Hépatites virales. Quelles sérologies demander
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Hépatites virales. Quelles sérologies demander
FORMATION Hépatites aiguës virales: quelles sérologies demander? Objectif : savoir diagnostiquer les hépatites aiguës virales. Les hépatites aiguës virales ont des manifestations cliniques identiques quel que soit le virus. Le diagnostic repose sur la réalisation des sérologies. Si, souvent, leur évolution n’est pas modifiée par la grossesse, le risque de transmission materno-fœtale existe et nécessite une grande vigilance. L es hépatites aiguës sont essentiellement liées à des virus, en particulier les virus de l’hépatite A, de l’hépatite B et éventuellement B-delta, plus rarement de l’hépatite C ou E. D’autres virus peuvent également être responsables d’hépatites tels que ceux du groupe herpès (en particulier le virus d’Epstein-Barr, le cytomégalovirus et l’herpèsvirus) et ceux responsables de la rougeole, de la rubéole, les virus Echo, coxsackie et les paramyxovirus. Enfin, l’atteinte hépatique est fréquente au cours de certaines infections virales tropicales : dengue, fièvre jaune, fièvre de Lassa, maladie de Marburg, fièvre d’Ebola, infection par les Hantavirus. En dehors des virus, de nombreux médicaments peuvent être responsables d’hépatites aiguës ; il en est de même des toxiques comme la toxine phalloïdienne, les solvants industriels. À notre époque, il ne faut pas oublier la cocaïne et l’ecstasy, qui sont deux puissants psychostimulants et peuvent induire des hépatites cytolytiques, quelques végétaux et l’alcool.1 Le diagnostic d’une hépatite aiguë repose sur l’interrogatoire, recherchant l’éventuel mode de contamination, les examens biologiques usuels et, selon les cas, les sérologies virales. HÉPATITE A : IgM ANTI-VHA POSITIFS L’infection peut être inapparente ou entraîner une hépatite aiguë de sévérité variable avec, à l’extrême, une hépatite fulminante.2 Le VHA n’entraîne jamais de portage chronique. Les signes et les symptômes de l’hépatite aiguë ne diffèrent pas de ceux des autres hépatites virales. Après une période d’incubation clinique d’environ 4 semaines (extrêmes :2 à 6),les patients décrivent souvent une phase prodromique associant habituellement asthénie, sensation de malaise,céphalées,fébricule,myalgies,arthralgies, nausées et vomissements, perte d’appétit, altération du goût et de l’odorat, et amaigrissement. À l’examen clinique, il existe habituellement une hépatomégalie sensible et, dans les cas symptomatiques, un ictère cutanéomuqueux. Une hépatite fulminante survient habituellement dans 1cas sur 1000 à 10000. Dans la majorité des Par Jean-Pierre Zarski, département d’hépato-gastroentérologie, INSERM U 548, CHU, 38043 Grenoble Cedex 09. LÉSIONS ANATOMO-PATHOLOGIQUES ➜ En cas d’hépatite aiguë, les lésions anatomo-pathologiques sont constituées par un infiltrat inflammatoire de cellules mononucléées, de lymphocytes ou de plasmocytes, siégeant dans l’espace porte et sans systématisation dans le lobule, souvent au contact des hépatocytes nécrosés. Les altérations des hépatocytes sont représentées par la ballonisation (cellules augmentées de taille, de forme arrondie, à cytoplasme clair et spumeux) et la dégénérescence acidophile, caractérisée par la disparition de la basophile normale du cytoplasme. Il peut aussi exister des lésions cholestatiques avec amas pigmentaires dans le cytoplasme des hépatocytes et thrombus biliaire.En cas d’hépatite fulminante, la quasi-totalité ou même la totalité des hépatocytes est nécrosée.1 L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 9 . N ° 6 8 4 / 6 8 5 D U 7 M A R S 2 0 0 5 269 H É PAT I T E S A I G U Ë S V I R A L E S SÉROLOGIES VIRALES ET HÉPATITES AIGUËS Virus Hépatite aiguë A Hépatite aiguë B Hépatite aiguë B-delta – co-infection – surinfection Hépatite aiguë C Marqueurs sérologiques IgM anti-VHA Ag HBs IgM anti-HBc Ag HBs, IgM anti-HBc IgM anti-VHD, Ag delta ? Ag HBs, IgG anti-HBc IgM anti-VHD Anti-VHC (앒 7 à 8 semaines) ARN VHC (PCR) cas, les signes et les symptômes s’amendent en quelques semaines avec une guérison sans séquelle.La guérison clinique et biologique intervient en 3semaines chez la moitié des adultes et rapidement après chez les autres. Sur le plan biologique, il existe une hypertransaminasémie prédominant en général sur l’alanine aminotransférase (ALAT) qui peut atteindre des valeurs de 1000 à 2 000 UI/L. La chute du TP et de l’albumine est rare, observée dans l’hépatite fulminante. Les phosphatases alcalines sont le plus souvent normales ou discrètement augmentées. Une neutropénie transitoire et une lymphocytose atypique peuvent être observées. Le diagnostic repose sur la mise en évidence des anticorps anti-VHA de type IgM qui apparaissent précocement en phase aiguë de la maladie, alors que le virus est encore présent dans les selles et que les transaminases sont élevées. La sensibilité est de 100 % et la spécificité est pratiquement identique, seulement mise en défaut en cas de facteur rhumatoïde. Les IgM anti-VHA peuvent être détectés durant approximativement 3 mois chez la plupart des patients. Ensuite, à la convalescence, apparaissent les IgG qui persistent indéfiniment et confèrent une immunité définitive vis-à-vis d’une réinfection. Deux formes cliniques d’hépatite A méritent une attention particulière : – l’hépatite cholestatique caractérisée par un ictère et un prurit prolongés, avec élévation importante de la bilirubine ; les symptômes et les anomalies biologiques peuvent persister plusieurs mois, voire une année ; – l’hépatite à rechute peut survenir chez 5 à 10 % des patients, se manifestant par une augmentation asymptomatique des transaminases, quelques semaines à quelques mois après la normalisation de la biologie. Dans certains cas,à cette phase de rechute,la présence du virus dans les selles peut être documentée. La propagation peut être limitée par des mesures d’hygiène simples (lavage des mains,formation des sujets manipulant la nourriture) bien qu’il existe maintenant un vaccin contre l’hépatite A. Il n’est pas nécessaire de prendre des précautions particulières vis-à-vis de l’entourage des patients atteints d’hépatite aiguë A, tant à l’école qu’au travail, car le virus ne se transmet que par des contacts interpersonnels rapprochés.Les précautions d’hygiène universelles sont donc suffisantes pour la prévention des cas d’hépatite A nosocomiale. Les voyageurs 270 se rendant en zone d’endémie doivent éviter la consommation d’eau du robinet,d’aliments non cuits et de boissons potentiellement contaminées. Lorsqu’elle survient pendant la grossesse, l’hépatite A n’est pas plus sévère. Le seul risque pour le fœtus est que la mère soit en période de virémie au moment de la délivrance. Une prophylaxie passive peut alors être proposée. Un seul cas de rechute d’hépatite A avec évolution fatale a été signalé durant la grossesse,5 mois après la première poussée. HÉPATITE B :Ag HBs ET IgM ANTI-HBc POSITIFS Évolution clinique L’hépatite aiguë B ressemble cliniquement aux autres hépatites aiguës. L’évolution est subdivisée en une période préictérique, une phase ictérique et une phase de convalescence.1, 3 La durée entre la période d’incubation et le début des symptômes ou l’ictère est en moyenne de 75 jours (extrêmes : 40 à 140 jours). La phase préictérique dure 3 à 7 jours.Un syndrome du type de la maladie sérique peut survenir, en particulier chez la femme ; il comporte fièvre, arthralgies et éruptions cutanées, en particulier urticaire ou éruption érythémateuse maculo-papuleuse fugace. Ces symptômes disparaissent lorsque l’ictère et les urines foncées apparaissent. À la phase ictérique, l’asthénie et l’anorexie prédominent. L’ictère peut durer entre quelques jours et plusieurs mois, la moyenne étant de 2 à 3semaines. Il peut s’accompagner d’un prurit et de selles décolorées.Une perte de poids de 2 à 10kg est fréquemment observée.Les signes cliniques sont habituellement mineurs.La seule anomalie à l’examen est une hépatomégalie modérée et discrètement sensible, parfois accompagnée d’une splénomégalie et d’adénopathies. Sur le plan biologique, il existe une augmentation importante des transaminases (en particulier de l’ALAT plus que de l’ASAT) jusqu’à 5 à 10 fois les valeurs normales. La bilirubine est élevée de façon modérée, et la phosphatase alcaline peut l’être aussi.Le temps de prothrombine est le marqueur le plus fiable de la sévérité des lésions. Deux marqueurs virologiques de l’hépatite B aiguë4 Le premier marqueur détecté dans le sérum est l’antigène HBs, qui apparaît durant la période d’incubation et dont le titre s’élève rapidement. L’antigène HBs persiste tout au long de la phase ictérique et jusque dans la phase de convalescence. Cependant, dans 10% des cas, il peut disparaître précocement et ne plus être détectable quand le patient est vu pour la première fois. De plus, l’antigène HBs peut être observé au cours de l’hépatite chronique. L’anticorps anti-HBc de type IgM est donc aussi utilisé pour faire le diagnostic d’hépatite aiguë.Cet anticorps apparaît un peu avant ou de manière concomitante avec le début des symptômes. Les IgM anti-HBc ne persistent L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 9 . N ° 6 8 4 / 6 8 5 D U 7 M A R S 2 0 0 5 H É PAT I T E S A I G U Ë S V I R A L E S que quelques mois après la phase aiguë de la maladie, alors que les IgG anti-HBc restent toute la vie. Puis les anticorps anti-HBs apparaissent habituellement au cours de la convalescence,après l’élimination de l’antigène HBs. En cas d’évolution vers une infection chronique, l’antigène HBs persiste au-delà du 6e mois. En cas de guérison, l’anticorps anti-HBs est présent, associé à l’anticorps anti-HBc. Celui-ci peut persister isolément, l’anticorps anti-HBs devenant alors non détectable. Autres formes cliniques Les autres formes cliniques de la maladie sont : – les hépatites cholestatiques, toutefois plus rarement observées que dans l’hépatite A ; – les hépatites à rechute observées dans 1 à 3 % des cas ; – et surtout les hépatites fulminantes dont la prévalence est d’environ 1 % des cas. L’apparition d’une encéphalopathie hépatique est le critère clinique sur lequel repose le diagnostic de l’hépatite fulminante. Les transaminases, qui sont parfois élevées au début de la maladie, peuvent chuter rapidement alors que la bilirubine sérique s’élève, l’albumine s’abaisse et surtout que le temps de prothrombine s’allonge progressivement, ce qui est le critère de pronostic. Les titres d’antigène HBs peuvent décroître rapidement et le patient peut devenir assez vite anticorps anti-HBs positif. Risque de transmission materno-fœtale majeur Il n’existe aucun argument en faveur d’une aggravation d’une hépatite B si elle survient pendant la grossesse. Par contre, le risque de transmission materno-fœtale est majeur. Il survient chez environ 50 % des femmes ayant une hépatite aiguë et le risque est proche de 70 % si l’hépatite a commencé durant le 3e trimestre. Si la mère a une hépatite B chronique, le risque de transmission est d’environ 5 % et, en cas de contamination, 90 % des enfants nés d’une mère ayant un antigène HBe positif deviennent infectés chroniques. Tous les nouveau-nés de mère ayant un antigène HBs positif doivent donc recevoir une immunoprophylaxie associant l’administration d’immunoglobulines spécifiques à la naissance (0,5 mL par voie intramusculaire) à une vaccination. En cas de surinfection, sont observés les marqueurs de l’infection chronique par le virus de l’hépatite B (antigène HBs, sans anticorps anti-HBc de type IgM), et un marqueur de l’infection par le virus delta (l’anticorps antivirus delta de type IgM). L’apparition de l’anticorps antiVHD de type IgM peut être tardive ; si une première recherche est négative,il convient d’effectuer une deuxième recherche un mois plus tard.5 L’hépatite delta est rarement transmise au nouveau-né, probablement parce que la charge virale en VHB est basse.L’immunoprophylaxie de l’hépatite B permet la prévention de la transmission de l’hépatite B. HÉPATITE C : ANTICORPS ANTI-VHC ET PCR L’infection aiguë par le virus de l’hépatite C (VHC) est rarement observée.6 La durée moyenne d’incubation, déterminée à partir d’études prospectives d’hépatites post-transfusionnelles, est de 7 à 8 semaines (extrêmes : 2 à 26 semaines). Toutefois,des incubations plus courtes ont été observées. La séroconversion anti-VHC est habituellement détectée 4 à 8 semaines après la contamination, par des tests Elisa de 3e génération,mais elle peut être retardée de plusieurs mois avec d’importantes variations interindividuelles. Par conséquent, si une première recherche d’anticorps anti-VHC a été négative, il convient de procéder à une deuxième recherche un ou deux mois plus tard. Dans la phase où les anticorps anti-VHC ne sont pas détectables,le génome viral peut être mis en évidence après amplification par la technique de la polymerase chain reaction (ARN du VHC par PCR). Sur le plan clinique, les patients ont rarement des syndromes prodromiques. Le début de l’atteinte est marqué par une élévation variable des transaminases ALAT et est souvent retardé par rapport à l’apparition de la virémie,mais il peut précéder ou suivre la séroconversion antiVHC. Seuls 25 % des patients atteints d’hépatiteC posttransfusionnelle suivis prospectivement ont développé un Ictère IgM anti-HBc HÉPATITE B-DELTA : AgHBs, IgM ET IgG ANTI-HBc ET IgM ANTI-VHD Les manifestations cliniques d’une hépatite delta aiguë ne sont ni spécifiques ni différentes de celles observées dans les autres hépatites de même qu’elles ne diffèrent pas entre la co-infection et la surinfection. Dans les co-infections sont trouvés les marqueurs de l’infection aiguë par le VHB (antigène HBs et anticorps anti-HBc de type IgM), et un marqueur de l’infection par le virus delta (anticorps anti-VHD de type IgM). Anti-HBc ALAT Fig. 1 : Diagnostic de l’hépatite aiguë B (évolution sérologique). AgHBe (PCR) (PCR) Anti-HBe ADN VHB Anti-HBs AgHBs 0 1 2 3 4 5 6 12 24 Mois In : Benhamou JP, Bircher J, Mc Intyre N, Rizzetto M, Rodes J. Traité d’hépatologie clinique. 2e éd. Paris : Médecine-Sciences Flammarion 2002, p. 896. L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 9 . N ° 6 8 4 / 6 8 5 D U 7 M A R S 2 0 0 5 271 H É PAT I T E S A I G U Ë S V I R A L E S ictère et moins de 10 % une maladie sévère. Les formes fulminantes d’hépatite C semblent exceptionnelles. Les transaminases suivent plusieurs profils évolutifs : – le profil polyphasique avec des fluctuations importantes des valeurs au cours du temps est le plus typique ; – le profil monophasique est caractérisé par une augmentation rapide de l’activité des transaminases suivie par une diminution rapide et un retour à la normale ; – le profil en plateau s’accompagne de transaminases élevées de manière persistante sans fluctuation significative. Les gamma-GTsont souvent plus élevées dans l’hépatite aiguë C que dans les autres formes d’hépatite virale. Pendant la grossesse,il n’existe pas d’argument montrant une aggravation de l’hépatite C chronique ni de son effet délétère sur la grossesse. La transmission maternofœtale est possible, mais elle ne survient que dans 0 à 2 % des cas chez les mères séronégatives pour le VIH. HÉPATITE E : IgM ET IgG ANTI-VHE L’hépatite E est une forme d’hépatite aiguë ictérique d’évolution le plus souvent spontanément favorable due à un virus non enveloppé,ARN simple brin,de polarité positive. Elle est cependant une cause importante de morbidité en résumé • Les hépatites aiguës peuvent être d’origine virale, toxique, médicamenteuse ou alcoolique. • Les manifestations cliniques sont habituellement identiques, quel que soit le virus. • Le diagnostic d’hépatite aiguë A repose sur la présence des IgM anti-VHA. • Le diagnostic d’hépatite aiguë B repose sur la présence de l’antigène HBs et des anticorps anti-HBc de type IgM. • Une hépatite fulminante peut survenir dans 1 % des cas des hépatites aiguë B et dans 1 cas sur 1 000 à 10 000 des hépatites aiguës A. • Une hépatite fulminante est suspectée devant l’apparition d’une encéphalopathie hépatique et d’une baisse importante des facteurs de la coagulation, en particulier un TP inférieur à 30 voire 20 %. et de mortalité chez l’homme dans des régions endémiques comme le sous-continent indien,l’Asie et l’Afrique. Il s’agit d’une hépatite à transmission oro-fécaleayant des signes cliniques voisins de ceux observés dans l’hépatite aiguëA ou B. La durée d’incubation est d’environ 4 à 5semaines (extrêmes: 4 à 8 semaines). Les symptômes de la phase aiguë sont précédés habituellement par une phase prodromique associant fièvre et nausées.Aucun cas d’évolution vers une hépatite chronique n’a été signalé. La mortalité dans les régions endémiques varie de 0,5 à 4%. Des taux de mortalité de 5 à 25 % ont été observés chez les femmes enceintes infectées au cours du 3e trimestre. Les IgM et les IgG anti-VHEsont détectables en général au moment de l’apparition des symptômes mais la chronologie exacte de la réponse anticorps est inconnue. Il semble que la réponse IgM commence juste avant le pic des transaminases ALAT pour disparaître environ 5 mois plus tard, au cours de la phase de convalescence. La réponse IgG commence peu après la réponse IgM ; elle augmente au cours de la phase aiguë jusqu’à la phase de convalescence pour rester élevée pendant 1 à 4 ans et demi après la phase aiguë de la maladie. Pratiquement tous les patients ont encore des IgG anti-VHE détectables pendant les 20 mois qui suivent la contamination. La transmission au fœtus n’a pas encore été mise en évidence. Il ne paraît donc pas utile de proposer une immunoprophylaxie non spécifique par voie intramusculaire si, à la naissance, une hépatite E est suspectée ou diagnostiquée chez la mère. CONCLUSION Dans la majorité des cas, le diagnostic d’hépatite aiguë virale repose sur la sérologie, en particulier la détection des anticorps de type IgM liés au virus. Malheureusement, on ne dispose pas d’un tel test pour l’hépatite C et il est nécessaire d’en rechercher le génome par une technique de polymérase chain reaction (PCR). La sensibilité et la spécificité des tests sont actuellement suffisantes pour éviter une erreur diagnostique. ■ Le professeur Jean-Pierre Zarski est membre, comme expert, des Laboratoires Schering Plough, Roche et Gilead. Références SUMMARY. Acute hepatitis is essentially linked to viruses, in particular A, B and B-Delta, as well as viruses of Herpes group. These acute viral hepatitis have the same histological lesions associating an inflammatory infiltrate made by mononuclear cells localized in the portal space in contact with necrotic hepatocytes and alterations in cells. Acute hepatitis A do not evolve to chronic state. The diagnosis is based on the detection of anti-HAV IgM that appears early in infection. The virological diagnosis of acute hepatitis B is based on both the presence of HBs antigen, and anti-HBc antibodies IgM that can sometimes be present in an isolated manner when HBs antigen disappears precociously. In the case of an acute hepatitis B-Delta not only markers of acute or chronic hepatitis B are present, but also anti-virus Delta IgM antibodies are positive. Finally the diagnosis of acute hepatitis C is based on the presence of anti-HCV antibodies that only appear 7 to 8 weeks after contamination. However, to establish a diagnosis it is necessary also to realize a detection of HCV RNA by polymerase chain reaction (PCR) method. 272 1. Benhamou JP, Erlinger S. Maladies du foie et des voies biliaires. 4e éd. Paris : Médecine-Sciences Flammarion, 2000 : 223 pp. 2.Berthelot P.Hépatite virale A :une épidémiologie mouvante qui va faire changer nos concepts. Gastroenterol Clin Biol 1992 ; 16 : 669-70. 3.Lefrere JJ,Lunel F,Marcellin P,Pawlotsky JM,Zarski JP.Guide pratique des hépatites virales.Collection Médiguides.Paris:MNI Editions,1998:255 pp. 4.Denis F,Alain S,Loustaud-Ratti V.Diagnostic virologique de l’hépatite B. In : Denis F, Trepo C (eds).Virus des hépatites B et Delta. Paris : Elsevier, 2004 : 91-118. 5.Gordien E,Gault E,Deny P.Caractéristiques virales et diagnostic virologique de l’hépatite Delta.In : Denis F,Trepo C (eds).Virus des hépatites B et delta. Paris : Elsevier, 2004 : 199-220. 6. Marcellin P, Asselah T, Boyer N. Histoire naturelle de l’hépatite C. In : Pawlotsky JM,Dhumeaux D (eds).Hépatite C.Paris : EDK,2004 : 69-94. L A R E V U E D U P R AT I C I E N - M É D E C I N E G É N É R A L E . T O M E 1 9 . N ° 6 8 4 / 6 8 5 D U 7 M A R S 2 0 0 5