Les troubles du langage : quelles remédiations à l`école maternelle ?

Transcription

Les troubles du langage : quelles remédiations à l`école maternelle ?
Les troubles du langage : quelles remédiations à l’école
maternelle ?
Animation du 27/01/2009 – Circonscription de LENS
PLAN :
1 – Quelques repères du développement du langage chez l’enfant et les signes d’appel
2 – Difficultés, retards et troubles du langage
3 – Quelles remédiations ? Réflexions/échanges
PAUSE
4 – Retours et quelques pistes
5 – La place du langage, objet d’apprentissage, dans les emplois du temps
6 – Listes d’albums
Le développement de l’enfant
Quelques repères
De la naissance à 18 mois :
- réagit aux bruits … à la naissance
- comprend des petites phrases… vers 8 mois
-
gazouille… vers 3 mois
rit aux éclats… vers 4 mois
imite des sons et des intonations… vers 6 mois
utilise des mots phrases… vers 12 mois
utilise 50 mots… vers 18 mois
De 18 mois à 2 ans :
- Reconnaît des photos, des images
- Comprend 200 à 300 mots
- Répond à des consignes simples
- Demande quelque chose en montrant ou en
nommant
- Il se nomme par son prénom
- Apprend 5 mots nouveaux / jour
- Utilise beaucoup de gestes pour communiquer
Les signes d’appel
De la naissance à 2 ans
Lorsque l’enfant :
• Ne semble pas réagir aux sons, aux bruits ;
• Semble ne pas comprendre ;
• Fait souvent des otites séreuses ;
•
•
•
•
S’arrête de produire des sons après l’âge de 6 mois ;
Ne manifeste pas le goût de communiquer ;
Ne communique ni par gestes, ni par sons ;
Dispose d’un babillage pauvre ou qui s’éteint
rapidement ;
• N’imite pas ou peu les mimiques, les vocalisations ;
• Ne fait aucune tentative pour dire des mots vers l’âge
de 15 mois ;
• A beaucoup de difficultés à contrôler le mouvement
de la langue ou des lèvres ou les deux, ce qui se
manifeste entre autre par des difficultés pour boire et
manger.
- Juxtapose deux mots dans une phrase
De 2 ans à 3 ans :
- Comprend des phrases plus longues et complexes
- Enrichit et précise son vocabulaire
- Pose des questions
- Fait des phrases dont la grammaire se précise
(déterminant, sujet + verbe, verbe + complément
d’objet)
- Met en place son articulation
- Organise sa parole
Vers 2 ans
Lorsque l’enfant :
• Ne semble reconnaître qu’un mot à la fin dans ce
qu’on lui dit ;
• Ne reconnaît aucun mot autre que « papa » et
« maman » ;
• N’utilise jamais les mots pour communiquer.
Vers 2 ans et 6 mois
Lorsque l’enfant :
• Ne réalise pas les consignes données sous forme de
phrases simples ;
• S’exprime encore par un seul mot à la fois ;
• Ne semble pas acquérir de mots nouveaux ;
• Ne prononce pas les consonnes, n’utilise pour ainsi
dire que des voyelles ;
• Utilise des processus de simplification de la parole
(substitutions – assimilations – élisions – ajouts de
sons).
De 3 ans à 4 ans :
A 3 ans, il a acquis environ 750 mots
A 4 ans, il a acquis entre 1500 et 1750 mots.
- Aime les histoires et les comptines
- Comprend les situations de langage de la vie
quotidienne
- Comprend environ 1500 mots
- Enrichissement de la pensée abstraite : comprend
les consignes sans l’aide du geste, quantité,
couleur, dimension et le vocabulaire topologique
-
Vers 3 ans
Lorsque l’enfant :
• Ne comprend pas les phrases longues associées à
des choses familières ;
• Fixe exagérément les lèvres.
• Ne construit pas de phrases à 3 éléments : sujet +
verbe + complément ;
• Choisit les mimiques ou gestes pour communiquer ;
• Dispose d’un bagage langagier très restreint ;
• Utilise l’écholalie ;
• Ne prend pas l’initiative d’une communication
Utilise environ 900 mots
verbale ;
Commence à utiliser des prépositions : à, de, dans,
• Ne se fait pas comprendre aisément ;
sur, sous, pour, avec
• Ne pose pas de questions et ne donne que peu de
Fait des phrases : sujet + verbe + complément
signes d’intérêt.
Diversification des pronoms
Commence à utiliser le « je » et le « moi »
Est intelligible à 80% en dehors de son milieu
familial
Utilise un système à 3 temps : présent, passé
composé, futur en aller
-
Il commence à raconter ce qu’il a fait ou vu
Commente ses actions
Exprime ses émotions
Utilise des phrases interrogatives et négatives
avec intention
- Eprouve encore des difficultés dans les syllabes à
3 ou 4 phonèmes (ex : train, porte, fleur)
- Tous les sons sont présents sauf éventuellement
ch., j, r
Vers 3 ans et 6 mois
Lorsque l’enfant :
• N’utilise pas le « je » ni le « tu » ;
• Semble souvent avoir des difficultés à trouver les
bons mots pour exprimer son idée ;
• N’a pas de discours cohérent : saute « du coq à
l’âne » dans sa conversation, (passe d’un sujet à
l’autre sans logique, ne finit jamais une histoire)
• Omet et remplace tellement de sons que seule une
personne qui le connaît très bien parvient à
comprendre ce qu’il dit ;
• Ne prend pas l’initiative de communiquer ;
• Ne répète pas de mots simples ;
• Bégaie.
De 4 à 5 ans :
A 5 ans, il a acquis 2500 mots
- Découvre que le langage est une norme sociale
- Est acteur dans la communication
- Utilise le « Je » et le « tu »
- Maîtrise son articulation et affine sa parole
- Précise et enrichit son vocabulaire
- Allonge et complexifie les phrases
- Commence à organiser un récit
- Adapte son langage à la situation et à son
interlocuteur
- Echange des informations sur ce qu’il vit, ressent,
comprend et connaît du monde
- Il parle avec plus de précision du temps : hier,
aujourd’hui…
- Il commence à maîtriser la séquence des
évènements dans le temps
- Il maîtrise la plupart des petits mots
- Il commence à exprimer plusieurs idées dans une
même phrase
- Il parle facilement de catégories d’objets : fruits,
légumes, jouets, animaux
- Il commence à exprimer la relation de cause à
effet des évènements
- Il aime s’amuser avec les mots
Vers 4 ans
Lorsque l’enfant :
• Ne comprend pas les mots désignant une position
dans l’espace (à côté, en bas, dedans…) ;
• Ne se préoccupe pas des réactions de celui avec qui
il parle ;
• Ne fait que des phrases très courtes (éventuellement
sans verbe) ;
• N’utilise pas les mots désignant une position dans
l’espace (à côté, en bas, dedans…) ;
• Ne parle qu’en situation ;
• Ne prononce pas les consonnes à la fin des mots (ex :
pomme / po table / ta…) ;
• Remplace [f] par [p] ou [t] ex : fille / ti
[v] par [b] ou [t] ex : valise / bali
[s] et [ch] par [t] ex : chat / ta et
soupe / tou
• N’emploie pas les petits mots (déterminant,
préposition, pronom, conjonction) dans ses phrases
(un mauvais choix de certains mots est toutefois
normal) ;
• S’implifie certains mots, inverse, transforme ou
n’émet pas certains sons : labalo, valalo, pescac,
fieur… ;
• Hésite beaucoup quand il parle : on dirait que les
mots bloquent dans sa bouche ou parfois, il répète les
sons plusieurs fois avant de dire le mot (ba ba ba
ballon) ;
• Ne parvient pas à raconter des évènements simples et
récents ;
• Evolue peu ou pas malgré un guidage et une aide de
l’enseignant.
De 5 à 6 ans :
- Il sait raconter un album en s’aidant des images
- Il utilise tous les pronoms sujets
- Il utilise un système des temps plus complexes
(imparfait, passé simple, plus que parfait, futur
antérieur)
- Il utilise un vocabulaire spatial plus élaboré (au
milieu de, à droite, à gauche, à travers, à
l’intérieur…)
- Il formule des phrases complexes (il utilise des
phrases en : pour que, parce que, si, où, comment,
pourquoi…)
Vers 5 ans
Lorsque l’enfant :
• Semble toujours comprendre les choses de travers ou
n’est pas là quand on lui parle ;
• Ne perçoit pas les rimes, ne parvient pas à découper
un mot en syllabes ;
• Se trompe souvent de petits mots (mots outils) dans
la phrase ;
• Ne fait aucun effort pour relier plus d’une idée dans
une même phrase.
Vers 5 ans et 6 mois
Lorsque l’enfant :
• Fait encore des erreurs systématiques pour des sons
autres que [r] et [s], même dans les mots simples ;
• Constructions syntaxiques et lexicales très pauvres
(écart important entre le langage produit et le
langage attendu)
• Ne semble pas percevoir la chronologie,
l’enchaînement des actions
A n’importe quel âge
Lorsque l’enfant :
• Semble mal entendre (ne se retourne pas quand on le
nomme, semble toujours distrait, fait répéter
souvent) ;
• A souvent mal aux oreilles (du liquide coule de ses
oreilles, frotte souvent ses oreilles) ;
•
•
•
•
•
Ne montre plus d’évolution de langage ;
Crie beaucoup et si sa voix semble devenir cassée ;
A la voix nasillarde (parle du nez) ;
Semble avoir peur de parler ;
Est inquiet quant à sa manière de parler parce que ses
amis se moquent de lui.
*Chaque enfant évolue à son rythme. Il faut :
- considérer l’enfant dans la globalité de sa personne
et de son développement ;
- ne pas se limiter à un signe isolé ;
- s’attacher à repérer un faisceau d’indicateurs.
Le croisement des regards sur l’enfant est enrichissant.
Légende :
Rouge : réception – compréhension
Bleu : production
DIFFICULTES, RETARDS ET TROUBLES DU LANGAGE
Il est important de distinguer deux types de dysfonctionnements langagiers:
-les troubles pragmatiques et/ou du comportement (inhibition, instabilité, non respect
du tour de parole...)
-les difficultés ou troubles linguistiques, comme:
+le trouble d'articulation
+les retards de parole
+le retard de langage
+la dysphasie de développement
+le bégaiement
Nous préciserons ici ce que sont les troubles d'articulation, le retard de parole et le
retard de langage.
Le trouble d'articulation isolé
C'est une incapacité constante, systématique, mécanique à prononcer correctement un
ou plusieurs phonèmes : omission, substitution ou distorsion.
Il se repère vers 4 ans et demi, 5 ans.
Le retard de parole
Le stock phonétique est acquis mais la forme du mot toute entière ne peut être
reproduite:
transformation, inversion, simplification, substitution, élision de sons, de suite de
sons, de syllabes.
Ce sont des erreurs non systématiques qui dépendent de l'environnement phonétique.
Il se repère vers 4, 5 ans.
Le retard simple de langage
C'est un décalage chronologique de l'apparition des premières productions verbales et
de la réalisation des différentes étapes de développement du langage oral.
Il affecte le vocabulaire (restreint) , la construction des phrases (maladresses
grammaticales) , le discours (incapacité à choisir et à ordonner les mots dans une
phrase pour donner une information).
Il est souvent accompagné d'un retard de parole, parfois d'un trouble d'articulation.
Il se repère dès 3 ans.
Fiche pédagogique de remédiation langagière
Signes d’appel prioritaires repérés
Objectif
Description du jeu ou de la situation
Variables didactiques / Prolongements / Remarques
Fiche pédagogique de remédiation langagière
Dis ce qu’il doit faire
Signes d’appel prioritaires repérés
N’emploie pas les petits mots (déterminant, préposition, pronom, conjonction) dans ses phrases (un
mauvais choix de certains mots est toutefois normal)
Objectif
Apprendre à utiliser les déterminants (articles définis et indéfinis) et la conjonction « et »
Description du jeu
Matériel :
Dans le coin cuisine, un jeu de cartes sur lesquelles sont représentées (dessins, images, photos) des
ustensiles ou des aliments qui se trouvent dans le coin cuisine. Sur chaque carte, se trouvent au
moins deux objets.
Organisation :
Groupe de 4 élèves, dans le coin cuisine en binômes (un émetteur et un récepteur).
Déroulement :
Un élève émetteur prend une carte et énumère ce que l’élève récepteur doit mette sur la table. Les
enfants valident en comparant la carte et les objets disposés sur la table.
Critère de réussite :
L’émetteur utilise les déterminants et la conjonction « et »
Remarque
Cette situation peut être mise en place dans un autre coin d’imitation (ex : les vêtements de la
poupée, le coin marchande) ou en utilisant des jeux de construction
Fiche pédagogique de remédiation langagière
Le jeu de construction de phrase
Signes d’appel prioritaires repérés
•
•
Ne construit pas de phrases à 3 éléments : sujet + verbe + complément ;
Ne fait que des phrases très courtes (éventuellement sans verbe) ;
Objectif
Construire une phrase avec un sujet, un verbe et un complément
Description du jeu
Matériel :
3 jeux de cartes par enfant: un jeu avec des personnages, un jeu avec des photos d’action, un jeu
avec des objets ou des lieux
ex : Petit Ours brun , Léo ou des élèves de la classe
ex : mange/ boit
ex : des aliments à boire et à manger
Organisation :
Groupe de 6 élèves autour d’une table.
1 locuteur et des récepteurs.
Déroulement :
Le locuteur tire une carte dans chaque tas, les dispose dans l’ordre sur la table et doit construire la
phrase (ex : Léo mange une pomme) Prévoir un petit paravent pour cacher les cartes du locuteur.
Les récepteurs doivent reconstituer la phrase en choisissant dans leur jeu les trois cartes nécessaires.
Validation par comparaison des productions.
Variables didactiques :
Diversifier les verbes, les compléments (de lieu…)
Complexifier la phrase en ajoutant des adjectifs….
Fiche pédagogique de remédiation langagière
Le jeu de pioche
Signes d’appel prioritaires repérés
Dispose d’un bagage langagier très restreint
Objectif
Enrichir le bagage lexical de l’enfant
Description du jeu
Matériel :
Une collection de 4 à 6 objets .
Chaque objet a son jumeau (les objets sont disposés sur la table).
Organisation :
Groupe de 4 à 6 élèves autour d’une table.
1 locuteur et des récepteurs.
Etapes 1 et 2 : Mémorisation du lexique
Etapes 3 et 4 : Se faire comprendre aisément
Etape 1 :
L’enseignant nomme et fait nommer les objets pour mémorisation.
Etape 2 :
L’enseignant vérifie la compréhension. Il demande aux élèves de montrer l’objet qu’il cite.
Etape 3 :
Production langagière des élèves. L’enseignant montre l’objet, l’élève le nomme.
Etape 4 :
Mise en situation de communication.
- Un élève locuteur choisit un objet non visible par les récepteurs.
- Il nomme l’objet
- Un des récepteur doit montrer son jumeau
Prolongements
Augmenter la quantité d’objets
Enrichir la description en introduisant des adjectifs (petit / grand / couleur…)
Varier les supports (du concret vers l’abstrait) Objets réels, photographies, dessins, codage…
Pour travailler le lexique des perceptions tactiles : utilisation d’une « boîte à toucher » (Référence
« je prépare ma classe de petite section » Editions Vuibert – Métier d’enseignant
Emplois du temps
Objectifs :
- formaliser des temps spécifiques d’apprentissage du langage oral dans
l’organisation hebdomadaire (moments collectifs et ateliers, aide
personnalisée)
- optimiser les temps informels (moments duels : accueil et sortie, dortoir,
sanitaires, récréation, etc.)
Compétences :
- Modifier et affiner son regard sur le langage en tant qu’objet et outil
d’apprentissage
Communication, représentation du monde, objet d’étude
2 versants réception/ communication et production/expression
Plan :
Toute Petite Section /Petite Section
Moyenne Section
Grande Section
Toute PETITE et PETITE SECTION
MATINEE
Accueil individualisé
lundi
mardi
jeudi
vendredi
Relations duelles
Agir avec son corps
Rituels
Ateliers 1
Récréation
Ateliers 2
Collectif
-
Présentation des ateliers en collectif :
-
Vécu des ateliers : l’atelier d’apprentissage est obligatoirement un atelier
« s’approprier le langage ».
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Relations duelles
-
Présentation des ateliers en collectif
-
Vécu des ateliers: l’atelier d’apprentissage est obligatoirement un atelier
« s’approprier le langage ».
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Regroupement
Retour sur la demi-journée, lecture offerte
Sortie
Relations duelles
APRES-MIDI
Accueil, sieste
ATELIERS 3
lundi
mardi
jeudi
Relations duelles (à l’accueil, au coucher, au lever…)
-
Présentation des ateliers en collectif
-
Vécu des ateliers : atelier langage possible
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Langage dans les coins jeux symboliques
Regroupement
Retour sur la demi-journée, lecture offerte
Sortie
Relations duelles
vendredi
MOYENNE SECTION
MATINEE
Accueil
Moment collectif
Ateliers 1
récréation
Ateliers 2
lundi
mardi
jeudi
vendredi
Relations duelles
Rituels
Evocation du projet OU chorale OU langage oral autour d’un support OU … selon les jours
-
Présentation des ateliers en collectif :
-
Vécu des ateliers : l’atelier d’apprentissage est obligatoirement un atelier
« s’approprier le langage ».
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Agir et s’exprimer avec son corps
Relations duelles
-
Présentation des ateliers en collectif :
-
Vécu des ateliers : l’atelier d’apprentissage est obligatoirement un atelier « langage ».
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
regroupement
Bilan de la demi journée
Sortie
Relations duelles
APRES MIDI
lundi
mardi
jeudi
vendredi
Accueil
Relations entre pairs et/ou avec l’enseignant (autour de supports écrits : albums, cahiers de vie,
dessins libres…)
Moment calme
Activité d’écoute musicale, de lecture offerte
ATELIER 3
Ateliers de décloisonnement répondant aux besoins des élèves, en particulier stimulation
langagière (prise en charge de 1 groupe, voire 2)
Activités
individuelles ou en
groupes
récréation
Jeux
Activité collective
Sensibilité, imagination, création (activités musicales), dictée à l’adulte, s’approprier le
langage à partir de supports (diapositives, œuvre d’art,…) , utilisation des ressources locales
(bibliothèque de quartier)
regroupement
Bilan de la demi-journée, ou bilan sur le projet…
Sortie
Relations duelles
Relations duelles
GRANDE SECTION
MATIN
lundi
Accueil
Relations duelles
Moment collectif
Rituels
mardi
jeudi
vendredi
Evocation du projet OU percevoir, sentir, imaginer, créer (chorale) selon les jours
Ateliers 1
-
Présentation des ateliers en collectif :
-
Vécu des ateliers : l’atelier d’apprentissage est obligatoirement un atelier
« s’approprier le langage » ou « découvrir l’écrit »
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Activité collective
S’approprier le langage à partir de supports (diapositives, œuvre d’art,…) ou découvrir l’écrit
(dictée à l’adulte…)
récréation
Relations duelles
Ateliers 2
-
Présentation des ateliers en collectif :
-
Vécu des ateliers
-
Bilan des ateliers (situations duelles, en groupes ou collectives)
Activité collective
Découvrir l’écrit : poésie, comptine, lecture offerte, jeux de conscience phonologique…
Sortie
Relations duelles
lundi
APRES MIDI
mardi
jeudi
vendredi
Accueil
Relations entre pairs et/ou avec l’enseignant (autour de supports écrits : albums, cahiers de vie,
dessins libres…)
Moment calme court
Activité d’écoute musicale, de lecture offerte
ATELIERS 3
Ateliers de décloisonnement répondant aux besoins des élèves, en particulier stimulation
langagière (prise en charge de 1 groupe, voire 2)
Activités
individuelles ou en
groupes
Jeux
récréation
Relations duelles
Agir et s’exprimer avec son corps
Activité collective
Bilan de la journée, retour sur le projet, anticipation sur les journées à venir
Sortie
Relations duelles
Bibliographie :
- Ph. Boisseau, Enseigner la langue orale en maternelle, Retz, Scérèn,
CRDP de Versailles, 2005
- J.F. Simonpoli, Ateliers de langage pour l’école maternelle, Hachette,
Pédagogie Pratique à l’Ecole, 1997
- M. Zorman, M. Jacquier-Roux, Phono Mi entraînement phonologique.
Editions La Cigale
- M. Zorman, M. Jacquier-Roux, Compréhension. Editions La Cigale
- A. Florin, Parler ensemble en maternelle, Ellipses 1995
- R. Goigoux, S. Cèbe, JL Paour, Phono, développer les compétences
phonologiques. Hatier
LES ALBUMS - ECHO
Multiplier les situations de langage est nécessaire mais pas suffisant pour l'émergence de telle ou telle forme syntaxique ciblée.
"les albums-echo vont vous fournir de nouvelles armes d'usage aisé pour assister tous vos élèves, quel que soit leur âge et leur niveau de
compétence." (Philippe Boisseau)
Les albums - écho
•
En priorité destinés aux élèves en difficultés. Trois types de difficultés : mutisme, difficultés comportementales, bain de langue différent écolefamille
•
A la première personne : ils se montent avec six ou sept photos de l'enfant prises en situation, l'élève est appelé à réagir sur ses photos. On
enregistre ses productions orales spontanées. Dans l'album, les photos sont accompagnées d'un texte qui est la reprise de ce que l'enfant a dit,
légèrement transformé pour correspondre à un écrit correct. Cette trace écrite correspond au "feed-back" adapté qui fait progresser l'enfant.
•
Album- écho du MOI-JE : mêmes albums que précédemment. Avec cet outil, l'enseignant joue au "chef d'orchestre". un élève pose la question,
l'autre répond. L'adulte peut prendre le feed-back en assistance puisqu'il n'est plus acteur. Ce type d'album est plus difficile : il doit venir après
l'album de première personne.
•
A la troisième personne : albums réalisé avec une dizaine de photos d'un groupe d'élèves en situation. Ce n'est plus l'élève qui parle mais le
groupe qui a vécu la situation; N'importe quel enfant peut s'emparer de cet album. Il peut être décliné en trois versions (facile, moyen,
difficile).
Association OPALIVRES Boulogne-sur-mer – LITTERATURE et LANGAGE à la MATERNELLE – février 2009
Complément « intérêt langagier » : Lydie GEORGE, CPAIEN Boulogne-sur-mer
TITRE
AUTEUR
ILLUSTRATEUR
EDITEUR
Date d’édition
THEME
Intérêt langagier
Petite section (2-3 ans)
Croque le croco
DREYFUS (Corinne)
Frimousse
GRINDLEY (Sally)
BROWNE (Anthony)
Flammarion 1986
Un petit garçon croit que ses bonbons en forme de croco sont de
vrais crocos. De l’humour et des frayeurs.
Un papa joue avec son enfant en lui faisant croire que derrière la
porte de sa chambre il y a toutes sortes de personnages effrayants.
Remarquez les charentaises (objets fétiches d’A.Browne)
GUETTIER B.
Casterman 2000
JADOUL (Emile)
Casterman 2006
Un livre pour imiter les animaux de la ferme et pour parler de celui
qui se masque avec l’album.
Un livre avec des cachettes pour lire avant de dormir.
Petit ogre es-tu là ?
MAUBILLE (Jean)
Pastel 2007
Un livre avec des cachettes où l’on rencontre beaucoup d’animaux
ainsi que les jouets du petit ogre.
Grrr !
MAUBILLE (Jean)
Pastel 2001
Un livre pour se faire un peu peur avec le loup et es animaux de la
ferme
Oh ! c’est à qui !
SOLOTAREFF G.
Loulou et compagnie 2000
HOBAN (Tana)
Kaléidoscope 1996
Des pattes vertes, une trompe, de grandes oreilles, une queue, à qui
appartient tout cela ? à un petit garçon qui s’est déguisé.
Reconnaître des formes blanches sur fond noir.
BROWN (Ruth)
Gallimard jeunesse
CHARLAT (Benoît)
Casterman 2001
SANDERS (Alex)
Loulou et compagnie 2002
Livre inquiétant et peu disert qui induit les hypothèses. Meilleur
dans l’édition grand format
Un canard qui n’a pas peur de l’eau, du moins, cela dépend de sa
quantité… Humour subtil à expliquer avec les enfants.
Bob est un petit farceur qui taquine sa maman. De l’humour de
situation et un personnage extérieur invisible qui parle (à identifier)
Toc, toc ! qui est là ?
A la ferme
Qui est là ?
Qu’est-ce que c’est ?
Allitérations
onomatopées
Situation répétitive, sur le principe
(allégé) du conte randonnée. Les
hypothèses sont suscitées par la porte
fermée.
Livre-jeu (masque)
Livre-jeu (pages à développer).
Livre-devinette qui induit la parole
(des questions sont posées)
Livre-jeu (volets à soulever)
Livre-devinette qui induit la parole
(des questions sont posées)
Livre jeu (masque de loup à
soulever). Livre-devinette qui induit
la parole (des questions sont posées)
Livre-devinette qui induit la parole
(des questions sont posées)
Livre sans texte qui induit la parole
Moyenne section (4-5ans)
Une histoire sombre très sombre
Le canard qui n’avait
pas peur de l’eau
Tes chaussettes, Bob !
Histoire imbriquée, genre
« matriochka ».
Humour dans le rapport texte-image
à commenter.
Personnage extérieur à identifier.
Debout, Bob !
SANDERS (Alex)
Loulou et compagnie 1999
JADOU (Emile)
PINEUR (Catherine)
Pastel 2008
Bob a beaucoup de mal à se lever. Humour de situation et finesses à
relever.
Achille cherche à transformer sa maman en porte-manteau, portecartable, etc. Maman n’accepte pas.
Carton rouge
JADOUL (Emile)
Ecole des Loisirs 2007
Poule mouillée
JADOUL (Emile)
Pastel 2008
Un petit garçon veut jouer au foot avec son papa. Mais le papa
n’est pas très doué et va même jusqu’à tricher. Une petite chute à 2
niveaux de lecture.
Un papa va à la piscine avec son garçon mais il n’aime pas trop
l’eau.
Pas-du-tout un carton !
PORTIS (Antoinette)
Kaléidoscope 2008
SERVANT S.
BONBON (Cécile)
Didier jeunesse 2006
A quoi ça sert une maman ?
Le machin
Non, David !
La porte
Bébés chouettes
SHANNON (David)
Nathan 2000
VAN ZEVEREN (Michel)
Pastel 2008
WADDEL (Martin)
BENSON (Patrick)
Kaléidoscope 1992
Un petit garçon joue avec un carton qui devient une multitude de
choses au gré de ses jeux.
Un morceau de tissu va passer d’animal en animal et trouver à
chaque fois un nouvel usage. Un conte randonnée qui induit la
parole (phrases répétitives, ritournelles). On peut aussi donner son
avis sur l’utilisation du machin…
Maman dit toujours non David ; il est vrai qu’il a toujours de drôles
d’idées.
Une petite cochonne pudique veut prendre son bain mais il y a
toujours quelqu’un qui prend sa place. On peut commenter, inventer
les phrases des personnages, justifier ses choix grâce aux
illustrations.
Des bébés chouettes réfléchissent beaucoup en attendant le retour
de leur maman.
Personnage extérieur invisible à
identifier.
Des jeux sur les mots (maman-portecartable). Une histoire à continuer et
à adapter à chaque enfant.
Histoire à discuter, à prolonger
Finesse de langage à expliciter aux
enfants pour comprendre la chute.
Livre à prolonger par la discussion
Images à discuter, à expliciter avec
d’autres mots que ceux du texte.
Un conte randonnée qui induit la
parole (phrases répétitives,
ritournelles). On peut aussi donner
son avis sur l’utilisation du machin…
Livre à discuter, à confronter avec
ses propres bêtises.
Album sans texte. On peut
commenter, inventer les phrases des
personnages, justifier ses choix grâce
aux illustrations.
Histoire à discuter, à prolonger : la
situation est angoissante et peut
rappeler l’attente des mamans à
l’école.
Grande section (5-6 ans)
Sacré sandwich
VOLTZ (Christian)
Pastel 2006
Un monsieur veut aller manger son sandwich au calme. Le pourra-til ?
La moufle
BARBARA (Diane)
MANSOT (Frédéric)
Actes sud junior
CHARLAT (Benoît)
La petite souris a trouvé un abri bien chaud. Lui faudra-t-il le
partager ?
Beaucoup d’humour (texte, images,
situations) à (faire) expliciter aux
élèves pour qu’ils saisissent toutes
les subtilités. Conte randonnée qui
suscite la parole spontanée.
Un conte randonnée qui suscite la
parole spontanée
Lui arrive-t-il de manger proprement ? quand il invite son
Histoire à discuter et prolonger
Le cochon qui mangeait comme un
cochon
Le kangourou qui faisait des cadeaux
L’ogre, le loup, la petite fille et le gâteau
Casterman 2001
CHARLAT (Benoît)
Casterman 2002
CORENTIN (Philippe)
L’école des loisirs
amoureuse !
A qui faisait-il des cadeaux ? à sa copine la poubelle. Situation
cocasse et chute humoristique.
Un ogre doit traverser la rivière pour rentrer chez lui mais il n’a
qu’un petit bateau et ne peut prendre le loup la petite fille et le
gâteau en même temps. Comment va-t-il s’y prendre ?
Comment s’y prendre pour lui dénouer la gorge de la girafe ?
Le nœud de la girafe
ESCOFFIER (Mickaël)
DI GIACOMO (Kris)
Kaléidoscope 2008
Petite souris le grand livre des peurs
GRAVETT (Emily)
Kaléidoscope 2007
Présentation hors-normes dont une partie du texte n’est pas adapté à
l’âge des enfants MAIS une illustration qui suscite la parole.
De la petite taupe qui voulait savoir qui
lui avait fait sur la tête
HOLZWARTH W.
ERLBRUCH (Wolf)
Milan
Mais à qui donc appartient cette crotte ?
Faudrait que je sauve doudou, mais…
JESSET (Aurore)
KORTHUES (Barbara)
Nord sud
J’ai oublié mon doudou chez le médecin ! le petit propriétaire du
doudou est très imaginatif.
Cherche et trouve dans l’histoire
LAVAL (Thierry)
Seuil jeunesse 2008
LE MASNE C. CHICHE
A.
Mango 1994
Un livre-jeu à la manière de « Cherchez Charlie ».
L’ombre de Lou
ROBBERECHT T.
VAN GYSEL Q.
Milan 2008
David à l’école
SHANNON (David)
Nathan 2000
Un petit lapin rencontre un loup très spécial. Qui a peur de quoi ?
Qui mangera qui ? La chute mérite d’être explicitée pour qu’elle
soit comprise
David a beaucoup de mal avec la discipline en classe.
Et pourquoi ?
VAN ZEVEREN (Michel)
Pastel 2007
Le secret
Alex le petit lapin est triste ; tous ses amis ont un secret qu’ils ne
veulent pas partager avec lui.
Le petit chaperon rouge rencontre le loup qui veut le manger. Mais
ce PCR est un peu plus pénible que celui du vrai conte et va pousser
le loup au suicide… enfin presque !
A prolonger avec d’autres exemples
Une histoire de logique implacable
qui vous lassera baba…A discuter,
hypothèses à formuler, à justifier.
Livre-devinette, formulation
d’hypothèses, justification. A
prolonger sur les bobos des
enfants…c’est un sujet qui marche !
De quoi faire causer dans les
chaumières : et vous de quoi avezvous peur ? On compare ses peurs,
on se rassure mutuellement… Un
bon sujet d’atelier langage en marge
des sentiers battus !
Sujet hors des sentiers battus. Succès
garanti, expression spontanée
assurée.
Beaucoup de phrases commençant
par « si » qui permettront le travail
sur les hypothèses et la confrontation
au texte de l’histoire.
Pour jouer il faudra nommer ce qu’on
cherche, le décrire avec précision.
Situation à prolonger, sur le thème
des secrets partagés et des surprises
qui font plaisir.
Discussion à envisager sur notre
« côté lapin » ou notre « côté
loup »…
Histoire à prolonger avec les bêtises
de chacun afin d’échanger de bonnes
idées…
De l’humour, des références au
conte-source, qui susciteront des
prises de parole spontanées
Le chemin
VILELA (Fernando)
Autrement 2007
Il est où ?
VOLTZ (Christian)
Rouergue 2007
Le bonnet rouge
WENINGER (Brigitte)
ROWE (John A)
Nord sud
Une histoire qui plaira aux petits garçons toujours amateurs de
batailles et de chevauchées héroïques. De belles images à l’encre et à
la peinture.
Une histoire sans fin, où texte et image se répondent.
La grenouille se cache dans le bonnet de lutin, puis vient la souris,
puis le lapin, etc...
On s’invente soi-même son histoire,
c’est encore mieux que d’habitude. Et
du coup, on est OBLIGE de parler…
Personnage extérieur à identifier (1
ou 2 ?)
Le « il est où ? » récurrent peut
susciter des hypothèses, des
questions.
Conte randonnée qui suscite la prise
de parole spontanée (ritournelle,
texte répétitif). A mettre en parallèle
avec « La moufle » pour établir des
liens et des comparaisons