Lubrification
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Lubrification Bases Fonctions du lubrifiant Des lubrifiants appropriés et des intervalles d’entretien réguliers sont des facteurs déterminants pour une longue durée d’utilisation des roulements. Le lubrifiant doit remplir les fonctions suivantes (figure 1) : ■ former un film d’huile de séparation des zones de contact suffisant pour tous les cas de charge et éviter ainsi l’usure et la fatigue prématurée � ■ évacuer les calories (lubrification à l’huile) � ■ étancher le roulement pour empêcher la pénétration de corps étrangers liquides ou solides (lubrification à la graisse) � ■ réduire le bruit de fonctionnement � ■ protéger le roulement contre la corrosion �. EHD 1 2 °C 140 100 Figure 1 Fonctions du lubrifiant 76 HR 1 5 3 4 00013AE1 � Former un film d’huile de séparation � Evacuer les calories (lubrification à l’huile) � Dans le cas d’une lubrification à la graisse, étancher le roulement vers l’extérieur pour empêcher la pénétration d’impuretés � Réduire le bruit de fonctionnement � Protéger contre la corrosion 120 Schaeffler Group Industrial Choix du type de lubrification Déterminer, au plus tôt lors de la conception, si les roulements doivent être lubrifiés à la graisse ou à l’huile. Le type de lubrification et la quantité de lubrifiant nécessaire sont déterminés en fonction : ■ des conditions de fonctionnement ■ de la conception et des dimensions du roulement ■ de la construction adjacente ■ du circuit de lubrification. Critères pour la lubrification à la graisse Pour une lubrification à la graisse, les critères suivants sont à prendre en considération : ■ conception très simple ■ effet d’étanchéité ■ constitution de dépôts de graisse ■ durée d’utilisation élevée et faible entretien (dans certaines conditions, une lubrification «à vie» est possible) ■ prévoir éventuellement, en cas de regraissage, une récupération de la graisse usée et des canaux d’amenée ■ pas d’évacuation des calories par le lubrifiant ■ pas de rinçage des particules d’usure ou autres. Critères pour la lubrification à l’huile Pour une lubrification à l’huile, il faut prendre en considération : ■ la bonne répartition du lubrifiant et alimentation du contact ■ l’évacuation de la chaleur du roulement (surtout important en cas de vitesses et de charges élevées) ■ le rinçage des particules d’usure ■ les faibles pertes de frottement avec une lubrification par quantités minimales ■ la nécessité d’une alimentation et d’une étanchéité plus complexes. En cas de conditions de fonctionnement extrêmes (par exemple températures très élevées, agents corrosifs, fonctionnement sous vide), des modes de lubrification particuliers tels que lubrification solide sont possibles (consulter au préalable nos ingénieurs d’application). Schaeffler Group Industrial HR 1 77 Lubrification Figure 3 Disposition des circuits pour plusieurs roulements sur un arbre 78 HR 1 155 190b Figure 2 Circuits de lubrification Conception des circuits de lubrification et des trous de graissage dans les arbres et les logements, figure 2 et figure 3 : ■ aboutir directement en face du trou de graissage du roulement ■ être aussi courts que possible ■ être prévus pour chaque roulement. Vérifier le remplissage des circuits, figure 2 ; le cas échéant, les purger. Respecter les remarques des fabricants d’appareils de lubrification. 155 205a Conception des circuits de lubrification Schaeffler Group Industrial Lubrification à la graisse Les graisses se différencient par leurs différents agents épaississants et par leurs huiles de base. Pour les huiles de base des graisses, les indications dans le chapitre Lubrification à l’huile, page 96, sont valables. Composition d’une graisse Les graisses traditionnelles ont des savons métalliques comme épaississants, ainsi qu’une huile de base minérale. Elles contiennent, en plus, des additifs. Ces derniers influent, par exemple, sur les propriétés concernant la protection contre l’usure et contre la corrosion ou la stabilité au vieillissement. Ces combinaisons d’additifs ne donnent cependant pas de bons résultats pour toutes les plages de températures ou de charges. Les graisses se comportent de façon très différente en présence d’influences environnantes telles que température et humidité. 2 1 � Epaississant � Additifs � Huile de base � Graisse 4 155 179a Figure 4 Type de graisse 3 Vérifier la compatibilité des lubrifiants avec : ■ les autres lubrifiants ■ les produits anticorrosion ■ les thermoplastiques, les thermodurcissables et les élastomères ■ les alliages légers et les métaux non ferreux ■ les revêtements ■ les peintures, les laques ■ l’environnement. En ce qui concerne le respect de l’environnement, il faut tenir compte, entre autres, de la toxicité, de la biodégradabilité et de la classe de risque pour l’eau. Schaeffler Group Industrial HR 1 79 Lubrification Type de graisse Consistance des graisses Les propriétés d’une graisse sont déterminées par : ■ l’huile de base ■ la viscosité de l’huile de base (ceci est important pour la plage de vitesses) ■ l’épaississant (la résistance au cisaillement est importante pour la plage de vitesses) ■ les additifs. Les graisses sont classées selon leur consistance (classes NLGI selon DIN 51 818). Pour les roulements, on utilise, de préférence, des graisses de consistance NLGI 1, 2, 3, figure 5. 55 60 5 10 50 15 45 40 sec 20 35 30 25 Figure 5 Consistance des graisses 80 HR 1 NLGI NLGI 33 NLGI NLGI 11 155 180a Classes NLGI Schaeffler Group Industrial Choix de la graisse appropriée Températures d’utilisation Schaeffler Group Industrial Les graisses appropriées sont les graisses K selon DIN 51 825. Les graisses appropriées sont à choisir en fonction des conditions de fonctionnement du roulement : ■ température ■ charge de compression, voir page 83 ■ vitesse de rotation, voir page 83 ■ eau et humidité, voir page 83. La fourchette des températures d’utilisation de la graisse doit couvrir la plage des températures de fonctionnement possibles du roulement. Les fabricants de graisses indiquent une température d’utilisation pour leurs graisses à roulements K selon DIN 51 825. La valeur supérieure est déterminée selon DIN 51 821 au banc d’essai pour graisses à roulements FAG FE 9. Pour la température d’utilisation supérieure, la probabilité de défaillance ne doit pas dépasser 50% (F50) lors de cet essai d’au moins 100 heures. La valeur inférieure est définie selon DIN 51 825 par la pression d’écoulement. La pression d’écoulement pour une graisse est la pression nécessaire pour pousser la graisse à travers une buse définie. Pour les graisses K, la pression d’écoulement doit, à la température d’utilisation inférieure, être inférieure à 1 400 mbar. La détermination de la température d’utilisation inférieure selon la pression d’écoulement permet uniquement de savoir si la graisse peut être acheminée à cette température. On ne peut en déduire s’il y a aptitude aux basses températures dans les roulements. On utilise donc également, pour la température d’utilisation inférieure d’une graisse, la définition du moment résistant à basse température selon ASTM D 1478 ou IP 186/93. Dans le cas de la température d’utilisation inférieure, le couple de rotation au démarrage ne doit pas être supérieur à 1 000 Nmm et le couple de rotation en fonctionnement ne doit pas être supérieur à 100 Nmm. HR 1 81 Lubrification Schaeffler Group Industrial conseille d’utiliser, en fonction de la température de fonctionnement dans les applications standards, des graisses ayant de bonnes propriétés lubrifiantes ou une durée d’utilisation acceptable, figure 6. A basse température, les graisses ne restituent que très peu d’huile de base. Ceci peut conduire à une lubrification insuffisante. Schaeffler Group Industrial conseille de ne pas utiliser les graisses en dessous de la température de transition inférieure Tlim inf, figure 6. Celle-ci se situe environ 20 K au-dessus de la température d’utilisation inférieure de la graisse selon les indications des fabricants de graisses. La température de transition supérieure Tlim sup ne doit pas être dépassée si l’on veut éviter une réduction de la durée d’utilisation de la graisse en fonction de la température ; voir chapitre Durée d’utilisation de la graisse, page 86. En cas de températures basses et constantes (par exemple applications en entrepôt frigorifique), il faut s’assurer que la restitution de l’huile contenue dans la graisse qui dépend du type de roulement est suffisante. T 1 2 Figure 6 Températures d’utilisation 82 HR 1 5 0 3 4 ⬇20 K 155 252 � Température d’utilisation supérieure selon le fabricant de graisse � Tlim sup � Tlim inf � Température d’utilisation inférieure selon le fabricant de graisse � Applications standards T = température d’utilisation Schaeffler Group Industrial Résistance à la pression Vitesse de rotation Eau et humidité Pour qu’un film lubrifiant porteur soit efficace, sa viscosité à la température de fonctionnement doit être suffisamment élevée. En présence de charges élevées, utiliser des graisses avec additifs EP (extrême pression) ayant une viscosité de l’huile de base élevée (graisse KP selon DIN 51 825). Utiliser également de telles graisses pour les roulements avec un fort pourcentage de glissement ou contact linéaire. Les graisses aux silicones ne peuvent être utilisées que pour de très faibles charges (P ⬉ 3% C). Utiliser de préférence les graisses avec additifs solides dans les cas de frottement mixtes ou limites. Les particules contenues dans les graisses avec additifs solides ne doivent pas excéder 5 m. Pour le choix des graisses, tenir compte du produit n · dM, voir tableau, page 85 : ■ Pour les roulements qui tournent à grande vitesse ou pour garantir un faible couple de démarrage, utiliser des graisses ayant un facteur de vitesse élevé. ■ Pour les roulements qui tournent à faible vitesse, utiliser des graisses ayant un facteur de vitesse faible. Pour des accélérations centrifuges ⬎ 500 g, une séparation est possible (c’est-à-dire séparation de l’épaississant et de l’huile de base). Dans ce cas, consulter le fabricant du lubrifiant. La consistance des graisses polyurées peut, sous l’effet du cisaillement, se modifier davantage que celle des graisses au savon métallique. La présence d’eau dans une graisse diminue sensiblement la durée d’utilisation d’un roulement : ■ L’évaluation du comportement des graisses en présence d’eau est donnée par la norme DIN 51 807, figure 7. ■ La protection contre la corrosion peut être vérifiée selon DIN 51 802 (test Emcor), (indications dans les fiches techniques du fabricant de graisses). 1 3h 3h 20 � Gabarit � Echantillon de graisse � Lamelle en verre 2 10 Figure 7 Comportement en présence d’eau selon DIN 51 807 Schaeffler Group Industrial 80 ˚C ˚C 90 40 0 0 155 181a 1 3 HR 1 83 Lubrification Graisses pour applications spécifiques Graisses 84 HR 1 Schaeffler Group Industrial livre de nombreux roulements remplis de graisse. Des essais mécaniques dynamiques ont montré que les graisses utilisées conviennent particulièrement pour les applications, voir tableau. Désignation5) Classification Type de graisse GA01 Graisse pour roulements à billes pour T ⬍ +180 °C Polyurée Huile-ester GA02 Graisse pour roulements à billes pour T ⬍ +160 °C Polyurée SHC GA13 Graisse standard pour roulements à billes Savon de lithium et auto-aligneurs pour D ⬎ 62 mm Huile minérale GA14 Graisse pour roulements à billes silencieux pour D ⬉ 62 mm Savon de lithium Huile minérale GA15 Graisse pour roulements à billes silencieux, vitesses élevées Savon de lithium Huile-ester GA22 Graisse pour fonctionnement doux avec faible moment résistant Savon de lithium Huile-ester L0141) Graissage initial des roulements auto-aligneurs pour basses températures Gel Huile-ester L0861) Graissage initial des roulements auto-aligneurs pour une plage étendue de températures et de faibles charges Savon complexe de sodium Huiles aux silicones L0691) Graisse pour roulements auto-aligneurs pour une plage étendue de températures Polyurée Huile-ester GA08 Graisse pour contact linéaire Savon complexe de lithium Huile minérale GA26 Graisse standard pour roues libres Savon de lithium et calcium Huile minérale GA28 Graisse pour palier de vis d’entraînement Savon de lithium Huile-ester GA11 Graisse résistante aux produits pour températures jusqu’à +250 °C PTFE Alcoyl-oxyfluoréther GA47 Graisse résistante aux produits pour températures jusqu’à +140 °C Savon complexe de baryum Huile minérale 1) Depuis janvier 2008, on utilise pour les roulements auto-aligneurs la graisse L069 au lieu des L014 et L086. 2) La température limite supérieure en continu Tlim sup ne doit pas être dépassée si l’on veut éviter une réduction de la durée d’utilisation de la graisse en fonction de la température. 3) Dépend du type de roulement. 4) La fourchette des températures d’utilisation ne doit pas être déterminée selon DIN 51 825, mais selon la spécification MIL. 5) GA.. signifie Grease Application Group.., basé sur Grease Spec 00. Schaeffler Group Industrial Désignation5) Graisse Arcanol recommandée pour la relubrification 68 à 220 GA01 – 500 000 68 à 220 GA02 – 3 500 000 68 à 150 GA13 MULTI3 +75 2 500 000 68 à 150 GA14 MULTI2 –50 à +150 +70 2à3 1 000 000 22 à 32 GA15 – –50 à +120 +70 2 1 000 000 10 à 22 GA22 – –54 à +2044) +80 1à2 900 000 22 à 46 L0141) – Températures d’utilisation Température limite supérieure en continu Tlim sup2) Classe NLGI Facteur de vitesse n · dM °C °C –40 à +180 +115 2à3 600 000 –40 à +160 +85 2à3 –30 à +140 +75 –30 à +140 Classe ISO-VG (huile de base)3) min–1 · mm –40 à +180 +115 3 150 000 68 à 150 L0861) – –40 à +180 +120 2 700 000 68 à 220 L0691) – –30 à +140 +95 2à3 500 000 150 à 320 GA08 LOAD150 –20 à +80 +60 2 500 000 10 à 22 GA26 – –30 à +160 +110 2 600 000 15 à 100 GA28 MULTITOP –40 à +250 +180 2 300 000 460 à 680 GA11 TEMP200 –20 à +140 +70 1à2 350 000 150 à 320 GA47 – Graisses à roulements Arcanol Schaeffler Group Industrial Les utilisateurs qui introduisent eux-même la graisse dans leurs roulements ont à leur disposition des graisses Arcanol spécialement appropriées. Ces graisses sont, quant à leurs performances, échelonnées de façon à couvrir tous les domaines d’application, voir chapitre Graisses Arcanol, page 1538. HR 1 85 Lubrification Durée d’utilisation de la graisse La durée d’utilisation de la graisse tfG est valable si elle est inférieure à la durée de vie calculée du roulement et si les roulements ne sont pas regraissés. Une valeur indicative peut être déterminée approximativement par : t fG = t f ⋅ K T ⋅ K P ⋅ K R ⋅ K U ⋅ K S tfG h Valeur indicative de la durée d’utilisation de la graisse tf h Durée d’utilisation nominale de la graisse – KT, KP, KR, KU, KS Facteurs de correction pour température, charge, oscillation, environnement, arbre vertical, voir page 89 à page 92. En cas de durée d’utilisation de la graisse ⬎ 3 ans, consulter le fabricant du lubrifiant. Respecter les remarques pour le calcul de la durée d’utilisation de la graisse en page 88. Durée d’utilisation nominale de la graisse Conditions de validité pour la durée d’utilisation nominale de la graisse Elle est valable dans les conditions selon tableau. Condition Température du roulement ⬍ température limite supérieure en continu Tlim sup Rapport de charge C0/P = 20 Vitesse et charge constantes Charge dans la direction principale du roulement radiale pour un roulement radial, axiale pour une butée Axe de rotation horizontal pour les roulements radiaux Bague intérieure tournante Ambiance non néfaste La durée d’utilisation nominale de la graisse tf dépend du facteur de vitesse kf · n · dM spécifique au roulement et est déterminée à l’aide de la figure 8. kf – Facteur du type de roulement, tableau Facteur kf, page 87 n min–1 Vitesse de rotation en fonctionnement ou vitesse de rotation équivalente dM mm Diamètre moyen du roulement (d + D)/2. Détermination de la durée d’utilisation nominale de la graisse 80000 h t f 10000 Figure 8 Détermination de la durée d’utilisation nominale de la graisse 86 HR 1 00013AE3 tf = durée d’utilisation nominale de la graisse kf · n · dM = facteur de vitesse 1000 50000 100000 kf ⭈ n ⭈ dM 1000000 2000000 Schaeffler Group Industrial Facteur kf, fonction du type de roulement Type de roulement Roulements à une rangée de billes 1 Roulements à deux rangées de billes 1,5 Roulements à une rangée de billes à contact oblique 1,6 Roulements à deux rangées de billes à contact oblique 2 Roulements à billes à 4 points de contact 1,6 Roulements à rotule sur billes 1,45 Butées à billes 5,5 Butées à deux rangées de billes à contact oblique 1,4 Roulements à une rangée de rouleaux cylindriques avec charge axiale constante 3,25 Roulements à une rangée de rouleaux cylindriques avec ou sans charge axiale alternée 2 Roulements à deux rangées de rouleaux cylindriques1) 3,5 Roulements à rouleaux cylindriques jointifs 5,3 Roulements à rouleaux coniques Roulements à rotule sur une rangée de rouleaux 4 10 Roulements à rotule sur deux rangées de rouleaux sans épaulement central 8 Roulements à rotule sur deux rangées de rouleaux avec épaulement central 10,5 Cages à aiguilles, roulements à aiguilles Douilles à aiguilles, douilles à aiguilles avec fond 3,6 4,2 Galets de roulement, avec et sans axe, avec cage, rouleaux jointifs 20 Galets de roulement, avec et sans axe, à aiguilles jointives 40 Galets à une rangée de billes 1 Galets à deux rangées de billes 2 Galets de roulement PWTR, galets de roulement sur axe PWKR 6 Roulements à rouleaux cylindriques LSL, ZSL 3,1 Roulements à rouleaux croisés 4,4 Butées à aiguilles, butées à rouleaux cylindriques 58 Roulements auto-aligneurs, paliers auto-aligneurs 1 1) Schaeffler Group Industrial Facteur kf N’est pas valable pour les roulements à rouleaux cylindriques de très grande précision NN30. Utiliser le schéma de calcul du catalogue Roulements de très grande précision, AC 41130/7. HR 1 87 Lubrification Remarques pour le calcul de la durée d’utilisation de la graisse Roulements combinés Pour les roulements combinés, le roulement radial et la butée doivent faire l’objet d’un calcul séparé. L’intervalle de regraissage le plus court est déterminant. Bague extérieure tournante En cas de bague extérieure tournante, la durée d’utilisation de la graisse peut être réduite. Pour les galets, avec et sans axe : ■ les défauts angulaires doivent être évités ■ les effets de la bague extérieure tournante sur la durée d’utilisation de la graisse sont pris en compte dans le facteur de type de roulement kf. Restrictions Il n’est pas possible de déterminer la durée d’utilisation de la graisse à l’aide de la procédure décrite : ■ si la graisse peut s’échapper du roulement – l’huile de base s’évapore excessivement – les roulements sont sans étanchéité – en cas de butées avec axe horizontal ■ si, en fonctionnement, de l’air est aspiré à travers le roulement – danger d’oxydation de la graisse ■ en cas de fonctionnement combiné – la graisse se répartit sur toute la course ■ si des impuretés, de l’eau ou d’autres liquides pénètrent dans les roulements ■ pour les roulements de broche ■ pour les roues libres ■ pour les paliers de vis d’entraînement ■ pour les roulements de précision pour charges combinées ■ pour les roulements à rouleaux cylindriques de haute précision NN30. Pour d’autres informations sur la lubrification, voir aux chapitres Produits. 88 HR 1 Schaeffler Group Industrial Facteurs de correction pour la détermination de la durée d’utilisation de la graisse Facteur de correction pour la température KT Si la température est supérieure à la température limite en continu Tlim sup, KT est à déterminer selon le diagramme, figure 9. Ne pas utiliser le diagramme si la température du roulement est supérieure à la température d’utilisation supérieure de la graisse concernée, voir tableau Graisses, page 84. Le cas échéant, utiliser une autre graisse ou consulter nos ingénieurs d’application Schaeffler. 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 KT 0,3 � K sup. à Tlim sup KT = facteur de correction pour la température Schaeffler Group Industrial 0,2 0,1 0 155 247 Figure 9 Facteur de correction pour la température KT 0,4 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 K 75 1 HR 1 89 Lubrification Facteur de correction pour la charge KP Le facteur KP correspond à la réduction pour les charges plus élevées qui dépend du type de roulement (la graisse est davantage sollicitée), voir figure 10 et tableau. 1 0,9 0,8 4 0,7 3 2 1 0,6 Ceci est basé sur des graisses au savon de lithium de bonne qualité 0,5 Kp 0,3 �, �, �, � voir tableau Facteur KP C0/P = rapport Charge statique de base/ charge dynamique équivalente KP = facteur de correction pour la charge Facteur KP 0,2 0,1 0 155 248 Figure 10 Facteur KP pour roulements 0,4 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 C0/P Courbe1) Type de roulement � Butées à deux rangées de billes à contact oblique Butées à billes Butées à aiguilles, butées à rouleaux cylindriques Roulements à rouleaux croisés � Roulements à rotule sur deux rangées de rouleaux avec épaulement central Cages à aiguilles, roulements à aiguilles Douilles à aiguilles, douilles à aiguilles avec fond Roulements à deux rangées de rouleaux cylindriques (sauf NN30) Galets de roulement PWTR, galets de roulement sur axe PWKR Galets de roulement, avec et sans axe, avec cage, à rouleaux jointifs Galets de roulement, avec et sans axe, à aiguilles jointives � Roulements à rouleaux cylindriques LSL, ZSL Roulements à rouleaux coniques Roulements à rotule sur deux rangées de rouleaux sans épaulement central (E1) Roulements à rotule sur une rangée de rouleaux Roulements à rouleaux cylindriques jointifs Roulements à une rangée de rouleaux cylindriques (charges constantes et alternées) Roulements à billes à 4 points de contact � Roulements à billes (à 1 rangée et à 2 rangées) Roulements à billes à contact oblique (à 1 rangée et à 2 rangées) Roulements à rotule sur billes Galets de roulement (à 1 rangée et à 2 rangées) Roulements auto-aligneurs, paliers auto-aligneurs 1) 90 HR 1 Courbes, voir figure 10. Schaeffler Group Industrial Facteur de correction pour l’oscillation KR Le facteur KR entre en ligne de compte en présence d’un angle d’oscillation ⬍ 180°, figure 11 et figure 12. Les mouvements oscillants sollicitent davantage la graisse que les mouvements de rotation. Pour réduire la tribocorrosion, il faut réduire les intervalles de regraissage. S’il n’y a pas de rotation complète des éléments roulants, consulter nos ingénieurs d’application Schaeffler. Figure 11 Angle d’oscillation 150 131a 1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 KR = facteur de correction pour l’oscillation = angle d’oscillation 0,4 K R 0,3 Figure 12 Facteur de correction pour l’oscillation KR Schaeffler Group Industrial 155 053a 0,2 0,1 0˚ 30˚ 90˚ 60˚ 120˚ 150˚ 180˚ HR 1 91 Lubrification Facteur de correction pour l’environnement KU Facteur de correction pour l’environnement KU Facteur KS pour arbres verticaux Facteur KS pour arbre vertical 92 HR 1 Le facteur de correction pour l’environnement KU tient compte d’influences telles que humidité, charges saccadées, faibles vibrations (à l’origine de la corrosion de contact) et chocs, voir tableau Facteur de correction pour l’environnement KU. Il ne tient pas compte d’influences extrêmes de l’environnement telles que eau, agents corrosifs, impuretés, rayonnement radioactif et vibrations extrêmes, par exemple dans les machines vibrantes. En ce qui concerne les impuretés, tenir compte de l’influence des impuretés sur le calcul de la durée de vie, voir chapitre Capacité de charge et durée de vie, page 40. Influence de l’environnement Facteur KU Faible 1 Moyenne 0,8 Elevée 0,5 S’il faut s’attendre à une plus grande fuite de graisse, par exemple pour les roulements radiaux dont l’axe est vertical, il faut prendre en compte le facteur KS selon le tableau. Disposition de l’arbre Facteur KS Arbre vertical (selon l’étanchéité) 0,5 à 0,7 Autre disposition 1 Schaeffler Group Industrial Intervalles de regraissage Valeur indicative de l’intervalle de regraissage Pour les roulements qui sont regraissés, il faut respecter l’intervalle de regraissage pour garantir le bon fonctionnement des roulements. Définir de façon précise les intervalles de graissage par des essais représentatifs de l’application envisagée. Donc : ■ les temps d’observation devront être suffisamment longs ■ l’état de la graisse doit être vérifié à intervalles réguliers. Pour des raisons de sécurité de fonctionnement, des intervalles de regraissage ⬎ 1 an ne sont pas conseillés. Dans la plupart des applications, la valeur indicative correspond, par expérience, à : t fR = 0,5 ⋅ t fG tfR h Valeur indicative de l’intervalle de regraissage tfG h Valeur indicative de la durée d’utilisation de la graisse, voir page 86. Conditions de regraissage Lors du regraissage, utiliser la même graisse que pour le graissage initial. En cas d’utilisation d’une graisse différente, vérifier toujours la miscibilité et la compatibilité des graisses entre elles ; voir Miscibilité, page 95. Quantité de lubrifiant Du fait de la conception compacte des roulements, nous recommandons de regraisser avec 50% à 80% de la quantité de graisse initiale. Si les circuits de lubrification sont remplis d’air, tenir compte, lors du regraissage, du remplissage du circuit d’alimentation dans le calcul de la quantité de graisse. Regraissage Schaeffler Group Industrial Le regraissage se fait toujours : ■ lorsque le roulement est en rotation et à température de fonctionnement ■ avant l’arrêt ■ avant de longues périodes d’interruption. Procéder au regraissage jusqu’à ce qu’un bourrelet de graisse neuve se forme au niveau de l’étanchéité. Prévoir une évacuation correcte de la graisse usagée. HR 1 93 Lubrification Réserve de graisse La quantité de graisse initiale se situe entre 30% et 100% du volume disponible autour du roulement qui dépend du type de roulement et des conditions de fonctionnement. Une réserve de graisse peut augmenter la durée d’utilisation de la graisse. La graisse contenue dans l’espace de réserve doit se trouver en contact permanent avec la graisse du chemin de roulement. D’importantes réserves de graisse n’augmentent pas proportionnellement la durée d’utilisation de la graisse. Le volume de la réserve de graisse doit correspondre au volume compris entre la bague intérieure et la bague extérieure du roulement (sans tenir compte de la cage et des éléments roulants), figure 13 et figure 14. Empêcher l’évaporation de l’huile de base par des mesures constructives, par exemple avec des joints d’étanchéité, figure 13 et figure 14. B B 1 � Joint d’étanchéité � Dépôt de graisse 155 192c 2 Figure 13 Réserve de graisse d’un côté B 2 B 2 B 1 Figure 14 Réserve de graisse des deux côtés 94 HR 1 2 155 193b � Joint d’étanchéité � Dépôt de graisse Schaeffler Group Industrial Miscibilité Conditions préalables Durée de conservation Conditions préalables Schaeffler Group Industrial Les mélanges de graisses sont impérativement à éviter. Si des mélanges de graisses ne peuvent pas être évités, les conditions suivantes doivent être respectées : ■ les huiles de base doivent être identiques ■ les agents épaississants doivent être compatibles ■ les viscosités des huiles de base doivent être équivalentes (elles ne doivent pas différer de plus d’une classe ISO-VG) ■ la consistance doit être identique (classe NLGI). Pour la miscibilité des graisses, il faut toujours consulter le fabricant du lubrifiant. Même si ces conditions sont respectées, une diminution des performances du mélange de graisses n’est pas exclue. Si l’on passe à une autre graisse, il faut dans la mesure du possible procéder simultanément à un nettoyage du circuit. Après une courte période, un regraissage supplémentaire devra être effectué. Lors du mélange de graisses non compatibles, d’importantes modifications de structure peuvent se produire. Par ailleurs, un fort ramollissement du mélange est possible. Seuls des essais appropriés permettent de dire concrètement s’il y a miscibilité. Les graisses utilisées ont, en général, une durée de conservation de 3 ans. Les conditions préalables sont : ■ un local de stockage fermé ■ des températures entre 0 °C et +40 °C ■ une humidité relative de l’air ne dépassant pas 65% ■ aucune influence chimique (vapeurs, gaz, liquides) ■ des roulements avec étanchéité. Le vieillissement des lubrifiants est influencé par l’environnement. De ce fait, il est indispensable de respecter les instructions du fabricant de lubrifiants. Après une longue période de stockage, le couple de frottement au démarrage d’un roulement graissé peut être temporairement plus élevé. Par ailleurs, le pouvoir lubrifiant de la graisse stockée peut être réduit. Les caractéristiques des graisses varient et différentes matières premières peuvent être utilisées pour des graisses de même nom. Schaeffler Group ne peut donc garantir, ni les lubrifiants utilisés par le client pour le regraissage, ni leurs caractéristiques en fonctionnement. HR 1 95 Lubrification Lubrification à l’huile Les huiles minérales ou synthétiques conviennent dans tous les cas au graissage des roulements. Les huiles à base minérale sont utilisées le plus souvent. Elles doivent, au minimum, répondre aux exigences selon DIN 51 517 ou DIN 51 524. Des huiles spéciales, souvent synthétiques, sont utilisées dans des conditions de fonctionnement extrêmes ou pour des exigences particulières quant à la tenue de l’huile. Veuillez, dans ces cas, consulter les fabricants de lubrifiants ou nos ingénieurs d’application Schaeffler. Températures de fonctionnement Dans tous les cas, respecter les indications du fabricant de lubrifiants. Choix de l’huile appropriée La durée de vie possible des roulements et la garantie contre l’usure sont d’autant plus élevées lorsque les surfaces de contact sont bien séparées par un film d’huile, figure 15 et chapitre Capacité de charge et durée de vie, page 40. 2 1 Figure 15 Film d’huile dans les zones de contact 96 HR 1 hmin 4 155 182a h � Zone d’entrée � Courbe de pression selon la théorie EHD � Zone d’écoulement � Lubrifiant 3 Schaeffler Group Industrial Viscosité nécessaire pour les huiles minérales La valeur indicative de 1 dépend du diamètre moyen du roulement dM et de la vitesse de rotation n. Elle tient compte des connaissances basées sur la théorie EHD de la formation d’un film d’huile et des expériences acquises dans la pratique. En fonction de la vitesse de fonctionnement, l’huile doit avoir, à la température de fonctionnement, au moins la viscosité nécessaire 1, figure 16. 1 000 mm2 s⫺1 500 2 mi n ⫺1 1 5 10 n 200 Déterminer la viscosité nécessaire Schaeffler Group Industrial 10 0 20 50 1 0 50 0 20 10 5 10 0 20 0 0 50 0 10 00 0 20 00 50 000 10 00 00 0 00 151 157c Figure 16 Viscosité nécessaire et diagramme V/T pour huiles minérales 00 15 0000 1 68 0 46320 0 22 50 1 0 10 68 46 50 100 � Viscosité mm2s–1 à +40 °C n = vitesse de fonctionnement 1 = viscosité nécessaire dM = diamètre moyen du roulement (d + D)/2 = température de fonctionnement 20 3 10 20 10 22 15 32 ISO VG 50 100 200 500 10 20 30 40 50 60 80 °C 120 mm 1000 70 100 dM La viscosité nécessaire 1 est définie de la façon suivante : ■ 1 doit être affectée d’une valeur nominale de viscosité ISO-VG située entre 10 et 1 500 (viscosité moyenne selon DIN 51 519) ■ pour une viscosité nécessaire située entre deux valeurs ISO-VG normalisées, choisir la valeur la plus approchante (en fonction des progressions par paliers). Ne pas utiliser cette méthode pour les huiles synthétiques, du fait de leur différence de comportement V/P (viscosité-pression) et V/T (viscosité-température). Dans ce cas, veuillez consulter nos ingénieurs d’application Schaeffler. HR 1 97 Lubrification Influence de la température sur la viscosité La viscosité de l’huile diminue progressivement avec l’augmentation de la température. Cette modification de la viscosité en fonction de la température est définie par l’indice de viscosité VI. Pour les huiles minérales, ce VI devrait être au minimum de 95. Lors du choix de la viscosité, tenir compte de la température de fonctionnement la plus basse car la viscosité croissante a pour effet de diminuer la fluidité de l’huile. De ce fait, la puissance absorbée augmente. Une très longue durée de vie peut être atteinte avec un rapport de viscosité = /1 = 3 à 4 ( = viscosité de fonctionnement). Les huiles à forte viscosité n’ont pas que des avantages. Outre les puissances absorbées dues au frottement, des problèmes peuvent survenir au niveau de l’arrivée et de l’évacuation de l’huile du roulement en cas de températures basses, voire normales. L’huile choisie doit avoir une viscosité permettant d’obtenir une tenue à la fatigue aussi élevée que possible. Mais elle doit aussi assurer constamment une alimentation en huile satisfaisante des roulements. Résistance à la pression des huiles et additif anti-usure Si les roulements sont fortement chargés ou si la viscosité de fonctionnement est inférieure à la viscosité nécessaire 1, il convient d’utiliser des huiles avec additifs anti-usure (symbole P selon DIN 51 502). De telles huiles sont également nécessaires pour les types de roulements avec un fort pourcentage de glissement (par exemple, roulements avec contact linéaire). Ces additifs formant une couche de jonction limitent les effets néfastes dus au contact métallique survenant par endroits (usure). L’aptitude de ces additifs varie et dépend, en général, fortement de la température. Pour connaître leur efficacité avec exactitude, il est nécessaire de les tester sur roulement (par exemple sur notre banc d’essai FE8 selon DIN 51 819). Les huiles aux silicones ne doivent être utilisées que pour de très faibles charges (P ⬉ 0,03 C). 98 HR 1 Schaeffler Group Industrial Compatibilité Avant l’utilisation d’une huile, vérifier par des essais son comportement en présence de matières plastiques, de matériaux pour l’étanchéité (élastomères), d’alliages légers et d’alliages non ferreux. Procéder à l’essai sous des sollicitations dynamiques et à la température de fonctionnement. Vérifier impérativement la compatibilité des huiles synthétiques. En même temps, consulter le fabricant de lubrifiants ! Miscibilité Eviter, si possible, de mélanger des huiles différentes. Les différents additifs peuvent, en particulier, provoquer des interactions indésirables. En général, les huiles de lubrification à base d’huile minérale et de classification identique sont miscibles, par exemple HLP et HLP. Les viscosités ne devraient pas différer de plus d’une classe ISO-VG. Vérifier impérativement la compatibilité des huiles synthétiques. En même temps, consulter le fabricant de lubrifiants. La miscibilité est à vérifier préalablement, au cas par cas. Propreté La propreté de l’huile influe considérablement sur la durée de vie des roulements, voir également chapitre Capacité de charge et durée de vie, page 40. Schaeffler Group recommande donc de prévoir un filtre à huile et de respecter le degré de filtration. La filtration doit être ⬍ 25 m. Schaeffler Group Industrial HR 1 99 Lubrification Lubrification à l’huile par goutte à goutte Figure 17 Lubrification à l’huile par goutte à goutte (schéma de principe) 100 HR 1 Les principaux modes de lubrification sont : ■ la lubrification à l’huile par goutte à goutte ■ la lubrification huile-air (peut remplacer la lubrification par brouillard d’huile pour préserver l’environnement) ■ la lubrification par bain d’huile (par barbotage) ■ la lubrification par circulation d’huile. Cette méthode convient pour les roulements qui tournent à grande vitesse, figure 17. La quantité d’huile nécessaire dépend de la dimension et du type de roulement, de la vitesse de fonctionnement et de la charge. La valeur indicative se situe entre 3 gouttes/min et 50 gouttes/min pour chaque chemin de roulement (une goutte pèse env. 0,025 g). Prévoir une évacuation correcte de l’huile excédentaire. 155 188b Modes de lubrification Schaeffler Group Industrial Lubrification huile-air Ce mode est particulièrement adapté pour des roulements radiaux tournant à des vitesses élevées, mais faiblement chargés (n · dM = 800 000 à 3 000 000 min–1 · mm), figure 18. L’huile est amenée au roulement par de l’air comprimé purifié et exempt d’eau. Il se produit ainsi une surpression. Celle-ci empêche la pénétration d’impuretés dans le roulement. Avec une lubrification huile-air conçue pour une lubrification par quantités minimales, on atteint un faible moment résistant ainsi qu’une faible température de fonctionnement. Les renseignements techniques pour ce mode de lubrification sont donnés par les fabricants spécialisés. Eviter, si possible, une lubrification huile-air pour les butées. La quantité d’huile nécessaire pour une alimentation suffisante dépend du type de roulement. L’effet de refroidissement de la lubrification huile-air est faible. Respecter les remarques des fabricants d’appareils de lubrification. 1 � Vers l’appareil huile-air Schaeffler Group Industrial 155 189b Figure 18 Lubrification huile-air (schéma de principe) HR 1 101 Lubrification Figure 19 Lubrification par bain d’huile (schéma de principe) 102 HR 1 Le niveau d’huile doit être tel que l’élément roulant le plus bas soit immergé jusqu’à son axe, figure 19. Si le niveau d’huile est supérieur et en présence d’une vitesse circonférentielle élevée, la température du roulement peut augmenter. Par ailleurs, l’huile peut avoir tendance à mousser dans de telles conditions. Ce mode convient, en général, jusqu’à n · dM = 300 000 min–1 · mm. Pour n · dM ⬍ 150 000 min–1 · mm, le roulement peut également être entièrement immergé. Pour les roulements de forme asymétrique, il faut prévoir des canaux de retour d’huile à cause de l’effet de pompage, ceci pour permettre une recirculation de l’huille. Pour les butées, le niveau d’huile doit obligatoirement atteindre le diamètre intérieur de la cage axiale. Pour limiter la fréquence de renouvellement de l’huile, en prévoir une quantité suffisante. 155 184b Lubrification par bain d’huile Schaeffler Group Industrial Lubrification par circulation d’huile La lubrification par circulation d’huile permet un refroidissement de l’huile, figure 20. L’huile évacue les calories du roulement. La quantité d’huile nécessaire pour cette évacuation dépend des conditions de refroidissement, voir chapitre Vitesses de rotation, page 71. 1 M � Filtre � Pompe � Refroidissement 2 3 00013AFC Figure 20 Lubrification par circulation d’huile (schéma de principe) Les quantités d’huile V sont adaptées aux conditions de fonctionnement, figure 21. Le diagramme indique les quantités d’huile qui, en cas d’alimentation latérale et avec un niveau atteignant la partie inférieure de l’arbre, passent, à la pression atmosphérique, à travers le roulement. Les roulements de forme asymétrique (par exemple, roulements à billes à contact oblique, roulements à rouleaux coniques, butées à rotule sur rouleaux) admettent, en raison de leur effet de pompage, des débits d’huile plus importants que les roulements de forme symétrique. Des débits d’huile importants permettent l’évacuation de particules abrasives et de calories. Figure 21 Quantités d’huile Schaeffler Group Industrial 2 1 0,5 . 0,2 V 0,1 0,05 0,02 0,01 0,005 0,002 0,001 10 c2 1 b1 b2 a1 a2 2 c b a 20 50 100 200 500 1 000 mm 3 000 D HR 1 155 249 � Quantité croissante d’huile nécessaire pour l’évacuation de la chaleur � Pas d’évacuation de chaleur nécessaire D = diamètre extérieur du roulement V = quantité d’huile a = quantité d’huile suffisante pour la lubrification b = limite supérieure pour roulements symétriques c = limite supérieure pour roulements asymétriques a1 ; b1 ; c1 : D/d ⬎ 1,5 a2 ; b2 ; c2 : D/d ⬉ 1,5 c1 100 50 l/min 20 10 5 103 Lubrification Conception de la construction adjacente en cas de lubrification à l’huile Les trous de graissage du roulement doivent coïncider avec ceux de l’arbre et du logement. Prévoir des sections suffisantes pour les rainures, les évidements ou autres. L’évacuation de l’huile doit s’effectuer à la pression atmosphérique (ce qui permet d’éviter un échauffement supplémentaire dû à un engorgement). Pour les butées, l’huile doit toujours circuler de l’intérieur vers l’extérieur. Valeurs indicatives pour la section de l’orifice d’évacuation en cas de lubrification à l’huile La section de l’orifice d’évacuation d’huile doit être nettement plus importante que celle de l’orifice d’arrivée d’huile, figure 22. La section Arab dépend de la quantité d’huile et de la viscosité : A rab = K ab ⋅ A ab Arab mm2 Section de l’orifice d’évacuation en tenant compte de la viscosité Kab – Facteur de correction de la viscosité, voir tableau Aab mm2 Section de l’orifice d'évacuation, figure 22. 10 4 mm 2 5 4 3 2 Figure 22 Section de l’orifice d’évacuation (valeurs indicatives) Facteur de correction Kab A ab 10 2 5 4 3 2 00013AE4 Aab = section pour une évacuation de l’huile à pression atmosphérique V = quantité d’huile 10 3 5 4 3 2 10 0,1 HR 1 0,5 1 .2 V 5 Viscosité Facteur mm2 · s–1 Kab jusqu’à 30 1 30 à 60 1,2 à 1,6 60 à 90 1,8 à 2,2 90 à 120 2,4 à 2,8 120 à 150 104 0,2 3 10 20 50 100 l /min à 3,4 Schaeffler Group Industrial Lubrification par injection d’huile Pour les roulements tournant à grande vitesse, l’huile est injectée directement dans l’espace entre la cage et la bague de roulement, figure 23. La lubrification par injection de grandes quantités d’huile entraîne d’importantes pertes d’énergie. L’échauffement des roulements ne peut être limité qu’en utilisant des moyens importants. La limite supérieure pour une lubrification par circulation d’huile du produit n · dM = 1 000 000 min–1 · mm pour des roulements appropriés (par exemple, roulements de broche) peut être largement dépassée grâce à la lubrification par injection. Schaeffler Group Industrial 155 251 Figure 23 Lubrification par injection d’huile (alimentation des deux côtés pour un roulement à rouleaux coniques tournant à grande vitesse) HR 1 105 Lubrification Evacuation des calories par le lubrifiant Flux thermique L’huile de lubrification évacue les calories produites par le frottement des roulements. Ainsi, on pourra calculer le flux thermique évacué par le lubrifiant QL et le débit d’huile nécessaire VL. Q = 10 –6 ⋅ ⋅ n ⋅ (M 0 + M1 ) + Q E 30 Q L = Q − Q S Calcul approximatif V L = Q L 0, 0286 ⋅ ⌬ L QL kW Flux thermique évacué par le lubrifiant Q kW Flux thermique total évacué QS kW Flux thermique évacué par l’intermédiaire des portées du roulement QE kW Flux thermique en cas d’échauffement externe éventuel n min–1 Vitesse de rotation en fonctionnement ou vitesse de rotation équivalente M0 Nmm Moment résistant dépendant de la vitesse de rotation M1 Nmm Moment résistant dépendant de la charge VL l/min Débit de lubrifiant ⌬L K Différence de température de l’huile entre la sortie et l’entrée. Valeurs indicatives pour la quantité d’huile nécessaire à la lubrification et au refroidissement Si ces valeurs ne peuvent être déterminées par le calcul, les valeurs indicatives selon figure 24 sont valables pour une différence de température de ⌬L = 10 K. � Sans tenir compte, ni de la conduction ou du rayonnement de la chaleur, ni de la convection � Valeurs expérimentales pour des conditions de refroidissement normales � Valeurs expérimentales pour d’excellentes conditions de refroidissement V = quantité d’huile NR = puissance absorbée Figure 24 Valeurs indicatives pour le débit d’huile nécessaire à la lubrification et au refroidissement 106 HR 1 000141A3 10 l/min 5 2 2 1 0,5 1 . V 0,2 3 0,1 0,05 0,02 0,01 1 2 5 10 20 50 100 200 NR 500 2000 W 1000 5000 Schaeffler Group Industrial Renouvellement de l’huile Conditions de fonctionnement difficiles Généralement, un renouvellement annuel de l’huile est suffisant si les températures dans le roulement sont inférieures à +50 °C et si la pollution est faible. La figure 25 donne les valeurs indicatives pour les intervalles de vidange d’huile. Définir précisément l’intervalle de renouvellement de l’huile avec le fabricant de l’huile. Le renouvellement de l’huile doit être plus fréquent si les conditions de fonctionnement sont difficiles. Par exemple, en cas de hautes températures et de faibles quantités d’huile avec une fréquence de recirculation élevée. La fréquence de recirculation indique le nombre de fois où le volume total de l’huile a recirculé ou a été pompé par heure : Fréquence de recirculation = Débit de la pompe m3 h Contenance du réservoir m3 160 ˚C 150 140 130 1 120 Figure 25 Intervalles de vidange d’huile Schaeffler Group Industrial 110 100 90 2 80 155 250 � Huiles de boîtes synthétiques � Huiles de boîtes minérales t = intervalle de vidange d’huile = température du bain d’huile Source : projet FVA n° 171 70 100 1000 10000 h 100000 t HR 1 107