Evaluation des désaffleurements
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Evaluation des désaffleurements
Evaluation des désaffleurements Selon la méthode de pose (sur couche de colle épaisse et moyenne ou sur couche mince), la méthode de contrôle et d’évaluation des désaffleurements est différente. Elle est valable pour les revêtements de mur et de sol et s’applique pour les carreaux et les dalles en céramique: en l’absence d’un autre accord relatif à la planéité, les désaffleurements imputables à la pose ne devraient pas dépasser 1.0 mm entre dalles ou carreaux contigus. Façon d’observer les désaffleurements: depuis une distance de 1.0 à 1.5 m environ pour les revêtements muraux, et en position debout, légèrement fléchie, pour les revêtements de sol. 1.3 mm est la règle pour la pose sur couche de colle mince. Cela correspond à l’épaisseur d’une pièce de 5 centimes d’euro. Les désaffleurements visibles en éclairage rasant ne constituent pas un défaut dès lors qu’ils ne dépassent pas les tolérances figurant ci-dessus. Les désaffleurements au sens ci-dessus ne devraient pas affecter plus de 10% du nombre de carreaux ou de dalles, répartis sur l’ensemble de la surface revêtue. Le poseur a aussi droit à des tolérances artisanales. En outre, la norme DIN 18 202 (Tolérances de mesure dans le bâtiment) contient plus de précisions. Les désaffleurements (différences de hauteur entre angles et arêtes contigus) sont donc plus ou moins inévitables et ne constituent par conséquent pas un défaut s’ils restent dans des limites bien définies. L’épaisseur d’une pièce de 5 centimes d’euro peut servir ici d’étalon de mesure. Pour les carreaux et dalles à la surface inégale, une majoration appropriée est à appliquer. Des désaffleurements supérieurs à ceux indiqués peuvent donc exister, sans pour autant apporter la preuve que la pose n’est pas conforme aux règles de l’art. Avec des matériaux conduisant à des écarts plus importants, il est recommandé de faire un essai de pose. Il ne faut pas perdre de vue que, pour tous les carreaux et dalles, les tolérances propres au matériau – conformément à la norme EN, c’est-à-dire une tolérance de planéité du carreau ou de la dalle de l’ordre de 0.5% de la longueur de sa diagonale – peuvent encore être ajoutées. Cette recommandation pour l’évaluation des désaffleurements repose sur les règlements suivants: EN 98; DIN 18 202; ATV DIN 18 332; ATV DIN 18 352. Conséquences des tolérances de planéité dans le bâtiment et la fabrication des carrelages La norme DIN EN 18202 Tolérances dans le bâtiment – Constructions autorise, pour les sols et les murs, des tolérances de planéité dont le respect conduirait probablement, dans la pratique, à ne pas accepter une surface recouverte de carreaux de céramique. Même lorsque les exigences de planéité sont plus sévères dans un bâtiment, des différences de hauteur allant jusqu’à 3 mm sur une distance d’un mètre respectent encore la norme. Désaffleurements Compte tenu des prescriptions généreuses de la norme, le poseur doit vérifier très précisément avant de commencer son travail si le substrat et les carreaux conviennent véritablement, notamment s’il a prévu une pose sur couche mince et/ou une pose à joints contrariés, qui lui laisse une marge de manœuvre particulièrement réduite pour compenser les différences de hauteur. Il a intérêt à expliquer la problématique au maître d’ouvrage et à lui indiquer comment et avec quels carreaux il est possible de parvenir au résultat souhaitable pour la pose. Cela vaut aussi, bien que le tableau 3 de la norme DIN 18202 concernant les décrochements et les différences de hauteur entre éléments contigus ne s’applique pas pour les dits désaffleurements. Ceux-ci doivent être évalués d’après la fiche technique de la ZDB concernant les différences de hauteur dans les parements et revêtements en céramique, en pierres de béton et en pierre de taille. Cette fiche technique comporte une méthode de calcul qui conduit cependant, dans la plupart des cas, à des valeurs difficilement acceptables dans la pratique. Dans l’expertise quotidienne, l’épaisseur d’une pièce de 5 centimes (1,3 mm) s’est donc imposée comme une valeur visuellement tolérable. De plus, les désaffleurements au sens ci-dessus ne devraient pas dépasser 10% du nombre de carreaux ou dalles – répartis sur l’ensemble de la surface recouverte. Pour une pose irréprochable de carreaux et de dalles en céramique – notamment de grand format – il est recommandé de choisir un plan de pose approprié et de contrôler minutieusement substrat et carreaux. Une pose à joints croisés peut aider à éviter les désaffleurements, à vrai dire inévitables avec des dalles en grès ou en grès-cérame de grand format en raison des déformations de leur surface inhérentes à la production. Si la planéité du substrat est encore dans les limites de tolérance, un ragréage supplémentaire peut être utile. Il est aussi possible, le cas échéant, de se rabattre sur une pose sur couche moyenne qui donne au poseur davantage de marge de manœuvre pour la compensation des différences de hauteur. Si le contrôle du substrat et/ou des carreaux révélait que les tolérances prescrites n’ont pas été respectées, le carreleur devrait immédiatement faire part de ses objections par écrit. Même avec la pose de carreaux et de dalles sur un substrat dont la planéité est à l’intérieur des limites autorisées, les inégalités de surface visibles à la lumière rasante sont inévitables et admissibles. Elles ne peuvent constituer un motif de réclamations. Une expertise des carreaux posés doit aussi se faire à une distance de 1 à 1,5 mètre au moins pour les revêtements muraux et en position debout, légèrement fléchie (angle de 45 degrés maximum) pour les revêtements de sol.