La route antique des hommes pervers
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La route antique des hommes pervers
La route antique des hommes pervers Grasset 1985 ISBN 978 2 246 35111 1 4ème de couverture de l’édition originale La Bible conte l’étrange histoire de Job : il a tout perdu, il est rejeté par les siens, abandonné par Dieu et se lamente sur son tas de fumier. Elle rapporte aussi les dialogues de Job et de ceux qui se nomment ses amis. La tradition accorde peu d’attention à ces Dialogues, ils révèlent pourtant la vraie dimension sociale de Job : il est le bouc émissaire de sa communauté. Comme Œdipe, il doit emprunter « la route antique des hommes pervers » qui mène à la mort sacrificielle. Refusant d’entrer dans le jeu des bourreaux, Job dévoile le fonctionnement victimaire des univers primitifs. Mais les démêlés de Job et de ses amis rappellent surtout les caricatures de procès auxquels se livrent sous nos yeux les régimes totalitaires : mêmes accusations de perversion, même nécessité des aveux de la vicitme, même mépris pour la vérité. Ainsi, l’antique Livre de job permet-il à René Girard d’analyser avec clarté et conviction le phénomène totalitaire qui tente de ressusciter un religieux primitif et violent. Tentative d’autant plus redoutable qu’elle est mensongère, puisque nous savons tous depuis deux mille ans que les victimes sont innocentes. Tables des matières I. Le cas de Job 1. Job victime de son peuple 2. Job idole de son peuple 3. La route antique des hommes pervers II. Mythologie et Vérité 4. Les armées célestes 5. Réalisme et transfiguration 6. Œdipe et Job 7. « Sous les pieds des chevaux cette reine foulée » III. Le Mimétisme 8. « Et du mal ardent tout un pays est gagné » 9. Le Psaume 73 10. Le torrent des montagnes IV. Du mécanisme au rituel 11. Le Tophet public 12. L’orphelin tiré au sort 13. Origine et répétition 14. Job et le roi sacré 15. L’évolution des rites V. L’aveu de la victime 16. Un procès totalitaire 17. La rétribution 18. Défaillances de job 19. Mon défenseur est vivant 20. La rançon sanglante de l’égarement de la cité 21. Le Dieu des victimes