Rapport d`activité 2015
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Rapport d`activité 2015
Rapport d’activité 2015 Assemblée générale mardi 7 juin 2016 SOMMAIRE Rapport Moralp. 4 Rapport d’Activitép. 8 - Animation / Valorisationp. 8 - Formation / Diagnostic / Appui à l’évolution de l’offre p. 14 - Observation / Recherchep. 21 - Convention avec l’ARSp. 23 - Cotisation / Contributionp. 26 - Service Emploip. 28 Rapport financierp. 29 3 RAPPORT MORAL Comment en sommes-nous arrivés là ? Le CREAI et ses adhérents dans le monde d’aujourd’hui, pour penser ensemble demain Il n’est guère de dîners d’amis, en ces temps de désarroi, qui ne finissent en considérations désabusées sur une situation qui paraît bloquée, et dont aucune pensée ne parvient, semblet-il, à dénouer l’impasse. Dans cette époque particulièrement inquiétante, la juxtaposition d’évènements qui pourraient révéler des racines et des manifestations communes de « crise planétaire » demeurent comme disjoints dans notre esprit, alors qu’il faudrait précisément parvenir à les relier. Edgar Morin, dans une très belle interview1 qui va, comme à son habitude, droit au but, démontre à nouveau l’impérieuse nécessité de sortir des pensées et discours binaires et simplificateurs pour amarrer les idées entre elles, à l’image des facteurs qui traversent notre pays, inséparables de ceux de la mondialisation : « La France subit une crise multiforme de civilisation, de société, d’économie qui a pour manifestation première un dépérissement lui aussi pluriel : social, industriel, géographique, des territoires, et humain. La planète est soumise à des processus antagoniques de désintégration et d’intégration. En effet, toute l’espèce humaine est réunie sous une «communauté de destin», puisqu’elle partage les mêmes périls écologiques ou économiques, les mêmes dangers provoqués par le fanatisme religieux ou l’arme nucléaire. Cette réalité devrait générer une prise de conscience collective et donc souder, solidariser, hybrider. Or l’inverse domine : on se recroqueville, on se dissocie, le morcellement s’impose au décloisonnement, on s’abrite derrière une identité spécifique - nationale et/ou religieuse. La peur de l’étranger s’impose à l’accueil de l’étranger, l’étranger considéré ici dans ses acceptions les plus larges : il porte le visage de l’immigré, du rom, du maghrébin, du musulman, du réfugié irakien mais aussi englobe tout ce qui donne l’impression, fondée ou fantasmée, de porter atteinte à l’indépendance et à la souveraineté économiques, culturelles ou civilisationnelles. Voilà ce qui «fait» crise planétaire, et même angoisse planétaire puisque cette crise est assortie d’une absence d’espérance dans le futur ». Impossible, par conséquent de penser ces questions de façon disjointe. De même, nous devons les penser ensemble. Nous partageons en effet, quels que soient notre place et notre rôle dans le paysage social et médicosocial, les mêmes contraintes, et nous avons par conséquent les mêmes obligations. Augmentons ensemble notre résilience commune Une multitude de scénarios se dessinent continûment sous nos yeux, produits par des scientifiques ou des penseurs, qui imaginent toutes les révolutions nécessaires, des plus brutales aux plus transitionnelles. Nous savons que les « crises » successives nous conduisent peu à peu « au pied du mur », et nous savons également que nous ne changeons réellement 1 Edgar MORIN : « Il est temps de changer de civilisation ». Entretien avec Patrick LAFAY, Acteurs de l’économie – La Tribune, 11 février 2016. 4 (« crise, rupture, et dépassement », dirait René KAËS) qu’à cette extrémité. Notre mission commune, s’agissant plus particulièrement de défendre la place des personnes les plus vulnérables dans ces mutations, est de tout faire pour prévenir des exclusions encore plus définitives et brutales que celles que nous constatons aujourd’hui. Nous pouvons dès à présent œuvrer à d’autres façons de faire société qui permettent d’augmenter la résilience des personnes et des groupes engagés dans cette voie : nous verrons alors que la défense de la vulnérabilité et de la différence permettra la réémergence de valeurs d’entraide, de coopération, de respect, qui redonnent à la vie humaine tout son sens et sa saveur. Au-delà de la sidération et de l’inertie psychique Cette vision cependant n’est pas celle qu’ont généralement nos contemporains, même parfois au sein de nos associations : vue par de nombreux médias et prophètes «grand public» l’avenir est soit l’annonce d’un effondrement, d’une catastrophe violente, ou d’une perte irréparable. C’est le scénario de la peur. Et quand elle ne fait pas peur, la pensée ordinaire perpétue, contre toute donnée réflexive, le sentiment que ce monde perdurera à l’infini, et que le progrès finira bien par trouver des solutions aux problèmes qu’il a créés. Or déni et peur, ces sentiments sans raison, engendrent une sidération et une inertie psychique considérables : ils sont de véritables obstacles à une autre façon de penser. Libérer l’imaginaire Albert EINSTEIN nous dirait qu’on ne résout pas les problèmes avec la pensée qui les a créés ! Quels que soient les termes utilisés, lorsque nous nous engageons ensemble dans l’expérimentation et l’innovation nécessaires à notre survie, nous réalisons que nous nous débarrassons à la fois des injonctions au malheur et des illusions d’éternité que nous propose la pensée dominante. Tous les grands concepts véhiculés à grand bruit : progrès, croissance, richesse, sécurité, puissance, performance, développement, et bien d’autres encore, sont alors revisités. Développer la coresponsabilité partagée. Le CREAI n’est somme toute qu’un traducteur : son but est le partage des idées qui font avancer. Ces idées, il les glane auprès de ses adhérents, si divers, et parfois si loin les uns des autres. Il les glane aussi auprès des pouvoirs publics, à qui personne ne peut aujourd’hui reprocher d’être dans la même galère. Il essaie de les faire prospérer dans l’idée de pacifier les savoirs et les expériences, et de développer une nouvelle manière, partagée, d’être responsables ensemble. « Tant2 que la croissance matérielle restera la seule modalité dont disposent les sociétés modernes pour lutter contre le chômage et faire rêver à un avenir meilleur, il est difficile de penser qu’elles y renonceront. Mais comme le ressort de la croissance économique moderne est 2 Daniel COHEN, Le monde est clos et le désir infini, Albin Michel, 2015 5 l’intensification du travail et le risque climatique, un triangle infernal se met en place : chômage et précarité d’un côté, tension psychique et écologique de l’autre… Le piège est imparable. Elle crée une société composée d’individus dépressifs qui deviennent incapables de se projeter dans l’avenir et de s’entendre sur les mesures nécessaires pour éviter un krach planétaire. Compter sur la seule menace d’un désordre écologique ne suffira pas à mobiliser les peuples. Au-delà des mesures techniques indispensables pour l’éviter, le fond du problème est que celles-ci ne sont envisageables que si elles reposent sur un changement de mentalités. Au sein de l’entreprise, entre les personnes elles-mêmes, entre les nations, la pacification des relations sociales doit prendre le pas sur la culture de la concurrence et de l’envie. Les mentalités ont changé plusieurs fois dans l’histoire, mais jamais par décret. Elles se transforment lorsque les aspirations individuelles et le besoin social convergent vers un même but. Nous en sommes là…». Ces manières d’être responsables ensemble, qui doivent nous entrainer aujourd’hui à privilégier la qualité plutôt que la course à la quantité, se déclinent dans des chantiers et des actions à chaque fois nouveaux et pourtant constants dans leur intention. Assurer aux personnes vulnérables l’effectivité de leurs droits. Nous sommes encore loin du compte, notamment dans notre pays. Il est temps d’engager un recueil comparatif des récits et expériences de vie des personnes en situation de handicap. Nous commençons un programme de travail européen en espérant réunir les « 4 moteurs » que sont l’Auvergne – Rhône-Alpes, la Lombardie, la Catalogne et le Bade-Wurtemberg autour de la table, pour débattre des formes d’accès aux droits, et comparer les manières de penser la citoyenneté des personnes handicapées par-delà les frontières. Il faut, avec un partenariat fort avec le Défenseur des Droits, enrayer les discriminations faites aux personnes handicapées, qui restaient en 2015 encore, les cas les plus nombreux que le Défenseur a eu à traiter. Il faut développer, à l’instar de ce que fait l’AFIPAEIM depuis des années, de véritables forums citoyens, qui apportent une nouvelle vision des questions qui se posent au quotidien, et qui, dans une société de la course en avant, laisseront au bord du chemin encore plus sûrement les plus fragiles d’entre nous. Un chantier important, et que nous traitons dans nos Ateliers de prospective, s’ouvre par exemple sur l’utilisation des technologies numériques en travail social, et par les personnes handicapées elles-mêmes. Elles vont profondément changer la relation d’accompagnement et d’aide. Partager la responsabilité avec les pouvoirs publics. Les pouvoirs publics doivent devenir nos alliés dans la quête de la qualité, qui est un impératif quotidien. Une performance nouvelle, celle de vrais parcours permettant la liberté de choix de vie et d’action des personnes vulnérables, est à rechercher dans la recomposition inventive des ressources et des réponses sur les territoires de vie des personnes et de leur réseau familial et social. Cette révolution est technique et culturelle : vision partagée des risques et des coûts inutiles, vision partagée des priorités, capacité à travailler ensemble, méthodologie commune pour favoriser l’inclusion. Nos groupes de travail et nos contributions (à l’ANESM, à la réforme de la tarification, à une vision partagée du contrôle – le groupe de travail sur le 6 « Guide TRICARD » -, à une scolarisation inclusive, à la protection de l’enfance, aux meilleures réponses à apporter aux personnes handicapées vieillissantes, aux adolescents à difficultés multiples, aux personnes handicapées psychiques ou atteintes d’autisme etc.) témoignent de notre implication (l’expertise s’y implique) et de notre volonté de mieux définir les prestations et les dispositifs qui les délivrent. La mission du CREAI, désormais Auvergne-Rhône-Alpes, c’est d’abord cet engagement. Jean-Pierre CLAVERANNE Président du CREAI Rhône-Alpes Claude VOLKMAR Directeur Général du CREAI Rhône-Alpes 7 RAPPORT D’ACTIVITÉ Animation / Valorisation Commisions et groupes de travail • Commission Handicap et Scolarité, animée par Patrick GUYOTOT, puis par Prisca LENZEELE La commission permanente scolarité a centré ses travaux de l’année 2015 principalement sur les parcours de scolarisation des adolescents en situation de handicap et la continuité des parcours de la scolarisation à la formation. Poursuivant sa fonction de veille et d’observation, de valorisation et d’échange, elle s’est réunie à quatre reprises et a procédé à six auditions. Celles-ci ont été variées et ont porté sur les représentations des élèves en situation de handicap à l’égard de leurs propres conditions de scolarisation recueillies par une enquête, sur la scolarisation soutenue par un dispositif ITEP, sur une classe externalisée au sein d’un lycée hôtelier, sur les parcours de formation soutenus par un SESSAD à visée de formation professionnelle, et sur l’expérimentation et la modélisation offerte par le dispositif « CAPE » dans le département du Rhône en matière de prévention et de remédiation. Les informations relatives aux unités d’enseignement en maternelle, à l’évolution du dispositif des ULIS et au développement à venir de l’externalisation des unités d’enseignement, participent à cette fonction de veille et d’anticipation des transformations par la scolarisation sur l’accompagnement des jeunes en situation de handicap, et en conséquence sur l’offre médico-sociale. La commission a accueilli en son sein le RHEOP (Registre des Handicaps de l’Enfant et Observatoire Périnatal). Le groupe projet issu de cette commission, en charge de la préparation de la journée de formation régionale «Vers une société inclusive : de l’école à l’entreprise » s’est mobilisé encore en début de l’année pour la réussite de cette journée le 8 avril 2015. • Commission « Personnes Handicapées Vieillissantes », animée par Prisca LENZEELE, Laurence BESSON et Éliane CORBET Cette commission, dont les auditions à son démarrage en 2014 ont nourri les analyses de l’étude commanditée par l’ARS sur les besoins des personnes en matière de soins et d’accompagnement des personnes sur les différents types de dispositifs d’accueil, s’est réunie à nouveau en début d’année pour partager les enseignements de l’étude. Elle sera à nouveau sollicitée pour poursuivre sa fonction de veille à l’égard de l’évolution des attentes et de l’offre. • Groupe de travail « Guide TRICARD », animé par Claude VOLKMAR Ce groupe de travail est issu du « temps fort » de l’ARS, organisé le 25 juin 2015 sur la gestion des 8 risques. Suite à la décision de l’IGAS de rendre public le Guide de contrôle des Établissements et services sociaux et médicosociaux, un groupe de Directeurs Généraux et de Responsables Qualité et Gestion des risques a considéré que cet outil pouvait constituer un support pertinent de contrôle interne des principales fonctions des établissements et services ainsi que de la gouvernance. Le groupe, comprenant la Directrice de l’Autonomie de l’ARS, engage un travail de pédagogie en direction des opérateurs de la région pour une utilisation effective du Guide et son adaptation aux développements d’une culture positive et partagée du contrôle. • L’espace éthique (Émilie GRAIGNIC) Par cet espace, le CREAI Rhône-Alpes réunit des ressources et compétences pour formuler des avis à propos de situations – problèmes qui sollicitent une aide à la décision appuyée sur une réflexion d’ordre éthique, juridique et philosophique. Le CREAI Rhône-Alpes et le CRIAS Mieux Vivre ont en effet décidé de mettre à la disposition des adhérents et des établissements la réflexion d’un « Espace éthique », afin de pouvoir répondre aux questionnements des équipes. La réflexion éthique est omniprésente au sein des établissements et services, nombreux sont ceux qui ont créé leurs propres cellules éthiques, les Centres Hospitaliers furent les premiers, mais suivis par bien d’autres établissements prenant conscience des difficultés rencontrées sur le terrain. Il ne s’agit pas de se substituer ou de rajouter une instance sur des thématiques déjà traitées par d’autres. La première rencontre de cette instance a eu lieu le 29 octobre 2014 afin de définir les objectifs et la méthodologie, et programmer les cinq réunions de l’année 2015. La première thématique développée concernait la conciliation entre vie en collectivité et vie privée. La pluridisciplinarité de cette instance de réflexion éthique étant indispensable afin de nourrir un débat, la composition du groupe actuel pourrait en être étoffée en y adjoignant notamment des juristes, directeurs d’établissements, professeurs de médecine, chercheurs, mais aussi des sociologues,... Les expériences, connaissances et compétences de chacun étant de nature à éclairer les questionnements soumis à l’Espace éthique et à faire évoluer la réflexion. L’Espace éthique propose également une aide à l’introduction d’une démarche éthique au sein même des établissements sociaux et médico-sociaux. Évènements • Le mercredi 8 avril 2015, dans les salons de l’Hôtel de Ville de la Mairie de Lyon la journée de formation régionale « Handicap et scolarité » sur le thème «Vers une société inclusive : de l’école à l’entreprise» a réuni 319 participants. • Le mercredi 27 mai 2015, les Ateliers de prospective du CREAI « L’attitude prospective : une obligation dans un monde en mutation » ont rassemblé 46 personnes. 9 • Le jeudi 25 juin 2015, à Lyon, animation du temps fort organisé en partenariat avec l’IGAS et l’ARS sur le thème « Deux outils de gestion des risques au service du pilotage des établissements » : 138 participants. • Le mardi 3 novembre 2015, 140 personnes ont participé au Séminaire co-organisé avec Unifaf Rhône-Alpes « Adolescents à difficultés multiples : quel accompagnement sur les territoires ? ». • Le vendredi 13 novembre 2015 à Lyon, la journée régionale PHV organisée sur le thème « Adaptation de l’offre aux besoins des personnes handicapées vieillissantes : agréger les savoir-faire complémentaires » a permis la restitution des résultats de l’étude conduite par le CREAI et la présentation de réponses innovantes devant 125 personnes. Ces évènements ont pu être organisés avec le soutien précieux et actif du service Communication transversal CREAI/Crias Mieux Vivre que nous remercions. Information et sensibilisation Les thématiques des interventions d’information ou de sensibilisation offertes aux adhérents par le CREAI Rhône-Alpes : • • • • • • • • • • • • • • L’actualité de l’ANESM et de l’évaluation interne et externe, Utiliser le rapport d’évaluation externe, Se préparer à un appel à projet, Installer la bientraitance, Penser les collaborations sur un territoire, L’évolution des attentes, l’évolution de l’offre, Développer une offre de service innovante, Penser des parcours inclusifs, L’adaptation de l’accompagnement au vieillissement des personnes accueillies, Reconnaître et soutenir les proches-aidants, La responsabilité des administrateurs, La cohabitation des populations à besoins différents dans les établissements et services, Installer la réflexion éthique, La réforme de la tarification (SERAFIN-PH) et ses conséquences. Contributions et interventions • Le vendredi 16 janvier 2015, anthropologie de la sexualité et sociologie de la famille ; DU 10 de Sexologie, Lyon1 : 40 étudiants (Patrick PELEGE) • Le vendredi 23 janvier 2015, à Agen, Centre Universitaire, dans le cadre de la journée d’étude « Mieux évaluer pour mieux protéger en protection de l’enfance : enjeux, principes et tensions » (Éliane CORBET) • Le vendredi 6 février 2015, à Paris, dans le cadre de la journée régionale « La Mesure Judiciaire d’Investigation Educative », organisée par la DIRPJJ Ile de France et Outremer, participation à la table ronde « Les enjeux de l’investigation et de l’évaluation dans l’organisation de la continuité des parcours des jeunes confiés » (Éliane CORBET) • Le jeudi 19 mars 2015, à Narbonne, dans le cadre des 35èmes assises Nationales du CNAEMO, « Contrôle sociale des pauvres ? », « La place des familles dans l’évaluation » (Éliane CORBET) • Le mardi 24 mars 2015, journée CPCT Lyon ; intervention sur jeunes et déliaison sociale : 180 participants (Patrick PELEGE) • Le jeudi 26 mars 2015, MDA (maison des adolescents) de Créteil : intervention sur jeunes et comportements sexuels : 30 professionnels (Patrick PELEGE) • Le mercredi 1er avril 2015, à Besançon, dans le cadre de la journée régionale «Une école inclusive » organisée par l’ARS Franche-Comté et l’Académie de Besançon, « Expérimentation, investigation et adaptation des pratiques professionnelles du secteur médico-social » (Éliane CORBET) • Le mardi 7 avril 2015, à Moirans, animation de la Journée citoyenne de l’AFIPAEIM sur « Protection/Surprotection » (Claude VOLKMAR) • Le mercredi 8 avril 2015, à Lyon, animation conjointe de la table ronde organisée par l’ARAFDES sur le vieillissement des personnes handicapées, et présentation de l’étude conjointe par le CREAI (Prisca LENZEELE, Claude VOLKMAR) • Le vendredi 10 avril 2015, Valence : intervention formation adultes relais sur le baroque de l’adolescence : 35 professionnels (Patrick PELEGE) • Le mercredi 22 avril 2015, à Saint Genis Laval, intervention sur l’innovation dans le secteur médicosocial à l’Assemblée générale de la FNAR (Claude VOLKMAR) • Le vendredi 24 avril 2015, SFPA : Société Française Psychiatres Adolescence : Les ados contemporains et leurs prises de risque : 150 professionnels (Patrick PELEGE) • Le vendredi 22 mai 2015, journée IREPS/ Rectorat de Lyon sur : Anthropologie de la sexualité et codes culturels et familiaux : 130 professionnels (Patrick PELEGE) • Le vendredi 22 mai 2015, intervention sur les besoins de répit des aidants à l’émission radio «A but non lucratif» de BFM Business, consacrée à la Fondation April, co - financeur de l’étude sur le répit (Sophie MORALY) 11 • Le jeudi 4 juin 2015, journée ARS et Rectorats Lyon et Grenoble : animation journée relations garçons et filles : 200 professionnels (Patrick PELEGE) • Le mardi 13 octobre 2015, ADESSA : journée sur l’adolescence et son mal être : 60 professionnels (Patrick PELEGE) • Le jeudi 5 novembre 2015, à Lyon, conférence « Le défi de l’implantation des recommandations de bonnes pratiques professionnelles de l’ANESM dans les pratiques professionnelles », Journée du réseau régional sur l’évaluation (Claude VOLKMAR) • Le vendredi 6 novembre 2015, à Nancy, dans le cadre des 4èmes rencontres territoriales de la protection de l’enfance « Bien évaluer pour bien protéger » organisées par le Club ASE du réseau Idéal Connaissances, « Comment la recherche structure l’évaluation en protection de l’enfance ? L’expérience des travaux soutenus par l’ONPE » (Éliane CORBET, avec Gilles SERAPHIN, Directeur de l’ONPE) • Le vendredi 6 novembre 2015, intervention au séminaire annuel organisé par HANDRÔME Ardèche consacré aux aidants (à destination de l’ensemble des membres du collectif HANDRÔME Ardèche), à Tain l’Hermitage (Chloé GUYON) • Le samedi 7 novembre 2015, intervention DIU SEXO Clermont Ferrand : approche anthropologique de la sexualité : 25 professionnels (Patrick PELEGE) • Le lundi 9 novembre 2015, grand témoin d’une journée de travail inter - associative (APF, Fondation Richard, LADAPT, AT’HOM) sur les formes de collaborations nécessaires à la gestion des parcours (Claude VOLKMAR) • Le vendredi 20 novembre 2015, DU ados difficiles Lyon 1 et Lyon 2 / DRPJJ : environnements protecteurs et adolescence : 30 professionnels (Patrick PELEGE) • Le jeudi 3 décembre 2015, en Guadeloupe, dans le cadre des 1ères journées des professionnels de SESSAD Antilles-Guyane « Lier, relier, tisser », « L’évolution et l’avenir des SESSAD » (Éliane CORBET) • Le mercredi 16 décembre 2015, à Lyon, dans le cadre de la journée d’échange organisée par l’ARS Rhône-Alpes sur la feuille de route « Une réponse accompagnée pour tous. Zéro sans solution » en présence de Anne-Sophie DESSAULLE, exposé conclusif « Vers une nouvelle organisation des réponses » (Éliane CORBET) • Le jeudi 17 décembre 2015, APAJH de la Drôme, à Valence, conférence « Les métamorphoses de l’accompagnement : des formes résidentielles aux accompagnements inclusifs » (Claude VOLKMAR) • Le jeudi 22 janvier 2015, présentation des résultats de l’étude CREAI Rhône-Alpes relative aux besoins et à l’offre de répit en Rhône-Alpes, pour les proches aidants de personnes en situation de grande dépendance, par Chloé GUYON et Sophie MORALY auprès des membres du Conseil d’Administration et du Conseil scientifique et Ethique de la Fondation APRIL, à l’occasion de son séminaire, à Lyon. 12 o o Le jeudi 21 mai 2015, par Sophie MORALY à la Commission mixte de la CRSA. Le vendredi 6 novembre 2015, par Sophie MORALY dans le cadre du diplôme interuniversitaire de répit, à Lyon. Partenariats • ANCREAI : participation au pôle « Études, Recherches, Observation ». • CESAP (Comité d’Études, d’Éducation et de Soins Auprès des Personnes Polyhandicapées) : collaborations en matière de formation. • INS HEA (Institut National Supérieur de formation et de recherche pour l’Education des jeunes handicapés et les enseignements adaptés) : collaborations en matière de recherche. • ONPE (Observatoire National de la Protection de l’enfance) : collaborations en matière de recherche et d’observation. • ORS Rhône-Alpes (Observatoire Régional de la Santé) : collaborations en matière d’observation régionale. • Université Lumière Lyon 2 : collaborations en matière d’enseignement et de recherche Mandats • Conseil scientifique de l’ANESM (Claude VOLKMAR), • Comité scientifique de la mission DGCS/CNSA de réforme de la tarification SERAFIN-PH (Claude VOLKMAR), • Conseil d’administration ANCREAI (Éliane CORBET), • CRSA Rhône Alpes (Éliane CORBET), • Conseil d’Administration ARAFDES (Claude VOLKMAR), • Membre des commissions d’appels à projets (Claude VOLKMAR), • Comité de pilotage du CRA Rhône-Alpes, (Éliane CORBET), • Comité technique régional de l’autisme, (Éliane CORBET), • Comité d’observation et de suivi de l’utilisation de la méthode d’évaluation en protection de l’enfance, coprésidence avec le Directeur de l’ONPE (Éliane CORBET), 13 Formation / Diagnostic / Appui à l’évolution de l’offre L’Activité CA 2014 = 477 K€ - CA 2015 : 484 K€ Chiffres clés - formation Nombre de formations Nombre de jours de formation Total facturé 2013 2014 2015 82 88 79 378.5 286 360 467 724 360 278 421 512 14 Chiffres clés – audit/conseil Nombre d’intervention audit/ conseil Nombre de jours d’intervention Total facturé 2013 2014 2015 10 9 9 76 100 56 97 755 116 730 63 150 Chiffres clés - total Nombre de formations/ interventions Nombre de jours Total facturé 2013 2014 2015 92 98 88 454 565 479 386 477 008 416 484 662 Les domaines de compétences en formation Analyse de l’activité par domaine de formation Contact : Patrick PELEGE • Étayage des pratiques d’accompagnement social et médicosocial Nous constatons la récurrence des demandes ayant trait à la thématique de la personnalisation de l’accompagnement. Les demandes visent à adapter des outils d’évaluation des besoins qui pourront faire le lien avec le projet d’établissement et sa mise en œuvre, mais aussi à affiner le processus de travail par projets personnalisés, ainsi qu’à parfaire la rédaction des contenus de ce dernier. A l’instar des projets personnalisés, la thématique des écrits professionnels et du dossier de l’usager suscite toujours un vif intérêt de la part des ESSMS. La résurgence des demandes est à mettre en lien avec l’informatisation des systèmes d’information, et celle du dossier de l’usager tout particulièrement, qui soulève de nombreuses questions et bouleverse les pratiques. Nous observons cette année une demande croissante relative aux modalités de travail avec les familles dans les champs du handicap comme de la protection de l’enfance. Si cette thématique n’est pas nouvelle (des écrits en lien avec ce sujet ont déjà été publiés par le CREAI RhôneAlpes ; cf. notamment travaux d’E. CORBET relatifs à l’annonce du handicap), les contenus de 15 formation actuellement proposés se nourrissent des enseignements de travaux récents sur les aidants menés au sein du pôle observation/recherche. La question du handicap psychique, ainsi que la gestion des situations de violence en ESMS sont objets de sollicitations grandissantes. Nous observons également que les évaluations externes entrainent des demandes régulières pour ajuster les pratiques professionnelles et organisationnelles des ESMS à la mise en application des projets personnalisés et du travail avec les familles. • Gouvernance et management des structures et des dispositifs sociaux et médicosociaux Les demandes en lien avec ce champ d’intervention recouvrent les thématiques du projet d’établissement (programmer, piloter et évaluer son projet d’établissement), de la conduite du changement, du fonctionnement de dispositifs (création de siège, fusion, CPOM, bilans de fonctionnement) ou encore de la prévention des risques psychosociaux. Le CREAI RhôneAlpes intervient également régulièrement en établissement aux fins de diagnostics portant sur l’organisation et le fonctionnement de ces derniers. Les ESSMS étant pour un grand nombre engagés dans la démarche d’évaluation externe, nous observons de ce fait la quasi-absence de demandes d’accompagnements portant sur la démarche d’évaluation interne. Pour autant, les préconisations issues des rapports d’évaluation externe participent au développement d’offres de formation sur mesure. Notons l’émergence récente de demandes autour de la thématique de la qualité de vie au travail (prévention des risques psychosociaux, lien avec le DUERP…). Dans ce domaine, l’approche du CREAI Rhône-Alpes se différencie de l’offre existante en ce qu’elle fait le lien entre qualité de vie au travail et gestion des Risques Psycho-Sociaux. Une journée annulée en novembre 2014 aura finalement lieu en mai 2016 en partenariat étroit avec AST Grand Lyon incluant cette thématique dans une approche globale de la santé au travail. • Le champ de la protection de l’enfance (Éliane CORBET et Patrick PELEGE) Le CREAI Rhône-Alpes est sollicité par de nombreux conseils départementaux afin de former, dans le cadre de l’évaluation initiale des situations, les agents à l’utilisation du référentiel d’évaluation participative en protection de l’enfance, outil développé au cours du programme de recherche soutenu par l’ONPE. Le développement et l’adaptation de ce référentiel à une utilisation en cours d’accompagnement et pour l’évaluation de l’impact de la mesure permet de le mettre à disposition d’établissements d’accueil ou de services d’accompagnement. Plusieurs équipes s’en sont saisies au cours de l’année 2015, notamment avec le CD 26, sur le département 74, en région PACA avec le CD 84 et celui de la Lozère, ainsi qu’en DOM avec la Collectivité Territoriale de la Martinique. Ses références sont également utilisées par des équipes en charge de MJIE (Mesures Judiciaires d’Investigation Éducative). 16 • Le champ du handicap et de la précarité (Patrick PELEGE) Ces champs ont bénéficié au cours de l’année 2015 de la venue de nouvelles compétences. Des travaux antérieurs menés dans le cadre de recherches actions et de formation permettent au CREAI de s’investir auprès des associations rhodaniennes et rhônalpines sur les questions de gestion de situations de violence, des questions sur la vie affective et sexuelle des sujets en situation de handicap et de souffrance psycho-sociale liée à la pauvreté. Nous avons en 2015 consolidé les actions d’intervention à la fois auprès des cadres dirigeants et des acteurs sociaux confrontés au dénuement et à la complexité des formes contemporaines de précarité, en particulier auprès des familles migrantes ou réfugiées hébergées dans des dispositifs nuits d’hôtel. Dynamique de l’équipe au cours de l’année 2015 • Les permanents Natalia BREYSSE, Juriste et référente du pôle formation, a assuré des actions de formation dans le champ du handicap principalement et sur des modules à dominante juridique. Elle a quitté ses fonctions en juillet 2015. Éliane CORBET, Directrice déléguée au développement des relations institutionnelles du groupe CREAI/CRIAS Mieux Vivre, très impliquée dans les domaines de la protection de l’enfance, du groupe handicap et scolarité. Très impliquée également dans des travaux de recherche avec l’ONPE et dans les formations au référentiel CREAI Rhône-Alpes/ONPE. Elle est intervenue notamment sur les départements de la Haute-Savoie, de la Drôme, du Vaucluse/ Lozère, de la Martinique. Matthieu DEMARQUEZ, Sociologue, a quitté ses fonctions en avril 2015 et poursuit comme vacataire des actions engagées, surtout en conseil en région parisienne et sur la région RhôneAlpes. Émilie GRAIGNIC, Juriste, Conseillère technique, a été en congé maternité de mi-septembre à la fin de l’année 2015. Elle mène des actions de formation sur le champ de la prévention de la maltraitance et des écrits professionnels. Patrick PELEGE, Sociologue, est passé à temps plein au sein d’AGM en avril, a pris des fonctions de chef de service en septembre de la même année. Interventions sur les départements du Vaucluse, de la Drôme, de la Haute-Savoie et en Martinique ; ainsi que sur la gestion des situations de violence ou sur sexualité et handicap. En appui sur le plan technique et documentaire : Christelle LEBON, Assistante, assure un travail d’interface avec les « clients », les permanents formateurs et les vacataires, ainsi que le suivi d’activités tout à fait essentiel et précieux. 17 En appui sur des contenus, l’apport des documentalistes Éliane VAUDO et Élodie DAVIN constituent des appuis nécessaires à l’équipe de formateurs/intervenants. • Les collaborations externes Le CREAI Rhône-Alpes coordonne une équipe d’intervenants extérieurs dans les champs de compétences complémentaires à ceux de ses conseillers techniques (ex. approche psychologique et médicale de l’avancée en âge des personnes en situation de handicap, méthodes et outils d’accompagnement des personnes avec des troubles envahissants du développement, accompagnement des personnes avec un handicap psychique etc.) ou en développement (évaluation en protection de l’enfance). Dominique BETHEZENE, consultant, a assuré sur le second semestre des actions de formation dans le champ du handicap, de l’addictologie. Fabrice DELADOEUILLE, psychologue clinicien, est intervenu sur le département de la Drôme, à la MDE d’Annecy, de l’Hérault et sur des formations concernant le handicap psychique. Olivier DUCHOSAL, juriste, est intervenu à plusieurs reprises sur les formations à l’utilisation du référentiel CREAI/ONPE sur les départements de la Drôme, de la Haute-Savoie et de la Martinique ; ainsi que sur les écrits professionnels. Nicolas HERMOUET, directeur de la MDE 74, est intervenu sur le département de la Drôme et la formation au référentiel. Lionel PERNETTE, chef de service à la PJJ, est intervenu dans la Drôme et la Haute-Savoie sur le référentiel CREAI en protection de l’enfance. Éléments complémentaires d’analyse • L’année 2015 a connu plusieurs bouleversements au sein de ce service nommé Étayage des pratiques professionnelles et valorisation. • Depuis septembre 2015, les réunions sont transversales d’une part avec nos collègues auvergnates (par Skype) et nos collègues d’ELSA et de RHÔNALMA rattachés au CRIAS Mieux Vivre, qui interviennent dans des dispositifs d’écoute, de Visites A Domicile et de formation dans les champs de la gérontologie et du handicap. Nous serons amenés en 2016 et 2017 à mieux articuler les compétences des professionnels des deux structures de façon à assurer de manière plus transversale et mieux mutualisée des compétences spécifiques aux étayages visés par le service. • Nous sommes parvenus pour le catalogue d’activités 2015/2016 à effectuer un catalogue commun avec le CREAI Auvergne. Ce fut intéressant et stimulant, profilant et anticipant les projets de fusion absorption entre les deux CREAI prévus pour juin 2016. Cette dynamique 18 est en cours d’amélioration pour celui qui sortira courant été 2016. Cette production a été aussi l’occasion de consolider nos liens avec nos collègues du service Communication sous l’autorité bienveillante d’Éric BONDAR et de ses collègues impliquées dans ce travail. • Nous avons consolidé nos liens et des actions de formation permanente avec UNIFAF RHONEALPES, notamment sur la question des écrits professionnels et sur l’accompagnement des adolescents à difficultés multiples. Le séminaire du 3 Novembre 2015, qui a réuni 140 professionnels de la région, a été une étape importante dans ce processus de co construction sur le contenu et la réciprocité de nos regards et de nos instituons respectives, avec l’appui de l’expérience de nos collègues d’Auvergne. Ce travail régulier de production de connaissances (accessible sur les sites CREAI Auvergne, CREAI Rhône-Alpes et UNIFAF RA) a débouché sur l’année 2016 à la mise en place de trois sessions de formation sur Rhône-Alpes et probablement une ou deux sessions en 2017 sur la région « AuvergneRhône-Alpes». Perspectives 2016 • Renforcement de l’équipe du service par le recrutement d’un chargé d’ingénierie de formation et d’un autre collaborateur à mi-temps à l’annonce du départ d’ Auvergne de Virginie CAZAUX ; • Mise en place d’une démarche qualité dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle ; • Amélioration de la stratégie de diffusion du catalogue et des actions proposées ; • Articulation accélérée avec les directrices chargées du développement ; • Promotion des interventions et des activités « conseil » et de « coaching », notamment auprès de nos adhérents. 19 L’activité Formation / Diagnostic / Appui à l’évolution de l’offre en 2015 Répartition des différents thèmes de formation Protection de l'enfance Écrits professionnels et secret des informations Handicap Psychique Projets d’établissements Travail avec les familles Bientraitance Autres (addictions, éducation & sexualité, fonction parentale) Projets personnalisés Avancée en âge Enfants en grande dépendance Gestion de la violence Droit des majeurs protégés Introduction à la démarche éthique dans les ESMS Responsabilité des cadres et non cadres Évaluation interne-démarche qualité 20 51 % 13 % 8% 7% 5% 4% 3% 2% 2% 2% 2% 1% 0,3 % 0,1 % 0,1 % Observation / Recherche Recherche 2015 • Appréciation des situations de maltraitances(s) intrafamiliale(s) Contact : Éliane CORBET Cette recherche s’inscrit dans le programme de recherche lié au référentiel de l’évaluation participative en protection de l’enfance, conduit par le CREAI Rhône-Alpes depuis 2006 avec le soutien de l’ONPE. Conduite avec la participation du CREAI de Bretagne et le partenariat des Conseils départementaux des Côtes d’Armor et de l’Isère et de la DRPJJ Centre-Est, elle a été rendue au Conseil scientifique de l’ONPE au tout début de l’année 2016. Appuyée sur le corpus constitué par des rapports d’évaluation et d’investigation, elle contribue à lever le voile sur les difficultés de caractérisation des situations de maltraitance, à mieux définir ces situations, notamment celles rarement identifiées comme telles, comme les situations dans lesquelles les enfants sont exposés à des violences conjugales ou soumis à des négligences. Les résultats de la recherche attirent en particulier l’attention sur les difficultés liées à « l’invisibilité » des négligences et sur les effets délétères de ce que les chercheurs ont nommé un «processus de production des négligences ». L’information préoccupante est vue sous l’angle de l’opportunité de conduire une évaluation au service de la prévention d’un développement défavorable de l’enfant et de sa protection. Une évaluation rigoureuse, étayée, centrée sur les besoins de l’enfant, sur l’observation de son développement, s’avère d’autant plus nécessaire que ces situations sont difficiles à identifier. Dans ses conclusions, la recherche fait également un retour rapide sur le référentiel d’évaluation participative en montrant la pertinence de ses principes et de sa structure pour explorer ces situations sous réserve d’une utilisation selon une stratégie évaluative construite. Mission à la demande de la DRJSCS • Mission d’appui méthodologique à l’élaboration du bilan du schéma MJPM/DPF 20102014 de la région Rhône-Alpes. Contacts : Prisca LENZEELE, Émilie GRAIGNIC Cette mission a été effectuée au titre de l’utilisation des crédits du programme 157 tel qu’indiqué dans l’instruction n°DGCS/3C/CNSA/2015/138 du 24 avril 2015 relative au financement des 21 Centres Régionaux d’Etudes, d’Actions et d’Informations en faveur des personnes en situation de vulnérabilité (CREAI) en 2015. L’objectif de la mission était d’apporter un appui technique à l’élaboration d’un bilan quantitatif et qualitatif de la mise en œuvre du schéma. Dans ce cadre, outre sa participation à l’analyse de données quantitatives, le CREAI Rhône-Alpes a notamment réalisé des entretiens auprès des DDCS, des mandataires judiciaires, de majeurs protégés, de tuteurs familiaux, de la justice, des préposés, des conseils départementaux, d’organismes de formation permettant d’apprécier les besoins et attentes et alimenter ainsi le bilan et identifier les pistes de réflexion utiles pour une mobilisation des acteurs. Cette première phase devrait en effet être suivie de l’élaboration du futur schéma à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes. 22 Convention avec l’ARS Convention 2015 • Structuration du volet médico-social de l’observation en santé à l’échelle de la région Contact : Laurence BESSON Le volet Médico-social de l’Observation Régionale en Santé est schématiquement structuré selon trois axes : 1 - Le premier, central, qui consiste en une observation datée, menée en continu, permettant la production de livrables mis à jour de façon périodique. Ce volet «continu» de l’observation suppose des flux réguliers de transmission de données pour traitement et offre la possibilité de constitution de séries permettant des analyses historiques. 2015 a été l’année de production de la seconde génération de portraits départementaux (portant sur les données 2013). Cette seconde version propose, conformément aux souhaits exprimés par les différents Conseils Départementaux et l’ARS à l’occasion des ateliers organisés en novembre 2014 par le service autonomie de l’ARS, une trame recentrée sur les données médico-sociales disponibles à l’échelle des départements. Un second document de consolidations et comparaisons interdépartementales a, par ailleurs, été réalisé, à partir de cette deuxième génération des portraits. Ces comparaisons, valorisées en 2015 au sein même des portraits proposés, mais aussi dans le cadre d’un livrable spécifique, constituent l’apport essentiel de l’observation médico-sociale en routine, au niveau régional. En appui à la réalisation de telles comparaisons, nous avons effectué, courant 2015, une tournée départementale auprès des services des MDPH et des services des Conseils Départementaux, en charge des personnes âgées et des populations en situation de handicap. L’objectif de cette tournée consistait à repérer les spécificités des contextes locaux de production des données et leurs éventuelles influences sur les indicateurs retenus. Les informations recueillies nous ont permis d’évaluer si nous pouvions nous autoriser ou non des consolidations régionales et comparaisons interdépartementales, et pour celles envisagées, de relativiser les analyses en découlant, eu égard à la diversité des organisations, pratiques et modes de comptabilisation propres à chaque département. 23 La restitution des éléments collectés dans la cadre de cette tournée et les analyses effectuées à partir de ces éléments ont donné lieu à un livrable spécifique. 2 - Le deuxième axe réside dans une approche où la dimension « territoire » est centrale. Elle peut conduire à la production de diagnostics territoriaux autour d’une problématique donnée. En 2015 nous avons engagé un travail d’accompagnement d’une réflexion relative à la définition de parcours des personnes en situation de handicap sur deux territoires expérimentaux de la région qui correspondent aux territoires dit « PASCALINE » (cf. ci-après) : l’Est Lyonnais et le territoire Nord Isère. Ce projet prend place au carrefour : • De la mise en place des plateformes d’appui prévues dans le projet de loi de modernisation du système de santé ; • De la mise en place du projet national « une réponse adaptée pour tous » (prise en compte des préconisations de la mission DESAULLE qui font suite au rapport PIVETEAU « zéro sans solution ») ; • Du projet PASCALINE (Parcours de Santé Coordonnés et Accès à l’Innovation Numérique), expérimentation développée actuellement, suite à l’appel à projets national « Territoires de soins numériques », sur les deux territoires laboratoires dont il est question; • De l’expérience acquise dans la région en matière de territorialisation de l’organisation de la prise en charge des personnes âgées, via la mise en place des filières gérontologiques. Il s’agit, du côté du handicap, de progresser sur une organisation territorialisée de l’offre à partir des territoires laboratoires du projet Rhônalpin PASCALINE. L’ensemble des travaux est prévu en deux temps : ceux portant sur les enfants en situation de handicap engagé en 2015 et dont les livrables sont attendus d’ici la fin du premier semestre 2016, puis ceux portant sur les adultes en situation de handicap sur les années 2016/2017. La méthodologie retenue prévoit une approche selon un axe quantitatif (collecte et traitement de données de population et de données de description de l’offre) et un axe qualitatif à travers l’animation d’une réflexion partenariale partant en premier lieu des besoins identifiés par les usagers et leurs représentants (besoins repérés à travers l’organisation d’un focus « groupe usagers ») et s’appuyant sur la méthode du consensus qui préconise une dissociation des phases d’identification des problèmes et de propositions de solutions et la méthode dite « des vignettes cliniques » qui consiste en un travail partenarial autour de cas concrets préalablement définis avec les usagers et les professionnels. Les objectifs de la mission confiée au CREAI Auvergne-Rhône Alpes sont d’ordre opérationnel. Il s’agit de déboucher sur des propositions d’organisation territoriale en matière de prise 24 en charge permettant la réalisation de parcours territorialisés au plus près des besoins des personnes en situation de handicap. La réflexion menée pourrait se traduire à terme par des orientations et objectifs repris dans le Projet Régional de Santé. 3 - Enfin, le troisième axe consiste en des traitements plus approfondis de données particulières dont l’objectif est de produire soit des éclairages spécifiques réguliers (notamment en matière de mise en œuvre des plans comme par exemple le plan autisme), soit des éclairages spécifiques ponctuels en fonction de thématiques, définies par le commanditaire (comme par exemple la thématique Personnes Handicapées Vieillissantes). En 2015, nous avons travaillé sur la question de la scolarité des enfants et jeunes en situation de handicap à travers le repérage de l’offre régionale permettant de développer une éducation inclusive pour les jeunes en situation de handicap. Nous nous sommes intéressés particulièrement, dans un premier temps, aux besoins des jeunes auxquels peuvent ou pourraient répondre les SESSAD. Cette étude comportait également deux axes, quantitatif et qualitatif. Les données quantitatives collectées et traitées avaient pour objectif d’évaluer les manques en matière de possibilités d’accueil par les SESSAD sur la région. En termes qualitatifs, nous nous sommes intéressés aux solutions à développer par les SESSAD et celles nouvelles à créer pour pallier aux carences repérées et permettre aux jeunes de bénéficier d’une inclusion et d’une réponse à leurs besoins et attentes quels qu’ils soient. Nous avons notamment distingué les besoins des plus jeunes (0 à 6 ans), les besoins des adolescents à partir de 15 ans (plus spécifiquement en matière de préprofessionnalisation) et les besoins du public particulier constitué par les enfants et jeunes atteints d’autisme ou autre TED. Nous nous sommes appuyés pour cette approche qualitative sur la commission Handicap et Scolarité que le CREAI Rhône-Alpes anime depuis 1999 afin d’enrichir l’étude par des auditions et une réflexion collectives autour de ces thèmes. 25 Cotisation / contribution Nous constatons une légère baisse des cotisations pour l’année 2015. A noter que la répartition géographique reste relativement stable, avec une légère augmentation de la représentation du département de la Haute-Savoie : • Répartition des cotisations par département : Département Ain Ardèche Drôme Isère Loire Rhône Savoie Haute-Savoie TOTAL Montant Cotisations 2013 600 € 300 € 1 300 € 1 600 € 1 200 € 6 600 € 600 € 1 400 € 13 500 € Montant Cotisations 2014 700 € 300 € 1 600 € 2 000 € 1 700 € 6 500 € 800 € 1 400 € 15 000 € Montant Cotisations 2015 700 € 300 € 1 500 € 1 700 € 1 500 € 6 100 € 600 € 1 700€ 14 100 € 26 Pourcentage 2013 Pourcentage 2014 Pourcentage 2015 4% 2% 10 % 12 % 9% 49 % 4% 9% 100 % 5% 2% 10 % 14 % 11 % 44 % 5% 9% 100 % 5% 2% 11% 12% 10% 44% 4% 12% 100 % L’érosion des contributions constatée ces dernières années devient plus nette encore. Elle est due, pour les contribuants qui nous l’expliquent, aux contraintes économiques croissantes pesant sur les budgets des établissements et services. Ces contraintes les conduisent à réduire ou supprimer certaines dépenses. Une étude de fond est actuellement menée par le service de suivi des adhérents afin de diagnostiquer plus précisément les causes de cette baisse des contributions et permettre la mise en place de stratégies relationnelles plus prégnantes et efficaces, afin de conserver une base d’adhérents solide et stable. Si l’on constate une relative stabilité de la représentation des 8 départements rhônalpins, notons toutefois une chute non négligeable des contributions des établissements ardéchois compensée par une hausse importante des contributions de la Loire, qui retrouvent ici un niveau légèrement supérieur à 2013, suite à une chute conséquente en 2014. • Répartition des contributions par département : Montant Montant Montant Département Contributions Contributions Contributions 2013 2014 2015 Ain 16 257 € 18 396 € 10 981 € Ardèche 12 717 € 12 877 € 11 370 € Drôme 30 170 € 33 411 € 21 536 € Isère 19 610 € 18 632 € 13 746 € Loire 33 576 € 37 831 € 35 498 € Rhône 139 993 € 143 850 € 132 708 € Savoie 3 824 € 1 929 € 1 199 € Haute-Savoie 17 112 € 16 566 € 13 115 € TOTAL 273 261 € 283 492 € 243 753 € 27 Pourcentage 2013 Pourcentage 2014 Pourcentage 2015 6% 5% 11 % 7% 13 % 51 % 1% 6% 100 % 7% 5% 13% 7% 5% 55% 1% 6% 100 % 5% 1% 11% 6% 16% 54% 1% 6% 100 % Le service emploi Nous constatons une augmentation de 8% du chiffre d’affaire du service emploi. Les établissements ne versant pas de contribution au CREAI ont rédigé 634 offres en 2015, soit 36 % de plus qu’en 2014. Néanmoins, nous notons une légère baisse de la publication d’offres d’emploi de la part de nos adhérents. Le changement du site et la diminution des adhésions peuvent expliquer cette baisse. Nous connaissions par ailleurs de nombreux problèmes techniques du back office du site qui engendraient des difficultés de connexion à notre site internet pour rédiger les offres d’emploi. Ces problèmes sont actuellement étudiés en vue de leur résolution. Nombre d’offres publiées par les adhérents Nombre d’offres publiées par les non adhérents Nombre total d’offres publiées 2014 2015 1 433 1 102 403 634 1 836 1 736 Évolution du chiffre d’affaires du service emploi 2013 45 374 € 2014 45 338 € 28 2015 49 405 € RAPPORT FINANCIER 31 décembre 2015 Compte de résultat au 31 décembre 2015 29 Bilan au 31 décembre 2015 30 31 Adresse 75 cours Albert Thomas 69447 Lyon cedex 03 Téléphone 04 72 77 60 60 Télécopie 04 78 37 03 38 Courriel [email protected] Site Internet http://www.creai-ra.com
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