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15ème FORUM de Bamako sur :
« L’Emergence de l’Afrique à l’horizon 2035 :
défis, opportunités, stratégies, ‘stakeholders’ »
Bamako les 19, 20, 21 février 2015
TERMES DE REFERENCE
15e forum de Bamako sur : l’Emergence de l’Afrique à l’horizon 2035, les défis et
opportunités ; les Stakeholders (Parties prenantes)
I.
Contexte et justification
L’Afrique, considérée autrefois comme “le Continent de désespoir” est devenu “le Continent
des espoirs”. En effet, les pays d’Afrique ont connu un profond et remarquable changement
au cours des dernières années :
 Entre 2000 et 2011, les exportations des pays africains au sud du Sahara ont
augmenté de 100 milliards de dollar à 420 milliards de dollar;
 Pendant la décennie passée, six des dix pays qui ont connu la plus grande croissance
économique sont africains ;
 Dans la prochaine décennie, le PIB de l’Afrique devra augmenter avec une moyenne
de 6% par an ;
 Avec une croissance économique rapide, beaucoup de pays africains ont effectué de
progrès significatifs dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD) ;
 Les décès liés au paludisme dans les pays les plus affectées ont diminué de 30%, les
infections de VIH de 74%, dans la décennie précédente ; la mortalité infantile a
considérablement baissé ;
 Entre 1999 et 2010, le taux net de scolarisation au primaire est passé de 58% à 76 % ;
l’index de parité en matière de genre a augmenté de 0.85 à 0.93 ; et l’accès à
l’enseignement secondaire a plus que doublé allant de 20.8 millions à 43.7 millions
d’inscrits ;
 La classe moyenne a connu une rapide croissance ;
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

La démocratie et la stabilité ont beaucoup progressé en Afrique avec des élections
ouvertes, malgré des insuffisances dans certains pays ; les guerres, les violences et les
conflits armés ont diminué sur le Continent ;
La demande pour les ressources naturelles africaines a considérablement augmenté
ces dernières années et restera ainsi dans les années à venir.
Jamais l’Afrique n’a connu pareille avancée en une période de temps aussi courte.
En plus, l’Afrique compte 200 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans, soit 20% de la
population totale. Ce poids numérique pourrait être une manne qui, tout comme pour l’Asie,
pourrait donner un avantage comparatif à l’Afrique.
Malgré ces importantes opportunités pour juguler la pauvreté et le sous-développement, les
pays africains ont de réelles difficultés à traduire la croissance en emplois rémunérés stables
à travers notamment un changement structurel de leurs économies :
 La plupart des pays africains sont soit dépendants de la pluviométrie soit à la merci
du cours des matières premières et ne sont pas compétitifs sur le marché
international dans les secteurs secondaire et tertiaire ;
 Il y a 31 millions d’enfants qui demeurent en dehors du système éducatif, 35% de
jeunes n’ont pas accès au cycle secondaire ou à une formation technique qualifiante
et 163 millions d’adultes sont analphabètes, le taux brut de scolarisation est le plus
faible au monde, la quantité et qualité ne suivent pas une progression similaire ;
 Les filles sont exposées aux mariages précoces et aux travaux domestiques, tandis
que les garçons travaillent déjà, ou risquent l’enrôlement forcé dans les milices ou
les armées ;
 La croissance économique en Afrique n’a pas généré suffisamment d’emploi et n’est,
de ce fait, pas garante d’un emploi productif ; le taux de chômage parmi les diplômés
de l'enseignement secondaire ou supérieur est trois fois plus élevé que chez ceux qui
n’ont pas d'instruction ; entre 7 et 10 millions de jeunes africains entrent chaque
année sur le marché du travail, mais seul 15% d’entre eux arrivent à trouver un
emploi ;
 386 millions d’africains vivent encore avec moins de 1.25 dollar par jour ;
 Des variations signifiantes existent entre les pays et les secteurs ;
 Des menaces de sécurité nationale sont encore présentes dans certains pays ;
 Dans le domaine de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, le taux
brut de scolarisation (6%) est très loin de la moyenne mondiale (29%) ;
 La plupart des pays africains sont soit stagnants ou reculent en ce qui concerne
l’industrialisation alors que le développement industriel présente des grandes
opportunités pour une croissance durable, l’emploi et la réduction de la pauvreté.
Le tableau est certes sombre, mais l’espoir est permis. Les pays africains ont pris conscience
qu’éradiquer la pauvreté et promouvoir une croissance inclusive nécessite une
diversification des activités économiques, une augmentation de la compétitivité et de la
productivité ainsi que le recours à des technologies de pointe. De nombreux pays d’Afrique
ont fait de l’emploi en général et de l’emploi des jeunes en particulier, une priorité dans leur
stratégie de développement sachant que la croissance économique de l’Afrique ne saurait
être maintenue si cette frange importante de la population active demeure inemployée ou
sous employée.
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Il y a lieu de continuer la réflexion sur les politiques à mettre en place et les actions à mener
afin de maintenir les équilibres entre la croissance économique et l’atteinte du
développement humain durable en Afrique.
En droite ligne de sa mission d’organiser des activités en vue de contribuer au
développement socioéconomique de l’Afrique, la Fondation Forum de Bamako (FFB), en tant
que partenaire stratégique des Etats africains, a inscrit dans ses priorités les réflexions liées à
la problématique de la relation entre « croissance » et « développement durable » en
Afrique à l’effet d’intégrer cette dimension dans la formulation des recommandations aux
fins de mieux assister le Continent à lutter contre la pauvreté et atteindre ses objectifs de
développement durable.
Afin de préparer l’Afrique à être au rendez-vous du futur, à savoir à devenir le futur
continent émergent, la FFB en partenariat avec le Gouvernement du Mali, l’Ambassade de
France, l’UE, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, la BOAD, la
CEDEAO, l’UEMOA et l’UA a décidé de mobiliser des personnes ressources de qualité autour
de la problématique : l’Afrique émergent a l’horizon 2035, défis et opportunités, les parties
prenantes.
II.
Objectifs de l’atelier
2.1. Objectif global
L’objectif global de cet atelier est réfléchir aux conditions majeures (politiques et
opérationnelles) d’émergence du continent à l’horizon 2035. Il s’agira essentiellement de
définir les conditions de transformation de la croissance en emplois productifs salariés
stables.
2.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques de cet atelier sont les suivants :
.Définir les conditions, stratégies politiques et macroéconomiques pour créer une croissance
accélérée et durable en Afrique
.Définir et identifier les moyens et conditions pour transformer cette croissance en emplois
stables rémunérés. Singulièrement les emplois pour les jeunes.
.Définir les principaux domaines d’actions sur lesquels agir en priorité pour la création
d’emplois stables rémunérés notamment en faveur des jeunes.
Définir et identifier les infrastructures à mettre en place pour développer et intensifier le flux
des échanges commerciaux dans les pays et entre les pays, et accélérer l’intégration
régionale.
Définir et identifier quelle politique d’éducation pour accélérer la productivité de la main
d’œuvre dans l’agriculture et l’industrie.
Définir et identifier quelles politiques pour une gestion efficiente des terres tant pour
l’agriculture et l’urbanisation.
Définir les meilleures stratégies pour augmenter l’investissement direct étranger sur le
continent.
Définir la stratégie des NTIC pour accélérer la croissance et l’intégration économique
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Définir la stratégie et politique de défense et de sécurité pour protéger les investissements
et rassurer les investisseurs.
III.
Thèmes à développer
Les travaux se dérouleront en plénière et en sous-groupes. L’atelier se déroulera sur trois
journées. Des modérateurs et rapporteurs seront choisis pour assurer respectivement
l’animation des débats et la conservation de la mémoire des échanges.
IV.
Partenaires
Les Partenaires Techniques et Financiers suivants pourraient être impliqués dans
l’organisation de l’atelier : le Gouvernement du Mali, la BAD, la BOAD, l’AFD, la Commission
de l’UEMOA, l’UE, l’UA, la BOAD, la CEDEAO, l’Inde, l’Ambassade de Russie, l’Ambassade du
Brésil, la BID, la Banque Mondiale, la FFE, le PNUD. L’ambassade des Pays Bas , l’Ambassade
Royale du Danemark, l’Ambassade de France, l’Ambassade d’Allemagne, Orange Mali,
CMDT, Toguna Industrie, l’APBEF, Randgold Ressources; L’Ambassade de Chine, l’Ambassade
du Japon, l’Ambassade des USA, Total Mali, la Minusma, la Misahel, l’Ambassade du Maroc,
Royal Air Maroc, Air France, …
V.
PARTICIPANTS
L’atelier réunira environ 300 participants qui viendront de plusieurs pays africains ;
européens, asiatiques et américains. Il verra la participation des autorités maliennes et
africaines, de personnes ressources, des PTF, de membres de la société civile et des
diplomates.
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