Cahier de la Radiocommunication Professionnelle

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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
# 009
Cahier de
la Radiocommunication
Professionnelle
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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
Des portatifs numériques ATEX
onne nouvelle pour les clients de Motorola. La
firme américaine a annoncé l’arrivée sur le marché de portatifs Atex (antidéflagrants) au sein de la
gamme Mototrbo DP 4000. Baptisé DP 4000 Ex
Series, ce portatif ultra moderne devrait instantanément remporter un grand succès dans les milieux
industriels, notamment dans les raffineries, car ces
B
modèles Atex compacts et de toute nouvelle
génération faisaient cruellement défaut sur les
réseaux numériques. Toute une gamme d’accessoires a été développée simultanément. ■
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A Paris, au parc expo de Villepinte, se tiendra du 21 au 24 mai prochains le Critical Communications
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de la PMR impliqués dans les systèmes TETRA . ■
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Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
Dans le domaine industriel, la Protection du Travailleur Isolé constitue de nos jours une obligation. Il en va de
la sécurité de ce dernier. Les évolutions technologiques permettent désormais de proposer des systèmes sophistiqués et très fiables reposant sur des radiocommunications numériques. Avec l’aide de la société SRi nous
avons jugé intéressant de réaliser un petit retour en arrière sur les grandes étapes de la PTI…
Photos Musée SRi
la PTI : de la pointeuse
aux portatifs avec cartes spécifiques
Boîtier récepteur de PTI à deux contacts
(PTI + Agression) alimenté en 12 volts.
A ses débuts, la PTI ne constituait pas
une réelle finalité pour les responsables
des services de gardiennage. Il fallait plutôt parler de dispositifs liés à la fonction de rondier. Ainsi, les gardiens qui surveillaient la nuit
par exemple un site industriel devaient-ils enregistrer leurs passages en différents points. Ce qui
attestait qu’ils avaient bien effectué leurs rondes
à des intervalles prédéfinis. Cela garantissait à
ces moments là leur présence physique sur le terrain. Pour cela, il était fréquent qu’ils soient tenus
de marquer mécaniquement ces passages avec
une clé spéciale. Ce n’était finalement qu’une
variante en quelque sorte au système de pointeuse. L’informatique n’existait pas ! Lorsque les
radiocommunications se développèrent, les gardiens prirent l’habitude d’emporter avec eux un
talkie-walkie afin de pouvoir en outre demander
de l’aide en cas de besoin aux collègues du poste
de garde. Cela leur permettait également de coordonner des interventions lorsqu’ils intervenaient à plusieurs. Déjà, cela impliquait de disposer d’une couverture radio irréprochable et
bien souvent de faire reposer celle-ci sur l’installation d’un ou de plusieurs relais. Au fil des
années, les portatifs se perfectionnèrent, se miniaturisèrent et offrirent des fonctions nouvelles.
RADIOCOMMUNICATIONS
ET TALKIES-WALKIES
Les premières générations de talkies-walkies employées dans ces professions liées à la sécurité
travaillaient en simplex. Les portées étaient limitées et selon les bandes de fréquences adoptées,
les antennes se montraient plus ou moins encombrantes. Les relais et les liaisons en semi duplex révolutionnèrent le monde des radiocommunications en offrant un confort, une qualité
et une couverture des communications, jusqu’alors inconnu. Néanmoins, les portatifs utilisés à cette époque ne disposaient d’aucun aménagement spécifique à la PTI. Il fallu attendre
que des ingénieurs se penchent sur le problème
pour que quelques modèles de portatifs puissent bénéficier d’options… Pour des raisons de
surcoûts, il était impensable de rendre systématiques ces équipements sur tous les portatifs.
IDEE DE LA CAPSULE
DE MERCURE
La première idée qui symbolise la naissance du
PTI, remonte aux années 90. Elle consista à installer une platine avec une capsule de mercure
à l’intérieur d’un portatif professionnel. Les principaux utilisateurs étaient les sociétés de gardiennage. Elles devaient s’assurer que leurs
agents, seuls surtout la nuit, pendant leurs rondes
sur des sites industriels privés pouvaient donner
l’alerte de façon automatique s’il leur arrivait
quelque chose d’anormal. Cela pouvait aller de
l’accident (perte de verticalité) à l’agression. Pour
cela, ils devaient appuyer discrètement sur une
touche dédiée de leur portatif radio.
INTEGRATION
DANS UN ICOM IC-U16T
C’est le légendaire portatif pro Icom IC-U16T qui
fut retenu à l’époque pour intégrer cette capsule de mercure. Ces portatifs disposaient d’origine d’un encodeur décodeur 5 tons. L’objectif
de la bille de mercure associée à une platine électronique était donc de déclencher l’émission d’un
code à cinq tons. Lequel pouvait être capté par
un récepteur. Généralement il s’agissait d’une
base radio programmée de façon compatible
avec son antenne associée. Il pouvait aussi s’agir
d’un récepteur autonome fabriqué sur mesure,
avec une antenne souple intégrée qui ouvrait un
contact CRT (Commun Repos Travail) pour
l’alarme PTI et un autre pour l’alarme agression.
Par la suite, le système évolua. Le mercure ayant
disparu des ampoules de détection de verticalité, il laissa la place à une bille, puis plus récemment encore, à un composant électronique
dit accéléromètre avec plusieurs axes de détection. En général, il s’agissait d’un accéléromètre
>
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• Radio PRO Connection
Photos Musée SRi
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Portatif Icom IC-U16 avec PTI et prototype du
premier lecteur de ronde TAGS RFID. On voit
le lecteur de ronde au dos du portatif.
Maintenant les lecteurs RFID sont intégrés
dans les portatifs numériques.
trois axes. Un type de composant issu de l’industrie automobile et utilisé pour la détection
des chocs avec un airbag. On précisera que la
partie composant accéléromètre a beaucoup diminué ces dernières années. Ce qui a permis à
SRi d’intégrer de nouvelles platines notamment
dans les portatifs Motorola GP 344 (le plus petit
poste existant sur le marché de l’analogique avec
l’Icom F61).
NOUVELLES GENERATIONS
DE PORTATIFS
Depuis ces dernières années, il existe donc des
portatifs radio sur lesquels on peut adjoindre des
fonctions spécifiques PTI. Ce qui nécessite d’ajouter des cartes optionnelles. Ainsi, lorsque le pos-
sesseur du portatif se trouve victime d’un malaise ou d’une agression et qu’il ne conserve pas
une position verticale ou qu’il ne se déplace plus,
cela provoque l’émission automatique d’un message d’alerte. Charge à l’opérateur du PC de réagir et de tout mettre en oeuvre pour joindre le
possesseur du talkie-walkie en cause. Si l’appareil est équipé de la fonction GPS, en extérieur,
l’opérateur du PC (qui dans bien des cas n’est
plus basé sur le site) peut suivre sur l’écran d’un
ordinateur les déplacements et savoir avec beaucoup de précisions et en temps réel la position
du ou des gardiens. Il a aussi la faculté d’en retracer l’historique. A l’intérieur des locaux, un
dispositif de balise compense l’impossibilité
d’opérer avec le GPS.
PTI DANS LES PORTATIFS
NUMERIQUES
Les radiocommunications numériques, ont apporté une discrétion des transmissions, des
échanges de données automatiques notamment
pour le positionnement des flottes de portatifs,
la faculté de communiquer par messages courts
genre SMS,… Des logiciels spécialisés ont été
mis au point pour enregistrer et exploiter les informations ainsi recueillies. L’arrivée des nouvelles gammes de portatifs professionnels a nécessité d’adapter les platines PTI afin de les
intégrer dans ces portatifs miniaturisés. Certains
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disposent de connecteurs pour insérer une carte
optionnelle développée avec les “Partner” autorisés du fabricant. Dans ce cadre, SRi a développé de nouveaux modules PTI qui s’intègrent
dans les nouveaux portatifs Motorola (DP 2000,
DP 3000, DP 4000). De son côté, Motorola fabrique aussi ses propres modules PTI pour les
portatifs qui ne peuvent pas être ouverts : notamment ceux de la gamme ATEX (antidéflagrants) pour les sites à risque d’explosion. Car,
il n’est nullement question de rajouter des modules électroniques à l’intérieur de portatifs ATEX
qui passent des agréments très rigoureux.
PTI POUR SL 4010
Même le petit portatif Motorola SL 4010 est
concerné. Là encore, la société SRi s’est illustrée.
En l’occurrence, elle s’était lancée un véritable
défi. Elle vient d’assurer le développement d’un
module PTI qui s’insère dedans. A noter que la
chaîne d’alerte du PTI est identique à celle qui
existe avec les portatifs analogiques. Sauf que les
alarmes PTI sont envoyées sous forme de trames
numériques que décodent des bases radio ou des
équipements dédiés (qui peuvent également être
conçus par SRi) et sont transmises vers des centres
de télésurveillance. Les alarmes sont aussi consultables depuis des Smartphones ou des tablettes
en mode Web. Mais attention ! Ces alarmes sont
transmises avec la fiabilité et la performance des
réseaux radio dédiés au site sur lequel ils sont installés. Le mode Web n’est là que pour la levée de
doute et afin d’aider l’exploitant dans sa recherche
et pour le traitement de l’alarme. ■
• Radio PRO Connection
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De nos jours, les radiocommunications professionnelles se font envahir par la technologie numérique qui
offre de nouvelles applications et permet de constituer des réseaux complexes. A contrario, pour des portées
limitées et seulement deux ou trois postes, on peut se satisfaire de simples talkies-walkies et de liaisons en
simplex. La norme PMR 446 a été justement conçue pour cela…Pour les utilisations professionnelles, le
choix du numérique s’avère plus sécurisant, car mettant à l’abri des oreilles indiscrètes des écouteurs et des
brouillages causés par le grand nombre d’utilisateurs en analogique. Certes bien plus onéreux, les portatifs
numériques disposent désormais de leur propre bande de fréquences. Un attrait supplémentaire décisif…
LES PMR 446 & dPMR 446
Des applications limitées et spécifiques
Au sein des offres de radiocommunication professionnelles existent en
UHF deux bandes de fréquences
ouvertes dénommées “PMR 446 d’usage
libre”. Elles présentent la particularité assez
peu banale d’être utilisables (sans taxe, ni redevance, ni licence) aussi bien par des professionnels, que par des particuliers. Ce qui dans les
grandes villes ou sur les zones industrielles, peut
susciter une certaine saturation, du moins en
analogique. De fait, pour l’instant plus de 95%
des utilisateurs trafiquent en analogique ! Bon
nombre d’entre eux ignorent même l’existence
d’une bande numérique PMR 446 ! La première
bande, attribuée à l’analogique, se situe entre
446 et 446,100 MHz. La seconde, dégagée bien
plus récemment et qui occupe également
100 KHz, se situe juste au dessus, donc entre
446,100 et 446,200 MHz. Elle est pour sa part
réservée au numérique. Les normes indiquent
que la bande analogique est partagée en
huit fréquences, tandis que la portion numérique est découpée en seize fréquences. Ce
qui permet d’exploiter au mieux cette précieuse
ressource.
PORTEE LIMITEE
En préambule, on rappellera
que l’offre PMR 446 s’avère
extrêmement restrictive et
qu’elle ne peut répondre positivement qu’à des besoins
professionnels très limités.
Le principal critère à prendre
en compte étant la portée
sur laquelle on pourra tabler,
car avec l’obligation de n’employer que des talkies-walkies,
d’une puissance d’émission maximale de seulement 500 milliwatts
et l’impossibilité de se brancher
sur une antenne extérieure, on
dépassera rarement quelques kilo-
sibles seize fréquences (l’écart entre elles a
été réduit à seulement 6,25 KHz). Le nombre
de canaux, lui, sera bien plus important, notamment en analogique, par le jeu de la sélection
des codes de tonalités sub-audio de type
CTCSS et DCS. Dispositif prévu pour constituer des petits groupes d’utilisateurs. Il n’empêche, en zones urbaines ou industrielles, ces
systèmes sub-audio filtreront certes les utilisateurs, mais ils réduiront les portées car ils
wouxun
seront affectés par l’occupaHXKG 703 E
tion des fréquences et la
densité du trafic. En numérique, un système similaire
est prévu. Il s’avère moins
souple à modifier.
mètres. Et encore, en zone dégagée. Dans une
zone urbaine ou industrielle, ce sera beaucoup moins… même si la pénétration en UHF
se montre assez surprenante. Les performances
n’ont absolument rien à voir avec ce que l’on
peut obtenir avec des petits réseaux comprenant des stations de base et des mobiles dont
la puissance peut atteindre une dizaine ou une
vingtaine de watts. Et ne parlons pas des relais !
En outre, sur la bande des PMR 446 il ne faut
pas espérer bénéficier d’une certaine confidentialité (en analogique), ni même d’une
protection contre les brouillages causés par
la présence d’autres utilisateurs à proximité.
REGLEMENTATION
La réglementation applicable prévoit que sont
librement utilisables
de tous (particuliers
et professionnels)
sur ces deux bandes,
seulement des transceivers portatifs, dont
l’antenne ne peut pas
être démontée et dont
la puissance d’émission ne peut pas dépasser
500 milliwatts. Pas question donc, en principe, de
pouvoir opérer avec des
stations mobiles ou fixes
! Néanmoins quelques
constructeurs comme
Midland & Alan proposent
des postes mixtes qui se
ICOM IC-F 25 métamorphosent de la sorte.
On citera les base Alan 446 et Camp notamment. Cette dernière bénéficiant même d’une
alimentation par dynamo interne. Sur la première
bande dite analogique on trouve huit fréquences.
Sur la seconde bande dite numérique, sont acces-
APPLICATIONS
PROS
Certains secteurs d’activités sont très friands des
PMR 446, car ils répondent à leurs besoins
basiques et extrêmement
simplifiés en matière de
radiocommunication. Au
sein de chaque petit
groupe, ces utilisateurs sont
généralement moins d’une dizaine et même bien
souvent seulement deux ou trois. On citera les
grutiers qui communiquent avec les équipes au
sol, les géomètres qui réalisent des relevés, les
dépanneurs d’ascenseurs qui doivent coordonner
leur intervention entre la machinerie et la cabine,
les antennistes qui règlent une parabole ou qui
tirent un câble coaxial dans une gaine technique,
les électriciens qui passent des câbles, les vigiles
qui surveillent un site peu étendu, les gardiens
qui contrôlent des accès, les magasiniers qui
gèrent un stock de pièces détachées, ainsi que
bon nombre d’activités de loisirs (centre équestre,
golf, randonnées, …). La présence de la fonction mains libres sur la plupart des portatifs
ENTEL HT 446 L
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commercialisés rend possible le basculement
automatique de l’émission-réception. La commutation étant pilotée par la voix de l’utilisateur.
APPLICATIONS
DE PARTICULIERS
Las talkies-walkies PMR 446 sont également très
appréciés des particuliers. Exclusivement en analogique, car ils ignorent pour la plupart l’existence
de portatifs hybrides. Même à bord des véhicules
qui circulent en convoi (campings cars, voitures,
forains), il n’est pas rare de voir les passagers
communiquer entre eux avec des PMR 446. Certes
la portée est plus limitée qu’avec un
poste CB, mais cela évite de devoir réaliser
une installation complète à bord avec
un émetteur récepteur et une imposante antenne extérieure… Dans la
pratique de certaines activités sportives,
les portatifs PMR 446 sont omniprésents. On citera l’exemple des parties
d’Aisrosft, où ils contribuent à sécuriser le jeu. Une fois n’est pas coutume,
dans cette activité, tous les participants
seront vivement invités à se munir d’un
portatif associé à un kit mains libres.
En randonnée, sous réserve qu’ils ne
soient pas trop éloignés les uns des
autres, des liaisons peuvent être établies
entre les petits groupes.
numérique. En l’occurrence le modèle IC-F4029SDR.
Les autres marques n’ont semble-t-il pas jugé
intéressant d’être présentes sur ce marché ! Une
position pour le moins mystérieuse qui interpelle
les clients potentiels ! Pourtant, une
concurrence aurait probablement
pour conséquence de rendre ces
matériels un peu plus abordables.
L’appareil commercialisé par Icom
est hybride, en ce sens qu’il fonctionne en analogique sur les huit
fréquences dédiées et en numérique sur les seize fréquences
supérieures. Techniquement,
pour le mode digital sur le
poste hybride Icom, c’est un
vocodeur AMBE +2 TM qui
EXTENSIONS FUTURES ?
L’attribution d’une portion de bande aux PMR
446 numérique est louable. Elle évite que ne se
perturbent involontairement les deux catégories
d’utilisateurs, comme ce fut le cas au lancement
du numérique qui s’effectua, à l’époque, sur
l’unique bande officielle ! Or, cette bande devient
de plus en plus engorgée dans certaines régions.
Par contre, il paraît regrettable d’avoir attribué
un peu hâtivement au numérique le segment de
100 KHz se situant juste au dessus des 100
KHz de la bande analogique. Il aurait été
plus judicieux de la placer un peu plus
haut, afin de réserver une faculté
d’extension à l’analogique ! Pour
des évolutions ultérieures, il n’en
demeurera pas moins toujours possible
de continuer à monter en fréquence
et d’attribuer à l’analogique une bande
complémentaire, comme par exemple
la bande de 100 KHz située au dessus
du numérique, sous réserve que cette
bande soit libérée… Et ainsi de suite…
LES BESOINS
DES PARTICULIERS
Du côté des particuliers, des adeptes
de
la CB, des PMR 446 et plus généraVERTEX
446 VX 351 lement des utilisateurs des bandes des citoyens,
les portatifs PMR 446 ne leurs suffisent pas, mais
alors pas du tout, en terme de performances. Ce
SPECIFICITES
INTEK SL 02
qui explique qu’ils modifient ces appareils pour
DU NUMERIQUE
gonfler les puissances d’émission et les doter
d’une prise d’antenne extérieure. Pour éviter
Opérer en numérique procure des avantages non
qu’ils ne squattent d’autres fréquences en UHF
négligeables, dont en premier lieu une bien
& en VHF, il serait judicieux que soient attribuée
meilleure qualité des communications. Contraiune ou deux “Free bandes”, comme cela se fait
rement à ce qui se passe en analogique, que l’on
dans bon nombre d’autres pays. A noter qu’aux
soit à courte portée ou à la limite de cette dernière,
Etats Unis, pays des libertés, qui s’est toujours
la qualité de la modulation sera toujours la même.
montré le plus ouvert à ces besoins de commuEn analogique, un souffle et des parasites appanication et de convivialité, existent les GMRS et
raissent dans ces circonstances. Par contre, lorsque
FRS dans les bandes UHF de 462 & de 467 MHz.
la portée maximale est atteinte le numérique
Certains canaux du Service Radio Mobile Général
coupe brutalement : plus rien ne passe ! Les
ICOM
sont exploitables avec des bases,
communications numériques ne pouvant être
IC-F4029 SDR
mobiles et portatifs, des antennes
captées que par un autre transceiver numérique
extérieures, en duplex (shift de
calé sur la même “ID”, une certains confiden5 MHz) avec des relais et avec
tialité en découle, surtout compte tenu de la
une puissance maximale
rareté sur le marché à ce jour de ces matériels !
d’émission de 50 watts…
On peut également transmettre des messages
De quoi faire rêver bien des
courts, genre status. Conséquence primordiale
opérateurs européens.
du numérique : avant d’en acquérir, des tests
Certains, lassés d’attendre
minutieux de couverture sur la zone qui sera
l’ouverture d’une bande qui
concernée doivent être réalisés. Cela assurera de
a été retenu. Un appareil qui permet à des parcs
répondrait enfin réellement à
se retrouver avec des appareils qui pourront
de portatifs de migrer en douceur vers le numéleurs exigences, s’accaparent
communiquer entre eux.
rique. Une liste de messages courts genre “SMS”
quelques fréquences et se
est disponible. Il suffit de sélectionner celui que
L’OFFRE
placent en situation de pirates.
l’on veut envoyer à un correspondant, et ce
Exactement comme le furent
dernier apparaîtra instantanément sur son écran.
Force est de regretter que, pour l’instant, seule
les premiers cibistes ou les
On peut modifier et personnaliser le contenu de
la société Icom a joué le jeu de cette norme en
premières radio libres... ■
ces derniers avec le logiciel de programmation.
concevant et en commercialisant un PMR 446
MIDLAND G9
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• Radio PRO Connection
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Avec l’IC-F4029SDR Icom propose un portatif PMR 446 unique en son genre : il s’agit du seul appareil de sa
catégorie à pouvoir opérer en mode numérique ! En fait, il doit être qualifié d’hybride. Comprenez par là qu’il
peut opérer au choix, en analogique ou en numérique. Professionnels et particuliers peuvent ainsi goûter aux
avantages du numérique sur la bande PMR 446 réservée à ce mode. Grâce à Icom France, nous avons pu en
tester une paire…
L'unique portatif PMR 446 numérique
Par Philippe
GUEULLE
ICOM IC-F4029SDR
qu’existe une bande numérique dédiée de seize
fréquences et que ces dernières demeurent très
peu occupées, ce portatif hybride analogique-numérique devrait séduire certaines catégories de
professionnels prêtes à mettre le prix pour y gagner en efficacité, en qualité et en tranquillité. Il
faut y voir aussi un premier pas vers le monde
des radiocommunications numériques.
PORTATIFS PROS
A ce jour, seule la société Icom s’est décidée à commercialiser dans le monde
un portatif appartenant à la catégorie des
PMR 446 numériques… Curieusement, aucune autre marque n’a jugé bon de s’y intéresser ! Un appareil dont l’existence est d’ailleurs
méconnue de la plupart des utilisateurs de portatifs PMR 446. Pourtant, il est à même de répondre à des besoins spécifiques, notamment en
matière de confidentialité, de meilleure qualité
des communications, d’échanges de messages
écrits courts, … Certes, il est nettement plus onéreux qu’un modèle analogique. Mais, depuis
Indéniablement, les portatifs PMR 446 qui se classent dans la catégories des matériels “pros”, adoptent une esthétique et une présentation générale
spécifiques. Ils se contentent de très peu de commandes, s’intègrent dans un robuste coffret noir,
optent pour un châssis en fonte d’aluminium, privilégient la simplicité de fonctionnement, sont surmontés d’une antenne souple assez courte et ils
sont livrés avec une batterie procurant une
autonomie conséquente. Il suffit de se référer
aux portatifs analogiques IC-F22SR, remplacés
par les IC-F25SR, eux-mêmes sur le point de
laisser la place aux IC-F27SR pour le vérifier.
Robustes, ces talkies-walkies sont dépouillés,
et dotés d’un nombre de commandes limité
au strict minimum : une pédale PTT, un sélecteur de canal, deux poussoirs et un bouton
pour régler le volume. Ce qui facilite grandement
leurs manipulations, même par des néophytes, et
écarte les risques d’erreurs. Quant à l’IC-F4029SDR,
force est de remarquer sur nos photos qu’il se rapproche lui aussi d’un IC-F25, bien que la principale différence réside dans l’adjonction d’un panneau d’affichage sur la face avant, ainsi que d’une
rangée de quatre touches.
HUIT + SEIZE FREQUENCES
Que l’on opère sur les huit fréquences UHF
PMR 446 analogiques ou sur les seize fréquences
numériques, dans les deux cas, on disposera d’une
puissance maximale d’émission limitée à 500 milliwatts. De fait, les caractéristiques techniques
applicables de la réglementation, sont les mêmes
pour les deux catégories de PMR 446, à l’exCahier n°009 •
10
ception de la bande de fréquences. Il suffira juste
de sélectionner analogique ou numérique avec
la commande adéquate pour changer de bande,
de mode et de canal. On relèvera l’attrait de cette
faculté qui permet dans une entreprise de faire
basculer progressivement une flotte de portatifs,
voire de n’en faire migrer qu’une partie, pour les
liaisons considérées comme les plus sensibles.
L’IC-F4029SDR possède deux banques de 32 mémoires : une pour les canaux analogiques et une
pour les numériques. De plus, le recours à cet appareil permet à son détenteur de rester également en liaison avec ceux qui ont conservé des
portatifs analogiques.
LES COMMANDES
Sur le dessus du portatif, le gros bouton correspond à la marche arrêt et au réglage du volume.
A gauche, le petit poussoir gris sert à verrouiller
le clavier. Sur la tranche latérale on a la pédale
“PTT” au milieu. En dessous, deux poussoirs font
office de sélecteurs “UP” & “DOWN”. Ils servent
notamment à choisir un canal. Quant au poussoir d’en haut, il donne accès à des menus déroulants. Les quatre touches de la façade ont des
fonctions différentes selon que l’on opère en analogique ou en numérique. De gauche à droite, la
première servira à lancer la mélodie d’appel ou
un message court de status. Avec la seconde on
sélectionnera le mode analogique ou numérique.
Avec la troisième touche, on lancera le ba-
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layage des canaux (en analogique) ou on
sélectionnera un message status (en numérique). Enfin, avec la touche de droite,
on sélectionnera une tonalité sub audio CTCSS ou DCS ou l’on annoncera à un correspondant que l’on désire le contacter (fonction “break in”).
Ces commandes peuvent être personnalisées avec le logiciel de programmation.
ANALOGIQUE
En analogique, l’IC-F4029SDR se comporte comme un portatif PMR 446 classique. La présence du numérique ne se traduit pas par un compromis quelconque.
Nous l’avons comparé à un IC-F25 et les
performances obtenues se sont révélées
très voisines, pour ne pas dire rigoureusement similaires. Ainsi, lors de nos essais,
nous n’avons pas remarqué de différences
notables, en termes de portée, de sensibilité et de sélectivité ! Un petit avantage a été décerné à l’IC-F4029SDR,
car il offre une capacité de 32 canaux et non de 16. En outre, la
présence d’un panneau d’affichage
à cristaux liquides constitue un plus
qui, à l’usage, se montre très appréciable. Ne serait-ce que pour visualiser le canal sur lequel on travaille. Cela simplifie grandement
aussi la programmation des fonctions de personnalisation… On peut
suivre les étapes et les contrôler à l’écran.
Les procédures et les manipulations
sont donc bien plus aisées à effectuer.
Les attributions de CTCSS et de DCS
aux canaux mémoires peuvent être personnalisées par re-programmation.
NUMERIQUE
Là aussi, on peut les personnaliser en
reprogrammant celles qui sont enregistrées dans les canaux mémoires.
Le choix porte sur 255 ID. Par
ailleurs, on peut aussi échanger
des messages textes courts préenregistrés : assimilables à des
status. D’une simple pression sur
une touche le message s’affichera
sur le portatif du correspondant.
Et ce, en toute discrétion.
à mesure que l’on s’éloigne, la qualité des signaux
reçus diminue. Par contre, en numérique, l’élément décisif tient à la qualité constante du signal,
quelle que soit la distance à laquelle se trouve
le correspondant : à cinquante mètres comme à
un kilomètre, la qualité des liaisons est rigoureusement identique. Des constatations qui inciteront les possesseurs d’un IC-F4029SDR à utiliser au maximum le mode numérique. En outre,
pour certaines applications, la confidentialité des
messages échangés sera déterminante.
PORTATIF HYBRIDE
STATUS
Une des spécificités de l’IC-F4029SDR tient au
fait qu’il s’agit d’un appareil hybride. C’est à dire
qu’il fonctionne dans les deux modes : analogique et numérique. Ce qui nous donnait la possibilité, dans le cadre de nos tests, de basculer de
l’un à l’autre et de faire des comparaisons. Pour
les utilisateurs, cela offre la faculté, en cas de rupture subite de la liaison en mode numérique,
d’essayer de se retrouver sur un canal donné
en mode analogique… Cette faculté
permet également à l’appareil de rester compatible avec une flotte de portatifs PMR 446 d’ancienne génération. Rien n’empêche de constituer
deux groupes d’utilisateurs et de réserver le mode numérique à ceux qui
ont besoin de confidentialité et
d’un échange de status.
Sans aller jusqu’à pouvoir être comparé à un système de PTI ou même de rondier, la faculté de
transmettre des messages courts de type status
pré programmés constitue un petit “plus” intéressant sur ce modèle. Ses utilisateurs effectueront un premier pas en direction d’un service complémentaire. Seul regret qui réduit son intérêt :
l’impossibilité de disposer d’une station de base
qui centraliserait et gérerait ces messages avec
une flotte de portatifs. Il serait au moins judicieux
pour ICOM de concevoir un support d’alimentation associé à un micro de table… Dans le domaine du gardiennage, cela remporterait certainement un large succès. ■
PORTEE & QUALITE
Globalement les portées relevées en mode numérique et en
analogique, se sont avérées très
voisines. Le léger avantage obtenu
en analogique n’était que de l’ordre
de quelques dizaines de mètres, mais il
s’accompagnait aussi d’une
qualité dégradée. Au fur et
En numérique, l’IC-F4029SDR est assez bluffant,
il faut le reconnaître. La qualité de modulation
est exemplaire. A très courte portée (quelques
mètres seulement), un phénomène d’écho et de
voix genre “Donald Duck” peu survenir, mais il
disparaît dès que l’on s’éloigne. Particularité remarquable du numérique, que l’on soit éloigné
du correspondant de 100 mètres ou de quelques
kilomètres (en zone dégagée), le résultat obtenu…sera le même ! Ce qui contraste avec l’analogique où un souffle apparaîtra au fur et à mesure que l’on approche de la limite de portée. En
numérique, même lorsque l’on atteint cette limite, aucun signe avant coureur ne se manifeste.
C’est d’ailleurs un peu traître, car la liaison disparaîtra brutalement, sans prévenir… Variante
en numérique des systèmes CTCSS et DCS, l’ID
permet de constituer des groupes d’utilisateurs.
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• Radio PRO Connection
CARACTÉRISTIQUES
IC-F4029SDR
> Bande analogique : 446,006250 à 446,093750 MHz
> Bande numérique : 446,103125 à 446,196875 MHz
> Système : AMBE+2TM voice coding Technology
> Puissance d’émission : 500 milliwatts
> CTCSS : 50 tonalités
> DCS : 84 tonalités
> Alimentation : 7,2 volts
> Batterie : 7,4 volts, 2000 mAh
> Consommation (émission) : 0,5 A
> Sensibilité (20 dB SINAD) : 26,5 dBµV/m
> Stabilité en fréquence : ± 0,5 KHz
> Température d’utilisation : - 25 à + 55°C
> Impédance de l’antenne : 50 Ohms
> Dimensions : 195 x 53 x 32,5 mm
> Poids : 280 g
Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
Digne successeur de l’IC-F25SR, voici qu’arrive sur le marché l’IC-F27SR. Ce portatif UHF analogique d’usage
libre répond à la norme des PMR 446. Il se classe résolument dans la catégorie des modèles semi-pros. Icom
France nous en a confié un exemplaire afin que nous puissions le tester.
PORTATIF PMR 446
Par Par Hugues LEPILLIER
ICOM IC-F27SR
d’affichage, car jugé inutile et trop fragile pour
ce genre d’utilisation ! Robustes, les boîtiers
dont le châssis est en fonte d’aluminium sont
prévus pour supporter d’être quelque peu malmenés.
Ils peuvent même encaisser sans généralement
subir de dommages majeurs, d’exceptionnelles
chutes accidentelles.
DANS LA LIGNEE
DE L’IC-F25SR
Comme on le verra sur notre photo, l’IC-F27SR
s’inscrit bien dans la droite lignée de ses deux
prédécesseurs, qui portaient respectivement les
références IC-F25SR et IC-F22SR. Comme eux,
il opte pour une présentation extrêmement sobre,
avec un nombre de commandes limitées au strict
minimum. Tout au plus peut-on relever que sa
forme et son encombrement lui confère un aspect
un peu plus trapu que l’IC-F25SR. Placés cote à
cote, on verra que le nouveau venu est un peu
moins haut. Son design donne l’impression qu’il
est par contre un peu plus large… Enfin, le bouton
du sélecteur de canaux s’avère plus gros. Un
choix qui se justifie probablement par la volonté
de procurer une meilleure prise en mains et d’offrir une ergonomie plus efficace. Il suffit d’ailleurs
de manipuler cette commande successivement
sur les deux modèles, pour s’en convaincre.
UN JOLI DESIGN
En préambule, on rappellera
que cette catégorie de portatifs s’adresse principalement
à des professions (gardiennage, manutention, magasiniers,
géomètres, …) qui ont besoin de talkieswalkies offrant des portées limitées (de quelques
centaines de mètres, à quelques kilomètres) et
dont le fonctionnement s’avère aussi simple que
possible. Ce qui explique l’absence d’un panneau
Sur le plan du design, l’IC-F27SR se distingue par
quelques originalités. Ainsi, la face avant bénéficie-t-elle de deux montants verticaux légèrement incurvés et arrondis. Quant au bouton de
réglage du volume, une sorte de cerclage latéral
à sa base, le protège contre des manipulations
intempestives durant son transport, par exemple.
A l’arrière de l’appareil, prend place la
batterie sur toute la largeur et pratiquement aussi toute la hauteur. Elle
vient s’emboîter par le bas. Changement notable par rapport à ses deux
prédécesseurs, l’IC-F27SR a été doté
d’un clip de verrouillage de l’accu (système apparu
sur des portatifs Alinco et qui a fait des émules
depuis) à la place de l’ancien dispositif plus classique de verrou à poussoir. Un clip, qui se positionne sous le portatif et qui vient s’immobiliser
et se bloquer sous l’accu (voir photo).
Cahier n°009 •
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IC-F 22 SR
IC-F 25 SR
IC-F 27 SR
LA SIMPLICITE PRIVILEGIEE
A l’instar des portatifs PMR 446 de sa catégorie,
l’IC-F27SR se contente de deux boutons placés
sur la tranche supérieure. Celui de droite, sert à
régler le niveau sonore des signaux reçus ainsi
qu’à piloter la fonction marche-arrêt. Le second,
équipé d’une couronne crantée et numérotée
fait office de sélecteur de canaux. Il possède seize
positions qui correspondent à autant de choix
de canaux (fréquences associées ou non à un
code CTCSS ou DCS). L’antenne caoutchoutée
et indémontable, n’atteint qu’une hauteur de
75 mm. Sur la tranche latérale gauche, on trouve
une grande touche verticale (la pédale “PTT”
assurant la commutation émission & réception),
ainsi que deux touches identiques, plus petites
et superposées. Elles sont programmées d’origine avec des fonctions standards notamment
de “+” et de “-”, mais on pourra les personnaliser. De l’autre côté, un petit capuchon immobilisé par deux vis abrite deux prises Jacks (3,5
mm et 2,5 mm) servant à brancher éventuellement un micro casque.
SEIZE CANAUX
D’origine, l’Icom IC-F27SR est livré avec une
programmation standard de seize canaux. On y
trouve les huit fréquences PMR 446 classées dans
un ordre croissant et qui sont mémorisées deux
fois de suite. Les trois premiers canaux sont sans
tonalités sub-audio, tandis que les suivants possèdent des CTCSS. L’ordre de ces fréquences ne
pourra pas être changé. Par contre, les valeurs
de ces codes CTCSS (propres à la programmation standard des PMR 446 Icom) sont modifiables. Il suffira de demander à un revendeur
Icom de refaire la programmation des canaux en
leur attribuant d’autres codes analogiques CTCSS,
voire des codes numériques DCS. Ce qui permettra
de paramétrer à l’identique une petite flotte d’ICF27SR ou de la rendre compatible avec d’autres
portatifs analogiques qui travaillent sur cette
même bande de fréquences des PMR 446..
• Radio PRO Connection
Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
NOTRE JUGEMENT
LES “PLUS”
> Esthétique dépouillée
> Encombrement modeste
> Robustesse
> Excellente qualité audio
> 16 canaux
> CTCSS
> DCS
> Balayage des canaux
> Contrôle automatique de niveau des piles
ou accus
> Alerte de batterie faible
> Antibavard
> Squelch réglable
> Verrouillage des touches
> Monitoring
> Prise micro-écouteur
> Chargeur de table et accus fournis
> Boîtier piles optionnel
> Personnalisation possible par programmation
> Vox incorporé
LES “MOINS”
> Pas de prise d’alimentation
> Pas d’affichage
FONCTIONS
COMPLEMENTAIRES
L’IC-F27SR possède diverses fonctions qui se
montreront très pratiques et seront appréciées
des utilisateurs. Un anti-bavard automatique
coupera l’émission afin de libérer la fréquence.
Le seuil de déclenchement du silencieux squelch
pourra être ajusté. La notice indique comment
procéder, et avouons-le cette manipulation est
à la portée de tout un chacun. Dés lors que l’on
aura programmé des tonalités sub-audio sur tous
les canaux, on le descendra au plus bas niveau.
Un système de vox incorporé est également disponible. Pour en profiter, il suffira de brancher sur
les prises latérale un micro casque et d’activer
ce vox en suivant les directives du manuel pour
en régler les paramètres. Par ailleurs, en pressant en continu (durant quelques secondes au
moins) sur la touche “+”, on procédera au
débrayage du squelch. Et ce, qu’un code CTCSS
ou DCS ait été programmé ou non !
EFFICACE
Dès les premières manipulations de l’IC-F27SR,
comme d’ailleurs cela avait été le cas avec ses
prédécesseurs, nous avons été conquis par sa
simplicité d’emploi. Une considération qui est
capitale pour un talkie-walkie s’adressant à des
pros et voué à offrir des services de courte portée
en simplex. En fait, une fois le canal sélectionné
et le volume sonore réglé, à part la pédale “PTT”
à presser pour transmettre un message, il n’y a
rien d’autre à faire ! La modulation générée par
le micro incorporé (en plein milieu de la façade,
sous la grille du HP) a été qualifiée de très bonne
et même d’assez percutante. En réception, du
moment qu’un CTCSS ou DCS a été programmé
sur le canal sélectionné, on recommandera d’ajuster
une fois pour toutes le seuil d’ouverture du squelch
au plus bas niveau. Ce qui améliore la réception
des signaux faibles et lointains. A puissances
d’émission égales, en comparaison avec nos deux
portatifs de référence (un Alinco DJ 446 et un
Icom IC-F25SR), les portées relevées ont été similaires et ajoutons-le très satisfaisantes.
RELAIS-LINKS
L’autonomie procurée par la batterie fournie
d’origine est conséquente, comme nous avons
pu le vérifier lors de nos tests et de nos trafics
soutenus. Par chance, l’un des canaux programmés
en usine par Icom correspondait justement à celui
d’un de nos relais-links UHF TS3 normands, basé
au Havre. Installations mises en service depuis
plus de six ans par RESCUE CB9 et qui ont pour
vocation, rappelons-le, de couvrir des zones
urbaines très denses situées à proximité immédiate de zones industrielles comptant de multiples
usines classées SEVESO. Nous l’avons attaqué à
plus d’un kilomètre de distance avec notre ICF27SR. Des liaisons ont alors été établies dans
de bonnes conditions via le système. ■
Cahier n°009 •
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CARACTÉRISTIQUES
ICOM IC –F27SR
> Type : portatif UHF d’usage libre
> Couverture : 8 fréquences PMR 446
> Canaux : 16 mémoires
> Bande PMR : 446,00625 à 446,09375 MHz
> Mode : FM (8K50F3E)
> Puissance maxi d’émission : 0,5 watt
> Consommation en réception : 330 mA maxi (volume maxi)
> Consommation en émission : 400 mA environ
> Sensibilité (20 dB SINAD) : - 4 dBµV
> Système de réception : superhétérodyne à double conversion
> Sélectivité canal adjacent : 81,29 dBµV/m
> Température de fonctionnement : - 25 à + 55°C
> Système CTCSS : 50 codes
> Système DCS : 84 codes
> Impédance de l’antenne : 50 Ohms
> Alimentation : accu Ni-MH 7,2 volts 1400 mAh (BP-264)
> Sortie audio : 400 mA sous 8 Ohms
> Dimensions : 186 x 58 x 32 mm (antenne comprise)
> Poids : 330 g (avec accu BP-264)
> Batterie fournie : BP-264
Cahier de la Radiocommunication Professionnelle
Pour la société M2i Technics, l’année 2013 sera synonyme d’un grand
bouleversement, avec la prise d’un grand tournant. Ainsi, la société a
déménagé dans des locaux bien plus vastes adaptés à ses besoins
croissants. Simultanément, elle vient de changer de nom. Désormais,
elle s’identifie par PROSIC et bénéficie d’un capital de 50 000 euros.
M2i TECHNICS
se métamorphose en PROSIC
C’est en décembre 2007, que la société
M2i Technics a commencé son activité.
Très vite, elle a su se positionner auprès de clients
très importants sur le marché français. Sa force
s’est vite fondée sur ses capacités à “développer
des solutions spécifiques nécessaires pour les
actions opérationnelles”. Cela tient en fait à la
collaboration qui se noue tout naturellement
entre des partenaires qui se comprennent parfaitement. Elle repose sur le dialogue constant et
les liens étroits tissés avec les clients. Ainsi, une
relation durable de confiance s’est construite au
fil du temps entre les associés de M2i Technics
et ses principaux clients.
NOUVEAUX LOCAUX
Outre son siège social qui a toujours été basé à
Fontainebleau, la société bénéficiait jusqu’alors
d’un local à situé à Donnemarie Dontilly, dans le
département 77 de la Seine & Marne (région
parisienne). C’est justement dans cette même
ville que la société a emménagé (et à quelques
centaines de mètres de ses anciens bureaux exigus)
sur un site industriel où enfin elle bénéficie d’un
vaste espace susceptible de répondre à ses besoins
croissants… En effet, elle y dispose d’un plateau
de plus de 400 m2 comprenant des bureaux, un
local technique, un atelier, un espace stockage,
une salle de réunion, …
UNE EQUIPE
& DES MARQUES
La petite équipe de la société désormais dénommée
PROSIC est drivée par Mme Mercier. Elle comprend
Florian qui s’occupe du commercial et de l’agence
de Lyon ; Joao, le technicien, et Leila, l’assis-
tante de direction. Parmi les marques représentées par PROSIC, on citera AOR, Flightcell, Globalsolar, Rola Tube, Ultralife, Xenonics, … En relation avec AOR depuis de nombreuses années,
PROSIC est devenue tout naturellement revendeur pour la France de ces produits très réputés
dans le domaine des récepteurs sophistiqués et
performants. PROSIC est d’ailleurs la seule société
en France habilitée par AOR pour réaliser le SAV.
En principe, quelle que soit la panne, si les pièces
sont encore en stock au Japon, la réparation sera
possible. Une garantie de six mois ou d’un an
sera appliquée, selon la nature de l’intervention.
SHOW ROOM & P4
Un espace “Show Room” est en cours d’aménagement. Bon nombre de produits commercialisés par la société y sont exposés dans des
vitrines. A l’extérieur, un engin militaire tout
terrain de type Peugeot “P4” se trouve en cours
d’équipement. Vis à vis des clients, il fera office
de véhicule de démonstration pour certains matériels de radiocommunications militaires. Embarquant un équipage de deux opérateurs en plus
du chauffeur, cette P4 sera munie de six transceivers travaillant en phonie ainsi qu’en vidéo.
Ils couvriront une gamme de fréquences allant
de 30 MHz à 3 GHz, avec deux amplis, respectivement de 50 et de 150 watts. Différentes
antennes seront montées, dont une X Wing avec
support magnétique. Des boîtes d’accord seront
présentes. Elles permettront de proposer des
configurations sur mesures. A noter qu’avec de
tels équipements, il sera possible de savoir où
seront les fantassins avec la fonction “Blue Force
Tracking”. ■
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