Luc Tuymans. Prémonitions

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Luc Tuymans. Prémonitions
LUC
T U Y M A N S — Prémonitions
Exposition
30 sept. 2016 — 08 janv. 2017
Villeneuve d’As c q
www.musee-la m.fr
DOSSIER DE PRESSE
Luc Tuymans
Saint-Georges (détail)
2015
—
Collection Musée des Arts Contemporains du Grand-Hornu (Belgique)
—
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016
LUC
T U Y M A N S — Prémonitions
Exposition
3 0 sep t . 2 0 16 — 08 j a nv. 2017
Vernissage: vendredi 26 février 2016, 19 h
Contacts presse
Presse nationale et internationale
Claudine Colin Communication
Pénélope Ponchelet / Dimitri Besse
Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01
E-mail : [email protected]
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Presse régionale
Véronique Petitjean
E-mail : [email protected]
Florentine Bigeast
Tél. : + 33 (0)3 20 19 68 80
E-mail : [email protected]
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Sommaire
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Communiqué de pressep. 5
Plan et parcours détaillé de l’exposition
p. 7
Biographie de Luc Tuymans
p. 14
Liste des œuvres exposées
p. 15
Lexique : les techniques de l’estampe
p. 18
Autour de l’expositionp. 19
Visuels disponibles pour la presse
p. 20
Mécènes et partenairesp. 22
Informations pratiquesp. 24
Exposition à venirp. 25
Le LaMp. 26
Équipep. 31
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Communiqué
de presse
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Luc Tuymans (1958, Anvers) est l’un des peintres les plus influents de la scène artistique
contemporaine. Sous l’intitulé Luc Tuymans. Prémonitions, l’exposition que lui consacre
le LaM dévoile toute l’étendue et la richesse de son langage plastique, à travers un choix
exceptionnel de peintures, dessins, estampes et photographies des années 1985 à 2015.
Elle révèle en particulier son rapport à l’image à l’ère de la globalisation et de la
mondialisation, la finesse de son approche des événements de l’histoire, ainsi que
l’extrême sensibilité de son regard.
L’art est en effet pour lui une façon de relier l’actualité à ses fondements historiques,
et notre mémoire du passé au présent du monde. Son œuvre nous parle ainsi des
incertitudes de notre époque à travers une allégorie moderne du doute que porte l’image
peinte : « La peinture est porteuse d’une inquiétude ; on sent qu’il se passe quelque
chose, sans savoir précisément quoi. »
Entre sujet et objet, réel et représentation, Luc Tuymans nous oblige dès lors à poser
un regard différent sur les images qu’il donne à voir, à suspendre nos jugements et nos
modes de compréhension pour mieux reconsidérer nos façons de percevoir le monde.
Cette exposition en est l’expérience.
La contribution de Luc Tuymans au renouveau de la peinture dans les années 1990 est unanimement
reconnue ; pourtant, s’il expérimente bien la peinture et la gravure lors de ses études à l’Institut SaintLuc de Bruxelles, à l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre puis à l’Académie
des beaux-arts d’Anvers, il se passionne surtout pour l’immédiateté des techniques photographiques
et cinématographiques. Entre 1980 et 1985, il s’investit donc dans l’écriture scénaristique et tourne
plusieurs courts-métrages.
Son intérêt pour la peinture refait surface au milieu des années 1980. Dès lors, Luc Tuymans ne
cesse plus de peindre, s’appuyant sur un répertoire d’images sources provenant le plus souvent de
photographies personnelles ou de photographies d’actualité prélevées soit dans la presse, soit à la
télévision ou sur le web, et rephotographiées au Polaroid ou au smartphone. « Dès mes débuts, j’ai
eu cette idée que je qualifierais de “falsification authentique”, c’est-à-dire l’idée de faire non pas des
choses nouvelles, mais de travailler des images qui existent déjà et que chacun s’approprie. C’est ce qui
rend la peinture contemporaine. En fait, la contemporanéité traite de la substance du document, en le
revitalisant. »
La pratique artistique de Luc Tuymans procède ainsi de passages successifs d’un médium à l’autre,
ou de revisitations permanentes de ses images sources ou de ses propres travaux jusqu’à obtenir des
représentations de souvenirs vagues et un peu floues, parfois mélancoliques, parfois plus étrangement
inquiétantes, à l’instar de rêves éveillés. De par ces allers-retours qu’elles inscrivent entre le réel et la
représentation, le vu et mémorisé, le conscient et l’inconscient, ses œuvres renvoient dès lors à l’intime
le plus profond comme à la mémoire collective la plus générale. « C’est une façon de créer une distance
intérieure vis-à-vis de l’image. Je ne crois pas que toutes les images soient vraies. Je m’en méfie, et des
miennes aussi. On doit toujours se méfier, se poser des questions. »
Depuis les années 1990, le travail de l’estampe est également devenu une composante essentielle de
ses recherches. Luc Tuymans y expérimente autant les différentes techniques de reproduction (la
démultiplication des pierres calcaires, une par couleur, pour la lithographie ; les pochoirs interposés entre
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l’encre et le support pour la sérigraphie ; l’aquatinte travaillée à l’acide ou l’encrage direct du support pour
le monotype à tirage unique) que les supports (feuille traditionnelle, papier peint, pvc…) ou les conditions
de visibilité de l’image (taille, cadrage, matières, couleurs, teintes, transparence…). Le degré de finesse et
de subtilité demandé par l’artiste invite alors chaque maître imprimeur à des prouesses techniques sans
équivalent, ou à des innovations tout à fait inattendues.
Luc Tuymans. Prémonitions s’inscrit à la suite de l’exposition que lui a consacré le Centre de la gravure et
de l’image imprimée de La Louvière, dans le cadre de Mons Capitale Européenne de la Culture 2015 et
part de ce même corpus d’estampes – près de soixante-dix à ce jour – pour mieux révéler l’ampleur de
ses expérimentations et les cheminements mentaux qui parcourent la réalisation d’une œuvre, de l’image
source à ses différents possibles : dessin au crayon, aquarelle, estampe ou peinture… Elle réunit ainsi près de
trente estampes ou série d’estampes (monotypes, lithographies, sérigraphies, aquatintes, photocopies, tirages
numériques), quatorze peintures datées de 1985 à 2015 en provenance de collections publiques ou privées
américaines, allemandes ou belges, un dessin exceptionnellement prêté par le Centre Pompidou, deux œuvres
inédites sur papier, une série de six aquarelles en provenance de la Menil Collection (Houston, États-Unis), un
Polaroid et une série de dix-huit photographies issues de plusieurs de ses courts-métrages réalisés entre 1980
et 1985, deux maquettes d’études provenant des archives du studio de l’artiste, ainsi qu’un film d’animation
achevé spécialement pour l’occasion.
Si le travail de Luc Tuymans fonctionne la plupart du temps selon des principes de séries ou de séquences,
cette exposition s’attache plus particulièrement aux notions d’enchaînement, de défilement, d’écoulement,
de déroulement et de déploiement dans l’espace et dans le temps. Certaines de ses œuvres s’attachent ainsi à
des promenades, des cortèges ou des parades, en particulier celles ayant trait d’un côté à la Seconde Guerre
mondiale et au nazisme, de l’autre au carnaval de Binche et autres corsos fleuris, quand d’autres mettent en
œuvre des techniques de succession ou de montage d’images propres au défilement cinématographique. Luc
Tuymans affirme ainsi : « Le film a éveillé en moi une autre façon de regarder. Le montage, le mouvement
de l’image, le plan rapproché, tout cela est très important dans mon travail.» S’établit dès lors un lien entre
processus cinématographique ou photographique et fonctionnement du regard et de la mémoire. Le Verdict
(1995), par exemple, prend la forme de sept rouleaux de papier peint de deux à six mètres de long sur lesquels
sont imprimées au total onze lithographies comme autant d’images fixes qui ponctuent l’horizontalité presque
infinie du support.
Chaque salle d’exposition s’organise donc à partir d’une peinture monumentale autour de laquelle les
autres travaux dialoguent en correspondance ou en contrepoint. L’ensemble des œuvres présentées se
déploie de même, de salle en salle, selon des principes de rebonds, de résonnances ou d’échos qui se jouent
de la chronologie comme des thématiques au profit d’un flottement intense et sensible entre le réel et ses
représentations. Chaque visiteur va ainsi retrouver dans une salle suivante un motif, un sujet, une situation
vus ou éprouvés dans une salle précédente mais autrement rendus ou exprimés. Le présent n’y sera donc
qu’un souvenir du passé et la prémonition d’un futur. Le regard et la mémoire vont ainsi servir de fil d’Ariane
au profit d’une promenade sans objet dans l’œuvre de Luc Tuymans, mais à travers laquelle chacun peut
projeter ses souvenirs personnels, ses émotions intérieures ou ses interprétations propres. Et l’esprit et la
pensée de combler les vides, les blancs ou les manques, voire d’inscrire des bribes de fiction ou de narration
entre les fragments de représentation que lui propose l’artiste.
Commissariat
Marc Donnadieu, conservateur en charge de l’art contemporain,
assisté de Marie-Amélie Senot, attachée de conservation pour l’art moderne et l’art contemporain
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Accueil billetterie
Hall
Librairie boutique
Entrée
de l’exposition
1
Salle de projection
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3
Sortie
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5
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Parcours
de l’exposition
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Salle 1
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Wandeling
1989
—
Huile sur toile ; 70 x 57 cm.
—
Collection privée
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
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Saint-Georges (2015), peinture monumentale aux teintes sourdes, introduit symboliquement le parcours
de l’exposition. Elle illustre un thème présent dans l’œuvre de Luc Tuymans depuis ses débuts : celui du
spectateur qui regarde les événements du monde se dérouler sous ses yeux (l’actualité), ou en contemple
les représentations (l’œuvre de création), mise en abyme de la position de l’artiste et du visiteur. La
plupart des travaux réunis s’attachent ainsi à l’espace en tant que scène ou décor, et chaque personnage y
semble un figurant de quelque chose qui le dépasse (les principes de la destinée, les conventions sociales,
les doctrines politiques, les systèmes économiques, les mutations technologiques…) plutôt qu’un acteur
de sa propre existence. Par ailleurs, les notions de déroulement, de répétition et d’arrêt sur image y sont
particulièrement à l’œuvre : éternité des actes quotidiens à travers la promenade de Wandeling (1989)
ou la salle de restaurant de La Correspondance (1985) ; multiplication d’un motif décoratif dans l’espace
à travers La Correspondance (1985) ; succession d’une situation dans le temps à travers My Door (2013) ;
reproduction du même par clonage génétique à travers Plant (2003) ; image arrêtée à travers Saint-Georges
(2015) ou Xphone (2011).
L’accrochage se poursuit par un espace de projection où sera présenté pour la première
fois un film d’animation achevé à l’occasion de l’exposition. Sur le principe du morphing, le
trait de crayon métamorphose chaque œuvre en une autre, comme si toutes découlaient d’un même flux
sous-jacent d’images ou de pensées.
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Salle 2
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The Worshipper
2004
—
Huile sur toile ; 193 x 147,5 cm.
—
Collection privée
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers (Belgique).
Photo : DR. © Luc Tuymans, 2016.
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La deuxième salle s’attache à deux sujets primordiaux dans l’œuvre de Luc Tuymans : la Seconde
Guerre mondiale et le génocide nazi d’un côté, les congrégations religieuses et la spiritualité de l’autre.
La suite de peintures réunies – Die Wiedergutmachung (1989), Recherches (Investigations) (1989), Our New
Quarters (1986), Swarzheide (1986) – sont autant de fragments d’images du nazisme ayant perdu leurs
qualités de preuves ou d’indices. La “banalité du mal” qu’a théorisée la philosophe allemande Hannah
Arendt n’y est présente qu’en creux, par des incongruités formelles ou des manques. Pourtant, au-delà
des éléments gommés ou estompés, l’image source est encore prégnante. À l’instar d’un fait qui ne
s’efface jamais vraiment de la mémoire de celui qui l’a vécu, elle défie ainsi le temps et l’oubli.
Au départ simple mannequin du Musée international du carnaval et du masque de Binche, le
personnage hiératique de The Worshipper évoque, de par le travail pictural de Luc Tuymans, la présence
d’un prêtre ou d’un prophète esquissant un geste de bénédiction ou de conjuration. Figure au départ
festive, elle nous apparaît dès lors comme étrangement inquiétante – le drap blanc des fantômes –
ou quasiment terrifiante – la toge des membres du Ku-Klux-Klan. L’imaginaire y rejoint le réel, et
inversement.
L’accrochage se poursuit (passage salle 2 / salle 4) par la version numérique de l’œuvre
Le Verdict (1995), collée comme un simple papier peint au mur.
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Salle 3
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Technicolor
2012
—
Huile sur toile ; 199 x 150 cm.
—
Collection privée
Courtesy David Zwirner New York/Londres.
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
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Dominée par la peinture Technicolor (2012), la troisième salle apparaît au premier abord comme joyeuse,
vive et colorée. Elle est pourtant plus ambiguë qu’il n’y parait.
Les œuvres réunies ici ne sont en effet que des variations subtiles autour des notions de fugacité du
temps : The Rumour (2002-2003), Allo! (2012), 4PM (2011) ou de vanité : Technicolor (2012), Dead Skull
(2010), Angel (2004). Le jour et la nuit, le naturel et l’artificiel, le vrai et le faux s’y interpénètrent au profit
d’une sorte de nuit américaine mystérieuse et mélancolique. L’œuvre est ainsi semblable à une surface
sensible et poreuse sur laquelle les images extérieures et intérieures se superposent et se confondent.
The Rumour est l’une des suites d’estampes les plus ambitieuses de Luc Tuymans. Composée au départ
de sept lithographies basées sur autant de peintures antérieures, elle a pris une dimension murale et
spatiale inédite : montée sur quatre panneaux de bois et recouverte de plexiglas peint, elle a été ensuite
associée à une petite construction semblable à un pigeonnier. La répétition de la figure du pigeon, leurs
yeux en gros plan, la présence du plexiglas et celle de la cage évoquent ici le caractère oppressif des villes
contemporaines plutôt que l’épanouissement de nos modes de vie urbains.
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Salle 4
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Suspended
1989
—
Huile sur toile ; 60 x 40 cm.
—
Collection Dirk & Carla Schutyser,
Gand (Belgique)
Photo : DR. © Luc Tuymans, 2016.
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La quatrième salle semble envahie par la brume des souvenirs et des réminiscences, tant les œuvres
qu’elle présente se posent sur les murs comme des bulles du passé sur la surface de l’eau du présent.
Prague, Refribell, Harbours, Waterloo, Nautilus (1997) est composée de dix-huit photographies issues des trois
premiers courts-métrages que l’artiste a réalisés au début des années 1980. Mais loin de synthétiser
ces derniers, cette suite d’images en noir et blanc les évoque après coup selon des séquences brèves
semblables à des bandes annonces que le spectateur pourrait poursuivre ou achever.
Pour réaliser The Temple (1996), Luc Tuymans a photographié un téléviseur cathodique diffusant
un documentaire sur l’église américaine mormone et sa gigantesque banque de données sur l’arbre
généalogique de l’humanité abritée dans une chambre forte près de Salt Lake City (Utah). « J’ai réalisé
des aquarelles à partir de Polaroids d’images de caméra de surveillance, puis des Polaroids de ces
aquarelles, et ainsi de suite… Ensuite, j’ai demandé à mon imprimeur d’abolir le noir et de n’utiliser à la
place que le brun de Van Dyck. » Fantomatique et énigmatique, cette suite de huit gravures à l’aquatinte
témoigne de cette dissolution subtile et nuancée du réel dans l’image qui caractérise toute son œuvre.
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Salle 5
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The Valley
2012
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Sérigraphie en 7 couleurs sur papier ;
feuille et image : 71 x 20,5 cm
—
Courtesy Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
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À l’instar du mouvement circulaire développé par le triptyque Teacups (2012) ou de l’enroulement des
sept bandes du Verdict (1995), la dernière salle remet en perspective la plupart des thèmes rencontrés
auparavant. Pour exemple, le motif de la tasse renversant son contenu de Teacups (2012) était déjà
présent dans le film Animation (2016), de même le groupe de personnages de Surrender (2014). Les quatre
sérigraphies composant Recherches (1990) – première série d’estampes réalisée par l’artiste – renvoient,
elles, au tableau homonyme Recherches (Investigation) (1989) présenté dans la salle consacrée à la Seconde
Guerre mondiale et l’holocauste, de même pour la sérigraphie Wiedergutmachung (1995) et le diptyque
Die Wiedergutmachung (1989).
Pour la première fois au fil du parcours, un regard nous défie. C’est celui, grave et irradiant, du
personnage de The Valley (2015). Il provient d’une photographie de l’acteur principal de The Village of
the Damned [Le Village des damnés] (Wolf Rilla, 1960) rebaptisé par Luc Tuymans The Valley (of the Doomed)
[La Vallée (des condamnés)]. Forme d’empathie pour les exclus que l’on retrouve dans les trois sérigraphies
de Surrender, rare exemple de l’utilisation d’un noir profond chez l’artiste afin de figurer les réfugiés
émergeants de la nuit du monde.
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Biographie
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Luc Tuymans (1958, Anvers)
Né en 1958, en Belgique, à Mortsel, petite commune de la
périphérie d’Anvers, Luc Tuymans vit et travaille encore
aujourd’hui à Anvers. Il appartient à une génération
qui, bien qu’elle n’ait pas souffert de la Seconde Guerre
mondiale ou participé au colonialisme, en connaît
l’histoire à travers la mémoire et les récits familiaux. Par
ailleurs, sa génération a atteint l’âge adulte bercée par
une culture de l’image, où le cinéma, la télévision et la
presse illustrée ont joué un rôle prépondérant. Aussi,
Luc Tuymans est-il ainsi fasciné par l’histoire antérieure
à sa naissance, les récits qui mêlent vie intime et grande
Histoire, que l’on passe sous silence ou dont on parle à
mots couverts, et que des photographies, des films ou des
documentaires lui ont révélés.
Enfant plutôt calme, il adore dessiner et trouve très vite
dans cette passion un moyen d’échapper à son quotidien.
Adolescent, il réalise sa première peinture à l’huile. En
1976, il suit l’enseignement des beaux-arts à l’Institut
Saint-Luc puis à La Cambre à Bruxelles, avant un passage
à l’Académie d’Anvers et, enfin, entreprend des études
en histoire de l’art à l’université de Bruxelles dont il sort
diplômé en 1986. Entre 1981 et 1985, il cesse pourtant de
peindre et se limite à la pratique de la photographie, du
cinéma en Super 8 puis en 16 et 35 mm, et à l’écriture et/
ou l’illustration de scénarios. Le 7 juillet 1982, il réalise
ainsi en quelques heures, aidé par quelques collègues
et amis, le film Feu d’artifice consistant en une série de
tableaux vivants dans lesquels l’artiste déclame sous les
arcades d’Ostende une adaptation de textes d’auteurs
comme Fernando Pessoa, Joseph Conrad ou Michel de
Ghelderode. En parallèle, il travaille comme videur de
boîtes de nuit. En 1985, il présente plusieurs tableaux dans
la piscine désaffectée du prestigieux Palais des Thermes
d’Ostende. Son amour pour la peinture refait ainsi peu à
peu surface, et les expositions s’enchaînent à un rythme
annuel. Il a ainsi réalisé, depuis, près de six cent peintures
et plusieurs milliers de dessins, dont une grande partie a
été détruite par l’artiste lui-même.
Chaque jour, Tuymans se rend à son atelier pour étudier
les sujets qui le fascinent, puis les dessiner ou les peindre,
le plus souvent en série, sur des toiles libres fixées au
mur. Presque toutes ses recherches s’appuient sur du
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Luc Tuymans
Photo : © Alex Salinas
matériel existant : peintures, aquarelles, dessins plus
anciens et, en premier lieu, des photographies qu’il
réalise lui-même au Polaroid ou au smartphone dans
son atelier, dans l’espace urbain, ou à partir d’images
repérées dans les magazines ou les journaux, dans les
programmes télévisuels ou cinématographiques, sur
internet, etc. Si donc, à l’origine, il y a le plus souvent des
situations réelles, des représentations du monde ou des
événements historiques, Luc Tuymans les restitue selon
des représentations sobres, épurées, dépouillées, presque
diaphanes, suggérant un principe de distanciation face au
sujet représenté.
À travers un jeu de résonances infinies, chaque image en
contient ainsi une autre qu’elle décalque, met en abyme
ou métamorphose.
De par cette manière opiniâtre et déterminée de
poursuivre une œuvre de peinture coûte que coûte,
Luc Tuymans est devenu l’un des artistes les plus
reconnus et respectés de sa génération. Son exposition
en 1992 à la Kunsthalle de Berne et sa participation la
même année à la Documenta IX de Kassel ont apporté
très vite un rayonnement international à son travail.
D’autres projets importants ont suivi comme deux
Biennales de Venise (1997, 2001), la Biennale de Sydney
(2000), La Documenta XI de Kassel (2002) et la Biennale
de Sao Paulo (2004). En 2004, il a été le premier artiste
belge vivant à exposer à la Tate Modern de Londres,
début d’une longue série d’expositions itinérantes aux
États-Unis, en Asie et en Europe. Ses œuvres font partie
des plus grandes collections muséales, comme aux
États-Unis celles du Museum of Modern Art de New
York, de la National Gallery of Art de Washington,
de l’Art Institute de Chicago, de la Menil Collection
de Houston, et en Europe celle du Centre Pompidou
à Paris, de la Tate Modern de Londres, du Stedelijk
Museum d’Amsterdam, du Museum für Moderne Kunst
de Francfort, et figurent bien évidemment dans toutes
les collections importantes de Belgique dont celles du
M HKA à Anvers, du S.M.A.K. à Gand et du MAC’s
au Grand Hornu. Il est représenté depuis 1990 par
la galerie Zeno X à Anvers, et depuis 1994 par David
Zwirner New York/Londres.
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Liste
des œuvres exposées
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Salle 1
Wandeling, 1989
Huile sur toile ; 70 x 57 cm
Collection privée (Belgique)
La Correspondance, 1985
Huile sur toile ; 80 x 120 cm
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
La Correspondance, 2010
Maquette
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Saint-Georges, 2015
Huile sur toile ; 172 x 375 cm
Collection Musée des Arts
Contemporains du Grand-Hornu
(Belgique)
My Door, 2013
Ensemble de 6 aquarelles ; 42 x 29,7 cm
The Menil Collection, Houston, Texas
(États-Unis)
Xphone, 2011
Estampe (technique mixte) ; feuille :
65 x 60 cm ; image : 31,3 x 24,3 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Plant, 2003
Huile sur toile ; 167,5 x 95,5 cm
Collection privée ; courtesy
Zeno X Gallery, Anvers (Belgique)
Peaches, 2013
Sérigraphie en 9 couleurs ; feuille :
76 x 56 cm ; image : 60 x 40,5 cm
Tirage : 75 exemplaires signés
et numérotés en chiffres arabes,
exclusivement réservés aux Gesellschaft
für Moderne Kunst Dresden e.V.
et Förderverein Staatsschauspiel
Dresden (Allemagne) ; 15 exemplaires
supplémentaires signés et numérotés
en chiffres romains pour le commerce ;
15 EA, 5 PP
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Animation, 2016
Film d’animation en noir et blanc,
muet ; durée : 1 min 15 s
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Salle 2
Recherches (Investigations), 1989
Huile sur toile (triptyque) ;
36,5 x 44,5 cm ; 36,5 x 38,5 cm ;
42,5 x 46,5 cm
Collection privée (États-Unis) ; courtesy
David Zwirner New York/Londres
Die Wiedergutmachung, 1989
Huile sur toile (deux parties) ;
39,4 x 51,8 cm ; 45 x 55 cm
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Our New Quarters, 1986
Huile sur toile ; 80,3 x 120,1 cm
Museum für Moderne Kunst, Francfort
(Allemagne)
Swarzheide, 1986
Huile sur toile ; 60 x 70 cm
Collection privée, Gand (Belgique)
Untitled, 1989
Gouache et collage sur papier ; cadre :
36,5 x 31 cm ; œuvre : 5 x 1,5 cm et
5 x 4 cm
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Le Verdict, 2013
(version numérique de l’œuvre de 1995)
Version numérisée en 2013
des 11 lithographies en couleur
imprimées sur 7 bandes de papier peint
de 1995
Feuille 1 (50 x 569 cm) : 3 lithos ;
feuille 2 (50 x 590 cm) : 2 lithos ;
feuille 3 (50 x 506 cm) : 2 lithos ;
feuille 4 (50 x 380 cm) : 1 litho ; feuille
5 (50 x 210 cm) : 1 litho ; feuille 6
(50 x 195 cm) : 1 litho ; feuille 7
(50 x 200 cm) : 1 litho
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Giscard, 2004
Lithographie originale en couleurs ;
feuille : 76 x 56 cm ; image : 27,2 x 40,7 cm
Tirage : 100 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 10 EA, 10 HC, 1 signée
(archives)
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
The Worshipper, 2004
Huile sur toile ; 193 x 147,5 cm
Collection privée ; courtesy Zeno X Gallery,
Anvers (Belgique)
Plates, 2012
Série de lithographies originales en couleurs ;
feuille : 69,5 x 50 cm ; image : diamètre
28 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et numérotés en chiffres arabes ; 5 EA, 5 PP, 1 signée
(archives)
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
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Salle 3
Technicolor, 2012
Huile sur toile ; 199 x 150,1 cm
Collection privée ; courtesy David
Zwirner New York/Londres
4PM, 2011
Sérigraphie en 12 couleurs ; feuille :
75 x 56 cm ; image : 67 x 49 cm
Tirage : 60 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Allo!, 2012
Série de 3 sérigraphies en 9 couleurs ;
feuille : 56,5 x 70,5 cm ; Image :
36,8 x 50 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
The Rumour, 2002-2003
Série de 7 lithographies en couleurs,
montées sur 4 panneaux de bois derrière
plexiglas peint, avec pigeonnier ;
91,4 x 683,2 cm
Tirage : 18 exemplaires ; 2 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Angel, 2004
Lithographie originale en couleurs ;
feuille : 76 x 56 cm ; image :
33,5 x 29,6 cm
Tirage : 100 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA,
10 HC, 1 signée (archives)
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Untitled (Ende), 2007
Deux polaroids ; 10,3 x 10,3 cm
Édition de 43 œuvres uniques
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Dead Skull, 2010
Sérigraphie en 11 couleurs ; feuille :
40 x 40 cm ; image : 17 x 17 cm
Signée et numérotée au crayon ; 10 EA
Tirage supplémentaire de 60 estampes
séparées, signées et numérotées en
chiffres romains
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Salle 4
Clowns, 1994
Mine graphite, feutre et découpe sur papier
ligné ; 27 x 21 cm
Signé, titré et daté en bas à droite :
« Luc Tuymans “Clowns“ 94 ».
Achat en 1997
Centre Pompidou, Paris - Musée national
d’art moderne/Centre de création
industrielle
Drum Set (étude), 2003
Maquette en métal blanc
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Drum Set (Series I) I, 2003
Premonition (Series I), 2003
Monotype coloré ; feuille : 44 x 34,4 cm ;
image : 21 x 21,5 cm
Tirage : 2 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres romains
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Premonition (Series II), 2003
Drum Set (Series II) I, 2003
Monotype coloré ; feuille : 44 x 34,4 cm ;
image : 28 x 21,6 cm
Tirage : 11 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres romains
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Monotype coloré ; feuille : 44,1 x 34,3 cm ;
image : 25,5 x 20,3 cm
Tirage : 2 exemplaires, signés
et numérotés en chiffres romains
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Monotype coloré ; feuille : 53 x 43,8 cm ;
image : 35,5 x 28 cm
Tirage : 6 exemplaires, signés
et numérotés en chiffres romains
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Suspended, 1989
Huile sur toile ; 60 x 40 cm
Dirk & Carla Schutyser, Gand (Belgique)
Untitled (Woman), 2003
Monotype coloré ; feuille : 44,1 x 34,3 cm ;
image : 28 x 21,5 cm
Tirage : 5 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres romains
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
_ 16
Prague, Refribell, Harbours,
Waterloo, Nautilus, 1997
Portfolio de 18 épreuves gélatinoargentiques ; image : 19 x 28,5 cm chacune
Tirage : 10 exemplaires
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Kristallnacht, 1992
Photocopie en couleurs, montée sur
papier ; feuille : 76 x 53 cm ; image :
15,5 x 28 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 15 signés
50/65 – 65/65 ; 15 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
The Temple, 1996
Portfolio de 8 aquatintes ; feuille :
80 x 60 cm ; image : 51,8 x 37,1 cm
Tirage : 35 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 10 EA
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique)
Untitled (Pharmacy), 2004
Sérigraphie ; feuille : 44,4 x 60 cm ; image :
30 x 36 cm
Tirage : 100 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Tiles, 2005
Sérigraphie ; feuille : 46,8 x 36,8 cm ; image :
45 x 34,5 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 15 EA, 5 HC
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Untitled (Superstition), 2005
Sérigraphie en 5 couleurs ; feuille :
40 x 32 cm ; image : 14,6 x 12,7 cm
Tirage : 100 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 5 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Fenêtre, 2012
Sérigraphie en 12 couleurs ; feuille :
46 x 58 cm ; image : 30 x 41 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 10 EA, 10 HC
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Salle 5
The Valley, 2012
Sérigraphie en 7 couleurs ;
feuille et image : 71 x 20,5 cm
Tirage : 75 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Tirage de 35 exemplaires, signés
et numérotés en chiffres romains,
accompagnés du livre d’artiste Wenn der
Frühling kommt.
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Shore, 2005
Sérigraphie en 5 couleurs ; feuille :
62 x 50,8 cm ; image : 54,8 x 50,8 cm
Tirage : 80 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Le Verdict, 1995
11 lithographies en couleurs imprimées
sur 7 bandes de papier peint [version
papier peint de 1995]
Feuille 1 (50 x 569 cm) : 3 lithos ;
feuille 2 (50 x 590 cm) : 2 lithos ;
feuille 3 (50 x 506 cm) : 2 lithos ;
feuille 4 (50 x 380 cm) : 1 litho ; feuille
5 (50 x 210 cm) : 1 litho ; feuille 6
(50 x 195 cm) : 1 litho ; feuille 7
(50 x 200 cm) : 1 litho
Tirage : 8 exemplaires, signés
et numérotés en chiffres arabes ; 2 EA,
2 HC
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Die Zeit, 1994
Sérigraphie sur papier crème ; feuille :
74,5 x 56 cm ; image : 14,9 x 16,6 cm
Tirage : 65 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Wiedergutmachung, 1995
Sérigraphie sur papier crème ; feuille :
48,7 x 61,9 cm ; image : 45 x 58 cm
Tirage : 150 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Zelfportret (1982), 2008
Sérigraphie en 14 couleurs sur papier
gris ; feuille : 65 x 50 cm ; image :
36 x 19 cm
Tirage : 60 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 15 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Lamproom, 1992
Sérigraphie en 2 couleurs ; feuille :
105 x 75 cm ; image : 40 x 56 cm
Tirage : 30 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 6 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Teacups I, II, III, 2012
Huile sur toile ; 65 x 117 cm ; 62 x 117
cm ; 62,5 x 115 cm
Courtesy David Zwirner New York/
Londres
Surrender, 2014
Portfolio de 3 sérigraphies
en 3 couleurs ; feuille : 21 x 53,5 cm
Tirage : 80 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
20 exemplaires supplémentaires,
signés et numérotés en chiffres romains
(exclusivement réservés au Centre
de la Gravure et de l’Image imprimée,
La Louvière (Belgique))
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Slide, 2006
Laque à pulvérisation thermique sur
verre de sécurité ; 200 x 90 x 0,9 cm
Tirage : 15 exemplaires ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Recherches, 1990
4 sérigraphies montées sur carton gris ;
carton : 108 x 62,4 cm ; images : resp.
7,4 x 11,1 cm ; 5,9 x 7 cm ; 10,5 x 9,1
cm ; 7,2 x 9,4 cm
Tirage : 100 exemplaires, signés et
numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
_ 17
――
Lexique : les techniques
de l’estampe
――
Aquatinte
Il s’agit d’une technique de gravure de la famille de
l’eau-forte. Le graveur recouvre sa plaque de métal d’une
résine qu’il fait adhérer par cuisson. Il exécute son dessin
en incisant la résine, puis la plonge dans un bain d’acide.
La morsure entame alors le support au niveau des
incisions pratiquées. ; le dessin est donc réalisé en creux.
Enfin, la plaque est encrée, et ce qui a été incisé apparaît
en réserve sur la feuille imprimée.
Lithographie
Le lithographe dessine à l’aide d’un crayon
lithographique ou d’une encre grasse sur une pierre
calcaire poreuse. Il fixe le dessin au moyen de la
technique d’acidulation (mélange de gomme arabique
et d’acide). Les endroits vierges de tracé ne vont pas
accrocher l’encre, tandis que ceux dessinés la retiennent
pour être imprimés. Pour chaque couleur, il faut une
pierre différente.
Sérigraphie
Convoquant le principe du pochoir, le sérigraphe dessine
sur un écran de tissu tendu sur châssis à l’aide de latex
liquide. Il applique ensuite un vernis sur l’ensemble
de l’écran, qui en bouche les interstices. Puis, le dessin
réalisé au latex est retiré, libérant ainsi les trous de l’écran
de tissu. L’encre passée à la raclette peut ainsi traverser
l’écran et imprimer le motif.
E.A.
Les estampes ont un tirage destiné à la vente limité et
numéroté en chiffres arabes. En plus de ce tirage, il est
d’usage que l’artiste tire des « épreuves d’artistes ». Le
nombre d’E.A. est limité et également numéroté, mais
en chiffres romains.
Monotype
L’artiste peint sur une surface plane et applique, avant
que le dessin n’ait séché, une feuille de papier. Il s’agit
d’une impression directe qui, normalement, ne peut
produire qu’un seul original ou un nombre très limité
(le média s’épuisant au fur et à mesure des pressions).
Ci - contre
Allo!
2012
—
Estampe n°3 d’une série de 3 sérigraphies en 9 couleurs ;
feuille : 56,5 x 70,5 cm ; image : 36,8 x 50 cm.
—
Courtesy Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
_ 18
――
Autour
de l’exposition
――
VISITES GUIDÉES
Tous les 1 dimanches du mois,
15 h et 16 h 30
ers
Tarif d’entrée de l’exposition + 2,50 €
TABLE RONDE :
QUE PEINDRE AUJOURD’HUI ?
Avec la participation de Catherine de Braekeleer,
Laurent Busine, Hélène Cixous, Marc Donnadieu,
Luc Tuymans et Erik Verhagen
Jeudi 29 septembre 2016, 14 h 30
Gratuit
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 85
ou [email protected]
VISITE COMMENTÉE PAR L’ARTISTE
Visite commentée de l’exposition par Luc Tuymans
et Marc Donnadieu, conservateur en charge de l’art
contemporain au LaM
Samedi 1er octobre 2016, 11 h
Tarif d’entrée de l’exposition
(dans la limite des places disponibles)
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 85
ou [email protected]
NAVETTE DE L’ART
Visite de l’exposition au LaM et excursion en bus
jusqu’aux musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
à Bruxelles
Samedi 15 octobre 2016, 10 h 30 > 17 h
Tarif : 17 € incluant le voyage en bus
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 85
ou [email protected]
VERNISSAGE ENFANTS
Une inauguration spécialement réservée aux enfants
(dès 8 ans), couplant visite de l’exposition, ateliers et
spectacle
VISITE COMMENTÉE DE L’EXPOSITION
EN LSF
Pour le public sourd et malentendant
Dimanche 13 novembre 2016, 15 h > 16 h 30
Tarif : 5 €
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 69
ou ctomczak@ musee-lam.fr
NUIT ÉTUDIANTE
Soirée réservée aux étudiants, animée par le duo électro
irlandais Lakker. Le Ballet du Nord-Olivier Dubois
sera également présent avec La BAL, performance
chorégraphique inédite et participative
Mercredi 16 novembre 2016, 19 h > minuit
Gratuit (dans la limite des places disponibles)
CINÉMA
Projection à l’auditorium des films
d’Henry d’Ursel, La Perle (1929),
d’Henri Storck, Pour vos beaux yeux (1929),
et de Georges Franju, Les Yeux sans visage (1960)
Samedi 26 novembre 2016, 15 h 30
Tarifs : 7 € les projections seules
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 85
ou [email protected]
LECTURE : LE PIGEON DE PATRICK SÜSKIND
Prenant comme point de départ la figure du pigeon,
récurrente dans l’œuvre de Luc Tuymans, le LaM propose
une lecture du célèbre roman de Patrick Süskind par
un acteur
Date et horaire en cours de confirmation
Tarif d’entrée de l’exposition (dans la limite des places disponibles)
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 85
ou [email protected]
――
Mercredi 26 octobre 2016, 14 h > 17 h
Gratuit
Sur réservation : +33(0)3 20 19 68 69
ou ctomczak@ musee-lam.fr
_ 19
――
Visuels disponibles
pour la presse
――
4PM, 2011
Sérigraphie en 12 couleurs ; feuille :
75 x 56 cm ; image : 67 x 49 cm
Tirage : 60 exemplaires, signés
et numérotés en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Plant, 2003
Allo!, 2012
Série de 3 sérigraphies en 9 couleurs ;
feuille : 56,5 x 70,5 cm ; Image : 36,8 x 50 cm
Tirage : 50 exemplaires, signés et numérotés
en chiffres arabes ; 10 EA
Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique)
Huile sur toile ; 172 x 375 cm.
Suspended, 1989
Technicolor, 2012
_ 20
Lithographie n°2 (bande n°2) d’une série de
11 lithographies en couleurs, imprimées sur 7
bandes de papier peint. Bande n°2 : 50 x 590 cm.
Collection M HKA / Collection Flemish
Community, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans.
© Luc Tuymans, 2016.
Saint-Georges, 2015
Huile sur toile ; 167,5 x 95,5 cm.
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers
(Belgique). Photo : Felix Tirry.
© Luc Tuymans, 2016.
Huile sur toile ; 60 x 40 cm.
Collection Dirk & Carla Schutyser,
Gand (Belgique).
Photo : DR. © Luc Tuymans, 2016.
Le Verdict, 1995
Collection Musée des Arts Contemporains du Grand-Hornu
(Belgique)
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
Huile sur toile ; 199 x 150 cm. Collection privée.
Courtesy David Zwirner New York/Londres.
Photo : © Studio Luc Tuymans.
© Luc Tuymans, 2016.
Le Verdict, 1995
Sérigraphie en 7 couleurs sur papier ;
feuille et image : 71 x 20,5 cm.
Courtesy Studio Luc Tuymans, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
Teacups I, 2012
Teacups II, 2012
Teacups III, 2012
Wandeling, 1989
Huile sur toile ; 64,9 x 117,3 cm.
Courtesy David Zwirner New York/Londres.
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
Huile sur toile ; 62,5 x 115 cm.
Courtesy David Zwirner New York/Londres.
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
The Worshipper, 2004
Huile sur toile ; 193 x 147,5 cm.
Collection privée. Courtesy Zeno X Gallery,
Anvers (Belgique).
Photo : DR. © Luc Tuymans, 2016.
Huile sur toile ; 62 x 117 cm.
Courtesy David Zwirner New York/Londres.
Photo : © Studio Luc Tuymans. © Luc Tuymans, 2016.
Huile sur toile ; 70 x 57 cm. Collection privée.
Courtesy Zeno X Gallery, Anvers (Belgique).
Photo : © Studio Luc Tuymans.
© Luc Tuymans, 2016.
Luc Tuymans
Photo : © Alex Salinas.
_ 21
――
Mécènes et partenaires
――
PARTENAIRES INSTITUTIONNELS
Le LaM est un Établissement Public de Coopération Culturelle dont les membres sont la Métropole Européenne de Lille,
la Ville de Villeneuve d’Ascq et l’État.
MÉCÈNES ET PARTENAIRES
MÉCÈNES
Mécène de la restauration des sculptures du parc
Mécène du programme Rencontre autour d’une œuvre
PARTENAIRES
_ 22
REGARDS & ENTREPRISES
Les membres du cercle des entreprises partenaires du LaM en 2016
AMIS DU LaM
PARTENAIRES MÉDIA
_ 23
――
Informations pratiques
――
Jours et horaires d’ouverture
Du mardi au dimanche de 10 h à 18 h et de 10 h à 18 h.
Fermetures exceptionnelles les 25 décembre, 1er janvier et 1er mai.
Tarifs
Tarif plein : 10 € / tarif réduit : 7 € / gratuit.
Accès gratuit tous les premiers dimanches du mois.
Accès gratuit et illimité sur présentation de la C’Art !
Visioguide : 2 €
Pour préparer sa visite
Le LaM propose une application mobile téléchargeable sur l’Apple Store et sur Play Store.
Réserver une visite pour un groupe préconstitué
Du mardi au vendredi de 9 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h.
+33 (0)3 20 19 68 88 – [email protected]
La bibliothèque Dominique Bozo
Du mardi au vendredi de 13 h à 17 h et le matin sur rendez-vous, ainsi que le premier samedi de chaque mois,
de 10 h à 18 h.
+33 (0)3 20 19 68 98 – [email protected]
Le café-restaurant du LaM
Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h (horaires étendus lors des événements organisés au LaM).
+33 (0)6 45 35 89 26
La boutique du LaM
Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h.
+33 (0)3 20 64 38 27 – [email protected]
Accès
• En transports en commun : allez-y avec Tranpsole !
• au départ de la gare Lille Flandres : métro ligne 1 direction 4 Cantons Stade Pierre Mauroy,
arrêt Pont de bois + bus Liane 4 direction Halluin Gounod, arrêt L.A.M.
• au départ de la gare Lille Europe : métro ligne 2 direction C.H. Dron, arrêt Fort de Mons
+ bus 59 direction Contrescarpe, arrêt L.A.M.
• Par la route : à 20 min. de la gare Lille Flandres, autoroute Paris-Gand (A1/A22/N227),
sortie 5 ou 6 Flers / Château / Musée d’art moderne
LaM – 1 allée du Musée – 59650 Villeneuve d’Ascq
Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68 / 51 – www.musee-lam.fr
Retrouvez le musée sur
_ 24
――
Grande exposition
à venir
――
Michel Nedjar, introspective
Du 23 février au 4 juin 2017
Michel Nedjar (Soisy-sous-Montmorency, 1947)
occupe une place particulière au LaM comme
membre fondateur de L’Aracine, donateur et
comme artiste - à la croisée de l’art brut et de
l’art contemporain -, dont le musée possède plus
de 300 œuvres, ainsi qu’une grande partie de sa
bibliothèque et de ses archives.
L’exposition que présentera le LaM au printemps
2017 retracera plus de 45 ans de création (19602016), en organisant un dialogue inédit entre les
diverses facettes de son travail, entre sculptures
(poupées, bas-reliefs, objets), œuvres graphiques,
peintures et cinéma expérimental. Conçue
chronologiquement, elle proposera un parcours
introspectif à travers les thèmes de l’enfance et
du primitivisme, d’Eros et Thanatos, des voyages,
de la magie et des objets de dévotion, chers à
l’artiste.
PARCOURS DE L’EXPOSITION
(titres provisoires)
Premières œuvres, 1960-1978
Les jeux interdits de la poupée, une formation
artistique au gré des voyages et des rencontres,
retour du Mexique
Michel Nedjar
Sans titre (poupée de voyage)
Mars 1997
Technique mixte.
Photo : M. Bourguet / LaM. © Michel Nedjar, 2016
Commissariat
Jean-Michel Bouhours
conservateur au Musée national d’art moderne, Paris
Corinne Barbant
responsable de la Bibliothèque Dominique Bozo, LaM
Belleville, 1978-1986
Chair d’âmes et mandragores. Le mythe du
Golem : schmattès, boues et celluloïd
Belleville, 1986-1992
Ces visages qui nous regardent
Darius, 1992-1998
Présences, portraits, masques. Les ongles en deuil
Saint-Martin, 1998-2016
Réinvention de la poupée : de voyage, renversée
et coudrée. L’irruption du géomètre
_ 25
――
Le LaM
――
Avec plus de 7 000 œuvres et trois collections dont un ensemble
unique d’art brut, le LaM est le seul musée en Europe à présenter
simultanément les principales composantes de l’art des XXe
et XXIe siècles. Le principe retenu pour l’accès du public repose
sur l’affirmation des trois ensembles de collection : art moderne,
art contemporain et art brut. Déployées dans trois espaces dédiés,
les collections du LaM déroulent de salle en salle un parcours allant
de l’art moderne à l’art contemporain pour s’achever avec l’art
brut. Chacun de ces volets propose à la fois une découverte des
chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art et une progression subtile entre
les thématiques.
En vis-à-vis, une grande exposition temporaire et les expositions
Théma renouvellent notre vision de l’histoire de l’art en
investiguant les nouveaux champs de recherche et les liens
existants entre art moderne, art contemporain et art brut.
Vue extérieure de l’extension du LaM
© Manuelle Gautrand Architecture. Photo : C. Bonamis
_ 26
Une collection d’art moderne exceptionnelle :
la donation Jean et Geneviève Masurel
――
Amedeo Modigliani
Nu assis à la chemise
1917
Huile sur toile, 92 x 67,5 cm.
Donation Geneviève et Jean Masurel.
LaM, Villeneuve d’Ascq.
Photo : Philip Bernard
Deux personnalités sont à l’origine de la collection d’art
moderne du LaM : Roger Dutilleul (1873-1956) et son
neveu Jean Masurel (1908-1991). Le premier entame
à l’aube du XXe siècle une collection exceptionnelle par
son audace. Il est le premier collectionneur français à
s’intéresser au cubisme, d’abord par nécessité : il n’a pas
les moyens d’assouvir son penchant pour Paul Cézanne,
déjà trop coûteux. Il va donc « s’intéresser aux jeunes » et
fréquenter les galeries parisiennes, dont celle de DanielHenry Kahnweiler, qui lui fait connaître Georges Braque,
Pablo Picasso ou encore Fernand Léger. Il rencontre
ensuite Amedeo Modigliani et réunit l’une des collections
privées les plus imposantes de l’artiste italien. Entre les
deux guerres, son attention se porte vers de nouveaux
objets : l’art naïf et la peinture d’André Lanskoy, Russe
exilé à Paris qui passe progressivement à l’abstraction.
Derrière cet apparent éclectisme se dissimule une ligne
de conduite personnelle, indépendante des mouvements
et des théories, qu’il a résumée ainsi : « L’essentiel est que
le tableau vous regarde. Ce n’est pas à l’amateur à le regarder
– surtout avec des idées ou une sensation préconçues – il doit se
contenter de le voir, c’est-à-dire de croiser son regard avec le sien,
afin de soupçonner la pensée ou mieux l’émotion profonde et intime
de l’artiste. Deux êtres vivants qui communiquent tant bien que
mal. » Très tôt, Dutilleul transmet sa passion à son neveu,
qui hérite de sa collection en 1956. Propriétaire d’une
bâtisse à Mouvaux, Jean Masurel soutient aussi les
artistes de la région tels Eugène Dodeigne, Eugène Leroy,
Jean Roulland ou Arthur Van Hecke. En 1979, Jean
et son épouse Geneviève font don d’une partie de leur
collection à la communauté urbaine de Lille, initiant la
création du musée d’art moderne.
_ 27
Vue de l’une des salles consacrées
à l’art contemporain
LaM, Villeneuve d’Ascq
Œuvres d’Allan McCollum (à gauche)
et de Matt Mullican (au fond et à droite).
© Allan McCollum / Matt Mullican, 2016.
Photo : Nicolas Dewitte / LaM
La collection d’art contemporain
du LaM
――
La collection d’art contemporain du LaM est
structurée selon plusieurs lignes conductrices. L’idée
d’encyclopédie, de classement ou de représentation
des artefacts de notre civilisation est l’une d’elles.
Elle s’illustre par des installations majeures d’Art &
Langage, d’Alighiero Boetti, de Christian Boltanski,
d’Allan McCollum ou d’Annette Messager,
régulièrement présentées dans les salles d’exposition
permanente du musée. Le rapport à l’objet, sa
nature, ses répliques et ses avatars en est une autre
(Daniel Buren, Bertrand Lavier, Allan McCollum...).
L’engagement ou l’implication directe de l’artiste
dans l’actualité du monde afin de le transformer ou
d’y inscrire d’autres usages, d’autres comportements
ou d’autres procédures sont également représentés
par des œuvres importantes de Georges Adeagbo,
Lewis Baltz, Chris Burden, Mohamed El Baz, Robert
Filliou ou Dennis Oppenheim... La présentation de la
collection d’art brut aux côtés de celles d’art moderne
et d’art contemporain permet également de jeter un
nouveau regard sur certaines pièces de la collection,
telles que celles de Ghada Amer, Georges Adeagbo,
Hannah Collins, Mohammed El Baz, Annette
Messager ou encore Robert Filliou, Gérard
Gasiorowski et Jean-Michel Sanejouand, en y mettant
en lumière la part d’altérité de l’œuvre et du monde.
Cette collection est enfin riche d’un fonds de
peintures ou de sculptures des principales figures de
l’abstraction des années 1960-1990 (Martin Barré,
Daniel Buren, Geneviève Claisse, Richard Deacon,
Olivier Debré, Jean Degottex, Marc Devade, Daniel
Dezeuze, Gerard Duchêne, Bernard Frize, Toni
Grand, Georges Matthieu, Olivier Mosset, Michel
Parmentier, Claude Rutault, Richard Serra, Pierre
Soulages...) ou de la figuration (Eduardo Arroyo,
Bernard Buffet, Dado, Eugène Dodeigne, Erro,
Barry Flanagan, Gérard Gasiorowski, Eugène
Leroy, Jean-Michel Sanejouand, Peter Stampfli,
Hervé Télémaque...) qui remettent en question
l’acte artistique dans son essence, comme dans ses
expressions.
Vue de l’une des salles
consacrées à l’art brut
Œuvres d’Auguste Forestier,
Aloïse Corbaz, Augustin Lesage
et Scottie Wilson
Photo : Max Lerouge / MEL
La plus importante collection publique
d’art brut en France : la donation L’Aracine
――
Aujourd’hui, la notion d’art brut créée par
Jean Dubuffet en 1945 peut être considérée comme
un phénomène appartenant à part entière à l’art
du XXe siècle. Nombreux sont les artistes, encore
aujourd’hui, qui s’y réfèrent dans leurs démarches et
leurs pratiques. Le musée possède à ce jour la plus
importante collection publique d’art brut en France
issue de la donation L’Aracine en 1999. Il s’attache
à la présenter régulièrement dans des expositions
monographiques ou thématiques et à la faire circuler
dans le monde entier. La donation L’Aracine, qui a
impulsé la création de l’extension au bâtiment existant
entre 2006 et 2010 et a ouvert une nouvelle page de
l’histoire du musée, comporte plus de 3 500 œuvres de
170 créateurs français et étrangers : dessins, tableaux,
assemblages, objets ou sculptures. Le musée enrichit
cette collection régulièrement en faisant l’objet de dons
et en menant une politique d’acquisition. Les plus
grands noms de l’art brut y sont représentés :
Aloïse Corbaz, Fleury Joseph Crépin, Henry Darger,
Auguste Forestier, l’Abbé Fouré, Madge Gill,
Jules Leclercq, Augustin Lesage, Michel Nedjar,
André Robillard, Willem Van Genk, Josué Virgili,
Adolf Wölfli, Carlo Zinelli... La donation d’art brut
de L’Aracine est présentée dans les nouvelles salles
d’exposition construites par Manuelle Gautrand.
Environ 400 œuvres, peintures, dessins, sculptures, y
sont présentées. L’accrochage est renouvelé tous les
quatre mois pour les œuvres sur papier et les œuvres
en tissu en raison de leur fragilité à la lumière.
Vue extérieure du LaM et de son parc de sculptures le jour de son ouverture, le 25 septembre 2010
Au premier plan : Franz Erhard Walther, Ring II, 1975
© Adagp Paris, 2016. © Manuelle Gautrand Architecture. Photo : M. Lerouge / MEL
Le LaM en chiffres et en dates
――
> Près de 1 100 000 visiteurs depuis son ouverture
le 25 septembre 2010
> 3e musée du classement des « villes moyennes »
(entre 20 000 et 200 000 habitants)
au Palmarès des musées 2015 du Journal des Arts
• 23 000 m² de parc
• 11 000 m² de surface totale
• 3 200 m² d’extension signée Manuelle Gautrand
• 4 000 m² de surface d’exposition :
950 m² dédiés à l’art moderne
600 m² dédiés à l’art contemporain
1 100 m² dédiés à l’art brut
1 000 m² de surface d’exposition temporaire
• 100 places dans l’auditorium
• 1 librairie-boutique
• 60 couverts au café-restaurant
• 3 collections
• 7 000 œuvres
• 10 sculptures dans le parc
• l’intégralité des collections en ligne
sur www.musee-lam.fr
1979 : donation de Jean et Geneviève Masurel à la Communauté
urbaine de Lille, devenue Métropole Européenne de Lille, de
216 œuvres représentant la plupart des courants artistiques majeurs
développés en France durant la 1re moitié du XXe siècle.
1983 : ouverture du MAM, Musée d’art moderne Lille Métropole.
Pierre Chaigneau en est le premier conservateur.
1994 : les héritiers de Dominique Bozo, directeur du musée
national d’art moderne de 1981 à 1986 font une donation de
5 500 livres et ouvrages précieux.
1999 : l’association L’Aracine fait don de sa collection d’art brut
(près de 3 500 œuvres) à la Communauté urbaine de Lille.
2000 : inscription du bâtiment conçu par Roland Simounet à
l’Inventaire des Monuments Historiques.
2003 : Maurice Jardot, directeur de la caisse des Monuments
Historiques puis directeur de la galerie Kahnweiler / Leiris de
1956 à 1996, lègue au musée sa bibliothèque riche de près de
1 200 ouvrages sur l’art du XXe siècle.
2006 : fermeture du musée pour travaux d’extension.
Sa programmation se poursuit hors les murs.
2007 : Joëlle Pijaudier-Cabot quitte la direction du MAM.
Olivier Donat, Administrateur général, assure l’intérim avec, à ses
côtés, deux conservateurs, Savine Faupin et Nicolas Surlapierre.
2009 : en juillet, arrivée de Sophie Lévy en tant que directriceconservatrice du musée et livraison du bâtiment par Manuelle
Gautrand.
2010 : le 25 septembre, réouverture du musée sous un nouveau
nom : le LaM – Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art
contemporain et d’art brut.
2012 : le 1er avril, le LaM acquiert le statut d’Établissement Public
de Coopération Culturelle (EPCC).
2013 : le musée fête ses 30 ans autour de la grande exposition
temporaire Picasso, Léger, Masson : Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres.
2016 : en collaboration avec la Réunion des musées nationaux –
Grand Palais, le LaM présente une grande rétrospective consacrée
à l’œuvre d’Amedeo Modigliani, Amedeo Modigliani, l’œil intérieur, qui
accueille près de 200 000 visiteurs entre le 27 février et le 5 juin
2016.
Équipe
――
Conseil d’administration
Président : Olivier Henno
Vice-Présidente : Dominique Furne
Direction Isabelle Descheemaeker : directrice déléguée
Annette Gomez-de Roij et Cécile Kempista :
assistantes de direction
Conservation et bibliothèque Savine Faupin : conservatrice en chef en charge
de l’art brut
Marc Donnadieu : conservateur en charge de l’art
contemporain
Jeanne-Bathilde Lacourt : conservatrice en charge
de l’art moderne
Christophe Boulanger : attaché de conservation
en charge de l’art brut
Marie-Amélie Senot : attachée de conservation
en charge de l’art moderne et de l’art contemporain
Marie Beyaert : régisseur des expositions
Peggy Podemski : régisseur des collections
Nicolas Dewitte : chargé de la photothèque
Corinne Barbant : responsable de la Bibliothèque
Dominique Bozo
Pierre Derensy et Stéphanie Verdavaine :
documentalistes
Publics et communication Véronique Petitjean : directrice des publics
et de la communication
Florentine Bigeast : responsable de la communication
et des partenariats média
Aurélie Leclercq : chargée du tourisme
et des partenariats Patricio Ocampos-Castillo : webmaster-graphiste
Murielle Almendros, Stéphanie Hamelin-Dupiczak,
Sylvie Leroy, Yannick Lolinga, Natacha Pommenof
et Émilie Wartel : chargés d’accueil / billetterie
Service éducatif et culturel Benoît Villain : responsable des projets éducatifs
et culturels
Violaine Digonnet : chargée des projets
pédagogiques
Claudine Tomczak : chargée des publics
spécifiques et des projets culturels
Érika Lefebvre et Caroline Matton : chargées
des réservations
Xavier Ballieu, Véronique Denolf, Sylvie
Duhamel, Alexandre Holin, Benoit Jouan, Loïc
Parthiot, Aymeric Pihery, Geoffrey Sol, Mary
Spencer et Élodie Wysocki : guides-conférenciers
Agnès Choplin et Stéphanie Jolivet : enseignantes
missionnées
Ressources et logistique
Justine Lalau : juriste en charge des marchés
Frédéric Locment : comptable chargé de la paie
et des ressources humaines
Christian Hove : comptable et technicien
informatique
Mélanie Givers : agent comptable
Michaël Delobeau : agent comptable adjoint
Jérôme Marquise : responsable de la sécurité
et de la technique
Luiza Vaulot : adjointe au responsable sécurité
et technique
Grégory Mavian : technicien audiovisuel
Jean-Guillaume Dufour : menuisier
Franck Toulemonde : agent technique polyvalent
LaM
1 allée du Musée
59650 Villeneuve d’Ascq
Tél. : +33 (0)3 20 19 68 68 / 51
www.musee-lam.fr
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