Référentiel Coût global HSocial
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Référentiel Coût global HSocial
Référentiel coût global applicable au logement social Sophie Langlois – Huanhuan Qian Mai 2011 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 1 Sommaire I. Introduction ..................................................................................... 3 II. Méthode de travail et construction du référentiel ......................... 8 A. Principes retenus par Nantes Habitat .................................................................................... 9 B. Reconstitution du Coût Global .............................................................................................. 11 C. Identification des éléments qui pèsent sur le Coût Global ........................................... 13 1. Les éléments qui pèsent sur les coûts de gestion (hors charges) .............................. 13 2. Les éléments qui pèsent sur les coûts d’exploitation .................................................... 14 3. Les éléments qui pèsent sur les coûts de maintenance ............................................... 14 4. Les éléments qui pèsent sur les charges........................................................................ 14 D. Identification des éléments de conception qui influent sur le Coût Global ................ 16 1. Implantation du bâtiment dans son environnement .......................................................... 16 2. Forme architecturale du bâtiment ........................................................................................ 16 3. Orientation du logement ........................................................................................................ 17 4. Organisation du logement ..................................................................................................... 17 5. Organisation des parties communes................................................................................... 17 6. Matériaux de l’enveloppe du bâtiment ................................................................................ 18 7. Équipements techniques et maintenabilité ......................................................................... 18 E. Analyse de la structure des coûts techniques d’une construction neuve ...................... 19 III. Outil d’analyse en coût global ...................................................... 21 A. Taux de rotation ...................................................................................................................... 21 1. Critère « typologie » ........................................................................................................... 21 2. Critère « Orientation-Luminosité-Vue» (OLV) ................................................................ 22 3. Critère « organisation » ..................................................................................................... 23 4. Critère « fenêtre dans la cuisine » ................................................................................... 23 5. Critère « nuisance sonore » .............................................................................................. 23 6. Formule de calcul ............................................................................................................... 24 B. Coûts de gestion générés par la rotation ............................................................................ 24 1. Calcul des frais de dossier : .............................................................................................. 24 2. Calcul des frais de travaux entre deux locations ........................................................... 25 C. Calcul des coûts de nettoyage des parties communes ................................................ 26 D. Fiche de maintenance et remplacements des composants ......................................... 26 1. Les sols ................................................................................................................................ 27 2. Les façades ......................................................................................................................... 27 3. Les menuiseries extérieures ............................................................................................. 28 4. Les toitures .......................................................................................................................... 28 5. Le chauffage - la production d’ECS - la VMC ................................................................ 29 E. Démolition ................................................................................................................................ 31 F. Tableau d’amortissement ...................................................................................................... 31 G. Tableau récapitulatif d’un projet ....................................................................................... 32 IV. Conclusion ..................................................................................... 33 VI. Annexes ......................................................................................... 34 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 2 I. Introduction Le patrimoine immobilier d’un office public de l’habitat nécessite une attention très particulière au regard des multiples enjeux qu’il revêt. Il est, d’une part, l’outil incontournable pour le bailleur qui développe son activité grâce à son attractivité et à sa pérennité (les bâtiments ont souvent des durées de vie importantes). Il évolue continuellement en fonction de l’usage qui en est fait ainsi que par son intégration spatiale et sa dimension esthétique. Il est, d’autre part, pour l’habitant, un lieu de vie confortable, équilibré, adapté à ses ressources. Enfin, il est le mode d’expression des maîtres d’œuvre et un levier économique pour les entreprises qui le construisent, le maintiennent en état, le réhabilitent, le démolissent, … Toutes les phases de la chaîne d’ouvrage sont essentielles, il ne faut pas les négliger quand on sait que l’investissement initial ne correspond parfois qu’à 25% du coût global de l’ouvrage sur sa durée de vie ou qu’une grande part des coûts de maintenance et d’exploitation dépendent en majeure partie de l’attention portée à la phase de conception. La maîtrise et l’optimisation des coûts sont aujourd’hui des préoccupations qui ne peuvent exister au détriment de la qualité de l’ouvrage elle-même impactée par les nouvelles réglementations, les nécessaires innovations techniques, le prix des matières premières et de l’énergie. Cette gestion est d’autant plus nécessaire que les bailleurs sociaux doivent tenir compte des loyers pratiqués. Il faut donc activer de nombreux leviers et promouvoir de multiples partenariats pour surmonter les contraintes qui se présentent à un maître d’ouvrage et les transformer en opportunités. Ainsi, le calcul en coût global propose une approche pertinente et appropriée au secteur du logement social. Il permet de convaincre pour se lancer dans des opérations innovantes, mais également de prendre des décisions quant aux procédés constructifs utilisés, au choix de l’enveloppe extérieure du bâtiment ou de l’organisation intérieure des logements… On retrouve une littérature assez fournie dans ce domaine tant le coût global est adaptable à de nombreux secteurs d’activité. S’il existe une norme, des réflexions et des documents sur le coût global dans le bâtiment, ces documents s’appliquent à des bâtiments publics, d’activités tertiaires ou d’activités industrielles, mais jamais à des bâtiments de logements et encore moins au logement social. Il existe également de multiples manières d’appréhender le coût global c’est pourquoi les approches sont multiples. On retrouve par exemple le coût global élémentaire qui ne prend en compte que les gains énergétiques réalisés et la gestion des coûts d’entretien ; le coût global élargi qui propose une approche dynamique et intègre l’humain de façon plus importante, en tenant compte de la qualité de vie et des impacts environnementaux potentiels. Toutefois, on ne peut réduire le principe du calcul en coût global à une série d’éléments intuitifs juxtaposés. Il s’agit en fait de confronter les points de vue et les expériences pour formuler des hypothèses qui ne peuvent Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 3 pour autant pas être vérifiées systématiquement. Nous conservons donc une part d’incertitude et une probabilité de défaillance qu’il faut réduire au strict minimum. Arriver à ce résultat nécessite la confrontation et la consolidation de données collectées par des personnes de métiers différents. Cette première version du référentiel coût global de Nantes Habitat décrit point par point la méthodologie adoptée. Il est le fruit du travail d’une équipe pluridisciplinaire qui a œuvré pendant deux ans à sa réalisation. Loin de s’en tenir à une approche purement financière, il permet de visualiser et de comprendre les choix qui ont été opérés. Chacun peut, en fonction du contexte et de ses impératifs, adapter le référentiel. Il constitue ainsi un outil utilisable en l’état ou devient une base de travail évolutive pour évaluer plusieurs solutions d’investissement. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 4 Éléments de contexte Le présent document a pour objet de : - présenter la méthode utilisée par Nantes Habitat pour élaborer ce référentiel, l’expliquer, et argumenter les choix réalisés ; présenter les paramètres et les hypothèses de la gestion prévisionnelle du patrimoine ; donner des éléments pour alimenter la réflexion stratégique sur le devenir d’un patrimoine ; mettre en évidence les évolutions à apporter dans la rédaction des programmes, des règlements de consultation : proposer des outils pour une prise en compte du coût global lors de l’analyse des projets en phase de concours de maîtrise d’œuvre. Cette méthode d’évaluation en Coût Global, adaptée à la spécificité du logement locatif social, permet d’optimiser l’investissement et le fonctionnement d’un bâtiment dès sa conception, en visant un triple objectif : - - la meilleure adaptation possible aux exigences fonctionnelles, donc aux attentes des utilisateurs et du gestionnaire ; la recherche d’un coût total optimisé pendant la durée de vie prévue théorique du bâtiment, au profit des habitants, de l’environnement, de l’investisseur gestionnaire ; la préservation des ressources en énergie primaire, en eau, en matière première, la diminution des déchets non recyclables ou non réutilisables, la gestion des impacts négatifs de cette activité sur l’environnement. L’une des principales contraintes du champ de la construction réside dans la difficulté de maîtriser les coûts et bénéfices différés du cycle de vie d’un ouvrage. Les opportunités offertes par l’élargissement du concept de développement durable, et notamment les aspects environnementaux, au champ de la construction ont accentué l’intérêt d’une évaluation quantitative et qualitative des évènements intervenant à moyen et long terme relatifs aux choix effectués lors de la conception, en vue d’intégrer dans le calcul économique l’ensemble des coûts et bénéfices d’une opération (économiques, environnementaux et sociaux). Concrètement, il s’agit d’anticiper dès la phase de conception d’un ouvrage les contraintes, les coûts, le fonctionnement, l’entretien et le maintien en état d’usage et de services, la déconstruction. En outre, la notion de bénéfice ne sera pas abordée dans la suite du document. En effet, non seulement les objectifs des opérateurs de logements sociaux sont en premier lieu la maîtrise des charges et des loyers pour les Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 5 occupants, la maîtrise de l’ensemble des coûts pour le gestionnaire, la préservation des ressources (financières ou naturelles), mais s’il fait des bénéfices, ces derniers sont réinvestis au profit des habitants actuels et futurs. Une opération de construction ou de requalification de logements sociaux se doit, réglementairement, d’être équilibrée sur la durée des emprunts : les calculs d’équilibre d’opération sont effectués sur des bases forfaitaires connues et reconnues par les différents acteurs (Etat, collectivités territoriales, organisme de logements sociaux, Caisse des dépôts, ...). L’approche en Coût Global vise donc à proposer au maître d’ouvrage ou au gestionnaire une analyse économique et environnementale permettant d’estimer les coûts intervenant sur l’ensemble du cycle de vie d’un ouvrage, de mieux prendre en compte leurs impacts dans les choix d’investissement, d’intégrer les coûts environnementaux de remplacement des composants du bâtiment. Le référentiel permet une meilleure appréhension des coûts et une optimisation des budgets d’exploitation et de maintenance en lien avec la qualité des projets. Elle pourra également être un outil de choix aux différents stades de la conception, en particulier lors des concours de maîtrise d’œuvre. Il est un outil d’aide à la décision dans les choix stratégiques de gestion du patrimoine. Dans le cas d’opérations de constructions neuves, le calcul en Coût Global permet le classement hiérarchique des propositions en prenant en compte la conception des volumes et des espaces, des matériaux, des composants, le tout fondé sur la durée de vie du bâtiment. Dans le cas de bâtiments existants, cette méthode permet d’éclairer la réflexion stratégique en vue de la requalification, de la maintenance ou de la démolition, en prenant en considération de multiples paramètres. Pour la mise en place du référentiel Coût Global à Nantes Habitat, nous nous somme inspirés de la norme ISO/DIS 15686-5 et du guide d’analyse Coût Global pour des bâtiments publics1. Suivant l’usage des bâtiments, le Coût Global peut être complètement différent, les logements locatifs sociaux présentent des spécificités telles que : - - des bâtiments à usage privatif, destinés à la location, dont le gestionnaire n’a pas la maîtrise de l’usage par les locataires, bien qu’il prenne en compte au maximum leurs besoins, leurs attentes et leurs désirs ; des obligations réglementaires sur l’entretien ; une compensation des investissements, de l’entretien et de la gestion par les loyers et les charges récupérables ; 1 Ministère de l’économie, de l’industrie et de l’emploi, mai 2010, Guide relatif à la prise en compte du coût global dans les marchés publics de maîtrise d’œuvre et de travaux. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 6 - - une population logée répondant à des plafonds de ressources dont les loyers et les charges doivent être maîtrisés ; la nécessité d’optimiser l’ensemble des les coûts dans l’intérêt des locataires et du gestionnaire, tout en maintenant l’attractivité des bâtiments et la solvabilité des ménages ; le souci constant de pérenniser la qualité du patrimoine et d’en maintenir sa valeur. Rappel important : au stade du concours le référentiel est un outil d’aide à la décision et non une prévision réelle du coût global de l’opération. Ce coût ne peut en effet être calculé qu’après la phase Avant projet Définitif. Dans le tableau récapitulant des résultats d’analyse en Coût Global d’un projet au stade du concours, on trouve les cinq grandes familles de coûts (T.T.C.). Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 7 II. Méthode de travail et construction du référentiel Le projet de référentiel Coût Global a démarré en 2009, suivi par un groupe de travail interne multidisciplinaire. Un cadre méthodologique général a été défini au démarrage, il a évolué de manière empirique au fur et à mesure des réflexions du groupe. Dans un premier temps tous les éléments nécessaires à l’analyse ont été listés, ces éléments ont été regroupés en cinq grandes catégories selon la norme ISO : Investissement Exploitation Maintenance Remplacement Démolition Pour concrétiser la démarche, la deuxième étape a consisté à reconstituer le Coût Global d’un groupe de bâtiments du patrimoine de Nantes Habitat voué à la démolition. Les résultats ont permis d’identifier dans un premier temps, les éléments ayant un impact important sur le Coût Global puis dans un second temps, de repérer le moment de la vie d’un projet où ces éléments impactent le Coût Global. Par la suite, les coûts de fonctionnement actualisés ont été reconstitués : chaque élément constitutif du Coût Global et en particulier des coûts de gestion a fait l’objet d’une pondération pour bâtir un calcul représentatif du poids réels des différents éléments. Enfin, la modélisation a été testée sur plusieurs projets au stade du concours de maîtrise d’œuvre, amendée et rendue opérationnelle. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 8 Pilotage du projet : Matthieu JOUBERT, directeur de projet développement durable Animation du groupe de travail et rédaction du guide : Sophie LANGLOIS, expert patrimoine Accompagnée de Huanhuan QIAN, stagiaire Composition du groupe de travail : • • • • • • • • • • • • Jérôme Barbedet, responsable gestion du patrimoine Isabelle Bourget, responsable gestion du patrimoine Katell Brieuc, responsable du pôle habitat spécifique et commerces Sylvie Davias, responsable du pôle comptabilité fournisseur Céline Gicquel, chargé d’opération au service maîtrise d’ouvrage Pascal Guerin, gérant logements Noella Henrio, conseiller clientèle Laetitia Héry, responsable du service projets urbains Franck Marolleau, acheteur Christophe Mouchard, responsable du pôle contrôle de gestion Christophe Orhon, responsable du service exploitation Fabien Rapin, gestionnaire contrats de maintenance A. Principes retenus par Nantes Habitat Pour l’élaboration de cet outil d’analyse, plusieurs règles ont été posées afin de se projeter dans le temps. Un bâtiment a comme particularité une durée de vie qui peut être très longue : suivant son usage, son mode de gestion, son implantation géographique ou les matériaux mis en œuvre, les hypothèses de longévité ne sont pas les mêmes. D’autre part, le calcul en Coût Global prend en compte ou non des notions de rentabilité financière des investissements. 1. Le coût du terrain et les coûts financiers sont pris en compte dans l’analyse du Coût Global pour le patrimoine de Nantes Habitat, mais les externalités2 ne sont pas prises en compte. Néanmoins les externalités liées à la qualité environnementale des bâtiments sont prises en compte. 2. Les impacts de localisation dans la ville et d’environnement de la construction ne sont pas pris en compte dans le référentiel. En effet, lors de l’analyse d’un projet en phase concours les contraintes liées au choix de la localisation sont les mêmes pour tous les projets. 2 Dictionnaire web d’Alternatives Economiques : Une externalité se produit lorsqu’une action économique a des effets sur des tiers sans que ces effets donnent lieu à un paiement ou à une transaction. On distingue des externalités positives, comme l’effet de l’installation d’un apiculteur sur les récoltes de fruits, et des externalités négatives, telles que l’installation d’une porcherie industrielle sur un site résidentiel réduit la valeur des propriétés alentours. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 9 Bien que le critère d’implantation soit primordial dans le Coût Global, la rareté foncière sur Nantes ne rend pas pertinent l’intégration de ce paramètre. Au moment de la construction d’un bâtiment l’évolution de son environnement n’est imaginée que positivement, l’impact d’une évolution négative ne peut être modélisé. 3. Pour tout calcul les coûts doivent être exprimés en euros constants et un taux réel d’actualisation à 3,5% sera appliqué (taux conforme aux hypothèses prises dans le calcul du prix d’équilibre permettant de vérifier la faisabilité financière d’une opération). 4. En 2011, pour un programme donné le choix du projet a un impact très faible sur les modalités de financement et les montants de subventions propres au logement social. Ces éléments ne sont donc pas pris en compte dans le référentiel, en cas d’évolution, il sera nécessaire de les intégrer. 5. En accord avec la Direction Finance et Gestion, la durée de vie des bâtiments est fixée à 60 ans. En effet la durée d’amortissement comptable des bâtiments et de la plupart des composants est de 55 ans. Nous avons considéré qu’un bâtiment continuait à être exploité au-delà de sa stricte durée d’amortissement comptable. A noter : certaines études canadiennes prennent en compte un cycle de vie de 75 ans, d’autres structures prennent en compte la durée des emprunts. 6. La durée d’emprunts pour les nouvelles constructions est de 40 ans, celle pour les requalifications est de 25 ans, et celle des améliorations est de 15 ans : la requalification comprend des modifications structurelles des bâtiments, l’amélioration correspond à des changements de composants en les adaptant aux évolutions techniques et réglementaires. 7. Les bâtiments seront démolis ou déconstruits au bout de 60 ans, il faut donc intégrer ces coûts. La valeur résiduelle du foncier après démolition n’est pas prise en compte, c’est un nouveau cycle qui commence. 8. Le coût moyen d’investissement est de 150 000 € TTC par logement toutes dépenses confondues pour les nouvelles constructions et de 40 000 € TTC/logement pour les requalifications (coûts vérifiés par différentes simulations financières). Note : le coût toutes dépenses confondues intègre le foncier, les aménagements de terrain et la viabilisation, les travaux, tous les honoraires d’études, le bureau de contrôle, le coordinateur Sécurité Protection Santé. Les frais d’assurance et les intérêts d’emprunts sont intégrés à un autre niveau. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 10 B. Reconstitution du Coût Global Cette analyse a d’abord eu pour objectif de comprendre et de s’approprier tous les éléments constituant le Coût Global. Ensuite le groupe a défini de manière partagée les différentes phases du cycle de vie des bâtiments à étudier. À partir de l’étude du groupe de bâtiments test, nous avons identifié les composants qui pèsent sur les coûts d’investissements et ceux qui induisent des coûts récurrents tout au long du cycle de vie du bâtiment, analysé les frais liés à l’activité de location et ceux liés à la gestion quotidienne d’un parc de logements. Nantes Habitat ne dispose pas d’une comptabilité analytique, reconstituer l’ensemble des dépenses depuis la construction des bâtiments s’est avéré complexe. Il a ainsi été décidé d’utiliser d’une part les données chiffrées spécifiques au groupe étudié (essentiellement liées aux investissements techniques et à la maintenance des équipements), et d’autre part, d’utiliser des données extrapolées à partir des chiffres moyens de Nantes Habitat. Cette approche a été confrontée aux données connues par agence et par groupe de ces dix dernières années, permettant ainsi de pondérer les moyennes antérieures. Le patrimoine choisi pour cette analyse est le groupe La Lande, situé dans le quartier Bellevue à Nantes. Ce groupe a été construit en 1956, mis en service en 1958. Il regroupe quatre immeubles « linéaires », trois immeubles « plots » comprenant au total 117 appartements, trois commerces et 25 pavillons individuels, soit 142 logements. Ces logements répondent aujourd’hui à une offre locative très sociale c'est-à-dire avec des quittances très basses liées au prix du mètre carré (m²) mais également à de petites surfaces et un faible niveau d’équipements. Les bâtiments sont situés dans un environnement urbain attractif, proche des transports publics, mais ils sont identifiés comme obsolètes autant par leur état technique et leur conception que par la morphologie des logements. Enfin, l’assiette foncière3 est intéressante et permet une densification de la ville sur elle-même. La question du devenir de ce patrimoine étant établie depuis longtemps, il a bénéficié de peu de réinvestissement au cours des dix dernières années. Pendant les périodes précédentes, la politique de loyer pratiquée n’a permis que d’effectuer l’entretien courant du patrimoine et le renouvellement des composants de chauffage. Le schéma ci-après représente l’ensemble des dépenses depuis la construction et la mise en service du bâtiment jusqu’à fin 2009. On entend par exploitation, la taxe foncière, les intérêts d’emprunts, les dépenses liées au bon fonctionnement des bâtiments et notamment la part non récupérable des contrats d’exploitation (chauffage, nettoyage des parties communes, entretiens des espaces extérieurs). On 3 Base d’imposition de la taxe foncière Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 11 entend par frais de gestion l’ensemble des dépenses liées à la gestion de l’entreprise, tant administrative que financière, les frais de personnel (compris la part non récupérable pérable des agents de proximité et les dépenses liées à la remise en location des logements). remplacements 4% maintenance 7% déconstruction 3% investissements 22% exploitation 12% frais gestion 22% charges chauffage (récupérables) 16% charges récupérables 14% Répartition 1 : Coût Global du groupe de La Lande avec peu de maintenance et d’entretien remplacements 11% maintenance 7% déconstruction 3% investissements 20% exploitation 11% frais gestion 20% charges récupérables 13% charges chauffage (récupérables) 15% Répartition 2 : Coût Global du groupe La Lande avec une maintenance et un entretien conforme aux objectifs de PSP (Plan Stratégique de Patrimoine) de Nantes Habitat Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 12 La répartition 1 correspond au Coût Global réel reconstitué, la répartition 2 est conforme aux objectifs actuels d’entretien, de maintenance et de remplacement qui ont pour finalité de maintenir la qualité technique et l’attractivité des bâtiments. Ces deux graphiques font apparaitre que l’investissement initial représente environ 20% du Coût Global, l’ensemble des charges récupérables représentent plus d’un quart du Coût Global (elles sont totalement répercutées sur les locataires au travers des charges quittancées). Les frais de gestion représentent également environ 20% du Coût Global. L’étape suivante a permis de déterminer les éléments susceptibles de faire varier cette répartition et de mettre en évidence les étapes où les choix décisifs sont opérés. C. Identification des éléments qui pèsent sur le Coût Global Suite à la reconstitution du Coût Global du groupe La Lande, en plus des cinq familles de coûts présents dans la Norme ISO, nous avons identifié d’autres qui sont propres au patrimoine de Nantes Habitat : - les frais de gestion les coûts de maintenance les charges 1. Les éléments qui pèsent sur les coûts de gestion (hors charges) Les coûts de gestion comprennent une part importante liée à l’organisation de la structure, mais également à son statut. En effet, les organismes de logements sociaux ont une obligation d’un seuil d’effectif de terrain minimum pour 100 logements. Une part des frais de gestion est liée à la rotation des logements. Le taux de rotation moyen pour Nantes Habitat est de 10% par an, il est stable depuis plusieurs années, mais il varie de manière importante en fonction de : • la typologie des logements : de 3% par an pour un type 5 à plus de 15% pour un type 2 (le programme définit la typologie des logements souhaités par Nantes Habitat, celle-ci varie d’un projet à l’autre en fonction des choix d’implantation et d’organisation de l’architecte) ; Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 13 • • la qualité des logements, leur fonctionnalité, leur orientation, la localisation dans le bâtiment. Les logements à rez-de-chaussée sont par exemple moins prisés que ceux en étage. Ces éléments sont figés en phase de conception du projet ; la qualité de l’environnement qui peut évoluer au cours de la vie du bâtiment, mais une partie est travaillée au stade de la conception. 2. Les éléments qui pèsent sur les coûts d’exploitation Ils sont liés à la nature, la quantité et la qualité des équipements techniques du bâtiment, mais également à sa performance thermique. Ces éléments, très dépendants du coût des matières premières, subiront probablement l’effet de l’augmentation des prix (difficile à prévoir sur le long terme) mais la réduction des besoins en énergie et en eau aura un impact considérable sur les coûts d’exploitation. 3. Les éléments qui pèsent sur les coûts de maintenance Ils sont très fortement liés au choix des matériaux mis en œuvre dès la construction (le choix des matériaux est primordial sur certains composants : vieillissement prématuré, difficultés d’entretien,…), mais également pour ce qui concerne le logement à la rotation. En effet, lors de la relocation il est souvent nécessaire d’effectuer des travaux d’une part, parce que l’on constate une usure prématurée des composants d’un logement lorsque celui-ci change souvent de locataire, d’autre part parce que les critères d’attractivité changent. On est parfois amené à changer un revêtement de sol en bon état mais ne correspondant plus du tout aux tendances du moment. L’organisation des parties communes peut favoriser des regroupements, engendrer de forts passages non souhaités (hall traversant par exemple), de grandes surfaces à maintenir en état. La forme du bâtiment, l’accessibilité des façades et des toitures sont autant d’éléments qui influent les coûts de maintenance. 4. Les éléments qui pèsent sur les charges On entend par charge l’ensemble des dépenses variables liées à la production de chauffage et d’eau chaude, à l’entretien des VMC et des chaudières ou chauffe-bains individuels, au nettoyage des parties communes, à l’entretien des espaces extérieurs, à l’entretien des ascenseurs. Les charges se décomposent en une partie récupérable et une partie non récupérable, cette répartition est définie par décrets. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 14 La maîtrise des charges est un enjeu important, pour le locataire mais également pour le bailleur qui perçoit les loyers. Enveloppe du bâtiment Dans un contexte de raréfaction des énergies fossiles, d’augmentation des coûts de l’énergie et de réglementation thermique de plus en plus exigeante, la qualité de l’enveloppe du bâtiment est primordiale. La qualité thermique de l’enveloppe prend en compte, son isolation thermique et les menuiseries extérieures mais également la forme du bâtiment. La durabilité et la qualité de l’isolant sont décisives si l’on souhaite réduire les pertes d’efficacité dans le temps, ainsi que les pollutions lors du renouvellement ou de la déconstruction. Chauffage - Production Eau Chaude Sanitaire – Ventilation Mécanique Contrôlée Les bâtiments construits conformément à la RT2005 (réglementation thermique 2005) ou RT2012, ont des besoins faibles en chauffage. L’enjeu majeur devient de ce fait la production d’eau chaude et la ventilation des logements. Pour que la ventilation reste performante l’entretien des systèmes d’extraction et le nettoyage des grilles d’arrivée d’air frais et d’extraction sont indispensables, générant de nouvelles charges pour les habitants. La maintenabilité (accès, position, poids …) est un élément d’abaissement ou de renchérissement des charges, ce choix s’opère dès la conception du bâtiment. Équipements sanitaires Le choix des équipements sanitaires, surtout la robinetterie, a une influence sur la consommation d’eau. Leur qualité peut aussi impacter les charges du locataire. A noter : l’entretien des robinetteries est à la charge de l’usager. Parties communes L’entretien des parties communes est une charge importante pour les habitants. Les coûts diffèrent en fonction des surfaces, des matériaux et de l’organisation des espaces. Les choix sont opérés pendant la phase de conception. Par exemple, outre le fait que du carrelage est plus facile à entretenir qu’un revêtement de sol en PVC, il donnera un meilleur aspect de propreté et aura besoin d’être changé moins souvent. L’éclairage naturel ou non des parties communes a un impact direct sur la consommation électrique, même si cette dernière reste faible avec des détecteurs de présence et des ampoules « basse consommation ». L’éclairage est souvent perçu comme une charge importante par les habitants. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 15 L’accessibilité des châssis fixes à nettoyer ou des luminaires à changer aura également un impact sur les charges. Enfin, la mise en place d’un ascenseur pour un faible nombre de logements pèse lourd dans le décompte de charge. D. Identification des éléments de conception qui influent sur le Coût Global Les éléments déterminés en phase de conception ont un impact considérable et durable sur le Coût Global d’un bâtiment. Ce chapitre propose donc une approche globale de ces enjeux. Bien que certains paragraphes reprennent des éléments de la partie C, ils ne sont pas évoqués dans le même contexte. La complémentarité entre ces deux parties est tout de même importante et elles ne peuvent s’envisager l’une sans l’autre dans le cadre d’une approche en Coût Global pour des bâtiments neufs. 1. Implantation du bâtiment dans son environnement L’environnement urbain influence directement la gestion locative : les logements à proximité des commerces et des transports en commun sont toujours plus faciles à louer et à relouer, les frais de gestion locative y sont donc moins importants. Bien que Nantes Habitat ait rarement le choix sur l’environnement urbain de ses nouvelles constructions, le choix d’implantation d’un projet sur un terrain a une influence directe sur les coûts ultérieurs. L’exploitation de la pente, la prise compte du climat ou de micro climat, permettent d’exploiter au mieux le potentiel de rafraîchissement et de protection solaire. Par exemple, les obstacles autour des bâtiments peuvent modifier les vents ou faire de l’ombre. La végétation peut apporter de l’humidité mais aussi de l’attractivité. 2. Forme architecturale du bâtiment Une forme architecturale complexe coûte plus chère qu’un « cube », mais ce surcoût peut être compensé par la pérennité des matériaux mis en œuvre, par la prise en compte dès la conception de l’accessibilité pour l’entretien. Les constructions sur pilotis, les porches outre le fait qu’ils contribuent à la diminution de la performance énergétique, augmentent les coûts d’entretien courant et de maintenance par les surfaces à traiter et les usages non maîtrisés qu’ils favorisent. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 16 3. Orientation du logement L’orientation permet d’optimiser les apports thermiques, la luminosité et la ventilation naturelle, elle a donc un impact sur les charges, mais aussi sur la gestion locative rendant le logement plus ou moins attractif, augmentant ou diminuant ainsi la rotation. 4. Organisation du logement Une conception du logement adaptée aux modes de vie des locataires facilite également la location et la relocation. La séparation jour/nuit dans le logement, une cuisine éclairée naturellement pouvant être indépendante ou non, une fenêtre dans la salle de bains sont autant d’élément qui faciliteront la location et amélioreront la durée d’occupation par le locataire. En fonction des habitudes culturelles ou sociales certains aménagements sont plus ou moins appréciés, par exemple une cuisine ouverte, un grand séjour avec des petites chambres,… Il peut être intéressant de mixer différentes solutions au sein d’un même groupe pour en diversifier l’occupation. On peut aussi laisser la possibilité de faire évoluer les logements dans le futur grâce à des cloisons amovibles modulaires. Enfin, un logement situé en rez-de-chaussée près de l’ascenseur, sera difficile à louer, le taux de rotation y sera élevé. C’est un handicap qui perdurera sauf à en modifier l’usage. 5. Organisation des parties communes L’organisation des parties communes a une influence sur la gestion locative et sur la gestion technique. La conception des espaces peut favoriser les regroupements ou des usages non appropriés, tandis que d’autre favoriseront une vie collective plus harmonieuse et donc un entretien moins important. Les halls traversant doivent souvent être supprimés pour n’avoir plus qu’un seul accès, ils génèrent donc un investissement différé pour la fermeture et parfois la réorganisation des circulations. Dans l’analyse en Coût Global ils sont identifiés clairement comme un facteur de risque. Lors de l’analyse de projets, on s’aperçoit que la surface des parties communes et les matériaux qui les composent entrainent des frais de gestion et de maintenance différent. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 17 6. Matériaux de l’enveloppe du bâtiment L’analyse des matériaux de façade doit être appréhendée en prenant en compte le coût initial, les coûts d’entretien mais aussi la maintenabilité (Selon la norme NF X 60-010 c’est l’aptitude dans des conditions données d'utilisation, aptitude d'un appareil, d'une machine ou d'une installation à être maintenue ou rétablie, sur un intervalle de temps donné, dans un état dans lequel elle peut accomplir une fonction requise), le recyclage des produits lors du remplacement ou lors de la démolition. Suivant les matériaux mis en œuvre, les interventions de nettoyage ou ravalement auront une périodicité de 15 ans, 20 ans ou seules des interventions d’entretien seront nécessaire (briques, pierre …). 7. Équipements techniques et maintenabilité Le mode de chauffage collectif ou individuel, le type de production et de distribution se décident dès la conception du bâtiment, le positionnement des équipements techniques également, doit permettre leur remplacement, leur entretien périodique par des accès sécurisés intégrés au bâtiment voire leur modification pour une autre source d’énergie. Au final on constate que 80% des dépenses de gestion, de charges récupérables ou non, d’entretien, de maintenance ou de remplacement se décident au stade de la conception des projets. Le chapitre suivant analyse les postes des investissements initiaux et leur impact sur le Coût Global. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 18 E. Analyse de la structure des coûts techniques d’une construction neuve La structure des coûts des constructions neuves a été établie à partir de l’analyse de plusieurs projets d’immeubles collectifs en cours de réalisation à Nantes Habitat. Le regroupement par lot a été réalisé en combinant les structures de consultations des entreprises et les familles de composants d’un bâtiment. Cette décomposition est conforme à ce que l’on rencontre traditionnellement dans une opération de construction de logements en structure maçonnée ou béton, celle d’une construction en structure bois est différente (elle sera étudiée dans une version ultérieure, la gestion de la construction bois étant encore mal maîtrisée). Cette répartition a pour objectif de faire apparaître l’importance des lots sur lesquels aucune intervention ultérieure n’aura lieu, les lots dont certains composants feront l’objet d’interventions et ceux dont les composants seront tous renouvelés au moins une fois au cours de la vie du bâtiment. Composant/lot Gros œuvre – terrassement VRD4 Chauffage – ECS5 – VMC6 Charpente+couverture / étanchéité Peinture – revêtement muraux Menuiseries extérieures Menuiseries intérieures Electricité Cloisons – plafonds Plomberie Métalleries - portails Ravalement / Habillage de façades Sols durs – faïences Sols souples Appareil élévateur Espace vert % moyen 43,0% 6,0% 5,7% 5,6% 5,5% 5,4% 5,2% 5,1% 5,0% 4,4% 3,2% 2,3% 1,6% 1,5% 0,5% La répartition des coûts de la construction par lots Les lots gros œuvre-terrassement VRD, cloisons-plafonds, sols durs et faïence représentent plus de 50% des coûts initiaux. Ils comportent des composants qui ne sont pas (ou rarement) renouvelés au cours de la vie de l’immeuble. Seule une restructuration ou un défaut constructif peuvent amener à les modifier fortement, mais cette hypothèse n’est pas retenue dans cette étude. Toute optimisation des dépenses sur ces postes contribuera à baisser le Coût Global de l’opération et pourra dégager des marges de manœuvre sur les lots à maintenance récurrente. 4 VRD : Voirie et Réseaux Divers ECS : Eau chaude sanitaire 6 VMC : Ventilation Mécanique Contrôlée 5 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 19 Les menuiseries intérieures, l’étanchéité ou la charpente-couverture représentent environ 10% des coûts initiaux et sont renouvelés une fois partiellement au cours de la durée de vie du bâtiment. Les lots électricité, plomberie, métallerie, menuiseries extérieures et ascenseurs représentent environ 23% des coûts initiaux, ils sont composés d’éléments qui seront renouvelés une fois. Les lots façade, sols souples, installations de chauffage, production d’eau chaude et ventilation, revêtements muraux représentent environ 17% des coûts initiaux, leurs composants sont renouvelés plusieurs fois au cours des soixante années de vie du bâtiment. Lors de l’investissement initial, toutes les optimisations de coût sur des composants non renouvelés sont définitivement pérennes à condition de prendre également en compte les coûts de déconstruction de retraitement des déchets et environnementaux. Les composants qui sont remplacés au cours de la vie d’un bâtiment par le gestionnaire: - - finitions de façades ; menuiseries extérieures et occultations, compris portes de hall et locaux annexes ; chauffage - Production Eau Chaude Sanitaire – Ventilation ; étanchéité ou couverture ; sols souples ; finitions murs et plafonds dans les parties communes (les finitions dans les logements sont des embellissements à la charge du locataire, leur remplacement à la relocation est uniquement lié à l’usage) ; éclairage des parties communes ; les équipements sanitaires du logement. Pour chacun de ces composants le référentiel présente en annexe, la durée de vie, et la fréquence de maintenance ou de remplacement. Le coût initial, les coûts de maintenance ou remplacement, les coûts de traitement des déchets, les coûts environnementaux de production, sont pris en compte lors des calculs permettant de comparer les projets et sont propres à chacun d’entre eux. Le chapitre suivant présente les différents documents réalisés pour effectuer un calcul du coût global sur 60 ans d’un projet de construction neuve et ensuite comparer les différents projets d’un concours. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 20 III. Outil d’analyse en coût global Pour formaliser ce travail, un outil de calcul du Coût Global a été crée sous forme de tableur avec onze onglets qui correspondent à : - - Une page de garde avec description du projet Quatre onglets d’analyses sur : o Taux de rotation o Coûts de gestion o Coûts du nettoyage des parties communes o Coûts de maintenance et remplacement des composants identifiable au stade du concours Un tableau d’amortissement prévisionnel Un tableau de remboursements d’emprunts prévisionnel Deux tableaux de coefficients d’actualisation (à réviser tous les ans) Un tableau récapitulatif de l’analyse du projet. Les chapitres suivants détaillent le contenu de ces différents onglets. A. Taux de rotation Ce tableau permet de calculer un taux de rotation théorique pour chaque logement et pour l’ensemble d’un projet. Le taux de rotation sur les départs a été utilisé pour la mise en place du référentiel, il a été analysé sur une période de dix ans. Une rotation signifie le départ d’un locataire de son logement : Nantes Habitat calcule le taux de rotation mensuel et annuel sur les locataires entrants et les locataires sortant, l’écart entre les deux taux provient de l’immobilisation des logements pour travaux ou pour recherche de locataires. La conception du logement a une influence directe sur son attractivité, ce qui peut se traduire par un taux de rotation plus ou moins élevé. Cinq critères de conception ont été retenus pour estimer un taux de rotation théorique. Ce taux est calculé pour chaque logement, en faisant la moyenne de ce taux pour tous les logements, on obtient le taux de rotation du projet étudié. 1. Critère « typologie » Le programme définit pour chaque type un nombre de logements ou un pourcentage du nombre de logements total, mais la répartition de la typologie peut varier en fonction du projet. C’est un des critères déterminants du taux de rotation d’un logement. D’une manière générale, un petit logement tourne plus qu’un grand, ceci est confirmé par une analyse du taux de rotation des dix dernières années à Nantes Habitat. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 21 Le résultat de cette analyse donne le taux moyen de rotation par typologies suivant : typologie taux de rotation T1 15% T2 12% T3 10% T4 7% T5 6,5% T6 et plus 3% Pour ce critère, la valeur du taux de rotation est utilisée directement comme coefficient de pondération. 2. Critère « Orientation-Luminosité-Vue» (OLV) Un logement avec un salon bien orienté, laissant entrer la lumière, permettant d’emmagasiner de la chaleur l’hiver et de garder suffisamment de fraîcheur l’été est souvent plus apprécié par les locataires qui l’évoquent lors de rencontres ou d’ateliers d’usage. Les critères d’orientation et de la luminosité sont regroupés pour être analysées en même temps, car souvent la bonne orientation garantit la luminosité d’une pièce. Ce critère est noté sur une échelle de 4 : SE-S N-NE 1,4 E-SO 1,2 O-NO 0,8 0,6 La valeur du critère s'étale sur une échelle de quatre niveaux, compris entre 0,6 et 1,4 la valeur de l’orientation est majorée ou minorée de 0,1 en fonction de la qualité des vues, notamment présence de vis-à-vis ou vue très dégagé. À Nantes, le vent d’hiver provient principalement de l’Ouest Sud-Ouest. Un salon 1,4. Un salon noté 1,2. Un salon 0,8. Un salon 0,6. orienté Nord ou Nord-est est considéré comme défavorable et sera noté orienté Ouest ou Nord-ouest est considéré comme moyen moins et sera orienté Est ou Sud-ouest est considéré comme moyen plus et sera noté orienté Sud ou Sud-est est considéré comme très favorable et sera noté Il faut également noter que ce critère influe sur les charges de chauffage. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 22 3. Critère « organisation » Ce critère comporte deux sous-critères : La séparation Jour / Nuit : Les chambres et les espaces de vie (salon, salle à manger, cuisine) doivent être séparés dans les logements de type 3 et plus. Dans les cas suivants, on peut considérer que les espaces J/N ne sont pas séparés : - un espace jour se place entre deux espaces nuit ; les chambres sont à l’entrée du logement et l’espace de vie est à l’opposé de l’entrée ; le séjour doit être traversé pour aller des chambres à la salle de bains. La conception des pièces : Agencement des pièces, optimisation des surfaces,… - le salon ne doit pas servir de circulation pour les T3 et plus ; les chambres doivent être de forme orthogonale sur trois côtés ; les cuisines ouvertes sur le séjour doivent pouvoir être séparées et répondre aux exigences du programme ; un long couloir au milieu de l’appartement correspond souvent à la simple orientation du logement. Si deux des critères ci-dessus sont respectés le logement la note du logement est de 1,25 ; Si un des critères ci-dessus est respecté la note du logement est de 1,10 ; Un logement avec les espaces J/N bien séparés avec les pièces bien conçues est noté 1. 4. Critère « fenêtre dans la cuisine » À partir du type 3, il nous semble nécessaire d'avoir des fenêtres dans la cuisine. Pour les T2 et les T1, un coin cuisine sans fenêtre est considéré comme adapté. On note 1,25 pour une situation « adaptée ». On note 1 pour une situation « non adaptée ». 5. Critère « nuisance sonore » Le logement ne doit pas avoir de sources de nuisance sonore apparente (l'ascenseur, la chaufferie) près d'une chambre. Même si la réglementation Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 23 acoustique est respectée, la proximité de certains équipements peut être un motif de refus par crainte de nuisance ou de départ en raison d’une sensibilité forte aux bruits. Ce critère prend également en compte l’intimité des chambres au RDC. On note 1,25 pour un logement avec présence d’une nuisance sonore. On note 1 pour un logement sans nuisance sonore. 6. Formule de calcul Le taux de rotation théorique d’un logement est calculé selon la formule suivante : taux de rotation estimé d'un logement = (coeff. Typologie) × (coeff. OLV) × (coeff. Organisation) × (coeff. Fenêtre cuisine) × (coeff. Nuisance sonore) Pour un projet donné, en faisant la moyenne des taux de rotation théoriques de tous les logements, on obtient le taux théorique du bâtiment. NB : Les critères caractérisant l’attractivité du site, l’environnement urbain et naturel ne sont pas pris en compte dans ce calcul bien qu’ils puissent jouer un rôle dans le taux de rotation. De plus, lors d’un concours, ces critères sont les mêmes pour chacun des candidats. Enfin, l’adaptation au site se retrouve généralement dans les surfaces de façade et de parties communes. Ces critères seront l’objet d’une étude ultérieure. B. Coûts de gestion générés par la rotation Suite au calcul du taux de rotation, les coûts de gestion peuvent être estimés. Ces coûts comprennent les coûts de gestion locative (frais de dossier), les coûts de gestion technique (travaux à la relocation), la vacance technique générée par les travaux et la vacance commerciale7. 1. Calcul des frais de dossier : Ces frais sont calculés à partir de nombre d’heures de travail des agents concernés. En faisant l’hypothèse d’un seul passage en commission d’attribution de logement, le temps de travail en agence : - chargé de clientèle : entre 5h30 et 7h - gérant logement : entre 10h30 et 14h (états des lieux entrant et sortant, gestion des travaux nécessaire entre 2 locataires) - secrétaire de secteur : 30 min 7 La vacance est le délai entre le moment où le locataire quitte le logement et le moment où le nouveau emménage. Elle est qualifiée de « technique » ou « commerciale » en fonction des raisons de cette vacance. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 24 Le coût humain en agence d’un changement de locataire représente environ 355€. Les frais de structure compris siège étant globalement équivalent aux frais de personnel agence, le coût de relocation d’un logement est établi à 710€. 2. Calcul des frais de travaux entre deux locations En prenant l’hypothèse d’un usage normal du logement par les locataires, le montant moyen des travaux entre deux locataires dépend de l’âge du logement. Hypothèses : Pendant les 5 premières années : - pas de travaux entre 2 locations ; - pas de vacance technique entre 2 locations. Coûts de gestion liés aux travaux : 0€/rotation Entre la 6ème année et la 15ème année : - coût des travaux : 1 500 € TTC/ logement (valeur 2010) ; - durée des travaux (vacance technique) : 1 mois. Coûts de gestion liés aux travaux : (1 500 € + 433 €)/rotation À partir de la 6ème année : - coût des travaux : 3 000 € TTC/ logement (valeur 2010) ; - durée des travaux (vacance technique) : 1 mois. Coûts de gestion liés aux travaux : (3 000 € + 433 €)/rotation NB : La durée réelle de la vacance technique est entre 1 et 2 mois. Un loyer mensuel est en moyenne de 433 €, calculé à partir des données patrimoines de NH. Le nombre de rotation par an d’un groupe se calcule selon la formule suivante : nb de rotation = taux de rotation (théorique) du groupe × nb total des logements du groupe La vacance commerciale est très variable, elle est normalement inférieure à 1 mois et se superpose souvent à une partie de la vacance technique. Le coût annuel de la gestion locative = nb de sorties/an × (coût humain + coût travaux + vacance technique + vacance commerciale) nb de sorties/an = taux de rotation × nb total logements Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 25 Dans le tableau de calcul, deux coefficients d’actualisation sont utilisés : - - pour les travaux entre deux locations, les I.C.C. (Indices du Coût de la Construction) sont appliqués pour la maintenance suivant le tableau en annexe ; Pour les frais de dossiers, perte de loyer (vacance commerciale et technique), le taux réel d’actualisation de 3,5% par an est appliqué. Les calculs se font suivant la formule : Coût de gestion (année N) actualisé = (coûts travaux valeur année 0 × coeff. maintenance année N + vacances × coeff. d’actualisation + frais de dossier × coeff. d’actualisation) × nb de logements vacants dans l’année. NB : le coefficient d’actualisation doit être révisé au moins tous les 5 ans. C. Calcul des coûts de nettoyage des parties communes À Nantes Habitat, le nettoyage des parties communes est effectué par des entreprises de nettoyage mais également par les AGP (agents de gérance de proximité) et les AEI (agent entretien immeubles). C’est une charge récupérable auprès du locataire, il est donc important de la maîtriser pour solvabiliser au mieux les ménages. Le coût du nettoyage effectué par les entreprises est calculé en fonction de la surface des parties communes. La surface nettoyée comprend : le hall, les escaliers, les paliers d’étages et les ascenseurs. Ce coût est de 11,21 € par an et par m2 (chiffre 2010). Le coût du nettoyage effectué par les AGP et les AEI est d’environ 150 € par logement par an (valeur 2010), ils interviennent en complément de la prestation des entreprises pour augmenter la fréquence de nettoyage en particulier dans les halls. Les coûts de nettoyage sont actualisés au taux d’actualisation réel de 3,5% par an. D. Fiche de maintenance et remplacements des composants Les fiches de composants sont à créer et à faire remplir par les architectes au moment du concours, elles permettent l’estimation des coûts de maintenance et de remplacements. La périodicité de remplacement est celle définie dans le plan pluriannuel de maintenance. Pour les matériaux nouveaux dont nous n’aurions pas encore connaissance, il est nécessaire de se renseigner auprès des fabricants. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 26 Les coûts de remplacement sont ceux de l’investissement initial affecté d’un coefficient d’actualisation, les coûts de maintenance sont un pourcentage de l’investissement initial affecté d’un coefficient d’actualisation (tableaux en annexe). Les composants identifiés comme devant être renouvelés, connus au stade du concours et ayant des coûts de maintenance et de remplacement importants sont : - les sols (notamment les sols souples) ; les menuiseries extérieures, dont on distingue les fenêtres et les occultations ; les composants liés au chauffage, la production d’eau chaude sanitaire et la VMC ; les composants de finitions des façades du bâtiment ; les toitures. 1. Les sols En fonction de la nature du matériau du revêtement de sol, la durée de vie et la fréquence d’intervention sont différentes. Dans la fiche de description des composants, les différents types de sol sont donc analysés séparément. Pour chaque type de sol, les informations suivantes doivent être renseignées : - le matériau ; la surface totale ; le coût unitaire (/m²) de maintenance ; le coût unitaire (/m²) de remplacement ; la fréquence de maintenance sur 60 ans ; la fréquence de remplacement sur 60 ans ; le mode de traitement des déchets et son coût. Grâce à ces informations, un coût total actualisé sur 60 ans de maintenance et un coût total actualisé sur 60 ans de remplacement peuvent être calculés. 2. Les façades En fonction de la nature du matériau de finition de façade, la durée de vie et la fréquence d’intervention sont différentes. Dans la fiche de description des composants, les différents types de revêtement de façades sont donc analysés séparément. Pour chaque type de façade, les informations suivantes doivent être renseignées : - le matériau ; la surface totale ; Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 27 - le coût unitaire (/m²) de maintenance/nettoyage ; le coût unitaire (/m²) de remplacement ; la fréquence de maintenance/nettoyage sur 60 ans ; la fréquence de remplacement sur 60 ans ; le mode de traitement des déchets et son coût ; les matériels spécifiques à utiliser. Grâce à ces informations, un coût total actualisé sur 60 ans de maintenance et un coût total actualisé sur 60 ans de remplacement peuvent être calculés. 3. Les menuiseries extérieures Les fenêtres et les occultations sont traitées séparément dans cette analyse. En fonction de la nature du matériau et du type d’ouverture ou de fonctionnement, la durée de vie et la nécessité d’intervention sont différentes pour les deux éléments. Les informations suivantes doivent être renseignées pour les fenêtres et les occultations: - le matériau et le système d’ouverture ; la surface totale ; le coût unitaire (/m²) de maintenance/peinture ; le coût unitaire (/m²) de remplacement ; la fréquence de maintenance/nettoyage sur 60 ans ; la fréquence de remplacement sur 60 ans ; le mode de traitement des déchets et son coût ; les matériels spécifiques à utiliser. Grâce à ces informations, un coût total actualisé sur 60 ans de maintenance et un coût total actualisé sur 60 ans de remplacement peuvent être calculés pour les fenêtres et les occultations. 4. Les toitures Toitures terrasses et toitures à pente seront dissociées, et pour chacun des types de toitures les informations suivantes sont nécessaire : - le matériau ; la surface totale ; le coût unitaire (/m²) de maintenance ; le coût unitaire (/m²) de remplacement ; la fréquence de maintenance sur 60 ans ; la fréquence de remplacement sur 60 ans ; le mode de traitement des déchets et son coût ; les matériels spécifiques à utiliser. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 28 Grâce à ces informations, un coût total actualisé sur 60 ans de maintenance et un coût total actualisé sur 60 ans de remplacement peuvent être calculés pour les toitures. Les accès à la toiture, l’accessibilité des façades et des équipements, les systèmes de protection des travailleurs pour les interventions ultérieures, sont pris en compte pour la détermination d’un coefficient de majoration des coûts de maintenance ou de remplacement, c’est le coefficient de maintenabilité. 5. Le chauffage - la production d’ECS - la VMC Trois éléments thermiques sont analysés, le chauffage, la production de l’eau chaude sanitaire et la ventilation mécanique contrôlée. Pour le chauffage on distingue le chauffage collectif et le chauffage individuel. En cas de chauffage collectif, les composants à analyser sont : - la chaufferie (coût de maintenance/logt, durée de vie, prix de remplacement) ; le réseau de chauffage (mètre linéaire) ; les radiateurs (durée de vie, nombre total, prix de remplacement). En cas de chauffage individuel : - chaudière individuelle (durée de vie, coût de remplacement) ; - radiateurs (durée de vie, nombre total, prix de remplacement). Pour la production d’ECS, en cas de production collective : - chauffe eau collectif (coût de maintenance/logt, durée de vie, prix de remplacement) ; - mètre linéaire du réseau de distribution d’eau chaude. En cas de production individuelle, il faut préciser le coût de la maintenance des chauffes bain par logement et par an, la durée de vie, le prix de remplacement. Pour la VMC, en cas de chauffage collectif, l’entretien de la VMC est d’environ 35 €/logt/an, en cas de chauffage individuel, l’entretien de la VMC se fait en même temps que celui de la chaudière. Les données ci-dessous reprennent les données constatées et les périodicités de renouvellement pratiquées à Nantes Habitat depuis une vingtaine d’année. La durée de vie des radiateurs est celle de radiateurs aciers à convection ; actuellement ce type de matériel n’est plus utilisé en construction neuve. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 29 Elles ne prennent pas en compte les coûts de production de chaleur et de combustible. Ceux-ci sont comparés à partir des données de déperditions et de consommations transmises par le bureau d’étude au stade du concours. Production de chauffage, compris ECS, hors production d’eau chaude solaire maintenance Chaufferie collective liée à un réseau de chaleur Chaufferie cogénération avec chaudière réseau Chaudière collective classique Chaudière collective condensation Chaudière collective basse température Chaudière individuelle classique Chaudière individuelle à condensation Chaudière individuelle basse température durée de vie Prix remplacement 60 €/logt/an - 170 €/logt/an - 600 €/logt 40 ans 50 €/logt/an 20 ans 335 € mètre linéaire 200 €/logt 50 €/logt/an 20 ans 350 €/logt 50 €/logt/an 20 ans 250 €/logt 50 €/logt/an 15 ans 1 000 €/unité 50 €/logt/an 15 ans 1 100 €/unité 50 €/logt/an 15 ans 1 000 €/unité Régulation individuelle - 15 ans Radiateur Radiateur/convecteur électrique - 50 ans Compris dans chaudière individuelle 270 €/unité - 25 ans 70 €/unité Production d’ECS individuelle et eau chaude solaire collective Réseau Chauffe bain individuel ballon électrique individuel Thermodynamique individuel Solaire collectif Solaire individuel maintenance durée de vie - 40 ans 95 €/logt/an 95 €/logt/an 95 €/logt/an 95 €/logt/an 95 €/logt/an 15 ans 15 ans 15 ans 20 ans 20 ans Prix remplacement 160€ mètre linéaire 350 €/unité 350 €/unité 2 500 €/unité 3 000 €/logt Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 30 VMC maintenance Groupe d’extraction Bouche d’extraction Compris dans l’entretien du chauffage Compris dans l’entretien des équipements individuels durée de vie Prix remplacement 25 ans 1 000 €/logt 30 ans 20 €/unité (1 par pièce humide) E. Démolition Selon la norme, pour les bâtiments tertiaires, la démolition représente environ 7% des coûts d’investissement (les études, la conception et la construction). Dans l’exemple du groupe de La Lande, la démolition représente environ 13,6% des coûts d’investissement. Le « Guide relatif a la prise en compte du coût global dans les marchés publics de maîtrise d’œuvre et de travaux » préconise de prendre un coût prévisionnel de 65€/m2 de SHOB (Surface Hors Œuvre Brute) avec néanmoins la remarque suivante : « La difficulté d’estimer les coûts de déconstruction est surtout liée à l’incertitude de classer des déchets dangereux à cette échéance. Il est en effet probable que les catégories de déchets nocifs soient bouleversées d’ici là. » Les coûts de déconstruction seront donc estimés sur la base de 65€ /m2 de SHOB, dont 35€ht/m2 de SHOB de déconstruction physique et 30€ht/m2 de recyclage, de décharge et/ou d’incinération. Ce coût ne tient pas compte de la remise en état du terrain après démolition. F. Tableau d’amortissement Nous établissons un tableau d’amortissement pour l’ensemble des investissements, qu’ils soient initiaux, ponctuels ou récurrents reprenant les durées d’emprunt et les taux d’intérêts définis par l’organisme. Le cumul de l’ensemble des coûts est ramené à la surface habitable de chaque projet et le Coût Global des projets est comparé sur cette base. Une hypothèse de prise en compte des recettes de loyer et de charges n’a pas été retenue car pour être pertinents ces éléments doivent intégrer la vacance financière et les impayés, non liés à la qualité des projets, mais qui interviennent dans les calculs d’équilibre financier des opérations de constructions. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 31 G. Tableau récapitulatif d’un projet Rappel important : au stade du concours le référentiel est un outil d’aide à la décision et non une prévision réelle du coût global de l’opération. Ce coût ne peut en effet être calculé qu’après la phase Avant projet Définitif. Dans le tableau récapitulant des résultats d’analyse en Coût Global d’un projet au stade du concours, on trouve les cinq grandes familles de coûts (T.T.C.). La répartition des coûts est différente de celle présentée en page 11 du présent document. En effet l’analyse ne porte que sur les éléments identifiables au stade du concours et des composants tels que, les équipements sanitaires, les espaces extérieurs sont manquants. Par ailleurs les frais de gestion généraux de l’organisme ne sont pas pris en compte diminuant de manière importante le poste frais de gestion. Il ne s’agit en effet à ce stade que de ceux liés à la rotation des logements, les frais généraux étant les mêmes pour tous les projets. Familles de coûts : - Investissement (coût de construction vérifié par un économiste) - Exploitation : Frais de gestion Nettoyage des parties communes Entretien des Equipements thermiques Energie Nettoyage des façades - Maintenance et remplacements : Des façades Des menuiseries extérieures Des toitures Des équipements de chauffage ECS VMC Des ascenseurs - Démolition On retrouve dans le tableau les différents coefficients d’actualisation (I.C.C., inflation, taux réel d’actualisation, etc.) qui ont été utilisés pour l’analyse. Ce tableau peut être utilisé directement pour la comparaison des différents projets au moment du concours Moe. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 32 IV. Conclusion Ce référentiel Coût Global adapté au logement social propose une approche renouvelée des modes de décision dans le cadre de construction de logements neufs et de requalifications. Bien plus qu’un simple outil, il réinterroge notre manière de projeter une opération sur l’ensemble de sa durée de vie pour une gestion optimisée de nombreux paramètres dont le principal bénéficiaire est le locataire. Le bailleur ne peut s’en tenir à une logique exclusivement financière ou simplement esthétique, il doit prendre en compte de nombreux paramètres cohérents avec les attentes, les besoins et les désirs des habitants. En effet, le référentiel ne s’en tient pas à une approche purement technique et constitue en cela une avancée majeure dans les interrelations entre le maître d’ouvrage, le maître d’usage et le maître d’œuvre. L’ambition est donc grande et la tâche difficile tant les éléments à prendre en compte sont divers et parfois subjectifs. Le groupe de travail s’est donc attaché dans cette première version à faire apparaître ce qui était le plus significatif et ce qui, au regard de l’expérience de Nantes Habitat, constituait des éléments incontournables impactant fortement le maintien en état du bâtiment et son attractivité. Cette approche ne doit pas mettre de côté l’innovation technique et sociale en évoluant régulièrement afin de s’adapter au contexte dans lequel cette dynamique d’amélioration continue s’inscrit. Le référentiel Coût Global appliqué au logement social est donc un chantier en renouvellement permanent. Chaque acteur doit s’en emparer et l’intégrer comme une référence à suivre pour chaque opération mais également pour y apporter sa contribution par une évaluation partagée et contradictoire. Enfin, outil d’échange avec les autres Offices, il doit permettre de démultiplier les initiatives et les collaborations pour faire avancer les bailleurs sociaux vers de nouvelles perspectives. Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 33 V. Annexes Exemple de synthèse d’un bâtiment Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 34 Exemple de calcul de coût de gestion Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 35 Exemple de calcul de coût de gestion (suite) Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 36 Estimation d'un taux de rotation théorique avec des éléments de la conception logements locatifs typologie T1 T2 T3 T4 fenêtres dans nuisanc organisation intérieure la cuisine e sonore J/N séparé J/N non J/N pièces OK séparé séparé ou J/N non taux de moyen moyen pièces pièces >T5 mauvais bien non oui oui non + rotation séparé mal bien estimé pièces mal conçues conçues conçues Orientation-Luminosité-Vue T5 N° appt 15,0% 12,0% 10,0% 7,0% 6,5% 3,0% 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 6 1 7 1 8 1 9 1 10 1 11 1 12 1 13 1 14 1 15 1 16 1 17 1 18 1 taux de rotation du groupe 1,4 1,2 0,8 0,6 1,25 1,1 1 1 1,25 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1,25 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10,5% 4,6% 3,9% 3,9% 4,3% 21,9% 9,6% 5,3% 21,9% 9,6% 8,8% 8,3% 4,6% 21,9% 9,6% 8,8% 9,0% 6,6% 9,6% le taux de rotation d'un logemet est très lié à sa conception, pour simplifier l'analyse, 5 critères sont retenus pour le calcul formule de calcul : taux de rotation estimé d'un logement = (Coeff. Typologie) × (coeff. OLV) × (coeff. Organisation) × (coeff.fenêtre cuisine) × (coeff. Nuisance sonore) Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 37 Exemple de calcul de prise en compte des composants Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 38 Extrait du tableau de remboursements d’emprunts Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 39 Table de calcul des coefficients d’actualisation pour des interventions ponctuelles Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 40 Table de calcul des coefficients d’actualisation pour des interventions ponctuelles (suite) Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 41 Table de calcul des coefficients d’actualisation pour des interventions récurrentes Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 42 Table de calcul des coefficients d’actualisation pour des interventions récurrentes (suite) Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 43 Extrait du tableau des composants pris en compte dans le plan de maintenance LIBELLE COMPOSANT ASCENSEUR ASCENSEUR ECLAIRAGE ASCENSEUR ASCENSEUR HABILLAGE CABINE ASCENSEUR ASCENSEUR MACHINERIE ASCENSEUR ASCENSEUR PLAFOND ASCENSEUR ASCENSEUR PORTES ASCENSEUR ASCENSEUR SOL POMPE DE ASSAINISSEMENT RELEVAGE RESEAU ENTERRE ASSAINISSEMENT EAU FROIDE RESEAU ENTERRE ASSAINISSEMENT EU / EV / EP CHAUDIERE A CHAUFFAGE CONDENSATION A VENTOUSE CHAUDIERE A CHAUFFAGE TIRAGE NATUREL CHAUFFAGE CHAUDIERE VMC CHAUFFE-BAIN A CHAUFFAGE TIRAGE NATUREL CHAUFFE-BAIN A CHAUFFAGE VENTOUSE CHAUFFE-BAIN CHAUFFAGE VMC PLANCHER CHAUFFAGE CHAUFFANT A EAU PLANCHER CHAUFFAGE CHAUFFANT ELECTRIQUE RADIATEUR A EAU CHAUFFAGE CHAUFFAGE COLLECTIF RADIATEUR A EAU CHAUFFAGE CHAUFFAGE INDIVIDUEL RADIATEUR CHAUFFAGE ELECTRIQUE CHAUFFAGE ROBINET LOT LIBELLE Durée de vie 20 INTERVENTION 1 PERIODICITE INTV1 INTERVENTION 2 PERIODICITE REMPLACEMENT INTV2 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 20 30 20 30 20 20 60 60 15 15 15 15 15 15 60 60 20 20 20 15 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 44 CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE CHAUFFAGE THERMOSTATIQUE THERMOSTAT D'AMBIANCE BRULEUR CHAUDIERE COLLECTIVE CHEMINEE CHAUFFERIE COLONNE CHAUFFAGE COLONNE MONTANTE EAU CHAUDE CONDENSEUR CONDUIT DE CHEMINEE ECHANGEUR ECS GROUPE DE MAINTIEN DE PRESSION PANNEAU EAU CHAUDE SOLAIRE POMPE A CHALEUR POMPE CHAUDIERE POMPE DE CIRCULATION POMPE DE DECHARGE CONDENSEUR PREPARATEUR ECS REGULATEUR RESEAU ENTERRE DISTRIBUTION PRIMAIRE RESEAU ENTERRE DISTRIBUTION SECONDAIRE RESEAU ENTERRE ECS SURPRESSEUR VANNE DE PIED DE COLONNE CHAUFFAGE VASE D'EXPANSION 15 20 20 50 30 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 30 20 60 20 20 30 30 20 20 20 20 20 60 60 30 20 30 30 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 45 ELEC COURANT FAIBLE LOG ELEC COURANT FAIBLE PC ELEC COURANT FAIBLE PC ELEC COURANT FAIBLE PC LOG ELECTRICITE COURANT FAIBLE COMBINE INTERPHONE CONTROLE D'ACCES CONTROLE D'ACCES DES LOCAUX ANNEXES 30 20 20 INTERPHONIE 20 ELEC COURANT FORT LOG LOG ELECTRICITE COURANT FORT 30 ELEC COURANT FORT PC PARATONNERE 60 ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC ELEC COURANT FORT PC HALL ECLAIRAGE LOCAL COMMUN ECLAIRAGE PALIER ECLAIRAGE PARKING ECLAIRAGE PARTIES COMMUNES ARMOIRE ELECTRIQUE PARTIES COMMUNES DISTRIBUTION ELECTRIQUE CHAUFFERIE / SOUS STATION ARMOIRE ELEC EXTERIEUR ECLAIRAGE APPLIQUE EXTERIEUR ECLAIRAGE INDEPENDANT 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 MISE EN SECURITE DE L'INSTALLATION 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 20 ELEC COURANT FAIBLE PC BRANCHEMENT ELECTRIQUE VOITURE CAVEAU ECLAIRAGE COULOIR DE CAVES ECLAIRAGE 0 EXTENSION 0 D'INSTALLATION 0 DEPOSE/REPOSE 0 30 100 30 30 30 30 30 30 60 30 30 30 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 46 ELEC COURANT FORT PC EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES EQUIPEMENTS SANITAIRES FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE RESEAUX ELECTRIQUE / TELECOM ALIMENTATION EC/EF BAIGNOIRE BALLON DE STOCKAGE ECS BALLON ECS INDIVIDUEL 60 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE REVISION 0 0 0 DEPOSE REVISION REFECTION DE PEINTURE REMISE EN ETAT REMISE EN ETAT 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 MISE EN PEINTURE REFECTION DES JOINTS REFECTION DE PEINTURE MISE EN PEINTURE REJOINTOIEMENT REFECTION DE 0 DEPOSE/REPOSE 30 15 15 BIDET 100 COLONNE EVACUATION EU / EV 30 DOUCHE 30 EVIER 30 EV MACHINE A LAVER 30 LAVABO 30 LAVE MAIN 30 ROBINET GAZ 55 WC 30 COLONNE MONTANTE EAU FROIDE FACADE BARDAGE AMIANTE CIMENT FACADE BARDAGE ARDOISE FACADE BARDAGE BOIS FACADE BETON BRUT FACADE BETON CARRELE FACADE BETON PEINT FACADE BETON TEXTURE FACADE BRIQUE FACADE ENDUIT 0 30 0 50 60 60 30 100 100 100 100 100 100 NETTOYAGE REMISE EN ETAT NETTOYAGE NETTOYAGE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 47 FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE FACADE MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES CIMENT PEINT FACADE ENDUIT ENDUIT MONOCOUCHE FACADE ENDUIT ENDUIT TRADITIONNEL FACADE I.T.E. BARDAGE AMIANTE CIMENT FACADE I.T.E. BARDAGE BOIS FACADE I.T.E. BARDAGE FINITION AUTRE FACADE I.T.E. BARDAGE FINITION PVC FACADE I.T.E. COLLE AVEC ENDUIT FACADE I.T.E. VETURE FACADE PIERRE JALOUSIES PVC LOG MENUISERIES ACIER LOG MENUISERIES ALUMINIUM LOG MENUISERIES BOIS LOG MENUISERIES MIXTE LOG MENUISERIES PVC MENUISERIES ACIER PC MENUISERIES ALUMINIUM PC MENUISERIES BOIS PC MENUISERIES MIXTE PC MENUISERIES PVC PC PANNEAU COULISSANT OCCULTANT PEINTURE 100 NETTOYAGE 0 PEINTURE NETTOYAGE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE REVISION REFECTION DE PEINTURE 0 0 0 DEPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE REFECTION DE PEINTURE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE NETTOYAGE 0 REVISION 0 DEPOSE/REPOSE NETTOYAGE REFECTION DE 0 PEINTURE 0 DEPOSE/REPOSE NETTOYAGE NETTOYAGE 0 REVISION 0 REJOINTOIEMENT 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 100 60 60 30 30 30 60 100 20 30 0 REFECTION PEINTURE 30 30 60 0 REFECTION PEINTURE REFECTION PEINTURE 30 30 20 30 60 0 REFECTION PEINTURE 0 REFECTION DE PEINTURE REFECTION PEINTURE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 30 20 REFECTION PEINTURE Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 48 MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES EXTERIEURES MENUISERIES PC MENUISERIES PC MENUISERIES PC MENUISERIES PC MENUISERIES PC MENUISERIES PC SOL LOG SOL LOG SOL LOG SOL LOG SOL LOG SOL LOG SOL PC SOL PC SOL PC PERSIENNES ACIER 60 PERSIENNES BOIS 30 PERSIENNES PVC 30 VOLETS BATTANTS BOIS VOLETS BATTANTS PVC VOLETS ROULANTS ACIER VOLETS ROULANTS ALUMINIUM VOLETS ROULANTS BOIS VOLETS ROULANTS PVC VOLETS ACCESSOIRES HALL D'ENTREE PORTE CAGE D'ESCALIER PORTE BOIS CAGE D'ESCALIER PORTE METALLIQUE CAGE D'ESCALIER S/S PORTE BOIS CAGE D'ESCALIER S/S PORTE METAL CAVE PORTE BOIS PARQUET SOL CARRELE SOL PLASTIQUE SOLPLASTIQUE AMIANTE SOL STRATIFIE SOL TEXTILE PORCHE/PRE HALL SOL ASPHALTE PORCHE/PRE HALL SOL BETON PORCHE/PRE HALL SOL CARRELE 60 REFECTION PEINTURE REFECTION PEINTURE 30 60 30 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 ELECTRIFICATION 0 DEPOSE/REPOSE 0 ELECTRIFICATION 0 DEPOSE/REPOSE 0 ELECTRIFICATION 0 DEPOSE/REPOSE 0 ELECTRIFICATION 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE DEPOSE/REPOSE DEPOSE/REPOSE DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 REFECTION PEINTURE 20 30 0 0 CHANGEMENT TABLIER CHANGEMENT TABLIER CHANGEMENT TABLIER CHANGEMENT TABLIER 20 30 30 0 30 30 30 30 30 30 20 20 20 10 PEINTURE 60 60 60 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 49 SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC CAGE D'ESCALIER NEZ DE MARCHE CAGE D'ESCALIER SOL BETON CAGE D'ESCALIER SOL BETON PEINT CAGE D'ESCALIER SOL CAOUTCHOUC CAGE D'ESCALIER SOL CARRELE CAGE D'ESCALIER SOL PVC CAGE D'ESCALIER SOL VINYL AMIANTE CAGE D'ESCALIER S/S SOL BETON CAGE D'ESCALIER S/S SOL BETON PEINT CAGE D'ESCALIER S/S SOL CAOUTCHOUC CAGE D'ESCALIER S/S SOL PVC CAGE D'ESCALIER S/S SOL VINYL AMIANTE CAVE SOL BETON CAVE SOL TERRE BATTUE COULOIR DE CAVE SOL BETON HALL SOL BETON PEINT HALL SOL CAOUTCHOUC HALL SOL CARRELE HALL SOL PVC HALL SOL VINYL AMIANTE LOCAL COMMUN SOL BETON LOCAL COMMUN SOL CARRELE PALIER / COULOIR SOL BETON PEINT 30 60 60 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE PEINTURE 0 0 0 0 PEINTURE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 CREATION 0 0 0 0 0 SUPPRESSION 0 0 0 0 CREATION 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE 0 0 0 0 CREATION 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 15 0 0 30 0 60 PEINTURE 20 30 60 60 30 10 30 60 60 60 60 PEINTURE 30 60 10 30 60 60 30 PEINTURE 0 0 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 50 SOL PC SOL PC SOL PC SOL PC PALIER / COULOIR SOL CAOUTCHOUC PALIER / COULOIR SOL CARRELE PALIER / COULOIR SOL PVC PALIER / COULOIR SOL VINYL AMIANTE 30 60 20 ETANCHEITE MULTICOUCHES AUTOPROTEGEE 25 TOITURE ETANCHEITE MULTICOUCHES VEGETALISEE 50 ETANCHEITE MULTI. PROTECTION LOURDE 25 TOITURE TOITURE TOITURE ETANCHEITE PAR MEMBRANE TOITURE ARDOISE FIBRE CIMENT TOITURE ARDOISE NATURELLE 25 30 60 TOITURE TOITURE BAC 30 TOITURE TOITURE BARDEAU BITUMEUX 30 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE REVISION DES RELEVES TOITURE LIGNE VIE 15 TOITURE TOITURE PLAQUE ONDULEE 60 TOITURE TOITURE POINTS ACCROCHE 15 TOITURE TOITURE TUILE 60 TOITURE TOITURE TUILE BETON TOITURE ZINC TOITURE VERRIERES 30 VENTILATION BOUCHES VMC 15 60 45 REVISION DES RELEVES + REPRISE PARTIELLE 10 ans ENTRETIEN DES VEGETAUX 0 DEPOSE/REPOSE REVISION DES 0 RELEVES REVISION DES RELEVES + PROTECTION + REPRISE 0 PARTIELLE REVISION DES RELEVES + PROTECTION DEMOUSSAGE NETTOYAGE DEMOUSSAGE NETTOYAGE DEMOUSSAGE NETTOYAGE DEMOUSSAGE NETTOYAGE 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE 0 REMANIAGE 0 TOITURE TOITURE 0 30 TOITURE TOITURE 0 VERIFICATION DES POINTS D'ACCROCHE DEMOUSSAGE NETTOYAGE VERIFICATION DES POINTS D'ACCROCHE DEMOUSSAGE NETTOYAGE DEMOUSSAGE NETTOYAGE REVISION CHANGEMENT VITRAGE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 DEPOSE 0 0 DEPOSE/REPOSE ANNUELLE 0 ANNUELLE 0 REMANIAGE 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 REMANIAGE 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 51 VENTILATION VENTILATION VENTILATION VENTILATION VENTILATION EXTRACTEUR GROUPE VMC MOTEUR TOURELLE DE VENTILATION VMC GAINE VNR 30 30 30 30 30 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE 0 DEPOSE/REPOSE Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 52 Bibliographie Calcul du Coût Global : Objectifs, méthodologie et principes d’application selon la Norme ISO/DIS 15686-5, 10 février 2009 CERTU, Guide Pratique : Prendre en compte l’exploitation et la maintenance dans la conduite de projet immobilier Guide relatif à la prise en compte du Coût Global dans les marchés publics de maîtrise d’œuvre et de travaux – Ministère de l’économie de l’industrie et de l’emploi, mai 2010 Guidance on Life-Cycle Cost Analysis Required by Executive Order 13123, January 2003 H. Paul Barringer, P.E. Barringer & Associates, Inc. « A Life Cycle Cost Summary », may 2003 Haitham JOUMNI, L’approche en Coût Global : Eléments de méthodologie, critères d’arbitrage et démarche d’évaluation dans le champ de la construction, 2009 INGEXPERT INTERNATIONAL, Faire évoluer votre maintenance, Octobre 2008 MIQCP, Ouvrages Publics & Coût Global – Une approche actuelle pour les constructions publiques, janvier 2006 Patrick DAMONGEOT, présentation « Le coût global d’un bâtiment » - CETE de l’EST Philippe OUTREQUIN, Catherine CHARLOT, Le coût global d’accompagnement des collectivités et des bailleurs, 12 mai 2009 comme outil Richard DÉTENTE, mémoire de stage « Le Coût Global Durable » © - cas du logement social, de Mai à Septembre 2007 UNTEC, présentation « Coût Global », 11 septembre 2008 Jean-René ALBANO, la maintenance des bâtiments en 250 fiches pratiques –Editions du Moniteur 2ème édition mai 2009 Jean-Luc FOURNIER – Mike SISSUNG – Ginger Formation Norme AFNOR NF 60 010 Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 53 Webographie BBC EcoConstruction http://www.bbc-ecoconstruction.fr Site spécialisé dans la construction de basse consommation France inflation http://www.france-inflation.com/ Site présentant le taux d’inflation en France depuis 1901 Le Moiteur http://www.lemoniteur.fr/ Magasine d’actualité en continu et des services de la construction Nantes Habitat http://www.nantes-habitat.fr/ Site officiel de Nantes Habitat présentant son offre de logement social L’office de l’habitat http://www.odh.fr Site de conseil pour la construction, L’union sociale pour l’habitat http://www.union-habitat.org/ Site présentant les offices publics de l’habitat Référentiel coût global Version 1 – mai 2011 54