Télécharger le PDF

Transcription

Télécharger le PDF
L'Abolition du Califat
ou la première étape pour détruire l'Islam !
Site Islam Réinformation
Chaîne YouTube Islam Réinformation
Sommaire :
Introduction …...................................................................................................................................04
I / Satan radicalise ses troupes en Occident
1 / La Renaissance paganique en Occident …...................................................................................08
2 / La Réforme protestante …............................................................................................................09
3 / La Révolution française …............................................................................................................11
II / L'Occident prend le contrôle de l'Empire
1 / Le déclin de l'Empire Ottoman ….................................................................................................15
2 / La période pré-Tanzimat …...........................................................................................................16
3 / Les Tanzimat …............................................................................................................................16
4 / Les Jeunes Ottomans …................................................................................................................18
5 / Abdoul Hamid II, le calife résistant ….........................................................................................20
6 / Le cheval de Troie occidental : la turquisme ou le nationalisme turque …..................................21
7 / Les origines du nationalisme arabe …..........................................................................................22
8 / Les Jeunes Turcs ….......................................................................................................................24
9 / La société pour la liberté ottomane …..........................................................................................25
10 / Révolution maçonnique de 1908 et Révolution islamique de 1909 ….......................................26
11 / L'Empire sous la première guerre mondiale …...........................................................................26
12 / La révolte arabe …......................................................................................................................27
13 / La Révolution kémaliste ….........................................................................................................28
14 / L'Abolition du Sultanat et du Califat …......................................................................................30
Bibliographie ….................................................................................................................................32
Introduction :
Depuis la création d'Adam (Aleyhi Salam), Iblis fût jaloux de cette nouvelle créature créer par
Allah, le Seigneur de l'Univers. Il refusa de se prosterner devant Adam (Aleyhi Salam) alors
qu'Allah, Sobhana wa Ta'ala, le lui avait ordonné.
«Rappelle-toi lorsque Nous avons dit aux anges : «Prosternez-vous devant Adam!» Ils se sont tous
prosternés à l'exception de Satan, qui était du nombre des djinns et qui refusa d'obéir à l'ordre de
son Seigneur. Allez-vous le prendre, ainsi que sa descendance, pour maître en dehors de Moi, alors
qu'ils sont vos ennemis mortels ? Quel détestable échange pour les pervers !» [Coran, Sourate 18
verset 50]
En punition, il fût exilé hors du Paradis mais il réussi à séduire Adam et sa femme Hawa [Eve]
(Aleyhim Salam) en leur promettant la vie éternelle s'ils goûtaient au fruit défendu. En guise de non
respect des préceptes divins, Allah fît descendre Adam, Hawa et Iblis sur Terre. Ces derniers
deviendront les ennemis des uns des autres.
«Mais Satan le tenta en lui disant : «Ô Adam ! Veux-tu que je te montre l'arbre de l'immortalité et
un royaume impérissable?» Adam et Ève mangèrent alors du fruit défendu et aussitôt leur apparut
leur nudité qu'ils essayèrent de cacher avec le feuillage du Paradis. Adam désobéit ainsi à son
Seigneur et se trouva égaré.» [Coran, Sourate 20 versets 120 et 121]
«Quittez tous ces lieux, dit le Seigneur, vous serez ennemis les uns des autres. Attendez-vous à
recevoir Mes directives. Celui qui les suivra ne sera ni égaré ni malheureux» [Coran, Sourate 20
verset 123]
Ceci marque le début d'une lutte sans merci qui a toujours cours aujourd'hui mais il semble qu'une
grande majorité de musulmans l'ait oublié ou du moins, ont une compréhension restreinte de cette
guerre contre les ennemis d'Allah et suppôt de Satan, commencée il y a bien des siècles, depuis la
création du premier homme : Adam (Aleyhi Salam).
Cette ignorance, ou plutôt, cette vision étriquée de la guerre entre la religion d'Allah (l'Islam) et la
religion d'Iblis (la mécréance) est dû à la destruction/soumission à la fois physique, intellectuelle et
spirituelle des musulmans et du monde musulman principalement depuis le déclin de l'Empire
Ottoman, le siège du Califat islamique. Depuis la descente de Adam (Aleyhi Salam) sur Terre,
Allah, Sobhana wa Ta'ala, a envoyé des Prophètes et des Messagers (Aleyhim Salam) pour avertir
les peuples du mensonge de la religion d'Iblis et les faire revenir à la vraie religion : l'Islam. Or, ces
derniers se sont heurtés aux armées d'Iblis : les mécréants.
«C'est ainsi que Nous avons toujours suscité à chaque prophète un ennemi parmi les criminels. Mais
ton Seigneur te suffira, comme guide et comme soutien.» [Coran, Sourate 25 verset 31]
En étudiant l'histoire des Prophètes (Aleyhim Salam), de Adam à Mohammed, on constate que les
suppôts de Satan finissent toujours par corrompre les peuples soumis à Allah, c'est pour cela que le
Seigneur de l'Univers ne cesse d'envoyer des Messagers pour rappeler les hommes à Sa religion. Le
dernier prophète fût Mohammed (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) et il nous a transmis une prédiction
concernant le futur de la communauté musulmane, à savoir que nous suivrons les pas des juifs et
des chrétiens au point de les suivre au fond d'un trou s'ils s'y aventuraient avant nous.
Le Prophète (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) a dit :
«Vous suivrez la voie de ceux qui vous ont précédés empan par empan et coudée par coudée, et
même s'ils entrent dans un trou de lézard, vous les suivrez».
«Ô Messager d’Allah, s'agit-il des juifs et des chrétiens ?», s’écrièrent les Compagnons.
«Et de qui pourrait-il s'agir sinon d’eux ?!», répondit-il.»
[Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]
Cette prédiction s'est réalisée, les musulmans suivent les pas des juifs et des chrétiens, ces
communautés qui jadis ont reçus des Messagers qui étaient soumis (Islam) à Allah mais dont les
livres divins (Torah et Évangiles) furent altérés, avec le temps, par les suppôts de Satan. Les juifs
ont même été jusqu'à écrire des livres qu'ils ont attribués à Allah.
«Gardez-vous encore l'espoir de les voir (les juifs) un jour partager votre foi, alors que certains
d'entre eux ont déjà altéré sciemment la Parole de Dieu, après en avoir bien saisi le sens ?» [Coran,
Sourate 2 verset 75]
Mohammed (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) étant le dernier des prophètes, Allah protégea le Coran
de toute altérité et ce jusqu'à la fin des temps.
«C'est Nous, en vérité, qui avons révélé le Coran, et c'est Nous qui en assurons l'intégrité.» [Coran,
Sourate 15 verset 9]
«Ceux qui ont rejeté le Coran, quand il leur est parvenu, ne savaient pas que ce Livre est d'une
valeur inestimable, inaccessible à toute erreur, d'où qu'elle vienne, en tant que Révélation émanant
d'un Sage, Digne de louange.» [Coran, Sourate 41 versets 41 et 42]
Satan étant sans option pour corrompre le message divin, comme il le fît avec les gens du livre et les
communautés antérieure, il ne désespéra pas pour autant car une autre possibilité s'offrit à lui :
altérer la compréhension des musulmans de leur propre religion. Pour se faire, il fallut détruire la
puissance des musulmans et il utilisa les adeptes de sa religion satanique pour y arrivé. Ces adeptes
ont été formés au fil des siècles sur toute la surface de la Terre et il leur donna des noms différents
mais la réalité est que toutes ses religions n'en forment qu'une seule : la religion d'Iblis. La
mécréance est une religion à part entière, peu importe les différences entre les rites et les noms car
en Islam il n'existe que deux voies :
–
–
La voie droite qui correspond à la religion d'Allah
La voie tortueuse, avec ses multiples rameaux, qui correspond à la religion d'Iblis le maudit.
«Dieu tient à montrer la Voie droite, bien que certains s'obstinent à suivre des voies tortueuses. Or,
si Dieu le voulait, Il vous guiderait tous jusqu'au dernier.» [Coran, Sourate 16 verset 9]
Attendant le moment adéquat pour passer à l'action, Iblis utilisa son armée contre les musulmans. Il
ne frappa pas au hasard et attaqua l'institution suprême sur laquelle repose tout l'édifice islamique, à
savoir le Califat. Sans autorité, les musulmans sont condamnés à errer sous la coupe des mécréants,
se faisant humilié par ses derniers et se voir, petit à petit, faire des concessions sur les pratiques de
leur religion jusqu'à ne plus la pratiquer pour certains et pour d'autres pratiquer un islam amputé qui
sera toléré par la religion d'Iblis car les fondements de la religion d'Allah ne seront plus appliquée.
C'est cette histoire, ou dû moins, cette dernière bataille, qui a commencée il y a trois siècles avec
l'affaiblissement de l'Empire Ottoman et la montée en puissance de l'Occident mécréant, adepte de
Satan. Aujourd'hui, nous sommes toujours sous cette tutelle satanique, qui tente par tous les
moyens, possible et imaginable, d'empêcher la restauration du Califat, car cela marquerait la fin de
leur règne qui n'a que trop duré.
Ibn 'Omar rapporte que le Prophète (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) a dit à un groupe de
compagnons : « Cinq malheurs vous toucheront ! J’implore Allah pour que vous ne les atteigniez
pas :
1 / Lorsque la débauche se propagera au point que les gens la commettent ouvertement (voire qu’ils
en fassent sa propagande) alors ils seront touchés d’épidémies et de douleurs que leurs ancêtres
n’auront pas connus.
2 / Lorsqu’ils tricheront dans la balance et la mesure alors ils seront punis par la sécheresse, la
disette ainsi que par l’oppression du pouvoir à leur égard.
3 / Lorsqu’ils se priveront de verser leur Zakât (l’aumône légale obligatoire) alors Allah les privera
de pluie, et si ce n’était pour les bêtes de pâturages, aucune goutte ne leur parviendrait du ciel.
4 / Lorsqu’ils rompront leur pacte avec Allah et Son Prophète, alors Allah les fera coloniser par
leurs ennemis qui s’empareront de certaines de leurs richesses.
5 / Et lorsque leurs gouverneurs refuseront d’appliquer les commandements du Coran et refuseront
de rechercher les solutions à partir de la révélation divine, alors Allah enclenchera la tuerie entre
eux. »
[Rapporté par Ibn Maja. Authentifié par Al-Albani dans al-Silsila al-Sahiha]
Ces cinq malheurs se sont concrétisées de nos jours et deux d'entre eux, en particulier, seront, in sha
Llah, étudier dans le présent ouvrage :
«Lorsqu’ils rompront leur pacte avec Allah et Son Prophète, alors Allah les fera coloniser par leurs
ennemis qui s’empareront de certaines de leurs richesses.»
Ce malheur correspond au déclin de l'Empire Ottoman qui est passée sous la tutelle des puissances
occidentales, ou plutôt sous le contrôle méthodique de Iblis, en plus de voir ses provinces
colonisées par ses mêmes puissances sataniques.
«Et lorsque leurs gouverneurs refuseront d’appliquer les commandements du Coran et refuseront de
rechercher les solutions à partir de la Révélation Divine, alors Allah enclenchera la tuerie entre
eux.»
Nous vivons ce malheur de nos jours, les dirigeants des pays à majorité musulmane refusent
d'appliquer la Loi d'Allah, la Charia, car ils sont soumis physiquement, colonisés intellectuellement
et spirituellement par les Occidentaux. Allah applique Son ordre, c'est ce que les ennemis de l'Islam,
les puissances occidentales sataniques nomment le Printemps arabe. Pourtant, la montée de groupes
jihadistes, qui tentent de profiter de la situation pour instaurer des États islamiques dont la Charia
serait l'unique Loi, dans les différents pays "musulman", fait réagir les occidentaux qui refusent de
voir le retour de la gouvernance d'Allah sur Terre car ils veulent fondés leur Nouvel Ordre Mondial
ou plus simplement, un monde dirigé par des lois sataniques et ainsi imposer la domination de Iblis
sur Terre.
Ce présent ouvrage tente, avec la permission d'Allah, de faire la lumière sur les événements passé et
présent pour avoir une vue globale de la situation de la guerre qui se déroule sous nos yeux entre les
troupes d'Iblis et les serviteurs du Miséricordieux, Le Tout-Miséricordieux, Le Puissant, Le Sage,
Le Législateur, Le Souverain Suprême aux 99 noms : Allah.
I / Satan radicalise ses troupes en Occident
1 / La Renaissance paganique en Occident
Avec la conquête de Constantinople (actuelle Istanbul) en 1453 par les Ottomans, nombre de
chrétiens orthodoxes ont trouvés refuge en Occident catholique, emportant avec eux de nombreux
ouvrages hérités des philosophes de la Grèce Antique. En parallèle, la Reconquista a permis aux
croisés d'hérités des milliers d'ouvrages conservés par les musulmans d'Andalousie. Ces deux
événements sont à la source de la Renaissance. Mais de quelle Renaissance parle-t-on ? Parle t-on
simplement de la découverte par l'Occident de nouvelles techniques dans les domaines de la
science, de l'art, de l'économie, etc... ou parle-t-on de la renaissance du paganisme antique qui a été
réprimé par le Christianisme et contraint par se dernier d'exercer ses pratiques sataniques de
manière effacé ?
Bien que le Christianisme en lui-même contient des hérésies d'origines paganiques, il est tout de
même "moins" païen que les religions païennes comme celles de l’Égypte Antique ou de la Grèce
Antique, car il mixe à la fois la Révélation de Jésus (Aleyhi Salam) et les dogmes/rites des religions
paganiques. Ce sont les sources qui proviennent de la pure Révélation d'Allah faite à Jésus (Aleyhi
Salam) qui ont poussés le Christianisme à combattre et réduire ces religions païennes au silence.
Toutefois, Iblis n'a pas donné son dernier mot. Ne se contentant pas de la corruption du
Christianisme, il décide de faire ressurgir ces religions païennes des ténèbres pour prendre la place
du Christianisme et ainsi effacer ce qu'il pouvait rester de pratiques/croyances pures provenant de la
religion d'Allah, à l'intérieur du Christianisme.
L’Église catholique autorisa l'étude de ces sciences païennes pour mieux s'en servir mais veilla à
encadrer son apprentissage pour extirper tout propos/idées qui iraient à l'encontre du Christianisme.
Les humanistes chrétiens étaient financé par l’Église et beaucoup d'entre eux nourrissaient des idées
anti-catholiques mais ne pouvaient les exposer en public sous peine de se faire exécuté. Ils firent
profil bas en attendant des jours plus propice mais ce ne fût pas la cas de tous. En effet, certains
groupes tentèrent de propager ces idées de manière violente en contestant la légitimité du Pape mais
ces derniers furent arrêté et mis à mort. D'autres groupes, plus discrets, se réunissaient en secret.
Dans son livre "La Conjuration Antichrétienne", le théologien catholique Henri Delassus nous
apprend que les humaniste "sont les initiateurs de la civilisation moderne [...]. Pour ces intellectuels
et leur disciples, l’ordre surnaturel fut mit de côté, la morale devint la satisfaction donné à tous les
instincts, la jouissance sous toutes ses formes fut l’objet de leur poursuites. La glorification du
plaisir était le sujet préféré des dissertations des humanistes. Laurent Valla, dans son traité "De
voluptate", dit que "le plaisir est le vrai bien et qu’il n’y a d’autre bien que le plaisir". Cette
conviction l’amena, lui et bien d’autres, à poétiser les pires débauches. L’humanisme redevenu
païen déifiait l’homme."
L'humanisme chrétien laissa place à l'humanisme laïc : l'homme prit la place de Dieu. Les
humanistes laïques, contrairement à leur prédécesseurs les humanistes chrétiens, n'hésitaient pas
critiquer l’Église. Ce mouvement est le point de départ de la Réforme protestante. Partie de l’Italie,
l’humanisme se répandit dans toute l’Europe. Dans son "éloge à la folie", Érasme prépara la voie à
la Réforme protestante et Luther ne fera que la mettre en pratique.
2 / La réforme protestante
Selon Henri Delassus "la Réforme [protestante] promet le Paradis à toute homme, même le plus
criminel, sous la seule réserve d’un acte de foi intérieur. Les hommes sont donc assuré d’aller au
Paradis tout en continuant de se livrer au péché, même au crime. Le protestantisme prêche aux
individus la foi sans les œuvres. Un fois qu’il se sentit assez fort, il voulu s’emparer du royaume
afin de l’arracher à ses traditions et le façonner à sa guise. En France, les protestants montèrent les
échelons jusqu’à dominé l’État et voulurent fonder une démocratie. La guerre de religion frappera
la France durant 50 ans dont l’un des épisodes les plus tragique fût le massacre de la Saint
Barthélemy en 1572. Louis XIII (1601 – 1643) et Louis XIV (1638 – 1715) remirent la France sur
le chemin de la civilisation catholique. Cependant, Louis XIV commis une faute : celle d’avoir
accepté la déclaration de 1682.*"
Henri Delassus continu : "Ceci fût le premier pas vers la sécularisation."
Il est bon de faire une pause pour expliquer ce qu'est la sécularisation et comprendre son danger
pour l'islam et les musulmans.
La sécularisation est le déclin du religieux chez les individus qui composent la société. L'ordre
temporelle (affaires humaines et social) prend le dessus sur l'ordre spirituel (dogmes).
Dans le système catholique, le pouvoir a été séparé en deux ordres/autorités : L'ordre temporel et
l'ordre spirituel. Le pouvoir temporel était confié aux rois chrétiens catholiques et le pouvoir
spirituel au Pape, et un équilibre entre les deux pouvoirs devait permettre la gouvernance de
l'Occident chrétien. Or, avec la réforme protestante, les humanistes laïques, le pouvoir temporel
prend le dessus sur le pouvoir spirituel, il s'agit de la sécularisation.
________________________________________________________________________________
* Cette déclaration n’accorde qu’une valeur spirituel au Pape et il est impossible pour ce dernier de
s’ingérer dans les affaires temporel de l’État français.
Contrairement au catholicisme, l'Islam ne reconnaît pas de séparation entre les pouvoirs temporel et
spirituel mais ces deux pouvoirs, séparés dans le catholicisme, font partie intégrante de la loi
islamique : la charia. Aujourd’hui, les ennemis de l'Islam tente de faire croire aux musulmans qu'il
est possible en Islam de séparer le spirituel du temporel, mais cela est une ruse pour soumettre
l'Islam et les musulmans à leur Nouvel Ordre Mondial et détourner les musulmans du Seigneur de
l'Univers.**
Les huit guerres de religions ont opposés les catholiques aux protestants en France, pendant la
deuxième moitié du XVIe siècle. A la fin des conflits, la France resta catholique mais le
protestantisme fut toléré.
________________________________________________________________________________
** Lire le Livre de Aissam Aït-Yahya : Les origines chrétienne d'une laïcité musulmane.
3 / La révolution française
L'humanisme laïque donna naissance aux philosophes des Lumières. A la même période la
franc-maçonnerie fît son apparition de manière officielle, en 1717, en Angleterre. Le but de la
maçonnerie était de faire passer le monde chrétien des ténèbres de la religion catholique aux
lumières du paganisme antique. Il s'agit en quelque sorte de la revanche des croyances païennes
étouffées et réduites au silence par l'expansion du Christianisme.
Voltaire, séjourna en Angleterre où il devînt franc-maçon. Il importa avec lui la maçonnerie en
France en 1721 et fût un des plus grand ennemi de la religion.
Les philosophes des Lumières insufflèrent leur idées dans toutes la France et pour ce faire, ils
écrivaient des ouvrages qu'ils distribuaient gratuitement dans les villages où ils étaient lu en
publique par les lettrés de la commune. Cette propagande se diffusa partout en Europe, où les
philosophes des Lumières avaient une place de choix auprès des familles royales car souvent
chargés d'éduquer les princes. Les philosophes en profitèrent pour influencer les princes d'Europe et
ils réussir.
En 1738, le pape Clément XII condamna la franc-maçonnerie mais la bulle papale ne fut pas ratifiée
par la France, car la maçonnerie était déjà installé dans les postes clés de l'administration française.
Pape Clément XII (1652/1740)
La société secrète des illuminées de Bavière, plus connus sous le nom "illuminatis", sont formés en
1776 par Adam Weishaupt. Les illuminatis réussir à prendre le contrôle de la franc-maçonnerie pour
coordonner la Révolution. Cependant, Adam Weishaupt fût démasqué par les autorités de Bavière et
dû prendre la fuite mais cela ne l'arrêta pas. Il fît des alliances avec le juif Mayer Amschel
Rothschild (banquier) et le juif Jacob Frank.*
Adam Weishaupt (1748/1830)
Mayer Amschel Rothschild
(1744/1812)
Jacob Frank (1726/1791)
Le premier est le fondateur de l'empire financier des Rothschild et le second*, gourou de la secte
juive des sabbataïstes, qui se faisait passer pour le Machiah, le messie juif. Étudier l'histoire de ces
deux individus sont très important.
Les plans de Adam Weishaupt furent découvert lorsqu'il donna des instructions écrites à un prêtre
aposta du nom de Lanz et que se dernier fut atteint pas la foudre. La police trouva les écrits de
Weishaupt et pris les mesures nécessaires contre les illuminatis. La société secrète fût dissoute
temporairement pour échapper à la police de Bavière.
Les franc-maçons et les illuminatis déclenchèrent la Révolution et une vague de déchristianisation
par la violence se mis en place. Les révolutionnaires décidèrent de remplacer le catholicisme par
une nouvelle religion : le culte de la Nature. Henri Delassus nous dit "Une nouvelle religion fut
fondée, ayant ses dogmes, ses prêtres, son dimanche, ses saints. Durant la fête du 10 août 1793, une
statue de la Nature fut élevée sur la place de la Bastille et le président de la convention, Hérault de
Séchelles, lui adressa un hommage au nom de la France. Le président remplit une coupe du sein de
la Nature : il en a fait des libations** autour de la statue de la Nature***, il en a bu dans la coupe et
l’a présentée aux envoyés du peuple français. On voit que le culte est complet : prière, sacrifie,
communion."
________________________________________________________________________________
* Lire le livre de Charles Novak : Jacob Frank, le faux messie.
** Libation : rituel religieux consistant en la présentation d’une boisson en offrande à un dieu, en
renversant quelques gouttes sur le sol ou sur un autel. C’est une forme de sacrifice. Il fut très
pratiqué dans les religions de l’Antiquité.
*** La Nature était la personnification de la fausse déesse antique : Isis. Pour aller plus loin, lire le
livre de Florence Quentin : Isis l'éternelle.
Henri Delassus affirme que "la Révolution consiste essentiellement dans la révolte contre Dieu, bien
plus, la négation de Dieu. Le mot "liberté" n’a d’autre signification : liberté pour la nature humaine
d’être à elle, comme Satan a voulu être à lui et cela se caractérise par la divination de la Nature à la
place de Dieu. La Révolution dit à l’homme qu’il n’y a qu’une fin terrestre, que l’intelligence ne lui
a été donné que pour mieux satisfaire ses appétits; et que par conséquent la société doit-être
organisé de telle sorte, qu’elle arrive à procurer à tous la plus grande somme possible de
satisfactions mondaines et charnelles. Le 12 juillet 1909, Clemenceau a dit à la Tribune : "Rien ne
sera fait dans ce pays tant qu’on aura pas changé l’état d’esprit qu’a introduit l’autorité catholique."
Léon XIII ( Pape de 1878 à 1903 ) écrit : "Le dessein suprême de la franc-maçonnerie est de ruiner
de fond en comble toute la discipline religieuse et sociale qui est née des institutions chrétienne, et
de lui substituer une nouvelle façonnée à son idée, et dont les principes fondamentaux et les lois
sont empruntés au naturalisme*."
Les humanistes divinisent l'homme à la place d'Allah, ils veulent contester Sa Royauté et c'est pour
cela qu'ils ont voulu remplacer l'ordre établit par la catholicisme mais cela ne fût que la première
étapes car le projet d'Iblis est la destruction de la vraie religion, celle qui professe l'unicité divine
(Tawhid) et qui n'est autre que l'Islam. Aujourd'hui, l'Occident est athée, ainsi que la majorité de sa
population, seul les musulmans issu de l'immigration des années 1950 à 1970, ne sont pas soumis,
bien que les maçons aient de multiples projets pour les éloigner de leur religion.
Les cendres de la révolution française se répandirent dans toute l'Europe, où tout le XIXe siècle sera
un bras de fer entre les catholiques et les maçons mais ces derniers en sortiront vainqueurs. En
France, la victoire maçonnique est marquée par la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de
l’État. Vainqueur, la maçonnerie décidera de diffuser ses idéaux dans les sociétés européennes pour
que les populations lui soient acquises et l'on est témoins de nos jours qu'ils ont réussi le tour de
force, de convertir les catholiques à l'athéisme mais un dernier obstacle se profil depuis quelques
temps : l'Islam en Europe. La maçonnerie remet au goût du jour le bras de fer qu'elle a eue avec les
catholiques, mais cette fois avec les musulmans, ce qui explique l'acharnement de la République
maçonnique française et ses sœurs européennes contre l'islam et les musulmans, aussi bien dans le
monde que sur leur propres territoires.
________________________________________________________________________________
*Le naturalisme est la thèse selon laquelle rien n’existe en dehors de la Nature.
II / L'Occident prend le contrôle de l'Empire Ottoman
1 / Le déclin de l'Empire Ottoman
La fin du XVIIe siècle marque l'apogée de l'Empire Ottoman. Ce dernier atteint son extension
maximal en 1683 puis amorce une phase de déclin qui va durée jusqu'à sa destruction, et par la
même occasion celle du califat islamique, en 1924. Califat abolit par le franc-maçon et sabbataïste
Mustafa Kemal Atatürk.
Forte de son avancée technologie et militaire, l'Europe catholique décide d'en finir avec son vieille
ennemi : l'Empire Ottoman. Cette dernière, impressionnée par la nouvelle puissance de feu des
européens, décide d'entamer des réformes pour rivaliser avec ses ennemis et acquérir sa technologie
pour la combattre à arme égale. Cette période où se succède les réformes porte le nom de Tanzimat,
qui signifie "réorganisation".
Extension maximale de l'Empire Ottoman (XVIe siècle)
2 / La période pré-Tanzimat
La période des Tanzimat (1839 à 1876) est précédée d'une période où les califes ont tentés des
réformes dans le but de rattraper le retard de l'Empire par rapport aux occidentaux. Or, il va y avoir
des dissensions à l'intérieur de l'Empire, entre ceux qui souhaitent simplement emprunter la
technologie des occidentaux et ceux qui veulent non seulement acquérir cette nouvelle technologie
mais aussi sa culture mécréante, pensant que cela a permis à ces derniers de devancer l'Empire.
Certains califes seront du côté des premiers, d'autres des seconds; parfois les califes seront destitués
de leur fonctions par les janissaires sous les ordres des savants sunnites qui ne veulent pas
l'importation de l'idéologie occidentale.
Le premier calife à instaurer des réforme est Sélim III, admirateur de l'Europe et membre de la
confrérie soufi hétérodoxe Mevlevi, fondé par l'hérétique Djalâl ad-Dîn Rûmî, plus connu en
Occident sous le nom des derviches tourneurs. N'acceptant pas les réformes, les savants destitueront
Sélim III avec l'aide du corps des Janissaires et mettent Moustafa V, le cousin de Sélim III, sur le
trône. Ce dernier sera à son tour déposé par le général Mustapha Beiraktar, qui faute d'avoir pu
réhabilité Sélim III sur le trône, réussira à y placer Mahmoud II, le demi-frère de Moustafa V.
Cependant, Le bras de fer opposant les partisans des réformes et les conservateurs, prendra fin avec
la dissolution du corps des janissaires par le calife Mahmoud II en 1826. Ce dernier fin admirateur
de la culture occidentale, n'hésite pas à critiquer la sunna prophétique, comme le fait de porter la
barbe, et met en place une politique de sécularisation de la société ottomane en séparant le domaine
spirituel du domaine temporel. Il tient les institutions religieuses à l'écart du domaine temporel à
l'image de l'Occident, ce qui revient à renier une partie de la charia car cette dernière a vocation à
s'appliquer à la fois dans le domaine spirituel et dans le domaine temporel. En islam, il n'existe pas
de séparation du spirituel et du temporel comme dans le christianisme. Mahmoud II met en place
des écoles séculières qui remplacent petit à petit les madrassa (écoles musulmanes). Seul le primaire
reste sous le contrôle des savants. Le français devient la langue de l'éducation et de nombreux
ouvrages de philosophes des Lumières et d'Encyclopédistes sont étudiés par cette nouvelle "élite"
ottomane influencées par l'idéologie maçonnique occidentale. Mahmoud II met en place un bureau
de traduction qui formera les futur réformistes de l'Empire qui prendront le nom de Jeunes
Ottomans.
3 / Les Tanzimat
Le fils de Mahmoud II, Abdoul Mécit Ier, lui succédera et crée, en 1839, le conseil du Tanzimat,
qui a pour but de mettre en application les réformes qui doivent permettre à l'Empire de se relever.
La réalité est que ces réformes ne vont qu'accélérer la sécularisation de l'Empire. En effet, parmi ces
réformes, il y aura l'adoption d'un Code Administratif (1845), d'un Code du Commerce (1850), les
non-musulmans acquièrent la possibilité d'intégrer l'armée ottomane (1855), l'égalité entre les
citoyens ottoman est promulguée, ce qui leur donnent accès au emplois publique (1856), une
banque ottomane est ouverte (1856), un Code de propriété foncière est adopté (1858) ainsi qu'un
nouveau Code Pénal (1860), etc... La loi islamique (charia) est mise de côté par les Tanzimat qui
mettent en avant des lois humaines en provenance de l'Occident, pensant que se sont ces réformes
qui assurent la supériorité de ces derniers sur l'Empire.
Ces réformes ne sont pas seulement une volonté du calife et des réformateurs ottomans, les
puissances européennes exercent des pressions sur l'Empire pour accélèrer leur adoptions.
L'ordonnance de 1856 qui promulgue l'égalité entre les citoyens ottoman est proche de la
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 qui n'est autre qu'une rébellion contre
Allah. En effet, cette Déclaration met en place des lois autres que celles légiférées par Allah
Sobhana wa ta'ala et le fait d'adopter une ordonnance s'en rapprochant signifie que l'Empire
s'éloigne de la législation d'Allah et se rebelle contre Son Ordre comme l'ont fait les occidentaux
des décennies avant les ottomans. Cette ordonnance accorde l'égalité de tous les citoyens ottomans,
ce qui leur donne accès aux emplois publiques, ce qui n'était pas le cas sous la charia qui accordait
la supériorité et l'accès aux emplois publiques uniquement aux musulmans. Cette stratégie permet
aux non-musulmans et donc aux maçons de s'infiltrer plus facilement dans l'appareil d’État pour
accélérer la sécularisation et la chute de l'Empire. Le calife Mahmoud II souhaitait que les
nouveaux Codes ne soient pas fondé sur la loi islamique, son fils le alife Abdoul Mécit Ier
appliquera ces recommandations, notamment concernant le Code de propriété foncière et le Code
Pénal. Des tribunaux séculiers sont mis en place pour rendre la justice au nom des lois humaines et
remplacent les tribunaux islamiques qui rendaient la justice avec la Loi d'Allah. Seul les savants et
les soufis de la confrérie Nakchibendiye (confrérie soufis plus proche de l'orthodoxie sunnite que
les autres) contestent cette abandon de la charia, principalement lors de l'adoption du Code Civil qui
touche principalement à la charia. Cependant, ces derniers ne peuvent plus s’appuyer sur les
janissaires pour faire abdiquer les différents califes favorables aux Tanzimat. Pour ce faire, une
alliance secrète entre savants, soufis « orthodoxes » et certains militaires va se mettre en place pour
renverser le sultan Abdoul Mécit Ier en 1859. Les savants déclarent Constantinople (Istanbul)
comme terre de combat (Dar-oul-Haram), ce qui signifie que la ville est sous le contrôle des
mécréants et rend le jihad possible pour reprendre le contrôle de la ville. Cette révolte sera réprimée
dans le sang.
En 1861, Abdoul 'Aziz succéda à son père Abdoul Mécit Ier, et continua les réformes mises en place
par ses prédécesseurs. Il sera toutefois contester et déposé le 30 mai 1876 pour sa gestion chaotique
de l'Empire. Il sera assassiné le 3 juin 1876, soit quatre jours après son abdication face à son neveu
Mourad V, le franc-maçon. Ce dernier ne resta calife que très peu de temps, au point où ce fut le
règne le plus court de la dynastie ottomane : 30 mai 1876 au 31 août 1876. Il fut emprisonné par
son frère le calife Abdoul Hamid II.
Sélim III (1761/1808)
Mahmoud II (1784/1839)
Abdoul Mécit Ier (1823/1861)
Mourad V (1840/1904)
Abdoul 'Aziz(1830/1876)
Abdoul Hamid II (1842/1918)
4 / Les Jeunes Ottomans
Les Jeunes Ottoman, fraîchement sortis des écoles séculières mises en place par le sultan
Mahmoud II, sont organisés à la manière d'une société secrète, ils s'inspirent de la carbonari
(branche de la maçonnerie spécialisée dans les révoltes) et de la franc-maçonnerie. Ils prônent
l'occidentalisation de l'Empire, que se soit au niveau technologique mais aussi intellectuel.
Cependant, ils ne rejettent pas totalement la charia mais veulent l'adapter aux concepts occidentaux,
c'est-à-dire amputer l'islam des éléments qui empêchent le syncrétisme avec les idées maçonniques.
En cela, ils s'opposent, en apparence, aux Tanzimat car la finalité est partagée entre les deux
tendances : la sécularisation de la société ottomane. Les Jeunes Ottomans connaissent très bien
d'Europe (principalement Paris et Londres) est y ont vécu plusieurs années. Dans les années 1860,
le premier journal des Jeunes Ottoman voit le jour et exporte les idées de l'Occident maçonnique
comme la liberté d'expression, la liberté religieuse, la liberté de conscience, la conscience national,
la liberté naturelle des peuples, etc...
Les Jeunes Ottomans sont influencés par les philosophes des Lumières dont ils traduisent les
œuvres pour que les masses ottomanes y ait accès. Les Jeunes Ottomans sont soutenus par la francmaçonnerie qui va les aider à diffuser ses idées au sein de l'Empire. Beaucoup de Jeunes Ottomans
vont même adhérer à la franc-maçonnerie ottomane suite à leur voyages en Occident. La figure
principale du mouvement est Namik Kemal (1840/1888). Ce dernier admire Platon, Aristote,
Rousseau, Voltaire, Condorcet, Robespierre, Danton, Montesquieu, Hobbes, Locke ou encore
Garibaldi. Tous ennemis de l'Islam et pour certains franc-maçon (Voltaire et Garibaldi).
Namik Kemal (1840/1888)
Les Jeunes Ottomans prônent la séparation du spirituel et du temporel à l'instar du sultan Mahmoud
II et des Tanzimat. La différence est que les Jeunes Ottomans souhaitent que le peuple légifère alors
que les Tanzimat ne veulent pas octroyer cette fonction au peuple car ils estiment que ces derniers
sont ignorants et que l'Empire doit-être dirigé par une élite instruite. Namik Kemal prône un
patriotisme ottoman qui a pour but de réunir tous les citoyens ottoman, peu importe leur
appartenances religieuses ou ethniques, sous la même bannière. C'est la naissance du nationalisme
turc qui n'est autre que le culte à une divinité spirituelle qui n'est autre que la Nation.
Le Messager d’Allah (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) a dit : « N’est pas des nôtres celui qui appelle
à al ‘assabiyah [nationalisme / tribalisme...] qui combat pour la ‘assabiyah, ou qui meurt pour la
‘assabiyah ». [Rapporté par Abou Daoud]
Le Messager d’Allah (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) a dit : « Délaissez-le (l’esprit tribal, le
nationalisme), c’est une pourriture. » [Rapporté par Muslim et al-Boukhari]
Le Messager d’Allah (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) dit : « Celui qui lutte, sous un drapeau en
faveur d’une cause partisane ou qui répond à l’appel d’une cause partisane ou pour aider une cause
partisane et meurt par la suite, sa mort est une mort pour la cause de la jahiliya ».
Le Messager d’Allah (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) dit : « Certes Allah a extirpé de vous, la fierté
de l’arrogance de l’âge de la jahiliya et la glorification des ancêtres. Maintenant les gens sont de
deux sortes. Soit des croyants qui sont conscients, soit des transgresseurs qui agissent mal. Vous
êtes tous les enfants d’Adam et Adam a été crée à partir de l’argile. Les gens devraient renoncer à
leur fierté de la nation car c’est un appel parmi les appels de l’Enfer. S’ils n’y renoncent pas, Allah
-Ta‘ala- les considérera plus vils que les plus simples vers qui se frayent un chemin à travers les
excréments. » [Rapporté par Abou Daoud et at-Tirmidhi]
D'après ces hadiths, on remarque que l'Islam suffit à lui-même pour unir les musulmans sous une
seule et même bannière et il est clair que l'Islam cherche à unir les musulmans entre eux et non pas
les musulmans et les mécréants comme souhaite le faire Namik Kémal.
5 / Abdoul Hamid II, le calife résistant
Lors de son accession au trône, le calife Abdoul Hamid II chargea une commission de rédiger la
première constitution de l'Empire. Cette dernière entra en vigueur en 1876 et instaura une
monarchie constitutionnelle qui affaiblissait grandement les pouvoirs du calife au profit du
Parlement. Toutefois, en 1878, Abdoul Hamid II la suspendit et entreprit une politique
d'islamisation de la société et s'opposa aux réformateurs de l'Empire. Pour la première fois depuis la
fin du XVIIIe siècle, il amorce un retour à un système théocratique et charge la police de faire
respecter la charia dans l'Empire. Il refuse d'importer la culture européenne, il interdit notamment
les livres de Namik Kémal, et ne souhaite que l'acquisition des avancées technologiques. Il se
rapproche des arabes pour éviter que le plan de division entre les différentes ethnies de l'Empire,
mis en place par les occidentaux, qui introduisent notamment le nationalisme. Il met en avant les
confréries soufis proches de l'orthodoxie sunnite comme la Nakchibendiye et exile les confréries
hétérodoxes qui prônent un retour à la constitution. Il tente de faire revenir les turcomans (les turcs
des campagnes qui pratiquent le syncrétisme) à l'Islam sunnite orthodoxe.
Abdoul Hamid II met en place un vaste réseau de surveillance à travers tout l'Empire. L'objectif
étant d'être informer de toute manifestations de groupes suspect menaçant l'équilibre de l'Empire. Il
cherche à se faire reconnaître en tant que calife par tout les musulmans du monde, même dans les
région où ils sont minoritaire comme au Japon, et les appellent à lutter contre l'Occident, au point
où ces derniers prirent peur par la dimension et le symbole du calife auprès des musulmans de part
le monde. Il ouvre des consulat partout où se trouvent les musulmans et envoi des émissaires dans le
but de lutter contre la propagande des occidentaux. Ces derniers sont profondément irrités des
activités des émissaires du calife.
Malgré sa lutte pour préserver l'Empire et les musulmans de l'influence néfaste de l'Occident, le
calife n'avait pas beaucoup de marche de manœuvre. En effet, la banqueroute sous le règne du calife
Abdoul 'Aziz avait encore plus affaiblit l'Empire et l'a encore plus livré aux mains des occidentaux.
Theodor Herzl, le fondateur officiel du mouvement sioniste, transmit un message au sultan Abdoul
Hamid II en lui proposant d'acheter la Palestine pour 150 million pounds d'or, ce qui aurait permit à
l'Empire de rembourser 80% de sa dette à l'Occident. Le calife répondit à Herzl de la manière
suivante :
«Dr Herzl, ne prenez pas de mesures décisives dans cette affaire, car je ne peux pas sacrifier un seul
pouce de la terre de Palestine, elle ne m'appartient pas à moi mais à la nation musulmane. Mon
peuple l'a conquise et l'a irriguée de son sang. Les juifs peuvent garder leurs millions. Si un jour
l’État musulman est démembré, alors vous pourrez avoir la Palestine pour rien, mais tant que je
vivrai, je préférerais être coupé en morceaux plutôt que de voir la Palestine détachée de l’État
musulman. Je ne peux pas accepter cette dissection de nos corps encore vivants».
Theodor Herzl (1860/1904)
Malgré toutes ces dispositions, le sultan Abdoul Hamid II n'a pas pu se débarrasser totalement de
l'influence occidentale au sein de l'Empire. Cette présence occidentale empêche le projet du sultan
de hisser l'Empire au niveau des puissances occidentales pour mieux les combattre.
6 / Le cheval de Troie occidental : la turquisme ou le nationalisme turque
Les occidentaux décident d’asséner un poison mortel dans l'Empire, un poison qui a pour effet
de diviser la communauté musulmane en autant d'ethnies qu'il existe sur la planète. Ce poison est
toujours actif de nos jours et porte le nom de nationalisme. La première étape pour les occidentaux
est de faire redécouvrir aux turcs, leur appartenance à l'Asie. Appartenance qu'ils avaient oubliés au
fil des siècles et surtout parce que la religion musulmane n'est pas basée sur l'ethnie mais sur
l'appartenance religieuse.
Le turquisme est le nom du mouvement nationaliste turque qui, au départ, n'a pas grand chose à
voir avec le nationalisme. En effet, les turcs s'intéressaient à leur origines géographique et à la
culture païenne de leur ancêtres mais comme pour les occidentaux des siècles plutôt, lors de la
Renaissance, ils ont adoptés ces croyances et cette culture païenne. De là est né le nationalisme turc
qui deviendra un puissant courant au sein de la société turque jusqu'à nos jours. Avant de se
convertir à l'Islam, les turcs pratiquaient le syncrétisme. Au fur et à mesure de leur avancée vers le
Moyen-Orient, ils adoptèrent plusieurs religions comme le chamanisme, l'animisme, le judaïsme,
l'hindouisme, le bouddhisme et enfin l'Islam. Installé en Anatolie, ils se divisèrent en deux grands
groupes, les musulmans sunnites orthodoxes et les turcomans. Ces derniers conservèrent le
syncrétisme et se concentraient principalement dans les campagnes. Plus tard, certains d'entre eux
adopteront le chiisme à côté des religions cités plus haute. Les Alévis sont les descendant d'une
partie des turcomans.
7 / Les origines du nationalisme arabe
Après de multiples tentatives de détruire l'Islam par la force, l'Occident décida d'utiliser une
méthode plus subtile par arrivée à ses fins, à savoir altérer la compréhension de la religion d'Allah
Azawajal. Pour ce faire, ils décidèrent d'envoyer des missionnaires dans l'Empire Ottoman, dont le
but officiel était l'aide humanitaire et la diffusion des sciences. L'Empire Ottoman autorisa les
missionnaires chrétiens (principalement britanniques, français et américains) a agir comme ils le
souhaitaient. Le premier ministre britannique, Benjamin Disraeli (1804/1881), juif séfarade
originaire d'Italie converti au christianisme anglican, déclara dans la Chambre des Communes : «les
musulmans ne seront jamais vaincus tant que ceci (le Coran) est en leur possession».
Benjamin Disraeli (1804/1881)
Le but des occidentaux était d'altérer la compréhension de l'Islam et implanter le nationalisme au
sein des diverses ethnies qui composent la communauté musulmane. Le nationalisme devant
remplacer le sentiment d'appartenance à la Communauté musulmane pour que des divisions éclatent
et que les musulmans deviennent inoffensifs pour l'Occident.
A Malte, à la fin du 16eme siècle, un centre missionnaire voit le jour et ainsi, débute les activités
des missionnaires au sein du monde islamique. En 1625, ce centre s'installe en Syrie et en Palestine
et y publie des ouvrages religieux et y construit des écoles. Cependant, ce n'est qu'au XIXe siècle,
que le rôle des missionnaires sera décisif, car les réformes entreprises par les Tanzimat et les
pressions occidentales sur l'Empire, va permettre aux missionnaires d'étendre leur actions. En 1820,
un centre est ouvert à Beyrouth, pendant que les États occidentaux s'ingère dans la vie politique
ottomane sous couvert de la protection des minorités chrétiennes dont elles se déclarent protecteurs.
Au Liban, les missionnaires ouvre des collèges, notamment dans le village d'Antoura, ils déplacent
leur imprimerie de Malte jusqu'à Beyrouth, pour y imprimer et distribuer des livres. En 1934, toute
la région du Sham (Palestine, Syrie, Jordanie, Liban et le sud de la Turquie) est entièrement sous
leur domination. Les missionnaires protestants américains et anglais ouvrent une église en Syrie en
1839 et une université américaine à Beyrouth en 1866.
Avec le départ de Ibrahim Pacha (1789/1848), fils de Mohammed Ali (1769/1849), de la région du
Sham, les missionnaires vont profiter de l'absence d'autorité et de la faiblesse de l’État Ottoman, qui
ne contrôle plus le Sham, pour raviver les tensions entre les communautés.
Ibrahim Pacha (1789/1848)
Mohammed Ali (1769/1849)
En 1841, sous la pression des occidentaux, le calife ottoman Abdoul Mécit Ier est contraint de
diviser le Liban en deux, suite aux affrontements entre les chrétiens et les druzes. Une partie du
Liban sera gouverné par les chrétiens et l'autre par les druzes. Le but du calife était d'apaiser les
troubles mais les missionnaires, aux ordres des français et des britanniques, avaient pour missions
d'attiser les tension entre les communautés pour accroître l'influence de la Grande-Bretagne et de la
France sur l'Empire Ottoman. Le but étant que ces derniers puissent s'ingérer dans les affaires
ottomanes en invoquant le statut des minorités, maronite (chrétiens) pour la France et druze pour les
britanniques, qu'elles sont sensées défendre. Malgré, les tentatives des gouverneurs ottomans pour
apaiser les tensions, les affrontements, les pillages, les vols persistent et en 1857, les maronites
lancent un appel à la révolte et à la lutte armée. Les druzes et les maronites s'affrontent dans tout le
Liban et chacune des parties est soutenue par leur alliés français ou britannique.
Cette affrontement s'est ensuite répandue dans toute la région du Sham, et à Damas des
affrontements ont lieu entre chrétiens et musulmans. En 1860, les musulmans massacrent les
chrétiens, ce qui permet à l'Occident d'intervenir malgré la répression militaire de l'Empire Ottoman
à l'égard des musulmans. En août 1860, la France envoi des troupes pour arrêter les affrontements,
en réalité, il s'agissait d'un moyen de s'établir dans la région.
En 1842, un comité s'est former autour de la mission américaine et fonde une association du nom de
«Association des Arts et de la Science». Cette association affirmait enseigner aux enfants et aux
adultes la culture occidentale. Dans un premier temps, l'association ne pu recruter que des arabes
chrétiens et aucun arabe musulman ou druze. Plusieurs autres associations ont vu le jour dans le but
d'influencer les musulmans, mais leur actions échouèrent. En 1857, l'Association scientifique
syrienne voit le jour, et contrairement aux autres associations, elle est ouverte uniquement aux
arabes, peu importe leur confession. Des arabes musulmans et druzes sont attirés et rejoignent
l'association. Cette association mis en place un programme permettant le développement du
nationalisme arabe. En 1875, une association voit le jour à Beyrouth, et est fondée par des arabes
chrétiens formés dans un collège protestant. L'association revendiquait l'indépendance politique de
la Syrie et du Liban au nom du nationalisme et au-delà des clivages religieux. Cette association a
œuvrer pour que les arabes déteste l'Empire Ottoman, qu'ils commencent à nommer l’État turc. Elle
affirme aussi que les turcs ont volés le califat des mains des arabes, le but étant de faire la
distinction entre les différentes ethnies qui compose la communauté musulmane.
Les missionnaires n'ont pu remplir leur missions à bien qu'à cause du déclin de l'Empire Ottoman et
la série de réformes entreprises par les différents califes sous la pression des États occidentaux.
Grâce à la construction d'écoles, de collèges, d'université, d'imprimerie, de distribution de livres, la
création d'association, les missionnaires ont pu inclure au sein des sociétés musulmanes des
concepts et des idéologies païennes comme le nationalisme pour diviser les musulmans sur des
caractères ethniques. Le but étant d'affaiblir encore plus l'Empire Ottoman mais surtout s'assurer le
déclin de l'Islam à long terme.
Les missionnaires ont ainsi critiquer le jihad, la performance de gouverner un État avec la charia, ils
ont diffusés l'idée selon laquelle la séparation entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel était
nécessaire pour la renaissance d'un Empire arabe viable.
Le Messager d’Allah (Sala Llahou Aleyhi wa Salam) a dit : «N’est pas des nôtres celui qui appelle à
al ‘assabiyah [nationalisme / tribalisme] qui combat pour la ‘assabiyah, ou qui meurt pour la
‘assabiyah». [Rapporté par Abou Daoud]
6 / Les Jeunes Turcs
Peu après la suppression du régime constitutionnel par le sultan Abdoul Hamid II, des opposants
à la politique du calife vit le jour. Il portèrent le nom de Jeunes Turcs. Comme leur aînés, les Jeunes
Ottomans, les Jeunes Turcs étaient organisés sur le modèle de la carbonari maçonnique et la
majorité d'entre eux faisaient parti de la franc-maçonnerie. Il possède un réseau clandestin qui leur
permet de consulter les livres interdits par le calife, dont les œuvres de Namik Kémal, ou encore la
presse étrangère qui était aussi interdite. Une partie des Jeunes Turcs seront exilés par le calife et se
réuniront principalement à Genève et à Paris où ils s'inspirent du climat de la troisième République
pour combattre Abdoul Hamid II. Pour ce faire, les Jeunes Ottomans en exile publient des journaux
traduit à la fois en français et en turques où ils attaquent le calife et prônent le retour de la
Constitution de 1876.
Le Comité Union et Progrès est créé à Paris par Ahmed Riza, l'un des leaders Jeunes Turcs. Ce
dernier est farouchement opposé à l'islam et a adopté le positivisme d'Auguste Comte, ainsi que la
théorie de l'évolution du franc-maçon Charles Darwin. Le Comité Union et Progrès est composé de
franc-maçons et de sabbataïstes.
Ahmed Riza (1859/1930)
Les Jeunes turcs considèrent les musulmans comme étant fanatisé et insensé. Il leur revient donc le
droit de les guider vers la clarté de la civilisation, qui n'est autre que la civilisation occidentale.
6 / La société pour la liberté ottomane
La société pour la liberté ottomane est crée à Salonique en 1906 et, tout comme les Jeunes turcs,
s'oppose au calife. Cette société est appuyé par les loges maçonniques françaises et italiennes de la
ville ainsi que par les militaires, largement composé de maçons et de Dönmeh/Sabbataïstes*.
Salonique étant une ville majoritairement sabbataïste, depuis la prédication du faux messie Sabbataï
Tsevi, il n'est pas étonnant que ces crypto-juifs aient joué un rôle centrale dans la révolution contre
le calife Abdoul Hamid II en 1908.
________________________________________________________________________________
* Dönmeh/Sabbataïstes : Sectes composés de juifs faussement convertis à l'Islam.
7 / Révolution maçonnique de 1908 et Révolution islamique de 1909
Une alliance contre nature aura lieu entre les savants et les soufis orthodoxes avec le Comité
Union et Progrès dans le but de renverser le calife, or ces deux groupes se méfient l'un de l'autre. A
l'aide de l'appareil militaire de l'Empire, essentiellement composé de franc-maçons et de
sabbataïstes, le Comité Union et Progrès mène la révolution en 1908 et bien que le sultan Abdoul
Hamid II n'est pas été destitué de ses fonctions, il est forcé de restituer la Constitution de 1876, ainsi
que le Parlement. Se sentant trahi par le Comité Union et Progrès, les savants et soufis orthodoxes,
qui refusent le régime constitutionnel, organisent la contre-révolution en 1909. Mais cette dernière
sera réprimée dans le sang par le Comité et le calife Abdoul Hamid II sera emprisonné à vie car
soupçonner d'avoir organisé et soutenu la révolution islamique. Le calife, restera en prison jusqu'à
sa mort en 1918 et sera remplacé par son frère Mehmet V.
8 / L'Empire sous la première guerre mondiale
Après la perte de presque tous ses territoires dans les Balkans, suite aux deux guerres de Balkans,
l'Empire est entraîné dans la première guerre mondiale par les nouveaux maîtres de l'Empire. En
1913, un coup d’État contre le Comité Union et Progrès frappe l'Empire, qui est désormais dirigé
par Enver Pacha, Talat Pacha et Djemal Pacha, issus eux-même du mouvement Jeunes Turcs, de la
franc-maçonnerie et de la secte crypto-juive sabbataïste. La maçonnerie et la secte sabbataïstes
dirigeaient l'Empire jusqu'à la fin de la première guerre mondiale. Talat Pacha est le maître du
Grand Orient Ottoman, la principale loge maçonnique de l'Empire. Les musulmans contestent la
légitimité des trois maçons à gouverner le pays et déclarent que ces derniers se trouvent sous les
ordres de la maçonnerie et la secte sabbataïste. Le sultan Mehmet V n'ayant aucun pouvoir réel ne
gouvernait pas vraiment l'Empire et sera remplacé par son frère Mehmet VI en 1918.
Mehmet V (1844/1918)
Mehmet VI (1861/1926)
9 / La révolte arabe
Souhaitant achever l'Empire Ottoman et se partager ses territoires, la France et la GrandeBretagne décide de mettre en place un plan leur permettant de gagner les arabes à leur causes. Ils se
rapprochèrent du dirigeant de La Mecque, qui appartenait à la tribu du Prophète Mohammed (Sala
Llahou Aleyhi wa Salam), le Chérif Hussein et lui promirent la création d'une nation arabe dont il
serait le souverain. Malheureusement, le nationalisme arabe couplé à l'avidité du pouvoir, poussa le
Chérif Hussein à s'allier aux français et aux britanniques contre l'Empire Ottoman, et ce en
1915/1916, soit en plein guerre mondiale.
Chérif Hussein (1854/1931)
Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, adressa, fin janvier 1916, le courrier suivant à
Sir Edward Gray, le ministre des Affaires étrangères britannique :
« L’activité (du Chérif Hussein) semble s’exercer à notre avantage. En effet, elle vise nos objectifs
immédiats : l’éclatement du bloc islamique, la défaite et le démembrement de l’Empire Ottoman.
D’ailleurs les États que le Chérif Hussein créerait pour remplacer les turcs seraient aussi inoffensifs
à notre égard que la Turquie l’était elle même avant de devenir un jouet des Allemands. Les arabes
sont encore plus instables que les turcs. Si nous savons nous y prendre, ils resteront à l’état de
mosaïque politique, un tissu de petites principautés jalouses, incapable de cohésion, et pourtant
toujours prêtes à s’entendre contre une force extérieure… Hussein a bien l’idée de prendre un jour
la place du gouvernement turc au Hijaz (côte ouest de l'Arabie). Il suffirait de nous arranger pour
que ce changement politique ait lieu par la violence, et nous aurions aboli la menace politique de
l’Islam en le divisant contre lui-même, dans son propre cœur. Il y aurait alors deux califes : un en
Turquie et un en Arabie, qui se feraient la guerre religieuse, et l’Islam ne serait pas plus redoutable
que la papauté quand les papes étaient en Avignon. »
Bien que l'Empire ne soit plus sous l'emprise du calife et était dirigé par des franc-maçons
sabbataïstes, le Chérif Hussein s'est allié avec des ennemis de l'Islam qui ne valaient pas mieux que
les dirigeants de l'Empire à cette époque. Cet engagement fut perçu par les turcs de l'Empire comme
une trahison envers l'Empire et aggravera le fossé creusé par les nationalisme arabes et turcs. En
1917, les forces françaises, britanniques et arabes prennent possession de Bagdad, de la Syrie et de
la Palestine. En dépit des promesses faites au Chérif Hussein, la France et l'Angleterre se sont
entretenu en secret sur la partage du Moyen-Orient. Cet accord connus sous le nom d'accord SykesPicot. Avec la défaite de l'Empire Ottoman, les accords furent révélés au Chérif Hussein, qui devint
furieux mais ne pu rien contre la volonté de puissance occidentale. Toutefois, ces dernières ne
pouvaient laisser les arabes sans butin de guerre et mirent en place le système des mandats. Le nord
de la Syrie actuelle serait sous domination directe des français. La Palestine, la Jordanie et l'Irak
sous domination britanniques. Les arabes ne possédaient qu'une influence entre ces deux zones et il
s'agissait d'une parti principalement désertique.
En 1917, la déclaration Balfour fut adressée à Lord Lionel Walter Rothschild (1868-1937) et n'était
autre que le projet judéo-maçonnique d’établir un État juif en Palestine. Projet qui ne pouvait-être
mené à bien à cause du refus du calife Abdoul Hamid II de vendre la région à vil prix.
10 / La Révolution kémaliste
L’armistice de 1918 autorise les puissances occidentale à se déployer dans l'Empire et le calife
Mehmet VI monte sur le trône. Cependant, un autre danger guette l'Empire, les contre attaque de la
Grèce qui est déterminer à s'emparer de ce qu'il reste de l'Empire. Héros de la première guerre
mondiale, Mustafa Kémal va prendre le pouvoir de la révolte contre le calife soumis aux puissances
occidentales. Les nationalistes et les islamistes s'opposent à la partition du pays et s'érigent en
défenseur de l'Empire.
A l'origine, Mustafa Kemal est un officier de l'armée ottomane qui sera chargé par le sultan Mehmet
VI de mater la rébellion des nationalistes et des musulmans mais lorsqu'il entre en contact avec ses
derniers, il prend la tête de la rébellion. Pour espérer vaincre ses opposants, Mustafa Kemal doit
impérativement unir les différents courants qui sont opposés au calife et pour ce faire, il va devoir
convaincre les musulmans sunnites et soufis « orthodoxes » de s'alliés avec les nationalistes laïque,
les soufis hétérodoxes, les alévis, etc... Autant de courant qui se combattent depuis des siècles. Pour
espérer les unir, Mustafa Kemal va leur faire miroiter ce que chaque groupe recherche et il va
réussir à la unir. Mustafa Kémal est un franc-maçon sabbataïste, il est né dans la ville de Salonique,
le bastion de la secte crypto-juive, et partage les pensées des Jeunes Turcs. Cependant, il ne va pas
mettre en avant ses idées au risque de voir l'alliance qu'il a construit avec les différentes factions
dissidente se désagréger. Il va se présenter comme un musulman qui souhaite vaincre les grecques
et les occidentaux pour libérer le calife de leur emprises et restaurer la grandeur de l'Empire et du
califat islamique.
Mustafa Kemal (1881/1938)
Une fois son armée constituée, il va livrer bataille à plusieurs reprises contre l'armée du calife. Le
traité de Sèvre de 1920, fait définitivement basculer la victoire du côté de Mustafa Kémal. En effet,
ce traité, faisant suite à la défaite ottomane lors de le première guerre mondiale, consacre la
partition de l'Empire. Le traité prévoit la création d'une Arménie et un Kurdistan indépendant. La
Thrace orientale et Smyrne restent sous le contrôle de la Grèce. Les partisans du calife étant
exaspérer par l'acceptation de ce traité par ce dernier, rejoignent les forces de Mustafa Kémal qui
luttent activement contre l'envahisseur grecque, soutenu par les occidentaux. L'armée kémaliste
réussie à repousser les grecques et se retrouve en position de force face aux occidentaux. Un
nouveau traité est signé, il s'agit du traité de Lausanne, qui remplace le traité de Sèvre. L'idée de la
création d'une Arménie et un Kurdistan indépendant est abandonnée. De même que la domination
grecque sur la Thrace orientale et Smyrne. C'est une victoire totale pour Mustafa Kémal qui est
considéré comme héros par la population. L'alliance entre les sunnites, les soufis orthodoxes et
hétérodoxes, les alévis, les nationalistes a permis la victoire mais cette unité sera de courte durée.
11 / L'Abolition du Sultanat et du Califat
Suite à sa victoire et au sommet de sa popularité, Mustafa Kémal fait voté la destitution du titre
de sultan de Mehmet VI, qui ne possède plus que le statut du calife. Cela signifie que le pouvoir
temporel n'est plus entre les mains du calife qui est cantonné à son rôle de chef spirituel. Ceci est
une hérésie dans le système islamique, car le calife possède simultanément les pouvoirs temporel et
spirituel. Cette séparation de la Mosquée est de l’État est le résultat des idées judéo-maçonnique,
qui après avoir vaincu les catholiques en Europe et instaurer la séparation de l’Église et de l’État en
1905 en France, ces derniers réitèrent leur actions mais cette fois avec les musulmans. Mais
contrairement au Christianisme, l'Islam ne tolère pas de séparation entre les pouvoirs, séparation qui
existait déjà au sein du Christianisme depuis sa formation par Paul de Tarse. Cette décision de
supprimer le sultanat choque profondément les musulmans sunnites orthodoxes et les soufis
« orthodoxes » qui réclament la restitution du pouvoir temporel au calife. De même, certains
nationalistes réclament aussi que le pouvoir temporel soit rendu au calife, car ces derniers ont
combattue dans les rang de Mustafa Kémal, souhaitaient libérer le calife des pression occidentale
qui l'on obligé à accepter le traité de Sèvre. Les savants indiens et égyptiens accusent le
gouvernement turque d'apostasie pour avoir introduit une innovation qui est la séparation des
pouvoirs temporel et spirituel de la main du sultan calife.
Pourtant, cette décision n'a pas fait l'unanimité au sein de la Grande Assemblée Nationale de
Turquie où les députés sont divisés. A la tribune, Mustafa Kémal prononce les mots suivants :
« Il n'y a qu'une manière de sortir de l'impasse où nous nous trouvons. Que le Parlement promulgue
une loi séparant le sultanat du califat, abolissant le sultanat, et expulsant Mehmed VI du pays. »
Les parlementaires refusent la proposition de Mustafa Kémal et met en place une commission
charger d'examiné le projet de séparation du sultanat du califat. Mustafa Kémal tiendra le discours
suivant devant la commission :
« Voilà bientôt deux heures que j'écoute vos bavardages ! La question est pourtant simple : le droit
souverain de disposer d'elle-même réside dans la Nation. Or la maison d'Osman [la dynastie
ottomane] s'est arrogée ce privilège par la force, et c'est par la violence que ses représentants ont
régné sur la nation turque et ont maintenu sur elle leur domination pendant dix siècles. Maintenant,
c'est la Nation qui, se révoltant contre ses usurpateurs, reprend elle-même effectivement l'exercice
de sa souveraineté. C'est désormais un fait accompli, auquel rien ne saurait plus s'opposer. Il serait
opportun que chacun des membres de cette assemblée se ralliât à ce point de vue, basé sur le droit
naturel. Dans le cas contraire, les faits de l'inéluctable réalité n'en seront pas changés, mais alors
gare !… on pourrait voir tomber des têtes ! »
On constate l'effet du nationalisme dans le discours de Mustafa Kémal, il affirme que la Nation (la
divinité des nationalistes) est au dessus de la Oumma (communauté musulmanes qui s’étend au-delà
des frontières), que la dynastie ottomane a usurpé par la force le pouvoir qui revenait à la Nation,
qui reprends ses droits. Paradoxalement, il n'hésite pas à menacer les membres de la commission
pour que la divinité Nation prenne la place d'Allah. En somme, il propose la soumission à la Nation,
à la place de l'Islam [littéralement : soumission à Allah]. Le 5 novembre 1922, l'abolition du
sultanat est officiellement annoncé et le 17 novembre, l'ex-sultan Mehmet VI fuit à San Rémo en
Italie. Son cousin, Abdoul Mécit II le remplace dans son rôle de calife jusqu'à l'abolition du Califat
le 3 mars 1924 où il sera forcé par Mustafa Kémal de quitter le pays avec toute le famille Osman.
Abdoul Mécit II s'exilera à Paris où il mourra dans son appartement le 23 août 1944.
Aboul Mécit II (1868/1944)
Bibliographie
La Conjuration Antichrétienne de Henry Delassus
Sabbataï Tsevi, le messie mystique de Gershom Scholem
Jacob Frank, le faux messie de Charles Novak
Les Secrets de la Réserve Fédérale d'Eustace Mullins
Florence Quentin : Isis l'éternelle
Histoire des Prophètes de Ibn Kathir aux Éditions Daroussalem
As-Sira - la biographie du Prophète Mohammed de Ibn Kathir aux Éditions Daroussalem
Tafsir Ibn Kathir, Volumes 1 à 10 aux Éditions Daroussalem
De l'idéologie islamique française de Aissam Aït-Yahya
Les origines chrétienne d'une laïcité musulmane de Aissam Aït-Yahya
La Turquie Moderne et l'Islam de Thierry Zarcone
Aux origines du drame syrien : 1918- 2013 de Xavier Baron