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Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse RR03YJ-3f Division de la recherche et de la statistique Ministère de la Justice Canada Jeff Latimer agent principal de recherche Craig Dowden candidat au doctorat Faculté de psychologie Université de Carleton Kelly E. Morton-Bourgon agente de recherche avec Jill Edgar et Melanie Bania Avril 2003 Les opinions émises dans cette étude n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement celles du ministère de la Justice Canada. Résumé Le présent document propose une synthèse méta-analytique des écrits existants sur l’efficacité du traitement des jeunes ayant des démêlés avec la justice. Les données sont tirées d’études mesurant directement l’effet du traitement sur la récidive et d’autres résultats déterminants, à l’aide de groupes témoins ou de référence. Les résultats ainsi obtenus éclairent les principaux décideurs, responsables de la conception et du financement des programmes au sujet des connaissances accumulées dans le cadre de près de 200 programmes de traitement s’adressant directement aux jeunes ayant un comportement criminel. En général, le traitement a une incidence sur la probabilité de comportement criminel futur chez les jeunes qui ont des démêlés avec la justice. Toutefois, ces résultats indiquent que les diverses caractéristiques des programmes (intégrité, exposition et besoins ciblés) et de leurs clients (âge et degré de risque) influent sur leur effet thérapeutique. En résumé, voici les recommandations empiriques qui découlent directement des résultats de la présente méta-analyse aux fins de la réduction du risque de récidive chez les jeunes qui ont des démêlés avec la justice : 1. administrer le traitement en milieu thérapeutique en utilisant diverses formes de counseling (individuel, collectif, familial); 2. faire un dépistage des problèmes de maîtrise de la colère et prévoir une intervention en la matière s’il y a lieu; 3. obtenir la contribution directe des éducateurs au programme de traitement, et agir sur la fréquentation et la performance scolaires lorsqu’il y a lieu; 4. axer le traitement sur les attitudes antisociales, dont le respect de l’autorité et des institutions de l’appareil de justice pénale; 5. développer les aptitudes cognitives des jeunes pour qu’ils apprennent à résoudre les problèmes, à prendre du recul et à se donner des objectifs; 6. développer les aptitudes sociales, dont les stratégies de communication et la capacité de travailler en groupe (de donner et de recevoir de la rétroaction, p. ex.); 7. enseigner et promouvoir la communication positive (chaleur humaine, respect, honnêteté) dans la famille; 8. apprendre aux parents à bien encadrer et surveiller leurs enfants; 9. améliorer l’aptitude à l’emploi des adolescents (lorsque leur maturité et leurs obligations externes le justifient) en offrant les cours de formation professionnelle et pratique (sur la rédaction d’un curriculum vitae et les techniques d’entrevue, par exemple) requis pour obtenir et conserver un emploi; i 10. limiter la durée du programme à six mois et à 20 heures de traitement pour les délinquants à faible risque et accroître l’exposition pour les délinquants à risque élevé; 11. préparer des guides de programme, assurer la formation et l’encadrement du personnel, et mesurer l’observation du programme; 12. s’efforcer d’intervenir vite et bien auprès des adolescents ayant des démêlés avec la justice; 13. inciter les familles à apporter une contribution constructive et significative au programme; 14. inciter la police, les organisations non gouvernementales, les dirigeants communautaires à apporter une contribution au programme lorsqu’il y a lieu; 15. s’attaquer aux objectifs de traitement ambigus et moins prometteurs (fréquentations antisociales, prévention des rechutes, fonctionnement dans la collectivité, toxicomanie, bien-être mental, loisirs) et aux besoins non criminogènes au moment jugé opportun dans chaque cas. ii Table des matières Résumé................................................................................................................................. i 1.0 Introduction............................................................................................................. 1 2.0 Méthode .................................................................................................................. 3 2.1 Modèle d’étude : méta-analyse ........................................................................... 3 2.2 Échantillon : critères de sélection des études...................................................... 3 2.3 Extraction de données : procédures de codage ................................................... 4 2.4 Analyse des données : calcul de l’ampleur de l’effet ......................................... 4 3.0 Résultats.................................................................................................................. 6 3.1 Nombre de résultats uniques............................................................................... 6 3.2 Caractéristiques des études ................................................................................. 6 3.3 Caractéristiques des participants......................................................................... 7 3.4 Caractéristiques des programmes ....................................................................... 8 3.5 Récidive ............................................................................................................ 10 3.5.1 Forme d’intervention ................................................................................ 11 3.5.2 Cibles de traitement .................................................................................. 12 3.5.3 Durée et intensité du traitement ................................................................ 14 3.5.4 Milieu dans lequel le traitement est administré ........................................ 15 3.5.5 Intégrité du programme............................................................................. 15 3.5.6 Âge des participants.................................................................................. 16 3.5.7 Autres variables démographiques modératrices ....................................... 16 3.5.8 Autres participants au programme ............................................................ 16 3.6 Autres résultats de traitement............................................................................ 16 3.6.1 Fréquentation/performance scolaires ........................................................ 16 3.6.2 Bien-être mental........................................................................................ 17 3.6.3 Toxicomanie ............................................................................................. 17 3.6.4 Situation d’emploi..................................................................................... 17 3.6.5 Fréquentations antisociales ....................................................................... 17 3.6.6 Attitudes antisociales ................................................................................ 17 3.6.7 Maîtrise de la colère.................................................................................. 18 3.6.8 Aptitudes sociales ..................................................................................... 18 3.6.9 Aptitudes cognitives.................................................................................. 18 3.9.10 Rapports familiaux......................................................................................... 18 4.0 Recommandations pour un programme réussi...................................................... 19 4.1 Récidive ............................................................................................................ 19 4.2 Autres résultats de traitement............................................................................ 20 5.0 Conclusion ............................................................................................................ 21 5.1 Recherches à venir ............................................................................................ 21 Références......................................................................................................................... 22 iii 1.0 Introduction Les études existantes sur l’efficacité des traitements relativement à la réduction de la délinquance chez les jeunes sont nombreuses, et l’on n’a pas encore fait le tour de la question. Toutefois, les résultats de ces études se contredisent les uns les autres. De nombreux chercheurs démontrent que les programmes de traitement font baisser de façon significative le taux de récidive chez les jeunes tandis que d’autres démontrent le contraire. Selon Antonowicz et Ross (1994), les écrits existants confirment que certains programmes de réadaptation sont bénéfiques pour certains délinquants dans certains milieux lorsqu’ils sont administrés par certaines personnes (p. 1). Pour tenter d’en avoir le cœur net, certains chercheurs ont utilisé des techniques méta-analytiques comme moyen de regrouper les résultats de nombreuses études (Andrews et collaborateurs, 1990; Cox, Davidson et Bynum, 1995; Dowden et Andrews, 1999; Garrett, 1985; Izzo et Ross, 1990; Latimer, 2001; Lipsey, 1995; Lipsey et Wilson, 1988; Whitehead et Lab, 1989; Wilson et Lipsey, 2000). À l’exception d’une étude (Whitehead et Lab, 1989), ces métaanalyses aboutissent à la conclusion que le traitement a un effet bénéfique global sur la réduction de la récidive chez les jeunes. Les chercheurs ont également cherché à déterminer les types de programmes qui donnent les meilleurs résultats relativement à la réduction de la récidive. Andrews et coll. (1990), par exemple, constatent que les programmes de traitement les plus efficaces sont ceux qui sont conformes aux principes du risque, des besoins et de la réceptivité. Autrement dit, les programmes dont l’intensité est fonction du degré de risque que présente le jeune (risque), qui sont axés sur les facteurs criminogènes liés à la récidive (besoins), et qui sont adaptés au style d’apprentissage des clients (réceptivité) donnent les meilleurs résultats quant à la réduction moyenne de la récidive. Lipsey (1995) note, pour sa part, que les programmes dont la durée est supérieure à six mois ou qui exigent plus de 100 heures de participation directe donnent de meilleurs résultats que les programmes plus courts. D’autres chercheurs concluent que le traitement est plus efficace lorsqu’il a lieu dans la collectivité, et non en établissement ou en milieu correctionnel (Andrews et coll., 1990; Garret, 1985). Il convient de noter toutefois que ces constatations ont été dégagées d’une longue série d’études qui remontent aux années 1960 et 1970, époque à laquelle la délinquance juvénile englobait les infractions dites « liées au statut légal » (école buissonnière, vagabondage sexuel). En outre, une proportion importante des méta-analyses existantes traitent des jeunes considérés comme étant « à risque » de comportement délinquant. Il importe de dissocier les effets possibles de ces deux catégories – auteurs d’infractions liées au statut légal et jeunes à risque – des résultats obtenus pour déterminer les caractéristiques de programme qui sont efficaces chez les jeunes qui se sont déjà livrés à des activités criminelles. Enfin, les méta-analyses existantes sont fondées sur une définition assez large des « jeunes » et portent sur des programmes conçus pour de jeunes adultes (âgés de 18 ans à 25 ans). Les adolescents de moins de 18 ans sont depuis longtemps reconnus, pourtant, comme ayant des besoins spéciaux en raison du stade de développement où ils en sont, raison pour laquelle ils doivent être traités à part au sein du système de justice pénale (Bala, 2003). Il n’est pas logique d’inclure les jeunes adultes Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 1 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse dès l’instant où l’on veut traiter les jeunes et les adultes différemment au sein du système de justice pénale. Le présent document propose une synthèse méta-analytique des études existantes sur la question de l’efficacité des traitements chez les jeunes. Le but premier de ce projet est de donner aux concepteurs de programmes, artisans des politiques et principaux décideurs au sein du système de justice pénale pour les adolescents une idée plus précise des caractéristiques de programme qui contribuent à une baisse de la récidive chez les jeunes contrevenants. La présente méta-analyse remédie également aux insuffisances des études antérieures en portant uniquement sur les adolescents âgés de moins de 18 ans qui ont commis ce qui constitue une infraction criminelle selon les normes en vigueur pour les adultes. 2 2.0 Méthode 2.1 Modèle d’étude : méta-analyse Les techniques méta-analytiques comme méthode de compilation des connaissances sont utilisées dans plusieurs domaines d’étude, dont l’éducation et la médecine, et ont été adoptées dernièrement au sein des sciences sociales (Lipsey et Wilson, 1993) comme moyen d’évaluer à la fois la probabilité et le traitement du comportement criminel. Comme la méthode de recherche quantitative classique, la méta-analyse comporte trois étapes fondamentales, soit : 1. l’étude documentaire – inventaire et examen des études pertinentes; 2. la collecte de données – extraction de données suivant des procédures de codage préétablies; 3. l’analyse des données – analyse des données ainsi compilées à l’aide de techniques statistiques. Rosenthal (1991) affirme que « [traduction] la méta-analyse va plus loin que l’étude (documentaire) conventionnelle en ce sens qu’elle est plus systématique, plus explicite, plus exhaustive et plus quantitative. Pour toutes ces raisons, elle est plus susceptible d’aboutir à un bilan plus complet, plus précis et plus impartial ou objectif » (p.17). Généralement parlant, une méta-analyse désigne l’examen statistique d’une collection d’études visant à évaluer l’importance de la corrélation entre deux ou plusieurs variables (Glass, McGaw et Smith, 1981). Ces études diffèrent habituellement, toutefois, relativement à plusieurs caractéristiques importantes comme l’opérationnalisation de variables dépendantes et indépendantes, la taille de l’échantillon, les techniques d’échantillonnage et la qualité de la conception. Une méta-analyse peut éclairer les chercheurs sur la durée type de la corrélation examinée, le degré de signification statistique, la variation et leur permettre d’inventorier les variables modératrices éventuelles. Le résultat d’une méta-analyse, l’ampleur de l’effet (AE), peut être interprétée comme étant l’effet estimé de la variable indépendante sur la variable dépendante. Un effet moyen estimé à + 0,05 signifie que la variable indépendante (comme le traitement) fait varier de 5 % la variable dépendante (comme la récidive). 2.2 Échantillon : critères de sélection des études Pour inventorier les études admissibles à la méta-analyse, on a passé en revue tous les écrits produits depuis 50 ans sur le traitement des jeunes contrevenants, y compris des thèses de doctorat inédites et des rapports gouvernementaux sur le sujet. On a effectué une recherche complémentaire à l’aide des bibliographies pertinentes, des méta-analyses antérieures et de l’Internet. Un ensemble de critères de sélection a été établi. Pour figurer dans la méta-analyse, une étude devait remplir les conditions suivantes : 1. traiter de l’efficacité d’une intervention non conventionnelle à l’endroit des jeunes contrevenants (autre que l’habituelle ordonnance de probation ou de placement sous garde rendue par le tribunal); Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 3 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse 2. traiter essentiellement des adolescents de moins de 18 ans qui ont commis une infraction selon les normes en vigueur pour les adultes; 3. utiliser un groupe témoin ou de référence qui n’a pas reçu le traitement à l’étude (ou fournir suffisamment de données avant-après traitement); 4. fournir suffisamment de données statistiques pour pouvoir en dégager l’ampleur de l’effet; 5. mesurer l’incidence du traitement sur au moins UN des résultats suivants : • la récidive; • la fréquentation et la performance scolaires; • le bien-être mental; • les rapports familiaux; • la situation d’emploi; • les aptitudes sociales; • les attitudes antisociales; • la toxicomanie; • la maîtrise de la colère; • l’influence des pairs antisociaux ; • les aptitudes cognitives. 2.3 Extraction de données : procédures de codage On a dégagé des données uniformisées de chaque étude à l’aide d’un manuel de codage existant. Conformément aux techniques méta-analytiques standard, on a accepté des définitions multiples de chacun des domaines d’intervention retenus. Par exemple, la récidive s’entendait d’une nouvelle condamnation ou d’un nouveau chef d’accusation. Lorsqu’une étude ne fournissait pas de données statistiques pertinentes, mais faisait état d’une corrélation non significative entre le traitement et le résultat visé, l’ampleur de l’effet a été estimée à zéro. Pour générer suffisamment de données aux fins d’analyse, on a utilisé plusieurs techniques de codage. Par exemple, lorsque l’échantillon de l’étude se composait à 70 % ou plus de sujets de sexe masculin, nous l’avons codé comme « programme à prédominance masculine »; lorsqu’il se composait à 70 % ou plus de délinquants primaires, nous l’avons codé comme « programme à prédominance de délinquants primaires ». Par ailleurs, plusieurs variables ont été codées seulement lorsque les auteurs en faisaient explicitement mention. Par exemple, à la question de savoir s’il existait un guide du programme ou une formation à l’intention du personnel, on a répondu par « oui » seulement lorsque les auteurs le confirmaient expressément. Les comparaisons sont donc faites dans le présent rapport sous réserve de cette restriction. Il convient de noter, toutefois, que celle-ci vaut pour toutes les méta-analyses. 2.4 Analyse des données : calcul de l’ampleur de l’effet Conformément aux techniques méta-analytiques de Rosenthal (1991), on a utilisé le 4 coefficient phi (coefficient de corrélation de Pearson appliqué aux variables dichotomiques) pour estimer l’ampleur de l’effet. Lorsque une même étude utilisait plusieurs groupes de référence, les résultats ont été combinés pour donner un seul chiffre concernant l’ampleur de l’effet par programme. En outre, lorsque une même étude faisait état de plusieurs périodes de suivi, la plus longe période a été retenue. Une fois calculée l’ampleur de l’effet dans chaque étude, une série d’analyses des résultats retenus ont été effectuées. En premier lieu, on a calculé l’ampleur de l’effet moyen global, ainsi que les intervalles de confiance correspondants. On a ensuite effectué des analyses complémentaires pour vérifier si certaines variables avaient une incidence modératrice sur l’ampleur de l’effet. Par exemple, là où les données disponibles le permettaient, on a examiné les domaines d’intervention ciblés ou l’intensité de traitement (nombre d’heures de participation au programme) pour en évaluer l’incidence possible sur la réussite du programme. Cela a permis d’isoler les caractéristiques particulières de programme à approfondir. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 5 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse 3.0 Résultats Après un inventaire complet de tous les écrits publiés ou inédits existants, on a retenu un total de 154 documents qui répondaient aux critères de sélection établis. De nombreuses autres études ont été rejetées parce qu’elles ne satisfaisaient pas aux deux seuls critères de l’âge et de la nature de l’infraction et de l’existence d’un groupe témoin ou de référence ou de tests statistiques appropriés. Comme certaines études faisaient état de plus d’un groupe de sujets traités, un total de 195 programmes de traitement distincts ont été examinés dans le cadre de cette méta-analyse, qui ont généré 332 valeurs particulières correspondant à l’ampleur de l’effet. 3.1 Nombre de résultats uniques La plupart des études retenues pour les besoins de la présente méta-analyse traitaient de l’efficacité du traitement relativement à la réduction de la récidive. Peu d’entre elles, toutefois, mentionnaient d’autres résultats visés comme la bonne entente familiale ou la réduction de la toxicomanie. Le tableau 3.1 indique le nombre de valeurs de l’effet par domaine d’intervention visé. TABLEAU 3.1 NOMBRE DE VALEURS DE L’EFFET PAR DOMAINE D’INTERVENTION VISÉ (N=332) Domaine d’intervention visé Récidive Fréquentation/performance scolaires Bien-être mental Rapports familiaux Situation d’emploi Aptitudes sociales Attitudes antisociales Toxicomanie Maîtrise de la colère Fréquentations antisociales Aptitudes cognitives Nbre de valeurs de l’effet 176 28 26 19 14 14 12 11 10 6 6 3.2 Caractéristiques des études Les études retenues aux fins de la méta-analyses ont été publiées entre 1964 et 2002, 1988 étant l’année médiane. Comme l’indique le tableau 3.2, l’étude « type » utilisée a été effectuée en milieu urbain en Amérique du Nord par un évaluateur indépendant, avec un groupe témoin non aléatoire, étude publiée dans une revue spécialisée. Au total, 154 études ont été examinées qui portaient sur près de 75 000 jeunes contrevenants, dont 6 30 184 dans les groupes étudiés et 44 334 dans les groupes témoins. La période de suivi des résultats visés était généralement de un an. TABLEAU 3.2 CARACTÉRISTIQUES DES ÉTUDES (N=154) VARIABLE N ( %) VARIABLE N ( %) Pays États-Unis Canada Royaume-Uni Australie 125 (83 %) 12 ( 8 %) 10 ( 7 %) 4 ( 3 %) Publication Source Revue spécialisée Mémoire Rapport gouvernemental Rapport non gouvernemental 118 (80 %) 12 ( 8 %) 12 ( 8 %) 6 ( 4 %) Milieu Urbain Rural 90 (92 %) 8 ( 8 %) Évaluateur Indépendant Intervenant Modèle d’étude Groupe de référence simple Sélection aléatoire Comparaisons appariées Test avant /après 64 (42 %) 58 (38 %) 25 (17 %) 6 ( 3 %) 118 (80 %) 30 (20 %) Nota : les fréquences ne totalisent pas 154 dans la plupart des cas en raison de données manquantes. Nota : les pourcentages ne totalisent pas toujours 100 % en raison d’arrondissement. 3.3 Caractéristiques des participants L’âge a été codé suivant la tendance générale indiquées dans chaque étude. L’âge moyen global pour l’ensemble de l’échantillon est de 15,23 années (écart type = 1,36), l’immense majorité des sujets étant des délinquants de sexe masculin (voir le tableau 3.3). À l’exception du sexe, la plupart des études n’ont pas partitionné les données pour permettre l’examen de groupes particuliers comme les délinquants violents ou les délinquants sexuels. D’autre part, nous avons tenté de coder d’autres variables comme le niveau d’études, la situation de famille et l’origine ethnique, mais il n’y avait pas assez d’information pertinente dans les études. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 7 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse TABLEAU 3.3 CARACTÉRISTIQUES DES PARTICIPANTS (N=195) VARIABLE N ( %) Sexe Prédominance de délinquants de sexe masculin Mixte Prédominance de délinquantes 141 (78 %) 33 (18 %) 6 ( 3 %) Antécédents criminels Prédominance de délinquants primaires Mixte Prédominance de récidivistes 24 (19 %) 77 (60 %) 27 (21 %) Types d’infractions Prédominance d’infractions contre les biens Mixtes Prédominance d’infractions avec violence Prédominance d’infractions sexuelles 9 ( 9 %) 81 (80 %) 7 ( 7 %) 4 ( 4 %) Nota : les fréquences ne totalisent pas 154 dans la plupart des cas en raison de données manquantes. Nota : les pourcentages ne totalisent pas toujours 100 % en raison d’arrondissement. 3.4 Caractéristiques des programmes Comme l’indique le tableau 3.4, le programme « type » examiné dans le cadre de cette méta-analyse présentait les caractéristiques suivantes : traitement en groupe; communautaire; axé sur l’acquisition d’aptitudes sociales et sur le bien-être mental général. La durée du programme variait de une seule journée à 896 jours, la valeur médiane étant de 112 jours. Pour obtenir une idée plus précise de l’exposition au traitement, nous avons codé le nombre d’heures de participation directe au programme, qui variait de une heure à 1800 heures, la valeur médiane étant de 27 d’heures. 8 TABLEAU 3.4 CARACTÉRISTIQUES DES PROGRAMMES (N=195) VARIABLE Type d’intervention En groupe Pénitentiaire/résidentielle Individuelle Diversifiée Surveillance intensive Justice réparatrice Mixte/Inconnue Axée sur la famille N ( %) 50 (21 %) 22 (11 %) 21 (10 %) 19 (10 %) 19 (10 %) 19 (10 %) 17 ( 8 %) 13 ( 6 %) Programme de plein-air 9 ( 3 %) Camp de style militaire 6 (3 %) Milieu Dans la collectivité En établissement 149 (76 %) 46 (24 %) VARIABLE Cibles de traitement Aptitudes sociales Bien-être mental Questions familiales Éducation Aptitudes cognitives Aptitudes à l’emploi Toxicomanie Fonctionnement dans la collectivité Fréquentations antisociales Loisirs Maîtrise de la colère Attitudes antisociales Prévention des rechutes N ( %) 103 (53 %) 97 (50 %) 82 (42 %) 76 (39 %) 74 (38 %) 49 (25 %) 34 (17 %) 33 (17 %) 32 (16 %) 31 (16 %) 25 (13 %) 23 (12 %) 23 (12 %) Des recherches effectuées récemment démontrent que l’intégrité du programme – c’est-àdire le fait de préparer un guide du programme, d’assurer la formation et l’encadrement du personnel, et de veiller à l’observation des instructions énoncées dans le guide – est un ingrédient clé de la réussite du traitement (Andrews et Dowden, en cours d’examen). Le tableau 3.5 indique que l’immense majorité des programmes de traitement ne remplissent pas ces exigences en matière d’intégrité. En fait, seules 11 des 195 études retenues font état de l’existence d’un guide du programme, de la formation et de l’encadrement du personnel, et de la surveillance de la conformité. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 9 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse TABLEAU 3.5 INDICATEURS DE L’INTÉGRITÉ DU PROGRAMME (N=195) VARIABLE N ( %) VARIABLE N ( %) Guide du programme Disponible Non indiqué 29 (15 %) 166 (85 %) Encadrement du personnel Assuré Non indiqué 43 (22 %) 152 (78 %) Formation du personnel Assurée Non indiqué 90 (46 %) 105 (54 %) Conformité au programme Surveillée Non indiqué 30 (15 %) 165 (85 %) Les chercheurs commencent à examiner les effets de la contribution au traitement d’autres parties comme la victime et la collectivité, particulièrement dans les études sur la justice réparatrice. Le tableau 3.6 indique que la plupart des programmes examinés dans le cadre de cette méta-analyse ne mettent pas à contribution d’autres parties, si ce n’est la famille dans 45 % des cas. TABLEAU 3.6 CONTRIBUTION AU TRAITEMENT D’AUTRES PARTIES (N=195) VARIABLE Importante Limitée Inexistante Contribution de la victime N ( %) 20 (10 %) 3 ( 2 %) 172 (88 %) Contribution de la famille N ( %) 43 (22 %) 45 (23 %) 107 (55 %) Contribution de la collectivité N ( %) 10 ( 5 %) 15 ( 8 %) 170 (87 %) 3.5 Récidive Dans 176 des 195 programmes étudiés dans le cadre de cette méta-analyse, l’efficacité du traitement relativement à la réduction de la récidive était directement mesurée. L’effet global moyen est évalué à + 0,09, avec un intervalle de confiance à 95 % de + 0,06 à + 0,12. Ce résultat peut se traduire par l’énoncé suivant : Il y avait un écart de 9 % entre les groupes étudiés et les groupes témoins relativement au taux de récidive. 10 Il convient de noter que cette baisse du taux de récidive résulte de l’exposition à un traitement, quelle qu’en soit la forme et la pertinence. En outre, cet écart de 9 équivaut théoriquement à une baisse de plus de 1 300 du nombre de récidivistes. Ce chiffre est comparable à ceux indiqués dans Lipsey (1995), et Dowden et Andrews (1999), qui signalent une baisse de 10 % de la récidive chez les adolescents. La figure 3.1 présente une illustration graphique de la répartition de l’ampleur de l’effet. Figure 3.1 Répartition de l’ampleur de l’effet (Récidive) .60 t o .69 .50 t o .59 .40 t o .49 .30 t o .39 .20 t o .29 Ampleur de l’effet . 10 t o . 19 0.0 t o .09 - . 10 t o - . 0 1 - . 2 0 t o - . 11 - .30 t o - .21 - .40 t o - .31 - .50 t o - .41 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 N u m b e r o f e f f e c t - si z e s Nombre de l’ampleur de l’effet En général, les interventions non conventionnelles auprès des jeunes contrevenants (c’est-à-dire autres que l’imposition d’une amende, d’une ordonnance de probation ou de garde) semblent effectivement entraîner une baisse du risque de récidive. L’ampleur de l’effet, toutefois, varie considérablement, soit de – 0,44 à + 0,65, l’écart type étant de 0,20. C’est pourquoi nous avons examiné de nombreuses variables modératrices possibles susceptibles d’expliquer un tel écart. 3.5.1 Forme d’intervention Nous avons commencé par explorer la forme d’intervention en tant que telle. Le tableau 3.7 démontre que les programmes diversifiés, axés sur le counseling individuel, collectif et familial, ainsi que les programmes axés sur la famille sont les plus efficaces pour ce qui est de faire baisser la récidive chez les jeunes, suivi des programmes axés sur l’individu et des programmes pénitentiaires/résidentiels. Les programmes de plein-air et les camps de style militaire, qui sont souvent qualifiés de punitifs, ont une incidence négative sur l’efficacité du traitement en ce sens que le taux de récidive est plus élevé chez les jeunes qui ont participé à ce genre de programme que dans les groupes témoins. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 11 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse TABLEAU 3.7 AMPLEUR DE L’EFFET PAR TYPE D’INTERVENTION (N=176) Type d’intervention Diversifiée (k=19) Axée sur la famille (k=12) Axée sur l’individu (k=20) Pénitentiaire/résidentielle (k=22) Justice réparatrice (k=17) Surveillance intensive (k=19) Axée sur le groupe (k=40) Mixte/Inconnue (k=16) Camp de style militaire (k=5) Programme de plein-air (k=6) AE moyenne + 0,16 + 0,16 + 0,13 + 0,13 + 0,11 + 0,08 + 0,05 + 0,04 - 0,07 - 0,09 3.5.2 Cibles de traitement Nous avons ensuite exploré les cibles de traitement, c’est-à-dire les domaines d’intervention visés comme les problèmes familiaux, la toxicomanie et la maîtrise de la colère. Compte tenu de leurs effets négatifs, les camps de style militaire et les programmes de plein-air ont été exclus de l’analyse. Le tableau 3.8 montre les cibles de traitement dans le cadre de programmes ayant des effets bénéfiques. Les cibles de traitement « encourageantes » et « moins encourageantes » se traduisent par des effets appréciables sur la récidive (soit une baisse de 4 % ou plus du taux de récidive chez les sujets traités par rapport au groupe témoin) tandis que les cibles de traitement « ambiguës » n’ont pas d’effets significatifs. 12 TABLEAU 3.8 AMPLEUR DE L’EFFET PAR CIBLE DE TRAITEMENT (N=165) Cible de traitement Encourageante Maîtrise de la colère (k=20) Attitudes antisociales (k=15) Aptitude aux études (k=67) Aptitudes cognitives (k=57) Aptitudes sociales (k=87) Ambiguë Fréquentations antisociales (k=31) Prévention des rechutes (k=16) Aptitudes à l’emploi (k=44) Fonctionnement dans la collectivité(k=31) Problèmes familiaux (k=76) Moins encourageante Bien-être mental (k=79) Loisirs (k=27) Toxicomanie (k=27) AE moyenne Ciblé Non ciblé + 0,20 + 0,15 + 0,13 + 0,13 + 0,12 + 0,09 + 0,10 + 0,08 + 0,09 + 0,08 + 0,12 + 0,12 + 0,11 + 0,10 + 0,09 + 0,10 + 0,10 + 0,10 + 0,10 + 0,11 + 0,08 + 0,07 + 0,06 + 0,12 + 0,11 + 0,11 En général, les programmes axés sur la maîtrise de la colère, l’aptitude aux études, les attitudes antisociales, les aptitudes cognitives et les aptitudes sociales donnent des résultats encourageants relativement à la réduction de la récidive comparativement aux programmes qui ne sont pas ciblés sur ces besoins. En revanche, les programmes axés sur le bien-être mental, les loisirs et la toxicomanie donnent des résultats peu encourageants (hausse de la récidive comparativement aux programmes qui ne sont pas ciblés sur ces besoins particuliers). On a codé en besoins plus précis les cibles de traitement « Rapports familiaux », « Aptitude aux études » et « Aptitudes à l’emploi » afin de se faire une idée plus précise de leur incidence sur la récidive. Le tableau 3.9 présente les résultats ainsi obtenus. Les programmes axés sur la communication et la chaleur humaine au sein de la famille, et sur les compétences parentales requises pour bien encadrer les enfants donnent des résultats encourageants pour la réduction de la récidive, tandis que la thérapie familiale générale et les besoins familiaux non spécifiques donnent des résultats moins encourageants. Les programmes axés sur l’apprentissage d’un métier (comme mécanicien d’automobile) donnent des résultats très encourageants comparativement aux programmes axés sur les aptitudes générales à l’emploi (rédaction de curriculum vitae, p. ex.) ou sur des besoins non spécifiques en matière d’emploi. Enfin, le fait d’obtenir la contribution directe des éducateurs (enseignants, directeurs d’école, conseillers d’orientation) au programme de traitement, et de cibler la fréquentation et la performance scolaires donnent des résultats encourageants pour la réduction de la récidive, tandis que les programmes axés sur des besoins non spécifiques en matière d'études donnent des résultats ambigus. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 13 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse TABLEAU 3.9 AMPLEUR DE L’EFFET PAR BESOINS CIBLÉS (N=165) Cible de traitement AE moyenne Ciblé Non ciblé Rapports familiaux Communication/chaleur humaine* (k=18) Encadrement parental (k=20) Thérapie familiale générale (k=51) Besoins non spécifiques (k=6) + 0,20 + 0,14 + 0,07 + 0,03 + 0,09 + 0,09 + 0,11 + 0,10 Aptitudes à l’emploi Apprentissage d’un métier (k=9) Aptitudes générales à l’emploi (k=35) Besoins non spécifiques (k=7) + 0,20 + 0,13 + 0,01 + 0,09 + 0,09 + 0,10 Aptitude aux études Contribution directe du système (k=7) Performance scolaire* (k=35) Fréquentation scolaire (k=18) Besoins non spécifiques (k=21) + 0,20 + 0,17 + 0,15 + 0,12 + 0,10 + 0,08 + 0,09 + 0,10 * p < 0,05 3.5.3 Durée et intensité du traitement L’exposition au traitement (le nombre d’heures de traitement direct) et la durée (le nombre total de jours de traitement) ont une incidence significative sur la réussite globale des programmes positifs. Premièrement, la durée du traitement est inversement proportionnelle à son efficacité : l’effet moyen est de + 0,11 (k=67) dans le cas des programmes d’une durée de moins de six mois, et de + 0,05 (k=25) dans le cas des programmes de plus de six mois. Deuxièmement, les programmes à exposition limitée (20 heures de traitement ou moins) sont bien plus bénéfiques que les programmes à intensité plus élevée (plus de 100 heures de traitement ) : l’effet est en moyenne de + 0,11 (k=25) pour les premiers, et de + 0,01 (k=11) pour les seconds. L’effet est en moyenne de + 0,04 (k=34) dans le cas des programmes qui se situent entre les deux (21-100 heures de traitement). Ces résultats sont en contradiction directe avec ceux de Lipsey (1995), qui avait noté que les programmes de plus de 26 semaines ou de plus de 100 heures de traitement étaient plus bénéfiques. Par ailleurs, on a examiné la corrélation entre les antécédents criminels, qui équivaut à une forme de risque (Andrews et coll., 1990; Dowden, 1998) et l’exposition au traitement, c’est-à-dire l’incidence de l’exposition au traitement sur sa réussite selon que les sujets traités sont des délinquants primaires (à faible risque) ou des récidivistes (à risque élevé). Selon les résultats présentés au tableau 3.10, un traitement à intensité plus élevée convient mieux aux délinquants à risque élevé, et un traitement à intensité moindre convient mieux aux délinquants à faible risque. Seulement 22 études fournissaient assez d’information sur le degré de risque et l’intensité de traitement, mais cette constatation corrobore les résultats de méta-analyses effectuées antérieurement dans ce domaine (Andrews et coll., 1990; Dowden et Andrews, 1999). Il importe néanmoins de ne pas 14 dépasser la limite de six mois pour la durée de traitement, étant donné que les programmes de moins de six mois donnent de meilleurs résultats, que les clients visés soient à faible risque ou à risque élevé. TABLEAU 3.10 DEGRÉ DE RISQUE ET DURÉE/INTENSITÉ DU TRAITEMENT (N=25) AE moyenne Risque élevé Faible intensité (k=2) Intensité élevée (k=10) Faible risque Faible intensité (k=4) Intensité élevée (k=6) + 0,01 + 0,12 + 0,16 + 0,11 AE moyenne Risque élevé Courte durée (k=14) Longue durée (k=5) Faible risque Courte durée (k=11) Longue durée (k=1) + 0,23 - 0,01 + 0,20 + 0,03 3.5.4 Milieu dans lequel le traitement est administré Des chercheurs ont démontré que le traitement est plus efficace lorsqu’il est administré dans la collectivité plutôt qu’en établissement. Les résultats de la présente méta-analyse ne corroborent pas cette constatation, en ce sens qu’ils ne révèlent aucune différence significative relativement au taux de récidive selon que les délinquants sont traités dans la collectivité (AE = + 0,10, k=126) ou en établissement (AE = + 0,10, k=39). Il semble que les besoins ciblés et la forme d’intervention aient plus d’incidence que le milieu dans lequel le traitement est administré. 3.5.5 Intégrité du programme Rappelons que l’intégrité du programme est considérée comme étant un ingrédient clé de sa réussite, comme le confirment les résultats de la présente méta-analyse . On a évalué les études en fonction du nombre de principes observés en matière d’intégrité de programme. Comme le montre le tableau 3.11, l’effet moyen est plus important dans le cas des programmes conformes aux quatre principes relatifs à l’intégrité (formation et encadrement du personnel, production d’un guide, mesure de la conformité au programme) que dans celui des programmes qui ne tiennent pas compte de ces principes. TABLEAU 3.11 AMPLEUR DE L’EFFET SELON L’OBSERVATION DES PRINCIPES D’INTÉGRITÉ (N=165) Principes respectés relativement à l’intégrité de programme Aucun ou un seul (k=115) Deux ou trois (k=39) Les quatre (k=11) Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada AE moyenne + 0,09 + 0,12 + 0,15 15 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse 3.5.6 Âge des participants En général, les programmes qui traitent principalement des adolescents de moins de 16 ans sont associés à une baisse plus marquée de la récidive. L’effet moyen est de + 0,13 (k=76) dans le cas des programmes qui s’adressent à des adolescents âgés de 12 ans à 15 ans, et de + .07 (k=69) dans celui des programmes pour les adolescents de 16 ans et 17 ans. Selon des études effectuées antérieurement sur l’efficacité du traitement chez les jeunes délinquants, les participants plus jeunes seraient plus réceptifs au traitement que les plus âgés (Dowden, 1998; Latimer, 2001). Les résultats de la présente méta-analyse vont dans le même sens. 3.5.7 Autres variables démographiques modératrices Plusieurs autres variables pourraient justifier l’écart constaté relativement à l’ampleur de l’effet, comme le sexe, le niveau d’études, les conditions de vie familiale, les antécédents criminels ou le type d’infraction commise. Aucune de ces variables, toutefois, n’explique la gamme des valeurs enregistrées dans la présente méta-analyse relativement à l’ampleur de l’effet (soit une variation de 4 % des taux de récidive). 3.5.8 Autres participants au programme Les programmes dans lesquels la famille apporte une contribution significative directe au traitement ont un effet moyen plus marqué que ceux qui ne font pas du tout appel à la famille : l’effet moyen est de + 0,13 (k=42) pour les premiers, et de + 0,08 (k=85) pour les seconds, tandis que l’effet moyen est de + 0,11 (k=38) dans le cas des programmes où la famille joue un rôle modeste. En raison du nombre limité d’études fournissant de l’information à cet égard, nous avons regroupé les programmes prévoyant une contribution importante ou limitée de la collectivité, pour constater qu’ils ont un effet plus marqué sur la réduction de la récidive que les autres, soit + 0,17 (k=19) contre + 0,09 (k=142). Le fait de faire participer la victime au processus de traitement n’a pas d’effet significatif sur la récidive, soit + 0,11 (k=20) contre + 0,10 (k=145). 3.6 Autres résultats de traitement Nous avons jugé important d’examiner les résultats de traitement dans d’autres domaines, comme la performance scolaire et les rapports familiaux, mais le nombre total d’études répondant aux critères de sélection qui fournissaient des données sur ce point était trop minime pour ce faire. Les effets globaux du traitement sont décrits dans les sections qui suivent, mais nous voulions également dissocier les données pour dégager les caractéristiques uniques des programme liées à leur succès. 3.6.1 Fréquentation/performance scolaires Il est tout à fait louable d’encourager les jeunes à poursuivre leurs études et à améliorer leurs résultats scolaires, non seulement pour réduire le risque de récidive, mais également pour augmenter leurs chances de réussir dans la vie. Au total, 28 études mesuraient l’efficacité de traitement sur le chapitre de la fréquentation et de la performance scolaires. L’effet moyen enregistré était de + 0,09 (ET = 0,26) avec un intervalle de confiance de – 0,01 à + 0,19. Comme l’intervalle de confiance englobe zéro, cela modère notre 16 confiance relativement à un effet observable du traitement. En outre, l’ampleur de l’effet varie de – 0,79 à + 0,61 (ET =0,26), ce qui est considérable. 3.6.2 Bien-être mental Le traitement axé sur le bien-être mental n’a pas beaucoup d’effet sur la récidive, mais il a des effets bénéfiques sur la santé mentale des jeunes en général. Au total, 26 études de programme mesurent directement l’effet du traitement sur des variables comme l’estime de soi, la dépression et l’anxiété. L’effet enregistré varie entre – 0,19 et + 0,99, l’effet moyen étant de + 0,24 (N=26). L’intervalle de confiance à 95 % était de + 0,14 à + 0,35, ce qui démontre l’effet bénéfique du traitement. 3.6.3 Toxicomanie Le traitement de la toxicomanie est depuis longtemps un volet important du traitement correctionnel, étant donné qu’il existe une corrélation élevée entre l’abus de drogue et d’alcool et le comportement délinquant. Les résultats de notre analyse de la récidive, toutefois, démontrent que les résultats de traitement sont moins encourageants en la matière. Selon les 11 études mesurant l’efficacité du programme relativement à la réduction de la toxicomanie, le traitement est effectivement plutôt bénéfique (AE = + 0,15). L’effet varie de zéro à + 0,38, avec un intervalle de confiance à 95 % de + 0,06 à + 0,26. 3.6.4 Situation d’emploi Au total, 14 études traitent de la situation d’emploi, c’est-à-dire de l’obtention et de la conservation d’un emploi, après la participation au programme. Dans l’ensemble, le traitement est bénéfique pour ce qui est d’accroître l’employabilité des jeunes (AE = + 0,17). L’ampleur de l’effet varie de – 0,26 à + 0,80; toutefois, l’intervalle de confiance à 95 % est de -0,002 à + 0,34. Comme cet intervalle englobe zéro, notre confiance dans ces résultats s’en trouve un peu atténuée. Fait intéressant à noter, la situation d’emploi est directement liée à la récidive. On a fait une analyse multivariables à l’aide de tous les résultats en matière d’emploi pour constater que la seule corrélation significative existe entre l’amélioration de la situation d’emploi et la baisse de la récidive (r = 0,87, p < 0,001). Autrement dit, le fait d’obtenir et de conserver un emploi a une incidence très marquée sur la réduction de la probabilité de comportement criminel. 3.6.5 Fréquentations antisociales L’une des corrélations les plus marquées qui existent est entre la délinquance et les fréquentations antisociales. Six études traitent de l’incidence bénéfique de la réduction des fréquentations antisociales, à commencer par la fréquentation des gangs de criminels. L’effet moyen enregistré est de + 0,07, l’écart étant de – 0,31 à + 0,63. L’intervalle de confiance à 95 % est de – 0,26 à + 0,39; toutefois, conjugué au petit nombre de valeurs obtenues sur l’ampleur de l’effet, cela réduit la confiance relativement à l’effet bénéfique du traitement à cet égard. 3.6.6 Attitudes antisociales Les résultats du traitement sur le chapitre des attitudes antisociales sont jugés « plus encourageants » pour ce qui est de réduire la récidive, d’où leur importance. Selon les Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 17 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse 12 études qui mesurent les changements survenus dans les attitudes antisociales, l’effet moyen enregistré est de + 0,12, ce qui signifie que le traitement est plutôt efficace pour ce qui est d’atténuer les attitudes antisociales et d’améliorer le respect envers l’autorité et les institutions du système de justice pénale. L’écart va de – 0,12 à + 0,54 avec un intervalle de confiance à 95 % de zéro à + 0,24. Comme la réduction des attitudes antisociales est jugée encourageante pour ce qui est de réduire la récidive, il convient d’explorer plus avant les interventions efficaces dans ce domaine. 3.6.7 Maîtrise de la colère La maîtrise de la colère est la cible de traitement la plus encourageante pour ce qui est de réduire la récidive. Les dix études répondant à nos critères de sélection qui mesurent les progrès accomplis dans ce domaine donnent un effet moyen de + 0,26, le plus élevé enregistré dans la présente méta-analyse. L’ampleur de l’effet va de – 0,18 à + 0,91 avec un intervalle de confiance à 95 % de + 0,05 à + 0,96. Comme il existe une corrélation entre les stratégies de maîtrise de la colère et la réduction du risque de comportement criminel, il importe d’approfondir les recherches pour mieux cerner les interventions les plus efficaces dans ce domaine. 3.6.8 Aptitudes sociales Les aptitudes sociales – comme la sociabilité, la capacité de dialoguer et l’aptitude au travail en équipe – sont jugées importantes pour le développement des adolescents. Les 14 études de programme qui mesurent les améliorations dans ce domaine donnent un effet moyen de + 0,18, avec un intervalle de confiance à 95 % de + 0,01 à + 0,34, l’ampleur de l’effet allant de – 0,17 à + 0,73. Cet écart important met en évidence la nécessité d’approfondir les recherches au sujet des ingrédients clés de la réussite de programmes de traitement dans ce domaine. 3.6.9 Aptitudes cognitives Seules six études évaluent la mesure dans laquelle le traitement améliore les aptitudes cognitives, notamment en matière de résolution de problèmes et de fixation d’objectifs. Les résultats ne sont pas très fiables. L’effet moyen enregistré est de + 0,22, l’ampleur de l’effet variant de + 0,03 à + 0,76 (le seul résultat avec tous les effets bénéfiques). Toutefois, l’intervalle de confiance à 95 % de – 0,07 à + 0,51 atténue notre confiance relativement à cet effet moyen de + 0,22. 3.9.10 Rapports familiaux Les rapports familiaux sont jugés importants pour la réduction de la récidive chez les adolescents ayant des démêlés avec la justice. Au total, 19 études examinent l’effet direct du traitement sur les rapports familiaux. L’effet moyen enregistré est de + 0,15, avec un écart allant de – 0,06 à +0,60 et un intervalle de confiance à 95 % de + 0,06 à + 0,23. Ces résultats démontrent l’effet bénéfique du traitement sur la communication au sein des familles et sur la compétence parentale en matière d’encadrement des enfants. 18 4.0 Recommandations pour un programme réussi 4.1 Récidive En résumé, voici les recommandations empiriques qui découlent directement des résultats de la présente méta-analyse aux fins de la réduction du risque de récidive chez les jeunes qui ont des démêlés avec la justice : 1. administrer le traitement en milieu thérapeutique en utilisant diverses formes de counseling (individuel, collectif, familial); 2. faire un dépistage des problèmes de maîtrise de la colère et prévoir une intervention en la matière s’il y a lieu; 3. obtenir la contribution directe des éducateurs au programme de traitement, et agir sur la fréquentation et la performance scolaires lorsqu’il y a lieu; 4. axer le traitement sur les attitudes antisociales, dont le respect de l’autorité et des institutions de l’appareil de justice pénale; 5. développer les aptitudes cognitives des jeunes pour qu’ils apprennent à résoudre les problèmes, à prendre du recul et à se donner des objectifs; 6. développer les aptitudes sociales, dont les stratégies de communication et la capacité de travailler en groupe (de donner et de recevoir de la rétroaction, p. ex.); 7. enseigner et promouvoir la communication positive (chaleur humaine, respect, honnêteté) dans la famille; 8. apprendre aux parents à bien encadrer et surveiller leurs enfants; 9. améliorer l’aptitude à l’emploi des adolescents (lorsque leur maturité et leurs obligations externes le justifient) en offrant les cours de formation professionnelle et pratique (sur la rédaction d’un curriculum vitae et les techniques d’entrevue, par exemple) requis pour obtenir et conserver un emploi; 10. limiter la durée du programme à six mois et à 20 heures de traitement pour les délinquants à faible risque et accroître l’exposition pour les délinquants à risque élevé; 11. préparer des guides de programme, assurer la formation et l’encadrement du personnel, et mesurer l’observation du programme; 12. s’efforcer d’intervenir vite et bien auprès des adolescents ayant des démêlés avec la justice; Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 19 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse 13. inciter les familles à apporter une contribution constructive et significative au programme; 14. inciter la police, les organisations non gouvernementales, les dirigeants communautaires à apporter une contribution au programme lorsqu’il y a lieu; 15. s’attaquer aux objectifs de traitement ambigus et moins prometteurs (fréquentations antisociales, prévention des rechutes, fonctionnement dans la collectivité, toxicomanie, bien-être mental, loisirs) et aux besoins non criminogènes au moment jugé opportun dans chaque cas. 4.2 Autres résultats de traitement En général, les données existantes ne sont pas suffisantes pour étayer des recommandations relatives aux autres résultats de traitement. Le traitement semble avoir un effet bénéfique sur le bien-être mental, la toxicomanie, les rapports familiaux et la maîtrise de la colère. Les résultats de traitement dans d’autres domaines ne sont pas concluants. L’effet moyen enregistré est toujours bénéfique, mais l’intervalle de confiance englobe zéro, ce qui atténue la validité de l’effet bénéfique du traitement constaté. D’où la nécessité d’approfondir les recherches afin de déterminer « ce qui marche » pour améliorer les résultats de traitement dans d’autres domaines comme les rapports familiaux, les fréquentations antisociales, les aptitudes cognitives et la toxicomanie. Il reste, toutefois, que l’on a découvert une corrélation significative entre la situation d’emploi et la réduction de la récidive, en ce sens que les jeunes qui réussissent à obtenir ou à conserver un emploi sont nettement plus susceptibles de renoncer à tout comportement criminel. 20 5.0 Conclusion Les résultats de la présente méta-analyse, qui sont étayés par les données recueillies dans plus de 150 études traitant directement du comportement criminel chez les jeunes, visent à éclairer les principaux décideurs et les responsables de la conception et du financement des programmes. En général, le traitement a une incidence sur la probabilité de comportement criminel futur chez les adolescents qui ont des démêlés avec la justice. Toutefois, ces résultats indiquent que les diverses caractéristiques des programmes (intégrité, exposition et besoins ciblés) et de leurs clients (âge et degré de risque) influent sur leur effet thérapeutique. 5.1 Recherches à venir Plusieurs sujets devraient donner matière à de nouvelles recherches. Premièrement, il faudrait étudier plus avant les résultats de traitement dans d’autres domaines comme les rapports familiaux et les résultats scolaires, pour déterminer s’il existe une corrélation entre la récidive et les améliorations constatées dans ces domaines, comme la présente méta-analyse l’a démontré à propos de la situation d’emploi. Deuxièmement, il faudrait explorer les caractéristiques de programme qui sont liées aux améliorations constatées dans d’autres domaines, peut-être en recueillant les données pertinentes dans des études non criminelles traitant de l’éducation, de la psychologie et du travail social. Troisièmement, il peut y avoir des distinctions pertinentes entre les types de comportement criminel (infractions sexuelles, trafic de drogue, crimes avec violence, par exemple) et les stratégies de traitement efficaces. On aurait donc intérêt à désagréger plus avant les résultats d’études et à explorer les effets modérateurs du type de comportement criminel. Enfin, il serait intéressant de faire une analyse plus qualitative des programmes qui donnent d’excellents résultats (dont l’AE est supérieure à + 0,30. Ces programmes peuvent avoir des caractéristiques communes qu’il convient d’examiner au moyen de techniques de codage plus précis dans une future méta-analyse. Série de recherche sur la justice pour les jeunes / ministère de la Justice Canada 21 Le traitement des adolescents qui ont des démêlés avec la justice : Nouvelle méta-analyse Références (* indique que l’étude a été utilisée aux fins de la méta-analyse) *ADAMS, R. et VETTER, H. 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