La brochure de la saison 2016/17

Transcription

BROCHURE 2016-2017_BROCHURE 11/07/16 12:19 Page1
LA COURSIVE
S C E N E N AT I O N A L E L A R O C H E L L E
4 , R U E S A I N T- J E A N - D U - P É R OT / 17 0 2 5 L A R O C H E L L E C E D E X 1
0 5 4 6 51 5 4 0 0
email : [email protected] / site : www.la-coursive.com
… oser, découvrir, apprendre, se perdre, confronter, comprendre…
La grandeur comme la misère des êtres, risible ou émouvante, nous passionne. Sur la scène, dans les
images, la littérature, à l’écran… et sans aucun doute à la vie. Nous sommes à l’affût des tourments,
des errements de l’homme comme de ses héroïsmes. Ils sont hilarants ou nous bouleversent, ses
meurtrissures et ses dépassements nous chavirent et nous éclairent.
Indépendamment des époques, des continents et des civilisations, l’art débusque les monstruosités
autant que la magnificence humaine. C’est dans ces complexités que nous avons envie d’y lire la nôtre,
avec notre propre part intime d’ombre et de mystère. A la lecture, à l’écoute, on veut croire que ce texte
est pour nous seul, ce chant à notre seule adresse. L’art est une passionnante histoire de la consolation
qui fait vibrer ces bribes d’humanité, qui tisse des destins, médiocres, mesquins ou grandioses,
exemplaires. L’art est affaire de sublime.
On a besoin de l’humour pour amortir le tragique de l’existence. On a besoin de la réflexion
pour échapper au rire gras, à la pensée étriquée. L’air du temps est à la tentation populiste et à la
détestation de l’autre.
On a besoin de l’impertinence et de l’insolence, lesquelles ne valent que si elles riment avec
l’intelligence. Sans culture, sans connaissance, sans esprit critique, l’être est une proie facile, ballotée
au gré de l’arbitraire non-éclairé ou de la sombre démagogie participative. Quand la pensée tourne en
rond ou s’éteint, c’est la friche des idées –dont les pires– et la panne de lucidité.
Du théâtre à la musique, de la danse au cinéma, la saison artistique est une flânerie dans l’inconnu, un
grand carambolage de croisements insolites, inédits, dissemblables. A la pluralité des œuvres répond la
diversité des visions, des approches, des satisfactions. L’âge et l’expérience, chez les artistes comme chez
les spectateurs, n’y sont pas systématiquement des bonifications. La curiosité de la jeunesse n’est pas
moindre que celle de la maturité, elle reste le témoignage vivant de l’ouverture d’esprit, de la capacité à
s’émouvoir, à s’indigner, à aimer.
N’en déplaise aux bougons, aux grognons, aux grincheux, on peut participer à cette grande parade
futile qu’est la vie, avec délice et passion. Et la création artistique nous accompagne sur ces chemins
terriens, marins, aériens, imaginaires, réels et fantasmés.
Bonne saison.
Jackie Marchand
SOMMAIRE
Saison
2016•2017
THÉÂTRE
DANSE
INCLASSABLES
ARTS DE LA PISTE
4
BOUVARD ET PÉCUCHET
d’après Gustave Flaubert, Jérôme Deschamps
LES RUSTRES, Carlo Goldoni, Jean-Louis Benoit
LE GARÇON À LA VALISE, Mike Kenny, Odile Grosset-Grange
LA CANTATRICE CHAUVE, Eugène Ionesco, Pierre Pradinas
ALICE ET AUTRES MERVEILLES
Fabrice Melquiot, Emmanuel Demarcy-Mota
887, Ex Machina / Robert Lepage
L’OISEAU VERT, Carlo Gozzi, Laurent Pelly
TERRE NOIRE, Stefano Massini, Irina Brook
PETIT PIERRE, Suzanne Lebeau, Gervais Gaudreault
ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS, Joël Pommerat
ILIADE, d’après Homère, Pauline Bayle
LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
Bertolt Brecht, Dominique Pitoiset
LE CID, Pierre Corneille, Yves Beaunesne
LE CAS SNEIJDER, Jean-Paul Dubois, Didier Bezace
7
10
16
18
22-23
27
32
34
37
41
46
50
54
59
KVS, LES BALLETS C DE LA B & A.M. QATTAN FOUNDATION, Badke
12
KADER ATTOU, Un break à Mozart 1.1
14-15
COMPAGNIE PYRAMID, Index
21
TANGO METROPOLIS DANCE COMPANY et QUINTETO DANIEL BINELLI
Tango y Noche
25
BALLET DE LORRAINE
33
CHRISTOPHE BÉRANGER, JONATHAN PRANLAS-DESCOURS
Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas
40
RACHID OURAMDANE, Tenir le temps
42
LIONEL HOCHE, M.M.O.
43
TAO DANCE THEATER, Tao Ye
48
ALONZO KING, Biophony / Sand
52-53
PHILIPPE DECOUFLÉ, Création 17
61
SMASHED, Gandini Juggling
PAYSAGES INTÉRIEURS, Philippe Genty
CIRCUS INCOGNITUS, Jamie Adkins
SLAVA’S SNOWSHOW
HALKA, Groupe Acrobatique de Tanger
À Õ LÀNG PHÕ
[HULLU], Blick Théâtre
MOBY MICK, LA MERVEILLE DE LA BALEINE, Mick Holsbeke
9
20
26
28-29
30
38-39
57
62
SOMMAIRE
ENSEMBLE MATHEUS, Jean-Christophe Spinosi
QUATUOR MODIGLIANI et ERIC LE SAGE, piano
THIBAULT CAUVIN, récital de guitare
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE, Jean-Claude Casadesus
A FILETTA + ORCHESTRE POITOU-CHARENTES
Jean-François Heisser, Didier Sandre
ORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE
et le CHŒUR DE L’OPÉRA NATIONAL DE BORDEAUX, Marc Minkowski
PYGMALION, Raphaël Pichon
EMILE PARISIEN QUINTET feat JOACHIM KÜHN
invités Michel Portal et Vincent Peirani
JEANNE CHERHAL
LISA SIMONE
CHARLES LLOYD QUARTET
BAPTISTE TROTIGNON
DANIEL MILLE
ANOUAR BRAHEM
GoGo PENGUIN
BACHAR MAR–KHALIFÉ
FRANÇOIS MOREL, La Vie (titre provisoire)
MÉLANIE DE BIASIO
TOTÒ LA MOMPOSINA
8
MUSIQUES
24
31
36
45
49
56
11
13
JAZZ / CHANSON
MUSIQUE DU MONDE
17
19
35
44
47
51
55
58
60
63
64-65
CINÉMA
66-67
REPRÉSENTATIONS SCOLAIRES
JEUNE PUBLIC
PASS’CULTURE
68
70 à 73
74-75
FESTIVALS
LA COURSIVE PRATIQUE
TARIFS, ABONNEMENTS…
CALENDRIER
5
Bouvard et Pécuchet
G USTAVE F LAUBERT / J ÉRÔME D ESCHAMPS
C’est l’histoire de deux imbéciles. « Deux escargots
qui s’efforcent de grimper au sommet du MontBlanc », selon le mot d’Hippolyte Taine. Stéréotypes,
clichés, idées toutes faites, préjugés en tout genre,
stupidités et idioties, voilà les seuls bagages de ces
deux trublions des idées dont Flaubert a fait ses
délices… et les nôtres.
Soit messieurs Bouvard et Pécuchet, copistes de
métier s’établissant à la campagne. Se voulant
intrépides investigateurs de leur exploitation,
chaque tentative de produire quelque chose de
leur terre échoue lamentablement ! Malgré leurs
incommensurables efforts, cette épopée grotesque
finira forcément en catastrophe. Autant farce
que traité philosophique de l’absurde, le roman
de Flaubert sonde l’universalité de la bêtise
humaine dans toute sa navrante splendeur. Une
œuvre impitoyable et hilarante.
Bouvard et Pécuchet est un alléchant projet de
théâtre porté par un maître de la comédie,
Jérôme Deschamps en personne ! Le père des
Deschiens, impayable metteur en scène avec sa
complice Macha Makeïeff, ex-directeur de l’Opéra
Comique, sait s’entourer des plus fructueux talents.
Sur scène et aux manettes de cette adaptation,
il donnera la réplique à un comédien unique en son
genre, protéiforme, excellant dans le burlesque
aussi bien que dans les productions de Luc Bondy.
Le doux arachnéen Micha Lescot, aussi singulier que
talentueux.
C’est à La Coursive que naîtra le projet, à la suite
d’une résidence en tout début de saison. Il ne
nous reste plus qu’à imaginer cet improbable duo
de loosers magnifiques, Laurel et Hardy verbeux
et philosophes de comptoir, rehaussé d’une
distribution tout aussi savoureuse… On en salive !
Pauline Tricot
Micha Lescot
Lucas Hérault
Jérôme Deschamps
Je médite une chose où j’exhalerai ma colère. Oui, je
me débarrasserai enfin de ce qui m’étouffe. Je vomirai
sur mes contemporains le dégoût qu’ils m’inspirent,
dussé-je m’en casser la poitrine; ce sera large et
violent.
d’après Gustave Flaubert
mise en scène et adaptation
Jérôme Deschamps
scénographie Felix Deschamps
lumière Bertrand Couderc
costumes Macha Makeïeff
accessoires Sylvie Châtillon
assistant à la mise en scène
Arthur Deschamps
avec
Jérôme Deschamps
Micha Lescot
Lucas Hérault
Pauline Tricot
production déléguée
Compagnie Jérôme Deschamps
coproduction Specta films C.E.P.E.C.
La Coursive
La Compagnie est soutenue par
le Ministère de la Culture
et de la Communication
Gustave Flaubert, 1872
résidence de création à La Coursive
Théâtre Verdière
tarif
> ouverture des réservations
Cartes La Coursive, mer 21 septembre
Tous publics, mardi 27 septembre
lundi 3 octobre 20h30
mardi 4 octobre 20h30
mercredi 5 octobre 19h30
jeudi 6 octobre 19h30
vendredi 7 octobre 20h30
> durée estimée : 1 h 30
THEATRE
7
Ensemble
Matheus
J EAN -C HRISTOPHE S PINOSI
Programme
Georg Friedrich Haendel
Serse: ouverture / Fron di Tenere / Ombra mai Fu
Rinaldo: ouverture / Venti Turbini
Orlando: Ah Stiglia Larve
Joseph Haydn
Armida: ouverture
Ariana in Naxos
Symphonie n°82 “L’Ours”
Grand Théâtre
tarif
8
>durée : 1h 40
CLASSIQUE
orchestre de 30 musiciens
direction Jean-Christophe Spinosi
contre-ténor David DQ Lee
Hors normes est certainement le qualificatif qui
colle le plus justement à l’Ensemble Matheus et à
son chef, le volcanique Jean-Christophe Spinosi.
Enfant terrible de la musique classique, il a su mener
son orchestre vers les sommets, en alliant perfection
et digressions, joie de jouer et implication totale.
Décloisonner sans rien lâcher, enflammer sans se
perdre.
Matheus est le genre d’ensemble capable de faire
aimer les musiques savantes aux néophytes, tout en
passionnant les spécialistes. Qu’il triomphe au
festival de rock des Vieilles Charrues, s’amuse dans
le métro parisien aux côtés de Matthieu Chedid,
remplisse l’Olympia pour un marathon de sept
heures devant un public en délire ou tourne dans
les plus belles salles du monde, Matheus donne
tout, à chaque apparition. Une générosité sans
limite.
Tourbillonnant sur son pupitre, Jean-Christophe
Spinosi est le maître de ballet, un chef à part à la
gestuelle fascinante, chorégraphique, pleine de
fougue et de feu. Toujours exactement dosée, son
interprétation de la partition haendélienne dessine
un tableau impressionniste tout en nuances, coloré,
entre force et tendresse. La délicatesse d’Haydn
suivra au programme de cette soirée.
L’Ensemble Matheus conduit par Spinosi offre à la
musique tout ce dont elle a besoin: de l’imagination,
des sensations, une bonne dose de frissons…
presque une révolution.
Smashed
G ANDINI J UGGLING
Neuf jongleurs, quatre-vingts pommes rouges,
quatre services de vaisselle et une inspiration, le
Tanztheater de Pina Bausch… Mathématiquement,
Smashed est déjà une sacrée énigme ! Légèrement
estompé des spectacles de cirque contemporain
ces dernières années, l’art du jonglage fait un retour
fracassant avec cette création à la saveur de cabaret
d’avant-guerre.
Imaginé par l’Anglo-Cubain Sean Gandini et la
jongleuse emblématique Kati Ylä-Hokkala, Smashed
nous transporte dans une chorégraphie de geste
réglée au millimètre, un ballet sensuel de mains, de
bras et de pommes, offrant un regard novateur sur
l’ancestral art de la jonglerie. Il faut dire que l’équipe
est rodée : basée au Royaume-Uni, la compagnie
Gandini Juggling, forte de ses trente spectacles
présentés dans plus de cinquante pays, est toujours
à la pointe de l’avant-garde circassienne. Smashed a
déjà fait le tour du monde.
Ici, sept hommes et deux femmes en costumes
cintrés se jouent des conventions et du jonglage
traditionnel pour mieux éreinter nos amours et nos
petites habitudes. La vie n’est-elle pas qu’une
grande partie de jonglerie? Ambiancés tant par
Louis Armstrong que Vivaldi, les tableaux
s’enchaînent, d’une époustouflante virtuosité et les
personnages se dessinent avec une classe folle. Un
travail de recherche intense, extrêmement fin, pour
un spectacle hybride à la lisière du théâtre dansé
et du music-hall.
Un exercice passionnant à l’humour « so british ».
La pomme sur le gâteau, en quelque sorte.
De quoi avoir envie, irrépressiblement, de venir
croquer avec eux le fruit défendu… Encore faut-il
l’attraper !
direction artistique Sean Gandini
assisté de Kati Ylä-Hokkala
lumière Mark Jonathan
dramaturge John-Paul Zaccarini
avec 9 jongleurs
Grand Théâtre
places non numérotées
> tous publics à partir de 8 ans
tarif
production Gandini Juggling, Marina
Arranz, Rae Boswell, Anne-Agathe Prin,
George Warren
avec le soutien de Watch This Space
Festival, National Theatre, London
EPCC Centre des Arts du Cirque de
Basse-Normandie; La Brèche
Arts Council England
vendredi 7 octobre 20h30
samedi 8 octobre 20h30
dimanche 9 octobre 16h
> durée : 1 h
JONGLAGE
9
C ARLO G OLDONI
Les Rustres
J EAN -L OUIS B ENOIT
L A C OMÉDIE -F RANÇAISE
de Carlo Goldoni
mise en scène Jean-Louis Benoit
traduction du vénitien par
Gilbert Moget
décor Alain Chambon
costumes Marie Sartoux
lumière David Debrinay
son Dominique Bataille
maquillages et coiffures
Catherine Bloquère
Grand Théâtre
tarif
10
> durée : 2 h
THEATRE
avec la troupe de
la Comédie-Française :
Gérard Giroudon
Bruno Raffaelli
Coraly Zahonero
Céline Samie
Clotilde de Bayser
Laurent Natrella
Christian Hecq
Nicolas Lormeau
Rebecca Marder
Julien Frison
production Théâtre du VieuxColombier / Comédie-Française
« A la maison ! C’est moi qui commande ! », le ton est
donné, on ne s’amuse pas chez Lunardo ! Les
femmes sont censées rester au foyer, pas question
d’aller s’encanailler au Carnaval de Venise. Et puis un
mariage forcé se prépare alors qu’en coulisse, la
résistance s’organise…
Satire de la bourgeoisie commerçante vénitienne,
incarnée par des hommes aussi bornés, râleurs
qu’intolérants et dont la méfiance à l’égard de la
gent féminine confine à l’absurde, Les Rustres
illustrent parfaitement le théâtre de Goldoni,
poète comique et fin observateur des caractères
de son temps. Les Rustres est sans doute son
chef-d’œuvre.D’un côté, les hommes et leur autorité
balourde, confits de paranoïa, misanthropes et
réactionnaires, de l’autre, les femmes, créatures
rusées, épatantes de bonheur et tendues vers la
liberté.
Formidablement mise en scène par Jean-Louis
Benoit, la troupe de la Comédie-Française
s’amuse ostensiblement à jouer cette pièce
géniale, menée tambour battant par d’excellents
acteurs.
Les Rustres est de ces moments de théâtre
merveilleux sans aucun temps mort, réservant
quelques séquences d’anthologie à se tenir les
côtes. Une mécanique comique parfaite, traversée
de thématiques finalement très modernes et portée
par l’alchimie si intense des comédiens du Français.
Quel plaisir que d’entendre et de voir ce sommet de
perfection ce spectacle de gaîté franche, ultrarythmé et hilarant ! Et quelle joie, aussi, lorsque les
primitifs, penauds devant leur impuissance, finissent
par se rendre à l’évidence : « Les femmes, comment
s’en passer ? »
Emile Parisien / Joachim Kühn quintet
invite
Michel Portal / Vincent Peirani
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend décidément
pas le nombre des années… Le surdoué Emile
Parisien, trente-quatre printemps au compteur,
collectionne depuis quelques temps déjà trophées
et récompenses (Talent Jazz Sacem en 2009, Prix
Django Reinhardt en 2012, lauréat d’une Victoire du
Jazz en 2014…).
Tout entier dédié à son art, le saxophoniste est
un homme pressé, trustant sans le chercher
l’actualité jazz hexagonal, électrisant presse et
public à chaque apparition. Jongler avec son
agenda surbooké relève de la gageure. Et lorsque
La Coursive lui propose de (re)venir sur la scène
du Grand Théâtre, Emile Parisien ne fait pas les
choses à moitié : en plus de son nouveau quintet,
il embarque dans l’aventure rien de moins que
l’immense Michel Portal, l’accordéoniste aux
pieds nus Vincent Peirani – on se souvient de leur
superbe duo en 2015 – et, cerise sur le gâteau, le
légendaire pianiste Joachim Kühn !
C’est en 2014 qu’Emile rencontre Joachim. Coup de
foudre réciproque, résidence commune à Marciac et
le duo est lancé… pour le meilleur, un jazz libre aux
esthétiques mouvantes et voisines, ébouriffant
d’énergie, de vitalité, d’amour du jeu.
Entre les vénérables « anciens » Portal et Kühn et les
jeunes pousses devenues belles plantes, émotion et
transmission seront au programme de cette soirée
aussi mémorable qu’inattendue. Une récréation
virtuose entre amis, immanquables figures du
jazz d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Grand Théâtre
Emile Parisien saxophone
Joachim Kühn piano
Manu Codjia guitare
Simon Tailleu basse
Mario Costa batterie
et
Michel Portal clarinette, saxophone
Vincent Peirani accordéon
samedi 15 octobre 20h30
tournée Inclinaisons
> durée : 1 h 30
tarif
Cartes La Coursive, ven 23 septembre
Tous publics, ven 30 septembre
JAZZ
11
Badke
LES BALLETS
KVS (BRUXELLES)
C DE LA B (GAND)
& A.M. QATTAN FOUNDATION
(RAMALLAH)
Dansez, dansez, dansez, sinon nous sommes perdus.
Pina Bausch
chorégraphie pour 10 danseurs
création Fadi Zmorrod, Salma Ataya
Hiba Harhash, Ameer Sabra
Aseel Qupty, Ayman Safiah
Samaa Wakeem
Mohammed Samahneh
Samer Samahneh, Maali Maali
Ata Khatab, Ashtar Muallem
Farah Saleh, Yazan Iweidat
conception et création
Koen Augustijnen, Rosalba Torres
Guerrero, Hildegard De Vuyst
assistant mise en scène Zina Zarour
bande son Naser Al-Faris
édité par Sam Serruys
costumes Britt Angé
lumière Ralf Nonn
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, ven 30 septembre
lundi 17 octobre 20h30
12
> durée : 1 h
DANSE
interprètes
Fadi Zmorrod, Salma Ataya
Hiba Harhash, Ameer Sabra
Aseel Qupty, Ayman Safiah
Samaa Wakeem
Mohammed Samahneh
Samer Samahneh, Maali Maali
production KVS, les Ballets C de la B
& A.M. Qattan Foundation
coproduction
Zürcher Theater Spektakel,
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
Quand la pointe de l’avant-garde contemporaine
belge rencontre la danse palestinienne… cela
donne Badke, une création unique en son genre,
une danse poignante, vivante, décomplexée et
fortement communicative.
Badke porte la signature d’un trio composé de Koen
Augustijnen et Rosalba Torres Guerrero (Les Ballets
C de la B, bien connu des aficionados de danse
contemporaine) et Hildegard De Vuyst (KVS), en
collaboration avec dix performeurs palestiniens de
différents horizons artistiques.
Le titre est une inversion intentionnelle de « dabke »,
le nom de la danse folklorique palestinienne. D’un
côté, la danse du peuple, sociale, populaire,
pratiquée lors des mariages et de l’autre, la « dabke
académique » qui sillonne le monde en tant que
bannière des ambitions nationales palestiniennes.
Une version stylisée, épurée de la première,
s’inspirant souvent des souffrances des Palestiniens
et des symboles d’expulsion et d’exil. Une dualité
que le spectacle explore avec jubilation.
Comme une grande explosion de joie.
A ce mélange détonant viennent s’ajouter capoeira,
cirque, hip-hop et ballet, pour affirmer par l’art du
geste un désir charnel de faire partie du monde, là,
dehors. Mais sous la joie percent les peines et la
violence d’un territoire meurtri avec, au bout du
chemin, l’irrépressible besoin de danser. Danser
sans se laisser faire, par personne. Danser
jusqu’à s’effondrer.
Jeanne Cherhal
EN SOLO
C’est toujours un bonheur que d’écouter une
chanteuse seule en scène, dans une atmosphère
dépouillée, intime, là où seuls comptent la voix, le
charme, le texte. L’intensité. Alors, lorsque la
délicieuse Jeanne Cherhal décide de partir en
tournée avec pour unique compagnon son piano,
comme à ses débuts, La Coursive ne pouvait
qu’inviter la Nantaise à venir illuminer la scène.
Libre, Jeanne Cherhal, libre comme l’air, comme les
airs qu’elle chante, comme les scènes qu’elle
enchante depuis une quinzaine d’années. Charisme
indéniable au bout des doigts, elle s’offre le temps,
pour une courte tournée, de réinterpréter au
piano des morceaux choisis sur ses cinq albums.
C’est donc un duo finalement, entre une artiste et
son instrument fétiche, ou un big band peut-être,
entre dix doigts, une voix et quatre-vingt-huit
touches d’ivoire et d’ébène.
Une sorte de retour aux sources en forme de jolie
prise de risque. Mais en musique comme ailleurs,
l’épure peut tout sublimer. Et vaincre sans péril ne
semble pas vraiment être le genre de la demoiselle
aux cheveux courts. Elle connaît la musique et la
scène, Jeanne Cherhal, depuis ses albums orchestrés,
ses multiples tournées, ses collaborations en pagaille
avec le presque frère Vincent Delerm ou Albin de
la Simone, ses belles échappées avec Camille, Olivia
Ruiz et tant d’autres.
C’est un plaisir gourmand que de voir la garçonne
en scène. Jeanne l’engagée, la douce enragée.
Jeanne la farouche, l’insolente, l’indolente.
On l’aime, c’est fou comme on l’aime.
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, jeudi 6 octobre
Jeanne Cherhal chant et piano
tournée Astérios
> durée : 1 h 30
CHANSON
13
Un break à Mozart 1.1
KADER ATTOU
Un break à Mozart 1.1, c’est avant tout une histoire.
Une histoire de muscles et de sueur, de bois et de
cordes, de bitume et de grâce. Une histoire d’amitié
transversale, une collision amoureuse entre deux
univers que tout semblait a priori opposer : un
orchestre classique et une troupe de danseurs
hip-hop, un chorégraphe contemporain et un
compositeur éternel.
Aux onze danseurs réunis par le chorégraphe Kader
Attou – directeur du Centre Chorégraphique
National de La Rochelle– répondent sur scène dix
instrumentistes de l’Orchestre des Champs-Elysées,
tour à tour trio, quatuor ou dixtuor. Un break à
Mozart 1.1 rend hommage au génie en cheminant
notamment à travers son œuvre inachevée : le
Requiem, transcrit pour cordes au début du XIXe siècle.
Kader Attou avait créé une première version pour
la 10e édition des Nuits Romanes, en août 2014,
avant de s’envoler vers New York, accompagnant
L’Hermione pour son escale aux Etats-Unis. La plus
pure tradition européenne débarquant dans la ville
de naissance du hip-hop, à Central Park, comme
une graine d’exception culturelle à la française
poussant dans la matrice américaine.
Symfonia Piesni Załosnych, The Roots, Opus 14…
Kader Attou a souvent fait danser sur des
interprétations majeures de musique classique. Que
la puissance de Mozart réponde à la force du hiphop sonne finalement comme une évidence…
Musique et danse forment ici un tout indivisible.
C’est à La Coursive que cette œuvre (re)naîtra pour
une version en salle, à l’issue d’une résidence en
octobre. Une pierre précieuse de plus jalonnant le
passionnant chemin artistique de Kader Attou,
salué par l’audace de Philippe Herreweghe et son
Orchestre des Champs-Elysées. Un moment fort.
chorégraphie pour
11 danseurs, 10 instrumentistes
direction artistique et chorégraphie
Kader Attou
musique Mozart
lumière Denis Chapellon
interprètes du CCN de La Rochelle
Mickaël Arnaud
Sim’Hamed Benhalima
Bruce Chiefare
Babacar “Bouba” Cissé
Virgile Dagneaux, Erwan Godard
Kevin Mischel, Jackson Ntcham
Artem Orlov, Mehdi Ouachek
Nabil Ouelhadj
Orchestre des Champs-Elysées
(direction, Philippe Herreweghe)
Bénédicte Trotereau violon, direction
Clara Lecarme violon
Philippe Jegoux violon
Thérèse Kipfer violon
Ilaria Cusano violon
Marie Beaudon alto
Wendy Ruymen alto
Vincent Malgrange violoncelle
Harm-Jan Schwitters violoncelle
Michel Maldonado contrebasse
production Centre Chorégraphique
National de La Rochelle et du PoitouCharentes / Cie Accrorap - direction
Kader Attou, l’Orchestre des ChampsElysées en résidence en
Poitou-Charentes - directeur artistique
Philippe Herreweghe
coproduction Les Gémeaux Scène
Nationale Sceaux, La Coursive
Le CCN de La Rochelle et du PoitouCharentes / Cie Accrorap - Direction
Kader Attou est soutenu par le
Ministère de la Culture et de la
Communication - DRAC Aquitaine Limousin - Poitou-Charentes, le Conseil
régional Aquitaine - Limousin - PoitouCharentes, la Ville de La Rochelle
et par l’Institut français pour certaines
de ses tournées à l’étranger
Grand Théâtre
tarif
> ouverture exceptionnelle
des réservations
Tous publics, jeudi 29 septembre
mercredi 2 novembre 20h30
jeudi 3 novembre 19h30
vendredi 4 novembre 20h30
samedi 5 novembre 20h30
> durée estimée : 1 h
DANSE
HIP-HOP
15
M IKE K ENNY
Le Garçon
à la valise
O DILE G ROSSET-G RANGE
texte Mike Kenny
traduction Séverine Magois
mise en scène Odile Grosset-Grange
scénographie Marc Lainé
assisté de Aurélie Lemaignen
lumière Christian Pinaud
régie générale Paul Beaureilles
> 4 représentations scolaires
interprétation
Mounya Boudiaf
Julien Cigana
Pierre Lefebvre
le 7, 8, 10 novembre
(page 66)
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 7 octobre
Tous publics, vendredi 21 octobre
16
THEATRE
production La Compagnie de Louise
coproduction Théâtre de la Coupe
d’Or scène conventionnée Rochefort,
La Comédie Poitou-Charentes Centre
Dramatique National, Le Gallia Théâtre
scène conventionnée Saintes,
La Coursive
avec l’aide et le soutien à la
résidence de La Ferme du Buisson,
Scènes de Territoire - agglomération du
Bocage Bressuirais
avec le soutien à la création de
la DRAC Poitou-Charentes,
le Département Charente-Maritime…
Pièce représentée en France par
Séverine Magois en accord avec
Alan Brodie Representation, Londres
Tout commence chez Nafi, là où son père lui
racontait des histoires. Mais un jour, la guerre éclate.
Nafi se retrouve seul. Il doit fuir la folie des hommes
pour tenter de rejoindre son frère à Londres. Sur sa
route, il rencontre Krysia et, ensemble, ils vont
braver tous les dangers : les montagnes, les océans,
l'esclavage, les loups, la mort…
Mais une fois arrivés, la réalité sera-t-elle à la
hauteur ? Leurs efforts seront-ils récompensés ?
Que deviendront ces jeunes héros quand ils
débarqueront dans nos contrées, après avoir
risqué leur vie ? Fermerons-nous les yeux ? Nous
boucherons-nous les oreilles ?
Cette nouvelle création, pleine de promesses, de
rythme et d’aventures, verra le jour à La Coursive.
La saison dernière, le duo Mike Kenny et Odile
Grosset-Grange nous avait épatés avec sa très jolie
pièce Allez, Ollie… à l'eau!
Le premier est britannique, auteur reconnu du
théâtre jeune public à la plume légère, extrêmement
drôle et pleine de finesse. La seconde est rochelaise,
metteur en scène de son état et possède un beau
parcours théâtral avec sa Compagnie de Louise. A ce
duo il convient d’ajouter l’ultra-inventif scénographe
Marc Lainé .
Avec Le Garçon à la valise, écrit il y a dix ans maintenant,
le théâtre jeune public s’affirme encore davantage
comme le reflet d’une actualité brûlante. Il
nous montre le monde en face et tente de le
comprendre, de le ré-enchanter. Comme les plus
jeunes spectateurs, Mike Kenny et Odile GrossetGrange ont foi en la puissance salvatrice des fables.
Et nous aussi.
> Dans le cadre de la résidence de création,
le Centre Intermondes de La Rochelle
propose une rencontre publique avec
Mike Kenny, auteur / Séverine Magois, traductrice
Odile Grosset-Grange, metteur en scène
> vendredi 4 novembre à 18 h à La Coursive
Lecture d’extraits d’ouvrages de Mike Kenny
Approche artistique du «Garçon à la valise»
> Entrée libre / durée 1h15
Lisa Simone
M Y W ORLD
Longtemps, Lisa Simone n’a pas marché dans les
pas de sa mère. Se détacher de l’icône Nina
Simone, après avoir été ballottée toute son enfance
d’un continent à l’autre. Pour Lisa, ce sera un choix
radical, l’engagement dans l’US Air Force, puis la
guerre en Irak. Mais bon sang ne saurait mentir et,
par des chemins détournés, le passé souvent nous
rattrape.
C’est par Broadway que viendra l’étincelle et l’envol
de Lisa Simone. Elle y apprend la scène, la rigueur, le
quotidien sacerdotal de la comédie musicale. Les
succès s’enchaînent, Aïda, Le Roi Lion avant
d’atteindre une forme de consécration avec le prix
de Meilleure Actrice au National Broadway Theater
Award. L’événement est tel que Nina vient
spécialement du sud de la France, où elle réside,
pour assister au succès de sa fille unique… Elle
décèdera quelques semaines plus tard.
En 2014, Lisa Simone croise la route d’Hervé Samb,
électron libre de la scène jazz parisienne et fer de
lance du son africain d’aujourd’hui. Coup de foudre
artistique entre les deux musiciens accomplis, entre
deux consciences politiques aussi ; on se souvient
de sa mère extrêmement engagée pour la cause
afro-américaine.
En mars 2016 sort l’album My World, savoureux
cocktail entre l’énergie vocale de Lisa et les
rythmes chaloupés imaginés par Hervé
Samb. My World célèbre une soul
retrouvée, tour à tour intime et
poignante lorsqu’elle se rehausse d’un
quatuor à cordes, puis traversée d’explosions de
groove et transcendée de flammes funk. Sur scène,
la tornade Lisa Simone balaie tout, dans une joie
incroyablement communicative.
A cinquante printemps révolus, Lisa Simone chante
le bonheur d’avoir enfin trouvé sa place dans ce
monde.
Grand Théâtre
tarif
Lisa Simone chant
Hervé Samb guitare
Reggie Washington basse
Sonny Troupé batterie
tournée française
Sound Surveyor
Cartes La Coursive, mardi 11 octobre
Tous publics, mercredi 26 octobre
> durée : 1 h 30
JAZZ VOCAL
17
E UGÈNE I ONESCO
La Cantatrice
Chauve
Romane Bohringer
Grand Théâtre
tarif
des réservations
Tous publics, mardi 11 octobre
mardi 15 novembre 20h30
18
THEATRE
Stéphan Wojtowicz
texte Eugène Ionesco
mise en scène Pierre Pradinas
assisté de Aurélien Chaussade
scénographie Orazio Trotta
Simon Pradinas
musique Christophe "Disco" Minck
& the Recyclers
costumes Ariane Viallet
avec
Romane Bohringer
Julie Lerat Gersant
Aliénor Marcadé-Séchan
Matthieu Rozé
Stéphan Wojtowicz
distribution en cours…
P IERRE P RADINAS
C’est un fait avéré et une bonne entrée en matière :
La Cantatrice chauve ne se résume pas. D’ailleurs
– et ça amusait beaucoup Ionesco – « une des
raisons pour lesquelles La Cantatrice chauve fut ainsi
intitulée, c’est qu’aucune cantatrice, chauve ou
chevelue, n’y fait son apparition. »
Dans La Cantatrice chauve, il n’y a de surcroît ni
psychologie des personnages, ni événement
particulier, ni chronologie, ni réalisme. Un défi à
toutes les conventions théâtrales.
Et c’est merveilleux…
Ionesco a écrit cette « anti-pièce » inspiré par un
manuel de conversation anglaise, soit une pédagogie
mécanique alignant clichés et truismes. Ce fut pour
lui une révélation. Car tout est anglais dans cette
histoire sans queue ni tête : Monsieur et Madame
Smith reçoivent les Martin à la maison… Il y a là la
pipe, le fauteuil, le journal, la nurse : tous les indices
d’une bourgeoisie évaporée dans un délicieux
nuage d’absurdité.
Pierre Pradinas a fait de ce texte irrésistible la pierre
angulaire de son impressionnant parcours théâtral.
Comme une boussole déréglée, ne cessant de s’y
référer. Il était sans doute temps de s’attaquer au
mythe. Le choix de la distribution est une clé
déterminante pour aborder cette pièce majeure du
répertoire contemporain. Il a demandé à une fidèle
complice de s’embarquer avec lui dans cet étrange
sous-marin jaune : Romane Bohringer (que l’on
retrouvera plus tard dans la saison à l’affiche de
Terre noire), entourée de comédiens savamment
sélectionnés pour leur adéquation à l’univers de
Ionesco.
La Cantatrice chauve, une « comédie de la comédie »
qui n’a, décidément, jamais eu une ride.
> création La Cantatrice Chauve
le 4 octobre 2016
à Bonlieu Scène Nationale Annecy
Compagnie le Chapeau Rouge
coproduction Théâtre de l’Union
Centre Dramatique National du
Limousin, Bonlieu Scène nationale
Annecy, Acte 2,La Passerelle Scène
Nationale Saint-Brieuc, Théâtre de la
Manufacture - CDN Nancy-Lorraine
La compagnie Le Chapeau Rouge est
subventionnée par le Ministère de la
Culture et de la Communication.
Charles Lloyd Quartet
Un géant. Charles Lloyd fait partie du cercle très
fermé des apôtres de la note bleue. Saxophone
en bandoulière, il traverse les années, les styles et les
continents comme un météore, se réinventant sans
cesse.
Natif de Memphis, il a joué avec BB King ou
Cannonball Adderley, accompagné l’éclosion
d’Herbie Hancock, Ron Carter et Tony Williams, surfé
en studio avec les Beach Boys, traversé l’énergie
rock des Doors et des Grateful Dead, médité autour
de son instrument préféré, la flûte et soufflé avec les
maîtres indiens du raga, guidé les jeunes Brad
Mehldau et Larry Grenadier… On le sait peu, mais
c’est auprès de Michel Petrucciani que Charles Lloyd
a redécouvert la joie de la scène au début des
années 80, alors exilé dans une forêt de Californie.
Comme leader, son premier album est sorti en 1964
chez le mythique Columbia Record. Cinquante-deux
ans plus tard naît son petit dernier, sur le label Blue
Note.
Charles Lloyd est un infatigable voyageur, depuis
longtemps adepte de la méditation transcendantale,
un « shaman du jazz » au sang bleu, à moitié indien.
Toujours en quête, le maître au long souffle se lance
dans une tournée européenne dont La Rochelle est
une escale. Une escale ensorcelante.
Grand Théâtre
tarif
Charles Lloyd saxophone
Gerald Clayton piano
Reuben Rogers contrebasse
Kendrick Scott batterie
tournée française Anteprima
Cartes La Coursive, mardi 18 octobre
Tous publics, vendredi 4 novembre
vendredi 18 novembre 20h30
>durée : 1h 30
JAZZ
19
Paysages
intérieurs
P HILIPPE G ENTY
Odyssée pour
7 acteurs et marionnettes
textes, mise en scène, scénographie
Philippe Genty
chorégraphies Mary Underwood
musique René Aubry
lumière Philippe Genty
assisté de Thierry Capéran
son Philippe Genty
assisté de Antony Aubert
vidéo Philippe Genty
assisté de Jean-Luc Tourné
assistants à la mise en scène
Eric Lambla de Sarria
Meredith Kitchen, Nancy Rusek
costumes, robes et accessoires
Annick Baudelin, Isabelle Boiton
Nousch Ruellan, Fabienne Touzi
dit Terzi, Inge Zorn-Gauthier
direction technique Thierry Capéran
comédiens-comédiennes
(marionnettistes /danseurs)
Amador Artiga
Maja Bekken
Balázs Jerger
Scott Koehler
Simon Rann
Madeleine Fredstad Roseth
Benedikte Sandberg
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 21 octobre
Tous publics, mardi 8 novembre
20
INCLASSABLE
THEATRE D’IMAGES
> création Paysages intérieurs
le 14 octobre 2016
à Nevers Maison de la Culture
production Compagnie Philippe Genty
coproduction Juste pour Rire / Les
Productions Juste pour rire / MCNN –
Centre de Création et de Production
Nevers, Maison des Arts du Léman
Thonon, La Coursive
avec le soutien du Ministère de la
Culture - DRAC Bourgogne et de Nevers
Agglomération
Il a tourné sur tous les continents, ceux de la terre
comme ceux de l’imaginaire. Qu’il est bon de
retrouver le magicien Philippe Genty cette saison !
Pionnier d’un art éminemment visuel, ce baroudeur
des rêves invente depuis les années 70 des
spectacles oniriques comme autant de chocs
visuels faisant appel au subconscient. Un théâtre de
marionnettes, de formes et de pensées, espace de
mutations perpétuelles où tout se transforme, se
chamboule : lumières, musique, mots, matières…
Un spectacle de Philippe Genty est une fantaisie
difficile à décrire, directement tombée des songes
lunaires de Méliès, le lieu de tous les possibles.
C’est encore son auteur qui en parle le mieux :
«D’images en spectres, de rêveries en métaphores,
de loufoque en potache, Paysages intérieurs est une
correspondance. Celle de cet homme qui, par les
images, marionnettes, danses et musiques nous livre
quelques images de son voyage intérieur. Celle d’un
monde où se confondent le sublime, le terrifiant, le
poétique plastique, glouton, euphorique, halluciné,
l’hyperesthésie, l’hypermnésie, l’hypersomnie…, et
tant d’autres “hyper ” qui résonnent comme des vers
de Baudelaire.»
« Comme de longs échos qui de loin se confondent,
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent. »
Paysages intérieurs sera un poème visuel et plein
d’humour à la croisée des rêves, pour sept
acteurs et marionnettes. Un poème repoussant
plus loin encore les frontières de la perception.
Index
C OMPAGNIE P YRAMID
Index, le nouveau spectacle de la compagnie de
danse Pyramid convie sur un même plateau le hiphop et le livre, lequel devient le fil conducteur d’un
ballet pour cinq danseurs en soif d’apprendre…
Dans un salon où trône une grande bibliothèque,
les cinq protagonistes vont se rencontrer, se
confronter et s’interroger avec malice sur la place du
livre dans leur quotidien.
Teinté de moments suspendus et de petites touches
narratives pleines d’humour et de dérisions, Index
mêle la danse hip-hop et le détournement
d’objets en y associant une forme de virtuosité,
d’esthétisme et d’interaction entre corps et décor.
A travers la manipulation de cet objet – le livre –
vu comme véritable élément de scénographie
plastique, sonore et olfactif, les danseurs débusquent
l’impact qu’il a pu avoir sur leur parcours artistique,
leur curiosité, leur ouverture au monde, leur
épanouissement personnel.
Index est donc la onzième création de la compagnie
depuis ses débuts en 2001.
Parcours exemplaire de partage, d’échange, de
ténacité, de curiosité et surtout quinze années de
travail qui ont permis à ce collectif de danseurs
rochefortais de trouver leur place dans le réseau des
salles au national et à l’international.
La Coursive, plus que jamais fidèle et attentive à la
Compagnie Pyramid, lui donne rendez-vous pour une
halte à La Rochelle et aussi dans plusieurs salles
du département dans le cadre d’un temps fort
autour du hip-hop initié en collaboration avec le
Centre Chorégraphique National de La Rochelle et La
Sirène, Espace de Musiques Actuelles de La Rochelle.
>
INDEX / PYRAMID… et le temps fort hip-hop
représentation à
• LA RONDE, Salle des fêtes
représentation à
• LONGÈVES, L’Envol
samedi 29 octobre 18 h 30
samedi 12 novembre 20 h
représentations organisées par la Communauté de Communes Aunis Atlantique
> informations / réservations : l’Office de Tourisme Aunis Marais Poitevin
05 46 01 12 10 • www.aunisatlantique.fr
représentations à
• SAINT-XANDRE, L’Agora
vendredi 18 novembre
14 h 15 (scolaire) / 20 h 30 (tout public)
> informations / réservations : 05 46 37 15 83 • www.saint-xandre.com
représentation à
• LA COUARDE-EN-RÉ, La Maline
vendredi 25 novembre 20 h 30
> informations / réservations : 05 46 29 93 53 • www.lamaline.net
chorégraphie pour
5 danseurs et 351 livres…
direction artistique
chorégraphie collective
assistants chorégraphiques
Emilie Bel Baraka
Jamel Feraouche
lumière Yohan Bernard
compositeur Franck Gervais
scénographie Cie Pyramid
construction, finitions
Juan Manuel Hurtado
Céline Bordereau
interprètes
Mustapha Ridaoui et
Michaël Auduberteau (en alternance)
Youssef Bel Baraka et
Fouad Kouchy (en alternance)
Rudy Torres et
Oussama Traoré (en alternance)
Tony Baron
Mounir Kerfah
en partenariat avec
DRAC Poitou-Charentes - aide à la
compagnie, Région Poitou-Charentes conventionnement (dans le cadre du
dispositif d’Aide à la Coproduction et à
la Diffusion), Conseil départemental de
Charente-Maritime (conventionnement
Conseil général de Charente - dans le
cadre du dispositif Collège au spectacle)
coproduction Théâtre d’Angoulême
Scène Nationale, Théâtre de la Coupe
d’Or scène conventionnée Rochefort,
Avant-Scène Cognac scène
conventionnée, La Canopée Scène des
écritures et du spectacle vivant de
Ruffec et la CC de Val Charente,
La Palène Association de
développement culturel du Rouillacais,
Les Carmes La Rochefoucauld,
Théâtre de La Couronne
avec le soutien de la Ville de
Rochefort, du Musée national de la
Marine de Rochefort
le 22, 24 novembre
(page 66)
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, ven 21 octobre
> durée : 1 h
DANSE
HIP-HOP
21
FABRICE M ELQUIOT
Alice
et autres merveilles
E MMANUEL D EMARCY-M OTA
Revisitée, malaxée, mythifiée, déformée, adaptée…
Alice n’en finit pas de fasciner.
La troupe du Théâtre de la Ville, à Paris, emmenée
par son chapelier fou Emmanuel Demarcy-Mota,
s’empare du chef-d’œuvre de Lewis Carroll pour
mieux affirmer la poésie du surréalisme. Côté texte,
c’est son complice de toujours, Fabrice Melquiot,
prolifique auteur tant pour le jeune public que
dans le théâtre le plus « adulte » – d’ailleurs, cette
distinction est-elle encore d’actualité tant l’art de
Melquiot dépasse tout clivage d’âge et de temps ? –
qui réinvente l’histoire d’Alice et de son Lapin blanc.
Alice et autres merveilles est un voyage. Un voyage
dans l’imaginaire, dans l’essence même du théâtre
et la fantaisie des acteurs, un voyage vers des
contrées où seule l’imagination est loi. Connu pour
ses adaptations magistrales des auteurs surréalistes
(Pirandello, Ionesco, Vitrac…) Emmanuel DemarcyMota a fait du rêve sa logique. La rationalité ?
Oubliée. Le réel ? Effacé ! Seule compte la liberté
pour donner vie à ses créatures fantasmées.
Ici, la scène est une féerie merveilleuse et
extravagante, de costumes et de lumières. Car si la
fable peut marquer le passage à l’âge adulte, ces
deux architectes du rêve nous entraînent, encore et
toujours, vers l’enfance. Là où tout est possible. Là
où tout n’est que pure créativité. Pour « que le
regard de l’enfant nourrisse celui de l’adulte, et non
le contraire ».
Passée de l’autre côté du miroir, l’intrépide Alice
nous emportera au Pays des Merveilles. Allons donc,
nous aussi, suivre le Lapin Blanc au fond de son bien
étrange terrier.
1er et 2 décembre
(page 66)
texte Fabrice Melquiot
(L’Arche Editeur)
d’après Lewis Carroll
mise en scène
Emmanuel Demarcy-Mota
assisté de Christophe Lemaire
Julie Peigné
scénographie, lumière Yves Collet
costumes Fanny Brouste
son David Lesser
vidéo Matthieu Mullot
masques Anne Leray
maquillage Catherine Nicolas
objets de scène Audrey Veyrac
avec
Suzanne Aubert
Jauris Casanova
Valérie Dashwood
Philippe Demarle
Sandra Faure
Sarah Karbasnikoff
Gérald Maillet
Walter N’Guyen
production Théâtre de la Ville Paris
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, ven 28 octobre
> durée : 1 h 15
THEATRE
23
Quatuor
Modigliani
Eric Le Sage
Programme
Robert Schumann
Quatuor avec piano en mi bémol majeur opus 47
Quatuor à cordes opus 41, n°3 en la majeur
Quintette pour piano et cordes
en mi bémol majeur opus 44
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 8 novembre
lundi 5 décembre 20h30
24
> durée : 1 h 50
CLASSIQUE
QUATUOR MODIGLIANI
Philippe Bernhard violon
Loïc Rio violon
Laurent Marfaing alto
François Kieffer violoncelle
et
Eric Le Sage piano
Quinze ans déjà que le Quatuor Modigliani
nous gratifie d’albums remarquables et de
concerts somptueux. Naviguant entre baroque et
romantique, il a arpenté les scènes les plus
prestigieuses de la planète et collaboré avec ce que
la scène européenne compte de talents. Tout sourit
aux quatre audacieux, et la chance n’a, semble-t-il,
rien à voir dans la partition.
Ils partagent avec leur complice d’un soir un sens
aigu du raffinement, cette qualité discrète qui
fait la marque des très grands. Eric Le Sage est un
pianiste bien connu des amateurs de musique
classique. Il est couronné d’une impressionnante
multitude de distinctions pour sa discographie :
Choc du Monde de la Musique, 3 Diapasons d’Or, 10
de Répertoire, Grand Prix du Disque, Prix Charles
Cros, Victoire de la Musique… et tourne, lui aussi, sur
les grandes scènes du monde.
En 2013 dans une intégrale de treize albums, Eric Le
Sage électrisait la partition énigmatique et
fiévreuse de Schumann, en solo comme en musique
de chambre, en révélant ainsi toutes les nuances et
l’infinité vertigineuse des couleurs. Il n’est donc pas
innocent que le quatuor au nom du peintre torturé
de la beauté fragile, ait eu envie de dessiner avec
Eric Le Sage ce concert tout entier dédié à Robert
Schumann, se tenant, lui aussi, une partie de sa vie
aux portes de la folie. Le génie jusqu’à la démence…
Pour cette exceptionnelle soirée, cordes et piano
offriront un dialogue fiévreux entre le bois et
l’ivoire.
Tango y Noche
Hommage à Piazzolla
TANGO M ETROPOLIS
DANCE C OMPANY
Q UINTETO DANIEL B INELLI
Onze danseurs, un quintet de musiciens, maîtres du
genre dans leur pays d’adoption ; tel est le secret de
Tango y Noche qui rend hommage au grand
compositeur Astor Piazzolla.
La passion du tango inspire avec panache les divers
spectacles de la compagnie argentine (dont Tango
Metropolis accueilli à La Coursive en décembre
2009) renouvelant chaque fois la dimension
musicale et chorégraphique qui valorise ses
diversités stylistiques avec nostalgie, fantaisie et
sensualité.
Leur dernière création Tango y Noche est une
incursion captivante au cœur de cet art si sensible
et si spectaculairement populaire. Une fois de plus,
le bandonéoniste Daniel Binelli et son quartet,
le couple star du tango Pilar Alvarez, Claudio
Hoffmann et la soliste Marijo Alvarez nous
entraînent dans l’irrésistible dynamique de
Buenos Aires… et nous plongent dans une
chorégraphie toute de fluidité, de séduction et de
passion.
Depuis sa création, la Tango Metropolis Dance
Company s’est forgée une réputation internationale
grâce à son répertoire, à son style personnel et
unique mêlant tradition et modernité.
Un voyage dans l’univers du tango.
et 5 musiciens
Hommage à Astor Piazzolla
direction générale et artistique
Pilar Alvarez, Claudio Hoffmann
direction musicale, composition et
arrangements Daniel Binelli
chorégraphie et mise en scène
Pilar Alvarez, Claudio Hoffmann
Marijo Alvarez
costumes Maria Sanz
scénographie Tristan Mur
lumière,direction technique
Oscar Vazquez Sanchez
son Diego Rial Mosquera
Quinteto Daniel Binelli
Daniel Binelli bandonéon
Cesar Angeleri guitare
Bruno Cavalaro violon
Claudio Espector piano
Martín Keledjian contrebasse
Tango Metropolis Dance Company
danseuses Pilar Alvarez
Maria Joaquina Alvarez
Soledad Rivero, Jorgelina Guzzi
Lorena Goldenstein
Sabrina Nogueira
danseurs Claudio Hoffmann
Lucas Paez, Darío Farias
Cristian Gallardo, José Luronnes
Diffusion, organisation de la
tournée France Gruber Ballet Opéra
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 8 novembre
Tous publics, mercredi 23 novembre
mercredi 7 décembre 20h30
jeudi 8 décembre 19h30
vendredi 9 décembre 20h30
> durée : 1 h 30
DANSE
TANGO
25
Circus Incognitus
J AMIE A DKINS
Lors de la saison 2012-2013, un clown pas comme
les autres avait allumé la scène du Grand Théâtre de
ses périlleuses facéties. Le public rochelais découvrait
l’univers génial de Jamie Adkins, artiste de rue passé
par le Cirque du Soleil, clown acrobate et jongleur
virtuose. Le Canadien promène sur les scènes du
monde entier son personnage sensible et lunaire,
poète aux mille et une inventions, tour à tour
cascadeur et funambule. Il fallait qu’il revienne à
La Coursive.
Le charmeur ahuri offre ainsi dans Circus Incognitus
une performance muette exceptionnelle, entre la
grâce de Chaplin, la gaucherie de Tati et les grands
yeux liquides de Keaton. Comme un parfum
d’innocence…
Jamie s’invente un univers fantastique à partir de
trois fois rien : son échelle se désagrège sous ses
pieds, sa chaise prend vie, il jongle avec presque
tout pour finir en équilibre sur une corde raide. Chez
Jamie Adkins, l’acte de rater est élevé en art majeur !
Tout au long de son solo, il tisse une relation
maline avec le public, tantôt cobaye, bourreau
ou complice du troubadour.
Voilà un homme qui transforme le banal en
extraordinaire, libérant le rire, cette pure sensation
du rire franc, sincère et libérateur. Circus Incognitus
est un spectacle impayable à voir en famille, un
bijou de fraîcheur burlesque à (re)découvrir.
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, mar 15 novembre
lundi 12 décembre 20h30
mardi 13 décembre 20h30
26
> durée : 1 h 05
CLOWN
de et avec Jamie Adkins
lumière Nicolas Descauteaux
costumes Katrin Leblond
musique Lucie Cauchon
production Collectif Jamie Adkins
diffusion Drôles de Dames
887
E X M ACHINA / R OBERT L EPAGE
Depuis la fin du XIXe siècle, la devise du Québec
est « Je me souviens ». Durant deux heures d’un
bouleversant seul en scène, l’immense artiste
Robert Lepage, justement, se souvient…
Il se souvient du 887 avenue Murray, l’immeuble de
son enfance. Il se souvient du professeur de piano
logeant sous les combles, de sa voisine bigote, de sa
mère aimante, de son père taiseux.
Il se souvient de De Gaulle déclamant « Vive le
Québec libre ! ». Il se souvient des luttes fratricides,
du poème Speak White de Michèle Lalonde, si
fondateur pour toute une génération francophone
de la Belle Province. Ou plutôt, ce poème tranchant,
il essaie désespérément de s’en souvenir…
Militant et rempli d’une infinie tendresse… 887
est un spectacle à part. Le seul en scène d’un
incroyable conteur, d’un illusionniste, d’un
marionnettiste qui, entouré d’une véritable
fourmilière en coulisses, donne vie à une
scénographie en forme de maison de poupée qui se
métamorphose sans cesse.
Même fuyante, ironique et infidèle, affective ou
enchantée, la mémoire de Robert Lepage nous
raconte quelque chose d’une époque. Pour mieux,
probablement, nous renvoyer vers la nôtre. Une
simplicité sublime de la narration, inoubliable.
Un joyau.
Acteur, auteur, metteur en scène, cinéaste… Robert
Lepage est surtout un révolutionnaire de l’écriture
scénique. Puisant son inspiration dans notre histoire
immédiate, le Québécois est metteur en scène d’opéras
(mémorable «Rossignol» de Stravinsky), de classiques
(«Coriolan», «Macbeth», «La Tempête») aussi bien
qu’au Cirque du Soleil («Kâ», en 2005) et de ses propres
créations («La Face cachée de la lune», «La Trilogie
des dragons»). Il a passé sa vie à tourner dans le
monde entier, poussant toujours plus loin l’univers
graphique des arts de la scène.
texte, conception, mise en scène et
interprétation Robert Lepage
direction de création et idéation
Steve Blanchet
dramaturge Peder Bjurman
assistante mise en scène
Adèle Saint-Amand
musique originale et conception sonore
Jean-Sébastien Côté
lumière Laurent Routhier
vidéo Félix Fradet-Faguy
décor Sylvain Décarie
accessoires Ariane Sauvé
costumes Jeanne Lapierre
production Ex Machina, créée à
l’initiative du Programme artistique et
culturel des Jeux Pan Am et Parapan
Am de Toronto 2015
coproduction Le Lieu Unique Nantes,
La Comète Scène Nationale Châlons-enChampagne, Edinburgh International
Festival, Århus Festuge, Théâtre de la
Ville Paris, Festival d’Automne Paris,
Romaeuropa Festival 2015, Bonlieu
Scène Nationale Annecy, Ysarca Art
Promotions - Pilar de Yzaguirre,
Célestins Théâtre de Lyon, Programmes
culturels SFU, à l’occasion du 50e
anniversaire de l’Université Simon
Fraser, Vancouver, Le Théâtre français
du Centre national des Arts d’Ottawa,
Le Théâtre du Nouveau Monde Montréal,
Tokyo Metropolitan Theatre, Canadian
Stage Toronto, La Coursive
producteur pour Ex Machina : Michel
Bernatchez
production déléguée Europe, Japon :
Richard Castelli - Epidemic
Ex Machina est subventionnée par le
Conseil des Arts du Canada, le Conseil
des Arts et des Lettres du Québec et la
Ville de Québec.
Grand Théâtre
tarif
des réservations
> durée : 2 h
THEATRE
27
Slava’s Snowshow
S LAVA P OLUNIN
Six ans après sa dernière apparition à La Rochelle, la
tornade russe est de retour !
De quoi présenter, à quelques jours de Noël et à une
nouvelle génération de jeunes – et moins jeunes –
spectateurs, le légendaire Slava’s Snowshow et sa
poésie unique.
Mêlant mime, théâtre et cirque, le songe dément
du clown Slava Polunin continue sa route sur les
scènes de la planète. Entre le mélancolique
Assissaï et ses étranges compagnons, créatures
hirsutes et débonnaires, la salle – toute la salle ! – se
transforme en vaste terrain de jeu pour leurs
impayables loufoqueries. Pluie de bulles de savon,
gigantesque toile d’araignée et tempête de
neige viennent décoiffer le public.
Avec Slava et ses clowns, le temps s’arrête pour nous
ramener vers l’insouciance de l’enfance, dans un
monde où tout n’est que malice et dérision. Et
même lorsqu’une pointe de mélancolie, cette part
farouche de l’âme russe, perce sous le grand
manteau blanc, c’est pour mieux entendre les
palpitations d’un cœur en hiver.
Partout depuis vingt-cinq ans, des millions de
spectateurs se sont massés dans les théâtres,
réchauffés par le Slava’s Snowshow.
Une bouffée d’oxygène et de rire.
Grand Théâtre
tarif
des réservations
Tous publics, vendredi 4 novembre
avec 8 clowns
auteur Slava Polunin
production France
Caramba Spectacles
mercredi 21 décembre 15h
jeudi 22 décembre 15h
vendredi 23 décembre 15h
vendredi 23 décembre 20h30
> durée : 1 h 30
ARTS DE
LA PISTE
29
G ROUPE A CROBATIQUE
Halka
DE
TANGER
Halka: cercle formé par la foule sur une place publique
autour des artistes forains (conteurs, acrobates,
chanteurs, charmeurs de serpents), des prédicateurs
ou des charlatans. Par extension, spectacle en plein air
sur une place publique. Chaque halka a son hlaïkya,
son animateur. Lorsqu’il prend la parole, il harangue
la foule jusqu’à l’envoûter.
14 artistes sur scène
Grand Théâtre
tarif
des réservations
mercredi 4 janvier 20h30
jeudi 5 janvier 19h30
vendredi 6 janvier 20h30
30
> durée : 1 h
ARTS DE
LA PISTE
création collective / groupe
acrobatique de Tanger
Lamiae El Alaoui, Amal Hammich,
Mohammed Hammich, Mustapha
Aït Ouarakmane, Adel Châaban,
Mohammed Achraf Châaban,
Mhand Hamdan, Najib El
Maïmouni Idrissi, Abdelaziz
El Haddad, Samir Lâaroussi,
Younes Yemlahi, Ouahib
Hammich, Hamza Naceri,
Hammad Benjkiri
collaborations artistiques
Abdeliazide Senhadji
Airelle Caen, Boutaina el Fekkak
collaborations acrobatiques
Abdeliazide Senhadji
Airelle Caen, Nordine Allal
collaboration en acrobatie marocaine
Mohammed Hammich (le père)
lumière Laure Andurand
costumes Ayda Diouri
On se souvient du Groupe Acrobatique de Tanger,
cette chorale physique étonnante de jeunes
acrobates des rues, née d’un art ancestral marocain
pratiqué sur les plages. Et lorsque la tradition
percute la création la plus contemporaine, c’est
souvent pour en tirer le meilleur.
A La Coursive, on découvrit d’abord Chouf Ouchouf
en 2009, mis en scène par le duo Zimmermann et
De Perrot. Quatre ans plus tard, c’est Aurélien Bory
qui dirigeait la troupe dans Azimut. Cette saison, fort
de ces deux expériences qui ont fait le tour de la
planète, le Groupe Acrobatique de Tanger revient
avec un nouveau spectacle, épaulé par Abdeliazide
Senhadji et Airelle Caen, acrobates et fondateurs
de la Compagnie XY, plusieurs fois accueillis à
La Coursive également.
Ils sont quatorze artistes sur scène, douze
acrobates et deux musiciens. Sur le plateau nu,
leurs corps explorent les contradictions d’un monde
tiraillé entre sacré et profane, tradition et innovation,
entre goût pour le spectaculaire et présence de
l’invisible, aura magique des ancêtres, authenticité et
transgression. Une acrobatie qui est aussi musique,
cris, chants et percussions.
Au-delà même des prouesses, pyramides humaines
et sauts périlleux, Halka nous invite à goûter à la
liberté. La liberté de corps et d’esprit, une liberté
sans limites géographiques, culturelles, de genre ou
de classe. Un pied de nez aux frontières qui
veulent nous empêcher de voler.
production et diffusion
Jean-François Pyka
direction du Groupe Acrobatique
de Tanger Sanae El Kamouni
production de l’association Halka
(Paris) en coproduction avec
l’association Scènes du Maroc (Tanger)
coproduction, résidence
Biennale de la danse de Lyon 2016,
CIRCa Auch Gers Midi-Pyrénées pôle
national des Arts du cirque, Plateforme
2 Pôles Cirques en Normandie,
La Brèche à Cherbourg - Cirque Théâtre
d’Elbeuf
coproduction Bonlieu Scène Nationale
Annecy, Agora Pole National des Arts
du Cirque de Boulazac-Aquitaine,
Centre National de Création et de
Diffusion Culturelles de Châteauvallon,
Archaos Pôle National des Arts du
Cirque Méditerranée, Château Rouge
scène conventionnée Annemasse, San
Sebastian 2016 Capitale Européenne
de la Culture
Le spectacle Halka reçoit le soutien de
la Direction des affaires culturelles
d’Ile-de-France (DRAC)
Le Groupe acrobatique de Tanger est
soutenu par La Fondation BNP-Paribas,
La Fondation BMCI, La délégation
provinciale de la culture à Tanger
L’Institut Français de Tanger
Thibault Cauvin
RÉCITAL DE GUITARE
Assurément, Thibault Cauvin est un phénomène.
Silhouette d’oiseau et fine moustache, ce jeune
guitariste est l’homme aux mille concerts, aux
treize prix internationaux, aux cent vingt pays
visités. Embarqué dans une tournée sans fin il y a
plus de dix ans, il s’est produit en soliste sur les plus
prestigieuses scènes de la planète : Carnegie Hall de
New York, Tchaïkovski Hall de Moscou, Queen
Elizabeth Hall de Londres, Théâtre des ChampsElysées…
Il sort aujourd'hui son neuvième disque, qui fait
suite au Voyage d'Albéniz, enregistré au Château
Rothschild en 2014, et Danse avec Scarlatti, publié en
2013. Thibault Cauvin est tout simplement l’un des
meilleurs guitaristes au monde, parvenant, sans rien
trahir, à faire résonner Scarlatti et Django.
Issu d’une famille de musiciens, il commence à
caresser les cordes avec son père dès l’âge de cinq
ans. Après de brillantes études au Conservatoire de
Bordeaux et au Conservatoire National Supérieur de
Paris, il se plonge dans l’incontournable circuit des
concours internationaux. A vingt ans, il avait tout
raflé… Thibault Cauvin est un guitariste dit
« classique ». Mais voir ses doigts danser sur le bois
n’a rien d’habituel.
La trentaine légèrement révolue, il porte la guitare
classique toujours plus loin et est en passe de
révolutionner son art. Son jeu inspiré, expressif et
naturel réunit tous les publics, rassemble les
générations et abolit les frontières, finalement peu
poreuses, entre amateurs de classique, de musique
tzigane et de rock. Car d’où que l’on vienne,
qu’importe sa chapelle, on s’incline devant la
virtuosité.
Programme
Domenico Scarlatti Sonate K208 / Sonate K1
Isaac Albéniz Mallorca / Cadiz
Billy Strayhorn / Roland Dyens Take the A train
Tom Jobim / Roland Dyens Felicidade
Mathias Duplessy Ulan Bator
Sébastien Vachez Calcutta
Carlo Domeniconi Istanbul
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, ven 9 décembre
Tous publics, mardi 27 décembre
mardi 10 janvier 20h30
> durée : 1 h 20
MUSIQUE
31
C ARLO G OZZI
L’Oiseau vert
LAURENT PELLY
Il y a dix-neuf ans que le roi Tartaglia est parti à la
guerre… alors que sa femme, la reine Ninetta, a été
enterrée vivante par la reine-mère, la terrible
Tartagliona, dans un trou sous l’évier des cuisines
du palais. Tartagliona avait ordonné de supprimer
les deux jumeaux du couple royal, mais Pantalone,
son premier ministre, n’a pas pu et les a confiés à un
couple de charcutiers. Alors que Barbarina et Renzo
ont grandi la tête dans les livres, ils sont renvoyés de
leur maison d’accueil. Commence pour eux un voyage
initiatique qui les amènera au château où survit en
secret leur mère, grâce à un mystérieux oiseau vert…
Il faudra affronter bien des sortilèges, métamorphoses
et autres maléfices, pour que chacun redevienne qui il
est censé être.
une fable philosophique de
Carlo Gozzi
traduction Agathe Mélinand
mise en scène, décors, costumes
Laurent Pelly
lumière Michel Le Borgne
son Joan Cambon, Géraldine Belin
maquillages, coiffures
Suzanne Pisteur
accessoires Jean-Pierre Belin
Sabrina Ahmed
Grand Théâtre
tarif
des réservations
Tous publics, vendredi 9 décembre
32
> durée : 2 h 15
THEATRE
avec
Pierre Aussedat
Georges Bigot
Alexandra Castellon
Emmanuel Daumas
Nanou Garcia
Eddy Letexier
Régis Lux
Mounir Margoum
Marilú Marini
Jeanne Piponnier
Antoine Raffalli
Fabienne Rocaboy
Dans sa fable théâtrale de 1765, Gozzi le Vénitien
se permet tout. Sa pièce fantasque est à la fois un
conte philosophique, un voyage initiatique,
une folie… où l’on croise reine sanguinaire, roi
dépressif, charcutière dépassée, statue bavarde
et, bien sûr, un oiseau magique. Il n’en fallait
pas davantage pour que la magie graphique de
Laurent Pelly s’empare avec maestria de la bête,
admirablement rafraîchie dans sa traduction par sa
complice Agathe Mélinand.
Comme le dit Pantalone, le premier ministre de la
terrible reine-mère, « tout peut arriver » dans
L’Oiseau vert. Effectivement, tout arrive… Les
pommes chantent dans la nuit bleue, l’eau danse,
des palais apparaissent et l’on survit dix-huit ans
sous l’évier d’une cuisine. Chez Laurent Pelly, le
merveilleux se fabrique « à l’ancienne » grâce à une
machinerie grandiose d’où surgissent lustres,
statues et personnages. Tout peut arriver au
théâtre. Le décor semble vivant, animé par on ne sait
quelle ruse d’enchanteur et sorti tout droit de
l’imagination d’un peintre dément.
A la mise en scène, à la scénographie et aux
costumes, le directeur du Théâtre National de
Toulouse sait tout faire, et parfaitement. Y compris
s’entourer d’une troupe fabuleuse, Georges Bigot,
ou Marilú Marini en sorcière sublime, intense et
cruelle.
Alors on tremble dans L’Oiseau vert, on rit, on
s’émerveille. Envoûté, on s’incline devant tant de
talents réunis. Décidément, le théâtre nous réserve
toujours de perpétuelles surprises. Il semblerait
qu’ici plus qu’ailleurs, tout puisse arriver…
production
TNT - Théâtre National de Toulouse
coproduction MC2 : Grenoble,
Théâtre national de Bretagne Rennes
DEVOTED
Ballet
de Lorraine
Par son excellence, son éclectisme et son audace,
la venue du Ballet de Lorraine fait toujours figure
d’événement. Et d’autant plus lorsque Petter
Jacobsson, son directeur, s’adjoint les services du
duo le plus en vue de l’avant-garde hexagonale.
Cecilia Bengolea et François Chaignaud font feu de
tout bois en explosant les codes de la danse
contemporaine, souvent aux lisières de la
performance. De New York à Berlin, de Tokyo à Rio,
leurs créations séduisent les scènes du monde avec
un succès croissant.
Pièce pour neuf danseuses sur pointes, Devoted est
dans la droite lignée de leurs explorations
scéniques. Sur une musique de Philip Glass, le duo a
créé une chorégraphie de longues lignes, de
« spins », de pas de ballet et « dancehall » – cette
danse sulfureuse et frénétique venue des ghettos
de Kingston, en Jamaïque – comme une continuité
entre classique et moderne, lignes de fuite vers le
passé et spéculation vers le futur. Devoted est une
danse physique, extrêmement exigeante, presque
douloureuse. Un mouvement hors du commun
transpercé de fulgurances, de figures virtuoses et
de grands sauts. Intense.
En contraste à la furie, la seconde pièce pour
quatorze danseurs, Nine Sinatra Songs, dresse un
portrait séduisant de sept couples inscrits dans un
arc de relations romantiques. Les interprètes
tournoient et dansent le swing, le tango et le chacha-cha dans une salle de bal scintillante. Nine
Sinatra Songs est l’une des œuvres majeures de
l’immense chorégraphe américaine Twyla Tharp, la
plus souvent dansée. Un classique incontournable
des répertoires des compagnies du monde entier.
Avec ces deux pièces aux antipodes, le Ballet
de Lorraine affirme encore un peu plus son
tempérament et sa grande intelligence. Avec
grâce… et dévotion totale à la danse.
NINE SINATRA SONGS
directeur général Petter Jacobsson
DEVOTED / 9 danseuses
chorégraphie Cecilia Bengolea,
François Chaignaud
musique
Philip Glass, Another Look at
Harmony Part IV
lumière Jean-Marc Segalen
costumes Cecilia Bengolea et
François Chaignaud
NINE SINATRA SONGS
14 danseurs
chorégraphie Twyla Tharp
remontée par Richard Colton
costumes Oscar de la Renta
lumière Jennifer Tipton
scénographie Santo Loquasto
musique chansons interprétées par
Franck Sinatra
coproduction
Châteauvallon Scène Nationale
production Centre Chorégraphique
National-Ballet de Lorraine.
Le CCN - Ballet de Lorraine est soutenu
par le Ministère de la Culture et de la
Communication - DRAC Lorraine, le
Conseil Régional Grand-Est et la Ville
de Nancy
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, mardi 3 janvier
> durée : 1 h 20
DANSE
33
S TEFANO M ASSINI
Terre noire
IRINA BROOK
«Ne vous posez pas trop de questions. Il est plus
important d’avoir des réponses. La terre que cultivait
votre père est comme une voiture. Pareille. Imaginez
que vous possédez une voiture, un bolide, ultrapuissante. Mais vous la conduisez à l’allure d’un chien
boiteux. Nos graines permettent, enfin, à votre voiture
d’atteindre la vitesse maximale. Ne soyez pas lâche,
ne tremblez pas, ne vous débinez pas: jouissez du
moteur. Je vous le demande: vous êtes vraiment sûr
que votre père ne le ferait pas? Ne me répondez pas:
pensez-y, c’est tout. Et j’ajouterai ceci: la première
livraison de graines, nous vous l’offrons.»
Théâtre Verdière
tarif
samedi 21 janvier 20h30
34
> durée : 1 h 10
THEATRE
texte Stefano Massini
traduction Pietro Pizzuti
mise en scène Irina Brook
assistée de Simon Courtois
musique Jean-Louis Ruf-Costanzo
décor Noëlle Ginefri
son Guillaume Pomares
lumière Alexandre Toscani
costumes Elisa Octo
avec
Romane Bohringer
Hippolyte Girardot
Jeremias Nussbaum
Babetida Sadjo
Pitcho Womba Konga
production Théâtre National de Nice CDN Nice Côte d’Azur
L’Arche éditeur est agent théâtral
du texte représenté
Pour se battre face à la toute-puissance de l’argent,
face au cynisme criminel des lobbys, au vampirisme
des multinationales, il y a plusieurs méthodes :
manifester, informer, attaquer, saboter… ou monter
une pièce de théâtre. Car si la poésie ne changera
probablement pas le monde, on sait tous qu’elle y
contribuera.
Irina Brook, metteur en scène et directrice du
Théâtre National de Nice, a décidé de commander
un texte de combat au dramaturge italien Stefano
Massini. Dénonçant les rouages du capitalisme à
travers l’extraordinaire épopée des Lehman
Brothers dans Chapitres de la Chute – présenté il y a
deux saisons à La Coursive –, Massini marquait les
esprits. Par sa structure, son verbe, par la magie
quasi mathématique de sa plume.
C’est d’une autre conjuration dont il s’empare
aujourd’hui.
Un couple de cultivateurs de canne à sucre
s’interroge : doivent-ils accepter l’offre alléchante
d’un représentant d’une grande firme agricole,
qui leur promet de tripler leurs récoltes ?
La femme n’y voit que logique et moyen de vivre
un peu mieux, l’homme, méfiant, viscéralement
attaché à sa terre, finit par se laisser tenter. Mais le
mirage s’estompe vite: OGM, pesticides, stérilisation,
expropriation… Toute ressemblance avec Monsanto,
constamment rattrapé par les unes de l’actualité, ne
serait absolument pas fortuite.
En parallèle, nous suivons le combat, intense, de deux
avocats : le premier, incarné par Hippolyte Girardot,
défend le cannibalisme crasseux de la firme. La
seconde, bouleversante Romane Bohringer, se bat
avec les armes du droit pour sauver ce couple à qui
l’on a tout pris. Mais rien n’est simple dans ce monde
corrompu. L’argent achète tout. Presque tout.
A travers une mise en scène lumineuse et portée
par cinq acteurs d’exception, c’est notre bien le plus
précieux qui est mis en jeu: la terre. Cette terre qu’on
assassine.
Baptiste Trotignon
EN SOLO , DUO … ET TRIO
Attention, soirée exceptionnelle ! La Coursive fait la
fête à Baptiste Trotignon avec un concert en trois
temps où le piano est roi.
En guise d’échauffement, le virtuose en solo, où il
étincelle. Puis en duo avec le percussionniste
argentin Minino Garay, pour finir en feu d’artifice
avec l’habituel trio du pianiste, Joe Sanders à la
contrebasse et le monument Jeff Ballard à la
batterie. Un rêve de mélomane…
Depuis cinq ans qu’ils tracent la route ensemble,
Baptiste Trotignon et Minino Garay ont appris à
se connaître jusqu’à l’osmose absolue. D’un côté, le
pianiste multi-primé, l’un des représentants du
jazz européen les plus flamboyants et de l’autre,
l’alchimiste du rythme, inventeur d’un son unique
qu’on pourrait qualifier d’afro-latin. Ensemble,
ils conçoivent une musique festive, d’une folle
originalité, alliant compositions personnelles,
ritournelles chansonnières et liberté lumineuse de
l’improvisation. Au cours de la saison sortira leur
premier album, Chimichurri, qui s’annonce déjà
comme un concentré de l’énergie ludique que le
duo à quatre mains déploie sur scène.
Avec son format de prédilection, le trio, Baptiste
Trotignon poursuit l’exploration si personnelle du
métissage qui a marqué son éblouissant chemin
musical, parsemé de trois albums de haute tenue.
Chaque thème arpenté par le pianiste semble
chanter un air différent, chaque couleur donnée par
ses complices offre un délié tour à tour perçant puis
chaloupé, provocateur puis caressant, comme une
somme de trompe-l’œil rythmique. Mais sans jamais
oublier l’essence même du jeu, la mélodie.
Il est libre Baptiste Trotignon, visiblement heureux
de l’être. Et c’est contagieux.
Programme de la soirée
Baptiste Trotignon en solo, piano
Duo
Baptiste Trotignon piano
Minino Garay percussions
Trio “Hit”
Baptiste Trotignon piano
Joe Sanders contrebasse
Jeff Ballard batterie
tournée Anteprima
Baptiste Trotignon bénéficie du soutien
de la Fondation BNP-Paribas pour le
développement de sa carrière musicale
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 20 décembre
Tous publics, vendredi 6 janvier
> durée : 2 h
35
JAZZ
Orchestre
National de Lille
J EAN -C LAUDE C ASADESUS
Programme
Ludwig van Beethoven
Triple Concerto en do majeur, opus 56
Dominique Probst Nuées
Sergueï Prokofiev Roméo et Juliette (extraits)
Grand Théâtre
tarif
36
> durée : 1 h 45
CLASSIQUE
direction Jean-Claude Casadesus
Tedi Papavrami violon
Xavier Phillips violoncelle
François-Frédéric Guy piano
Ils sont presque à la maison, comme une résidence
secondaire, les quatre-vingt-sept musiciens de
l’Orchestre National de Lille. A la maison car
accueillis avec bonheur à plusieurs reprises à
La Coursive, ovationnés par le public rochelais. A la
maison grâce à son chef, Jean-Claude Casadesus,
dont on sait les liens forts qui l’unissent à l’Ile Ré de
longue date.
L’information n’est peut-être pas encore connue de
tous, mais l’emblématique chef et fondateur de
l’Orchestre National de Lille quitte ses fonctions le
1er septembre 2016, après quarante années au
service de l’excellence et de la passion. Mais pour
La Rochelle, et pour deux dates exceptionnelles,
Jean-Claude Casadesus nous fait l’immense plaisir
de diriger à nouveau son ensemble, autour d’un
programme des plus alléchants, entouré de solistes
prestigieux.
Ainsi, il ouvrira le bal avec le très original Triple Concerto
de Beethoven, dont la partie de piano était destinée
au jeune archiduc Rodolphe, entre longs passages
pleins d’allégresse et parenthèses mélancoliques.
Après cet opus riant, marqué par le classicisme, il
sera ensuite question d’amour céleste dans les
Nuées de Dominique Probst, et enfin d’amour
passionnel dans le Roméo et Juliette de Prokofiev.
Un voyage au cœur de la musique symphonique
d’hier et d’aujourd’hui, doublé d’une belle
occasion de venir saluer le maestro.
S UZANNE L EBEAU
Petit Pierre
G ERVAIS G AUDREAULT
Pierre Avezard vient au monde, « petit homme mal
fini » comme il « disait » lui-même, à moitié aveugle,
sourd et muet. Incapable d’apprendre à lire et à
écrire, il sera garçon-vacher, puis bûcheron dans une
ferme du Loiret. Pendant que le vingtième siècle
court plus vite et crie plus fort que les autres, Petit
Pierre ouvrage, dans le silence et la solitude, l’œuvre
de sa vie.
Carcasses d’avions, éclats d’obus, artefacts de la vie
moderne et du monde rural deviendront les pièces
d’un manège inouï, façonné par celui qui deviendra
un artiste « d’art brut » fascinant. Tel un motif
projeté sur une grande toile, le trajet de Petit Pierre
suit son propre cours et transforme en objets de
beauté les blessures du siècle. Le geste de Petit
Pierre, en marge de la grande Histoire, témoigne
de la sagesse de ceux dont on dit qu’ils sont restés
enfants toute leur vie, le savoir intime du geste
amoureux de la vie et de la matière.
Imaginé par Suzanne Lebeau, auteur phare du théâtre
jeune public dont plusieurs pièces ont été présentées
à La Coursive, ce Petit Pierre est une merveilleuse
version de la vie d’un être hors normes. Un pur
moment de théâtre proposé par les Québécois de
la compagnie du Carrousel, captivant d’inventivité.
Un mille-feuille d’émotions et d’intelligence.
Créé il y a près de quinze ans, Petit Pierre n’en finit
pas de tourner dans les théâtres du monde.
C’est à vingt-huit ans que Petit Pierre commence à
construire son manège, son œuvre la plus connue.
Actionné par un petit moteur électrique, la force
motrice donne vie à différentes scènes grâce à un
système ingénieux de courroies et de poulies.
Petit Pierre y est parfois représenté, notamment dans
la scène du bal du village, où il danse avec sa vache
préférée plutôt qu'avec ses semblables qui ne veulent
pas danser avec lui. Le manège de Petit Pierre existe et
tourne toujours, à La Fabuloserie, à Dicy, dans l’Yonne.
texte Suzanne Lebeau
mise en scène Gervais Gaudreault
assistante à la mise en scène
Marie-Eve Huot
décor et accessoires Francine Martin
costumes Marie-Pierre Fleury
lumière Dominique Gagnon
environnement sonore Nicolas Rollin
maquillage et coiffure
Pierre Lafontaine
avec
Ludger Côté
Maude Desrosiers
Emilie Dionne
production Le Carrousel
Texte édité chez Editions Théâtrales /
collection Jeunesse (2006)
24, 26 et 27 janvier
(page 66)
Théâtre Verdière
tarif
Tous publics, mercredi 11 janvier
> durée : 1 h
THEATRE
37
À Õ Làng Phõ
L’art ancestral du cirque asiatique continue de se
réinventer. Après le superbe Lang Toï, accueilli en
2009 à La Coursive, À Õ Làng Phõ affirme le
mariage délicat entre cirque contemporain et
culture originelle.
Créé par quatre artistes vietnamiens formés au
Cirque d’Hanoï ayant écumé les scènes d’Europe
– chez Plume aussi bien qu’au Cirque du Soleil – le
spectacle creuse la veine des origines, mais cette
fois résolument tourné vers demain. Avec ses
matériaux naturels, paniers ronds tout en blondeur
et immenses bambous flexibles, À Õ Làng Phõ
rejoue la vie du village en ajoutant des touches
expressionnistes de modernité.
Les tableaux, splendides, se succèdent sur fond de
sonorités vietnamiennes jouées en direct par quatre
musiciens. Les prouesses acrobatiques s’enchaînent,
pleines de sens. On est charmé par ces barques de
pêcheurs, ces nasses, ces tresses… autant d’images
enchantées qui s’impriment sur la rétine du
spectateur, forcément fasciné. Le décor est un grand
jeu d’enfant, manipulé par les seize acrobates
– virtuoses ! – de la troupe. Dans un pays où la
pudeur est religion, où échanger un baiser dans la
rue reste une provocation, À Õ Làng Phõ regarde
l’avenir avec bienveillance et des yeux qui
pétillent.
Entre buildings et pagodes, instruments traditionnels
et guitares électriques, entre Cai Luong (airs
traditionnels du sud Vietnam) et hip-hop, smartphone
et paille tressée, À Õ Làng Phõ n’a choisi que la grâce.
La carte postale a changé, l’émerveillement reste le
même.
16 acrobates / 4 musiciens
conception Tuan Le
Nguyen Nhat Ly
Nguyen Lan Maurice
Nguyen Tan Loc
mise en scène Tuan Le
direction musicale Nguyen Nhat Ly
direction artistique
Nguyen Lan Maurice
chorégraphie Nguyen Tan Loc
avec
les acrobates Tran Duc An,
Dinh Van Tuan, Nguyen Thi Lien,
Nguyen Van Duc, Nguyen Van Thanh,
Nguyen Thi An, Bui Quoc Huy,
Le Ly Xa, Nguyen Khanh Linh,
Do Manh Hung, Le Tien Tho,
Truong Chinh Phu, Tran Ban Tin,
Nguyen Nhat Quang, Dang Tram Anh,
Vu Cao Duy
les musiciens Nguyen Kim Hai,
Luong Thang Long, La Y San,
Do Trong Thai
1er, 2 et 3 février
(page 66)
production Lune Entertainment
production Exécutive - Europe
Théâtre-Sénart Scène Nationale
coproduction Cirque-Théâtre d’Elbeuf,
Pôle national des Arts du cirque Haute Normandie
avec la participation du Centre
National de Création et de Diffusion
Culturelles de Châteauvallon
avec le soutien de l’Institut Français
Grand Théâtre
tarif
des réservations
Tous publics, vendredi 16 décembre
mercredi 1er février 19h30
vendredi 3 février 20h30
> durée : 1 h 10
ARTS DE
LA PISTE
39
Donne-moi
quelque chose
qui ne meurt pas
C HRISTOPHE B ÉRANGER
J ONATHAN P RANLAS -D ESCOURS
et 2 musiciens
concept, chorégraphie, scénographie
Christophe Béranger
Jonathan Pranlas-Descours
création sonore et musique live
Yohan Landry, Damien Skoracki
lumière Olivier Bauer
décors Gregory Fradin
costumes Pauline Kieffer
régie plateau, son Laurent Savatier
regard dramaturgique Denis Forgeron
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, mardi 3 janvier
mercredi 1er février 20h30
jeudi 2 février 19h30
40
DANSE
avec
Christophe Béranger
Jorge Moré Calderon
Virginie Garcia
Jonathan Pranlas-Descours
Francesca Ziviani
musiciens
Yohan Landry, Damien Skoracki
> création
Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas
le 15 novembre 2016
Le Manège Scène Nationale Reims
Sous un ciel de couteaux en suspens et sur un sol
d’argent, cinq corps s’ébrouent, s’aiment et se
fuient, se cherchent, s’apprivoisent. Cinq physiques
qui n’ont de commun que la grâce. Il y a la liane
Jonathan, le massif Christophe, la puce Virginie. Il y a
la peau cuivrée de Jorge et la douce sauvagerie de
Francesca. Et puis, tapie dans l’ombre, apparaît une
batterie aux cymbales qui lévitent, une guitare
électrique et deux musiciens façonnant en direct
l’écrin musical de la pièce. Alors on danse, on joue,
on crie sous la voûte menaçante.
A travers une scénographie superbe, comme une
nuée d’épées de Damoclès planant sur le monde,
la compagnie néo-rochelaise Sine Qua Non Art
affirme encore un peu plus sa singularité, son
intelligence, la force de sa danse.
Le duo Christophe Béranger et Jonathan PranlasDescours, qui se noyait dans la cire chaude il y a deux
saisons pour l’intrigant Exuvie, crée cette année
encore une chorégraphie passionnante.
Inspirée par les danses de groupe issues des
traditions populaires (rondes et farandoles) et
détournant les codes de la marche militaire ou les
parades rituelles, la danse collective développée sur
le plateau questionne l’unisson dans l’écriture
chorégraphique. Elle sera transpercée de solos,
d’échappées textuelles rappelant Beckett ou
culminera avec un haka des plus surprenants.
Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas est
une réaction chimique rappelant les modèles
Maguy Marin ou Pina Bausch: un précipité de
danse jubilatoire mêlé à une exploration
musicale et un travail plastique ébouriffant. A
l’image de son titre, le spectateur y plaquera sa
propre lecture, ses envies, ses angoisses. Mais à n’en
pas douter, on se souviendra de cette pièce.
production Sine Qua Non Art
coproduction Le Manège Scène
Nationale Reims, CCN Ballet de
Lorraine Nancy (accueil studio), CCN de
Belfort Via Danse (accueil studio), Le
Ballet National de l’Opéra du Rhin CCN
de Mulhouse (accueil studio),
Le Pacifique CDC Grenoble, CDC Pôle
Sud Strasbourg, La Coursive
avec le soutien de la DRAC ALPC
(aide au projet), Le Gymnase CDC
Roubaix, Centre de Beaulieu Poitiers,
l’Adami, Spedidam
La compagnie Sine Qua Non Art
est conventionnée par la
Région ALPC et reçoit le soutien de la
Ville de La Rochelle
Ça ira (1)
Fin de Louis
J OËL P OMMERAT
Une expérience. Une proposition théâtrale à l’ambition
démesurée, avec trente comédiens et figurants.
Une explosion d’énergie, risquée et terrifiante,
galvanisante, excessive et profondément actuelle.
Avec Ça ira (1) Fin de Louis, Joël Pommerat fait sa
révolution.
La Révolution française comme si vous y étiez…
mais hors de l’esprit « reconstitution historique ».
Cette pièce-fleuve retrace les événements qui ont
abouti à la déclaration des Droits de l’Homme, de
1787 à 1791. Crise financière mettant le feu aux
poudres, députés qui s’époumonent, colère du
peuple, peur de la noblesse, fuite du Roi… Joël
Pommerat happe littéralement le public pour le
projeter dans l’arène d’une Assemblée nationale
en pleine effervescence, pour nous propulser,
humbles représentants du Tiers-Etat, au cœur de sa
folie électrique.
Joël Pommerat est décidément l’un des grands
hommes de l’écriture scénique, toujours inédit,
passionnant, brillamment réaliste et onirique.
Que dire de ce nouvel ovni théâtral ? Spectacle
politique, fresque historique, fantaisie libertaire…
Ça ira… est surtout un projet scénique formidable,
mené par un collectif de comédiens survolté
simulant les débats d’hier dans une langue et des
costumes d’aujourd’hui. Créée durant de long mois
dans le partage et l’investissement total de chaque
acteur, la fresque s’est dessinée autour du travail
d’improvisation de la troupe, nourrie de centaines
de documents et du concours d’un historien.
Il en sort un moment de théâtre épique de plus de
quatre heures, l’événement de la saison passée,
acclamé par la presse et le public et récompensé par
les Molières en 2016. Quelque chose de neuf, de fou.
Un choc étourdissant. Et, plus tard sans doute, lorsque
la tornade sera digérée, acceptée, analysée, une
envie : voir surgir, trois cents ans après, une société
sans privilège, enfin égalitaire, enfin fraternelle.
L’imagination citoyenne au pouvoir.
création théâtrale de Joël Pommerat
scénographie, lumière Eric Soyer
costumes, recherches visuelles
Isabelle Deffin
son François Leymarie
dramaturgie Marion Boudier
collaboration artistique
Marie Piemontese
Philippe Carbonneaux
assistante mise en scène Lucia Trotta
avec
Saadia Bentaïeb, Agnès Berthon
Yannick Choirat, Eric Feldman
Philippe Frécon, Yvain Juillard
Anthony Moreau, Ruth Olaizola
Gérard Potier, Anne Rotger
David Sighicelli, Maxime Tshibangu
Simon Verjans, Bogdan Zamfir
production
Compagnie Louis Brouillard
coproduction Nanterre-Amandiers
Centre Dramatique National, Le Manège
Mons Scène transfrontalière de
création et de diffusion, Mons 2015 /
Capitale européenne de la Culture,
Théâtre National Bruxelles, ESACT
Liège, Mostra Internacional de Teatro
Sao Paulo, Les Théâtres de la Ville de
Luxembourg, MC2 : Grenoble,
La Filature Scène Nationale Mulhouse,
Espace Malraux Scène Nationale
Chambéry et Savoie, Théâtre du Nord
CDN Lille-Tourcoing-Nord-Pas-de-Calais,
FACM Festival théâtral du Val d’Oise,
L’Apostrophe Scène Nationale CergyPontoise et Val d’Oise, Centre National
des Arts Ottawa, Théâtre National
Populaire Villeurbanne, Célestins Théâtre
de Lyon, Le Volcan Scène Nationale
Le Havre, Le Rive Gauche Scène
conventionnée de Saint-Etienne duRouvray, Bonlieu Scène Nationale
Annecy, le Grand T Théâtre de LoireAtlantique Nantes
avec le soutien de la SACD
Grand Théâtre
tarif
des réservations
mercredi 8 février 19h
jeudi 9 février 19h
vendredi 10 février 20h
> durée : 4 h 30 avec 2 entractes compris
THEATRE
41
Tenir le temps
R ACHID O URAMDANE
conception, chorégraphie
Rachid Ouramdane
composition musicale originale
Jean-Baptiste Julien
lumière Stéphane Graillot
costumes La Bourette
construction décor
Sylvain Giraudeau
assistante chorégraphique
Agalie Vandamme
avec
Fernando Carrion, Jacquelyn Elder
Annie Hanauer, Alexis Jestin
Lora Juodkaite, Arina Lannoo
Sébastien Ledig, Lucille Mansas
Yu Otagaki, Mayalen Otondo
Saïef Remmide
Alexandra Rogovska
Ruben Sanchez, Sandra Savin
Leandro Villavicencio
Aure Wachter
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, ven 13 janvier
Tous publics, mercredi 1er février
mardi 14 février 20h30
42
> durée : 1 h
DANSE
Centre Chorégraphique National de
Grenoble - codirection Yoann Bourgeois
et Rachid Ouramdane
coproduction L’A./Rachid Ouramdane,
Bonlieu Scène nationale d’Annecy,
Festival Montpellier Danse 2015,
dans le cadre d’une résidence à
l’Agora, Cité internationale de la
danse, Théâtre de la Ville Paris,
MC2 : Grenoble.
avec le soutien du Centre national
de la danse contemporaine d’Angers et
du Centre chorégraphique national de
Grenoble dans le cadre de l’Accueil
Studio 2015 et de la Ménagerie de
verre dans le cadre du Studiolab, de
l’Adami et de la Spedidam
en partenariat avec
Ruben Sanchez Dance Wear
Pièce créée avec le soutien du
Ministère de la culture et de la
communication/ DRAC Ile-de-France
dans le cadre de l’aide à la compagnie
conventionnée et de la Région Île-deFrance au titre de la permanence
artistique.
Le Centre Chorégraphique National de
Grenoble est financé par la DRAC
Rhône-Alpes/Ministère de la culture
et de la communication, la Ville de
Grenoble, le Département de l’Isère,
la Région Auvergne-Rhône-Alpes
et soutenu par l’Institut français
pour les tournées internationales
Récemment nommé à la codirection du Centre
Chorégraphique National de Grenoble avec Yoann
Bourgeois, Rachid Ouramdane propose avec Tenir le
temps une création pleine de tempérament. Pièce
pour seize danseurs, sa troisième chorégraphie
de groupe résonne par sa maturité, son inventivité
et l’épanouissement visible de son auteur.
Pour rythmer sa symphonie de corps, Rachid
Ouramdane a commandé au jeune compositeur
Jean-Baptiste Julien une partition au piano
absolument atypique, hypnotique, plus percussive
que mélodique, traversée d’accents jazz, bossa nova
ou rap. Une partition épileptique poussant les
interprètes dans leurs retranchements, jusque dans
la transe, au bord de l’épuisement.
Sur scène seize danseurs aux physiques hétérogènes,
seize individus aux caractères bien marqués, ils
sont réunis dans une circulation collective, d’une
impressionnante complexité. Sous la profusion de la
danse qui submerge le regard, se révèle, avec une
liberté sidérante, le dessin de l’écriture : du chaos
corporel en fusion naît l’harmonie.
Si, dans ses créations passées, Rachid Ouramdane
s’est attelé à une sorte de danse du témoignage,
en abordant des sujets tels que la torture, l’histoire
de jeunes athlètes immigrés ou les effets du
changement climatique, c’est toujours en
conscience d’y apporter une puissante expérience
esthétique. Du flux plein de tension de Tenir le
temps, chacun retiendra ce qu’il aura envie d’y lire.
Tenir le temps… quel merveilleux titre pour un
spectacle de danse.
M.M.O.
L IONEL H OCHE
Un spectacle de danse destiné au très jeune public
est une rareté. Quelque chose de précieux. Un subtil
équilibre entre une lecture facile à appréhender et
un appel à l’imaginaire de l’enfant, son premier
rapport au langage scénique du corps. Sur l’air
épique de Ma Mère l’Oye de Ravel, M.M.O. fait d’un
court spectacle un voyage au pays des rêves, où
le temps et les frontières sont abolis.
Trio chorégraphique imaginé par Lionel Hoche, ce
projet original déploie une mythologie féerique
servie par une tribu de créatures fantastiques.
Dans un décor constitué de paysages vidéos en
mouvement, alliant technologie pointue et univers
théâtral artisanal, ces êtres magiques s’ébrouent
en solo, duo ou trio pour une série de saynètes
oniriques. Des corps grimés, sauvages et mystérieux,
relevant des contes de Perrault, des légendes
islandaises aussi bien que des croyances animistes.
M.M.O. nous parle du monde animal et végétal
irrépressiblement lié à l’homme, des forces de la
nature, ses composantes, ses éléments, ses cycles
dont nous ne sommes que l’écho lointain. Lionel
Hoche n’oublie pas pour autant la dimension
ludique d’un spectacle pour enfant : le jeu du regard
virevolte sans cesse entre danse, images et musique.
C’est tout un monde sylvestre extravagant qui se
déploie sous nos yeux, peuplé d’elfes gracieux,
une nature en métamorphose dans laquelle
l’émerveillement est un bien commun. Un monde
où seul le rêve fait loi. Fascinant.
mise en scène, chorégraphie,
scénographie, costumes Lionel Hoche
musique
Maurice Ravel Ma Mère l‘Oye
lumière Nicolas Prosper
création vidéo Claudio Cavallari
16 et 17 février
(page 66)
interprètes
Céline Debyser, Laurianne
Madelaine, Quentin Baguet
production Cie Lionel Hoche Association MéMé BaNjO, Centre des
Arts d’Enghien-les-Bains
La compagnie Lionel Hoche est en
résidence d’implantation sur les
communes de Villetaneuse et
Pierrefitte-sur-Seine. Elle reçoit le
soutien de la Direction régionale des
affaires culturelles d’Ile-de-France Ministère de la culture et de la
communication, et du Conseil Général
de Seine-Saint-Denis.
Théâtre Verdière
spectacle hors abonnement
>tarifs particuliers
enfant – 10 ans 6€
normal 10€
vendredi 13 janvier
mercredi 15 février 14h30
> durée : 30’
DANSE
43
Daniel Mille
CIERRA TUS OJOS
HOMMAGE À ASTOR PIAZZOLLA
Peut-on parler d’un coup de foudre ? D’une
révélation, quasi mystique ? Le grand accordéoniste
Daniel Mille, qu’on connaît si bien aujourd’hui, avait,
très jeune, décidé d’abandonner son instrument,
persuadé d’en avoir compris les limites. Il s’était
finalement lancé, à dix-sept ans, dans l’apprentissage
de la menuiserie. Et puis…
Et puis le jeune Mille tombe sur un disque, Years of
solitude, du maître argentin Astor Piazzolla. Et c’est
un choc. Impossible pour lui de l’ignorer, de gommer
son trouble, de contourner cet appel. Sa quête se
dessine…
Neuf somptueux albums, moult prix, des collaborations
prestigieuses (Barbara, Claude Nougaro, Jean-Louis
Trintignant) et quelques décennies plus tard,
Daniel Mille consacre pour la première fois un
opus complet à celui qu’il s’interdisait de jouer,
l’intouchable Astor Piazzolla, dont les compositions
et l’interprétation viscérale restent une épreuve par
le feu pour les musiciens. Inextricablement lié au
tango, à son essence et à ses pères, Piazzolla eut
l’audace d’en réinventer la grammaire, à l’aune du
classique et de l’organicité du jazz, pour générer un
langage révolutionnaire.
Et c’est avec un quintet inédit que Daniel Mille
viendra invoquer, pour deux soirées, le fantôme
de Piazzolla sur la scène du Grand Théâtre : trois
violoncelles et le fidèle Diego Imbert à la contrebasse.
La fascination pour cette musique si lyrique et
sensuelle, Mille n’y résiste plus. Et le public non plus.
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 17 janvier
Tous publics, jeudi 2 février
44
Daniel Mille accordéon
Grégoire Korniluk violoncelle
Paul Colomb violoncelle
Frédéric Deville violoncelle
Diego Imbert contrebasse
jeudi 16 février 20h30
vendredi 17 février 20h30
arrangements Samuel Strouk
lumière Orazio Trotta
> durée : 1 h 30
tournée Sound Surveyor
JAZZ
N ABULIO
JEAN-CLAUDE ACQUAVIVA / BRUNO COULAIS
A Filetta
Orchestre
Poitou-Charentes
J EAN -F RANÇOIS H EISSER
C’est une passionnante confrontation mélomane.
Une rencontre pleine d’audace, entre le chœur
polyphonique corse A Filetta et l’Orchestre PoitouCharentes. Nabulio est une ode homérique, une
symphonie qui marie les langues corse et française
en marchant sur les routes historiques,
sentimentales et géographiques d’un personnage
extraordinaire, Napoléon. Un profond écho musical
à l’histoire.
En Corse, Nabulio est le surnom du petit
Bonaparte, bien avant qu’il se hisse en
Napoléon. L’oratorio raconte l’enfance du chef
et l’épopée épique qui forgera sa légende : ses
victoires et ses amours, son destin et ses défaites,
sa volonté, irrémédiable, brûlante, brutale. Sa
déraison. Son exil.
Nabulio est aussi l’histoire d’une amitié entre deux
hommes : Jean-Claude Acquaviva, chanteur d’A
Filetta, voix unique d’une Corse ouverte sur le
monde et de Bruno Coulais, le compositeur aux
deux cents musiques de films, le monument du
cinéma aux deux Césars. Sur scène, l’orchestre est
dirigé par Jean-François Heisser alors que le chœur
corse se mêle à la voix d’un grand acteur de la
Comédie-Française, Didier Sandre.
Commandée par le Festival Berlioz et reprise lors
d’une courte résidence à La Coursive, puis à l’Opéra
de Bordeaux, Nabulio est une œuvre totale, un
oratorio spectaculaire autant qu’une expérience
scénique inédite. Une création éminemment
originale, tant dans le fond que dans sa forme.
Programme
Jean-Claude Acquaviva / Bruno Coulais
Nabulio, oratorio pour chœur polyphonique,
orchestre symphonique et récitant
A Filetta, polyphonies corses
Jean-Claude Acquaviva
François Aragni
Paul Giansily
Stéphane Serra
Jean Sicurani
Maxime Vuillamier
Orchestre Poitou-Charentes
45 musiciens
Jean-François Heisser
piano et direction
> Dans le cadre de la résidence de répétition,
Nabulio / Rencontre
dialogue entre Jean-François Heisser, directeur artistique
de l’Orchestre Poitou-Charentes et Bruno Coulais,
compositeur de nombreuses musiques de films (Les Rivières
Poupres, Microcosmos…) qui apportera un éclairage sur la
démarche créatrice et les sources d’inspiration pour Nabulio
> mercredi 8 mars à 18 heures à La Coursive
> Entrée libre / durée 1h
Didier Sandre (de La Comédie-Française)
récitant
textes français Napoléon Bonaparte
textes corses Jean-Claude Acquaviva
musique Jean-Claude Acquaviva
Bruno Coulais
orchestration Bruno Coulais
sur une idée originale de
Bruno Messina
production
Orchestre Poitou-Charentes, A Filetta
résidence de répétition à La Coursive
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 7 février
Tous publics, mardi 21 février
mardi 7 mars 20h30
mercredi 8 mars 20h30
> durée : 1 h 20
MUSIQUE
45
D ’ APRÈS
H OMÈRE
Iliade
PAULINE B AYLE
Une jeune équipe pleine de fougue et de créativité
s’empare avec brio d’un texte ancestral.
Vingt-quatre chants, 15 337 vers pour raconter six
jours et six nuits d’une guerre qui semble ne pas
vouloir en finir. D’un côté l’armada grecque, de
l’autre, la solidité troyenne. Et entre les deux, une
flopée de destins qui s’entremêlent. L’Iliade est
l’œuvre la plus ancienne au monde, un chant de
fureur et de tendresse explorant les méandres de
l’être : courage, peur, cruauté, générosité, souffrance,
amitié, amour… Un brutal condensé d’humanité.
L’Iliade s’ouvre par la rage d’Achille et se terminera par
son pardon. Entre ces deux moments, la colère funeste
du guerrier culminera en prenant les traits d'une
sauvagerie chaotique et sans limite. L’Iliade raconte
cette trajectoire d’une parcelle historique aux mains
d’un héros dont les choix sont systématiquement
dictés par des sentiments personnels.
Alors qu’Homère exhalait la virilité, la jeune metteure
en scène Pauline Bayle s’affranchit de cette vision en
inversant les rôles : Hector et Achille sont joués par
des femmes. Avec, en toile de fond, une question :
qu’est-ce qu’un héros ? Peut-être simplement un
être de chair et de sang…
Avec une intelligence éblouissante, Pauline Bayle
adapte L’Iliade sans complexe, portée par cinq
comédiens à l’énergie torrentielle. Un défi fou à la
hauteur de sa réussite. Iliade est un spectacle
percutant, vivant, témoignant du talent certain
d’une génération de moins de trente ans totalement
libérée, assoiffée de théâtre, définitivement prête
à prendre le pouvoir et sachant transmettre sa
passion à un public tant adulte qu’adolescent.
Bienvenue dans la cour des grands.
Théâtre Verdière
tarif
Tous publics, mercredi 22 février
jeudi 9 mars 19h30
vendredi 10 mars 20h30
46
> durée : 1 h 20
THEATRE
d’après Homère
adaptation et mise en scène
Pauline Bayle
scénographie Camille Duchemin
lumière Pascal Noël
costumes Camille Aït
avec
Charlotte van Bervesselès
Florent Dorin
Jade Herbulot et
Pauline Bayle (en alternance)
Alex Fondja
Yan Tassin
coproduction
Compagnie A Tire-d’aile, Le Théâtre de
Belleville
avec la participation artistique du
Jeune Théâtre National
avec le soutien du Plateau 31 Fabrique de culture de Gentilly,
du Shakirail et de l’association Rue du
Conservatoire - Elèves et Anciens
Elèves du CNSAD
9 et 10 mars
(page 66)
Anouar Brahem
Q UARTET “S OUVENANCE ”
Depuis longtemps le retour d’Anouar Brahem
était attendu. Après cinq années d’absence
discographique, 2015 a vu naître Souvenance,
magistral double-album de l’oudiste, où la magie
méditative de l’Orient se marie au jazz dépouillé de
l’Occident, où les sensibilités européennes et arabes
sont si profondément fondues que les frontières
qui les séparaient se sont dissoutes. Une musique
unique, secrète et envoûtante. Un voyage à la
croisée des mondes, bercé par des vagues de
volupté, éclaboussé par l’écume subtile de ses
mélodies épurées.
Avec son quartet international, la clarinette ouatée
de l’Allemand Klaus Gesing, la basse acide du
Suédois Björn Meyer et la complicité enveloppante
du pianiste François Couturier, Anouar Brahem
poursuit son exploration tout en arabesques des
possibilités du oud, ce luth arabe si présent dans
nombre de productions modernes. Mais personne
n’est encore arrivé aussi loin dans cette quête, tout
à la fois pudique et sensuelle, personnelle et si
universelle.
Depuis le début des années 80 et ses nombreuses
collaborations pour les Ballets Béjart, Anouar
Brahem a promené sa grâce sur les scènes du
monde, maturé neufs albums sublimes jusqu’à
devenir une figure incontournable de la musique
arabe contemporaine. Et même au-delà.
Depuis 2012, au lendemain des bouleversements
de la révolution tunisienne, son cortège d’espoirs et
de peurs, Anouar Brahem est plus que jamais perçu
comme un phare dans la nuit de Tunis. L’admirer
sur scène reste un plaisir intact, intime.
Anouar Brahem oud
François Couturier piano
Klaus Gesing clarinette basse
Björn Meyer guitare basse
tournée ACCES Concert
En collaboration avec La Sirène,
Espace Musiques Actuelles
Agglomération de La Rochelle.
Tarif préférentiel pour les adhérents de
La Sirène.
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, ven 10 février
Tous publics, vendredi 24 février
> durée : 1 h 30
JAZZ
47
Tao Dance
Theater
TAO Y E
7
6
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, ven 10 février
lundi 13 mars 20h30
mardi 14 mars 20h30
48
> durée : 1 h 15
DANSE
“ 6 ” chorégraphie pour 6
danseurs
chorégraphie Tao Ye
musique Xiao He
“ 7 ” chorégraphie pour 7
danseurs
chorégraphie et musique Tao Ye
“7” est une commande du Sadler’s Wells,
avec le soutien de l’Adelaïde Festival Center
et le programme Sadler’s Wells New Wave
Associates
diffusion France
DLB spectacles - Performing Arts
Tao Ye est le nouveau nom de la danse contemporaine
chinoise avec lequel il faudra compter et qui s’impose
comme une force incontournable, comme la plus
exaltante figure de la danse venue d’Asie.
Le chorégraphe chinois Tao Ye et sa compagnie,
récompensés par de prestigieux prix et distinctions
en Chine même parcourent le monde de Londres à
Singapour, de New York à Amsterdam… avec une
halte dans l’Hexagone.
De simples numéros, 6 et 7, en guise de titres, pour
les deux pièces interprétées dans le programme ;
pour le chorégraphe, la danse n’a nul besoin de
mots pour légitimer son essence.
Noir sur noir dans 6, blanc sur blanc dans 7. Les deux
chorégraphies peuvent être perçues comme les
deux faces (yin et yang) d’un même minimalisme
en effusion avec des influences venues des arts
martiaux. Les interprètes combinent magistralement
virtuosité, technique, précision rythmique et
souplesse dans la fluidité des mouvements. Comme
un unisson en fusion que guide une énergie
ondulatoire circulant à partir des hanches et des
torses. A partir du moment où les interprètes
commencent à danser, l’espace entier se transforme.
Dans 6, la musique atmosphérique, qui réunit des
musiciens lapons et des compositions rock-folk,
scande sa pulsion répétitive alors que dans 7, ce
sont seules les incarnations des danseurs qui
rythment la danse. De la grâce, de la beauté
apportées aussi par les costumes qui s’inspirent de
la broderie traditionnelle lapone et celle des
minorités chinoises.
Deux pièces tout en souffle et maîtrise.
Un chorégraphe à l’écriture universelle, ingénieuse
et communicative.
Orchestre National
Bordeaux Aquitaine
Chœur
de l’Opéra de Bordeaux
M ARC M INKOWSKI
Pour fêter l’arrivée de Marc Minkowski à l’Opéra
National de Bordeaux, un passage par La Coursive
s’imposait, non comme une obligation mais comme
une impatiente évidence. Nommé depuis juin
dernier à la tête d’un des prestigieux établissements
de France, le chef n’en oublie pas pour autant sa
passion et ce qui a forgé sa réputation mondiale : la
direction d’orchestre.
Fait exceptionnel pour ce concert, l’ensemble
sera accompagné du Chœur de l’Opéra de
Bordeaux. Placés sous la direction de Salvatore
Caputo, les quarante chanteurs permanents
bénéficient d’une expérience et d’une aura uniques.
C’est autour d’un ensorcelant hommage à la
musique française que le feu d’artifice s’élèvera
dans l’air du Grand Théâtre, avec ce programme
constitué de chefs-d’œuvre de Bizet, Ravel et
Poulenc, et la complicité vibrante de la soprano
Annick Massis.
De l’irrésistible inspiration mélodique au parfum de
Provence irriguant L’Arlésienne de Bizet, au souffle
singulier du Gloria de Poulenc, en passant par le
voyage onirique offert par Ravel avec Ma Mère l’Oye,
ce sont trois perles du répertoire qui viennent
envoûter le public.
Une impressionnante conjugaison de talents,
proposée par Marc Minkowski à Bordeaux et
La Rochelle pour amplifier la complicité musicale.
Programme
George Bizet L’Arlésienne (Suite 1 et 2)
Maurive Ravel Ma Mère l’Oye
Francis Poulenc Gloria
Orchestre National
Bordeaux Aquitaine
80 musiciens
direction Marc Minkowski
Chœur de l’Opéra de Bordeaux
40 choristes
soprano Annick Massis
production
Opéra National de Bordeaux
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 17 février
Tous publics, vendredi 3 mars
> durée : 1 h 50
CLASSIQUE
49
B ERTOLT B RECHT
La Résistible Ascension
d’Arturo Ui
D OMINIQUE P ITOISET
de Bertolt Brecht
mise en scène, scénographie
Dominique Pitoiset
avec
Philippe Torreton
distribution en cours
Grand Théâtre
tarif
des réservations
mardi 21 mars 20h30
jeudi 23 mars 19h30
50
THEATRE
> création La Résistible Ascension d’Arturo Ui
le 2 novembre 2016
Bonlieu Scène Nationale Annecy
production Compagnie Pitoiset Dijon, Bonlieu Scène Nationale Annecy
coproduction Les Gémeaux Scène
Nationale Sceaux, Châteauvallon Scène
Nationale, MC2 : Grenoble, Espace
Malraux Scène Nationale Chambéry et
Savoie, Théâtre de Cornouaille Centre
de création musicale Scène Nationale
Quimper
Bonlieu Scène Nationale Annecy
Après un Cyrano de Bergerac flamboyant et
radicalement novateur, Dominique Pitoiset retrouve
Philippe Torreton dans cette parabole grinçante de
Bertolt Brecht qui dénonce les fascismes d’hier et de
demain.
Rire de tout ? Même du fascisme ? Exilé, Brecht
continue son combat contre l’Allemagne nazie avec
ses armes d’artiste engagé. La Résistible Ascension
d’Arturo Ui fait partie des œuvres majeures du
dramaturge allemand lorsque, arrivé au sommet de
son art, il souhaita témoigner de ses réflexions sur
l’humanité, sur la politique et les injustices.
Imaginée dans le milieu des gangsters de
Chicago, la pièce affirme le point commun entre
les pratiques de la pègre mafieuse et celles des
nazis : l’usage du crime. Car chez Al Capone comme
chez les fascistes, on tue pour se débarrasser des
importuns, on manipule, on corrompt, on falsifie.
Bref, on prend le pouvoir, tous les pouvoirs. La fin
justifie tous les moyens, toutes les mainmises.
Pour Dominique Pitoiset, monter La Résistible
Ascension… en France, durant l’aléatoire
campagne présidentielle de 2017, n’a rien
d’anodin. Il ne mettra pas l’intrigue à distance de
notre époque, ne réduira pas le propos à une simple
dénonciation de l’hitlérisme. Il s’attachera plutôt à
distinguer non seulement Hitler derrière le fameux
« Monsieur Oui », incarné par l’immense Philippe
Torreton, mais surtout, derrière Hitler, les mécanismes
politiques et sociétaux qui rendent possible
l’accession au pouvoir de toute droite extrême.
Le miroir tendu par La Résistible Ascension… renvoie
de notre pays et d’une Europe fracturée une image
plus inquiétante que jamais. Et ce, à travers une pièce
palpitante, servie par l’audace d’un metteur en
scène engagé et le génie d’un acteur enragé.
GoGo Penguin
Chaque été de festivals dévoile ou confirme la
révélation jazzistique de la saison. Il se pourrait bien
que la sensation jazz de l’année vienne d’une ville
où la pop est quasiment née. Manchester, sa scène
rock mythique, ses équipes de foot rivales, ses clubs
où le punk déglingué peut côtoyer la crème de
l’avant-garde… Manchester est le récent creuset
d’une effervescence musicale incomparable.
Après la délicatesse du Portico Quartet, le groupe
GoGo Penguin est ce que la scène britannique
jazz offre de meilleur à l’exportation. Après avoir
expérimenté les sonorités singulières cloîtrés
dans leurs chambres d’étudiants et abimé leurs
Converses entre les briques rouges mancuniennes,
le trio est en passe de conquérir les plus belles
scènes d’Europe.
Avide de projets, le groupe est composé du pianiste
Chris Illingworth, du bassiste Nick Blacka et du
batteur Rob Turner. Avec trois albums à leur actif, les
petits jeunes ne font plus figure de débutants. Ils se
sont connus à vingt ans et plus lâchés depuis : une
génération s’abreuvant tout aussi bien de musique
classique que lorgnant vers les nappes répétitives de
Massive Attack, capable de mêler l’improvisation à la
Thelonious Monk aux rythmiques quasi scientifiques
d’un John Cage. Et l’affection grandissante de la
presse, des professionnels et du public ne fait que
renforcer le plaisir de les accueillir cette saison.
Récemment signé sur le légendaire label Blue
Note, GoGo Penguin excelle dans la création de
musique électronique avec des instruments
acoustiques. Un art d’alchimiste où, par exemple,
le son d’un synthétiseur est imité en enveloppant
les cordes de piano d’un chiffon. C’est fort et
singulièrement beau.
Sur scène, GoGo Penguin offre une transe lumineuse,
portée par une joie de jouer criante de sincérité
et une impressionnante application. Leur jazz
atmosphérique mâtiné d’électro n’a pas fini de
nous étonner. Avec l’envie, toujours, de se réinventer.
Chris Illingworth piano
Nick Blacka basse
Rob Turner batterie
tournée française Anteprima
La Sirène.
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, mardi 14 mars
mardi 28 mars 20h30
> durée : 1 h 30
JAZZ
51
BIOPHONY
SAND
Alonzo King Lines Ballet
A LONZO K ING
Soufflés. Nous fûmes littéralement soufflés par la
dernière venue du chorégraphe américain Alonzo King
à La Coursive, en 2013, avec ses deux chorégraphies
Resin et Meyer. Sa compagnie Lines Ballet est un
joyau unique en son genre, fait de technique, de
complexité, de performance, de projections
plastiques impressionnantes et d’une modernité
sans détour. Alonzo King est un chorégraphe du
présent, aimant à multiplier les collaborations
comme autant de passerelles entre les arts. Une
vision sensuelle et sophistiquée du ballet
contemporain, explosant encore dans les deux
pièces présentées cette saison.
D’abord l’art si spécifique de Bernie Krause, qui
enregistre depuis quarante ans des paysages
sonores, vient irriguer Biophony. Les corps se
mêlent à une symphonie du vivant, semblant
s’oublier dans le chant de la terre, de la boue, des
animaux qui les entourent. Entre civilisé et primitif,
Biophony vibre fort.
Puis, le sable, immémorial matériau et ensemble
indénombrable, est au cœur de la thématique de
Sand la bien-nommée. On a souvent dit que les
êtres humains étaient comme de minuscules
cailloux placés très proches les uns des autres pour
qu’ils se frottent jusqu’à ce que leurs bords
deviennent lisses. Avec le sable au cœur du jeu,
toutes les portes métaphoriques sont ouvertes.
Côté son, rien de moins que le piano sauvage de
Jason Moran et le saxophoniste Charles Lloyd –
que l’on retrouvera par ailleurs en quintet cette
saison.
Avec Biophony et Sand, Alonzo King opère un retour
fracassant à La Coursive, repoussant plus loin les
limites de l’éblouissant et de l’énigmatique.
BIOPHONY / 12 danseurs
chorégraphie Alonzo King
musique, environnement sonore
Bernie Krause, Richard Blackford
lumière Axel Morgenthaler
costumes Robert Rosenwasser
SAND / 12 danseurs
chorégraphie Alonzo King
musique Charles Lloyd
Jason Moran
lumière Axel Morgenthaler
décors Christopher Haas
costumes Robert Rosenwasser
L’œuvre SAND (LE SABLE, en français) a en
partie pu voir le jour grâce au Lisa and John
Pritzker Family Fund, à Marcia et à Richard
Grand et à la fondation Bernard Osher
tournée française
Agence Artistique Danse Le Trait d’Union
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, jeudi 16 mars
jeudi 30 mars 20h30
> durée : 1 h 45
DANSE
53
P IERRE C ORNEILLE
Le Cid
Y VES B EAUNESNE
Rodrigue et Chimène sont amoureux. Mais le bonheur
est fugace, seul le malheur traîne. Les deux pères se
disputent et Rodrigue tue celui de Chimène pour venger
l’honneur du sien. La Belle réclame au Roi la tête de
son amoureux. Rodrigue transgresse l’ordre militaire
et revient couvert de gloire, nanti du titre de «Cid».
Sa victoire sur les Maures oblige son Roi au pardon
mais ne change rien à la détermination de
Chimène…
de Pierre Corneille
mise en scène Yves Beaunesne
collaborations artistiques, dramaturgie
Marion Bernède
assistantes mise en scène
Marie Clavaguera-Pratx
Pauline Buffet
scénographie
Damien Caille-Perret
lumière Joël Hourbeigt
création musicale Camille Rocailleux
costumes Jean-Daniel Vuillermoz
maquillages Catherine Saint-Sever
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, mardi 7 mars
mardi 4 avril 20h30
mercredi 5 avril 20h30
54
THEATRE
avec
Julien Roy
Marine Sylf
Jean-Claude Drouot
Eric Challier
Thomas Condemine
Gaëtan Vassart
Maximin Marchand
Zoé Schellenberg
Eva Hernandez
Fabienne Lucchetti
Honneur ou amour ?
On connaît le conflit moral de Rodrigue, paralysé
par la peur de combattre le père de Chimène, pour
l’honneur de la famille. Le dilemme cornélien dans
toute sa splendeur, sa grâce, sa puissance et sa
douleur.
Conflit de génération, amour fou, héroïsme,
violence… les thèmes brassés par Le Cid
découlent tout autant de la tragédie grecque
qu’ils forgent le drame cinématographique le
plus contemporain. L’homme ne se réinvente pas,
seule la forme change. Entre Corneille et Coppola, il
n’y a qu’un pas…
Yves Beaunesne, le metteur en scène, a bien
compris toute la modernité et la fougue de ce
diamant intemporel taillé en alexandrins. Accueilli
de nombreuses fois à La Coursive, ce passionné de
Claudel – Le Partage de midi, avec la lumineuse
Marina Hands, L’Annonce faite à Marie, avec la
troublante Judith Chemla – est un amoureux de la
langue et de l’abandon total au verbe. Chacune de
ses scénographies impressionne par son élégance,
chacune de ses mises en scène vibre d’intensité par
le jeu, le chant, les corps, résonnant de maîtrise. Une
haute et splendide idée du théâtre.
En habitué du metteur en scène, Jean-Claude
Drouot offrira tout son coffre en incarnant le père
intransigeant de Rodrigue alors que les amantsennemis seront joués par l’excellent Thomas
Condemine et la gracieuse Marine Sylf.
Corneille vu par Yves Beaunesne promet une pièce
étincelante, qui n’oublie pas que l’homme le plus
courageux de l’univers, est celui qui baisse les
armes en premier.
> création Le Cid
le 7 novembre 2016
Théâtre Scène Nationale Angoulême
production La Comédie PoitouCharentes - Centre dramatique
national, avec le soutien de la Drac
Poitou-Charentes, de la Région
Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes
et de la Ville de Poitiers
coproduction Théâtre Scène Nationale
Angoulême, Le Théâtre de Liège,
Les Théâtres de la Ville de Luxembourg
avec le soutien du Fonds d’Insertion
pour Jeunes Artistes Dramatiques, de
la DRAC et Région Provence-Alpes-Côte
d’Azur, du Théâtre 71 Scène Nationale
de Malakoff
Bachar Mar-Khalifé
Bachar Mar-Khalifé brûle d’un feu intérieur. Un
volcan sous la glace, sauvage et délicat, fusion de
grâce et d’influences. Dans la veine d’Ibrahim
Maalouf, le Franco-Libanais offre un mélange
galvanisant entre classicisme et lyrisme oriental,
variation techno et romantisme mélodique. Une
fusion indomptable, ne se laissant enfermer
dans aucun cliché.
Pianiste, compositeur, percussionniste et chanteur à
la belle voix grave, Bachar Mar-Khalifé est issu d’une
famille de musiciens. Fils du oudiste Marcel Khalifé
et frère de Rami Khalifé – co-fondateur du duo
Aufgang –, Bachar quitte le Liban à six ans pour la
France. Le genre de déchirure qui, plus tard, se fera
questionnements, richesse, dévoilera toute la
complexité d’une identité multiple et engagée. Il
étudie au Conservatoire de Paris, se cherche,
explore, chemine avec l’Orchestre National de
France et l’Ensemble intercontemporain, regarde
vers à l’Est avec Balval (chants roms) et des jazzmen
comme le Serbe Bojan Z, découvre le Grand Ouest à
la Julliard School de New York, l’électro avec Carl
Craig… Depuis quelques années, il est devenu un
phénomène, et, à son corps défendant, l’artiste
« branché » que les festivals et salles s’arrachent.
Il faut dire que ses trois albums sont des pépites
inclassables, des bulles d’intimité, d’inventivité, de
puissance calme. Ils ont déclenché une vague de
curiosité, une lame de fond intrigante. Presque une
fascination.
La saison dernière, La Sirène l’avait accueilli pour un
concert électrisant. Peu d’informations circulent sur
son nouveau projet. Bachar Mar-Khalifé continue,
inlassablement de chercher. Et c’est superbe.
Grand Théâtre
Bachar Mar-Khalifé claviers, voix…
Aleksander Angelov basse
Dogan Poyraz batterie
tarif
tournée 3pomprod
La Sirène.
vendredi 7 avril 20h30
> durée : 1 h 30
JAZZ “WORLD”
55
Pygmalion
R APHAËL P ICHON
Programme
Georg Filipp Telemann
Brockes-Passion
Grand Théâtre
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 10 mars
mardi 11 avril 20h30
> durée : 2 h 40
56
CLASSIQUE
direction Raphaël Pichon
soprano Robin Johannsen
soprano Joanne Lunn
mezzo-soprano
Marie-Claude Chappuis
ténor Robin Tritschler
ténor Tilman Lichdi
coproduction Pygmalion et Théâtre
impérial de Compiègne
Pygmalion reçoit le soutien d’EREN
Groupe, de la Fondation Bettencourt
Schueller, et de Mécénat Musical
Société Générale. Pygmalion est en
résidence à la Fondation
Royaumont, au festival de Saint-Denis
et à la Fondation Singer-Polignac
Les Passions de Telemann ne se révèlent qu’en offrant
puissance et souffle, force spirituelle et éclat théâtral,
mais aussi –et surtout– quelque chose en plus. Une
âme. Brockes Passion est le premier oratorio du genre
de Telemann, dont le livret était considéré par le
compositeur lui-même comme « insurpassable »…
Les quarante-neuf musiciens et chanteurs de
l’ensemble Pygmalion sont à la hauteur du
chef-d’œuvre. Début 2016, Pygmalion faisait
sensation dans une version d’Orfeo de Rossi à
l’Opéra de Lorraine et à l’Opéra Royal de Versailles.
Un choc pour les observateurs, tant par la maturité
du jeune chef Raphaël Pichon que par la fluidité du
formidable plateau vocal. Et, paraît-il, quelque chose
en plus… Une âme, peut-être.
Un bel anniversaire pour Pygmalion, qui fête cette
année ses dix ans d’excellence. Raphaël Pichon,
trente-deux printemps, s’impose comme l’un des
chefs de file de cette nouvelle vague de musiciens
aux dons polyvalents : chanteur, musicien,
défricheur de partitions inachevées… et, fait rare,
chef gaucher. Le stakhanoviste surdoué ne
s’interdit rien. D’une curiosité et personnalité hors
du commun, Raphaël Pichon est un amoureux de la
voix, grisé par l’énergie du chant choral, l’euphorie
de l’interprétation parfaite, à la fois personnelle et
ultra-maîtrisée. Avec un amour particulier pour les
romantiques allemands.
Par son impressionnante discographie, ses concerts
très remarqués et ses opéras, Pygmalion est
désormais une référence de la musique baroque
européenne, aujourd’hui associé à l’Opéra de
Bordeaux. Porté par son chef charismatique,
l’ensemble Pygmalion possède, incontestablement,
quelque chose en plus…
[ Hullu ]
B LICK T HÉÂTRE
La marionnette est une page blanche pour
l’imaginaire. Elle est le reflet de l’humain, parfois son
miroir. La marionnette est hors du temps, hors
norme, si proche et si lointaine. Son existence
questionne le réel et le fictif, dualité au cœur de la
représentation théâtrale.
Spectacle de marionnettes sans parole, [Hullu] met
le corps et la matière au cœur du jeu. Deux hommes,
une femme. La femme s’agite, gesticule alors que les
hommes la calment, inflexibles, la corrigeant sans
cesse. «Tiens-toi droite», semblent-ils inlassablement
lui rappeler. Pour trouver sa liberté, elle n’a d’autre
choix que d’ouvrir son imagination. C’est là que des
personnages fantasques apparaissent, qu’un monde
magique se met en marche… Un monde peuplé
d’êtres mystérieux et bienveillants, un monde où les
rapports de force s’inversent. Les corps se confondent
avec les marionnettes, s’hybrident, se dédoublent et
s’envolent.
Aboutissement d’une recherche sur les troubles
mentaux en général et l’autisme en particulier,
[Hullu] est une invitation à voir la relation aux autres
d’un point de vue décalé, autrement humain. Le Blick
Théâtre met sa mécanique invisible au service d’une
esthétique délicate, comme un regard tendre et
sans jugement sur la différence.
[Hullu] est un très beau spectacle, intime et
déconcertant, aux frontières de la magie et du rêve.
Un petit trésor.
11, 13 et 14 avril
(page 66)
auteurs Loïc Apard
Johanna Ehlert
Sébastien Guérive
Dominique Habouzit
Thomas Maréchal
Matthieu Siefridt
idée originale, conception marionnettes
et costumes Johanna Ehlert
mise en scène Dominique Habouzit
conseil illusion Etienne Saglio
conception scénographie et mécanismes
l’équipe
lumière Thomas Maréchal
composition musicale et son
Sébastien Guérive
interprètes
Loïc Apard
Johanna Ehlert
Matthieu Siefridt
marionnettiste
Elise Nicod
production Blick Théâtre
avec le soutien du Ministère de la
Culture, DGCA, DRAC Midi-Pyrénées,
Conseil Régional Midi-Pyrénées - aide à
la création et dispositif Résidences
Association, Conseil Général de la
Haute-Garonne, Mairie de Toulouse,
ADAMI
coproduction et accueil en
résidence L’Odyssée Scène
conventionnée de Périgueux,
Pronomade(s) en Haute-Garonne,
Centre national des arts de la rue,
Dommelhoff - Theater op de Markt,
Neerpelt (Belgique), Centre culturel et
Ville de Ramonville, Théâtre du
Vésinet, L’Archipel, pôle d’action
culturelle de la ville de Fouesnant-lesGlénan, Ax Animation Ax-les-Thermes,
Act’en Scène La Bastide de Sérou,
Théâtre du Fil de l’eau et Ville de
Pantin
coproduction Groupe Geste(s)
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 10 mars
mardi 11 avril 20h30
mercredi 12 avril 19h30
> durée : 1 h
THEATRE
VISUEL
57
La Vie
(titre provisoire)
F RANÇOIS M OREL
concert de
François Morel et Antoine Sahler
mise en scène Juliette
lumière Gaëlle de Malglaive
assistée de Alain Paradis
costumes Elisa Ingrassia
son Yannick Cayuela
direction technique Denis Melchers
Grand Théâtre
tarif
Tous publics, jeudi 30 mars
jeudi 13 avril 20h30
vendredi 14 avril 20h30
> durée : 1 h 30
58
CHANSON
avec
François Morel
Muriel Gastebois
batterie, vibraphone, percussions
Amos Mah
contrebasse, violoncelle, guitares
Antoine Sahler
piano, claviers, trompette
Lisa Cat-Berro ou Tullia Morand
ou Sophie Alour
saxophones, trombone, flûte, clavier
production
Les Productions de l’Explorateur
coproduction La Filature, Scène
Nationale Mulhouse, La Coursive
avec le soutien de l’Adami,
du CNV, de la SACEM
La vie, la vie, la vie… LA VIE !
C’est sur cet impératif que se termine le troisième
tour de chant de François Morel. Comme les
précédents, celui-ci fut créé à La Coursive, en janvier
2016, puis présenté à neuf reprises dans un Théâtre
Verdière comble… et comblé.
Il est maintenant grand temps de se poser LA
question qui nous taraude, nous titille, l’intolérable
énigme qui nous picote depuis toutes ces années :
mais qu’a-t-il de si particulier, ce Morel, pour être
autant aimé ?
Certainement pas son physique… Bien que bel
homme, convenons-en sans offense, il n’a jamais eu
les codes du jeune premier et fort peu souvent les
honneurs des gazettes. Son parcours au cinéma,
peut-être ? Mais ses choix s’avèrent quand même
relativement sporadiques, la qualité d’un Joan Sfar,
d’un Chatilliez ou d’un Mordillat sont privilégiés sur
la quantité.
On tâtonne, on hésite, on tergiverse…
La télévision, dans ce cas ? D’accord, les Deschiens,
incontestablement, mais c’était il y a longtemps. Le
théâtre ? Ah là oui, forcément : les DeschampsMakeïeff évidemment, Les Diablogues, Le Bourgeois
Gentilhomme, indubitablement.
On s’approche, on chauffe… Il a aussi une sacrée
belle plume, l’heureux homme… Oh, et puis il
chante aussi, le Morel, et pas mal en plus. On
bout, on brûle ! Mais oui, nous y sommes, c’est cela.
Enfin… c’est TOUT cela !
Toutes ces aventures, à La Rochelle comme ailleurs,
nous donnent l’impression de le connaître, François
Morel. Parce qu’il nous parle de la vie, en fait, de la
sienne, de la nôtre, de celle de ses grands-parents ou
de notre voisin de palier, atrabilaire ou charitable.
C’est la vie, la vie qui galope partout dans son
œuvre ! La vie qui cavale tout au long de son
dernier spectacle, qui irrigue les veines de ses
copains de scène, le délicieux Antoine Sahler, la
savoureuse Juliette, ses exquises musiciennes et
l’énigmatique Monsieur Mah.
Mais oui, c’est clair désormais, cristallin, limpide…
Voilà pourquoi on l’aime, François Morel, c’est
simplement qu’il nous la rend un peu plus jolie,
la vie.
J EAN -PAUL D UBOIS
Le Cas Sneijder
D IDIER B EZACE
Apprivoiser un roman au théâtre est un défi. Il faut
réussir à adapter la délicate mécanique, transformer
la littérature en dramaturgie, imaginer les mots
prendre corps pour, finalement, restituer une part de
la vérité du livre. « Apprivoiser », donc, c’est le terme
– plus que juste – qu’utilise Didier Bezace pour parler
de la transposition du Cas Sneijder à la scène.
Aussi réjouissant que désespéré, Le Cas Sneijder est le
portrait tout en finesse d’un homme abîmé: il est le
seul rescapé d’un accident d’ascenseur qui a coûté la
vie à sa fille. Depuis ce jour, sa perception de la réalité
s’est affinée, comme si quelqu’un avait monté le son
du vacarme du monde. Sa femme le trompe, ses fils
le méprisent, son travail l’écœure… Paul Sneijder est
un survivant. Conformisme, bien-pensance et
hypocrisie lui sont désormais étrangers.
Sous la gravité, Le Cas Sneijder est une comédie
contemporaine grinçante, burlesque et pleine
de sens. Un parfait exemple d’humour noir
rempli de lumière.
Et c’est à un fidèle compagnon que Didier Bezace a
fait appel pour incarner Paul Sneijder, le subtil et
ingénieux Pierre Arditi. Capable du facétieux comme
du profond, Pierre Arditi est l’interprète idéal
pour évoquer l’antagonisme combattant de ce
personnage hors normes, sa fragile élégance.
Une évidence.
Plaisir infini que d’avoir, après Les Fausses Confidences
de Marivaux en 2009, de nouveau ces deux fins
érudits des planches à La Coursive, pour une série
de treize représentations, dans l’intimité et la
proximité du Théâtre Verdière, un double choix
résolu pour un plaisir partagé.
Le Cas Sneijder, mis en scène par Didier Bezace et en
lumière par Pierre Arditi, promet un moment de
théâtre poignant. Une rareté présentée dans quatre
ou cinq villes en France, dont Paris.
L’auteur du «Cas Sneijder» est un habitué de l’humour
noir, dont il a récolté le bien-nommé Grand Prix pour
son roman «Vous aurez de mes nouvelles». Le discret
Jean-Paul Dubois, Toulousain de naissance, de cœur
et de corps, a écrit de nombreux livres. En 1996, il
reçoit le Prix France Télévision pour «Kennedy et Moi»,
adapté depuis au cinéma. En 2004, «Une vie française»
obtient le prestigieux Fémina et huit ans plus tard,
«Le Cas Sneijder» le Prix Alexandre Vialatte, porté
également à l’écran en juin 2016.
d’après Le Cas Sneijder
de Jean-Paul Dubois
adaptation et mise en scène
Didier Bezace
collaboratrice artistique, accessoires
Dyssia Loubatière
dramaturge Laurent Caillon
scénographie
Jean Haas, Didier Bezace
lumières Dominique Fortin
costumes Cidalia da Costa
maquillage, coiffures
Cécile Kretschmar
régie générale Léo Thévenon
avec
Pierre Arditi
Sylvie Debrun
Thierry Gibault
Charles-Roger Bour
> création Le Cas Sneijder
le 21 février 2017
Théâtre de L’Atelier Paris
production L’Entêtement Amoureux,
Compagnie Didier Bezace
coproduction Théâtre de l'Atelier
Paris, Célestins Théâtre de Lyon,
Groupe Michel Boucau, Théâtre de
Versailles, Le Théâtre-Sénart Scène
Nationale, Châteauvallon Scène
Nationale, La Coursive
L’Entêtement Amoureux, Compagnie
Didier Bezace est conventionnée par le
Ministère de la Culture et de la
Communication
Le texte de Jean-Paul Dubois est paru
aux Editions de l’Olivier, (2011),
également disponible aux Editions Points
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, mardi 4 avril
Tous publics, mardi 18 avril
mardi 2 mai 20h30
mercredi 3 mai 19h30
jeudi 4 mai 19h30
vendredi 5 mai 20h30
samedi 6 mai 16h
samedi 6 mai 20h30
lundi 8 mai 19h30
mardi 9 mai 20h30
jeudi 11 mai 19h30
samedi 13 mai 16h
samedi 13 mai 20h30
THEATRE
59
Mélanie De Biasio
Quartet
Il était une voix… Une voix de reine qui dirige en
douceur. Une voix singulière, caressante, entêtée et
entêtante, trop rapidement classée dans la rubrique
jazz. La voix de Mélanie De Biasio, discrètement
cultivée dans l’arrière-cour pendant un beau parcours
d’instrumentiste. Son premier amour, la flûte
traversière, n’a pour autant jamais été oublié par
la chanteuse de velours. Il lui arrive fréquemment
d’en jouer en concert. Mais il semblerait qu’à l’aube
de la trentaine, Mélanie De Biasio ait finalement trouvé
sa voie. Enfin… sa voix.
Il était une fois, un album de trente-cinq minutes
à peine, sorti en 2013, objet hybride à la beauté
froide et palpitante, quelque part entre l’ultrasensibilité d’un Jeff Buckley et les nappes
mélancoliques de Portishead, entre l’agilité du
jazz et la lenteur assumée du trip hop. Le tout
parfumé d’un air singulier, rempli de grâce, de
profondeur, de classe éthérée. Le disque avait ébloui
la presse, toujours assoiffée de sensations nouvelles.
Il s’appelait No Deal et c’était son deuxième album,
près de sept ans après un premier essai, déjà très
remarqué. Pas de compromis chez Mélanie, juste la
musique et sa voix… ou plutôt, sa voie, cette fois.
Alors que la Belge aux grands yeux corbeau s’apprête
à sortir un nouvel opus, l’intrigant Blackened Cities,
c’est en association avec La Coursive que La Sirène
l’invite sur sa scène. Accompagnée d’un trio mené
par le fidèle pianiste Pascal Mohy, Mélanie De Biasio
viendra nous montrer la voie, sa voix. Cette voix qui
nous laisse… sans voix.
La Sirène • La Rochelle
Quartier de La Pallice
tarif
des réservations
vendredi 5 mai 20h 30
60
> durée : 1 h 30
JAZZ VOCAL
en coproduction avec La Sirène,
www.la-sirène.fr
Création 17
P HILIPPE D ECOUFLÉ
Parler d’un spectacle un an avant sa création est
rarement chose aisée. Décrire un spectacle de
Philippe Decouflé dans les mêmes conditions l’est
encore moins… Mais finalement qu’importe ! Car,
même en l’ayant vu, un spectacle de Decouflé est un
tel kaléidoscope, un tel fourmillement d’idées,
d’effets, de vidéos, une telle forêt de gestes que
l’exercice s’avère, quoi qu’il arrive, d’une excitante
complexité mais immanquablement fragmentaire.
Revenu de son escapade new-yorkaise, où il créait
une comédie musico-circassienne à Broadway pour
le Cirque du Soleil, Philippe Decouflé avait envie
d’un retour aux sources, une succession de
pièces courtes – format qui convient parfaitement
à la danse – et le besoin, viscéral sans doute, de
revenir sur scène. La Rochelle aura la primeur de
ce spectacle, l’équipe finissant de créer cette douce
utopie à La Coursive avant de retrouver Paris où
Philippe Decouflé est désormais artiste associé au
Théâtre National de Chaillot.
Duos, duels, solos et envols en groupe, cette
nouvelle création a la saveur d’une aventure avec
des danseurs, acrobates et musiciens d’univers tous
très différents.
De la danse pure, de la musique et la boîte de
Pandore du chorégraphe seront convoquées à la
fête, avec, comme un clin d’œil plein de malice,
Philippe Decouflé chevauchant le dragon de la
scène pour un duo qui s’annonce cocasse.
Peu de choses ont pour le moment filtré du cerveau
du maître…
Mais, plutôt que de longs et hypothétiques discours,
mieux vaut, tout simplement, se laisser la surprise de
la découverte, accepter de s’embarquer dans le
bateau fantasque de Philippe Decouflé. Au bout de
la route, on le sait, surgira toujours l’émerveillement.
courtes pièces chorégraphiques
direction artistique, mise en scène,
chorégraphie Philippe Decouflé
interprètes
production
Compagnie DCA / Philippe Decouflé
coproduction Théâtre National de
Chaillot Paris, Espace Malraux Scène
Nationale Chambéry et Savoie, Théâtre
de Nîmes Scène Conventionnée pour la
Danse Contemporaine, La Filature
Scène Nationale Mulhouse, La Coursive
La Compagnie DCA est subventionnée
en tant que Compagnie indépendante
par la DRAC d’Ile-de-France - Ministère
de la Culture et de la Communication,
le Département de la Seine-Saint-Denis
et la Ville de Saint-Denis, où elle est
implantée. Elle a bénéficié du soutien
de la Région Ile-de-France pour ses
investissements et de l’Institut Français
pour ses tournées à l’étranger.
Grand Théâtre
tarif
des réservations
mardi 16 mai 20h30
jeudi 18 mai 19h30
samedi 20 mai 20h30
DANSE
61
Moby Mick
La Merveille
de la baleine
M ICK H OLSBEKE
Il était l’une des figures inoubliables du dernier
spectacle du Cirque Plume, Tempus Fugit, présenté
à La Coursive en décembre 2013… La plus hilarante,
sans aucun doute. Costume-cravate et cheveux en
pétard, l’escogriffe Mick Holsbeke faisait feu de tout
bois et y jonglait avec le plaisir du public. Il faut dire
que le bonhomme sait tout faire : clown, mime,
jongleur, acrobate, danseur, musicien…
Dans Moby Mick, il se rêve marin d’eau douce pour
un solo plein de promesses. Ou plutôt chasseur de
baleine au long cours, Pinocchio de fortune au cuir
tanné par les embruns, englouti tout entier dans le
gros ventre d’un immense Léviathan. Emprisonné
vivant dans la bulle gluante, le bonhomme connaît
des hauts et des bas, au rythme des vagues, des
remontées et des plongées de la bête. Parfois il n’est
pas si mal à l’abri du monde, parfois il n’en peut
plus !
Parviendra-t-il à s’échapper ? Restera-t-il jusqu’à la
fin des temps dans le ventre du monstre, rêvant à la
vie d’avant ? Lui seul et la baleine peuvent en
décider…
Le contexte et le titre donnent le ton, Moby Mick
sera un spectacle plein d’humour, d’absurde et
d’engagement physique, un spectacle iconoclaste
à la scénographie encore mystérieuse… Entrons
avec lui dans le ventre de la baleine.
Théâtre Verdière
tarif
Cartes La Coursive, vendredi 14 avril
Tous publics, mardi 2 mai
mardi 16 mai 20h30
jeudi 18 mai 19h30
samedi 20 mai 20h30
62
CLOWN
spectacle de et avec Mick Holsbeke
Marie-Josée Gauthier
conseillers clown
Yves Dagenais, Joe de Paul
son Petteri Rajanti
conseiller artistique Roger Le Roux
> création
Moby Mick. La Merveille de la baleine
octobre 2016
Le Quartz Scène Nationale Brest
Le Quartz Scène Nationale Brest,
Blue Line Productions
coproduction Le Tandem Scène
Nationale Douai-Arras, Théâtre-Sénart
Scène Nationale
avec le soutien de La Tohu à
Montréal (Québec), de Latitude 50 à
Marchin (Belgique), du Cirque Plume,
du Cirque Monti (Suisse)
Totò La Momposina
Elle est la reine de la « cumbia», genre musical festif
le plus populaire de Colombie. Totò La Momposina,
célèbre chanteuse colombienne et véritable bête
de scène, fêtera cette année ses soixante ans… de
carrière. En quelques mesures, les scènes où elle
passe se transforment en carnavals. La diva possède
toute la chaleur, la générosité et l’énergie entêtée
de l’Amérique du Sud. Des fleurs dans la voix.
La vie de Totò est un roman d’aventures. Née sur l’Ile
de Mompos, sur le fleuve Magdalena, elle doit fuir la
guerre civile pour se rapprocher de Bogotá. Mariée
à quinze ans et mère de trois enfants, elle débute
dans les années 60 une tournée des régions de
Colombie pour apprendre les répertoires de
chacun, y collecter les chansons et danses, l’identité
culturelle de tout un peuple. Moquée par le milieu
artistique qui ne comprend pas les sonorités
auxquelles elle recourt, elle monte son propre
orchestre en 1968 et commence, contre toute
attente, à se produire hors des frontières. Attirée par
l’Europe, elle émigre à Paris pour y suivre un cursus
à La Sorbonne. En 1982, c’est elle qui accompagne
Gabriel Garcia Márquez pour la remise de son Prix
Nobel à Stockholm. Au début des années 90, Peter
Gabriel, féru de musiques du monde, la signe sur
son label, Real World. Une douzaine d’albums et des
milliers de concerts plus tard, l’aventure continue…
La passion toujours intacte, Totò La Momposina se
lance dans une nouvelle tournée européenne qui
passera par La Coursive. A son passage, un enivrant
parfum de Caraïbes flottera sur La Rochelle…
Grand Théâtre
tarif
avec
7 musiciens
tournée française Run Productions
Cartes La Coursive, vendredi 28 avril
Tous publics, mercredi 17 mai
> durée : 1 h 20
MUSIQUE
DU MONDE
63
C INÉMA
Le poète Henri Michaux a écrit en regardant les toiles de René Magritte : «Choses, choses, choses qui en disent long
quand elles disent autre chose. (…) Toute chose avec une autre chose, avec plusieurs autres choses électivement,
tend à entrer en résonance. Et tout être avec un autre être accordé virtuellement, et tout objet avec un autre objet,
et tout ensemble avec un autre ensemble. Partout il y a commencement d’entrée en résonance, pourvu qu’on ne s’y
oppose pas par une volonté braquée, pourvu seulement qu’on laisse venir.»
En cette saison nouvelle, les films choisis, les temps forts imaginés, les rencontres avec les cinéastes, les critiques
seront, nous l’espérons, une nouvelle invitation à accueillir et répercuter la turbulence indispensable de la création.
>WEEK-END CINÉMA 1er ET 2 OCTOBRE
animé par Alain Bergala, cinéaste, ancien critique aux Cahiers du cinéma, enseignant à La fémis, commissaire
d’expositions et auteur de nombreux ouvrages sur Roberto Rossellini, Abbas Kiarostami et Jean-Luc Godard…
64
Iles de cinéma
Les îles ont toujours fasciné le cinéma. L’île est une
table rase où le cinéaste se retrouve au contact
direct d’une réalité première et plus brute du
monde, des éléments, de la nature, et peut y
réinventer le geste de création. L’île est une aire
idéale du jeu de faire du cinéma.
Ce n’est pas un hasard si le cinéma moderne s’est
inventé, étape par étape, dans des films tournés sur
des îles : Stromboli de Rossellini en 1949, Monika de
Bergman en 1953, L’Avventura d’Antonioni en 1959
et Pierrot le fou de Godard en 1965. Pour Deleuze,
l’île est le lieu privilégié de la re-création, le lieu
d’une seconde naissance après une catastrophe,
individuelle ou collective.
Toute île de cinéma est en même temps un mythe,
une possible utopie, et un modèle réduit des
sociétés auxquelles elle est rattachée, une surface
d’observation de leurs mentalités et de leur
évolution. Dans La Saison des hommes la cinéaste
tunisienne Moufida Tlatli raconte la situation d’une
communauté de femmes de Djerba dont les
hommes, qui travaillent à Tunis, ne reviennent chez
eux, sur l’île, qu’un mois par an.
Dans l’actualité récente, les îles méditerranéennes
sont devenues le théâtre du drame des migrants. Le
cinéma a pris à cœur de rendre compte, à chaud, de
cette histoire la plus contemporaine. Que ce soit par
la fiction (Terraferma d’Emanuele Crialese, à qui l’on
devait le beau film Respiro sur la révolte contre
l’enfermement insulaire d’une femme de pêcheur)
ou par le documentaire (Fuocoammare, par-delà
Lampedusa de Gianfranco Rosi qui a obtenu le Lion
d’or au festival de Venise 2016 avec ce film sur l’île
de Lampedusa qui doit faire face au sauvetage et à
l’accueil de milliers de migrants).
Les scénaristes ont toujours subi l’attraction de la
figure de l’isolement, volontaire ou accidentel, qui
leur permet de travailler des situations de huis clos
dans des décors et des paysages les plus ouverts qui
soient, sur l’étendue bleue de la mer. Dans Fedora,
film tardif de Billy Wilder, cet isolement volontaire
est celui d’une star hollywoodienne vieillissante qui
a fait le choix de vivre dorénavant en recluse sur une
île proche de Corfou, à la façon d’une Greta Garbo
insulaire, entourée d’une garde rapprochée chargée
d’assurer son isolement.
D’île en île, nous allons parcourir les formes et les
sujets qui constituent la force d’attraction du
cinéma insulaire et la singularité de son inspiration
pour les cinéastes.
Alain Bergala
4 films présentés :
samedi 1er octobre
15h
Terraferma de Emanuele Crialese (2012)
20h30 Fuocoammare… de Gianfranco Rosi (2016)
dimanche 2 octobre
10h
La Saison des hommes de Moufida Tlatli (2000)
15h
Fedora de Billy Wilder (1978)
> Programme détaillé du week-end cinéma disponible dès la rentrée
Fuocoamarre, par-delà Lampedusa
Fedora
> Un programme mensuel est disponible à l’accueil de La Coursive, il est téléchargeable sur le site www.la-coursive.com
>DES FILMS INCONTOURNABLES DE LA RENTRÉE
Toni Erdmann de Maren Ade
Un père encombrant et facétieux débarque dans
l’univers rigoureux de sa fille pour bouleverser sa
vie morne… Légitimement le Festival de Cannes a
fait un triomphe au film de l’allemande Maren Ade,
empli d’humour et d’émotion. Il a ri, pleuré et applaudi
à tout rompre. SOPHIE AVON, SUD-OUEST DIMANCHE
Toni Erdmann
Rester vertical de Alain Guiraudie
Une histoire de bergère et de scénariste en crise
d’inspiration… Rester vertical, résister à tout, aux
loups (du Causse ou de Wall Street), ne pas courber
l’échine, rester un humain. Alain Guiraudie reste luiaussi bien droit dans ses bottes de cinéaste. Il gagne
en ampleur tranquille, en intensité inquiète, en
beauté dépouillée, travaillé par de puissants échos
de western comme par d’éternels et archaïques
mythes bibliques.SERGE KAGANSKI, LES INROCKUPTIBLES
Rester vertical
Aquarius de Kleber Mendonçà Filho
Louve amputée en son repaire, Clara lutte bec et
ongles contre les promoteurs véreux ayant fait main
basse sur sa résidence… Mendonçà Filho tisse le
magnifique portrait d’une société brésilienne malade
et d’une femme debout contre la rapacité capitaliste.
JULIEN GESTER, LIBÉRATION
Paterson de Jim Jarmusch
L’idée de Jarmusch en 2016 est la même qu’en 1984
au moment de Stranger Than Paradise : affirmer de
plus en plus la structure, jusqu’à s’approcher de la
minéralité et de la métrique de son seul maître
à jamais : Yasujirô Ozu. Envouter avec peu… Le
scénario de Paterson lui-même tient sur une feuille
A4. Paterson est conducteur de bus dans la ville de
Paterson. En roulant il écrit des poèmes qu’il
consigne dans un carnet. Il a une fiancée Laura et un
chien Marvin… PHILIPPE AZOURY, GRAZIA
Aquarius
Paterson
La Mort de Louis XIV de Albert Serra
La rencontre la plus puissante, au cœur du film, est
celle entre Jean-Pierre Léaud et Albert Serra, tout
autant que celle entre l’acteur fétiche de la Nouvelle
Vague et le Roi Soleil. Cinéma de l’intelligence, La Mort
de Louis XIV se double d’un ravissement des sens,
parfois douloureux, parfois joyeux, avec une direction
artistique et une photographie, images arrachées aux
ténèbres, qui tendent au sublime. OLIVIER PÈRE, ARTE
La Mort de Louis XIV
Baccalauréat de Cristian Mungiu
Récit de l’effondrement moral d’un homme qui,
alors que sa fille a été agressée à quelques jours de
ses examens, va tout faire pour que le traumatisme
ne gâche pas ses chances de réussite. Tout faire,
c’est-à-dire jouer de connexions, de dissimulations,
de compromissions, jusqu’à s’y noyer. Mungiu suit
ici une veine réaliste cimentée par une écriture forte
et limpide, sans errements, toute en confrontation.
THÉO RIBETON, LES INROCKUPTIBLES
Baccalauréat
Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte , Jeune Public et Patrimoine et Répertoire,
adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche, à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai
et à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche et à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion, Europa Cinémas
65
>Spectacles pour le jeune public sur le temps scolaire
À VOIR AUSSI EN FAMILLE, POSSIBLE EN ABONNEMENT ET AU GUICHET SUR LES REPRÉSENTATIONS TOUS PUBLICS.
Le Garçon à la valise
THEATRE / création
du CM1 à la 4e
> durée : 1 h
voir page 16
lundi 7 novembre 14 h 15
mardi 8 novembre 10 h / 14 h 15
jeudi 10 novembre 14 h 15
Index
DANSE HIP-HOP
du CE1 à la terminale
> durée : 1 h
voir page 21
Alice et autres merveilles
du CM1 à la 4e
THEATRE
> durée : 1 h 15
voir page 22-23
jeudi 1er décembre 14 h 15
vendredi 2 décembre 14 h 15
Petit Pierre
THEATRE D’OBJETS
du CE2 à la 6e
> durée : 1 h
voir page 37
mardi 24 janvier 14 h 15
jeudi 26 janvier 10 h / 14 h 15
vendredi 27 janvier 10 h / 14 h 15
À Õ Làng Phõ
ARTS DE LA PISTE
à partir du CE1
> durée : 1 h
voir page 38-39
mercredi 1er février 10 h
jeudi 2 février 14 h 15
vendredi 3 février 14 h 15
M.M.O.
DANSE
de la maternelle (4 ans) au CE1
voir page 43
Le Garçon à la valise
mardi 22 novembre 14 h 15
jeudi 24 novembre 10 h / 14 h 15
> durée : 30’
jeudi 16 février 10 h / 14 h 15
vendredi 17 février 10 h / 14 h 15
Iliade
THEATRE
de la 4e à la terminale
> durée : 1 h 20
voir page 46
[Hullu]
jeudi 9 mars 14 h 15
vendredi 10 mars 14 h 15
THEATRE VISUEL SANS PAROLE
du CM1 à la 4e
voir page 57
Petit Pierre
> durée : 1 h
mardi 11 avril 14 h 15
jeudi 13 avril 10 h / 14 h 15
vendredi 14 avril 10 h / 14 h 15
M.M.O.
66
> tarifs en représentations
scolaires
5 € par élève et accompagnateur
sauf pour
ALICE ET AUTRES MERVEILLES
et À Õ LÀNG PHÕ, 7 €
> dépliant détaillé
LA COURSIVE ET LE JEUNE
PUBLIC, FICHES DE
RÉSERVATION et
DOSSIERS PÉDAGOGIQUES
téléchargeables sur
www.la-coursive.com
> contact / réservations
Emeline Merlande / 05 46 51 54 00
[email protected]
Iliade
[Hullu]
>La Coursive… en actions
 La Coursive s’engage dans de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle à la découverte des
arts de la scène. Ces actions se déclinent sous forme d’ateliers de sensibilisation pour les élèves et pour les
enseignants, de rencontres avec les équipes artistiques…
Des projets relatifs aux différentes disciplines sont menés conjointement par La Coursive et l’Education nationale,
notamment la coordination départementale du dispositif national «Ecole et cinéma», le partenariat avec les
options artistiques (théâtre au Lycée Valin, cinéma au Lycée Merleau-Ponty de Rochefort, danse et musique avec le
Lycée Dautet, atelier artistique au Lycée Saint-Exupéry…)
CARTE PASS’CULTURE ETUDIANT
ET KIOSQUE À L’UNIVERSITÉ DE
LA ROCHELLE
Atelier danse unvisersité autour du spectacle Contact
En partenariat avec le service culturel de l’Université de
La Rochelle, un choix de spectacles et l’ensemble de la
programmation cinématographique sont proposés
à un tarif préférentiel pour les étudiants de moins de
30 ans de l’Université de La Rochelle, l’EIGSI et de Sup
de Co titulaires de la carte « PASS’CULTURE E TUDIANT »
(délivrée gratuitement par l’Espace Culture à la Maison
de l’Etudiant).
g Spectacles à 6,50 € la place
THÉÂTRE BOUVARD ET PÉCUCHET / LE GARÇON À LA VALISE /
LA CANTATRICE CHAUVE / L’OISEAU VERT / TERRE NOIRE /
ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS / ILIADE / LE CID
DANSE BADKE / UN BREAK A MOZART 1.1. / INDEX / BALLET DE
LORRAINE / DONNE-MOI QUELQUE CHOSE QUI NE MEURT PAS /
TENIR LE TEMPS / TAO DANCE THEATER / CRÉATION 17 - PHILIPPE
DECOUFLÉ
Atelier théâtre avec Odile Grosset-Grange
Atelier théâtre des élèves du Lycée Valin
ARTS DE LA PISTE / INCLASSABLES SMASHED / PAYSAGES INTERIEURS /
HALKA / À Õ LÀNG PHÕ
RÉSIDENCES / RENCONTRES
Les trois studios de répétition de La Coursive
accueillent régulièrement le Centre Chorégraphique
National de La Rochelle pour des temps de
répétitions de compagnies de danse hip-hop et les
interventions pour les options danse du Lycée
Dautet.
Ces mêmes espaces permettent d’organiser aussi
des ateliers, des rencontres pour les partenaires du
monde associatif, de l’Education nationale et de
l’Université de La Rochelle et ponctuellement pour
des résidences de compagnies.
VISITES
DE LA COURSIVE
L’envers du décor :
côté technique / côté
loges…
Sur rendez-vous pour
les groupes en fonction
des activités.
> INFORMATION
Emeline Merlande
[email protected]
MUSIQUE QUATUOR MODIGLIANI et ERIC LE SAGE / THIBAULT
CAUVIN / A FILETTA et ORCHESTRE POITOU-CHARENTES
CHANSON, JAZZ, MUSIQUE DU MONDE… JEANNE CHERHAL /
LISA SIMONE / BAPTISTE TROTIGNON / ANOUAR BRAHEM /
GoGo PENGUIN / BACHAR MAR-KHALIFÉ
g Spectacles à 8 € la place
THÉÂTRE LES RUSTRES / ALICE ET AUTRES MERVEILLES / 887 /
LA RESISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
DANSE ALONZO KING LINES BALLET
ARTS DE LA PISTE SLAVA’S SNOWSHOW
g Spectacles à 10 € la place
DANSE TANGO Y NOCHE
g Cinéma à 4 € la place (guichet sur place, à La Coursive)
sur tous les films, à toutes les séances de la saison.
> Toute la saison, vente KIOSQUE à la Maison de l’Etudiant Quartier BU
Flash • 3 passage Jacqueline de Romilly / La Rochelle / 05 16 49 67 73
(voir document « PASS’CULTURE ETUDIANT ») ou directement à
La Coursive en fonction des dates d’ouverture des locations
et dans la limite des places disponibles.
> INFORMATIONS
Université : Jérôme Grignon
06 61 71 13 29 / [email protected]
La Coursive : Camille Lagrange
[email protected]
67
Les Festivals
L A C OURSIVE
COPRODUITS PAR
Festival
International
du Film
de La Rochelle
> 45 e ÉDITION
> LONGS MÉTRAGES DU
> R ÉTROSPECTIVES
> H OMMAGES
30 juin au 9 juillet 2017
MONDE ENTIER
www.festival-larochelle.org
Francofolies
> 33 e ÉDITION
> C ONCERTS NON - STOP
12 au 16 juillet 2017
www.francofolies.fr
Festival
Ré Majeure
> 7 e ÉDITION
> DIRECTION ARTISTIQUE
MARC MINKOWSKI
automne 2017 (dates à préciser)
en partenariat avec La Maline, La Couarde
et la participation de la Communauté de Communes de L’Ile de Ré
68
PAGES
PRATIQUES
Le Théâtre Verdière
Le Grand Théâtre
La Salle Bleue
LA COURSIVE
PRATIQUE
INFORMATIONS / 7 jours sur 7
AU BUREAU D’ACCUEIL du mardi au vendredi de 13 h à 20 h / samedi, dimanche et lundi de 14 h à 20 h
PAR TÉLÉPHONE du lundi au dimanche de 14 h à 18 h / 05 46 51 54 02 - 03 - 04
SUR LE SITE : www.la-coursive.com
gActualités sur les spectacles: photographies, reportages vidéos sélectionnés en fonction des événements, des créations
gLe cinéma : consultation des horaires et téléchargement de la grille et du programme mensuels
gBulletin CARTE LA COURSIVE / ABONNEMENT et CALENDRIER DES RÉSERVATIONS téléchargeables
Pour profiter pleinement de la saison, être informé régulièrement des manifestations, des créations, des
événements, avoir priorité de location et bénéficier de tarifs avantageux sur les spectacles et le cinéma,
choisissez la Carte La Coursive et l’abonnement.
CARTE LA COURSIVE
> TARIFS CARTE LA COURSIVE
validité de septembre 2016 à juin 2017
Individuel
AVANTAGES
u
Tarifs préférentiels pour l’ensemble des spectacles,
des films de la saison et des abonnements
u Priorité de réservation sur les spectacles de la saison
u Envoi gratuit à domicile de la brochure de la saison
u CARTE LA COURSIVE EN REGION
La Carte La Coursive vous permet de bénéficier de
tarifs préférentiels dans les quatre autres scènes
nationales de la région : Le Moulin du Roc à Niort,
Le Théâtre à Angoulême, Le Théâtre Auditorium
à Poitiers, Le Grand R à La Roche-sur-Yon
et Le Gallia Théâtre à Saintes.
Abonnez-vous à la newsletter cinéma ou spectacles
pour recevoir ponctuellement nos informations
(www.la-coursive.com)
La numérotation des places n’est valable que jusqu’à
l’heure prévue de la représentation. Passé cette heure, le
placement est libre.
L’accès à la salle pourra être refusé aux retardataires, après
le début du spectacle.
Conditions réglementaires récapitulées au verso de chaque
billet.
13,50 €
Groupes / Collectivités (minimum 10 personnes)
Plus de 60 ans
12 €
Moins de 26 ans
Demandeur d’emploi
7€
> TARIFS DES SPECTACLES AU GUICHET
tarif
normal
tarif Carte
La Coursive
tarif Carte
La Coursive
– 26 ans
spectacles
24 €
18 €
13 €
spectacles
28 €
21 €
16 €
spectacles
33 €
27 €
22 €
Les signes ,
et correspondent respectivement
aux zones BLANCHE, NOIRE et PLUS qui déterminent le
prix des spectacles et des abonnements.
TARIFS JEUNE / DEMANDEUR D’EMPLOI
Sur présentation de leur CARTE LA COURSIVE, les jeunes
de moins de 26 ans et les demandeurs d’emploi
bénéficient d’un tarif unique à 10 € le soir même du
spectacle, dans la limite des places disponibles, à
l’exception des spectacles de la zone
.
TARIF scolaire
Les représentations sur le temps scolaire : de 5 € à 7 € par
élève et accompagnant selon les spectacles (page 66).
Les représentations tous publics (soirées ou matinées) : 10 € à
16 € par élève et accompagnant selon spectacle.
TARIF groupe
A partir d’un groupe constitué de 20 personnes : tarifs
préférentiels pour les associations, comités d’entreprise,
groupes d’amis sur un ou plusieurs spectacles de la saison.
> TARIFS CINÉMA
Facilité d’accès aux salles pour les personnes à
mobilité réduite. Afin de pouvoir accompagner votre
accueil, merci de signaler votre situation au moment de
la réservation.
Tarif normal
7€
Carte La Coursive / Plus de 60 ans
6€
Lundi pour tous
5€
Moins de 26 ans / Demandeur d’emploi
5€
Tarif moins de18 ans
70
La Salle Bleue est équipée d’une boucle de diffusion
sonore à destination des personnes appareillées pour des
difficultés d’audition.
Tarif groupes scolaires, centres de loisirs
Carte fidélité pour les titulaires de
la Carte La Coursive (10 séances)
4€
3,50 €
50 €
LA COURSIVE
PRATIQUE
ABONNEMENT
AVANTAGES
u
Possibilité de choisir 4, 7 ou 13 spectacles ou davantage en additionnant
les abonnements
u Tarifs dégressifs des prix de places en fonction de la formule choisie
u La certitude de places réservées, numérotées suivant les spectacles. Un
carnet de billets nominatifs est remis à l’acquisition de l’abonnement
u Possibilité de paiement échelonné
Règlement de votre abonnement en 6 versements sans frais.
Modalités détaillées sur le bulletin CARTE LA COURSIVE ET ABONNEMENT
disponible à l’accueil de La Coursive et téléchargeable sur le site.
> Pour tout abonnement, la Carte La Coursive est obligatoire.
Les spectacles sont répartis en trois zones
,
et .
L’abonnement à 13 spectacles permet tous les choix possibles parmi les
spectacles
et .
L’abonnement à 7 spectacles ne peut comporter plus de trois
spectacles ; il peut aussi être composé de 7 spectacles .
L’abonnement à 4 spectacles ne peut comporter plus d’un spectacle ;
il peut aussi être composé de 4 spectacles .
Selon la formule choisie, votre abonnement peut comprendre 1 à 3
spectacles de la zone .
g
g
g
g
> TARIFS ABONNEMENT
INDIVIDUEL
GROUPE ou
COLLECTIVITÉ
MOINS DE
26 ANS
68 €
65 €
50 €
80 €
78 €
60 €
117,60€
112,70€
88,55 €
+1 m
maximum + 2
130€
125€
101€
141€
137€
109,50€
4 SPECTACLES
FORMULE
1
FORMULE
2
3
2
+ 1 maximum
+ 1 m +1
7 SPECTACLES
FORMULE
3
FORMULE
4
FORMULE
5
4
3
2
+3l
+3l
+3l
maximum
maximum
13 SPECTACLES
13 m l
12 m l
8
11 m l
9 10 m l
FORMULE
6
TOUS CHOIX POSSIBLES
182€
174,20€
143€
FORMULE
7
+1
193€
185€
152€
+2
204€
194€
162€
+3
215€
207€
172€
FORMULE
FORMULE
◆ Les titulaires d’abonnements à 13 spectacles minimum bénéficient ensuite
sur toute la saison, d’un tarif particulier à 18 € au guichet pour tout spectacle
supplémentaire, à l’exception de la zone
.
MODALITÉS
D’ABONNEMENT
u Au bureau d’accueil
à partir du samedi 10 septembre 2016
à 10h et à tout moment de la saison.
u Le choix des places sur plans
est effectué par La Coursive
dans l’ordre d’arrivée des dossiers.
u Les bulletins par correspondance
ou par dépôt reçus avant la date
d’ouverture du samedi 10 septembre
sont traités dans l’ordre
chronologique de leur réception
par La Coursive à partir du
deuxième jour d’ouverture des
abonnements (soit à partir du
dimanche 11 septembre).
Priorité est donnée aux dépôts
effectués le jour-même de
l’ouverture des abonnements,
le samedi 10 septembre 2016.
71
LA COURSIVE
PRATIQUE
RÉSERVATIONS DES PLACES
7 jours sur 7
AU BUREAU D’ACCUEIL
du mardi au vendredi de 13 h à 18 h 30
samedi, dimanche et lundi de 14 h à 18 h 30
PAR TÉLÉPHONE
du lundi au dimanche de 14 h à 18 h
05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03 / 05 46 51 54 04
PAR CORRESPONDANCE
LA COURSIVE SCÈNE NATIONALE
Service Billetterie
4 rue Saint-Jean-du-Pérot
17025 La Rochelle cedex 1
PAR INTERNET
gwww.la-coursive.com
Billetterie sur tous les spectacles
dans la limite des places disponibles (sauf abonnement),
à partir de 14 heures aux dates d’ouverture des
locations – précisées sur chaque page de la brochure et
sur le CALENDRIER DES RÉSERVATIONS * .
Les billets sont disponibles au mieux 48 heures après la
transaction aux horaires d’accueil et le soir du
spectacle sur présentation de l’e.mail de confirmation
et des pièces justificatives pour les tarifs particuliers.
Paiement sécurisé par carte bancaire, 1 euro de frais de
dossier par commande de billet(s).
QUAND RÉSERVER?
Priorité de réservation pour les titulaires de la
g
CARTE LA COURSIVE.
Pour toute réservation, voir calendrier noté sur la
brochure de saison (page de chaque spectacle) ou
document CALENDRIER DES RÉSERVATIONS *.
Tous les spectacles de la saison sont, dans la limite des
places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne
souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la
Carte La Coursive.
Ouverture exceptionnelle des réservations pour
g
tous publics pour certains spectacles au guichet et
sur internet : UN BREAK À MOZART 1.1, KADER ATTOU •
LA CANTATRICE CHAUVE • 887 • SLAVA’S SNOWSHOW •
HALKA, GROUPE ACROBATIQUE DE TANGER • L’OISEAU
VERT • À Õ LÀNG PHÕ • ÇA IRA (1) FIN DE LOUIS • LA
RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI • MÉLANIE DE BIASIO
• CRÉATION 17, PHILIPPE DECOUFLÉ
MODALITÉS D’ACHAT
Les réservations téléphoniques ne sont validées
g
que si elles sont confirmées par un règlement (carte
bancaire ou chèque). Toute place non réglée dans les 3
jours après la réservation est annulée.
Pour les réservations par correspondance, veuillez
g
joindre votre règlement. Elles ne sont enregistrées
qu’après l’ouverture du premier jour de guichet, si
places disponibles. Les billets sont à retirer à l’accueil.
Les billets ne sont ni repris ni échangés, sauf
g
en cas d’annulation du spectacle. Les billets à tarif
réduit ou pris en abonnement ne peuvent légalement
ni bénéficier à un tiers ni être revendus.
En cas d’impossibilité, vos billets peuvent être remis
à La Coursive, qui collabore avec les Restos du Cœur,
pour être attribués à des personnes en grande
difficulté économique.
Merci de nous informer dans un délai préalable de
quelques jours pour cette organisation.
Un billet pris en abonnement peut, à titre
g
exceptionnel, être échangé (sans frais) pour le même
spectacle à une autre date, lorsqu’il est donné sur plusieurs
représentations (sous réserve de places disponibles).
MODES DE PAIEMENT
Espèces
Carte bancaire
72
* CALENDRIER DES RÉSERVATIONS disponible à l’accueil
et téléchargeable sur le site de La Coursive.
au service accueil
au service accueil /
par téléphone / par internet
Chèque bancaire au service accueil /
(à l’ordre de La Coursive) par téléphone (dans les 3 jours
après la réservation téléphonique )
par correspondance
Chèque-vacances au service accueil /
par correspondance
Chèque cadeau en vente à l’accueil
et sur le site de La Coursive
Pass’culture
réservé aux étudiants de l’Université
de La Rochelle (voir page 67)
Prélèvement automatique par paiement échelonné
pour les abonnements uniquement
LA COURSIVE
PRATIQUE
GROUPES ET COLLECTIVITÉS
u
Le Relais regroupe les demandes des Cartes
La Coursive (10 minimum à l’inscription) et les
abonnements. La Carte La Coursive est offerte au
Relais. Il est invité au cours de la saison à des réunions
avec l’équipe de La Coursive
u Le groupe bénéficie de tarifs plus avantageux sur
la Carte La Coursive et les abonnements
u Une information plus complète sur toutes les
activités (affiches, documents…) est adressée au Relais
pour la diffusion au sein de son groupe
> Nous pouvons venir vous rencontrer pour mieux vous
informer et présenter les spectacles au sein de votre
collectivité, entreprise, établissement d’enseignement,
association ou groupe.
LA COURSIVE
S C E N E N ATI O N A LE L A R O C H E LLE
4 rue Saint-Jean-du-Pérot
17025 La Rochelle Cedex 1
INFORMATIONS/RESERVATIONS
05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03 / 05 46 51 54 04
[email protected] /// www.la-coursive.com
SUIVEZ L’ACTUALITE DE L’INFORMATION CULTURELLE A LA ROCHELLE
• Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle •
La Charente-Libre • France 3 Nouvelle-Aquitaine et Atlantique • RCF • La Nouvelle
République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège • TMV La Rochelle • UBACTO
LA COURSIVE, SUR LE VIEUX PORT
parkings à proximité conseillés, à quelques minutes à pied de La Coursive
 Parking Saint-Jean-d’Acre (3 minutes à pied de La Coursive)
 Parking Verdun (10 minutes à pied de La Coursive)
 Parking du Vieux Port (10 minutes à pied de La Coursive)
 Parking de l’Arsenal (10 minutes à pied de La Coursive)
g informations 05 46 51 53 44
www.ville-larochelle.fr/stationnement
RUE RAMBAUD
Parking Verdun
RUE ARCHIMEDE
P
QUAI DU GABUT
I
QUAI SIMENON
Bassin des
Chalutiers
FOND
ERIES
RUE
VILLE
NEUV
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RUE
DES
RUE D
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RUE G
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DAME
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RUE DU
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LADAUGE
RUE DU PARADIS
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RUE DE LA FABRIQUE
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Tour
St-Nicolas
VERS LES
MINIMES
St-Jean-d’Acre
RUE D
U
RUE
SOLETTE
P
BASSIN à
Bassin
flot
Tour de
La Chaîne
Parking de l’Arsenal
RUE
SAIN
T-CL
AUD
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QU
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CA
RE
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GE
Vieux
Port
VIEUX
AMEL
OT
RU
L’ARSE DE
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ES
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T-Y
RUE
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MER
RUE
CIER
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ST-M
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RUE SUR LES MURS
Tour de Parking
La Lanterne
RUE
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RUE
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RUE
ST-C
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ALLEE
RUE DES FAGOTS
RUE ST-J
EAN
Hôtel de
Ville
RUE T
HIERS
RUE
SARDINERIE
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RUE
DE
RUE A
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RUE L’
ABREU
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RUE GAR
GOULLEA
U
Autobus municipaux
3
DES
RUE
P
RUE DU MINAGE
RU
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UTI
ERS
AVENUE
LECLERC
Parking
du Vieux Port
vers GARE SNCF
E E
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AV LHO
MU
73
saison
2016• 2017
Les dates de la rentrée
> Les signes ,
et
correspondent
respectivement aux zones blanche, noire et plus
qui déterminent le prix des spectacles et des
abonnements.
2016
> RÉSERVATION DES PLACES
g Priorité de réservation pour les titulaires
de la CARTE LA COURSIVE.
g Pour toute réservation, voir calendrier noté
sur brochure de la saison (page de chaque
spectacle) ou document intitulé CALENDRIER
DES RÉSERVATIONS disponible à l’accueil de
La Coursive et téléchargeable sur le site.
résidence de création: Bouvard et Pécuchet
L 3
M 4
M 5 ENSEMBLE MATHEUS
J 6
V 7 SMASHED
L 10
M 11 LES RUSTRES
M 12 LES RUSTRES
Ouverture de La Coursive
mardi 23 août à 13 h
J 13 LES RUSTRES
V 14
Reprise des séances cinéma
mercredi 24 août
S 15 EMILE PARISIEN QUINTET
D 16
Présentation publique de la saison
vendredi 2 septembre 18 h 30
Abonnements, cartes La Coursive
à partir du samedi 10 septembre 10 h
L 17 BADKE
M 18 BADKE
M 19
J 20 JEANNE CHERHAL
V 21
Les spectacles notés en rouge ont lieu au
Théâtre Verdière.
* Représentations scolaires / jeune public
S 22
D 23
L 24
M 25 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
M 26 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
> PÉRIODES DE VACANCES SCOLAIRES
du mercredi 19 octobre au jeudi 3 novembre 2016
J 27 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
NOËL
du samedi 17 décembre 2016 au mardi 3 janvier 2017
V 28 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
HIVER
du samedi 18 février au lundi 6 mars 2017
S 29 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
du samedi 15 avril au mardi 2 mai 2017
D 30 résidence de création: Un break à Mozart 1.1
TOUSSAINT
PRINTEMPS
ETE
à partir du samedi 8 juillet 2017
mars
L 31 résidences de création: Un break à Mozart 1.1 / Le Garçon à la valise
avril
M 1 À Õ LÀNG PHÕ
DONNE-MOI QUELQUE CHOSE…
M 1
S 1
J 2 À Õ LÀNG PHÕ *
DONNE-MOI QUELQUE CHOSE…
J 2
D 2
V 3 À Õ LÀNG PHÕ
V 3
L 3
S 4
S 4 résidence de répétition : A Filetta - Orchestre Poitou-Charentes
M 4 LE CID
D 5
D 5 résidence de répétition : A Filetta - Orchestre Poitou-Charentes
M 5 LE CID
L 6
L 6 résidence de répétition : A Filetta - Orchestre Poitou-Charentes
J 6
M 7
M 7 A FILETTA - ORCHESTRE POITOU-CHARENTES
V 7 BACHAR MAR-KHALIFÉ
M 8 ÇA IRA (1). FIN DE LOUIS
M 8 A FILETTA - ORCHESTRE POITOU-CHARENTES
ILIADE
S 8
J 9 ÇA IRA (1). FIN DE LOUIS
J 9
ILIADE
D 9
V 10 ÇA IRA (1). FIN DE LOUIS
V 10 ANOUAR BRAHEM
ILIADE
S 11
S 11
M 11 PYGMALION
D 12
D 12
M 12
[HULLU]
L 13
L 13 TAO DANCE THEATER
J 13 LA VIE (TITRE PROVISOIRE)
[HULLU]*
M 14 TAO DANCE THEATER
V 14 LA VIE (TITRE PROVISOIRE)
[HULLU]*
M 15
S 15
D 16
M 14 TENIR LE TEMPS
74
résidence de création: Bouvard et Pécuchet
D 9 SMASHED
> OUVERTURE EXCEPTIONNELLE
DES RÉSERVATIONS POUR TOUS PUBLICS
AU GUICHET ET SUR INTERNET
février
S 1
D 2
S 8 SMASHED
Tous les spectacles de la saison sont, dans la
limite des places disponibles, accessibles aux
spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un
abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.
UN BREAK À MOZART 1.1
à partir du jeudi 29 septembre
LA CANTATRICE CHAUVE
à partir du mardi 11 octobre
SLAVA’S SNOWSHOW
à partir du vendredi 4 novembre
887 à partir du mardi 15 novembre
HALKA / GROUPE ACROBATIQUE DE TANGER
à partir du mardi 22 novembre
L’OISEAU VERT à partir du vendredi 9 décembre
À Õ PHÀNG LÕ à partir du vendredi 16 décembre
ÇA IRA (1). FIN DE LOUIS
à partir du mardi 3 janvier
LA RÉSISTIBLE ASCENSION DE ARTURO UI
à partir du vendredi 17 février
MÉLANIE DE BIASIO à partir du vendredi 10 mars
CRÉATION 17 / PHILIPPE DECOUFLÉ
à partir du vendredi 31 mars
octobre
L 10
M 15
M.M.O.
J 16 DANIEL MILLE
M.M.O. *
J 16
V 17 DANIEL MILLE
M.M.O. *
V 17 ORCHESTRE NATIONAL BORDEAUX AQUITAINE
L 17
S 18
S 18
M 18
D 19
D 19
M 19
L 20
L 20
J 20
M 21
M 21 LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
V 21
M 22
M 22 LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
S 22
J 23
J 23 LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
D 23
V 24
V 24 LA RÉSISTIBLE ASCENSION D’ARTURO UI
L 24
S 25
S 25
M 25
D 26
D 26
M 26
L 27
L 27
J 27
M 28
M 28 GoGo PENGUIN
V 28
tarifs particuliers (voir p. 43)
M 29
S 29
J 30 ALONZO KING LINES BALLET
D 30
V 31 ALONZO KING LINES BALLET
[HULLU]
novembre
décembre
janvier
M 1 résidences de création: Un break à Mozart 1.1 / Le Garçon à la valise
J 1 ALICE ET AUTRES MERVEILLES *
M 2 UN BREAK À MOZART 1.1
résidence: Le Garçon à la valise
V 2 ALICE ET AUTRES MERVEILLES *
D 1
L 2
J 3 UN BREAK À MOZART 1.1
S 3
M 3
V 4 UN BREAK À MOZART 1.1
D 4
M 4 HALKA
S 5 UN BREAK À MOZART 1.1
L 5 QUATUOR MODIGLIANI et ERIC LE SAGE
J 5 HALKA
M 6
V 6 HALKA
D 6
résidence de création: Le Garçon à la valise
L 7
LE GARÇON À LA VALISE *
M 7 TANGO Y NOCHE
S 7
M 8
LE GARÇON À LA VALISE *
J 8 TANGO Y NOCHE
D 8
M 9 LISA SIMONE
LE GARÇON À LA VALISE
V 9 TANGO Y NOCHE
L 9
J 10 LISA SIMONE
LE GARÇON À LA VALISE
S 10
M 10
THIBAULT CAUVIN
V 11
D 11
M 11 L’OISEAU VERT
THIBAULT CAUVIN
S 12
L 12
CIRCUS INCOGNITUS
J 12 L’OISEAU VERT
D 13
M 13 887
CIRCUS INCOGNITUS
V 13 L’OISEAU VERT
L 14
M 14 887
CIRCUS INCOGNITUS
S 14
M 15 LA CANTATRICE CHAUVE
J 15 887
CIRCUS INCOGNITUS
D 15
M 16 LA CANTATRICE CHAUVE
V 16
L 16
J 17 LA CANTATRICE CHAUVE
S 17
M 17 BALLET DE LORRAINE
V 18 CHARLES LLOYD QUARTET
D 18
M 18 BALLET DE LORRAINE
TERRE NOIRE
S 19
L 19
J 19
TERRE NOIRE
D 20
M 20 SLAVA’S SNOWSHOW
V 20 BAPTISTE TROTIGNON
TERRE NOIRE
L 21
M 21 SLAVA’S SNOWSHOW
S 21
TERRE NOIRE
D 22
TERRE NOIRE
M 22 PAYSAGES INTÉRIEURS
INDEX
J 22 SLAVA’S SNOWSHOW
M 23 PAYSAGES INTÉRIEURS
INDEX
V 23 SLAVA’S SNOWSHOW
L 23
J 24 PAYSAGES INTÉRIEURS
INDEX*
S 24
M 24 ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
V 25
D 25
M 25 ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE
PETIT PIERRE
S 26
L 26
J 26
PETIT PIERRE*
D 27
M 27
V 27
PETIT PIERRE*
L 28
M 28
S 28
M 29 ALICE ET AUTRES MERVEILLES
J 29
D 29
M 30 ALICE ET AUTRES MERVEILLES
V 30
L 30
S 31
M 31 À Õ LÀNG PHÕ
mai
les festivals
L 1
FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM
M 2 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
FRANCOFOLIES
LE CAS SNEIJDER
RÉ MAJEURE
J 4 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
V 5 MÉLANIE DE BIASIO
PETIT PIERRE*
concert
à La Sirène
S 6 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
du 30 juin au 9 juillet 2017
du 12 au 16 juillet 2017
automne 2017 [dates à préciser]
LE CAS SNEIJDER
LE CAS SNEIJDER
D 7 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
L 8 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
LE CAS SNEIJDER
LE CAS SNEIJDER
J 11 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
V 12 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
S 13 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
LE CAS SNEIJDER
D 14 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
L 15 résidence de création: Création 17 / P. Decouflé
M 16 CRÉATION 17
MOBY MICK. LA MERVEILLE DE LA BALEINE
M 17 CRÉATION 17
J 18 CRÉATION 17
V 19 CRÉATION 17
S 20 CRÉATION 17
D 21
L 22
M 23
M 24
J 25
V 26
S 27
D 28
L 29
M 30
M 31 TOTÒ LA MOMPOSINA
> Ce calendrier de spectacles est complété sur la
saison par des résidences artistiques et par des
périodes techniques de montage, démontage
et répétitions de compagnies.
75
Scènes nationales. Un réseau de théâtres.
• 70 scènes nationales
• 1 label du Ministère de la Culture
• 1 programmation pluridisciplinaire
• Théâtre, danse, musiques, arts de la piste,
cinéma…
~
~ 3 500 000 spectateurs
76
»
Plus que jamais, une mobilisation
de tous, pour un dialogue et des
équilibres avec les collectivités
territoriales et l’Etat, est nécessaire.
»
Les réformes territoriales en cours
ne doivent pas fragiliser ces
structures vitales mais conforter leur
développement.
LA COURSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE
Direction Jackie Marchand
Directrice adjointe Florence Simonet
Administration Sébastien Hirel
Cinéma Edith Périn
Projection Bérengère Bureau, Philippe Couty
Information-communication-relations avec le public Sandrine Battistel,
Brigitte Bombaron-Morisson, Camille Lagrange, Emeline Merlande
Accueil-billetterie Emmanuel Bonnet, Eve Campion, Véronique Couty,
Laurent Lahalle, Julie Lucazeau,
Comptabilité Fabienne Pinsard, Catherine Cerdan, Laurence Gomez,
Florence Guarino
Secrétariats Valérie Aron, Constance Tobie-Gaillard, Murielle Rochet,
Sophie Zemri
Equipe technique : direction Sébastien Gaillard ;
Laurent Aubry, Damien Bonnet, Didier Bombaron, Didier Bordas,
Pierre Cantin, Vivien Chollet, Dominique Grellier, Hervé Neveur,
Vincent Sobre
Entretien et ménage
Sylviane Boucard, Bertrand Lacolley, Linette Lahaie, Jacqueline Pineau
Standard-contrôle-gardiennage
Charles Bazin, Laurent Landriau, Eric Pasquier, Jean-Luc Touche
Equipe permanente dont cinq postes à temps partiel, complétée par des personnels
intermittents techniques et des personnels d’accueil ponctuels.
Directeur de la publication Jackie Marchand
Conception graphique, couverture Gisèle Trembleau
Coordination générale Florence Simonet
Rédaction Camille Lagrange, Jackie Marchand,
Edith Périn (cinéma), Florence Simonet
Réalisation maquette, photogravure Brigitte Bombaron-Morisson
Photos et illustrations
Couverture, P.1 : création Gisèle Trembleau / P.7 : B. Cruveiller, Estela Sanz, Simon
Wallon / P.8 : Edouard Brane / P.9 : Ludovic des Cognets / P.10 : Christophe Raynaud
de Lage - Coll. Comédie-Française / P.12: Danny Willems / P.13: Frank Loriou / P.14-15:
Mirabel White / P.16: BWAS / P.17: Alexandre Lacombe / P.18: Marion Stalens, Simon
Pradinas / P.19: Dorothy Darr / P.20: Philippe Genty / P.22-23 : Jean-Louis Fernandez /
P.24 : Marie Staggat, Baptiste Millot / P.25: Ida Brenzoni / P.26: Amanda Russel, Patrick
Berger / P.27: Erick Labbé / P.28-29: A. Lopez, V. Mishukov, V. Vial / P.30: Halka / P.31:
Yann Orhan / P.32: Polo Garat - Odessa / P.33: Arno Paul / P.34: Jean-Claude Fraiche /
P.35: Hélène Pambrun / P.36: Ugo Ponte / P.37et 66: Jacques Driol, F.X. Gaudreault /
P.38-39et 66: Nguyen The Duong / P.40: Christian Rausch / P.41: Elizabeth Carecchio /
P.42: Patrick Imbert / P.43et 66: Agathe Poupeney / P.44: Olivier Solong’s Longuet / P.46
et 66: Pauline Le Goff / P.47: CF-Wesenberg / P.48: Duan Ni, Andreas Nilsson / P.49:
Marco Borggreve-Naïve, Roberto Giostra / P.50: “Maurizio Cattelan, Ave Maria 2007”
photo de Axel Schneider, Stéphane de Bourgies / P.51: Manox / P.52-53: R.J. Muna, Chris
Hardy, Adji Cissoko / P.54: Damien Caille-Perret / P.55: Lee Jeffries / P.56: FrancoisSechet, PIERGAB / P.58: Christophe Manquillet / P.59 : Brigitte Enguerand / P.60:
Alexandra Ionescu / P.61: Atelier AAAAA / P.62: Robert Etcheverry / P.63: Josh Pulman /
P.67: Jérôme Grignon, Florence Simonet, Emeline Merlande / P.68: Jean-Michel Sicot,
Philippe Lebruman, Franck Moreau, Marco Borggreve-Naïve / P.69: Fred Lelan, Camille
Lagrange
La Coursive, Scène Nationale La Rochelle a pour partenaires
le Ministère de la Culture et de la Communication
la Communauté d’agglomération de La Rochelle
le Conseil Départemental de la Charente-Maritime
le Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine
La Coursive a pour support juridique
l’Association Pour Une Nouvelle Scène
Président Michel Sala
Nos de licences: 13 564, 1ère catégorie /13 566, 2ème catégorie /13 569, 3ème catégorie
05 46 30 29 29 www.iro-imprimeur.com
Réalisation respectueuse de l’environnement, papier
écologique, encres végétales, recyclage des déchets.
*Signature provisoire : le nom de la Région sera fixé
par décret en Conseil d’Etat avant le 1er octobre 2016
après avis du Conseil régional
77

La brochure de la saison 2016/17

Transcription

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CASTELL DELS HAMS 10 juillet

D - Le Bourget-du-Lac

599 €* 649 - ID travel

Assistante en Comunication

au 3 Avril - Le Théâtre d`à Côté

au 4 Avril - Le Théâtre d`à Côté

IN THE MATTER OF A REFERRAL UNDER PARAGRAPH 7(1)b)

Fiche Abonnement Espace Culturel Marcel PAGNOL