Belgique - België P.P. 1030 Bruxelles 3 P 401028 LE MAILLON
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Belgique - België P.P. 1030 Bruxelles 3 P 401028 LE MAILLON Association des Anciennes et Anciens de la SAINTE FAMILLE Rue Chaumontel, 5 - 1030 Bruxelles N° de compte : 068 - 2029363 - 53 Périodique trimestriel : Numéro 116 Octobre – Novembre – Décembre 2012 Editeur responsable : Anne DEBOIS Rue Chaumontel, 5 - 1030 Bruxelles Bureau de dépôt : 1030 Bruxelles 3 SI DESTINATAIRE PARTI OU NON INTERESSE PAR LA REVUE, RETOUR A L'EXPEDITEUR S.V.P. MERCI ! #" ! & ! ! !" $% $ ( )* ' BE53 0682 0293 6353 BIC :GKCCBEBB # ! !" & $% ' ( + ) " / ' ! ) # ' ) !& ! -' + , , - . % "& &! %' ! ! % ! ! &# ' & & ! 0&# 1"& # !2 3 #" ' ! ! %" / ! -' &! & ! # ! ! ' * 5& % 4 Dès le premier coup d'œil, vous avez, bien sûr, remarqué le nouveau dessin qui illustre cette rubrique et en feuilletant votre Maillon, vous pourrez en apprécier d'autres, tout aussi réussis. Ils vous sont offerts par un élève d'Helmet, Mohamed Boughardain dont j'ai découvert le talent dans une exposition consacrée au Projet Citoyenneté. Il a 16 ans, il est en 6e généraleoption économie et verrait bien son avenir consacré à ses deux passions, le dessin et l'informatique, et donc pourquoi pas à l'infographie? On a beau être passionné, la matière parfois résiste. C'est un problème d'ordinateur qui a empêché Mohamed de finaliser ses deux derniers dessins, mais n'ayez crainte: vous aurez le plaisir de les découvrir dans le prochain numéro. Grand merci, Mohamed, au nom des plus de 1000 lecteurs du Maillon ainsi qu'en mon nom propre. Puisque j'en suis aux remerciements, merci aussi à tous ceux grâce auxquels vous recevez notre revue chaque trimestre: les personnes qui l'alimentent fidèlement en articles, Noëlle Piette qui la met en pages, Anne Debois et Denise Westhovens qui l'impriment et la petite équipe qui en assure l'expédition, sans oublier Michel Wuidart qui nous met en phase avec les exigences de l’informatique et qui relaie ces informations sur le site Internet de la Sainte-Famille. La fin de l'année est propice aux remerciements, mais aussi aux projets. Et notre grand projet du moment, c'est de réitérer le succès de notre réunion annuelle de 2012. Aussi prenez immédiatement votre agenda flambant neuf et inscrivez-y à la date du vendredi 22 mars: "19h.- Helmet- Salad-Bar" (pour plus de précisions voir ci-contre). Dans la foulée, empoignez votre téléphone et prenez contact avec les anciennes et les anciens de votre classe afin de revivre nombreux l'amitié qui vous a unis in illo tempore. Je vous promets de faire de même auprès des professeurs. 1 Et que serait un numéro de décembre sans vœux? Voici donc ceux que je forme de tout cœur à votre intention à tous: Déjà la Terre exulte, la nuit s'illumine... Que resplendisse la Rencontre, Que viennent la Fête et le Partage Et Sa Lumière sur l'an neuf! Françoise Brassine Rédaction (nouvelles familiales, souvenirs, récits de rencontres, etc.) Françoise Brassine – Voie Saint Remacle, 2 – 6880 Auby-sur-Semois Tél. : 061/41 29 49 – adresse e-mail : [email protected] Administration (changements d’adresses, comptes, etc.) Anne Debois – rue Chaumontel, 5 – 1030 Bruxelles Cotisation de soutien : 10€ Cotisation d’honneur : 15€ ou davantage Association des Anciennes et Anciens de la Sainte Famille N° de compte : IBAN BE53 0682 0293 6353 BIC : GKCCBEBB Le Maillon « en ligne » : http://www.sainte-famille.be Ecrivez-nous : [email protected] 2 Ce numéro du Maillon est à marquer d'une pierre blanche. En effet la rubrique "Fenêtre ouverte sur", rarement alimentée, a reçu cette fois deux contributions. La première nous vient d'Alain Dehaene, directeur de l'enseignement maternel et fondamental à Helmet, qui nous partage quelques-unes des perspectives ouvertes lors du Congrès de l’Enseignement Catholique. Un millier de personnes ont participé à ces trois journées qui se sont déroulées en octobre dernier et qui sont organisées à peu près tous les dix ans. Dans la seconde, Laurent Daube, nous fait découvrir un monument situé dans la splendide avenue Louis Bertrand à Schaerbeek, à deux pas de l'original "Café-Poussette", lieu aux multiples fonctions consacré aux enfants et à leurs parents, que son épouse et lui viennent d'ouvrir au numéro 22 de la même avenue. CONVICTIONS ET VALEURS L’enquête de terrain qu’a menée l’anthropologue et sociologue UCL Olivier Servais nous a montré l’importance que les parents accordent aux convictions et aux valeurs dans l’école. L’identité de l’école chrétienne est perçue positivement dans un contexte de résistance à une culture de plus en plus dominée par le consumérisme et le souci de transmettre une culture et une histoire où la référence au christianisme est assumée positivement. Face aux évolutions culturelles de notre société dominées par l’immédiateté, l’individualisme et l’utilitarisme, l’école a vocation de prendre le temps pour la maturation des apprentissages, de hiérarchiser les savoirs, d’inscrire ceux-ci dans le temps et l’espace des cultures humaines, de former des personnalités capables d’agir en société. ALLIANCE ÉCOLES-FAMILLES Les relations entre les écoles et les familles mériteraient de retenir davantage notre attention comme celle des autorités publiques. De récentes études 3 universitaires consacrées au décrochage scolaire démontrent l’évidente nécessité d’une véritable coéducation des jeunes par leur famille et par les écoles, chacune de ces entités, famille et école, étant rendue davantage consciente de ses responsabilités propres. Etienne Michel- Directeur Général du SeGEC (Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique) LES BACCHANALES S’OFFRENT UNE NOUVELLE JEUNESSE En 1988, à l’occasion de son 25ème anniversaire, la Fédération des Professeurs de Grec et de Latin (FPGL) lançait un concours photo ouvert à tous les gréco-latinistes en herbe de la Communauté française et ayant pour thème “L’antiquité dans votre commune”. A la clé, pour les auteurs des 10 meilleurs clichés (2 par province, le Brabant n’ayant pas encore été scindé): un voyage en groupe à Rome! J’avais alors 16 ans et je me suis lancé dans l’aventure, encouragé par mon professeur de latin. Encore fallait-il trouver un sujet… A priori plus facile lorsqu’on habite à Tournai ou à Arlon qu’à Schaerbeek! A priori seulement puisque notre commune recèle bien des joyaux… il suffit d’ouvrir les yeux! Ainsi ce vase monumental qui trône majestueusement au centre de l’avenue Louis Bertrand: la frise qui orne celui-ci représente des bacchanales, ces fêtes célébrées dans l’Antiquité en l’honneur de Bacchus, dieu du vin, et dont les débordements en tous genres étaient coutumiers. En voilà un sujet! L’affaire était entendue et, un “clic-clac” en noir et blanc plus tard, je me retrouvais à bord d’un train à destination de la Ville éternelle! Inutile de dire que j’ai depuis gardé une affectation particulière pour ce monument, œuvre en bronze que l’on doit au sculpteur et médailleur schaerbeekois Godefroid Devreese (dont une rue de la commune porte le nom). Pour la petite histoire (à moins que ce ne soit la grande!), ce vase fut offert en 1911 à la commune par un mécène hennuyer, Raoul Warocqué, en compensation des œuvres détruites dans l’incendie de l’Hôtel communal; il fut installé à l’emplacement du chœur de l’ancienne église Saint Servais. Un siècle plus tard, tant le socle que le vase lui-même ont fait l’objet d’une restauration complète. Il s’agit de la première restauration d’une œuvre dans l’espace public réalisée dans le cadre du Fonds du patrimoine à Schaerbeek, lancé en 2011 par la commune avec le soutien de la Fondation Roi Baudouin. Cette restauration a été rendue possible par Tein Telecom, une entreprise installée à Schaerbeek depuis ses débuts, qui a couvert l’entièreté des 4 besoins financiers nécessaires. Ce soutien lui a d’ailleurs valu d’être récompensée par l’attribution du Prix Caïus du Patrimoine en Région de Bruxelles-Capitale. Laurent Daube GALERIE DE PORTRAITS Hommage à Pierre Boulenger - suite Du jasmin à la salle des profs Siham BOUGHARDAIN Mon cher journal, Aujourd’hui, c’était le premier jour de ma carrière en tant que professeur de français. J’étais stressée à l’idée de rencontrer mes futurs collègues. Je me dirigeais timidement vers la salle des professeurs, un sanctuaire où il est difficile de se faire accepter. J’allais ouvrir la porte quand un grand homme avec une belle chevelure argentée me précéda pour me l’ouvrir galamment. En quête d’une tasse de café, je le perdis de vue sur le chemin de la cuisine. Mais, alors que je cherchais une place où m’asseoir, je l’aperçus à nouveau, rêvassant au fond de la pièce, à l’écart des bavardages. Il savourait paisiblement des olives vertes et buvait une tasse de thé au jasmin avec une grande élégance. Sa charmante collègue lui confiait des théories sur l’œuvre de Flaubert, mais il oubliait de lui répondre, engagé dans des pensées plus profondes. Une ambiance stressante régnait autour d’eux, les professeurs 5 semblaient angoissés, comme si une secousse sismique avait fait trembler les lieux, tous se hâtaient entre la cafetière déjà vide et les casiers trop pleins. La file devant la photocopieuse s’agrandissait au fur et à mesure que le temps de la récréation s’écoulait et les feuilles, à peine sorties de la machine, étaient perforées, agrafées et avalées dans les sacs qui prenaient aussitôt la direction des classes, avant même que la sonnerie ait pu retentir. Mais l’homme à la chevelure argentée contrastait résolument avec toute ce monde d’efficacité frénétique : il était visiblement d’une nature calme et devait cultiver l’art de la lenteur. À la deuxième sonnerie, lorsque la salle des professeurs fut totalement silencieuse, il quitta enfin les lieux et s’engagea vers les locaux où il était attendu. Je le suivis sans me faire remarquer. Il croisa des jeunes demoiselles dans le couloir, auxquelles j’attribuai aisément le statut d’anciennes élèves, et il leur fit quelques compliments sur leurs jolies écharpes. Avec la même galanterie que celle dont il m’avait honorée précédemment, il leur ouvrit la porte du deuxième étage. Tandis qu’il se dirigeait vers sa classe, les jeunes filles continuaient à bavarder avec lui, à l’interroger sur divers sujets littéraires ou historiques, et, la main sur le menton, il prenait le temps de leur répondre, veillait à choisir précisément chacun de ses mots, sans jamais en prononcer d’inutiles. Il s’excusa de devoir leur fausser compagnie, rejoignit ses élèves et disparut. Quand je retournai dans la salle des professeurs pour y relire mon cours, je trouvai, sur la table, à côté de sa boîte d’olives, une tasse blanche aux senteurs de jasmin qui portait son nom : « Pierre ». Le P était rayé, ce qui témoignait, m’avait-on dit, d’une grande carrière accomplie au sein de l’établissement. AU FIL DES JOURS C comme… Communautés En Belgique Ecoliers du Monde, organisation co-fondée par Françoise Lenel-Godart et bien connue des Anciens et Anciennes puisque certains de ses membres sont les chevilles ouvrières de nos retrouvailles du mois de mars, organisent chaque année, entre autres choses, une nage parrainée dont les bénéfices vont aux écoles soutenues, dont le Lycée Wima des Soeurs à Bukavu. En octobre, le secteur paroissial Kerkebeek, dont fait partie la paroisse de la Sainte Famille et qui aide aussi le Lycée Wima, s'est associé à cette action et a constitué une équipe de 9 personnes: une Soeur de Saint André, un monsieur d'un certain âge, membre de la chorale paroissiale, une dame congolaise et son frère, une dame burundaise et ses 3 enfants ainsi que Florence, la responsable du partenariat paroissial avec le Lycée Wima qui ont 6 nagé sous le regard admiratif et reconnaissant de Soeur Emerence et de Soeur Angeline. NDLR: Ne serait-il pas possible que des anciennes et des anciens forment une équipe et des élèves actuels aidés par des professeurs, une autre? AVIS AUX AMATEURS ET SURTOUT AUX BONNES VOLONTES. Au Congo A Bukavu, au mois de juillet, au cours d'une messe concélébrée par 40 prêtres, 6 Soeurs se sont engagées de façon temporaire et 3 de façon définitive dans la Congrégation des Religieuses de la Sainte Famille. A Bukavu encore, mais au Lycée Wima, la rentrée a eu lieu comme prévu début septembre, malgré l'insécurité qui règne toujours au Kivu. Il y a 82 internes. En maternelles, il y a 142 enfants, 1090 en primaires et 1510 en secondaires, ce qui fait un total de 2742 élèves. Comme il y a 200 élèves de plus que l'an passé, une classe a été installée dans une des 2 salles qui ont été construites grâce à l'aide du secteur paroissial Kerkebeek et les frais d'autres aménagements ont été couverts par la location du dortoir et de la grande salle à manger à des groupes ou pour des mariages. Mais beaucoup d'autres choses sont encore à faire: repeindre les toits, aménager des espaces de jeux pour les maternelles, construire des classes en étage à l'école primaire vu l'augmentation constante de la population scolaire et acheter du matériel pour couvrir et coller les livres de la bibliothèque des secondaires, travail confié à 2 Soeurs aînées. A Kabare, au Lycée Canya, il y avait l'an passé 136 élèves, cette année, il y en a 210. L'an passé on comptait 44 élèves dans les 2 premières années du secondaire, cette année 139 et on a ouvert une nouvelle section de Pédagogie Générale où 29 élèves se sont inscrites. A Limete (Kinshasa), à l'Ecole du Gai Savoir, fondée par Soeur Scholastique dont tant d'entre nous se souviennent avec émotion, il existe maintenant 2 années secondaires, ce qui a évidemment nécessité de nouvelles constructions dont la première pierre a été posée le 7 octobre dernier. Au Guatemala A Guatemala-City, le Colegio Belga demande aux parents des nouvelles élèves de suivre en soirée une formation sur leur rôle de parents. Des Soeurs et des parents bénévoles accompagnent cette Ecole des Parents, bien dans la ligne de l'esprit de famille, vécu et prôné par la 7 congrégation. Les participants ont échangé sur différents thèmes concernant la vie de famille et l'éducation des enfants. Ils ont été très contents de ces échanges qui, ont-ils dit, leur ont mieux fait comprendre leur rôle de parents, les ont amenés à échanger davantage entre époux et ont renforcé les liens de famille. A Uspantan, les Sœurs et une missionnaire laïque ont entrepris, comme les premiers disciples, d'aller rendre visite aux familles dans les hameaux de la paroisse parfois bien éloignés et difficiles d'accès. Accompagnées par les responsables, bien organisés et très engagés des différentes communautés chrétiennes, elles ont pris conscience de la pauvreté ainsi que du coût et des difficultés de transport des habitants avec lesquels elles ont dialogué, partagé et prié. Ces visites se terminaient par une Célébration de la Parole dans les 14 chapelles- salles de réunion construites dans ces hameaux et l'assistance était toujours très nombreuse. C comme… Comédiens de la Sainte Famille à l' Espace Magh Après leur interprétation, à la chapelle, de leur petite tragédie Chutes de soie, les sept comédiens de 6eA ont eu l’honneur d’être invités à grimper sur la scène de l’Espace Magh et à rejouer leur pièce devant un public autrement plus délicat que celui qu’ils avaient connu en mai dernier : cette fois, toutes les classes du troisième degré de la Sainte-Famille allaient assister au spectacle… L’initiative venait d’Abdelhak Chenouili, notre professeur de sciences économiques connu, par ailleurs, pour ses propres prestations de comédien sur les planches de divers théâtres bruxellois. Malgré leurs réticences, d’abord insurmontables, Asli, Bilal, Camila, Cédrick, Charifatou, Noura et Vlora ont finalement accepté de relever ce nouveau défi. Il fallait, pour cela, trouver un remplaçant pour Olivier (rentré au pays après avoir étudié un semestre chez nous), se replonger dans le texte, se rappeler la mise en scène, rafraîchir tous les costumes et s’adapter, surtout, aux contraintes d’un nouvel espace. Il fallait, enfin, dénicher parmi les professeurs de l’ISF des conducteurs de poids-lourds pour transporter les éléments du décor jusqu’au centre-ville (merci à Dominique Houtmeijers, à Bruno Derbaix et à Yannick Ziegler de s’être dévoués pour jouer le rôle de déménageur)… La collaboration avec un régisseur professionnel a été l’élément clef de cette nouvelle expérience théâtrale : dans la chapelle, nulle lumière tamisée ne parvenait à feindre le crépuscule, les vitraux, bien réels, ne nécessitaient pas la projection d’une croisée factice sur la toile noire de l’arrière-scène et aucun filet rouge ne tombait sur les corps sans vie des deux tragédiens dans la scène finale. Après cette nouvelle épreuve des planches, qu’ils ont réussie haut la main, nos sept comédiens s’en sont retournés heureux, même s’ils ne 8 cachaient pas que leur première prestation, dans l’espace plus familier de la chapelle, garderait toujours leur préférence. Savent-ils, toutefois, qu’ils ont laissé une trace très symbolique de leur passage à l’Espace Magh ? L’arbre sec, élément central du décor découvert par Bernard Frans dans le parc de l’école, n’est pas parvenu, après le spectacle, à s’immiscer dans la voiture de Yannick Ziegler pour rejoindre son terroir d’origine, si bien que, aussitôt convoité par le personnel de l’Espace Magh, il a finalement élu domicile dans ce renommé théâtre du centre-ville, prêt, désormais, à habiter d’autres décors et à générer d’autres mises en scène… Marie Delos, professeur de français à Helmet J comme Joutes verbales : Quand la sixième retrouve la rhétorique Lorsque nous persistons à invoquer mystiquement « l’esprit de la Sainte-Famille », nous songeons, traditionnellement, au sens du service et au sens de l’effort, que les voûtes gothiques de la chapelle et les mille projets éducatifs qu’elles ont abrités nous rappellent sans cesse. Mais ne devrait-on pas, également, évoquer un certain « sens politique » qui, depuis l’exposition sur le conflit israélo-palestinien organisée en 2009 par nos élèves, anime de plus en plus explicitement les acteurs de notre école ? L’action menée par la classe d’Attila Schkoda en faveur des victimes du séisme qui a frappé Haïti en 2010, la vente des bougies Amnesty International organisée, chaque année, par les mêmes élèves, le théâtre-action introduit par Monia Gandibleux et ses collaborateurs en quatrième sociale, les midis de l’information consacrés, pour tous, à la crise économique, au dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 ou aux élections présidentielles françaises, le souci éthique du collectif prôné par l’école citoyenne, la projection de films sur la problématique des génocides au centre laïc juif ou sur la question de l’autocratie à l’ex-cinéma Aremberg, les visites silencieuses du fort de Breendonk ou l’intérêt de nombreuses classes pour des pièces de théâtre ou des expositions sur le thème des réfugiés n’en 9 sont que quelques preuves ponctuelles parmi de multiples autres. Nous ne pouvons que nous en réjouir à l’heure où d’aucuns soupçonnent, à tort, les jeunes générations d’être désengagées. « Les joutes verbales », événement orchestré par Monia Gandibleux et Geneviève Baudart, l’an dernier, en sixième T.Q. agent d’éducation, n’ont fait que confirmer cette croissance de la conscience politique et sociale à la Sainte-Famille : sollicités pour débattre de la thématique du travail à partir de questions aussi complexes que celles des migrations, des inégalités de revenus, de la citoyenneté et de la sécurité sociale, les élèves de notre école ont été invités à préparer, dans un projet interdisciplinaire impliquant une grande partie de leurs professeurs, des arguments en faveur de la thèse qu’ils auraient spontanément défendue, mais également – à leur grand désarroi et pour le plus grand bonheur pédagogique de leurs référents – leurs arguments contraires. Outre l’objectivation maximale de leurs raisonnements et la prise en considération constructive de tous les points de vue éthiquement défendables, la finalité de l’exercice était de permettre aux élèves de se confronter, le grand soir des joutes verbales publiques au théâtre de la Vie à Saint-Josse, à une équipe adverse de l’école Decroly, sans savoir, avant de monter sur scène, quelle position ils auraient à défendre. L’exercice était ardu et ambitieux : il n’a déçu personne. Face à leurs adversaires ucclois, nos élèves ont été de remarquables orateurs. Aussi élégants que s’ils se fussent trouvés sur un plateau télévisé, ils ont démontré tout le travail de documentation et de réflexion qu’ils s’étaient, les mois précédents, approprié, et ont développé « leurs » idées avec éloquence, intelligence et passion. Ce projet a été salué par tous ceux qui ont eu la chance d’y participer de près ou de loin, si bien que cette année, malgré l’agenda très serré du mois de septembre, Monia Gandibleux et Geneviève Baudart n’ont pas résisté à l’envie de réitérer l’expérience. Mais, toute nature profondément politique étant sensible au souffle véhiculé par le changement, nos protagonistes ont remodelé les critères du projet avec Olivier Boutry, leur fidèle partenaire de la Ligue des Droits de l’Homme. Cette fois, il n’y aurait plus deux écoles, mais trois, appartenant chacune à un réseau et à une zone géographique différents : tandis que Decroly porterait la bannière du sud de Bruxelles et de l’enseignement libre non confessionnel, l’athénée Léon Lepage arborerait les couleurs du centre de la capitale et celles de l’enseignement officiel ; la Sainte-Famille, elle, représenterait l’enseignement libre catholique et le grand Nord. Bien que l’on eût pu craindre de démasquer, dans cette tripartition, une regrettable occasion de mener une sanglante guerre de chapelles, il n’en fut rien, car non seulement les équipes qui se sont affrontées étaient mixtes – autrement dit aléatoirement composées d’élèves originaires des différentes écoles –, mais les sections auxquelles elles appartenaient l’étaient également (les élèves de 6e transition générale de la Sainte-Famille ayant rejoint, cette fois, leurs expérimentés condisciples 10 de technique). La thématique, elle aussi, avait bien sûr changé : même si elle risquait de paraître peu digeste aux élèves, et précisément parce qu’elle menaçait de leur résister malgré leur âge propice, le choix s’était prononcé en faveur des élections communales belges 2012. Un tel dispositif et un tel sujet impliquaient une préparation solide : lors de premiers ateliers organisés, par groupes, dans notre belle école, les élèves ont été amenés à se rencontrer et à faire émerger leurs représentations sur des questions aussi pointues que la pertinence d’un contrat imposé aux bénéficiaires du CPAS, des sanctions administratives communales délivrées aux jeunes coupables d’incivilités, de la désobéissance civile, du vote obligatoire et de la désuétude du clivage gauche-droite. Des séances interactives d’information animées par des experts des différentes matières ont prolongé, le jour suivant, ce travail définitionnel préalable, avant de laisser place à une sorte de répétition générale des joutes qui ont eu lieu, deux semaines plus tard, au théâtre de Poche, face à un jury renommé (composé d’un chercheur à la chaire Hoover d’éthique économique et sociale, d’un chargé de mission européenne et internationale au Centre d’Action Laïque, d’une parlementaire écolo, d’un chercheur en philosophie spécialisé sur la question de la gouvernance et d’une coordinatrice à l’Espace citoyen). Si la salle de ce prestigieux théâtre n’avait pas été comble, les honorables lecteurs du Maillon auraient pu, comme nous, y déguster le spectacle de nos élèves s’agrippant, sur scène, aux bras de leurs coéquipiers decrolyens et lepagiens pour défendre, au-delà de tout contrat scolaire et au nom seul des exigences de la pensée, les fruits de leur long travail documentaire, réflexif et rhétorique. Ce fut sans doute le signe le plus émouvant de l’enjeu fondamental des joutes et de leur réussite : quand l’effervescence intellectuelle favorise la cohésion sociale, l’on sent que quelque chose de grand s’accomplit, qu’une redoutable arme de résistance est en train de se déployer contre toutes les nouvelles formes de fascisme. Comment, dès lors, décréter que le métier d’enseignant aurait perdu de son sens ou de son utilité lorsque sa mission la plus urgente et la plus ambitieuse connaît de tels succès ? Exaltées par leurs victoires partagées (le jury ne couronnant aucune équipe mais offrant à chacune ses commentaires tout aussi élogieux qu’exigeants), épuisées par tant de performances, les troupes se retirèrent… et se fixèrent un rendez-vous en mars prochain, pour une nouvelle édition des joutes. La nouvelle terre à conquérir n’a rien à envier aux deux autres : sorte de mise en abyme même des joutes, la thématique de la liberté d’expression promet, à nouveau, d’inoubliables prestations oratoires. Marie Delos, avec la collaboration de Geneviève Baudart et de Monia Gandibleux, professeurs à Helmet 11 P comme… Population scolaire Il y a cette année scolaire 1151 élèves à Helmet, 209 dans l'enseignement maternel pour 10 classes, 370 dans l'enseignement primaire pour 17 classes et 572 dans l'enseignement secondaire pour 31 classes. Ces élèves sont originaires de 29 pays différents qui vont du Cambodge au Kazakhstan, du Congo à l’Equateur, en passant bien sûr par la Belgique. R comme… Résultats Amkouy Fatima- année préparatoire au master en sciences de l'éducationréussite Ben Amara Abdeslam- master en sciences de gestion- 1e partie de l'épreuveréussite Ben Kirane Tarik- 2e année baccalauréat en automatique- satisfaction Ben Kirane Yassine- baccalauréat en marketing- satisfaction Ben Masaoud Hanane- 1e année master en sciences de l'éducationdistinction Boudja Tofeu Eric- baccalauréat en électromécanique- satisfaction Bourri Meriem- 2e année master en sciences de gestion- grande distinction Chouaïbi Khadija- 1e année master en information et communicationdistinction Kara Tufan- 2e année master en sciences politiques( relations internationales)- distinction Köksal Cennet- 1e année baccalauréat en droit- satisfaction Koubai Moussa- 1e année baccalauréat en automatique- satisfaction Laachraoui Najim- 1e année baccalauréat en électromécanique- satisfaction Laaouani Najlae- 1e année baccalauréat en marketing- satisfaction Vanderoost Fabienne- master en sciences du travail- 1e partie de l'épreuveréussite Lasouad Nawal- 2 année baccalauréat pédagogique en sciences- satisfaction Mavungu Corine-baccalauréat en marketing- satisfaction Soughou Yassine- 1e année baccalauréat en automatique- satisfaction Tadlaoui Sohaïl- 1e année baccalauréat en automatique- satisfaction Félicitations à ces vaillants étudiants ! 12 S comme… Sous les lustres de la Maison Autrique Dans le cadre de leur atelier d’écriture animé par l’écrivain belge Geneviève Damas (prix Rossel 2011), les élèves de 5eA de l’activité français ont eu l’occasion d’assister à une lecture bilingue de quelques extraits de Moi qui n’ai pas connu les hommes de Jacqueline Harpman, le lundi 22 octobre à la Maison Autrique. Après avoir poussé la porte de ce joyau de l’architecture Horta et après avoir pris place, parmi un public de Harpmaniens avertis, dans le salon de cette habitation d’un autre âge, ils se sont laissés emporter par les voix de Geneviève Damas et de Karen Verbrugge ainsi que par l’archet de la violoncelliste Sigrid Vandenbogaerde. Les cordes vocales, francophones et néerlandophones, des deux lectrices, vibraient en alternance, comme pour honorer leur différence rythmique et mélodique, puis elles se taisaient, laissant les cordes du violoncelle les unir dans la langue, plus universelle, de la musique, langue-mère d’au-delà des mots. Outre un hommage à la grande romancière belge qui nous a quittés récemment, cette soirée Portées-Portraits était donc également, on l’aura compris, une invitation au dialogue communautaire, à l’intercompréhension des cultures de notre pays. Et si un remarquable lustre Art nouveau introduisait quelques ellipses fortuites dans les sous-titres projetés, tantôt en français, tantôt en néerlandais, sur l’écran tendu en arrière-scène, le plaisir n’en était que plus vif : la langue, devenue pure matière sonore, libérée des significations dont elle est habituellement chargée, devenait elle-même musique, hommage implicite et fugace à la littérature de Jacqueline Harpman. Marie Delos, professeur de français à Helmet 13 51 ans après 1) Myriam Bouhon De son Canada lointain Anne-Marie (Corbisier) nous a mises sur la route des retrouvailles. Ce vendredi 7 Septembre, nous étions 7 (Anne-Marie Corbisier, MarieFrance Jouret, Paulette Nandrin, Martine Sagaert, Marie-Claude De Brandt, Myriam Seegers et moi, Myriam Bouhon) à nous retrouver à l’Orangerie du Parc d’Egmont à Bruxelles pour partager un repas très convivial, dans une douce température et sous le soleil de septembre. Les photos des unes, carnets de poésie des autres nous ont replongées dans les souvenirs amusants des années 60. Mais la mémoire de chacune a contribué aussi à échanger rires et souvenirs et évoquer l’ambiance d’Helmet. Très étonnées que malgré le demi-siècle, nous nous sommes reconnues et aussi que ce long espace de temps qui nous séparait de nos années à la Sainte Famille n’a pas entaché l’esprit de bonne humeur qui régnait dans notre classe. Avec notre regard bien de maintenant, dans la vie en 2012, c’est en nous permettant un « sourire critique » sur nos années 1960 que nous avons toutes reconnu que ces valeurs de vie reçues à Helmet malgré « la poussière qu’elle ont prises » restent des bases de vie qui nous tiennent à cœur mais que nous avons su rajeunir et ajuster à la couleur de notre époque. Voilà les souvenirs d’un bon moment si certaines se rappellent avoir fait partie de notre dernière année à la Sainte Famille (1960-1961) elles peuvent se faire connaître. 14 Nous avons pensé à Cécile Dorval, Marie-Louise Beauprez et Maggy Bellotti que nous avons retrouvées mais qui n’ont pu se joindre à nous. Nous souhaitons retrouver Danielle Blondiau, Michèle Lecocq, Chantal Navez, Claudine Scohier, Régine Van Daele, Andrée Van Heule, Thérèse Vanderschaeghe, Anne-Marie Vandenberghe. Qui avons-nous oublié ? Merci à toutes pour ce bon moment. Myriam Bouhon 2) Martine Verwee-Sagaert Vrai de vrai, nous nous sommes retrouvées après 50 ans , du moins pour certaines dont moi. La première heure, après les présentations d’usage, enfants, carrière, nous refaisions connaissance, à tâtons et avec bonheur. Ce fut une plongée dans le temps, redécouvrir les expressions de visage, la manière de parler, de se tenir, les traits, furent pour moi «un» moment de délices...suave! C'était une première fois qui appelle une deuxième fois. Merci à Anne-Marie et Marie-France, à Marie-Claude , Paulette, Myriam et Myriam. Martine Verwee-Sagaert 3) Myriam Segers Un tout grand merci à toutes celles qui ont préparé cette belle réunion. Belle journée ensoleillée à l'ombre des grands arbres : quelle chance! Ce fut une grande joie pour moi de vous revoir après . . . 50 ANS ! Je n’y croyais plus. J'ai passé le second trimestre et le troisième avec vous. Ensuite, ce fut Le Voyage en Grèce où je me souviens surtout de Cécile. Bien amicalement. Myriam Segers . 4) Anne-Marie Corbisier Les retrouvailles du 7 septembre 2012 !!!... Dans un beau cadre arboré au centre de Bruxelles, à la terrasse de l’Orangerie du Palais d’Egmont, lieu 15 « ô combien symbolique !!!... », suggéré par Martine. Nous étions une tablée de dames grisonnantes pour les observateurs éventuels. Mais, nos sujets de conversations étaient d’un tout autre âge. Il y a 51 ans… Le temps s’est arrêté pour la durée de notre rencontre. J’ai beaucoup apprécié les échanges sympathiques et cordiaux, les émotions partagées en nous souvenant de nos chères professeures d’Helmet. La qualité de leur enseignement et de leur personnalité nous a marquées jusqu’à influer sur notre orientation de vie. Et le fameux voyage en Grèce !!!... Un vrai cadeau pour l’époque. J’ai aussi le souvenir d’échanges plus personnels. Oui, nous avons une mémoire prodigieuse qui combine harmonieusement les faits et les émotions. Nos échanges ont été pleins de chaleureuse amitié pour chacune d’entre nous qui avons, comme l’a dit si bien Paulette, été happées par la vie. Des retrouvailles futures sont envisagées !!!... Nous espérons que les absentes de ce jour seront parmi nous la prochaine fois. Le message de Myriam B. présente les noms des absentes à retrouver ainsi que de celles qui ont été empêchées. Bientôt, la venue de Mireya. Martine sera en mesure de nous avertir. Une pensée aussi à Lise Bauduin, récemment décédée ainsi qu’à MariePaule Maes décédée il y a plus longtemps. Merci à toutes et bienvenue au Canada, dans mon Québec profond !!!... Anne-Marie Corbisier 5) Paulette Nandrin Je l’avoue, ce n’était pas sans un pincement au cœur (et aussi une réelle excitation), que je me suis rendue à cette réunion “”51 ans après”. 51 ans! Un demi-siècle! Comment allions-nous retrouver les autres et se retrouver soi-même face au regard des autres? Et bien, c’était carrément génial. Après un quart de seconde d’hésitation devant les (rares!) petites griffures et fils argentés dus au temps qui passe, j’ai retrouvé la gestuelle de l’une, le sourire malicieux de l’autre, l’écoute attentive d’une troisième, le ton posé de celle-là, le sens pragmatique de celle-ci ou encore la discrète douceur d’une autre. Ouf, le temps ne nous avait donc pas profondément entamées. Et – ouf encore! - échanger, rigoler, pouffer, raconter, se souvenir n’était pas un problème 51 ans après, mais rien que du bonheur! Moi, en tout cas, cette rencontre m’a profondément émue. Parce que je me suis souvenue de ce 16 jour où, mal à l’aise en débarquant d’Afrique, cette rhéto d’Helmet, si soudée par tant d’années scolaires communes, m’a laissée me faire ma petite place parmi elles. Merci à toutes d’avoir à nouveau été simplement là, 51 ans après! Merci à celles qui y ont cru et ont multiplié les mails pour que cela se réalise. A la prochaine? En espérant que celles qui n’ont pas pu se joindre à nous cette fois-ci, y seront. Restez heureuses! Je vous embrasse toutes avec le cœur. Paulette Nandrin 6) Marie-Claude De Brandt Bonjour à toutes, Ces retrouvailles, emballées dans une pochette surprise, ont été un moment lumineux et chaleureux comme le temps qu'il a fait! Un beau cadeau. Pendant ces quelques heures, hors du temps, passées ensemble, j'avais l'impression que notre adolescence à la Sainte famille ne datait que d'hier... et votre bonne mémoire fut d'un apport bienvenu! Merci à vous toutes pour ce beau moment. Jusqu'à une autre occasion? Avec amitié. Marie-Claude. 7) Marie-France Jouret Merci, Anne-Marie, de m'avoir envoyé les différents textes dans ton message. De cette façon je peux les lire. Je suis d'accord avec les différents textes mais comme je te l'ai dit par téléphone je ne vois rien à ajouter. 17 LE DEBUT DES HARICOTS Tu es de ma famille… Voilà déjà deux semaines que les vitrines de Haricot Magique illuminent le haut de l’avenue Louis Bertrand, à Schaerbeek. Deux semaines que le premier café poussette de Belgique a ouvert ses portes. Et, pour Audrey et moi, deux semaines fort chargées en émotions. Des messages de félicitations, des fleurs, des cadeaux, des coups de pouce, des visites d’amis (dont certaines très touchantes), des témoignages de sympathie des voisins et des commerçants du quartier, des clients – déjà – nombreux et enthousiastes, sans oublier l’énorme coup de projecteur des médias sur notre initiative… encore une fois, un tout grand merci à toutes celles et à tous ceux qui nous ont encouragés, chacun à sa manière, dans la concrétisation de ce fabuleux projet. Bien sûr, il y eut aussi des moments plus difficiles: des frais inattendus, des complications administratives, quelques retards à l’allumage, quelques plâtres essuyés au démarrage… bref, le lot de tout entrepreneur qui démarre une nouvelle activité. Et puis, ce samedi après-midi, en plein rush (plusieurs couples avec enfant(s) s’étaient donné rendez-vous chez nous à l’heure du goûter), cet appel des parents d’Audrey, pour nous informer que Haricot 3 n’allait pas bien: crampes, fièvre, vomissements… Il faut souligner ici que nos Haricots s’adaptent progressivement – parfois bon gré mal gré – à la nouvelle vie de leurs parents. Pas évident, en effet, de composer avec de nouveaux rythmes, en particulier le week-end. Pas toujours facile de voir d’autres enfants s’approprier d’anciens jouets à soi, même si ceux-ci étaient rangés au fond d’une armoire depuis belle lurette. Mais, à l’inverse, quelle fierté de suivre la métamorphose d’un espace qu’ils avaient découvert à l’état de chantier en un commerce coloré. 18 Ou encore de voir la photo de Papa et Maman dans le journal! Mais là, c’était autre chose: notre petit dernier était mal en point. Rien de dramatique a priori, la description des symptômes faisant d’emblée penser à une « bonne » gastro-entérite. Mais voilà, à l’annonce de cette nouvelle, nos sangs de parents ne firent qu’un tour. Le stress, la fatigue, le peu de place laissé à l’imprévu… Et puis, quel parent n’a jamais ressenti, sur son lieu de travail, ce sentiment d’impuissance et de culpabilité mêlées, au moment d’apprendre que son enfant était malade? Et cette envie soudaine et furieuse de tout planter là pour rejoindre au plus vite son tout-petit? S’ensuivirent 90 longues minutes, durant lesquelles nous étions à la fois occupés par tant de familles et préoccupés par la nôtre. Une fermeture… éclair plus tard, nous retrouvions un petit bonhomme bien accablé. Heureusement, les grands-parents avaient entre-temps fait appel à un médecin qui avait confirmé le diagnostic supposé. Après un petit tour à la pharmacie de garde, la soirée se déroula en mode cocooning, bien loin de la vie sociale promise au bout de la sortie initialement prévue. Les enfants, ça n’a pas de prix. Quant à la nuit, elle fut pour le moins agitée et nul n’est besoin de la décrire davantage! Avec, à l’arrivée, un Haricot 3 apaisé et des parents fatigués… mais rassurés. Laurent Daube 19 novembre 2012 19 Décès Cécile de Potesta, ancienne élève de Bukavu, décédée le 25 août 2012. Arlette Gerentsér-Mullender, soeur jumelle de Huguette et ancienne élève de Bukavu, décédée le 28 août 2012 Sœur Marie-Inès, religieuse de la Sainte Famille, décédée à Guatemala le 8 octobre 2012. Plusieurs d’entre nous se souviendront comme moi de la compagne guatémaltèque des années 50 qui s’appelait à l’époque Carmen Falla et de la novice qui partageait nos jeux quelques années plus tard. Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles 20 Equipe de rédaction et d'expédition : F. BRASSINE, S. CHAVET - GEORGES, A. DEBOIS, M.T. DEGRAEVE BOUHON, F. DE SAEGHER, J. HAUMAN - SEVRAIN, C. MASQUELIER – DE CORTE, C. PAQUET, N. PAEME - DEBRY, N. PIETTE, E. SWALUS PISSOORT, M.J. WAMPACH, D. WESTHOVENS, M. WUIDART.
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