Etude bibliographique, économique et essais sur
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Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Stage assistant ingénieur effectué à l’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) Tuteur de stage ENGEES : Christian BECK Maître de conférences au SHU (Systèmes hydrauliques urbains) Alexandre Baudouin IFI 2005 Tuteur de stage EMAC : Fabienne ESPITALIER Enseignant chercheur au centre PP (Poudres et Procédés) Mai-Juillet 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Stage assistant ingénieur effectué à l’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) Tuteur de stage ENGEES : Christian BECK Maître de conférences au SHU (Systèmes hydrauliques urbains) Alexandre Baudouin IFI 2005 Tuteur de stage EMAC : Fabienne ESPITALIER Enseignant chercheur au centre PP (Poudres et Procédés) Mai-Juillet 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain REMERCIEMENTS Je tiens tout d’abord à remercier le laboratoire Système Hydrauliques Urbains de l’ENGEES, et en particulier Christian BECK et Antoine-Georges SADOWSKI, pour leurs conseils, leurs remarques judicieuses et leur sympathie. Je remercie aussi chaleureusement Yolaine GOUBARD, technicienne du laboratoire, pour son aide précieuse lors des manipulations et sa bonne humeur, ainsi que Martin FISCHER. Je tiens aussi à remercier toutes les personnes qui ont pris part – de près ou de loin – à ce stage et qui ont fait que celui-ci se déroule de la meilleure façon possible, dans une très bonne ambiance. -i- Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain RESUME Le traitement actuel des rejets polluants domestiques est réalisé dans des stations d’épuration fonctionnant pour la majorité selon le principe du procédé biologique à boues activées. Les eaux résiduaires urbaines sont en effet constituées d’une multitude de molécules polluantes, présentes chacune en quantité très faible. Ces matières organiques sont à l’origine de la pollution et peuvent être séparées entre pollution soluble et insoluble. Pour quantifier la matière organique, des procédures d’oxydation soit chimiques, soit biologiques sont en général utilisées. Parmi les méthodes chimiques, la mesure de la demande chimique en oxygène au dichromate (DCO) est la plus complète. De plus, il y a nécessité de fractionner cette DCO pour bien connaître l’influence de chaque compartiment sur le milieu naturel et pour pouvoir bien dimensionner et connaître une station d’épuration. Il existe cinq méthodes dans la littérature permettant de déterminer le fractionnement de la DCO, à savoir le fractionnement physico-chimique, celui par suivi d’un pilote en régime permanent, les tests de biodégradation en réacteur fermé, les tests respirométriques et la méthode par spectrophotométrie UV-visible. La méthode la plus fiable semble être la méthode respirométrique (qui consiste à mesurer l’activité respiratoire des micro-organismes). Elle a en effet l’avantage d’être rapide (1 jour environ) et de conduire à moins d’incertitudes que la biodégradation en réacteur fermé. L’ENGEES utilise à l’heure actuelle une méthode de fractionnement par biodégradation en réacteur fermé, adaptée de son test initial. Mais ce test dure trois semaines environ, et les incertitudes obtenues sur les fractions de la DCO sont grandes. Ainsi, une étude économique des fournisseurs de spectrophotométrie et respirométrie en continu a été effectuée pour savoir dans quel matériel et à quel coût le laboratoire pourrait investir à long terme. Mais, comme le laboratoire ne dispose pas du budget suffisant pour l’instant, on a donc mis en place (pour la première fois au laboratoire) un test de respirométrie en aération continu. Deux protocoles ont donc été mis en place au laboratoire. Le premier test s’opère avec un faible rapport So/Xo (rapport du substrat sur la biomasse, inférieur à 0.1 gDCO/GDCO) pour déterminer la fraction rapidement biodégradable Ss de l’effluent. Pour effectuer cette expérience, on met en contact des boues activées et de l’effluent et on aère l’échantillon. On suit ensuite l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps. Le second test s’effectue avec un fort rapport So/Xo (supérieur à 2 gDCO/gDCO) et conduit à la fraction de la biomasse hétérotrophe de l’effluent Xb,h. Pour cela, l’effluent seul est introduit dans le réacteur. Sur les différentes tests effectués, les résultats sont mitigés. Le protocole de détermination du Ss a donné des résultats moyens. La fraction Ss déterminée est en effet en moyenne de 7.5% de la DCO totale, alors qu’elle varie dans la littérature de 6 à 30%. L’effluent traité ici est sensé avoir un Ss plus important. En revanche, la détermination du Xb,h est plutôt bonne, puisqu’elle conduit à une fraction de 14% de la DCO en moyenne, ce qui correspond à la littérature. Ce protocole est donc validé. La mauvaise détermination provient du fait de la difficulté d’exploitation des résultats expérimentaux. En effet, la méthode utilisée conduit à de très grandes imprécisions. A l’avenir, il faudra donc approfondir le traitement numérique des données, pour utiliser une méthode respirométrique vraiment fiable, ou alors changer de protocole en couplant plusieurs méthodes par exemple. - ii - Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain SOMMAIRE REMERCIEMENTS ......................................................................................................................................i RESUME........................................................................................................................................................ii SOMMAIRE .................................................................................................................................................iii INTRODUCTION........................................................................................................................................1 Partie I : Synthèse bibliographique des différentes méthodes de fractionnement I- Contexte et objectifs de la synthèse bibliogra-phique...........................................................2 I-1) Présentation de l’ENGEES et objectifs du stage....................................................... 2 I-1-a) Présentation de l’Ecole .............................................................................................. 2 I-1-b) Objectifs du stage ...................................................................................................... 2 I-2) Contexte général : pollution due à la matière organique et fractionnement ....... 3 I-2-a) La pollution due à la matière organique .................................................................... 3 I-2-b) Nécessité de mesurer la demande chimique en oxygène .......................................... 3 I-2-c) Définition du modèle................................................................................................. 4 I-2-d) Utilité et définition des différentes fractions............................................................. 4 I-2-e) Fonctionnement du modèle ....................................................................................... 6 I-3) Nécessité d’une synthèse bibliographique ................................................................ 6 II- Le fractionnement physico-chimique..........................................................................................8 II-1) Principe ......................................................................................................................... 8 II-2) Avantages et inconvénients ....................................................................................... 9 III- Fractionnement par suivi d’un pilote en régime permanent..........................................10 III-1) Principe ..................................................................................................................... 10 III-2) Avantages et inconvénients.................................................................................... 11 IV- Tests de biodégradabilité en réacteur fermé .......................................................................12 IV-1) Détermination de la fraction biodégradable (Ss + Xs) ....................................... 12 IV-1-a) Principe................................................................................................................. 12 IV-1-b) Avantages et inconvénients .................................................................................. 12 IV-2) Détermination des fractions Si et Xi ..................................................................... 12 IV-2-a) Principe................................................................................................................ 12 IV-2-b) Avantages et inconvénients .................................................................................. 13 V- Méthodes respirométriques...........................................................................................................14 V-1) Principe ....................................................................................................................... 14 V-2) Avantages et inconvénients...................................................................................... 16 VI- Méthodes optiques .........................................................................................................................18 VI-1) Principe de la spectrométrie d’absorption UV-visible ........................................ 18 VI-2) Historique bibliographique .................................................................................... 19 VI-3) Limites, avantages et actualité de la spectrométrie ............................................ 19 CONCLUSION ...........................................................................................................................................21 Partie II : Méthode de fractionnement utilisée à l’ENGEES, améliorations possibles et faisabilité économique - iii - Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I- Méthode de fractionnement utilisée actuellement à l’ENGEES.........................................22 I-1) Principe et méthode effectuée...................................................................................................22 I-1-a) Préparation du contenu des réacteurs ...................................................................... 23 I-1-b) Matériel utilisé......................................................................................................... 23 I-1-c) Suivi du test ............................................................................................................. 24 I-1-d) Prélèvements et analyses......................................................................................... 24 I-2) Détermination finale des fractions de la DCO et de l’azote.................................. 24 I-3) Difficultés rencontrées avec la méthode et propositions d’améliorations ......... 26 I-3-a) Problèmes posés par le test de biodégradation en réacteur fermé ........................... 26 I-3-b) Propositions d’améliorations et développement d’une nouvelle méthode.............. 26 II- Etude économique des méthodes de spectrophotométrie et de respirométrie en continu........................................................................................................................................................27 CONCLUSION ...........................................................................................................................................28 Partie III : Essais en laboratoire sur la méthode de fractionnement par respirométrie en aération continue I- Mise en place et tests sur le respiromètre ............................................................................29 I-1) Matériel utilisé et mode opératoire .......................................................................... 29 I-2) Les différents tests et calculs à effectuer ................................................................. 30 I-2-a) Détermination du rapport So/Xo et des volumes à injecter ...................................... 30 I-2-b) Protocole et théorie du test à faible rapport So/Xo ................................................. 31 I-2-c) Protocole du test à fort rapport So/Xo ..................................................................... 32 II- Une exploitation des courbes délicate.................................................................................33 II-1) Exploitation du respirogramme à faible rapport : détermination de la fraction Ss ..................................................................................................................................................................33 II-2) Exploitation du respirogramme à fort rapport : détermination de la fraction Xb,h .............................................................................................................................................................35 III- Des résultats peu fiables sur le Ss, mais corrects sur le Xb,h ...................................36 III-1) Coefficient de transfert à l’oxygène KLa .........................................................................36 III-2) Résultats obtenus sur la détermination du Ss..................................................... 37 III-3) Résultats sur l’effluent synthétique ...................................................................... 38 III-4) Résultats sur la fraction Xb,h ................................................................................ 38 III-5) Limites de la respirométrie à aération continue ................................................. 39 CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES..............................................................................40 BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................ I TABLE DES ILLUSTRATIONS............................................................................................................VII TABLE DES ANNEXES........................................................................................................................ VIII - iv - Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain INTRODUCTION Le stage effectué à l’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) se situe dans le cadre de la modélisation de la station d’épuration du Syndicat du Rosenmeer sous un logiciel de traitement de station : GPS-X. Pour pouvoir modéliser la station de la manière la plus cohérente possible, il faut connaître le fractionnement de la demande chimique en oxygène qui arrive en entrée de station. C’est dans ce contexte que ce sujet a été proposé. Ainsi, dans une première partie, une étude bibliographique des différentes techniques de fractionnement de la demande chimique en oxygène est proposée. Elle fait état des avantages et des inconvénients de chaque méthode. Ensuite, dans une seconde partie, la méthode de fractionnement utilisée à l’ENGEES est présentée. C’est une méthode de biodégradation en réacteur fermé : ses points faibles seront exposés et donc la nécessité de mettre en place une autre méthode de fractionnement. C’est dans ce but qu’une mini étude économique est présentée ensuite. Les différents fournisseurs de spectrophotomètres et de respiromètres installables en continu sur station vont alors être comparés. Enfin, dans une dernière partie, des essais expérimentaux sur la méthode de respirométrie à aération continue vont être présentés. Cette technique a en effet été mise en place pour la première fois au laboratoire. Les protocoles instaurés vont être détaillées, ainsi que l’exploitation des courbes expérimentales et les différents résultats obtenus. Alexandre Baudouin -1- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Partie I : Synthèse bibliographique des différentes méthodes de fractionnement Alexandre Baudouin Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I- Contexte et objectifs de la synthèse bibliographique I-1) Présentation de l’ENGEES et objectifs du stage I-1-a) Présentation de l’Ecole L’Ecole Nationale du Génie de l’Eau et de l’Environnement de Strasbourg (ENGEES) date de 1952 et se situe depuis 1960 dans ses locaux actuels à Strasbourg (Bas-Rhin). C’est un établissement d’enseignement supérieur dépendant du Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales. Elle a pour vocation première de former des ingénieurs et des cadres dont les compétences s’exercent dans les domaines de l’eau (eau potable, assainissement, hydraulique agricole), de l’équipement rural et de l’aménagement du territoire. Elle forme de plus des ingénieurs fonctionnaires (destinés principalement aux Ministères) et des ingénieurs civils (plus orientés dans le secteur privé ou parapublic). L’Ecole propose de plus une formation à la recherche avec trois DEA : - Mécanique et Ingénierie, - Protection, Aménagement, Exploitation du Sol et du Sous-sol, - Systèmes Spatiaux et Environnement. Deux mastères spécialisés (Eau potable et Assainissement, Maîtrise des déchets) viennent compléter cette activité. Bien entendu, l’Ecole possède une activité de recherche. Elle est relativement importante à la vue de sa petite taille (seulement 70 élèves par promotion). En effet, trois unités de recherche la composent : - « Gestion des Services Publics » (GSP), en collaboration avec le CEMAGREF (Centre national du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux et Forêts), - « Centre d’Ecologie Végétale et d’Hydrologie », en collaboration avec l’Université Louis pasteur de Strasbourg, - « Systèmes Hydrauliques Urbains » (SHU), où ce stage a été effectué. I-1-b) Objectifs du stage Le laboratoire SHU a pour objectif l'étude des systèmes d'assainissement urbain, d'adduction et de distribution d'eau potable. Les activités du laboratoire visent à mettre au point des outils d'aide à la conception, à la gestion des équipements et à la gestion des systèmes, destinés aux maîtres d'ouvrages, maîtres d’œuvres et bureaux d'études. Ce stage se situe dans le cadre de la modélisation de stations d’épurations à boues activées. Afin de mieux caractériser la matière organique des eaux usées responsable de la pollution, on mesure la demande chimique en oxygène (DCO) et son fractionnement. Or, la mesure du fractionnement de la DCO n’est pas normalisée et les méthodes évoluent sans cesse. Un des premiers objectifs pour l’ENGEES est donc de réaliser une étude bibliographique sur les Alexandre Baudouin -2- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain méthodes de compartimentation de la DCO (méthodes existantes, en développement, avantages et inconvénients, applications et fractions trouvées dans la littérature). De plus, l’ENGEES utilise à l’heure actuelle une méthode de fractionnement, mais les résultats obtenus sont imprécis et prennent beaucoup de temps. Ainsi, un autre objectif est d’estimer quelle autre méthode plus fiable et plus rapide pourrait être appliquée au laboratoire. Ainsi, une étude économique des fournisseurs d’autres méthodes permettrait au SHU d’avoir une idée des tarifs et du matériel nécessaire. Enfin, le laboratoire aimerait pouvoir comparer les différentes méthodes. Ainsi, des expériences sur quelques méthodes vont être effectuées sur le même type d’eau usée. En comparant les résultats obtenus avec ceux qu’ils obtenaient auparavant avec leur ancienne technique, le SHU pourra se rendre compte de la viabilité de telle ou telle méthode. A long terme, le laboratoire investira peut être dans une des méthodes étudiées. I-2) Contexte général : pollution due à la matière organique et fractionnement I-2-a) La pollution due à la matière organique Le traitement actuel des rejets polluants domestiques est réalisé dans des stations d’épuration fonctionnant pour la majorité selon le principe du procédé biologique à boues activées. Ce procédé permet de traiter les pollutions carbonées, l’azote mais aussi le phosphore. Or, le rendement de dépollution d’une station d’épuration est directement lié à la qualité de la matière organique de l’eau résiduaire, à l’aspect dimensionnel et fonctionnel de la station et à l’impact des rejets sur le milieu naturel. Ainsi, il faut trouver des méthodes permettant de caractériser cette matière organique résiduaire. En effet, les eaux résiduaires urbaines sont constituées d’une multitude de molécules, présentes chacune en quantité très faible. Ces matières organiques sont à l’origine de la pollution et peuvent être séparées entre pollution soluble et insoluble. Le seuil de séparation normalisé entre ces deux catégories est fixé à 0,45 µm (Standard Methods). Mais cette classification n’est pas suffisante pour prévoir l’ensemble des processus biologiques tels que les consommations d’oxygène, les productions de boues ou l’élimination des nutriments (azote et phosphore). I-2-b) Nécessité de mesurer la demande chimique en oxygène Pour quantifier la matière organique, des procédures d’oxydation soit chimiques, soit biologiques sont en général utilisées. La mesure de la demande biochimique en oxygène à 5 jours (DBO5) était la plus utilisée en traitement des eaux. De plus, la plupart des stations, encore à l’heure actuelle, est dimensionnée à partir de la DBO5. Mais, parmi les méthodes chimiques, la mesure de la demande chimique en oxygène au dichromate (DCO) est la plus complète. En effet, elle est directement liée à la capacité d’échange d’électrons des composés, donc aux performances des unités de traitement et à leur impact éventuel sur le milieu récepteur. De plus, la DCO permet de réaliser, sur une installation, des bilans d’oxydoréduction, dissociés des bilans azote (Gaudy, 1972). Le Alexandre Baudouin -3- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain dimensionnement d’une station à partir de la DCO sera donc nettement plus fin. C’est la raison pour laquelle les modèles biologiques récents sont basés sur cette mesure et sur la conservation du degré d’oxydation dans une transformation biologique. C’est le cas du principal modèle utilisé : l’ASM 1 (Activated Sludge Model) proposé par l’IAWQ (International Association on Water Quality) en 1986. I-2-c) Définition du modèle Ce modèle a été compilé par un groupe de travail de spécialistes de l’IAWQ (Henze et al. (1986)). Il représente un consensus international sur les connaissances accumulées pendant les vingt années précédant sa parution. Il permet de modéliser le traitement de la pollution carbonée et azotée en fonction du temps. A l’heure actuelle, ce modèle est utilisé et reconnu à l’échelle internationale depuis plus de 10 ans. Il est devenu une véritable référence pour le traitement du carbone et de l’azote, et est disponible dans tous les logiciels de simulation commerciaux, en particulier GPS-X, utilisé à l’ENGEES. L’IAWQ continue de développer ses modèles et a publié le n°3 en 1999 (Gujer et al.), mais le modèle n°1 est toujours le plus utilisé à l’heure actuelle. C’est en effet le plus simple et il possède toutes les caractéristiques essentielles de la modélisation, en particulier le fractionnement de la DCO. I-2-d) Utilité et définition des différentes fractions Pour pouvoir prévoir l’impact sur le milieu naturel de l’effluent rejeté, il a fallu fractionner la DCO en différents compartiments. En effet, les caractéristiques des eaux résiduaires urbaines varient beaucoup selon leur origine, dans le temps et les installations sont soumises à des fluctuations de charges. De plus, l’élimination de l’azote et du phosphore est étroitement liée aux caractéristiques de la pollution organique biodégradable. Il a donc été nécessaire de fractionner la DCO afin de modéliser au mieux tous ces paramètres. On peut distinguer, dans les modèles ASM 1 et 2 proposés par l’IAWQ, cinq grandes fractions de DCO, qui constituent par somme la DCO totale : ♦ La DCO facilement biodégradable Ss (séparée en SA et SF), ♦ La DCO lentement biodégradable Xs, ♦ La DCO biomasse hétérotrophe Xb,h, ♦ La DCO inerte soluble Si ♦ La DCO inerte particulaire Xi. Remarque : les notations ci-dessus ont été définies dans le modèle ASM1 et permettent donc une harmonisation internationale des écritures. La lettre X désigne un composé particulaire et/ou lentement biodégradable, la lettre S un composé soluble et/ou rapidement assimilable. Alexandre Baudouin -4- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain DCO totale Substrat Xs Vivante Ss Inerte Xi Si Modèle IAWQ n°1 SA SF Rejet Xb,h Boues en excès Modèle IAWQ n°2 Figure 1 : Compartimentation de la DCO d’une eau résiduaire urbaine Les fractions inertes solubles (Si) et particulaires (Xi) représentent l’ensemble des substances dont la dégradation est suffisamment lente dans les procédés biologiques pour pouvoir les considérer comme non biodégradables. Ces composés traversent le procédé sans subir de modification. La DCO soluble inerte se retrouve dans l’effluent traité, alors que la DCO particulaire inerte, adsorbée aux flocs de micro-organismes, s’accumule dans le procédé pour être éliminée avec les boues en excès produites par le système. Les substances facilement biodégradables (Ss) sont définies comme étant des composés de petite taille (solubles) pouvant traverser directement les membranes cellulaires. Cette fraction très variable de la DCO totale (6 à 33 %) se compose d’acides gras volatils à courte chaîne (acide acétique, propionique…), d’alcools, de sucres simples, d’acides aminés (Henze, 1992). Les composés lentement biodégradables (Xs) sont des molécules plus complexes nécessitant une hydrolyse extracellulaire pour être assimilées par les micro-organismes. Et pourtant ces composés constituent la majeure partie des eaux résiduaires urbaines (40 à 60% de la DCO selon la littérature). Une cinquième fraction constituée par les micro-organismes hétérotrophes (Xb,h) a été introduite dans le second modèle de l’IAWQ (Gujer et al., 1992). Elle s’avère participer de manière parfois importante au processus d’ensemencement du procédé et peut constituer jusqu’à 25% de la DCO totale d’une eau usée urbaine. Dans le modèle ASM2, la DCO facilement biodégradable se divise en une fraction directement assimilable (SA) et une fraction d’hydrolyse enzymatique extracellulaire (SF), afin de décrire les mécanismes de phosphatation. La première contient des molécules très simples directement utilisables pour les processus de déphosphatation biologique. La fraction complémentaire (SF) nécessite une fermentation préalable avant d’être assimilée par les micro-organismes déphosphatants. Alexandre Baudouin -5- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Le modèle ASM1 définit également le fractionnement de l’azote, sur le même principe que la DCO. En effet, l’azote organique des eaux usées est majoritairement inclus dans les molécules carbonées qui représentent la DCO et subit donc une dégradation concomitante. Matière azotée totale Sno nitrates + nitrites Snh ammoniaque Azote organique biodégradable Snd rapidement biodégradable inerte Xnd lentement biodégradable Sni soluble inerte Xni particulaire inerte Figure 2 : Décomposition de l’azote en variables du modèle IAWQ n°1 I-2-e) Fonctionnement du modèle Le modèle ASM1 a été conçu pour la simulation dynamique des procédés d’épuration biologiques éliminant le carbone et l’azote (Henze et al., 1986). Il décrit l’ensemble des processus de transformation des matières organiques en aérobie et en anoxie (croissance, hydrolyse, lyse) ainsi que la nitrification, l’ammonification et l’assimilation de l’azote. Du fait de sa complexité, ce modèle est souvent représenté sous forme matricielle (voir Annexe 1 avec la définition de tous les paramètres cinétiques du modèle et le mode de lecture de la matrice). Bien sûr, le modèle fait des approximations et certaines hypothèses (d’où la recherche constante d’améliorations du modèle). Mais dans l’ensemble, il correspond bien à la réalité et est donc considéré comme la référence en matière de traitement par procédé à boues activées. I-3) Nécessité d’une synthèse bibliographique Le but de ce document est de faire une mise à jour et une étude bibliographique des différentes techniques de fractionnement de la demande chimique en oxygène. Dès lors, la comparaison des méthodes et des résultats de fractionnement est possible et on peut déduire quelle méthode est la mieux adaptée à tel ou tel type d’applications. Le principe global, les avantages et les inconvénients de chacune des méthodes seront présentés, ainsi que le matériel nécessaire et l’origine bibliographique de chacune des différentes techniques. De plus, les méthodes et les publications concernant le fractionnement de la DCO évoluent sans cesse. En effet, il n’existe toujours pas à l’heure actuelle de méthode normalisée sur le fractionnement de la DCO. Il est donc utile de faire de faire des rafraîchissements fréquents et de connaître l’évolution des méthodes existantes ainsi que l’émergence de nouvelles. Par Alexandre Baudouin -6- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain exemple, la respirométrie et la méthode optique de fractionnement seront traitées dans ce document. On peut dire qu’il existe principalement 5 grandes méthodes pour fractionner la DCO, selon le concept utilisé : Le fractionnement physico-chimique, qui permet de déterminer la fraction soluble totale Si + Ss. Le suivi d’un pilote en régime permanent pour la détermination des fractions inertes Si et Xi. Le test de biodégradation en réacteur fermé pour la détermination de la fraction biodégradable totale Ss + Xs ou bien de la fraction inerte totale Si + Xi. La respirométrie en présence d’oxygène (sur pilote ou réacteur fermé) ou en anoxie (sur réacteur fermé) pour déterminer Ss, Xs et Xb,h. La méthode optique par spectrométrie d’absorption UV-visible, qui permet de déterminer Xs + Ss, Si + Xi, par comparaison de spectres. Nous allons détailler chacune des méthodes ci-dessus, dans l’ordre chronologique. De plus, en Annexe 2, figurent les principaux résultats de fractionnement obtenus dans la littérature, et regroupés dans un tableau, précisant la méthode utilisée. En résumé, on peut dire que, selon la littérature, les valeurs les plus fréquentes de fractionnement sont les suivantes (en % de la DCO totale) : Ss : 6-30% Xs : 40-60% Si : 6-13% Xi : 8-13% Xb,h : 15-20% Alexandre Baudouin -7- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain II- Le fractionnement physico-chimique II-1) Principe Une première hypothèse est effectuée dans cette méthode : les fractions (Ss + Si) sont assimilées à la fraction soluble totale et (Xs + Xi +Xb,h) sont assimilées à la fraction particulaire totale. Ainsi, le principe est basé sur le fait que l’on puisse séparer ces fractions grâce à leurs propriétés physiques, intimement liées à leur taille. Cependant, la différenciation entre Xs et Ss dans le modèle ASM1 de l’IAWQ est définie en fonction du critère biologique de vitesse de dégradation. Même si la vitesse de dégradation est liée (de façon un peu floue) à la taille des fractions, il n’en reste pas moins que cette méthode n’est pas totalement en accord avec le modèle. En pratique, on utilise principalement 2 techniques pour déterminer la fraction soluble totale, en fonction de deux définitions existantes : - soit on considère que la fraction soluble est la fraction dont la granulométrie est inférieure à un certain seuil, et dans ce cas on utilisera une filtration sur membrane. Dans la littérature, différents seuils de coupure existent. - soit on considère que la fraction soluble est définie comme la fraction qui n’est ni décantable ni coagulable, et dans ce cas on fera un test de coagulation-floculation avec un réactif chimique, suivie d’une filtration pour séparer la fraction soluble de la fraction floculée. Levine et al. (1985) se sont accordés sur les seuils de séparation suivants : SOLUBLE COLLOÏDAL 0,1 µm = COAGULABLE PARTICULAIRE 10-100 µm = DECANTABLE Figure 3 : Délimitation des fractions physico-chimiques d’une eau usée (d’après Levine et al. (1985)) • Filtration sur membrane : La filtration à 0,1 µm correspond en effet à la fois à une discontinuité de la distribution granulométrique, mais aussi à des vitesses de dégradation différentes de la matière organique dégradable. Mais en pratique, ce seuil n’est pas utilisé car il pose de trop gros problèmes de mise en œuvre, en particulier le colmatage rapide du filtre. Ainsi, un seuil de 0,45 µm est utilisé en pratique. En revanche, il est certain que cette porosité est bien trop élevée pour séparer efficacement Ss et Xs car le filtrat contiendra une part non négligeable de Xs (25 à 30% selon Sperandio (1998) et 35% selon Bortone et al. (1993)). Alexandre Baudouin -8- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain • Coagulation-floculation suivie d’une filtration: Plusieurs études ont comparé la DCO obtenue après floculation (DCOfloc) avec la DCO filtrée à 0,45 µm (DCOF0,45) sur différents affluents. En faisant un bilan, on obtient que la DCOF0,45 est supérieure à la DCOfloc de 10 à 35% en moyenne. De plus, Mamais et al. (1993) ont effectué le même type d’essais mais sur des effluents cette fois-ci. Le résultat est similaire : la DCOF0,45 est supérieure à la DCOfloc de 27% en moyenne. C’est plus surprenant : la coagulation-floculation élimine donc aussi peut-être une part de Si. Ainsi, on ne sait pas si la fraction Ss est bien isolée par cette méthode. II-2) Avantages et inconvénients Les avantages et les inconvénients de cette méthode sont regroupés dans le tableau suivant : Variables déterminées Technique rapide mesures simples matériel simple (sauf si utilisation de l'ultrafiltration) Ss + Si Filtration Coagulation floculation Ss + Si Inconvénients Avantages très rapide mesures simples matériel simple ne correspond pas complètement aux définitions du modèle problème du choix de la porosité problème de colmatage, préfiltration fastidieuse problèmes de relargage de DCO par les membranes filtrantes organiques ne correspond pas complètement aux définitions du modèle incertitude sur la nature des fractions isolées Tableau 1 : Avantages et inconvénients de la méthode physico-chimique On peut rajouter que le matériel mis en œuvre pour la mise en place de cette méthode est très simple. Il faut seulement posséder un matériel de filtration et de coagulation floculation. Ainsi, les coûts associés à cette méthode sont assez restreints. De plus, la filtration surestime la fraction rapidement biodégradable. Par contre, la coagulation floculation semble conduire à des valeurs de fractions rapidement biodégradables proches de celles obtenues par une méthode biologique, mais la base sur laquelle reposent ces résultats n’est pas très solide. Après avoir décrit la méthode physico-chimique, intéressons- nous maintenant à la méthode de fractionnement par suivi d’un pilote en régime permanent. Alexandre Baudouin -9- Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain III- Fractionnement par suivi d’un pilote en régime permanent III-1) Principe • Pour déterminer Si : L’hypothèse effectuée est la suivante : en régime permanent, les concentrations de Si dans l’effluent et dans la boue sont supposées identiques à celle de l’affluent. Or Si est plus facilement accessible dans l’effluent et dans la boue que dans l’affluent. Le principe est donc d’estimer la DCO soluble inerte à partir de la DCO soluble résiduelle après traitement. Deux méthodes ont été proposées : - Ekama et al. (1986) ont proposé d’alimenter un pilote en régime permanent avec de l’eau usée et d’assimiler la DCOF0,45 de sortie à Si. Or la DCO filtrée en sortie comprend aussi une part de Ss non dégradée et éventuellement de la DCO soluble inerte Sp produite par la boue. DCOF0,45 = Si + Ss + Sp On cherche donc à évaluer l’importance relative de Ss et Sp en sortie de pilote par rapport à Si. De plus, en théorie, Si en entrée est inférieure à Si en sortie, à cause de la production de métabolites Sp. Pour Ss, Roeleveld et Kruit ont remarqué que Ss pouvait être négligé par rapport à Si en sortie dans le cas d’une installation en aération prolongée. Pour Sp, Roeleveld et Kruit préconisent de multiplier la DCO inerte soluble (Si + Sp) en sortie par 0,9 pour obtenir Si (ce qui est équivalent à Sp = 11% Si). Mais vu le mode de formation de Sp, celui-ci n’est probablement pas proportionnel à Si. Orhon et Artan (1994) admettent, eux, que Sp est négligeable devant Si. - L’IAWQ (Henze et al.(1986)) a recommandé d’aérer un échantillon de boue d’un pilote en régime permanent dans un réacteur fermé pendant 10 jours et de mesurer régulièrement la DCO jusqu’à ce qu’elle reste constante, ce qui donne la valeur de Si. Cette procédure permet bien de s’assurer que tout le Ss résiduel est éliminé mais la question de la production de Sp reste en suspens. • Pour déterminer Xi : Henze et al. (1986) ont proposé de mesurer la production de boue (PB) d’un pilote à différents âges de boue (A) puis de caler ensuite la courbe simulée PB = f(A) en ajustant Xi à partir du modèle ASM. Mais l’utilisation de la modélisation est contraignante et implique également la détermination au préalable de paramètres de calage (Yh, bh et fp) ou bien l’utilisation de valeurs pas défaut, qui introduisent un facteur d’incertitudes supplémentaires. Alexandre Baudouin - 10 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain III-2) Avantages et inconvénients Les avantages et les inconvénients de cette méthode sont regroupés dans le tableau suivant : Technique Pilote en régime permanent Variables déterminées Avantages mesures simples basé sur le modèle et le comportement de la boue Si , Xi Inconvénients long et difficile de maintenir un pilote en régime permanent question de la production de Sp pour Xi, connaissance préalable de fp, Yh et bh, et utilisation de la modélisation Tableau 2 : Avantages et inconvénients de la méthode par suivi d’un pilote en régime permanent On peut préciser que cette méthode nécessite un matériel assez conséquent. Il faut en effet disposer ou s’approprier un pilote (coût à prendre en compte), puis faire des mesures pendant un temps assez long sur un procédé à alimentation continue et sous des conditions de charge bien contrôlées. Par rapport au fractionnement physico-chimique, on réussit par cette méthode à isoler des fractions biologiquement inertes mais les résultats obtenus restent peu fiables (importance de Sp mal connue, calage de paramètres délicats). Passons maintenant à une méthode davantage utilisée : les tests de biodégradabilité en réacteur fermé. Alexandre Baudouin - 11 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain IV- Tests de biodégradabilité en réacteur fermé IV-1) Détermination de la fraction biodégradable (Ss + Xs) IV-1-a) Principe L’association néerlandaise STOWA (Roeleveld et Kruit) a essayé d’introduire une norme au niveau national pour un fractionnement complet de la DCO de l’affluent. L’une des étapes consiste à calculer la fraction biodégradable (Xs + Ss) à partir de la DBO ultime de l’affluent. La DBO ultime est inférieure à la quantité d’oxygène nécessaire pour dégrader totalement Ss + Xs. Ces 2 grandeurs sont reliées par la relation suivante : Ss + Xs = (1 – Yh .(1-fp)) / (1 – Yh) . DBO ultime Précisons de plus que la DBO ultime est déterminée par extrapolation de l’évolution de la DBO de l’affluent dans un réacteur durant une dizaine de jours, ou bien même à partir de la DBO5. IV-1-b) Avantages et inconvénients Les avantages et les inconvénients de cette méthode sont regroupés dans le tableau suivant : Variables déterminées Technique Détermination de la DBO ultime Ss + Xs Avantages Inconvénients mesures assez simples mesures de DBO peu fiables pas de matériel spécifique connaissance nécessaire de fp et de Yh de la biomasse qui se développe au cours du test basé sur le modèle Tableau 3 : Avantages et inconvénients de la méthode par détermination de la DBO ultime Cette méthode est simple et repose uniquement sur des procédés biologiques, c’est son gros avantage. Cependant, la mesure de la DBO est peu fiable, et sa conversion en DCO n’est pas aisée. En effet, cela nécessite de connaître les valeurs de 2 paramètres de la biomasse de l’affluent qui se développe au cours du test. IV-2) Détermination des fractions Si et Xi IV-2-a) Principe A l’origine, la technique a été mise au point par Lesouef et al. (1992). De l’affluent brut et de l’affluent filtré à 7-8 µm sur fibres de verre sont aérés en continu dans 2 réacteurs fermés en parallèle pendant 10 jours. La matière organique est transformée en CO2, en biomasse et en matière organique inerte. La DCO totale et la DCO filtrée à 7-8 µm sont mesurées dans chacun des réacteurs au début et à la fin de l’expérience, ce qui permet d’en déduire les Alexandre Baudouin - 12 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain fractions de DCO de l’affluent brut. On suppose de plus qu’après 10 jours, tout le substrat biodégradable initial a été dégradé. La DCO soluble inerte est alors assimilée à la DCO soluble résiduelle, lorsque celle-ci est stabilisée. On peut également déterminer Xi grâce à cette méthode : la DCO particulaire inerte est en effet obtenue en comparant les DCO totales réfractaires obtenues dans les tests réalisés à partir de l’affluent filtré et de l’affluent total. C’est le seul test qui utilise une porosité de filtration aussi élevée. Ainsi, il permet l’utilisation de filtres en fibres de verre, ce qui minimise les risques de relargage de DCO par les filtres. Comme l’objectif principal est de séparer Xi de Si, il faut admettre que la taille de Xi est supérieure à 8µm, ce qui n’a jamais été démontré. Mais l’intérêt principal de cette méthode est de pouvoir trouver directement la fraction Xi, alors que cette fraction est plus souvent déduite par différence, ou alors déterminée par calage sur un modèle existant. Beaucoup d’autres tests ont été effectués sur cette méthode, en particulier en changeant les conditions expérimentales : temps, ensemencement, origine de la boue, concentration initiale en DCO et incertitude. C’est un des tests les plus utilisés car il nécessite peu de matériel. Même si le principe est toujours le même, certains auteurs pratiquent une filtration à 0,45 µm pour une séparation acceptable des fractions solubles et des fractions particulaires (Stricker, 2000). IV-2-b) Avantages et inconvénients Les avantages et les inconvénients de cette méthode sont regroupés dans le tableau suivant : Technique Biodégradation en réacteur fermé Variables déterminées Avantages Inconvénients matériel et calcul simples long basé en partie sur des processus biologiques utilise aussi la filtration permet en partie la mesure de Xi Si , Xi Tableau 4 : Avantages et inconvénients de la méthode de tests de biodégradabilité en réacteur fermé Ce test est le plus simple qui existe et fournit des valeurs de DCO soluble réfractaire comparables à celles obtenues sur des installations à boues activées. Il s’agit de plus de la seule méthode qui permette d’appréhender directement Xi. En revanche, la détermination de la DCO réfractaire particulaire suppose que celle-ci soit constituée de particules dont la taille est supérieure à celle du filtre. De plus, le temps d’attente (3 semaines environ) des résultats est un frein à son développement. Après avoir étudié les méthodes de biodégradation en réacteur fermé, intéressons nous maintenant aux techniques respirométriques. Alexandre Baudouin - 13 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain V- Méthodes respirométriques V-1) Principe Le principe général de ce test est de mettre en contact un échantillon d’eau résiduaire et des micro-organismes hétérotrophes en aérobie, et de suivre l’activité respiratoire au cours du temps. Il s’agit de mesurer la consommation dynamique d’accepteurs d’électrons de la biomasse hétérotrophe en contact avec l’affluent à caractériser, sous des conditions contrôlées. L’inoculum est généralement un échantillon de boues, prélevées dans un procédé à boues activées, et normalement acclimatées à l’affluent. De plus, l’activité des bactéries nitrifiantes est généralement inhibée par un ajout d’ATU (allyl thio urée à 20 mg/l). Il faut ensuite analyser le respirogramme obtenu, ,ce qui nous permet d’évaluer Ss, Xs ou Xb,h ainsi que certains paramètres du modèle. Cela s’effectue soit par calcul direct soit par calage du modèle IAWQ n°1 dans lequel le modèle de mort régénération est généralement remplacé par celui de respiration endogène. On distingue deux types de respirométrie : en aérobiose et en anoxie. • Respirométrie en aérobiose : Son principe est simple : il consiste à estimer les quantités d’oxygène consommées (le plus souvent) ou les quantités de CO2 produites (beaucoup plus rarement), par des microorganismes dans un échantillon liquide. La première méthode est en général préférée car elle peut être réalisée assez facilement par une mesure de concentration en oxygène dissous. Ces méthodes permettent d’obtenir soit un profil de consommation d’oxygène cumulée, soit la mesure de la vitesse de consommation d’oxygène rO2 en mgO2/l.h (OUR pour « Oxygen Uptake Rate »), qui n’est en fait que la dérivée de la première (mais qui est plus précise). Afin de caractériser les eaux résiduaires urbaines et comme les variations d’activité sont souvent rapides, on préfère les respiromètres qui permettent une mesure automatisée de la vitesse de consommation d’oxygène avec une fréquence élevée (quelques minutes). De plus, comme la durée de la dégradation est parfois longue (jusqu’à plusieurs jours), la mesure respirométrique doit être répétable pendant longtemps. Pour répondre à ces deux contraintes, on utilise trois types de respiromètres différents : Respiromètre à flux liquide continu : il s’agit de mesurer la concentration en oxygène consommée dans une cellule alimentée en continu, mais non aérée (Sollfrank et Gujer (1991), Spanjers et Vanrolleghem (1995), Witteborg et al. (1996)). L’avantage principal de cette technique est la fréquence élevée de la mesure. En revanche, le choix d’un débit liquide optimal est très difficile. Respiromètre à aération continue : en peut également estimer la vitesse de consommation d’oxygène de manière quasi continue (Ros et al. (1988), Vanrolleghem et Verstraete (1991)). Mais il faut déterminer pour chaque expérience le coefficient de transfert d’oxygène kLaO2 pour trouver la consommation en dioxygène. Or ce paramètre peut être modifié par la présence de composés particuliers durant l’expérience (tensioactifs, polymères…). Alexandre Baudouin - 14 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Respiromètre fermé à aération séquentielle : cela consiste à mesurer directement dans un réacteur ou dans une cellule fermée la vitesse de diminution de la concentration en oxygène. Comme l’aération est séquencée, elle permet l’acquisition d’une respiration à un pas de temps minimum compris entre 3,5 minutes (Sperandio (1999)) et 7 à 10 minutes (Ekama et al. (1986), Kappeler et Gujer (1992)). C’est la méthode la plus robuste et c’est celle qui est en général prise comme référence. Il faut préciser qu’en aérobiose, la respiration totale est la somme de l’activité des hétérotrophes et des autotrophes. Or, pour le fractionnement, seule la respiration des hétérotrophes est à prendre en compte. Ainsi, il faut donc ou connaître la respiration des autotrophes ou l’inhiber dans l’expérience. En aérobiose, plusieurs méthodes existent pour déterminer l’activité respiratoire des boues : ♦ ♦ Méthode de référence en pilote : Cette méthode permet de déterminer Ss. L’IAWQ a proposé de reprendre la méthode d’Ekama et al. (1986) qui consiste à mesurer en continu la respiration de la boue du bassin d’aération d’un pilote forte charge aéré en continu et alimenté séquentiellement (séquences de 12 heures). Pendant la phase d’alimentation, la vitesse de consommation d’oxygène est la somme des trois composantes. Puis en arrêtant soudainement l’alimentation, on interrompt alors l’apport de Ss et on observe alors une diminution quasi instantanée de la respiration. Comme la charge est élevée, la vitesse d’hydrolyse de Xs accumulé dans la boue reste constante dans un premier temps après arrêt de l’alimentation, ainsi que la respiration endogène. Ainsi, on peut déterminer par différence la valeur de la respiration due à Ss. Cette méthode est considérée comme une référence pour la détermination de Ss (Mamais et al. (1993), Ekama et al. (1986), Wentzel et al. (1999)). Elle correspond en effet totalement à la définition de Ss, mais elle est très lourde à mettre en œuvre. De plus, elle dépend de Yh qui doit être déterminé auparavant. ♦ ♦ Autres méthodes en réacteur fermé : Ekama et al. (1986), Witteborg et al. (1996), Sperandio (1999), Wentzel et al. (1999) ont mis au point différentes méthodes en réacteur fermé permettant de déterminer Ss, Xs ou Xb,h à partir du suivi de la respiration de la biomasse hétérotrophe d’un mélange de boue et d’affluent. Le gros avantage de ces méthodes est qu’elles sont beaucoup plus rapides et moins lourdes à mettre en place que celle en pilote. Mais leur mise en œuvre et l’interprétation du respirogramme restent délicates, demandent un matériel sophistiqué et de l’expérience. • Respirométrie en anoxie : Cette méthode consiste à suivre l’évolution de la consommation de nitrates et nitrites par les bactéries hétérotrophes d’un mélange de boue et d’affluent en anoxie dans un réacteur fermé (Ekama et al. (1986), Henze (1986), Naidoo et al. (1998)). On peut obtenir Ss et/ou Xs, ainsi que certains paramètres du modèle. L’exploitation du respirogramme se fait là aussi manuellement ou par calage sur un modèle dérivé de l’IAWQ. Alexandre Baudouin - 15 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain L’avantage de cette méthode (par rapport à l’aérobiose) est que la respiration de la biomasse hétérotrophe constitue le seul terme du bilan sur Sn. Par contre, elle nécessite de nombreux prélèvements, qui sont suivis d’une analyse analytique fastidieuse. Il faut également réussir à maintenir des conditions de stricte anoxie pendant toute la durée du test. V-2) Avantages et inconvénients Les avantages et les inconvénients de cette méthode sont regroupés dans le tableau suivant : Technique Respirométrie sur pilote Respirométrie en réacteur fermé Variables déterminées Avantages basé sur le modèle référence calcul simple Inconvénients mise en œuvre du pilote longue et difficile problèmes de conservation de l'affluent pour alimenter le pilote installation de mesure spécifique connaissance préalable de Yh mise en œuvre difficile, conditions expérimentales contraignantes Ss basé sur le modèle rapide on peut extraire plusieurs fractions d'une seule expérience Ss, (Xs), Xb,h peut également permettre l'estimation de paramètres de la boue (µhmax, Ks, Yh, kh, Kx) installations de mesure spécifique (en aérobiose) connaissance préalable de Yh et éventuellement d'autres paramètres interprétation des mesures compliquée, peut nécessiter l'utilisation de la modélisation Tableau 5 : Avantages et inconvénients des méthodes respirométriques (pilote ou réacteur fermé) Il faut rajouter que l’importance des conditions initiales et opératoires est grande dans les essais de respirométrie. En particulier, le rapport initial entre le substrat et la biomasse du mélange, noté So/Xo, détermine la réponse respirométrique obtenue (Chudoba et al. (1992)). En effet, un faible rapport (<0,2 gDCO/gMVS) permet d’obtenir, selon de nombreux auteurs, des constantes cinétiques représentatives de la biomasse initiale et une respiration endogène relativement constante. Par contre, la DCO facilement biodégradable étant rapidement épuisée, la consommation d’oxygène liée à cette fraction est difficilement mesurable. (Spanjers et Vanrolleghem (1995), Torrijos (1993)). Si on utilise un rapport fort (>2 gDCO/gMVS selon Chudoba et al. (1992)), on obtient une cinétique qui permet d’identifier précisément les paramètres du modèle caractérisant la croissance. Cependant, ces constantes cinétiques ne sont pas représentatives de la totalité de la Alexandre Baudouin - 16 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain biomasse initialement présente. Ce sont des valeurs maximales intrinsèques liées à la nature même du substrat et des micro-organismes. Comme les deux conditions précédentes présentent des inconvénients, les auteurs ont essayé de trouver un rapport S/X optimum. Il doit en effet être suffisamment grand pour que l’oxydation de la DCO facilement biodégradable se prolonge durant au moins ½ heure, mais aussi suffisamment petit pour pouvoir éviter une croissance bactérienne importante. Mais ce rapport est très variable, puisqu’il dépend de la boue employée et de l’eau résiduaire urbaine (Dold et Marais (1986)). Ainsi, on ne peut pas définir de conditions opératoires standard ; le rapport S/X doit être déterminé à chaque expérience (Ekama et al. (1986), Kappeler et Gujer (1992), Xu et Hasselblad (1996)). Les méthodes respirométriques sont à l’heure actuelle les plus fiables, et les plus utilisées également. Mais elles nécessitent un matériel assez conséquent et une expérience aiguisée, même si le gain de temps est considérable. Figure 4 : Exemple d’un respiromètre utilisé en laboratoire En concurrence à ces méthodes, viennent s’ajouter depuis assez peu de temps des méthodes optiques de fractionnement par spectrométrie d’absorption UV-visible, que l’on va décrire ciaprès. Alexandre Baudouin - 17 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain VI- Méthodes optiques Cette méthode utilise le principe de la spectrométrie d’absorption. L’avantage principal des méthodes optiques est qu’elles permettent la mesure de certains paramètres sans ajout de réactifs. Les paramètres mesurés sont à la fois globaux (caractérisant les matières en suspension et organiques) et spécifiques comme les nitrates, phénols, détergents anioniques, chrome héxavalent et huiles minérales à l’état de traces. VI-1) Principe de la spectrométrie d’absorption UV-visible La spectrométrie d’absorption a largement été employée pour la caractérisation des eaux usées d’un point de vue quantitatif par application de la loi de Beer-Lambert. L'analyse spectrophotométrique est fondée sur l'étude du changement d'absorption de la lumière par un milieu, en fonction de la variation de la concentration d'un constituant. On détermine la concentration d'une substance en mesurant l'absorption relative de la lumière par rapport à celle d'une substance de concentration connue. L'absorption d'un photon correspondant au domaine de longueur d'onde de l'ultraviolet et du visible, provoque une augmentation de l'énergie (les électrons de valence ou de liaison sont portés sur des orbitales de niveaux énergétiques plus élevés) de la molécule de l'ordre de 400 000 J.mol-1, conduisant à un changement de l'état électronique, vibrationnel et rotationnel de la molécule : h.ν = (∆E)électronique + (∆E)vibrationnel + (∆E)rotationnel Lorsque le lumière arrive sur un milieu homogène, une partie de cette lumière incidente est réfléchie, une partie est absorbée par le milieu et le reste est transmis. La loi de Beer-Lambert permet alors de calculer la quantité de lumière transmise à travers un composé donné, selon : A = ε ⋅C ⋅l Avec A l’absorbance (sans unité), l la longueur du trajet optique (cm), C la concentration molaire (mol/l) et ε le coefficient d’absorption molaire (l/mol/cm). A l’origine de cette formule, on trouve l’hypothèse de Lambert selon laquelle la proportion de lumière incidente absorbée par un milieu transparent est indépendante de l’intensité de la lumière. Ainsi, des milieux successifs d’égale épaisseur transmettent une égale proportion de l’énergie incidente : I T= I0 avec I0 l’intensité de la lumière incidente, I l’intensité de la lumière transmise et T la transmittance. L’absorbance mesurée pour une longueur d’onde donnée correspond à la somme des absorbances de chaque groupe chromophore : A = log Alexandre Baudouin n I0 = ∑ ε i ⋅ Ci ⋅ l I i =1 - 18 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Il faut noter que la loi de Beer Lambert est seulement vraie en lumière monochromatique. De plus, un spectrophotomètre est composé de quatre parties essentielles : • • • • une source lumineuse : 1 ou 2 lampe(s) émettant dans l’UV et dans le visible. un monochromateur : son but est d’isoler le rayonnement sur lequel on fait la mesure. une cuve : transparente aux radiations de l’étude, elle a une longueur définie. un détecteur : il permet la mesure sur le spectre. VI-2) Historique bibliographique Voir Annexe 3. VI-3) Limites, avantages et actualité de la spectrométrie La spectrométrie a certaines limites, même si c’est un outil puissant pour l’estimation de paramètres globaux. En effet, toutes les molécules organiques n’absorbent pas dans l’ultraviolet. C’est par exemple le cas des hydrocarbures saturés ou des sucres, ce qui peut parfois poser des problèmes dans certaines applications industrielles (Thomas et al. (1995)). A l’inverse, certaines molécules inorganiques absorbent dans l’ultraviolet, comme les nitrates par exemple. Thomas et al. (1999) ont pu le remarquer en obtenant des spectres différents pour des échantillons d’eau usée ayant des valeurs semblables de COT. De plus, un autre désavantage de cette méthode est la facilité avec laquelle les mesures peuvent devenir fausses : en effet, le faisceau incident peut être absorbé par des éléments intermédiaires. Cela peut être la cuve, des fibres optiques à cœur silice (si l’appareil en comporte), l’oxygène de l’air (en dessous de 190 nm, l’absorption par l’oxygène trouble systématiquement toutes les mesures), les impuretés sur le trajet de la lumière (vapeur d’eau, CO2), le solvant (prendre garde à la longueur d’onde limite en dessous de laquelle le solvant absorbe le faisceau incident). Enfin, il est très facile de se dévier de la loi de Beer-Lambert. Si la concentration devient trop élevée, si une réaction vient modifier la composition ou le pH ou s’il reste des impuretés, la loi de Beer-Lambert n’est dès lors plus applicable. De plus, cette loi nécessite parfois d’être adaptée en cas de liaisons hydrogène avec le solvant, de solvatation, d’interactions moléculemolécule aux fortes concentrations, ou de fluorescence. Dans ces cas, les calibrages doivent alors faire appel à des relations non linéaires. Malgré ces contraintes, la spectrométrie dans le domaine UV-visible a fait ses preuves. Elle présente de nombreux avantages : un large domaine d’applications (caractérisation des eaux usées, médecine, chimie minérale, organique, biochimie…). une grande sensibilité : les limites de détection atteignent couramment 10-4 à 10-5 M et jusqu’à 10-6 M après certaines modifications. une sélectivité largement adaptable : il existe souvent une longueur d’onde que seul le corps à doser absorbe, ce qui dispense d’une séparation chimique des différents composants. une grande précision : les erreurs ne dépassent pas 5% et peuvent être réduites à quelques dixièmes de pour cent sous certaines précautions. simplicité et rapidité d’utilisation. Alexandre Baudouin - 19 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain L’évolution présente en terme de spectrophotométrie (qui commence à se développer) est l’installation de spectromètres en ligne sur station permettant d’évaluer de manière continue les paramètres globaux de pollution. On assiste aussi en parallèle au développement d’appareils automatiques, équipés de systèmes d’auto nettoyage. Puis, dans les années 1990, est apparu le premier capteur ultraviolet compact et submersible. Il permettait ainsi des mesures dans l’ultraviolet en continu et directement dans le liquide, sans préparation préalable de l’échantillon. Deux longueurs d’onde étaient utilisées : 254 et 350 nm, pour la correction de la turbidité. Il était même déjà équipé d’un système d’auto nettoyage (Ueberbach et Nowack (1993) cités dans Matsché et al. (2002)). En 2000, le premier spectromètre submersible utilisant la totalité du spectre UV-visible est mis au point, pour l’analyse des eaux. Son avantage majeur est que beaucoup de paramètres peuvent être mesurés simultanément, avec un seul instrument (DCO, azote, turbidité,…) (Winkler et al (2002)). Il est de plus équipé d’un système de nettoyage automatique et se présente sous la forme d’un cylindre de 44 mm de diamètre et de 600 mm de longueur (voir à côté). Figure 5 : Spectromètre submersible S::CAN Enfin, en 2002, un capteur ultraviolet submersible, équipé d’un filtre membranaire intégré pour limiter l’effet des matières en suspension, apparaît sur le marché (Matsché et al. (2002)). Ces spectromètres informatisés, capables de balayer une large longueur d’ondes, ont apporté de nouvelles possibilités dans le traitement de l’information. En effet, les méthodes de déconvolution de spectres (ou décomposition mathématique de spectres) proposées par Gallot et Thomas (1993) ont permis une analyse beaucoup plus fine des spectres. Cette décomposition mathématique repose sur une procédure de calcul matriciel. Un spectre donné est écrit comme une combinaison linéaire de plusieurs spectres de référence. Selon Thomas, cette méthode permet d’une part une application qualitative (classification rapide en fonction des grands types de pollution) et d’autre part une application quantitative (estimation de COT, DCO, DBO5 et MES). En revanche, cette méthode est assez lourde à mettre en œuvre, car elle nécessite un traitement informatique et une expérience non négligeables. On peut également mesurer toutes les différentes formes de l’azote présentes dans les eaux usées. En ce qui concerne le fractionnement de la DCO avec les méthodes optiques, les derniers spectromètres submersibles donnent directement la DCO soluble. Sinon, une autre méthode consiste à réaliser des tests d’absorbance à la même longueur d’onde sur des échantillons d’eau usée à différentes filtrations. On déduit ensuite les différentes fractions par différence et comparaison des spectres. Alexandre Baudouin - 20 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain CONCLUSION En conclusion, on peut affirmer que chaque méthode possède des avantages et des inconvénients. Le choix se fera donc en fonction des contraintes, des objectifs, des moyens, du temps disponible et du nombre d’échantillons à caractériser. Ainsi, chaque méthode sera plus ou moins adaptée à telle ou telle application : Par exemple, pour des essais en laboratoire simples et peu coûteux (recherche ou industrie), les méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène par filtration, coagulation/floculation et surtout biodégradation en réacteur fermé sont les plus adéquates. Par contre, elles donnent des résultats assez peu précis. Pour une application en recherche avancée, nécessitant des mesures précises et/ou dans une industrie prête à investir, la méthode respirométrique se révèle être la plus fiable et être rapide. Pour une application en continu sur station ou dans l’industrie, la méthode spectrophotométrique semble se développer de manière intéressante (fiabilité et précision). Elle est de plus très rapide. En revanche, la méthode sur pilote en régime permanent est à déconseiller car le matériel nécessaire est conséquent et les résultats trop peu fiables. On peut de plus préciser qu’aucune méthode ne permet de déterminer l’ensemble des différentes fractions en un seul test. Il faut donc combiner plusieurs expériences pour caractériser complètement un échantillon. Le principal problème des techniques « simples à mettre en œuvre » est la fiabilité des résultats obtenus sur la DCO. La deuxième partie de l’étude consiste donc à présenter la méthode utilisée par l’ENGEES (test de biodégradation en réacteur fermé, adapté) pour le fractionnement de la DCO et de l’azote et à proposer des alternatives pour un meilleur fonctionnement. De plus, l’ENGEES a comme objectif, à long terme, de changer de méthode de fractionnement et d’opter pour une méthode plus rapide et plus fiable. C’est pourquoi une petite étude économique des fournisseurs, du matériel et du coût nécessaire au développement de méthodes respirométriques et optiques leur servira d’aide à la décision. Alexandre Baudouin - 21 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Partie II : Méthode de fractionnement utilisée à l’ENGEES, améliorations possibles et faisabilité économique Alexandre Baudouin Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I- Méthode de fractionnement utilisée actuellement à l’ENGEES La méthode de fractionnement utilisée actuellement à l’ENGEES est une méthode de biodégradation sur réacteur fermé, mais adaptée depuis sa version initiale produite par Lesouef et al. (1992). On y rajoute en effet plusieurs étapes pour obtenir un fractionnement total en une seule expérience, à savoir : - une filtration à 1,2 au lieu de 8 µm, pour une meilleure séparation entre Xi0 et Si0. une mesure de la DCO initiale filtrée à 0,45 µm (pour estimer Ss0 et Xs0). un ensemencement initial des réacteurs par de la boue activée, pour obtenir une meilleure stabilité de la DCO finale. une durée d’incubation de 20 à 30 jours au lieu de 10 jours, afin de mieux dégrader les substrats. suivi du NTK (azote total) et de NH4 dans les réacteurs pour estimer les fractions de l’azote. I-1) Principe et méthode effectuée Chaque expérience est menée en double, pour évaluer la répétabilité du protocole, ce qui constitue au total 2 couples de réacteur d’affluent brut (B) et filtré (F). On utilise en effet de l’affluent brut et de l’affluent filtré pour pouvoir calculer les fractions solubles et particulaires, suivant leurs propriétés physico-chimiques. Les échantillons sont tout d’abord prélevés sur la station du Syndicat du Rosenmeer avant et/ou après prétraitement à l’aide d’un préleveur à 24 flacons. Ceux-ci sont ensuite récupérés dans les heures suivant la fin du prélèvement puis transportés au laboratoire dans des glacières. Un échantillon global proportionnel au débit est alors reconstitué. Le principe de la méthode et ses différentes étapes sont résumés dans le schéma suivant : < Réacteur B (brut) 4l Ensemencement 5l 9 l d’affluent Filtration 1,2 µm Incubation 20 à 30 j Réacteur F (filtré) prélèvement t0 prélèvements tf Figure 6 : Mise en place et principe de la méthode de fractionnement utilisée à l’ENGEES Alexandre Baudouin - 22 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I-1-a) Préparation du contenu des réacteurs L’échantillon reconstitué est homogénéisé manuellement puis deux échantillons de 4 à 5 litres sont prélevés, placés dans les réacteurs B puis placés au réfrigérateur à 4°C. De cette façon, on minimise la dégradation de la DCO initiale pendant la préparation du filtrat. Ensuite, le reste de l’échantillon reconstitué est laissé au repos pendant ¼ d’heure environ afin de laisser décanter les matières les plus grossières. Pour préparer le contenu des réacteurs F, environ 11 litres sont prélevés en surface et filtrés sous vide en cascade sur des matériaux de porosité décroissante : - laine de verre de construction - éventuellement filtres papier Whatman grade 4 (environ 20 µm) - filtres en fibre de verre grossiers (2 µm) - filtres en fibre de verre Whatman GF/C (1,2 µm) Tous les filtres sont au préalable prélavés à l’eau déminéralisée puis par l’échantillon à filtrer. On minimise ainsi le risque de relargage de DCO, qui contaminerait les échantillons. De plus, 200 ml de ce filtrat sont filtrés jusqu’à 0,45 µm pour mesurer la DCOF0,45 initiale. I-1-b) Matériel utilisé Les 4 réacteurs sont placés sur des agitateurs magnétiques. La vitesse de rotation doit être suffisante pour éviter les dépôts et la formation de particules supérieures à quelques millimètres, mais pas excessive afin d’éviter la déstabilisation du barreau aimanté. Puis on procède aux prélèvements initiaux (échantillons à t=0) avant d’ensemencer tous les réacteurs avec environ 5 ml de boue activée provenant du bassin d’aération de la station. De plus, la DCO ainsi ajoutée est négligeable devant la DCO de l’affluent. L’aération est, quant à elle, permise grâce à des compresseurs d’aquarium qui insufflent de l’air à travers des diffuseurs en céramique. Le circuit d’air comporte une étape de bullage dans de l’eau déminéralisée afin de charger l’air en humidité pour limiter l’évaporation provoquée dans les réacteurs. Le débit d’air est régulé par des pinces à vis placées sur les tuyaux souples. L’aération doit être suffisante pour que l’oxygène ne devienne pas un facteur limitant, mais pas trop importante pour éviter d’élever le pH au-dessus de 8. En effet, le bullage provoque un dégazage du CO2 dissous, ce qui déplace l’équilibre calco-carbonique dans le sens d’une diminution de l’acidité. Dans les heures suivant la mise en route, on effectue plusieurs mesures de pH et d’oxygène dissous afin d’ajuster les réglages. diffuseur barreau aimanté agitateur Réacteur F Fraction filtrée Eau déminéralisée pompe à air Réacteur B Eau usée brute Figure 7 : Schéma de l’installation expérimentale pour un couple de réacteurs Alexandre Baudouin - 23 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Par ailleurs, l’ouverture des réacteurs est recouverte de Parafilm prélavé afin de limiter l’évaporation et les contaminations extérieures. Le niveau de liquide dans chaque réacteur est repéré par un trait de marqueur afin de détecter une éventuelle évaporation suspecte. Si tel est le cas, il convient d’abord de compléter à niveau avec de l’eau déminéralisée avant le prélèvement suivant. I-1-c) Suivi du test Le pH et l’oxygène dissous sont mesurés quotidiennement afin de vérifier que les conditions restent favorables à la croissance aérobie de la biomasse et de repérer la période de nitrification. Celle-ci se traduit par une baisse (définitive) du pH et éventuellement une diminution (temporaire) de l’oxygène. La plage de variation acceptable du pH se situe entre 6 et 8. Si la limite inférieure est dépassée, on ajoute quelques millilitres de Na2CO3 à 0,5 mol/l pour revenir à un pH proche de 7. Si la limite supérieure est dépassée, il suffit de réduire le débit d’aération. L’objectif concernant le dioxygène dissous est de maintenir au moins 4 mg O2/l. La température est également suivie, mais sa régulation n’est pas nécessaire en l’absence de mesures cinétiques. De plus, les réacteurs sont agités manuellement chaque jour afin de remettre en suspension le dépôt fin qui se forme sur les parois malgré l’agitation mécanique. I-1-d) Prélèvements et analyses Pour calculer les différentes fractions de DCO de l’affluent, des échantillons sont prélevés en début de test, plus plusieurs fois en fin de test. Sur chaque prélèvement, de 200 à 800 ml, la DCO totale et filtrée à 1,2 µm (également à 0,45 µm le premier jour) sont analysées, ainsi que l’azote total (NTK) et filtré à 1,2µm (également à 0,45 µm le premier jour) et l’ammoniaque (afin de déterminer les fractions de l’azote). Ces analyses sont effectuées en double ou en triple, pour plus de justesse. Les fractions déterminées seront alors moyennées selon les résultats obtenus. I-2) Détermination finale des fractions de la DCO et de l’azote Les hypothèses suivantes sont effectuées dans la méthode utilisée à l’ENGEES : la fraction de biomasse vivante de l’effluent peut être incluse dans Xs0. le rendement ρa a la même valeur à la fin du test dans les deux réacteurs (hypothèse acceptable, ce ne serait pas vrai au début du test). la filtration à 0,45 µm permet une séparation acceptable entre Ss0 et Xs0 (discutable mais souvent pris en compte dans la littérature. On surestime Ss). la filtration à 1,2 µm permet une séparation acceptable entre Si0 et Xi0 (admis). la production de Sp (produits microbiens solubles inertes) dans les réacteurs est négligeable devant S0. dans le réacteur brut, la fraction soluble totale Sf est assimilée à Sif, car Ssf est considérée comme ayant été complètement dégradée. la fraction inerte soluble ne subit pas de changements dans les réacteurs (Sif = Si0). dans le réacteur brut, la fraction inerte particulaire ne subit pas de dégradations dans les réacteurs (Xif = Xi0). Alexandre Baudouin - 24 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain dans le réacteur filtré, la fraction inerte particulaire est supposée nulle (Xi = 0, éliminée grâce à la filtration). DCOF0,45 = Ss0 + Si0. On utilise deux porosités différentes au cours du test (0,45 et 1,2 µm). En effet, la porosité de 0,45 µm présente des inconvénients pratiques (colmatage, débit faible, relargage) qui rendent son emploi difficile pour filtrer une dizaine de litres d’affluent. Aussi, elle n’est appliquée que sur un échantillon de faible volume, pour mesurer Ss0 + Si0. Le contenu du réacteur F est, quant à lui, préparé à 1,2 µm en sachant qu’il contiendra une part de Xs0. Mais ceci n’est pas très gênant, car plusieurs tests ont montré que la DCOF0,45 et la DCOF1,2 étaient égales après plusieurs jours dans le réacteur. Ces remarques sont également valables pour l’azote. Ss0 Sif Xs0 Croissance des hétérotrophes Xb,h + Xp Xi0 DCOTtf 0 DCOF1,2 DCOF0,45 DCOTt0 L’évolution de la demande chimique en oxygène dans chacun des réacteurs peut être représentée par les figures suivantes (ainsi que la façon de déterminer les différentes fractions) : Si0 =Sif= DCOF1,2 (tf) Ss0 = DCOF0,45 (t0) – Si0 DCOTto − DCOTtf Xs0 = -Ss0 1− ρa Xi0 =Xif = DCOTt0 - (Si0 + Ss0 + Xs0) Si Xif t0 tf Figure 8 : Evolution de la DCO dans le réacteur contenant de l’affluent brut entre les prélèvements initial et final ρa = DCOTtf − DCOF 1, 2tf DCOF 1, 2t 0 − Si0 Sif Croissance des hétérotrophes Xb,h + Xp DCOTtf Ss0 DCOF1,2 DCOF0,45 DCOF1,2 Si0 Xs0 t0 tf Figure 9 : Evolution de la DCO dans le réacteur contenant de l’affluent filtré entre les prélèvements initial et final Alexandre Baudouin - 25 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Par définition dans le modèle IAWQ n°1, les fractions inertes sont conservées. Les fractions dégradables sont, elles, transformées en biomasse avec un rendement cellulaire Yh (valeur par défaut du modèle : 0,67 gDCO/gDCO). Cette biomasse est ensuite elle-même dégradée (respiration endogène), laissant une fraction ultime f’p de DCO particulaire inerte Xp (par défaut, f’p = 0,2). Cependant, on ne peut pas prétendre terminer le test lorsque la dégradation de la biomasse créée est totale car cela serait trop long et impossible à vérifier. Ainsi, on ne peut pas utiliser la valeur par défaut de f’p, mais une valeur expérimentale qui tient compte du mélange de biomasse inerte et vivante. C’est par le biais du rendement ρa que l’on obtient cette valeur, et c’est en fait le seul rôle du réacteur filtré. Les fractions sont déterminées par les équations ci avant (Xi0 n’est pas mesurée, elle est déduite par différence avec la DCO totale). On peut noter que le fractionnement de l’azote se détermine exactement de la même façon, avec les mêmes hypothèses. Seules les notations diffèrent. I-3) Difficultés rencontrées avec la méthode et propositions d’améliorations I-3-a) Problèmes posés par le test de biodégradation en réacteur fermé Signalons tout d’abord que la méthode est déjà à elle seule une amélioration des autres méthodes simples, puisqu’elle permet, en un seul test, de déterminer les différentes fractions de la DCO ou de l’azote. Cependant, elle s’appuie sur des hypothèses peut être trop réductrices. De plus, il y a nécessité de lancer les différentes manipulations en même temps. En effet, le mémoire de DEA de Catherine Safronieva a montré qu’à un jour d’intervalle, les valeurs des fractions de DCO pouvaient varier de 15%. Un des principaux défauts de la méthode est l’importance donnée à l’expérimentateur (en particulier pour les filtrations). En effet, de nombreux problèmes peuvent survenir à cause des manipulations, qui peuvent entraîner des incertitudes grandes sur des petites quantités de liquide (en particulier sur Xs). De plus, la précision est bien moins importante qu’avec des méthodes respirométriques par exemple. Ainsi, l’agitation, la température et l’isolation du réacteur sont des paramètres limitants, s’ils ne sont pas bien maîtrisés. I-3-b) Propositions d’améliorations et développement d’une nouvelle méthode Dans un premier temps, on peut essayer de proposer des améliorations à cette technique : Placer les réacteurs en milieu isotherme (pas de fluctuation de température). Ajouter un inhibiteur de nitrification, de l’allyl thio urée (20 mg/l) par exemple, pour empêcher l’effet toxique des nitrites sur la biomasse En effet, la nitrification a lieu au bout de 5 à 15 jours environ. De cette façon, on ne s’intéresserait qu’à la part de matière Alexandre Baudouin - 26 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain organique consommée. Mais cela imposerait la mesure de la DCO seulement et plus de l’azote. On pourrait essayer de faire précéder la filtration à 0,45 µm par une étape de coagulationfloculation. Même si l’efficacité de la méthode n’est pas non plus démontrée, les résultats obtenus dans la littérature semblent être davantage réalistes. On ne surestime plus Ss. Une aération séquencée ou l’utilisation d’antimousse permettrait d’éviter le moussage initial et les variations de pH fréquentes. Par ailleurs, cette méthode de biodégradation en réacteur fermé a certes l’avantage d’être simple, utilisable par tous et ne nécessite pas de traitement informatique ensuite. Mais sa durée est vraiment trop longue pour pouvoir envisager un développement à long terme. Si l’on désire effectuer une campagne de fractionnement de la DCO sur un site à intervalles réguliers, le traitement des informations prendra environ un mois au total ! Difficile dans ce cas de prendre des décisions à court terme et de voir si les changements opérés ont un effet immédiat. Ainsi, l’ENGEES a besoin de davantage de réactivité. En outre, l’Ecole ne dispose que de deux couples de réacteurs, ce qui limite le nombre d’essais possibles. Une chose est certaine : les tests effectués depuis quelques années avec cette méthode donnent des résultats certes, mais ceux-ci manquent cruellement de précision. Ils conduisent parfois à des fractions négatives. Ainsi, l’ENGEES va vraisemblablement devoir investir dans un matériel de respirométrie ou de spectrophotométrie optique afin de pallier ce manque. De plus, l’ENGEES souhaite maintenant mettre en œuvre un suivi du fractionnement de la DCO en continu sur une station d’épuration, ce qui n’est évidemment pas envisageable avec la méthode actuelle. En revanche, de nouvelles avancées en respirométrie ou en spectrométrie optique en continu sont apparues assez récemment sur le marché. C’est dans ce but qu’une mini étude économique est présentée ci-après. Elle donne les principaux fournisseurs de ce type de matériel, les prix à débourser, ainsi que les caractéristiques des différents appareils. II- Etude économique des méthodes de spectrophotométrie et de respirométrie en continu Voir Annexe 4 pour les détails, les spécifications des appareils ainsi que le prix du matériel proposé par les fournisseurs contactés. La conclusion de cette étude montre que le laboratoire aurait davantage intérêt à investir dans un matériel de spectrophotométrie UV-visible (de type S::Can ou Stip Scan) plutôt que dans un matériel de respirométrie en continu, plus onéreux et moins développé. Alexandre Baudouin - 27 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain CONCLUSION En conclusion, on peut dire que l’offre en respirométrie n’est pas très concluante. En effet, il y a peu de fournisseurs qui proposent des respiromètres en continu. De plus, cet appareillage coûte très cher, même si la précision de la méthode est accrue. Il est peut être plus facile (et moins onéreux !) de construire soi-même son respiromètre. En effet, même si les résultats sont moins précis et les incertitudes plus grandes, l’ordre de grandeur reste correct, pour une première approche tout du moins. En ce qui concerne les spectrophotomètres, on peut dire que les fournisseurs proposent une offre relativement standard et dans la même gamme de prix pour les spectromètres en continu non submersibles (Secomam, EFS). En revanche, seuls S::Can et Isco Stip proposent des spectrophotomètres submersibles en continu, le Spectro::lyser et le Stip scan. Ces appareils présentent de nombreux avantages, mais il faut quand même dépenser plus de 13 000 euros pour les acquérir. Finalement, l’ENGEES va devoir investir au moins 15 000 euros si elle veut s’approprier un matériel rapide de fractionnement de la demande chimique en oxygène. Pour répondre au besoin de l’ENGEES, le Stip Scan semble être le meilleur rapport qualité prix. En effet, il combine l’efficacité, la simplicité de mise en œuvre, un coût relativement abordable et une distribution possible en France. De plus, il permet de déterminer facilement le fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain (par comparaison de spectres). Mais cet achat n’est envisagé qu’à long terme par le SHU. Ainsi, la dernière partie du stage a consisté en la construction d’un respiromètre au laboratoire. C’est la première fois qu’un test de respirométrie est effectué à l’ENGEES et il a donc fallu mettre en place tous les différents protocoles. De cette façon, on a pu tester, à court terme, de l’eau usée d’une station d’épuration par respirométrie et comparer les résultats de fractionnement obtenus (en temps sec) avec la méthode classique utilisée par l’ENGEES. Alexandre Baudouin - 28 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Partie III : Essais en laboratoire sur la méthode de fractionnement par respirométrie en aération continue Alexandre Baudouin Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I- Mise en place et tests sur le respiromètre I-1) Matériel utilisé et mode opératoire Le respiromètre « construit » est un respiromètre ouvert à aération continue. Il est destiné à mesurer l’activité respiratoire des micro-organismes hétérotrophes. Puis, grâce au respirogramme obtenu, on peut en déduire les fractions de la DCO recherchées. Ainsi, on mesure l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps (grâce à une sonde à oxygène). De plus, on effectue ces tests dans une enceinte fermée thermostatée à 20°C. De cette façon, la température est constante dans le réacteur et n’influe pas sur la respiration des micro-organismes. Le but de cette étude est de voir l’applicabilité de la méthode de respirométrie en aération continue en caractérisant l’eau usée de la station d’épuration du Syndicat du Rosenmeer, dans le cadre de la modélisation informatique de station d’épuration. Au préalable, on va donc prélever l’eau usée et les boues activées acclimatées à l’effluent à la station d’épuration du Syndicat du Rosenmeer (67, Bas-Rhin), à 25 kilomètres de Strasbourg. Les échantillons sont conservés ensuite au réfrigérateur à 4°C, pendant 3 jours maximum. Cependant, les tests doivent être effectués le plus rapidement possible, pour garantir d’un échantillon représentatif. En effet, le Ss (rapidement biodégradable) peut évoluer de façon significative et se dégrader assez vite entre deux jours consécutifs (Safronieva, 2001). De plus, les tests durant une dizaine d’heures minimum (pour bien voir la dégradation), il est nécessaire de disposer d’échantillons relativement « récents ». Le respiromètre construit est composé du matériel suivant : Un réacteur en verre de 5 litres Une sonde à oxygène Cellox 325 de WTW et une sonde à pH. Un bulleur d’aquarium Réna 400, qui délivre un débit maximal de 150 L/h d’oxygène environ grâce à un diffuseur en céramique Un barreau aimanté et un agitateur magnétique Un micro ordinateur, avec le logiciel d’acquisition WTW relié à l’oxymètre Multiline P4 de WTW. bouchon enceinte thermique réacteur de 5 litres sonde à oxygène bulleur d’aquarium sonde à pH agitateur magnétique oxymètre Figure 10 : Photographie du respiromètre construit à l’ENGEES Alexandre Baudouin - 29 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Le fonctionnement du système est relativement simple, mais les paramètres sont peu évidents à caler. Après avoir rempli le réacteur de boues activées ou d’effluent (selon le test) et fixé les différentes sondes dans le réacteur grâce à des tuteurs et un bouchon, on met l’agitation en marche et on aère la solution grâce à la pompe d’aquarium. On ajuste les réglages afin de garantir une concentration en oxygène dissous dans le réacteur d’au moins 3 mg O2/l et un pH aux alentours de 7-8. En effet, une concentration inférieure entraîne trop d’incertitudes de mesure au niveau de la sonde à oxygène (Précision : +/- 0.5% de la valeur mesurée). On suit ensuite la concentration en oxygène dissous (en mg/l) en fonction du temps, grâce au logiciel d’acquisition de WTW. On peut dès lors enregistrer en continu la consommation en oxygène et le pH par pas de temps réglable sur le logiciel. Les paramètres les plus importants à régler dans un test de respirométrie en aération continue sont le débit d’aération et l’agitation, qui doivent rester constants pendant une expérience donnée. En effet, le débit d’aération doit être suffisant pour que l’oxygène ne devienne pas un facteur limitant, mais pas trop important pour éviter d’élever le pH au-dessus de 8. De la même façon, l’agitation doit être suffisante pour éviter d’éventuels dépôts sur les parois du réacteur, mais pas excessive afin de ne pas perturber la mesure de la sonde. I-2) Les différents tests et calculs à effectuer Comme cela a été affirmé dans la partie recherche bibliographique, le rapport initial entre le substrat et la biomasse du mélange, noté So/Xo (DCO/MVS du mélange), détermine la réponse respirométrique obtenue (Chudoba et al. (1992)). I-2-a) Détermination du rapport So/Xo et des volumes à injecter Ainsi, il faut faire deux tests pour chaque échantillon et il a donc fallu mettre en place deux protocoles : Le premier s’effectue avec un faible rapport So/Xo (<0.2 gDCO/gDCO) et permet de déterminer la fraction rapidement biodégradable de l’effluent, Ss. Pour obtenir cette fraction, on met en contact des boues activées acclimatées à l’effluent avec de l’effluent. On utilise un faible rapport car il permet de bien voir la chute due au facilement biodégradable. Le second s’effectue avec un fort rapport So/Xo (>2 gDCO/gDCO) et conduit à la biomasse hétérotrophe initiale de l’effluent, Xb,h. Cette fraction s’obtient en suivant la concentration en oxygène dissous de l’effluent seul. Un fort rapport est utilisé car la croissance sur le Ss est plus lente et permet donc de mieux déterminer la fraction Xb,h. La première étape est donc la détermination du rapport So/Xo, soit des volumes de boue et d’effluent à injecter. Pour cela, on détermine, pour chaque échantillon, la DCO totale et filtrée à 0.45µm de l’effluent, ainsi que les MVS (Matières Volatiles en Suspension) des boues activées. Puis, connaissant la DCO de l’effluent (DCOeff), les MVS de la boue (MVSb), le volume total du réacteur (Vt) et le rapport So/Xo souhaité, on déduit le volume d’effluent (Veff) à injecter par la relation suivante : S MVS b α Veff = Vt . avec α = 0 . 1+α X 0 DCOeff (voir Annexe 5 pour l’explicitation du rapport, l’établissement de la formule et un exemple). Alexandre Baudouin - 30 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain I-2-b) Protocole et théorie du test à faible rapport So/Xo Après avoir déterminé la DCO de l’effluent et les MVS de la boue (et donc connu le rapport So/Xo), il convient de bien étalonner et calibrer les différentes sondes (en particulier la sonde à oxygène). Puis on enregistre en continu sur l’ordinateur les différentes concentrations en oxygène dissous en fonction du temps, pour tracer la courbe suivante : La première étape (1 sur la courbe) est la mise à l’endogène des boues activées. Pour cela, on aère les boues seules (d’un volume déterminé en fonction du rapport souhaité, en général autour d’1.5 à 2 litres pour le test à faible rapport So/Xo) pendant la nuit précédent le test à un débit d’air réglé à 130 L/h (correspondant à un tour de bulleur) et une agitation à 400 tours par minute. De cette façon, le substrat qui aurait pu se trouver initialement dans les boues est totalement consommé par les bactéries. Ainsi, cela se traduit par un palier atteint en terme de concentration en oxygène dissous (voir courbe cidessous). Evolution de la concentration en O2 en fonction du temps 5 2 8,000 concentration O2 (mg/l) 7,000 7 6,000 6 5,000 1 4 Concentration O2 4,000 3 3,000 2,000 0 1 2 3 4 5 6 7 8 temps (h) Figure 11 : Graphique type de l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps, dans le cadre d’un test à faible rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 20/07) Les deuxième et troisième étapes (2 et 3) correspondent à la détermination du coefficient de transfert à l’oxygène (Kla). Le point 2 correspond à l’arrêt de l’aération et le point 3 à la reprise d’apport en oxygène dissous. De plus, étant en respirométrie ouverte (à savoir qu’il y a une interface air-eau dans le réacteur) et en aération continue, le KLa dépend de nombreux paramètres, à savoir la géométrie du réacteur, le volume de liquide, le débit d’air et l’agitation entre autres. Ainsi, il doit être déterminé à chaque expérience. Le protocole utilisé pour déterminer le KLa est présenté en Annexe 6. Alexandre Baudouin - 31 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Après le retour au palier endogène des boues activées après reprise de l’aération, la quatrième étape (4) consiste à ajouter un inhibiteur de nitrification. En effet, dans un test respirométrique de détermination des fractions de la DCO, on ne tient compte que de l’activité respiratoire des micro-organismes hétérotrophes. Ainsi, la respiration des autotrophes doit être bloquée par ajout d’un inhibiteur de nitrification. Ici, on ajoute un volume d’allyl thio urée (ATU) tel qu’on ait une concentration de 20 mg/l d’ATU dans le réacteur. On ajoute de plus de l’antimousse (Rhodorsil, dilué 100 fois) à raison d’1 ml environ pour un réacteur de 5 litres. La cinquième étape (5) correspond à l’injection de l’effluent. Cette eau usée aura été préalablement amenée à 20°C. On injecte le volume d’effluent calculé par la formule définie au I-2-a) pour obtenir le rapport So/Xo souhaité. A partir du moment où l’on l’injecte l’effluent, la respiration de la biomasse hétérotrophe peut être décomposée en trois termes : rO (t ) = 2 rO ( Ss 0 , t ) + rO ( Xs 0 , t ) + rO (endogène, t ) 12444242 443 12442443 rO (exogène, t), apportée par le substrat apportée par la boue 2 En gardant une concentration en oxygène supérieure à 3 mg d’O2/l, on suppose que l’on est en conditions non limitantes en oxygène. On suppose de plus que la respiration endogène est constante durant toute la durée du test. Et ainsi, on peut déterminer la respiration due à la croissance sur le facilement biodégradable (Ss) : c’est le but de cette expérience. Entre la cinquième et la sixième étape (6), on considère qu’il y a eu l’étape de croissance sur le Ss. Grâce à l’effluent injecté, les bactéries hétérotrophes ont de la matière organique facilement assimilable à dégrader et consomment donc moins d’oxygène, d’où la chute brusque. Puis, le changement de pente à partir du n°6 signifie qu’il n’y a plus de Ss, et qu’on ne considère plus que la croissance sur le lentement hydrolysable et l’endogène (Suschka et Ferreira, 1986). Enfin, le changement de pente à partir du n°7 signifie l’arrêt de la croissance due au lentement biodégradable, Xs. A partir de ce point, seule la respiration endogène des boues est encore présente, et on revient donc naturellement au palier initial. Pour déterminer la fraction de biomasse hétérotrophe présente dans l’échantillon, il faut également faire le test avec le rapport So/Xo, supérieur à 2 gDCO/gDCO. I-2-c) Protocole du test à fort rapport So/Xo Le test à fort rapport So/Xo n’a lieu qu’en présence de l’effluent seul. On n’ajoute pas de boues activées. Ainsi, le protocole à fort rapport est quasiment le même que celui à faible rapport, à partir de l’étape n°5. La seule différence provient du fait que l’on aère directement l’effluent seul (sans boues), auquel on ajoute l’ATU et l’antimousse. On suit ensuite l’évolution de la concentration en dioxygène en fonction du temps. On obtient alors la courbe théorique suivante : Alexandre Baudouin - 32 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Evolution de la concentration en O2 en fonction du temps 7,500 7,000 Plus de Ss O2 (mg/l) 6,500 6,000 respirogramme 5,500 Dégradation sur le facilement biodégradable 5,000 4,500 4,000 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 temps (h) Figure 12 : Graphique type de l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps, dans le cadre d’un test à fort rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 01/07) Sur ce graphique, on vient bien que la dégradation du Ss prend 2 à 3 heures. On peut donc déterminer plus facilement le Xb,h, car on voit mieux la croissance sur le Ss. Voyons maintenant comment exploiter les différentes courbes obtenues pour en déduire les fractions. II- Une exploitation des courbes délicate La littérature l’affirme, mais les expériences le confirment : l’exploitation des courbes est très délicate et les incertitudes sont grandes, en utilisant une méthode simple. II-1) Exploitation du respirogramme à faible rapport : détermination de la fraction Ss Comme affirmé précédemment, la respiration des hétérotrophes est la somme des trois composantes : rO (t ) = rO ( Ss 0 , t ) + rO ( Xs 0 , t ) + rO (endogène, t ) 2 12444242 443 12442443 rO (exogène, t), apportée par le substrat apportée par la boue 2 Or, les relations globales entre la croissance, la consommation de substrat et la consommation d’oxygène pour la biomasse hétérotrophe donnent : dSs 0 (t ) dégradé rO2 ( Ss 0 , t ) = −(1 − Yh). où Yh représente le rendement de conversion du substrat dt S en biomasse X. Alexandre Baudouin - 33 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Ainsi, au temps t1 (voir sur la courbe de respiration), Ss0 est entièrement éliminé et la respiration se résume à la respiration endogène et à celle due à Xs0. En les considérant constantes, et en intégrant l’équation précédente, il vient : V + V ERU 1 1 Ss 0 = .∫ rO2 ( Ss 0 , t ). B VERU 1 − Yh t0 t On corrige le Ss par le volume de dilution induit par les boues activées (VB : volume de boues et VERU : volume d’eau usée). Il faut signaler que cette formule est la seule formule de la littérature utilisable en aération continue, après lecture des différentes publications sur la respirométrie. Or, en aération continue, la respiration totale rO2 (t) des micro-organismes hétérotrophes (en mg/(l.h)) s’exprime d’après un bilan matière sur l’oxygène en phase liquide comme : d [O2 ] rO2 (t ) = − + K L a.([O2 ]* − [O2 ]) dt avec [O2] : concentration en dioxygène dissous dans le réacteur (en mg/l), KLa : coefficient de transfert à l’oxygène (en h-1) et [O2]* : solubilité du dioxygène dans les conditions opératoires de l’expérience (9.1 mg/l à 20°C). A partir de la courbe [02]=f(t), on trace grâce à la formule précédente la courbe de respiration d [O2 ] y a été négligé). rO2 = f(t) (en mg/(l.h)). Un exemple est donné ci-dessous ( − dt Evolution de la respiration en fonction du temps 30 Aire pour calculer l’intégrale 25 respiration (mg/l.h) 20 respiration 15 10 5 Droite formée par la dégradation du Xs 0 1 2 3 4 t0 t1 5 6 7 temps (h) Figure 13 : Graphique type de l’évolution de la respiration en fonction du temps, dans le cadre d’un test à faible rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 20/07) Alexandre Baudouin - 34 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain t1 Ainsi, pour pouvoir appliquer la formule du Ss, il faut connaître ∫r O2 ( Ss 0 , t ) , c’est à dire t0 l’aire formée par la courbe correspondant à la dégradation du Ss. Pour répondre à ce besoin, Kappeler et Gujer (1992) ont proposé de prolonger le profil de diminution de la vitesse de consommation liée à la dégradation du Xs par une droite (voir figure précédente), et donc d’en déduire l’aire recherchée (aire hachurée). Le problème rencontré ici est que cette droite ne s’appuie sur aucun fondement biologique et cinétique, et qu’elle conduit à de très grandes imprécisions. En effet, on prolonge une droite, qui n’est pas toujours très linéaire, en prenant sa tangente : l’aire calculée va donc dépendre de ce choix. Cette formule a cependant été utilisée dans cette étude, l’aire hachurée ayant été calculée par une simple méthode des rectangles sous Excel, en fonction du pas de temps de l’acquisition sur l’ordinateur. C’était en effet la seule méthode simple accessible. II-2) Exploitation du respirogramme à fort rapport : détermination de la fraction Xb,h Xb,h0 peut être déterminée à partir de la respiration initiale d’un échantillon d’effluent, sans boues, à partir du test à fort rapport So/Xo. C’est l’unique méthode de fractionnement qui permette de déterminer directement la fraction Xb,h0. En exprimant la respiration en fonction de la croissance et de la décroissance de la biomasse (respiration endogène), on obtient : 1 − Yh .µh . X b ,h (t ) + (1 − f p ).bh rO2 (t ) = 14243 1Yh 442443 décroissan ce croissance Ainsi, on a : rO2 (t 0 ) X b ,h 0 = X b ,h (t 0 ) = 1 − Yh .µh + (1 − f p ).bh Yh où Yh est le rendement hétérotrophe (sans unité), µh est le taux maximal de croissance hétérotrophe (en j-1), fp est la fraction non biodégradable de la biomasse (pas d’unité) et bh est le taux de décès hétérotrophe (en j-1). L’hypothèse faite sur cette expérience est que le substrat Ss n’est pas limitant. Au début du test, cela paraît cohérent. Cependant, le désavantage de cette méthode est qu’elle nécessite de connaître 4 paramètres caractérisant la biomasse de l’affluent et que tous ne sont pas accessibles expérimentalement. Seul µh peut être déterminé en linéarisant la phase de croissance exponentielle du respirogramme et en prenant sa pente (voir ci-dessous) d’après l’expérience de Wentzel (1999). En revanche, on doit prendre les valeurs par défaut du modèle ASM1 pour Yh (0.67), fp (0.2) et bh (0.24 j-1). Comme pour le test précédent, à partir de la courbe [02]=f(t), on trace la courbe de respiration rO2 = f(t) (en mg/(l.h)). En linéarisant ensuite la phase de croissance exponentielle et en prenant l’exponentielle de la valeur à t0, on obtient rO2 (t0). Après avoir déterminé le µh, on a tous les éléments pour effectuer le calcul de la fraction Xb,h. Alexandre Baudouin - 35 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Linéarisation de la phase exponentielle Evolution de la respiration en fonction du temps 2,6 15 Phase de croissance exponentielle 14 2,5 y = 0,1313 x + 2,1585 R2 = 0,969 2,4 12 ln ([O2]) respiration (mg/l.h) 13 11 consom mation O2 10 2,3 2,2 9 linearisation 8 Linéaire (linearisation) 2,1 7 2 6 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 temps (h) temps (h) Figure 14 : Graphique type de l’évolution de la respiration en fonction du temps, dans le cadre d’un test à fort rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 01/07) et linéarisation de la phase exponentielle de croissance. Après avoir expliqué comment l’exploitation des courbes et donc la détermination des fractions s’opérait, voyons désormais les différents résultats obtenus au cours des tests du mois de juillet 2004. III- Des résultats peu fiables sur le Ss, mais corrects sur le Xb,h La première semaine de tests a été nécessaire pour installer le matériel, faire des essais sur les sondes, l’acquisition sur ordinateur et la prise en main du logiciel. Des tests ont également été réalisés la première semaine pour voir quel débit d’air permettait d’obtenir une concentration toujours supérieure à 3 mgd’O2/l et quelle agitation ne perturbait pas trop la sonde. Au total, 5 prélèvements ont été effectués à la station d’épuration du syndicat du Rosenmeer, dont 1 qui était un échantillon moyen sur 24 heures (asservi en fonction des débits d’entrée sur la station). Ces prélèvements ont donné lieu à 17 tests, dont tous les paramètres principaux et fractions calculées ont été insérés dans des tableaux récapitulatifs (voir Annexe 7). Chaque test durant un jour, davantage de tests n’ont pas pu être réalisés. III-1) Coefficient de transfert à l’oxygène KLa Sur cinq tests où le coefficient de transfert à l’oxygène est comparable, c’est à dire que l’on a le même débit d’air et la même agitation (130 l/h, 400 tours/minute), on obtient la reproductibilité suivante : Alexandre Baudouin - 36 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Kla (h-1) 6,09 4,12 4,87 0,79 5,54 4,282 Test 1 2 3 4 5 Moyenne Tableau 6 : Différentes valeurs de Kla obtenues On se rend bien compte que la reproductibilité du Kla n’est pas très bonne. C’est la raison pour laquelle la littérature recommande de déterminer le Kla à chaque expérience. C’est ce qui a été fait ici et il est vrai que le coefficient de transfert à l’oxygène varie beaucoup entre deux expériences données. En revanche, la détermination du Kla a toujours été très bonne dans tous les tests : les coefficients de corrélation calculés ont une moyenne de 0.99 pour la détermination de ce paramètre. III-2) Résultats obtenus sur la détermination du Ss Cinq essais également ont été effectués avec un faible rapport So/Xo. L’exploitation des courbes a été effectuée par la méthode décrite au II-1). Un exemple de fichier complet de résultats Excel sur l’expérience du 20 juillet (acquisition et graphiques) est présenté en Annexe 8. Les résultats obtenus sur les cinq essais effectués sont les suivants : Test 1 2 3 4 5 Moyenne Ss (mg/l) 76,7 64,7 71,6 82,5 54,1 69,92 % DCO totale 8,2 6,9 9,4 6,4 6,6 7,5 Tableau 7 : Résultats des essais concernant le Ss Ainsi, sur les différents essais menés, on voit bien que la fraction rapidement biodégradable trouvée est toujours à peu près la même (environ 70 mg/l, soit 7.5% de la DCO totale). En comparant avec la littérature, ces résultats ne sont pas aberrants mais se situent dans la fourchette basse (Ss représente entre 6 et 30% de la DCO totale selon la littérature). Cependant, le Ss trouvé par la méthode de fractionnement utilisée auparavant donnait des valeurs de Ss aux alentours de 30%, ce qui correspond davantage à l’effluent traité. Ainsi, on peut douter de la fiabilité de ces résultats. Il faut dire que la méthode de détermination du Ss par respirométrie engendre de grandes imprécisions (prolongement de la droite du Xs, détermination du Kla). Pour conclure sur la fiabilité de la détermination expérimentale, un test a été effectué avec un effluent synthétique d’acide glutamique et de glucose. C’est un mélange qui ne contient que de la DCO rapidement biodégradable Ss, à une valeur de 300 mg/l. Connaissant cette valeur, on peut la comparer avec ce que l’on retrouve expérimentalement et en déduire l’efficacité de la méthode. Alexandre Baudouin - 37 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain III-3) Résultats sur l’effluent synthétique Quatre tests ont été effectués sur l’effluent synthétique. Hormis la valeur de Ss de 300 mg/l recherchée, on a aussi voulu tester la reproductibilité des tests en mettant en place deux montages en parallèle (réacteur 1 et réacteur 2). Les résultats obtenus donnent les valeurs de Ss suivantes sur les quatre essais : Tests 21-juil 22-juil Réacteur 1 234,2 mg/l 301 mg/l Réacteur 2 55,7 mg/l 151,2 mg/l Tableau 8 : Résultats de la valeur de Ss sur l’effluent synthétique On se rend bien compte sue sur le réacteur n°1, les résultats sont plutôt bons, puisqu’on retrouve deux fois des valeurs proches de 300 mg/l de DCO. Le réacteur n°1 donne de plus de bien meilleurs résultats que le n°2. Peut être y’a-t-il eu des problèmes de bulles sur le second réacteur. Mais on peut affirmer que la méthode mise en place sur la détermination du Ss donne des résultats mitigés. Une des principales causes de cette mauvaise détermination est la difficulté de l’exploitation des résultats. La méthode utilisée pour trouver la fraction Ss est la seule trouvée dans la littérature pour ce montage, mais celle-ci manque cruellement de précision. Ainsi, à l’avenir, il faudra soit améliorer le montage et refaire des essais, soit approfondir la méthode de traitement des résultats (par une méthode numérique poussée par exemple), soit abandonner cette méthode pour la caractérisation du Ss. De plus, la reproductibilité des tests n’est pas trop valide. La différence entre les réacteurs 1 et 2 est en effet grande. En revanche, la reproductibilité a l’air davantage vraie sur le même réacteur dans les mêmes conditions, pendant deux jours consécutifs. Les résultats sur le Xb,h donnent des valeurs plus proches de celles de la littérature que les résultats sur le facilement biodégradable. III-4) Résultats sur la fraction Xb,h Trois essais exploitables ont été effectués avec un fort rapport So/Xo. L’exploitation des courbes a été effectuée par la méthode décrite au II-2). Un exemple de fichier complet de résultats Excel sur l’expérience du 01 juillet (acquisition et graphiques) est présenté en Annexe 9. Les résultats obtenus sur les trois essais effectués sont les suivants : Test 1 2 3 Moyenne Xb,h (mg/l) 147 187,1 72,65 135,58 % DCO totale 19 14,5 8,9 14,13 µh (j-1) 6,51 3,23 2,016 3,92 Tableau 9 : Résultats des essais concernant le Xb,h Finalement, les résultats concernant la détermination du Xb,h sont globalement corrects. On trouve une fraction correspondant à 14% de la DCO totale, ce qui correspond tout à fait aux valeurs trouvées dans la littérature (environ 15%). Alexandre Baudouin - 38 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain Comme c’est le seul test existant permettant de déterminer directement la fraction de biomasse hétérotrophe d’un effluent, le protocole est validé et le test pourra être réutilisé à l’avenir. De plus, le taux de croissance µh moyen déterminé est quasiment égal à 4 j-1. Or la valeur par défaut utilisée dans le modèle ASM1 est 5 j-1. On retrouve donc des valeurs proches qui traduisent une adéquation correcte de l’expérience avec le modèle. Mais les limites de la respirométrie à aération continue sont désormais claires. III-5) Limites de la respirométrie à aération continue Ces expériences, menées pour la première fois au laboratoire Systèmes Hydrauliques Urbains, ont donc montré des limites assez nettes à ce type de respirométrie. La première limite est la détermination du Kla. Selon le nombre de points choisis, la pente peut légèrement varier et ainsi induire des erreurs assez grandes sur la courbe de respiration. De plus, le Kla peut varier en cours d’expérience et/ou peut être faussé par la présence de certains composés (tensioactifs par exemple). Les difficultés de mesure de la sonde à oxygène constituent un deuxième frein à cette technique. En effet, de nombreuses bulles d’air peuvent venir fausser la mesure pendant l’expérience, en s’agglutinant sur la sonde. Pour éviter cela, il faudrait peut être installer un système de microgrille autour de la sonde. Il faut de plus bien veiller à l’étalonnage de la sonde et attendre que celle-ci soit stable, si l’on souhaite une mesure fiable. La troisième limite, la plus déterminante sûrement, est la difficulté de traitement des courbes expérimentales, surtout sur le test à faible rapport So/Xo. En opérant en aération continue, c’est la seule méthode simple trouvée dans la littérature qui pouvait être utilisée pour déterminer le Ss. Mais l’exploitation des résultats est vraiment ardue, et ne s’appuie surtout sur aucun fondement biologique ni cinétique. On peut donc douter de la véracité de cette exploitation. Alexandre Baudouin - 39 - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES En conclusion, on peut tirer un bilan des premières expériences de respirométrie menées au laboratoire. Après mise en place des protocoles, deux fractions peuvent être déterminées par respirométrie à aération continue : la fraction Ss au cours d’un test à faible rapport So/Xo et la fraction Xb,h au cours d’une expérience à fort rapport. Sur la détermination de la fraction rapidement biodégradable Ss, on peut dire que les résultats obtenus sont mitigés. En effet, la moyenne des résultats obtenus montre une fraction Ss à hauteur de 7.5% de la DCO totale, ce qui fait partie de la fourchette basse des valeurs de Ss obtenues dans la littérature. Cependant, l’effluent étudié est sensé avoir une part de Ss beaucoup plus importante. Les résultats sur l’effluent synthétique sont également en demiteinte, puisqu’on devait obtenir une valeur de Ss de 300 mg/l , ce qui n’a été obtenu que deux fois sur les quatre tests effectués. En revanche, c’est sur le même réacteur que ces valeurs ont été obtenues. La reproductibilité d’un test de respirométrie n’est pas certaine sur deux réacteurs différents, mais il semble qu’un même réacteur, dans les mêmes conditions, donne des valeurs comparables. Ces résultats moyens sont sans aucun doute imputables à l’exploitation vraiment peu aisée des courbes expérimentales, mais pas à la partie expérimentale qui s’est le plus souvent bien déroulée. En revanche, les résultats obtenus sur la fraction Xb,h sont bien meilleurs. En effet, les incertitudes d’exploitation sont beaucoup plus faibles et la moyenne de 14% de la DCO totale trouvée pour le Xb,h correspond bien aux valeurs trouvées dans la littérature. Ainsi, le protocole à fort rapport So/Xo peut être conservé et utilisé à l’avenir. C’est de plus la seule méthode existante permettant de caractériser directement la fraction Xb,h. Son avantage principal est la rapidité du test, puisque celui-ci ne dure qu’un jour. Ainsi, les perspectives sont très grandes : le travail qui reste à fournir est conséquent et pourrait faire l’objet d’une thèse. A moyen terme, le laboratoire devra sans doute investir dans un matériel plus performant de respirométrie ou de spectrophotométrie pour s’affranchir des problèmes d’imprécision posés par les montages « faits maison ». De plus, il faudra faire le choix de soit abandonner la détermination du Ss par respirométrie à aération continue, soit améliorer le matériel utilisé ou soit améliorer l’exploitation des résultats par une méthode de calcul numérique plus poussée. Il faudrait aussi faire davantage d’essais, car on ne maîtrise pas bien tous les paramètres à caler en trois mois seulement. Par ailleurs, le comparaison entre la méthode respirométrique développée ici et la méthode utilisée auparavant à l’ENGEES (fractionnement par test de biodégradation en réacteur fermé) donne des résultats assez différents. Il serait bon d’envisager de coupler différentes méthodes de fractionnement, et de définir ainsi un nouveau protocole, tenant compte des avantages de chaque méthode. On pourrait ainsi expérimenter la méthode de coagulation floculation, couplée avec un test respirométrique sur le Xb,h et une biodégradation en réacteur fermé pour connaître les fractions manquantes. 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(1985)) ................................................................................................................................. 8 Figure 4 : Exemple d’un respiromètre utilisé en laboratoire .................................................. 17 Figure 5 : Spectromètre submersible S::CAN.......................................................................... 20 Figure 6 : Mise en place et principe de la méthode de fractionnement utilisée à l’ENGEES . 22 Figure 7 : Schéma de l’installation expérimentale pour un couple de réacteurs .................... 23 Figure 8 : Evolution de la DCO dans le réacteur contenant de l’affluent brut entre les prélèvements initial et final ............................................................................................... 25 Figure 9 : Evolution de la DCO dans le réacteur contenant de l’affluent filtré entre les prélèvements initial et final ............................................................................................... 25 Figure 10 : Photographie du respiromètre construit à l’ENGEES ........................................ 29 Figure 11 : Graphique type de l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps, dans le cadre d’un test à faible rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 20/07)................................................................................................................................. 31 Figure 12 : Graphique type de l’évolution de la concentration en oxygène dissous en fonction du temps, dans le cadre d’un test à fort rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 01/07)................................................................................................................................. 33 Figure 13 : Graphique type de l’évolution de la respiration en fonction du temps, dans le cadre d’un test à faible rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 20/07) ................ 34 Figure 14 : Graphique type de l’évolution de la respiration en fonction du temps, dans le cadre d’un test à fort rapport So/Xo (courbe obtenue lors du test du 01/07) et linéarisation de la phase exponentielle de croissance. ..................................................... 36 Figure 15 : Exemple de respiromètre installable en ligne sur station d’épuration (OLR 300, Challenge Environmental Systems) ...........................................................................Annexe Figure 16 : Schéma classique d’un respiromètre, de type batch .....................................Annexe Alexandre Baudouin - VII - Mai 2004 Etude bibliographique, économique et essais sur différentes méthodes de fractionnement de la demande chimique en oxygène d’un effluent urbain TABLE DES ANNEXES Annexe 1 : Processus cinétiques et stœchiométrie de la dégradation de la DCO, de la nitrification et de la dénitrification selon le modèle ASM n°1 Annexe 2 : Synthèse des valeurs de fractions de la DCO de l’affluent trouvées dans la littérature Annexe 3 : Historique bibliographique de la fractionnement par spectrophotométrie UV visible méthode de Annexe 4 :Etude économique des méthodes de spectrophotométrie et de respirométrie en continu Annexe 5: Etablissement du rapport S0/X0 et déduction des volumes d’effluent et de boues activées à insérer dans le réacteur Annexe 6 : Détermination du coefficient de transfert à l’oxygène Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des différents essais menés, comprenant les paramètres principaux déterminés Annexe 8 : Fichier complet de résultats Excel (acquisition et graphiques) sur le test du 20 juillet 2004 (détermination du Ss) Annexe 9 : Fichier complet de résultats Excel (acquisition et graphiques) sur le test du 01 juillet 2004 (détermination du Xb,h) Alexandre Baudouin - VIII - Mai 2004 Annexe 1 : Processus cinétiques et stœchiométrie de la dégradation de la DCO, de la nitrification et de la dénitrification selon le modèle ASM n°1 (Henze et al, 1986) Lecture du modèle Le tableau représente le modèle d’origine « Activated Sludge Model N°1 ». La lecture doit être faite à partir des indications qui suivent. Les variables figurent sur la première ligne du tableau (indice i). Le nom de chaque constituant est formé : · d’une lettre : S pour les 7 espèces solubles, X pour les 6 espèces insolubles ou particulaire, · d’une indice en lettre indiquant la nature du composant ; la signification de chaque variable, et sa dimension, sont indiquées sur la dernière ligne. Les processus de transformation sont listés dans la première colonne (indice j). Il y a 8 processus pris en compte ici. L’expression des cinétiques correspondantes ρj, figure dans la dernière colonne (vitesse de réaction). Elles font intervenir un certain nombre de paramètres cinétiques explicités en bas à droite du tableau. Enfin les éléments de la matrice centrale constituent les coefficients stœchiométriques νij ,qui fixent la relation entre les composants dans les différents processus. La convention de signe est : négatif pour la consommation, positif pour la production. Les paramètres stœchiométriques utilisés sont explicités en bas à gauche du tableau. Annexe 2 : Synthèse des valeurs de fractions de la DCO de l’affluent trouvées dans la littérature Synthèse des valeurs de fractions de la DCO de l’affluent trouvées dans la littérature Tableau : Synthèse des valeurs des fractions de la DCO d’eaux usées urbaines trouvées dans la littérature, exprimées en % de la DCO totale Légende : (m) = moyenne, ( r ) = valeur recommandée, RO = respirométrie en aérobiose, RN = respirométrie en anoxie, P = en pilote, R = en réacteur, CF = coagulation floculation Référence Type d'affluent Ekama et al. (1986) Kappeler et Gujer (1992) domestique + industriel Lesouef et al. (1992) urbain ? domestique urbain Sollfrank et Gujer (1991) Witteborg et al. (1996) Henze et al. (1986) Type de prétraitement décanté brut ? ? brut décanté décanté brut frais brut après 24h décanté ? 7 3 1 1 3 Méthode employée Ss (%) ROP ROR RNR ROP et ROR 12 22 20 13 à 27 20 ( r ) 28 ( r ) 7 à 11 ROR aération boue différence avec DCOTo décanté décanté Si (%) 5(r) 8(r) brut Xi (%) 53 à 60 8 à 10 test biodégradabilité 7 10 13 8 ? 9 8 ROR 18 24 à 32 (r) 8 à 11 (r) Xb,h (%) Commentaires 7 à 15 Xh élevé et Ss faible car la boue extraite est renvoyée en tête avant décantation primaire 13 ( r ) 4(r) 10 à 20 10 urbain Xs (%) 9 10 10 6 décanté Sollfrank (1988) in Kappeler et Gujer (1992) Henze (1992) Nb mesures 1 1 1 43 à 49 11 à 20 (r) (r) ont utilisé le modèle trisubstrat Rapport moyennes Ss et DCOTo Valeurs par défaut selon le pays 9 utilise le modèle tri-substrat 10 utilise le modèle tri-substrat Sollfrank et al. (1992) décanté De la Sota et al. (1994) Siegrist et al. (1994) in Orhon domestique et Cokgör (1997) domestique + Melcer (1999) brasserie Naidoo et al. (1998) domestique + industriel Orhon et al. (1999) domestique Spérandio (1999) urbain ? domestique (réseau amont) Arslan et Ayberk domestique + (2003) industriel Stricker (2000) temps sec temps pluie 28 49 44 2 décanté brut brut décanté brut décanté 14 7 à 20 13 (m) 16 (m) DCOF effluent CF 18 9 10 8 33 25 15 56 à 58 24 à 26 12 à 54 m=34 Fort Ss, dû à la brasserie Hésitent si leur fraction lentement assimilable est rapidement hydrolysable ou pas 8 RNR 7 à 19 18 RO différence ROR 9 (m) 7 30 8 11 Etude effectuée selon la température 15 à 29 80 (m) 44 à 57 48 (m) 38 (m) 61 (m) 11 à 16 7 (m) 3 (m) 6 (m) ? ? ROR 31 22 7 brut ? ROR 10 - 31 20 - 28 10 20 36 4 3 3 à 20 20 (m) 18 (m) 15 (m) 56 58 57 0.3 néglig. néglig. 50 - 83 55 - 70 3 - 15 7 - 11 _ Ajout de glucose dans les réacteurs des affluents bruts pour les expériences 2 et 3 Annexe 3 : Historique bibliographique de la méthode de fractionnement par spectrophotométrie UV visible VI-2) Historique bibliographique La spectrométrie d’absorption des rayonnements ultraviolet et visible est employée depuis les années 1930 pour la caractérisation des eaux. Les premiers travaux ont porté sur l’eau de mer où il a été mis en évidence que l’absorption augmente considérablement entre 200 et 300 nm (Tsukamato (1927)). Depuis, la spectrométrie a beaucoup évolué et offre de nombreuses perspectives pour la caractérisation des eaux usées. Les premières recherches ont principalement consisté à trouver les longueurs d’onde du domaine UV pour lesquelles il serait possible d’établir des corrélations directes avec la quantité de matières organiques contenues dans les eaux usées (sans encore parler de fractionnement). Pour cela, la lampe à vapeur de mercure basse pression a été largement employée comme source lumineuse. En effet, cette lampe émet dans l’ultraviolet un spectre de raies (185, 254, 313, 365, 405 et 436 nm), parmi lequel la raie de résonance 254 nm est particulièrement intense puisqu’elle émet 90% de l’énergie totale (Roig et al. (1999)). Plus tard, Wedgwood (en 1952) a utilisé l’absorbance à 365 nm pour évaluer la qualité d’un effluent. Dornbush et Ryckman (1962) ont mesuré l’absorbance entre 200 et 285 nm sur des eaux de rivière afin d’estimer la quantité de matières organiques extraite par un procédé physico-chimique. Ils ont recommandé l’utilisation d’une longueur d’onde de 250 nm. En 1969, Mrkva présentait les résultats d’une corrélation établie entre l’absorbance à 280 nm et la DCO d’une eau de rivière. Dobbs et al. (1972), quant à eux, ont mesuré l’absorbance à 254 nm pour estimer le COT (Carbone Organique Total) d’un effluent. Ils ont remarqué que la turbidité du milieu induisait des erreurs sur la corrélation UV/matières organiques. Les interférences de la turbidité sur l’estimation de paramètres globaux (DCO, COT…) par spectrométrie ont poussé à développer des techniques pour limiter cet effet. Cela peut être par exemple une filtration préalable de l’échantillon, mais surtout l’utilisation d’une deuxième longueur d’onde (en général dans le visible) pour compenser l’absorption des matières en suspension. Ainsi, Mrkva (1983) a étudié la relation qui pouvait exister entre l’absorbance à 254 nm et la DCO d’une eau de rivière. Les mesures ont été réalisées sur un appareil fabriqué en Tchécoslovaquie qui mesure l’absorbance à 254 nm avec une compensation automatique de la turbidité. Il a d’ailleurs obtenu des résultats satisfaisants avec des coefficients de corrélation variant de 0 ,76 à 0,989. Puis Grange et al. (1987) ont réussi à obtenir une corrélation en mesurant l’absorbance à 254 nm et la DCO sur les effluents d’une station d’épuration, du type : DCO = 294 . A254 + 82,84 avec un coefficient de corrélation égal à 0,91. En revanche, ils n’ont pas obtenu d’amélioration de cette corrélation en considérant l’absorbance à 546 nm, afin de corriger l’effet de la turbidité. Après les bons résultats obtenus avec la spectrophotométrie dans le domaine UV, et en particulier avec la longueur d’onde 254 nm, on a vu apparaître dans la littérature le coefficient SAC 254 pour « Spectral Absorption Coefficient ». Dans les années 1980, le SAC 254 a même été inclus aux méthodes standards allemandes pour l’analyse des eaux usées (DIN 38404) (Matsché et al. (2002)). A l’origine, ces appareils étaient formés principalement d’une photocellule émissive et d’une cellule réceptrice qui plongeaient dans le liquide à analyser. Le dispositif de détection immergé dans le bac était constitué d’une source lumineuse (lampe à vapeur de mercure) et de deux diodes réceptrices. Puis, grâce à un capteur immergé dans la cuve et à une pompe extérieure, une cuve à niveau constant pouvait être alimentée. Annexe 4 : Etude économique des méthodes de spectrophotométrie et de respirométrie en continu II- Etude économique des méthodes de spectrophotométrie et de respirométrie en continu Comme mentionné précédemment, nous ne nous intéressons dans cette étude économique qu’aux fournisseurs de respiromètres et de spectrophotomètres installables en ligne, en continu sur une station d’épuration des eaux usées. Mais nous mentionnerons les différents éléments des respiromètres de laboratoire, que l’on peut construire « à la main », et qui peuvent permettre d’effectuer une première série de tests. Ainsi, nous allons comparer les différentes offres proposées, pour trouver le meilleur rapport qualité prix, et proposer ces tarifs à l’ENGEES. II-1) Offre des fournisseurs de respirométrie II-1-a) En continu Trois fournisseurs ont été déterminés comme pouvant répondre au besoin de l’ENGEES. Il s’agit de : Strathkelvin, Grande-Bretagne. Challenge Environmental Systems, Etats-Unis. Kelma, Belgique. Ces fournisseurs, dont aucun n’est français, proposent ou vont proposer des respiromètres installables en continu. Il y a en fait peu de fournisseurs, mais ceci s’explique par le fait que les respiromètres sont des appareils peu utilisés en continu à l’heure actuelle. De plus, ceux-ci nécessitent une construction précise et par conséquent un prix à débourser assez conséquent ! La société Anjou Recherche (Véolia, France) produit également des respiromètres en ligne : le Respir’Eaux et le Biosurveyor. Mais cette offre n’est pas disponible sur Internet, et la société n’a pas répondu aux courriels envoyés. Voici les prix pratiqués par ces fournisseurs : Strathkelvin Challenge Environmental Systems Kelma Modèle ASR OLR 300 RODTOX 2000 Sensibilité (mg O2) 0,2 0,15 0,2 Nationalité Grande Bretagne USA Belgique Prix moyen (€) 15 670 39 500 28 880 Fournisseurs Caractéristiques Remarques Principalement en En continu, 10% laboratoire. Sont en Davantage utilisé du prix d'achat par pour mesurer la train de développer an à payer pour la DBO un respiromètre en maintenance ligne Tableau 10 : Offre des fournisseurs de respiromètres en continu Ainsi, on se rend bien compte que l’offre est peu convaincante. En effet, seul Challenge Environmental Systems propose réellement un respiromètre installable en continu capable de déterminer le fractionnement de la DCO. Figure 15 : Exemple de respiromètre installable en ligne sur station d’épuration (OLR 300, Challenge Environmental Systems) Le Rodtox de Kelma est utilisable en continu, mais est davantage axé sur la mesure de la DBO (demande biochimique en oxygène) et est donc peu adapté aux besoins de l’ENGEES. Strathkelvin Instruments, leader mondial des appareils respirométriques de laboratoire, est en train de mettre au point un respiromètre installable en continu sur station, mais l’appareil n’est pas encore commercialisé. II-1-b) En réacteur batch Par ailleurs, de nombreux respiromètres existent et s’utilisent en laboratoire pour de nombreuses applications, en particulier le fractionnement de la DCO et de l’azote pour les eaux usées. La description des appareils est à peu près standard. En général, l’équipement est composé de plusieurs parties : - une partie « réacteur » (en général cylindrique), dans laquelle on trouve l’eau à analyser, ainsi que les différentes sondes. une sonde à oxygène. une électrode pour mesurer le pH. un système d’aération (pompes,…). un système d’agitation (moteur, tiges d’agitation en polypropylène pour éviter les perturbations électriques). relié à un micro-ordinateur, avec ou sans logiciel spécifique de traitement des données. Ces éléments, relativement simples, se trouvent dans n’importe quel laboratoire. Ainsi, un respiromètre peut être relativement facilement « construit », si le matériel est disponible au laboratoire. Figure 16 : Schéma classique d’un respiromètre, de type batch Ce type de respiromètres se trouve également bien entendu dans le commerce (de nombreux fournisseurs existent). Mais si l’on possède le matériel, le moins onéreux est de le mettre en place soi-même. Ainsi, quelques tests peuvent être effectués par respirométrie de cette façon, avant d’investir dans un matériel vraiment performant par la suite. II-2) Offre des fournisseurs de spectrophotométrie d’absorbance UV-visible En ce qui concerne l’offre en spectrophotométrie UV-visible, cinq fournisseurs ont été déterminés comme pouvant répondre aux attentes de l’ENGEES : S::Can, Autriche. Safas, Monaco. Secomam, France. EFS, France. Isco Stip GmbH, Allemagne, distribué par Martec en France. Tous les fournisseurs n’ayant pas répondu, seules quelques informations sur les produits et leur prix sont présentées ici. Mais il faut faire la différence entre les spectromètres installables en ligne sur station d’épuration (c’est la majorité des fournisseurs) et les sondes portatives submersibles, qui plongent littéralement dans l’eau à analyser en utilisant les spectres UVvisible. Deux fournisseurs permettent de déterminer le fractionnement de la DCO grâce à un spectromètre submersible. Il s’agit de S::Can, basé en Autriche et de Isco Stip. Ces entreprises sont en effet les seules au niveau mondial à proposer des analyseurs en continu submersibles par spectrophotométrie permettant de mesurer la DCO en continu. Bien évidemment, les caractéristiques des appareils sont moins flatteuses que celles d’un spectromètre en ligne classique (sensibilité moins accrue, précision légèrement moins bonne…). Mais ceci s’explique par leur faible taille et leur faible poids (environ 4 kg, diamètre 12-15 cm). Le tableau suivant regroupe et synthétise les caractéristiques et les prix des différents fournisseurs de spectrophotomètres et sondes : Fournis seurs S::Can Safas Secomam EFS Isco Stip Modèle spectro::lyser UV mc² Ixo 510 Optilis Stip scan Gamme spectrale (nm) 200-750 180-1050 200-320 200-1000 190-730 _ 0,2 à 10 12 _ _ _ +/- 0,002 à 3 0à3 _ _ +/- 0,6 +/- 0,01 _ _ +/- 0,3 _ +/- 0,2 _ +/- 1 _ _ +/- 0,0002 à 1 _ _ _ _ 0,04% à 220 et 340 nm _ _ _ _ +/- 0,0005 _ _ _ 13 135 9 990 19 900 21 150 14 000 Caractéri stiques Largeur de bande spectrale (nm) Gamme photométrique (Abs) Reproductibilité en longueur d'onde (nm) Précision en longueur d'onde (nm) Exactitude photométrique (Abs) Lumière parasite Stabilité photométrique (Abs/h) Prix moyen (€) Remarques Submersible Remise de 10% pour les universités Garantie : 1 an, mise à jour gratuite des Submersible Rajouter logiciels, mais ne Analyseur Analyseur en 4000€ en ligne donne pas ligne multi automatiquement le environ pour multi paramètres fractionnement de la paramètres le logiciel et le montage DCO (peut seulement le mesurer) Tableau 11 : Offre des fournisseurs de spectrophotomètres en continu Finalement, pour répondre au besoin de l’ENGEES, le Stip scan et le Spectro::lyser semblent être les appareils les plus adaptés. Leur caractère pratique, leur monopole, leur petit poids et leur prix abordable en font des candidats intéressants. L’avantage du Stip Scan est d’être distribué en France par la société Martec, tandis que S::Can n’a pas de distributeur dans l’hexagone et doit donc être acheminé depuis l’Autriche. Annexe 5: Etablissement du rapport S0/X0 et déduction des volumes d’effluent et de boues activées à insérer dans le réacteur Le rapport S0/X0 représente la DCO de l’effluent sur les MVS (Matières Volatiles en Suspension) du mélange. Ainsi, on a la formule suivante : DCOeff ⋅ Veff S0 Vt = X 0 MVS eff ⋅ Veff MVS b ⋅ Vb + Vt Vt avec l’indice « eff » qui représente l’effluent, « b » les boues activées et V le volume. Or, le plus souvent (c’est en tout cas la cas à la station d’épuration du Syndicat du Rosenmeer), le terme MVSeff.Veff est négligeable devant MVSb.Vb, car les MVS de l’effluent sont faibles (environ 200 mg/l) devant celles des boues (environ 3500 mg/l). Ainsi, la formule se simplifie en : DCOeff ⋅ Veff S0 = X0 MVS b ⋅ Vb Or, comme Vt = Vb + Veff, on a : Veff = puis Veff ⋅ (1 + S0 MVS b ⋅ (Vt − Veff ) ) ⋅ X0 DCOeff S 0 ⋅ MVS b S ⋅ MVS b )= 0 ⋅ Vt X 0 ⋅ DCOeff X 0 ⋅ DCOeff Finalement, Veff En posant α = S 0 ⋅ MVS b X 0 ⋅ DCOeff = ⋅ Vt S 0 ⋅ MVS b 1+ X 0 ⋅ DCOeff S 0 ⋅ MVS b , on a X 0 ⋅ DCOeff Veff = α 1+α ⋅ Vt Ainsi, connaissant le volume total du réacteur et le rapport S/X souhaité, on sait quel volume d’effluent et quel volume de boues ajouter. Exemple : Cet exemple est tiré de l’expérience du lundi 28 juin 2004. On avait une DCOeff = 940 mg/l, MVSb = 3448 mg/l et on voulait un volume total de 2.7 litres. Ainsi d’après le calcul ci-dessus, on a donc inséré 0.7 l d’effluent et 2 l de boues. Annexe 6 : Détermination du coefficient de transfert à l’oxygène Détermination du Kla : (d’après Milenko Ros, Respirometry of Activated Sludge) En aération continue, la respiration totale rt des micro-organismes hétérotrophes (en mg/(l.h)) s’exprime en effet scientifiquement selon : d [O2 ] rt = − + K L a.([O2 ]* − [O2 ]) dt avec [O2] = concentration en dioxygène dissous dans le réacteur (en mg/l), mesurée par la sonde à oxygène, KLa = coefficient de transfert à l’oxygène (en h-1) et [O2]*= solubilité du dioxygène dans les conditions opératoires de l’expérience (9.1 mg/l à 20°C). Ainsi, il faut tenir compte du coefficient de transfert à l’oxygène pour chaque expérience. En effet, on injecte l’air (sous forme gazeuse), grâce à la pompe d’aquarium, qui passe ensuite en phase liquide. détermination du Kla concentration O2 (mg/l) 8 1 7 6 5 Palier endogène 4 2 Série1 3 Reprise de l’aération Arrêt de l’aération 2 1 0 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 temps (h) Protocole de détermination du Kla : Lorsque l’on se situe dans la première partie de la courbe, c’est à dire au niveau du palier endogène des boues, alors la concentration en oxygène a atteint un équilibre. En effet, les boues sont à l’endogène depuis la veille du test, ce qui était à consommer l’a été, et les boues d [O2 ] = 0 puis rs = K L a.([O2 ]* − [O2 ]e ) sont donc considérées à l’équilibre. Ainsi, dt Avec rs : respiration endogène des boues (mg/(l.h)) et [O2]e : concentration en oxygène à l’endogène (mg/l) et [O2]* : concentration en oxygène à saturation dans les conditions de l’expérience (9.1 mg/l à 20°C, dans l’armoire thermostatée). Au point n°1, on arrête l’aération. Ainsi, le terme en Kla disparaît de l’équation et on a, sur tous les points le long de la droite : d [O2 ] = −α dt Avec ri : respiration pendant l’arrêt de l’aération (mg/(l.h)) et α : pente de la droite. ri = − Or, au point n°1, rs = ri. On a donc : − α = K L a.([O2 ]* − [O2 ]e ) puis, finalement : KLa = − α [O2 ]* − [O2 ] e On détermine donc simplement le Kla en connaissant la pente de la droite, la concentration à saturation dans les conditions de l’expérience et la concentration au palier endogène des boues. Exemple : Avec le graphique ci-dessus, on a : [O2]* = 9.1 mg/l, [O2]e = 7 mg/l et α = (4.1-6.9)/(0.4-0.26) = -20 Ainsi, on a donc KLa = 20/(9.1-7) = 9.52 h-1 = 0.16 min-1 Annexe 7 : Tableaux récapitulatifs des différents essais menés, comprenant les paramètres principaux déterminés ECHANTILLON DU 28/06/04 STEP Rosheim Temps sec Pas moyen 24 heures DCO totale effluent DCO F0,45 DCO F1,2 MES boue MVS boue Lundi 28 Juin V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Mardi 29 Juin 0L 2L 6 (vieil agitateur) 1/2 tour (24 L/h) 6,23 h-1= 0,104 min-1 - Mercredi 30 Juin V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss 940 mg/l 225 mg/l 5600 mg/l 3448 mg/l V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Jeudi 01Juillet 0,7 L 2L 350 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,65 h-1= 0,061 min-1 0,1 76,7 mg/l (8,2% DCOt) V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss 2L 2L 400 tr/min 1/2 tour (24 L/h) 6,09 h-1= 0,102 min-1 0,27 (matin) 1,5 L 2L 350 tr/min 1 tour (132 L/h) 0,2 64,7 mg/l (6,9% DCOt) ECHANTILLON DU 01/07/04 STEP Rosheim Temps sec Pas moyen 24 heures Jeudi 01 Juillet V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Xb,h µh DCO totale effluent DCO F0,45 DCO F1,2 MES boue MVS boue (après midi) 3L 0L 350 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,656 h-1= 0,061 min-1 >2 147 mg/l (19% DCO tot) 3,23 j-1 760 mg/l 192 mg/l 285 mg/l - mg/l 3650 mg/l Vendredi 02 Juillet V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss 0,5 L 2L 350 tr/min 1 tour (132 L/h) 6,57 h-1= 0,11 min-1 0,1 71,6 mg/l (9,4% DCO t) ECHANTILLON DU 06/07/04 STEP Rosheim Temps sec Pas moyen 24 heures DCO totale effluent DCO F0,45 DCO F1,2 MES boue MVS boue Mercredi 07 Juillet V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss Jeudi 08 Juillet 1L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 4,12 h-1= 0,068 min-1 0,18 82,5 mg/l (6,4% DCOt) Vendredi 09 Juillet V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Xb,h µh 1291 mg/l 216 mg/l 244 mg/l 5600 mg/l 3540 mg/l 3L 0L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,056 h-1= 0,051 min-1 4 187,1 mg/l (14,5% DCO tot) 3,14 j-1 V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Xb,h µh 3L 0L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,53 h-1= 0,06 min-1 4 42,8 mg/l (3,3% DCOt) 6,51 h-1 ECHANTILLON DU 15/07/04 STEP Rosheim Temps sec moyen 24 heures DCO totale effluent DCO F0,45 DCO F1,2 MES boue MVS boue mg/l 340 mg/l mg/l 4500 mg/l 2750 mg/l Vendredi 16 Juillet DCO F0,45 uniquement Vendredi 16 Juillet Synthétique Glu/Glu V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss Difficilement exploitable 0,8 L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 4,87 h-1= 0,081 min-1 0,05 69,3 mg/l (20,4% DCOt) V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss Inexploitable DCO GLU/Glu non faite 2L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) h-1= min-1 mg/l (% DCOt) Pb de sonde ECHANTILLON DU 19/07/04 STEP Rosheim DCO totale effluent DCO F0,45 DCO F1,2 MES boue MVS boue Temps sec Moyen 24 heures Lundi 19 Juillet V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Xb,h µh Mercredi 21 Juillet V Glu/Glu V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss DCO Glu/Glu = 299 mg/l 815 mg/l 242 mg/l 307 mg/l 7800 mg/l 4700 mg/l Mardi 20 Juillet 3L 0L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 0,79 h-1= 0,013 min-1 5 72,65 mg/l (8,9% DCOt) 2,016 j-1 Synthétique Glu/Glu Réacteur 1 0,8 L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 4,232 h-1= 0,071 min-1 0,025 234,2 mg/l (78,3% DCO glu/glu) V effluent V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss 0,85 L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 5,54 h-1= 0,092min-1 0,07 54,1 mg/l (6,6% DCOt) Mercredi 21 Juillet Synthétique Glu/Glu Réacteur 2 V Glu/Glu V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss DCO Glu/Glu = 299 mg/l 0,8 L 2L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,302 h-1= 0,055 min-1 0,025 55,7 mg/l (18,6% DCO glu/glu) Jeudi 22 Juillet V Glu/Glu V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss DCO Glu/Glu = 304 mg/l Synthétique Glu/Glu Réacteur 1 0,5 L 1,8 L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 3,69 h-1= 0,062 min-1 0,02 301 mg/l (99,0% DCO glu/glu) Jeudi 22 Juillet Synthétique Glu/Glu Réacteur 2 V Glu/Glu V boues Agitation Aération KLa So/Xo Ss 0,5 L 1,8 L 400 tr/min 1 tour (132 L/h) 4,86h-1= 0,081 min-1 0,02 151,2 mg/l (49,7% DCO glu/glu) DCO Glu/Glu = 304 mg/l Annexe 8 : Fichier complet de résultats Excel (acquisition et graphiques) sur le test du 20 juillet 2004 (détermination du Ss) NO DATE TIME VALUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 09:43 09:44 09:44 09:45 09:45 09:46 09:46 09:47 09:47 09:48 09:48 09:49 09:49 09:50 09:50 09:51 09:51 09:52 09:52 09:53 09:53 09:54 09:54 09:55 09:55 09:56 09:56 09:57 09:57 09:58 5,660 5,570 5,400 5,410 5,400 5,410 5,470 5,390 5,380 5,460 5,320 5,250 5,230 5,220 5,280 5,170 5,320 5,240 5,440 5,410 5,250 5,150 5,170 5,090 4,960 4,840 4,890 4,770 4,630 4,650 TP DIMENSION TP_VA _DI LUE M mg/l 23,0 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,0 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C mg/l 23,1 °C PC_TIME temps respiration 01:01:13 01:01:43 01:02:13 01:02:43 01:03:13 01:03:43 01:04:13 01:04:43 01:05:13 01:05:43 01:06:13 01:06:43 01:07:13 01:07:43 01:08:13 01:08:43 01:09:13 01:09:43 01:10:13 01:10:43 01:11:13 01:11:43 01:12:13 01:12:43 01:13:13 01:13:43 01:14:13 01:14:43 01:15:13 01:15:43 0 0,00833333 0,01666667 0,025 0,03333333 0,04166667 0,05 0,05833333 0,06666667 0,075 0,08333333 0,09166667 0,1 0,10833333 0,11666667 0,125 0,13333333 0,14166667 0,15 0,15833333 0,16666667 0,175 0,18333333 0,19166667 0,2 0,20833333 0,21666667 0,225 0,23333333 0,24166667 19,0576 19,5562 20,498 20,4426 20,498 20,4426 20,1102 20,5534 20,6088 20,1656 20,9412 21,329 21,4398 21,4952 21,1628 21,7722 20,9412 21,3844 20,2764 20,4426 21,329 21,883 21,7722 22,2154 22,9356 23,6004 23,3234 23,9882 24,7638 24,653 intégrale 400 401 402 403 404 405 406 407 408 409 410 411 412 413 414 415 416 417 418 419 420 421 422 423 424 425 426 427 428 429 430 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 20.07.04 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:14 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:15 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 14:16 4,500 4,490 4,470 4,440 4,440 4,460 4,450 4,510 4,490 4,470 4,480 4,480 4,450 4,460 4,540 4,490 4,500 4,500 4,520 4,540 4,510 4,510 4,510 4,530 4,550 4,540 4,550 4,570 4,580 4,600 4,590 mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 23,9 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 23,9 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 24,0 23,9 23,9 °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C 05:31:47 05:31:52 05:31:57 05:32:02 05:32:07 05:32:12 05:32:17 05:32:22 05:32:27 05:32:32 05:32:37 05:32:42 05:32:47 05:32:52 05:32:57 05:33:02 05:33:07 05:33:12 05:33:17 05:33:22 05:33:27 05:33:32 05:33:37 05:33:42 05:33:47 05:33:52 05:33:57 05:34:02 05:34:07 05:34:12 05:34:17 4,495 4,49611111 4,49722222 4,49833333 4,49944444 4,50055556 4,50166667 4,50277778 4,50388889 4,505 4,50611111 4,50722222 4,50833333 4,50944444 4,51055556 4,51166667 4,51277778 4,51388889 4,515 4,51611111 4,51722222 4,51833333 4,51944444 4,52055556 4,52166667 4,52277778 4,52388889 4,525 4,52611111 4,52722222 4,52833333 25,484 25,5394 25,6502 25,8164 25,8164 25,7056 25,761 25,4286 25,5394 25,6502 25,5948 25,5948 25,761 25,7056 25,2624 25,5394 25,484 25,484 25,3732 25,2624 25,4286 25,4286 25,4286 25,3178 25,207 25,2624 25,207 25,0962 25,0408 24,93 24,9854 0,01342667 0,01348822 0,01361133 0,013796 0,013796 0,01367289 0,01373444 0,01336511 0,01348822 0,01361133 0,01354978 0,01354978 0,01373444 0,01367289 0,01318044 0,01348822 0,01342667 0,01342667 0,01330356 0,01318044 0,01336511 0,01336511 0,01336511 0,013242 0,01311889 0,01318044 0,01311889 0,01299578 0,01293422 0,01281111 0,01287267 Concentration O2 8,000 concentration O2 (mg/l) 7,000 6,000 5,000 Concentration O2 4,000 3,000 2,000 0 1 2 3 4 temps (h) 5 6 7 8 Détermination du Kla 6,000 concentration O2 (mg/l) 5,000 4,000 Kla Linéaire (Kla) 3,000 2,000 y = -9,2598x + 6,8322 2 R = 0,991 1,000 0,000 0 0,05 0,1 0,15 0,2 temps (h) 0,25 0,3 0,35 0,4 respiration 30 25 respiration (mg/l.h) 20 15 respiration 10 5 0 0 1 2 3 4 temps (h) 5 6 7 8 Annexe 9 : Fichier complet de résultats Excel (acquisition et graphiques) sur le test du 01 juillet 2004 (détermination du Xb,h) NO DATE TIME VALUE 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 14:00 14:00 14:01 14:01 14:02 14:02 14:03 14:03 14:04 14:04 14:05 14:05 14:06 14:06 14:07 14:07 14:08 14:08 14:09 14:09 14:10 14:10 14:11 14:11 14:12 14:12 14:13 14:13 14:14 14:14 0,210 0,160 0,440 0,790 1,000 1,270 1,500 1,750 1,970 2,190 2,400 2,580 2,780 2,970 3,130 3,290 3,420 3,600 3,710 3,860 3,990 4,130 4,220 4,340 4,410 4,530 4,610 4,730 4,800 4,860 TP DIMENSION TP_VA _DI LUE M mg/l 19,3 °C mg/l 19,3 °C mg/l 19,3 °C mg/l 19,3 °C mg/l 19,3 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,3 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,4 °C mg/l 19,5 °C mg/l 19,4 °C PC_TIME temps 13:56:29 13:56:59 13:57:28 13:57:59 13:58:29 13:58:58 13:59:29 13:59:59 14:00:29 14:00:59 14:01:28 14:01:59 14:02:29 14:02:59 14:03:29 14:03:58 14:04:28 14:04:58 14:05:28 14:05:58 14:06:28 14:06:58 14:07:28 14:07:58 14:08:29 14:08:58 14:09:28 14:09:59 14:10:29 14:10:59 0 0,00833333 0,01666667 0,025 0,03333333 0,04166667 0,05 0,05833333 0,06666667 0,075 0,08333333 0,09166667 0,1 0,10833333 0,11666667 0,125 0,13333333 0,14166667 0,15 0,15833333 0,16666667 0,175 0,18333333 0,19166667 0,2 0,20833333 0,21666667 0,225 0,23333333 0,24166667 consommation linearisation phase exp 32,50184 32,68464 31,66096 30,38136 29,6136 28,62648 27,7856 26,8716 26,06728 25,26296 24,4952 23,83712 23,10592 22,41128 21,82632 21,24136 20,76608 20,108 19,70584 19,15744 18,68216 18,17032 17,84128 17,40256 17,14664 16,70792 16,41544 15,97672 15,7208 15,50144 31 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255 256 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 01.07.04 14:15 15:52 15:53 15:53 15:54 15:54 15:55 15:55 15:56 15:56 15:57 15:57 15:58 15:58 15:59 15:59 16:00 16:00 16:01 16:01 16:02 16:02 16:03 16:03 16:04 16:04 16:05 16:05 16:06 16:06 16:07 16:07 4,940 6,140 6,120 6,100 6,090 6,060 6,080 6,080 6,060 6,060 6,060 6,030 6,030 6,030 6,000 6,000 5,980 5,960 5,950 5,970 5,950 5,950 5,960 5,920 5,900 5,930 5,920 5,930 5,940 5,920 5,910 5,900 mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l 19,4 20,1 20,2 20,2 20,1 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 20,2 °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C °C 14:11:29 15:48:58 15:49:28 15:49:58 15:50:28 15:50:58 15:51:28 15:51:58 15:52:28 15:52:58 15:53:28 15:53:58 15:54:28 15:54:58 15:55:28 15:55:58 15:56:28 15:56:58 15:57:28 15:57:58 15:58:28 15:58:58 15:59:28 15:59:58 16:00:28 16:00:58 16:01:28 16:01:58 16:02:28 16:02:58 16:03:28 16:03:58 0,25 1,875 1,88333333 1,89166667 1,9 1,90833333 1,91666667 1,925 1,93333333 1,94166667 1,95 1,95833333 1,96666667 1,975 1,98333333 1,99166667 2 2,00833333 2,01666667 2,025 2,03333333 2,04166667 2,05 2,05833333 2,06666667 2,075 2,08333333 2,09166667 2,1 2,10833333 2,11666667 2,125 15,20896 10,82176 10,89488 10,968 11,00456 11,11424 11,04112 11,04112 11,11424 11,11424 11,11424 11,22392 11,22392 11,22392 11,3336 11,3336 11,40672 11,47984 11,5164 11,44328 11,5164 11,5164 11,47984 11,62608 11,6992 11,58952 11,62608 11,58952 11,55296 11,62608 11,66264 11,6992 2,381558922 2,388292954 2,394981942 2,398309732 2,408227169 2,401626485 2,401626485 2,408227169 2,408227169 2,408227169 2,418047215 2,418047215 2,418047215 2,427771765 2,427771765 2,434202655 2,440592454 2,443772106 2,437402658 2,443772106 2,443772106 2,440592454 2,45325085 2,459520463 2,450101241 2,45325085 2,450101241 2,446941681 2,45325085 2,45639057 2,459520463 Evolution de la concentration en O2 en fonction du temps 7,500 7,000 O2 (mg/l) 6,500 6,000 respirogramme 5,500 5,000 4,500 4,000 0 0,5 1 1,5 2 temps (h) 2,5 3 3,5 4 Coefficient de transfert à l'oxygène 8,000 7,000 6,000 O2 (mg/l) 5,000 Kla Linéaire (Kla) 4,000 3,000 y = -8,0063x + 34,371 2 R = 0,9992 2,000 1,000 0,000 3,4 3,45 3,5 3,55 3,6 3,65 temps (h) 3,7 3,75 3,8 3,85 Linéarisation de la phase de croissance exponentielle 2,6 2,5 ln ([O2]) 2,4 linearisation Linéaire (linearisation) 2,3 y = 0,1313x + 2,1585 2 R = 0,969 2,2 2,1 2 0 0,5 1 1,5 temps (h) 2 2,5 3