UTI MAG 116 - Université Toulouse 1 Capitole
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UT1Capitole Mag N°116 janvier - février - mars 2012 www.univ-tlse1.fr l e j o u r n a l d e l’ u n i v e r s i t é t o u l o u s e 1 c a p i t o l e DOSSIER le fabuleux destin de la recherche à ut1 VIE UNIVERSITAIRE FORMATION-INSERTION CULTURE Affluence record pour la rentrée solennelle de droit Avec PStages, remplissez votre convention de stage en quelques clics ! La nouvelle année culturelle est arrivée : demandez le programme ! sommaire éditorial numéro 116 JANVIER FÉVRIER MARS vie universitaire 3 IdEx : un nouveau projet d’excellence pour Toulouse Affluence record pour la rentrée solennelle de droit L’Institut européen du droit fait sa rentrée FORMATION-insertion 5 Avec PStages, remplissez votre convention de stage en quelques clics ! UT1, première université française à signer avec Cambridge ESOL 26 projets accompagnés par le BQF RECHERCHE 8 Le fabuleux destin de la recherche à UT1 Entretien avec Bruno Sire, président de l’université Entretien avec Hugues Kenfack, vice-président du Conseil scientifique Le SCOR, outil d’accompagnement de la recherche à UT1 Les équipes de recherche d’UT1 UT1 : une recherche fédérée Labex IAST : excellence et transdisciplinarité Financements ERC : TSE se taille la part du lion 11 prix scientifiques pour les chercheurs d’UT1 Compétition boursière à Melbourne : un chercheur de l’IRIT primé pour son agent artificiel intelligent UT1 Capitole au confluent des pôles de compétitivité Recherches à l’international : impossible n’est pas chercher... Préparer sa thèse : mode d’emploi Financer sa thèse : pas obligatoire mais judicieux Presses d’UT1 : les nouveautés 2012 Cinq projets de Midi-Pyrénées labellisés Equipex SYSTÈMES D’INFORMATION ET TICE 29 Ce nouveau numéro de votre magazine est largement consacré à la recherche. Ce n’est que justice puisque la recherche est le cœur de l’activité d’une université. C’est par elle que progresse la connaissance, et que se construisent les savoirs qui sont ensuite transmis aux étudiants. C’est aussi par les résultats obtenus que se mesure la notoriété d’une université et à partir de là que s’ordonnent les hiérarchies internationales dans le monde académique. Cela justifie les efforts collectifs constants que nous menons, avec le Service commun de la recherche (SCOR) et le Service commun de la documentation (SCD), pour que chercheurs et enseignants-chercheurs trouvent ici des conditions de travail optimales. Si l’on en juge par les reconnaissances très flatteuses que nous obtenons en matière de distinctions de haut niveau et de contrats de recherche, les résultats sont à la hauteur de toute cette énergie déployée. Notre réussite est le fruit d’un état d’esprit général qui place la recherche au centre de nos préoccupations. Les travaux du Conseil scientifique et la politique d’incitation que mènent nos équipes de recherche en attestent. Dès lors, je ne saurai qu’encourager tous ceux, parmi nos étudiants attirés par la recherche ou tentés par une carrière d’enseignant-chercheur, à venir s’inscrire dans une de nos écoles doctorales. Il y a, à la clé, des métiers passionnants, aux multiples facettes, dans lesquels ceux qui ont le goût de la chose intellectuelle trouvent facilement à s’épanouir. « La recherche est le cœur de l’activité d’une université » Bruno Sire Président de l’université Bonne année 2012 ! Culture TICE sport 31 Les sportifs de haut niveau d’UT1 Journée nationale du sport : une fête inter-établissements Danse : let it rock ! UT1 : rugby toutes catégories Colloque : Jorrescam CULTURE 34 La culture scientifique à l’honneur à UT1 Capitole La nouvelle année culturelle est arrivée : demandez le programme ! BDE BIBLIOTHÈQUES 37 2 36 Le Printemps des étudiants fête ses 15 ans ! uverture du portail des publications des O chercheurs d’UT1 Coopération interne pour l’achat de ressources supplémentaires UT1 Capitole publie Lors de la cérémonie des vœux, le 13 janvier, le président Bruno Sire a rendu hommage à Mme Anne-Marie Chiffre, directrice du patrimoine, qui a pris sa retraite après plus de 40 ans passés au service de l’université. le journal de l’université toulouse 1 capitole www.univ-tlse1.fr Université Toulouse 1 Capitole, 2, rue du Doyen-Gabriel-Marty 31042 Toulouse Cedex 9 - Tél. 05 61 63 35 00 - Fax 05 61 63 37 98 Site Web : http://www.univ-tlse1.fr Directeur de la publication : Bruno Sire, président de l’université Rédactrice en chef : Françoise Montet-Lattes, directrice du service Communication Ont collaboré à la rédaction : Martin Venzal, Béatrice Girard, Camille Pons, Equipe TICEA, Elodie Jambon, Géromine Simon, Equipe SCD Relecture-correction : Patricia Sultan Secrétariat : Nathalie Tabary Photo de couverture : Bibliothèque Garrigou Photos et illustrations : JPG Photo (couverture, pages 8, 9, 10, 12, 13, 15, 16, 37, 38), Photo Pres-UT (page 3), Guillaume Thomat (page 4), Marie Dounot/Sercom-UT1 (pages 2, 6, 39), Pierre Denis/ UPS (page 7) - Geneviève Fontagné/Sercom-UT1 (pages 10, 11, 21, 22, 29 ), Dongmo Zhang (page 20), auteurs inconnus (page 18, 24, 31, 33, 36, 4e de couv), Presses de l’UT1 Capitole (page 27) - Équipe TICEA/UT1 (page 29, 30) - Paule Gery/Tab-UT1 (pages 34, 35) Maquette-flashage-impression : Imprimerie Trèfle Tiré à 4 000 exemplaires (4 nos par an) ISSN : 1161-8191. INTER-ÉTABLISSEMENT Vie universitaire IdEx : un nouveau projet d’excellence pour Toulouse Nom de code : Université de Toulouse. Le dossier IdEx (Initiatives d’Excellence) déposé par le PRES de Toulouse propose de créer un seul site qui servira d’étendard à tous les savoir-faire des campus de la Ville rose. Un projet qui devrait prendre forme dès 2012. Créer un campus d’ex- croître le nombre et la qualité des doctocellence regroupant l’en- rats délivrés chaque année. Pour cela, des semble des universités parcours Recherche seront élaborés dès de la Ville rose, ses 8 000 le M1, incluant par exemple un stage long chercheurs et ses 94 000 de recherche en laboratoire pour les élèétudiants : c’est la philosophie du dos- ves ingénieurs. À noter que l’actuel Colsier déposé le 8 décembre dernier par lège doctoral deviendra l’École des docle PRES de Toulouse dans le cadre de teurs de l’Université de Toulouse, pourvue l’appel à projets IdEx. Ces ‘‘Initiatives d’un véritable statut et de moyens supd’excellence’’ vont plémentaires. être choisies partout Si le projet de Toulouse « Offrir des formations en France par un jury est retenu pour le dosinternational ; entre 5 diversifiées et ouvertes sur sier IdEx, celui-ci bénéet 10 IdEx devraient ficiera d’une dotation l’interdisciplinarité » ainsi recevoir le préde près de 1 milliard cieux label et se pard’euros, générant chatager la dotation globale de 7,7 milliards que année entre 25 et 40 millions d’euros, d’euros. Objectif du gouvernement : qui serviront notamment à porter des procréer des pôles capables de rivaliser avec jets de recherche amont en relation avec les plus grandes universités du monde. les compétences des pôles de compétitiToulouse veut en faire partie. En décem- vité de la région. Ce projet unique devrait bre dernier, dans le cadre de la 2e phase permettre à Toulouse d’atteindre les amde l’appel à projets, Gilbert Casamatta, bitions fixées en matière d’enseignement président du PRES de Toulouse, accom- et de recherche, le tout en moins de 7 ans pagné de tous les présidents d’univer- (lire ci-contre : ‘‘L’agenda du projet’’)... sité, a présenté le dossier : il s’agit de fonder une seule et unique Université Martin Venzal de Toulouse qui serait organisée autour de 4 grands collèges thématiques : un collège Droit, Économie et Gestion pour UT1 Capitole, un collège Sciences humaines et sociales pour l’Université du Mirail, un collège Sciences, Technologies et Santé pour l’Université PaulSabatier, et un collège Toulouse Tech, issu des écoles d’ingénieurs. « Chacun des 4 collèges sera lisible internationalement, et son périmètre sera proche de celui des universités actuelles », précise Gilbert Casamatta. L’agenda du projet 2012 : Création du pacte fédérant les établissements du site. Le ‘‘grand établissement’’ est né. 2014 : Les établissements universitaires existants sont renommés en collèges. Chacun sera disciplinairement homogène, par regroupement des unités de recherche et d’enseignement. 2016 : Les sites changent de statut dans le cadre de leur futur plan quinquennal. Leurs budgets sont fusionnés. 2018 : Les conseils d’administration des collèges deviennent Conseils de collège ; les doyens des collèges sont nommés par l’Université de Toulouse sur proposition des Conseils de collège. Qui dirige ? La gouvernance de l’Université de Toulouse sera confiée à un ‘‘grand établissement’’. Plusieurs instances seront créées autour d’un Conseil de surveillance, composé de 7 personnalités indépendantes, d’un sénat académique, d’un Conseil d’orientation stratégique et d’un Conseil d’université. À partir de 2018, l’Université de Toulouse sera dirigée par un directeur général exécutif agissant par délégation du Conseil de surveillance. Développer une formation de pointe Concrètement, ce dispositif d’université unifiée permettra d’offrir des formations diversifiées et ouvertes sur l’interdisciplinarité : chaque étudiant pourra trouver une formation correspondant à son potentiel. De plus, la future Université de Toulouse s’attachera à renforcer l’attractivité des formations de ses collèges. Au niveau doctoral, son ambition sera d’ac- Présentation du projet à la presse le 16 décembre 2011. De gauche à droite : Alain Di Crescenzo, président de la CCI de Toulouse ; Didier Marquis, directeur de l’INSA de Toulouse ; Daniel Filâtre, président de l’Université de Toulouse II-Le Mirail ; Nicole Belloubet, 1re vice-présidente du Conseil régional Midi-Pyrénées ; Gilbert Casamatta, président de l’Université de Toulouse ; Pierre Cohen, député-maire de Toulouse ; Bruno Sire, président de l’Université Toulouse 1 Capitole ; Gilles Fourtanier, président de l’Université Toulouse III-Paul Sabatier ; Olivier Fourure, directeur de l’ISAE ; Frédéric Daumas, représentant de Pierre Izard pour le Conseil général de la Haute-Garonne. 3 vie universitaire FACULTÉ DE DROIT ET SCIENCE POLITIQUE Affluence record pour la rentrée solennelle de droit Près d’un millier de personnes ont assisté à la rentrée solennelle de la Faculté de droit en octobre dernier. L’occasion de primer les meilleurs étudiants, mais pas seulement. Martin Venzal C’est devenu un rendez-vous inconparticipants réunis dans le grand amphi Despax tournable de l’Université Toulouse 1 de l’Arsenal qui, pour l’occasion, affiche comCapitole : la rentrée solennelle de la plet. « Ce type de manifestation est une tradition Faculté de droit, qui s’est déroulée qui revient de plus en plus dans les universités le 6 octobre dernier, est aussi l’occafrançaises, poursuit Bernard Beignier. Les étusion de récompenser les majors de M2 ainsi que diants y sont très sensibles. La remise officielle les 3 premiers de chaque promotion, et ce dès la d’un prix ou d’un diplôme mobilise d’ailleurs la 1re année. « Au final, cela repréfamille et les amis. » C’est « Un bon millier de aussi une vitrine importante sente pas loin d’une centaine participants réunis dans le pour l’université et l’occasion de personnes, résume Bernard de rappeler l’excellence des Beignier, doyen de la Faculté grand amphi Despax de étudiants inscrits à UT1 Capide droit. C’est un rendez-vous l’Arsenal » tole. Il n’est d’ailleurs pas rare qui clôture l’année académique certains d’entre eux décrochent des places que et qui, en même temps, permet de marquer de lauréat plusieurs fois au cours de leur cursus. le début de l’année suivante. Nous y convions les Les lauréats sortants de M2 reçoivent ainsi la méprofesseurs et enseignants-chercheurs, mais égadaille de l’université et un ouvrage remis par un lement les professions réglementées du droit : éditeur. Ceux des années précédentes se voient magistrats, avocats, notaires, huissiers, militaires, remettre une reconstitution du sceau historique policiers... » de l’université, ainsi que les honneurs d’un public Les étudiants y sont également présents à partoujours plus nombreux. tir de la 4e année, soit au total un bon millier de L’Institut européen du droit fait sa rentrée Inauguré l’an dernier, l’IED débute ses activités Martin Venzal 4 Basé à UT1 Capitole, l’Institut européen du droit (IED - à ne pas confondre avec l’Institut du droit européen) rassemble sous un même étendard les étudiants et les diplômés de Toulouse mais aussi ceux des universités partenaires. Créé en décembre 2010, l’IED fédère ainsi les différentes formations à vocation internationale proposées à UT1 Capitole. Il multiplie aussi les actions destinées à créer un terrain propice à la transmission d’une culture européenne, sous la houlette de Sylvaine Peruzzetto, vice-présidente chargée des relations européennes, à l’origine de ce projet, et de Laurent Grosclaude, vice-président en charge des relations internationales. « L’idée de cet institut est de dire que nous avons une culture juridique commune à toute l’Europe », précise Bernard Beignier, doyen de la Faculté de droit, qui a procédé à l’inauguration de l’IED dans la foulée de la rentrée solennelle de droit. Au-delà, l’IED est également la vitrine des doubles diplômes en droit proposés à UT1 en partenariat avec d’autres universités européennes (Italie, Allemagne, Espagne, Irlande, etc.), ainsi que celle des formations dispensées en langue étrangère sur le modèle du Collège de droit. « Nous souhaitons développer les diplômes à double com- pétence, en particulier entre le droit français et les droits étrangers, complète Bernard Beignier. Cette tendance se confirme de plus en plus, notamment avec la création de cours juridiques du continent européen. » L’Institut européen du droit d’UT1 Capitole a ainsi participé à l’organisation des Journées européennes de la justice civile, qui se sont déroulées du 25 octobre au 7 novembre derniers au Tribunal de grande instance de Toulouse, preuve d’un début d’activité particulièrement dynamique ! De gauche à droite : Bruno Sire, président d’UT1 ; Bernard Beignier, doyen de la Faculté de droit et science politique ; Hugues Kenfack, viceprésident du Conseil scientifique. CONVENTION DE STAGE formation-insertion Avec PStages, remplissez votre convention de stage en quelques clics ! La nouvelle application de gestion des stages en ligne fonctionne depuis le 16 janvier. Accessible à partir de l’ENT ‘‘Mon Espace’’, elle permet de remplir et d’obtenir sa convention de stage en quelques clics. C’est parti ! Grâce à PStages, chaque étudiant scolarité respective). « Ce sont finalement ces 4 remplit désormais en direct sa exemplaires signés par le représentant de l’uniconvention de stage en ligne, en se versité qui deviennent officiellement convention connectant sur son environnement de stage, explique Odile de Montfort, qui précise numérique de travail (onglet que, une fois signée et validée, cette convention ‘‘Étudier’’, puis ‘‘Convention de stage’’). C’est ne peut plus être modifiée que par un avenant. » simple comme bonjour ! À condition d’avoir pris la peine de se munir de toutes les informations Je transmets à l’organisme d’accueil nécessaires, notamment un justificatif d’assurance en responsabilité civile et les références de Il est important que chaque étudiant puisse l’organisme d’accueil (n° Siret, code APE, transmettre sa convention de stage validée coordonnées exactes du tuteur professionnel…). et signée par UT1 Capitole à son organisme « Les étudiants qui effectuent d’accueil. La convention des saisies partielles ne de stage est un document « Remplir sa convention pourront pas conserver leurs administratif qui régit chaque données », explique Odile de stage en ligne, en stage d’étudiant. de Montfort, responsable du se connectant sur son Service relations UniversitéAntibug ! environnement numérique Entreprise (SRUE), qui a de travail » mené ce projet. Pour Virginie Pour aider les utilisateurs Joussot et Laurent Cloarec, à se familiariser avec cette de la Direction des systèmes d’information (DSI), nouvelle application, le SRUE met à disposition un « cette nouvelle application doit mettre fin à petit guide en ligne récapitulant toutes les étapes des saisies fastidieuses et répétitives, et permet de PStages. Le Service de la scolarité disposera réellement aux étudiants de devenir acteurs de d’un bref diaporama rappelant la marche à suivre leur démarche. Elle sera complétée en septembre en 5 étapes, pour servir de relais d’information 2012 par un second module destiné à recueillir auprès des étudiants. Cette collaboration les offres de stage des entreprises, sur le principe fructueuse entre le SRUE et la DSI conduit d’une bourse de stage. » naturellement l’université à vouloir faire partie du comité national de pilotage et de développement de l’application PStages. J’imprime et je fais signer Une fois le formulaire complété, les étudiants l’impriment en 4 exemplaires et le font signer par leur responsable pédagogique. « Selon le cas, il s’agit de l’enseignant responsable de la formation ou d’un enseignant désigné à cette fin dans la discipline ; dans le doute, il est possible de se renseigner au Service de la scolarité », indique Odile de Montfort. Béatrice Girard Contact : [email protected] Je fais valider par un représentant de l’université Ensuite, munis de diverses pièces justificatives (notamment la copie de la carte étudiant de l’année en cours, le justificatif d’affiliation à un régime de Sécurité sociale, etc.), les étudiants font valider leur convention de stage par un représentant de l’université, en s’adressant au SRUE. (Les étudiants inscrits en magistère économiste statisticien et en M2 Ingénierie de la formation et des systèmes d’emploi doivent effectuer cette étape dans leur 5 FORMATION-INSERTION anglais Trois questions à Joël Lemberger, étudiant en M2 Juriste international en 2010-2011 : « L’ILEC m’a apporté un crédit supplémentaire » Cette année, le Département des langues et civilisations d’UT1 Capitole accueille 18 stagiaires préparant l’International Legal English Certificate (ILEC). Parmi les 20 étudiants de la première promotion 2010-2011, Joël Lemberger, en M2 Juriste international, est actuellement en stage à la direction juridique d’Astrium Toulouse. Il revient sur les avantages de la préparation à l’ILEC. « Que vous a apporté l’ILEC ? » « L’ILEC a été très utile pour la compréhension de l’analyse juridique comme pour l’analyse en droit. Il m’a permis d’aborder les termes juridiques anglais mais aussi les mécanismes du droit international des affaires. » « Quel est l’intérêt de l’ILEC dans votre activité actuelle ? » « Il m’a permis d’être immédiatement opérationnel et de ne pas me sentir perdu en m’immergeant dans le quotidien du juriste international. On peut avoir l’impression qu’il s’agit d’une formation théorique, mais c’est au contraire très concret. » « Quel conseil donneriez-vous à des étudiants souhaitant passer l’ILEC ? » « Au début, j’ai dû mettre les bouchées doubles, mais cela a été un plus indéniable, notamment dans ma recherche de stage. Ma demande chez Astrium était déjà bien engagée, mais l’ILEC m’a donné un atout supplémentaire par rapport aux autres candidats. Aux étudiants, je dirais : allez-y à fond ! Certes, la formation coûte 600 €, mais le retour sur investissement est immédiat. » Signature de la convention par Michael Milanovic, président de l’Université de Cambridge ESOL Examinations (à gauche) et Bruno Sire, président d’UT1 Capitole (à droite). 6 UT1, première université française à signer avec Cambridge ESOL Cambridge ESOL a choisi UT1 Capitole pour installer son premier bureau physique. Objectif : informer les étudiants d’UT1 et des autres campus toulousains sur les diplômes internationaux proposés par Cambridge et passer la certification BULATS à moindre coût. UT1 Capitole vient de si- avocats ou notaires désireux de travailler gner un partenariat avec dans un environnement international. Cambridge ESOL, orga- Tous peuvent préparer ce certificat en nisme spécialisé dans l’en- anglais juridique spécialisé en droit des seignement de l’anglais affaires. langue étrangère, qui propose également la certification BULATS (Business Renforcer l’offre linguistique Language Testing Service) en anglais, à l’international en français, en espagnol et en allemand. Ce partenariat, le premier du genre en Lors de la signature de la convention le France, permet aux étudiants d’UT1 et 14 octobre 2011, le président Bruno Sire des autres sites toulousains de prépa- a rappelé que ce partenariat avec Camrer les divers diplômes proposés par bridge ESOL permettait à UT1 Capitole Cambridge ESOL, mais également d’ob- de renforcer sa présence dans les réseaux tenir la certification internationaux pour BULATS (compétenfavoriser la collabo« Cette certification a une ce en langue étranration scientifique, valeur internationale, elle gère dans un contexles échanges d’étute professionnel) à s’aligne sur le Cadre européen diants et d’enseiun tarif préférentiel. commun de référence pour gnants-chercheurs, « Dans le cadre de et de développer les les langues (CECRL) » cette convention, doubles diplômes et nos étudiants peul’offre linguistique. vent passer la certification sur place à « Ce partenariat confère à UT1 CapiToulouse, car UT1 Capitole est sur le tole une dimension internationale, compoint de devenir centre d’examens, plète Christian Mailhes. La certification explique Christian Mailhes, directeur BULATS est un atout majeur dans le du Département des langues et civili- cadre de la recherche d’emploi ou de sations (DLC). Cette certification a une stage. » Des entreprises toulousaines valeur internationale, puisqu’elle s’ali- spécialisées dans l’aéronautique tels gne sur le Cadre européen commun EADS ou Airbus ont déjà adopté le de référence pour les langues (CECRL), BULATS pour leurs employés. reconnu aujourd’hui en Europe et par- Cambridge ESOL a prévu d’organiser tout dans le monde. Parallèlement, le des sessions en ligne pour la certification DLC propose depuis plusieurs années la BULATS, un samedi matin par mois dès préparation aux différents examens de janvier 2012. Cely Boussaingault, repréCambridge, le dernier ouvert en 2010 sentante de Cambridge ESO à UT1, s’océtant l’ILEC (International Legal English cupe de toutes les formalités nécessaires : Certificate), seul diplôme international inscription, organisation du test en ligne en anglais juridique. Au fond, conclut- dans un laboratoire de langues, etc. Dans il, cette convention est l’aboutissement le cadre de la convention, Cambridge logique d’une longue pratique des en- ESOL propose également des ateliers seignements de qualité que propose de formation aux linguistes du DLC. Cambridge ESOL. » L’ILEC s’adresse à un large public : étudiants en M1 mais aussi juristes non Martin Venzal anglophones, enseignants-chercheurs, innovation pédagogique formation-insertion 26 projets accompagnés par le BQF Le label BQF a déjà permis d’accompagner le financement de 26 projets. Pour 2012, une nouvelle réflexion est en cours. Nom de code : BQF, pour formation en soutenant des actions qui Bonus Qualité Formation. favorisent l’innovation pédagogique, la Ce fonds collaboration interd’innoétablissements et « Soutenir des actions vation l’inscription de proqui favorisent l’innovation pédagogique est desjets dans une dimenpédagogique, la collaboration sion internationale. tiné à améliorer la visiinterétablissements et une bilité de l’Université de « C’est un bon coup Toulouse aux niveaux de pouce pour dédimension internationale » national et internamarrer des projets en tional. Il cherche également à introduire place, précise Bruno Dagues, responsable davantage de cohérence dans l’offre de du Service interuniversitaire de pédago- gie au sein du PRES de Toulouse. Cela apporte également un label pour les enseignants, qui peuvent ainsi trouver des financements complémentaires au sein de leurs établissements respectifs. » Depuis sa création il y a 3 ans, 26 projets ont ainsi reçu un financement de la part du BQF, pour une dotation globale de 100 000 €. Pour la première moisson, en 2009, 11 dossiers avaient été retenus sur les 15 déposés. En 2010, signe d’un engouement croissant, 31 dossiers avaient été déposés, pour 15 retenus. Au total, près de 400 enseignants ont été mobilisés au sein du BQF. Dans un souci de contrôle de gestion, les projets reçoivent d’abord 80% du montant ; les 20% restants sont versés après un bilan de fin d’activité. Favoriser la communication des projets « Les financements ne sont pas des financements récurrents. Il s’agit d’aider ponctuellement un projet, avec un plafond de 10 000 € par dossier, poursuit Bruno Dagues. Un des objectifs forts est aussi d’amener les enseignants à communiquer sur leur projet. Or, la structure du dossier de candidature du fonds BQF est calquée sur celle d’une publication d’après colloque, ce qui facilite grandement cette étape. » Pour preuve, 4 des 26 projets soutenus ont déjà fait l’objet d’une publication. Pour 2011, l’appel à projets BQF a été ajourné, mais une réflexion est en cours pour donner, courant 2012, une orientation différente au fonds. Le 17 novembre dernier, une journée BQF était organisée au sein du PRES afin de présenter certaines des initiatives réalisés. L’occasion pour les porteurs de projet d’être sur le devant de la scène. Contact : http://www.univ-toulouse.fr Martin Venzal UT1, porteur de projets BQF Les enseignants-chercheurs d’UT1 ont participé à près d’une dizaine de dossiers labellisés BQF, soit en accompagnement, soit en porteurs de projet. C’est le cas, pour 2010, d’un dossier ‘‘Mise en œuvre d’un master franco-hellénique en droit social européen et comparé’’, en partenariat avec l’Université Aristote de Thessalonique. UT1 Capitole a également porté un projet d’harmonisation des supports pédagogiques au sein des établissements du PRES de Toulouse. Fait rare : ce projet a été réalisé en partenariat avec l’ensemble des établissements du PRES. Autre exemple notable : le projet ‘‘Mise en place d’une vitrine de statistiques appliquées à l’Université de Toulouse’’, porté par UT1 en partenariat avec UT2 et UT3. 7 recherche dossier Le fabuleux destin de la recherche à UT1 Fabuleux, peut-être pas, mais destin transformé, sûrement. L’augmentation du budget Recherche en est à elle seule une illustration. L’impulsion du Conseil scientifique s’est faite dans deux directions : en faveur d’actions pour la recherche, et en faveur des acteurs de la recherche. Une seconde orientation tout aussi importante, car elle permet d’assurer la qualité des travaux. Camille Pons Des mesures significatives ont été Des ‘‘pointures’’ dans les prises pour donner du temps aux conférences pour valoriser chercheurs. Tout d’abord, déveloples résultats de la recherche per et promouvoir les congés de L’an dernier, UT1 a également financé des cours recherche ou de conversion thématid’anglais pour permettre aux chercheurs de se que (CRCT), qui permettent d’être dispensé d’enmettre à niveau. Cette année, le Conseil scienseignement durant 6 mois ou 1 an. De nombreux tifique envisage d’aller plus loin en proposant chercheurs n’ont jamais fait cette demande alors le financement d’une formation spécifique et qu’ils y ont droit en principe tous les 6 ans. Cette structurée qui permettrait année encore, 5 semestres ont de répondre aux objectifs de été accordés par le Conseil « Donner du temps aux publication dans les revues scientifique (d’autres sont acscientifiques internationales cordés par le Conseil national chercheurs » et de communications orales des universités). UT1 propose en conférence. Enfin, le Conseil a impulsé la mise également des modulations de service aux maîen place d’un cycle de conférences : ‘‘Le phare tres de conférences débutants ou à ceux qui préde l’actualité socio-économique’’. Ces dernières sentent un concours. Une mesure que le vice-précontribuent à sensibiliser aux travaux et résultats sident du Conseil scientifique aimerait étendre à de la recherche et à faire partager les connaisceux qui s’engagent dans des projets importants sances de chercheurs de très haut niveau avec la et innovants dans le domaine de l’enseignement communauté d’UT1 et le grand public. Et elles et de la recherche. UT1 a également mis l’accent fonctionnent plutôt bien ! Le vice-président du sur la coopération internationale, en œuvrant noConseil scientifique Hugues Kenfack aime évotamment à améliorer l’accueil des professeurs inquer la venue, en juin dernier, d’Amartya Sen, vités, via la mise en place d’une procédure expliciprix Nobel d’économie 2008, qui a suscité une tée dans un guide. En parallèle, des aides ont été affluence record à l’amphi Cujas. « Un phare est apportées dans le cadre des cotutelles de thèse là pour éclairer, pas pour prendre des décisions ou de post-doctorat. à la place des gens. Le Conseil scientifique doit aussi être un phare qui doit éclairer la recherche de l’université... », conclut Hugues Kenfack. Conférence du prix Nobel d’économie 2008 Amartya Sen, en juin dernier à UT1 Capitole. 8 dossier recherche Entretien avec Bruno Sire, président de l’université Bruno Sire : « Nous menons une politique d’incitation à la recherche et aux publications scientifiques » « Qu’est-ce qui a changé pour la recherche depuis le début de votre mandat ? » « Avec l’équipe qui m’entoure, nous avons poursuivi le travail entrepris par nos prédécesseurs, pour renforcer la qualité et la visibilité de notre recherche. Nous avons d’abord porté nos efforts sur l’environnement de travail en restructurant le Service commun de la recherche (SCOR) et en consolidant l’équipe qui l’anime pour améliorer le soutien aux laboratoires. Le SCOR, qui a accompagné la création de sites Web pour les équipes de recherche, propose une gestion comptable et logistique centralisée et une aide pour la composition des jurys de thèse. Nous avons aussi œuvré pour permettre à certaines équipes d’atteindre une taille critique, notamment en droit avec la création de l’Institut Maurice-Hauriou, en économie avec le soutien à ARQADE1, et en gestion avec le regroupement de tous les chercheurs en un centre unique : le Centre de recherche en management (CRM). Les abonnements aux revues scientifiques en ligne ont été augmentés et rationalisés par le Service commun de la documentation (SCD). Enfin, nous avons renforcé les budgets des écoles doctorales pour leur permettre de mieux aider les doctorants, en particulier par des actions de formation. Par ailleurs, nous menons une politique d’incitation à la recherche et aux publications. Ainsi, depuis 2009, l’université propose des modulations de service aux nouveaux maîtres de conférences et aux agrégatifs, qui, sous certaines conditions, peuvent aller jusqu’à une décharge d’un demi-service sur une période de 3 ans. Nous sommes la première université en France à avoir mis en place de tels accords de modulation dans le cadre de la LRU2. Depuis cette date, les enseignants-chercheurs bénéficient également de décharges s’ils acceptent des responsabilités administratives, de manière à ne pas les pénaliser dans l’avancement de leurs recherches. Enfin, pour ceux qui obtiennent des contrats de recherche, nous avons mis en œuvre les possibilités qu’offre la loi en matière de prime d’administration des contrats. » « Quels sont les retours concrets de cette politique ? » « Je crois pouvoir dire que ces efforts ont largement contribué à notre entrée dans un cercle vertueux. Les mesures réalisées par l’AERES3 et par la Direction des enseignements supérieurs le montrent : nos performances en matière de production académique ne cessent de s’améliorer dans l’ensemble des domaines couverts par notre université. Le bon classement de nos équipes de recherche en droit, en économie et en gestion, mais aussi en informatique et en mathématiques, nous ouvre de plus en plus d’opportunités pour concourir avec succès à des appels d’offres et pour participer à des réseaux internationaux de qualité, tels ENTER4 ou le réseau Mannheim. Cela facilite grandement nos possibilités d’échanges d’étudiants et d’enseignants-chercheurs, ainsi que le montage de doubles diplômes européens, comme ce fut le cas sous l’impulsion du Pr Sylvaine Peruzzetto pour la Faculté de droit et science politique. Nous avons incontestablement gagné en visibilité, à tel point que le ministère nous classe aujourd’hui dans le petit groupe des ‘‘universités de recherche’’, et que cela a sans doute contribué à mon élection à la première vice-présidence de la commission Recherche de la Conférence des présidents d’université (CPU) en décembre dernier. » « Quelle va être la politique des années à venir ? » « Nos objectifs et nos actions auront à la fois une dimension régionale et internationale. Sur le site toulousain, nous développerons les rapprochements et la recherche de synergies avec les autres universités et les grandes écoles. Nous prévoyons, avant 2014, de mettre en commun des moyens pour la création d’une cellule d’aide au montage de projets européens. Nous envisageons aussi des incitations pour que les chercheurs répondent, avec d’autres équipes sur le site, à des questions de société qui nécessitent très souvent une approche pluridisciplinaire, par exemple dans le domaine de la santé ou du développement durable. Concernant les objectifs internationaux, nous continuerons à renforcer notre présence dans les meilleurs réseaux. Après l’Europe, nous sommes en train de nouer des contacts avec plusieurs universités prestigieuses d’Amérique du Nord, comme le Massachusetts Institute of Technology à Boston ou la New-York University, afin de mettre en place des mobilités de doctorants et d’enseignants-chercheurs. Il faut dépasser le cadre traditionnel des congés sabbatiques et des cotutelles de thèses, qui reste très intéressant mais qui doit être considéré comme le premier pas vers des partenariats institutionnels plus étroits et plus fructueux en matière de publications. » Propos recueillis par Camille Pons 1. Atelier de recherche quantitative appliquée au développement économique. 2. Loi relative aux libertés et responsabilités des universités. 3. Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur. 4. European Network for Training in Economic Research. 9 recherche dossier Entretien avec Hugues Kenfack, vice-président du Conseil scientifique Les vœux du vice-président du Conseil scientifique : « Il faut donner du temps aux chercheurs pour se consacrer à la recherche et favoriser l’interdisciplinarité ». « Après presque 4 ans de mandat, que souhaiteriezvous voir encore mis en place ? » Le Conseil scientifique en pratique Le Conseil scientifique assure la liaison entre les deux missions fondamentales de l’université : l’enseignement et la recherche. Il propose au Conseil d’administration les orientations des politiques de recherche, de documentation scientifique et technique, ainsi que la répartition des crédits de recherche. Il est composé de 38 membres : 28 enseignants-chercheurs, 2 personnels Biatos, 4 étudiants et 4 personnalités extérieures. « Pour moi, l’idée essentielle est de donner du temps aux chercheurs pour qu’ils puissent se consacrer à la recherche. Or, nous sommes confrontés à des effectifs étudiants de plus en plus nombreux, ce qui fait que certains se retrouvent davantage enseignant que chercheur. Cela passe par l’octroi de CRCT (congés de recherche ou de conversion thématique), de modulations de service, mais aussi par la simplification des démarches administratives, comptables et budgétaires. Une simplification qui a encore été demandée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche* tout récemment. Il faut pouvoir se déplacer ou effectuer des achats plus facilement. Pour ce faire, le Conseil scientifique doit notamment contribuer à mettre en place la délégation de signature aux directeurs des centres de recherche. Lorsqu’un chercheur de Cambridge, par exemple, part en mission, tout est plus simple : à son retour, il produit les justificatifs et se fait rembourser. Ici, c’est beaucoup plus complexe et cela entraîne une grande perte de temps. La gestion du Bonus Qualité Recherche (BQR) pourrait également être améliorée. L’achat de matériel se heurte à une procédure tout aussi compliquée ; à titre d’exemple, nous avons obtenu d’un partenaire la taxe d’apprentissage qui devait nous permettre d’acheter un vidéo-projecteur : nous avons dû attendre 3 mois pour l’avoir ! Des améliorations sont possibles. » « Quelles sont les autres grandes orientations que vous souhaiteriez donner à la recherche ? » Réunion du Conseil scientifique. 10 « Il faut favoriser la coopération. D’abord au niveau international, sachant qu’il existe beaucoup d’actions menées en matière de formations, par exemple au travers du développement des doubles diplômes, mais peu sur le terrain de la recherche. Le Conseil scientifique doit proposer une politique pour inciter à s’inscrire dans des réseaux, par exemple. Il devrait aussi mettre l’accent sur le financement des déplacements de ses chercheurs à l’étranger pour favoriser le montage de coopérations scientifiques, via des BQR fléchés à l’international. Par ailleurs, nous devons profiter du Labex IAST (Institut d’études avancées à Toulouse), qui marie les compétences en droit, économie, gestion, sociologie, anthropologie, psychologie, etc., pour encourager davantage les coopérations interdisciplinaires. Nous pourrions le faire par exemple via l’attribution d’un BQR ciblé. Dans la même optique, nous avons décidé, au niveau du PRES, de lancer un appel à projets pour que les doctorants qui travailleront avec au moins deux laboratoires de deux établissements différents puissent décrocher des contrats doctoraux. » « Quels sont vos vœux au niveau du site ? » « Il faut que le Conseil scientifique prépare la recherche à la fusion des universités toulousaines prévue à horizon 2018. C’est l’Université de Toulouse qui labellisera les meilleures équipes, répartira le BQR, donc certainement pas de la même manière que nous le faisons en interne. Pour être au rendez-vous, il faut donc travailler à développer cette interdisciplinarité, sur laquelle nous ne sommes pas toujours très forts : décloisonner, mettre des ponts entre les disciplines, jusqu’à fusionner des laboratoires s’il le faut. L’IdEx (Initiatives d’excellence), tout comme nos candidatures sur l’appel à projets IEFI (Initiatives d’excellence en formations innovantes), si nous sommes retenus, devraient nous permettre d’œuvrer dans ce sens. » * Le ministre a lancé une consultation à ce sujet auprès de la Conférence des présidents d’université. Propos recueillis par Camille Pons dossier recherche Le SCOR, outil d’accompagnement de la recherche à UT1 Le Service commun de la recherche (SCOR), dirigé par Corinne Saint-Alary Houin, gère tous les aspects administratifs de la recherche au sein d’UT1. Une structure d’appui incontournable pour les 16 équipes de recherche de l’université. Rencontre avec Corinne Saint-Alary Houin , et zoom sur les projets phares de ce service. informatique et statistique aux équipes de recherche et représente l’université auprès du département Valorisation du PRES (Pôle de recherche et d’enseignement supérieur) – Université de Toulouse. Il apporte son aide à l’organisation des colloques et conférences, coordonne les habilitations à diriger des recherches et les cotutelles internationales de thèse, et assure les inscriptions des doctorants des écoles coaccréditées avec UT1. Il participe aussi à la mise en place d’outils liés aux systèmes d’information de l’université, pour favoriser l’accès à l’ensemble de la production scientifique. » « Vous intervenez aussi auprès du Conseil scientifique : de quelle façon ? » Corinne Saint-Alary Houin « Quelles sont les missions exactes du SCOR ? » « Le SCOR a été mis en place par le président Bruno Sire au début de son mandat, pour succéder au Service de la délégation à la recherche. Notre mission est très claire : nous sommes un service d’appui aux équipes de recherche de l’université ; nous assurons notamment la diffusion des appels d’offres, l’aide au montage de projets, la gestion des contrats de recherche et celle des Bonus Qualité Recherche (BQR). Nous fonctionnons avec un budget annuel de 255 000 €. Le SCOR fournit un appui « Le Conseil scientifique est l’organe qui définit la politique scientifique de l’établissement. Il donne son avis sur la direction des équipes de recherche, la répartition du BQR et les décisions intéressant les enseignants-chercheurs (contrats doctoraux, primes d’excellence, demandes d’éméritat...). Au sein du SCOR, nous intervenons pour veiller au respect des procédures (promotions, etc.) et matérialisons l’ordre du jour fixé par le président à chaque réunion. Pour organiser le suivi de la documentation, nous avons créé une plate-forme intranet qui met à disposition les documents préparatoires aux réunions. Par ailleurs, chaque année, le SCOR se charge de l’organisation matérielle d’un cycle de conférences, Le Phare de l’Actualité socio-économique, conçu par le Conseil scientifique sur des thèmes qu’il choisit. » Au SCOR, chacun son rôle ! Corinne Saint-Alary Houin dirige le SCOR avec une équipe de 5 personnes, dont les missions sont parfaitement établies. Anne Blandin assure le lien entre le SCOR et les écoles doctorales (cotutelles de thèse, HDR…) et est chargée de caractériser les indicateurs de recherche. Parmi ses missions figure aussi la participation au développement du système d’information d’UT1 (plate-forme des publications, archive ouverte…). Gaëlle Covo est chargée de mission pour les financements européens pour la recherche. Au sein du SCOR, elle gère la cellule Europe (lire l’encadré page 12), assure la diffusion des appels à projets et aide les équipes pour le montage des dossiers. Virginie Mangion s’occupe du secrétariat du SCOR et de celui du Conseil scientifique (ordre du jour et procès-verbaux soumis à approbation). Elle organise les soutenances de thèse pour les écoles doctorales coaccréditées. Christian Reina gère l’ensemble des sites Internet des équipes de recherche et est l’interlocuteur Valorisation du PRES. Il aide les équipes de recherche dans l’organisation des colloques et assure de manière générale un soutien informatique et statistique. Nathalie Rigouste gère les aspects financiers de la recherche ; elle assure notamment le suivi des conventions de recherche, le suivi des budgets des écoles doctorales et des équipes. Elle travaille plus particulièrement avec les porteurs de projets, les gestionnaires des équipes de recherche, le service financier et les bailleurs de fonds publics et privés. 11 recherche dossier « Vous êtes aussi personnellement à l’origine du projet de recherche innovant ORJURIS : de quoi s’agit-il ? » La cellule Europe : le sésame pour décrocher des financements européens En créant une cellule Europe au sein du SCOR, UT1 se dote d’une arme efficace pour décrocher des financements européens pour la recherche. Un outil indispensable, dont de nombreuses universités françaises étaient déjà dotées. « La cellule Europe est une mission d’appui pour les équipes de recherche susceptibles de participer à des appels à projets européens, explique Gaëlle Covo, qui gère ce pôle avec l’appui de Nathalie Rigouste. L’objectif est de les aider à décrocher des contrats parmi la nébuleuse de financements qui existent, car nous savons que nos équipes ont besoin d’un appui spécifique sur ces appels à projets. » La mission de Gaëlle Covo consiste à mieux connaître les équipes de recherche pour leur proposer une veille susceptible de les alerter sur des appels à projets pertinents pour leurs sujets d’étude. Actuellement, une quinzaine d’équipes bénéficie de ce dispositif à UT1. « ORJURIS est un observatoire de la recherche juridique, accrédité par le Ministère dans le cadre du contrat quadriennal 2007-2010, sous la forme d’un plan pluri-formation (PPF). Il a ensuite été renouvelé dans le contrat quinquennal (2011-2015) et ce projet s’intègre parfaitement dans la politique d’évaluation et de Qualité. L’objectif d’ORJURIS est de montrer qu’il existe une recherche active et productive dans le domaine juridique, « Comment comptez-vous en particulier à UT1. Cet observatoire vise procéder plus précisément ? » trois objectifs. D’abord, le recensement des publications des chercheurs depuis « Nous allons sonder les chercheurs 2007 jusqu’à aujourd’hui, pour avoir une toulousains par le biais d’un questionnaire, connaissance exacte de la production par exemple pour savoir s’ils ont participé scientifique des juristes d’UT1 ; c’est un à des commissions de réforme, s’ils ont travail considérable qui été entendus par concerne environ 300 « ORJURIS : montrer qu’il l’Assemblée nationale chercheurs publiants. ou par le Sénat pour Pour ce recensement, existe une recherche active l’élaboration d’un texte et productive dans le qui devrait s’achever de loi, s’ils ont été dans le courant du cités dans des rapports domaine juridique » premier trimestre 2012, rendus à l’occasion nous avons mis au point une technique à de procès ou s’ils ont été entendus par la fois rigoureuse et objective, qui consiste des juridictions… Nous souhaitons que à croiser une grille de CV des personnes Toulouse soit un laboratoire d’expérience à recenser avec une grille des domaines sur ce sujet et que cette méthode de de recherche par discipline. Nous menons valorisation soit ensuite utilisée ailleurs. nos recherches dans des bases de données C’est un projet ambitieux et réellement juridiques et ferons valider ces résultats par innovant. » les chercheurs. Ensuite, nous souhaitons Propos recueillis évaluer les supports de la Recherche ; e par Béatrice Girard l’objectif, pour cette 2 étape, est fixé à « Je travaille à partir des mots-clés des domaines de recherche. Je leur envoie des mails ciblés pour les alerter et je leur demande de revenir vers la cellule Europe lorsqu’ils montent leur projet. Cela afin de les assister dans la rédaction de leur proposition. Je les aide à monter leur budget selon les règles comptables de l’université. » Le délai moyen entre le dépôt d’un projet et son lancement effectif peut aller de 9 à 10 mois. « 2012 s’annonce avec une amplification de la demande auprès du SCOR et de la cellule Europe : 6 ou 7 projets nationaux et européens devraient se monter l’année prochaine », évalue la spécialiste. À suivre… Bibliothèque Garrigou. 12 fin 2012. C’est un travail compliqué car il n’existe pas de bibliométrie nationale ou internationale pour évaluer les revues juridiques. Enfin, le 3e objectif, celui auquel j’attache le plus d’importance, est de valoriser la recherche en droit et de montrer son utilité. Si l’on ne peut pas prétendre transformer cette recherche en valeur marchande, nous pouvons la valoriser auprès des professionnels par des colloques, des séminaires, des actions de formation. Nous voudrions précisément établir que cette recherche est à l’origine de l’évolution des textes et de la jurisprudence et qu’elle a un impact sociétal essentiel. » dossier recherche Les équipes de recherche d’UT1 À UT1, 16 équipes de recherche et 3 écoles doctorales constituent un vivier de chercheurs de très grande qualité. En droit public, en droit privé, en histoire du droit ou en science politique, plusieurs équipes d’excellence développent des recherches qui font autorité dans des domaines très variés. Droit public • L’Institut Maurice-Hauriou, résultat de la fusion du TACIP1 et du CERCP2, regroupe de nombreux enseignants-chercheurs en droit public. L’institut, codirigé par les Prs Xavier Bioy et Isabelle PoirotMazères, publie d’importants travaux tant en droit administratif (contentieux administratif, éthique et droit de la santé…) qu’en droit constitutionnel (droit constitutionnel comparé, contentieux constitutionnel, institutions politiques, droits fondamentaux…). • L’Institut du droit de l’espace, des territoires de la culture et de la communication (IDETCOM), dirigé par le Pr Serge Regourd, est reconnu pour ses travaux en droit des médias, de la culture et de la communication et, sous la houlette du Pr Lucien Rapp, en droit international et droit de l’espace. • L’Institut de recherche en droit européen, international et comparé (IRDEIC), pluridisciplinaire, dirigé par le Pr Marc Blanquet, s’intéresse au droit de l’Union européenne, au droit international privé et aux finances publiques. Il développe aussi des études en droit de la concurrence, droit fiscal et droit comparé. Droit privé • Le Centre de droit des affaires, d’abord connu pour ses recherches sur le droit des entreprises en difficulté (Centre de recherche sur les entreprises en difficulté – CREDIF) et pour sa contribution à l’élaboration d’un droit de la défaillance économique, a créé des équipes thématiques en droit des sociétés (Groupe de recherche sur les organisations et les groupements – GROG –, créé en 2003 par M.-H. Monsériè-Bon), en propriété intellectuelle (Équipe Propriété intellectuelle Toulouse – EPITOUL –, créé en 2002 par J. Larrieu), en droit pénal des affaires (Laboratoire de recherche Comment les contacter ? • Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative (GREMAQ) : www.gremaq.univ-tlse1.fr • Institut de mathématiques de Toulouse - Centre de recherche mathématique (IMT-CEREMATH) : www.univ-tlse1.fr/CEREMATH/ • Institut de recherche en informatique de Toulouse (IRIT) : www.irit.fr • Laboratoire d’économie des ressources naturelles (LERNA) : www.toulouse.lerna.fr • Centre de recherche en management (CRM) : www.crm.univ-tlse1.fr • Atelier de recherche quantitative appliquée au développement économique (ARQADE) : http://tse-fr.eu/arqade/ • Centre de droit des affaires (CDA) : http://cda.univ-tlse1.fr • Institut de droit privé (IDP) : http://cdp.univ-tlse1.fr • Institut Maurice-Hauriou : http://cercp.univ-tlse1.fr • Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques (CTHDIP) : http://cthdip.univ-tlse1.fr • Groupe de recherche sur la sécurité et la gouvernance : [email protected] • Institut du droit de l’espace, des territoires et de la communication (IDETCOM) : www.univ-tlse1.fr/IDETCOM • Institut des études juridiques de l’urbanisme et de la construction (IEJUC) : www.iejuc.com • Institut de recherche en droit européen, international et comparé (IRDEIC) : http://irdeic.univ-tlse1.fr • Laboratoire des Sciences sociales du politique (LaSSP) : www.sciencespo-toulouse.fr • Laboratoire d’études et de recherches sur l’economie, les politiques et les systèmes sociaux (LEREPS) : www.univ-tlse1.fr/lereps/ Les directeurs des équipes de recherche avec les membres du Conseil scientifique. 13 recherche dossier Des laboratoires classés L’Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (AERES) a pointé une recherche d’excellence à UT1, lors de la publication de son rapport d’évaluation du contrat quadriennal de l’université. Sur les 14 laboratoires expertisés par l’AERES, 5 ont obtenu la note maximale (A+) et 5 autres la note A, dans une échelle allant de A+ à C. Les centres classés A+ sont les suivants : le Centre de droit des affaires (dirigé par M.H. Monsérié-Bon et C. Saint-Alary Houin), le CTHDIP (dirigé par J. Krynen), l’IRDEIC (dirigé par M. Blanquet), le LERNA (dirigé par F. Salanié) et le GREMAQ (dirigé par P. Bontems). Des unités mixtes de recherche à UT1 Parmi ses équipes, UT1 compte plusieurs unités mixtes (CNRS-INRA-Université) en économie et en gestion. Ces équipes bénéficient du soutien logistique du CNRS ou de l’INRA mais aussi de personnels administratifs et d’un budget spécifique. À la Toulouse School of Economics (TSE), le laboratoire GREMAQ est une unité mixte de recherche 5604 du CNRS depuis 1995, mais aussi 1291 de l’INRA depuis 2007. Ce laboratoire est également associé à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il en est de même du LERNA, unité mixte de recherche 1081 de l’INRA et 5261 du CNRS. Le Centre de recherche en management (CRM), né de la fusionregroupement de plusieurs équipes de recherche : le LIHRE, le CRG (EA) et les chercheurs en finance (GREMAQ, UMR CNRS) est UMR-CNRS 5303 depuis le 1er janvier 2012. Il est la 5e unité mixte de recherche du CNRS en gestion aux côtés de HEC Paris, Polytechnique, Dauphine et l’IAE Grenoble. L’objectif du CRM est de constituer sur le site toulousain une équipe de recherche de référence internationale en sciences de gestion, ouverte aux disciplines qui analysent les théories et les pratiques de gestion des organisations (sciences économiques, psychologie, sociologie, histoire, mathématiques, etc.). sur la délinquance financière – DELFIN –, créé en 2007 par C. Mascala) ou encore en droit de l’environnement (Études juridiques : entreprise, risque industriel et développement durable – EJERIDD –, créé en 2007 par M.-P. Blin-Franchomme), ce qui n’empêche pas de multiples activités en droit commercial général, droit des transports (C. Paulin) ou droit social, depuis que des chercheurs du LIRHE3 s’y sont rattachés. • L’Institut de droit privé, actuellement dirigé par le Pr Jérôme Julien, regroupe des juristes privatistes de spécialités diverses. Ses nombreuses études en droit de la famille, à l’initiative du Pr Claire Nerinck, ont trait notamment au droit médical, à la personne humaine ou à l’état civil. Les travaux sont également de grande qualité dans le domaine du droit pénal, national et international (CEDH, B. de Lamy), du droit des obligations dans toutes ses composantes (contrats, responsabilité…), du droit judiciaire privé, de la philosophie du droit et, de manière générale, dans tous les compartiments du droit civil. • L’Institut des études juridiques de l’urbanisme, de la construction et de l’environnement (IEJUC), dirigé par le Pr Matthieu Poumarède, regroupe des privatistes et des publicistes. En partenariat avec la Ville de Toulouse, ses travaux s’intéressent à l’urbanisme, au développement des villes, à la politique du logement, ainsi qu’au droit des biens et de l’environnement. Dans ce domaine, le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques (CTHDIP), dirigé par Jacques Krynen, soutient et développe les recherches historiques d’UT1, encadre de jeunes chercheurs dans ce domaine, édite des textes anciens et inédits. Les thèmes de recherche couvrent l’histoire du droit et des idées politiques, de l’Antiquité au XXe siècle. Science politique • Dirigé par le Pr Michel-Louis Martin, le Groupe de recherche sur la sécurité et la gouvernance (GRSG) traite de thématiques comme les risques internationaux émergents, les nouveaux acteurs des relations internationales, les conflits asymétriques, la globalisation ou la sécurité. Les trois écoles doctorales accréditées à UT1 • L’école doctorale de Sciences juridiques et politiques, dirigée par Wanda Mastor Contact : [email protected] • L’école doctorale de Sciences économiques, dirigée par Patrick Fève Contact : [email protected] • L’école doctorale en Sciences de gestion, dirigée par Karim Mignonac Contact : [email protected] Béatrice Girard 1. Théorie des actes et du contrôle des institutions publiques. 2. Centre d’études et de recherches constitutionnelles et politiques. 3. Laboratoire interdisciplinaire de recherche sur les ressources humaines et l’emploi. Soutenance de thèse. 14 Histoire du droit dossier recherche UT1 : une recherche fédérée Réseaux thématiques de recherche avancée, Institut fédératif de recherche, Maison des sciences de l’homme et de la société : UT1 s’est dotée de plusieurs structures permettant une organisation très ordonnée de ses activités de recherche. Un Réseau thématique de recherche avancée (RTRA) à TSE Les RTRA ont été créés à la suite d’un appel à projets lancé par le ministère de la Recherche en 2006. Les 13 RTRA qui existent aujourd’hui en France sont reconnus comme les fers de lance de la recherche scientifique ; le RTRA de la Toulouse School of Economics (TSE) est l’un de ceux-là. Ces réseaux bénéficient d’un statut de fondation de coopération scientifique et regroupent plusieurs établissements de recherche et d’enseignement supérieur, voire même des entreprises. Leur statut de fondation les autorise à solliciter des mécènes privés. Le label RTRA de TSE est né à partir du laboratoire GREMAQ1, fondé dans les années 1980, puis par la branche industrielle IDEI2, créée en 1990. Tous deux furent initiés par le Pr Jean-Jacques Laffont. C’est notamment la création de l’IDEI qui a permis de nouer des partenariats de long terme avec les entreprises, puis de développer des thèmes de recherche originaux. Dès 2007, le label RTRATSE est créé. L’école regroupe aujourd’hui plus de 100 chercheurs appartenant aux 3 laboratoires GREMAQ, LERNA3 et ARQADE4, et prépare plus de 100 doctorants à des carrières scientifiques. et évolutions’’ », explique-t-elle. L’IFR vise plus particulièrement la promotion de la recherche d’excellence en fédérant les compétences de ses membres autour du thème des mutations des normes juridiques. Par mutations, il faut entendre toutes les transformations et évolutions des normes juridiques concernant toutes les sources de droit : traités, constitutions, textes internationaux, lois, règlements, contrats, jurisprudence… La Maison des sciences de l’homme et de la société La Maison des sciences de l’homme et de la société (MSHS) de Toulouse dépend du réseau national des MSHS et est une Unité de service et de recherche (USR 3414) du CNRS. C’est une structure fédérative associant notamment juristes, économistes et littéraires : sa convention de création associe les 3 universités toulousaines et le Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) de Toulouse. « Nous y développons la recherche avec des axes transversaux et des partenariats intéressants, notamment en droit de la famille, en droit de l’urbanisme et en droit de l’environnement, et nous travaillons notamment avec des psychologues et des sociologues », décrit Corinne Saint-Alary Houin. Béatrice Girard L’Institut fédératif de la recherche : les mutations des normes juridiques L’Institut fédératif de la recherche (IFR) est une particularité d’UT1. « Nous l’avons mis en place il y a plus de 10 ans ; à l’époque, nous faisions partie des précurseurs », pointe Corinne Saint-Alary Houin, directrice du Service commun de la recherche (SCOR). Depuis, le modèle a fait des émules. Objectif de cet IFR juridique dirigé par les professeurs Jacques Larrieu et Xavier Bioy : « Favoriser les recherches transversales entre les juristes d’UT1 en organisant un colloque annuel ainsi qu’une publication sur un thème transdisciplinaire. En 2011, le thème du colloque était ‘‘La personnalité juridique : traditions 1. Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative. 2. Institut d’économie industrielle. 3. Laboratoire d’économie des ressources naturelles. 4. Atelier de recherche quantitative appliquée au développement économique. Salle d’informatique 15 recherche dossier Labex IAST : excellence et transdisciplinarité Sur le modèle des universités américaines de Princeton et Stanford, UT1 s’est dotée d’un institut d’excellence pluridisciplinaire en sciences sociales, financé dans le cadre de l’appel à projets ‘‘Laboratoires d’excellence’’ (Labex). Béatrice Girard 16 La bonne nouvelle est tombée en Des invités de marque juin dernier : l’IAST (Institute for Advanced Study in Toulouse) a été Puis, pour déployer son rayonnement, l’IAST sélectionné dans le cadre de l’appel veillera d’une part à activer les réseaux des à projets des ‘‘Laboratoires d’excelchercheurs toulousains, mais il accueillera surlence’’, et donc doté d’un budget d’au moins 10 tout nombre d’invités de marque, pour des millions d’euros sur 10 ans, avec une première périodes fixes de 1 mois à 1 an. « Nous effectueévaluation prévue dans 4 ans. rons aussi des recrutements permanents ; l’idéal Ce laboratoire dirigé par Patrick Bolton aura pour serait d’avoir des gens attachés à une faculté mission de faciliter le dialogue avec une plate-forme IAST et la recherche interdisciplinaire qui fournirait des budgets de « Mettre en place une en sciences sociales et, surtout, recherche. C’est vraiment le « d’identifier des problématimodèle que nous souhaitecommunauté scientifique ques de recherche innovantes, rions mettre en place », exà Toulouse avec un problématiques du XXIe siècle, plique Patrick Bolton. rayonnement international » Actuellement, le Pr Roland naissantes et pas encore saisies Benabou, de l’Université de dans les différentes disciplines. Princeton, est déjà en visite. Plusieurs invités de Par exemple les risques climatiques, qui ont des marque sont annoncés pour le printemps, parmi conséquences énormes sur les champs éconolesquels Henry Hansmann, professeur de droit à mique, social, politique et financier » explique l’Université de Yale, Jürgen Weibull, professeur Patrick Bolton. d’économie à la Stockholm School of Economics, L’objectif du Labex est bien de mettre en place Howard Rosenthal, professeur en science politiune communauté scientifique à Toulouse avec un que à la New York University, ou encore Simone rayonnement international : « Ma priorité, pour Sepe, juriste actuellement en poste à l’Université cette première année de fonctionnement, est d’Arizona et qui pourrait rejoindre l’IAST de fad’organiser des procédures de recrutement visant çon plus permanente. à favoriser un brassage continuel de post-docs À terme, l’IAST aura accès à un espace de près et de chercheurs visiteurs plus seniors. » Dans ce d’une cinquantaine de bureaux situés au dernier but, Patrick Bolton a d’ores et déjà mis en place étage du futur bâtiment de la Toulouse School une procédure de candidatures avec un comité of Economics, actuellement en construction : de sélection. Dans un second temps, l’objectif de « Nous aurons donc potentiellement beaucoup l’IAST sera de créer une communauté locale de de monde ! Nous fonctionnerons idéalement chercheurs de différentes disciplines intéressés avec une dizaine de permanents au maximum. pour travailler ensemble. « Nous avons déjà établi C’est une façon de donner des moyens à notre des contacts avec des sociologues, des psycholoinstitution. » gues et des philosophes de l’université du Mirail, des politologues, bien sûr, ainsi que des chercheurs de la Faculté de droit et d’économie, des historiens, et des spécialistes de l’environnement de l’INRA », décrit Patrick Bolton. dossier recherche Financements ERC : TSE se taille la part du lion Les projets de recherche exploratoire bénéficient de la force de financement de l’Union européenne via les programmes ERC (European Research Council). Si les économistes de TSE se sont appropriés cet outil pour financer leurs recherches, ce dispositif est également ouvert à toutes les disciplines et domaines de la recherche scientifique, donc aussi aux juristes et aux gestionnaires d’UT1 Capitole. L’ouverture à l’international Huit projets labellisés d’UT1 Capitole n’est pas née d’hier. Mais force est Si le dispositif apparaît compliqué aux de constater que celle-ci yeux des néophytes, les chercheurs de prend depuis plusieurs an- la Toulouse School of Economics ont su nées un nouvel essor grâce aux projets de se l’approprier parfaitement. Comme en recherche menés par les scientifiques de témoigne le graphique ci-contre, 6 contrats l’université, et soutenus par des subsides de TSE ont déjà été labellisés ERC (en européens. En effet, la recherche fait par- bleu sur les cartes). « Chaque contrat de tie des priorités de l’Union européenne, recherche avoisine entre 0,5 et 1,5 million qui, dans le cadre de son 7e programme- d’euros, poursuit Gaëlle Covo. D’où cadre (PCRD 2007-2013), lui consacre l’importance pour TSE de poursuivre dans quelque 50,3 milliards d’euros. Rappelons cette voie. » Ces contrats ERC s’ajoutent à que ce programme est ventilé en 4 volets : d’autres projets de l’établissement qui ont Coopération, Personnes, Capacité, Idées. déjà reçu des financements européens ou « C’est dans cette dernière boîte Idées internationaux. Plus d’une trentaine en ont que la recherche déjà bénéficié. va être financée en La politique de l’uni« Les financements ERC amont, c’est-à-dire ont une place importante dans versité est de poursuila recherche explovre le développement le dispositif de financement ratoire (frontier reà l’international des search), en gardant projets de recherche. de la recherche voulu par toujours comme D’abord en encoural’Union européenne » critère celui de l’exgeant la mobilité des cellence », explique Gaëlle Covo, chargée chercheurs. Ainsi, Hugues Kenfack, vicede mission pour le financement européen président du Conseil scientifique d’UT1 de la recherche à UT1 Capitole. Capitole, a rappelé qu’il souhaitait faciliLes financements du Conseil européen ter l’accueil des chercheurs étrangers, node la Recherche (European Research tamment en augmentant le financement Council - ERC) ont une place importante des professeurs invités chaque année (qui dans le dispositif de financement de la passerait ainsi d’une moyenne de 24 prorecherche voulu par l’Union européenne. fesseurs à une moyenne de 48) et en améIls bénéficient en effet d’un budget annuel liorant leurs conditions d’accueil. De plus, de 7,51 milliards d’euros et ils augmentent précise-t-il, « nous mettons également en régulièrement (+ 300 millions en 2007 et œuvre une politique incitative pour que + 1,6 milliard en 2013). « Cette boîte ERC nos chercheurs puissent partir enseigner à fonctionne par appel à projets, décrypte l’étranger ou y monter des projets ». Gaëlle Covo. Le premier appel, dénommé Par ailleurs, l’appel à projets 2012 des ERC ‘‘ERC Starting Grant’’, concerne les projets est déjà lancé, et les chercheurs y sont des jeunes chercheurs (un peu comme les attendus comme force de proposition. « Les ANR jeunes chercheurs). L’autre, appelé chercheurs de TSE sont rompus à l’exercice, ‘‘Advanced Grant’’, s’adresse aux équipes mais ces financements sont aussi ouverts confirmées. Ces deux appels sont aux juristes, rappelle Gaëlle Covo. Nous généralement lancés en alternance d’une avons également d’excellentes équipes année sur l’autre, et ce depuis 2007 et la de juristes et de politistes qui en ont tout création de l’ERC. » à fait les capacités. La cellule Europe du Répartition géographique et thématique des lauréats ERC ‘‘Starting Grant’’ 2007-2010 101 boursiers ERC Advanced Grant hébergés en France SCOR les accompagne dans les dossiers de réponse aux appels d’offres et dans l’ingénierie de montage des projets ». L’appel est lancé : chercheurs, à vous de jouer ! Martin Venzal Synergy Grant : travail d’équipe exigé ! Au côté des Starting Grant et des Advanced Grant, un nouvel appel à projets baptisé Synergy Grant est ouvert pour 2012. Celui-ci s’adresse à de petits groupes de chercheurs (entre 2 et 4 principal investigators) accompagnés de leurs équipes, et désireux de mener des recherches conjointes liant différentes disciplines sur des projets ‘‘aux frontières de la connaissance’’. Chiffres Le budget global des financements ERC s’élève à 1,5 milliard d’euros, ventilé de la façon suivante : • Starting Grant : 730 millions d’euros, • Advanced Grant : 680 millions d’euros, • Synergy Grant : 150 millions d’euros, • Proof of Concept : 10 millions d’euros. 17 recherche dossier 11 prix scientifiques pour les chercheurs d’UT1 À l’image des sportifs de très haut niveau qui remportent tournois et compétitions, les chercheurs lauréats de prix ou qui se distinguent en étant nommés au sein de conseils ou de comités d’experts gagnent leur place sur le podium mondial de la recherche de pointe, et une véritable notoriété. À UT1, pour 2010 et 2011, pas moins de 11 chercheurs ont reçu des prix, doublés d’une quinzaine de distinctions scientifiques et de reconnaissances régionales. Avec 11 prix scientifiques et 7 nominations en tant que personnalités qualifiées dans des instances rassemblant experts et autres chercheurs, UT1 affiche pour 2010-2011 un beau palmarès de récompenses. Parce qu’elles reconnaissent la qualité de certains travaux, voire d’une carrière, elles permettent aux chercheurs concernés, mais aussi à leurs équipes et à l’établissement, de gagner en renommée. Prix internationaux et nationaux : les travaux des économistes toujours autant reconnus À eux seuls, les chercheurs de la Toulouse School of Economics (TSE) cumulent 6 prix et 1 nomination : celle, en mai 2011, de Guillaume Plantin au prix du meilleur jeune économiste décerné par le journal Le Monde et le Cercle des économistes. Ces chercheurs sont en même temps sollicités dans les plus hautes instances et jurys de chercheurs ou d’experts. L’économiste Jean Tirole, chercheur au GREMAQ 18 (Groupe de recherche en économie mathématique et quantitative), qui n’en est pas à sa première distinction scientifique, a reçu 2 prix dans cette seule période. Le 29 novembre 2010, il était le second chercheur à recevoir le prix Claude-LéviStrauss remis par l’Académie des Sciences morales et politiques. Créé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ce prix a pour vocation de ‘‘distinguer un chercheur qui, par ses travaux, contribue à une évolution significative des méthodes ou des approches en sciences humaines et sociales’’. Quelque temps plus tard, en mars 2011, le chercheur de renommée internationale a aussi gagné le prix du meilleur article de finance (‘‘Leverage and the Central Banker’s Put’’), coécrit avec Emmanuel Farhi. Augustin Landier, également chercheur à TSE, a reçu de son côté 3 prix en l’espace de quelques mois. Deux prix ont été décernés pour des articles : en mars 2011, celui du meilleur article sur un sujet d’actualité (‘‘Financial risk management : when does independence fail ?’’), coécrit avec David Sraer et David Thesmar (HEC Paris), puis, en juin 2011, le prix Larry-Lang de la European Financial Management Association pour son article : ‘‘The WACC fallacy: the real effects of using a unique discount rate’’, coécrit avec David Thesmar. Ce dernier prix est remis à l’article qui ouvre au mieux les champs de recherche dans le domaine des finances d’entreprise. Entre-temps, en avril, il s’est vu décerner le prix Turgot pour son livre La Société translucide, toujours coécrit avec David Thesmar. Accordé depuis 24 ans par l’Association des anciens élèves de l’Institut de haute finance, ce prix vise, au-delà de la reconnaissance des auteurs, à récompenser ceux qui contribuent à la ‘‘pédagogie économique’’ et qui favorisent l’accession d’un public plus large à l’économie financière. Autre habitué des prix, Christian Gollier, directeur de TSE et membre du LERNA (Laboratoire d’économie des ressources naturelles), a ajouté en juin 2011 au palmarès des économistes le prix ErikKempe, au titre de la meilleure publication dans le domaine de l’économie de l’environnement et des ressources, pour son article coécrit avec M. L. Weitzman : ‘‘How should the distant future be discounted when discount rates are uncertain ?’’ dossier recherche Des récompenses dès la thèse À côté de ces reconnaissances d’ordre national et international qui récompensent les hommes avant tout, d’autres prix obtenus par 5 jeunes chercheurs, pour leur thèse cette fois, ont le mérite de récompenser aussi la formation proposée à UT1. Premier prix notable, car de dimension nationale, le prix Cyrille-Bialkiewicz de la banque privée Delubac & Cie, remporté par la juriste Eugénie Fabries-Lecea pour sa thèse ‘‘L’apport du règlement ‘‘insolvabilité’’ à la construction de l’ordre juridique de l’Union européenne - Étude de droit international privé européen’’. Une récompense importante à double titre, car elle positionne d’entrée de jeu cette chercheuse dans la cour des grands et récompense dans le même temps la qualité de ses travaux, menés sur une thématique originale et pertinente, compte tenu de la conjoncture actuelle qui alterne crises et reprises à des fréquences rapprochées : le droit des entreprises en difficulté. Cette récompense n’arrive pas par hasard, puisque la chercheuse avait déjà obtenu en juin 2011, un an après sa soutenance, une mention spéciale décernée à titre exceptionnel par le Conseil national des administrateurs et mandataires judiciaires (CNAJMJ) pour cette même thèse. Par ailleurs, en novembre 2010, des prix régionaux de thèse ont été décernés à 4 docteurs, 3 juristes et 1 gestionnaire d’UT1. Deux d’entre eux recevaient le Prix des avocats 2009 : AnneLaure Capoen-Roche (‘‘La responsabilité bancaire à l’égard des entreprises en difficulté’’) et Catherine Sevely-Fournié (‘‘L’acte juridique extinctif en droit privé français’’). Un autre juriste, Mathieu Peter, décrochait celui des docteurs 2010 pour sa thèse ‘‘Orphelinats du Tarn sous la IIIe République’’. Enfin, Liliane Laforcade (Sciences de gestion, spécialité Marketing) obtenait le prix de la CCIT (Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse) 2010 pour sa thèse ‘‘La sensibilité à la culture du dirigeant : élément fondamental pour le choix de la communication corporate de son entreprise ? Application au mécénat culturel dans les PME’’. L’ensemble de ces prix, financés par la Région Midi-Pyrénées, attestent de la qualité de ces doctorats et reconnaissent la première expérience professionnelle qu’elle constitue pour ces jeunes. C’est donc un véritable tremplin offert à ceux qui les décrochent pour démarrer leur carrière de juriste, d’économiste ou de gestionnaire. Des nominations qui assoient la qualité d’expert des chercheurs Au-delà des prix, les nominations dans des académies, sociétés de chercheurs ou comités d’orientation sont autant de marques de reconnaissance pour un chercheur et l’ensemble de son travail. À UT1, ils sont 7 à avoir décroché une place dans des instances hautement reconnues, tous économistes. Deux chercheurs ont d’abord eu le privilège d’être élus en 2010 membres du Conseil de la Société d’économétrie, reconnue comme la plus grande et plus prestigieuse société savante en économie : Bruno Biais, chercheur au Centre de recherche en management (CRM), et JeanPierre Florens, chercheur à TSE. Ils gagnent ainsi une vraie reconnaissance de la valeur de leurs recherches, sachant que la Société d’économétrie rassemble des économistes du monde entier et édite des revues scientifiques de premier plan : Econometrica, Quantitative Economics, ou Theoretical Economics. En janvier 2011, Jacques Crémer, directeur de recherche au GREMAQ, était de son côté nommé au Comité d’orientation de la nouvelle licence, parmi 14 autres personnalités qualifiées. Présidé par Patrick Hetzel, directeur général pour l’Enseignement supérieur et l’Insertion professionnelle (DGSIP), ce comité doit élaborer de nouvelles formations et de nouveaux parcours plus attractifs, mieux adaptés au projet et à la trajectoire individuelle de chaque étudiant, et un cadre commun des référentiels de formation. Jean Tirole obtient de son côté une double reconnaissance dans son domaine, de la part de l’Académie des sciences morales et politiques, dont il est devenu membre en juillet 2011, après avoir été le lauréat du prix Claude-Lévi-Strauss qu’elle décerne chaque année. Enfin, 3 chercheurs de TSE ont eu le privilège d’être nommés tout récemment, en octobre 2011, membres de l’Institut universitaire de France, qui a pour mission de favoriser le développement de la recherche de haut niveau dans les universités et de renforcer l’interdisciplinarité : Augustin Landier et Pierre Dubois en tant que membres juniors, et Thierry Magnac en tant que membre senior. Notons que les critères pour obtenir cette distinction cumulent excellence scientifique et rayonnement international. Des compétitions qui permettent de se faire connaître et reconnaître Autre forme de distinction, le 1er prix de la compétition Tac Market Design Game 2011 a été remporté par Laurent Perrussel, chercheur de l’IRIT, ce qui le positionne, avec son équipe internationale, parmi les meilleurs concepteurs d’agents artificiels (lire l’article page 20). Ceci expliquant cela, la qualité de leur travail et la renommée qui rejaillit sur Toulouse ont valu à beaucoup d’entre eux une reconnaissance honorifique de la Ville de Toulouse en octobre 2011, lors de la manifestation La Novela, organisée à l’occasion de la Fête nationale des sciences. Huit chercheurs ont ainsi eu le privilège d’être ‘‘novélisés’’ et de partager, lors d’une soirée, leur expérience et leurs travaux : Christian Hellwig, Jean-Pierre Florens, Pierre Dubois, Thierry Magnac, Vincent Réquillart, Eugénie FabriesLecea, Anne-Laure Capoen-Roche et Liliane Laforcade. Camille Pons 19 recherche dossier Compétition boursière à Melbourne : un chercheur de l’IRIT primé pour son agent artificiel intelligent La Trading Agent Competition consiste à simuler une Bourse avec des vendeurs et des acheteurs, pour mettre en compétition des équipes utilisant des logiciels qui ‘‘raisonnent’’ pour créer des places de marché. Grâce à l’agent intelligent qu’ils ont conçu, Laurent Perrussel et deux autres chercheurs ont remporté l’un des concours de l’année 2011. Pour 2011, les trois compétitions étaient animées par l’Université de Melbourne, en Australie. Trois jours durant, l’une les équipes simulait le groupe des meilleurs vendeurs, une autre les meilleurs acheteurs, et une troisième reliait les deux précédentes dans un jeu d’affrontement. C’est ce dernier concours que l’équipe Jackaroo, dont fait partie Laurent Perrussel de l’IRIT1, a remporté « Nous gagnons une cette année ; elle avait déjà gagné le même concours en 2009 et avait reconnaissance vis-à-vis de terminé 2e en 2010. Le logiciel qui la communauté d’une part, a permis cette performance avait tout en ayant une approche été conçu à 6 mains, avec Dongmo expérimentale d’autre part » Zhang et Dengji Zhao de l’Université occidentale de Sydney. Son rôle consiste à concevoir des places de marché électroniques en rapprochant les vendeurs et les acheteurs les plus potentiellement intéressés et vice-versa. Il doit donc être performant pour filtrer efficacement ceux qui ne se correspondent pas ou, au contraire, savoir qui mettre en relation, Camille Pons apprécier la pertinence des offres, construire les bons prix, etc. Bref, il doit être suffisamment intelligent pour prendre en compte de multiples paramètres, comme le relève Laurent Perrussel : « Par exemple, les décisions peuvent se prendre après un temps d’attente pour obtenir le meilleur prix possible, mais, dans ce cas, certains peuvent être mécontents d’attendre, ou bien on peut opter au contraire pour un rapprochement rapide des intéressés, sachant qu’ils auraient peut-être pu obtenir un meilleur prix plus tard. » Un moyen intéressant de mener la recherche expérimentale L’intérêt de la compétition est double. S’y faire remarquer revient à gagner un label de qualité dans le monde des constructeurs d’agents intelligents, car la compétition était adossée cette année à la conférence IJCAI2, événement qui fait référence en matière de recherche sur l’intelligence artificielle. « La Bourse n’est en fait qu’un prétexte, explique Laurent Perrussel. Nous gagnons une reconnaissance vis-à-vis de la communauté tout en ayant une approche expérimentale, complémentaire de la théorie. En effet, les agents conçus via des modèles théoriques sont trop déterminés, ce qui ne correspond pas aux comportements humains. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de calculs pour prévoir toutes les actions. C’est une manière plus réaliste de faire aussi avancer nos travaux. » 1. Institut de recherche en informatique de Toulouse. 2. International Joint Conference on Artificial Intelligence. De gauche à droite : Dengji Zhao, Dongmo Zhang, Laurent Perrussel. 20 En savoir plus : [email protected] dossier recherche UT1 Capitole au confluent des pôles de compétitivité Les chercheurs et les équipes d’UT1 Capitole sont régulièrement en lien avec les pôles de compétitivité de la région. Explications. Midi-Pyrénées est l’une des seules régions de France à être dotée de trois pôles de compétitivité, dont un mondial : le pôle Aerospace Valley (aéronautique, espace et systèmes embarqués). Elle abrite également le pôle Cancer Bio Santé, ainsi que le pôle Agrimip Sud-Ouest Innovation, spécialisé dans les filières agricoles et agro-industrielles. Toulouse 1 Capitole participe activement à la vie des pôles de compétitivité, que se soit en accompagnement de projets de recherche ou en matière de formation. Citons par exemple le M2 Propriété intellectuelle et Techniques contractuelles d’UT1, bien ancré dans l’environnement industriel, assuré en coopération avec les différents pôles. La diversité des projets dans lesquels UT1 est engagée témoigne ainsi de la polyvalence des chercheurs toulousains et de leur capacité à répondre aux problématiques très variées des pôles de compétitivité toulousains. UT1 a également mandaté trois enseignants-chercheurs, chargés de mission auprès des pôles, qui participent par exemple aux grandes réunions des trois pôles et jouent un rôle précieux d’interface avec ces acteurs socio-économiques régionaux. Aerospace Valley Dans le secteur industriel pour lequel elle a été missionnée et labellisée par l’État, l’association Aerospace Valley gère et anime un pôle de compétitivité mondial, fort de 500 membres et d’un budget d’animation annuel de 1,8 million d’euros. Celui-ci regroupe un tiers de l’effectif aéronautique français, dont plus de 50% dans le domaine spatial. u Aerospace Valley en chiffres : • 120 000 emplois industriels, • 1 600 établissements et entreprises, • 8 500 chercheurs, • 2 des 3 grandes écoles françaises aéronautiques et spatiales. Le projet T-RES Labellisé par Aerospace Valley, T-RES vise à étudier les capacités endogènes des régions à faire émerger de nouveaux domaines technologiques dans le but de répondre aux nouveaux challenges sociétaux (réduction de l’empreinte carbone, mobilité, etc.). Le projet associe 4 équipes européennes des universités d’Utrecht, d’UT1 Capitole, de Cardiff et de Leipzig. À Toulouse, Jérôme Vicente et Olivier Brossard, membres du Laboratoire d’études et de Emmanuelle Auriol recherches sur l’economie, les politiques et les systèmes sociaux (LEREPS), vont travailler sur ce projet durant 2 ans. Chargé de mission UT1 : Emmanuelle Auriol Contact : [email protected] Cancer-Bio-Santé Créé en 2005, le pôle Cancer-Bio-Santé (CBS) fait partie des 7 grandes ‘‘bio-régions’’ de France labellisées par un pôle de compétitivité. CancerBio-Santé est ainsi un biocluster dédié à l’innovation en biotechnologie et en santé, notamment dans le domaine du cancer et de l’oncologie. Il dispose d’un club d’investisseurs regroupant aujourd’hui 23 membres, qui accompagnent les différents projets de recherche et de développement sélectionnés par le pôle. u Le pôle CBS en chiffres : • 94 adhérents dont 60 entreprises, • 28 projets labellisés en 2010, • 42 millions d’euros de financement public mobilisés, • 31 thèses soutenues en 2010. 21 recherche dossier Le projet Géowine Labellisé par Agrimip Innovation, le projet Géowine fait partie des dossiers les plus prometteurs du pôle. Celui-ci porte sur la mise en place d’un système intégré de géotraçabilité du vin visant à certifier l’origine géographique des vins et lutter ainsi contre la contrefaçon. Géowine mobilise l’expertise des chercheurs du LEREPS (Laboratoire d’études et de recherches sur l’économie, les politiques et les systèmes sociaux), qui œuvrent à l’acceptabilité sociale de ces innovations. Chargé de mission UT1 : Didier Krajeski Contact : [email protected] Projet labellisé : mode d’emploi Xavier Bioy La place des SHS Quelle est la place des Sciences humaines et sociales (SHS) dans le pôle CBS ? Ce projet de recherche labellisé sollicite des chercheurs de l’Université du Mirail, des laboratoires Pierre Fabre, ainsi que de Toulouse 1 Capitole. Objectif : vérifier si le pôle Cancer-Bio-Santé est en mesure d’offrir aux chercheurs des opportunités en matière de recherche et de coopération avec les entreprises et les institutions concernées. À UT1, Jean-Marc Décaudin, professeur en sciences de gestion à l’IAE (Institut d’administration des entreprises) d’UT1 Capitole, était en charge de ce projet, qui a fait l’objet d’un colloque en 2009. Chargé de mission UT1 : Xavier Bioy Contact : [email protected] Un projet labellisé par un pôle de compétivité reçoit déjà le soutien de la communauté scientifique du ou des pôles auxquels il est rattaché. Le processus de labellisation répond à un cheminement propre à chaque pôle, défini selon l’objet du projet de recherche et selon les critères de sélection. Une fois labellisé, le projet peut bénéficier de financements. L’argent peut provenir des collectivités territoriales, des entreprises privées ainsi que des financeurs de l’État. L’Agence nationale de la recherche (ANR) examine ensuite tous les projets labellisés au niveau national et choisit d’apporter son soutien financier à ceux qu’elle juge les plus prometteurs en termes d’excellence scientifique. En y participant, elle permet de boucler leur budget tout en leur conférant une visibilité nationale. En 2010, l’ANR a ainsi accordé aux projets des pôles de compétitivité un soutien de 212,41 millions d’euros. Agrimip Sud-Ouest Innovation Martin Venzal 22 Troisième pôle de Midi-Pyrénées, Agrimip SudOuest Innovation compte parmi les pôles de référence en Europe. Celui-ci vient de s’élargir à l’Aquitaine, pour confirmer son identité régionale et pousser plus loin les conquêtes de marchés à l’international. Un élargissement qui ouvre aussi le champ d’action du pôle, soucieux de développer des projets innovants et de favoriser leurs retombées dans les domaines de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des agro-ressources. u Agrimip Sud-Ouest Innovation en chiffres : • 211 adhérents, • 8 relais départementaux, • 200 projets labellisés, • 30 millions d’euros de subventions publiques. Didier Krajeski dossier recherche Recherches à l’international : impossible n’est pas chercher... Les schémas des financements pour faire de la recherche à l’international sont encore bien nébuleux pour nombre de chercheurs. Pourtant, force est de constater que des opportunités sont proposées à toutes les étapes d’une carrière : de la thèse jusqu’à la retraite, individuellement ou en équipe, dans le cadre des programmes européens, entre États, entre établissements, via les bourses régionales, les organismes de recherche, les réseaux ou les ambassades... Il est impossible de connaître certaine période, en intégrant l’une des équipes de toutes les possibilités offertes pour recherche. favoriser la mobilité scientifique des Impossible de toutes les citer ici, mais l’Union chercheurs. Parce que les sources de européenne offre bien d’autres possibilités, tels financement sont à la fois très diverses les programmes Interreg, et plus globalement les et non figées : des programmes naissent, d’autres fonds structurels, dont le FEDER (Fonds européen s’étendent, d’autres disparaissent. Un maquis, de développement régional), ou encore les certes, mais dans lequel on peut retenir quelques financements des actions Jean-Monnet, grâce auxquels l’IRDEIC (Institut de recherche en droit grandes institutions vers lesquelles se tourner. Pour les enseignants-chercheurs, ce sont les appels européen, international et comparé) a financé deux d’offres de l’Union européenne, notamment ceux de ses travaux portant sur l’élaboration d’un Code du PCRD (Programme-cadre de recherche et européen de droit international privé. développement), qui constituent les plus gros leviers de mobilité. Les financements y sont importants et Le nec plus ultra pour les permettent notamment de faire collaborer plusieurs doctorants : la cotutelle de thèse équipes de recherche de différents pays avec aussi, bien souvent, des partenaires institutionnels comme Pour les doctorants, c’est la cotutelle internationale les collectivités et des partenaires professionnels. de thèse, mise en place en 2005 et dont les Parmi les plus gros outils de financement figurent déplacements sont financés par les établissements les actions Marie-Curie (lire page 28), qui favorisent partenaires, qui constitue le plus gros outil de la mobilité transnationale mobilité. Outre donner la vers un pays européen ou aupossibilité aux doctorants de “Les sources financement delà, ou permet, à l’inverse, travailler sur une thématique sont à la fois très diverses de faire venir des chercheurs de dimension internationale et non figées » vers l’Europe. Le programme (souvent des comparaisons de englobe des actions qui systèmes) et d’être suivis par 2 concernent les chercheurs à toutes les étapes de directeurs de thèse au sein de 2 équipes de 2 pays, leur carrière, y compris les doctorants. Cette volonté ils décrochent à leur soutenance un double diplôme. de « favoriser la mobilité tout au long de la vie, de Et ces cotutelles offrent en outre l’avantage de développer les compétences des chercheurs et de rapprocher les équipes et les établissements. Ce les faire revenir », a été surtout mise en place dans qui explique certainement qu’elles se soient autant le dessein de lutter contre la fuite des cerveaux, développées, puisque, aujourd’hui, 102 doctorants comme le souligne Gaëlle Covo, chargée de mission d’UT1 issus de toutes les disciplines collaborent avec pour le financement européen de la recherche de nombreux pays, tels la Pologne, l’Allemagne, le au SCOR. Ces financements sont regroupés dans Maroc, la Tunisie ou le Canada. deux grands types d’actions : Dimension Depuis l’été 2011, les doctorants bénéficient aussi internationale, et Actions spécifiques. de deux nouveaux programmes européens. Tout Parmi les actions Marie-Curie figurent aussi les d’abord, le Doctorat industriel européen (European réseaux de formation initiale (ITN - Initial Training Industrial Doctorate), version européenne du CIFRE, Networks). Au moins 3 partenaires (académiques doit permettre, dans le cadre d’une cotutelle de et industriels) montent un programme commun thèse, de mener une partie de sa recherche dans de formation et de recherche, pour lequel ils une entreprise d’un des 2 pays concernés (lire le recruteront des chercheurs débutants (moins de témoignage page 24 et les articles pages 25 et 5 ans de carrière). Une mobilité transnationale 26). Ensuite, les candidats peuvent aussi suivre des est donc offerte à ces derniers, puisqu’ils doivent programmes de formation doctorale d’envergure s’installer dans un autre pays, au moins durant une internationale, interdisciplinaire et intersectorielle, 23 recherche dossier proposés par un participant unique ou par des réseaux : les Programmes doctoraux innovants (Innovative Doctoral Programmes). Les cofinancements des États et les fonds d’Égide Sid Ahmed Gozim Témoignage Des bourses de thèse pour échanger avec les plus grands Sid Ahmed Gozim a obtenu la bourse RESER au premier semestre 2011, lorsqu’il était en 2e année de thèse à UT1. Instauré par ce réseau d’échanges spécialisé dans la thématique des services, ce financement de 2 000 € permet chaque année à un thésard d’intégrer le laboratoire de son choix pour faire avancer ses travaux. « J’ai postulé à cette bourse que je ne connaissais pas sous l’impulsion de ma directrice de thèse, Marie-Christine Monnoyer. J’ai choisi le CLERSÉ* de l’Université des sciences et technologies de Lille 1, qui abrite le plus grand chercheur en matière d’innovation dans les activités de services, Faiz Gallouj. J’ai pu collaborer avec lui et toute son équipe durant 2 mois ; une rencontre qui m’a énormément apporté. Car si le thème de ma thèse (‘‘Le rôle de la veille stratégique dans le processus d’innovation en milieu hospitalier’’) est original, c’est Faiz Gallouj qui a notamment orienté ma recherche de terrain vers une étude de cas multiple des services non médicaux du milieu hospitalier (restauration, hôtellerie, etc.), que la littérature ne traite pas. On m’a ensuite donné la possibilité d’exposer mes travaux lors de la conférence organisée chaque année par le réseau. C’était en septembre 2011, à Hambourg en Allemagne. J’en garde un souvenir inoubliable ! J’ai rencontré des personnes que je considère comme des ‘‘stars’’ et que je ne connaissais que par les livres ! Les voir débattre de mes travaux et me conseiller sur la poursuite de mes recherches m’a profondément ému. Cela m’a aussi permis de gagner en confiance, d’autant que je suis quelqu’un de très réservé. Ce fut une expérience extrêmement enrichissante. Celui qui obtient cette bourse ne peut que faire des bonds considérables, c’est certain ! » * Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques. 24 L’association Égide accompagne également la mobilité en gérant, pour des ministères, des collectivités ou des institutions, des programmes permettant de financer un voyage, un hébergement et des formations. Elle prend en charge l’organisation de missions d’experts à l’étranger, l’accueil de professionnels et de personnalités en visite de courte durée, ou encore la logistique d’appels à candidatures pour des programmes de bourses d’échanges et de recherche. La mobilité s’organise aussi grâce à des programmes de coopération entre États. À UT1, par exemple, des chercheurs du LEREPS (Laboratoire d’études et de recherches sur l’économie, les politiques et les systèmes sociaux) ont obtenu un double financement de l’Union européenne et de la CONACyT, l’équivalent mexicain du CNRS, dans le cadre du programme Foncicyt, pour un projet de création et de formalisation d’un réseau d’échange latino-américain et européen sur les systèmes agroalimentaires localisés. De son côté, l’équipe VORTEX (Visual Objects from Reality to Expression) - IRIT travaille sur les serious games avec l’université de Guadalajara dans le cadre du Programme de coopération post-gradué 2010 avec le Mexique, soutenu notamment par le ministère français des Affaires étrangères et éuropéennes et le CONACyT. Chaque année, les subventions permettent aux deux doctorants retenus (un Mexicain et un Français) et aux encadrants des pays respectifs de se déplacer dans l’un et l’autre laboratoires. Autre instrument du ministère des Affaires étrangères et européennes et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, l’appel d’offres du comité ECOS-Sud permet de financer des coopérations avec l’Amérique hispanophone. L’IDETCOM (Institut du droit de l’espace, des territoires et de la communication) a utilisé ce levier pour financer des échanges de chercheurs dans le cadre d’un projet sur les politiques audiovisuelles mené conjointement avec l’Université de Rosario en Argentine. Un petit coup de pouce pour démarrer les coopérations… Au-delà de ces gros dispositifs, d’autres ressources sont offertes par les consulats, les ambassades, les ministères des Affaires étrangères, les collectivités ou les établissements, pour financer des demandes plus ponctuelles. « Par exemple, nous avons obtenu une aide de 1 800 € et la prise en charge du billet d’avion pour un séjour d’une dizaine de jours à Québec auprès du Consulat général de France, pour un maître de conférences en informatique de l’IUT de Rodez, explique Gaëlle Covo. Tout peut se traiter au cas par cas, même si, au final, on ne trouve pas toujours… » Des petits coups de pouce à ne pas négliger, car « ils sont souvent utiles pour démarrer une coopération ». On peut aussi obtenir une bourse d’État, une bourse de l’Agence universitaire de la francophonie, ou encore une bourse de certaines grandes entreprises, de grands organismes de recherche tels l’INRA, l’INSERM ou l’ONERA (Office national d’études et de recherches aérospatiales), ou encore des bourses de réseaux (lire le témoignage). Enfin, il y a évidemment la possibilité d’obtenir un financement de l’établissement. Actuellement, un docteur d’UT1 poursuit ainsi ses travaux en droit des affaires à l’Université catholique de Louvain. Un autre moyen, d’ailleurs, remarque Anne Blandin du SCOR, « de rapprocher par cet intermédiaire les activités de deux équipes ». UT1 développe aussi les congés de recherche ou de conversion thématique pour permettre de passer un semestre sabbatique à l’étranger, ainsi que les subventions sur des programmes spécifiques via notamment des BQR (Bonus Qualité Recherche). En tant que chercheur, vous pouvez aussi postuler en tant que professeur invité dans une université étrangère ; l’établissement qui vous accueille financera votre séjour, bénéfique à tous les niveaux puisqu’au-delà de la collaboration de recherche, vous pouvez aussi animer des colloques, dispenser des cours, etc. Mais il ne suffit pas d’énumérer... Car le plus difficile, quels que soient les besoins, consiste à trouver les bonnes ressources, faire le tri, candidater au bon moment, avec le bon projet... Se tourner vers le SCOR lorsqu’on a épuisé les ressources plus connues reste donc certainement l’étape 2, la plus pertinente pour tout chercheur qui aurait des velléités de coopération internationale... Camille Pons dossier recherche Préparer sa thèse : mode d’emploi Fortement rénovée en 2006* et reconnue à ce moment-là comme une ‘‘expérience professionnelle de recherche’’, la formation doctorale attire de nombreux étudiants. À UT1, une centaine de doctorants soutiennent leur thèse chaque année, obtenant ainsi le grade le plus élevé, devenu d’ailleurs un standard de recrutement au niveau international. Mais, pour qu’il soit un véritable passeport pour l’emploi, il faut bien préparer son doctorat. Certes, en préparant une thèse, on bénéficie d’un directeur de thèse attitré et de 3 années pour plancher sur une thématique de son choix, loin des amphis surpeuplés et avec pour perspective de décrocher le diplôme le plus élevé qui soit, celui de docteur. Pour autant, la complexité du travail et sa durée impliquent de bien préparer cette expérience. À UT1, près de 800 doctorants se répartissent dans toutes les disciplines. Ce sont autant de candidats potentiels pour décrocher des bourses, des emplois dédiés, une aide à la mobilité, autant de ressources et d’expériences fructueuses pour ceux qui obtiennent ces aides. La centaine de candidats qui décroche le doctorat chaque année se retrouve également sur le marché du travail, notamment pour postuler sur des postes d’enseignants-chercheurs. Bref, parce qu’on n’est pas seul en lice, il faut peaufiner sa thématique, penser son financement et sa formation complémentaire... Ceux qui envisagent de préparer une thèse « doivent s’en préoccuper dès le master, conseille Anne Blandin, chargée de l’appui aux études doctorales et post-doctorales au Service commun de la recherche (SCOR). Ils doivent dégager des thématiques qui les intéressent ou qui sont pertinentes par rapport à leur master ou à leur projet professionnel, puis se tourner vers un directeur de thèse. » Pour améliorer cette orientation, le SCOR prévoit de proposer sur le site Web d’UT1 une cartographie de la recherche : « Celle-ci affichera toutes les disciplines traitées à l’université, avec des sous-rubriques pour connaître les domaines de recherche propres aux enseignants. Pour l’instant, nous proposons une liste des professeurs par équipe de recherche. » UT1 : 3 écoles doctorales pour 3 grands champs disciplinaires Après l’accord du directeur de thèse, il faut obtenir celui du directeur d’équipe dans laquelle le doctorant sera intégré, puis celui de l’école doctorale dont il dépendra et qui prend en charge l’encadrement scientifique et la formation. L’inscription se renouvelle ensuite chaque année. À UT1, 3 écoles doctorales fédèrent les équipes de recherche par grandes disciplines : Sciences juridiques et politiques, Sciences économiques, et Sciences de gestion. Les autres disciplines relèvent d’écoles doctorales coaccréditées avec d’autres établissements : Mathématiques, Informatique, Télécommunications (UPS) ; Aéronautique et Astronautique (ISAE) ; Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (UTM). Le délai réglementaire pour préparer un doctorat est de 3 ans après le master ; mais, en moyenne, il se prépare en 5 ans. Un allongement qui s’explique par différents facteurs : « La complexité du travail et « Par exemple, une réglementation sa durée impliquent de bien dans la thématique traitée peut venir introduire de nouveaux éléments et préparer cette expérience » donc prolonger le travail. En 3 ans, le projet de recherche est également susceptible d’évoluer. Enfin, la situation personnelle du doctorant intervient également, sachant que certains travaillent et mènent leurs recherches en parallèle », explique Anne Blandin. 120 heures par an de formation obligatoire Depuis quelques années, un doctorant doit suivre 120 heures de formation par an, obligatoires pour valider la thèse. Elles prennent la forme de conférences, de formations à des outils, d’ateliers de recherche d’emploi (travailler son CV, sa lettre de motivation, rédiger un CV en anglais, créer son entreprise, etc.), de participation à des Doctoriales... Il est important de bien se renseigner sur ce que chaque école propose, en s’adressant aussi au Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES), qui centralise une partie des thèses, pour faire les choix les mieux adaptés à ses objectifs professionnels. Sachant que, même si l’on songe à une carrière académique, il est important de se sensibiliser aux autres débouchés, car les places restent chères en bout de course ! De plus, ces autres carrières sont tout aussi intéressantes quand on sait y exploiter les compétences acquises par la formation à et par la recherche. Camille Pons * Par la loi de programme pour la recherche du 18 avril 2006 et l’arrêté du 7 août 2006 relatifs à la formation doctorale. 25 recherche dossier Financer sa thèse : pas obligatoire mais judicieux Convention CIFRE : un pied dans un labo, un pied dans l’entreprise… C’est une spécificité française depuis maintenant 30 ans : le dispositif CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche) permet, sans condition de nationalité, de mener sa recherche au sein d’une équipe d’accueil tout en intégrant une entreprise, qui cofinance le travail avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, lequel en a confié la mise en œuvre à l’ANRT (Association nationale de la Recherche et de la Technologie). Chaque année à UT1, 1 ou 2 doctorants s’inscrivent ainsi dans ce type de contrat ; l’intéressé perçoit un salaire brut minimal de 23 484 € par an, soit 1 957 € par mois. « Un principe génial, souligne Gaëlle Covo, du SCOR, car le doctorant peut se frotter aux problématiques de l’entreprise. » Et d’autant plus intéressant pour celui qui n’est pas tenté par une carrière de chercheur. C’est aussi un formidable terrain d’expérimentation, évidemment complémentaire de la recherche théorique. Ce qui explique certainement que le nombre de contrats ait doublé ces 10 dernières années (1200 CIFRE par an) et que l’Union européenne s’en soit inspirée pour lancer tout récemment un dispositif similaire à l’échelle européenne. Les doctorants lauréats pourront ainsi, dans ce nouveaux cadre, suivre une cotutelle de thèse sur deux pays, avec un acteur du monde académique et un acteur du monde socio-économique. Le premier appel à projets European Industrial Doctorates (EID) se clôture en février 2012 et devrait être pérennisé si le dispositif fait mouche ! 789 doctorants pour l’année 2011 • École doctorale de Sciences juridiques et politiques (UT1 Capitole) : 595 doctorants. • École doctorale de Sciences économiques (UT1 Capitole) : 93 doctorants. • École doctorale Sciences de gestion (UT1 Capitole) : 75 doctorants. • École doctorale MITT (Mathématiques, Informatique, Télécommunications) [UPS] : 8 doctorants UT1. • École doctorale TESC (Temps, Espaces, Sociétés, Cultures) [Toulouse Le Mirail] : 17 doctorants UT1. • École doctorale AéronautiqueAstronautique (Institut supérieur de l’Aéronautique et de l’Espace - ISAE) : 1 doctorant UT1. 26 Certes, il n’est pas obligatoire d’être financé pour préparer une thèse. Mais être financé, c’est le gage d’être plus efficace et plus pertinent, et de soutenir sa thèse dans des délais raisonnables. Les moyens de financement existent, mais il n’est pas facile de tous les repérer. Ce qui explique peut-être que les taux de thèses financées soient seulement de l’ordre de 15 % chez les juristes. Ils atteignent en revanche 45 % en gestion et 95 % chez les économistes. Une exception que l’on doit à la politique de TSE, qui consiste à opérer une très forte sélection de ses doctorants, en prévoyant du même coup leur allocation. Outre les bourses sur critères sociaux et les bourses d’excellence de l’État, qui répondent aux mêmes critères d’éligibilité qu’en licence ou en master, il existe 6 grands types de dispositifs de financement : les contrats doctoraux, les bourses régionales, les bourses de fondations ou d’associations, les bourses des gouvernements et les bourses Eiffel pour les doctorants étrangers, les emplois d’Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER), et les bourses ponctuelles ou de mobilité internationale. Les contrats doctoraux Premier grand moyen de financer sa thèse : décrocher un contrat doctoral. Géré directement par les écoles doctorales, il remplace depuis quelques années l’ex-allocation de recherche. Le quota de contrats est communiqué à chaque début d’année universitaire. Le dossier de demande est à déposer jusqu’à cette date et concerne uniquement les premières années de thèse, puisqu’il faut justifier d’une inscription en thèse de moins de 6 mois. Un comité de sélection se réunit une fois par an et attribue aux meilleurs étudiants un contrat de 3 ans, qui apporte toutes les garanties sociales d’un vrai contrat de travail. Le contrat peut stipuler un unique travail de recherche (la rémunération est de 1 684,93 € bruts/mois) ou bien des activités complémentaires, par exemple de l’enseignement (le salaire est alors porté à 2 024,70 € bruts/mois). L’université reçoit 32 contrats du ministère. Les bourses régionales Le PRES-Université de Toulouse propose aussi des contrats de recherche, cofinancés par la Région Midi-Pyrénées. Le premier appel à candidatures a été lancé cette année et se clôture en février 2012. L’un des critères est de se positionner sur des thématiques inter- et pluridisciplinaires, car le PRES souhaite favoriser la collaboration entre les équipes du site toulousain. Le doctorant qui décroche un contrat devra relever d’un programme de recherche partagé par au moins deux laboratoires de deux établissements dif- férents. La rémunération pour un contrat de 3 ans est plafonnée à 88 400 €, subventionnée pour moitié par la Région, qui prend aussi en charge les dépenses hors salaire (frais de fonctionnement, déplacements pour la présentation des résultats aux congrès internationaux…). Celles-ci pourront également être complétées par une subvention du PRES d’un montant maximal de 10 000 €. Les bourses de fondations ou d’associations Les organismes de recherche (INRA, INSERM...) ou certaines fondations comme l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) proposent des bourses ciblées sur des thématiques spécifiques. Par exemple, l’ADEME privilégiera des thèses en lien avec l’environnement. Les bourses des gouvernements et les bourses Eiffel Au-delà des bourses octroyées par leurs gouvernements quand elles existent, les doctorants étrangers peuvent solliciter des financements en France, telles les bourses d’excellence Eiffel. Lancées depuis 1999 par le ministère des Affaires étrangères et européennes, elles sont gérées par Égide, opérateur de la mobilité étudiante. Les emplois d’ATER Il est également possible de se faire recruter par l’établissement, en tant qu’Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER). Ce dispositif, qui permet d’enseigner contre rémunération, a été mis en place par le ministère pour les étudiants qui préparent une thèse ou un concours lié à l’enseignement. La charge d’enseignement est de 128 heures de cours, ou 192 heures de TD, ou 288 heures de TP par an. Pour un doctorant dont le contrat est de 1 an renouvelable une fois, il est conseillé d’exercer ces fonctions à temps partiel. L’avantage est double : rester au sein de son établissement, et occuper un emploi permettant d’acquérir des compétences en termes de pédagogie et de communication. Les bourses ponctuelles ou de mobilité internationale Enfin, au niveau européen, retenez notamment les actions Marie-Curie, qui peuvent donner une envergure internationale aux recherches en permettant de s’installer quelque temps au sein d’un laboratoire à l’étranger (lire page 28). Camille Pons dossier recherche Presses d’UT1 : les nouveautés 2012 Parutions récentes Avec 300 publications à son actif, dont 200 toujours disponibles, les Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole confirment leur dynamisme, ainsi que celui des centres de recherche qui leur confient l’édition de leurs ouvrages. En tout, une dizaine de centres et départements recourent aux services des Presses de l’Université. « Nous accueillons notamment les ouvrages de l’IFR1 en droit, ainsi que les revues de 2 l’IRDEIC , du CTHDIP3 de Jacques Krynen, du département Langues et Civilisations, ou encore les livres du Centre de recherche IDETCOM4 de Serge Regourd, rappelle André Cabanis, responsable des Presses d’UT1 Capitole. Nous avons également des coopérations avec d’autres universités françaises comme l’Université de Perpignan, le Centre universitaire Jean-François-Champollion ou encore des universités étrangères : les facultés de droit de Tunis, de Dakar et d’Abidjan nous confient leurs livres, soit une bonne douzaine d’écrits par an. » La règle d’or des Presses est celle de l’équilibre budgétaire. Certains ouvrages sont en kiosque, mais « l’essentiel des commandes se fait sur catalogue ou par le biais d’Internet », précise Geneviève Dahan, chargée des publications de l’IFR et des Presses. L’IFR en droit reste l’un des premiers acteurs des Presses, grâce à ses deux collections ‘‘Actes de colloques’’ et ‘‘Travaux’’ ; une troisième collection ‘‘Thèses’’ est à l’étude. Sur plus d’une centaine de pages, le catalogue des Presses d’UT1 recense les différents ouvrages, à travers une vingtaine de catégories. Pour l’année 2012, plusieurs ouvrages s’apprêtent déjà à paraître (lire la sélection ci-contre). 1. Institut fédératif de recherche. 2. Institut de recherche en droit européen, international et comparé. 3. Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques. 4. Institut du droit de l’espace, des territoires et de la communication Plus d’infos : http://www.univ-tlse1.fr/puss/ Martin Venzal « Le Rejet / Rejection » – Centre de recherche en Langues et Civilisations étrangères Ce 11e numéro de Civilisations propose une réflexion sur le rejet et le rapport des êtres au rejet dans les mondes anglophone et hispanophone. Ce volume met en évidence le fait indéniable que la notion de rejet occupe une place de choix, consciemment ou non, dans notre façon de vivre. Individuellement et collectivement, elle nous ramène à notre identité, à notre vision de la vie et à notre rapport à l’Autre et aux autres. « La Métamorphose de la marque » – Actes de colloques IFR n° 11 La marque, signe distinctif traditionnel, est en pleine mutation. Identifiant des produits et services de l’entreprise, elle est aussi un instrument de conquête du marché. La marque fait vendre le produit ; elle fait désirer le service. Elle est un condensé de l’image de l’entreprise et reflète sa réputation de sérieux, de fiabilité, de compatibilité avec le développement durable, son aura de luxe… Les juristes, économistes, spécialistes du marketing, universitaires ou praticiens, présentent ici leurs regards croisés sur ces phénomènes. « Les Finances communautaires à l’aube des perspectives financières 2007-2013 » – Études de l’Institut de recherche en droit européen, international et comparé (IRDEIC) Les études présentées ici reprennent les actes d’un colloque qui s’est tenu à l’Université de Toulouse en mai 2007. Consacrées à l’étude des finances communautaires, elles gardent toute leur actualité si l’on observe l’actuelle crise budgétaire. Il ressort de ces précieux travaux une analyse fine d’un domaine souvent délaissé par la doctrine. Si le budget européen n’est pas très important en volume, il pose aux observateurs mais aussi aux citoyens européens que nous sommes de nombreuses questions fondamentales telles que la nécessité d’un impôt européen, le financement de la politique agricole commune ou encore le fonctionnement financier des aides régionales. « Les Facultés de droit de province au XIXe et XXe siècles » – Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques (CTHDIP) En novembre 2008, le CTHDIP a organisé à Toulouse une première rencontre sur l’histoire des facultés de droit de province depuis 1804. Les actes de cette rencontre ont fait l’objet d’un premier volume en 2009, mais seule une partie avait été publiée. Ce second tome complète le précédent : une première partie présente l’état des sources et de la bibliographie pour les Facultés de Dijon, Grenoble, Nancy, Poitiers et Rennes. Une deuxième partie est centrée sur la Faculté de droit de Toulouse, et une dernière partie regroupe 4 contributions particulières concernant la Faculté de Grenoble sous la Restauration, les questions protocolaires et des questions plus doctrinales autour de Georges Ripert et Cari Schmitt. 27 recherche bon a savoir Le DBA ou réaliser un travail de recherche en formation Les actions Marie-Curie Une formation à et par la recherche existe en formation continue pour des cadres en activité qui souhaitent acquérir des compétences de haut niveau, pour viser notamment des activités de conseil ou d’enseignement académique en grande école. Le Doctorate of Business Administration (DBA), diplôme qui requiert une accréditation AMBA, est proposé depuis déjà 15 ans par la Harvard Business School, et par quelques rares établissements français dont Grenoble École de management depuis 10 ans, ainsi que l’Université Paris-Dauphine. Peu connue en France, la formation pourrait également être proposée à terme à UT1. Une formule doublement intéressante, puisqu’elle forme à la recherche dans le cadre d’une formation continue et dans un domaine enseigné à l’université : l’administration des affaires. Le diplôme peut être comparé à celui de docteur universitaire : le recrutement se fait a minima au niveau MBA ou équivalent, et la formation répond aux mêmes exigences de contenu, de durée (sur 30 mois contre 36 en formation initiale) et de production que pour un doctorat classique. La différence tient au fait que le travail tend davantage vers la recherche appliquée, puisque les candidats visent plutôt à apporter une contribution directe à la pratique des affaires, alors que les recherches de doctorants en formation initiale visent plutôt à élaborer de nouvelles théories. Le cadre consacre en effet son travail à la recherche de stratégies innovantes pour résoudre des problèmes identifiés au cœur de son entreprise, et ce, selon des horaires aménagés qui lui permettent de poursuivre sa vie professionnelle. Cette partie formation par la recherche, encadrée comme à l’université par un maître de thèse, est précédée d’une formation à la recherche, puisque le candidat est formé au travail de recherche et de publication d’une thèse qui est l’aboutissement du travail et qui fait l’objet, comme pour les doctorants, d’une soutenance. CP Les actions Marie-Curie constituent aujourd’hui un instrument important pour les chercheurs qui souhaitent, à toutes les étapes de leur vie professionnelle, améliorer leurs compétences et faire évoluer leur carrière. Elles sont proposées depuis une dizaine d’années par l’Union européenne, qui souhaite former ainsi des chercheurs hautement qualifiés, dont dépendent ‘‘les progrès de la science et le soutien à l’innovation’’. Ces actions ont été regroupées, pour le 7e Programme cadre de Recherche et Développement technologique (PCRDT), au sein du programme spécifique People. Elles visent en particulier à stimuler les vocations pour la profession de chercheur, encourager la mobilité inter- et multidisciplinaire et/ou intersectorielle (en encourageant les partenariats avec les acteurs du privé et la mobilité internationale tout en incitant les chercheurs à revenir en France), accroître la participation des femmes chercheurs, en facilitant par exemple la reprise du travail à l’issue d’une interruption de carrière... « L’Union européenne considère aujourd’hui que le chercheur ne doit pas seulement être bon dans son domaine mais qu’il doit aussi être formé à des compétences complémentaires telles que, par exemple, la rédaction d’une réponse à un appel à projets, la gestion de la propriété intellectuelle, le management d’une équipe de recherche... : des compétences essentielles à sa carrière en termes de savoir-faire et savoir-être », note Gaëlle Covo, chargée de mission pour les financements européens pour la recherche. Les actions sont réparties en 5 thématiques : • Formation initiale des chercheurs, • Formation tout au long de la vie, • Passerelles et partenariats Industrie-Académie, • Dimension internationale, • Actions spécifiques. CP Cinq projets de Midi-Pyrénées labellisés Equipex Ils s’appellent Resif-Core, Critex ou encore Genepi. En tout, 5 dossiers structurants de recherche ont été labellisés fin 2011 dans le cadre des équipements d’excellence. La recherche en Midi-Pyrénées vient de voir 5 de ses projets labellisés parmi les 36 retenus au niveau national dans le cadre de l’appel à projets Equipex (Équipements d’excellence). Doté de 1 milliard d’euros (400 millions d’euros directement utilisables, et 600 millions d’euros qui produisent des intérêts), Equipex permet de financer la maintenance des équipements. Une première vague a déjà conduit en 2010 à la sélection de 52 projets pour un montant de 340 millions d’euros d’ici 2020. Cette deuxième vague retient donc 36 nouveaux projets. Les 5 projets de Midi-Pyrénées recevront une enveloppe globale de 25,25 millions d’euros, qui servira directement ou indirectement la recherche en Midi-Pyrénées. La moisson conforte la position de la recherche régionale, qui occupe la 3e place derrière Ile-de-France et RhôneAlpes, en matière de projets labellisés par les investissements d’avenir. Le projet régional le plus important retenu dans le cadre d’Equipex est Resif-Core, porté par l’Institut des sciences de l’univers du CNRS. Celui-ci bénéficie d’un financement de 9,3 millions d’euros, afin d’assurer l’équipement du réseau sismologique et géodésique français ; ce projet concerne plus particulièrement l’Observatoire de Midi-Pyrénées. Autre projet d’envergure, Critex, porté par le CNRS, reçoit une dotation de 7 millions d’euros pour le laboratoire Ecolab ; Critex est dédié à l’étude des bassins versants, rattachée aux sciences de la terre et à l’écologie. Dotée de 3,85 millions d’euros, la plate-forme Genepi est portée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Celle-ci sera dédiée aux énergies nouvelles et implique des équipes de recherche de l’École des mines d’Albi-Carmaux. Autre projet labellisé, le Leaf est une plate-forme laser pour l’électronique flexible et la construction d’objets en 3D. Leaf est porté par le CNRS en partenariat avec le LAAS. Son financement est assuré à hauteur de 2,6 millions d’euros. Enfin, 5e projet labellisé Equipex, Aninfimip concerne les équipements de la plateforme d’imagerie et d’exploration fonctionnelle dédiée à la santé du petit animal en Midi-Pyrénées. Porté par le PRES de Toulouse et concernant l’INRA et l’École nationale vétérinaire de Toulouse, il est doté d’une enveloppe de 2,5 millions d’euros. Martin Venzal 28 systèmes d’information et TICE Numéro 15 CultureTICE Apprendre et enseigner avec les technologies vocabulon La médiatisation Le mot de Marie-Pierre Blin et Hélène Fraiz, Médiatiser un cours, c’est concevoir et réaliser le scénario du cours en intégrant les technologies de l’information et de la communication. En utilisant des outils simples tels que Moodle, la transmission des connaissances et la pratique d’exercices dirigés aident l’étudiant dans son apprentissage. chargées du développement durable à UT1 Les TICE au cœur du développement durable astuce Alt + Tab pour changer de fenêtre dans Windows Lorsque vous avez plusieurs fenêtres ouvertes en même temps dans Windows, vous pouvez facilement passer de l’une à l’autre grâce aux touches Alt et Tab de votre clavier. Pressez la touche Alt puis, tout en la maintenant enfoncée, appuyez sur la touche Tab. La liste des fenêtres ouvertes apparaît sous forme d’icônes au centre de l’écran. Appuyez sur Tab autant de fois que nécessaire pour sélectionner la fenêtre à ouvrir et l’afficher. La cellule Développement durable a été mise en place pour impulser la politique de développement durable de l’université, approfondir les bonnes pratiques au sein de l’établissement et communiquer sur ces actions pour atteindre en 2012 les objectifs de la loi Grenelle 2. UT1 Capitole s’est engagée dans cette démarche en signant la charte Développement durable des universités ainsi que le pacte mondial de l’ONU (Global Compact). En modernisant les méthodes d’enseignement, les Technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement (TICE) contribuent pleinement à nos objectifs. L’utilisation des outils numériques participe activement à la réduction de l’empreinte carbone de l’université en économisant du papier, de l’encre, des déplacements, mais aussi en favorisant la sensibilisation et la vulgarisation des bonnes pratiques du développement durable. Enfin, les TICE sont au cœur des nouvelles formations Ingénierie du développement durable, dispensées à distance et en ligne (M2 Droit et Gestion, DU), dont le service de la FOAD d’UT1 a activement soutenu la création à la rentrée 20112012. Plus d’infos sur le développement durable à UT1 : http://www.univ-tlse1.fr/durable zoom sur... Moodle : UT1 se prépare à exploiter une nouvelle version Moodle est la plate-forme d’enseignement et d’apprentissage utilisée à UT1 Capitole depuis avril 2005. Au fil des ans, plusieurs versions successives ont été exploitées afin de profiter des nouvelles fonctionnalités du logiciel et d’évoluer avec l’environnement Internet. Actuellement en version 1.9, l’université passera à la version 2.3 pendant l’été 2012. Les changements seront plus importants que lors des évolutions précédentes et nécessitent une préparation plus approfondie. En septembre 2011, le service Formation continue, Validation des acquis et apprentissage (FCV2A) s’est doté de sa propre plate-forme, exploitant directement une version plus récente de Moodle. Quelques personnes se sont ainsi familiarisées avec les nouvelles fonctionnalités. Dès que possible, des tests poussés de migration seront effectués en collaboration avec les utilisateurs, notamment avec les enseignants. L’implication de chacun est indispensable pour assurer le bon fonctionnement de la nouvelle version. Dans ce cadre, le service TICEA proposera des formations ciblées sur les évolutions et les nouveautés. 29 systèmes d’information et TICE Événement OpaleSup : comment générer plusieurs supports numériques en un clic ? Enseignants : facilitez la gestion et la production de vos supports de cours numériques grâce à OpaleSup ! Pour produire leurs contenus pédagogiques, les enseignants sont aujourd’hui habitués à utiliser les suites bureautiques. Ces logiciels s’inspirent du principe de la machine à écrire : l’utilisateur compose son document en élaborant à la fois le contenu du message et sa mise en forme (gras, sauts de page, etc.). Résultat d’un des projets BQF (Bonus Qualité Formation) menés par le PRES-Université de Toulouse, la chaîne éditoriale OpaleSup offre une alternative : s’inspirant des procédés de production professionnels, elle propose de séparer la création du message de son mode de publication. Le principe ? Vous tapez le contenu de votre cours dans un formulaire de saisie et éditez en un clic le support souhaité : document imprimable, diaporama ou Web pour consultation en ligne, sur Moodle UT1 par exemple. Les trois types de support bénéficient automatiquement d’une présentation homogène, dans le strict respect de la charte graphique d’UT1. Pour en savoir plus et télécharger OpaleSup : http://cours.univ-tlse1.fr/opale STATISTIQUES « Mes cours en ligne » : des ressources quadruplées en 5 ans ! 18000 15838 16000 14000 12548 12000 10953 10000 8000 6775 6000 4629 4493 Actu-logicielle 4000 3627 2244 2000 Le cloud computing Ce concept consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste client de l’utilisateur. Le grand public utilise depuis longtemps le cloud computing à travers le webmail. On peut y accéder gratuitement, comme c’est le cas avec le webmail ou sur abonnement, avec un niveau de service garanti. Les entreprises achètent ainsi des capacités et payent selon leur consommation. C’est une révolution économique, mais pas technologique, car 0 le concept repose sur des technologies établies depuis longtemps. Les ressources sont stockées dans des datacenters géants détenus par un petit nombre d’entreprises, et l’accès repose sur le maintien d’une connexion Internet. Pour plus de sécurité, des clouds privés stockent localement les données des entreprises. L’objectif est d’obtenir les mêmes bénéfices tout en gardant le contrôle sur son environnement. Ce type de service est proposé par de nombreux acteurs comme les hébergeurs. TÉMOIGNAGE Michaël Da Lozzo, doctorant contractuel chargé d’enseignement en droit ‘‘Mes cours en ligne’’ est la plate-forme Internet gratuite de compléments de cours d’UT1 Capitole, basée sur le logiciel Moodle. Cet outil permet d’enrichir les séquences de formation en présentiel grâce à des ressources et des activités d’apprentissage en ligne. Caelus est un logiciel permettant uniquement le dépôt de documents sur Internet. « Caelus n’est plus fonctionnel, c’est pourquoi j’ai été dirigé vers Moodle. Caelus était extrêmement limité et il était souvent difficile de transmettre des supports aux étudiants, parfois recensés dans une autre filière. Le premier avantage de Moodle est d’offrir une interface structurée, flexible, qui me permet de gérer facilement les participants d’un espace de cours en ligne. La plate- 1460 août 2007 août 2008 août 2009 Ressources août 2010 août 2011 Activités Statistiques TICEA Webosphère Pourquoi migrer de Caelus vers Moodle ? 30 3165 forme facilite également la communication : je peux envoyer des messages à l’ensemble des étudiants sans passer par un secrétariat. L’activité ‘‘Forum’’ est un espace public interactif. Je reçois 2 à 3 questions d’étudiants chaque semaine et tous les participants profitent des réponses, notamment ceux qui n’ont pas osé formuler une demande oralement après un cours. La plate-forme est simple d’utilisation et la découverte de ses fonctionnalités nécessite une formation courte proposée par l’équipe TICEA. » TICEA propose un accompagnement personnalisé pour vous aider à découvrir cet environnement et à intégrer ces activités en ligne dans vos méthodes d’apprentissage : [email protected] Educpros Educpros est le site Web de référence à destination des professionnels de l’éducation. La rubrique http://www.educpros. fr/universites.html est consacrée à l’enseignement supérieur avec des dossiers sur l’autonomie des universités, l’actualité des établissements, les filières et les spécialités. www.educpros.fr excellence sport Les sportifs de haut niveau d’UT1 Ils représentent l’excellence du sport national et sont étudiants à l’Université Toulouse 1 Capitole. Comment concilient-ils études universitaires et entraînement intensif ? Qui sont ces jeunes espoirs ? Le statut de sportif de haut niveau (SHN) concerne : les sportifs inscrits sur la liste du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports (4 catégories : élite, senior, jeune, et espoir) ; les sportifs des pôles Espoir et France et ceux des centres de formation de clubs ; enfin, les sportifs de bon niveau national. À la rentrée universitaire 2011-2012, UT1 comptait 51 SHN : 21 filles et 30 garçons, dont 20 en équipe nationale. Trois étudiants SHN s’entraînent pour les Jeux Olympiques de Londres 2012 : Ophélie Aspord (nage en eau libre), Rachel Jung (aviron) et Marjorie Mayans (rugby à XV et rugby à VII en démonstration). D’autres étudiants s’entraînent également en vue des championnats du monde et des championnats d’Europe (tous les sports ne sont pas représentés aux JO) : Salomé Lecoq (athlétisme, cross), Amari Nazih (taekwondo), Mohamed Ben Mendil (boxe), Vincent Denis (aviron), Bastien Gerland (escalade), Fabrice Landry (escalade), Hugo Biso (kayak), Jonathan Marc (kayak), Antoine Launay (kayak), Sébastien Combot (kayak), Pauline Guiet (kayak), Emmeric Mabit (ski de vitesse) et Antton Haramboure (natation). Bastien Gerland Antoine Launay Baptiste Nava Pour qu’ils puissent suivre et réussir leurs études tout en poursuivant leur entraînement, les SHN bénéficient d’aménagements spéciaux : cours de soutien, contrôles individualisés. Ils peuvent également changer de groupe ou obtenir une dispense d’assiduité pour les Travaux dirigés (TD). Un régime spécial permet aux étudiants en droit de passer les épreuves de TD par correspondance. Depuis cette rentrée, des mentors étudiants, qui aident à la prise de notes des cours et à la préparation des TD si nécessaire, sont attribués aux SHN. L’an dernier, les SHN ont obtenu d’excellents résultats. Seuls 4 étudiants (tous en 1re année) ont échoué, dont deux ont été réorientés. Trois étudiantes ont été récompensées à la séance solennelle de rentrée en droit et science politique : Ophélie Aspord, Rachel Jung et Marjorie Mayans. Élodie Jambon Ophélie Aspord 31 sport inter-universitaire Journée nationale du sport : une fête inter-établissements Le 13 octobre, sous un soleil estival, 300 étudiants des universités de Toulouse, de l’INSA, de l’ENAC, de l’ISAE et de l’IEP ont participé à la 2e édition de cette grande fête sportive qu’est le Run & Bike. Élodie Jambon À l’origine de cette manifestation, la volonté du groupement des directeurs des services des sports, des écoles et universités de France, de créer une journée nationale du sport. Tous les PRES ou universités de France sont donc invités à organiser un événement sportif autour duquel s’articulent des animations. Les universités de Toulouse réunies, ainsi que l’INSA, l’ENAC, l’ISAE et l’IEP ont ainsi joué le jeu, en organisant pour la 2e année consécutive le seul événement sportif non compétitif qui réunit les écoles toulousaines et représente le sport universitaire dans la Ville rose. Par groupes de 3, avec un vélo, les 100 équipes étaient accueillies de 13h à 15h place du Capitole. Le parcours commençait par une marche groupée depuis le Capitole, passant par la place Wilson, puis par les allées Jean-Jaurès jusqu’au canal du Midi. La course commençait là et se terminait à l’Université Paul-Sabatier. Cette journée de la Fête du sport a été rythmée par les bandas étudiantes de l’ISAE et de l’INSA. Des animations ainsi que des ateliers étaient organisés par les partenaires pour les 40 ans de la Fédération sport et handicap : la Maison du Vélo proposait ainsi aux participants de réaliser euxmêmes leur jus de fruit à la force des pédales ! Une journée réussie, qui s’est terminée joyeusement par un grand buffet entre tous les participants et organisateurs, à l’Université PaulSabatier. Rendez-vous l’année prochaine pour la 3e édition ! sport danse Let it rock ! Dans son panel d’activités, le Département des activités physiques et sportives d’UT1 propose la pratique du rock. Tous les mardis de 19h à 22h au gymnase de la Manufacture des Tabacs, étudiants et personnels, tous niveaux confondus, s’adonnent au rock. Élodie Jambon 32 Avec 110 inscriptions cette année (au lieu de 25 l’année dernière), l’activité est victime de son succès : Béatrice Jantore, la responsable, a dû refuser des inscriptions par manque de place ! Les raisons de ce succès ? Un changement des horaires, mieux adaptés aux étudiants. L’an dernier, les cours avaient lieu le mercredi matin, donc durant les heures de cours ; cette année, l’actvité est proposée le mardi soir. Au premier semestre, tous les participants reprennent les bases de la danse. À partir du second semestre, les choses sérieuses commencent : tout le monde danse ! Plus qu’un sport, le rock crée du lien social, des groupes d’amis. C’est aussi un moyen de renforcer la cohérence et l’appartenance des étudiants à l’université. En projet, une éventuelle représentation du groupe… Mais restons discret, ce n’est qu’une hypothèse pour le moment. L’année prochaine, selon le nombre d’intéressés, une salle plus grande devrait être mise à disposition. Vous aussi êtes intéressé ? Les inscriptions se font à la rentrée universitaire, sur place et en couple, pour garantir la mixité. Les garçons viennent à reculons, mais ils ont vite fait d’apprécier et sont au final plus motivés que les filles pour venir au cours ! rugby sport UT1 : rugby toutes catégories Le Département des activités physiques et sportives d’UT1 propose à ses étudiants et personnels la pratique du rugby, féminin et masculin. Cette année, on compte 60 à 70 licenciés pour chaque catégorie. Ce sport attire toujours les jeunes, et d’autant plus à Toulouse, terre de rugby... L’engouement pour la pratique existe autant chez les filles que chez les garçons, bien que le phénomène soit plus récent chez les filles. Ces dernières jouent à 7 sur demi-terrain ; les garçons jouent à 15 comme en club. Le rugby à XV est dirigé par des arbitres universitaires et officiels, ce qui met grandement en valeur la pratique du rugby à l’université. Il y a deux ans, l’équipe d’UT1 Capitole a remporté le titre suprême face à des équipes de STAPS qui bénéficient d’entraînements plus réguliers et plus intensifs que nos sportifs. La pression du résultat est moindre en universitaire, d’où le plaisir du jeu et l’ambiance qui règne au sein des équipes filles et garçons. Pour les garçons comme pour les filles, des passerelles se sont créées entre la fac et les clubs. Et , chaque année, des jeunes qui ont découvert la pratique en milieu universitaire vont jouer en milieu civil. Cependant, il est difficile d’avoir tous les meilleurs joueurs à la fac, car les exigences d’entraînement des clubs sont trop fortes. Malgré cela, il est important de noter que, chaque année, de bons joueurs de niveau national intègrent le statut de sportif de haut niveau. Cette année, 8 chez les garçons et une seule fille de ‘‘très haut niveau’’ : Marjorie Mayans, qui a déjà connu les sélections nationales. Marjorie représente le sport de haut niveau et l’excellence universitaire : elle a obtenu haut la main son premier semestre, a reçu les honneurs à la fin de l’année dernière et continue à briller dans son sport. Elle est d’ailleurs en préparation pour les Jeux Olympiques de Londres 2012. Depuis 4 années consécutives, les filles du rugby d’UT1 remportent le titre national universitaire. Souhaitons-leur de briller encore cette année ! Le petit plus 2011-2012 : l’équipe universitaire possède désormais ses propres maillots, véritable moyen de reconnaissance de l’université lors des compétitions extérieures. Élodie Jambon colloque sport Colloque : Jorrescam Réflexion et recherche sur les sports de combat et les arts martiaux. Parce qu’en sport aussi, on s’investit dans la recherche, UT1 Capitole accueillera en mars un colloque international de recherche et de réflexion sur les sports de combat et les arts martiaux : le colloque JORRESCAM (acronyme pour : Journées de réflexion et de recherche sur les sports de combat et les arts martiaux). Le thème de cette 11e édition, ‘‘Éthique et sports de combat’’, sera abordé sous l’angle des sciences juridiques, des sciences de l’éducation, des sciences du vivant et des sciences sociales. Le colloque aura lieu les 15 et 16 mars, à l’amphithéâtre Guy-Isaac (Manufacture des Tabacs). Pour participer ou pour obtenir des informations, contacter : [email protected] Élodie Jambon 33 culture tab et tse La culture scientifique à l’honneur à UT1 Capitole La nouvelle manifestation de tab, organisée en partenariat avec TSE, s’appuie sur le triptyque conférence - documentaire - table ronde. Objectif : dresser des passerelles entre les savoirs et les cultures à l’université. Travailler au confluent de l’art, de la culture, de l’enseignement et de la recherche : c’est aussi l’un des objectifs de tab. L’espace culturel d’UT1 Capitole garde le souci de la diffusion de la recherche auprès du grand public, tout en prônant la mise en valeur des savoir-faire d’excellence de l’université. Le rendez-vous organisé fin janvier et réalisé en partenariat avec la Toulouse School of Economics (TSE) répond à cet objectif. Autour du thème ‘‘Crise, dette et éthique’’, l’événement se décline selon une articulation inédite sur le campus. La manifestation débutait dans l’amphi Despax, avec une conférence de Jean-Pierre Landau, ancien sousgouverneur de la Banque de France, consacrée à la dette souveraine. Elle se poursuivait par la projection du documentaire Inside Job, réalisé par Charles H. Ferguson, sur la crise financière de 2008. Enfin, une table ronde autour du documentaire clôturait l’ensemble, avec, au coté de Jean-Pierre Landau, plusieurs chercheurs renommés, dont Jean Tirole et Franck Portier de TSE. Le sujet sur l’éthique n’est pas anodin. TSE s’est en effet dotée d’une charte éthique afin d’afficher toute la transparence nécessaire sur l’indépendance de ses recherches. À noter qu’un 2e rendez-vous est déjà à l’étude, cette fois sur le thème de l’Europe. Programme détaillé sur www.univ-tlse1.fr/tab Martin Venzal 34 tab, espace culturel culture La nouvelle année culturelle est arrivée : demandez le programme ! Deux ans après son lancement, tab, l’espace culturel d’UT1 Capitole, a pris ses marques et s’impose comme force de proposition, que ce soit pour le soutien d’initiatives artistiques locales ou comme agitateur de curiosité... En 2012, tab mène son action de sensibilisation aux arts en imaginant toujours plus d’ateliers pratiques et de programmes artistiques originaux. « Le geste enrichit la pensée. Le projet intitulé ‘‘Du Cirque !’’, sur lequel nous travaillons en ce début d’année, relève bien de cet esprit », résume Paule Géry, chargée de culture à UT1 Capitole. Deux jours de cirque à l’Arsenal Avec ‘‘Du Cirque !’’, UT1 propose différents rendez-vous. Une fois n’est pas coutume, le premier s’est fait hors site : rendez-vous était fixé à Odyssud Blagnac le 26 janvier pour découvrir ‘‘Du Goudron et des plumes’’, un spectacle intense émanant de la créativité débordante de Mathurin Bolze, l’un des circassiens les plus prometteurs de sa génération. Puis, c’est au cirque de s’inviter sur le campus d’UT1 : les 13 et 14 mars prochains, la compagnie toulousaine de cirque contemporain Horizons Croisés investira les lieux pour des ateliers pratiques ouverts à la communauté universitaire. « Le cirque contemporain est un art en plein renouveau actuellement ; il puise dans la danse et dans le théâtre pour se réinventer et proposer une lecture originale et poétique du monde qui nous entoure », poursuit Paule Géry. Durant 2 jours, des ateliers de découverte pratique, encadrés par les professionnels de la compagnie Horizons Croisés, permettront aux curieux de s’essayer aux arts du cirque. Au programme : échasses classiques, échasses urbaines, équilibre sur fil et sur rouleau, atelier de jonglage… Deux représentations du spectacle de jonglage ‘‘Décroisés’’ seront jouées sur le campus : un petit bijou d’adresse et d’humour, dans lequel deux personnages tour à tour complices ou adversaires réveilleront nos sens et nos esprits... Christophe Beaudeau, artiste membre de la Fanzinothèque de Poitiers, réalisera des œuvres originales sur papier, qu’il distribuera au public. Cette démonstration précédera deux ateliers durant lesquels chacun sera invité à sérigraphier et à emporter le t-shirt forcément unique qu’il aura créé. Une exposition d’artistes complètera la plongée dans l’art fétiche de Warhol et du Pop Art. À voix haute Les ateliers de lecture ‘‘Les entendre dire’’, qui reprennent du service en janvier, rassemblent les étudiants et les personnels curieux d’expérimenter la lecture à voix haute, le ‘‘dire’’ et l’oralité, lors d’ateliers pratiques encadrés par un animateur de théâtre. La large thématique de la justice permettra d’écouter des extraits d’actes de justice, des ordonnances de procès, aussi bien que des articles de journaux, de la poésie ou encore du théâtre lors de la restitution publique prévue le jeudi 17 février à la bibliothèque Garrigou. Faites de la musique ! La musique n’est pas oubliée. L’Orchestre symphonique d’UT1, créé tout récemment, l’a prouvé lors de son premier concert le 5 décembre 2011 en rassemblant près de 250 personnes. Devant le succès de cette représentation, un nouveau rendez-vous est déjà attendu en mars à l’amphi Despax. Dirigé par Serge Krichewsky, hautboïste de l’Orchestre du Capitole, l’Orchestre symphonique d’UT1 est ouvert à la communauté universitaire et accueille toujours des musiciens. L’occasion pour ceux qui ont déjà un bon niveau (étudiants, enseignants-chercheurs ou personnels administratifs) de poursuivre la pratique de leur instrument en parallèle de leur activité. Au programme du prochain concert : Mozart, Bach et Beethoven, avec une première partie consacrée au piano. Martin Venzal UT1 Capitole présente son espace culturel Sérigraphie Toujours dans l’esprit de découverte de l’art par la pratique, une manifestation est programmée autour de la sérigraphie. www.univ-tlse1.fr/tab [email protected] 35 bde inter-campus Le Printemps des étudiants fête ses 15 ans ! Le Printemps des étudiants vous donne rendez-vous les 22-23 et 29-30-31 mars sur les campus toulousains. Les festivités débuteront à la MIE de l’Université du Mirail jeudi 22 mars à partir de 12 h et jusqu’à 19 h, avec une expo-concert gratuite. Vendredi 23, rendez-vous à 21 h à La Dynamo pour une soirée découverte. Au programme : Dawa Deluxe, Azad Lab, puis Ivory sol, des groupes émergents toulousains dont le style musical varie entre soul, jazz, hip-hop et reggae. En bonus, l’exposition de Super Stop (entrée 4 €) ! On se retrouve jeudi 29 mars à 21 h où La Rumeur vous attend à la Dynamo, précédé par 10vers et Furax Barbarossa (entrée 12 €). Puis, vendredi 30 à 21 h, la cour de la Manufacture des Tabacs accueillera notre soirée Cabaret : théâtre, jonglerie, danse et spectacles surprises, autour d’un bon repas préparé et servi par notre équipe ! Dress code bienvenu, car vous plongerez dans l’ambiance des années 20/30 (entrée 6 €)... Dernier rendez-vous samedi 31 mars à 20 h 30 au CAP de l’Université Paul-Sabatier, avec une soirée électro dans toutes ses formes : Soul Square et ses remix hip-hop et jazz-soul saupoudrés de sons électroniques, suivi par Da Krew Lab et leur sets 100 % création ! Enfin, le quatuor electrique : Dilem, Ligone, Youthstar et VJ Zero (entrée 5 €) ! Profitez aussi du phénomène CapBikini avec navettes de départ salle le Cap direction Le Bikini pour une soirée dubstep baptisée ‘‘Code saison 1 épisode 4’’ organisée par notre association partenaire Regarts. Le pass est à 15 € pour les 2 soirées en vente directe à la billetterie du Cap. Géromine Simon Plus d’infos : http://www.myspace.com/printempsdesetudiants 36 toulouse 1 capitole publie bibliothèques Ouverture du portail des publications des chercheurs d’UT1 Dans le cadre de la valorisation des travaux scientifiques de ses chercheurs, UT1 Capitole ouvre un portail de signalement et d’accès à leurs publications. Dans l’esprit du mouvement de l’open access et avec l’objectif d’augmenter la visibilité internationale de la production scientifique de notre université, cette plate-forme a pour vocation de mettre à disposition les publications de notre communauté académique dans leur intégralité, gratuitement et dans le respect du droit d’auteur. Dans la genèse de ce projet, il convient de rappeler que l’Université Toulouse 1 Capitole, membre du consortium Nereus, a contribué à la réalisation du site Internet spécialisé en sciences économiques Economists Online ; les publications des chercheurs de la Toulouse School of Economics sont actuellement visibles et accessibles sur ce portail international : http:// www.economistsonline.org/ Le portail de Toulouse 1 Capitole propose la consultation d’articles extraits de revues académiques, de livres, de rapports de recherche, de communications issues de colloques et symposiums, de notes de jurisprudence, des thèses de l’université, etc. À la disposition des enseignants et des chercheurs d’UT1, cette plate-forme leur offre la possibilité de publier en autorisant l’accès libre à leur production (Internet) ou en en restreignant l’accès (intranet), définitivement ou momentanément (embargo). En cas d’accès restreint, seules les références bibliographiques, éventuellement complétées par un résumé, seront disponibles en ligne. Par ailleurs, l’université est entrée dans le dispositif STAR, c’est-à-dire le dépôt électronique des thèses pour ce qui concerne les écoles doctorales de sciences économiques et sciences de gestion et les écoles coaccréditées (Informatique, Mathématiques). Le dépôt numérique de la thèse implique un accès via l’intranet ou, si le docteur l’autorise, sur Internet. Le portail des publications est donc dorénavant le réceptacle de ces thèses, qu’elles soient sur Internet ou sur l’intranet de l’université. L’équipe du SCD Site Internet : http://publications.univ-tlse1.fr/ Pour toute information : [email protected] Bibliothèque Arsenal. 37 bibliothèques enrichissement du fonds Coopération interne pour l’achat de ressources supplémentaires En fin d’année, grâce au versement des sommes liées à la première année du contrat quinquennal 2011-2015, les bibliothèques ont pu rattraper les achats de livres et mené une campagne d’acquisition de nouvelles ressources numériques. Les bibliothécaires, enseignantschercheurs et doctorants ont été mis à contribution afin de réaliser les acquisitions les plus pertinentes pour l’ensemble de la communauté universitaire. Un espace dédié sur Moodle a permis à tous ceux qui le souhaitaient de s’informer sur les ressources documentaires pressenties ou d’en proposer de nouvelles. Ce sont ainsi 73 personnes qui ont participé, faisant de ce travail une opération de coopération remarquable. Il a paru judicieux d’acquérir des collections complètes depuis leur origine : les collections de e-books Law et Political Science des Presses d’Oxford, la collection Business, Management and Economics 2009-2012 d’Emerald, 29 études sectorielles d’Eurostaf, ou encore le New Palgrave dictionary of economics. De nouveaux abonnements ont été souscrits : l’Encyclopaedia universalis, qui avait été suspendue à la suite d’un arrêt du financement du PRES, un bouquet de revues Emerald (management), ou encore la Bibliothèque Dalloz qui, avec sa sélection de codes et d’ouvrages en texte intégral, sera très utile aux juristes dès la licence. Enfin, cette enveloppe budgétaire supplémentaire a permis des extensions d’abonnements déjà en cours : le module World Constitutions illustrated sur HeinOnline, Liaisons sociales dans la base Lamyline, ou le module Philosophy sur Oxford Scholarship Online. Pour plus de détails sur le contenu de ces nouvelles ressources et, bien sûr, pour les utiliser, rendez-vous sur le Portail des ressources numériques, accessible sur place et à distance pour l’ensemble de la communauté de Toulouse Capitole. L’équipe du SCD Contact : http://www.univ-tlse1.fr/bu-numerique Bibliothèque Arsenal. 38 promotion bibliothèques UT1 Capitole publie Installée dans le Grand Hall du bâtiment Arsenal, une nouvelle vitrine est désormais dédiée à la mise en valeur des ouvrages publiés par les enseignants-chercheurs d’UT1. Désormais, les enseignantschercheurs de l’université peuvent déposer un exemplaire de leur ouvrage au Service commun de la documentation (SCD), auprès de Josette Pradel, qui l’exposera dans la vitrine du Grand Hall. Des informations plus complètes sur l’ouvrage devront ensuite être transmises au service Communication : titre de l’ouvrage, nom et bref CV du ou des auteurs, nom de l’éditeur, résumé du propos de l’ouvrage en 4e de couverture et visuel de la couverture (fourni sur fichier jpg en 300 dpi). Ces informations feront l’objet d’une actualité sur le site Web de l’université et d’un communiqué à la presse locale. L’équipe du SCD Un nouveau service en ligne : Questions / Réponses Depuis votre domicile ou depuis votre bureau, vous pouvez désormais poser une question en ligne via un formulaire disponible sur le site Web de l’université, rubrique Bibliothèques : http://www.univtlse1.fr/bu. Des bibliothécaires vous apportent une aide à la recherche ainsi que des informations sur nos services et notre documentation. Vous obtiendrez une réponse dans les 48 heures (jours ouvrés) à l’adresse mail que vous aurez indiquée. Vitrine des publications dans le Grand Hall du Bâtiment de l’Arsenal. 39 Conception : Gil Sanchez. - sysmograph.fr Étudiants, artistes amateurs, groupes musicaux, le SIMPPS organise un grand tremplin musical sur le thème des risques liés à l’usage de l’alcool, des drogues et du tabac. Envoyez vos compositions sur ce thème sur notre site internet, pour une grande finale live le Jeudi 15 Mars 2012.