2013

Transcription

2013
2013 : Fonds d’aide à l’innovation audiovisuelle – Documentaire de création – Aide
au développement
Commission du 22 janvier
Boucle piqué de Lila Pinell et Chloé Mahieu
Producteur : Capricci films
Aide accordée : 15 000 €
Un été, des jeunes patineuses de haut niveau se retrouvent pour une « colo
sportive ». Lola, 14 ans, championne de France junior, et ses amies et rivales, vont
faire la rencontre d’une bande de garçons un peu plus âgés et surtout un peu plus
libres qu’elles. Les jeux de séduction, les flirts, vont chambouler l’ordre du groupe et
de nouvelles compétitions vont naître…
Electro chaabi d’Hind Meddeb
Producteur : IPS
Aide accordée : 16 000 €
Dans les bidonvilles du Caire, la jeunesse danse au son de l’électro chaabi, une
nouvelle musique qui mélange chanson populaire, beats électro et freestyles scandés
à la manière du rap. Bien plus qu’un simple phénomène musical, l’électro chaabi est
un exutoire salutaire pour une jeunesse brimée par les interdits que la société
égyptienne lui impose.
Journal des bords de François Guerch et Julie Checinski
Producteur : Sésame Films
Aide accordée : 16 000 €
Le film propose un regard singulier et sensible sur l’autisme, au travers de portraits
d’enfants et d’adolescents, posant ainsi la question de la différence au cœur de la
ville.
La Jezira d’Anna Roussillon
Producteur : Mosaïque films
Aide accordée : 15 000 €
Février 2011 : une irruption. L’Egypte, pour le monde entier, devient la place Tahrir,
la révolution en marche, un gigantesque espoir. Alors que ce grand chant
révolutionnaire s’élève de la place, la campagne continue de vivre à une autre
cadence. Farraj, paysan de la Jezira, petit village sur la rive ouest du Nil, face à
Louxor, s’acquitte de ses obligations agricoles et familiales. Les destins de sa famille
et de ses voisins nous racontent une Egypte silencieuse, vivant entre agriculture et
tourisme, attachement aux traditions et volonté de liberté.
Las Vegas meditation de Florent Tillon
Producteur : Shellac Sud
Aide accordée : 14 000 €
Dans les années 2000, Las Vegas avait le taux de croissance le plus fort des USA ; la
ville a triplé sa population en 20 ans, étalant sa banlieue à travers le désert.
Aujourd’hui, la crise des subprimes a brutalement mis fin à la croissance ; de plus, à
cause du changement climatique, les réserves d’eau s’épuisent à vue d’œil.
© DR | 2013
1
Le soleil d’Ingrid de Christophe d’Hallivillée
Producteur : Label Vidéo
Aide accordée : 16 000 €
Essai documentaire sur le déclassement et la honte sociale illustrés par les riches
heures de la vie d’Ingrid la précaire.
Les messagers d’Hélène Crouzillat et Laetitia Tura
Producteur : The kingdom
Aide accordée : 15 000 €
Des milliers de migrants disparaissent aux marges de l’Europe, sans laisser de trace.
En s’appuyant sur le fil ténu de témoignages et sur une exploration des lieux de
transit, Les Messagers donne à comprendre le processus de disparition dans la
frontière.
Mound Bayou, une utopie noire d’Edouard Caupeil et Judith Perrignon
Producteur : Ex Nihilo
Aide accordée : 17 000 €
Confluence entre le film documentaire et la photographie, « Mound Bayou, une utopie
noire » joue sur l’interférence entre les habitants de la plus ancienne municipalité
noire des Etats-Unis, Mound Bayou, et Montgomery son fondateur, un personnage
imaginaire en décalage temporel. Mélange des genres et des constructions narratives
pour répondre à une question : « cette ville, 100 % noire a-t-elle encore un sens
aujourd’hui ? »
Riz cantonais de Mia Ma
Producteur : Gloria Films
Aide accordée : 15 000 €
Métisse franco-chinoise, je ne parle pas chinois. Or ma grand-mère ne parle pas
français. Pour comprendre cette rupture linguistique, je pars à la rencontre de Chinois
récemment arrivés en France et reviens vers mon père et ma grand-mère pour les
questionner sur leurs propres trajectoires de migrants.
Vallée des dieux de Pablo Agüero
Producteur : 77 films
Aide accordée : 16 000 €
Plus de soixante courants mystiques cohabitent dans une vallée de Patagonie. Entre
charrettes et tronçonneuses, les croyants confrontent leur vision de l’univers.
Commission du 17 avril
Eclipse de soleil en pleine lune de Vincent Sorrel
Producteur : Chemin faisant
Aide accordée : 15 000 €
A travers la matérialité de la construction d’un cinéma, j’interroge la place du
spectateur. A une époque où les rapports à l’image sont bouleversés et largement
individualisés, comment l'expérience de la salle reste-t-elle différente ? Je suis la
transformation et le quotidien d’un lieu familier, la salle de cinéma, mais qui reste
mystérieux.
L’éducation nouvelle entre les deux guerres (ex. Un frêle bonheur) de
Joanna Grudzinska et Léa Todorov
Producteur : Les films du poisson
Aide accordée : 15 000 €
© DR | 2013
2
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, des pédagogues pensent qu’un monde
sans violence est possible. Célestin Freinet en France, Rudolf Steiner en Autriche,
Alexander S. Neill au Royaume Uni, Anton Makarenko en URSS, Maria Montessori en
Italie, Adolphe Ferrière en Suisse, chacun dans leur pays, puis réunis au sein de la
Ligue internationale de l’Education nouvelle, vont rénover profondément la pensée de
l’éducation.
A partir d’archives rares, le film raconte l’histoire de cette révolution pédagogique, qui
s’est construite puis brisée sur les idéologies du 20e siècle.
L’extraordinaire voyage de Gaston Méliès dans les mers du sud et en
Extrême-Orient de Raphaël Millet
Producteur : Nocturnes productions
Aide accordée : 19 000 €
En 1912-13, Gaston Méliès, frère du célèbre Georges, effectua en bateau un périple
cinématographique qui l’emmena de San Francisco à Yokohama, en passant par
Tahiti, L’Australie, le Cambodge… Au cours de cette aventure transocéanique, il
produisit 64 films, parfois les premiers jamais tournées dans ces contrées, dont
certains ont pu être retrouvés. Alliant cinéma documentaire et archéologie des
images, nous embarquons à notre tour dans ce voyage extraordinaire.
Sarajevo de Rémy Ourdan et Patrick Chauvel
Producteur : Agat films & Cie
Aide accordée : 19 000 €
Le film revient sur le siège de Sarajevo, qui a duré près de quatre ans. C’est l’histoire
d’une bataille, d’un ghetto et d’une résistance, filmée par un auteur qui a vécu ce
siège avec les Sarajéviens.
Zone urbaine sensible de Nathacha Sautereau
Producteur : Crescendo films
Aide accordée : 13 000 €
Des « rodéos des Minguettes » aux « territoires perdus de la République », 30 ans
d’histoire de la banlieue à travers un montage d’archives télévisuelles. Comment la
vision sécuritaire a-t-elle peu à peu gagné le discours médiatico-politique ? Comment
la question économique autrefois centrale a-t-elle été remplacée par une ethnicisation
des représentations ? Comment ces représentations envahissent-elles nos territoires
et nos paysages mentaux ?
Commission du 30 avril
Les chevaux du Boom d’Emmanuel Dayan
Producteur : Kepler22 productions
Aide accordée : 12 000 €
Des chevaux errent sur une route, dans une banlieue de Dublin. Ce sont des « boom
horses », des chevaux de la prospérité, abandonnés par leurs propriétaires car ayant
perdu toute valeur marchande. J’ai décidé de suivre leur destin : des mains
d’éleveurs à celle des marchands gitans, des marchés de rue aux abattoirs.
L’enfant à la caméra de Lia Bertels
Producteur : La maison du directeur
Aide accordée : 16 000 €
Neuf enfants nous font partager, au détour d’interviews insolites, leurs idées, leurs
passions, leurs visions du monde et de l’espace, leurs peurs et leurs aventures. Ces
témoignages qui constituent la bande sonore du film nous ramènent à ce moment
tragique, presque brutal, où l’on s’aperçoit qu’il existe un monde réel à côté de notre
imaginaire, qu’il y a ce qu’on voit et ce qu’on doit voir, que tout ceci n’est qu’un jeu…
© DR | 2013
3
Grâce aux interprétations animées de ces témoignages que propose la réalisatrice, le
film dépeint le voyage de l’imaginaire de l’enfance, plein d’embûches, de doute et de
simplicité et implicitement, interroge ce que grandir veut dire.
Genie Film - What red blue is in ? de Florence Pezon
Producteur : Vicky films
Aide accordée : 11 000 €
Genie est une petite fille trouvée par les services sociaux en 1970, non loin
d’Hollywood. Privée de langage, une équipe de psycho-linguiste la prend en charge.
Le film mêle les archives filmées et les témoignages, en cheminant au cœur des
paysages californiens.
Mémoires de mon passé d’Italien de Félice d’Agostino et Arturo Lavorato
Producteur : Pico films
Aide accordée : 17 000 €
Ce que nous voulons raconter, ce n’est pas l’Histoire en soi, mais sa construction :
celle de l’Unité italienne, d’un mouvement qui est entré dans les mémoires sous le
nom de « Risorgimento », vue depuis la périphérie la plus éloignée du royaume… La
colonie intérieure… la soumission du Sud comme un processus vivant.
Mines d’or de Ben Russel
Producteur : Kinoelektron
Aide accordée : 12 000 €
Des mines d’or illégales et violentes du Surinam, jusqu’aux grandes mines
d’entreprises de Laponie, elles représentent toute la cupidité que nous avons en
commun.
Commission du 28 mai
Kounachir de Vladimir Kozlov
Producteur : Les Docs du Nord
Aide accordée : 10 000 €
Kounachir - île japonaise conquise par l’URSS en 1945 après la victoire sur le Japon.
Comme les autres îles des Kouriles, c’est un sujet de litige entre les deux pays. Le
Japon n’a jamais accepté la perte de ce territoire et a toujours refusé la coopération.
En 2012, le président Poutine renforce la défense de Kounachir et ouvre la voie aux
capitales chinoise et coréenne pour développer les infrastructures et le commerce.
La folie décolonisée de Joris Lachaise
Producteur : Bobi Lux
Aide accordée : 14 000 €
C’est à Thiaroye, dans la proche banlieue de Dakar, que mon amie la cinéaste et
poète Khady Sylla a été internée. Aujourd’hui, je reviens avec elle à l’hôpital
psychiatrique national de Thiaroye. Ensemble, nous revisitons l’ancien territoire de sa
« folie ». A travers son expérience vécue de la maladie mentale et de ses traitements,
le film cherche à explorer une histoire récente du Sénégal : l’indépendance du pays et
la décolonisation de la psychiatrie.
Commission du 11 juin
Sauvagerie de Rémi de Gaalon et Jonathan Le Fourn
Producteur : Haïku films
© DR | 2013
4
Aide accordée : 18 000 €
Au Pará, entre l’Amazonie et l’urbanisation galopante, les espaces sont immenses et
la fièvre de conquête des hommes prend une tournure incontrôlable. Macondès le
camionneur, Avelar le reporter et Mudjere l’indien nous entraînent sur cette ligne de
front, où la raison moderne est aux prises avec la sauvagerie.
Evriacum de Dorine Brun et Julien Meunier
Producteur : Independencia
Aide accordée : 15 000 €
Evriacum, ville aujourd’hui disparue, rêvée et élaborée par de jeunes urbanistes au
début des années 70, matérialise le projet d’une société meilleure. Ses concepteurs
croient dans l’avenir qu’ils construisent, ils font des enfants et les filment. Mais tandis
que les entrepreneurs annoncent des perspectives de bonheur dans des films
promotionnels, le film progresse vers un futur de plus en plus artificiel. Le récit d’une
utopie à travers les archives des villes nouvelles de la région parisienne.
Ladrillo de Quentin Ravelli et Marguerite Vappereau
Producteur : Survivance
Aide accordée : 15 000 €
Des carrières d’argile aux crédits immobiliers impayés, le ladrillo, la brique espagnole,
incarne l’euphorie puis la faillite économique d’un pays. Usines au ralenti, « villesfantômes » curieusement habitées, luttes populaires contre les expropriations
orchestrées par les banques : suivre le parcours d’une marchandise permet de donner
un nouveau visage à la crise, qui ressemble plus à une suite de renaissances, de
détournements et d’inventions qu’à un marasme collectif.
La vie en You Tube d’Anna Zisman
Producteur : Sister Productions
Aide accordée : 13 000 €
C’est une histoire qui se raconte avec des morceaux de vie empruntés à une centaine
de personnes. Des hommes, des femmes, des enfants, un peu de chiens aussi.
Des fragments de vies, tous prélevés sur You Tube, qui composent finalement une
seule histoire. Celle d’un personnage qu’on devine, hybride, évanescent, qu’on voit
naître, tomber amoureux, travailler, vieillir, aimer, éprouver le temps qui passe. Il vit
sous nos yeux. Sur You Tube.
Roberto ou la biographie inventée de Nicolas Lasnibat
Producteur : La Fabrica Nocturna Productions
Aide accordée : 12 000 €
Dix ans après sa mort, un voyage personnel et biographique sur la vie et l’œuvre de
l’écrivain d’origine chilienne Roberto Bolaño, expatrié et cosmopolite, qui malgré la
solitude et la maladie, a bâti en seulement une décennie une œuvre littéraire
considérée comme l’une des plus grandes de l’entre-deux siècles.
Commission du 8 juillet
Ces mères-là d’Edie Laconi
Producteur : ISKRA
Aide accordée : 12 000 €
Ici entre les murs du centre maternel, on accueille de jeunes mères et leur enfant au
motif de leurs difficultés matérielles et psychologiques. Pendant quelques mois, voire
quelques années, des spécialistes se relaient pour faire de ces jeunes filles des
mères. Au moment de quitter l’institution et de reprendre pied dans le monde
extérieur, peut-être ces jeunes filles seront-elles devenues des mères, mais pour
autant, auront-elles grandi jusqu’à devenir des femmes ?
© DR | 2013
5
Gens de blé d’Harold Vasselin
Producteur : Pays des miroirs
Aide accordée : 12 000 €
Qu’est-ce qu’un « bon » blé ? Qu’est-ce qu’une « mauvaise » herbe ? Le film va vers
les gestes qu’il y a entre des humains et une plante. Il interroge ces relations variées
d’Homme et de Nature qui sont engagées dans les actes de la domestication.
Je me suis mis en route (ex. Marche ! Marche !) de Martin Verdet
Producteur : P.O.M. Films
Aide accordée : 17 000 €
Dans les années 1990, le poète et homme de radio Franck Venaille tombe malade :
Parkinson. Il décide de marcher le long de l’Escaut, mu par l’étrange idée qu’il guérira
s’il plonge sa main à la source du fleuve. Au fil de cette marche naîtra un poème
majeur, La Descente de l’Escaut. Une vingtaine d’années plus tard, pour continuer de
combattre et de résister, le poète invente ludiquement une forme de road-movie en
huis-clos, disant son poème dans le bureau où il l’écrivit, pour un nouveau voyage,
cette fois immobile. Il est accompagné d’un comédien comme un double burlesque,
d’un Nagra et de dizaines d’objets. Structuré par le poème, le film interroge la
dimension physique de la création « le corps d’où jaillit la parole ».
Kamen de Florence Lazar
Producteur : Sister Production
Aide accordée : 12 000 €
Depuis plusieurs années, l’Eglise orthodoxe de la République Serbe de Bosnie et les
nationalistes serbes se construisent un passé fabriqué de toute pièces. Exhumer,
transformer et déplacer les pierres renvoie à d’autres déplacements qui ont
bouleversé la Bosnie entre 1990 et 1995 : le déplacement massif des populations
sous-tend un nouveau partage du territoire. Cette histoire où se disputent pouvoir et
religions, nationalisme et mémoires individuelles renvoie aux tensions géopolitiques
propres aux fondations de l’Europe. Elles en sont même le point aveugle.
La ronde de Blaise Perrin
Producteur : Les films du poisson
Aide accordée : 13 000 €
La ronde est l’histoire de Yukio Shige, policier à la retraite, qui depuis huit ans
consacre son existence à tenter de sauver les personnes venues se suicider du haut
des falaises de Tojimbo au Japon.
La troisième partie de la gaule d’Eugène Green
Producteur : Les films de l’air
Aide accordée : 11 000 €
Un portrait d’Iparralde – la partie du Pays basque faisant partie de la République
française – aujourd’hui. Un groupe de lycéens bilingues confrontés aux problèmes
linguistiques, culturels et politiques.
Les enfants de Marthe de Chloé Andries et d’Aline Capelle
Producteur : Les films du Nord
Aide accordée : 8 000 €
Les enfants de Marthe, c’est un voyage dans un internat catholique hors normes,
perdu dans la campagne du Nord de la France. Vingt ans après y avoir été
pensionnaire, une des réalisatrices revient sur les lieux de son enfance, le temps
d’une chronique en huis clos de cet établissement.
© DR | 2013
6
Mais où est donc Bourbaki ? d’Emmanuelle Franc et Stéphane Larrat
Producteur : Zadig production
Aide accordée : 8 000 €
Bourbaki est un mathématicien français, né en 1934, toujours jeune et productif.
Auteur de quarante tomes des éléments de mathématique, cinq fois médaillé Fields
(Nobel), il vivrait en donnant des cours de belote dans un café de Clichy. Certes
Bourbaki est un mystère mais il suffit d’aller sur Wikipédia pour découvrir qu’il s’agit
d’un hétéronyme, d’une bande de brillants mathématiciens et non moins joyeux
drilles qui ont reconstruit de fond en comble toute la science mathématique de 34 à
80. Quatre générations plus tard, les jeunes Bourbaki poursuivent l’aventure humaine
et scientifique.
Un chantier dans les solitudes de Caterina Gueli
Producteur : La Huit production
Aide accordée : 10 000 €
Les souvenirs de l’écrivain Carlo Emilio Gadda, chargé de la construction d’une
raffinerie de coton au Nord de l’Argentine dans les années 20, nous conduisent entre
passé et présent vers l’évocation d’une colonisation oubliée. Spectre de la faillite du
modèle de développement capitaliste importé d’Europe, cette usine, aujourd’hui en
ruines, sembla hantée par les paroles de la résistance autochtone.
Commission du 4 novembre
African river de Marc Picavez
Producteur : Les films du Baribali
Aide accordée : 12 000 €
Les marins engagés dans la marine marchande transitent dans un monde « à part »,
où le temps interminable de la mer alterne avec celui, accéléré, de l’escale. Ce sont le
plus souvent de jeunes hommes au style urbain, recrutés par des écoles affichant le
slogan « See the world for free ».
Je cherche à rendre compte de « leur » monde, ces espaces invisibles qui véhiculent
la matière de « notre » monde.
Jonathan G. de Mathieu Pernot
Producteur : P.O.M films
Aide accordée : 14 000 €
Le film raconte l’histoire de Jonathan, jeune gitan actuellement incarcéré et ami
proche du réalisateur qui va le retrouver dans sa cellule. A partir de nombreuses
archives visuelles, l’auteur propose une traversée en images dans la vie de Jonathan.
Juste un jeu ? de Daniela Lanzuisi
Producteur : Shellac sud
Aide accordée : 10 000 €
Des adolescents se confrontent aux rouages de la justice en mettant en scène une
simulation de procès au tribunal de Marseille. Au fil des mois, tandis qu’ils avancent
vers l’âge adulte, comment jugent-ils la justice et la société qui l’exerce ?
La chambre bleue de Paul Costes
Producteur : L’atelier documentaire
Aide accordée : 11 000 €
Je propose aux membres de ma famille d’organiser un repas à l’occasion de
l’anniversaire de la mort de mon père, survenue brutalement le 24 juin 2002. Un
traditionnel repas de famille, hors de la tradition familiale. Pouvons-nous faire une
entorse à cette tradition ? Qu’est-ce qui, de la société, de la culture, conditionne la
© DR | 2013
7
place que nous donnons aujourd’hui à nos morts ? Autour de ces questions
« graves », le film entraîne ses personnages dans une « comédie documentée », un
dialogue – et des échos – entre des scènes de famille d’aujourd’hui et des archives
familiales. Se dresse ainsi le portrait d’une famille de notables catholiques du sudouest de la France dans son rapport à la mort et à l’immortalisation de la vie de
famille.
Le café se boit en jurant de Luigi Brandi
Producteur : Baldanders films
Aide accordée : 15 000 €
A travers un dispositif scénique ludique à la frontière entre réalité et fiction, Le café
se boit en jurant est un film documentaire qui raconte comment les habitants de
Caulonia, un petit village de Calabre à l’abandon, trouvent dans leurs jeux et leurs
mises en scène, la possibilité d’émergence d’une parole politique et communautaire
qui leur permet de s’arranger avec l’existence et d’affronter la vie.
Le fils du cyclone de Pablo Dotta et Bruno Flament
Producteur : Aum production
Aide accordée : 16 000 €
Après le passage dévastateur du dernier ouragan, Gibara, petit port de pêche
tranquille de l’Oriente cubain est en partie avalé par des vagues gigantesques. Tout
est à reconstruire… Au bar « El Impulso », on chante des boléros, on commente la
vie, celle d’hier et celle de demain…
Les invisibles de François Caillat
Producteur : Les films du tamarin
Aide accordée : 10 000 €
Par une étrange concordance, j’ai commencé à m’intéresser aux cicatrices de ma
femme lorsqu’une radio m’a révélé quelque chose d’anormal à l’intérieur de mon
corps…
Suspendu à la nuit d’Eva Tourrent
Producteur : Survivance
Aide accordée : 10 000 €
Il y a ce fil tendu entre la machine et le vide, entre le dameur et la pente, entre
Guillaume et ses pensées. Chaque nuit d’hiver et à 37 ans révolus, Guillaume
parcourt les pistes et la montagne pour redonner forme à la neige, effacer les traces
des skieurs. Seul dans la cabine, il fait corps avec sa machine dans un équilibre fait
d’allers et venues, sans cesse répétés. Il lui faut s’accrocher à la nuit, à ses zones
d’ombres, inventer sa route.
Commission du 19 décembre
Angel et Jeanne de d’Adrien Lecouturier
Producteur : Barney production
Aide accordée : 10 000 €
Dans le 13e arrondissement de Paris, Angel et Jeanne vivent au 27 e étage d’une
tour. Ils s’aiment éperdument et c’est pour cela qu’ils ont décidés de s’installer
ensemble dans un studio. C’est l’année du bac, ils ont envie de voyager, rêver et
profiter de leur nouvelle vie. Pourtant dans le huis-clos de leur appartement ils
refont le monde et vivent leur histoire avec ses grandes crises passionnelles. C’est le
début d’une année sans étude ni travail, une année sabbatique avec peut-être à la
clé le souvenir d’un premier amour.
A quoi pense Madame Manet d’Hervé Le Roux
© DR | 2013
8
Producteur : Les films d’ici 2
Aide accordée : 9 000 €
Une image : un pastel d’Edouard Manet « Portrait de Madame Manet sur un canapé
bleu ». Une question : à quoi pense Madame Manet, sur son canapé bleu ?
Braguigno de Clément Cogitore
Producteur : Seppia
Aide accordée : 15 000 €
Les familles Braguine et Kiline vivent au milieu de la taïga sibérienne à 500 km du
moindre village. Issues de la communauté des « Vieux croyants », confession
orthodoxe remontant au temps des tsars refusant l’autorité de l’état, les deux
familles se sont enfoncées dans la forêt pour vivre selon leurs règles et principes.
Aucune route ne mène chez eux, seul un long voyage en bateau sur le fleuve
Lenissei puis en hélicoptère permet de les rejoindre. Tout autour d’eux : la taïga à
perte de vue, et au milieu du village, une barrière qui les sépare. Vivant recluses en
autarcie au bout du monde, deux familles refusent de se parler.
La décision de Zoé Cohen-Solal
Producteur : Les films d’ici 2
Aide accordée : 8 000 €
Dans un service de réanimation, la question existentielle « Qui doit vivre, qui peut
mourir ? » se pose chaque jour.
Lorsque la vie peut être maintenue artificiellement par des machines, les médecins
entre connaissances et techniques, doivent sans cesse interroger les limites du
pouvoir scientifique.
Gouverner la ville de Petr Vaclav
Producteur : Cinéma Defacto
Aide accordée : 13 000 €
Une commune de vingt-cinq mille âmes, minée par le chômage et par les scandales
politico-judiciaires locaux cherche à élire son maire.
Le monde s’ouvre la nuit et se referme au petit matin de Chantal Richard
Producteur : Arsenal productions
Aide accordée : 16 000 €
Le monde qui s’ouvre la nuit est celui où les frontières semblent s’abolir pour des
garçons de vingt ans qui vivent dans un petit village du Sahel sénégalais et
voyagent la nuit par les réseaux sociaux. Celui qui se referme au petit matin est un
monde où tout projet de voyage, de migration ou de travail semble inaccessible à
ces garçons.
Norilsk, prison de glace de François-Xavier Destors
Producteur : Les films d’un jour
Aide accordée : 17 000 €
Perdue dans le désert glacé de l’immense Sibérie, Norilsk est la ville la plus
septentrionale du monde. Depuis la création sur les cendres d’un des goulags les
plus terribles d’Union Soviétique, la ville est une prison industrielle où les mentalités
semblent figées par le temps. « Ville fermée », inaccessible, Norilsk cristallise
l’ambivalence de la mémoire soviétique et ses enjeux identitaires contemporains.
Paul Ruiz, un compagnon secret d’Alejandra Rojo
Producteur : TS productions
Aide accordée : 13 000 €
Les films de Ruiz sont de ceux qui interrogent : de quoi parlent-ils ? Serge Daney
distinguait de tels films des produits de l’industrie, en invoquant la différence entre un
véritable voyage et un séjour organisé. Ce qui rend unique un vrai voyage, ce sont
les accidents magiques, les émerveillements inexplicables et le temps perdu et
retrouvé à la fin du film. Tandis qu’avec le voyage organisé, le plaisir vient du respect
© DR | 2013
9
sadique du programme. Raoul Ruiz a disparu subitement en Août 2011, en plein
travail. Faire comprendre son importance, divulguer les motivations de l’artiste est
une des tâches que la réalisatrice souhaite accomplir avec ce portrait iconoclaste.
Strangers de Florian Namias
Producteur : Tamam films
Aide accordée : 12 000 €
Aran : au large de l’Irlande, trois îles aux accents lunaires et battues par les vents.
Au milieu de ce peuple qui fut longtemps un des plus isolés d’Europe, plusieurs
étrangers, venus de toutes les régions du monde, s’installent peu à peu, captés par
la révélation d’un territoire intime ignoré jusqu’alors. J’enregistre ma rencontre avec
l’île, et la fait résonner avec la leur.
© DR | 2013
10