Property Times - France Commerces T1 2011
Transcription
Property Times - France Commerces T1 2011
Property Times France Commerces T1 2011 Le commerce comme valeur refuge 1 Juin 2011 Sommaire Executive summary 1 Contexte économique 2-4 Actualités 5 Enseignes 6-7 Commerces Pied d’immeuble 8-10 Centre commerciaux 11-12 Retail-Parks 13-14 Investissement 15-16 Le commerce en Europe 17 Définitions 18 Contacts 19 Auteur Massinissa Fedala Chargé d’études +33 (0)1 49 64 46 29 [email protected] Contacts Delphine Mahé Responsable des Etudes France +33 (0)1 49 64 47 91 [email protected] Magali Marton Head of CEMEA Research +33 (0)1 49 64 49 54 [email protected] Malgré les poussées inflationnistes de ce début d’année, la consommation des ménages en produits manufacturés s’est maintenue au 1er trimestre 2010 (+1,2% par rapport au 4ème trimestre 2010). L’Insee anticipe néanmoins un ralentissement des dépenses des ménages au 2ème trimestre. Le commerce semble entrer définitivement dans l’ère de la proximité. Le centre-ville devient le nouveau terrain de chasse des acteurs de la grande distribution qui multiplient concepts et ouvertures. Les artères n°1bis et n°2, jusqu’alors moins demandées, trouvent ici un nouvel usage. Les valeurs locatives de centre-ville se maintiennent sur l’ensemble des grandes agglomérations. Malgré une fréquentation en recul et des performances mitigées, les valeurs locatives semblent repartir à la hausse sur les centres commerciaux régionaux les plus établis. A l’inverse, un certain nombre de centres ouverts plus récemment connaissent toujours des difficultés en termes de performance et voient donc leurs valeurs locatives revues à la baisse. Avec plus de 3 milliards d’euros investis, les actifs de commerce ont concentré 26% des engagements en immobilier d’entreprise en 2010, soit une part record (graphique 1). Plusieurs transactions d’envergure sur des centres commerciaux expliquent ce résultat : « Cap 3000 » à Nice, « Espace StQuentin » et « O’Parinor » en banlieue parisienne. Face à une offre limitée ne pouvant répondre à une demande croissante, et malgré la remontée des taux directeurs, les taux de rendement ont poursuivi leur compression, et ce sur l’ensemble des formats. Graphique 1 Tony McGough Global Head of Forecasting and Strategy Research +44 (0)20 3296 2314 [email protected] Evolution des engagements en commerce Milliards d'€ 5 30% 4 Hans Vrensen Global Head of Research +44 (0)20 3296 2159 [email protected] 3 2 20% 10% 1 0 0% 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 T1 2011 Investissements en commerce Part du commerce dans les investissements en France Source : DTZ Research www.dtz.com 1 Contexte économique Fin mars 2011, un an jour pour jour après le sauvetage de la Grèce, les gouvernements de la zone euro se sont réunis à Bruxelles pour adopter un ensemble de mesures visant à prévenir toute défaillance d’un pays membre. Ainsi, les budgets seront désormais soumis à Bruxelles avant leur présentation aux Parlements nationaux et un mécanisme permanent de sauvetage de 500 milliards d’euros sera mis en place. Graphique 2 Croissance : évolution annuelle du PIB (en volume) % 6,0 4,0 2,0 0,0 -2,0 A la crise des dettes souveraines de la zone euro sont venues s’ajouter des craintes inflationnistes alimentées par l’envolée des cours du pétrole (+38% en un an) consécutive aux révolutions arabes de ce début d’année. Le prix des matières premières explose, à l’image de l’or (+23% en un an) ou du coton (+115% en un an). En conséquence, les banques centrales, au premier titre desquelles la BCE, ont décidé de relever leurs taux directeurs dans les mois à venir, fragilisant d’autant plus des états périphériques ayant déjà difficilement accès aux financements. -4,0 -6,0 Zone euro Royaume-Uni Graphique 3 Taux de chômage % 12,0 En France, l’année 2010 s’est achevée sur une croissance de 1,5% (graphique 2), grâce notamment ème à un 4 trimestre particulièrement dynamique. La consommation des ménages a tiré la croissance ème (+0,4% au 4 trimestre), alors que les investissements des entreprises ont ralenti, passant ème ème de +0,5% au 3 trimestre à +0,3% au 4 . 10,0 Sur le front de l’emploi, les données communes de l’Insee et du Pôle Emploi indiquent que près de 125 000 emplois salariés ont été créés en 2010. Le secteur tertiaire reste le premier bénéficiaire de cette reprise avec 19 500 créations nettes de postes. A l’inverse, l’industrie continue de détruire des emplois (- 60 700 sur l’année), mais à un rythme qui s’est ralenti au fil de l’année, avec 17 700 suppressions de ème ème postes au 3 trimestre et seulement 2 500 au 4 . 0,0 En avril 2011, la confiance des ménages reste stable mais évolue toujours largement en dessous de sa moyenne de longue période (graphique 4). Si les craintes à propos du chômage semblent s’être durablement estompées, le pessimisme concernant l’inflation et le pouvoir d’achat atteint des niveaux inobservés, même au plus fort de la crise. France Source : Oxford Economics 8,0 6,0 4,0 2,0 Zone euro France Royaume-Uni Source : Oxford Economics Graphique 4 Indicateur mensuel résumé de l’opinion des ménages 120 110 100 Moyenne 1991- T1 2011 90 80 70 Source : Insee www.dtz.com 2 Contexte économique Malgré le pessimisme ambiant et des conditions météorologiques difficiles, les consommateurs français ont maintenu leur niveau de consommation en ce début d’année (graphique 5). Les dépenses des ménages en produits manufacturés ont ainsi er progressé de 1,2% au 1 trimestre par rapport au ème 4 trimestre 2010. Les délais nécessaires à la livraison des voitures commandées avant l’arrêt de la er prime à la casse au 1 janvier expliquent en partie la bonne tenue de la consommation française. On observe néanmoins un ralentissement au moins de mars, qui devrait selon toute vraisemblance se poursuivre dans les mois à venir. Le ralentissement touche également les biens d’équipement du logement, mais aussi le textile, avec des consommateurs qui concentrent de plus en plus leurs achats sur la période des soldes. L’Insee anticipe ainsi une baisse de 1,8% des dépenses en produits ème manufacturés au cours du 2 trimestre 2011. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 1,6% en 2010 (source Procos), les enseignes nationales spécialisées n’ont pas pu effacer le repli enregistré er en 2009 (-1,8%). Le 1 trimestre 2011 s’inscrit dans la même tendance avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,2% malgré des conditions climatiques particulièrement difficiles (graphique 6). Les commerces de centre-ville se sont globalement mieux comportés que les boutiques de périphéries qui ont enregistrée un chiffre en recul de -2,9%. Bien qu’il se soit légèrement dégradé en mars, l’indicateur synthétique du climat des affaires dans le commerce de détail reste au-dessus de sa moyenne de longue période (graphique 7). Les professionnels anticipent une croissance contenue de leurs ventes mais surtout des hausses de prix importantes dans les mois à venir. Les détaillants généralistes apparaissent beaucoup plus pessimistes que leurs collègues spécialistes, même si parmi ces derniers les professionnels de l’habillement font également grise mine, du fait de soldes d’hiver en demi-teinte. Graphique 5 Consommation des ménages en biens manufacturés Glissement annuel 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% -5% -10% -15% -20% Textile-cuir Automobiles Equipement du logement Commerce de détail Source : Insee Graphique 6 Chiffre d’affaires du commerce de détail %, variation annuelle 4,5 4,0 3,5 3,0 2,5 2,0 1,5 1,0 0,5 0,0 -0,5 Source : Oxford Economics Graphique 7 Perspective générale d’activité dans le commerce de détail – indicateur mensuel 10 0 -10 -20 -30 -40 -50 -60 -70 Moyenne 1991- T1 2011 Source : Insee www.dtz.com 3 Contexte économique Si la somme des surfaces commerciales autorisées est stable depuis trois ans (environ 5,5 millions de m²), la somme des surfaces effectivement commencées n’a cessé de reculer, passant de 5,2 millions de m² en 2007 à 3,8 millions en 2010, soit une baisse de 27% (graphique 8). En 2011, plus d’1,2 million de m² de surfaces commerciales ont er d’ores et déjà été lancées au cours du 1 trimestre, soit un volume en hausse de 16% par rapport à 2010. Plus de 3 millions de m² ont été autorisés par le régime des CDAC (Commissions Départementales d’Aménagement Commercial) en 2010, c'est-à-dire uniquement sur la tranche de surfaces supérieures à 1 000 m². Environ un quart de ces volumes concerne de grandes surfaces construites en périphérie, spécialisées dans le bricolage, le sport ou le meuble. Près de 600 projets pour une surface globale de 7,5 millions de m² sont susceptibles de venir alimenter le marché au cours des cinq prochaines années. Si ce volume est stable pour la première fois après dix années de hausse continue, il reste à un niveau historiquement élevé (données Procos). Alors que les modes de consommation semblent durablement évoluer vers plus de proximité, 87% des surfaces en projets fin 2010 concernent des opérations en périphérie (graphique 9), contre un ratio de 80% en 2009. Les parcs d’activités commerciales, qui ont pu bénéficier ces deux dernières années des assouplissements législatifs induits par la loi de modernisation de l’économie de 2008 (passage en commission d’aménagement requis à partir de 1 000 m² contre 300 m² auparavant), représentent aujourd’hui la moitié des surfaces en projet (graphique 9), soit plus de 3,8 millions de m². Une comparaison européenne permet toutefois de relativiser l’importance des surfaces commerciales à venir en France. Ainsi, même si l’intégralité des 1,1 million de m² de centres commerciaux attendus sur les deux années à venir est effectivement livrée, le taux d’équipement français restera inférieur à la moyenne européenne avec 255 m² pour 1 000 habitants contre 265 m² à l’échelle européenne (graphique 10). A titre de comparaison, ce taux s’approche de 500 m² pour 1 000 habitants en Suède et aux Pays-Bas. Il faut ajouter à cela, le fait que le parc de centres commerciaux français compte parmi les plus anciens d’Europe. Graphique 8 Surfaces commerciales autorisées et commencées En milliers de m² 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 SHON autorisée locaux commerces SHON commencée locaux commerces Sources : SOes, Sitadel Graphique 9 Projets commerciaux à horizon de 5 ans en France 9% 11% 51% 29% Périphérie -Retail parks Périphérie -Centres commerciaux Centre-ville -Centres commerciaux Autre Source : Procos, janvier 2011 Graphique 10 Taux d’équipement en centres commerciaux Suéde Pays-Bas Irelande Finlande Grande-Bretagne Espagne Italie Europe France Rep. Tchéque Pologne Allemagne Hongrie Belgique Russie Roumanie Turquie 0 100 Stock 2010 200 300 400 Projets 2011/2012 500 600 m²/1000 hab Sources : ICSC, CNCC, DTZ Research www.dtz.com 4 Actualités Une réforme qui fait débat La nouvelle loi Ollier, qui paraissait faire consensus au sein de la classe politique, a donné lieu à une passe d’arme entre le gouvernement et les sénateurs qui ont adopté fin mars une version modifiée de la loi initialement prévue. Le désaccord portait principalement sur deux points issus d’un amendement adopté par les sénateurs : - Le premier « permet de définir des règles de localisation préférentielle des implantations commerciales en tenant compte de leur secteur d’activité ». En clair, la mise en place de zones exclusives pour chaque type de commerce (alimentaire, équipement de la personne, équipement de la maison, culture et loisir), à travers un document d’aménagement commercial (DAC) qui devra accompagner le permis de construire. - Le second concerne la création à titre transitoire de commissions régionales d’aménagement commercial (CRAC) en remplacement des actuelles CDAC et CNAC. Le rapport du Sénat incite également les élus locaux à faciliter le retour du commerce dans les centralités urbaines en entreprenant les travaux d’aménagement nécessaires. Pas assez de concurrence dans la grande distribution ? Saisie par le maire de Paris, l’Autorité de la concurrence juge le niveau de concentration dans la distribution alimentaire « préoccupant ». Selon les calculs de l’Autorité, Casino et Carrefour concentrent, à travers leurs différentes enseignes, près de 80% du marché sur Paris. Les difficultés rencontrées par les indépendants pour changer d’enseigne sont pointées du doigt par l’Autorité. La multiplication des clauses de nonconcurrence, des contrats (affiliation, approvisionnement etc.) rendent le passage d’une enseigne à l’autre quasi impossible. L’Autorité de la concurrence préconise ainsi de limiter la durée des engagements de franchise à cinq années, contre parfois plus de trente ans aujourd’hui. Des synergies à développer entre internet et immobilier commercial ? Alors que les français ont dépensé 31 milliards d’euros via internet en 2010, et que l’année 2011 démarre sur des bases élevées avec près de 9 milliards d’euros dépensés en ligne sur le seul 1er trimestre, de plus en plus d’études s’intéressent aux implications inéluctables de l’expansion du e-commerce sur le commerce physique. Si l’effet de cannibalisation est réel, les acteurs de l’immobilier commercial multiplient les initiatives pour que leurs centres bénéficient de la généralisation de l’outil internet en développant, à l’image des grandes enseignes, une stratégie multicanal. Ainsi, HAMMERSON, propriétaire en France de près de 350 000 m² à travers 8 centres commerciaux existants ou en projet - est à la pointe de l’innovation dans ce domaine. Après la mise en place en 2010 de « ventes flash » sur le site internet du centre « Italie 2 » de Paris, qui permettaient d’obtenir des réductions sur des produits à venir retirer au centre commercial, HAMMERSON annonce, au mois de mai 2011, la signature d’un accord avec le site VENTE-PRIVEE.COM afin, selon le communiqué de presse, « d’attirer de nouveaux clients dans les centres commerciaux, d’en accroitre la fréquentation et de contribuer à la croissance des commerçants ». Il s’agira ici de mettre en vente sur le site vente-privé.com des chèques cadeaux utilisables dans le centre « O’Parinor » d’Aulnay-sous-Bois, avant d’étendre cette offre aux autres centres commerciaux de la foncière au cours de l’année 2011. L’interaction entre commerce physique et e-commerce ne s’arrête pas là, en effet, HAMMERSON a également annoncé dans la foulée vouloir accueillir des pure player dans ses centres. Ainsi, un accord a déjà été trouvé avec PROMOVACANCES, et des discussions sont en cours avec PIXMANIA ou encore COSTKILL. A l’opposition classique entre e-commerce et « brick-and-mortar », un modèle « click-and-mortar » semble aujourd’hui se mettre en marche. www.dtz.com 5 Enseignes Le baromètre des enseignes Habillement - textile Mis à mal par l’envolée des prix du coton, les professionnels de l’habillement vont devoir faire face à une année 2011 qui s’annonce difficile. Ainsi, H&M, baromètre du secteur, annonce un bénéfice net en er recul de 30% au 1 trimestre 2011 par rapport à la même période l’an passé. La firme suédoise a pris le parti de maintenir ses prix de vente malgré la forte hausse de ses coûts. Deux ans après la reprise de MORGAN, le groupe BEAUMANOIR (enseigne CACHE-CACHE) a été choisi pour reprendre l’enseigne LA CITY et ses 67 points de vente, faisant ainsi de ce groupe le numéro 2 du prêt-à-porter féminin en France derrière CAMAIEU. L’enseigne CACHE-CACHE, qui s’est d’abord développée dans les petites villes délaissées par les majors de l’habillement, met ainsi un pied dans les centres-villes et centres commerciaux d’agglomérations plus importantes. La rénovation en cours de la boutique MORGAN des Champs-Elysées est la plus parfaite illustration de ce nouvel axe de développement voulu par le groupe BEAUMANOIR. En avril 2011, MEXX, marque de prêt-à-porter hollandaise, annonce la fermeture de 3 de ses 8 boutiques françaises, au profit de franchisés. L’entreprise table sur l’ouverture de 31 nouveaux points de vente par le biais de la franchise, principalement en centre-ville d’agglomérations de 30 000 à 50 000 habitants. Ce plan de développement s’accompagne d’une refonte de l’identité visuelle des boutiques qui seront par ailleurs plus petites. Sport – Loisir Après 15 années de forte croissance, le secteur du commerce spécialisé en sport a vu son chiffre d’affaires stagner en 2010 (+1% par rapport à 2009), avant un repli au cours du 1er trimestre 2011 (-2% en un an, source : Fédération des professionnels du sport). L’accent mis sur le lifestyle au détriment des produits destinés à la pratique du sport ne s’est pas avéré judicieux, et si DECATHLON poursuit sa croissance, d’autres acteurs du secteur comme PUMA, SPORT 2000 – qui va fermer son point de vente du centre commercial « Okabé » au Kremlin-Bicêtre seulement un an après son ouverture - GO SPORT ou INTERSPORT sont en perte de vitesse. DECATHLON, premier distributeur européen d’articles de sport, poursuit sa marche en avant avec 7 ouvertures en 2010 et 17 magasins rénovés ou www.dtz.com agrandis. Le groupe OXYLANE (Famille Mulliez) développe également ses autres enseignes à l’image de « Decat’ », magasins spécialisés de centre-ville, où encore « Terres et Eaux » pour la chasse et la pêche, « Cabesto » pour la mer et « Chullanka » pour la montagne. A l’inverse, le groupe GO SPORT, confronté à l’érosion de son chiffre d’affaires, poursuit la politique de rationalisation de son parc avec la fermeture de 2 magasins GO SPORT et de 3 boutiques COURIR en er France au cours du 1 trimestre 2011. Si le redéploiement de l’offre commerciale, ainsi que la nouvelle identité visuelle des boutiques COURIR ont portées leurs fruits, les magasins GO SPORT s’enlisent. Présents en centre-ville quand DECATHLON s’est essentiellement développé en périphérie, dépendants des marques de fabricants alors que DECATHLON réalise la moitié de son chiffre d’affaires sous ses marques propres, le modèle GO SPORT est aujourd’hui remis en cause, sur un marché lui-même en perte de vitesse. Restauration Selon la dernière étude de Gira Conseil, l’année 2010 aura été positive pour l’ensemble des acteurs de la restauration, avec un chiffre d’affaires en hausse de 4% pour les indépendants et de 8% pour les chaînes et groupes. Si la dépense moyenne augmente faiblement (+0,86%), le nombre de repas pris à l’extérieur a progressé de +2,6% en 2010. FONDATIONS CAPITAL, nouveau propriétaire de la chaîne COURTEPAILLE, annonce un plan ème d’expansion qui devrait voir le 300 établissement ouvrir à horizon 2015, contre 222 aujourd’hui. Si le modèle reste attaché à la périphérie, les autoroutes apparaissent comme une voie de développement potentielle avec deux ouvertures prévues d’ici à l’été. Le centre-ville est également évoqué par les nouveaux propriétaires. Ainsi, après Strasbourg, un deuxième restaurant a ouvert ses portes à Caen en mars 2011. McDONALD’S poursuit sa mue, après l’ouverture de 120 « McCafé », le développement de cette enseigne de café et de viennoiserie devrait se poursuivre avec un potentiel annoncé de 300 à 350 points de vente. Du côté des restaurants traditionnels, après 37 nouvelles ouvertures en 2010, l’objectif a été fixé à 40 nouveaux « McDo » par an jusqu’en 2015. Le maillage national étant quasiment achevé, l’enseigne veut se développer sur les gares et les aéroports, à l’image d’un restaurant ouvert à l’aéroport d’Orly en décembre 2010. 6 Enseignes Des nouveaux entrants au « Millénaire… Malgré un climat encore incertain, et une consommation des ménages qui ne redécolle pas, de nouvelles enseignes sont venues s’installer en France ces six derniers mois. Le centre commercial du « Millénaire » (56 000 m²), inauguré fin avril, plus grand projet commercial français depuis celui de « Val d’Europe » ouvert il y a 10 ans, présente à lui seul 35% d’enseignes inédites en France. Parmi ces enseignes, citons DECIMAS et POLINESIA spécialistes espagnols du sportswear. Fortes de 60 magasins de l’autre côté des Pyrénées, ces enseignes appartenant à la même famille entendent investir le marché français sur la base d’une dizaine d’ouvertures par an. Les surfaces visées sont comprises entre 400 et 600 m² pour DECIMAS et autour de 200 m² pour POLINESIA. OVS INDUSTRY, leader italien du prêt-à-porter, va également faire son entrée sur le marché français via le centre commercial de la Porte d’Aubervilliers, où elle s’installera sur 1 000 m². Cette chaîne est fortement implantée en Italie où elle compte 275 points de vente. L’enseigne poursuit son développement à l’étranger où elle a déjà ouvert 25 boutiques. ALCOTT, autre enseigne italienne de mode, a également ouvert une boutique de 400 m² au sein du « Millénaire », seconde boutique sur le territoire français après celle inaugurée en décembre aux « Armoiries » de Bry-sur-Marne. Encouragés par le bon démarrage de cette première boutique, les dirigeants ont planifié d’autres implantations françaises principalement dans des centres commerciaux, en région parisienne, mais également à Marseille et Bordeaux. …mais aussi en centre-ville De nouvelles enseignes font également leur arrivée en centre-ville. On citera ainsi BANANA REPUBLIC, enseigne américaine de prêt-à-porter, qui a enfin obtenu, en avril 2011, un accord pour la création d’un magasin de 1 480 m² sur les Champs-Elysées au sein de la galerie marchande « Elysées Rond-Point », après avoir pourtant essuyé un refus au mois d’octobre 2010. Cette enseigne dispose de plus de 600 points de vente à travers le monde, principalement aux USA et en Asie. KAREN MILLEN a également ouvert, en janvier 2011, sa première boutique en propre sur le territoire français, à Paris rue des Francs-Bourgeois. Cette marque de prêt-à-porter britannique, forte de 300 magasins en propre à travers 40 pays – dont un tiers en Grande-Bretagne – a d’abord investi le marché français à travers les corner shop des GALERIES LAFAYETTE, faisant déjà de la France le premier marché européen de la marque après son pays d’origine. KUYICHI, enseigne hollandaise de denim équitable a également fait son entrée sur le marché français à travers les corner shop des Grands Magasins à partir de mars 2010. L’enseigne qui a ensuite ouvert une première cellule en propre au sein du centre commercial du « Polygone » à Béziers, envisage malgré un démarrage difficile sur ce premier point de vente – l’ouverture à terme d’une trentaine de points de vente à travers le territoire, qui se partageraient entre centre commerciaux à 30% et boutiques de centre-ville à 70%. KIKO, spécialiste italien du maquillage arrivé à l’automne 2010 sur le marché français, à travers deux implantations sur les centres de « Val d’Europe » et de « Belle Epine », a ouvert son troisième point de vente au sein du « Millénaire ». KLEPIERRE, propriétaire de ces trois centres, poursuit ainsi un partenariat entamé avec cette enseigne en Italie, mais également en Espagne. Autre arrivée notable sur le centre commercial, A LOJA DO GATO PRETO, enseigne portugaise de décoration de la maison à petit prix, jusqu’ici très implantée au Portugal et en Espagne. www.dtz.com 7 Pied d’immeuble A Paris, le nombre de boutiques à céder augmente, mais les opportunités d’implantation restent rares sur les rues les plus recherchées. En conséquence, les emplacements n°1 bis se développent et voient leurs valeurs locatives progresser. Dans ce mouvement, le quartier du Marais poursuit son essor avec les arrivées de ZADIG & VOLTAIRE ou encore de VANESSA BRUNO. L’information de ce début d’année est le retour de MARKS & SPENCER sur le marché français avec la reprise de l’ancienne boutique ESPRIT de 1 500 m² au n°100 de l’avenue de Champs-Elysées. Ce flagship sur trois niveaux offrira un espace dédié à l’alimentation allant ainsi à contre-courant de la tendance récente à la « textilisation » de l’avenue. En province, le nombre de boutiques à céder augmente également, permettant un renouvellement de l’offre commerciale. Beaucoup de communes se sont engagées dans un processus de régénération de leur centre-ville, que ce soit par l’arrivée du tramway (Orléans, Tours, Dijon) ou la piétonisation de rues commerciales (Nice, Nantes). Ces travaux, sources de perturbations, ont pu différer les prises de décision. Les enseignes plus prudentes se développent de façon opportuniste. Les valeurs locatives sont dans l’ensemble restées stables dans les principales agglomérations régionales amis ont parfois reculé sur certaines communes moins importantes à l’image de Dijon, Blois ou Chartres. Les droits au bail ont tendance à diminuer voire à disparaitre sur les emplacements n°1 bis et n°2. Après une campagne d’ouvertures quasi-exclusives au sein de centres commerciaux, DESIGUAL, nouvel acteur important du prêt-à-porter mainstream, a entamé la seconde phase de son plan de développement (cf Property Times Commerces T3 2010) avec de nouvelles implantations en province en boutiques de centre-ville à Nancy, Lille, Lyon et Bordeaux. Tableau 1 Valeurs locatives prime (€/m²/an)* Paris T1 2011 Avenue des Champs Elysées Rue Saint-Honoré Avenue Montaigne Capucines/Madeleine Lyon Tendance 4 500 – 10 000 4 500 – 6 500 3 500 – 7 000 1 500 – 3 500 T1 2011 Tendance 1 500 – 2 500 800 – 1 900 Rue de La République Rue Emile Zola Marseille T1 2011 Tendance 1 500 – 1 700 700 – 1 500 Rue Saint-Ferréol Rue Paradis Source : DTZ Research Graphique 11 Valeurs locatives prime – commerce de centre-ville à Paris €/m²/an 9 000 8 500 8 000 7 500 7 000 6 500 6 000 5 500 5 000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Source : DTZ Research Graphique 12 Valeurs locatives prime – commerce de centre-ville en Régions €/m²/an 4 000 3 500 3 000 Parmi les autres ouvertures emblématiques, citons TOMMY HILFIGER, rue de la République et MAJE, rue Emile Zola à Lyon, ou APPLE à Bordeaux sur la Place Sainte-Catherine. *Ces fourchettes correspondent à des valeurs observées en zone A (suivant la charte de pondération mise en place par les différents conseils). Ces valeurs, exprimées hors taxes hors charges, s’entendent droit au bail réintégré. www.dtz.com 2 500 2 000 1 500 1 000 500 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Lyon Marseille Source : DTZ Research 8 Pied d’immeuble Le centre-ville : nouveau terrain de jeu de la grande distribution Devant le tassement du chiffre d’affaires de leurs formats traditionnels, certains acteurs de la grande distribution misent de plus en plus sur le développement de leurs réseaux de proximité au cœur des villes, vecteurs de marges plus confortables. Une récente étude de l’Apur (Atelier parisien d’urbanisme) indique que le nombre de supérettes (magasins de vente au détail à prédominance alimentaire, compris entre 120 et 400 m²) a augmenté de 77% à Paris au cours des 10 dernières années (graphique 13). Entre 15 et 20 nouvelles supérettes ont ainsi été ouvertes à Paris chaque année au cours de la décennie écoulée. Dans le même temps, les commerces alimentaires spécialisés traditionnels ont vu leur nombre stagner voire diminuer dans certains cas (boucheries, boulangeries). Cette augmentation du nombre de supérettes a été soutenue par l’ensemble des acteurs du secteur. Ainsi, le groupe CASINO, avec un parc en hausse de 38% entre 2005 et 2010, domine ce marché avec près de 400 supérettes sous ses différentes enseignes. Les challengers ont suivi le même développement : CARREFOUR compte aujourd’hui 156 supérettes (+20% en cinq ans), et CORA 84 (+15% en cinq ans). Au cours de la crise, de nombreux emplacements de pied d’immeuble parisiens destinés à des activités non-commerciales (bureaux, stockage, garage etc.) ont été libérés, offrant de nouvelles opportunités d’implantations aux acteurs de la grande distribution. On observe cependant un ralentissement du rythme d’ouvertures entre 2007 et 2010 (graphique 13), avant même que la crise ne débute, reflétant le maillage quasiment abouti de la capitale en supérettes (176 m² pour 1 000 habitants en 2010). Après les années d’expansion de leur réseau, les distributeurs entament donc aujourd’hui une phase de réorganisation. Ainsi, CARREFOUR a-t-il inauguré son premier « Carrefour Express » parisien, ème dans le 5 arrondissement, en février 2011. Présenté comme un magasin de dépannage, de 100 à 250 m², avec des plages horaires élargies (de 8h à 22h), le numéro 2 mondial de la grande distribution vient ainsi se mettre en concurrence des épiceries traditionnelles. En avril, la branche proximité du groupe CASINO annonce, à son tour, l’arrivée d’un nouveau concept de centre-ville : le « Casino Shop », www.dtz.com un commerce aux couleurs et au positionnement-prix différents, qui viendra en remplacement des anciens « Petit Casino ». Dans les mois à venir, la bataille va se déplacer sur le terrain des indépendants, qui attisent toutes les convoitises. Les groupements traditionnels comme SYSTEME U ou INTERMARCHE lancent ainsi à leur tour des concepts « Express », afin de contrer l’arrivée des poids lourds de l’hypermarché à l’instar d’AUCHAN et de sa marque A2PAS, dont un magasin pilote a été ouvert en février 2011 à Paris. Au niveau immobilier, cette ruée des acteurs de la grande distribution vers les centres-villes génère une nouvelle demande pour les emplacements n°1bis, voir n°2, qui sont souvent délaissés par les enseignes de l’habillement qui se focalisent sur les emplacements n°1. Si les valeurs locatives parisiennes restent dans l’ensemble stables, une inflation ponctuelle du prix au m² peut être observée sur des emplacements convoités par plusieurs enseignes. Graphique 13 La grande distribution à Paris Nombre de magasins 400 350 300 250 200 150 100 50 2000 2003 Supérettes Magasins populaires 2005 2007 2010 Supermarchés Hypermarchés Source : APUR (enquêtes BDCOM) Supérettes : magasins de vente au détail à prédominance alimentaire d’une surface comprise entre 120 et 400 m². Supermarchés : magasins de vente au détail d’une surface comprise entre 400 et 2 500 m². Magasins populaires : points de vente généralistes d’une surface comprise entre 600 et 2 000 m² proposant 700 à 1 000 références en textile et bazar et de 1 500 à 4 000 références alimentaires. Hypermarchés : magasins de commerce de détail non spécialisés qui réalisent plus d’un tiers de leur chiffre d’affaires dans la vente de produits alimentaires. Surface de vente supérieure à 2 500 m². 9 Centres commerciaux Malgré l’érosion continue de la fréquentation, en baisse de 1,3% en 2010 après un recul de 3,7% en 2009, les centres commerciaux ont vu leur chiffre d’affaires progresser de 1,8% l’an passé – chiffre à mettre en perspective avec une année 2009 qui a enregistré un résultat de -2,7%, selon le CNCC (graphiques 14 & 15). Les mauvaises conditions climatiques de cet hiver, ainsi que l’envolée des prix de l’essence, peuvent expliquer la baisse continue de fréquentation des centres. Les changements de comportement de consommateurs qui vont vers plus de proximité, paraissent pourtant structurels. Les derniers résultats publiés par les acteurs cotés de la grande distribution, CARREFOUR et CASINO en tête, montrent que la croissance est aujourd’hui à chercher du côté des nouveaux concepts de centreville pour faire face à l’essoufflement de la branche classique des hypermarchés. Les galeries marchandes ont subi par ricochet la désaffection grandissante des consommateurs pour les hypermarchés de périphérie devant l’offre grandissante de surfaces alimentaires de moins de 1 000 m² au cœur des villes. Dans cette optique, les centres commerciaux intercommunaux ont su tirer leur épingle du jeu en enregistrant une hausse des ventes de 1,4% en 2010 quand, dans le même temps, les centres commerciaux régionaux, plus grands, ont vu leur chiffre d’affaires progresser de seulement 0,6%. Les grandes chaînes spécialisées dans les produits culturels, technologiques où encore l’habillement, réalisent une part croissante de leur chiffre d’affaires sur la toile, impactant négativement le chiffre d’affaires réalisé au sein des centres commerciaux. Après deux années de stagnation, les valeurs locatives semblent repartir nettement à la hausse sur les centres commerciaux régionaux établis. Devant la compétition de plus en plus forte des enseignes pour se placer dans les galeries des centres importants les plus établis, les valeurs locatives sont clairement orientées à la hausse tant au niveau des nouveaux entrants que des renégociations. A l’inverse, on assiste à la poursuite de la phase de réajustement à la baisse sur un certains nombre de projets livrés récemment qui ont, pour beaucoup, connu des démarrages d’activités bien en deçà des plans initiaux. Ainsi, sur certains centres de province, les décotes sur les valeurs locatives peuvent aller de façon exceptionnelle jusqu’à 50%. Graphique 14 Indice de fréquentation des centres commerciaux Glissement annuel (%) 9 7 5 3 1 -1 -3 -5 -7 -9 Source : CNCC Graphique 15 Indice de performance des centres commerciaux Glissement annuel (%) 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 Source : CNCC Tableau 2 Valeurs locatives prime en centres commerciaux* (€/m²/an) Type de centre T1 2011 Centres commerciaux super régionaux 1 300 - 1 500 Centres commerciaux régionaux 900 - 1 100 Grands centres commerciaux 600 - 800 Petits centres commerciaux 400 - 600 C.Cial. établi C.Cial. neuf / projet *Sur la base d’une cellule d’une surface comprise entre 150 et 200 m² Source : DTZ Research www.dtz.com 10 Centres commerciaux Le « Millénaire », plus grand projet commercial de ces 10 dernières années a ouvert ses portes… … dans un contexte où la tendance est à la réduction de la taille des centres commerciaux. Dans un marché arrivé à maturité, l’ouverture du « Millénaire » sur d’anciennes friches industrielles en cours de requalification, apparaît comme une exception. En effet, les ouvertures de centres commerciaux ont été moins nombreuses en 2010, avec environ 200 000 m² de surfaces livrées en France. La concrétisation des projets a été plus difficile, avec selon le CNCC 40% de projets effectivement mis en chantier, contre un ratio de 60% auparavant. Plus grand projet commercial français depuis l’ouverture de « Val d’Europe » en 2001, le centre commercial « Le Millénaire » et ses 126 boutiques reparties sur 56 000 m², auxquelles s’ajoutent 17 000 m² de bureaux, a ouvert ses portes à Aubervilliers à la fin du mois d’avril 2011, 16 ans après les premières études. Au-delà de sa taille, et de sa certification BREEAM/HQE, ce projet est remarquable par la composition inédite de ses occupants. Ainsi, sur les 95% de surfaces commercialisées avant son ouverture, 35% se destinent à accueillir des enseignes inédites tant en France qu’en centre commercial. Les propriétaires, ICADE et KLEPIERRE SEGECE, ont ainsi décidé de créer l’événement et de susciter la curiosité des consommateurs en misant sur des enseignes déjà bien installées dans leurs pays d’origine à l’image d’OVS INDUSTRY, leader du prêt-à-porter en Italie, où encore des enseignes de sport espagnoles DECIMAS et POLINESIA. Devant les difficultés rencontrées par plusieurs grands centres inaugurés ces dernières années, les promoteurs se sont concentrés sur de nouvelles typologies de centres, plus petits, plus centraux, articulés autour de supérettes. Ainsi, la majorité des ouvertures attendues cette année se concentre sur des villes petites et moyennes. L’ouverture en avril 2011 de « l’Espace StChristophe » à Tourcoing, dans l’agglomération lilloise, est emblématique de cette nouvelle tendance. Le programme d’ALTAREA COGEDIM, qui s’articule autour d’un AUCHAN CITY de 4 000 m², nouveau concept de proximité du groupe AUCHAN, développe 15 000 m² en plein centre-ville. Autre caractéristique de ce centre, le record de moyennes surfaces au nombre de 18, toutes précommercialisées. On y retrouve la plupart des grandes chaînes de prêt-à-porter : ZARA, H&M, DESIGUAL ou encore BERSHKA. A l’inverse, l’hypermarché CARREFOUR, locomotive de ce centre, ne fera « que » 4 100 m², bien loin des surfaces habituellement réservées à ces enseignes qui dépassent souvent les 10 000 m². Tableau 3 Ouvertures de nouveaux centres commerciaux en France au cours des 6 derniers mois Enseignes nationales Enseigne locomotive Opération Localisation Surface GLA Boutiques Le Millénaire Aubervilliers (93) 56 000 m² 126 84% CARREFOUR ICADE – KLEPIERRE SEGECE 15 000 m² 40 79% AUCHAN ALTAREA COGEDIM Espace St-Christophe Tourcoing (59) Développeur / Investisseur Sources : CNCC, Codata www.dtz.com 11 Centres commerciaux Un peu plus de 400 000 m² de surfaces pourraient alimenter le parc de centres commerciaux français en 2011 (graphique 16). Avec la crise, beaucoup de projets ont été décalés dans le temps et le pic attendu en 2011 s’est peu à peu décalé à 2013, où plus de 1,3 million de m² sont aujourd’hui dans les tuyaux. La somme des projets attendus à horizon 2015 se répartit équitablement entre périphérie, centre-ville et zone périurbaine. La répartition des projets de centres commerciaux en France par localisation met en exergue le poids de l’Ile-de-France, qui devrait accueillir un quart des projets (graphique 17). La plupart sont attendus en 2013, le plus souvent sur des centres commerciaux de taille plus modeste situés au cœur des villes. Citons ainsi le centre commercial « Plein-Air » de 33 000 m² au Blanc-Mesnil (93) dont l’ouverture est prévue pour septembre 2011, ou encore les 80 boutiques sur 11 000 m² attendus Gare St Lazare à Paris en 2012. En province, le projet d’UNIBAIL RODAMCO sur le quartier de la Confluence à Lyon, et ses 53 000 m² GLA, sera l’ouverture la plus importante de l’année 2011. On citera également le centre commercial de Vedène (84) qui, avec ses 18 moyennes surfaces et 22 boutiques, viendra se greffer au magasin IKEA qui a ouvert ses portes en août 2010. Dans la droite ligne des tendances récemment observées, les projets de grands centres commerciaux sont moins nombreux qu’il y a trois ans, alors que les petits centres commerciaux prennent de plus en plus d’importance. Aujourd’hui, environ un tiers des projets se concentre sur les petits centres commerciaux, ce ratio était d’un quart avant la crise. Graphique 16 Projets de centres commerciaux en France (GLA)* En milliers de m² 1 600 1 400 1 200 1 000 800 600 400 200 0 2011 2012 2013 2014/2015 Source : CNCC * créations et extensions Graphique 17 Projets de centres commerciaux en France par type et par localisation 2011 - 2015 En m² 2 000 000 1 500 000 1 000 000 500 000 0 Localisation Ile-de-France Province Type Petits centres Grands centres Centre régionaux Centres super régionaux Centres à Thèmes Source : CNCC Tableau 4 Principaux projets de centres commerciaux en France Opération Localisation Surface GLA Boutiques Date d’ouverture Développeur / Investisseur Confluence Lyon (69) 53 000 m² 65 2011 UNIBAIL-RODAMCO Plein Air Blanc-Mesnil (93) 33 000 m² 50 2011 IMMOBILIERE FREY Les Saisons de Meaux Meaux (77) 65 000 m² 90 2012 IMMOCHAN Les Portes de Gascogne Plaisance-du-Touch (31) 80 000 m² 150 2013 PCE – UNIBAIL-RODAMCO Forum IKEA Bayonne (64) 70 000 m² (SHON) 100 2013 INTER IKEA CENTRE La Bongarde Villeneuve-la-Garenne (92) 67 000 m² 130 2013 ALTAREA / ORY ALTA La Rotonde Béthune (62) 60 000 m² 9 (131 MS) 2013 HAMMERSON Les Terrasses du Port Marseille (13) 52 000 m² 143 2014 HAMMERSON Sources : CNCC, Codata www.dtz.com 12 Retail-Parks Tableau 5 L’ouverture la plus importante de ce début d’année est celle de l’ensemble « Maison+ » de Thillois près de Reims (51). Ce concept, inauguré en 2007 à HéninBeaumont est le premier exemple de parc d’activités commerciales entièrement dédié à l’univers de l’équipement de la maison. Cet ensemble commercial de 25 boutiques sur 28 000 m² - commercialisé à hauteur de 60% dès janvier 2010 - s’articule autour d’un magasin IKEA de 29 000 m² qui a ouvert ses portes en août 2010. Après l’ouverture du centre commercial des « Armoiries » de Bry-sur-Marne en 2010, près de 15 ans après l’inauguration du magasin IKEA voisin, la foncière créée pour l’occasion par le groupe suédois poursuit sa nouvelle stratégie de développement alliant magasin IKEA et retail-park ou centre-commercial attenant. Ainsi, les ouvertures programmées à Bayonne, Caen et Avignon se feront sur le même modèle. Valeurs locatives en retail-parks de nouvelle génération (€/m²/an) Taille de cellule T1 2011 300 – 400 m² 190 – 210 500 – 750 m² 170 – 180 800 – 1 500 m² 140 – 160 Plus de 1 500 m² 110 – 140 Tendance Source : DTZ Research Graphique 18 Projets de retail-parks en France (SHON)* En milliers de m² 800 700 Selon les données du CNCC, un peu plus de 1,8 million de m² peuvent potentiellement alimenter le marché à horizon 2015 (graphique 18). Ce volume d’offre, certes théorique, paraît pléthorique au regard de la demande mais les programmes de qualité se commercialisent relativement bien. Toutefois, on estime que les loyers de présentation ont reculé de 15 à 25% sur les 12 derniers mois, du fait d’une demande moins importante que sur les autres formats de commerce. Il faut ajouter à cela un profil d’utilisateur différent, avec des enseignes plus attentives au contrôle de leur poste immobilier. (tableau 5). 600 500 400 300 200 100 0 2011 2012 2013 2014/2015 Source : CNCC * créations et extensions Tableau 6 Ouvertures de nouveaux retail-parks en France au cours des 6 derniers mois Opération Localisation Surface de vente Nb d’unités Développeur / Investisseur Maison+ Thillois (51) 23 587 m² 25 SOPIC / INTER IKEA CENTRE GROUP (ICCG) Blanc Carroi Chinon (37) 24 900 m² 25 GROUPE CHESSE Le Grand Marais Mers-les-Bains (80) 11 000 m² 20 SARC Sources : CNCC, Codata www.dtz.com 13 Retail-Parks Les projets de parcs d’activités commerciales se concentrent essentiellement sur les bassins de population diffus. Ainsi, les départements de l’Oise, de la Seine-Maritime ou de la Seine-et-Marne concentrent chacun 4 projets de création de parcs d’activités commerciales sur les 4 ans à venir, auxquels s’ajoute même un projet de rénovation/extension en SeineMaritime. Graphique 19 Projets de retail-parks en France (SHON) par localisation 2011-2015 – en surface 11% 11% En 2011, l’ouverture prévue en juin du programme « Val de France » à Sarcelles (95) sera l’une des plus importantes avec 50 boutiques sur 27 100 m². On y retrouvera, autour d’un hypermarché AUCHAN de 10 000 m², les enseignes classiques de mode et d’habillement telles que GEMO, LA HALLE et CELIO, mais également un H&M, plus rare en retail-park. Quatre ans après l’ouverture de la première phase, et fort du succès de ces trois premiers « Family Village », ALTAREA COGEDIM annonce la création d’une seconde phase de 21 800 m² attendue pour 2013 au « Family Village Les Huneaudières » à Ruaudin (72). A l’image d’ALTAREA, un nombre croissant d’opérateurs nationaux mettent en place des concepts de parcs d’activités commerciales à l’architecture plus soignée et à l’offre commerciale de qualité, loin des anciennes zones développées de façon anarchique. Le plus important projet attendu, au cours des trois prochaines années, est « L’Atoll » (71 000 m²), près d’Angers (49), propriété à la COMPAGNIE DE PHALSBOURG. Ce parc sera essentiellement centré sur l’équipement de la maison et la décoration, à l’image des deux enseignes phares CASTORAMA et ALINEA qui occuperont chacune 12 000 m². Particularité de ce retail-park, « L'Atoll » devrait être le tout premier éco-parc commercial – isolation phonique et thermique, économies d'énergie, gestion des eaux pluviales, panneaux solaires photovoltaïques –, ce qui devrait lui permettre d’obtenir le label VALORPARK (tableau 7). 8% 51% 12% 7% Ile-de-France Picardie Languedoc-Roussillon Rhône-Alpes Centre Autres Source : CNCC Graphique 20 Projets de retail-parks en France (SHON) par type 2011-2015 – en nombre 35% 65% Retail park > 10 000 m² Retail park < 10 000 m² Source : CNCC Tableau 7 Projets de retail-parks en France Opération Localisation Auchan Val de France Sarcelles (95) Surface de vente 27 170 m² 50 Date d’ouverture 2011 Parc des Templiers Neuilly-sous-Clermont (60) 24 256 m² 44 2011 IMMOBILIERE FREY Les Quatre Chênes Pontault-Combault (77) 43 000 m² 13 2012 PROMOBUIS / REDEVCO L’Atoll Beaucouzé (49) 71 000 m² 45 2012 COMPAGNIE DE PHALSBOURG Les Rives de l’Allondon St-Genis-Pouilly (01) 46 000 m² 45 2012 MAB DEVELOPMENT Family Village (extension) Ruaudin (72) 21 800 m² 40 2013 ALTAREA COGEDIM Waves Moulins-les-Metz (57) 40 000 m² 29 2013 ARCHES METROPOLES /CIE DE PHALSBOURG Unités Développeur / Investisseur COMPAGNIE DE PHALSBOURG Sources : CNCC, Codata www.dtz.com 14 Investissement Dans un marché français de l’investissement en reprise, mais encore convalescent, le commerce a su tirer son épingle du jeu avec plus de 3 milliards d’euros investis en 2010, soit 26% des engagements en immobilier d’entreprise, contre une part moyenne de 9% avant le début de la crise (graphique 21). L’année 2011 démarre sur des bases identiques, avec 18% des er investissements du 1 trimestre qui se sont dirigés vers des actifs de commerce (355 millions d’euros). Ces résultats sont d’abord imputables aux transactions d’envergure enregistrées tout au long de l’année sur les centres commerciaux, avec pour point d’orgue la ème finalisation au 4 trimestre 2010 des transactions d’« O’Parinor » (50%) et d’« Espace St-Quentin » (75%) pour respectivement 237 et 186 millions d’euros. Au final, 6 centres commerciaux ont changé de main en 2010 pour une somme supérieure à 100 millions d’euros. Les centres commerciaux représentent ainsi un volume d’investissement dépassant les 1,8 milliard d’euros en 2010, un niveau record pour ce format (graphique 23). er La transaction la plus importante du 1 trimestre 2011 concerne l’achat par HAMMERSON du centre commercial « SQY Ouest », inauguré en 2005, pour 38 millions d’euros. Ce trimestre, les transactions de centre-ville ont néanmoins représenté l’essentiel du marché, avec 44% des engagements en immobilier de commerce. Graphique 21 Evolution des engagements en commerce Milliards d'€ 5 30% 4 20% 3 2 10% 1 0 0% 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 T1 2011 Investissements en commerce Part du commerce dans les investissements en France Source : DTZ Research Graphique 22 Evolution des engagements en commerce selon la localisation Milliards d'€ 5 4 3 2 Le marché francilien, tiré par les transactions précédemment citées, a concentré en 2010 près de 38% des engagements en immobilier de commerce, contre 16% en 2009. Si les centres commerciaux ont fortement pesé dans la hausse des volumes investis en Ile-de-France en 2010 – 1,1 milliard d’euros, soit plus de trois fois le volume investi en 2008 et 2009 (graphique 22) - les autres classes d’actif ne sont pas en reste avec la vente à Chambourcy (78) des ème « Vergers de la Plaine » au 3 trimestre, un retail park acquis en VEFA par PREDICA pour 110 millions ème d’euros, ou encore l’achat par ALLIANZ, au 4 trimestre, d’un ensemble mixte au 88 rue de Rivoli, comprenant des cellules commerciales louées par H&M et ZARA. 1 0 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Ile-de-France Province T1 2011 Portefeuilles nationaux Source : DTZ Research Graphique 23 Evolution des engagements en commerce selon le type de produit T1 2011 2010 2009 2008 2007 2006 0% Commerces de centre-ville Retail-parks 50% 100% Centres commerciaux Autres Source : DTZ Research www.dtz.com 15 Investissement Malgré la hausse en cours des taux directeurs, les taux de rendement en immobilier de commerce poursuivent leur compression, et ce sur l’ensemble des formats. Classe d’actif aux rendements les plus résilients pendant la crise, le commerce a séduit les investisseurs en quête de valeurs refuges dans un marché alors instable. Ainsi, ALLIANZ annonçait en décembre 2010 sa volonté de réduire son exposition aux bureaux de 65% à 45% au profit d’investissements en commerce. En centre-ville, les taux de rendement prime ont enregistré une baisse allant de 50 à 75 points de base depuis la fin 2009, sur les principales agglomérations. Les investisseurs institutionnels, majoritairement français, sont revenus sur ce marché en 2010, principalement à travers l’achat de portefeuilles, alors qu’en 2009 les achats unitaires avaient été majoritaires. Signe de ce regain d’intérêt, les taux de rendement tendent à converger entre Paris et la province (graphique 24), mais également entre artères n°1 et n°1bis, ces dernières ayant bénéficié d’un effet de report sur un marché où l’offre reste contrainte. Graphique 24 Taux de rendement prime 6,50% 5,50% 4,50% 3,50% Commerce de centre-ville paris 2008 Centres commerciaux super régionaux 2009 2010 Retail-parks nouvelle génération T1 2011 Source : DTZ Research Dans la même lignée, et devant l’afflux massif de liquidité sur ce format en 2010, les centres commerciaux ont vu leurs taux de rendement se compresser sensiblement au cours des 15 mois écoulés (entre 50 et 75 points de base selon le type de centre). Les transactions se sont pour l’essentiel signées sous la barre des 6% en 2010, et quelques unes sous celle des 5% pour les plus grands centres. La compression des taux s’est également étendue aux petits centres commerciaux, reflétant à la fois de meilleurs résultats mais également une prime à la liquidité (graphique 24). Devant la raréfaction des offres de produit prime de grande taille, le taux de rendement en parc d’activités commerciales poursuit sa baisse en ce début d’année er 2011 et se positionne autour de 6% à la fin du 1 trimestre (graphique 24). Alors que cette classe d’actif avait été relativement délaissée pendant la crise, l’année 2010 a marqué le retour des investisseurs institutionnels français qui se reportent sur cette classe d’actif où la compétition est moins rude. www.dtz.com 16 Le commerce en Europe Le volume d’investissement en immobilier d’entreprise a atteint, en 2010, 95,9 milliards d’euros à l’échelle européenne, un résultat en hausse de 53% par rapport à 2009. Le segment du commerce a été à la pointe de cette reprise, avec un record de 31,3 milliards d’euros investis en 2010, soit deux fois le volume de 2009. Le commerce a concentré 34% des investissements européens en 2010, une part de marché encore jamais observée au cours des 10 années écoulées (graphique 25). Graphique 25 Marché européen de l’investissement Milliards 250 d'€ 40% 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 200 150 100 50 Les investisseurs se sont tournés vers cette classe d’actifs offrant des revenus locatifs plus stables et à la vacance plus faible. Ainsi, les principaux propriétaires européens à l’image d’UNIBAIL RODAMCO, KLEPIERRE ou CORIO présentent des taux de vacance limités, compris entre 2 et 4% sur l’ensemble de leurs portefeuilles européens. Les centres commerciaux ont concentré l’essentiel des investissements en immobilier de commerce avec 12 milliards d’euros à l’échelle européenne en 2010, contre 6,5 milliards d’euros en 2009. Cette croissance est d’abord due à l’augmentation du lot moyen, plutôt qu’à celle du nombre de transactions. La compression des taux de rendement pour les centres commerciaux prime a été observée à travers l’ensemble du marché européen en 2010. L’ampleur des corrections est néanmoins différente selon les pays. Ainsi, alors que la baisse n’est que de 10 points de base sur l’année 2010 en Allemagne, elle est de 100 points de base au Royaume-Uni sur la même période. Les taux de rendement pour les centres prime sont passés sous la barre des 5% en France, 6% en Allemagne et au Royaume-Uni, et sous les 7% dans l’ensemble des autres marchés européens, à l’exception d’Istanbul (graphique 26). 0 Total dont commerce Part du commerce Source : DTZ Research Graphique 26 Taux de rendement prime – Centres commerciaux Paris Munich Grande-Bretagne Berlin Stockholm Bruxelles Amsterdam Madrid Milan Prague Varsovie Istanbul 4% 6% Début 2010 8% 10% Début 2011 Source : DTZ Research Tableau 8 Principales transactions investissement enregistrées en Europe 2010 – T1 2011 Actif Localisation Acquéreur Vendeur Prix (en millions d’euros) Portefeuille Multi Allemagne/Portugal/Espagne CORIO MULTI CORP 1 300 Portefeuille Tesco Grande-Bretagne TESCO PENSION FUND TESCO 1 145 Stratford City Grande-Bretagne APB INVESTMENT / CANADIAN PENSION PLAN INVESTMENT WESTFIELD GROUP 1 022 Portefeuille C.C. Norvège NIAM FUND IV 600 Portefeuille réseau Abbey National Grande-Bretagne BANCO SANTANDER 586 Arkadia & Wilenska C.C. Pologne UNIBAIL RODAMCO 500 Source : DTZ Research www.dtz.com 17 Définitions Centre commercial : Il se définit comme un ensemble d'au moins 20 magasins et services totalisant une surface commerciale utile (dite surface GLA) minimale de 5 000 m², conçu, réalisé et géré comme une entité. Centres Commerciaux Super Régionaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 80 000 m² et/ou totalisant au moins 150 magasins et services. Centres Commerciaux Régionaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 40 000 m² et/ou totalisant au moins 80 magasins et services. Centres Commerciaux à thèmes : Centres commerciaux spécialisés, par exemple dans l'équipement de la maison ou les boutiques de fabricants. CNCC : Le Conseil National des Centres Commerciaux est l’organisation professionnelle française fédérant les acteurs qui participent à la promotion et au développement des centres commerciaux : promoteurs, propriétaires, gestionnaires, enseignes, prestataires et groupements de commerçants. Grands Centres Commerciaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 20 000 m² et/ou totalisant au moins 40 magasins et services. Indice de fréquentation des Centres Commerciaux : Afin d’analyser les flux de fréquentation des centres commerciaux, le CNCC suit, depuis octobre 2006, un panel de près de 60 centres équipés d’un système de comptage. Ce panel se compose de 39% de Centres Commerciaux Régionaux, 45% de Grands Centres Commerciaux et 15% de Petits Centres Commerciaux. Indice de performance des Centres Commerciaux : Analyse mensuelle des chiffres d’affaires des centres commerciaux réalisée par le CNCC au niveau global, par typologie de centres et par secteurs d’activités. Le panel, réactualisé chaque année, comprend actuellement 139 centres et couvre 8 000 commerces. Loyer prime : Le loyer prime correspond à la moyenne des valeurs de transaction les plus élevées observées sur des immeubles neufs ou restructurés, très bien localisés et loués avec une durée d’engagement ferme longue. Petits Centres Commerciaux : Centres commerciaux dont la surface GLA est supérieure à 5 000 m² et/ou totalisant au moins 20 magasins et services. Retail-Park : anglicisme du parc d’activités commerciales qui se définit comme étant un ensemble commercial à ciel ouvert, réalisé et géré comme une unité. Il comprend au moins 5 unités locatives et sa surface est supérieure à 3 000 m² SHON (surface construite). Surface GLA : Surface totale louée aux commerçants comprenant l’ensemble de cette surface (vente + réserve) sans déduction de trémie ou poteau et calculée entre les axes des murs mitoyens avec les parties privatives, et les nus extérieurs des murs mitoyens avec les parties communes. Ce sont les usages en matière de centres commerciaux. Surface hors œuvre nette (SHON) : Somme des surfaces égales à la surface hors d’œuvre brute (SHOB), après déduction des surfaces de combles et sous-sols non aménageables ni exploitables pour l’habitation (ou pour des activités professionnelles, des balcons, des surfaces non closes et des espaces de stationnement). Taux de rendement prime : Exprimé en %, ratio entre les loyers hors charges et le prix d’acquisition AEM de l’actif (Immeuble neuf ou restructuré, durée ferme d’engagement longue). Rentabilité la plus basse observée au cours d’une période donnée, après élimination des valeurs aberrantes (occurrences inférieures à deux). www.dtz.com 18 Contacts +33(0)1 47 48 77 32 [email protected] Jean-Philippe Carmarans +33(0)1 47 48 77 24 [email protected] Philippe Méjean +33(0)1 49 64 49 21 [email protected] Claudia Mansard +33(0)1 49 64 46 43 [email protected] +33(0)1 49 64 46 44 [email protected] Laurence Escleine-Dumas +33(0)1 49 64 49 04 [email protected] Didier Terrier +33(0)4 72 74 14 74 [email protected] +33(0)1 49 64 64 45 [email protected] François Brisset +33(0)1 49 64 49 13 [email protected] Patrice Genre +33(0)1 49 64 49 80 [email protected] Olivier Granier +33 (0)1 47 48 77 68 [email protected] Benjamin de Aranjo +33 (0)1 49 64 75 63 [email protected] Gérard Margiocchi Conseil Investissement Hugues de Bérail Transaction DTZ Entreprises Thierry Laborderie Asset Management Expertise www.dtz.com 19 Il ne saurait être initié de transaction, basée sur le présent document, sans l’appui d’un avis professionnel spécifique et de qualité. Bien que les données aient été vérifiées de façon rigoureuse, la responsabilité de DTZ ne saurait être engagée en aucune manière en cas d’erreur ou inexactitude figurant dans le présent document. Toute référence, reproduction ou diffusion, totale ou partielle, du présent document et des informations qui y figurent, est interdite sans accord préalable exprès de DTZ. En tout état de cause, toute référence, reproduction ou diffusion devra en mentionner la source. © DTZ Juin 2011 www.dtz.com
Documents pareils
Research Sheet re Singapore Q3 2012
d’entreprise au 2 trimestre 2013 en France, un volume
er
en hausse de 40% par rapport au 1 trimestre. Pour
er
l’ensemble du 1 semestre 2013, la performance du marché
français s’élève ainsi à 6 mill...