Les villes européennes
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CHAPITRE 6 ES-L-S Les villes européennes Trois Européens sur quatre habitent dans des villes. Les Alors qu’elle ne comptait que un six rôle Étatscroissant en 1957,dans la Comgrandes agglomérations jouent l’ormunauté européenne (CEE) puis, depuis ganisationéconomique de l’espace européen. Elles concentrent les 1994, poul’Union (UE)rayonnement regroupe aujourd’hui vingt-sept voirs et européenne affirment leur sur des aires d’inpays. De nombreux autres se portent candidats ou affichent fluence souvent très larges. leur intention l’être dans les prochaines années. • Quelles sontdeles conséquences de la concentration des • L’Union européenne a-t-elle vocation à englober la pouvoirs dans les grandes villes ? totalité du continent européen ? Les grandes villes s’organisent en réseaux plus ou moins Par sa dimension à la fois politique, économique, équilibrés, qui structurent l’espace européen. Lessociale espaceset environnementale, l’Union européenne est beaucoup plus dont le réseau urbain est le plus dense constituent le cœur qu’une simple zone de libre-échange. du continent. Les espaces faiblement urbanisés sont souvent les périphéries de l’espace européen. • Quelles sont les inégalités engendrées par les grandes • L’UE construire des? politiques communes villespeut-elle et comment les réduire dans de multiples domaines tout en assurant le déveEnviron 80 %dedes Français de vivent désormais loppement l’ensemble ses membres ? en milieu urbain. La poussée de l’urbanisation a des conséquences à Depuis 1957, la construction européenne concilier la fois sur la société française mais aussi sur doit l’organisation élargissement et approfondissement. du territoire national. Les espaces urbanisés sont marqués •parL’Europe à vingt-sept peut-elle fonctionner comme de fortes inégalités internes. l’Europe des Six ? Quelles réformes l’UE peut-elle? • Quels paysages caractérisent les villes françaises entreprendre pour fairelesprogresser de Comment gèrent-elles problèmesl’intégration engendrés par ses membres ? l’urbanisation croissante ? 1 Le quartier de la Défense à Paris Avec 3,5 millions de m2 de bureaux, 1 500 entreprises et 150 000 salariés, la Défense est le premier quartier d’affaires en Europe. À partir de la création du CNIT (Centre National des Industries et des Techniques), inauguré en 1958 afin d’accueillir les grands salons, s’élabore un vaste projet de quartier d’affaires résolument moderne. En 2005, 14 des 20 premières entreprises nationales y ont leur siège. Cartes L’Europe, un continent urbanisé 142-143 Étude de cas Dublin, une nouvelle métropole européenne ? 144-147 Cours 1. Les métropoles dominent le territoire européen 2. Les métropoles organisent le territoire européen 3. Quatre Français sur cinq sont citadins 148-149 150-151 152-153 Dossier Marseille, une métropole en mutation Fiche de révision 154-155 156 Prépa Bac • Composition : L’organisation spatiale des villes européennes • Étude d’un ensemble documentaire : Comment améliorer l’environnement dans les centres-villes européens ? • Croquis : Réseaux urbains et hiérarchie des métropoles en Europe 140 157 158-159 160-161 2 Varsovie, capitale de la Pologne, au bord de la Vistule L’agglomération compte 1 700 000 habitants, ce qui en fait la première de Pologne et la septième de l’Union européenne. 1. Décrivez le paysage urbain du quartier de la Défense : types de construction, architecture… Quelle est la fonction de ce type de quartier ? (doc. 1) 2. 3. Quels sont les deux grands types d’espace urbain visibles sur le doc. 2 ? Quelles disparités au sein des espaces urbains européens apparaissent à travers ces deux photographies ? Chapitre 6. Les villes européennes • 141 ES-L-S cartes N Taux d’urbanisation par département en 1999 (en %) Lille Lens L’Europe, un continent urbanisé plus de 80 % Valenciennes Rouen de 50 à 80 % Caen • Avec presque 350 millions de citadins dans l’Union européenne, l’Europe est l’un des continents les plus urbanisés du monde puisque environ trois Européens sur quatre vivent en ville. Mais les contrastes sont très importants entre les pays : si 95 % des habitants de Malte vivent en milieu urbain, ils ne sont que 51 % en Slovénie. Au sein des États, il y a des contrastes équivalents entre les régions. • Ces inégalités de répartition de la population urbaine se retrouvent aussi en France : l’évolution de l’urbanisation varie selon les régions, témoignant de leur inégale attractivité. moins de 50 % Paris Nancy Rennes Strasbourg Les grandes aires urbaines en 1999 Orléans Angers Tours Nantes Dijon plus de 1 000 000 hab. de 500 000 à 1 000 000 hab. N Part de la population urbaine dans la population totale 78 72 60 moyenne de l’Union européenne à 25 plus de 8 millions d’hab. entre 2 et 8 millions d’hab. moins de 2 millions d’hab. Stockholm St-Pétersbourg du Moscou Glasgow Nor d Dublin Hambourg Amsterdam Berlin Birmingham océa n Londres Paris At la nt ique Vienne Porto Marseille-Aix de 0 à 0,4 % diminution de la population 2 Les grandes agglomérations françaises et leur évolution N QUESTIONS 1. Quels sont les espaces européens les plus urbanisés et ceux qui le sont moins ? Localisez et décrivez l’espace européen concentrant le plus grand nombre de villes. (doc. 1 et 3) 2. Quelles sont les régions françaises les plus urbanisées et celles qui le sont moins ? (doc. 2) 3. Quelles sont les régions françaises où l’urbanisation progresse rapidement et celles où ce phénomène est plus lent ? (doc. 2) 4. Sur les cartes 1 et 3, comment sont représentées les évolutions de l’urbanisation ? 5. Quel est l’intérêt du mode de représentation choisi pour la carte 3 ? Quelle est sa principale limite ? Odessa Zurich Lyon de 0,4 à 0,8 % 100 km Dnipropetrovsk Munich plus de 0,8 % Nice Toulon Kharkiv Prague GrasseCannesAntibes Marseille Varsovie Kiev Bruxelles Montpellier 500 km Rotterdam Lille Taux annuel d’augmentation de la population des aires urbaines entre 1990 et 1999 (en %) Toulouse Copenhague Manchester Grenoble moyenne de l’Europe continentale Agglomérations millionnaires en 2005 m er de 300 000 à 500 000 hab. St-Étienne Bordeaux Union européenne à 27 Helsinki Lyon ClermontFerrand Budapest Milan Bucarest Turin Madrid me r N o i re Belgrade Rome Sofia Barcelone Lisbonne Naples m er M édi t er r anée Athènes 500 km 1 Les taux d’urbanisation et les grandes agglomérations en Europe 3 142 Les villes européennes de plus de 10 000 habitants Chapitre 6. Les villes européennes • 143 ES-L-S étude de cas Dublin, une nouvelle métropole européenne ? D ublin, capitale irlandaise de seulement 1,2 million d’habitants, affiche un dynamisme économique et démographique exceptionnel. La ville, comme l’ensemble de l’Irlande, un des pays les plus pauvres d’Europe jusqu’au début des années 1980, a largement profité des aides européennes pour effectuer un rattrapage économique spectaculaire. Pourtant, est-ce suffisant pour accéder au rang des métropoles internationales dont le réseau structure l’Union européenne ? Cette puissance affichée ne gomme pas les problèmes de ce nouveau pôle de croissance économique. Les inégalités sociales et spatiales se renforcent, dessinant une ville à deux vitesses. métropole : grande ville exerçant une influence sur un espace plus ou moins étendu. tigre celtique : expression qui désigne le spectaculaire dynamisme économique de l’Irlande. Dublin, cœur économique de l’Irlande Tête du tigre celtique, l’agglomération dublinoise profite fortement, depuis dix ans, de la croissance économique irlandaise. Métropole européenne, interface entre l’Irlande et le monde, elle concentre population et richesse. L’emploi y a augmenté de 41 % en dix ans. Le taux de chômage y est le plus faible du pays. Deux tiers des 800 entreprises étrangères du pays y produisent. L’écart entre Dublin et le reste du pays se creuse. […] Les dépenses cumulées de recherche et développement, à Dublin, représentent, à elles seules, 30 % du total national. Les universités dublinoises attirent plus de 50 % des étudiants de tout le pays. Une métropole européenne attractive Les 15 régions métropolitaines les plus attractives VOCABULAIRE A Dublin : métropole irlandaise et européenne ? 1 4 Implantations d’entreprises étrangères en 2005 (rang1) Île-de-France Grand Londres Catalogne Moscou Stockholm Madrid Hesse Budapest Bruxelles Dublin Nord-Hollande Nord-Rhénanie Lombardie Genève Berlin 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 5 Implantations de laboratoires de recherche par des entreprises étrangères (rang1) 1. Selon le nombre d’entreprises ou de laboratoires étrangers accueillis. Source : Ernst et Young, European Investment Monitor, 2006. Eric Chol, L’Express, 16 février 2004. Dublin 1. Google, Ebay, Merrill Lynch : entreprises américaines présentes dans le monde entier. La première est un moteur de recherche sur Internet, la deuxième un site web de ventes aux enchères et la troisième une banque. Laurent Grison, « Les Enjeux du Grand Dublin », Mappemonde, 2004. M 6a L’Irlande, un pays jeune et dynamique Après quinze années d’un boom économique qui n’a pratiquement pas d’équivalent, même en Asie, l’Irlande vit en effet une période triplement historique : jamais elle n’a été aussi jeune, aussi riche et aussi fière. Fière, parce que, pour la première fois, les « enfants du boom » – ces moins de 25 ans qui représentent désormais 37,5 % de la population – ne sont pas obligés de s’exiler pour se bâtir un avenir prospère. […] En l’espace d’une décennie, le tigre celtique a terrassé tous ses démons : le chômage de masse, un endettement chronique et, surtout, la désastreuse émigration de ses jeunes talents. […] L’Irlande est le pays européen où le chômage est le plus bas (4,3 % de la population active) et la natalité, la plus forte. […] Pour l’instant, rien ne semble entamer l’optimisme des jeunes Irlandais. Pas même la flambée immobilière surréaliste (+ 180 % en dix ans !), ni l’endettement record des ménages qu’elle entraîne, ni la très grande dépendance de l’économie envers une poignée de multinationales qui représentent les deux tiers des exportations du pays. Yves-Michel Riols, L’Expansion, 20 mars 2006. 144 Philips Electronics aurait sans doute préféré plus de discrétion. En annonçant, en janvier, sa décision de transférer un centre de comptabilité de Dublin à Lodz, en Pologne, la multinationale s’est attiré les manchettes de la presse irlandaise. À cause des 150 emplois appelés à disparaître, mais aussi parce que le centre en question avait récemment ouvert à Dublin, en 1999, et que Philips justifie sa fermeture par l’attrait des bas salaires pratiqués en Europe de l’Est. […] Tel l’arroseur arrosé, l’île verte est à son tour touchée par une mondialisation qui lui avait pourtant assuré son décollage économique […]. C’est la rançon du succès ! […] Conscient du défi, Dublin mise désormais sur les secteurs à haute valeur ajoutée. La santé, par exemple. Déjà, le gotha de l’industrie pharmaceutique est présent en Irlande, attiré par une fiscalité très attrayante. […] L’Irlande a encore de bonnes cartes en main : […] taxation sur les bénéfices, […] aides dans le domaine de la recherche et du développement. […] Résultat, des candidats se pressent toujours au portillon irlandais et la liste des derniers arrivants a plutôt belle allure. Récemment, Google, Ebay ou Merrill Lynch1 ont par exemple choisi de s’installer ou de développer leurs activités en Irlande. 3 4 2 6 8 9 10 5 12 1 14 7 11 15 12 1 000 km 2 Les revers de la mondialisation L’ouverture d’un dossier du magazine VSD (3 au 9 janvier 2007) L’Irlande est un pays en situation de quasi plein emploi et où la législation sur le travail est très souple. Les jeunes Français (mais aussi ceux des autres pays d’Europe) peuvent facilement y obtenir des emplois. QUESTIONS 3 Trinity College : une des universités les plus sélectives Fondé en 1592, Trinity College bénéficie du partenariat des entreprises informatiques internationales et forme une partie des cadres qui travaillent dans la haute technologie. Cette université a été choisie par exemple par IBM (implanté à Dublin depuis 1956, où il emploie 3 500 personnes), parmi de nombreuses universités, pour recevoir une donation et profiter d’un partenariat de recherche. 1. Quels sont les éléments permettant de mesurer le dynamisme de Dublin ? (doc. 1, 2, 3, 4 et 6) 2. En vous aidant des doc. 1, 2, 3 et 4, classez les critères qui font de Dublin une métropole d’une part à l’échelle irlandaise, d’autre part à l’échelle européenne. 3. Quels sont les atouts de Dublin au niveau économique et humain ? (doc. 2, 4, 5 et 6) 4. Quelles sont les limites au développement de cette nouvelle métropole ? (doc. 2 et 5). La ville occupe-t-elle une position centrale dans l’espace européen ? 6b Dublin, une métropole jeune en forte croissance, qui profite du boom économique actuel du pays Chapitre 6. Les villes européennes • 145 ES-L-S étude de cas Dublin, une nouvelle métropole européenne ? B Les transformations d’un village en métropole N Les espaces de la ville aéroport centre ville : concentration des fonctions politiques, administratives, commerciales et culturelles quartier d’affaires quartiers d’ouvriers espace portuaire et industriel Richardson autres quartiers résidentiels espaces verts espace périurbain docks er iv yR Leixlip fe Lif Les infrastructures de transport Sherrif Street Clondalkin Northside 9 limite de l’espace urbanisé en 1936 mer d’Irlande docks Southside autoroute et axe routier important voie ferrée tramway aéroport Les politiques urbaines Symbole de la métropolisation, le quartier d’affaires de Dublin dans les docklands Dublin, souvent décrit comme un village-capitale longtemps archaïque qui ne comptait que 500 000 habitants au moment de l’indépendance de l’Eire en 1922, n’a atteint le million d’habitants qu’en 1980 et abrite aujourd’hui 1,2 million de personnes. La spécialisation de l’agglomération dans l’industrie high-tech entraîne des changements significatifs dans la physionomie de la ville : édification d’un centre d’affaires sur les docks, réhabilitation des quartiers centraux, gentrification… ville nouvelle des années 1970 Tallaght 7 L’agglomération de Dublin 8 Une croissance trop rapide ? réhabilitation des Docklands en bureaux, commerces et logements de standing Sandyford 2 km technopôles VOCABULAIRE Dublin attire beaucoup d’Irlandais et de plus en plus d’immigrants du Royaume-Uni (40 % du total), d’Asie et d’Afrique. Son accroissement démographique est très rapide et on prévoit 2,4 millions d’habitants en 2020. Résoudre les dysfonctionnements de l’agglomération dublinoise est aujourd’hui impératif. Les transports en commun et les réseaux routiers y sont particulièrement déficients. Ils souffrent d’un manque ancien d’investissement public. La crise du logement est aussi grave. L’offre immobilière est insuffisante et les prix sont en hausse. Entre 1961 et 1991, la population du centre-ville a baissé de 53 % mais, depuis dix ans, on observe un flux inverse : plus de 50 000 personnes s’y sont installées, principalement des populations à haut revenu qui travaillent à Dublin même ou à sa périphérie. […] La rapide croissance de Dublin a profondément modifié la morphologie de l’agglomération. Son dualisme interne s’aggrave avec le rejet des populations les plus pauvres vers la périphérie. Plusieurs quartiers de Dublin sont très défavorisés, avec une population frappée par le chômage de longue durée, des problèmes de violence et de drogue. Laurent Grison, « Les Enjeux du Grand Dublin », Mappemonde, 2004. dualisme (d’une ville) : processus de ségrégation spatiale et sociale qui voit les populations aisées et pauvres vivre dans des quartiers différents sans se mélanger. C’est un phénomène qui tend à s’accentuer dans de nombreuses métropoles européennes. espace périurbain : voir doc. 7 ; désigne en général des espaces encore plus éloignés de la ville centre que les quartiers suburbains. gentrification : embourgeoisement d’un quartier. Souvent, ce processus s’engage à la suite d’un programme de réhabilitation. réhabilitation : restauration et modernisation des bâtiments existants. 11 10 Ségrégation et tensions sociales Il y a eu un apport de population dans les docks de Dublin, population dont la structure démographique et le mode de vie semblent tout à fait différents de ceux des communautés locales préétablies. De plus, au regard du nombre important de postes de cadres parmi lesquels la population locale est peu représentée, on peut affirmer qu’un processus de gentrification s’est produit dans les docklands de Dublin. […] Le cas de Sheriff Street est représentatif des problèmes que peut engendrer un tel processus. Les nouveaux logements construits à proximité des anciens immeubles de Sheriff Street ont été le théâtre de quelques tensions qui se sont principalement manifestées sous la forme de petit vandalisme. […] Selon les anciens résidents, ceci vient du fait qu’ils aient été relogés dans des immeubles plutôt que dans des maisons individuelles […]. Avec l’afflux de nouveaux résidents, de plus en plus nombreux dans les appartements privés et rénovés de Sheriff Street, les représentants des communautés locales, craignant la multiplication des tensions dues à la proximité entre les deux communautés, ont mis en place des mesures de sécurité, telles que le mur de Commons Street, des résidences construites sur pilotis et des parkings électroniques. Cependant, ces mesures ne font que renforcer les frustrations et les tensions. Jennifer Heurley, Dublin, un village-capitale, L’Harmattan, 2002. 146 Deux visages de l’habitat à Dublin : quartier ouvrier et banlieue résidentielle QUESTIONS 1. 2. 3. 4. Décrivez l’organisation de l’espace de Dublin. (doc. 7) Localisez les doc. 9 et 10 dans un type de quartier représenté dans le doc. 7. Comment expliquer la forte croissance de l’agglomération dublinoise ? Quelles sont les limites à la croissance de Dublin ? (doc. 8) Quels sont les contrastes sociaux à Dublin et leurs conséquences ? (doc. 7, 9, 10 et 11) Bilan de l’Étude de cas À l’échelle mondiale, les villes en très forte croissance sont très majoritairement localisées dans les pays du Sud. Dublin est donc un cas intéressant d’agglomération qui se développe rapidement sur un continent démographiquement peu dynamique, l’Europe. • Pourquoi et comment Dublin, capitale de l’Irlande, devient-elle une métropole au rayonnement européen ? Liens Cours pp. 148 -153 Dossier pp. 154-155 Chapitre 6. Les villes européennes • 147 ES-L-S cours N Helsinki Stockholm Oslo 1. Les métropoles dominent le territoire européen mer métropole de rang mondial Tallinn du VOCABULAIRE archipel métropolitain : un petit nombre de métropoles qui concentrent l’essentiel des richesses et des pouvoirs. C’est un phénomène qui se vérifie à l’échelle européenne mais aussi à l’échelle mondiale. délocalisation : voir p. 268. mégapole : grande métropole (au moins 8 millions d’habitants). mégalopole : groupement linéaire d’agglomérations formant un ruban urbain sans grande discontinuité sur plusieurs centaines de kilomètres. métropole : voir p. 144. plate-forme multimodale : lieu possédant des infrastructures permettant de combiner plusieurs types de transports. semis urbain : répartition des villes sur un territoire. ville mondiale / ville-monde / ville globale : métropole dont les pouvoirs et l’influence s’étendent à l’échelle mondiale. REPÈRES Les principales aires urbaines européennes (en millions d’hab.) Paris : 9,8 Londres : 8,5 Madrid : 5,6 Barcelone : 4,7 Berlin : 3,3 Source : World Urbanization Prospects, 2005. Riga N or d A - Les métropoles concentrent les populations (doc. 1) Dublin I L’Europe est le continent le plus urbanisé du monde. Pourtant, les villes européennes Amsterdam semblent modestes à l’échelle mondiale : seules Paris et Londres sont des mégapoles avec plus de 8 millions d’habitants, mais n’atteignent que les 20e et 27e rangs mondiaux. Sur les cent premières aires métropolitaines mondiales, dix sont européennes. I L’Europe bénéficie d’un semis urbain très dense, notamment dans la mégalopole. Un Européen sur trois vit dans une des trente-cinq villes millionnaires, mais la moitié des citadins habite dans une agglomération de moins de 200 000 habitants. I Plusieurs facteurs successifs ont contribué au développement urbain : expansionnisme des cités méditerranéennes antiques, prospérité des cités commerciales au Moyen Âge, exode rural et croissance démographique lors des révolutions industrielles. L’urbanisation européenne s’explique donc par l’histoire (la plupart des villes ont un noyau historique) mais aujourd’hui encore elle progresse, au profit d’un nombre limité d’agglomérations : les métropoles (+ 9 % pour Dublin, + 5 % pour Barcelone, + 1,5 % pour Paris entre 1995 et 2005). Hambourg Londres Lille Cartes pp. 142-143 Étude de cas pp. 144-147 Dossier pp. 154-155 148 métropole régionale Berlin Cologne Bruxelles Francfort autre métropole Prague Paris A t la nt ique Genève Toulouse Lyon Munich Vienne mégalopole européenne Budapest Zurich Milan Bucarest mer No ire Madrid Lisbonne Florence Marseille-Aix Barcelone Rome Sofia B - Les métropoles concentrent les pouvoirs (doc. 1) I Les métropoles se définissent d’abord par la concentration des fonctions de com- mandement et d’innovation économique (sièges sociaux d’entreprises, organismes financiers, centres de recherche-développement…), des fonctions politiques (institutions mondiales, européennes ou nationales…) et culturelles (musées, universités…). En raison de la mondialisation, elles drainent les emplois hautement qualifiés du tertiaire supérieur, comme les chercheurs, et se désindustrialisent au profit du reste du territoire européen ou extra-européen, notamment à cause des délocalisations. I Les métropoles sont au cœur des réseaux de communication et d’échanges matériels (hommes et marchandises) et immatériels (informations, finances…) qui y convergent, faisant de ces villes de vastes plates-formes multimodales. I En conséquence, les métropoles exercent une influence et une attraction sur l’espace plus ou moins large qu’elles dominent : une hiérarchie s’établit en fonction de leur capacité de rayonnement, d’attraction et d’influence. On distingue les deux villes mondiales, Londres et Paris, aux fonctions décisionnelles de rayonnement planétaire, des métropoles continentales (Rotterdam, Francfort, Barcelone…) et des métropoles régionales : si Dublin ou Marseille sont les métropoles incontestées de l’Eire ou du sud-est de la France, leur place dans la hiérarchie urbaine européenne reste encore modeste. m e r Mé dit e r r a né e Athènes 500 km 1 3 C - Concurrence ou complémentarité entre les métropoles ? (doc. 2 et 3) Communication) et des réseaux de transport, les relations entre les métropoles sont permanentes et souvent plus denses qu’avec les villes placées sous leur influence. Ce réseau urbain à larges mailles est nommé archipel métropolitain. Il peut s’expliquer par une volonté politique comme la répartition des institutions européennes entre Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg, ou le réseau boursier Euronext, qui associe les Bourses de Bruxelles, Amsterdam, Paris, Lisbonne et une partie de celle de Londres. Mais, dans de nombreux cas, les métropoles sont concurrentes, par exemple pour l’obtention des Jeux olympiques de 2012. I La mondialisation accroît la compétition entre les métropoles de même rang (Londres et Paris ; Bordeaux et Toulouse). Ces villes multiplient les aménagements (aéroports…) afin de renforcer leur attraction sur les investisseurs. Source : UMR ESPACE, 2002. La hiérarchie des métropoles européennes I Grâce au développement des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la U LIENS Varsovie Dusseldorf océ a n métropole à l’échelle européenne Vilnius Copenhague 2 La concurrence de trois capitales européennes pour l’obtention des Jeux olympiques de 2012 Londres est finalement sorti vainqueur de la compétition. Paris au cœur de la compétition internationale Paris, comme Londres, concentre à la fois les fonctions de capitale politique et de capitale économique. Cette association n’est pas toujours de règle ailleurs. En France, la prééminence politique et économique de Paris est ancienne, liée à son rôle de capitale d’un État centralisé. La trajectoire de Londres n’est pas sans rappeler celle de Paris. […] Londres devance nettement Paris pour tout ce qui a trait aux fonctions de place financière. Paris maintient mieux sa position de place culturelle européenne. Cependant, le rayonnement culturel mondial de Paris, incontesté au début du xxe siècle, résiste mal aujourd’hui devant celui d’autres métropoles mondiales, New York en particulier. Au total, la compétition entre Paris et Londres devient de plus en plus vive et de plus en plus multiforme. Et dans un contexte européen de forte intégration économique, Paris doit compter avec les concurrences et les partenariats de toutes les autres grandes villes du continent comme Francfort, Barcelone, Madrid ou Milan. […] Paris conserve d’excellentes positions dans de nombreux secteurs de pointe (électronique, recherche pharmaceutique…). Thérèse Saint-Julien, « Paris au cœur de la compétition mondiale », CNRS Théma, 2e trimestre 2005. Chapitre 6. Les villes européennes • 149 ES-L-S cours 3 2. Les métropoles organisent le territoire européen VOCABULAIRE REPÈRES La France, un réseau urbain macrocéphale, l’Allemagne, un réseau urbain polycentrique 250 km N Hambourg Brême Berlin Hanovre RhinRhur Lille Leipzig Francfort Dresde Paris Stuttgart Munich Population des aires urbaines Lyon (en millions) Grenoble Nice Cannes Marseille-Aix 10 2 0,5 U LIENS Cartes pp. 142-143 Étude de cas pp. 144-147 150 Afin de relever les défis de la compétitivité européenne, les présidents des communautés urbaines et d’agglomérations de Nantes, Saint-Nazaire, Angers, Rennes et Brest ont décidé de répondre ensemble à l’appel du « projet coopération métropolitain » lancé par l’État en juin 2004. Cet espace métropolitain Loire-Bretagne fédère cinq aires urbaines qui réunissent plus de 2 millions d’habitants dont les trois quarts vivent dans les agglomérations de Nantes, Saint-Nazaire, Angers, Rennes et Brest. L’espace métropolitain Loire-Bretagne atteint ainsi une masse critique, capable de soutenir la comparaison avec les eurométropoles de l’Union européenne, grâce notamment à l’identification européenne et internationale de la Vallée de la Loire et de la Bretagne. A - La métropolisation de l’espace européen (doc. 1, p. 149) gentrification : voir p. 146. macrocéphalie : « qui a une grosse tête », situation d’une ville exagérément développée par rapport à la population et aux autres villes du pays. mégalopole : voir p. 148. métropolisation : concentration croissante des hommes et des activités dans les grandes métropoles. multipolarisation (multipolaire) / polycentricité (polycentrique) : existence de plusieurs pôles urbains au sein des métropoles, ou au sein d’un réseau urbain, spécialisés dans des vocations diverses (centres d’affaires, zones industrielles ou commerciales, espaces résidentiels…). réseau urbain : ensemble de villes qui organisent un espace en développant des liens de complémentarité et de concurrence, d’égalité ou de dépendance. I À l’échelle continentale, l’espace européen est structuré par la mégalopole qui, de Londres à Milan, regroupe de nombreuses métropoles européennes. La mégalopole forme le cœur économique du continent, les autres régions étant considérées comme des périphéries. Pourtant, certaines périphéries comme la Catalogne et sa capitale, Barcelone, sont actuellement très dynamiques. Ainsi, si la mégalopole forme le centre dominant du continent, d’autres centres se développent en Europe. I Deux grands modèles de réseaux urbains s’opposent. Le réseau monocentrique (France, Royaume-Uni, Autriche) consacre la domination d’une seule ville qui accapare les principaux pouvoirs économiques, culturels et politiques du pays. On parle de macrocéphalie. Avec presque 20 % de la population française, Paris abrite 75 % des sièges sociaux des grandes entreprises du pays. I À l’inverse, le modèle polycentrique constitue un réseau plus équilibré : c’est le cas de l’Allemagne, du nord de l’Italie, des Pays-Bas (pays plus récents, à l’organisation fédérale ou fortement décentralisée). Les quatre métropoles allemandes (Berlin, Hambourg, Francfort et Munich) qui organisent l’espace sont à la fois complémentaires (par leur spécialisation politique à Berlin, financière à Francfort) et concurrentes. 1 Les aires métropolitaines : un partenariat interurbain Le nouvel hôpital civil de Strasbourg La politique de rationalisation des services hospitaliers conduit l’État à privilégier les grosses structures hospitalières, situées dans les grandes métropoles, et à fermer les petites unités des villes secondaires. Ainsi, la construction du gigantesque hôpital de Strasbourg (90 000 m2, 720 lits, 19 salles d’opération, un héliport…) contraste avec des fermetures de maternités et petits hôpitaux de proximité. B - Les métropoles accentuent les inégalités spatiales Source : site internet Nantes Métropole, 2006. www.nantesmetropole.fr (doc. 1, 2 et 4) I Au sein de la ville d’abord, les métropoles sont le lieu d’inégalités spatiales et sociales. La métropole est un espace multipolaire. Le renforcement des fonctions décisionnelles dans le centre-ville donne naissance à des quartiers d’affaires construits sur le modèle des Central Business Districts américains (CBD), tandis que les activités moins prestigieuses sont relayées à la périphérie. La pression foncière favorise la gentrification des centres-villes. Les émeutes dans les banlieues des grandes villes françaises en novembre 2005 montrent l’ampleur des problèmes sociaux dans les périphéries des villes. I Les villes les plus dynamiques se situent en général dans les régions économiquement les plus attractives, comme la Bavière avec Munich, mais ce n’est pas systématique. La croissance de Toulouse se fait au détriment des autres espaces de la région Midi-Pyrénées. Montpellier, une des villes à la plus forte croissance démographique en France, connaît, avec sa région Languedoc-Roussillon, un des taux de chômage les plus élevés du pays. C - Limiter les effets de la métropolisation sur le territoire (doc. 1 et 3) I La politique d’aménagement du territoire s’efforce d’atténuer les déséquilibres. En France, la création des métropoles d’équilibre, dans les années 1960, pour limiter la toutepuissance parisienne a permis l’affirmation de métropoles régionales (Nantes, Toulouse, Strasbourg…), sans pour autant leur conférer un rayonnement comparable à celui des autres grandes métropoles régionales de l’Union européenne. Depuis 2004, l’État français encourage la coopération entre plusieurs métropoles régionales proches, comme Nantes et Rennes, pour participer plus efficacement à la compétition entre les grandes villes de l’Union européenne. I Mais les politiques visant à rééquilibrer les réseaux urbains doivent concilier des objectifs parfois contradictoires. La volonté de développement de métropoles régionales en France (transferts de compétences au nom de la décentralisation) peut aussi affaiblir Paris dans sa compétition européenne et internationale. Le réseau des villes petites et moyennes, qui remplissent des fonctions de proximité (éducation, santé, commerces, loisirs…), est indispensable aux populations éloignées des grandes métropoles. 2 Des inégalités spatiales intra et interurbaines La répartition spatiale de la richesse représentée par la masse salariale est fortement polarisée par le monde urbain. Les villes (pôles urbains) concentrent l’essentiel de l’activité économique avec 81 % de la masse salariale, alors qu’elles ne regroupent que 61 % de la population. Leur poids est moindre en terme d’emplois (77 % de l’effectif salarié). Les villes concentrent aussi davantage les emplois les plus qualifiés, et donc des rémunérations moyennes par poste en général plus élevées qu’ailleurs sur le territoire. […] Au sein même de l’espace urbain, les centres s’opposent aux périphéries. Les emplois de la sphère « productive » (industrie, énergie, services aux entreprises) sont davantage situés dans les périphéries, au point même qu’ils représentent plus de la moitié des salaires versés dans les couronnes périurbaines (52 %) et dans ces espaces à l’interface de l’urbain et du rural que constituent les communes multipolarisées (53 %). Inversement, la part relative de la sphère « publique » (administration d’État, territoriale et hospitalière) est la plus élevée dans les pôles urbains, où sont plus souvent implantés les services administratifs et les établissements publics d’éducation et de santé. Christophe Basso, Guillaume Gaudron, Bernard Morel, « La répartition spatiale de l’emploi et des salaires en 2004 », INSEE Première, nº 1100, septembre 2006. 4 Un quartier populaire de Naples À Naples (1,2 million d’habitants), une famille sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Chapitre 6. Les villes européennes • 151 ES-L-S cours 3. Quatre Français sur cinq sont citadins VOCABULAIRE aire urbaine : ensemble formé par un pôle urbain offrant au moins 5 000 emplois (définition française) et sa couronne périurbaine, c’est-à-dire l’ensemble des communes dont la majorité des actifs vont travailler chaque jour dans le pôle urbain. rénovation : reconstruction de nouveaux bâtiments après destruction des anciens. zones urbaines sensibles (ZUS) : ensemble des quartiers en grandes difficultés dans les banlieues des grandes villes françaises. REPÈRES Les 5 premières aires urbaines françaises en 2005 Population de l’aire urbaine Paris Lyon Marseille-Aix 1 143 000 964 000 2 144 000 465 000 808 000 (Marseille) 140 000 (Aix) 226 000 431 000 Source : INSEE, 2006. Quelques indicateurs sociaux dans les ZUS, en France, en 2004 • 36 % des garçons et 40 % des filles âgés de moins de 25 ans sont au chômage. • Les revenus moyens des ménages représentent 61 % de la moyenne des ménages français. Source : INSEE, 2004. U LIENS Cartes pp. 142-143 Dossier pp. 154-155 152 I En France, la population des communes urbaines (plus de 2 000 habitants agglomé- rés) représente plus de 75 % de la population nationale et progresse en faveur des grandes aires urbaines. Au total, les espaces sous domination urbaine rassemblent 90 % des Français. Pourtant, un clivage persiste entre une France urbaine, à l’est d’une ligne Le Havre-Marseille, et une France plus rurale à l’ouest. Mais la forte croissance des aires urbaines des nouvelles régions attractives de l’Ouest et du Sud comme Rennes, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Nice ou Grenoble, s’oppose à la stagnation des aires urbaines de régions en crise (anciens bassins miniers, moyennes montagnes). I La métropolisation entraîne une extension des espaces urbanisés. Les activités et les hommes s’installent dans les périphéries. Les lotissements pavillonnaires, témoignant de l’aspiration de nombreux Français à une maison individuelle, occupent beaucoup d’espaces. L’étalement urbain s’explique notamment par le coût du foncier en centre-ville et par les nuisances diverses comme le bruit ou la pollution, considérées comme moindres en périphérie. L’utilisation de l’automobile permet d’habiter loin de son lieu de travail, mais a pour conséquence de renforcer l’engorgement et la pollution des villes en raison des déplacements quotidiens de plus en plus longs. La périurbanisation absorbe des villages autrefois ruraux, qui sont désormais enserrés dans le tissu urbain des agglomérations. B - Des paysages urbains de plus en plus standardisés (doc. 1 et 3) I La fuite des centres-villes enregistrée dès les années 1960 semble aujourd’hui enrayée : les espaces centraux se repeuplent. Les opérations de réhabilitation valorisent le cœur de la ville et son patrimoine, par exemple le quartier du Marais à Paris. Les actions de rénovation, comme celles des quartiers de la Part-Dieu à Lyon ou de Mériadeck à Bordeaux, sont aujourd’hui plus rares, car très coûteuses. I Les périphéries des agglomérations présentent une grande uniformité de paysages et de fonctions qui contraste avec la singularité des centres-villes, héritage de l’histoire et des choix d’architecture et d’urbanisme. Les mêmes espaces résidentiels et d’activités standardisent toutes les entrées de villes, de manière souvent assez anarchique : hypermarchés, zones d’activités, espaces résidentiels collectifs et individuels. I Les grandes agglomérations sont cependant de plus en plus éclatées et multipolaires. Les villes de Paris ou de Bordeaux sont très minoritaires en nombre d’habitants au sein de leurs agglomérations : la préfecture girondine rassemble moins du tiers des habitants de l’aire urbaine bordelaise. Cela signifie que d’autres centres importants structurent les agglomérations : Versailles à l’ouest de Paris, Mérignac près de Bordeaux, Villeurbanne près de Lyon. Ainsi, la ville devient multipolaire. C - Quelles politiques de la ville ? (doc. 1) I La politique de la ville a pour objectif de contrôler et réglementer les transformations de l’espace urbain. La maîtrise de la mobilité métropolitaine représentant un défi majeur, elle nourrit de nombreuses réflexions en matière d’aménagement, en particulier au niveau du développement de transports collectifs (métro, tramway). Il s’agit aussi de favoriser l’intégration des zones urbaines sensibles (ZUS), qui rassemblent aujourd’hui environ 10 % de la population française. I La coopération entre les communes d’une même agglomération permet d’optimiser les efforts et d’harmoniser les politiques urbaines. Ainsi, le réseau très cohérent et multimodal de transports collectifs (métro, tramway, bus et train régional) de la conurbation lilloise est le résultat de la coopération des 87 communes de la communauté urbaine. 1 Le projet « Lyon confluence », dans le centre de Lyon 1882 n lo ail N 1919 P Var Lille Toulouse 9 800 000 1 648 000 1 516 000 Population de la ville centre A - La croissance urbaine profite aux métropoles (doc. 2) gare « Lyon confluence » est un des plus ambitieux projets urbains actuels de centre-ville en Europe. La presqu’île de Perrache, à la confluence du Rhône et de la Saône (voir photo de gauche), longtemps dédiée à l’industrie et aux transports, fait l’objet d’une profonde transformation. En associant rénovation et réhabilitation (voir maquette, image de droite), l’objectif est de donner à cet espace, au cœur de la ville, les fonctions de centralité qui lui manquaient : activités de bureaux (25 000 emplois d’ici 2010), culturelles (musée…), habitat. mer Méditerranée 2 km Aujourd’hui Étalement urbain relief non urbanisable (montagne) espace bâti extension de la ville Développement des infrastructures port aéroport autoroute voie ferrée d’après J.-P. Paulet, Géographie urbaine, A. Colin, 2000. 2 L’étalement urbain de l’agglomération de Nice 3 La première ligne de tramway de Nantes, mise en service en 1985. Il y a, en 2006, trois lignes dans l’agglomération. Chapitre 6. Les villes européennes • 153 ES-L-S dossier 4 Marseille, une métropole en mutation M le trafic portuaire ont accentuée. Pourtant, 1er port français et 4e port européen, la métropole phocéenne offre aujourd’hui l’image d’une ville en plein renouveau dont l’ambition est de devenir le grand carrefour à l’interface de l’Europe et de l’espace méditerranéen. arseille est une métropole de paradoxes. Avec 23 % de ses habitants en dessous du seuil de pauvreté et un taux de chômage de 14 %, la plus ancienne ville française a longtemps traîné une réputation sulfureuse et de difficultés sociales que la décolonisation (indépendance de l’Algérie), la fermeture temporaire du canal de Suez en 1967 et leurs conséquences sur 2 000 000 3 VOCABULAIRE nombre d’habitants interface : espace permettant la mise en relation de deux régions ou de deux pays. Il y a, par exemple, des interfaces maritimes comme la Méditerranée, traversée par des flux nombreux entre l’Europe et l’Afrique. seuil de pauvreté : en France, un individu est en dessous du seuil de pauvreté lorsque son revenu est inférieur d’au moins 50 % au revenu médian de la population française. Le chômage de longue durée (plus d’un an) fait partie des principaux facteurs de pauvreté. 1 750 000 aire urbaine Marseille-Aix 1 500 000 1 250 000 1 000 000 ville centre (commune de Marseille) 750 000 500 000 250 000 0 1982 1990 1999 2005 Source : INSEE, 2006. 1 Chloé Hoorman, « Les villes qui font bouger la France », L’Expansion, 20 mai 2005. 500 km N Marseille altitude (en mètres) 0 150 300N Cadarache Salon-de-Provence zone marécageuse protégée (Camargue) océan Atlantique L’espace urbanisé centre ville de Marseille étalement urbain et autres pôles de l’agglomération Plaine de la Crau Aix-en-Provence Istres Rhôn Les infrastructures d’une métropole Camargue Berrel’Étang Arbois Étang de Berre e un réseau de communication complet autoroute TGV aéroport Fos-surMer Vitrolles Gardanne Marignane Martigues Chaîne de l’Étoile sta Chaîne de l’E des activités économiques diversifiées zones industrielles traditionnelles gare maritime (départ des ferries et navires de croisière) Le Vieux-Port mer site d’implantation du futur réacteur ITER Château-Gombert Marseille Une métropole multipolaire Les Calanques Cassis Aubagne 10 km Afrique du Nord Moyen-Orient et Asie par le canal de Suez axe majeur de l’espace français liens avec le monde méditerranéen et africain mégalopole européenne arc méditerranéen arc atlantique arc alpin Un arc désigne une coopération entre des régions proches ou ayant les mêmes caractères. 5 Marseille : un carrefour européen ? Le projet Euroméditerranée. Lancé en 1995 et prévu jusqu’en 2012, ce projet consiste à reconvertir un ensemble de friches portuaires et ferroviaires en un quartier destiné à faire de nouveau de Marseille une métropole phare de la Méditerranée. Une nouvelle gare maritime, une salle de spectacles, un grand musée national des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, ainsi que des logements et des bureaux, sont achevés ou en construction. QUESTIONS 1. Comment l’aire urbaine marseillaise est-elle organisée ? Quelle est l’évolution de la place de la ville-centre dans cet espace ? (doc. 1 et 2) 2. Pourquoi peut-on dire que Marseille est une métropole en chantier ? (doc. 2 et 4) 3. Quels symboles représente Zinédine Zidane pour Marseille et une partie de sa population ? (doc. 3) Méditerranée Les dynamiques métropolitaines projet Euroméditerranée délocalisation des infrastructures portuaires Massif de la Sainte-Baume que technopôle 154 L’agglomération obtient la meilleure note de notre classement pour la réduction du nombre de chômeurs. Et elle se place dans les dix premières pour la création d’entreprises. Ce qui, au bout du compte, la propulse devant une ville comme Toulouse, dont elle a longtemps envié le dynamisme économique. […] L’opération Euroméditerranée est emblématique de ce renouveau. […] Les docks rénovés abritent près de 220 entreprises employant plus de 3000 personnes dans les secteurs de la banque, de l’assurance, du conseil, du commerce international et des télécoms. En face, les immeubles vitrés accueillant les directions régionales de grands groupes comme France Télécom, la Société générale ou BNP Paribas forment le noyau de la « petite Défense » marseillaise. Un centre d’affaires international doit compléter l’ensemble. Une aire urbaine en extension Le cadre naturel 2 Un symbole de Marseille. Né en 1972, Zinédine Zidane fit ses premiers pas de footballeur dans le quartier populaire de la Castellane. Son effigie géante, sur un mur d’immeuble de la Corniche, témoigne de l’attachement de la métropole à son icône sportive. Le renouveau de Marseille 4. Pourquoi Marseille peut-elle être considérée comme un carrefour national et européen ? (doc. 2, 4 et 5) 5. Cherchez les éléments qui justifient le qualificatif de métropole pour Marseille ? (doc. 1 à 5) Bilan À l’aide des documents et des réponses aux questions, montrez que Marseille est une métropole en mutation. Chapitre 6. Les villes européennes • 155 ES-L-S Voir Méthode composition p. 8 Les grands axes du chapitre I L’urbanisation de l’Europe est la plus dense du monde et se renforce au profit des métropoles Centres de commandement et d’innovation, cœurs des réseaux de communication et d’échanges, les métropoles drainent les activités et les habitants, et exercent une influence et une attraction sur l’espace qu’elles dominent. Une hiérarchie s’établit donc entre elles en fonction de leur capacité de rayonne- I La notion ment (villes mondiales, métropoles régionales…), et des relations d’interdépendance et de concurrence s’instaurent. L’archipel métropolitain est le véritable cœur de l’Europe. I L’Europe des villes oppose différents types de réseaux urbains et accentue les inégalités spatiales entre les espaces intégrés ou éloignés des grands pôles urbains Au sein de la métropole, les différences s’accentuent entre le centre, cœur décisionnel, et les espaces périphériques. Les politiques de la ville s’efforcent de limiter ces déséquilibres. Étape 1 : analyser le sujet et dégager la problématique I En France, la progression de l’urbanisation profite particulièrement aux grandes aires urbaines Les agglomérations s’étendent rapidement et les paysages urbains sont de plus en plus standardisés et spécialisés. Les politiques urbaines encouragent l’intercommunalité. clé du chapitre : métropolisation et métropole Voir p. 148. Répartition par quartiers des fonctions et activités des villes, mais aussi de leurs habitants (mixité sociale ou ségrégation). Les axes de circulation font partie du sujet, qui est à traiter à grande échelle, celle d’un plan de ville. des villes européennes Pas de précision sur la taille des villes étudiées : il s’agira donc de varier les exemples en ne se limitant pas aux seules grandes villes. Un seuil raisonnable est celui des métropoles régionales (cf. carte 1 p. 149). Les limites spatiales du sujet sont les frontières conventionnelles de l’Europe (cf. Cours p. 20). Il s’agit ici d’étudier ce qui fait l’originalité de l’organisation spatiale des villes européennes. La problématique peut être formulée ainsi : « Quels sont les caractères spécifiques de la ville MÉTROPOLISATION européenne ? » concentration des hommes et des activités dans quelques grandes villes 1. fonctions nationales et internationales 4. inégalités spatiales – au sein de l’agglomération – à l’échelle nationale et internationale Étape 2 : bâtir le plan 3. étalement de la ville qui peut poser des problèmes suburbain : zone périphérique soudée aux grandes villes dont l’urbanisation est continue. périurbain : espace lointain environnant une grande ville et dont l’urbanisation est discontinue. ® ville, aire urbaine, pôle urbain ville : ensemble urbanisé aggloméré d’au moins 2 000 habitants. aire urbaine : voir p. 148. pôle urbain : unité urbaine offrant au moins 5 000 emplois et non située dans la couronne périurbaine d’un autre pôle urbain. Villes américaines Villes européennes Villes du Sud Centre-ville – CBD (Central Business District) – Ghettos – Restructuration des centres (cf. Ensemble documentaire pp. 158-159) – Quartiers anciens surpeuplés et quartiers coloniaux plus modernes et aérés Banlieue – Suburbs constituées de lotissements de maisons individuelles … – Bidonvilles – Quelques quartiers protégés pour catégories sociales aisées Répartition des classes sociales – Ségrégation sociale forte entre les quartiers … – Ségrégation sociale forte entre les quartiers Circulation – Autoroutes traversant la ville – Encombrement routier … – Anarchie, pollution • À partir de l’exemple de Dublin (voir pp. 144-147), illustrez les cadres 1 à 4. ® suburbain et périurbain IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Complétez le tableau suivant : Points communs /différences 2. forte attractivité Nouveaux habitants Nouvelles activités Ne pas confondre ® mégalopole, mégapole L’organisation spatiale IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Dégagez des thèmes transversaux formant les deux ou trois parties du devoir. Proposition de plan 1re partie : Une organisation spatiale typiquement européenne ? – Idées à développer : cœur historique des centres-villes, problème de la restauration de ces quartiers, répartition des quartiers d’affaires, des quartiers de commerces, de loisirs… 2e partie : Des rapports spécifiques entre la ville et ses banlieues ? – Idées à développer : répartition de la population et origine du dépeuplement des centres des villes, transports (mouvements pendulaires, éloignement des périphéries…)… Londres Ici, le plan vous est déjà proposé. Mais il est préférable de chercher d’abord les idées en relation avec le sujet, avant de construire le plan de la composition. 3e partie : La répartition des catégories sociales dans l’espace des villes européennes – Idées à développer : contrairement aux États-Unis, les classes sociales modestes s’installent plutôt en périphérie des centres sans exclure les banlieues parfois très éloignées. Voir aussi les ZUS (Zones urbaines sensibles) dans certaines banlieues. Toutefois, quelques quartiers centraux sont défavorisés ou connaissent des réaménagements (gentrification, ou embourgeoisement d’un quartier autrefois populaire). Paris mégapole métropoles ville-centre agglomération mégalopole espace suburbain espace périurbain 156 ville (ou pôle urbain) communes périurbaines aire urbaine flux quotidiens de déplacement des personnes Étape 3 : rédiger Autres sujets : IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII À partir de l’étape 3, établissez un plan détaillé. Rédigez une des trois parties de la composition en choisissant, pour chaque argument, un ou deux exemples (voir Méthode p. 9). • Les hiérarchies urbaines en Europe (cf. doc. 1 p. 149). • Puissance et problèmes des métropoles européennes. Chapitre 6. Les villes européennes • 157 prépa bac Sujet : L’organisation spatiale des villes européennes Les villes européennes on•Composition•Composition•Composition•Composition fiche de révision ES-L-S résoudre dans les centres-villes ? (doc. 1, 2, 4 et 5) 2. Quelle politique les autorités municipales romaines ontelles mise en place pour aménager le centre de Rome ? (doc. 1) 3. Quelle physionomie urbaine résulte de la politique d’aménagement des centres-villes et de la volonté d’en améliorer l’environnement ? (doc. 3 et 4) 4. Quels buts Londres et Stockholm ont-ils poursuivis par la mise en place d’un péage urbain ? Quels en sont les avantages et les limites ? (doc. 2 et 5) 5. Qui profite de ces nouveaux aménagements ? Dans quelle mesure peut-on parler d’une « disneylandisation » des centresvilles ? (doc. 1 et 3) Partie II : réponse organisée À l’aide des réponses aux questions, des informations contenues dans les documents et de vos connaissances personnelles, rédigez une réponse organisée au sujet : « Comment améliorer l’environnement des centres-villes européens ? » VOCABULAIRE Rome ville verte disneylandisation : aménagement urbain artificiel qui, à l’image d’un parc d’attractions, est essentiellement tourné vers les loisirs et la consommation. Avec ses 2 millions de voitures pour 2,6 millions d’habitants, Rome bat tous les records européens de concentration automobile. Sans compter les 650 000 motorini (motocycles) qui y circulent. Qui dit pire ? Mais, curieusement, Rome est aussi l’une des capitales les moins polluées du Vieux Monde. Tous […] voulaient sauver le centre historique, avec ses monuments, ses places et ses vicoli (ruelles) : 5 kilomètres carrés où la circulation est réservée aux propriétaires d’un permis spécial attribué au compte-gouttes et qui coûte 320 euros pour l’année. Il est ainsi devenu agréable de se promener à pied de la piazza del Popolo à la piazza di Spagna et de Montecitorio à la piazza Navona. Un espace contrôlé par 32 caméras. […] Derniers volets de ce choix antipollution : l’obligation de faire contrôler chaque année les émissions de gaz de chaque voiture […] et l’instauration, du 28 janvier au 31 mars, d’une circulation alternée tous les mercredis (tantôt les chiffres pairs et tantôt les impairs). Ces dix dernières semaines sont la période la plus critique pour les Romains : le chauffage marche à plein régime, et comme le ponentino, un vent venu de la mer qui balayait autrefois les scories atmosphériques, ne souffle plus – il est stoppé depuis les années 1960 par le mur de béton des HLM de la périphérie – la pollution grimpe en flèche. […] À toutes ces mesures s’ajoute une « flotte » – la plus imposante d’Europe – de bus électriques. C’est efficace : Rome est enfin devenue respirable. Dans le centre en tout cas. 4 5 2 M Marcelle Padovani, Le Nouvel Observateur, nº 2048, 5-11 février 2004. Le péage urbain de Londres Depuis le 17 février 2003, les automobilistes doivent s’acquitter d’un droit de péage pour pouvoir circuler dans une zone de 21 km2 du centre-ville de Londres. Il s’agit de décongestionner la circulation tout en privilégiant les véhicules les moins polluants. Le tramway de Bordeaux Inauguré en 2003, ce tramway fonctionne grâce à une alimentation par le sol pour éviter que les fils aériens dénaturent le paysage architectural somptueux du centre de la ville. M 1 Dock de Sainte-Catherine Un quartier rénové en plein cœur de Londres, à la place d’anciennes installations portuaires. L’expérience du péage urbain à Stockholm Une étude menée par un groupe d’experts et d’économistes vient de dévoiler ce que les habitants de Stockholm savaient déjà : l’expérience de péage urbain menée par la municipalité de Stockholm […] est un succès. Le trafic a diminué, la circulation est devenue plus fluide et l’air plus respirable. […] Plus d’une voiture sur cinq a disparu des rues de la ville. C’est mieux que les 10 à 15 % de baisse prévue par les initiateurs du projet. Dans le centre-ville, les émissions de gaz carbonique ont chuté de 14 %. […] Les opposants au péage soutiennent souvent que le problème pourrait être résolu par la construction de nouvelles voies périphériques. C’est parfaitement faisable, reconnaissent les experts. Mais la différence est que cela est très coûteux et que ses effets n’interviendront qu’à long terme. Le projet de péage urbain, quant à lui, sera rentabilisé en quelques années et les bénéfices pour l’environnement sont immédiats. Tommy Svensson, Aftonbladet, cité dans Courrier international, nº 819, 13-19 juillet 2006. Conseils IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Les conseils suivants ont pour objectif de vous guider dans la recherche des réponses aux questions. Partie I : questions 1. Montrez que toutes les agglomérations européennes partagent les mêmes problèmes. 2. Énumérez toutes les mesures mises en place à Rome en distinguant les mesures incitatives des mesures coercitives. 3. Décrivez les deux photographies. Montrez ce qui les oppose mais aussi leur point commun. 4. Après avoir expliqué l’intérêt du péage urbain, faites-en un bilan. 5. Que déduisez-vous des modes d’aménagement choisis par les municipalités de Rome et de Londres ou Paris. Partie II : réponse organisée Il s’agit d’analyser comment la priorité donnée à la lutte contre la pollution et à l’amélioration du cadre de vie entraîne un changement dans l’aménagement des centres-villes. Le Monde, mercredi 17 janvier 2007. 158 Chapitre 6. Les villes européennes • 159 prépa bac Partie I : questions 1. Quels problèmes les autorités municipales doivent-elles 3 entaire•Ensemble documentaire•Ensemble documentaire Voir Méthode ensemble documentaire p. 10 M entaire•Ensemble documentaire•Ensemble documentaire prépa bac Sujet : Comment améliorer l’environnement dans les centres-villes européens ? ES-L-S Étape 1 : dégager la problématique Titre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les métropoles s’inscrivent dans les réseaux urbains européens. Plus ces métropoles sont puissantes, plus elles dominent un réseau important. Il s’agit donc de montrer comment ces métropoles s’organisent en réseaux dans l’espace européen en fonction de leur influence et des pouvoirs qu’elles concentrent. À partir de ces indications, formulez une problématique sous forme de question. Voir les définitions de métropole (p. 144), de ville-monde (p. 148) et de réseau urbain (p. 150) et les « Repères » p. 150. Étape 2 : sélectionner les informations pertinentes et leurs figurés N Observez le croquis de la p. 161. À partir de ce croquis, répondez aux questions du tableau ci-dessous et complétez-le. Réseaux urbains Hiérarchie des métropoles Placez les noms des villes sur le croquis. Représentez la part de la population urbaine en simplifiant les données. À partir du doc. 1 p. 149, représentez l’importance des métropoles selon leur rôle : mondial , continental (européen) , régional . Posez-vous les questions suivantes : – Où se situe le réseau urbain le plus dense en Europe ? – Comment représenter cette concentration urbaine ? – Comment marquer la limite orientale et méridionale du réseau urbain européen ? Comment représenter l’influence plus grande de certaines métropoles par rapport aux autres ? Commencez par représenter les informations descriptives correspondant aux deux parties du sujet. Le sujet demande de mettre en relation les réseaux urbains et la hiérarchie des métropoles. Il faut donc que le plan de la légende fasse apparaître ces relations. Réseau boursier Euronext Jeux olympiques de 2012 Siège de ………………… Pourquoi un plan du type : 1. Les réseaux urbains ; 2. La hiérarchie des métropoles, ne répondrait-il pas correctement au sujet ? En quoi le plan de légende proposé sur le croquis correspond-il à la problématique ? Complétez la légende d’après l’étape 2. 500 km Étape 3 : compléter le croquis Donnez un titre au croquis. Cherchez, dans le chapitre, une ou deux informations supplémentaires en relation avec le sujet, qui auraient pu être représentées sur ce croquis. Classez ces informations dans le plan de la légende et représentez-les sur le croquis. 160 1. Un réseau urbain européen concentré à l’ouest part de la population urbaine supérieure à 22 % Un croquis doit, autant que possible, faire apparaître une dynamique. Il est donc souhaitable de pouvoir représenter des flèches (axes, flux, influences…) sur le croquis. 2. Un réseau hiérarchisé deux villes ……………… siège d’une institution ……………………… limite méridionale et orientale ………………………… métropoles à l’échelle ………………… réseau boursier ……………………… ……………………………… : concentration des hommes et des fonctions de commandement métropoles ………………… ………………………… part de la population urbaine ………………………… Chapitre 6. Les villes européennes • 161 prépa bac Voir Méthode croquis p. 11 •Croquis•Croquis•Croquis•Croquis•Croquis•Croquis prépa bac •Croquis•Croquis•Croquis•Croquis•Croquis•Croquis Sujet : Réseaux urbains et hiérarchie des métropoles en europe ES-L-S