JEUDI 17 AVRIL 2014 - Médiathèque de la Cité de la musique
Transcription
JEUDI 17 AVRIL 2014 - Médiathèque de la Cité de la musique
JEUDI 17 AVRIL 2014 – 20H Sergueï Prokofiev Ouverture sur des thèmes juifs Felix Mendelssohn Concerto pour violon n° 2 entracte Ludwig van Beethoven Symphonie n° 7 Alma Chamber Orchestra Lionel Bringuier, direction Nikolaj Znaider, violon Philippe Berrod, clarinette Denis Pascal, piano Production Over The Rainbow. Ce concert est enregistré par pour une diffusion le 30 avril à 20h. Il est également filmé pour une diffusion ultérieure sur Fin du concert vers 22h10. . jeudi 17 avril Sergueï Prokofiev (1891-1953) Ouverture sur des thèmes juifs op. 34 bis Composition : 1919. Création (de la version originale) : 26 janvier 1920, New York. Création de la version orchestrale : 1934. Durée : environ 8 minutes. Au début de son exil, qui devait durer presque quinze ans, Prokofiev passa quelque temps à New York, et c’est là qu’il retrouva en 1919 les membres de l’ensemble juif Zimro, ses anciens condisciples au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Les six musiciens lui commandèrent une œuvre pour leur effectif instrumental assez particulier (quatuor à cordes, clarinette et piano) qui rendrait hommage à la musique klezmer. À cet effet, ils prêtèrent au compositeur un carnet contenant des chansons populaires juives afin qu’il s’en inspire. Au départ peu enthousiasmé par le projet (il commença même par carrément refuser), ce dernier finit par se mettre au travail, et l’ouvrage prit très rapidement forme. La création, qui eut lieu en janvier 1920 à New York, fut un énorme succès ; l’œuvre, que Prokofiev orchestra en 1934, ne fut cependant pas jouée en Union soviétique avant des décennies (bien après la mort du compositeur…). Elle s’articule autour de deux thèmes, qu’elle traite suivant les règles de la forme sonate : le premier, dansant, est confié à la voix de la clarinette, dont la mélancolie feutrée est intimement associée depuis la fin du XIXe siècle à la musique klezmer, et se meut sur une échelle aux demi-tons caractéristiques, tandis que le second est un chant de violoncelle molto espressivo aux harmonies enchanteresses. Angèle Leroy 3 Felix Mendelssohn (1809-1847) Concerto pour violon en mi mineur op. 64 Allegro molto appassionato Andante Allegro molto vivace Composition : entre 1838 et 1844. Création : le 13 mars 1845 au Gewandhaus de Leipzig par Ferdinand David, dédicataire, sous la direction de Niels Gade (Mendelssohn, malade, n’assiste pas à la création, mais aura la consolation d’entendre son œuvre interprétée par Joseph Joachim juste un mois avant sa mort). Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – cors et trompettes par deux – timbales – cordes – violon solo. Durée : environ 27 minutes. Cet ouvrage, un des piliers de la littérature concertante pour violon, fut immédiatement bien accueilli pour son équilibre entre la perfection de la forme et la vitalité du sentiment. L’aisance et la fluidité le caractérisent, que ce soit dans la joie ou la tension, et les démarcations de sa structure très classique ont tendance à être élégamment effacées : transitions aménagées entre les trois mouvements, absence de « couture » entre les sections, en particulier dans la forme sonate du premier mouvement. L’œuvre commence par intervertir la traditionnelle double exposition (l’orchestre d’abord, le solo en second) : ici, le violon prend immédiatement la parole et nous empoigne par son thème empreint de nostalgie et de passion ; l’orchestre confirme ensuite ce bel énoncé par un éloquent tutti. Le pont s’incarne dans un motif volontaire, en dents-de-scie, qui sera traité comme un thème à part entière dans le développement, et qui aura le dernier mot dans la coda. Quant au deuxième thème en majeur, il est introduit par un choral recueilli des bois, et donne libre cours au lyrisme élégiaque du soliste. Dans cette page la virtuosité du violon, qui se présente en longues chaînes de triolets, s’adapte très naturellement à la psychologie mobile et ardente de l’ensemble. Après le développement où la tête du premier thème se fait inquiète et interrogative, la cadence du soliste se répand en « bariolages » (arpèges répétitifs et serrés), véritable frise sonore où la réexposition n’a plus qu’à s’insérer, aux flûtes et hautbois, avec beaucoup de grâce. La jonction entre le premier et le deuxième mouvement s’effectue par une discrète ligne de basson, qui ouvre l’atmosphère sentimentale et idéalisée de l’Andante. Le violon solo chante un lied sans paroles, cantilène chaleureuse et délicate. En section centrale, des appels de cors plongent le soliste dans une palpitation angoissée, véritable mélodie accompagnée par le violoniste lui-même et d’exécution difficile, en doubles et triples cordes. Ce même motif ondoyant se glisse sous le retour du premier thème, qu’il accompagne à la façon d’une sourde et présente conscience. 4 jeudi 17 avril Entre la fin intimement tendre de l’Andante et le pétillant finale, Mendelssohn intercale une passerelle allegretto non troppo, quatorze mesures de réveil en douceur. Puis, c’est le traditionnel rondo dansant qui termine les concertos, mais où le compositeur n’a pu s’empêcher d’exprimer son génie spécifique des scherzos, son goût du merveilleux allié à la griserie de la vélocité. Le violon solo trace d’un bout à l’autre un fil de vif-argent zigzagant et jubilatoire. Le refrain bondissant, capricieux, qu’entourent des pizzicati ou des bois piqués, possède une physionomie de lutin infatigable. Quant à l’idée secondaire, elle esquisse une marche qui rappelle le Songe d’une nuit d’été, ses fanfares de féerie naïve et décidée ; c’est cette marche qui, revêtue de puissance, enlève la conclusion. Ludwig van Beethoven (1770-1827) Symphonie n° 7 en la majeur op. 92 Poco sostenuto – Vivace Allegretto Presto Allegro con brio Composition : 1811-1812 ; achevée le 13 mai 1812. Création : le 8 décembre 1813 à l’Université de Vienne, sous la direction du compositeur. Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – cors et trompettes par deux – timbales – cordes. Durée : environ 40 minutes. Exactement contemporaine de la Huitième (les deux symphonies sont jumelles comme la Cinquième et la Sixième), la Septième Symphonie est réputée pour son cachet « rythmique », non seulement dans le groupe des neuf symphonies de Beethoven, mais dans le répertoire symphonique en général. Richard Wagner, dans L’Œuvre d’art de l’avenir (1849), l’a gratifiée d’un surnom aussi célèbre que pertinent : « l’apothéose de la danse », distinction valable surtout pour les deux derniers mouvements, mais aussi pour le premier. Quant au deuxième mouvement, c’est une marche lente, sans doute funèbre. En somme, tout l’ouvrage est placé sous le signe du geste physique. Beethoven tenait autant que possible à créer ses œuvres lui-même, malgré sa surdité croissante, et sa direction ne se déroula pas sans quelques petits incidents, car il ne percevait plus les pianissimos. Le succès de l’ouvrage fut néanmoins immédiat, même si quelques notes discordantes ont percé dans la critique : c’est ainsi que Carl Maria von Weber a âprement considéré que « Monsieur Beethoven [était] mûr pour les petites maisons » (l’asile d’aliénés). 5 Le premier mouvement est précédé d’une introduction lente considérable et, détail original, cette introduction comprend deux thèmes bien différents, tandis que l’allegro qui suit sera pour ainsi dire monothématique. Cette introduction, pleine d’expectative, est tout un monde, une vaste mise en condition. Première idée : un motif lié, qui se coule d’un pupitre de bois à l’autre, puis prend l’ampleur des grandes ambitions, et que raye en montant une gamme piquée, impatiente d’agir ; deuxième idée : un balancement champêtre, sorte de réminiscence de la Pastorale. L’introduction finit sur un long signal, la note mi, répétée, hésitante, tendue, tremplin vers le vivace qui va suivre. Celui-ci maintient un rythme omniprésent (un peu comme dans la Cinquième), un rythme volontariste et pointé, mais déjà dansant, à 6/8. Certes, la forme sonate est bien là, régulière, mais le compositeur met en avant un facteur beaucoup plus élémentaire : cette trépidation constante, qui interpelle le corps, lui infuse du ressort et du dynamisme. De gros silences, des points d’orgue suspendent parfois le discours avec un sans-façon intimidant. Des à-côtés pleins d’indépendance explorent des tonalités lointaines, créent des effets de recul, de développement, et ce bien avant le développement lui-même : ainsi le pont de l’exposition, long et aventureux. La réexposition à son tour est développante, avec tout un épisode sombre, où les basses remâchent le rythme principal avec une nuance de menace. La coda, très sobre, reprend la conclusion de l’exposition où les cors fêtent leur combativité d’une voix bien cuivrée. La marche funèbre du deuxième mouvement est étrangement indiquée allegretto ; selon Schindler, l’ami de Beethoven, le maître aurait voulu dire andante quasi allegretto, soit un tempo lent, mais non traînant. Cette page très noble présente bien des parentés avec son homologue dans l’Eroica : alternance du ton mineur avec, dans les parties secondaires, son homonyme majeur ; présence d’un fugato ; et, dans l’ensemble, la même rencontre sublime entre la grandeur et la résignation. Les contemporains ne s’y trompèrent pas qui, aux deux premières exécutions de l’ouvrage, obtinrent un bis. Le thème initial est d’abord présenté avec dépouillement, tout en rythmes lents et accablés, confinés aux contrebasses, violoncelles, altos ; sans doute inspirera-t-il Schubert quelques années plus tard dans le Wanderer (1816) et La Jeune Fille et la mort (1817). Le crescendo orchestral, par couches successives et par montée d’octave en octave, comporte l’adjonction d’un très beau contrechant ; trois variations se déposent ainsi nappe après nappe, le tutti de la dernière atteignant un sommet d’intensité dramatique. La deuxième section, en contraste total, offre un épisode en majeur, pacifiant, consolateur ; il privilégie le groupe des bois et, par son côté pastoral, il semble découvrir le côté calmement inépuisable de la vie. Cette mélodie balancée permet à la clarinette et au cor de se répondre dans un mini-intermède. Une transition en gammes plongeantes, aussi simple qu’adroite, ramène le premier thème et son chagrin. L’idée initiale est à présent méditée en un fugato, dévolu aux cordes seules comme un camaïeu gris qui, après l’exposé des quatre entrées, s’enflamme vers le tutti et pousse devant lui une version exaspérée du 6 jeudi 17 avril thème. Un retour de l’épisode pacifique, abrégé, fait place à la coda où l’orchestre se fragmente ; les bouts du thème sont tout juste complétés, à-mi-voix, par les pizzicati des cordes. Le mouvement se termine, comme un grand soupir, sur l’accord qui l’avait inauguré. Le scherzo et le finale forment un ensemble uni par son rythme irrésistible. Simplement indiqué presto, le scherzo a une structure redoublée, comme celui de la Quatrième Symphonie. Sa partie principale comporte deux reprises dont la première est très courte et la deuxième longue, développée et voyageuse – Beethoven est assez coutumier du fait. La mesure à un temps (à trois temps très vifs), l’incitation fréquente des timbales, l’articulation ferme et quasi percussive de tous les pupitres soulignent beaucoup moins le plan d’ensemble qu’une propulsion vers l’avant, sur la cellule bondissante de l’iambe. Tout à l’opposé, le trio central rêve à la campagne, à la lune et au passé. De longues notes tenues enveloppent les clarinettes, cors, bassons, flûtes, qui se chantonnent doucement à eux-mêmes un petit motif en va-et-vient : quoique tranquille, c’est encore un rythme qui prédomine. Ce scherzo mais surtout le finale illustrent l’irruption somptueuse du dionysiaque dans la musique de concert, grâce à Beethoven. Friedrich Wieck, le père de Clara Schumann, n’y entendait, avec un mélange de justesse et d’effroi, que « l’œuvre d’un homme ivre » ; mais s’il y a ivresse en effet, elle appartient à un niveau élevé et libérateur. Beethoven aurait confié à sa jeune amie Bettina Brentano, tout juste rencontrée en 1810 : « La musique est une révélation supérieure à toute sagesse et à toute philosophie… Je suis le Bacchus qui vendange le vin dont l’humanité s’enivre… Celui qui a compris ma musique pourra se délivrer des misères où les autres se traînent ». Ce vin-là, mis en cuve dans une forme sonate bien classique, fait pendant au premier mouvement dans sa volonté de maintenir une pulsation d’un bout à l’autre; il rejoint aussi la future Neuvième Symphonie, dans sa divinisation de la joie. Le tempo martialement mené à deux temps pourrait appartenir à une marche militaire, ce que certaines sonneries triomphales de cors évoquent par moments ; mais en réalité, plusieurs rythmes essentiels entretiennent la jubilation chorégraphique. Ainsi, le rythme du début, très sec, lancé dans une brève et fulminante annonce, et qui va notamment marquer les transitions ; le rythme du thème principal, tournoyant comme une foule de bacchantes, en connivence avec le feu et le soule chaud du vent ; ou les rythmes pointés, infatigables jusque dans les modulations les plus acrobatiques… Le thème principal possède une tournure très populaire (Wagner y entendait une danse hongroise), que renforce sa coupe en deux reprises, plusieurs fois réitérée. La coda, enrichie d’un développement supplémentaire, provoque un long suspense sur un grondement des basses, superbe accumulation de tension ; puis l’énergique bouquet final éclate, comme une consécration de la force humaine. Isabelle Werck 7 biographies Lionel Bringuier Chef en résidence au Los Angeles Philharmonic pour la saison 2012/2013, Lionel Bringuier est désigné directeur musical de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich pour la saison 2014/2015. En 2009, Lionel Bringuier prend les fonctions de directeur musical de l’Orchestre Symphonique de Castilleet-León à Valladolid, en Espagne. Il est également chef associé de l’Orchestre Symphonique de Bretagne. Parallèlement, il retrouve en tant que chef invité de grandes formations telles que l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre Symphonique de la BBC, l’Orchestre Philharmonique d’Helsinki et l’Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise. Lauréat du 49e Concours international de jeunes chefs d’orchestre de Besançon en 2005, Lionel Bringuier y a été récompensé à l’unanimité du jury, tout en obtenant le Prix du Public. Cette consécration l’a amené à diriger les plus grands orchestres comme la Staatskapelle de Dresde, l’Orchestre Philharmonique de Los Angeles, celui de New York ainsi que l’Orchestre de Cleveland. Né à Nice en 1986, Lionel Bringuier commence l’étude du violoncelle à 5 ans. À l’âge de 9 ans, il donne son premier récital. Il a 13 ans quand il est admis au Conservatoire de Paris (CNSMDP) dans la classe de Philippe Muller. Là, il se forme également en musique de chambre, chant choral et jazz. Très vite, il commence la direction d’orchestre au Conservatoire auprès de Zsolt Nagy et suit les master-classes de Peter Eötvös et János Fürst. C’est avec la mention très bien, décernée à l’unanimité, qu’il obtient conjointement ses prix de violoncelle et de direction d’orchestre, en juin 2004. Lionel Bringuier a également remporté une médaille d’or à l’unanimité avec les félicitations du jury à l’Académie de musique et de théâtre Prince Rainier III de Monaco, une médaille d’or de la Ville de Nice ainsi que le premier prix du Concours de l’Orchestre Philharmonique Janáček à Ostrava. Lionel Bringuier est aussi lauréat de la Fondation Suisse Langart et de la Fondation Cziffra. Lionel Bringuier est régulièrement invité à diriger l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Nikolaj Znaider Nikolaj Znaider est né le 5 juillet 1975 à Copenhague, il est un violoniste et chef d’orchestre israélo-danois. Après avoir gagné un premier prix au Concours international de violon Carl-Nielsen en 1992, Nikolaj Znaider étudie à la Juilliard School à New York, sous la direction de Dorothy DeLay et est conseillé par Boris Kuschnir, du Conservatoire de Vienne. En 1997, il remporte le Concours musical international Reine-Élisabeth-deBelgique à Bruxelles. Il poursuit une carrière internationale et travaille également avec des chefs d’orchestre renommés comme Daniel Barenboim, Herbert Blomstedt, Sir Colin Davis ou encore Mstislav Rostropovitch. Il a notamment dirigé l’Orchestre Symphonique de Londres, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre National de Russie et la Staatskapelle de Dresde. Nikolaj Znaider joue sur un Guarnerius del Gesù de 1741. Ce violon lui est prêté par le Théâtre royal danois. 9 Philippe Berrod Premier clarinettiste solo de l’Orchestre de Paris depuis 1995, Philippe Berrod est régulièrement invité à jouer en soliste au sein du Chamber Orchestra of Europe, de la Bayerische Rundfunk à Munich, et du Mahler Chamber Orchestra. Premier prix à l’unanimité au Conservatoire de Paris (CNSMDP), il est lauréat de nombreux concours internationaux (Paris, Vierzon, Prague, Trapani, Fondation Menuhin, Prix du ministère de la Culture). Il se produit en soliste dans le monde entier, à Athènes avec l’Orchestre de Paris, à Mexico avec l’Orchestre National de Mexico, en Afrique du Sud avec l’Orchestre de Durban, à Moscou avec l’Orchestre des Pays de Savoie, en Biélorussie avec l’Orchestre Philharmonique de Minsk, dans un répertoire allant du Concerto pour clarinette de Wolfgang Amadeus Mozart au Dialogue de l’ombre double de Pierre Boulez pour clarinette et électronique. Philippe Berrod travaille avec de nombreux compositeurs d’aujourd’hui, et crée les œuvres pour clarinette solo de Gualtiero Dazzi, Luis Naón, Bruno Mantovani, Olivier Greif, Alessandro Solbiati ou encore Philippe Hersant. Philippe Berrod partage avec ses amis musiciens le goût des sentiers non-balisés de la musique vivante et participe à des projets originaux avec le Sirba Octet. Avec ce dernier ensemble, il réalise trois disques chez Naïve et un film pour France 3. Il a été nommé professeur de clarinette au Conservatoire de Paris en 2011. Il est régulièrement invité à donner des master-classes, en France et à l’étranger. Philippe Berrod a réalisé de nombreux enregistrements récompensés par la critique, comme le coffret Les Vents français paru chez Sony Classical – Indésens en 2009, l’album Art of Clarinet, ainsi que les intégrales de musique de chambre avec vents de Saint-Saëns et de Poulenc, unanimement récompensées par la presse (4 clés Télérama, Choc Classica, Diapason, Clé de l’année Resmusica, nomination aux victoires de la Musique en 2011). Il s’est aussi engagé dans la réalisation ambitieuse de trois CD-Rom pédagogiques en compagnie du pianiste Nicolas Dessenne, pour le label Cristal Records. Philippe Berrod est depuis 2010 conseiller artistique auprès de la manufacture française d’instruments à vents Henri Selmer-Paris. Salle Gaveau, à l’Opéra... Denis Pascal est professeur au Conservatoire de Paris. Il a également contribué à l’élaboration de plusieurs ouvrages didactiques en collaboration avec la Cité de la musique de Paris. Il est à l’origine de plusieurs saisons musicales, dont la saison « Les Tons Voisins, rencontres internationales de musique de chambre à Albi ». Son approche singulière de tous les pans du répertoire pianistique ainsi que son ardeur à défendre les œuvres et compositeurs plus rares font de lui l’un des artistes les plus marquants de la scène française et internationale. Anne Gravoin Anne Gravoin est premier prix de Denis Pascal violon et de musique de chambre du Disciple de Pierre Sancan, Denis Conservatoire de Paris (CNSMDP). Pascal étudie au Conservatoire de Elle est l’élève de Dominique Hoppenot, Paris (CNSMDP). Lauréat des concours Gérard Poulet et Myriam Solovieff internationaux de Lisbonne, du Concert puis devient membre de la Fondation Artist Guild de New York, Zurich, il se Menuhin en 1986. Anne poursuit perfectionne auprès de György Sebök alors une carrière de violon solo et à l’Université d’Indiana à Bloomington, se produit dans de nombreux festivals puis enchaîne les collaborations et les prestigieux. Elle est violon solo de tournées régulières avec le violoncelliste l’Ensemble des Archets Européens, János Starker. Denis Pascal se produit de l’Orchestre Symphonique région en France et dans le monde entier Centre-Tours, de l’Orchestre des Prix comme soliste et comme musicien du Conservatoire de Paris (CNSMDP) de chambre. Il a fait de nombreuses et des Opéras en Plein Air depuis 2006. apparitions aux États-Unis (Lincoln Anne se produit en tournées dans le Center et Merkin Hall de New York, monde entier : au Japon, en Chine et Kennedy Center de Washington, en Amérique Centrale. Elle enregistre Herbst Theater San Francisco...) en des compositions originales d’Etienne Asie (Festival de Yokohama au Japon, Perruchon dont Le Menteur de Corneille Séoul...) et en Europe (Palerme, Rome, pour la Comédie Française. Pour le Venise, Lisbonne, Helsinki, Liepaja, cinéma, la télévision et le théâtre, Madrid, Valence...). Il est régulièrement elle coache de nombreux acteurs invité en Allemagne au Festival de piano (Dominique Lavanant, Véronique de Husum. En France, il s’est produit au Boulanger, Thomas Sagols, Judith El Théâtre des Champs-Élysées, au Théâtre Zein, Delphine Sérina...). Elle joue aux du Châtelet, au Théâtre de la Ville, à la côtés de Charles Aznavour, Pierre 10 Boussaguet, Patrick Bruel, Renaud Capuçon, Vladimir Cosma, Johnny Hallyday, Idir, Kassav, Khaled, Marc Lavoine, Nolwenn Leroy, Malavoi, Liza Minnelli, Florent Pagny, Roch Voisine, Laurent Voulzy, Damien Saez, Lalo Schifrin et Dhafer Youssef. Elle participe aux Festivals Tons Voisins d’Albi avec Denis Pascal depuis 2012. En 2003, elle crée sa propre structure RégieOrchestre qui propose des formations orchestrales de toutes sortes : de la musique de chambre aux formations symphoniques importantes, pour des enregistrements phonographiques et télévisuels, des concerts, de la musique de film, de la figuration cinéma mais aussi la publicité et le théâtre. RégieOrchestre producteur exécutif de Johnny Hallyday, Idir, Malavoi, « Vivement Dimanche », Julie Lescaut, les Opéras en Plein Air, 2000 Femmes contre le Cancer, les publicités Citroën C4, Lipton et Activia mais aussi la musique à l’image pour Kosinus et Universal avec Frédéric Sans et Hélène Blazy. Anne crée à la Salle Gaveau l’Alma Chamber Orchestra en mai 2013. La tournée mondiale a commencé en novembre 2013 en Israël, puis à Abu Dhabi et à la Salle Pleyel en avril 2014 sous la direction de Lionel Bringuier, www.almachamberorchestra.com. Avec Véronique Fiszman, elle crée Sans Tambour ni Trompette et enregistre les sonates pour violon et piano de Mozart, Beethoven et Brahms. Le CD est disponible sous le label RégieOrchestre. Elle est aussi le 1er violon du Travelling Quartet avec Mathilde Sternat, David Braccini et Vincent Pasquier, quatuor à cordes original avec contrebasse. Un CD d’arrangements autour des Beatles All You Need Is… est disponible aussi chez www.regieorchestre.com. biographies Alma Chamber Orchestra L’Alma Chamber Orchestra a été créé en mai 2013 à l’initiative de l’Alma Nostra Foundation et de son président, Zouhir Boudemagh. Cette formation composée de quarante-trois musiciens s’est produite pour la première fois le 22 mai 2013, Salle Gaveau à Paris, et par la suite, en Israël pour un double concert à Tel-Aviv et à Akko. Le jeune orchestre se compose d’artistes issus des plus grands orchestres symphoniques de Paris et d’instrumentistes poursuivant également des carrières de musique de chambre à travers le monde. La direction artistique de l’Alma Chamber Orchestra se dessine sous l’archet de son violon solo, Anne Gravoin, sans jamais oublier que la musique est avant tout une histoire de partage et une question de confiance. Autour de l’orchestre, sont réunis pour la première fois des artistes de renoms tels que Lionel Bringuier, brillant jeune chef ayant dirigé de prestigieux orchestres à travers le monde, et Nikolaj Znaider, l’un des violonistes les plus talentueux de sa génération. Les différentes programmations de l’Alma Chamber Orchestra affichent pleinement la volonté de révéler chaque talent de l’orchestre et de s’associer à la diffusion mondiale d’œuvres de jeunes compositeurs comme Karol Beffa, Menachem Wiesenberg, ou encore Wael Binali, mais aussi de partager avec les publics du monde entier les plus belles œuvres du répertoire Sibelius, Prokofiev, Mendelssohn, Mozart… L’Alma Chamber Orchestra a pour vocation à se produire sur toutes les scènes internationales. Ses concerts, soutenus et organisés par l’Alma Nostra Foundation, permettent de faire connaître et diffuser des programmes riches en émotions, novateurs et universels. L’orchestre présente également, à chaque représentation des œuvres inédites de compositeurs émergents et des jeunes talents prometteurs pour le plaisir d’un partage et d’une rencontre généreuse avec le public. Cette année, l’Alma Nostra Fondation soutient le compositeur Wael Binali, qui a réorchestré son œuvre Earth pour l’Alma Chamber Orchestra en le dédiant à Zohra. Wael Binali, compositeur qatari est né à Londres le 31 mai 1968. À travers son œuvre Earth, la musique passe par les émotions de la colère et de la tristesse pour arriver à l’espoir. Pour le compositeur, « il est ironique que nous entrions dans cette planète en tant qu’individus et qu’une fois partis, nous devenions une partie de la planète dans son ensemble ». 11