Good bye SIdA
Transcription
Good bye SIdA
thema ? A D I S e y b d o o G UNE THEMA EVAL PAR ALAIN MAN2x52min) E TÉ N E S É R P T , 2010 PROPOSÉE E DOC EN STOCK (Coproduction : ARTE France, 010 à 22.20 bre 2 Mardi 30 novem er bre, sida, le 1 décem le re nt co tte lu e de Journée mondial maladie. A l’occasion de la tat actuel de cette l’é r su t in po le faire une soirée pour ar te.tv/sida Thema speciale Good bye SIDA ? Mardi 30 novembre 2010 à 22.20 Good bye SIDA ? UNE SOIRÉE PROPOSÉE ET PRÉSENTÉE PAR ALAIN MANEVAL Coproduction : ARTE France, DOC EN STOCK A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, ARTE propose une Thema pour faire le point sur l’état actuel de cette maladie. Alors que dans le nord, la vie des personnes séropositives s’améliore, grâce aux trithérapies et aux progrès de la science, la maladie ravage encore des vies par centaines de milliers dans les pays du sud, notamment en Afrique, en Asie et en Inde. A travers deux documentaires, la Thema témoigne de cette situation paradoxale, alerte sur les comportements à risque et rectifie les idées fausses sur le sujet. Car, malgré les progrès des traitements dans les pays occidentaux, la question de la prévention et du dépistage demeure centrale. En Inde, sujet du deuxième documentaire, la majorité de la population ignore encore l’existence du sida. Ce n’est qu’en 2006 que le gouvernement indien a admis l’existence massive du VIH sur son territoire. Malgré une industrie pharmaceutique de pointe et la com mercialisation de médicaments génériques peu coûteux, la population indienne subit l’épidémie de plein fouet. L’Inde est en guerre contre le sida, mais aussi contre elle-même, ses tabous, sa culture... Contacts presse ARTE Martina Bangert - 01 55 00 72 90 - [email protected] Doc en Stock Cyrielle Deschaud – 01 44 54 25 89 - [email protected] Thema speciale Good bye SIDA ? 22.20 Good bye SIDA ? Documentaire d’Yvonne Debeaumarché Coproduction : ARTE France, DOC EN STOCK (France, 2010, 52mn) Quotidien, soins, représentations, prévention : une enquête fouillée sur la façon dont se vit la séropositivité en France et à Berlin. En 1994, 4 000 personnes mourraient du sida en France. En 2008, on recensait 350 décès, souvent dus à des dépistages tardifs. Arrivé en 1996, le traitement par trithérapie, très contraignant au départ, s’est amélioré. De maladie mortelle, le sida s’est mué en maladie chronique. Beaucoup de personnes atteintes par le VIH ont retrouvé une existence quasi normale. Des couples mènent une vie sexuelle sereine et font des bébés, sans risque de contamination. Bien sûr, des difficultés subsistent : acceptation de la maladie, discrimination, complications de santé pour les malades qui vivent depuis vingt ans avec le virus. Mais le principal chantier se situe sur le terrain d’une prévention défaillante. Six à sept mille nouveaux cas de séropositivité sont découverts chaque année en France. Comment convaincre par exemple les jeunes gays de se protéger d’une maladie qui fait moins peur ? Tourné en France et à Berlin, ce documentaire enquête avec pédagogie et rigueur auprès de médecins – au sein des services de pointe des hôpitaux Paul Brousse et Georges Pompidou – et de responsables associatifs – Didier Lestrade, cofondateur et ex-président d’Act Up, Bruno Spire, président d’Aides… Grâce aux témoignages, très vivants, des personnes séropositives, issues de milieux différents, il dresse un panorama complet de la façon dont on vit avec le sida dans un pays occidentalisé, levant au passage des représentations erronées ou obsolètes. INTERVENANTS Pr. Vittecoq Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital Paul Brousse Marina Karmochkine Infectiologue à Paris Didier Lestrade Cofondateur et ex-président d’Act Up Bruno Spire Président d’Aides Willy Rozenbaum Conseil national du sida Thema speciale Good bye SIDA ? 23.10 L’Inde En guerre contre le sida Documentaire de Sophie Ent et de Ted Saad Coproduction : ARTE France, DOC EN STOCK (France, 2010, 52mn) Désormais, la lutte contre le sida se joue en Inde. Avec 5,7 millions de séropositifs, selon les chiffres d’ONUSIDA en 2006, ce sous-continent devient le premier pays au monde touché par le VIH. Caméra embarquée de Bombay à Delhi, les réalisateurs de ce grand reportage lèvent le voile sur la réalité et les dysfonctionnements de la société indienne en matière de sida. De l’unité VIH de l’hôpital JJ, établissement d’excellence, pourtant confronté au cruel manque de moyens, aux faux médecins et gourous, qui profitent de la crédulité de patients illettrés, aux bidonvilles de Bombay, où la discrimination sociale est telle qu’une femme séropositive ne peut pas avouer sa contamination à sa famille, à la communauté gay, lourdement touchée par le virus, mais encore invisible - la dépénalisation de l’homosexualité n’a eu lieu qu’en 2009 -, jusqu’à la classe moyenne indienne, contrainte elle aussi au silence…. une enquête édifiante sur l’épidémie en Inde. Car si le monde veut éradiquer le virus, l’Inde avec plus d’un milliard d’habitants doit gagner la guerre contre le VIH. INTERVENANT Pr. Alaka Deshpande Chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital JJ à Bombay Jessica Forde Faites-vous dépister ! Ancien directeur des programmes d’ARTE, Maneval revient à l’antenne pour présenter une soirée dédiée à la lutte contre le sida, qu’il a proposée à la chaîne, à l’occasion de la Journée mondiale consacrée à cette cause. Pourquoi avoir voulu cette «Thema» ? Maneval : Parce que je suis investi dans la lutte contre le sida depuis longtemps, qu’il reste beaucoup à faire, et que je trouvais que les chaînes publiques n’abordaient plus, ou alors brièvement, ce sujet. À travers cette soirée, je veux faire passer deux messages. Un : «Faites-vous dépister !». Trop de gens* sont porteurs du virus et l’ignorent. Dans une société aussi bien informée que la nôtre, c’est nul ! Deux : «Protégez-vous, utilisez le préservatif !» C’est basique mais il faut le marteler parce qu’aujourd’hui les gens se «lâchent». J’aimerais aussi que cette soirée incite les téléspectateurs à se montrer plus tolérants, plus attentifs vis-à-vis des personnes séropositives. Le dernier Sidaction a fait un flop, c’est catastrophique. Que signifie être séropositif aujourd’hui ? Même si les traitements actuels permettent à une majorité de gens de rester en bonne santé, on meurt encore du sida en France. Par ailleurs, cette maladie bouleverse la vie. Dans le premier documentaire de la soirée, vous voyez un jeune homo séropo, parfaitement accepté par sa famille. C’est exceptionnel. Souvent, les gens sont rejetés par leurs proches et perdent leur emploi. Les bénévoles de l’association «Les petits bonheurs» que je parraine, passent leur temps à trouver des logements, des places de spectacles, à rendre visite à des personnes qui n’imaginaient pas se retrouver dans une telle solitude. Cela reste une maladie «invisible», qui isole d’autant plus. Pourquoi avoir consacré le second documentaire à l’Inde ? Parce que dans ce pays très peuplé, l’épidémie peut s’étendre de façon exponentielle. L’Inde est aussi emblématique des inégalités entre le Nord et le Sud. Quand vous voyez les images tournées à l’hôpital Georges Pompidou, à Paris, le contraste avec celui de Bombay est violent. Le travail des médecins est remarquable mais ils manquent de lits, de médicaments… Nous sommes aussi allés filmer un laboratoire indien qui fabrique des médicaments génériques. Je voulais qu’on prenne conscience d’un scandale : l’industrie pharmaceutique gagne des millions sur le dos des personnes séropositives et ne veut pas céder les brevets de ses médicaments. Ces pilules génériques constituent une grande avancée pour les pays pauvres. Ma crainte c’est que l’OMS restreigne leur diffusion. Propos recueillis par Noémi Constans * On estime ce nombre à environ 40 000 en France. Jessica Forde BIOGRAPHIE ALAIN MANEVAL Né à Saint-Étienne en 1953, Alain Maneval a suivi, adolescent, les ateliers de la Comédie de SaintÉtienne. Sa rencontre avec Jean Dasté a été capitale dans sa formation. Il quitte très tôt sa ville natale pour faire du théâtre à Paris. Très rapidement il est amené à s’occuper de relations publiques dans le monde de la musique : pour les Pink Floyd, Téléphone, Lou Reed, Iggy Pop, Higelin... avant de devenir l’animateur vedette d’Europe 1 (Pogo, Bon esprit), La Une (Mégahertz), TV6 (Tam-Tam), France 3 (Mégafun). A cette période, il est notamment réalisateur de deux documentaires de 26 minutes : Correspondances de Madras pour Channel 4 UK et Voyou in Berlin pour la télévision suisse. De 1989 à 1992, il dirige les programmes de TV 2M International au Maroc, puis, de 1993 à 1995, ceux d’ARTE. Fort de ces expériences, il est convié par la suite à travailler pour Canal+, France 5, la chaîne Histoire, France Inter, etc. Partout il s’attache à faire se rencontrer musiciens, comédiens, danseurs. Pendant l’été 2009, il a notamment animé l’émission hebdomadaire Bon Esprit sur France Inter. Plus récemment, en 2010, il a été l’initiateur du documentaire Jean Dasté, où êtes-vous ?, ainsi que de la Thema Good bye sida ?, composée de deux documentaires de 52 minutes, diffusée le 30 novembre 2010 sur ARTE. Actuellement, il réalise un documentaire sur la téléportation, thème de la 7e Biennale du Design de Saint-Étienne. Depuis 20 ans, Alain Maneval est engagé dans la lutte contre le SIDA, plus particulièrement au Maroc, où il est depuis 1989 président d’honneur de l’ALCS (association de la lutte contre le sida) et où il a organisé les concerts « Do ré mi fa sol la sida » et lancé les premières campagnes de dépistage anonymes. En France, il est parrain de l’association « Les petits bonheurs » qui vient à l’aide des personnes séropositives ou malades du sida, confrontées à un grand isolement ou avec des difficultés physiques et médicales importantes (associationlespetitsbonheurs.org). Thema speciale Good bye SIDA ? Glossaire Antirétroviraux : Médicaments utilisés dans le traitement de l’infection par le VIH. Ces médicaments ralentissent la réplication du virus et, par conséquent, sa propagation à l’intérieur du corps. L’objectif du traitement antirétroviral vise notamment à réduire votre charge virale jusqu’à ce qu’elle devienne indétectable. En France, nous avons accès à trois lignes de traitement. En Inde, les séropositifs n’ont accès qu’à la première et deuxième ligne. Bareback : Culte des rapports non protégés au sein de la communauté gay entre personnes séropositives. Il signifie littéralement « chevauchée à cru ». La pratique du « bareback » implique pour les personnes séropositives, une prise de risque liée à l’exposition à d’autres infections sexuellement transmissibles, incluant la syphilis, l’hépatite C et d’autres souches de virus VIH plus virulentes (surcontamination). CD4 : Le bilan CD4 détermine le nombre de globules blancs particuliers qu’on appelle lymphocytes T CD4. Ces cellules jouent un rôle important dans les défenses immunitaires et combattent le VIH et les autres infections. Les adultes en bonne santé ont un taux de CD4 variant de 500 à 1450 cellules/mm3. Un taux inférieur à 500 signifie que le système immunitaire est affaibli. Si le taux de CD4 est inférieur à 200 (ou inférieur à 15% des lymphocytes totaux), le corps humain devient particulièrement vulnérable à certaines infections opportunistes. En France, lorsque le taux de CD4 est inférieur à 500, il est recommandé de suivre un traitement antirétroviral. En Inde, ce n’est que lorsque le taux est inférieur à 250. Charge virale : La charge virale est un examen qui mesure la quantité de virus présent dans le sang. Il est utilisé pour évaluer la sévérité de l’infection et l’efficacité des traitements. Elle doit devenir indétectable avec la prise de traitements antirétroviraux. Si elle remonte, c’est que le patient ne répond pas au traitement. Dépistage : Il est important de se faire dépister car lutter c’est aussi se faire dépister. Si le VIH est diagnostiqué tôt il n’aura pas d’incidence sur l’espérance de vie du malade. Principe de l’observance : Arrêt volontaire du traitement contre le VIH qui entraîne une exposition aux maladies opportunistes. Relapse : Pratique qui consiste à abandonner le préservatif. Sarcome de Kaposi : Cancer de la peau observé le plus souvent chez les personnes atteintes du sida. SIDA : Syndrome d’Immunodéficience Acquise. Maladie due a l’infection par le virus VIH. La transmission du virus se fait par voie sexuelle, sanguine et materno-foetale. Vaccin contre le VIH : Si des recherches sont menées dans différents laboratoires dans le monde, il n’existe toujours pas de vaccin contre le VIH. VIH : Virus de l’Immunodéficience Humaine. S’attaque au système de défense de l’organisme. L’infection par le virus est donc caractérisée par un déficit immunitaire, c’est-à-dire que l’organisme perd sa capacité à lutter contre les infections favorisant l’apparition de maladies opportunistes (pneumonie, méningite, tuberculose, Sarcome de Kaposi,…) Thema speciale Good bye SIDA ? plus d’informations En France SIDA INFO SERVICE : sida-info-service.org - 0 800 840 800 Actions traitements : actions-traitements.org anrs.fr actupparis.org aides.org sidaction.org arcat-sante.org Centres de dépistage gratuits et anonymes à Paris : Centre médico social du figuier, Paris 4e Centre médico social de Belleville, Paris 20e En Allemagne aidshilfe.de welt-aids-tag.de aids.de En Inde humsafar.org Fonds mondial de lutte contre le sida theglobalfund.org/fr Dans la cadre de la Journée mondiale de lutte contre le sida, ARTE diffuse également le mercredi 1er décembre 2010 à 17.35 X:enius sur le thème « Vivre avec le sida », et le dimanche 5 décembre à 17.20 le magazine Yourope, consacré aux jeunes Européens face au virus. La Thema Good bye sida ? sera rediffusée le mercredi 1er décembre à 14.45.