MAIRIE DE VILLENEUVE D`ASCQ COMPTE RENDU DE LA
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MAIRIE DE VILLENEUVE D`ASCQ COMPTE RENDU DE LA
Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq MAIRIE DE VILLENEUVE D’ASCQ COMPTE RENDU DE LA SEANCE DU CONSEIL MUNICIPAL DU MARDI 29 JUIN 2010 Sommaire I – COMMISSION LOCALE D’EVALUATION DES TRANSFERTS DE CHARGES – DESIGNATION DES REPRESENTANTS.....................................................................6 II – VERSEMENT D’UNE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE DE 2 000 € AUX POPULATIONS ET COMMUNES SINISTREES DU VAR...........................................7 III – PARTICIPATION DE LA COMMUNE A LA SA SCIC « SOLIS Coop »...............7 IV – BILAN DES ACQUISITIONS ET DES CESSIONS IMMOBILIERES POUR L’ANNEE 2009..............................................................................................................9 V – APPROBATION DU COMPTE ADMINISTRATIF – BUDGET VILLE EXERCICE 2009.........................................................................................................10 VI – APPROBATION DU COMPTE DE GESTION 2009 – BUDGET VILLE.............24 VII – APPROBATION DU COMPTE ADMINISTRATIF DE L’EXERCICE 2009 – REGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNEBRES (SPIC)........................................25 VIII – APPROBATION DU COMPTE DE GESTION 2009 – REGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNEBRES (SPIC)............................................................................26 IX – MODIFICATION DES STATUTS DU SYNDICAT MIXTE DES GENS DU VOYAGE......................................................................................................................26 X – ACCES GRATUIT A DES EQUIPEMENTS MUNICIPAUX POUR LES ACCOMPAGNATEURS DE PERSONNES HANDICAPEES TITULAIRES DE LA CARTE D’INVALIDITE AVEC LA MENTION «TIERCE PERSONNE ».....................26 XI – PREMIERE AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS ŒUVRANT DANS LE DOMAINE DU HANDICAP....................................................27 XII – RENOUVELLEMENT DE LA CONVENTION CONCLUE AVEC LA SOCIETE TRANSPOLE POUR L’APPROVISIONNEMENT DES VEHICULES MUNICIPAUX AU GAZ NATUREL.....................................................................................................28 XIII – ACQUISITION DE VEHICULES SOCIETE KRYSTAL (OPEL), LOT N° 3 : QUATRE UTILITAIRES PETIT VOLUME BI-ENERGIE – PROCEDURE ADAPTEE DU 20 MAI 2009 – REMISE GRACIEUSE DES PENALITES...................................29 XIV – AUTORISATION DE SIGNER LES MARCHES : travaux de rénovation et de mise en conformité du restaurant scolaire Augustin-Thierry ; travaux d’étanchéité au groupe scolaire Chateaubriand ; marché d’exclusivité logiciel Finances ; marché d’exclusivité logiciel INSER ; marché d’exclusivité fourniture et pose de portail coulissant de portiques articulés et fixes.............30 XV – TROISIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES AU TITRE DE L’ANNEE 2010 – « BOURSES AUX JEUNES »..........31 XVI – QUATRIEME AFFECTATION DE CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES POUR L’ANNEE 2010 – AIDE A L’EMPLOI SPORTIF – 1ER 1 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq TRIMESTRE 2010.......................................................................................................31 XVII – CINQUIEME AFFECTATION DE CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES POUR L’ANNEE 2010 – ASSOCIATIONS SPORTIVES DES COLLEGES ET LYCEES............................................................................................32 XVIII – ADMISSION EN NON VALEUR......................................................................32 XIX – AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS ŒUVRANT DANS LE DOMAINE DES PERSONNES AGEES POUR L’ANNEE 2010...............33 XX – DELIBERATION PORTANT SUR LA CREATION D’EMPLOIS........................34 XXI – PRISE DE COMPETENCE PAR LILLE METROPOLE COMMUNAUTE URBAINE « COURS D’EAUX ET CANAUX DOMANIAUX LIMITEE AU CANAL DE ROUBAIX ET A LA MARQUE CANALISEE » - DECISION DE LA COMMUNE......35 XXII – ENQUETE PUBLIQUE SUR LA DEMANDE PRESENTEE PAR LA SOCIETE FRANCE TELECOM EN VUE D’EXPLOITER UNE INSTALLATION DE REFRIGERATION A VILLENEUVE D’ASCQ.............................................................36 XXIII – PROJET ECOLE RENE-CLAIR – PARTENARIAT SCOLAIRE COMENIUS .....................................................................................................................................39 XXIV – DEUXIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS DE COOPERATION NORD-SUD AU TITRE DE L’ANNEE 2010. 39 XXV – TROISIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS DIVERSES AU TITRE DE L’ANNEE 2010.....................................40 XXVI – AVIS DE LA COMMUNE DE VILLENEUVE D’ASCQ SUR LA DELIBERATION CADRE – PRISE DE COMPETENCE EN MATIERE DE SOUTIEN A LA RECHERCHE PAR LMCU.................................................................................41 XXVII – VENTE A TITRE DE REGULARISATION FONCIERE D’UNE PARCELLE RUE DE LANNOY.......................................................................................................57 XXVIII – ACQUISITION PAR LA VILLE DE LA VOIRIE D’ACCES A LA RESIDENCE « LES FRENES DU SART » ET AUX MAISONS SITUEES CHEMIN DU SABOT..................................................................................................................58 XXIX – GRATUITE D’ENTREE EXCEPTIONNELLE A ASNAPIO LE 14 JUILLET..58 XXX – RECONDUCTION DE L’OPERATION « TOUR DE CHAUFFE » EN 2010, DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES MUSICALES AMATEUR METROPOLITAINES, DANS LE CADRE DES « FABRIQUES CULTURELLES », EQUIPEMENTS STRUCTURANTS METROPOLITAINS..........................................59 XXXI – ADHESION DE LA VILLE AU GROUPEMENT DE COOPERATION SOCIALE POUR L’EGALITE DES DROITS ET DE LUTTE CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS....................................................................................................61 XXXII – MOTION SUR LA REFORME DES RETRAITES.........................................63 XXXIII – MOTION SUR LA REFORME DES COLLECTIVITES TERRITORIALES. .68 XXXIV – LISTE DES DECIDONS...............................................................................70 2 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, première adjointe au maire, ouvre le conseil municipal à 18 h 50. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je voudrais vous dire un mot avant de commencer. Monsieur le Maire ne sera pas présent ce soir, et il m’a demandé de vous présenter ses excuses. J’espère qu’elles sont acceptées. Il n’est pas là pour des raisons que je n’évoquerai pas ici. Merci. Je présiderai donc ce conseil municipal. Bien entendu, en son absence, nous n’aurons pas de questions comme il le fait : il m’a demandé que les questions ne soient pas adressées au conseil municipal de ce soir. Maryvonne GIRARD procède à l’appel. Présents : Maryvonne GIRARD, Pascal MOYSON, Alain CARETTE, Farid OUKAID, Dominique FURNE, Michèle WERREBROUCK, Valérie DAMAYE, Chantal FLINOIS, Daniel DUBOIS, André LAURENT, Jean-Pierre FOURNIER, Patrice CARLIER, JeanAntoine ROSSIT, Yvonne WILLEM, Marcel DUWELZ, Faustin AISSI, Claudine SARTIAUX, Yolande WALKOWIAK-CHUINE, Michel URBACZKA, Yveline VAN CAENEGHEM, Daniel THUILLIER, Roselyne CINUS, Pierre-Jocelyn HUYGHE, Patrick WATTEBLED, Malik IFRI, Mohammed BENABBOU, Olivier URBANIAK, Sébastien COSTEUR, Jean-Michel MOLLE, Marie AGBESSI, Didier MANIER, Olfa LAFORCE, Jean-François HILAIRE, Florence BARISEAU, Elisabeth LEFEBVRE. Excusés : Gérard CAUDRON, pouvoir à Maryvonne GIRARD ; Florence LECOCQ, pouvoir à Pierre-Jocelyn HUYGHE ; Grégory PARIS, pouvoir à Farid OUKAID ; Françoise MARTIN, pouvoir à André LAURENT ; Corinne KUBERA, pouvoir à Alain CARETTE ; Nathalie CONSTANT, pouvoir à Malik IFRI ; Monique LEMPEREUR, pouvoir à Pascal MOYSON ; Saliha TELALI ; Khadija MAJDOUB, pouvoir à Michèle WERREBROUCK ; Sylvie GARNIER, pouvoir à Dominique FURNE ; Laurence DUBOIS, pouvoir à Chantal FLINOIS ; Stéphanie DEWIERE, pouvoir à Jean-Pierre FOURNIER ; Jean-Michel STIEVENARD, pouvoir à Jean-Michel MOLLE ; Martine BERTHOULOUX, pouvoir à Olfa LAFORCE. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous avons le quorum, nous pouvons commencer. Avez-vous des objections pour le PV du 26 mai ? Non, Il est donc adopté. Avant de passer aux manifestations qui se sont déroulées en juin, nous allons désigner un secrétaire de séance. C’est en général la plus jeune. Comme elle n’est pas là aujourd’hui, Sébastien COSTEUR est désigné. RAPPEL DES EVENEMENTS PASSES Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Il s’est passé beaucoup de choses depuis notre dernier conseil, fin mai, notamment 3 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq beaucoup de fêtes. - Le week-end suivant le conseil, nous avons le quatorzième tournoi des moins de dix-sept ans de l’US Ascq, qui a remporté comme d’habitude un très grand succès, de même que la Fête des voisins, qui s’est déroulée en cent cinquante-deux lieux de la ville, soit trois mille huit cents participants à cette fête qui a créé de la convivialité et des liens importants dans toute la ville. - Entre le 29 mai et le 29 juin, je n’ai pas le nombre exact de fêtes des écoles, des centres d’accueil, de loisirs, des crèches, des centres sociaux et des clubs sportifs, mais elles se sont enchaînées tous les soirs, tous les jours, et tous les week-ends. - Le 29 mai, nous avons été très émus de remettre la médaille d’argent à Madame PANZE, qui a soixante-trois ans, qui est arrivée en France en 1980, qui est originaire du Bangui, et qui habite le Pont de Bois depuis trente ans. Non seulement elle a eu sept enfants, mais elle a élevé les quatre enfants de son frère qui est décédé. Nous lui avons remis la médaille de la Famille, et c’était une cérémonie très émouvante, très conviviale et très colorée. - Le vide-greniers du Pont de Bois et de l’Hôtel de Ville a comme tous les ans eu le succès mérité. Nous avons eu la fête mondiale du jeu, associée à l’Entre-Lacs – une fête magnifique – et, dans un registre plus grave, nous avons appris le 31 mai le décès de Madame Yvonne VANPUYMBROCK, qui était la fondatrice de l’association Le Tremplin, qui nous a quittés à l’âge de quatre-vingt-dix ans. - La Rose des Vents a présenté sa saison 2010-2012. Elle s’ouvre sur les quartiers et sur les milieux populaires, n’est-ce pas Dominique ? - Le meeting régional de demi-fond, organisé par l’Athletic-club de Villeneuve d’Ascq, a accueilli près de deux cent trente-cinq athlètes. - Ensuite a eu lieu la présentation du théâtre de la Rose des Vents, Les sept corbeaux, par les écoles Pierre-et-Marie-Curie, Claude-Bernard, Verlaine, ToulouseLautrec, en collaboration avec la compagnie En Attendant, devant quatre cents parents. - La douzième édition du forum Créativité au féminin, organisé par la RIFEMN, salle Marianne, a aussi eu un franc succès, n’est-ce pas Faustin ? - Le dixième challenge sport-action a réuni soixante-dix adolescents âgés de treize à dix-huit ans, qui se sont efforcés de remporter les quarante morceaux de carte afin de reconstituer la carte de la ville en passant par des épreuves de plein air. Dix équipes de cinq jeunes se sont affrontées au parc Urbain, encouragées par d’anciens footballeurs professionnels de Lens. Les footballeurs de l’équipe de France n’y étaient pas ? C’est juste une question en passant. - Dans le cadre des festivités des quarante ans de Villeneuve d’Ascq, s’est déroulé pour la première fois le Festiv’Ascq, organisé par l’Avenir musical, en partenariat avec la municipalité et la Fédération régionale des sociétés musicales : deux cent cinquante musiciens sont restés là tout un week-end ; cela a aussi remporté un franc succès et ils parlent déjà d’en refaire un dans deux ans. Il faut aussi saluer le tournoi de fin de saison des footballeurs municipaux : ce sont les plus importants. - La cérémonie des jubilaires à l’hôtel de ville a réuni treize couples, dont un fêtait ses noces de palissandre, cinq, leurs noces de diamant ; et sept, leurs noces d’or. Se sont ensuite enchaînés le vide-greniers des Marchenelles, malheureusement 4 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq interrompu par la pluie ; et, le même week-end, la huitième Fête du terroir avec le bal folk, et la venue de quatre mille personnes sur les deux jours, dont les fonds vont à Quanta, qui est très important aussi. - Je n’oublierai pas la journée nationale d’hommage aux morts pour la France au monument aux morts place de la République. - Nous avons accueilli à l‘hôtel de ville, avec Sébastien, une centaine de représentants de l’association universitaire de Lille 3 Université Avenir Handicap, qui nous ont comme d’habitude « reboostés » et qui nous ont beaucoup impressionnés, n’est-ce pas, Sébastien ? - La Coupe d’Afrique des Nations, qui valait aussi le déplacement, a réuni au Stadium quatorze pays, devant environ quatre mille personnes ; la Guinée a gagné. - Lors de la Fête des jardins à la ferme du Héron, trois jardiniers ont expliqué aux nombreux visiteurs la démarche de biodiversité, la gestion différenciée, et le compostage. - Un week-end découverte a été consacré à l’Italie mi-juin au château de Flers. - Le gala de danse organisé à l’espace Thalès se composait de vingt-trois chorégraphies, avec beaucoup de talent : c’était un spectacle magnifique. - La septième édition du vide-greniers des Cousins s’est bien passée, sans pluie. - Nous avons eu une journée « portes ouvertes » à la ferme du Terroir ; une exposition à la ferme Dupire, « L’enfant dans la ville » organisée par six classes d’enfants de quatre à quatorze ans de Marc-Sautelet : c’était superbe. - En sport adapté, les « beaux défis » juniors ont réuni à Décathlon Campus soixante-dix enfants des IME de la région, porteurs de handicap mental, qui ont participé à des ateliers de motricité. - A la villa Gabrielle a eu lieu la cérémonie de départ à la retraite de quatorze enseignants et de neufs agents du personnel communal. - La Fête de la musique s’est déroulée sur dix sites, avec quelque trois mille six cent vingt participants, et le même week-end ont aussi eu lieu partout des feux de la Saint-Jean ; mais nous avons eu très froid. - Le vendredi 18 juin a été célébré le soixante-dixième anniversaire de l’Appel du général de Gaulle, au monument aux morts du Breucq. La résidence des Orchidées a fêté son douzième anniversaire. - Le 19 juin, les feux de la Saint-Jean ont eu lieu à la plaine Verte du château, et une mini-foire aux associations, qui a eu du succès, s’est tenue à la maison de quartier du Breucq-Sart-Babylone. Toujours ce week-end, nous avons eu la fête de clôture des classes à dominante sportive aux ESUM, le week-end grec à la ferme Dupire. - Le dimanche 20 juin, « Cendrillon » a donné à l’espace Concorde son vingttroisième gala de fin d’année, de qualité comme toujours. La journée des moulins a eu lieu à la Cousinerie. Les troisièmes rencontres chantantes ont réuni mille cent soixante-deux élèves des écoles maternelles et élémentaires Saint-Exupéry, Mermoz et Boris -ian à la Rose des Vents. - Le 22 a été inauguré à la Haute-Borne le jardin de cocagne, porté par l’association Solidarité et Initiatives, qui compte soixante adhérents en insertion professionnelle. 5 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq - Le 26, un concert a été donné par la Philharmonie d’Ascq dans le parc de la maison de quartier Claeys : là, nous avons eu très chaud, mais c’était aussi comme d’habitude de grande qualité. Nous avons poursuivi par la fête de la Basoche au Pont de Bois, dont vous connaissez l’ambiance familiale : je conseille à ceux qui ne connaissent pas d’y aller, car quand le Pont de Bois sort dans la rue, ce sont des fêtes populaires très conviviales. - Le tournoi de football du VAM organisé à Jean-Jacques s’est terminé par la remise des prix dimanche soir. Nous sortions d’un gala de danse de Danse aux Genêts, qui était aussi d’une qualité exceptionnelle. LES MANIFESTATIONS A VENIR - Le rythme va se réduire, mais je vous rappelle que du 6 au 15 juillet vont se dérouler les départs en colonies de vacances, qui se font toujours avenue de Courtrai, devant Concorde. - Le 13 juillet à 22 h, vous aurez droit à un concert du Jeune Ensemble harmonique à la plaine Canteleu, au parc Urbain, juste avant le feu d’artifice, prévu à 23 h, qui aura pour thème Chopin puisque cette année a lieu le bicentenaire de sa naissance. - Le 14 juillet, pour les sportifs – nous en comptons un bon nombre – aura lieu la randonnée de la Cervoise dont le départ sera donné plaine Canteleu, la cérémonie officielle ayant lieu place de la République à Annappes. Le bal populaire gratuit aura lieu à la halle Canteleu à 15 h, et la kermesse et le bal populaire organisés par la BAC auront lieu place Léon-Blum : si vous ne connaissez pas le Pont de Bois, j’insiste pour que vous y veniez. - A partir du 1er août se dérouleront les départs des centres de vacances d’août. - Le 24 août, le meeting international d’athlétisme se disputera au Stadium. Voilà pour l’agenda. Nous pouvons aborder l’ordre du jour du conseil municipal. ORDRE DU JOUR I – COMMISSION LOCALE TRANSFERTS DE CHARGES REPRESENTANTS D’EVALUATION – DESIGNATION DES DES Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je présente les délibérations de Monsieur le Maire. Cette commission a été mise en place par LMCU ; toutes les Villes de la communauté urbaine vont devoir délibérer sur la désignation de leurs représentants. Il vous est proposé de désigner Pascal MOYSON, Michèle WERREBROUCK, Daniel DUBOIS, Mohamed BENABBOU, Sébastien COSTEUR, Claudine SARTIAUX, Malik IFRI, Jean-Michel MOLLE, Elisabeth LEFEBVRE. Monsieur le Maire a décidé que tous les groupes soient représentés. 6 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Je mets cette délibération au vote : fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. II – VERSEMENT D’UNE SUBVENTION EXCEPTIONNELLE DE 2 000 € AUX POPULATIONS ET COMMUNES SINISTREES DU VAR Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je poursuis par une délibération que vous avez trouvée sur votre table. Je précise que cette demande a été émise par Madame BARISEAU. Voulez-vous prendre la parole, Madame BARISEAU ? Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Je voulais remercier Monsieur le Maire d’avoir accepté, parce que j’ai déposé cette demande hier après-midi. Par rapport à vos commentaires tout à l’heure, j’espère bien sûr que ses soucis ne sont pas trop graves, et ses excuses sont naturellement acceptées. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Non, rassurez-vous. Cette subvention fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. III – PARTICIPATION DE LA COMMUNE A LA SA SCIC « SOLIS Coop » Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Vous avez trouvé sur votre table une délibération. Cette délibération devait être présentée par le Maire : je passe la parole à Pierre-Jocelyn. Pierre-Jocelyn HUYGHE, conseiller municipal (Verts) La commune de Villeneuve d’Ascq développe une politique d’économie d’énergie sur son territoire, tant auprès des citoyens que sur son propre patrimoine bâti. Une étude de faisabilité pour la création et le développement de solutions d’investissement dans l’énergie solaire par les propriétaires de toits publics, privés et associatifs, dans une dimension coopérative, a été réalisée. Dans cette logique, la ville de Villeneuve 7 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq d’Ascq s’intéresse au principe et au développement d’une société anonyme sous forme de société coopérative d’intérêt collectif (SA SCIC) SOLIS Coop, dont le statut et le champ d’activité s’inscrivent à la fois dans une démarche de développement durable et dans l’économie sociale et solidaire. En conséquence et après avis de la commission, il est proposé aux membres du conseil municipal d’autoriser la ville à s’engager dans le projet de SA SCIC SOLIS Coop sous réserve que les statuts de la société, les conditions et les montants de participation de la commune au capital, ainsi que les conventions relatives à la location des toitures de la commune à la société, soient validés dans de futures délibérations. Ceci est le cadre général de la délibération. Je voudrais ajouter un point de vue. Estce que je le fais tout de suite ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Vas-y. Pierre-Jocelyn HUYGHE, conseiller municipal (Verts) Le groupe des Verts se félicite de cette délibération concernant la participation de la ville à la société coopérative d’intérêt collectif qui figurait dans notre programme municipal. Ce projet ancre la Ville dans la contribution à la production d’énergie solaire non délocalisable. Avec cette délibération, nous mettons en place les mécanismes permettant d’atteindre, d’ici à 2020, notre objectif de 30 % d’énergies nouvelles et renouvelables sur le territoire. Nous sommes particulièrement heureux que cela soit impulsé dans le cadre de ma délibération, au niveau métropolitain d’abord, puis, rapidement, régional. Nous œuvrons pour que notre ville reste l’écopôle métropolitain en préservant le sens – je reviens sur la société coopérative, c’està-dire : un homme, une voix –, pour une gouvernance différente, pour un projet qui nous tient à cœur et qui associera citoyens, associations, collectivités territoriales, entreprises, bailleurs, et autres, tout en démontrant que l’innovation est toujours d’actualité, tant sur le plan social, économique et environnemental, dans un contexte difficile économiquement où nous aurions souvent tendance à privilégier le repli vers une gestion quotidienne. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Madame BARISEAU demande la parole. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Oui : je n’ai pas du tout compris ce qu’est cette société anonyme, ni à quoi elle sert. Je n’ai pas dit que cela ne servait à rien, j’ai seulement dit que je n’avais pas compris. 8 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Pierre-Jocelyn HUYGHE, conseiller municipal (Verts) En fait, il ne faut pas retenir « société anonyme », mais « Société coopérative d’intérêt collectif ». Les sociétés coopératives d’intérêt collectif sont l’équivalent des SCOP, Sociétés coopératives ouvrières de production, dans le capital desquelles les collectivités territoriales peuvent monter à hauteur de 20 % maximum. Ces sociétés ont donc un caractère juridique, et peuvent prendre la forme de sociétés anonymes ou de sociétés anonymes à responsabilité limitée. Le but de cette société sera de produire de l’énergie solaire avant tout, c’est-à-dire installer des panneaux photovoltaïques sur des toitures, qu’elles soient privées ou publiques. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je mets cette délibération au vote : fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité, moins 3 abstentions (groupe INPV). IV – BILAN DES ACQUISITIONS ET IMMOBILIERES POUR L’ANNEE 2009 DES CESSIONS Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Je vais dans un premier temps – non pas en guise de mise en bouche, parce que nous ne sommes pas au restaurant – vous présenter, comme le prévoit l’article L2241-1 du Code général des collectivités territoriales, ce bilan. Cette obligation nous est faite de le présenter à l’occasion de la présentation du compte administratif de l’année correspondante. Vous avez dans le détail de la note précédant le texte de la délibération les explications concernant les acquisitions – quels types d’acquisitions sont intégrés dans ce bilan 2009 – et le bilan 2009 est joint à la délibération comme le veut le règlement ; vous avez tout le détail des cessions intégrées dans le compte administratif 2009. Il est donc demandé aux membres du conseil municipal d’adopter ce bilan. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Quelqu’un souhaite-t-il intervenir ? Je mets cette délibération au vote : fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. 9 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq V – APPROBATION DU COMPTE BUDGET VILLE – EXERCICE 2009 ADMINISTRATIF – Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Nous allons aborder la présentation du compte administratif de l’exercice 2009 et pour ce faire, je vous propose dans un premier temps une présentation très synthétique qui devrait permettre à chacun d’entre nous de garder en mémoire l’essentiel. En effet, habituellement, l’exercice du compte administratif implique un déroulé de tableaux et de chiffres parfois difficiles à mémoriser. Cette démarche synthétique ne nous abstient bien sûr pas de faire ensuite une présentation détaillée, conformément à la réglementation. A l’aide de diapositives, nous allons nous rappeler les grands axes que nous nous sommes fixés dans le cadre du débat d’orientation budgétaire de 2009, l’objectif prioritaire, sur le plan financier, étant de rétablir les grands équilibres. A - RETABLIR LES GRANDS EQUILIBRES Axe après axe, nous allons vous présenter quelques tableaux qui confortent l’idée que j’essaie de développer, que nous avons respecté et atteint nos objectifs. 1 – Le premier axe était « contrôler la pertinence et l’efficacité de nos dépenses de fonctionnement » et de stopper l’effet ciseau. La première diapositive vous présente les résultats concernant les parties fonctionnement puis investissement du compte administratif. En fonctionnement, les recettes totales se sont élevées à 87 224 000 €, les dépenses atteignant 80 832 000 €. Cela nous permet de dégager un résultat d’exercice de 6 291 000 €, que nous additionnons au résultat reporté en 2008, pour obtenir un résultat définitif en 2009 de 8 311 000 €. En investissement, vous voyez les dépenses totales réalisées à hauteur de 29 800 000 €, pour des recettes totales de 28 126 000 € ; vous notez le décalage négatif entre les dépenses et les recettes, ce qui est normal, d’un montant de 5 886 000 €, largement couvert par le résultat de l’exercice en fonctionnement qui s’élève à 1,3 M€. Figurent également les restes à réaliser : vous savez que même si les études ont parfois commencé une année ou quelques mois avant, les investissements ne peuvent être lancés qu’après le vote du budget, qui se situe traditionnellement en mars ; ainsi, chaque année, nous ne pouvons pas réaliser la totalité des investissements prévus, d’où cette colonne « restes à réaliser ». Leur montant s’élève à 1 298 000 €, sachant qu’il faut prévoir de financer et les 5 M€ et le 1,2 M€, là aussi toujours largement couverts par l’excédent du fonctionnement. La diapositive suivante montre le résultat de l’exercice. 8 311 000 € est l’excédent de fonctionnement ; 5 886 000 €, le manque pour les opérations d’investissement ; la différence constitue le résultat de l’exercice à hauteur de 2 425 000 € ; en retirant de cette somme le montant des restes à réaliser, nous parvenons à une épargne de 1 127 000 €. Pour ce premier résultat, notre compte administratif est tout à fait équilibré. La diapositive suivante, puisque l’un de nos axes était de contrôler les dépenses réelles de fonctionnement, montre ces dernières en valeur absolue, avec sur le côté leur augmentation en pourcent age. En 2009, les dépenses réelles de fonctionnement 10 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq atteignent 76 747 000 €, soit une augmentation de 0,01 % par rapport à 2008. Autrement dit, nous avons réussi, tout en maintenant la qualité et l’importance des services à la population, à contenir les dépenses. En ce qui concerne l’évolution des recettes réelles de fonctionnement, elles ont atteint, en 2009, 86 269 000 €, soit une augmentation de 1,20 % par rapport à 2008. Nous irons bien sûr ensuite dans le détail après ces grands points de repère. Depuis 2008, nous avons évoqué les risques de l’effet ciseau ; pour l’éviter, il nous fallait bien contrôler les dépenses et faire en sorte que l’augmentation des dépenses ne soit pas supérieure à celle des recettes : ce graphique – et je remercie Monsieur IGLESIAS parce que nous l’avons mis au point voici à peu près une demi-heure, et ce n’était pas si simple parce que l’ordinateur a eu quelques réactions bizarres – est parlant. En bleu figurent les recettes de fonctionnement, vous voyez qu’en 2008, à notre arrivée, il a fallu réagir, et qu’à partir de 2008 et en 2009 nous avons redressé la barre, et que les ciseaux sont dans le bon sens. Les recettes réelles de fonctionnement, comme je l’ai dit, ont augmenté de 1,21 %, alors que nous avons contenu les dépenses de fonctionnement presque à hauteur de l’année dernière, puisqu’elles n’ont augmenté que de 0,01 %. Notre premier objectif, contrôler la pertinence et l’efficacité de nos dépenses de fonctionnement et stopper l’effet ciseau, est atteint. 2 – Contrôler et ralentir les dépenses de personnel. Vous savez que, comme dans toutes les collectivités territoriales, c’est l’un des postes les plus importants en dépenses de fonctionnement. Il faut ne pas oublier que les dépenses de personnel correspondent à des services à la population. Vous voyez que nous sommes remontés à 2001 pour montrer l’évolution des frais de personnel ; nous atteignons à partir de 2007-2008 des montants à hauteur de 48 524 000 €, avec une augmentation très importante entre 2006 et 2007. Pour la comparaison 2008-2009, le chiffre actuel correspondant au compte administratif 2009 est 48 928 000 €. Sur le graphique suivant, vous avez les pourcentages d’augmentation à partir des valeurs absolues : l’augmentation est de 0,43 %, donc très minime par rapport à 2008. Les dépenses de personnel ont été autant contenues que les dépenses de fonctionnement. Le deuxième axe est atteint. 3 – Reconstituer notre capacité d’autofinancement afin de développer notre politique d’investissement : nous avons déjà évoqué le résultat de l’exercice 2009, et le total, avec le montant reporté de 2008, se monte à 8 311 482 €. La diapositive suivante montre l’évolution des résultats : en 2008, nous avions déjà amorcé une amélioration de notre épargne, notre capacité d’autofinancement, et nous continuons sur la même voie en 2009. Le graphique suivant montre l’évolution de l’épargne, dans un premier temps en valeur : nous arrivons à une épargne brute de 10 477 000 €, et une épargne nette de 5 103 000 €. La différence entre les deux est que nous avons retiré le remboursement du capital assuré en 2009. Le troisième objectif est atteint. Nous parlerons des investissements et de leur évolution dans le corps de la présentation. 4 – Ne pas augmenter les taux de fiscalité : nous n’avons pas reproduit le tableau figurant à la page 11 de la note que vous avez reçue, qui a été présenté en son temps dans le cadre des différents budgets. Vous voyez que les taux appliqués 11 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq pour les taxes d’habitation, foncier bâti et foncier non bâti n’ont pas été augmentés. Nous contenons la fiscalité qui pèse sur les ménages. 5 – Recourir à l’emprunt dans des conditions raisonnables : l’un des indicateurs est l’évolution des frais financiers qui, vous le voyez, ont baissé de façon tout à fait satisfaisante entre 2008 et 2009. Nous allons voir la même chose concernant l’évolution et les pourcentages : en 2009, nous avons baissé de 26 % le montant des frais financiers, ce que j’expliquerai en détail dans un second temps. Cette nouvelle diapositive montre l’encours de la dette qui, vous le voyez, était en diminution depuis 2002, et nous avons poursuivi en 2008-2009 cette politique de bonne gestion, même si d’aucuns pourraient considérer que puisque nous avons un encours de dette relativement faible, nous pourrions augmenter les emprunts. Mais grâce à l’augmentation de notre capacité d’autofinancement, nous le verrons tout à l’heure, cela n’est pas nécessaire : emprunter n’est pas un objectif en soi, cela doit correspondre à un besoin, et notre volume d’investissement ne réclame pas que nous nous endettions considérablement. Les cinq objectifs que nous nous sommes fixés dans le cadre du débat d’orientation budgétaire 2009 sont atteints. Avant de passer à l’étape suivante, qui va consister à détailler comme le veut la règlementation les éléments du compte financier, je souhaite rendre hommage à l’ensemble des élus et à l’ensemble des services qui ont contribué à cet effort et à ces résultats, obtenus parce que l’ensemble de l’équipe municipale avec l’ensemble des services s’inscrivent dans une logique de réponse pertinente aux besoins de la population : nous ne nous inscrivons ni dans une logique de dépenses, ni dans une logique de réponse à la demande. Pour obtenir ce résultat, il a fallu un travail de tous : travail de réflexion, d’analyse, de définition des objectifs, travail de base pour la préparation du budget suivant. Tout ce travail est mené politique publique par politique publique, service par service, et s’accompagne bien sûr d’un travail d’évaluation des activités passées. Que chacun soit remercié pour ce travail, à la fois très exigeant et beaucoup plus valorisant pour chacun d’entre nous. B – NOS AXES DE PROJETS 2009 Après cette grande introduction, nous passons à la deuxième étape, et je rappelle pour mémoire les objectifs que nous nous sommes fixés pour 2009. Ces objectifs en termes de politiques publiques s’inscrivent bien sûr sur l’ensemble du mandat : nous n’avons évidemment pas la prétention de les atteindre en une ou deux années, ce n’est pas par hasard que les mandats durent six ans. Nous retrouvons le tableau présentant les résultats, avec la colonne fonctionnement et la colonne investissement. Je n’y reviens pas puisque nous l’avons vu tout à l’heure, avec le résultat de l’exercice et une épargne nette de 1 127 000 €. 1 – Dépenses réelles de fonctionnement : elles sont de 76,75 M€, et ont été réalisées à hauteur de 96,45 % du budget voté. Je voudrais signaler, comme je l’ai fait la première année, que ce pourcentage d’exécution du budget est un objectif, qu’il est atteint, mais qu’il n’est pas une fin en soi, ce n’est pas la panacée. Nous pouvons atteindre l’objectif en pourcentage dans la mesure où les prévisions restent certes des prévisions mais sont faites sur des bases précises et sérieuses ; dans ces conditions, la possibilité de réaliser le budget en termes de pourcentage est forte. Les dépenses réelles de fonctionnement, comme je l’ai déjà dit, ont stagné cette 12 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq année. Nous retrouvons le pourcentage que je vous ai donné tout à l’heure, qui est de 0,01 %, et je souligne que nous avions déjà fait un effort en 2008, puisqu’elles n’avaient augmenté que de 0,58 % par rapport à 2007. Nous allons prendre les dépenses ligne par ligne. - L’évolution des charges à caractère général : elles ont été réalisées à hauteur de 90 % du budget. Ce chapitre fait l’objet d’attentions particulières et nous parvenons à contraindre, voire à diminuer ce poste, sans pénaliser l’activité des services, comme je l’ai déjà dit. Les charges à caractère général concernent l’eau, l’électricité, le chauffage, etc. Le document ayant une page de garde bleue contient tout le détail des dépenses concernant les différents chapitres. - Les dépenses de personnel, que j’ai évoquées tout à l’heure, ont été réalisées à hauteur de 99 %, ce qui prouve la précision du travail de préparation des prévisions que j’ai évoqué. La progression est minime par rapport à 2008, ce qui démontre la bonne gestion réalisée par l’administration. L’évolution du ratio, qui est la part des dépenses de personnel par rapport aux dépenses totales, à hauteur de 63,75 % pourrait surprendre puisqu’elle était en 2008 de 63,48 % : mais le calcul de pourcentage ne se fait pas sur le même chiffre, le tassement du montant des dépenses réelles de fonctionnement faisant paraître supérieur le pourcentage des dépenses de personnel, alors que celles-ci ont été contenues. - Les charges de gestion courantes correspondent au chapitre 65, qui a été réalisé à hauteur de 98 %. Il concerne essentiellement les subventions aux associations qui, vous le voyez, ont été légèrement augmentées : un travail de fond est effectué par l’ensemble des services qui sont amenés à analyser les demandes de subvention des associations. Je le détaille, parce que cela montre le travail mené par les services avec les élus : toutes les demandes sont analysées, évaluées par rapport aux résultats de l’année précédente ; les nouveaux projets sont aussi analysés et confrontés aux objectifs que l’équipe municipale s’est fixés. Pour certaines associations qui ont du personnel – une bonne quarantaine – nous tenons bien sûr compte de leur masse salariale. Avec ce travail de fond réalisé par les services, nous arrivons à maintenir, voire à augmenter les subventions aux associations sans les pénaliser. Toujours à ce chapitre, nous passons à l’évolution des frais financiers, que nous avons déjà évoqués. La gestion actuelle de la dette fait chuter leur niveau de 26 %, nous l’avons vu. Ils sont passés de 1,3 M€ en 2008 à 966 000 €. C’est une excellente chose puisqu’ils ne viennent pas grever notre budget. L’une des explications, la plus prégnante, est la baisse des taux variables, qui nous a permis de contraindre la masse des frais financiers. Par ailleurs, nous avions fait une prévision un peu confortable puisque que ce n’est pas toujours facile d’estimer de façon très précise leur montant un an à l’avance, ce qui explique ce chiffre de 26 %. - Les charges exceptionnelles, qui par définition ne sont pas récurrentes, s’élèvent pour 2009 à 143 000 €. Les subventions exceptionnelles – dont vous avez des exemples dans le document bleu – sont de 164 000 €, soit une légère augmentation par rapport à l’année dernière. Les secours et dots sont des bourses, des prix, des subventions concernant tout ce qui est politique de réduction de consommation d’énergie : ce sont des subventions versées à des particuliers qui installent des panneaux photovoltaïques ou tout 13 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq dispositif visant à diminuer le coût de l’énergie. Les charges exceptionnelles accusent une évolution de 42 % par rapport à 2008 : elles sont constituées de remises gracieuses accordées aux entreprises sur pénalités de marchés ; Monsieur CARETTE, président de la CAO, pourra vous donner toutes les explications que vous souhaitez. Ces pénalités ne sont pas appliquées systématiquement, bien qu’elles soient prévues dans les contrats. C’est une régularisation comptable, avec un moins quelque part et un plus ailleurs : les choses se neutralisent. 2 – Recettes réelles de fonctionnement : les sommes encaissées en 2009 sont supérieures aux prévisions budgétaires de presque 2 %, hors résultats reportés de 2008. Dans le tableau figurant page 7 de la note, vous voyez que le total des recettes réelles s’élève à 86 263 000 € pour le compte administratif 2009. Le budget total a été atteint à hauteur presque de 100 %, et l’évolution entre 2008 et 2009 est, comme je l’ai dit, de 1,2 %. - Evolution des recettes réelles de fonctionnement, hors cessions : nous avons d’entrée de jeu présenté une délibération sur les cessions intégrées au compte administratif 2009. Vous avez un graphique présentant ces recettes réelles de fonctionnement hors cessions, qui s’élèvent à 85 414 000 €. Les cessions sont très importantes puisqu’elles sont imputées aux investissements, ce qui améliore notre autofinancement. - Les atténuations de charges, qui correspondent à la page 8 de votre note, ont dépassé les prévisions de 31 %, et progressent légèrement en 2009. Le remboursement des contrats d’adaptation à l’emploi évolue de 51 % par rapport à 2008 et les remboursements sur charges de sécurité sociale diminuent de 21 %. Il s’agit de remboursements opérés par les assurances quand les personnels sont en arrêt maladie. - Les produits des services, chapitre 70, englobent toutes les redevances à caractère social, les redevances périscolaires, entre autres la restauration. Vous les trouverez dans le livret bleu. La prévision budgétaire a été réalisée à hauteur de 99 %, et l’évolution des services facturés et des diverses redevances ne progresse plus depuis deux ans : les redevances scolaires et périscolaires en sont la cause principale. Monsieur CATTEAU pourra développer la raison de cette stagnation. - Impôts et taxes : ces recettes importantes relèvent du chapitre 73, qui reste à la hauteur de 2008 malgré la chute extrêmement importante des taxes et droits d’enregistrement et de mutation. Vous savez qu’à chaque vente d’immeuble, d’habitation, la Ville encaisse des droits de mutation ; la crise explique évidemment que le volume d’activité soit en baisse, entraînant la baisse des droits de mutation. Le montant des impôts et taxes est néanmoins en augmentation pour 2009 grâce aux recettes fiscales, à la taxe sur les spectacles, à la taxe sur les publicités, et à quelques autres que perçoit la collectivité. Je rappelle que nous n’avons pas augmenté les taux d’imposition, mais que leurs bases évoluent, pour deux raisons : quand un immeuble fait l’objet d’un agrandissement, la base augmente, ce qui à taux égal augmente la recette ; ensuite, l’Etat les augmente chaque année ; l’augmentation était de 2 % en 2009 et un peu moins en 2010. - Les dotations, subventions et participations : la réalisation de ce chapitre a dépassé les prévisions de plus de 2 % et nous sommes restés au niveau de 2008 malgré la 14 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq baisse de la dotation globale de fonctionnement ; la compensation a été apportée par la recherche de financements et de participations auprès de divers organismes. Vous voyez sur le tableau page 12 que la DGF a sensiblement baissé par rapport à 2008, comme nous l’avions souligné lors de la préparation budgétaire, mais que les participations ont augmenté. La DSI DGD est en diminution puisqu’elle concerne les indemnités versées pour les instituteurs et que, comme vous le savez, les instituteurs sont peu à peu remplacés par des professeurs des écoles, lesquels ne bénéficient pas de cette prime. - Les produits de gestion courante sont constitués majoritairement de recettes venant des locations d’immeubles et des concessions : ils enregistrent une évolution de 11 % par rapport à 2008, passant de 410 000 € à 456 000 €. Vous pourriez vous étonner de cette différence : nous avons eu des variations liées à des retards de récupération de produits, ce qui explique cette baisse qui est en réalité une fausse baisse, parce que les recettes arrivées tardivement ont été enregistrées sur l’exercice suivant. - Les produits financiers et exceptionnels : leur évolution résulte essentiellement de la connaissance des régularisations des remises gracieuses, comme je vous l’ai dit. Les remises gracieuses supposent une écriture comptable avec des moins quelque part et des plus ailleurs qui se neutralisent : les plus sont ici. - Les produits financiers et exceptionnels hors cessions : le chiffre de 226 000 € correspond au total de ce chapitre, moins le montant des cessions exécutées et enregistrées en 2009, qui est de 830 000 €. 3 – Section de fonctionnement : le résultat de l’exercice se monte à 8 311 482 €. - L’évolution des résultats de fonctionnement, qui est plus intéressante qu’une vue statique sur une année, montre que nous avions enregistré un résultat intéressant en 2008 et que nous sommes encore en progression pour 2009, de 15,39 % par rapport à 2008. Elle était de 26,53 % entre 2007 et 2008. - Nous avons vu l’évolution de l’épargne nette qui, comme l’épargne brute, est en augmentation, à 5 M€. 4 – Section d’investissement - Les dépenses réelles s’élèvent à 13 426 000 €, avec un emprunt à hauteur de 5 391 000 €. La petite crête correspond à des subventions d’investissement qui ont été remboursées, par exemple à propos de l’éclairage de la place de Verdun. Les dépenses réelles sont maintenues par rapport à l’année dernière. Vous avez dans la note page 15 le commentaire avec les dépenses réelles d’investissement qui ont été exécutées à hauteur de 28,28 M€ pour atteindre 68 % des prévisions, améliorant légèrement l’exécution des prévisions de 2008 de presque 1 %. Toutefois, en faisant abstraction des opérations afférentes aux lignes de trésorerie, les réalisations s’élèvent à 18,9 M€ et atteignent 58 % du budget. L’augmentation par rapport à 2008 est alors de 2,84 %. J’ai expliqué tout à l’heure pourquoi, par rapport aux prévisions, apparaît chaque année un décalage important entre la prévision et la réalisation telle qu’elle est présentée au compte administratif : nous avons toujours des restes à réaliser, ce qui signifie que les investissements prévus pour une année N se terminent l’année N+1. 15 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq - Encours de la dette : comme disait quelqu’un que j’ai rencontré hier, ce qui intéresse les habitants est de savoir si la Ville est endettée ou pas et, si elle l’est, si elle se désendette. Vous voyez, comme tout à l’heure, que l’encours de la dette continue de descendre sans grever notre capacité d’investissement. C’est un élément très positif : vous savez que même dans la métropole, certaines communes sont dans des situations autrement plus délicates sur ce plan. - Effort d’investissement, donc d’équipement : vous voyez qu’à partir de l’exercice 2007, nous avons progressé et nous continuons, à hauteur de ce que nous avons réalisé en 2008. J’anticipe un peu par rapport à l’année prochaine : l’un des éléments qui bloquent un peu une meilleure exécution des investissements est la réalité du personnel dans le service ; puisqu’ils ont un cahier des charges, et qu’une fois atteint, il ne peut pas être dépassé. Cette année en revanche, l’équipe va être étoffée, donc nous pouvons espérer pouvoir vous présenter l’année prochaine un compte administratif avec un meilleur taux de réalisation des dépenses d’investissement. Je répète qu’il n’est pas pour autant mauvais cette année. - La diapositive suivante montre comment sont financés les investissements. Cette année, une mesure exceptionnelle a été décidée par le gouvernement : d’habitude, le fonds de compensation de la TVA est remboursé au bout de deux ans ; dans le cadre du plan de relance, le gouvernement a à la fois remboursé les FCTVA de 2006 et 2007, ce qui fait que le montant, repris dans la partie bleue de la colonne 9, est beaucoup plus important que les années précédentes. En 2009, le FCTVA était de 4 646 000 € environ, pour 1,3 M€ en 2008. Ceci dit, l’opération ne pourra pas se renouveler l’année prochaine ; nous espérons que sera maintenu le versement après un an du fonds de compensation de la TVA. Les autres sources de financements sont des subventions que les services vont chercher là où il le faut ; un emprunt à hauteur de 17 % du montant des investissements ; et un autofinancement correspondant à 53,88 %, dont nous n’avons pas utilisé la totalité en partie grâce à cette TVA, qui nous a aussi permis de ne pas augmenter les emprunts de façon importante. 4 – Section d’investissement : comme je l’ai dit dans la première partie, le résultat définitif s’élève à 5 886 212 €, largement couvert par l’excédent de la section de fonctionnement. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Quelqu’un souhaite-t-il intervenir ? Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Comme vous le savez, le compte administratif est la traduction chiffrée de l’exécution du budget. Il permet aux élus de vérifier si la majorité municipale a bien tenu ses engagements et d’avoir des explications sur les différences constatées avec les prévisions. Je vais faire quelques remarques sur la section fonctionnement pour commencer. La lecture des résultats nous montre un taux d’exécution proche des 100 %. Avec 76 747 000 €, les dépenses réelles 2009 sont d’un niveau quasi identique à celui de 2008, alors que cette même année elles n’étaient supérieures que de 0,06 % par 16 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq rapport à 2007. Ce résultat est très bon, convenons-en. Parmi les variations les plus importantes, je remarque une réduction de 183 000 € des dépenses des services en 2009 et de 4,6 % par rapport à 2007, sans, nous semble-t-il, de dégradations apparentes des services rendus à la population. Les frais du personnel restent élevés avec 63,75 %. Le ratio place Villeneuve d’Ascq largement au-dessus des 57,2 % constatés dans les villes de même strate. Même si ce poste doit être maîtrisé, notre groupe estime que c’est le prix à payer pour les services de qualité rendus à la population tels que l’accueil petite enfance, les CAL, les services à nos aînés, la richesse associative, sportive et culturelle villeneuvoise, pour ne citer que ces domaines. Néanmoins, pour compléter notre information, nous aimerions obtenir un état exact de l’évolution des effectifs entre 2008 et 2009. Cette comparaison prendrait en compte les titulaires, les stagiaires, les CDD, les heures de vacation… le tout traduit en équivalents temps plein. En effet les tableaux des effectifs ne nous donnent qu’un état partiel de la situation. Cela étant dit, il faut remarquer que les frais du personnel n’augmentent que de 0,4 % par rapport à 2009 et seulement de 0,8 % par rapport à 2007. L’effort réalisé pour maîtriser ce poste le plus lourd dans les dépenses est tout à fait réel et mérite d’être souligné. Autre point à souligner : l’augmentation des charges de gestion qui se limite à 1,8 %, due essentiellement aux 219 000 € versés pour équilibrer les comptes de l’EHPAD du Moulin-d’Ascq. Cet effort devra, vu la situation, je pense, être prolongé pendant plusieurs années. Enfin, je note une baisse sensible des charges financières en 2009. Les taux d’encours de la dette, 37,65 %, et l’encours de la dette par habitant, 523 €, sont très largement inférieurs à ceux des autres villes des mêmes strates. En ce qui concerne les recettes, notre attention a été notamment attirée par les évolutions suivantes : - les recettes de prestations de services scolaires et périscolaires, en baisse régulière depuis 2007 ; - l’effondrement en 2009 des droits d’enregistrement et de mutation, de moins 52 % ; - l’augmentation de 4,3 % des taxes d’habitation, foncier bâti et non bâti, alors que la Ville n’a pas majoré leur taux, ce qui est plutôt rassurant ; - enfin, les dotations et participations de l’Etat, restées stables malgré une baisse sensible de la DGF. En ce qui concerne la section d’investissement, elle nous pose quelques interrogations, notamment au niveau des taux d’exécution qui ne dépassent pas 59 %. En regroupant les comptes 21 et 23, nous constatons que les réalisations, 12 799 000 €, sont inférieures à celles de 2008, qui étaient de 12 918 000 €, alors que le BP 2009 annonçait 21 184 000 € pour ces mêmes postes. Bien sûr, certains travaux se répartissent sur deux années, d’autres ont pu être retardés par les procédures d’appels d’offres. Nous nous demandons, néanmoins, si les sommes budgétées sont bien en rapport avec la capacité qu’ont nos services à effectuer les travaux ou les études qui leur sont demandés. Au-delà de ces quelques remarques, avec un excédent de 1 127 000 €, le compte administratif 2009 nous est apparu globalement tout à fait satisfaisant. 17 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Nous voterons donc pour sans aucun état d’âme. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Je suis un peu surprise par le discours de Madame LAFORCE : il faut que je me remette. En mars et juin 2009 ont été vus les premiers budgets dont vous portez la responsabilité d’élaboration ; en juin 2010, les premiers budgets dont vous portez la responsabilité d’exécution. Lors des campagnes municipales, les candidats font des promesses ; lors de l’établissement des budgets primitifs et supplémentaires, les élus annoncent ; lors du vote du conseil administratif, ils présentent des comptes. C’est donc tout l’objet du vote de ce compte administratif aujourd’hui : avez-vous su, pu, voulu traduire en actes vos objectifs budgétaires ? Ceux-ci ont-ils été atteints ? Vos engagements, respectés ? Voici ce que nous verrons au cours de la première partie de cette intervention. Nous porterons ensuite notre regard sur les grands agrégats qui permettent de situer notre ville au regard des villes comparables. Enfin, la gestion des finances communales, soit votre utilisation de l’argent public, permetelle de préparer l’avenir de notre collectivité ? Des Villleneuvois ? Cette question trouvera sa réponse en conclusion. Ceci étant dit et rappelé entrons à présent dans le vif du sujet : vos objectifs ont-ils été atteints ? Vos engagements ont-ils été respectés ? Comment qualifier l’exécution budgétaire de ces budgets 2009 ? Après avoir longuement et très attentivement étudié ce compte administratif, nous pouvons dire qu’il comporte des « tops », un « bof », et des « flops ». Je commence par les « tops ». - Le premier « top » : l’épargne brute de la commune ; la capacité d’autofinancement comme l’épargne nette disponible augmentent pour retrouver leur niveau de 2006. Cela signifie que la hausse des recettes de fonctionnement est plus importante que celle des dépenses. C’est un constat intéressant et d’ailleurs nous y reviendrons en deuxième partie de ce propos du point de vue de votre utilisation de cette capacité d’autofinancement. - Deuxième « top » : la maîtrise des charges de fonctionnement. Les dépenses réelles de fonctionnement sont stables par rapport à 2008, les charges de personnel, gestion courante, financières augmentent faiblement. Vous êtes sur le bon chemin ; je me prête même à rêver qu’un jour, ces dépenses réelles de fonctionnement se remettent même à descendre la colline qu’elles avaient rapidement grimpée sans discontinuer depuis de nombreuses années. Toutes nos félicitations et remerciements s’adressent aux services et aux collaborateurs communaux qui ont accepté de faire de réels efforts dans ce domaine. - Troisième « top » : vous n’y êtes pour rien, mais le financement de l’équipement en 2009 a une structuration particulière, bénéficiaire pour la collectivité grâce à l’Etat : le FCTVA, vous venez de le dire Madame WERREBROUCK, comptait pour 6,68 % en 2008 dans le financement de l’équipement ; en 2009, c’est 24,57 %, soit quatre fois mieux. La part des emprunts augmente sensiblement ; du coup, celle de l’autofinancement se réduit. Donc pour ces « tops », nous disons bravo aux services, et merci au plan de relance du gouvernement. - Le « bof » concerne la hausse de la remise gracieuse des pénalités, celle-ci 18 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq prouvant que le retard n’incombe pas à l’entreprise. Nous avons donc probablement un problème de gestion et de suivi de nos travaux. Je pense que vous nous direz que cela va être résolu avec l’arrivée du directeur des services techniques : j’espère qu’il est cousin avec Superman, parce qu’il a beaucoup de travail. - Premier « flop » : le produit fiscal. Nous avons imaginé la question de la pression fiscale par une métaphore de bon sens : les blés croissent, la récolte augmente. C'est comme à Villeneuve d'Ascq : les bases fiscales croissent et les produits fiscaux augmentent. En cumulant la taxe d’habitation, les taxes sur le foncier bâti et sur le foncier non bâti, plus d’1 M€ supplémentaires de produit fiscal ont été perçus par rapport à 2008, soit une augmentation non négligeable de 4,33 %. Pour vous, la moisson est bonne mais se trouve de plus en plus lourde à digérer pour nos contribuables villeneuvois. Vous n’avez pas augmenté les taux, mais vous ne les avez pas diminués non plus. - Deuxième « flop » : la politique d’investissement. Je comprends mal comment vous pouvez vous féliciter d’un taux de réalisation des dépenses d’équipement brut d’à peine 59 %. Si lors de l’élaboration du budget, vous savez que vous serez incapables de réaliser, d’atteindre 80 %, il ne faut pas l’annoncer. Promettre, annoncer un effort sur l’investissement, c’est bien ; mais le faire c’est quand même mieux. Je vais prendre quelques exemples pour illustrer cet état de fait, avec un regard global pour commencer. Si le budget total est en hausse de 1,15 M€, c’est majoritairement grâce aux opérations d’ordre, qui ont été multipliées par 2,5. En revanche, les vraies dépenses d’investissement, celles dites d’équipement, sont équivalentes à celles de 2008. Je ne vois pas d’effort d’investissement de votre part. Votre politique d’investissement est faible et sa réalisation, partielle, insuffisante ; malgré vos dires, promesses et annonces, vous n’avez pas accompli de rupture par rapport aux politiques précédentes. En regardant le problème plus en détail, il apparaît que par rapport à vos annonces budgétaires, les dépenses d’équipement accusent un différentiel de près de 9 M€ entre le budgété et le réalisé. Ce que vous appelez l’effort d’équipement est en fait en arrêt sur images, en pause : 13 425 000 € en 2009 contre 13 408 000 en 2008, cela représente 17 000 € d’écart, soit 0,1 %, soit rien. Voici des exemples concrets de décrochage de l’investissement réalisé, qui avait pourtant bénéficié de larges effets d’annonces : les sports, -1,5 M€ ; la petite enfance, – 1,3 M€, c’est extraordinaire ; l’enseignement, – 1 M€. Nous avons parlé de la capacité d’autofinancement en premier point, permettez-moi d’y revenir un instant. L’épargne brute doit être un effet de levier stratégique pour l’investissement. Tous les spécialistes financiers s’accordent à dire que 1 € de dépenses de fonctionnement en moins finance 10 € de dépenses d’investissement. Vous avez choisi de stabiliser les dépenses de fonctionnement. Les recettes, elles, sont en hausse grâce notamment à celles des rentrées fiscales, alors notre capacité d’autofinancement s’améliore. Il est troublant qu’avec une capacité d’autofinancement en hausse, l’investissement stagne. Cela signifie notamment que l’essentiel de l’amélioration de notre capacité d’autofinancement a été consacré à l’encours de la dette et non pas à l’investissement. Comme nous le disons en point 1 dans la rubrique des tops, le plan de relance a, lui, largement contribué à financer votre politique d’équipement. Ainsi, vous n’investissez pas davantage malgré le 19 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq soutien de l’Etat et la contribution de plus en plus forte des Villeneuvois. Nous le regrettons. Avec une telle réalisation budgétaire comment se situe notre ville ? Quelques ratios édités par le MINEFI vont permettre de lever le voile sur les évolutions 2008-2009 et confirment ce que nous venons de détailler. Nous sommes meilleurs que les autres et qu’en 2008 aux niveaux gestion de la dette, annuités comme encours ; DGF et DSU par population, en hausse par rapport à 2008 et supérieures aux villes de la même strate. Villeneuve d’Ascq est pire que les autres aux niveaux dépenses réelles d’équipement brut par population, largement inférieures à celles des autres villes ; produit des impositions directes par rapport à la population, en hausse par rapport à 2008 et plus élevé de plus de 100 € par rapport aux autres communes ; dépenses réelles de fonctionnement par rapport à la population et de personnel, en hausse par rapport à 2008 et plus élevées que les autres communes. En clair, la Ville se désendette, continue à beaucoup fonctionner, investit de façon beaucoup trop insuffisante ; ponctionne beaucoup les Villeneuvois. Nous arrivons donc à la conclusion de ce compte administratif. Avec les « tops », épargne brute et maîtrise des dépenses de fonctionnement, l’activité courante est maintenue. Avec un investissement aussi faible, certes vous ravaudez ici ou là, mais vous ne faites que cela. Mais Villeneuve d’Ascq ne peut se contenter d’un simple rapiècement. Villeneuve d’Ascq mérite de l’élan, de l’ambition, ce doit être la ville de l’avenir ; or vous lui proposez de rester dans le passé. Comparé au compte administratif 2008, la Ville fonctionne à l’identique, n’investit pas plus alors que nous avons les marges de manœuvre pour le faire. Comparativement aux prévisions ou annonces budgétaires, elle fonctionne un peu moins qu’annoncé, investit beaucoup moins, bref : nous ne sommes pas dans une politique d’activité, de dynamisme et de préparation de l’avenir. Ainsi, nous avons la preuve d’une gestion et d’une politique tournées vers le passé. Vous promettiez la rupture, elle est invisible. Vous annonciez mettre le cap sur l’avenir, nous faisons du surplace. Alors peut-être allons-nous avoir encore le droit à un réquisitoire comme d’habitude contre le gouvernement ou même à un discours vindicatif contre nous : qu’importe ! j’ai l’habitude et vous ne me ferez pas taire pour autant. Faites preuve de volonté, d’imagination et d’élan et nous applaudirons ; mais tant que vos regards, vos discours et vos actes ne sont tournés que vers le passé, avec des méthodes d’un autre temps, nous serons là pour le dénoncer. Rien n’a changé depuis le compte administratif 2008, rien ne change finalement. Nous étions contre les orientations budgétaires, nous avons voté contre les budgets ; nous voterons contre ce compte administratif. Je précise que c’est bien l’aspect politique que nous réprouvons, et non l’aspect comptable, pour lequel nous vous donnons quitus. 20 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Je répondrai dans un premier temps à Madame LAFORCE, qui a évoqué un certain nombre de ratios, qui a fait part d’une interrogation par rapport à la baisse des recettes, notamment tout ce qui est redevances sociales de type restauration scolaire – Monsieur CATTEAU sera peut-être en mesure de donner des éléments ; et vous avez posé la question d’un état plus précis des dépenses de personnel. Làdessus, je propose que soit Monsieur SECHET réponde maintenant, soit nous vous transmettions le maximum de données pour que vous puissiez avoir une évaluation. Vous avez deux points communs avec l’intervention de Madame BARISEAU : les ratios et les investissements. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Avec plus de nuances. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Avec plus de nuances, je vous l’accorde tout à fait ; merci pour toutes les nuances. J’ai expliqué tout à l’heure que la difficulté en matière d’investissements tient à ce que nous ne maîtrisons pas sur le plan technique la réalisation. Nous pouvons prévoir – je me tourne vers Monsieur OBRY, qui est derrière moi – que nous allons réaliser tel investissement à hauteur de tel montant, mais il se peut que nous soyons retardés pour moult raisons, notamment dépendant des entreprises, des sondages effectués à droite et à gauche, des toitures qui se révèlent amiantées alors que cela n’apparaissait pas. C’est donc extrêmement difficile d’arriver à une réalisation à hauteur de 100 %, et vous pouvez me citer tous les exemples que vous voulez dans toute la France, vous n’allez pas trouver beaucoup de collectivités territoriales qui affichent des taux de réalisation à hauteur de 99 %. Néanmoins, le deuxième élément à ne pas oublier est les restes à réaliser. Monsieur OBRY, avons-nous supprimé des investissements prévus en 2009 ? Monsieur OBRY Supprimé, non. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Ils sont donc tous soit réalisés, soit en cours de réalisation, et ils seront terminés soit cette année, soit même en 2011. Donc je veux bien qu’on aligne des pourcentages, et je rappelle dès la première année, notamment en ce qui concerne les investissements, cela me gêne beaucoup d’afficher des pourcentages de réalisation alors que nous savons que les réalisations prévues vont s’échelonner sur plusieurs années. Il faut donc être très prudent en matière de commentaires, en particulier de commentaires négatifs. Cela m’amène aux ratios, que je n’avais pas évoqués. Chacun a ses propres ratios, et chacun sait aussi que ce sont des outils extrêmement délicats à manipuler et qu’ils ne peuvent en aucun cas étayer une affirmation de vérité péremptoire. C’est très 21 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq imprudent. Si je prends les quelques ratios qui figurent dans la note technique qui vous a été remise et que nous utilisons officiellement, vous voyez bien, premier élément de prudence, que les ratios de référence se rapportent à 2007 pour la strate, et à 2008 pour nous. Donc faire des comparaisons arithmétiques sans intégrer cette nuance de taille n’est pas prudent. Je pense que si nous devions, au niveau national, comparer les chiffres du chômage en 2007 et en 2009, nous aurions la certitude et la possibilité d’affirmer qu’ils ont augmenté. En l’occurrence, il faut examiner ces ratios avec beaucoup de prudence, de modestie, sans crier de cocorico quand nous sommes dans une position favorable par rapport à la strate, ni culpabiliser quand ils ne nous positionnent pas favorablement. Je précise de plus qu’il est facile de comparer des ratios, mais qu’il faudrait, pour bien comprendre leur intensité et leur valeur, connaître très précisément les politiques publiques de ces différentes villes. Si Dunkerque fait partie de la strate, sa politique n’est pas forcément la même que celle d’une autre ville comme Maubeuge ou Villeneuve d’Ascq. J’invite donc chacun d’entre nous, Madame BARISEAU comme moi-même, à beaucoup de réserves : c’est un indice, ce n’est pas la vérité absolue. J’en prends quelques exemples : les recettes réelles de fonctionnement sont de 1 389 en moyenne à Villeneuve d’Ascq en 2009, et sont supérieures en 2007 pour la strate. Pour les dépenses réelles de fonctionnement par rapport à la population, nous ne nous situons pas si mal puisque nous étions à 1 232, la strate étant à 1 249 ; nous n’avons donc pas de quoi avoir honte. Sur les produits des impositions directes, j’ai entendu que la Ville faisait peser de façon considérable la charge fiscale sur les habitants, et vous en profitez pour demander pourquoi nous ne baissons pas les impôts : si nous baissons les impôts, les recettes diminuent, ce qui gêne la réalisation de l’ensemble du budget. Par ailleurs, concernant les recettes obtenues par le biais de l’évolution des bases, je rappelle qu’une partie de cette évolution des bases est liée étroitement à l’augmentation décidée par le gouvernement, et qui était en 2009 de 2 % ; vous ne pouvez pas dire que la Ville de Villeneuve d’Ascq fait payer trop d’impôts à ses habitants sans dire que l’Etat contribue à cette augmentation. En ce qui concerne les dépenses d’équipement, il faut les analyser avec l’encours de la dette : elles sont inférieures à la moyenne de la strate, mais il serait intéressant de savoir comment cette moyenne a évolué compte tenu des difficultés que certaines collectivités rencontrent, notamment par rapport à l’emprunt, par rapport à la dette ; et si certaines collectivités ont pu emprunter de façon assez dynamique ces dernières années, il serait intéressant de vérifier si elles ont continué dans cette voie. En revanche, un point positif est l’encours de la dette, qui pèse sur la population : vous ne pouvez pas à la fois défendre des augmentations de dépenses et revendiquer des diminutions de poids sur la population. Par rapport aux dépenses de personnel, je l’ai dit et je le redis, si la moyenne de la strate est de 57,2 %, si au prochain compte administratif vous me redites la même chose, je demande que vous me montriez en même temps quels sont les services rendus à la population afin de faire une comparaison. Nous ne sommes pas dans la course pour dire « nous sommes les meilleurs », chacun est responsable de sa politique publique et en l’occurrence, notre ville, depuis sa création et non pas seulement depuis 2008, a une politique d’accompagnement de la population qui est très importante. Il suffit d’aller dans des réunions et de rencontrer notamment des jeunes ménages : ceux qui viennent à Villeneuve d’Ascq savent qu’ils vont bénéficier de services à la population hors normes, au sens positif du terme, et il ne faut pas, pour quelques points qui sont 22 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq prétendument négatifs parce qu’inférieurs à une strate, oublier la qualité des services rendus à la population, lesquels passent par des dépenses de personnel qu’il n’est pas question de réduire de façon drastique ; il est question de les contenir, de faire en sorte qu’elles n’explosent pas, mais pas au détriment des services à la population. J’ai répondu à la fois à Madame LAFORCE et à Madame BARISEAU sur ces éléments. Je reprendrai quelques points de l’intervention de l’opposition : je l’ai dit, le plan de relance a contribué cette année à financer les investissements dans des proportions importantes. En tant qu’élue et en tant que citoyenne, j’aimerais beaucoup pouvoir me réjouir et pouvoir annoncer que ce plan de relance a eu des résultats excellents, ce que personne ne peut dire aujourd’hui puisque de G20 en G20, les gouvernements mondiaux essaient de trouver des solutions pour relancer la croissance de l’ensemble des pays. Je veux bien que vous fassiez un cocorico quant aux choix gouvernementaux, et nous ne sommes pas là pour critiquer systématiquement mais comme pour les ratios, soyons modestes : il est des choses intéressantes, mais il en est aussi d’inefficaces au niveau de la politique gouvernementale. Associer la remise gracieuse à un problème de suivi des travaux : je laisse à la représentante de l’opposition l’entière responsabilité de cette affirmation, que je trouve tout de même irrespectueuse par rapport au travail fourni par les services. Vous ne pouvez pas une fois dire « les services font du bon travail, je le reconnais », et les « descendre » cinq minutes après. Les remises gracieuses, c’est simple et Monsieur CARETTE peut en parler : elles sont examinées par l’ensemble des élus qui participent à la CAO dans laquelle, sauf erreur, tous les groupes sont représentés ; moi qui y participe, je constate que chaque fois, nous essayons de ne pas pénaliser les entreprises. Monsieur CARETTE peut prendre la parole s’il le souhaite vraiment. C’est pour cela que nous avons une certaine bienveillance dans l’application de ces remises gracieuses, qui sont pourtant contractuellement décidées ; et si vous voulez, nous pouvons faire une simulation pour savoir quel serait le coût pour les entreprises si nous avions effectivement appliqué les pénalités de retard prévues contractuellement. Personne ne peut nous reprocher d’avoir une attitude positive vis-à-vis des entreprises quand elles nous exposent leurs difficultés à respecter les délais. Quant à la politique tournée sur le passé, vous pouvez le dire si cela vous fait plaisir, mais concrètement, nous sommes face à une situation financière, économique, sociale, extrêmement délicate, extrêmement difficile pour l’ensemble de la population française et en particulier pour la Ville : vous nous reprochez de mettre l’accent sur l’accompagnement de la population, lequel inclut ce que vous avez appelé le « ravaudage », la remise en état des structures qui permettent à la population de faire du sport, de mettre les enfants dans les crèches, etc. ; tout cela fait partie de l’accompagnement, et nous pouvons être très fiers de notre accompagnement concret par le biais à la fois des subventions, des dépenses de personnel et du volume des investissements réalisés. 23 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je mets le compte administratif au vote. Donne-t-il lieu à des oppositions ? Trois oppositions. A des abstentions ? Adopté à majorité, moins 3 contre (groupe INPCV). André LAURENT, adjoint au maire (EPVA) Tout le monde peut remarquer qu’il fait très chaud, et que les vidéoprojecteurs qui fonctionnent peut-être pour rien pourraient être éteints. D’autre part, cela ferait faire des économies ; nous pourrions les mettre en veille. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Sébastien, peux-tu mettre les vidéoprojecteurs en veille s’il te plaît ? Merci. Michèle, tu as la parole. VI – APPROBATION DU COMPTE DE GESTION 2009 – BUDGET VILLE Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Nous venons de proposer l’approbation du compte administratif avec les éléments qui figurent à la page 12 du dossier du conseil municipal, avec les montants que nous avons soulignés relatifs aux besoins de financements et aux excédents de la section de fonctionnement. Il nous faut aussi approuver le compte de gestion de la Ville, qui est la pièce officielle établie par le trésorier principal : nous avons la comptabilité de l’ordonnateur et celle du… L'attention est attirée sur le fait que la délibération suivante devait porter sur la régie des pompes funèbres Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) J’ai passé exprès, mais merci de me le signaler. Le compte de gestion vous est soumis également pour approbation. Je peux enchaîner sur le SPIC. VII – APPROBATION DU COMPTE ADMINISTRATIF DE L’EXERCICE 2009 – REGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNEBRES (SPIC) 24 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) La régie municipale des pompes funèbres affiche un total de charges de 13 820 €, un montant de produits de 13 696 €, avec un résultat négatif de 124 €, un résultat antérieur de 1 527 € et un résultat définitif diminué de 124 €. Il est proposé aux membres du conseil municipal d’approuver le compte administratif 2009. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Quelqu’un souhaite-t-il intervenir ? Non. Je mets au vote le compte administratif des pompes funèbres. Approuvé à l’unanimité. Je mets au vote l’approbation du compte de gestion 2009, budget Ville. Approuvé à l’unanimité. VIII – APPROBATION DU COMPTE DE GESTION 2009 – REGIE MUNICIPALE DES POMPES FUNEBRES (SPIC) Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je mets au vote l’approbation du compte de gestion régie municipale des pompes funèbres. Approuvé à l’unanimité. IX – MODIFICATION DES STATUTS DU SYNDICAT MIXTE DES GENS DU VOYAGE Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Une modification de statuts a été votée à la Communauté urbaine. A l’origine, le syndicat mixte avait pour mission de gérer les terrains d’accueil. Toutefois, au fil des années, il s’est opéré un élargissement du champ statutaire sur le logement adapté, les aires de passage, etc. Il est donc nécessaire de modifier les statuts, et puisque la Ville est adhérente au syndicat mixte des gens du voyage, nous vous proposons de voter cette délibération de façon à pouvoir continuer à travailler avec le syndicat mixte des gens du voyage. Pour information, le président est Malik IFRI, il n’a donc pas pu présenter la délibération. 25 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Quelqu’un veut-il intervenir ? Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. X – ACCES GRATUIT A DES EQUIPEMENTS MUNICIPAUX POUR LES ACCOMPAGNATEURS DE PERSONNES HANDICAPEES TITULAIRES DE LA CARTE D’INVALIDITE AVEC LA MENTION « TIERCE PERSONNE » Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Il s’avère qu’à Asnapio, à la piscine, comme dans les structures et lors des spectacles municipaux du service Culture, les personnes handicapées accompagnées par obligation d’une tierce personne bénéficient d’un tarif préférentiel, mais que leur accompagnateur doit payer plein tarif. Nous vous proposons donc de décider la gratuité pour ces accompagnateurs de personnes handicapées. Madame LEFEBVRE demande la parole. Elisabeth LEFEBVRE, conseillère municipale (INPV) Notre groupe est évidemment favorable à cette délibération. Néanmoins, je ne prends pas part au vote puisque ma fille est titulaire d’une carte d’invalidité, mentions 80 % et tierce personne, et que je suis souvent la tierce personne. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Merci Madame LEFEBVRE. Je le savais, mais merci à vous. Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XI – PREMIERE AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS ŒUVRANT DANS LE DOMAINE DU HANDICAP Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Il s’agit d’une reconduction, sauf pour deux associations dont je vais parler tout de suite, à l’identique de l’enveloppe budgétaire que nous avions l’année dernière. Il nous restait de l’argent sur cette enveloppe : nous avons donc décidé d’allouer une subvention à l’association OCCE, Office central de coopération à l’école du Nord, qui 26 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq travaille avec Louise-de-Bettignies ; cette école accueille beaucoup d’enfants en fauteuil, et ils ont décidé de créer des bacs à fleurs adaptés pour les fauteuils roulants. Ils nous ont demandé une subvention que nous avons décidé de vous soumettre car nous avons trouvé le projet très intéressant. L’autre association a une subvention tous les ans, mais celle-ci est un peu particulière : c’est l’association Aventure et Partage, dont nous avons augmenté un peu la subvention sans sortir de l’enveloppe parce qu’elle a un projet pour septembre au Zénith de Lille, tous handicaps confondus. Il s’agit d’une soirée avec Michel Boujenah, pour laquelle elle a beaucoup de partenaires, dont la Ville de Lille, LMCU, le FIPH, l’AGEFI ; c’est en cours pour le Conseil régional – Madame BARISEAU, vous êtes là, et Madame LAFORCE, vous avez entendu – et le Conseil général – Didier est parti. Michel Boujenah ne vient pas pour rien : il vient à un tarif préférentiel de 10 000 €, soit beaucoup moins que ce qu’il demande d’habitude, avec en plus les frais de déplacement et de repas. Le Zenith étant partenaire, il ne fait pas payer la location de la salle, mais il demande la prise en charge de la technique, soit 15 000 €. Nous avons décidé de leur allouer une subvention de 4 500 € parce qu’ils sont à Villeneuve et font de belles choses, surtout beaucoup de voyages, et parce que nous n’imaginions pas ne pas être associés alors que notre ville est depuis tant d’années un modèle dans le domaine du handicap. Je me permettrai de vous transmettre le message envoyé par Madame LIAGRE, présidente d’Aventure et Partage, parce que la soirée est bien sûr payante pour tout le monde, afin de vous donner le programme de la journée, qui commencera par un petit défilé jusqu’au Zenith. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Quelle en est la date ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je ne sais plus, c’est le 22 ou le 25 septembre. Mais je peux vous le dire très vite. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Est-ce un mercredi ou un samedi ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Il me semble que c’est un jour de semaine, mais je peux vous donner la date demain. Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. 27 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq XII – RENOUVELLEMENT DE LA CONVENTION CONCLUE AVEC LA SOCIETE TRANSPOLE POUR L’APPROVISIONNEMENT DES VEHICULES MUNICIPAUX AU GAZ NATUREL Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Il s’agit de renouveler la convention d’alimentation de nos véhicules avec du gaz naturel passée avec Transpole. Il s’agit de la renouveler du 1 er janvier – nous avons du retard – jusqu’au 31 décembre d’une part parce que le propriétaire du matériel mis à disposition de Kéolis est aujourd’hui le syndicat mixte des transports, lequel disparaît au 31 décembre 2010. D’autre part, parce qu’à la même date s’arrête la convention transport avec Transpole, filiale de Kéolis. Transpole sera peut-être de nouveau le prochain attributaire, mais nous l’ignorons encore, tout ce que nous pouvons faire est donc de conventionner pour une durée d’un an. Nous verrons pour le prochain renouvellement si le nouveau délégataire a la possibilité de passer une convention, ce qui est vraisemblable, d’ici à la fin de l’année. Il est indiqué à titre d’information, à la fin de l’explication de la délibération, que la dépense 2009 résultant de cette convention a été évaluée à 26 000 €. Ce n’est pas rien et je pense que cela vaut la peine de continuer. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Monsieur HILAIRE demande la parole. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Cette somme ne nous indique pas le kilométrage parcouru au GNV par rapport au kilométrage parcouru à l’essence. Vous savez que nous avons toujours ce problème de remplissage, vieux débat récurrent, qui ne peut se faire que sur le site de LMCU ; c’est intéressant pour des véhicules qui circulent dans la ville, j’en suis conscient, mais dès que les gens partent un peu plus loin en mission, à Dunkerque ou ailleurs dans le département, ils sont obligés de repasser à l’essence faute de pouvoir faire le plein ailleurs. J’aimerais donc connaître le ratio entre ces deux modes d’alimentation. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Je prends note de votre question. Il sera procédé de la même manière que pour les questions posées par Madame BARISEAU lors du conseil précédent : il vous sera répondu par mail, avec copie à l’ensemble des élus. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? 28 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Adopté à l’unanimité. XIII – ACQUISITION DE VEHICULES SOCIETE KRYSTAL (OPEL), LOT N° 3 : QUATRE UTILITAIRES PETIT VOLUME BI-ENERGIE – PROCEDURE ADAPTEE DU 20 MAI 2009 – REMISE GRACIEUSE DES PENALITES Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Il s’agit d’une remise gracieuse de pénalités concernant des véhicules équipés au GNV. La société Krystal, concessionnaire Opel, qui nous les a fournis, nous explique sa difficulté à faire équiper en Allemagne, spécialement à notre demande – c’est au catalogue mais la demande n’est pas très importante – des véhicules qui sont produits à Saragosse, en Espagne. J’en profite pour dire que ce retard de pénalités n’a strictement rien à voir avec nos services : nous ne pouvons que constater ce retard de l’entreprise. Que faisons-nous alors ? C’est d’abord examiné en commission TUALE, mais je conçois tout à fait que Michèle WERREBROUCK ait pu se tromper sur ce point, car c’est une question que, même n’appartenant pas à la commission TUALE, elle examine toujours de très près. Ceci étant posé, nous examinons toujours attentivement en commission TUALE les explications que fournit l’entreprise quant à ce retard : dans certains cas, nous accordons une remise de pénalités, dans d’autres cas nous ne l’accordons pas. Nous vérifions aussi systématiquement si cette remise éventuelle de pénalités aurait faussé le marché ; nous regardons donc ce qu’aurait été la note de l’entreprise si elle nous avait annoncé un délai plus important. Ce n’est pas le cas pour cette entreprise, qui était une des deux candidates et qui, avec seize jours de retard, aurait quand même bénéficié d’une note plus intéressante que l’autre ; deuxièmement, si nous accordons cette remise de pénalités, c’est précisément parce que nous ne voulons pas dans l’avenir nous retrouver avec une seule entreprise candidate pour des véhicules au GNV. Voilà comment nous procédons de manière systématique ; cela n’a rien à voir avec la présence ou non d’un DGST, ni avec la capacité des services à suivre les travaux effectués par les entreprises. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. 29 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq XIV – AUTORISATION DE SIGNER LES MARCHES : travaux de rénovation et de mise en conformité du restaurant scolaire Augustin-Thierry ; travaux d’étanchéité au groupe scolaire Chateaubriand ; marché d’exclusivité logiciel Finances ; marché d’exclusivité logiciel INSER ; marché d’exclusivité fourniture et pose de portail coulissant de portiques articulés et fixes Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Merci Madame la première adjointe. Ce n’est pas du tout une plaisanterie : c’est parce que Maryvonne GIRARD, première adjointe, représente le maire, et que j’ai un grand respect pour la fonction. Cette délibération comporte un certain nombre de travaux qui ont été examinés. Une correction est à apporter dans la première page : c’est passé en commission d’appel d’offres les 8 et 22 juin, certes, mais une ancienne, que nous avions oubliée dans le précédent conseil municipal, est passée le 27 avril. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Une petite précision : il s’agit de la délibération qui a été posée sur la table. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Bien sûr, mais il manque quand même le 27 avril, où est passé le marché d’exclusivité du logiciel INSER, les autres étant passés en CAO les 8 et 22 juin. C’est le seul commentaire que j’ai à faire, la CAO fonctionnant de manière très régulière, encore qu’elle ne se soit réunie que deux fois depuis le précédent conseil municipal. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XV – TROISIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES AU TITRE DE L’ANNEE 2010 – « BOURSES AUX JEUNES » Farid OUKAID, adjoint au maire (EPVA) Cette délibération présente la troisième affectation de l’enveloppe dédiée à la bourse aux jeunes. Je ne présente plus les modalités de cette aide, que vous connaissez 30 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq tous maintenant. Le tableau joint reprend les montants alloués aux cinq clubs qui en bénéficieront, pour un montant total de 990 €. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XVI – QUATRIEME AFFECTATION DE CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES POUR L’ANNEE 2010 – AIDE A L’EMPLOI SPORTIF – 1ER TRIMESTRE 2010 Farid OUKAID, adjoint au maire (EPVA) Vous connaissez aussi tous ce dispositif de l’aide à l’emploi sportif. Vous avez le montant correspondant à chaque association sportive à laquelle il est destiné pour un montant total de 12 343 €. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XVII – CINQUIEME AFFECTATION DE CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS SPORTIVES POUR L’ANNEE 2010 – ASSOCIATIONS SPORTIVES DES COLLEGES ET LYCEES Farid OUKAID, adjoint au maire (EPVA) Ma dernière délibération concerne les subventions destinées aux associations sportives. La Ville soutient aussi le sport dans les collèges et dans les lycées, donc leurs associations. Vous avez le montant alloué à chaque association, pour un total de 10 000 €. Une précision : cette enveloppe ne répond pas aux mêmes critères que celle qui est destinée aux clubs sportifs classiques, mais a une grille spécifique aux associations de collèges et lycées. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? 31 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Adopté à l’unanimité. XVIII – ADMISSION EN NON VALEUR Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Il vous est proposé de vous prononcer sur des admissions en non valeur. Il s’avère en effet qu’un certain nombre de produits ne peuvent pas être recouvrés malgré la diligence du receveur-percepteur de Villeneuve d’Ascq, qui assure toutes les opérations visant à recouvrer ces créances. Au bout d’un certain temps, quand nous sommes certains que ces produits ne peuvent pas être recouvrés, nous sommes obligés de proposer leur classement en admission en non valeur. Vous avez les motifs de non recouvrement : montant en dessous du seuil minimum des poursuites ; poursuites ayant abouti à un procès-verbal de perquisition négatif ; poursuites ayant donné lieu à un procès-verbal de carence ; et recherches se soldant par « n’habite plus à l’adresse indiquée ». Toutes ces explications recouvrent probablement des difficultés sociales, familiales et économiques délicates. La commission finances a émis un avis favorable, et il vous est proposé d’admettre en non valeur cette dette d’un montant total de 5 868,33 €. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Je suis un peu surpris : les années précédentes, pour les admissions en non valeur, nous avions la liste, soit en tant que conseillers municipaux, soit à la commission des finances, et apparemment, nous n’avons pas eu ce document cette année. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Nous en avons parlé dans le cadre de la commission finances, et j’ai rapidement vérifié tout à l’heure si elle était bien sur tables, et elle n’y est pas. Nous ne manquerons pas de l’y mettre au prochain conseil municipal si vous le voulez bien. Je n’ai pas fait attention. Apparemment, elle était jointe au compte rendu de la commission finances. Nous avons un point commun, je ne m’en suis pas aperçue non plus. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. 32 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq XIX – AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS ŒUVRANT DANS LE DOMAINE DES PERSONNES AGEES POUR L’ANNEE 2010 Valérie DAMAYE, adjointe au maire (EPVA) Il s’agit d’autoriser le versement des subventions aux associations de personnes âgées indiquées, pour un montant total de 19 635 €, sur des crédits réservés à hauteur de 20 930 €. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XX – DELIBERATION D’EMPLOIS PORTANT SUR LA CREATION Daniel DUBOIS, adjoint au maire (EPVA) La commune va reprendre l’activité d’accueil périscolaire du LCR des Chaumières à partir de la rentrée de septembre 2010. Cet accueil concerne l’école primaire Chateaubriand. Il est normal pour la Ville de reprendre cette activité, que nous proposons déjà dans seize centres d’accueil et de loisirs en lien avec les autres écoles publiques de la ville, et ce à la plus grande satisfaction des parents. La commune va proposer aux salariés qui ont actuellement un contrat de droit privé un contrat de droit public, à durée déterminée ou indéterminée, selon la nature du contrat dont ils sont déjà titulaires. Ils seront repris en CDI. Ce nouveau contrat reprend les clauses du précédent, en particulier en ce qui concerne leur rémunération. Nous sommes obligés de reprendre les salariés dans le cadre d’un contrat de droit public, en sachant qu’ils sont payés à l’heure et occupés à temps non complet en fonction du calendrier scolaire, ce qui signifie qu’ils travaillent uniquement pendant les périodes scolaires. Cette proposition peut être refusée par le salarié du LCR, qui est alors licencié par la commune. Il s’agit donc ici de se prononcer favorablement sur le principe de la reprise à compter de la prochaine rentrée scolaire ; de créer à partir du 2 septembre 2010 les postes de contractuel de droit public à durée indéterminée suivants : un poste d’agent polyvalent d’une durée hebdomadaire de travail égale à douze heures et un poste d’animateur d’une durée hebdomadaire de travail de dix-huit heures ; de rémunérer ces salariés sur la base du SMIC ; et de leur payer une indemnité compensatrice de congés sur la base d’un dixième. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Monsieur HILAIRE demande la parole. 33 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Je vais profiter de cette délibération pour vous poser une question par rapport à l’école Taine : nous avons été interpellés par quelqu’un de cette école sur la diminution des inscriptions liée apparemment à un problème de LCR. Je voudrais savoir si les enfants de l’école Taine vont toujours au LCR Thalès à côté… Daniel DUBOIS, adjoint au maire (EPVA) Non, ils vont au LCR des Tournesols, qui est attenant à l’école. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Il est attenant à l’école ? Notre interlocuteur nous avait parlé d’un local Augustin Thierry… Daniel DUBOIS, adjoint au maire (EPVA) Non, Augustin-Thierry, c’est la piscine. Il existe un CAL à côté, mais Taine est liée au CAL Tournesols, qui a été construit attenant à l’école. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) D’accord. Il semble qu’un bruit ait couru dans le quartier selon lequel les enfants n’iraient plus là, et les parents, de ce fait, hésitaient à les inscrire en pensant qu’ils iraient ailleurs. Donc c’est bien une mauvaise information. Nous répondrons à la personne qui nous a interpellés que c’est un faux bruit. Merci. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXI – PRISE DE COMPETENCE PAR LILLE METROPOLE COMMUNAUTE URBAINE « COURS D’EAUX ET CANAUX DOMANIAUX LIMITEE AU CANAL DE ROUBAIX ET A LA MARQUE CANALISEE » - DECISION DE LA COMMUNE André LAURENT, adjoint au maire (EPVA) La Communauté urbaine a décidé de prendre compétence pour partie et à titre expérimental de l’eau. Il est demandé à la commune de Villeneuve d’Ascq de se positionner par rapport à cette prise de compétence. Il faut savoir que cette prise de compétence est pour l’instant limitée à la Marque 34 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq urbaine, aussi appelée Marque canalisée, et ceci dans un premier temps dans le cadre d’une trame bleue : le projet Blue Link, qui a été mis en place avec les crédits régionaux et européens. Il faut savoir aussi que le bras mort du canal de Roubaix n’est pas concerné par cette expérimentation, c’est-à-dire que pour l’heure, il restera en l’état. Cela vient du problème du coût du curage : qui va le prendre en charge ? C’est un autre débat. Pourquoi prendre compétence de ces voies-là ? Parce que Voies navigables de France veut se concentrer sur les voies marchandes et non plus sur les voies de « plaisance ». Il nous reste à nous prononcer sur cette prise de compétence eau, limitée au canal de Roubaix et à la Marque urbaine. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXII – ENQUETE PUBLIQUE SUR LA DEMANDE PRESENTEE PAR LA SOCIETE FRANCE TELECOM EN VUE D’EXPLOITER UNE INSTALLATION DE REFRIGERATION A VILLENEUVE D’ASCQ André LAURENT, adjoint au maire (EPVA) Nous allons continuer avec les dégagements de chaleur, puisque France Télécom va compléter ses installations informatiques dans le bâtiment installé au Moulin Delmar. Qui dit installations informatiques importantes – il ne s’agit pas d’un ordinateur, mais de beaucoup de serveurs – dit énorme dégagement de chaleur. Il va donc falloir évacuer cette chaleur du bâtiment, et installer pour ce faire un dispositif de réfrigération. Une enquête publique sur cette installation a été ouverte et se termine le 2 juillet 2010. L’information a été donnée au conseil de quartier du Breucq, ainsi que, à ma demande, aux riverains de l’installation, pour qu’ils puissent s’exprimer, tout le monde n’étant pas forcément informé par le conseil de quartier. Il faut que l’information soit donnée dans la plus grande urgence, puisque l’enquête publique se termine le 2 juillet, soit vendredi. Nous donnons un avis favorable à cette installation moyennant quelques remarques : nous souhaitons que les bruits relatifs au fonctionnement des groupes de production de froid soient traités de manière à ne pas créer de gênes chez les riverains, et bien sûr en allant même plus loin que les prescriptions légales, parce que nous savons très bien que ce n’est pas forcément l’intensité du bruit qui est importante, mais l’émergence du bruit par rapport à l’environnement sonore habituel : c’est cela qui peut être très mal ressenti par les riverains. Nous le comprenons tout à fait : c’est un peu la même chose que pour le Grand Stade. D’autre part, nous souhaitons qu’un soin particulier soit apporté à l’intégration 35 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq paysagère des installations techniques, parce que bien sûr, le groupe de réfrigération va être à l’extérieur du bâtiment. Enfin, nous souhaitons que France Télécom étudie et mette en œuvre des solutions techniques visant à la récupération de la chaleur produite par ces installations plutôt qu’à sa seule évacuation ; il faut donc penser plus à produire de l’énergie si cela est possible, et cela doit l’être, qu’à chercher seulement à évacuer. Voilà ce que nous souhaitons, et qui va être noté et joint à l’enquête publique. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Pierre-Jocelyn HUYGHE demande la parole. Pierre-Jocelyn HUYGHE, conseiller municipal (Verts) J’interviens, non pas pour contrarier André, puisque nous sommes tout à fait sur la même longueur d’ondes, mais nous aurions préféré émettre un avis défavorable dans le cadre de cette enquête publique. Je vais vous expliquer pourquoi, et compléter l’argumentaire développé dans la délibération. – Tout d’abord, les obligations imposées par l’Etat en matière d’efficacité énergétique sont insuffisantes, voire nulles, vis-à-vis de ce type d’installation. Nous avons la création de deux groupes froid, selon l’appellation officielle, pour refroidir les salles de production réchauffées par le fonctionnement des installations, c’est-à-dire l’énergie dégagée par le fonctionnement des serveurs informatiques, également appelée « énergie fatale », ainsi que la mise en place d’un groupe électrogène de secours. Cela pose la question de la minimisation de l’impact environnemental. – Deuxièmement, la société France Télécom nous propose une installation minimaliste quant aux contraintes actuelles et à ses engagements d’entreprise soidisant responsable. J’y reviendrai de façon plus détaillée. – Troisièmement, d’après les propos du commissaire-enquêteur, les travaux ont déjà été réalisés, et l’enquête publique n’est que le rattrapage d’un raté : pourquoi alors aurions-nous un avis positif ? Je reviens sur le premier point. Nous avons affaire à une installation classée pour la protection de l’environnement, c’est-à-dire une installation fixe dont l’exploitation présente des risques pour l’environnement. Classiquement, c’est le cas des usines, entrepôts, carrières, ou encore installations sur le site de la Borne de l’Espoir, pour le Grand Stade, pour produire le béton. La définition est donnée par rapport au code de l’environnement. Dans le cas qui nous intéresse, il s’agit de l’impact bruit et énergie. Concernant le bruit, André le précisait tout à l’heure, l’impact de l’installation n’est pas négligeable. Les riverains s’étaient déjà plaints de l’installation actuelle, et le dossier montre des seuils correspondant à la norme, mais nous savons bien qu’en vieillissant, le bruit augmentera fatalement. Concernant l’énergie, France Télécom installe une salle d’informatique. Qui dit serveurs dit énergie pour alimenter. Des moyens techniques plus performants sont mis en œuvre, mais ces serveurs dissipent de l’énergie : voyez par vous-mêmes votre téléviseur, votre ordinateur, votre réfrigérateur et, tout à l’heure, les vidéoprojecteurs qu’André LAURENT a demandé d’éteindre. Tous ces appareils 36 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq dissipent de l’énergie, l’énergie fatale, une énergie perdue à jamais ; et, comble du paradoxe, il faut utiliser une climatisation, donc de l’énergie, pour maintenir les serveurs en bon état de marche. De plus, le système est sécurisé par un groupe électrogène fonctionnant au fioul, au minimum six fois par an puisqu’il faut tester le fonctionnement. Il existe des possibilités techniques permettant de récupérer cette énergie fatale, qui est réinjectée dans les circuits pour produire du froid. Je vous passe les détails techniques, mais les solutions sont opérationnelles, et il ne faut qu’un zeste de bonne volonté et un coût un peu supérieur ; mais un gain non négligeable est assuré quant aux effets connexes : consommation, bruit, etc., d’autant plus que l’Etat propose d’aider les initiatives dans ce domaine par le truchement de l’ADEME. Le groupe électrogène peut quant à lui être remplacé par des batteries alimentées par des panneaux solaires. Dans ce dossier, nous considérons que l’entreprise ne fournit pas vraiment d’effort pour diminuer de façon significative l’impact sur l’environnement. Il est vrai que la loi n’oblige pas à aller suffisamment loin en la matière : comme dans beaucoup de cas, l’Etat n’est pas assez coercitif sur des questions environnementales qui engagent le futur. A titre d’exemple pour les citoyens que nous sommes, j’ai vu ce week-end, sur la RN 227, qu’il fallait lever le pied pour raison de pic de pollution à l’ozone : mais cela était « conseillé », et nous pouvons constater immédiatement l’inefficacité de la recommandation quant à son application. Dans le cas qui nous intéresse, nous estimons que l’entreprise France Télécom ne fait donc que le strict minimum par rapport aux obligations légales concernant son projet d’installation de système de refroidissement et de protection électrique de son data center, mot technique qui désigne la salle de serveurs informatiques. Nous avons ici le cas classique d’une entreprise nationale qui se veut entreprise citoyenne, qui joue l’économie. Je rappelle que l’Etat est encore actionnaire à hauteur de 30 % de cette entreprise. Le titre du dernier rapport de responsabilité sociale de cette entreprise est « Innover au service d’une nouvelle éco citoyenneté ». A l’item « préserver », il est écrit : « réduire l’impact du groupe sur l’environnement tout en proposant aux consommateurs des produits et des services innovants leur permettant de jouer un rôle actif dans la protection de la planète. En termes de protection de l’environnement, l’objectif prioritaire du groupe est de réduire de 20 % ses émissions de CO2 entre 2006 et 2012 partout où il est présent. Cela se fait dans l’entreprise par le biais de la mise en œuvre d’un système de gestion environnementale répondant à une norme ISO 14001 ». Il est indiqué également, dans l’aspect impact climatique, « l’amélioration des mesures de consommation d’énergie et d’efficacité énergétique au niveau des bâtiments, du réseau, des transports, sur la période 2006-2020 ; déploiement de ventilation optimisée sur quarante-sept nouveaux sites visant à réduire la consommation d’énergie des réseaux ; déployer des solutions utilisant des énergies renouvelables et augmenter leur part dans la consommation énergétique globale 2006-2020 ». Nous n’avons pas vu tout cela dans le dossier d’enquête publique. C’est malheureusement souvent la même chose : des grands discours, mais des réalisations décalées. Nous pensons que la sensibilisation doit se faire directement sur les différents territoires et qu’il faut convaincre ces grandes entreprises d’être plus vertueuses. Je vous cite un exemple prouvant que cela est possible : à côté de chez nous, à Forest-sur-Marque, une petite société – petite par rapport à un groupe 37 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq comme France Télécom – d’imprimerie montre la voie de la mise en œuvre d’un process industriel vertueux, récupérant l’énergie, et exploitant au maximum les capacités de ce process. Nous solliciterons donc le directeur régional de France Télécom pour réfléchir et vérifier la faisabilité de réalisations techniques innovantes intellectuellement, mais pas nécessairement technologiquement, et en allant voir ce qui se passe dans des entreprises qui n’ont pas les mêmes ressources financières. A l’heure des Grenelle de l’environnement, il est grand temps d’interpeller ces grandes entreprises. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) La parole est à Olfa LAFORCE, puis à Monsieur HILAIRE. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) J’ai bien fait de laisser Pierre-Jocelyn prendre la parole avant moi, cela me permet de ne pas lire ce que j’avais écrit. Pour toutes les raisons qu’il a évoquées, notre groupe votera contre. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Peut-être à la surprise générale, nous sommes tout à fait d’accord avec PierreJocelyn HUYGHE, et j’irai plus loin : je pense qu’il existe aussi un souci sur le bruit, car souvent les études ne se foulent pas et font état de « bruit moyen » ; or nous savons qu’un groupe électrogène au démarrage a des pics de bruit importants et je n’aimerais pas être voisin de ce genre d’appareil. Quand les tests sont faits six fois par an, et qu’il faut le démarrer en secours en plein milieu de la nuit, cela ne doit pas être très amusant. Je pense que nous avons tout intérêt à demander à France Télécom de revoir sa copie. Nous nous opposerons également. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je mets cette délibération au vote. Elle est adoptée quand même. Adopté à la majorité ; onze voix contre (INPCV, Verts, PS et apparentés). XXIII – PROJET ECOLE RENE-CLAIR – PARTENARIAT SCOLAIRE COMENIUS Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Françoise MARTIN n’étant pas là, je vais vous présenter sa délibération : il s’agit simplement d’une subvention. René-Clair a développé un partenariat scolaire COMENIUS avec des écoles européennes, sur 2007-2009 et 2009-2011. Il s’agit d’accorder la subvention de 14 934 € pour les deux projets. Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? 38 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Adopté à l’unanimité. XXIV – DEUXIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS DE COOPERATION NORD-SUD AU TITRE DE L’ANNEE 2010 Patrice CARLIER, adjoint au maire (EPVA) La délibération concerne le versement d’une subvention à l’association Tutti Frutti, bien implantée à Villeneuve d’Ascq. Elle mène entre autres des actions de solidarité internationale en Algérie et au Sénégal. En Algérie, elle souhaite terminer l’aménagement d’un centre d’accueil pour permettre aux mamans d’accompagner les enfants opérés. Au Sénégal, elle veut reboiser une parcelle de terre pour contribuer à limiter l’effet de désertification. Je vous demande de bien vouloir soumettre cette demande à l’approbation du conseil municipal. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXV – TROISIEME AFFECTATION DES CREDITS DESTINES AUX ASSOCIATIONS DIVERSES AU TITRE DE L’ANNEE 2010 Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) En l’absence de Monique LEMPEREUR, je vais présenter sa délibération. Il s’agit d’une subvention pour l’Ecole du chat. J’ai rencontré les membres de cette association avant qu’ils ne demandent une subvention. Ils en ont demandé une l’année dernière et nous avons perdu le dossier, donc ils n’en ont jamais eu. C’est une association qui s’occupe des chats errants, qui les fait stériliser. Cela nous rend bien service parce que nous travaillons avec eux. Je me tourne vers Monsieur le Directeur de la police municipale… Ils sont déjà intervenus… Monsieur HARDUIN, directeur de la police municipale Pour des chats et des chiens, oui. 39 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Ils sont déjà intervenus à plusieurs reprises pour enlever les chats, les faire stériliser, après quoi ils essaient de les faire adopter ; quand ils n’y parviennent pas, ils les remettent dans la rue. C’est une demande de subvention de 1 000 €. Comme je vous le disais, ils ont déposé une demande l’année dernière, dont le dossier s’était perdu, et ils ont réitéré cette année. Nous travaillons bien avec eux. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Quand vous dites que nous travaillons bien avec eux, avons-nous un bilan du nombre de chats stérilisés par an ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Oui, je l’ai dans mon bureau, je pourrai vous le donner à l’occasion. Ils nous ont fait tout un topo de ce qu’ils font, et c’est vrai que nous travaillons très régulièrement avec eux. Je vous l’enverrai. Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXVI – AVIS DE LA COMMUNE DE VILLENEUVE D’ASCQ SUR LA DELIBERATION CADRE – PRISE DE COMPETENCE EN MATIERE DE SOUTIEN A LA RECHERCHE PAR LMCU Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Merci Madame le Maire. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Comment cela Madame le Maire ? Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Vous avez la délégation du maire pour présider, donc c’est Madame le Maire. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Non. Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Donc, si vous m’autorisez… 40 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Non, je ne t’autorise pas. Je t’autorise à parler, mais pas à dire n’importe quoi. Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Mais moi je m’autorise. Je vais prendre une vingtaine de minutes pour vous présenter cette délibération, car c’est la première fois, depuis que nous entendons parler des plans Campus, que nous allons en discuter en conseil municipal. Pourtant, depuis deux ans, beaucoup de travaux ont été menés, et continuent de l’être à la fois à la Communauté urbaine de Lille, à la Région, et bien sûr au niveau des universités de la région. Le contexte dans lequel nous sommes est que voici un peu plus de deux ans a été lancé un appel à projets à destination des grandes métropoles universitaires pour que les universités se rapprochent, fassent des projets en vue d’une visibilité et d’un rayonnement international. Dans un premier temps, les modalités de la présentation du dossier n’avaient pas été données ; et nous n’avons pas été qualifiés au premier tour, parce que les collectivités territoriales ont été invitées à accompagner les projets au tout dernier moment. Les projets retenus sont ceux qui non seulement étaient accompagnés par les collectivités territoriales, mais qui bénéficiaient en outre d’un tour de table financier chiffré. C’est ce que nous avons fait au second tour, pour lequel nous avons été qualifiés en juillet 2008. Dès lors, il fallait entreprendre un ensemble de travaux de mise en œuvre de ce projet, que Lille Métropole, bien que n’ayant pas la compétence, a décidé de soutenir à partir des enjeux que représente la présence dans la région de six universités publiques, une privée et vingt-huit grandes écoles regroupant cent cinquante mille étudiants, dont cent dix mille en métropole, et soixante mille dans les trois universités publiques Lille 1, 2 et 3. - La raison de cette décision tient à ce que notre métropole, et plus largement notre région, ont des atouts exceptionnels pour soutenir cette ambition. Il faut prendre en compte l’environnement socio-économique, avec une agglomération de dimension mondiale, qui a un positionnement géographique exceptionnel au carrefour de trois grandes capitales européennes, Paris, Bruxelles, Londres, accessibles en une heure ou un peu plus. L’eurométropole est encore plus large que notre métropole, avec un million deux cent mille habitants ; plus loin encore, dans un rayon de trois cents kilomètres, nous touchons trois millions d’habitants. Cette région qui a souffert économiquement s’est bien relancée à partir d’un système d’innovation régionale performant, dans lequel intervenaient déjà les collectivités territoriales, Région et Communauté urbaine. De plus, l’université de Lille est une vieille université du temps de Pasteur – ceux qui ont une mémoire s’en souviennent. Ce sont Lille 1, Lille 2, Lille 3, sciences et technologie, droit et santé, sciences humaines, dont deux sont sur le territoire de Villeneuve d’Ascq, il faut le souligner. Ce sont aussi une université privée qui accueille vingt-sept mille étudiants, vingt-quatre écoles d’ingénieurs et quatre écoles de commerce. Vous voyez quelques chiffres sur la recherche : nous avons dans la métropole deux mille cinq cents enseignants chercheurs, sur un total de trois mille neuf cents ; deux mille deux cents doctorants ; et quarante-quatre laboratoires évalués A et A+ par 41 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq l’AERS, l’agence d’évaluation de la recherche du ministère. - Quel est le projet de Campus international de Lille, d’abord qualifié de Campus Grand Lille ? C’est d’abord le rapprochement des trois universités de Lille, en vue d’une possible fusion en 2014. Nous avons déjà un seul établissement de recherche, puisqu’il existe un pôle d’enseignement supérieur et de recherche du Nord de France, où toutes les publications des enseignants chercheurs et des doctorants de notre région sont aujourd’hui labellisées. Nous aurons donc à mettre en place une gouvernance adaptée ; je ne veux pas dire « modernisée » comme le dit le ministère, car ce mot évoque plutôt à certains des conseils de surveillance, ce qui ne me plaît pas beaucoup. Il faudra également mettre en œuvre des politiques collaboratives de formation, à savoir viser des masters régionaux, une formation tout au long de la vie sur l’ensemble du territoire régional donc métropolitain ; mener une recherche et une valorisation où nous aurons à mutualiser l’ensemble des équipements scientifiques – et Dieu sait qu’ils coûtent extrêmement cher – ; avoir une politique de relations internationales et de communication, là encore mutualisée puisque l’université régionale aura une identité au même titre que celles de Paris, Pékin ou Chicago ; mettre en cohérence les systèmes d’information, ce qui est très utile aujourd’hui ; partager les compétences des services spécialisés : médecine préventive pour les étudiants, audit et contrôle de gestion pour les administrations, plate-forme d’organisation des concours – nous en faisons déjà un certain nombre actuellement. Cette excellence scientifique est bien sûr au service du territoire, et les axes stratégiques de la politique de recherche sont déterminés : les universités procéderont à sa structuration. Elles viseront un partenariat étroit avec les organismes de recherche et mettront en œuvre des concepts d’hôtels à projets qui fassent intervenir des entreprises. Cela vient nourrir nos pôles de compétitivité en vue de créer des pôles scientifiques pluridisciplinaires, ce qui fait que les travaux de recherche entre Lille 3 et Lille 1 par exemple, ou entre Lille 1 et Lille 2 pourraient être menés avec beaucoup plus d’aisance. Pour rappel, ces pôles de compétitivité dans lesquels les universités sont présentes, notamment par le biais de la recherche, ainsi que les entreprises puisqu’il s’agit d’innovation, sont les suivants : technologies de l’information et de la communication, biologie-santé, chimie-matériaux, environnement, mathématiques-mécanique, et surtout sciences de l’homme et de la société. Je vais m’attarder sur quelques pôles principaux, qui donnent l’idée de l’investissement que les universités auront à faire, accompagnées par les collectivités. TIC/image : ces technologies de l’information sont déjà supportées par un ensemble de laboratoires comme l’IRCICA et l’IEMN, institut d’électronique de microélectronique et des nanotechnologies ou l’INRIA, avec des infrastructures matérielles pour l’intelligence ambiante que nous avons déjà, pour l’informatique ubiquitaire, et avec l’objectif d’aller dans les nanoparticules et les nanoréseaux. Biologie/santé, avec NSL (Nutrition santé longévité) : ce pôle regroupe un ensemble de problématiques qui concernent la population, en particulier celle qui avance en âge, avec le pôle cancer, le pôle diabète et maladies métaboliques, le PRIM, Pôle de recherche interdisciplinaire du médicament, le pôle Alzheimer, qui sont aujourd’hui déjà accompagnés ; nous profitons du plan pour essayer maintenant de finaliser toute cette organisation. 42 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Chimie des matériaux : l’institut Chevreuil n’est pas encore construit, mais j’espère que cela va arriver. Au niveau des sciences humaines, en matière universitaire, le Nord – Pas-de-Calais n’est pas vraiment visible. Nous souhaitons que la Maison européenne des sciences de l’homme et de la société puisse émerger et embrasser l’ensemble des problématiques liées aujourd’hui au ressenti des populations, à l’humanisme, d’autant que nous sommes dans une société où les populations sont de plus en plus confrontées à des problèmes de tout genre, en particulier d’accès à l’économie ; les sciences humaines nous sont donc très utiles en matière de sociologie, d’approche psychologique et d’accompagnement de ces personnes. Nous sommes aujourd’hui dans une société de la connaissance, avec un outil informatique extrêmement poussé, et nous souhaitons développer les learning centers, qui sont des centres d’apprentissage, des lieux de rencontres entre des savoirs thématiques liés à l’innovation, donc au plus pointu, au niveau de nos pôles de compétitivité. Si l’université existe, c’est parce qu’il existe des étudiants. Vous aurez remarqué, pour beaucoup d’entre vous qui ont été étudiants, que les infrastructures de logements dont nous disposons ont plus de quarante ans : il existe beaucoup de neuf mètres carrés, dans lesquels il est aujourd’hui difficile pour un jeune de rester, et qui ne sont aucunement attractifs si nous voulons avoir des étudiants et des chercheurs internationaux. Notre région accueille beaucoup de boursiers : vingt-cinq mille six cents sur quatre-vingt-dix mille dans la métropole lilloise ; vous voyez les chiffres pour chaque université. L’offre de logements, dans cette région où les étudiants ont très peu de moyens, n’est que de quarante-quatre mille sept cent cinquante, dont vingt-sept mille dans le parc privé, ce qui est largement insuffisant par rapport aux quatre-vingt-dix mille. Le parc du CROUS est encore moins important et, pire, environ 60 % de ses logements sont à réhabiliter, à rénover, voire à transformer, en prenant par exemple trois logements de 9 m² pour en réaliser un ou deux plus grands. Pourquoi LMCU soutient-elle le projet Campus ? Parce que Lille Métropole a inscrit le développement économique dans son plan métropolitain de développement, qui n’est autre que la déclinaison du SCRDE, le Schéma régional de développement économique. Cela remonte à assez loin dans la mesure où, déjà en 2002, nous avions délibéré sur la stratégie de développement économique dont la recherche, en particulier en visant à l’époque toutes les questions de formation et de transfert de technologie, afin de faire en sorte que des chercheurs de laboratoires puissent avoir à côté des parcs technologiques pour pouvoir viser l’innovation ; or qui dit innovation dit recherche et développement, puis développement économique ; et derrière le développement économique, ce qui nous intéresse, c’est l’emploi. C’est pourquoi à l’époque, Lille Métropole avait adhéré au PUEL, le pôle universitaire européen de Lille. Ensuite, en 2005, nous avions pris une délibération selon laquelle notre société de connaissance est essentiellement fondée sur l’innovation, délibération qui nous a permis d’accompagner les pôles de compétitivité dont j’ai parlé tout à l’heure. Elle nous autorisait à intervenir au niveau de ces pôles sur la recherche privée, mais en aucun cas sur la recherche publique. Aujourd’hui, la prise de compétence nous permettra de le faire, et nos universités publiques attendent beaucoup de nous sur ce plan. Mais nous avions déjà eu à mettre en place un certain nombre d’outils qui 43 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq nous seront très utiles aujourd’hui. Cette prise de compétence implique diverses actions : soutenir le projet Campus, bien sûr ; accompagner l’université de Lille dans sa fusion pour 2014 ; développer des coopérations avec le PRES, c’est-à-dire l’organe qui gère l’ensemble des universités, des instituts et des écoles de notre région ; renforcer les dispositifs de valorisation des universités par la création d’agences thématiques : nous en avons une à côté, le parc de la Haute-Borne, dont notre maire est PDG, indépendants des autres que sont Eurasanté à côté de Lille 2, Digiport, Eura technologie, le CETI ; cofinancer les projets de recherche doctoraux ou post-doctoraux ; conforter l’excellence et l’attractivité ; soutenir les projets collaboratifs de recherche et développement ; participer à la création d’un fonds de soutien recherche ; et soutenir financièrement les projets d’investissement. Ce plan Campus a bien sûr un coût. La SETE, le cabinet d’expertise qui a évalué les besoins de nos trois universités, les avait d’abord évalués à un peu plus d’un milliard d’euros. Il a fallu faire des priorités, qui ont amené à un dialogue avec notre tutelle nationale, qui nous a dit que si nous avions un plan de 300 à 350 M€, nous pourrions d’ici à 2014 appréhender les grandes problématiques que nous avons soulevées tout à l’heure. L’Etat, ayant fait ses arbitrages, nous a alloué 110 M€, ce qui veut dire que les collectivités territoriales mettront également 110 M€. Il est dommage que mon collègue et ami Didier MANIER soit parti, parce que jusqu’à aujourd’hui, si la Région et Lille Métropole participeront chacune à hauteur de 30 M€, nous attendons toujours la part départementale, même si je sais par ailleurs que le Département subit un ensemble de désengagements de l’Etat, malheureusement, chers collègues de l’opposition… Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Tu peux aussi en parler à Madame LEMPEREUR… Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) … nous attendons donc la part départementale, cela sera très utile en tout cas pour nos universités. Sur ces 30 M€ de Lille-Métropole, nous avons déjà décidé, sous la houlette de notre maire, par ailleurs premier vice-président de la Communauté urbaine chargé de l’habitat et du logement d’affecter 8 M€ aux résidences universitaires. Nous avons arrêté, en gros, la construction de mille logements à standard international pour étudiants et chercheurs. Néanmoins, après notre séminaire de février dernier et l’intervention des « séminaristes », une évolution est possible pour que nous prenions également en compte une partie des logements à rénover voire à réhabiliter, d’autant plus qu’une grande partie se trouvent sur le campus du Pont de Bois, et à Mons-en-Barœul. Nous avons également décidé d’octroyer un soutien à la recherche. J’ai bien observé tout à l’heure et lu sur la table qu’au bureau, les collègues ont regretté que nous n’ayons pas pris le soutien à l’enseignement supérieur et à la recherche : ne vous en faites pas, le débat a eu lieu à la Communauté urbaine et si Madame la Présidente n’a pas souhaité que nous prenions cette compétence, c’est pour ne pas conforter l’Etat dans ses désengagements successifs. 44 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) C’est n’importe quoi. Le plan Campus… Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) S’il vous plaît, vous poserez vos questions après. Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Mais le fait d’avoir soutien-recherche n’exclut nullement que nous intervenions sur l’enseignement supérieur en général, en particulier sur un certain nombre de bâtiments par exemple, ce qui n’était pas notre vocation puisque nous regardons beaucoup plus l’impact économique que la recherche, et la recherchedéveloppement, peut nous amener. Nous avons voté vendredi dernier à la Communauté urbaine la délibération portant sur les 22 M€ soutien-recherche, somme qui se répartit comme vous le voyez sur les différents pôles que j’ai cités tout à l’heure : 7 M€ pour les technologies de l’information et de la communication, en particulier le pôle image qui est à Tourcoing et qui recevra 5 M€, l’IRCICA et l’INRIA recevant chacun 1 M€ ; textile et matériaux innovants ; biologie-santé, 2 M€ pour l’EGID, Institut européen de génomique du diabète ; la VAD-distribution, 5 M€ ; le learning center, 5 M€. Aujourd’hui, il nous est demandé de donner un avis sur la délibération dans les mêmes termes que celle de la prise de compétence, ce qui prouve que nous l’avons jointe à notre délibération d’aujourd’hui. Mais la Ville de Villeneuve d’Ascq souhaite assortir cela de quelques observations : que cette nouvelle compétence s’exerce en étroit lien avec les compétences que nous avons déjà – économie, habitat, mobilité, accessibilité… – ; que la nouvelle université de Lille soit un des leviers de l’aménagement du territoire, ce que les universités n’aiment guère entendre mais qu’il faut bien prendre en compte dans la mesure où nous sommes obligés de croiser à un moment donner deux projets comme le plan Campus et le Grand Stade, qui se situent sur le même territoire ; que Villeneuve d’Ascq, qui accueille deux universités et beaucoup de grandes écoles, soit associée aux procédures d’élaboration des décisions ; que les projets de LMCU et de la commune concernant les pôles universitaires prennent en compte le rayonnement de l’université Lille Nord de France dans le cadre de la politique de rénovation urbaine et du Grand Stade. Nous sommes arrivés au terme. Je vous remercie d‘avoir pris un peu de temps et, Madame le Maire, je vous redonne votre parole. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Madame BARISEAU demande la parole. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Nous allons voter pour la délibération, pour la prise de compétence, mais il faut se souvenir que nous avons failli rater cette opportunité du plan Campus, et ce n‘était certainement pas à cause de l’Etat, Faustin, il faut revoir l’histoire, mais parce que 45 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq les collectivités locales n’arrivaient pas à se mettre d’accord et que les universités ne savaient pas parler d’une même voix, et que le premier dossier était inadmissible de pauvreté. Nous sommes allés au rattrapage, et nous avons été rattrapés par l’Etat. Alors je veux bien que sur certaines délibérations, vous parliez du désengagement de l’Etat, mais pas sur le plan Campus. Ce n’est pas honnête. Sébastien COSTEUR, conseiller municipal (EPVA) Je voudrais dire quelques mots, à la fois en tant que délégué à la vie étudiante et conseiller communautaire. En regardant bien cette prise de compétence de LMCU au niveau de la recherche et de l’enseignement supérieur, même si nous savons bien que Faustin s’est battu au maximum pour y parvenir, il faut quand même souligner – j’entendais tout à l’heure, lors du compte administratif, les personnes de l’opposition parler d’avenir de notre métropole – que cette prise de compétence de la métropole lilloise, dont fait partie Villeneuve d’Ascq, est importante parce que nous jouons là une partie de notre avenir, dont les universités lilloises doivent, demain, faire partie intégrante. A Villeneuve d’Ascq, nous avons deux des trois grandes universités. J’entendais tout à l’heure parler de l’avenir de Villeneuve d’Ascq pour lequel nous n’irions « pas assez loin » : même si cela ne relève pas de nos compétences directes, nous sommes en lien avec les projets entre la Ville et la Communauté urbaine, que ce soit pour la ville nouvelle renouvelée, le Grand Stade, et sur le plan Campus pour Lille 1 Lille 3, sur l’avenir de Villeneuve d’Ascq qui s’est montré lors des quarante ans de Villeneuve d’Ascq, lors du colloque à la Rose des Vents en février dernier. Il faut donc bien insister sur le fait que nous travaillons actuellement sur cela, avec Faustin à la Communauté urbaine, et qu’il ne faut pas minimiser ce dossier, ni en parler comme si ce plan Campus n’était qu’un embryon métropolitain, régional ou départemental en lien avec l’Etat. C’est un projet qui doit se mener en lien entre les territoires, nos universités et le parc scientifique de la Haute Borne, ainsi qu’avec tous les autres pôles scientifiques regroupés au sein de TLM pour essayer de rapprocher l’université du monde professionnel et de raccrocher la recherche au monde économique. Il faut encourager les implications, qu’elles soient privées ou publiques, pour essayer de trouver les innovations de demain. Même si le premier dossier du plan Campus n’a pas été bien établi, nous nous sommes rattrapés au second, mais je déplore que l’université de Lille Nord de France, comparée à d’autres universités, n’ait pas eu le crédit escompté pour avoir le maximum de chances de son côté pour se développer, et j’espère que l’Etat fera en sorte, dans le cadre de ses futures politiques, de réparer cette erreur consistant à ne pas donner aux universités du nord de Paris la dimension qu’elles doivent avoir. J’aimerais insister également sur le fait que sur une compétence d’Etat, qui est en lien avec le plan Campus, la Communauté urbaine va affecter 8 M€ aux logements étudiants nouveaux, dans le cadre de la délégation de notre maire, qui en est viceprésident au logement, mais il reste beaucoup à faire concernant les logements à réhabiliter. Nous entendions parler ces derniers temps de logements étudiants « vétustes », le CROUS essayant d’améliorer au mieux avec ce qu’il peut. Mais au niveau des réhabilitations, nous en sommes loin, avec des logements étudiants sur les deux campus qui sont pourris, donc en invitant quand même l’Etat, en marge du plan Campus, à mettre des crédits supplémentaires afin d’abonder pour que les rénovations de logements étudiants puissent se faire. Ce que dit Monsieur HILAIRE, 46 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq que j’entends derrière moi, est vrai : cela fait trente ans que cela n’a pas été fait mais justement, puisque vous nous faites des leçons sur l’avenir et sur notre gestion de la ville, nous attendons que l’Etat, dont vous dites qu’il prépare l’avenir, investisse sur les logements étudiants, et investir, c’est améliorer le confort. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Vous devriez refuser le plan Campus, tellement il est mauvais. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Madame BARISEAU, vous n’avez pas demandé la parole. Michèle WERREBROUCK souhaite intervenir. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Sébastien a évoqué un point que je voulais moi-même évoquer, mais préalablement, je voudrais remercier Faustin de son intervention. C’est à la fois très intéressant intrinsèquement, mais c’est aussi très intéressant par rapport à la possibilité d’évoluer sur une prise de conscience qui concerne l’avenir. L’avenir de Villeneuve d’Ascq ne passe que par la métropole et se prépare au niveau de la métropole. Ce mouvement s’inscrit dans la logique de la mondialisation, et il est évident – la réforme des collectivités territoriales va renforcer cette tendance – que Villeneuve d’Ascq prépare son avenir par l’intermédiaire de la métropole, qui a réglementairement diverses compétences mais qui choisit, avec le soutien des villes, de les élargir. Personne ne pourra plus dire, avec la prise de conscience que nous permet le hasard de l’ordre du jour aujourd’hui, que le conseil municipal de Villeneuve d’Ascq est tourné vers le passé. C’est faux. Il est tourné vers l’avenir, mais son lieu d’action est bien au niveau de la métropole et comme je le disais à l’instant, la réforme des collectivités territoriales va très fortement renforcer cette tendance du fait de la répartition des compétences, puisque même certaines compétences des Départements vont passer aux futures grandes métropoles. Le constat que nous serons amenés à faire dans les prochaines années est que les villes, ou ce qui en restera, auront des compétences de gestion très quotidiennes, très limitées, tandis que, je le répète, les grands projets du futur se traiteront uniquement au niveau des métropoles. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nathalie CONSTANT. Nathalie CONSTANT, adjointe au maire (Verts) Il nous est demandé ce soir de donner un avis sur la prise de compétence recherche par la Communauté urbaine. Cette délibération avait été présentée en commission 5 le 7 juin 2010, et à cette occasion, j’avais comme d’autres de mes collègues fait part de mes inquiétudes quant à certaines implications de cette prise de compétence. Je regrette que ces observations n’apparaissent pas dans les quatre remarques et recommandations apportées à la délibération. Qu’il soit clair que je ne suis pas 47 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq gênée par l’inscription dans le plan campus, au contraire, car cela va permettre de financer la rénovation et l’aménagement des sites universitaires et des logements étudiants. Mon inquiétude porte sur trois points. – Je m’interroge, en tant qu’ex-universitaire en sciences humaines, sur l’avenir effectif des recherches en sciences humaines. Ces recherches, qui ne sont pas rentables économiquement, par leur objet, par leur nature, puisqu’elles portent sur l’homme, sur le social, mais qui sont pourtant rentables du point de vue social et humain, avec peut-être des investissements à plus long terme. Ces recherches vont se voir complètement exclues de la collaboration avec le monde de l’entreprise et des précieux financements. Faustin évoquait la volonté de créer un lieu commun pour réunir les sciences humaines ; c’est très bien, mais cela ne va peser lourd et cela ne va prêter à beaucoup de conséquences sans la volonté affichée de soutenir financièrement les projets de recherches en sciences humaines : sans financements, elles n’existent plus. J’ai vu dans la délibération cadre de la Communauté urbaine qu’il existait la possibilité de créer un fonds de soutien ; cela figure page 123 dans notre livret du conseil, point 9. J’étais déjà un peu inquiète, car un fonds de soutien est en général créé pour des situations désespérées. Mais en creusant, j’étais encore plus inquiète, car à la lecture de l’explication du point 9 – fin de la page 127, début de la page 128 – il apparaît que la Communauté urbaine assimile le marketing et les sciences humaines. Il ne s’agit donc pas d’aider toutes les recherches en sciences humaines, mais bien celles qui concernent le développement de l’innovation non technologique, comme par exemple le marketing, ou comment réussir à faire de l’argent avec l’humain, puisqu’il s’agit d’aider les recherches qui vont permettre de gagner encore de l’argent. La fin des sciences humaines est donc programmée. Les sciences qui ne rapportent pas financièrement à court terme sont en danger. Faustin a rappelé que ce qui était prévu au départ était une prise de compétence recherche et université, et nous avons finalement une prise de compétence uniquement recherche : je regrette parce qu’une prise de compétence recherche et université aurait permis une plus grande latitude pour accompagner jusqu’ici toutes les recherches, et pas celles qui sont uniquement susceptibles d’intéresser le monde de l’entreprise. Il faut d’ailleurs rendre grâce à Faustin qui à la Communauté urbaine a défendu la volonté de garder cette double compétence, mais malheureusement sans être suivi. – Il a été démontré que malgré des aides de l’Etat qui sont en France les plus fortes au monde, le volume de recherche des entreprises stagne depuis dix ans : c’est ce que montrent les données des principaux indicateurs de la science et de la technologie de l’OCDE, dans le dernier fascicule de 2009, qui montrent aussi que la France est le seul pays dans ce cas, et qu’en conséquence, les crédits d’impôts mis en place n’ont aucun effet d’entraînement sur le volume de recherche des entreprises. C’est la faillite d’un système qui est le plus onéreux du monde pour l’Etat, mais qui s’avère minablement inefficace. Les milliards dépensés en pure perte ont été soustraits à la recherche publique qui, de ce fait, a stagné en volume depuis 2002. Par comparaison, dans d’autres pays comme l’Allemagne et la Corée, où il n’existe pas d’aides de l’Etat pour soutenir les recherches des entreprises, ces dernières sont en progression. Dans ces conditions se pose la question du retour sur investissement : est-ce à la CUDL ou aux citoyens de pallier la frilosité du monde de l’entreprise dans la recherche ? Et ceci, finalement, avec peu d’espoirs quant aux 48 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq effets si nous en croyons l’expérience. – Ma troisième remarque ressemble à une remarque de forme, mais n’en est pas une car la délibération cadre de la Communauté urbaine telle qu’elle nous est proposée n’est pas légale. En effet, il y est fait mention à plusieurs reprises de l’université catholique de Lille, pages 121, 124, et j’en ai sans doute oublié. Or conformément à la loi, à l’article L731-14 du Code de l’éducation, les établissements d’enseignement supérieur privé ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’université. Cela était pour la forme. Pour le fond, ma remarque porte sur le bien-fondé d’attribuer des fonds publics aux établissements supérieurs privés. C’est pourtant ce qui est proposé par la délibération cadre, puisqu’il est écrit que « la nouvelle compétence permettra d’atteindre, entre autres, l’objectif de soutenir l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche publics et privés, et notamment l’université catholique de Lille dans leurs efforts de développement de la recherche en lien avec le développement économique. » Pour conclure, et vous l’aurez compris, les conséquences et les implications de cette prise de compétence m’inquiètent énormément, assez pour justifier que mon avis, à titre personnel, soit négatif. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Oui, je m’apprêtais à intervenir sous la forme d’une précision, d’un commentaire et d’un regret. La précision n’est autre que le dernier point que vient d’aborder Nathalie CONSTANT : effectivement, il n’est pas possible de parler d’université privée comme c’était le cas dans le diaporama, comme c’est le cas dans la délibération, puisque pour pouvoir s’appeler université, il faut être un établissement public, c’est le Code de l’éducation. Je suis désolé, il s’applique à tous les citoyens, y compris aux élus. Je ne vais pas y revenir, je passe donc au commentaire : voici trente-cinq ans, LMCU, qui s’appelait encore à l’époque communauté urbaine de Lille, CUDL, passait commande auprès du laboratoire de Robert GABILLARD pour travailler sur ce qui deviendrait le métro Val, sur les automatismes et sur la préfiguration du Val. Je considère donc que revenir à cette compétence recherche est en quelque sorte un retour aux sources, qui a par le passé donné des fruits tout à fait intéressants. Enfin, il me semble, et j’ai un regret, que cette présentation comporte un manque, dans les actions qu’il est possible de cofinancer, de financer et de soutenir : il n’est pas mentionné le soutien aux colloques et congrès. Or nous savons à quel point il est difficile d’organiser ces colloques et congrès dans de bonnes conditions. Nous savons bien aussi que les sommes mises en jeu ne sont pas considérables, et que pour un investissement qui n’est pas très important, le retour sur investissement en termes d’efficacité, parce que la recherche se nourrit évidemment de l’échange entre les scientifiques, est tout à fait intéressant pour les collectivités. Je déplore donc qu’il ne soit pas fait mention du soutien aux colloques et congrès dans les actions concernées. Daniel DUBOIS, adjoint au maire (EPVA) Je soutiens tout à fait la remarque de Nathalie Constant, reprise par Alain Carette, 49 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq sur le fait que l’Institut Catholique de Lille n’a pas le droit de prendre le titre d’Université. J’ajoute que l’article L731-14 du Code de l’éducation ne fait que reprendre l’article 4 de la loi du 18 mars 1880 relative à la liberté de l’enseignement supérieur. Cet article du Code de l’éducation précise même que : « Le fait, pour le responsable d'un établissement de donner à celui-ci le titre d'université, est puni de 30000 euros d'amende ». C’est d’ailleurs sur cet article que se basent plusieurs associations de défense de la laïcité pour déposer un recours devant le Conseil d’État demandant l’annulation du décret sur la reconnaissance mutuelle des grades et diplômes de l’enseignement supérieur entre la République française et le Vatican signé en avril 2009. Mais cela ne m’étonne pas de la part de la présidente de LMCU. Ce qui me choque, c’est l’insistance avec laquelle on écrit, dans la déclaration cadre, « soutenir l’ensemble des établissements d’enseignement et de recherche, publics et privés, et notamment l’Université Catholique de Lille ». Ce n’est donc pas une erreur mais un choix délibéré de la part de LMCU. Je demande aux conseillers communautaires ici présents qu’ils interviennent auprès de LMCU pour faire rectifier cette délibération cadre. Je m’abstiendrai donc sur ce vote, ne pouvant voter une délibération faisant référence à un texte contraire à la Loi. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Je vais voter cette délibération, mais je rejoins les analyses de mes collègues pour la plupart d’entre elles. Je voulais simplement réagir par rapport à l’intervention de Madame BARISEAU sur le plan Campus international. Je veux rappeler que la compétence recherche-universités est une compétence étatique. Or, de mémoire, l’Etat avait mis sur le plan Campus international 90 M€… Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) 110 M€. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) … et l’ensemble des collectivités locales, 100 M€. Il faut se remémorer qu’en partie, les universités lilloises et métropolitaines ont été repêchées dans le plan Campus après un chantage de l’Etat, qui disait : « Nous sommes d’accord si les collectivités locales nous accompagnent ». Je voudrais donc simplement souligner un paradoxe : tout à l’heure, nous allons avoir une motion sur la réforme territoriale, sur laquelle je rejoins l’analyse de Madame WERREBROUCK ; au moment même où l’Etat veut retirer la clause de compétence générale aux Départements et aux Régions, Madame PECRESSE était récemment à Lille pour nous expliquer que l’ensemble des collectivités locales devaient les accompagner en mettant de l’argent sur la table. Je voulais seulement souligner ce paradoxe, mais il est vrai que l’Etat met 90 M€ sur le plan Campus ; cela peut sembler insuffisant au regard des besoins dans notre région, mais il faut souligner qu’il met quand même ces 90 M€. 50 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) 110 M€. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) De mémoire, c’était 90, 100. Nous pouvons le vérifier. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Je vais mettre au vote. Pardon, Faustin, tu as la parole. Faustin AISSI, conseiller municipal (EPVA) D’abord, je vous remercie tous d’avoir pris soin de lire attentivement cette délibération qui, effectivement, interpelle sur certains aspects. Mais à partir du moment où je rapporte une délibération, je dois la rapporter dans les mêmes termes qu’à la Communauté urbaine. Je m’explique. D’abord, il a fallu que le maire, Gérard CAUDRON, et moi-même nous nous battions dans cette mandature pour qu’il existe une délégation université recherche. Cela n’a pas été sans mal non plus lors de la négociation de cette délibération cadre, puisque je crois être l’un des rares à plancher devant le G10, où nous avons eu des échanges extrêmement vifs. J’ai accepté de porter cette délibération sous réserve qu’y soit inscrit soutien-recherche, mais que le contenu ne change pas énormément. Mais je ne peux rien à certaines parties de ce contenu : à Lille, vous trouverez partout des fléchages « université catholique » pour arriver boulevard Vauban. Il est exact que quand j’interviens, en dehors d’une délibération que je porte, je parle de l’institut catholique de Lille, qui est la dénomination exacte de cet établissement d’enseignement supérieur. Si nous avions mis une délibération enseignement supérieur-recherche, cela n’aurait absolument pas gêné étant entendu que le terme enseignement supérieur par luimême, dans la loi de 1968, revisitée en 1984, puis de nouveau en 2007 par notre ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Valérie PECRESSE, donnait deux missions : la formation et la recherche ; et une troisième mission depuis 2007 : l’insertion professionnelle. Mais, que voulez-vous, Lille Métropole a une présidente et une majorité qui actent ces choses-là. Je le regrette autant que vous, mais c’est pour cela que j’ai inscrit, sur la diapositive, « université privée », terme qui figure dans la délibération. Je vais répondre à vos interventions en commençant par la dernière. Il est exact que la question des colloques et des congrès n’est pas encore aujourd’hui tranchée. Je le souhaite, d’ailleurs aussi bien à la Communauté urbaine qu’à Villeneuve d’Ascq. En cela, je suis très cohérent avec moi-même, n’est-ce pas Madame l’Adjointe aux finances ? Mais j’espère y parvenir en Communauté urbaine, parce que nous sommes sollicités ; et il me souvient avoir refusé de signer une lettre pour répondre à des demandeurs que nous ne pouvions pas. Si vous lisez la délibération, nous pouvons : c’est une décision politique. Nous le pouvons d’autant plus que, pour répondre en partie à Nathalie CONSTANT, j’ai été sollicité voici une ou deux semaines, sur une contribution à un doctorat, 51 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq justement sur le pôle Image, qui fait partie de Lille 3. Il est vrai que les sciences humaines en général, depuis la nuit des temps, ont du mal à coexister dans notre monde qui devient de plus en plus économique ; mais même si ces sciences humaines ne sont pas accompagnées à la hauteur que nous aurions souhaitée, il est évident que le fait de mettre un accent sur la maison européenne des sciences humaines et sociales vise à faire en sorte que nous n’oubliions pas ce secteur qui est effectivement très important pour notre équilibre dans cette société qui se délite de plus en plus, où l’homme et la femme sont confrontés à des problèmes de types psychologiques, sociologiques, et où nous avons besoin d’un accompagnement. Je pense que nos collègues de Lille 3 en ont tout à fait conscience, en lien bien sûr avec les autres établissements. Le pôle Alzheimer, par exemple, induit toute une composante d’accompagnement, et il en est d’autres comme les maladies génomiques. Mais il est vrai que l’entreprise n’apporte en général pas son soutien à ce secteur disciplinaire scientifique. Il est aussi vrai que l’entreprise, en France, n’intervient pas à la même hauteur que dans d’autre pays européens dans le domaine de la recherche. Je disais tout à l’heure que curieusement, depuis 2002-2003, nous avions pris des délibérations où nous pouvions intervenir, dans le cadre des partenariats publics privés, au niveau de la recherche privée, mais pas de la recherche publique, ce qui était une anomalie. Mais même dans ces PPP, la part de l’entreprise est extrêmement faible, et vous aurez remarqué qu’en principe, ces plans Campus auraient dû être des partenariats publics privés. Et là, je réponds à ma chère collègue Florence BARISEAU : d’abord, le premier plan Campus lillois a été un très bon projet du point de vue scientifique. Là où le bât blessait – et ce n’était pas dans l’appel d’offres de février 2008 –, c’est qu’il eût fallu la participation des collectivités territoriales, et nous en avons été saisis quelques jours avant. Le maire m’en a informé, et à deux, nous avons interpellé Martine AUBRY. Je le dis d’autant plus que le dossier du dixième plan Campus, qui était une université parisienne, n’était même pas complet, et qu’à l’heure où je vous parle, il ne l’est toujours pas. Pourtant, ce plan Campus parisien a été classé dixième. Il existe donc d’autres aspects derrière, qui sont des non-dits. J’en viens à la part de l’Etat : ce que je regrette, c’est qu’un Etat qui croit en son enseignement supérieur mobilise de l’investissement dessus, et que ce qu’il nous a proposé sur les différents plans Campus – et encore demain, le grand emprunt – est de prendre 4 % des actions d’EDF, de les placer, et de s’appuyer sur la base des intérêts produits. Nous allons voir les cinq, dix ans à venir, mais quand je vois ce qui s’est passé voici un an et demi ou deux ans, j’espère que les bourses ne vont pas s’effondrer à nouveau. J’aurais souhaité, ou en tout cas aimé, que l’Etat investisse vraiment : nous savons très bien que c’est l’investissement qui crée le développement économique et la richesse de demain. C’est pourquoi je reste mesuré par rapport à tout cela. Je pense que ce qu’a fait la ministre Valérie PECRESSE est bien mais, comme je le dirais à un étudiant : aurait pu mieux faire. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Nous avons fait ce qui n’avait jamais été fait auparavant. 52 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Madame BARISEAU, vous n’avez pas la parole. S’il vous plaît. Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Les vingt-cinq villes de la Communauté urbaine ont délibéré, nous sommes l’une des dernières à le faire. Je vous informe également qu’en principe, dans une ou deux semaines, la préfecture va prendre un arrêté pour que cette prise de compétence soit effective, parce que quand LMCU sollicite les villes, il faut attendre trois mois ferme avant qu’elle ne le soit. J’espère que d’ici à la mi-juillet, elle sera entérinée par un arrêté préfectoral, que nous attendons rapidement de façon à pouvoir accompagner. Je regrette simplement que les collègues qui veulent s’abstenir ou ne pas voter pour laissent de côté des aspects importants. Je sais que ce sont les universités publiques qui ont collationné, mais la France est ainsi faite que dans notre enseignement supérieur – et la France est le seul pays à avoir cela – nous avons les grandes écoles, qui sont soutenues, et les universités privées ou instituts catholiques ou autres – n’oubliez pas que nous avons aussi l’institut Avicenne à Lille, qui concerne le monde musulman – qui sont des endroits où la réflexion, la philosophie, la science aussi évoluent, parce que l’universalité, c’est cela : cela intègre tout. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Donc, si j’ai bien compris, il faut s’exprimer sur un avis favorable. Pardon : Alain, tu as la parole. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Je souhaite que nous assortissions notre vote d’une recommandation du respect du Code de l’éducation. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Du Code de l’éducation… Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Moi, je ne vote pas cela. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Ce n’est pas vrai, cela s’appelle ICL et non université. Je ne sais pas pourquoi vous l’avez appelé comme cela : il s’appelle Institut catholique de Lille depuis des années ; le groupement hospitalier s’appelle GHICL, Groupement hospitalier de l’institut catholique de Lille. Si vous avez fait une erreur dans votre document, je n’y peux rien. 53 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Daniel DUBOIS, adjoint au maire (EPVA) Monsieur HILAIRE, devant la faculté catholique se trouve un panneau sur lequel est écrit université catholique de Lille. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Faustin, tu as la parole. Faustin AISSI, conseiller municipal (EPVA) Je préférerais dans ces conditions que nous ayons un vote pour la prise de compétence en l’état, et un deuxième vote que le conseil municipal de Villeneuve d’Ascq assortira de ce que souhaite Alain CARETTE. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Juridiquement, nous ne pouvons pas. Faustin AISSI, conseiller municipal (EPVA) Dans ces conditions, nous allons voter sur la délibération C00200. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Je suis pour la proposition d’Alain CARETTE à condition qu’il nous explique comment il va écrire sa recommandation. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Je ne l’ai pas rédigée, mais : « le conseil municipal assortit son vote d’une recommandation du respect plein et entier du code de l’éducation ». Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous avons un problème juridique. Faustin AISSI, conseiller municipal (EPVA) Si nous ne pouvons pas émettre deux votes, ce que j’entends très bien, je souhaite que nous émettions un vote, puis qu’un élu formule un vœu. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Donc nous mettons au vote la délibération, puis Alain… Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) 54 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq D’après le règlement intérieur, un vœu doit être déposé quarante-huit heures avant. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous ne pouvons pas non plus faire un vœu maintenant. Nous pouvons voter pour la délibération, mais nous ne pouvons pas voter deux fois, ni faire un vœu ce soir. Il faut un délai minimum. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) Je souhaite voter pour sachant que j’explicite mon vote en disant que je souhaite le respect du code de l’éducation. Je crois que cela est tout à fait légal. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) C’est une explication de vote, ce sera dans les commentaires du PV, c’est tout. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cela ne figurera pas dans la délibération, cela figurera dans le PV, puisque nous enregistrons. Alors, nous votons un par un. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Si la majorité est d’accord pour un vœu, nous avons le droit d’amender. Il me semble – Alain pourra me reprendre – que le règlement intérieur prévoit un droit d’amendement. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Il faut respecter un délai de dépôt. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Oui, il existe un délai. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Ne soyons pas rigides, que chacun exprime sa position. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous allons passer au vote, et faire ce qu’a suggéré Michèle. Qui est contre ? Nathalie CONSTANT. Qui s’abstient ? Qui vote pour ? Franck SALLEZ compte. 55 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Qui ne prend pas part au vote ? Deux. Michèle WERREBROUCK, adjointe au maire (EPVA) J’ai un pouvoir, mais sans consigne. Cela fera trois. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) C’est bon ? La délibération est adoptée ; une voix contre (Nathalie CONSTANT) ; quatre abstentions (Daniel DUBOIS, Pierre-Jocelyn HUYGHE, Daniel THUILLIER, Patrick WATTEBLED) ; trois élus ne prennent pas part au vote (Valérie DAMAYE, Michèle WERREBROUCK, Khadija MAJDOUB). Claudine, je te passe la parole. XXVII – VENTE A TITRE DE REGULARISATION FONCIERE D’UNE PARCELLE RUE DE LANNOY Claudine SARTIAUX, conseillère municipale (EPVA) La première délibération que je dois vous présenter est une régularisation, puisque cette cession de la parcelle que la Ville possède rue de Lannoy aurait dû être faite après la construction de bureaux par la SEDAF, parce qu’elle se trouve aussi sur le terrain d’une maison dont elle permet l’accès au garage et qu’un changement de propriétaire a eu lieu. Nous nous sommes alors rendu compte que la régularisation entre la SEDAF et cette maison n’avait pas été faite. En avril 2010, le Domaine a estimé le prix à 30 € le mètre carré ; la superficie est de 784 m², à diviser au prorata des surfaces occupées par la SEDAF et par les nouveaux propriétaires de la maison du 142. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Quelqu’un a-t-il une question ? Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXVIII – ACQUISITION PAR LA VILLE DE LA VOIRIE D’ACCES A LA RESIDENCE « LES FRENES DU SART » ET AUX MAISONS SITUEES CHEMIN DU SABOT 56 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Claudine SARTIAUX, conseillère municipale (EPVA) Vilogia a construit quarante logements qui constituent la résidence Les Frênes du Sart rue Louis-Constant. Afin de permettre l’accès à ces nouveaux logements ainsi qu’à deux habitations situées au bout du chemin du Sabot, une voirie d’accès a été réalisée aux frais partagés de Vilogia et de la Ville. Cette voie a été prolongée sur la parcelle qui nous appartenait pour desservir les deux maisons. Il a été convenu que la parcelle de 571 m² appartenant à Vilogia serait cédée à titre gratuit à la Ville. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Quelqu’un a-t-il une question ? Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXIX – GRATUITE D’ENTREE ASNAPIO LE 14 JUILLET EXCEPTIONNELLE A Yveline VAN CAENEGHEM, conseillère municipale (EPVA) Cette délibération vient en complément de celle du 16 décembre 2009 pour les tarifs d’entrée du parc archéologique Asnapio. Nous demandons la gratuité pour profiter de cette fête… Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Le bal du 14 Juillet aura lieu en face, à la halle Canteleu puisque l’espace Concorde est fermé. L’idée est d’en profiter pour que les enfants puissent entrer gratuitement à Asnapio. Yveline VAN CAENEGHEM, conseillère municipale (EPVA) Il est donc proposé de faire bénéficier les visiteurs du parc archéologique de la gratuité de l’entrée pendant cette journée. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Avez-vous des questions ? Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) C’est uniquement pendant la journée ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) 57 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Le bal ? Non, le bal se fait… Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) … le soir. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Le bal ? Non, il est à 15 heures. C’est le bal du 14 Juillet qui se fait normalement à Concorde. Ce n’est pas le 13 juillet. Le bal du 14 Juillet a lieu normalement à Concorde, mais Concorde étant fermé, nous allons l’organiser à 15 h à la halle Canteleu. Asnapio étant en face, cela permettra aux enfants et aux adultes d’y entrer. Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXX – RECONDUCTION DE L’OPERATION « TOUR DE CHAUFFE » EN 2010, DISPOSITIF D’ACCOMPAGNEMENT DES PRATIQUES MUSICALES AMATEUR METROPOLITAINES, DANS LE CADRE DES « FABRIQUES CULTURELLES », EQUIPEMENTS STRUCTURANTS METROPOLITAINS Roselyne CINUS, conseillère municipale (EPVA) Pour rappel, « Tour de chauffe » est un dispositif d’accompagnement des pratiques amateur mené avec le soutien financier de LMCU par trois structures culturelles de la métropole lilloise : les Arcades de Faches-Thumesnil, le Nautilys de Comines, la ferme d’En-Haut de Villeneuve d’Ascq. Ce dispositif est jugé comme exemplaire sur la métropole, et est devenu une sorte de label de qualité pour les groupes de la région. Il s’étend maintenant vers la Belgique. Cette opération permet chaque année à dix-huit groupes de la métropole de bénéficier d’une résidence de travail scénique, d’un enregistrement professionnel de deux titres, d’une aide à la structuration administrative et à la communication et de formations diverses. Le festival « Tour de chauffe » qui se déroule dans les trois lieux vient clore chaque année le travail. C’est l’occasion de découvrir, en plus de quelques têtes d’affiche nationales et internationales, la richesse et la diversité du vivier musical métropolitain. La ferme d’En-Haut propose donc de poursuivre l’opération en 2010 en collaboration avec les Arcades de Faches-Thumesnil et le Nautilys de Comines. Les financements peuvent être sollicités auprès de LMCU dans le cadre de sa compétence « soutien et promotion d’événements métropolitains ». Après avis de la commission rayonnement, vie culturelle et loisirs du 4 juin 2010, il est demandé aux membres du conseil municipal d’approuver le budget de l’opération « Tour de chauffe » 2010, en 58 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq sachant que nous ne mettons aucun argent frais – notre participation consiste en accueil, prêt de studios, et notre équipement est assigné en valeur – et de solliciter la participation financière de LMCU à hauteur de 90 000 €, dont une enveloppe de 75 000 € et une enveloppe supplémentaire de 15 000 € pour l’organisation du forum des musiques actuelles. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Monsieur HILAIRE a une question. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Comme tous les ans, je vais revenir sur la question de « Tour de chauffe », que la presse a déjà épinglé quant au faible nombre de spectateurs. Je viens d’entendre une nouveauté : vous avez parlé de têtes d’affiche nationales et internationales ; elles devraient normalement amener des spectateurs, or quand je vois les ressources propres par rapport au prix d’entrée, je suis un peu surpris. Il n’est jamais possible d’obtenir de bilan. Un bilan de notoriété est-il tiré pour les groupes ? Je ne sais pas si vous pouvez me citer un groupe passé par ce « Tour de chauffe » qui a percé au niveau local, régional ou national. Autre nouveauté cette année : vous nous annoncez que cela ne nous coûte pas un centime, qu’il s’agit de mise à disposition, ce qui n’était pas le cas jusque là… Les autres années, je n’avais pas eu cette réponse-là, donc ce n’étaient peut-être pas les mêmes qui répondaient ; vous nous apportez cette précision, c’est intéressant, mais je vois que nous allons chercher quand même 90 000 € auprès de la Communauté urbaine. Je trouve toujours dommage que nous n’ayons pas un bilan plus clair et que le nombre de spectateurs soit si faible. Nous nous abstiendrons. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Roselyne, peux-tu répondre ? Ou Dominique peut-être, que je vois bondir ? Dominique FURNE, adjointe au maire (EPVA) Si vous regardez bien la délibération, Monsieur HILAIRE, elle évoque la promotion des groupes amateurs. Qui dit groupes amateurs dit groupes qui ne se sont jamais produits auparavant, et cela leur permet de progresser dans leur technique : apprendre à répéter, à se présenter devant un public, à enregistrer. Cela ne se quantifie donc pas en termes de spectateurs. Plus ils auront de financements, plus ils auront la possibilité de se faire connaître et de devenir des professionnels. Par ailleurs, des groupes ont bien été sélectionnés, notamment à La Rochelle. Si vous allez voir les concerts, ils auront au moins un spectateur de plus, par exemple. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) 59 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Chacun ses goûts. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Eh oui. La délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Trois. Adopté à l’unanimité, moins 3 abstentions (groupe INPV). XXXI – ADHESION DE LA VILLE AU GROUPEMENT DE COOPERATION SOCIALE POUR L’EGALITE DES DROITS ET DE LUTTE CONTRE TOUTES LES DISCRIMINATIONS Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) La dernière délibération avant de passer aux motions devait être présentée par Saliha. En son absence, je vais m’en charger, mais je n’ai pas grand-chose à vous présenter puisque nous parlons depuis 2006 de ce groupement de coopération sociale pour l’égalité des droits et de lutte contre toutes les discriminations. C’est un projet qui lui tenait à cœur, qui va voir le jour. Nous vous demandons simplement d’autoriser l’adhésion et la signature par le maire de la convention. Je ne reparlerai pas du groupement, dont nous avons déjà beaucoup parlé, y compris dans plusieurs réunions. Il faut aussi désigner Saliha TELALI comme représentante de la municipalité. Avez-vous des questions ? Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Ce n’est pas tout à fait une question. Je voulais profiter de cette délibération qui touche un peu aux droits de l’homme, pour interpeller le conseil municipal puisque nous n’avons pas pu poser de questions au tout début : ne serait-il pas important de faire un geste pour soutenir les journalistes Hervé GHESQUIERE et Stéphane TAPONIER, de France 3, dans le cadre de la mairie, par exemple en mettant une banderole comme nous l’avions fait pour Florence AUBENAS ? Ils sont retenus en Afghanistan depuis six mois, et cela vient d’être fait dans le jardin du Luxembourg. Au départ, France 3 avait demandé qu’aucune intervention n’ait lieu parce qu’elle espérait pouvoir négocier plus calmement… Merci. Dominique FURNE remet aux élus de l’opposition un CD de « Tour de chauffe ». 60 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Vous l’avez eu, vous ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Non mais nous, nous y sommes allés. C’est la différence. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Bien. Soyons un peu sérieux si cela ne vous ennuie pas trop. Serait-il possible d’envisager une action dans ce sens ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous allons poser la question à Monsieur le Maire. C’est noté. Madame LEFEBVRE. Elisabeth LEFEBVRE, conseillère municipale (INPCV) Parmi les associations qui participent à ce groupement, l’UNAPEI a-t-elle été contactée ? Je voulais poser la question à Saliha TELALI, mais elle n’est malheureusement pas là. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous allons lui poser la question. Elisabeth LEFEBVRE, conseillère municipale (INPCV) Je vous remercie. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Cette délibération fait-elle l’objet d’oppositions ? D’abstentions ? Adopté à l’unanimité. XXXII – MOTION SUR LA REFORME DES RETRAITES Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous avons fini l’ordre du jour, il nous reste les deux motions, que nous allons passer avant les décidons. La première est présentée par Pierre-Jocelyn HUYGHE. 61 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Pierre-Jocelyn HUYGHE, conseiller municipal (Verts) La réforme des retraites portée par le gouvernement n’est pas une réforme, c’est la répétition aggravée de politiques qui ont échoué. Depuis plus de trente ans, c’est la même logique économique qui s’applique, nourrie de toujours plus de dérégulations et de précarité, de recul des droits collectifs et de mise en concurrence des salariés et des générations. En lançant l’hypothèse d’un report de l’âge légal de 60 ans, le gouvernement confirme qu’il entend mettre en œuvre les choix les plus punitifs pour les salariés. Reporter l’âge de départ à la retraite n'a pas de sens lorsque ne sont ni résolus, ni même abordés, les difficultés d'insertion des jeunes dans l'emploi, le faible taux d'activité des seniors et la pénibilité du travail, qui justifie des départs anticipés. Le financement des retraites ne peut par ailleurs pas reposer, si des efforts sont à faire, sur les seuls salariés : l'ensemble des revenus doit être mobilisé. S’il faut s'interroger sur le financement futur des retraites, le raccourci simpliste (« Si on vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps ! ») n'est pas une solution, c'est une punition ! Pour nous, toute solution durable et soutenable par tous, salariés et retraités, passe d'abord par la réduction du chômage, donc l'augmentation du nombre de cotisants, et par la contribution de l'ensemble des revenus, du travail et du capital, au financement de la solidarité et de la protection sociales. C'est cette mobilisation équitable des ressources qui pourra conforter les retraites par répartition, seul choix qui peut garantir l’égalité de tous dans un monde qui va connaître très vite des changements majeurs, provoqués par l’épuisement d’un modèle économique qui marche sur la tête. Au-delà, c'est le travail qu'il faut changer, et la place qu’il occupe dans les différents âges de la vie. Les solutions d'avenir, ce n'est pas de décréter les mêmes obligations pour tous, mais de tenir compte de la diversité des situations réelles de travail, des besoins et des aspirations de chacun. Loin des discours catastrophistes que le gouvernement assène pour tenter de faire accepter cette nouvelle régression, d’autres solutions existent qui permettent tout à la fois de préserver le niveau de vie des retraités et d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés. Ces solutions supposent un partage plus équilibré des richesses et, aussi, une meilleure répartition de l’emploi pour permettre à tous de travailler moins afin de vivre mieux, avant et pendant la retraite. Contrairement à ce que veut faire croire le gouvernement, ces solutions ne pénaliseraient ni l’emploi, ni la compétitivité. Il n’y a aucune fatalité à travailler toujours plus dans des sociétés de plus en plus productives. Nous exigeons du temps pour travailler ensemble à une réforme juste et équitable avec comme objectif mobilisateur : diviser par deux le chômage et la précarité tout en divisant par deux notre production de gaz à effet de serre. Nous exigeons un référendum sur le choix de l'âge du départ à la retraite ainsi que sur son financement. 62 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Avez-vous des questions ? Monsieur HILAIRE. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) Ce n’est pas une question, mais plutôt une intervention. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Bien, attendez. Monsieur HILAIRE, Olfa LAFORCE, Faustin et Pascal demandent la parole. Allez-y, Monsieur HILAIRE. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPCV) La motion déposée ce soir illustre bien votre état d’esprit général : le non à tout, surtout à la réforme même nécessaire. Dans le texte soumis, vous êtes dans la critique, mais encore une fois sans aucune proposition concrète ; c’est un peu léger tout de même. Je ne vais pas être trop long sur cette motion pour deux raisons : le débat est en cours avec un projet de loi présenté au conseil des ministres le 13 juillet, le débat aura lieu par la suite et les élus nationaux y feront leur travail ; ensuite, si nous voulons vraiment discuter de ce sujet, organisons un vrai débat, et non une prise de paroles successives sur un vague texte d’intentions. Néanmoins, nous souhaitons rappeler certaines choses et rétablir certaines vérités. Tout d’abord nous avons la chance de bénéficier d’un système de retraite par répartition qui garantit une retraite décente à tous les Français, quels que soient les aléas de la conjoncture économique et financière. La mission actuelle est de le sauver. Ensuite, notre système de retraite est aujourd’hui financé à crédit et, si nous ne faisons rien, la situation va s’aggraver d’année en année. La mission est d’y remédier. Le bon choix est donc de regarder cette réalité en face et de préparer une réforme qui soit à la fois responsable et juste. Une réforme responsable est une réforme qui reconnaît que pour mettre fin au déficit de nos régimes de retraite, il n’est pas d’autre solution que de travailler un peu plus longtemps. Tous nos partenaires en Europe, qu’ils soient dirigés par la droite ou la gauche, ont fait le même constat que nous. Une réforme juste est une réforme qui ne baisse pas les retraites. C’est une réforme qui demande une contribution particulière à ceux qui ont le plus de moyens, par des mesures de recettes ciblées sur les hauts revenus et les revenus du capital. La réforme du gouvernement respecte ces principes. Elle ramène notre système de retraite à l’équilibre dès 2018, mais elle le rend également plus solidaire et plus juste. L’augmentation de la durée de cotisation prévue par les réformes de 1993 et 2003 a réduit de moitié le besoin de financement de nos régimes. Ces réformes doivent aujourd’hui être complétées par le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite. Pour compléter l’augmentation de la durée de cotisation, l’âge légal de départ à la 63 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq retraite sera progressivement porté à soixante-deux ans en 2018, selon ce qui nous est annoncé. Soixante-deux ans en 2018, ce n’est pas un recul social. En 1980, l’espérance de vie à soixante ans était de dix-sept ans et trois mois pour les hommes et de vingt-deux ans et quatre mois pour les femmes. Actuellement, nous vivons beaucoup plus vieux : une personne sur deux ayant dépassé cinquante ans vivra centenaire. Cela veut dire concrètement qu’avec un âge de départ porté à soixante-deux ans, la durée de la retraite sera au moins supérieure de plus de trois ans à ce qu’elle était en 1980. Soixante-deux ans en 2018, ce n’est pas soixante ans en 1980. C’est également un choix efficace parce qu’il nous donne les moyens de revenir à l’équilibre dès 2018. L’augmentation de l’âge légal permettra d’économiser 19 Md€ à cette date. L’augmentation de l’âge légal sera juste parce que ceux qui sont usés par leur travail pourront partir plus tôt. Le dispositif a été mis en place par Monsieur RAFFARIN ; il permet de partir dès maintenant à seize ans ; il s’appelle « carrières longues » et a été créé en 2003 ; il est préservé dans cette réforme. Un droit nouveau sera créé pour les salariés dont l’état de santé est altéré à la suite d’expositions à des facteurs de pénibilité. Il s’agit d’une avancée majeure qui n’a pas d’équivalent en Europe. Bien sûr, d’aucuns auraient préféré que certains métiers soient reconnus comme pénibles : mais ce qui est pénible pour une personne l’est-il pour une autre ? Nous serions repartis dans les régimes spéciaux qu’il faut actuellement démanteler. Cette retraite sera attribuée à taux plein : ils ne subiront pas de décote, même s’ils n’ont pas tous leurs trimestres. En complément des mesures d’âge, le gouvernement a décidé de prélever près de 4 Mds € de recettes nouvelles, principalement sur les hauts revenus et les revenus du capital. J’en entends certains qui rient, mais quand ils auront pris un point de plus sur leur imposition, ils seront contents : il s’agit de gens qui sont à 40 % ; ce n’est peut-être pas nous, mais ils paieront 230 M€ en plus en 2011. Les stock-options et les retraites chapeaux seront davantage taxées pour un rendement global de 180 M€ en 2011 et de 340 M€ en 2020. Les revenus du capital seront également mis à contribution pour environ 1 Md € en 2011. Pour renforcer l’équité du système, des mesures de rapprochement des règles entre public et privé sont également prévues : – première mesure de convergence, le taux de cotisation acquitté par les fonctionnaires sera aligné sur celui du secteur privé d’ici à 2020, passant de 7,85 % à 10,55 % ; – deuxième mesure de convergence, le dispositif de départ anticipé sans condition d’âge pour les parents de trois enfants ayant quinze ans de service sera fermé à compter de 2012 ; – dernière mesure de convergence, le minimum garanti sera désormais soumis à la même condition d’activité que dans le secteur privé. Bien sûr, ce sont des mesures difficiles à prendre parce qu’elles ne font pas plaisir aux fonctionnaires. Mais ne font-elles pas un peu de bien aux gens du secteur privé qui depuis des années voient des inégalités sans bien les comprendre ? 64 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Notre responsabilité est de réformer notre régime de retraites pour le préserver et que nos enfants puissent aussi avoir une retraite. Et une fois encore, c’est la droite qui est au rendez-vous du courage, comme en 1993, comme en 2003 et comme en 2008. Dans cette réforme des retraites, nous voulons honorer trois rendez-vous pour revenir progressivement à l’équilibre : le courage d’adapter l’âge légal à l’évolution de l’espérance de vie ; l’équité entre les Français ; la justice sociale en direction des plus fragiles. C’est donc une réforme courageuse, juste et responsable. Vous êtes contre : il en va de votre responsabilité propre. Nous votons donc contre la motion. Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) La question de l’allongement de l’espérance de vie, que l’UMP ressasse sur tous les tons, ne saurait constituer l’alpha et l’oméga d’une réforme des retraites. La retraite est devenue de plus en plus un droit à la vie après le travail et le sera encore davantage à l’avenir. Ce n’est pas une raison pour en déduire mécaniquement que s’il est possible de vivre au-delà de quatre-vingt-quinze ans, il est impossible d’avoir le droit à la retraite à soixante ans. C’est une extrapolation sommaire, injuste et abusive qui donne à la dimension démographique un caractère d’imposition. Même si de nos jours, on peut vivre effectivement plus de quatre-vingts ans, on peut aussi « être usé avant l’âge » comme le chantait Jacques Brel. En effet, il existe encore des métiers aussi pénibles, voire plus pénibles ou différemment pénibles que voici cinquante ans. Dans certains secteurs, le travail s’est même intensifié, produisant du stress et de nouvelles maladies professionnelles. Le nombre croissant de suicides rappelle que le travail peut toujours user, et même tuer avant l’âge. Néanmoins, dans le même temps, nul ne dira sans mauvaise foi que certains cadres ou employés du privé ou du public, et pas seulement dans les hautes strates, sont épuisés à soixante ans. Car il existe des métiers qui satisfont et valorisent ceux qui les exercent et qui permettent même de se maintenir en bonne santé. Il existe donc une large gamme de situations de travail toutes différentes et même opposées qu’une véritable réforme des retraites devrait pouvoir prendre en compte. Or ce n’est pas le cas avec cette réforme qui, en occultant la question des situations de travail au profit unique de la question démographique, va creuser les inégalités entre retraités et faire travailler davantage les personnes qui ont les parcours professionnels les plus difficiles pour des pensions médiocres. C’est pourquoi le groupe socialiste soutient sans réserve cette motion. Faustin AISSI, adjoint au maire (EPVA) Il est utile de rappeler que tout acquis social a toujours été obtenu par une lutte, par le combat, et que ces luttes se présentent de façon cyclique. N’oublions pas que 1789 était la révolte des paysans, qui travaillaient soixante-dix à quatre-vingts heures. Cela avait commencé bien en amont, aux Etats-Unis, avant la Révolution française. 1936 est une conséquence de l’ère industrielle dans laquelle la France et l’Europe étaient entrées en 1848, où cette fois le monde ouvrier avait des journées 65 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq infernales : 1936, ce n’était pas seulement les congés payés, mais aussi, déjà, la volonté de pouvoir souffler dans sa vie après avoir donné sa force de travail pour avoir le pain en retour. Nous nous rendons compte qu’à l’heure de la mondialisation, tous les gouvernements européens, en particulier le nôtre, vont dans le même sens du détricotage systématique de tous les acquis que nos parents et nos grandsparents ont obtenus par des luttes. La question de l’augmentation de la durée de vie remonte à la nuit des temps. Il est évident que pendant la période grecque, les gens ne vivaient pas en moyenne quarante ou quarante-cinq ans, c’est d’ailleurs pourquoi la notion de sage se rapportait plutôt aux trentenaires, et demain, dans un siècle, dans deux siècles, les gens vivront beaucoup plus longtemps que cent ans, quand auront été réglés un certain nombre de problèmes liés à la force physique. Donc le problème n’est pas de faire travailler les gens le plus possible parce que la vie s’allonge, mais il faut lier ce phénomène au fait qu’aujourd’hui, nous sommes six milliards dans le monde, que nous serons neuf milliards demain, et sans doute à douze ou treize milliards après-demain. La question du partage du temps de travail se pose alors avec acuité. Il faudra donc non pas augmenter la durée du travail, mais au contraire la diminuer, parce que n’importe quel économiste vous dira – je ne parle pas des économistes libéraux, très présents sur nos chaînes de télévision – que ce qui provoque le développement d’une société est la consommation ; mais encore faut-il avoir les moyens de consommer. Il est évident que le partage du temps de travail, le fait que les salaires augmentent – je parle des salaires moyens, parce que ceux du CAC 40 sont thésaurisés – de 200, 300, 400 ou 500 € rejaillit automatiquement sur la consommation, impulsant le développement économique. Nous devons donc complètement repenser notre approche de l’économique, notre approche du travail, si nous souhaitons que demain nos enfants aient moins de problèmes, et faire en sorte de partager le travail. J’étais pour les trente-deux heures à l’époque où il en a été question ; malheureusement, tout cela est un peu oublié. L’avenir est dans cette direction, et je pense que c’est bien le moins que nous votions cette motion. Ce n’est pas nous qui écrirons l’histoire, mais ceux qui viendront verront qu’il faudra revenir sur tout cela. Pascal MOYSON, adjoint au maire (EPVA) J’avais prévu une longue intervention sur le sujet, parce que j’ai de quoi dire. Mais vu l’heure tardive, étant donné que l’essentiel de ce que j’allais dire a été dit par mes collègues présidents de groupe de gauche et par Faustin, je ne vais pas en rajouter, mais simplement vous dire que le groupe EPVA votera cette motion. Jean-François HILAIRE, conseiller municipal (INPV) Tu le mettras en annexe ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Comme vous n’avez pas entendu, je vous répète ce qu’il vient de répondre : il fera ce qu’il veut. Je mets la motion au vote. Qui est contre ? Trois, je suppose. Qui s’abstient ? 66 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Adopté à l’unanimité, moins 3 contre (groupe INPV). XXXIII – MOTION SUR LA REFORME DES COLLECTIVITES TERRITORIALES Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Alain CARETTE va présenter la deuxième motion. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) C’est une motion sur la réforme des collectivités territoriales, que je me contente de vous lire. Le Comité pour la réforme des collectivités locales, présidé par M. Edouard Balladur, ancien Premier ministre, a remis son rapport à M. le Président de la République, en mars 2009. Fin 2009 a commencé le travail parlementaire qui s’est traduit, le 8 juin 2010, par l’adoption en première lecture du projet de loi portant réforme des collectivités territoriales ainsi que des projets de loi relatifs à l’élection des conseillers territoriaux et au renforcement de la démocratie locale, d’une part, et permettant l’élection des conseillers territoriaux en mars 2014, d’autre part. Seuls les députés UMP ont voté ces textes. Entre-temps, le gouvernement avait fait machine arrière sur un point essentiel et critiqué de toute part, y compris par les élus de son propre camp, l’élection des conseillers territoriaux au scrutin uninominal majoritaire à un seul tour. Le conseil municipal de Villeneuve d’Ascq ne peut que se féliciter de ce revirement car un tel mode de scrutin n’est pas plus dans la tradition républicaine française que ne l’est le bipartisme. Cependant, si la réforme du mode d’élection des conseillers territoriaux n’instaure rien de fondamentalement différent du mode d’élection des actuels conseillers généraux, elle se substitue au mode d’élection proportionnel des conseillers régionaux. Il en résultera mécaniquement un recul de la parité. D’autres aspects du projet de loi, désormais étudié en seconde lecture par le Sénat, sont de nature à inquiéter le conseil municipal de Villeneuve d’Ascq. D’une part, la forme que prendra le paysage politique local ne peut être dissociée des moyens qui seront consacrés à l’exercice de leurs missions. Or, de ce point de vue, la réforme de la taxe professionnelle, jusque là ressource essentielle des collectivités locales, inquiète quant à la pérennité des ressources de remplacement. Examiné à l’aune des économies, de la rigueur voire de l’austérité que le gouvernement veut imposer à la quasi-totalité des Français, on ne peut qu’y voir un moyen pour l’État de se défausser en laissant reposer l’éventuelle hausse des impôts sur les seules collectivités locales. D’autre part, il apparaît que le projet de réforme entend développer la démocratie 67 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq locale en diminuant le nombre d’élus (environ trois mille conseillers territoriaux contre environ six mille siégeant dans les conseils généraux et les conseils régionaux actuellement). Cette question mérite un examen approfondi. Soumis à deux fois plus de travail qu’un conseiller général ou un conseiller régional, le conseiller territorial sera également mieux indemnisé, donc pas d’économie à attendre de ce côté. Soumis à deux fois plus de travail qu’un conseiller général ou un conseiller régional, le conseiller territorial ne pourra plus exercer un emploi ordinaire à temps complet et même, sans doute, ne pourra plus exercer d’autre activité que celle attachée à sa fonction élective. Quelle idée de la démocratie locale se fait le gouvernement en pensant que moins d’élus ayant davantage de pouvoirs et n’ayant d’autre activité que leur activité élective, c’est davantage de démocratie ? En troisième lieu, la modification de la clause générale de compétence aboutirait à la réduction du champ d’action des Départements et des Régions. Alors que depuis la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des Départements et des Régions, l’accompagnement des projets locaux par l’une ou l’autre des collectivités que sont Régions et Départements était possible et représentait un élément assurant l’équité entre les territoires, il disparaîtrait au profit de la notion de spécialisation des compétences et de l’association éventuelle de plusieurs collectivités territoriales à celle qui, disposant de la compétence, deviendrait chef de file des projets à financements multiples. On le voit, la situation actuelle risque fort de se compliquer singulièrement dans un tel schéma et entraînera à coup sûr le renoncement de nombre de Départements ou de Régions à toute idée de cofinancement. Pour toutes ces raisons, le conseil municipal souhaite attirer l’attention du gouvernement, des élus de la République, députés et sénateurs, sur les dangers que ce projet de loi fait courir à la décentralisation, à l’équité entre les territoires et à la démocratie locale. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Qui souhaite intervenir ? Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Etant donné l’heure tardive, pourrions-nous joindre nos interventions au PV ? Nous l’avons déjà fait. Les membres de l’administration sont obligés de rester avec nous jusqu’à 23 heures. Nous gagnerions cinq minutes. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) Dans ce cas, je pense qu’il est plus raisonnable que nous fassions la même chose. Je voudrais ajouter un mot : Faustin, je vais te surprendre, mais sur la réforme des retraites, avec le développement économique que tu as fait, j’aurais adoré un vrai débat. Nous avons deux visions économiques différentes, mais cela méritait un vrai débat, il aurait été très intéressant. Sur la réforme des collectivités, j’ai déjà donné ma clé USB avec mon intervention. Quant à la motion, nous votons contre. 68 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Vous votez contre. Avons-nous des abstentions ? Adopté à l’unanimité, moins 3 voix contre (groupe INPV). XXXIV –LISTE DES DECIDONS Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Il nous reste les décidons. Avez-vous des questions ? Madame BARISEAU. Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPV) Excusez-moi, une dernière question : pourrions-nous avoir rapidement les calendriers des plénières et des conseils municipaux pour le dernier semestre ? Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Nous les avons envoyés. Alain CARETTE, adjoint au maire (EPVA) Ils ont été remis aux présidents de groupe. Demandez à votre voisin. Maryvonne GIRARD, adjointe au maire (EPVA) Avant de partir : le prochain conseil municipal aura lieu le 21 septembre, et la prochaine plénière, le 7 septembre. Je n’ai pas les autres dates sous les yeux, mais vous les avez eues. Bonnes vacances à tous. La séance est levée. Maryvonne GIRARD, première adjointe, lève la séance à 23 heures. TEXTES DES INTERVENTIONS NON EXPOSEES EN CONSEIL, JOINTES AU PV MOTION SUR LA REFORME DES COLLECTIVITES TERRITORIALES 69 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq Olfa LAFORCE, conseillère municipale (PS et apparentés) Sans paraphraser ce qui est écrit dans la motion ou ce que beaucoup d’élus de gauche et de droite d’ailleurs ont pu dire ici et là dans la presse ou dans d’autres assemblées, il faut rappeler qu’un certain nombre d’entre nous ferraillent depuis plusieurs mois contre ce projet de réforme des collectivités. Cette réforme est souvent présentée comme une affaire d’élus, ce n’est pas exact. Les élus qui s'y opposent sont accusés de vouloir se protéger, or ce sont les citoyens qui sont en ligne de mire. Cette motion permet d’attirer l’attention des Villeneuvois sur la gravité et la dangerosité de ce qui se profile. En effet, les conséquences concrètes de cette réforme, jusqu’ici négligées, seront pourtant très importantes. Tout d’abord, ce texte recentralisateur, couplé à la réforme de la fiscalité, va étrangler financièrement un peu plus les collectivités locales, ce qui aura deux conséquences : moins d’investissements des collectivités locales donc moins de travail pour les entreprises de travaux publics ; plus de difficultés pour les agents des communes et des collectivités à garantir un service public de qualité. Ensuite, ce texte va aussi étrangler financièrement les ménages puisque la fiscalité locale ne reposera désormais que sur l’impôt ménages. Enfin, si ce texte passe, l’activité culturelle, l’activité sportive et les moyens des associations seront drastiquement réduits. Au final, avec cette réforme, plus de vingt ans de décentralisation, et au-delà, la démocratie locale, sont remis en cause. Par ailleurs, le mode d’élection du conseiller territorial encouragera les partis politiques à présenter des candidats ayant déjà une notoriété pour s’assurer les meilleures chances de succès. Le profil type du conseiller territorial sera donc un maire qui siègera également à l’intercommunalité et qui de surcroît sera conseiller général et régional. En sachant que l’âge moyen des maires est de cinquante-quatre ans et que ce sont majoritairement des hommes, je vous laisse imaginer les conséquences. Tout cela va à l’encontre du renouvellement générationnel de la vie politique, et surtout, de la parité. C’est inacceptable. De plus avec cette réforme, les conseils municipaux voient une kyrielle de leurs prérogatives transférées à la métropole, et il leur restera pour principal levier fiscal la taxe d’habitation, qu’ils devront d’ailleurs partager avec ladite métropole. Si le maire d’une ville comme Villeneuve d’Ascq devient un « maire de quartier » de la métropole gérant exclusivement des dotations de l’Etat, comme les conseillers territoriaux d’ailleurs, autant aller jusqu’au bout de la recentralisation et supprimer définitivement les élus locaux. Pour l’ensemble des raisons que je viens d’évoquer, notre groupe est fermement opposé à cette réforme, qui constitue selon nous une véritable erreur politique Florence BARISEAU, conseillère municipale (INPCV) C’est la deuxième motion présentée sur le même sujet en quelques mois. Elle répond à l'appel de Monsieur DEROSIER, qui ne fait jamais dans la demi-mesure quand il s'agit du gouvernement. Vous avez souhaité répondre à l’appel de Monsieur DEROSIER : nous en prenons acte. 70 Conseil municipal 29 juin 2010 Mairie de Villeneuve d’Ascq La seule chose vraie dans cette motion est que la réforme est actuellement à l'étude au parlement. Tout le reste n’est que conjectures, procès d’intention et polémique politicienne. Nous n’entrerons pas dans le détail puisque nous nous sommes déjà maintes fois exprimés sur le sujet. Je rappelle toutefois que cette réforme vise à simplifier l'organisation administrative, à clarifier les compétences et à démocratiser les instances, par exemple en instaurant un mode d’élection plus direct dans les instances des EPCI. L'exemple des dernières élections régionales est d’ailleurs une preuve de la nécessité de clarifier les choses. En effet, l'abstention lors de ces élections démontre que les électeurs se désintéressent de ce scrutin parce qu’ils ne connaissent pas leur conseillers régionaux, alors que l'abstention est moins importante aux cantonales, car ils identifient leur conseiller général. Ainsi, les conseillers territoriaux assureront la cohérence pour mettre en place des politiques qui avanceront dans la même direction, et non plus en parallèle comme actuellement. En ce qui concerne la clause de compétence générale, nous rappelons que les communes conservent cette clause générale. Pour les Départements et les Régions, le souhait est de clarifier et de favoriser une spécialisation des interventions dans ces niveaux de collectivité, car actuellement, nul ne sait à qui il faut s'adresser. Ainsi actuellement, quand une commune demande un cofinancement, elle peut obtenir 1 du Département et 1 de la Région, soit 1 + 1 ; demain, avec la réforme, elle aura 2 de la Région ou 2 du Département, en fonction de la répartition des compétences. Cela ne changera rien en ce qui concerne le montant du financement. Cette rationalisation permettra plus d’efficacité et plus d’efficience. Toujours en ce qui concerne la suppression de la clause générale de compétence, il pourrait se trouver des exceptions dans les domaines sportif et culturel, car un amendement a été adopté pour permettre à la Région et au Département d’accompagner certains dossiers. J’y suis personnellement favorable Concernant la parité, des sanctions sont prévues. Pour ma part, je préfère être investie pour mes compétences plutôt que pour ma féminité. Concernant la non possibilité pour un futur conseiller territorial d’exercer une autre activité que celle liée à ce mandat, vous me faites sourire : combien dans les rangs comptons-nous d’élus, au Département et à la Région, ayant une activité dans le privé ? Un dernier mot sur le mode de scrutin. C’est curieux : voici peu, à l’agora de l’Hôtel de Ville pour être précise, Monsieur le Maire m’avait dit que le seul mérite qu’un conseiller régional avait était de figurer en bonne place sur une liste. C’est donc qu’il est pour la réforme du mode de scrutin. Eu égard à son absence ce soir, je l’invite à m’éclaircir sur ce point plus tard. Encore une fois, les motions c’est bien ; les débats c’est mieux. Les motions que vous présentez ne créent pas le débat puisque leur examen n’est pas organisé sous forme de débat contradictoire, elles ne servent donc à rien si ce n’est à se faire plaisir politiquement. Nous votons contre cette motion. 71