gouvernement va intervenir pour relancer l’économie. On pourra s’appuyer sur ce que les élèves ont appris en histoire ou en économie ; certains élèves des séries STG ou ES par exemple, pourront se référer aux théories de John Maynard Keynes, qui ont inspiré le New Deal du président Roosevelt : la relance de l’économie par des politiques de grands travaux qui doivent stimuler la consommation. Les élèves pourraient être capables de produire des énoncés tels que : u In his pre-election speech, on July 1932, Roosevelt / acknowledged the fact that /… American farmers and workers were suffering/in a sorry plight/destitute. He wanted farmers and workers to… / He promised… After his election, in his inaugural speech, he said… (tackle the problem of unemployment. Take steps to…) His priority was to… Lors de la mise en commun, organisation possible de l’écoute : désigner tour à tour deux ou trois secrétaires pour chaque groupe de documents, qui prendront des notes (sous forme d’énoncés non complets) sur des transparents pendant que les autres élèves auront la charge de faire préciser ou reformuler les énoncés peu clairs à leurs yeux. Donner si besoin quelques prompts au tableau : What did you say about… Can you explain what… means? When did you say… Puis récapitulation à partir des transparents des secrétaires (après présentation de chaque groupe de documents). Transcription écrite élaborée en commun : le professeur Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 99 pourra choisir, par exemple, de focaliser l’attention des élèves sur la cohérence de la production. À l’issue de ce travail on peut utilement demander aux élèves de réaliser les activités 3 à 5, p. 76. Ces activités contextualisées permettront non seulement de manipuler les notions de cause et conséquence et de rebrasser le lexique mais aussi de mieux mesurer l’enchaînement des événements pendant cette période. 3. Cette question de synthèse pourra être préparée à la maison, individuellement à partir de la trace écrite. On insistera lors de la mise en commun sur l’enchaînement logique des événements. a. Les élèves sont susceptibles de produire des énoncés tels que : u The first set of documents highlights the consequences of the economic crisis. The Crash of the Stock Exchange caused… / As a result… b. On pourrait obtenir des énoncés tels que : u Well obviously the people queuing for free food must… I still wonder why the photo representing people queuing in front of a cinema… I don’t see the connection with the Depression. Tout ou partie des documents suivants pourra être confié à deux groupes d’élèves si des questions du type : What was the New Deal? What did the Government actually do? ont été posées. Le document sonore proposé pour l’évaluation de la compréhension orale (voir p. 277) est un extrait d’un discours de F. D. Roosevelt sur les conséquences de la sécheresse. Le travail sur cette première partie peut en conséquence servir utilement à poser en jalons des termes figurant dans le document proposé en évaluation, notamment “drought”, “crops” et “authorities”. The New Deal is the domestic program of the administration of U.S. President Franklin D. Roosevelt between 1933 and 1939, which took action to bring about immediate economic relief as well as reforms in industry, agriculture, finance, waterpower, labour, and housing, vastly increasing the scope of the federal government’s activities. The term was taken from Roosevelt’s speech accepting the Democratic nomination for the presidency on July 2, 1932. Reacting to the ineffectiveness of the administration of President Herbert Hoover in meeting the ravages of the Great Depression, American voters the following November overwhelmingly voted in favour of the Democratic promise of a “new deal” for the “forgotten man.” Opposed to the traditional American political philosophy of laissez-faire, the New Deal generally embraced the concept of a government-regulated economy aimed at achieving a balance among conflicting economic interests. Much of the New Deal legislation was enacted within the first three months of Roosevelt’s presidency, which became known as the Hundred Days. The new administration’s first objective was to alleviate the suffering of the nation’s huge number of unemployed workers. Such agencies as the Works Progress Administration (WPA) and the Civilian Conservation Corps (CCC) were established to dispense emergency and short-term governmental aid and to provide temporary jobs, employment on construction projects, and youth work in the national forests. Before 1935 the New Deal focused on revitalizing the country’s stricken business and agricultural communities. To revive industrial activity, the National Recovery Administration (NRA) was granted authority to help shape industrial codes governing trade practices, wages, hours, child labour, and collective bargaining. The New Deal also tried to regulate the nation’s financial hierarchy in order to avoid a repetition of the stock market crash of 1929 and the massive bank failures that followed. The Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) granted government insurance for bank deposits in member banks of the Federal Reserve System, and the Securities and Exchange Commission (SEC) was formed to protect the investing public from fraudulent stock-market practices. The farm program was centred in the Agricultural Adjustment Administration (AAA), which attempted to raise prices by controlling the production of staple crops through cash subsidies to farmers. In addition, the arm of the federal government reached into the area of electric power, establishing in 1933 the Tennessee Valley Authority (TVA), which was to cover a seven-state area and supply cheap electricity, prevent floods, improve navigation, and produce nitrates. In 1935 the New Deal emphasis shifted to measures designed to assist labour and other urban groups. The Wagner Act of 1935 greatly increased the authority of the federal government in industrial relations and strengthened the organizing power of labour unions, establishing the National Labor Relations Board (NLRB) to execute this program. To aid the “forgotten” homeowner, legislation was passed to refinance shaky mortgages and guarantee bank loans for both modernization and mortgage payments. Perhaps the most far-reaching programs of the entire New Deal were the Social Security measures 100 enacted in 1935 and 1939, providing old-age and widows’ benefits, unemployment compensation, and disability insurance. Maximum work hours and minimum wages were also set in certain industries in 1938. Certain New Deal laws were declared unconstitutional by the U.S. Supreme Court on the grounds that neither the commerce nor the taxing provisions of the Constitution granted the federal government authority to regulate industry or to undertake social and economic reform. Roosevelt, confident of the legality of all the measures, proposed early in 1937 a reorganization of the court. This proposal met with vehement opposition and ultimate defeat, but the court meanwhile ruled in favour of the remaining contested legislation. Despite resistance from business and other segments of the community to “socialistic” tendencies of the New Deal, many of its reforms gradually achieved national acceptance. Roosevelt’s domestic programs were largely followed in the Fair Deal of President Harry S. Truman (1945-53), and both major U.S. parties came to accept most New Deal reforms as a permanent part of the national life. Encyclopædia Britannica Online Over to you 4. À conduire dans la foulée. Prévoir un transparent de Timeline vierge pour faciliter la présentation. Confier ce transparent à un élève qui viendra présenter à l’ensemble de la classe. Plusieurs possibilités ensuite : – Interaction avec la classe qui propose des ajouts, retraits, modifications à négocier. 2 – Production orale en continu : d’autres élèves volontaires ou désignés viennent présenter leur proposition de Timeline. Seules les informations erronées font l’objet d’un commentaire de la classe. Se reporter à une proposition de Timeline renseignée, p. 118 de ce guide. Request letters Book p. 68 n Analyse des documents n Lexique Trois lettres réelles et authentiques adressées à Eleanor Roosevelt par de jeunes Américains pendant cette période, en provenance de différents états. Ces lettres, archivées à la Library of Congress ont été regroupées par l’historien Robert Cohen dans un ouvrage publié en 2002. La première de couverture ainsi que des extraits de la 4e de couverture et de l’introduction figurent sur les pages du chapitre. Ces lettres révèlent les conditions difficiles et les préoccupations de leurs jeunes auteurs : deux adolescentes de 16 ans et une de 13 ans qui demandent de l’aide à la première dame des États-Unis, les unes pour pouvoir continuer leurs études, et pour s’habiller et se chausser pour aller à l’école, la dernière pour obtenir un poste de radio. Peu de difficultés lexicales mises à part les références au système éducatif américain. N.B. : les lettres sont de difficulté variable. La lettre 2 est la plus accessible, la lettre 1 peut paraître moins aisée par sa longueur et son contenu. À noter aussi que ces lettres authentiques, sources historiques primaires (écrites par des enfants ou des adolescents), n’ont pas été « corrigées ». n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. Les notes suivantes pourront être distribuées aux groupes 1 et 3. In the US, any three- to six-year secondary school serving students about 14-18 years of age. Four-year schools are by far the most common; their grade levels are designated freshman (9th grade), sophomore (10th), junior (11th), and senior (12th). Britannica Concise Encyclopædia Make sense 1. Phase d’anticipation collective. Dans un premier temps, les élèves devront identifier : – qu’il s’agit de « vraies » lettres – de jeunes Américains frappés par la crise ; – que ces jeunes sont originaires d’états ruraux dont le Kansas et l’Oklahoma durement frappés par le Dust Bowl ; Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 101 – que ces lettres sont adressées à Mrs Roosevelt – très populaire grâce à la presse et à la radio ; – que ce sont des lettres de requête pour demander de l’aide. Dans un deuxième temps, ils pourront imaginer les requêtes adressées à Mrs Roosevelt : l’étude du contexte préalablement réalisée leur permettra d’émettre un grand nombre d’hypothèses. u I suppose they want Mrs Roosevelt to help them/give them relief. They might want her to send them money to buy food… On pourra aussi leur demander comment ces jeunes Américains ont formulé leur requête. u Dear Mrs Roosevelt, could you send me some money so that I could buy food. I want you to send me clothes… 2. En groupes : a. Partager la classe en trois groupes (sous-groupes de 3 à 4 élèves) qui prendront en charge une des lettres. Veiller à constituer des groupes à « l’hétérogénéité contrôlée » : éviter de faire des groupes homogènes de « bons » ou de « plutôt faibles ». Faire en sorte que chacun, dans un groupe donné, trouve une place et ait voix au chapitre ; faire en sorte aussi que chaque groupe puisse effectivement contribuer au travail collectif qui suivra. On pourra éventuellement placer un « animateur » plus à l’aise dans chaque groupe. Demander à chaque sous-groupe de désigner des rapporteurs. Voir introduction p. 15 pour la gestion de groupe. Légende : Identity Situation Request Arguments East Point, Ky. Jan.31, 1934 Dear Mrs Roosevelt, I am a girl sixteen years old. In 1930 I was a freshman in the Painteville High School but had to quit on account of the depression. Since then financial difficulties have kept me from going to school anywhere, even a public school. The Painteville High school was the nearest school to my home. And I 5 was about seven miles away. When I was going I had to get out of bed at 5:30 ever morning at 6:45 I had to leave home. I live on the river so I had to cross it in a boat. Sometime when it would be raining or snowing I would have to change shoes when I got across. And in winter when I started from home it would be so dark I could hardly see. Then I had to walk one mile on the railroad before I could get to the bus line. My parents worked hard to keep me at school. I wanted a good education and a chance in 10 the world. And they wanted me to have it but since we live on a farm and could sell nothing it wasn’t long until I had to quit school. My father had many debts he had to pay so of course he could not pay them and send me to school even though I was going to a public school he found it hard to buy my clothes, books, pay for my bus fare, etc. so there was nothing left for me to do but quit. Mrs Roosevelt I am writing the truth today there is only $2.07 in money that we can call our own. Of course, we 15 have some things to sell but noone wants to buy anything. And now I am going to ask a favor of you although I don’t know what you will think of me for doing so. I want you to send me enough money so that I can finish High School. I will not ask you to give me any. I want you to know and believe I will pay it back when ever I can although it might be years before I could. I wouldn’t ask you but I thought that since it couldn’t mean much to you but would 20 mean everything to me may be you might. If you couldn’t lend me much a small amount would help me more than I can tell you. I might never be able to pay it back but I hope so. Please Mrs Roosevelt let me hear from you. Yours very truly M.L.A. Geary, Oklahoma April 20, 1935 Dear Mrs Roosevelt I am a thirteen year old girl and live on a farm with my mother and Step-Father we are very poor people and I have lived here for five years and have wished each year for a radio but as the years go by our circumstances get worse and worse. I am wondering if I would be asking too 5 much of you to obtain one. As we live in the country we would have to have a Battery Radio. We live five miles from the town, and we are poor we have no money for boughten amusements. There is not a radio around in the country and I get terribly lonesome in summer. If you could in any way help me to obtain one it would mean enjoyment for all my friends as well as me. 10 102 If you can help me to get one my appreciation cannot be put into words. Sincerely yours, M.N.C. Humbolt, Kansas Jan. 5, 1935 My dear Mrs Roosevelt, Would you have time to read a letter from just a country girl? I will be sixteen years old March 22. I am a senior in High School. 5 We worked hard during the campaign for Mr Roosevelt, our Democratic club (young people) had meetings and gave short programs before the speaking. I was on the programs all over the country for tap dances. Here is my problem. We raised no grain and money is scarce. My father was seriously injured two months ago, which made it still harder. I need clothes for school but haven’t funds to buy them. I just wondered if you might have some I could 15 make over, as I do all my own sewing – which is mostly madeover. I would appreciate anything as I have to go ten miles to school and I have no overshoes or not very good shoes. 10 20 Dresses, hose that can be mended and used, shoes, overshoes or underwear. I wear 61/2 shoes and a 16 dress. If you can help me – write me. Thank you. Sincerely. 25 PS. Please do not let this be put in the newspapers. Après cette phase de repérage, laisser un temps pour que les élèves reformulent ce qu’ils ont compris. Le rapporteur s’entraîne ensuite : il présente aux membres de son groupe l’ensemble de la lettre avec l’aide ou non de la Logpage : les autres membres du groupe notent sur leur Logpage et complètent éventuellement. b. Mise en commun à l’ensemble de la classe. Chaque groupe en charge de la même lettre peut présenter une des rubriques de la Logpage, venir compléter les informations manquantes, reformuler pour aider à la compréhension. Trace écrite possible : un élève récapitule une des lettres qu’il n’a pas lues. Sa production est écrite telle quelle au tableau : à charge pour le groupe d’améliorer cette 3 production, du point de vue du sens tout d’abord, en veillant à la sélection des informations pertinentes, et du point du vue de la forme en prêtant attention à la cohérence des temps et aux enchaînements logiques des idées (lien cause – conséquence). Il est aussi tout à fait possible, en fonction des productions des élèves de revenir sur l’expression de la négation : they had no money / they didn’t have any money / they couldn’t afford to / they could hardly survive… 3. a. Troisième étape essentielle : s’assurer après le partage de la charge de travail de lecture en classe que l’ensemble des textes soit relu par tous. Cette activité pourra être préparée à la maison. La consigne suivante peut être donnée aux élèves : u Read all three letters. If you had the possibility to help one of the senders, who would you help? Be ready to argue your point. b. Cette activité se prête bien à un mini débat sur la question posée. Les productions sont bien sûr libres. Toutefois, si nécessaire, en préalable à la phase d’interaction, faire mobiliser les structures utiles à l’échange de points de vue, comme par exemple : u I see your point but don’t you think that… / I see what you mean but I don’t agree: just consider how… / Like X, I don’t share your point of view because… À l’issue d’un premier échange sur la lettre la plus convaincante les élèves auront été amenés à remarquer : – l’importance de l’objet de la demande : it’s certainly more important to get money to go to school than to get a radio ; – les objets de première nécessité : I do think it’s more important for the girl from Kansas to get some help as she doesn’t even have a pair of shoes to go to school ; – l’adéquation entre la situation et la demande : all three letters are convincing as the three senders are destitute their requests correspond to their situation. They don’t even have to use other arguments: the facts speak for themselves. On pourra aussi attirer l’attention des élèves sur la nature authentique des documents : u Read these letters sent to President Roosevelt. Observe: Spelling / Grammar / Punctuation / Adaptation of the language used to the addressee. List your observations. What can you say about these letters and the children who wrote them? Lining up n Analyse des documents Deux documents : – Un document sonore – source secondaire : quelqu’un parle d’une émission au cours de laquelle il a entendu l’interview du chanteur et acteur Harry Belafonte qui évoque ses souvenirs d’enfance à Harlem pendant la Grande Dépression. Il conviendra d’attirer les élèves sur ce dernier point. Book p. 70 Transparent no 10 Harry Belafonte Born March 1, 1927 in poverty-stricken Harlem to first-generation Jamaican immigrants; American singer, who was a key figure in the 1950s popularity of folk music, and an actor and film producer as well. He was dubbed the “King of Calypso” for popularizing the Caribbean musical style in the 1950s. Throughout his career, he has been an advocate for civil rights and humanitarian causes. Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 103 Document relativement dense tant au niveau lexical que conceptuel. Accès au sens : les élèves doivent être en mesure de comprendre que la Grande Dépression n’a pas uniquement bouleversé la vie de la communauté noire puisqu’ils étaient déjà pauvres, mais qu’elle a rendu leur situation encore plus difficile au point de la rendre dégradante. Pour survivre, ils devaient entrer en concurrence avec les classes moyennes paupérisées et oublier leur dignité. Il conviendra lors de la phase d’anticipation de s’appuyer sur le deuxième document pour préparer les élèves à l’accès au sens. – Un document iconographique – source primaire : photo prise à Washington en 1938 qui met l’accent sur le nombre de demandeurs d’emploi, des femmes noires, pour des travaux sans qualifications – charwomen = domestic servants – et la pénurie d’offres. Faire remarquer la présence d’un policier et l’expression sur le visage des femmes qui soulignent le désordre et l’impression de cohue violente dans ces files où se joue parfois la survie des participants. 1. Tune in Tone units : cette activité de repérage des mots accentués constituera une stratégie d’accès au sens du document sonore. Elle permettra également aux élèves de découvrir la grande détresse liée à la Grande Dépression et à la perte d’emploi. Il s’agit d’un témoignage très court de Jim Mitchell, Américain qui a grandi pendant la Grande Dépression, et qui raconte dans le documentaire Riding the Rails le retour de son père un soir alors qu’il vient de perdre son emploi. n Formes de travail Traiter en collectif. Make sense 2. Phase d’anticipation pour laquelle on peut donner trois minutes de réflexion individuelle. À l’issue de la mise en commun et pour préparer à l’écoute, il faudrait pouvoir obtenir les éléments suivants et introduire des synonymes pour alléger la charge lexicale lors de l’écoute. u hundreds and hundreds, domestic workers, lining up, very few jobs available, Black women / jobless / unemployed / out of work / probably poor / desperate for a job / ready to fight / struggle to get the job = edge each other out / angry = animosity / fighting for their lives, their families 3. Faire écouter la totalité du document une première fois. Avant la mise en commun, on pourra laisser un temps court, à deux, pour échanger les premiers éléments de compréhension. Inviter ensuite les élèves à comparer leurs hypothèses de départ avec le contenu qu’ils auront compris à l’issue de cette première écoute et à formuler de nouvelles hypothèses de sens ou bien des questions. 104 les élèves d’identifier certains mots qui leur sont inconnus (exemple : escalation, marginalised, devastating…). Ne pas chercher à obtenir tous les mots à tout prix mais dans la reconstruction du sens, amener les élèves à compenser. Exemple : Part 1: boy… Depression… born… 1927… just during… escalation… depression… America… impact… own family… wasn’t significant… already poor… marginalised… so many more poor… middle class… poor… struggling… economic… impact… devastating… On pourrait obtenir : u He said Harry Belafonte was a boy during the Depression / born in 1927, just during the Depression / His family was already poor so the Depression didn’t totally / completely change their lives as it did for other American citizens. During the Depression, middle class Americans experienced poor conditions; it was a terrible/devastating experience. Part 2: mother… uneducated… happy… domestic worker… Depression… line up… wall… Park Avenue… hundreds other… every morning… standing around… barrels… fire… fight for… warmth… white employers… cars… select… work… day… week… Part 3: complain about… animosity… desperation… women… edge each other out… sad… debasing… undignified… have to fight… get… tiny… work… just… eat… Les élèves auront des difficultés à identifier “barrel” : donner la signification après repérage de fire et warmth. Amener les élèves à faire le lien entre cette lutte pour la chaleur et le manque de dignité : les femmes luttent ici pour leur survie (froid, faim), les codes sociaux n’existent plus, chacune lutte pour sa vie. u What is at stake here is their lives / instinct for survival / can’t behave / a matter of life and death / just try to get the job or some heat. c. À l’issue de cette dernière écoute, finalisation de l’accès au sens et trace écrite proposée par le groupe. On pourra laisser un temps de préparation pour cette trace écrite, à deux, puis mise en commun et négociation de la synthèse écrite au tableau et dans les cahiers. Over to you 5. Il s’agira ici pour les élèves de se concentrer sur un des aspects de la lettre de requête : les arguments. Ce travail pourra être préparé à la maison. On pourra donner des transparents à certains élèves pour rétro-projeter leurs propositions lors de la mise en commun ; celles-ci pourront être discutées et enrichies des suggestions du groupe et du professeur. Elles donneront lieu à une trace écrite soit collective soit individuelle (choix personnel de 5 arguments). On veillera en particulier à la cohérence de l’emploi des temps et aspects. RECAP 4. a. Écoute fragmentée : mise en œuvre d’une stratégie 1. Cette activité pourra donner lieu à une évaluation des d’écoute, le repérage des mots accentués, pour reconstruction du sens. Il sera vraisemblablement difficile pour connaissances sur les éléments constitutifs des lettres de requête, elle pourra se faire à l’écrit. Il s’agira pour l’élève de récapituler les différentes rubriques de la Logpage et de les illustrer d’exemples de son choix. 2. Synthèse des connaissances culturelles acquises au cours de ce premier Step à travers la présentation orale de documents visuels étudiés ou non. On pourra demander aux élèves d’utiliser les références de la rubrique “More about…” (p. 79) ou bien leur prêter le transparent no 10. Le professeur pourra également demander aux élèves de visionner le document no 4 du DVD, sans le son, et de bâtir leurs propres commentaires sur les images. Préalablement à cette présentation : activité Language Skills no 2 p. 76. La présentation pourra être prise en charge individuellement ou par groupes. Il faudra prévoir également des tâches d’écoute pour rendre les auditeurs actifs pendant la présentation. Plusieurs possibilités : – Les élèves présentateurs préparent un quiz à distribuer. – Un groupe d’élèves interviendra pendant la présentation pour réguler la communication : volume sonore, explication, reformulation, éclaircissements… – Les élèves auditeurs sont chargés de repérer les éléments d’information nouveaux. – Les élèves auditeurs s’exprimeront en leur nom personnel sur la présentation la plus intéressante à leurs yeux et justifieront leur choix. Là encore cette activité pourra faire l’objet d’une évaluation. On prendra en compte plus particulièrement le critère phonologique. Tous les élèves ne seront pas nécessairement évalués lors de ce Recap : ils auront pu l’être lors d’un warm up ou d’une autre activité de prise de parole au cours de ce projet ou d’un autre projet. Proposition de barème : Expression en continu Degré 1 Produit des énoncés très courts, stéréotypés, beaucoup de pauses 2 pts Degré 2 Produit un discours assez simple à partir du document Expression en interaction (réponses aux questions) Recevabilité linguistique (critère phonologique) Répond de façon très limitée, la communication repose sur la répétition et la reformulation Répertoire limité d’expressions et de mots mémorisés compréhensible avec quelques efforts 1 pt 2 pts Répond et réagit de façon simple La langue est compréhensible malgré un net accent étranger 2 pts 4 pts Répond avec précision, reformule ses propos La langue est compréhensible : les phénomènes d’accentuation sont pris en compte 4 pts Degré 3 Produit un discours articulé, structuré et pertinent par rapport à la dimension culturelle du document 3 pts 6 pts 6 pts Degré 4 Produit un discours argumenté et informé 8 pts Est capable de fournir des explications et détails supplémentaires Prononciation et intonation claires et naturelles 8 pts 4 pts Total (max.) 8 pts 4 pts 8 pts Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 105 STEP 2 Book p. 71 n Architecture de l’ensemble du Step : 2 étapes 1. Exploration rapide du contexte : l’âge d’or d’Hollywood - la fonction du cinéma. 2. Lecture d’une nouvelle intégrale de Sorayan : lettre fictive adressée à Greta Garbo. 1 Why go to the cinema during such troubled times? Book p. 71 n Analyse des documents 3 documents : – Un document informatif concernant l’industrie cinématographique pendant les années trente : certains des films les plus connus ainsi que des acteurs et réalisateurs qui ont marqué la décennie et au-delà. n Formes de travail – Un document iconographique : affiche du film Top Hat. Traiter en collectif. Top Hat (1935) is one of the great 30s dance musicals, and possibly the best, most characteristic and most profitable Astaire and Rogers musical ever, with wonderful, magical dance and song numbers (with straight-on, full-length views of the dancers without a lot of camera cuts or unusual camera angles). Its tagline was: “They’re Dancing Cheekto-Cheek Again.” […] Filmed during the Depression Era, the film’s idea of wealth and glittering elegance is portrayed by the sumptuous backgrounds and gleaming surroundings (fancy hotels, a dream-like, Art Deco Venice with winding canals and bridges, a floating nightclub, etc.) and extravagant costumes of the debonair characters (evening gowns and furs, and tuxedos with top hats and tails). In its own way, the film satirizes stuffy upper-class manners while glorifying in them and providing wish-fulfillment for mid-30’s audiences, as painfully demonstrated in the conclusion of Woody Allen’s The Purple Rose of Cairo (1985), as a dejected, bereft Cecilia (Mia Farrow) watched the famous “Cheek to Cheek” song-and-dance number from this film, and her face slowly transformed into one of rapt joy despite being jobless, having been abandoned by a man she left her true love for, and having an abusive, unfaithful spouse. http://www.filmsite.org/toph.html – Un témoignage de type narratif et explicatif, dont le sens est facile d’accès, qui met en évidence le désir des Américains d’échapper à la dure réalité par le rêve représenté dans les films “If for no other reason, than to be transported to a fantasy land where hopefully, one’s blues would be chased away”. 106 Deux parties très claires : – réalité : champs lexicaux de la dépression + prétérit ; – rêve : fantasy, hope, joy… + would/could. Make sense 1. Les élèves pourront produire des énoncés tels que : u Even if Americans had problems to provide for themselves and their families they kept / saved a little money to go to the cinema / spent money on… Oddly enough, many Americans went to the movies although they didn’t have much money / hardly had enough money to buy food. They might have wanted to forget their troubles / they might have wanted to escape reality / it must have been necessary for them to escape from harsh reality. 2. Prendre toutes les propositions des élèves selon leurs expériences. Poursuivre par : Any common points or characteristics in these films? (none of them is pessimistic). 3. Amener les élèves à repérer la phrase clé “If for no other reason, than to be transported to a fantasy land where hopefully, one’s blues would be chased away” et à la gloser, à la reformuler. 4. Les élèves doivent être capables d’exprimer paradoxe, cause et conséquence lors de cette récapitulation. u Surprising as it may seem, Americans packed in cinemas during the Great Depression. Although many of them were extremely poor they found money to go to the movies. It was necessary / a way for them to forget reality, to escape from everyday life. Most of the films shot at the time enable the audience to dream… As a result the film industry was thriving… 2 Dear Greta Garbo n Analyse des documents 3 documents : – une photo de « La Divine » ; – une photo d’une des manifestations des ouvriers à laquelle l’auteur de la lettre fait référence ; March 7, 1932 Ford Hunger March At the height of the Great Depression, Ford laid off 60,000 workers. On March 7, 1932, more than 3,000 unemployed auto workers gathered at the gates of Ford’s River Rouge plant in Dearborn, Michigan. They demanded jobs, a slowdown of the assembly lines, and a halt to evictions of laid-off Ford workers from their company-owned homes. Ford sent his private security forces to disperse the workers. The Ford forces used tear gas and then fired on the workers, killing four men and wounding more than sixty. Hundreds of suspected communists were arrested in the aftermath. The incident damaged Ford’s reputation and radicalized many workers. Together with the Bonus Army, the Ford Hunger March demonstrated the depth of the Depression as well as the inability of the business community and the Hoover administration to provide solutions to its problems. http://www.historyintheheartland.org/timeline/ timeline_display.cfm?ID=181 – une nouvelle intégrale de William Saroyan, publiée en 1934 : une lettre fictive à Greta Garbo. a. Au niveau factuel Un homme sans emploi qui rêve de devenir acteur et qui ne trouve d’autre moyen pour faire un «casting» – devant les caméras des journalistes – que de se tenir en première ligne d’une manifestation lorsque la police charge. Son physique, qu’il estime avantageux, est donc visible dans toutes les salles de cinéma lors de la présentation des informations. C’est pourquoi il écrit cette lettre à la super star du moment pour lui demander d’intervenir pour lui auprès de sa compagnie : sans doute pourrait-il avantageusement jouer le rôle de l’amant dans un de ses films. Book p. 72 – décalage double également dans le choix du destinataire : pas n’importe quelle personne susceptible d’aider dans le milieu du cinéma mais une grande vedette, pas n’importe quelle grande vedette mais la plus inaccessible de toutes. Ces décalages contribueront à définir la notion d’extravagance en réception. Pour mettre en évidence les procédés, on pourra introduire des mots tels que incongruity (not suitable in a particular situation), discordance, discrepancy et parvenir à la mise en évidence de humour (putting together things that are distant to create incongruity) voire, comic irony (discordance between what the speaker says and what can be understood + elements of absurdity). Ces techniques, renvoyant aux notions de «distance», «exagération» et «inadéquation» entre une demande et la solution envisagée, pourront être utilisées par les élèves lors de la production de leur lettre « extravagante ». n Formes de travail Traiter en collectif. Make sense 1. a. D’emblée faire identifier les sources de la lettre et sa nature fictive. Noter toutes les suggestions des élèves qui prennent en compte la date de parution, le titre et la nature du document. Ils pourront aussi comparer avec la source des autres lettres. Il faudrait obtenir : u This letter is not a “real” letter. It is a fictitious letter. It is a short story written to entertain the reader – so perhaps it was not really written for Greta Garbo – judging from the title of the Step, an extravagant letter, it might be funny/humorous, etc. b. Si le destinataire de la lettre est au sommet de la gloire, l’expéditeur est lui un inconnu. Prendre toutes les propositions. Attirer ensuite l’attention des élèves sur la photo : Who does it represent? How can you connect it with the short story? Tenir compte de toutes les hypothèses, y compris les questionnements. 2. a. Lecture du texte, validation ou non des premières b. Mise en évidence de la notion de « décalage » hypothèses de sens, nouvelles hypothèses à partir de ce qui a été compris. – Le destinataire de la lettre est le lecteur ; – décalage double entre le besoin et la requête : pas n’importe quel travail mais un rôle dans un film, pas n’importe quel rôle mais celui que pourrait tenir Rudolph Valentino ; b. Surlignage pour repérage individuel, par exemple : – what the sender wants; – what he did and what happened; – what kind of person he is and what his arguments are. Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 107 Dear Miss Garbo, 5 10 15 20 25 30 35 I hope you noticed me in the newsreel of the recent Detroit Riot in which my head was broken. I never worked for Ford but a friend of mine told me about the strike and as I had nothing to do that day I went over with him to the scene of the riot and we were standing around in small groups chewing the rag about this and that and there was a lot of radical talk, but I didn’t pay any attention to it. I didn’t think anything was going to happen but when I saw the newsreel automobiles drive up, I figured, well, here’s a chance for me to get into the movies like I always wanted to, so I stuck around waiting for my chance. I always knew I had the sort of face that would film well and look good on the screen and I was greatly pleased with my performance, although the little accident kept me in the hospital a week. Just as soon as I got out, though, I went around to a little theatre in my neighbourhood where I found out they were showing the newsreel in which I played a part, and I went into the theatre to see myself on the screen. It sure looked great, and if you noticed the newsreel carefully you couldn’t have missed me because I am the young man in the blue-serge suit whose hat fell off when the running began. Remember? I turned around on purpose three or four times to have my face filmed and I guess you saw me smile. I wanted to see how my smile looked in the moving pictures and even if I do say so I think it looked pretty good. My name is Felix Otria and I come from Italian people. I am a high school graduate and speak the language like a native as well as Italian. I look a little like Rudolph Valentino and Ronald Colman, and I sure would like to hear that Cecil B. De Mille or one of those other big shots noticed me and saw what good material I am for the movies. The part of the riot that I missed because they knocked me out I saw in the newsreel and I mean to say it must have got to be a regular affair, what with the water hoses and the tear-gas bombs, and the rest of it. But I saw the newsreel eleven times in three days, and I can safely say no other man, civilian or police, stood out from the crowd the way I did, and I wonder if you will take this matter up with the company you work for and see if they won’t send for me and give me a trial. I know I’ll make good and I’ll thank you to my dying day, Miss Garbo. I have a strong voice, and I can play the part of a lover very nicely, so I hope you will do me a little favour. Who knows, maybe some day in the near future I will be playing the hero in a picture with you. Yours very truly, Felix Otria. Dear Greta Garbo - 1934 by William Saroyan, reprinted by permission of the Trustees of Leland Stanford Junior University. c. Avant la prise de notes sur la Logpage, on pourra inviter les élèves à travailler par deux pour confronter leurs trouvailles. Puis mise en commun, stimuler l’interaction en demandant aux élèves de revenir sur ce qui a été dit. d. Lors de la récapitulation : veiller à faire expliciter the reason why he went to hospital and why they knocked him out (l.33) et who they are. Le professeur pourra diviser la classe en deux et demander soit de faire une récapitulation de type chronologique (one day, then, after,…) ou de type logique (cause, conséquence). Aux élèves ensuite de dire quel type de récapitulation leur paraît la plus pertinente et de justifier. 3. Partir des premières impressions des élèves puis revenir sur les différentes rubriques de la Logpage. Demander : u How do the different elements match? So what can you conclude about the persuasive power of a letter? Faire ressortir l’abondance des informations supplémentaires destinées à combler les décalages. 108 Commentaires nécessaires pour justifier la demande décalée et convaincre le destinataire. Les « fioritures » dans la forme correspondent à la demande exagérée. Les élèves pourront déduire alors, par comparaison aux lettres adressées à Mrs Roosevelt, la différence entre une lettre convaincante et une lettre extravagante. Over to you 4. Activité en semi-improvisation qui consiste à faire produire un commentaire de la lettre sous une forme orale, il faudra donc veiller à l’articulation code écrit – code oral et sensibiliser les élèves à cette nécessaire transformation. Autre point : la préparation consistera bien en une négociation du sens à donner avec quelques notes / mots pour repère (suggérer aux élèves de partir de quelques mots qui seront accentués). La théâtralisation permettra également de valoriser le savoir être. Tâches d’écoute possibles : par groupes décider de la production la plus conforme à la lettre reçue, la production la plus expressive, la production la plus « extravagante », la production la plus drôle/la plus inattendue, et justifier ses choix. forme condensée qui est aussi une façon d’entraîner au résumé. 5. Préciser que c’est toujours Felix Otria qui écrit – sa Évaluation formative avant la production de la lettre extravagante proprement dite. Utiliser la Logpage si besoin pour faire ressortir que les rubriques sont les mêmes dans les deux types de lettres, le lien entre les rubriques est différent : adéquation ou décalage. situation est inchangée et sa requête identique : il veut devenir acteur. Aux élèves de trouver quels arguments il peut utiliser avec Charlie Chaplin ou Walt Disney. Les élèves les moins imaginatifs pourront reprendre certains des arguments de la lettre à Greta Garbo mais sous une RECAP YOUR PROJECT Book p. 74-75 Étape finale à réaliser individuellement en classe, sur une séance. Dans les deux projets, il s’agit d’écrire une lettre de requête, « de base » pour le projet 1, en décalage pour le projet 2. Le recours à la Logpage sera possible pour un temps très limité : 3 minutes, pas plus. Veiller à la réalisation des étapes préparatoires : au besoin relever certains brouillons pour voir comment les élèves procèdent. On pourra alors utilement les renvoyer sur les pages méthodologie. Your project, level 1 Les élèves ont le choix d’écrire à Mrs Roosevelt à partir des extraits de lettres authentiques qui lui ont été adressées et qui figurent p. 74, ou bien à un destinataire de leur choix pour une requête de leur choix. Le professeur pourra également puiser dans les extraits suivants s’il le souhaite. – I have no books and I can’t go to school. – I’d like to go to the movies but I can’t afford it. All my friends speak about the wonderful films they watch… – I would like very much to train as a nurse in the Presbyterian Hospital in New York. Traitement du sujet Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : une lettre de requête + respect longueur minimale indiquée On pourra demander aux élèves de préciser sur leur production leurs objectifs de relecture et bonifier leur production si ces objectifs sont atteints. Le nombre de mots à employer n’est pas précisé : il est parfaitement envisageable d’écrire une lettre de requête très brève ou de plusieurs pages. On pourra donner une longueur minimale selon les élèves et la classe : 120-150 mots pour le projet 1 ; 200 mots pour le projet 2 qui, par sa nature même, requiert des développements plus longs. Le nombre de mots est moins important que le respect des conventions du genre : c’est sur ces conventions qu’il est préférable d’insister. – Our house is terribly uncomfortable. It is cold and bare… If only you could help us. Please, send us… – We can’t pay our debts and we have to sell everything. We won’t even have a bed left. n Suggestion de grille d’évaluation : Nous avons retenu le critère de correction grammaticale pour cette lettre relativement courte où les indices temporels sont particulièrement importants ; les descripteurs sont adossés à ceux du CECRL. Le professeur peut toutefois, en fonction de sa classe, choisir de privilégier d’autres critères tels que l’étendue du vocabulaire, la maîtrise de l’orthographe par exemple. Cohérence et cohésion Peut juxtaposer une série d’événements 1 pt Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques à ce genre de lettre (situation, besoins, requête) 4 pts Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples, appartenant à un répertoire mémorisé. Langue partiellement compréhensible. 2 pts 2 pts Degré 2 Correction grammaticale Peut relier une série d’événements en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord 4 pts Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 109 Traitement du sujet Degré 3 Degré 4 Cohérence et cohésion Peut développer ou argumenter les points importants à l’aide de détails significatifs Peut relater des événements à l’aide de connecteurs logiques et / ou chronologiques variés 6 pts 3 pts Peut prendre en compte le contexte historique Peut mettre en adéquation les connecteurs et les temps utilisés 8 pts 4 pts Correction grammaticale La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair 6 pts Bon contrôle grammatical. Des erreurs peuvent se produire mais peuvent être corrigées rétrospectivement. 8 pts Bonus Originalité des idées 2 pts Total (max.) 8 pts + 2 pts 4 pts 8 pts n Exemples de productions obtenues dans une classe de 1re STG, avant correction. Ces lettres relèvent du niveau A2 / B1. Dear Mrs Roosevelt I am a sixteen years old girl. I live on a farm and I have lived here for six years. We are very poor people. I live on a farm with my parents and my brother, in the MidWest of America. There was no rain, so there were Dust storms. Consequently my parents couldn’t grow crops. We have no money to buy a goods. A car is broken that’s why I don’t go to school and my parents not buy a goods to eat. My brother is two month years old. It’s a problem. We are desperate. If you could in any way help me to obtain a car. It’s very important. My brother cut be sick. Do me this favor. My family and I would be happy. Please Mrs Roosevelt let me hear from you. Sincerely PS: Please do not let this be put in the newspapers. Kansas, 1934 My dear Mrs Roosevelt I’m a boy who live in Kansas and I’m 14 years old. My parents live in Kansas too, they are farmers. Because of the Dust Storms they can’t grow grops. So we became poor, very poor. For my parents it’s not easy to find a job because most of the population has left the city to go to California. As the result, many places have close and people were laid-off. My parents haven’t so much money to leave the city like the other so we stay. I work hard at school and I’ve many good results. But my parents can’t buy me some clothes. It makes a year that I haven’t buy clothes. As I don’t have clothes, kids at school laugh at me. I feel very stupid. Consequently I’m sad when I go to school. Maybe you could send me money or buy me clothes. If you could give me this present, I wear medium. I know I’m not the only one but school is my only access to leave poverty. Thank you to read this letter. 110 Your project, level 2 n Suggestion de grille d’évaluation Les illustrations qui figurent à la page 75 du manuel ont pour but d’aider les élèves en quête d’idées mais elles ne seront pas nécessairement utilisées. L’important est ici d’écrire une lettre décalée. Traitement du sujet Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : une lettre de requête + respect longueur minimale indiquée De part la nature même de la lettre un développement assez conséquent est attendu. Un critère de recevabilité linguistique a donc été retenu, tenant compte à la fois de la correction grammaticale et de l’étendue du vocabulaire. Cohérence et cohésion Recevabilité linguistique Peut juxtaposer une série d’événements La langue est partiellement compréhensible. 1 pt 2 pts Peut relier une série d’événements en un discours qui s’enchaîne La langue est compréhensible malgré des erreurs (orthographe, formes verbales) et un lexique limité 2 pts Degré 2 Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques à ce genre de lettre (destinataire, situation, besoins, requête) 2 pts 4 pts 4 pts Degré 3 Peut introduire des décalages entre les différents éléments 6 pts Peut relater des événements à La langue est compréhensible et globalement correcte l’aide de connecteurs logiques et / ou chronologiques 6 pts variés 3 pts Degré 4 Peut introduire un grand nombre de détails pour essayer de convaincre 8 pts Peut utiliser avec efficacité une grande variété de mots de liaison pour marquer clairement les relations entre les idées Utilise une gamme assez étendue de vocabulaire et de structures appropriés 8 pts 4 pts Bonus Originalité des idées / humour Les objectifs de relecture ont été atteints. 2 pts 1 pt Total (max.) 8 pts + 2 pts 4 pts 8 pts + 1 pt n Exemples de productions obtenues dans une classe de 1re L, avant correction. La lettre qui suit relève d’un niveau B2 = 20. Duluth (Minessota), April 26th 1970 Dear Bob Dylan, My name is Paul Donohoe. I’m writing because you played at Woodstock, the most famous festival, one year ago. I was there, remember, I was the man who was in front of you. I wore a red jacket and I had a T-shirt in which it was written “Bob, I love you”. You might have noticed me. Well, I would like to request something from you. Actually, I have played the guitar for ten years and I write songs so do you. Since people keep telling me I play pretty well, I thought I could join you to play the guitar on your next record. I know that you are recording your next record in New York City but I don’t mind coming to play with you. Moreover, I wrote a song called “Bob Dylan, the greatest musician”, I could play it on your next record. I did it for your own sake. Please, give it a listen, it’s a very good song in tribute to you. As you are the best musician of the decade, you have to work with professionals like me. I am jobless therefore I have free time. Let me going to see you. Moreover, I won a music prize when I was young. I wish I could see you soon, you won’t have any regrets. According to my father (who worked with Jim Davis, a well-known Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 111 musician in Duluth, which is a small town), my music is as good as yours and people who like you might like me. I know that we are made to collaborate together, I realized that when I saw you at the festival. Your smile was so bright, I’m sure that it was for me. I’m writing another song for you. Musicians like you need musicians like me. I’m looking forward to hearing from you. Yours gratefully, Paul La lettre suivante se situe hors norme, elle relève d’un niveau C2. California, 1932 Dear Mr Valentino, My name is Suzanna Murrey. I’m an 18 year old girl living in the suburbs of California, my parents were factory workers but they have been out of work since the wall street crash. For my 18th birthday (which was last week) they saved up some money so I could go watch your newest film. You see, I’m madly in love with you on and off the screen, I have seen all your films to date and I have so many posters of you that I can no longer see the paint in my bedroom walls. My parents think I’m mad, but they don’t understand what it’s like to be in love with someone like you. The reason why I’m writing to you is because I think we should get married, I’m very mature for my age, unlike many of my friends, I’m a hard worker and I could make a good housewife if you give me a chance. I know you’ll just love me when we meet up! My parents say I’m a beautiful young woman, and I’m sure with a new hair style and clothes I’d look like a glamourous star, just like Greta Garbo! I also have the voice of an angel, so I’ll be able to sing to you when you get home from work. If we get married it’ll mean my parents will have one less mouth to feed, I’m an only child you see and my family want me to marry someone soon so that I can live a better life than what I have at the moment. If you don’t want to marry me do you think you could put in a ggod word for me, maybe one of your friends is looking for a beautiful, young and talented wife? I await your answer, I promise not to get engaged to anybody else until I have a word from you, but please, hurry in writing back so that we can start to arrange the marriage? Yours faithfully and forever Suzanna Murrey P.S.: I know it’s traditional for the bride of the family to pay for the wedding, but do you mind paying for it as they are very poor, I’m sure you won’t mind. La lettre suivante relève du niveau B1 +. April, 6th 2008 Dear Mr B…, I am one of your students in your dear group of 1°. Unfortunately, I don’t think that you love me as much as you love the others, and I know that it’s my fault. I am so discreet. You told me that it is because I don’t trust in me. It’s true, but it is not the only reason. In this letter, I will nopen you my heart and I hope that you won’t laugh at my feelings. I ask you to stop hating me and a little bit more… to love me because I love you. It is not a joke! I have never seen a man like you. You are clever, beautiful, maybe a little crazy but so fun! I remember the first english lesson to this year. I am sure that you remember too, but you don’t remember me at this lesson. I doesn’t have any importance, I forgive you. I will forgive you everything if you accept the request that I am going to ask you at the end of this letter. So in this first lesson I met my soulmate: you. Dear Mr B…., will you marry me? I am waiting for your answer. Sincerely yours. E. 112 Book p. 76-77 LANGUAGE SKILLS words logbook p. 47 B Organizing words: talking about hard times a. A Pronunciation: compound adjectives and compound nouns a. nouns shanty town bread line food bill money problems employment agency job queue stock market request letter adjectives ill fed low spirited down hearted badly dressed dead tired d. Compound nouns are generally stressed on the first noun with a secondary stress on the second noun (‘shanty town, ‘bread line, etc.) ‘ ‘ Compound adjectives are generally stressed on both elements (‘ill ‘fed, ‘down ‘hearted, etc.) work poverty lay off [money] earn money destitute, wages hard up, broke, debts [clothing] ill-clothed, ill-clad, in rags [food] breadlines, starve ill-fed [housing] homeless, shanty towns resistance feelings struggle cope with fend for make do desperate down hearted worried relieved C Collocations a. – Sharp contrast / sharp decrease – Devastating experience / devastating struggle – Sudden decrease – Grim realities / grim life / grim experience – Dramatic decrease – Bare realities – Tough life / tough experience / tough realities – Hard times – Glamorous life D Word bank devastate needy relief Sentence(s) where you found the word Begging for food was a devastating experience Lots of request letters were written by needy teenagers they wanted the government to give/ provide them relief Lexical field it is related to catastrophe poverty help Part of speech verb adjective noun Definition destroy, ruin physically or emotionally being in need, impoverished something that alleviates pain, anxiety Don’t forget! Ø needier/neediest Ø Pronunciation /’dev steIt/ /’ni di/ Words with a similar meaning – synonyms crush, damage severely, upset, shock enormously overwhelm, overcome destitute, poor, impoverished, help, assistance, aid, poverty stricken, penniless, economic welfare broke,hard up Words with the opposite meaning – antonyms Words derived from it + part of speech and definition /rI’li f/ ź Ÿ ź Ÿ wealthy, well-off Ø devastating: adj. devastative: adj. devastatingly: adv. devastator: noun devastation: noun Ø needily: adv. neediness: noun the needy = the poor: noun relieve (v.) relieved (adj.) relievable (adj.) Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 113 devastate needy relief Ø Ø Ø Don’t confuse! (homophones, homographs…) Collocation devastated by grief Proverbs, sayings, idiomatic expressions Ø listening Tone units 1 a. b. I remember the morning it happened I was working down in my --- before going to school my dad came home he seemed strange First time in my life ˜I ever saw my father cry He said “I lost my job I don’t have any work” that was devastating speaking Stressing the main information 2 b. On se reportera au précis phonologique p. 198199 pour l’accentuation à l’intérieur de l’énoncé et aux p. 202-203 pour les liaisons. help the poor and needy on relief relief from pain What a relief! a sense/wave of relief “A young man idle, an old man needy.” Ø Dans les énoncés introduits par as ou because l’énonciateur insiste sur la / les causes de l’événement 2. Dans les énoncés introduits par so, that’s why l’énonciateur insiste sur la / les conséquences de l’événement 1. reading Preterite / have + past participle 6 Réfléchir sur la langue 1. “We’re about down and out and the only good_ ˘ ˘ that I˘ see ˘ is that ˘ there’s ˘ ˘ not much thing_ aboutÌit ˘ ˘ ˘ ˘ farther down we can go. Les indications temporelles telles que in 1930, during the campaign for Mr Roosevelt, two months ago indiquent qu’il y a coupure entre le présent et le passé, d’où l’utilisation du prétérit qui indique que ce qui est exprimé n’est pas de l’ordre du moment présent. 2. “No work, no hope; just live from one day to the next. ˘ Personally ˘ Maybe better times are coming. I doubt it. ˘ ˘ ˘ Will the government give us relief?” Lorsque l’énonciateur donne une information sur le présent mais revient en arrière – for five years – pour la commenter il utilise la forme have + participe passé ˘ Cause and consequence 3 Réfléchir sur la langue Événement 1 Événement 2 1. people were out of work didn’t get any wages 2. People were laid off couldn’t earn any money. 3. they couldn’t grow crops Farmers left they farms 4. People didn’t earn money couldn’t buy consumer goods 7 b. Légende : References to the past Reference to the present Greensboro, N.C. February 12, 1938 Dear Mrs Roosevelt, On January 1st I was laid off from my work leaving my brother the whole support of our family. Just recently he was cut down to 3 days a week with a cut in salary. With seven of us in the family it is just about impossible for us to live on this amount. My mother has been sick for over two months having had a nervous breakdown, and we are unable to buy or furnish her with the medicine required for her recovery. I am 18 years of age the oldest girl in the family, and it just seems impossible 114 for me to get a job anywhere. I have been to Mills, Stores and Firms of all sorts. I am willing and able to work. Can furnish excellent references but at this time of the year it just seems impossible to find work. We are so in debt and each week the bills are piling higher and higher that it just seems as if there was no way out. We must make a payment on our furniture bill, and if it isn’t paid soon they will be out any day for our furniture. And on top of this we are behind in our rent. It would be a big help if we could get some of our bills paid on as they are already impatient for their money. If you could help us out with from $35.00 to $50.00 I believe we would be the happiest family in the world. Though we are poor, we try to hold off embarrassment, for you know it is “hard to be broke, and harder to admit it.” Please grant me this favour and I will ever be, Gratefully yours, DEBRIEFING Book p. 78 1. Picture 2. Statement Pistes de relance : Pistes de relance : – Focus on the choice of characters: explain the characters’ attitudes. – Focus on the date next to the artist’s name. Link the painting and the social context at the time. – List consequences of poverty on human beings. Give examples in today’s world. – List different forms of violence you can think of. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de «type bac» où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 274 à 276. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. Where: on a ranch. When: in the evening. 4 pts (2 x 2) 2. The characters present in the text are George, Lennie and Old Candy 3 pts 3. Line 4: “we” = George and Lennie Line 7: “they”= The owners of the place Line 9: “his” = George’s voice Line 33: “we” = George and Lennie Line 37: “he” = the guy they don’t like 10 pts (5 x 2) 4. Les éléments corrigés sont entre parenthèses. The men are playing cards after a hard day’s work. Lennie starts talking about the little farm he is going to visit (buy). Candy (Lennie) asks where the place is and George answers he has no idea about it (he knows every detail). Lennie would like to have cows (rabbits) so he could feed them with alfalfa. George would like to work eleven (six) hours a day when he moves there. 10 pts 5. a. ˝ right Æ line 4 “we get that little place” b. ˝ wrong Æ lines 6-7 “I know a little place we can get cheap” c. ˝ right Æ lines 29-30 “we’d have our own place where we belonged and not sleep in no bunk house.” d. ˝ wrong Æ line 29 “there wouldn’t be no more runnin’ round the country” e. ˝ right Æ lines 38-39 “and if a fren’ come along […] he would”. f. ˝ wrong Æ lines 29-30 “There wouldn’t be no more runnin’ round the country and gettin’ fed by a Jap cook. No, sir, we’d have our own place where we belonged and not sleep in no bunk house.” Æ lines 33-34 “we wouldn’t have to work too hard. Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 115 Maybe six, seven hours a day. We wouldn’t have to buck no barley eleven hours a day.” 18 pts (3 x 6) 6. At the beginning of the passage buying the farm seems to be a long-term project, it is like a dream. As George talks about it, the description becomes more precise, the farm becomes more real: it seems everything is coming true; that’s the reason why George is entranced,elated, happy. 5 pts Total sur 50 pts. n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document Extract from a novel. Third person narrative. 2 pts Information about the general situation: place, time, characters present, topic USA: ranch / 1930s, in the evening / George and Lennie: friends and migrant workers / Old Candy, another ranch worker / buying a farm, a place of their own 4 pts Dream: give as many details as possible – the farm: small – cheap – provides them with everything they need 4 pts – the food: can make their own food with animals they breed and crops – the work: not too hard – for themselves – the people: can meet their friends Reality have no place of their own / have to go from one place to another to earn a living/ have to work long hours / have little money / have to eat food they don’t particularly like / can’t meet friends as they want / can’t have animals / have to live with people they don’t like / know a farm but it is not on sale 5 pts Characters’ reaction – George: gets more and more excited and happy as he imagines the place / stops playing cards / voice grows warmer 3 pts – Lennie: with wide eyes – begs to go on – soft voice – interested in rabbits: he is child like and also delighted with the picture – Old Candy: listens carefully – eyes wide open = interested too Symbols of the little farm friendship – independence – land of plenty Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre voire l’un et l’autre. 10 pts (a. 6 pts / b. 4 pts) 3. Farmers have lost… ˝ their gardens textes photocopiables p. 277-278. ˝ their money n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 5 pts 4. a. ˝ wrong 1. a. ˝ a politician 1 pt b. ˝ the conditions in the drought states. b. ˝ right 1 pt c. ˝ wrong 2. a. b. F.D. Roosevelt says he went on a journey to see how the military (federal and local) authorities are 116 taking care of the pressing problems of relief. He says it is necessary to defend the people of this country against the effects of unemployment (drought). He says he saw drought destruction (devastation) in 7 (9) states. ˝ their crops n Appareils d’évaluation Æ voir 2 pts Total = 20 pts 3 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème FDR’s journey: – where he went – nine drought states 2 pts – reasons for his journey – (first hand) information 2 à 4 pts selon quantité – how (local and federal) authorities a) are taking care of the problem b) can work together in the future 2 pts Details about the farmers – what some have lost – (wheat and corn) crops / water / gardens / no seed to plant de 3 à 5 pts selon quantité – their financial situation – Not $ 1 1 pt – what others will need and why – Relief / continue farming 2 pts Additional information Livestock / feed and food Not all have lost everything / partial crops 4 pts THE BLACK CAT TALES: THE FALLING MAN Book p. 80-81 n Analyse de The Falling Man n Pistes d’étude Écrit organisé en trois parties bien distinctes : exposition de la situation / après-midi, explication / flash-back sur les événements de la matinée, conséquences / soirée. Une version de la légende d’Icare, située au lendemain du Wall Street crash, la fin tragique d’un rêve, le rêve d’un homme et au-delà celui d’une société toute entière. En collectif (ou en individuel selon le degré d’autonomie des élèves) : exploiter le titre en anticipation : The Falling Man. Hypothèses de sens ou questionnement à relier également au thème du chapitre The Great Depression. Icarus (IK-uh-rus) Son of Daedalus who dared to fly too near the sun on wings of feathers and wax. Daedalus had been imprisoned by King Minos of Crete within the walls of his own invention, the Labyrinth. But the great craftsman’s genius would not suffer captivity. He made two pairs of wings by adhering feathers to a wooden frame with wax. Giving one pair to his son, he cautioned him that flying too near the sun would cause the wax to melt. But Icarus became ecstatic with the ability to fly and forgot his father’s warning. The feathers came loose and Icarus plunged to his death in the sea. www.mythweb.com/encyc/entries/icarus.html Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 117 118 Construction of the Empire State Building 1929 Republican H.C. Hoover elected 1931 City Lights (Chaplin) 1930 Anna Christie : Garbo’s first talking movie October Wall Street Crash g consumption dropped dramatically g unemployment increased (x9) g poverty spread (breadlines, shanty towns) DUST STORMS g social unrest g Mid West g banks failed/ farmers speculators ruined ruined g hit the road to California (migrant workers Arts & entertainment Roaring Twenties Period of prosperity Events (economic, political) & social consequences Tarzan, the Ape Man 1932 King Kong, Duck Soup (musical) 1933 Democrat New Deal F.D. g unemployment Roosevelt slowly elected decreased Ford Hunger March 1935 the Lord Top Hat Provides (dance J. Burk musicals with Fred Astaire and Ginger Rogers) Mutiny on the Bounty, China seas, with Clark Gable 1934 The United States of America during the 1930s 1936 F.D. Roosevelt’s re-election Snow White and the Seven Dwarfs (Walt Disney) 1937 1938 1939 1940 1941 Beginning F.D. U.S.A. of the Roosevelt joins Second re-elected the WW War TIMELINE Logbook p. 45 Letter to Greta Garbo (p. 72) Letter to Mrs Roosevelt no w (p. 69) Letter to Mrs Roosevelt no v (p. 69) Letter to Mrs Roosevelt no u (p. 68) Addressee (name and additional information) Mrs Roosevelt (First Lady/president’s wife) Sender (name and address); date of letter Sixteen year-old girl. East Point, Kentucky Jan 31, 1934 Request letter guidelines Sender’s request(s) Wants enough money so Can’t go to school. can finish High School Financial difficulties. Father: debts can’t afford clothes, books or bus fares. Can’t sell anything. Sender’s situation and needs Parents worked hard to give her good education. She wanted a good education, was ready to get up at 5.30 every morning even in winter time. Explanations and arguments LOGPAGE Logbook p. 46 Project 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” 119 PROJECT 5 Black and white music PAGES INTRODUCTIVES p. 122 Make sense “Black influences” p. 123 Make sense “A black teenager in an alien culture” p. 123 Make sense “Rebellion and music”+ p. 124 Over to you p. 125 STEP 1 Make sense “Skinhead attitude” Make sense “When two cultures mix…”+ Make sense “This is England ”+ / / Over to you Over to you STEP 2 Make sense “Punks”+ / p. 126 p. 128 Make sense “Music and fashion” Make sense “Post WW2 style war”+ p. 126 Over to you p. 128 p. 130 Over to you Recap p. 131 Your project, level 1 p. 133 Make sense “The horror of teenagers” p. 131 Make sense “A definition of ‘style’ ”+ / Over to you p. 132 Recap p. 133 Your project, level 2 Language skills Évaluation de la compréhension p. 132 p. 134 p. 136 / The Black Cat Tales: Ill Wind p. 138 Timeline (logbook p. 45) p. 139 Logpage (logbook p. 46) p. 140 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Le cadre historique est celui de l’Angleterre de la fin des années 1960 aux années 1980. Au terme de l’exploitation du projet “Black and white music”, l’élève sera invité à se mettre dans la peau d’un guide devant présenter une exposition sur un style musical. Dans beaucoup de pays, les années 1960 ont été le théâtre d’une grande agitation sociale qui, comme souvent, a été menée par la jeunesse. Dans les pays qui ont connu la guerre, le conflit a été aussi générationnel. Les parents avaient connu les privations et la rigueur. Leurs enfants, devenus adolescents ou jeunes adultes au début des années 1960, avaient grandi avec la naissance de la société de consommation, au début des « trente glorieuses », et remettaient en question les valeurs de leurs aînés. En Angleterre plus précisément, cette évolution s’est accompagnée d’une immigration massive en provenance des Caraïbes, notamment de Jamaïque, 120 immigration qui a apporté avec elle sa culture. Les jeunes Anglais ont intégré ses influences pour affirmer de nouvelles identités culturelles, des sous-cultures métissées s’opposant à l’ancien ordre. Le thème s’inscrit ainsi dans les programmes de première, en particulier à travers les notions d’influence, de domination et de rebellion. Le projet mené en fin de Step 1 a pour but d’amener l’élève à prendre la parole en continu pour parler d’un style étudié au cours du chapitre. Pour ce faire, il devra respecter un certain nombre de critères répertoriés dans la Logpage pour faire une présentation non-exhaustive mais qui couvrira les grands domaines. Par ailleurs, il devra s’entraîner à parler avec des notes brèves pour que sa production orale en continu ne devienne pas une lecture ou un écrit oralisé. Le projet mené en fin de Step 2 est identique mais l’élève sera totalement libre du choix du style. Le Step 1 aborde d’abord l’origine de la plupart des styles ayant émergé en Angleterre après la guerre, avant de les passer en revue. Le Step 2 est plus conceptuel et vise à définir modestement la notion de style. n Type de discours et types de texte Le projet final consiste à présenter oralement un style. Les supports proposés, très variés (extraits de documentaires vidéo, de témoignages, d’autobiographies, de film, de roman), sont donc parfois narratifs et descriptifs, parfois informatifs et explicatifs. n « Cœur de sens » Un style se compose d’une série de caractéristiques diverses et sert à définir une personne ou un groupe. Il permet à ceux qui l’adoptent de se rapprocher de certaines personnes qui le partagent mais aussi de s’opposer à d’autres qui ne le partagent pas. Un style naît souvent en réaction à quelque chose que l’on n’accepte pas. Les documents proposés tiennent compte de cette double approche et montrent que certains styles, modes, attitudes ont été vénérés par certains et décriés par d’autres. D’un point de vue culturel, la notion de métissage est elle aussi centrale. n Activités langagières L’élève devant au final présenter un style à l’oral, il s’entraînera à décrire et à analyser ce qu’il a décrit. Il devra aussi expliquer les réactions que le style dont il parlera a pu susciter, ce qui nécessitera quelques connaissances historiques sur la période. Les activités d’expression préparant au projet sont le plus souvent orales. Comprendre les points essentiels d’une vidéo (documentaire ou film). / Faire une présentation organisée et illustrée par des exemples, en insistant sur les points les plus importants. Réagir spontanément à des propos, à une image. n Outils linguistiques Dans la mesure où un style est la trace d’un processus d’identification à certaines choses et de rejet d’autres choses, l’élève sera amené à comparer divers styles, diverses réactions aussi bien de la part de ceux qui ont choisi ces styles que de ceux qui s’y sont opposé. Un style est le produit de mélanges culturels et a un caractère évolutif. L’élève devra donc aussi nuancer ses propos (expression de la concession) pour ne pas donner une image figée à un moment donné des styles qu’il aura à étudier. Enfin, les activités d’expression orale nécessiteront que l’élève sache se montrer convaincant en travaillant l’accentuation des mots significatifs et des intensifieurs. n Éléments du contexte culturel After World War II, immigration to the countries of western Europe, Australia, and the United States, both legal and illegal, increased dramatically. Seeking to escape poverty or oppression in their homelands and usually lacking education, immigrants primarily from the developing world typically took menial jobs in service industries or agriculture. Differences in language, culture, and appearance between immigrant groups and the citizens of the host country, as well as the usually widespread perception that immigrants take jobs away from citizens and use expensive social services, made immigration a hotly debated issue in many countries. In some instances, anti-immigrant sentiment contributed to the rise of radical political parties and movements, such as the National Front in France, The Republicans in Germany, the militia movement in the United States, and the skinhead movement in the United States and Britain. Some of these groups promoted racist or neofascist doctrines that were hostile not only to immigrants but also to fundamental political and human rights and even to democracy itself. Encyclopædia Britannica Online Comprendre des informations et des opinions dans des textes de natures diverses. Rédiger un paragraphe cohérent pour parler d’un style. EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline n La Logpage Frise chronologique qui permet de récapituler certains événements marquants de la période et de situer les différents mouvements étudiés. Les élèves devront garder cette dimension historique en tête pour expliquer l’impact du style qu’ils auront choisi, même si ce dernier n’apparaît pas sur la Timeline. La Logpage de ce chapitre est axée sur les contenus culturels. Elle servira de support aux phases de récapitulation et à la trace écrite au tableau. Elle permettra aussi à l’élève de structurer son discours et de ne pas oublier de paramètres essentiels lors de la préparation du projet, en particulier si le style choisi n’a pas été étudié dans le chapitre. Project 5 - Black and white music 121 PAGES INTRODUCTIVES Book p. 82-83 n Analyse des documents La double page d’ouverture donne avant tout une impression de diversité. Les élèves auront sans doute du mal à Transparent identifier tous les styles représentés ici ( n° 11). Ils reconnaîtront forcément le style punk et verront sûrement que certains des jeunes sur l’affiche de This is England sont des skinheads. Les mods risquent fort de leur être inconnus. Ici, un travail de description peut être utile dans la mesure où il peut servir à justifier les idées et impressions personnelles. À partir de ces images, l’élève doit arriver à cette notion de diversité et à l’idée que l’ensemble permet de dire : “This is England”. Transparent n° 11 remarques sont des impressions et pas nécessairement des vérités. Dans un troisième temps, on demandera des réactions à partir du titre du chapitre, qui fait lui aussi référence à la notion de métissage. Les élèves pourront se poser des questions sur l’origine de ce métissage, par exemple. Enfin, on demandera aux élèves les informations qui leur semblent leur manquer, ce sur quoi ils voudraient des développements. L’étude de cette double page prendra 1 séance maximum. n Phase d’échauffement n Formes de travail L’étude de cette double page sera collective. n Mise en œuvre On demandera d’abord aux élèves de donner leurs impressions sur les images et de les justifier. On laissera les élèves échanger librement. Dans un second temps, on pourra leur demander ce qu’ils savent sur les styles illustrés, sans attendre de développement particulier. Les mods seront certainement inconnus, les skinheads feront sans doute l’objet de remarques assez réductrices (réputation d’être tous des racistes). On fera bien remarquer que toutes ces On peut par exemple dans un premier temps partir des goûts des élèves en gardant à l’esprit les entrées de la Logpage. u What styles do you like? Why? What characterizes them? What do they defend? condemn? What about their impact on society? on you? Ce travail leur sera demandé lors du projet 2. Il ne s’agit pas ici d’obtenir quelque chose de construit et de recherché mais de poser des éléments-clés. Dans un second temps, on pourra demander aux élèves qui ont choisi le même style de confronter leurs impressions. STEP 1 Book p. 84-89 n Architecture de l’ensemble du Step : 4 étapes 1. L’immigation caribéenne et son influence 3. Les mods 2. Les skinheads 4. Les punks 1 From Jamaica to England Black influences Book p. 84 n Analyse de la vidéo Soul Britannia est un documentaire de la BBC en trois parties. Les extraits étudiés dans le chapitre viennent tous de la première partie. L’extrait suivant provient essentiellement de l’introduction du documentaire. L’image aide beaucoup à l’accès au sens. Ce document rappelle les origines de la musique (soul, entre autres), apportée par les immigrants noirs à partir de 1948 : musiques carribéennes, américaines et latinos. L’Angleterre est présentée comme un pays assez ennuyeux 122 Book p. 84 dans les années 1940 et 1950, un pays où il ne se passe rien et qui vit tranquillement sur ses traditions et ses acquis d’après-guerre. L’arrivée de nouveaux styles vestimentaires et musicaux a bouleversé la société. On voit que certains ont emboîté le pas parce qu’ils y trouvaient des points communs avec leur condition d’ouvriers blancs alors que d’autres ont mal accepté cette déferlante, parfois tout simplement parce qu’il n’avaient jamais vu un Noir de leur vie ! D’où des tensions quand les immigrants ont été de plus en plus nombreux et visibles. L’étude de cette vidéo prendra une séance maximum. 1. Tune in 2. Activité en trois parties. Sans chercher à tout com- Travail oral préparatoire sur l’accentuation des intensifieurs (cf. Listening, p. 136 de ce guide). prendre dans le détail, il faudra que les trois domaines (origines, relations avec la société britannique et relations familiales) soient maîtrisés pour accéder au sens du texte. On laissera les élèves restituer, même de façon désordonnée, ce qu’ils ont compris et se compléter / corriger les uns les autres. Make sense 2. Suite à un ou deux visionnages, les élèves mettront en Productions possibles : commun ce qu’ils ont compris des deux extraits concernant l’origine des immigrés, la société britannique avant et après leur arrivée. Le travail sur l’image et sur les mots accentués devrait suffire à saisir les mots-clés. u The narrator’s parents were Jamaican. They emigrated to London and tried to adapt but they found it very difficult. The narrator himself is English. The narrator’s brother arrived soon after. He was in conflict both with British society and with his parents… “A black teenager in an alien culture” Book p. 84 n Analyse du texte Extrait de l’autobiographie de Don Letts, producteur de film et DJ noir. Ses parents font partie de la vague d’immigration et il appartient donc à la première génération née en Angleterre. Le fait de noter que son année de naissance est celle où “Heartbreak Hotel” est sorti n’est pas innocent : Don Letts se pose d’entrée de jeu comme un produit de la nouvelle génération. Néanmoins, l’extrait se concentre essentiellement sur l’opposition entre ses parents et son grand frère. Les parents de Don Letts ont tout fait pour s’adapter mais leur fils aîné Derrick a rapidement pris un autre chemin. Il menait un double combat : celui contre ses parents et celui contre le pays qui l’accueillait. Ceci s’est traduit par des dérives diverses et par l’adoption du style rude boy qui faisait fureur en Jamaïque à la même époque. Il est à noter cependant que, malgré la rebellion dont il fait preuve, c’est avant tout dans le style que Derrick était un rude boy. En Jamaïque, un rude boy est une victime de la mode mais c’est aussi un vrai délinquant, issu de ghettos insalubres et utilisant le gangstérisme pour vivre. Par ailleurs, même si Otis Redding était écouté en Jamaïque, le pays bougeait déjà beaucoup plus au rythme du ska. Le style de Derrick est donc une adaptation personnelle, métissée, comme le montre aussi son goût pour la cuisine chinoise. Derrick a ainsi servi de modèle au jeune Don Letts, de toute évidence ravi d’avoir un tel exemple, plus en phase avec son temps et celui proposé par ses parents. L’étude du texte et des Language skills associés prendra une séance et pourra se faire collectivement. Make sense 1. Rapide phase d’anticipation (présente dans la partie Stratégies du manuel, p. 180) qui permet d’envisager l’idée de conflit et de mélange de styles. Productions possibles : u We can imagine a conflict between a black and a white culture. We can think the two groups will not get on well. 3. Ce qui a été vu en amont et dans le texte suffit à expliquer les relations avec la société britannique. On insistera donc maintenant sur les relations familiales en essayant d’enrichir ce point à partir du vécu des élèves. Ce parallèle entre Derrick et eux-mêmes peut donner lieu à des réactions personnelles, des opinions. Si tel est le cas, on laissera libre cours, bien sûr. Productions possibles : u When you’re a teenager, you start to disagree with your parents, with the model they try to give you and you build your own identity… 4. Les réponses aux activités 2 et 3 auront peut être été données de façon désordonnée. Ici, on synthétisera et réorganisera le tout à la lumière du titre. Moment privilégié pour la trace écrite. Productions possibles : u The title of the text shows a double problem: – first the narrator’s brother had to find his place as a black person in a white country; – second / secondly, he also had to come to terms with teenage problems and find his identity. Consequently, he was confronted to / had to face / had to cope with various obstacles. He had conflictual relationships with his parents and with the world outside home. 5. Phase de reformulation. Les élèves listent les caractéristiques d’un style. Puis report dans la Logpage. Rebellion and music Book p. 85 n Analyse des textes Les trois textes ont pour dénominateur commun le ska (cf. encadré ci-dessous). Le premier texte (extrait d’un livre de Horace Panter sur les Specials) retrace rapidement l’historique du ska. Le deuxième texte (extrait de l’autobiographie de Don Letts) décrit l’impact du ska sur la société britannique. En fait, il traite de la première époque du ska, qui compte trois périodes. Le troisième texte (même source) explique le pourquoi de cet impact. Project 5 - Black and white music 123 Ska Jamaica’s first indigenous urban pop style. Pioneered by the operators of powerful mobile discos called sound systems, ska evolved in the late 1950s from an early Jamaican form of rhythm and blues that emulated American rhythm and blues, especially that produced in New Orleans, Louisiana. A new beat emerged that mixed the shuffling rhythm of American pianist Rosco Gordon with Caribbean folk influences, most notably the mambo of Cuba and the mento, a Jamaican dance music that provided the new music’s core rhythm. The boogie-woogie piano vamp characteristic of New Orleans-style rhythm and blues was simulated by a guitar chop on the offbeat and onomatopoeically became known as ska. The beat was made more locomotive by the horns, saxophones, trumpet, trombone, and piano that played the same riff on the offbeat. All the while the drums kept a 4/4 beat with bass drum accents on the second and fourth beats. Because the history of Jamaican popular music is largely oral, contending claims of authorship were inevitable, but guitarist Ernie Ranglin’s claim that he invented the ska chop is generally regarded as plausible. Singers Derrick Morgan, Prince Buster, Toots Hibbert (of Toots and the Maytals), Justin Hinds, and the Dominoes became stars, but ska was primarily an instrumental music. Jamaica’s independence from British rule in 1962 left the country and ska in a celebratory mood. The music’s dominant exponents were a group of leading studio musicians – Don Drummond, Roland Alphonso, Dizzy Johnny Moore, Tommy McCook, Lester Sterling, Jackie Mittoo, Lloyd Brevette, Jah Jerry, and Lloyd Knibbs – and under McCook’s leadership they became known as the Skatalites in 1963, making several seminal recordings for leading producers and backing many prominent singers, as well as the fledgling Bob Marley and the Wailers. The Skatalites’ most distinctive musical presence was trombonist, composer, and arranger Drummond. A colourful figure who grappled with mental instability (he was institutionalized after murdering his girlfriend and died in confinement), Drummond was the central musician of the era, as essential to the development of ska as Marley was to reggae. Ska has had several international waves. The first began in the early 1960s and is remembered for “My Boy Lollipop” by Millie Small, a Jamaican singer based in London, and for hits by Prince Buster and by Desmond Dekker and the Aces. In the 1970s ska was a significant influence on British pop culture, and so-called 2-Tone groups (whose name derived from both the suits they wore and their often integrated lineups) such as the Specials, Selector, and Madness brought punk and more pop into ska. Madness’s music crossed the Atlantic Ocean and contributed to the success of ska’s third wave of popularity, in the 124 mid-1980s in the United States, where another British group, General Public, had hits. The music’s fourth wave came in the mid-1990s as American groups such as No Doubt, Sublime, and the Mighty Mighty Bosstones brought ska into the mainstream of pop music, and ska pioneers such as the Skatalites and Derrick Morgan found a new audience. Encyclopædia Britannica Online n Mise en œuvre Ensemble de trois petits textes. Deux possibilités : soit la classe étudie tous les textes, soit on répartit les trois textes en trois groupes pour pousser les élèves à échanger sur le contenu de leurs documents. Les deux approches sont équivalentes même si la deuxième approche est plus porteuse dans une logique de communication où le professeur s’efface. Pour que le travail en interaction soit efficace, il faut d’abord une phase commune pendant laquelle on discute du titre et de l’image. Les élèves pourront verbaliser que la musique est une forme de rebellion, un moyen de l’exprimer et que le ska (dont certains élèves n’ont peut-être jamais entendu parler même s’ils ont forcément déjà entendu des chansons de ska) était une de ces musiques. À partir de là, l’élève sait consciemment dans quelle logique il va lire son texte et écouter ses camarades. Son écoute sera active. L’étude de cette page prendra une séance maximum. Make sense 1. On ne fera pas d’étude exhaustive. Le but est de faire verbaliser ce qu’est le ska, d’où il vient et quel fut son impact (et pourquoi). Le fait de ne pas s’acharner à tout comprendre est d’autant plus important si le travail se fait en interaction, un type de travail pendant lequel le but est plus de communiquer du sens que d’analyser. Over to you 2. Travail à faire à la maison, en labo multimédia ou au CDI, pour compléter un peu les informations. Quoi qu’il en soit, la restitution est orale, devant la classe. La lecture de notes rédigées est donc à proscrire. Il est indispensable d’être très vigilant sur ce point pour bien préparer les élèves au projet et tout simplement à la prise de parole en continu en général. La situation de classe et le fait que la présentation soit en langue étrangère sont des difficultés, mais dans une situation authentique, on ne lit pas des notes pour raconter le film que l’on est allé voir au cinéma la veille. La restitution sans notes (ou avec des notes limitées) nécessite un entraînement régulier afin que l’élève se familiarise avec cette forme de prise de parole et en acquiert les savoir-faire. 2 Skins Book p. 86 Ci-dessous, quelques données culturelles permettant de retracer très rapidement l’histoire et les caractéristiques du mouvement skinhead. Skinhead Youth subculture characterized by aggressively masculine hair and dress styles, including shaved heads and heavy boots. In many countries skinheads are commonly viewed as extreme rightwing nationalists or neofascists who espouse antiSemitic and other racist views, though the skinhead phenomenon is not always overtly political and not all skinheads are racists. The skinheads originated in the 1960s in the working-class neighbourhoods of London. They rejected the youthful counterculture movement – in particular its ethos of peace and love – and deliberately cultivated aspects of style and culture that were furthest removed from it. The skinheads received extensive media attention in Britain in 1969-70, following appeals from Pakistanis living in the country for protection from skinhead attacks. Although many skinheads were prone to violence, others viewed their subculture primarily as an expression of alternative values and communal solidarity and were more interested in parties, concerts, and sporting events than in violence. During the 1970s and ‘80s the skinhead movement spread to Australia, North America, and western Europe, especially Germany. Although the first skinheads were nonpolitical, many of them were soon drawn into extreme nationalist, and especially anti-immigrant, groups. Some skinheads were recruited as “storm troopers” for neo-Nazi organizations, and the movement became increasingly politicized. Skinhead gangs often attacked immigrants or racial minorities, particularly Turks and Asians in Germany and Indians and Pakistanis in Britain. A classic fictionalized account of such a gang was presented in the Australian film Romper Stomper (1992), and similar themes also emerged in American films such as American History X (1998). Encyclopædia Britannica Online Skinhead attitude Book p. 86 d’une branche et que, avant cette période, les skinheads n’avaient rien de raciste puisqu’ils revendiquaient le fait que, sans la Jamaïque, il n’y aurait pas eu de mouvement skinhead. Les élèves ont souvent tendance à ne voir que la dimension raciste du mouvement. Un des objectifs de cette vidéo est de leur donner une image plus nuancée. Pour temporiser les idées reçues, nous avons choisi deux extraits qui s’inscrivent dans l’esprit des skinheads d’origine. Le premier extrait liste plusieurs caractéristiques du style. Le deuxième décrit l’impact du mouvement sur la société, les sentiments de la personne qui témoigne et les origines de la musique skinhead. L’étude de la vidéo prendra une séance maximum et se fera collectivement. Make sense 1. On part d’abord de ce que les élèves savent. Beaucoup de remarques risquent fort de concerner la dérive raciste du mouvement. Peut-être que d’autres en sauront plus. Quoi qu’il en soit, il faudra accueillir toutes les remarques et laisser les élèves échanger librement. Ils confirmeront ou non leurs hypothèses par la suite. 2. Premier extrait visionné en deux fois. a. Travail rapide (car accès au sens direct) sur l’image et la musique pour lister certaines caractéristiques. b. Cette fois, on s’attarde sur les mots accentués (ska, football, anti-racist…). Celui qui parle s’exprime clairement et son témoignage ne devrait pas poser de problème particulier de compréhension. Les élèves complètent leur liste. Après la mise en commun, ils peuvent continuer à remplir leur Logpage. Productions possibles : u Skinhead style is characterized by… When you’re a skinhead, you wear…, you listen to…, you like…, you believe… 3. Trois critères à retenir pour visionner cet extrait (un ou deux passages, pas plus) : la réputation des skinheads, les sentiments de celui qui parle et les origines de cette musique. Ici aussi, on donnera comme consigne phonologique de ne relever que les mots accentués. On peut éventuellement passer l’extrait par bouts si on veut s’assurer d’une étude assez exhaustive. n Analyse de la vidéo Productions possibles : Documentaire français réalisé en 2003, Skinhead Attitude retrace l’histoire et les croyances du mouvement skinhead dans sa complexité, essentiellement à travers des témoignages. Nous en avons sélectionné deux. C’est à la fin des années 1970 qu’une branche du mouvement skinhead a pris une orientation hooligan, xénophobe, raciste et néo-nazi. Mais précisons qu’il ne s’agit que u Skinheads are said to be violent and racist so everybody hates them. The man feels proud of his identity but also shocked by some people’s reactions. He thinks those who judge him don’t understand who skinheads are: real skinheads can’t be racist because they love Black influences. Project 5 - Black and white music 125 When two cultures mix… Book p. 86-87 n Analyse du texte Cet extrait, toujours tiré de l’autobiographie de Don Letts, parle des deux orientations du mouvement skinhead (les racistes et les non-racistes). Il se concentre sur la branche non-raciste et liste plusieurs éléments de la culture noire que les skinheads ont adopté, en expliquant que cela était dû au brassage culturel et à l’appartenance commune à des classes déconsidérées (immigrants pour les Noirs, ouvriers pour les Blancs). Le dernier paragraphe explique que la Jamaïque, produit de la colonisation, a laissé partir bon nombre de ses habitants dès 1948 et pour finalement coloniser à son tour par le biais de sa culture. Rappelons aussi que l’indépendance de la Jamaïque (1961) coïncide peu ou prou avec la naissance du ska et que l’Angleterre a adopté cette musique deux ans plus tard. L’étude du document prendra une séance et se fera collectivement. Combo permet à Shaun de trouver temporairement la figure paternelle qu’il recherche. Lorsque la bande, tout comme le mouvement skinhead, se sépare en deux groupes, Shaun décide de rester auprès de Combo. Les événements qui suivent lui ouvriront les yeux. L’extrait double proposé ici se situe vers la fin du film. Combo a fini par se rapprocher à nouveau de Milky et l’a invité à une fête chez lui. Dans cet extrait, Combo et Milky découvrent ce qu’ils ont en commun, un même héritage musical et social. Combo apparaît alors comme un skinhead d’origine, tolérant. Mais quand Milky commence à parler en détails de sa famille et de leur union, on comprend que Combo n’a pas eu la même chance. Sa frustration est telle qu’il se déchaîne alors violemment sur Milky. L’étude de la vidéo nécessite moins d’une séance et se fera collectivement. Make sense Make sense 1. Phase d’anticipation sur la vidéo, en liaison avec la 1. Activité en trois parties. On n’entrera pas dans tous 2. Visionage du premier extrait. Deux repérages à travers photo. Les élèves s’interrogeront forcément sur l’attitude paradoxale de Combo. les détails mais les trois domaines (origines, style, évolution) doivent être couverts pour accéder au sens du document. Les élèves restituent ce qu’ils ont compris, se complètent, se corrigent si nécessaire et le professeur doit les amener à se justifier en cas de désaccord. 2. Le dernier paragraphe fait directement écho à ce que dit Beverley Knight (la jeune femme noire au début de l’extrait de Soul Britannia). Les Jamaïcains n’ont pas émigré avec l’intention de coloniser l’Angleterre avec leur culture mais c’est pourtant ce qui s’est passé. Ceci paraît d’autant plus étonnant que la Jamaïque n’apparaît souvent que comme une petite île du tiers-monde. Les élèves devront rappeler ce qu’ils ont dit lors de l’étude de la vidéo et le relier à ce paragraphe pour verbaliser l’idée suivante : Jamaica’s impact on the world was quite unexpected, nobody could have predicted it because it’s a poor country which was dominated by white people for a long time. les mots accentués : les commentaires sur la musique (good soul music, I listen, my uncles listen, unity, black and white together) qui semble avoir vocation à unir certaines personnes : Combo, Milky et les parents de Milky l’écoutaient… et le discours de Combo sur les skinheads tolérants (original skinheads, 69) dont il se réclame. Tout semble aller bien. 3. Visionage du deuxième extrait. Deux points : d’abord l’intervention de Milky concernant sa famille. Cette dernière semble très unie et son discours est plein de gratitude vis-à-vis d’un père qui a assumé son rôle alors qu’il avait beaucoup d’enfants. Dans un second temps, la réaction de Combo. Les visages des deux personnages sont suffisamment parlants (cf. Strategy p. 87 du manuel) pour que l’on comprenne que Combo est très tendu et que Milky ne saisit pas ce changement soudain d’attitude. Le spectateur perçoit que derrière certaines attitudes racistes, le fond du problème de Combo est l’absence de père. 3. Phase récapitulative. Après mise en commun, les élèves peuvent continuer à remplir leur logpage. 4. On laissera les élèves donner libre cours à leurs idées, du moment qu’elles sont expliquées. This is England Book p. 87 n Analyse de la vidéo Ce film de Shane Meadows, produit en 2007, retrace l’itinéraire de Shaun, un jeune garçon de 12-13 ans dont le père soldat vient d’être tué lors de la guerre des Malouines. Mal intégré à l’école, où il subit les moqueries de ses camarades de classe, il est adopté par un groupe de skinheads qui compte parmi ses membres un jeune Noir, Milky. Quand le chef de la bande, Combo, sort de prison où il a adhéré aux thèses du “National Front”, le groupe est confronté aux thèses racistes de ce parti. 126 Over to you 5. Deuxième entraînement à la prise de parole en continu à partir de la Logpage, pour récapituler les informations collectées et préparer au projet. 6. Même travail, mais à l’écrit et donc de façon encore plus structurée, avec des mots de liaison. L’activité 7 des Language skills (p. 95 du manuel) viendra en appui. 3 The mods Book p. 88 The Mods: where did they come from? Far apart from the golden age of 1950’s America, 1950’s Britain was still on rations, and struggling to get over the devastation suffered in World War II. However, for the British youth a new dawn was rising. Thanks to full employment and hire purchase and a new found freedom from National Service, the British youth was on their own two feet with money in their pocket and they wanted everybody to know about. A new movement known as the “teddy boys” was emerging across the UK, influenced by American Rock ‘n’ Roll and as Bill Haley’s cult movie “Rock Around The Clock” premiered in the Trocadero in London’s Elephant and Castle followed by outrage from the British establishment and joyous riots from the youths, the Ted movement was now alive and kicking. Ever eager for a scoop, the press did not fail to capitalise on this new front page fodder. Soon the violence, and imminent danger that the Teddy Boys posed to British society was all over the front pages. From the prime minister to the archbishop, the British establishment was in turmoil as they watched their once dutiful youths turn into unruly wild cats. Whether much of this was by natural progression or greatly fuelled by the press, the outcome was a rough, dangerous youth movement that was loving every minute in the limelight and indeed acting up to it. The teddy boys were here and soon the music makers and fashion retailers caught on to a new and untapped market. Very soon, commercial Rock’n’Roll was being slopped out and Teddy Boy fashions were on the high street and every kid wanted a quiff and a flick-knife. Thus, almost as quick as they had come, they were burnt out by their own famed notoriety and at now at odds with themselves for becoming everything they despised, just another high street fad, the Teds were gone. By late 1950’s the original teddy boys were no more, broken up into various sub cultures, most fell by the wayside but two major groups remained and grew from the ruins of what was once the Teddy Boys to become the “Ton Up Boys” and the “Coffee Bar Cats”… The “Ton Up Boys”, were those teddies that had held the motorcycle and American Rock’n’Roll as their foundations and now wore leather, big boots and rode British machines to and from various road side cafés. The “Coffee Bar Cats” aspired to a more Latin look, and their neo Italian style appreciated modern jazz, ventless thin lapelled box suit jackets and they chose Italian scooters as the superior mode of transport for such well dressed Cats… It’s not hard to figure how these late 50’s early 60’s sub culture’s and indeed underground fashions grew into the Mods and Rockers of the mid 60’s. The Coffee Bar Cats felt they were the modern movement and the Ton Up Boys represented all that was gone and should remain buried in a pile of dirty bikes and dirty leathers. Hence as they grew and needed to encompass all their new members, they eventually termed themselves the Modernists and the Mods were born. The “Ton Up Boys”, enjoying the same growth in numbers and being known for their love of Rock ‘n Roll found themselves becoming the Rockers. Unsurprisingly the Rockers did not agree with the Modernist view of themselves as outdated and somehow lower class. They saw the Mods with their dandy dress, penchant for wearing eyeliner and popping pills at every opportunity as an insult to all that is British and macho. http://www.fishtailparkas.com/Fishtail_parka_history_of_mod.html L’étude de cette page prendra une séance. Project 5 - Black and white music 127 Music and fashion Book p. 88 n Analyse du texte Il s’agit d’un autre extrait de l’ouvrage de Horace Panter. Il montre ici que l’adoption d’un style est quelque chose qui se travaille puisque l’on est censé s’y reconnaître. On découvre dans l’extrait quelques caractéritiques des mods (ou modernists). Bien ancrés dans la société de leur époque d’un point de vue économique, issus de la classe ouvrière, ils adoptent la musique et le style des rude boys, à l’instar des jeunes Jamaïcains de la même époque avec lesquels ils n’ont pourtant pas d’autres points communs. Make sense que les élèves savent sur le ska et son contexte pour ensuite lister (rapidement aussi) les caractéristiques des mods et verbaliser pourquoi ils peuvent se permettre d’être des victimes de la mode. Le tout sera ensuite consigné dans la Logpage. Book p. 88 n Analyse de la vidéo Autre extrait de Soul Britannia, présentant les mods, les teddy boys et les rockers. Il compare les trois styles, montre qu’ils se sont opposés et explique le conflit socio-économique entre les mods et leurs parents. L’étude de cet extrait prendra une séance maximum et sera collective. Make sense 1. Phase d’anticipation qui donnera aux élèves l’occasion de se poser les questions de la Logpage. 128 Accès au sens direct. Les élèves partent individuellement de ce qu’ils perçoivent tous et échangent ensuite leurs impressions. Ce travail fera nécessairement manipuler l’auxiliaire Be + -ing, et des verbes comme look, look like et seem. Puis, ils listent ensemble des caractéristiques de chaque style. La description qui est demandée n’existe pas pour elle-même. Elle a pour but de mettre en avant les points communs et les différences afin de mettre en valeur chaque style. Les activités 2 et 3 des Language skills p. 94 du manuel aideront à cela. Par la suite, ces éléments objectifs peuvent éventuellement faire l’objet de réactions plus subjectives et personnelles. C’est en partie ce travail-là que les élèves devront faire pour leur projet. 3. Travail à partir de ce qui est dit maintenant, dans un 1. Travail collectif en interaction. Rapide rappel de ce Post WW2 style war 2. Travail sur la musique et sur les images uniquement. premier temps pour compléter un peu les informations sur les trois styles, leurs revendications stylistiques et politiques, mais aussi pour resituer les mods dans le contexte de l’époque et les comparer à leurs parents. S’attarder sur les mots accentués devrait suffire pour accéder au sens car les personnes s’expriment très clairement, même si l’une d’entre elles parle un peu vite. Chaque élève aura perçu plus ou moins de choses. Il faudra les solliciter pour qu’ils se complètent et se corrigent si nécessaire. Les productions obtenues pourront faire l’objet de notes (pour l’activité 4) mais qui devront néanmoins être ensuite synthétisées dans un Recap cohérent pour la trace écrite. 4. Phase récapitulative pour remplir ensuite la section correspondante de la Logpage. Over to you 5. Production orale en interaction pour que les élèves puissent donner leur opinion sur ce qu’ils viennent d’apprendre sur les mods. N’oublions pas que le projet final pourra tout à fait inclure des réactions personnelles. 4 Punks Book p. 89 A Brief History of Punk The Foundations of Punk Rock The beginnings of punk rock are often furiously debated. This is partially because everyone has different definition of punk rock, and partially because its foundation stones are found in several places. “Punk Rock” was originally used to describe the garage musicians of the ’60’s. Bands like the Sonics were starting up and playing out with no musical or vocal instruction, and often limited skill. Because they didn’t know the rules of music, they were able to break the rules. The mid to late ’60s saw the appearance of the Stooges and the MC5 in Detroit. They were raw, crude and often political. Their concerts were often violent affairs, and they were opening the eyes of the music world. The Velvet Underground is the next piece in the puzzle. The Velvet Underground, managed by Andy Warhol, were producing music that often bordered on noise. They were expanding the definitions of music without even realizing it. The final primary influence is found in the foundations of Glam Rock. Artists like David Bowie and the New York Dolls were dressing outrageously, living extravagantly and producing loud trashy rock and roll. Glam would end up splitting up its influence, doling out portions to hard rock, “hair metal” and punk rock. New York: The First Punk Rock Scene The first concrete punk rock scene appeared in the mid ’70s in New York. Bands like The Ramones, Wayne County, Johnny Thunders and the Heartbreakers, Blondie and the Talking Heads were playing regularly in the Bowery District, most notably at CBGB. The bands were unified by their location, camaraderie, and shared musical influences. They would all go on to develop their own styles and many would shift away from punk rock. While the New York scene was reaching its heyday, punk was undergoing a separate creation story in London. Meanwhile, Across the Pond England’s punk scene had political and economic roots. The economy in the United Kingdom was in poor shape, and unemployment rates were at an all-time high. England’s youth were angry, rebellious and out of work. They had strong opinions and a lot of free time. This is where the beginnings of punk fashion as we know it emerged, and they centered out of one shop. The shop was simply called SEX, and it was owned by Malcolm McClaren. Malcolm McClaren had recently returned to London from the U.S., where he had unsuccessfully tried to reinvent the New York Dolls to sell his clothing. He was determined to do it again, but this time looked to the youths who worked and hung out in his shop to be his next project. This project would become the Sex Pistols, and they would develop a large following very quickly. Enter The Bromley Contingent Among the fans of the Sex Pistols was an outrageous bunch of young punks known as the Bromley Contingent. Named after the neighborhood they all came from, they were at the first Sex Pistols shows, and quickly realized they could do it themselves. Within a year, the Bromleys had formed a large portion of the London Punk scene, including The Clash, The Slits, Siouxsie & the Banshees, Generation X (fronted by a young Billy Idol) and X-Ray Spex. The British punk scene was now in full swing. Project 5 - Black and white music 129 The Punk Rock Explosion By the late ’70s, punk had finished its beginning and had emerged as a solid musical force. With its rise in popularity, punk began to split into numerous sub-genres. New musicians embraced the DIY movement and began to create their own individual scenes with specific sounds. In order to better see the evolution of punk, check out all of the subgenres that punk split off into. It’s a list that’s constantly evolving, and it’s only a matter of time before more categories appear. http://punkmusic.about.com/od/punk101/a/punkhistory2.htm n Analyse des textes Série de cinq réactions de producteurs, musiciens, publicitaires, réalisateurs de films sur ce qu’ils pensent ou ce que la société pensait des punks. Certains donnent des éléments objectifs permettant de visualiser partiellement un punk. Tous véhiculent une opinion. L’étude de cette page prendra une séance. Everett True started life as The Legend!, publishing the fanzine of that name and contributing to NME. Subsequently he wrote for some years for Melody Maker, for whom he wrote seminal pieces about Nirvana and others. He is the co-founder with photographer Steve Gullick of Careless Talk Costs Lives. http://www.rocksbackpages.com/writer.html?WriterID=true The Ramones are the first punk rock band. Other bands, such as the Stooges and the New York Dolls, came before them and set the stage and aesthetic for punk, and bands that immediately followed, such as the Sex Pistols, made the latent violence of the music more explicit, but the Ramones crystallized the musical ideals of the genre. By cutting rock & roll down to its bare essentials four chords; a simple, catchy melody; and irresistibly inane lyrics and speeding up the tempo considerably, the Ramones created something that was rooted in early ’60s, pre-Beatles rock & roll and pop but sounded revolutionary. Since their breakthrough was theoretical as well as musical, they comfortably became the leaders of the emerging New York punk rock scene. While their peers such as Patti Smith, Television, Talking Heads, and Richard Hell all were more intellectual and self-consciously artistic than the Ramones, they nevertheless appealed to the same mentality because of the way they turned rock conventions inside out and celebrated kitschy pop culture with stylized stupidity. The band’s first four albums set the blueprint for punk, especially American punk and hardcore, for the next two decades. And the Ramones themselves were major figures for the next two decades, playing essentially the same music without changing their style much at all. Although some punk diehards including several of their peers would have claimed the band’s long career wound up undercutting the ideals the band originally stood for, the Ramones always celebrated not just the punk aesthetic, but the music itself. Stephen Thomas Erlewine, All Music Guide http://www.mp3.com/artist/the-ramones/summary/ 130 Make sense 1. Cette phase permet de partir de ce que les élèves savent et pensent des punks. On accueillera toutes les réponses et on les poussera à échanger leurs impressions sans passer par le professeur, aucune réponse-type figée n’étant attendue. La bonne réponse est une réponse expliquée, motivée, quelle qu’elle soit. L’intervention du professeur devra donc se limiter à la correction de la langue, pour autant que les élèves ne puissent pas s’auto- ou s’inter-corriger. Pour compléter ce travail, on peut proposer l’activité 4 des Language skills p. 94 du manuel (“Reacting to a picture”) pour qu’ils puissent visualiser d’autres photos de punks que celles présentées dans les pages d’ouverture. Productions possibles : u For me / in my opinion / to my mind, punk style is… I disagree with you. I believe punk style is rather… 2. Nous proposons une étude collégiale, sans guidage particulier, mais rien n’empêche le professeur de partager la classe en cinq groupes, de donner un texte à étudier à chaque groupe et de pousser ensuite les élèves à échanger entre eux les informations et opinions qu’ils ont comprises. Les autres groupes peuvent ensuite interroger ceux qui sont passés pour demander de répéter ou de réexpliquer certaines choses. Cette interaction peut être utile pour le projet final. En effet, même s’il s’agit d’une production orale en continu, les autres élèves pourront ajouter une part d’interaction en posant des questions. 3. Phase où l’on consigne tout ce qui a été dit dans la Logpage, sous forme de notes, comme d’habitude. Cette trace écrite sert ensuite de base à une restitution orale. C’est donc un autre entraînement pour le projet. 4. Les élèves ont ici l’occasion de confronter leurs impressions avant et après l’étude des documents. Over to you 5. Production orale en continu libre mais pour laquelle on pourra dire à l’élève de s’aider de sa Logpage pour penser à un maximum de critères. Ce travail se rapproche de ce qui sera attendu pour le projet 2. 6. Construction de la Timeline à l’aide de toutes les informations glanées tout au long du step. Base schématique du recap. RECAP Réactivation des connaissances culturelles mémorisées tout au long du Step. STEP 2 Book p. 90-91 n Architecture de l’ensemble du Step : 2 étapes 1. Le choc des générations 2. Une définition de la notion de style 1 “The horror of teenagers” n Analyse du texte Extrait d’un roman sur les mods, dans le quartier de Soho, à Londres, en 1958. À cette époque, Soho était un quartier très populaire, prisé par les artistes, qui commençait à s’ouvrir à la nouvelle vague et à ses modes. Le côté mal famé qui caractérisait le quartier jusque-là se retrouve dans le texte au niveau du choix de certains mots assez lourds de sens (conspiracy, the headquarters of the adult mafia). Dans cet extrait, le narrateur, jeune photographe et mod, écoute un de ses amis et mentors, The Dean, parler des jeunes et montrer le quartier qui est en train de changer de mains. L’ancienne génération, présentée comme très ancienne et vénérable (the elder brethren) se fait détrôner (plotting and planning, conspiracy, slay) par la nouvelle qui est loin d’avoir atteint l’âge adulte (beardless microbes; pram products; kids; girls of seventeen, fifteen, even thirteen; kids who, a few years ago, were pushing toy ones on the pavement). La description des boutiques et services proposés est ponctuée de commentaires dépréciatifs qui ne font que souligner le sentiment d’impuissance des « anciens » devant cette “un-silent teenage revolution”. La charge lexicale pourra être réduite en faisant : – bien verbaliser la situation de départ (un « vieux » décrit son quartier, parle de l’horreur que lui inspire les adolescents et décrit leurs habitudes) ; – lister les signes de ralliement de ces adolescents : magasins (de musique, de vêtements, de produits de maquillage, coiffeurs), objets (voitures), lieux de prédilection (« caves ») et inférer ce que la jeunesse peut y trouver, y faire ou en faire. L’étude du texte prendra une séance. Book p. 90-91 Make sense 1. Cette phase d’anticipation permet de poser bon nombre de données objectives mentionnées dans le texte, les informations concernant les boutiques et services proposés. Cette phase permettra d’élucider certains points de lexique nécessaires pour décrire les images et apparaissant dans le texte (sleeves, stores, blow wave…) et de faire écho à plusieurs caractéristiques des mods déjà étudiées. 2. Restitution collégiale de ce que les élèves ont compris seuls. Ils devront aussi s’interroger les uns les autres sur le sens de ce qu’ils n’auront pas compris. La phase d’anticipation aura préparé le terrain concernant le changement de style et permettra de s’attarder sur l’aspect péjoratif de la description, sans pour autant s’attarder sur tous les mots. Par exemple, si le mot drag pose problème ou si l’ironie derrière the most original thing to come out in our lifetime n’est pas perçue, on pourra passer outre car les élèves auront d’autres expressions plus accessibles à disposition (spending fortunes, inflict torture, driven madly). Ceci dit, rien n’interdit non plus un travail d’inférence pour quelques mots choisis. 3. Cette phase focalise l’attention sur une expressionclé du texte et oriente vers les personnes elles-mêmes. Ce qui a été dit dans l’activité 2 sera complété par la première partie du texte (jusqu’à la ligne 8). Si les élèves bloquent, on pourra leur demander de repérer ce qui fait référence aux parents et aux adolescents avec ensuite synthèse pour comparer les deux groupes. Puis, les élèves essaieront d’expliquer pourquoi The Dean réagit ainsi. Project 5 - Black and white music 131 2 A definition of ‘style’ n Analyse du document Dick Hebdige, auteur de Subculture. The Meaning of Style a fait un travail impressionnant sur les souscultures de son époque. Nous n’avons sélectionné ici que quelques phrases-clés pour mettre en avant des éléments théoriques mais accessibles, d’autant que beaucoup d’exemples pouvant illustrer ses propos ont été traités tout au long du chapitre. Dans les passages sélectionnés, Hebdige s’intéresse à la valeur symbolique des objets parfois très simples qui composent un style. Ces objets sont d’une part des symboles de différence et donc de crainte ou de gêne et d’autre part des symboles d’une identité reniée par la société, et donc de valeur. Cela devient un trait nécessairement distinctif, incontournable. L’étude du texte et le Over to you prendront une séance. Make sense 1. Activité préparatoire à la lecture, à partir des exemples étudiés. On dépassera à ce stade la simple liste pour essayer, même vaguement, d’amener les élèves à entrer dans ce que dit le texte avant même de l’avoir lu. 2. Confirmation des impressions à la lumière du texte. 3. Retour sur le texte “The horror of teenagers” à la lumière du texte de Hebdige. La liste des éléments Book p. 91 caractérisant le style des adolescents pourra être reprise dans cette perspective. 4. Phase de mise au point sur la notion de « style » et remplissage de la Logpage. Over to you 5. Travail d’expression orale en continu, à partir de notes tout au plus. Il s’agit à peu près du même type de travail que pour l’activité 1 du Make sense mais cette fois l’élève choisit le style qu’il veut et fait l’activité après avoir défini la notion de style. C’est donc une phase préparatoire au projet. Nous sommes en entraînement, l’élève pourra donc s’aider de sa Logpage s’il en ressent le besoin. 6. Travail d’expression orale en interaction par paires. Le but est toujours de parler d’un style mais dans le contexte d’un entretien entre un journaliste et un artiste. Les consignes a, b et c permettent de cadrer le travail dans sa forme et sa durée. Phase préparatoire au projet aussi dans la mesure où les élèves pourront poser des questions à leur camarade à la suite de sa prestation. RECAP Synthèse sur les caractéristiques d’un style et leur portée. YOUR PROJECT Book p. 92-93 n Type de production Dans les deux cas, il s’agit avant tout d’une production orale en continu. Mais si les autres élèves souhaitent poser des questions (en particulier pour le Projet 2 puisque le style présenté n’aura pas été étudié) et ajouter ainsi une part d’interaction permettant à celui qui présente de compléter ou d’éclaircir sa présentation et ainsi d’améliorer sa prestation, il doit avoir la possibilité de le faire. On considérera la part d’interaction (non-exigible) comme un bonus de 1 ou 2 points qui s’ajouteront à la note initiale pour valoriser le supplément de travail et la prise de risque. n Mise en œuvre Il pourra être plus aisé de mettre en œuvre ces deux activités en demi-groupes. 132 Quand un élève passe, les autres l’évaluent. L’enseignant devra avoir le dernier mot en ce qui concerne la note mais il est primordial que les élèves évaluent aussi leurs camarades et puissent argumenter leur jugement. Outre le fait que cela pousse les auditeurs à avoir une raison d’écouter, cela leur permet aussi d’intégrer les critères retenus pour leur propre évaluation et de s’éloigner du concept de « note » pour se rapprocher de celui de « maîtrise de savoirs et de savoir-faire ». Si l’on part sur une base de 18 élèves par groupe, la répartition des élèves peut se faire comme suit : – 1 élève passe ; – 6 élèves évaluent le traitement du sujet ; – 3 élèves évaluent la grammaire ; – 3 élèves évaluent le lexique ; – 3 élèves évaluent la phonologie ; – 2 élèves évaluent l’attitude et l’implication. Your project, level 1 L’élève a le choix du style dont il va parler parmi ceux étudiés au cours du Step. Ceci permet de se focaliser sur du connu et de privilégier la présentation elle-même. Un élève qui a travaillé le Step 1 avec sérieux n’aura pour seule difficulté que de passer devant ses camarades, épreuve difficile mais à laquelle il a été préparé tout au long du Step. L’élève pourra s’appuyer sur des photos du manuel ou, s’il a choisi le style Punk, utiliser les transparents 12, 13 et 14 illustrant ce style (transparent 12 : punk with red mohawk holding an umbrella ; transparent 13 : Sex Pistols fan: teenage punk girl with tartan bondage trousers, chains, Doc Marten boots, London, UK, 2003 ; transparent 14 : two punk girls sitting next to each other, one with shaved tattooed head and one with sunglasses and pink mohican, UK 2003.) L’évaluation proposée ci-dessous se présente en quatre degrés de réussite, selon deux grands paramètres : respect de la consigne (sur le fond comme la forme) et recevabilité linguistique. Respect de la consigne Degré 1 Transparents nos 12, 13 et 14 Book p. 92 Recevabilité linguistique Langue partiellement compréhensible – Produit des énoncés très courts, ponctués de pauses et de faux démarrages. – Parle à l’aide de ses notes. – Discours très incomplet et superficiel. 1 à 2 pts 2 à 3 pts Degré 2 – Produit un discours simple, bref et assez lacunaire. – Se repose beaucoup sur ses notes. Langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs 3 à 5 pts 4 à 6 pts Degré 3 – Produit un discours articulé, nuancé et assez complet. – Utilise ses notes avec parcimonie. Langue globalement correcte, fluide et nuancée 6 à 8 pts 7 à 9 pts Degré 4 – Produit un discours argumenté, informé, et exprime un point de vue pertinent. – Cherche à convaincre, à intéresser son auditoire. – A à peine besoin de ses notes (sans donner l’impression de réciter son discours) 10 à 12 pts Bonus (phase en interaction) Total (max.) 12 pts Your project, level 2 On aura les mêmes attentes que pour le projet en fin de Step 1 mais avec en plus des remarques sur la notion de style et sa portée. Pour faciliter les choses et libérer la parole, le choix du style est totalement libre. 8 pts Book p. 93 Transparents nos 12, 13 et 14 L’évaluation proposée en page suivante est voisine de celle du projet en fin de Step 1, avec un critère supplémentaire au degré 4 de la première colonne pour tenir compte de l’ajout d’information attendu suite au travail du Step 2. Project 5 - Black and white music 133 Degré 1 Respect de la consigne Recevabilité linguistique – Produit des énoncés très courts, ponctués de pauses et de faux démarrages. – Parle à l’aide de ses notes. – Discours très incomplet et superficiel. Langue partiellement compréhensible 1 à 2 pts 2 à 3 pts Degré 2 – Produit un discours simple, bref Langue compréhensible malgré un et assez lacunaire. vocabulaire limité et des erreurs – Se repose beaucoup sur ses notes. 3 à 5 pts 4 à 6 pts Degré 3 Langue globalement correcte, fluide – Produit un discours articulé, et nuancée nuancé et assez complet. – Utilise ses notes avec parcimonie. 6 à 8 pts 7 à 9 pts Degré 4 – Produit un discours argumenté, informé, et exprime un point de vue pertinent. – A ajouté des remarques sur le concept de style et sa portée. – Cherche à convaincre, à intéresser son auditoire. – A à peine besoin de ses notes (sans donner l’impression de réciter son discours). 10 à 12 pts Bonus (phase en interaction) Total (max.) 12 pts 8 pts Book p. 94-95 LANGUAGE SKILLS words A Stress in words ending in -ion a. generation – rebellion – station – interaction – situation – adoption – fashion – immigration Conclusion about words ending in -ion: The main stress is always on the syllable which preceeds -ion. Secondary stress: generation – rebellion – station – interaction – situation – adoption – fashion – immigration 134 Conclusion about the position of the secondary stress: When there are two syllables which preceed the main stress, the first of these syllables receives the secondary stress (stress pattern: Oo'Oo)… ' b. Légende : main stress secondary stress rejection – federation – depression – celebration – opinion – frustration – revolution C Word bank Sentence(s) where you found the word culture young …black culture was a definite influence on certain elements of their dress code, like the West Indian style of suits, narrow hitched-up trousers and Tribly hats Δ style He was the first one to introduce me to the concept of “style”; part of his ‘rebellion’ was his adoption of the fashion statements of the time… Lexical field it is related to origins age culture Part of speech noun adjective Noun (or verb) Definition the customs and beliefs, art, way of life and social organization of a particular country or group having lived or existed for only a short time; not fully developed the features of a book, painting, building, etc. that make it typical of a particular author, artist, period The young = les jeunes To style = donner un style Δ Don’t forget! Pronunciation / 'kˆltS@ / / jˆŒ / / staIl / Words and expressions with a similar meaning and synonyms civilization – society – way of life – lifestyle – customs – traditions – heritage – habits – ways – values youthful – juvenile – junior – adolescent – teenage – in the springtime of life fashion – trend – vogue – mode Words with an opposite meaning and antonyms Δ old – elderly – mature – adult culture-fair test = culturefree test = examen conçu pour ne pas défavoriser les minorités ethniques culture fluid = bouillon de culture (sens propre) culture gap = fossé culturel youth (n.): jeunesse youngster (n.): jeune Words derived from it (+ part of speech and definition) Don’t confuse! (homophones, homographs…) Collocations Proverbs, sayings, idiomatic expressions Δ Δ “Culture is the widening of the mind and of the spirit.” Jawaharlal Nehru (1st Prime Minister of India) Δ Δ styleless (adj.) = without style stylelessness (n.) styler (n.) style (suffix): in a manner characteristic of. Δ young at heart = jeune d’esprit in (grand) style = in an impressive, grand, or luxurious way “Young people are in a condition like permanent intoxication, because youth is sweet and they are growing.” “Style is knowing who you are, what you want to say, and not giving a damn.” Gore Vidal (born 1925-american novelist) Aristotle (philosopher) “Fashions fade, style is eternal.” Yves Saint-Laurent Project 5 - Black and white music 135 DEBRIEFING listening Stress on intensifiers (CD track nO 28) Book p. 96 1. Picture 1 Pistes de relance : N.B. : Ce type de tableau peut-être une bonne façon de consigner la trace du travail effectué. intensifier adjective really explanation latest album so imaginative such great tunes very, so precious – Imagine what the teenagers and the elderly could think. – What makes this cartoon funny? same composer Δ 2. Statement Pistes de relance : – Think of examples to illustrate this quotation. – Do you agree with this statement? Why? won’t lend ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 279-280. 0,5 pt 3. ˝ rebellious music ˝ shocking behaviour ˝ outrageous clothes ˝ anarchy symbols 4 pts 4. ˝ hair ˝ safety pins ˝ colours ˝ torn clothes 4 pts 5. a. ˝ She influenced punk style. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. ˝ the 70s. 2. ˝ a fashion designer 0,5 pt b. ˝ Her works are in a museum. ˝ She was honoured by the Queen. 1 pt 2 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème 136 When punk style appeared in the 70s 1 pt Information about punk attitude – – – – – rebellious music shocking behaviour / shock the establishment outrageous clothes anarchy symbols a revolution on the streets 5 pts Information about punks’ look – – – – hair safety pins (bonus) colours torn clothes 3 pts Information about Vivienne Westwood – an influential / notorious fashion designer – Her works are in a museum in Australia. (bonus) – She was honoured by the Queen. (bonus) 3 pts Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 281 à 283. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. This document is an extract of a novel, Island Songs. 2. The scene takes place on a September night, in England, more precisely in a club which is in “a basement in Wardour Street in the heart of the West end” of London. 3. a. The place: The club is guarded by a strong man. The club itself is dimly lit and has a low ceiling. It is full of cigarette smoke. In front of the low stage, there are a few cinema seats. There’s also a bar at the back of the club. b. The people there: The man guarding the club is strong and looks severe. Inside the club, a jazz band is pre- paring to play. The drummer is dressed like a rude boy (black suit, sunglasses, gangster-style hat). The bassist is wearing a cloth cap and the saxophonist a purple suit and white shoes. As for the customers, the men are “wearing mohair suits and stylish Stetsons” and “seven black men are dressed in American Air Force uniforms. Women are wearing tight, slinky sleeveless dresses and bright red lipstick”. Everybody is smoking. 4. There seems to be a relaxed atmosphere. Some are laughing, the pianist is drinking a beer, everybody is smoking. Besides, everybody is wearing stylish or classy clothes. 5. Cilbert is awestruck, impressed. He is looking around because he was not expecting to find a place like this in London. He enjoys what he can see (Cilbert thought the drummer looked so cool…). It’s the first time he’s been to this place (The bouncer recognized Lester but offered Cilbert a lingering look). 6. Lester feels more confident (“Welcome to de Flamingo club,” grinned Lester. “Come, mek me buy yuh ah drink. […] Jus’ relax an’ enjoy de vibe – nuff women fe yuh to look ‘pon!”) and knows the place (The bouncer recognized Lester). He wants Lester to feel comfortable. n Évaluation de type 2 : corrigé et barème The type of document an extract of a novel 1 pt The place – in England – a basement in Wardour Street in the heart of the West end. – the club / de Flamingo club – inside, the large single room was dimly lit and had a low ceiling. – The fog of smoke stung Cilbert’s eyes. – a small low stage with four rows of bolted down old cinema seats in front of it. 6 pts The people’s clothes – the drummer […] in his black suit and sunglasses and gangster-style hat. – The six foot five bassist’s cloth cap seemed to cover his eyes – the saxophonist, dressed in a purple suit and white shoes, – men wearing mohair suits and stylish Stetsons – seven black men dressed in American Air Force uniforms, complete with caps – women wearing tight, slinky sleeveless dresses 6 pts Other elements about their looks – A black jazz combo – bright red lipstick – Nobody was without a cigarette. 3 pts Cilbert’s reactions and opinions – Cilbert thought the drummer looked so cool – Awestruck 1 pt Lester’s attitude – grinned – Jus’ relax an’ enjoy de vibe – nuff women fe yuh to look ‘pon! 1 pt The fact that Lester knows the place He recognized Lester… 1 pt The fact that Cilbert doesn’t know the place … but offered Cilbert a lingering look. 1 pt Project 5 - Black and white music 137 THE BLACK CAT TALES: ILL WIND Book p. 98-99 n Analyse de Ill wind À la fin de la quatrième nouvelle, la victime du chat noir, peu de temps avant de se jeter du haut d’un gratte-ciel, a exprimé mentalement le souhait d’être un pianiste qu’il admire et a vu jouer. Dans cette cinquième nouvelle, son vœu est réalisé. Le voilà sous les traits d’un pianiste noir qui joue dans un club de Harlem devant un public composé de Blancs, pendant la Dépression. Personne ne le remarque vraiment car il n’est là que pour décorer avec son sourire et sa musique. L’attraction principale, c’est Kat, la chanteuse dont le charme et le talent séduisent le public… et notre pianiste-narrateur. La description de Kat nous fait vite comprendre que le chat s’est incarné en elle. Le narrateur est amoureux de Kat et jaloux de ceux qui dansent avec elle mais il garde son sang-froid et cache ses sentiments derrière son sourire jusqu’au jour où une émeute, fréquente dans ces années de pauvreté et de faim, éclate. Le narrateur veut intervenir mais Kat l’en empêche et le retient d’un baiser. Lors d’une pause pendant le spectacle, ne pouvant discuter avec les autres musiciens, le narrateur doit supporter de voir sa belle danser avec un homme blanc assez entreprenant qu’elle essaie vainement de maintenir à distance. Excédé, se sentant dépossédé de tout par ces Blancs qui se comportent encore comme des esclavagistes, il craque nerveusement et agresse le Blanc. Kat essaie de le retenir mais il attaque, se fait tirer dessus et meurt, un vrai sourire aux lèvres, dans les bras d’une Kat éplorée. n Documents iconographiques La première iconographie pose le contexte : une femme 138 noire chante, accompagnée par un pianiste. La deuxième raconte la fin. n Mise en œuvre possible – Phase d’anticipation : en collectif. Elle peut prendre des formes diverses selon que les élèves auront déjà lu la nouvelle précédente ou non. Quelques suggestions : – Si les élèves ont lu la nouvelle précédente : mobiliser ce qu’ils en ont retenu (les protagonistes, le temps, le lieu, le souhait du personnage). – Dans tous les cas : découvrir les illustrations et faire faire des suppositions sur ce qui va se passer entre la première et la deuxième image. – Vérification rapide des hypothèses. – Repérage des références au lieu, à l’époque, aux Blancs et aux Noirs. Ceci permettra de dégager des conclusions générales sur le contexte historique et particulières par rapport à l’histoire du narrateur. – On insistera ensuite sur la description de Kat, dont l’allure et l’attitude sont la cause des réactions du public et du narrateur. On pourra aussi insister sur le fait que, même si elle envoûte et est quelque part la cause de la perte du narrateur, elle n’est jamais présentée comme quelqu’un de néfaste et semble même être attachée au narrateur. n Pistes d’étude – – – – – Le titre et les illustrations ; description de Kat ; l’identité et les sentiments du narrateur ; la société blanche et noire de l’époque ; l’incident et les réactions du narrateur et de Kat. 1958 Early 50s Rise of the skinhead movement Early 60s Rise of the mods and the rockers Late 50searly 60s Britain on the international scene Birth of ska, in Jamaica Birth of the teddy boys movement British youth subcultures 1968 1969 E. Powell’s “Rivers of blood” speech 1962 Ska invades Britain Rise of the racist wing of the skinheads. Birth of reggae Early 70s Second wave of ska 1973 Reggae becomes popular in England British youth subcultures from the late 50s to the early 80s 1979 Early 80s Third wave of ska Mrs. Thatcher becomes Prime Minister Mid 70s First concrete punk rock scene The Falklands War 1982 TIMELINE Logbook p. 61 Project 5 - Black and white music 139 140 Punks Mods Skinheads Style Ska Music Shaved head Doc Martens shoes West Indian style of suits Narrow hitched-up trousers Tribly hats Braces Penny loafers Harrington jackets Dress code Characteristics of different styles Football Dance Other aspects White working-class youth Jamaican “rude boys” style Origin Originally anti-racist. Late 70s: split into two groups, one of them racist. Evolution LOGPAGE Logbook p. 62 PROJECT 6 Buy Buy STEP 1 PAGES INTRODUCTIVES STEP 2 / / p. 144 Make sense “Land of plenty” p. 148 Over to you p. 149 Make sense “A wonderful world” p. 150 Make sense “Catch phrases to catch you” p. 151 Over to you p. 151 Make sense “Ways of selling” p. 152 p. 153 Recap Your project, level 1 p. 156 Make sense “Catalogue” p. 154 p. 156 Recap p. 157 Your project, level 2 Language skills Évaluation de la compréhension p. 158 p. 160 / The Black Cat Tales: The Jingle p. 162 Timeline (logbook p. 73) p. 163 Logpage (logbook p. 74) p. 164 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet “Buy Buy” on demandera à l’élève d’écrire une présentation de publicité ou un plan de campagne présentant une publicité qu’il aura créée. Le projet, s’il est conduit en fin de Step 1, consistera donc à écrire la présentation d’une publicité choisie parmi des publicités authentiques en s’appuyant sur les règles du genre et sur le contexte culturel sur lequel repose l’ensemble du chapitre, à savoir les débuts de la société de consommation aux États-Unis. Si les élèves étudient la totalité du chapitre, ils pourront alors, en fin de Step 2, bâtir un plan de campagne publicitaire après avoir mis en évidence les ressorts sur lesquels s’appuyer pour transformer une analyse simple, de base, en plan de campagne. Le Step 2 s’inscrit dans la continuité du Step 1 tout en proposant une réflexion plus dense à l’issue de laquelle les élèves pourront mieux appréhender la dimension humaine d’un monde matérialiste. L’étude d’un texte littéraire, de par la liberté de ton et de propos qu’il permet par rapport à un texte informatif, donnera aux élèves une vision de la transformation qu’exerce une société purement matérialiste sur l’individu. n Type de discours et types de textes On ne pouvait demander aux élèves de créer des publicités en fin de parcours au risque d’obtenir des productions écrites très courtes (slogans). Le parcours s’est porté vers la rédaction d’une présentation de publicité ou de plan de campagne. Ce choix explique la présence de publicités tout au long du chapitre mais aussi d’un texte explicatif (John Berger, Ways of Seing) et d’un texte littéraire extrait de Fight Club (Chuck Palahniuk). Les publicités ont été choisies en fonction de la lisibilité de l’image qu’elles proposent de cette société (valeurs familiales, traditions…). Les critères de choix ont aussi inclus les stratégies publicitaires utilisées (voir p. 150-151). Le parcours conduit à la production d’une présentation de publicité ou un plan de campagne de type argumentatif. Cette tâche fait appel à des compétences connues des élèves qui ont déjà eu l’occasion de s’entraîner à écrire des textes informatifs et argumentatifs, au cours de l’élaboration du projet de niveau 1 par exemple. Elle leur permettra aussi de s’approrier les moyens de persuasion dont les publicitaires disposent pour nous renvoyer une image « idéale » de l’Amérique. Project 6 - Buy buy 141 n « Cœur de sens » Les notions de besoin, de désir et d’envie constituent le cœur de sens du chapitre. Le contexte culturel dans lequel il se place met en relief les aspirations de paix et de bien-être des Américains à l’issue de la Deuxième Guerre mondiale et s’appuie sur la société de consommation dans laquelle nous vivons encore actuellement. Ce chapitre s’inscrit dans le cadre de l’étude des relations de pouvoir. Le choix du projet final et des supports s’inscrit dans ce que les programmes de 1re identifient comme les notions d’influence et de domination puisqu’il s’agit d’élaborer un mémo ou un plan de campagne qui permettra de manipuler le public visé ; cependant, l’approbation des choix publicitaires reste soumise à la décision du client. n Activités langagières L’accent a été mis à la fois sur l’écrit et l’oral dans les activités de réception et de production. Dans le cadre des activités de réception, il est demandé aux élèves de comprendre les informations spécifiques et générales de documents informatifs et littéraires, comprendre une publicité TV et identifier le ton du locuteur, comprendre des slogans publicitaires. Les activités de production se concentrent sur la création de slogans, la description, l’argumentation à partir de publicités, l’échange d’informations sur les supports étudiés. Comprendre les informations spécifiques et générales de documents informatifs et littéraires. Comprendre une publicité TV et identifier le ton du locuteur. Comprendre des slogans publicitaires. Produire des mémos et des slogans. Décrire, argumenter à partir de publicités. Échanger des informations sur les supports étudiés. n Outils linguistiques Il sera proposé aux élèves un maximum de publicités papier et audio-visuelles de l’époque afin qu’ils puissent à leur tour en produire. Ils devront aussi être capables de les analyser et de justifier leurs choix de stratégies, s’ils travaillent sur l’intégralité du chapitre. On insistera donc plus particulièrement sur : – la description de l’expérience ; – le tri de l’information ; – l’expression de la suggestion et de la comparaison ; – les interrogatives ; – l’argumentation ; – le lexique de la consommation ; – la qualification des noms. 142 n Éléments du contexte culturel Peace, growth, and prosperity By cutting defense spending while taxes remained fairly high, and by keeping a tight rein on credit, Eisenhower was able to avoid serious deficits, abolish inflation, and, despite several small recessions, encourage steady economic growth that made Americans more prosperous than they had ever been before. Eisenhower also supported public works and a modest expansion of government social programs. In 1954 the St. Lawrence Seaway Development Corporation was established by Congress. In 1956 Congress authorized the National System of Interstate and Defense Highways, Eisenhower’s pet project and the largest public works program in history. Amendments to the Social Security Act in 1954 and 1956 extended benefits to millions not previously covered. […] Although the Eisenhower administration can, in general, be characterized as a period of growth and prosperity, some problems did begin to arise during the second term. In 1957–58 an economic recession hit and unemployment rose to its highest level since 1941. Labour problems increased in intensity, with some 500,000 steelworkers going on strike for 116 days in 1959. There was even evidence of corruption on the Eisenhower staff. The president remained personally popular, but public discontent was demonstrated in the large majorities gained by the Democrats in the congressional elections of 1958. […] The U.S. population, which had grown markedly throughout the 1950s, passed 179,000,000 in 1960. Growth was concentrated in the West, and the country became increasingly urbanized as the middle class moved from the cities to new suburban developments. The migration left cities without their tax base but with responsibility for an increasing number of poor residents. It also resulted in a huge increase in commuters, which in turn led to continuing problems of traffic and pollution. During Eisenhower’s second term, race became a central national concern for the first time since Reconstruction. Some civil rights advances had been made in previous years. In 1954 the Supreme Court had ruled that racially segregated schools were unconstitutional. The decision provoked intense resistance in the South but was followed by a chain of rulings and orders that continually narrowed the right to discriminate. In 1955 Martin Luther King, Jr., led a boycott of segregated buses in Montgomery, Alabama, giving rise to the nonviolent civil rights movement. But neither the president nor Congress became involved in the race issue until 1957, when the segregationist governor of Arkansas blocked the integration of a high school in Little Rock. Eisenhower then sent federal troops to enforce the court’s order for integration. Con- gress was similarly prompted to pass the first civil rights law in 82 years, the Civil Rights Act of 1960, which made a serious effort to protect black voters. manner of interpreting reality but a substitute for it, a wraparound simulated experience that has come to be more real than reality itself […] October 4, 1957, the Soviet Union orbited the first artificial satellite, arousing fears that the United States was falling behind the Soviets technologically. This prompted Eisenhower, who generally held the line on spending, to sign the National Defense Education Act of 1958, which provided extensive aid to schools and students in order to bring American education up to what were regarded as Soviet levels of achievement. The event also strengthened demands for the acceleration of the arms and space races, which eventually led to the U.S. Moon landing on July 20, 1969, and to a remarkable expansion of scientific knowledge. […] When television first appeared in the late 1940s, it threatened to be a “ghastly gelatinous nirvana,” in James Agee’s memorable phrase. Yet the 1950s, the first full decade of television’s impact on American life, was called then, and is still sometimes called, a “Golden Age.” Despite great differences in style and emphasis, the administrations of Truman and Eisenhower were notable for their continuity. Both were essentially periods of reconstruction. After 15 years of depression and war, people were not interested in social reform but in rebuilding and expanding the educational and transportation systems, achieving stable economic growth, and, in the case of the younger generation whose lives had been most disrupted by World War II, in marrying and having children. Thus, the postwar era was the age of the housing boom, the television boom, and the baby boom, of high birth and comparatively low divorce rates, of proliferating suburbs and a self-conscious emphasis upon family “togetherness.” Though frustrating to social reformers, this was probably a necessary phase of development. Once the country had been physically rebuilt, the practical needs of a rapidly growing population had been met, and standards of living had risen, there would come another age of reform. The cold war became a grim reality because both sides had the power and technology for a Nuclear holocaust, but equally both knew any war could not truly be won. The arrival of this new age was indicated in 1960 by the comparative youth of the presidential candidates chosen by the two major parties. The Democratic nominee, Senator John F. Kennedy of Massachusetts, was 43; the Republican, Vice President Nixon, was 47. Cultural life > Television If the Martian visitor beloved of anthropological storytelling were to visit the United States at the beginning of the 21st century, all of the art forms listed and enumerated here—painting and sculpture and literature, perhaps even motion pictures and popular music—would seem like tiny minority activities compared with the great gaping eye of American life: “the box,” television. Since the mid-1950s, television has been more than just the common language of American culture; it has been a common atmosphere. For many Americans television is not the chief Encyclopædia Britannica Online Glimpses of the 1950s – The 50s were the time when the shape of the political landscape in the world could be clearly defined between the Soviet dominated East and the capitalist West. Following the end of the second world war the economies of the western world boomed which led to the start of a consumer-led economy that seemed to have no bounds. – Popular Culture in the 50s can be captured in just a few words which speak volumes. “The Cold War”, “Baby Boomers”, “Korea”, “The Red Scare”, “Nixon”. This was the decade where people built Bomb Shelters, had babies and the news was filled with what the reds were doing or going to do. – The Soviet Union launches Sputnik I, the first artificial satellite to orbit the earth. And so starts the space race and man’s exploration of our solar system. – Some of the most well known movie stars of the Fifties: Gary Cooper, Bing Crosby, Bob Hope, John Wayne, James Stewart, Frank Sinatra, Marilyn Monroe, William Holden. – First oral contraceptive (the Pill) invented by Luis E. Miramontes. – The other important change was in how teenagers were viewed up until the 50s teenagers were just children and were treated as such the 50’s and future decades changed that where teenagers became an important section of society when politicians and others realized teenagers would very quickly become voters and consumers and a new generation of pop stars including Elvis Presley were created whose main target audience was teenagers. – As the radio had done in the 20s providing the masses with news and entertainment so the TV did in the 50s originally broadcasting in black and white but later in color. – This was also a time of great affluence after the depression years and the World Wars consume- Project 6 - Buy buy 143 rism took off in a big way which in turn created jobs and wealth and a circle of growth. – Following on from black men joining the forces and fighting for their country, a change was needed to treat this section of society equally “they had fought for their country” and should be treated as equals, and the battle for civil rights began. – The frozen “french fries” were invented by the JR Simplot company in the early 50s and up till the time McDonalds still peeled, cut and prepared fries on the premises. – A common name termed for people born in the 50’s are the baby boomers. After the depression in the 30’s and the world war in the 40s, people felt confident enough to have children and an explosion in the population occurred. – The 50s […] saw the spark the market was truly looking for – that of TV. Television advertising was a relatively new endeavor. It was pricey and mostly relegated to cigarette and cleaning ads, targeted to the audiences that could afford and actually watch TV. But as television grew in popularity and more homes purchased one, the programming expanded to include children and family style shows. Enter Mr. Potato Head, the first toy ever advertised on Television, and released in 1952. It made four million dollars in the first year (by today’s standards, that’s over $30 billion). Not only had Hasbro put their full manufacturing might behind toy production, they had marketed liberally and subsequently created one of the most popular toys of all time because of it. The Hula Hoop started in Australia as an exercise ring (made of Bamboo), a small American toy company Wham-O saw the hoop and made it in plastic and introduced it in 1958 renamed it the Hula-Hoop and it became an instant success with children and parents making it the success of the year. Other companies followed suit. While novelty items (which tend to find an audience beyond children, and millions of uses of their own) such as Frisbees and Ant Farms were developed as well in 1957 and 1956 respectively, it was the Barbie Doll, next to Potato Head that has probably maintained the largest following since then. First released in 1959, Barbie Dolls only grew over the years. Adapted from http://www.thepeoplehistory.com EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline n La Logpage Frise chronologique qui permet de récapituler et d’organiser les événements marquants de la décennie dans les domaines politiques, économiques, sociaux, en lien avec la société de consommation et la publicité. Dans les Step 1 et 2 les élèves pourront renseigner la Logpage. Ils pourront utiliser ce qu’ils auront appris de la représentation de la société américaine grâce à des publicités des années 1950. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 100-101 Cette première étape a pour but de faire restituer par les élèves les connaissances qu’ils pourraient déjà avoir. Elle les incitera à mobiliser leurs savoirs, aussi modestes soient-ils, et les entraînera à mettre ces savoirs en réseau pour faire du sens dans une démarche commune à de nombreuses disciplines. Les programmes de 1re en langues, histoire-géographie, économie et gestion permettent aux élèves de mettre en œuvre une approche synthétique et problématisée et leur donne les clés de la compréhension du monde contemporain. La démarche par laquelle les connaissances sont acquises, la recherche permanente du sens, l’exercice du raisonnement et de l’esprit critique contribuent à donner aux élèves une vision distanciée du monde, fondement nécessaire d’une citoyenneté qui devient une réalité effective au lycée. Connaissances interdisciplinaires sur lesquelles les élèves pourront s’appuyer : 144 Transparent n o 15 Histoire Le monde contemporain L / ES / S L’âge industriel et sa civilisation du milieu du XIXe siècle à 1939 : Transformations économiques, sociales et idéologiques de l’âge industriel, en Europe et en Amérique du Nord. Le phénomène majeur est la croissance économique. On présente le processus d’industrialisation et les transformations économiques et sociales qui lui sont liées. Il s’agit de saisir les évolutions et les ruptures majeures sur près d’un siècle. Cette partie du programme est traitée de façon moins approfondie dans la série S. STI, STL, SMS Question optionnelle : les élèves pourront prendre appui sur l’étude de l’évolution de la société française du milieu du XIXe siècle à nos jours. Y sont présentées les principales évolutions des structures sociales et de la vie quotidienne, l’accès à l’enseignement, les grands mouvements de la vie culturelle et artistique, les formes et mutation des moyens d’information. STG Question obligatoire : Les transformations économiques en Europe et en Amérique du Nord du milieu du XIXe siècle à 1939. Le phénomène majeur est la croissance économique. On présentera, en s’appuyant sur l’histoire des entreprises, le processus d’industrialisation et les transformations économiques et sociales qui lui sont liées. Il s’agit de saisir les évolutions et les ruptures majeures sur un siècle et non d’examiner la conjoncture. Question au choix : Culture et pratiques culturelles en Europe et en Amérique du Nord du milieu du XIXe siècle à 1939. À partir de quelques œuvres représentatives, on évoquera le renouvellement des formes de l’art. Parallèlement, on montrera la naissance d’une culture de masse fondée sur la presse, la radio, le cinéma et le sport. Sciences Économiques et Sociales La culture : transmission et construction collective. Intégration, acculturation, sous-culture, conflits culturels. La collecte, le traitement et l’analyse de l’information économique et sociale ; l’utilisation du travail sur documents (écrit, audiovisuel, informatique), la production de synthèses, de commentaires, et d’argumentations, à l’écrit comme à l’oral. STG Économie La société de consommation y est abordée lors de l’étude de la régulation du marché par le biais des questions suivantes : – l’entreprise et l’offre sur les marchés de produits ; – le ménage et la demande sur les marchés de produits ; – le marché des produits. n Analyse des documents Sont ici proposées deux publicités (Motorola TV 1951 et Marylin Monroe) et une photographie de Times Square. Le titre permettra aux élèves de comprendre quel est le lien entre ces trois documents visuels ( Transparent no 15). On veillera à ce que le jeu de mots ne provoque pas de confusion orthographique avec Bye. Times Square at Night Times Square, nommé ainsi en référence à l’ancien emplacement du siège du New York Times, est un quartier dans le borough de Manhattan et plus exactement centré sur la 42e rue et Broadway à New York. Surnommé crossroads of the world, il s’agit de l’une des « places » les plus célèbres et les plus animées au monde. Les élèves remarqueront d’abord le nombre important de néons publicitaires ou autres écrans géants qui en ont fait une des icônes de New York, et un symbole de l’urbanisme de Manhattan. Ils en déduiront que Times Square est un quartier en constante effervescence, même de nuit. l Times Square est un microcosme à l’intérieur de la ville et reflète sans doute le mieux l’activité de New York, « la ville qui ne dort jamais », avec ses magasins géants, et bien entendu ses célèbres affiches (les billboards, enseignes lumineuses ou non) démesurées : publicités pour des voitures, pour des marques de cigarettes, ou pour des pièces de théatre jouées dans les théâtres voisins de Broadway. Derrière cette célébration de la société de consommation, on pourra remarquer que les piétons forment une masse anonyme et que les autos, que l’on distingue peu les unes des autres, trahissent l’uniformité. l Motorola TV, 1951 La télévision est, avec l’automobile, l’un des objets cultes de la société de consommation. Voir l’évolution des chiffres de production de postes de TV sur la Timeline (p. 163). Au-delà de l’objet, cette publicité mérite notre attention car elle s’adresse à la famille, pierre angulaire de la société américaine des années cinquante. En l’occurrence, on remarquera que les trois générations assises devant l’écran représentent la famille américaine type. Contrairement au document précédent, les individus sont visibles, mais ils ne présentent d’intérêt que par ce qu’ils font partie d’un groupe. De plus, cette idée d’appartenance est soulignée par le fait qu’ils semblent prendre un plaisir égal à regarder le même programme, quel que soit leur âge. À cet égard, l’enthousiasme des enfants devant le programme de chant qui leur est présenté traduit une volonté d’idéalisation de la cellule familiale. En regardant les tenues et le décor, les élèves diront peut-être qu’ils sont « riches » et que seuls les « riches » pouvaient s’offrir une télévision à l’époque. C’est une formule passe-partout. Il serait souhaitable de les amener à préciser ce qu’ils entendent par « riches ». On les amènera à parler d’aisance financière. On notera qu’aucun élément du décor ni des costumes ne traduit le luxe, mais plutôt, l’ordre, la symétrie, le confort, et là encore, le conformisme. Cette publicité donne l’illusion à la classe moyenne de pouvoir accéder à une meilleure qualité de vie en acquérant un téléviseur Motorola. Elle fait miroiter l’idée que les acquéreurs pourront s’élever socialement et prétendre à une certaine forme de sophistication grâce au produit. Voir aussi à ce sujet l’analyse du document The Wonderful New World of Fords, p. 149 de ce guide. Marylin Monroe Beaucoup d’élèves reconnaîtront Marylin Monroe, et s’étonneront peut-être de la voir dans une publicité. l Contrairement aux deux autres documents, cette publicité est axée sur une personne en particulier. On remarquera son allure sophistiquée, « glamour », voire légèrement provocante dans la pose. Ce côté artificiel de la pose et de l’allure nous montre l’icône et non pas la personne. Les publicitaires ont voulu ici associer la notion de beauté à une star censée créer l’envie de consommer. Grâce à ce produit, les femmes auront l’impression de renvoyer aux autres la même image « glamour » que Marilyn Monroe et les hommes voudront que les femmes ressemblent à Marilyn. L’encyclopédie Encarta donne la définition suivante du mot glamour : Project 6 - Buy buy 145 Glamour: 1. an irresistible alluring quality that somebody or something possesses by virtue of seeming much more exciting, romantic, or fashionable than ordinary people or things. 2. Striking physical good looks or sexual impact, especially when it is enhanced with highly fashionable clothes or make-up. Encarta® World English Dictionary. Le publicitaire donne ainsi l’impression à l’Américaine moyenne de pouvoir devenir une de ces femmes séduisantes. Le « glamour » est en effet beaucoup plus attirant que l’ordinaire, mais l’ordinaire peut rapidement se révéler « glamour » grâce à quelques artifices. Tout est dans l’apparence projetée, dans l’attrait que l’on crée dans le regard des autres. Voir aussi à ce sujet le traitement du terme « glamour » dans l’analyse du document : “Publicity images speak of the future”, p. 152 de ce guide. Attirer ensuite l’attention des élèves sur ce qui lie ces documents : la consommation. n Formes de travail Amorce en collectif, suite par deux, puis retour en collectif. place, people, society. On pourra également faire souligner les similitudes et les différences entre les différents documents. u The visuals date back to… The three pictures are…, were taken…, represent… The first picture… whereas the second one… The title of the chapter looks like… / makes me think of… I have never heard of Times quare. It reminds me of other places like… Les élèves pourront ensuite observer les documents de façon plus approfondie et notamment le traitement des personnes sur ces documents. À ce stade, noter au tableau toutes les suggestions des élèves, même si elles sont erronées, elles leurs serviront de repère pour affiner leurs observations ou élaborer leur questionnement. À l’issue de cette mise en commun, les élèves devront avoir retenu les termes, brand ad / advert / advertisements / consume / consumption, ainsi que la transcription orale de ces trois termes. Il conviendra d’insister sur la valeur plus générale du terme publicity. Étape 2 : par deux n Mise en œuvre u What would you like to know about the period? List your questions. Étape 1 : collective Regarder, décrire, commenter très rapidement les documents de la double page, y compris le titre. Il faudrait obtenir des informations ou des questions sur chacun des éléments suivants rappelés dans la consigne : time, Le professeur pourra proposer un tableau de ce type à chaque tandem pour faciliter la prise de notes organisée. Ce tableau sera distribué une fois que les élèves auront formulé leurs questions et dans le but de les aider à les classer. our questions our suppositions the answers we found How many people could buy a TV set / a car? How much was a TV set in the 50s? How did people dress at the time? Did people have a similar standard of living then in France / in Europe? Did people go out a lot? Was Marylin famous already? When was Coca-Cola invented? 146 Étape 3 : collective If… had been… / they wouldn’t have… / No doubt they… Mise en commun : un(e) secrétaire sera désigné(e) pour répertorier l’ensemble des questions sur un transparent. I don’t see any reason why… / the link between… As far as I know… / If my memory serves me right… / I’ve heard of… u We’d like to know if everybody could buy a car then. We wonder how… We suppose… / they might have… / it can’t have been… / Négocier avec les élèves une trace écrite reflétant les échanges au sein du groupe. Timeline à renseigner. STEP 1 Book p. 102-103 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 1. Exploration du contexte général : les États-Unis, terre d’abondance – le monde de la publicité au travers d’exemples de l’époque – l’image de la publicité dans la société de consommation. 2. Zoom sur la création de slogans publicitaires. 3. Zoom sur les images dans notre quotidien. n Mise en œuvre La proposition de prise de notes suivante permet de : – ménager un temps plus important pour la réflexion ; – obtenir un ensemble de notes cohérentes et rédigées ; – faire participer l’ensemble des élèves ; – les mobiliser sur une tâche à part entière ; – améliorer leurs compétences en travail de groupe et en production de l’écrit. On divisera la classe en cinq groupes. Chaque groupe prendra la responsabilité de la trace écrite pour chaque activité de Make sense. 1 Land of plenty n Analyse des documents Ensemble de publicités américaines des années cinquante. • Ford Panneau publicitaire de 1955 pour la 8 cylindres en V (V8). • Beer belongs… enjoy it Publicité papier pour une association de brasseurs américains ayant pour contexte un repas familial à l’occasion de Thanksgiving. Il pourra être utile de vérifier les connaissances des élèves sur cette fête typiquement américaine. Thanksgiving Day Annual national holiday in the United States and Canada celebrating the harvest and other blessings of the past year. Americans generally believe that their Thanksgiving is modeled on a 1621 harvest feast shared by the English colonists (Pilgrims) of Plymouth and the Wampanoag Indians. The American holiday is particularly rich in legend and symbolism. […] Thanksgiving Day did not become an official holiday until Northerners dominated the federal government. While sectional tensions prevailed in the mid-19th century, the editor of the popular magazine Godey’s Lady’s Book, Sarah Josepha Hale, campaigned for a national Thanksgiving Day to promote unity. She finally won the support of Les élèves pourront se regrouper selon leurs affinités. Le professeur contrôlera l’hétérogénéité du groupe en demandant aux élèves de tenir compte aussi de leurs compétences en production écrite lors du choix de leurs partenaires. Désigner un animateur de groupe qui veillera au respect des délais, à la présentation et à la correction du travail rendu, aux liaisons avec le professeur et le reste de la classe. Le travail demandé prend en charge la sélection d’informations pertinentes et la correction de la langue. Les élèves pourront s’appuyer sur différentes ressources (dictionnaire, camarades, professeur, etc.). La production finale sera photocopiée et distribuée aux élèves lorsque l’activité Make sense sera terminée. Faire une synthèse intermédiaire si l’activité s’étale sur deux séances. Le résultat final sera lu et commenté par le reste de la classe. Book p. 102 Transparents n os 16, 17 et 18 President Abraham Lincoln. On Oct. 3, 1863, during the Civil War, Lincoln proclaimed a national day of thanksgiving to be celebrated on Thursday, November 26. The holiday was annually proclaimed by every president thereafter, and the date chosen, with few exceptions, was the last Thursday in November. President Franklin D. Roosevelt, however, attempted to extend the Christmas shopping sea-son, which generally begins with the Thanksgiving holiday, and to boost the economy by moving the date back a week, to the third week in November. But not all states complied, and, after a joint resolution of Congress in 1941, Roosevelt issued a proclamation in 1942 designating the fourth Thursday in November (which is not always the last Thursday) as Thanksgiving Day. As the country became more urban and family members began to live farther apart, Thanksgiving became a time to gather together. The holiday moved away from its religious roots to allow immigrants of every background to participate in a common tradition. Thanksgiving Day football games, beginning with Yale versus Princeton in 1876, enabled fans to add some rowdiness to the holiday. In the late 1800s parades of costumed revelers became common. In 1920 Gimbel’s department store in Philadelphia staged a parade of about 50 people with Santa Claus at the rear of the procession. Since 1924 the annual Macy’s parade in New Project 6 - Buy buy 147 York City has continued the tradition, with huge balloons since 1927. The holiday associated with Pilgrims and Native Americans has come to symbolize intercultural peace, America’s opportunity for newcomers, and the sanctity of home and family. Encyclopædia Britannica Online • American Airlines Ce dessin publicitaire pour American Airlines a pour but de suggérer aux familles (nombreuses) américaines qu’une autre qualité de vie est possible. Il leur donne l’impression qu’elles ont elles aussi la possibilité de ressembler à cette famille qui remonte à pied le long d’un appareil d’American Airlines. L’identification famille / avion est fortement marquée. Sur la queue de l’appareil on voit distinctement le mot AMERICAN qui semble illustré par cette famille nombreuse, aisée et disciplinée qui remonte le tarmac en file indienne, du plus grand au plus petit, tel un peloton militaire. Le chapeau rouge de l’aînée et le sac de même couleur de la cadette des filles rappellent les couleurs de la compagnie. Cependant, c’est sur la famille que notre attention se porte en premier. L’avion, synthèse du savoir-faire industriel américain, apparaît au second plan, car il n’est que le moyen qui permet la réalisation des valeurs incarnées par la famille. Ces valeurs paraissent, au demeurant, accessibles à l’ensemble des Américains comme semble le montrer le regard malicieux de la cadette adressé au spectateur. On veut aussi indiquer au public que ces valeurs familiales n’empêchent nullement l’éclosion des personnalités comme semble le suggérer la démarche beaucoup moins militaire de la fillette par rapport au reste de la famille. Il conviendra aussi de mettre en avant le jeu de mot sur bringing up et de faire remarquer l’opposition entre lower et up. n Éléments de contexte culturel In the 1950s the American aviation industry grew dramatically. Airline companies had gradually adopted the technological improvements of World War II for their civilian planes, and commercial air travel became faster and more comfortable. It also became cheaper as new planes accommodating more people were introduced. Airlines began to offer “air coach class” seating, priced to compete with railroad’s “coach” business. By paying coach fares, passengers could fly almost anywhere in the country for about one hundred dollars, one-third less than airfares of the late 1940s. “For the first time the ordinary man began to fly with us,” observed Juan Trippe, longtime head of Pan American. By 1955 more Americans were travelling by air than by railroad. http://www.enotes.com 148 n Formes de travail Collectif, individuel, retour en collectif. Les activités de Language skills suivantes sont à conduire au préalable : “Describing what a picture conveys”, “Expressing feelings and reactions”, “Suggesting and comparing” (voir p. 112-113 du manuel). Make sense 1. On demandera aux élèves de ne pas s’arrêter sur les mots difficiles lors de la lecture. Certains termes pourront être élucidés par les élèves. Loans : les élèves pourront s’appuyer sur le contexte donné par buy homes et bank ainsi que par l’anglicisme low-cost que l’on entend de plus en plus souvent en France. Veterans pourra être donné éventuellement. Veteran étant un mot transparent, on pourra aussi demander aux élèves s’ils connaissent le mot français et le définir (a person who has a lot of experience in a particular activity) pour ensuite définir le mot selon le contexte (a person who has been a soldier in a war). Une restitution du sens avec les propres mots des élèves est souhaitable. Des énoncés mettant l’accent sur les liens de cause à effet seront encouragés. Exemples : u As veterans had returned home, the work force increased. The development of technology made daily life easier for American housewives. The development of low-cost bank loans was made possible thanks to a strong economy. Les élèves devront avoir retenu les mots : affluence / prosperity / advertising / consumer society. 2. On fera relire l’encart Strategy de la page 102 “Talking about a picture”. Lors de l’énonciation de la consigne, il sera important d’insister sur le fait que cette activité doit être faite en s’appuyant sur people et at the time afin que les élèves ne dérivent pas sur une réflexion personnelle. Une phase de réflexion à deux évitera cet écueil. Pourtant, on veillera, dans la mesure du possible, à ce que les élèves n’arrivent jamais « les mains vides » lors d’une phase de travail à deux ou en groupe en leur ménageant un court temps de réflexion individuel au préalable. Le professeur notera les conclusions de la classe telles quelles. – Say what products or goods are advertised. Il faudrait obtenir : u We can see advertisements for Ford (cars) / a brand of beer / American airlines… the photo of the billboard dates back to 1955… Judging from the style, the other two ads are from the same period. The title “Land of Plenty” suggests America is a land of affluence. – Discuss why these products and goods may have been of interest to people at the time. Laisser un temps de réflexion individuel, puis à deux. Il faudrait obtenir des énoncés s’inspirant des propositions suivantes : u It seems that Ford could propose affordable cars that were also powerful and technologically advanced. Beer is presented as an alternative to wine. It seems an ideal drink for family gatherings and traditional celebrations. The American Airlines ad aims at showing that nothing compares to flying: it is faster, cheaper and more adapted to the size of the country than any other means of transportation. – Effect on people: Les productions des élèves pourront reprendre les points suivants : u Americans could easily identify with the people shown on the ads; they most certainly enjoyed family gatherings in their suburban homes… Driving a car, flying from coast to coast or even to Europe were affordable pleasures for the middle class… Accepter toutes les propositions des élèves. Les écrire au tableau après corrections de la forme. 3. On réintroduira les outils fournis par l’activité “Suggesting and comparing” (voir p. 160 de ce guide). Mettre les élèves en groupes de quatre maximum et contrôler leur hétérogénéité pour permettre la réussite de l’activité par tous, ainsi que l’entraide. Des dictionnaires seront mis à la disposition des groupes. Désigner un maître du temps / animateur qui encouragera tous les membres à participer, relancera la discussion, demandera des éclaircissements le cas échéant, veillera à la prise de parole en anglais, négociera la prise de notes non rédigées sur la Logpage avec les autres membres et un(e) secrétaire qui présentera les conclusions du groupe à l’issue d’un maximum de quinze minutes. Afin de gagner du temps, on ne laissera que deux minutes au secrétaire pour sa présentation. On prendra en note tout ce qui est dit et la trace écrite définitive sera négociée avec les élèves en fin de séance. 4. Un porte-parole sera désigné pour rendre compte du travail du groupe auprès de la classe. 2 A wonderful world n Analyse du document Publicité télévisée de 1960 présentant trois nouveaux modèles de la gamme Ford. Les voitures arrivent telles des comètes au milieu d’une foule élégante, censée représenter une gentry à laquelle la classe moyenne pourrait s’identifier en acquérant les produits. Cette publicité est une illustration parfaite du terme « glamour » (voir définition page 146). À noter que la dernière des trois comètes / automobiles est de taille beaucoup plus modeste : c’est une « fami- On fera lire l’encart “Strategy : speaking in public”. Le professeur reviendra sur le fait que la langue orale a ses propres codes ; les pauses évoquées dans cet encart sont parfaitement acceptables à l’oral, alors que les hésitations et les ratures ne le seront pas à l’écrit (voir p. 172 du manuel, Stratégies). Chaque groupe pourra utiliser un dictionnaire. Over to you 5. Dans le cadre de la réalisation du projet final, cette activité entraînera plus spécifiquement les élèves à analyser les supports de leur choix et à parler en leur nom propre. Les différentes publicités feront l’objet d’une présentation en binôme en classe. On pourra proposer aux élèves de choisir parmi les transparents no 16 (publicité pour une compagnie aérienne), 17 et 18 (publicités pour des voitures). Le professeur pourra aussi scanner ou faire une photocopie sur transparent de quelques-unes des publicités choisies et inviter les élèves concernés à venir présenter leur travail au rétro-projecteur. L’activité pourra aussi être conduite sous forme de déambulation dans la classe. Les publicités choisies par les élèves sont affichées dans la classe pour moitié d’entre elles. Les élèves dont la publicité est affichée se tiennent à côté de celle-ci afin de pouvoir présenter leur document. Le reste de la classe est invité à déambuler en petit groupe d’affichage en affichage et à écouter la présentation de ses camarades. On change de rôle lorsque toutes les publicités du premier groupe ont été vues. Le professeur demandera ensuite à l’ensemble de la classe d’élire la publicité la plus drôle, la plus originale, la présentation la plus complète… en veillant à réintroduire l’expression de sentiments, de réactions, de comparaison étudiés dans les Language skills (voir activité n° 4 “Expressing feelings and reactions” et activité n° 6 “Suggesting and comparing”, p. 160 de ce guide). Book p. 104 liale » ; les deux autres appartiennent à une catégorie supérieure, et par conséquent à un autre monde. Cette sophistication est aussi présente dans le choix de la musique et du procédé Technicholor qui évoquent une comédie musicale produite par la Metro Goldwyn Mayer. Au-delà de son aspect très racé et futuriste pour l’époque, cette publicité vaut surtout de par le fait qu’elle a su capter un peu de l’essence d’un temps que l’on décrit souvent comme plus heureux et plus innocent. Project 6 - Buy buy 149 Le titre lui-même, A Wonderful New World of Ford, évoque l’univers enchanté de Walt Disney, dont le premier long métrage Snow White (1938) a rencontré un succès phénoménal et fait de son créateur l’un des hommes les plus sollicités par le monde du spectacle, comme celui de la politique. Dès 1954, Walt Disney a son émission « série » à la télévision, qui permet de rassembler toute la famille autour de la télévision régulièrement et bat des records d’audience. Cette émission prend le nom de Walt Disney’s Wonderful World of Color en 1961 et Wonderful World of Disney en 1969. The more money you spend, the more chrome, the more power accessories, and the more suggestion of status and buying power. Buy a Falcon, and you get those concave, sculpted sides. But move up to the Galaxie and you get the same shape, only CHROMED. And choose the “world’s most-wanted car”, the Thunderbird, and you’ve just bought the “dream car” of the whole range. L’Amérique s’apprête à mettre à sa tête un président jeune et charismatique. L’économie et le pouvoir d’achat n’avaient jamais été aussi hauts ; la vie quotidienne était facilitée par l’introduction de nombreuses inventions techniques. Les Américains pouvaient profiter de leurs loisirs pour voyager, aller au cinéma voir les stars de l’âge d’or d’ Hollywood… Une nouvelle frontière s’ouvrait avec le début de la conquête spatiale. La publicité se fait l’écho de tous ces aspects. u Anything space-aged and futuristic (as well as anything “atomic” or “jet”) was in. The Fords come down in fireballs from space (hence the white colour). Galaxie is a name that evokes the Space Age world of satellites The first comet zooms to the right and turns into the Galaxie. It looks and sounds like a mini Metro Goldwyn Mayer Musical. It seems to be taken out of a movie. The orchestration is sumptuous. Cependant, l’Amérique vivait avec la peur de la « menace rouge », de la bombe nucléaire et combattait en Corée. Un dernier détail nous montre bien que cette publicité appartient à un monde révolu : sa durée est de trois minutes ! n Formes de travail En individuel, en groupe et en collectif. 1. Tune in Réaliser l’activité Stressed words en premier lieu afin de donner une stratégie d’écoute aux élèves qui leur permettra de focaliser leur attention sur les mots accentués, éléments caractéristiques de la publicité. Make sense – How these effects are achieved: 4. Laisser quelques minutes à l’issue du second visionage pour opérer les changements souhaitables. 5. Laisser un temps de réflexion individuel puis à deux. Production possible : (Si besoin, le professeur dirigera l’attention des élèves sur wonderful et new world.) u The slogan evokes the beginning of the space age… a new world was opening to them… It was very smart to associate the name of the brand to this new era. “Wonderful” can be associated with the world of fairytales, it fits the images perfectly. Everyone appears to be happy, floating in space, and angelic voices are everywhere. It must be heaven! Il faudrait obtenir : Catchphrases to catch you u We can see advertisements for Ford (cars). n Analyse des documents Judging from the style it seems to date back to the 1950s or early 1960s. Outils : Les neuf documents de cette activité (publicité papier, transcription de jingle, slogans) vont permettre aux élèves de découvrir autant d’artifices (tricks) auxquels les professionnels de la publicité ont recours pour rendre le produit plus attractif. Ces artifices sont recensés dans le Logbook et sont présentés sous la forme d’une activité, immédiatement transposable à toutes les publicités étudiées qui évitera une tournure magistrale et trop technique à cette présentation. u What I find most striking is… / I am intrigued by… / Originally, I had a different impression of… Pour rappel, les dix artifices publicitaires présentés mettent en œuvre les techniques suivantes : – The effect it is intended to have on viewers : 1. Association de la notion de beauté à une personnalité connue censée susciter l’envie. 2. Laisser un temps de réflexion individuel. The title “A wonderful World New World Of Ford” suggests modernism and the world of fairy tales. 3. – Say if the video corresponds to what you first thought: Laisser un temps de réflexion individuel, puis à deux. u We find this ad great fun, but people no doubt found it classy / sophisticated / elegant / fabulous / memorable / delightful.It gives a nice impression of Ford cars. It reveals that car manufacturers expected people to see all the glamour associated with their cars. 150 This was an age when television in general and advertising in particular presented a standard of living middle Americans wished to attain. The three shiny and new 1960 Fords presented here fit that desire very well. Book p. 104 2. Recours à des témoignages d’utilisateurs moyens dans le but d’ancrer le produit dans le monde réel. 3. Appel à la comparaison à d’autres produits que l’on ne mentionne pas, mais que l’utilisateur reconnaîtra. 4. Question orientée de manière à ce qu’il n’y ait qu’une seule réponse possible. Le consommateur en conclura qu’il faut acheter le produit mentionné. 2. Document Trick 5. Questions évoquant un problème rencontré par le consommateur et dont la réponse incitera à acheter le produit. See the USA in your Chevrolet 7 Makes good things taste better. 2 6. Appel à l’autorité scientifique pour justifier la nécessité du produit Which Hair Problems do You Have? 4 Do they or don’t they? 9 Sign of good taste 6 There’s a Ford in your future. 8 Do You Want to Lose Your Job? 3 My boys are crazy about Swanson TV Dinners! 1 Today’s lesson – eat plenty of bread! 5 7. Attribution de valeurs négatives à ceux qui n’auront pas acheté le produit. 8. Utilisation de jingles publicitaires que le consommateur associera au produit. 9. Évocation d’une meilleure qualité de vie grâce au produit. 10. Recours à l’allusion, à des questions dont les réponses peuvent être multiples. n Formes de travail Collectif avec quelques phases en individuel puis à deux. 3. Artifices utilisés dans les documents 2 et 3, p. 102103 du manuel. Document Trick 2 1 3 8 Make sense L’activité “Asking questions” de la partie Language skills (p. 105 du manuel) sera faite au préalable (voir corrigé p. 159 de ce guide). Over to you 1. Regarder, décrire, commenter rapidement les docu- 4. Lors de l’activité “Adding Information” des Language ments de la double page. skills, le professeur demandera aux élèves de prévoir une réalisation soignée de taille suffisante en vue d’un affichage dans la classe. Un encart comprendra un texte indiquant et justifiant le choix de l’artifice publicitaire utilisé. On recommandera aux élèves de relire l’encart Strategy, “Talking about a picture”, p. 102 du manuel et de s’appuyer sur le travail fait pour les activités 2-3-4 des Language skills p. 112 du manuel (voir corrigé p. 159 de ce guide). Il faudrait obtenir : u The man is resting his head on his hand… / The slogans seems… / The little girls looks like… / What strikes me first is… / I find this jingle easy to memorize… 3 Ways of selling n Analyse du document John Berger est un écrivain engagé, scénariste, critique d’art. Il est né en 1926 à Londres et vit actuellement en Haute-Savoie. Ways of seeing est l’une de ses œuvres les plus connues. Il s’agit à l’origine d’un documentaire télévisé diffusé sur Outils : – Language skills, p. 103 du manuel (Describing, expressing feelings and reactions, suggesting) – Language skills, p. 105 du manuel (Adding information, appreciation) Book p. 106 la BBC que l’auteur a décidé de publier sous la forme d’un essai en 1972. Cet ouvrage, qui offre une analyse des arts visuels en tant que reflet de l’idéologie dominante, a été qualifié de “one of the most influential books on art in any language”. Project 6 - Buy buy 151 Dans l’extrait proposé dans le manuel, il est question du rôle de l’image publicitaire dans la société de consommation. La démonstration s’appuie sur le rapport de la publicité au temps, médium de l’instant mais qui élude le présent pour projeter le spectateur dans un futur toujours renouvelé, ainsi que de la transformation de l’être par l’avoir. L’extrait souligne la façon dont notre culture moderne s’appuie sur les images du passé. The past is never there waiting to be discovered, to be recognised for exactly what it is. History always, constitutes the relation between a present and its past […]. If we saw the art of the past, we would situate ourselves in history. When we are prevented from seeing it, we are being deprived of the history which belongs to us. John Berger, Ways of Seeing, 1976. Selon John Berger, la publicité stimule la création artistique. Les publicitaires utilisent des œuvres d’art pour véhiculer des notions récurrentes dans le monde de la publicité telles le « glamour », notion-clé de ce chapitre. Cette envie est stimulée par les dizaines de messages publicitaires visuels qui nous assaillent. Ces publicités sont de formes variées mais le seul message véhiculé est que plus nous accumulerons de possessions et plus nous serons heureux. Donc, si certaines formes d’art visuel reflètent la vérité du moment, la publicité montre ce à quoi nous aspirons : être envié pour nos possessions matérielles, en un mot, être « glamour ». Cette théorie fait écho à celle que Jean Baudrillard sociologue et philosophe français (1929-2007) developpait alors : Les objets en particulier n’épuisent pas leur sens dans leur matérialité et leur fonction pratique. Leur diffusion au gré des finalités de la production, la ventilation incohérente des besoins dans le monde des objets, leur sujétion aux consignes versatiles de la mode : tout cela, apparent, ne doit pas nous cacher que les objets tendent à se constituer en un système cohérent de signes, à partir duquel seulement peut s’élaborer un concept de la consommation. C’est la logique et la stratégie de ce système d’objets, où se noue une complicité profonde entre les investissements psychologiques et les impératifs sociaux de prestige, entre les mécanismes projectifs et le jeu complexe des modèles et des séries, qui sont analysées ici. tion. » (Jean Baudrillard, La société de consommation, ses mythes, ses structures, 1996.) n Formes de travail Collectif puis à deux. n Lexique Peu de difficultés lexicales. Lors de la première restitution de sens, il conviendra de revenir sur les mots suivants. Le mot publicity peut être pris pour un synonyme de advertisement. Le professeur pourra faire pointer la différence avec le mot advertisement par un bref retour vers les consignes des publicités précédemment étudiées. Publicity (=advertising) = techniques and practices Advertisement: a public notice; especially: one published in the press or broadcast over the air. Essay: an analytic or interpretative literary composition usually dealing with its subject from a limited or personal point of view. Encyclopaedia Britannica Online n Mise en œuvre Activités de Language skills : – “Sorting out information” pourra être faite à la maison au préalable ; – “Words and stress” sera conduite en début d’heure. Make sense 1. À faire à la maison au préalable. En classe, les élèves pourront produire des énoncés tels que : u The fifties were years of affluence and prosperity. The consumer society developed thanks to a strong economy and a strong industry. Advertising encouraged / urged people to buy more and more. Peut être mené sous forme de chain-speaking afin d’éviter une énumération fastidieuse. Les élèves sont ainsi appelés à compléter les énoncés de leurs camarades. Rappel des outils : u You seem to forget that… / What really matters is… / Argument number one would be… Reporter les conclusions au tableau telles quelles. Jean Baudrillard, Le système des objets, Gallimard, 1968. 2. Les élèves devraient avoir compris les points suiLa consommation est devenue la morale de notre monde. Elle est en train de détruire les bases de l’être humain, c’est-à-dire l’équilibre que la pensée européenne, depuis les Grecs, a maintenu entre les racines mythologiques et le monde du logos. L’auteur précise : « Comme la société du Moyen-Âge s’équilibre sur la consommation et sur le diable, ainsi la nôtre s’équilibre sur la consommation et sur sa dénoncia- 152 vants : u This is an extract from an essay* about publicity images… they are present in our daily lives… they deal with the past, the present and the future. They can help us feel richer. Publicity images are associated with glamour. *Le professeur guidera les élèves en attirant leur attention sur l’introduction. Il leur fera rappeler les caractéristiques d’un essai : analyse + point de vue personnel. Pour ce dernier point, on peut faire lire le titre du livre (Ways of Seeing) pour mettre les élèves sur la voie. 3. Laisser quelques minutes afin de reformuler les points relevés avec les propres mots des élèves. Productions possibles : u We get to see publicity images each time we open a magazine, on the street, switch on the television, go out in the streets. They show different goods / products. We feel we are free to choose but we may wonder if this freedom is real. They make us believe we can be different people if we acquire the goods or products. They urge us to buy in order to become like the people they show. 4. Les productions des élèves pourront reprendre les points suivants : u Publicity images always speak of the future because they are based on envy, not on possession. They always put us in a state of depency towards the latest products or goods. We are always looking forward to something new, to a better future with a new product. 5. Les productions des élèves pourront reprendre les points suivants : u Publicity manufactures glamour because it creates envy. The designers of this Pepsi ad left no stone unturned: every element from this ad suggests envy and glamour. These young Americans seem to enjoy a large circle of friends with whom they have the best of times, celebrating a birthday or an anniversary. The fine clothes, the setting, suggest they have a good standard of living. La mise en commun pourra se faire en deux demi grands groupes, co-animés par le professeur et un ou plusieurs élèves capables de gérer le temps, veiller à ce qu’un maximum d’élèves puisse s’exprimer en anglais de façon audible. Ils veilleront aussi à la négociation des informations pertinentes dont il faudra rendre compte au reste de la classe. Les conclusions seront reproduites telles quelles au tableau par le professeur. RECAP 1. Synthèse des connaissances techniques acquises au cours de ce premier Step à travers la présentation orale de documents visuels étudiés ou non. On pourra demander aux élèves d’utiliser les références de la rubrique “More about…” (p. 115 du manuel) ou bien leur prêter les transparents des publicités étudiées. La présentation pourra être prise en charge individuellement ou par groupes. Il faudra prévoir également des tâches d’écoute pour rendre les auditeurs actifs pendant la présentation. Plusieurs possibilités dont : – les élèves présentateurs préparent un quiz à distribuer ; – un groupe d’élèves interviendra pendant la présentation pour réguler la communication : volume sonore, explication, reformulation, éclaircissements… ; – les élèves auditeurs sont chargés de repérer les éléments d’information nouveaux ; – les élèves auditeurs s’exprimeront en leur nom personnel sur la présentation la plus intéressante à leurs yeux et justifieront leur choix. Là encore cette activité pourra faire l’objet d’une évaluation. On prendra en compte plus particulièrement le critère phonologique. Tous les élèves ne seront pas nécessairement évalués lors de ce Recap : ils auront pu l’être lors d’un warm up ou d’une autre activité. Proposition de barème : Expression en continu Expression en interaction (réponses aux questions) Recevabilité linguistique (critère phonologique) Degré 1 Produit des énoncés très courts, stéréotypés, beaucoup de pauses 2 pts Répond de façon très limitée, la communication repose sur la répétition et la reformulation 1 pt Répertoire limité d’expressions et de mots mémorisés compréhensibles avec quelques efforts 2 pts Degré 2 Produit un discours assez simple à partir du document 4 pts Répond et réagit de façon simple 2 pts La langue est compréhensible malgré un net accent étranger 4 pts Degré 3 Produit un discours articulé, structuré et pertinent par rapport à la dimension culturelle du document 6 pts Répond avec précision, reformule ses propos 3 pts La langue est compréhensible : les phénomènes d’accentuation sont pris en compte 6 pts Project 6 - Buy buy 153 Expression en interaction (réponses aux questions) Expression en continu Recevabilité linguistique (critère phonologique) Degré 4 Produit un discours argumenté et informé 8 pts Est capable de fournir des explications et détails supplémentaires 4 pts Prononciation et intonation claires et naturelles 8 pts Total (max) 8 pts 4 pts 8 pts 2. La tâche pourra être réalisée en individuel dans un premier temps, puis les élèves pourront se regrouper en fonction de leur choix de publicité et mettre leur ques- tions en commun. Un affichage sous forme de panneaux regroupant la publicité au centre entourée de questions peut être envisagée. STEP 2 Book p. 108-109 n Architecture de l’ensemble du Step : 1 étape Une seule étape qui permettra aux élèves de mieux mesurer l’impact de la société de consommation sur l’individu, après avoir étudié les mécanismes publicitaires grâce au texte “Publicity images speak of the future” au cours du Step 1, p. 106 du manuel. “Catalogue” Book p. 108 n Analyse du document Chuck Palahniuk (prononcez «paul-ah-nik») est un écrivain américain né en 1962. Son histoire personnelle est souvent synonyme de violence, de marginalité, d’échec personnel et professionnel. Il a fait partie de groupes subversifs. Ses romans sont à l’image de ce résumé de sa vie : ils remettent en cause l’ordre établi dans leur fond, comme dans leur forme. Fight Club est le parcours d’un homme d’une trentaine d’années qui bouleverse sa vie monotone de cadre et de consommateur lorsqu’il fait la connaissance de Tyler Durden, un homme marginal, enclin à la violence, avec qui il créera un club de combat underground, le Fight Club. Cette organisation secrète va ensuite se développer, prendre une dimension politique et engager des actions d’importance contre la société de consommation. Le roman adapté au cinéma en 1999 par David Fincher, avec Brad Pitt, est devenu un film culte. Dans cet extrait, le narrateur énumère ses possessions perdues à la suite de l’explosion de son appartement (volontairement non précisé dans l’extrait). C’est à la suite de cet événement qu’il fera la connaissance de Tyler Durden lorsque ce dernier acceptera de l’héberger. Son appartement est une vitrine IKEA. Le mobilier se veut personnalisé (exemple l. 5 : […] Rislampa / Har paper lamps made from wire and environmentally friendly unbleached paper […]) mais est en fait purement fonctionnel. C’est le mobilier d’un homme de classe moyenne et bien inséré dans la société de consommation, mais sans véritable identité. Son mobilier est donc statutaire, son appartement ne reflète pas qui il est, mais qui il doit 154 être selon les critères de la société. Il s’imagine qu’il peut définir qui il est au travers d’un catalogue, reflet d’une société standardisée et anonyme. About IKEA While the phrase “some assembly required” might fill the average consumer with dread, in 2003 Swedish businessman Ingvar Kamprad had millions of people around the world eagerly reaching for a screwdriver. As founder of the home-furnishing company IKEA Group, he created merchandise that could be packaged flat and later put together by the customer. This innovation allowed Kamprad to lower prices significantly, which, when combined with the company’s attractive contemporary designs, transformed IKEA into a global phenomenon. By the early 21st century, IKEA was the world’s largest furniture retailer, with stores in some 30 countries and estimated sales of more than $15 billion. In 2003 Forbes magazine named Kamprad one of the richest men in the world, with a net worth of some $13 billion. Encyclopædia Britannica Online n Lexique La seule difficulté viendra des noms composés et notamment de l’utilisation de noms propres suédois pour désigner les articles. n Formes de travail Individuel, à deux, en groupes, collectif. Make sense 1. Laisser un temps de réflexion pour la réalisation. – Say what you know of catalogues and IKEA’s in particular. Accepter tout ce que disent les élèves, accepter d’avoir peu d’éléments. Il faudrait obtenir des phrases rendant les idées suivantes sur le catalogue IKEA : u home-furnishing company… / merchandise that can be packaged flat and later put together by the customer… / low prices… / attractive contemporary design… / present worldwide. – Imagine what the text is about. Le professeur note les suppositions des élèves au tableau suivies d’un point d’interrogation afin de montrer qu’il ne s’agit que de suppositions à propos du texte. 2. Language skills : activité D “Compound nouns” à faire au préalable dans le Logbook. a. Elements you would expect to find in a catalogue / Other elements that you would not “Catalogue” The people I know who used to read pornography, now they sit in the bathroom with their IKEA furniture catalogue. We all have the same Johanneshov armchair in the Strinne green stripe pattern. […] We all have the same Rislampa / Har paper lamps made from wire and 5 environmentally friendly unbleached paper. […] All that sitting in the bathroom. The Alle cutlery service. Stainless steel. Dishwasher safe. The Vild hall clock made of galvanized steel, oh, I had to have that. The Klipsk shelving unit, oh, yeah. Hemling hat boxes. Yes. […] The Mommala quilt-cover set. Design by Thomas Harila and available in 10 the following: Orchid. Fuschia. Cobalt. Ebony. Jet. Eggshell or heather. It took my all life to buy this stuff. […] You buy furniture. You tell yourself, this is the last sofa I will ever need in my life. Buy the sofa, then for a couple of years you’re satisfied that no matter what goes wrong, at least you’ve got your sofa issue handled. Then the right set of dishes. Then 15 the perfect bed. The drapes. The rug. Then you’re trapped in your lovely nest, and the things you used to own, now they own you. Chuck Palahniuk, Fight Club, 1996. b. Language skills : activité n° 8 “Arguing” p. 113 du manuel à faire au préalable. Le texte est déroutant, il est souhaitable de laisser un temps suffisant aux élèves pour leur permettre d’en parler entre eux. Laisser un temps de réflexion individuel puis poursuivre cette réflexion à deux. Il est possible de mettre les élèves en deux demi grands groupes et de désigner un maître du temps / animateur pour veiller à la distribution de la parole, relancer la discussion. Désigner un secrétaire pour prendre note de ce qui est dit. Le professeur se tient en retrait. À l’issue de la préparation, les secrétaires rendent compte de ce qui a été dit. Trace écrite : écrire les propositions des élèves au tableau (accepter aussi leur interrogations s’il y en a). Il faudrait obtenir des phrases rendant les idées suivantes : u This is not a real catalogue… this is an extract from a novel… The narrator is reciting parts of an IKEA catalogue; it seems he knows it by heart. He is describing things as they would be described in a catalogue. We understand he bought all these things. He could not resist buying them. It is a personal catalogue,… there are personnal comments, which you can’t find in a real catalogue. 3. a. Laisser un temps de réflexion et de mise en mots individuels. Poursuivre cette réflexion à deux. Il faudrait obtenir des phrases rendant les idées suivantes : u When you buy something for your home you think it will last for ever… But you are soon tired of it and feel you must replace it. You feel the need to buy more and more… b. Laisser un temps de réflexion par deux, puis par quatre. Interrompre au bout de cinq minutes pour désigner un porte-parole. Donner 2 minutes pour convaincre à chaque porte-parole et reporter au tableau tout ce qui a été dit. Il faudrait obtenir des phrases rendant les idées suivantes : u When you start buying things you feel you are responsible for your choices, you buy what you like But in reality, you buy more and more and not always the things you need, so, in the end you are become a shopping addict. You are no longer a responsible consumer. Buying becomes compulsive buying.: it is difficult to stop or control. The consumer becomes “a prisoner of envy”. 4. À faire à la maison sous forme écrite en 50 mots. Il faudrait obtenir des phrases rendant les idées suivantes : Project 6 - Buy buy 155 u The author is very negative toward the consumer society… he feels people are victims… he wrote that people become slaves of what they buy. RECAP Évaluation formative avant la production de la présentation du plan de campagne proprement dite. Utiliser la Logpage pour faire ressortir que les rubriques sont les mêmes dans les deux types de projets, que l’on analyse très simplement des choix faits par d’autres ou que l’on argumente ses propres choix. Revoir les activités de Language skills “Compound nouns” et “Arguing”. YOUR PROJECT Book p. 110-111 Étape finale à réaliser individuellement en classe, sur une séance. Dans les deux projets il s’agit d’écrire une analyse, « de base » pour le projet de niveau 1 sur un document proposé, en justifiant ses propres choix pour le projet de niveau 2. Le recours à la Logpage sera possible pour un temps très limité : 3 minutes, pas plus. Veiller à la réalisation des étapes préparatoires : au besoin relever certains brouillons pour voir comment les élèves procèdent. On pourra alors utilement les renvoyer aux pages de méthodologie. On pourra demander aux élèves de préciser sur leur production leurs objectifs de relecture et bonifier leur production si ces objectifs sont atteints. Le nombre de mots à employer n’est pas précisé, mais un mémo doit rester relativement succinct. On pourra donner une longueur minimale selon les élèves et la classe : 120-150 mots pour le projet 1 ; 200 mots pour le projet 2 qui par sa nature même requiert des développements plus longs. Le nombre de mots est moins important que le respect des conventions du genre : c’est sur ces conventions qu’il est préférable d’insister. Your project, level 1 n Suggestion de grille d’évaluation Nous avons retenu le critère de correction grammaticale pour cette production relativement courte où les indices temporels sont particulièrement importants ; les descrip- 156 teurs sont adossés à ceux du CECRL. Le professeur peut toutefois, en fonction de sa classe, choisir de privilégier d’autres critères tels que l’étendue du vocabulaire, la maîtrise de l’orthographe par exemple. traitement du sujet cohérence et cohésion correction grammaticale Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : un mémo + respect longueur minimale indiquée 2 pts Peut juxtaposer une série de points 1 pt Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples, appartenant à un répertoire mémorisé. Langue partiellement compréhensible. 2 pts Degré 2 Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques d’une présentation (description, analyse, justification des choix) 4 pts Peut relier une série de points en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord… 4 pts Degré 3 Peut développer ou argumenter les points importants à l’aide de détails significatifs 6 pts Peut mener à bien une description et une analyse à l’aide de connecteurs logiques variés 3 pts La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair. 6 pts traitement du sujet cohérence et cohésion correction grammaticale Degré 4 Peut prendre en compte le contexte culturel de l’époque 8 pts Peut mettre en adéquation les connecteurs et les temps utilisés 4 pts Bon contrôle grammatical. Des erreurs peuvent se produire mais peuvent être corrigées rétrospectivement. 8 pts Bonus Profondeur de l’analyse 2 pts Total (max.) 8 pts + 2pts 4 pts 8 pts Your project, level 2 Les illustrations qui figurent p. 110-111 du manuel ont pour but d’aider les élèves en quête d’idées mais elles ne seront pas nécessairement utilisées. L’important est tout de même de choisir un objet typique de l’époque et surtout de présenter toutes les étapes de la réalisation de la campagne publicitaire au client. traitement du sujet n Suggestion de grille d’évaluation De par la spécificité de la tâche un développement assez conséquent est attendu. Un critère de recevabilité linguistique a donc été retenu, tenant compte à la fois de la correction grammaticale et de l’étendue du vocabulaire. cohérence et cohésion correction grammaticale Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : un mémo sur un objet typique des années cinquante + respect longueur minimale indiquée 2 pts Peut juxtaposer une série d’événements 1 pt La langue est partiellement compréhensible. 2 pts Degré 2 Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques à ce genre de tâche (voir le modèle proposé dans le Logbook) 4 pts Peut relier une série d’événements en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs (orthographe, formes verbales) et un lexique limité. 4 pts Degré 3 Peut introduire des décalages entre les différents éléments 6 pts Peut relater des événements à l’aide de connecteurs logiques variés 3 pts La langue est compréhensible et globalement correcte. 6 pts Degré 4 Peut introduire un grand nombre de détails pour essayer de convaincre 8 pts Peut utiliser avec efficacité une grande variété de mots de liaison pour marquer clairement les relations entre les idées 4 pts Utilise une gamme assez étendue de vocabulaire et de structures appropriés. 8 pts Bonus Originalité des idées / profondeur de l’analyse 2 pts Total (max.) 8 pts + 2 pts Les objectifs de relecture ont été atteints. 1 pt 4 pts 8 pts + 1 pt Project 6 - Buy buy 157 Book p. 112-113 LANGUAGE SKILLS elaborate: oOoo justify: Ooo words A Verbs and stress a. Symbols o (unstressed) and O (stressed) identify: oOoo radiate: Ooo advertise: Ooo satisfy: Ooo communicate: oOoo analyse: Ooo When the final syllable, in verbs of 3 or more syllables is a strong sound (like the sounds we find in day, shoe, eye, chair, etc.) the stressed syllable is found on the antepenultimate syllable. b. These verbs share the same characteristics: they all have two syllables and the stress is on the second syllable. c. These are two-syllable verbs. The stress is on the first syllable. B Word bank 158 consume glamour plenty Sentence(s) where you found the word People were made to consume more and more goods. Advertising is the process of manufacturing glamour. There are plenty of vacuum cleaners, but few street cleaners. Lexical field it is related to buying and selling human qualities needs Part of speech verb noun article = a lot of adverb = plenty more noun = times of plenty Definition – to eat or to drink – to use – to use wastefully – charm and beauty with a romantic power of attraction – personal charm which excites admiration and especially attracts men to women – the state of having a large supply of something Don’t forget! consume : consumption glamour (British) / glamor (US) mind the spelling: plentiful Pronunciation /k@nºsju:m/ / ºgl{m@/ /ºplenti/ Words with a similar meaning and synonyms devour charm, attraction full, galore Words with an opposite meaning and antonyms abstain, refrain, desist dullness, drabness no (article), shortage (n.) Words derived from it + part of speech and definition consumer, consuming, consumption glamourous plentiful Don’t confuse! (homophones, homographs…) Consume may also mean destroy Collocation consumer society a glamourous artist the land of plenty (n.) Proverbs, sayings, idiomatic expressions “We have no more right to consume happiness without producing it than to consume wealth without producing it.” George Bernard Shaw (irish playwright) “The day before yesterday always has been a glamour day. The present is sordid and prosaic.” Vincent Starrett (american writer and newspaperman) “It is impossible to enjoy idling thoroughly unless one has plenty of work to do.” Jerome K. Jerome (english writer and humorist) listening Stressed words 1 I saw the latest (hesitation) commercial from Renault on TV the other night; which starts off with a spaceship (hesitation) cruising toward the planet Earth. It then glides down (hesitation) it’s towing (hesitation) a trailer with cars on. It lands outside a Renault dealership, and the guy comes out and the crew, who are like the hero step away from it and throw him the keys and then there he is, he is confronted with this giant spaceship. Production possible : u The stressed words are meaningful words. speaking Describing what a picture conveys 2 Réfléchir sur la langue Productions possibles lors de la description de publicités de ce chapitre (voir le Step 1 du manuel p. 102-103) : 1. This car looks real and larger-than-life. Compared to it, the real cars below look like toys. 2. In this video, everybody is looking glamorous. They are all singing and wearing beautiful evening clothes. They all look as if their life is a never-ending party. 3. This family looks very happy. They are looking ahead: they are marching towards a comfortable journey and possibly a comfortable future. 4. The children are all looking very nice, clean and wellbehaved. Only the second girl is not looking in the same direction as her parents. Perhaps the ad people did not want the children to look too ideal so that ordinary people could look at them and think “Our children are just like theirs”. 5. They look like a typical affluent American family of the 50s. 6. This looks like a Thanksgiving dinner party. b. Classement des groupes verbaux, surlignés ci-dessus, en fonction de leur forme : Présent simple look(s) look at look(s) like Présent be + ing is / are looking c. Dans les phrases de la deuxième colonne, l’énonciateur porte un jugement (they’re looking very nice), ou bien il justifie un fait (she is not looking in the same direction because…). Dans la première colonne, l’énonciateur reste extérieur et donne une information (…so that ordinary people could look at them…). 3 – The father looks so proud in his Pennsylvania Railroad uniform. – The little girl is looking at her father with admiration. – The mother looks admirative. – The man is looking at his own reflection in the mirror. Texte de la publicité transparent no 19 How do I look in blue? Just fine! And we’re certainly glad to have him back! More than 4,000 of the nearly 53,000 Pennsylvania Railroad men who entered the armed forces have returned to their old posts –having honourably fulfilled one public duty to resume another… The pleasure of serving you. To those still to return, the Pennsylvania extends the hand of welcome… to those who have given their lives to their Country (over 800), it pauses in silent tribute. Meanwhile, 165,000 Pennsylvania Railroad men and women carry on! Buy U.S. war bonds and stamps Cette publicité de la compagnie ferroviaire Pennsylvania Railroad est une invitation à acheter des bons d’emprunts dans le but de financer les opérations militaires américaines de la Deuxième Guerre mondiale. Elle est donc antérieure aux autres publicités présentées dans ce chapitre ; cependant, la force des sentiments d’appartenance et de patriotisme exprimés ici n’a pas varié lors de l’immédiat après-guerre. Les élèves éprouveront sans doute le besoin de passer par une phase de description. Le professeur les encouragera à utiliser ces éléments à des fins de commentaire. À cet effet, il sera utile d’attirer leur attention sur les deux vestes d’uniforme et leur faire évoquer les circonstances dans lesquelles elles sont ou ont été portées. Production possible : u This painting represents a man in a Pennsylvania Railroad looking proudly at his reflexion in the mirror. A woman and a young girl of 7 or 8 – no doubt his wife and daughter – are standing on his right and looking at him with obviously a great sense of satisfaction and pride. The fact the woman is holding an army jacket in her arms seem to suggest he has just come back from the front an his about to start working again, going from “one public duty to resume another” as the texts sums it all up. Patriotism, pride and belonging are the dominant feelings here. The fact they are exposed by a standard American family of the time shows how deeply these feelings are rooted in the American national identity. Moreover, the choice of an ordinary family is likely to make people identify with them and want show their support by travelling with Pennsylvania Railroad and buying war bonds. Expressing feelings and reactions 4 – What strikes me first is the choice of very soft colours for this ad. – I am sure it is a good idea to focus on the people’s reaction to the food, rather than the food itself. – I enjoy this ad but I wish I could see the food better. – The advert looks very classy, especially because it is a Norman Rockwell painting. reading Sorting out information 5 – Fact: “the present day economy […] spends much of its energy whetting the consumers’appetite for things they do not need” Possible explanation: The consumer society urges people to buy more and more products whether they need them or not. Project 6 - Buy buy 159 – Consequence: “Production […] has far outdistanced services” Possible explanation: Industry manufactures goods and products far beyond people’s needs – Example: “There are plenty of vacuum cleaners but few street cleaners” Possible explanation: People may be soon outnumbered by machines. writing Suggesting and comparing 6 – She will just turn the key and the lid will pop-up. – She will stop and start again without moving her hands from the wheel. – She won’t have to shift gear. – The whole family will feel safe thanks to very powerful brakes. – The children will enjoy an incredible visibility from the back seats. – Women choose Chevrolet to any other car because it is so classy. – No other car will be so economical. Asking questions 7 – Are you fed-up with ironing? – How long do you spend doing the chores? DEBRIEFING – Would you like to be able to change channels on TV without moving from your seat? – Do you switch on to another channel when there is a commercial break in the middle of the programme you are watching? Arguing 8 “Is advertising on mobile phones a bad thing?” a. Arguments and counter-arguments advertising on mobile phones: – ALTHOUGH it can be a nuisance people may accept if it allows them to pay less for their calls. – People may not even notice AS they get to see so many ads everyday, everywhere. – EVEN IF I don’t really blame ad-people for trying to make money with this technology, some people may think it violates their privacy. – People will mind IF their phones ring anytime to deliver a commercial message b. Memo in favour of advertising on mobile phones: New technologies and the strength of the advertising market have combined to create a situation in which people have seen a proliferation of commercial messages on their mobile phones. While many people have come to accept TV and radio commercials why would they be dismayed by the commercial use of their phones? Anyway, people have a right not to read them. Recent surveys have shown that it is a very efficient way for companies to get their message across. Book p. 114 – The name of the organization that sponsored the ad. 1. Picture Pistes de relance : – The man’s position and facial expression: what do they suggest? – The similarities / differences between the man’s and the “card”‘s attitude: what does it suggest? – The setting. – The fact of choosing an ad to denounce consumption. 2. Statement Pistes de relance : – Define the expressions “prisoners of addiction” and “prisoners of envy”. – Do you recognize yourself in one of these categories. Why? Why not? ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION ÉÉvaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 284-285. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. This document is a report. 1,5 pts 2. Logos, the symbols of brand names. They are everywhere: in our streets, in our magazines, on TV, and even on ourselves. 2,5 pts 3. The document… x gives a definition of the branding. 160 x evokes the impact of brands on our world. 3 pts 4. x Right : Advertising is a form of branding. 2,5 pts 5. a. Branding was born during the industrial revolution. 1,5 pts b. The idea of branding is to create individuality / distinction. 3 pts c. What makes a difference between the products is the brand name. 1,5 pts 6. The idea behind branding has now changed. It is not about the brand being of good quality, but you being of good quality because you buy that brand. 3 pts 7. Brands are now sold as: a lifestyle – a look – a culture. 1,5 pts Total : 20 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Information on the type of document – A report. – Two voices: the narrator / Naomi Klein, economic and social theorist. 2 pts / element = 4 pts Definition of branding – Symbolised by logos. – Advertising is a form of branding, but it is much more ambitious. 3 pts / element = 6 pts The evolution of branding over the years – Born during the Industrial Revolution. – The idea was to create distinction between similar industrialised products. – The idea behind branding has now changed. – It focuses on the people who buy the product more than on the product itself. 2,5 pts / element = 10 pts Total : 20 pts (Le professeur pourra ajouter un bonus d’un maximum de 2 points pour les éléments soulignés.) Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés. Le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. What type of document is it? An extract from a novel. 0,5 pt 2. The pronoun “he” refers to the main character: Rabbitt, the car’s driver. 0,5 pt textes photocopiables p. 286 à 288. 3. a. Road 222 Town – – – – – State Pennsylvania Maryland Refton Hessdale New Providence Quarryville Oakwood 2 titres : 2 x 1 pt = 2 pts / 5 noms : 5 x 0.5= 2,5 pts. Total = 4,5 pts b. He may have been driving for… a couple of hours maximum. 1,5 pts 4. a. “A commercial for Big Screen Westinghouse TV Set” (l. 4) refers to: Another example of the same type from the text: “President EisenHower and Prime Minister Harold Macmillan begin a series of talks in Gettysburg” (l. 6-7) Answer = 1 pt + justification = 1 pt. Total: 7 pts. x a radio advertisement. 5. Element 1: “Rocksville, P-A” (l. 9) Another example of the same type: “New Formula Barbasol Presto-Leather” (l. 10). Justification: “Rabbit loves it” (l. 9) b. “Everybody likes to do Cha Cha Cha” (l. 12-13) refers to: Justification: “great” (l. 12) x a song. Element 2: “Fungo” (l. 12) 1 element = ½ pt + 1 justification = ½ pt. Total: 2 pts c. “Tibetans battle Chinese in Lhassa” (l. 7) refers to: 6. The main character is hearing, but he is not listening. The layout of the text suggests every element, whether it is a song, a commercial or the news, is on the same level. In the end the driver is neither informed nor entertained, but has a headful of sounds he barely discriminates. 4 pts x a piece of news. Total : 20 pts Two more examples of the same type from the text: – “The Italian Cowboy song” l. 4. – “The Beat Of My Heart” l. 13. Project 6 - Buy buy 161 n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document An extract from a novel. 3 pts Information about the general situation (place, character, topic) The scene takes place in the USA, partly in Maryland. The main character is driving and listening to the radio. 4 pts = 4 x 1 pt / underlined element Commercials (two examples) – “Big Screen Westinghouse TV Set” (l. 4) – Papermate Pens (l. 5) 2 pts News (two examples) – Tibetans battle Chinese communists in Lhassa (l. 7) – President Einsenhower and Prime Minister Macmillan begin a series of talks in Gettysburg (l. 6-7) 2 pts Songs (two examples) – “The Italian Cowboy song” (l. 4) – “I Ran all The Way Home Just to Say I Am sorry” (l. 5) 2 pts Main character’s state of mind Rabbit does not make any difference between the different pieces of information he hears. He is hearing, not listening. Pieces of news, songs and commercials are just sounds. They are almost meaningless. 7 pts Total / 20 points THE BLACK CAT TALES: THE JINGLE Book p. 116-117 n Analyse de The Jingle n Mise en œuvre possible Cette nouvelle à l’humour grinçant est l’histoire de John. Elle illustre à sa façon le peu de poids de la vie d’un homme face aux médias. – Phase d’anticipation : en collectif. Autrefois auteur de jingles pour la publicité (partie I), aujourd’hui anéanti par sa propre création (partie V). Quelques suggestions : Entre temps, il réalise un jingle pour une société de nourriture pour chats dans le cadre d’une campagne télévisée de grande ampleur (partie II). Le thème musical composé par John est si efficace qu’il envahit son esprit et modifie son comportement parfois de manière comique (partie III) et parfois de façon plus inquiétante (partie IV). Au début, cette nouvelle paraît innocente mais elle devient rapidement dangereuse avant de s’achever en une descente aux enfers. Sa qualité repose sur le parcours de John, son histoire, ses réflexions, sa déstabilisation émotive. n Document iconographique Les élèves pourront remarquer que le même chat est représenté dans de différentes positions et de différentes couleurs tel un objet de consommation. Par ailleurs, la première représentation (noir sur fond rose) donne l’image d’un chat heureux. La dernière image (jaune sur fond gris d’orage) le montre apeuré et menaçant, à l’image de cette inquiétante nouvelle. 162 Elle peut prendre des formes diverses selon que les élèves auront déjà lu les nouvelles précédentes ou non. – Si les élèves ont lu la nouvelle précédente : mobiliser ce qu’ils en ont retenu (les protagonistes, le temps, le lieu, la profession du personnage principal) – découvrir les illustrations et faire faire des suppositions sur ce qui va se passer et sur le pourquoi de la présence de chats de différentes couleurs. – Si les élèves n’ont pas lu les nouvelles précédentes : partir des illustrations ou bien du titre en utilisant les éléments qui figurent ci-dessus. Vérification rapide des hypothèses. n Pistes d’étude – Insignifiance et anéantissement du héros. Ex. : John is the Coca-Cola of baby names (partie I). – Rôle de la télévision. Ex. : TV is the future (partie II). – Moment auquel la vie de John bascule. Ex. : it’s maddening. I can’t get the jingle out of my mind (partie III). – Thème de l’apprenti sorcier. US industrial production 75% higher than before the war = 55% of France’s indusrial infrastructure is destroyed; 7 out of 10 German cities flattened WW2 ends; Veterans return home; US territory untouched by war 1947-1951: Marshall Plan1 Project 6 - Buy buy The USA threatens to use nuclear weapons to stop Soviet aggression in Europe 1954 1955 The first McDonald’s restaurant opens near Chicago 4.5 million babies are born in the USA (the “baby boomers”) 1957 1. (1947–1951), U.S.-sponsored program designed to rehabilitate the economies of 17 western and southern European countries. 1953 Total annual TV set production: 719,234 sets US national and international politics and the world economy 1947 1945 Total annual TV set production 5,437 sets Events, facts and figures related to the development of the consumer society in the USA The heyday of American consumerism The USA’s gross national product is 50% of the world’s national product 1958 The Boeing 707 1960 Russ Solomon opens the first Tower Records in Sacramento (California), the first music megastore TIMELINE Logbook p. 73 163 164 outside Ford plant / ford cars dealer/ highways / on billboards magazine magazine Ford for ‘55 beer American Airlines Beer belongs… (doc. ç p. 102) American Airlines (doc. é, p. 103) Where the ad may have been found Ford for ‘55 (doc. å p. 102) Name of product being advertised – well off middle class Americans (clothes) – 4 children (bigger than average family) – happy atmosphere (smiling faces) – family going on holiday – Land of plenty/land of our fathers (belonging). – Turkey in the foreground: focus point. – Sense of belonging (see slogan). – Merry atmosphere. – Two generations. – Thanksgiving family dinner. – the car looks real (seems to be escaping from the picture) – bigger than an ordinary car – 3-D representation of the car – billboard advertising Its main features – family audience but slogan addressed to parents Family audience (not children) family audience but perhaps mainly men Target audience – message = large families can afford flying at a reasonable cost – very realistic painting = middle class families invited to fly – very realistic painting: viewer invited to join the meal – envy: viewers to think they can drive away in it Effects on the viewer traditional family values – sense of belonging – bigger is better – a technology-oriented society Image of 1950s America conveyed LOGPAGE Logbook p. 74 PROJECT 7 New frontiers PAGES INTRODUCTIVES p. 169 p. 170 Make sense “Sputnik: the shock of the century” STEP 1 / Make sense “One small ball in the air” et “Masters of infinity” + / Over to you p. 171 Make sense “Into the unknown” / Make sense “One giant leap for mankind” + Over to you Make sense “Looking back, 50 years after Sputnik…” / STEP 2 p. 173 p. 174 p. 174 Over to you Recap p. 174 / p. 177 Your project, level 1 p. 175 Make sense “New horizons” / p. 171 p. 176 Over to you Recap p. 176 Your project, level 2 p. 177 Language skills Évaluation de la compréhension p. 178 p. 179 / The Black Cat Tales: A French Exception p. 181 Timeline (logbook p. 87) p. 183 Logpage (logbook p. 88) p. 184 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet New frontiers, l’élève sera invité à s’exprimer à l’oral dans le cadre d’un programme télévisé au sujet de la conquête de l’espace. Le thème s’inscrit dans les programmes de 1re (les relations de pouvoir et les notions d’influence et de domination). Si la conquête de l’espace s’est inscrite dans la rivalité d’après-guerre entre les États-Unis et ce qui était alors l’URSS, elle est abordée dans ce chapitre du point de vue des États-Unis. Ce sont les réactions des Américains qui sont d’abord privilégiées. La question est ensuite élargie au débat du pourquoi de cette exploration dans le cadre plus large de l’homme, son présent et son devenir. Le sujet a fait débat au cours du temps et pas seulement dans la logique de la guerre froide. Le projet 1 (expression orale en continu) a pour but d’amener l’élève à présenter de façon détaillée, organisée et critique un événement de la conquête de l’espace en mettant en avant les faits eux-mêmes ainsi que les réactions qu’ils ont pu susciter et en s’appuyant sur le contexte historique de la conquête de l’epace depuis Spoutnik jusqu’à la conquête de la lune. Le projet 2 (expression orale en interaction) permet de mobiliser des connaissances et des opinions sur le thème dans le cadre d’un débat qui ne concernera pas uniquement la période étudiée puisque beaucoup d’arguments de l’époque sont atemporels. Le Step 1 passe en revue plusieurs des événements marquants de la conquête de l’espace. Il parle bien sûr de la guerre froide dans un premier temps, mais uniquement du point de vue américain. Par la suite, il insiste de plus en plus sur la notion de frontière et de ce qui peut pousser les hommes à les dépasser ou non. À chaque fois, on part des faits eux-mêmes mais en allant au-delà pour découvrir les enjeux politiques, scientifiques, humains. Enfin, on se demande s’il s’agit d’un rêve ou d’une folie et ce qui pousse les hommes à s’y lancer. Le Step 2 vient renforcer l’idée de divergence de points de vue et aide à travailler l’argumentation et la contreargumentation. Project 7 - New frontiers 165 n Type de discours et types de texte n Éléments du contexte culturel Le projet final étant une présentation orale d’un événement de la conquête de l’espace ou un débat, les documents sont généralement informatifs, narratifs et / ou explicatifs mais ils ont aussi une dimension argumentative importante. Les supports proposés sont variés (émission de radio, témoignages, articles de presse, extrait littéraire…). Ils permettent tous d’évoquer un événement de la conquête de l’espace ainsi que les réactions (émotions et / ou opinions) qu’il a pu susciter. De ce fait, chaque document permet un entraînement à la discussion, parfois inscrite dans le contexte de l’époque, parfois plus étendue, quand les idées et les exemples sont toujours d’actualité. • The Cold War n « Cœur de sens » Au début du Step 1, les documents présentent les événements du point de vue américain de l’époque. Les propos de Kennedy, par exemple, s’inscrivent dans la logique des valeurs américaines (conquête, découverte, lutte contre l’oppresseur, propagation des valeurs inscrites dans la Constitution). Par la suite, les documents élargissent tous les horizons. Le cœur de sens du chapitre repose sur la place de l’homme dans l’univers, et le besoin de son esprit de ne connaître aucune frontière, besoin qui s’illustre dans la découverte du globe et les avancées technologiques et s’accompagne de domination et de conquête. n Activités langagières Au cours du chapitre, l’élève étudie documents écrits et oraux (compte rendus d’événements ou témoignages personnels). Leur exploitation vise en particulier un entraînement à l’expression orale et à la discussion, à l’échange d’opinions sur des sujets qui ont soulevé des réactions diverses : Comprendre l’essentiel d’une conversation délivrée à un rythme assez variable portant sur un domaine nouveau. Mettre en place des éléments d’une stratégie d’écoute. Prendre la parole pour raconter un événement dans ses grandes lignes, expliquer brièvement comment il s’inscrit dans le contexte de l’époque, dire les réactions qu’il a pu soulever, émettre un avis personnel sur un des points précédents. Échanger des arguments sur des réactions, reformuler, questionner, utiliser les formes pour exprimer l’opinion et l’hypothèse. Lire des extraits d’articles de presse, des témoignages, un extrait de roman et utiliser ce que l’on sait d’un événement pour les interpréter. Lister et organiser des arguments et construire une démonstration. n Outils linguistiques Pour les deux projets, le travail nécessitera l’évocation de faits passés (prétérit) et des commentaires sur leur impact à l’époque ou maintenant (present perfect). L’élève sera aussi amené à contre-argumenter et donc à émettre des hypothèses sur ce qu’il aurait pu se passer si certains événements marquants n’avaient pas eu lieu. Enfin, en réception comme en production orales, on insistera sur les tone units. 166 The open yet restricted rivalry that developed after World War II between the United States and the Soviet Union and their respective allies. The Cold War was waged on political, economic, and propaganda fronts and had only limited recourse to weapons. The term was first used by the American financier and presidential adviser Bernard Baruch during a congressional debate in 1947. […] The Cold War reached its peak in 1948-53. In this period the Soviets unsuccessfully blockaded the Western-held sectors of West Berlin (1948-49); the United States and its European allies formed the North Atlantic Treaty Organization (NATO), a unified military command to resist the Soviet presence in Europe (1949); the Soviets exploded their first atomic warhead (1949), thus ending the American monopoly on the atomic bomb; the Chinese communists came to power in mainland China (1949); and the Soviet-supported communist government of North Korea invaded U.S.-supported South Korea in 1950, setting off an indecisive Korean War that lasted until 1953. From 1953 to 1957 Cold War tensions relaxed somewhat, largely owing to the death of the longtime Soviet dictator Joseph Stalin in 1953; nevertheless, the standoff remained. A unified military organization among the Soviet-bloc countries, the Warsaw Pact, was formed in 1955; and West Germany was admitted into NATO that same year. Another intense stage of the Cold War was in 1958–62. The United States and the Soviet Union began developing intercontinental ballistic missiles, and in 1962 the Soviets began secretly installing missiles in Cuba that could be used to launch nuclear attacks on U.S. cities. This sparked the Cuban missile crisis (1962), a confrontation that brought the two superpowers to the brink of war before an agreement was reached to withdraw the missiles. The Cuban missile crisis showed that neither the United States nor the Soviet Union were ready to use nuclear weapons for fear of the other’s retaliation (and thus of mutual atomic annihilation). The two superpowers soon signed the Nuclear Test-Ban Treaty of 1963, which banned aboveground nuclear weapons testing. […] Throughout the Cold War the United States and the Soviet Union avoided direct military confrontation in Europe and engaged in actual combat operations only to keep allies from defecting to the other side or to overthrow them after they had done so. Thus the Soviet Union sent troops to preserve communist rule in East Germany (1953), Hungary (1956), Czechoslovakia (1968), and Afghanistan (1979). For its part, the United States helped overthrow a left-wing government in Guatemala (1954), supported an unsuccessful invasion of Cuba (1961), invaded the Dominican Republic (1965) and Grenada (1983), and undertook a long (1964-75) and unsuccessful effort to prevent communist North Vietnam from bringing South Vietnam under its rule. Encyclopædia Britannica Online • The 20th century > Space age technology > Space exploration The first spectacular step was Sputnik 1, a sphere with an instrument package weighing 184 pounds (83 kilograms), launched into space by the Soviets on Oct. 4, 1957, to become the first artificial satellite. The feat precipitated the so-called spacerace, in which achievements followed each other in rapid succession. They may be conveniently grouped in four chronological although overlapping stages. The first stage emphasized increasing the thrust of rockets capable of putting satellites into orbit and on exploring the uses of satellites in communications, in weather observation, in monitoring military information, and in topographical and geological surveying. The second stage was that of the manned space program. This began with the successful orbit of the Earth by the Soviet cosmonaut Yury Gagarin on April 12, 1961, in the Vostok 1. This flight demonstrated mastery of the problems of weightlessness and of safe reentry into the Earth’s atmosphere. The third stage of space exploration was the lunar program, beginning with approaches to the Moon and going on through automatic surveys of its surface to manned landings. Again, the first achievement was Soviet: Luna 1, launched on Jan. 2, 1959, became the first artificial body to escape the gravitational field of the Earth, fly past the Moon, and enter an orbit around the Sun as an artificial planet. […] The U.S. spacecraft Surveyor 1 softlanded on the Moon on June 2, 1966; this and following Surveyors acquired much useful information about the lunar surface. Meanwhile, the size and power of launching rockets climbed steadily, and by the late 1960s the enormous Saturn V rocket, standing 353 feet (108 metres) high and weighing 2,725 tons (2,472,000 kilograms) at lift-off, made possible the U.S. Apollo program, which climaxed on July 20, 1969, when Neil Armstrong and Edwin Aldrin clambered out of the Lunar Module of their Apollo 11 spacecraft onto the surface of the Moon. The manned lunar exploration thus begun continued with a widening range of experiments and achievements for a further five landings before the program was curtailed in 1972. The fourth stage of space exploration has looked out beyond the Earth and the Moon to the possibilities of planetary exploration. The U.S. space probe Mariner 2 was launched on Aug. 27, 1962, and passed by Venus the following December, relaying back information about that planet indicating that it was hotter and less hospitable than had been expected. […] The U.S. probe Pioneer Venus 1 orbited the planet for eight months in 1978, and in December of that year four landing probes conducted quantitative and qualitative analyses of the Venusian atmosphere. […] Research on Mars was conducted primarily through the U.S. Mariner and Viking probe series. During the late 1960s, photographs from Mariner orbiters demonstrated a close visual resemblance between the surface of Mars and that of the Moon. In July and August 1976, Vikings 1 and 2, respectively, made successful landings on the planet; experiments designed to detect the presence or remains of organic material on the Martian surface met with mechanical difficulty, but results were generally interpreted as negative. Photographs taken during the early 1980s by the U.S. probes Voyagers 1 and 2 permitted unprecedented study of the atmospheres and satellites of Jupiter and Saturn and revealed a previously unknown configuration of rings around Jupiter, analogous to those of Saturn. In the mid-1980s the attention of the U.S. space program was focused primarily upon the potentials of the reusable Space Shuttle vehicle for extensive orbital research. The U.S. Space Shuttle Columbia completed its first mission in April 1981 and made several successive flights. It was followed by the Challenger, which made its first mission in April 1983. Both vehicles were used to conduct myriad scientific experiments and to deploy satellites into orbit. The space program suffered a tremendous setback in 1986 when, at the outset of a Challenger mission, the shuttle exploded 73 seconds after liftoff, killing the crew of seven. The early 1990s saw mixed results for NASA. The $1.5 billion Hubble Space Telescope occasioned some disappointment when scientists discovered problems with its primary mirror after launch. Interplanetary probes, to the delight of both professional and amateur stargazers, relayed beautiful, informative images of other planets. Encyclopædia Britannica Online Project 7 - New frontiers 167 • Overview of recent space achievements > Motivations for space activity Although the possibility of exploring space has long excited people in many walks of life, for most of the latter 20th century only national governments could afford the very high costs of launching people and machines into space. This reality meant that space exploration had to serve very broad interests, and it indeed has done so in a variety of ways. Government space programs have increased knowledge, served as indicators of national prestige and power, enhanced national security and military strength, and provided significant benefits to the general public. In areas where the private sector could profit from activities in space, most notably the use of satellites as telecommunication relays, commercial space activity has flourished without government funding. In the years after World War II, governments assumed a leading role in the support of research that increased fundamental knowledge about nature, a role that earlier had been played by universities, private foundations, and other nongovernmental supporters. This change came for two reasons. First, the need for complex equipment to carry out many scientific experiments and for the large teams of researchers to use that equipment led to costs that only governments could afford. Second, governments were willing to take on this responsibility because of the belief that fundamental research would produce new knowledge essential to the health, security, and quality of life of their citizens. […] From 1961 until the collapse of the Soviet Union in 1991, competition between the United States and the Soviet Union was a major influence on the pace and content of their space programs. Other countries also viewed having a successful space program as an important indicator of national strength. […] In addition to providing security benefits, satellites offered military forces the potential for improved communications, weather observation, navigation, and position location. This led to significant government funding for military space programs in the United States and the Soviet Union. Although the advantages and disadvantages of stationing forcedelivery weapons in space have been debated, as of the early 21st century, such weapons have not 168 been deployed, nor have space-based antisatellite systems—that is, systems that can attack or interfere with orbiting satellites. The stationing of weapons of mass destruction in orbit or on celestial bodies is prohibited by international law. Governments realized early on that the ability to observe Earth from space could provide significant benefits to the general public apart from security and military uses. The first application to be pursued was the development of satellites for assisting in weather forecasting. A second application involved remote observation of land and sea surfaces to gather imagery and other data of value in crop forecasting, resource management, environmental monitoring, and other applications. The U.S. and Soviet governments also developed their own satellite-based global positioning systems, originally for military purposes, that could pinpoint a user’s exact location, help in navigating from one point to another, and provide very precise time signals. These satellites quickly found numerous civilian uses in such areas as personal navigation, surveying and cartography, geology, air traffic control, and the operation of information-transfer networks. They illustrate a reality that has remained constant for the past half century—as space capabilities are developed, they often can be used for both military and civilian purposes. Another space application that began under government sponsorship but quickly moved into the private sector is the relay of voice, video, and data via orbiting satellites. Satellite telecommunications has developed into a multibillion-dollar business and is the one clearly successful area of commercial space activity. […] Most space activities have been pursued because they serve some utilitarian purpose, whether increasing knowledge or making a profit. Nevertheless, there remains a powerful underlying sense that it is important for humans to explore space for its own sake, “to see what is there.” Although the only voyages that humans have made away from the near vicinity of Earth—the Apollo flights to the Moon—were motivated by Cold War competition, there have been recurrent calls for humans to return to the Moon, travel to Mars, and visit other locations in the solar system and beyond. Encyclopædia Britannica Online EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n La Timeline n La Logpage Frise chronologique qui permet de récapituler certains événements marquants de la période. C’est dans cette Timeline que l’élève choisira l’événement dont il voudra parler en fin de Step 1. Le travail à partir d’une chronologie plus élaborée sur internet permettra à l’élève de personnaliser sa Timeline s’il le souhaite. La Logpage de ce chapitre est axée sur les contenus culturels. Elle servira de support aux phases de récapitulation et à la trace écrite au tableau. Elle permettra aussi à l’élève de structurer son discours pour le premier projet en particulier. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 118-119 n Analyse des documents Le travail sur cette double page d’ouverture ( Transparent n° 20) permet de sonder les connaissances des élèves : elle a pour but de rappeler ce qu’ils pourraient savoir et / ou ce qu’ils peuvent se demander, à savoir : – L’opposition entre ce qui a déjà été fait (Spoutnik et la lune, qui délimitent notre cadre historique) et sur ce qui reste à faire (Mars…). – L’opposition entre différentes nations. Sans entrer dans les détails historiques de la guerre froide, il faut que la notion de compétition (et donc d’enjeux politiques, militaires et économiques) surgisse. Le professeur pourra demander “Do you know anything about the relationship between the USA and the then USSR during that period?” – Le titre du chapitre. What were the old frontiers? What could the new ones be? n Mise en œuvre et formes de travail Le travail se fera collectivement. À partir de Say what these documents are about (et éventuellement Develop), les élèves disent ce que les pages leur inspirent, en tenant compte de ce qu’ont dit leurs camarades pour éclaircir, compléter leurs propos. Transparent n° 20 Puis, si les élèves ont connaissance d’autres événements, ce sera l’occasion pour eux de les verbaliser. Ils peuvent aussi essayer d’imaginer des réponses aux questions soulevées par la couverture de Time pour mettre en évidence l’intérêt de ces questions, se mettre à la place d’explorateurs. Ce point peut faire l’objet d’une petite discussion, tous les élèves ne partageant peut-être pas les mêmes idées là-dessus. Enfin, les élèves peuvent assez facilement s’interroger sur le pourquoi des choses et commencer déjà à envisager des arguments pour ou contre la conquête spatiale. Ici aussi, on sollicitera l’échange entre les élèves (Do you agree / React) en s’attachant à ce que la réaction soit bien destinée à celui qui a avancé l’argument et non au professeur. n Phase d’échauffement On pourra demander : Do you know any science-fiction movies or books? Which ones? Why do you call them “science-fiction”? Ce travail permettra de partir des perceptions des élèves qui, mises en parallèle avec les pages d’ouverture, pourra permettre de mettre en avant que certaines réalités ont avant tout été des rêves fous. STEP 1 Book p. 120 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 2. Du rêve à la réalité (témoignages et événements) 1. Spoutnik et son impact (réactions de la population et des politiciens américains) 3. Bilan de la conquête de l’espace 50 ans après Spoutnik Project 7 - New frontiers 169 1 Sputnik: the start of the race Cette première double page insiste sur les enjeux politiques et sur certaines craintes liées à la conquête de l’espace. Elle voit les choses de deux points de vue : d’abord de celui la population, ensuite de celui des politiciens. Sputnik, the shock of the century Book p. 120 n Analyse des documents Il s’agit d’une émission de radio américaine diffusée en 2007 pour les 50 ans de Spoutnik. Si on fête l’anniversaire, c’est que l’événement est important. Il marque en effet le début de la conquête de l’espace. L’animateur présente le sujet et donne les informations historiques nécessaires (après-guerre, croissance économique, sentiment de supériorité des États-Unis). Son discours est illustré par des témoignages d’Américains au moment des faits. Les personnes interrogées expriment leurs peurs suite à l’événement. L’invité, Paul Dixon est un écrivain. Dans son livre Sputnik, the Shock of the Century, il a analysé l’attitude des Américains et les raisons derrière celle-ci. Il reprend les propos de l’animateur en expliquant ce que les Américains pensaient d’eux-mêmes et des Russes. C’est du contraste entre ces deux perceptions que vient le choc. Paul Dixon parle vite mais un certain nombre de mots porteurs de sens sont clairement prononcés et accentués. Pusieurs écoutes seront très certainement nécessaires pour permettre à l’élève de s’habituer à ce rythme (aide pour appréhender la forme) mais surtout une bonne préparation à travers les pages d’ouverture pour que l’opposition entre les deux nations lui paraisse évidente (aide pour l’accès au sens). Selon le niveau de la classe, l’étude prendra 1 à 2 séances (au maximum). Pour des raisons pratiques, elle se fera collectivement. 1. Tune in Cette activité permet de travailler les “tone units”, ce qui facilitera l’écoute du document d’un point de vue phonologique. Make sense Book p. 120 Maybe the Americans felt (They may have felt) upset and disappointed about it. 3. L’anticipation a permis de s’attendre à un choc. Le guidage oriente vers les deux groupes concernés. Après une ou deux écoutes, on note au tableau les formes reconnues : first satellite / USSR, we weren’t happy, after World War 2 / out of depression, we’re a great science / television / cars, boom, Russians inapt / bombs / no technology. Faire établir un bilan de sens par les élèves. Suite à ce bilan, une troisième écoute peut permettre de reconnaître ce qu’ils n’avaient pas perçu au début. 4. Cette phase permet aux élèves de se compléter et de conclure sur la première partie du document à la lumière du titre. On peut commencer à constituer la trace écrite à partir de cette activité. 5. On rebondit ici sur “we weren’t terribly happy”. Certains mots repérés en première partie aident à anticiper les raisons. “World War 2, science, boom!, bombs…” orientent vers l’idée de conflit, de guerre et permettent d’émettre des hypothèses sur les sentiments de la population. 6. Travail sur le supra-segmental. Première confirmation des hypothèses. Productions possibles : u They may have felt worried and uneasy about it. 7. Après une ou deux écoutes, on note au tableau les formes reconnues : economic (growth), Russia, superpower, fear / frightening, more tension, they can do that / nuclear war. u It was a time of economic growth for the USA who was becoming a superpower. The Americans thought they were the best and would always be stronger than the Russians. When the USSR launched Sputnik, the USA were afraid the Russians could start a nuclear war so American people imagined there would be more tension between the two countries. 8. Faire établir un bilan de sens par les élèves. Le lexique de la peur sera réactivé et enrichi si nécessaire. Productions et enrichissements possibles : 2. Pour faciliter l’apprentissage et plus spécifiquement l’étude de cette compréhension orale, voici plusieurs aides incontournables, avant l’écoute : – reprise d’un événement déjà évoqué dans les pages d’ouverture (réactivation) ; – l’introduction du chapitre et celle du document permet de contextualiser l’écoute. Ici, faire verbaliser ce que l’on peut entendre par “space race”. – le titre du document, qui permet d’avoir accès au sens très général (“a shock” + pourquoi “of the century”). Productions possibles : u Maybe Sputnik was a shock because the Americans imagined they were better than the Russians. 170 u They did not feel safe anymore / they felt they were in great danger / they felt dread and awe / they were frightened / they were afraid of.. that.. / they feared the USSR would… / feared for their safety… / the prospect filled them with dread… On pourra éventuellement retravailler l’expression de la cause. Suite à ce bilan, une troisième écoute peut permettre de reconnaître ce qu’ils n’avaient pas perçu d’eux-mêmes et de faire le point sur : – leurs difficultés (débit, voix de radio, mots non reconnus,…) ; – ce qui a pu les aider à comprendre (intonations, mots accentués, ralentissement du rythme, répétitions…). “One small ball in the air” et “Masters of infinity” Book p. 121 n Analyse des documents Réactions directes et un peu analysées de politiciens américains qui étaient aux affaires du pays à l’époque, les enjeux politiques et de pouvoir étant une donnée essentielle du problème. Il conviendra de faire remarquer la différence de points de vue entre la page précédente et celle-ci. L’étude des documents ne nécessite que peu de temps (documents courts, peu compliqués et peu de choses à repérer). En revanche, les réactions attendues en Over to you peuvent prendre plus de temps car il faudra nuancer en comparant les opinions de l’époque et la perception que l’on peut en avoir maintenant. Pour des informations sur le contexte politique de l’époque, se référer à la partie Élements du contexte culturel (page 166). n Formes de travail La mise en œuvre proposée sous-entend un travail collégial. Cependant, rien n’interdit de partager la classe en deux pour que chaque groupe effectue sur un texte les activités 1.a. et 1.b… S’ensuivra un échange sur leurs trouvailles et une synthèse à travers l’activité 1.c. Dans cette perspective, chaque groupe présentera son document et dira ce qu’il en a compris. L’autre groupe pourra poser des questions pour élucider ce qui n’a pas été compris ou pour détailler un peu si nécessaire. Make sense 1. a. Cette sous-activité permet de partager les deux documents en trois petits paragraphes et de mettre en valeur qui parle à chaque fois. b. Cette sous-activité doit permettre de dégager les idéesclés, sans entrer dans une étude détaillée (sauf bien sûr si les élèves veulent préciser leurs idées). 2 Eisenhower: reacts with calm / he does not sound anxious / not worried = unworried / not concerned = unconcerned / not interested = uninterested; Senator Russell: alarmist + champ lexical des armes (beaucoup de mots transparents) = reprise du lexique de la peur introduit plus haut : he can foresee total destruction / nuclear war / dreads what the Russians can do...; Johnson: Control of space means the control of the world + quelques exemples très clairs. He warns against the scientific consequences… fears more than the destruction of the USA / a nuclear holocaust / reckons the USSR will be able to control natural phenomena. c. Cette sous-activité permet de travailler l’expression du contraste. Elle permettra aussi de verbaliser, si cela n’avait pas pu se faire en b, que Johnson tient lui aussi des propos alarmistes. Certains élèves peuvent fort bien souhaiter nuancer les idées qu’ils auront repérées et dire qu’Eisenhower était naïf et le sénateur réaliste. 2. Ceci permet à l’élève de récapituler et de comparer à nouveau. Mais cette fois, l’élève pourra déceler des différences et des points communs entre les politiciens et la population. Bien entendu, il conviendra de replacer ces réactions dans leur contexte, en faisant juste verbaliser que c’était une période de tension entre les deux pays. Over to you 3. Cette fois, l’élève doit réagir personnellement, c’est-àdire avec un point de vue actuel, avec le recul. Certains propos tenus à l’époque, comme les remarques de Johnson, peuvent alors être relativisés. 4. Phase de récapitulation permettant ensuite de construire la trace écrite. From dream to reality Dans cette double page, on quitte les craintes pour parler d’enjeux plus positifs et passer du rêve commun (les témoignages) à la réalité d’une poignée d’élus (témoignage de D. Tito et article sur la lune). Into the unknown Book p. 122 Le type de lecture envisagé ici n’est pas du tout analytique. Il ne s’agit pas de faire une analyse exhaustive mais de recueillir les données demandées. Le guidage proposé va dans ce sens. Dans cette perspective, l’étude de cette partie prendra une séance. n Analyse des documents Quatre témoignages, l’un étant illustré par la une d’un journal. Le témoignage permet d’accéder à la perception personnelle d’un événement. La plupart des réactions Book p. 122 sont positives. On pourra éventuellement, selon l’hétérogénéité de la classe, faire travailler les élèves par petits groupes pour qu’ils interagissent ensuite (restitution à la classe de ce qu’ils ont compris et échanges de réactions). Make sense 1. a. Outre la verbalisation de l’événement, il faut faire remarquer aux élèves que ce sont encore les Russes qui volent la vedette aux Américains, et ce que cela peut impliquer comme réaction chez ces derniers. Le journal d’où est tirée la une a son importance : avant que ne soit créée la NASA, agence spatiale civile, les recherches sur les missiles et les fusées étaient conduites sous l’égide de l’armée à Huntsville, Alabama. Project 7 - New frontiers 171 b. Cette phase permettra aux plus faibles de répéter ce qui avait déjà été dit pour parler de Sputnik (fear, shock). On peut aussi parler de sentiment d’inferiorité et d’orgueil blessé. 2. a. Il est capital de déterminer qui parle et à quel moment car le témoignage tire sa valeur de ces éléments. L’annonce de Kennedy – on le sait depuis les pages d’ouverture – a été transformée en actes. Les autres personnes ne sont pas de simples témoins, ils ont été acteurs. b. Plusieurs choses à faire verbaliser : – Les propos de JFK illustrent le titre de cette double page. – Grissom a une attitude double : il fait partie du programme Mercury, a vraisemblablement peu de doutes sur le bienfondé de l’exploration de l’espace… mais ne conçoit pas l’idée d’aller au-delà de l’orbite terrestre (ce dernier point est à faire verbaliser pour préparer à comprendre “man had broken its terrestrial shackles” de l’article page 123). Le travail sur sa réaction impose de faire un retour sur celle de Kennedy et de mettre en avant un aspect essentiel : Kennedy peut être vu comme l’homme politique fraîchement élu rappelant son discours de candidat démocrate où il martelait la notion de “New Frontier” (cf. encadré ci-dessous) et réaffirmant la supériorité intellectuelle et technologique des Américains. Dans cette entreprise que même les plus convaincus par l’exploration de l’espace pensent impossible, les Américains réussiront. Il peut aussi être vu comme visionnaire, envers et contre toute la rationalité du moment. Cette idée est importante en elle-même et devra être verbalisée pour être utilement rappelée lors l’étude de l’extrait de Prelude to Space dans le Step 2. For I stand tonight facing west on what was once the last frontier. From the lands that stretch three thousand miles behind me, the pioneers of old gave up their safety, their comfort and sometimes their own lives to build a new world here in the West. They were not the captives of their own doubts, the prisoners of their own price tags. Their motto was not “every man for himself” but “all for the common cause.” They were determined to make that new world strong and free, to overcome its hazards and its hardships, to conquer the enemies that threatened from without and within. Today some would say that those struggles are all over – that all the horizons have been explored – that all the battles have ben won – that there is no longer an American frontier. But I trust that no one in this vast assemblage will agree with those sentiments. For the problems are not all solved and the battlers are not all won – and we stand today on the edge of a New Frontier – the frontier of the 1960’s – a frontier of unknown opportunities and perils – a frontier of unknown opportunities and perils, a frontier of unfulfilled hopes and threats. Woodrow Wilson’s New Freedom promised our nation a new political and economic framework. Franklin Roosevelt’s New Deal promised security and succor to those in need. But the New Frontier of which I speak is not a set of promises, it is a set of challenges. It sums up not what I intend to offer the American people, but what I intend to ask of them. It appeals to their pride, not to their pocketbook – it holds out the promise of more sacrifice instead of more security. But I tell you the New Frontier is here, whether we seek it or not. Beyond that frontier are the uncharted areas of science and space, unsolved problems of peace and war, unconquered pockets of ignorance and prejudice, unanswered questions of poverty and surplus. Extrait du discours “Nomination acceptance speech” de J. F. Kennedy, 15 juillet 1960, Los Angeles. – Carpenter souligne le désir d’immortalité et le caractère unique de cette expérience. L’accès au sens ne comporte pas d’obstacles. Il est important ici de faire expliciter les choses. En effet, il faudra faire discuter les élèves sur le sens de immortality, leur faire verbaliser ce que cela peut signifier concrètement (he’ll be a hero because he’ll take risks, he’ll represent his nation, he’ll be remembered for ever…). – Le témoignage de D. Tito est très riche. C’est le témoignage de quelqu’un qui n’est pas du sérail, qui évoque le souvenir de l’enfant fasciné et émerveillé par les mystères de l’espace et non préoccupé par la rivalité de deux grandes puissances. L’élève pourra 172 faire de multiples repérages mais, une fois de plus, le principal ici encore sera de faire expliciter, en particulier : dream, the unknown, heroic, shape our future, the development of inventions and technologies. Notons aussi que ce témoignage est décalé dans le temps par rapport aux autres. En 1961, on partait à la conquête et à la découverte de l’espace. 40 ans plus tard, on y fait du tourisme ! Cela est réservé à une poignée de très riches, mais cela n’est plus simplement un travail d’astronautes. c. Cette phase (éventuellement déjà verbalisée juste avant) permet de nuancer les choses sûrement dites en 1.b. En effet, selon D. Tito, au-delà des conflits (internes ou entre les deux blocs), l’espace est devenu un enjeu pour l’Homme. One giant leap for mankind Book p. 123 n Analyse du document Article de presse publié cinq jours après l’événement et qui évoque un fait historique et des réactions. Le document comporte une tonalité poétique, voire lyrique : au travers l’événement et l’exploit, c’est l’espèce humaine qui est saluée. Il n’est pas utile d’entrer dans l’analyse du ton mais dans la perspective des projets prévus en fin de séquence, les arguments avancés doivent être clairement mis en évidence. n Formes de travail L’étude de l’article telle qu’elle est prévue prendra une séance mais si le professeur décide de faire faire l’activité d’expression écrite (activité 5), deux séances seront nécessaires pour faire tout le travail de la mise en forme d’une rédaction construite avec plan et connecteurs logiques. Le travail sur le texte lui-même pourra se faire collectivement. Make sense 1. Phase de restitution et d’échanges sur le connu dans un premier temps. Les élèves peuvent ensuite se poser des questions. Les autres, s’ils ont la réponse, ne doivent pas se contenter de lire le texte mais doivent le reformuler avec leurs propres mots, en citant éventuellement les lignes justifiant leurs propositions pour servir d’aide pour l’élève qui n’a pas compris. Dans un premier temps, il conviendra de déterminer rapidement les faits. La photo n’illustre pas l’article original. Cette photo historique affirme sans discussion qu’il s’agit bien là d’une victoire américaine. Dans un second temps, on s’intéressera à l’impact de l’événement. 2. Phrase clé de l’article. La première partie de la phrase fait référence à l’événement, la deuxième insiste sur son impact. Cette étape permettra donc certainement de répéter des choses déjà dites mais aussi d’orienter plus spécifiquement vers d’autres (after a long time, another world, more than a natural triumph, scientific, intellect, quick evolution, always go further). L’objectif est de faire verbaliser que bien que l’événement marque la victoire des Américains dans la conquête de l’espace, l’article (contrairement à la photo) va au-delà du triomphalisme chauvin et remet les choses dans une perspective universelle. 3. Lors de cette phase, l’élève peut rappeler des propos de Kennedy et des autres témoignages mais on l’incitera, comme dans l’article, à penser à ce qu’ont toujours représenté le ciel et l’espace pour les hommes. Il s’agit encore d’illustrer le titre de cette double page. 4. Prise de notes dans la Logpage, base de la trace écrite. Over to you 5. Les projets sont oraux mais il convient aussi d’entraîner les élèves à l’écrit, surtout sur une idée complexe. Le travail sur le texte, synthétisé et organisé dans la Logpage, donne les idées et la structuration de la réponse. On passe donc ici à la mise en forme de l’évocation d’un fait et des réactions qu’il peut susciter. Productions possibles : u Yesterday, for the first time in history, men walked on the moon. Neil Armstrong said… He was completely right. Of course, this event was a personal success and history will remember him as a great man but most of all he symbolizes the fact that human beings have no limits and can achieve their dreams… Thanks to this feat, new technological advances will be possible… This leap is just a step for Armstrong but maybe for us too. Maybe one day men will go further… 6. Phase préparatoire au projet 2, mais utile aussi pour le projet 1 car les élèves devront évoquer des réactions qui peuvent aussi bien être pour que contre. La liste ci-dessous, non-exhaustive donne une idée de la forme écrite que ce travail va prendre mais il va de soi que ce n’est qu’une trace écrite et qu’il faudra exiger des énoncés entiers mais sans développement. For Against Need to discover Develop technology Need raw materials Find other intelligent forms of life … Too expensive More important things (ecology…) What immediate benefits? for who? … 7. À ce stade, on se limitera aux événements étudiés dans le chapitre. Rappelons que c’est dans sa Timeline que l’élève choisira l’événement dont il parlera dans le projet 1. Project 7 - New frontiers 173 3 Looking back, 50 years after Sputnik… Launch of a new world Book p. 124 n Analyse du document Article de presse qui rappelle des faits et opinions de l’époque de Spoutnik et fait le bilan sur la conquête de l’espace 50 ans plus tard. Alors que la compréhension orale de “Sputnik, the Shock of the Century” mettait en valeur le passé, cet article qui fête aussi l’anniversaire de Spoutnik et rappelle certaines perceptions de 1957, vise à parler du présent. Nous assistons à un changement d’ère. Ce qui était exceptionnel à l’époque est aujourd’hui monnaie courante et cela joue un rôle dans notre quotidien. La découverte de l’espace est toujours un but mais il ne s’agit plus autant d’une conquête de rêve. Les pionniers n’avaient pas envisagé les avancées et prouesses fulgurantes permises par les ordinateurs et les modifications conséquentes de la notion d’espace et de temps. L’article met en avant les progrès scientifiques effectués depuis, mais son ton montre la perte du rêve : plus besoin de se déplacer – le monde et l’espace sont à portée de « clic ». n Formes de travail L’étude est envisagée de façon collective mais on peut fort bien donner la première partie du texte à un groupe et la deuxième à un autre groupe après un travail collectif sur l’activité 1. Dans cette perspective, chaque groupe travaillera sa partie de texte en fonction des déclencheurs proposés dans le manuel, fera ensuite une restitution à l’autre groupe qui devra, avant de présenter sa partie, réagir à ce qu’il vient d’entendre en demandant des explications s’il n’a pas compris ou s’il souhaite des développements. Make sense 1. Dans un premier temps, l’élève rappelle ce qu’il a appris en début de Step et repèrera l’existence de deux époques (“50 years ago” et “now”). Cela permettra ensuite de dégager, via les suppositions, l’idée d’évolution et d’impact présent. On pourra utiliser la photo, prise en 2007, pour faire s’exprimer les élèves sur ce qu’ils pourraient savoir, ou se demander, de l’exploration de l’espace de nos jours. Productions possibles : u 50 years ago, Sputnik was a shock in the middle of the cold war. We can imagine it also launched a new world, the world of satellites, because today science uses them a lot to collect information about other planets for example. 174 Book p. 124 2. Phase de confirmation des hypothèses, à l’oral. On est passé d’idées et de rêves passés à une réalité présente plus « froide ». Lors de cette activité, l’élève aura donc l’occasion de restituer ce qu’il a compris du texte et de manipuler le prétérit et le present perfect. 3. Base pour une prise de notes, support possible de trace écrite. 4. a. Poursuite du travail fait pour l’activité 2, en axant sur le présent. b. Ici, on réorganise les remarques diverses à travers cette phrase qui synthétise le cœur de sens de cette partie. “Used to” pourra être utilisé de façon récurrente. c. Cette phase peut apparaître comme redondante, selon ce que les élèves auront pu produire auparavant. Dans tous les cas, elle permet de récapituler ce qui a été dit suite aux hypothèses émises au début de l’étude. 5. Transcription organisée de notes dans la Logpage, utile en tant que base de travail pour le projet. Over to you 6. Il s’agit de développer, à l’oral cette fois, un argument. On s’oriente progressivement vers le travail du Step 2, pour lequel on dépasse le stade de l’événement objectif pour parler des réactions qu’il suscite. Cette phase est tout aussi importante pour le projet 1 puisque les élèves ne pourront pas se contenter d’une évocation historique objective. Il faudra bien faire remarquer aux élèves la distinction faite dans la consigne entre “reaction” et “explain”. 7. a. Pour compléter la Timeline avec des données hors-chapitre, on pourra proposer à l’élève de visiter le site suivant : http://www.thespacerace.com/timeline/ qui propose une ligne du temps très bien faite et ludique. On peut aussi travailler en document supplémentaire la vidéo “Voyager exploring the solar system” (DVD, piste n° 10). Voyager a permis d’en apprendre plus sur Jupiter et Saturne, sur les origines de notre univers et le programme a aussi eu pour but de partir à la rencontre de vie intelligente sur d’autres planètes au delà de notre système solaire. b. Phase de mise en commun, avec possibilité de justification des choix effectués par chacun. RECAP Il se fera en deux temps pour que l’élève garde bien à l’esprit que le contenu du projet 1 doit contenir aussi bien des faits que les réactions qu’ils ont soulevées. STEP 2 Book p. 126 n Architecture de l’ensemble du Step Une seule étape dans ce Step. Le Step 1 aura déjà donné aux élèves l’occasion de verbaliser quelques arguments pour et contre la conquête de l’espace. L’objectif ici est d’en confirmer certains, d’en trouver d’autres et 1 de travailler aussi la contre-argumentation. Le projet 2 étant un débat, l’élève doit être à même de dire et de développer ses idées mais aussi de réagir de façon argumentée à ce que dit son interlocuteur, ce qui nécessite un entraînement méthodique préalable. New horizons Book p. 126 n Informations sur l’auteur Born Dec. 16, 1917, Minehead, Somerset, Eng. Died March 19, 2008, Colombo, Sri L. In full Sir Arthur Charles Clarke. English writer who is notable for both his science fiction and his nonfiction. Clarke was interested in science from childhood, but he lacked the means for higher education. He worked as a government auditor from 1936 to 1941 and joined a small, advanced group that called itself the British Interplanetary Society. From 1941 to 1946 Clarke served in the Royal Air Force, becoming a radar instructor and technician. While in the service he published his first science-fiction stories and in 1945 wrote an article entitled “Extra-Terrestrial Relays” for Wireless World. The article envisioned a communications satellite system that would relay radio and television signals throughout the world; this system was in operation two decades later. In 1948 Clarke secured a bachelor of science degree from King’s College in London. He went on to write more than 20 novels and 30 nonfiction books and is especially known for such novels as Against the Fall of Night (1953), Childhood’s End (1953), The City and the Stars (1956), Rendez vous with Rama (1973; winner of Nebula and Hugo awards), The Fountains of Paradise (1979; winner of Nebula and Hugo awards), and The Songs of Distant Earth (1986). Collections of Clarke’s essays and lectures include Voices from the Sky (1965), The View from Serendip (1977), Ascent to Orbit: A Scientific Autobiography (1984), Astounding Days: A Science Fictional Autobiography (1989), and By Space Possessed (1993). […] Stanley Kubrick’s hugely successful film 2001: A Space Odyssey (1968) was based on Clarke’s short story «The Sentinel» (1951), which Clarke and Kubrick subsequently developed into a novel (1968), published under the same name as the movie. A sequel novel, 2010: Odyssey Two (1982), by Clarke alone, was released as a film in 1984. In 1997 he published 3001: The Final Odyssey. Clarke was knighted in 2000. Encyclopædia Britannica Online n Analyse du document Extrait d’œuvre littéraire de Clarke, l’une des grandes plumes du roman de science-fiction avec portée philosophique. Ce genre de romans est établi depuis longtemps aux États-Unis et a connu son apogée entre 1945 et 1970. Il est à noter que ce roman a été publié dix ans avant Spoutnik et que le voyage sur la lune a eu lieu avant la date annoncée par Arthur C. Clarke. Texte littéraire et argumentatif. La mise en œuvre proposée tient compte des deux aspects. n Formes de travail Travail oral en collectif. Make sense 1. Travail oral collectif. On peut bien entendu laisser libre cours aux réactions des élèves mais l’objectif premier du cartoon est de faciliter le travail sur le texte, à savoir faire repérer l’opinion négative du poisson de gauche et faire verbaliser à celui de droite ce qu’il ne dit pas mais qu’il fait et pourquoi il le fait. Outre le côté « déclencheur » du cartoon, l’élève a déjà des réponses à sa disposition suite à l’étude du Step 1. Pour aller plus loin : – certains élèves peuvent éventuellement savoir qu’avant d’être ce qu’il est aujourd’hui, l’homme a été singe Project 7 - New frontiers 175 et, bien avant, poisson. Le besoin d’exploration et de conquête serait donc naturel et instinctif ; – il peut aussi être utile de s’attarder sur le document en tant que cartoon. Les vignettes sont souvent des caricatures et véhiculent donc des opinions tranchées. Productions possibles : u The fish on the left thinks they have enough problems in the water. Maybe he doesn’t want to take risks whereas the fish on the right is curious and wants to explore… The fish on the right could say: “What is there to discover on the land?”… “Nobody’s been there before, I’ll be the first one to go. ” Productions possibles : u When Columbus wanted to find a new route to India, almost everybody thought he was crazy. He didn’t reach his goal but if the Queen of Spain hadn’t given him a chance, maybe America would not have been discovered before many years and our present would probably be very different. b. Les élèves sont libres de dire ce qu’ils veulent à ce stade. Rappelons qu’il ne s’agit pas ici d’expliciter des procédés stylistiques de façon littéraire (travail ici non essentiel dans l’optique du projet) mais plutôt de mettre collectivement en évidence les remarques ou les mots avec lesquels Matthews cherche à convaincre. 2. Travail oral collectif. Phase d’anticipation pendant Productions possibles : laquelle les élèves peuvent aussi bien reprendre des arguments évoqués en Step 1 ou dire ce qu’ils diraient personnellement s’ils étaient Matthews. u Sir Michael may be convinced because Matthews gives many arguments and examples. He compares the project to what has already been done and its consequences. 3. a. Travail individuel. Phase qui permet de mettre en valeur les trois grands axes de cette partie du texte et de guider la lecture d’un texte en apparence long et dense par les repérages essentiels. b. Deux étapes. D’abord, l’élève restitue dans ses mots des formes auxquelles il attribue du sens. Puis, la classification permettra de conceptualiser ce qu’il a compris. He may not be convinced because some of his friends disagree with the project. c. Phase de bilan sur l’étude du texte qui peut servir de support à la trace écrite. 5. La partie « reactions » de la Logpage va permettre de compléter la liste d’arguments. Productions possibles : u When Matthews talks about the past, he gives historical arguments… When he mentions the shortage of raw materials, he thinks about scientific progress… c. Ici, on aura l’occasion d’enrichir le lexique du doute (doubt, wonder, question,…), utile aussi pour le débat en projet final. Over to you 6. La lecture des arguments se fera en autonomie à la maison. On donnera aux élèves des consignes pour aider à l’élucidation (travail en groupes / utilisation du dictionnaire). N.B. : Pour cette phase, comme pour la précédente, il est très important de laisser libre cours à ce que l’élève a à dire et le pousser à échanger avec ses camarades ses impressions sur ce qu’il a (ou pense avoir) compris. a. Phase de verbalisation pour se mettre d’accord sur Productions possibles : faire verbaliser aussi des contre-arguments pour préparer au débat. u Sir Michael is not convinced but wants to know more. He asks many questions, he’s “dazzled”. He thinks that it’s “overwhelming”, that the project is too ambitious… 4. Tout d’abord, comme le veut une démarche d’entraînement, on fait un diagnostic de ce que l’élève peut comprendre sans aucune aide. Puis on guide, soit pour organiser ses réponses autour du « cœur de sens », soit pour mettre le doigt sur ce dernier si l’élève ne l’a pas perçu. le sens et développer l’argumentation en faveur de la conquête de l’espace. b. Les opinions étant toutes positives, il convient de 7. Entraînement déjà effectué après l’article sur la conquête de la lune. Il s’agira de développer le “That depends on humanity” de Matthews. Cette pirouette n’en est pas moins une vérité et un sujet de débat puisque, quelle que soit l’opinion de chacun, on peut trouver des idées pour et contre. On pourra indiquer aux élèves qu’ils ont le choix et qu’il n’est pas interdit d’être personnellement partagé sur la question. a. Cette référence aura peut-être été déjà soulevée lors de l’étude des pages d’ouverture (new frontiers / old frontiers). Dans tous les cas, Christophe Colomb demeure l’un des symboles de l’exploration dont tout le monde a entendu parler. L’élève a donc une base personnelle sur laquelle il peut s’appuyer avant d’étudier cet exemple dans le contexte de ce passage. 176 RECAP Travail qui a été progressivement effectué tout au long du chapitre. On fait ici une dernière « répétition » avant le projet 2. YOUR PROJECT Book p. 128-129 Il pourra être plus aisé de mettre en œuvre ces deux activités en demi-groupes. Quand un élève passe, les autres l’évaluent. L’enseignant pourra avoir le dernier mot en ce qui concerne la note mais il est primordial que les élèves évaluent aussi leurs camarades et puissent argumenter leur jugement. Outre le fait que cela pousse les auditeurs à avoir une raison d’écouter, cela leur permet aussi d’intégrer les critères retenus pour leur propre évaluation et de s’éloigner du concept de « note » pour se rapprocher de celui de « maîtrise de savoirs et de savoir-faire ». Your project, level 1 Si l’on part sur une base de 18 élèves par groupe, la répartition des élèves peut se faire comme suit : 1 élève passe ; 6 élèves évaluent le traitement du sujet ; 3 élèves évaluent la grammaire ; 3 élèves évaluent le lexique ; 3 élèves évaluent la phonologie ; 2 élèves évaluent l’attitude et l’implication. n Suggestion de grille d’évaluation Intelligibilité et recevabilité linguistique S’exprimer en continu Degré 1 Produit des énoncés très courts, stéréotypés, ponctués de pauses et de faux démarrages Langue partiellement compréhensible 1-2 pts 2-3 pts Degré 2 Produit un discours simple, bref et lacunaire 4 à 6 pts Langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs 3 à 5 pts Degré 3 Produit un discours articulé, nuancé et assez complet Langue globalement correcte et nuancée 6-7 pts 7 à 9 pts Degré 4 Produit un discours argumenté, informé, et exprime un point de vue pertinent Langue correcte et fluide 8 pts 10 à 12 pts Your project, level 2 Deux équipes, constituées de trois élèves chacune, vont s’affronter. Au-delà de trois élèves, la parole circule parfois difficilement. Les élèves devront connaître les règles du débat : éviter l’entraide en français, sous risque de pénalité, avant de s’adresser à l’équipe adverse, apprendre à contourner ses difficultés linguistiques en restant dans la langue, interpeler l’équipe adverse pour lui faire répéter ou clarifier son propos, utiliser des stratégies de compensation ou reformulation, etc. Pour ce projet, la répartition des élèves pourra être : – Équipe “For” : 3 élèves – Équipe “Against” : 3 élèves – Synthèse et évaluation des arguments “For” : 3 élèves. – Synthèse et évaluation des arguments “Against” : 3 élèves. – Évaluation de la grammaire et du lexique : 3 élèves. – Évaluation de la prononciation, de l’attitude et de l’implication : 3 élèves. n Suggestion de grille d’évaluation Prendre part à une conversation Degré 1 Peut intervenir simplement, mais la communication repose sur la répétition et la reformulation Intelligibilité et recevabilité linguistique Langue partiellement compréhensible 1-2 pts 2-3 pts Project 7 - New frontiers 177 Prendre part à une conversation Degré 2 Intelligibilité et recevabilité linguistique Répond et réagit de façon simple Langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs 4 à 6 pts 3 à 5 pts Degré 3 Prend sa part dans l’échange, sait – au besoin – se reprendre et reformuler Langue globalement correcte et nuancée 6-7 pts 7 à 9 pts Degré 4 Argumente, cherche à convaincre, réagit avec vivacité et pertinence Langue correcte et fluide 8 pts 10 à 12 pts Book p. 130-131 LANGUAGE SKILLS words logbook p. 89 A Pronunciation of < a > Conclusions: – < a > is pronounced /æ/ (as in ‘cat’) when followed by one final consonant or by two final or non-final consonants. – < a > is pronounced /eI/ (as in ‘day’) when followed by one consonant + vowel. a. æ (as in ‘cat’) eI (as in ‘day’) man space astronaut radio landing nation frankly age chance race b. Correct symbol for the vowel sound: / / (schwa) < a > is pronounced /æ/ (as in ‘cat’) or eI (as in ‘day’) when it is the stressed syllable. In the examples in b < a > is unstressed. safely relate B Word bank conquest 178 risky crazy Sentence(s) where you found the word Les 3 mots n’apparaissent pas dans les énoncés du manuel ou du Logbook tel quels. Ils viendront donc en production. Lexical field it is related to invasion danger madness Part of speech noun adjective adjective Definition the subjugation and assumption of control of a place or people full of the possibility of danger, failure, or loss mentally deranged, esp. as manifested in a wild or aggressive way Don’t forget! a conquest = a boyfriend or a girlfriend Pronunciation / 'k¡Œkwest/ be crazy about = love or be angry / 'rIski/ /' kreizi/ conquest risky crazy mad – insane – mentally deranged – nuts (familiar) invasion – victory – triumph over – mastery – vanquishment – overthrow – annihilation – seizure – takeover – occupation dangerous – hazardous – perilous – unsafe – insecure – treacherous – uncertain Words with an opposite meaning and antonyms retreat – defeat – rout – loss – downfall – failure safe – secure – protected – shielded – sheltered – harmless sane reasonable – sensible Words derived from it (+ part of speech and definition) conquer (vb) risk craze conqueror (person) riskily craziness Words with a similar meaning and synonyms extravagant – unbelievable – absurd – preposterous – meaningless – foolish riskiness Don’t confuse! (homophones, homographs…) Ø Ø Ø Collocations Ø Ø Ø Proverbs, sayings, “If there is one principle idiomatic more deeply rooted in the expressions mind of every American, it is that we should have nothing to do with conquest.” Thomas Jefferson (American politician, 1743-1826) “Life is inherently risky. There is only one big risk you should avoid at all costs, and that is the risk of doing nothing.” Denis Waitley (American author, 1924) “A question that sometimes drives me hazy: am I or are the others crazy?” Albert Einstein (German physicist, 1879-1955) listening Tone units Heavily stressed word in each tone unit: TV set… | …that I was aware of… | …as a child… | … was again… | …the same kind of thing… | …a black and white television…| | …things have changed a lot… | …I remember the first DEBRIEFING Book p. 132 1. Picture 2. Statement Pistes de relance : Pistes de relance : – What does the cartoonist denounce? – Think of examples of people illustrating this quotation. – What impressions can we have about the conquest of space and its evolution? – Are you a realistic person on a dreamer? Explain why. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 289-290. Project 7 - New frontiers 179 n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. 11 years 1 pt 2. Over a billion euros. 1 pt 3. ˝ A ship to bring a station what it needs. 1 pt 4. ˝ Europe 1 pt 5. 3 weeks 7. ˝ They will burn it over the Pacific ocean. 1 pt 8. ˝ To belong to the space station project. ˝ To fulfill their obligations to their international partners. 9. Every 18 months 2 pts 1 pt 6. ˝ It doesn’t use astronauts ˝ It uses just optical senses 2 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Information about the ship (time to make it, cost, duration of a flight, how it works) It took 11 years and over a billion euros to do it. Europe’s biggest and most complex spacecraft It will take 3 weeks to reach the space station. 3 pts The particularity of this ship It doesn’t use astronauts. / It uses just optical senses. 1 pt The goals of this programme It brings 5 tons of food, water and other supplies… to the space station’s astronauts. They will burn the rubbish over the Pacific ocean. They will supply the space station every 18 months. 4 pts The reasons for this programme Europe does that to belong to the space station project / fulfill their obligations to their international partners 2 pts Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de type bac où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. a spaceship. He said it was his first trip across space and that he was with his best friend Bert. He added he came from the third planet, from a city on Earth. He used another language so she understood him thanks to telepathy. 3 pts n Appareils d’évaluation 5. Ylla was excited and smiled at that dream. She thought it was very unexpected and different. She liked this dream. Her question at the end shows she would like this dream to become reality. Æ voir textes photocopiables p. 291 à 293. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. This document is an extract of a short story entitled “Ylla”, written by Ray Bradbury, published in 1950 in a book entitled Martian Chronicles. 1 pt 2. Yll – Ylla – N. York – Bert 3. 2 pts he had blue eyes (l. 6): a man 6. – “in a metal thing” (l. 13) / “a long silver craft, round and alien” (l. 15-16) / “the silver object.” (l. 16) I picked the most unlikely color (l. 9): Yll – “a strange uniform” (l. 11) If you worked harder (l. 18): Ylla I’ve come from the third planet (l. 20): N. York Do you ever wonder if (l. 30-31): Yll 2 pts 7. The scene probably takes place on Mars as the book is entitled Martian Chronicles. Besides, the characters call the Earth “the third planet” and, for us, Mars is the third nearest planet. 2 pts he replied coldly (l. 9): Yll 3 pts 4. Ylla dreamed of a tall man with blue eyes and a very white skin called Nathaniel York. He was wearing a uniform and spoke pleasantly to her. He had arrived in 180 On the contrary, her husband is realistic and tries to prove his point. Everytime his wife says something, he contradicts her in a very unnice way. He may be jealous of this man she dreamed of. 3 pts 8. We can imagine they are small, have strange hair colours and strange eye colours (since Yll is shocked by the description of Nathaniel, a description which looks very normal to us). They have scientists but they are mistaken. They can communicate with telepathy and need less oxygen than us. 4 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document An extract of a short story. 0,5 pt Ylla’s dream: give as much information as you can – “A tall man” – “He had blue eyes!” – “He had a very white skin” – “in a strange uniform and he came down out of the sky and spoke pleasantly to me.” – “in a metal thing” / “a long silver craft, round and alien” / “the silver object.” – “from the third planet.” – “My name is Nathaniel York” – “This is the first trip across space.” – “There are only two of us in our ship, myself and my best friend Bert.” – ‘We’re from a city on Earth; that’s the name of our planet,” – “That’s what he said. ‘Earth’ was the name he spoke.” – “And he used another language.” 5,5 pts Ylla’s reactions to the dream – She was excited. – “oh, he was most unusual!” – She smiled. – It was so unexpected and different. – “Of course it’s stupid, because it’s a dream,” she explained softly. 5 pts Her husband’s reactions to the dream – How absurd. – he replied coldly. – these silly dreams – “A stupid name; it’s no name at all,” objected the husband. – “Another stupid name.” 5 pts Where the scene takes place On Mars 1 pt Information about the place where the scene takes place 3 pts – “Do you ever wonder if – well, if there are people living on the third planet?” – “Somehow I understood him. With my mind. Telepathy, I suppose.” – “The third planet is incapable of supporting life,” stated the husband patiently. “Our scientists have said there’s far too much oxygen in their atmosphere.” THE BLACK CAT TALES: A FRENCH EXCEPTION n Analyse de “A French Exception” Au cours de sa sixième vie, notre héros, obsédé par le jingle de la réclame publicitaire de nourriture pour chats qu’il a élaboré, devient fou, s’identifie progressivement à un chat et veut vivre quelque part où il n’y aura plus aucun bruit. C’est ce qui lui arrive dans la septième nouvelle, racontée à la troisième personne et qui se compose de trois parties et d’un épilogue. La nouvelle, titrée “A French Exception”, est sous-titrée “A fantasy inspired by true events”. Le début de la première partie traite de ces événements réels. En 1963, peu avant l’assassinat de Kennedy, le vice-président Johnson est (une fois de plus) hors de lui. Nous sommes en pleine guerre froide et les Russes, après avoir Book p. 134-135 envoyé dans l’espace une chienne (Laika, en 1957) et un homme (Youri Gagarin, en 1961), décident d’envoyer une femme (Valentina Tereshkova, en 1963). Ici s’arrête la réalité et commence la fiction. Maintenant, les Français veulent envoyer un chat. Johnson sent son espace vital spatial envahi, comme s’il n’en avait pas assez avec les communistes. Première partie très drôle car très ironique vis-à-vis d’un Johnson réputé peu ouvert sur le reste du monde, macho et très conquérant. Le seul qui semble lui tenir tête est un scientifique qui résiste avant tout parce qu’il a travaillé pour Adolf Hitler par le passé ! Johnson veut en savoir plus sur cette histoire de chat français dans l’espace. Dans la deuxième partie, le titre de la nouvelle est élucidé. Les Français veulent se distinguer avec style Project 7 - New frontiers 181 et enverront un animal différent, pas un chien comme les Russes, ni un singe comme l’ont fait les Américains. Deux chats ont été retenus : Félix et Félicette. Si on a lu la sixième nouvelle, on devine que Félix est le chat qui “exauce” notre héros alors que Félicette est… notre héros réincarné. La troisième partie confirme ces suppositions en rappelant la nouvelle précédente. Notre héros est déçu d’être un chat et veut désormais être un homme avec une vie ordinaire, concept complètement étranger à Félix qui pense que la vie est, par essence, extraordinaire et que Félicette n’a jamais été heureuse en tant qu’homme. Ce faisant, Félix se permet aussi beaucoup d’ironie et de provocation à l’égard de Félicette qui veut maintenant vivre à Brick Lane, là où il avait vécu sa première vie. Mais avant, Félix tient malicieusement à exaucer le vœu précédent qui consistait à se retrouver dans un endroit sans aucun bruit, à savoir l’espace. Félix était le chat recruté pour l’expédition mais, à l’instar de la vie qui nous joue des tours, il chamboule l’ordre établi par les hommes. C’est à travers cette fable qui s’inspire de faits réels que l’auteur justifie dans l’épilogue (qui prend la forme d’une note historique) un autre fait réel : le 18 octobre 1963, depuis leur base d’Hammaguir en Algérie, la France a bien envoyé une Félicette dans l’espace car le Félix prévu à l’origine s’était enfui. Et Félicette fut effectivement le seul chat de l’histoire de l’espace. On comprend donc que l’auteur se sert de deux situations historiquement avérées qu’il relie en y glissant sa fiction, ainsi qu’il l’avait annoncé dans le sous-titre de sa nouvelle. n Documents iconographiques 2 images. La première montre deux chats en cage. Ceux qui ont lu la nouvelle précédente se douteront de qui est qui. Les autres pourront identifier le désormais célèbre chat noir mais devront émettre des hypothèses sur l’identité de l’autre chat. Les couleurs de fond, celles du drapeau français, permettront de définir l’exception évoquée dans le titre. 182 Ces nouvelles hypothèses sont confirmées par la deuxième image qui montre un chat dans une fusée. n Mise en œuvre possible – Phase d’anticipation : en collectif. Elle peut prendre des formes diverses selon que les élèves auront déjà lu la nouvelle précédente ou non. Quelques suggestions : – si les élèves ont lu la nouvelle précédente : mobiliser ce qu’ils en ont retenu (les protagonistes, l’évolution du narrateur, le souhait du publiciste). Puis, découvrir les illustrations et faire émettre des suppositions sur l’identité des deux chats, la raison pour laquelle ils sont en cage, les couleurs (que l’on reliera au titre) et ce qui va se passer si l’on prend en compte la deuxième image ; – si les élèves n’ont pas lu la nouvelle précédente : partir des illustrations et du titre. Dans tous les cas, il faudra que les élèves puissent vérifier, via leur Timeline ou via la Timeline interactive proposée dans ce chapitre, ce qui relève de la réalité et de la fiction. – Vérification rapide des hypothèses pour distinguer qui est qui, quelle est la part de fiction et la part de réalité ; – On insistera ensuite sur ce qui nous est dit de Johnson pour dégager le ton utilisé. – On pourra ensuite axer particulièrement sur l’échange entre les deux chats et la vision que chacun a de la vie. n Pistes d’étude – Read the title, the sub-title and look at the pictures. Make suppositions about what the story is about. – Read the story and say what you have understood about it. Distinguish real fact from fictional ones. – Focus on the last part. Say what you understand about each cat’s opinion on life. – React to Felix’s attitude. Later, America’s first spacewalk 1965 Ranger 7 (US) transmits the first close range images of the Moon 1964 First Russian spacewalk 1957 Project 7 - New frontiers 1966 Later, Surveyor 1 (US) soft-lands on the Moon Luna 9 (Russia), first spacecraft to soft-land on the Moon 1959 1967 Gus Grissom, Ed White, and Roger Chaffee are killed when a fire ignites in their Apollo 1 capsule while performing a test on the launch pad 1958 launch of Sputnik 1968 The United States launches Apollo 8, the first manned space mission to orbit the moon. 1961 Alan Shepard, Jr. becomes the first American astronaut in space. The NASA is formed in the United States. The Soviet Union launches Luna 2. This is the first space probe to hit the moon. Soviet cosmonaut Yuri Gagarin becomes the first person to orbit the Earth. Mercury programme (Americans in space) The United States launches its first satellite, Explorer I. The conquest of space from 1957 to 1969 1969 First man on the moon 1962 John Glenn Jr. becomes the first American astronaut to orbit the Earth. 1963 The first woman in space is Soviet cosmonaut Valentina Tereshkova. Johnson president Kennedy’s assassination TIMELINE Logbook p. 87 183 184 Mercury programme (1961), Americans in orbit around space. “Into the unknown” (p. 122) Americans on the moon (1969). Sending satellites. Going to the moon. “One giant leap for mankind” (p. 123) Launch of a New World (p. 124) New horizons (p. 126) First space tourist (2001). Sputnik, 1957, first artificial satellite launched into space, by Russians, during the cold war. Beginning of the space race. Sputnik: the start of the race (p. 120) Event, date, description and context The space programme will be dropped. Competition between the two countries in the space race. Competition between the two countries in the space race. Competition between the two countries in the space race. The reasons why the event took place Presenting and talking about an event Develop technology for human uses, discover other worlds, find raw materials… Develop technology for human uses. Beat the Russians, extend mankind’s power… Beat the Russians, discover, unite people, develop technologies, wish for immortality. Show power, impress the world, objectives of the event The goals / Disbelief, surprise. Dream, curiosity, disbelief… Fear in the USA, feeling of inferiority, shame. The reactions it aroused LOGPAGE Logbook p. 88 PROJECT 8 Melting pots and pans STEP 2 STEP 1 PAGES INTRODUCTIVES p. 190 Make sense “Brick Lane: A snapshot of Britain” p. 194 Make sense “Chicken Tikka Masala is a now a true British national dish” p. 195 Over to You p. 196 / p. 197 Make sense “How to make chicken tikka masala” Make sense “Fish and chips isn’t English” p. 199 / p. 201 Over to you Recap p. 203 Your project, level 1 p. 210 Make sense “The art of cooking (1) – The British” p. 205 Make sense “The art of cooking (2) – Pan Recipe” p. 208 Over to you p. 209 p. 210 Recap p. 211 Your project, level 2 Language skills Évaluation de la compréhension p. 213 p. 217 / The Black Cat Tales: The Unknown Poet p. 219 Timeline (logbook p. 101) p. 221 Logpage (logbook p. 102) p. 222 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet Melting Pots and Pans, il sera demandé à l’élève d’écrire une recette de type culinaire, de deux façons possibles. En fin de Step 1, il pourra devenir un chef en écrivant la recette d’un plat de son choix, assortie de commentaires. Ce projet s’inscrivant dans un chapitre axé sur la pluri-ethnicité d’un pays (ici, la GrandeBretagne) à travers sa cuisine, les recettes de plats d’origine étrangère seront tout particulièrement les bienvenues. Une fois la tâche de production écrite de la recette réalisée, l’élève sera invité à la présenter oralement à l’ensemble de la classe. Dans ces deux cas, il conviendra de respecter les règles propres à l’écriture et à la lecture à haute voix d’une recette de cuisine classique. Si l’ensemble du chapitre est exploité, les élèves pourront écrire, en fin de Step 2, un poème sous forme de recette de cuisine après en avoir étudié deux exemples différents. Le thème de ce poème-recette pourra soit s’appuyer sur l’idée de pluri-ethnicité abordée dans le chapitre, ainsi qu’il en est question dans le poème de Benjamin Zephaniah (p. 143 du manuel), soit être laissé à la liberté des élèves pourvu qu’il s’appuie sur l’idée d’un savoir-faire (« comment faire pour…? »). Outre les règles d’écriture propres aux recettes, il faudra donc ajouter les caractéristiques principales d’un poème sans toutefois en aborder de manière détaillée ou approfondie toutes les subtilités. Remarques : – Si le projet de fin de Step 2 convient parfaitement à des élèves de L, il n’en est pas pour autant restreint à cette série et saura intéresser les élèves des autres séries. – Du fait de sa thématique (l’immigration en GrandeBretagne), le chapitre “Melting Pots and Pans” couvre une période historique beaucoup plus large que les autres projets ; néanmoins, à l’instar de Robin Cook dans son Project 8 - Melting pots and pans 185 discours (p. 139 du manuel), on mettra essentiellement l’accent sur l’héritage de ces vagues d’immigration tel qu’il est perceptible aujourd’hui en Grande-Bretagne. Le Step 1 s’articule autour d’une approche générale de la diversité ethnique en Grande-Bretagne depuis les invasions barbares jusqu’à nos jours. Sans négliger les tensions et conflits dont l’immigration est aussi la source, ce Step se concentre avant tout sur la contribution des immigrés à leur pays d’accueil, mais en la problématisant (le texte de Tarquin Hall, par exemple, apporte une nuance importante par rapport au discours de Robin Cook) et en donnant des coups de projecteur sur certains lieux (notamment Brick Lane dans le quartier de l’East End londonien) et, bien sûr, sur la diversité culinaire du pays, incarnée par le fameux chicken tikka masala auquel trois documents font référence de façon plus ou moins appuyée. Au centre de ces documents de nature différente se dégage une question toujours d’actualité de l’autre côté de la Manche : la notion de Britishness, de cette identité britannique que l’arrivée massive d’immigrés du New Commonwealth au lendemain de la Seconde Guerre mondiale semble avoir remise en question. À travers l’étude de trois documents soulignant la diversité ethnique de la Grande-Bretagne ainsi qu’une recette expliquée pas à pas sur support vidéo, l’élève sera progressivement préparé à réaliser le premier niveau du projet final. Si le Step 1 soulève la question de l’identité britannique à travers sa cuisine et, majoritairement, du point de vue des Britanniques, le Step 2 va plus loin. Il aborde en effet la question de l’identité de façon plus large, cette fois-ci du point de vue de deux poètes issus du New Commonwealth, John Agard (d’origine guyanaise) et Benjamin Zephaniah (né en Grande-Bretagne mais élevé en Jamaïque). Les élèves auront déjà eu l’occasion de nuancer l’idée de contribution des immigrés à l’Empire en fin de Step 1, le Step 2 les amènera à comprendre que la route est encore longue vers une intégration harmonieuse, et à constater les dérives et excès du colonialisme en général, de l’Empire britannique en particulier. À travers deux poèmes-recettes aux tons très différents, ils se familiariseront avec ce type de discours, ses règles générales tant à l’écrit qu’à l’oral. Le cœur de ce chapitre s’inscrit ainsi dans ce que les programmes de 1re identifient comme les notions d’influence et de domination, puisqu’il s’agit de définir qui influence qui, que ce soit au temps de l’Empire ou aujourd’hui. n Activités langagières Pour arriver à la rédaction d’une recette, qu’elle soit « littéraire » ou « classique », les notions d’étapes et de quantités seront au centre du chapitre, tant en réception qu’en production, auxquelles s’ajouteront des considérations plus littéraires telles que les métaphores. On mettra tout particulièrement l’accent sur la réception orale et écrite, avec la vidéo et les poèmes-recettes, dans lesquels l’élève devra identifier les ingrédients, ce qu’on en fait et dans quel ordre, ainsi que les résultats qu’on en attend. Outre ces informations, il s’agira d’identifier également en quoi les différentes recettes présentées ont trait à l’identité culturelle de la Grande-Bretagne. En production orale comme écrite, l’élève sera invité à réemployer ingrédients, quantités et étapes sous forme de recettes classiques ou métaphoriques, mais aussi à rendre compte de l’histoire des plats qu’il présente et, seul ou en équipe, à débattre de la place de ces plats dans la culture britannique. Comprendre des textes informatifs et des poèmes. Comprendre les points principaux d’un enregistrement en distinguant information et commentaires personnels ; comprendre une recette de cuisine télévisée. Écrire une recette en incluant des détails historiques ; écrire un poème-recette ; écrire une courte lettre de requête. Mettre en commun et discuter la pertinence d’informations. Expliquer comment mener une tâche à bien en donnant des instructions détaillées. Présenter une recette et la compléter par des informations historiques. n Type de discours et types de texte n Outils linguistiques Le parcours conduit à la rédaction puis lecture d’une recette par les élèves, sous forme classique ou sous forme de poème, ancré dans une réalité historique, démographique et géographique (à moins de laisser l’élève libre du choix de son poème en fin de Step 2). En conséquence, si les supports proposés sont de natures variées (témoignages oraux, discours politique, recette télévisée, extrait de fiction, poèmes), les textes étudiés sont essentiellement de type informatif et historique (parfois argumentatif) dans le Step 1, et de type poétique dans le Step 2. Pour aider l’élèves à parvenir à l’adéquation entre la recette classique et la recette métaphorique, on insistera plus particulièrement sur : – l’expression des quantités et des proportions, notamment en cuisine ; – les marqueurs chronologiques pour les recettes et les explications historiques ; – le prétérit pour rappeler des faits historiques ; le present perfect pour insister sur les bilans actuels ; – la voix passive pour parler d’un bénéficiaire ou d’une victime ; – le lexique des nationalités et adjectifs substantivés ; – les phénomènes d’intonation dans les énumérations. n « Cœur de sens » La notion d’identité culturelle, conjuguée à l’idée de quantité et proportion et à l’idée d’assimilation, constitue le cœur de sens du chapitre. Qu’il s’agisse de la diversité des immigrés en Grande-Bretagne ou de la teneur de la cuisine qu’ils apportent, la question est de définir dans quelle mesure ils redéfinissent la notion de britishness d’une part, et d’autre part si cette britishness les accepte 186 ou se les approprie. Que l’on écrive sur un peuple ou sur un plat, il faut d’une manière ou d’une autre aborder la question de leur composition. n Éléments du contexte culturel Les documents suivants constituent un panorama général de l’immigration et minorités ethniques en GrandeBretagne. Des documents plus spécifiques sont fournis le cas échéant avec les exploitations de documents. The early story of the British Isles is one of colonisation. Firstly, celtic and pict tribes arrived and formed the first communities in the British Isles. Then came the Romans. In 250AD, Rome sent a contingent of black legionnaires, drawn from the African part of the empire, to stand guard on Hadrian’s Wall. There is no evidence that these men stayed in Britannia and when the Romans finally quit in the fifth century, the way was clear for the Germanic tribes that would slowly become the English. Four hundred years after the Jutes, Angles and Saxons colonised modern-day southern England, the Vikings arrived, bringing a distinctive new influence to the cultural pot. The Vikings’ sphere of influence was northern Britain and modern-day East Anglia. The most dramatic of these immigrations was the Norman Conquest in 1066. The Normans, descended from Vikings who had settled in France, brought with them their early-French language which would fundamentally change the direction of English, government and law. […] The first Norman king, William the Conqueror, invited Jews to settle in England to help develop commerce, finance and trade. During the Middle Ages, the few black faces in Britain appeared to be entertainers linked to royal entourages. […] But conquest of the New World changed everything. As Europeans established plantations in the Americas, they needed cheap labour. They found it by buying into the slave trade that already existed in northern Africa. […] In 1562, John Hawkyns made England’s first foray into the trade when he sold 300 West African men to planters in Haiti. A few years later, black slaves began appearing in wealthy households in England. In the early eighteenth century, treaties between European powers changed the political map. The United Kingdom, as it had now become, won more access to the New World and its riches. Merchants from Liverpool, Bristol, Glasgow and London rapidly expanded the slave trade and brought goods and riches back to Britain[…] They also increased the number of African men, women and children resident in Britain. Approximately 14,000 black people lived in England by 1770.[…] In 1807, Parliament banned the trade - but not slavery itself. In effect, slaving ships still operated, the only difference being that captains threw their captives overboard if they were in danger of being caught. In 1833, Parliament finally banned all slavery across the British Empire - though later investigations showed that tied labour still existed in many areas including India. Abolition meant a virtual halt to the arrival of black people to Britain, just as immigration from Europe was increasing. There were some notable exceptions. Wealthy families brought Indian servants to Britain. […] Black and Chinese seamen began putting down the roots of small communities in British ports, not least because they were abandoned there by their employers. Between 1830 and 1850, tens of thousands of Irish arrived in Britain, fleeing poverty at home. […] During the two world wars, hundreds of thousands of men from across the Empire fought for Britain. India alone provided 1.3m soldiers for the First World War, 138,000 serving on the Western Front. During the Second World War, almost 60,000 British merchant seamen came from the sub-continent. Some of the men stayed in Britain during the inter-war years, forming small communities in ports. Bengali seamen, known as Lascars, went to work in Scottish collieries but were subjected to racial prejudice. Project 8 - Melting pots and pans 187 They were not the only ones. There were no clear rules on immigration but officialdom appeared not to approve. Government feared the impact of black faces in white Britain - not least after a spate of race riots in 1919. At the end of the Second World War there were work shortages in Europe and labour shortages in Britain. The government began looking for immigrants. Some 157,000 Poles were the first groups to be allowed to settle in the UK, partly because of ties made during the war years. They were joined by Italians but it was not enough to meet the need. Many men from the West Indies had fought for the «mother country» but returned to civilian life with few opportunities. Their sense of patriotism, coupled with the need to find work, steered them towards the UK. Despite an apparent official reluctance to allow immigration from the fast-disappearing empire, the government could not recruit enough people from Europe and turned to these men. On 22 June 1948, the Empire Windrush docked at Tilbury in London, delivering hundreds of men from the West Indies. […] The day marked what would become a massive change to British society - the start of mass immigration to the UK and the arrival of different cultures. As mass immigration continued in the 1950s, so did the rise of racial violence and prejudice. Many areas including Birmingham, Nottingham and west London experienced rioting as white people feared the arrival of a black community. […] Legislation had allowed people from the Empire and Commonwealth unhindered rights to enter Britain because they carried a British passport. Under political pressure, the government legislated three times in less than a decade to make immigration for non-white people harder and harder. By 1972, legislation meant that a British passport holder born overseas could only settle in Britain if they, firstly, had a work permit and, secondly, could prove that a parent or grandparent had been born in the UK. In practice, this meant children born to white families in the remnants of Empire or the former colonies could enter Britain. Their black counterparts could not. […] The government had greatly restricted immigration by the 1970s, but had not stopped it altogether. Some 83,000 immigrants from the Commonwealth settled in the UK between 1968 and 1975, largely through gaining work permits or obtaining permission to join relatives. The most significant immigration of the decade came in 1972 when Ugandan dictator General Idi Amin expelled 80,000 African Asians from the country, families who had been encouraged to settle there during the days of Empire. Many held British passports and, amid a major crisis, the UK admitted 28,000 in two months. In 1976 the government established the Commission for Racial Equality, the statutory body charged with tackling racial discrimination. […] As manufacturing declined, work permits were harder to get unless you had specialist skills or professional trading. This meant that the largest immigrant groups were Americans (to banking and industry), Australians, New Zealanders and South Africans making use of family-ties entry rules, and South Asian men and women entering the medical professions. The riots of 1981 were largely sparked by racial issues. In Brixton, the spiritual home of Britain’s afro-Caribbean community, youths rioted amid resentment that the police were targeting more and more young black men in the belief that it would stop street crime. Similar riots followed in Liverpool and the Midlands. The subsequent Scarman Report found that «racial disadvantage is a fact of current British life». The inquiry into the police’s handling of the 1993 murder of black teenager Stephen Lawrence led directly to new anti-discrimination legislation passed in 2000. 188 In the years following the fall of the Iron Curtain, a new movement of people began, some fleeing political persecution, others seeking a better life in western Europe. The growth of asylum seeker applications contributed to a new growth of immigration to the UK. Between 1998 and 2000, some 45,000 people arrived from Africa, 22,700 from the Indian sub-continent, 25,000 from Asia and almost 12,000 from the Americas. Some 125,000 people were allowed to settle in the UK in 2000. But the rise in asylum seeker arrivals has seen a rise in racial tensions. In May 2002 the far-right British National Party won three local council seats, a year after racial tensions and were blamed for riots in northern towns. The government’s plans for a new nationality and immigration legislation, including a possible citizenship test, sparked new controversy. http://news.bbc.co.uk/hi/english/static/in_depth/uk/2002/race/short_history_of_immigration.stm La chronologie ci-dessus s’arrête à 2002 ; elle ne prend pas en compte les récentes vagues d’immigration, notamment les Somaliens fuyant la guerre civile, les Irakiens et les Afghans, ainsi que des réfugiés d’Europe de l’Est et un nombre grandissant d’immigrés colombiens. UK IMMIGRATION: FACTFILE Ethnic make-up The ethnic breakdown of the UK population, derived from the 2001 census - still the latest figures Total population - 58,789,194 White 54,153,898 (92.1 per cent) All Asian or Asian British - 2,331,423 (4 per cent total) Indian 1,053,411 Pakistani 747,285 Bangladeshi 283,063 Other Asian 247,664 Black or Black British 1,148,738 Chinese 247,403 Other ethnic groups 230,615 Mixed race 677,117 All minority ethnic groups 4,635,296 (7.9 per cent) Migration facts Latest figures covering the breakdown of arrivals in the UK. Source: the Office for National Statistics […] 191,000 Net immigration into the UK. Net immigration of New Commonwealth (Asian, African and Caribbean Commonwealth countries) citizens was the highest of all the non-British citizenship groups 29 Percentage of immigrants who arrived in London, the most common destination for migrants. This figure is down from 43 per cent in 2000 92,000 Number of Eastern European immigrants - from the Czech Republic, Estonia, Hungary, Latvia, Lithuania, Poland, Slovakia and Slovenia - up from 76,000 in 2005. Almost three quarters, 68,000, were Polish citizens, the highest number of any single non-British citizenship. 40 Percentage of immigrants who cited ‘work related’ reasons for their move 70,000 Number of immigrants (12 per cent) who arrived ‘looking for work’. 161,000 (27 per cent) had a ‘definite job to go to’ 157,000 The record number of immigrants who came to the UK to study and stayed for at least a year. This was just over a quarter of total immigration, up from about a fifth in 2001. Eighty per cent of those coming to the UK to study were citizens from outside the EU, with 30 per cent from China and India 6,000 The net inflow of asylum seekers and their dependants The Observer, Sunday April 6 2008 http://www.guardian.co.uk/uk/2008/apr/06/immigration.britishidentity1 Project 8 - Melting pots and pans 189 EXPLOITATION DE LA TIMELINE ET DE LA LOGPAGE n n La Timeline Étant donné l’ampleur de la période couverte par le chapitre, on suggérera aux élèves de limiter leurs recherches précédant le XXe siècle aux événements mentionnés dans le chapitre et, en contrepartie, de creuser un peu plus la question de l’immigration au XXe siècle, notamment après la Seconde Guerre mondiale. Cette frise pourra inclure les événements extérieurs à la Grande-Bretagne ayant provoqué un afflux d’immigrants vers le pays, et des événements internes, qu’ils soient d’ordre politique ou social ; le but n’est pas de référencer uniquement les lois migratoires mais également des événements marquants de la période (émeutes, discours de E. Powell, rapports avec le Commonwealth…). On invitera une fois encore les élèves à personnaliser leur Timeline en fonction des échanges ayant eu lieu en classe et en ajoutant illustrations, codes de couleurs, lien de causalité. Quelques exemples des repères chronologiques sont donnés en fin de chapitres mais ne sont en aucun cas exigibles. n La Logpage Les renvois à la logpage dans le Step 1 ne concernent que la recette du chicken tikka masala, le reste des informations collectées, notamment d’un point de vue historique, étant davantage reporté dans la Timeline. En revanche, si l’enseignant décide de s’arrêter au niveau 1 du projet final, la logpage pourra servir d’outil de prise de notes par les élèves auditeurs de la recette exposée, de même qu’elle aidera les élèves à structurer leur production écrite et leur restitution orale. La logpage est en revanche systématiquement utilisée dans l’exploitation du Step 2, les deux poèmes usant intensivement de la métaphore culinaire. Elle permettra aux élèves de voir le décalage entre une recette classique et celles que proposent les deux poètes. PAGES INTRODUCTIVES Book p. 136-137 Cette tâche de reconnaissance et de mobilisation des acquis ne devrait pas poser de problèmes particuliers, tous les élèves ayant quelque chose à dire sur Londres, soit parce qu’ils y sont déjà allés, soit parce qu’ils en ont parlé à maintes reprises en classe d’anglais, au collège. n Phase d’échauffement Le professeur peut introduire le thème du chapitre de diverses façons, quitte à faire appel aux stéréotypes : • Brainstorming : “The British / British Food / London”. • Formule questionnement au groupe, professeur inclus : u I’m planning a two-day trip to London… what do you think I should visit? Æ You should go to… There are a lot of interesting things to see… Æ I disagree with… If you spend only two days, you should go to… and then… and finish with… • À partir du transparent 21 : – timbres représentant quelques lieux touristiques de Londres (Trafalgar square, Big Ben, Harrods…) : react! ; – demander à plusieurs élèves d’indiquer les lieux à visiter absolument et pourquoi. L’objectif étant que, au terme de cet échauffement, au moment de découvrir la double page ( transparent n° 22), les élèves soient en présence d’une autre représentation de Londres, souvent méconnue, afin d’arriver à la constatation que la Grande-Bretagne ne se résume pas qu’au fish and chips et aux cups of tea, ni Londres à Tower Bridge ou Big Ben. 190 Transparents nos 21 et 22 n Analyse des documents Deux photos couleurs anonymes, toutes deux prises dans des quartiers londoniens, dont Brick Lane, plusieurs fois abordé dans le Step 1. On notera le parallélisme entre la diversité des fruits et légumes de la photo 1 et la diversité ethnique des passants sur la photo 2. Sur la photo 1, l’exotisme des légumes, renforcé par tropical oranges et plantains, ainsi que le côté « artisanal » de l’étal (randomly assembled) et de la boutique, la cliente (elderly black woman, maybe from Africa or the Caribbean, waiting to be served). Sur la photo 2, la foule et l’agitation typique des rues de Londres (bustling crowd), les deux femmes au premier plan (one wearing a headscarf, the other wearing a sari, she must be of Indian origin), l’activité économique (outdoors plutôt que indoors, a closed shop in the background, which may have run out of business). Conclusion sur les deux photos : they are very different from the way we imagine London usually (stock pictures, clichés…), very popular places (working-class people ≠ images of wealth usually associated with London, etc.). On confirmera les hypothèses avancées en renvoyant au titre du chapitre et en faisant expliciter l’expression melting pot (que beaucoup d’élèves connaissent généralement : different communities living in the same place/ country, nation of immigrants…) puis la collocation pots and pans, que les élèves peuvent ne pas connaître (dans ce cas, leur expliquer : both are cooking utensils. The phrase refers to equipment needed to cook = une batterie (!) de cuisine), puis on demandera aux élèves d’émettre des hypothèses quant à la relation entre ces deux termes. n Formes de travail Amorce en collectif, suite par deux, puis retour en collectif. n Mise en œuvre Étape 1 : collective Regarder, décrire, commenter très rapidement les documents de la double page. Il faudrait pouvoir obtenir : exotic, foreign(er), diverse / varied, crowd. On pourra également faire souligner les similitudes entre les deux photos. u Both pictures were taken…, represent… The first picture… whereas the second one… It seems that… / The people look… À ce stade, noter au tableau toutes les suggestions des élèves, même si elles sont erronées, elles serviront de repère aux élèves pour entamer leurs recherches ou élaborer leur questionnement. Étape 2 : par deux – Choose one picture – say if it corresponds to your idea of London. – Focus on the title – how do you think it relates to the pictures? Ne pas accorder plus de deux ou trois minutes à cette étape. On peut éventuellement autoriser les élèves à prendre de brèves notes. Étape 3 : collective Mise en commun du travail en binômes à la fin de laquelle on demandera à un ou deux secrétaires de dicter le contenu final de la trace écrite. u Usually, London is represented as… It is mostly famous for… The picture is different from… / at odds with… u Maybe the title refers to… There’s a play on words… Judging from the title, I think that… S’assurer après les productions et leur validation que l’expression “Melting pots and pans” est comprise. Conclure l’activité en faisant verbaliser ce que les élèves s’attendent à trouver dans le chapitre et quelles questions ils se posent en relation avec ce qu’ils ont déjà élucidé de la thématique. On peut, pour les aider et les orienter dans la bonne direction, les renvoyer à la consigne qui contient l’expression “multicultural Britain”. On pourra très bien anticiper la réponse à ces questions en les renvoyant aux illustrations pp. 138-139 du manuel précédant la compréhension orale. STEP 1 Book p. 138-142 n Architecture du Step : 2 étapes 1. Tour d’horizon de la Grande-Bretagne pluriculturelle à travers l’exploration d’un ethnic neighbourhood de Londres, Banglatown, quartier du East End londonien dont Brick Lane est l’une des artères les plus représentatives, et un discours de Robin Cook soulevant la question de l’identité britannique. 1 2. Approche plus culinaire via la recette du chicken tikka masala, plat mentionné dans le discours de Cook, ainsi qu’une réflexion, éléments culinaires et autres à l’appui, sur ce que les Anglais considèrent à tort comme étant leur. A bird’s eye view of multicultural Britain n Analyse des documents iconographiques Illustration par l’image de la diversité de la population britannique : – un plan du quartier Banglatown (i.e. Bangladesh + town, en raison de l’origine d’une grande partie de ses habitants) où Brick Lane est mis en valeur ; on observera la proximité entre un quartier si populaire et la City, poumon économique de la capitale ; – un panneau de rue (“E.1.” signalant qu’on est dans un borough de l’est londonien) portant la mention “Brick Lane” sur fond de mur de briques rouge. Au-dessous de ce panneau, le même renseignement, cette fois en bengali, signe d’une assimilation inachevée de la population locale : bon nombre des habitants ne comprennent (et Book p. 138 ne parlent) ni l’anglais, ni l’alphabet roman. Conclusions possibles : il s’agit d’un quartier ethnique, sans contact réel avec le mainstream, ou bien ce panneau est le signe d’une politique d’intégration qui prend en compte les différences (linguistiques en l’occurrence) ; – un pie chart publié par le Foreign and Commonwealth Office en avril 2001 sur la population d’origine étrangère en Grande-Bretagne (qui ne représente, au final, que 8 % de la population du pays, voir renseignements en page 189 et en page suivante). On remarquera l’écrasante majorité d’Asiatiques, notamment ceux issus du sous-continent indien. On demandera aux élèves de s’interroger sur les raisons pour lesquelles les immigrés proviennent majoritairement de ces régions (réponse, bien sûr, ce sont des pays du Commonwealth, anciennes colonies de l’Empire). Project 8 - Melting pots and pans 191 Major waves of immigration Three key phases in history that changed the racial mix in Britain Windrush In 1948, the ship Empire Windrush, en route from Australia to England, docked in Kingston, Jamaica. It offered cheap transport for anybody who wanted to work in the UK. There were no immigration restrictions on citizens from one part of the British empire moving to another. The Windrush docked in the UK on 22 June 1948, carrying 492 passengers, ready to start a new life in the UK. They were the first large group of West Indian immigrants after the Second World War. Many intended to stay for only a few years, although a majority settled permanently. In 1998, an open space in Brixton, south London, was renamed Windrush Square. Huguenots The Huguenots were French Protestants who fled religious persecution in France in the sixteenth and seventeenth centuries. Hundreds of thousands left, most going to the Netherlands, Germany, Switzerland, Scandinavia, and as far as Russia. About 50,000 came to England, with as many as 10,000 moving on to Ireland. Since they were in large part artisans, craftsmen and professional people, they were usually well received in the countries to which they fled. Jews In the late 19th century and early 20th century, tens of thousands of Jews arrived in Britain from Russia and eastern Europe, fleeing persecution. The Jewish population of Britain increased by a massive 250,000 in 30 years, and the East End of London became a centre of Jewish life in Britain. However, these newcomers were often met with suspicion and fear, and by the turn of the 20th century, a popular and media backlash had begun. In 1905 the British government passed the Aliens Act, the main objective of which was to control Jewish immigration. The Observer, Sunday April 6 2008 http://www.guardian.co.uk/uk/2008/apr/06/immigration.britishidentity1 “Brick Lane: A snapshot of Britain” Book p. 138 n Analyse du document Enregistrement d’une interview de Tarquin Hall, journaliste et écrivain auteur du livre Salaam Brick Lane, compte rendu détaillé et à peine romancé d’une année qu’il a passée dans ce quartier de Londres qui lui était jusqu’alors totalement étranger (au sens propre comme au figuré). Il expose ici les grandes lignes de l’histoire de Brick Lane et ce qu’elle lui a appris sur la notion de Englishness, à savoir qu’elle n’a rien de génétique mais, au contraire, évolue rapidement avec chaque nouvelle vague d’immigration en Grande-Bretagne. Ne pas manquer de faire remarquer que Tarquin Hall définit à présent l’identité britannique comme une huge recipe dont les immigrés seraient les ingrédients. Sa façon d’énumérer les différentes ethnies qui composent le quartier de Brick Lane n’est d’ailleurs pas sans rappeler une recette de cuisine. Ci-dessous, une critique de Salaam Brick Lane publiée dans le Guardian. Way out East, innit? When Jack London came to London in 1902, he stayed in Highgate and contacted Thomas Cook, the travel agent, for information on how best to approach his next stop - the East End. They were unable to help, admitting they knew nothing of that unexplored corner of the globe. Undeterred, London disguised himself as a sailor and dived in - roaming what was a povertystricken ghetto and writing his book People of the Abyss. That tradition of authors retrieving literary pearls from the dark and murky depths is an old one, though plenty of those gems can look a little tarnished with condescension or prejudice. Tarquin Hall comes to the business of cockney pearlfishing with handicaps. A public schoolboy, he admits to coming from a family with middle-class habits. The temptation to hide a little of his background must have been enormous, but his book is an honest account of how he came to be in Brick Lane and what happened once he was there. It is also charming, brilliant, affectionate and quietly impassioned. 192 Hall arrived in London after a decade as a journalist in Asia, little suspecting that his experience in Kabul and Dhaka might be useful to him. Not having made his fortune, and at loggerheads with the parents in Barnes, he found himself marooned by the house-price surge. His search for a flat edged him ever-eastwards. He ended up in Brick Lane with Mr Ali, the type of landlord whose solution for a leaking bathroom roof is to offer an umbrella. This Banglatownie had had too many brushes with graffitti-artist tenants and was on the lookout for a superior sort - a yuppie. In his words: “They pay good rent and they don’t spray the walls with ‘cocksucker’, innit.” Hall, despite his inherited handicaps, has the right manner to engage and observe, gently coaxing his neighbours and contacts into spilling their stories - and their dreams. There is no sign of condescension in his account; Hall is in the abyss alongside those he lives with, though he admits that their problems dwarf his own. Struggling to find work, he scrapes by on back-ofthe-lorry goods, even sharing an illicit Christmas goose with an Afghan asylum-seeker, who had spotted it in a local park - wondering why no one else bothered with the free meat. A more serious side of the book begins to emerge - many of Hall’s neighbours are in London illegally, having stowed away on lorries to get across the Channel. Here is a counter to the abuse and suspicion heaped on asylum-seekers by some newspapers and politicians. These individuals - Kosovars, Afghans, Iraqis, Somalis - work in appalling conditions for exploitative agencies and scrimshank slave-drivers. They are neither a drain on the country, nor are they well-treated by it. Officialdom, needless to say, rarely shows its face in this society, its appearances reserved for the appearance of a corpse or the explosion of a bomb. When Hall’s Kosovar neighbour tries to rescue an Albanian woman from a life of enforced prostitution, beatings and repeated rape, the authorities react with a tired shrug. Injustice comes from other quarters too: tyrannical Bangladeshi husbands who keep their village wives locked indoors - the men and women both imprisoned, in their own ways, by fear of the outside world. It’s a tribute to Hall’s approach that he lets the stories speak for themselves, and they are all the more powerful for this lack of preachiness. His deft way with dialogue manages to pin down the various accents with such accuracy that each emerges clearly. Mr Ali, however, is the star turn; an anti-hero who shovels himself full of halal fried chicken while Inland Revenue envelopes pile up unopened in his shambolic office, he is the ultimate cockney Muslim, announcing the message of his faith: “The Prophet Muhammad, peace be upon ‘im, yeah, ‘e said, ‘Be a worker; don’t sit around on your arse, innit.’” A fear of racism haunts Mr Ali and other residents who can well remember the battles of the 70s and 80s. But the white population is retreating to the suburbs, leaving only characters like Chalky, the craftiest shark in Brick Lane, with a five-generation pedigree of pilfering and false pretences. When a Bengali academic pushes Hall to help him find pure English East Enders, he fails: everyone is a mixture - of Irish, Gypsy, Celt or continental. This genetic soup defies conventional ideas of what it means to be English and challenges notions of racial purity. Hall’s neighbours begin to find their feet. Asylum-seekers with nothing but plastic bags of possessions gingerly put down roots. They build furniture out of packing cases, some find jobs and start families. Meanwhile, previous waves of exiles slip away to anonymity in outlying suburbs - Hall’s Brick Lane is an oily filter stuck on London’s flank that sifts and pumps the human goo. The assimilation takes place in small steps that are not always predictable. Some Bangladeshi women in London are having the same experience their Muslim sisters had in Khomeini’s Iran: women from traditional families find freedom in dress restrictions because fathers and husbands then allow them outside the house and into schools and work. Softly-softly forms of assimilation don’t always work: the polarisation of young Bangladeshis into urban gangs and the growth of extremist Islamicism is touched on but not explored in depth. Nevertheless, this is a wonderful book. Amid all the negativity and hatred spawned by immigration issues, it manages to be balanced, humane and life-affirming. http://books.guardian.co.uk/reviews/politicsphilosophyandsociety/0,6121,1460573,00.html Project 8 - Melting pots and pans 193 n Forme de travail À traiter en collectif. n Lexique Bien que les mots « huguenots » et « pogroms » soient transparents à l’écrit, il est probable que nombre d’élèves en ignorent le sens, ceux-ci renvoyant à un contexte historique précis. Identifier avant tout les ethnies et nationalités puis s’interroger sur ce qui a pu pousser Français et juifs à fuir leurs pays à des époques données. La deuxième partie est certes plus abstraite mais ne posera pas de problème majeur si les élèves ont été entraînés précédemment à la dérivation en -ness ; le terme Englishness est d’ailleurs explicité par being English. 1. Tune in Démarrer avec l’activité Listening p. 148 du manuel (1. ‘Exceptional’ word stress) pour préparer les élèves à l’écoute et les aider à identifier les sentiments de Tarquin Hall envers Brick Lane. Les mots small et canals sont plus fortement accentués pour exprimer les sentiments de la locutrice, de même que l’insistance de Tarquin Hall sur des adjectifs comme huge et extraordinary démontrent la fascination que Brick Lane exerce sur lui. Make sense 2. a. Repérage d’indices et regroupement de l’information entre les photos et le camembert statistique. Ne pas laisser plus de deux ou trois minutes pour la prise de connaissance du camembert. Au terme de cette phase, les élèves devront être capables d’affiner les remarques qu’ils avaient faites concernant la double page d’ouverture. Très bonne occasion pour rebrasser les quantifieurs, la comparaison et les proportions et introduire certaines nationalités et repères historiques / géographiques : u There are a lot of / many … whereas there are only few / a few… By contrast… / In comparison… The majority of / Most immigrants come from the Indian subcontinent. Indians, Pakistanis, Chinese, Caribbeans / Jamaica, the West Indies… Former British colonies / the Empire Æ the Commonwealth Bien que le cas contraire n’entrave pas la compréhension des documents suivants, il est souhaitable que l’idée de colonies / Commomwealth soit déjà esquissée à ce stade. Demander des exemples de pays membres pour expliciter. b. Passer ensuite aux illustrations de la page 138 du manuel, en laissant là encore deux ou trois minutes de réflexion individuelle. Cette phase d’émission d’hypothèses est essentielle pour orienter la première écoute du document: u An area / a neighbourhood / the suburbs / East London Judging from the name “Banglatown”, I suppose… Most inhabitants must be… We can suppose we’ll learn some information about… 194 Durant l’activité de compréhension orale, nommer éventuellement un ou deux secrétaires chargés de récapituler le contenu des échanges. 3. La première écoute constitue une phase de confirmation ou infirmation des hypothèses émises précédemment ; la prise de notes à ce stade n’est donc pas nécessaire. Faire écouter la totalité du document. Avant la mise en commun, on pourra laisser un temps court, à deux, pour échanger les premiers éléments de compréhension. Inviter ensuite les élèves à comparer leurs hypothèses de départ avec le contenu qu’ils auront compris à l’issue de cette première écoute et à formuler de nouvelles hypothèses de sens ou bien des questions sur ce qui a pu ne pas être compris ou leur avoir échappé. Si les élèves se contentent de mentionner toutes les nationalités qu’ils ont entendues, leur demander “Did they all arrive at the same time?” pour obtenir l’idée de waves of immigrants. 4. a. Écoute fragmentée. On peut cette fois-ci autoriser la prise de notes, notamment en ce qui concerne les mots les plus porteurs de sens. Au terme de cette écoute fragmentée, on pourra inviter les élèves à comparer leurs notes (par deux) quelques instants avant la mise en commun. En cas de difficulté dans la reconstruction du sens, écrire au tableau sous leur dictée les mots qu’ils ont compris et les inviter à reconstituer un message logique à partir de ces notes collectives, puis faire réécouter pour confirmer. Pour reconstituer le sens historique de « huguenots » et « pogroms » (que les élèves ne reconnaîtront probablement pas), partir de ce qui a été dit précédemment pour parvenir à la question “What reasons do people have for leaving their countries? now? in the past?”, afin de faire émerger des propositions comme find a job, improve their living standards, flee persecution (racial, political, religious) et ainsi amener pogroms, Protestants, Catholics, etc. Renvoyer également à la Timeline dans le Logbook. u The Irish settled in Brick Lane because… The Jews fled persecution… Immigrants from the Middle East… b. Là encore, on peut autoriser la prise de notes et accorder une courte phase de concertation avant la mise en commun ; l’intérêt, est que les élèves négocient ensemble la façon dont ils comprennent le terme Englishness et la raison pour laquelle Tarquin Hall compare cette notion à a huge recipe et à l’idée d’un melting-pot. Il est très probable que certains élèves comprennent que Tarquin Hall compare en fait Brick Lane à une recette mélangeant les ingrédients, ce qui en soi n’est pas faux. u I think he compares Brick Lane to a melting pot. I disagree, he refers to British identity as a recipe. So if you’re a foreigner, it doesn’t mean you aren’t British. British identity is a concept… En aval de cette compréhension orale, on pourra demander aux élèves de préparer en petits groupes, à la maison ou au CDI, de courts exposés sur la population de Banglatown, qui pourront servir de warm up à la séance suivante ou faire l’objet d’un Recap. Les sites internet suivants pourront être utilisés comme sources. http://www.bbc.co.uk/legacies/immig_emig/england/ london/article_1.shtml diversité de leurs cultures. C’est ce qu’illustre l’exemple du chicken tikka masala, plat indien à l’origine qui est par la suite devenu britannique après l’ajout de la sauce masala pour satisfaire aux habitudes gastronomiques des Britanniques. n Formes de travail http://www.bbc.co.uk/legacies/immig_emig/england/ london/article_2.shtml Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. http://www.bbc.co.uk/legacies/immig_emig/england/ london/article_3.shtml n Lexique http://www.bbc.co.uk/legacies/immig_emig/england/ london/article_4.shtml Si l’emploi du temps le permet, on peut également proposer cette activité en module de façon à entraîner les élèves à la prise de notes à partir d’un texte. On pourra également proposer aux élèves de faire chez eux l’activité de Language Skills “Intonation of lists” (p. 148 du manuel) qui récapitule les schémas intonatifs les plus fréquents utilisés par Tarquin Hall et les préparera à la vidéo de la recette du chicken tikka masala. “Chicken Tikka Masala is now a true British national dish” Book p. 139 n Analyse du document Extrait d’un discours de Robin Cook datant d’Avril 2001, rebaptisé depuis “the chicken tikka masala speech”. Le discours intégral est disponible sur de nombreux sites internet notamment celui du Guardian : www.guardian. co.uk/world/2001/apr/19/race.britishidentity Ancien Ministre des Affaires Étrangères et du Commonwealth dans le premier gouvernement de Tony Blair, Robin Cook (1946-2005) a prononcé ce discours à la Social Market Foundation, think tank indépendant cherchant à concilier exigences du marché et justice sociale, pour donner sa définition de l’identité britannique que certains disent menacée par l’arrivée d’immigrés de tous horizons, la place du Royaume-Uni dans l’Union Européenne (dont certains pays membres allaient bientôt adopter la monnaie unique) et la dévolution des pouvoirs accordée à l’Écosse et au Pays de Galles. Plus récemment, le Race Relations Amendment Act de 2000 met l’accent sur la promotion de l’égalité raciale, notamment à l’école. Dans un contexte plus immédiat, ce discours fait suite au Traité de Nice, signé deux mois plus tôt, le 26 février 2001, qui préparait l’Union Européenne à un élargissement prochain (principalement vers les pays de l’Est) en revoyant, entre autres, le système décisionnel de l’Union (notamment le système de voix). Cet extrait se situe dans la première partie du discours de Cook, consacré à la défense du pluriculturalisme anglais. Sans s’attarder dessus, il reprend les arguments anti-immigration (appauvrissement économique, perte de l’identité nationale et de la « race anglo-saxonne pure ») pour y opposer l’idée que la Grande-Bretagne a toujours été une terre d’immigration et puise justement son identité nationale dans cette diversité ethnique. Les immigrés, plutôt que de remettre en cause ou menacer l’identité anglaise, y contribuent par leur travail et la Quelques difficultés assez simples à élucider : – astride his steed: peut être ignoré : n’entrave pas le sens ; sinon, donner steed = horse. – hub: sens = moyeux / pierre angulaire / centre; peutêtre ici compris comme synonyme de sample ; inférable via le contexte. – burden / asset: asset facile à inférer via «contributes to the cultural and economic vitality»; donner burden = handicap. broadened: synonyme de enriched. Make sense 1. En collectif : Commencer par les premiers termes du titre et demander aux élèves s’ils connaissent le plat (ce qui permettra de s’assurer que dish est compris) ou savent quelque chose de la cuisine indienne en général (ce qui permettra d’introduire spices et spicy, utiles pour la recette). À partir de quoi les élèves seront amenés à réagir d’abord au titre : u This is quite puzzling / confusing… “Chicken” is an English word, but “tikka” and “masala” don’t sound English at all… It is probably an Indian dish. Puis, lier le nom du plat et le titre, “a true British national dish”, pour amener à l’interrogation : “Why should a dish that sounds Indian be a genuine British national dish?”. Puis, à l’aide de l’introduction, leur faire identifier l’auteur du discours comme homme politique et, à partir de cette constatation, leur faire formuler des hypothèses quant au rapport entre le chicken tikka masala et un discours politique, via le repérage du terme Britishness : “Why should a politician mention a dish or cooking in a political speech about Britishness ?” Au terme d’une réflexion de cinq minutes maximum, les élèves devraient pouvoir produire : u This is a speech by… He’s a politician. Apparently there’s no relation / bearing / connection between… Maybe it’s an example to show that… Judging from the pie chart, the speech may be about… En fonction des hypothèses produites par les élèves, on pourra revenir sur le titre en fin d’exploitation pour en mesurer toute la portée. 2. En autonomie (éventuellement en petits groupes). Lecture silencieuse du texte et repérage d’indices confirmant ou infirmant les hypothèses émises. On peut éventuellement orienter les élèves vers le sens en leur Project 8 - Melting pots and pans 195 demandant de relever les nationalités mentionnées dans le texte et de prendre quelques notes sur ce que Robin Cook dit de ces nationalités. Si la classe a du mal à gérer une quantité importante d’informations en raison de la longueur du texte, on peut répartir les élèves en trois groupes (et deux ou trois sousgroupes) et donner une partie du texte à chacun : – l. 1 à 14 : histoire résumée de la Grande-Bretagne et de ses « habitants » ; – l. 15 à 31 : exemple de Londres, arguments en faveur de la diversité ; – l. 32 à 39 : illustration via la recette du chicken tikka masala. Dans ce cas, nommer un rapporteur dans chaque groupe. Au terme d’une dizaine de minutes (grand maximum, pour ne pas briser le rythme), les élèves devraient être en mesure de produire : u I was right / wrong to think that… Actually, the speech isn’t about… but rather about… He mentions chicken tikka masala because it’s the most popular dish in Britain. It’s a symbol for the integration of immigrants… 3. En autonomie ou en groupes : Les parties a. et b. pourront se faire soit en autonomie, soit en divisant la classe en deux groupes composés de binômes ou trinômes. a. La consigne ayant trait à la chronologie et au bilan, la reformulation permettra le rebrassage du prétérit et du present perfect (à partir de dates ou périodes ou du repère présent now). Bien insister sur l’organisation chronologique ; un secrétaire ou deux pourront être nommés pour « remettre de l’ordre » dans les productions des élèves. u According to Robin Cook, Britain has always been a multicultural country because… He says that it has been built by foreigners… First it was invaded… then… next… finally / eventually… b. Cette partie sera plus probablement propice à la négociation du sens, le message étant moins factuel que les indications chronologiques du début du texte. La référence au chicken tikka masala pourra être interprétée de façon différente selon les élèves ; quoi qu’il en soit, les laisser « débattre » le sens de cette référence avant de valider au tableau. Au besoin, désigner un ou deux secrétaires qui récapituleront les différentes interprétations. On encouragera bien sûr les élèves à expliciter et justifier leurs interprétations. u To my mind, he means that Indians have been well integrated into British society. In my opinion, this is just an example of how Britain adapts foreign influences. It may be a symbol of British society as a melting pot. It is robbery because the dish was Indian but now it is considered British. c. Cette dernière étape pourra faire l’objet d’un travail à la maison à partir de la trace écrite et constituera la base du contrôle oral de début de séance suivante. On pourra conclure en demandant aux élèves de résumer l’opinion de Cook sur l’immigration et de s’interroger 196 sur la raison de cette prise de position (s’il y a discours, il y a toujours un / des événement(s) qui en est / sont à l’origine). On devrait ainsi pouvoir obtenir : u According to Cook, immigrants are an asset to… because they contribute to… Maybe some people (nationalists? racialists?) fear for Britishness. They feel Britishness is threatened / endangered. They consider immigration is a handicap / a burden / a liability / an inconvenient… Immigrants may have been the victims of racial violence… En aval, les élèves pourront traiter chez eux les activités Language skills n° 7 et 8 p. 149 du manuel sur les phrases passives (malgré la référence à Aktar dans le 7e énoncé de l’activité de Réflexion sur la langue dans le logbook). Over to you Premier palier dans l’exploitation du chapitre où les élèves sont invités à compléter la Timeline (p. 101 du Logbook), à construire dans la foulée, soit chez eux, soit au CDI, soit, si cela est possible, en conduisant des recherches en salle multimédia. Au terme de ces deux premiers documents, les élèves ont déjà les éléments les plus importants. Le discours de Robin Cook mentionnant “the arrival of communities from the Caribbean, Asia and Africa”, on orientera également les recherches des élèves vers les années 1940-1950 (arrivée du Windrush, indépendance de l’Inde, séparation du Pakistan et du Bangladesh) et les années 1960-1970 (renvoi des Asiatiques du Kenya en 1968, d’Ouganda en 1972). Prévoir un transparent de Timeline vierge pour faciliter la présentation. Confier ce transparent à un élève qui viendra présenter à l’ensemble de la classe. Plusieurs possibilités ensuite : – Interaction avec la classe qui propose des ajouts, retraits, modifications à négocier. – Production orale en continu : d’autres élèves volontaires ou désignés viennent présenter leur proposition de Timeline. Seules les informations erronées font l’objet d’un commentaire de la classe. Se reporter à une proposition de Timeline renseignée, p. 221 de ce guide. Suggestions de sites internet à mettre à disposition des élèves (d’autres sites sont certainement possibles ; éviter à tout prix les sites de vulgarisation) : www.britainusa.com/sections/articles_show_nt1.asp?d =11&i=41084&L1=41013&L2=41084&L3=41013& a=26006 http://news.bbc.co.uk/hi/english/static/in_depth/uk/2002/ race/short_history_of_immigration.stm www.sovereignty.org.uk/features/articles/immig.html On peut également rechercher des mots clés tels que “multicultural Britain” ou “history immigration britain” dans un moteur de recherche. 2 (British) cuisine revisited? How to make chicken tikka masala Book p. 140 n Formes de travail Book p. 140 n Analyse des documents Cette partie tourne autour de la recette à laquelle Robin Cook fait allusion durant son discours, le chicken tikka masala (abréviation : CTM) : – à travers un texte tel qu’on peut en trouver dans les livres de recettes, définissant le plat, retraçant son histoire (du moins une des versions) et offrant quelques données chiffrées. Voici un petit résumé des différentes théories quant à la création de ce plat. No ‘Indian’ chef seems to have produced any real evidence that he or she first invented the dish and it is commonly thought that its invention came about almost by accident. Journalist and restaurateur Iqbal Wahhab claims it was created when a Bangladeshi chef produced a dish of traditional Chicken Tikka only to be asked “where’s my gravy?”. The response was, supposedly, a can of cream of tomato soup and a few spices and the ‘masala’ element was born. Top food writer Charles Campion refers to CTM as “a dish invented in London in the Seventies so that the ignorant could have gravy with their chicken tikka”. Several chefs have made claim to the invention of CTM but none with any evidence or witness support so the mystery will have to remain. The descendents of Sultan Ahmed Ansari, who owned the Taj Mahal in Glasgow claim he invented it in the 1950s but there is no other evidence of the dish at this early date or of the tandoor in Glasgow. Peter and Colleen Grove Au-delà des faits, les élèves devront comprendre que le plat est extrêmement populaire (au point que sa popularité est chiffrée), voire « culte », donnant lieu à une gamme de produits dérivés variée, et surtout que ce plat est en soi une rencontre culturelle entre deux cuisines différentes. On pourra introduire le terme de “fusion cooking”, défini comme “cooking that combines ingredients and techniques and seasoning from different cuisines.” – puis au moyen d’une vidéo de la recette avec pour objectif de la reconstituer à l’écrit. La recette est parfaitement compréhensible, d’autant que les ingrédients, quantités et différentes étapes sont indiqués à l’écran. Pas d’implicite bien sûr, mais l’exploitation de la vidéo sera l’occasion d’un enrichissement lexical important en vue du projet final. De plus, certaines informations mentionnées par la voix off ne sont pas écrites, par exemple la taille des morceaux de poulet (bitesize pieces) ou l’origine du mot “masala”. Il faudra donc que les élèves soient tout aussi attentifs à ce qui est dit sans être écrit. Pour le texte : amorce en collectif, lecture et prise de notes en binômes, retour en collectif. Pour la vidéo : visionnage et prise de notes individuels, retour en collectif ; puis activité écrite individuelle et reprise en collectif. n Lexique Pour le texte : – unwittingly = involuntarily / accidentally – La chaîne Sainsbury’s sera certainement méconnue, leur expliquer (équivalent de Monoprix). Pour la vidéo : pas de difficulté particulière pour la recette proprement dite, la voix off du présentateur adoptant un débit assez lent, et la majorité des informations étant écrites sur l’écran. Nul besoin que les élèves connaissent le sens en français de toutes les épices nommées : s’ils savent dire spices et spicy, cela suffit amplement. Make sense 1. 2. En collectif. La récapitulation des connaissances sur le CTM ne devrait pas prendre plus de deux ou trois minutes ; à ce stade, les élèves devraient pouvoir dire : u It’s the most popular dish in Britain. It’s a symbol of cultural pluralism in Britain. It is based on an Indian dish which has become British / is now regarded as British. En binômes ou en individuel. La découverte du texte peut se faire en binôme ; les notes restent bien sûr personnelles. Le tout ne devra pas prendre plus de six ou sept minutes pour laisser le temps à la production orale puis à la découverte de la vidéo. On insistera sur la nécessité de ne prendre que quelques mots en notes et non des phrases entières de sorte à entraîner les élèves à la mémorisation d’informations sur le court terme. Au terme de la phase de préparation, demander à quelques élèves de récapituler ce qu’ils ont compris ; les autres écoutent puis corrigent et, le cas échéant, complètent ce qui a été dit. u CTM is neither completely Indian, nor completely British. It originated / was born when a British customer in a restaurant asked for gravy on his dish. There are many CTM-derived products available in supermarkets. You can find CTM-flavoured crisps or sandwiches. Avant l’exploitation de la vidéo, on pourra leur demander : What can you suppose about the ingredients of this dish? pour anticiper certains ingrédients présentés dans la recette. Leur prononciation ne posera alors pas de problème. Project 8 - Melting pots and pans 197 3. 4. En individuel puis en collectif. La vidéo est plus longue que d’habitude (5 min) : les auteurs ont souhaité préserver au maximum la logique et les étapes de la recette, qui serait devenue moins compréhensible avec trop de coupes. Il faut donc prévoir suffisamment de temps pour que les élèves la visionnent au moins une fois et puissent discuter ce qu’ils en ont compris et, enfin, récapituler la recette. En revanche, la trace écrite de la séance, hormis les informations dégagées du texte, sera relativement limitée, de manière à ce que les élèves puissent accomplir l’activité proposée dans le Logbook sans recopier le contenu de la séance pour autant. Une possibilité est de faire copier une trace écrite concernant uniquement le texte d’introduction “Everything you ever wanted to know about Chicken Tikka Masala” et de demander aux élèves, une fois n’est pas coutume, de rédiger leur propre trace écrite de la recette à partir de l’activité dans le Logbook – soit en fin d’heure, au moment de la copie de la trace écrite, soit à la maison. Le contrôle oral en début d’heure suivante devra rendre compte de la recette écrite par leurs soins. Avant de lancer la vidéo, on prendra une ou deux minutes pour expliciter le fonctionnement de la Logpage (voir Logpage renseignée p. 222) et insister sur la nécessité de trouver certaines informations, telles que les quantités et les marqueurs de temps. Compter une dizaine de minutes pour le premier visionnage de la vidéo et la prise de notes. Désigner deux ou trois secrétaires ou volontaires qui récapituleront le contenu des échanges, ce qui facilitera l’écriture de la recette dans le Logbook, en leur précisant que le compte rendu doit tenir compte des différentes étapes, et donc comporter des marqueurs de temps. À ce stade, les élèves ne disposent pas d’un lexique culinaire très étoffé, mais ont a priori les moyens d’exprimer les différentes actions. Il appartiendra au professeur d’enrichir le lexique. Exemple de productions enrichies par la suite : u You have to cut the onions in small pieces. Æ to chop into small slices. A very small quantity of salt. Æ a pinch of / a teaspoon of salt Etc. Au terme du premier visionnage, Logpage sous les yeux, les élèves devraient être capables de dire : u There are several steps to prepare CTM. You need a lot of different spices like… First you must chop the tomato and the onions. Then you have to cut the chicken into small pieces. Next you should mix all the spices together and stir. Stir the onions until (they are) brown. 198 While the dish is cooking, taste it and add a pinch of salt if necessary. Etc. Laisser ensuite la parole aux secrétaires ; pendant ce temps, les élèves prennent note du contenu dans le Logbook p. 102, de préférence au crayon à papier pour pouvoir corriger par la suite. Une méthode alternative consiste à demander à quelques élèves de tourner le dos au téléviseur et de prendre des notes sur ce qu’ils entendent tandis que le reste de la classe regarde la vidéo. Ceci leur permettra de repérer les informations non transcrites à l’écran sans être « prisonniers » de l’image. 5. 6. Individuellement. Si le temps ne le permet pas, on laissera les élèves reconstituer la recette à la maison et ils visionneront la vidéo une nouvelle fois la séance suivante. En revanche, si le temps le permet, leur laisser un peu moins de 10 minutes pour terminer l’activité (le professeur circule pour éventuellement aider à la rédaction) puis confirmer leur version en passant la vidéo une dernière fois. S’il reste encore quelques minutes, leur demander de verbaliser les dernières corrections qu’ils ont apportées : u I though it was… but I was wrong: actually… At first I didn’t hear… Exemple de production authentique d’élève, avant correction : First, you must prepare the ingradients: chop the tomato finelly, and the onion. After that, you have to cube the chicken and seasoning with salt. Next, you must mix the spices in the bowl, put oil in the frying pan and add the onion stir until it is brown. Add the spices stir for a minute. Then, you must add tomatoes and tomato puree, sitr for 1 minut. Finally, cook the chicken during 10-20 minutes. Waiting and eat this delicious Chicken Tikka Massala. En aval, à la maison, on proposera aux élèves d’améliorer la version écrite de la recette après avoir fait l’activité Language skills “Organizing elements in a recipe” (n° 10 p. 149 du manuel) et l’activité B des Words (Logbook p. 103), et à se préparer à récapituler oralement la recette en faisant l’activité Language Skills “Talking about quantities” (n° 3 p. 148 du manuel). 7. Cette dernière étape pourra faire l’objet du contrôle oral de début de séance suivante et être évaluée. On peut choisir d’interroger un élève sur l’ensemble de la séance (texte + vidéo), soit un élève sur chaque aspect (ce qu’on sait de l’histoire et de la popularité du CTM + sa recette). Proposition de barème pour la récapitulation de la recette seule : Recevabilité linguistique Critère phonologique + lexical Expression en continu Degré 1 Produit des énoncés très courts, stéréotypés, beaucoup de pauses 2 pts Répertoire limité d’expressions et de mots mémorisés. Compréhensible avec quelques efforts. 1 pt Degré 2 Produit un discours assez simple à partir du document 3 pts La langue est compréhensible malgré un net accent étranger. Le lexique est peu varié. 2 pts Degré 3 Produit un discours articulé, structuré et pertinent 5 pts La langue est compréhensible : les phénomènes d’accentuation sont pris en compte. Le lexique est varié et le plus souvent approprié. 3 pts Degré 4 Produit un discours informé, structuré et détaillé 6 pts Prononciation et intonation claires et naturelles. Lexique riche. 4 pts TOTAL “Fish and chips isn’t English” /10 pts Book p. 141 n Analyse du document Extrait du livre Salaam Brick Lane de Tarquin Hall relatant une conversation entre l’auteur / narrateur et Aktar, anthropologue originaire du Bengale, autour du concept de Britishness. À l’instar du discours de Robin Cook, le titre résume le contenu tout en le limitant : l’exemple du fish and chips est prétexte à une multiplication d’exemples montrant que bien des choses (et pas seulement des plats) censées être typiquement anglaises ne le sont à l’origine pas du tout. Ainsi, alors que Robin Cook tend à dire que les minorités ethniques ont contribué au développement de la Grande-Bretagne, l’anthropologue, lui, affirme qu’il ne s’agit nullement d’une contribution volontaire mais d’un vol pur et simple (noter loot et hijack). C’est cette différence de point de vue que les élèves seront amenés à commenter dans la rubrique Over to you. Par le dialogue britannique / bengalais et surtout la remise en question de la culture britannique formulée par un étranger, ce texte constitue une bonne transition avec les deux Recipe poems du Step 2. n Formes de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour(s) en collectif. n Lexique Peu de difficultés majeures. Certains mots ou expressions sont à élucider cependant pour favoriser l’accès au sens : – dismissively et big deal pour comprendre la réaction de Tarquin Hall ; – loot (et, peut-être, hijack) pour comprendre la portée des accusations d’Aktar ; – hooked et for want of éventuellement. On pourra commencer la séance par un warm-up intitulé “typically British food” (à moins que cet aspect ait déjà été abordé en début de chapitre) afin de parler des habitudes alimentaires des Britanniques, ce qui permettra d’introduire le “Sunday roast”, et de revoir quelques plats typiquement British, dont le fish and chips, pour mieux créer un effet de surprise et de réaction lors de la découverte du titre. u The British usually eat a lot in the morning… They mix sugary foods with salted foods. Jelly, pudding and fish and chips are… Make sense 1. a. Cette étape peut coïncider avec l’étape 7 de l’exploitation de la vidéo et faire l’objet d’un contrôle oral (cf. ci-dessus). Les productions d’élèves en réaction au titre et les hypothèses de contenu pourront inclure : u This is really surprising / astonishing / astounding… I didn’t expect… It must be a joke… On the other hand, it’s true that… The text may contain information about… I think it deals with… We expect to find… Faire ensuite lire l’introduction pour identifier les deux protagonistes. Faire remarquer que Tarquin Hall est à la fois auteur et protagoniste. b. Laisser six ou sept minutes maximum pour la première lecture, l’objectif est que les élèves apprennent à repérer rapidement les informations dont ils ont besoin pour confirmer leurs hypothèses tout en lisant entre les lignes. u Actually Aktar doesn’t mention fish and chips only, but also ctm and curry. Fish and chips is just the beginning of his attack / the first in a list of arguments… He also mentions the royal family and talks about the origin of the narrator’s name. Etc. Project 8 - Melting pots and pans 199 2. 3. La première partie du texte étant riche en informations, on peut envisager de diviser la classe en deux groupes (eux-mêmes constitués de sous-groupes de trois ou quatre élèves) et leur demander de se concentrer sur une consigne en particulier (les réactions de Hall étant communes aux deux) : – Groups A will focus on Aktar’s references to food and cooking and the narrator’s reactions. – Groups B will focus on the other historical elements that Aktar mentions, and the narrator’s reaction. Éventuellement, le groupe A pourra repérer les références à la nourriture dans l’ensemble du texte au lieu de se limiter aux lignes 1 à 32. Après lecture et repérage, les membres de chaque groupe partagent ce qu’ils ont compris et désignent un rapporteur qui en fera la synthèse. Les élèves non rapporteurs au moment de la mise en commun sont chargés de prendre les remarques en notes et poser des questions d’approfondissement / d’éclaircissement éventuelles. Ceux du même groupe que les rapporteurs complètent et corrigent les remarques de leurs camarades. On procédera de la même façon pour les remarques entre guillemets, à la différence qu’on nommera deux secrétaires pour prendre en notes et récapituler la teneur des échanges. C’est sur l’interprétation de ces mots mis entre guillemets que les élèves devront négocier le sens des propos d’Aktar. Donner une dizaine de minutes pour le premier repérage et temps de concertation, idem pour le second repérage. Laisser aux élèves le temps nécessaire pour négocier le sens ; au besoin, le texte sera traité en deux séances au lieu d’une seule, ce qui n’a rien d’excessif. Éventuellement, rétroprojeter le texte et demander à un élève par groupe de surligner les éléments repérés, le reste de la classe corrigera si nécessaire. Légende : food and cooking 5 10 15 20 25 30 35 200 historical elements narrator’s reactions words in “…” ‘You must listen,’ he said, picking his satchel off the floor and producing the crumpled photocopy of a newspaper article. ‘It says here that fish and chips, the English national dish, is not English or even British.’ ‘Fish and chips,’ I repeated dismissively, snatching the paper from his hand. ‘There can hardly be anything more English.’ ‘Precisely,’ replied Aktar. ‘This is my point. Fish and chips is considered quintessentially English. And yet its origins…’ He paused to allow me to read for myself. […] The headline ran: ‘TOP UK DISH HOOKED FRENCH FIRST’. It went on to say that a professor at Leicester’s De Montfort University who was studying the multicultural nature of the UK’s cuisine had suggested that fish and chips were in fact ‘French frites with Jewish fish dishes’. I handed the piece of paper back to him. ‘OK, so fish and chips isn’t English. Big deal.’ […] ‘Fish and chips is just the tip of the iceberg, so to speak,’ he continued. ‘Your royalty have almost all been foreigners – Normans, Welsh, Scots, Dutch, Germans and so forth. Queen Victoria’s husband, Albert, was a Saxe-Coburg-Gotha and Prince Philip is Greek – ‘ ‘Everyone knows that,’ I interrupted. ‘The royal families of Europe have always intermarried.’ […] ‘Your name is not English either,’ continued Aktar. ‘The Tarquins were Etruscan kings with no perceivable connection to England. And yet, somehow, the anglicised version has become an accepted English Christian name.’ […] ‘Yes, I know all this,’ I said impatiently. ‘But what are you getting at? I’m sure when you scratch the surface of most cultures you’d find foreign influences – ‘ Aktar stood firm. ‘No. With you English it is different,’ he continued. ‘You are unique in that you loot elements of other cultures and then you make them your own. For want of a better word, you “English” them. And in so doing, you somehow convince yourselves that whatever it is that you have absorbed was English in the first place. Then you go one step further and present it to the world as such. […] You’ve even hijacked my national cuisine,’ added Aktar accusingly. ‘How else can you explain the so-called “curry clubs” that have been established in English pubs across the country. Or “curry nights” on Fridays that have replaced the Christian tradition of eating fish. Or the newspaper articles that talk of Chicken Tikka Masaala as the new “national” dish?’ The Bengali shook his head disapprovingly. ‘You people are quite capable of making absolutely anything English if you choose to do so,’ he said. ‘I should not be the least bit surprised if, eventually, curry, like fish and chips, is considered “English”. No doubt a day may come 40 when the traditional Sunday roast will be replaced by the “traditional” Sunday curry.’ Tarquin Hall, Salaam Brick Lane, 2005. 2. Au terme des premiers repérages, les élèves devraient produire des énoncés tels que : u Although fish and chips isn’t English… // and yet / however… The British have appropriated the dish… Actually it has two foreign origins: French and Jewish Although some monarchs were of foreign origins… Although Tarquin is originally a foreign name… Hall seems to be irritated about the conversation; it may not be the first time… Apparently, he doesn’t really care if… He can’t see Aktar’s point… 3. Après le repérage des termes entre guillemets et la négociation du sens par les élèves, ils devraient parvenir à : u Maybe he means that the British give an English name to everything. Aktar means that everything we consider English actually isn’t at all. Curry is not traditional in Britain, ctm isn’t a national British dish. He accuses the British of usurping the invention of… He accuses them of being robbers / thieves because… According to him, they looted / stole the cultures of their former colonies. He implies that colonisation robs people of their culture and their identity. 4. Avant la récapitulation, faire relire une dernière fois l’ensemble du texte, puis faire récapituler livre et cahier fermés afin d’éviter la tentation de la lecture. Bien faire expliciter le lien entre l’exemple à l’origine de la conversation et la conclusion à laquelle arrive l’anthropologue. On peut choisir aussi de faire comparer l’importance de cette question aux yeux d’Aktar et l’indifférence que manifeste Tarquin Hall. Over to you Il est vivement recommandé que tous les élèves traitent le sujet d’oral en interaction et choisissent l’un des deux sujets à l’écrit. Il peut être intéressant de traiter ces activités en une seule séance en demi-groupes en salle multimédia. Ce travail est bien sûr possible en évaluation. Proposition de déroulement de la séance : – Contrôle oral des connaissances, à la suite duquel on propose, dans la foulée, le sujet 5 (production orale en interaction). Le tout ne devrait pas durer plus d’une quinzaine de minutes. A priori, les élèves ne devraient pas avoir de mal à voir les différences : u Both mention / talk about… On the one hand… on the other hand Robin Cook says… whereas Aktar claims… One thanks immigrants for… whereas the other blames the British for… – On donne ensuite aux élèves le choix entre le sujet 6 (lettre de requête d’Aktar) ou le sujet 7 (origines d’un plat / condiment pseudo britannique). Deux mises en œuvre possible, selon que l’enseignant conduit l’activité en salle multimédia ou non. Sans salle multimédia : Les élèves choisissant le sujet 6 sont autorisés à conserver leur cahier et leur manuel pour pouvoir se référer au Project 4 et son exploitation, pendant un temps limité cependant (une dizaine de minutes tout au plus), l’objectif étant qu’ils réinvestissent les méthodes d’écriture travaillées dans ce chapitre et les adaptent au contexte défini par la consigne et le texte de Tarquin Hall. Pendant ce temps, on distribuera aux élèves ayant choisi le sujet 7 les photocopies des textes fournis (Æ voir textes photocopiables p. 294 à 296 de ce guide) en fonction du plat ou du condiment qu’ils auront choisi. On peut leur suggérer de surligner les informations principales d’une couleur claire et, en deuxième lecture, de souligner les mots clés à partir desquels ils élaboreront l’historique du plat / condiment lors de la phase de rédaction. Afin d’éviter un plagiat stérile des documents, on pourra limiter leur usage à une quinzaine de minutes. Avec salle multimédia : Les élèves choisissant le sujet 6 n’ont a priori pas besoin d’ordinateur pour mener cette tâche à bien. On pourra néanmoins les autoriser, en fin de préparation, à consulter un dictionnaire unilingue en ligne pour une courte durée (5 minutes maximum) et à rédiger leur lettre sur traitement de texte (après brouillon à la main) et ainsi utiliser le correcteur d’orthographe et de grammaire. On pourra les autoriser à utiliser leur livre et leur cahier, uniquement pour l’exploitation du chapitre 4, pendant un temps limité. Temps de brouillon = 15 minutes. Temps de rédaction finale et relecture = 15 minutes. Les élèves ayant choisi le sujet 7 effectuent des recherches sur internet à propos du plat / condiment sur lequel ils ont décidé d’écrire et auront le droit, durant 5 minutes, d’utiliser un dictionnaire unilingue en ligne. Une possibilité consiste à faire un copier / coller des pages web sur une page de traitement de texte et de demander à l’élève de ne garder que les informations essentielles puis d’en surligner les mots clés. C’est à partir de ces mots clés qu’il devra rédiger son historique du plat ou Project 8 - Melting pots and pans 201 du condiment choisi. Pour éviter que les élèves perdent du temps inutilement, les orienter vers les suggestions de pages web ci-dessous. Temps de discrimination / classification de l’information et brouillon sous traitement de texte = 20 à 25 minutes. Temps de rédaction final et relecture = 10 à 15 minutes. Quel que soit le sujet écrit choisi, le professeur devra se tenir à la disposition des élèves pour toute question de recherche et mise en forme, et veiller à la bonne utilisation des sites ou des dictionnaires en ligne. Que l’on utilise une salle multimédia ou non, pour les 5 ou 10 dernières minutes restantes, on peut interchanger les copies entre les élèves (après avoir caché les noms) et leur demander de corriger ce que leurs camarades ont produit au crayon (ou au stylo d’une couleur autre que celle utilisée habituellement par l’enseignant). Ainsi, le professeur pourra-t-il évaluer la capacité à rédiger et à corriger. Les informations fournies dans les textes photocopiables (voir p. 294 à 296 de ce guide) sont toutes extraites des sites référencés ci-dessous : Sur la marmalade : http://www.bbc.co.uk/food/recipes/mostof_marmalade. shtml http://www.bbc.co.uk/dna/h2g2/alabaster/A2764163 Traitement du sujet http://homecooking.about.com/library/weekly/ aa120202a.htm Sur le chutney : http://www.viarail.ca/pdf/destinations/Aout_Sept_5859.pdf http://www.foodreference.com/html/artchutney.html Sur les baked beans : http://www.open2.net/everwonderedfood/beansecrets. html http://www.classbrain.com/artholiday/publish/ article_355.shtml Sur le Ketchup : http://www.exploratorium.edu/cooking/pickles/ketchup. html http://homecooking.about.com/od/foodhistory/a/ ketchuphistory.htm Unilingue : http://dictionary.reference.com/ n Proposition de barème – Pour la request letter, le barème diffère peu de celui du projet final de niveau 1 du chapitre 4 “Dear Mrs Roosevelt,” : Cohérence et cohésion Correction grammaticale Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : une lettre de requête + respect longueur minimale indiquée 2 pts Peut juxtaposer une série d’événements 1 pt Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples. Langue partiellement compréhensible. 2 pts Degré 2 Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques à ce genre de lettre (situation, paradoxe, requête) 4 pts Peut relier une série d’événements en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord… 4 pts Degré 3 Peut développer ou argumenter les points importants à l’aide de détails significatifs 6 pts Peut relater des événements à l’aide de connecteurs logiques et / ou chronologiques variés 3 pts La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair. 6 pts Degré 4 Peut prendre en compte le contexte historique 8 pts Peut mettre en adéquation les événements relatés et l’objectif de la requête 4 pts Bon contrôle grammatical. Des erreurs peuvent se produire mais peuvent être corrigées rétrospectivement. 8 pts Bonus N’a pas utilisé de dictionnaire (si travail en salle multimédia) 2 pts Total (max.) 8 pts (+ 2pts) 4 pts 8 pts – Pour l’historique du plat / condiment : Traitement du sujet Degré 1 202 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : un historique + respect longueur minimale indiquée 2 pts Cohérence et cohésion Peut juxtaposer une série d’événements 1 pt Correction grammaticale Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples. Langue partiellement compréhensible. 2 pts Traitement du sujet Cohérence et cohésion Correction grammaticale Degré 2 Peut prendre en compte l’évolution du plat / condiment à travers l’histoire 5 pts Peut relier une série d’événements en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord… 4 pts Degré 3 Peut développer les points importants à l’aide de détails significatifs 6 pts Peut relater des événements à l’aide de connecteurs logiques et / ou chronologiques variés 3 pts La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair 6 pts Degré 4 Peut établir un parallèle avec d’autres plats ou condiments étudiés dans le chapitre 8 pts Peut mettre en adéquation les connecteurs et les temps utilisés. 4 pts Bon contrôle grammatical. Des erreurs peuvent se produire mais peuvent être corrigées rétrospectivement. 8 pts Bonus N’a pas utilisé de dictionnaire (si travail en salle multimédia) 2 pts Total (max.) 8 pts (+ 2pts) 4 pts RECAP Cette activité bilan pourra donner lieu à une évaluation des connaissances soit à l’oral, en interaction ou en continu, soit à l’écrit. Il s’agira pour l’élève de récapituler : – d’une part en quoi la Grande-Bretagne est un pays pluriculturel (immigration hier et aujourd’hui, influences 8 pts culinaires, quartiers ethniques, résultats du colonialisme…) ; – d’autre part les différentes rubriques de la logpage caractéristiques d’une recette, le tout illustré par des exemples, ainsi que les autres information susceptibles d’accompagner une recette (ex. : origines du plat, sens de son nom, données chiffrées sur sa popularité…). STEP 2 Book p. 143 n Architecture de l’ensemble du Step 2 poèmes écrits sous forme de recette de cuisine, l’un en rapport avec l’immigration en Grande-Bretagne, l’autre sur les effets du colonialisme. Suite assez logique du Step 1, ces poèmes illustrent bien l’emploi d’une recette de cuisine comme métaphore pour désigner les mélanges culturels et ethniques d’une part, ou pour donner un mode d’emploi dans un but discutable (ici, la domination impériale) d’autre part. L’association poésie / recettes de cuisine n’est pas nouvelle en littérature ; outre les similitudes visuelles évidentes (ingrédients et étapes organisés en paragraphes rappelant les strophes), on trouve les premières formes de ce mode d’écriture dans les préfaces de recueils comme ceux de Wordsworth ou de Walt Whitman, occasions pour les poètes de manifestes sur l’écriture poétique dont les injonctions ne sont pas sans rappeler celles des recettes. Cette forme d’écriture est, d’une certaine façon, la suite logique d’un mouvement amorcé dès la fin du XIXe siècle, où les poètes remettent en question les conventions classiques de l’écriture poétique pour explorer des sujets plus prosaïques et des formes poétiques plus dépouillées. Enfin, plus spécifique à la Grande-Bretagne, il ne faut pas oublier qu’une génération entière, de 1939 à la moitié des années 1950, a littéralement désappris à cuisiner en raison du rationnement qui a donné naissance aux produits de synthèse (powder milk, powder custard, etc.), d’ailleurs en partie à l’origine du stéréotype de la nourriture britannique insipide. Cependant, le goût de la cuisine revient à la mode à partir des années 1980, période de relative prospérité après la grisaille des années 1970, notamment grâce à l’apport diversifié de l’immigration. Il est donc peu surprenant qu’une poésie libérée des conventions « guindées » des formes classiques se penche sur la question culinaire. Project 8 - Melting pots and pans 203 1 The art of cooking (1) – The British n Analyse du document Poème en vers non rimés, paru dans le recueil de poèmes pour enfants Wicked World (2000), qui compare la population britannique à un plat dont les différentes ethnies seraient des ingrédients qui se mélangent depuis l’arrivée des premières tribus celtes jusqu’aux vagues d’immigration d’aujourd’hui. Noter le titre, qui indique clairement que le poème ne s’intéresse pas à la nation ou à la société britannique, mais bien au(x) peuple(s) qui la compose(nt). En cela, ce poème est à l’opposé de la conclusion du discours de Robin Cook : “It is natural for every nation to be proud of its identity. We should be proud to be British. But we should be proud of the real Britain of the modern age.” Aucune allusion aux raisons qui ont poussé toutes ces peuplades à s’installer en Grande-Bretagne, le poème se contente dans un premier temps de décrire une société composite en trois grandes étapes : – 1re strophe : des premières tribus à la conquête romaine ; – 2e strophe : de la fin de l’occupation romaine (début du Ve siècle) à l’invasion normande (1066) ; – 3e et 4e strophes : vagues d’immigration du XXe siècle, sans chronologie précise. 204 Book p. 143 n À propos de l’auteur Poet, novelist and playwright Benjamin Zephaniah was born on 15 April 1958. He grew up in Jamaica and the Handsworth district of Birmingham, England, leaving school at 14. He moved to London in 1979 and published his first poetry collection, Pen Rhythm, in 1980. http://www.contemporarywriters.com/authors/?p=auth105 Ci-dessous, « l’autobiographie » de Zephaniah telle qu’il la raconte aux enfants dans la section Kidz de son site internet : Benjamin Who?? My full name is Benjamin Obadiah Iqbal Zephaniah which is Christian, Jewish and Muslim. I was born in the district of Handsworth in Birmingham. My poetry is strongly influenced by the music and poetry of Jamaica and I can’t remember a time when I was not creating poetry. This had nothing to do with school where poetry meant very little to me, in fact I had finished full time education at the age of 13. Utilisation astucieuse de la polysémie de certains mots : settle = reposer (pour une marinade) / s’installer ; turn up the heat au sens culinaire mais aussi au sens figuré : la température monte avec l’arrivée d’immigrés non européens mais asiatiques, sud-américains et africains, avec le risque de conflits raciaux tels que la Grande-Bretagne a pu en connaître depuis la Seconde Guerre ; fresh pour désigner les immigrants récents ; hot appliqué aux Chiliens, cool appliqué aux Jamaïcains… On remarquera également la quasi absence de rimes (à l’exception notable des vers 21 et 22 : tout ce qui unit ces ethnies d’horizons différents, c’est la langue anglaise), remplacées par de nombreuses assonances dans les noms de nationalité ; to be cool, là où on attendrait to cool down au vers 23 (pour que l’harmonie s’installe, il faut non seulement laisser la température descendre, mais aussi être cool soi-même)… I wanted to reach more people so at the age of 22 I headed south to London where Page One Books published my first book Pen Rhythm. My mission was to take poetry everywhere and I was able to do this through performing my poems directly to the people. Dans un deuxième temps, le poème unifie toutes ces nationalités grâce à la langue anglaise, commune à tous, et émet une mise en garde quant aux inégalités de traitement (de la part des politiques, de la justice, des forces de l’ordre…). Un certain degré d’euphémisme dans les trois vers en italiques : favoriser un groupe plus que les autres expose au risque d’émeutes, tandis que, si la « recette » est suivie à la lettre, il n’y a plus qu’à la savourer. Pour introduire la seule nuance au ton optimiste et fraternel du poème, Zephaniah abandonne les vers, le rythme et le lyrisme au profit d’une prose plus terre-à-terre et euphémique pour désigner le revers de la médaille. Noter que Zephaniah a publiquement refusé qu’on lui accorde un titre honorifique. I try to write poems that are fun but they should also have a serious message. I am very concerned about racism, animal rights, pollution and I have always believed that boys and girls should be treated equally. I hate wars and I think it is not right that adults should tell children not to deal with disputes by fighting and then those same adults go and fight in wars. I think armies should be banned. […] http://www.benjaminzephaniah.com/content/index.php I woke up on the morning of November 13 wondering how the government could be overthrown and what could replace it, and then I noticed a letter from the prime minister’s office. It said: “The prime minister has asked me to inform you, in strict confidence, that he has in mind, on the occasion of the forthcoming list of New Year’s honours to submit your name to the Queen with a recommendation that Her Majesty may be graciously pleased to approve that you be appointed an officer of the Order of the British Empire.” Me? I thought, OBE me? Up yours, I thought. I get angry when I hear that word “empire”; it reminds me of slavery, it reminds of thousands of years of brutality, it reminds me of how my foremothers were raped and my forefathers brutalised. It is because of this concept of empire that my British education led me to believe that the history of black people started with slavery and that we were born slaves, and should therefore be grateful that we were given freedom by our caring white masters. It is because of this idea of empire that black people like myself don’t even know our true names or our true historical culture. I am not one of those who are obsessed with their roots, and I’m certainly not suffering from a crisis of identity; my obsession is about the future and the political rights of all people. Benjamin Zephaniah OBE - no way Mr Blair, no way Mrs Queen. I am profoundly anti-empire. http://www.benjaminzephaniah.com/content/index.php n Lexique A priori, la majeure partie du lexique culinaire aura été abordée dans le Step 1. S’assurer que les élèves ont bien fait l’activité B de la rubrique Words (Logbook p. 103) avant la lecture du poème. Pour le reste, aucune difficulté particulière. Peut-être faudra-t-il expliciter bind. Ne pas expliciter Pict, Silures et Jutes, à moins que les élèves ne le demandent, mais leur faire émettre des hypothèses avant (tribes that settled in Britain before the Romans arrived). classe de français, en seconde ou au collège. Dans le cas contraire, il ne sera pas très difficile de formuler des hypothèses : u I guess / think / suppose / reckon that… Is it a poem written like a recipe or a recipe written like a poem? It may be a recipe written in rhymes. Accepter toutes les possibilités. On peut en outre demander de réagir au titre du Step, “The empire writes back”. 2. Individuellement. Première lecture et interprétation du poème, dont le premier objectif est de mieux définir ce qu’est un recipe poem et de soulever les premières questions quant au sens de celui-ci. Prendre les remarques telles qu’elles viennent et demander à un ou deux secrétaires de les récapituler. Productions possibles : u We recognize words that are usually found in recipes. There are no rhymes, it looks a little like prose, except for the stanzas. The poem mentions all kinds of nationalities. Are they all present in Britain? I didn’t know there were so many different ethnic groups there. It’s a metaphor for British society. The different steps seem to correspond to the history of the country. The last lines are not in verse, they are ordinary prose. The poem insists a lot on the idea of justice, maybe because immigrants are the victims of discrimination… n Formes de travail 3. En groupes. Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. Bien que l’utilisation de la logpage ne soit mentionnée qu’en étape 5, on peut très bien l’utiliser dès l’étape 3. Répartir les élèves en groupes de trois ou quatre et leur accorder une dizaine de minutes pour effectuer le surlignage et négocier le sens du poème. Demander aux élèves de réfléchir au lien entre les éléments classiques d’une recette et les ingrédients du poème. Nommer un rapporteur par groupe, deux secrétaires pour récapituler. Make sense 1. En collectif. Appel au vécu des élèves : certains d’entre eux ont certainement déjà lu un / des poème(s)-recette(s) en Légende : elements usually found in a recipe particular ingredients in this recipe The British Serves 60 million Take some Picts, Celts and Silures And let them settle, Then overrun them with Roman conquerors. Remove the Romans after approximately 400 years Add lots of Norman French to some Angles, Saxons, Jutes and Vikings, then stir vigorously. Mix some hot Chileans, cool Jamaicans, Dominicans, Trinidadians and Bajans with some Ethiopians, Chinese, Vietnamese and Sudanese. Then take a blend of Somalians, Sri Lankans, Nigerians And Pakistanis, Project 8 - Melting pots and pans 205 Combine with some Guyanese And turn up the heat. Sprinkle some fresh Indians, Malaysians, Bosnians, Iraqis and Bangladeshis together with some Afghans, Spanish, Turkish, Kurdish, Japanese And Palestinians Then add to the melting pot. Leave the ingredients to simmer. As they mix and blend allow their languages to flourish Binding them together with English. Allow time to be cool. Add some unity, understanding, and respect for the future, Serve with justice And enjoy. Note: All the ingredients are equally important. Treating one ingredient better than another will leave a bitter unpleasant taste. Warning: An unequal spread of justice will damage the people and cause pain. Give justice and equality to all. u The classic ingredients are replaced with nationalities. The poem mentions “lots of Norman French” because it is considered the most important invasion in British history. The poet plays on words when he says “hot Chileans”, it sounds like “hot chili”. The expression “turn up the heat” may refer to clashes between… It conveys an idea of / evokes / reminds us of… Maybe he means that English is the only thing that the ingredients have in common. Maybe it means that all immigrants have had an influence on the English language. Etc. On pourra demander d’approfondir: What is the aim of this recipe? u To teach people how to live together in harmony / peacefully in one country How to make a multicultural nation easily. 4. Discussion en groupes, puis mise en commun. Accepter toutes les interprétations. Si les élèves ont du mal à dégager du sens de ces lignes, on peut leur demander «What kind of problems may happen when so many different people live together?». Attirer également leur attention sur les implications possibles du mot warning. u Sometimes there may be clashes / tensions / showdowns between… There may also be cases of racial discrimination, racism, so there will be a lot of discontent. The word “warning” implies that there might be something dangerous about this recipe, it requires a lot of caution. Zephaniah means that if some groups are overprivileged and others underprivileged, the consequences might be dreadful. There might be riots, civil unrest… 206 Benjamin Zephaniah, Wicked World, 2000. 5. a. Discussion en groupes, puis mise en commun. Ici encore, beaucoup d’interprétations possibles mais on demandera aux élèves de justifier leur point de vue. Deux secrétaires seront chargés de récapituler les échanges. u The poem might be aimed at warning the British government about… The goal may be to remind them that nobody should be ignored in a democracy like Britain. So the “chef” giving the recipe might be a British citizen. He might be from an ethnic minority group. On pourra également donner aux élèves des informations biographiques sur Zephaniah (born in Birmingham of Jamaican parents) ou montrer sa photo pour obtenir des énoncés plus ciblés. À la suite de cela, si l’on n’a pas encore eu recours à la logpage, on pourra y récapituler sous forme de notes les aspects culinaires de ce poème et leur signification. b. Poser la question “What is the poet’s stand / opinion?”. Si la parole bloque, on pourra y remédier de deux façons : – poser la question “so do you think this poem is pessimistic or optimistic?” ; – attendre d’avoir terminé le poème “Pan Recipe”, dont les accents plus sombres sont perceptibles d’emblée, et traiter la question du ton dans la rubrique Over to you. u I think / To my mind / From my point of view / I have the feeling that… dark, humorous, optimistic, pessimistic, cautious… On the one hand he presents a serious issue in a light and humorous way. He seems to be optimistic because he means to say that living peacefully is possible if certain rules are respected. On the other hand he sounds more serious when he mentions the risks… En aval, faire écouter la version enregistrée du poème à la maison (CD élève piste n° 38) et proposer aux élèves 2 de préparer les activités Language skills “Reading a poem aloud” (n° 4 p. 148 du manuel) et “Stress Patterns” dans le Logbook (p. 103). The art of cooking (2) – Pan Recipe n Analyse du document Extrait du recueil Man to Pan (1982), ce poème de John Agard est plus court mais en même temps plus complexe que celui de Benjamin Zephaniah. Plus régulier également dans son adaptation des conventions poétiques classiques : peu de rimes en fin de vers certes, mais en revanche beaucoup de rimes internes et assonances, allitérations, métrique plus régulière (trimètre trochaïque : COver DOWN in SHANty TOWN ; trimètre iambique : when REAdy WILL exPLODE ; trimètre dactylique : SIMmer for CENturies), etc. Si le guidage et l’activité prévue dans le Logbook rendent ce poème accessible à toutes les séries, son étude sera encore plus appropriée à une classe de L. Selon le niveau, on pourra ou non se lancer dans une analyse de la forme poétique. Poème beaucoup plus sombre que le précédent : là où “The British” explique comment une nation (la GrandeBretagne) peut vivre paisiblement en intégrant de façon égalitaire ses différents habitants, “Pan Recipe” se place du point de vue des victimes de l’Empire en expliquant comment, au contraire, désintégrer et opprimer un peuple colonisé. Peuples des Antilles et du nord de l’Amérique latine, bien sûr (John Agard est originaire de Guyane), mais également tous les peuples ayant subi les dérives du colonialisme, comme le sous-entend la polysémie du mot pan. La recette proposée est ainsi une façon de rappeler à la Grande-Bretagne (et, par extension, aux autres pays gardant des liens « privilégiés » avec leurs territoires outre-mer) que l’histoire est inaltérable et que les excès du colonialisme n’ont pas été oubliés. Derniers vers de très mauvais augure pouvant faire référence à la répression dans les nations antillaises ou, pourquoi pas, aux émeutes raciales dans les villes britanniques (Notting Hill et Nottingham en 1958, Brixton en 1981 – soit un an avant la parution du poème, ou plus récemment Bradford et Odham en 2001). En lien avec ce travail de mémoire, Agard élève une seconde voix, instrumentalisée, celle du pan, seul instrument inventé au XXe siècle, dont la naissance est étroitement liée à l’histoire des Noirs des Antilles, en particulier sur l’île de la Trinité, au large du Venezuela. Lors de ses lectures de poèmes, Agard se fait d’ailleurs souvent accompagner de ce type d’instrument, d’où un rythme bien affirmé dans “Pan Recipe”. Book p. 144 n À propos de l’auteur Playwright, poet, short-story and children’s writer John Agard was born on 21 June 1949 in British Guiana (now Guyana). He worked for the Guy ana Sunday Chronicle newspaper as sub-editor and feature writer before moving to England in 1977, where he became a touring lecturer for the Commonwealth Institute, travelling to schools throughout the UK to promote a better understanding of Caribbean culture. In 1993 he was appointed Writer in Residence at the South Bank Centre, London, and became Poet in Residence at the BBC in London, an appointment created as part of a scheme run by the Poetry Society in London. He also played a key role in the ‘Windrush’ season of programmes in 1998. He won the Paul Hamlyn Award for Poetry in 1997 and has travelled extensively throughout the world performing his poetry. […] He is also the author of many children’s books […] He has contributed to, and edited, several anthologies, including The Penguin Book of Caribbean Verse (1986), and is also co-editor of A Caribbean Dozen (1994) with his partner, the poet Grace Nichols, with whom he also co-wrote No Hickory, No Dickory, No Dock in 1991. Their latest collaboration is From Mouth to Mouth (2004), an anthology of poems handed down from all over the world. John Agard lives in south-east England. His latest poetry collection is We Brits (2006), shortlisted for the 2007 British Book Awards Decibel Writer of the Year award. http://www.contemporarywriters.com/authors/?p=auth162 n Lexique Le poème est très riche en mots polysémiques dont le sens échappera certainement aux élèves, c’est pourquoi il n’est pas inutile d’en mener l’exploitation en parallèle de l’activité Language skills “Looking up words in an English dictionary” (n° 9 p. 149 du manuel) en invitant à l’usage du dictionnaire unilingue. On peut faire cette activité dans la foulée de la consigne 2, ou demander aux élèves de la faire chez eux pour la séance suivante. A priori, l’expression shanty town aura déjà été abordée dans le projet 4 “Dear Mrs Roosevelt,”. Project 8 - Melting pots and pans 207 n Forme de travail En collectif par groupes de 3 ou 4 élèves ; de préférence en demi-groupes pour une meilleure circulation de la parole et une meilleure qualité d’écoute. Nommer deux secrétaires pour le Recap. u It might be a poem about West Indian music, judging from the illustration. It might be about how to play pan. Or it might be about how to play music with cooking pans. Make sense The poem might have a universal dimension, since “pan” also means… 1. Anticipation sur le titre via l’encart sur trois sens Maybe the recipe is a metaphor, like Zephaniah’s poem. possibles du mot pan. L’entrée du dictionnaire a été réduite aux trois définitions en rapport avec le poème pour ne pas induire les élèves en erreur. Ici encore, il peut être utile de projeter le poème et la chronologie et d’inviter les élèves à montrer ce qu’ils en ont fait, justifications à l’appui. Obviously it is about food, since it’s a recipe. Suggestion de surlignage et fléchage de la chronologie : elements usually found in a recipe particular ingredients in this recipe Key events in Trinidad’s colonial history and the invention of the pan • late 16th century: the Spanish started to colonize an island they called Trinidad along with French and other non-Spanish settlers. The original inhabitants were largely wiped out. • 1797: Britain acquired Trinidad from Spain. • 19th century: African slaves were shipped to Trinidad. • 1834: Britain outlawed slavery in its colonies… though it continued for another fifty years in many parts of the Caribbean. • 1884: following violent riots in 1881 and 1883, the British banned the use of traditional African drums, first in street parades, then completely, fearing the black population might use them to pass on secret messages and cause social unrest. • 1891: the Tamboo Bamboo (an instrument made of tuned bamboo sticks) was used in carnival for the first time, to replace the outlawed drums… but it was banned by the British as well, due to its association with stick-fighting dances. • early 20th century: drums and Tamboo Bamboo were again allowed to be used in carnivals. • 1930s: Black musicians started using convex metal containers for music, first biscuit tins, then paint pans. • 1939: Winton «Spree» Simon invents the first tuned tins to play melodies with. • 1939-45: carnivals were banned for the entire duration of the war; steelband players turned to other metal containers, like dustbins made from oil drums taken from naval bases. • 1946: Ellie Manette created the first steeldrum in its concave form, made from a steel 55-gallon oil drum. 208 Pan recipe First rape a people simmer for centuries bring memories to a boil foil voice of drum add pinch of pain to rain of rage stifle drum again then mix strains of blood over slow fire watch fever grow till energy burst with rhythm thirst cut bamboo and cure whip well like hell stir sound from dustbin pound handful biscuit tin cover down in shanty town and leave mixture alone when ready will explode 2. Première lecture du poème avec surlignage dans le Logbook (Practicals, p. 112). Demander aux élèves d’exprimer et, dans la mesure du possible, justifier, leurs premières réactions et / ou impressions. Ne rejeter aucune hypothèse de sens : lors du test de ce chapitre, un élève croyait qu’il s’agissait du génocide des Indiens d’Amérique, un autre de la Shoah… impressions tout à fait recevables tant ce poème se veut universel (pan) mais qu’il conviendra de préciser plus tard en faisant appel au contexte bien précis qu’évoque ce poème. u I’m not sure I understand, this is quite confusing / puzzling. It seems to be about violence because it mentions rape, blood, pain, rage and the verb “whip”. It is a recipe, but the ingredients have been replaced by people, music and emotions, so it can’t be eaten. It might refer to the massacre / slaughter of … There are many negative elements which convey an idea of / evoke / remind us of… Après quoi on invitera les élèves à reporter cette « recette », étapes et effets, dans leur logpage. 3. Seconde lecture, en parallèle avec l’activité chronologique dans le Logbook. Laisser aux différents groupes une bonne quinzaine de minutes pour faire l’activité et débattre du sens, en se tenant à leur disposition pour les aider à comprendre les textes qui composent la chronologie (le but n’est pas de leur imposer un texte de compréhension écrite en plus mais de leur apporter une aide de sens). Désigner un rapporteur pour rendre compte des différentes conclusions. u Apparently the birth of the pan is linked to… The use of drums was forbidden / outlawed / banned several times because… It was the ban on drums that led the Blacks to invent new instruments. Maybe the rape mentioned in the first line refers to the colonization of Trinidad and the extermination of the natives. The verb “whip” might allude to the treatments and hardships that slaves had to endure. 4. Récapitulation par les secrétaires des différentes conclusions auxquelles les élèves sont parvenues. Il est souhaitable que l’activité Language skills “Looking up words in an English dictionary” ait été accomplie et corrigée entre temps pour étoffer le sens. 5. a. Ici encore, les interprétations peuvent grandement varier d’un élève à l’autre, aucune hypothèse n’est à exclure. En cas de blocage, on peut toujours demander “Who would be interested in that kind of recipe?” pour donner d’autres pistes d’interprétation. u I guess the recipe must be intended for dictators, leaders, or Western countries. It might be directed at the British Empire. However, the Empire doesn’t really exist anymore today. It’s a message reminding colonisers of the noxious effects of conquest and colonisation. It’s a way to say that the victims of the Empire will never forget what they were inflicted. b. Étape finale où les élèves sont invités à comparer leurs interprétations au début et à la fin de l’exploitation du poème, à la suite de laquelle ils pourront compléter leurs notes sur la logpage en conséquence. u At first I thought that… but now I understand that… It didn’t turn out to be what I expected. 6. a. Un poème est généralement fait pour être lu à haute voix et entendu ; c’est encore plus vrai chez John Agard, dont l’écriture est à la base musicale. L’enregistrement proposé a été réalisé en studio car il est malheureusement difficile de se procurer et reproduire une lecture authentique de Agard. Cela sera peut-être pour les élèves l’occasion de mieux comprendre le sens de certains vers syntaxiquement plus « décousus », l’intonation remplaçant la ponctuation. Ne pas hésiter à faire partager leurs impressions en fin d’écoute. b. Activité identique à la lecture à voix haute du poème de Zephaniah. Voici la répartition des syllabes accentuées (soulignées) et réduites (prononcées / @ /). Pan recipe First rape (a) people simm(er) for centuries bring memories (to a) boil foil voice (of) drum add pinch (of) pain (to) rain (of) rage stifle drum (a)gain then mix strains (of) blood over slow fire watch fever grow till en(er)gy burst with rhythm thirst cut bamboo and cure whip well like hell stir sound (from) dustbin pound handful biscuit tin cov(er) down in shanty town and leave mix(ture) (a)lone when ready will explode John Agard, Man to pan, 1982. Over to you Évaluation formative avant la production du poème-recette du projet final. Utiliser la logpage pour faire ressortir que les rubriques sont identiques, seuls les ingrédients et la finalité de la recette changent. À mener après le Recap. Exemple d’amorce de production possible : u First choose a theme Simmer for a while Use verbs you could find in a recipe Add ingredients you don’t find in recipes Sprinkle with more information Mix in some polysemic words Stir in a dash of feeling… Project 8 - Melting pots and pans 209 RECAP La deuxième étape pourra faire l’objet d’un travail en groupes, avec rapporteurs et secrétaires. Beaucoup de points de vue possibles, à justifier dans tous les cas. La première étape du Recap pourra faire l’objet d’un contrôle oral des connaissances en début de séance (informer les élèves au préalable). u On the one hand… on the other hand… Zephaniah’s poem… whereas Agard’s poem… YOUR PROJECT Book p. 146-147 Étape finale à réaliser individuellement. Dans les deux projets il s’agit d’écrire une recette, « de base » pour le projet 1, poème-recette pour le projet 2. On pourra demander aux élèves de préciser sur leur production leurs objectifs de relecture et bonifier leur production si ces objectifs sont atteints. Le nombre de mots à employer n’est pas précisé : il est parfaitement envisageable d’écrire une recette assez brève, mais comportant les étapes nécessaires, de même qu’il est peu souhaitable que l’élève rédige une recette de plus de deux pages. On peut demander un minimum de 150 mots pour la recette, et de 15 vers pour le poème. Le nombre de mots est moins important que le respect des conventions des genres : c’est sur ces conventions qu’il est préférable d’insister. Au terme de la phase d’écriture, on demandera aux auteurs de présenter leurs recettes à l’ensemble de la classe (chargée alors de prendre des notes, relever les erreurs, évaluer les prestations…). À l’exception du sujet B (niveau 2), les deux projets Suggestions de plats possibles : chili con carne / galette des rois / couscous / carpaccio / haggis / pudding… ou même une recette familiale ! 210 – Choisir de faire traiter le projet final un jour où les élèves disposent d’une heure de permanence pour faire des recherches au CDI, de sorte qu’ils arrivent avec un contenu culturel pour la phase de production. Dans ce cas, le recours à la Logpage sera possible pour un temps très limité : 3 min, pas plus. Pour palier les difficultés lexicales, on pourra soit autoriser l’utilisation d’un dictionnaire pendant 3 min, ou accepter un forfait de trois mots par élève que le professeur traduira. On veillera à la réalisation des étapes préparatoires : au besoin relever certains brouillons pour voir comment les élèves procèdent. On pourra alors utilement les renvoyer aux pages « Stratégies » (manuel p. 184-189). – Choisir de demander aux élèves d’effectuer cette tâche finale à la maison, où ils auront tout le loisir de creuser leurs recherches. Dans ce cas, le professeur pourra exiger davantage de rigueur dans la forme comme dans le fond. n Suggestion de grille d’évaluation Your project, level 1 Traitement du sujet requièrent une phase de recherche préalable à la production écrite. Comme il est difficilement envisageable de combiner recherche et production en une seule séance, l’enseignant peut : Nous avons retenu les critères de correction grammaticale et de précision lexicale pour cette recette où marqueurs de temps, proportions et verbes d’action sont particulièrement importants. Cohérence et cohésion Correction grammaticale Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : une recette + son histoire 2 pts Peut juxtaposer une série d’éléments 1 pt Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples, lexique limité. Langue partiellement compréhensible. 2 pts Degré 2 Peut prendre en compte tous les éléments spécifiques à une recette (démarche, histoire du plat, conseils, données chiffrées…) 4 pts Peut relier une série d’éléments en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord, lexique peu varié 4 pts Degré 3 Peut développer les points importants à l’aide de détails significatifs 6 pts Peut présenter les éléments à l’aide de connecteurs logiques et/ou chronologiques variés 3 pts La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair ; lexique suffisamment varié 6 pts Traitement du sujet Degré 4 Peut concilier histoire officielle et expérience personnelle du plat 8 pts Bonus La production se lit facilement, voire avec plaisir 2 pts Total (max.) 8 pts + 2pts Cohérence et cohésion Correction grammaticale Parvient à donner une impression d’authenticité dans sa production 4 pts Bon contrôle grammatical, erreurs occasionnelles n’entravant pas le sens, lexique riche 8 pts 4 pts 8 pts Total : …… / 20 n Exemple de production obtenue dans une classe de 1re ES, avant correction. Degré 3 = 15/20, niveau B1+. TARTIFLETTE The “tartiflette” is a french dish from Savoy. In the seventeen century, farmers made up this simple and substantial recipe to fight against winter and cold. At this time it named “Pela”. Pela was the name of the frying pan where it was cooked. It’s a traditional recipe because it is cooked with “reblochon” wich is a typical cheese from Savoy. Preparation: 15 minutes Cooking time: 35 – 40 minutes Ingredients for 6 persons: – 2 kilos potatoes – 1 reblochon (= a cheese) – 1 or 2 onions – salt, pepper, garlic, mixed herbes – 20 centilitres crème fraîche – 200 grams pieces of chopped bacon – 1 or 2 green salalds. Peel the onions, chop them and brown them with the pieces of chopped bacon. Put all in the dish. Place the potatoes in a saucepan, cover with cool water and bring the water to boil over high heat. Meanwhile, prepare the dressing for the salad. Then, peel the potatoes and cut into thin slices them. Put them over the mix of onions and pieces of chopped bacon, with the crème fraiche. Add the reblochon that will be cut in 2 pots. Add garlic. 1 teaspoon of salt, 1 teaspoon of pepper and the mixed herbs. Cook the dish over the high heat for 35 – 40 minutes. Accompanes the dish of the green salad with her dressing. Your project, level 2 Nous avons choisi de ne pas limiter le sujet A aux pays anglo-saxons ; nos élèves venant généralement d’autres pays, ce projet peut être pour eux une occasion stimulante d’écrire sur leur origine… ou sur un pays qu’ils apprécient particulièrement. Seule condition : une certaine diversité de la population. Pour le sujet B, la liste des thèmes n’est pas restrictive ; la seule condition est que le poème soit structuré comme une recette et indique donc « comment faire pour… ». Comme il n’est pas possible que l’enseignant parcoure autant de sites internet qu’il existe de pays, il s’efforcera de guider et assister les élèves dans leur recherche ; au besoin, leur demander à l’avance quel pays ils ont retenu et leur suggérer des sources possibles. n Suggestion de grille d’évaluation En raison des qualités orales que les poèmes sont censés avoir, nous avons inclus dans la grille d’évaluation cidessous des critères de correction grammaticale et phonologique. On fera cependant preuve d’une certaine souplesse en ce qui concerne la syntaxe, la poésie pouvant parfois se permettre quelques libertés et ne se jugeant pas prioritairement sur l’exactitude grammaticale. La correction phonologique est celle de l’élève invité à lire son poème à voix haute, et non celle du poème tel qu’il est écrit. L’enseignant pourra demander aux élèves de lire leurs poèmes après en avoir pris connaissance et en avoir évalué la version écrite (demander aux élèves de conserver une copie de leur travail). S’il s’avère difficile de faire lire tous les poèmes par leurs auteurs, on peut leur demander d’enregistrer à la maison une version orale de leur poème (sur une cassette audio à l’aide d’un dictaphone, en format .mp3 via un logiciel audio). Project 8 - Melting pots and pans 211 Traitement du sujet Cohérence et cohésion Correction grammaticale Correction phonologique Degré 1 Peut mettre en adéquation sa production avec le sujet proposé : un poèmerecette sur une nation pluriethnique ou un autre sujet 2 pts Peut juxtaposer une série d’éléments 1 pt Contrôle limité de structures syntaxiques et de formes grammaticales simples, lexique limité. Langue partiellement compréhensible. 1 pt Langue partiellement compréhensible 1 pt Degré 2 Peut prendre en compte les éléments spécifiques à une recette et à un poème (présentation, forme) 4 pts Peut relier une série d’éléments en un discours qui s’enchaîne 2 pts La langue est compréhensible malgré des erreurs élémentaires : confusion des temps, oubli de l’accord, lexique peu varié 2 pts La langue est compréhensible malgré un net accent étranger 2 pts Degré 3 Peut intégrer des éléments formels caractéristiques de la poésie écrite (rimes, pieds…) 6 pts Peut présenter les éléments à l’aide de connecteurs logiques et / ou chronologiques variés 3 pts La langue est compréhensible : des erreurs subsistent mais le sens général reste clair ; lexique suffisamment varié 3 pts La langue est compréhensible : les phénomènes d’accentuation sont pris en compte 3 pts Degré 4 Peut intégrer un contenu culturel précis 8 pts Parvient à donner une impression d’authenticité dans sa production 4 pts Bon contrôle grammatical, erreurs occasionnelles n’entravant pas le sens, lexique riche 4 pts Prononciation, rythme et intonation clairs et naturels 4 pts Bonus Le poème se lit avec plaisir ou comporte de réelles qualités littéraires 2 pts Total (max.) 8 pts + 2pts 4 pts 4 pts 4 pts Total : …… / 20 n Exemples de productions obtenues dans une classe de 1re ES avant correction Le poème suivant est de niveau B1+/B2 : 15 points pour le travail écrit (sur un total possible de 16). Do you dream of being rich? Do you want wealth, women and beauty? Then, let me tell you The incredible recipe of hapinnes! Here is the first and easisest way to do it It’s composed of one unique ingredient: Family! You have to choose well Take grandparents full of money And add parents more richer than your grandparents That’s all! You’re rich now, whatever you’ll do. 212 The next one is a little bit complicated First, you have to work hard Mix it with many ambition Blend this mixture with patience And there, you are richer that Bill Gates! For the third one you’ll need One ticket for the loterie Mix it with as much luck as you can Add it, over and over again Then it’s finished, you’re wealthy now Simple isn’t it? But if you don’t have enough luck Family or ambition There is still one solution, Write poems! Le poème suivant, également écrit par un élève de 1re ES, est hors norme et relève d’un niveau C2. Note 20/20, phonologie incluse. Paradise fall Since the dawn of times When our ancestors discovered the killing power of rock Blood has been poured in the name of everything From God, to justice, to psychotic rage This recipe will tell you The final chapter of this deadly story First take a country Add a dictator and a lot of religious fervour But don’t forget the most important ingredient: oil Once you’ve mixed all that, you’ll be ready for the next step Now take another country Bigger and stronger than the first one It has to be full of freedom and interest Blend this with the previous mixture You’ll obtain such a nice war Wait a lot of years Until there’s no oil anymore Here comes the funniest part: use your imagination! Why don’t you add some nuclear threat Or a lot of environmental disasters and economic crysis? Epidemics and droughts would be great too Well, choose whatever you want And that’s it! You’ve done it Transformed a paradise into hell Book p. 148-149 LANGUAGE SKILLS words A Stress patterns a. O o o (o) oOoo oO ooO pluralism diversity fifteen Japanese difficulty discriminate Chinese Vietnamese homogenous Sudanese analysis Guyanese refugee bamboo picturesque b. Words ending in -ese / -esque / double vowel are stressed on the final syllable. c. Portuguese, afternoon, refugees, grotesque… d. In three-syllable words, there’s a secondary stress on the first syllable (O o O). Project 8 - Melting pots and pans 213 B Inferring the meaning of words and abbreviations in a recipe b. word / expression elements from the context which helped me possible translation into French saucepan “place the potatoes in a saucepan” + sauce / pan casserole, bol… bring the water to boil about the potatoes, cooked in water faire bouillir l’eau, porter à ébullition over high heat about the potatoes, cooked in water; heat ¨ hot à feu fort the dressing mustard, vinegar, olive oil la sauce (salade) peel peel the potatoes (before cutting them) peler add after bringing the water to boil again ajouter sprinkle tuna + salt and pepper saupoudrer stirring tuna cubes cooked in the skillet, “until they are lightly browned” remuer c. Exemple de production possible : In a mixing bowl, mix a cup of flour with two eggs, stirring until the batter is smooth. Add half a cup of milk and half a cup of water, stirring constantly. Sprinkle with a quarter teaspoon of salt and stir one last time. Heat your frying pan over high heat and grease it with two tablespoons of melted butter. Pour half a cup of the batter into the pan, cook it over high heat until it turns golden; flip it over, let it cook for approximately 30 seconds; remove and do the same with another half cup, until there is no batter anymore! Sprinkle your crêpes with a little sugar and enjoy. Tip: you can replace sugar with almost anything: hot chocolate, fruit, honey, whipped cream… Use your imagination. C Word bank taste hot Sentence(s) where you found the word “Taste the dish before serving.” “The British robbed their colonies of their food.” “Serve this dish hot.” Lexical field it is related to cooking stealing climate or figurative meaning Part of speech noun verb adjective – the 4 sense – the taste of a dish – (good) taste = judgement – voler dans le sens de « dépouiller qqn / un lieu » – (very) high (and unpleasant) temperature – very spicy – tense, causing trouble or arguments – risky π test π robe Don’t forget! /tEst/ /r$b/ Pronunciation /teIst/ /rAb/ /hAt/ – flavor, savor, relish – liking, preference, inclination – deprive sb of, steal from – pillage, burgle, burglarize, raid, loot, plunder – heated, boiling, scalding – spicy, strong, pungent (spice, smell) – fierce, intense, ruthless (debate, issue…) th Definition Words with a similar meaning and synonyms 214 rob to rob someone of something taste Words with an opposite meaning and antonyms rob hot – dislike – tastelessness Words derived from it + part of speech and definition tasteful, tasty, tasteless, tastelessness, tastefulness, tastefully, taste buds, taster, tastemaker, tastevin cold, chilled, (lukewarm) robber, robbery (cf. theft, thief, thievery, thievish) heat, heater, heating, heatproof, hotness (heat / eat) Don’t confuse! (homophones, homographs…) Add pepper to taste A robber baron Some like it hot, red hot chilli peppers Rob Peter to pay Paul / rob someone blind Hot on the heels of / turn the heat / it sells like hot cakes / be in hot water It left a bad taste in my mouth Collocations It’s a matter of taste Proverbs, sayings, idiomatic expressions To taste blood Recette complète : listening Pikelets Recipe ‘Exceptional’ word stress Pikelets or Scottish Pancakes are a small and sweet pancake best served warm with melted butter or cold with jam and whipped cream. 1 place Amsterdam stressed word exceptional characteristics small size canals calming effect Intonation of lists 2 ½ cup of Dutch cocoa&, 2 cups of granulated sugar&, 4 eggs, a little bit of flour& and ‘a little bit’ of walnuts( speaking Talking about quantities 3 1-g; 2-f; 4-c; 5-d; 6-e; 7-g; 8-a; 9-b. 200 grams / 7 oz of flour 1 teaspoon of baking powder 1 egg A pinch of salt 4 tablespoons of white sugar 210 ml / 7 fluid oz of milk 30 grams / 1½ oz of butter In a medium sized bowl whisk together the egg, milk, sugar and salt. In a large bowl sift the flour and baking powder. Melt the butter. Pour the egg mixture and butter into the flour and stir quickly until the dry ingredients are moist and smooth with no lumps. Taking care not to over mix the batter. Heat a greased griddle or frying pan, and drop dessertspoons of mixture from the tip of the spoon onto the pan. Cook over a medium heat too little heat gives heavy and pale pikelets, too much heat is likely to burn. Turn the pikelets as soon as bubbles appear. The pikelets should be golden on both sides. www.cuisinedumonde.com/pikelets.html Project 8 - Melting pots and pans 215 Reading a poem aloud 4 Légende : mots porteurs de sens syllabes accentuées syllabes réduites (prononcées / @ /) The British Serves 60 million Take some Picts, Celts and Silures And let them settle, Then overrun them with Roman conquerors. Remove the Romans after approximately 400 years Add lots of Norman French to some Angles, Saxons, Jutes and Vikings, then stir vigorously. Mix some hot Chileans, cool Jamaicans, Dominicans, Trinidadians and Bajans with some Ethiopians, Chinese, Vietnamese and Sudanese. Then take a blend of Somalians, Sri Lankans, Nigerians And Pakistanis, Combine with some Guyanese And turn up the heat. Sprinkle some fresh Indians, Malaysians, Bosnians, Iraqis and Bangladeshis together with some Afghans, Spanish, Turkish, Kurdish, Japanese And Palestinians Then add to the melting pot. Leave the ingredients to simmer. As they mix and blend allow their languages to flourish Binding them together with English. Allow time to be cool. Add some unity, understanding, and respect for the future, Serve with justice And enjoy. Note: All the ingredients are equally important. Treating one ingredient better than another will leave a bitter unpleasant taste. Warning: An unequal spread of justice will damage the people and cause pain. Give justice and equality to all. Nationality adjectives 5 Réfléchir sur la langue : adjectifs et noms de natio- Benjamin Zephania, Wicked World, 2000. reading nalités b. Certains mots de nationalités sont des adjectifs se comportant comme des noms (prennent un « s »), d’autres restent adjectifs mais sans « s » et précédés de “the” (adjectifs substantivés). Attention, “The Bangladeshis” (n° 6) n’est pas un adjectif substantivé : c’est un nom, “the” est obligatoire à cause de la relative qui suit. c. The Japanese / Japanese people (même chose avec Irish, Swiss, Vietnamese), Germans, Russians. d. Certains adjectifs de nationalités ont également un nom différent ; autres ex. : Scottish Æ a Scot; British Æ a Brit… 216 7 Réfléchir sur la langue: comprendre les énoncés passifs b. le passif = be + verbe au participe passé. c. On choisit de parler de celui qui subit ou bénéficie de l’événement, pas de celui qui en est l’auteur. d. On a volé aux immigrés leur culture (ou « les immigrés ont été dépouillés de leur culture ») ; traduction en « on » préférable. g. On utilise le passif pour indiquer que l’enfant a été victime de la rafle, de conditions de vie sordides à Vienne, bénéficiera d’un rapatriement vers l’Angleterre. h. Traduction : « On lui a donné refuge dans un foyer pour adultes. » Looking up words in an English dictionary 9 simmer – (of water or food) stay just below the boiling point while being heated – be in a state of suppressed anger or excitement foil – [verb] prevent (something considered wrong or undesirable) from succeeding – [noun] metal hammered or rolled into a thin flexible sheet, used chiefly for covering or wrapping food cure – relieve (a person or animal) of the symptoms of a disease – preserve (meat, fish, tobacco, or an animal skin) by various methods such as salting, drying, or smoking whip – beat (a person or animal) with a whip or similar instrument, esp. as a punishment or to urge – beat (cream, eggs, or other food) into a froth pound – crush or grind (something) into a powder or paste by beating it with an instrument such as a pestle – [noun] (abbr.: lb) a unit of weight in general use equal to 16 oz. handful – a quantity that fills the hand – a person who is very difficult to deal with or control – Dans le poème, sens = à pleines mains. stir – move a spoon or other implement around in (a liquid or other substance) in order to mix it thoroughly – arouse strong feelings in (someone); move or excite DEBRIEFING Book p. 150 1. Picture “My favourite dessert” (CD audio piste n° 43) Pistes de relance : Activité à proposer par exemple au terme du Step 1 si les élèves réalisent le projet final de niveau 1 ; on peut l’intégrer aux Language skills pour les classes allant jusqu’au projet de niveau 2. Peut être proposée comme travail à la maison. Focus on the common points and differences between the characters. Identify what they stand for. Consignes possibles : 2. Statement Pistes de relance : List all the reasons why a country would try to attract immigrants. Give examples. u Two people are talking about mincepies and Christmas pudding. Find as much information as you can about those dishes and how they are prepared. Find information about the two speakers’ respective experience of those dishes. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension écrite 3. a. x wrong Æ “one huge blank spot” (l. 1) b. x wrong Deux appareils d’évaluation sont proposés. Le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. Æ “might as well have been marked on the map with a large skull and crossbones”(l. 3-4) “fogbound streets stalked by Jack the Ripper” (l. 5) “buried their victims” (l. 6) n Appareils d’évaluation c. x wrong Æ voir Æ “I was the only white face on the street” (l. 15-16) textes photocopiables p. 297 à 299. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. in the East End / the borough Tower Hamlets, in East London, UK 3 pts 2. Tarquin Hall is the protagonist. He is looking for a flat to rent. 1 pt + 2 pts d. x right Æ “only occasionally did I hear a word or two of English” (l. 18) e. x wrong Æ “there were businesses too” (l. 22) Project 8 - Melting pots and pans 217 f. x wrong Æ “the illusion of being back in South Asia” (l. 28) 6 pts 4. He thought that the East End was a dangerous place full of criminals and where people tried to take advantage of others and spoke a different language. He had these impressions because this is what his parents and teachers taught him when he was a child. 3 pts 5. “a halal butcher” (l. 22-23), “an Islamic paraphernalia shop” (l. 24), “leather-bound Korans” (l. 25), “the twenty-first-century Mulslim” (l. 26), “to locate Mecca” (l. 26) 2 pts 6. He had the impression he was in South Asia instead of London because he saw street signs written in Bengali instead of English, until he saw one of the red buses that you can find only in London. 3 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Type of document and name of the narrator an autobiography of Tarquin Hall 2 pts Name and location of the place the East End / Tower Hamlets, east of the City of London 2 pts Information about the narrator’s preconceived ideas about the place – a place full of criminals like Jack the Ripper – a distinct race of cheery but tough and calculating people that shouldn’t be trusted – a different language no one else can understand in order to deceive policemen 4 pts Information about what the place is really like: give as many details as you can – full of immigrants from Afghanistan, Bangladesh, India, Pakistan, Somalia – about 102 languages are spoken there, English only occasionally – South Asian aromas, Indian music – all the businesses (halal butcher, tailors, gadget shops…) are owned by immigrants – street signs written in Bengali 6 pts The narrator’s impressions while discovering the place Isolated (only white face in the street), impression of being in a foreign country instead of England (different languages, signs in Bengali), only buses to remind him he is in London 4 pts The conclusion he draws about the area It is really London, but not a London he is familiar with. 2 pts Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre, voire l’un et l’autre. n Appareils d’évaluation Æ voir textes photocopiables p. 300-301. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. In the recording, Tarquin Hall is talking about his first night in Brick Lane, an area in London, because he says that he can never forget it. 4 pts 2. a. x wrong b. x wrong c. x right 218 d. x right e. x wrong 5 pts 3. Among all the people present, Tarquin Hall identified … ˝ prostitutes ˝ alcoholics ˝ drug traffickers ˝ cab drivers ˝ homeless people 2,5 pts 4. Many of the people present came from nightclubs and came out to eat and drink something before going back in. 3 pts 5. Tarquin Hall thought at that moment that Brick Lane was very… ˝ risky ˝ unfamiliar ˝ active ˝ scary ˝ unwelcoming 2,5 pts 6. At that moment Tarquin Hall felt scared / terrified and alone: he felt as if he were an immigrant who had just arrived. 3 pts n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Information about the time and place Tarquin Hall is talking about Brick Lane, near the City of London In the middle on the night People in the street, Hall watching them from the kitchen window 1 à 2 pts Information about the people he saw and what they were doing Drunks, prostitute, drug peddlers, people from nightclubs, taxi drivers, tramps People starting their night’s work in the City Coming together to eat bagels and drink coffee before going back 3 à 4 pts How he felt Amazed, scared / terrified and lonely / on his own / isolated 5 à 8 pts Why he felt that way Had the feeling it was a strange, dangerous and hostile place. Had the feeling he was an immigrant who had just arrived in London 10 pts Additional information It was his first night in Brick Lane, he can’t forget it (he’s traumatized) There were fights and bikes stolen Incredibly busy place 2 pts THE BLACK CAT TALES: THE UNKNOWN POET Book p. 152-153 n Analyse de la nouvelle n Mise en œuvre possible Huitième et avant-dernière nouvelle de la série, “The Unknown Poet” donne l’impression d’une conclusion prématurée au cycle des neuf vies promises dans la première nouvelle : le vieux poète meurt et le chat qu’il ne peut plus nourrir est condamné à le suivre. Impression renforcée par l’idée que la boucle est bouclée : au terme de “A French Exception”, le jeune garçon devenu chat émet le désir de retourner chez lui, à savoir l’East End londonien où se situe la première nouvelle. Autre parallèle, celui de la nourriture : dans “The Big Smoke”, le garçon nourrit le chat puis l’inverse ; ici, le vieillard nourrit le chat quotidiennement, mais pour son dernier jour, meurt avant d’avoir accompli ce rituel. 1. Anticipation : en collectif C’est seulement grâce à la réflexion du vieillard sur le sens de la vie que le cycle n’arrive pas encore à son terme. L’eau des vagues et de la pluie mentionnée dans le poème-testament constitue le point de départ de la nouvelle suivante, sur la vie et l’écriture, tandis que sa réflexion sur la vie est un mélange de Shakespeare et de pensée hindouiste (notamment le principe du karma – influence peu étonnante pour un vieil homme originaire de Ceylan – l’actuel Sri Lanka). Avec cette huitième nouvelle, les Black Cat Tales s’orientent donc vers le conte moral, voire vers la nouvelle d’apprentissage : le cycle débute avec un enfant et s’achève avec un vieillard. Cependant, il est difficile de définir qui dispense la leçon et qui la reçoit : puisque, lors de la nouvelle précédente, le chat et le garçon étaient interchangeables, il n’est pas impossible que le chat se soit glissé dans la peau du poète pour donner, en sage psychopompe, une dernière leçon au jeune apprenti qui serait, lui, resté dans la peau du chat. Autre signe que le chat et l’enfant sont liés, l’un des deux protagonistes meurt, l’autre le suivra sous peu, les boîtes de conserve et la fenêtre étant fermés. Partir du titre et de la première phrase et les mettre en relation avec le contenu du chapitre : l’East End londonien, la poésie. Exploitation rapide des illustrations : écriture sous le regard du chat, jambes décharnées semblant tituber, conserves de nourriture pour chat pouvant rappeler le “Kitty-Snack” de la nouvelle “The Jingle” (Project 6). Formulation d’hypothèses quant au contenu de la nouvelle. En individuel, en classe dans un premier temps ou à la maison selon le degré d’autonomie des élèves : lecture silencieuse – laisser prendre des notes, surligner, gloser de manière libre. Vérification des hypothèses, mise en commun des premières impressions. 2. Repérage Repérage des who / where / when / what et reconstitution du contenu de la nouvelle. Recommencer au besoin avec dictionnaire unilingue, en limitant la recherche à cinq mots par page pour hiérarchiser la recherche. Résumer les différentes parties de la nouvelle : 1) personnages, écriture du poème, intervention de « la voix » ; 2) fin du poème, réflexion sur le sens de la vie ; 3) mort du vieillard et contenu du poème. 3. Mise en réseau Récapituler les who / where / when / what en essayant d’inférer how et why. Mettre en relation avec le titre et l’illustration. Mise en commun des impressions. 4. Interprétation – Débats interprétatifs : ménager des moments d’échange relatifs : Project 8 - Melting pots and pans 219 – aux zones d’ombre qui peuvent constituer des obstacles à la compréhension et générer des interprétations diverses : la fin de la nouvelle par exemple ; – aux impressions ressenties et à ce qui les suscite ; – aux jugements esthétiques et éthiques sur les actes et les motivations des personnages ; – aux liens établis avec d’autres textes, des expériences personnelles… Ces échanges peuvent se conduire de manière orale bien sûr, en interaction, pour aboutir dans un premier temps à un résumé factuel correspondant aux questions qui / quand / où / quoi / pourquoi / comment. Ils peuvent aussi s’organiser à partir de productions écrites, par exemple des résumés qui peuvent permettre de caractériser la lecture de chacun (résumé personnel) et d’amorcer le 220 débat interprétatif (comparaison de différents résumés personnels, choix de celui qui parait le plus pertinent ou bien choix d’éléments de divers résumés pour une production collective). Dans un deuxième temps, approfondir un aspect de la nouvelle. Si le professeur le souhaite et si la classe s’y prête, on pourra aussi envisager une étude plus littéraire. n Pistes d’étude – – – – interdependence death and resurrection / karma the story as a moral tale a conclusion to the Black Cat Tales 16th-17th c.: French Huguenots persecuted 1066: William the Conqueror (+ Jews soon after) Pre-19th century 55-54 B.C.: invasion of Britain by Caesar Late-19th c.: pogroms in Russia & Poland: Jews persecuted Mid-19th c.: potatoe famine in Ireland Æ fled to Britain. Arrival of Chinese seamen 19th century 1833: slavery banned in British Empire Multicultural Britain 1948: Empire Windrush brings about 500 Jamaicans to Britain (thousands will follow) 1930s and 1940s 1947: independence of India, creation of Pakistan Nazi regime in Germany Æ Jews persecuted 1976: race riots at Notting Hill Carnival 1981: Terrible riots in Brixton & Liverpool due to severe economic conditions in inner cities 1985: riots in Brixton 1968: Commonwealth Immigration Act: immigrants must show close connection with UK 1968: “Rivers of Blood Speech”: Enoch Powell warns Brits against immigration 1970s and 1980s Refugees from Eastern Europe: Romania (Ceaus,escu) & former Yugoslavia (ethnic tensions) 1973: Britain joins EEC 1968: Asians expelled from Kenya granted British passports 1950s and 1960s 1965-1968: Race Relations Acts: discrimination outlawed in public places & services 1962: Commonwealth Immigrants Act: limits immigration from Commonwealth countries 1958: race riots in Notting Hill (British Union vs local Blacks) & Nottingham 1972: 80,000 Asians expelled from Uganda by dictator Idi Amin; 30,000 admitted to Britain 1990s and 2000s 2000: Britain rejects Schengen Agreement 2000: Race Relations Act: promoting race equality in public bodies 1997: Hong Kong is returned to China after 99 years of British rule 1996: Asylum and Immigration Act: hiring illegal immigrants is declared illegal TIMELINE Logbook p. 101 Project 8 - Melting pots and pans 221 222 3 / Pour oil in pan (over medium heat), add cinammon and cardamon, remove after seconds Cook onions until bown 4 / Add masala paste (mixed spices), stir 1 mn Pan 2 wooden or regular spoons Little bowl 1 ½ onion 2 tsp fresh ginger minced … … … Pan recipe Your Project fresh coriander yogurt or 1 tin coconut milk 150 ml water 1 tsp tomato puree 1 large tomato 1 tsp garam masala 1 tbsp paprika 0,5-1 tsp cayenne pepper ¼ tsp turmeric powder 1 tsp coriander powder 1 tsp cumin powder … … … 2 / Mix all spices, stir with spoon Mixing bowl 5 cm cinammon stick … … … 7 / Serve and decorate with coriander leaves If you want more sauce, add tin of coconut milk or medium size carton of yogurt, mix & simmer 5 mn TIP: check if chicken cooked: pierce with knife: should go straight through and come out clean 6 / Add chicken, mix well, simmer 10 – 12 mn stirring regularly, until cooked & tender Add salt to taste Add water and bring to gentle simmer, stir constantly. 5 / Add tomato & puree, sir until blended Cube chicken breast + add salt Plate or tray 4 cardamon pods 2 tsp garlic, minced Chop onions finely Cutting board 4 tbsp olive oil Steps of the recipe, possible tips 1 / Chop tomato finely Utensils needed Sharp knife Ingredients and quantities 3 chicken breasts The British Chicken tikka masala Name of the “dish” Characteristics of a recipe … … … a delicious dish that tastes both Indian & English Expected results LOGPAGE Logbook p. 102 PROJECT 9 The Big Read PAGES INTRODUCTIVES Make sense “It’s like having a friend” p. 228 Make sense “If you’re reading a book that’s killing you, put it down and read something else” p. 229 STEP 1 / p. 230 Over to you Make sense “My best books” p. 232 Make sense “I am quite illiterate but I read a lot” p. 233 Make sense “What inspired you?” p. 234 Make sense “I’m not too crazy about Romeo and Juliet” p. 236 / p. 237 Over to you Recap p. 238 Your project, level 1 p. 243 / STEP 2 p. 226 / p. 239 Make sense “I was horrified by this book” Over to you p. 241 Recap p. 242 p. 244 Your project, level 2 Language skills Évaluation de la compréhension p. 245 p. 248 / The Black Cat Tales: Before We Begin p. 250 Logpage (logbook p. 118-119) p. 252 ORGANISATION GÉNÉRALE ET FINALITÉ DU PROJET Au terme de l’exploitation du projet The Big Read, il sera demandé à l’élève de présenter une œuvre littéraire dans le cadre d’un club de lecture, soit en en présentant les faits principaux et ses réactions, soit sous un angle plus critique. Ce projet est double car, en plus de valider le contenu du chapitre 9, c’est à cette occasion que les élèves présenteront le livre en langue anglaise qu’ils auront lu en autonomie au cours de l’année. Le professeur aura pris soin, au plus tard avant les vacances de la Toussaint, d’introduire le principe de la lecture en continu (cf. manuel p. 9). Les élèves choisissent un des six livres proposés dont les couvertures (ou la première page) figurent p. 9 et 154-155 : – Of Mice and Men de John Steinbeck (1937) ; – Animal Farm de George Orwell (1945)* ; – The Catcher in the Rye de J. D. Salinger (1951)* ; – Lord of the Flies de William Golding (1954) ; – To Kill a Mockingbird de Harper Lee (1960) ; – Northern Lights de Philip Pullman (1995)*. Outre le fait qu’elles se trouvent toutes dans le top 100 des livres préférés des Britanniques dans le classement du Big Read de 2003, ces œuvres ont été sélectionnées pour leur accessibilité pour des élèves de 1re. En guise de premier contact, on peut rétroprojeter les couvertures ( Transparents nos 23 et 24) pendant les explications des objectifs de la lecture en continu. Pour orienter les élèves dans leur choix, on leur distribuera les fiches synopsis (Book ID cards) reproduites dans la partie Textes photocopiables p. 302 ; les élèves en prendront connaissance de leur côté. Éventuellement, on peut orienter les élèves vers d’autres œuvres et les laisser choisir par eux-mêmes, pourvu que les livres soient en anglais. Au retour des congés de la Toussaint, les élèves * Œuvres abordées au cours du projet 9. Project 9 - The Big Read 223 indiquent au professeur quels livres ils ont choisis. À cet effet, on peut consacrer tout ou partie d’une séance à inviter les élèves à expliquer, en anglais bien sûr, les raisons de leur choix. Libre au professeur de consacrer, au retour des congés d’hiver par exemple, une séance palier pour faire le point sur la progression des élèves dans leur lecture, identifier et résoudre les difficultés éventuelles, etc. Pour plus d’informations, consulter dans l’introduction la section « Lecture en continu » (p. 12). En fin de Step 1, l’élève sera en mesure de présenter oralement le contenu du livre qu’il a lu au cours de l’année (intrigue + détails, personnages, événements majeurs et causes / conséquences éventuelles…) assorti d’un commentaire appréciatif : a-t-il aimé ce livre ? le recommanderait-il à ses camarades ? pourquoi ? etc. À la suite de cette phase de prise de parole en continu, les élèves auditeurs seront invités à poser des questions (de clarification, d’approfondissement, etc.), donnant lieu à une phase de prise de parole en interaction. L’étude des différents documents et la réalisation des activités du Step 1 donnera aux élèves les outils nécessaires pour parler d’une œuvre littéraire en général comme dans le détail et pour exprimer leur point de vue et leurs réactions. Si les activités du Step 2 sont également exploitées, les élèves pourront enrichir leur présentation par une review, appréciation critique de l’œuvre qui va donc au-delà des simples faits diégétiques : références à d’autres œuvres ou à un contexte historique, circonstances de la rédaction de l’œuvre, informations complémentaires sur l’auteur apportant un autre éclairage sur l’œuvre… Les pistes d’analyse critique ne manquent pas, c’est pourquoi elles ont été limitées, sur la logpage, aux colonnes “meaning of the title”, “genre of the book” et “other information” afin de laisser aux élèves / lecteurs une plus grande liberté d’exploitation. Là encore, une fois la présentation critique accomplie, l’élève répondra à des questions formulées par son auditoire. À partir de l’étude de la review de Animal Farm par Margaret Atwood, les élèves seront amenés à faire la distinction entre les éléments purement factuels intrinsèques à l’œuvre d’une part, et d’autre part les commentaires plus personnels et critiques à propos et autour de l’œuvre. Dans l’un ou l’autre des cas, la présentation orale lors du projet final devra intégrer un certain degré d’exigence dans la qualité de la production, notamment d’un point de vue lexical. Remarque : À la différence des autres projets proposés dans le manuel, le projet 9, du fait de sa thématique (la littérature), ne propose pas de Timeline. En effet, établir une chronologie de la littérature de langue anglaise ne serait pas ici d’une grande utilité. En revanche, il est recommandé d’inviter les élèves à établir leur propre Timeline lors de la lecture de l’œuvre qu’ils auront choisie en fonction de son contexte : ségrégation et mouvement pour les droits civiques aux États-Unis (To Kill a Mockingbird), crise des années 1930 abordée dans le projet 4 (Of Mice and Men), menace toujours présente du totalitarisme après la Seconde Guerre mondiale (Animal Farm, sans pour autant limiter le 224 livre à cet aspect)… Ce travail de recherche personnelle constituera bien sûr une aide majeure pour le projet final de niveau 2. Le Step 1 s’articule autour du personnage principal de toute lecture, à savoir le lecteur, et la relation qu’il entretient avec l’œuvre et ses personnages d’une part, avec l’auteur de l’œuvre d’autre part (thème, par ailleurs, de la dernière nouvelle de Rupert Morgan, “Epilogue: Before We Begin”, p. 170-171). Il est constitué de différents témoignages de lecteurs réels ou fictifs (comme Holden Caulfield), de lecteurs parfois inattendus (Alex James du groupe Blur), de lecteurs également auteurs (Rupert Morgan, Nick Hornby) et de jeunes lecteurs s’adressant à un romancier (Philip Pullman). À travers la diversité de ces témoignages, l’élève est invité à s’interroger sur ses propres préférences en matière de lecture et apprendra à les expliquer par des données factuelles (ce que l’histoire donne à lire) et subjectives (la réaction de l’élève face à l’histoire), ce qui le mènera à la réalisation du premier niveau du projet final. Le Step 2 s’articule autour d’un document unique, un témoignage écrit de l’écrivain Margaret Atwood sur le roman Animal Farm de George Orwell, qu’elle a découvert enfant. Si le Step 1 est factuel et subjectif, le Step 2 est plus interprétatif. À partir du texte de Atwood, les élèves apprendront à construire une review en y intégrant les éléments d’une réflexion plus personnelle, en analysant les rapports entre l’œuvre, l’auteur et le contexte d’écriture, les questions soulevées par l’œuvre, le tout appuyé par des exemples pertinents. Des parallèles avec le programme de français en 1re en Over to you termineront de préparer les élèves au niveau 2 du projet final. n Types de textes Le parcours conduit à la présentation d’une œuvre littéraire à l’oral, assortie ou non de commentaires critiques. En conséquence, si les supports proposés sont de nature variée (témoignage oral, émission de télévision, extraits de fiction, essai et revue littéraires), les textes étudiés sont avant tout de type informatif, narratif et appréciatif, avec en arrière-plan l’idée qu’il faut persuader un lectorat potentiel. n « Cœur de sens » Axé sur la lecture d’œuvres littéraires, c’est-à-dire une réception individuelle et personnelle de textes spécifiques écrits pour un nombre infini de lecteurs inconnus, le chapitre est centré sur les notions de sens / “sense” (“an understanding about something”), à relier au sens que l’on construit de l’œuvre, et de sentiment / “sensibility” (“the ability to experience or understand feelings especially in art and literature”), à relier à la façon dont on a soi-même ressenti l’œuvre. À ces deux notions, s’ajoute une troisième, autre titre d’un roman de Jane Austen, la persuasion. Ces notions constituent le « cœur de sens » du chapitre. Présenter un livre dans le cadre d’un club de lecture, c’est d’abord en résumer le contenu de façon plus ou moins détaillée pour souligner l’entendement que l’on a de l’histoire et des personnages, justifier ensuite auprès des autres membres l’intérêt que l’on a pris à la lecture du livre et, enfin, leur donner l’envie de partager cet intérêt. On pourra aussi éventuellement justifier son absence d’intérêt, ou ses réticences, mais il ne s’agit pas de ne pas recommander le livre en question mais d’expliquer pourquoi la lecture n’a pas été satisfaisante ou s’est révélée ardue – au-delà du nombre de pages… Le cœur de ce chapitre s’inscrit ainsi dans ce que les programmes de 1re identifient comme la notion d’influence, influence d’un auteur sur un lecteur, influence d’un lecteur sur d’autres lecteurs mais aussi et surtout influence du texte littéraire sur la personne qui en fait l’expérience. n Activités langagières En réception, l’élève sera amené à étudier des sources diverses (extraits de fiction ou d’essais critiques, témoignage oral, émission télévisée), pour identifier les différents éléments constitutifs d’une œuvre de fiction pouvant figurer dans un compte rendu oral, fait dans l’objectif donné de faire partager sa lecture et ce qu’elle a apporté, ou pas. Il sera également amené à discuter des intentions des auteurs ou du sens des événements rencontrés dans les récits. La négociation du sens des divers documents se fera en production orale où on invitera l’élève à rendre compte et expliquer ce qu’il a compris, en confrontant ses arguments à ceux des ses camarades. Il pourra ainsi expliquer son accord ou son désaccord avec un point de vue exprimé. Les activités Over to you, à l’oral ou à l’écrit, et Recap lui donneront la possibilité de réinvestir les méthodes de travail en présentant une œuvre sommairement, de façon plus ou moins détaillée. Repérer des informations sur un livre ou un auteur et distinguer le(s) point(s) de vue du / des locuteur(s). Lire des textes littéraires ou non et comprendre les faits essentiels d’un récit, identifier les personnages, les actions et motifs, l’hypotexte éventuel. Résumer et rendre compte de l’intrigue et du déroulement des événements dans une œuvre de fiction, exprimer son point de vue et ses réactions à l’aide de faits et exemples concrets et de commentaires pertinents, parler de son expérience en tant que lecteur. Écrire une courte présentation ou critique d’un livre que l’on a aimé ou non. Débattre du sens d’un texte ou d’une problématique. n Outils linguistiques Pour permettre à l’élève de présenter oralement une œuvre qu’il a lue, restituer le contenu de l’œuvre de façon claire et synthétique, et mettre en adéquation ce que l’œuvre donne à lire avec ce qu’il a éprouvé, on insistera tout particulièrement sur : – les différents moyens d’exprimer les goûts ou les aversions ; – la présentation des faits comme étant passés (prétérit) ou le fruit d’une expérience (present perfect) ; – un minimum de lexique lié à la lecture ou à la narration sans pour autant développer des lexèmes trop littéraires ou de type universitaire ; – la formation des adjectifs, notamment les composés ; – les phénomènes d’accentuation et d’intonation liés à l’argumentation et à la persuasion. EXPLOITATION DE LA LOGPAGE Les renvois à la Logpage dans le Step 1 invitent dans un premier temps les élèves à s’y référer pour orienter leur écoute ou leur lecture ou émettre des hypothèses à vérifier par la suite. Les premiers textes ne contiennent en effet pas suffisamment d’informations relatives à l’intrigue des œuvres mentionnées pour donner lieu à un travail de prise de note sur la Logpage. Celle-ci comporte néanmoins une ligne intitulée “other books mentioned” que l’on pourra toujours renseigner soit lors des productions d’élèves dans les phases de Over to you, soit pour relever des informations, même partielles, sur les premières œuvres mentionnées dans le Step 1. Dans un second temps, on invitera les élèves à la renseigner dès lors qu’ils disposeront de davantage d’informations, notamment à propos de Northern Lights et Romeo and Juliet et, bien sûr, Animal Farm dans le Step 2. La Logpage pourra également s’avérer utile comme outil de prise de notes par les auditeurs lors du projet final, aussi faudra-t-il peut-être prévoir une Logpage vierge supplémentaire à cet effet. Project 9 - The Big Read 225 PAGES INTRODUCTIVES Book p. 154-155 n Analyse des documents Couvertures des livres Animal Farm (édition de 2000) et Northern Lights (édition de 1998), avec la première page du roman The Catcher in the Rye assorti d’un blurb éditorial qui reprend celui qui accompagnait la toute première édition du roman. • The Catcher in the Rye Le blurb indique l’hétérogénéité des réactions possibles à la lecture du roman en en soulignant le caractère exceptionnel et insolite. Caractère insolite mis en évidence par l’extrait de la première page reproduit ici, qui reprend les traits du genre autobiographique (le narrateur, Holden Caulfield, résume son enfance en quelques lignes) pour mieux montrer par la suite que le livre n’est pas une autobiographie ; réactions possibles (choc, rires) illustrées par le niveau de langue familier, voire vulgaire (lousy, crap, that stuff bores me, touchy as hell, goddam). • Animal Farm La mention “modern classics” peut déjà constituer une aide : cette novella est relativement récente (1945) mais fait déjà figure d’autorité. Dominance de la couleur rouge, d’où l’idée (reçue) que la novella est avant tout une dénonciation de la dictature communiste. Au premier plan, un cochon, représentatif des tyrans (Napoléon en tête) qui vont prendre le pouvoir et assujettir les autres animaux, devenant par la même semblables aux humains qu’ils ont supplantés. • Northern Lights Les indications textuelles sont plus parlantes que l’illustration. La boussole ceinte d’éclairs ne fait sens que si on la met en relation avec le titre donné à l’adaptation cinématographique du roman (The Golden Compass est le titre adopté dans les éditions américaines). La mention “His Dark Materials”, si elle soulève la question du référent de “His”, indique également que le roman fait partie d’une série déclinée en plusieurs tomes (l’auteur ne considère pas His Dark Materials comme une trilogie mais comme un roman entier, divisé en trois parties pour raisons éditoriales). L’ajout en gris sous forme de sticker souligne le succès rencontré par le roman, tandis que l’extrait de la critique du Guardian, en bas de couverture donne une idée sur le type du roman (“literary dreamers and magicians”, on peut donc s’attendre à des éléments surnaturels, fantastiques ou féériques). Le roman intégral, His Dark Materials, est constitué de trois parties : Northern Lights (1995), The Subtle Knife (1997) et The Amber Spyglass (2000). Le titre His Dark Materials est tiré de Paradise Lost de Milton : 226 Transparent n° 23 Into this wilde Abyss, The Womb of nature and perhaps her Grave, Of neither Sea, nor Shore, nor Air, nor Fire, But all these in their pregnant causes mixt Confus’dly, and which thus must ever fight, Unless th’ Almighty Maker them ordain His dark materials to create more Worlds, Into this wilde Abyss the wary Fiend Stood on the brink of Hell and look’d a while, Pondering his Voyage; for no narrow frith He had to cross. John Milton, Paradise Lost, (Book 2, lines 910 – 920), 1667. n Phase d’échauffement Plusieurs possibilités pour introduire le thème du chapitre : – un brainstorming : books and reading ; – une formule questionnement au groupe, professeur inclus : u What do you enjoy doing when you’re at home? I spend my time chatting with my friends on MSN… I watch TV… I play videogames… pour arriver à Æ I enjoy reading a good book. À partir de quoi, on invitera les élèves à s’exprimer sur leurs goûts en matière de lecture en général. On en profitera pour introduire le mot “leisure”. – à partir d’une mise en scène : Le professeur annonce “Here are the four cards you should always have with you” et joint le geste à la parole en sortant au fur et à mesure : an ID card, a credit card, a social security card and a book club card, pour inviter les élèves à réagir. Cette phase d’anticipation, en plus d’aider les élèves à aborder la thématique, pourra permettre de soulever des arguments réutilisables par la suite, notamment pour le débat circulaire “TV vs. reading”, voire même préparer aux évaluations à l’oral et à l’écrit en fonction des idées avancées (ex: It’s essential to read books… they might contain very important ideas… they contribute to your education and the building of your character… they might influence people…). n Formes de travail En groupes. n Mise en œuvre A priori, tous les élèves auront quelque chose à dire sur les trois œuvres puisqu’ils auront tous lu les Book ID cards au cours du premier trimestre pour choisir leur livre à présenter. Bien sûr, trois groupes auront une connaissance plus poussée de l’œuvre car ils l’auront lue intégralement. C’est pourquoi on peut diviser la classe en quatre groupes : – groupe œuvres ; – groupe – groupe – groupe A : les élèves qui n’ont lu aucune de ces trois B : ceux qui ont lu The Catcher in the Rye ; C : ceux qui ont lu Animal Farm ; D : ceux qui ont lu Northern Lights. Tous les élèves sont invités à partager ce qu’ils connaissent ou aimeraient savoir des livres qu’ils n’ont pas lu, et ont laisse aux membres des groupes B, C et D le soin de confirmer, infirmer ou développer les hypothèses formulées. u Judging from the colour of the pig, I suppose that… I can’t say for sure, but I think I remember that “Animal Farm” is about… “Northern Lights” must be a fantastic story because… I remember seeing the film… Judging from the blurb, “The Catcher in the Rye” may be both shocking and humorous… On pourra conclure l’activité en demandant aux élèves “Would you buy and read this book?” en leur précisant de justifier leur réponse. Deux secrétaires récapituleront le contenu des échanges en fin d’activité. STEP 1 Book p. 156 n Architecture de l’ensemble du Step : 3 étapes 1. Being a reader: deux témoignages d’auteurs sur leur expérience et leurs préférences en tant que lecteurs. 2. Readers and authors: deux comptes rendus, l’un authentique, l’autre fictif, sur ce qu’un lecteur peut aimer dans un livre ou chez un auteur. 1 3. Readers and characters: une interview et un extrait de fiction davantage axé sur les personnages de romans et les rapports que le lecteur peut entretenir avec eux. Being a reader “It’s like having a friend” Book p. 156 n Analyse du document Interview de Rupert Morgan enregistrée en 2008 avec l’aimable participation de l’auteur. Plus qu’une évocation des lectures d’enfance, cette interview met en évidence ce qui a amené Rupert enfant à lire (isolation, manque de contact, ennui) et souligne en quoi ses lectures ont influencé sa vocation d’écrivain. La dernière réplique de Rupert insiste sur le lien étroit qui l’unit à son roman préféré : avoir un livre préféré, c’est comme avoir un ami qui nous ressemble. n À propos de l’auteur Voici une biographie de l’auteur écrite par lui-même pour les besoins de la collection Projects : Rupert Morgan was born in London in 1965 to Scottish parents. After a brief career in advertising, he decided life was too serious not to enjoy oneself and so quit his job to pursue his love of writing. By chance, he found himself reading a copy of Elle one day that had been left in the toilet by his sister-in-law in which there was a competition for the Young Writer of the Year – he won the competition, which led to a new career as a freelance journalist. At the age of 25, he dropped his career again – not because he wasn’t enjoying himself this Book p. 156 time, but because he was in love with a French girl and left London to pursue her. They subsequently married and have two girls of a very opinionated nature who refuse to listen to anything either of them say. He has published three novels – Let There Be Lite, Something Sacred, and Rule No. 1 – two of which are available in translation from Editions 10/18. He also works as a journalist for the educational magazine Today in English, published by Bayard Presse. He lives on a barge on the Seine that currently has a leak, enjoys cooking but isn’t as good at it as his wife, and does not have enough money. But then, who does? n Forme de travail À traiter en collectif. n Lexique Aucune difficulté particulière, si ce n’est le nom “Edgar Rice Burroughs”, à ne donner que si les élèves souhaitent le mentionner. Les deux livres mentionnés par Rupert Morgan sont : – Vanity Fair de William Thackeray ; – A Princess of Mars de Edgar Rice Burroughs. Project 9 - The Big Read 227 Make sense 1. Activités Tune-in (voir page 246 de ce guide), la première servant d’entraînement à repérer les informations accentuées, la seconde à repérer les blocs de sens à l’oral, donc à comprendre l’organisation de l’information (les mots les plus importants étant plus accentués). 2. Pour contextualiser cette activité d’anticipation, et au passage rebrasser les formes interrogatives, on pourra suggérer aux élèves de poser directement des questions au professeur comme s’ils menaient l’interview euxmêmes. Éventuellement, un ou deux secrétaires peuvent reprendre les questions en fin d’activité (pour passer des interrogations directes aux interrogations indirectes). u What books urged you to become a writer? Where do you find your inspiration? What kind of books do you like to read? When did you start writing? 3. 4. Phase de confirmation. Pour la première écoute, si la face d’anticipation a été productive, inutile que les élèves prennent des notes : il leur suffit de repérer les questions posées ou non et relever quelques éléments de réponses. On pourra les autoriser à se référer aux catégories de la Logpage pour orienter leur écoute. On peut également demander aux élèves plus faibles de se contenter de répéter les questions qu’ils ont entendues tandis que les élèves les plus à l’aise pourront commencer à interpréter les réponses de Rupert. Au besoin, procéder à une deuxième écoute pour enrichir le contenu. u When Rupert Morgan was younger, he lived on an isolated farm and he had a lot of time to read books. Maybe he started reading because he did not have many friends / his friends lived too far so he could not often see them / he was bored. (donner le substantif “boredom” pour aider à la compréhension du texte de Hornby.) At that time, he mostly read science-fiction and fantasy books. That book made an impression on him because it made him want to be a writer. He could read Vanity Fair over and over again without being bored. 5. La réponse à cette question se déroule en deux temps : d’une part, relever le titre du livre préféré de Rupert (Vanity Fair) ; d’autre part, relever ce que Rupert dit de ce livre pour en dégager une conclusion “it’s like having a friend”. L’illustration page 156 permettra aux élèves d’identifier le titre. C’est sur la dernière réplique qu’on invitera les élèves à négocier le sens des propos de Rupert : en quoi un livre préféré peut-il être un ami ? u Perhaps it means that this book replaces friends he never had as a child. To my mind, he means that his vision of the world is the same as the one in the book. Maybe it reveals that he identifies with the characters in the story. Maybe he means that the book never betrays or disappoints him, just like a good friend. 228 “If you’re reading a book that’s killing you, put it down and read something else” Book p. 157 n Analyse des documents Bande dessinée de Jim Davis mettant en scène le célèbre Garfield avachi devant un débat télévisé au cours duquel un(e) intervenant(e) soutient que les téléspectateurs sont plus intelligents que les lecteurs car on peut changer de chaîne avec une télécommande, mais pas de livre. Argument inepte mais que Garfield considère comme recevable car justifiant sa propre passivité, d’où l’ironie de la bande dessinée. Extrait du recueil The Complete Polysyllabic Spree par l’auteur et critique britannique Nick Hornby, aussi souvent récompensé pour ses écrits de fiction (About a Boy, 1998 ou A Long Way Down, 2005) que pour ses essais sur des formes culturelles populaires, telles le football (Fever Pitch, 1992) ou la musique (31 songs, 2003). À l’origine de ce recueil, une collaboration depuis septembre 2003 entre l’auteur et le mensuel américain The Believer, magazine s’intéressant principalement à la critique littéraire, dans lequel, chaque mois, dans la rubrique “Stuff I’ve Been reading”, Hornby passe en revue, souvent avec humour, les livres qu’il a lus, projette de lire, ou a renoncé à lire, qu’il s’agisse de fiction, d’ouvrages non romanesques, de poésie, etc. Through twenty-eight monthly accounts of books bought and books read, Nick Hornby explores the how and when and why and what of reading. From classic midlife crisis (‘OK, I should have read David Copperfield before, and therefore deserve to be punished …’) to the realization that his lovely, highbrow friends rarely recommend books that have him bumping into lamp-posts, Hornby does battle with the big literary biography (613 pages long - ‘Have mercy!’), pursues newly discovered writers to the outermost reaches of their oeuvres, instructs the young Flaubert to get a life, forgets every book he’s ever read, and explains the theory behind literary family trees - the way great books give birth to one another. A testament to the joy and surprise and despair that books bring, The Complete Polysyllabic Spree covers debuts, blockbusters, poems and comics, self-help (‘how to stop smoking and stay stopped for good’), sports biographies and literary letters, classics and science (read through panicked tears). Hornby is the perfect guide to this cornucopia of books, engaging the reader with wonderful conversation pieces, hilarious one-liners, lists, ideas, admissions and autobiography. He introduces the magnificent concept of a Cultural Fantasy Boxing League. And includes bonus material - excerpts from works by Chekhov, Charles Dickens, Patrick Hamilton, and many more. Smart, funny, unruly and utterly readable, Hornby’s columns reveal why we read, even when there’s a pram in the hall, Arsenal to support, jobs, DVD players, and a good band playing in the local pub. http://www.penguin.co.uk/static/cs/uk/0/minisites/ nickhornby/books/ps_synopsis.html Plaidoyer en faveur de la lecture plaisir qui enrichit le lecteur, par opposition à la lecture contrainte qui n’apporte rien de plus que de l’ennui, cet extrait s’apparente avant tout à un manifeste de la lecture, voire à un mode d’emploi : comment dissocier lecture et ennui d’une part, réconcilier lecture et plaisir d’autre part ? La solution avancée : ne pas s’acharner à poursuivre une lecture qui ennuie à mourir celui qui la subit, mais choisir un autre livre qui procurera peut-être davantage de plaisir. Bien que Hornby affirme à plusieurs reprises dans l’ouvrage qu’il considère la lecture comme « mieux que toute autre chose », il ne se livre pas ici à l’éternel débat télévision vs. lecture, mais adopte un point de vue plus original : si l’on peut « zapper » les programmes télévisés qui nous ennuient, pourquoi ne pas « zapper » les livres rébarbatifs ? Derrière cette réflexion, l’enjeu est de s’assurer que la lecture reste un loisir, i.e. source de plaisir, et non une activité obligatoire et rébarbative qui devrait être difficilement accessible pour être légitime, comme le voudrait la doxa. Des extraits des critiques de Hornby sont disponibles sur le site du Believer (www.believermag.com). n Forme de travail À traiter en collectif. n Lexique Aucune difficulté pour la BD. S’assurer que “smart(er)” et “remote” sont compris. Pour le texte de Hornby, il sera utile d’expliciter le sens de certains mots, à commencer par “kill” dans le titre. “Opaquely” a beau être quasi transparent, il n’est pas certain que les élèves le comprennent. On peut leur faire négocier le sens et trancher avec “hard to understand”. Même remarque pour “tetchy” (= irritable) et “dim” (= stupid or slow to understand, à introduire éventuellement grâce à la BD). S’assurer enfin que les élèves connaissent les constructions en “unless” et “would rather”, sinon, les faire expliciter après lecture et tentatives d’interprétation. Make sense 1. a. Inutile de passer plus de quelques minutes sur la BD de Garfield, la question soulevée faisant l’objet d’un débat circulaire en aval. L’étude des cartoons aura a priori été vue en stratégie au cours de l’exploitation du projet 7. Partir des premières réactions observées chez les élèves pour lancer la parole : You laughed / You smiled… can you say why? À partir de là, laisser les élèves décrire l’image s’ils en éprouvent l’utilité, en attirant au besoin leur attention sur certains détails, comme la position avachie ou les paupières quasi closes de Garfield. On obtiendra des productions du type : u Someone says / claims / supports that TV-viewers are more intelligent / cleverer / smarter than book-readers because… However the cat doesn’t look very bright… On the contrary, he looks rather stupid / dull / dim / slow-witted… He is a couch potato: he spends his time watching silly shows on TV… The cartoonist is ironic: TV doesn’t make you intelligent, but dumb… Si l’on arrive à cette dernière conclusion, demander “What about books? Do they make you more intelligent?” pour lancer le texte de Hornby. b. Faire expliciter le sens du titre en premier lieu, puis faire identifier l’auteur et mettre les deux en parallèle. Au besoin, on peut aussi renvoyer les élèves au titre de l’ouvrage, voire à la citation de Alan Bennett p. 156. u Nick Hornby has written a lot of books, he’s very prolific. Judging from the title of the book, he must have read a lot too. Obviously he tries / attempts to persuade people to read books. He must be opposed to compulsory reading / reading out of obligation. He means when a book is boring, we shouldn’t go on reading it but read something else instead. So the text was written by an author about his own reading preferences. 2. Lecture silencieuse du texte, au cours de laquelle on peut éventuellement autoriser les élèves à prendre quelques notes succinctes, par exemple les mots clés. Si les élèves éprouvent des difficultés à comprendre le sens global du texte, penser à attirer leur attention sur l’encart Strategy sur les énoncés longs (p. 157 du manuel). On peut aussi affiner la consigne: “Focus on 1) the problem, 2) Hornby’s solution, and try to find examples.” Puis passer à la mise en commun, en demandant aux élèves d’être le plus clair et précis possible, c’est-à-dire ne pas parler dans le vague mais de choses concrètes. u According to Nick Hornby, books are associated with boredom because when people read, they usually get bored. Sometimes books can be terribly boring, and yet you force yourself to read them through. Usually people would rather watch TV than read a book. Hornb’y solution is quite simple: he explains that… People have the impression that if they don’t like a popular book, they don’t understand anything about reading. Hornby argues that reading should be a pleasure, not an obligation. Les références à la télévision occasionneront peut-être des erreurs d’interprétation. Laisser les élèves débattre du sens (relancer au besoin la discussion par “What about Nick Hornby’s opinion on TV?”) et valider ou invalider leurs interprétations. u Like all writers, he probably thinks that it’s better to read books than watch TV. But in fact it is not what he says in the text. He neither encourages nor tries to dissuade people from watching TV. etc. 3. Hornby ne mentionne pas qui est à l’origine de l’idée qu’une lecture enrichissante est nécessairement une lecture difficile (mais on peut penser qu’il vise obliquement Project 9 - The Big Read 229 la tradition universitaire, la profession enseignante, sans doute aussi ses collègues critiques littéraires, en bref, tous ceux qui auraient peur de passer pour des « incultes » s’ils recommandaient des livres jugés « faciles »). Les élèves seront donc libres d’en débattre à leur guise. Ici encore, on leur demandera d’étoffer leurs prises de position par des exemples concrets, et on les invitera à réagir aux propos des uns et des autres de sorte à créer une problématique. Pour aider à la prise de parole, le professeur peut apporter deux livres aux couvertures bien parlantes : un grand classique vénéré de la littérature anglo-saxonne (par exemple, une pièce de Shakespeare), et un livre facile à étiqueter comme populaire (par exemple un roman de Stephen King). u When we read books in French classes, we usually have to analyze… So French teachers give us the impression that reading should be hard work because… All in all, it’s just a preconceived idea that books should be hard work in order to be serious… Over to you Trois activités de production orale que l’on peut mener pendant une séance entière, de préférence en demigroupes. Les activités 4 et 5 peuvent également être menées en fin d’exploitation du Make sense si le temps le permet, auquel cas le débat ne prendra qu’une demi séance tout au plus. Dans le cas de la production orale en continu, laisser les élèves choisir entre les sujets 4 et 5. Donner trois ou quatre minutes de réflexion aux élèves avant la production Collectif aux participants Fluidité de la circulation de la parole orale, sans prise de notes afin de favoriser la spontanéité et éviter l’écrit oralisé. Si ce Over to you est traité sur une séance entière, on peut aisément envisager un total de 20 minutes pour les prestations concernant les activités 4 et 5, reprises et rédaction de la trace écrite incluses. Bien sûr, durant chaque passage individuel, le reste de la classe sera mis en activité : prise de notes par secrétaires, repérage des erreurs (lexique, syntaxe, phonologie). On pourra ensuite consacrer la fin de la séance au débat circulaire. Celui-ci ne devra pas être une simple redite des remarques sur la BD de Garfield, mais donner lieu à une véritable réflexion, arguments et exemples à l’appui. Laisser aux élèves cinq minutes tout au plus, sans prises de notes, pour trouver des arguments pour et contre. L’organisation la plus simple est de constituer un groupe de sept élèves placés de préférence en cercle (le reste de la classe évalue, prend des notes, relève les erreurs). Les élèves prennent la parole chacun leur tour dans le sens des aiguilles d’une montre, en s’efforçant de contredire l’argument de l’élève précédent. Tous les élèves auront ainsi l’occasion d’exposer des arguments pour et contre la motion. Le débat ne durera pas plus de dix minutes, après lesquelles le reste de la classe fera le point sur les arguments (rédaction de la trace écrite) et les erreurs commises par les participants. Libre à l’enseignant d’évaluer ces activités orales. Auquel cas, voici une suggestion d’évaluation pour le débat circulaire, que les élèves auditeurs peuvent également remplir. Individuel Contenu de la production Recevabilité linguistique Pertinence des arguments Grammaire et lexique 1 ou 2 pts 1 à 3 pts Socio-linguistique (courtoisie…) Pertinence des réactions Auto / inter-correction 0 ou 1 pt 1 ou 2 pts 1 ou 2 pts Capacité à se faire comprendre Qualité phonologique 1 ou 2 pts 1 à 3 pts 1 à 3 pts Spontanéité 1 ou 2 pts Total … / 4 Total … / 8 Total … / 8 Total …… / 20 L’activité Language Skills “Talking about one’s experience” (n° 4 p. 166 du manuel) pourra être menée soit 230 en amont pour préparer aux activités du Over to you, soit en aval en remédiation (et préparation au projet final). 2 Readers and authors Deux textes, l’un fictif, l’autre non, dans lesquels les énonciateurs parlent des livres ou auteurs qu’ils préfèrent et les sentiments qu’ils leur inspirent. Dans la mesure où les deux documents traitent du rapport lecteur / œuvre ou lecteur / auteur, il est envisageable de les traiter en même temps en en confiant l’exploitation à deux groupes (voir “formes de travail”), de préférence en module, ou bien de n’en traiter qu’un seul (principe de modularité). En amont, il peut être utile de traiter l’activité Words C (Logbook p. 120). n Analyse des documents • “My best books” Article extrait de l’hebdomadaire britannique The Week (digest d’articles d’actualité issus de la presse britannique et internationale) dans lequel Alex James passe brièvement en revue certains de ses livres préférés. Bassiste du groupe Blur (populaire dans les années 1990-2000, à présent séparé), Alex James écrit régulièrement des rubriques pour des journaux tels que The Independent ou The Observer et anime des émissions télévisées et radiophoniques, notamment l’émission On Your Farm sur BBC 4. Noter dans ces mini reviews les changements de ton, tantôt familier (“a cracking story”, “three blokes pissing around”), tantôt digne de blurbs de couverture (“the epic struggle of everyday life”, “a brilliant picture of unrequited love”). Pas de message implicite, le propos étant simplement « j’aime ces livres parce que… », donc justifier l’intérêt d’un récit (sense) par les émotions qu’il procure (sensibility), en essayant de persuader le lecteur, en peu de mots et de détails, de lire ces œuvres à son tour. On remarquera bien sûr la diversité des livres recommandés pas Alex James : grand classique de la littérature fantastique, contes de fées, roman sentimental… Libre au professeur de demander à ses élèves d’effectuer des recherches et de présenter un résumé des œuvres préférées de Alex James, par exemple en échauffement pour la séance suivante. • “I am quite illiterate but I read a lot” Extrait du roman de Salinger The Catcher in the Rye sur les mésaventures de Holden Caulfield, adolescent américain rêveur, idéaliste et déboussolé dans une société où il ne trouve pas sa place et dont il souligne en conséquence ce qui lui déplaît (à peu près tout), s’accrochant désespérément à l’innocence de l’enfance, incarnée, entre autres, par sa petite sœur Phoebe. Le narrateur est présenté comme un cancre, puisqu’il se fait renvoyer de son école privée, ce qui ne l’empêche pas de lire énormément (illiterate est à prendre dans le sens uncultured or poorly educated et non dans le sens unable to read or write). Là où l’article d’Alex James est plus centré sur le rapport lecteur / œuvre, l’extrait du Catcher tourne autour de la relation lecteur / auteur ; là où James résume la trame et ses impressions en quelques mots, Holden insiste soit sur la diégèse sans la commenter, soit sur ses impressions sur un livre sans en mentionner le contenu. Remarquer le ton familier et oral de l’extrait, les récurrences de la première personne (et de la deuxième, façon pour Holden de continuer à Book p. 158-159 parler de lui-même avant tout), signe que, pour Holden, la qualité d’un livre et d’un auteur dépend avant tout des impressions et sentiments qu’ils éveillent chez le lecteur. Comme dans le cas du texte de Hornby, cet extrait rappelle qu’un bon livre n’est pas nécessairement un « grand » livre, et surtout, on pourra renvoyer à ce que dit Rupert Morgan de son livre préféré : un bon livre est un livre dont l’auteur est comme un ami. La nouvelle de Ring Ladner à laquelle le narrateur fait référence s’intitule “There Are Smiles” : There Are Smiles records the encounters of a smart young thing in her smart new roadster with Ben Collins, traffic policeman. He chides her for reckless driving; she smiles, gives him a lift to his home in the Bronx. In conversational bicker, pleasantly casual, she touches upon the man her father wants her to marry; he warns her to drive carefully “for that guy’s sake”—and for his. Next morning the cop’s newspaper tells of her— death in a motor accident. Says the cop to himself: “I can’t feel as bad as I think I do. I only seen her four or five times. I can’t really feel this bad.” http://www.time.com/time/magazine/ article/0,9171,723681,00.html?promoid=googlep Isak Dinesen, auteur de Out of Africa (adapté au cinéma par Sydney Pollack en 1985, avec Robert Redford et Meryl Streep), est le nom de plume de Karen Blixen, aristocrate danoise installée au Kenya de 1914 à 1931. Out of Africa is Isak Dinesen’s memoir of her five years in Africa, from 1914 to 1931, on a fourthousand-acre coffee plantation in the hills near Nairobi. She had come to Kenya from Denmark with her husband, and when they separated she stayed on to manage the farm by herself, visited frequently by her lover, the big-game hunter Denys Finch-Hatton, for whom she would make up stories “like Scheherazade”. In Africa, “I learned how to tell tales”, she recalled many years later. “The natives have an ear still. I told stories constantly to them, all kinds.” Her account of her African adventures, written after she had lost her beloved farm and returned to Denmark, is that of a master storyteller, a woman whom John Updike called “one of the most picturesque and flamboyant literary personalities of the century”. http://www.amazon.com/Africa-Modern-Library-IsakDinesen/dp/0679600213/ref=si3_rdr_bb_product Quant à The Return of the Native: This fine novel sets in opposition two of Thomas Hardy’s most unforgettable creations: his heroine, the sensuous free-spirited Eustacia Vye, and the solemn, majestic stretch of upland in Dorsetshire he called Edgon Heath. The famous opening reveals the haunting power of that dark, forbidding moor Project 9 - The Big Read 231 where proud Eustacia fervently awaits a clandestine meeting with her lover, Damon Wildeve. But Eustacia’s dreams of escape are not to be realized – neither Wildeve nor the returning native Clim Yeobright can bring her salvation. Injured by forces beyond their control, Hardy’s characters struggle vanity in the net of destiny. In the end, only the face of the lonely heath remains untouched by fate in this masterpiece of tragic passion, a tale that perfectly epitomizes the author’s own unique and melancholy genius. http://www.amazon.com/Return-Native-Bantam-Classics/dp/0553212699/ref=si3_rdr_bb_product n Forme de travail Anticipation en collectif, exploitation en groupes, reprise en collectif. Traiter les textes soit séparément, soit en même temps en divisant la classe en deux groupes. Dans ce cas, les élèves anticipent ensemble le contenu des deux textes (question 1 à chaque fois), puis travaillent en groupes ; au moment de la mise en commun, on insistera sur l’inter-questionnement et les demandes de clarification de la part de chacun des groupes. n Lexique Dans “My favourite books”, les mots inconnus qui pourraient entraver le sens sont expliqués en notes de bas de page. Quelques autres peuvent poser problème : – le verbe spot Æ notice, recognize; – le verbe conjure up Æ evoke; – premise Æ a statement or an idea = the plot is not very complicated / sophisticated; – whimsical Æ futile, absurd; – outgrow Æ faire impérativement expliquer l’expression outgrow books que les élèves pourront à loisir réemployer pour parler de lectures d’enfance éventuelles ; – unrequited love Æ not returned by the person you are in love with. L’extrait du Catcher ne présente aucune difficulté lexicale particulière, en revanche, il faudra veiller à faire expliciter le sens, souvent figuré, que le narrateur attache à certains mots comme : – knock out et kill pour exprimer son admiration (à l’inverse du sens que Hornby donne à kill) ; – stink pour exprimer, au contraire, son mépris pour un livre ; – illiterate, à prendre ici au sens de « peu instruit ». “My best books” Book p. 158 Make sense 1. En collectif. Lecture des titres seulement. S’il est envisageable que les élèves connaissent Dr Jekyll and Mister Hyde et les contes d’Andersen, il est peu probable qu’ils aient entendu parler des trois autres œuvres ; on acceptera donc toutes les hypothèses susceptibles d’être émises en demandant aux élèves d’expliquer leurs suppositions. 232 u If I remember well, Dr Jekyll and Mr Hyde is about… My parents used to read me Andersen’s fairy tales for bedtime… I think the title “Three Men in a Boat” is misleading because… The title “On the Shores of the Unknown” reminds me of sci-fi novels… Si on exploite les deux textes simultanément, traiter en même temps les questions 2 et 3. On pourra nommer deux secrétaires dans chaque groupe pour prendre en notes et récapituler les remarques. 2. En groupes. Les élèves confirment leurs hypothèses et cherchent des indices sur les cinq œuvres présentées (nul besoin d’attribuer une entrée à un groupe, les informations sur chaque ouvrage sont, somme toute, peu nombreuses) et affineront leurs remarques de départ. Si on choisit de travailler ce texte en même temps que celui de Salinger, le groupe ayant lu ce dernier sera chargé de demander des clarifications. u I was right / wrong to think that… Actually it is quite different from what I imagined because… It took Stevenson only three days to write the first version of… 3. En collectif. Il ne s’agit plus de parler seulement des livres mais avant tout du lecteur et de ses impressions. Au besoin, laisser deux ou trois minutes aux élèves pour se réimprégner du texte en leur donnant pour consigne : “Focus on Alex James’s impressions”. Cela servira d’amorce au travail de la partie Language Skills “Distinguising description from impression” (p. 167 du manuel) qu’on pourra traiter dans la foulée après cette double page. Ici encore, il est important que les élèves justifient pourquoi ils sont arrivés à telle ou telle conclusion. u He’s got eclectic tastes in terms of reading because… He might be a bit of a romantic because he is fond of love stories… He’s also interested in science since… Perhaps he means he has not grown up and admits he still reacts like a child when he reads some books Or perhaps he means that whenever he reads Breakfast at Tiffany’s, he feels the same as when he first read it… 4. En collectif. On peut également traiter cette question à la fin de l’exploitation du texte de Salinger (auquel cas on invitera les élèves à comparer le type et la quantité des informations données sur les ouvrages d’un texte à l’autre). Phase importante dans l’exploitation du document car elle confronte l’expérience et les goûts de l’élève en tant que lecteur au point de vue d’un autre lecteur. Elle constitue donc une occasion supplémentaire pour parler de sa propre expérience (cf. Language Skills n° 4, p. 166 du manuel), ainsi qu’un rebrassage de l’expression de la similitude et de la différence. u Unlike Alex James, I’m not particularly fond of… I have always loved reading… so I guess I would probably try reading … The book … seems to be interesting, however he doesn’t give enough information about it, so… I like fantastic stories too, that’s why I’m tempted to read… Si on applique la même activité au texte de Salinger : u Unlike Alex James, Holden doesn’t give much information about… This story sounds interesting, nevertheless we don’t have enough detail about it… I wish Holden gave us a more precise idea of… “I am quite illiterate, but I read a lot” Book p. 159 Make sense 1. En collectif. Les élèves identifient d’abord l’apparente contradiction du titre pour ensuite lui trouver un début d’explication dans l’introduction. On pourra les renvoyer à l’illustration pour les aider à anticiper le contenu : pour parvenir au sommet (représenté par le graduation hat), il faut lire des montagnes de livres. Attirer également leur attention sur le fait que le narrateur n’a que 16 ans, donc qu’il lit sûrement des livres de son âge. Accepter toutes les hypothèses tant qu’elles sont plausibles : il est tout à fait logique que l’on puisse penser que Holden lise surtout des comics, que l’on sache ou non que les années 1940-1950 sont considérées comme « l’âge d’or » de la bande dessinée américaine ou que l’on estime que ce genre est celui de prédilection de ceux qui n’aiment pas, ou ne savent pas, bien lire. u This title is quite paradoxical… When you are illiterate, it means that you can’t read or write, so… Perhaps it can mean that you lack general culture… Holden must be a bad pupil / dunce because… Maybe he skipped classes / played truant… So I suppose that he doesn’t like books assigned at school because… He’s probably keener on reading… Si on exploite les deux textes simultanément, traiter en même temps les questions 2 et 3. On pourra nommer deux secrétaires dans chaque groupe pour prendre en notes et récapituler les remarques. Légende : about the books 2. En groupes. Lecture silencieuse et vérification des hypothèses. Bien faire comprendre aux élèves qu’il ne s’agit pas nécessairement d’identifier des genres littéraires. Même s’ils ont déjà accompli l’activité Words C du Logbook, cette question resterait trop technique et ils ne disposeraient pas d’assez d’éléments pour définir ces genres. Il s’agit surtout de définir quel genre de personne est Holden et le type de livres qui lui plaît, à savoir des histoires par l’intermédiaire desquelles il se sent proche de l’auteur (c’est pourquoi son premier auteur préféré est son propre frère). Pour cette phase de vérification après première lecture, les élèves devraient être capables de produire des énoncés du type : u Actually I was wrong: I thought he didn’t like classics but in fact he does. He says he likes books that are funny sometimes, so I suppose he doesn’t like tragedies. We learn that he likes war books, so I suppose he might be interested in historical books. We thought he was a dunce, but actually he isn’t because… Apparently he likes stories with unexpected endings… etc. 3. Si toutes les informations mentionnées ci-dessus ne sont pas produites à la première lecture, elles pourront l’être après le surlignage. Les élèves devraient se rendre vite compte que les informations fournies par Holden à propos de ses lectures sont très lacunaires : soit l’auteur n’est pas mentionné (T. Hardy), soit le titre (“There Are Smiles”), soit le contenu (The Return of the Native, Out of Africa). En revanche, Holden est plus loquace quand il s’agit de parler de lui-même, de ses goûts et impressions. C’est pourquoi l’élève n’est pas invité à remplir la Logpage mais à s’y référer. Pour illustrer cette opposition description / impression, on pourra rétroprojeter le texte et demander à un élève d’y reporter son surlignage puis comparer. u Holden doesn’t give a lot of information about… The information he gives about the books is quite incomplete because… However / On the other hand, he talks a lot about himself… about Holden’s reading tates The book I was reading was this book I took out of the library by mistake. They gave me the wrong book, and I didn’t notice it until I got back to my room. They gave me Out of Africa, by Isak Dinesen. I thought it was going to stink, but it didn’t. It was a very good book. 5 I am quite illiterate, but I read a lot. My favorite author is my brother D.B., and my next favorite is Ring Lardner. My brother gave me a book by Ring Lardner for my birthday, just before I went to Pencey. It had these very funny, crazy plays in it, and then it had this one story about a traffic cop that falls in love with this very cute girl that’s always Project 9 - The Big Read 233 10 speeding. Only, he’s married, the cop, so he can’t marry her or anything. Then this girl gets killed, because she’s always speeding. That story just about killed me. What I like best is a book that’s at least funny once in a while. I read a lot of classical books, like The Return of the Native and all, and I like them, and I read a lot of war books and mysteries and all, but they don’t knock me out too 15 much. What really knocks me out is a book that, when you’re all done reading it, you wish the author that wrote it was a terrific friend of yours and you could call him up on the phone whenever you felt like it… I wouldn’t mind calling this Isak Dinesen up. J. D. Salinger, The Catcher in the Rye, 1951. En aval, afin que les élèves ayant travaillé sur ce texte ne soient pas en manque d’information sur les œuvres en comparaison avec le texte d’Alex James (cf. question 4), on pourra éventuellement leur distribuer en petits groupes les synopsis des trois livres / histoires mentionné(e)s par Holden. Ceci leur permettra éventuellement d’affiner leurs remarques quant à ses goûts littéraires, chacun des trois récits mentionnant des histoires d’amours contrariées. 3 En aval de l’exploitation de ces deux textes, demander aux élèves de faire les activités Language Skills “Distinguishing description from impression” (n° 6 p. 167 du manuel et p. 124 du Logbook), utiles pour la vidéo et les textes suivants. Readers and characters “What inspired you?” Book p. 160 n Analyse du document Interview de Philip Pullman au cours d’une émission télévisée américaine, Al’s Book Club for Kids, qui fait la promotion de la lecture auprès des jeunes américains. Philip Pullman, qui écrit principalement pour un public de jeunes lecteurs, y présente le premier volet de sa trilogie His Dark Materials, The Golden Compass (titre américain, le titre originel étant Northern Lights). Au cours de l’interview, Philip Pullman s’exprime successivement sur : – le succès du livre et sa récente adaptation au cinéma ; – les réactions hostiles que le livre a pu susciter, par opposition à ce qu’il appelle “the democracy of reading” (chacun a le droit de trouver ce qu’il veut dans un livre, il y a autant de points de vue possibles que de lecteurs), ce qui lui a donné l’idée du livre (le point de départ : une petite fille trop curieuse entend une conversation secrète) ; – l’originalité des personnages (les daemons, matérialisations de l’âme sous forme animale) ; – sa propre définition de l’écrivain, qu’il compare à une pie attirée par ce qui brille. Nous avons préféré garder l’intégralité de l’interview (environ 5’00”) d’une part pour en préserver l’authenticité et le contenu informatif, d’autre part pour que les élèves aient le temps de s’habituer aux débits et accents respectifs des deux intervenants (à l’exception des extraits du 234 On pourra donc poser également à ce groupe la question : “Is there a book mentioned by Holden which you would or would not like to read?” Book p. 160-161 film, l’image seule ne suffit pas à accéder au sens). On n’insistera pas sur les critiques adressées à Pullman et ses romans mais davantage sur la réponse de celui-ci : la lecture est une activité individuelle où chacun est libre de construire le sens selon sa sensibilité, personne ne peut prétendre affirmer ce qu’il faut comprendre d’un livre. n Forme de travail À traiter en collectif. n Lexique Pas de difficultés lexicales particulières (les interlocuteurs s’adressent à des enfants). La vraie difficulté est davantage d’ordre phonologique en raison du débit naturel des interlocuteurs. On invitera les élèves les moins à l’aise en compréhension orale à relever les mots et expressions qu’ils ont compris pour les mettre en relation par la suite. Make sense 1. Activité Tune-in (voir p. 246 de ce guide) visant à montrer que les informations importantes sont souvent répétées de façon plus accentuée. C’est ce que fait Pullman dans l’interview : “I always mistrust people who tell us how we should understand something. They know better then we do what the book means, or what this means, and how we should read it, or whether we should read it or not. I don’t think that’s democratic. I prefer to trust the reader. I prefer to trust what I call the ‘democracy of reading’, where everybody has the right to form their own opinions and read what they like and come to their own conclusions about it. So I trust the reader.” 2. Phase d’anticipation nécessaire pour anticiper le lexique propre au roman / film, comme les daemons, le nom de l’héroïne (Lyra Belacqua), de l’antagoniste (Mrs Coulter), certains personnages comme Lorek Byrnison (the armoured bear). L’enseignant aura peut-être déjà repéré les élèves ayant lu le livre ou vu le film lors de l’exploitation de la double page d’ouverture (que les élèves peuvent bien sûr réutiliser) ; aussi pourra-t-il organiser des groupes de travail de 5 à 7 élèves en conséquence pour la survey ; ceux qui n’ont aucune connaissance de l’œuvre seront alors chargés de poser des questions pertinentes pour mener leur enquête. Si l’exploitation de la vidéo se fait en demi-groupes, on pourra traiter cette tâche avec le groupe entier. Un ou deux secrétaires pour récapituler le résultat de l’enquête : u Four of us read the book whereas nine of us discovered the story through the film… Three of us have never heard about the Golden Compass… The story takes place in a parallel universe in Oxford… X was really enthusiastic about the book whereas Y found it uninteresting… Z considers that it is too childish… 3. Trois aspects principaux à développer : le succès renouvelé du livre grâce à l’adaptation, la réponse de Pullman à ses détracteurs, ses intentions en tant qu’auteur. Autant de prompts qu’on pourra utiliser si la parole bloque, ou en complément de la consigne d’écoute dans le cas des élèves les moins à l’aise avec la compréhension orale. Le bref synopsis du livre par le présentateur sera traité à la consigne suivante. On peut également arrêter la première partie de la vidéo après la question du premier enfant, ce qui permet aux élèves de comprendre que l’auteur va répondre à des questions de la part des lecteurs. Les élèves auront peut-être du mal à saisir les chefs d’accusation contre le livre ; laisser cette difficulté potentielle de côté et laisser les élèves négocier le sens de ce que Pullman veut dire par “the democracy of reading”. Une fois cette notion élucidée, on pourra demander aux élèves “Why does Pullman insist on the idea of democracy?” et, au besoin, visionner l’extrait une deuxième fois, en attirant leur attention sur le post-it Strategy. u The Golden Compass is quite a recent book, it was published about 10 years ago… It was already successful after it was published, but now, thanks to the movie, the success is renewed. According to Al, everyone is excited about the movie… However, there are some people who criticize the book because they say… When Pullman refers to the democracy of reading, he probably means that everyone has the right to judge the book as they like… 4. Consigne centrée sur les personnages et l’intrigue du livre. A priori, la majorité des informations concernant les daemons auront déjà été formulées en phase d’anticipation (mais pourront toujours être affinées, notamment à l’aide des illustrations). Il reste en revanche beaucoup d’informations à relever sur les différents personnages, l’origine de l’intrigue, les valeurs promues par le livre. Là encore, ces aspects peuvent servir de prompts pour relancer la parole. Laisser aux élèves quelques instants pour revoir les catégories de la Logpage (et donc orienter leur écoute) puis repasser la vidéo en autorisant éventuellement la prise de notes. Les élèves mettent ensuite leurs remarques en commun, deux secrétaires se chargeront de la récapitulation. u The presenter mentions other characters, including a flying cowboy… The heroine is out on a quest to save children… but we don’t know from what… Daemons do not just represent a person’s soul: they also stand for aspects of the characters’ personalities… The story starts with a little girl who overhears a conversation… La dernière question posée à Pullman, sur ce que serait son daemon, peut être traitée comme une question bonus, ajoutant au sens sans pour autant être essentielle (il ne s’agit plus de définir ce qu’est un auteur à ce stade du Step 1). On pourra donc l’isoler du reste de la vidéo et la traiter en aval (par exemple, en entraînement supplémentaire pour préparer les élèves à l’évaluation), ou bien l’inclure dans la séquence vidéo entière et la traiter en même temps si les élèves y font référence. u He compares authors to magpies because… In fact he means that whatever he hears, watches or reads can inspire him to write a story… In a sense, an author is like a kind of thief… Pour conclure l’exploitation, inviter les élèves à renseigner leur Logpage, si possible cahier fermé pour entraîner à la mémorisation. On les encouragera à se souvenir de tous les détails possibles, ainsi que les différents avis donnés en amont de la vidéo. “I’m not too crazy about Romeo and Juliet” Book p. 164 n Analyse du document Second extrait du Catcher in the Rye dans lequel le jeune Holden Caulfield donne à une nonne son opinion sur les deux personnages principaux de la pièce de Shakespeare. Le jeune homme, récemment renvoyé de son école, a quitté les lieux plus tôt que prévu, suite à une rixe avec l’un de ses camarades et, en attendant de retourner dans sa famille (ses parents n’ont pas encore appris son renvoi), il se réfugie dans un hôtel new-yorkais. Entre temps, brutalisé et volé par le proxénète d’une prostituée qu’il a payée, non pas pour ses services mais pour qu’elle s’en aille, Holden décide de quitter l’hôtel et se rend à Grand Central Station, où il rencontre deux nonnes, toutes deux enseignantes, l’une d’histoire, l’autre d’anglais. Holden profite de l’occasion pour faire une donation de 10 $ et parler de littérature avec la nonne enseignant l’anglais. Project 9 - The Big Read 235 Face à l’enthousiasme de la nonne pour la pièce, Holden exprime un jugement mitigé : la pièce, oui, les amants de Vérone, non. Sa sympathie va davantage vers Mercutio, personnage haut en couleurs et plein d’esprit, souvent comique et sceptique à propos de l’idée d’amour (en cela véritable antithèse de Roméo), poignardé par le cousin de Juliette, Tybalt – moment où la pièce plonge dans la tragédie, Roméo devant venger son ami puis s’exiler loin de Vérone et de Juliette. Les raisons avancées par le jeune homme n’ont rien d’objectif, comme à son habitude, son analyse reposant principalement sur les expressions “I like”, “I don’t like”, “it drives me crazy”. Peu sensible au suicide des amants, Holden l’est davantage à l’assassinat de l’histrion, qu’il attribue à une faute commise par Roméo (en l’occurrence, celle de ne pas avoir réglé ses comptes lui-même avec l’irascible Tybalt) et à un profond sentiment d’injustice. et l’intrigue, même s’ils ne l’ont jamais lue. Ils auront peutêtre encore en tête l’adaptation cinématographique avec Leonardo DiCaprio, la comédie musicale sortie en France il y a quelques années, voire quelques bribes du film Shakespeare in Love avec Gwyneth Paltrow. Ces références culturelles sont bien sûr les bienvenues. Inviter ensuite les élèves à réagir sur ce contenu. Nommer deux secrétaires pour récapituler les informations de la façon la plus structurée possible, puis faire renseigner la Logpage. À travers cet argumentaire, on relèvera l’extrême subjectivité du narrateur qui parle davantage de lui-même que de l’œuvre en tant qu’objet littéraire. Il s’avère peu intéressé par la distance que nécessiterait une analyse littéraire de la pièce et de la fonction du personnage de Mercutio auquel il semble affectivement attaché. Holden perçoit les relations des personnages fictifs comme il perçoit ses propres relations avec autrui. de vue supplémentaire qui s’ajoute à ceux exprimés par les élèves, on pourra donc les inviter à mettre en contraste leurs propres raisons et celles exprimées par Holden. La lecture et le repérage des informations ne devraient pas être problématiques ; dans le cas contraire, donner deux consignes de lecture supplémentaires : “Concentrate on the names and say what role they play in the story” et “Focus on verbs expressing likes and dislikes”. Ce texte montre aussi que l’on n’est pas obligé d’embrasser les canons de la critique littéraire et que l’on peut, que l’on a le droit, de ne pas apprécier des personnages, aussi encensés par l’opinion qu’ils soient. n Forme de travail Traiter en collectif. n Lexique Hormis peut-être le verbe stab, le texte ne présente aucune difficulté lexicale. Make sense Si le texte “I am quite illiterate, but I read a lot” a été traité en amont, on peut éventuellement demander aux élèves de récapituler brièvement ce qu’ils connaissent de Holden Caulfied et de ses goûts en matière de lecture, ce qui évitera d’orienter leur lecture de ce texte-ci vers de fausses pistes (par exemple, interpréter annoying comme synonyme de boring et l’appliquer à la pièce). 1. a. Différence typographique qui peut gêner l’accès au sens : ce n’est pas la pièce que Holden n’apprécie pas, mais ses deux héros. Laisser les élèves expliquer cette différence ou avancer des hypothèses; on peut leur suggérer de lire le texte l. 1 à 5 pour confirmer (it reprend l’œuvre, them les personnages). u When the expression “Romeo and Juliet” is written … it means that… This is why the introduction says “the characters in Romeo and Juliet” because… So it means that Holden doesn’t like the characters, he doesn’t mean the play… b. Phase d’anticipation sur le contenu de la pièce. Les élèves devraient avoir beaucoup à dire sur les personnages 236 u The story is set in an Italian city called Verona… The story opposes two powerful families, however… According to X, Romeo and Juliet is an extremely moving / touching / heart-rending story… On the other hand, Y says that it has always bored him because… 2. La lecture du texte, au final, constitue un point Au moment de la mise en commun, demander aux élèves d’expliciter ce que Holden entend par “fault”. u I had never heard about the character Mercutio… It seems that Holden prefers Mercutio to Romeo / has a much greater liking for Mercutio because… He blames Romeo for…, he doesn’t forgive him for… Unlike Mercutio, Romeo and Juliet chose to die because they committed suicide… On pourra conclure cette étape en demandant aux élèves quelles sont les relations que Holden entretient avec les personnages de la pièce : u He talks of Mercutio as if he were a friend of his… It is as if he weren’t aware that it’s just a fiction… It seems he does not make any difference between fiction and reality… Nommer deux autres secrétaires pour reprendre le contenu des échanges, puis faire renseigner la Logpage. 3. Pour répondre à cette question, il est important que les élèves aient compris que Holden s’intéresse moins à la situation où s’ancre la tragédie, et comment elle pourrait expliquer les attitudes des uns et des autres, qu’à ce que font les personnages et à leurs réactions ; d’où la nécessité de comparer leur sentiment à celui de Holden (voir ci-dessus). À partir de quoi, toutes les interprétations sont possibles quant à l’attitude de l’enseignante : u She probably thinks that he didn’t understand anything about the play… Maybe she feels disillusioned about the story now because… Maybe she has the feeling Holden is going to lose his temper… Holden’s opinion of Romeo and Juliet is not common. Perhaps she doesn’t understand why he doesn’t conform to standards. En aval, on peut faire en classe l’activité Language Skills “Intonation in lists of arguments” (n° 5 p. 166) pour entraîner les élèves à la prise de parole en continu et mettre en relief le caractère oral du texte de Salinger. Over to you Deux activités individuelles, l’une à l’oral, l’autre à l’écrit, soumises à la même exigence : être succinct sans sacrifier l’essentiel. Faire traiter l’activité orale par quelques élèves, l’activité écrite par tous. Il est souhaitable que les élèves aient accompli toutes les activités de la partie Language Skills (Listening et Speaking) et une partie des pages Words du Logbook (au moins jusqu’à C. a.). 4. Dans le cas de l’activité orale, le principe est le même que l’activité Over to you n° 4 p. 157, à la seule différence qu’il s’agit de présenter trois livres et non un seul, et nécessairement des livres qui ont plu. Ici encore, libre à l’enseignant d’évaluer et noter cette tâche. Les élèves auditeurs devront également être mis en activité (prise de notes, etc.). On attendra de la part des élèves de la concision dans les propos mais également des arguments illustrés de façon précise pour justifier l’intérêt des livres présentés. De même, une certaine précision lexicale et correction phonologique seront demandées. On autorisera éventuellement quelques notes, mais succinctes. n Suggestion de grille d’évaluation Contenu de la présentation Degré 1 Degré 2 Recevabilité linguistique Parle moins d’une minute, contenu très pauvre et imprécis Lexique pauvre, prononciation compréhensible avec efforts 2 pts 0,5 pt Discours très simple, contenu manquant de cohérence, d’arguments ou d’exemples Langue compréhensible malgré un net accent étranger 2 pts 3 pts Degré 3 Discours globalement cohérent malgré quelques pauses, contenu plutôt bien informé Langue compréhensible malgré quelques erreurs de lexique / syntaxe / prononciation 3 pts 5 pts Degré 4 Total …… / 10 Discours bien construit et bien informé, donne envie de lire les œuvres présentées Prononciation claire et naturelle, lexique varié et pertinent 6 pts 4 pts …… / 6 pts …… / 4 pts 5. Pour l’activité de production écrite, il s’agit d’écrire « à la manière de » Alex James, c’est-à-dire présenter un livre qu’on a aimé (ou non) en faisant allusion à son contenu de la façon la plus brève et la plus précise possible tout en justifiant pourquoi ce livre est digne d’intérêt. La correction syntaxique et la justesse lexicale entrent bien sûr en ligne de compte. On pourra ici aussi évaluer la production des élèves, en laissant un exemple tiré du texte d’Alex James pour les élèves les plus faibles. n Suggestion de grille d’évaluation Contenu de la présentation Degré 1 Degré 2 Recevabilité linguistique Présentation inacceptable, sujet traité de façon superficielle Lexique pauvre, langue peu ou pas compréhensible 2 pts 0,5 pt Production très simple, manquant de cohérence ou d’argumentation Langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs 3 pts 2 pts Project 9 - The Big Read 237 Contenu de la présentation Degré 3 Degré 4 Total …… / 10 Recevabilité linguistique Production globalement bien construite et informée Langue compréhensible, lexique approprié, quelques erreurs 5 pts 3 pts Production bien construite et informée, donne envie de lire l’œuvre Bon contrôle grammatical, erreurs rares, lexique varié pertinent 6 pts 4 pts …… / 6 pts …… / 4 pts Exemples de productions écrites dans une classe de 1re ES avant correction : The book that I can read again and again, it’s the first book I read when I arrived in France, it was the first Harry Potter by J.K. Rowling even if some people think that it’s just to children, I think they’re wrong because it’s a very interesting story, when we can know more about the life of a teenager, we can follow his evolution, all his feelings and there’s also the part of magic that remind us our childhood. We can easly find a character to identifed with. It’s a great book serie. I remeber a book I liked a long time ago called “Into the wild”. I don’t remember the author’s name but how he wrote marked me. It was about a man who wanted to see something else, to discovered. He wanted to feel free. Not always in the same situation. It marked me because I identified me to the character who just wanted to live differently. Paroles de Poilus is book that I like because it is composed by letters of soldiers who fought in the first world war. The “authors” are the soldiers, so this book is very loyal to the reality. The fights are discribe from inside the army. I didn’t like Thérèse Raquin by Zola. For me it is a book where there are too many details given by the author. He gives descriptions of places. The story is boring. It’s a love story. The characters killed themselves. RECAP Deux activités bilan qui peuvent donner lieu à un contrôle des connaissances à l’oral, en interaction ou en continu, ou à l’écrit. Dans ce cas, prévenir les élèves afin qu’ils s’y préparent. Une variante possible consiste à faire passer les élèves en binômes, l’un évaluant l’autre en le corrigeant et en posant des questions de relance. Si on a choisi de s’arrêter au projet final de niveau 1, encourager les élèves à faire les activités 1 et 3 du Debriefing pour se préparer (Logbook p. 130) et faire le point sur ce qu’ils ont accompli (rubrique What I have done dans le Logbook). STEP 2 Book p. 162-163 n Architecture de l’ensemble du Step Revue critique du roman Animal Farm de George Orwell (1945) par la femme de lettres canadienne Margaret Atwood. Là où le Step 1 invite les élèves à découvrir les éléments constitutifs d’une intrigue fictionnelle et à réfléchir sur les critères subjectifs qui font, ou pas, le succès d’un livre, le Step 2 les guide vers une approche plus critique (sans être pour autant plus « objective » ou neutre, une analyse littéraire étant toujours de l’in- 238 terprétation, donc subjective) : références historiques et littéraires, place de l’œuvre dans le genre qu’elle affiche ou revendique, réaction personnelle du lecteur et commentaires pour appuyer ses remarques, leçons que l’on peut tirer de l’œuvre… Le mot review, que l’on peut traduire en français par « critique » ou par « compte rendu » (traduction du Robert & Collins), implique donc que le lecteur fait un bilan de sa lecture et de ce qu’il faut, d’après lui, en retenir. There are two approaches to book reviewing: the descriptive and the critical. A descriptive review is one in which the writer, without over-enthusiasm or exaggeration, gives the essential information about a book. This is done by description and exposition, by stating the perceived aims and purposes of the author, and by quoting striking passages from the text. A critical review is one in which the writer describes and evaluates the book, in terms of accepted literary and historical standards, and supports this evaluation with evidence from the text. http://www.library.dal.ca/how/bookrev.htm n Lexique “I was horrified by this book” Book p. 162-163 n Analyse du document Article paru dans le Guardian Unlimited en juin 2003 à l’approche du centenaire de la naissance de George Orwell (de son vrai nom Eric Blair). L’article est l’occasion d’une rencontre entre deux auteurs reconnus par le grand public comme par leurs pairs, tous deux auteurs de dystopies saluées par la critique (Animal Farm et 1984 pour l’un, The Handmaid’s Tale pour l’autre) au même titre que Brave New World de Huxley ou Fahrenheit 451 de Bradbury. Atwood y raconte sa première rencontre avec Orwell à travers Animal Farm, rencontre liée au hasard puisqu’elle s’attendait à lire une fable animalière pour enfants, et l’impact que le livre a laissé dans sa vie. Expérience d’autant plus cauchemardesque que la lectrice n’avait alors que neuf ans. Bien qu’incapable de faire de liens explicites entre les événements narrés et les événements réels – l’évolution et les dérives de la révolution de 1917 en Russie et la dictature stalinienne entre autres – la jeune Atwood n’est pas dupe de la rhétorique des cochons et apprend par la suite à se méfier des belles paroles qui ne mènent qu’à d’amères désillusions. On ne peut exiger de tous les élèves d’être capables de faire le lien avec les événements historiques, d’autant plus que la « fable », comme son nom l’indique, a une portée universelle et peut être comprise sans références exactes à des événements historiques définis. Les mots les plus problématiques ainsi que la référence à The Wind in the Willows font l’objet de notes de bas de page. Il pourra être utile de clarifier certains mots en cours de lecture pour favoriser l’accès au sens, si les élèves en éprouvent le besoin : – gobble up = read avidly / read without asking oneself too many questions; – greedy = excessively attracted by food, money, wealth or power; – an understatement = a statement that makes something seem less important, impressive, serious, etc. than it really is = a euphemism (a priori vu dans le programme de français) ; – watch out for = pay attention to; – palaver = long and useless discussion (montrer la ressemblance avec « palabrer ») ; – browbeat = to frighten or threaten somebody in order to make them do something. Make sense 1. Émissions d’hypothèses concernant le type de discours que les élèves devront produire pour le projet final de niveau 2. Accepter toutes les suppositions, celles-ci faisant l’objet d’une phase de confirmation en fin d’exploitation du texte. Au besoin, pour alimenter la réflexion, proposer des prompts du type “What about the author? What about the story?” Désigner un secrétaire pour récapituler les remarques. Les références au totalitarisme abondent : Squealer, le porte-parole en charge de la propagande, les moutons, facilement manipulables, et bien sûr le dictateur Napoléon dont les portraits rappellent ceux que le culte de la personnalité maintient au pouvoir, mais dont le nom même rappelle la perception qu’ont les Britanniques de l’empereur français. On pourra mentionner que le mot napoleon est utilisé en anglais moderne pour désigner une personne ambitieuse et / ou très autoritaire. u A book review may be about the reader’s opinion / appraisal after reading the book. It may be an analysis of the qualities and flaws of the book. Maybe it describes the critic’s feelings and reactions. The goal might be to persuade others to read the book too. It might contain some information about… En plus d’aider les élèves n’ayant pas lu le livre à anticiper le contenu de l’article, l’extrait de la couverture en exergue leur donnera un premier élément constitutif d’une review : la question du genre. élément de réponse à la question posée en 1, à savoir qu’une review aborde souvent la question du genre auquel l’œuvre se rattache. En outre, les références intertextuelles sont très présentes dans ce type d’écrit, aussi la définition et les exemples de fables que les élèves donneront pourront donner lieu, en fin d’exploitation, à des comparaisons avec le roman d’Orwell. S’assurer que les élèves comprennent le mot outcome. Pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte, on demandera aux élèves ayant lu le livre de laisser dans un premier L’article dans son intégralité peut être lu sur le site du Guardian Unlimited en date du lundi 16 juin 2003. n Forme de travail Amorce en collectif, suite en groupes, retour en collectif. 2. Cette deuxième consigne apporte déjà un premier Project 9 - The Big Read 239 temps leurs camarades formuler des hypothèses sans les confirmer ou les infirmer. u Fables always end with a moral, about life in general. They are stories for children, but also for adults / grownups. The author describes society, often in an exaggerated way. Fables can be satires. Sometimes they are written in the shape of poems, like La Fontaine’s. Usually, the characters are animals which represent / stand for social archetypes. If I understand the text well, the animals get rid of the owner of the farm. Maybe they will prove unable to manage the farm themselves, or they will (accidentally) destroy it. 3. 4. Deux lectures successives du texte, la première étant axée sur l’histoire et les personnages, la deuxième sur les impressions, réactions et commentaires de Margaret Atwood à propos de l’histoire et des personnages. Organiser la classe en groupes de quatre ou cinq élèves qui débattront du sens de ce qu’ils ont compris après lecture et repérage individuels. Lors de la mise en commun des remarques concernant les personnages et l’histoire, on demandera aux élèves ayant lu le livre de confirmer, infirmer ou corriger ce que disent leurs camarades. On pourra donc soit les réunir dans un groupe à part chargé d’évaluer la pertinence des remarques lors de la mise en commun, soit les répartir parmi les autres groupes afin qu’ils aident leurs camarades à comprendre les allusions d’Atwood. Si les élèves se forgent une opinion du livre ou des événements décrits dans l’article, on les encouragera bien sûr à les exprimer (ainsi, un élève pensait que le destin du cheval Boxer pouvait faire référence à l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale). Suite au travail collectif, désigner un rapporteur dans chaque groupe. Nommer deux secrétaires différents par étape pour récapituler le contenu des échanges. u The story includes animals such as… It’s a story with historical connections in which pigs are the villains. The horse Boxer wanted to live in a pasture, but in the end he is slaughtered. The animals are manipulated by the pigs, they can’t see through their language games. The pigs use false propaganda to impose their rule on the other animals. It looks like a book for children, but actually there is a political metaphor behind. It’s not surprising Atwood was horrified because she was only 9 when she read that book. What is surprising is that she managed to understand some of its meaning although it’s not a children’s books. Although she was shocked at the story, she thanks Orwell for writing it because it taught her a lesson. Légende : plot and characters Atwood’s first reactions Atwood’s comments I grew up with George Orwell. I was born The whole experience was deeply disturbing in 1939 and Animal Farm was published in to me, but I am forever grateful to Orwell 1945. Thus, I was able to read it at the age 30 for alerting me early to the danger flags I have tried to watch out for since. In the of nine. It was lying around the house and I world of Animal Farm, most speechifying 5 mistook it for a book about talking animals, and public palaver is bullshit and instigated sort of like Wind in the Willows. I knew nothlying, and though many characters are ing about the kind of politics in the book – the child’s version of politics then, just 35 good-hearted and mean well, they can be frightened into closing their eyes to what’s after the war, consisted of the simple notion really going on. 10 that Hitler was bad but dead. So I gobbled up the adventures of Napoleon The pigs browbeat the others with ideoland Snowball, the smart, greedy, […] pigs, ogy, then twist that ideology to suit their and Squealer the spin-doctor, and Boxer 40 own purposes: their language games were the noble but thick-witted horse, and the evident to me even at that age. […] 15 […] slogan-chanting sheep, without making How quickly the precept “All Animals Are any connection with historical events. Equal” is changed into “All Animals Are To say that I was horrified by this book is Equal, but Some Are More Equal Than Othan understatement. The fate of the farm 45 ers”. What oily concern the pigs show for animals was so grim, the pigs so mean the welfare of the other animals, a concern 20 […] and treacherous, the sheep so stupid. that disguises their contempt for those they Children have a keen sense of injustice and are manipulating. […] this was the thing that upset me the most: We should beware of all those who plaster the pigs were so unjust. I cried my eyes out when Boxer the horse had an accident and 50 the landscape with large portraits of themselves, like the evil pig, Napoleon. 25 was carted off to be made into dog food, instead of being given the quiet corner of the pasture he had been promised. 240 Margaret Atwood, quoted in The Guardian Unlimited, 16 june 2003. 5. Retour sur les hypothèses émises en réponse à la question 1 sur la nature d’une review et en 2 sur le contenu au sens large de Animal Farm. Suite à l’exploitation, les élèves devraient être en mesure d’affiner leurs suppositions d’origine et de faire des propositions avec plus de certitudes (ce que, du point de vue purement grammatical, on pourra noter par un passage de may / might à must). Ne pas hésiter à faire récapituler les points principaux soulevés pendant les étapes 3 et 4 pour aider les élèves à formuler leurs conclusions. Ici encore, les élèves ayant lu le livre pourront intervenir pour aider leurs camarades. On pourra conclure l’exploitation en introduisant les notions de satire et de dystopie, si elles n’ont pas été mentionnées précédemment. u Animal Farm is not just a beast fable with a moral in the end, it’s also a denunciation of dictatorship and totalitarianism. It reveals how the animals’ dream of equality turned into a nightmarish dictatorship. It can be regarded as a satire because it is based on true historical facts. A book review doesn’t reveal the complete plot of the book. In addition to… it also contains… En aval de ce texte, traiter les activités Language Skills (“Understanding –ING sentences” et “Compound adjectives” (n° 7, 8, 9 et 10 p. 167 du manuel + p. 125 du Logbook), ansi que l’activité “Organising a book review” (n° 11 p. 167 du manuel) pour préparer les élèves au Over to you et au projet final. Over to you En entraînement au projet final ou en évaluation. Même principe que les activités Over to you de fin de Step 1, à deux exceptions près : – il ne s’agit plus, dans les activités de production orale, de dire si l’on a aimé un livre ou non ; – les activités doivent forcément intégrer des éléments d’une review (i.e. parler de l’histoire mais également de son contexte, des intentions de l’auteur, du genre auquel le livre se rattache, etc.). L’originalité des sujets de production orale est qu’ils permettent une transdisciplinarité avec le programme de l’épreuve orale de français, et, éventuellement, avec le programme d’histoire. Dans le premier cas, puisque tous les élèves sont censés avoir lu les mêmes œuvres au programme, on pourra mener cette activité en binômes, le premier élève faisant la review du livre, le second l’évaluant et le questionnant (éventuellement, on peut leur suggérer de se souvenir de la façon dont les examinateurs menaient l’entretien lors de leurs oraux blancs). On pourra donc reprendre les mêmes grilles d’évaluation que celles proposées en fin de Step 1, en modifiant légèrement le degré 4. n Suggestion de grille d’évaluation (oral) Contenu de la présentation Degré 1 Degré 2 Recevabilité linguistique Parle moins d’une minute, contenu très pauvre et imprécis Lexique pauvre, prononciation compréhensible avec efforts 2 pts 0,5 pt Discours très simple, contenu manquant de cohérence, d’arguments ou d’exemples Langue compréhensible malgré un net accent étranger 1,5 pt 3 pts Degré 3 Discours globalement cohérent malgré quelques pauses, contenu plutôt bien informé Langue compréhensible malgré quelques erreurs de lexique / syntaxe / prononciation 3 pts 5 pts Degré 4 Total …… / 10 Discours bien informé, capable d’exprimer un point de vue critique Prononciation claire et naturelle, lexique varié et pertinent 6 pts 4 pts …… / 6 pts …… / 4 pts Project 9 - The Big Read 241 n Suggestion de grille d’évaluation (écrit) Degré 1 Degré 2 Degré 3 Degré 4 Contenu de la présentation Recevabilité linguistique Présentation inacceptable, sujet traité de façon superficielle Lexique pauvre, langue peu ou pas compréhensible 2 pts 0,5 pt Production très simple, manquant de cohérence ou d’argumentation Langue compréhensible malgré un vocabulaire limité et des erreurs 3 pts 1,5 pt Production globalement bien construite et informée Langue compréhensible, lexique approprié, quelques erreurs 5 pts 3 pts Production bien construite et informée, exprime un point de vue critique Bon contrôle grammatical, erreurs rares, lexique varié pertinent 6 pts 4 pts Total …… / 10 …… / 6 pts RECAP Activité bilan qui peut donner lieu à un contrôle des connaissances à l’oral, en interaction ou en continu, ou à l’écrit. Là encore, dans le cas d’une évaluation orale, on peut nommer un ou deux élèves chargés de l’évaluation (pas plus de 5 ou 6 minutes par prestation). Inciter les élèves à aller au-delà de Animal Farm et à oser recon- …… / 4 pts sidérer les documents étudiés précédemment (ou leurs lectures personnelles ou scolaires) d’un point de vue critique. Ils disposent a priori de suffisamment d’éléments pour faire une courte review de Northern Lights ou du Catcher in the Rye… sans oublier, évidemment, les Black Cat Tales de Rupert Morgan. À la fin du Step 2, il est recommandé que les toutes activités Words et Debriefing aient été accomplies afin que les élèves soient préparés au projet final. YOUR PROJECT Book p. 164-165 n Type de production Étape finale en trois temps : préparation en collectif, prestation individuelle, reprise en interaction. Dans les deux projets, il s’agit pour l’élève de présenter le livre qu’il a lu au cours de l’année et de justifier en quoi ce livre est digne d’intérêt (niveau 1), ou d’en faire une appréciation critique (niveau 2). Ce projet final sanctionne donc à la fois ce que l’élève a appris au cours du chapitre 9, mais également ce qu’il a retenu (au sens large) du livre qu’il a choisi au premier trimestre. Cependant, ce projet ne doit pas s’apparenter à un test de contenu de lecture, comme on peut en pratiquer en cours de français ou en épreuve de langue de complément dans les séries L et ES de spécialité. Si l’on évalue bel et bien ce que l’élève a compris du livre qu’il a choisi, on veillera à l’évaluer de façon positive. n Mise en œuvre De préférence, procéder au projet final en demi-groupes afin que la parole circule mieux. Quel que soit le niveau du projet, le déroulement de la séance est identique : – En amont de la séance, les élèves auront bien sûr pris soin de rassembler et organiser leurs notes de lecture, 242 en s’inspirant notamment de leur Logpage, afin que le temps de préparation n’occupe pas toute l’heure. – Les élèves ayant lu la même œuvre se concertent en groupes pendant 5 à 10 minutes (au maximum) afin d’éclaircir éventuellement certains points de compréhension et d’interprétation de l’œuvre. Dans la mesure du possible, veiller à ce que ces échanges se fassent en anglais. Les élèves sont autorisés à prendre des notes durant cette phase. – Les élèves disposent ensuite de 10 minutes (au maximum) pour compléter leurs notes individuellement et au besoin, (ré)organiser les éléments qu’ils vont inclure dans leur présentation, trouver d’autres faits / arguments et exemples, etc. – Les élèves présentent individuellement leur compte rendu de lecture devant le reste du groupe (auquel on aura bien sûr confié des tâches d’écoute), qui n’intervient pas, sauf pour inviter le locuteur à ralentir, répéter, parler plus fort, etc. Aucun temps de parole n’est précisé. Comme ce projet se situe en fin d’année, on peut imposer un minimum de 5 minutes dans les deux cas. – L’auditoire pose à l’élève des questions sur ce qu’il a dit ou non : contenu de l’histoire, opinion personnelle, sens et message du livre (niveau 2), etc. Ainsi, on évaluera la capacité de l’élève à s’exprimer en interaction. Deux secrétaires prennent note des questions et réponses. – Confier la rédaction de la trace écrite aux secrétaires, tandis que l’auditoire fait le point sur les aspects positifs et négatifs de la prestation, expose les erreurs et soumet une correction. On peut aussi inviter les élèves ayant lu la même œuvre à compléter ce qui a été dit. En respectant au mieux possible ce timing, on pourra répéter les étapes 3 et 4 et ainsi faire passer trois élèves en une seule séance. Une variante consiste à nommer un jury de quatre ou cinq élèves, chargés de déterminer la présentation la plus convaincante en justifiant leur point de vue. Your project, level 1 n Suggestion d’évaluation Expression en continu Degré 1 Connaissance et présentation de l’œuvre Enoncés très courts, ponctués de pauses et de faux démarrages. Connaissance superficielle de l’œuvre, compte rendu très vague voir erroné Parle à l’aide de ses notes. 1 pt Recevabilité linguistique et correction phonologique Lexique pauvre, prononciation compréhensible avec efforts 1 pt Contenu très incomplet et superficiel 1,5 pt Degré 2 Discours très simple, contenu manquant de cohérence, d’arguments ou d’exemples, lit beaucoup ses notes. Connaissance de l’œuvre assez lacunaire, compte rendu mal organisé et manquant de clarté Langue compréhensible malgré un net accent étranger 3 pts 3 pts 3 pts Degré 3 Discours globalement cohérent malgré quelques pauses, contenu plutôt bien informé, regarde peu ses notes Bonne connaissance globale mais des détails peu clairs, compte rendu suffisamment précis Langue compréhensible malgré quelques erreurs de lexique / syntaxe / prononciation 6 pts 5 pts 5 pts Degré 4 Discours bien construit et bien informé, donne envie de lire les œuvres présentées, regarde à peine ses notes Bonne connaissance de l’œuvre et de certains détails, compte rendu clair et bien organisé Prononciation claire et naturelle, lexique varié et pertinent 6 pts 8 pts 6 pts …… / 6 pts …… / 6 pts …… / 4 pts Appréciations : Bonus pour la phase en interaction : Note (A + B + C + bonus) : …… / 20 Project 9 - The Big Read 243 Your project, level 2 n Suggestion d’évaluation Expression en continu Degré 1 Enoncés très courts, ponctués de pauses et de faux démarrages. Parle à l’aide de ses notes. Contenu très incomplet et superficiel Connaissance et présentation de l’œuvre Recevabilité linguistique et correction phonologique Connaissance superficielle de l’œuvre, compte rendu très vague voir erroné, se contente de raconter une partie de l’histoire Lexique pauvre, prononciation compréhensible avec efforts 1 pt 1 pt 1,5 pt Degré 2 Discours très simple, contenu manquant de cohérence, d’arguments ou d’exemples, lit beaucoup ses notes Connaissance de l’œuvre assez lacunaire, compte rendu mal organisé et manquant de clarté, se contente de résumer l’histoire Langue compréhensible malgré un net accent étranger 3 pts 3 pts 3 pts Degré 3 Degré 4 Discours globalement cohérent malgré quelques pauses, contenu plutôt bien informé, regarde peu ses notes Bonne connaissance globale mais des détails peu clairs, compte rendu suffisamment précis, est capable d’émettre quelques remarques critiques 5 pts 5 pts Discours bien construit et bien informé, donne envie de lire les œuvres présentées, regarde à peine ses notes Bonne connaissance de l’œuvre et de certains détails, compte rendu clair et bien organisé, émet des remarques critiques qui s’intègrent bien au compte rendu 6 pts Langue compréhensible malgré quelques erreurs de lexique / syntaxe / prononciation 6 pts Prononciation claire et naturelle, lexique varié et pertinent 8 pts 6 pts …… / 6 pts …… / 6 pts Appréciations : Bonus pour la phase en interaction : …………… Note (A + B + C + bonus) : …… / 20 244 …… / 4 pts Book p. 166-167 LANGUAGE SKILLS words A Pronunciation of <ea> /i: / as in ‘tree’ /e / as in ‘pen’ /eI / as in ‘day’ read pleasure steak easy read (v+ed) break least instead teacher C Books and stories Logbook p. 120 heavy spread B Pronunciation of <o> a. <o> is pronounced /¡/ when followed by one or two final consonant(s) or two consonants (ex ‘plot’, ‘shock’, ‘problem’) (attention : Boxer n’est pas exception car <x> représente 2 sons voyelles /ks/). a. Faire comprendre que terrible π terrific, awful π awesome. – great: awesome, first-rate, breathtaking, outstanding, terrific, inspiring – a great success: a blockbuster, a chart-topper, a sellout, a hit, a triumph, a chart-buster – makes us think of: remind… of…, be reminiscent of, evoke, bring to mind – moved: touched, it made an impression on, shaken, impressed, affected – shocked: horrified, disturbed, astounded, unsettled, amazed, (I was) taken aback – horrible: ghastly, monstrous, hideous, awful, terrible, gruesome b. On pourra faire compléter le tableau par d’autres termes, rencontrés au cours du chapites (ex : ‘satire’ et ‘dystopia’ pour Animal Farm, etc.). type of fiction / story type of character about the plot <o> is pronounced /@U/ when followed by one consonant + vowel (ex ‘hop’ / ‘hope’) … detective (story) denouement b. It’s the same sound as in ‘cup’: /ˆ/. apprenticeship well-knit secondary (character) Il existe beaucoup de mots dans lesquels on croit que le <o> se prononce /¡/ (comme dans ‘pot’), alors qu’il se prononce /ˆ/ (comme dans ‘cup’). Voici les plus frequents : picaresque unravel / unfold protagonist epistolary twist antihero fantasy turning point archetype (auto)biographical climax dynamic above, accompany, accomplish, among, borough, brother, colour, come, comfort, company compass, conjure, constable, cover, covet, discover, done, dove, front, frontier, glove, govern, honey, London, love, Monday, money, monger, monk, monkey, month, mother, none, nothing, once, one, onion, other, oven, some, son, sponge, stomach, thorough, ton, tongue, won, wonder fable static historical antagonist 1. historical (stories) – 2. (novel of) apprenticeship – 3. epistolary (novel) – 4. detective (story) – 5. fantasy (story) – 6. picaresque (novel) – 7. denouement – 8. twist – 9. turning point 10. unravel / unfold – 11. climax – 12. archetype – 13.static (character) – 14. dynamic (character) – 15. antagonist – 16. antihero. D Wordbank read critic boring Sentence(s) where you found the word “I like reading detective stories.” “Critics have a high opinion of this book.” “This book was terribly boring.” Lexical field it is related to lecture appréciation Appreciation Part of speech verb noun adjective Don’t forget! Prononciation prétérit et participe passé différentes de l’infinitif π a critique π a criticism Pronunciation /ri:d/ /'krItik/ Definition /'bO:rIŒ/ Project 9 - The Big Read 245 read Words with a similar meaning and synonyms peruse, study, pore over, leaf through, skim through reviewer, commentator, pundit decipher, make sense of detractor, attacker Δ Words with an opposite meaning and antonyms Words derived from it + part of speech and definition reader, readerly, readable, readership, read-through Don’t confuse! (homophones, homographs…) Prétérit et participe passé différents de l’infinitif Read between the lines, read someone like a book, read someone’s mind Collocations critic boring dull, unimaginative, tiresome, frustrating, unexciting Δ interesting, exciting, fascinating, captivating, gripping criticism, criticize, critical, criticizer, criticizable Δ bore, boredom, bored π bear bore borne to bore a hole = to drill Critical acclaim, critical condition, to be critical of someone Bore sb to death / bore sb to tears It’s such a bore. To be bored / get bored “Read my lips” Proverbs, sayings, idiomatic expressions “Once you learn to read, you will be forever free.” Frederick Douglass listening “Books − the best antidote against the marsh-gas of boredom and vacuity.” George Steiner “The public is the only “A bore is a man who has critic whose opinion is worth anything at all.” Mark nothing to say and says it anyway.” Anonymas Twain writing Pre-announcing stress: “What was amazing…” 1 pre-announced opinion “A critic is a man who knows the way but can’t drive the car.” K. Tynan reasons surprising began in ‘Le Louvre’ intriguing at night irritated me geographically inaccurate disappointed me sudden solutions to problems Intonations in lists of arguments 4 It was Romeo’s fault m. I mean I liked him the best in that play, old Mercutio m. I don’t know m. All those Montagues and Capulets m. They’re all right k especially Juliet m - but Mercutio, he was k – it’s hard to explain m. He was very smart and entertaining and all. The thing is k, it drives me crazy if somebody gets killed m - especially somebody very smart and entertaining and all - and it’s somebody else’s fault k. Romeo and Juliet m, at least it was their own faultm. Tone units 2 Interviewer: |…Is there one…|… particular book …|…that specially…|… marked you…|… because of the story or…|… the plot or… |…because of a character…|… that you could identify with…| Rupert Morgan: | …Yes …| …there’s a book… | …written by the man who…|…wrote the Tarzan stories…| Stressing repetition 3 always… / always + often… often Æ reinforces the idea that those kinds of behaviour are systematic. 246 reading Distinguishing description from impression 5 Trois textes (dont un à surligner par les élèves) pour différencier informations factuelles à propos des livres et réactions personnelles. Le texte 1 donne très peu d’informations sur Nostromo : tout ce que l’on peut en déduire, c’est qu’il s’agit d’un livre « extraordinaire et profond » (données en soi très subjectives) mais très difficile à lire. On en sait davantage sur Billy Ivory, quand il l’a lu, combien de fois il a essayé de le lire, etc. Le texte 2, à l’inverse, donne majoritairement des informations sur l’histoire de “The Man Who Married Himself”, jusquà donner le nombre de pages, mais virtuellement rien sur Carol Hinds. Tout ce qu’on savoir, c’est qu’elle a trouvé cette histoire « bizarre » mais aussi funny. Légende du surlignage pour le texte de Vernon Coaker (Logbook p. 124) : information about the story what Vernon Coaker thought about it the influence it had on him I remember reading Animal Farm first of all when I was at school. Wonderful book, truly inspirational I found it because not only was it a great story which I found entertaining as a child can imagine the animals on the farm and all the different creatures doing different things; it was also a story with a meaning – a meaning which, given my politics, is something that has moved me. When I reflect on the story, the pigs taking over the farm and running it for the benefit of everyone, I thought this was great; and what it also reminds us is that sometimes even though you start out with the best of intentions sometimes you have to remind yourself to keep true to your principles. […] If anyone reads Animal Farm, just think of Boxer, the great horse that worked so hard for the common good and did his best for others. The sadness was, ultimately he was betrayed. But I always […] have a great sense of hope as well that even though, in the sense of Animal Farm, there was a failure to actually deliver what everybody hoped for, it did inspire me to believe that it was possible and that all we have to do is to remain true to our principles, and in the end good would win. www.bbc.co.uk Understanding –ING sentences 6 On pourra renvoyer les élèves au précis grammatical p. 215-216 du manuel. b. 1. The book On the Shores of the Unknown is about “the beginning and end of the universe”. 2. Margaret Atwood qualifies her reading of Animal Farm as “deeply disturbing” to her. 3. “I am forever grateful to Orwell for alerting me to the danger flags […].” d. Le suffixe –ING permet de créer des adjectifs à partir d’un verbe, créer des noms à partir d’un verbe, donner à un verbe les fonctions d’un groupe nominal. e. 6. “Annoying” et “entertaining” sont adjectifs. 7. “Annoying their readers” et “not entertaining them” sont des groupes verbaux nominalisés. 8. “Reading” est un nom et “making new friends” un groupe verbal nominalisé. 9. “Making” est un nom. 4. “Most speechifying and public palaver is bullshit and instigated lying.” 5. “If reading books is to survive as a leisure activity […] we have to promote the joys of reading.” c. adjectif nom Disturbing verbe nominalisé The joys of reading Her reading of Animal Fa rm Most speechifying is… Alerting me to the danger flags Instigating lying Reading books The beginning 7 verbe Was reading a book adjectif Really surprising nom groupes verbaux nominalisés The reading club Reading science fiction books Next meeting Watching stupid shows on TV I prefer reading Project 9 - The Big Read 247 Compound adjectives 8 b. Adj + nom + ed (participe passé) Nom + Verbe + ing Nom + Verbe + participe passé Thick-witted, good-hearted Slogan-chanting, breathtaking, Leather-bound, moth-eaten La grande majorité des adjectifs composés se construisent à l’aide d’un trait d’union (hypen) et d’une terminaison au participe passé ou au participe présent. e. “world-acclaimed author” = author acclaimed by the world c. “the heart-wrenching story” = a story that wrenches your heart 2. “The slogan-chanting sheep” = the sheep chant slogans. “strong-minded (…) people” = people with a strong mind 3. “Many characters are good-hearted” = Many characters have a good heart. “spellbinding” = that binds you with a spell 6. “A new world behind moth-eaten clothes” = behind clothes (that were) eaten by moths. d. Un adjectif composé de N + V + ING signale que le nom effectue une action. Un adjectif composé de Adj + N + ED exprime une caractéristique du nom. (= baby-faced) Un adjectif composé de N + V part. passé indique le résultat d’une action sur le nom. (= world-acclaimed) DEBRIEFING “the beautifully-written story” = a story that is written in a beautiful way “the narrow-minded and straight-laced Victorian society” = the Victorian society, which has a narrow mind and laces that are too straight (straight-laced = collet monté). “a page-turning thriller” = a thriller that compels you to turn its pages Book p. 168 1. Picture Debriefing: “Discussing Tolkien” (CD piste n° 50) Pistes de relance : – Imagine the boy’s feelings. Activité à proposer par exemple au terme du Step 1 si les élèves réalisent le projet final de niveau 1; on peut l’intégrer aux Language Skills pour les classes allant jusqu’au projet de niveau 2. Peut être proposée comme travail à la maison. – What kinds of books do you think are suitable bedtime stories? Consignes possibles : Two people are talking about J.R.R. Tolkien’s The Hobbit. 2. Statement – Find information about the two speakers’ reading experiences. – Compare the book on the bed and the pictures on the wall. Pistes de relance : Do you think books are an indispensable contribution to culture? – Find information about The Hobbit and how they reacted to it. – Find information about the other book they mention and why they compare it to The Hobbit. ÉVALUATION DE LA COMPRÉHENSION Évaluation de la compréhension écrite Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier de « type bac » où la compréhension est vérifiée par la production, le second ne vérifiant que la compréhension pour une évaluation de l’activité langagière en elle-même. n Appareils d’évaluation Æ voir 248 textes photocopiables p. 303 à 305. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. – date: June 16, 1976 – what happened on that date: a protest march – place and country: Soweto, South Africa – people involved: thousands of black children (including one Hector Pieterson) – reason for the event: schooling conditions / the apartheid regime 4 pts 2. Word or expression to sum up what “the apartheid regime” consisted in: “oppression” / “systematized oppression (of children)” d. x wrong b. Black people were the victims of this regime. 2 pts “All 152 members were expelled from the college and some were jailed” (l. 26-27) / “Their reward was to be charged with public violence.” (l. 25) 4 pts 3. a. They discovered Charles Dickens, who lived in Britain more than 100 years before, and who wrote Oliver Twist and Nicholas Nickleby. b. They discovered that even in England 100 years before, children were also the victims of oppression, slavery, malnutrition etc. 4 pts (2 + 2) 4. a. x wrong Æ “to think he wasn’t banned!” (l. 15) b. x right Æ “there were not enough books to go round” (l. 19) / “there were 1,500 pupils and three copies of Oliver Twist” (l. 20-21) c. x wrong 5. They felt that Dickens was on their side, they identified with Oliver Twist. Reading his books gave them the strength to resist oppression and the feeling that they were not so isolated. 3 pts 6. It was ironic that Dickens’s books weren’t banned by the authorities (since they were English classics), because it gave black schoolchildren the will to stand up and fight. 2 pts 7. The last paragraph means that… x teaching was transmitted from mouth to ear because books were rare in places like Soweto. 1 pt Æ “it was Oliver that they took to heart” (l. 23) n Évaluation de type 2 : corrigé et barème 4 pts Information about the historical event: date, place and country, people involved, reason… – A protest march in Soweto, South Africa, on June 16, 1976 – Thousands of black children protested against schooling under the apartheid regime (systematized oppression) – The march was repressed. Information about how people had access to books 3 pts – Many books were banned, but blacks were allowed to read English classics. – Didn’t have enough books for everyone, so black people had to read in turn and wait, sometimes for months. – Black pupils were encouraged to read by their grandmothers. Information about the author that the people discovered Charles Dickens, a British author who lived more than 100 years before, who wrote Oliver Twist and Nicholas Nickleby. 3 pts What the people discovered about children in those books – Children were also oppressed in Britain 100 years before. – Slave labour, thin rations and cruel mockery existed elsewhere Æ South African pupils weren’t the only ones to suffer – Oliver Twist was mistreated but never discouraged. 4 pts Impressions and reactions caused by the author’s books + consequences – They identified with Dickens’s heroes, especially Oliver Twist. – They felt that Dickens understood their condition and was on their side. – It gave them the strength to resist and stand up to apartheid, it gave them the feeling they weren’t isolated or forgotten. – Students formed a committee to ask for more lessons, more food and more books, but they were expelled from college and some went to prison. 6 pts Évaluation de la compréhension orale Deux appareils d’évaluation sont proposés : le premier guidé par un ensemble de questions, le second avec un guidage minimal. En fonction du profil de sa classe, le professeur pourra proposer l’un ou l’autre voire l’un et l’autre. n Évaluation de type 1 : corrigé et barème 1. Patricia McKissack is mainly talking about her experiences as… x a reader 2 pts 2. a. She grew up in… x the South of the USA n Appareils d’évaluation b. and she was the victim of… Æ voir x racial discrimination textes photocopiables p. 307-308. 4 pts (2 + 2) Project 9 - The Big Read 249 3. She says that books can transform a reader into a world-traveller: they gave her the possibility to escape from her everyday life and to travel to regions like Alaska or Japan (accepter aussi Nigeria et South America) but also into the past and the future 4. a. x wrong b. x wrong c. x right d. x wrong 4 pts According to her, a library is like a collection of ideas which help you make decisions and solve your problems. 10 pts (1 x 10) n Évaluation de type 2 : corrigé et barème Personal information about Patricia McKissack’s life and what she says about it. What reading has brought her personally. Why she thinks reading is important. Why she became a writer. – She’s a teacher, a mother, African-American – Grew up in the segregated South, was up to many negatives, it cripples the spirit. 1 à 2 pts Reading saved her life; it opens up a world beyond where you are (Alaska, Nigeria, South America, Japan…), as if you were a world-traveller. It helped her to escape, to go wherever she wanted, to travel into the past and the future, meet many people (only reading can give you all that). 3 à 5 pts Reading is not just about words: it also gives you ideas (a library = a collection of ideas), it improves your decision-making and problem-solving skills. 6 à 8 pts There were no books with her children and her in them. She couldn’t find African-American stories. She longed for a book with a little girl who could outsmart foxes, dance with the wind and do wonderful sorts of things, but it didn’t exist. She thought there was a need for that kind of stories. 10 pts THE BLACK CAT TALES: EPILOGUE: BEFORE WE BEGIN n Analyse de la nouvelle Dernière nouvelle des Black Cat Tales, surprenante à plus d’un titre, d’abord parce que le lecteur n’y retrouve plus les personnages binaires des autres nouvelles : le petit ramoneur et le chat, le boxeur et Mr Felix, Gordon Sterrett et Troy Washington, Kat et son pianiste, le vieux poète et le chat… Du moins en apparence, car si les deux personnages ne sont plus là physiquement, ils sont remplacés par l’écrivain et son lecteur qui deviennent les nouveaux protagonistes de l’histoire. L’occasion de se poser la question : qui est le narrateur de cette dernière histoire ? le chat dispensant une dernière leçon ? l’auteur, Rupert Morgan lui-même tombant le masque et s’adressant directement à son lecteur qu’il manipule comme le chat manipule le garçon ? L’aspect binaire n’est d’ailleurs pas absent de l’histoire, bien au contraire, il est décliné à outrance : auteur / lecteur, soleil / pluie, microcosme / macrocosme, lieu du récit / temps du récit, réel / fictif. Nouvelle protéiforme qui se fait tour à tour manuel de biologie et traité littéraire, le tout sur le ton de la conversation teinté d’une implacable logique mathématique, pour conclure sur un tour de prestidigitation : le chat jusque là invisible apparaît enfin (voir les illustrations, où l’on passe de l’informe à la silhouette distincte du chat). On ne manquera pas 250 Book p. 170-171 de repérer la récurrence des adverbes et locutions adverbiales typiques de l’argumentation et du raisonnement mathématique (so, after all, of course, pour conclure par l’évidence : it’s quite simple), mais aussi de la recette de cuisine (impératifs, marqueurs de temps : quelle est la recette d’une bonne histoire ?). Si l’action semble être absente de cette nouvelle, c’est donc parce qu’elle est avant tout performative. L’action se construit à mesure que l’histoire est écrite et lue. La nouvelle est en cela une formidable grille de lecture invitant le lecteur à reprendre les nouvelles depuis leur début (ou, en l’occurrence, en commençant par la fin), après avoir donné la clé : tous les éléments semblent être déconnectés alors qu’ils ne font qu’un en réalité. n Mise en œuvre possible 1. Anticipation : en collectif Partir du titre et expliciter son apparente contradiction. Exploitation rapide des illustrations : de l’informe au défini. Formulation d’hypothèses quant au contenu de la nouvelle, en lien avec le contenu thématique du chapitre et l’interview de Rupert Morgan exploitée dans ce dernier. En individuel : en classe dans un premier temps ou à la maison selon de degré d’autonomie des élèves. Lecture silencieuse – laisser prendre des notes, surligner, gloser de manière libre. Vérification des hypothèses, mise en commun des premières impressions. 2. Repérage Repérage des who / where / when / what et reconstitution du contenu de la nouvelle. Recommencer au besoin avec dictionnaire unilingue, en limitant la recherche à cinq mots par page pour hiérarchiser la recherche. Identifier les différentes parties constituant la nouvelle : introduction, eau, soleil et carbone, temps, définition d’une histoire, conclusion. 3. Mise en réseau Récapituler les who / where / when / what en essayant d’inférer how et why. Mettre en relation avec le titre et l’illustration. Mise en commun des impressions. 4. Interprétation (débats interprétatifs) – aux impressions ressenties et à ce qui les suscite ; – aux jugements esthétiques et éthiques sur les actes et les motivations des personnages ; – aux liens établis avec d’autres textes, des expériences personnelles… Ces échanges peuvent se conduire de manière orale bien sûr, en interaction, pour aboutir dans un premier temps à un résumé factuel correspondant aux questions qui / quand / où / quoi / pourquoi / comment. Ils peuvent aussi s’organiser à partir de productions écrites, par exemple des résumés qui peuvent permettre de caractériser la lecture de chacun (résumé personnel) et d’amorcer le débat interprétatif (comparaison de différents résumés personnels, choix de celui qui parait le plus pertinent ou bien choix d’éléments de divers résumés pour une production collective). Dans un deuxième temps, approfondir un aspect de la nouvelle. Si le professeur le souhaite et si la classe s’y prête, on pourra aussi envisager une étude plus littéraire. Ménager des moments d’échange relatifs : n Pistes d’étude – aux zones d’ombre qui peuvent constituer des obstacles à la compréhension et générer des interprétations diverses : la fin de la nouvelle par exemple ; – The characters in this story – A conclusion or an introduction to the Black Cat Tales ? – Defining what a story is Project 9 - The Big Read 251 252 (Élèves) Al (presenter) Schoolchildren Pullman The Golden Compass (Philip Pullman, 1995) Other books mentioned Animal Farm Romeo and Juliet Name of the person talking about the book Title of the book + author & year of publication The general plot Parallel universe A little girl on a of today’s quest to save chilOxford dren who have been kidnapped for scientific experiments; Meets numerous people including an armoured bear and a flying cowboy Time and setting of the book Lyra Belacqua (heroine, little girl) Lorek Byrnison (armoured bear) Mrs Coulter (evil woman, actually Lyra’s mother) Lord Asriel (Lyra’s uncle, but actually her father) Lee Scoresby (the cowboy) Characters Plot set into motion after Lyra overhears secret conversation; Characters accompanied by daemons; Goal of scientific experiments = to separate the daemon from its owner. Further details about the plot … discovered it thanks to the movie… Schoolchildren: had to read it for Al’s TV show. Pullman: the book promotes courage, friendship, courtesy… The reader’s opinion of the book, its impact and the circumstances in which she / he discovered it The genre of the book Fantasy Golden compass: key object of the book; His Dark Materials = a line from Milton’s Paradise Lost The meaning of the title Success of the book renewed thanks to film Other information about the book or the author LOGPAGE Logbook p. 118-119 TEXTES PHOTOCOPIABLES Ces textes pourront être distribués aux élèves pour les activités concernées. PROJECT 1 - Children at work n Your project, level 1 Hannah Brown was born in Bradford in 1809. She began to work in mills at nine years old. She worked from 6 a.m till 9 p.m and she had no break for lunch or dinner. She felt a great deal of pain in her legs and her knees were turned in. Mr Ackroyd, the overseer, punished her and other workers. She remembered once he had taken hold of her hair and her ear, and pulled her. She had seen him pulled a relation of hers about by the hair, dragging her about three or four yards. Benjamin Gomersal of Bowling Lane, Bradford, was interviewed in 1842. I am about twenty-five years old. I have been a piecer at Mr. Cousen’s mill, I have worked nowhere else. I commenced working in a mill at nine years of age. Our hours of labour were from six in the morning to seven and eight at night, with thirty minutes off at noon for dinner. We had no time for breakfast or drinking.[…] I had 2s. per week at first. We had to stoop, to bend our bodies and our legs. I was a healthy and strong boy, when I first went to the mill. When I was about eight years old, I could walk from Leeds to Bradford (ten miles) without any pain or difficulty, and with a little fatigue; now I cannot stand without crutches! I cannot walk at all! […] I found my limbs begin to fail, after I had been working about a year. It came on with great pain in my legs and knees. I am very much fatigued towards the end of the day. I cannot work in the mill now. The overlooker beat me up to my work! I have been beaten till I was black and blue and I have had my ears torn! Once I was very ill with it. He beat me then, because I mixed a few empty bobins, not having any place to put them in separate. We were beaten most at the latter end of the day, when we grew tired and fatigued. The highest wages I ever had in the factory, were 5s. 6d. per week. My mother is dead; my father was obliged to send me to the mill, in order to keep me. I had to attend at the mill after my limbs began to fail. I could not then do as well as I could before. I had one shilling a week taken off my wages. I had lost several inches in height. I had frequently to stand thirteen and fourteen hours a day, and to be continually engaged. I was perfectly straight before I entered on this labour. N° 72 – Mary Barrett, aged 14. June 15. I have worked down in pit five years; father is working in next pit. I have 12 brothers and sisters – all of them but one live at home. They weave, and wind, […] and one is a counter, one of them can read, none of the rest can, or write. They never went to day-school, but three of them go to Sunday-school. […] I go up at six, sometimes seven. I do not like working in pit, but I am obliged to get a living. I work always without stockings, or shoes, or trousers; I wear nothing but my chemise. I have to go up to the headings with the men; they are all naked there; I am got well used to that, and don’t care now much about it; I was afraid at first, and did not like it; they never behave rudely to me. I cannot read or write. 254 N° 309 – Georges Bentley Is eight years old. Has worked a year; has 1s. per day. He lives at south Normanton, and has a mile and a half to walk to the pit. He breakfasts before he leaves home; Goes down at half-past six to eight, one hour dinner; three-quarter days half-past six to seven; half days half-past six to half-past three or four, no dinner-hour allowed. He never works by night or Sunday. Has bread and fat for breakfast, bread, potatoes, and sometimes bacon for dinner, and bread and milk at night. He goes to the Ranters’ Sunday-school at Normanton, learns ab, ab. This boy appears half-starved. David Rowland worked as a scavenger at a textile mill in Manchester. He started working in a cotton mill just when he had turned six. He was a scavenger so he had to take the brush and sweep under the wheels, and to be under the direction of the spinners and the piecers generally. He frequently had to be under the wheels, and in consequence of the perpetual motion of the machinery, he was liable to accidents constantly. He was very frequently obliged to lie flat, to avoid being run over or caught. John Birley Our regular time was from five in the morning till nine or ten at night; and on Saturday, till eleven, and often twelve o’clock at night, and then we were sent to clean the machinery on the Sunday. No time was allowed for breakfast and no sitting for dinner and no time for tea. We went to the mill at five o’clock and worked till about eight or nine when they brought us our breakfast, which consisted of water-porridge, with oatcake in it and onions to flavour it. Dinner consisted of Derbyshire oatcakes cut into four pieces. […] By the side of the oatcake were cans of milk. We drank the milk and with the oatcake in our hand, we went back to work without sitting down. Dr Mitchell: a sub-commissioner who visited some mines. 49. Shropshire. – There is evidence that some Children begin to work in the pits of the Coalbrook Dale district, the chief coal-field of this country, as early as six years of age. One instance, indeed, was seen by the Sub-Commissioner, in which a Child two years younger; that is, four years of age, was regularly taken into the pit by his father. This remarkable case became known to me, says Dr. Mitchell, when exploring the Hill’s Lane Pit; the ground-bailiff, two charter-masters (the persons who contract to work the mines), and a collier accompanied me. “I say, Jonas,” said the ground-bailiff to one of the charter-masters, “there are very few Children, working in this mine; I think we have none under ten or eleven.” The collier immediately said, Sir, my boy is only a little more than four. This was a very unexpected interruption; and all that the ground-bailiff said was,’Well I suppose that you take good care of him; you take him down and up when you go yourself.’ Textes photocopiables - Project 1 255 PROJECT 1- Children at work n Your project, level 2 Frances Trollope, the daughter of a clergyman, was born in Hampshire in 1780. When her husband’s business failed, Trollope, who was now fifty-two, began writing books. Her novels were very popular and it was not long before she was able to pay off her husband’s debts. Trollope believed that novels should deal with important social issues. Her novel, Jonathan Jefferson Whitlaw, was about the evils of slavery, and The Vicar of Wrexhill tackled the subject of church corruption. In 1839 Trollope became involved in the campaign against the employment of children in factories. After visiting several factories in Manchester and Bradford, Trollope wrote Michael Armstrong, the Factory Boy. Francis Trollope was severely criticised for writing about such “vulgar… and low-bred people”. One critic claimed that the novel encouraged people to hate factory owners and suggested that Trollope should be sent to prison for writing such a dangerous book. John Fielden, the third son of Joshua Fielden, was born in 1784. Joshua Fielden was the owner of a small textile business. At the age of ten John was required to work in his family’s cotton factory for ten hours a day. When he had served his apprenticeship his father made John and his four brothers, partners in Joshua Fielden & Sons. When Joshua Fielden died in 1811, the business was still fairly small. Jointly run by John and his four brothers, Samuel, Joshua, James and Thomas, the business expanded rapidly over the next few years. When the wages of factory workers began to fall in the 1820s, Fielden started advocating the introduction of a minimum wage. Fielden argued that if workers were paid a decent wage, this would be good for the British economy as it would increase spending on manufactured goods. He also believed that low wages and long hours had a disastrous effect on the health of the workers. As an employer Fielden practised what he preached and paid good wages to his workers. By 1832 Fielden Brothers was one of the largest textile companies in Britain. The company owned 684 power looms and was responsible for about one per cent of the total cloth being produced in Yorkshire and Lancashire. John Fielden’s main political activity concerned factory legislation. Although Fielden personally believed that a ten hour day was too long for children, he supported the campaign for a ten hour day as he was aware this was the only thing that Parliament would accept. It was a long hard struggle and it was not until 1847 that Parliament passed the Ten Hours Act. 256 Titus Salt, the son of Daniel Salt, a woolstapler, was born in Morley near Leeds on 20th September, 1803. Titus joined the family firm in 1824 and became the firm’s wool buyer. Daniel Salt & Son prospered and became one of the most important textile companies in Bradford. When Daniel Salt retired in 1833, Titus took over the running of the company. Over the next twenty years Titus Salt became the largest employer in Bradford. Between 1801 and 1851 the population of Bradford grew from 13,000 to 104,000. With over 200 factory chimneys continually churning out black, sulphurous smoke, Bradford gained the reputation of being the most polluted town in England. Bradford’s sewage was dumped into the River Beck. As people also obtained their drinking water from the river, this created serious health problems. There were regular outbreaks of cholera and typhoid, and only 30% of children born to textile workers reached the age of fifteen. Life expectancy, of just over eighteen years, was one of the lowest in the country. Titus Salt, who now owned five textile mills in Bradford, was one of the few employers in the town who showed any concern for this problem. After much experimentation, Salt discovered that the Rodda Smoke Burner produced very little pollution. In 1842 he arranged for these burners to be used in all his factories. In 1848 Salt became mayor of Bradford. He tried hard to persuade the council to pass a by-law that would force all factory owners in the town to use these new smoke burners. The other factory owners in Bradford were opposed to the idea. Most of them refused to accept that the smoke produced by their factories was damaging people’s health. When Titus Salt realised the council was unwilling to take action, he decided to move from Bradford. In 1850, Salt announced his plans to build a new industrial community called Saltaire at a nearby beauty spot on the banks of the River Aire. Saltaire, which was three miles from Bradford, took twenty years to build. At the centre of the village was Salt’s textile mill. The mill was the largest and most modern in Europe.At first Salt’s 3,500 workers travelled to Saltaire from Bradford. However, during the next few years, 850 houses were built for his workers. Saltaire also had its own park, church, school, hospital, library and a whole range of different shops. The houses in Saltaire were far superior to those available in Bradford and other industrial towns. Titus Salt was a severe critic of the 1834 Poor Law. He also supported the move to reduce working hours and was the first employer in the Bradford area to introduce the ten hour day. However, Salt held conservative views on some issues. He refused permission for his workers to join trade unions and disagreed with those like Richard Oastler and John Fielden who wanted Parliament to pass legislation on child labour. Salt employed young children in his factories and was totally opposed to the 1833 Factory Act that attempted to prevent children under the age of nine working in textile mills. Titus Salt died on 29th December, 1876. Although he had been an extremely rich man, his family was horrified that his fortune was gone. It has been estimated that during his life he had given away over £500,000 to good causes. John Bright, the son of Jacob Bright, a self-made and successful cotton manufacturer, was born in Rochdale on 16th November, 1811. After his formal schooling came to an end, Bright joined the rapidly expanding family business. He also became involved in local politics. In his speeches John Bright attacked the privileged position of the landed aristocracy and argued that their selfishness was causing the working class a great deal of suffering. Bright appealed to the working and middle classes to join together in the fight for free trade and cheaper food. In 1843 Bright was elected to represent Durham in the House of Commons. In Parliament he advocated universal suffrage and the secret ballot. However, unlike most Radicals, Bright was opposed to Parliament regulating the hours of factory workers. Bright feared that factory legislation would lower wages and threaten Britain’s export trade and as a result voted against the 1844 Factory Act. Textes photocopiables - Project 1 257 PROJECT 1 - Children at work Évaluation de la compréhension écrite n Évaluation de type 1 Each morning, six days a week, more than half a million children between the ages of four and fourteen rise before dawn and make their way along dark country roads leading to Pakistan’ s carpet factories. Most of these children must be at work by 6:00 a.m. If they are late, they may be punished: hit with a wooden cane, or worse, hung upside down, 5 their ankles tightly bound with rope. The carpet weavers work 14 hours a day, with only a 30-minute break for lunch. Iqbal Masih was one of these workers. He started working in a carpet factory when he was just four years old. His parents were poor farmers living near Lahore, the largest city in Pakistan. Because they did not have enough money to feed their children or buy 10 them clothes, Iqbal’s parents made a very difficult choice. In exchange for a small sum of money, about $16, they agreed to send their son to work in a nearby carpet factory until he had earned enough money to pay back the loan. Iqbal was told he would be paid three cents a day for his work. 15 A man named Arshad owned the factory. Inside, the only light came from two bare light bulbs that hung in the middle of the room like dragon’s eyes. Only a few flecks of paint dotted the walls. The carpet looms looked as though they were a hundred years old. […] The young weaver would tie short lengths of brightly colored thread to a warp of heavier white threads. To make just one carpet, workers had to tie more than a million small knots into a colorful rhythm of circles, squares, and other intricate designs. In the United 20 States, hand-knotted carpets such as these, sell for more than $2,000 each. […] Except for a rare and forbidden whisper, the children never spoke to one another. If I let them talk, I know they will start making mistakes, Iqbal’s boss said. And when they make mistakes, I lose money. 25 If the children complained about how they were treated, they were beaten. Over the years, Iqbal received many cuts and bruises from Arshad’s punishments. And Iqbal found out what would happen if he talked back or tried to force Arshad to stop treating the workers so badly. One night, when Iqbal was 10 years old, Arshad pulled him out of bed at 3:00 a.m., and ordered him to repair some carpets. Iqbal went to the local police to complain. He told 30 them that his boss had beaten him up and showed them the bruises on his arms. One of the police officers glared at Iqbal. He told him he had no right to complain he’d better stick to his work and do what he was told. The officer grabbed Iqbal by his sore arm and led him back to the factory. If he tries this again, chain him to his loom, the officer told Arshad. Arshad did chain Iqbal to his loom. Even when Iqbal hurt so much he could 35 hardly move, he fought back. David L. Parker, Stolen Dreams: Portraits of Working Children, Twenty first century books, 1998. 1. Tick the right statement(s). The text is an excerpt from a newspaper article. The text deals with carpet factories in the United States. The main character is a child. Arshad is the name of the main character’s father. 258 2. Among the following titles, only two are acceptable. Tick them. A long day’s work An accident Slavery Child labour Quote elements from the text to justify your choice. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 3. Right or wrong? Tick the right box and justify by quoting from the text. Indicate the lines. right wrong a. The Pakistani child labourers must report to work at 3 a.m. ........................................................................................................................... b. Half a million children in Pakistan weave carpets. ........................................................................................................................... c. At the age of four, Iqbal Masih was sold by his parents to work in a carpet factory. ........................................................................................................................... d. Iqbal earned £16 for a month’s work. ........................................................................................................................... e. Iqbal never complained about being beaten by his boss. ........................................................................................................................... f. A police officer helped Iqbal. ........................................................................................................................... g. Iqbal was a submissive child. ........................................................................................................................... 4. Explain why Iqbal became a carpet weaver (30 words). ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 5. Explain why carpet weavers were not allowed to talk (20-30 words). ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 6. Write a short paragraph recapitulating carpet weavers’ working conditions (60-70 words). ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 1 259 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Information about the country and work environment ..................................................................... Details about working conditions ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... 260 Details about the main character and his background ..................................................................... The main character’s actions ..................................................................... Bonus: the main character’s personality ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... PROJECT 1 - Children at work Évaluation de la compréhension orale Piste n° 1 1. You are going to listen to “Unicef radio: let’s talk children”. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and give your answers to the following questions: n Évaluation de type 1 1. Tick the right statement(s). In this radio report, you have heard… 2 journalists and a boy. a journalist, the Unicef executive director, and a boy. a journalist, a politician and a boy. 2. Complete with the missing words. Child labour is one of the most ............... issues children face around the world ............... . It is an ................. and ................. problem. It’s estimated that as many as ................. children ................. are working. 3. Underline the wrong elements and correct them. Unicef focuses on health, depression, equality and happiness of children in the developing world. Unicef is only concerned about hazardous, exploitative labour. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 4. Right or wrong. Tick the corresponding box. right wrong a. The boy lives in Pakistan. b. He comes from a poor family c. He worked in a Bidi factory, a factory that makes cigarettes. d. The boy worked from 8 a.m to 9 p.m. with no break. e. He was often beaten. f. He is still working in the factory and can’t go to school. Correct the wrong statements. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 1 261 n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Information about child labour today ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ Information about UNICEF ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ Details about the boy ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ ........................................................................ Bonus: additional information .......................................................................... .......................................................................... 262 PROJECT 2 - Shot at Dawn Évaluation de la compréhension écrite n Évaluation de type 1 The last cigarette 5 10 15 20 25 30 35 40 1916. The morning of the battle of the Somme. Twenty thousand men die in six hours and not one of them by accident or bad luck. Compared to smoking, Walter decides, this is genuine stupidity and dicing with death. Walter, a private in the Black Watch, was arrested by an officer’s adjutant while walking for no apparent reason in a direction two cardinal points astray of the forward trenches. Within two days, as an example to all other soldiers with a poor sense of orientation, he was court-martialled and sentenced to death by Firing Squad. On the third day, stood against the battered wall of a ruined outhouse, he was faced by a platoon of caterers from the King’s Own Scottish Borderers and second lieutenant from the Blues and Royals. The soldiers were cold and wet and miserable, but according to Walter the officer was oblivious to this because soldiers didn’t count as human beings. Walter is not blindfolded but his hands are tied behind his back. His back is against the wall, from which a greenish type of moisture bas begun to seep through his tunic onto the tensed muscles of his shoulders, which are wet anyway with sweat. The caterers load, check and make ready their rifles. The officer, who clearly has previous experience, orders rifles raised, rifles levelled, rifles aimed, one and all at Walter’s heart. The officer nonchalantly lifts his arm. […] The officer pulls his silver cigarette-case from the upper left hand pocket of his tunic, and then asks Walter for his last request. Walter says nothing. ‘Speak up, soldier. D’you want a cigarette or don’t you?’ ‘I don’t smoke,’ Walter says. ‘I don’t smoke, sir.’ ‘I don’t smoke, sir.’ ‘Of course you smoke. You’re about to be shot. Take one of these.’ It wasn’t the ideal moment for Walter to point out that he didn’t smoke because it was bad for his health, so he took the cigarette from the officer and put it between his lips. The officer then pulled out a silver wheel-lighter and spun the wheel. It was out of petrol. ‘Damn,’ he said. He asked the caterers if any of them had any matches, and unfortunately they did. The officer took a box from a pastry chef, who then returned to his place in the line, rifle at the ready. ‘These matches are damp,’ the officer said. ‘Where have they been?’ ‘In a trench, sir.’ The officer struck a match, just to check they still worked. He threw the first match away and walked back to Walter. He struck a second match and held it in front of Walter’s cigarette just as Walter exhaled, practising how to smoke. The match blew out. ‘Sorry,’ Walter said. ‘Sorry, sir’. ‘Sorry, sir’. The officer struck a third match and was shot dead by a German sniper. Richard Beard, X20. A Novel of (Not) Smoking, 2005. Textes photocopiables - Project 2 263 1. Where and when is the scene set? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 2. Who are the two main characters in the text? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 3. Other characters are present in the text: who are they? Justify your answer by quoting from the text. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 4. Right or wrong? Tick the right box and justify your answers with quotations from the text. right wrong a. Walter was arrested for desertion. ........................................................................................................................... b. He was tried / court-martialled after the war. ........................................................................................................................... c. Walter felt frightened. ........................................................................................................................... d. The officer had never ordered an execution before. ........................................................................................................................... e. The officer obliged Walter to smoke a cigarette. ........................................................................................................................... f. Walter was shot dead by a sniper. ........................................................................................................................... 5. Read line 32: “He asked the caterers if they had any matches and unfortunately they did.” a. Identify who or what the underlined words refer to. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... b. Can you explain why the narrator uses the word “unfortunately”? (about 40 words) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 264 6. Tick the right boxes. The aim of the writer is to… give arguments in favour of granting pardon to shot at dawn soldiers. relate an episode of the Great War. give evidence of the stupidity of wars. show smoking can save your life. 7. Suggest another title for this passage. ........................................................................................................................... n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document ......................................................... Information about the general situation – place ......................................................... – time ......................................................... – characters present ......................................................... – circumstances ......................................................... Details about main character 1 (offender) – personal information ......................................................... – basic facts ......................................................... – accusation ......................................................... – cattitude to smoking ......................................................... Details about main character 2 – personal information ......................................................... – behaviour ......................................................... – attitude to smoking ......................................................... ......................................................... The execution (how it happened) ......................................................... ......................................................... ......................................................... ......................................................... ......................................................... ......................................................... Qualify this story : joyful / ironical / tragic / sad / poignant / absurd ......................................................... Suggest another title for the passage ......................................................... ......................................................... Textes photocopiables - Project 2 265 PROJECT 2 - Shot at Dawn Évaluation de la compréhension orale Piste n° 2 1. You are going to listen to “U.K. to Pardon WWI Deserters”. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and give your answers to the following questions. n Évaluation de type 1 1. Tick the right box. This document is… a news report. a historical documentary. an extract from a film. 2. Complete the following text with the missing information. During ................. the British army executed ................. of its own ................. , most of them for ................. . Now a ................. campaign to exonerate them has finally ................. . The bloodiest day in British military history was ................. . On that day alone ................. British soldiers died at the battle of the Somme and another ................. were ................. . 3. Tick the right boxes. Bernard Mc Geehan… was Irish. was from London. spent three months in the trenches. was wounded. was shell shocked. was accused of sleeping. was pardoned 80 years after his execution. joined the army in 1916. fought at the battle of the Somme. saw decaying corpses. cracked. was looking for his regiment. was shot at dawn. 4. In this document you have heard… (more than one box may be ticked). 2 journalists speaking. the Queen speaking. a soldier speaking. a shot at dawn’s relative speaking. the British Defence Minister. 266 n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Type of document and topic. ................................................................... ................................................................... ................................................................... Details about Bernard Mac Geehan ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... Elements about WW1 ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... Details about campaign and pardon ................................................................... ................................................................... ................................................................... Bonus : additional information ................................................................... ................................................................... Textes photocopiables - Project 2 267 PROJECT 3 - Upstairs Downstairs Évaluation de la compréhension orale Piste n° 3 1. You are going to listen to a butler talking about his job What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Tick the correct answer. This document is… an oral test. a conversation in the street. an interview. 2. Tick the correct answer (several possible answers). When you are a butler today you… prepare meals. serve meals. manage the staff. clean. manage finances. 3. Tick the correct answer. When you start working, you can earn… $1,500 to $1,600. $5,000 to $6,000. $15,000 to $16,000. $50,000 to $60,000. 4. How much can you earn later in your career? ........................................................................................................................... 5. Tick the correct answer. To be a good butler, you need to… do everything your employer asks you to. anticipate your employer’s needs. be on time. help your employer take decisions. 6. Tick the correct answer. What two films showing butlers does the man like? The Remains of the Day Gorky Park Groundhog Day Gosford Park A Day in the Park 268 7. Tick the correct answer (several possible answers). The man likes those films because… he likes films about servants in general. he likes the relationship between masters and servants. he likes films about English history. he likes the professionalism with the staff. n Évaluation de type 2 Listen carefully and fill in the grid. Type of document ..................................................................... What the job consists in ..................................................................... ..................................................................... ..................................................................... Salaries: – for a graduate ..................................................................... – later in the career ..................................................................... Qualities required ..................................................................... Favourite films showing butlers ..................................................................... ..................................................................... The reasons why he likes them ..................................................................... ..................................................................... Textes photocopiables - Project 3 269 PROJECT 3 - Upstairs Downstairs Évaluation de la compréhension écrite In this passage taken from a historical study of domestic service, the author gives an example of one occasion when a servant expressed his discontent. The occasion is recalled by Rosina, another servant at the Astor’s house in Sandwich. 5 10 15 We had just gone to bed when there was the sound of a shot, and shortly afterwards I heard Tommy Phipps shouting from downstairs. The whole house turned out in their dressing gowns. Mr Tommy was trembling from head to foot and stuttering and spluttering; eventually we gathered that a man had appeared at his door, demanding his money or his life. He’d given him a pound, which was all he had; the man had taken it from him, fired at him, missed, and run out into the night. It was like a scene from a detective play. The footmen seized whatever weapons they could from the kitchen and rushed outside, the housekeeper fainted, Mr Billy called his dogs and went off with a knife, and his lordship followed with a golf club… Eventually two carloads of police arrived… an inspector was left behind to cross-examine us servants. To everyone’s amazement, John, the young footman, suddenly burst out that he had been the villain of the piece… It was several days before we were able to put the pieces together. Apparently Tommy Phipps, who was unpopular with the staff anyway, had been getting at John, taking advantage of his position to tease him out of his wits. So John decided to get his own back. He used a toy pistol and planned eventually to reveal his identity. He hadn’t expected Mr Tommy to get so scared. His lordship, although he reprimanded John, was also extremely angry with Mr Tommy, and he held him responsible for the whole incident. The police inspector apparently mumbled something about arresting John… but his lordship had already tried the case and administered the sentence, so he was quickly silenced. Pamela Sambrook, Keeping Their Place, 2005. n Évaluation de type 1 1. What type of document is it? ........................................................................................................................... 2. Identify the narrator and the main protagonists precisely (names, occupations). ........................................................................................................................... 3. Where and when does the scene take place? ........................................................................................................................... 4. Who do the following words refer to? a. We (l. 1): ......................................................................................................... b. I (l. 1): ............................................................................................................ c. He (l. 5): ......................................................................................................... d. He (l. 14): ....................................................................................................... e. He (l. 16): ....................................................................................................... 5. What is the problem? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 270 6. Explain the immediate causes and consequences of the problem. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 7. Describe the relationship between the servants. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 8. Describe the reaction of the master. What sort of man is he? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 9. Explain the last sentence. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 3 271 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document ................................................................... Place and time ................................................................... ................................................................... Who speaks ................................................................... The problem ................................................................... ................................................................... The immediate cause of the problem ................................................................... ................................................................... ................................................................... The immediate consequences of the problem ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... The relationship between servants ................................................................... ................................................................... ................................................................... The real identity of the culprit and his reason ................................................................... ................................................................... ................................................................... The reaction of the master ................................................................... ................................................................... ................................................................... ................................................................... 272 PROJECT 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” n Pages introductives The photograph popularly known as “Migrant Mother” has become an icon of the Great Depression. The compelling image of a mother and her children is actually one of a series of photographs that Dorothea Lange made in February or March of 1936 in Nipomo, California. […] Lange made the photographs toward the end of a month’s trip photographing migratory farm labor for what was then the Resettlement Administration, later to become the Farm Security Administration. Her work was part of the administration’s larger effort to document economic and social distress among the nation’s agricultural workers and to advertise the agency’s relief programs and the measures it was taking to address underlying causes of the dislocation. In 1960, Lange gave this account of the photographic encounter: “I saw and approached the hungry and desperate mother, as if drawn by a magnet. I do not remember how I explained my presence or my camera to her, but I do remember she asked me no questions. I made five exposures, working closer and closer from the same direction. I did not ask her name or her history. She told me her age, that she was thirty-two. She said that they had been living on frozen vegetables from the surrounding fields, and birds that the children killed. She had just sold the tires from her car to buy food. There she sat in that lean-to tent with her children huddled around her, and seemed to know that my pictures might help her, and so she helped me. There was a sort of equality about it.” Lange, “The Assignment I’ll Never Forget: Migrant Mother,” Popular Photography, February 1960 http://memory.loc.gov Textes photocopiables - Project 4 273 PROJECT 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” Évaluation de la compréhension écrite n Évaluation de type 1 Our own place. George and Lennie are migrant workers, who have been hired on a ranch. They are spending their evening with other ranch workers. 5 10 15 20 25 30 35 40 Lennie drummed on the table with his fingers. “George?” “Huh,” “George, how long’s it gonna be till we get that little place and live on the fatta the lan’ – an’ rabbits?” “I don’t know,” said George. “We gotta get a big stake together. I know a little place we can get cheap, but they ain’t givin’ it away.” Old Candy turned slowly over. His eyes were wide open. He watched George carefully. Lennie said, “Tell about that place, George.” “ I jus’ tol’ you, jus’ las’ night.” “Go on – tell again, George.” “Well, it’s ten acres,” said George. “Got a little win’mill. […] Got a kitchen, orchard, cherries, apples, peaches, ‘cots, nuts, got a few berries. They’s a place for alfalfa1 and plenty of water to flood it. They’s a pig pen-” “An’ rabbits, George.” “No place for rabbits now, but I could easy build a few hutches and you could feed alfalfa to the rabbits.” “Damn right, I could,” said Lennie. “You God damn right I could.” George’s hands stopped working with the cards. His voice was growing warmer. “An’ we could have a few pigs. I could build a smoke house like the one gran’pa had, an’ when we kill a pig we can smoke the bacon and the hams, and make sausage an’ all like that. […] Ever’Sunday we’d kill a chicken or a rabbit. Maybe we’d have a cow or a goat, and the cream is so God damn thick you got to cut it with a knife and take it out with a spoon.” Lennie watched him with wide eyes, and old Candy watched him too. Lennie said softly, “We could live offa the fatta the lan’.” “Sure,” said George. “All kin’ s a vegetables in the garden, and if we want a little whisky we can sell a few eggs or something, or some milk. We’d jus’ live there. We’d belong there. There wouldn’t be no more runnin’ round the country and gettin’ fed by a Jap cook. No, sir, we’d have our own place where we belonged and not sleep in no bunk house.” “Tell about the house, George,” Lennie begged. “Sure, we’d have a little house an’ a room to ourself. […] It ain’t enough land so we wouldn’t have to work too hard. Maybe six, seven hours a day. We wouldn’t have to buck no barley eleven hours a day. An’ when we put in a crop, why, we’d be there to take the crop up. We’d know what come of our planting.” […] George looked raptly at the wall over Lennie’s head. “An’ it’d be our own, an’ nobody could can2 us. If we don’t like a guy we can say, “Get the hell out,” and by God he’s got to do it. An if a fren’ come along, why we’d have an extra bunk an’ we’d say, “Why don’t you spend the night?”an’ by God he would. We’d have a setter dog and a couple of stripe cats, but you gotta watch out them cats don’t get the little rabbits.” Lennie breathed hard. […]. George sat entranced with his own picture. John Steinbeck, Of Mice and Men, 1937. 1. alfalfa : Lucerne, a crop grown for feeding cattle • 2. can: dismiss 274 n Évaluation de type 1 1. Where and when is the scene set? ........................................................................................................................... 2. Who are the characters present in the text? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 3. Who / what do the following words refer to? Line 4:“we” = ..................................................................................................... Line 7 “they” = ................................................................................................... Line 19 “his” = ................................................................................................... Line 33 “we” = ................................................................................................... Line 37 “he” = .................................................................................................... 4. In the following passage, some elements do not correspond to the text. Underline them and correct them. The men are playing cards after a hard day’s work. Lennie starts talking about the little farm he is going to visit. Candy asks where the place is and George answers he has no idea. Lennie would like to have cows so he could feed them with alfalfa. George would like to work eleven hours a day when he moves there. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 5. Right or wrong? Justify your answers with quotations from the text. right wrong a. George wants to buy a farm. ........................................................................................................................... b. George has got a lot of money to buy the place. ........................................................................................................................... c. George complains about having no place of his own. ........................................................................................................................... d. George enjoys being a migrant worker. ........................................................................................................................... e. Friendship is something important to George. ........................................................................................................................... f. Both George and Lennie are satisfied with their lives. (2 quotes) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 4 275 6. Explain in your own words: “George sat entranced with his own picture.” line 42 (40 words). ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document ....................................................... Information about the general situation: place, time, characters present, topic ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Dream: give as many details as possible ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Reality ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Characters’ reaction ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Symbols of the little farm ....................................................... ....................................................... 276 PROJECT 4 - “Dear Mrs Roosevelt,” Évaluation de la compréhension orale Piste n° 4 1. You are going to listen to F.D. Roosevelt’s radio address on the consequences of the Dust Bowl for farmers. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Tick the right box. a. Who is talking? a man talking to his friends a doctor a radio presenter a politician b. The general topic of the document is: the weather. the consequences of the drought on consumption. the Wall Street Crash. the conditions in the drought states. 2. Some of the underlined words in the text below do not correspond to what president Roosevelt says. a. Highlight them. F.D. Roosevelt says he went on a journey to see how the military authorities are taking care of the pressing problems of relief. He says it is necessary to defend the people of this country against the effects of unemployment. He says he saw drought destruction in 7 states. b. Correct them. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 3. Tick the right boxes. Farmers have lost… their crops their cars their lives their gardens their money Textes photocopiables - Project 4 277 4. Right or wrong? Choose the correct answer. right wrong a. Thousands and thousands of families on the eastern coast have lost everything. b. Other families have not lost everything because they have made partial crops. c. Families who have made partial crops will not need help. n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. FDR’s journey: – where he went – reasons for his journey ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Details about the farmers: – what some have lost – their financial situation – what others will need and why ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Additional information ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... 278 PROJECT 5 - Black and white music Évaluation de la compréhension orale Piste n° 5 1. You are going to listen to a BBC programme about punk style and Vivienne Westwood. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Tick the correct answer. Punk appeared in… the 50s. the 60s. the 70s. the 80s. 2. Tick the correct answer. Vivienne Westwood was… a film-maker. a fashion designer. a singer. a publicist. 3. Tick the correct answer (several possible answers). What characterizes punks? rebellious music working-class people peaceful people shocking behaviour outrageous clothes anarchy symbols 4. Tick the correct answer (several possible answers). Which of the following descriptive elements are mentioned? hair safety pins chains make-up colours torn clothes 5. Tick the correct answer. a. What was Vivienne Westwood famous for? She invented punk style. She influenced punk style. She denounced punk style. She was influenced by punk style. b. What is her impact today? Her works are in a museum. She was honoured by the Queen. Someone wrote a book about her. She will play in a film about punks. Textes photocopiables - Project 5 279 n Évaluation de type 2 Listen carefully and fill in the grid. When punk style appeared ................................................................. Information about punk attitude ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. Information about punks’ look ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. Information about Vivienne Westwood ................................................................. ................................................................. ................................................................. 280 PROJECT 5 - Black and white music Évaluation de la compréhension écrite Lester and Cilbert are Jamaicans and friends. Lester has lived in England for some time whereas Cilbert has arrived recently. 5 10 15 It was a rainswept September night when Lester led Cilbert to a basement in Wardour Street in the heart of the West end. Standing at the entrance of the club was a twenty stone bouncer wearing a black jacket, bow tie and a sour expression. He recognized Lester but offered Cilbert a lingering look as the rain dripped from his hat onto his broad nose. Inside, the large single room was dimly lit and had a low ceiling. The fog of smoke stung Cilbert’s eyes. Through the haze, he saw a small low stage with four rows of bolted down old cinema seats in front of it. A black jazz combo were preparing to play and Cilbert thought the drummer looked so cool in his black suit and sunglasses and gangster-style hat. The pianist was swigging from a bottle of beer as he tinkled the ivories with his other hand. The six foot five bassist’s cloth cap seemed to cover his eyes and the saxophonist, dressed in a purple suit and white shoes, was tenderly wiping the mouthpiece of his instrument with a handkerchief. Awestruck, Cilbert looked around. Men wearing mohair suits and stylish Stetsons were huddled in groups of threes and fours. Seven black men dressed in American Air Force uniforms, complete with caps, were drinking and laughing in a corner. Women wearing tight, slinky sleeveless dresses and bright red lipstick sashayed by. Nobody was without a cigarette. At the back of the club, beyond the standing area, was the bar. “Welcome to de Flamingo club,” grinned Lester. “Come, mek me buy yuh ah drink. […] Jus’ relax an’ enjoy de vibe – nuff women fe yuh to look ‘pon!” Alex Wheatle, Island Songs, 2005. n Évaluation de type 1 1. What type of document is it? ........................................................................................................................... 2. When and where does the scene take place precisely? ........................................................................................................................... 3. In your own words, describe: a. the place: ........................................................................................................ ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... b. the people there: .............................................................................................. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 4. What can you conclude about the atmosphere? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 5 281 5. In your own words, describe and explain Cilbert’s reactions. Pick out expressions to illustrate your answer. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 6. In your own words, qualify Lester’s attitude. Pick out expressions to illustrate your answer. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 282 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. The type of document ................................................................. The place ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. The people’s clothes ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. Other elements about their looks ................................................................. ................................................................. ................................................................. Cilbert’s reactions and opinions ................................................................. ................................................................. Lester’s attitude ................................................................. ................................................................. The fact that Lester knows the place ................................................................. The fact that Cilbert doesn’t know the place ................................................................. Textes photocopiables - Project 5 283 PROJECT 6 - Buy Buy Évaluation de la compréhension orale Piste n° 6 1. You are going to listen to “Brands & and Branding”. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Underline the correct answer. This document is… – a report. – a conversation in the street. – an interview. 2. Complete with the missing words: ................. , the symbols of brand names. They are everywhere: in our ................. , in our ................. , on ................. , and even on ................. . 3. Tick the right statement(s) (several possible answers). The document… gives a definition of the branding. describes the work of an advertising agency. evokes the impact of brands on our world. denounces globalisation. 4. Right or wrong. Justify by quoting from the text. right wrong Advertising is a sub-category of branding. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 5. Underline the correct answer. a. Branding was born… – during the industrial revolution. – at the end of WW2. – after the French revolution. b. The idea of branding is to create… (several possible answers): – individuality. – competition. – distinction. – sameness. c. What makes a difference between the different products is: – the brand name. – the content. – the advertising campaign. – the place where it is manufactured. 284 6. Fill in the blanks with the missing words. The idea behind branding has now ............... . It is not about the brand being of ............... ............... (two words), but you being of ............... ............... (two words) because you buy that brand. 7. Underline the words you hear in the list below. Brands are now sold as… a product – a lifestyle – a look – a logo – a culture. n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Information on the type of document ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Definition of branding ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... The evolution of branding over the years ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Bonus : Additional information ....................................................... ....................................................... ....................................................... ....................................................... Textes photocopiables - Project 6 285 PROJECT 6 - Buy Buy Évaluation de la compréhension écrite The main character, nicknamed Rabbit, is driving his car and listaning to the radio . It takes him a half hour to pick his way through Lancaster, Pennsylvania. On 222 he drives through Refton, Hessdale, New Providence and Quarryville and then a long stretch of road so dull he doesn’t know he’s entered Maryland until he hits Oakwood. On the radio he hears a commercial for Big Screen Westinghouse TV Set, “The Italian Cowboy song”, 5 a commercial for Papermate Pens, “I Ran all The Way Home Just to Say I Am sorry”, news (President Eisenhower and Prime Minister Harold Macmillan begin a series of talks in Gettysburg, Tibetans battle Chinese in Lhassa, the whereabouts1 of the Dalai Lama, spiritual ruler of this land, are unknown, sport news, somebody scores in a local basket ball tournament), weather (fair ans reasonably warm), “Rocksville, P-A” (Rabbit loves it), a 10 commercial for New Formula Barbasol Presto-Leather, “Pink Shoe Lace” by Dody Stevens, a word about a little boy called Billy who was hit by a car and would appreciate cards and letters, “Fungo” (great), a commercial for Wool-Tex Suits, “Everybody likes to do Cha Cha Cha”, “The Beat Of My Heart” and then the same news again. Adapted and abridged from John Updike, Rabbit, Run, Ballantine Books, 1971. 1. Whereabouts: the place a person is in. n Évaluation de type 1 1. What type of document is it? Underline the correct answer. – A playlist. – An extract from a novel. – A technical document. 2. What does the pronoun “he” refer to? ........................................................................................................................... 3. a. Pick out names of places mentioned and report them in the grid below. Give the columns a title. An example is given in each column. ........................... (1 element) 222 Town (4 elements) (2 elements) - ............................... Pennsylvania - ............................... - ............................................. - ............................... - ............................... b. Underline the correct answer. He may have been driving for… – a couple of hours maximum. – half a day. – a day. 286 ................................................ 4. Tick the right statement(s). a. What does “a commercial for Big Screen Westinghouse TV Set” (l. 4) refer to? a radio advertisement. a TV report. a TV report shop. Quote another example of the same type from the text. ........................................................................................................................... b. What does “Everybody likes to do Cha Cha Cha” (l. 12-13) refer to? an advert. a song. an extract from an interview. Quote two more examples of the same type from the text: ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... c. What does “Tibetans battle Chinese in Lhassa” (l. 7) refer to? a piece of sports news. a piece of news. a Chinese horoscope. Quote another example of the same type from the text: ........................................................................................................................... 5. The main character particularly notices two elements quoted in the text. Name them and justify by quoting. Element 1 : ......................................................................................................... Justification : ...................................................................................................... Element 2 : ......................................................................................................... Justification: ....................................................................................................... 6. What does the accumulation of elements seem to provoke on the main character? Justify in your own words (in French or English). Write around 50 words. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 6 287 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document ................................................................ Information about the general situation (place, character, topic) ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ Commercials (give two examples) ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ News (give two examples) ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ Songs (give two examples) ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ Main character’s state of mind (Justify in your own words.) ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ ................................................................ 288 PROJECT 7 - New frontiers Évaluation de la compréhension orale Piste n° 7 1. You are going to listen to a report “A new sort of cargo ship” What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. How long did it take to prepare the programme? ........................................................................................................................... 2. How much did it cost? ........................................................................................................................... 3. Tick the right statement(s). What is it? A probe to observe planets A ship to send men on other planets A ship to bring a station what it needs A space station 4. Tick the right statement(s). Who made it? Europe The USA Russia Asia 5. How long will it take to reach the space station? ........................................................................................................................... 6. Tick the right statement(s) (several possible answers). What is exceptional about this spacecraft? It’s the first ship of that sort. It doesn’t use astronauts. It uses optical senses. It’s the biggest ship of that sort. 7. Tick the right statement(s). What will they do with the rubbish? They will recycle it. They will leave it in space. They will stock it in another ship. They will burn it over the Pacific ocean. 8. Tick the right statement(s) (several possible answers). Why is Europe involved? To belong to the space station project To create more jobs To challenge the USA To fulfill their obligations to their international partners 9. How often will they supply the space station? ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 7 289 n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Information about the ship (time it took to make it, cost, duration of a flight, how it works, frequency of the flights) The particularity of this ship .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... The goals of this programme .................................................................... .................................................................... .................................................................... The reasons for this programme 290 .................................................................... .................................................................... PROJECT 7 - New frontiers Évaluation de la compréhension écrite Ylla K. is telling her husband about a dream she has just had. 5 10 15 20 25 30 “I dreamed about a man.” “A man?” “A tall man, six feet one inch tall.” “How absurd; a giant, a misshapen giant.” “Somehow” – she tried the words – “he looked all right. In spite of being tall. And he had – oh, I know you’ll think it silly – he had blue eyes!” “Blue eyes! Gods!” cried Mr. K. “What’ll you dream next? I suppose he had black hair?” “How did you guess?” She was excited. “I picked the most unlikely color,” he replied coldly. “Well, black it was!” she cried. “And he had a very white skin; oh, he was most unusual! He was dressed in a strange uniform and he came down out of the sky and spoke pleasantly to me.” She smiled. “He came in a metal thing that glittered in the sun,” she remembered. She closed her eyes to shape it again. “I dreamed there was the sky and something sparkled like a coin thrown into the air, and suddenly it grew large and fell down softly to land, a long silver craft, round and alien. And a door opened in the side of the silver object and this tall man stepped out.” “If you worked harder you wouldn’t have these silly dreams.” […] “You’re unkind. […] It wasn’t like a dream. It was so unexpected and different. He looked at me and he said, ‘I’ve come from the third planet in my ship. My name is Nathaniel York ’” “A stupid name; it’s no name at all,” objected the husband. “Of course it’s stupid, because it’s a dream,” she explained softly. “And he said, ‘This is the first trip across space. There are only two of us in our ship, myself and my best friend Bert.’” “Another stupid name.” “And he said, ‘We’re from a city on Earth; that’s the name of our planet,’” continued Mrs K. “That’s what he said. ‘Earth’ was the name he spoke. And he used another language. Somehow I understood him. With my mind. Telepathy, I suppose.” Mr. K turned away. She stopped him with a word. “Yll?” she called quietly. “Do you ever wonder if – well, if there are people living on the third planet?” “The third planet is incapable of supporting life,” stated the husband patiently. “Our scientists have said there’s far too much oxygen in their atmosphere.” Ray Bradbury, Martian Chronicles, “Ylla”, 1950. n Évaluation de type 1 1. Introduce the document. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 2. List the characters mentioned in the text. Underline those who are not present. ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 7 291 3. Who do the following words refer to? he had blue eyes (l. 6): ......................... If you worked harder (l. 18): .................. I picked the most unlikely color (l. 9): .... I’ve come from the third planet (l. 20): ... he replied coldly (l. 9): ......................... Do you ever wonder if (l. 30-31): ............ 4. Describe the dream. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 5. Explain and compare the characters’ reactions to the dream. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 6. Pick out elements showing that the characters do not know much about space travel. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 7. Where does the scene take place? Justify and explain your answer. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 8. What can we logically imagine about Yll, Ylla and their world? (looks, living conditions, means of communication, atmosphere on their planet…) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 292 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document ...................................................................... Ylla’s dream: give as much information as you can ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Ylla’s reactions to the dream ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Her husband’s reactions to the dream ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Where the scene takes place ...................................................................... Information about the place where the scene takes place ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Textes photocopiables - Project 7 293 PROJECT 8 - Melting pots and pans n Your project, level 1 About marmalade: What is marmalade? The definition of marmalade has evolved over the centuries. Originally, it was a sweet spread made from the quince fruit. The term marmalade has conflicting origins. One account holds that marmalade was created by a doctor treating Mary, Queen of Scots, for seasickness by mixing crushed sugar with oranges. The story infers the term marmalade is a derivation of “Marie est malade,” a French phrase roughly meaning “Mary’s illness.” However, most historians scoff at this explanation and believe the term came from the Portuguese marmelo for quince, from which original marmelada was made. Marmalade first appears in English print in 1524. By the 18th century, the Seville orange (a bitter variety) had replaced the quince in marmalade popularity. Today, the general definition for marmalade is a sweet jelly in which pieces of fruit and rind are suspended. The key is the rind, which gives lends a bitterness to delightfully balance the sweetness of the jelly. Most have a citrus base, either orange (preferably Seville orange), lime, lemon, grapefruit, or kumquat. To this general base, many other fruits can be added to pique the palate. The first marmalade? Stories about the origins of marmalade abound - some, inevitably, more believable than others. Food historians generally agree that the term ‘marmalade’ derives from the Portuguese word ‘marmelada’. Marmelada was a solid paste made from cooked-down quinces and sugar, rather than the bittersweet preserve that we’re familiar with. According to the history books, in 1524, Henry VIII received a gift of a ‘box of marmalade’, which was likely to have been the quince sweetmeat. Mary Queen of Scots was one of the earliest fans of marmalade, it seems. It’s said that during a bout of seasickness on a sailing from France to Scotland, it was the sugary substance made of quinces she turned to in order to ease her queasiness. Meanwhile, the English were enjoying a variation of the spread, which was created by pounding soft fruits, such as apricots or plums, to a smooth pulp. Modern marmalade The ‘invention’ of marmalade as we know it is generally credited to the Scots. In a story that probably owes more to legend than fact, it is said that a Dundee woman, Janet Keiller, made the first shredded batch of marmalade in the 1790s. When faced with a pile of bitter oranges from Seville, she set about finding a use for them. Several hours later - with no doubt many copper pots to wash - modern marmalade was born. Whether that story bears scrutiny or not, it’s true that the Keiller family built the first marmalade factory in 1797. Thereafter Dundee was referred to as the ‘home of marmalade’. And, while there’s still a strong association between the city and the sticky treat today, there’s only one remaining large-scale producer of orange marmalade in Dundee. Marmalade is made in a number of styles. You’re most likely to be spreading Dundee marmalade if it has a jelly consistency and contains shredded peel. Or, if you prefer a darker, thicker variety, then you are enjoying marmalade Oxford-style. 294 About chutney: The original chutney of India (Hindi: chatni) was usually a relish made from fresh fruits and spices. During the colonial era the British took it home (along with curry dishes) to their Island, and thence to their other colonial possessions, including South Africa and the Caribbean Islands. During this long journey the concept changed, until the commercially made mango chutney ‘Major Grey’s chutney’ became the British standard chutney. Major Grey is a probably mythical colonial British officer who loved curries and made his own chutney to accompany them (no one has a copyright on his name - anyone can use it). These commercially made cooked chutneys are still popular in Great Britain, and are usually made of fruit (usually mangos, apples or pears), onions and raisins simmered with vinegar, brown sugar and spices for about two hours. Chutneys are served with almost every meal in India, especially as relishes with curries, but also as sauces for hot dishes (especially meats). They can be fresh or cooked, and are made from a wide variety of ingredients. They range in flavor from sweet or sour, spicy or mild, or any combination of these; they can be thin or chunky and can be made with fruits or vegetables or both. Mangos, apples, pears, tamarind, onions, lemon, tomato, raisins, coconut, vinegar, sugar, honey, citrus peel, garlic, ginger, mint, turmeric, cinnamon, cilantro, and hot chilies are some of the ingredients used. (Not all together!) Chutney’s origins are in India, where for centuries it has been called chatni, Hindi for “strong spices.” The English take on this condiment is a blend of fruits or vegetables slow-cooked in a sugar-vinegar syrup. But what sets chutney apart, beyond being a savoury marmalade, is its use of spices: the English developed a fondness for this colonial condiment because officers, after years spent in India eating spicy foods, found traditional English cooking too bland on returning home. They put chutney on the dinner table next to the salt and pepper, marrying it with their traditional Sunday roast beef. About baked beans: Bean history dates back thousands of years — they’re thought to be native to Peru, but were carried around the world by soldiers. Remains of beans have been found in excavations dating back to 7,000 BC, and it’s thought the Egyptians even had temples devoted to them as symbols of life. Henry J. Heinz first created baked beans in tomato sauce in Pittsburgh, USA, in 1895. They were introduced to Britain 9 years later, and were first made in UK factories in 1928. The slogan ‘Beanz Meanz Heinz’ was used for more than 22 years to advertise the product. World War II increased the demand for beans as they became a staple in the C-rations used by US servicemen around the world. After the war, as the US’s food relief efforts around the world intensified, so did dry bean production Baked beans have been popular in North America since before the Pilgrims landed on the eastern shores. Although many people think of Boston as the birthplace of the recipe, according to the National Restaurant Association, the Narragansett, Penobscot, and Iroquois Indians created the first baked bean recipes. The critical ingredient, maple syrup, was discovered by the Iroquois. According to legend, a chief threw his tomahawk into a maple tree one winter evening. When he removed his weapon the next morning, sap began to flow. He tasted it and noticed a sweet taste, so he had his meat boiled in it that evening for dinner. When the sap was boiled the full, sweet maple taste was released. From then on Native Americans in the East set up “sugar camps” in the winter. The sap was collected in gourds, hollowed out logs, or clay pots. Then, according to the Montshire Museum of Science, the sap was boiled by dropping red-hot rocks into the containers. According to the Food Reference Website, Native Americans later created baked bean recipes that featured maple syrup and bear fat. The beans were cooked in earthenware pots that were placed in pits and covered with hot rocks. Scholars believe the Pilgrims learned how to make baked beans from the Native Americans, although they began substituting molasses and pork fat for the maple syrup and bear fat. This dish was perfect for the Pilgrim household. Pilgrim women were not allowed to cook on Sunday, because of their religious beliefs, and the baked beans could be cooked the night before and kept warm until the next morning. During colonial days, Boston became famous for baked beans, hence the Boston Baked Beans that we’ve all heard of, and the reason that Boston received the nickname of “Beantown.” Textes photocopiables - Project 8 295 About ketchup: The humble roots of ketchup are closely linked to—you guessed it—pickles. Hundreds of years ago, the Chinese and Malaysians used the brine from pickled fish as dipping sauces. Known as kachiap, the sauce had a savory taste, flavored by the brine spices and fish. In the 1600s, after traders brought the idea to Britain, the affluent classes there commonly served dishes with the rich brines from pickled walnuts and mushrooms. Eventually, the Brits began bottling these succulent condiments, calling them catsup. Colonial Americans borrowed and tinkered with British catsup recipes, trying different vegetables and spices. At first, these catsups were usually tart, and also made with mushrooms and walnuts—in contrast to the sweetened tomato varieties available today at your local supermarket. But around the mid-nineteenth century, entrepreneurs exploited the American taste for sweet foods and sold catsup made with tomatoes, vinegar, sugar, cinnamon, cayenne, and salt. The growing popularity and availability of tomato catsup took off in the 1870s when the young Heinz company added a sweet tomato ketchup to its condiment line. The word ketchup is derived from the Chinese ke-tsiap, a pickled fish sauce. It made its way to Malaysia where it became kechap and ketjap in Indonesia. Seventeenth century English sailors first discovered the delights of this Chinese condiment and brought it west. Ketchup was first mentioned in print around 1690. The Chinese version is actually more akin to a soy or Worcestershire sauce. It gradually went through various changes, particularly with the addition of tomatoes in the 1700s. By the nineteenth century, ketchup was also known as tomato soy. Early tomato versions were much thinner with a consistency more like a soy or Worcestershire sauce. F. & J. Heinz Company began selling tomato ketchup in 1876. By the end of the nineteenth century, tomato ketchup was the primary type of ketchup in the United States, and the decriptor of tomato was gradually dropped. Catsup and catchup are acceptable spellings used interchangably with ketchup, however, ketchup is the way you will find it listed in the majority of cookbooks. 296 PROJECT 8 - Melting pots and pans Évaluation de la compréhension écrite First impressions After ten years working as a journalist abroad, Tarquin Hall came back to his native country and soon realized that renting a flat in his native city was out of price. His last solution was to look for a flat in the Eastern suburbs. 5 10 15 20 25 30 The East End in particular was one huge blank spot. Until a week ago, I had never so much as set foot east of the City – but then again, I’d never had any desire to do so. The borough of Tower Hamlets, which today encompasses the East End proper, might as well have been marked on the map with a large skull and crossbones. My impression of the place was still coloured by childhood images of fogbound streets stalked by Jack the Ripper, Bill Sykes, and the notorious Kray Twins, who drove black Sedans and buried their victims in the foundations of motorways. At home and at school, I had been taught that the people of the East End were different. My parents and teachers had made the Cockneys sound like a distinct race – cheery, perhaps, like Eliza Doolittle’s father1, but tougher, wilier2 and never wholly to be trusted. They even had their own language, Cockney rhyming slang, which – it was said – they had developed to fool policemen. […] I crossed over Whitechapel Road and entered the warren of narrow streets behind the East End mosque where Bangladeshi children in white skullcaps played football between rows of parked cars. Not for the first time during the past few days, I found that I was the only white face on the street. Everyone else was from Afghanistan, Bangladesh, India, Pakistan, Somalia. As I passed by, I caught snippets of conversation in some of the estimated 102 languages spoken in the East End. Only occasionally did I hear a word or two of English – and only then amid a babble of Somali or Urdu. The area was mostly residential, the streets filled with the sounds of Talvin Singh3 blaring from open windows, and the enticing aromas of South Asian cooking. Among the tightly packed terraces, there were businesses too, all of them immigrant-owned. A halal butcher here, an old warehouse packed with rows of people working behind sewing machines there. And on one corner, an Islamic paraphernalia shop selling everything from leather-bound Korans to prayer mats with sewn-in compasses, designed to ensure that the twenty-first-century Muslim never fails to locate Mecca. Looking up at the streets signs, I noticed they were written in Bengali, as were the posters plastered on the lamp-posts and walls. The illusion of being back in South Asia was almost complete. But as I reached the next main road, the sight of a red double-decker bus hurtling past reminded me that this was London – just not the London I knew. Tarquin Hall, Salaam Brick Lane, 2005 1. the heroine of George Bernard Shaw’s play Pygmalion (1913), about a phonetician who teaches a Cockney flower girl how to speak and behave like an upper-class lady. • 2. wily = astute and calculating • 3. British-Indian musician and D.J., mixing western electronic music and traditional music from the Indian sub-continent. n Évaluation de type 1 1. Where does the scene take place? (country, city, area) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Textes photocopiables - Project 8 297 2. Who is the protagonist? What is he doing in this area? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 3. Right or wrong? Tick the right boxes and justify with a precise quote from the text. right wrong a. The narrator knew a lot about the area before going there. ........................................................................................................................... b. He felt completely safe and secure when he arrived there. ........................................................................................................................... c. Many white people live in this area. ........................................................................................................................... d. The inhabitants of this area barely use English in conversation. ........................................................................................................................... e. There is no economic activity in this area. ........................................................................................................................... f. The narrator has never been to Asia. ........................................................................................................................... 4. Lines 1 to 11: before going to this area, what was the narrator’s idea of the place? Why did he have this representation? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 5. Lines 12 to 26: pick out four words or expressions showing Muslims are very much present in this area. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 6. What impression does the narrator have in the last paragraph? Why? What element makes him realize it’s just an impression? ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 298 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Type of document and name of the narrator ................................................................. Name and location of the place ................................................................. Information about the narrator’s preconceived ideas about the place ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. Information about what the place is really like: give as many details as you can ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. The narrator’s impressions while discovering the place ................................................................. ................................................................. ................................................................. ................................................................. The conclusion he draws about the area ................................................................. ................................................................. Textes photocopiables - Project 8 299 PROJECT 8 - Melting pots and pans Évaluation de la compréhension orale Piste n° 8 1. You are going to listen to a report “My quintessential moment in Brick Lane”. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Complete with the missing words. In the recording, Tarquin Hall is talking about his ............... ............... in Brick Lane, an area in ............... , because he says that he can never ............... it. 2. Right or wrong? Tick the right boxes. right wrong a. b. c. d. e. The streets were completely silent. Tarquin Hall joined the people in the street. There was a great variety of people at that moment. There were some illegal or criminal activities at that moment. Tarquin Hall was excited about being there. 3. Tick the right boxes. Among all the people present, Tarquin Hall identified… prostitutes bikers alcoholics traffic policemen bus drivers cab drivers skinheads homeless people gangsters drug traffickers firemen 4. Complete with the missing words. Many of the people present came from ................. and came out to ................. and ................. something before going back in. 5. Tick the right boxes. Tarquin Hall thought at that moment that Brick Lane was very… unhygienic risky unfamiliar boring active scary friendly unwelcoming exciting reassuring 6. Complete with the missing words. At that moment Tarquin Hall felt ................. and ................. : he felt as if he were an ................. who had just arrived. 300 n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Information about the time and place Tarquin Hall is talking about .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... Information about the people he saw and what they were doing .................................................................... .................................................................... .................................................................... .................................................................... How he felt .................................................................... Why he felt that way .................................................................... .................................................................... .................................................................... Additional information .................................................................... .................................................................... .................................................................... Textes photocopiables - Project 8 301 PROJECT 9 - The Big Read n Book ID cards Of Mice and Men, by John Steinbeck (1937) A novel about – and written during – the Great Depression in the 1930’s in the USA, Of Mice and Men presents the reader with two itinerant ranch workers: George, the smaller man, and Lennie, the mentally backward giant. As the men are confronted with brutal and sometimes de-humanizing experiences, they keep nourishing a secret dream of having a farm of their own – a place where they could raise cattle and rabbits, grow their own food, where they would be free and independent – a place they could call home. The journey toward happiness is set with many obstacles, but, at least, George and Lennie have got each other to move on. A short and extremely poignant novel. Animal Farm, by George Orwell (1945) The animals rebel and drive out Mr. Jones and his workers from the farm, and set their own rule. “All animals are equal”… until their dream of freedom and equality is gradually, almost imperceptibly, turned into a nightmare of manipulation, propaganda and injustice. Sounds familiar? Orwell’s novel, written in the wake of the Second World War, is more than a simple political allegory with historical allusions. It’s a timeless fable about power and its excesses. The Catcher in the Rye, by J.D. Salinger (1951) Meet Holden Caulfied. He is 16 and has just been expelled from school, deciding to explore New York for a couple of days before going back home, meeting teachers, nuns, prostitutes, ex-girlfriends and his little sister along the way. He is always complaining, barely likes anything, and yet you will just love him. Perhaps because, after all, Holden is just like the teenager we still are or that we used to be. Salinger’s masterpiece is a funny, moving and dramatic book about a boy’s fear of death and growing up. Lord of the Flies, by William Golding (1954) Take a group of British schoolboys, aged six to twelve, and leave them alone on a desert tropical island, with no adults to supervise them. Are you expecting a treasure hunt, an adventure story, a new version of Narnia? Think again. Golding’s classic will make you think twice about what we call “the innocence of childhood”, as the boys try to establish a form of civilization, but tragically fail, uncovering instead the evil and savagery that is inherent to humans. Not for the faint-hearted. To Kill a Mockingbird, by Harper Lee (1960) Maycomb, Alabama, in the 1930s. Experience three years in the segregated South as Jean Louise Finch recalls her childhood, a time when she was a tomboy called Scout and preferred to settle problems with her fists instead of learning how to act like a lady, a time when her father defended a black man wrongly accused and when her mysterious neighbour saved her and her elder brother. A gripping novel about growing up from innocence to experience, To Kill a Mockingbird won the Pulitzer Prize in 1961. Northern Lights, by Philip Pullman (1995) When 12-year-old Lyra Belacqua and her inseparable daemon Pantalaimon overhear a secret conversation at Jordan College about a mysterious entity called Dust, little do they suspect that they will be drawn into a series of adventures that will take them to the Arctic North, on a quest to save kidnapped children in which they will meet Gyptians, bears, a cow-boy and the evil Mrs Coulter. Do not be surprised if Lyra’s world looks vaguely familiar: it is ours, except for some significant details. A must-read of fantasy fiction. 302 PROJECT 9 - The Big Read Évaluation de la compréhension écrite The hero of Soweto 5 10 15 20 25 30 Hector Pieterson was 12 when he died. Today a museum bearing his name commemorates his death − and hundreds of others − which occurred 30 years ago […] at a place whose name has come to symbolise uprising against oppression: Soweto. Hector was one of thousands of black children who took to the streets on June 16, 1976, in protest about schooling under the apartheid regime in South Africa. When police opened fire on the march it brought the word Soweto to the attention of the world. But less well known is the role that Charles Dickens played in events. […] Many books were banned under apartheid but not the classics of English literature. Pupils arriving hungry at school every day were captivated by the story of a frail but courageous boy named Oliver Twist. The book was a revelation. Systemised oppression of children happened in England too! They were not alone. Slave labour, thin rations and cruel taunts1 were part of a child’s life in the world outside as well. One former pupil, now in his forties, says of Dickens: “Four or five of us would be together and discuss the stories. And to think he wasn’t banned! The authorities didn’t know what was in these books, how they helped us to be strong, to think that we were not forgotten.” […] Feeling abandoned and isolated, people turned to Dickens as someone who understood their plight. But there were not enough books to go round. […] At Morris Isaacson School, one of the moving forces behind the Soweto protest, […] there were 1,500 pupils and three copies of Oliver Twist in 1976. The former pupil recalls waiting months for his turn, with a similar wait for Nicholas Nickleby. But it was Oliver that they took to heart: students at one of the country’s leading black colleges, Lovedale, formed a committee to ask […] for more lessons, more food — and more and better books. Their reward was to be charged with public violence. All 152 […] members were expelled from the college and some were jailed, They felt that Dickens was obviously2 on their side. Descriptions of Gamfield’s “ugly leer”, Bumble’s “repulsive countenance” and Oliver being beaten by Mrs Sowerberry and shoved “but nothing daunted”3 into the dust cellar were evidence that this English author understood the ugliness of the apartheid regime and the need to stand up to it. […] The love of books that enabled an author dead for more than 100 years to inspire thousands of schoolchildren came mainly from grandmothers who had educated their families orally, then urged them to read widely and learn all that they could. The Times, June 10, 2006 http://entertainment.timesonline.co.uk/tol/arts_and_entertainment/books/article672987.ece 1. taunts: mockery • 2. obviously: visibly • 3. but nothing daunted: without feeling discouraged n Évaluation de type 1 Lines 1 to 13: 1. Find information about the historical event which is mentioned in the article. – date: ................................................................................................................ – what happened on that date: .............................................................................. – place and country: ............................................................................................ – people involved: ................................................................................................ – reason for the event: .......................................................................................... Textes photocopiables - Project 9 303 2. a. Pick out a word or expression to sum up what “the apartheid regime” consisted in. ........................................................................................................................... b. Who were the victims of this regime? .................................................................... 3. a. What author did those people discover? Give his full name, his nationality, and find the title of two books he wrote and the time when he lived. ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... b. With the help of elements from the text, say in your own words what people discovered in that author’s books. (20 words) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... Lines 14 to 30: 4. Right or wrong? Choose the correct answer and justify with a brief quote from the text. right wrong a. Reading books was totally forbidden in that country at that time. ........................................................................................................................... b. The schoolchildren did not have many books to read. ........................................................................................................................... c. Their favourite fictional character was Nicholas Nickleby. ........................................................................................................................... d. The country’s government approved of the student committee’s request; ........................................................................................................................... 5. In your own words explain why this author was so important for the victims of apartheid. (20 words) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 6. “And to think he wasn’t banned!” (l. 15). Explain what the former pupil means. (30 words) ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... ........................................................................................................................... 304 Last paragraph 7. Tick the correct box. The last paragraph means that… grandmothers didn’t believe in books and tried to discourage their families from reading. books were the only way to educate families because grandmothers weren’t allowed to speak. teaching was transmitted from mouth to ear because books were rare in places like Soweto. children did not like books although their grandmothers encouraged them to read. Textes photocopiables - Project 9 305 n Évaluation de type 2 Read the text, then fill in the grid. Information about the historical event: date, place and country, people involved, reason… ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Information about how people had access to books ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Information about the author that the people discovered ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... What the people discovered about children in those books ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... Impressions and reactions caused by the author’s books + consequences ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... ...................................................................... 306 PROJECT 9 - The Big Read Évaluation de la compréhension orale Piste n° 9 1. You are going to listen to an interview of Patricia McKissack, famous author of hundreds of books for children. What do you expect to hear? Take notes on a piece of paper. 2. You will hear the recording three times. Listen carefully and answer the following questions. n Évaluation de type 1 1. Tick the correct box. Patricia McKissack is mainly talking about her experiences as… a writer a reader a teacher a librarian 2. Tick the correct box. a. She grew up in… the West of England the West of Africa the North of Nigeria the South of the USA b. and she was the victim of… school violence racial discrimination family break-up extreme poverty 3. Fill in the blanks with words from the recording (one blank = one word). She says that books can transform a reader into a ............... - ............... : they gave her the possibility to ............... from her everyday life and to travel to regions like ............... or ............... , but also into the ............... and the ............... . According to her, a ............... is like a collection of ............... which help you make ............... and solve your ............... . 4. Right or wrong? Tick the right boxes. right wrong a. b. c. d. She had the impression her children were part of the stories she read. She managed to identify with the characters in the books she read. Stories by black writers were non-existent. She thinks black stories are unnecessary. Textes photocopiables - Project 9 307 n Évaluation de type 2 Listen carefully, then fill in the grid. Personal information about Patricia McKissack’s life and what she says about it .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. What reading has brought her personally. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. Why she thinks reading is important. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. Why she became a writer. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. .............................................................................. 308 Table des crédits Références des textes 47 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 53 (c) Guardian News & Media Ltd., 2006 53 (c) Guardian News & Media Ltd.,2006 57 Headline book publisher 59 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 67 The Scotsman 67 (c) Guardian News & Media Ltd., 2004 75 The Edwardians, by Roy Hattersley, Little, Brown Book Group 81 The Independant 82 (c) Guardian News & Media Ltd., 2007 94 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 100 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 102 From Dear Mrs Roosevelt: letters from children of the Great Depression by Robert Cohen Copyright (c)2002 by the University of North Carolina press. Used by permission of the publisher. www.uncpress. unc.edu 106 filmsite.org 107 Ohio Historical Society 108 Trustees of Leland Stanford Junior University 114 From Dear Mrs Roosevelt: letters from children of the Great Depression by Robert Cohen Copyright (c)2002 by the University of North Carolina press. Used by permission of the publisher. www.uncpress. unc.edu 121 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 124 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 125 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 142 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, Inc. 143 www.thepeoplehistory.com 147 Reprinted with permission from Encyclopaedia Britannica, (c) 2008 by Encyclopaedia Britannica, In