La situation de l`élevage de volaille en RDC et à Kinshasa
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La situation de l`élevage de volaille en RDC et à Kinshasa
La situation de l’élevage de volaille en RDC et à Kinshasa Bref historique La structure de l’élevage avicole a fondamentalement évolué en RDC ces quinze dernières années. Au cours des années 70-80, une politique de grands élevages industriels (DAIPN) initiée par l’Etat a permis d’installer de grands complexes à proximité de Kinshasa et de Lubumbashi. La population détient l’essentiel des volailles chair et des canards Revenons donc au thème majeur abordé dans ce numéro, l’élevage de volaille de chair. L’essentiel des animaux est détenu dans le cadre de petites et très petites exploitations, de l’ordre de la centaine d’animaux. Aujourd’hui, ces grands complexes sont tombés en léthargie et l’Etat se cantonne désormais dans son rôle d’encadrement des éleveurs et agriculteurs par ses services spécialisés. Cependant, compte tenu des besoins sans cesse croissants des centres urbains, on assiste à l’émergence progressive de l’élevage privé tant au niveau d’exploitations de moyenne taille que du petit élevage en parcelle. Il y a d’une part l’aviculture rurale, de l’autre l’aviculture péri-urbaine, voire urbaine. Cette activité est en expansion, parce que les acteurs qui ont généralement d’autres sources de revenus cherchent à diversifier leurs activités, constituer un cheptel en guise d’épargne, pour d’autres, la plupart, il s’agit simplement de tenter d’améliorer une maigre subsistance. Toutefois, la situation diffère fortement selon que l’on considère la filière pondeuses pour la production d’œufs de table ou la filière de poulet de chair. En effet, dans le secteur pondeuses, Kinshasa assure l’essentiel de ses besoins par le biais de sa production locale, tandis que les importations couvrent plus de 90% des besoins de consommation de viande de volaille. Ce type de production est caractérisé par l’application de principes tirés de l’aviculture industrielle, mais sur des investissements relativement faibles. Les importations de volaille (congelée) Le prix de revient des intrants locaux disponibles à Kinshasa et principalement de l’aliment ne permet pas de produire un poulet local à croissance rapide à un prix compétitif ; de ce fait, compte tenu du faible pouvoir d’achat des populations, les produits congelés importés, principalement des abats de poulet et dinde ainsi que poules de réforme, couvrent l’essentiel du marché. Il est certes plus difficile de réaliser l’importation et la commercialisation d’œufs frais en grandes quantités, ce qui explique que la production locale d’œufs de table reste tout à fait compétitive. Les élevages de pondeuses se sont donc développés de façon assez remarquable. Une exploitation de près de 100 000 sujets couvre une bonne partie du marché de Kinshasa, tandis que l’on rencontre de nombreux élevages de mille (1000) à cinq milles (5000) poules gérés de façon intensive. Le niveau de technicité et de performance est satisfaisant. On constate également que l’aliment pondeuse représente l’essentiel des ventes de l’industrie de provenderie locale. Ce type de production sera abordé et débattu dans l’un de nos prochains numéros. 72 On comprendra que le niveau technique est très variable, voire faible, aboutissant souvent à des échecs. Audelà de l’élevage proprement dit, reste le problème de la commercialisation, le circuit de vente en ville étant souvent insuffisant pour écouler des gros effectifs dans de bonnes conditions. Le circuit « animaux morts » n’est pas plus praticable faute d’abattoir et d’infrastructures de transformation et stockage ; la filière n’existe pas en tant que telle au Congo et devra forcement être installée un jour si on envisage un développement de grande envergure. Il faudra bien sûr assurer un approvisionnement régulier et volumineux en aliments, ce qui suppose tout de même que la production céréalière nationale ait résolu les problèmes de sous-nutrition humaine. Il est toutefois possible d’aider les éleveurs avec un minimum d’encadrement qui comprend : - accès à des poussins de qualité ; - vaccination contre la pseudo-peste aviaire (Newcastle) ; - facilitation de l’accès à des aliments et ingrédients à des prix raisonnables, ce qui à terme suppose la relance de la culture de Maïs d’abord (du soja ensuite) ; - aide à l’amélioration des infrastructures de stockage et à la formulation de rations plus ou moins équilibrées avec des ingrédients locaux ; - contrôle zootechnique des principaux paramètres d’élevage : logement, abreuvement… - capacité à calculer un prix de revient. Troupeaux et Cultures des Tropiques Par la suite, il sera nécessaire d’organiser un circuit d’abattage et de commercialisation correct. Par ailleurs, il est opportun de diversifier les types d’élevage et de promouvoir l’élevage du canard, déjà très prisé par la population congolaise. Dans l’immédiat, une enquête réalisée en 2003 par le Centre Agronomique et Vétérinaire Tropical de Kinshasa (CAVTK) sur la filière d’éleveurs (élevage avicole) dans les communes urbano-rurales de Mont Ngafula et de Lemba a montré que sur 253 foyers interrogés : 105 foyers pratiquent l’élevage de canard soit 41.5 % des foyers interrogés ; 94 foyers élèvent la poule soit 37.2 %, 9 foyers pratiquent l’élevage du pigeon soit 3.6 % ; 7 foyers élèvent la pintade soit 2.8 % des foyers ; 2 foyers seulement sur 253 élèvent la caille soit 0.8 % et 2 foyers également pratiquent l’élevage de dindon soit 0.8 % du total. Types d’élevage La tendance qui se dégage le plus, actuellement, est celle de petites et moyennes exploitations avicoles de type parcellaire et familial dont le cheptel varie en fonction de la race élevée, la souche (ponte ou chair), de la surface disponible ainsi que de l’objectif poursuivi (production d’œufs de consommation, production d’œufs fécondés ou de poussins, production de viande). En ce qui concerne le canard, nous constatons que 98.07 % d’exploitations interrogées sont de type familial avec un cheptel pour la plupart inférieur à 100 canards, principalement de race barbarie non amélioré et rarement quelque pékins. D’autre part 1.93 % soit 2 exploitations sur 105 (répertoriées pour le canard) ont un cheptel de plus de 100 canards. Respectivement 380 canards pour l’un et plus de 1000 canards (de race barbarie améliorée) pour l’autre. Il est à noter que le second pratique un pré-élevage canard pour les revendre à la FAO qui les distribue, ensuite, à la population afin de faciliter l’accès aux protéines animales dans le cadre d’un programme d’appui aux petits élevages parcellaires et en collaboration avec le CAVTK. Il est important de relever que le nombre de foyers s’adonnant à l’élevage de canard est plus élevé que celui des autres volailles, et particulièrement de «la poule », suite au rendement élevé de sa carcasse à l’abattage (plus grande quantité de viande) ainsi que sa résistance aux maladies. Pour ce qui est de la poule, nous observons trois spéculations. La première s’identifie à un élevage assez rudimentaire avec un cheptel de l’ordre de 2-20 poules ; on y retrouve plus souvent la poule locale dite «poulet bicyclette» qui a l’avantage d’être rustique mais dont le rendement à l’abattage est très faible. Dans ce type de spéculation, les animaux sont élevés en divagation sans un apport alimentaire équilibré. En seconde spéculation, nous avons les fermes familiales moyennes avec des cheptels de l’ordre de 20-120 animaux. Dans ce type de spéculation, on retrouve souvent la poule locale associée à la poule améliorée. Les races améliorées rencontrées sont le plus souvent Lohmann Troupeaux et Cultures des Tropiques Brown (une dérivée de la Rhodes Island Red) et Hypeco qui sont des souches de ponte. Pour ce qui est du poulet élevé pour la chair, nous retrouvons essentiellement «le poulet bicyclette ». En dernière spéculation, nous observons des fermes organisées en entreprises avec des cheptels de l’ordre de 120 à 3000 têtes. Dans celles-ci, les animaux élevés sont uniquement des animaux de race : pondeuse ou poulet de chair. Pour ce qui est des pondeuses, nous retrouvons principalement la Lohmann Brown, pondeuse d’œufs de consommation à coquille brune. Elle est préférée pour son bon taux de ponte (280-300 œufs par an), pour sa bonne acclimatation ainsi que son poids élevé à l’abattage lors de la réforme ; en comparaison aux souches pondeuses issues de la Leghorn blanche, pondeuse d’œufs à coquille blanche. Relevons dans la commune de Mont Ngafula, la présence d’une grande ferme industrielle d’environ 80000 pondeuses de race Hisex blanche (dérivée de Leghorn blanche) qui est la plus grande pourvoyeuse en œufs de consommation de la ville de Kinshasa. Concernant les autres volailles répertoriées : le pigeon, la pintade, la caille et le dindon, la dimension des cheptels reste inférieure à 30 têtes avec une exception pour le pigeon et la caille dont le nombre d’animaux est supérieur à 50 têtes. Ceci s’explique par le fait que l’élevage de ces deux espèces ne nécessite pas beaucoup d’espace. Il est à noter que l’élevage de pigeon est plus pratiqué par passion tandis que celui de la caille l’est pour sa chair. Pour ce qui est de la pintade et du dindon, le nombre de fermes pratiquant ce type d’élevage reste minime (cfr supra) suite au fait que ces deux espèces ne font pas communément partie des habitudes alimentaires des kinois en particulier, et des congolais en général. Alimentation En élevage intensif, la production avicole dépend largement de la satisfaction alimentaire des animaux. Tout problème de qualité de l’aliment agit négativement sur l’IC (indice de consommation = aliment consommé/poids vif ). De plus, l’alimentation étant de loin le poste de dépense le plus important (70-80% des coûts de production), une mauvaise alimentation compromet la rentabilité de l’activité. Les aliments distribués à la volaille sont assez diversifiés à travers la ville de Kinshasa ; et ce en fonction principalement de l’espèce élevée. La formulation d’aliment composé équilibré reste encore l’apanage des gros industriels du secteur avicole tels que MIDEMA et SAN GIRO. Pour ce qui est des petits éleveurs, rares sont ceux qui disposent des connaissances adéquates pouvant leur permettre de formuler personnellement leur aliment équilibré pour volaille (ou autres animaux domestiques d’élevage) à la ferme. Certains s’y risquent sans trop connaître les équilibres essentiels tels que : le pourcentage de protéines ainsi que la qualité des acides aminés les composants, le niveau énergétique, le rapport calcium/phosphore, le taux de matières grasses, etc. 73 Le tableau suivant retrace les différents aliments distribués à la volaille ainsi que le pourcentage des fermes les utilisant pour chaque espèce de volaille répertoriée. On constate que la majorité de ces éleveurs cherchent à se « débrouiller» avec des ingrédients à bas prix comme le son, le tourteau palmiste et la drèche de brasserie. Relativement rares sont les éleveurs qui ont les moyens d’acheter un aliment du commerce. Tableau 1: Aliments distribués à la volaille (en % du nombre de fermes visitées) Le suivi sanitaire dans les fermes avicoles de Kinshasa est fonction principalement du cheptel. Pour les fermes de moins de 100 animaux, le suivi sanitaire est quasi inexistant. Tandis que les fermes de plus de 100 animaux appliquent un calendrier de vaccination qui est de rigueur, vu les conditions climatiques des tropiques qui sont propices au développement de maladies. A ce calendrier est souvent associé un programme d’hygiène rigoureux en vue toujours de minimiser au maximum les risques de maladies. est orientée vers une spéculation « chair. » Cette dynamique avicole est malheureusement inhibée par le prix élevé des aliments composés pour volaille commercialisés sur le marché local (0,41 $us à 0,44 $us). Il est à noter que le « compte aliment » participe pour 65% à 75% du coût total d’une exploitation avicole. Tenant compte de ce qui précède, les autorités compétentes d’une part devraient réfléchir sur les moyens à mettre en exécution afin de réduire sensiblement le coût du kilogramme d’aliment pour volaille sur le marché de Kinshasa. D’autre part, les aviculteurs s’emploieraient à modéliser des formules alimentaires pour leurs animaux à la ferme en vue de réduire le montant alloué à l’achat d’aliment. Ces deux alternatives permettraient de dynamiser d’avantage le secteur avicole dans la zone urbaine et péri urbaine de Kinshasa. Conclusion A Kinshasa, le nombre de fermes avicoles pouvant être à même de palier au déficit alimentaire en matière de viande de volaille ou œufs de consommation est encore loin d’être atteint. Nonobstant cela, nous observons un nombre de plus en plus croissant de petites fermes avicoles à caractère familial avec des cheptels d’une centaine d’animaux. Pour la plupart ces fermes pratiquent un élevage de ponte pour ce qui est des poules. Tandis que pour les canards ainsi que les autres volailles, la majorité des élevages 74 Ir Tech. Olivier NKIDIAKA LUTONADIO et Dr Alain HUART Troupeaux et Cultures des Tropiques CAVTK: projets d’actions pluridisciplinaires et intégration des filières 1. Voici un résumé du programme d’actions du CAVTK. Actions réalisées ou en cours de réalisation Secteur élevage - - - Revue nationale sur l’élevage Centre d’insémination porcin à Kinshasa Noyau de reproduction en race pure piétrain Essaimage en métayage de verrats améliorateurs en race pure Élevage parental canard Incubateur pour production et diffusion canetons Remise en fonctionnement unité de production aliment bétail au CDI Bwamanda Suivi en ferme porcine et volaille Analyse alimentaire des ingrédients non conventionnels pour l’alimentation des animaux en milieu villageois et péri-urbain Formulation d’aliment bétail artisanal et adapté Enquêtes et inventaires des petits fermiers de Kinshasa et sa périphérie ; mise en place d’indicateurs de mesure de développement Essais comparatifs d’aliment canard et cobaye avec des ingrédients locaux 2. Actions futures du CAVTK Canevas élevage – agriculture - - - Pisciculture : projet d’élevage semi-extensif de clarias Lapins : mise à disposition de reproducteurs et techniques d’amélioration des élevages Cobaye : modélisation de l’élevage et nutrition Chèvre en milieu villageois : amélioration de la productivité des troupeaux individuels et communautaires Canard : incubateurs dans des centres de production régionaux de canetons ; super parentaux à Kinshasa Transformation (filetage de clarias) à Kinshasa et installation d’un atelier de découpe + fumure pour canard et poisson d’élevage Elevage de parentaux volaille de chair : local x croisé (plumage coloré) Elevage parentaux ponte Troupeaux et Cultures des Tropiques Agriculture - Production de compost et engrais organique Pomme de terre, patates douces, ignames: production de micro-tubercules Maïs semencier – variétés hybrides Enquêtes et indicateurs socio-économiques en fermes, élevage de parcelle et marchés. Sauvegarde de l’environnement et des ressources naturelles - Production de compost à partir de déchets et ordures ménagères à 80% de matières organiques Suivi du marché Bushmeat (viande de brousse) à Kinshasa et sa périphérie Projet d’élevage alternatif à la viande de chasse en milieu forestier (poulet – canard – aulacodes) Grands élevages industriels - Abattoir agréé CE porcs – bovins + atelier découpe et emballage pour exportation Europe Protocole exonération de douane sur intrants spécifiques agricoles et d’élevage Engrais – semences – produits vétérinaires – animaux d’élevage Foncier agricole et d’élevage Programme de réduction fiscalité et parafiscalité Appui à la transformation, conditionnement, emballage des produits Abattoir volaille et atelier de découpe emballage ; stockage produits frais et congelés ; charcuterie et recyclage des sous-produits Structuration des associations de petits éleveurs et agriculteurs - Encadrement des associations d’éleveurs existantes et éducation à la défense de leurs intérêts Enquêtes socio-économiques et indicateurs d’impact Appui à la gestion économique ; séminaires ; formation en modules à la gestion d’exploitations agricoles Favoriser l’accès au crédit et à l’épargne . 75 76 Troupeaux et Cultures des Tropiques Un mot à l’attention des promoteurs du projet, de Monsieur le Ministre José Happart, de son conseiller Claude Delcroix, du professeur Pascal Leroy, Président de l’Institut Vétérinaire Tropical de l’Université de Liège, du professeur André Thewis recteur de la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, sans qui ce projet n’aurait pas pu voir le jour. A Monsieur Jacquet, Délégué de la Région Walonne de Belgique et sa collaboratrice Anny Kabeya qui ont redoublé d’efforts pour que le projet aboutisse. Aux autorités congolaises qui ont soutenu le projet, au Docteur Bakima qui en a eu l’idée initiale, au Ministre Banamuhere Salomon qui a signé le protocole d’accord, à l’équipe du MinisTroupeaux et Cultures des Tropiques tre Justin Kangundu qui soutiennent désormais le projet et au Docteur Ali Ramazani, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage qui en assure le suivi. Aux nombreux éleveurs qui achètent la revue, et aux distributeurs, dont le Laboratoire Vétérinaire..., Mme Kazadi de Medicare qui à elle seule en a vendu près de 360 exemplaires à ce jour. Aux nouveaux bailleurs de fonds qui s’associent à nos programmes, à Mr Gadoulet et Saracco de la Communauté Européenne, au Docteur Dany Denolf de la GTZ, à Monsieur Cornet et à Monsieur Sow de la Banque Mondiale au travers des programmes semenciers (Maïs). 77 Flash CAVTK Etude sur les ingrédients non conventionnels dans l’alimentation des animaux Le CAVTK a fait l’acquisition d’une étuve BINDER qui permet de sécher des échantillons de toute sorte d’aliments et de plantes avant leur mouture au cyclotec et le conditionnement sous-vide nécessaire à la conservation par le froid. Ces échantillons seront analysés à la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux, par la méthode fluorescence X ou une autre. Ces analyses permettront de mieux calculer les rations pour animaux avec des ingrédients dit non conventionnels, c’est-à-dire ce que les villageois trouvent de disponible à bas prix au village, certains déchets de récoltes, plantes diverses.... Il s’agit d’une des solutions initiées par le CAVTK pour pallier au problème de l’alimentation du bétail. Enquêtes dans les fermes Des enquêtes ont été réalisées par le CAVTK dans les communes de Mont Ngafula et Masina. Au total 456 unités d’élevage familiales ont été visitées. Il ressort de cette étude que la majorité des éleveurs (plus de 40%) ont des canards, bien que le nombre varie de 2 - 3 à près d’un millier de sujets. Viennent ensuite les éleveurs de poules pondeuses, poulets de chair, porc (un article détaillé figurera dans le prochain numéro). L’enquête dans la commune de Selembao a eu lieu en octobre, novembre 2003. Le traitement des resultats est en cours. Visite de la Communauté européenne auprès du CDI Bwamanda La visite a concerné le démarrage imminent du projet de relance de la production d’aliment bétail du CDI Bwamanda avec l’appui du CAVTK. Les plus petits éleveurs sont spécialement ciblés par ce programme, parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acheter l’aliment industriel du commerce ; il s’agit notamment des éleveurs de porcs, de canards, de poulets de chair. En effet, la production du CDI ne sera pas ciblée principalement sur les aliments pour pondeuses comme le font les deux plus gros moulins (Midema Feed-Mill et San Giro). De plus, elle tentera d’utiliser pour l’essentiel des ingrédients locaux, de manière à soutenir le travail et les revenus des agriculteurs congolais. 78 Amélioration par verrats piétrains améliorants Les premières mises-bas ont eu lieu en juillet-août 2003 dans les différentes fermes ; d’autres mises bas sont attendues dans les fermes qui ont reçu leur(s) sujet(s) un peu plus tard. Au total 97 porcelets ont vu le jour en juilletaoût. En fin novembre 2003, plus de 300 individus ont vu le jour dans les différentes fermes. Les fermes dont le suivi est assuré par Dr Bonane, révèlent tout de même quelques lacunes, notamment quant à l’utilisation de produits désinfectants et de médicaments vétérinaires. Ce suivi vétérinaire reste donc essentiel pour l’application de pratiques d’élevages correctes. De même la diffusion du n°1 de la revue « Troupeaux et Cultures des Tropiques » consacrée à l’élevage des porcs, reste essentielle. Mise en route de l’incubateur canard et élevage parental : le transfert à la ferme de Mitendi a démarré en décembre 2003; Un stagiaire de la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux en nos murs pour 3 mois, ceci dans le cadre de l’analyse des enquêtes sur l’élevage et l’agriculture urbaine et péri-urbaine. Prochains programmes à l’étude non encore initiés Le canard dans le Bandundu (Kenge) Production de poulet label (croisement local x croissance lente importée) Mise en place d’une petite unité d’abattage de volaille Charte de l’Agriculture urbaine A l’occasion du colloque : « villes du Nord et villes du Sud, à la rencontre de l’agriculture urbaine-réalités et initiatives», qui s’est déroulé en Belgique (Ath) en septembre 2002, des acteurs de l’agriculture urbaine du Nord et du Sud ont pu échanger sur leurs pays respectifs. Chacun a ainsi pris connaissance des pratiques de l’autre, mais aussi a pu comprendre sa propre pratique sous un éclairage nouveau. Ce colloque s’est tenu du 19 au 26 septembre 2002.Un des résultats de cette rencontre entre autorités locales, représentants d’associations, d’ONG, techniciens et scientifiques est la mise en place d’une charte pour affirmer le droit pour tous à pratiquer l’agriculture urbaine. La R.D.C. a été représentée à cette rencontre par des délégués venus aussi bien de l’Est du pays (Butembo notamment, via l’Université du Graben) que de Kinshasa qui est avec ses sept millions d’habitants, une mégapole où l’agriculture urbaine est très présente. Troupeaux et Cultures des Tropiques De Kinshasa, l’autorité urbaine avait délégué Madame Charlotte Bituku, chef de division urbaine du développement rural. La délégation congolaise, à part les délégués de Bukavu et Butembo était aussi constituée d’un député, spécialiste des questions liées à l’agriculture et l’environnement et du Père Jacques Paulus, président de l’O.N.G. JEEP (Jardins et Elevages de Parcelles) qui encadre depuis 1989 la population à la base en matière d’agriculture urbaine. De retour à Kinshasa, la délégation a formé une cellule de réflexion autour de la problématique de l’agricul- ture urbaine. Ce comité qui se réunit régulièrement afin de définir les axes prioritaires d’intervention en faveur du secteur est constitué de manière équitable de représentants des pouvoirs publics, des réseaux d’ONG et des Universités locales et belges (le CAVTK en fait partie). Par cette approche intégrant les différents acteurs du secteurs, les initiateurs de la charte pensent à terme créer une synergie réelle qui permettra à l’agriculture urbaine principalement dans les pays du Sud, de ne plus être le laisser pour compte de la production agricole comme cela est le cas dans bien des villes de la R.D.C. Réunion constitutive de l’a.s.b.l. Centre Agronomique et Véterinaire Tropical de Kinshasa En date du 27 septembre 2003, le Ministre Congolais de l’Agriculture, Pêche et Elevage, son Excellence Monsieur J. Kangundu a présidé la séance d’ouverture de l’assemblée constitutive de l’a.s.b.l. CAVTK. Cette cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunions du Ministère de l’Agriculture, ce en présence du Ministre au Développement Rural, du Vice-Ministre à l’Agriculture, Pêche et Elevage, du Délégué de la Région Wallonne et de la Communauté Française de Belgique en RDC, Monsieur Fredy Jacquet et des représentants du Ministre du Plan, de la Coopération, et de l’Environnement notamment. Cette a.s.b.l. qui regroupe parmi les membres fondateurs, des représentants de différents acteurs du secteur agricole et d’élevage (Ministères concernés, ONG, producteurs privés, institutions universitaires et de recherche belges et congolaises, et les bailleurs de fonds) symbolise selon le Ministre de l’Agriculture, la volonté de la Région Wallonne de coopérer positivement avec la R.D.C. dans la relance de sa production agricole. Le Congo fut à l’école coloniale, un des grands producteurs agricoles (huile de palme, café, manioc...) grâce à l’expertise belge. L’implication des universités de Liège et Gembloux permet donc d’espérer le retour des performances d’antan. La matérialisation de ce projet ne peut ainsi qu’être renforcée avec la mise en place effective du CAVTK. En effet, depuis avril 2002, les Universités de Liège (Faculté de Médecine vétérinaire) et la Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux ont entrepris un certain nombre d’actions concrètes sur terrain : - importation et implantation dans des fermes pilotes de 30 porcs reproducteurs Piétrain Stress-Négatifs ; - lancement d’une revue thématique de vulgarisation « Troupeaux et Cultures des Tropiques » ; - importation et installation à Kinshasa d’un incubateur pour palmipèdes destiné à produire sur place des canetons à partir des oeufs fécondés issus d’une ferme parentale de canards de Barbarie ; - enquêtes sur les systèmes de production des éleveurs Troupeaux et Cultures des Tropiques de Kinshasa et sa périphérie ; - collecte d’échantillons des principaux aliments distribués au bétail afin d’en faire une analyse par fluorescence X et en déterminer la teneur précise en macro et micro éléments. Dans son mot de circonstance, le Délégué Wallonie-Bruxelles, Monsieur Jacquet a remercié le Ministre de l’Agriculture pour son implication personnelle dans la concrétisation de ce projet suivi de très près par son collègue de Wallonie, le Ministre José Happart. Ce dernier a déployé tous ses efforts pour que la promesse faite il y a de celà deux années au Président de la République de mettre l’expertise agricole wallonne au service de la R.D.C. se concrétise. A l’issu de l’Assemblée Générale constitutive, un Conseil d’Administration a été élu avec à sa tête, Monsieur Hubert Ali Ramazani, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage comme Président et Monsieur Maximilien Muland comme Secrétaire Général. Le Conseil d’Administration est composé comme suit : - président : Dr Ali Ramazani, Secrétaire Général du Minagri ; - 1 er Vice-Président : Frère Umba, Directeur Général de l’ISAV ; - 2è Vice-Président : Mr Fredy Jacquet, Délégué WallonieBruxelles ; - secrétaire Général : Maximilien Muland, CAVTK ; - trésorier : Dr Bisimwa, Interchix ; - administrateur : Mr Sarraco F., Union Européenne ; - administrateur : Docteur Makumbu, Directeur Général du Laboratoire Vétérinaire de Kinshasa ; - administrateur : Mr Athanase Matenda, Administrateur Délégué de la FEC ; - administrateur : Professeur André Thewis, Recteur FUSAGX ; - président de la Commission Technique : Dr Alain Huart, Université de Liège. Nous ne pouvons que souhaiter longue vie à cet organe qui devrait permettre au Ministère de l’Agriculture de jouer pleinement son rôle de catalyseur car tous les acteurs du secteur, de la recherche à la production se retrouvent en son sein. 79 Synthèse des prix de vente des volailles, découpes et abats sur le marché de Kinshasa s’orienter vers des produits diversifiés et de haute qualité qui n’entrent pas en concurrence avec ces bas morceaux congelés à bas prix. La production de poulet fermier est à encourager, de même que celle du canard et plus marginalement de la pintade et de la caille. * On constate un prix moyen mondial de l’ordre de 1 Usd le kg. Le prix de revient minimal à Kinshasa du kg de poulet de chair est de 2,3 Usd/kg 1USD: 607,5 CFA * On constate que les prix sont plus élevés à Libreville, pourtant situé au bord de l’Océan. Cela démontre la compétitivité du prix des congelés importés à Kinshasa et le fait que les droits d’entrée sur ces produits sont plus élevés à Libreville (Zone UDEAC). La valeur élevée du Dindon s’explique par sa rareté sur le marché. On constate le prix remarquablement élevé du coq (plumage coloré), ce qui explique l’engouement des éleveurs pour les poussins de ponte mâles, qui dans les grands pays producteurs sont systématiquement éliminés à la naissance. Cette synthèse des statistiques de prix démontre clairement que les abats de poulets et de dinde qui se vendent au prix moyen de 1,3 Usd/kg représentent les produits les plus attractifs pour les populations de Kinshasa à faible pouvoir d’achat ; les poules « à bouillir » suivent ensuite dans ce palmarès (1,6 Usd/ kg) tandis que le poulet à rôtir se situe déjà à 2,1 Usd/kg. Le canard abondant sur le marché mériterait une meilleure valorisation, ce qui serait possible par le biais d’un centre d’abattage, atelier de découpe spécifique. Les produits frais, aux qualités gustatives incomparables, se situent à des prix trois fois plus élevés et ne s’adressent donc qu’à la clientèle aisée. C’est dire que la production locale doit 80 Troupeaux et Cultures des Tropiques La production de la volaille dans le monde et en Afrique A vec 70 millions de tonnes produites par an dans le monde, les volailles sont depuis quelques années, la deuxième viande produite dans le monde, juste derrière le porc, mais devant le bovin. Principales productions de volaille dans le monde en 1997 (en millions de tonnes) Oie 3% Autruches 0% Canard 4% Pintades 0% Pigeons 0% Dinde 8% Le poulet représente près de 85% de la production mondiale de volaille ; suit ensuite la dinde puis le canard ; mais il y a aussi les pintades, les autruches, les pigeons. Quelques soient les continents, c’est donc la production de poulet de chair qui prédomine. Depuis les années 60, les souches destinées à la production d’œufs sont parfaitement distinctes de celles qui produisent le poulet de chair et désormais ces souches sont pour l’essentiel commercialisées par des groupes internationaux. Production de volailles selon les continents et pays Les Etats Unis (15 Millions de tonnes), la Chine (12 Millions de tonnes) et le Brésil (5 Millions de tonnes) occupent les 3 premières places de ce palmarès. Par contre, pour les espèces secondaires, comme les canards, les oies, les pigeons, c’est la Chine qui occupe la première position. Grâce à l’Afrique du Sud, le continent africain a produit l’essentiel de la viande d’autruche, un produit en pleine croissance et un type d’élevage qui se « mondialise » rapidement. Principales productions de volaille dans le monde en 1997 (en Type de volaille Poule - Poulet Millions de Tonnes 51 % Principale 84,76% Partout Dinde 4,7 7,81% USA 53% Canard 2,5 4,15% Chine 70% Oie 1,8 2,99% Chine 92% Pintades 0,1 0,17% France 60% Autruches 0,05 0,08% Afrique du S Pigeons Total 0,02 60 0,03% Troupeaux et Cultures des Tropiques En millions de tonnes Monde Amérique du Nord et Centrale Dont Etats-Unis Asie Dont Chine Thaïlande Japon Europe Dont U.E. Amérique du Sud Dont Brésil Afrique Ex-URSS Dont Russie Océanie Production 1998 60,2 18,5 15,1 19,9 11,1 1,2 1,1 11,3 8,5 7,4 4,6 2,5 1,0 0,6 0,7 % Ten ann 90 100% 31% 25% 33% 18,5% 18,8% 14% 12,3% 7,6% -4% 1,6% 1% La production de volaille dans le monde augmente de 5% l’an y compris aux Etats-Unis, pourtant premier consommateur. Il faut aussi noter l’extraordinaire croissance de l’élevage de volaille en Chine : +15% de croissance annuelle! En terme de continents, c’est l’Asie qui occupe désormais la première place, suivie par l’Amérique du Nord. Les Etats-Unis, la CEE et la Chine mis ensemble représentent près de 60% de la production mondiale. 81 Curieusement, en Afrique du Nord, à la population urbaine galopante, la production industrielle de volaille croit de 5% par an malgré le climat chaud et la faible disponibilité (sécheresse) en aliments. C’est dire que le potentiel en Afrique Centrale où la production de volaille est insignifiante reste largement sous-exploité et que le développement de ce type d’élevage en milieu périurbain, pour assurer les besoins des grandes villes, devrait faire l’objet de la meilleure attention. Restent que seuls les pays qui ont su protéger leurs producteurs, ont développé de manière consistante leurs productions. Principaux pays producteurs en Afrique POULET (tonnes) Pays 1998 Afrique du Sud 440 000 Egypte 400 000 Maroc 230 000 Algérie 220 000 Nigéria 172 000 Libye 98 000 Ethiopie 73 000 Sénégal 64 000 Tunisie 61 500 Kenya 55 200 Côte-d'Ivoire 51 040 TOTAL 1 864 740 CANARD Egypte 37 700 Madagascar 9 240 TOTAL 46 940 OIE Egypte 35 070 Madagascar 11 760 TOTAL 46 830 DINDE Tunisie 11 000 Egypte 9 250 Madagascar 7560 Afrique du Sud 3160 TOTAL 30 970 % 23,60% 21,45% 12,33% 11,80% 9,22% 5,26% 3,91% 3,43% 3,30% 2,96% 2,74% L’aspect tarifaire, c’est-à-dire l’application de droits d’entrées où encore d’un contingentement strict des importations de céréales (Maïs surtout) mais aussi de volaille ou abats de volaille congelés a un grand impact sur la production nationale de volaille dans les pays africains. Ceci explique le fait que l’Afrique du Sud qui a développé son élevage de la volaille pendant la période d’embargo connaît désormais des problèmes avec des produits importés suite à la libéralisation de son économie. 80,32% 19,68% 74,89% 25,11% 35,52% 29,87% 24,41% 10,20% Le Nigeria est l’autre grand producteur de l’Afrique Subsaharienne (170 000T) mais les taxes sur le maïs et la désorganisation de la filière limite le développement d’élevages modernes. Elevage du poulet en Afrique Repartition des 11 principaux pays producteurs Ethiopie 4% Sénégal 3% Tunisie 3% Kenya 3% C ôte-d'Ivoire 3% A frique du 25% Libye 5% N igéria 9% E A lgérie 12% M aroc 12% En Afrique, où vit 13% de la population mondiale, la production de volaille n’atteint que 4% de la production mondiale. En fait, la majorité des pays africains au Sud du Sahara, à l’exception de l’Afrique du Sud, ne disposent pas de ressources alimentaires suffisantes pour permettre une production à grande échelle de ces monogastriques, ni d’infrastructures et organisations commerciales capables d’approvisionner régulièrement les marchés à des prix concurrentiels. C’est ainsi que l’offre avicole africaine repose toujours à 80% sur des systèmes traditionnels de production relativement rudimentaires et ce type d’élevage se développe donc moins rapidement que dans d’autres parties du globe. Dans les zones urbaines où la population dispose d’un pouvoir d’achat suffisant, des unités industrielles peuvent supplanter l’élevage artisanal, comme en Afrique du Sud, au Nigeria ou encore au Kenya. 82 En Afrique de l’Ouest, le Sénégal et la Côte d’Ivoire sont les principaux producteurs. Partout ailleurs et particulièrement en Afrique centrale, la production de volaille peut être qualifiée de marginale. Le coût élevé des matières premières, largement importées, rend l’élevage local non compétitif ; les quelques sociétés industrielles qui ont essayé, ont abandonné. En conséquence, les importations de viande de volaille et d’abats assurent ainsi l’essentiel des besoins des grands centres urbains, particulièrement le long des côtes, à proximité des ports maritimes. A Kinshasa, au Gabon, au Congo Brazza, à Luanda, les produits importés représentent 80 à 90% de la consommation. CONSOMMATION DE VIANDE DE VOLAILLE On ne s’étonne donc pas de voir que parallèlement à la production, ce sont les Etats-Unis qui occupent la première place, tandis que l’Afrique occupe la lanterne rouge en termes de consommation. Les disparités sont donc édifiantes. Les pays développés avec 22% de la population mondiale, consomment près de la moitié des volailles produites. Il est à noter que dans ces pays, les entreprises des filières avicoles développent sans cesse de nouveaux produits (crus – fumés – marinés). La croissance de consommation la plus forte s’observe en Asie, en raison de l’émergence de la Chine. Le potentiel de croissance dans les pays en développement et en Afrique en particulier est donc très important. Troupeaux et Cultures des Tropiques Le tableau qui suit, établi par continent est tout à fait édifiant. Consom volaille E U R O P E A M E R I Q U E A S I E Europe Etats-Unis Brésil Japon Chine Afrique du Sud A F R I Q U E Egypte Sénégal Côte d’Ivoire Congo (Kinshasa – Bas-Congo) Gabon 9* (90% * estimation sur base des volumes d’importation des viandes et abats de volaille congelés LES ÉCHANGES Depuis 1996, la viande de volaille est le produit carné le plus échangé au monde, les transactions sont évaluées à près de dix milliards de dollars par an. produits de volaille importés en Afrique. Ce tonnage (plus de 200 000 tonnes) est cependant croissant car les populations à faible pouvoir d’achat privilégient la viande la moins chère. Principaux importateurs de viande de volaille en Milliers de Tonnes Chine 1 600 Russie 830 Japon 500 Arabie Saoudite 280 Union européenne 290 Part des volailles dans les échanges de produits carnés Ovins Autres viandes 3% 4% Porc 28% Bovins 33% Volailles 32% Les échanges portent essentiellement sur des produits congelés dont 85% sont des poulets, majoritairement commercialisés sous forme de découpes. On ne s’étonnera pas de voir que la Chine, quoique 2è producteur au monde, est aussi le premier importateur. Les Etats-Unis occupent logiquement la place de premier exportateur. Le Brésil a renforcé sa compétitivité sur le marché du Moyen-Orient et même en Afrique et l’Europe reste bien sur largement exportatrice, notamment vers l’Afrique…Il est difficile d’apprécier le tonnage exact des Troupeaux et Cultures des Tropiques Principaux exportateurs de viandes de volaille en Milliers de Tonnes (1998) Etats-Unis 2 500 Union européenne 1 000 Brésil 600 Chine 1 000 Thaïlande 245 C’est ainsi que les importations de viande bovine congelée (et de porc dans une moindre mesure) baissent au profit des produits de découpe et abats de volaille congelés, à faible prix. Aujourd’hui, la volaille représente près de 50% du total des importations des produits carnés congelés en RDC, au Gabon, au Congo notamment. Alain HUART 83