Suramortissement : un impact limité sur l`investissement

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Suramortissement : un impact limité sur l`investissement
Actualité
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L’annonce d’un suramortissement exceptionnel pour les investissements industriels
réalisés entre le 15 avril dernier et le 14 avril 2016 s’inscrit dans le cadre des efforts
effectués par le gouvernement pour améliorer la compétitivité des entreprises. Si celles-ci
apprécient la mesure, elles estiment néanmoins qu’elle ne suffit pas, comme la loi Macron
dans laquelle elle a été intégrée, à répondre à leurs attentes (voir p. 14).
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Compétitivité
Des investissements anticipés
Bien qu’éphémère, ce dispositif a reçu un
accueil très favorable. «Il va indéniablement
dans le sens des entreprises qui ont déjà des
projets d’investissement et qui paient de l’impôt, estime Michel Buchser. Les chefs d’entreprises concernés se sont rapidement montrés
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Option Finance n°1323 - Lundi 22 juin 2015
Philippe Wojazer/AP/SIPA
L
La mesure permettra aux entreprises de bénéficier
d’un crédit d’impôt de 13,33 % de la valeur de leurs
investissements.
intéressés par ce dispositif.» La publication de
l’instruction fiscale précisant les modalités
précises du dispositif (voir encadré) semble
en effet avoir poussé les entreprises qui
avaient déjà envisagé de réaliser des investissements à accélérer leur prise de décision
afin de les réaliser pendant la période de validité du dispositif. «Nous planifions généralement nos investissements sur une période de
deux ans, explique ainsi Bruno Grandjean,
président du directoire du constructeur de
machines-outils Redex (50 millions d’euros de chiffre d’affaires). Compte tenu de ce
dispositif, nous avons décidé d’anticiper certains investissements qui étaient prévus pour
les années à venir. Ainsi, nous allons installer
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015*
*Prévisions
Suramortissement : un impact
limité sur l’investissement
’investissement repartirait-il en
France ? Après avoir baissé de
0,1 % en 2012, il a progressé de
0,8 % en 2013, puis de 2 % en
2014, selon la dernière note de
conjoncture de l’Insee, publiée jeudi dernier.
Une progression encourageante, mais encore
loin des taux de croissance atteints avant la
crise financière, de 4,5 % en 2006 et de 8,8 %
en 2007 ! Afin de retrouver cette dynamique,
le Premier ministre Manuel Valls a présenté,
le 8 avril dernier, une mesure visant à inciter les entreprises à investir davantage dans
leur outil de production. Ainsi, les sociétés
qui auront réalisé des investissements industriels entre le 15 avril dernier et le 14 avril
2016 pourront bénéficier d’une économie
d’impôt. Concrètement, lors d’un investissement, les entreprises qui enregistreront
comptablement une dotation aux amortissements pourront fiscalement augmenter
cette dernière de 40 %. Un dispositif de suramortissement qui représentera un gain non
négligeable pour les entreprises. «A terme, les
sociétés qui appliqueront ce régime exceptionnel enregistreront une économie d’impôts de 13,33 % de la valeur de leur investissement», calcule ainsi Michel Buchser,
associé responsable de la région Alsace chez
In Extenso.
Variation annuelle de l’investissement des entreprises
non financières en France
une nouvelle machine dans notre usine, ce
qui représente un investissement supplémentaire de plusieurs centaines de milliers
d’euros.» L’Insee estime pour sa part que cette
mesure devrait soutenir l’investissement des
entreprises en produits manufacturés de 0,6
points au deuxième semestre 2015.
Un simple catalyseur
Néanmoins, si les entreprises qui étaient déjà
dans une dynamique d’investissement vont
pouvoir accélérer leur démarche, celles qui,
en revanche, n’envisageaient pas du tout
d’investir, devraient moins facilement changer d’attitude. «Cette mesure sert uniquement de catalyseur pour les sociétés qui ont
Source : Insee
FOCUS
déjà des projets d’investissements, constate turé, explique Alexandre Montay. Il faut
Alexandre Montay délégué général du établir un cahier des charges, réaliser des
Mouvement des entreprises de taille intermé- simulations, explorer le marché…» Autant
diaire (METI, ex-Asmep-ETI). On peut douter d’étapes cruciales et incontournables
en revanche qu’elle générera de nouvelles qui prennent bien souvent plus d’un an
décisions d’investissements». Selon le baro- à se concrétiser par un investissement.
mètre de la compétitivité des ETI mené par «Par conséquent, la durée du dispositif
Amundi, le METI et Option Finance (voir p. est aujourd’hui trop courte pour que les
14), la proportion des ETI qui ont pour prio- entreprises lancent de nouveaux projets à
rité d’investir dans leur appareil productif temps», poursuit Alexandre Montay. Et ce
dans les six prochains mois a même légère- d’autant plus que la mesure annoncée le 8
ment baissé au premier semestre, s’établis- avril dernier a été intégrée au texte de la
sant à 52 % au mois de juin, après l’annonce loi Macron… qui n’est toujours pas officieldu dispositif de suramortissement, contre lement adopté. «L’incertitude autour de ce
54 % en février. Le recul est plus net parmi texte ne nous permet pas pour l’instant de
les entreprises industrielles ou du secteur de procéder à de nouveaux investissements»,
la construction (en baisse de 72 % à 66 %), reconnaît Laurent Jamet.
même si elles restent davantage prêtes à
investir que la moyenne.
Une prise de décision plus
Il est vrai d’abord que le périmètre du dispo- complexe
sitif est restreint. En effet, seuls un certain Surtout, les entreprises ne prennent jamais
nombre d’investissements sont éligibles une décision d’investissement uniquement
(voir encadré). «S’il est certes important sur la base d’un allégement fiscal. «Ce noude soutenir les projets industriels, de nom- veau dispositif, très favorable aux entreprises
breux autres investissements sont cruciaux industrielles qui investissent, n’est qu’un
pour la compétitivité des entreprises du élément supplémentaire parmi tous les facpays, comme ceux relateurs qui influent sur une
tifs aux nouvelles techdécision d’investissement,
nologies et aux outils La durée du
rappelle Charles-Antoine
informatiques, estime dispositif est trop
Blanc, directeur financier
Laurent Jamet, direcspécialiste du recyclage
courte pour que les du
teur financier groupe de
Paprec (800 millions d’euMoret Industries notam- entreprises réalisent ros de chiffre d’affaires en
ment actif dans la fabri- de nouveaux projets 2014). Les fondamentaux
économiques du projet
cation
d’équipements d’investissements
ainsi que les projections de
industriels (300 millions
à temps.
retour sur investissement
d’euros de chiffre d’afdemeurent plus imporfaires). Or ils ne sont
pas éligibles à cet allégement. Ainsi nous tants.» Plutôt que d’engager dans l’urgence
envisageons des évolutions sur notre ERP, des projets dont l’utilité n’est pas totalement
mais cet investissement ne pourra pas être démontrée, les entreprises devraient préférer
ne pas réaliser d’investissements supplésuramorti.»
En outre, le laps de temps pendant lequel mentaires. «Cette année, nous profiterons
ce mécanisme est valable est trop court. du dispositif pour les investissements que
«Pour les entreprises, le processus de prise nous avions déjà planifiés, poursuit Charlesde décision d’investissement est très struc- Antoine Blanc. Pour autant, je ne suis pas
certain que cette mesure nous conduise à
investir plus qu’initialement prévu.»
Par conséquent, si cette mesure est censée
replacer l’investissement productif au centre
de la stratégie des entreprises françaises,
elle ne semble pas convaincre ces dernières
outre mesure. Ainsi, seulement 46 % des
entreprises de taille intermédiaire interrogées
dans le cadre de la troisième vague du baromètre de la compétitivité des ETI (voir p. 14)
se disent convaincues par les annonces du
gouvernement en faveur de l’investissement.
Pour les entreprises françaises, l’amélioration de la compétitivité nécessite davantage
d’efforts de la part de l’exécutif. «Même si
cette mesure va évidemment dans la bonne
direction, le moyen le plus sûr de soutenir
l’investissement est de rétablir les marges des
entreprises ce qui ne peut passer que par une
baisse durable des charges qui pèsent sur le
travail et les autres facteurs de production»,
estime Gilles Coquelle, vice-président de la
commission fiscalité du Medef. A ce titre,
les entreprises attendent toujours que les
allégements prévus par le pacte de responsabilité de janvier 2014, tels que la baisse des
cotisations familiales à certains niveaux de
salaires, ou encore la suppression progressive
de la C3S, se concrétisent pour les sociétés
françaises. n Alexandre Rajbhandari
Les modalités
de la mesure
L
es entreprises qui réalisent des investissements entre le 15 avril 2015 et le
14 avril 2016 pourront, pendant toute
la durée d’amortissement de leur bien,
majorer fiscalement ce dernier de 40 %.
Les investissements éligibles
concernent :
l les matériels et outillages utilisés pour
des opérations industrielles de fabrication ou de transformation ;
l les matériels de manutention ;
l les installations destinées à l’épuration des eaux et à l’assainissement de
l’atmosphère ;
l les installations productrices de
vapeur, de chaleur ou d’énergie ;
l les matériels et outillages utilisés à des
opérations de recherche scientifique
ou technique.
La date de prise en compte est celle
de l’acquisition du bien ou de sa
fabrication.
Option Finance n°1323 - Lundi 22 juin 2015
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FOcus
Actualité
Actualité
Des signaux de reprise
Baromètre
La troisième édition du baromètre Amundi - METI (excompétitivité
Asmep-ETI) - Option Finance sur la compétitivité des ETI
des ETI
fait état de plusieurs signes d’amélioration encourageants.
Ainsi, le sentiment d’alourdissement de la fiscalité
marque le pas, et les relations entre les entreprises avec
l’administration s’améliorent. Toutefois, l’efficacité des
mesures actuellement prises par l’exécutif ne fait pas
l’unanimité.
L
’horizon s’éclaircit pour les entreprises
de taille intermédiaire (ETI). En effet,
alors que jusqu’à présent, le baromètre de la compétitivité des ETI mené par
Amundi, le Mouvement des entreprises de
taille intermédiaire (METI, ex-Asmep-ETI)
et Option Finance, faisait ressortir des facteurs plutôt négatifs pour la compétitivité de
ces entreprises (hausse de la fiscalité et de
la charge administrative, baisse de l’investissement, etc.), la troisième vague, réalisée
au mois de mai dernier, fait pour sa part état
de plusieurs signes de légère amélioration.
Un phénomène encore discret, mais qui se
ressent dans le regard que ces sociétés portent sur leur propre compétitivité : 94 % des
sociétés du panel se considèrent comme
assez ou très compétitives contre 90 % lors
de l’édition précédente du baromètre.
Diriez-vous de votre entreprise qu’elle est aujourd’hui très compétitive, assez
compétitive, pas vraiment compétitive, pas du tout compétitive ?
21 %
Très compétitive
Assez compétitive
73 %
Pas vraiment
compétitive
Pas du tout
compétitive
5%
1%
Une conjoncture plus favorable
Une évolution que les entreprises attribuent
avant tout, comme lors des vagues précédentes, à leurs propres efforts. Ainsi, 71 %
des sociétés estiment que leur compétitivité
Diriez-vous que la compétitivité de votre entreprise au cours des 12 derniers
mois s’est fortement améliorée, un peu améliorée, s’est un peu dégradée, s’est
fortement dégradée ?
Compétitivité dégradée
25 %
Fortement dégradée
3%
Un peu dégradée
22 %
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Compétitivité améliorée
8 % NSP
67 %
Fortement améliorée
9%
Un peu améliorée
58 %
s’est améliorée grâce à une amélioration de
leur productivité. En outre, 67 % d’entre
elles citent leurs efforts en termes de réduction des coûts. Un facteur qui gagne en
importance aux yeux des dirigeants interrogés, puisqu’ils n’étaient que 58 % à l’évoquer en février dernier.
Toutefois, les entreprises profitent aussi de
la conjoncture économique. Ainsi, alors que
seulement 9 % des entreprises considéraient
que la baisse de l’euro constituait un facteur d’amélioration de leur compétitivité en
février dernier, cette proportion a significativement augmenté pour atteindre 20 % cette
fois-ci.
Si les entreprises considérant que leur compétitivité s’est dégradée au cours de l’année sont aussi nombreuses qu’auparavant
(25 % du panel, contre 24 % il y a quatre
mois), les raisons qu’elles invoquent pour
expliquer ce phénomène évoluent. Ainsi,
si la faiblesse de la demande demeure la
principale raison de cette dégradation,
puisqu’elle est mentionnée par 63 % des
répondants, elle est en net recul par rapport
à la précédente édition du baromètre (76 %).
Les entreprises sont également nettement
moins nombreuses à citer la lourdeur des
Au cours des 12 derniers mois, comment percevez-vous
l’évolution du poids global des taxes et impôts ?
Vague 1
Vague 2
Au cours des 12 derniers mois, comment percevez-vous l’évolution du poids des taxes locales et sectorielles (hors IS) ?
Vague 3
Vague 1
Vague 2
Vague 3
S’est beaucoup ou un
peu alourdi
63 %
71 %
50 %
S’est beaucoup ou un
peu alourdi
68 %
77 %
57 %
Beaucoup alourdi
20 %
19 %
13 %
Beaucoup alourdi
23 %
12 %
16 %
Un peu alourdi
43 %
52 %
37 %
Un peu alourdi
45 %
65 %
42 %
Est resté stable
28 %
23 %
43 %
Est resté stable
28 %
19 %
41 %
A un peu ou beaucoup
baissé
9 %
5 %
6 %
A un peu ou beaucoup
baissé
2 %
2 %
1 %
A un peu baissé
9 %
5 %
6 %
A un peu baissé
2 %
2 %
1 %
A beaucoup baissé
0 %
0 %
0 % A beaucoup baissé
0 %
0 %
0 % Nsp
0 %
1 %
1 %
Nsp
2 %
2 %
1 %
procédures administratives comme un frein
à leur compétitivité (36 % contre 52 % au
mois de février) ce qui laisse présager que le
choc de simplification pourrait bien commencer à se concrétiser pour les entreprises.
Une reprise timide de certains investissements
En ce qui concerne le financement, les entreprises ne signalent pas de difficulté nouvelle particulière. En effet, 76 % des sociétés
du panel pensent avoir un accès facile au
financement en général, et 81 % disposent
de moyens suffisants en termes d’autofinancement ou d’endettement pour investir.
Une partie d’entre elles ont même repris certains de leurs investissements. En effet, cette
fois-ci, 28 % des entreprises disent avoir
eu un besoin de financement pour financer leur croissance organique au cours des
douze derniers mois, alors qu’elles n’étaient
que 19 % dans ce cas en février dernier. De
la même manière, 25 % d’entre elles ont dû
réaliser une opération de financement pour
financer leur croissance externe, contre
19 % il y a quatre mois.
Pour l’avenir, les entreprises commencent
timidement à revoir à la hausse leurs projets d’investissements. Ceux-ci concernent
avant tout la recherche et développement
que 54 %, des entreprises citent comme
une priorité à six mois, contre 49 % il y a
quatre mois, le marketing et la communication (52 % contre 48 %), le recrutement
et la formation (52 % contre 46 %), et le
financement de leur croissance externe
(47 % contre 37 %). En revanche, les velléités d’investissements productifs n’évoluent
pas de manière significative, s’établissant
à 52 %, contre 54 % lors du précédent
baromètre.
Une accélération moins forte de la
fiscalité
Toutefois, la principale amélioration qui
ressort de ce baromètre concerne la fiscalité. En effet, alors qu’en février dernier,
les entreprises se plaignaient du poids
Vous sentez-vous en confiance dans vos relations avec l’administration française dans le
cadre de votre entreprise ?
80
70
68 %
59 %
60
50
40
40 %
Oui
Non
32 %
30
20
73 %
Vague 1
Vague 2
27 %
Vague 3
croissant de leur imposition, cette fois-ci,
l’alourdissement semble se ralentir. Certes,
encore la moitié des ETI interrogées considèrent que le poids de leurs taxes et impôts
a augmenté au cours des douze derniers
Les entreprises
commencent à allonger leurs placements
de trésorerie pour
rechercher de
la performance
l L’environnement de taux bas continue d’influer sur les choix de placement
de trésorerie des ETI. En effet, 39 % des
dirigeants interrogés reconnaissent
que la faiblesse des taux d’intérêt les a
amenés à changer leur stratégie à cet
égard au cours des derniers mois.
l Pour ces entreprises, la priorité
demeure de préserver le capital de
l’entreprise (87 % des répondants),
ou encore de conserver de la liquidité
pour être réactives en cas d’opportunité, notamment de croissance externe
(75 %). Si l’allongement de la durée
de placements de trésorerie pour
rechercher de la performance demeure
la dernière des priorités des dirigeants,
cette stratégie commence à intéresser
de plus en plus de répondants. 39 %
d’entre eux disent adopter une telle
stratégie, contre 31 % lors de la précédente vague du baromètre.
Option Finance n°1323 - Lundi 22 juin 2015
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Actualité
Parole d’expert
Crédit Impôt Recherche (CIR) : une influence
qui progresse
l L’influence du Crédit Impôt Recherche dans les décisions d’investissement en
recherche et développement continue de croître. Ainsi, 45 % des dirigeants interrogés
reconnaissent que ce dispositif fiscal a une influence sur leurs décisions d’investissement. Une proportion en hausse de 2 points par rapport à la précédente vague, et de 9
points par rapport à la première.
l Cette influence est désormais sensible dans tous les secteurs d’activité. En effet,
alors que cette même proportion était plus forte dans l’industrie (56 %) que dans les
services (32 %) il y a quatre mois, elle se situe désormais à des niveaux similaires dans
les deux catégories (47 % et 42 %).
l En revanche le Crédit d’Impôt Recherche demeure plus important pour les entreprises de plus de 500 salariés (52 %) que pour celles qui sont plus petites (36 %).
avec l’administration, contre 68 % lors de
la précédente vague, et 59 % lors de la première édition.
Globalement, faites-vous confiance à la Loi Macron pour contribuer à améliorer
la compétitivité de votre entreprise ?
59 %
Sous-total non
1 % NSP
Sous-total oui
40 %
Oui, tout à fait
Non, pas du tout
11 %
2%
Non, pas vraiment
Oui, plutôt
48 %
38 %
Faites-vous confiance à ses mesures concernant l’investissement pour contribuer à améliorer la compétitivité de votre entreprise ?
Sous-total non
54 %
1 % NSP
Non, pas du tout
Sous-total oui
46 %
Méthodologie
du baromètre
Oui, tout à fait
9%
5%
Oui, plutôt
Non, pas vraiment
41 %
45 %
Faites-vous confiance à ses mesures concernant la simplification administrative pour
contribuer améliorer la compétitivité de votre entreprise ?
Sous-total non
59 %
1 % NSP
Non, pas du tout
12 %
Non, pas vraiment
48 %
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Sous-total oui
40 %
Oui, tout à fait
5%
Oui, plutôt
35 %
Une action gouvernementale qui
doit faire ses preuves
Malgré ces points positifs, seuls 21 % des
dirigeants interrogés considèrent que leur
entreprise est très compétitive. Et les mesures
annoncées par le gouvernement pour améliorer cette situation ne semblent pas les
convaincre outre mesure. Ainsi, seulement
40 % d’entre eux disent faire confiance à la
loi Macron dans son ensemble pour améliorer
leur compétitivité. Interrogées sur les aspects
plus particuliers des mesures visant à favoriser l’investissement, et à celles de simplification administrative, seulement 46 % et 40 %
des sociétés du panel se disent convaincues.
Il est vrai que la lenteur de la mise en exécution de ces décisions ne joue pas en faveur de
l’exécutif. n Alexandre Rajbhandari
Baromètre
compétitivité
des ETI
l Ce baromètre a été réalisé
par téléphone, entre le 21 mai
et le 5 juin 2015, auprès d’un
échantillon de 303 présidentsdirecteurs généraux, directeurs généraux et
directeurs financiers d’entreprises de taille
intermédiaire (ETI).
l Les entreprises interrogées sont à 52 %
actives dans les services, et à 47 % dans les
secteurs de l’industrie ou de la construction.
l 35 % des sociétés de l’échantillon affichent
un chiffre d’affaires compris entre 50 et 74
millions d’euros, 29 % entre 75 et 199 millions
d’euros, et 37 % de plus de 200 millions d’euros. 46 % d’entre elles comptent moins de 500
salariés, et 54 % en emploient davantage.
l Les ETI ont été définies comme comptant :
– Entre 250 et 5 500 salariés
– Entre 50 millions et 1,5 milliard d’euros de
chiffre d’affaires
Trésorerie «stratégique» des ETI la tendance à l’allongement
des maturités s’affirme
Thierry Darmon, Responsable
adjoint de la gestion obligataire
euro et crédit, Amundi
fonds de trésorerie suivent des processus d’investissement rigoureux en
matière de paramétrage et de suivi des
risques.
Comment analysez-vous la situation du
marché monétaire ?
Depuis 2012, l’évolution des taux à court
terme est fortement influencée par la
politique mise en œuvre par la Banque
centrale européenne. Celle-ci a été très
active dans un premier temps pour
éloigner le risque systémique, puis pour
améliorer le climat économique. Elle est
intervenue à la fois sur le terrain conventionnel (en baissant les taux d’intérêt
jusqu’en zone négative) et non conventionnel (en allongeant la durée des
refinancements accordés aux banques,
puis en procédant à des achats d’obligations, tournés depuis quelques mois vers
les emprunts d’Etat). Cette batterie de
mesures a eu une incidence à la baisse
sur le niveau absolu des taux monétaires, mais également sur les marges
sur le crédit qui se sont, elles aussi,
contractées, et enfin sur la volatilité des
taux courts, qui s’est fortement réduite.
Mais la grande vertu de cette politique
réside dans la meilleure visibilité des
marchés qu’elle a suscitée, favorisant les
conditions de la reprise économique.
composante stratégique de leur trésorerie dans des fonds monétaires de maturités plus longues. Nous enregistrons
même d’importantes souscriptions dans
nos fonds dits de «trésorerie longue»,
appartenant à la catégorie obligataire,
et offrant un couple rendement/risque
plus offensif que les fonds de catégorie
monétaire. Ce mouvement de rallongement des placements s’observe
d’ailleurs parmi les ETI, qui bénéficient
de circuits de décision plus courts que
leurs homologues de grande taille et/ou
cotés en bourse.
Quelles sont les conséquences pour les
ETI (entreprises de taille intermédiaire)
en matière de placement de trésorerie ?
Les ETI, comme l’ensemble des entreprises, sont confrontées à une difficulté
réelle pour valoriser leur trésorerie. Il y a
encore quelques années, elles pouvaient
obtenir un rendement compris entre 3 %
et 4 %. Actuellement, la rémunération
de leurs excédents de liquidités est très
modeste, voire négative, en lien avec les
rendements du marché monétaire. C’est
pourquoi, confortées par cette visibilité accrue du marché monétaire, elles
consentent plus volontiers à placer la
Quelles sont les solutions proposées
par Amundi ?
Nous offrons un continuum de solutions
qui se déclinent selon l’horizon à partir
duquel le trésorier envisage de récupérer les avoirs investis. Cet horizon peut
varier de quelques jours, s’agissant de
trésorerie opérationnelle, à quelques
mois, lorsque le cash investi revêt un
caractère plus «stratégique». Fort logiquement, le profil rendement/risque de
ces solutions varie de manière croissante
en fonction de cet horizon d’investissement. Conformément aux attentes des
entreprises, et des ETI notamment, nos
Comment sélectionnez-vous les titres ?
La toute récente directive CRA (credit
rating agencies) interdit toute dépendance mécanique des investissements
aux seules notations publiées par les
agences spécialisées dans ce domaine.
La réglementation des fonds monétaires a ainsi dû abroger une de ses
dispositions qui imposait une notation
minimale aux investissements effectués
par ces fonds. Désormais, le principal critère présidant à toute décision
d’achat concerne la «très haute qualité
de crédit» que le gestionnaire d’actifs
se doit d’associer à tout investissement.
Nous nous appuyons chez Amundi sur
des équipes d’analystes qui couvrent
les émetteurs présents sur le marché
monétaire. D’une manière générale,
la détermination de la haute qualité de
crédit s’effectue en fonction de la qualité
de crédit intrinsèque de l’émetteur bien
sûr, mais également de l’échéance du
placement considéré.
Quelles sont les performances des
fonds de trésorerie d’Amundi ?
La plupart de nos fonds monétaires
standards affichent encore des performances* positives comprises entre
0,10 % et 0,20 % en base annualisée.
Quant à nos fonds de trésorerie longue,
dont l’horizon de placement recommandé s’échelonne entre 6 et 12 mois,
leur performance sur les 5 premiers mois
de l’année se situe dans une fourchette
entre 0,20 % et 0,35 % (non annualisé).
Et pour les fonds à profil de risque plus
offensif, elle se situe plutôt entre 0,7 % et
1 %. n
*Les performances passées ne préjugent pas des
performances futures.
Option Finance n°1323 - Lundi 22 juin 2015
Communiqué
mois. Néanmoins, elles étaient 71 % à faire
ce même constat il y a quatre mois, et 63 %
en octobre dernier. L’évolution est similaire
en ce qui concerne les taxes locales et sectorielles : 57 % des entreprises estiment que
leur poids s’est alourdi au cours des douze
derniers mois, contre 77 % en février dernier, et 68 % il y a huit mois.
De la même manière, le temps que les entreprises consacrent aux aspects fiscaux croît
moins vite qu’auparavant : 44 % des sociétés sondées estiment que le temps passé sur
ces problématiques a augmenté au cours de
l’année écoulée, contre 54 % au mois d’octobre 2014. Par conséquent, la confiance
que les entreprises ont dans leur relation
avec l’administration continue de progresser. Ce sont désormais 73 % des entreprises
interrogées qui se sentent en confiance
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