JEUDI 17 AVRIL 2014 - Médiathèque de la Cité de la musique

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JEUDI 17 AVRIL 2014 - Médiathèque de la Cité de la musique
JEUDI 17 AVRIL 2014 – 20H
Sergueï Prokofiev
Ouverture sur des thèmes juifs
Felix Mendelssohn
Concerto pour violon n° 2
entracte
Ludwig van Beethoven
Symphonie n° 7
Alma Chamber Orchestra
Lionel Bringuier, direction
Nikolaj Znaider, violon
Philippe Berrod, clarinette
Denis Pascal, piano
Production Over The Rainbow.
Ce concert est enregistré par
pour une diffusion le 30 avril à 20h.
Il est également filmé pour une diffusion ultérieure sur
Fin du concert vers 22h10.
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jeudi 17 avril
Sergueï Prokofiev (1891-1953)
Ouverture sur des thèmes juifs op. 34 bis
Composition : 1919.
Création (de la version originale) : 26 janvier 1920, New York. Création de la version orchestrale : 1934.
Durée : environ 8 minutes.
Au début de son exil, qui devait durer presque quinze ans, Prokofiev passa quelque
temps à New York, et c’est là qu’il retrouva en 1919 les membres de l’ensemble juif Zimro,
ses anciens condisciples au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. Les six musiciens lui
commandèrent une œuvre pour leur effectif instrumental assez particulier (quatuor à
cordes, clarinette et piano) qui rendrait hommage à la musique klezmer. À cet effet, ils
prêtèrent au compositeur un carnet contenant des chansons populaires juives afin qu’il
s’en inspire. Au départ peu enthousiasmé par le projet (il commença même par carrément
refuser), ce dernier finit par se mettre au travail, et l’ouvrage prit très rapidement forme.
La création, qui eut lieu en janvier 1920 à New York, fut un énorme succès ; l’œuvre, que
Prokofiev orchestra en 1934, ne fut cependant pas jouée en Union soviétique avant des
décennies (bien après la mort du compositeur…). Elle s’articule autour de deux thèmes,
qu’elle traite suivant les règles de la forme sonate : le premier, dansant, est confié à la voix
de la clarinette, dont la mélancolie feutrée est intimement associée depuis la fin du XIXe siècle
à la musique klezmer, et se meut sur une échelle aux demi-tons caractéristiques, tandis que
le second est un chant de violoncelle molto espressivo aux harmonies enchanteresses.
Angèle Leroy
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Felix Mendelssohn (1809-1847)
Concerto pour violon en mi mineur op. 64
Allegro molto appassionato
Andante
Allegro molto vivace
Composition : entre 1838 et 1844.
Création : le 13 mars 1845 au Gewandhaus de Leipzig par Ferdinand David, dédicataire, sous la direction de Niels Gade
(Mendelssohn, malade, n’assiste pas à la création, mais aura la consolation d’entendre son œuvre interprétée par
Joseph Joachim juste un mois avant sa mort).
Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – cors et trompettes par deux – timbales – cordes – violon solo.
Durée : environ 27 minutes.
Cet ouvrage, un des piliers de la littérature concertante pour violon, fut immédiatement
bien accueilli pour son équilibre entre la perfection de la forme et la vitalité du sentiment.
L’aisance et la fluidité le caractérisent, que ce soit dans la joie ou la tension, et les
démarcations de sa structure très classique ont tendance à être élégamment effacées :
transitions aménagées entre les trois mouvements, absence de « couture » entre les
sections, en particulier dans la forme sonate du premier mouvement.
L’œuvre commence par intervertir la traditionnelle double exposition (l’orchestre d’abord,
le solo en second) : ici, le violon prend immédiatement la parole et nous empoigne par son
thème empreint de nostalgie et de passion ; l’orchestre confirme ensuite ce bel énoncé par
un éloquent tutti. Le pont s’incarne dans un motif volontaire, en dents-de-scie, qui sera
traité comme un thème à part entière dans le développement, et qui aura le dernier mot
dans la coda. Quant au deuxième thème en majeur, il est introduit par un choral recueilli
des bois, et donne libre cours au lyrisme élégiaque du soliste. Dans cette page la virtuosité
du violon, qui se présente en longues chaînes de triolets, s’adapte très naturellement à la
psychologie mobile et ardente de l’ensemble. Après le développement où la tête du premier
thème se fait inquiète et interrogative, la cadence du soliste se répand en « bariolages »
(arpèges répétitifs et serrés), véritable frise sonore où la réexposition n’a plus qu’à
s’insérer, aux flûtes et hautbois, avec beaucoup de grâce.
La jonction entre le premier et le deuxième mouvement s’effectue par une discrète
ligne de basson, qui ouvre l’atmosphère sentimentale et idéalisée de l’Andante.
Le violon solo chante un lied sans paroles, cantilène chaleureuse et délicate. En section
centrale, des appels de cors plongent le soliste dans une palpitation angoissée, véritable
mélodie accompagnée par le violoniste lui-même et d’exécution difficile, en doubles
et triples cordes. Ce même motif ondoyant se glisse sous le retour du premier thème,
qu’il accompagne à la façon d’une sourde et présente conscience.
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jeudi 17 avril
Entre la fin intimement tendre de l’Andante et le pétillant finale, Mendelssohn intercale
une passerelle allegretto non troppo, quatorze mesures de réveil en douceur. Puis, c’est
le traditionnel rondo dansant qui termine les concertos, mais où le compositeur n’a pu
s’empêcher d’exprimer son génie spécifique des scherzos, son goût du merveilleux allié
à la griserie de la vélocité. Le violon solo trace d’un bout à l’autre un fil de vif-argent
zigzagant et jubilatoire. Le refrain bondissant, capricieux, qu’entourent des pizzicati ou
des bois piqués, possède une physionomie de lutin infatigable. Quant à l’idée secondaire,
elle esquisse une marche qui rappelle le Songe d’une nuit d’été, ses fanfares de féerie
naïve et décidée ; c’est cette marche qui, revêtue de puissance, enlève la conclusion.
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Symphonie n° 7 en la majeur op. 92
Poco sostenuto – Vivace
Allegretto
Presto
Allegro con brio
Composition : 1811-1812 ; achevée le 13 mai 1812.
Création : le 8 décembre 1813 à l’Université de Vienne, sous la direction du compositeur.
Effectif : flûtes, hautbois, clarinettes et bassons par deux – cors et trompettes par deux – timbales – cordes.
Durée : environ 40 minutes.
Exactement contemporaine de la Huitième (les deux symphonies sont jumelles comme
la Cinquième et la Sixième), la Septième Symphonie est réputée pour son cachet
« rythmique », non seulement dans le groupe des neuf symphonies de Beethoven, mais
dans le répertoire symphonique en général. Richard Wagner, dans L’Œuvre d’art de l’avenir
(1849), l’a gratifiée d’un surnom aussi célèbre que pertinent : « l’apothéose de la danse »,
distinction valable surtout pour les deux derniers mouvements, mais aussi pour le premier.
Quant au deuxième mouvement, c’est une marche lente, sans doute funèbre. En somme,
tout l’ouvrage est placé sous le signe du geste physique.
Beethoven tenait autant que possible à créer ses œuvres lui-même, malgré sa surdité
croissante, et sa direction ne se déroula pas sans quelques petits incidents, car il ne
percevait plus les pianissimos. Le succès de l’ouvrage fut néanmoins immédiat, même
si quelques notes discordantes ont percé dans la critique : c’est ainsi que Carl Maria
von Weber a âprement considéré que « Monsieur Beethoven [était] mûr pour les petites
maisons » (l’asile d’aliénés).
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Le premier mouvement est précédé d’une introduction lente considérable et, détail
original, cette introduction comprend deux thèmes bien différents, tandis que l’allegro
qui suit sera pour ainsi dire monothématique. Cette introduction, pleine d’expectative,
est tout un monde, une vaste mise en condition. Première idée : un motif lié, qui se coule
d’un pupitre de bois à l’autre, puis prend l’ampleur des grandes ambitions, et que raye
en montant une gamme piquée, impatiente d’agir ; deuxième idée : un balancement
champêtre, sorte de réminiscence de la Pastorale. L’introduction finit sur un long signal,
la note mi, répétée, hésitante, tendue, tremplin vers le vivace qui va suivre.
Celui-ci maintient un rythme omniprésent (un peu comme dans la Cinquième), un rythme
volontariste et pointé, mais déjà dansant, à 6/8. Certes, la forme sonate est bien là,
régulière, mais le compositeur met en avant un facteur beaucoup plus élémentaire :
cette trépidation constante, qui interpelle le corps, lui infuse du ressort et du dynamisme.
De gros silences, des points d’orgue suspendent parfois le discours avec un sans-façon
intimidant. Des à-côtés pleins d’indépendance explorent des tonalités lointaines, créent des
effets de recul, de développement, et ce bien avant le développement lui-même : ainsi le
pont de l’exposition, long et aventureux. La réexposition à son tour est développante, avec
tout un épisode sombre, où les basses remâchent le rythme principal avec une nuance de
menace. La coda, très sobre, reprend la conclusion de l’exposition où les cors fêtent leur
combativité d’une voix bien cuivrée.
La marche funèbre du deuxième mouvement est étrangement indiquée allegretto ; selon
Schindler, l’ami de Beethoven, le maître aurait voulu dire andante quasi allegretto, soit un
tempo lent, mais non traînant. Cette page très noble présente bien des parentés avec
son homologue dans l’Eroica : alternance du ton mineur avec, dans les parties secondaires,
son homonyme majeur ; présence d’un fugato ; et, dans l’ensemble, la même rencontre
sublime entre la grandeur et la résignation. Les contemporains ne s’y trompèrent pas qui,
aux deux premières exécutions de l’ouvrage, obtinrent un bis. Le thème initial est d’abord
présenté avec dépouillement, tout en rythmes lents et accablés, confinés aux contrebasses,
violoncelles, altos ; sans doute inspirera-t-il Schubert quelques années plus tard dans le
Wanderer (1816) et La Jeune Fille et la mort (1817). Le crescendo orchestral, par couches
successives et par montée d’octave en octave, comporte l’adjonction d’un très beau
contrechant ; trois variations se déposent ainsi nappe après nappe, le tutti de la dernière
atteignant un sommet d’intensité dramatique.
La deuxième section, en contraste total, offre un épisode en majeur, pacifiant, consolateur ;
il privilégie le groupe des bois et, par son côté pastoral, il semble découvrir le côté calmement
inépuisable de la vie. Cette mélodie balancée permet à la clarinette et au cor de se
répondre dans un mini-intermède. Une transition en gammes plongeantes, aussi simple
qu’adroite, ramène le premier thème et son chagrin. L’idée initiale est à présent méditée
en un fugato, dévolu aux cordes seules comme un camaïeu gris qui, après l’exposé des
quatre entrées, s’enflamme vers le tutti et pousse devant lui une version exaspérée du
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thème. Un retour de l’épisode pacifique, abrégé, fait place à la coda où l’orchestre se
fragmente ; les bouts du thème sont tout juste complétés, à-mi-voix, par les pizzicati des
cordes. Le mouvement se termine, comme un grand soupir, sur l’accord qui l’avait inauguré.
Le scherzo et le finale forment un ensemble uni par son rythme irrésistible. Simplement
indiqué presto, le scherzo a une structure redoublée, comme celui de la Quatrième
Symphonie. Sa partie principale comporte deux reprises dont la première est très courte
et la deuxième longue, développée et voyageuse – Beethoven est assez coutumier du
fait. La mesure à un temps (à trois temps très vifs), l’incitation fréquente des timbales,
l’articulation ferme et quasi percussive de tous les pupitres soulignent beaucoup moins
le plan d’ensemble qu’une propulsion vers l’avant, sur la cellule bondissante de l’iambe.
Tout à l’opposé, le trio central rêve à la campagne, à la lune et au passé. De longues notes
tenues enveloppent les clarinettes, cors, bassons, flûtes, qui se chantonnent doucement à
eux-mêmes un petit motif en va-et-vient : quoique tranquille, c’est encore un rythme qui
prédomine.
Ce scherzo mais surtout le finale illustrent l’irruption somptueuse du dionysiaque dans
la musique de concert, grâce à Beethoven. Friedrich Wieck, le père de Clara Schumann,
n’y entendait, avec un mélange de justesse et d’effroi, que « l’œuvre d’un homme
ivre » ; mais s’il y a ivresse en effet, elle appartient à un niveau élevé et libérateur.
Beethoven aurait confié à sa jeune amie Bettina Brentano, tout juste rencontrée en 1810 :
« La musique est une révélation supérieure à toute sagesse et à toute philosophie…
Je suis le Bacchus qui vendange le vin dont l’humanité s’enivre… Celui qui a compris
ma musique pourra se délivrer des misères où les autres se traînent ». Ce vin-là, mis en
cuve dans une forme sonate bien classique, fait pendant au premier mouvement dans sa
volonté de maintenir une pulsation d’un bout à l’autre; il rejoint aussi la future Neuvième
Symphonie, dans sa divinisation de la joie. Le tempo martialement mené à deux temps
pourrait appartenir à une marche militaire, ce que certaines sonneries triomphales de
cors évoquent par moments ; mais en réalité, plusieurs rythmes essentiels entretiennent
la jubilation chorégraphique. Ainsi, le rythme du début, très sec, lancé dans une brève et
fulminante annonce, et qui va notamment marquer les transitions ; le rythme du thème
principal, tournoyant comme une foule de bacchantes, en connivence avec le feu et le
soule chaud du vent ; ou les rythmes pointés, infatigables jusque dans les modulations
les plus acrobatiques… Le thème principal possède une tournure très populaire (Wagner
y entendait une danse hongroise), que renforce sa coupe en deux reprises, plusieurs
fois réitérée. La coda, enrichie d’un développement supplémentaire, provoque un
long suspense sur un grondement des basses, superbe accumulation de tension ;
puis l’énergique bouquet final éclate, comme une consécration de la force humaine.
Isabelle Werck
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biographies
Lionel Bringuier
Chef en résidence au Los Angeles
Philharmonic pour la saison 2012/2013,
Lionel Bringuier est désigné directeur
musical de l’Orchestre de la Tonhalle
de Zurich pour la saison 2014/2015.
En 2009, Lionel Bringuier prend les
fonctions de directeur musical de
l’Orchestre Symphonique de Castilleet-León à Valladolid, en Espagne.
Il est également chef associé de
l’Orchestre Symphonique de Bretagne.
Parallèlement, il retrouve en tant que
chef invité de grandes formations telles
que l’Orchestre Philharmonique de
Radio France, l’Orchestre Symphonique
de la BBC, l’Orchestre Philharmonique
d’Helsinki et l’Orchestre Symphonique
de la Radio Suédoise. Lauréat du 49e
Concours international de jeunes chefs
d’orchestre de Besançon en 2005,
Lionel Bringuier y a été récompensé
à l’unanimité du jury, tout en obtenant
le Prix du Public. Cette consécration
l’a amené à diriger les plus grands
orchestres comme la Staatskapelle de
Dresde, l’Orchestre Philharmonique de
Los Angeles, celui de New York ainsi que
l’Orchestre de Cleveland. Né à Nice en
1986, Lionel Bringuier commence l’étude
du violoncelle à 5 ans. À l’âge de 9 ans,
il donne son premier récital. Il a 13 ans
quand il est admis au Conservatoire
de Paris (CNSMDP) dans la classe
de Philippe Muller. Là, il se forme
également en musique de chambre,
chant choral et jazz. Très vite, il
commence la direction d’orchestre au
Conservatoire auprès de Zsolt Nagy et
suit les master-classes de Peter Eötvös
et János Fürst. C’est avec la mention
très bien, décernée à l’unanimité, qu’il
obtient conjointement ses prix de
violoncelle et de direction d’orchestre,
en juin 2004. Lionel Bringuier a
également remporté une médaille
d’or à l’unanimité avec les félicitations
du jury à l’Académie de musique
et de théâtre Prince Rainier III de
Monaco, une médaille d’or de la
Ville de Nice ainsi que le premier
prix du Concours de l’Orchestre
Philharmonique Janáček à Ostrava.
Lionel Bringuier est aussi lauréat de
la Fondation Suisse Langart et de la
Fondation Cziffra. Lionel Bringuier est
régulièrement invité à diriger l’Orchestre
Philharmonique de Radio France.
Nikolaj Znaider
Nikolaj Znaider est né le 5 juillet 1975 à
Copenhague, il est un violoniste et chef
d’orchestre israélo-danois. Après avoir
gagné un premier prix au Concours
international de violon Carl-Nielsen
en 1992, Nikolaj Znaider étudie à
la Juilliard School à New York,
sous la direction de Dorothy DeLay
et est conseillé par Boris Kuschnir,
du Conservatoire de Vienne. En 1997,
il remporte le Concours musical
international Reine-Élisabeth-deBelgique à Bruxelles. Il poursuit une
carrière internationale et travaille
également avec des chefs d’orchestre
renommés comme Daniel Barenboim,
Herbert Blomstedt, Sir Colin Davis
ou encore Mstislav Rostropovitch.
Il a notamment dirigé l’Orchestre
Symphonique de Londres, l’Orchestre
Philharmonique de Radio France,
l’Orchestre National de Russie et
la Staatskapelle de Dresde. Nikolaj
Znaider joue sur un Guarnerius
del Gesù de 1741. Ce violon lui est
prêté par le Théâtre royal danois.
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Philippe Berrod
Premier clarinettiste solo de l’Orchestre
de Paris depuis 1995, Philippe Berrod est
régulièrement invité à jouer en soliste au
sein du Chamber Orchestra of Europe, de
la Bayerische Rundfunk à Munich, et du
Mahler Chamber Orchestra. Premier prix
à l’unanimité au Conservatoire de Paris
(CNSMDP), il est lauréat de nombreux
concours internationaux (Paris, Vierzon,
Prague, Trapani, Fondation Menuhin,
Prix du ministère de la Culture).
Il se produit en soliste dans le monde
entier, à Athènes avec l’Orchestre
de Paris, à Mexico avec l’Orchestre
National de Mexico, en Afrique du
Sud avec l’Orchestre de Durban, à
Moscou avec l’Orchestre des Pays de
Savoie, en Biélorussie avec l’Orchestre
Philharmonique de Minsk, dans un
répertoire allant du Concerto pour
clarinette de Wolfgang Amadeus Mozart
au Dialogue de l’ombre double de Pierre
Boulez pour clarinette et électronique.
Philippe Berrod travaille avec de
nombreux compositeurs d’aujourd’hui,
et crée les œuvres pour clarinette solo
de Gualtiero Dazzi, Luis Naón, Bruno
Mantovani, Olivier Greif, Alessandro
Solbiati ou encore Philippe Hersant.
Philippe Berrod partage avec ses
amis musiciens le goût des sentiers
non-balisés de la musique vivante
et participe à des projets originaux
avec le Sirba Octet. Avec ce dernier
ensemble, il réalise trois disques chez
Naïve et un film pour France 3.
Il a été nommé professeur de clarinette
au Conservatoire de Paris en 2011.
Il est régulièrement invité à donner
des master-classes, en France et à
l’étranger. Philippe Berrod a réalisé
de nombreux enregistrements
récompensés par la critique,
comme le coffret Les Vents français
paru chez Sony Classical – Indésens en
2009, l’album Art of Clarinet, ainsi que
les intégrales de musique de chambre
avec vents de Saint-Saëns et de Poulenc,
unanimement récompensées par la
presse (4 clés Télérama, Choc Classica,
Diapason, Clé de l’année Resmusica,
nomination aux victoires de la Musique
en 2011). Il s’est aussi engagé dans la
réalisation ambitieuse de trois CD-Rom
pédagogiques en compagnie du pianiste
Nicolas Dessenne, pour le label Cristal
Records. Philippe Berrod est depuis
2010 conseiller artistique auprès de la
manufacture française d’instruments
à vents Henri Selmer-Paris.
Salle Gaveau, à l’Opéra... Denis Pascal
est professeur au Conservatoire de Paris.
Il a également contribué à l’élaboration
de plusieurs ouvrages didactiques en
collaboration avec la Cité de la musique
de Paris. Il est à l’origine de plusieurs
saisons musicales, dont la saison « Les
Tons Voisins, rencontres internationales
de musique de chambre à Albi ».
Son approche singulière de tous les
pans du répertoire pianistique ainsi
que son ardeur à défendre les œuvres
et compositeurs plus rares font de lui
l’un des artistes les plus marquants de
la scène française et internationale.
Anne Gravoin
Anne Gravoin est premier prix de
Denis Pascal
violon et de musique de chambre du
Disciple de Pierre Sancan, Denis
Conservatoire de Paris (CNSMDP).
Pascal étudie au Conservatoire de
Elle est l’élève de Dominique Hoppenot,
Paris (CNSMDP). Lauréat des concours
Gérard Poulet et Myriam Solovieff
internationaux de Lisbonne, du Concert puis devient membre de la Fondation
Artist Guild de New York, Zurich, il se
Menuhin en 1986. Anne poursuit
perfectionne auprès de György Sebök
alors une carrière de violon solo et
à l’Université d’Indiana à Bloomington,
se produit dans de nombreux festivals
puis enchaîne les collaborations et les
prestigieux. Elle est violon solo de
tournées régulières avec le violoncelliste l’Ensemble des Archets Européens,
János Starker. Denis Pascal se produit
de l’Orchestre Symphonique région
en France et dans le monde entier
Centre-Tours, de l’Orchestre des Prix
comme soliste et comme musicien
du Conservatoire de Paris (CNSMDP)
de chambre. Il a fait de nombreuses
et des Opéras en Plein Air depuis 2006.
apparitions aux États-Unis (Lincoln
Anne se produit en tournées dans le
Center et Merkin Hall de New York,
monde entier : au Japon, en Chine et
Kennedy Center de Washington,
en Amérique Centrale. Elle enregistre
Herbst Theater San Francisco...) en
des compositions originales d’Etienne
Asie (Festival de Yokohama au Japon,
Perruchon dont Le Menteur de Corneille
Séoul...) et en Europe (Palerme, Rome,
pour la Comédie Française. Pour le
Venise, Lisbonne, Helsinki, Liepaja,
cinéma, la télévision et le théâtre,
Madrid, Valence...). Il est régulièrement
elle coache de nombreux acteurs
invité en Allemagne au Festival de piano (Dominique Lavanant, Véronique
de Husum. En France, il s’est produit au
Boulanger, Thomas Sagols, Judith El
Théâtre des Champs-Élysées, au Théâtre Zein, Delphine Sérina...). Elle joue aux
du Châtelet, au Théâtre de la Ville, à la
côtés de Charles Aznavour, Pierre
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Boussaguet, Patrick Bruel, Renaud
Capuçon, Vladimir Cosma, Johnny
Hallyday, Idir, Kassav, Khaled, Marc
Lavoine, Nolwenn Leroy, Malavoi, Liza
Minnelli, Florent Pagny, Roch Voisine,
Laurent Voulzy, Damien Saez, Lalo
Schifrin et Dhafer Youssef. Elle participe
aux Festivals Tons Voisins d’Albi avec
Denis Pascal depuis 2012. En 2003, elle
crée sa propre structure RégieOrchestre
qui propose des formations orchestrales
de toutes sortes : de la musique de
chambre aux formations symphoniques
importantes, pour des enregistrements
phonographiques et télévisuels, des
concerts, de la musique de film, de la
figuration cinéma mais aussi la publicité
et le théâtre. RégieOrchestre producteur
exécutif de Johnny Hallyday, Idir,
Malavoi, « Vivement Dimanche », Julie
Lescaut, les Opéras en Plein Air, 2000
Femmes contre le Cancer, les publicités
Citroën C4, Lipton et Activia mais aussi
la musique à l’image pour Kosinus et
Universal avec Frédéric Sans et Hélène
Blazy. Anne crée à la Salle Gaveau
l’Alma Chamber Orchestra en mai 2013.
La tournée mondiale a commencé en
novembre 2013 en Israël, puis à Abu
Dhabi et à la Salle Pleyel en avril 2014
sous la direction de Lionel Bringuier,
www.almachamberorchestra.com. Avec
Véronique Fiszman, elle crée Sans
Tambour ni Trompette et enregistre
les sonates pour violon et piano de
Mozart, Beethoven et Brahms. Le CD est
disponible sous le label RégieOrchestre.
Elle est aussi le 1er violon du Travelling
Quartet avec Mathilde Sternat, David
Braccini et Vincent Pasquier, quatuor
à cordes original avec contrebasse.
Un CD d’arrangements autour des
Beatles All You Need Is… est disponible
aussi chez www.regieorchestre.com.
biographies
Alma Chamber Orchestra
L’Alma Chamber Orchestra a été créé
en mai 2013 à l’initiative de l’Alma
Nostra Foundation et de son président,
Zouhir Boudemagh. Cette formation
composée de quarante-trois musiciens
s’est produite pour la première fois le 22
mai 2013, Salle Gaveau à Paris, et par la
suite, en Israël pour un double concert à
Tel-Aviv et à Akko. Le jeune orchestre se
compose d’artistes issus des plus grands
orchestres symphoniques de Paris et
d’instrumentistes poursuivant également
des carrières de musique de chambre à
travers le monde. La direction artistique
de l’Alma Chamber Orchestra se dessine
sous l’archet de son violon solo, Anne
Gravoin, sans jamais oublier que la
musique est avant tout une histoire de
partage et une question de confiance.
Autour de l’orchestre, sont réunis
pour la première fois des artistes de
renoms tels que Lionel Bringuier, brillant
jeune chef ayant dirigé de prestigieux
orchestres à travers le monde, et
Nikolaj Znaider, l’un des violonistes
les plus talentueux de sa génération.
Les différentes programmations de
l’Alma Chamber Orchestra affichent
pleinement la volonté de révéler chaque
talent de l’orchestre et de s’associer
à la diffusion mondiale d’œuvres de
jeunes compositeurs comme Karol Beffa,
Menachem Wiesenberg, ou encore Wael
Binali, mais aussi de partager avec les
publics du monde entier les plus belles
œuvres du répertoire Sibelius, Prokofiev,
Mendelssohn, Mozart… L’Alma Chamber
Orchestra a pour vocation à se produire
sur toutes les scènes internationales.
Ses concerts, soutenus et organisés
par l’Alma Nostra Foundation,
permettent de faire connaître et
diffuser des programmes riches en
émotions, novateurs et universels.
L’orchestre présente également,
à chaque représentation des œuvres
inédites de compositeurs émergents
et des jeunes talents prometteurs
pour le plaisir d’un partage et d’une
rencontre généreuse avec le public.
Cette année, l’Alma Nostra Fondation
soutient le compositeur Wael Binali, qui
a réorchestré son œuvre Earth pour
l’Alma Chamber Orchestra en le dédiant
à Zohra. Wael Binali, compositeur
qatari est né à Londres le 31 mai 1968.
À travers son œuvre Earth, la musique
passe par les émotions de la colère
et de la tristesse pour arriver à l’espoir.
Pour le compositeur, « il est ironique que
nous entrions dans cette planète en tant
qu’individus et qu’une fois partis,
nous devenions une partie de
la planète dans son ensemble ».
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