1. Conditions matérielles de la numérisation

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1. Conditions matérielles de la numérisation
Cahier des charges pour la prise de vue numérique
1. Conditions matérielles de la numérisation
Le matériel utilisé devra être adapté à la nature physique des documents
(manuscrits reliés d’épaisseur importante) ; le support sur lequel seront placés ces
documents devra en permettre un maniement sécurisé; la nécessité éventuellement
de les maintenir ouverts pendant les opérations devra en préserver l’intégrité.
La numérisation du document sera réalisée livre ouvert à 180 ° lorsque la reliure et
l’ouverture des cahiers le permettront.
En aucun cas, l’ouvrage ne sera plaqué sous une vitre sans le recours à des
plateaux compensateurs.
Le presse-livre ne sera utilisé que s'il a été spécifiquement conçu pour la
reproduction des documents précieux.
Seul le directeur de la bibliothèque municipale ou le responsable du fonds
patrimonial pourra déterminer si oui ou non le document peut être traité avec une
ouverture à 180° ou 90° et si l'emploi du système de presse-livre est indiqué.
Le prestataire devra manipuler les documents originaux avec le plus grand soin et de
la meilleure façon possible.
Les sources lumineuses seront spécialement étudiées pour ne pas nuire à la
préservation des documents, notamment de leurs enluminures.
L’éclairage sera le plus bref possible. Le flash de studio est préconisé car l’éclair est
très bref et sa puissance étant totalement modulable.
Les lumières dites continues pourront, également, être utilisés sous réserve qu’elle
n’éclaire le document que durant le passage du CCD.
Les technologies Tri CCD linéaire qui utilisent un néon ou une source de puissance
supérieure à 250 lux et qui passent à 3 cm au dessus du document sont à proscrire,
les temps de numérisation étant généralement trop longs.
Avant de procéder à la numérisation, le bon fonctionnement du matériel
installé sera vérifié et des tests devront être effectués à l’aide d’objets non sensibles
autres que les manuscrits.
2. Typologie des documents et modes de reproduction
Toutes les parties du document sont à numériser :
La reliure, les plats, contre-plat, les gardes, feuillets vierges.
La prise de vue s’entend livre verso et recto du document.
3. Numérisation
L'étalonnage
Avant le lancement de la reproduction, un étalonnage de la chaîne de
numérisation sera réalisé ainsi qu'un test, effectué sur 5 images représentatives
sélectionnées dans chaque ouvrage.
Le système d’acquisition comportera un profil d’entrée ICC ou ICM.
Il sera établi entre les deux parties une valeur numérique étalon des couleurs,
valable pour toue la suite de la prestation.
Cet étalonnage s’effectuera pour chacun documents à numériser.
L’opérateur travaillera avec un écran calibré, au moins une fois par mois, par une
calibration physique du Gama de l’écran :
ƒ
ƒ
soit à Apple RVB 1.8, soit à Srgb Gama 2.2. Il utilisera pour cela une sonde.
La température de couleur de d’écran sera de préférence un standard 9300
Kelvin ou établie à partir de la sonde D 50.
L’échantillonnage de l’appareil devra permettre une acquisition, au minimum, en RVB
en 12 bits par couleur primaire.
L'équilibrage de la température de couleur sera réalisé soit directement à partir de
la source de d’éclairage, soit a partir du logiciel d’acquisition en utilisant un étalon
blanc ou un gris neutre.
En réalisant un point gris sur cette plage, l’opérateur pourra obtenir un codage RVB
des niveaux identiques : par exemple.
ƒ
ƒ
ƒ
R : 173
V : 173
B : 173
De façon à caler l’exposition, la densité et la saturation des couleurs, le prestataire
utilisera une charte de couleurs de type Gretag Macbeth.
Il devra procéder au contrôle de l’histogramme des images, durant l’acquisition, et
veiller à l’homogénéité des niveaux de luminosité sur les trois couches RVB pour
chaque prise de vue, tout au long du processus.
Contrôle des niveaux de l’Histogramme
Formats de fichier :
Les formats de fichier dédiés à l’archivage des données bruts:
Si le prestataire utilise un appareil comportant un capteur matriciel, il doit privilégier
les formats suivant:
ƒ
DNG Digital Négative
ƒ
Raw
Si le prestataire utilise un appareil Tri CCD Linéaire il doit privilégier le
format suivant:
ƒ Tif
(Attention Tif sans l’option de compression LZW activée)
Les formats de fichier dédiés à l’exploitation ou à la diffusion :
ƒ
JPG avec compression sans perte de données, c'est-à-dire ne jouant que sur
la redondance de code afin de conserver un niveau maximale de qualité et de
détails.
L'identification des fichiers :
Le nom des fichiers respectera le plan de nommage mis en place par le
Ministère de la Culture et la MRT et qui se trouve sur le site du Catalogue collectif
de France.
http://www.culture.gouv.fr/mrt/numerisation/fr/gestion_fonds_images/idprodbi.htm
Remarque et information :
C'est l'ABES qui est chargée d'attribuer le numéro RCR , identifiant national, (pour les
bibliothèques ou centres de documentations publics ou privés qui n'en ont pas encore, et
c'est le CCFR qui crée, pour les bibliothèques qui n'appartiennent pas au réseau SUDOC ou
SUDOC-PS (ancien CCN, catalogue collectif nationale de publications en série), la notice du
Répertoire des centres de ressources.
Ce numéro est formé de plusieurs séquences : dans l'ordre :
ƒ
Les 2 chiffres du département
ƒ
Les 3 chiffres de la commune
ƒ
Un code à deux chiffres indiquant le type de bibliothèque : (51 pour les
archives, 62 bibliothèque municipale, etc…)
ƒ
Un numéro à 2 chiffres, séquentiel, allant de 01 à 99, qu'on attribue après
s'être assuré qu'il n'en existe pas déjà dans notre fichier pour un autre organisme.
Si le numéro de l’établissement n’existe pas sur le site vous pouvez adresser
votre demande à
Elisabeth Coulouma
Service Données
ABES
tel. 04 67 54 84 03
fax 04 67 54 84 14
[email protected]
Le nom du fichier se présente ainsi :
Exemple pour le Musée de Cluny cela donne le nom du fichier suivant :
75105510_MS0254_0001.Tif
Explications
75105510_MS0254_0001.Tif
En bleu le code « Identifiant des organismes producteurs (IDPROD) »
En vert la cote CGM et ou numéro d’inventaire propre à l’établissement du document
En orange = une suite alphanumérique incrémentée automatiquement pour chaque nouvelle vue par
l’appareil de prise de vue.
En violet : l’extension du format de fichier.
Les métadonnées
Un modèle de métadonnées sera enregistré dans l’entête du fichier TIFF ou JPG,
pour chaque manuscrit.
Ces métadonnées devront être balisées dans un format d‘encodage respectant la
norme IPTC, Dublin Core et XML.
Exemple ci dessous du modèle XMP utilisé pour la numérisation des manuscrits de
chantilly.
La gravure
Elle sera réalisée sur des CDR GOLD. Elle répondra à la norme ISO 9660
conformément aux recommandations techniques du Ministère de la Culture.
La vitesse du processus de la gravure ne sera jamais supérieure à x4 ou x8, compte
tenu du taux de BLER qui doit être le plus faible possible (inférieur à 0,5%).
La procédure de gravure respectera la norme Z42-013 relative à l’enregistrement, le
stockage et la restitution des CDR.
L'archivage et la consultation
Le prestataire privilégiera le format Tiff sans l’option de compression LZW
activée, pour l'archivage des données brutes, et le format JPEG avec compression
sans perte de données, c'est-à-dire ne jouant que sur la redondance de code afin de
conserver un niveau maximale de qualité et de détails, pour l'exploitation et la
diffusion.
Résolution
La résolution minimale sera de 4056 pixels x 5368 pixels, non interpolée.
Si le prestataire doit produire des tailles d’image différentes – vignette, plein
écran - à différentes résolutions par exemple :
256 x 256 pixels
800 x 600 pixels
1024 x 768 pixels
1600x1200 pixels
Haute Définition il devra procéder à des accentuations (accentuations locales
des niveaux de luminosité pour renforcer la netteté) dont la puissance sera
proportionnelle à la taille du fichier.
4. Calendrier
La réalisation des opérations de numérisation et de diffusion comprendra X
étapes à compléter au moment de l’appel d’offre.
5. Garanties demandées au prestataire.
Différentes garanties seront exigées :
- justifier d'une assurance couvrant les dégâts que le prestataire pourrait
occasionner durant son travail de prises de vues sur les documents originaux.
- sauvegarder journalière ment le contenu du disque dur
- satisfaire à la demande d’émission d’un rapport de production.
- ne pas avoir recours à une sous-traitance pour toute la chaîne opératoire, de
la prise de vue à la remise de la base de données.
6. Choix et classement des offres
Le choix de l’attributaire est fondé sur l’offre économiquement la mieux explicite :
- qualité des travaux de numérisation
- garanties données sur la manipulation des documents originaux
- prix des prestations