La pochette du tram se transforme en orphelinat
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La pochette du tram se transforme en orphelinat
22 Genève Tribune de Genève | Vendredi 9 janvier 2015 Projet caritatif La pochette du tram se transforme en orphelinat Le jeune homme qui avait mis la main sur les 20 000 francs vient d’ouvrir la Maison Allody au Burkina Faso. Rencontre Thierry Mertenat Ils s’appellent Ali, Didier, Luc, Souleyman ou encore Shériff. Des enfants des rues du Burkina Faso découvrant depuis peu de vrais murs, un vrai toit sous lequel dormir. «Ici, y’a pas de dérange, c’est bon», glisse le cadet du groupe, âgé de 6 ans, en qualifiant la maison qu’il partage depuis le 23 novembre avec sept autres camarades (l’aîné a 16 ans). La maison est à Belleville, un quartier de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays après la capitale, Ouagadougou. Elle porte un nom que les lecteurs de ce journal connaissent à travers le visage de ceux qui l’ont rêvé, conçu et, finalement, ouvert. On ne les présente plus: Frédéric Duriaux et Alberto Malengila, le tendre géant à côté duquel on se sent «comme une petite plume». C’est lui, Alberto, qui a découvert par hasard cette fameuse pochette de 20 000 francs oubliée dans le tram au printemps 2014 (lire nos éditions précédentes). Un don du ciel, restituée à sa détentrice grâce au Service cantonal des objets trouvés; dans la foulée il a suscité plusieurs vocations caritatives et permis l’ouverture récente de cet orphelinat en Afrique. Energie généreuse Les deux garçons, réunis dans la même énergie généreuse, ont donc tenu parole. Ils sont revenus à Noël de quatre mois au Burkina et repartent la semaine prochaine pour trois mois supplémentaires. But de ce nouveau séjour: parfaire la composition de la petite équipe (deux moniteurs, une cuisinière, une femme de ménage), préparer le passage de témoin, «de telle sorte que la structure mise en place puisse à moyen terme tourner sans notre présence active sur les lieux», explique Alberto en imaginant à haute voix une Frédéric Duriaux (premier plan) et Alberto Malengila, à l’origine de l’Association Allody. GEORGES CABRERA «Les enfants que nous accueillons ont développé des compétences dépassant leur âge. Ce sont des petits adultes, malins et très intelligents» Alberto et Frédéric Association Allody «forme de supervision à distance». Passer le témoin, pérenniser le projet implique également de réunir de l’argent supplémentaire. Les relais sont indispensables. Nicolas Grange, l’administrateur de la régie genevoise du même nom, suit de près l’aventure. Ses conseils comme son soutien dans la durée pourraient être décisifs. Car la Maison Allody n’est pas conçue comme un simple lieu d’hébergement d’urgence. Les enfants accueillis sont nourris, logés et scolarisés. Juste en face de l’orphelinat, une école, «dans laquelle nous les avons inscrits depuis leur arrivée, poursuit Frédéric. Les aînés ont commencé une formation en mécanique et en menuiserie.» Menuiserie: sur le petit film racontant la réalisation du projet, on voit deux taxi-motos sillonner la ville avec des lits à étages sur le porte-bagages. Jolie prouesse. Ce mobilier a été fêté comme il se doit à son arrivée. Turbulence joyeuse, mais aussi agitation tout court. Frédéric et Alberto, 26 ans chacun cette année, ont découvert — ils s’en doutaient — que la prise en charge d’enfants sans domicile ni parents était plus complexe que le travail d’animateur de centre aéré. Apprentissage pour tous «Nous avons eu l’impression de nous retrouver du jour au lendemain face à des petits adultes, redoutablement intelligents et malins, ayant tous développé des compétences dépassant leur âge dans l’exercice quotidien de la survie», souligne les deux fonda- teurs de l’association Allody. Avant de conclure: «La maison qu’on leur offre est plus petite que la ville entière qui leur a servi de logement de fortune, sans règles ni autorité à respecter.» Conclure? Ces premières semaines de vie en commun sont trop riches pour en tirer un bilan, même provisoire. Apprentissage pour tous, y compris dans les expériences les plus difficiles. Dans la tentation fugueuse exprimée certaines nuits, le signe caché d’addictions qu’il s’agira à l’avenir de soigner. «Nous avons dû confisquer les sachets de colle découverts», avoue sans détour Alberto. Cette colle de carrossier que l’enfant inhale pour «fuir son quotidien, se sentir plus fort et ne plus avoir peur de personne». Long et patient apprentissage pour quitter cet âge adulte de façade et redevenir un enfant qui joue, pleure et grandit comme un enfant. D’autres infos, photographies et film sur la page Facebook Allody Association. Le PBD Genève s’oppose à la Loi sur la police Le parti rejoint le front formé par le MCG, Ensemble à Gauche et des syndicats de police Le Parti bourgeois-démocratique (PBD) s’oppose à la nouvelle Loi sur la police (LPol). Il rejoint ainsi le front du refus formé, pour des raisons différentes, par le MCG, les syndicats de police et Ensemble à Gauche. «L’UDC rejoindra sans doute elle aussi le camp du non lors de son assemblée de mardi prochain», indique son secrétaire général, Eric Bertinat. Les Genevois trancheront le 8 mars prochain. La nouvelle LPol a été votée à l’arraché par le Grand Conseil en septembre 2014, l’année du bicentenaire de la police. Elle doit remplacer la loi en vigueur, qui date de 1957. Elle vise une meilleure mobilisation des troupes disponibles quel que soit leur corps de rattachement. «La décision prise par l’assemblée générale du PBD est principalement motivée par le fait que la nouvelle loi va enfler l’état-major de la police, alors qu’il faut plus de gendarmes dans les rues», explique Thierry Vidonne, vice-président du parti. Ce dernier reconnaît que le débat a été nourri et que la moitié des quelque 25 membres présents s’est abstenue. Le président du PBD, Charles Piguet, indique qu’on peut très bien vivre avec la loi actuelle. Et qu’il n’y a pas lieu de désécuriser les policiers en renvoyant au vaste projet d’évaluation des fonctions les avantages et primes que touchent aujourd’hui les agents. Le PBD est un microparti à Genève — 0,56% de suffrages lors des dernières élections du Grand Conseil en octobre 2013 — mais, à Berne, il est présent au Conseil fédéral au travers de la conseillère fédérale Eveline WidmerSchlumpf. La section genevoise espère élargir sa base électorale. L’année est propice puisqu’elle est riche en élections et votations. Laurent Thurnherr conduira une liste pour l’élection du Conseil municipal de la Ville de Genève, le 19 avril prochain. Le PBD sera également présent à Vernier et à Meyrin en présentant des candidats labellisés PBD dans une liste tierce. Thierry Vidonne, qui est le fils de l’ancien maire PDC, espère bien conserver son siège de conseiller municipal à Hermance. Sa liste d’entente vient de remporter la mairie dans une récente élection complémentaire. Jean-François Mabut Gland va devoir voter sur une hausse d’impôts Le comité référendaire a récolté largement plus que les 1203 signatures nécessaires «Nous avons les signatures», annonce Guillaume Labouchère, conseiller communal PLR de Gland et fer de lance des opposants à la hausse de 4 points d’impôts. Sans être en mesure de préciser avec exactitude le nombre de paraphes récoltés, il assure que la limite des 1203 nécessaires pour que le texte aboutisse est dépassée de 20% au moins. Ce qui représente environ 1450 signatures alors que le délai imparti court jusqu’au 15 janvier. Le comité a en tout cas réussi à passer le cap dans une période peu favorable à la récolte de signatures. «Nous nous sommes concentrés sur les dix premiers jours, explique le chef de file. Le 24 décembre, nous avions déjà environ un millier de signatures.» Les op- posants ont ainsi levé le pied et évité de déranger la population pendant les fêtes de fin d’année. En atteignant ce score, il apparaît presque certain que le référendum sera soumis au vote, une fois les signatures contrôlées. Le scrutin n’aura par contre pas forcément lieu le 8 mars, date de la votation programmée sur le référendum contre la piscine. Le délai pour préparer le matériel de vote semble aujourd’hui trop court pour être tenu. «Nous sommes prêts à avancer le dépôt de nos signatures pour que les deux objets soient votés simultanément, annonce Guillaume Labouchère. Nous en avons informé l’administration communale, qui ne nous a pas encore répondu.» Le référendum combat les 4 points d’impôts de plus décidés par le Conseil communal en octobre. Une partie de la hausse d’impôts doit permettre de financer la nouvelle piscine couverte. Raphaël Ebinger PUBLICITÉ AVANTAGE ANNUEL BODY PASS, LE PASSEPORT BIEN-ÊTRE RÉSERVÉ MEMBRES CLUB -15 Fr. Body Pass vous permet de découvrir les 150 meilleurs spas, coiffeurs, instituts de Suisse à moitié prix ! Les établissements sélectionnés sont entre autres : Clarins Skin Spa, Grand Hôtel Kempinski, Montreux Palace, Serail de Jade, Royalp SPA, Le Mirador Kempinski, Insens, Fitness Harmony. Fr. 70.– au lieu de Fr. 85.–. 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