l`appel de la sagesse

Transcription

l`appel de la sagesse
Leçon 1
27 décembre – 2 janvier
L’APPEL DE LA SAGESSE
SABBAT APRÈS-MIDI
Étude de la semaine:
Pr 1-3 ; Gn 1.1 ; Ex 19.16 ; 20.20 ; Pr 11.30 ; 13.12 ; 15.4.
Verset à mémoriser
« La crainte du Seigneur est le commencement de la connaissance;
la sagesse et l’instruction, voilà ce que les imbéciles méprisent. »
(Proverbes 1.17)
Depuis l’Eden, les tragédies humaines ont leur racine dans de mauvais choix. « L’homme perdit tout en
choisissant d’écouter l’imposteur plutôt que celui qui est la Vérité et qui seul possède l’intelligence. Le bien et le mal
se mêlèrent dans son esprit jusqu’à l’obscurcir. » Ellen G. White, Education, p. 29.
Le livre des proverbes sert à nous aider à faire les bons choix, à choisir la voie de Dieu et non celle de
l’imposteur. Le père ou la mère, parlant à leur fils, ne se contentent pas de l’avertir des mauvais choix qu’il pourrait
faire, mais ils l’encouragent à faire les bons. C’est très important, car les choix que nous faisons sont littéralement des
questions de vie ou de mort.
Les trois premiers chapitres de Proverbes illustrent cette méthode d’éducation. Après avoir expliqué le but de
ce livre connaitre: la sagesse (Pr 1.2), et après avoir donné la devise du livre: la crainte du Seigneur est le
commencement de la sagesse (Pr 1.7, comparez Pr 9.10), l’auteur passe des mises en garde contre le fait d’écouter
les insensés, aux encouragements à répondre à l’appel de la sagesse d’en haut.
Etudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 3 janvier.
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DIMANCHE 28 décembre
Le commencement de La sagesse
Dans Proverbes 1.1-6, le titre Proverbes de Salomon, fils de David (Pr 1.1, Colombe) établit un lien entre ce
proverbe et 1 Rois 3.5-14. Dans Rois, (comme dans le livre des Proverbes), Salomon est présenté comme un fils
recherchant la sagesse auprès de Dieu. En plus de faire référence tous les deux à Salomon comme fils de David, les
deux textes partagent le même vocabulaire: « comprendre, » « sagesse, » « jugement. » Non seulement ces
parallèles confirment que c’est Salomon qui est derrière la composition du livre, mais ils montrent aussi que Proverbes
traite de cette quête humaine de sagesse divine.
Lisez Pr 1.7
Qu’est-ce que la sagesse? Que signifie la crainte du Seigneur? Quel est le lien entre ces deux idées?
La sagesse est ici définie comme une expérience religieuse. Elle est liée à la crainte du Seigneur. Cette idée
importante dans la religion hebraïque est la clé pour comprendre Proverbes. Non seulement elle est répetée, mais elle
constitue le cadre de tout le livre (Pr 1.7, 31.30).
La crainte du Seigneur n’a rien à voir avec la peur superstitieuse et puérile du châtiment divin. On doit la
comprendre plutôt comme la conscience aigüe de la présence personnelle de Dieu en tout temps et en tout lieu. La
crainte du Seigneur avait été caractéristique de la réaction du peuple lors de la révélation de Dieu au Sinaï (Ex 19.16,
20.20). Elle explique aussi leur engagement à être fidèle et aimer Dieu en réponse à l’alliance qu’il concluait avec eux
(Dt 10.12).
En un mot, craindre Dieu signifie être fidèle à Dieu et l’aimer.
L’expression la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse signifie que la sagesse a son origine
dans cette « crainte. » Le mot hébreu pour « commencement » (reshit) désigne le premier mot du récit de la création
(Gn 1.1). La première leçon de sagesse, ainsi, s’occupe de comprendre que Dieu est notre Créateur, celui qui nous
donne la vie et le souffle, et qu’il est toujours présent, c’est un Dieu d’amour, de justice, et de rédemption (Jn 3.16,
Ps 89.14, He 9.12).
On nous dit d’aimer Dieu et de le craindre. Comment ces deux idées s’appliquent-elles dans votre propre
vécu avec le Seigneur?
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LUNDI 29 décembre
La véritable éducation
Lisez Proverbes 1.8-19.
Quelles sont les deux éducations opposées qui sont présentées ici? Quel est le message fondamental, non
seulement pour les parents, mais pour quiconque craint le Seigneur?
L’éducation est avant tout une histoire de famille, et la véritable éducation vient, en premier lieu, des parents.
Dans ces versets, cette éducation est appelée instruction et même loi. Le mot hébreu pour loi, Torah, signifie «
direction ». Les parents doivent montrer à leurs enfants la bonne direction. À contrario, l’autre type d’ « éducation »
n’est pas identifié, et n’a même pas de nom. On le reconnait simplement comme étant la voie des pécheurs, qui mène
sur le mauvais chemin.
De même, les mots mon fils, qui ne doivent pas être considérés comme excluant les femmes, sont répétés à
de nombreuses reprises, mettant l’accent sur l’instruction parentale. Chaque parent - ton père, ta mère - est
clairement identifié au singulier et est impliqué personnellement, tandis que l’autre camp est un pluriel anonyme, les
pécheurs.
« Dans sa sagesse, le Seigneur a décrété que la famille constituerait le plus important des moyens
d’éducation. C’est à la maison que l’éducation de l’enfant doit commencer. C’est sa première école. Ici, avec ses
parents pour pédagogues, il doit apprendre les leçons qui le guideront tout au long de sa vie. [...] Les influences
éducatrices du foyer renferment une puissance indéniable pour le bien ou pour le mal. [...] Si l’enfant ne reçoit pas
chez lui la formation adéquate, c’est Satan qui l’éduquera en se servant d’instruments de son choix. » Ellen G. White,
Le foyer chrétien, p. 174.
Le meilleur argument en faveur de l’éducation dans la famille, ce sont ses résultats. Ce sont les qualités
intérieures du caractère, qui sont comme des parures sur la tête et autour du cou. Dans la culture moyen-orientale,
les colliers et les bracelets précieux étaient transmis par les parents aux enfants comme héritage de valeur.
L’éducation est plus importante, cependant, que les richesses matérielles. Le temps passé avec nos enfants aura une
bien plus grande valeur à leurs yeux que le temps que nous passons à vaquer à nos occupations. De même, la
référence au cou et à la tête, qui est le visage de l’individu, laisse entendre que l’éducation forgera sa personnalité. En
ce qui concerne la voie des pécheurs, seuls les pieds (Pr 1.15) sont mentionnés, comme si le fils entêté avait perdu
son identité.
Comment apprendre à résister aux tentations que la culture, la société, les amis et même la famille
peuvent mettre en travers de notre chemin?
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MARDI 30 décembre
L’appel de La sagesse
Lisez Proverbes 1.20, 21.
Comment la sagesse est-elle présentée? Que nous dit-on ici?
Tandis que les pécheurs dressent des embuscades et rendent des pièges (Pr 1.11, 18), la sagesse fait retentir
sa voix (Pr 1.20), elle crie aux carrefours bruyants (Pr 1.21), et prononce ses paroles (Pr 1.21). Elle est pour tout le
monde dans la vie réelle. Au sein du bruit et de la rancœur de tant de produits et tant de vendeurs, l’appel de la
sagesse doit être fort. Autrement, elle ne serait pas entendue par rapport à la clameur de tant d’autres voix.
Lisez Proverbes 1.22-32
Quelles sont les conséquences du rejet de la sagesse?
La raison pour laquelle les gens rejettent la sagesse n’a rien à voir avec la sagesse elle-même, et tout à voir
avec le caractère de ceux qui la rejettent. Ces derniers sont qualifiés d’arrogants et de dédaigneux (Pr 1.25, comparez
avec le verset 30), comme s’ils savaient mieux que tout le monde. Cela impliquerait que la sagesse est pour les naïfs
et les simples. Et pourtant ce sont ceux qui rejettent la sagesse qui sont simples et naïfs. Ce sont des imbéciles qui
détestent la connaissance (Pr 1.22, comparez avec le verset 29).
Ceux qui rejettent la sagesse récolteront le fruit de leur rejet. Ayant refusé de choisir la crainte du Seigneur,
ils devront se contenter d’eux-mêmes : ils seront rassasiés de leurs propres conseils (Pr 1.31). Quand nous rejetons la
sagesse d’en haut, nous nous retrouvons souvent à croire les fables et les mensonges que nous nous fabriquons nousmêmes, ou bien les fables que d’autres élaborent, et que nous acceptons avec tant d’empressement. De cette
manière, nous remplaçons Dieu par des idoles. L’ironie de la chose, c’est que ceux qui méprisent la religion, qui se
moquent de ceux qu’ils jugent simples et naïfs, sont souvent superstitieux à leur manière, et accordent de la valeur
aux choses les plus fugaces et inutiles, lesquelles, finalement, ne parviennent jamais à satisfaire aux besoins les plus
fondamentaux du cœur.
Lisez Pr 1.33.
Etant donné le contexte de ce qui précède, quelle promesse et quelle espérance y a-t-il ici pour nous ?
Comment cette promesse se manifeste-elle dans notre propre espérance ?
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MERCREDI 31 décembre
Le bénéfice de la sagesse
Lisez Proverbes 2.1-5.
Quelles sont les conditions pour comprendre la crainte du Seigneur ? Quels choix devons-nous faire sur
cette question?
Par trois fois, le discours commence par la conjonction « si, » marquant trois étapes dans la progression de
l’éducation. Le premier « si » présente l’étape passive de l’écoute, c’est-à-dire être simplement réceptif et attentif aux
paroles de sagesse (Pr 2.1, 2). Le deuxième « si » présente la réponse active qui consiste à crier et à demander la
sagesse (Pr 2.3). Le troisième « si » présente un engagement passionné dans la recherche de la sagesse comme on le
ferait pour des trésors cachés (Pr 2.4).
Lisez Proverbes 2.6-9
Que se passe-t-il quand la sagesse trouve finalement sa place dans le cœur?
Quand la sagesse vient dans ton cœur, elle marque l’étape finale de la conversion. Non seulement nous
jouissons de la connaissance du Seigneur, mais c’est une expérience plaisante pour nos âmes (Pr 2.10). Nous sommes
également protégés de la voie mauvaise (Pr 2.12), de la séduction (Pr 2.16), et nous marchons dans le sentier des
justes (Pr 2.20).
Lisez Proverbes 2.13-17
Quelle est la première étape du mal, et à quoi mène-t-il?
Bien que nous soyons des pécheurs, nous ne sommes pas obligés de tomber dans le mal. Ceux qui sont
décrits comme étant sur le mauvais chemin ont d’abord dû quitter le droit chemin. La méchanceté est alors comprise
avant tout comme un manque de fidélité. Le péché commence de manière subtile et innocente, mais très vite, le
pécheur se met non seulement à agir avec méchanceté, mais à aimer cela.
Qu’est-ce que cela dit sur vous-même si, Dieu vous en garde, vous aimez le mal ? Ou pire, si vous ne
considérez plus cela comme mal ?
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JEUDI 1er janvier
N’oublie pas!
Lisez Proverbes 3.7.
Que risque-t-on à être sage à ses propres yeux?
Être sage à ses propres yeux amène invariablement à l’illusion que l’on n’a pas besoin de Dieu pour être sage.
C’est une situation sans espoir. Il y a plus d’espoir pour un homme stupide que pour lui (Pr 26.12). A nouveau, la
sagesse est décrite comme un engagement religieux. Être sage signifie garder les commandements de Dieu (Pr 3.1),
faire preuve de loyauté et de vérité (Pr 3.3, Colombe), mettre sa confiance dans le Seigneur (Pr 3.5). La sagesse
sous-entend que l’on a une relation intime avec Dieu. Remarquez la référence répétée au cœur (Pr 3. 1, 3,5), siège de
notre réponse personnelle à l’influence de Dieu. (Le cœur est déjà mentionné dans Proverbes 2.10 comme le lieu où
entre la sagesse.)
Lisez Proverbes 3.13-18.
Quelle est la récompense qui accompagne le don de la sagesse?
La sagesse est associée à la vie et à la santé (Pr 3.2, 8, 16, 18, 22). L’une des images les plus évocatrices est
celle de l’arbre de vie (Pr 3.18), promesse réitérée plusieurs fois (Pr 11.30, 13.12, 15.4). Cette métaphore fait allusion
au Jardin d’Eden. Cette promesse ne signifie pas que l’acquisition de la sagesse nous donnera la vie éternelle. L’idée
est plutôt que la qualité de vie avec Dieu, dont nos premiers parents jouissaient en Eden, peut être retrouvée, dans
une certaine mesure. Quand nous vivons avec Dieu, nous avons une petite idée, des indices de ce qu’était l’Eden.
Mieux encore, nous apprenons à espérer dans la promesse de restauration de ce royaume perdu (voir Dn 7.18).
Lisez Proverbes 3.13-18.
Quelle est la récompense qui accompagne le don de la sagesse?
La référence soudaine à la Création semble hors de propos dans ce contexte. Or, l’emploi de la sagesse à la
Création renforce l’argument (v. 18) qui associe la sagesse à l’arbre de vie. Si Dieu a employé la sagesse pour créer
les cieux et la Terre, la sagesse n’est pas une question futile. La portée de la sagesse est cosmique, elle va au-delà
des limites de l’existence humaine. Elle concerne aussi notre vie éternelle. Cette leçon est sous-entendue dans la
référence à l’arbre de vie, rappelant le Jardin d’Eden. Cette perspective est aussi comprise dans la promesse qui
conclut ce passage : Les sages hériteront la gloire (Pr 3.35).
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VENDREDI 2 janvier
Pour aller plus loin...
Lisez Ellen G. White, « Le trésor caché, » pp. 81-92, dans les Paraboles de Jésus; « Une bénédiction dans la famille, »
p. 331, dans Messages à la jeunesse; « Etude de la physiologie, » pp. 221-227, dans Education ; Ellen G. White
Comments, p. 1156, dans SDA Bible Commentary, vol. 3.
« Il faut que les jeunes comprennent le sens profond de cette parole biblique: "Auprès de toi est la source
de la vie” (Ps 36.10). Dieu n’est pas seulement à l’ origine de toutes choses, il est la vie de tout ce qui vit. C’est sa
vie que nous recevons avec le soleil, l’air, pur et doux, la nourriture qui construit nos corps et nous donne des forces.
C’est par sa vie que nous existons, à chaque heure, à chaque instant. Tous les dons divins, à moins qu’ils ne soient
dénaturés par le péché, concourent à la vie, à la sante, à la joie. » Ellen G. White, Education, p. 224.
« Beaucoup chérissent l’impression que la dévotion envers Dieu est préjudiciable à la santé et à la joie dans
les relations sociales de l’existence. Mais ceux qui marchent sur la voie de la sagesse et de la sainteté découvrent que
“la piété est utile à tout: elle a la promesse de la vie, pour le présent et pour l’avenir.” Ils vivent et profitent des
véritables plaisirs de l’existence. » Ellen G. White Comments, The SDA Bible Commentary, vol. 3, p. 1156.
À méditer
•
Quelle est la différence entre la sagesse et la connaissance ? Comment une personne peut-elle avoir beaucoup
de connaissance et aucune sagesse ? Après tout, qui ne connait pas, personnellement ou non, quelqu’un de
très instruit qui semble n’avoir aucune sagesse ?
•
Réfléchissez à l’idée de la « crainte du Seigneur. » S’il n’y a pas de crainte dans l’amour (1 Jn 4.18), comment
peut-on craindre le Seigneur tout en l’aimant ? Comment réconcilier la tension entre justice et amour dans
« la crainte du Seigneur » ?
•
Pourquoi être sage à ses propres yeux constitue-t-il un état si dangereux, en particulier quand on sait
combien le cœur humain est corrompu, et combien nous justifions facilement n’importe quel comportement ?
Pensez à ceux qui ont justifié les pires des comportements. Comment s’assurer de ne pas faire la même
chose ?
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