SPORT - Languedoc Mutualité

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SPORT - Languedoc Mutualité
SPORT : DES BIENFAITS RECONNUS
La pratique régulière d'un sport a des vertus physiques et psychologiques
incontestables. Dans une société grignotée par le stress où les gens bougent de
moins en moins et vivent de plus en plus vieux, elle apparaît comme un réel facteur
de bien-être.
"Le secret de ma forme, confiait naguère Sacha Guitry, c'est le sport : je n'en fais jamais !"
La boutade du grand homme est amusante... mais dissimule une évidence : sport et santé
vont souvent de pair. Certes, on peut vivre centenaire sans avoir jamais accompli la
moindre activité physique.
Mais les effets bénéfiques de l'exercice, aussi bien au niveau du corps que du mental, ont
été prouvés depuis plusieurs décennies. Selon le docteur Paul Vanuxem, professeur de
médecine du sport à la Faculté de Médecine de la Timone (Aix-Marseille II), le sport a
d'abord des vertus psychologiques.
"La pratique régulière d'une activité physique -même modérée- impose une certaine
hygiène de vie, explique-t-il. Le sportif est naturellement amené à surveiller son
alimentation, à boire plus régulièrement. Il se lève plus tôt, se montre plus volontaire et
plus attentif à sa personne."
"En outre, le sportif doit apprendre très tôt à contrôler son stress, poursuit-il. Quel que soit
son niveau, tout sportif est confronté aux mêmes angoisses : peur de ne pas être à la
hauteur, peur de perdre ou peur de gagner ! Le stress est permanent : il doit donc faire en
sorte de le maîtriser."
Cela explique que certaines entreprises poussent leurs cadres à pratiquer des sports
extrêmement éprouvants pour les nerfs, comme le saut à l'élastique.
"Il y a un troisième aspect psychologique important, précise encore le Pr. Vanuxem. Le
sport joue un vrai rôle dans la socialisation des enfants et des personnes âgées. Il
implique des structures sociales précises, avec des règles rigoureuses, dans lesquelles
ces individus doivent se glisser."
Risques d'infarctus divisés par sept
Le sport, évidemment, est aussi bénéfique pour la seule condition physique. Des études
ont montré que les amateurs d'endurance, qui courent environ trois heures par semaine,
sont sept fois moins sujets aux infarctus du myocarde que la moyenne de la population !
"Un autre intérêt de la pratique sportive est d'apprendre aux gens à respirer, ajoute Paul
Vanuxem. Cela peut paraître trivial. Mais l'appareil respiratoire d'un sportif est toujours en
meilleur état que celui d'un sédentaire, ce qui devient de plus en plus appréciable à
mesure que l'on prend de l'âge."
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Union régie par le code de la mutualité enregistré sous le n°444 279 699
Le sport est, en outre, l'un des meilleurs remèdes connus contre l'arthrose : il provoque un
afflux sanguin qui assure l'hydratation de tous les membres. Sans parler de la
connaissance de son propre corps, essentielle pour prévenir - par exemple - les pertes
d'équilibre, très dangereuses à partir de 70-75 ans.
" La pratique sportive va vite devenir obligatoire, dans un monde de stress où les gens
bougent de moins en moins et vivent de plus en plus vieux, conclut le Pr. Vanuxem.
Aucun stimulant, aucun pseudo antidépresseur ne vaudra jamais un bon match de foot ou
une séance de natation !"
Lionel PAOLI
QUEL SPORT CHOISIR ?
Le sport doit d'abord être une source de plaisir. Toute pratique imposée est, neuf fois sur
dix, vouée à l'échec. Il faut donc que la discipline soit choisie par celui qui l'exerce, en
tenant compte de ses goûts et de ses aspirations.
"Ceux qui ont un tempérament plutôt solitaire seront à l'aise dans les sports d'endurance
ou d'athlétisme, explique le Pr. Paul Vanuxem. Alors que ceux qui privilégient les contacts
humains opteront pour les sports d'équipe. Il ne faut surtout pas tenter d'aller à l'encontre
de sa propre nature."
"Il n'existe pas de bonnes ou de mauvaises activités physiques, précise-t-il.
Vaut-il mieux jouer au handball ou courir un 100 mètres ? Personne n'a la réponse.
L'important est que chacun trouve ce qu'il cherche : une meilleure forme physique, un
meilleur équilibre mental. Mens sana in corpore sano !"
Selon le Pr. Vanuxem, tous les sports sont accessibles, sans restriction liée à l'âge, au
sexe ou à la condition physique. Tout est une question de dosage.
Débuter à 75 ans
"On peut fort bien commencer le parachutisme ou le karaté à 75 ans, assure-t-il. Mais il
faut toujours, avant de se lancer, faire un bilan complet. Il n'est pas nécessaire d'aller voir
un spécialiste : le médecin de famille est tout à fait compétent pour vous faire passer des
tests."
Les personnes qui souffrent d'arthrose privilégieront le vélo ou la natation, afin de ne pas
faire reposer le poids du corps sur les articulations. Les autres peuvent s'adonner sans
restriction aux marches et randonnées, qui offrent des joies inépuisables à ceux qui
savent observer.
La France compte, en effet, 140.000 Km de sentiers balisés, dont 60.000 Km entretenus
par des bénévoles. Précisons encore que 60 % des dix millions de marcheurs "assidus"
ou "occasionnels" sont des femmes. Quant aux plus âgés, il peuvent s'adonner au golf,
excellent remède contre l'anxiété.
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Il existe évidemment des cas particuliers, certaines maladies qui interdisent la pratique
d'un ou plusieurs sports. Les personnes sujettes à des pertes de connaissance
(épileptiques notamment) ont tout intérêt à exclure l'escalade ou la planche à voile, pour
privilégier les activités de groupe.
"Mais il n'existe absolument aucune pathologie qui interdise la pratique du sport en
général, insiste Paul Vanuxem. Il importe seulement que le choix soit fait en connaissance
de cause, en prenant en compte tous ces facteurs."
L.P.
RÈGLES GÉNÉRALES DE "BONNE PRATIQUE"
600 000 accidents sont dus chaque année au sport. C'est dire combien le respect des
règles élémentaires de prudence est important. Chaque discipline a ses propres interdits
que tout pratiquant doit impérativement connaître et respecter. Certaines règles, toutefois,
sont communes à toutes. Voici un petit guide à l'usage des personnes sensées :
o Se soumettre régulièrement à un contrôle médical : Ce "bilan" permet de s'assurer
que l'on est apte à réaliser les efforts exigés par la pratique sportive. La plupart des
fédérations demandent que ces tests soient effectués au moins une fois par an, en
général en début de saison.
o Choisir un équipement adapté : Ce devrait être une évidence. Hélas, on voit encore
des légions de "joggers du dimanche" courir avec des chaussures de tennis ! Rien n'est
plus efficace pour créer des lésions susceptibles de vous empêcher, tôt ou tard, de
pratiquer le sport que vous aimez.
o Ne jamais pratiquer seul : Cette règle est fondamentale, même et surtout pour les
sports dits individuels. Une fierté mal placée ne doit, en aucun cas, vous empêcher de
demander conseils à un spécialiste : des activités aussi "simples" que la musculation
réclament des connaissances précises.
o Ne pas se surestimer : Dites-vous bien que votre seul concurrent, quel que soit votre
discipline, est vous-même ! Vous devez apprendre à apprécier vos capacités avec
précisions, savoir très exactement jusqu'où vous pouvez aller. Les "accidents" sont trop
souvent dus à un excès de confiance en soi.
o Savoir s'arrêter : Le sport ne doit pas générer une fatigue persistante. Si vous dormez
au travail, si vous vous écroulez le soir à 20h30, c'est peut-être parce que "vous en faites
trop". Vous ne préparez pas les Jeux Olympiques : sachez trouver un équilibre entre votre
passion et les impératifs de la vie quotidienne.
L.P.
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