DP Reims Scènes d`Europe presse locale - CMS
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DP Reims Scènes d`Europe presse locale - CMS
théâtre, danse, musique, opéra, spectacle jeune public, cirque, exposition d’art contemporain, débat, rencontre, mise en espace… www.scenesdeurope.eu réservations : 03 26 48 49 00 / 03 26 50 03 92 / 03 26 47 30 40 La Comédie, Le Manège, La Cartonnerie, Le Grand Théâtre, Césaré, [djaz]51, Nova Villa, le FRAC La Ville de Reims, la Région Champagne-Ardenne, la Direction régionale des affaires culturelles Barbara (Allemagne) / Michel Biarritz (France) / Marica Bodrovic (Allemagne - Croatie) / Nicolas Boulard (France) / La Casa Incierta (Espagne) / Guy Cassiers (Belgique) / Raphaël Cendo (France ) / Anne Collod & Guests (France…) / Hugh Coltman (Royaume-Uni) / Melitta Csorjan (Hongrie) / Teater Couturier & Ikkola (Allemagne) / Mercedes Deambrosis (France) / De Molecula (Espagne) / Yan Duyvendak (Pays-Bas) / Umberto Eco (Italie) / Daniel Erdmann (Allemagne) / Baaz(Allemagne) / Didier Galas (France) / Florschütz & Döhnert (Allemagne) / Hélios Theater (Allemagne) / Jacques Higelin (France) / Marine Hugonnier (France) / Michaël Jarrell (Suisse) / Jean-Yves Jouannais (France) / Alain Julien (France) / Jan Klata (Pologne) / Ludovic Lagarde (France) / Libelul (France) / Marie-Geneviève Massé et la Compagnie l’EVENTAIL (France) / JeanCharles Massera (France) / Martin Matalon (Brésil) / Marius von Mayenburg (Allemagne) / Messer Chups (Russie) / Mick Huckaby (Etats-Unis) / Monotonix (Isarël) / Dario Moretti (Italie) / Compagnia Mosika (Italie) / ensemble musikFabrik (Suisse) / Cie MOTUS (Italie) / Jani Nuutinen (Finlande) / Thomas Ostermeier (Allemagne) / Paolo Pachini (Italie) / Ewald Palmetsofer (Autriche) / Peaches with Sweet Machine (Canada / Allemagne) / Pere Ubu (Etats-Unis) / Arnaud Petit (France) / Pole (Allemagne) / The Brothers Quay (EtatsUnis) / Samuel Réhaut (France) / Sonia Ristic (Serbie - Croatie) / Yael Ronen (Israël) / Carlotta Sagna (Italie) / Schwefelgelb ( Allemagne) / Virgilio Sieni (Italie) / Biljana Srbljanovic (Serbie) / Teatrodistinto (Italie) / Yuksek (France)/ Le collectif artistique de La Comédie (Allemagne, Italie…) etc. contact presse Ville de Reims / Agathe Blondelet 03 26 77 75 51 [email protected] 2 3 Adeline Hazan, Maire de Reims, Présidente de Reims Métropole Jean-Paul Bachy, Président de la Région Champagne-Ardenne Marc Nouschi, Directeur régional des affaires culturelles Stéphanie Aubin, directrice du Manège de Reims - Scène nationale Gérald Chabaud, directeur de la Scène de musiques actuelles, La Cartonnerie Florence Derieux, directrice du FRAC Champagne-Ardenne – Fonds régional d’art contemporain Serge Gaymard, directeur de la scène lyrique, Le Grand Théâtre de Reims Ludovic Lagarde, directeur du Centre dramatique national La Comédie de Reims 51 Francis Le Bras, directeur de [djaz] Jazz et musiques improvisées Christian Sebille, directeur du Centre national de création musicale, Césaré Joël Simon, directeur de l’Association Nova Villa — Festival Méli’Môme Notre époque connaît une accélération de la circulation des œuvres et des artistes en France et en Europe. Nous assistons à une multiplication des expériences scéniques qui intègrent dans leurs conceptions les différents arts de la scène. Ces croisements et circulations font qu’une nouvelle scène européenne se dessine dans l’imaginaire des spectateurs, en particulier chez les jeunes. L’Europe de la culture est déjà dans les esprits. Sous l’égide de Umberto Eco, nous proposons un festival qui prenne acte et rende compte de ces bouleversements. Nous sommes très fiers de présenter cette édition de Reims Scènes d’Europe, fruit d’une collaboration entre l’ensemble des scènes rémoises – La Comédie, Le 51 Manège, La Cartonnerie, Le Grand Théâtre, Césaré, [djaz] , Nova Villa et le FRAC Champagne-Ardenne. S’il est un trait remarquable de notre festival, c’est bien la qualité du dialogue artistique, conduit depuis plusieurs mois entre nous, avec nos équipes, avec les artistes. Alimenté par des valeurs de transmission et de partage, il a permis de conduire de front un travail de défrichage et de valorisation des écritures contemporaines et de vous proposer une programmation dont les spectacles s’enrichissent mutuellement. La direction artistique est collégiale. Le festival poursuit et conjugue les aventures artistiques de ces maisons. Nous appuyant sur un solide réseau européen, mis en commun par chaque structure, nous avons conjugué nos forces, pour élever ce festival à un niveau de référence international et faire ainsi de Reims un carrefour des artistes en Europe. Reims Scènes d’Europe ayant vocation à accueillir à Reims les artistes et les œuvres les plus pertinentes de la scène européenne et à regrouper toutes les disciplines artistiques : théâtre, danse, musique, opéra, spectacle jeune public, cirque, exposition d’art contemporain. Débats et rencontres publiques seront organisés pour interroger la dimension culturelle et la construction européenne. Des jeunes amateurs de spectacle vivant Allemands, Italiens, Suédois répondront à notre invitation de suivre le festival, découvrir d’autres esthétiques, constituer un forum d’échange et de dialogue. De Clovis, premier roi Franc à la réconciliation franco-allemande en 1962, Reims est de par son histoire une ville européenne. Connue dans le monde entier pour sa cathédrale, haut lieu des sacres des Rois de France, et les vins de Champagne, Reims a bien d’autres atouts. Elle s’est notamment dotée d’équipements culturels majeurs qui font d’elle un pôle culturel à l’échelle européenne. Un Centre dramatique national, une Scène nationale, un théâtre lyrique, un Centre national de création musicale, une scène de musiques actuelles, un Frac, et plusieurs associations actives dans le domaine musical ou au côté du jeune public. C’est aussi cela la richesse de la ville. Reims Scènes d’Europe s’annonce comme le temps fort des arts de la scène en Europe entre émotion, réflexion et partage. 4 5 Sommaire Edito Calendrier Ouverture / Umberto Eco, Ludovic Lagarde, Rodolphe Burger, Yuksek Théâtre p3 p6 X(ics) Récits cruels de la jeunesse / Compagnie Motus Susn / Thomas Ostermeier, Herbert Achternbusch 3 cailloux / Didier Galas – Ensemble Lidonnes Transfer ! / Jan Klata Troisième génération / Yael Ronen – Cie Work in progress Sous le volcan / Guy Cassiers, Josse de Pauw p 10 p 11 p 12 p 13 p 14 p 15 p8 Performances, mises en espace, lectures Dreams Come True, My Name Is Neo (for fifteen minutes) et Une soirée pour nous/ Yan Duyvendak CRAC / Compagnie Motus Orages / Sonia Ristic Coma / Pierre Guyotat L’encyclopédie des guerres / Jean-Yves Jouannais Lectures et performances de poésie contemporaine / editions le Clou dans le fer Mises en espace et lectures / Collectif de La Comédie Anniversaire / FRAC Champagne-Ardenne p 16 p 17 p 17 p 18 p 18 p 18 p 19 p 29 Danse AD VITAM / Carlotta Sagna Solo Goldberg Improvisation / Virgilio Sieni Voyage en Europe / Marie-Geneviève Massé – Compagnie l’EVENTAIL parades & changes, replays / Anna Halprin, Anne Collod & Guests p 20 p 21 p 22 p 23 Cirque Un cirque plus juste / Jani Nuutinen – CIRCO AEREO p 24 Jeune public Un paese di stelle e sorrisi / Compagnia Mosika Holzklopfen / Hélios Theater Parapapel / Par De Molécula Rawums / Florschütz & Döhnert Pupila de agua / La Casa Incierta 14 minutes de danse / Sonia Ristic – Cie seulement pour les fous Sono Andati Tutti Via / Teatrodistinto Ente, Tod und Tulpe / Teater Couturier & Ikkola p 25 p 25 p 25 p 26 p 26 p 27 p 28 p 28 Exposition Melitta Csorjan Collection, Marine Hugonnier / FRAC Champagne-Ardenne p 28 p 29 Musique Soirée garage / Messer Chups + Monotonix XIII organa / Arnaud Petit Jacques Higelin ère Hugh Coltman + 1 parte Patchwork Dreamer / Daniel Erdmann, Alain Julien Bring me the Head of Ubu Roi / Père Ubu, The Brothers Quay Chute(s) / Paolo Pachini, Raphaël Cendo, Michael Jarrell, Martin Matalon, ensemble musikFabrik Cabaret / Samuel Réhaut, Libelul, Michel Biarritz p 30 p 31 p 32 p 33 p 34 p 35 p 36 p 38 Clôture / Peaches, Schwefelgelb, Pole, Mick Huckaby, Barbara, Baaz p 37 Rencontres européennes de jeunes spectateurs DIXPLAY YOUR PICTURE / Affichage public Inauguration des nouveaux locaux de Césaré – Centre national de création musicale Nova Villa / Colloque p 41 p 41 p 42 p 43 8 scènes rémoises et réservations p 44 6 Calendrier Jeudi 3 décembre 19h30 Umberto Eco, L. Lagarde, Rodolphe Burger, Yuksek Spectacle d’ouverture 2h La Comédie Vendredi 4 décembre 9h3017h Colloque Nova Villa Spectacles petite enfance : réalité européenne une 7h30 Maison de la vie associative 17h30 Compagnia Mosika Un paese di stelle e sorrisi 55 mn Ludoval 19h00 Collectif de La Comédie – Ludovic Lagarde Sportstück 1h15 L’Atelier 19h30 Jani Nuutinen – CIRCO AEREO Un cirque plus juste 1h Le Manège 20h Compagnia Mosika Un paese di stelle e sorrisi 55 mn Ludoval 21h00 Compagnie Motus X(ics) Récits cruels de la jeunesse La Comédie Samedi 5 décembre 10h00 Rencontre d’auteurs – Sonia Ristic, Marica Bodrozic, Mercedes Deambrosis 1h Méd Jean Falala 10h00 Hélios Theater Holzklopfen 30 mn Bétheny 16h00 Jani Nuutinen – CIRCO AEREO Un cirque plus juste 1h Le Manège 16h30 Hélios Theater Holzklopfen 30 mn Bétheny 16h30 De Molecula Parapapel 40 mn Ludoval 17h00 Rencontre avec l’équipe des XIII Organa 18h00 Sonia Ristic Orages 1h La Cartonnerie 18h00 Par De Molecula Parapapel 40 mn Ludoval 18h00 Cie Motus CRAC 35 mn La Comédie 19h00 Collectif de La Comédie - Mikaël Serre Hamlet ist tot 1h15 L’Atelier 19h30 Carlotta Sagna AD VITAM 50 mn Le Manège 21h00 Compagnie Motus X(ics) Récits cruels de la jeunesse 1h15 La Comédie 22h30 Collectif de La Comédie - Samuel Réhaut Cabaret 1h30 La Comédie La Cartonnerie Dimanche 6 décembre 10h00 Florschütz & Döhnert Rawums 30 mn Bétheny 11h00 La Casa Incierta Pupila de Agua 30 mn Ludoval 11h00 Arnaud Petit XIII Organa 1h Césaré 16h00 Jani Nuutinen – CIRCO AEREO Un cirque plus juste 1h Le Manège 16h00 Thierry Thieû Niang Coma 1h30 La Comédie 16h30 Florschütz & Döhnert Rawums 30 mn Bétheny 17h30 La Casa Incierta Pupila de Agua 30 mn Ludoval Solo Goldberg Improvisation 1h Le Manège 14 minutes de danse 1h La Comédie Lundi 7 décembre 19h30 Virgilio Sieni Mardi 8 décembre 19h00 Sonia Ristic 20h30 Jacques Higelin La Comédie 7 Mercredi 9 décembre 18h00 Teatrodistinto Sono Andati Tutti Via 55 mn Ludoval 19h00 Collectif de La Comédie – Simon Delétang Lecture Herbert Achternbusch 1h15 La Comédie 20h00 Messer Chups + Monotonix Soirée Garage 21h00 Thomas Ostermeier, Herbert Achternbusch Susn 1h20 L’Atelier Susn 1h20 L’Atelier La Cartonnerie Jeudi 10 décembre 19h00 Thomas Ostermeier, Herbert Achternbusch 20h00 Hugh Coltman + 1 21h00 Yan Duyvendak ère partie La Cartonnerie Dreams Come True et autres perfs 55 mn Le Manège 1h Méd Jean Falala Vendredi 11 décembre 10h00 Rencontre d’auteurs – Doron Rabinovici 19h00 Collectif de La Comédie – Thomas Ostermeier Lecture Der Stein 1h15 L’Atelier 20h30 Daniel Erdmann, Alain Julien Patchwork Dreamer 1h La Cartonnerie 21h00 Jan Klata Transfer ! 2h La Comédie 22h30 Collectif de La Comédie – Libelul Cabaret 1h30 La Comédie Samedi 12 décembre 15h00 Theater Couturier & Ikkola Ente, Tod und Tulpe 1h Ludoval 17h00 Editions le Clou dans le fer Lecture poésie contemporaine 1h30 La Comédie 18h00 Theater Couturier & Ikkola Ente, Tod und Tulpe 1h Ludoval 19h30 Didier Galas 3 cailloux 1h La Comédie 21h00 Jan Klata Transfer ! 2h La Comédie L’encyclopédie des guerres - Conférence 1h30 La Comédie Mardi 15 décembre 19h00 Jean-Yves Jouannais Mercredi 16 décembre 14h à 0h Césaré Inauguration nouveaux locaux 10h Césaré 19h00 Père Ubu, The Brothers Quay Bring Me The Head of Ubu Roi 1h40 La Comédie 21h00 P. Pachini, R. Cendo, M. Jarell, M. Matalon, ensemble musikFabrik Chute(s) 1h Le Manège Jeudi 17 décembre 19h00 Yael Ronen – Cie Work in progress Troisième génération 1h50 L’Atelier 20h30 Marie-Geneviève Massé – Compagnie l’EVENTAIL Voyage en Europe 1h15 Grand Théâtre Vendredi 18 décembre 12h à 0h FRAC Champagne-Ardenne Anniversaire 12h La Comédie 19h00 Yael Ronen – Cie Work in progress Troisième génération 1h50 L’Atelier 20h30 Marie-Geneviève Massé – Compagnie l’EVENTAIL Voyage en Europe 1h15 Grand Théâtre 21h00 Anna Halprin, Anne Collod & Guests parades & changes, replays 1h45 Le Manège 22h30 Collectif de La Comédie – Michel Biarritz Cabaret 1h30 La Comédie Samedi 19 décembre 16h00 Collectif de La Comédie – Emilie Rousset Lecture Lunar Caustic 1h15 L’Atelier 18h00 Guy Cassiers, Josse de Pauw Sous le volcan 2h15 La Comédie 20h00 Schwefelgelb, Peaches 23h00 Pole, Mick HucKaby, Barbara, Baaz Soirée de clôture La Cartonnerie La Cabaret 8 Umberto Eco, Ludovic Lagarde, Rodolphe Burger, Yuksek (Italie, France) Soirée d’ouverture THÉÂTRE Jeudi 3 décembre, 19h30 La Comédie mise en scène Ludovic Lagarde collaboration artistique Umberto Eco avec des membres du Collectif artistique de La Comédie de Reims musique live Rodolphe Burger, Yuksek vidéo Cédric Scandella coproduction Musée du Louvre, Comédie de Reims tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ pour plus d’informations : www.lacomediedereims.fr www.rodolpheburger.fr www.myspace.com/yuksek MUSIQUE Pour thème du cycle qui lui est consacré au Musée du Louvre cette année, Umberto Eco choisit « la liste ». « Une liste, c’est l’énumération de choses essentielles ou futiles, c’est l’arrangement aléatoire ou structuré d’éléments cohérents ou disparates. C’est le vertige qui nous prend devant l’agencement impossible du monde. » La mise en scène de la soirée de clôture sous la pyramide du Louvre et d’ouverture de Reims Scènes d’Europe, Listing Cérémonie, est confiée à Ludovic Lagarde. Cette même soirée, retravaillée pour l’occasion, est l’emblème idéal du festival. Elle aura lieu en présence d’Umberto Eco. Occasion rêvée d’entendre l’anthologie personnelle de listes littéraires qu’Umberto Eco s’est plu à constituer : Homère, Victor Hugo, James Joyce, Georges Perec… Mis en scène par Ludovic Lagarde avec la collaboration musicale de Rodolphe Burger, ce spectacle réunit les comédiens du collectif artistique de La Comédie, une installation vidéo réalisée par Cédric Scandella, et la participation d’un groupe d’élèves de l’Ecole Supérieur d’Art et de Design (ESAD) de Reims. Parce que des listes littéraires au sampling musical, il n’y a qu’un pas, la seconde partie de soirée est mise en musique par Yuksek, dernière révélation de la scène électronique française. Umberto Eco, né le 5 janvier 1932 à Alexandrie dans le Piémont (Italie), est un essayiste et romancier italien. Reconnu pour ses nombreux essais universitaires sur la sémiotique, l’esthétique médiévale, la communication de masse, la linguistique et la philosophie, il est surtout connu du grand public pour ses œuvres romanesques. Titulaire de la chaire de sémiotique et directeur de l’École supérieure des sciences humaines à l’Université de Bologne, il en est professeur émérite depuis 2008. Parmi ses activités les moins connues, Umberto Eco est membre du Forum international de l'Unesco (1992), de l'Académie universelle des cultures de Paris (1992), de l'American Academy of Arts and Letters (1998) et a été nommé au conseil de la bibliothèque d'Alexandrie (2003). Il a assuré en 1992-1993 un cours à la chaire européenne du Collège de France sur le thème « La quête d'une langue parfaite dans l'histoire de la culture européenne ». Ludovic Lagarde est né en 1962, et c’est à La Comédie de Reims, puis au Théâtre Granit de Belfort qu’il réalise ses premières mises en scène. En 1996, il crée sa propre compagnie avec laquelle il met en scène Le Cercle de craie caucasien de Bertolt Brecht et travaille avec la troupe du Théâtre national de Strasbourg réunie par Stéphane Braunschweig sur Maison d’arrêt d’Edward Bond. Ne cessant jamais ses activités de pédagogue, il collabore aussi régulièrement avec le directeur musical Christophe Rousset pour mettre en scène les opéras Cadmus et Hermione de Lully en 2001, Actéon de Charpentier en 2004 et Vénus et Adonis de Desmarets en 2006. Sa collaboration avec l’écrivain Olivier Cadiot débute en 1993 par une commande de pièce, Sœurs et Frères, et se poursuivra par les adaptations des textes Le Colonel des Zouaves, Retour définitif et durable de l’être aimé et Fairy queen. Il est, depuis 2009, directeur de La Comédie de Reims. Né en 1957 à Colmar, Rodolphe Burger devient professeur de philosophie au début des années 80 tout en exerçant ses talents musicaux au sein du collectif Dernière Bande, qui donne ensuite naissance à Kat Onoma, dont Rodolphe est le maître d’œuvre, au chant et à la guitare. De 1986 à sa séparation dix-huit ans plus tard, ce gang strasbourgeois demeure l’un des fleurons du rock français. Dès 1993, parallèlement à l’aventure Kat Onoma, Rodolphe se lance dans une carrière solo et les grandes embardées deviennent son quotidien artistique. Depuis le milieu des années 90, les collaborations avec d’autres artistes se multiplient à un rythme effréné : Françoise Hardy, Iggy Pop, Alain Bashung, Olivier Cadiot, Jacques Higelin, Jeanne Balibar… Fondant en 2002 son propre label Dernière Bande, Rodolphe Burger en profite pour publier de nombreux projets discographiques. Entre créations radiophoniques, performances multimédias, ciné-concerts (notamment sur L’Inconnu de Tod Browning), sonorisation du tramway de Strasbourg, musiques de films (Bled Number One de Rabah Ameur-Zaïmèche entre autres), sonorisation du Pavillon français à l’Expo universelle d’Aichi, cinépoèmes en compagnie de Pierre Alferi (autre écrivain contemporain et vieux compagnon 9 de route), résidence au Conservatoire National de Musique de Strasbourg (2006-2007), participation à de multiples festivals tant en France qu’à l’étranger, Rodolphe Burger poursuit ses excursions sans avoir peur de se perdre dans des paysages aux contours sans cesse mouvants. « Se perdre » ne signifie pas « s’égarer », les grands voyageurs le savent bien… Anthony Boile Jeune homme né en 1977 à Reims, Yuksek occupe son adolescence à bosser le piano plusieurs heures par jour au Conservatoire jusqu’au moment où, réalisant « qu’un job de prof de musique m’attendait », il se dit qu’il doit bien y avoir une autre carte à jouer. Ce fan de pop biberonné aux Beatles et à Gainsbourg, exalté par les premiers rap West Coast de NWA ou De La Soul et, surtout, électrisé au début des années lycée par le Teen Spirit de Nirvana — véritable fil rouge qui l’amènera à élire le Transformer de Lou Reed au rang de « sommet inégalé de la musique moderne ». C’est enfin un garçon intrépide qui, à 17 ans, décide de lâcher ses études pour se lancer à l’aventure. Et va ainsi, au fil des années, s’imposer comme l’un des piliers de la scène pop rémoise qui, de The Bewitched Hands (auteur de la jouissive cover à guitare de Tonight en hidden track) à Alb en passant par Brodinski & The Shoes, éclot ces jours-ci. Yuksek joue de la basse et compose au sein du combo electrorock Klanguage. Il se passionne très vite pour l’art de fabriquer le son — qu’il s’agisse des arrangements des Beach Boys, du jeu de clavier de Ray Manzarek ou des productions de David Bowie —, ce qui le mène aujourd’hui à produire les prochains albums de Birdy Nam Nam ou des Bewitched. Et puisque l’aventure commence à la fin du siècle dernier, Yuksek finit tout naturellement par se brancher sur l’électro : « par rapport au surcodage de la pop, c’était un espace de liberté » se souvient ce fan des productions Warp. D’abord abrité par le label de Birdy Nam Nam et plébiscité par les blogs, Yuksek est l’auteur de remix abrasifs et brillants des tubes de Mika, Kaiser Chiefs, Ghosface Killah (du Wu Tang Clan), Booba ou White Lies. C’est enfin un musicien stylé qui s’apprête à lâcher un premier album serti de futurs hymnes dansants intitulés Tonight, Extraball ou I Like To Play et qui, bizarrement, est tout sauf un clubber. 10 Compagnie Motus (Italie) X(ics) Récits cruels de la jeunesse X.03 Halle/Neustadt THÉÂTRE Vendredi 4 et samedi 5 décembre, 21h La Comédie conception et mise en scène Enrico Casagrande et Daniela Nicolò avec Silvia Calderoni, Sergio Policicchio, Mario Ponce-Enrile, Lucia Puricelli à la vidéo Ines Quosdorf, Silvia Calderoni, Sergio Policicchio, Denis Kuhnert, Karl Haußmann, Sabine Bock, Toni Bernhardt, Susanne Sudol, Andreas Berger et les groupes musicaux : Foulse Jockers (I), Tomorrow Never Come (F), Types of Erin (D), Bring me to my 2nd burial (D) production vidéo Motus & Francesco Borghesi prises de vue Francesco Borghesi, Daniela Nicolò montage vidéo Francesco Borghesi montage textes Daniela Nicolò montage audio Enrico Casagrande créateur-son Roberto Pozzi direction technique Valeria Foti musiques live Lucia Puricelli, Sergio Policicchio, Mario Ponce-Enrile éléments scénographiques Giancarlo Bianchini Arto-Zat, Erich Turroni – Laboratorio dell’imperfetto lumières Daniela Nicolò consultant construction Fabio Ferrini production Motus, Theater der Welt 2008 à Halle (Allemagne), Mittelfest 2008, Istituzione Musica Teatro, Eventi-Comune di Rimini “Progetto Reti”, Lux-Scène Nationale de Valence (France), La Biennale Danza di Venezia avec la collaboration de L’Arboreto di Mondaino, Teatro della Regina di Cattolica, Teatro Petrella di Longiano ; avec le soutien de la Province de Rimini, du Ministère des Biens et des Activités Culturels ; projet GECO-Ministère de la Jeunesse et la Région Émilie-Romagne spectacle en italien surtitré en français durée : 1h15 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.motusonlline.com www.myspace.com/motus_x tournée (en Italie) : 6 février 2010 : Teatro stabile de Bolzano X(ics) - Racconti crudeli della giovinezza X.04 Napoli 12 février 2010 : Teatro Politeama, Cascina Too Late ! (antigone)contest#2 8 décembre 2009 : Teatro degli Atti, Rimini Comment recréer des états en suspens dans la solitude d’un après-midi en ville ? L’errance, l’impatience ou une attente vide, sur un banc, en désirant incessamment que quelque chose de nouveau et de merveilleux se produise… “J’attends, je crains de n’avoir rien de mieux à faire…” disait Malcolm au début du livre de James Purdy, auquel nous aurions voulu consacrer un film impossible. Le fantôme de Malcolm plane encore dans les images projetées que nous avons tournées en périphérie de trois villes différentes… Nous nous déplacions rapidement, les caméras toujours branchées, sans cesse poursuivis par la curiosité des jeunes qui avaient enfin trouvé “quelque chose à faire” : suivre la troupe “des Italiens” qui ne tournait pas pour la télévision, comme on nous le demandait, mais qui faisait des repérages pour un film, repris aujourd’hui dans cette espèce de spectacle hybride qui réunit les germes d’un concert strident et d’une danse sale et discordante, sortie tout droit du rapport avec le bitume de la rue. Ces expériences nous ont poussés à nous rendre dans ces lieux à-parts, des terrains vagues, où l’on se réfugie pour les premiers baisers, les premières transgressions, les premières tentatives d’exister… mais exister comment ? Le problème n’est pas le vide que les jeunes ont en eux mais le désert créé par les adultes, où ils sont obligés de rester dès la naissance (…) écrivait déjà Paul Goodman dans les années 1960… et c’est ce qui ressort encore des conversations avec les jeunes… “Comment faire confiance aux lois si toutes les institutions, créées par les adultes, l’Église, la politique, les forces de l’ordre, les universités… sont corrompues… (…) Non… le problème n’est pas le vide à l’intérieur de nous, mais le désert créé par les grands…” C’est le désert humain dont parle aussi Pasolini, qui se reflète dans les nouveaux déserts urbains d’aujourd’hui, les espaces de destructions et de reconstructions sauvages, terres de personne où surgissent soudain des centres commerciaux rutilants, où l’on va pour passer le temps plus que pour acheter, des endroits où les jeunes vont pour se retrouver ou faire des rencontres, pour se montrer et montrer, pour encore une fois tenter d’exister, comme des marchandises au milieu des marchandises. La première étape du precessus créatif a démarré au milieu des centres commerciaux où Silvia, distribuant des tracts avec écrit dessus « Je me cherche, si toi aussi tu es perdu, contacte ce numéro », a d’abord rencontré par hasard Sergio, puis Mario et Inès… Notre théâtre, bâtard et en éternelle révolte contre les “patrons tout-puissants”, a vu le jour dans des salles de répétitions perdues en Romagne, loin du centre-ville et des grands théâtres, indépendant et aussitôt taxé de collectif, band, au lieu de s’inscrire dans la hiérarchie des compagnies théâtrales. Halle-Neustadt : les quelques jeunes restés là rôdent en bandes, comme des prédateurs rescapés de je ne sais quelle catastrophe… savent-ils, sont-ils au courant de ce qui s’est passé ? De la raison pour laquelle leurs grands-parents parlent russe ?… C’est ça, ce sentiment de fin, d’après – et de résistance tenace dans le chaos – c’est ce qui nous pousse à continuer, c’est l’âme du troisième et dernier mouvement de ics, court-circuité par l’ancien et le nouveau, par le dedans et le dehors, le vide et le plein, le présent et la mémoire… la jeunesse et la vieillesse. Motus (texte français : Karin Espinosa) Motus, fondée en 1991 à Rimini (Italie), a été créée par Enrico Casagrande et Daniela Nicolò. La folie de l’amour, les mécanismes de séduction, les limites du corps ont toujours envahi la création de Motus : O.F. ovvero Orlando Furioso impunemente eseguito da Motus (1998), Orpheus Glance et Visio gloriosa (2000), Rooms project (2002). Une résidence en France leur fait découvrir les chansons d’amour de Pier Paolo Pasolini. C’est grâce à Rumore Rosa (2006) que Motus approfondit les thèmes de l’amour et de la désertion. En 2006, Motus retourne vers Beckett avec la vidéo performance A place. That again inspiré par All strange away, seule œuvre pornographique de l’auteur. X(ics) Cruel Tales of Youth est créé pour la Biennale de danse de Venise (2007). Le projet a évolué en plusieurs étapes à Valence (France) et à Halle Neustadt (Allemagne) pour le Festival Theater der Welt (2008). Cette recherche les a poussée à travailler sur la figure d’Antigone (Of those vague shadows_first inquiries into the rebellion of Antigone, 2008). En 2009, Daniela Nicolò et Enrico Casagrande présente une première étape de Let The Sunshine In (antigone)contest #1 au festival des collines à Turin. 11 Thomas Ostermeier / Herbert Achternbusch (Allemagne) Susn THÉÂTRE Mercredi 9 décembre, 21h et jeudi 10 décembre, 19h L’Atelier - La Comédie de Herbert Achternbusch mise en scène Thomas Ostermeier avec Brigitte Hobmeier, Edmund Telgenkämper décor & costumes Nina Wetzel dramaturgie Julia Lochte musique Nils Ostendorf vidéo Sébastien Dupouey lumière Björn Gerum production Münchner Kammerspiele spectacle en allemand surtitré en français durée : 1h20 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.muenchner-kammerspiele.de www.schaubuehne.de tournée : au répertoire du Kammerspiele, Munich (Allemagne) Achternbusch raconte en quatre tableaux la vie de la rousse Susn, originaire de la forêt bavaroise. Susn est une extrémiste libre, qui échoue face à la pression d’un environnement comme elle extrémiste et qu’elle rejette. Dans le premier tableau, on découvre Susn, lycéenne de 17 ans en pleine confession. Dans un flot débordant de paroles, elle dresse un premier bilan de sa vie et défend sa décision brutale de quitter l’Eglise : « Je ne voulais pas rester plus longtemps dans une société dont je savais que la foi n’était qu’un coup de tête ». Dix ans plus tard, nous retrouvons Susn qui entre-temps, pleine d’espoir, a quitté la campagne pour s’installer à la ville, dans une chambre d’étudiante, seule. Pendant une nuit d’orage. Elle parvient à s’affirmer grâce au langage ce qui donne naissance à une fantasmagorie érotique qui se termine dans un cri sur la musique « Be Careful with That Axe Eugene ». Dix ans passent encore, Susn vit désormais avec un écrivain, dont les écrits sont depuis longtemps devenus des monologues ignorés de tous. Dans le dernier tableau, Susn est assise dans une église armée d’une bouteille de schnaps « Oui souvent je peux voir les hommes et ne rien comprendre à dieu, mais qui peut m’entendre s’il n’y a pas de dieu ? » Achternbusch a doté sa Susn d’un appétit de vie qui ne peut être assouvi dans la société où elle se trouve. En même temps elle possède une monstrueuse énergie de négation. Cela ne peut que mal finir. Et puis : « Il semble que désormais la révolution soit un processus quotidien et non plus un unique jour sanglant en vue duquel l’homme doit travailler ». Né à Soltau (Allemagne) en 1968, Thomas Ostermeier passe sa jeunesse à Landshut. De 1990 à 1991, il participe à un atelier sur Faust d’Einar Schleef à l´Ecole supérieure des BeauxArts de Berlin (Hochschule der Künste). De 1992 à 1996, il fait des études de mise en scène à l’École supérieure d’Art dramatique Ernst Busch de Berlin. De 1993 à 1994, il est assistant à la mise en scène et comédien chez Manfred Karge à Weimar ainsi qu’au sein du Berliner Ensemble. Puis en 1995, il met en scène Die Unbekannte (L´Inconnue) d’Alexander Block d’après les principes de la biomécanique de Meyerhold. De 1996 à 1999, il est directeur artistique de la Baracke au Deutsches Theater de Berlin, où il met en scène de nombreuses pièces : Fette Männer im Rock de Nicky Silver (Fat Men in Skirts), Messer in Hennen de Gerlind Klemens (Des Couteaux dans les poules) pour laquelle il est invité au Theatertreffen de Berlin, Mann ist Mann de Bertolt Becht (Homme pour Homme), Suzuki d’Alexej Schipenko, Shoppen & Fucken de Mark Ravenhill (Shopping and Fucking), Unter der Gürtellinie de Richard Dresser (Sous la ceinture) et Der blaue Vogel de Maurice Maeterlink. (L´Oiseau bleu). En 1998, la Baracke est primée Théâtre de l’année. En 1998 et 1999, Ostermeier met en scène Disco Pigs d’Enda Walsh et Feuergesicht (Visage de Feu) de Marius von Mayenburg au Schauspielhaus d´Hambourg. Suzuki II d’Alexej Schipenko marquera la fin de l´ère de la Baracke. Depuis 1999, il est membre de la direction artistique et metteur en scène à la Schaubühne de Berlin. Il met en scène plus d’une vingtaine de spectacles pour la Schaubüne et travaille également pour d’autres théâtres ou festivals : il met en scène Der starke Stamm (La Forte Race, 2002) de Marieluise Fleißer au Kammerspiele de Munich, The Girl on the Sofa (La Fille sur le Canapé, 2002) de Jon Fosse au festival d´Edinburgh, Baumeister Solness (Solness le Constructeur, 2004) d´Henrik Ibsen pour le Burgtheater de Vienne et Die Ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun) au Kammerspiele Munich 2007 (invité au Theatertreffen de Berlin 2008). Il est « artiste associé » de l’édition 2004 du festival d’Avignon. 12 Didier Galas (France) 3 cailloux THÉÂTRE en mouvement Samedi 12 décembre, 19h30 La Comédie adaptation libre d’après l’œuvre de Witold Gombrowicz texte, mise en scène et conception Didier Galas avec Laurent Poitrenaux, Sylvain Prunenec conception visuelle Jean-François Guillon production déléguée Ensemble Lidonnes avec le soutien du théâtre de l’Agora, Scène nationale d’Evry et de l’Essonne durée : 1h tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ pour plus d’informations : www.ensemblelidonnes.com tournée : La flèche et le moineau 2, 3, 4 février 2010 : TU, Théâtre Universitaire de Nantes Les pieds dans les étoiles du 8 au 19 décembre 2009 : Théâtre National de Bretagne, Rennes les 1 et 2 mars 2010 : Théâtre Le Cadran, Briançon les 4 et 5 mars 2010: Théâtre la Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud du 9 au 13 mars 2010 : Le Grand Bleu, Lille Trois cailloux suffisent-ils à représenter le monde, et à ébranler notre réalité ? 3 cailloux commence précisément par un acteur seul en scène (Laurent Poitrenaux) qui médite sur le réel, dans le prolongement des réflexions de Witold Gombrowicz. Puis son double (le danseur Sylvain Prunenec) vient le perturber, et l'entraîne dans une promiscuité électrique. Mais ce double est-il un double, un manipulateur ou la conscience d'un autre soi-même ? Une spirale de remise en question qui nous entraîne, par l'anéantissement de la forme, à l'acceptation du Moi, cher à Gombrowicz. Veux-tu savoir qui tu es ? Ne le demande pas. Agis. Witold Gombrowicz Après des études au Conservatoire national de région à Marseille, Didier Galas devient, en 1985, élève du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, où il suit l’enseignement de Claude Régy, Bernard Dort et Mario Gonzales. Lauréat de la Villa Kujoyama en 1998 (Bourse de l’AFAA) à Kyoto, il suit alors l’enseignement de Michishige ème Udaka, maître de Nô de la famille Kongô. En 1999, il est titulaire d’une 2 bourse de l’AFAA, et suit l’enseignement de Li Guang, maître d’Opéra de Pékin de la première compagnie nationale. Il fonde l’Ensemble Lidonnes en 1991, en créant avec Laurent Poitrenaux le spectacle Les Frères Lidonnes à la Comédie de Reims. Depuis, il joue et met en scène Ficción/Quijote, d’après Don Quichotte de Miguel de Cervantès (1998, Caracas au Venezuela), Monnaie de singes d’après Arlequin d’Occident, Tarô-Kaja et Le Roi Singe d’Orient (2000, à l’issu de ses résidences au Japon et en Chine), puis écrit et met en scène (H)arlequin (2001), Quichotte à partir de L’Ingénieux hidalgodon Quichotte de la Manche de Cervantès (2005, Théâtre de la Licorne à Cannes), Debvoir est vertus héroïque de François Rabelais (2006, Bateau Feu), Paroles horrifiques & dragées perlées autour de la langue de Rabelais (2007, Théâtre de l’Agora) et 3 cailloux à partir de l’œuvre de Witold Gombrowicz (2008, Sujets à vif, Festival d’Avignon). Ces spectacles ont été programmés en France au Festival d’Avignon, au Centre Pompidou, au Théâtre de Nanterre-Amandiers, au Théâtre 71-Malakoff, au Théâtre de la Ville, au Théâtre National de Bretagne… et à l’étranger en Allemagne, en Chine, en Espagne, au Japon, au Portugal, en Turquie et au Venezuela. En tant que comédien, il travaille entre autres avec Ludovic Lagarde, Claude Régy, Jacques Rivette, Aurélien Recoing, Bérangère Bonvoisin et Philippe Clévenot. De 1992 à 1997, on a pu également le voir dans les mises en scène de Christian Schiaretti avec lequel il crée Ahmed écrit par Alain Badiou (nomination aux Molières en 1995, catégorie meilleur acteur). Il participe dernièrement à des expériences très diverses telles que : s.x.rx.Rx mis en scène par Patricia Allio (2004, Fondation Cartier, Festival Mettre en scène, Kunsten Festival de Bruxelles, Théâtre de la Bastille), Wawgawawd lecture-conférence de John Cage conçue par Yves Chaudouët (2003, Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles, CAPC de Bordeaux, CDN de Dijon), ou encore Odorama performance de Sam Samore (2004, Fondation Cartier) et The Lizvegas Slipper performance de Liz Stirling (2006, Fondation Cartier). Depuis 2002, il est professeur à l’ERAC (Ecole régionale d’acteur de Cannes). Il enseigne également à l’EPSAD (Ecole professionnelle supérieure d’art dramatique de Lille) depuis 2004. Il est artiste associé au Bateau Feu, Scène nationale de Dunkerque depuis septembre 2007. 13 Jan Klata (Pologne) Transfer ! THÉÂTRE Vendredi 11 et samedi 12 décembre, 21h La Comédie texte et mise en scène Jan Klata avec Przemyslaw Bluszcz, Wieslaw Cichy, Zdzislaw Kuzniar, Wojciech Ziemianski, Ilse Bode, Angela Hubrich, Karolina Kozak, Hanne-Lore Pretzsch, Jan Charewicz, Zbigniew Górski, Dietrich Garbrecht, Matthias Göritz, Jan Kruczkowski, Zygmunt Sobolewski, Andrzej Ursyn Szantyr dramaturgie Dunja Funke, Sebastian Majewski décors Mirek Kaczmarek projections Robert Balinski lumière Jan Slawkowski production Wroclawski Teatr Wspólczesny coréalisation Maison des Arts Créteil, Festival d’Automne à Paris avec le soutien de l’Onda et de l’Institut Polonais de Paris spectacle en polonais surtitré en français durée 2h tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.wteatrw.pl Le théâtre du metteur en scène polonais Jan Klata tire son énergie d’un cocktail décapant – où esthétique rock, relecture des classiques et traitement documentaire se mêlent pour dresser un examen critique de la société polonaise. Que ce soit dans ses adaptations décalées du répertoire – tel H comme Hamlet, qui présentait un bilan amer du mouvement Solidarnosc – ou dans ses pièces comme Le Sourire du pamplemousse, le réel qu’il convoque noue un dialogue conflictuel avec son propre héritage culturel et historique. « La scène se passe en Pologne, c’est-à-dire nulle part. » La phrase qui ouvre Ubu ème Roi de Jarry est à entendre au prisme de l’histoire polonaise du XX siècle – pays plusieurs fois envahi, pris dans l’étau de la guerre entre l’Allemagne et l’URSS. Dans Transfer !, Jan Klata sonde ce no man’s land à partir de deux points : Wroclaw, ville ayant subi un transfert intégral de sa population après les modifications des frontières allemandes et polonaises, et Yalta, où furent prises ces décisions. Est-il événement plus théâtral que la rencontre entre Churchill, Roosevelt et Staline à Yalta ? Sur scène, pendant que les trois illustres histrions décident des destinées de l’Europe, un chœur, composé des derniers témoins réels de ces bouleversements, raconte l’envers du décor : le déracinement, l’absurdité, le destin croisé de deux peuples. De cette collision entre réalité documentaire et irrévérence naît un théâtre où les vérités de l’histoire cessent d’être évidentes. Né en 1973, Jan Klata étudie la mise en scène à l’École supérieure d’Art Dramatique de Cracovie. Depuis 2002, il partage son activité entre la mise en scène (Le Révizor, Les Caves du Vatican, H comme Hamlet, Orange mécanique, Richard III, Les Cordonniers, L’Orestie, Le Cas Danton... ) et la création de ses propres pièces : Le Sourire du pamplemousse, Vas-y arrête... L’institut Théâtral de Varsovie lui a consacré un festival, KlataFest, et l’hebdomadaire Polityka lui a décerné son prix en 2005 pour l’ensemble de son œuvre : « relecture audacieuse des classiques et examen critique de la réalité polonaise contemporaine ainsi que de ses mythes nationaux ». 14 Yael Ronen / Cie Work in progress (Allemagne/Israël/Palestine) Troisième génération THÉÂTRE Jeudi 17 et vendredi 18 décembre, 19h L’Atelier – La Comédie mise en scène Yael Ronen avec Knut Berger, Niels Bormann, Karsten Dahlem, Ishai Golan, George Iskandar, Orit Nahmias, Rawda, Ayelet Robinson, Judith Strößenreuter, Yusef Sweid dramaturgie Amit Epstein, Irina Szodruch coproduction Schaubühne (Berlin), Théâtre National Habimah (Tel Aviv), Ruhrtriennale 2009 Une commande du théâtre du Monde 2008 avec le soutien du Goethe Institut spectacle en allemand surtitré en français durée : 1h50 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ tournée : 21 et 22 décembre : Anhaltisches Theater Dessau (Allemagne) L’auteur-metteur en scène israélienne Yael Ronen analyse dans un work in progress avec son équipe et un groupe d’acteurs israéliens, palestiniens et allemands le nœud gordien qui détermine ces trois nations. Les participants viennent de familles culturelles très différentes : d’aucuns sont nés des deux côtés de l’Allemagne autrefois partagée ; d’autres sont des palestiniens musulmans et chrétiens, qui vivent avec un passeport israélien à Haïfa ou à Tel Aviv ; enfin, les derniers sont issus de familles juives d’origines différentes, d’Europe, de Proche-Orient ou d’Afrique du Nord. En plus de l’analyse de l’ici et maintenant, le travail se concentre sur les années, dans lesquelles réside l’origine de notre situation actuelle. Des notions comme le souvenir, la culpabilité, les bourreaux et les victimes ainsi que leurs significations pour nous aujourd’hui sont remises en question, aussi bien dans la sphère publique que privée. Pour autant il ne s’agit pas de mettre en concurrence chaque histoire nationale, mais d’une approche des fondements sur lesquels notre identité personnelle se construit dans chacun des différents contextes nationaux. La première étape de travail de ce work in progress a eu lieu en juillet 2008 en Israël et en Allemagne, puis un seconde au festival du théâtre du Monde 2008 à Halle. Le deuxième pas de ce projet était une phase de travail plus poussée à Tel Aviv et à Berlin, au cours de laquelle une mise en scène s’est élaborée, sur les bases des recherches de la première présentation. Née en 1976 à Jérusalem, Yael Ronen est une metteur en scène importante et provocatrice en Israël. Elle étudie la dramaturgie au HB Studio à New York et la mise en scène au cours Hakibbutzim à Tel Aviv. Elle a notamment écrit Reiseführer in das gute Leben créé en 2003 au Théâtre Habima de Tel Aviv et Plonter créé en 2005 au Cameri Théâtre de Tel Aviv. Elle adapte Antigone en 2007 au Staatsschauspiel de Dresde, en 2008 elle crée Nut Case au théâtre Habima et Bat Yam au Wroclawski Teatr Wspolczesny. Ses pièces Plonter et Reiseführer in das gute Leben ont été présentées à la Schaubühne dans le cadre du F.I.N.D 7. Né en 1977 à Tel Aviv, Amit Epstein est vidéaste et habite à Berlin. Il travaille aussi comme dramaturge, auteur et créateur de costumes. Depuis 2007 il travaille avec Yael Ronen sur les spectacles Dritte Generation, Antigone et Bat Yam. Née en 1980 à Wolfsburg, Irina Szodruch étudie le français et l’espagnol et la nouvelle littérature allemande à Hamburg, Paris et Berlin. Elle travaille à la Schauspielhaus de Hamburg, participe au festival international d’écriture contemporaine La mousson d’été à Paris / Pont-à-Mousson, au festival Theaterformen en 2004 et à la Schaubühne. Durant la saison 2005-06, elle travaille en tant qu’assistante dramaturge au Volkstheater de Vienne. Depuis 2006, elle est dramaturge à la Schaubühne. 15 Guy Cassiers / Josse de Pauw (Belgique) Sous le volcan THÉÂTRE Samedi 19 décembre, 18h La Comédie de Josse de Pauw d’après Malcom Lowry mise en scène Guy Cassiers avec Katelijne Damen, Josse de Pauw, Bert Luppes, Marc van Eeghem adaptation Josse de Pauw et Guy Cassiers dramaturgie Erwin Jans traduction des surtitres Monique Nagielkopf surtitres Erik Borgman production Toneelhuis coproduction Théâtre de la Ville – Paris, Festival d’Automne à Paris, MC2 Grenoble, Maison de la Culture d’Amiens, Théâtre du Nord-Lille, Le Volcan, Scène nationale du Havre, la Comédie de Reims. spectacle en néerlandais surtitré en français durée : 2h15 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.toneelhuis.be Sous le volcan raconte la descente aux enfers d’un ex-consul américain alcoolique, de plus en plus prisonnier de son monde halluciné. Tout se passe en un seul jour, le 2 novembre 1938, jour des morts donc, et grande fête macabre à Mexico. « J’ai souvent basé mon travail sur des conflits mondiaux, qui de toute évidence fournissent un cadre à l’intérieur duquel on peut analyser le pouvoir. Les guerres intensifient les choix éthiques, les réactions psychologiques, émotionnelles. Chez Malcolm Lowry, pour le dire simplement, nous sommes dans le moment juste avant l’explosion du volcan. Tout semble encore possible, mais déjà la ruine s’annonce. Peut-être vivons-nous aujourd’hui un moment pareil ». Un moment, au sens premier « déboussolant ». Les personnages ne savent plus exactement où ils sont. On cite à tout propos la « perte des repères », mais le malaise ici est plus profond. C’est tout juste si ces hommes se reconnaissent euxmêmes. « Ils touchent les extrêmes de l’expérience humaine – morale, émotionnelle, psychique, spirituelle. Ils ont à jamais franchi ces frontières. Je me suis souvent intéressé à ces êtres que les psychologues et sociologues s’accordent à définir comme « déviants ». C’est à partir de ces comportements, dans toute leur complexité, que se construisent, concrètement autant que moralement, mes spectacles, car ils s’attachent à des mondes intérieurs. La scène devient alors une sorte de paysage intime dans lequel le « héros » se promène, se perd entre ses souvenirs, ses chimères, ses cauchemars, ses désirs, ses peurs, ses espoirs… « À partir de là, je tente d’aborder les diverses composantes de leurs comportements, de façon autonome. En utilisant tout ce que peuvent apporter les techniques d’un côté, et de l’autre la puissance des comédiens. Ce que montre l’image, la parole n’a plus à l’exprimer. L’émotion qu’offre la musique, l’acteur peut se passer de la traduire. Ce qu’il évoque de par les mots, la projection vidéo n’a plus à le représenter. Je ne me considère pas comme un metteur en scène de textes. Je monte des éléments visuels et auditifs. J’essaie de donner aux spectateurs un maximum d’informations sensorielles. Reste ensuite à chacun de traiter ces éléments, paroles, images, sons, projections, corps, jusqu’à en obtenir un tout, cohérent ou non, mais qui n’appartiendrait qu’à soi ». Colette Godard pour le Théâtre de la Ville à Paris Né à Anvers en 1960, Guy Cassiers entreprend des études d’arts graphiques à l’Académie des Beaux-Arts d’Anvers, avant de se tourner vers le théâtre. Il monte ses premiers spectacles à Anvers au cours des années 1980. Entre 1988 et 1992, il privilégie le théâtre jeune public. Il est alors directeur artistique de la compagnie Oud Huis Stekelbees à Gand. À partir de 1992, Guy Cassiers travaille en indépendant, notamment pour le Kaaitheater à Bruxelles et le Toneelschuur à Haarlem. Son premier spectacle pour le ro theater, Angels in America de Tony Kushner (1995), remporte deux prix en 1996. De 1998 à 2006, Guy Cassiers est directeur artistique du ro theater à Rotterdam. Il y développe un langage théâtral multimédia en créant De sleutel (1998), Wespenfabriek (2000), La Grande Suite (2001) et Lava Lounge (2002). L’emploi de caméras, d’images vidéo, de paroles projetées et de musique interprétée en direct est un élément essentiel de son mode d’expression. Le point culminant de cette approche est incontestablement son cycle de quatre pièces consacrées à Proust, réalisé entre 2002 et 2004. La technologie et la poésie, la littérature et le théâtre, l’image et la musique, la caméra et le jeu d’acteur s’y entremêlent intimement. À côté de ces spectacles, Guy Cassiers monte aussi des adaptations de romans (Anna Karenina de Tolstoï, 1999 ; Rouge décanté de Jeoren Brouwers, 2004), des variations truffées de fantaisie sur les œuvres de Shakespeare (Bloetwollefduivel de Jan Decorte d’après Macbeth, 2001) et des spectacles interprétés par des amateurs (Jaja maar nee nee, 2001). En 2006 il a créé son spectacle d’adieu au ro theater, Hersenschimmen d’après le roman homonyme de J. Bernlef, avant d’entrer dans ses fonctions de directeur du Het Toneelhuis à Anvers, qu’il dirige avec un collectif d’artistes : Sidi Larbi Cherkaoui, Wayn Traub, Benjamin Verdonck, Lotte van den Berg, Olympique Dramatique et Peter Missotten/De Filmfabriek. Il y met en scène Mefisto for ever en 2006, Wolfskers en 2007 et Atropa en 2008. Parallèlement au Triptyque du pouvoir, Guy Cassiers vient d’écrire en collaboration avec le compositeur Kris Defoort, un deuxième opéra, House of the Sleeping Beauties (2009). 16 Yan Duyvendak (Pays-Bas) Dreams Come True / My Name Is Neo (for fifteen minutes) / Une soirée pour nous Jeudi 10 décembre, 21h Le Manège PERFORMANCES Dreams Come True performance Yan Duyvendak mise en scène Imanol Atorrasagasti dramaturgie Nicole Borgeat production Dreams Come True, Genève coproduction Kunstkredit Basel Stadt, Centre pour l’Image Contemporaine (sgg*) saint-gervais genève « Si je proposais un jeu consistant à montrer dix personnes dans un avion en perdition, équipé de seulement neuf parachutes, je trouverais des candidats » affirme John de Mol, apôtre de la soi-disant « télé-réalité » et créateur de nombreuses émissions de ce genre télévisuel en plein développement. Plutôt que d'afficher un sourire complaisant à la pensée des centaines de candidats qui se presseraient au portillon pour participer à un jeu dont le prix à payer pourrait être la mort, Yan Duyvendak décide d'être l'un deux, déterminé à obtenir lui aussi son « quart d'heure de célébrité mondiale ». Au milieu de ces illusions qui tournent parfois au cauchemar, Yan Duyvendak s'agite cocassement, essayant consciencieusement d'intégrer les solutions décousues de ceux qui veulent lui apprendre à être une star. Au détour des espoirs impossibles de ces postadolescents, Yan Duyvendak, bien trop réel pour cette prétendue télé-réalité, démonte la machinerie de cette déshumanisante compétition et dresse le portrait des icônes que notre société crée et consomme impitoyablement. My Name Is Neo (for fifteen minutes) performance Yan Duyvendak mise en scène Imanol Atorrasagasti en collaboration avec Nicole Borgeat production Dreams Come True, Genève coproduction Centre pour l’Image Contemporaine (sgg*) saint-gervais genève Peut-on être « l’élu » pendant quinze minutes ? Le temps d’un film, chacun se projetant dans un superhéros ou dans un autre, nous donne l'illusion d'être ce que nous ne serons jamais ; nous fait traverser des univers secrets et inconnus ; nous révèle à nous-mêmes dans de salutaires catharsis. Que reste-t-il une fois que la toile redevient blanche ? Que la lumière du projecteur s'est éteinte ? Une fois que Batman, James Bond ou « Neo, the One » ont disparu ? Une soirée pour nous performance Yan Duyvendak mise en scène Imanol Atorrasagasti production Dreams Come True, Genève coproduction Centre pour l’Image Contemporaine (sgg*) saint-gervais genève Une soirée pour nous mélange un zapping international avec le concert que Céline Dion a donné à Paris et qu'elle dédie à René, son mari et manager, malade du cancer. Pour faire partager aux spectateurs du stade de France l'intimité de sa relation avec René, Céline Dion lui parle en direct, tandis que l'image de René est retransmise en temps réel, « grâce au miracle de la science », sur des écrans géants. Yan Duyvendak devient Céline Dion, objet d'aversion et de fascination, capable de faire pleurer son public pour le pire. Les émotions sur lesquelles elle joue sont brutalement interrompues par les images les plus désespérément insignifiantes du paysage audiovisuel, météo, publicité et cette soudaine mise à plat nous renvoie un reflet pénible de notre consommation d'émotion. » textes, Nicole Borgeat diffusion et administration : Morris Mendi : Nataly Sugnaux-Hernandez tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 9€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 durée : 55 min pour plus d’informations : www.duyvendak.com tournée : Made in paradise en janvier 2010 : à Arles, Nantes et Rouen Né en 1965 en Hollande, Yan Duyvendak vit à Genève et à Barcelone. Formé à l'Ecole supérieure d'art visuel de Genève, il pratique la performance depuis 1995. Il présente régulièrement ses performances, notamment à la Fondation Cartier à Paris (Soirée Nomade, 1995), au Festival for performing arts EXIT, Helsinki (2001), à Art Unlimited Basel (2002), au Museo Reina Sofia de Madrid (Don't Call It Performance, 2003), à la Biennale de Guangju (2004), à Image Forum, Tokyo (2005), à la Ménagerie de verre, Paris (2006) à Vooruit, Gand (2007), au Festival d’Avignon (2008), ou encore au Theaterspektakel Zurich (2009). Son travail vidéo se trouve dans de nombreuses collections publiques et privées, allant du Musée des Beaux-Arts de Lyon au Museum für Kommunikation de Bern. Yan Duyvendak a notamment reçu trois fois le « Swiss Art Award », (2002, 2003, 2004), le prix « Namics Kunstpreis für Neue Medien » (2004) ainsi que le « Network Kulturpreis » (2006). Il a bénéficié de plusieurs résidences, allant de la Cité des Arts à Paris, en passant par l'atelier Schönhauser à Berlin (fonds cantonal d'art contemporain, Genève) jusqu’au Swiss Artistic Studio au Caire de Pro Helvetia (2007, 2008). 17 Cie Motus (Italie) CRAC PERFORMANCE Samedi 5 décembre, 18h La Comédie conception et mise en scène Enrico Casagrande, Daniela Nicolò avec Silvia Borghesi vidéo Francesco Borghesi son Enrico Casagrande, Roberto Pozzi scénographie Giancarlo Bianchini/Arto-Zat production Motus avec la collaboration de Galleria Toledo Napoli, L’Arboreto di Mondaino, Museo d'Arte Contemporanea MADRE Napoli, POGAS-Politiche Giovanili, Attività Sportive Regione Emilia Romagna le soutien de Progetto GECO – Ministero della Gioventù et Regione Emilia Romagna CRAC est une dérive non théâtrale du projet X(ics) Récits Cruels de la jeunesse. Une architecture sonore qui englobe les voix et les sons de chaque lieu de représentation, les transformant en parcours d’algorithmes, de tracés et de pixels. Silvia, la danseuse patineuse se jette dans ces géométries qui définissent des espaces concentriques, des cages, délimitant un dedans et un dehors : tension pour s’approprier le dehors, effort pour élargir et étendre le dedans, tandis que la précision de l’exercice physique devient l’anatomie d’une névrose. CRAC est une sorte de petit îlot de résistance à la fois psychique et physique. Circonférence ultime d’un monde proche de l’implosion-explosion : sur l’axe de cette catastrophe une fragile figurine blanche répète, voyage, combat, se rend, se relève, infatigable, dans la tentative de redéfinir des frontières qui tendent à délimiter, fermer, séparer. Tout semble chuter, se corrompre... mais à la fin une nouvelle petite plante renaît du délabrement. Dans le spectacle X(ics) Récits cruels de la jeunesse, Silvia, la protagoniste, est exhortée à créer un chœur de corps, une partition physique en alerte, dans l’attente de l’heure X de la planète : CRAC a quelque chose de cette tentative. durée : 35 min tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ pour plus d’informations : www.ciemotus.net Sonia Ristic Orages LECTURE théâtralisée pour ado Samedi 5 décembre, 18h La Cartonnerie de et par Sonia Ristic entrée libre dans la limite des places disponibles À la fin des années 1990, Tamara, une étudiante d’origine serbe exilée à Paris depuis plusieurs années, retourne dans son pays pour une histoire d’héritage. Au cours d’un voyage très risqué, elle est prise sous l’aile d’un certain Dario qui propose de l’héberger à Belgrade. L’appartement, par lequel transitent des marchandises de contrebande, est occupé également par un jeune couple, Alexandre et Vesna. Tamara reconnaît dans Alexandre son premier flirt d’enfance et tombe littéralement sous sa coupe. Dans une ville brisée qu’elle ne reconnaît plus, mais tissée pour elle de nostalgies et de deuils impossibles, elle s’abandonne à une passion brutale et incontrôlable. Les turpitudes du profiteur de guerre ont beau lui sauter aux yeux, le cheminement personnel de Tamara sera long, tortueux – ponctué d’allers et retours entre Paris, Belgrade puis Istanbul – avant d’échapper à cette emprise. Un roman haletant de bout en bout, sur les rapports complexes, ambigus, que l’on peut entretenir avec un être aimé, sur l’amour-haine de l’exilé pour son pays. 18 Pierre Guyotat Coma MISE EN ESPACE Dimanche 6 décembre, 16h La Comédie de Pierre Guyotat mise en scène Thierry Thieû Niang avec Patrice Chéreau tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Pierre Guyotat, esprit contestataire et écrivain engagé, a suscité de nombreuses polémiques et censures. Michel Foucault avait déclaré au sujet de Tombeau pour cinq cent mille soldats : « Vous avez écrit là un des livres fondamentaux de notre époque ». En 2006, il publie son roman autobiographique Coma, auquel Patrice Chéreau donne voix et corps. Les douloureuses paroles de Pierre Guyotat racontent la mort et la dépression, le besoin désespéré d’expression et la pulsion suicidaire, mais également la puissance des sens et la nécessité de vivre, qui se révèlent plus fortes que ce « coma » intellectuel et physique dont il a été victime. Le problème de la création artistique, cri désespéré et seul remède à cette nécessité pressante d’exister en tant que verbe et corps, et son pouvoir cathartique sont l’axe principal de ce voyage autobiographique. Cette lecture mise en espace a été présentée à Thessalonique à l’occasion du « Prix Europe pour le Théâtre ». Jean-Yves Jouannais (France) L’encyclopédie des guerres CONFERENCE Mardi 15 décembre, 19h La Comédie avec Jean-Yves Jouannais entrée libre dans la limite des places disponibles C’est en écrivain, ou plus précisément en personnage de roman que Jean-Yves Jouannais constitue une « bibliothèque de guerre », en accumulant de manière hasardeuse tous les ouvrages, essais, récits, traitant du sujet de la guerre de l’Iliade à la Seconde Guerre mondiale. Il lit régulièrement sur scène son ouvrage en train de s’écrire. Chaque lecture s’accompagne de projections d’images ou d’extraits de films. Une entreprise hors du commun qui progresse de manière passionnante, entre érudition et histoire personnelle. Jean-Yves Jouannais est né en 1964. Il a été rédacteur en chef de la revue art press pendant neuf ans et co-fondateur en 1995 de la Revue Perpendiculaire. Il est également critique d’art et commissaire d’expositions (Biennale de Venise, 1995 ; Le Fou dédoublé. L’idiotie dans l’art ème du XX siècle, Moscou, 2000 ; Lost in the supermaket, Fondation Ricard, 2001 ; et La Force de l’art 02, Grand Palais, avril 2009). Il est l’auteur de plusieurs essais dont Des nains, des jardins. Essai sur le kitsch pavillonnaire (Hazan, 1993), Armand Silvestre, poète modique (Gallimard, coll. Le Promeneur, 1999), le très remarqué L’Idiotie (Beaux-Arts Magazine livres, 2003) ; Prolégomènes à tout château d’eau (Inventaire/Invention, 2004) ainsi qu’un premier (et dernier) roman, Jésus Hermès Congrès (Verticales, 2001). Verticales a réédité en avril 2009 Artistes sans œuvres, I would prefer not to (Hazan, 1997) dans une version revue, corrigée et augmentée d’une préface d’Enrique Vila-Matas. Parallèlement à cette publication, Jean-Yves Jouannais est le commissaire de l'exposition collective Félicien Marboeuf (1852-1924) (un des artistes cités dans l'ouvrage) à la Fondation d'entreprise Ricard à Paris en été 2009. Il a entamé un cycle de conférences-performances intitulé L’Encyclopédie des guerres au Centre Pompidou. Lectures et performances de poésie contemporaine Samedi 12 décembre, 17h La Comédie entrée libre dans la limite des places disponibles Conçue par les éditions le Clou dans le fer, cette soirée a pour ambition de faire découvrir au public une part de la grande diversité des formes à l’œuvre dans le domaine de la poésie contemporaine. S’y succèderont des poètes venus de France et d’ailleurs, publiés pour la plupart dans la collection « Expériences poétiques » de cette maison d’édition basée à Reims. 19 Collectif de la Comédie Reims Scènes d’Europe est pour nous l’occasion de faire entendre des textes, pas (encore) publiés pour certains, venus de cette Europe qui ne cesse de se dessiner à travers les langues s’inventant aujourd’hui, entre grands noms et nouveaux venus. Le Collectif artistique renforcé par la présence de metteurs en scène et d’acteurs européens avec qui des liens de travail se sont déjà tissés, mettent en voix et en espace pièces, poèmes et fragments. Et les auteurs eux-mêmes, souvent proches de la scène, sont invités également. Nous vous proposons des moments de dialogue avec ces écrivains de langues, de pays et d’horizons différents. MISES EN ESPACE ET LECTURES Sportstück (Pièce de sport) Vendredi 4 décembre, 19h L’Atelier – La Comédie texte Elfriede Jelinek mise en espace Ludovic Lagarde tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Elfriede Jelinek compte parmi les grands auteurs autrichiens. Adaptée au cinéma par Michael Haneke avec La Pianiste en 2001, Jelinek reçoit le prix Nobel de littérature en 2004, et l’Académie suédoise l’honore alors « pour le flot musical de voix et contre-voix dans ses romans et ses drames qui dévoilent avec une exceptionnelle passion langagière l’absurdité et le pouvoir autoritaire des clichés sociaux ». Sportstück est une pièce fleuve qui ne sera pas lue dans son intégralité, où le culte du sport et du corps est mis en scène de façon pour le moins paradoxale, entre Schwarzenegger et magazines féminins. Hamlet ist tot. Keine schwerkraft (Hamlet est mort. Gravité zéro) Samedi 5 décembre, 19h L’Atelier – La Comédie de Edwald Palmetshofer mise en espace Mikaël Serre tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Ewald Palmetshofer est élu meilleur jeune auteur de théâtre allemand par la revue Theater Heute en 2008. Il n’a jamais encore été monté en France ; ses pièces sont en cours de traduction. Hamlet est mort. Gravité zéro est un texte où la notion de patrie, ou plus généralement d’appartenance, de lieu propre, est sérieusement mise à mal. À l’occasion de l’anniversaire de leur grand-mère, la génération des petits-enfants ne cesse d’évoquer la mort de l’un des leurs. Aujourd’hui, comment vivre sa vie ? Film et lecture Herbert Achternbusch Mercredi 9 décembre, 19h La Comédie mise en espace Simon Delétang programmation en cours tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Né en 1938 à Munich, peintre de formation, Herbert Achternbusch est écrivain et cinéaste. Auteur subversif, ses œuvres tantôt anarchistes, tantôt surréalistes, ne sont guère connues du grand public, si ce n’est par les scandales provoqués, tant par la forme novatrice, expérimentale parfois, que par sa critique sans concession de l’État et de l’Église, de la société et de la religion. 20 Der Stein (La Pierre) Vendredi 11 décembre, 19h L’Atelier – La Comédie texte Marius Von Mayenburg mise en scène Thomas Ostermeier (sous réserve) tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Marius von Mayenburg est né à Munich en 1972. Dramaturge, il entame une étroite collaboration avec Thomas Ostermeier en 1998, en participant à la direction artistique de la Baracke du Deutsches Theater. Il travaille comme directeur artistique et auteur en résidence à la Berliner Schaubühne am Lehniner Platz dès 1999. Ils sont tous deux les figures emblématiques du renouveau du théâtre allemand. La langue de Mayenburg est dense et sobre, elle accentue encore la froide violence mise en scène. Il n’y a aucune idéologie revendiquée, aucune espérance. Une question revient, obsessionnelle : qu’est-ce qui est encore vivant et qu’est-ce qui est déjà mort en nous ? La Pierre met en scène une famille allemande à travers trois générations que l’on retrouve à différentes époques de leurs vies, hantées par la Seconde Guerre mondiale, hantées par les trahisons – et mues par la volonté de savoir autant que de (se) taire, de cacher. Lunar Caustic (Caustique Lunaire) Hear Us O Lord From Heaven Thy Dwelling Place (Écoute notre voix ô Seigneur) Samedi 19 décembre, 16h L’Atelier – La Comédie texte Malcom Lowry mise en espace Emilie Rousset tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 6€ tarif hors abonnement : 8€ jeunes / seniors / chômeurs : 6€ Under the Volcano (1947) est unanimement considéré comme le chef d’œuvre de Malcolm Lowry (1909-1957), poète et romancier britannique. Caractéristique de l’écriture de Lowry, il puise largement aux sources autobiographiques pour mieux transfigurer les souvenirs intimes, grâce à de multiples allusions littéraires, philosophiques, mythologiques, cinématographiques et musicales, tissant une trame symbolique d’une rare densité. Le court Lunar Caustic et le recueil Hear Us O Lord From Heaven Thy Dwelling Place, textes posthumes, sont hantés par des visions, des hallucinations ; textes et personnages d’une tendresse infinie sont égarés entre voyages en mer, alcool et impossible amour. 21 Carlotta Sagna (Italie) AD VITAM DANSE texte en mouvement Samedi 5 décembre, 19h30 Le Manège écrit et interprété par Carlotta Sagna texte Anna Sagna, Carlotta Sagna lumières Philippe Gladieux costume Alexandra Bertaut administration, diffusion Bureau Cassiopée production déléguée Association Al Dente coproduction Arcadi (Action régionale pour la création artistique et la diffusion en Ile-de-France), festival Torinodanza, L’Espal - scène conventionnée Le Mans avec le soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Ile-de-France Ministère de la Culture et de la Communication, La Ménagerie de Verre dans le cadre du Studiolab. résidence de création la Ferme du Buisson scène nationale de Marne La Vallée, L’Espal - scène conventionnée, Le Mans Un merci particulier à Arnaud Sallé pour nous avoir prêté son oreille durée : 50 min tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 9€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 pour plus d’informations : www.bureaucassiopee.fr tournée : 16 décembre : Théâtre Saragosse Espaces Pluriels, Pau 15 janvier 2010 : ACB, Scène nationale, Bar-le-Duc 5 et 6 février 2010 : Hebbel am Ufer, Berlin (Allemagne) 12 mars 2010 : Théâtre de l'Agora, Evry 4 au 11 mai 2010 : programme du CND au Théâtre de la Bastille, Paris J’ai écrit un solo. J’ai écrit le texte sans trop penser à la mise en scène et me suis préparée aux répétitions en studio sans trop penser que c’était moi qui allais répondre aux propositions. Mais quand j’étais, à proprement parler en répétition, le fait d’être seule devenait primordial. La liberté absolue qu’on a quand on est seul peut devenir un piège. Ce n’est pas une question de discipline. Je ne peux pas tricher avec moi, je me connais trop pour pouvoir me charmer avec des « trucs » de comédien. Je cherche le vrai, et le vrai est toujours en mouvement. Alors j’évite de « fermer » les choses et je me méfie des « bonnes idées ». Je me rends compte en l’écrivant que ce procédé de travail (qui n’est pas une méthode puisque je l’expérimente) a quelque chose de schizophrène. C’est un hasard, du moins je le crois, vu le propos de la pièce. J’ai vu un slogan pour un produit de consommation : « …Pour les hommes qui savent vivre ». Je me suis demandée… et les autres ? J’ai commencé à lire sur les autres, ceux qui ont moins d’aisance à vivre, ceux pour qui le quotidien n’est pas une évidence. Leurs journaux intimes, les écrits de ceux qui les ont accompagnés… Je suis tombée sur une définition qui me plaît beaucoup : les hommes qui ont du mal à vivre (jusqu’à être incapable de vivre) dans notre société, sont les artistes et les psychotiques. Quant on dit à un artiste : « tu es fou » c’est indéniablement un compliment. Je me mets dans la peau de quelqu’un qui est sur le point de basculer dans la folie (j’utilise, à propos, ce terme générique). Lucide et intelligent, son raisonnement risque de le conduire de fil en aiguille, avec une logique inattaquable vers des abîmes dangereux. Le précipice est à la portée de tous, la vie nous en fait frôler le bord à plusieurs reprises, faire le pas et y tomber n’est qu’une petite faiblesse. Révéler cette vulnérabilité et fragilité qui selon le terrain psychique de la personne peut devenir une pathologie. Poser la question des limites du normal et du pathologique. Décomposer et remettre en question la frontière entre les deux… Carlotta Sagna Carlotta Sagna suit une formation de danse auprès de sa mère, Anna Sagna elle-même chorégraphe et pédagogue à Turin. Puis à l’Académie de Danse Classique de Monte-Carlo et à Mudra à Bruxelles. Elle danse dans plusieurs créations de Micha Van Hoecke, avec la Compagnie L’Ensemble, avec Anne Teresa De Keersmaeker et Rosas, et dans les pièces de Caterina Sagna. Elle s’oriente ensuite de plus en plus vers le théâtre, rejoint en Italie la compagnie théâtrale La Valdoca de Cesare Ronconi, avant d’intégrer, en 1993, la Needcompany dirigée par Jan Lauwers. Elle est interprète dans toutes les pièces de Jan Lauwers et signe les chorégraphies de Caligula, de Morning Song et de Needcompany’s King Lear. En 2000, elle joue dans DeaDDogsDon´tDance/DjamesDjoyceDeaD, spectacle de Jan Lauwers pour deux comédiennes et onze danseurs du Ballett Frankfurt. Carlotta Sagna continue son chemin auprès de la Needcompany et joue dans Goldfish Game, long-métrage réalisé par Jan Lauwers. Deux ans plus tard, Jan Lauwers crée No Comment, quatre monologues pour comédiennes et fait appel à elle pour interpréter le rôle de Salomé. Avec sa sœur Caterina Sagna elle crée La Testimone, duo dansé et joué sur des textes originaux de Lluisa Cunillé, puis Relation Publique où elle joue son propre rôle de sœur/cochorégraphe. Elle accompagne la pièce de Caterina Heil Tanz en prenant en main la direction d’acteur. Avec le soutien de la Needcompany, elle crée en 2002 sa première pièce A, où elle met en scène Lisa Gunstone et Antoine Effroy dans leurs propres rôles de danseurs/comédiens habiles et maladroits. La SACD et le Festival d’Avignon 2004 lui proposent de participer aux Sujets à Vif avec une pièce courte et lui laissent le choix d’être interprète et/ou auteur. C’est à cette occasion qu’elle appelle Jone San Martin et écrit pour elle une sorte d’hymne à l’interprète : Tourlourou. Le rôle sera repris par Lucy Nightingale. En 2005, elle s’installe en France et crée sa compagnie. Elle crée en février 2007, une nouvelle pièce pour 4 interprètes Oui, oui, pourquoi pas, en effet !. En avril 2009, elle crée avec Olivia Rosenthal Petite pièce avec Olivia. 22 Virgilio Sieni (Italie) Solo Goldberg Improvisation DANSE musique Lundi 7 décembre, 19h30 Le Manège concept et interprétation Virgilio Sieni musique Jean Sébastien Bach Variations Goldberg exécutées sur scène par Riccardo Cecchetti lumières Luisa Giusti production Compagnia Virgilio Sieni en collaboration avec Fondazione Teatro A. Ponchielli Cremona, Festival Oriente Occidente avec la contribution du Ministère de la culture Département du spectacle, du Conseil Régional de la Toscane, de la Mairie de Sienne - service Culture, de la Mairie de Florence - service Culture durée : 1h tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 9€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 pour plus d’informations : www.sienidanza.it tournée : La Naturelle delle cose 10 au 12 décembre : Maison de la danse – Les Subsistances, Lyon Il n’y a pas de parcours défini dans les Variations Goldberg de Bach. J’utilise donc le terme improvisation pour définir un travail qui n’est pas fondé sur le principe de l’improvisation mais sur celui de la reconnaissance et du renouveau. Bien sûr, j’improvise. Je me laisse emporter par ce qui n’est pas proprement une surprise mais plutôt un devenir imperceptible. Je dépouille le corps, ou plus précisément, je tente de dépouiller le corps de pratiques liées à la danse et au canon de la musique sacrée finalisée à la construction d’une ville dorée, véritable rêve, véritable réalité. Je dépèce le corps, m’attachant chaque fois à rechercher avec fatigue et douleur, mais aussi avec légèreté et désir d’être traversé par quelque chose d’autre – la signification et le sens de la disparition : se mouvoir pour disparaître, faire peser le corps afin qu’il ne laisse que traces et empreintes. Je pense que les Variations Goldberg n’invitent pas à la danse mais à un acte de réflexion, à une introspection au cours de laquelle n’apparaît rien d’autre qu’un corps « écorché ». C’est pourquoi ce travail – commencé en 1987 – m’apparaît comme une sorte de manifeste, quelque chose de plus qu’un simple vocabulaire : une recherche sur les faiblesses, les imperfections, l’effort, les replis et les poussières, sur tout ce qui traverse le corps pour devenir forme, sur ce « quelque chose » qui transforme le corps en un pantin tragi-comique, témoin de notre temps. Virgilio Sieni Après avoir étudié à Florence l'art, l'architecture et la danse, Virgilio Sieni s'est rendu au Japon pour apprendre le Shintaido, une technique martiale « dansée » accompagnée par la voix. Il a ensuite poursuivi ses études de danse à Amsterdam et à New York. Depuis 1983, il dirige sa propre compagnie, constamment présente dans les théâtres italiens et souvent invitée dans des festivals internationaux. Nombreux sont les prix et les récompenses qui lui ont été attribués : parmi les derniers, le prestigieux Prix Ubu (2000-2004). En décembre 2003, la Commune de Florence lui a confié la direction artistique et la gestion de l'espace CANGO Cantieri Goldonetta, où, avec sa compagnie, il programme les saisons d'événements, spectacles, rencontres, manifestations théâtrales et résidences artistiques. Virgilio Sieni s’est attaché à s’éloigner d’une forme de danse et de performance encore tributaire des lois de la représentation et du jeu théâtral, pour aller vers la mouvance des expériences de l’art contemporain et du théâtre aujourd’hui. Dans son travail, le mouvement et le corps sont le vecteur d’un langage fait de milliers de mots et de phrases, de grammaires, de signes, d’images : une forme en continuelle expansion, composée de figures et de conjonctions qui n’ont jamais vocation à aboutir à un répertoire. 23 Marie-Geneviève Massé / Compagnie l’EVENTAIL (France) Voyage en Europe DANSE Jeudi 17 et vendredi 18 décembre, 20h30 Le Grand Théâtre musique de Campra, Destouches, Lully, Purcell, Rosenmüller, Vivaldi conception et chorégraphie Marie-Geneviève Massé direction musicale Patrick Cohën-Akenine avec 7 danseurs de la Compagnie l'Eventail Marc Barret, Bruno Benne, Anne-Sophie Berring, Emilie Bregougnon, Olivier Collin, Adeline Lerme, Anna Romani et 7 musiciens de l'Ensemble les Folies Françoises Patrick Cohën-Akenine (violon 1), Benjamin Chénier (violon 2), Laurent Bruni (alto), François Poly (violoncelle), Thomas de Pierrefeu (contrebasse), Massimo Moscardo (théorbe), Béatrice Martin (clavecin) assistante Marie Blaise costumes Olivier Bériot décor Marie-Geneviève Massé, Jean-Marie Abplanalp lumières Carlos Perez création 2000 coproduite par le Festival de Sablé et l’Opéra de Lausanne co-réalisation Espace Carpeaux de Courbevoie reprise en 2009 coproduction cie de danse L’Eventail et l’ensemble les Folies Françoises aidée par la Spédidam durée : 1h15 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 20€ / tarif réduit : 7€ tarif hors abonnement : 26€ jeunes : 13€ / seniors : 23€40 / chômeurs : 13€ pour plus d’informations : www.compagnie-eventail.com 17 décembre à 18h : rencontre à la Caisse d’Epargne tournée : 3 avril 2010 : Don Juan puis Les 4 saisons, Théâtre du Casino Barrière de Deauville les 4 et 5 décembre 2010 : Les Petits Riens puis Don Juan accompagné par l'ensemble Les Siècles (François-Xavier Roth), Opéra Royal de Versailles en partenariat avec le Centre de Musique Baroque de Versailles ballet baroque A travers le dédale des nombreux chemins de l’Europe des Lumières, notre fil d’Ariane est la danse. Langage commun à toutes ces nations, partant de la France, elle a rayonné à travers l’Europe entière. « Belle danse », l’appelait-on, comme l’on parle des « belles lettres » ou des « beaux arts ». Orfèvrerie des dessins dans l’espace, abstraction cartésienne, solennité Louis-quatorzième, séduction élégante et raffinée, expression d’un rêve d’idéal, harmonie du cosmos… Pour nous, la « belle danse » est comme une aïeule légère et vive. Par jeu, par curiosité, avec l’admiration d’enfants écoutant une pétillante grand-mère au regard parfois digne et grave évoquer sa jeunesse, les personnages de ce spectacle ème redonnent vie à plusieurs danses chorégraphiées par des maîtres à danser du 18 siècle : Pécour, Feuillet. Néanmoins, comme des enfants terribles que nous sommes, nous ne pouvons rester en place et nous contenter de cela. Alors nous nous laissons aller à l’envie irrésistible de créer en jouant avec les mots de ce langage. En quatre étapes, de Paris à Londres, de Hanovre à Venise, Marie-Geneviève Massé et la Compagnie L’Eventail nous font l’élégance d’une invitation à visiter l’Europe des danses baroques. Au gré des opéras-ballets de Campra, Marais, Desmarets, Destouches, Lully et des musiques de Purcell, Rosenmüller, Vivaldi, les pas des sept magnifiques danseurs nous conduisent à travers une Europe qui s’éveille aux Lumières. De formation classique, Marie-Geneviève Massé aborde la danse contemporaine avec Aron Oosborn, Sarah Sugwihara et Françoise Dupuy. En 1980, elle découvre le travail de Francine Lancelot sur la danse baroque. Engagée alors dans Ris et Danceries, elle en restera une des principales interprètes jusqu’en 1988. C’est ainsi qu’on l’a vue dans Bal à la Cour de Louis XIV dés 1981, puis travaillant avec Dominique Bagouet, Robert Kovitch, Andy Degroat et François Raffinot dans La Suitte d’un Goût Etranger de Marin Marais en 1985, mais aussi dans la création d’Atys de Lully en 1986… En 1985, elle commence à chorégraphier et fonde sa propre compagnie (L’Eventail) avec Bernard Delattre tout en poursuivant en parallèle sa carrière d’interprète avec François Raffinot, Sophie Rousseau, Mireille Larroche. On la retrouve également comme professeur de danse baroque (CNSM de Paris, Conservatoire Royal de La Haye, Académie de Sablé…). Elle collabore avec des musiciens tels que William Christie, Sigiswald Kuijken, Hervé Niquet, Patrick Cohen Akenine, Hugo Reyne, Christophe Rousset, Héloïse Gaillard, Giovanni Antonini, Peter Zajicek, Andris Veismanis... En 2000, elle est nommée Chevalier des Arts et des Lettres. En janvier 2008 à l’Opéra Bastille, elle adapte son spectacle Dialogues (musiques de Bach et Vivaldi). Puis crée Le Ballet des Arts de Lully avec La Simphonie du Marais sous la direction musicale d’Hugo Reyne, pour le Festival Musique à La Chabotterie, pour le trentième anniversaire du Festival de Sablé en 2008 et pour l’Orangerie du Château de Versailles avec le Centre de Musique Baroque de Versailles. Elle vient de remonter le spectacle Voyage en Europe et travaille notamment sur la création Métamorphose(s) prévue pour la saison 2010/2011. 24 Anna Halprin / Anne Collod & Guests (Etats-Unis / France) parades & changes, replays DANSE Vendredi 18 décembre, 21h Le Manège une réinterprétation de Parades & Changes pièce d’Anna Halprin créée en collaboration avec Morton Subotnick (1965) conception, direction artistique Anne Collod en dialogue avec Anna Halprin et Morton Subotnick réinterprétation et performance Boaz K Barkan, Nuno Bizarro, Alain Buffard, Anne Collod, DD Dorvillier, Vera Mantero musique Morton Subotnick assisté de Sébastien Roux collaboration artistique Cécile Proust costumes Misa Ishibashi éléments scénographiques Misa Ishibashi, Alain Gallissian élaboration graphique des partitions Mathias Poisson direction technique, régie son Nicolas Barrot chargé de production Henri jules Julien production …& alters coproduction avec le Festival d’Automne à Paris, Les Spectacles vivants - Centre Pompidou, la Biennale de la Danse de Lyon, le Centre National de Danse Contemporaine d’Angers, Le Manège de Reims - Scène Nationale, le Centre Chorégraphique National de Montpellier Languedoc Roussillon avec l’aide de New England Foundation for the Arts, FUSED (French US Exchange in Dance), French American Cultural Society, ADAMI, DRAC Île de France, SPEDIDAM, Fondation Beaumarchais, CulturesFrance, Services culturels, Consulat Général de France à San Francisco, Services culturels, Ambassade de France aux USA avec le soutien de Culturgest Lisbonne, Le Vivat Scène Conventionnée d’Armentières, Micadanses Paris - Les Laboratoires d’Aubervilliers, Parc et Grande Halle de La Villette Paris durée : 1h45 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 9€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 tournée 2010 : 13 et 14 janvier : Le Quai, Angers 19 janvier : La Passerelle, Saint-Brieuc 21 au 23 janvier : Centre Pompidou, Paris 26 janvier : Le Lieu Unique, Nantes 10 et 11 février : Théâtre Garonne, Toulouse 30 avril : TAP, Poitiers Dès les années quarante, la chorégraphe Anna Halprin a développé en Californie ème siècle. l’une des aventures artistiques les plus radicales et fécondes du XX Improvisation, création collective, entrée des gestes du quotidien dans le champ de la danse avec les célèbres « tâches », travail dans la nature, sur la nudité, implication dans les grandes luttes politiques et sociales, autant d’éléments qui poseront les bases de la performance et influenceront de façon déterminante la danse post-moderne américaine. Véritable « cérémonie de la confiance », Parades & Changes, œuvre majeure de 1965, met magnifiquement à nu le processus, le lieu, l’action et le performer. Basée sur l’improvisation structurée et l’utilisation de partitions (scores) comme outil de création et d’écriture, la pièce déploie une série de "parades" qui traversent le lieu théâtral, et met en jeu des actions quotidiennes altérées, des corps sonores, des voyages d'objets, des temporalités distendues et des sensorialités multiples. En dialogue avec Anna Halprin, Anne Collod actualise les multiples scénarios de cette œuvre ouverte et propose, avec un ensemble de chorégraphes/performers de premier plan, une réinterprétation in extenso de Parades & Changes qui permet au public de découvrir dans toute son envergure cette pièce interdite pendant vingt-cinq ans aux Etats-Unis pour cause de nudité. « La renversante beauté de ces compositions pour corps, musique, couleurs, sons, paroles et actions quotidiennes », l'engagement, la vigueur et l'éclat de la recréation resituent brillamment l’œuvre d’Anna Halprin à la place cruciale qui est la sienne dans la danse et la performance. « De par la finesse de sa réalisation, l’actualité de ces processus, et, ce qui n’est pas le moindre, de par la profondeur et la substance de la pièce "originale", parades & changes, replays se déploie comme un chef-d’œuvre sans âge, dont la vision procure non seulement un immense plaisir, mais articule des questionnements sur la performance et la représentation qui sont toujours d’une parfaite validité. » Diplômée en biologie et en environnement, Anne Collod danse pour différents chorégraphes (Pierre Deloche, Philippe Découflé, Stéphanie Aubin, Hélène Cathala et Fabrice Ramalingom), puis co-fonde le Quatuor Albrecht Knust (1993-2001), collectif d'interprètes dédié à la ème recréation d’œuvres chorégraphiques du début du XX siècle. A partir de 2001, tout en collaborant avec divers chorégraphes (Boris Charmatz, Cécile Proust, Alain Michard, Laurent Pichaud), elle débute un travail de recherche sur la notion d’être-ensemble en danse, qui la conduit en 2003 au workshop d'Anna Halprin, puis à danser pour elle au Festival d’Automne à Paris en 2004 et à participer à son collectif d'improvisation. Elle participe depuis aux performances européennes de la chorégraphe. En 2005, elle fonde l'association …& alters, et reçoit l’Aide aux Ecritures Chorégraphiques du Ministère de la Culture pour le projet empreintes. Elle crée en 2007 (faire)cabane, en collaboration avec le designer et performeur Mathias Poisson. 25 Jani Nuutinen / CIRCO AEREO (Finlande) Un cirque plus juste CIRQUE Vendredi 4 décembre, 19h30 ; samedi 5 et dimanche 6 décembre, 16h Le Manège – sous chapiteau conception du spectacle, mise en piste, scénographie, lumières, interprétation Jani Nuutinen conseil artistique Roland Shön, montage son Guillaume Dutrieux réalisation costumes Agathe Descamps construction du chapiteau Emmanuel Bretagnon, Jani Nuutinen fabrication de la toile du chapiteau J-Léonard Vigne - Mondial Chapiteaux régie générale Romuald Simonneau administration, diffusion Apolline Parent production Circo Aereo coproduction Le Sirque - Pôle Cirque de Nexon en Limousin, L’Agora - Scène Conventionnée de Boulazac, La Fabrique – Saison Culturelle de Guéret avec le soutien de Ministère de la Culture - DMDTS, Fondation Beaumarchais – SACD, Espace Périphérique, Parc de La Villette – ville de Paris, Regards et Mouvements - Hostellerie de Pontempeyrat, La Pleïade - ville de la Riche durée : 1h tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ / tarif réduit : 6€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 9€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 pour plus d’informations : www.circoaereo.net tournée : 18 et 19 décembre : Concots (46) 12 et 13 décembre : Rodez (12) Espresso 17 et 18 décembre : Saint-Louis (68) Un cirque plus juste est le deuxième volet d’une trilogie intitulée Cirque d’objets, conçue et interprétée par Jani Nuutinen. Au fil de ce cheminement, Jani Nuutinen cherche à atteindre une autonomie totale et une plus grande intimité avec le spectateur. Dans ce cirque, tout est fait par une seule personne. C’est un moment intime partagé, dans l’espace d’un chapiteau minuscule, entre un artiste et une centaine de spectateurs. … Dans l’obscurité d’une petite piste, quelques lueurs de lumière et des ombres. Une bougie s’allume – la silhouette d’un homme apparaît. La lumière de la bougie s’évanouit, d’autres sources lumineuses apparaissent, lueurs en construction. La lumière vacille parce qu’elle est produite grâce à une dynamo actionnée par le personnage. Sous ces lumières artisanales, le spectateur découvre un convoi de ces petits objets de rien du tout, des trésors dénichés à la ferraillerie. Il se voit alors emporté vers l’amour du détail, de surprise en surprise… Tout un cirque se construit à partir de ces choses peu spectaculaires… La fascination de Jani pour la scénographie et le jonglage se rejoignent autour de l’objet. Aujourd’hui son travail se concentre autour de deux thèmes principaux – les objets quotidiens et bien réels que nous connaissons tous et les objets complètement inventés, à dimension onirique. Détourner les objets quotidiens ou travailler avec des objets inconnus pour emmener le spectateur au-delà de ses repères et le surprendre. Dans ses créations, les objets ne sont en aucun cas de simples accessoires mais deviennent partie intégrante du spectacle ; ce sont eux qui ont le rôle principal. Dans ses mains, les objets racontent des petites merveilles totalement décalées de l’ordinaire. Dans Un cirque tout juste, premier volet de la trilogie, l’éclairage était visible et faisait partie du décor. La lumière était manipulée par l’artiste sur la scène. Allumer et éteindre la lumière devenait un jeu de scène et non pas seulement un outil caché du spectacle. Dans Un cirque plus juste, le travail sur l’éclairage est poussé encore plus loin. La lumière et l’ombre deviennent un outil de jonglage. Les éclairages sont construits au fur et à mesure pour mettre en lumière différemment chaque moment du spectacle. Lors de son arrivée en France en 1999, Jani Nuutinen est tout de suite tombé amoureux de la chanson française en écoutant la radio. Dans Un cirque tout juste Jani Nuutinen rendait hommage à Charles Trenet qui était un des seuls chanteurs français qu’il connaissait avant d’arriver en France. Un cirque plus juste rend cette fois-ci hommage à une chanteuse moins populaire en Finlande : Barbara. Par la même occasion le spectacle rend hommage à l’appareil qui a diffusé ces merveilles nostalgiques : la radio. La bande son du spectacle n’est pas entièrement enregistrée, la radio en direct dicte le rythme et l’ambiance d’un moment clé du spectacle différemment d’un jour à l’autre. Une partie de la musique est ainsi chaque jour une surprise à découvrir ensemble. Le spectacle ne tombe jamais dans la simple exécution technique… Ce spectacle se construit sous les yeux des spectateurs qui entourent complètement une piste minuscule. La présentation en 360˚ permet un espace d’échange et de partage intime entre le spectateur et l’artiste – un jeu de regards, de lumières, d’ombres, de musique et de cirque. Jani Nuutinen se prend de passion pour le jonglage à l’âge de 14 ans. Devenu professionnel à 19 ans, il cofonde Circo Aereo en 1996, première compagnie de nouveau cirque de Finlande. En 2001, il sort diplômé du Centre national des arts du cirque avec les félicitations du jury et joue entre 2001 et 2003 dans le spectacle Cyrk 13 de Philippe Decouflé. Le premier volet de sa trilogie Un cirque tout juste a reçu State Art Prize en 2005. Après Un cirque plus juste (2007), le dernier volet de sa trilogie intitulé Un cirque encore plus juste se déroule dans l’intimité de l’auvent d’une caravane. Circo Aereo est compagnie associée au Sirque – Pôle cirque de Nexon en Limousin. 26 Compagnia Mosika (Italie) Un paese di stelle e sorrisi THÉÂTRE à partir de 8 ans Vendredi 4 décembre, 17h30 et 20h Le Ludoval mis en scène et avec Judith Moleko Wambongo, Victorine Mputu Liwoza durée : 55 min tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 3€ tarif hors abonnement : tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 4€ C'est l'histoire d'une mère africaine qui s'écarte de son pays d'origine, le Congo, en laissant ses parents, frères et sœurs… mais surtout sa fille… à la recherche d'une grande fortune en Europe… C'est aussi l'histoire d'une jeune fille qui rêve de rejoindre sa mère, une adolescente qui a la haine de son pays… Hélios Theater (Allemagne) Holzklopfen THÉÂTRE à partir de 2 ans Samedi 5 décembre, 10h et 16h30 Espace Thierry Meng - Bétheny mise en scène : Barbara Kölling avec : Michael Lurse, Andrés Cabrera (percussions) durée : 30 min tarifs : 1 adulte + 1 enfant (- de 3 ans) : 8€ 1 adulte : 6€ 1 enfant (+ de 3 ans) : 4€ Du théâtre d’objet bercé par des sons… boisés. Sur scène, un tapis de copeaux de bois est étendu avec soin. Quelques rondins y sont dressés. Des baguettes de bois souple, une pelle, une hache, quelques filins sont visibles. Et doucement, au son des instruments – en bois eux aussi – manipulés avec beaucoup de finesse par le percussionniste, le marionnettiste tire une ficelle. Apparaît une chenille. Et naissent les rencontres. pour plus d’informations : www.helios-theater.de De Molécula (Espagne) Parapapel DANSE à partir de 18 mois Samedi 5 décembre, 11h et 17h30 Le Ludoval conception : Maral Kekejian, David Picazo, Patricia Ruz avec : Patricia Ruz, Ignacio Yuste production : SMALL SIZE durée : 40 min tarifs : 1 adulte + 1 enfant (- de 3 ans) : 8€ 1 adulte : 6€ 1 enfant (+ de 3 ans) : 4€ Deux amis et un rouleau de papier. Un ciel bleu, une mer bleue, ou plutôt un sol bleu. Du tout au rien. Du plus grand au plus petit. De l'abstrait au figuratif. Ouvrir, sortir, dérouler, étirer, jeter, plier et déplier, couper, casser, danser, jouer... 27 Florschütz & Döhnert (Allemagne) Rawums DANSE à partir de 18 mois Dimanche 6 décembre, 10h et 16h30 Espace Thierry Meng - Bétheny conception visuelle, sonore et interprétation Michael Döhnert, Melanie Florschütz regard extérieur Werner Hennrich production florschütz & döhnert coproduction Theater o.N. et SCHAUBUDE Berlin avec le soutien du Fonds Darstellende Künste e.V. Un œuf aimerait voler mais en aucun cas il ne doit tomber, il est encore si fragile. Et pendant que l’œuf rêve de s’envoler, l’homme et la femme, ces deux clowns tendres, s’essaient à tomber et voler de toutes les façons. Deux comédiens, des mots et des images pour parler de la différence entre légèreté et lourdeur. Certaines lois sont incontournables : une plume plane doucement dans l’air, un sac s’écrase lourdement sur le sol. Mais alors qu’en est-il d’une maison, d’une chaise ou même d’une personne ? Peuvent-ils voler ? Il n’est pas de lois sans exceptions ! Entre le haut et le bas, le ciel et la terre, bien des choses sont possibles et il est certain que la poésie donne des ailes… pour prendre son envol. merci à Andrea Kilian en lien avec le Goethe Institut de Nancy durée : 30 min tarifs : 1 adulte + 1 enfant (- de 3 ans) : 8€ 1 adulte : 6€ 1 enfant (+ de 3 ans) : 4€ pour plus d’informations : www.melanieflorschuetz.de La Casa Incierta (Espagne) Pupila de Agua SPECTACLE MUSICAL à partir de 1 an Dimanche 6 décembre, 10h et 16h30 Le Ludoval mise en scène et lumières : Carlos Laredo avec : Clarice Cardell, Fernanda Cabral musiques : Eugenia Nozal, Fernanda Cabral costumes : Val Barreto scénographie : César Omar, Toldos Monita durée : 30 min tarifs : 1 adulte + 1 enfant (- de 3 ans) : 8€ 1 adulte : 6€ 1 enfant (+ de 3 ans) : 4€ Dans leur cocon blanc, deux comédiennes attendent les tout-petits... La poésie de l’eau, la musique de mots étrangers nous racontent l’histoire d’une petite fille à la recherche de ses larmes. Sensations délicates de la vie. Premières émotions de théâtre… 28 Sonia Ristic / Cie seulement pour les fous (Serbie / Croatie) 14 minutes de danse Mercredi 8 décembre, 19h La Comédie, petite salle texte et mise en scène : Sonia Ristic avec : Vincent Capello, Salomé Richez assistante à la mise en scène et chorégraphie : Tamara Saphir vidéo : Carine Chichkowski musique et son : Stéphane Monteiro lumières : Leslie Sozanski coproduction : Compagnie Seulement pour les fous / Le TARMAC de la Villette aide à la création du CNT avec le soutien du Centre national de la danse et de la Maison d’Europe et d’Orient durée : 1h tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 3€ tarif hors abonnement : tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 4€ THÉÂTRE à partir de 14 ans Elle, Lui. Deux ados dans la trentaine, deux adolescents éperdus dans l’âge adulte, égarés dans la vie. Deux ados à la mémoire brûlée par un secret et par de lourdes années durant lesquelles leur pays s’en est allé, emporté dans la folie des hommes. Dix ans plus tard, Elle et Lui vont, peu à peu, déchirer le silence, murmurer les blessures, vaincre les interdits où les terreurs avaient trouvé refuge. Ils vont restituer le chemin chaotique des culpabilités, des trahisons et des lâchetés. Ils vont fracasser l’horreur en la passant au tamis de la revanche. Ils vont se retrouver dans la complicité du souvenir. Ils vont oser. Tendres, malhabiles, parmi le flou et l’incertain des instants suggérés, dans l’esquive d’un aveu, dans l’esquive d’une danse, ils vont retrouver les gestes et partager les mots anciens des années d’insouciance. Ils vont retrouver la trace et les images tenaces venues d’un effroyable temps d’avant. Ils vont se dire, s’entendre, s’aimer, apercevoir l’instant fragile du désir et de la connivence. Sorti de l’ombre béante de Yougoslavie meurtrie, le texte de Sonia Ristic trouve dans d’autres grondements du monde l’universalité de la douleur et des déchirures, la détresse de l’homme face à ses ignominies, et, dans un sursaut, la rédemption et l’espoir entraperçus dans les élans de l’amour. Bernard Magnier (Actes Sud) Née en ex-Yougoslavie de père Serbe et de mère Croate, après une dizaine d’années passées en Afrique (Congo-Kinshasa, Guinée, Gabon), Sonia Ristic vit à Paris depuis 1991. Après des études de Lettres et Théâtre à la Sorbonne nouvelle à Paris, elle devient comédienne et assistante de Z Khan pendant deux ans, notamment durant la tournée du Dictionnaire de la vie créé en 1993 durant le siège de Sarajevo. Parallèlement, elle travaille avec des organisations non gouvernementales (France Libertés, Fédération internationale des droits de l’Homme, Comité catholique contre la faim et pour le développement) sur les actions autour des guerres en ex-Yougoslavie et des questions de Droits de l’Homme. Au sein du collectif du Théâtre de Verre, elle met en scène plusieurs de ses textes ainsi que des créations collectives. Elle encadre également des ateliers d’écriture et de jeu en France et à l’étranger. Elle a bénéficié des bourses du Centre national du livre (2005 et 2008), de la DMTDTS (2006), du Centre national du théâtre (2007) et de Beaumarchais/SACD (2008) et a reçu plusieurs prix pour ses textes. Elle a notamment écrit : Sniper Avenue, Quatorze minutes de danse, Le temps qu’il fera demain (Espace d’un instant 2007), Le Phare (Lansman/collection TARMAC 2009) et Orages (Actes Sud Junior, 2008). également au programme : Rencontre d’auteurs : Sonia Ristic, Marica Bodrozic, Mercedes Deambrosis Samedi 5 décembre, 10h - Médiathèque Jean Falala Avec des lectures des textes des 3 auteurs, et un débat qui les réunira autour de l’exil, l’enfance, la guerre… Doron Rabinovici Vendredi 11 décembre, 14h30 - Lycée Chagall Vendredi 11 décembre, 18h - Médiathèque Jean Falala Doron Rabinovici est né à Tel-Aviv en 1961, est venu s’installer à Vienne avec ses proches à l’âge de 3 ans. Historien indépendant, auteur-littéraire et militant, il est hautement acclamé pour ses nombreux écrits. Auteur de Ceux d’après, collection Denoël & d’ailleurs, Paris. Roman traduit par Colette Strauss-Hiva. 29 Teatrodistinto (Italie) Sono Andati Tutti Via THÉÂTRE à partir de 5 ans Mercredi 9 décembre, 18h Le Ludoval de Daniel Gol mise en scène Daniel Gol C’est un voyage dédié aux enfants, une métaphore qui parle de la peur de perdre ceux qu’on aime, un rêve-voyage dans les différents âges de la vie. avec : Alessandra Nosotti, Laura Marchegiani durée : 50 min tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 3€ tarif hors abonnement : tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 4€ pour plus d’informations : www.teatrodistinto.it Theater Couturier & Ikkola (Allemagne) Ente, Tod und Tulpe THÉÂTRE à partir de 5 ans Samedi 12 décembre, 15h et 18h Le Ludoval d’après le livre de Wolf Erlbruch mise en scène : Jörg Lehmann avec : Martina Couturier, Heiki Ikkola marionnettes : Sabine Köhler costumes : Gaby Keuneke musique : Marie Elsa Drelon Le canard, la mort et la tulipe est un doux cheminement en compagnie de deux personnages irrémédiablement liés, un canard donc, et cette compagne qu’il se découvre un beau jour, la mort. La première frayeur surmontée, le duo va passer du temps ensemble, et parler ensemble… production : Theater Couturier & Ikkola, Berlin en lien avec le Goethe Institut de Nancy durée : 60 min tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 3€ tarif hors abonnement : tarif adulte : 6€ / tarif enfant : 4€ EXPOSITION Melitta Csorján (Hongrie) Jeudi 3 au samedi 19 décembre, 14h-18h Ancien Collège des Jésuites conception Melitta Csorján entrée libre Melitta Csorján est née à Székelyhíd, en Roumanie. Elle vit et habite à Debrecen en Hongrie. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts à Cluj-Napoca (Roumanie) en 2002. Elle fait partie, depuis 2008, de l’Association Nationale des Artistes-Créateurs Hongrois. « Le fabuleux domine mes couleurs et aussi l’ambiance de mes tableaux, même si les thèmes eux-mêmes sont vraiment sévères. » 30 Frac Champagne-Ardenne (France) Collection EXPOSITION Mercredi 2 au samedi 19 décembre La Cartonnerie, Césaré, La Comédie, Grand Théâtre et Le Manège conception Florence Derieux entrée libre Dans le cadre de Reims Scènes d’Europe, le Frac Champagne-Ardenne présente une partie de sa collection dans les différentes structures participant au festival. La collection du Frac est composée de près de 600 œuvres qui reflètent la grande diversité des pratiques artistiques et témoignent de leurs développements les plus novateurs, des années 1960 à nos jours. pour plus d’informations : www.frac-champagneardenne.org Anniversaire PERFORMANCE Vendredi 18 décembre, midi à minuit La Comédie et Atelier conception Nicolas Boulard, Florence Derieux, Jean-Charles Massera avec (en cours) : Yves Pagès, Lili ReynaudDewar, Ursula Nistrup, Elsa Maillot, Tobias Bernstrup, Loreto Martinez Troncoso, Eric Duyckaerts… L’artiste Nicolas Boulard, la commissaire d’exposition Florence Derieux et l’écrivain Jean-Charles Massera ont choisi d’inviter des artistes venant de différents pays d’Europe et d’horizons très variés pour imaginer ensemble une journée entièrement consacrée à la performance. entrée libre dans la limite des places disponibles pour plus d’informations : www.frac-champagneardenne.org Marine Hugonnier Jeudi 17 décembre Frac Champagne-Ardenne 27 novembre 2009 au 3 janvier 2010 entrée libre pour plus d’informations : www.marinehugonnier.com EXPOSITION Partant du constat que tout ce que nous appréhendons visuellement dépend du point de vue que nous adoptons, Marine Hugonnier développe un travail qu’elle décrit elle-même comme une politique de la vision. L’artiste explore, à la frontière du documentaire et de la fiction, les différentes modalités du cinéma et traite de questions éthiques en lien avec celle de la production des images, et plus précisément des images en mouvement. Les films qu’elle réalise sont le plus souvent présentés comme des installations qui évoluent en fonction du lieu d'exposition. Largement diffusés dans les festivals de cinéma, ils dépassent aujourd'hui le cadre strict de l’art contemporain pour toucher le champ de l’anthropologie visuelle. Marine Hugonnier est née en 1969 à Paris ; elle vit et travaille à Londres. Ces deux dernières années, elle a réalisé des expositions personnelles à la Villa Romana de Florence, la Kunstverein de Brauschweig, la Konsthall de Malmö, au MAMCO de Genève, le Philadelphia Museum of Art, la Fondazione Sandretto Re Rebaudengo de Turin et la Kunsthalle de Berne et elle a participé à des expositions de groupe au MACBA de Barcelone et au Kunsthaus de ème Biennale de Venise. La Graz. En 2007, son travail a été présenté dans le cadre de la 52 même année, elle a reçu le prestigieux London Film Award. 31 Messer Chups (Russie) + Monotonix (Israël) Soirée garage MUSIQUE Mercredi 9 décembre, 20h La Cartonnerie tarif abonnement : à partir de 3 spectacles, 7€ la place tarif hors abonnement : 12€ jeunes et chômeurs : 10€ / seniors : 12€ pour plus d’informations : www.myspace.com/messerchups www.monotonix.com www.myspace.com/monotonix tournée : 10 décembre 2009 : Sonic, Lyon 11 décembre 2009 : Azimut, Nancy puis en Europe et aux Etats-Unis Fans des Cramps, amoureux transis de Betty Page, amateurs de SF low-fi, de séries Z déjantées et d’épouvante bon marché, voilà les Messer Chups. Non, leur nom ne fait pas référence à une marque d’avions de chasse germaniques mais évoque plutôt le goût des sucettes à la vodka. Originaires de Saint-Pétersbourg et signés sur Ipecac (le label de Mike Patton), Oleg Guitarkin et Zombie Girl cultivent le goût de l’esthétique sixties avec élégance, tout en lui injectant une dose d’electro kitsch du meilleur effet. Sur scène, ils n’oublient pas de convoquer Russ Meyer, Ed Wood et Bela Lugosi qui défilent derrière eux sur un écran comme autant de bons vieux amis. Savant mélange de Surf Music et de Psychobilly, décalée et vraiment originale, leur musique cinématographique n'a rien à envier à une BO de Tarentino. Gitarkin fonde Messer Chups en 1998. Le groupe évolue depuis en permanence avec comme principaux contributeurs : Annette Schneider, Igor Vdovin, Lydia Kavina... Seule Zombie Girl, qui rejoint le groupe en 2004, réussit à rester membre honoraire du groupe. Oleg Gitarkin est également connu en Russie et à l’étranger par son autre groupe MESSER FUR FRAU MULLER (1991), qui existe à présent à travers ses albums. Gitarkin est également compositeur de musique de film, dramaturge et concepteur de publicité (General Motors). Discographie : Chudovishe & Chudovishe (1999) MC, CD Solnze Records Miss Libido (2000) MC,CD Solnze Records, Russie Bride Of The Atom (2000) MC, CD Solnze Records, Russie Vamp Babes (2000) MC, CD Solnze Records, Russie Black Black Magic (2002) CD Solnze Records, Russie The Best Of Messer Chups : Cocktail Draculina (2002) CD Solnze Records, Russie Crazy Price (2003) CD Solnze Records, Russie Vamp Babes Upgrade Version 2004 (2004) CD Solnze Records, Russie Crazy Price (new version)(2005) CD Ipecac Recodrings, Etats-Unis Hyena Safari (2005) CD Solnze Records, Russie Hyena Safari (2nd version)(2006) CD Solnze Records, Russie Zombie Shopping (2007) CD Solnze Records, Russie Best of the Best (2008) CD Solnze Records, Russie Best of the Best (2008) LP, Copasetic Allemagne Heretic Channel (2009) CD Solnze Records, Russie Les membres du trio Monotonix de Tel Aviv se sont forgé une solide réputation de performers de l’extrême : refusant de jouer sur scène, ils ont pris l’habitude de s’installer au milieu du public. En plus des instruments traditionnels, guitare, basse et batterie, tout élément à portée de main devient instrument. Il en résulte des shows spectaculairement chaotiques qui tiennent autant du cirque — avec un chanteur acrobate — que du théâtre de rue foutraque. Discographie : Body language (2008) 32 Arnaud Petit (Allemagne / France) XIII ORGANA - création MUSIQUE contemporaine Dimanche 6 décembre, 11h Auditorium, Césaré musique et direction musicale Arnaud Petit textes de Valère Novarina extraits de Lumières du corps, édition P.O.L. livret Arnaud Petit et Christine Dormoy direction artistique et mise en espace Christine Dormoy traduction Leopold von Verschuer avec Géraldine Keller (voix) Guillermo Anzorena (baryton, Neue Vocalsolisten), Martin Nagy (ténor, Neue Vocalsolisten) et la présence vocale de Daniel Gloger (contre-ténor), Andreas Fischer (basse, Neue Vocalsolisten) assistante à la mise en scène Elodie Brémaud collaborations artistiques scénographie Philippe Marioge costumes Cidalia Da Costa réalisation sonore et informatique musicale 2009 Nicolas Déflache, Benjamin Maumus (GMEA - CNCM d’Albi) 2007 Laurent Sellier (La Muse en Circuit) régie générale Emmanuel Bassibé coproduction Le Grain Théâtre de la Voix, Opéra National de Bordeaux, Grand Théâtre de Reims, Centres nationaux de création musicale : Cesaré et GMEA 2009 – La Muse en Circuit 2007 en partenariat avec Musik der Jahrhundert Stuttgart, Institut Français de Berlin, Festival Reims Scènes d’Europe avec le soutien de Stiftung Genshagen, Conseil Régional d’Aquitaine la compagnie Le Grain est subventionnée par le Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Aquitaine, le Conseil Régional d'Aquitaine, le Conseil Général de Gironde, la Ville de Bordeaux XIII ORGANA est une commande musicale de la compagnie le Grain avec le soutien de la SACEM dans le cadre de la résidence triennale d’Arnaud Petit à la Compagnie le Grain durée : 1h environ tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 2€ / tarif réduit : gratuit tarif hors abonnement : 5€ jeunes : gratuit / seniors : 5€ / chômeurs : 2€50 pour plus d’informations : www.compagnielegrain.com 5 décembre à 18h : rencontre à Césaré tournée : 13 janvier 2010, Institut français, Berlin (Allemagne) L'observation profonde que vous faites, de certains mécanismes de la langue et de la pensée, semble lier ceux-ci à des notions où la force brute de leurs éléments premiers et constitutifs se confrontent sans cesse à ce qui forme une part si grande de notre manière d'être au monde. Certains processus de création musicale parfois très sophistiqués - sont aussi liés à la fois à la langue qui est la nôtre, et à ce qu'elle porte en elle depuis bien avant que nous ayons eu à la connaître. Ces processus de composition se trouvent aussi comme des concrétions à l'intérieur de nous-même, évoquent à mes yeux une matière au sens où vous l’entendez (.../...). Extraits de correspondance d’Arnaud Petit avec Valère Novarina, juin 2009 Qu’est ce qui m’intéresse dans ce projet ? A partir d’un texte « lumineusement incompréhensible » toucher les publics de chaque côté des frontières. Ouvrir un champ d’expérience des écritures du livret, aux côtés d’un compositeur, d’un traducteur-poète, de chanteurs complices, d’ingénieurs du son, de techniciens de l’image. Poursuivre un compagnonnage au long cours, avec Arnaud Petit. Voir naître un oratorio. Christine Dormoy Né en 1959, Arnaud Petit a étudié aux conservatoires de Reims puis de Paris. Ancien pensionnaire de la Villa Médicis, il a collaboré et enseigné à l'Ircam, à l'Université de Stanford en Californie ou encore au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il fut coresponsable du cours de composition et informatique musicale. Il fut directeur artistique de la saison de concerts de la Villa Médicis. Il est notamment l'auteur de La Passion de Jeanne d'Arc, pour le film de K. Dreyer, créé en 1988 (IC/Ircam/Nanterre) et régulièrement repris depuis dans divers festivals d'Europe ou encore d'un opéra-film La Place de la République en 1991 au Centre Georges Pompidou avec l'Ensemble intercontemporain, l’Itinéraire, Divertimento Ensemble, Quatuor Manfred, Quatuor SineNomine, Quatuor Ysaïe, 2e2m, Aurea ensemble... et de nombreux solistes. Il est responsable artistique de Arcus Ensemble et a dirigé plusieurs formations en Europe. Ont été plus récemment créées les œuvres suivantes : Ictus pour violon et orchestre par Laurent Korcia et l'orchestre de l'Ile de France ; Passages, oratorio pour solistes, 4 ensembles et dispositif électronique, dans la Cathédrale de Reims ; Les déchaînés, mini-opéra pour enfants en collaboration avec Eugène Durif, Tenebrae, opéra d'après Au cœur des ténèbres de J. Conrad ; Providence quartett, son troisième quatuor à cordes. Directeur du Conservatoire de Blanc-Mesnil et attaché à la programmation musicale de la scène conventionnée Le Forum, directeur de la classe de composition du conservatoire de Grenoble, Arnaud Petit est lauréat de l’Institut international du Théâtre à Berlin sous l’égide de l’Unesco en 2008 pour l’opéra Cantatrix Sopranica L. sur un texte de Georges Perec, mis en scène par Christine Dormoy avec l'ensemble 2e2m. Formée à l'école d'un théâtre « populaire décentralisé », enrichie par une formation musicale et une longue expérience des écritures musicales nouvelles, Christine Dormoy a réuni autour d'elle une équipe de création au service de la recherche, de la mise en scène et de la transmission des œuvres récentes. Elle fonde en 1986 la compagnie Le Grain et ème constitue patiemment un répertoire scénique d'œuvres clefs du XX siècle, avec reprises et diffusion sur la durée : compositeurs et auteurs, théâtre contemporain, adaptation de textes littéraires ou philosophiques, commandes musicales, son « théâtre pour les oreilles » est un laboratoire de la langue et de l’image, dans une approche sensible de la voix. Travailler Aperghis, Scelsi, Stockhausen, Berio, Jankélévitch, Deleuze, Beckett, Novarina, ou Sciarrino s’avère dans son parcours comme des expériences incontournables pour aborder les arts et les écritures à venir. Quelques-unes de ses réalisations les plus remarquées sont : Les Ailes du vent, Indianer Lieder de Stockhausen avec les Neue Vocalsolisten, Khoom de Scelsi, Ajour ème de Valère Novarina 2007 pour le 61 festival d'Avignon au CNES / la Chartreuse de Villeneuve lez Avignon, Génitrix de Laszlo Tihanyi pour l'Opéra national de Bordeaux et le Printemps de Budapest 2008. Lauréate de la Bourse Beaumarchais pour l’écriture d’un livret d’après les conférences de Deleuze, et lauréate 2008 de l’Institut International du Théâtre à Berlin pour la mise en scène de Cantatrix Sopranica L. opéra d’Arnaud Petit sur un texte de Perec, Christine Dormoy partage son travail entre Paris, Berlin et Bordeaux où sa compagnie est basée. 33 Jacques Higelin (France) MUSIQUE Mardi 8 décembre, 20h30 La Comédie tarif abonnement : à partir de 3 spectacles, 12€ la place tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.jacqueshigelin.fr En amont de la sortie de son nouvel album Coup de foudre, à paraître en février 2010, Jacques Higelin se produit sur scène en compagnie de ses deux complices Rodolphe Burger et Dominique Mahut, déjà responsables de la réalisation du magnifique Amor Doloroso. Une rencontre rare entre musiciens aux affinités électives. Quand le grand public découvre Jacques Higelin en 1979 (à 38 ans révolus) avec Champagne, celui-ci chante déjà en solo depuis huit ans, a enregistré un premier disque en 1965 avec Brigitte Fontaine (12 chansons d'avant le déluge, sous la houlette du fameux "découvreur" Jacques Canetti) et a en fait débuté par le théâtre et le cinéma depuis 5-6 ans, Bébert et l'omnibus d'Yves Robert datant de 1963. Il a aussi rencontré Areski Belkacem, musicien (et futur compagnon de Brigitte Fontaine) avec lequel il travaille encore aujourd'hui. Accompagnant Georges Moustaki, chantant Boris Vian, il va d'abord faire du café-théâtre délirant à La Vieille Grille et intégrer le label Saravah de Pierre Barouh (l'album perso Jacques Crabouif Higelin sort en 1971), avant de prendre un virage plus rock avec BBH 75 puis Irradié (1975). Saltimbanque total, improvisateur né, farouchement épris de liberté, il construira sa carrière essentiellement par la scène et privilégiera les rencontres et les expériences artistiques, de Catherine Ribeiro, François Béranger et The Art Ensemble of Chicago aux Africains Youssou N'dour, Mory Kanté ou Sally Nyolo, en passant par les musiciens Louis Bertignac (l'ex guitariste de Téléphone), Paul Personne, Didier Lockwood, Eric Serra, Mahut... Généreux autant que cabot, socialement impliqué (notamment auprès de l'association Droit ème au Logement), il a signé un remarquable Paradis païen (son 17 album studio) en 1998, le suivant Amor Doloroso est sorti en novembre 2006. 34 Hugh Coltman (Royaume-Uni) + 1 ère partie MUSIQUE Jeudi 10 décembre, 20h La Cartonnerie tarif abonnement : à partir de 3 spectacles, 10€ la place tarif hors abonnement : 15€ jeunes et chômeurs : 13€ / seniors : 15€ pour plus d’informations : www.hugh-coltman.com www.myspace.com/hughcoltman tournée : 12 décembre, 2009 : Maison de la culture, Nevers 13 février 2010 : Théâtre, Laval 5 mars 2010 : Théâtre, Denain Flirtant entre la soul, la folk et le blues, le poète déclame sa prose à la force de sa guitare et d’une voix unique qui nous fait vivre, par procuration, son amour du jazz, du groove et du blues. En live, ce disciple de la soul allie puissance vocale et simplicité… Son écriture est « libre » et débridée, sa voix flirte avec le mystère et la subtilité sur des ballades pleines de fraîcheur et de simplicité. Une belle couleur artistique qui propulse et invite à la rêverie... En matière de biographie, deux grandes catégories s'opposent : les officielles ou non. La nôtre n'est que « tolérée » avec l'œil bienveillant de celui qui sait qu'il se doit de se prêter au jeu. Hugh Coltman ne cherche pas à faire de sa vie un grand mystère, il doute juste du fait qu'elle puisse vous intéresser... Il ne serait pas par principe opposé à l'idée qu'on lui prête une relation avec Audrey Hepburn si cela pouvait servir la cause, mais il a plutôt tendance à penser que c'est de sa musique que viendra le salut et de ses textes que certaines réponses pourraient être apportées. On commence alors à lui parler de ses origines. Devizes, petit bled de la campagne de Bristol au Royaume-Uni. On est alors au début des années 90, Hugh a fini de digérer l'écoute de la collection fournie des disques de jazz de sa mère, il est temps de passer aux choses sérieuses, même si à ce moment-là rien ne l'était vraiment. Pas de couplet cliché pop à vous raconter, les quatre garçons qui forment The Hoax optent pour une musique qui peut être considérée, à l'instar du jazz, comme n'étant réservée qu'à certains : le Blues. Et contrairement à ce qu'ils avaient prévu, le projet dépasse la région de Bristol et sort de l'ombre en étant alors le seul projet Blues britannique signé en major depuis 20 ans. On peut alors enfin sortir un cliché, celui des quatre mecs, venus d'on ne sait où, qui se retrouvent à faire le tour de monde en ayant l'immense chance de pouvoir ouvrir pour des légendes telles que BB King ou Buddy Guy. Une aventure de sept ans et trois albums qui marquent le passage à l'âge de raison. Lorsqu'il faut se tourner vers l'avenir, Hugh Coltman ne se voit pas retourner dans son village natal, peur de revenir en arrière ; il n'envisage pas non plus partir pour Londres, solution de facilité ; il opte alors pour une option plus radicale : partir dans une ville où il ne connait rien ni personne, Paris. Retour à une certaine virginité, la barrière de la langue le protège d'on ne sait trop quoi. Il se sent libre comme celui qui repart de zéro, dépourvu de ses repères sociaux-culturels. Il trouve alors son bonheur et une évolution à travers les rencontres qu'il fait sur les scènes ouvertes de la capitale, que ce soit celle de la Flèche d'Or ou celles des quais de métro. Il en procure alors beaucoup aux autres. C'est sur l'une de ces scènes qu'il rencontre deux jeunes parisiens également bourrés de talents et qui, à leur première rencontre, lui proposent un projet tant ils ont la sensation d'avoir déniché la perle rare, la voix qui leur manquait. Ben Molinaro, Spleen et Hugh Coltman formeront HeezBus, et feront leur petit buzz en un minimum de temps. Mais rapidement ils se rendront à l'évidence, avant de pouvoir se lancer dans une grande aventure collective il va falloir qu'ils s'occupent de projets très personnels. Fin de l'aventure HeezBus, qui se mute en un collectif d’artistes qui sévit toujours : Le Black & White Skins. On entre dans le présent. Un présent qui commence en 2004 pour Hugh, année où il écrit les premières chansons de son premier album, année où il assume enfin l'idée d'avancer en solo. Il se rend alors compte de la difficulté de créer seul dans sa chambre, sans pouvoir confronter immédiatement ses idées à l'avis d'autrui. Quatre ans, c'est le temps qui lui a fallu pour écrire des chansons, beaucoup de chansons, et n'en garder que quelques-unes. Il a même eu le temps d'enregistrer une première version qui s'évapore, heureuse victime des caprices des nouvelles technologies. Il reprend alors l'écriture. Ces années lui ont aussi permis de rencontrer ceux qui le soutiendront dans son aventure pas si solitaire. Avant tout deux jeunes musiciens au talent certain : Thomas Naim et Aurélien Calvel. Plus tard un coréalisateur de renom : Marlon B. Et c'est ainsi que sont nées les Stories from the Safe House, douze histoires que Hugh accepte de sortir de sa planque. À moins que ce ne soit vous qui soyez invités à y rentrer. La sortie remarquée de Stories From the safe house enregistré en France et sorti en 2008 chez ULM, lui a permis de se voir confier la musique du film Je vais te manquer en 2009. 35 Daniel Erdmann, Alain Julien (Allemagne, France) Patchwork Dreamer - création MUSIQUE Vendredi 11 décembre, 20h30 La Cartonnerie avec Daniel Erdmann (saxophone ténor) Alain Julien (vidéo) Francis Le Bras (piano) Johannes Fink (contrebasse) John Betsch (batterie) invité Papa Diabaté (kora & chant) 51 production [djaz] coproduction Flâneries Musicales de Reims avec le soutien de la SPEDIDAM Patchwork Dreamer : un saxophoniste et un contrebassiste allemand, un photographe et un pianiste français, un batteur américain et un joueur de kora guinéen, unis par un seul langage, la musique. Une création est par principe un espace où les musiciens laissent libre cours à leur imagination, avec pour seul mot d’ordre l’improvisation. Patchwork Dreamer a pour point d’ancrage un voyage en Guinée, entre Conakry et Labé, effectué par le photographe vidéaste Alain Julien et le pianiste Francis Le Bras en février 2009. Routes perdues dans une poussière ocre, ballet des barques de pêcheurs sur l’océan, visages d’enfants ou de femmes surpris dans le décor d’un jour de marché ou d’une partie de foot en pleine rue… autant d’images d’un simple quotidien qui sont la matière première des compositions de Daniel Erdmann. Le saxophoniste insuffle une véritable synesthésie entre sons et images, bien au-delà d’une seule rencontre entre musiques improvisées européennes et rythmes africains. durée : 1h environ tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 5€ / tarif réduit : 2€50 tarif hors abonnement : 5€ jeunes et chômeurs : 2€50 / seniors : 5€ 51 adhérents [djaz] : gratuit pour plus d’informations : www.daniel-erdmann.com D’origine allemande, Daniel Erdmann débute le saxophone à l’âge de dix ans avant de poursuivre de 1994 à 1999 des études musicales à Berlin. En 2001, il obtient une bourse du Haut Conseil Culturel franco-allemand pour s’installer à Paris. Dès lors, il se partage entre la France et l’Allemagne. Depuis 1999, Daniel Erdmann a donné des concerts dans toute l’Europe, en Asie, aux États-Unis et au Canada. Alain Julien est photojournaliste et photographe du spectacle vivant. Correspondant de l’AFP en Région, il suit aussi le parcours de plusieurs compagnies de danse et de théâtre ainsi 51 que le Reims Jazz Festival et les concerts de [djaz] . Francis Le Bras, qui commence son parcours de musicien par des études de piano classique, est initié au jazz par le pianiste Michel Graillier, puis rencontre Bernard Maury qui lui fait partager sa passion de l’harmonie. Jusqu’en 1995, il anime le Jazz Club Le Croque-Notes à Reims. Depuis, son temps est consacré autant à la composition qu’à la direction artistique de festivals, tels que le Jazz autour des Flâneries Musicales d’été ou le Reims Jazz Festival. Johannes Fink est né en 1964 à Erlangen. Après avoir étudié le piano, la guitare et la batterie dès l’âge de dix ans, il apprend la contrebasse et le violoncelle en autodidacte. Il vit depuis 1995 à Berlin et travaille comme musicien et compositeur. Né à Jacksonville (Floride), John Betsch étudie à la Fisk University (Nashville, Tennessee) puis à la Berklee School of Music et la University of Massachusetts auprès de Max Roach et Archie Shepp. Musicien et enseignant, il s’installe à New York en 1975 et joue alors avec Jeanne Lee, Abbey Lincoln, Dewey Redman ou Roland Alexander. Il vit à Paris depuis 1985 et n’a pas manqué d’accompagner de nombreux musiciens dans tous les clubs de la capitale. Né à Djalakoro, Papa Diabaté est initié très jeune au balafon par son père puis à la guitare par son oncle. En Côte d’Ivoire, il rejoint le groupe Les ambassadeurs, dans lequel il fait ses premières armes de chanteur et joueur de kora. Il se produit dans plusieurs festivals en France : Pontrieux, le Printemps des comédiens de Montpellier, les Flâneries Musicales de Reims… 36 Pere Ubu, The Brothers Quay (Etats-Unis, Royaume-Uni) Bring me the Head of Ubu Roi Mercredi 16 décembre, 19h La Comédie avec Père Ubu (David Thomas, Sarah-Jane Morris…) The Brothers Quay durée : 1h40 tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 12€ tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 10€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€ pour plus d’informations : www.zeitgeistfilms.com/current/quays/ quays.html www.ubuprojex.net THÉÂTRE MUSIQUE Pere Ubu présente son adaptation de la pièce Ubu Roi (1896) d’Alfred Jarry, précurseur des mouvements de l’Absurde, Dadaiste et surréaliste. Adaptée par David Thomas, ce sont 10 nouvelles chansons et interludes musicaux qui sont joués en live sur les projections de vidéo animées conçues par les Brother Quay. SarahJane Morris (ex-membre des Communards, Happy End, etc.) interprète Mere Ubu avec David Thomas pour partenaire (Pere Ubu). Gagarin y ajoute univers sonore électronique et les membres du groupe interprètent les autres rôles. Pere Ubu est un groupe de rock expérimental créé à Cleveland (Etats-Unis) en 1975. Malgré la participation récurrente de certains artistes David Thomas est le seul membre permanent du groupe. Pere Ubu n’a jamais été particulièrement populaire — étant plutôt considéré comme un groupe de rock underground — mais il a beaucoup influencé plusieurs générations de musiciens d’avant-garde et est acclamé par la critique comme l’un des groupes les plus importants depuis ces 25 dernières années. Pere Ubu a compilé une liste des orientations artistiques à prendre sur scène : « la lumière doit être plus théâtrale de rack. Nous souhaitons créer une atmosphère pleine de drame, d’énergie et d’imagination – au plus loin possible du cliché rock. ». Pour définir sa musique, Pere Ubu invente le terme Avant Garage pour évoquer son intérêt pour la musique expérimentale d’avant-garde (particulièrement la musique concrète) et pour le genre cru et direct du rock de garage. Les frères Quay sont nés près de Philadelphie (Etats-Unis) et étudient la musique au Philiadelphia College of Art puis à Londres au Royal College of Art. Depuis 1980, ils créent une variété hybride du film d’animation : documentaires sur Igor Stravinsky, Léos Janáček, interludes pour MTV, des publicités et des films inspirés d’œuvres de Franck Kafka, Bruno Schulz (La Rue des crocodiles) et Robert Walser (L’Institut Benjamenta). Ils créent également des décors et scénographies pour l’Opéra national anglais. 37 Paolo Pachini, Raphaël Cendo, Michael Jarrell & Martin Matalon Ensemble musikFabrik (Allemagne, Argentine, France, Italie, Suisse) MUSIQUE Chute(s) – création multimédia Mercredi 16 décembre, 21h00 Le Manège conception et vidéo Paolo Pachini musiques Michaël Jarrel, Martin Matalon, Raphaël Cendo interprétation Ensemble musikFabrik (Cologne) responsable conception Christophe Lebreton (Grame) ingénieurs du son Max Bruckert (Grame), Julien Aléonard (Cirm), Nicolas Deflache (La Muse en circuit) réalisation informatique musicale (Grame) Christophe Lebreto réalisation musicale à Grame/Lyon avec le compositeur de la Muse en Circuit (Alforville), et du Cirm (Nice) production Grame, centre national de création musicale à Lyon et Fondation Royaumont coproduction les Centres nationaux de création musicale : le Cirm à Nice, la Muse en Circuit à Alfortville, Césaré à Reims, le Gmea à Albi ; Why Note à Dijon, L’Arsenal - Metz en scènes, l’ensemble musikFabrik à Cologne, le Manège/CECN et Musiques Nouvelles à Mons en Belgique avec le soutien de la Fondation Pro Helvetia et de l’Institut culturel italien durée 1h environ tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif plein : 12€ la place tarif réduit : 6€ la place tarif hors abonnement : 20€ jeunes : 6€ / seniors : 14€ / chômeurs : 5€50 pour plus d’informations : www.musikfabrik.eu L’idée de chute est depuis toujours un archétype important qui a inspiré la créativité, aussi bien en relation avec les manifestations du phénomène physique, qu’à son utilisation comme une métaphore des parcours liés à la religion, à la sociologie et à la psychologie. Le désir d’explorer encore une fois cette thématique universelle réunit le vidéaste Paolo Pachini et les compositeurs Michaël Jarrell, Martin Matalon et Raphaël Cendo autour de l’invention d’un espace critique contredisant les exigences rassurantes des topologies visuelles et acoustiques habituelles : deux grands écrans au développement vertical, ayant une hauteur d’environ 7 mètres et une largeur de 3 mètres, seront placés l’un à côté de l’autre directement devant le public et desservis par deux projecteurs à haute définition indépendants et synchronisés. Similairement sera mis en place un système de diffusion basé sur 16 haut-parleurs à leur tour divisés en deux groupes de « surround » et disposés autour du périmètre de la salle selon les diagonales opposées. L’extension verticale du champ visuel et acoustique amplifiera les effets de déstabilisation et de plongement de la perception des mouvements longitudinaux, tout en allongeant les délais d’exposition. Nous offrirons, pour ainsi dire, la possibilité d’« explorer » l’abîme, de poursuivre ce qu’y échappe, soit-il un évent catastrophique ou plutôt une nuance perverse d’un comportement humain ou encore un processus de dégénération d’un tissu organique. Pendant son adolescence, Paolo Pachini étudie le piano avec Francesco Martucci et obtient les diplômes de composition et de musique électronique au Conservatoire Santa Cecilia de Rome. Il étudie également la composition avec Salvatore Sciarrino et obtient un mastère en musique électronique au Centro Tempo Reale de Florence. Par la suite, il complète sa formation dans le domaine des arts numériques en suivant un cours de spécialisation en imagerie numérique à l’Istituto Quasar – Design University de Rome. Son activité artistique en tant que compositeur commence en 1991. Son catalogue inclut des œuvres de types différents allant de la musique purement instrumentale à la musique instrumentale avec électronique en temps réel, en passant par la musique de synthèse pure et par les compositions vidéo musicales. Son intérêt pour l’hybridation des différents langages artistiques se développe assez tôt au cours des années 90, ce qui l’amène à la conception et à la réalisation d’une série de projets audiovisuels collectifs tels que Symphonie Diagonale (nouvelles sonorisations pour de courts-métrages de l’Avant-garde abstraite allemande des années 20), Paesaggi, Visioni, Per Voce Preparata. En 2000, il commence à réaliser directement ses vidéos. En 2003, il crée l’opéra vidéo An Index of Metals avec le compositeur italien Fausto Romitelli. Basé à Cologne, l’ensemble musikFabrik consacre exclusivement ses activités à l’interprétation des musiques contemporaines en réunissant des solistes de niveau international. Son répertoire s’étend de la musique de chambre aux compositions contemporaines, et intègre également des projets inter-disciplinaires associant la danse, le vidéo, l’électronique live. Fondé en 1990, l’ensemble musikFabrik fait aujourd’hui partie des meilleurs ensembles de musique contemporaine et travaille aux côtés de compositeurs et de chefs reconnus comme Mauricio Kagel, Peter Eötvös, Wolfgang Rihm, Nicolaus A. Huber, Helmut Lachenmann, Rebecca Saunders, Sasha Waltz, Louis Andriessen, Emmanuel Nunes, Richard Ayres, Brian Ferneyhough, Christoph Staude, Enno Poppe, Beat Furrer, Stefan Asbury, Franck Ollu, James Wood, Peter Rundel, Zsolt Nagy ou Diego Masson. L’ensemble musikFabrik est également invité par la Philharmonie et le WDR Funkaus de Cologne, la Philharmonie de Berlin, la Schaubühne, le Festival de Berlin, le Ultraschallfestival, le stage de musique contemporaine de Darmstadt, le NDR, le SWR, les DeutschlandRadio et Deutschlandfunk, Ars Musica à Bruxelles, le Huddersfield Contemporary Music Festival, le Holland Festival, le Steirischen Herbst et le Festival de Salzbourg. Régulièrement, l’ensemble musikFabrik part en tournée en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique du Sud. 38 Peaches (SOUS RESERVE - Canada / Allemagne) Schwefelgelb (Allemagne) Pole (Berlin / live) Mick Huckaby (Detroit / live) Barbara (Berlin / dj set) Baaz (Berlin / dj set) Soirée de clôture Samedi 19 décembre, 20h puis 23h La Cartonnerie / Le Cabaret MUSIQUE tarif abonnement : à partir de 3 spectacles tarif unique : 15€ la place tarif hors abonnement : 20€ jeunes et chômeurs : 18€ / seniors : 20€ Entre provocation et second degré, Peaches est une vraie performeuse réputée pour ses shows déjantés. Jugée avant-gardiste à ses débuts, l’électro-punk tendance hip-hop de Peaches a fait depuis bien des émules... Plus pertinente que jamais elle revient avec l’album I Feel Cream produit avec Simian Disco Mobile, Soulwax, Digitalism… pour plus d’informations : http://peachesrocks.com Vous connaissez la « Neue Deutsche Welle» (nouvelle vague allemande) qui a sévi dans les années 80 ? Trente ans plus tard, deux acolytes la remettent au goût du jour, à grands coups de synthé et de boîte à rythmes. Schwefelgelb : un son bourré d’énergie et ultra-dansant. www.myspace.com/schwefelgelb et www.schwefelgelb.de www.myspace.com/poleartist www.myspace.com/mikehuckaby www.myspace.com/barbarapreisinger www.myspace.com/baazswc Inventeur du style click’n'cut au milieu des 90’s, ce mélange de dub minimal et d’electronica, comme parasité d’électricité statique, Stephan Betke alias Pole est une petite légende. Cet ingénieur du son, producteur et remixeur du gotha de l'électro (Depeche Mode, Ready Made…) sera à l’honneur en compagnie de membres de son label Scape (qu’il a créé avec Barbara Presisinger en 1999). Mick Huckaby, fondateur du label Deep Transportation. DJ-Producteur de Detroit surdoué, Mike Huckaby figure au casting des remixes de l'album 7 Dunham Place de Loco Dice, aux côtés des grands Luciano, Marcel Dettmann et DJ Sneak sur le label Desolat. C'est dire s'il fait partie des DJ-producteurs qui comptent aujourd'hui. Il est aussi présent aux commandes des meilleurs endroits du moment, du Panorama Bar de Berlin à Fabric de Londres en passant par Le Rex à Paris. Originaire de Würzberg dans le sud-ouest de l’Allemagne, Baaz succombe aux sirènes de l’électro en 1997 lorsqu’il écoute pour la première fois l’album Homework de Daft Punk. Il débute alors sa carrière comme dj et devient vite une des figures notoires de la scène électro de la région d’Hesse. Ses projets musicaux prennent forme lorsqu’il découvre des artistes américains comme Moodymann et Theo Parrish en 2000, qui restent depuis ses influences majeures. La carrière de Baaz en tant que producteur décolle en 2007, la sortie de son premier album sur le label suisse d’Agnès Sthlmaudio est saluée par la critique et par des artistes de premier plan, de même que ses autres projets sortis sur les labels Elevate et Deep Vibes. Début 2010, Baaz sort un EP sur le nouveau label de Barbara Slices of Life. 39 Cabaret (en cours de programmation) Samuel Réhault (France) MUSIQUE Samedi 5 décembre, 22h30 La Comédie – bar tarif unique : 5€ pour plus d’informations : www.myspace.com/samuelrehaut Un micro Shure SM58. Une guitare Fender télécaster US52. Sa poétique dessus posée, chantée. Samuel Réhaut aime Bob Dylan, Richie Havens, Alain Bashung… Une occasion de découvrir l’univers musical (ou la face cachée) d’un membre du Collectif artistique de la Comédie. Libelul (France) Vendredi 11 décembre, 22h30 La Comédie – bar avec Matthieu Rondeau, Aliocha Lauwers, Vincent Marchand tarif unique : 5€ pour plus d’informations : www.myspace.com/matthieurondeau C’est en 2001, au moment de partir en Belgique pour trois années d’études en tant qu’ingénieur du son à l’IAD (Bruxelles) que Matthieu Rondeau opte pour le nom de Libelul. C’est également à cette période que Matthieu rencontre le poète Emerson qui cosignera plusieurs textes de chanson. Ces années apporteront à sa musique une face un peu plus expérimentale, lui permettant de jouer avec les sons augmentant ainsi sa palette sonore. C’est à travers ces mélanges de sons sculptés et de compositions pop-folk que Libelul forge son identité ; une identité parfaitement maîtrisée et qui lui permet, lorsqu’il se place en tant qu’interprète, de « libeluliser » des titres tels que Ashes to Ashes de David Bowie ou encore Baby it’s you des Beatles. Parallèlement à la composition, Matthieu Rondeau assure également le rôle d’ingénieur du son au sein de différents labels de musique classique (Ysayerecords, Aeon, Intrada ou encore Mirare). En live, Libelul possède plusieurs visages : aussi bien en solo avec une simple guitare et un ordinateur, qu’en duo s’accompagnant du musicien Aliocha Lauwers (Alb) à la basse, au chant et aux claviers, ou encore en groupe (guitare, basse, batterie, violoncelle), forme avec laquelle il a déjà assuré plusieurs premières parties comme celles de Silver Mt Zion ou Three More Shallows. Michel Biarritz (France) Vendredi 18 décembre, 22h30 La Comédie – bar avec : David Bichindaritz (chant, guitare, création sonore) mise en espace, vidéo : Jonathan Michel distribution en cours tarif unique : 5€ pour plus d’informations : www.michelbiarritz.fr www.myspace.com/michelbiarritz Ce projet musical et visuel s'articule autour de reprises des chansons romantiques très connues, de toutes époques confondues, en anglais, en français ou en espagnol... Notre idée est de réinterpréter ces chansons, pas de les rendre méconnaissables. Nous essayons de nous situer sur un fil entre l'émouvant, le dégoulinant, et l'humour, en tendant au fil des morceaux d'un côté ou de l'autre sans jamais basculer complètement dans une des directions en oubliant les autres. (Exemples d'artistes : Mariah Carey, Björk, Johnny Hallyday, Kate Perry, Niagara, Bob Marley, Radiohead, Elvis Presley, Michael Jackson...). David Bichindaritz est un musicien et créateur sonore pour le spectacle vivant depuis une dizaine d'années, il a joué en tant que musicien au sein de diverses formations dans de nombreuses salles et festivals en France telles que : Résonances – Ircam, la Nuit Blanche – Paris, le Lieu Unique – Nantes, la Biennale de Lyon, les Découvertes du printemps de Bourges, Tour de scènes - Angers... Il a créé des bandes sons pour des spectacles et a tourné en France et à l'étranger (Festival d'Avignon, Théâtre National de la Colline, 59E59 New York, Espace GO Montréal, etc...). Il compose également des musiques de films et de spectacles pour ARTE et France 2. Jonathan Michel est un vidéaste et metteur en scène qui a travaillé récemment sur des opéras contemporains et des spectacles en France et à l'étranger (Cité de la musique, Teatro Nacional Sao Jao Porto, Musicadhoy Madrid etc...). 40 41 Rencontres Européennes de jeunes spectateurs Lancement du réseau de jeunes spectateurs amateurs Vendredi 11, samedi 12 et dimanche 13 décembre pour participer à ces rencontres, il suffit d’avoir moins de 30 ans inscription auprès de Anne Goalard : [email protected] Avec l’aide de la ville de Reims, le Festival Reims Scènes d’Europe a lancé une invitation à de nombreux spectateurs européens de moins de 30 ans, réunis par leur passion pour le spectacle vivant et les arts d’aujourd’hui. Parallèlement aux spectacles, un programme de rencontres et d’ateliers établis en lien avec les scènes rémoises leur est proposé. Les étudiants du Master professionnel Métiers de la production théâtrale de Censier, Université Sorbonne nouvelle seront associés à la conception et l’animation d’une rencontre internationale. Les objectifs sont de : permettre la constitution d’un réseau européen de jeunes amateurs du spectacle vivant ; introduire des collaborations d’un genre nouveau entre des spectateurs et des structures culturelles de toute l’Europe ; permettre à la nouvelle génération de spectateurs et d’acteurs culturels d’accélérer les nécessaires transformations du spectacle vivant. À partir de Reims, des partenariats européens sont en train de s’engager entre des théâtres, des villes, des organismes de formation, des structures culturelles. Le Théâtre Kampnagel de Hambourg, l’Université de Berlin, l’Université de Florence et celle de la Sorbonne nouvelle à Paris aideront des jeunes à répondre à notre invitation. Affichage public DIXPLAY YOUR PICTURE du 9 au 23 décembre dans la Ville de Reims une proposition de Céline Picaud et GMTW direction artistique GMTW coordination et communication Céline Picaud avec le soutien de la ville de Reims, La Cartonnerie, le Pôle de graphisme de Chaumont, l’association Appartement 16 Art Gallery pour plus d’informations : www.dixplayourpic.eu Mettre en avant et soutenir la création graphique contemporaine : telle est l’ambition de Dixplay, concours d’affiches ouvert aux créateurs de tous bords, artiste de rue, graffeur, graphiste, photographe, performeur… Les productions de jeunes artistes issus du graphisme et du graffiti se caractérisent par une grande capacité à travailler in situ et à investir des lieux. Ils sont l’objet actuellement d’une vraie reconnaissance du monde de l’art contemporain. Appelés à concourir sur Internet (www.dixplayourpic.eu), les 20 premiers lauréats seront affichés, durant 15 jours, sur le spot tant convoité des graphistes, la sucette DECAUX (120 x 176 cm). Ce support publicitaire mais aussi urbain deviendra alors espace artistique afin d’apporter la création dans la rue. Un plan des 20 affiches disséminées dans la ville, doté d’un bulletin de vote, sera distribué au public pour lui permettre de choisir son affiche favorite. Enfin rendez-vous à la Cartonnerie en janvier 2010 pour une exposition rétrospective. 42 Césaré Inauguration des nouveaux locaux Mercredi 16 décembre, 14h à minuit organisé avec Futurs Composés Réseau National de la création musicale programme 14h00 : conférence à La Cartonnerie sur les Europes de la création musicale 17h30 : conclusion du président de séance Monsieur Olivier Bernard 18h00 : visite et inauguration des nouveaux locaux de Césaré 21h00 : Chute(s) au Manège de Reims les locaux un espace pour l'équipe d'accompagnement des projets (administration, gestion, communication, technique) / une salle de réunion / un espace de rangement technique / un espace de développement informatique / deux studios de création musicale et vidéo 2 / une grande salle (120m ) d'accueil de résidence pour les projets, les enregistrements et les concerts (environ 100 places assises) / un espace d'accueil pour le public l'équipe directeur artistique / administrateur / coordinateur / chargé de communication / responsable technique / assistant musical / coordinateur des actions artistiques / technicien / 8 compositeurs associés Césaré est un Centre national de création musicale depuis juillet 2006. Comme l'ensemble des sept centres qui couvrent le territoire national, il est conventionné et missionné par le Ministère de la Culture et de la Communication conformément au cahier des charges qui le régit. Césaré est basé à Reims et s'est développé depuis 1993 autour du compositeur Christian Sebille. Sa reconnaissance s'est opérée petit à petit, action après action, proposant une potentialité de propositions sur le territoire régional et la Ville de Reims. La force de Césaré est d'avoir évolué avec les partenaires culturels chargés de la diffusion et de l'enseignement de la musique. Implanté au sein du conservatoire à rayonnement régional, il accueille des étudiants de l'Université, de l'Ecole d'art et de design (ESAD), des CEFEDEM, des élèves des conservatoires de la région, des professeurs de l'enseignement général et de la musique... Le Centre répond ainsi à sa mission d'enseignement et de pédagogie avec une rapide capacité d'adaptation due à la multiplicité de ses partenaires, à leurs missions et compétences particulières. Cet ancrage sur le territoire est aussi nourri par la proposition de plateformes d'intervention. Césaré conçoit ses propositions en croisant ses objectifs avec ceux de ses interlocuteurs. Par le maillage des missions et en lien avec les demandes des partenaires, le Centre conçoit des propositions de projets globaux tels que : la diffusion, la pédagogie, la création en Haute-Marne, l'action artistique (avec l'École ème chance) et la création dans le département des Ardennes. Césaré a de la 2 grandi avec la multiplicité de ces propositions sur l'ensemble du territoire. La décentralisation a contribué profondément à son évolution et à sa structuration. En grandissant dans ce contexte politique, c'est naturellement que la proximité (le local) et l'éloignement (le global) se sont toujours conjugués pour définir ses objectifs et ses enjeux. Cette notion fondamentale du local doit être conditionnée à une exigence inconditionnelle sur la qualité des projets de créations. Chaque action, chaque proposition doit être l'enjeu d'une réflexion sur la cohérence et être adaptée à la demande du commanditaire, sans jamais renoncer à la qualité et l'excellence des interprètes. La notion de global n'est pas à concevoir comme un ailleurs par rapport au local, mais comme un possible qualitatif pour tous et en tous lieux singuliers. La mission de Césaré doit se poursuivre sur le territoire national et international. Produire ailleurs et montrer l'ailleurs est fondamental dans la fonction de transmission que le Centre a. Double transmission qui concerne celle de la diffusion du patrimoine, mais aussi celle du « savoir faire » de la composition. La fonction de la transmission implique de se questionner sur pourquoi et comment y prétendre. Il ne peut y avoir de développement imaginaire possible sans référence, sans modèle, mais aussi sans erreur. Comment pourrait-on savoir répondre à la question : qu'est-ce qui restera demain de la création d'aujourd'hui ? Cette notion de croisement, d'échange, de regard, Césaré l'a toujours encouragée et continuera à la promouvoir dans le choix même des projets soutenus. En favorisant des aventures où la lutherie traditionnelle se mélange à la lutherie informatique et où les disciplines artistiques se côtoient et se croisent, nous provoquerons le lieu de l'interrogation, là où l'étranger interpelle. Afin de poursuivre ses missions, la confiance qui a été attribuée à Césaré lui offre la chance d'accéder à de nouveaux locaux. Situé dans un lieu historique de Reims et de son agglomération (les anciens « docks rémois ») c’est un espace de plus de 2 500 m qui sera sans doute l'un des plus beaux laboratoires d'invention au service de la création artistique et musicale en France et en Europe. Un projet comme celui de Césaré doit répondre à cet objectif de rendre l'exceptionnel possible pour que les fruits de l'imaginaire continuent à participer à l'évolution de notre société et à l'émancipation de ses citoyens. N'est-ce pas la fonction sociale de l'art ? 43 Nova Villa Colloque Vendredi 4 décembre – 9h-17h Maison de la Vie Associative animé par : Cyrille Planson – Rédacteur en chef du magazine La Scène organisé en partenariat avec l’O.R.C.C.A et l’O.N.D.A avec : Michèle Bonifay – Crèche Porte d’Italie (Toulon) Flavia Bussoloto – Tamteatromusica (Italie) Agnès Desfossés – Compagnie Acta (Val d’Oise) Stanislav Doubrava – The naive theater Liberec (République Tchèque) Cyrille Eslander – Pôle jeune public du Revest (Toulon) Laura Graser – Traffo (Luxembourg) Carlos Loredo – Compagnie La casa incierta (Espagne) Michaël Lurse – Compagnie Helios theater (Allemagne) Susanne Prahl Lanzdzo – Kid's Festival (Bosnie-Herzégovine) Katarina Metsälampi –Association Internationale du théâtre pour l’enfance et la jeunesse (Finlande) Gaëtane Reginster - Théâtre de La guimbarde (Belgique) Ingrid Wolf – Festival 2 Turven Hoog (Pays-Bas) entrée libre Programme Matinée (9h30-12h) - Le petit enfant face à la création artistique Patrick Ben Soussan, pédo-psychiatre à Marseille Quel rapport l’enfant nourrit-il avec la proposition artistique ? Avec l’artiste ? Quelle est sa perception du sensible, du fond comme de la forme ? Ateliers de réflexion (14h-17h) : Le spectacle pour le tout-petit en Europe (au choix) Diversité culturelle en Europe : esthétiques, thématiques, propositions artistiques La perception que l’on a de l’enfant dans les cultures nationales influence-t-elle la création en Europe ? En quoi nos différences artistiques peuvent-elles enrichir la création ? Spectacles pour la petite enfance, spectacles pour la famille ? Comment prend-on en compte la famille à partir du spectacle petite enfance ? Quel accompagnement propose-t-on aux familles ? Du spectacle pour la petite enfance à un vrai parcours artistique Peut-on envisager le spectacle pour la petite enfance comme le point de départ d’un parcours culturel ? Quelles passerelles peut-on imaginer avec les musées, les centres d’art, les cinémas ? 44 8 Scènes Rémoises La Cartonnerie dirigée par Gérald Chabaud Depuis près de cinq ans la Scène de Musiques Actuelles La Cartonnerie a pour leitmotiv de soutenir les musiques actuelles sur son territoire et bien au-delà. Alliant temps forts (Elektricity, Vortex, Reims Scènes d’Europe et On The Road Tour), partenariats avec d‘autres structures culturelles, dispositifs de soutien aux artistes (résidences, créations…), La Cartonnerie se veut attentive et réactive aux mutations des musiques actuelles pour offrir au public des propositions artistiques toujours plus pertinentes. 84, rue du Dr Lemoine 51100 Reims 03 26 36 72 40 www.cartonnerie.fr [djaz]51 dirigée par Francis Le Bras 51 Créée en 1991, l’association [djaz] milite pour le développement du jazz et des musiques improvisées dans la Région ChampagneArdenne par de nombreuses actions : les Concerts-Rencontres au Grand Théâtre de Reims, à la Cartonnerie, à la Caisse d’Epargne et à la Villa Douce ; la direction artistique Jazz des Flâneries Musicales dont le concert Pique-Nique ; et le Reims Jazz Festival au Centre Culturel Saint-Exupéry et au Domaine Vranken Pommery du 12 au 21 novembre 2009. Elle organise des interventions pédagogiques auprès de scolaires en milieu rural et urbain, des jam sessions au Stalingrad, soutient des groupes de la scène locale, favorise la création et coordonne la résidence régionale du guitariste Hasse Poulsen. L’association réalise environ 70 concerts par an. 7, rue Pierre Brossolette 51100 Reims 03 26 47 00 10 www.djaz51.com Nova Villa – Méli’môme dirigée par Joël Simon Nova Villa est une association culturelle et d’éducation populaire, entièrement dédiée au jeune public. Elle organise notamment le festival Méli’môme depuis 1989. Elle développe aussi à l’année un projet de diffusion, de rencontres, de formation, l’Entre 2… Nova Villa aime mettre en état de « gourmandise existentielle » les enfants et les adultes. Elle revendique l’idée que la rencontre des œuvres et des artistes est indispensable au développement et à l’épanouissement de l’enfant. Elle favorise cette découverte en famille ou avec les adultes référents. Nova Villa développe depuis plusieurs années un projet sur l’International. ème Association Nova Villa / Festival Méli’môme 6 rue de la 12 Escadre d’Aviation BP 453 51066 Reims Cedex 03 26 09 33 33 www.meli-mome.com Ludoval : 1, place René Clair 51000 Reims / Bétheny : Espace Thierry Meng route de Reims 51450 Bétheny Maison de la vie associative : 122 bis, rue du Barbâtre 51000 Reims / Ancien Collège des Jésuites : 1, place Museux 51100 Reims La Comédie de Reims dirigée par Ludovic Lagarde Centre dramatique national, La Comédie est avant tout un lieu de création théâtrale. Ludovic Lagarde – directeur, metteur en scène – s’est entouré d’un Collectif artistique regroupant un auteur associé (Olivier Cadiot), des metteurs en scène, des comédiens, etc. En conjuguant Reims à scènes ouvertes avec Reims Scènes d’Europe, La Comédie souhaite donner une impulsion nouvelle à ce festival en proposant, bien sûr, des spectacles européens, mais aussi des découvertes d’auteurs, de poètes, d’artistes, emblématiques de la nouvelle scène européenne. 3, chaussée Bocquaine 51100 Reims 03 26 48 49 00 Atelier de la Comédie 13, rue du Moulin Brûlé 51100 Reims www.lacomediedereims.fr Le Grand Théâtre de Reims dirigé par Serge Gaymard Le Grand Théâtre de Reims, théâtre municipal à vocation lyrique dispose d’une salle à l’italienne de 800 places de style art déco. Chaque saison la programmation conjugue opéra, opérette, comédie musicale, théâtre musical, concerts lyrique et symphonique, ballets classique et néoclassique. Les œuvres présentées vont de la musique médiévale à celle qui s’écrit aujourd’hui, du grand répertoire lyrique au jazz vocal. Le Grand Théâtre de Reims a développé de nombreux partenariats avec des maisons d’opéra en France ainsi qu’avec des structures culturelles et des compagnies à Reims et en Région. L’ARCAL, compagnie nationale de théâtre lyrique et musical est accueilli en résidence depuis 10 ans. Un important travail de sensibilisation est mené en direction du jeune public. 13, Rue Chanzy 51100 Reims 03 26 50 03 92 www.grandtheatredereims.com 45 Le Manège de Reims dirigé par Stéphanie Aubin Le Manège de Reims – Scène nationale développe son projet artistique autour de la danse, du cirque et de spectacles croisés entre ces disciplines ou se portant au contact des autres arts. Lieu de création, Le Manège accueille et produit des artistes dans le cadre de résidences longues. Sur la saison 09/10 Herman Diephuis, chorégraphe, Jean-Baptiste André, acrobate-danseur, Daniel Larrieu, chorégraphe sont artistes en résidence. Régulièrement, le public est invité à participer à des événements conjuguant spectacles et propositions atypiques (ateliers animés par les créateurs, formes interactives, design culinaire...). Les Grands soirs du Manège et le Festival Zig Zag coorganisé avec La Ferme du Buisson Scène nationale de Marne la Vallée sont les espaces privilégiés de cette approche. 2, bd du Général Leclerc 51100 Reims 03 26 47 30 40 www.manegedereims.com Césaré dirigé par Christian Sebille Césaré est, depuis juillet 2006, l’un des sept Centres nationaux de création musicale repartis sur l’ensemble du territoire. À ce titre, Césaré est conventionné et missionné par le Ministère de la Culture. Ces missions sont essentiellement liées à la création musicale et à la transmission des œuvres. Favoriser la conception et la réalisation de pièces musicales nouvelles. Garantir la diffusion des créations et leur conservation. Valoriser le patrimoine de la création musicale en la faisant connaître et comprendre par la diffusion mais aussi par la pédagogie. Mener des actions de formation et d’enseignement pour rendre accessibles les nouvelles formes de langages musicaux. Contribuer à la recherche et au développement de nouveaux outils liés à la composition et à la diffusion des nouvelles musiques. Césaré entrera dans ses nouveaux locaux fin 2009. L’inauguration se déroulera pendant le festival. 27, rue Ferdinand-Hamelin 51450 Bétheny 03 26 88 65 74 www.cesare.fr Le Frac Champagne-Ardenne dirigé par Florence Derieux Créé en 1984, le Frac Champagne-Ardenne agit en faveur de la création et de la promotion de l’art contemporain. À l’instar des autres Frac dans chacune des régions françaises, il a pour vocation la constitution et la diffusion d’une collection d’œuvres d’art contemporain, la programmation et la réalisation d’expositions temporaires d’artistes contemporains, l’édition et l’organisation d’actions de sensibilisation et de formation pour les publics les plus larges. La collection du Frac Champagne-Ardenne est composée de près de 600 œuvres. Elle reflète la grande diversité des pratiques utilisées par les artistes (peinture, sculpture, photographie, dessin, vidéo, son, installation…) et témoigne des développements artistiques les plus novateurs, des années 1960 à nos jours. 1, place Museux 51100 Reims 03 26 05 78 32 www.frac-champagneardenne.org [email protected] Réservations Les réservations peuvent se faire auprès de : La Comédie de Reims : 03 26 48 49 00 / La billetterie est ouverte du lundi au vendredi de 12h à 19h et le samedi de 13h à 18h Le Grand Théâtre : 03 26 50 03 92 / La billetterie est ouverte du mardi au samedi de 14h30 à 18h30 Le Manège de Reims : 03 26 47 30 40 / La billetterie est ouverte du mardi au vendredi de 14h à 19h Et bien sûr sur chacun des lieux du festival A partir du 6 novembre, un point d’information et de réservation sera ouvert à : La Médiathèque Jean Falala 2, rue des Fuseliers 51000 Reims 03 26 35 68 35 La billetterie est ouverte du mardi au vendredi de 13h à 19h et le samedi de 13h à 18h Abonnement : À partir de 3 spectacles dans au moins 2 structures différentes / Libre choix des spectacles / Tarif jeune à partir de moins de 30 ans 46 contact presse Ville de Reims Agathe Blondelet 03 26 77 75 51 [email protected]