Télécharger Programme de la saison 2014-2015

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L’Espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône est un Établissement Public de Coopération Culturelle.
L’Espace des Arts est subventionné par
Le Grand Chalon, communauté d’Agglomération
Le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des Affaires Culturelles de Bourgogne
Le Conseil régional de Bourgogne
Le Conseil général de Saône-et-Loire
Édito
À la lecture de la brochure de saison, chacun perçoit et ressent du désir pour la vitalité du
théâtre qu’il fréquente. Mais prendre la mesure de l’ensemble des propositions artistiques
et des actions en direction du public que les scènes nationales initient sur tout le
territoire nécessite un effort de synthèse et un souci de communication auxquels s’attache
l’association qui les regroupe.
Dignes héritières du mouvement de création des maisons de la culture initié par André
Malraux, sises de part et d’autre de l’hexagone et jusqu’en outre-mer, les 70 scènes
nationales emploient aujourd’hui plus de 1 700 permanents, offrent près d’un million
d’heures de travail à des intermittents du spectacle, totalisent à elles seules plus de 3,5
millions d’entrées.
Elles sont, par ailleurs, un des premiers pôles de l’éducation artistique et de l’animation
culturelle sur les territoires, et tout particulièrement en direction des plus jeunes.
Au-delà de l’importance des chiffres, de l’intérêt des statistiques de tous ordres (fréquentation,
nombre de représentations...) les scènes nationales représentent l’un des maillons essentiels
de la chaîne des théâtres publics en région, aux côtés des centres dramatiques nationaux,
des centres chorégraphiques nationaux, des scènes conventionnées, des pôles cirques ou
des centres nationaux des arts de la rue, notamment.
Elles souhaitent déclarer leur attachement indéfectible aux artistes, venus d’horizons
divers, et à la création, affirmer leur volonté déterminée d’un accès pour tous aux œuvres
comme aux pratiques artistiques.
Devant la banalité du renoncement, dont l’abstention lors des élections est un des signes
préoccupants, la vigilance quant aux engagements de l’État, comme de l’ensemble des
collectivités locales et territoriales est de mise. Elle conduit l’association à militer pour le
développement de ce réseau, pour ce paysage culturel exceptionnel que les pays européens
nous envient, et qui ne doit plus servir de variable d’ajustement financier, quand les
études d’impacts économiques, comme l’attachement des publics, témoignent de manière
indiscutable de l’importance des réalisations menées depuis près de 60 ans.
« Nous sommes chargés de l’héritage du monde, mais il prendra la forme que nous lui donnerons. »
André Malraux
L’association des scènes nationales
Directeur de publication Philippe Buquet / Coordination Aude Gros et Pauline Sallet assistées de Laura Hervé (stagiaire), avec l’aide de
Anne-France Courvoisier et Pauline Tuauden / Rédacteurs Denis Bretin (textes théâtre, musique, cirque), Agnès Izrine (textes danse), L’arc scène nationale Le Creusot (texte exposition Jo Vargas et J’avais un beau ballon rouge) et Pascale Giroux, Géraud Malard, Nicole Perrin,
Bernadette Ronge (textes cinéma, bords de scène...) / Conception graphique Éric de Berranger / Visuel de saison Éric de Berranger /
Fabrication Koryo. Publié en mai 2014.
On peut pratiquer la danse, la musique, le théâtre, la plupart des arts dans des lieux très
divers : en intérieur ou en extérieur, près du ciel sur un toit ou dans un pré, dans un
hangar ou une clairière, en moyenne montagne, sur un bateau. On pourrait dire, nous,
nous sommes un théâtre : le public, les artistes, l’équipe et à la fois le bâtiment, les salles
et le temps de la représentation. Une communauté diverse, ni accordée ni désaccordée, où
beaucoup ne se connaissent pas. Pendant quelques heures nous allons vivre ensemble
quelque chose de collectif mais sans quête de communion, en tension vers la représentation.
Puis, à la fin du spectacle, les choses ont changé, une communauté s’est créée, le spectacle
nous a reliés, pas forcément unis, mais reliés. Les enfants, les jeunes, les moins jeunes ; à
chaque fois je crois, j’ai constaté cela. Vivre ensemble, certes, mais mieux, c’est très
important, c’est aussi cela votre théâtre.
Philippe Buquet
Directeur
Sommaire
Musique
Théâtre
L’Art du rire / Jos Houben
Petites Sirènes / Hans Christian Andersen / Alexis Moati
Savoir-vivre / Pierre Desproges / Michel Didym / Catherine Matisse
Tartuffe ou l’Imposteur / Molière / Benoît Lambert
Elle brûle / Mariette Navarro / Caroline Guiela Nguyen
Histoire d’une vie / Aharon Appelfeld / Bernard Levy
Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences…) / Charles-Éric Petit / Alexis Moati
La Pluie d’été / Marguerite Duras / Sylvain Maurice
Une Nuit à la présidence / Jean-Louis Martinelli
Candide / Voltaire / Kevin Keiss / Maëlle Poésy
Orlando ou l’Impatience / Olivier Py
Petit Eyolf / Henrik Ibsen / Alice Zeniter / Julie Berès
Les Trois Sœurs / Anton Tchekhov / Jean-Yves Ruf
En attendant Godot / Samuel Beckett / Jean-Pierre Vincent
6
8
10
28
34
44
48
50
54
56
66
68
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80
12
36
46
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70
76
86
88
Festival Instances
Ruines / Tatiana Julien / Marine de Missolz
TÔZAÏ !... / Emmanuelle Huynh
Attractions plurielles / Kitsou Dubois
La Figure du gisant / Nathalie Pernette
The Most Together We’ve Ever Been / Ame Henderson / Matija Ferlin
Stravinsky Motel / La BaZooKa
Debout ! / Raphaëlle Delaunay
Là où j’en suis... (Check Two) / Florent Mahoukou
The Goldlandbergs / Emanuel Gat
4
14
18
32
42
52
64
74
84
Cirque
Alice in China / Fabrice Melquiot / Cirque national de Chine
Nos Limites / Radhouane El Meddeb / Matias Pilet / Alexandre Fournier
Matamore / Cirque Trottola & Petit Théâtre Baraque
38
72
82
Jeune public
Aucun homme n’est une île / Fabrice Melquiot / Roland Auzet
Pat a Mat / Les Traversées baroques
Peter Pan / J. M. Barrie / Christian Duchange / Cie L’Artifice
16
30
40
Le Rendez-vous des Piccolis
Danse
Carmen / Dada Masilo
Gymnopédies / Henri Michaux : Mouvements / Marie Chouinard
Masculines / Héla Fattoumi / Éric Lamoureux
JIM / Paulo Ribeiro
The Roots / Kader Attou
Contact / Compagnie DCA / Philippe Decouflé
Drumming / Ballet de l’Opéra de Lyon / Anne Teresa De Keersmaeker
Spectacle-Atelier / Élèves des conservatoires de Chalon et de Mâcon
Vincent Delerm
Youn Sun Nah Quartet
Gérard Morel et l’homme orchestre qui l’accompagne
Sílvia Pérez Cruz
Ochestre Dijon Bourgogne
Brad Mehldau
Ray Lema VSNP Quintet
Orchestre national de Lyon
Orchestre arabo-andalou de Fès
21
22
23
24
24
25
25
26
27
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Pierre et le Loup… et le jazz ! / The Amazing Keystone Big-Band
Cinéma
La Belle Saison
Expositions
61
62
63
89
89
90
Productions / Coproductions / Résidences
Productions et tournées
Compagnies en résidence / Coproductions
92
93
Équipe
96
Pages pratiques
97
Programme susceptible de modifications
3
SePteMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 19 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUe
Vincent Delerm
Parallèles
Spectacle et mise en scène Vincent Delerm / piano et voix Vincent Delerm / scénographie et conseil artistique Aurélien
Bory / lumière du théâtre d’ombres Arno Veyrat / création et mise en lumière Nicolas Maisonneuve / arrangements
musicaux Clément Ducol / assisante mise en scène Céline Gaudier / régie générale Bernard Désage / régie lumière
Thomas Giubergia / régie son Hervé Bourdon / régie plateau Jean Schteyer / chauffeur, machiniste Miguel Habert
Vincent Delerm a toujours été plus qu’un chanteur-compositeur. Sa relation
au théâtre est profonde et ses apparitions scéniques débordent toujours du
cadre du simple concert. Qu’il travaille avec Macha Makeïeff, qu’il écrive
pour le plateau du Théâtre du Rond-Point ou convoque Woody Allen en personne pour Memory, spectacle où on le voyait chanter, danser, jouer au tennis
ou faire de la bicyclette, Delerm est toujours un peu ailleurs, un peu au-delà.
Les Amants parallèles déjouent à nouveau la rectitude du trop droit chemin.
Sans doute fallait-il toute la puissance de l’amour et le désir du compositeur
de livrer un album qui s’entend comme on regarde un film pour que ces deux
parallèles parviennent à se croiser. Mais le petit miracle est là. Et tant pis
pour la géométrie ! En treize chansons et interludes, comme autant de petits
épisodes, Delerm raconte sur deux pianos – l’un est préparé – la rencontre
entre un garçon et une fille et les différentes étapes de leur vie amoureuse.
« Ils s’observent, se découvrent, dévoilant peu à peu ce qui les a différenciés
jusque-là ou ce qui continue de les singulariser. »
Une mélancolie désarmante, la nuit, des éclats de pop anglaise, l’été, quelques
voix féminines invitées, des craquements de parquet et des froissements
de papier, des accents d’Italie… Ce nouvel opus ne ressemble qu’à lui-même.
4
© AGLAÉ BORY
Asterios production
Aurélien Bory, qui met en scène ce nouveau projet, est lui aussi un homme
qui aime à convoquer l’image et les formes hybrides. En complicité, tous
deux sont parvenus à livrer une forme peu commune où Delerm « tout en
restant lui-même se réinvente. Jamais un de ses spectacles n’avait été si
incarné. Ni si émouvant. »
Un concert qui permettra également d’entendre en seconde partie de programme les chansons – déjà des classiques – par lesquelles, depuis son
premier album sorti en 2002, il n’a cessé de conquérir un public toujours
plus nombreux.
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SePteMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 27 À 20H
DIMANCHE 28 À 17H
DURÉE : 1H05
théâtRe
L’Art du rire
Jos houben
De et par Jos Houben
© DR
Production Jos houben et Compagnie Rima
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On sait depuis Aristote et Bergson que le rire n’est pas un sujet à prendre
par-dessus la jambe. Question d’équilibre sans doute, car rien ne fait plus
rire – à condition de savoir faire – que la chute inattendue d’un passant de
passage…
En cette drôle et parfois féroce matière, la conférence sur le rire de Jos
Houben est en passe de devenir culte. Grand, maigre, belge et dégingandé,
cet ancien élève de l’École Jacques Lecoq qui a traîné son inénarrable
silhouette sur les plus grandes scènes internationales en compagnie de
metteurs en scène tels Peter Brook ou Simon McBurney, mène le rire et ses
éclats à la baguette.
Une leçon, en fait, pédagogique et hilarante sur ce qui fait, exemples à
l’appui, rire ou ne pas rire. Avec une préférence affirmée pour la première
proposition. Une autopsie du saugrenu et du burlesque qui se cache dans
les recoins de la vie quotidienne, des premiers pas de bébé à notre façon de
marcher, de la façon de prononcer les noms de fromage à l’égarement
d’une vache en goguette dans une galerie d’art. Jos Houben sait tout faire,
de la poule au camembert trop fait, sans oublier, régionalisme oblige, le
fromage de chèvre. L’une de ses spécialités.
S’il est sur scène son cobaye préféré – l’une des grandes qualités de l’homme
est qu’il sait avant tout rire de lui-même – il lui arrive aussi de choisir dans
l’assemblée quelques victimes consentantes…
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SePteMBRe
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 30 À 20H
SCOLAIReS :
LUNDI 29 à 14h30
MARDI 30 à 14h30
DURÉE : 1H
théâtRe
Petites Sirènes
!
DÈS
13 ANS
hans Christian Andersen / Alexis Moati
Librement inspiré de l’œuvre de Hans Christian Andersen / mise en scène Alexis Moati / scénographie Thibault
Vancraenenbroeck / costumes Aude Claire Amédéo / lumières Ivan Mathis / univers sonore Josef Amerveil /
dramaturgie Céline-Albin Faivre / régie générale et régie lumière Sébastien Béraud / avec Fanny Avram, Léna
Chambouleyron, Chloé Martinon
© JULIEN PIFFAUT
Production espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction Compagnie Vol Plané / Aide à la coproduction et lieu de résidence
théâtre Durance – Château-Arnoux / Résidence de création théâtre Fontblanche, Ville de Vitrolles / Vol Plané est aidé au projet par le Ministère de
la Culture – Drac PACA / la Région PACA / le Conseil général 13 / la Ville de Marseille / Alexis Moati est artiste associé à l’Espace des Arts, Scène
nationale Chalon-sur-Saône pour 3 ans, depuis janvier 2012
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Du Peter Pan de James Matthew Barrie à Petites Sirènes d’après Hans Christian
Andersen sans oublier Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences...) ( création
en janvier 2015 à l’Espace des Arts), Alexis Moati poursuit son chemin de
théâtre sur l’étroit sentier qui sépare le monde de l’enfance de celui de l’adolescence. Récit profondément initiatique, le conte d’Andersen – l’un des
quelques cent cinquante qu’il nous aura laissés – met en scène la métamorphose tragique de la fille du Roi des Ondins acceptant de perdre son monde
et sa voix pour l’amour d’un prince qui finira par l’abandonner. Un amour
où l’enfance se perd, déchirée entre la découverte du désir propre à cet âge
incertain et la quête d’un absolu que le visage fuyant du prince ne pourra
jamais tout entier accueillir. C’est à trois voix de femmes – trois comme les
éléments, mer, terre, air, que traverse la petite sirène – qu’Alexis Moati a
confié ce long poème d’Andersen qui plonge dans le rêve et l’étrange. Très
librement, ouvrant les replis du récit d’Andersen au travail d’improvisation
ou au silence de scènes muettes, Alexis Moati accorde ici une place centrale
à la figure de la jeune fille. À l’aube d’une vie rêvée, les métamorphoses de
la Petite Sirène seront le miroir – un miroir aussi changeant que celui que
brouillent les houles marines – d’un âge qui se cherche et peine à trouver,
et son corps, et sa voix.
> Dossier et/ou fiche pédagogiques disponibles sur demande ou sur www.espace-des-arts.com
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OCtOBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 10 À 20H
SAMEDI 11 À 20H
DURÉE : 1H15
Pierre Desproges / Michel Didym / Catherine Matisse
textes de Pierre Desproges / mise en scène et interprétation Michel Didym et Catherine Matisse / scénographie et
lumières Olivier Irthum / musique Vassia Zagar / costumes Christine Brottes / collaboration artistique Bruno Ricci et
Éric Lehembre / maquillages Justine Valence / assistante à la mise en scène Odile Kieffer / avec la complicité de
Christine Murillo et Dominique Valadié
Production théâtre de la Manufacture, Centre dramatique national de Nancy-Lorraine / théâtre d’été en Lorraine
Il pourrait y avoir une encyclopédie Pierre Desproges comme il y en eut une
de Diderot et d’Alembert. En première page de ces nombreux volumes reliés
plein Skivertex rouge on pourrait lire « Nul n’entre ici qui ne sache rire et
pleurer ». Car si Desproges est si drôle c’est sans doute aussi parce que sa compréhension du monde est si grave, qu’elle a l’élégance de l’inviter à danser.
C’est à ce Desproges-là, l’auteur et dramaturge, celui que La Minute de monsieur
Cyclopède a en partie masqué, que Michel Didym et Catherine Matisse
entendent aussi rendre justice.
Derrière le « bouffon tragique », derrière « l’interprète fulgurant » qui a fait
imploser l’humour trop sage de ce qui fut la télévision des dimanches mornes,
se dresse un écrivain qui a su nourrir ses textes de la seule chose qu’on lui
a retirée trop vite : la vie.
Les fragments lumineux, ironiques et hilarants de cette comédie humaine
que Desproges nous a légués, c’est sans doute aux méandres de son existence
qu’il en doit l’inspiration. Sait-on qu’avant d’être révélé en 1975 chez Jacques
Martin, il aura successivement été vendeur d’assurance-vie, enquêteur pour
l’Ifop, auteur de romans photos pour Les Veillées des chaumières, rédacteur
au courrier du cœur de Bonne soirée, directeur commercial d’une usine de
fausses poutres en polystyrène, pronostiqueur à Paris Turf et journaliste à
l’Aurore ?
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L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT
SAMEDI 18 AVRIL À 20H30
E
D IPTYQU M
DIDY
DURÉE : 1H25
[EN PARTENARIAT AVE L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT]
J’avais un beau ballon rouge
Angela Dematté / Michel Didym
texte Angela Dematté / traduction Caroline Michel et Julie Quenehen / adaptation et mise en scène Michel Didym /
avec Romane Bohringer, Richard Bohringer / scénographie Jacques Gabel / lumières Paul Beaureilles / musique Vassia
Zagar / vidéo Tommy Laszlo et Julien Goetz / costumes Danik Hernandez / assistante à la mise en scène Sophie Hébrard /
construction du décor Atelier du Théâtre de la Manufacture
Production théâtre de la Manufacture, Centre dramatique national Nancy-Lorraine / Coproduction Le Volcan, Scène nationale Le havre / théâtre
Anne de Bretagne de Vannes
L’Italie des années 70. Un père et sa fille échangent sur leurs deux visions du monde : confrontation de deux générations sur fond de montée
du communisme. Dans ses dialogues avec son
père, nous suivons l’évolution de l’étudiante
Mara portée par ses révoltes qui la mèneront au
cœur de l’action terroriste des Brigades Rouges.
Avec Richard et Romane Bohringer pour la première fois réunis au théâtre… une vraie belle
complicité pour évoquer une page d’histoire.
© MICHEL DIDYM
Savoir-vivre
SAVOIR-VIVRE © ÉRIC DIDYM
théâtRe
L’Espace des Arts vous emmène en bus à L’arc – scène nationale Le Creusot
Participation : 4 € par personne
> Renseignements et réservations auprès de la billetterie de l’espace des Arts.
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OCtOBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 14 À 20H
MERCREDI 15 À 20H
DURÉE : 1H ENVIRON
DANSe
Carmen
Dada Masilo
Chorégraphie Dada Masilo / danseurs et danseuses distribution en cours / compagnie The Dance Factory / musique
Georges Bizet, Rodion Chtchedrine, Arvo Pärt / création lumière Suzette Le Sueur / costumes en cours / diffusion
Scènes de la Terre – Martine Dionisio
© JOHN HOGG
Production the Dance Factory – Suzette Le Sueur / Interarts Lausanne – Chantal et Jean-Luc Larguier / Coproduction (en cours) Biennale de la danse
de Lyon / théâtres de la Ville de Luxembourg / théâtre du Rond-Point, Paris / espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / théâtre en
Dracénie, Draguignan / La Rampe, Scène conventionnée danse et musique, échirolles
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Dada Masilo, en deux ans à peine, s’est imposée comme une figure incontournable de la danse sud-africaine. Cette jeune chorégraphe de talent aime
revisiter les classiques, comme elle l’a déjà prouvé avec The Bitter end of
Rosemary dans lequel elle s’inspirait du personnage d’Ophélie ou dans son
désormais célèbre Swan Lake où elle transformait le hiératique Lac des cygnes
en fête zoulou black et gay pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Pas étonnant donc qu’elle s’empare du personnage de Carmen, cette méchante fille qui brise les cœurs et les codes de la bonne société pour s’affirmer
en femme libre, qui décide de sa vie et de sa mort. « Je voulais absolument
que ma version de Carmen soit vraie, explique-t-elle. Je ne voulais pas d’une
version superficielle. Carmen parle de sexe, de manipulation, de douleur,
d’ambition et de mort – ce dont le monde est vraiment fait. » N’hésitant
pas à apprendre le flamenco, elle décide même d’incorporer littéralement
ce style à sa chorégraphie contemporaine pour revisiter l’originale. « Durant
mes recherches, il y avait tellement à mettre à jour : je cherchais Bizet et j’ai
trouvé Chtchedrine. Au final, j’ai créé une interprétation qui nous permet
aux danseurs et à moi de faire ce qu’on aime le plus – danser. »
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OCtOBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 18 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUe
Youn Sun Nah Quartet
N
ÉALISATIO
COREC
LE
EN
AV
ATOIRE
CONSERV
Voix Youn Sun Nah / guitare Ulf Wakenius / accordéon Vincent Peirani / contrebasse Simon Tailleu / road manager
Axel Matignon / son Nicolas Djemane / production Olivier Casays
© SUNG YULL NAH
Production Accesconcert
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L’apparition d’une nouvelle grande chanteuse de jazz est une chose rare.
Mais que cette révélation soit portée par une chanteuse sud-coréenne a
vraiment de quoi surprendre.
La musique est partout où elle se sent aimée et le travail fourni par Youn
Sun Nah pour rejoindre ce cercle très fermé est plus qu’une preuve d’amour,
le signe d’une passion. Fille du chef du Chœur national de Séoul, cette
amoureuse de Juliette Gréco débarque à Paris pour y apprendre le français
et la musique. Les rencontres et le talent font le reste. Youn Sun Nah qui
découvre alors la voix d’Ella Fitzgerald et le jazz (dont elle ne sait alors à
peu près rien !), s’essaye à tout ce qui swing et qui scat. Un premier disque
remarqué, une chanson que les radios passent en boucle (One way), beaucoup
de travail et voilà Youn Sun Nah au firmament de toutes les grandes manifestations jazz d’Europe… et de Corée. Qu’elle reprenne dans la plus grande
intimité My favourite thing de Coltrane sur un piano à pouce, interprète
Avec le temps de Léo Ferré ou rivalise de virtuosité avec l’immense guitariste
Ulf Wakenius qui l’accompagne depuis plusieurs albums, c’est un même
miracle d’étonnement et de générosité. Lento, son dernier opus, donne la
pleine mesure de la variété de son talent, cris éraillés et murmures suaves,
envolées cristallines et nostalgie rêveuse. Ajoutons à cela l’accordéon de
Vincent Peirani, qui sait faire sonner son instrument comme les grandes
orgues de notre dame, et l’on comprendra que certains rendez-vous sont
incontournables. Un pur vertige.
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NOVeMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
JEUDI 6 À 20H
SCOLAIReS :
JeUDI 6 à 14h30
VeNDReDI 7 à 10h et 14h30
DURÉE : 1H
théâtRe et ARtS NUMéRIQUeS
Aucun homme !
n’est une île
DÈS
8 ANS
Fabrice Melquiot / Roland Auzet
texte Fabrice Melquiot / conception, musique, mise en scène Roland Auzet / comédien Julien Romelard / création
électronique Olivier Pasquet / scénographie et création vidéo Arie van Egmond / assistant à la mise en scène Julien
Avril / création lumière Bernard Revel / auteurs du personnage de réalité virtuelle Catherine Ikam et Louis Feri /
Mademoiselle électricité Olivia Carrere / voix de Mademoiselle électricité Évelyne Hotier / régie générale et plateau
Éric Grenot / construction décors Les Constructeurs / remerciements à Artara et Ayaka Niwano
À l’interface de l’homme et de la machine, il pourrait y avoir l’amour, désir
commun d’une jeune-fille que se disputeraient Jacques, un jeune garçon, et
Oscar, être virtuel, avatar prisonnier des logiciels qui l’ont généré. Parce que
les adolescents sont aux avant-postes de cette confrontation entre deux
mondes, Fabrice Melquiot, qui s’y connaît en matière de jeunesse, va supposer
que ces deux-là avaient environ quatorze ans. Qui se confient l’un à l’autre,
se méfient, se jalousent bientôt, s’engueulent au bout du compte, dans un
duel « écran contre chair », pour le cœur de la demoiselle.
Entre les mains musiciennes de Roland Auzet – on se souvient de son duo
magique avec Jérôme Thomas, Deux hommes jonglaient dans leur tête – la
confrontation devient spectacle d’images et de sons, une expérience à vivre
en s’immergeant dans un espace aux contours incertains capable de traduire
les interrogations d’une civilisation – la nôtre – où le monde virtuel s’est
peu à peu glissé dans le moindre repli de la réalité, rêve compris.
Si la technologie est bien évidemment au rendez-vous de cette création,
capable de mobiliser les avancées scientifiques les plus récentes en matière
de capteurs de gestes, de projection 3D et de spatialisation du son, le théâtre
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© EMMANUEL MURBACH
Production déléguée Act-Opus / Coproduction Am Stram Gram, Genève / hexagone, Scène nationale de Meylan / Scène nationale de l’Oise, espace
Jean Legendre, théâtre de Compiegne / théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan / théâtre de la Renaissance, Scène conventionnée théâtre
et musique, Oullins Grand Lyon / Avec le soutien du Dicream, de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du fonds SCAN
sera porté par le jeune comédien Julien Romelard, familier des plateaux de
la Comédie-Française et qu’on a pu voir dans des mises en scène d’Alain
Françon, Catherine Hiegel, Éric Ruf ou Jérôme Deschamps.
Les conditions poétiques d’une rencontre d’un nouveau type sont réunies,
au plateau et aux spectateurs d’accompagner ces intelligences qui s’observent et se fascinent réciproquement. Car qui sait si nous ne sommes pas
déjà aujourd’hui « l’objet entêtant des machines, leurs seuls amis. […] Et si
c’était Oscar qui rêvait de Jacques ? Si Jacques était l’habitant d’une surface
produite par Oscar ? Les enfants, les adolescents savent vivre avec les spectres : spectres de voix dans les téléphones, fantômes dans les écrans. Comme
si c’était quelqu’un. Comme s’il fallait que quelqu’un soit là, toujours. »
> Dossier et/ou fiche pédagogiques disponibles sur demande ou sur www.espace-des-arts.com
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NOVeMBRe
THÉÂTRE PICCOLO
VENDREDI 7 À 20H
SAMEDI 8 À 20H
DURÉE : 1H20
MUSIQUe
Gérard Morel
et l’homme orchestre
qui l’accompagne
Paroles, musique et chant Gérard Morel / arrangements, accompagnement et chœurs Stéphane Méjean / mise en
scène Gérard Morel et Hervé Peyrard / conseiller magie Abdul Alafrez / collaboration artistique Myriam Massot et
Gilbert Morel / son Vincent Cathalo / création lumière, régie générale Julie Berthon
Le chanteur Gérard Morel porte la cerise rouge sur son crâne chauve beaucoup
mieux que d’autres la cravate sombre sur un costume gris. Cela demande un
talent certain. D’équilibriste tout d’abord, mais en matière de mots, de jeu
et de vertige de langage, Morel est funambule. De sérieux ensuite, car ce
genre de chapeau ne va pas à toutes les formes de têtes. Le théâtre, qu’il a
longtemps pratiqué avant de glisser sur une pente où la musique et l’humour
ont finit par l’emporter, l’aide grandement à tenir droit dans ce rôle de composition où l’élasticité des bretelles tient aussi son rôle.
Accompagné de Stéphane Méjean qui taquine tout ce qui produit un son
– mais la cornemuse, l’accordéon et le saxophone le chatouillent mieux que
d’autres –, Gérard Morel poursuit, entre Pierre Dac et Bobby Lapointe, un
sentier buissonnier qui n’appartient qu’à lui. Un « virtuose de la rime », un
« alpiniste du verbe », un « varappeur de l’octosyllabe », un « contorsionniste
à l’hémistiche »… On le voit, le parolier Morel a des lettres et une grammaire
bien à lui.
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© CHANTAL BOU-HANNA
Vocal 26 production / www.vocal23.com
Il est le parolier tendre d’une chanson qui veut croire que la vie peut être
douce et les amitiés chaleureuses et fidèles. Séducteur et poète – séducteur
parce que poète ? – Gérard Morel excelle dans la chanson d’amour. Mais ses
sanglots ne sont jamais ni longs, ni monotones. Et s’il pleut des cordes dans
ses chansons, il y a de fortes chances pour qu’elles soient de guitare, des
cordes à linges ou des cordes à sauter… plus loin, là où passe la vie.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, l’heureux Gérard Morel se réserve
le droit d’inviter quelques amis et personnalités de la chanson française, qu’on se le chuchote sans le dire !
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FeStIVAL De DANSe
INSTANCES
DU 18 AU 22 NOVeMBRe 2014
19h
21h
Tatiana Julien / Ruines
Emmanuelle Huynh / TÔZAÏ !...
EDA – Petit Espace
EDA – Grand Espace
19h
Kitsou Dubois / Attractions plurielles
Théâtre Piccolo
EDA – Petit Espace
EDA – Rotonde
Mercredi 19 21h
Tatiana Julien / Ruines
novembre 22h15 Nathalie Pernette / La Figure du gisant
Jeudi 20
novembre
20h
Nathalie Pernette / La Figure du gisant
20h30 Ame Henderson et Matija Ferlin / The Most Together…
21h30 Rencontre
Vendredi 21 19h
novembre 21h
Étienne Cuppens et Sarah Crépin / Stravinsky Motel
Florent Mahoukou / Là où j’en suis… (Check Two)
19h
Plateau partagé :
Étienne Cuppens et Sarah Crépin / Stravinsky Motel
+ Raphaëlle Delaunay / Debout !
Emanuel Gat / The Goldlandbergs
Samedi 22
novembre
21h
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 18 NOVEMBRE À 19H
MERCREDI 19 NOVEMBRE À 21H
Ruines
DURÉE : 1H15 ENVIRON
[CRÉATION]
tatiana Julien / Marine de Missolz
Conception, mise en scène et dramaturgie Tatiana Julien et Marine de Missolz / chorégraphie et interprétation Tatiana
Julien / composition musicale Pedro Garcia-Velasquez / costumes Catherine Garnier / lumières Sébastien Lefèbvre
Production C’Interscribo / Coproductions (en cours) espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / L’échangeur, CDC Picardie / micadanses,
Paris / Avec le soutien du Gymnase, CDC de Roubaix / C’Interscribo est subventionnée par la Direction régionale des Affaires Culturelles de Picardie /
Ministère de la Culture et de la Communication au titre de l’aide au projet / tatiana Julien et la C’Interscribo sont en résidence à L’échangeur – CDC
Picardie / Résidence de création à l’Atelier de Paris – Carolyn Carlson
EDA – Rotonde
EDA – Studio Noir
EDA – Rotonde
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
EDA – Grand Espace
© NINA FLORE HERNANDEZ
Mardi 18
novembre
INSTANCES DANSe
EDA = Espace des Arts CRR = Conservatoire à Rayonnement Régional
Tarifs
TÔZAÏ !... / Ruines / Attractions plurielles / Là où j’en suis... / The Most Together... /
Plateau partagé Stravinsky Motel + Debout ! / The Goldlandbergs
© LAURENT PHILIPPE
Tarif plein : 15 € le premier spectacle et 10 € par spectacle supplémentaire du Festival (sauf The Goldlandbergs 15 €)
Tarif réduit : Abonnés, C.e., Groupes à partir de 6 personnes (sauf The Goldlandbergs à 15 € qui peut être pris dans l’abonnement) : 10 €
Tarif exceptionnel : (titulaire Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle) : 6 €
Stravinsky Motel le 21/11/2014 / Tarif unique : 6 €
Comédienne et metteure en scène, Marine de Missolz rencontre la danseuse et chorégraphe Tatiana Julien lors des Voyages Kadmos organisés par Le Festival d’Avignon,
en juin 2011. Depuis, elles sont à la recherche d’une forme, entre danse et drame, entre
incarnation et théâtralité comme en témoigne Ruines.
Un silence éternel surplombe la pièce. Débris et poussière, et là, quand on a tout perdu,
un morceau de lumière tombe sur les ruines et rayonne. Une jeune femme est jetée
hors du temps, autour d’elle, une trentaine de chaises éparses. De cet air qui l’entoure
naissent les gestes déroulés dans l’abandon, le visage tourné vers le temps qui passe,
dans la solitude des ruines et de la maison suspendue au moment présent.
Moment de légèreté au bord du vide. Car la danse nous convoque au bord d’un précipice,
celui du vide qui nous hante, d’une exigence sauvage, tout entier tendu vers un désir
d’être plus ou de s’anéantir. Peut-être est-il encore temps d’espérer ?
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INSTANCES DANSe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
INSTANCES DANSe
THÉÂTRE PICCOLO
MARDI 18 NOVEMBRE À 21H
MERCREDI 19 NOVEMBRE À 19H
DURÉE : 1H ENVIRON
DURÉE : 1H15 ENVIRON
TÔZAÏ !…
Attractions plurielles
emmanuelle huynh
Kitsou Dubois
Conception et chorégraphie Emmanuelle Huynh / collaboration et assistanat Pascal Queneau / sonographie Matthieu
Doze / lumières Sylvie Garot / dispositif scénique Jocelyn Cottencin / ressources Isabelle Launay / collaborateur pour
les recherches au Japon Patrick De Vos / régie générale Christophe Poux / fabrication et interprétation Katerina
Andreou, Jérôme Andrieu, Bryan Campbell, Volmir Cordeiro, Madeleine Fournier et Emmanuelle Huynh / danseuse
associée au travail Lisa Miramond / production et diffusion Esther Welger-Barboza / administration Extrapole
Conception Kitsou Dubois / interprètes Pauline Barboux et Jeanne Ragu / scénographie et costumes Barbara Kraft /
création musicale David Coulter / création vidéo Do Brunet / création lumière Elsa Revol / musicien Cyril Hernendez /
collaboration scénique et création des espaces, vol et eau et régie technique Sylvain Giraudeau / production et diffusion La Magnanerie
Depuis sa toute première pièce, Múa, créée en 1994, Emmanuelle Huynh, chorégraphe
passionnée de philosophie, s’intéresse au corps sur le point d’apparaître, comme plongé
dans un bain photographique. Dix-huit ans plus tard, cette question de l’origine du
mouvement ressurgit. Au Bunraku (théâtre de marionnettes japonais), l’espace, offusqué
de rideaux d’apparats ou de simples tissus, s’effeuille, nous entraînant dans un jeu de
dévoilements et d’occultations mystérieux, qui rend d’autant plus palpitant le moment
à venir. Dans ce dispositif de plans colorés qui se lèvent et s’abaissent, apparaissent
et disparaissent, arrive alors le moment d’un rideau noir. Un accessoiriste lui-même
voilé vient alors présenter la pièce puis sort en criant un long et étiré « Tôzaïïïï… »
(« d’Est en Ouest »…). Mais dans les plis du rideau, se niche une danse d’avant que le
spectacle ne commence. Une danse qui permet à la danse d’émerger, assurée par un
« Sambaso » aux étranges bonds de grue…
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Production Compagnie Ki productions / Coproduction espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / L’Académie Fratellini – école des Arts du
Cirque, Saint-Denis / La Brèche, Pôle national des Arts du Cirque de Basse-Normandie à Cherbourg / Festival l’entorse, Lille / La Faïencerie, Scène
conventionnée de Creil / L’Agora, Scène nationale d’évry / Avec l’aide au développement du DICRéAM / en partenariat avec la Ville de Paris et la
mairie du 18e arrondissement / Laboratoire CALhISte Université de Valenciennes / Observatoire de l’espace du CNeS / La compagnie Ki productions
est soutenue par le Conseil régional d’Île-de-France
© VICTOR TONELLI ARTCOMART
© MARC DOMAGE
Production compagnie MUA / Coproduction (en cours) Centre national de danse contemporaine, Angers / l’Apostrophe, Scène nationale de Cergy /
théâtre Garonne / Le théâtre, Scène nationale de St-Nazaire / Le Manège de Reims / l’ARCADI / Le Musée de la Danse, Centre chorégraphique
national de Rennes et de Bretagne / Centre chorégraphique national de Caen-Basse Normandie dans le cadre de l’Accueil studio / Centre
chorégraphique national de Grenoble dans le cadre de l’Accueil Studio 2014 / Avec le soutien du Centre chorégraphique national Montpellier
Languedoc-Roussillon – programme de résidences / de l’Ambassade de France / Institut français du Japon / du Collectif Danse Rennes Métropole /
La compagnie MUA est conventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication, direction générale de la création artistique, délégation
à la danse
[CRÉATION]
Pionnière de l’exploration du mouvement en réelle apesanteur, Kitsou Dubois tente
depuis une vingtaine d’années toutes sortes d’expériences autour de l’envol. Elle a
travaillé avec les équipes du CNES, la NASA ou de la Cité des étoiles, effectué une
vingtaine de vols paraboliques… De là, elle a inventé une esthétique et une écriture
chorégraphiques directement issues de l’imaginaire des corps en perte de repères et
en absence d’appuis. Pour Attractions plurielles, Kistou Dubois collabore avec une
danseuse, une circassienne et travaille avec un système de captation de pointe,
capable de jouer sur la temporalité de l’image, pour faire percevoir au spectateur les
sensations de cet univers inconnu. Véritable corps à corps qui se propage dans
l’espace, suspendu, infini.
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ESPACE DES ARTS | ROTONDE
INSTANCES DANSe CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITORIUM
MERCREDI 19 NOVEMBRE À 22H15, JEUDI 20 NOVEMBRE À 20H
VENDREDI 21 NOVEMBRE À 19H | STRAVINSKY MOTEL
DURÉE : 30 MIN ENVIRON
INSTANCES DANSe
DURÉE : 15 MIN ENVIRON
[ÉTAPE DE CRÉATION]
Nathalie Pernette [EN CORÉALISATION AVEC CHALON DANS LA RUE / L’ABATTOIR]
[ENTRÉE LIBRE]
Chorégraphie Nathalie Pernette / assistée de Régina Meier / musique Franck Gervais / direction technique Stéphane
Magnin / distribution (en cours) Lucien Brabec, Lisa Guerrero, Vincent Simon, Laure Wernly, Nathalie Pernette /
costumes et maquillages en cours / mise en lumière, accessoires et “artifices” Caroline Nguyen
Production Compagnie Pernette, association NA
© CLAUDE JOURNU
Pour Nathalie Pernette, la danse prend corps à travers
des textures, entre danse et matière. Fascinée par la
statuaire, sa densité extrême, son apparente froideur
et son arrachement à l’aplomb, elle explore dans cette
nouvelle création, les étreintes emportées pour jamais,
les figures du gisant, les accidents de la matière tourmentée. La gestuelle déployée dans les sculptures
nous renseigne sur les gestes du vivant, sur la naissance de l’animé, le réveil de cette chair marmoréenne.
Une tribu de danseurs contemporains nous fera partager l’insaisissable, le moment d’une transfiguration.
INSTANCES DANSe
ESPACE DES ARTS | STUDIO NOIR
JEUDI 20 NOVEMBRE À 20H30
Stravinsky Motel (1- “L’Évasion”)
La BaZooKa
[ÉTAPE DE CRÉATION] [REMERCIEMENTS AU CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON]
Conception La BaZooKa (Étienne Cuppens et Sarah Crépin) / mise en scène Étienne Cuppens / chorégraphie Sarah
Crépin / pianistes Domitille Bès et Marie-Anne Faupin / interprètes chorégraphiques Étienne Cuppens et Sarah Crépin /
vidéo Vincent Bosc / conseillers artistiques Andrea Cera, Claire Laureau, Christophe Morisset / musiques Petrouchka –
Le Sacre du Printemps Igor Stravinsky, Music for Psycho Bernard Hermann, Off the bone The Cramps / sources
Psychose, réalisation Alfred Hitchcock / La Nuit du Chasseur, réalisation Charles Laughton
Production La BaZooKa / espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction (en cours) Le Rive-Gauche, Scène conventionnée pour
la danse de Saint-étienne du Rouvray
© VINCENT BOSC
La Figure du gisant
SAMEDI 22 NOVEMBRE À 19H | PLATEAU PARTAGÉ : STRAVINSKY MOTEL + DEBOUT !
DURÉE : 1H10 AVEC ENTRACTE
DURÉE : 1H05
The Most Together
We’ve Ever Been
Étienne Cuppens et Sarah Crépin dévoilent ici la
première partie de Stravinsky Motel, un diptyque
convoquant les deux pièces phares du célèbre compositeur : Petrouchka et Le Sacre du printemps. Retranscrites toutes les deux pour le piano à quatre mains,
ces œuvres permettent une mise en abyme : un
duo, deux pianistes et un piano comme boîte
magique. Mais l’idée détonante est d’associer à
chaque partition un film. Pour “L’Évasion”, Petrouchka,
sera confrontée à Psychose. Pas question, bien sûr,
de jouer du collage, mais plutôt d’entrelacer joyeusement deux atmosphères qui parlent d’illusions...
Debout !
DURÉE : 30 MIN
[1re EN FRANCE]
Raphaëlle Delaunay
Ame henderson / Matija Ferlin
Conception et interprétation Raphaëlle Delaunay / son Pierre Boscheron / lumières Maël Guiblin / régie générale
Guillaume Février / regard extérieur Herman Diephuis / remerciements à Foued Kadid alias AIS, Babson Baba Sy
Chorégraphie et performance Ame Henderson et Matija Ferlin / scénographie Mauricio Ferlin en collaboration avec
un artiste local / direction technique et création lumière Paul Chambers / production sandra Henderson
Le croate Matija Ferlin, est auteur de nombreuses
pièces de théâtre, chorégraphe, plasticien et
performeur. La canadienne Ame Henderson
mène des projets pluridisciplinaires. Cette drôle
de performance est un début qui n’en finit pas,
ne veut pas finir. Les personnages sont déplacés,
ni vraiment chez eux, ni vraiment ailleurs.
Plutôt burlesque, parfois angoissante, la pièce
interloque, tout comme ces amas d’objets industriels rangés dans un coin…
Quand elle était petite, nous raconte sa voix
en off, lorsqu’on lui demandait ce qu’elle voudrait faire plus tard, elle répondait « JésusChrist ou danseuse étoile ». La première place
étant déjà prise, s’amuse-t-elle, ne restait plus
que la seconde… Ce sont de ces anecdotes
qu’est tissé Debout ! le solo de Raphaëlle
Delaunay qui raconte, à sa façon, une histoire
de la danse qui passe par son corps et la
liberté qu’elle a conquise.
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© LAURENT PHILIPPE
Production Compagnie traces / Avec le soutien du théâtre Louis Aragon, Scène conventionnée danse de tremblay-en-France, dans le cadre du projet
« territoire(s) de la danse 2012. » à ce titre, la compagnie est soutenue par le Département de la Seine-Saint-Denis / du théâtre Jean Vilar de
Suresnes / Centre national de la Danse dans le cadre de la mise à disposition de studio / La Compagnie traces est soutenue par le département des
hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et la Ville de Boulogne-Billancourt
© NADA ŽGANK
Production Public Recordings, Provincija, INK-Pula / Résidence tanz Quartier à Vienne, Kultur Kontakt (Autriche) / Soutien Croatian Ministry of
Culture / City of Pula
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INSTANCES DANSe
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
INSTANCES DANSe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 21 NOVEMBRE À 21H
SAMEDI 22 NOVEMBRE À 21H
DURÉE : 1H ENVIRON
DURÉE : 1H10
Là où j’en suis… (Check Two)
The Goldlandbergs
Florent Mahoukou
emanuel Gat
Chorégraphie Florent Mahoukou / conception gestuelle en collaboration avec Alissa Shiraishi / texte Ronan Chéneau /
performeurs Alissa Shiraishi, Nkodia Brode, Godefroy Nsiété, Wassemo Elohime / création lumière Cyril Givort /
créateur son Gregory Adoir
Chorégraphie, lumières et bande son Emanuel Gat / chorégraphie créée en collaboration et interprétée par Hervé
Chaussard, Aurore Di Bianco, Michael Löhr, Pansun Kim, Philippe Mesia, Geneviève Osborne, François Przybylski, Milena
Twiehaus / documentaire radiophonique The Quiet in The Land, écrit et arrangé par Glenn Gould / musique
additionnelle Variations Goldberg, J. S. Bach / piano Glenn Gould / scénographie en collaboration avec Samson
Milcent / lumière en collaboration avec Guillaume Février
Production StUDIO MAhO PeRFORMANCe / Production déléguée Centre dramatique national de haute-Normandie / Coproduction Steptext Dance
Project / Centre de développement chorégaphique La Briqueterie Val de Marne / Avec le soutien de DanseArt / IFC-Brazza
Florent Mahoukou, originaire du Congo Brazzaville, a toujours travaillé sur une danse
spontanée, née dans le tissu urbain. D’ailleurs, il a créé sa première compagnie de danse
de rue à l’âge de 12 ans. Avec Là où j’en suis... (Check Two), il décide de récapituler son
parcours de danseur pour approfondir son travail de création. Il remonte alors jusqu’à
ses premiers souvenirs de danse, marqués par la figure de Godet, pionnier de la nouvelle
expression chorégraphique au Congo. Là où j’en suis… (Check Two) revient donc sur ces
souvenirs. Dans cette pièce, il mixe toute l’histoire de la danse contemporaine en
Afrique à sa démarche de chorégraphe. Il crée une pièce qui mêle les couleurs du
maquillage congolais aux arts plastiques contemporains et convoque Alissa Shiraishi,
danseuse traditionnelle japonaise pour confronter l’art spirituel du butô à l’énergie
de la danse Kongo.
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© JULIA GAT
© NICOLAS GUYOT
Production emanuel Gat Dance / Coproduction Festival Montpellier Danse 2013 / théâtre de la Ville, Paris / deSingel – Campus Artistique International,
Anvers / Lincoln Center Festival 2014, New York / CCN Roubaix Nord-Pas de Calais, Carolyn Carlson / Avec le soutien du Conseil général des Bouchesdu-Rhône et de la Fondation BNP Paribas
Israélien installé en France depuis 2007, Emanuel Gat est vite propulsé au firmament
des chorégraphes qui comptent, grâce à la rigueur de son écriture et l’intensité de sa
gestuelle. Conçu comme une fugue de Bach dont il a l’art et la manière, The Goldlandbergs
est un miracle de contrepoint chorégraphique. S’appuyant à la fois sur un « documentaire »
radiophonique de Glen Gould, The Quiet in the Land – récit polyphonique d’une communauté Mennonite du Manitoba – et sur les fameuses Variations Goldberg de Bach
inteprétées par le même Glen Gould, The Goldlandbergs nous fait entrer dans la transfiguration de sensations intérieures propres à faire vibrer l’espace, où la tension entre
l’immanent et le transcendantal est à son comble. Avec une précision et une simplicité
extrêmes, la pièce libère l’émotion intense d’une danse sans fard.
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NOVeMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MERCREDI 26 À 20H
JEUDI 27 À 20H
VENDREDI 28 À 20H
DURÉE : 2H30 ENVIRON
théâtRe
Tartuffe ou l’Imposteur
Molière / Benoît Lambert
De Molière / mise en scène Benoît Lambert / avec Marc Berman, Stéphan Castang, Anne Cuisenier, Yoann Gasiorowski,
Florent Gauthier, Étienne Grebot, Aurelie Reinhorn, Camille Roy, Martine Schambacher, Paul Schirck, Emmanuel Verité /
scénographie et lumières Antoine Franchet / son Jean-Marc Bezou / costumes Violaine L. Chartier / assistant à la
mise en scène Raphaël Patout / régie générale Félix Jobard / régie lumière Victor Dos Santos / régie son Sam
Babouillard / régie plateau Florent Gauthier
Et si Tartuffe n’était pas seulement l’horrible personnage auquel on a trop
souvent voulu le réduire ? Qui découvririons-nous s’il n’était pas seulement
cet intrus dévot perclus de religion, qui avec l’aide naïve et aveuglée du maître
de maison, convoite les biens et jusqu’à la femme de son protecteur ?
Le grand Louis Jouvet, auquel Benoît Lambert emprunte volontiers le pas,
le souhaitait « un garçon charmant, inquiétant et très intelligent » et d’ajouter
« on doit sentir dès le début de la pièce que c’est un individu dangereux,
mais n’avoir pas de haine pour lui ».
Mais alors, quel serait-il donc ce Tartuffe, qui pour n’en être pas moins imposteur serait malgré tout un autre homme ? Un « gueux », ainsi qu’aime à le
qualifier la servante de la maison qui s’y connaît en matière de gueuserie,
un presque révolutionnaire, introduit dans un ordre bourgeois hypocrite et
qu’il entend bien dynamiter de l’intérieur en utilisant ses propres armes.
Car enfin, qu’ont-elles de si enviable et respectable ces figures confites en
faux-semblants, repues de volailles dominicales, ce fils qui attend patiemment que les fruits de l’héritage ne finissent par lui revenir et cette nouvelle
épouse trop charmante, sans doute moins insensible aux charmes du nouveau
venu qu’il n’y paraît.
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© V. ARBELET
Production déléguée théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / Coproduction Scène nationale de Sénart / La Filature, Scène nationale
de Mulhouse / Avec le soutien du Dièse # Rhône-Alpes
On le voit, la proposition du directeur du Théâtre Dijon Bourgogne, Centre
dramatique national est décapante et n’entend pas s’en laisser conter par
les habitudes. Aussi est-ce avec impatience qu’on attend de découvrir sur
scène ce presque Arsène Lupin, « cette crapule charmante dont l’entreprise
malhonnête prend des allures de revanche de classe », d’autant que cette
révolution-là promet d’être drôle. Car la folie d’Orgon, entiché jusqu’à
l’obsession de Tartuffe est contagieuse. Lorsque le dérèglement des esprits
s’étend à toute la maisonnée, la pièce plonge dans « une ambiance de
vaudeville, avec des portes qui claquent, des gens cachés dans des placards,
et une formidable succession d’engueulades. Même si l’imposteur finit par
rater son coup, la famille d’Orgon ne sortira pas indemne de l’épreuve, et
plus rien ne sera désormais comme avant. »
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DéCeMBRe
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 2 À 20H
SCOLAIReS :
LUNDI 1eR à 10h et 14h30
MARDI 2 à 14h30
DURÉE : 45 MIN
CINé-CONCeRt
Pat a Mat
!
DÈS
5 ANS
Les traversées baroques
Musique originale Étienne Meyer / cornet à bouquin et flûtes Judith Pacquier / sacqueboute Franck Poitrineau /
accordéon Olivier Urbano
© FRÉDÉRIC SARTIAUX
Production Les traversées baroques
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Qu’il s’agisse de changer une ampoule, de refaire le papier peint du salon,
de rôtir un poulet, d’accrocher un tableau ou de regarder la télé tout en se
balançant dans un rocking-chair, Pat a Mat n’ont de leçon à recevoir de
personne. En matière de bricolage, ce sont des pros… et en matière de catastrophe, qui pourrait les égaler ?
Dans le corps à corps avec les objets auquel ils se livrent, ces deux stars du
cinéma d’animation tchèque rivalisent d’ingéniosité et de maladresse. Ces
dignes ancêtres de Wallace et Gromit ont la drôlerie loufoque et la mine
joviale de plasticine. Lors de ce ciné-concert, ils sont accompagnés en direct
par d’autres maîtres, dont le talent à jouer de la musique est le reflet inversé
de la maladresse avec laquelle Pat a Mat persévèrent face à l’adversité.
Un trio de musiciens remarquables jouant d’instruments exceptionnels
empruntés à la grande tradition baroque, tous emmenés par le compositeur
Étienne Meyer : Judith Pacquier à la flûte et au cornet à bouquin – un lointain
descendant de l’oliphant ou du shophar alors taillés dans une défense
d’éléphant ou une corne de bouc –, Franck Poitroneau à la sacqueboute –
un presque trombone qui fit les grandes heures de la musique médiévale et
de la renaissance italienne – et Olivier Urbano à l’accordéon seront les
humeurs, les paysages et les « couacs » sonores de Pat a Mat. Ils auront fort
à faire !
> Dossier et/ou fiche pédagogiques disponibles sur demande ou sur www.espace-des-arts.com
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DéCeMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 5 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUe
Sílvia Pérez Cruz
11 de novembre
Lead vocal et guitare Sílvia Pérez Cruz / violoncelle Juan Pich / contrebasse Miquel Angel Cordero / guitare, luth
espagnol Mario Mas / guitare, banjo, ukulélé Raul Fernandez Miro / ingénieur du son façade Juan Zaragoza / régisseuse
et manager Gisela Sais
© LURDES R. BASOLI
Production Mad Minute Music
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Sílvia Pérez Cruz se souvient de sa mère qui chantait à la maison tous les
cantautores catalans de son époque, de son père, guitariste exceptionnel qui
jouait pour elle et les pécheurs de Pallafrugell, au cœur de la Costa Brava,
de solaires habaneras cubaines. C’est à ce père disparu, alors qu’elle enregistrait son premier disque que Sílvia a dédié cet album, 11 de novembre, note
émue qui marque d’une pierre nostalgique le calendrier du cœur de l’artiste.
À vingt-neuf ans, dotée d’une voix d’une maturité confondante, cette chanteuse au regard de Carmen et à la distinction naturelle chante en espagnol,
en castillan, en galicien ou en portugais – à chaque langue sa mélodie – un
répertoire très personnel où l’inspiration folk prédomine. Vocalement impressionnante, d’une éblouissante présence scénique, elle signe toutes ses compositions et ses arrangements, mêlant textes personnels et paroles du grand
poète catalan Feliu Formosa ou de la jeune Maria Cabrera.
Flamenco, jazz, fado, habanera bien sûr, Sílvia Pérez Cruz interprète tout cela
avec une voix dont la fêlure légère ajoute encore à l’émotion.
« La douce catalane a tout pour plaire : un charme hésitant, une conviction
rare, une voix qui peut déjà beaucoup et promet mieux encore. On attend
son premier concert en France, et de pied ferme. Le grand monde est-il prêt
pour Sílvia Pérez Cruz ? » (Télérama)
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DéCeMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 9 À 20H
MERCREDI 10 À 20H
DURÉE : 2H30
théâtRe
Mariette Navarro / Les hommes Approximatifs /
Caroline Guiela Nguyen
Mise en scène Caroline Guiela Nguyen / écriture au plateau Les Hommes Approximatifs / textes Mariette Navarro /
interprétation Boutaïna El Fekkak, Margaux Fabre, Alexandre Michel, Ruth Nuesch, Jean-Claude Oudoul, Pierric
Plathier / scénographie Alice Duchange / costumes Benjamin Moreau / création lumière Jérémie Papin / création
sonore Antoine Richard / vidéo Jérémie Scheidler / collaboration artistique Claire Calvi / stagiaire à la dramaturgie
Manon Worms / avec la collaboration artistique de Julien Fišera à la dramaturgie et de Teddy Gauliat-Pitois au piano
© JEAN-LOUIS FERNANDEZ
Elle brûle
Production déléguée La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche / Coproduction Compagnie Les hommes Approximatifs /
La Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche / La Comédie de Saint-étienne, Centre dramatique national / La Colline, théâtre
national / Comédie de Caen, Centre dramatique national de Normandie / Centre dramatique national des Alpes, Grenoble / Ce projet a reçu l’aide à
la création du Centre national du théâtre
Qui a lu Madame Bovary sait ce que brûler intérieurement veut dire. Chez
Flaubert, la passion d’Emma, femme qui rêve et désire absolument ce que
la vie de province et le médiocre mariage ne pourront jamais lui offrir,
s’achève dans l’incendie d’un suicide à l’arsenic. C’est à ce feu troublant qui
consume régulièrement les colonnes des journaux que la jeune metteure
en scène Caroline Guiela Nguyen et Mariette Navarro, l’auteure du texte,
sont allées puiser pour cette création largement saluée par la critique.
Laissant derrière elle un dix-neuvième siècle dans lequel les faits divers de
notre nouveau siècle ne se seraient pas reconnus, cette création née d’un
long travail collectif au plateau retrace, de tableaux en tableaux, le trajet
souterrain d’une vie qui s’achève en drame contemporain.
Les premières images du spectacle, intérieur modeste, famille aimante, mari
menant l’enfant à l’école, ne laissent pas immédiatement deviner aussi
funeste issue. Mais il suffira de retrouver Emma seule face à son miroir pour
comprendre que la fêlure est là. On sait que les tourments les plus profonds
empruntent des chemins souterrains et que leur silence n’a d’égal que la
violence de leur révélation.
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Sous la quotidienneté, parfois étonnamment drôle, d’une vie qui pourrait
presque ressembler à la nôtre, de glissements en glissements, de troubles
en crises, la figure d’une femme se dessine, dont la part d’ombre finira bientôt
par l’emporter. Une question demeure, sourde et insistante : comment estil possible que de tels mensonges, amants, dettes, vies parallèles restent invisibles aux yeux de ceux qui partagent un même lit, une même vie ? Comment
peut-on vivre aux côtés d’une personne que l’on aime sans voir qu’elle est
désespérée ? Il semblerait que le mensonge ait besoin de complices, et qu’il
est plus facile de détourner le regard que d’affronter la vérité.
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ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 12 À 20H
DURÉE : 1H30 AVEC ENTRACTE
DANSe
Gymnopédies
Henri Michaux :
Mouvements
GYMNOPÉDIES © SYLVIE-ANN PARÉ / INTERPRÈTES : CAROL PRIEUR, MARIUSZ OSTROWSKI
DéCeMBRe
Marie Chouinard
Gymnopédies
Direction artistique, chorégraphie et mise en scène Marie Chouinard / musique Erik Satie, Gymnopédies n°1, n°2,
n°3 / danseurs Paige Culley, Valeria Galluccio, Leon Kupferschmid, Lucy M. May, Mariusz Ostrowski, Sacha OuelletteDeguire, Carol Prieur, Sébastien Cossette-Masse, James Viveiros, Megan Walbaum / lumières Alain Lortie /
scénographie Guillaume Lord et Marie Chouinard / costumes Liz Vandal / costumes supplémentaires et accessoires
Marie Chouinard / consultant musical Louis Dufort / environnement sonore Jesse Léveillé
Production Compagnie Marie Chouinard / Coproduction Les Nuits de Fourvière (Lyon) / Avec l’appui de Carolina Performing Arts (Chapel hill) et
d’ImPulstanz (Vienne)
Henri Michaux : Mouvements
Direction artistique, chorégraphie et mise en scène Marie Chouinard / musique Louis Dufort / texte et dessins projetés
Henri Michaux tiré de l’ouvrage “Mouvements” (1951), avec la permission des ayants droit d’henri Michaux et des
éditions Gallimard /danseurs Paige Culley, Valeria Galluccio, Leon Kupferschmid, Lucy M. May, Mariusz Ostrowski,
Sacha Ouellette-Deguire, Carol Prieur, Sébastien Cossette-Masse, James Viveiros, Megan Walbaum / éclairage,
scénographie Marie Chouinard / environnement sonore Edward Freedman / costumes et coiffures Marie Chouinard /
voix Marcel Sabourin
Production de la Compagnie Marie Chouinard / Avec l’appui de Impulstanz (Vienne)
La chorégraphe montréalaise Marie Chouinard nous offre en une seule soirée
deux univers très différents inspirés d’œuvres européennes, la musique d’Erik
Satie et les dessins du poète Henri Michaux. Les deux pièces n’ont sans doute
aucun point commun si ce n’est un extrême raffinement minimaliste qui
devient un véritable tremplin pour l’imaginaire du spectateur.
Dans Gymnopédies, Marie Chouinard distille une atmosphère à la fois sensuelle
et délicate comme la musique de Satie, interprétée à tour de rôle au piano
par les danseurs (un défi, relevé avec maestria), ajoutant du silence à l’évanescence de cette partition, accentuant son côté intime et fragile.
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La danse respecte la structure musicale avec ses temps qui s’étirent tout en
fluidité organique. Les couples qui sortent de leur cocon ont l’innocence de
l’Eden. Au fil de corps à corps lents et parfois nostalgiques, la danse prend
une couleur langoureuse et charnelle, avant que les ébats ne se teintent d’un
érotisme assumé.
Henri Michaux : Mouvements s’appuie sur les encres de Michaux, publiées dans
l’ouvrage du même nom, qui apparaît en fond de scène. S’attachant à reproduire
les dessins, utilisés comme partition chorégraphique, les danseurs deviennent
alors idéogrammes, formes, mouvements puissamment évocateurs. D’abord
en solo puis en groupe, ces silhouettes noires donnent figure humaine à ces
traits nerveux, soutenus par la musique implacable de Louis Dufort. Puis sur
la voix de Carol Prieur qui récite le poème inclus dans le livre, les danseurs
inscrivent leurs corps dans l’espace en suivant une gestuelle de plus en plus
frénétique, jusqu’à des unissons calligraphiques qui nous font rêver.
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DéCeMBRe
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 16 À 20H
MERCREDI 17 À 20H
JEUDI 18 À 20H
VENDREDI 19 À 20H
DURÉE : 1H35
CIRQUe
Alice in China
!
DÈS
6 ANS
Dramaturgie et textes Fabrice Melquiot / sur une idée de Brigitte Gruber / mise en scène Petros Sevastikoglou / avec
Julie Vilmont pour le jeu de l’acteur, Philippe Lafeuille pour la chorégraphie, Guo Xingli et les professeurs de l’Académie
pour l’acrobatie / artistes 24 acrobates de l’Académie des Arts du Cirque de Tianjin / musique originale Christian
Boissel et Nicolas Lespagnol-Rizzi / univers sonore Nicolas Lespagnol-Rizzi / composition, orchestration Christian
Boissel / enregistrement Orchestre national d’instruments traditionnels de Tianjin sous la direction de Christian
Boissel / lumière Mathias Roche / vidéo Petros Sevastikoglou / réalisation Gruber Ballet Opéra en collaboration avec
l’Académie des Arts du Cirque de Tianjin, directeur Hou QianGen / coordinateurs du projet Liu Shen, Brigitte Gruber
© LI SHAOHUI
D’après Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Carroll /
Fabrice Melquiot / Cirque National de Chine
Coproduction Gruber Ballet Opéra, Paris-France / Académie Nationale des Arts du Cirque de tianjin-Chine / Avec le soutien du bureau culturel de la
ville de tianjin
Alice aux Pays des Merveilles (1865) est sans conteste l’un des textes les plus
troublants d’une littérature que l’enfance dispute aux mathématiques et à
la philosophie. On ne compte plus, de Disney à Tim Burton, de Salvador Dali
à Bob Dylan, le nombre d’artistes à s’être lancés à la poursuite du célèbre
lapin blanc et de l’entêtant tic-tac de sa montre. Il fallait bien qu’à force
d’être creusé par tant d’imaginations diverses, le terrier dans lequel Alice
tombe au début du récit finisse par déboucher en Chine et plus précisément
dans les coulisses de la troupe acrobatique de Tianjin, l’une des plus virtuoses
que compte l’Empire du milieu.
En dix-huit tableaux, cette création hors-norme par le nombre de talents
qu’elle réunit, déroule en musique, lumière et (presque) sans mots, par la
seule grammaire des corps en mouvements et l’éblouissement des costumes,
un chemin déroutant au cours duquel Alice deviendra grande et Lewis Carroll
sans doute un peu plus trouble que l’image d’Épinal où le tiennent ses
manières victoriennes et ses boucles de dandy à Lavallière.
38
Fabrice Melquiot, dramaturge et auteur de théâtre jeunesse a proposé une
dramaturgie d’Alice qui offre aux vingt-quatre acrobates, contorsionnistes,
jongleurs, équilibristes et autres voltigeurs l’opportunité d’habiter d’une
étrange et époustouflante manière la folie onirique et merveilleuse des personnages de Lewis Carroll. On y verra la grande et la petite Alice, le Chat du
Cheshire, les Lièvres de Mars, la Reine de Cœur, les Homards, le Loir et la
Duchesse, l’auteur et ses cauchemars ; on y fera voler les rubans de soie et
tourner les hula hoop, on y saura jongler avec des jarres et des chapeauxthéières, monter sur des pyramides de chaises et marcher sur une main…
Un parcours initiatique, donc, où l’enfant – et les adultes qui savent se
retourner sur leurs jeunes années – apprennent ou comprennent « qu’au
pays des merveilles, l’enfance est le lieu qu’on doit quitter. Et c’est une rupture
de tous les muscles, une défaite du Temps. […] Tout le monde connaît Alice.
Tout le monde possède ses propres clichés d’Alice. Tout le monde en a au
moins une représentation, une « idée ». Alice existe en nous comme un conte
complexe, impossible à résumer. Impossible à raconter. »
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JANVIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 9 À 20H
SCOLAIReS :
JeUDI 8 à 14h30
VeNDReDI 9 à 10h
DURÉE : 1H15
théâtRe
Peter Pan
!
DÈS
9 ANS
D’après J. M. Barrie / Christian Duchange /
Compagnie l’Artifice
Production Compagnie l’Artifice / Coproduction L’arc, Scène nationale Le Creusot / Le théâtre, Scène nationale de Mâcon / Am Stram Gram, le théâtre
de Genève / théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec / La Comédie, Centre dramatique national de Reims / Le festival “Mélimôme”, association Nova
Villa, Reims / Le théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / Le festival “à pas Contés” – A.B.C, Dijon / Peter Pan est estampillé dans la
catégorie des spectacles repérés par l’ONDA / Merci aux techniciens du théâtre des Bergeries de Noisy-le-Sec, du théâtre Dijon Bourgogne, CDN de
Dijon et de très tôt théâtre à Quimper pour l’enregistrement des témoignages de leurs publics / Merci à Jean-Pierre harbelot, maître dʼarmes / Le
Conseil général de Seine-Saint-Denis a soutenu la création de cette œuvre / La Compagnie L’Artifice est soutenue par la DRAC de Bourgogne, le
Conseil régional de Bourgogne et la Ville de Dijon
Du Peter Pan, le garçon qui ne voulait pas grandir, de J. M. Barrie – un texte
présenté pour la première fois au théâtre en 1904 avant de devenir le
classique de la littérature d’enfance que l’on sait – Christian Duchange a
décidé de ne conserver que les quatre personnages principaux : Peter,
Wendy, Clochette et Crochet. Un quatuor d’acteurs, donc, pour serrer au
plus près la généalogie et les rêves complexes de Neverland, monde d’eau
et d’îles, de pirates et d’indiens, de sirènes et d’enfants perdus où le temps
a été avalé par un crocodile.
L’aventure proposée ici, qui s’adresse tout aussi bien aux enfants qu’aux
adultes qui hésitent encore à choisir leur camp, est de faire vibrer l’appel
de l’imaginaire pour mieux réapprendre à voler.
Sur scène, se glissant tour à tour dans des rôles changeants, n’hésitant pas
à se donner à soi-même la réplique, les comédiens font vivre la grande
question qui jamais ne se résout : qu’est-ce que grandir ? Que faut-il
abandonner de soi pour n’être plus conteur – en ce domaine Peter Pan
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© MICHEL FERCHAUD
D’après le texte de J. M. Barrie / adaptation et mise en scène Christian Duchange / assisté de Marion Chobert / jeu
Adeline Guillot, Ana Bogosavljevic, Emmanuel Fumeron, Martin Sève / création musicale John Kaced / création lumière
Jérémie Papin / scénographie Alice Duchange / création costume Nathalie Martella / régie générale et plateau
Christophe Boisson / régie lumière Olivier Barret / régie son Sébastien Mas / décors Collectif ECLECTIK.SCENO
excelle – et devenir tristement comptable et redevable de ses écus, de son
temps, de ses amours. Crochet, à demi dévoré par le monde des adultes en
connaît mieux que quiconque la sinistre chanson.
À l’image d’un cadran d’horloge dont les aiguilles avanceraient trop vite, la
scénographe du spectacle a conçu une scène circulaire qui tourne sur ellemême et qui multiplie les possibles. Un dispositif simple comme un jeu
d’enfant, mais chacun sait que l’enfance a sa part d’ombre. Ce que la
proposition de Christian Duchange se garde bien d’oublier…
> Dossier et/ou fiche pédagogiques disponibles sur demande ou sur www.espace-des-arts.com
41
JANVIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
DIMANCHE 11 À 16H30
DURÉE : 1H30 AVEC ENTRACTE
MUSIQUe
Orchestre Dijon
Bourgogne
EN
N
ÉALISATIO
COREC
LE
AV
ATOIRE
CONSERV
Gergely Madaras, direction
Franz Schubert / Ludwig van Beethoven
Direction Gergely Madaras / solistes du studio de l’Opéra national de Lyon / chœur Opéra de Dijon / Franz Schubert
Messe n°5 en La bémol Majeur, D 678 / Ludwig van Beethoven Symphonie n°4 en Si bémol majeur, op.60
Un programme tout à la fois héritier du classicisme de Mozart et Haydn et
marchant déjà au devant du romantisme naissant pour ce concert symphonique et choral de l’Orchestre Dijon Bourgogne qui fête cette saison la cinquième année de sa création. Sous la baguette du jeune et talentueux chef
hongrois Gergely Madaras – un temps assistant de Pierre Boulez – qui préside
désormais aux destinées de la formation, on pourra entendre l’une des six
messes que Schubert a composées, la Solemnis en La bémol (1819-1822), dont
le sublime Sanctus peut être légitimement considéré comme l’une de ses
plus grandes pages. Le chœur de l’Opéra de Dijon fera résonner les audacieux
chromatismes, le jaillissement mélodique constant et l’intense émotion de
cette œuvre à laquelle Schubert consacra trois années de sa vie et qu’il retoucha peu de temps avant sa mort.
La deuxième œuvre présentée, la Symphonie n° 4 composée en 1806 par
Beethoven, est sans doute parmi les plus gaies et les plus sereines du compositeur. Cette « menue dame grecque prise entre deux dieux nordiques »
pour reprendre les mots de Robert Schumann, s’inscrit entre l’Eroïca et la
42
© ATELIER MARGE DESIGN
Coréalisation Opéra de Dijon
célébrissime Cinquième symphonie, pour révéler un bonheur que l’ombrageux
et tourmenté compositeur ne connaîtra que rarement au cours de son
existence.
L’occasion heureuse de découvrir ou revisiter ces temples majestueux devant
lesquels on finirait par passer en croyant les connaître sans pourtant y avoir
jamais pénétré.
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JANVIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
JEUDI 15 À 20H
VENDREDI 16 À 20H
DURÉE : 1H15 ENVIRON
théâtRe
Histoire d’une vie
Aharon Appelfeld / Bernard Levy
texte Aharon Appelfeld / traduction Valérie Zénatti / adaptation Jean-Luc Vincent, Bernard Levy / mise en scène
Bernard Levy / assisté de Jean-Luc Vincent / interprétation Thierry Bosc / scénographie Giulio Lichtner / lumières
Christian Pinaud / vidéo Romain Vuillet / son Xavier Jacquot / costume Séverine Thiebault
Aujourd’hui âgé de plus de quatre-vingts ans, installé à Jérusalem, Aharon
Appelfeld est l’un des plus grands écrivains israéliens vivants. Et pour être
plus simple et juste, un immense écrivain. L’enfance d’Appelfeld se confond
avec la tragédie historique des juifs de Bucovine, région que se partageaient
l’Ukraine soviétique et la Roumanie lorsque la Garde de fer, mouvement
fasciste bientôt allié à l’Allemagne nazie, s’empare du pouvoir en Roumanie
et déporte les populations juives dans l’immense ghetto de Transnistrie.
La mère du jeune Aharon est tuée, lui seul parvient à s’échapper du camp
où il est enfermé avec son père. Survivant en se terrant dans les bois deux
années durant, traversant l’Europe pendant des mois avec un groupe
d’adolescents orphelins, Appelfeld parvient à s’embarquer clandestinement
pour sa terre promise. Il a quatorze ans lorsqu’il débarque en Palestine.
Histoire d’une vie, dont Bernard Levy a tiré la matière de ce spectacle, est le
récit de ces années sombres, mais aussi de la lumière retrouvée par l’auteur
en lisant les grands philosophes et mystiques juifs tels Martin Buber ou
Gershom Scholem dont il a suivi les enseignements.
Un long chemin pour apprendre que « le passé, même le plus dur, n’est pas
une tare ou une honte mais une mine de vie ».
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© A.G.
Production déléguée Scène nationale de Sénart / Coproduction Compagnie Lire aux éclats / MC2 : Grenoble / espace des Arts, Scène nationale Chalonsur-Saône / Scène nationale de Sénart / Scène nationale d’Albi / La Passerelle, Scène nationale de Saint-Brieuc / La Compagnie Lire aux éclats est
subventionnée par la DRAC Île-de-France / Histoire d’une vie d’après le livre éponyme d’Aharon Appelfeld / Prix Médicis étranger 2004, traduit de
l’hébreu par Valérie Zenatti, paru aux éditions de l’Olivier et Points
Thierry Bosc, qu’on a vu au cinéma chez Costa-Gavras ou Arnaud Desplechin,
au théâtre avec Jacques Nichet, Stuart Seide ou André Engel, sera la voix
d’Aharon Appelfeld pour donner à entendre le combat d’un homme qui a
dû briser le silence et l’oubli qui le protégeaient « car dans ce silence était
cachée son âme ».
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JANVIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 23 À 20H
DURÉE : 1H15
DANSe
Masculines
héla Fattoumi / éric Lamoureux
Chorégraphie Héla Fattoumi et Éric Lamoureux / interprétation Marine Chesnais, Francesca Ziviani, Sandrine Kolassa,
Johanna Mandonnet, Clémentine Maubon, Alissa Shiraishi, Nele Suisalu / création sonore Éric Lamoureux /
collaboration Jean-Noël Françoise / régie son Thomas Roussel / création lumières et direction technique Xavier
Lazarini / régie lumières Jérôme Houles / conception costumes Élise Magne et Héla Fattoumi / réalisation costumes
Sylvia Crine et Annaïg Le Cann / remerciements Mégane Giraud / collaboration aritistique Stéphane Pauvret
© LAURENT PHILIPPE
Production Centre chorégraphique national de Caen/Basse-Normandie / Coproduction Arsenal – Metz en Scènes / NorrlandsOperan / Le théâtre,
Scène nationale Mâcon / théâtre de Caen / Moussem.eu avec le soutien du Programme Culture de l’Union européenne
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« Sept femmes puissantes, rebelles et soudées, dansent l’indignation d’avoir
été enfermées pendant des siècles et affirment le refus de se laisser à nouveau
enfermer pour des siècles ». Voilà le sujet de Masculines, la dernière création
d’Héla Fattoumi et Éric Lamoureux qui questionnent depuis longtemps des
thématiques liées au monde arabo-musulman en étendant leur perspective
à une plus large compréhension du monde. Masculines s’inscrit dans cet
ensemble mais croise la question plus large des représentations féminines
dans l’imaginaire masculin, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Partant
de la vision « exotique » des tableaux orientalistes, ils font surgir les odalisques du Bain Turc de Jean-Dominique Ingres, mais aussi toutes les représentations pernicieuses de femmes allongées et muettes, ou dénudées et
offertes en pâture aux regards médusés de désir, qu’il s’agisse de cartes
postales coloniales ou coquines, de publicités ou de publications érotiques.
Mais subrepticement, ces femmes se redressent et leurs déhanchements
voluptueux se muent en danse sauvage. Glissant de l’hyperféminité aux
codes du masculin par des gestes frondeurs, elles sèment le trouble et
récoltent la liberté d’être.
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JANVIeR
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 27 À 20H
MERCREDI 28 À 20H
JEUDI 29 À 20H
VENDREDI 30 À 20H
SCOLAIReS :
JeUDI 29 à 14h30
théâtRe
DÈS!
15 ANS
DURÉE : 1H30 ENVIRON
Et le diable vint dans mon
cœur (Adolescences…)
[CRÉATION]
Charles-éric Petit / Alexis Moati
Production déléguée espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Une production Compagnie Vol Plané / espace des Arts, Scène nationale
Chalon-sur-Saône / Coproduction La passerelle, Scène nationale de Gap et des Alpes du Sud / le théâtre du Gymnase, Marseille / théâtre d'Arles,
scène conventionnée pour les écritures d'aujourd'hui / La Gare Franche – Cosmos Kolej / Marseille Avec la participation du festival des Nuits de
l’enclave, Valréas / Alexis Moati est à la direction artistique de la Gare Franche à Marseille pour les trois saisons à venir de 2014-2017 / Alexis Moati
est artiste associé à l’Espace des Arts pour 3 ans depuis janvier 2012
Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences…) est le dernier volet d’une
trilogie axée sur la recherche d’une écriture originale sur la fin de l’enfance :
l’impossibilité de grandir pour Peter Pan, la quête d’absolu pour la Petite
Sirène, l’ouverture sur tous les possibles et la perte de l’innocence pour les
adolescents. La question qu’Alexis Moati pose au travers de cette trilogie
est celle de la transformation, celle des êtres mais aussi de celle d’une
époque qui a du mal à finir pour que naisse quelque chose de nouveau.
L’adolescence, nous parlons d’une période où nait l’urgence. Il est bien
entendu question de peurs mais surtout de désirs, naissants et impérieux.
Il sera aussi, forcément, question de théâtre. Période instable et passionnante
de l’entre-deux, où tout se transforme tout le temps, l’adolescence est une
période à part entière de création… de soi, où l’on s’essaye, se projette, s’invente. On s’observe, se représente, en cela on est théâtral. Afin d’écrire une
fiction qui restitue toute la poésie de cette période initiatique de la vie, les
acteurs se sont immergés dans un bain de jouvence : travail d’identification
aux adolescents rencontrés tout au long des répétitions, flirt de remémoration de leur propre adolescence, en passant par ce que les adultes en disent.
Sept acteurs (entre 26 et 46 ans) tour à tour adolescents, enfants, adultes,
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© CIE VOL PLANÉ PHOTO DE RÉPÉTITION – CAROLE COSTANTINI
écriture Charles-Éric Petit /mise en scène Alexis Moati / avec Fanny Avram, Carole Costantini, Léna Chambouleyron,
Sophie Delage, Pierre Laneyrie, Chloé Martinon et Charles-Éric Petit / univers sonore Josef Amerveil / création lumière
Ivan Mathis / scénographie Thibault Vancraenenbroeck / costumes Aude-Claire Amédéo
professeurs, parents... vont composer cette fable endiablée sur la transformation. Dans ce travail qui met principalement le corps en jeu, les acteurs
sont les constructeurs scéniques des univers successifs qu’ils traversent,
entremêlant imaginaire, réalité et souvenirs, comme des enfants qui jouent.
Il est besoin d’un miroir pour se souvenir de notre capacité à jouer, à nous
créer, pour nous souvenir de nos utopies. Si l’adolescence est notre miroir,
nous devons sans doute être le sien…
Alexis Moati sera le parrain des Lycéades 2015, rencontre des options théâtre du département de
Saône-et-Loire.
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FéVRIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 3 À 20H
MERCREDI 4 À 20H
DURÉE : 1H
théâtRe
La Pluie d’été
Marguerite Duras / Sylvain Maurice
Production (en cours) théâtre de Sartrouville et des Yvelines, Centre dramatique national / tJP, Centre dramatique national d’Alsace-Strasbourg
Ernesto est un drôle d’enfant qui ne veut pas aller à l’école parce que, dit-il
à sa mère, « on lui apprend des choses qu’il ne sait pas ». Un adolescent qui
frôle l’autisme, un rien simplet, mais par la bouche duquel s’épanchent les
grands mystères de l’univers. La grandeur de Marguerite Duras tient pour
partie à cette capacité – qu’elle partage avec cet Ernestino qu’elle accouche
tendrement par l’écriture – de savoir dire le plus difficile avec les mots les
plus simples.
Qu’il se confronte à la bible, lui qui ose lire l’Ecclésiaste comme d’autres
feuilletteraient le Journal de Mickey, qu’il prenne la défense de ses
« brothers and sisters », qu’il commente la façon qu’a sa mère d’éplucher les
légumes ou qu’il entreprenne l’instituteur sur l’inexistence de Dieu, Ernesto
ne s’en laisse pas conter et ne se satisfait jamais des réponses toutes faites.
La Pluie d’été est un roman d’apprentissage où l’on suit « comment un enfant
issu d’un milieu défavorisé et marginal (les parents sont des « étrangers »)
va s’émanciper. Comment un enfant sans culture (au début de la pièce il ne
sait ni lire ni écrire) va inventer une forme de connaissance […] Ernesto fait
bouger les repères habituels, chamboule tout le monde. Sous le rire (ce qui
n’est pas a priori le propre de Duras), il y a beaucoup d’émotion et de
vertige. »
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© HÉLÈNE BAMBERGER
texte Marguerite Duras / mise en scène Sylvain Maurice / assisté de Nicolas Laurent / avec 6 comédiens (distribution
en cours) Pierre-Yves Chapalain, Jean-Louis Coulloc’h, Philippe Duclos, Catherine Vinatier, Julie Lesgages / costumes
Marie La Rocca / lumière Marion Hewlett / son Jean de Almeida / régie générale Thierry Lacroix
L’Instituteur, crie : L’instruction, c’est obligatoire Monsieur, OBLIGATOIRE
Ernesto, aimable : Pas partout Monsieur
L’Instituteur : Ici, on est ici. Ici c’est Ici. C’est pas partout, c’est ICI.
Ernesto : Comme partout, c’est partout. Ici, c’est aussi partout, voyez…
L’Instituteur : Juste.
De nouveau entente et complicité entre l’Instituteur et Ernesto
L’Instituteur : Et autrement, ça va ?
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FéVRIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 7 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUe
Brad Mehldau
N
ÉALISATIO
COREC
LE
EN
AV
ATOIRE
CONSERV
© D.R.
Piano Brad Mehldau
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Une des voix les plus lyriques du piano jazz actuel, Brad Mehldau s’est forgé
un style bien à lui, fait d’expérimentations jazz, de romantisme classique et
d’influences pop. Reconnu aussi bien comme leader ou artiste solo, que
lorsqu’il collabore avec les plus grandes têtes d’affiches internationales (Pat
Metheny, Anne Sofie von Otter, Orpheus Chamber Orchestra, Renée Fleming,
Britten Sinfonia, Joshua Redman…), Brad Mehldau ne cesse de susciter l’admiration des puristes du jazz et des mélomanes de tous bords. Ses incursions
vers d’autres univers musicaux (en trio avec Larry Grenadier et Jeff Ballard,
ou en solo) se sont soldées par de brillantes reprises de classiques pop (les
Beatles, Cole Porter, Radiohead, George et Ira Gershwin et Nike Drake) qui
viennent enrichir un répertoire de compositions personnelles toujours plus
fourni. Cette attirance pour la pop music, mêlée à une formation classique,
ont fait de Mehldau un artiste « unanimement reconnu comme l’un des
pianistes les plus aventureux que la scène jazz ait portés ces dernières
années » (Los Angeles Times). Récemment, les parutions de Mehldau chez
Nonesuch Records ont mis en lumière les différentes facettes d’une riche
carrière de près de 20 ans : albums symphoniques avec le producteur Jon
Brion (Highway Rider) ; concerts live en solo (Live In Marciac) ; mélanges des
genres (Modern Music, avec le pianiste/compositeur Kevin Hays et le compositeur/arrangeur Patrick Zimmerli) ; travaux avec son fameux trio (le
diptyque constitué de Ode, nominé aux Grammy, et de Where Do You Start
est paru en 2012) ; et, plus récemment, virage électrique avec le prodigieux
batteur Mark Guiliana (Mehliana : Taming The Dragon).
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FéVRIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 10 À 20H
MERCREDI 11 À 20H
DURÉE : 1H40
théâtRe
Une Nuit à la présidence
Jean-Louis Martinelli
écriture et mise en scène Jean-Louis Martinelli et le collectif des acteurs / musique Ray Lema / scénographie Gilles
Taschet / lumières Jean-Marc Skatchko / costumes Karine Vintache / assistante à la mise en scène Florence Bosson /
avec Bil Aka Kora, Malou Christiane Bambara, K. Urbain Guiguemde, Nick Nicolas Pirson, Nongodo Ouedraogo, Odile
Sankara, Moussa Sanou, Blandine Yameogo, Wendy, Jeannette Gomis / remerciements à Aminata Traoré pour sa
contribution
L’Afrique est le deuxième théâtre de Jean-Louis Martinelli. Avant, pendant
et après le Théâtre de Nanterre qu’il a dirigé plus de dix ans, au Théâtre
national de Strasbourg déjà, ce metteur en scène ouvert aux rencontres et
aux métissages d’écriture et de plateau a toujours recherché les sources de
son propre Nil. Il y revient pour sa dernière production à Nanterre avec un
texte tout à la fois cruel et drôle, écrit et travaillé à Ouagadougou, en
complicité avec des acteurs et des musiciens burkinabés.
Comment ne pas constater que si René Dumont avait en son temps annoncé
que l’Afrique noire était mal partie, elle est aujourd’hui bien mal arrivée ?
Le temps d’une nuit qui fait se rencontrer dans les coulisses du pouvoir, un
président et sa première dame, un investisseur étranger et un orchestre de
jeunes artistes censés égayer la soirée, quelques masques vont tomber
bruyamment. « Rire ensemble pour mieux comprendre et s’insurger » est la
voie choisie par Martinelli pour écrire ce « vrai-faux procès du capitalisme
financier » qui met l’Afrique à genoux et la livre aux appétits de petits présidents démagogues, corrompus et véreux. Une farce politico-économique
qui interroge, sans complaisance de part et d’autre, une histoire commune.
Une tragi-comédie musicale qui révèle à quel point l’Afrique est un laboratoire
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© PASCAL VICTOR
Production déléguée théâtre du Gymnase, Marseille / compagnie Allers Retours / Coproduction théâtre Nanterre-Amandiers / traces théâtre /
Napoli teatro Festival / Avec l’aide de la SPeDIDAM
à peine clandestin du système mondialisé, un avant-poste sombre de nos
propres malversations. Peu de temps avant d’être assassiné, le président
Thomas Sankara – c’est à lui que l’on doit d’avoir rebaptisé en 1984 la Haute
Volta « Burkina Faso », littéralement « Pays des hommes intègres » – déclarait
devant l’Organisation de l’Unité Africaine : « Ceux qui veulent exploiter
l’Afrique sont les mêmes que ceux qui veulent exploiter l’Europe ; nous avons
un ennemi commun. […] Les gourdins et les coutelas que nous achetons sont
inutiles. Produisons ce dont nous avons besoin et consommons ce que nous
produisons au lieu d’importer. Je ne fais pas un défilé de mode, mais je voudrais simplement dire que nous devons accepter de vivre africains, c’est la
seule façon de vivre libres et de vivre dignes ». Le Burkina est aujourd’hui
l’un des dix pays les moins développés du monde.
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FéVRIeR
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 17 À 20H
MERCREDI 18 À 20H
JEUDI 19 À 20H
DURÉE : 1H45 ENVIRON
théâtRe
Candide
Si c’est ça le meilleur des mondes...
D’après Voltaire / Kevin Keiss / Maëlle Poésy
D’après Voltaire / mise en scène Maëlle Poésy / adaptation Kevin Keiss, Maëlle Poésy / écriture et dramaturgie Kevin
Keiss / avec Jonas Marmy, Caroline Arrouas, Gilles Geenen, Marc Lamigeon, Roxanne Palazotto / scénographie Alban
Ho Van / assistante à la scénographie Hélène Jourdan / régie générale Jordan Deloge / création lumière Jérémie
Papin / création sonore Samuel Favart Mikcha / costumes Camille Vallat
© NICK D WOODS
Production Compagnie Drôle de Bizarre / Coproduction théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national / Le théâtre du Gymnase, Marseille /
espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Avec les soutiens de eclectik sceno (pour la construction de décors) / le Ministère de la
Culture – DRAC Bourgogne / le Conseil régional de Bourgogne / la Ville de Dijon / de l’ADAMI: L’Adami, société des artistes-interprètes, gère et
développe leurs droits en France et dans le monde pour une plus juste rémunération de leur talent. elle les accompagne également avec ses aides
aux projets artistiques / Avec la participation artistique du Jeune théâtre National / La compagnie Drôle de Bizarre est conventionnée par la Ville de
Dijon / Maëlle Poésy est artiste associée à l’Espace des Arts pour 3 ans depuis 2012
Parce qu’il a osé embrasser Cunégonde, Candide, jeune homme dont le nom
dit assez l’innocence et la simplicité, se voit chassé du château paradisiaque
où il vivait et recevait l’enseignement de Pangloss. Armé pour toute philosophie du « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles »
que lui a délivré son maître, Candide est bientôt confronté à une réalité sensiblement différente de celle qu’il espérait. Avant de parvenir à « cultiver
son jardin », notre homme aura été enrôlé de force dans une guerre monstrueuse, apprendra que le château de son bonheur perdu n’est plus que
cendres et pour retrouver son aimée devra endurer massacres, injustices,
obscurantismes religieux et autres menus plaisirs auxquels, pour faire bonne
mesure, la nature ajoutera tremblements de terre, tempêtes et naufrage.
La drôlerie profonde de la fable clandestinement publiée par Voltaire en 1759
est à l’évidence dans l’accumulation des calamités qui s’amoncellent sur la
tête de Candide, au rythme effréné avec lequel elles s’enchaînent et à l’inébranlable optimisme qui le caractérise tout au long de ce parcours initiatique.
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Pour dire la folie et la férocité de cette machine qui roule à tombeau ouvert,
Maëlle Poésy (on se souvient de Purgatoire à Ingolstadt présenté l’an passé)
utilise un formidable dispositif où tableaux et décors se fabriquent à vue,
les acteurs puisant à l’envie et toujours plus vite dans un hétéroclite grenier
d’accessoires. Une dénonciation en forme de conte de tous les fanatismes,
une sagesse de la désillusion qui sait dire « en traitant avec légèreté et folie
des choses les plus sombres de la vie » que la liberté est une valeur qu’il
convient de réinventer sans cesse.
« Éprouver le monde, c’est aussi faire l’expérience de soi et de ses propres
limites […]. Nous sommes à un âge où tout semble encore possible et en
même temps le temps file à toute vitesse, la marge de possible et d’utopie
semble s’amenuiser. Dans ce siècle où le monde s’accélère, les changements
que nous subissons semblent nous conduire à notre perte. Dès lors, que
reste-t-il à l’homme comme marge de liberté ? »
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FéVRIeR
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 20 À 20H
DURÉE : 1H20
DANSe
JIM
Paulo Ribeiro
Chorégraphie et direction Paulo Ribeiro / musique Bernardo Sassetti – Indigo, The Doors – An American Prayer (album
complet) et Spanish Caravan / collaboration et assistance musicale Miquel Bernat / vidéo Fabio Iaquone et Luca
Attilii / lumière Nuno Meira / costumes José António Tenente / interprétation Anna Réti, Carla Ribeiro, Leonor Keil,
Sandra Rosado, Avelino Chantre et Pedro Ramos / avec la participation spéciale de Paulo Ribeiro / régie lumière
Cristóvão Cunha / régie vidéo Tomás Pereira / remerciements Joana Machado, Graeme Pulleyn et Cine Clube de Viseu
© LUI BELO
Coproduction Guimarães 2012 / Capital europeia da Cultura / teatro Nacional São João / São Luiz teatro Municipal / Structure financée par Governo
de Portugal – Secretaria de estado da Cultura, direção geral das Artes
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Contre le risque d’anéantissement intérieur, et pour réfléchir sur la place de
chaque individu dans son rapport au monde et au collectif, le chorégraphe
portugais Paulo Ribeiro fait appel à JIM, comprenez Morrison, star mythique
et mystique du rock, et à son album posthume An American Prayer. Il s’est
laissé conduire par la poésie onirique et la spiritualité du musicien des Doors
pour construire une pièce hantée de sensations, traduisant les soubresauts
de notre époque. Fasciné par la dimension iconique du chanteur et son image
de poète maudit, le chorégraphe s’empare de cette énergie rock et contestataire
avec le désir farouche de changer le monde. Électrisée par la musique des
Doors, la gestuelle oscille de la transe chamanique à une dilatation du temps
que soulignent des ensembles alentis, dotés d’une grâce étrange, d’une
présence intense et presque irréelle. Avant que les mouvements ne déferlent
de nouveau, soulevant les corps comme une vague. La pièce se termine dans
une célébration de la vie, avec le rythme fort de Ghost song, pour braver l’immobilisme et l’assujettissement qui nous guette.
Avec sa danse organique et festive, Paulo Ribeiro, l’un des créateurs les plus
doués de sa génération née avec la Révolution des œillets, nous parle de la
nécessité de réinventer un espace où le collectif reprend tout son sens.
59
Le ReNDeZ-VOUS DeS
Le ReNDeZ-VOUS DeS
CONSERVATOIRE DU GRAND CHALON | AUDITOIRUM
PICCOLIS
PICCOLIS
DU 9 AU 13 MARS 2015
ÈS
DANSe D5 ANS
MERCREDI 11 MARS À 20H
!
!
UNE
théâtre / Danse / Musique JEPUBLIC
Bounce !
SCOLAIReS :
LUNDI 9 MARS à 14h30
MARDI 10 MARS à 10h et 14h30
MeRCReDI 11 MARS à 10h
JeUDI 12 MARS à 10h et 14h30
DURÉE : 55 MIN
Représentations
Compagnie Arcosm
14h30 Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
14h30 Bounce ! / Compagnie Arcosm
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
Mardi 10
mars
9h30
10h
10h45
14h30
14h30
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
Mercredi 11
mars
9h30
10h
10h45
16h
20h
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Bounce ! / Compagnie Arcosm
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
Jeudi 12
mars
9h30
10h
10h45
14h30
14h30
19h
20h
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Pierre et le loup… et le jazz ! / The Amazing Keystone Big-Band
Bounce ! / Compagnie Arcosm
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
Pierre et le loup… et le jazz ! / The Amazing Keystone Big-Band
EDA – Petit Espace
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
EDA – Grand Espace
CRR – Auditorium
EDA – Petit Espace
EDA – Grand Espace
Lundi 9
mars
Vendredi 13
mars
10h
Pierre et le loup… et le jazz ! / The Amazing Keystone Big-Band EDA – Grand Espace
14h30 Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
EDA – Petit Espace
19h
Rumba sur la lune / Compagnie Marizibill
EDA – Petit Espace
EDA = Espace des Arts
CRR = Conservatoire à Rayonnement Régional
© TOM SCHAMP
Lieux des représentations
Espace des Arts | 5 bis, avenue Nicéphore Niépce
Conservatoire du Grand Chalon – Auditorium | 1, rue Olivier Messiaen
> Les dossiers et/ou fiches pédagogiques des spectacles du Rendez-vous des Piccolis sont disponibles sur demande
ou sur www.espace-des-arts.com
60
Conception et mise en scène Thomas Guerry et Camille Rocailleux / musicienne Quelen Lamouroux / danseuse Cloé
Vaurillon / danseur Jeremy Martinez / musicien Sylvain Robine / création lumière Bruno Sourbier / création son Olivier
Pfeiffer / scénographie Samuel Poncet / création costumes Anne Dumont
Coproduction Le théâtre du Vellein, Villefontaine – Capi l’Agglo / Le Dôme théâtre, Scène conventionnée d’Albertville / le théâtre de Vénissieux /
la Ville de Cournon d’Auvergne / Coloc’ de la culture / avec le soutien de La DRAC Rhône-Alpes / le Conseil régional Rhône-Alpes / la Ville de Lyon /
SPeDIDAM et L’ADAMI / accueil en résidence le théâtre du Vellein, Villefontaine – Capi l’Agglo / la Maison de la Danse de Lyon / le Crea – Festival
Momix, Kingersheim / Le Dôme théâtre, Scène conventionnée d’Albertville / la Ville de Cournon d’Auvergne / Coloc’ de la culture / remerciements
au Centre national de la Danse en Rhône-Alpes
© CIE ARCOSM
En rouge : représentations tout public
La compagnie Arcosm a été créée par Thomas Guerry, danseur et chorégraphe,
et Camille Rocailleux, percussionniste, pianiste et compositeur. Entre cirque
et danse, entre musique et corps, Bounce ! est un spectacle tout en légèreté
et en profondeur. Jouant sur l’imprévu, en jaillissements et en rebonds,
Bounce ! présente l’échec comme une chance de trouver un chemin imprévu,
de bifurquer, d’inventer. Réjouissant et inventif,Bounce ! écrit à quatre mains
son histoire fantaisiste et poétique, rêveuse et imaginative.
Les danseurs de la compagnie Arcosm accompagnent cette saison les CM2 et les 6e dans le cadre
du Projet de liaison (initiation à la danse contemporaine) proposé par l’Espace des Arts et le Conseil
général de Saône-et-Loire.
61
Le ReNDeZ-VOUS DeS
Le ReNDeZ-VOUS DeS
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
PICCOLIS
!
ÈS
MARIONNette D3 ANS
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
PICCOLIS
MERCREDI 11 À 16H, JEUDI 12 À 19H, VENDREDI 13 MARS À 19H
JEUDI 12 MARS À 20H
SCOLAIReS :
LUNDI 9 à 14h30, MARDI 10 MARS à 9h30, 10h45 et 14h30
MeRCReDI 11 à 9h30 et 10h45, JeUDI 12 MARS à 9h30 et 10h45
VeNDReDI 13 MARS à 14h30
SCOLAIReS :
JeUDI 12 MARS à 14h30
VeNDReDI 13 MARS à 10h
DURÉE : 35 MIN
Rumba sur la lune
!
ÈS
MUSIQUe D8 ANS
DURÉE : 45 MIN
Pierre et le loup… et le jazz !
ON
ÉALISATI
COREC
LE
EN
Compagnie Marizibill
the Amazing Keystone Big-Band
écriture et mise en scène Cyrille Louge / création des marionnettes Francesca Testi / interprétation et manipulation
Francesca Testi et Cyrille Louge / lumières Bastien Gérard / animations Pierre Bouchon / décors Denis Louge et Thierry
Bigot / avec la complicité de Ghislaine Laglantine
Interprétation The Amazing Keystone Big-Band / récitant Sébastien Denigues
AV
TOIRE
CONSERVA
Production the Amazing Keystone Big-Band / Avec le soutien de Jazz à Vienne et harmonia Mundi
Production Compagnie Marizibill / Avec l’aide à la diffusion d’ARCADI / Compagnie en résidence au théâtre de l’Abbaye (Saint-Maur, 94)
© NATHANIEL BARUCH
© BRUNO BELLEUDY
Un songe de souris, petite merveille de marionnette animée, qui sait que la
lune est un fromage et qui fera des nuages qui passent – là-bas… là-bas… les
merveilleux nuages ! – le plus doux des nids de coton. Une « souris-Alice »
qui découvre de l’autre côté de son miroir l’imagination colorée et musicale
d’un petit monde enchanté et – car il faut aussi avoir un peu peur – le terrible
museau de Tapettasouris. Un poème visuel à rêver les yeux ouverts.
62
Une adaptation magistrale, haute en couleurs cuivrées et en swing endiablé
pour redécouvrir avec humour le chef d’œuvre de Prokofiev. Une initiation
au jazz et à son histoire où le loup joue du trombone, Pierre du piano et de
la contrebasse et le canard du saxophone. Les dix-sept musiciens de l’Amazing
Keystone Big-Band partent en chasse et ne reviendront pas bredouilles !
63
MARS
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 14 À 20H
DURÉE : 1H
MUSIQUe
Ray Lema VSNP Quintet
Piano Ray Lema / basse Gilles Coquard / saxophone Irving Acao / trompette Sylvain Gontard / batterie Nicolas Viccaro
© OLIVIER HOFFSCHIR
Jazz music production
64
Les albums de Ray Lema – une vingtaine à ce jour – témoignent de l’esprit
de rencontre et d’insatiable curiosité qui anime ce musicien pour lequel il
n’existe, heureusement, pas de boîte.
Pianiste hors cadre, jouant du grand écart qui lui a permis tout à la fois
d’acquérir une solide formation d’organiste classique et de petit chanteur
grégorien chez les pères blancs du Congo avant de parcourir l’Afrique, magnétophone en bandoulière, pour enregistrer chants et dialectes traditionnels,
Ray Lema n’est fidèle qu’à la musique et au plaisir qu’il a de la pratiquer en
croisant les influences les plus diverses. Ethnomusicologue à New-York pour
la fondation Rockfeller, meneur en big band du Saka Saka Orchestra,
amateur de ballades tendres comme de rock façon Congo, il n’est jamais là
où on l’attend. Avec sa nouvelle formation, le VSNP Quintet, il renoue avec
d’anciennes amours pour s’inscrire plus résolument dans la grande tradition
du jazz. Album hommage, ce Very Special New Production fait référence au
quintet mythique VSOP (O pour old) qui réunissait en 1977, Herbie Hancock,
Tony Williams, Wayne Shorter, Freddy Hubbard et Ron Carter. Il faut une
belle équipe et une confiance certaine pour s’inscrire dans un tel sillage mais
les musiciens réunis autour de Ray Lema, un saxophoniste cubain d’exception,
de vieux complices à la basse, à la trompette et à la batterie ont de quoi
rassurer. Pour la flamboyance, des cuivres très présents, permettant de
fonctionner soit en section, soit en soliste ; une ligne de basse à faire swinguer
les ancêtres, un piano dont le clavier n’a pas de fin, cette nouvelle pierre que
Lema apporte à la liberté du jazz promet vraiment d’être neuve.
65
MARS
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 17 À 20H
MERCREDI 18 À 20H
DURÉE : 2H30 ENVIRON
théâtRe
Orlando ou l’Impatience
Olivier Py
texte et mise en scène Olivier Py / scénographie et costumes Pierre-André Weitz / lumière Bertrand Killy / musique
Stéphane Leach / technique et production Festival d’Avignon / avec Jean-Damien Barbin, Laure Calamy, Eddie Chignara,
Matthieu Dessertine, Philippe Girard, Mireille Herbstmeyer, Stéphane Leach, François Michonneau
Qui a vu le nouveau directeur du Festival d’Avignon battre des faux-cils et
des talons aiguilles dans le cabaret Miss Knife sait quelle place les métamorphoses du corps et du comédien tiennent dans l’œuvre et la vie d’Olivier Py.
On ne s’étonnera donc pas de ce qu’il ait eu envie de retravailler à sa débordante manière le personnage d’Orlando, figure androgyne née sous la plume
de la romancière Virginia Woolf. La question du trouble et du changement
d’identité reste centrale dans le texte écrit par Py mais c’est sous l’angle de
la filiation qu’il nous propose d’aborder ce théâtre qu’il souhaite manifeste
de ses projets à venir.
Cet Orlando désormais impatient – celui/celle de Woolf vivait quatre siècles
avant d’achever sa mue – fils d’une célèbre actrice, se voit successivement
révéler par sa mère qu’il est le fils d’un metteur en scène de tragédies
politiques, puis d’un faiseur de comédies érotiques, son troisième père ne se
préoccupe que de poèmes religieux obscurs, le quatrième d’épopées
historiques, le dernier, enfin, de farces philosophiques… À chaque nouvelle
révélation, ce fils polymorphe – là est l’un des pouvoirs du comédien –
endosse une identité propre à séduire ce nouveau père… avant d’avoir à tout
recommencer pour séduire le suivant…
Comédie – la pièce Illusions comiques chaleureusement saluée à Chalon, il y
a quelques saisons était déjà un modèle du genre – ce spectacle sera la toute
première création d’Olivier Py à Avignon en qualité de nouveau directeur
66
OLIVIER PY © CAROLE BELLAICHE
Production Festival d’Avignon / Coproduction (en cours) théâtre de la Ville / tNP Villeurbanne / Comédie de Genève, Festival Rhurfestspiele
du Festival. Un geste inaugural qui se présente comme « une grande
promenade à travers les pensées et les théâtres du temps, un portrait du
présent, ni assassin, ni béat » et qui permet à Py de présenter le feu d’artifice
des questions – sur la politique, le sexe, la religion et la philosophie – qui
le poussent à écrire, jouer et mettre en scène. En théâtre bien sûr, car
l’aventure de la pensée se donnera à voir dans « une chorégraphie d’espaces
intérieurs, une cavalcade de lieux intimes qui feront de ce spectacle un
ouvrage picaresque. »
67
MARS
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 24 À 20H
MERCREDI 25 À 20H
DURÉE : 1H30 ENVIRON
théâtRe
Petit Eyolf
[CRÉATION]
D’après henrik Ibsen / Mise en scène Julie Berès
D’après Henrik Ibsen / mise en scène Julie Berès / traduction Alice Zeniter / avec Gérard Watkins, Anne-Lise
Heimburger, Julie Pilod, Sharif Andoura, Valentine Alaqui, Béatrice Burley / adaptation Julie Berès, Alice Zeniter,
Nicolas Richard et Elsa Dourdet / dramaturgie Olivier Barron / scénographie Julien Peissel / création lumières Kelig
Le Bars / création sonore David Ségalen / chorégraphie Stéphanie Chêne / costumes Aurore Thibout / travail sur le
chant Ariana Vafadari
© BENOÎT PAILLÉ
Production déléguée espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Coproduction (en cours) Comédie de Caen, Centre dramatique national
de Normandie / espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / Les Célestins, théâtre de Lyon / Le Parvis, Scène nationale de tarbes / Le
théâtre Gérard Philipe, Champigny / Le Grand Logis, Scène conventionnée de Bruz / Compagnie Les Cambrioleurs / Avec le soutien du t2G, CDN de
Gennevilliers / établissement Public du Parc et de la Grande halle de la Villette / Avec la participation artistique du Jeune théâtre National
68
Depuis plusieurs années, Julie Berès mène un travail très personnel sur des
thèmes où le passage du temps, la maladie, la vieillesse et l’oubli sont devenus
matière vive et brillante pour composer des spectacles sans mensonge mais
d’un étonnant optimisme.
Pour la première fois, c’est à partir d’un texte qui n’est pas né sous sa plume,
le Petit Eyolf du dramaturge norvégien Henrik Ibsen (1828-1906) qu’elle a
décidé d’explorer l’humain et le plateau du théâtre. Pièce étonnante, l’une
des dernières de son auteur, Petit Eyolf est tout à la fois empreinte de l’étrangeté brumeuse d’un célèbre conte La demoiselle aux rats, et de la lucidité tranchante portée par Ibsen sur le devenir d’un couple affecté par la disparition
tragique de leur enfant. À l’issue d’un examen de conscience implacable,
construit comme un chemin initiatique, Allmers et Rita, les parents, parviendront à affronter et accepter la brutalité du manque.
On retrouve là l’une des constantes du travail de Julie Berès pour laquelle
il n’est nulle sagesse sans réconciliation. Faire face au désespoir, à la mort,
vivre avec « les esprits » de « ceux que nous avons perdus », tout en continuant à être sur le chemin de la vie, tout en continuant à être dans la société,
c’est ce qu’Ibsen nomme la « responsabilité humaine ».
69
MARS
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
VENDREDI 27 À 20H
SAMEDI 28 À 20H
DURÉE : 1H30
DANSe
The Roots
Kader Attou / CCN de La Rochelle / Compagnie Accrorap
Chorégraphie Kader Attou / interprètes Babacar «Bouba» Cissé, Bruce Chiefare, Virgile Dagneaux, Erwan Godard,
Mabrouk Gouicem, Adrien Goulinet, Kevin Mischel, Artem Orlov, Mehdi Ouachek, Nabil Ouelhadj, Maxime Vicente /
scénographie Olivier Borne / création sonore originale Régis Baillet – Diaphane, augmentée de musiques
additionnelles / création lumière Fabrice Crouzet / création costumes Nadia Genez
The Roots est totalement époustouflant. On n’avait jamais vu le hip-hop à
un tel niveau. Et Kader Attou excelle, comme toujours, dans cette danse
d’homme, puissante, impondérable, vibratile qui se dissout dans la mémoire
des corps et la singularité de chacun. The Roots parce que cette pièce plonge
aux racines du hip-hop mais aussi dans la mémoire de Kader Attou, sorte
de substance commune nourrie de voyages, de rencontres, d’expériences,
d’échanges et d’emprunts à toutes sortes de techniques. Le hip-hop comme
la vie ne sont faits que de ça.
The Roots commence dans un appartement banal, fauteuil effondré, vieux
teppaz et relents de Brahms, mais soudain le ton change et l’émission de
Sidney H.I.P H.O.P. « et ses mouvements à chiper, à choper », s’emparent du
corps du jeune homme dont les gestes balbutiaient jusque-là. Mais cet
espace où se confinent les souvenirs ne suffit pas à contenir la danse et son
énergie qui déborde les codes et finit par fondre et remanier dans une seule
et même matière les entrelacs d’un parcours où le passé accumule mille
figures de styles : l’acrobatie, le rap, le cirque et même le ring. Surgissent
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© JOÃO GARCIA
Production CCN de La Rochelle et du Poitou-Charentes / Cie Accrorap, direction Kader Attou / Coproduction La Coursive, Scène nationale de La
Rochelle / MA Scène nationale – Pays de Montbéliard / Avec l’aide de ChâteAUVALLON, Centre national de création et de diffusion culturelles dans
le cadre d’une résidence de création
derrière lui dix danseurs qui envahissent l’espace à coups de gestes issus de
toute l’histoire de cette discipline résumée dans la matière même du
mouvement. Avec ses onze interprètes aussi virtuoses qu’émouvants, une
poétique du geste et des corps se déploie, et la danse dépasse le propos pour
nous raconter la condition humaine.
71
AVRIL
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MARDI 7 À 20H
MERCREDI 8 À 20H
DURÉE : 45 MIN
CIRQUe
Nos Limites
D’après une idée de Fabrice Champion /
Radhouane el Meddeb / Matias Pilet / Alexandre Fournier
Projet Radhouane El Meddeb, Matias Pilet et Alexandre Fournier / d’après une idée originale de Fabrice Champion /
chorégraphie et dramaturgie Radhouane El Meddeb / interprétation Alexandre Fournier et Matias Pilet / lumières
Xavier Lazarini / son Stéphane Gombert / régie générale et régie lumière Manuel Desfeux
Nos Limites est un spectacle construit sur une absence. La disparition tragique
de Fabrice Champion, lors d’un rite chamanique, immense voltigeur et metteur
en piste, auquel un accident de trapèze avait déjà rogné les ailes. Sur la perte
d’un maître qui travaillait avec eux à ce spectacle de portés acrobatiques,
l’une des disciplines les plus exigeantes du répertoire circassien, Matias Pilet
et Alexandre Fournier ont décidé, sous le nouveau regard du chorégraphe
Radhouane El Meddeb, de construire une leçon de vie. Une exploration en
état de grâce et de quasi apesanteur – alors qu’ils puisent toute leur force de
l’étroite relation que le corps du porteur entretient avec l’appui au sol – des
fragilités qui nous constituent et que le talent métamorphose.
Entrelacés, noués, jambes molles refusant leur aide pour mieux forcer les
bras, « sur les fesses, façon ballon sauteur, comme des vers de terre, avec le
dos qui se courbe et se rapplatit aussi sec ; en inventant d’improbables
roulades. Drôle parce que les deux, muets, jouent de leurs physionomies
opposées et accompagnent l’absurde de certaines situations d’un masque
de pantin impavide et étonné ».
Nos Limites déjoue les frontières de la danse et du cirque pour dire l’histoire
d’une jeunesse qui se joue de l’équilibre et de ses vertiges. Sans tapage, dans
la beauté énigmatique et surprenante d’une figure que souligne soudain la
voix fragile de Nina Simone ou le bleuté des néons.
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© CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE
Production Le CeNtQUAtRe-Paris / Avec le soutien de l’Académie Fratellini / Résidence d’aide à la création à La brèche, Pôle national des Arts du
Cirque, Cherbourg-Octeville / Ce projet a été monté dans le cadre de la formation du CFA des arts du cirque de l’Académie Fratellini
Découvrez Matias Pilet et Alexandre Fournier dans
un autre duo cirque, Acrobates
À L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT | JEUDI 9 AVRIL À 20H30
> Plus d’informations sur www.larcscenenationale.fr
73
AVRIL
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 11 À 20H
DURÉE : 1H45 AVEC ENTRACTE
MUSIQUe
Orchestre national
de Lyon
EN
N
ÉALISATIO
COREC
LE
AV
ATOIRE
CONSERV
Javier Perianes, piano
Julie Pasturaud, mezzo-soprano
Jun Märkl, direction
Direction Jun Märkl / piano Javier Perianes / mezzo-soprano Julie Pasturaud / avec les musiciens de l’Orchestre
national de Lyon / musiques Toshio Hosokawa Blossoming II / Manuel de Falla Nuits dans les jardins d’Espagne /
Hector Berlioz Les Nuits d’été, op. 7 / Richard Strauss Suite du Chevalier à la rose (arr. Artur Rodziński)
À elles seules, Les Nuits d’été de Berlioz justifieraient ce programme aux
parfums troublants, placé sous un signe poétique et floral. C’est la soprano
Julie Pasturaud qui fera entendre la sensualité précieuse du Spectre de la Rose
et l’inoubliable « Ah ! sans amour s’en aller sur la mer » du poème de
Théophile Gautier à jamais immortalisé par Berlioz. À l’Orchestre national
de Lyon, ici dirigé par Jun Märkl, d’en soutenir les clairs obscurs et les
scintillements colorés. Ce chef qui connaît bien la voix pour avoir
régulièrement dirigé dans les fosses d’opéra de Munich à New York, a été le
directeur musical de l’orchestre de 2005 à 2011 et saura faire valoir la
délicatesse des cordes et la lumière très française propre à cette phalange
héritière des grands Charles Munch et André Cluytens. Solaires jusque dans
leurs ombres fuyantes, traversées des fulgurances rythmiques du piano, les
Nuits dans les jardins d’Espagne composées par de Falla en 1915 feront valoir
d’autres couleurs.
74
© CHRISTIAN HÖKNE
toshio hosokawa / Manuel de Falla / hector Berlioz /
Richard Strauss
Parce qu’il a régulièrement dirigé de grands orchestres japonais et qu’il en
connaît la culture, Jun Märkl poussera l’audace jusqu’au XXIe siècle pour
une étonnante composition de Toshio Hosokawa, pour guitare et orchestre,
se glissant dans la lente éclosion d’une fleur de lotus. Il ne lui restera alors
plus qu’à jeter avec Richard Strauss une dernière rose aux pieds d’une
Maréchale délaissée par un cavalier trop jeune. Car le langage des fleurs dit
assez à qui sait les écouter que le temps sépare toujours ceux qui s’aiment
et que le seul pouvoir de la musique est d’en faire respirer la triste mais
belle nostalgie.
75
AVRIL
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
JEUDI 16 À 20H
VENDREDI 17 À 20H
SAMEDI 18 À 20H
DURÉE : 1H30 ENVIRON
DANSe
Contact
Compagnie DCA / Philippe Decouflé
Mise en scène Philippe Decouflé / éclairages Patrice Besombes / conception vidéo Olivier Simola, Laurent Radanovic /
décors Jean Rabasse / costumes Laurence Chalou / musique originale et interprétation live Nosfell, Pierre Le
Bourgeois / de et avec (en cours) Christophe Salengro, Alice Roland, Clémence Galliard, Éric Martin, Alexandra Naudet,
Stéphane Chivot, Flavien Bernezet, Sean Patrick Mombruno, Meritxell Checa Esteban, Violette Wanty, Julien Ferranti,
Ioannis Michos… / direction générale Frank Piquard / direction technique Lahlou Benamirouche
Artiste aux multiples talents, Philippe Decouflé est sans doute le chorégraphe le plus populaire de l’Hexagone. Avec son univers fantaisiste et
décalé, Decouflé est une sorte de rêveur fou, inventif en diable, qui se serait
bien vu dessinateur de BD et n’a eu de cesse de jouer des effets vidéo, des
jeux d’ombres, et de l’interactivité pour démultiplier le réel.
Avec Contact, le voilà qui tente de nouvelles expériences spectaculaires dans
une mise en abyme de sa vie et de sa compagnie, soit les aventures d’une
bande d’artistes qui tente de monter un « spectacle renversant ». Et dans
l’imaginaire de ce roi de l’illusion, qui sait monter les images un point à l’endroit, un point à l’envers, on devine que cela peut être aussi surprenant que
bouleversant.
« Du premier scintillement d’idées jusqu’au soir de la première, vous suivrez
le processus créatif depuis les coulisses, affirme le chorégraphe qui nous promet en passant de la comédie musicale délirante et du music-hall minimaliste ! Sera-ce l’histoire d’un succès ? Ou une formidable déconfiture ?
Et cela importe-t-il, au fond ? Peut-être pas autant que les contretemps et
76
© ELENE USDIN
Production déléguée Compagnie DCA – Philippe Decouflé / Coproduction théâtre national de Bretagne, Rennes / théâtre national de Chaillot, Paris /
theater im Pfalzbau, Ludwigshafen – Allemagne / théâtre de l’Archipel, Scène nationale de Perpignan / DeSingel, Antwerpen – Belgique / espace
Malraux, Scène nationale de Chambéry et de la Savoie / théâtre de Caen / Le Volcan, Scène nationale du havre / La Filature, Scène nationale,
Mulhouse / Avec le soutien de l’Adami et du Conseil régional Île-de-France dans le cadre du dispositif de « soutien à la création et à la diffusion
numérique » / La Compagnie DCA est subventionnée en tant que Compagnie indépendante par la DRAC Île-de-France – Ministère de la Culture et
de la Communication, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la Ville de Saint-Denis, où elle est implantée / elle a bénéficié du soutien du
Conseil régional Île-de-France pour ses investissements et de l’Institut français pour ses tournées à l’étranger / Philippe Decouflé est artiste associé
au théâtre national de Bretagne
imprévus qui surgissent – ou que l’on fait surgir par pur plaisir, parce qu’on
a le diable au corps ou l’âme facétieuse ». Du vécu, en quelque sorte, mais
du vécu déformé, transformé et tenu à bonne distance, car comme chacun
sait, les meilleures histoires vraies sont celles que l’on a inventées.
77
AVRIL
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
JEUDI 23 À 20H
VENDREDI 24 À 20H
DURÉE : 2H30 ENVIRON
théâtRe
Les Trois Sœurs
Anton tchekhov / Jean-Yves Ruf / Chat Borgne théâtre
texte Anton Tchekhov / mise en scène Jean-Yves Ruf / traduction André Markowicz / interprétation Géraldine Dupla,
Lola Felouzis, Victoire du Bois, Pierre Yvon, Sarah Pasquier, Christophe Brault, Antonio Troilo, Francis Freyburger, Lise
Visinand, Pierre-Yves Poudou, André Pomarat, Thomas Mardel, Gaël Chaillat, Pascal D’Amato / lumières Christian
Dubet / son Jean-Damien Ratel / scénographie Laure Pichat / costumes Claudia Jenatsch / assistante à la mise en
scène Anaïs de Courson
Les Trois Sœurs, pièce créée en 1901 au théâtre d’Art de Moscou, raconte, au
travers des portraits d’Olga, Macha et Irina et de la petite communauté
qu’elles aimantent, famille et prétendants, la fin d’un monde et les rêves
fanés. Mais à la nostalgie mélancolique à laquelle on a trop souvent voulu
réduire l’esprit de cette pièce immense, il convient d’ajouter le printemps
des désirs qui traverse ce trio de femmes. C’est dans cette tension entre
l’ennui de la petite ville de province où meurent les souvenirs d’enfance de
la capitale et le combat des trois sœurs « avec toute l’énergie de leur jeunesse,
pour trouver un destin à la hauteur de leurs espoirs, pour ne pas perdre toute
utopie » que Jean-Yves Ruf – on lui doit le très touchant Hughie avec Gilles
Cohen – a aiguisé son envie de mise en scène. Un rêve de trois sœurs qui ne
seraient pas seulement fragiles mais « libres d’une éducation un peu à part,
leur père les a rêvées cultivées, polyglottes, esprits forts, indépendantes, un
peu rebelles. Elles ont de l’humour, de la sensibilité ». Là réside leur capacité
à résister à la vie qui passe trop vite, en maintenant vivante aussi longtemps
qu’elles le pourront l’insouciance héritée de la jeunesse.
Mais à l’image de ce grand canapé que Jean-Yves Ruf imagine au premier
acte occuper le centre du plateau, et que la petitesse domestique de la
78
© MAGDALENA NISHE
Coproduction Chat Borgne théâtre, compagnie conventionnée par la DRAC Alsace / Le Maillon Strasbourg / théâtre Gérard Philippe, Centre dramatique
national de Saint-Denis / Maison de la Culture de Bourges / espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône / l’eSPAL, théâtre du Mans / Avec
le soutien artistique du Jeune théâtre National et du Fonds d’insertion de l’éstba financé par le Conseil régional d’Aquitaine
nouvelle épouse de leur frère n’aura de cesse de repousser, toujours un peu
plus loin, toujours un peu plus à l’étroit, cette insouciance complice finira
elle aussi par vieillir, s’user, perdre la fraicheur de ses fleurs brodées.
« Durant toute la pièce, elles vont assister à leur propre éjection hors du
nid, hors de leur chambre, hors de leur maison, de leurs souvenirs, de leurs
utopies, séparées insidieusement par la vie. […] C’est une pièce dure, un
drame, mais pas une pièce noire, défaitiste. Selon moi, Tchekhov décrit
surtout un passage d’une enfance perdue à l’âge adulte. Les trois sœurs
pourraient dire avec la Tania de Pouchkine :
Je quitte un cercle cher et doux
Pour le vain bruit d’un monde fou ;
Adieu, ma liberté native.
Où vais-je ? Où dois-je être emmenée ?
Que me promet ma destinée ? »
79
MAI
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 12 À 20H
MERCREDI 13 À 20H
DURÉE : 2H ENVIRON
théâtRe
En attendant Godot
Samuel Beckett / Jean-Pierre Vincent
De Samuel Beckett / mise en scène Jean-Pierre Vincent / dramaturgie Bernard Charteux / assistés de Frédérique
Plain / interprétation Abbès Zahmani, Charlie Nelson, Alain Rimoux, Frédéric Leidgens et Gaël Kamilindi / décors JeanPaul Chambas / assisté de Carole Metzner / costumes Patrice Cauchetier / lumières Alain Poisson / son Benjamin
Furbacco
C’est toujours un immense plaisir de voir un maître de théâtre s’emparer
d’une des pièces les plus emblématiques du répertoire du XXe siècle, de
surcroît écrite par un auteur auquel il ne s’était avant ce jour jamais
confronté. On oserait presque dire qu’on attendait Vincent… à cet endroit,
lui qui, directeur de tant de maisons prestigieuses, du Théâtre national de
Strasbourg aux Amandiers de Nanterre, aura accueilli plus d’une lecture de
ce Beckett célèbre entre tous.
« Théâtre de l’absurde ? Idiote invention ! » dit Vincent. Bien plutôt un texte
d’une lucidité confondante, né dans le lit des charniers et de l’horreur de
39-45, prophétie visionnaire d’un monde à naître où « la fabrication industrielle de l’humain solitaire » a déjà commencé. Mais s’il faut être là (comment
ne pas y être puisqu’on y parle), il convient d’attendre sans morosité et JeanPierre Vincent entend bien convoquer l’esprit des grands burlesques américains, au premier rang desquels Keaton, Chaplin ou Laurel et Hardy, pour
tenir compagnie à Vladimir et Estragon, au tyranneau Pozzo et au Knouk
Lucky.
La tentation est toujours grande de déverser sur les énigmes du texte toute
une collection de clefs et de réponses contradictoires supposées éclaircir
80
© DR
Production théâtre du Gymnase, Marseille / Coproduction Studio Libre / théâtre national de Bordeaux en Aquitaine / Construction décor Atelier de
la MC2 : Grenoble
les intentions de l’auteur. Mais il faut avant tout écouter ce que Beckett luimême déclarait en 1952 à propos de cette fable métaphysique : « Je n’en sais
pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. […] Je ne
sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s’il existe. […] Quant
à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter
après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable
d’en voir l’intérêt. Mais ce doit être possible. »
Au théâtre donc de relever ce défi. Et Jean-Pierre Vincent sait ce qu’est le
théâtre.
81
MAI
ANCIENNE SUCRERIE – QUAI SAINT-COSME | CHAPITEAU
MARDI 19 À 20H
MERCREDI 20 À 20H
VENDREDI 22 À 20H
SAMEDI 23 À 20H
MARDI 26 À 20H
MERCREDI 27 À 20H
VENDREDI 29 À 20H
SAMEDI 30 À 20H
DURÉE : 1H40
CIRQUe
Matamore
!
DÈS
10 ANS
Cirque trottola & Petit théâtre Baraque
Créé et interprété par Nigloo, Titoune, Bonaventure, Branlotin et Mads / musiques et son Thomas Barrière, Alain Mahé
et Bastien Pelenc / lumière Nicotin /costumes Anne Jonathan
Production Cirque trottola et Petit théâtre Baraque / Coproduction Scène nationale d’Albi / Scène nationale de Besançon / le Sirque, Pôle national
des Arts du Cirque de Nexon Limousin / Carré Magique Lannion trégor, Pôle national des Arts du Cirque en Bretagne / Pronomade(s) en haute
Garonne, Centre national des Arts de la Rue / Agora, Pôle national des Arts du Cirque de Boulazac Aquitaine / Marseille-Provence 2013, Capitale
européenne de la Culture / théâtre d’Arles, Scène conventionnée pour les écritures d’aujourd’hui / CIRCa, Pôle national des Arts du Cirque Auch Gers
Midi-Pyrénées / La Verrerie d’Alès, Pôle national des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon / Cirque-théâtre d’elbeuf, Pôle national des Arts du
Cirque haute-Normandie / Les treize Arches, Scène conventionnée de Brive / Soutiens La Cascade, Pôle national des Arts du Clown et du Cirque
Bourg Saint Andéol / festival d’Alba la Romaine / Le Prato à Lille, Pôle national des Arts du Cirque
Le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque se sont acoquinés avec jubilation pour créer et jouer Matamore. Depuis plusieurs années, Nigloo et
Branlotin, dans l’espace du tonneau de leur Petit Théâtre Baraque, fabriquent
au fond de la fosse aux apparitions, une mixture qui leur ressemble, pratiquant un théâtre expressionniste singulier. De leur côté, jouant de leur technique de cirque, Titoune, Bonaventure et Mads inventent l’univers insolite
du Cirque Trottola à la couleur ferraillée bien reconnaissable.
Deux équipes proches dans leur rapport cru et intuitif au spectacle, fidèles
au chapiteau, au cirque et à ses exploits, au burlesque et à l’art du clown ont
fabriqué Matamore ; monde déroutant, féroce et cruel, tendre et envoûtant.
Le public est assis en rond, sous le chapiteau rouge, autour d’une piste creusée
comme une fosse. C’est là, en partie, que se déroulent les simulacres, les
conciliabules et tours de force… Fosse à fantasmes, d’où surgissent des
vignettes d’Épinal, musiques et sons ciselés, bestiaire énigmatique et grands
frissons comme dans un cirque mais autrement.
82
© PHILIPPE LAURENÇON
Le spectacle est accessible à partir de 10 ans. Les bébés et enfants en bas âge ne pourront pas être acceptés sous le chapiteau.
Ils ont creusé au plus profond les puits, ouvert de nouvelles galeries, sans
effets ni m’as-tu vu. Rien à prouver, tout à partager. Ils prennent un malin
plaisir à brouiller les pistes. Le cirque est là, familier et méconnaissable,
tordu et magnifié dans ses fondements.
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JUIN
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
MARDI 2 À 20H
DURÉE : 1H30
MUSIQUe
Orchestre arabo-andalou
de Fès, direction
Mohamed Briouel
EN
N
ÉALISATIO
COREC
LE
AV
ATOIRE
CONSERV
Nûba marocaine
Violon et direction Mohamed Briouel / violon Mohamed Arabi Gharnate / alto Mostafa Amri / rebab Abdelhai Bennani
Baiti / oud Driss Berrada / taar Aziz Alami Chentoufi / derbouka Abdesselam Amri / violoncelle Abdelmalek Otmani
Il faut remonter au IXe siècle, au faste et à l’extrême raffinement de la cour
des grands califats installés en Andalousie, aux contes des Mille et une nuits
et au génie de l’illustre Zyriâb, le « Merle noir » qui composa en terre d’AlAndalous, pour retrouver et comprendre les origines de la musique présentée
lors de ce concert. Une tradition ancestrale de musique classique arabe,
transmise oralement de génération en génération et perpétrée jusqu’à
aujourd’hui par les écoles marocaines de Fès, Tanger ou Tétouan.
La formation de dix-sept musiciens de l’Orchestre arabo-andalou de Fès
(célébrissime institution créée en 1946), placée sous la direction du maître
Mohamed Briouel, interprétera une sélection de morceaux – la nûba des
origines en comptait vingt-quatre, comme autant d’heures du jour et de la
nuit – tels qu’on les joua jadis devant les sultans.
Les prouesses vocales du chanteur intervenant sur certaines pièces seront
soutenues par les cordes et un ensemble de percussions, derbouka et tar,
alternant moments rythmés et moments plus méditatifs, jusqu’à l’accélération générale et l’apothéose finale.
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© GUENET
Production Les Concerts Parisiens
Une leçon de musique qui est aussi une leçon d’humanisme, fidèle en cela
à la grande tradition d’ouverture et de tolérance marocaine, puisque l’orchestre a toujours souhaité qu’aux côtés des musiciens les plus représentatifs
de la tradition arabo-musulmane s’assoient les plus prestigieux interprètes
de la musique juive séfarade.
85
JUIN
ESPACE DES ARTS | GRAND ESPACE
SAMEDI 6 À 20H
DURÉE : 1H ENVIRON
DANSe
Drumming
Ballet de l’Opéra de Lyon / Anne teresa De Keersmaeker
© HERMAN SORGELOOS
Chorégraphie Anne Teresa De Keersmaeker / musique Steve Reich, Drumming / scénographie et lumières
Jan Versweyveld / costumes Dries Van Noten
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En créant en 1998 pour sa compagnie Rosas la pièce Drumming, sur la composition homonyme de Steve Reich, la chorégraphe flamande Anne Teresa
De Keersmaeker n’ambitionnait rien moins que l’Alpha et l’Omega de toute
pièce de danse. À cette nuance près que la partition originale, une pièce pour
percussions et voix, pionnière du mouvement minimaliste américain, constituait déjà en elle-même un défi.
En rendant sensible l’écriture même de la partition, la chorégraphe transpose
la rigueur de l’écriture musicale sur la géométrie des déplacements. L’abstraction voulue du mouvement dansé est tempérée par le jaillissement vital
de cette dynamique incessante. La gestuelle s’élance avec une légèreté, une
liberté de formes et un foisonnement extraordinaire. Elle fait transparaître
une forme de miroitement pulsatile, sorte de rythme émanant de l’écoute
abandonnée de la musique et la retranscrit dans l’espace qui semble, le temps
d’un battement, se dilater. Mais le plus étonnant reste cette impression de
simplicité et de lisibilité et le sentiment de bonheur qu’elle suscite.
Avec cette pièce-signature, le Ballet de l’Opéra de Lyon dirigé par Yorgos
Loukos entame une collaboration sur la durée avec Anne Teresa De
Keersmaeker. La chorégraphe a choisi le Ballet, qu’elle connaît et suit de
longue date, pour transmettre ses œuvres les plus emblématiques, dont le
célèbre Rain et ce formidable Drumming.
87
MAI
ESPACE DES ARTS | PETIT ESPACE
MERCREDI 20 À 20H
JEUDI 21 À 20H
Cinéma
Nouveauté : l’Espace des Arts passe au cinéma numérique !
Afin d’élargir sa programmation à des films récents, l’Espace des Arts s’équipe
de matériel pour le cinéma numérique.
DANSe
Spectacle-Atelier
Avec les élèves des Conservatoires de Chalon et de Mâcon
Chorégraphes Héla Fattoumi et Éric Lamoureux / Kader Attou / Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek / James Carlès
(chorégraphe en danse classique en cours)
Dédié au jeune public dès 3 ans, le cinéma est un rendez-vous très
attendu avant et pendant les vacances scolaires.
Chaque cycle se compose de programmes très différents : films connus ou
découvertes, films d’animation, longs et courts-métrages réalisés dans le
monde entier, sorties récentes ou films du répertoire jeune public où l’imaginaire, la poésie, le voyage et l’humour ont toute leur place.
Les séances scolaires sont destinées aux classes des écoles maternelles, dès
les petites sections, et primaires.
La sélection proposée se fait notamment sur des films à forte portée
pédagogique et hors circuits commerciaux. Des fiches pédagogiques diffusées par les distributeurs sont mises à la disposition des enseignements
(téléchargeables sur www.espace-des-arts.com).
Les 4 cycles de la saison 2014-2015 :
> du lundi 13 au vendredi 31 octobre 2014
> du mercredi 10 au mardi 23 décembre 2014
> du lundi 23 février au samedi 7 mars 2015
> du samedi 18 avril au samedi 9 mai 2015
© DR
Programme détaillé dès septembre 2014
Le Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand Chalon et le Conservatoire à Rayonnement Départemental de la Communauté d’Agglomération
Mâconnais – Val de Saône partagent le plateau pour restituer un projet basé
sur la découverte du répertoire de chorégraphes renommés en danse contemporaine, danse classique, danse jazz et danse hip-hop.
Dans une démarche de transmission de savoirs et de savoir-faire, des danseurs
interviendront auprès des élèves autour d’œuvres existantes ou en création
proposées par les chorégraphes : Héla Fattoumi et Éric Lamoureux (classe
de danse contemporaine de Chalon), Kader Attou (classe de danse hip-hop
de Chalon), Hafiz Dhaou et Aïcha M’Barek (classe de danse contemporaine
de Mâcon) et James Carlès (classe de danse jazz de Chalon).
Ce projet, coordonné par le Conseil général de Saône-et-Loire, sera aussi
présenté le 22 avril 2015 au Théâtre, Scène nationale de Mâcon.
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La Belle saison
Avec l’enfance et la jeunesse
Comment l’art vient-il aux enfants et en quoi les aide-t-il à mieux
grandir ?
Chaque jour, des milliers d’artistes, professionnels, médiateurs et éducateurs se mobilisent pour proposer aux enfants et aux adolescents
l’émotion et l’intelligence de la rencontre avec les œuvres de l’art vivant.
C’est pour mettre en lumière cette vitalité et cet engagement, la force
et la qualité de cette création artistique, c’est aussi pour agir sur l’avenir
que le Ministère de la Culture et de la Communication, avec les artistes
et les professionnels les plus investis et volontaires, ont décidé de placer
2014 et 2015 sous le signe d’une Belle saison avec l’enfance et la jeunesse.
www.bellesaison.fr
89
Expositions
L’Espace des Arts ouvre sa programmation depuis maintenant 4 ans au
monde des arts plastiques. Qu’il s’agisse de sculpteur, de peintre, de photographe, de plasticien, l’Espace des Arts propose trois grandes expositions
par saison. Le choix des artistes se fait en lien avec des acteurs culturels
régionaux. L’arc – scène nationale Le Creusot et l’École Média Art – Fructidor
de Chalon-sur-Saône sont ainsi devenus de fidèles partenaires de l’Espace
des Arts. 2014-2015 marque le début d’une nouvelle collaboration avec
le FRAC Bourgogne, un partenariat amené lui aussi à se pérenniser au fil
des saisons.
OCtOBRe / DéCeMBRe
ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION
DU MARDI 30 SEPTEMBRE AU SAMEDI 30 DÉCEMBRE 2014
VERNISSAGE LE 30 SEPTEMBRE À 18H30
L’ARC | SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT
DU VENDREDI 3 OCTOBRE AU DIMANCHE 14 DÉCEMBRE 2014
VERNISSAGE LE 3 OCTOBRE À 18H30
Jo Vargas
JANVIeR / AVRIL
ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION
FRAC Bourgogne
Donner à voir
L’histoire du FRAC Bourgogne et de sa collection débute en 1984. Depuis
lors, la collection du FRAC Bourgogne s’est enrichie d’un peu plus de 600
œuvres de 250 artistes. Le FRAC Bourgogne, qui fut l’un des premiers à avoir
un espace d’exposition spécifique, s’est doté en mai 2013 d’un nouveau lieu
d’exposition permanent dans la capitale régionale, « Les Bains du Nord ».
Mais le FRAC n’est pas attaché à un lieu unique de diffusion et renoue avec
le nomadisme de sa collection grâce à une nouvelle politique de monstration
et de diffusion sur l’ensemble de la Bourgogne.
À l’Espace des Arts, le FRAC Bourgogne offre l’occasion d’expérimenter la
création plastique contemporaine et de la découvrir comme un langage
visuel à même de nous proposer une compréhension du monde et de sa
réalité.
[EN CORÉALISATION AVEC L’ARC – SCÈNE NATIONALE LE CREUSOT]
AVRIL / JUIN
ESPACE DES ARTS | ESPACE D’EXPOSITION
Peintures
Son nom est une référence au personnage d’Ava
Gardner, Maria Vargas dans le film La Comtesse
aux pieds nus. C’est elle qui a l’idée de ce pseudonyme que sa sœur jumelle, Fred Vargas, reprend
quand elle commence à écrire ses polars. Sa peinture figurative est dominée par les noirs et les
blancs, à la fois minutieuse et impulsive, inspirée
par l’Histoire de l’art, de la musique, du cinéma
et de la littérature. L’œuvre de Jo Vargas explore
les grandes figures des arts comme pour éterniser
l’effervescence et le tumulte de l’acte de création.
> VISITES COMMENTÉES SCOLAIRES ET TOUT PUBLIC
avec le concours de Florence Le Maux, médiatrice arts plastiques (sur temps scolaire pour les enseignants
et leurs élèves, hors temps scolaire pour les groupes organisés, et pour le tout public ).
> Entrée libre – renseignements et réservations des visites auprès de l’Espace des Arts.
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E|M|A|FRUCTIDOR
L’École Média Art du Grand Chalon (EMA) est composée de trois ateliers de
recherche au sein desquels professeurs et étudiants (tous niveaux confondus),
officient autour de projets de recherche et d’invention. EMA est une école
qui rend les corps interactifs à travers diverses bandes passantes (images,
sons, textes, voix). Elle se soucie d’une forme d’écologie urbaine (interrogation
sur la place, la fonction de l’art au sein de ce qu’on pourrait appeler le jardin
planétaire fourni par la culture).
Une collaboration s’est mise en place entre l’Espace des Arts et l’École
Média Art depuis trois ans. EMA investit les lieux d’exposition avec les
objets inventés par les étudiants au sein des ateliers de recherche.
La programmation 2015 s’inscrit dans la continuité de ce partenariat
naturel.
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Productions Espace des Arts
Créations et tournées
Créations 2014 – 2015 et tournées
THÉÂTRE
RTISTE
Alexis Moati Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences...) AASSOCIÉ
Compagnie Vol Plané
Création du 27 au 30 janvier 2015 à l’espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :
• 13 février 2015 : théâtre de la Passerelle, Gap
• 26 au 28 mars 2015 : théâtre du Gymnase, Marseille
> Disponible en tournée
THÉÂTRE
Julie Berès Petit Eyolf / Henrick Ibsen
Création du 19 au 23 janvier 2015 à la Comédie de Caen, Centre dramatique national de
Normandie
Tournée :
• 4 au 15 février 2015 : théâtre de la Ville, Paris (théâtre des Abbesses)
• 18 et 19 février 2015 : Centre dramatique national de haute-Normandie
• 26 et 27 février 2015 : Le Grand Logis, Scène conventionnée de Bruz
• 5 mars 2015 : théâtre du Pays de Morlaix
• 17 au 21 mars 2015 : Les Célestins, théâtre de Lyon
• 24 et 25 mars 2015 : espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
• 31 mars et 1er avril 2015 : Le Parvis, Scène nationale de tarbes
• 17 avril 2015 : théâtre Gérard Philipe, Champigny
• 23 avril 2015 : théâtre de la Madeleine, troyes
• 28 avril 2015 : Les transversales, Verdun
• 12 mai 2015 : théâtre Jean Lurçat, Scène nationale d’Aubusson
• 19 au 22 mai 2015 : théâtre National Bordeaux Aquitaine, Centre dramatique national
• 2 juin 2015 : Le Granit, Scène nationale de Belfort
> Disponible en tournée
DANSE
La BaZooKa (étape de création) Stravinsky Motel (1. “L’Évasion”)
Création le 12 novembre 2014 au théâtre des Bains-Douches, Le havre
Tournée :
• 21 et 22 novembre 2014 : espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
> Disponible en tournée
Tournées créations 2012 – 2013
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THÉÂTRE
ARTISTEE
Alexis Moati ASSOCIÉ
Petites Sirènes / Librement inspiré de l’œuvre de Hans Christian Andersen
Spectacle (tout public dès 11 ans) créé du 22 au 29 janvier 2013 à l’espace des Arts,
Scène nationale Chalon-sur-Saône
Tournée :
• 29 et 30 septembre 2014 : espace des Arts, Scène nationale Chalon-sur-Saône
• 2 et 3 octobre 2014 : La Faïencerie, théâtre de Creil
• Octobre (en cours) : théâtre de Châtillon
> Disponible en tournée
DANSE
La BaZooKa MONSTRES INDIENS pour adultes
Tournée :
• 5 et 6 juillet 2014 : tétris, festival Les Z’estivales, Le havre
• 23 et 24 avril 2015 : Le Rayon Vert, Saint-Valery-en-caux
> Disponible en tournée
Artistes associés 2012 > 2016
Alexis Moati
> Petites Sirènes Hans Christian Andersen / THÉÂTRE (Création 2013)
> Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences...) / THÉÂTRE (Création 2015)
Maëlle Poésy
> Purgatoire à Ingolstadt Marieluise Fleisser / THÉÂTRE (Création 2012)
> Candide / THÉÂTRE (Création 2014)
> Le Ciel brûle / THÉÂTRE (Création 2016)
Accueil en résidence
Chaque saison, l’espace des Arts accueille des artistes en résidence. Compagnonnage au long
cours ou simple fidélité à un artiste, il s’agit dans tous les cas du désir partagé de créer du lien
et d’instaurer avec le public de nouveaux espaces de dialogue.
> Artistes accueillis en résidence dans le cadre de productions déléguées
THÉÂTRE Et le diable vint dans mon cœur (Adolescences...) / Alexis Moati
THÉÂTRE Petit Eyolf henrik Ibsen / Julie Berès
> Artistes accueillis en résidence dans le cadre de coproductions
MUSIQUE Parallèles Vincent Delerm
DANSE Attractions plurielles Kitsou Dubois
DANSE Ruines Tatiana Julien
Spectacles soutenus
en coproduction
DANSE Carmen Dada Masilo
DANSE Attractions plurielles Kitsou Dubois
DANSE Ruines tatiana Julien
THÉÂTRE Histoire d’une vie Bernard Levy
THÉÂTRE Candide Maëlle Poésy
THÉÂTRE Les Trois Sœurs Jean-Yves Ruf
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Devenez mécène
Le mécénat culturel peut rejoindre la stratégie de votre entreprise
Soutenir l’Espace des Arts, c’est :
> Associer l’image de votre entreprise à celle de la Scène nationale,
> Soutenir une programmation de qualité avec des artistes de renommée
nationale et internationale,
> Contribuer à démocratiser l’accès à la culture,
> Participer au développement local et à l’attractivité de votre territoire,
> Affirmer ses valeurs de créativité, d’intégration, d’audace et d’échange,
> Bénéficier d’une réduction d’impôt à hauteur de 60% du don,
> Bénéficier de nombreuses contreparties (visibilité sur tous les supports
de communication, accès prioritaire aux spectacles, utilisation de nos
locaux pour vos événements etc.)
Les membres du Cercle des entreprises mécènes sont engagés aux côtés de
l’Espace des Arts en apportant leur soutien au titre du mécénat. Ils nous
apportent une aide précieuse et permettent la réussite de projets spécifiques.
L’équipe de l’Espace des Arts se met à votre disposition pour
construire un partenariat à votre image.
Géraud Malard – tél : 03 85 42 52 16
[email protected]
Bernadette Ronge – tél : 03 85 42 52 09
[email protected]
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LE MONDE
BOUGE,
TELERAMA
EXPLORE
CHAQUE SEMAINE
TOUTES LES FACETTES
DE LA CULTURE
Partenaires médias
L’Espace des Arts remercie les partenaires médias pour leur soutien
lyrique
magazines
journaux régionaux
agendas culturels
documentaires
opéras théâtre danse débats cinéma
Toute la saison sur Le Grand Chalon 360°
Retrouvez toute la programmation de l’espace des Arts et de nombreuses
surprises sur www.legrandchalon360.fr
Le Grand Chalon 360°, c’est aussi l’agenda de toutes les sorties culture,
sport, loisirs, jeune public et cinéma dans le Grand Chalon ! Site accessible
également depuis votre smartphone.
France 3 sur toutes les scènes
bourgogne.france3.fr
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95
L’Espace des Arts
Tarifs 14|15
L’espace des Arts est un établissement Public de Coopération Culturelle
Tarifs individuels
Direction
Relations publiques
Philippe Buquet
Directeur
—
Administrateur (en cours)
03 85 42 52 23
Géraud Malard
Secrétaire Général
Conseil artistique danse
03 85 42 52 16
[email protected]
Emmanuel Bretagnon
Directeur technique
03 85 42 52 08
[email protected]
Bernadette Ronge
Secrétaire Générale adjointe
Conseil artistique Jeune public
03 85 42 52 09
[email protected]
Pascale Giroux
Chargée des relations avec le public
03 85 42 52 19
[email protected]
Miguel Fernandes
Assistant de production
Accueil compagnies
03 85 42 52 11
[email protected]
Corinne Dumont
Secrétaire de Direction
03 85 42 52 02
[email protected]
Sigrid Marlet
Chargée d’administration
03 85 42 52 31
[email protected]
Marine Moiraf
Assistante administrative
à la direction technique
03 85 42 52 21
[email protected]
Communication
Aude Gros
Responsable communication – presse
03 85 42 52 49
[email protected]
Pauline Sallet
Attachée à la communication
03 85 42 52 17
[email protected]
Accueil / Billetterie
Nicole Perrin
Responsable billetterie et
régisseur des recettes
Réservations scolaires
03 85 42 52 07
[email protected]
Magali Emont, Émilie Guénot
Accueil billetterie
03 85 42 52 12
[email protected]
Technique
Carole Briday
Chef comptable
03 85 42 52 05
[email protected]
Georges Gomez
Régisseur général
03 85 42 52 30
[email protected]
Éric Citony
Régisseur général
03 85 42 52 30
[email protected]
Daniel Bachelier
Chef de plateau
Constructeur de décors
[email protected]
Estelle Mangone
électricienne
[email protected]
Florent Sevestre
Administrateur de production
03 85 42 52 04
[email protected]
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-[accompagnant d’un abonné, abonnés structures partenaires de la région]
Laurent Bièvre
Régisseur plateau
Constructeur de décors
[email protected]
Cyril Aubret
Régisseur son
[email protected]
Michaël Devaux
Régisseur lumière
michael.devaux@espace-desPauline Tuauden
arts.com
Assistante aux relations avec le public
03 85 42 52 26
Chantal Bachelier
pauline.tuauden@espace-desCostumière, habilleuse
arts.com
[email protected]
Gestion / Comptabilité
Production
Tarifs par représentation
Plein tarif
Tarifs réduits -[C.e partenaires, carte CeZAM, carte CNAS, – 25 ans hors Carte Déclic, handicapés, groupe à partir de 6 personnes ]
L’équipe permanente
Administration
tarifs sous réserve de modifications
Maintenance-Sécurité /
Gardiennage
Hervé Grandjean
technicien de maintenance
03 85 42 52 03
[email protected]
Isabelle Malvoisin
Responsable du gardiennage
Abdel Boureghda, Norbert Loctin
Gardiens
03 85 42 52 18
[email protected]
Et toute l’équipe des techniciens
intermittents et des vacataires de salle.
Les collaborateurs
de la saison
Sabine Arman
Bureau de presse
01 44 52 80 80 – 06 15 15 22 24
[email protected]
Éric de Berranger
Graphiste
Denis Bretin
Rédacteur (textes théâtre,
musique, cirque)
Agnès Izrine
Rédactrice (textes danse)
Sophie Lagrange
Comme il vous plaira
Diffusion des productions
01 43 43 55 58 – 06 60 06 55 58
[email protected]
Delphine Loiseau
Chargée de mission éducative
Émeline Seghetto – Rey
Coordinatrice du dispositif Lycéades
Tarif exceptionnel [demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle] sur justificatif (cf. bas de page)
Tarif jeune – 16 ans
Tarif famille [1 ou 2 adultes et au moins 1 jeune – 16 ans]
Adulte : 17 €*
jeune – 16 ans :
Tarif Déclic [jeunes de – 25 ans adhérents à la Carte Déclic]
Tarifs cinéma Plein : 5 € Réduit [- 25 ans et demandeurs d’emploi] : 3 €
Carte Ciné (non nominative) 10 séances : 25 €
23 €*
17 €*
18 €*
9€
9€
9€
6€
* Pour Vincent Delerm / Alice in China / Orchestre national de Lyon / Contact :
Supplément 4 € par billet (sauf tarif jeune, sorties scolaires, Carte Déclic et tarif exceptionnel)
Tarifs groupes
Scolaires
[Maternelles, primaires, collèges et lycées en temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 8 élèves]
Scolaires [Primaires, collèges et lycées hors temps scolaire avec 1 accompagnateur gratuit pour 10 élèves]
Maisons de quartier et Centres socio-culturels du département [à partir de 6 personnes]
4,50 €
9€
9€
Tarif unique
Spectacle-Atelier
Tarif unique : 6 €
Instances
TÔZAÏ !... / Ruines / Attractions plurielles / Là où j’en suis... / The Most Together...
Plateau partagé : Stravinsky Motel + Debout ! / The Goldlandbergs
Tarif plein : 15 € le premier spectacle et 10 € par spectacle supplémentaire du Festival (sauf The Goldlandbergs 15 €)
Tarif réduit [abonnés, C.e partenaires, groupe à partir de 6 personnes] 10 €
[sauf The Goldlandbergs 15 € qui peut être pris dans une formule d’abonnement]
Tarif exceptionnel [Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle]
6€
Stravinsky Motel [représentation du 21/11]
Tarif unique : 6 €
Le Rendez-vous des Piccolis
Tarif plein : 9 € [adulte] 4,50 € [Carte Déclic, jeunes – 25 ans, handicapés, demandeurs emploi, intermittents du spectacle]
• Si vous bénéficiez d’une réduction, joignez impérativement à votre règlement un justificatif de situation :
copie de l’attestation mensuelle d’Assedic, de la carte congés spectacles…
• Les chèques vacances, les bulletins euros J+ et les Atouts Jeunes sont acceptés.
• Vente à distance : possibilité de règlement par téléphone avec la carte bancaire sauf pour la souscription des abonnements.
• toutes les réservations hors abonnement y compris avec la Carte Déclic ne seront effectives qu’après réception
de votre règlement qui devra nous parvenir dans un délai de 5 jours. Passé ce délai, les réservations seront annulées.
• Nouveau ! Abonnements en ligne dès le 16 juin et billetterie en ligne dès le 1er septembre 2014 sur www.espace-des-arts.com
• Public scolaire et groupes : le règlement des places réservées devra impérativement nous parvenir 45 jours
avant la date du spectacle. à défaut, la réservation sera annulée.
97
ABONNEZ-VOUS !
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2014 sur
à partir du 16 juin ts.com
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INFORMATIONS PRATIQUES
Les avantages de l’abonnement :
Espace des Arts
Théâtre Piccolo
Des tarifs avantageux : de 22% à 39% de réduction selon la formule choisie.
Des tarifs préférentiels : pour les spectacles supplémentaires que vous souhaitez ajouter à
5 bis, avenue Nicéphore Niépce
BP 60022
71 102 Chalon-sur-Saône Cedex
Tél. 03 85 42 52 00
34, rue aux Fèvres
71 100 Chalon-sur-Saône
votre abonnement en cours de saison, le prix unitaire sera celui de votre formule d’abonnement
(sauf abonnement groupe).
Si une personne vous accompagne sur l’un des spectacles choisis en abonnement, celle-ci
bénéficie du tarif réduit à 18 € (22 € sur un spectacle surtaxé), cette offre est valable dans la
limite d’une place supplémentaire par spectacle de votre abonnement.
Des tarifs négociés pour vous : sur présentation de votre carte d’abonné, vous bénéficiez d’un
tarif préférentiel à L’arc – scène nationale Le Creusot, au Théâtre – Scène nationale de Mâcon,
à l’ABC de Dijon, au TDB – Centre dramatique national de Dijon, au Théâtre de Beaune, à
ART DANSE Bourgogne à Dijon, au Conservatoire à Rayonnement Régional du Grand
Chalon et à l’Arrosoir de Chalon-sur-Saône.
Les formules d’abonnement :
- 25 ANS : AYEZ LE DÉCLIC !
Si vous avez moins de 25 ans, en achetant la Carte Déclic (carte nominative)
d’une valeur de 15 €, vous bénéficiez :
• du tarif exceptionnel de 6 € pour chacun des spectacles de la saison
• d’un spectacle offert (hors sorties scolaires)
Joindre à votre règlement une photocopie de la carte d’identité et une photo d’identité
(obligatoire). Une pièce d’identité pourra vous être demandée lors de l’entrée en salle.
ABONNEMENT JEUNES – 25 ANS
À partir de 3 spectacles
Tarif par spectacle : 9 €
(ouvert uniquement les soirs de représentation)
Horaires d’ouverture de la billetterie
03 85 42 52 12 – [email protected]
Du 16 juin au 12 juillet 2014 : ouverture aux abonnés
Du 25 août au 20 septembre 2014 : toute billetterie
Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 19h
Le samedi de 10h à 12h30
Nouvemenauts !en ligne
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à partir du 16 jui -arts.com
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À partir du 22 septembre 2014 : toute billetterie
Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h
Le samedi uniquement les soirs de spectacle de 17h à 20h
Fermetures annuelles de la billetterie
Du 15 juillet au 24 août 2014 inclus
Du 24 décembre 2014 au 4 janvier 2015 inclus
En période de vacances scolaires, la billetterie ferme à 18h
Public scolaire
Réservations à partir du 8 septembre 2014
Par Internet (www.espace-des-arts.com) : formulaire de réservation en ligne
Par téléphone : Nicole Perrin – 03 85 42 52 07 de 10h à 12h et de 15h à 17h
ABONNEMENT INDIVIDUEL
Abonnement 4 spectacles : 18 € la place
Abonnement de 5 à 9 spectacles : 16 € la place
Abonnement 10 spectacles et + : 14 € la place
ABONNEMENT GROUPE
À partir de 5 spectacles en commun
Tarif par spectacle : 14 €
Offre valable pour un groupe de 6 personnes au minimum, ayant choisi au moins 5 spectacles
communs (dates et horaires identiques)
En dehors de cet abonnement, le tarif individuel par place supplémentaire est de 16 €
Les billets pris dans cet abonnement ne sont ni repris, ni échangés.
Dépôt des abonnements
Accès en salle
Après le début du spectacle, la numérotation des places n’est plus garantie et l’organisateur
se réserve le droit de refuser l’accès en salle des retardataires sur certaines représentations.
Spectacles Jeune public : pour des raisons de compréhension et de concentration,
l’âge indiqué pour ces spectacles doit être respecté.
Personnes à mobilité réduite
Accès aménagés au Grand Espace de l’Espace des Arts et au Théâtre Piccolo.
Merci de vous signaler dès la réservation des places de spectacle, afin que nous puissions
vous accueillir dans les meilleures conditions.
PAR COURRIER :
Bar, petite restauration
Espace des Arts – Service Billetterie
5 bis, avenue Nicéphore Niépce – BP 60022 – 71102 Chalon-sur-Saône
Un service est assuré à la Rotonde de l’Espace des Arts les soirs de représentation, 1h avant
le spectacle.
AU GUICHET :
Du 16 juin au 12 juillet 2014 et du 25 août au 20 septembre 2014
> Du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 14h à 19h
> Le samedi de 10h à 12h30
À partir du 22 septembre 2014
> Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 19h
> Le samedi (uniquement les soirs de spectacle) de 17h à 20h
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Vestiaire
Un vestiaire surveillé et gratuit est ouvert à l’Espace des Arts les soirs de représentation.
Covoiturage
Le site du Conseil général de Saône-et-Loire met en relation les personnes intéressées
par le covoiturage. Pensez-y pour vos sorties !
Renseignements : www.covoiturage.mobigo-bourgogne.fr
21/11/14
21/11/14
22/11/14
22/11/14
Stravinsky­Motel
Là­où­j’en­suis…­(Check­Two)
The­Goldlandbergs
Plateau­partagé­:­Stravinsky­Motel­+­Debout­!
… X 10 €
… X 10 €
… X 18 €
… X 18 €
… X 18 €
… X 23 €
… X 23 €
Et­le­diable­vint­dans­mon­cœur­(Adolescences…)
La­Pluie­d’été
… X 18 €
… X 23 €
Candide
11/03/15
Bounce­!­
… X 18 €
… X 18 €
… X 18 €
… X 23 €
… X 23 €
… X 23 €
Petit­Eyolf
The­Roots
Nos­Limites
… X 18 €
… X 23 €
J’avais­un­beau­ballon­rouge­/­L’arc­–­scène­nationale
… X 18 €
… X 23 €
Matamore
ToTAl plAces supplémeNTAires
X4€
… X 23 €
06/06/15
Drumming­–­Ballet­de­l’Opéra­de­Lyon
Nombre de spectacles surtaxés dans l’abonnement
… X 23 €
02/06/15
Orchestre­arabo-andalou­de­Fès
… X 18 €
… X 18 €
…X6€
… X 18 €
… X 23 €
Spectacle-Atelier
… X 18 €
… X 23 €
En­attendant­Godot
Transport­en­bus­:­4­€­par­personne
Les­Trois­Sœurs

…X4€
… X 22 €
… X 27 €
Contact­(surtaxe)
18/04/15
… X 22 €
Orchestre­national­de­Lyon­(surtaxe)
… X 27 €
11/04/15
… X 18 €
… X 23 €
Orlando­ou­l’Impatience
…X9€
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
…X6€
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
…X4€
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 21 € … X 9 € … X 6 €
… X 21 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 4,50 €
… X 4,50 €
…X9€
… X 18 €
14/03/15
Ray­Lema­VSNP­Quintet
… X 4,50 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 21 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
…X6€
…X6€
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… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 17 € … X 9 € … X 6 €
… X 21 € … X 9 € … X 6 €
-25 ANS, hANdICAPÉS
-16 ANS, dEMANdEURS d’EMPLOI
CARTE dÉCLIC *
…X9€
… X 23 €
12/03/15
Pierre­et­le­loup…­et­le­jazz­!­
Rumba­sur­la­lune
20/02/15
JIM
… X 18 €
… X 18 €
… X 23 €
Une­Nuit­à­la­présidence­
… X 23 €
… X 18 €
Brad­Mehldau
… X 23 €
07/02/15
… X 18 €
Masculines
… X 23 €
23/01/15
… X 23 €
Histoire­d’une­vie
… X 18 €
… X 23 €
11/01/15
Orchestre­Dijon­Bourgogne
… X 18 €
… X 23 €
09/01/15
… X 22 €
… X 27 €
Peter­Pan
Alice­in­China­(surtaxe)
… X 18 €
… X 23 €
… X 18 €
12/12/14
… X 23 €
Gymnopédies­/­Henri­Michaux­:­Mouvements
Elle­brûle
… X 18 €
… X 23 €
05/12/14
Sílvia­Pérez­Cruz
… X 18 €
… X 23 €
… X 18 €
… X 23 €
02/12/14
… X 10 €
… X 15 €
… X 15 €
… X 15 €
Pat­a­Mat
Tartuffe­ou­l’Imposteur
… X 15 €
20/11/14
The­Most­Together­We’ve­Ever­Been
… X 10 €
… X 10 €
…X6€
… X 15 €
… X 15 €
19/11/14
… X 15 €
Ruines
18/11/14
… X 10 €
… X 23 €
Gérard­Morel­et­l’homme­orchestre­qui­l’accompagne
Attractions­plurielles
… X 18 €
… X 23 €
06/11/14
Aucun­homme­n’est­une­île
TÔZAÏ­!…
… X 18 €
… X 23 €
… X 18 €
… X 18 €
… X 23 €
18/10/14
Youn­Sun­Nah­Quartet
Petites­Sirènes
Carmen
… X 18 €
… X 23 €
… X 18 €
… X 22 €
… X 27 €
PLEIN TARIf
ACCOMPAGNANT ABONNÉ *
… X 23 €
………
dATE
dE REPLI
Savoir-vivre
30/09/14
19/09/14
dATE
ChOISIE
… X 18 €
………
NOMBRE
d’ABONNEMENTS
n 2014 sur
à partir du 16 jui -arts.com
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Nouvemenauts !en ligne
… X 16 €
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… X 20 €
… X 20 €
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… X 16 €
… X 16 €
… X 16 €
… X 20 €
** ABONNÉ GROUPE
uniquement
PLACES SUPPLÉMENTAIRES (hORS ABONNEMENT )
… X 23 €
L’Art­du­rire
­Vincent­Delerm­(surtaxe)
SPECTACLES 14/15
* se reporter aux tarifs 14|15 (p. 97 ou verso de ce formulaire)
** place par spectacle supplémentaire dans le cadre d’un abonnement groupe uniquement
Merci de compléter le tableau en tenant compte du nombre de places et des tarifs
ABONNEMENT ET PLACES SUPPLÉMENTAIRES
Choisissez vos spectacles !
LE RENDEZ-VOUS DES

INSTANCES
PICCOLIS
ÉCRIRE EN LETTRES CAPITALES
VILLe /
E-MAIL /
PRéNOM /
2014 sur
à partir du 16 juin-arts.com
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Nouvemeau
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X 72 €
Date :
Signature :
 envoi d’un reçu
Modes de règlement :
Chèque 
Chèques Vacances 
 transport en bus (J’avais un beau ballon rouge à L’arc)
Espèces 
+
=
X 4 € surtaxe =
€
€
X4€=
TOTAL À RÉGLER =
€
€
€
€
€
€
€
Carte bancaire 
Traité le :
Reçu le :
Les demandes seront traitées par ordre d’arrivée et dans la limite des places disponibles.
Les billets vous parviendront par courrier dans les meilleurs délais.
X 15 €
)X 9€
+
X 4 € surtaxe =
=
X
(
) X 14 €
+
X 4 € surtaxe =
Adhésion Carte Déclic
X
(
) X 14 €
+
=
X
(
) X 16 €
X 4 € surtaxe =
Total places supplémentaires hors abonnement
X
(
+
Date de naissance :
Nom, prénom :
 Abonnement 4 spectacles
 Abonnement 5 à 9 spectacles
 Abonnement 10 spectacles et plus
 Abonnement groupe
 Abonnement - 25 ans / 3 spectacles et plus
Date de naissance :
Date de naissance :
Nom, prénom :
Nom, prénom :
Vos enfants adhérents Carte Déclic
La personne relais fournira la liste des abonnés du groupe (formulaire téléchargeable sur le site www.espace-des-arts.com ou à disposition à l’accueil). Chaque abonné du groupe remplira un
formulaire d’abonnement individuel en cochant les spectacles communs au groupe (dates et horaires identiques) et ses éventuels spectacles supplémentaires.
Abonnement groupe
Si vous êtes plusieurs et que vous avez le même nom, la même adresse et les mêmes choix de spectacles, n’utilisez qu’un 1 seul formulaire, sinon utilisez autant de formulaires que nécessaire.
Abonnement famille
J’autorise l’Espace des Arts à communiquer mes coordonnées postales et adresse mail à des partenaires culturels (structures et presse)
J’autorise l’Espace des Arts à utiliser cette adresse e-mail pour m’adresser ses informations.
téL. /
CODe POStAL /
ADReSSe /
NOM /
Merci de remplir lisiblement ce formulaire dans son intégralité, de calculer le total à régler
et de le remettre au service billetterie accompagné de votre règlement
Abonnement ou adhésion Carte Déclic 14|15
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Exposition Jo Vargas
CALENDRIER
20h > Carmen
20h > Carmen
Cinéma enfants
20h > Youn Sun Nah Quartet
Février 15
10h et 14h30 > Pat a Mat
14h30 et 20h > Pat a Mat
20h > Sílvia Pérez Cruz
20h > Elle brûle
20h > Elle brûle
20h > Gymnopédies / Henri Michaux…
20h > Alice in China
20h > Alice in China
20h > Alice in China
20h > Alice in China
Cinéma enfants
Exposition Jo Vargas
20h > Savoir-vivre
20h > Savoir-vivre
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Avril 15
20h > La Pluie d’été
20h > La Pluie d’été
20h > Brad Mehldau
20h > Une Nuit à la présidence
20h > Une Nuit à la présidence
20h > Candide
20h > Candide
20h > Candide
20h > JIM
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20h > Nos Limites
20h > Orchestre national de Lyon
20h > Contact
20h > Contact
20h > Contact
20h30 > J’avais un beau ballon rouge
20h > Les Trois Sœurs
20h > Les Trois Sœurs
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14h30 et 20h > Aucun homme n’est une île
10h et 14h30 > Aucun homme n’est une île
20h > Gérard Morel et l’homme orchestre…
20h > Gérard Morel et l’homme orchestre…
19h > Ruines
21h > TôZAï !...
19h > Attractions plurielles
21h > Ruines
22h15 > La Figure du gisant
20h > La Figure du gisant
20h30 > The Most Together…
21h30 > Rencontre
19h > Stravinsky Motel
21h > Là où j’en suis… (Check Two)
19h > Stravinsky Motel + Debout !
21h > The Goldlandbergs
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Cirque
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14h30 > Rumba sur la lune
14h30 > Bounce !
9h30 > Rumba sur la lune
10h > Bounce !
10h45 > Rumba sur la lune
14h30 > Bounce !
14h30 > Rumba sur la lune
9h30 > Rumba sur la lune
10h > Bounce !
10h45 > Rumba sur la lune
16h > Rumba sur la lune
20h > Bounce !
9h30 > Rumba sur la lune
10h > Bounce !
10h45 > Rumba sur la lune
14h30 > Pierre et le loup… et le jazz !
14h30 > Bounce !
19h > Rumba sur la lune
20h > Pierre et le loup… et le jazz !
10h > Pierre et le loup… et le jazz !
14h30 > Rumba sur la lune
19h > Rumba sur la lune
20h > Ray Lema VSNP Quintet
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20h > Orlando ou l’Impatience
20h > Orlando ou l’Impatience
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20h > Petit Eyolf
20h > Petit Eyolf
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Ma 10
14h30 >
Peter Pan
10h et 20h > Peter Pan
16h30 > Orchestre Dijon Bourgogne
Me 11
20h > Histoire d’une vie
20h > Histoire d’une vie
Je
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20h > Masculines
20h > Et le diable vint dans mon cœur
20h > Et le diable vint dans mon cœur
14h30 et 20h > Et le diable vint dans…
20h > Et le diable vint dans mon cœur
20h > Tartuffe ou l’Imposteur
20h > Tartuffe ou l’Imposteur
20h > Tartuffe ou l’Imposteur
Danse
1
Ciné
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6
7
Ciné-concert
Vacances scolaires
20h > The Roots
20h > The Roots
Cinéma enfants
Novembre 14
20h > En attendant Godot
20h > En attendant Godot
20h > Matamore
20h > Matamore
20h > Spectacle-Atelier
20h > Spectacle-Atelier
20h > Matamore
20h > Matamore
20h > Matamore
20h > Matamore
20h > Matamore
20h > Matamore
Juin 15
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Cinéma enfants
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Cinéma enfants
Décembre 14
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LE RENDEZ-VOUS DES PICCOLIS
20h > L’Art du rire
17h > L’Art du rire
14h30
> Petites Sirènes
14h30 et 20h > Petites Sirènes
Octobre 14
INSTANCES
20h > Vincent Delerm
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Exposition Jo Vargas
Septembre 14
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20h > Orchestre arabo-andalou de Fès
20h > Ballet de l’Opéra de Lyon
ESPACE DES ARTS, SCèNE NATIONALE – DIRECTION PHILIPPE BUQUET
5 bis, avenue Nicéphore Niépce • BP 60022 • 71102 Chalon-sur-Saône Cedex
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