Service des droits des femmes et de l`égalité

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Service des droits des femmes et de l`égalité
Direction générale de la cohésion sociale
Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes
Synthèse de l’actualité
19 mai 2010
Action gouvernementale
Nadine Morano poursuit le combat contre les violences faites aux femmes
Nadine Morano, secrétaire d’Etat chargée de la famille et de la solidarité, visitera le jeudi 20
mai à Paris la plate forme téléphonique du 3919. Le 3919 est le numéro d'appel anonyme dédié
à l’ensemble des violences faites aux femmes. Gratuit d'un poste fixe, il n'apparaît pas sur les
relevés téléphoniques, pour garantir la protection des femmes victimes de violences conjugales.
Il est géré par l'association Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) et financé par
l'Etat. A cette occasion, Nadine Morano rencontrera, lors d’une table ronde, des membres de
la FNSF, et signera ensuite un avenant à la convention d'objectifs et de moyens de l'association
qui permettra de renforcer les moyens de ce numéro d'appel unique destiné aux femmes
victimes de violences conjugales. La lutte contre les violences faites aux femmes a été déclarée
Grande Cause nationale 2010.
Interdiction de la dissimulation du visage dans l’espace public
Le 19 mai en Conseil des ministres, la ministre d’Etat, garde des Sceaux, ministre de la Justice
et des Libertés, a présenté un projet de loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace
public. Le port de tenues destinées à dissimuler le visage, en particulier le voile intégral, remet
en cause les règles qui forment le pacte républicain. Compte tenu de l'atteinte qu'elle porte à ces
règles qui permettent le « vivre ensemble », à la dignité de la personne et à l'égalité entre les
sexes, cette pratique, même volontaire, ne peut être tolérée en aucun lieu de l'espace public. Il
existe à cet égard un très large consensus, ainsi que l'a mis en évidence l'adoption par
l'Assemblée nationale, le 11 mai dernier, de la résolution sur l’attachement au respect des
valeurs républicaines face au développement de pratiques radicales qui y portent atteinte. La
méconnaissance de cette interdiction sera sanctionnée d'une amende dont le montant ne pourra
dépasser 150 euros, un stage de citoyenneté pouvant se substituer ou s'ajouter à cette peine. Le
projet de loi prévoit que la mesure d'interdiction générale entrera en vigueur six mois après la
promulgation de la loi. Ce délai sera mis à profit pour poursuivre une démarche de dialogue et
de persuasion auprès des femmes portant volontairement le voile intégral. Par ailleurs, le projet
de loi réprime, au titre des atteintes à la dignité de la personne humaine, le fait de contraindre
une personne, en raison de son sexe, à se dissimuler le visage. Par l'institution d'un délit
spécifique, puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende, il s'agit de lutter
contre cette forme nouvelle d'asservissement des femmes, que la République ne saurait
admettre sur son sol. (Voir également ci-dessous Débat sur le voile intégral).
Législation, réglementation, nominations
Ordre national du Mérite
Deux omissions à signaler dans notre synthèse du 17 mai : Monique
Pelletier, ministre déléguée à la Condition féminine de 1978 à 1980, puis
ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine de
1980 à 1981 a été élevée à la dignité de Grand Officier. La psychanalyste
Antoinette Fouque, directrice des Editions des femmes a également été
élevée à la dignité de Grand Officier.
Directions départementales interministérielles
Par arrêté du Premier ministre en date du 17 mai 2010 (Journal officiel du 19 mai), René
Degioanni, inspecteur principal de 2e classe de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes, est nommé directeur départemental adjoint de la cohésion sociale et de
la protection des populations de la Haute-Marne.
Conseil supérieur de la fonction publique
Un décret du 18 mai 2010 portant nomination au Conseil supérieur de la fonction publique de
l'Etat a été publié au Journal officiel du 19 mai. Selon ce décret, Catherine Laret-Bedel,
responsable du bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la vie professionnelle
du SDFE, est nommée au Conseil supérieur de la fonction publique de l'Etat en tant que
personnalité qualifiée représentant l’administration.
Consulter le texte sur Légifrance
Service des droits des femmes et de l’égalité
Nominations au SDFE
Une nouvelle arrivée à signaler au Service des droits des femmes et de
l’égalité entre les femmes et les hommes. Nagat Azaroili a pris ses
fonctions de chargée de mission thématique « emploi - égalité
professionnelle » à la Délégation régionale aux droits des femmes et à
l’égalité d’Ile-de-France. Titulaire d’un DESS « Stratégie d’entreprise et
ressources humaines » et d’un DUT en « gestion des organisations et des
administrations », Nagat Azaroili a travaillé dans le domaine des
ressources humaines puis de la formation de 1998 à 2001. Elle a été en
particulier assistante du Plan de formation du groupe Sanofi-Synthélabo.
Nagat Azaroili a ensuite été Conseillère emploi au Pôle Emploi de Vitry-sur-Seine où, en plus
des fonctions d’accompagnement des demandeurs d’emploi et de prospection des employeurs,
elle a notamment assuré l’animation d’un atelier de formation et l’organisation, la coordination
et l’animation des informations collectives sur la création d’entreprise. Nous lui souhaitons la
bienvenue au SDFE.
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Assemblée nationale
Pouvoirs publics : exigence de parité des candidatures aux élections législatives
Le rapport d'information déposé par Pascale Crozon pour la Délégation aux droits des femmes
et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes sur la proposition de loi de Bruno
Leroux et plusieurs de ses collègues visant à renforcer l'exigence de parité des candidatures
aux élections législatives a été mis en ligne sur le site de l’Assemblée. On retrouvera également
dans le dossier législatif en ligne les amendements déposés sur le texte. La discussion en séance
publique aura lieu les jeudi 20 et mardi 25 mai.
Retrouver le dossier législatif sur le site de l’Assemblée
Sénat
Situation des personnes prostituées
Le Sénat a procédé le 11 mai à une discussion d’une question orale avec débat sur la « Situation
des personnes prostituées ». Le compte rendu et les vidéos du débat ont été mis en ligne sur le
site du Sénat. La parole a été donnée successivement à Michèle André, présidente de la
délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes,
auteure de la question, puis à Jacqueline Panis, Nicole Borvo Cohen-Seat, Muguette Dini,
Françoise Laborde, Jean-Jacques Mirassou, Alain Fouché, Maryvonne Blondin, Gisèle
Gautier, Bernadette Bourzai, Nicole Bonnefoy, Christiane Demontès, Alima BoumedieneThiery. Enfin Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer et des Collectivités
territoriales a répondu à la question.
Lire le compte rendu sur le site du Sénat
Débat sur le port du voile intégral
« Sarkozy épingle le Conseil d'Etat »
Le Figaro du 18 mai, reprenant une dépêche de l’Agence
France Presse du même jour, indique que Nicolas
Sarkozy a « épinglé » le 17 mai le Conseil d'Etat lors d'une
réunion de responsables de l'UMP. Malgré deux avis
défavorable du Conseil d’Etat, le Conseil des ministres va
examiner le 19 mai un projet de loi bannissant le port du
voile intégral dans tout l’espace public, ce qui fait titrer
aux Echos du 19 mai : « Voile intégral : la majorité joue
l’opinion contre les juges ». Les Echos rappellent que « le
nombre de femmes portant la burqa en France est estimé à 2 000 par le ministère de
l’Intérieur ». Et le quotidien économique souligne que cette interdiction est « plébiscité par
70 % des Français » (sondage LH2). Le Parisien, lui, fait sa une avec une photo de Michèle
Alliot-Marie, la garde des Sceaux, qui a déclaré au quotidien : « La burqa est même interdite à
La Mecque ». Le journal souligne que la ministre de la Justice « défend la loi anti-burqa ».
C’est d’ailleurs elle qui présente le texte aujourd’hui en Conseil des ministres. Enfin, deux
incidents relatifs au voile intégral, à Trignac et à Montreuil (voir ci-dessous), sont largement
repris dans la presse et sur internet ce 19 mai. (Illustration © Peter De Wit).
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Tensions autour du voile intégral
Voyant passer une femme vêtue d'un niqab,
une cliente d’un magasin au visage
découvert, à Trignac (Loire-Atlantique)
aurait fait une remarque à sa fille à voix
haute, laissant entendre qu'elle souhaitait
voir rapidement adoptée la loi interdisant le
port du voile intégral. Une violente
altercation aurait alors opposé les deux
femmes. C’est Presse Océan qui a dévoilé
l’incident le 17 mai sur son site : « deux femmes ont déposé une plainte après un échange tendu
samedi après-midi dans un magasin de Trignac. L'une d'elles, portant un niqab, a porté plainte
pour injure à caractère ethnique, racial ou religieux. La seconde a porté plainte pour violence
sans incapacité totale de travail. Elle aurait reçu une gifle après avoir insulté la première.
L'affaire est désormais entre les mains du parquet de Saint-Nazaire ». La mère de famille est
une avocate de 60 ans. La femme voilée a 26 ans. « Il fallait s'y attendre. Après des mois de
polémiques médiatiques et de discussions politiques autour du voile intégral, ce débat
passionné a fini par trouver un écho dans l'espace public » commente Le Point sur son site,
alors que le gratuit 20 minutes indique en fin d’article : « En raison des débordements que
suscite ce type d'article, la rédaction a décidé de fermer les commentaires ».
Un débat sur le voile intégral, organisé dans une école primaire par l'association Ni putes ni
soumises, a dégénéré le 18 mai au soir à Montreuil, avec des violences qui ont nécessité
l'intervention de la police, a constaté un journaliste de l'Agence France Presse (AFP). Ce
débat, qui a rassemblé une centaine de personnes, dont des militantes féministes, d'autres
portant le voile simple ou intégral, ainsi que des islamistes, a commencé en début de soirée
dans un climat houleux, perturbé par les interventions de d'Abdelhakim Sifrioui, du collectif
pro-palestinien Cheikh Yassine, qui combat la loi anti-burqa. Après des insultes, des coups ont
été échangés entre des participants qui n'ont pu être identifiés, a constaté le journaliste de
l'AFP. Les organisateurs ont décidé d'arrêter le débat et fait appel aux forces de l'ordre qui ont
encadré les quelques 150 participants jusqu'au retour au calme, avant de faire évacuer la salle.
La soirée s'est achevée dans la confusion.
Dans sa dépêche, l’AFP cite Rosita RickiBernard, une Française convertie à l'islam
depuis cinq ans, précisant qu'elle était avant
cela une catholique pratiquante : « j'ai
l'impression de porter ma tenue de mariage
tous les jours » a-t-elle déclaré à l’AFP…
Interdiction du voile intégral : le référendum envisagé
Suite aux déclarations du député UMP Lionnel Luca, plusieurs médias soulignent ce 19 mai
que la majorité envisagerait de faire interdire le niqab par référendum en cas de censure du
Conseil constitutionnel, une question qui « hante la majorité » selon le site du Monde. Pour les
députés communistes, le recours au référendum serait le « scénario de l'infâme ». Dans un
communiqué cité par l’Agence France Presse, ils accusent la droite de n'avoir « d'autre
objectif que de faire durer ce débat nauséabond jusqu'à l'avant-veille de la présidentielle de
2012 pour mieux chasser des voix sur les terres de l'extrême droite ».
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Le voile intégral à l’hôpital
Sous le titre « La burqa à l’hôpital. La religion doit rester au vestiaire », Le Quotidien du
Médecin du 19 mai consacre un article à l’action d’Isabelle Lévy, spécialiste des rites
religieux dans les institutions publiques, pour qui « la burqa n’est qu’un problème parmi
d’autres ». « Elle propose des formations », indique le quotidien médical, « au cours
desquelles elle transmet des connaissances tant religieuses que législatives afin que la
circulaire du 2 février 2005, qui traduit le principe de laïcité dans les établissements de santé,
soit appliquée ».
« Burqa Fashionista » de Peter de Wit
Après Eva Schwingenheuer, illustratrice allemande, dont l’ouvrage « Burka » était sorti en
février (synthèse du 18 mars), c’est au tour des Presses de la Cité de publier un recueil de
dessins consacrés au voile intégral, « Burqa Fashionista », du dessinateur néerlandais Peter De
Wit. Sous le titre de « Burqanular », Libération du 19 mai consacre une page à ce livre « entre
comique et absurdité du voile intégral au quotidien ». Peter De Wit est l’auteur du dessin qui
avait largement circulé sur le net en début d’année où l’on voit deux femmes entièrement
couverte d’un voile noir devant la tour Eiffel. Une troisième femme, également en niqab, va les
prendre en photo et leur lance : « souriez »… (Illustration © Peter De Wit).
« Un malaise sans voile »
Sous le titre « Musulmans. Un malaise sans voile », L’Express du 19 mai souligne qu’une
« grande majorité des fidèles de l’islam en France rejettent le port du niqab ». Mais pour
l’hebdomadaire, qui a enquêté dans les milieux musulmans, « beaucoup ne cachent plus leur
désarroi : de dérapages en débats sur l'identité nationale, ils se sentent pris pour cible ». Et
l’hebdomadaire de prévenir : « alors qu'il eût fallu soutenir les associations locales pour lutter
contre la déstructuration sociale dans les cités et le repli communautariste, leurs membres
mettent la clef sous la porte les uns après les autres, faute de subventions. Dans ces banlieues à
chômeurs livrées à elles-mêmes, où policiers, postiers et chauffeurs de bus ne veulent plus
mettre les pieds, où les élèves s'enfoncent dans leurs écoles ghettos, les prêcheurs de niqab sont
promis à un bel avenir ». Pour L’Express, « bien que légitime et nécessaire, la loi contre le
voile intégral aura raté sa cible si elle s'en tient aux grands principes, sans enclencher d'autre
sursaut politique qu'un mauvais feuilleton médiatique ».
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Egalité dans la vie personnelle et sociale
« Pour Fatou, l’expulsion après les coups ? »
Libération du 18 mai a consacré un article à Fatou qui, « ayant fui son domicile où son mari la
battait, (…) est menacée de renvoi au Sénégal ». Selon le quotidien, « le 30 octobre 2009,
après plusieurs mois de brutalités, Fatou a quitté le domicile conjugal, à Créteil (Val-deMarne), et s’est réfugiée chez sa sœur. Le 3 mai, elle a reçu une lettre de la préfecture du Valde-Marne lui ordonnant de quitter la France dans un délai d’un mois ». « Alors qu’elle était
sans nouvelles du tribunal de Créteil censé examiner sa plainte », raconte Libération, « la
préfecture l’informe que celle-ci a été classée pour « infraction insuffisamment caractérisée ».
Et que, puisqu’elle « ne justifie pas d’une communauté de vie avec son époux », Fatou,
sénégalaise, doit partir ». « En clair, on lui explique qu’il fallait continuer à se laisser frapper
pour avoir le droit de poursuivre sa vie en France », tempête son avocat, Francis Terquem,
cité par le journal. « Violence conjugale, d’abord, puis violence institutionnelle », analyse de
son côté Yasmine Flitti, de la Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs
immigrés (FASTI), également cité par « Libé ». Yasmine Flitti dit traiter de « nombreux
dossiers similaires ». Enfin, le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) s’étonne
du « double langage du gouvernement, qui expulse systématiquement les femmes battues, après
avoir refusé d’instruire leurs plaintes ».
Le Planning Familial ouvre ses portes…
« Le Planning Familial ouvre ses portes et lance sa
campagne pour le remboursement de tous les
contraceptifs » indique un communiqué de l’association
diffusé le 18 mai. Dans une première partie le Planning
remercie les 200 000 personnes qui l’ont soutenu début
2009 et annonce qu’il lance sa campagne nationale d’appel
à soutien en organisant des journées portes ouvertes les
vendredi 28 et samedi 29 mai. Un programme sera
diffusé le 25 mai. C’est aussi l’occasion pour le Planning
familial « de souligner l’absolue nécessité d’un soutien massif, y compris financier, pour
préserver son autonomie et développer actions et interventions au bénéfice de toutes et tous
dans un contexte où de réelles menaces pèsent sur les associations ».
…et lance sa campagne pour le remboursement de tous les contraceptifs
Reprenant le slogan de la campagne de l’Institut national de prévention et d’éducation à la
santé (INPES) (synthèse du 11 septembre 2007), « La meilleure contraception, c’est celle que
l’on choisit », le Planning renchérit : « Oui mais…ce choix n’est pas réellement possible car la
méthode qui conviendrait le mieux est trop chère et non remboursée (patch, anneau, préservatif
masculin ou féminin, diaphragme, certaines pilules…) ». Le Planning Familial lance, à
l’occasion de ses journées portes ouvertes, une mobilisation nationale prévue jusqu’à fin 2010
« pour le remboursement de toutes les contraceptions ». Les médecins, les sages-femmes et le
public seront invités à retourner des cartes-réponse au ministère de la Santé et au Planning.
Cette campagne vise « à alerter sur l’absence de choix réel de la contraception qui est préférée
en raison de son coût et parce que celle-ci n’est pas remboursée ». L’information est largement
reprise dans Le Monde daté du 19 mai qui titre « Les contraceptifs ne sont pas à la portée de
tous ».
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Une tribune du collectif « Pas de bébés à la consigne »
L’Humanité du 18 mai a publié une tribune de membres du collectif « Pas de bébés à la
consigne » titrée « Pour l’accueil des tout-petits, il est temps de voir grand ! ». Les signataires
souhaitent expliquer puis tirer les enseignements de « la mobilisation inédite des professionnelle-s d’accueil de la petite enfance et celle des familles ». « Depuis cinquante ans, les bonnes
fées de la psychologie, de la sociologie et de la pédagogie ont rejoint le médical pour se
pencher sur le berceau des tout-petits, fondant un nouveau champ de connaissances sur les
enjeux de qualité pour la garde des enfants » soulignent-ils. A noter également que le mensuel
de la CGT Ensemble ! se penche sur le mouvement sous le titre « Grogne chez les tout-petits ».
Retrouver la tribune sur le site de L’Humanité
Violences faites aux femmes âgées
Le Figaro du 17 mai consacrait une page à la remise du rapport d’Edouard Courtial, député,
parlementaire en mission, sur les besoins de sécurité liés au vieillissement de la population. Le
quotidien soulignait dans un article spécifique les « Violences psychologiques et financières
contre les femmes ».
Egalité dans la vie professionnelle
Former les étudiants à la mixité
Le quotidien gratuit Métro du 10 mai a signalé un organisme de formation
spécialisé, Companieros, qui propose une formation pour les étudiants de
grandes écoles « hommes-femmes manager ».
Consulter le site de Companieros
Retraite anticipée des fonctionnaires mères de trois enfants
Les Echos du 18 mai signalent que les départs anticipés des fonctionnaires mères de trois
enfants sont « dans le viseur » du gouvernement pour la réforme des retraites, parmi les
avantages « hérités de l'histoire » et désormais « jugés injustifiés ». En 2008, 16 000
fonctionnaires en ont bénéficié pour un départ à l'âge moyen de 52 ans selon le quotidien
économique.
Audition de Laurence Parisot au MEDEF
Rapportant que le conseil exécutif du MEDEF a auditionné le 17 mai la présidente sortante
Laurence Parisot, candidate à sa propre succession (synthèses des 20 janvier et 30 avril), Les
Echos du 18 mai rappellent que le vote du conseil patronal aura lieu le 31 mai. Le Monde de
son côté signale que Laurence Parisot « veut renforcer la présence du Medef à Bruxelles ».
L'EM Normandie encourage l'entrepreneuriat au féminin
Les Echos du 18 mai ont consacré un article à L'Ecole de management de Normandie qui se
fixe pour objectif de promouvoir l'entrepreneuriat chez les femmes. Elle a signé récemment à
cet effet un accord avec l'association caennaise Normandie Pionnières. Un observatoire de la
création d'entreprise au féminin et de l'innovation sociale devrait également voir le jour.
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
Régions
Présentation du SDFE dans le Val-de-Marne
La Lettre de l’Etat dans le 94 ouvre son numéro d’avril 2010 par une question. Le bulletin
demande en effet à ses lecteurs de deviner quelle est la « grande cause nationale » de 2010
avant d’expliquer l’historique et les principaux aspects d’une « grande cause ». Et de consacrer
trois pages à la grande cause nationale pour la lutte contre les violences faites aux femmes et à
une présentation de la Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité du Val de
Marne. Le bulletin rappelle le rôle d’animation et de pilotage des politiques publiques en faveur
de l’égalité entre les femmes et les hommes en lien étroit avec l’ensemble des
services de l’Etat dans le département mais aussi les associations, les
collectivités territoriales et les entreprises. Le travail au sein des souscommissions thématiques sur la problématique des violences faites aux femmes
est également présenté : des groupes de travail impulsés par la chargée de
mission aux droits des femmes et à l’égalité, Anaïs Guillou dans le Val-deMarne (photo), qui réunissent associations d’aide aux victimes et acteurs
institutionnels du département.
Télécharger La Lettre de l’Etat dans le 94
Culture, communication
Cannes : où sont les femmes ?
Le Monde du 19 mai consacre son « Panoramique » sur Cannes à l’absence annoncée de
femmes pour la palme d’or… « Que les mâles inquiets qui avaient cru déceler dans la victoire
de la cinéaste américaine Kathryn Bigelow aux Oscars d'Hollywood pour Démineurs la fin de
leur hégémonie se rassurent ! », ironise le journaliste, « la Palme d'or cannoise n'atterrira pas,
cette année, dans les mains d'une femme. Et pour cause : sur les dix-neuf films en compétition,
aucun n'est l'œuvre d'une réalisatrice ». Et pour le reste du festival s’interroge le quotidien :
« la sélection Un certain regard fait à peine mieux : la Hongroise Agnes Kocsis, dont le film
Pal Adrienn a été projeté dimanche 16 mai, porte seule les couleurs féminines. Les sections
parallèles ? Pas de quoi pavoiser. Elles sont trois sur vingt-quatre à avoir été retenues à la
Quinzaine des réalisateurs, et deux sur quatorze à la Semaine de la critique ». Et Le Monde
d’expliquer, « soyons justes : Cannes reflète l'état du cinéma. Ainsi, en 2009, en France, seuls
17 % des films français agréés par le Centre national de la cinématographie ont échappé aux
hommes ». Pour conclure le quotidien indique que « depuis sa création, le Festival n'a
consacré qu'une réalisatrice : la Néo-Zélandaise Jane Campion, en 1993, pour La Leçon de
piano »…
Pornographie au festival de Cannes
On signalera aussi - rapidement - le traitement médiatique (complaisant, en particulier sur une
radio de service public ce 19 mai NDR) de la première présentation de vidéo porno 3D à la
presse non spécialisée lors du Festival de Cannes. En effet, Marc Dorcel, premier producteur
français de porno, présentait à Cannes son concept de films courts en trois dimensions destinés
à la VOD. Le site de Télérama rend lui aussi compte de l’information pour finir son « papier »
par : « reste à trouver un argument pour convaincre les femmes d'acheter une télé 3D »…
Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010
International
Espagne : les annonces de prostitution fleurissent dans la presse
Le Monde du 18 mai a publié une « Lettre d’Espagne » rapportant que
« les annonces de prostituées fleurissent par centaines à la rubrique
« contact » ou « relax » des quotidiens nationaux de qualité » et qu’il
s’agit d’une « manne importante pour une presse confrontée à la baisse
du marché publicitaire ». « Une honte » selon Bibiana Aido, la ministre
espagnole chargée de la parité (photo), qui est intervenue au Congrès des
députés sur ce sujet dénonçant « la complicité des médias » avec les
réseaux de prostitution et « la normalisation de l’exploitation sexuelle ».
Le Monde signale que certains des journaux espagnols refusent ces annonces, mais que les
autres « observent un silence pudique » sur la question. Selon le quotidien, le gouvernement
« réfléchit désormais à des mesures coercitives, comme l’interdiction pure et simple ». Mais,
alors que les associations féministes attendent des actes, les patrons de presse, eux, attendent
« des compensations financières » indique Le Monde.
Harcèlement au pays du soleil levant
Le Monde du 18 mai racontait « l'histoire d'une passionnée de la mode qui s'élève contre les
mauvais traitements infligés aux Japonaises au travail » accusant son ancien employeur, la
filiale nippone du géant italien du luxe Prada, de « harcèlement sexuel, discrimination et
licenciement abusif ». Le quotidien profite de ce procès pour rappeler que « le Japon a été long
à adopter des mesures » : « une première loi, en 1986, portait sur l'égalité de traitement
hommes-femmes. Entre 1989 et 1992, une affaire, dans laquelle une rédactrice avait attaqué
son supérieur pour harcèlement sexuel, avait suscité une prise de conscience de ces problèmes.
Ce n'est qu'en 1999 qu'ils ont fait l'objet d'une réglementation, renforcée en 2006 ». Et « les
mœurs évoluent lentement » constate Le Monde : « Des initiatives doivent être prises pour
assurer la mise en oeuvre appropriée de la loi (...) qui interdit notamment les traitements
discriminatoires », constatait, en 2009, l'Institut japonais du travail et de la formation.
Des migrantes d’origine subsaharienne victimes de viol
L’organisation Médecins sans frontières (MSF) a dénoncé, dans un rapport, les agressions
sexuelles subies par les migrantes d’origine subsaharienne avant d’arriver en Europe. Entre
mai 2009 et janvier 2010, une femme sur trois prise en charge par MSF à Rabat et Casablanca
avait subi une telle violence, soit dans son pays pendant le processus de migration, soit une fois
sur le territoire marocain. (Libération du 18 mai).
Islande : interdiction des bars de danseuses nues
Selon Cyberpresse (Canada) « la lutte des féministes islandaises a été âpre, mais elle a
finalement porté ses fruits ». En effet fin avril, les parlementaires ont adopté une loi qui interdit
les bars de danseuses nues dans la « terre de glace ». « Pas pour des raisons religieuses, comme
c'est le cas ailleurs dans le monde », explique Cyberpresse, « mais bien parce que ce
commerce est contraire aux valeurs d'équité entre hommes et femmes ». « Il est inacceptable
que des femmes, ou des personnes en général, soient des produits destinés à la vente », a
déclaré la députée Kolbrún Halldórsdóttir, à l'origine du projet de loi. La loi a été adoptée
sans opposition. Les propriétaires de bars songent à contester la législation, au nom de la liberté
d'entreprise. L'interdiction doit entrer en vigueur le 1er juillet.
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Coupe du Monde de football et exploitation sexuelle
L’ONG Egalité maintenant lance un appel international aux pouvoirs publics sud-africains
« pour les exhorter à faire adopter et appliquer le projet de loi relatif à la prévention et la lutte
contre la traite des personnes avant le début de la Coupe du monde ». Selon l’association,
« l'Afrique du Sud est une plaque-tournante de la traite des êtres humains aux fins
d'exploitation sexuelle, servant de pays à la fois d'origine, de destination et de transit ». « Les
organisations de défense des droits humains s'attendent à une augmentation importante du
nombre de victimes de la traite des femmes et des filles en l'Afrique du Sud durant la Coupe du
monde 2010 » indique l’association qui appelle le Gouvernement sud-africain à lutter contre la
traite des êtres humains en adoptant et en faisant appliquer une législation complète et
appropriée.
Retrouver l’information sur le site d’Egalité maintenant
Lancement d’un site portail des jeunes féministes
Les équipes Activisme des jeunes féministes et Communications
de l'Association pour les droits de la femme et le développement
(AWID) ont annoncé le lancement d’un site portail des jeunes
féministes, une plateforme en ligne pour les jeunes femmes qui travaillent sur les questions
d'égalité entre les sexes et sur les droits des femmes partout dans le monde. La Plateforme est
une source d'informations à propos, en provenance et à l'attention des jeunes féministes. Elle
comporte des outils et des ressources, des opportunités et des appels à participation, des
nouvelles et des mises à jour ainsi que des activités de collaboration. Elle rassemble également
des articles de blog, des entretiens, des répertoires et un formulaire d'inscription qui permettra
aux internautes d'entrer en contact avec un réseau de jeunes activistes et d'alliées plus âgées.
Retrouver le site portail sur internet
Le Bulletin électronique de l’UNIFEM est disponible en français !
Une bonne nouvelle, le Bulletin électronique du Fonds de
développement des Nations Unies pour la femme
(UNIFEM) est maintenant diffusé en français. Selon la
présentation du site, l’UNIFEM « appuie techniquement
et financièrement les programmes et stratégies novatrices
visant à promouvoir l’émancipation de la femme et à
assurer l’égalité entre les sexes. Plaçant la promotion des
droits fondamentaux de la femme au centre de toutes ses
initiatives, l’UNIFEM concentre ses activités sur la
réduction de la pauvreté des femmes ; la fin de la violence contre les femmes ; l’inversion de la
prolifération du VIH/sida chez les femmes et les filles ; et la réalisation de l’égalité des sexes
en matière de gouvernance démocratique en temps de paix comme de guerre ».
Lire le dernier numéro du bulletin de l’UNIFEM
Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi
que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la veille et
d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale.
Cette synthèse ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de son auteur. Photos © DR
Direction générale de la cohésion sociale - Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes
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Synthèse de l’actualité – Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes –19/05/2010