PROGRAMME CINEMA (Page 1)

Transcription

PROGRAMME CINEMA (Page 1)
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:42 Page1
C
m
I
a
N
i
E
M
2
0
LA COU RSIVE
SCENE NATIONALE LA ROCHELLE
A
1
6
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:42 Page2
C
I
Information
N
E
M
A
7 jours sur 7
AU BUREAU D’ACCUEIL DE LA COURSIVE
du mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi, dimanche et lundi de 14h à 20h
PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14h à 18h
05 46 51 54 02 - 05 46 51 54 03 - 05 46 51 54 04
SUR INTERNET www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable
MÉDIAS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France
3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV
La Rochelle • UBACTO
Tarifs cinéma
TARIF NORMAL
CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS
LUNDI POUR TOUS
MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI
TARIF JEUNE MOINS DE 18 ANS
TARIF GROUPES SCOLAIRES, CENTRES DE LOISIRS
CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE
10 séances (valable jusqu’au mercredi 29 juin 2016)
7€
6€
5€
5€
4€
3,50 €
50 €
TARIFS CARTE LA COURSIVE
• Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 €
• Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €
Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public et Patrimoine et Répertoire, adhérent au Groupement National des
Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la
Recherche, à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma.
Salle Europa Cinémas.
Cinéma jeune public
Tout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).
FILM TOUT PARTICULIEREMENT RECOMMANDÉ
MIMI & LISA de Katarína Kerekesová • Animation, Slovaquie, 2011-2013, 45’, couleur, version française
m à partir de 5 ans
m Séances tout public: mercredi 11 mai 14h30 et 17h30 / mercredi 18 mai 14h30 / dimanche 22 mai 16h45 /
mercredi 25 mai 14h30 / dimanche 29 mai 17h
m Séances scolaires: du mercredi 25 au mardi 31 mai, le matin à 10h
POUR TOUT RENSEIGNEMENT SERVICE CINEMA : 05 46 51 54 00
Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron
Morisson Impression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Ma Loute de Bruno Dumont
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:42 Page3
Baden Baden / Rachel Lang
Après une expérience ratée sur le tournage d’un film à l’étranger, Ana, vingt-six ans, retourne
à Strasbourg, sa ville natale. Le temps d’un été caniculaire, elle se met en tête de remplacer la
baignoire de sa grand-mère par une douche de plain-pied, mange des petits pois carotte au
ketchup, roule en Porsche, cueille des mirabelles, perd son permis, couche avec son meilleur
ami et retombe dans les bras de son ex. Bref, cet été-là, Ana tente de se débrouiller avec la vie.
La séance du lundi 2 mai à 20 h
sera suivie d’une rencontre en
présence de Rachel Lang et
de Lazare Gousseau, comédien.
Ancré dans le réel, flirtant avec le burlesque et s’ouvrant à l’allégorie, Baden Baden est un
pur enchantement. Au fil du développement de son premier long métrage, Rachel Lang
exacerbe l’exaltation de son héroïne, une jeune fille ordinaire qui croque la vie à pleines
dents sans penser à un plan d’épargne retraite. Emporté par Salomé Richard et servi par
un casting éblouissant, le film est tout à la fois entrainant et mélancolique, révélant (ou
confirmant) une réalisatrice de talent.
Nicolas Gilson
www.ungrandmoment.be, 13 février 2016
Vous aimez tirer la comédie du drame.
RACHEL LANG: La comédie n’est jamais loin derrière le drame. L’outil cinéma permet de vivre une
situation dramatique en direct et de voir comment on peut la désamorcer en direct. C’est un ressort
narratif, ça permet de ne pas se répandre, de ne pas s’étendre. On manque de cet outil dans la vie
de tous les jours.
Tout repose sur l’idée d’un ailleurs possible où on ne partira jamais. Le titre déjà.
R. L. : Baden Baden c’est une ville d’eau. Il y a une métaphore filée avec la construction de la douche.
Et puis Baden Baden, c’est rebondissant et mystérieux. La musique du titre me plaît. Rebondissant
parce que ça m’évoque une balle qui rebondit, mystérieux parce que ça ne raconte rien d’évident,
que c’est le titre, mais qu’on n’ira jamais…
Affirmer, c’est très important dans votre identité de cinéaste. On retrouve ça déjà dans vos courts
métrages. Je me mouille, je fais des choix tranchés et je les assume.
R. L. : Ce n’est pas un endroit où je peux faire des concessions. J’affirme. C’est ça la vie. C’est comme
ça que je le vois.
Il s’agit donc pour vous de trouver des moyens de cinéma pour rendre compte de ce qu’est la vie.
R. L. : Oui. Voyager, se poser des questions, créer un cadre qui nous permette de vivre, de sortir vivants
de ce qui nous arrive. C’est plus facile à montrer avec des choix tranchés. Ça maintient le spectateur
en éveil. C’est ce que j’aime quand je suis spectatrice. Etre un peu bousculée et avoir en même
temps de la place pour faire mon chemin.
in Dossier de presse
Film présenté en collaboration avec le Centre Intermondes où Rachel Lang a effectué une résidence d’écritures
de scénario en octobre 2015
3
France / Belgique, 2016, 1 h 34, couleur
Scénario
Rachel Lang
Photo
Fiona Braillon
Son
Aline Huber, David Vranken
Montage
Sophie Vercruysse
Avec
Salomé Richard, Claude Gensac
Swann Arlaud, Olivier Chantreau
Lazare Gousseau, Jorijn Vriesendorp
Driss Ramdi, Zabou Breitman…
FESTIVALS 2016 : ANGERS / BERLIN
DU 2 AU 17 MAI
SORTIE NATIONALE
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page4
Le Bois dont les rêves
sont faits / Claire Simon
France / Suisse, 2016, 2 h 26, couleur
Réalisation, scénario, photo Claire Simon
Montage Luc Forveille
SOUTIEN AFCAE
FESTIVALS 2015 : LOCARNO /
BELFORT / LUSSAS / ROTTERDAM…
DU 27 AVRIL AU 3 MAI
EN EXCLUSIVITE
Le titre à lui tout seul est une bouffée d’air frais. Entre une chanson du patrimoine et un vers
de Shakespeare. «Nous sommes l’étoffe dont nos rêves sont faits, notre petite vie est cernée
de ténèbres.» Celles qu’on croise au bois sont pleines de lumière. Encore faut-il aller y voir.
Claire Simon a toujours fait ça: partir à la rencontre des autres, débusquer leur part de poésie,
de fiction. Cela tombe bien, le bois de Vincennes est une machine à rêver, une illusion de
campagne à côté de Paris. On s’y rend pour faire du vélo, sentir le printemps venir, trouver
de la fraîcheur durant l’été. On y va pour oublier ou se souvenir, pour être seul ou pour
draguer. Quant à ceux qui y vivent à l’année, ils sont soumis aux saisons mais hors du temps.
Tous sont des personnages que Claire Simon donne à voir. Ils appartiennent au réel, mais ils
sont plus grands qu’eux-mêmes. «Ce sont les fidèles d’un temple qui m’apparaît peu à peu»,
dit la cinéaste. Et son film a beau être un documentaire, on n’y croise que du romanesque. Il
suffit de regarder autour de soi. La promenade débute à l’automne, se termine avec l’été,
dure un peu plus de deux heures et on en sort émerveillé…
Sophie Avon
Sud-Ouest dimanche, 10 avril 2016
Le Fils de Joseph / Eugène Green
France / Belgique, 2016, 1 h 55, couleur
Scénario Eugène Green
Montage Valérie Loiseleux
Avec Victor Ezenfis, Natacha Régnier
Fabrizio Rongione, Mathieu Amalric…
SOUTIEN GNCR
FESTIVAL 2016 : BERLIN
DU 27 AVRIL AU 3 MAI
SORTIE NATIONALE
[…] Voici le mythe du sacrifice d’Isaac, inversé et remis au goût du jour par le plus baroque des
cinéastes français. En cinq chapitres faisant référence à d’autres passages bibliques («le Veau
d’or», «la Fuite en Egypte»…), Le Fils de Joseph conte l’étrange chemin parcouru par Vincent
pour revenir à la vie, grâce à sa rencontre avec un autre père, élu et symbolique, celui-là. Via
le milieu littéraire et sa foire aux vanités, Eugène Green fustige les vices contemporains. Non
sans grâce, en apportant une forme de pureté sentimentale et spirituelle, jamais pontifiante.
Comme à l’accoutumée, les acteurs ne jouent pas, mais scandent les dialogues de manière
très tonique, en nous regardant parfois droit dans les yeux. Dans cet exercice, Fabrizio
Rongione (déjà présent dans La Sapienza) touche particulièrement par sa gravité retenue,
empreinte de douce mélancolie. Le film est harmonieux, soigné dans son excentricité, beau
à voir autant qu’à entendre, notamment lors d’un magnifique moment chanté de Domenico
Mazzocchi.
Jacques Morice, Télérama, 20 avril 2016
Le Caravage / Alain Cavalier
France , 2015, 1 h 10, couleur
Réalisation, photo, montage, son
Alain Cavalier
Avec Bartabas et Le Caravage
FESTIVAL 2015 : LA ROCHELLE
LUNDI 9 MAI 17H
LUNDI 16 MAI 14H30
SAMEDI 21 MAI 14H30
[…] On ne compte plus les films tonitruants et bavards consacrés à Bartabas. Celui-ci, à la fois
sensuel et spirituel, est unique. Pour la première fois, en effet, il nous montre sans un mot,
sans autres musiques que celles des sabots, des cuirs, des brides et des souffles, ce qu’on ne
voit jamais : la chambre à monter –comme on dit «chambre à coucher»– où l’artiste
s’accouple avec l’animal avant d’oser se produire en pleine lumière, dans le sable de la piste
circulaire. Avec quelle tendresse, et un rien de jalousie, le réalisateur de Thérèse filme aussi
les longs préliminaires de l’extase: le pansage du Caravage, le curage de ses pieds, le nattage
de sa queue, la pose des bandes sur ses tendons, et le travail à la longe avant le sanglage. Et
puis, il y a cette scène tournée comme en caméra cachée : en pleine nuit, Bartabas se glisse
dans la stabulation où somnolent une vingtaine de chevaux argentins, s’assied dans la paille,
immobile, méditatif, et alors tous les naseaux se penchent vers lui pour caresser son visage.
A la fin, c’est Le Caravage qui viendra à son tour lécher voluptueusement l’objectif de la
caméra de Cavalier, lequel éclate de rire. Le rire d’un piéton tombé lui aussi amoureux du
Caravage.
Jérôme Garcin, L’Obs, 28 octobre 2015
4
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page5
Les Habitants / Raymond Depardon
Après «Journal de France» (2012), Raymond Depardon repart sur les routes de l’Hexagone avec
sa caravane pour glaner ici ou là des conversations d’inconnus qui donnent matière à un
saisissant portrait de la France citadine.
Comme l’explique d’emblée en voix off, de son timbre éraillé, Raymond Depardon, il lui a
suffi, pour capter des paroles aussi libres et spontanées, d’inviter des personnes rencontrées
dans les rues de Sète, Nice ou Cherbourg à poursuivre leur conversation autour d’une table
à l’intérieur de sa caravane, devant la caméra, sans jamais intervenir. Par ce dispositif d’une
désarmante simplicité, qui rappelle celui de Délits flagrants (1994) – soit deux personnes qui
se font face et sont cadrées de profil en plan fixe–, il offre à nouveau au spectateur la
captivante place de témoin… Des amies pansent les blessures causées par leurs relations
sentimentales; des copains immatures évoquent leurs conquêtes…; des mères pressent
leurs enfants de leur donner une descendance; des retraités se réjouissent de leurs privilèges
tout en médisant des jeunes d’aujourd’hui…
Depardon teinte d’humour ce tableau, contredisant par exemple le discours haineux d’une
dame qui catalogue les gens de couleur comme bruyants en montrant dans la séquence
suivante deux amoureux noirs qui se chuchotent des mots doux. Mais, comme à son
habitude, le réalisateur humaniste n’est jamais méprisant –il s’agit au contraire d’être attentif
à la parole de chacun. Les habitants de la France qu’il donne à voir confessent tous des doutes
et des peurs, mais c’est aussi ce qui est rassurant: aucun ne cesse de se poser des questions.
Timé Zoppé, Trois Couleurs, avril 2016
France , 2016, 1 h 24, scope-couleur
Réalisation, photo
Raymond Depardon
Son
Claudine Nougaret
Musique
Alexandre Desplat
Montage
Pauline Gaillard
DU 27 AVRIL AU 10 MAI
SORTIE NATIONALE
Mimi & Lisa / Katarína Kerekesová
Timide et non-voyante, Mimi perçoit le monde différemment grâce à ses autres sens. Lisa, sa
voisine de palier délurée, est toujours prête à provoquer des situations amusantes. Ensemble,
elles découvrent les univers de leurs voisins dans lesquels le moindre objet peut devenir le théâtre
d’une aventure fantastique, avec l’imagination pour seule frontière.
Sous les doigts de fée de la réalisatrice Katarína Kerekesová, les histoires de Mimi et Lisa se
parent de décors aux mille couleurs. Ces rêveries enfantines nous parlent d’amitié et de
différence, et sont de véritables enchantements qui raviront les spectateurs, petits ou grands.
Animation, Slovaquie, 2011-2013
couleur, version française
durée totale du programme : 45 ’
• à partir de 5 ans •
AU PROGRAMME
N’AIE PAS PEUR DU NOIR (2011, 7’18’’) • ADIEU, GRISAILLE ! (2013, 7’17’’) • LE JEU DE CARTES (2012, 7’48’’) • OÙ EST
PASSÉE L’OMBRE? (2012, 7’36’’) • MONSIEUR VITAMINE (2012, 7’59’’) • LE POISSON INVISIBLE (2013, 7’24’’)
tarifs : enfant 4 € / adulte 5 €
DU 11 AU 29 MAI
EN EXCLUSIVITE
5
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page6
In Jackson Heights / Frederick Wiseman
MERCREDI 4 MAI 14H30
SAMEDI 7 MAI 15H
DIMANCHE 8 MAI 15H
Frederick Wiseman, quatre-vingt six ans, est un obstiné. Il s’est imposé des règles
désormais fameuses: aucun commentaire en voix off, pas même d’incrustations de mots
à l’écran qui permettraient de connaître le nom ou la fonction des individus qui
constituent les communautés (son grand sujet) qu’il filme. La vérité, c’est qu’en écoutant
et regardant les gens, on finit toujours par savoir qui ils sont. Wiseman s’est par ailleurs
toujours attaché à décrire les grandes institutions (hôpital, théâtre, université, etc.),
essentiellement américaines (mais il a aussi tourné en France).
Cette fois-ci, Wiseman est allé poser sa caméra à Jackson Heights, un quartier du Queens,
à New York. On comprend très rapidement de quoi il retourne. Ce quartier populaire est
depuis longtemps un lieu où les communautés les plus rejetées (qu’elles soient ethniques
ou sexuelles) se sont retrouvées, unies, et même apparemment aimées. Et cela continue
aujourd’hui. Seulement, comme dans toutes les grandes villes du monde, quand Wiseman
arrive, ce quartier est en train de se «gentrifier». Les prix montent, les gens partent, les
communautés et les amitiés se défont. Constat universel qui pourrait être triste. Mais ce
que montre Wiseman, au-delà de la fin d’une époque et du début d’une autre, dans une
petite partie du monde, c’est la beauté d’une démocratie vivante. Malgré tout.
La démocratie, à Jackson Heights, se vit dans des réunions de pâtés de maison,
d’associations, de paroisses. Des fêtes. Des lieux où les gens viennent parler les uns après
les autres, s’écouter sans se couper la parole, sans se juger et sans peur. Ils sont
portoricains, ils sont homosexuels, ils sont noirs ou blancs, jeunes ou vieux, parlent toutes
les langues et pratiquent différentes religions, ou tout cela à la fois, ils représentent la
police ou les transsexuels, mais ils se parlent et tentent d’arrondir les angles, de s’entendre
(même si la plupart ne parlent que leur langue d’origine), de faire en sorte que les choses
tiennent les unes avec les autres.
Nulle illusion, pas d’utopie chez Wiseman: Jackson Heights continuera à se dissoudre. La
paix sociale, la fin de l’ultralibéralisme ne sont pas pour aujourd’hui, et le film est loin de
faire dans le patriotisme démocrate larmoyant ou angélique. Mais pour ces moments qui
témoignent d’une réalité, des valeurs politiques d’hommes et de femmes qui tentent
simplement de vivre le mieux possible ensemble en respectant ce qu’est l’autre et en
s’affirmant tels qu’ils sont, on remercie une nouvelle fois Frederick Wiseman: il a toujours
foi en l’homme et nous le communique. C’est énorme. C’est l’un de ses plus beaux films.
Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles, 23 mars 2016
EN EXCLUSIVITE
Le Festival International du Film de La Rochelle 2016 rendra hommage à Frederick Wiseman, en sa présence.
Etats-Unis, 2015, 3 h 10, couleur, v.o.
Réalisation, son, montage
Frederick Wiseman
Photo John Davey
SOUTIEN GNCR
FESTIVALS 2015 : NEW YORK /
TORONTO / VENISE
6
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page7
Red Amnesia / Wang Xiaoshuai
Deng, retraitée têtue, semble compenser le vide laissé par la mort de son mari par une activité
de chaque instant, dévouée à organiser la vie de ses enfants et petits enfants. Sa vie est
bouleversée le jour où elle commence à recevoir de mystérieux appels anonymes…
Un thriller émouvant au cœur de la Chine fantôme…
LA GENÈSE DU PROJET
Depuis le décès de mon père, ma mère, âgée de soixante-dix ans et qui vit seule, a continué à s’occuper
de ses enfants et petits-enfants. La notion de repos lui est inconnue. Son quotidien me fait réfléchir
au mode de vie des Chinois. La conscience de soi est un concept dont la génération de ma mère est
totalement dépourvue. Les personnes de cette tranche d’âge ignorent leur individualité et n’ont pas
conscience qu’elles pourraient vivre différemment. A partir de là, j’ai d’abord eu l’idée de faire un film
sur une femme hyperactive. J’ai constaté que c’était un phénomène très répandu en Chine. J’ai donc
commencé à en explorer les causes. Les personnes aujourd’hui âgées de soixante-dix ans ont vécu
la proclamation en 1949 de la République populaire et ont vu la Chine basculer dans le communisme.
Leur éducation s’est faite au travers des différents mouvements politiques qui ont marqué notre
pays et elles ont été marquées par tout cela. Elles ont subi un véritable lavage de cerveau: elles sont
devenues insensibles et perçoivent parfois leur existence comme vide. Red Amnesia témoigne de
l’univers de ces personnes à travers le portrait et le destin de cette vieille dame, Deng.
Chuangru Zhe
L’AMNÉSIE COLLECTIVE
Chine, 2014, 1 h 45, couleur, v.o.
Les générations précédentes ont subi un lavage de cerveau et ont perdu leur conscience de soi.
Mais notre génération pourrait bien être dans la même situation. Red Amnesia porte un regard sur
la génération actuelle qui oublie les souffrances vécues par la génération précédente. D’une certaine
manière, nous sommes tous amnésiques… Voilà, c’est donc un film sur la conscience collective.
Scénario
Wang Xiaoshuai, Fang Lei, Li Fei
UNE TRILOGIE SUR LE TROISIÈME FRONT
Son
Fu Kang
Après Shanghai Dreams et 11 Fleurs, j’ai voulu faire un autre film à propos du Troisième Front. Ce
film devait se conjuguer au présent, vu que cette tragédie n’a en réalité jamais pris fin, contrairement
à la Révolution culturelle. Dans les années 60, lorsque les relations sinorusses se dégradèrent, Mao
décida de déplacer la plupart des complexes industriels et militaires originellement implantés sur
les côtes et dans les provinces du Nord-Est vers les zones plus enclavées et montagneuses, afin de
les rendre inaccessibles à l’éventuel agresseur… Ce fut l’un des plus grands déplacements de
population du XXe siècle. En quelques années ce qu’on appela alors «Le Troisième Front» devint le
fleuron de l’industrie de la République populaire. […] Seules quelques familles ont réussi, avec l’aide
de proches ou d’amis, à retourner dans leur ville d’origine. D’autres ont décidé de s’installer en
périphérie des villes, d’autres encore ont choisi de rester au Troisième Front. Je pense que l’histoire
de Deng s’inscrit dans la continuité de mes films précédents qui évoquent tous les dégâts que
l’Histoire et ses évolutions ont causé au peuple chinois.
Wang Xiaoshuai in Dossier de presse
Photo
Wu Di
Musique
Umeit
Montage
Yang Hongyu
Avec
Lü Zhong, Shi Liu, Feng Yuanzheng
Qin Hao, Amanda Qin…
SOUTIEN AFCAE
FESTIVALS 2014 : TORONTO / VENISE
DU 4 AU 15 MAI
SORTIE NATIONALE
7
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page8
Ma Loute / Bruno Dumont
Eté 1910, Baie de Slack dans le Nord de la France. De mystérieuses disparitions mettent en
émoi la région. L’improbable inspecteur Machin et son sagace adjoint Malfoy (mal)mènent
l’enquête. Ils se retrouvent, bien malgré eux, au cœur d’une étrange et dévorante histoire
d’amour entre Ma Loute, fils ainé d’une famille de pêcheurs aux mœurs particulières et Billie
Van Peteghem, la benjamine d’une famille de riches bourgeois Lillois décadents.
APRÈS «P’TIT QUINQUIN»
J’ai toujours voulu réaliser un film comique. Du coup, j’ai mis longtemps cette idée de côté, j’ai fait
d’autres films, j’ai abordé d’autres genres. Et puis, Arte m’a proposé de réaliser une série. J’avais carte
blanche pour faire ce que je voulais, j’ai donc choisi de me lancer dans une comédie policière, mais
à ma manière, de façon un peu expérimentale. J’avais l’intuition que le drame devait être le ressort
du comique. Je suis donc parti de ce que je savais faire, que je connaissais, en ajoutant une dimension
burlesque voire grotesque. Le succès de P’tit Quinquin m’a donné confiance, et j’ai eu envie de
prolonger cette expérience au cinéma en profitant des avantages narratifs et picturaux qu’offre le
grand écran. Je voulais que Ma Loute soit cinématographique et profondément drôle. Aussi je m’éloigne
plus visiblement de ce soi-disant naturalisme que l’on m’a prêté malgré moi depuis mes débuts.
SOUVENIRS DE LA BAIE DE LA SLACK
C’est en cherchant un sujet de comédie qui se déroulerait sur la Côte d’Opale, cette région que je
connais bien et où je vis, que je suis tombé sur des cartes postales anciennes, et notamment
certaines qui montraient les Passeurs de la Baie de la Slack, ces gens du pays qui faisaient traverser
les bourgeois d’une rive à l’autre au début du XXe siècle. C’est le point de départ de Ma Loute, ce qui
8
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page9
a tout déclenché : les Brufort d’un côté, les Van Peteghem de l’autre, l’histoire d’amour, les
disparitions mystérieuses. Quand j’ai commencé le scénario, j’ai relié ces cartes postales entre elles.
A la différence de P’tit Quinquin où j’écrivais sans savoir si manifestement ce serait drôle, j’avais
désormais conscience de ce que je faisais, du pouvoir comique des situations que j’imaginais. La
comédie suppose une machinerie, un mécanisme d’efficacité immédiate, elle est moins incantatoire
et différée que le drame et donc plus difficile à créer.
LE DÉFI DU FILM D’ÉPOQUE
L’histoire se déroule au cours de l’été 1910. Le début du XXe siècle correspond à l’émergence de la
bourgeoisie, de l’industrie, du capitalisme et donc de la lutte des classes. Nous sommes dans un
récit des origines, un film primitif sur notre époque. En tant que spectateur d’aujourd’hui, nous
savons que ce monde va être bouleversé, que la première Guerre mondiale va éclater quatre ans
plus tard. Pour la première fois, j’ai dû recréer un paysage qui avait disparu. Les cartes postales
d’époque de la Baie de la Slack ont permis ce travail. L’histoire dérapant très vite, je voulais un décor
qui incarne cette folie. Je me suis souvenu du Typhonium à Wissant, une maison de style néoégyptien construite à la fin du XIXe siècle, ce que l’on appelait aussi une «folie» dans le Nord
Pas-de-Calais. J’ai écrit le scénario avec cette demeure en tête. Les propriétaires étaient réticents à
accueillir un tournage, ils ont d’abord refusé avant d’accepter un an plus tard. Nous avons filmé les
extérieurs au Typhonium et les intérieurs dans une autre maison toute aussi fantaisiste imaginée par
des anglais dans un style Tudor. La composition finale des décors est ainsi proprement imaginaire,
non sans être adaptée du réel.
LE MÉLANGE ASSUMÉ DES GENRES
Il s’agissait d’embrasser toute la complexité humaine, la duplicité de l’homme capable de tout et son
contraire, et donc de faire un film à la fois drôle, touchant, effrayant, poignant et haletant. L’histoire
du cinéma c’est l’histoire de la séparation des genres, or j’ai envie de faire rire et pleurer. J’aime
énormément la comédie italienne, les grands films de Dino Risi ou Ettore Scola comme Affreux, sales
et méchants qui réussit à allier comique et tragique, où le rire naît du pire et acquiert une forme de
noblesse. J’ai joué la carte de la dualité en sachant que le rapprochement des Brufort et des Van
Peteghem serait forcément explosif. J’ai noué ensuite ces contraires par une intrigue amoureuse que
j’ai elle-même complexifiée en y apportant une dimension incongrue. J’ai ajouté une couche
supplémentaire avec l’enquête policière qui alimente le récit en suspense et mystère. Pour moi, Ma
Loute est néanmoins pensé pour générer du comique. J’avais la conviction que le social ne devait
pas résister longtemps au grossissement du grotesque.
AU-DELÀ DES CONVENANCES
Le cinéma peut aller au-delà du raisonnable, il rend possible l’interdit. Les Brufort sont
anthropophages, ils «bouffent» littéralement du bourgeois, et les Van Peteghem sont incestueux,
unis dans des mariages consanguins, des alliances dégénératives. Les deux familles sont
monstrueuses, chacune à leur manière. En tant que cinéaste, je pousse ces extrêmes à leur limite.
Cela pourrait être horrible, insoutenable, et non c’est drôle, car le comique se nourrit du tragique.
Je grossis le trait volontairement jusqu’au grotesque à la recherche de cette fonction cathartique
que le cinéma avait et semble avoir un peu perdu quand il en vient au divertissement pur…
LE TRIO VAN PETEGHEM
Fabrice Luchini est le premier acteur auquel j’ai pensé pour le rôle d’André Van Peteghem. J’ai très
vite voulu le rencontrer et m’assurer qu’il accepterait la transformation physique nécessaire au
personnage. Je lui ai expliqué que le cinéma qu’il faisait ne m’intéressait absolument pas. Ce qui
m’intéressait, c’était sa qualité d’acteur. Son métier consiste à composer autre chose que ce qu’il
est dans la vie, je lui ai donc proposé d’être un autre. Il fallait le grimer et l’altérer physiquement. Je
ne voulais pas que le spectateur puisse le reconnaître au premier coup d’œil. Il a changé aussi sa
manière de parler, il a forcé son accent. J’ai procédé de la même manière avec Juliette Binoche et
Valeria Bruni Tedeschi. Ce qui m’intéressait, c’était de tous les contrarier et de révéler quelque chose
en eux. Ce sont des acrobates. C’était passionnant de leur faire composer des personnages farfelus,
et de les voir affronter leurs peurs…
Bruno Dumont in Dossier de presse
France / Allemagne, 2016, 2 h 02, scope-coul.
Scénario et dialogues
Bruno Dumont
Photo
Guillaume Deffontaines
Son
Philippe Lecœur
Montage
Bruno Dumont, Basile Belkhiri
Avec
Fabrice Luchini, Juliette Binoche
Valeria Bruni Tedeschi
Jean-Luc Vincent, Brandon Lavieville
Raph, Didier Despres…
CANNES 2016 : SÉLECTION OFFICIELLE
DU 13 MAI AU 7 JUIN
SORTIE NATIONALE
9
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page10
L’Ange blessé / Emir Baigazin
Il était une fois dans un village au Kazakhstan…
Lorsque son père sort de prison, Jaras n’a d’autre choix que de travailler pour nourrir sa famille.
Poussin a une très belle voix, il s’entraîne pour passer un concours de chant. Mais les caïds de
l’école vont en décider autrement.
Crapaud explore les ruines de son village à la recherche de métaux à revendre. Sur son chemin,
il fait la rencontre de trois fous qui lui parlent d'un trésor caché.
Aslan est un élève promis à de brillantes études. Lorsque sa petite amie tombe enceinte, il doit
trouver une solution coûte que coûte.
Quatre adolescents qui devront brûler leurs ailes pour se trouver une place dans le monde…
«L’Ange blessé» est le second volet d’une trilogie. Pourquoi l’adolescence en est-elle le sujet central?
EMIR BAIGAZIN : L’adolescence n’est pas le sujet de ma trilogie en tant que tel et il n'y a rien
Ranenyy Angel
Kazakhstan / France / Allemagne, 2015
1 h 52, couleur, v.o
Scénario, montage
Emir Baigazin
Photo
Yves Cape
Son
Markus Krohn
Avec
Nurlybek Saktaganov
Madiyar Aripbay, Madiyar Nazarov
Omar Adilov, Anzara Barlykova…
FESTIVAL 2016 : BERLIN
DU 11 AU 24 MAI
d'autobiographique dedans. Elle est simplement le prisme privilégié à travers lequel je peux aborder
les dilemmes moraux, les conflits intérieurs des hommes, de la manière la plus claire et la plus
sensible possible. L’intériorité d'un jeune de treize ans agit comme un verre grossissant. Chacun
des personnages de L’Ange blessé pourrait reprendre à son compte cette phrase tirée de Sa majesté
des mouches de William Golding : «Puisque nous savons que personne ne viendra nous chercher et
que nous allons devoir vivre ici pour toujours, alors nous ne pouvons plus nous comporter comme
des enfants.» L’Ange blessé est un film sur la perte de l’innocence. Quelque chose s’est brisé dans la
conscience de ces adolescents; un nouveau système de valeurs apparaît.
«L’Ange blessé» est une peinture de Hugo Simberg. Celle-ci a-t-elle eu une influence sur votre travail?
E. B. : Lorsque j’ai commencé à écrire le film, je traversais une période difficile, je me sentais très
déprimé. Je lisais beaucoup, à peu près tout ce qui me tombait sous la main, et notamment des
essais d’esthétique et d’éthique qui tournaient autour de l’image et de l’esprit. J’avais déjà imaginé
les quatre histoires de L’Ange blessé pendant le montage de Leçons d’harmonie. Et lorsque, dans un
livre sur la peinture, je suis tombé sur des reproductions des œuvres de Hugo Simberg, que je
connaissais déjà, je me suis senti moins seul. Le tableau éponyme de Simberg représentait pour
moi l’aboutissement, la quintessence de ce que j’essayais de développer avec ces quatre histoires.
Pour le dire autrement, chacun de mes personnages pourrait être cet ange que portent les autres
enfants dans le tableau. Par ailleurs, j’ai finalement utilisé La Guirlande de vie, la fresque de Simberg
qui se trouve dans la cathédrale de Tampere en Finlande. Elle représente treize garçons comme
autant d’apôtres qui transportent un arbre de vie. C’est ce que vous pouvez voir à la fin de chaque
partie, lorsque le titre du chapitre apparait.
in Dossier de presse
SORTIE NATIONALE
10
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page11
L’Académie des muses
José Luis Guerín
L’amphithéâtre d’une université des Lettres. Un professeur de philologie distille des cours de
poésie à une assistance étudiante composée principalement de visages féminins. A ce projet
pédagogique qui convoque les muses de l’antiquité pour dresser une éthique poétique et
amoureuse, les étudiantes se prêtent petit à petit, avec vertige et passion, au jeu d’une
académie des muses bel et bien incarnée. Projet utopique? Invraisemblable? Controversé? Se
succèdent des jeux de miroirs et de pouvoirs, de séduction et de désirs, où chacun joue son
rôle, où le faux s’acoquine avec le vrai, où badinage amoureux et satire se conjuguent avec
délice, sous les auspices de Dante, Lancelot et Guenièvre, Orphée et Eurydice.
C’est par l’imprévisible dérivation du projet d’abord esquissé qu’agissent les charmes de
L’Académie des muses, de l’Espagnol José Luis Guerín (auteur notamment de Dans la ville
de Sylvia). Avant d’obliquer sans prévenir vers la fiction, le film se plaît à afficher en
ouverture tous les atours de la plate captation d’un cours magistral de philologie
administré, à Barcelone, par un auguste professeur à une assistance dont ne saillent que
de jeunes et jolis visages féminins. Mais dès la sortie de l’université, l’enseignant rentré
chez lui voit la leçon être mise en pièces par son épouse, qui raille les petits arrangements
sournois de sa vie et de sa pensée. Les jours suivants, le cours, qui convoque les muses
antiques pour dresser une éthique poétique et amoureuse, suscite de vifs échanges entre
le professeur et ses ouailles, d’abord dans le cadre de la salle de classe, puis dans l’intimité
translucide et tapissée d’ambiguïtés de sa voiture. On interroge ce que l'art peut pour les
hommes, ce que les femmes peuvent pour l'art, ce genre de choses. Comme intoxiquées
par la parole professorale, les jeunes femmes elles-mêmes se retrouvent entre elles pour
débattre de la meilleure façon d’envisager et de vivre leurs amours à cette aune, tandis
qu’à leurs conversations captées au travers de la vitre d’un café s’impressionnent joliment
des visions de silhouettes de la rue, qui leur reflètent un éventail de possibles. Au gré des
entretiens et confidences, par l’opération d’une facétieuse mue de l’exposé tel qu’il
s’échafaude sous nos yeux, le discours doctoral infuse tous les rapports alentours. Et en
même temps qu’à la contamination rampante des perspectives romantiques, on assiste
à celle de la chair même du film, qui de sage documentaire académique vire à la comédie
sentimentale très lettrée, entre satire d’une posture intellectuelle teintée d’hypocrisie et
conte moqueur aux accents rohmériens délicatement évaporés.
Julien Gester, Libération, 11 août 2015
Le Saphir de Saint-Louis
L’Accademia delle Muse
Espagne, 2015, 1 h 32, couleur, v.o
Scénario, montage, photo
José Luis Guerín
Son
Amanda Villavieja
Avec
Raffaele Pinto, Emanuela Forgetta
Rosa Delor Muns, Mireia Iniesta
Patricia Gil, Carolina Llacher
Juan Rubiño, Giulia Fedrigo
Giovanni Masia, Gavino Fedrigo
et les étudiants de la Faculté de philologie
de l’Université de Barcelone
SOUTIEN ACOR / GNCR / ACID
FESTIVALS 2015 : LOCARNO / SÉVILLE
TORONTO / RECIFE / BELFORT…
DU 25 AU 31 MAI
EN EXCLUSIVITE
/ José Luis Guerín
C’est dans la chapelle des ex-voto marins de la Cathédrale Saint-Louis, à La Rochelle, que
l’on peut contempler le tableau qui témoigne de la tragédie que connut Le Saphir, en
1741. Cette goélette négrière, encalminée pendant des jours et des jours dans les eaux
intertropicales, transportait deux cent soixante et onze esclaves et trente membres
d’équipage. Ce petit tableau est comme la porte secrète d’une cathédrale qui s’ouvre sur
la grande Histoire…
Le film a été coproduit par le Festival International du Film de La Rochelle et Perspective Films avec le soutien de la DRAC
Poitou-Charentes et le service territorial de l’Architecture et du Patrimoine 17, du CNC, de CINE+, de la Région PoitouCharentes et du Département de la Charente-Maritime, de la Ville de La Rochelle et de l’Institut Ramon-Lluli.
En collaboration avec le Diocèse de La Rochelle / Saintes, le Centre Intermondes et le lycée Merleau-Ponty de Rochefort.
11
Espagne / France, 2015, 35’, couleur
Scénario José Luis Guerín
Photo Nicolas Contant
Son Benoît Perraud
Musique Jorge Arriagada
Montage Nuria Esquerra
Voix off André Wilms
projection en première partie
de L’ACADÉMIE DES MUSES
JEUDI 26 MAI 20H
MARDI 31 MAI 20H30
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:43 Page12
Kaili Blues / Bi Gan
Chen est médecin dans une petite clinique de Kaili, ville brumeuse et humide de la province
subtropicale du Guizhou. Il a perdu sa femme lorsqu’il était en prison pour avoir servi dans
les triades. Aujourd’hui, il s’occupe de Weiwei, son neveu, qu’il aimerait adopter. Lorsqu’il
apprend que son frère a vendu Weiwei, Chen décide de partir à sa recherche. Sur la route, il
traverse un village étrange nommé Dangmai, où le temps n’est plus linéaire. Là, il retrouve des
fantômes du passé et aperçoit son futur… Il est difficile de savoir si ce monde est le produit de
sa mémoire, ou s’il fait simplement partie du rêve de ce monde.
[…] Il est exceptionnel que se produise un événement tel que la découverte de Kaili Blues,
premier long métrage d’un réalisateur de vingt-six ans, Bi Gan. Bi Gan est chinois, mais
vient d’une région excentrée, le méridional et tropical Guizhou, et est issu de la minorité
ethnique miao: pas exactement le profil type du jeune réalisateur préparé à s’imposer
sur la scène internationale des festivals et des écrans art et essai. C’est pourtant ce qu’il
est en passe de faire, avec ce film qui ne cesse de rafler, à juste titre, toutes les récompenses
dans les festivals où il est invité, depuis Locarno qui l’a révélé en août dernier.
Au début de Kaili Blues, on retrouve certains traits communs au cinéma d’auteur chinois,
une attention aux gestes et aux atmosphères, une dimension documentaire, le pari sur les
puissances fictionnelles de personnages du quotidien, ici deux médecins qui travaillent
et s’ennuient dans un dispensaire. Mais déjà des tonalités inédites, un penchant pour
l’étrangeté qui rôde dans le banal et tire vers le fantastique, un humour à fleur de réel, la
présence de la violence et de la misère, dans un monde où il est encore courant de vendre
les enfants. Et surtout ces poèmes qui font irruption, troublent et séduisent. Poète, ce fut
une des activités de Bi Gan, depuis l’enfance. Il a aussi été pompiste, et dynamiteur de
chantier. Rencontrer ce jeune homme qui semble plus jeune encore, c’est aller à la
12
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:44 Page13
rencontre d’une trajectoire qui est elle aussi un poème. Fils d’un camionneur et d’une
coiffeuse, élevé par sa grand-mère dans cette ville de Kaili où commence le film, Bi Gan a
grandi dans un milieu où la culture n’avait aucune place.
Adolescent, il veut faire de la télévision, parce que «j’aime les animaux et j’espérais
pouvoir leur consacrer des reportages». Seul le département média de l’université de
Taiyuan, à deux mille kilomètres de là, accepte ce peu prometteur aspirant, qui ne connaît
rien au cinéma et ne s’en soucie pas. Un jour, par hasard, il tombe à la médiathèque de la
fac sur un extrait de Stalker de Tarkovski. Il déteste ce qu’il voit au point de décider d’écrire
un article dans le journal étudiant contre ce film, qu’il regarde alors par tronçons de dix
minutes sur YouTube. Arrivé au bout, «j’ai pris conscience que j’avais vu le plus beau film
de ma vie». Un professeur s’intéresse à lui, lui découvre un talent inattendu, va voir ses
parents pour les convaincre de le laisser suivre sa voie. Voie qui se dirige dès lors vers le
cinéma, mais avec des détours: Bi Gan étudie l’architecture, et apprend à faire sauter des
pans de montagnes à coup d’explosifs. De tout cela, on perçoit les traces dans Kaili Blues,
de même qu’on y entend ses poèmes, que jusque-là personne ne voulait lire. Aujourd’hui,
après que son film a remporté les Golden Horse, la plus haute récompense du cinéma
chinois (décernée à Taiwan), un grand éditeur souhaite les publier.
Sortir de son monde par des voies improbables, c’est bien aussi ce que raconte Kaili Blues.
Bientôt l’un des médecins enfourche sa moto et quitte la ville et son quotidien, chargé
d’une double mission –retrouver son neveu abandonné par son père, apporter des
souvenirs à l’ancien amoureux de sa collègue, désormais à l’article de la mort. La
chronique se fait road-movie, exploration de situations inattendues et traitées avec
légèreté, souvent avec humour. On songe au voyage hypnotique de Goodbye South,
Goodbye de Hou Hsiao-hsien. C’est que ce voyage dans l’espace est surtout une
circulation dans le temps, et une navigation dans différents états de réalité, d’imaginaire,
de rêve. Jusqu’à l’arrivée dans un village au bord d’une rivière, où commence un plan
proprement extraordinaire, sinon unique dans l’histoire du cinéma. Ce n’est pas
seulement que ces quarante minutes en font un des plus longs plans jamais tournés pour
un film de fiction, c’est surtout que cette sidérante circulation dans le village, ses maisons,
ses rues, une fête improvisée, la rencontre de plusieurs protagonistes, digresse, surprend,
compose à lui seul un monde d’une étonnante richesse. La fluidité et la complexité de ce
qui est alors mis en place témoignent d’une virtuosité, mais surtout d’une sensibilité qui
signent sans aucun doute la révélation d’un cinéaste de première grandeur.
Bi Gan, qui a recruté des membres de sa famille pour interpréter tous les personnages, avait
réussi à trouver quelques yuans pour se faire épauler d’une équipe technique
professionnelle –l’argent de la famille et du prof de l’université de Taiyuan y est passé. Cette
équipe technique n’a pas résisté aux conditions particulièrement compliquées de tournage,
souvent dans des conditions matérielles et climatiques pénibles, notamment pour ce plan
séquence hors norme, et a déserté le film avant la fin. «J’ai fini avec mes copains», explique
en souriant le jeune réalisateur, qui semble trouver que c’est mieux ainsi.
Road movie, aventure familiale et sentimentale où surgissent le documentaire et le
fantastique, Kaily Blues ne cesse de surprendre, par ce qui s’y raconte comme par la
manière dont cela est conté. En douceur –une douceur qui n’esquive nullement les duretés
de la réalité– il se fraie un chemin unique vers une idée du cinéma ambitieuse et émouvante,
jusqu’à la très belle et infiniment ouverte séquence finale, qui à nouveau remet en jeu tout
ce qu’un récit peut avoir de programmé.
Jean-Michel Frodon, slate.fr, 23 mars 2016
Chine, 2015, 1 h 50, couleur, v.o.
Scénario
Bi Gan
Photo
Wang Tianxing
Son
Liang Kai, Lou Kun
Musique
Lim Qiong
Montage
Qin Yanan
Avec
Luo Feiyang, Xie Lixun
Yongzhong Chen , Zeng Shuai
Zhao Daqing…
FESTIVALS 2015 : LOCARNO, MEILLEUR
PREMIER FILM
/ NANTES “FESTIVAL DES
TROIS CONTINENTS”, GRAND PRIX /
BELFORT “ENTREVUES”
DU 18 AU 31 MAI
EN EXCLUSIVITÉ
13
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:44 Page14
Théo & Hugo dans le même bateau
Olivier Ducastel / Jacques Martineau
La séance du lundi 30 mai à 20 h 30
sera suivie d’une rencontre avec
Olivier Ducastel et Jacques Martineau.
France , 2016, 1 h 37, scope-couleur
Scénario
Olivier Ducastel, Jacques Martineau
Photo
Manuel Marmier
Son
Tristan Pontécaille, Clément Badin
Victor Praud
Musique
Karelle + Kuntur
Montage
Karelle + Kuntur
Avec
Geoffrey Couët, François Nambot
Mario Fanfani, Bastien Gabriel
Miguel Ferreira, Théo Arthur
Eric Dehak, Patrick Joseph…
 film interdit aux moins de 16 ans
FESTIVAL 2016 : BERLIN (PANORAMA)
DU 30 MAI AU 7 JUIN
[…] Un film logiquement interdit aux moins de seize ans, car ne craignant pas d’aborder
frontalement, dans une très belle scène d’ouverture, la mise en scène du désir et du plaisir,
mais surtout un film libre et bouleversant, quel que soit le spectateur adulte et sa sexualité…
Stéphane Goudet in programme cinéma Le Méliès, Montreuil
Le temps de la rencontre amoureuse est probablement l’un des plus beaux qu’il nous
soit donné de vivre. Confrontant ce moment coupé du monde à une réalité anxiogène,
Ducastel et Martineau en captent l’essence et la restituent avec grâce. Prenant à bras le
corps la question de la sexualité au cinéma, replaçant la relation physique au cœur de la
narration, comme le fit Alain Guiraudie avec L’Inconnu du lac, les cinéastes font le choix
audacieux de démarrer leur film sur une longue séquence de sex-club. Erotique et
baignée de rouge, portée par une musique au beat surpuissant, elle met en exergue la
rencontre des deux protagonistes dans la représentation non feinte mais sublimée de
leur coup de foudre sexuel et amoureux. L’énergie déployée donne de l’élan à un récit qui
s’accélère et nous emporte. Avec une foi absolue dans le cinéma, Ducastel et Martineau
puisent aux sources du romantisme les ingrédients d’un film profondément contemporain
qui n’élude pas la réalité du sida mais la replace dans un contexte de vie. Un film porté par
la générosité de deux comédiens sans peur, Geoffrey Couët et François Nambot.
Pierre Afeu, persistanceretinienne.over-blog.com, 4 mars 2016
On relie souvent votre œuvre à celle de Jacques Demy, notamment parce que votre premier film, «Jeanne
et le Garçon formidable», lui rendait hommage. Ici, on pense plutôt à Agnès Varda, et plus
particulièrement à «Cléo de 5 à 7» (1962) –on retrouve l’intrigue en temps réel, l’horizon de la maladie…
OLIVIER DUCASTEL: J’ai rencontré Agnès quand j’étais assistant sur Trois places pour le 26 (1988), le
dernier film de Jacques Demy. Ensuite, on a eu l’occasion de la recroiser quand on a fait Jeanne et le
garçon formidable. Elle aimait beaucoup le scénario, et elle avait demandé à Mathieu Demy [son fils, qui
joue le rôle principal du film] si elle pouvait nous faire part de quelques suggestions… Après ça, elle
avait choisi de passer sur le tournage le jour où on mettait en boîte une scène de manif d’Act Up. Ça
nous avait vachement touchés qu’elle vienne précisément ce jour-là. Pour Théo & Hugo…, une première
version du scénario se déroulait le temps d’une nuit ; une autre était très éclatée, sur vingt-neuf
jours. En revoyant Cléo…, on s’est rendu compte qu’Agnès avait raison sur l’utilisation du temps réel.
propos recueillis par Quentin Grosset, Trois Couleurs, avril 2016
EN EXCLUSIVITE
14
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:44 Page15
S P E C TA C L E S E N M A I / J U I N
On achève bien les anges (Elégies)
SPECTACLE DE
THEATRE EQUESTRE
BARTABAS / ZINGARO
Bartabas en piste avec toute la troupe de Zingaro, dix cavaliers, trente-six chevaux, six musiciens
pour un nouveau spectacle plein d’images superbes et une pointe d’humour. Avec une musique
de fanfare en contrepoint de la voix fauve de Tom Waits. Puissant et fortement émouvant.
SOUS CHAPITEAU
du 3 au 22 mai / 15 représentations
- ESPLANADE DU PARC DES EXPOSITIONS, LA ROCHELLE
Dom Juan, DE MOLIÈRE / MISE EN SCÈNE JEAN-FRANÇOIS SIVADIER
THEATRE
Jean-François Sivadier réussit le tour de force de faire de Dom Juan et de ses débordements, une
farce qui prend à témoin le public. Dans une grande fidélité à la mise en scène, les acteurs s’en
donnent à cœur joie, et tout particulièrement Nicolas Bouchaud dont on apprécie une nouvelle
fois l’excellence dans le rôle-titre.
mercredi 18, vendredi 20 mai 20 h 30 / jeudi 19 mai 19 h 30
Kaash, CHORÉGRAPHIE DE AKRAM KHAN
DOM JUAN
DANSE
Dans une scénographie signée Anish Kapoor, une des œuvres marquantes de ce génial
chorégraphe qui allie vélocité et précision dans cette évocation ciselée de l’origine du monde.
mardi 24 mai 20 h 30
La fin du monde est pour dimanche
DE ET AVEC
THEATRE
LA FIN DU MONDE…
FRANÇOIS MOREL / MISE EN SCÈNE BENJAMIN GUILLARD
C’est le spectacle créé, en 2013, dans le Théâtre Verdière qui revient, après une longue tournée,
pour une dernière dans le Grand Théâtre. Personnages savoureux et instants délectables croqués
par les mots et le jeu de François Morel.
mardi 31 mai, mercredi 1er juin 20 h 30
La grenouille avait raison
DE ET AVEC
INCLASSABLE
JAMES THIERRÉE
Une nouvelle création, avec James Thierrée en scène, entouré de cinq autres artistes de haut
vol, pour inventer des histoires mystérieuses, virtuoses et ludiques, avec la même patte que
La Symphonie du hanneton, Raoul, Au revoir parapluie…mer 8, ven 10 juin 20 h 30 / jeu 9 juin 19 h 30
Réservation des places
m
u Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.
Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE.
Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics à partir du vendredi 29 avril : LA GRENOUILLE AVAIT RAISON
Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs
qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.
u
u
LA GRENOUILLE AVAIT RAISON
CINEMA MAI 2016_PROGRAMME CINEMA 25/04/16 10:44 Page16
M
A
I
DU 27 AVRIL AU 3 MAI
BADEN BADEN de Rachel Lang
France/Belgique, 2016, 1h34, couleur
LES HABITANTS de Raymond Depardon
France, 2016, 1h24, scope-couleur
LE FILS DE JOSEPH de Eugène Green
France/Belgique, 2016, 1h55, couleur
LE BOIS DONT LES RÊVES SONT FAITS de Claire Simon
France/Suisse, 2016, 2h26, couleur
2
ME 27/04 JEU 28
VEN 29
1
SAM 30 DI 1er/05
14H
20H45
15H45
19H
18H
DU 4 AU 10 MAI
MER 4
JEU 5
IN JACKSON HEIGHTS de Frederick Wiseman
Etats-Unis, 2015, 3h10, couleur, v.o.
RED AMNESIA de Wang Xiaoshuai
Chine, 2014, 1h45, couleur, v.o.
BADEN BADEN de Rachel Lang
14H30*
DU 11 AU 17 MAI
DU 18 AU 24 MAI
MIMI & LISA de Katarína Kerekesová
MA LOUTE de Bruno Dumont
KAILI BLUES de Bi Gan
Chine, 2015, 1h50, couleur, v.o.
L’ANGE BLESSÉ de Emir Baigazin
LE CARAVAGE de Alain Cavalier
DU 25 AU 31 MAI
MIMI & LISA de Katarína Kerekesová
KAILI BLUES de Bi Gan
L’ACADÉMIE DES MUSES de José Luis Guerín
Espagne, 2015, 1h32, couleur, v.o.
MA LOUTE de Bruno Dumont
MAR 3
18H
16H30
16H
20H
14H
14H30
18H30
20H30
14H
18H15
16H
14H15
21H
16H
20H30 *
18H
14H
18H
15H45
20H
18H15
15H
20H
VEN 6
SAM 7
DIM 8
LUN 9
MAR 10
15H*
15H*
16H30
18H30
20H30
14H30
20H30
18H30
16H15
15H
14H
18H
20H
14H30
20H30
18H30
16H
14H
20H
18H
16H
17H
LE CARAVAGE de Alain Cavalier
France, 2015, 1h10, couleur
MIMI & LISA de Katarína Kerekesová
Animation, Slovaquie, 2011-2013, 45’, couleur, version française
L’ANGE BLESSÉ de Emir Baigazin
Kazakhstan /France/Allemagne, 2015, 1h52, couleur, v.o.
BADEN BADEN de Rachel Lang
RED AMNESIA de Wang Xiaoshuai
LE CARAVAGE de Alain Cavalier
MA LOUTE de Bruno Dumont
France/Allemagne, 2016, 2h02, scope-couleur
LUN 2
6
20H (1)
16H45
20H45
14H
LES HABITANTS de Raymond Depardon
0
MER 11
14H30
17H30
20H30
18H30
15H30
MER 18
14H30
15H30
20H15
18H
JEU 12
VEN 13
SAM 14
DIM 15
LUN 16
MAR 17
14H
18H15
20 H30
16 H15
18H
18H45
16H15
18H30
20H45
14 H
16 H
17 H
14 H30
21 H
20H30
14H30
21H
18H30
14 H30
16H
20H45
14H
18H30
VEN 20
SAM 21
DIM 22
LUN 23
MAR 24
15H
20H
17H30
14H
18H45
21H
JEU 19
14H
18H45
21H
14H
20H45
18H30
16H30
16H30
16H
20H45
18H30
16H45
17H45
14H30
16 H30
20H15
16H30
14H30
MER 25
14H30
15H30
18H
20H
JEU 26
VEN 27
SAM 28
DIM 29
LUN 30
MAR 31
17H
20H (2)
14H
18H30
16H45
18H45
18H
15H
15H
17H30
16H15
20H30
14H30
20H45
14H30
20H
17H
18H15
16H30
20H30 (2)
14H
THÉO & HUGO DANS LE MÊME BATEAU de Olivier Ducastel et
20H30 (3)
Jacques Martineau • France, 2016, 1h37, scope-couleur
(1) Rencontre publique lundi 2 mai à 20h à l’issue de la projection de Baden Baden, en présence de Rachel Lang et Lazare Gousseau, comédien
En collaboration avec le Centre Intermondes (Billetterie à partir du lundi 25 avril)
*
(2)
(3)
Projections dans le Grand Théâtre
Projection du film Le Saphir de Saint-Louis de José Luis Guerín (35’) en première partie de L’Académie des muses, jeudi 26 à 20h et mardi 31 à 20h30
Rencontre publique avec Olivier Ducastel et Jacques Martineau, lundi 30 mai à 20h30 à l’issue de la projection de Théo & Hugo…
(Billetterie à partir du lundi 23 mai)
LA COURSIVE SCENE NATIONALE / 4, RUE ST-JEAN-DU-PEROT / 17000 LA ROCHELLE / 05 46 51 54 00 / www.la-coursive.com