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DOSSIER DE PRESSE NOVEMBRE 2011 ‐ INFLUENCES THIERRY COLLET – MAGIE NOUVELLE ‐ BURNING FLOOR ‐ HIP HOP ‐ SEAGULL‐PLAY / LA MOUETTE – CREATION THEATRALE / EUROPALIA BRESIL ‐ INSTANTS CRITIQUES FRANCOIS MOREL‐ THEATRE ‐ SCHERZI MUSICALI ‐ CONCERT DE MIDI ‐ NO CORACAO DA TEMPESTADE ‐ DANSE / EUROPALIA BRESIL ‐ REVOLUTION OLIVIER DUBOIS ‐ DANSE ‐ EGBERTO GISMONTI – CONCERT / EUROPALIA BRESIL ‐ BANQUISE – JEUNE PUBLIC ‐ JUNE BUG ‐ CONCERT ‐ PUGGY ‐ CONCERT ‐ STROMAE ‐ CONCERT ‐ CARTE BLANCHE A L’ASBL LE CORON – EXPOSITION / ATELIERS / CONFERENCE ‐ SUN CYRIL TESTE ‐ THEATRE ‐ FELLAG ‐ HUMOUR RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS Le Manège Maubeuge + 33 (0)3 27 65 65 40 Le manège.mons + 32 (0) 65 39 59 39 Contact Presse Maubeuge : Barbara Lerbut + 33 (0) 3 27 65 93 22 / + 33 (0) 3 27 65 93 80 [email protected] / www.lemanege.com Contact Presse Mons : Caroline Kadziola M +32 (0)479 440 965 Fleur Sizaire M +32 (0)497 439 212 [email protected] / www.lemanege.com [email protected] Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 CALENDRIER Jeudi 3 et vendredi 4 novembre (20h) – Gare de Jeumont INFLUENCES – THIERRY COLLET MAGIE NOUVELLE Vendredi 4 (19h) et samedi 5 novembre (20h) Théâtre Le Manège ‐ Mons BURNING FLOOR DANSE HIP HOP Mardi 8 et mercredi 9 novembre (20h) Théâtre Le Manège ‐ Mons SEAGULL‐PLAY / LA MOUETTE THEATRE (dans le cadre d’Europalia Brésil) Mercredi 9 novembre (20h) Espace Gérard Philipe – Feignies INSTANTS CRITIQUES – FRANCOIS MOREL THEATRE Jeudi 10 novembre (12h10) – Chapelle des Ateliers des Fucam – Mons SCHERZI MUSICALI CONCERT DE MIDI Jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 novembre (20h) Théâtre Le Manège ‐ Mons NO CORACAO DA TEMPESTADE DANSE (dans le cadre d’Europalia Brésil) Vendredi 18 novembre (20h) Le Manège ‐ Maubeuge REVOLUTION – OLIVIER DUBOIS DANSE Dimanche 20 novembre (20h) Théâtre Le Manège – Mons EGBERTO GISMONTI CONCERT (dans le cadre d’Europalia Brésil) Dimanche 20 et lundi 21 (10h30, 13h30, 16h) Salle des Arbalestriers / Maison Folie – Mons BANQUISE JEUNE PUBLIC Mardi 22 novembre (20h) Salle polyvalente ‐ Marpent JUNE BUG CONCERT Mercredi 23 novembre (20h) Lotto Mons Club ‐ Mons PUGGY CONCERT Jeudi 24 novembre (20h) La Luna ‐ Maubeuge STROMAE CONCERT Du vendrei 25 novembre au dimanche 4 décembre à l’Espace des possibles /Maison Folie – Mons CARTE BLANCHE A L’ASBL LE CORON EXPOSITION / ATELIERS / CONFERENCE Mardi 29 novembre (20h) Le Manège ‐ Maubeuge SUN – CYRIL TESTE THEATRE Mercredi 30 novembre (20h) Théâtre Léo Ferré – Aulnoye‐Aymeries FELLAG HUMOUR Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Jeudi 3 et vendredi 4 novembre (20h) Gare de Jeumont 11 / 8 € MAGIE NOUVELLE INFLUENCES THIERRY COLLET Thierry Collet travaille depuis plus de quinze ans à renouveler les codes, l’esthétique et la dramaturgie de la magie, pour en faire un art en prise avec les problématiques humaines, sociales, morales, politiques et esthétiques de son époque : une magie contemporaine. Après avoir appris la prestidigitation au contact de maîtres, participé à de nombreuses « compétitions » de magiciens, il a l’impression que la réflexion sur sa pratique se limite à des questionnements techniques. La magie apparaît comme une forme manquant de fond. Il fait alors du théâtre (au Conservatoire National d’Art Dramatique) pour se poser la question du sens, travailler sur les notions de personnage, de situation et de narration. il découvre que le théâtre est un art qui s’enrichit du collectif alors que le magicien travaille seul pour protéger ses secrets. Acteur, il joue sous la direction d'Eric Vigner, Lisa Wurmser, Eugène Durif, Jean Lacornerie et Roland Auzet. Après sa double formation théâtrale et magique, il décide de mêler les deux en créant une forme à la croisée des chemins de l’objet et du texte, de la parole et du geste. Depuis, il est régulièrement conseiller en effets magiques pour de nombreux spectacles, dont ceux de Philippe Adrien, Yannis Kokkos, Laurent Laffargue, Jean Lambert‐Wild et Benjamin Lazar. La pédagogie l'intéresse de plus en plus car sa pratique l'aide à définir la place singulière de l'acteur‐magicien. Il dirige depuis 1996 de nombreux stages pour comédiens et circassiens, et notamment la classe de magie au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2008/2009. Après avoir monté quatre spectacles très narratifs (L’Enchanteur en 1995, La Baraque des prodiges en 1998, Maître Zacharius en 2000, L’Ombre en 2004), il inaugure avec Même si c’est faux, c’est vrai (créé en 2007 et toujours en tournée) un nouveau cycle dans son parcours artistique : les effets magiques ne sont plus directement reliés à un texte ou une histoire mais résonnent à distance de façon libre et intuitive autour d’un questionnement sur la fragilité de nos modes de perceptions du réel. La petite forme pour appartements VRAI/FAUX: rayez la mention inutile (2009) interroge notre liberté de pensée et de jugement. Influences prolonge ces thématiques plus psychologiques, inquiétantes et politiques de la prestidigitation en abordant la question de la manipulation mentale. Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Vendredi 4 et samedi 5 novembre (20h) Théâtre Le Manège – Mons 11/8€ DANSE / HIP HOP BURNING FLOOR Burning Floor, c'est un défi constant, celui de vous offrir un spectacle plus époustouflant chaque année. C'est possible grâce aux participants, qui donnent le meilleur d'eux‐mêmes sur scène et dans les battles; au public qui a toujours répondu présent, aux bénévoles et aux organisateurs qui sans ce mélange de talents et de compétences ne pourraient faire vivre un tel événement au coeur même du Hainaut. Cette année, c'est une nouvelle discipline qui vient s'ajouter à la danse chorégraphique, au breakdance et au newstyle. L'EXPERIMENTAL, prestation solo mettant en avant une pure improvisation au son des platines du DJ. Chaque participant inscrit dans cette nouvelle catégorie, vous fera découvrir son univers et sa vision personnelle de la danse. Une nouveauté pour les battles newstyle et breakdance viendra attiser les flammes du dancefloor! Danseuses, danseurs, faites chauffer vos baskets ! Cà va être brûlant! Ven 04.11 à 20h – Danse – Concours chorégraphique Théâtre le Manège (1 rue des Passages – 7000 Mons) 6 € (tarif unique, hors passeports et abonnements) Quinze groupes de tous styles vous présenteront leur création originale… un régal pour les yeux et un pur moment de divertissement, pour toute la famille. Les danseurs auront 5 minutes pour convaincre le public et le jury de professionnels. La participation active du public fait de cet événement un moment magique. Sam 05.11 ‐ Ouverture des portes à 17h, début des battles à 19h – Danse Hip‐hop ‐ BATTLE Théâtre le Manège 11 € (tarif unique, hors passeports, abonnements et tarif scolaire) Une fois de plus, la piste de danse tremblera et le feu embrasera les affrontements chorégraphiques. Les souffles seront coupés un bref instant pour laisser place à la frénésie du public survolté. Les battles Burning Floor se divisent en trois catégories : New style, Breakdance et, pour la première fois, une catégorie « expérimentale » qui permettra au public de découvrir la créativité et l’innovation des danseurs. Un spectacle inoubliable sous l’œil averti d’un jury d’exception. Nous vous promettons une soirée pleine de rebondissements et de surprises… Un projet de la Maison des Jeunes Robert Beugnies de Cuesmes / En coproduction avec le manège.mons/ Maison Folie / Avec le soutien de la Communauté française de Belgique Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Mardi 8 et mercredi 9 novembre (20h) Théâtre Le Manège – Mons 11/8€ THEATRE SEAGULL‐PLAY / LA MOUETTE D’après Anton Tchekhov / Mise en scène et adaptation Enrique Diaz Plus d’un siècle après sa première en 1896, La Mouette reste l’une des œuvres théâtrales les plus jouées au monde. A l’instar de Tchekhov, le metteur en scène brésilien Enrique Diaz fait fondre art et réalité. Sa mise en scène restitue avec acuité l’essence du texte où sont développés des thèmes tels que la perte des idéaux et la soif de reconnaissance. Pour ce faire, Diaz propose une longue séquence de mises en abîme où les scènes de fiction dans la campagne russe alternent joyeusement avec la réalité sur scène. Les acteurs entrent et sortent continuellement de leur rôle, changent de personnage et jonglent allègrement avec les accessoires. Une pièce « in progress » dans laquelle les indications scéniques s’annoncent haut et fort. Les scènes se succèdent à un rythme effréné ; on ne craint pas les dérapages. Ainsi, en semble‐t‐il, du moins… Avec une fausse nonchalance, Enrique Diaz démonte les mécanismes du théâtre. Le sens du collectif, l’apport de chaque acteur et l’aspect physique de son jeu constituent des éléments clés chez Diaz. Enrique Diaz Le metteur en scène Brésilien Enrique Diaz, né en 1969, a dirigé de nombreuses pièces de théâtre, issues du répertoire classique et contemporain : Les Trois Sœurs de Tchekhov, Cobaias de Sata de Filipe Miguez, et des comédies comme Seulement eux le savent de Jean Tardieu ou Uma Coisa muito louca de Flavio de Souza. À 21 ans il fonde à Rio de Janeiro la Companhia dos Atores. Le groupe est repéré au début des années 1990 avec le spectacle A Bao a Qu, inspiré de Mallarmée et de textes de Jorge Luis Borges. La Companhia dos Atores travaille avant tout sur le jeu de l’acteur et, dans son esprit, les textes – qu’ils soient écrits par le groupe même ou par d’autres dramaturges – servent de tremplin à l’aventure de l’interprétation. En septembre 2003, Enrique Diaz présente pour la première fois en France A Paixo Segundo G.H. (La Passion selon G.H., adapté de Clarice Lispector) dans le cadre du Festival Temps d’Images (Arte et La Ferme du Buisson). Ce spectacle réalisé en étroite collaboration avec Mariana Lima se nourrit des réflexions de Clarice Lispector sur l’inquiétude et la force des mystères qui nous habitent. En 2005, Enrique Diaz et la Companhia dos Atores revisitent Hamlet de Shakespeare avec Ensaio Hamlet (Répétition.Hamlet), un spectacle qui interroge l’acte de créer et met en abyme le théâtre par le jeu d’une pièce dans la pièce. Ensaio Hamlet reçoit le prix de meilleur spectacle étranger en 2006 par le syndicat de la critique dramatique et musicale. 2007 marque la création de Seagull Play, adaptation de La Mouette de Tchekhov dont Enrique Diaz propose une relecture complète. Ce spectacle comme Ensaio Hamlet en 2005, renverse les codes et conventions habituelles de ce théâtre de répertoire. Enrique Diaz réalise en 2008 O Bem Amado, une commande au Brésil pour le Teatro Cultura Artistica à Sau Paulo avec la Cia dos Atores et Marco Nanini, d’après une comédie de Dias Gomes, suivant une adaptation de Guel Arraes. Ce spectacle tournera durant toute l’année 2008 au Brésil. http://www.madeinproductions.eu/Enrique‐Diaz Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Mercredi 9 novembre (20h) Espace Gérard Philipe ‐ Feignies 11 / 8 € THEATRE INSTANTS CRITIQUES FRANÇOIS MOREL Dans les années 60‐70, Jean‐Louis Bory et Georges Charensol s’illustrèrent dans l’émission radiophonique « Le Masque et la Plume ». Deux approches différentes des films critiqués mais une semblable sincérité jusque dans la mauvaise foi. Une verve, un humour, un goût certain pour les mots et la théâtralité, mais surtout une passion commune pour le cinéma rendirent leurs échanges inoubliables. Si l’un défend les films qui se font souvent porte‐parole des combats de ces années‐là (féminisme, liberté sexuelle, homosexualité, etc), l’autre préfère une vision plus spectaculaire, plus distante et plus patrimoniale du cinéma. Laurel et Hardy de la critique, les deux sont indissociables. Bory sans Charensol ou Charensol sans Bory c’est comme Laurel sans Hardy, Hardy sans Laurel. Chacun a besoin de l’autre pour être lui‐ même puisque leurs divergences, leurs antagonismes, leurs joutes les ont rapprochés à jamais dans l’histoire de la critique. Une véritable histoire d’amitié fondée sur une mésentente parfaite. François Morel a justement proposé à deux acteurs amis d’incarner ces deux personnages. Olivier Broche et Olivier Saladin, en interprétant les improvisations des deux critiques, défendront la cinéphilie, critiqueront la critique et montreront combien les controverses artistiques rendent les amitiés fructueuses. François Morel / novembre 2009 J'ai eu l'idée de ce spectacle en pensant à Olivier Broche. Sa passion pour le cinéma, sa véhémence parfois, m'ont rappelé celles de Jean‐Louis Bory du temps où il participait au "Masque et la Plume". J'ai approfondi l'idée, je me suis dit que nous pouvions avoir là une belle idée de spectacle qui permettrait de parler du cinéma, de la critique, de l'amitié. Parler également de cette passion de débattre, de s'opposer qui rend les amitiés plus fructueuses, la vie plus vivante. Jean‐Louis Bory et Georges Charensol, c'est pour faire vite, la querelle des modernes et des anciens. Jean‐Louis est écrivain. Il a eu le prix Goncourt juste après guerre. Il épouse les combats des années 70. Georges, est plus âgé, il a écrit plusieurs livres sur ses amis peintres, il regarde le monde et le cinéma avec de la distance. Il "nuance". Il est moins passionné sans doute mais ne confond jamais les enjeux de sa propre vie avec ceux des films qu'il doit critiquer. Un jour, au café, avant l'enregistrement d'une émission du "Masque et la Plume", Bory et Charensol ont décidé de théâtraliser leurs différences de vue sur le cinéma. Pour revitaliser l'émission, ils ont décidé de mettre en scène leurs dissensions, leurs différences, leurs oppositions. Le succès de leur duo vient sans doute de là. Ils se sont amusés à être parfois méchants l'un vis à vis de l'autre mais leurs relations étaient sous tendues par un vrai respect mutuel, peut‐être une affection. J'ai eu envie de décontextualiser les échanges entre les deux critiques. Oublier le cadre de l'émission de radio, oublier le présentateur, les autres protagonistes et se concentrer juste sur deux personnages, sorte de Bouvard et Pécuchet dont les seuls sujets de conversation seraient les films qu'ils ont vus. Nous sommes dans une salle de cinéma, un peu défraichie. Certains fauteuils sont cassés. On se dit qu'on est à la fin d'une période, celle de la cinéphilie. L'ouvreuse sur son i‐phone regarde négligemment Lawrence D'Arabie... Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 François Morel Après des études littéraires et un passage à l'École de la Rue Blanche (ENSATT), François Morel entame une carrière de comédien et entre dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Il joue dans Lapin‐Chasseur, Les Frères Zénith, Les Pieds dans l'eau, Les Brigands, C'est Magnifique, Les Précieuses Ridicules et est Monsieur Morel dans les Deschiens sur Canal + de 1993 à 2000. Il écrit et interprète Les Habits du dimanche mis en scène par Michel Cerda, en tournée dans toute la France pendant trois ans. Il joue dans Feu la mère de Madame et Mais n'te promène donc pas toute nue de Feydeau, mis en scène par Tilly et, au Théâtre du Rond‐Point, dans Le Jardin aux Betteraves de Dubillard, mis en scène par Jean‐Michel Ribes. Il a créé le spectacle Bien des Choses en juillet 2006 avec Olivier Saladin et le joue depuis régulièrement. Le spectacle a été joué au Théâtre de La Pépinière à Paris entre septembre et décembre 2009. Le livre du spectacle est sorti chez Futuropolis avec des illustrations de Pascal Rabaté, le DVD chez Polydor. Entre novembre 2007 et avril 2009, il joue Les Diablogues de Roland Dubillard avec Jacques Gamblin, dans une mise en scène de Anne Bourgeois au Théâtre du Rond‐Point et en région. Parce qu'il adore la chanson et le théâtre, parce qu'il est curieux de nous surprendre, François Morel a écrit en 2003 les chansons du récital de Norah Krief La Tête ailleurs puis en 2006 ses propres textes de chansons pour le spectacle Collection Particulière mis en scène par Jean‐Michel Ribes au Théâtre du Rond‐Point et en tournée en 2006 et 2007. Le disque et le DVD du spectacle sont sortis chez Polydor. Il a demandé à Juliette de le mettre en scène dans son nouveau concert Le soir, des Lions, sur des musiques de Reinhardt Wagner et d’Antoine Sahler. Le spectacle a été créé à La Coursive à La Rochelle en février 2010 et tourne depuis (Théâtre du Rond‐Point en mai‐juin 2010). Le disque est sorti chez Polydor en avril. Il est acteur dans les films de Etienne Chatiliez, Lucas Belvaux, Jacques Otmezguine, Christophe Barratier, Michel Munz et Gérard Bitton, Guy Jacques, Pascal Thomas, Gérard Mordillat. Il a tourné deux téléfilms en 2010 : « Le Pigeon » réalisé par Lorenzo Gabriele et « Gérald K.Gérald » d’Elizabeth Rappeneau, écrit par Jean‐Loup Dabadie. Il a écrit la préface pour le théâtre complet de Jules Renard, sorti en avril 2010 chez Omnibus, et le livre « Hyacinthe et Rose », sorti en octobre 2010 aux Editions Thierry Magnier, avec les illustrations de Martin Jarrie. Depuis septembre 2009, il fait une chronique sur France‐Inter tous les vendredis matins. Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Jeudi 17 > Samedi 19 novembre (20h) Théâtre le Manège ‐ Mons 11 / 8 € DANSE NO CARACAO DA TEMPESTADE D’après La Tempête de Shakespeare / Claudio Bernardo‐As Palavras / Balé Teatro Castro Alves Aujourd’hui après avoir créé L’Assaut des cieux, dernière création dans le cadre de la biennale de Charleroi‐Danse, un fantasme vieux de longue date m'a rendu visite... Dans ce que j'étais en train de faire, soudainement quelque chose m'a fait voir les spectres d'une écriture et m'a fait comprendre qu'il était temps de plonger dans l'univers de Shakespeare. Après avoir vécu 23 ans en Europe j'éprouve le besoin de faire un retour sur le Brésil. J'ai bien évidemment toujours fait des références à ma culture d'origine dans mon travail mais d'une manière moins directe. Et en même temps, Shakespeare me permet d'installer une certaine distance tout en étant un auteur dont le caractère universel de l'œuvre est particulièrement frappant. En relisant La Tempête de Shakespeare, j'y ai lu des éléments d'une réflexion à mener sur le Brésil. L'objet de cette proposition est donc ma prochaine création NO CORAÇÃO DA TEMPESTADE (dans le cœur de la tempête). A travers cette création chorégraphique, j'entends aborder ma vision du Brésil en faisant un retour sur la période de colonisation et d'esclavage des Amérindiens puis des Africains et à partir de ce point parler du Brésil d'aujourd'hui. La pièce de Shakespeare est le point de départ vers une réflexion abordant les notions d'exploration, de féérie, de rencontre et d'étrangeté. J'envisage ce projet comme une étude anthropologique et dansée de l'histoire du Brésil. Il s'agit des prémisses de ce nouveau projet. Il s'articule autour de la collaboration artistique avec le Balé Teatro Castro Alves (Salvador de Bahia) et ses 24 danseurs. Compagnie originaire, tout comme moi, de la région du Nord‐Est du Brésil, je nourris un lien particulier avec le Balé puisque c'est la première compagnie de danse que j'ai vue à Fortaleza, ma ville natale. Quelques années plus tard, en 2001, j'ai eu l'occasion de travailler avec eux en créant la chorégraphie L'Archive et la Mission. La collaboration avec cette compagnie de danse sur ce projet est donc une évidence pour moi. Puisqu'il s'agit d'une des compagnies les plus importantes du Brésil et que de par la diversité de ses danseurs, elle est représentative de cette histoire brésilienne. De plus, inscrire cette création à Salvador de Bahia lui confère une signification particulièrement poignante puisque la ville fut une plaque tournante de la déportation massive d'Africains vers le Brésil. Ce projet s'articule aussi autour d'un partenariat avec différents théâtres de Belgique tels que le Manège.Mons, le Théâtre Varia à Bruxelles ou bien encore le Théâtre de la Place à Liège. La création se fera dans le cadre de la Biennale Europalia, mettant le Brésil à l'honneur pour sa prochaine édition, d'octobre 2011 à janvier 2012. Claudio Bernardo Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Initiation aux percussions brésiliennes les 17 nov ‐ de 18h à 19hThéâtre Le Manège ‐ 3€ Surdos, agogo, tamborim, repenique, caixa, chocalo, … Découvrez les instruments brésiliens et les rythmes de base de la samba ! Grande soirée brésilienne ! 18 nov ‐ 22h Théâtre Le Manège Entrée gratuite Le Théâtre le Manège s’habille de fête en l’honneur du Brésil ! Le 18 novembre, à l’issue de la représentation de No Coraçao da Tempestade, entrez dans la folie des nuits brésiliennes ! DJ brésilien, petits plats locaux, ambiance au rendez‐vous… Initiation à la capoeira 19 nov ‐ de 17h à 19h Théâtre Le Manège ‐ 3€ Art martial qui puise ses racines dans les méthodes de combat et les danses des esclaves africains, la capoeira est devenue, au fil des siècles, avec la samba, une des principales affirmations de l'identité culturelle brésilienne, entre autres. ABADA , association brésilienne située à Mons, vous invite à découvrir les techniques de base de la discipline lors d’un atelier d’initiation de 2h. Inscription obligatoire (places limitées) : +32 (0)65 39 98 99 / centredramatique@lemanege‐mons.be Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Vendredi 18 novembre (20h) Le Manège ‐ Maubeuge 11/8€ DANSE REVOLUTION OLIVIER DUBOIS Note d’intention / Olivier Dubois Cette pièce présente douze à quinze danseuses lancées dans une endurante rotation chorégraphique. Cette marche incessante, irrévocable met le corps en action comme simple rouage au service de l’œuvre, une mécanique créatrice où ces femmes apparaissent telle une masse ouvrière d’art. « Je souhaiterais faire entendre le sombre hurlement de la Résistance. » Ces femmes silencieuses et solidaires s’engagent dans la création comme dernier lieu de résistance, de dialogue et d’insurrection. Révolution est une prise de parole humaine car seul un effort, un engagement total et réfléchi permet au trésor que recèle l’idée d’humanité de jaillir. Révolution est le premier volet du projet Etude critique pour un trompe‐l’œil. Olivier Dubois Chorégraphe et interprète né en 1972. Olivier Dubois crée en 1999 son premier solo Under cover. En 2005, il crée avec Christine Corday le duo Féroces pour le théâtre de l’Esplanade à Saint‐Etienne. La SACD et le Festival d’Avignon lui proposent en 2006, de créer une pièce dans le cadre du Sujet à vif, Pour tout l’or du monde. Il crée en 2006 et 2007 les deux premiers volets du projet Bdanse : En Sourdine et Peter Pan. Il enseigne et dirige également de nombreux workshops au sein de compagnies et d’écoles à l’étranger : Opéra National de Vienne, Ecole Nationale d’Athènes, Opéra National du Caire, Troubleyn/Jan Fabre, Ballet Preljocaj,… Il a reçu en juin 2007 le prix spécial du jury décerné par le Syndicat professionnel de la critique (théâtre, musique et danse) pour son parcours d’interprète et la création Pour tout l’or du monde. En 2008, il présente sa nouvelle création Faune(s) au Festival d’Avignon au Cloître des Célestins. Elle est actuellement en tournée en France et à l’étranger. Il est lauréat en août 2008 du Premier Prix Jardin d’Europe remis à Vienne (Autriche) lors du Festival ImpulsTanz. Il a signé en janvier 2009 la chorégraphie de La Périchole d’Offenbach mis en scène par Bérangère Jannelle à l’Opéra de Lille. Il présente enfin en octobre 2009, une exposition L’interprète dévisagé pendant un mois au Centre National de la Danse et crée en novembre 2009, Révolution, à la Ménagerie de Verre à Paris, pièce pour 14 danseuses sur des variations du Boléro de Ravel. Les Ballets de Monte‐Carlo lui commandent une pièce, Spectre, créée en avril 2010 au Grimaldi Forum à Monaco et la Biennale de la Danse à Lyon a présenté en septembre 2010 sa dernière création, L’homme de l’Atlantique, sur la musique de Frank Sinatra. Il a interprété de nombreuses pièces créées par les chorégraphes et metteurs en scène suivants : Sasha Waltz, Inside Out (2007) / Nasser Martin‐Gousset, Peplum (2006) / Marie Pessemier, Précis de guerre d’après Ozren Kebo, (2004) / Dominique Boivin ‐ Marie Nimier, A quoi tu penses ? (2006) / Jan Fabre, L’Histoire des Larmes (2005), Tannhaüser (2004) , Je suis sang (2003) / Cirque du Soleil ‐ Dragone (2002‐2003) / Emilio Calcagno, Osso Bucco (2002) / Charles Cré‐Ange (2001‐2002) / Angelin Preljocaj (1999‐2002) / Karine Saporta (1998‐1999) Elio Gervasi ‐ Opéra National de Vienne (1998) / Andy Degroat (1997‐1998) / Laura Simi ‐ Damiano Foa (1996‐1997) Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Dimanche 20 novembre (20h) Théâtre Le Manège – Mons 11 / 8 € CONCERT EGBERTO GISMONTI Egberto Gismonti (né en 1947 à Carmo, RJ, Brésil) est un compositeur, guitariste et pianiste brésilien. Il commença ses études en musique à l'âge de six ans au piano. Après avoir étudié la musique classique pendant 15 ans, il alla à Paris pour étudier avec Nadia Boulanger (orchestration et analyse), et le compositeur Jean Barraqué, un disciple d'Arnold Schoenberg et d'Anton Webern. Après son retour au Brésil, Gismonti découvrit des horizons plus larges que ceux du monde classique de la musique. Il était attiré par les idées d'orchestration et d'accords complexes de Maurice Ravel, ainsi que le choro, une musique instrumentale brésilienne populaire où divers types de guitares interviennent. Pour jouer cette musique, il passa du piano à la guitare, commençant sur l'instrument à 6 cordes et en passant à la 8 cordes en 1973. Il passa deux ans à expérimenter différentes sortes d'accord et cherchant des sons nouveaux, ce qui se reflète dans son utilisation de flûtes, de kalimbas, du sho, de la voix, des cloches, etc. Au début des années 1970, il avait posé les bases de sa conception actuelle et écoutait des musiciens aussi variés que Django Reinhardt et Jimi Hendrix. Pour lui, les accomplissements de Jimi Hendrix étaient la preuve que les mots "populaire" et "sérieux" n'étaient pas des antipodes: 'Il n'y a pas de différence entre les deux styles de musique.... Dans les années 1980, il collabora de nombreuses fois avec Naná Vasconcelos, et de nombreux musiciens européens, notamment Jan Garbarek, enregistrant pour le label de jazz ECM. Mardi 22 novembre (20h) Salle Polyvalente ‐ Marpent 6 € CONCERT JUNE BUG Une fille. Deux musiciens. De la folk. Une voix à la Soko, des histoires de soldats ou de coupe de cheveux, June Bug charme, trouble puis fait rire. Pas de répit pour le public. Ses yeux ne se reposent jamais, elle surveille que tout se passe bien, fixe le gars du premier rang, sourit et sort de son ukulélé toute sa hargne et sa fragilité. Après une année 2011 bien chargée (50 concerts, une première partie de Moriarty, un passage à Taratata, un Tour de Chauffe, lauréate des tremplins AREA, Frog'n'Roll, Coup de Ressort, Lilacoustic, Pernorock). Vous pensez que, morte de fatigue, June et ses musiciens ne tiendront plus debout sur scène ? C’est tout le contraire… June // voix, ukulélé, guitare Beryl // guitare, banjo, voix Flox // Contrebasse Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Mercredi 23 novembre (20h) Lotto Mons Club ‐ Mons 25 / 18 € CONCERT PUGGY Alors qu'ils étudiaient tous les deux la musique à Anvers, Matthew et Romain se sont retrouvés dans la même classe. Ils ont très vite sympathisé, et ont commencé à "jammer" ensemble dans des bars. C'est Romain qui a présenté Ziggy à Matthew. Ziggy faisait partie d'un groupe de reprises où Romain l'a connu. Matthew, lui, faisait déjà partie du groupe Moon Palace. Les trois garçons se sont rencontrés, ont joué ensemble et ont décidé de ne faire que "leur" musique. Depuis, ils ne se quittent plus. Ils enregistrent d'abord sur le petit label bruxellois "TalkieO". Après deux premiers singles ‐ The Luckiest Crime et Out of Hand, leur premier album Dubois Died Today sort en Belgique en mai 2007. Après ce premier album, ils rencontrent un certain Nicolas Renard qui deviendra par la suite leur Manager‐Booker. Ce dernier les fait jouer dans le maximum d'endroits possibles en Belgique et en Wallonie. Puis ils sont rapidement invités à participer aux festivals anglais de Reading and Leeds1. Peu de temps après, ils jouent au Festival "Couleur Café". Étant à cette époque peu connu, le groupe est premier à monter sur scène. Quelques instants après leur sortie de scène, un incendie se déclare et le festival est alors reporté. La chaine MCM (Dixit Matthew) qui était présente afin de filmer le festival n'a alors que les images de Puggy jouant sur scène ce jour‐là. Ce sont ces seules images du festival qui passeront par la suite sur la chaine. Le chanteur d'Incubus, un groupe Américain, voit le groupe passer en boucle à la télévision et se dit que Puggy doit être un célèbre groupe. De plus, leur son lui plaît énormément. Leur Manager appelle donc Nicolas Renard et propose à Puggy de jouer en première partie d'Incubus lors d'une tournée Européenne. Les trois musiciens croient avoir affaire à une blague et répondent qu'ils peuvent éventuellement se libérer pour quelques dates. Quelques instants plus tard, ils reçoivent la confirmation d'une tournée de 17 jours. Ils n'en reviennent pas. Fin 2007, Puggy fait la première partie du groupe Incubus lors de sa tournée européenne. En février 2008, ils font la première partie des Smashing Pumpkins lors de leur passage à Paris Bercy. Première partie : Kiss & Drive Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Jeudi 24 novembre (20h) La Luna ‐ Maubeuge 15 / 10 € CONCERT STROMAE L’art n’a jamais fait le style et le style n’a jamais fait l’art. Le nouveau visage de la génération new beat, Stromae, sort son premier album “Cheese”. Nous sommes au début de l’année 2010 lorsque son premier single “Alors on danse” explose les charts internationaux en quelques semaines et le propulse au rang de phénomène musical. N’étant pas fan des conventions, le jeune maestro laisse la panoplie bling‐bling du hip‐hop au placard. En noeud papillon et en toute humilité, il explique qu’il “est tout simplement habillé pour aller travailler”. Non sans une certaine ironie, ce rejet des “tendances” devient alors une tendance en soi. Toujours au centre du mouvement, l’artiste est avant tout son propre créateur. Le son de Stromae, principalement influencé par la new beat, propose une version plus “dansante” de la technotronic et de la house underground Belges du début des années 90. Le terme new beat se réfère à un son proche de l’acid house et précurseur de la techno, c’est principalement un son club influencé par la house de Chicago des années 80. De son vrai nom Paul Van Haver, le petit prodige du beat baigne dans le hip‐hop et l’électro depuis son enfance où il se prend de passion pour la batterie et les percussions. Né d’un père Rwandais et d’une mère Belge, Stromae habite aujourd’hui à Bruxelles où il travaille dans son studio maison. Compositeur, parolier et producteur, il construit ses propres chansons, qu’il présente plus tard de manière innovante. En 2009, devant son ordinateur et face à une caméra, il joue le rôle d’un professeur de musique. Avec comme fil conducteur : “comment composer un morceau ?”, il introduit plusieurs de ses propres titres dont “Alors on danse”, qui deviendra la Leçon n*8 des fameuses “Leçons de Stromae”. Découvert par les internautes, le maestro du rythme et de la rime n’aurait jamais pu imaginer qu’il provoquerait un jour une frénésie presque contagieuse qui s’étendrait de la Belgique à l’Allemagne, puis à l’Europe toute entière. À seulement 25 ans, avec son talent indéniable, ses idées pleines de ressources et un buzz mondial, Stromae ne fait pas que danser: sa musique parle de son travail, son ennui, ses combats, il y parle d’amour, de violences conjugales, de sa vie et de celle qui lui reste à vivre. Sa poésie est dotée d’une cruauté urbaine mais son message reste positif. L’album « Cheese » est rempli de chansons coup de poing tout en couleurs, de variantes rythmiques dans lesquelles Stromae pose son style et s’affirme comme créateur. « Cheese » dégage un son old school technotronic des années 90, des textes acérés (en français) et une production redoutablement efficace. Toujours en mouvement, il suit sa lancée tout en apposant l’empreinte d’un son qui lui est propre. Tout l’art de Stromae est comme une image, qui repose sur la profondeur de champ et la composition. Toute création émanant d’une réflexion, c’est elle qu’il évoque dans la plupart de ses textes. Son album nous immerge dans un flux de mélodies entraînantes et nous laisse à méditer sur un flow incisif. Un nouveau courant est né. On se souvient alors de son enfance, lorsqu’ il fallait sourire pour une photo. On ne sait toujours pas pourquoi, mais on remet son noeud papillon en place et on dit …“Cheese”. Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Vendredi 25 novembre au dimanche 4 décembre (20h) Espace des possibles / site des Arbalestriers / Maison Folie – Mons ENTRÉE LIBRE EXPOSITION / ATELIERS / CONFERENCE CARTE BLANCHE A L’ASBL LE CORON Pour des enfants d'aujourd'hui, que pourrait être un Village du monde ? Les espaces de la Maison Folie représenteront chacun symboliquement un espace‐temps de la vie quotidienne des enfants : la maison (airs de familles), la rue (le monde est dans mon quartier), le magasin (produits d'ici/produits d'ailleurs), l'école (école idéale, inégalitaire ou solidaire?), l'atelier (comment, pourquoi et où nous exprimer?), la cour de récréation (apprendre en jouant). Les enfants, au cours de l'itinéraire, seront sensibilisés à quelques enjeux de société importants au niveau familial, local et global. Fondée il y a 25 ans à Cuesmes (Mons), l'association Le Village du monde (Le Coron) est à la fois une école de devoirs, un centre d'expression et de créativité (CEC), et une organisation non‐ gouvernementale (ONG). +++ Ateliers pour groupes scolaires (enfants de 6 à 12 ans) organisés sur toute la durée de l’exposition. Professeurs intéressés, n’hésitez pas à contacter Elise Grawez : +32 (0)65 37 77 53 – elise.grawez@lemanege‐mons.be Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Mardi 29 novembre (20h) Le Manège ‐ Maubeuge 11/8€ THEATRE SUN COLLECTIF MXM / CYRIL TESTE Des enfants éperdument épris l’un de l’autre ont fugué le jour de l’An avec la ferme intention de se marier au soleil d’Afrique. Agés de 6 et 7 ans, le petit couple est issu de deux familles monoparentales. Une nuit, le petit Mika, 6 ans, a raconté ses dernières vacances en Italie à la petite Anna‐Lena, 7 ans, fille de la nouvelle compagne de son père. «De là, les enfants ont construit des projets d’avenir», rapporte le porte‐parole de la police fédérale. Ils s’aiment et décident de se marier en Afrique, là où il fait chaud en prenant pour témoin la petite soeur d’Anna‐Lena, Anna‐Bell, âgée de cinq ans». Le matin du jour de l’An, le trio boucle ses bagages, emportant «lunettes de soleil, affaires de plage, vêtements légers et des provisions» pour leur périple. Les enfants quittent Langenhagen, ville de la banlieue de Hanovre où se trouve l’aéroport, pendant que leurs parents respectifs dorment encore. Ils marchent sur un kilomètre à travers la ville, prennent le tramway sur trois kilomètres pour rejoindre la gare centrale de Hanovre, d’où ils s’apprêtent à prendre une navette pour l’aéroport. Seuls sur le quai de gare, les trois enfants attirent l’attention du personnel des chemins de fer qui avertit la police. Deux agents parviennent à les convaincre que, sans argent ni billets d’avion, ils ne pourront pas se rendre en Afrique. Le trio a été récupéré rapidement par les parents. Conclusion pleine d’espoir du porte‐parole de la police : «Ils pourront toujours réaliser leur projet plus tard». DE LA DISPARITION À LA FUGUE SUN est un projet qui s’inscrit dans la continuité de RESET tant par sa thématique que par sa question scénographique et textuelle. Nous voulons revisiter, interroger autrement un endroit de nous profondément enfoui et pourtant inhérent à tout moment de notre vie : L’ENFANCE Tentative de re‐trouver une nouvelle forme de récit ‐ un récit enfoui. Que reste‐t’il de notre enfance, quelle place a‐t‐elle en nous encore aujourd’hui ? Quelle distance y a‐t‐il entre elle et nous? Quel récit avons nous perdu ? Des enfants décident de tout quitter, de quitter leurs parents pour aller faire un voyage sur l’autre continent. Qui n’a jamais pensé à cela, partir loin sans billet retour, sur un coup de tête, avec l’être aimé ? Comment construire à partir d’un fait divers : un conte ? DE LA FUGUE À L’ÉVASION Les enfants sont peut‐être les derniers auteurs de ce genre de voyage, périple qui lie l’envie de tout quitter au désir d’écrire des horizons qui répondraient à tous nos désirs. Le petit poucet dit que la voie du plus petit nous mène souvent sur le bon chemin, qu’il ne faut pas sous‐estimer son intuition Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011 Mercredi 30 novembre (20h) Théâtre Léo Ferré – Aulnoye Aymeries 15 / 10 € HUMOUR FELLAG NOTE DE MISE EN SCENE En installant sur scène le décor d’une terrasse ensoleillée à Alger et en jouant avec une partenaire dans « Tous les Algériens sont des mécaniciens », Fellag s’est ouvert une voie nouvelle pour inscrire ses spectacles dans une forme plus théâtrale. Le personnage que j’incarnais, Shéhérazade, modifiait l’espace en éliminant petit à petit les draps, qui racontaient, en outre, des histoires de famille nombreuse, de pénurie d’eau ou devenaient cape, paravent, porte de placard ... S’il revient aujourd’hui seul sur scène, Fellag n’en souhaite pas pour autant abandonner cette nouvelle voie plus théâtralisée. Si j’ai été heureuse de partager le terrain de jeu de Fellag pendant 2 ans, Shéhérazade, telle la Belle au bois dormant, ira prendre un peu de repos … pendant que Marianne ira s’asseoir dans la salle, et nous continuerons à jouer ensemble, d’une autre façon. A lui qui occupera le plateau j’enverrai des balles que nous ferons rebondir joyeusement, avec la complicité qu’il peut y avoir entre l’acteur‐ athlète de haut niveau qu’il est, et son entraîneur (au féminin, le mot n’a pas le même sens !) ainsi qu’avec la connivence particulière de deux anciens partenaires de théâtre. Je serai son regard intérieur, celui qui fera les liens en lui‐même ou qui activera les contradictions de ces deux états si différents, le contemplatif et le réflectif coexistant avec l’actif et le ludique, l’auteur et l’acteur. Le théâtre que nous aimons tous les deux suppose l’implication physique. Le corps complètement disponible est au service d’une pensée et à la recherche d’une poétique du geste. Chaque position dans l’espace, chaque attitude du corps font jaillir des images ou bien sont simplement l’illustration gestuelle d’un mot. Il y a aussi un langage des objets. Ils peuvent être des alliés, un contrepoint, résister, donner du fil à retordre, souligner une intention. Ils sont la ponctuation humoristique ou poétique du texte. J’aime bien qu’au théâtre un objet ait un usage multiple, figure autre chose que ce qu’il est, Que l’on provoque surprise, amusement ou révélation en le détournant de sa fonction première. Souvent, Fellag mime, il le fera encore, il est en liberté. Mais il devra se coltiner aussi avec tout ce que propose et impose la manipulation des objets. On raconte autrement quand on joue avec des objets, comme joue l’enfant, seul, au grenier. A nous d’aller vers les surprises, les joyeux accidents que la préparation d’un couscous sur scène va susciter alors qu’on a plein d’autres choses à raconter. Là, grâce au sujet principal qu’est la préparation du couscous, une cuisine constituera le décor. Nous mettrons à la disposition de Fellag un plan de travail, un « piano » sur lequel il pourra jouer tous les airs, s’amuser avec les légumes, jongler avec les marmites et faire dégager odeurs et vapeurs. Les légumes du couscous sont tous différents qu’ont de commun une carotte, un navet ou une courgette ? ‐ et pourtant, tous ensemble, unis dans la même marmite, quel mets savoureux et unique ils fabriquent ! Métaphore d’une humanité en devenir qui doit apprendre à pratiquer le monde par l’expérience de la différence et cheminer vers une confiance réciproque ... C’est cela, l’amour. Le théâtre de Fellag ne cesse de nous le rappeler. Marianne Epin Dossier de presse mensuel Maubeuge / Mons Novembre 2011