la ré-si danse - PUM Presses Universitaires du Midi

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la ré-si danse - PUM Presses Universitaires du Midi
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LA RÉ-SI DANSE
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Jean-Louis Chautemps
Notice biographique
Jean-Louis Chautemps
Biography
Né en 1931, Jean-Louis Chautemps est un inlassable
quêteur de savoirs doué d’une curiosité sans limites.
Jazzman depuis 1950, il a ainsi pu côtoyer les plus
grands jazzmen puisqu’il a joué avec : Django
Reinhardt, Sidney Bechet, Chet Baker, Lester Young,
Dizzy Gillespie, Don Byas, Martial Solal, Kenny
Clarke…
Son goût pour la philosophie, la lecture, la culture, la
pensée l’a entraîné dans des études de saxophone
classique de 1961 à 1967, de flûte entre 1968 et 1974.
Il travaille au G.R.M. avec Pierre Schaeffer et
François Bayle. Il suit un double cursus de
musicologie et de philosophie à la Sorbonne à partir
de 1973, où il dirige en 1975 un atelier de jazz.
Il joue dans des ensembles de musique contemporaine
tels l’Ensemble Intercontemporain, l’Ensemble
2E2M. En 1976 il crée Rhizome, influencé par Gilles
Deleuze, un groupe de musique improvisée réunissant
musiciens classiques et jazz.
En 1978, avec François Jeanneau, Jacques Di Donato
et Philippe Maté, il crée le Quatuor de saxophones qui
va tourner dans toute l’Europe et aux U.S.A. (dont le
musée Guggenheim de New York) et obtenir avec son
album « Mad Sax II » le Grand Prix de l’Académie
Charles Cros. En 1981, l’Ircam lui propose une soirée
où ce quatuor joue Vinko Globokar, Paul Mefano et
une pièce de sa composition : From a
saxophonological point of view.
Il compose de nombreuses musiques de scène dans
les années 1990, devient directeur de la collection
l’Art de l’improvisation aux éditions Salabert. En
1995, il est directeur musical de L’Opéra de
quat’sous de Brecht/Weil monté par Charles
Torjmann. Il écrit avec Christian Gauffre un livre sur
Charlie Parker (1995). En 1997, il joue les musiques
de Nietzsche à Radio France.
Depuis le début du XXIe siècle, il est devenu
rédacteur en chef des Cahiers du jazz, a enregistré
plusieurs cartes blanches pour France Culture, et a
participé mensuellement à l’émission Black and Blue
animée par Alain Gerber (toujours sur France
Culture).
Born in 1931, Jean-Louis Chautemps is a tireless
seeker after knowledge, possessed with boundless
curiosity.
A jazz musician since 1950, he was able to rub
shoulders with jazz greats, playing with Django
Reinhardt, Sidney Bechet, Chet Baker, Lester Young,
Dizzy Gillespie, Don Byas, Martial Solal, Kenny
Clarke…
...
His love of philosophy, reading, culture and human
thought led him to study classical saxophone from
1961 to 1967, and flute between 1968 and 1974. He
worked at the Groupe de Recherches Musicales with
Pierre Schaeffer and François Bayle. He took a dual
degree in musicology and philosophy at the Sorbonne
in 1973, where he led a jazz workshop in 1975.
He played in contemporary music ensembles such as
Ensemble Intercontemporain, Ensemble 2E2M. In
1976 he created Rhizome, influenced by Gilles
Deleuze, an improvised music group bringing
together classical and jazz musicians.
In 1978, with François Jeanneau, Jacques Di Donato
and Philippe Maté, he founded the Saxophone
Quartet which toured Europe and the United States
(including the Guggenheim Museum in New York),
and for his album “Mad Sax II” received the Grand
Prix of the Académie Charles Cros. In 1981, at a
concert promoted by Ircam, the quartet played works
by Vinko Globokar, Paul Mefano and a piece of his
own composition: From a saxophonological point of
view.
He composed for the theatre in the 1990s, and
became director of the collection The Art of
Improvisation published by Salabert. In 1995 he
directed the Brecht /Weil The Threepenny Opera,
staged by Charles Torjmann. He wrote a book on
Charlie Parker with Christian Gauffre (1995). In
1997, he played the music of Nietzsche on Radio
France.
Since the turn of the century, he has become editor of
Cahiers du Jazz, recorded several programmes in the
‘carte blanche’ series on the french radio station
France Culture, and participated in the monthly
programme Black and Blue hosted by Alain Gerber
(again on France Culture).
La Ré-Si Danse pour cor seul de Jean-Louis
Chautemps
La Ré-Si danse for solo french horn by Jean-Louis
Chautemps
En 2011, le département de musique de l'université
accueille en résidence le saxophoniste et compositeur
Jean-Louis Chautemps. Pendant ce séjour, notre
invité compose plusieurs morceaux que les étudiants
créent en concert. L'une de ces pièces, La Ré-Si
danse, jeu phonétique avec le titre qui en contient les
clés d'élaboration, vient opportunément élargir le
répertoire soliste des cornistes. Comme le précise
l'auteur, c'est une pièce d'esprit proche de celles de
l'Oumupo (Ouvroir de Musiques Potentielles), une
déclinaison musicale de l'Oulipo, lequel rassemble de
talentueux écrivains adeptes de l'écriture avec
contrainte, genre que Georges Perec illustre
magistralement avec La Disparition, véritable passepasse littéraire excluant totalement une lettre
extrêmement courante, le e. Perec s'était également
aventuré en des terres musicales, avec l'opéra l'Art
Effaré (La Ré Fa Ré) et, selon J-L Chautemps, l'idée
d'une musique née de contraintes trouve ses germes
en cette œuvre restée inachevée.
Construire, comme le titre le laisse supposer, une
pièce avec deux notes seulement (version initiale),
n'en ajouter qu'une autre (version définitive), et
cependant faire en sorte que l'œuvre s'épanouisse en
une danse d'une liberté rythmique toute de contraste
avec l'engrenage rigoureux, voire inéluctable, de
l'écriture, est une gageure que le compositeur relève
brillamment.
Les notes retenues se présentent toutefois avec leurs
altérations – dièse et bémol. En conséquence, le
réservoir des possibles comprend toutes les notes
chromatiques descendantes depuis ré # jusque la !,
échelle réduite, de l'intervalle d'une quinte,
engendrant l'entièreté de l'œuvre.
In 2011, the music department of the university
welcomed saxophonist and composer Jean-Louis
Chautemps as artist in residence. He composed
several pieces for the occasion, which students
performed in concert. One of these piece, for horn
solo, is La Ré-Si danse, whose title plays upon
Residence (his status) and on the notes la (A) ré (D)
and si (B). As its author explained, it is a piece
similar in spirit to those of the Oumupo (Workroom
of Potential Music), musical variation of the Oulipo
(Workroom of Potential Literature), a gathering of
promising writers who were adepts of a writing
constrained by rules, an approach brilliantly
illustrated by the late Georges Perec in his novel La
Disparition (published in English as A Void), a
literary tour de force which entirely foreswore the
most common letter of the alphabet , ‘e’. Perec had
himself also ventured into music, with his opera l'Art
Effaré (Frightened Art - La Ré Fa Ré – A D F D).
For Chautemps, the notion of music written within
certain predetermined constraints finds its seeds in
this sadly incomplete work.
Thus, Chautemps built his piece (in its final version,
which he further developed after his stay in Toulouse)
using only three notes, which nevertheless can occur
under different guises. He thus permits himself to
sharpen or flatten the natural notes, giving a total of
eight notes, constituting the entire chromatic
sequence between A! and D#. The work then develops
all imaginable variations from this pool of somewhat
limited possibilities and succeeds in finding a genuine
balance between the rigorous framework of writing
and the rhythmic and melodic freedom of dance.
Une lecture superficielle de ce morceau permet de se
rendre compte facilement de l'absence d'une note
(deux, en réalité) puisque celle-ci transgresserait les
règles que le compositeur s'est imposées.
L'élimination de cette note – syllabe initiale de notre
quartier universitaire, Le Mirail – est une garantie de
parfaite cohérence : de cette manière, l'enchaînement
des dessins mélodiques, que leur matrice commune
génère et apparente de manière invisible, respecte
nécessairement les contraintes compositionnelles.
Lorsque l'interprète curieux examine, voire essaye
d'analyser La Ré-Si Danse, quelques surprises
l'attendent. En effet, rien ne laisse transparaître les
savantes permutations de notes que le compositeur
agence de sorte que les figures sonores se
As the performer will appreciate, the author omits
one note, E, (in fact, he also omits another, F) since
it does not belong to the set initially chosen. Thus, the
sequence of melodic motifs, generated from their
common matrix, absolutely respects the constraint
adopted as point of departure. Chautemps explains
this in his witty comment:
“It goes without saying that the E (mi) finds itself,
from the outset, quarantined, excluded. The E (mi)
constantly rails against this fate, and in so doing, derails the composition” [publisher’s note: the
composer was teaching this to students of the
University of Toulouse II – Le Mirail]
Without attempting a detailed analysis of the piece, it
must first be remarked that nothing would permit us
renouvellent continuellement. Que les idées musicales
semblent fluides, comme improvisées, bien éloignées
d'une sécheresse toute mathématique de déductions
logiques ! C'est l'artiste en personne que l'œuvre met
en scène, espiègle jeune homme de quatre-vingt
années, virtuose jongleur de notes assemblées d'une
discipline stricte, clé de voûte d'une poésie musicale
véritablement originale.
to guess the ingenuity of permutations which allow
for a constant re-invention of the musical material.
The ideas seem so fluid, seeming almost improvised,
so far removed from the mechanical rigidity that this
constraint might have implied! As with the masters of
serial music – a form of writing which he has also
practiced – the composer manages not to sacrifice his
creativity to the rigour of the process.
Les changements de tempo déterminent une forme
générale tripartite : une sorte de prélude, avec
uniquement les notes naturelles la, ré et si, auquel
succède une partie centrale rapide d'une certaine
fébrilité, complexe et virtuose, animée de figures
rythmiques et mélodiques variées.
Enfin, le postlude très bref, sorte de prologue en écho,
reprend les notes initiales, de nouveau dépourvues
d'altérations.
La Ré-Si danse is organised in three parts,
identifiable by their changes in tempo. Following a
kind of prelude (employing only the unmodified notes
A, D and B), comes the central part, much faster,
more complex and making virtuoso demands, where
the variety of rhythmic and melodic figures have a
febrile feel. The fragments are frequently built on
repetitions related to the same elements, allowing for
the conservation of the original three-note motto,
while at the same time introducing necessary
variations into the dynamics of the discourse.
The very short postlude, like an echo of the prelude,
returns to the three notes without alterations.
Avec une rigueur d'architecte mêlée d'une certaine
espièglerie, le compositeur se réjouit de conduire
l'interprète vers des chemins que les cornistes
fréquentent généralement peu, ceux des musiques
improvisées, l'absence de barres de mesures en
version originale – cette variante éditée en comporte
toutefois – suggérant une certaine souplesse
d'exécution rythmique, que l'instrumentiste averti
appréciera de lui-même.
Le saxophone, instrument de prédilection de J.-L.
Chautemps, est également gratifié d'une version
spécialement adaptée.
Dédicataires de l'œuvre, Bernard Magné, Ludovic
Florin et Jean-Michel Court, enseignants en
Littérature française et Musicologie de Toulouse II –
Le Mirail, remercient Jean-Louis Chautemps de ce
témoignage d'amitié.
Jean-Michel Court
Maître de conférences
Université Toulouse II – Le Mirail
Despite the brevity of the piece, JL Chautemps
manages to go beyond a mere exercise of style, to
compose a piece of real character, showcasing every
timbral nuance of the instrument. Combining the
rigour of an architect with a certain playfulness, the
composer leads the performer on roads less travelled
by horn players, the roads of improvisation, the
absence of bar lines (even if there exists one version
which includes them) suggesting a certain flexibility
in the rendering of rhythm, which is left to the
player’s discretion.
It is also possible to play La Ré-Si danse the soprano
saxophone.
The piece is dedicated to Ludovic Florin, Jean-Michel
Court and Bernard Magne all of whom teach at the
University of Toulouse II – Le Mirail..
Jean-Michel Court
Associate Professor
University of Toulouse II – Le Mirail (France)
French Horn
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(Music by Jean-Louis Chautemps)
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Note de l'auteur :
Les barres de mesures sont purement indicatives et facilitent simplement la lecture. (Il existe d'ailleurs
une version sans barres de mesures.)
S'agissant des nuances : elles ne figurent pas sur la partition. Mais cela ne signifie nullement qu'elles
doivent être absentes. Tout au contraire. Le compositeur a choisi ici de faire confiance à l'instrumentiste.
Lequel doit consentir à prendre le pouvoir, voire à inventer toute une palette de nuances. Une indication
figure en tête de la partition : a piacere. Ne pas l'oublier.
Il reste surtout un impératif. Un impératif catégorique : il faut que cela danse. Ce qui n'implique
pourtant, en aucun cas, un tempo continu.
The bar lines are purely indicative and assist in the reading of the score (there is also a version without
bar lines).
Regarding the dynamic markings: they are not included on the score, but this doesn't mean that they
don't exist. On the contrary, the composer chose to leave the decision to the musician, who, in turn, must
accept this responsibility by inventing an entire range of dynamics. An indication is given at the
beginning of the score: a piacere. Let's not forget it.
This leaves us with only one imperative. A categorical imperative: it must be danceable. Which does not
suggest, in any case, a steady tempo.