Dossier de presse - Opéra national du Rhin

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Dossier de presse - Opéra national du Rhin
Leos Janáček
Saison 2016- 2017
Dossier de presse
La Petite
Renarde rusée
Strasbourg
11 > 23 décembre 2016
Mulhouse
6 > 8 janvier 2017
du rhin
opéra d'europe
Leos Janáček
La Petite Renarde rusée
Príhody lišky Bystroušky
Opéra en trois actes
Livret du compositeur d’après Rudolf Těsnohlídek
Créé le 6 novembre 1924 au Théâtre national de Brno
Reprise, coproduction Opéra national du Rhin – Opéra de Lille
Direction musicale Antony Hermus
Mise en scène Robert Carsen
Réalisation de la mise en scène Maria Lamont
Décors et costumes Gideon Davey
Lumières Robert Carsen et Peter Van Praet
Chorégraphie Philippe Giraudeau
Dramaturgie Ian Burton
La Renarde Elena Tsallagova (11, 17, 19, 21, 23 décembre 2016)
Lucie Silkenová (6 et 8 janvier 2017)
Le Renard Sophie Marilley
Le Garde-chasse Oliver Zwarg
Sa Femme / Le Hibou Mireille Capelle
L’Instituteur Guy de Mey
Le Curé / Le Blaireau Enric Martinez-Castignani
Harasta Martin Bárta
Pasek l’aubergiste Peter Kirk
Madame Paskova / Le Pivert Sophie Angebault
Lapak le chien Aline Martin
Le Coq / Le Geai Anaïs Mahikian
Chœurs de l’Opéra national du Rhin
Les Petits Chanteurs de Strasbourg
Maîtrise de l’Opéra national du Rhin
Orchestre philharmonique de Strasbourg
STRASBOURG Opéra
di 11 décembre 15 h
sa 17 décembre 20 h
lu 19 décembre 20 h
me 21 décembre 20 h
ve 23 décembre 20 h
MULHOUSE La Filature
ve 6 janvier 20 h
di 8 janvier 15 h
« Sur le sentier français de La Petite Renarde rusée »
Conférence de Joseph Colomb
Strasbourg, Librairie Kléber
sa 10 décembre 17 h
entrée libre
Dossier de presse 2
« On se sent ici comme au lendemain de sa nuit de noces. »
Le Garde-chasse, Acte I
Fuis-moi, je te suis et suis-moi, je te fuis. Cet adage bien connu de tous peut sembler inapproprié
pour évoquer la relation entre un garde-chasse et une renarde. Et pourtant… Dans un monde où
les animaux chantent avec les hommes, les frontières sont certainement plus floues. Amour et mort
sont au rendez-vous de ce conte initiatique moins naïf qu’il n’y paraît.
À propos de l’œuvre…
Quand le poète morave Rudolf Tĕsnohlídek est contacté par Leoš Janáček en 1921 pour l’adaptation
en opéra de sa nouvelle illustrée Liška Bystrouška, il croit d’abord à une plaisanterie. Mais la promesse
de l’obtention de 10% sur les droits du futur ouvrage achève de le convaincre de la détermination
du compositeur. Ce serait la femme de ménage de ce dernier qui aurait attiré son attention sur cette
petite histoire d’animaux parue en feuilleton dans un journal de Brno au printemps 1920 et qui
connaissait un vrai engouement populaire.
Décidé d’adapter lui-même le livret à partir de quelques épisodes afin d’en obtenir une version
théâtrale efficace, Janáček entend dépeindre l’intimité des hommes au travers du monde animal.
Contrairement à l’histoire initiale, il opte pour une issue tragique puisque la Renarde finira sous
les balles d’un chasseur. Il tient pour autant à ce que l’opéra finisse avec malice sur une nouvelle
héroïne de la même espèce à l’image d’une nature en perpétuel renouvellement. Ce sera certes un
opéra « gai avec une fin triste » mais cette dernière sera de courte durée.
Son enthousiasme le conduit à écrire très vite, puisqu’une première mouture est réalisée durant
l’année 1922 avant d’être profondément remaniée la suivante, comme souvent chez le compositeur.
La création a lieu à Brno le 6 novembre 1924 avant une reprise à Prague dans la foulée. L’occasion
pour Janáček d’opérer quelques modifications et de préciser le type de voix pour chacun des rôles.
Ne voulant pas rendre ridicules ses personnages animaliers, il demande expressément à ce que des
enfants en interprètent certains.
L’accueil du public est excellent pour les deux séries de représentations, et la seconde bénéficie, en
outre, d’une retransmission par la radio, élargissant son auditoire. Néanmoins, l’œuvre ne parvient
pas à s’imposer en Europe. La version donnée par Max Brod à Mayence en 1927 déboussole plus
d’un spectateur devant un sujet inhabituel pour une scène lyrique. On propose alors à Janáček de
transformer son ouvrage en suite symphonique (qui sera réalisée beaucoup plus tard par le chef et
violoniste Václav Talich). Il faut attendre l’après-deuxième guerre mondiale pour qu’une production
de la Kosmiche Oper de Berlin, alors dirigée par Walter Felsenstein, bouleverse enfin la donne.
Elle permet même une création française au Théâtre des Nations de Paris. Sans devenir encore un
incontournable du répertoire, l’opéra suscite de nouvelles tentatives un peu partout même si la
production berlinoise reste un modèle intimidant. La fin du XXe siècle accélère définitivement le
mouvement : désormais tous les grands théâtres l’ajoutent à leur programmation tandis que les
compagnies aux moyens plus limités se ruent sur la version de chambre élaborée par Jonathan
Dove.
Avec La Petite Renarde rusée, Janáček nous invite avec une sensibilité rarement égalée à contempler
la nature. L’orchestre joue à ce titre un rôle majeur tant le compositeur le pare de ses plus beaux
atours particulièrement lors d’envolées lyriques à même d’éveiller l’imaginaire de chacun. S’il
s’inscrit dans la musique de son temps avec l’utilisation de leitmotive, notamment pour dépeindre
la Renarde, il n’hésite pas à s’inspirer également du folklore morave et de la musique populaire. Au
final, Janáček parvient à signer l’un de ses ouvrages à la fois le plus frais et le plus émouvant.
L’OnR a donné La Petite renarde rusée pour la première fois durant la saison 1982-1983, dans la
version allemande de Max Brod (dir. Albert Rosen, msc. Adrian Slack d’après J. Miller), avant d’en
proposer une nouvelle production en tchèque en 2012-2013, dans le cadre du cycle Janáček initié
par Marc Clémeur (dir. Friedemann Layer, msc. Robert Carsen). C’est cette version qui est reprise
aujourd’hui.
Dossier de presse 3
Un regard unique sur la nature
Entretien avec Robert Carsen (extraits)
Qu’est-ce qui vous intéresse particulièrement dans La Petite Renarde rusée ?
Robert Carsen L’œuvre est absolument magnifique à tous points de vue. Elle est touchante, pleine d’émotion et d’humour.
Elle porte un regard sur la nature comme aucune autre œuvre de Janáček. Tout autant que Janáček est un compositeur
atypique, La Petite Renarde rusée est une œuvre inclassable. Elle nous immerge dans la nature. On y trouve une réelle
compréhension des cycles de la vie, et à travers elle on se sent en symbiose avec les beautés et les mystères de la nature.
Que demander de plus ?
Quelles sont ses principales caractéristiques ?
R. C. : On sait que l’œuvre est basée sur la bande dessinée de Rudolf Těsnohlídek, si populaire qu’elle a été publiée en
feuilleton à l’époque (La Petite Renard rusée dite Finoreille). Janáček en transcende complètement l’histoire, et offre une
vie très particulière aux animaux et aux êtres humains. Les animaux ont bien sûr des caractéristiques humaines puisque
des humains les interprètent, mais Janáček observe à la loupe le comportement du monde animal. Même si la Renarde
et les renardeaux sont en lutte avec les êtres humains, ils doivent trouver des solutions pour vivre ensemble, de façon
harmonieuse. Janáček porte un regard ironique sur l’homme, ses faiblesses et ses travers, notamment à travers les trois
personnages qui passent tout leur temps au café et boivent beaucoup trop… L’homme confond amours et nature, Humain
et Nature, alors que les animaux ont une vision des choses plus juste.
Comment La Petite Renarde rusée s’inscrit-t-elle dans les compositions de Janáček ?
R. C. : C’est une œuvre de la fin de la vie du compositeur, on pourrait dire une œuvre testamentaire. Janáček a près de 70
ans lorsqu’il découvre La Petite Renarde Finoreille. Il est entrain de composer Kát’a Kabanová (1921), puis viendront La Petite
Renarde rusée (1924), L’Affaire Makropoulos (1926) et De la maison des Morts (1930). On y trouve surtout une grande sagesse
et une réelle compréhension de la vie, résultat de son expérience au moment où il cherche l’harmonie avec la nature.
Dès les premières mesures de l’opéra, la musique évoque les éléments, les cycles de la vie et des saisons, dominant toute
l’œuvre. Les tableaux s’enchaînent et accentuent la division entre l’univers des humains et des animaux. Les caractères des
personnages sont très piquants, mais c’est surtout le sentiment de la nature en mouvement perpétuel qui donne toute sa
dimension au reste...
La Petite Renarde rusée est-elle une œuvre à part, ou au contraire une œuvre centrale de Janáček ?
R. C. : Elle est les deux. Centrale car on y retrouve les grandes fresques lyriques comme dans Kát’a Kabanová et dans Jenůfa,
même s’il s’agit d’une œuvre plus mélodique que L’Affaire Makropoulos ou que la beaucoup plus glauque Maison des Morts.
Celles-ci sont plus complexes et ambitieuses de par leur sujet difficile, tandis que La Petite Renarde est très lyrique : on
y sent davantage le mouvement de la musique, les passages orchestraux luxuriants dominent. Donc pour moi elle est
centrale, mais elle est à part.
Photos : A. Kaiser, F. Godard
Dossier de presse 4
Le personnage de la Renarde a-t-il des points communs avec Jenůfa, Katia, Emilia Marty…
R. C. : Je ne crois pas. Je ne vois aucune réelle liaison entre la Renarde et les autres héroïnes de Janáček. D’abord parce
que c’est un animal, mais aussi parce que les autres héroïnes sont en permanence mises dans des situations difficiles
ou conflictuelles ; elles sont des victimes de la société hypocrite dans laquelle elles vivent. La Renarde bénéficie d’une
liberté totale ; elle est complètement libre de faire ce qu’elle veut, et n’est absolument pas une victime. À la fin, quand
Harašta lui tire dessus, c’est fait sans aucune sentimentalité : elle meurt et on passe à la génération suivante. Le regard
est beaucoup plus franc. Tout est filtré par la nature et non par l’homme, on n’est pas du tout dans une situation
d’exaltation. Les caractères des humains sont évidemment plus compliqués, surtout par exemple celui du Garde-chasse.
Il fait la confusion entre la Renarde et son ancien amour, et a un caractère beaucoup plus tourmenté que la Renarde…
C’est le mérite de l’œuvre. Il ne faut pas faire d’amalgame…
Quels sont les plaisirs et/ou les difficultés à mettre en scène La Petite Renarde rusée ?
R. C. : Je ne pense jamais en termes de difficultés. On pourrait dire que tout est difficile puisqu’il faut trouver des
solutions à tout, mais j’ai beaucoup de chance de faire ce que je fais. Donc, je vois tout ça plutôt comme un langage.
La Renarde est un ouvrage complexe à mettre en scène parce qu’il faut trouver un langage pour l’œuvre et parce qu’il
n’y a pas de ligne très claire entre les chanteurs qui incarnent les humains et ceux qui représentent les animaux. Tout le
monde parle, humains et animaux. Le défi majeur pour le metteur en scène est de trouver le langage pour exprimer cela
et c’est assez compliqué de personnifier tous ces animaux. Avec mon décorateur Gideon Davey, nous n’avons pas voulu
mettre de masques aux animaux. Il a fallu trouver des solutions moins narratives, plus suggestives et plus poétiques. Je
n’ai pas voulu de langage artificiel pour le décor : la nature est tout le temps présente et nous avons conçu un monde
métaphorique. Les changements de décor se font à vue en toute fluidité. Nous avons restreint les variétés animales aux
mammifères (renards, blaireau, chien…) et aux oiseaux (les insectes n’apparaissent que très ponctuellement). À la fin de
l’opéra, lorsque la Renarde meurt, l’un de ses renardeaux prend la suite et la boucle est bouclée. L’homme peut faire ce
qu’il veut, mais il n’arrive pas à apprivoiser les animaux, ni à contrôler la nature, et c’est tant mieux !
Dans une interview, vous avez dit qu’« il faut susciter les rêves du public ». Est-ce que cet opéra est propice au rêve,
au merveilleux ?
R. C. : Absolument ! C’est inhabituel à l’opéra ou au théâtre d’être si totalement en communion avec la nature. On
a l’habitude d’évoquer la nature dans la musique symphonique, mais moins à l’opéra, qui suggère plutôt de grandes
émotions au travers des situations dramatiques. Il n’y a vraiment que Janáček pour réussir une chose pareille à l’opéra,
je ne vois pas quel autre compositeur pouvait en tirer une trame si intense, une œuvre si poétique. Il a en plus cet
incroyable don de la concision et n’est jamais redondant. Le résultat est un opéra profondément onirique et tellement
en relation avec la Nature.
Propos recueillis en 2012.
Dossier de presse 5
Des renards et des hommes
Il était une fois…
Il était une fois... une belle et coquine petite renarde qui s’amusait avec toute la faune de la forêt,
grenouille, moustique, libellule et compagnie. Un jour, le garde-chasse la capture pour amuser ses
enfants et tente – en vain – de l’apprivoiser. On l’attache, elle se bat en vain pour l’émancipation du
poulailler, et finit par s’enfuir après avoir croqué le coq et les poules ! La liberté retrouvée, elle vit un
grand amour avec un renard et éduque une ribambelle de renardeaux. Mais par un triste après-midi
d’automne, le marchand ambulant Harašta la tue d’un coup de fusil. Les renardeaux continuent
de danser, la forêt de respirer... Au village, le curé et l’instituteur s’enivrent et égrènent des rêves
déçus, ils vieillissent. L’été suivant, le garde-chasse s’assoupit au coin de la forêt où il avait capturé
Finoreille. En rêve, il voit une jeune petite renarde, portrait craché de sa mère… Mais quand il cherche
à l’attraper sa main se referme sur une petite grenouille qui lui assure, tremblant de peur, que l’autre
fois c’était son grand-père... Hélas, le temps passe… mais la vie continue malgré tout !
Un hymne à la nature
La Petite Renarde rusée est un ouvrage original tant dans la production de Janáček que dans l’histoire
de l’opéra en général. Inspirée d’une bande-dessinée publiée en feuilletons dans un quotidien de
Brno qui fit fureur à l’époque, l’histoire de la renarde retient l’attention du compositeur tchèque.
Dans un décor de collines boisées inspiré des campagnes moraves et de son village natal, il crée
une suite de tableaux concis et poétiques qui présentent alternativement des animaux et des
hommes. Cet opéra, même s’il ne s’agit pas de son dernier ouvrage, pourrait être considérer comme
le testament musical et philosophique du compositeur.
De la BD à l’opéra
Des dessins à la plume du peintre Stanislav Lolek oubliés au fond d’un tiroir sont découverts
par hasard. Le roman qui sert de base à Janáček, Liška Bystrouška, est né de cette découverte :
le directeur du quotidien Lidové Noviny «séduit par la fraîcheur et la drôlerie de ces
vignettes confie à Těsnohlídek le soin de rédiger de brèves légendes pour accompagner les
dessins. […] Il s’attelle sans plaisir à la tâche, peu confiant dans le succès de l’entreprise.
Il ignorait bien sûr que de cette besogne allait naître son œuvre la plus populaire.»1
La renarde Finoreille voit le jour le 7 avril 1920. Marie Stejskalová, femme de ménage chez les
Janáček, est une lectrice assidue de la série ; ce sont ses éclats de rire quand elle la lit qui attirent
l’attention du musicien. Il s’en empare, au grand étonnement de Těsnohlídek qui croit dans un
premier temps à une plaisanterie. Dans le roman, comme plus tard dans l’opéra, il n’y pas de morale
et les bêtes n’ont pas vocation à dénoncer les déboires, vices et malfaçons de l’homme. « Ce qui
plut au compositeur, c’est que jamais dans son récit Těsnohlídek ne se sert des animaux à des fins
satiriques. La Petite Renarde rusée n’est pas une fable, il serait vain d’y chercher une morale, tout
aussi vain de prétendre déceler, à travers le comportement de tel ou tel animal, un comportement
humain […] Les animaux ne «philosophent» pas […] et se contentent d’accomplir du mieux qu’ils
peuvent, avec tout ce que cela suppose parfois de cruauté , de sauvagerie et d’»amoralisme», la
tâche difficile de vivre. »2
Dossier de presse 6
Ce que La Renarde m’a dit
Janáček se met à écrire, au soir de sa vie, un ouvrage plein de poules, insectes, oiseaux…etc., qui
content les aventures d’une renarde insolente et maligne, rebaptisée Finoreille. Le compositeur
élabore un livret reflétant sa propre philosophie et vision du monde. Il ne retient que quelques
épisodes qu’il réorganise et comprime, laissant le soin à Finoreille de résumer toutes les péripéties
antérieures lorsqu’elle raconte au Renard ses mésaventures avec les humains. « Janáček réserve
le rôle dominant à la musique ; c’est elle qui raconte, qui dévoile la psychologie des personnages,
qui émeut, qui surprend, qui médite, qui envoûte et, même, qui organise l’ensemble et détermine
l’architecture (d’ailleurs très travaillée et raffinée) de l’œuvre. »3
Autre différence majeure avec le roman de Těsnohlídek : la fin. La renarde, devenue ici mère de
famille nombreuse, est tuée par un braconnier. Mais cette note triste est très vite atténuée par un
happy end : le garde-chasse rencontre au final une petite renarde, portrait craché de sa mère en
miniature, qui s’avère être la fille de celle qu’il avait capturée autrefois. La mort de Finoreille fait
en quelque sorte basculer le conte dans une dimension plus grave et profonde par une méditation
néanmoins sereine, teintée de mélancolie, sur les cycles de la vie et de la mort.
Une réflexion sur le Temps qui passe
Derrière la douceur naïve et souriante d’une nouvelle campagnarde, Janáček nous donne à entendre
une histoire sensible, profonde et où l’on passe du rire aux larmes, de la légèreté enfantine à une
réflexion plus philosophique. Deux espèces, les humains et les animaux, s’y côtoient dans un même
espace : la Nature. Plus qu’une succession d’épisodes amusants, l’opéra se construit sur le principe
d’un récit à deux vitesses avec une alternance entre les scènes de forêt vivantes et facétieuses,
puis des scènes à l’auberge, où les hommes se lamentent, nostalgiques, pleins de désillusions
et de fantasmes insatisfaits. Ils vivent dans l’inquiétude engendrée par la conscience leur propre
mort. « Ce qui relie le monde animal à celui des hommes est un même thème : le temps qui s’en
va, la vieillesse vers laquelle tous les chemins conduisent. Janáček, en parle comme un musicien :
«l’essence musicale de la vieillesse» (musicale dans le sens : accessible à la musique, que seule la
musique peut exprimer), c’est l’infinie nostalgie du temps qui n’est plus là. »4
Janáček achève le récit comme il l’a commencé : le garde-chasse retourne en forêt et s’endort à
nouveau en compagnie des descendants des animaux rencontrés autrefois. Son monologue conclut
sereinement le récit comme une méditation amusée et réconcilie ainsi l’homme avec son destin
malgré la fugacité de sa propre vie. Le temps passe certes, l’échéance de la mort est inéluctable
mais les animaux prouvent que toute chose qui meurt se régénère dans le cycle de la vie, le
renouvellement éternel de la terre et donnent une réponse aux maux des hommes.
1-Michel Chasteau, D’une renarde l’autre : Lolek – Těsnohlídek – Janáček – Bro, L’Avant Scène Opéra n°252
2-idem
3-Milan Kundera, Le plus nostalgique des opéras, L’Avant Scène Opéra n°252
4-idem
Marie Brault, extrait du journal de l’OnR Croisements n°14
Dossier de presse 7
L’argument
Des animaux côtoient et chantent avec les hommes dans un opéra plein de poésie qui livre une
jolie réflexion sur le sens de la vie. Janáček, au faîte de sa vie, s’empare avec délice d’une fable
moins naïve qu’elle paraît.
Acte I
Comment la renarde se fait prendre. La forêt, par un après-midi ensoleillé d’été.
Allongé, le forestier fait la sieste dans la chaleur d’un après-midi d’été. Pendant qu’il dort, des
renardeaux viennent le regarder. Le forestier se réveille et attrape un des jeunes renards. C’est la
Petite Renarde, Oreilles pointues. Il décide de la ramener chez lui.
La renarde dans la ferme du forestier. La renarde joue l’homme politique. La renarde
s’enfuit.
La renarde échange des histoires avec le chien et ils discutent de leur manque d’expérience
amoureuse. La renarde est obligée de se défendre contre les avances sexuelles du chien. Les enfants
du forestier commencent à la tourmenter et lorsqu’elle cherche à s’enfuir, le forestier la met à
l’attache dans la cour. Lorsque la nuit tombe, la renarde rêve qu’elle est une belle jeune femme,
mais à l’aube, elle redevient une renarde.
La renarde essaie de gagner la confiance des poules de la ferme pour les manger. Une partie de son
stratagème comporte une accusation « féministe », puisqu’elle reproche aux poules leur dévotion
servile à l’égard du coq. Devant l’échec de cette ruse, la renarde menace de s’enterrer vivante dans
la cour. Le coq est chargé d’enquêter et se fait promptement égorger par la renarde, en même temps
que toutes les poules. Redoutant la vengeance du forestier et de sa femme, la renarde s’échappe et
regagne précipitamment la forêt.
Acte II
La renarde reprend le terrier du Blaireau
Désormais en liberté dans la forêt, la renarde évince impitoyablement le blaireau de chez lui en
souillant son terrier. L’ayant obligé à partir, elle reprend son logis confortable et s’y installe.
L’auberge
Le forestier, le maître d’école et le curé boivent et jouent aux cartes. Le forestier se moque des
déboires amoureux du maître d’école. Ce dernier raille alors le forestier qui a laissé s’enfuir la
renarde. Entendant le coq chanter, le maître d’école puis le curé prennent congé. Le forestier médite
ironiquement sur l’amour obsessionnel du maître d’école mais s’en va, lui aussi, quand l’aubergiste
lui rappelle l’évasion de la renarde.
La forêt au clair de lune.
Épié par la renarde, le maître d’école (complètement soûl à présent) a du mal à retrouver le chemin
de sa maison et croit voir Terynka, la femme dont il a toujours été amoureux. Le curé traverse
lui aussi le bois pour rentrer chez lui et, rêvant du passé, se rappelle un incident de sa jeunesse
lors duquel il a été accusé à tort d’avoir séduit une jeune fille. Les deux hommes sont surpris par
l’arrivée du forestier, toujours à la recherche de la renarde. Le maître d’école et le curé s’enfuient en
entendant le forestier tirer deux coups de fusil.
Dossier de presse 8
La renarde est courtisée ; amour et mariage de la renarde
La renarde rencontre un séduisant renard. Elle lui parle de son enfance et de sa jeunesse et se vante
de ses exploits passés chez le forestier. Elle lui raconte l’histoire tragique du coq et des poules
qu’elle a massacrés et de son évasion. Le renard la laisse un instant et à son retour, lui offre un
lapin fraîchement tué. La renarde commence par repousser les avances du renard, qui lui fait alors
une déclaration d’amour passionnée. Elle finit par céder, et ils font l’amour dans son terrier. Quand
ils décident de se marier, tous les animaux de la forêt se joignent avec exubérance à la célébration.
Acte III
La renarde se montre plus maligne qu’Harasta ; la mort de la renarde
Harasta, un braconnier, est accosté par le forestier qui lui adresse des accusations soupçonneuses.
Harasta lui dit qu’il va épouser Terynka, dont le maître d’école est amoureux depuis des années. Le
forestier tend un piège pour prendre la renarde, mais elle le découvre immédiatement et se moque
de sa stupidité avec ses renardeaux. Entourés de leurs nombreux enfants, la renarde et le renard se
réjouissent à l’idée du retour du printemps, saison de la reproduction. Harasta revient, et feignant
d’être blessée, la renarde s’allonge sur le chemin. Harasta attrape son fusil mais la renarde l’entraîne
plus loin dans le bois, jusqu’à ce qu’il trébuche et se fasse très mal. Dans sa colère, Harasta tire
aveuglément autour de lui, dispersant les renardeaux et blessant mortellement la renarde.
Le forestier rencontre le maître d’école et après avoir ri avec lui de son ivresse, il lui manifeste de
la compassion quand il comprend que le maître d’école est affligé par le mariage de Terynka et
d’Harasta qui a lieu le jour même. Ils regrettent tous deux le départ du curé. Sentant le poids de
l’âge, le forestier rentre chez lui à travers la forêt.
La jeune renarde, portrait craché de sa mère
Le forestier contemple la beauté de la forêt et se rappelle son propre mariage. Il s’endort, en paix
avec la nature et avec lui-même. Les renardeaux reviennent l’observer. Le forestier s’éveille et
cherche à attraper un des renardeaux, portrait craché de la renarde. N’y arrivant pas, il se rendort,
laissant son fusil tomber au sol.
Ian Burton
Traduction Odile Demange
Dossier de presse 9
Die Handlung
1. Akt
Wie das Füchslein gefangen wird. Im Wald, an einem sonnigen Sommernachmittag.
An einem heißen Sommernachmittag schläft der Förster im Wald ein. Einige junge Füchse kommen herbei. Der
Förster wacht auf und fängt einen von ihnen: Es ist eine junge Füchsin, Füchslein Schlaukopf. Er beschließt, sie
mit nach Hause zu nehmen.
Das Füchslein in der Försterei. Das Füchslein politisiert. Das Füchslein entkommt.
Die Füchsin unterhält sich mit dem Hund, und sie sprechen über ihre mangelnde Erfahrung in Liebesdingen. Die
Füchsin muss sich gegen die Annäherungsversuche des Hundes zur Wehr setzen. Die Kinder des Försters ärgern
sie, und als sie fliehen will, bindet der Förster sie im Hof an. In der Nacht träumt die Füchsin, sie verwandle sich
in eine schöne junge Frau, doch bei Tagesanbruch wird sie wieder zum Fuchs.
Das Füchslein versucht, das Vertrauen der Hühner zu gewinnen, um sie fressen zu können. Zum Teil wendet
es dabei „feministische“ Strategien, an, denn es wirft den Hühnern vor, dass sie sich dem Willen des Hahns
unterwerfen. Als dieser Trick erfolglos bleibt, droht die Füchsin, sich im Hof lebendig zu begraben. Der Hahn will
der Sache auf den Grund gehen, doch die Füchsin beißt ihm und den Hühnern die Kehle durch. Aus Angst vor
der Rache des Försters und seiner Frau flieht das Füchslein in den Wald.
2. Akt
Das Füchslein enteignet den Dachs
Die Füchsin läuft zurück in den Wald. Dort vertreibt sie den Dachs aus seinem Bau und richtet sich selbst in der
komfortablen Behausung ein.
Im Wirtshaus
Der Förster, der Lehrer und der Pfarrer trinken und spielen Karten. Der Förster neckt den Lehrer wegen seiner
Liebesabenteuer. Dieser dreht den Spieß um und macht sich über den Förster lustig, weil er die Füchsin hat
entkommen lassen. Als der Hahn kräht, gehen der Lehrer und der Pfarrer nach Hause. Der Förster sinniert
ironisch über die leidenschaftliche Liebe des Lehrers, doch auch er verlässt das Wirtshaus, als der Wirt ihn an
die entflohene Füchsin erinnert.
Der Wald im Mondschein
Die Füchsin beobachtet den Lehrer, der völlig betrunken ist und nur mit Schwierigkeiten den Weg nach Hause
findet. Er glaubt, Terynka zu sehen – das Mädchen, in das er verliebt ist. Auch der Pfarrer durchquert auf
dem Heimweg den Wald und erinnert sich an eine Begebenheit aus seiner Jugend, als man ihn zu Unrecht
beschuldigte, ein junges Mädchen verführt zu haben. Die beiden Männer werden vom Förster überrascht, der
immer noch auf der Suche nach der Füchsin ist. Als der Förster zwei Schüsse abfeuert, fliehen der Lehrer und
der Pfarrer.
Das Füchslein verliebt sich und heiratet
Die Füchsin begegnet einem galanten Fuchs. Sie erzählt ihm von ihrer Kindheit und Jugend und prahlt mit
ihren Heldentaten beim Förster. Sie berichtet, wie sie den Hahn und die Hühner umgebracht hat und geflohen
ist. Der Fuchs geht kurz fort und schenkt ihr bei seiner Rückkehr einen frisch erlegten Hasen. Sie weist die
Avancen des Fuchses zunächst zurück, bis er ihr eine leidenschaftliche Liebeserklärung macht. Die Liebenden
verschwinden im Bau des Fuchses. Als sie ihre Vermählung bekanntgeben, stimmen alle Tiere des Waldes in den
Hochzeitsjubel ein.
Dossier de presse 10
3. Akt
Die Füchsin legt Haraschta herein; Tod der Füchsin
Der Landstreicher Haraschta wird vom Förster der Wilderei beschuldigt. Haraschta erzählt, dass er Terynka
heiraten wird, in die der Lehrer seit Jahren verliebt ist. Der Förster stellt der Füchsin eine Falle, doch sie
durchschaut ihn sofort und lacht mit ihren Jungen über seine Dummheit. Der Fuchs und die Füchsin sind
umgeben von ihrer zahlreichen Nachkommenschaft und freuen sich auf die Paarungszeit im Frühling. Haraschta
kommt zurück. Die Füchsin tut, als sei sie verletzt und legt sich auf den Weg. Haraschta greift zum Gewehr,
doch die Füchsin lockt ihn immer tiefer in den Wald, bis er stürzt und sich schmerzhaft verletzt. In seiner Wut
schießt der Wilderer blind um sich und trifft die Füchsin, die tot zusammenbricht. Die jungen Füchse laufen
davon.
Der Förster trifft den Lehrer und lacht mit ihm über seine Trunkenheit. Dann erfährt er, dass der Lehrer über die
Hochzeit von Terynka und Haraschta betrübt ist, die am selben Tage stattfindet, und bemitleidet ihn. Förster
und Lehrer bedauern den Weggang des Pfarrers. Der Förster fühlt sich plötzlich alt und will durch den Wald
nach Hause gehen.
Die junge Füchsin – der Mutter wie aus dem Gesicht geschnitten!
Der Förster bewundert die Schönheit der Natur und erinnert sich an seine eigene Hochzeit. In Einklang mit der
Natur und mit sich selbst schläft er ein. Die jungen Füchse kommen neugierig herbei. Der Förster wacht auf und
versucht, ein Füchslein zu fangen, das der Füchsin verblüffend ähnlich sieht. Doch es geling ihm nicht, und so
lässt er sein Gewehr zu Boden fallen und schläft wieder ein.
I.B. Übersetzung: Anke Baumgartner
Dossier de presse 11
Synopsis
Act 1
How the vixen was caught. The forest; summer, a sunny afternoon
The Forester lies down and takes a nap in the heat of the summer afternoon. While he sleeps some fox cubs come
and watch him. The Forester wakes and catches one of the cubs, the little Vixen, Sharp Ears, and decides to take
her home.
The vixen in the forester’s farmyard. The vixen plays the politician. The vixen runs away.
The Vixen exchanges stories with the Dog and they discuss their lack of experience in love. The Vixen has to defend
herself against the Dog’s sexual advances. The Forester’s children begin to torment her and when she attempts to
run away the Forester ties her up in the yard. When night falls the Vixen dreams of herself as a beautiful young
woman, but when the dawn comes she is a Vixen again.
The Vixen attempts to gain the trust of the farmyard Hens in order to eat them. Part of her scheme involves her
in a “Feminist” accusation that the Hens are guilty of slavish devotion to the Cock. When this fails, the Vixen
threatens to bury herself alive in the yard. The Cock is sent to investigate and is soon killed by the Vixen, as are all
the Hens. Frightened of retribution at the hands of the Forester and his wife, the Vixen escapes and rushes back
into the forest.
Act 2
The vixen takes over the badger’s sett
The Vixen, now at large in the forest, ruthlessly evicts the Badger by fouling his sett. Having forced him to leave,
she takes over his comfortable home and makes it her own.
The inn
The Forester, the Schoolmaster and the Priest drink and play cards. The Forester taunts the Schoolmaster with his
ineffectiveness as a lover. The Schoolmaster in return laughs at the Forester about the escape of the Vixen. Hearing
the cock crow, the Schoolmaster and then the Priest leave. The Forester reflects dryly on the Schoolmaster’s
infatuation, but he too leaves when the Innkeeper reminds him of the Vixen’s escape.
The forest; moonlight
Watched by the Vixen, the Schoolmaster (who is now completely drunk), has trouble finding his way home, and
imagines he sees Terynka, the woman he has always been in love with. The Priest also wanders home through the
forest, and dreaming of the past, he remembers an incident in his youth when he was wrongly accused of seducing
a girl. Both men are startled by the arrival of the Forester, who is still in pursuit of the Vixen. The Schoolmaster
and the Priest run off when they hear the Forester fire two shots.
The vixen’s courtship; the vixen’s love and marriage
The Vixen meets a handsome Fox. She tells him of her childhood and youth and boasts of her past exploits at the
Forester’s house. She tells the dramatic story of her massacre of the Cock and the Hens and of how she escaped.
The Fox leaves for a while and when he returns he presents her with a freshly killed rabbit. When the Fox makes
advances, the Vixen at first rejects them but this prompts him to a passionate declaration of love. She finally gives
in and they make love in her burrow. When they decide to get married, all the animals of the forest exuberantly
join in the celebration.
Dossier de presse 12
Act 3
The vixen outwits Harasta; how the vixen died
Harasta, a poacher, is accosted by the Forester, who makes suspicious accusations. Harasta tells him he is about
to marry Terynka, the woman the Schoolmaster has been in love with for years. The Forester sets a trap for the
Vixen, but she immediately discovers it and she and her cubs make fun of the Forester’s stupidity. Surrounded by
their many children the Vixen and the Fox look forward to breeding again in the spring. Harasta returns and the
Vixen lies down in his path and feigns injury. Harasta reaches for his gun but the Vixen lures him away further into
the forest until he stumbles and hurts himself badly. In his anger Harasta fires wildly, scattering the fox cubs and
fatally wounding the Vixen.
The Forester meets the Schoolmaster, and after joking with him about his drunkenness, he becomes sympathetic
when he realizes the Schoolmaster’s grief over the wedding that day of Terynka, his old flame, to Harasta. Both of
them regret the fact that the Priest has now moved away. The Forester, feeling his age, sets off home through the
forest.
The young vixen, the spitting image of her mother
The Forester contemplates the beauty of everything that grows in the forest, and remembers the day of his own
wedding. At peace with Nature and himself, he falls asleep and the Vixen’s cubs return and look at him. The
Forester wakes and tries to catch one of the little cubs who is the spitting image of the Vixen herself. He fails
however and falls asleep again, letting his gun slip to the ground.
Ian Burton
Dossier de presse 13
Biographies
ANTONY HERMUS
Direction musicale
Ce chef néerlandais, formé au Conservatoire
Fontys de Tilburg est nommé à 29 ans
directeur musical de Hagen, puis occupe
le même poste à Dessau de 2009 à 2015
où il est aussi directeur musical attitré de
la Philharmonie de Saxe-Anhalt. Entre
2012 et 2015 il y dirige la Tétralogie de
Richard Wagner. En tant que chef invité, il
dirige Un ballo in maschera et Tristan und Isolde au Nederlandse
Reisopera, Il Matrimonio segreto et Così fan tutte à l’Opéra de
Paris, Don Giovanni à Stuttgart, Madama Butterfly à Essen et les
Nozze di Figaro et Der Kuhhandel (Weill) au Komische Oper de
Berlin. Il dirige des orchestres tels que les Bamberger Symphoniker,
le Philharmonic Orchestra de Londres, l’Orchestre national de
France, le RTE National Symphony Orchestra of Ireland, le
Norrköping Symphony Orchestra, le WDR-Rundfunkorchester et
l’Ensemble Orchestral de Paris. Aux Pays-Bas où il a développé une
intense activité avec un grand nombre d’orchestres, il a été nommé
Premier chef invité permanent du Noord-Nederlands Orkest et,
plus récemment a fait ses débuts à la tête du Royal Concertgebouw
Orchestra d’Amsterdam et de l’Orchestre Philharmonique
de Rotterdam. La saison dernière, il a dirigé le Philharmonia
Orchestra London, l’Orchestre Philharmonique d’Essen, l’Orchestre
Symphonique de Mulhouse, l’Orchestre de la Suisse romande,
l’Orchestre de l’Opéra de Rouen, l’Orchestre Philharmonique Royal
de Flandre ainsi que Der Vampyr de Marschner au Komische Oper
de Berlin, Macbeth à Göteborg et est actuellement à l’Opéra de
Rennes pour La Finta giardiniera. Ses projets le mèneront en Corée
à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Séoul, au Royaume
Uni où l’attendent l’Orchestre Philharmonique de la BBC et le
Philharmonia Orchestra, ainsi qu’en Allemagne où il retrouvera
l’Orchestre de Dessau et dirigera le Staatsorchester Mainz.
ROBERT CARSEN
Mise en scène et lumières
Né au Canada, il commence comme
comédien avant de devenir metteur en
scène. Quelques-unes de ses productions :
Dialogues des carmélites, Fidelio, Carmen
(Amsterdam) ; A Midsummer Night’s
Dream, Orlando, Semele, Rigoletto (Aixen-Provence) ; Alcina, Rusalka, Capriccio,
Tannhäuser, Elektra, Die Zauberflöte
(Opéra de Paris) ; des cycles Puccini et Janacek pour l’Opéra de
Flandre ; Don Giovanni, Falstaff, Co2, La Fanciulla del West (La
Scala) ; The Turn of the Screw, Agrippina (Theater an der Wien,
Vienne) ; L’Amour des trois oranges (Deutsche Oper Berlin) ;
Ariadne auf Naxos (Munich) ; Rinaldo, L’Incoronazione di Poppea
(Glyndebourne) ; Iphigénie en Tauride, Falstaff (Royal Opera,
Londres) ; La Traviata (Venise) ; le Ring (Cologne) ; Platée, Les
Fêtes vénitiennes (Opéra Comique). Il met en scène Candide, My Fair
Lady et Singin’ in the Rain au Théâtre du Châtelet. Il est également
directeur artistique et scénographe d’expositions pour des musées,
notamment L’Impressionnisme et la Mode et Splendeurs et Misères
au Musée d’Orsay ; Marie-Antoinette, Bohèmes, Volez Voguez
Voyagez -Louis Vuitton au Grand Palais, et Painting the Modern
Garden au Royal Academy, Londres. À l’OnR il a mis en scène
Richard III de Battistelli, un cycle Janáček, La Bohème, Tosca,
Rigoletto, La Dame de Pique, Don Carlo et en septembre dernier
The Turn of the Screw. Il vient de réaliser L’Orfeo à Lausanne. Ses
projets comprennent Der Rosenkavalier en coproduction avec le
Covent Garden et le Met.
MARIA LAMONT
Réalisation de la mise en scène
Cette metteuse en scène canadienne a déjà
travaillé à plusieurs reprises à l’OnR pour
les productions de Robert Carsen dont elle
est l’assistante et remonte les productions,
notamment Jenufa, Kat’a Kabanova, La
Petite Renarde rusée et De la maison des
morts. Récemment, elle a mis en scène
Carmen à l’Edmonton Opera et Maria
Stuarda à l’Edmonton Opera et au Pacific Opera Victoria. Elle
a travaillé comme assistante et assuré des reprises sur les scènes
lyriques mondiales telles La Scala de Milan, le Théâtre des ChampsÉlysées, le Theater an der Wien, l’Opéra de Lille, De Vlaamse Opera,
Saito Kinen Festival au Japon, Grand Théâtre de Luxembourg,
Aalto Opera Essen, Netherlands Opera, Mai Musical de Florence,
Opera Theatre of Saint Louis, Canadian Opera Company, Théâtre
du Châtelet, English National Opera…
GIDEON DAVEY Décors et costumes
Originaire de Bristol, il a déjà travaillé avec
Robert Carsen pour qui il signe les décors et
costumes d’Armide au Théâtre des ChampsÉlysées et ceux de Rinaldo au festival de
Glyndebourne. Il travaille régulièrement
avec Andreas Homoki (David et Jonathas
au festival d’Aix-en-Provence, au festival
d’Édimbourg, à l’Opéra-Comique et au BAM
de New York, La Traviata à Dresde, Pagliacci
et Von Heute bis Morgen à la Fenice de Venise, Der Rosenkavalier
à Berlin et Tokyo, Roméo et Juliette à Munich et Robin Hood au
Komische Oper de Berlin). Il travaille aussi avec David Alden
(Luisa Miller à Lyon, Alcina à Bordeaux, Radamisto à Santa Fe
et à l’ENO, La Petite Renarde rusée au Grange Park Opera, La
Donna del lago au Garsington Opera et le Ring à Munich). Avec
Stephen Lawless il crée Die Fledermaus en Corée, Tancredi au
Theater an der Wien, Troilus and Cressida à Saint Louis et Acis et
Galathée à Innsbruck. Il signe Macbeth avec Matthew Richardson
à Malmö et les costumes d’Il Seraglio à l’Opera North, ainsi que
ceux d’Owen Wingrave avec Tim Hopkins au Royal Opera House
Lindbury Theatre, Giulio Cesare in Egitto à Erfurt avec Stephen
Lawless, L’Étoile de Chabrier à Francfort et Die Meistersinger von
Nürnberg à Amsterdam avec David Alden. Récemment il a réalisé
les décors d’Alcina à Madrid, les costumes de l’Orfeo à Nancy et
Versailles, de Luisa Miller à Hambourg, les décors et costumes
d’Agrippina au Theater an der Wien, les costumes de La Traviata à
Dresde, de Tosca à l’ENO, les décors de Così fan tutte au Bolchoï.
Ses prochaines réalisations comprennent les décors et costumes de
Semele à Karlsruhe, de l’Orfeo à Versailles, Bordeaux et Caen, de
Loreley à Saint Gall et d’Alcina à Santa Fe.
PETER VAN PRAET Lumières
Il fut durant plusieurs années éclairagiste
à l’Opéra de Flandre, ce qui l’a amené à
travailler régulièrement avec Robert Carsen
avec qui il collabore également pour les
productions qu’il met en scène à Paris,
Amsterdam, Barcelone, Salzbourg, Venise ou
Florence. Aujourd’hui il travaille également
avec Pierre Audi, Carlos Wagner, La Fura
dels Baus et Valentina Carrasco dans de
nombreuses maisons d’opéra. Récemment, il a créé les lumières du
Colon Ring avec Valentina Carrasco, Le Grand Macabre et Edipo à
Buenos Aires (La Fura dels Baus), Iphigénie en Tauride à Madrid
(Carsen) et Orlando furioso au Théâtre des Champs-Élysées (Pierre
Audi). Il a fait avec Robert Carsen Orfeo à Toronto, The Turn of the
Dossier de presse 14
Screw au Theater an der Wien, Falstaff à la Royal Opera House et
La Scala, la création de JJR à Genève, Die Zauberflöte à BadenBaden et Rigoletto à Aix-en-Provence. Il a signé avec Robert Carsen
à l’OnR les lumières de Richard III de Battistelli, de Jenůfa, L’Affaire
Makropoulos, Kat’a Kabanova, La Petite Renarde rusée, De la
maison des morts, Rigoletto, Don Carlo et The Turn of the Screw.
PHILIPPE GIRAUDEAU
Chorégraphie
Il étudie la danse à La Rochelle et fait ses
débuts en France avant de rejoindre le
London Contemporary Dance Theatre et
Second Stride. Il a réalisé la chorégraphie
de nombreux spectacles lyriques. Avec Tim
Albery A Midsummer Night’s Dream et
La Veuve joyeuse au Met à New York, De
la maison des morts à l’English National Opera et Der fliegende
Holländer au Covent Garden ; avec Richard Jones Jenůfa à
Amsterdam, Pelléas et Mélisande à Opera North, Julietta à l’Opéra
de Paris, Un Ballo in maschera et La Bohème au festival de Bregenz,
Les Troyens à l’ENO, La Petite Renarde rusée à Amsterdam et Annie
Get Your Gun au Young Vic à Londres ; avec Antony McDonald, Aida
et Samson et Dalila au Scottish Opera, Wonderful Town au Grange
Park festival ; avec Stephen Langridge The Damnation of Faust
à Chicago, The Minautor au Covent Garden, Otello à Salzburg;
ainsi qu’avec Rolando Villazon, John Fulljames et Daniel Kramer.
Sa longue collaboration avec Robert Carsen compte plus de vingt
productions dont Kát’a Kabanová, Les Contes d’Hoffmann, Alcina
et Rusalka à l’Opéra national de Paris, Dialogues des carmélites
à Amsterdam, La Traviata à la Fenice, Elektra à Tokyo, Salome à
Florence, Iphigénie en Tauride à Chicago, Rinaldo à Glyndebourne,
Don Giovanni à la Scala, L’Amour des trois oranges au Deutsche
Oper ainsi que Rigoletto au festival d’Aix-en-Provence. À l’OnR,
outre les productions de Robert Carsen, il a signé la chorégraphie
de La Vie parisienne.
IAN BURTON Dramaturgie
Écrivain et dramaturge, Ian Burton a effectué
ses études dans sa ville natale du Yorkshire
puis aux Universités de Leeds et de Bristol. Il
publie des poèmes, pièces de théâtre ainsi que
de nombreux articles pour les programmes
des Opéras de Vienne, Metropolitan Opera
de New York et English National Opera
de Londres. Certaines de ses œuvres ont
été enregistrées par la BBC notamment, en
1995, Mask d’après Henry Purcell. Sa pièce Between Two Worlds,
une biographie du compositeur Erich Korngold, a été présentée au
Covent Garden en 1996. Depuis une vingtaine d’années, il travaille
en étroite collaboration avec Robert Carsen en tant que dramaturge.
Il est l’auteur des livrets des opéras de Giorgio Battistelli, Richard
III et de CO2 (Scala de Milan). Récemment il a écrit le livret de
The Duchess of Malfi de Torsten Rasch (pour l’ENO), de Pop’pea
d’après Monteverdi de Michael Torke (Châtelet), de JJR de Philippe
Fénelon (Genève). Il écrit actuellement le livret de Fortress Europa
de Calliope Tsoupaki qui sera créé à Amsterdam en 2017.
ELENA TSALLAGOVA
La Renarde, Soprano
(11, 17, 19, 21, 23 décembre 2016)
Née à Vladikavkaz (Russie), elle fait
ses études au Conservatoire de SaintPétersbourg. Elle se produit au Mariinski
et remporte le premier prix du concours
Rachmaninov. En 2006, elle entre à l’Atelier
Lyrique de l’Opéra de Paris et interprète
en 2008 le rôle-titre de La Petite Renarde
rusée à l’Opéra Bastille. Puis elle est pendant deux ans membre de
l’ensemble du Bayerische Staatsoper où elle chante Despina (Così
fan tutte), Sophie (Werther), Nannetta (Falstaff), Zerlina (Don
Giovanni), Musetta (La Bohème). Elle chante en 2009 le rôle de
Nannetta avec le Glyndebourne Touring Opera puis en 2013 au
Festival de Glyndebourne. Invitée du festival Rossini de Pesaro, elle
y incarne Corinna et la Comtesse de Folleville (Il Viaggio à Reims).
À Madrid elle chante L’Incoronazione di Poppea puis Cherubino
(Le Nozze di Figaro). Elle retourne à l’Opéra de Paris pour sa
première Mélisande et est réinvitée pour Siegfried, Falstaff et La
Bohème. Elle chante La Petite Renarde rusée à Lille et retourne à
Munich pour Mélisande. Depuis 2013 elle est membre du Deutsche
Oper Berlin et y incarne Pamina (Die Zauberflöte), Nannetta, Gilda
(Rigoletto), Micaela (Carmen). La saison dernière, elle a fait ses
débuts au Berliner Staatsoper pour Marfa (La Fiancée du Tsar
de Rimsky-Korsakov), puis a chanté La Petite Renarde rusée à
Glyndebourne et Adina (L’Elisir d’Amore) au Deutsche Oper Berlin.
Cette saison, elle sera Pamina à la Canadian Opera Company de
Toronto, Micaela (Carmen) au festival de Bregenz. Elle revient à
l’OnR au printemps prochain pour La Calisto de Cavalli.
LUCIE SILKENOVA La Renarde,
Soprano (6 et 8 janvier 2017)
Née à Prague, elle effectue ses études
dans sa ville natale et obtient ses prix
en 2010. Elle est lauréate de plusieurs
prix internationaux. Elle fait ses débuts à
l’Opéra national de Prague et est invitée
par de nombreux Opéras, notamment ceux
de Turin, Liberec, Pilsen, Ostrava ainsi
qu’au Japon, en Espagne, France, Allemagne et Suisse dans de
nombreux rôles tels ceux de Cleopatra (Giulio Cesare de Händel),
Pamina (Die Zauberflöte), Zerlina (Don Giovanni), Corilla (Viva
la Mamma de Donizetti), Rosina (Il Barbiere di Siviglia), Gilda
(Rigoletto), Terinka (Jakobin de Dvorak), Lisa (Le Pays du sourire
de Lehar)… Elle se produit également en concert, notamment avec
les orchestres de la BBC, Budapest festival, Sao Paulo, Philharmonie
tchèque, Symphonique de Prague… Elle a participé à de nombreux
enregistrements discographiques. Ses projets comprennent les rôles
de la Sorcière dans Hänsel und Gretel à Prague et celui de Pénélope
dans Carokraj de Marko Ivanovič à Brno.
SOPHIE MARILLEY
Le Renard, Mezzo-soprano
Elle débute sa carrière à l’Opéra de
Fribourg en Suisse dans le rôle-titre de
La Périchole et Lazuli dans L’Étoile. En
2001, elle entre dans la troupe de l’Opéra
d’Osnabrück puis elle rejoint la troupe du
Staatsoper de Vienne et y aborde les rôles
de Meg Page (Falstaff), Stéphano (Roméo et Juliette), Nicklausse
(Les Contes d’Hoffmann), Siebel (Faust). D’autres engagements la
conduisent à l’Opéra de Flandre pour L’Amour des trois oranges et
Carmen, au festival de Wexford pour Hänsel und Gretel et Die drei
Pintos, à l’Opéra de Saint Gall pour La Cenerentola, à Graz pour
Les Contes d’Hoffmann, à Lausanne pour Dorabella dans Così fan
tutte, à Nantes pour L’Etoile et Cherubino des Nozze di Figaro, à
Lisbonne pour La Clemenza di Tito et à Bruxelles pour Cherubino
et le Prince dans Cendrillon de Massenet. Depuis 2011 en troupe
au Staatsoper de Stuttgart, elle interprète les rôles de Ruggiero
(Alcina), Junon (Platée), Der Komponist (Ariadne auf Naxos) et
Octavian (Der Rosenkavalier) ainsi que le rôle-titre d’Il Vologeso
de Jommelli et Nicklausse. Cette saison, à Stuttgart elle chantera
les rôles d’Alise (L’Écume des jours de Denisov) et Donna Elvira
(Don Giovanni). D’autres projets la mèneront à Varsovie et à Monte
Carlo. Elle fut Krista dans L’Affaire Makropoulos à l’OnR en 2016.
Dossier de presse 15
OLIVER ZWARG Le Garde-chasse,
Baryton-basse
Né à Brème, il étudie à Stuttgart. Il chante
régulièrement à l’opéra de cette ville et est
l’invité des opéras de Cologne (notamment
dans le rôle d’Alberich qu’il a repris à
l’exposition universelle de Shanghai),
Berlin (Staatsoper et Komische Oper),
Dresde, Munich, Hambourg, Darmstadt et
Chemnitz. Son répertoire se compose de rôles tels que Jochanaan
(Salomé) et Orest (Elektra) de Richard Strauss, Amfortas,
Kurwenal, Alberich, Wotan et le rôle-titre du Fliegende Holländer
de Wagner, Wozzeck de Berg, Figaro (Le Nozze di Figaro), Leporello
(Don Giovanni) et Papageno (Die Zauberflöte), Amonasro (Aida)
et Iago (Otello), Scarpia (Tosca) et Golaud (Pelléas et Mélisande).
Il chante également sur les scènes des Opéras de Barcelone,
Madrid, Copenhague, Toulouse, Bordeaux, Lille et Liège et au
Concertgebouw d’Amsterdam. Il s’est produit à Salzbourg, Lucerne,
Édimbourg, Ludwigsburg et aux Wiener Festwochen. Il chante sous
la baguette de chefs d’orchestre tels que Sir Simon Rattle, Daniele
Gatti, Philippe Jordan, Lothar Zagrosek, Ingo Metzmacher, Markus
Stenz et Paul Mc Creesh, et a travaillé avec les metteurs en scène
Calixto Bieito, Stefan Herheim, Peter Konwitschny, Nikolaus
Lehnhoff, Robert Carsen, Achim Freyer, Kasper Holten et Jossi
Wieler. Il fut Samuel (Un Ballo in Maschera) en 2008 à l’OnR.
MIREILLE CAPELLE Sa Femme / Le
Hibou, Mezzo-soprano
Née en Belgique, elle est d’origine italienne.
Elle fait ses débuts dans le rôle de Marie
(Wozzeck) et joue dans les films La Voix
humaine (Cocteau / Poulenc) et Jeanne
d’Arc au bûcher (Claudel / Honegger).
Son répertoire comprend les rôles de
Despina (Così fan tutte, Mozart) ; Eva (Die
Meistersinger von Nürnberg) et Kundry (Parsifal), Der Komponist
(Ariadne auf Naxos), le rôle-titre de Salomé, Charlotte (Werther),
Metella (La Vie parisienne), Geschwitz (Lulu) et Olga (Eugène
Onéguine). Plus récemment elle a interprété Larina (Eugène
Onéguine) au Vlaamse Opera, Marcellina (Le Nozze di Figaro) à
Liège, la Récitante (Le Martyre de Saint-Sébastien) avec le Brussels
Philharmonic et le Radio Filharmonisch Orkest (Pays-Bas). À la
Monnaie de Bruxelles, elle a chanté Clorinda (La Cenerentola), Die
Vertraute, les 2e et 3e Servantes (Elektra), Grimgerde (Die Walküre)
et une Fille-fleur (Parsifal), Fekluša (Kát’a Kabanová) et la Mère
(Lulu). Ces dernières années, elle s’est spécialisée dans la musique
contemporaine et a collaboré avec de nombreux compositeurs. Elle se
consacre elle-même à la composition. Plusieurs de ses architectures
sonores ont été exposées à Paris et Venise. Sa discographie s’est
récemment enrichie de Disappearing in Light (Henderickx), ainsi
que de mélodies françaises avec Guy Penson (piano) et de ballades
catalanes avec Yves Storms (guitare). Actuellement professeur
au Conservatoire de Gand, elle est aussi membre de la direction
artistique de l’ensemble de musique contemporaine Hermes, pour
lequel elle chante régulièrement.
GUY DE MEY L’Instituteur, Ténor
Cet artiste belge est invité par l’Opéra de
Flandre et la Monnaie de Bruxelles, ainsi
que par les grandes scènes internationales. Il
incarne Tichon (Kat’a Kabanova) à La Scala
de Milan, à l’Opéra de Flandre et à Madrid ;
Vitek (L’Affaire Makropoulos) à Amsterdam ;
Tanzmeister (Ariadne auf Naxos) à La Scala,
Munich, Zurich, Anvers et Gand et au festival de
Glyndebourne ; Triquet (Eugène Onégine) à Munich et Amsterdam.
Dans le répertoire français il chante l’Aumônier (Dialogues des
carmélites), Tapioca (L’Étoile) à Zurich, Guillot de Morfontaine
(Manon) au Covent Garden et Frick (La Vie parisienne) à Lyon.
Il chante sous la baguette de chefs d’orchestre tels que Jeffrey
Tate, Christoph von Dohnanyi, Sir John Eliot Gardiner, Bertrand
de Billy, Ivor Bolton, Kent Nagano, Dmitri Jurowski, Friedemann
Layer, Jiri Belohlavek, Yannick Nézet-Séguin, Antonio Pappano
et Marko Letonja. Plus récemment il participe au Rosenkavalier
à l’Opéra de Flandre, chante Basilio (Le Nozze di Figaro) au
Covent Garden, Aristea (Orontea de Cesti) à l’Opéra de Francfort.
Parmi ses projets, Linfea (La Calisto) dans diverses productions,
L’Instituteur (La Petite Renarde rusée), L’Aumonier (Dialogues des
Carmélites) à Bruxelles, Munich et l’Opéra de Flandre. À l’OnR
il fut le Tanzmeister dans Ariadne auf Naxos, Vitek (L’Affaire
Makropoulos), Tichon (Kat’a Kabanova), Chapkine dans De la
maison des morts et Frick (La Vie parisienne). Il reviendra au
printemps prochain et participera à La Calisto à l’OnR.
Enric MARTINEZ-CASTIGNANI
Le Curé / Le Blaireau, Baryton
Le baryton italo-espagnol étudie à Barcelone
et à Heidelberg-Mannheim où il obtient
ses prix. Ses engagements l’ont conduit au
Teatro Real de Madrid, le Gran Teatre del
Liceu à Barcelone, les Opéras d’Oviedo,
Bilbao et Jerez, Budapest, Karlsruhe, l’OnR,
La Fenice et l’Opéra de Tel-Aviv. Il s’y
produit sous la baguette de chefs d’orchestre
tels que George Pehlivanian, Alberto Zedda, Friedemann Layer,
Sebastian Weigle, Marko Letonja, Daniele Callegari, Ottavio
Dantone, Harry Bicket, Riccardo Frizza. Il chante les rôles de
Taddeo et Hally (L’Italiana in Algeri), Barone di Trombonok (Il
viaggio a Reims), Il Conte Gil (Il segreto di Susanna), Raimbaud
(Le Comte Ory), Dandini et Don Magnifico (La Cenerentola),
Figaro (Nozze di Figaro). En Espagne, où il vit, il est régulièrement
à l’affiche des principaux théâtres. Au Liceu de Barcelone il chante
Lesbo(Agrippina), à Cordoba Dulcamara (L’Elisir d’Amore) et
Bartolo (Il Barbiere di Siviglia). Prochainement il sera Lescaut
(Manon) à l’Opéra de Sabadell (Barcelone), Don Alfonso (Cosi fan
tutte) à Malaga et participera aux côtés de Joyce di Donato à Dead
man walking à Madrid. À l’OnR il a pris part au cycle Janacek
mis en scène par Robert Carsen : La Petite Renarde rusée, De la
maison des morts et L’Affaire Makropoulos, également représentée
à la Fenice de Venise où il se produisit récemment dans le rôle du
Sacristain (Tosca).
MARTIN BÁRTA Harasta, Baryton
Après ses études à l’Université de Prague,
il se consacre à l’enseignement du chant et
devient soliste à l’Opéra de Liberec où il
interprète Germont (La Traviata), Enrico
(Lucia di Lammermoor), Ottokar (Der
Freischütz), Eletsky (La Dame de pique),
Sharpless (Madama Butterfly). Il est
membre de l’Opéra de Prague depuis 1997
où il fait ses débuts dans Lohengrin, puis
chante les rôles de Escamillo (Carmen), Guglielmo (Così fan tutte),
Valentin (Faust), Papageno (La Flûte enchantée), Scarpia (Tosca),
Amonasro (Aida), Marcello (La Bohème), Jan Mathis (Le Juif
Polonais de Karel Weis), Almaviva (Le Nozze di Figaro), Germont
(La Traviata), ainsi que les rôles-titres d’Eugène Onéguine,
Don Giovanni, Nabucco, Rigoletto. Il est invité sur les scènes
européennes notamment pour Le Jacobin de Dvorak, Rusalka, La
Fiancée vendue, La Passion grecque de Martinu, Pizzaro (Fidelio),
le Comte (Le Nozze di Figaro) ainsi que Cavalleria rusticana et
Pagliacci. Récemment, il a participé à la production de De la maison
des morts mise en scène par Patrice Chéreau à Vienne, Amsterdam
et Aix-en-Provence. Au festival de Salzbourg il incarne Amonasro
(Aida). Récemment il a chanté Marcello (la Bohème) à Budapest. Il
enseigne le chant à l’université de Prague. À l’OnR, il fut Jaroslav
Prus (L’Affaire Makropoulos) repris à la Fenice de Venise, Harasta
(La Petite Renarde rusée) et Chichkov (De la maison des morts).
Dossier de presse 16
PETER KIRK Pasek l’aubergiste, Ténor
Cet artiste britannique effectue ses études au
Royal College of Music International Opera
School, à l’Université de Wales et à Florence
avant de devenir membre de l’Opéra Studio
en 2014-2015 et participe aux productions
de Pulcinella, La Belle au bois dormant, Il
Matrimonio segreto, Ariane et Barbe-Bleue et
La Dame de pique. Il fait ses débuts au Covent Garden de Londres
en 2015-2016 dans le rôle de Chulak (The Firework Makers
Daughter), Lysander (A Midsummer Night’s Dream) à Hyogo
au Japon. Il est aussi invité au English Touring Opera pour The
Fairy Queen, au British Youth Opera pour Paul Bunyan, A Night
at the Chinese Opera et prend part à la création de Two Boys à
l’English National Opera en coproduction avec le Met. En concert il
chante Acis and Galatea, Mahagonny Songspiel et Colonel Fairfax
(Yeoman of the Guard), La Petite Messe solennelle de Rossini, Le
Messie de Haendel et le Requiem de Mozart. La saison dernière il
incarnait Antonio (Das Liebesverbot) à l’OnR. Parmi ses projets
les rôles de Lysander (A Midsummer Night’s Dream) à Aldeburgh,
le rôle du ténor dans Alexanders Feast de Haendel. Il reviendra à
l’OnR en mars prochain pour le rôle du 3e Juif dans Salomé.
SOPHIE ANGEBAULT
Madame Paskova / Le Pivert, Soprano
Après avoir étudié le piano et la musique
de chambre à Paris, elle intègre en 2001 la
Guildhall School of Music and Drama dans
la classe de Rudolf Piernay. Elle interprète
en Angleterre ses premiers rôles sur scène :
Gräfin Madeleine (Capriccio), La Comtesse
(Le Nozze di Figaro), Donna Elvira (Don
Giovanni), Lucia (Long Christmas Dinner),
Nella (Gianni Schicchi), Alice (Falstaff), Susanne (Secret de
Susanne), Didon (Didon et Enée) et Mercédès (Carmen). En 2007,
elle rejoint l’Opéra Studio de l’OnR et interprète des rôles tels que
Aufseherin (Elektra), Aloès (L’Étoile), Helmwige (Die Walküre)
et Miss Jessel (The Turn of the Screw). Ces dernières saisons elle
a doublé à l’Opéra de Francfort le rôle-titre d’Arabella et chanté
Anna dans Nabucco, Mme Lidoine (Dialogues des carmélites) à
Bâle, la Baronne (La Vie parisienne) à Nancy et Nantes-Angers,
Elena (Mefistofele), Une Fille Fleur (Parsifal) à Francfort, Donna
Elvira au festival de Corte, Die Aufseherin (Elektra) à Wiesbaden
et à Montpellier, la 3e Servante (Elektra) à Nice. Suivent les rôles
de Gaufrette dans la création mondiale de René l’énervé au théâtre
du Rond-Point à Paris ainsi qu’à Nancy, Annina (La Traviata)
à Limoges, Anezka (Les Deux Veuves) de Smetana à Nantes et
Blanche Aline (Les aventures du Roi Pausole) à Genève, Annina
(La Traviata) à Rennes ainsi que Barbe Bleue à Nancy, Nantes,
Angers et Rennes.
ALINE MARTIN
Lapak le chien, Mezzo-soprano
Après des études au CNR de Nancy et le CNIPAL
(2006-2007), elle fait ses débuts sur scène dans
le Requiem de Mozart et le Stabat Mater de
Pergolèse. Elle est membre de l’Opéra Studio de
l’OnR en 2005-2006. Parmi ses rôles marquants,
Giovanna (Rigoletto), Stephano (Roméo et
Juliette), Annina (La Traviata), Mercedes (Carmen), Carmela (La
Vida Breve de de Falla) et Pastuchyna (Jenufa de Janacek). Les
Concerts Pasdeloup lui confient pour un concert-promenade le rôle
de Metella dans La Vie Parisienne. Elle participe régulièrement au
festival des Nuits d’été de Corté. Elle chante le rôle de la Mère des
Contes d’Hoffmann à Piacenza, Modène et Reggio Emilia, celui
de Giovanna (Rigoletto) à Marseille et Nancy, Gertrude (Roméo
et Juliette) à Saint-Étienne et Pastuchyna (Jenufa) à Rouen. Elle
chante aussi le rôle de la 2e Dame (Die Zauberflöte) à l’Opéra
de Paris en 2015. À l’OnR, elle a chanté les rôles de la 2e Dame
(Die Zauberflöte), Lapak le chien dans La Petite Renarde rusée en
2012-2013 et Sélysette (Ariane et Barbe-Bleue).
ANAÏS MAHIKIAN
Le Coq / Le Geai, Soprano
Française d’origine arménienne, elle étudie le
chant au CNR de Bordeaux. Titulaire de nombreux
prix de concours de chant internationaux, elle est
membre de l’Opéra Studio de l’OnR de 2008 à
2010 et y fait ses débuts en Barberine des Nozze
di Figaro puis chante les rôles de Camille (Louise), Naïade (Ariadne
auf Naxos), Carolina (Il Matrimonio segreto), Jano (Jenufa),
Woglinde (Götterdämmerung), le Coq (La Petite Renarde rusée),
Berenice (L’Occasione fa il ladro). On a pu l’entendre aussi dans
les rôles de Crobyle (Thaïs) à Avignon, la 4e servante (Elektra)
et Miss Ellen (Lakmé) à Montpellier, Bacchis (La Belle Hélène) à
Bordeaux, le Nain Chouquette (Blanche-Neige de M. F. Lange) à
l’OnR et à l’Athénée, Waldvogel, Woglinde et Gutrune (Siegfried)
à l’Amphithéâtre de l’Opéra Bastille puis à Saint-Étienne,
Besançon et à Nancy avant d’être Micaëla (Carmen) au festival de
Montepulciano, Berenice (L’Occasione fa il ladro) avec l’Orchestre
national d’Île de France et Enrique Mazzola et Carmina Burana à
Bordeaux. Suivent les rôles de Clairette (La Fille de Madame Angot)
à Rennes, Fiorella (Les Brigands d’Offenbach) au Conservatoire
de Strasbourg. Cette saison, elle chante le rôle de Fiordiligi (Così
fan tutte) au Poch’Opera et sera à Berlin avec la Philharmonie de
Poche pour Berlin im Licht de Kurt Weill. Elle a incarné le rôle de
Pauline (La Vie parisienne) à l’OnR en 2014-2015.
SANDRINE ABELLO
Direction des Chœurs
Après des études musicales aux conser-vatoires de
Nîmes, d’Aix-en-Provence et à l’École Normale
de Musique de Paris, elle devient successivement
chef de chant des Opéras d’Avignon, Toulon,
Nantes Angers. Régulièrement invitée dans les
festivals d’été, elle dirige et tient la partie piano des Petites Noces
de Figaro et de Die Entführung aus dem Serail de Mozart en version
de chambre au festival de Saint-Céré, est chef de chœur pour Così
fan tutte de Mozart au festival de Beaune, ainsi qu’au festival de
Beiteddine (Liban) pour La Bohème de Puccini et invitée de 2010 à
2013 aux Chorégies d’Orange pour Aida, La Bohème, Der fliegende
Holländer et Un ballo in maschera. De 2004 à 2010, elle occupe
le poste de Responsable des études vocales à l’Opéra de Dijon et
crée en 2007 l’association Ars nemausa pour la mise en valeur du
patrimoine musical oublié. Ses premiers travaux portent sur Louis
Dietsch dont elle fera donner plusieurs de ses œuvres. Elle crée en
2009 l’Académie de Thil (Côte d’Or), stage de chant destiné aux
jeunes chanteurs lyriques. Elle est à l’origine de la création d’un
spectacle autour de Paul Ladmirault, proposé en 2014 à l’occasion
des 70 ans de la disparition du compositeur. Parallèlement, elle
poursuit une activité de pianiste et se produit au festival Radio
France Montpellier (Fondation Bera Casa), à Tokyo et à Genève.
Elle prend la direction des Chœurs de l’OnR en janvier 2014.
LA MAÎTRISE DE L’ONR
direction Luciano Bibiloni
Petits Chanteurs de Strasbourg
Après quinze années d’existence, la Maîtrise
de l’OnR, grâce à l’exigence artistique et à la
justesse de ses interprétations, a su se faire une
place dans le paysage musical européen. Elle
se produit régulièrement en concert en Alsace
comme dans toute l’Europe et en Amérique, lors de tournées et
festivals. Dirigé artistiquement par Luciano Bibiloni, l’ensemble
est composé au total de 80 voix d’enfants (garçons et filles de 7
à 18 ans répartis en trois chœurs) et de 20 voix d’hommes. Outre
les participations à diverses productions de l’OnR, le chœur a
déjà collaboré avec le Festspielhaus de Baden-Baden, le Theater
Freiburg, le Théâtre des Champs-Élysées, tout en développant une
programmation propre.
Dossier de presse 17
Renseignements et réservations
STRASBOURG
OPÉRA
19 place Broglie
BP 80320
67008 Strasbourg cedex
• du lundi au vendredi de
12 h 30 à 18 h 30
• 0825 84 14 84 (0,15 € / minute)
• [email protected]
MULHOUSE
LA FILATURE
20 allée Nathan-Katz
68090 Mulhouse cedex
• du mardi au samedi
de 13 h 30 à 18 h 30
• +33 (0)3 89 36 28 28
• [email protected]
LA SINNE
39 rue de la Sinne
BP 10020
68948 Mulhouse cedex
• lundi, mardi, jeudi et vendredi
de 10 h 30 à 12 h 30
et de 16 h à 18 h 30
• +33 (0)3 89 33 78 01
COLMAR
THÉÂTRE MUNICIPAL
3 rue des Unterlinden
68000 Colmar
• lundi : 14 h 15 à 18 h
mardi : 10 h à 12 h - 14 h 15 à 18 h 30
mercredi :10 h à 18 h
jeudi : 10 h à 12 h - 14 h 15 à 18 h 30
vendredi : 10 h à 12 h - 14 h 15 à 19 h
samedi : 16h à 18h si une représentation
a lieu en soirée ou le dimanche
• +33 (0)3 89 20 29 02
• [email protected]
Tarifs
STRASBOURG
MULHOUSE
90 € 35 €
85 € 18 €
80 € 15 €
58 €
80 €
63 €
43 €
COLMAR
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