conséquences du changement climatique et des modifications
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conséquences du changement climatique et des modifications
Conf. OIE 2009, 1-13 CONSÉQUENCES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ET DES MODIFICATIONS ENVIRONNEMENTALES SUR LES MALADIES ANIMALES ÉMERGENTES OU RÉ-ÉMERGENTES ET SUR LA PRODUCTION ANIMALE Peter Black, Mike Nunn Département de l’agriculture, de la pêche et de la forêt du gouvernement australien1 Original : anglais Résumé : Le changement climatique et le changement environnemental constituent une partie de l’ensemble des changements qui affectent les écosystèmes et favorisent l'émergence et la ré-émergence de maladies animales. La complexité des interconnexions entre toute une série de facteurs qui favorisent l'émergence ou la ré-émergence de maladies animales implique que des incertitudes continueront de jalonner l’avenir. Aussi, les Autorités vétérinaires centrales responsables des plans d’alerte et des ripostes doivent-elles développer des systèmes et des stratégies adaptables, résilientes et capables de faire face à l'imprévu. Ces Autorités devront se concentrer sur l'anticipation, la prévention et la prise en charge des maladies animales émergentes et ré-émergentes, quelles qu’en soient les causes. Les réponses à un questionnaire diffusé récemment aux Membres de l'OIE ont révélé que la plupart des responsables de la santé animale sont sensibilisés à l'impact du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Comme on pouvait l’escompter, de nombreux Membres ont identifié différentes maladies vectorielles associées au changement climatique. La plupart ont précisé que l'Autorité vétérinaire centrale de leur pays collabore avec d'autres services ou organisations sur les questions de changement climatique et environnemental. De nombreux Membres de l'OIE ne sont pas certains que les institutions de formation vétérinaire préparent efficacement des professionnels capables de comprendre l’impact du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Les réponses au questionnaire ont également indiqué que, dans leur quasi-totalité, les Membres souhaitent que l’OIE les aide davantage à faire face aux répercussions du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes, notamment au niveau régional et sous-régional. La plupart des Membres ont également déclaré être enclins à constituer leur propre groupe de travail ou d'intérêt général pour traiter de ces questions. Mots clés : changement climatique – environnement – écosystème – maladie infectieuse émergente – maladie animale – système complexe – politique – stratégie – résilience 1 Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, GPO Box 858, Canberra ACT 2601 (Australie) -1- Conf. OIE 2009, 1-13 1. Introduction L’OIE, qui a pour mandat d'améliorer la santé et le bien-être des animaux, fournit à ses Membres un support technique pour les aider à contrôler et à éradiquer les maladies animales, notamment les affections transmissibles à l'homme. L'OIE propose également son expertise aux pays les plus pauvres pour les aider à lutter contre les maladies animales qui entraînent des pertes de production, constituent un risque pour la santé publique et menacent d'autres Membres de l’OIE. À ce jour, il n’existe encore aucune analyse de la manière dont les Membres de l'OIE s’apprêtent à réagir face au double défi que constituent, pour la production et la santé animale, le changement climatique et le changement environnemental1. L'OIE a adressé un questionnaire à ses Membres afin de mieux appréhender leurs dispositions face à ces questions. Le présent article donne un aperçu des problèmes liés à l'impact du changement climatique et du changement environnemental sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes2 et sur la production animale dans le monde. Il présente aussi un récapitulatif des réponses au questionnaire qui avait été adressé aux Membres. 2. Contexte du questionnaire Il existe de multiples rapports détaillés concernant l'état actuel des connaissances en matière d’évolution des écosystèmes en rapport avec le changement climatique et le changement environnemental. On peut citer ici quelques « messages clés » délivrés dans le rapport de l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire (EM) de 2005 [20] : Les hommes ont opéré des changements sans précédent sur les écosystèmes durant les dernières décennies afin de satisfaire des demandes croissantes en nourriture, en eau douce, en fibres et en énergie. Ces changements ont aidé à améliorer la vie de milliards de gens, mais ont également affaibli la capacité de la nature à fournir d’autres services clés. La pression sur les écosystèmes va augmenter de manière globale dans les décennies à venir si les attitudes et les actions humaines ne changent pas. Depuis la publication du rapport de l’EM, le rapport Stern sur l’économie du changement climatique a été remis au Royaume-Uni [27], et le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié une quatrième évaluation [13]. Depuis 2005, différentes études indiquent que de nombreuses conséquences prévues du changement climatique et du changement environnemental semblent survenir plus rapidement que prévu [18]. Ainsi, la fonte de l'inlandsis groënlandais et le recul des glaciers observé presque partout dans le monde se manifestent de manière spectaculaire et inattendue [4, 15, 28]. Une augmentation des émissions de méthane a par ailleurs été récemment détectée au moment du regel des sols dans les régions de toundra dominées par le permafrost [19]. L'importance de ces nouvelles découvertes pour le climat mondial est encore à l’étude. De même, des chercheurs ont effectué une analyse détaillée de près de 30 000 espèces et phénomènes physiques et ont conclu que les modifications observées dans ces systèmes à travers le monde étaient imputables au changement climatique induit par l'homme [24] mais que les éventuels effets de ces modifications sont incertains. 1 2 Pour le présent thème technique les définitions suivantes ont été utilisées : - Changement climatique : Évolution du climat attribuée directement ou indirectement à l'activité humaine, de nature à modifier la composition de l'atmosphère terrestre et intervenant en plus de la variabilité naturelle du climat observée sur des périodes comparables. Nous avons considéré que certains aspects de la variabilité du climat, notamment l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements extrêmes tels que les sécheresses et les inondations, étaient imputables au changement climatique. - Changement environnemental : Cette notion recouvre les évolutions touchant les principaux systèmes physiques et biologiques, intervenant naturellement ou sous l’influence des activités humaines. Elle inclut des aspects tels que les changements d'utilisation des terres et leur dégradation (déforestation, défrichement, conversion de zones humides, dégradation des sols), les changements qualitatifs et quantitatifs affectant l’eau (surutilisation et pollution des ressources en eau), la pollution de l’air et les changements au niveau de la biodiversité (extinction d’espèces). Cette définition exclut expressément le changement climatique. Pour le présent thème technique les définitions suivantes ont été utilisées : - Maladie infectieuse émergente : Nouvelle maladie infectieuse résultant de l’évolution ou de la transformation d'un agent pathogène ou d'un parasite existant, donnant lieu à un changement au niveau des hôtes, des vecteurs, du pouvoir pathogène ou des souches. Il peut aussi s’agir de la survenue d'une maladie inconnue jusqu'alors. - Maladie infectieuse ré-émergente : Maladie infectieuse connue qui se déplace, étend son aire géographique, augmente le nombre de ses hôtes ou connaît un accroissement significatif de son incidence. -2- Conf. OIE 2009, 1-13 Concernant les maladies, la plupart des rapports sur le changement climatique se concentrent sur la santé humaine. En 2006, la FAO1 a publié un rapport intitulé L’Ombre portée de l’élevage [26], qui souligne le rôle de la production animale dans les changements environnementaux dans le monde. Ce rapport ne s'est toutefois pas intéressé aux implications de ces changements sur la santé animale. En 2008, l'OIE consacrait un numéro de sa Revue scientifique et technique à l’impact attendu du changement climatique sur l'épidémiologie et le contrôle des maladies animales [7]. Ce travail constitue une contribution utile à la littérature naissante sur le changement climatique et les maladies animales. Plusieurs articles de ce numéro de la Revue scientifique et technique soulignent que de nombreux arguments liés au changement climatique sont incomplets ou simplifiés [6] alors que les systèmes étudiés sont complexes et interdépendants. On se situe clairement dans le domaine des systèmes complexes où il est très difficile d'établir des relations de cause à effet démontrables. Il n'est cependant pas indispensable d’avoir mis en évidence des relations précises de causalité entre le changement climatique ou environnemental et l'émergence d'une maladie animale pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies solides pour faire face à l’émergence d’une maladie. 3. Causalité En décembre 2007, un atelier public, organisé par l’Institut américain de médecine (IOM2) et consacré aux menaces microbiennes, s'est penché sur les effets directs et indirects prévisibles du changement climatique mondial et des phénomènes climatiques extrêmes sur les maladies infectieuses touchant les hommes, les animaux et les végétaux [12]. Le rapport issu de cet atelier souligne que le faisceau de causes inclut de nombreux facteurs étroitement corrélés et influencés (directement ou indirectement) par les variations climatiques locales, régionales ou planétaires. Le changement climatique et le changement environnemental sont deux de ces facteurs qui agissent en corrélation. Il n’est donc pas surprenant que, bien que changement climatique et changement environnemental fassent l’objet de définitions distinctes dans le questionnaire, il ressort des réponses de plusieurs Membres que la distinction entre les deux est assez problématique. Pour de nombreux Membres, cette distinction n’a pas été d’une grande aide pour faire le tri entre les maladies animales émergentes et ré-émergentes jugées comme étant directement liées au changement climatique ou au changement environnemental. Le questionnaire a volontairement évité les questions liées à la causalité. D'un point de vue purement technique et scientifique, de nombreux scientifiques et commentateurs estiment qu’il n’a pas encore été établi de liens directs de cause à effet entre le changement climatique et les maladies infectieuses [12]. Le comportement d’une maladie infectieuse ne peut être prédit avec exactitude sur la seule base des projections climatiques (ou du changement environnemental observé). Toutefois, il a beaucoup été débattu de la somme de preuves permettant d’établir les liens de causalité avec un degré de confiance suffisant pour étayer les prises de décision. Certaines autorités considèrent que l'analyse de relations complexes comme l'émergence de maladies et les bouleversements écologiques requiert de nouvelles approches pour compléter les méthodes épidémiologiques traditionnelles [9, 17, 23]. Parmi ces approches il faut citer l’inférence forte, le diagramme causal, la sélection de modèles et les critères épidémiologiques de causalité. Ces approches ont été utilisées pour étudier les facteurs qui favorisent à grande échelle l'émergence de nouvelles maladies, notamment les changements concernant l’utilisation des terres et le changement climatique. Néanmoins, la question incontournable est celle de la somme d'informations requise pour déclencher une action. Les décideurs tiendront de toute évidence compte d'autres aspects tels que les facteurs sociaux, économiques et politiques, qui s'ajouteront aux aspects scientifiques (et aux arguments de causalité). Même si la question de la relation entre changement climatique et maladies infectieuses émergentes a été largement débattue ces derniers temps, cet article ne se propose pas de déterminer si tel ou tel phénomène sanitaire émergent ou ré-émergent est indéniablement et uniquement imputable au changement climatique ou au changement environnemental. Cet article postule en revanche plus largement que l’évolution des écosystèmes (qui inclut le changement climatique, le changement environnemental et les relations connexes) est étroitement associée à de nombreuses maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Ce point de vue concorde avec le consensus qui fait jour autour du fait que même si le changement climatique attire davantage l’attention, c’est à l’évolution des écosystèmes, qui constitue le cœur de la problématique, qu’il convient de s’attaquer [11]. 1 2 FAO : Food and Agriculture Organization of the United Nations (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) IOM : Institute of Medicine of the United States National Academies (Institut de médecine des académies nationales des Etats-Unis) -3- Conf. OIE 2009, 1-13 4. Les systèmes complexes En 2004, King s'est référé au modèle de convergence de l’IOM pour la classification des facteurs qui influent sur l'émergence ou la ré-émergence des maladies [25]. La liste des facteurs inclut l’adaptation et l'évolution microbienne, la sensibilité des hôtes, le climat et la météorologie, l'évolution des écosystèmes, la démographie et les populations, le développement économique et l'utilisation des terres, les échanges et les voyages internationaux, la technologie et l'industrie, la réduction des services ou des structures de santé animale et de santé publique, la pauvreté et l'inégalité sociale, les guerres et les déplacements de populations, l'absence de volonté politique et, enfin, l'intention de nuire [16]. Là encore, nombre des facteurs cités sont corrélés et font partie d'un système complexe [29]. Les relations peuvent être simplifiées, comme dans le modèle de convergence, ou mieux dissociées, comme dans de nombreux autres modèles [par ex. 6, 9, 29]. Les modèles sont destinés à faciliter la compréhension des relations entre les facteurs, à anticiper davantage les évolutions et événements futurs et à mieux s'y préparer. Comprendre des systèmes complexes implique cependant que les décideurs soient mieux à même de réagir à la complexité et à l’inattendu, aux incertitudes, à la résilience, à la vulnérabilité et à l'adaptation. De nombreux scientifiques et décideurs s'habituent aujourd’hui à travailler avec des informations incomplètes et à prendre des décisions fondées sur des incertitudes. Dans cet environnement complexe, il est fréquent qu’il n’y ait pas de « bonnes décisions » mais uniquement des approches décisionnelles mieux adaptées. Au sens plus large, les attitudes, actions et valeurs sociales influent sur le contexte dans lequel les décideurs développent leurs politiques et stratégies. Aussi, les chercheurs qui étudient les maladies animales émergentes et ré-émergentes sont-ils actuellement nombreux à se féliciter de l'importance accordée à la prise en compte de l'interactivité entre facteurs sociaux et écologiques plutôt qu'à l’analyse individuelle de ces facteurs. Pour mettre en avant ce point de vue, certains scientifiques se réfèrent plus spécifiquement à ce système complexe par les termes « système socio-écologique » ou « approche éco-sociale de la santé » [22]. Il s'agit d'une gestion adaptative dans laquelle les politiques deviennent des hypothèses et les activités de gestion sont utilisées pour tester les hypothèses et ajuster les stratégies à mesure que des informations complémentaires sont disponibles [10]. L’Autorité vétérinaire centrale devra se familiariser davantage avec cette approche pour prendre en charge les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Afin que ces questions restent d’un abord facile, nous utiliserons ci-après, comme base de discussion, le modèle simplifié de la Figure 1 (voir p. 6). L'épaisseur relative des flèches tracées sur cette figure traduit le niveau d'influence que les décideurs concernés par les maladies animales émergentes et ré-émergentes sont susceptibles d'exercer à l'intérieur du système global. 5. Relations prédominantes 5.1. Relations entre changement climatique ou environnemental et maladies animales émergentes ou ré-émergentes La principale relation que le questionnaire a mise en évidence est l'association entre le changement climatique ou environnemental et l’émergence ou la ré-émergence de maladies animales (Figure 1, flèche n° 1). La plupart des Membres ont identifié au moins une maladie animale émergente ou ré-émergente attribuée au changement climatique ou environnemental. Les maladies les plus fréquemment citées comme étant associées au changement climatique ou au changement environnemental sont énumérées au Tableau 1. Les réponses concernant le changement climatique concordent globalement avec d'autres travaux qui ont souligné une augmentation de l'incidence des maladies vectorielles liée au changement climatique. Cette augmentation est due à la fois aux modifications profondes de la taille et de la dynamique des populations de vecteurs et à l'accroissement du taux de réplication des agents pathogènes sous l'influence directe de la température ambiante lors de la contamination d’un arthropode poïkilotherme vecteur [12]. -4- Conf. OIE 2009, 1-13 Tableau 1.– Liste des maladies considérées comme liées au changement climatique ou au changement environnemental Maladies mentionnées au moins deux fois comme étant liées : Maladies vectorielles Fièvre catarrhale du mouton Fièvre de la Vallée du Rift Fièvre à virus West Nile Peste équine Dermatose nodulaire contagieuse Leishmaniose Maladie épizootique hémorragique Maladies transmises par des tiques Maladies parasitaires (à l'exclusion de celles transmises par des tiques) Pasteurellose Influenza aviaire Fièvre charbonneuse Charbon symptomatique Rage Tuberculose au changement climatique au changement environnemental 5.2. Relations entre évolution des écosystèmes et production animale Le rapport de la FAO intitulé L’Ombre portée de l’élevage conclut que le secteur de l'élevage est responsable pour une part essentielle des dégâts environnementaux à tous les niveaux, depuis le niveau local jusqu’au niveau mondial [26] (Figure 1, flèche n° 2). Ce rapport considère que la production animale doit être au cœur des politiques sur le changement climatique, la dégradation des sols, la pénurie d’eau, la pollution de l'eau et la régression de la biodiversité. La relation représentée par la flèche n° 3 se réfère aux adaptations que les sociétés humaines souhaitent apporter à leurs systèmes de production animale en réponse aux changements observés et aux changements prévisibles en matière de climat et d’environnement. Il existe de toute évidence un large éventail de réponses possibles qui peuvent être mises en œuvre au niveau du secteur de production, du pays ou de la région. La tendance générale vers l’élevage intensif et industriel devrait se poursuivre dans la mesure où les sociétés humaines cherchent à améliorer les rendements et à réduire les surfaces nécessaires à l’élevage. Les mêmes arguments de rentabilité et de réduction des surfaces disponibles s'appliquent à l'aquaculture. Tous les Membres observeront ces tendances, de manière plus ou moins prononcée selon leur capacité à s'adapter aux défis qui se profilent. 5.3. Relations entre production animale et maladies animales émergentes ou réémergentes Les relations entre production animale et maladies animales émergentes ou ré-émergentes ont été évoquées dans le questionnaire à propos de l’intensification de l’élevage, comme indiqué au point 5.2. ci-dessus. Les systèmes de production animale sont responsables de nombreuses maladies émergentes ou ré-émergentes dans le monde depuis des siècles. Récemment, de nombreux programmes de gestion intégrée des maladies animales ont été conçus en réponse aux nouveaux profils de maladies associés aux systèmes évolutifs de production animale. Par exemple, des protocoles de traitement ont été établis afin de réduire l'incidence des mammites, lesquelles sont intimement liées à une série de facteurs zootechniques axés sur l'accroissement de la production laitière. Il existe d’autres exemples similaires : la prévention et le traitement du complexe respiratoire bovin dans les unités d'engraissement, de la salmonellose dans l’aviculture, du syndrome dysgénésique et respiratoire du porc dans les élevages intensifs de porcs, des parasites internes chez les ovins et les caprins en élevage semi-intensif, et de la maladie des points blancs chez les crevettes. Toutes ces maladies ont d’abord été des maladies émergentes mais, dans la plupart des cas, elles sont aujourd’hui bien établies dans les systèmes de production concernés. Dans les pays en développement les maladies peuvent différer mais le principe reste le même. -5- Conf. OIE 2009, 1-13 En règle générale, les systèmes d’élevage qui tendent vers l’intensif augmentent les risques de maladies animales émergentes et ré-émergentes [21]. Des systèmes de gestion doivent être développés pour réduire autant que possible les effets directs et indirects de ces maladies sur la production et la rentabilité. Cela signifie qu'en réponse aux maladies animales émergentes et ré-émergentes réelles ou prévisibles, les systèmes de production animale seront ajustés ou réaménagés (Figure 1, flèche n° 5). L'évolution des relations n° 4 et 5 correspond en réalité à des interactions constantes par lesquelles des changements touchant l’un des éléments du système complexe conduisent à des changements sur d'autres parties du système. Figure 1. Principales relations entre maladies animales émergentes ou ré-émergentes, changement climatique, changement environnemental et production animale Production animale 2 3 Évolution des écosystèmes Changement climatique Décideurs/ Responsables politiques 4 5 Changement environnemental 1 6 Facteurs favorisant les maladies animales émergentes ou ré-émergentes Maladie animale émergente ou ré-émergente 5.4. Relations entre maladies émergentes ou ré-émergentes et évolution des écosystèmes Les décisions politiques relatives aux maladies animales émergentes ou ré-émergentes peuvent influer indirectement sur l'évolution des écosystèmes. Ainsi, dans les pays qui tentent d'éradiquer une maladie ré-émergente comme la tuberculose bovine, il n’est pas impossible que les stratégies de prophylaxie entraînent des changements dans la densité et la distribution d’autres espèces hôtes telles que les blaireaux, les opossums ou les buffles. Ces changements auront à leur tour des effets collatéraux à l’intérieur de l'écosystème. Cette relation est généralement assez diffuse comparativement aux autres relations décrites ; elle a par conséquent été symbolisée par une flèche en pointillés sur la Figure 1. -6- Conf. OIE 2009, 1-13 6. Réponses politiques Les interactions entre les variables décrites à la Figure 1 se produisent sur toute une série d'échelles spatiotemporelles. Les répercussions peuvent par conséquent être très variables. Ainsi, il est reconnu que l’impact du changement climatique ne se manifestera pas de manière uniforme sur toute la planète [27]. Les relations sont par ailleurs en état de flux permanent à l’intérieur d’un système qui continue d’évoluer, ce qui rend difficile la prévision exacte de la fréquence, de la distribution et de l’ampleur de nombreuses maladies animales émergentes ou ré-émergentes. L'émergence de certaines maladies animales spécifiques telles que les arboviroses peut cependant être prévue avec une certaine fiabilité à différents niveaux (national, régional et mondial) [8, 12]. Mais on ne peut prédire avec précision le moment ni le lieu d’émergence d’une nouvelle maladie, de type syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou maladie due au virus de Nipah. À l'échelle mondiale, les scientifiques qui étudient l’évolution des maladies infectieuses émergentes ont confirmé que l'émergence était largement favorisée par des facteurs socio-économiques, environnementaux et écologiques, et que les zoonoses infectieuses émergentes constituaient « une menace croissante et significative pour la santé dans le monde » [14]. De plus, depuis quelques années plus de 70 % de ces zoonoses infectieuses émergentes trouvent leur source dans la faune sauvage. Le plus inquiétant est que la répartition mondiale des ressources en matière de surveillance n’est pas fondée sur le risque mais traduit fortement la supériorité des ressources et des capacités qui existent dans les pays développés. Ce constat s'applique également aux maladies animales émergentes ou ré-émergentes. De fait, il a été demandé à la profession vétérinaire si les systèmes de surveillance nécessaires étaient en place pour faire face aux nouvelles caractéristiques des maladies animales [1]. La réponse politique primordiale de l’Autorité vétérinaire centrale doit être d'améliorer la surveillance et de renforcer les capacités de riposte aux situations d'urgence afin de pouvoir répondre à cette augmentation des maladies émergentes et ré-émergentes, quelle qu’en soit la cause. L'OIE a joué un rôle très important dans ce domaine en développant l'outil « PVS » (outil d’évaluation des performances des Services vétérinaires) et en encourageant son application dans un grand nombre de Pays et Territoires Membres [30]. Cet outil qui repose sur les normes internationales de qualité et d'évaluation de l'OIE « introduit des préceptes de sensibilisation et de perfectionnement ». Il aide l’Autorité vétérinaire centrale des Membres de l’OIE à plaider en faveur d'un développement des ressources financières et humaines allouées au renforcement des Services vétérinaires. Cette approche participe directement du caractère de « bien public mondial » que revêtent la prévention et le contrôle des maladies animales. L'outil PVS porte spécifiquement sur les capacités en matière de surveillance et de plans d’alerte zoosanitaire. Il a également le potentiel d’atténuer les déséquilibres qui caractérisent les capacités de surveillance et les risques sanitaires, au niveau du pays comme au niveau de la région. Après la création d'une plate-forme de Services vétérinaires plus solide, il sera possible d'intégrer des approches plus formelles de gestion du risque qui conduiront au développement de stratégies plus solides, capables de faire face à des maladies animales émergentes ou réémergentes inattendues. Plus généralement, il est nécessaire que les Membres de l’OIE, qu’ils soient développés ou en développement, aient une meilleure compréhension des systèmes complexes et de l'importance croissante d’une réflexion et d’une planification à long terme. Cette nécessité d’une réflexion et d’une planification à long terme impliquerait que les responsables de la santé animale appréhendent de manière plus globale les prévisions ou les approches pour le futur [3]. Ces approches aideront l’Autorité vétérinaire centrale à introduire davantage de poids dans les cadres et systèmes conçus pour anticiper, prévenir et contrôler les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. En poursuivant l'objectif d’une meilleure compréhension du système global et des délais impliqués, les décideurs devront continuer à tisser des liens avec d’autres organisations internationales telles que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), ainsi qu’avec des organisations non-gouvernementales comme la Wildlife Conservation Society1 ou le Consortium for Conservation Medicine2. Aucune organisation ne peut, à elle seule, traiter des questions de changement climatique et environnemental et de leurs répercussions sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes et la production animale. Les partenariats et les coopérations seront des passages obligés pour construire une vision plus cohérente du futur paysage et concevoir une série d'options stratégiques envisageant les éventuels besoins et les modalités de mise en œuvre. 1 2 WCS : Wildlife Conservation Society (Société de préservation de la faune sauvage) CCM : Consortium for Conservation Medicine (Consortium pour la médecine de préservation) -7- Conf. OIE 2009, 1-13 Ces partenariats et coopérations existent fort heureusement déjà au niveau mondial, dans le cadre du concept « un monde, une seule santé » qui recueille le soutien d'organismes tels que l'OIE, la FAO, l'OMS, l’UNSIC1, l'UNICEF2 et la Banque mondiale. Il existe également toute une série d’institutions impliquées régionalement, qui seront amenées à jouer un rôle critique dans le développement et l'application du concept « une seule santé » [2]. Certains défis associés aux approches transdisciplinaires et trans-sectorielles ont été évoqués dans ce contexte. Pour les Membres de l’OIE, il faut reconnaître que les coûts de transaction sont élevés pour engager des coopérations et que les questions de culture et de perception doivent être traités spécifiquement. Il existe en outre des obstacles, au sein des institutions et des administrations, qu’il peut être assez difficiles de surmonter. Cependant, les réponses politiques doivent reconnaître que les décisions prises influeront directement sur le mécanisme d'activation ou de freinage de l'émergence et de la propagation des maladies animales émergentes ou ré-émergentes. L'importance primordiale d'une coopération et d'une collaboration réelle à différents niveaux ne doit pas être ignorée. L’Autorité vétérinaire centrale se concentrera tout naturellement sur les domaines qu'elle contrôle directement, comme la surveillance et les interventions d’urgence. Ce travail pourrait inclure des activités plus anticipatives de telle sorte que les plans de surveillance et d'intervention urgente seraient mieux ciblés afin de couvrir les menaces prévisibles de maladies animales émergentes ou ré-émergentes tout en conservant une marge d’adaptabilité leur permettant de faire face aux maladies animales émergentes ou réémergentes non prévues. 7. Principaux résultats du questionnaire Le questionnaire a été adressé aux 172 Pays et Territoires Membres de l'OIE. Des réponses ont été reçues de 107 d'entre eux, dont 1 réponse de l'Union européenne (UE) représentant 27 pays ; comme 7 de ces 27 pays ont par ailleurs répondu individuellement, l'analyse descriptive prend en compte ces 7 réponses individuelles et d’autre part prend en compte les 20 autres Membres de l’UE en reportant 20 fois chacune des réponses rapportées par l’UE. Cette solution a été appliquée en veillant à ce que tous les Membres soient traités de manière égale. Ainsi, un total de 126 réponses ont été prises en compte pour les 172 Pays et Territoires Membres, soit un taux de réponse de 73 %. La liste des Membres qui ont répondu figure à l’Annexe I. Les Autorités vétérinaires centrales de la plupart des Membres de l’OIE sont « extrêmement sensibilisées » ou « très sensibilisées » aux conséquences probables du changement climatique (71 %) et du changement environnemental (72 %) sur l’émergence ou la ré-émergence de maladies animales. 58 % des Membres ont identifié au moins une maladie animale émergente ou ré-émergente considérée comme directement liée au changement climatique, et 30 % en ont identifié au moins une considérée comme directement liée au changement environnemental. 24 % des Membres ignorent s’il y a des maladies animales émergentes ou ré-émergentes directement liées au changement environnemental ; ce taux est de 6 % pour le changement climatique. Le Tableau 1 ci-dessus fournit la liste des maladies les plus fréquemment citées. Seuls quelques Membres ont cité spécifiquement des maladies des animaux aquatiques. Vibrio tubiashi et V. parahaemolyticus, qui touchent les huîtres du Pacifique, et Icthyophynos hoferi, qui touche les saumons du Pacifique et d’autres espèces de poissons, sont mentionnés en rapport avec le changement climatique. L’anémie infectieuse du saumon et la peste de l’écrevisse sont mentionnées en rapport avec le changement environnemental. La prédominance des réponses mentionnant des maladies vectorielles associées au changement climatique concorde avec les conséquences prévisibles de ce facteur sur des maladies émergentes touchant les hommes et les animaux [8, 12], dont il a été question plus haut. La plupart des Membres de l’OIE indiquent que l'Autorité vétérinaire centrale collabore avec d'autres services ou organismes sur les questions de changement climatique (68 %) et de changement environnemental (71 %). Par ailleurs, 49 % des Membres font état de maladies animales émergentes ou ré-émergentes associées à l’intensification de la production animale. Concernant les capacités de recherche consacrées à l’impact du changement climatique et environnemental sur les maladies animales, 22 % des Membres répondent qu'il n’existe guère de telles capacités dans leur pays. Pour les 78 % qui font état de capacités de recherche, les plus fréquemment citées concernent la recherche menée par les universités ou par des organismes dépendant de l’Etat. 1 2 UNSIC : United Nations System for Influenza Coordination (Système de coordination des Nations Unies pour la grippe) UNICEF: United Nations Children's Fund (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) -8- Conf. OIE 2009, 1-13 Il est intéressant de constater que 39 % des Membres ne pensent pas que les institutions de formation vétérinaire préparent les professionnels à comprendre l’impact du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes, et ils sont également 39 % à déclarer ne pas savoir si elles les y prépare. Il est clairement nécessaire de combler ce manque de capacités par un enseignement universitaire et post-universitaire capable de conférer les compétences voulues pour faire face aux défis à venir. Pratiquement toutes les réponses (98 %) indiquent que l’OIE devrait aider davantage ses Membres à faire face aux conséquences du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Au moins 30 % des Membres qui ont répondu ont coché toutes les actions proposées en ce sens. Les quatre actions les plus fréquemment désignées sont les suivantes (par ordre décroissant) : concevoir une stratégie globale pour aider les Membres à prévenir / réduire les effets des changements climatiques et environnementaux sur les maladies animales et la production animale ; collaborer avec d’autres organisations internationales directement concernées par les questions liées aux changements climatiques et environnementaux ;. communiquer avec les Membres ; surveiller et analyser les effets du changement climatique sur la santé animale. Dans le questionnaire, il est également demandé aux Membres si les activités régionales ou sous-régionales de l’OIE peuvent avoir un rôle à jouer pour aider à faire face aux conséquences du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Là encore, la plupart des Membres (87 %) répondent qu’il existe des opportunités, 8 % déclarent ne pas savoir, et 3 % estiment qu'il n’existe pas d’opportunités au niveau régional ou sous-régional. De nombreuses activités sont citées par les Membres ; elles recoupent fréquemment les activités énumérées plus haut pour le niveau international. Ainsi, de nombreux Membres proposent que des ateliers aient lieu dans leur région respective afin de mieux se préparer aux impacts du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes et d’améliorer les réseaux de communication pour pouvoir traiter ces questions au niveau régional. Il ressort que le niveau régional et sous-régional est le niveau approprié pour concevoir et mener des activités afin de traiter les questions liées au changement climatique et environnemental, car les impacts, tels qu’ils seront identifiés et vécus par les Membres, différeront d’un bout à l’autre du globe en fonction des influences régionales. La plupart des Membres (83 %) indiquent qu'ils sont favorables à la constitution de groupes de travail ou de groupes d'intérêt pour traiter ces questions. Pratiquement 30 % des Membres manifestent leur volonté de mettre immédiatement en place de tels groupes, et 63 % souhaitent le faire dans un délai d'un an. 8. Conclusions L'OIE continuera de jouer un rôle très important en aidant ses Membres à obtenir les soutiens nécessaires pour renforcer la capacité des Services vétérinaires à faire face aux maladies animales émergentes et ré-émergentes. Ces défis sont mondiaux et requièrent un leadership mondial. Outre son rôle de chef de file, l'OIE a l'opportunité de mettre en place des activités régionales ou sous-régionales pour aider ses Membres à faire face aux répercussions du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Ces impacts sont variables d'une région à l'autre, de sorte qu’une prise en charge des maladies émergentes et ré-émergentes au niveau régional se traduira par des stratégies mieux ciblées et plus robustes. Les réponses au questionnaire montrent que la plupart des Membres soutiennent cette approche. La plupart des Membres souhaitent que l'OIE communique avec eux sur les questions liées au changement climatique et environnemental ainsi qu’aux maladies animales émergentes et ré-émergentes. Il est recommandé que l'OIE étudie des mécanismes de communication efficaces pour ces questions. Les Membres considèrent que l'OIE pourrait surveiller et analyser les effets du changement climatique sur la santé animale. Dans ce contexte, l'OIE pourrait également aider l'Autorité vétérinaire centrale à élaborer des cadres pour la prise de décisions tenant compte des informations les plus récentes sur les relations évolutives qui existent entre les écosystèmes et les maladies animales émergentes et ré-émergentes. Cette approche permet la mise en œuvre de politiques adaptatives. Le questionnaire montre clairement que l'OIE a la possibilité d'attirer l'attention des institutions de formation vétérinaire sur la nécessité de préparer des professionnels capables de comprendre l’impact du changement climatique et environnemental sur les maladies animales émergentes ou ré-émergentes. Il est souhaitable que cette question soit traitée lors la prochaine conférence de l'OIE qui discutera de la qualité -9- Conf. OIE 2009, 1-13 des cursus de formation vétérinaire initiale et post-universitaire1. De plus, l'OIE pourrait mettre en lumière l'importance des concepts de systèmes complexes et l'intérêt du développement de politiques adaptatives. Enfin, l'OIE devrait continuer à collaborer et à se mettre en réseau avec d'autres institutions et organisations qui traitent de questions politiques plus larges liées au changement climatique et environnemental et à la production animale. L'OIE continuera de jouer un rôle clé en soutenant l'amélioration des Services vétérinaires dans ses Pays et Territoires Membres, afin de créer une plate-forme centrale pour la prise en charge des maladies animales émergentes et ré-émergentes. Ce rôle complète l'activité de nombreuses autres structures qui traitent également de questions liées aux maladies animales émergentes et ré-émergentes ; les relations avec ces structures doivent par conséquent être encouragées au niveau mondial et régional. Le concept « un monde, une seule santé » pourrait constituer un véhicule pour l'OIE en vue de contribuer, aux côtés d’autres institutions, à une stratégie globale de réduction des effets du changement climatique et environnemental sur les maladies animales et la production animale. Références [1] Alder M. (ed) (2008).– Changing environment; new perspectives. Vet. Record, 163, 401. [2] Anon. (2008).– Contributing to One World, One Health. A Strategic Framework for Reducing Risks of Infectious Diseases at the Animal-Human-Ecosystems Interface. Produit par : FAO, OIE, OMS, UNSIC, UNICEF et Banque mondiale. (http://www.fao.org/docrep/011/aj137e/aj137e00.htm // Document consulté le 22 janvier 2009). [3] Black P.F., Murray J.G., Nunn M.J. (2008).– Managing animal disease risk in Australia: the impact of climate change. Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 27 (2), 563-580. [4] Das S.B., Joughin I., Behn M.D., Howat I.M., King M.A., Lizarralde D., Bhatia M.P. 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OIE 2009, 1-13 Annexe I Membres de l’OIE ayant répondu au questionnaire sur “les conséquences des changements climatiques et des modifications de l’environnement sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes et sur la production animale” 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. Afrique du Sud Albanie Algérie Angola Argentine Arménie Australie Azerbaïdjan Bangladesh Bélarus Belgique Belize Bénin Bolivie Bosnie-Herzégovine Botswana Brésil Brunei Burkina Faso Burundi Canada Centrafricaine (République ~) Chili Chine (Rép. Pop. de ~) Colombie Congo (Rép. Dém. du ~) Corée (Rép. de ~) Costa Rica Côte d’Ivoire Croatie Cuba Dominicaine (République ~) El Salvador Emirats Arabes Unis 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. Erythrée Espagne Etats-Unis d’Amérique Ethiopie Gabon Gambie Géorgie Ghana Grèce Guinée Guinée Bissau Haïti Honduras Inde Indonésie Iran Islande Israël Jamaïque Japon Jordanie Kenya Kirghizistan Koweït Laos Lesotho Liechtenstein Lituanie Luxembourg Madagascar Malawi Mali Maroc Maurice Moldavie Monténégro ainsi que l’Union européenne, représentant les pays suivants : 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. 114. 115. 116. Allemagne Autriche Bulgarie Chypre Danemark Estonie Finlande France Hongrie Irlande 117. 118. 119. 120. 121. 122. 123. 124. 125. 126. Italie Lettonie Malte Pays-Bas Pologne Royaume-Uni Slovaquie Slovénie Suède Tchèque (République ~) _______________ - 13 - 71. 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. Myanmar Namibie Népal Niger Norvège Nouvelle-Calédonie Nouvelle-Zélande Oman Ouzbékistan Paraguay Pérou Philippines Portugal Qatar Roumanie Rwanda Sénégal Serbie Singapour Soudan Sri Lanka Suisse Swaziland Taipei Chinois Tanzanie Thaïlande Togo Trinité-et-Tobago Tunisie Turkménistan Turquie Uruguay Vanuatu Vietnam Zambie Zimbabwe Conf. OIE 2009, 15-25 IMPACT OF CLIMATE CHANGE AND ENVIRONMENTAL CHANGE ON EMERGING AND RE-EMERGING ANIMAL DISEASES AND ANIMAL PRODUCTION Peter Black, Mike Nunn Australian Government Department of Agriculture, Fisheries and Forestry1 Original: English Summary: Climate change and environmental change are a subset of the larger set of ecosystem changes that are promoting the emergence and re-emergence of animal diseases. The complexity of the interconnectedness between a wide range of factors influencing the emergence and re emergence of animal diseases means that uncertainty will continue to be a feature of the future. Central Veterinary Authorities responsible for disease preparedness and response thus need to develop systems and strategies that are adaptable, resilient and capable of dealing with the unexpected. They will need to focus on anticipating, preventing and responding to emerging and re-emerging animal diseases, irrespective of their cause. The responses to a recent questionnaire distributed to OIE Members revealed that most animal health officials are concerned by the impact of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases. As expected, many Members identified a number of vector-borne diseases associated with climate change. Most Members indicated that the Central Veterinary Authority worked with other departments or agencies to address climate change and environmental change issues. Many OIE Members are not confident that veterinary institutions are effectively preparing professionals who are capable of understanding the impact of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases. The responses to the questionnaire also indicated an almost unanimous support for OIE to do more to assist Members to address the issues of the impacts of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases, including at the regional and sub-regional level. Most Members also indicated that they are keen to form their own ad hoc working or interest groups to address these issues. Key words: climate change – environment – ecosystem – emerging infectious disease – animal disease – complex system – policy – strategy – resilience 1 Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, GPO Box 858, Canberra, ACT 2601, Australia - 15 - Conf. OIE 2009, 15-25 1. Introduction The OIE has a mandate to improve animal health and welfare, and provides technical support to help the OIE Members to control and eradicate animal diseases, including diseases transmissible to humans. The OIE also offers expertise to help the poorest countries to control animal diseases that cause livestock losses, present a risk to public health, and threaten other Members. To date, there has not been an overview of the attitudes and likely response frameworks of OIE Members to the dual challenge of climate change and environmental change1 on animal production and health. A questionnaire was sent by the OIE to its Members to provide the opportunity of better understanding the current attitudes of the OIE Members. This paper outlines global issues associated with the impact of climate change and environmental change on emerging and re-emerging diseases2 of animals and animal production and summarises the responses from the questionnaire. 2. Context for this questionnaire Many reports detail the current state of knowledge of ecosystem change, including both climate change and environmental change. For example, some of the key messages from the Millennium Ecosystem Assessment report [20] of 2005 are that: Humans have made unprecedented changes to ecosystems in recent decades to meet growing demands for food, fresh water, fiber, and energy. These changes have helped to improve the lives of billions, but at the same time they weakened nature’s ability to deliver other key services. The pressures on ecosystems will increase globally in coming decades unless human attitudes and actions change. Since the release of the Millennium Ecosystem Assessment report, the Stern Review on the Economics of Climate Change [27] was delivered in the United Kingdom and the fourth assessment of the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) was released [13]. Since 2005, a number of studies have reported that many of the anticipated consequences of climate change and environmental change seem to be occurring at a faster rate than expected [18]. For example, the rate of melting of the Greenland ice sheet and the retreat of glaciers on a near global scale has been dramatic and surprising [4, 15, 28]. In addition, there has been a recent detection of a surge in methane emissions associated with onset of soil freeze-in of permafrost-dominated tundra regions [19]. How important these new findings are in relation to global climate is still being determined. Similarly, researchers completed a comprehensive analysis of nearly 30,000 species and physical phenomena and concluded that worldwide changes in these systems were attributed to human-induced climate change [24], but the likely flow-on effects of these changes are uncertain. In terms of disease, most reports on climate change focus on human health. In 2006, FAO3 released a report, entitled Livestock’s Long Shadow [26], that highlighted the role of the livestock sector in driving global environmental change, but this report did not focus on animal disease implications of global environmental change. In 2008, the OIE produced a volume of the Scientific and Technical Review on the expected impact of climate change on the epidemiology and control of animal disease [7]. This review is a valuable addition to the nascent literature dealing with climate change and animal disease. A number of the 1 2 3 For the purposes of this technical item, the following definitions were applied: - Climate change: A change of climate attributed directly or indirectly to human activity that alters the composition of the global atmosphere and that is in addition to natural climate variability observed over comparable periods. We considered that some aspects of climate variability, including increasing frequency and intensity of extreme weather events such as droughts and floods, were attributable to climate change. - Environmental change: Refers to changes in major physical and biological systems, either caused naturally or influenced by human activity. This definition includes changes in land use (e.g. deforestation, land clearing, conversion of wetlands, soil degradation), water quality and quantity (e.g. overuse and pollution of water supplies), biodiversity (e.g. loss of species), and air quality (e.g. air pollution) but explicitly excludes climate change. For the purposes of this technical item, the following definitions were applied: - Emerging infectious disease: A new infectious disease resulting from the evolution or change of an existing pathogen or parasite resulting in a change of host range, vector, pathogenicity or strain; or the occurrence of a previously unrecognised disease. - Re-emerging infectious disease: A known infectious disease that shifts or expands its geographical range, expands its host range, or significantly increases in incidence. FAO: Food and Agriculture Organization of the United Nations - 16 - Conf. OIE 2009, 15-25 papers in this issue of the Scientific and Technical Review point out that many of the arguments relating to climate change are incomplete or simplified [6] and that the systems that are being investigated are complex and interconnected —clearly in the realm of ‘complex systems’ where establishing clear ‘cause and effect’ relationships is very difficult. However, it is not necessary to establish clear causal links between either climate change or environmental change and animal disease emergence before designing and implementing robust strategies to deal with disease emergence. 3. Causality In December 2007, a public workshop on microbial threats, organised by the Institute of Medicine of the United States National Academies (IOM), examined the anticipated direct and indirect effects of global climate change and extreme weather events on infectious diseases of humans, animals, and plants [12]. This report highlighted that the ‘web of causation’ includes many factors that are closely interrelated or influenced (either directly or indirectly) by local, regional or global variations in climate. Climate change and environmental change are two of these interrelated factors. It is thus not surprising that although the questionnaire explicitly defined climatic change and environmental change separately, the responses of many Members revealed that this distinction was quite problematic. In particular, the distinction was not very helpful for many Members when identifying emerging and re-emerging animal diseases believed to be directly associated with climate change or environmental change. The questionnaire purposefully avoided issues surrounding causality. From a purely technical and scientific perspective, many scientists and commentators have reported that “direct causal connections have yet to be established between climate change and infectious diseases” [12]. Accurate predictions on the behaviour of an infectious disease cannot be made on the basis of climate projections (or observed environmental changes) alone. However, there has been much discussion and debate about how much evidence is required to establish causal associations with sufficient confidence so that decision-makers can act. A number of authorities have argued that the analysis of complex relationships such as disease emergence and ecological change requires new approaches that complement traditional epidemiological methods [9, 17, 23]. Such approaches include strong inference, causal diagrams, model selection and epidemiologic causal criteria. These approaches have been used to investigate large-scale drivers of disease emergence such as land-use change and climate change. Nonetheless, the question inevitably remains of how much information is required before a decision-maker should act. Decision makers will obviously take into account other issues such a social, economic and political factors in addition to science (and causality arguments). Although much recent discussion has focused on the relationship between climate change and emerging infectious diseases (EIDs), this paper will not debate whether any particular disease emergence or re-emergence is conclusively due specifically to climate change or environmental change. Instead, it assumes that at a broader level, ecosystem change —which includes climate change, environmental change and the associated interrelationships— is strongly associated with many emerging and re-emerging animal diseases. This position is consistent with the growing consensus that although climate change has attracted much more attention, ecosystem change is the overarching issue that needs to be addressed [11]. 4. Complex systems In 2004, King referred to the convergence model of the IOM when classifying the factors affecting disease emergence and re-emergence [25]. The list of factors included microbial adaption and change; host susceptibility; climate and weather; changing ecosystems, demographics and populations; economic development and land use; international trade and travel; technology and industry; reduction in animal and public health services or infrastructure; poverty and social inequity; war and dislocation; lack of political will; and intent to do harm [16]. Again, many of the factors listed are interrelated and all are part of a complex system [29]. The relationships can be simplified —as they have been in the convergence model— or further teased apart, as they have been in many other models [e.g. 6, 9, 29]. Models are designed to help understand the relationships between factors and to improve anticipation of and preparedness for future developments and events. However, an understanding of complex systems means that decision-makers need to be more adept at dealing with complexity and surprises, uncertainties, resilience, vulnerability and adaption. Many scientists and policy makers are adjusting to working with incomplete information and dealing with ‘uncertainty-based’ policy decisions. In this complex system environment, there are often no ‘right decisions’ but simply more suitable decision pathways. More broadly, social attitudes, values and actions influence the context within which decisionmakers develop policy and strategy. Accordingly, many researchers working with emerging and - 17 - Conf. OIE 2009, 15-25 re-emerging animal diseases are now appreciating the key importance of considering social and ecological factors interactively rather than separately. To highlight this view, some scientists refer specifically to the complex system as the socio-ecological system or the ecosocial approach to health [22]. This is adaptive management in which ‘policies become hypotheses’ and management actions are used to test the hypotheses and readjust strategy as more information becomes available [10]. Central Veterinary Authorities will need to become more familiar with this approach when dealing with emerging or re-emerging animal diseases. In order to keep these issues tractable, the simplified model in Figure 1 (see p 20) will be used as a basis of discussion for the rest of this paper. The relative width of the arrows in this figure reflects the level of influence that policy makers focused on emerging or re-emerging animal diseases are likely to exert within the overall system. 5. Main relationships 5.1. Relationship between climate change or environmental change and emerging or re-emerging animal diseases The major relationship that the questionnaire addressed was the association between climate change or environmental change and the emergence and re-emergence of animal diseases shown by the arrow labelled 1 in Figure 1. Most Members identified at least one emerging or re-emerging animal disease that was believed to be associated with climate change or environmental change. The most frequently mentioned diseases associated with climate change and environmental change are listed in Table 1. Table 1.– Diseases that were believed to be associated with climate change or environmental change Diseases mentioned more than twice as being believed to be associated with: Vector-borne Bluetongue Rift Valley fever West Nile fever African horse sickness Lumpy skin disease Leishmaniosis Epizootic haemorrhagic disease Tick-borne diseases Parasitic diseases (excluding tick-borne) Pasteurellosis Avian influenza Anthrax Blackleg Rabies Tuberculosis Climate change Environmental change The climate change responses are broadly consistent with other work that has highlighted the increase in the incidence of vector-borne diseases in association with climate change. This increase is due to both the markedly altered vector population size and dynamics, and the increases in pathogen replication rates that are influenced directly by ambient temperatures during infection of the poikilothermic arthropod vector [12]. 5.2. Relationship between ecosystem change and animal production The FAO report entitled Livestock’s Long Shadow concluded that the livestock sector is one of the most significant contributors to the most serious environmental problems at all scales, ranging from local to global [26], corresponding to arrow 2 in Figure 1. Indeed, this report argued that livestock production should be a major policy focus when dealing with problems of climate change, land degradation, water shortage, water pollution and loss of biodiversity. - 18 - Conf. OIE 2009, 15-25 The relationship marked by arrow 3 in Figure 1 refers to the changes that societies choose to make in their animal production systems in response to the anticipated and observed changes in climate and the environment. There is obviously a very wide range of possible responses that can be implemented at the level of industry, country, and region. However, the general trend towards intensification and industrialisation is expected to continue as societies seek to improve efficiency and reduce the land area required for livestock production. With reference to aquatic animal production, the same arguments about efficiency and reducing the area available for animal production will apply. Each OIE Member will experience these trends to some degree, depending on its capacity to adapt to the challenges that lie ahead. 5.3. Relationship between animal production and emerging and re-emerging animal diseases The relationship between animal production and emerging and re-emerging animal diseases was referred to in the questionnaire in the context of intensification of animal production as outlined in Section 5.2. above. Animal production systems have been responsible for many emerging and re-emerging diseases globally for hundreds of years. More recently, many integrated management programmes for animal diseases have been developed in response to the changing disease profiles associated with evolving animal production systems. For example, treatment regimes were developed to decrease the incidence of mastitis, which was closely correlated with a range of animal management factors focused on increasing milk production. Similar examples in intensive animal production systems include the prevention and treatment of bovine respiratory disease in feedlots, salmonellosis in poultry production systems, porcine reproductive and respiratory syndrome in pig production systems, internal parasites in more intensively raised sheep and goat populations, and white spot syndrome in prawns. These were all emerging diseases at one time, but in most cases these diseases are now established within the relevant production systems. In developing countries, the diseases of interest may differ, but the principle still applies. In general, intensifying production systems will increase the opportunity for emerging and re-emerging animal diseases [21] and management systems need to be developed to minimise their direct and indirect effects on production and profitability. This means that in response to actual or anticipated emerging and re-emerging animal diseases, animal production systems will be adjusted or redeveloped (this is the relationship labelled 5 in Figure 1). The evolution of relationships 4 and 5 is in fact a continuous interplay in which changes in one element of the complex system lead to changes in other parts of the system. 5.4. Relationship between emerging and re-emerging animal diseases and ecosystem change The policy decisions about emerging and re-emerging animal diseases that societies implement can indirectly influence ecosystem changes. For example, in countries attempting to eradicate a reemerging disease such as bovine tuberculosis, control strategies could conceivably lead to changes in the density and distribution of other host species such as badgers, possums or buffaloes. These changes will have other flow-on effects within the ecosystem. This relationship is generally quite diffuse compared to the other relationships described and has therefore been marked as a dotted arrow in Figure 1. - 19 - Conf. OIE 2009, 15-25 Figure 1.– Main relationships between emerging and re-emerging animal diseases, climate change, environmental change and animal production Animal production 2 3 Ecosystem change Climate change Decision/Policy makers 4 5 Environmental change 1 6 Range of factors promoting emerging or re-emerging animal disease 6. Emerging or re-emerging animal disease Policy responses The interactions between the variables described in Figure 1 take place across a vast array of scales of time and space. The impacts can thus be very variable. For example, there is recognition that the impacts of climate change will not be evenly distributed across the globe [27]. In addition, the relationships are in a constant state of flux within a system that continues to evolve, making it difficult to forecast accurately the rate, distribution and scale of emergence and re-emergence of many animal diseases. However, the emergence of some specific animal diseases such as arboviral diseases can be forecast with some confidence across a range of scales (i.e. country level, regionally and globally) [8, 12]. By contrast, when and where the next disease, such as, for example, severe acute respiratory syndrome (SARS) or Nipah virus disease, will emerge cannot be forecast with any precision. At the global scale, scientists investigating trends in emerging infectious diseases have confirmed that emergence is driven largely by socio-economic, environmental and ecological factors, and that zoonotic emerging infectious diseases represent an ”increasing and significant threat to global health” [14]. In addition, in recent years more than 70% of zoonotic emerging infectious diseases have originated from wildlife sources. Most worrying, is that the global allocation of surveillance resources is not based on risk, but strongly reflects the greater resources and capacity that exist in developed countries. This is also true of emerging or re-emerging animal diseases. Indeed, the veterinary profession has been asked whether the necessary surveillance systems are in place to deal with changing animal disease patterns [1]. The key policy response of Central Veterinary Authorities must be to improve surveillance and emergency response capacities to deal with this increasing rate of disease emergence and re-emergence irrespective of their cause. The OIE has played a critical role in addressing this issue by developing the PVS (Performance - 20 - Conf. OIE 2009, 15-25 of Veterinary Services) tool and encouraging its application across a wide range of Members [30]. This tool, using OIE international standards of quality and evaluation “promotes a culture of raising awareness and continual improvement”. It assists the Central Veterinary Authorities of Members to argue for improved access to financial and human resource support to improve veterinary services. This work contributes directly to the ‘global public good’ nature of the prevention and control of animal disease. The PVS tool specifically addresses surveillance and emergency animal disease preparedness capacity issues and has potential to be used to help address the current imbalance in surveillance capacity and disease risk at both the country and regional levels. Once a more solid veterinary services platform is established, it will be possible to embed more formal risk management approaches that will lead to the development of more robust strategies that can deal with unexpected emerging or re-emerging animal diseases. More generally, there is need to improve understanding of complex systems and the increasing importance of longer-term thinking and planning by both developed and developing Members. This need for longerterm thinking and planning should mean that foresight or futures approaches will be more fully embraced by animal health policy makers [3]. Such approaches will help Central Veterinary Authorities build more resilience into the frameworks and systems designed to anticipate, prevent and control emerging or re-emerging animal diseases. As part of this increased understanding of the larger system and the timeframes involved, policy makers will need to continue to network with the other international organisations such as the Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO) and the World Health Organization (WHO), the Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), as well as with nongovernment organisations such as the Wildlife Conservation Society (WCS) and the Consortium for Conservation Medicine. No single organisation can address the issues of climate change and environmental change and the impacts on emerging or re-emerging animal diseases and animal production. Partnerships and collaboration will be absolutely essential to build a more coherent view of the future landscape and to devise a range of strategic options about what might need to be done and how to do it. Fortunately, these partnerships and collaborations are already being developed at the global level within the evolving ‘one world, one health’ framework that has support from institutions such as OIE, FAO, WHO, the UNSIC1, UNICEF2 and the World Bank. There are also a host of institutions involved at the regional level and these will all play a critical role in the development and delivery of the ‘one health’ approach [2]. Some of the challenges of working across disciplines and sectors have been recognised in this framework. For the OIE Members, it is worth noting that there are high transaction costs for collaboration and that cultural and perception issues need to be specifically addressed. In addition, there are barriers within institutions and bureaucracies that can be quite difficult to overcome. However, policy responses must recognise that the decisions that are made will directly affect the system that promotes or hinders the rate of emergence and spread of emerging and re-emerging animal diseases. The critical importance of real cooperation and collaboration at a range of levels should not be ignored. Central Veterinary Authorities will naturally focus on the areas within their direct control such as surveillance and emergency response. This work could include more anticipatory activities so that surveillance and emergency response plans can be better targeted to cover some likely emerging and re-emerging animal disease threats while still being adaptable enough to deal with unexpected emerging and re-emerging animal diseases. 7. Questionnaire main findings The questionnaire was sent to all 172 OIE Member Countries and Territories. Responses were received from 107, including 1 response from the European Union (EU) representing 27 countries. However, 7 of the 27 EU Members did respond individually and the following descriptive analysis includes each of these 7 responses separately and has counted each of the other 20 EU Member responses separately (basically replicating the EU response 20 times). This was done so that each Member was treated equally. Thus 126 responses were recorded from 172 Members, a response rate of 73%. The list of responding Members is attached as Appendix I. The level of concern of Central Veterinary Authorities in most Members about the likely impact on emerging and re-emerging animal diseases was either extreme or major for both climate change (71%) and environmental change (72%). 1 2 UNSIC: United Nations System for Influenza Coordination UNICEF: United Nations Children's Fund - 21 - Conf. OIE 2009, 15-25 58% of Members identified at least one emerging or re-emerging animal disease that was believed to be directly associated with climate change and 30% identified at least one emerging or re-emerging animal disease believed to be directly associated with environmental change. More Members (24%) were unsure about whether an emerging or re-emerging animal disease was directly associated with environmental change compared to climate change (6%). The most frequently mentioned diseases are summarised in Table 1. Only a few OIE Members specifically mentioned diseases of aquatic animals. Vibrio tubiashi and V. parahaemolyticus in Pacific oysters and Icthyophynos hoferi in Pacific salmon and other fish species were mentioned in relation to climate change. Salmon infectious anaemia and crayfish plague were mentioned in relation to environmental change. The dominance of responses mentioning vector-borne diseases associated with climate change is consistent with the predicted impacts of climate change on emerging diseases of both animals and humans [8, 12] as previously discussed. Most OIE Members indicated that the Central Veterinary Authority worked with other departments or agencies to address climate change (68%) and environmental change (71%) issues. In addition, 49% of Members had considered emerging and re-emerging animal disease issues related to more intensive animal production processes. With respect to research capacity to address the impact of climate change and environmental change on animal diseases, 22% of Members indicated that they had no real research capacity. Of the 78% of Members with research capacity, university and government department research were the two most common research capacity elements reported. Interestingly, 39% of Members did not believe —and a further 39% were not sure— that veterinary institutions are effectively preparing professionals who are capable of understanding the impact of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases. There is clearly a need to address this lack of capacity in terms of training graduates and post-graduates with appropriate skills to deal with future challenges. Virtually all (98%) responses indicated that the OIE should do more to assist Members to address the issues of the impacts of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases and all activities were supported by at least 30% of responding Members. The four most frequently nominated activities, in descending order, were: designing a global strategy to assist Members to prevent/reduce effects of climate change and environmental change on animal disease and production; working with other international organisations that are directly involved in climate change and environmental change issues; communicating with Members; and monitoring and reviewing the effects of climate change on animal health. The questionnaire also asked Members whether there was an opportunity for regional or sub-regional OIE activities to assist in addressing these impacts of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases. Again, most Members (87%) indicated that there were opportunities; 11% was either unsure (8%) or did not believe (3%) that opportunities existed at the regional or sub-regional level. Many activities were listed by Members and quite commonly these were the same as the OIE activities at a higher level listed in the questionnaire. For example, many Members proposed holding workshops in the region to better prepare for the impacts of climatic and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases and to improve communication networks to address these issues at the regional level. Actually, designing and delivering activities at the regional and sub-regional level is an appropriate response at the right scale when dealing with issues relating to climate change and environmental change. The impacts will be detected and experienced by Members and these will differ across the globe depending on regional influences. Most Members (83%) indicated that they are keen to form ad hoc working or interest groups to address these issues. Indeed, almost 30% indicated a willingness to establish such groups immediately and another 63% would like to do so within one year. 8. Conclusions The OIE will continue to play a critical role in assisting Members to obtain support to improve the ability of veterinary services to deal with emerging and re-emerging animal diseases. These challenges are global and require global leadership. In addition to this leadership role, the OIE has the opportunity to establish regional or sub-regional activities to assist in addressing these impacts of climate change and environmental - 22 - Conf. OIE 2009, 15-25 change on emerging and re-emerging animal diseases. The impacts will vary from region to region, so that addressing emerging and re-emerging animal diseases at the regional level will result in more targeted and robust strategies. The responses to the questionnaire show that most Members support this approach. Most Members expect that the OIE will communicate with them about issues related to climate change, environmental change and emerging and re-emerging animal diseases. It is recommended that the OIE investigate mechanisms for effective communication about these issues. Members indicated that the OIE could monitor and review the effects of climate change on animal health. In this context, the OIE could also assist Central Veterinary Authorities to develop decision-making frameworks that take into account new information about the evolving relationship between the ecosystem and emerging and re-emerging animal diseases. This approach allows the implementation of adaptive policy responses. It is clear from the questionnaire that there is an opportunity for OIE to alert veterinary institutions to the need to prepare professionals who are capable of understanding the impact of climate change and environmental change on emerging and re-emerging animal diseases. This issue could be included in the forthcoming OIE conference that will discuss the quality of initial and continuing veterinary education curricula1. In addition, the OIE could highlight the importance of complex system concepts and developing adaptive policy responses. Finally, the OIE should continue to collaborate and network with other institutions and agencies that are addressing the broader policy issues linked to climate change, environmental change and animal production. The OIE will continue to be the key player supporting the improvement of veterinary services in Member Countries and Territories as a major platform for dealing with emerging and re-emerging animal diseases. This role complements activities in many other agencies that also address issues related to emerging and re-emerging animal diseases and relationships with such agencies at the global and regional level need to be fostered. The evolving ‘one world, one health’ approach could be the vehicle for OIE to contribute —along with a range of other institutions— to a global strategy to reduce the effects of climatic and environmental changes on animal diseases and production. References [1] Alder M. (ed) (2008).– Changing environment; new perspectives. Vet. Record, 163, 401. [2] Anon. (2008).– Contributing to One World, One Health. A Strategic Framework for Reducing Risks of Infectious Diseases at the Animal-Human-Ecosystems Interface. Produced by FAO, OIE, WHO, UN System Influenza Coordination, UNICEF and the World Bank. (http://www.fao.org/docrep/011/aj137e/aj137e00.htm // Accessed on 22 January 2009). [3] Black P.F., Murray J.G., Nunn M.J. (2008).– Managing animal disease risk in Australia: the impact of climate change. Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 27 (2), 563-580. [4] Das S.B., Joughin I., Behn M.D., Howat I.M., King M.A., Lizarralde D., Bhatia M.P. 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Albania Algeria Angola Argentina Armenia Australia Azerbaijan Bangladesh Belarus Belgium Belize Benin Bolivia Bosnia and Herzegovina Botswana Brazil Brunei Burkina Faso Burundi Canada Central African Republic Chile People’s Republic of China Colombia Democratic Republic of the Congo Costa Rica Côte d’Ivoire Croatia Cuba Dominican Republic El Salvador Eritrea Ethiopia Gabon 35. 36. 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. Gambia Georgia Ghana Greece Guinea Guinea Bissau Haiti Honduras Iceland India Indonesia Iran Israel Jamaica Japan Jordan Kenya Republic of Korea Kuwait Kyrgyzstan Laos Lesotho Liechtenstein Lithuania Luxembourg Madagascar Malawi Mali Mauritius Moldavia Montenegro Morocco Myanmar Namibia Nepal New Caledonia New Zealand 72. 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. Niger Norway Oman Paraguay Peru Philippines Portugal Qatar Romania Rwanda Senegal Serbia Singapore South Africa Spain Sri Lanka Sudan Swaziland Switzerland Chinese Taipei Tanzania Thailand Togo Trinidad and Tobago Tunisia Turkey Turkmenistan United Arab Emirates United States of America Uruguay Uzbekistan Vanuatu Vietnam Zambia Zimbabwe 121. 122. 123. 124. 125. 126. Netherlands Poland Slovakia Slovenia Sweden United Kingdom and the European Union, representing the following countries: 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. Austria Bulgaria Cyprus Czech Republic Denmark Estonia Finland 114. 115. 116. 117. 118. 119. 120. France Germany Hungary Ireland Italy Latvia Malta _______________ - 25 - Conf. OIE 2009, 27-39 REPERCUSIONES DE LOS CAMBIOS CLIMÁTICOS Y MEDIOAMBIENTALES EN LAS ENFERMEDADES ANIMALES EMERGENTES Y REEMERGENTES Y EN LA PRODUCCIÓN ANIMAL Peter Black, Mike Nunn Departamento de Agricultura, Pesca y Bosques del Gobierno de Australia1 Original: Inglés Resumen: El cambio climático y el cambio medioambiental son un subconjunto dentro del gran conjunto de cambios del ecosistema que están favoreciendo la emergencia y reemergencia de enfermedades animales. A causa de la complejidad de las interconexiones que vinculan una amplia gama de factores que influyen sobre la emergencia y reemergencia de enfermedades animales seguiremos sin saber qué va a pasar en el futuro. Las autoridades veterinarias centrales que se encargan de la previsión sanitaria necesitan, por consiguiente, desarrollar sistemas y estrategias que sean adaptables y que puedan enfrentarse a los imprevistos. Deberán concentrarse sobre la anticipación, la prevención y la reacción ante la emergencia y reemergencia de enfermedades animales, sea cual sea su causa. De las respuestas que se dieron al cuestionario que se envió recientemente a los Miembros de la OIE se desprende que la mayoría de los encargados de la sanidad animal están preocupados por el impacto del cambio climático y medioambiental sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Como era de esperar, muchos países indicaron que las autoridades veterinarias centrales colaboran con otros organismos para tratar las cuestiones relativas al cambio climático y medioambiental. Muchos Miembros de la OIE dudan de que los centros de enseñanza veterinaria estén formando eficazmente a profesionales que sean capaces de entender el impacto del cambio climático y medioambiental. Las respuestas al cuestionario reflejan asimismo un apoyo casi unánime a la OIE para que haga más a fin de ayudar a los Miembros de la OIE a tratar las cuestiones relativas a los impactos del cambio climático y medioambiental sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes, también a nivel regional y subregional. La mayoría afirma estar dispuesto a formar sus propios grupos de trabajo o de interés general para ocuparse de estos temas. Palabras clave: cambio climático – medioambiente – ecosistema – enfermedad infecciosa emergente – enfermedad animal – sistema complejo – política – estrategia – inercia 1 Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, GPO Box 858, Canberra, ACT 2601, Australia - 27 - Conf. OIE 2009, 27-39 1. Introducción La OIE tiene la responsabilidad de mejorar la salud y el bienestar de los animales en el mundo. Para ello, proporciona asistencia técnica a los Miembros que solicitan ayuda para controlar o erradicar enfermedades animales, incluidas enfermedades transmisibles a los seres humanos. Además, la OIE pone su pericia a la disposición de los países más pobres para ayudarles a controlar enfermedades animales que ocasionan pérdidas de ganado, representan un riesgo para la salud pública o constituyen una amenaza para otros Miembros. Hasta la fecha, no se han estudiado las políticas ni las posibilidades de reacción de los Miembros de la OIE ante los problemas que plantean los cambios climáticos y medioambientales1 para la sanidad y la producción animales. Se envió un cuestionario a los Miembros para que la OIE conozca mejor la situación actual en los países. Este documento presenta cuestiones globales relacionadas con el impacto de los cambios climáticos y medioambientales sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes2 y sobre la producción pecuaria., Asimismo, resume las respuestas recibidas. 2. El cuestionario dentro de un contexto Numerosos informes dan cuenta del conocimiento que hoy se tiene de la transformación de los ecosistemas, así como del cambio tanto climático como medioambiental. Por ejemplo, el informe de la Evaluación de los Ecosistemas del Milenio (EM) [20], publicado en 2005, advierte fundamentalmente que: En las últimas décadas, los seres humanos han introducido cambios sin precedentes en los ecosistemas con el fin de satisfacer las crecientes demandas de alimento, agua, fibra y energía. Estos cambios han ayudado a mejorar la vida de miles de millones de personas, pero al mismo tiempo han debilitado la capacidad de la naturaleza para brindar otros servicios clave, tales como la purificación del aire y del agua, la protección contra los desastres y la provisión de medicinas. Las presiones globales sobre los ecosistemas van a aumentar en las próximas décadas, salvo que cambien las actitudes y acciones humanas. Tras publicarse el informe de la EM, se publicaron el Informe Stern sobre la Economía del Cambio Climático [27], en el Reino Unido, y el cuarto informe de evaluación del Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático (IPCC por sus siglas en inglés) [13]. Desde 2005, numerosos estudios afirman que las consecuencias previstas del cambio climático y medioambiental se están manifestando antes de lo que se esperaba [18]. Por ejemplo, la capa de hielo de Groenlandia y los glaciares de casi todo el mundo se funden a un ritmo sorprendente y aterrador [4, 15, 28]. Por añadidura, recientemente se ha detectado un aumento de las emisiones de metano cuando se recongela el permafrost de la tundra [19]. Todavía no se sabe si todo esto afecta de alguna manera al clima mundial. Por otra parte, los investigadores han analizado casi 30.000 especies y fenómenos físicos y han llegado a la conclusión de que los cambios de los sistemas se deben al cambio climático provocado por el hombre [24], pero no están claros los efectos que dichos cambios tendrán. 1 2 Las definiciones que se aplican en relación con este tema técnico son las siguientes: - Cambio climático: Un cambio de clima atribuido directa o indirectamente a la actividad humana que altera la composición de la atmósfera terrestre y se suma a la variabilidad natural del clima observada a lo largo de períodos de tiempo comparables. Consideramos que algunos aspectos de la variabilidad del clima, como la frecuencia y la intensidad crecientes de episodios meteorológicos extremos (sequías e inundaciones), son imputables al cambio climático. - Cambio medioambiental: Se trata de los cambios observados en importantes sistemas físicos y biológicos, debidos a fenómenos naturales o a actividades humanas. La expresión incluye aspectos como el cambio en el uso de la tierra y la degradación de terrenos (deforestación, desmonte, conversión de humedales, degradación del suelo, etc.), cambios de calidad y cantidad de agua (por ejemplo: sobreexplotación y contaminación de las fuentes de abastecimiento), contaminación del aire y cambios de la biodiversidad (por ejemplo: desaparición de especies). El cambio climático queda excluido explícitamente de esta definición. Las definiciones que se aplican en relación con este tema técnico son las siguientes: - Enfermedad infecciosa emergente: Una enfermedad infecciosa debida a la evolución o la modificación de un agente patógeno o un parásito existente del cual la gama de huéspedes, el insecto vector, la patogenicidad o la cepa cambian; o la presencia de una enfermedad no reconocida anteriormente. - Enfermedad infecciosa reemergente: Una enfermedad infecciosa conocida cuya distribución geográfica cambia o se extiende, cuya gama de huéspedes se amplía o cuya incidencia aumenta considerablemente. - 28 - Conf. OIE 2009, 27-39 En cuanto a los aspectos sanitarios, la mayoría de los informes sobre el cambio climático se centran en la salud humana. En 2006, la FAO publicó un informe titulado La larga sombra del ganado [26] que subrayaba el papel del sector ganadero como motor del cambio global del medio ambiente, pero que no trataba las implicaciones de éste para la sanidad animal. En 2008, la OIE dedicó un número de la Revista Científica y Técnica al impacto del cambio climático sobre la epidemiología y el control de las enfermedades animales [7] que constituye una contribución valiosa a la incipiente literatura sobre estos temas. Varios artículos de este número indicaban que muchos de los argumentos en torno al cambio climático son incompletos o simplificadores [6] y que los sistemas que se están investigando son complejos y están interrelacionados, o sea, que son “sistemas complejos”, para los que es difícil establecer claramente las causas y las consecuencias. No obstante, no es necesario revelar vínculos causales claros entre los cambios climáticos y medioambientales y la emergencia de enfermedades animales antes de ponerse a diseñar y aplicar estrategias sólidas que combatan dichas enfermedades. 3. Causalidad En diciembre de 2007, con ocasión de un taller público organizado por el Instituto de Medicina de EE UU (IOM1) sobre las amenazas microbianas se estudiaron las previsiones de efectos directos e indirectos del cambio climático y de los fenómenos meteorológicos extremos sobre las enfermedades infecciosas de los animales, el hombre y las plantas [12]. El informe destacaba que el “entramado causal” comprende muchos factores que están estrechamente relacionados entre sí o sobre los que influyen (directa o indirectamente) las variaciones climáticas a escala local, regional o mundial. Los cambios climáticos y medioambientales son dos de estos factores interrelacionados. Por eso no sorprende que, aunque el cuestionario definiese explícitamente ambos fenómenos por separado, las respuestas de muchos Miembros dan a entender que esta distinción es bastante problemática. En particular, no fue muy útil para muchos Miembros que intentaron responder a la pregunta sobre qué enfermedades pueden estar asociadas directamente con el cambio climático o con cambios en el medioambiente. En el cuestionario se evitaron deliberadamente todas las cuestiones relativas a la causalidad. Desde una perspectiva puramente técnica y científica, muchos científicos y comentaristas han afirmado que “todavía no se han establecido nexos causales directos entre el cambio climático y las enfermedades infecciosas” [12]. No se puede predecir con exactitud el comportamiento de una enfermedad infecciosa basándose únicamente en las proyecciones climáticas (o en los cambios medioambientales observados). No obstante, ha corrido mucha tinta sobre hasta qué punto se tiene que demostrar la existencia de una relación de causaefecto para que los decisores actúen. Muchas autoridades arguyen que analizar relaciones complejas, como la emergencia de una enfermedad y el cambio ecológico, requiere enfoques nuevos que completen los métodos tradicionales [9,17, 23]. Estos enfoques nuevos sería la inferencia fuerte, los diagramas causales, la selección por modelos y los criterios epidemiológicos causales. Son métodos que se han utilizado para investigar las grandes fuerzas motrices de la emergencia de enfermedades, como la transformación del uso de las tierras y el cambio climático. No obstante, se sigue sin contestar a la pregunta de cuánta información se necesita para tomar una decisión. Los responsables de tomar decisiones tomarán obviamente en cuenta otras cuestiones, como son los factores socioeconómicos y políticos, que se añadieron a los aspectos científicos (y a los argumentos causales). Mucho se ha discutido recientemente sobre las relaciones entre el cambio climático y la emergencia de enfermedades infecciosas, pero el presente documento no pretende afirmar si una emergencia o reemergencia de una enfermedad específica se deba al cambio climático o del medio ambiente. Al contrario, partimos del principio de que desde un nivel superior la transformación del ecosistema – que incluye al cambio climático, el cambio medioambiental y las interrelaciones asociadas – se asocia estrechamente con muchas enfermedades animales emergentes y reemergentes. Esta es una opinión que se sustenta en el consenso creciente según el cual el cambio climático ha atraído mucha atención, pero es el cambio del ecosistema el problema acuciante que debe ser tratado [11]. 1 IOM: Institute of Medicine of the United States National Academies - 29 - Conf. OIE 2009, 27-39 4. Sistemas complejos En 2004, King tomaba como referencia el modelo de convergencia del Instituto de Medicina para clasificar los factores que influyen sobre la emergencia y reemergencia de enfermedades [25]. Se trata de los siguientes: cambio y adaptación de los microbios, susceptibilidad del hospedador, clima; cambio de los ecosistemas, demografía y poblaciones; desarrollo económico y explotación de las tierras; comercio y viajes internacionales; tecnología e industria; reducción de los servicios o infraestructuras de sanidad animal y salud pública; pobreza y desigualdades sociales; guerras y desplazamientos; falta de voluntad política, y, por último, intención dolosa [16]. Como decíamos, muchos de los factores que figuran en la lista están relacionados entre sí y todos forman parte de un sistema complejo [29]. Las relaciones pueden ser simplificadas – como se ha hecho con el modelo de convergencia – o pueden ser desagregadas todavía más, como se ha hecho en muchos otros modelos [por ejemplo, 6, 9, 29]. El propósito de los modelos es ayudar a entender las relaciones entre los factores y mejorar la capacidad de anticipación y de previsión para el futuro. Sin embargo, para entender los sistemas complejos, los responsables políticos tienen que acostumbrarse a manejar la complejidad y las sorpresas, la incertidumbre, la inercia, la vulnerabilidad y la capacidad de adaptación. Muchos científicos y políticos se están haciendo a la idea de que tienen que trabajar con informaciones incompletas y tomando decisiones que se basan en la incertidumbre. Con un sistema complejo, no se toman decisiones perfectas, sino que se opta por un procedimiento adaptado para tomarlas. En general, las actitudes, los valores y las acciones de una sociedad forman parte del contexto dentro del que se desarrollan políticas y estrategias. Por lo tanto, muchos de los investigadores que trabajan sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes aprecian ahora la importancia de considerar que los factores sociales y ecológicos interactúan entre ellos, en lugar de cada uno por su lado. Para poner esto de relieve, algunos científicos se refieren al sistema como complejo, llamándolo sistema socio-ecológico o enfoque ecosocial de la salud [22]. Con esta gestión adaptativa, las “políticas se convierten en hipótesis” y las actuaciones de gestión se utilizan para poner a prueba hipótesis y ajustar la estrategia a medida que se dispone de más informaciones [10]. Las Autoridades Veterinarias centrales tendrán que familiarizarse con este enfoque cuando se ocupen de las enfermedades animales emergentes o reemergentes. Para poder tratar estas cuestiones, utilizaremos el modelo simplificado de la Figura 1 (véase pág. 32) como base de la discusión durante el resto del documento. El grosor relativo de las flechas refleja el nivel de influencia que pueden tener sobre el sistema en general los encargados de las enfermedades animales emergentes o reemergentes. 5. Principales relaciones 5.1. Relación entre el cambio climático o medioambiental y las enfermedades animales emergentes o reemergentes La relación más importante que trataba el cuestionario era la asociación entre el cambio climático o medioambiental y la emergencia o reemergencia de enfermedades animales, que muestra la flecha nº 1 en la Figura 1. La mayoría de los países contestaron que por lo menos una de dichas enfermedades iba asociada con los cambios climáticos o medioambientales. Las enfermedades que se mencionaron más a menudo son las que figuran en la Tabla 1. Las respuestas que mencionan el cambio climático coinciden con otro trabajo que ha resaltado la intensificación de la incidencia de las enfermedades transmitidas por vector en asociación con el cambio climático. Este aumento se debe a la marcada modificación del tamaño y la dinámica de la población de vectores, así como al aumento de la tasa de replicación de patógenos, ambas influenciadas directamente por las temperaturas ambientales durante la infección por el vector artrópodo poiquilotérmico [12]. - 30 - Conf. OIE 2009, 27-39 Tabla 1.– Lista de enfermedades que se cree que están asociadas con el cambio climático o medioambiental Enfermedades mencionadas más de dos veces que se considera que están asociadas con: transmitidas por vector lengua azul fiebre del valle del Rift virus del Nilo occidental peste equina africana dermatosis nodular contagiosa leishmaniasis enfermedad epizoótica hemorrágica enfermedades transmitidas por garrapatas enfermedades transmitidas por parásitos (garrapatas excluidas) pasterelosis influenza aviar carbunco bacteridiano pierna negra rabia tuberculosis el cambio climático el cambio medioambiental 5.2. Relaciones entre el cambio del ecosistema y la producción pecuaria El informe de la FAO La larga sombra del ganado concluía que el sector ganadero es uno de los que más contribuyen a los más graves problemas medioambientales, en todas las escalas, desde la local hasta la mundial [26], y esto es lo que refleja la flecha nº 2 en la Figura 1. El informe afirmaba incluso que la producción ganadera debería ser uno de los ejes de la resolución de problemas causados por el cambio climático, la degradación de los suelos, la escasez y la contaminación de las aguas y la pérdida de biodiversidad. La relación que ilustra la flecha nº 3 de la Figura 1 se refiere a las transformaciones que las sociedades deciden efectuar en sus sistemas de producción pecuaria para responder a los cambios previstos y observados en el clima y el medio ambiente. Obviamente, es muy amplia la gama de respuestas que se pueden adoptar a nivel sectorial, nacional y regional. No obstante, la tendencia general hacia la intensificación y la industrialización seguramente se prolongará, puesto que las sociedades intentan mejorar la eficiencia y reducir la superficie que necesita la producción ganadera. En cuanto a la producción de animales acuáticos, se le pueden aplicar los mismos argumentos de eficiencia y reducción de superficies. Cada país experimentará estas tendencias de un modo u otro, según su capacidad de adaptarse a los retos que se avecinan. 5.3. Relaciones entre la producción pecuaria y las enfermedades animales emergentes y reemergentes El cuestionario se refiere a la relación entre la producción pecuaria y las enfermedades animales emergentes y reemergentes al preguntar sobre la intensificación de la producción, como se explica en el apartado 5.2 arriba. Los sistemas agropecuarios han sido responsables de la emergencia y la reemergencia de enfermedades a escala mundial, desde hace cientos de años. Más recientemente, se han desarrollado muchos programas de gestión integrada de las enfermedades animales para responder al cambio de perfil de las enfermedades provocado por la evolución de los sistemas pecuarios. Por ejemplo, se han desarrollado tratamientos para reducir la incidencia de la mastitis, que estaba correlacionada con una serie de factores de gestión ganadera que se centraban en la intensificación de la producción lechera. Otros ejemplos de este tipo son la prevención y tratamiento de enfermedades respiratorias bovinas en los establos, la salmonelosis en las granjas avícolas, el síndrome disgenésico y respiratorio porcino en las granjas porcinas, los parásitos internos en las poblaciones ovinas y caprinas en cría intensiva, y el síndrome de las manchas blancas en los camarones. Todas ellas fueron enfermedades emergentes en su momento, pero en casi todos los casos, se han arraigado en sus respectivos sistemas de producción. En los países en desarrollo, las enfermedades en cuestión pueden ser distintas, pero siguen el mismo principio. - 31 - Conf. OIE 2009, 27-39 En general, los sistemas de producción intensiva aumentan las oportunidades de emergencia y reemergencia de las enfermedades animales [21] y se deben desarrollar sistemas de gestión para reducir al mínimo sus efectos directos e indirectos sobre la producción y la rentabilidad. Lo que significa que, para contrarrestar las enfermedades actuales o previstas, los sistemas de producción pecuaria se ajustarán o reformarán (ésta es la relación nº 5 en la Figura 1). La evolución de las relaciones 4 y 5 es, de hecho, una interacción ininterrumpida, es decir, que la transformación de uno de los elementos del sistema complejo acarrea transformaciones en otras partes del mismo. Figura 1.– Principales relaciones entre la emergencia y reemergencia de enfermedades animales, el cambio climático, el cambio medioambiental y la producción pecuaria Producción pecuaria 2 3 Cambio del ecosistema Cambios en el clima Cambios en el medio ambiente Responsables de las decisiones políticas 4 5 1 Emergencia o reemergencia de enfermedades animales 6 Factores que favorecen la emergencia o reemergencia de enfermedades animales 5.4. Relaciones entre la emergencia y reemergencia de las enfermedades animales y la transformación del ecosistema Las decisiones políticas que toman las sociedades en lo relativo a la emergencia y reemergencia de las enfermedades animales pueden influir indirectamente sobre los cambios del ecosistema. Por ejemplo, los países que intentan erradicar una enfermedad reemergente como la tuberculosis bovina, podrían recurrir a estrategias de control que harían cambiar la densidad y distribución de otras especies hospedadoras, como el tejón, la zarigüeya o el búfalo. Estos cambios inducirán otros efectos dentro del ecosistema. Es una relación en general difusa, si se compara con las otras relaciones descritas, y por eso se ilustra con una línea de puntos en la Figura 1. - 32 - Conf. OIE 2009, 27-39 6. Orientaciones políticas Las variables ilustradas en la Figura 1 interactúan en distintas escalas espacio-temporales y, por ello, las repercusiones pueden también variar. Por ejemplo, es sabido que las consecuencias del cambio climático no serán las mismas en todo el planeta [27]. Además, son relaciones fluidas dentro de un sistema que sigue evolucionando, lo que hace que sea difícil prever con exactitud el ritmo, la distribución y la escala de emergencia y reemergencia de muchas enfermedades animales. Ahora bien, la emergencia de algunas enfermedades específicas, como las arbovirales, se puede prever con bastante seguridad a distintas escalas (país, región, mundo) [8, 12]. Pero, por el contrario, no se puede predecir dónde y cómo emergerá una enfermedad como, por ejemplo, el síndrome respiratorio agudo y grave (SARS) o la enfermedad debida al virus de Nipah. A escala planetaria, los científicos que investigan las tendencias de las enfermedades infecciosas emergentes han confirmado que éstas son provocadas casi siempre por factores socioeconómicos, medioambientales y ecológicos y que las zoonosis infecciosas emergentes representan “una amenaza creciente y significativa para la sanidad mundial” [14]. Además, en los últimos años más del 70% de estas enfermedades procedían de animales salvajes. Lo que es más preocupante es que el reparto de los recursos para la vigilancia a nivel mundial no se basa en el riesgo, sino que cuadra perfectamente con la mayor capacidad y disponibilidad de recursos que tienen los países desarrollados. Lo mismo se puede decir de la emergencia o reemergencia de las enfermedades animales. De hecho, se ha preguntado a la profesión veterinaria si existen los sistemas de vigilancia necesarios para enfrentarse a pautas sanitarias en transformación [1]. Las Autoridades Veterinarias deben adoptar como principal eje de orientación de su política la mejora de la capacidad de vigilancia y de reacción para enfrentar este aumento de la emergencia y reemergencia de enfermedades, sea cual sea su causa. La OIE ha tenido un papel crucial en este ámbito, ya que ha desarrollado la herramienta PVS y ha fomentado su utilización entre los Miembros [30]. Esta herramienta, que se basa en las normas internacionales de la OIE de calidad y evaluación, “es un medio de concienciación y de mejora permanente”. Constituye una ayuda para las Autoridades Veterinarias de los Miembros, que pueden utilizarla para reclamar un apoyo económico y humano destinado a mejorar los Servicios Veterinarios. Esta labor contribuye directamente a la naturaleza de “bien público mundial” de la prevención y el control de las enfermedades animales. La herramienta PVS trata específicamente las cuestiones relativas a la vigilancia y a la capacidad de reacción frente a la emergencia de enfermedades animales y podría servir para corregir el desequilibrio actual en materia de capacidad de vigilancia y riesgo sanitario, tanto a escala nacional como regional. Una vez establecida una plataforma de Servicios Veterinarios más sólida, será posible integrar enfoques de gestión del riesgo más formales que conducirán al desarrollo de estrategias más robustas que podrán enfrentar la emergencia o emergencia inesperadas de enfermedades animales. En general, es necesario conocer mejor los sistemas complejos y saber que es importante planificar y reflexionar a largo plazo, tanto en los países Miembros desarrollados como en los países en desarrollo. Lo que significa que los responsables de la sanidad animal piensen en el futuro [3]. De esta manera, se ayudará a las Autoridades Veterinarias a hacer más adaptables los sistemas destinados a anticipar, prevenir y controlar las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Entendiendo mejor los sistemas generales y sus cronografías, los responsables tendrán que seguir estableciendo redes con otras organizaciones internacionales, como la FAO (Organización de las Naciones Unidas para la Alimentación y la Agricultura), la OMS (Organización Mundial de la Salud), el Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático (IPCC), y con organizaciones no gubernamentales, como la Wildlife Conservation Society1 y el Consortium for Conservation Medicine2. Ninguna organización puede, por sí sola, resolver los problemas que plantean los cambios climáticos y medioambientales y sus consecuencias para las enfermedades animales emergentes y reemergentes y para la producción pecuaria. Será esencial colaborar para conformar una visión más coherente del panorama futuro y para diseñar opciones estratégicas sobre lo que habría que hacer y cómo. Afortunadamente, estas colaboraciones ya se están organizando a nivel mundial, dentro del marco evolutivo “un mundo, una sanidad” que cuenta con el apoyo de la OIE, la FAO, la OMS, el UNSIC3, la UNICEF4 y el Banco Mundial. También hay muchas instituciones implicadas a nivel regional que serán cruciales para desarrollar y ultimar el “enfoque una salud” [2]. 1 2 3 4 WCS: Wildlife Conservation Society (Sociedad de protección de la fauna silvestre) CCM: Consortium for Conservation Medicine (Consorcio para la medicina de conservación de especies) UNSIC: United Nations System for Influenza Coordination (Sistema de coordinación de la gripe de las Naciones Unidas) UNICEF: United Nations Children's Fund (Fondo de Naciones Unidas para la Infancia) - 33 - Conf. OIE 2009, 27-39 Algunas de las dificultades para trabajar en distintas disciplinas y sectores han sido reconocidas en este marco. Para los Miembros de la OIE, cabe señalar los elevados costes de transacción de la colaboración y que hay que tratar específicamente los problemas culturales y de percepción. Además, existen barreras dentro de las instituciones y las burocracias que puede ser difícil superar. Sin embargo, las orientaciones políticas deben reconocer que las decisiones que se tomen afectarán directamente al sistema que favorece o dificulta la tasa de emergencia y difusión de las enfermedades animales emergentes y reemergentes. No se debe pasar por alto la importancia crucial de la colaboración en distintos niveles. Las Autoridades Veterinarias centrales se centrarán lógicamente en las áreas que se encuentran directamente bajo su control, como la vigilancia y las crisis. Esta tarea podría incluir actividades más anticipatorias, para que los planes de vigilancia y emergencia estén mejor adaptados para cubrir amenazas probables y, al mismo tiempo, poder resolver emergencias inesperadas. 7. Principales resultados del cuestionario El cuestionario fue enviado a los 172 Miembros de la OIE. Contestaron 107, además de la Unión Europea, que representa a 27. De estos veintisiete, siete también respondieron directamente y el análisis descriptivo incluye esas siete respuestas además de contar a cada uno de los restantes veinte miembros de la UE (copiando la respuesta de la UE veinte veces). Se procedió de esta manera para tratar igual a todos los países. Por consiguiente, fueron registradas 126 respuestas provenientes de los 172 Miembros, lo que representa una tasa de respuesta del 73%. La lista de países que contestaron figura en el Anexo I. A la pregunta “¿En qué grado preocupa a la Autoridad Veterinaria Central de su país que el cambio climático/medioambiental provoque la emergencia o la reemergencia de enfermedades animales en su país dentro de cinco o diez años?” la mayoría de los países contestó “suma preocupación” o “mucha preocupación” (71% para el primero, 72% para el segundo). Un 58% de los países identifica al menos una enfermedad emergente o reemergente como directamente asociada con el cambio climático y un 30% afirma que al menos una enfermedad emergente o reemergente está directamente asociada con el cambio medioambiental. Hay más países (24%) que no están seguros de si alguna enfermedad emergente o reemergente está asociada con el cambio medioambiental, por comparación con las respuestas sobre el cambio climático (6%). Las enfermedades más mencionadas figuran en la Tabla 1. Solamente unos cuantos países mencionaron específicamente enfermedades de los animales acuáticos: en relación con el cambio climático, apuntaron Vibrio tubiashi y Vibrio parahaemolyticus en las ostras del Pacífico, así como Icthyophynos hoferi en el salmón del Pacífico y otros peces. La anemia infecciosa del salmón y la plaga del cangrejo de río fueron mencionadas en relación con el cambio medioambiental. Predominan las respuestas que mencionan las enfermedades transmitidas por vector y su asociación con el cambio climático, lo que corresponde a las consecuencias predecibles del cambio climático, tanto para los animales como para el ser humano [8, 12], como decíamos anteriormente. La mayoría de los países indican que las Autoridades Veterinarias centrales trabajan con otros departamentos o servicios para enfrentar el cambio climático (68%) y el cambio medioambiental (71%). Además, el 49% ha estudiado los problemas relacionados con las enfermedades animales emergentes y reemergentes y la intensificación de la ganadería. Respecto a la capacidad de investigación sobre las consecuencias del cambio climático y medioambiental para las enfermedades animales, el 22% de los países indica que no la tiene. El 78% de Miembros que sí la tienen, mencionan sobre todo la investigación en centros estatales y universitarios. Es interesante que el 39% de los Miembros no considerase (y, además, el 39% afirma no estar seguro) que las instituciones veterinarias estén realmente formando a profesionales capaces de entender el impacto del cambio climático y medioambiental sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Está claro que hay que subsanar esta falta de capacidad de formación de profesionales titulados y con las aptitudes adecuadas para enfrentar los retos futuros. - 34 - Conf. OIE 2009, 27-39 Prácticamente todas las respuestas (98%) indican que la OIE debería hacer más para ayudar a los Miembros a tratar las cuestiones relativas al impacto del cambio climático y medioambiental acerca de las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Todas las actividades recabaron al menos un 30% de países. Las cuatro con más respuestas, por orden de importancia son: definir una estrategia global para ayudar a los Miembros a evitar o a reducir los efectos del cambio climático y medioambiental en el campo de la sanidad y la producción animal; colaborar con otras organizaciones internacionales cuyas actividades estén directamente relacionadas con los problemas planteados por el cambio climático y medioambiental; comunicar con los Miembros; y observar y analizar los efectos del cambio climático en la salud de los animales. En el cuestionario también se les preguntaba a los Miembros de qué manera las actividades regionales o subregionales de la OIE podrían ayudar a resolver los problemas que plantea el cambio climático y medioambiental. Una vez más, la mayoría (87%) contestó que sí podrían ayudar, un 11% no está seguro o no cree (3%) que se pueda hacer algo a nivel regional o subregional. En las respuestas se enumeran numerosas actividades y, en general, son las mismas que ya se relacionan en otra pregunta del cuestionario. Por ejemplo, muchos países proponen organizar talleres en la región para prepararse mejor en cuanto a los impactos del cambio climático y medio ambiental sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes y mejorar las redes de comunicación para resolver estos problemas a escala regional. De hecho, preparar y organizar actividades a nivel regional y subregional es la respuesta apropiada en la escala adecuada, cuando se trata de estos problemas. Los impactos serán detectados y experimentados por los Miembros y serán distintos según el lugar del mundo, en función de factores regionales. La mayoría de los Miembros (83%) declara que les interesa que se formen grupos ad hoc o de trabajo para tratar estos temas. Prácticamente un 30% quiere que se formen inmediatamente y un 63% quiere que se haga antes de transcurrido un año. 8. Conclusiones La OIE seguirá teniendo un papel importantísimo para ayudar a los Miembros a obtener ayuda a fin de mejorar la capacidad de los Servicios Veterinarios en materia de enfermedades animales emergentes y reemergentes. Se trata de desafíos globales que requieren un liderazgo global. Además de este papel de líder, la OIE tiene la oportunidad de organizar actividades regionales o subregionales que pueden facilitar la resolución de los impactos del cambio climático y medioambiental sobre las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Dichos impactos variarán en función de las regiones, por lo tanto, si son tratados a escala regional se obtendrán estrategias más sólidas y específicas. Las respuestas al cuestionario muestran que la mayoría de los Miembros está de acuerdo con este enfoque. La mayoría de los Miembros espera que la OIE se comunique con ellos para tratar las cuestiones relativas al cambio climático y medioambiental y las enfermedades emergentes y reemergentes. Se recomienda que la OIE estudie los mecanismos de una comunicación efectiva sobre estas cuestiones. Los Miembros indicaron que la OIE podría estudiar los efectos del cambio climático sobre la sanidad animal. En este contexto, la OIE también podría ayudar a las autoridades veterinarias a desarrollar marcos para tomar decisiones que tomen en cuenta la información nueva sobre la relación evolutiva entre el ecosistema y las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Este enfoque permite aplicar respuestas políticas flexibles. Del cuestionario se desprende claramente que la OIE tiene la posibilidad de alertar a los centros de enseñanza veterinaria sobre la necesidad de formar a profesionales capaces de entender el impacto del cambio climático y medioambiental. Es un tema que podría incluirse en la próxima conferencia de la OIE en la que se deliberará sobre la calidad de los programas de formación de veterinarios1. Además, la OIE podría destacar la importancia de los conceptos de sistema complejo y de desarrollar políticas adaptadas. 1 “Una formación veterinaria en evolución para un mundo más seguro”, París, Francia, 12-14 de octubre de 2009 - 35 - Conf. OIE 2009, 27-39 Por último, la OIE tendría que seguir colaborando y estableciendo redes de colaboración con otros organismos que se encargan de la política general en materia de cambio climático y medioambiental y producción pecuaria. La OIE seguirá teniendo un papel clave para ayudar a mejorar los Servicios Veterinarios en sus Países y Territorios Miembros, que son la principal plataforma para enfrentar las enfermedades animales emergentes y reemergentes. Es un papel que completa las actividades de muchos otros organismos que también tratan estas cuestiones y deberían fomentarse las relaciones con éstos a escala mundial y regional. El enfoque evolutivo “un mundo, una salud” podría servir de apoyo a la OIE para contribuir, junto con otras organizaciones, a una estrategia global destinada a mitigar los efectos del cambio climático y medioambiental sobre la sanidad animal y la producción pecuaria. Referencias [1] Alder M. (ed) (2008).– Changing environment; new perspectives. Vet. Record, 163, 401. [2] Anon. (2008).– Contributing to One World, One Health. A Strategic Framework for Reducing Risks of Infectious Diseases at the Animal-Human-Ecosystems Interface. 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Dem. del ~) Corea (Rep. de ~) Costa Rica Cộte-d’Ivoire Croacia Cuba Dominicana (Rep. ~) El Salvador Emiratos Árabes Unidos Eritrea España Estados Unidos de América 37. 38. 39. 40. 41. 42. 43. 44. 45. 46. 47. 48. 49. 50. 51. 52. 53. 54. 55. 56. 57. 58. 59. 60. 61. 62. 63. 64. 65. 66. 67. 68. 69. 70. 71. 72. Etiopía Filipinas Gabón Gambia Georgia Ghana Grecia Guinea Guinea Bissau Haití Honduras India Indonesia Irán Isla Mauricio Islandia Israel Jamaica Japón Jordania Kenya Kirguizistán Kuwait Laos Lesotho Liechtenstein Lituania Luxemburgo Madagascar Malaui Malí Marruecos Moldavia Montenegro Myanmar Namibia 73. 74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83. 84. 85. 86. 87. 88. 89. 90. 91. 92. 93. 94. 95. 96. 97. 98. 99. 100. 101. 102. 103. 104. 105. 106. Nepal Níger Noruega Nueva Caledonia Nueva Zelanda Omán Paraguay Perú Portugal Qatar Ruanda Rumania Senegal Serbia Singapur Sri Lanka Suazilandia Sudáfrica Sudán Suiza Tailandia Taipei Chino Tanzania Togo Trinidad y Tobago Túnez Turkmenistán Turquía Uruguay Uzbekistán Vanuatu Vietnam Zambia Zimbabue 121. 122. 123. 124. 125. 126. Letonia Malta Países Bajos Polonia Reino Unido Suecia y la Unión Europea, representando a los siguientes países: 107. 108. 109. 110. 111. 112. 113. Alemania Austria Bulgaria Checa (Rep. ~) Chipre Dinamarca Eslovaquia 114. 115. 116. 117. 118. 119. 120. Eslovenia Estonia Finlandia Francia Hungría Irlanda Italia _______________ - 39 - Conf. OIE 2009, 41-53 ВЛИЯНИЕ ИЗМЕНЕНИЙ КЛИМАТА И ОКРУЖАЮЩЕЙ СРЕДЫ НА ПОЯВЛЯЮЩИЕСЯ И ПОВТОРНО ПОЯВЛЯЮЩИЕСЯ БОЛЕЗНИ ЖИВОТНЫХ И ПРОИЗВОДСТВО ПРОДУКТОВ ЖИВОТНОГО ПРОИСХОЖДЕНИЯ Петр Блек, Майк Нунн Департамент земледелия, рыболовства и лесного хозяйства Правительства Австралии1 Оригинал на английском языке Резюме: Изменения климата и окружающей среды являются частью глобальных изменений экосистемы, приводящих к появлению и повторному появлению болезней животных. Сложность взаимодействия группы факторов, оказывающих воздействие на появление и повторное появление болезней животных, означает, что ''неопределённость будущего'' так и будет продолжаться в будущем. Центральные Ветеринарные власти – ответственные за подготовку борьбы и искоренение болезней - должны разработать такие системы и стратегии, которые бы могли адаптироваться, быть гибкими и способными справляться с непредвиденным. Власти должны сфокусировать всё своё внимание на подготовке, профилактике и мерах в ответ на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных, независимо от причин их возникновения. Ответы на последнюю анкету, розданную Странам и Территориям-Членам МЭБ, показывают, что большинство организаций, занятых в сфере здравоохранения животных, проявляют интерес к влиянию изменения климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. Как и ожидалось, многие страны определили несколько трансмиссивных болезней, связанных с изменением климата. Большинство Стран и Территорий-Членов сообщили, что их Центральные Ветеринарные власти сотрудничают с другими Департаментами или Агенствами по вопросам, связанным с изменением климата и окружающей среды. Многие из Стран и Территорий-Членов МЭБ не уверены, что ветеринарные учебные заведения способны вести эффективную подготовку специалистов, способных правильно понимать влияние климатических изменений и изменений окружающей среды на появляющиеся и повторяющиеся болезни животных. Ответы на анкету также показывают единодушную поддержку странами стремления МЭБ делать всё необходимое для оказания им помощи в вопросах влияния климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных, в том числе на региональном и субрегиональном уровнях. Большинство стран, также отмечают готовность сформировать собственные специальные или рабочие группы для решения этих вопросов. Ключевые слова: климатические изменения – окружающая среда – экосистема – вновь появляющаяся (эмергентная) болезнь животных – болезнь животных – комплексная система – политика – стратегия – сопротивление 1 Department of Agriculture, Fisheries and Forestry, GPO Box 858, Canberra, ACT 2601, Австралия - 41 - Conf. OIE 2009, 41-53 1. Введение МЭБ располагает мандатом на ведение деятельности по улучшению здоровья и благосостояния животных, а также на оказание технической помощи всем Странам и Территориям-Членам МЭБ в отношении контроля и искоренения болезней животных, включая передаваемые человеку. МЭБ также предлагает свою помощь бедным странам в деле борьбы с болезнями животных, которые причиняют убытки животноводству, представляют риск для общественного здоровья и угрожают другим странам МЭБ. До настоящего времени не существовало обзора позиций и рамок вероятных реакций со стороны Стран и Территорий-Членов МЭБ на двойную угрозу изменения климата и изменения окружающей среды2 и их воздействия на производство продуктов животного происхождения и здоровье животных. Анкета была выслана МЭБ всем Странам и Территориям-Членам, чтобы узнать и лучше понять текущую позицию Членов. В настоящем докладе рассмотрены, в общих чертах, глобальные вопросы, связанные с воздействием изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных, и производство продуктов животного происхождения, а также представлено обобщение ответов на анкету. 2. Контекст анкеты Во многих статьях детально описано сегодняшнее состояние знаний о изменениях экосистемы с учетом обоих факторов: изменения климата и изменения окружающей среды. В качестве примера приведём следующие ключевые сообщения Millennium Ecosystem Assessment (MEA) из доклада [20] 2005 года: Для удовлетворения всё более возрастающей потребности в продовольствии, питьевой воде, волокне и энергии за последние десятилетия человек вызвал беспрецедентные изменения в экосистеме. Хотя эти изменения делаются с целью улучшения жизни миллиардов человек, в тоже время они мешают природе совершать другие ключевые виды своей деятельности. В глобальном плане нагрузка на экосистемы в ближайшие десятилетия будет увеличиваться, если позиция и действия человека не изменятся. С момента публикации отчета МЕА Великобритания получила доклад Стерна об экономике климатических изменений [27], после чего Межправительственная экспертная группа по изменению климата (IPCC) опубликовала свою 4-ю оценку [13]. С 2005 г. в многочисленных исследованиях утверждалось, что многие из ожидаемых последствий изменения климата и окружающей среды произойдут раньше предполагаемого срока [18]. Например, скорость таяния льда в Гренландии и сокращение площади ледников явилось неожиданным и драматичным [4, 15, 28]. Помимо этого зафиксировано выделение метана по причине таяния поверхностной почвы в полярных районах тундры, покрытых вечной мерзлотой [19]. Сколь важны эти последние открытия для климата Земли ещё предстоит определить. Учёные закончили анализ 30 000 видов и физических явлений, прийдя к заключению, что изменения указанных систем нашей планеты возникли в результате спровоцированных людьми изменений климата [24], хотя эффект от самих изменений всё ещё остаётся неясным. 2 В данном техническом пункте использованы следующие определения: - Климатические изменения: Изменение климата, являющееся результатом прямого или косвенного влияния деятельности человека, которая в свою очередь меняет состав глобальной атмосферы, что является дополняющим фактором естественной климатической изменчивости – наблюдаемой при сравнении периодов. Некоторые аспекты климатической изменчивости, включая увеличивающуюся частоту и интенсивности экстремальных погодных явлений, таких как, засуха и наводнения вызванные изменениями климата. - Изменения окружающей среды: Изменения больших физических и биологических систем, в сущности, озникают естественным путём или в результате человеческой деятельности. Сюда входят изменения, связанные с землепользованием (вкл. сведение леса, очистка земли, осушение, деградация почв), количеством и качеством воды (т.е. перерасход воды и загрязнение источников), биоразнообразием (т.е. потеря видов) и качеством воздуха (т.е. загрязнение воздуха), исключающие климатические изменения. - 42 - Conf. OIE 2009, 41-53 В том, что касается болезней, в большинстве докладов об изменении климата внимание сфокусировано на здоровье человека. В 2006 г. ФАО опубликовала доклад под названием Livestock’s Long Shadow („Длинная тень животноводства”) [26], где подчёркивается роль животноводческого сектора в изменении окружающей среды, однако этот доклад не затрагивал болезни животных – как следствия глобальных изменений окружающей среды. В 2008 г. МЭБ выпустил номер Scientific and Technical Review, посвященный ожидаемому влиянию климатических изменений на эпидемиологию и борьбу с болезнями животных [7]. Этот выпуск является ценным пополнением к новой литературе, посвященной связи климатических изменений с болезнями животных. Во многих статьях этого выпуска Scientific and Technical Review отмечается, что различные аргументы, акцентирующие изменение климата, являются неполными или упрощёнными [6], и что изучаемые системы являются комплексными и связанными между собой. Мы оказались к сфере „комплексных систем”, где весьма не просто установить, где причина, а где последствие. Вопреки всему, нет необходимости устанавливать чисто причинную связь между изменениями климата и окружающей среды и возникновением болезней животных до того, как будет спланирована и разработана прочная стратегия борьбы с вновь появляющимися болезнями. 3. Причинность В декабре 2007 г. на открытом семинаре в Американском медицинском институте (IOM3), посвященном микробиологическим угрозам, были рассмотрены прямые и косвенные эффекты, ожидаемые в результате глобальных климатических изменений и экстремальных метеорологических событий, и их влияние на болезни людей, животных и растений [12]. В заключительном отчете семинара было подчёркнуто, что „сеть причин” содержит множество факторов, тесно связанных между собой или подвергающихся воздействию (прямо или косвенно) локальных, глобальных или региональных изменений климата. Изменения окружающей среды и изменения климата представляют собой два основных фактора, которые тесто связаны между собой. Не удивительно, что, несмотря на то, что дефиниции «климатические изменения» и «изменения окружающей среды» в ответах на вопросы анкеты от разных стран не совпадают, многие респонденты заявили, что различие между этими понятиями всё-таки является проблематичным. В частности, различие не является полезным для ряда стран, когда приходится разделять болезни появляющиеся от повторно появляющихся, напрямую связывая их с изменением климата или изменением окружающей среды. Анкета целенаправленно избегала результатов подтверждающих причинность. С чисто технической и научной точки зрения, многие учёные и комментаторы считают, что прямые причинные связи между климатическими изменениями и инфекционными болезнями [12] всё ещё только предстоит установить. Точные предсказания течения заразной болезни нельзя основывать только на базе оценки климата (или на базе исследования изменений окружающей среды). Несмотря на это состоялось немало дискуссий, на которых дебатировался вопрос, каковы доказательства, которые необходимо, чтобы с достаточной долей достоверности доказать причинную связь, с тем чтобы работники, принимающие окончательные решения могли своевременно реагировать. Часть руководителей считают, что для анализа комплексных связей (таких как появление болезней животных и экологических изменений) требуются новые подходы, дополняющие традиционные эпидемиологические методы [9, 17, 23]. Такие подходы должны содержать надёжные выводы, причинные диаграммы, выбор модели и причинные эпидемиологические критерии. Подобные подходы использовались при исследовании продолжительности протекания болезней, а также и при изменениях в землепользовании и климатических изменениях. Вопреки всему, данный вопрос неизбежно упирается в вопрос, как много нужно собрать информации, для того чтобы, кто принимает решения, смогли правильно отреагировать. Очевидно, что лица, принимающие решения, в качестве научного дополнения (и аргументов причинности) – примут во внимание и другие социальные, экономические и политические факторы. Несмотря на это, последние дискуссии были сфокусированы на взаимосвязи между климатическими изменениями и появлением заразных болезней, в статье, в частности, не дебатировалось следующее положение: возможно ли какое-либо появление или повторение инфекционной болезни в результате изменения климата или окружающей среды. В статье утверждается при этом, что изменения в экосистемах (куда входят: изменения климата, изменения окружающей среды и взаимосвязь между ними) тесно ассоциируются с рядом появляющихся и повторно появляющихся болезней животных. Такая позиция соответствует консенсусу, складывающемуся в настоящее время, что хотя основное внимание привлекают изменения климата, ключевой проблемой все-таки является изменение экосистемы, и именно на это необходимо обратить первоочередное внимание [11]. 3 IOM: Institute of Medicine of the United States National Academies - 43 - Conf. OIE 2009, 41-53 4. Комплексные системы В 2004 г. Кинг ссылался на модель сходства, разработанную IOM для классификации факторов, касающихся появления и повторного появления болезней [25]. Список факторов содержит: микробиологическую адаптацию и изменчивость; восприимчивость хозяина; климат и погодные условия; изменения экосистемы; демографию и население; экономическое развитие и землепользование; международную торговлю и поездки; технологии и индустрию; сокращение служб здравоохранения человека и животных и их инфраструктуры; бедность и социальную несправедливость; войну и вынужденную миграцию; отсутствие политической воли и намерения к нанесению вреда [16]. Многие из вышеупомянутых факторов взаимосвязаны, являясь частью единой комплексной системы [29]. Взаимосвязи могут быть более упрощёнными, если их поместить в конвергенционную модель, или они могут быть разделены – что характерно для многих других моделей [напр., 6, 9, 29]. Модели разрабатываются, чтобы помочь понять взаимосвязь между факторами и более точно предусмотреть и подготовить будущее развитие и события. Иногда понимание комплексных систем означает, что ответственные за принятие решений лица нуждаются в более тщательной подготовке к деятельности, полной неожиданностей и комплексных событий, неопределённости, гибкости, ранимости и адаптации. Многие учёные и руководители уже привыкли работать в условиях недостаточной информированности и принимать политические решения, базирующиеся на неопределённости. В такой комплексной системе „правильные” решения зачастую отсутствуют, по причине чего приходится принимать решения, максимально адаптированные к ситуации. Если взглянуть шире, общественные мнения, значения и действия оказывают сильное воздействие на контекст, в котором руководители вынуждены формировать свою политику и стратегию. По этой причине учёные, занимающиеся появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных, сегодня все больше признают необходимость комплексного, а не индивидуального рассмотрения социальных и экологических факторов. Чтобы заострить внимание на подобном мнении некоторые учёные, говоря о комплексных системам, оперируют такими определениями как социально-экономические системы и экосоциальный подход к здоровью [22]. Это управление адаптивное, в котором политика становится гипотезой, а управленческая деятельность используется для тестирования гипотез и приспосабливания стратегий по мере поступления новой информации [10]. Центральные Ветеринарные власти будут вынуждены использовать такой подход, проводят борьбу с появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных. Для более ясного представления всех этих вопросов упрощённая модель (Рис. 1, стр. 46) будет использована в качестве основы для дискуссии в остальной части настоящего доклада. Относительная ширина стрелок на Рис. 1 отражает уровень влияния управленцев при работе на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. 5. Основная взаимосвязь 5.1. Взаимосвязь между изменениями климата и окружающей появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных среды и Основная взаимосвязь, которую удалось выявить в результате обработки ответов на анкету, это связь между изменениями климата и окружающей среды и появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных, как то показано стрелкой 1 на Рис.1. Большинство Стран МЭБ указывают, по крайней мере, хотя бы одну появляющуюся или повторно появляющуюся болезнь животных, которая связывается с изменениями климата и окружающей среды. Наиболее часто упоминаемые болезни, которые связываются с изменением климата и окружающей среды, указаны в Табл. 1. Ответы об изменениях климата даются наиболее часто в случае с повышенным распространением трансмиссивных болезней, что ассоциируется с изменением климата. Указанное повышение является следствием в значительной степени увеличения размера векторной популяции, динамики и повышения скорости репликации патогена, на которые влияют благоприятные температуры во время заражения переносчиками – пойкилотермными артроподами [12]. - 44 - Conf. OIE 2009, 41-53 Табл. 1.– Список болезней, которые считаются связанными с изменениями климата или окружающей среды Болезни, цитируемые более 2-х раз, которые считаются связанными с: Векторно-переносимые Катаральная лихорадка овец Лихорадка долины Рифт Западнонильская лихорадка Чума лошадей Заразный узелковый дерматит Лейшманиоз Эпизоотическая геморрагическая болезнь Болезни, переносимые клещами Паразитарные бол. (кроме переносимых клещами) Пастереллёз Птичий грипп Сибирская язва Эмфизематозный карбункул Бешенство Туберкулёз Изменением климата Изменением окружающей среды 5.2. Взаимосвязь между изменениями экосистемы и производством продуктов животного происхождения В докладе ФАО Livestock’s Long Shadow утверждается, что животноводческий сектор является одним из наиболее ответственных за изменения окружающей среды на всех уровнях, от локального до глобального [26], что показано на Рис. 1 стрелкой 2. В докладе приводятся доводы о том, что производство продуктов животного происхождения также должно находиться и в фокусе политики, когда мы занимаемся такими проблемами, как изменение климата, истощение почвы, недостаток воды, загрязнение воды и потеря биоразнообразия. Взаимосвязи, отмеченные стрелкой 3, относятся к изменениям, которые человечество готово внести в системы производства продуктов животного происхождения в ответ на ожидаемые и наблюдаемые изменения климата и окружающей среды. Здесь, очевидно, имеется широкий спектр ответов, которые могут успешно использоваться на уровне индустрии, региона и страны. Общая тенденция интенсификации и индустриализации будет продолжаться, поэтому общество ищет пути повышения эффективности и сокращения площадей, необходимых для производства животноводческой продукции. К производству водных животных используются те же аргументы – эффективность и сокращение площадей, необходимых для производства продукции. Каждая страна будет стремиться к реализации этих механизмов в той мере, каковы возможности их адаптации к предстоящим вызовам. 5.3. Взаимосвязь между производством продуктов животного происхождения и появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных Взаимосвязь между производством продуктов животного происхождения и появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных была указана в анкете в контексте интенсификации производства продуктов животного происхождения, как это отмечено в Разделе 5.2. В течение нескольких веков системы животноводческого производства несут ответственность за многочисленные появляющиеся и повторно появляющиеся болезни во всем мире. Недавно ряд программ комплексного управления болезнями животных был разработан в отчет на изменение профиля болезней, связанных с изменяющимися системами животноводства. Например, разработка новых лечебных протоколов для снижения заболеваемости маститами, которая тесно связана с рядом зоотехнических факторов, в основном сфокусированными на увеличении молочной продукции. В качестве примеров интенсивных систем производства продуктов животного происхождения можно назвать: предохранение и лечение крупного рогатого скота от респираторных болезней на откормочных фермах; сальмонеллёз в системах птицеводстве; репродуктивно-респираторный синдром в свиноводстве; внутренние паразиты в полуинтенсивных системах выращивания овец и коз, болезнь белых пятен у креветок. Хотя эти болезни появлялись и раньше, теперь они прочно установились в соответствующих животноводческих системах. В развивающихся странах список таких болезней может быть отличен, однако принцип остается тем же. - 45 - Conf. OIE 2009, 41-53 В целом интенсификация продовольственных систем увеличит возможность появления и повторного появления болезней животных [21], а для того, чтобы свести к минимуму прямой или косвенный эффект болезни на продуктивность и рентабельность, необходимо развивать системы управления. Это означает, что ответом на существующие или ожидаемые появляющиеся или повторно появляющиеся болезни животных будет приспособление или перестройки систем животноводства (касается связи, обозначенной цифрой 5 на Рис. 1). Развитие взаимосвязи между 4 и 5 в действительности представляет собой продолжительное взаимодействие, в котором изменение одного из элементов комплексной системы приводит к изменению остальных частей системы. Рис. 1.– Основная взаимосвязь между появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных, изменениями климата, изменениями окружающей среды и производством продуктов животного происхождения Продукция животного происхождения 2 3 Изменения экосистемы Изменение климата Изменение окружающей среды Управляющие, ответственные за решения/политику 4 5 1 6 Охват факторов, способствующих появлению и повторному появлению болезней животных Появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных 5.4. Взаимосвязь между появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных и изменениями окружающей среды Исполняемые обществом политические решения в отношении появляющихся и повторно появляющихся болезней животных, могут косвенно воздействовать на изменения экосистем. Например, стратегии контроля, используемые странами, искореняющими повторно появляющийся туберкулёз скота, приводят к изменению плотности и распространения болезни среди других восприимчивых видов животных – барсуками, опоссумами или буйволами. Подобные изменения могут привести и к другим, вытекающим из этого, эффектам в экосистеме. Взаимосвязь здесь совсем расплывчатая по сравнению с другими отношениями, описанными и маркированными на Рис. 1. - 46 - Conf. OIE 2009, 41-53 6. Политические ответы Взаимосвязь между изменяющимися величинами, показанная на Рис. 1, измеряема в нескольких временных и пространственных шкалах. Воздействие может быть весьма изменчивым. Например, существует мнение, что воздействие на изменения климата не будет распределяться равномерно по всему миру [27]. К этому можно добавить, что взаимосвязь подвергается постоянному изменению систем, продолжающих развиваться, затрудняя этим точное предсказание скорости, распространения и степени появления и повторного появления многих болезней животных. Появление некоторых специфических болезней животных, таких как арбовирусные болезни, может быть предугадано с определённой степенью достоверности для всех уровней (т.е. на государственном, региональном и глобальном уровнях) [8, 12]. Однако, место появления таких болезней как острый респираторный синдром (SARS) или вирус Нипах не может быть предсказано с какой бы то ни было точностью. В глобальном плане учёные, занимающиеся исследованием тенденций появления эмергентных болезней, подтверждают, что их появление широко связано с социальноэкономическими, экологическими факторами и факторами окружающей среды, и что появляющиеся инфекционные зоонозы и в глобальном аспекте представляют собой „растущую и значительную угрозу здоровью” [14]. В последние годы источником более 70 % появляющихся зоонозных болезней животных является дикая природа. И самое тревожное состоит в том, что глобальное распределение надзорных ресурсов не базируется на риске, и в развитых странах сильно влияет на их общие ресурсы и имеющийся потенциал. Данное утверждение верно и для появляющихся и повторно появляющихся болезней животных. По сути, представители ветеринарной профессии должны ответить на вопрос – введены ли уже в практику необходимые системы надзора, которые занимались бы отслеживанием тенденций протекания болезней животных [1]. Ключевой ответ Центральных ветеринарных властей должен состоять в следующем – в улучшении надзора и расширении потенциала, чтобы справиться с растущим числом появляющихся и повторно появляющихся болезней, независимо от причины их возникновения. МЭБ играет ключевую роль по данному вопросу, предлагая приступить к его решению через развитие метода ПВС (оценка эффективности ветеринарных служб) и призывая большинство Стран и Территорий-Членов к его использованию [30]. Метод ПВС опирается на международные стандарты МЭБ по качеству и своей оценкой „помогает росту культуры растущего осознания и непрерывного усовершенствования”. Центральным ветеринарным властям Стран и Территорий-Членов он поможет в аргументации увеличения возможности доступа к финансовым и человеческим ресурсам с целью улучшения работы ветеринарных служб. Эта работа напрямую вносит свой вклад в оказание „глобальной пользы для общества” через профилактику и контроль болезней животных. В методе ПВС уделяется особое внимание надзору и потенциалу готовности к появлению болезней среди животных, к тому же он располагает потенциалом, который может быть использован в качестве помощи при текущей несбалансированности в потенциале надзора и риском болезни на государственном и региональном уровнях. Сразу после создания стабильной платформы ветеринарных служб появится возможность охватить гораздо большее число подходов управления формальным риском, что может привести к развитию более стабильных стратегий, занимающихся неожиданным возникновением появляющихся и повторно появляющихся болезней животных. В целом как для развитых, так и для развивающихся Стран МЭБ существует необходимость более ясного понимания комплексных систем и дальновидного осмысления и долгосрочного планирования. Подобная необходимость в дальновидном осмыслении и долгосрочном планировании должна означать предусмотрительность или подходы в будущем будут в большей мере зависеть от тех, на кого возложена ответственность за политику здравоохранения животных [3]. Эти подходы помогут Центральным ветеринарным властям в создании более гибких сетей и систем, предназначенных для перемещения, предупреждения и борьбы с появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных. Нераздельной частью нарастающего понимания важности наличия крупной системы и участвующих в ней сетей является необходимость поддержания связей руководства с международными организациями – Сельскохозяйственной и продовольственной организацией ООН (ФАО), Всемирной организацией здравоохранения (ВОЗ), Межправительственной экспертной группой по изменению климата, а также такими неправительственными организациями, как Общество сохранения дикой природы (Wildlife Conservation Society – WCS) и Консорциум по гуманной медицине (Consortium for Conservation Medicine). Организации, которая могла бы единолично заниматься вопросами изменений климата и окружающей среды и их воздействия на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных - нет. Партнёрство и сотрудничество абсолютно необходимы для формирования более согласованного мнения о картине будущего и для выработки условий стратегии: что необходимо сделать и как это осуществить? - 47 - Conf. OIE 2009, 41-53 К счастью, подобное партнёрство и сотрудничество уже развиваются на глобальном уровне – в рамках концепта „один мир – одно здоровье”, которой оказали поддержку такие структуры, как МЭБ, ФАО, ВОЗ, Система координации по гриппу ООН (UNSIC), Детский фонд ООН (ЮНИСЕФ) и Всемирный банк. Также существуют и структуры регионального уровня, которым предстоит сыграть существенную роль в развитии и приложении концепта „единого здоровья” [2]. Некоторые из трудностей междисциплинарной и межсекторной работы уже были распознаны в этих рамках. Следует напомнить Членам МЭБ, что затраты на сотрудничество высоки, а аспекты национальной культуры и восприятия должны учитываться. Помимо этого, обнаружились труднопреодолимые барьеры между учреждениями и бюрократическими структурами. Несмотря на это, политически должны понимать, что принятые решения будут напрямую затрагивать систему, которая способствует или препятствует степени возникновения и распространения появляющихся и повторно появляющихся болезней животных. В то же время нельзя пренебрегать значением реального сотрудничества на всех уровнях. Центральные Ветеринарные власти, в первую очередь, должны фокусировать внимание на областях, где осуществляется непосредственный контроль – надзор и реакция на чрезвычайные ситуации. Эта работа будет включать в значительной степени деятельность по предупреждению, так чтобы надзор и программы реагирования в чрезвычайных ситуациях были нацелены на реакцию на наиболее вероятные появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных, но при этом, оставались достаточно адаптированы к неожиданно появляющимся и повторно появляющимся болезням животных. 7. Основные выводы анкет Анкета была выслана всем 172 Странам и Территориям-Членам. Ответы были получены из 107 Стран и Территорий-Членов, включая один ответ из Европейского Союза – представляющего 27 стран. Несмотря на это, 7 Стран-Членов ЕС ответили самостоятельно и последовавший дескриптивный анализ, рассматривал каждый из семи ответов, как самостоятельный, так же как и ответы других 20 Стран-Членов ЕС были подсчитаны как индивидуальные (т.е. 20-кратный повтор ответа ЕС). Это было сделано таким образом, чтобы каждая из Стран и Территорий-Членов была учтена равнозначно. В итоге ответы Стран и Территорий-Членов были записаны – 126 ответов из 172-х Стран и Территорий-Членов – что составляет 73 %. Список ответивших Стран и Территорий-Членов представлен в Приложении I. Уровень озабоченности Центральных Ветеринарных властей большинства Стран и ТерриторийЧленов по отношению воздействия на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни со стороны изменения климата (71%) и изменения окружающей среды (72%) был либо экстремальным, либо высоким. 58 % Стран и Территорий-Членов определяют, по крайней мере, одну появляющуюся или повторно появляющуюся болезнь животных, которая, как они считают, непосредственно связана с изменением климата, а 30 % определяют, по крайней мере, одну появляющуюся или повторно появляющуюся болезнь животных, которая, как они считают, непосредственно связана с изменением окружающей среды. Многие Страны и Территории-Члены (24 %) не уверены в том, что на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни оказывают непосредственное влияние изменения окружающей среды, а климата (6 %). Наиболее часто цитируемые болезни обобщены и указаны в Табл. 1. Только несколько Стран и Территорий-Членов отдельно отметили болезни водных животных. Vibrio tubiashi и Vibrio parahaemolyticus у тихоокеанских устриц и Icthyophynos hoferi у тихоокеанской сёмги и некоторых других видов рыб были упомянуты в связи с изменением климата. Инфекционная анемия лосося и чума ракообразных указаны в связи с изменением окружающей среды. Упоминание, в основной части ответов, трансмиссивных болезней, связанных с изменением климата, находится в соответствии с ожидаемым воздействием изменения климата на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни среди животных и людей [8, 12], как это обсуждалось ранее. Большинство Членов МЭБ отметили, что Центральные ветеринарные власти работали и с другими Департаментами и Агентствами по вопросам, касающимся изменения климата (68 %) и изменений окружающей среды (71 %). 49 % Стран и Территорий-Членов считают, что появляющиеся и повторно появляющиеся болезни связаны с интенсификацией процессов производства продуктов животного происхождения. - 48 - Conf. OIE 2009, 41-53 Что касается ориентации научного потенциала на решение вопросов, связанных с воздействием изменений климата и окружающей среды на болезни животных, 22 % Стран и Территорий-Членов ответили, что не располагают необходимым научным потенциалом. 72 % Стран и ТерриторийЧленов, располагающих научным потенциалом, в основном, отметили наличие двух видов научных звеньев – при университетах и государственных департаментах. Представляется интересным, что 39 % Стран и Территорий-Членов не уверены, что ветеринарные учебные заведения осуществляют эффективную подготовку профессионалов, способных оценить воздействие изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни. Назрела необходимость заняться вопросом отсутствия этой тематики в программах обучения студентов и дипломников, обладающих надлежащими навыками для решения задач в будущем. Фактически во всех ответах (98 %) отмечено, что МЭБ должен делать гораздо больше в плане оказания помощи Странам и Территориям-Членам в том, чтобы они повернулись лицом к вопросам воздействия изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. Около 30 % Стран и Территорий-Членов отметили все подпункты в этом вопросе анкеты. По нисходящей показаны четыре наиболее часто повторяющиеся вида деятельности: Разработка глобальной стратегии поддержки Стран и Территорий-Членов в области предохранения/уменьшения влияния эффекта от изменений климата и окружающей среды на болезни животных и производство продуктов животного происхождения; Работа с другими международными организациями, проблемами изменений климата и окружающей среды; Коммуникация между Странами и Территориями-Членами; и Мониторинг и пересмотр влияния эффекта от изменения климата на здоровье животных. непосредственно занимающимися В анкете также был задан вопрос Странам и Территориям-Членам, имеют ли они возможность принять участие в региональной и субрегиональной деятельности, связанной с воздействием изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. Большинство стран (87 %) отметили, что имеют такую возможность. Из 11 % – 8 % не уверены, а 3 % не считают, что существуют подобные возможности на региональном и субрегиональном уровнях. Странами и Территориями-Членами перечислены различные виды деятельности, но чаще всего они совпадали с аспектами деятельности МЭБ на высшем уровне, перечисленными в анкете. Например, многие Страны и Территории-Члены считают, что проведение рабочих семинаров в регионе является более действенной мерой подготовки изучения влияния климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных, а также по совершенствованию коммуникационных сетей регионального уровня. Во всяком случае ответ – разработка и представление деятельности на региональном и субрегиональном уровнях – будет уместным только тогда, когда начнём заниматься вопросами, касающимися изменений климата и окружающей среды. Степень воздействия будет определена и испытана Странами и Территориями-Членами, и они в глобальном масштабе будут отличаться между собой – в зависимости от регионального влияния. Большинство Стран и Территорий-Членов МЭБ отмечают, что хотят сформировать Рабочие группы или группы по интересам, которые занимались бы данными вопросами. Даже более 30 % из них готовы незамедлительно сформировать такую группу, а другие 60 % желали бы, чтобы это осуществилось в рамках одного года. 8. Выводы МЭБ продолжает играть ключевую роль в оказании помощи Странам и Территориям-Членам в их стремлении развить способности своих ветеринарных служб, справляться с появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных. Проблемы имеют глобальный характер и требуют такого же глобального управления. Помимо общей руководящей роли, МЭБ имеет возможность организовать региональную и субрегиональную деятельность в вопросах, касающихся влияния изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. Воздействия – в свою очередь – могут варьировать от региона к региону, так что направленность на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных на региональном уровне будет являться результатом более направленных и стабильных стратегий. Ответы на вопросы анкеты показывают, что большинство Стран и Территорий-Членов поддерживают такой подход. - 49 - Conf. OIE 2009, 41-53 Большинство Стран и Территорий-Членов ожидают от МЭБ коммуникации с ними по отношению вопросов, связанных с изменениями климата, окружающей среды и появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных. МЭБ рекомендуется изучить механизмы эффективной коммуникации по данным вопросам. Страны и Территории-Члены отмечают, что МЭБ мог бы осуществлять наблюдения и следить за эффектом влияния изменения климата и окружающей среды на здоровье животных. В контексте сказанного МЭБ также мог бы оказывать помощь Ветеринарным властям стран в развитии сетей по принятию решений, учитывающих новую информацию в области развития взаимосвязи между экосистемой и появляющимися и повторно появляющимися болезнями. Такой подход позволит внедрить адаптированные политики реагирования. Данная анкета является одной из возможностей МЭБ напомнить ветеринарным службам о необходимости подготовки ветеринарных специалистов, способных разбираться во влиянии изменений климата и окружающей среды на появляющиеся и повторно появляющиеся болезни животных. Этот вопрос может быть включен в повестку дня предстоящей конференции МЭБ, на которой будут рассматриваться вопросы качества первоначального ветеринарного образования и его продолжения. МЭБ на конференции мог бы подчеркнуть необходимость разработки сложных системных концепций и развития адаптированных политических ответов. Наконец, МЭБ должен продолжать сотрудничество с другими организациями и агентствами, занимающимися общими политическими вопросами, связанными с изменением климата и окружающей среды и производством продуктов животного происхождения. МЭБ продолжает быть ключевым игроком в оказании помощи в усовершенствовании ветеринарных служб Стран и Территорий-Членов, а основной его платформой является работа с появляющимися и повторно появляющимися болезнями животных. Эту роль дополняет деятельность многих других Агентств, занимающихся изучением взаимосвязи появляющихся и повторно появляющихся болезней животных на глобальном и региональном уровнях, которые также нуждаются в исследовании. Дальнейшее развитие подхода „один мир – одно здоровье” могло бы быть для МЭБ средством оказания помощи – совместно с рядом других структур – в разработке глобальной стратегии снижения эффекта влияния изменений климата и окружающей среды на болезни животных и производство продукции животного происхождения. Ссылки [1] Alder M. (ed) (2008).– Changing environment; new perspectives. Vet. Record, 163, 401. [2] Anon. (2008).– Contributing to One World, One Health. A Strategic Framework for Reducing Risks of Infectious Diseases at the Animal-Human-Ecosystems Interface. Издание ФАО, МЭБ, ВОЗ, UNSIC, ЮНИСЕФ и Всемирного банка. (http://www.fao.org/docrep/011/aj137e/aj137e00.htm // Дата ознакомления с документом: 22 января 2009 г.). [3] Black P.F., Murray J.G., Nunn M.J. (2008).– Managing animal disease risk in Australia: the impact of climate change. Rev. sci. tech. Off. int. Epiz., 27 (2), 563-580. [4] Das S.B., Joughin I., Behn M.D., Howat I.M., King M.A., Lizarralde D., Bhatia M.P. 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OIE 2009, 41-53 Приложение I Члены МЭБ, ответившие на вопросы анкеты о влиянии климатических и экологических изменений на эмергентные и реэмергентные болезни животных и животноводство Австралия Азербайджан Албания Алжир Америка Ангола Аргентина Армения Бангладеш Белиз Белоруссия Бельгия Бенин Боливия Босния и Герцеговина Ботсвана Бразилия Бруней Буркина-Фасо Бурунди Вануату Вьетнам Габон Гаити Гамбия Гана Гвинея-Биссау Гондурас Греция Грузия Доминиканская республика Замбия Зимбабве Израиль Индия Индонезия Иордания Иран Исландия Испания Канада Катар Кения Киргизия Китай Китайское Тайпе Колумбия Конго (Дем. Респ.) Корея (Респ.) Коста-Рика Кот-д'Ивуар Куба Кувейт Лаос Лесото Литва Лихтенштейн Люксембург Мавриций Мадагаскар Малави Мали Марокко Молдавия Мьянмар Намибия Непал Нигер Новая Зеландия Новая Каледония Норвегия Оман Парагвай Перу Португалия Руанда Румыния Свазиленд Сенегал Сербия Сингапур Союз Арабских Эмиратов Судан Таиланд Танзания Того Тринидад и Тобаго Тунис Туркмения Турция Узбекистан Уругвай Филиппины Хорватия Централь. Африканская Респ. Черногория Чили Швейцария Шри-Ланка Эль-Сальвадор Эритрея Эфиопия Южная Африка Ямайка Япония. а также ответ Европейского Союза от имени следующих стран: Австрия Болгария Великобритания Венгрия Германия Дания Ирландия Италия Кипр Латвия Мальта Нидерланды Польша Словакия Словения Финляндия Франция Чешская Республика Швеция Эстония _____________ - 53 -