Projet scientifique - Centre Georges Chevrier

Transcription

Projet scientifique - Centre Georges Chevrier
 CENTRE GEORGES CHEVRIER Savoirs : Normes & Sensibilités CENTRE GEORGES CHEVRIER -­‐ FRE 3499 Projet de restructuration 24 mois 2012 – 2013 Directeur : Bertrand Tillier, professeur d’histoire de l’art contemporain Directeur-­‐adjoint : Pierre Guenancia, professeur de philosophie Prolégomènes Le Centre Georges Chevrier a pour singularité d’associer des chercheurs en sciences humaines et sociales issus de disciplines très diverses qui, dans le paysage actuel de la recherche, ont peu d’opportunités d’engager une réflexion commune ou de construire des objets et des outils partagés. Les fusions, dont le laboratoire a été le cadre, durant les derniers contrats quadriennaux, auraient pu relever de la gageure ; elles ont toutefois été maîtrisées et ont donné lieu à de nouvelles dynamiques de recherches, dont le projet de restructuration fait état dans les pages qui suivent. Ce projet a été reconstruit pour répondre aux préconisations de l’évaluation AERES de février 2011 et aux attentes de l’InSHS. En associant des chercheurs en histoire, en histoire du droit, en histoire de l’art et de la musique, en philosophie ou en sociologie, autour d’un projet réflexif sur l’étude des savoirs et des pratiques – dans leur historicité et leur articulation avec les productions, les normes et les sensibilités –, le Centre Georges Chevrier entend prendre sa part dans l’accroissement de la connaissance des sociétés, des hommes, de leurs institutions et leurs activités. Pour ce faire, la démarche adoptée est principalement historienne, analytique et prospective, visant à éclairer, par les méthodes revendiquées d’une histoire intellectuelle ouverte, les cadres sociaux, politiques et juridiques des communautés modernes et contemporaines, mais aussi les structures par lesquelles les sociétés occidentales élaborent, diffusent, reconnaissent ou contestent des cultures, des imaginaires, des représentations, des questions éthiques. Face aux mutations permanentes des sociétés, les chercheurs du Centre Georges Chevrier entendent questionner une histoire dont la complexité explorée est une invitation à penser les évolutions du présent. Dans cette perspective, les champs de la recherche redéfinis dans le cadre du projet scientifique restructuré bénéficieront de la multiplicité et de la complémentarité des modes d’observation et des angles d’analyse que permet la structure pluridisciplinaire du laboratoire. Les grandes disciplines présentes au sein du Centre et qui délimitent son périmètre scientifique agissent simultanément comme des cadres d’analyse et des plates-­‐formes où peut s’élaborer l’interdisciplinarité. -­‐ 1 -­‐ Des objets ou des champs de recherches se trouvent ainsi réévalués ou renouvelés, dès lors qu’ils sont soumis à l’interaction des disciplines. Les principaux chantiers ouverts au sein du Centre Georges Chevrier, pour les années à venir, concernent : •
•
•
l’étude des cultures, des savoirs et des imaginaires, menée par des historiens, des historiens de la justice et du droit, des historiens de l’art et des philosophes dans une perspective d’épistémologie et d’archive des sciences humaines et sociales ; les mondes populaires et les cultures ouvrières dans l’Europe contemporaine, articulant les pratiques et les organisations, les imaginaires et les représentations de la conflictualité, dont l’examen sera conduit au croisement de l’histoire politique, de l’histoire culturelle, de l’histoire du cinéma, de la sociologie du travail et de la sociologie du syndicalisme ; l’éthique et ses implications dans une même communauté de soignés et de soignants, croisant les outils des philosophes, des sociologues, des démographes de la santé, des juristes, en partenariat avec des personnels hospitaliers et para-­‐hospitaliers. A travers ces principaux champs, des perspectives analytiques sont ouvertes qui cherchent à comprendre les enjeux sociétaux, politiques et éthiques de la société actuelle. Dans cette optique, le laboratoire répond à des commandes, des expertises ou des rapports émanant de structures institutionnelles, médicales ou syndicales. Mais il s’agira aussi de conduire une réflexion théorique sur les savoirs et les disciplines qui les structurent, en interrogeant les normes qui les régissent, les frontières qui prétendent les circonscrire et les représentations ou les sensibilités qui en sont issus. Depuis ces principaux domaines d’étude, on tentera donc d’interroger l’interdisciplinarité à l’œuvre, grâce à l’émergence suscitée de nouveaux outils conceptuels et l’expérimentation de méthodologies inédites. Cette recherche pluridisciplinaire et transpériode sera conjointement développée dans un programme d’actions – séminaires, ateliers, colloques, enquêtes, contrats d’études, publications… – qui mobilisera les chercheurs du Centre Georges Chevrier, mais aussi les réseaux nationaux et internationaux que développe et intensifie le laboratoire. Cette politique suscite des confrontations, des échanges et des partenariats avec la communauté scientifique au sens le plus large, qu’appuient par ailleurs le PRES université de Bourgogne/université de Franche-­‐Comté et le Conseil régional de Bourgogne, avec le soutien technique de la Maison des sciences de l’homme de Dijon (USR 3516). Le Centre Georges Chevrier, reconnu et sollicité pour ses expertises, a stimulé depuis quelques mois nombre de partenariats dont les résultats commencent à être perceptibles. Les actions menées par les chercheurs IUF juniors rattachés au laboratoire, les nouveaux programmes ANR dont le Centre est partenaire à travers ses chercheurs et ceux dont le dépôt est en cours, associées à l’initiation d’une politique de recrutement de chercheurs en histoire de l’art moderne, en histoire du cinéma, en musicologie et en histoire moderne et contemporaine, conduisent à élargir le rayonnement du laboratoire et à multiplier les collaborations dont il est fait état dans le projet. -­‐ 2 -­‐ En outre, à l’heure des « humanités numériques », le Centre Georges Chevrier œuvre pour le transfert des connaissances scientifiques. Le chantier, désormais très avancé, du Corpus des œuvres philosophiques en langue française, consiste à rendre accessibles en ligne des textes oubliés ou méconnus du patrimoine philosophique, mais aussi à en permettre la cartographie lexicale et notionnelle, l’analyse sémantique et l’interrogation conceptuelle. De même, des bases de données en libre accès, des sites internet dédiés à des projets de recherche spécifiques, des ressources documentaires « ouvertes » et des publications électroniques témoignent de la volonté du Centre Georges Chevrier de rendre ses résultats scientifiques accessibles à tous et de conduire une politique de communication et de valorisation de sa recherche. A l’issue de cette procédure de restructuration, le Centre Georges Chevrier aspire à être maintenu au sein de l’InSHS (section 33), dans les projets et les structures duquel il poursuivra ses efforts d’intégration et de collaboration active. -­‐ 3 -­‐ Sommaire Historique du Centre Georges Chevrier .................................................................................................. 6 Une nouvelle équipe ...................................................................................................................................... 9 Liste des membres du Centre Georges Chevrier ....................................................................................... 12 Une nouvelle architecture scientifique ................................................................................................ 13 Les financements de la Région Bourgogne .................................................................................................. 16 Le PRES « Bourgogne Franche-­‐Comté Universités » ............................................................................... 16 La Maison des Sciences de l’Homme de Dijon ............................................................................................ 17 Des partenariats nationaux et internationaux ........................................................................................... 17 Une politique de valorisation ............................................................................................................................. 19 Les personnels ITA ................................................................................................................................................. 20 Pôles de recherche .................................................................................................................................................. 20 Projets ANR ................................................................................................................................................................ 20 Projet scientifique général ....................................................................................................................... 22 • Mondes populaires à l’époque contemporaine : travail, conflits, organisations (Europe, XIXe-­‐
XXe siècles) .................................................................................................................................................................. 25 • Préserver la vie de l’autre .................................................................................................................................. 36 • Corpus des œuvres de philosophie en langue française ......................................................................... 43 Axe 1-­‐ Histoire des cultures, savoirs et pratiques .................................................................................... 46 Sous-­‐axe 1 -­‐ Sociétés, pratiques et organisations ............................................................................... 47 Sous-­‐axe 2 -­‐ Cultures, imaginaires et représentations ..................................................................... 54 Sous-­‐axe 3 – Ecriture de l’histoire et épistémologie des SHS ........................................................ 62 Thèses inscrites ................................................................................................................................................. 69 Axe 2 – Normes, justice et gouvernance ........................................................................................................ 73 Sous-­‐axe 1 -­‐ Justice et déviances ................................................................................................................ 74 Sous-­‐axe 2 -­‐ Droit et gouvernance ............................................................................................................. 78 Sous-­‐axe 3 -­‐ Dire et représenter la violence de crise ........................................................................ 82 Thèses inscrites ................................................................................................................................................. 87 Axe 3 -­‐ Soins, vie et vulnérabilité ..................................................................................................................... 88 Sous-­‐axe 1 -­‐ Ethique et droit du vivant ................................................................................................... 89 Sous-­‐axe 2 -­‐ Socio-­‐anthropologie et démographie de la santé ..................................................... 95 Sous-­‐axe 3 -­‐ Vie et individuation .............................................................................................................. 100 Thèses inscrites ............................................................................................................................................... 102 Séminaire doctoral interdisciplinaire .......................................................................................................... 103 -­‐ 4 -­‐ ANNEXES Règlement intérieur du Centre Georges Chevrier CNRS uB FRE 3499 .................................... 106 Projet ANR : Se construire adulte en situation de handicap (Paralysie cérébrale) ............... 111 Base de données : Les inculpés de juin 1848 ........................................................................................ 115 Table des matières : Les sentences judiciaires du Moyen Âge à l’époque contemporaine .. 117 Table de matières : La torture à l’épreuve des droits de l’homme : des Lumières à aujourd’hui ......................................................................................................................................................... 119 Bilan bibliométrique : janvier 2010 -­‐ juin 2012 ................................................................................ 120 Bilan des activités du Centre Georges Chevrier : janvier 2010 – juin 2012 .......................... 165 -­‐ 5 -­‐ Historique du Centre Georges Chevrier Rassemblant à sa création les historiens du droit de l’université de Bourgogne, le Centre Georges Chevrier fondé par le professeur Jean Bart s’est d’emblée placé dans une perspective pluridisciplinaire. Successivement unité de recherche associée (URA) puis équipe de recherche associée (ERA), le Centre est devenu en 1995 une unité mixte de recherche (UMR) labellisée par le CNRS et l’Université de Bourgogne, en associant autour du thème « Ordre et désordre dans l’histoire des sociétés (XVIe-­‐XXe siècles) », des historiens du droit et des historiens modernistes et contemporanéistes issus de deux structures de recherche préexistantes : le Centre d’études historiques et l’Institut d’histoire contemporaine. La fusion du Centre Gaston Bachelard (Université de Bourgogne) et du Centre d’histoire de la philosophie moderne (CNRS, FRE 2901), opérée avec le Centre Georges Chevrier en 2007, a permis une nouvelle phase de collaboration entre enseignants-­‐
chercheurs dont les profils et les projets pouvaient être complémentaires et les thématiques scientifiques communes : autour de l’histoire de la philosophie moderne, un territoire épistémologique commun a été ainsi dessiné entre historiens du droit et des idées politiques, historiens (modernistes et contemporanéistes) et philosophes – celui de l’histoire des idées philosophiques, politiques et juridiques du XVIIe siècle à l’époque contemporaine. Au cours des fusions dont le Centre Georges Chevrier a été le cadre, en particulier lors du contrat (2007-­‐2011), les équilibres disciplinaires ont été profondément modifiés : départs des historiens médiévistes (ayant rejoint ARTeHIS, UMR 6298), augmentation du nombre des historiens, diminution de celui des historiens du droit, arrivée des philosophes, intégration successive des sociologues, musicologues et historiens de l’art. Si les regroupements de chercheurs et de disciplines ont été imposés et si les conséquences -­‐ 6 -­‐ de reconfigurations successives ont été nombreuses, l’unité a toujours travaillé à se réorganiser, en élaborant des axes et des projets scientifiques communs, dans le souci permanent d’une maîtrise intellectuelle de la pluridisciplinarité. Accompagnée et soutenue par les tutelles de l’Université et du CNRS, et stabilisée au cours du contrat 2007-­‐2011 avec une soixantaine de chercheurs et quelque quatre-­‐
vingt-­‐dix doctorants, cette nouvelle configuration a conduit à un nécessaire élargissement du champ de la recherche, à l’intersection des compétences et des spécialités d’une unité généraliste devenue désormais largement interdisciplinaire. La démarche s’est révélée fructueuse, comme l’atteste le volume croissant des activités de l’équipe – près de quarante colloques, presque autant de journées d’études, plus de vingt-­‐cinq publications, pour le seul dernier contrat – favorisant une approche complémentaire des phénomènes culturels, politiques et sociaux, en impliquant l’étude de plusieurs champs historiques relevant de l’histoire du droit et des institutions, de l’histoire politique, de l'histoire des arts, de l'histoire culturelle et de l’histoire économique et sociale. -­‐ 7 -­‐ Le présent document, soumis à l’examen de l’INSHS, produit dans le cadre de la FRE 3499, est le fruit de cette histoire, en même temps qu’il expose un nouveau projet fédérateur susceptible de s’inscrire dans la continuité de son identité première – « Ordre et désordre dans l’histoire des sociétés » –, tout en permettant le déploiement d’une restructuration à laquelle les experts de l’AERES et du CNRS ont invité le Centre Georges Chevrier : « Savoirs : normes et sensibilités ». -­‐ 8 -­‐ Une nouvelle équipe Pour aborder le contrat de recherche 2012-­‐2016, le Centre Georges Chevrier a renouvelé son équipe directoriale. Un nouveau directeur a été proposé en assemblée générale. Sa candidature ayant été avalisée par les membres de l’unité et sa nomination entérinée par les autorités de tutelle, Bertrand Tillier (professeur d’histoire de l’art contemporain) a donc succédé, le 1er janvier 2012, à Pierre Bodineau (professeur d’histoire du droit). Afin d’assurer une continuité dans la gestion de l’unité, Pierre Guenancia (professeur de philosophie) a conservé les fonctions de directeur adjoint qui étaient les siennes lors du précédent contrat. Conformément au règlement intérieur de l’unité (annexe 1), la gouvernance administrative et scientifique du Centre Georges Chevrier est conduite par le directeur assisté de deux instances complémentaires. D’une part, le conseil de direction composé des 6 responsables d’axes thématiques et du directeur prend des décisions collégiales sur le fonctionnement administratif et les orientations scientifiques de l’unité. Elargi aux 14 coordinateurs des sous-­‐axes et du séminaire doctoral et, suite aux élections organisées les 25 et 26 janvier 2012, aux 7 membres élus représentant les collèges des chercheurs (3 postes), des doctorants (2 postes) et des personnels (2 postes), le conseil de laboratoire participe d’autre part, au travers de ses avis consultatifs, à l’organisation et au fonctionnement de l’unité. Le conseil de direction se réunit mensuellement, selon le calendrier des obligations et des échéances qui rythme l’administration de la recherche et la vie de l’unité. Le conseil de laboratoire est convoqué trimestriellement et une assemblée générale se tient se tient deux fois l’an. Par ailleurs, le site Internet du Centre Georges Chevrier 1 et la Lettre 1 http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/CGC.html -­‐ 9 -­‐ d’information mensuelle 1 publiée et envoyée à tous les membres du laboratoire depuis janvier 2012 sont des lieux d’échanges et de circulation des informations au sein de l’unité, tout en participant à son rayonnement extérieur. L’organigramme montre à la fois le souci de représenter équitablement la diversité des disciplines réunies dans l’unité et la préoccupation d’associer celles-­‐ci dans la nouvelle architecture des axes et des sous-­‐axes structurant la recherche, élaborée comme un espace de collaboration. Il témoigne aussi de la mutation du Centre Georges Chevrier qui, d’un laboratoire spécialisé dans l’histoire du droit, est devenu une unité pluridisciplinaire en SHS. 1 http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/UMR5605/pagesmenu/archives_chrono.htm -­‐ 1 0 -­‐ Savoirs :
normes et sensibilités
Direction : Pr. histoire de l'art
Sous-direction : Pr. philosophie
Histoire des cultures,
savoirs et pratiques
Responsables :
Pr philosophie
Pr histoire contemporaine
Pôle de recherche
Mondes populaires à l’époque
contemporaine :
(Europe, XIXe-XXesiècles)
Droit, justice et gouvernance
Responsables :
Pr histoire du droit
Pr histoire moderne
Soins, vie et vulnérabilité
Responsables :
Mcf philosophie
Mcf sociologie
Pôle d’édition et de recherche
Corpus des Œuvres de
philosophie en langue
française
Pôle de recherche
Préserver la vie de l’autre
Sociétés, pratiques
et organisations
Cultures, imaginaires
et représentation
Histoire et
épistémologie des SHS
Justice et déviances
Droit et gouvernance
Dire et représenter
la violence de crise
Ethique et
droit du vivant
Socio-anthropologie et
démographie de la santé
Vie et individuation
Responsables :
Mcf musicologie
Mcf hist. contemp.
Responsables :
Pr histoire de l’art
Mcf de philosophie
Responsables :
Mcf hist. contemp.
CR philosophie
Responsables :
Pr histoire moderne
Mcf histoire du droit
Responsables :
Pr hist. du droit
Mcf hist. du droit
Responsables :
Mcf hist. moderne
Mcf hist. contemp.
Responsables :
Mcf philosophie
Mcf droit
Responsables :
Pr sociologie
Mcf sociologie
Responsable :
Mcf philosophie
-­‐ 1 1 -­‐ Liste des membres du Centre Georges Chevrier ALCANTARA Jean-­‐Pascal, PRAG philosophie. ANCET Pierre, Mcf philosophie. BABY Sophie, Mcf histoire contemporaine. BODINEAU Pierre, Pr histoire du droit. BONFAIT Olivier, Pr histoire de l’art moderne. BOUCHET Thomas, Mcf histoire contemporaine. BOUTOT Alain, Pr philosophie. CAMY Olivier, Mcf droit public. CANONNE Clément, Mcf musicologie. CARITEY Benoît, Mcf sociologie. CHAMBARLHAC Vincent, Mcf histoire contemporaine. DION Michèle, Pr sociologie. DUCHENE Hervé, Pr histoire ancienne. DUPONT Valérie, Mcf histoire de l’art contemporain. DURNEY Daniel, Pr musicologie. EL KENZ David, Mcf histoire moderne. FIORENTINO Karen, Mcf histoire du droit. FOESSEL Michaël, Mcf philosophie. FORTUNET Françoise, Pr histoire du droit. FREMONT Christiane, CR philosophie. GACON Stéphane, Mcf histoire contemporaine. GARNOT Benoît, Pr histoire moderne. GATEAU Matthieu, Mcf sociologie. GAULARD Bénédicte, Mcf histoire de l’art moderne. GENS Jean-­‐Claude, Mcf philosophie. GIAVARINI Laurence, Mcf littérature française. GIROLLET Anne, Mcf histoire du droit. GONIN Philippe, Mcf musicologie. GUAY Alexandre, Mcf philosophie des sciences. GUENANCIA Pierre, Pr philosophie. HOARAU Fabrice, Mcf histoire du droit. HOHL Thierry, PRAG histoire contemporaine. JARRIGE François, Mcf histoire contemporaine. KOTOVTCHIKHINE Stéphane, Mcf histoire du droit. LALITTE Philippe, Mcf musicologie. LAMARRE Christine, Pr histoire moderne. LAULT Marie-­‐Clothilde, Mcf histoire du droit. LE PAGE Dominique, Pr histoire moderne. MAGE Alexis, Pr histoire du droit. MAZEN Noël-­‐Jean, Mcf droit. MARINONE Isabelle, Mcf histoire du cinéma. PERROT Maryvonne, Pr philosophie. POIRRIER Philippe, Pr histoire contemporaine. POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, Mcf sociologie. QUILLIOT Roland, Pr philosophie. RICHARD Hugues, Pr histoire du droit. RODRIGO Pierre, Pr philosophie. SALVADORI Philippe, Mcf histoire moderne. SCHEPENS Florent, Mcf sociologie. SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, Pr sociologie. TILLIER Bertrand, Pr histoire de l’art contemporain. TRIMAILLE Gilles, Mcf histoire du droit. UBBIALI Georges, Mcf sociologie. VERNEY-­‐CARON Nicole, PRAG histoire contemporaine. VIGNA Xavier, Mcf histoire contemporaine. VIGNAUD, Laurent-­‐Henri, PRAG histoire moderne. VIGREUX Jean, Pr histoire contemporaine. WENZEL Eric, Mcf histoire du droit. WOLIKOW Serge, Pr histoire contemporaine. -­‐ 1 2 -­‐ Une nouvelle architecture scientifique Axe 1 – Cultures, des savoirs et des pratiques : Pierre Guenancia / Philippe Poirrier Sous-­‐axe 1 -­‐ Sociétés, pratiques et organisations : Philippe Lalitte / Xavier Vigna Sous-­‐axe 2 -­‐ Cultures, imaginaires et représentations : Olivier Bonfait / Michaël Foessel Sous-­‐axe 3 – Ecrire l’histoire et l’épistémologie des SHS : Vincent Chambarlhac / Christiane Fremont Axe 2 – Normes, justice et gouvernance : Pierre Bodineau / Benoît Garnot Sous-­‐axe 1 -­‐ Justice et déviances : Benoît Garnot / Anne Girollet Sous-­‐axe 2 -­‐ Droit et gouvernance : Pierre Bodineau / Karen Fiorentino Sous-­‐axe 3 -­‐ Dire et représenter la violence de crise : David El Kenz / Stéphane Gacon Axe 3 -­‐ Soins, vie et vulnérabilité : Pierre Ancet / Florent Schepens Sous-­‐axe 1 -­‐ Ethique et droit du vivant : Pierre Ancet / Noël-­‐Jean Mazen Sous-­‐axe 2 -­‐ Socio-­‐anthropologie et démographie de la santé : Michèle Dion / Florent Schepens Sous-­‐axe 3 -­‐ Vie et individuation : Alexandre Guay Vandales et vandalismes Séminaire doctoral interdisciplinaire : François Jarrige Issu d’une réflexion collégiale entreprise dès l’automne 2011, ce nouveau projet s’inscrit dans la continuité d’une activité scientifique qui, dans le paysage de la recherche en SHS, marque sa compétence et son expertise – dans l’histoire des idées politiques et philosophiques, dans l’histoire du droit et de la justice, et dans l’étude des relations entre cultures et sociétés. Mais ce projet restructuré s’attache aussi, en regard des transformations qu’on a évoquées, à prendre en -­‐ 1 3 -­‐ compte l’actuelle configuration d’unité de recherche au caractère pluridisciplinaire ayant conduit à un élargissement de ses champs de recherche. Pour partie pensée d’après les préconisations de l’AERES – le Centre Georges Chevrier a été évalué à la fin de l’année 2010 dans le cadre de la vague D –, cette nouvelle architecture de recherche aspire à s’inscrire dans les perspectives scientifiques du CNRS à l’échelle nationale et internationale de la recherche en SHS, en développant des projets originaux et ambitieux, qui seront valorisés en vue d’une large diffusion autorisée par les différents supports de publication dont dispose l’unité et qu’elle anime (édition traditionnelle et numérique, revues « papier » et électronique, constitution de sites Internet et de bases de données en ligne, expositions…). Ce projet scientifique de recherche procède d’une démarche résolument interdisciplinaire, permettant des approches partagées de savoirs, de normes et d’objets sensibles donnés pour constitutifs des sociétés, au profit de démarches épistémologiques relevant de l’histoire des idées, des pratiques ou des représentations, de l’histoire de la justice, de ses institutions et de ses administrés, ou des questions éthiques de la santé. Dans cette perspective épistémologique qu’a consolidée le recrutement récent de jeunes chercheurs (Clément Canonne, Mcf, musicologie ; Philippe Gonin, Mcf, musicologie ; François Jarrige, Mcf histoire contemporaine ; Marie-­‐Clothilde Lault, Mcf, histoire du droit ; Alexis Mage, Pr, histoire du droit ; Isabelle Marinone, Mcf, histoire du cinéma), le Centre Georges Chevrier est soucieux de favoriser l’émergence de nouveaux objets – l’histoire des SHS, la représentation des violences de crise, la sociologie et l’éthique des pratiques biomédicales… – qui tiennent compte des partenariats scientifiques et institutionnels : la politique d’aide à la recherche de la Région Bourgogne, la construction du PRES « Bourgogne Franche-­‐Comté Universités » et la collaboration avec la MSH de Dijon (USR 3516). -­‐ 1 4 -­‐ UFR
INSHS
CNRS
Centre Est
Centre
Georges Chevrier
59 enseignants-chercheurs
3 ITARF MENRT
3 ITA CNRS
-­‐ 1 5 -­‐ Les financements de la Région Bourgogne Depuis l’automne 2009, le Centre Georges Chevrier soumet ses objectifs de recherche au Plan d’actions régionale pour l’innovation (PARI) par lequel la Région Bourgogne programme désormais ses aides financières et sélectionne les actions de recherche pluriannuelles qu’elle subventionne dans le cadre d’une politique de développement et de compétitivité des territoires, articulée avec les objectifs de l’Etat et les dynamiques de l’Europe. Six projets scientifiques d’envergure développés au sein du Centre Georges Chevrier sont ainsi inscrits dans ce dispositif d’accompagnement et de financement de la recherche en SHS : •
« L’expression des personnes en état de dépendance » (porté par Pierre Ancet) dans le Projet SHS 6 (Soins, bien-­‐être et système de santé) ; •
« Cultures et sociétés » (porté par Philippe Poirrier) dans le Projet SHS 7 (Cultures, créations et pratiques culturelles) ; •
« Léon Rosenthal, militant, critique et historien d’art » (porté par Vincent Chambarlhac et Bertrand Tillier) dans le Projet SHS 7 ; •
« Arts, sociétés et cultures visuelles dans l’Europe moderne, le cas de la Bourgogne » (porté par Olivier Bonfait) dans le Projet SHS 8 (Corpus) ; •
« Photojournalisme et patrimoine photographique, autour de l’œuvre de Gilles Caron » (porté par Laurence Favier) dans le Projet SHS 8 ; •
« Corpus des œuvres philosophiques de langue française » (porté par Christiane Frémont) dans le Projet SHS 8. Pour chacun de ces projets de recherche, le Centre Georges Chevrier reçoit des financements importants, qui lui permettent d’entreprendre et de mener à bien des actions de recherche et de valorisation d’une portée régionale, nationale et internationale, en développant des partenariats avec des institutions locales, françaises et européennes. Le PRES « Bourgogne Franche-­‐Comté Universités » La politique scientifique du Centre Georges Chevrier s’intègre aussi dans le PRES « Bourgogne Franche-­‐Comté Universités », créé le 15 décembre 2010, sous la forme d’une Fondation de coopération scientifique. A cet égard, l’unité est un acteur du projet pluridisciplinaire sous l’égide duquel le PRES s’est constitué avec l’ambition de devenir, sur le territoire transfrontalier de la région Grand Est située entre Paris, Lyon et la Suisse, un ensemble universitaire de référence dans l’Espace européen de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Dans cette configuration, le Centre Georges Chevrier développe des partenariats avec le Laboratoire des sciences historiques (EA 2273) et le Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (EA 3189) de l’université de Franche-­‐Comté – pour l’étude socio-­‐historique du journal L’Auto (1900-­‐1944) –, avec le Centre de recherches juridiques de l’université de Franche-­‐Comté (CRJFC, EA 3225) pour les projets d’histoire du droit et de la justice, ou encore avec le service de soins palliatifs du Dr Aubry (CRHU de Besançon), conjointement avec l'Espace Ethique Bourgogne/Franche-­‐Comté et le Laboratoire de recherches philosophiques sur les -­‐ 1 6 -­‐ Logiques de l’agir (EA 2274), pour les travaux sur l’éthique et les pratiques professionnelles en milieu médical. Ces partenariats sont présentés dans le projet général, ci-­‐dessous. La Maison des Sciences de l’Homme de Dijon Membre du GIS « Réseau National des Maisons des Sciences de l’Homme », la MSH de Dijon (USR 3516) – dont le bâtiment a été inauguré en octobre 2011 – a pour objet le regroupement, la coordination, l’impulsion et la promotion des activités de recherche des unités de recherche en SHS, qu’elle fédère autour d’un intitulé « Patrimoines, Espaces, Mutations ». Elle soutient, par l’entremise de ses moyens techniques et de ses actions de valorisation, plusieurs projets scientifiques initiés et pilotés par le Centre Georges Chevrier, qui sont exposés dans le projet général, ci-­‐dessous. Par ailleurs, le Centre Georges Chevrier concourt à l’activité du Centre de Ressources Numériques abrité par la MSH et qui fonctionne aussi, dans le cadre du PRES, en partenariat avec la MSH de Besançon. L’implication des chercheurs de l’unité se structure plus particulièrement autour de deux axes : d’une part, les archives des mouvements sociaux, du communisme et du socialisme, et d’autre part, le Corpus des œuvres philosophiques en langue française. Mais, plus largement, les projets scientifiques portés par les historiens et les philosophes bénéficient de cet outil mutualisé par la MSH et reconnu par le CPER. Les corpus élaborés et développés par les chercheurs du Centre Georges Chevrier peuvent ainsi contribuer à la valorisation du patrimoine documentaire et des archives en SHS, par la constitution de ressources numériques qui s’inscrivent dans les programmes nationaux d’infrastructures de recherches définis par le Ministère de la Recherche (TGIR), et participent de la démarche du CNRS en matière de structuration, de production, de préservation et de diffusion des données numériques (ADONIS). Des partenariats nationaux et internationaux Les actions de recherche conduites au sein du Centre Georges Chevrier s’appuient sur un vaste réseau de partenariats et d’échanges adaptés, selon des échelles différentes, aux objets et programmes d’étude. Au-­‐delà des liens parfois anciens entre le Centre et des unités de recherche universitaires travaillant sur des domaines proches (LARHRA, CERSES, Triangle…), les structures scientifiques associées peuvent être régionales – l’Académie François Bourdon (Le Creusot), le Musée de la Résistance en Morvan (Saint-­‐Brisson), les Archives municipales ou le Musée des Beaux-­‐Arts de Dijon… – ou nationales : le Comité d’histoire du Ministère de la culture, l’Institut d’histoire sociale, la Société des études robespierristes… Des partenariats internationaux sont également opérationnels, avec des équipes de recherche actives en Suisse, Allemagne, Grande-­‐Bretagne, Italie, Bulgarie, aux Pays-­‐Bas, au Brésil ou aux Etats-­‐Unis. Les conférences et séminaires, journées d’études et colloques, de même que les publications collectives et les cotutelles de thèse, ainsi que les rattachements de chercheurs associés, sont les principales formes que revêtent ces collaborations. -­‐ 1 7 -­‐ -­‐ 1 8 -­‐ Une politique de valorisation Au fil des contrats, le Centre Georges Chevrier s’est montré soucieux de valoriser le produit de sa recherche, à destination de la communauté universitaire, mais aussi en direction des enseignants et d’un public parfois plus large encore, en réponse à une demande sociale. Si le Centre Georges Chevrier s’applique à publier les actes des colloques qu’il organise, il est aussi l’éditeur de plusieurs revues : les Mélanges de la société d’histoire du droit des anciens pays bourguignons, comtois et romands (fondés en 1933 ; 2 livraisons annuelles), les Annales de Bourgogne (fondées en 1929 ; 4 livraisons annuelles) et les Cahiers Bachelard (fondés en 1998 ; 1 livraison annuelle). Par ailleurs, depuis quelques années, l’unité a développé des publications électroniques, avec l’édition de la revue Territoires contemporains 1, ainsi qu’avec les sites Internet dédiés à L’insulte en politique 2 ou au Rock progressif (co-­‐produit avec l’University of Surrey) 3. Le plus récent, déjà en ligne et en cours de développement, est consacré à Léon Rosenthal, militant, critique et historien d’art (co-­‐produit avec les Archives municipales de Dijon et l’Institut national d’histoire de l’art) 4. Enfin, le Centre Georges Chevrier a été le producteur de plusieurs bases de données : constitué par Jean-­‐Claude Farcy (CNRS) assisté de Rosine Fry (IGE) et récemment mis en ligne, l’Annuaire rétrospectif de la magistrature française (1827-­‐1987) 5 affiche ses 60 000 fiches individuelles, avec des taux de consultation importants. Dans la perspective du développement des « humanités digitales », une politique active de production d’outils numériques est menée par le Centre Georges Chevrier, qui vise à constituer des corpus, des sources et des résultats intermédiaires issus de ses projets de recherches. Ainsi, d’autres bases de données sont en cours de réalisation, sur la bibliothèque du peintre François Devosge, sur les inculpés des insurrections de 1848 et de 1851 (annexe 2), sur l’historien d’art et militant socialiste Léon Rosenthal ou sur les archives personnelles et la bibliothèque de travail de l’historien Jean Dautry qui sont conservées par le Centre Georges Chevrier. Enfin, le Corpus des œuvres philosophiques de langue française, qui diffuse des textes anciens et souvent rares pour les rendre accessibles, proposera d’ici la fin de l’année 2013 une bibliothèque numérique consultable en mode image, interrogeable en mode texte et par arborescence notionnelle. L’ensemble des activités et productions scientifiques du Centre Georges Chevrier est annoncé par le site Internet de l’unité, que le technicien actualise quotidiennement. Le site est aussi un espace d’archivage des événements et des publications, de même qu’il est un lieu d’écoute audio en libre accès des conférences, ateliers, séminaires, journées d’études et colloques organisés. La Lettre du Centre Georges Chevrier, mensuelle et numérique, est un organe de liaison entre le Centre, ses chercheurs et ses partenaires, en même temps qu’un outil de promotion de la recherche. 1 http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/UMR5605/prodscientifique/TC.html 2 http://passerelle.u-­‐bourgogne.fr/publications/atip_insulte/ 3 http://rock-­‐progressif.u-­‐bourgogne.fr/ 4 http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/Rosenthal.html 5 http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/AM.html -­‐ 1 9 -­‐ Les personnels ITA Le Centre Georges Chevrier dispose de personnels ITA qui assurent le bon fonctionnement de l’unité, la gestion et le suivi des actions de recherche, l’accompagnement des chercheurs et des doctorants associés au laboratoire. Gaël Cloitre (uB) est ingénieur d’étude, en charge de l’administration scientifique et de l’édition. Sylvia Granoulhac (CNRS) est la bibliothécaire-­‐documentaliste responsable des fonds patrimoniaux (un millier d’ouvrages anciens) de la bibliothèque d’histoire du droit ; elle accomplit une veille documentaire à l’intention des chercheurs. Rosine Fry (uB) est ingénieure d’étude, chargée de l’organisation scientifique de la recherche, de la production et de l’actualisation des bases de données et des sites internet. Sylvie Plantin (CNRS) est technicienne d’édition et produit l’édition des principales publications du Centre Georges Chevrier, tant sur les supports « papier » qu’au format électronique. Frédérique Poirot (CNRS) est la secrétaire administrative et la gestionnaire du Centre ; elle assiste aussi le directeur dans ses tâches quotidiennes. Lilian Vincendeau (uB) est technicien informatique, responsable de la gestion du parc informatique du laboratoire, de la logistique et des opérations de communication interne et externe. Il accueille et guide les chercheurs et les doctorants au sein du laboratoire informatique du Centre, pour leurs recherches. Tout le personnel apporte un soutien aux chercheurs et doctorants du Centre, tant pour la recherche documentaire que pour l’utilisation des outils informatiques. Une salle, équipée d’ordinateurs et des logiciels spécifiques, est largement ouverte à tous les membres du Centre Georges Chevrier. Pôles de recherche En tant qu’unité généraliste, le Centre Georges Chevrier entend mettre à profit à la fois ses qualités de transpériodicité et de transdisciplinarité et son expertise dans les SHS autour de trois pôles de spécialité, dont les champs de recherche innovants s’inscrivent dans sa nouvelle architecture scientifique. Ces pôles de recherche s’articulent autour de trois chantiers : •
Mondes populaires à l’époque contemporaine : travail, conflits, organisations (Europe, XIXe-­‐XXe siècles) ; •
Edition du Corpus des Œuvres de philosophie en langue française ; •
Préserver la vie de l’autre. Ces pôles aspirent aussi à développer, dans le périmètre de la politique scientifique du CNRS, des approches et des questionnements singuliers et complémentaires des objets étudiés au sein des unités de l’INSHS. Projets ANR Le Centre Georges Chevrier est déjà partenaire de deux programmes ANR : -­‐
« Utopies 19 », avec l’UMR Triangle (UMR 5206, ENS-­‐LSH, Lyon), avec Thomas Bouchet (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) [voir page 26] -­‐ 2 0 -­‐ -­‐
« Paprik@2f », avec la MSH de Dijon (USR 3516) porté par Jean Vigreux (Pr, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) [voir page 28] Parallèlement, le Centre Georges Chevrier est entré dans une phase active de dépôt de candidature à des programmes ANR. De même, Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier) a déposé au titre de l’année 2012, dans le cadre du programme ANR « Déterminants sociaux de santé », un projet intitulé SeConstA : Se construire adulte en situation de handicap (Paralysie cérébrale). [voir annexe 2, page 111] Enfin, trois projets ANR sont en cours d’élaboration au sein du laboratoire et seront déposés lors de la prochaine campagne 2012-­‐2013 : -­‐
un projet sur les musiques actuelles et le rock progressif en Europe (porté par Philippe Gonin, Mcf, musicologie, Centre Georges Chevrier) développé dans le cadre du programme « blanc » ; -­‐
un projet sur les rapports entre arts et socialisme, en Europe, 1889-­‐1933, au prisme des périodiques et revues (porté par Bertrand Tillier, Pr, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier) développé dans le cadre du programme « Métamorphoses des sociétés, Emergences et évolutions des cultures et des phénomènes culturels » ; -­‐
un projet sur le Corpus des œuvres de philosophie en langue française (porté par Christiame Frémont, CR, philosophie, Centre Georges Chevrier) déposé dans le cadre du programme « Corpus ». D’autres projets seront déposés auprès de l’ANR par les chercheurs du Centre Georges Chevrier au cours du contrat. -­‐ 2 1 -­‐ Projet scientifique général Dans leur diversité, les chercheurs regroupés au sein du Centre Georges Chevrier – les historiens du droit, les historiens des pratiques et des institutions de l’époque moderne et contemporaine, les philosophes et les sociologues, les historiens de l’art et de la musique – partagent un intérêt pour des formes de savoir qui débordent les limites disciplinaires et participent de régimes de rationalité différents. Les travaux des membres du centre se structurent donc selon trois axes principaux qui mettent en jeu les pratiques d’étude en sciences humaines et sociales et permettent d’examiner des objets appréhendés par leurs frontières : « Histoire des cultures, savoirs et pratiques » (axe 1), « Normes, justice et gouvernance » (axe 2) et « Soins, vie et vulnérabilité » (axe 3). Cette structuration du projet scientifique du Centre Georges Chevrier ne s’est donc pas opérée en fonction de l’appartenance disciplinaire académique des chercheurs, mais d’abord en regard des affinités entre les objets et les problématiques. Ainsi, l’étude des institutions culturelles ou judiciaires et de leur rapport au champ social ou au pouvoir politique ne peut exclusivement relever ni de la seule histoire culturelle ou de l’histoire du droit, ni de l’histoire politique ou de la sociologie au sens strict. De même, l’analyse des productions artistiques – musique, peinture, film – ne saurait être cantonnée aux limites des disciplines que sont l’histoire de l’art, de la musique ou du cinéma, dès lors que les œuvres sont diffusées, débattues et sanctionnées par des discours et des jugements de valeur qui constituent les pans d’une histoire culturelle et sociale du goût ou des mentalités, empruntant nécessairement ses outils aux disciplines voisines de l’histoire, de la philosophie ou de la sociologie. Enfin les approches du travail, des conflits ou des pratiques politiques ne ressortissent pas seulement à l’histoire politique ou sociale, mais supposent également une prise en compte des représentations, des savoirs, des acteurs, comme des sciences sociales qui leur sont liées. Les gouvernances, les décisions politiques, les textes critiques, les habitus sociaux, les codifications et leur transgression, de même que la chronologie des événements, sont en effet liés à des pratiques de jugement, à des formes d’évaluation et à des « horizons d’attente », selon la formule de Hans Robert Jauss, dont la réflexivité doit aussi être mesurée. Ce vaste ensemble de rapports forme des savoirs, dont le territoire épistémologique complexe se dessine à la jonction de différentes spécialités, et que les chercheurs du Centre Georges Chevrier, réunis dans un projet commun, ont décidé de cartographier et d’interroger. C’est en ce sens que des juristes collaborent avec des historiens de la violence, qui reçoivent l’appui de philosophes intéressés par l’évolution de la perception des crimes et des peines dans l’Europe des Lumières. En ce sens aussi, que des historiens de la culture, des historiens des arts et des sociologues travaillent ensemble autour de l’histoire des politiques et des pratiques culturelles. Se trouvent ainsi liées les deux extrémités qui bornent l’espace de ce territoire : d’une part, les normes qui donnent à chaque savoir sa configuration propre, aisément reconnaissable ; et d’autre part, les sensibilités qui se situent plus à la marge qu’au centre du savoir. Par normes, on peut entendre l’ensemble des prescriptions implicites et explicites qui permettent la constitution d’un régime commun de rationalité. Dans le champ de l’art, ce sont les genres -­‐ 2 2 -­‐ constitués en hiérarchie à l’époque classique et que la modernité et les avant-­‐gardes des XIXe et XXe siècles s’emploieront à destituer. Ailleurs, c’est le pouvoir de qualification et de légitimation dont jouissent les institutions culturelles dans l’acculturation des pratiques ou des objets. Dans la justice, sont actives les définitions des délits, des crimes et des peines, convoquant du même coup ce qui est jugé anormal ou monstrueux. L’étude historique des activités sociales localisées, politiques urbaines ou viticulture, la délimitation territoriale participent également de la construction de la norme. Conjointement, les sensibilités désignent des façons à la fois plus confuses et plus différenciées de réagir aux normes, qui régissent une époque, la définissent et la distinguent aussi des autres. Les sensibilités englobent les manières de penser et de percevoir jugées minoritaires, marginales, voire anormales, souvent initiatrices d’ouvertures ultérieures et de ruptures des normes, que ce soit dans le champ social, esthétique, juridique ou médico-­‐social. S’intéresser à l’anormal, à la différence trop vite confondue avec l’anormal, la pathologie, l’écart ou le délit, peut être une manière efficace de mettre en perspective notre modernité, de renvoyer à elles-­‐mêmes les tendances normalisatrices de la société. Cette forme de réflexion est particulièrement importante dans le champ bioéthique où le développement des techniques ne cesse de redéfinir la normalité d’une conduite, d’un corps, d’une pratique de soin. On l’aura compris, à la différence des sciences au sens strict du mot, les savoirs ne forment donc pas des blocs homogènes de rationalité, mais ils dessinent des domaines constitués aussi bien par des connaissances que par des pratiques, par des croyances et des sensibilités, par des facteurs de stabilité ou de permanence (les normes), par des forces ou des tendances qui vont dans le sens de la contestation ou de la réorganisation. Ces deux aspects inséparables caractérisent les trois champs d’étude – les savoirs et les institutions, la culture et les pratiques qui y sont liées, la vie considérée depuis des seuils différenciés de perception – que les chercheurs du Centre Georges Chevrier ont choisi d’explorer dans différents axes, selon des méthodes appropriées à la nature des objets, mais aussi dans la perspective de leur mise en relation interdisciplinaire. Ces axes doivent donc être compris comme des espaces de circulation des chercheurs, de même que le séminaire doctoral interdisciplinaire – laboratoire dans le laboratoire –, où les disciplines et les spécialités, les thèmes, les objets et les problématiques sont interrogés et discutés dans l’indépendance des disciplines, reconnue et respectée de tous, mais sans cloisonnement de la recherche dans des territoires isolés les uns des autres. Tout en visant à approfondir les questionnements initiés par le Centre Georges Chevrier lors des précédents contrats – en particulier dans l’axe 2 –, cette perspective marque une étape importante dans son développement et sa reconfiguration : de nouvelles thématiques seront développées, notamment dans les axes 1 et 3, marquant un engagement plus résolu dans la pratique pluridisciplinaire de la recherche et dans la prospection de connexions interdisciplinaires. Ainsi au sein de l’axe 1 a été entreprise, ces dernières années, une réflexion sur les sciences humaines ancrées du côté des savoirs : d’un double point de vue épistémologique (une réflexion sur les méthodes et les objets) et « compréhensif » (quels types de sensibilités se dégagent des savoirs anthropologiques contemporains ?). L’histoire des phénoménologies, les études autour de Gaston Bachelard ou les travaux conduits sur l’œuvre de Gaston Roupnel appartiennent ainsi et depuis longtemps au champ d’investigation des chercheurs du Centre Georges Chevrier. La tenue d’un colloque sur Lévi-­‐Strauss et ses contemporains (mai 2010), associant des anthropologues, ethnologues, sociologues, philosophes, historiens, a ainsi marqué un tournant dans la politique de recherche orientée vers -­‐ 2 3 -­‐ l’étude des diverses formes de rationalité – entre normes et sensibilités – à l’œuvre dans les sciences humaines. De plus, cette histoire des sciences humaines et sociales, à la charnière de l’épistémologie et de l’historiographie des disciplines, s’appuie sur un questionnement renouvelé concernant les archives à inventorier, à conserver et à mobiliser, comme le font Philippe Poirrier (Pr, histoire contemporaine), Jean-­‐Claude Gens (Pr, philosophie) ou Bertrand Tillier (Pr, histoire de l’art contemporain) et François Jarrige (Mcf, histoire contemporaine). C’est aussi dans cet esprit que la question philosophique aujourd’hui très débattue, notamment dans le monde anglo-­‐saxon, du « cosmopolitisme » est l’objet d’une réflexion de fond initiée par Michaël Foessel (Mcf, philosophie, IUF) mobilisant des chercheurs issus d’horizons disciplinaires différents, dans un programme portant sur l’histoire de cette notion ancienne ravivée à la faveur de ce que l’on nomme la « mondialisation ». Au sein de l’axe 2, tout en continuant à interroger l’histoire de la justice et de la criminalité, mais dans des perspectives largement renouvelées, faisant appel à des éclairages venus des diverses disciplines (histoire, histoire du droit, philosophie, sociologie…), de nouvelles interrogations apparaissent, telle celle qui concerne les violences extrêmes et les usages de l’horreur qu’analysent Sophie Baby, David El Kenz et Stéphane Gacon (Mcf, histoire moderne et contemporaine). De même, dans l’axe 3, qui fut une thématique émergente lors du précédent contrat et dont les résultats et perspectives impulsés par de jeunes chercheurs – Pierre Ancet et Alexandre Guay (Mcf, philosophie) ou Florent Schepens (Mcf, sociologie) – ont permis l’émergence d’un domaine de recherche, s’opère la confrontation entre des normes (celles de la vie, de la santé, de la société…) et des sensibilités (la perception de nouvelles formes de vie et de soins qui ne sont pas directement liées à la maladie, mais de l’ordre de l’accompagnement), en mobilisant des questions éthiques, pour redéployer un territoire de réflexion aux confins de la médecine, de la biologie, de la bioéthique, de la démographie, de la sociologie et de la philosophie. Aujourd’hui, ces sujets sont essentiels qui intéressent la société dans son ensemble et les professionnels de la santé, confrontés aux questions que posent le vieillissement et la fin de vie, le handicap et le soin – des thématiques de recherche préconisées par la SNRI du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Cette réflexion sera principalement conduite et approfondie, dans les années qui viennent, autour de trois principaux chantiers interdisciplinaires de recherche privilégiant l’étude d’objets épistémologiques partagés, confrontant et associant les méthodes des historiens (du politique, du culturel et du droit), des historiens de l’art, des philosophes et des sociologues. Ces chantiers seront, au fil du contrat, abondés par le travail préparatoire entrepris par l’équipe dans les projets qu’articulent les trois principaux axes de l’architecture générale du Centre Georges Chevrier. -­‐ 2 4 -­‐ • Mondes populaires à l’époque contemporaine : travail, conflits, organisations (Europe, XIXe-­‐XXe siècles) Longtemps évidente, la centralité du monde ouvrier pour penser les sociétés contemporaines dans leurs aspects aussi bien sociaux, politiques, économiques que culturels a semblé s'évanouir dans l'historiographie française des dernières décennies. Pourtant, l'étude des mondes populaires dans leur diversité est restée un champ dynamique dans le monde anglophone comme dans la sociologie et l'anthropologie du travail. L'attention au mouvement ouvrier et à ses figures, la construction d’une histoire souvent internaliste des organisations politiques, ont laissé la place à des approches plus attentives à la diversité des mondes populaires, au quotidien des pratiques sociales, aux divisions et tensions qui traversent toujours les milieux ouvriers, notamment par l’irruption de main-­‐d’œuvre « minoritaire » (ruraux, femmes, jeunes, étrangers et/ou coloniaux). Poursuivant la tradition dynamique d'histoire de la gauche et des conflits sociaux au sein du Centre Georges Chevrier, qui dispose de surcroît de ressources archivistiques inédites en France, ce projet entend renouveler les perspectives et les pistes en déplaçant les questionnements. L’originalité du projet tient d’une part à l’étude en longue durée tout au long des XIXe et XXe siècles ; d’autre part au jeu d’échelles entre le local et le régional, en l’occurrence essentiellement en Bourgogne, l’espace français et l’ouest-­‐européen (en privilégiant toutefois la Belgique, la Grande-­‐Bretagne et l’Italie) ; enfin à l’articulation dialectique entre pratiques et représentations : les pratiques produisant des imaginaires, et inversement les représentations inférant des pratiques. I. Les « gauches » et leurs mondes sociaux Qu’on envisage les premiers socialismes du milieu du XIXe siècle, l’émergence des premières organisations du mouvement ouvrier au tournant du XXe siècle puis leur structuration, enfin les reconfigurations à l’œuvre depuis les années 1980 : déclin accéléré des uns, et (ré)émergence d’autres, l’histoire des liens entre les organisations et les classes populaires – tant urbaines que rurales – qui constitue sans doute une des traditions et des spécificités fortes du Centre Georges Chevrier, mérite d’être reprise et étendue. Au lieu de poursuivre l’histoire des organisations et de leurs tendances, et de prolonger la transitivité postulée entre mouvement ouvrier et classes dominées, il s’agit d’examiner les liens comme les frictions entre les organisations et les mondes populaires, saisis dans leur bigarrure et leur reconfiguration permanente. Résultat sans doute de la longue hégémonie de l’historiographie communiste qui souhaitait ainsi faire l’impasse sur un rival à gauche, les liens entre les mondes ouvriers et les diverses formes de socialisme demeurent une espèce de continent noir. La recherche que se propose de conduire l’équipe conduite par Vincent Chambarlhac, Stéphane Gacon, Thierry Hohl, François Jarrige Xavier Vigna (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) et Jean Vigreux (Pr, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), sur les rapports des mondes ouvriers et des socialismes en France et en Europe occidentale, de 1880 à la fin du XXe siècle, envisage d’aborder ce vaste chantier à partir d’un certain nombre de questions : quelles furent les assises territoriales pour le socialisme ouvrier ? Quelle ampleur le socialisme -­‐ 2 5 -­‐ municipal connut-­‐il dans les villes ouvrières ? Et selon quelles déclinaisons : réformes sociales, patronages politiques ? Il s’agira alors de mesurer les enjeux partisans (les formes de militantisme et d’adhésion), mais aussi syndicaux, coopératifs, mutualistes, culturels et sportifs. Quels furent les métiers, les branches professionnelles, les entreprises où le socialisme parvint le plus à s’enraciner ? Et selon quelles chronologies ? Car s’il faut envisager une relation de longue durée, des rapprochements et parfois de véritables rencontres, nous nous proposons également d’envisager son délitement, voire le divorce contemporain entre ces deux univers. A cet égard encore, il s’agit de ne pas reproduire une autre vision irénique, et d’envisager également les frottements, les frictions, voire les oppositions, notamment quand des socialistes exercent le pouvoir ou accèdent à des responsabilités, depuis Millerand à l’orée du siècle, en passant par Blum sous le Front populaire, jusqu’à Guy Mollet, et François Mitterrand. Ces interrogations se nouent, en partie, sur une réflexion autour du couple réforme/révolution, catégories endogènes aux deux mondes (ouvrier et socialiste), et reprises dans le champ scientifique. Un des objectifs est de faire émerger un système de représentations entre les deux mondes, médié pour une part par le travail d’experts, membres ou non du mouvement socialiste. Si l’espace français, dans sa multiplicité, sera le territoire privilégié de l’enquête, une confrontation avec les pays européens voisins sera conduite (Belgique, Grande-­‐Bretagne, Allemagne, Italie), pour explorer les circulations, et mieux repérer les spécificités nationales. Sans délaisser l’histoire des communismes, il est possible d’étendre résolument l’enquête aux liens entre les classes populaires et les socialismes ; d’envisager les doctrines, les constructions et pratiques intellectuelles qui investissent ces mondes populaires : les modalités d’enquêtes par exemple qui se poursuivent bien au-­‐delà du XIXe siècle, mais tout autant les circulations des savoirs et de leurs producteurs, celles des militants et/ou celles des problématiques, promues par des auteurs à l’interface de ces mondes (d’Agricole Perdiguier vers 1848 à Hyacinthe Dubreuil ou Simone Weil dans l’entre-­‐deux-­‐guerres). Inversement, il s’agit d’examiner comment les traditions populaires et des manières de cultures s’hybrident dans une doctrine intellectuelle, influencent des traditions politiques et parfois les tordent. Au lieu donc d’envisager les mondes populaires comme purs réceptacles d’une politisation venue d’en haut et d’ailleurs (de Paris, de la ville, etc.), il s’agit à l’inverse de montrer comment les pratiques politiques et les productions intellectuelles des mondes populaires – notamment via leurs écrits – investissent les organisations et les transforment, s’en saisissent ou les délaissent, les adoptent ou les affrontent. Ainsi, le projet Utopies 19 intitulé « Intellectuels et expérimentateurs socialistes, 1830-­‐1870 », financé par l’ANR et qui réunit des historiens, des philosophes, des sociologues et des économistes venant principalement de trois équipes – l’équipe Logiques de l’agir (EA 2274, université de Franche-­‐Comté), le Centre George Chevrier et Triangle (UMR 5206) de l’ENS-­‐Lyon (http://utopies19.hypotheses.org) – vise-­‐t-­‐il, par l’étude multidisciplinaire de diverses expériences du socialisme français des années 1830-­‐1870 à prolonger les enquêtes récentes ayant amorcé un renouvellement dans l’interprétation des réalisations doctrinales et pratiques de ce courant majeur de la culture économique et politique moderne. Ces premiers socialistes, saint-­‐simoniens, fouriéristes, dissidents buchéziens ou lerouxiens, cabétistes et proudhoniens ont longtemps attiré de nombreuses critiques tant sur le plan théorique que sur le plan -­‐ 2 6 -­‐ doctrinal, tant pour leur amateurisme analytique que pour leurs improvisations normatives ou encore leur incapacité à maintenir de saines lignes de démarcation entre rêve et réalité, ingénierie et utopie, ou enfin science et poésie. Ces critiques, loin d’être toutes injustes, signalent toutefois surtout des moments particuliers de la réception intellectuelle de ces premières doctrines socialistes alors que se discutaient ultérieurement et parfois ailleurs la question de l’avènement du prolétariat, celle de l’établissement d’une république d’hommes raisonnables, ou encore celle du triomphe définitif du marché auto-­‐régulateur. Au sein du Centre Georges Chevrier, autour de Thomas Bouchet et François Jarrige (Mcf, histoire contemporaine), il s’agira d’explorer plus particulièrement deux dimensions : la question de la table des socialistes et celle des technologies socialistes. Les divers groupes socialistes ne cessent en effet de s’interroger sur les ressorts et les formes d’un socialisme à table comme sur les enjeux soulevés par les transformations techniques à l’époque de la « révolution industrielle ». Comment mange-­‐t-­‐on dans les diverses expériences associationniste ou communautaire ? Quels types de technologies sont promus et élaborés pour émanciper le travail ? A partir d’une relecture des textes classiques et d’une exploration des expérimentations menées par divers groupes nous tâcherons d’articuler la diversité des pratiques sociales, des organisations et des constructions savantes qui les encadrent et leur donnent sens. Dans le cadre du projet ANR Utopies 19 consacré aux expérimentateurs et aux expérimentations socialistes du XIXe siècle, le colloque international Technologies et socialismes : Théories, imaginaires, pratiques au XIXe siècle, organisé en juin 2013, explorera les analyses socialistes des techniques qui sont souvent présentées comme de simples discours louangeurs annonçant le productivisme industrialiste. Mais les analyses socialistes de l’avènement du monde industriel comme les technologies socialistes – c’est-­‐à-­‐dire les discours et analyses du phénomène technicien au sens large – furent beaucoup plus diverses et ambigües. Elles ont peu retenu l’attention jusqu’ici alors qu’elles témoignent de tentatives originales pour réguler les déferlements des technosciences naissantes. Interroger les technologies socialistes, c’est donc tenter de reconstruire la discontinuité des expériences historiques comme la diversité des trajectoires oubliées. Il s’agit encore largement d’un angle mort de la recherche sur la genèse des socialismes européens. Pourtant le changement technique constitue à la fois une des conditions de possibilité essentielles des imaginaires et des expériences socialistes et un des horizons majeurs de l’utopie du XIXe siècle. Alors que la question des machines envahit l’espace public du premier XIXe siècle et suscite de multiples controverses, les théoriciens socialistes se sont – comme leurs contemporains – enthousiasmés, réjouis ou inquiétés devant ces bouleversements. Les dispositifs technologiques constituent par ailleurs l’un des enjeux de débats essentiels entre libéraux et socialistes à une époque où la frontière n’est pas encore totalement stabilisée entre les deux. Que l’attention se porte sur un auteur singulier, sur une école de pensées ou sur une expérimentation singulière, on souhaite croiser la diversité des points de vue et des expériences en vue de discerner quelques lignes de force et de fractures au sein des milieux socialistes. L’échelle d'analyse pourra être locale, nationale ou internationale, prendre en compte les socialistes français ou étrangers, comme la question des transferts culturels. Selon une démarche historienne classique, on proposera d’articuler les temps courts d’accélération ou de reconfiguration (1848 ou la Première Guerre mondiale par exemple) avec les moments de reconfiguration, en jouant encore une fois sur les différentes échelles. Dans le même temps, ces jeux doivent à la fois mieux identifier ces moments européens – espérant combler par là une des lacunes de l’historiographie française – et des spécificités régionales -­‐ 2 7 -­‐ et/ou nationales éventuelles. De fait, par les contacts que ses chercheurs ont noués, le Centre Georges Chevrier entend résolument s’inscrire dans une histoire européenne comparée. Ces questionnements sont aussi actifs, pour le XXe siècle, dans le projet Paprik@2f, intitulé « Portail Archives Politiques Recherches Indexation Komintern et Fonds français », dans le cadre du programme « Corpus » de l’ANR et qui réunit, autour de Jean Vigreux (Pr, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) qui en est le porteur, un partenariat entre le PRES université de Bourgogne et université de Franche-Comté, la MSH
de Dijon, les Archives nationales, les Archives départementales de Seine-Saint-Denis et des
équipes de recherches en France (Avignon, Paris I, Paris VII, Paris VIII, Lille III, IEP Paris,
etc.) et en Europe (Moscou, Potsdam, Manchester, Rome, etc.). Il s’agit de créer un portail
numérique sur les archives politiques en particulier celles du monde communiste, de la
galaxie communiste (tant celles produites par l’organisation que celles produites par la
surveillance étatique, voire la répression). Il s’agit aussi de mettre en regard les fonds
existants (archives nationales et archives dites « de Moscou »), tout en ajoutant des fonds qui
ne sont pas encore revenus de Moscou – l’amont de la galaxie –, tout en incluant les
productions (tracts, brochures, affiches, photographies, films) – l’aval. La principale
originalité de l’outil qui sera mis en place pour mener cette recherche est de rendre
accessibles des informations jusqu’alors dispersées en offrant une seule porte d’entrée vers
des informations conservées dans des lieux différents. Le portail ainsi constitué devrait
assurer à la communauté scientifique la pérennité de l’accès aux données. Sans négliger les
publications papiers, il est évident que l’usage de l’informatique permettra de créer un
produit évolutif. Les ressources mises à la disposition du plus grand nombre seront variées :
inventaires, bases de données, bibliographies, liens vers d’autres sites et accès aux
documents primaires (archives numérisées) quand cela sera possible. L’outil doit prendre en
compte les différentes langues et en particulier le français. Ce site sera interactif et pourra
s’enrichir par l’intermédiaire de commentaires (sous forme de blocs-notes ou blogs) venus de
la communauté scientifique internationale.
L’histoire du communisme a connu plusieurs phases de développement, en partie
déterminées par l’accessibilité des archives et par les transformations successives des
organisations communistes au long des décennies allant de la constitution des partis, passant
par la mondialisation du mouvement comme sa différenciation, aboutissant à son inscription
dans des situations nationales distinctes. Les relations internationales et interétatiques ont été
également décisives dans la périodisation de cette histoire.
Aujourd’hui, il s’agit de penser l’entité communiste, sa dimension internationale et
générale comme sa différenciation en sections nationales et mouvements dits de masse. Une
approche multiscalaire est revendiquée dans cette recherche – allant des lieux de la
politisation de son ancrage et du militantisme (le hameau, le village, le quartier, l’usine ou
l’atelier, voire le piquet de grève, etc.), jusqu’aux échelons supérieurs liés à l’organisation de
la structure, mais aussi aux élections –, il faut également distinguer les différentes séquences
historiques qui jalonnent l’histoire du communisme. La dialectique entre la longue durée, les
périodes décennales ainsi que des séquences événementielles plus courtes doit être pensée
pour saisir l’ampleur de ce phénomène historique majeur du premier XXe siècle. Il s’agit
d’appréhender les passages, les croisements, les transferts culturels, mais aussi les résistances
à l’homogénéisation, l’ancrage dans des contextes nationaux spécifiques ; les moments de
fortes cohérences comme ceux d’émiettements (prenant en compte les effets des guerres, des
enchâssements horizon révolutionnaire/contre-révolution, les logiques du processus
démocratique, les effets induits des relations internationales et des cycles économiques, etc.).
-­‐ 2 8 -­‐ II. Penser les conflits au quotidien Alors qu’une fraction conséquente des milieux populaires est longtemps restée exclue des processus électoraux, en raison du vote censitaire, de leur genre, de leur âge et de leur nationalité, la politisation s’est ainsi opérée au travers des conflits. Dans une telle perspective, il s’agit pas non plus de les envisager par « en haut », à partir des stratégies organisationnelles, mais par « en bas » : la démarche privilégie donc l’ordinaire du conflit, en déplaçant la focale des organisations vers les acteurs, examinant leurs gestes, leurs propos, leur corps, et la manière dont les conflits reconfigurent leur agencement identitaire (de classe et de genre notamment). Dans le cadre du séminaire Histoire ouvrière, Histoire du travail au XXe siècle, France et Europe occidentale qu’ils pilotent, Nicolas Hatzfeld (Pr, histoire contemporaine, université d’Evry) et Xavier Vigna (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) entendent mettre en question une tradition historiographique selon laquelle le XXe siècle aurait été marqué en France par une centralité du travail et des ouvriers jusqu’aux années 1980, période à partir de laquelle cette centralité double se serait défaite. Cette tradition suscite en fait plusieurs interrogations. L’une d’elles porte sur l’assimilation entre histoire du travail et histoire ouvrière, dont les chevauchements et les spécificités méritent d’être examinées. Une autre série de questions porte sur les constituants de la périodisation. De quoi est composée la centralité supposée de l’un et de l’autre, et de quel travail, de quelle classe ouvrière parle-­‐t-­‐on alors ? Symétriquement, quels sont les éléments qui conduisent à la destruction affirmée ? Quelles sont, pour ces deux temps, les périphéries, les zones d’ombre, les frontières pertinentes ? Par quels acteurs, et de quelles façons ces représentations ont-­‐elles été échafaudées, comment et dans quelle mesure se sont-­‐elles imposées ? Enfin, les questions comportent une dimension réflexive, et invitent à s’interroger sur l’agencement général de l’historiographie dans ces domaines. A chaque occasion, il s’agit à la fois d’interroger et de renouveler l’historiographie, à l’aune de recherches empiriques inédites. Le conflit ordinaire – ce qu’on pourrait par conséquent appeler la conflictualité –, à l’intersection du social et du politique, scinde et opère un partage entre deux camps au moins. Dès lors, il y a lieu d’une part de revisiter toute une historiographie qui, dans une perspective implicitement ou explicitement éliassienne, a envisagé une pacification des conflits et une diminution tendancielle de la violence. Ce récit macrohistorique, souvent fragile sur le plan empirique, oblitère cependant à la fois les résurgences, les contre-­‐tendances et les surgeons brutaux de conflictualité, et toutes les passions, à la fois sociales et politiques, qui portent la violence. Deux exemples simplement pour illustrer le renouvellement historiographique que nous proposons : alors que la violence a souvent été examinée comme un processus vertical (répression étatique vs attaque des faibles contre les puissants), il y a de très nombreuses analyses à entamer sur les manifestations « horizontales » de la violence, celles qui s’exercent sur les « jaunes » pendant les grèves (coups, « conduites de Grenoble », etc.) mais aussi sur les fractions dominées de la main-­‐d’œuvre (les femmes évidemment, mais également les jeunes, apprentis ou pas, et toutes les formes de bizutage à l’empreinte sexuelle parfois explicite). Une telle étude n’a de pertinence que sur le temps long, supposant notamment la lecture des travaux portant sur l’époque moderne pour, par exemple, démêler la part de l’héritage compagnonnique, reprendre à nouveaux frais la thèse thompsonienne de l’économie morale de la foule1, etc. De même, la haine de classe, et notamment l’hostilité parfois très violente des milieux populaires 1 Edward P. Thompson, La formation de la classe ouvrière anglaise, préface de François Jarrige, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », 2011. -­‐ 2 9 -­‐ envers les dominants, mérite d’être examinée, en particulier dans la manière dont elle est mise en forme et parfois légitimée dans les discours. Par ailleurs, et presque symétriquement, à l’intérieur des mondes populaires travaillés par ce conflit, il y a matière à revisiter toutes les pratiques, longtemps invisibles à l’historiographie, pour conforter les alliances. Ce sont par exemple les pratiques informelles, les échanges ou les sociabilités : ainsi des libations, des repas de grèves et autres « soupes communistes ». Ce sont encore le rôle clé des femmes partagées entre leur statut de travailleuses (paysanne, ouvrière, salariée) et de ménagères, chargées par conséquent de nourrir leurs familles et notamment « leurs hommes » et, mais c’est une hypothèse à vérifier, qui semblent les plus acharnées à défendre l’ordre communautaire dans lequel elles vivent et travaillent : celui du village ou du quartier, avec ses codes, ses partages entre le licite et l’illicite, le juste et l’injuste, etc. Dans cette perspective, plusieurs chantiers sont lancés. Le programme Manger au travail – porté par Thomas Bouchet, François Jarrige, Stéphane Gacon et Xavier Vigna (Mcf histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), en partenariat avec l’Ecomusée du Creusot-­‐Montceau – propose de reprendre la question des manifestations de pouvoir en investissant le terrain jusque-­‐là peu abordé du temps sur le lieu de travail, et en particulier les moments de relâche, de pause, de « non-­‐travail », qui façonnent les temporalités de l’espace productif. Cet espace-­‐temps fortement conflictuel, au cœur des processus de domination sociale, sera abordé par le biais de l’alimentation au travail qui a été peu travaillée par les sciences sociales. Elles peuvent toutes contribuer à éclairer le problème en explorant des situations très variées dans l’espace et le temps, par la confrontation des pratiques à l’échelle de l’Europe dans le temps long de l’histoire des sociétés industrielles, sans s’interdire de mesurer les ruptures opérées avec les périodes antérieures et en fonction des divers modèles économiques, sociaux et politiques qu’a connus l’Europe depuis la fin du XVIIIe siècle. Ainsi, les pratiques des sociétés libérales et celles des régimes autoritaires et totalitaires seront étudiées avec soin pour comprendre les ruptures et les constantes en matière d’encadrement de la société et de résistance sociale. Le questionnement de départ porte sur les enjeux que représente le repas en termes de contrôle social dans l’entreprise, dans les grandes institutions publiques, et plus largement à l’échelle de la société. S’il importe de comprendre comment et jusqu’à quel point s’exerce ce contrôle social dans la sphère de la prise des repas, notamment par le biais du contrôle du temps, des contenus et du goût, il s’agit aussi de comprendre ce que représente le repas au travail pour ceux qui y sont contraints : est-­‐ce encore une manière de travailler ou une manière de se soustraire au travail ? Que fait-­‐on en même temps que l’on mange au travail ? Qu’en est-­‐il de la sociabilité ouvrière ? Un regard particulier sera porté sur les lieux où l’on mange (la maison, la rue, la cantine, le restaurant… mais aussi le lieu même du travail, le chantier, l’atelier), les moments où l’on mange (du quotidien à la fête), les commensaux (souhaités, subis, abhorrés, etc.), les consommations et leur coût dans les budgets populaires. Les tentatives de soustraction à la domination seront scrutées avec attention. C’est, dans la même perspective que le projet de Marielle Poussou-­‐Plesse (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier) – Etendre le domaine du paritarisme ? Socio-­‐histoire de l’Association Force Ouvrière de défense des consommateurs –, conduit dans le cadre d’une convention de recherche avec l’Afoc, sera attentif à un fait mal connu : depuis un demi-­‐siècle, des associations de défense des consommateurs adossées aux confédérations syndicales participent en France à la définition et à l’animation d’un « mouvement consumériste social ». Pourquoi ce sens du syndicalisme – prenant acte du fait que les salariés sont aussi des consommateurs – -­‐ 3 0 -­‐ n’a-­‐t-­‐il pas eu la portée que l’entrée dans un système productif de plus en plus tiré par la « demande » aurait pu lui conférer ? La constitution du consommateur comme catégorie politique de l’espace public s’est opérée de manière largement cohérente avec la figure promue par la micro-­‐économie d’un acteur faisant des choix rationnels à partir du moment où il était informé. D’après l’analyse de Louis Pinto, le mouvement consumériste français aurait essentiellement trouvé son assise dans une presse spécialisée « au service d’une vision pacifiée des rapports sociaux, le consommateur étant appelé à faire valoir ses droits face au monde fondamentalement conflictuel de la “production” ». Dans ses grandes lignes, l’historiographie dominante s’accorde à penser que ce mouvement consumériste aurait depuis atteint ses limites, la consommation dite « éthique » reprenant le flambeau à partir des années 1980. Les associations de consommateurs, dont la représentation est institutionnalisée de longue date, demeureraient aujourd’hui en marge du terrain de la « consommation engagée ». Le projet vise à revenir sur ces deux grandes catégories de « consommation éthique » et « consumérisme » auxquelles ont recours les historiens dans leur périodisation des relations entre consommation et politique. Et ce, afin de se demander si dans le cas français, elles rendent justice à l’originalité des associations de consommateurs issues du mouvement syndical. Précisément, il porte sur l’ancienneté et l’actualité de l’objectif de synthèse poursuivi par l’Association Force Ouvrière Consommateurs (AFOC) créée en 1974 : « synthèse entre d’une part, l’évolution des salaires et d’autre part, l’amélioration des conditions générales de travail et de vie, donc entre autres, de consommation », selon les termes d’un de ses fondateurs. Dans cette perspective, il s’agira notamment de faire retour sur un débat important lancé par l’éphémère ministre de la Consommation (1981-­‐1983), Catherine Lalumière : celui de « conventions collectives » de la consommation qui auraient lié producteurs et consommateurs. De même, la question du syndicalisme des retraités demeure à ce jour un pan méconnu de la sociologie et de l’histoire du syndicalisme. Une journée d’études tenue au Centre Georges Chevrier en avril 2005, Les nouveaux champs de syndicalisation : le cas du syndicalisme des retraités en France et en Europe, avait permis de poser un certain nombre de jalons, prolongé par des publications. C’est cette expertise qui a déterminé la CFDT à s’adresser à Georges Ubbiali (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier) pour une étude qualitative de 18 mois sur les attentes des retraités par rapport au syndicalisme. En effet, si la CFDT organise les retraités depuis de nombreuses décennies désormais, des modifications de longue durée du statut des retraités vient impacter l’action et l’organisation de ces derniers. La tendance au vieillissement de la population interpelle en effet les organisations syndicales sur plusieurs dimensions, comme les retraites, les modes de vie ou la santé. Les syndicats, la CFDT en premier lieu, organisent les retraités depuis longtemps, autour de deux objectifs potentiels : le maintien d’un lien étroit du retraité avec son champ professionnel, dans la continuité de son adhésion en tant qu’actif ou la défense des intérêts des retraités. Le questionnement qui structure l’enquête peut se formuler de la manière suivante : quels sont les effets de l’allongement de la vie sur les attentes des retraités à l’égard des organisations syndicales ? Afin de répondre à cette question, une enquête va être conduite sur trois régions (Ile de France, Bourgogne et Franche-­‐Comté) afin de mieux comprendre les attentes des retraités. Ce travail d’entretiens approfondis sera accompagné par des monographies d’organisations de base de l’UCR (Union confédérale des retraités) afin de comprendre, au plus près des structures territoriales et professionnelles, comment les responsables envisagent ces évolutions. -­‐ 3 1 -­‐ III. Le travail, la santé et les risques Les questions d'hygiène et de santé au travail sont devenues un front pionnier de la recherche sur les mondes ouvriers et les classes populaires. L’idée qui a longtemps dominé était que dans le domaine de l’hygiène et des maladies professionnelles, les ouvriers étaient les spectateurs passifs de débats entre experts. Mais de plus en plus, les visions surplombantes ont laissé la place à des analyses situées articulant luttes sociales par en bas, diversité des pratiques de travail et attention aux cadres institutionnels et juridiques. La question des risques tend par ailleurs à devenir centrale, qui implique d’emblée une approche pluridisciplinaire mêlant sociologie, anthropologie, philosophie et analyses juridiques. Elle apparaît aussi comme une voie possible pour repenser les modalités et la diversité de l’action ouvrière et réinterroger les chronologies habituelles. A côté des maladies professionnelles proprement dites qui ont fait l’objet de recherches nombreuses, il convient aussi d’interroger les mondes populaires à partir d’une double attention aux environnements naturels et aux risques technologiques qui façonnent l’activité productive. On sait que, fidèle à la tradition ramazzinienne réaménagée au fil de la révolution pastorienne, l’hygiénisme industriel du XIXe siècle a porté une grande attention à l’espace de travail. La question des risques et de leur régulation n’est pas neuve, elle n’a cessé d’accompagner la société industrielle tout en prenant des formes changeantes selon les rapports de force sociaux et les imaginaires intellectuels en présence. Profitant à la fois des recherches antérieures de ses membres, de la pluridisciplinarité du Centre Georges Chevrier – les historiens de l’art contemporain du laboratoire travailleront sur le langage iconique, plastique et stylistique des affiches de sécurité conservées dans les fonds de l’Ecomusée du Creusot-­‐Monceau – et des ressources archivistiques spécifiques qu’il accueille, ce projet vise à développer, en lien avec d’autres groupes de recherches existants, une analyse des mobilisations populaires, et plus globalement des salariés, pour imposer compensations et régulations des risques au travail. En complément d’autres travaux en cours notamment à l’université de Bourgogne et d’approches relevant des SHS (économie, géographie…), l’enquête Trajectoires résidentielles en milieu périurbain proposée par Matthieu Gateau (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier) (et déjà débutée en collaboration avec J. Pribetich, Mcf en sociologie au LISTO-­‐INRA, Dijon) a pour objectif l’identification et la compréhension sociologiques des raisons inhérentes à la localisation résidentielle des individus et groupes sociaux selon des variables sociodémographiques (PCS, genre, composition du ménage…) en milieu périurbain. Après une première analyse des études récentes et des données disponibles (BASECO, INSEE…), il apparaît pertinent de centrer le regard sur les composantes des stratégies résidentielles des habitants du canton de Genlis dont la situation géographique et l’attractivité socio-­‐économique sont fortes et durables (sud-­‐est de Dijon, entrée du Val-­‐de-­‐Saône). L’étude des stratégies résidentielles par le biais d’une analyse des trajectoires résidentielles des ménages paraît indispensable pour saisir les phénomènes actuels de recomposition urbaine autour de nouvelles centralités, notamment parce que le territoire d’investigation ne dispose pas a priori d’une identité « forte » et fixée (a contrario d’autres territoires relativement proches comme la côte viticole située à l’ouest de Dijon, le nord Côte-­‐
d’Or plus industriel et « sauvage » ou l’est, proche du territoire jurassien). L’intérêt d’une telle étude est aussi de questionner la dichotomie rural/urbain, de reconsidérer les relations villes-­‐
campagnes tout en étant attentif à la manière dont les différents groupes sociaux investissent ces territoires sur différentes scènes (associative, politique, logement, institutionnelle, etc.). -­‐ 3 2 -­‐ Cette première phase de travail appuyée sur une méthodologie plurielle (analyse qualitative et quantitative, outils ethnographiques) et concernant les thématiques précédemment mentionnées pourra tout à fait évoluer et s’ouvrir à d’autres thématiques connexes (recomposition de l’industrie locales, manières d’habiter les territoires, problèmes sociaux locaux, comparaisons avec d’autres zones périurbaines locales et extra-­‐locales, etc.). Les savoirs produits sur les conditions de travail engagent à la fois une appréhension normative de ce qu’il est raisonnable d’exiger des salariés et une description des expériences sensibles produites régulièrement par l’exercice situé des activités de travail. Si le risque d’atteintes à l’intégrité corporelle contenu dans ces expériences sensibles est classiquement privilégié, l’enjeu public de l’amélioration des conditions de travail s’est considérablement élargi en France, comme l’atteste entre autres la définition des risques psychosociaux récemment produite par un collège d’expertise comme « risques pour la santé mentale, physique et sociale, engendrés par les conditions d’emploi et les facteurs organisationnels et relationnels et susceptibles d’interagir avec le fonctionnement mental ». Le projet Gouverner la soutenabilité du travail : les politiques de longévité dans deux filières des industries agroalimentaires, conduit par Marielle Poussou-­‐Plesse (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier) en partenariat avec Agrosup (Dijon), s’attache à ce qui dans cette extension tient à la volonté des pouvoirs publics de favoriser l’allongement des durées de vie professionnelles. Il est centré sur la façon dont les acteurs de filières des industries agroalimentaires (viande et lait) s’emparent de deux injonctions législatives et réglementaires produites récemment et à très peu de temps d’intervalle : celle de négocier, sous peine de pénalité financière, des accords de branche, des accords ou plans d’entreprise respectivement sur « l’emploi des seniors » puis, sur « la prévention de la pénibilité ». Les volets de la recherche questionnent à deux niveaux le pilotage, la coordination et l’appropriation de ces politiques adossées au croisement de nombreux articles du Code du travail et du Code de la sécurité sociale. Le premier consiste à étudier l’intense travail d’appropriation de ces injonctions par les acteurs nationaux des Branches professionnelles concernées en vue de parvenir à les traduire dans un cadre conventionnel : réflexions préalables aux négociations assistées par des juristes, négociations du texte de l’accord lui-­‐même entre partenaires sociaux, engageant entre autres dans le cas de la pénibilité l’épineuse dichotomie entre prévention et compensation/réparation. Le second se positionne au niveau régional (la Bourgogne) et s’appuie sur une dizaine de monographies d’entreprise des deux filières visées pour voir non seulement quels échos les cadrages conventionnels ont « sur le terrain », mais également quels supports les entreprises trouvent auprès d’acteurs régionaux au cœur de la mise en œuvre institutionnelle de ces politiques (Direccte, Carsat, Aract…). IV. La patrimonialisation des mondes populaires en Europe, 1880-­‐2012. Le processus de patrimonialisation constitue l’un des processus culturels qui caractérise le régime d’historicité des sociétés contemporaines. Cette mise en patrimoine d’artefacts artistiques et culturels, portée par des acteurs sociaux et des institutions le plus souvent organisés dans le cadre des Etats nations, a, dans un premier temps, essentiellement concerné les catégories sociales privilégiées, aux dépens des mondes populaires. Ce projet de recherche -­‐ 3 3 -­‐ vise à comprendre comment, à l’échelle européenne, et dans le cadre d’une moyenne durée, la patrimonialisation des mondes populaires s’est déroulée. Plusieurs « moments » seront privilégiés : le temps des folkloristes (fin XIXe siècle), le temps des arts et traditions populaires (années 1930-­‐années 1950), le temps de l’institutionnalisation (années 1970-­‐années 1980). L’exemple du « patrimoine industriel »1 est topique, et constituera un champ d’étude privilégié. Par-­‐delà les dispositifs mis en œuvre par les politiques publiques de la culture – à différentes échelles : Etats, collectivités locales, mais aussi organisations transnationales : Unesco, Conseil de l’Europe) – une attention particulière sera portée aux formes de mobilisation patrimoniale, et à ceux (élus, militants politiques et associatifs, érudits, artistes et intellectuels…) qui portent cette volonté de mise en patrimoine des mondes populaires. Ce projet de recherche mobilisera, dans une logique pluridisciplinaire, des chercheurs en SHS, et sera particulièrement sensible à une histoire comparée, à la charnière de l’histoire sociale, de l’histoire culturelle et de l’histoire des arts. Partenariats : •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Agrosup (Dijon) ANR (Programmes « Utopies 19 » et « Paprik@2f ») Association Force Ouvrière de défense des consommateurs CFDT Ecomusée du Creusot-­‐Montceau EHESS Histoire Economique Sociale et des Techniques (EA 4525 -­‐ université d’Evry-­‐Val-­‐d’Essonne) Laboratoire des sciences historiques (EA 2273 -­‐ université de Franche-­‐Comté) LISTO (INRA Dijon) Logiques de l’agir (EA 2274 -­‐ université de Franche-­‐Comté) Centre de Ressources numériques thématique de la MSH de Dijon Triangle (UMR 5206 de l’ENS-­‐Lyon) [http://utopies19.hypotheses.org] Modalités : Ressources •
•
•
Corpus du fonds Jean Dautry 2 (brochures, tracts, littérature sur le monde ouvrier) déposé à la bibliothèque universitaire de l’université de Bourgogne, dans le cadre d’une convention avec le Centre Georges Chevrier Corpus de la Bibliothèque marxiste de Paris (3500 brochures de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle) Affiches de sécurité de l’Ecomusée du Creusot-­‐Montceau Expertises scientifiques 1 L. Bergeron, G. Dorel-­‐Ferre, Le patrimoine industriel – un nouveau territoire, Éditions Liris, 1996 ; 30 ans de patrimoine industriel en France, Patrimoine industriel et territoire : enjeux et réalisations, Le Creusot-­‐Montceau, Cilac 2004. 2 Jean Dautry (1910-­‐1968), agrégé d’histoire et militant dans différents courants d’extrême gauche, accumula une documentation considérable qui comprend trois dimensions principales : des sources et brochures du mouvement ouvrier au XIXe siècle, qu’il mobilisa pour aider Jean Maitron dans les premières années de réalisation du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier ; les publications qu’il collecta en tant que militant ; les premiers travaux sur le mouvement ouvrier qui apparaissent après la Seconde Guerre mondiale, notamment autour de l’Institut français d’histoire sociale. -­‐ 3 4 -­‐ •
•
•
Enquête et rapport sur Les attentes des retraités par rapport au syndicalisme (convention de recherche) Enquête et rapport sur Etendre le domaine du paritarisme ? Socio-­‐histoire de l’Association Force Ouvrière de défense des consommateurs (convention de recherche) Elaboration d’un guide et rapport sur Gouverner la soutenabilité du travail : les politiques de longévité dans deux filières des industries agroalimentaires Séminaires – Journées d’études •
•
•
•
•
Séminaire et une journée d’études sur Intellectuels et expérimentateurs socialistes, 1830-­‐
1870 -­‐ 2012-­‐2014 Séminaire sur Mondes ouvriers et socialismes, France et Europe occidentale : 1880 – fin du XXe siècle -­‐2012-­‐2014 1 journée d’études sur Histoire ouvrière, histoire du travail au XXe siècle, France et Europe occidentale -­‐ 2013 Séminaire « Manger au travail » -­‐ 2012-­‐2013 1 journée d’études sur Trajectoires résidentielles en milieu périurbain -­‐ 2013 Colloques •
•
•
•
Manger au travail -­‐ 2013 Mondes ouvriers et socialismes, France et Europe occidentale : 1880 – fin du XXe siècle -­‐ 2013 Technologies et socialismes : Théories, imaginaires, pratiques au XIXe siècle -­‐ 2013 Gouverner la soutenabilité du travail : les politiques de longévité dans deux filières des industries agroalimentaires -­‐ 2014 Publications •
•
•
Dossier sur Cantines et alimentation au travail : regards croisés -­‐ Le Mouvement social, automne 2013 Intellectuels et expérimentateurs socialistes, 1830-­‐1870 -­‐ publication des séminaires et journées d’étude -­‐ 2014 Manger au travail – publication des actes du colloque -­‐ 2014 -­‐ 3 5 -­‐ • Préserver la vie de l’autre Depuis quelques années un concept extrêmement fécond a fait son apparition dans les champs des SHS et du soin – au sens médical et paramédical – : il s’agit du Care. Très difficile à traduire à cause de la dimension polysémique qu’il revêt, le Care consiste en le souci des autres, la sollicitude, l’attention portée à autrui ou le soin qu’on lui prodigue. Ce Care, plutôt mais non exclusivement féminin, s’incarne à merveille dans la figure de la femme qui aide. Le monde de la médecine s’est saisi de cette dimension soignante pour répondre à ses nouvelles préoccupations et aux lois qui les encadrent – mettre le patient au centre du soin ; l’informer ; prendre en considération sa volonté, sa capacité à s’autodéterminer. Ce faisant, justice est rendue au travail soignant : on reconnaît désormais l’importance du prendre soin, quand, jusqu’alors, seul comptait le Cure – c’est-­‐à-­‐dire le guérir. Comment se constituent et s’articulent ces deux dimensions dans le monde médical en particulier et, plus généralement, dans l’ensemble de la société ? Au croisement de la sociologie, de l’éthique, du droit et de la philosophie, ces questions centrales sont développées dans ce pôle de recherche interdisciplinaire du Centre Georges Chevrier. D’un point de vue historique, ce souci d’autrui n’est pas nouveau et si l’on considère désormais, par exemple, le paternalisme médical comme n’étant pas éthique – la puissance de celui qui sait s’imposant à celui qui est vulnérable –, il n’en reste pas moins que le médecin paternaliste souhaitait guérir (to cure) son patient. Même si cette approche médicale est aujourd’hui remise en cause, en partie par l’action des associations de patients, elle fut une entreprise de préservation de la vie de l’autre. Le Cure et le Care ne se confondent-­‐ils pas parfois ? Ce qui est intéressant ici – et toujours actuel –, c’est que le soin (Care et Cure) n’a pas de définition stable et unique : médecin et patient ne sont pas d’accord sur le contenu qu’il convient de donner à ce soin, pas plus que les médecins entre eux. Comment se définissent ces différentes visions de ce qu’est préserver la vie des gens ? Comment se construit la légitimité de ces visions ? L’intérêt pour le Care et le Cure augmente pour les SHS si l’on tente d’appliquer ces concepts, forgés pour la sphère soignante, à la sphère sociale dans son ensemble. Qu’est-­‐ce qui relève du prendre soin dans la constitution des lois ? Celles-­‐ci, tout comme les normes et la morale, ne sont-­‐elles pas une grammaire visant au bien vivre ensemble ? La figure de l’Etat providence semble défendre cette idée. Pour autant, est-­‐ce toujours valide dans une société libérale ? Ce pôle s’organise autour de deux thématiques principales. I. Prendre soin de l’autre Le souci de l’autre interroge le lien social, pallie ou réinstaure la solidarité. Le Cure, lui, s’applique à la guérison des corps, à leur normalisation : quid alors du Cure et du corps social ? De nombreux exemples passés et contemporains montrent que l’on pathologise les individus dont le comportement est socialement inacceptable. Il y a dans toute réadaptation et tout traitement une tendance au redressement normatif (pensons aux traitements contemporains de la maladie mentale, de l’autisme, de l’hyperactivité infantile). Ces différents soins peuvent aussi être imposition : le patient en fin de vie n’aura pas le droit d’être douloureux même s’il le souhaite ; on tentera d’appareiller la personne sourde même si celle-­‐ci ne le désire pas… La réadaptation et le traitement imposés à ce qui est socialement et médicalement considéré comme déviance contiennent une forte dimension normative. Protéiforme et inscrit dans la pratique – préserver la vie d’autrui se traduit en actions médicales, psychologiques, familiales…, -­‐ 3 6 -­‐ bref sociales –, pour être abordé, le soin nécessite une approche pluridisciplinaire car le champ qu’il couvre échappe de beaucoup aux sciences humaines et sociales particulières et cloisonnées. Il se prête aussi à la collaboration avec d’autres champs scientifiques, au premier rang desquels on trouve le champ médical et le champ soignant, la recherche dans ces domaines étant fréquemment associée aux SHS (inégalités sociales face aux offres de soins, face au cancer ou à la maladie d’Alzheimer, mécanismes de prise de décision médicale, réflexion sur la fin de vie…). Comment le Care et le Cure – le souci de l’autre, la sollicitude, l’attention, le soin – peuvent-­‐ils s’articuler au « soigner » dans la perspective de guérir ? Souvent pour guérir, il faut faire mal (les effets secondaires des traitements thérapeutiques en sont un exemple), voire imposer des conduites (les centres anti-­‐cancéreux sont souvent présentés comme des institutions totalitaires). Pour autant, ce qui semble normal aux personnes en bonne santé – se rendre au regard médical et aux directives médicales dans la perspective d’une guérison – peut être vécu de manière violente par les patients : beaucoup se plaignent de ne pas être considérés comme le sujet de soin, mais comme un objet de soin. Cependant est-­‐il possible de tenir Care et Cure dans un même mouvement ? L’un n’est-­‐il pas nécessairement sacrifié à l’autre dans la pratique professionnelle ? Ces questions sont explorées au sein de ce pôle, mais le Care et le Cure semblent assez exclusifs l’un de l’autre, en tout cas dans des conditions tenables par les soignants : on repère des marqueurs de souffrance au travail chez les médecins et les paramédicaux de certaines spécialités essayant de passer du guérir à la seule sollicitude. Cette recherche sera inaugurée par une réflexion sur la protection juridique des personae miserabiles en Europe, conduite par Karen Fiorentino, Anne Girollet et Marie Lault (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier). Depuis la constitution impériale de Constantin (C. 3. 14. 1), les personae miserabiles bénéficient d’un traitement juridique et judiciaire particulier. Il s’agit d’abord de déterminer qui sont ces personnes reconnues, de iure, miserabiles et ensuite de déterminer les privilèges auxquels elles ont droit. Si le Code de Justinien atteste que les personae miserabiles sont les pupilles, les veuves et les personnes épuisées et affaiblies par une longue maladie, la définition n’est pas restée pour autant immuable à travers les siècles. Lors de la renaissance du droit romain, les juristes interprètent ce fragment afin de mieux l’adapter à la société. Ils rendent ainsi compétents les tribunaux civils. Or, c’était sans compter la compétence ratione personae ecclésiastique qui s’étend elle aussi aux personae miserabiles, d’où de nombreux conflits juridictionnels puisque chacun des pouvoirs, temporel et spirituel, prétendent exercer un ministerium dei. La notion de personae miserabiles est particulièrement riche car elle ne se réduit pas à la pauvreté ou au statut social de l’intéressé. Aussi serait-­‐il intéressant de rechercher une éventuelle évolution de ce concept aux époques modernes et contemporaines, même si les termes de personae miserabiles ne figurent pas dans les actes de la pratique. Les individus susceptibles de rentrer dans cette catégorie ne sont pas nécessairement les mêmes aux XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles. La transformation des personae miserabiles est révélatrice d’une évolution des mœurs et des mentalités et joue certainement un rôle de révélateur social de la « misère ». Très peu d’écrits scientifiques traitent de la question alors que les sources en font mention. Un colloque international offrira l’avantage de solliciter les juristes spécialistes de droit romain, mais également des spécialistes de droit canonique et de droit civil et ce, indifféremment de la période sur laquelle ils travaillent. Il s’adresse non seulement aux historiens de droit public, la protection des personae miserabiles par l’État étant une façon d’asseoir sa souveraineté, mais aussi aux historiens de droit privé, cette protection relevant du statut des personnes et de la protection des droits des incapables. -­‐ 3 7 -­‐ Suivront des questionnements sur l’anormalité et la déviance dans le champ social. Dans ce cadre, il est important de réfléchir aux mouvements des associations de personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité liée au vieillissement, en tant qu’ils expriment la volonté d’une participation sociale active, la volonté de posséder une voix au sein du corps social (G. Le Blanc). Les individus qui n’ont pas de voix ne sont ni considérés ni reconnus dans leurs capacités par autrui, ce qui est au fondement de l’estime de soi (A. Honneth). C’est la raison pour laquelle nous souhaitons laisser une place importante à l’expression des personnes en situation de dépendance physique et insister non pas sur les incapacités, mais sur les capacités qui se dessinent à travers d’autres régimes de vie que celui de l’efficience. Il sera intéressant dans le cadre d’une réflexion sur le genre d’aborder également cette question sous l’angle des personnes vulnérables : peut-­‐on être une personne handicapée féminine ? Masculine ? Cela vient-­‐il interférer avec l’aide que l’on reçoit, sous forme de tension sexuelle ou sous forme de facilitateur de l’aide reçue ? Les études de psychologie sociale montrent que l’on aide prioritairement non pas les personnes les plus en difficulté, mais les personnes les plus attrayantes. Autre perspective : le handicap doit-­‐il être pensé comme une forme de « troisième genre », au sens où l’on est d’abord handicapé avant d’être homme ou femme ? Les disabilities studies peuvent ici rencontrer les gender studies, notamment dans le champ des expressions artistiques, des revendications politiques (avec la création de mouvements propres aux personnes concernées). Le vieillissement porte les mêmes questions : notre société attribue aux personnes âgées une obligation de modération et, dès lors, ne leur reconnaît aucune libido. Ici, on est « vieux » avant d’être femme ou homme. La Société d’entraide et d’action psychologique (SEDAP) fait appel à la recherche en SHS pour travailler autour des addictions (addictions aux jeux notamment) ; la Caisse de retraite et de santé au travail (CARSAT) utilise les compétences des membres du Centre Georges Chevrier pour des actions de formations de ses employés qui seront en liaison avec le public ; l’Institut régional supérieur du travail éducatif et social de Dijon (IRTESS) et l’Institut régional du travail social (IRTS) de Besançon font aussi appel à nos chercheurs pour des actions de recherche et de formation, de même que l’Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé de Bourgogne (IREPS) ou le Centre Régional d’Etudes et d’Actions sur les Handicaps et les Inadaptations (CREAI) avec lesquels des journées d’action ont déjà été réalisées. En ce qui concerne le handicap, un projet d’importance est mené avec la Fondation Motrice de recherche sur la Paralysie Cérébrale. Dans le champ du vieillissement, de nombreux projets sont menés avec les CHU de Dijon et Besançon sous l’égide du Pôle de Gérontologie Interrégional (PGI) Bourgogne/Franche-­‐Comté. II. Prendre soin, reconnaissance, solidarité et société Les notions de Care et de Cure seront ensuite extrapolées à des terrains non-­‐médicaux, puisque prendre soin de… n’est pas une activité exclusivement soignante. Toutes les activités liées au social s’inscrivent dans ce paradigme du soin. Dès lors, que peuvent apporter ces concepts à l’analyse de l’aide sociale ? Les mesures de protection sociale prises par la justice, appliquées par les assistantes sociales ou les éducateurs, semblent relever elles aussi du Care. Ainsi, enlever un enfant à ses parents est une action ayant pour origine le souci de l’autre. Oui, mais de quel autre s’agit-­‐il ? De l’enfant, en l’occurrence, mais qui prend soin des parents ? En ce qui concerne ces derniers, ne sommes-­‐nous pas déjà du côté du Cure ? Comme la médecine paternaliste, la justice sait ici ce qui est bon pour nous et prend les mesures qui s’imposent. Cependant comment définir ce qu’il est légitime d’imposer ? A quelles populations s’adresse -­‐ 3 8 -­‐ cette imposition ? Aux victimes ? Les enfants sont victimes de leurs parents et ceux-­‐ci de leurs conditions sociales d’existence ? Aux personnes vulnérables ? Sur quels critères la vulnérabilité est-­‐elle évaluée ? Qui doit énoncer les besoins des personnes vulnérables ? La médecine du risque tente de prévenir l’apparition des désordres et, définissant des catégories de personnes dites « à risques », n’est-­‐ce pas le même processus qui est à l’œuvre dans le reste de la société, par une sorte de réactualisation du « classes laborieuses, classes dangereuses » ? Il semble aussi que les individus perdent leur statut d’usager, voire de client, pour investir un rôle d’acteur. Les politiques familiales insistent de plus en plus sur l’accompagnement : on ne se substitue pas à la famille, mais on l’aide. Qu’est-­‐ce qui se trouve derrière cette injonction à la participation ? Fin d’un Etat providence qui ne porte plus assistance qu’à ceux qui sont capables de se prendre en charge ? Refondation de solidarités familiales (notamment à travers les aidants familiaux pour personnes dépendantes – personnes âgées, personnes handicapées – qui tiennent des rôles soignants) ? Plus généralement, c’est la question de la justice sociale et de la fabrication des lois qui est ici à envisager. Comment prémunir et préserver la vie d’autrui ? Quelles situations sont justes et injustes ? Ceci dépend largement des représentations sociales associées à un temps et à un espace. S’intéresser à la fabrication de la norme, à travers la loi mais aussi à travers la morale ou l’éthique, permet d’aborder l’a-­‐normal. La justice sociale passe par la reconnaissance de l’appartenance de chacun au corps social. Or cette appartenance est malmenée, voire niée, en situation d’exclusion culturelle, linguistique, économique, en situation de handicap ou de vulnérabilité. Ces situations d’exclusion de la vie publique peuvent conduire à être inaudible et invisible socialement1. Réfléchir en termes de care est une manière de redonner une voix et une visibilité à ceux qui en sont privés au sein du corps social. En pratique, cela passe non seulement par la reconnaissance des droits, mais aussi par la reconnaissance des capacités, qui est au fondement de l’estime de soi2. La dépendance doit être appréhendée non seulement à travers les incapacités, mais aussi par les capacités, qui se dessinent à travers d’autres régimes de vie que celui de l’efficience. La réflexion sur la participation sociale et la vulnérabilité peut s’enrichir d’une réflexion sur le genre, au sens où le handicap et le vieillissement modifient la perception du genre et créent d’autres formes de masculinité et de féminité, socialement non reconnues. Un lien peut être fait entre disabilities studies et gender studies, notamment dans le champ des expressions artistiques, des revendications politiques (avec la création de mouvements propres aux personnes concernées). Toujours est-­‐il qu’il existe des populations que l’on désigne comme ayant besoin d’attention alors qu’elles n’en réclament pas particulièrement. Les sourds sont ici exemplaires : ils refusent le statut de personnes handicapés, mobilisant un droit à la différence qui ne soit pas une simple stigmatisation. Trouve-­‐t-­‐on, derrière le souci des autres, une injonction à la normalité ? Et si effectivement, on souhaite préserver la vie d’autrui, il reste à savoir de quel type de vie il s’agit. Toutes les formes de vie humaines se valent-­‐elles ? Les personnes souffrant de déficience tant physique que psychique, les repris de justice, mais aussi le statut social de l’individu, semblent influer sur la valeur de la vie et le soin que l’on va apporter à sa conservation. La question de la valeur de la vie (ou de son sens) est souvent affrontée par le monde médical. Qu’est-­‐ce qui est légitime pour prendre soin ? Que peut-­‐on faire subir à un individu au 1 G. Le Blanc, L’invisibilité sociale, Paris, PUF, 2009. 2 A. Honneth, La société du mépris, Paris, La Découverte, 2006. -­‐ 3 9 -­‐ nom de son intérêt ? A quel coût et pour quel résultat attendu ? Le monde hospitalier met en place des outils pour discuter de ces questions. Un de ses outils est l’éthique clinique ou éthique médicale. Le Centre Georges Chevrier travaille déjà sur une approche critique de l’éthique, en partenariat notamment avec l’Espace Ethique Bourgogne-­‐Franche-­‐Comté. Deux recherches seront privilégiées dans cette perspective d’observation et d’analyse. Dans le cadre du PRES, le projet Professionnels et solidarité. Le lien social en question, sera porté par Hélène Cleau (Docteur en sociologie, LASA, université de Franche-­‐Comté), Matthieu Gateau et Florent Schepens (Mcf sociologie, Centre Georges Chevrier), en partenariat avec le Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (EA 3189). Au moment où l’économie semble vivre un mouvement de désencastrement, il n’est peut-­‐être pas inutile de se pencher sur ce qui fonde la cohésion sociale des sociétés occidentales. Si on se réfère à Emile Durkheim, la société a résisté aux bouleversements politiques du XIXe siècle grâce aux groupes professionnels. En effet, dans une société industrielle, la forte division du travail oblige la collaboration des uns et des autres. Pour s’assurer que celle-­‐ci soit possible et respectée, les corporations vont mettre en place un système de norme coercitif, de règles sociales qui s’imposent à tous. Nous devrions alors notre cohésion sociale à une solidarité organique. On trouve ici une première série de questions : la solidarité organique est-­‐elle toujours à l’œuvre actuellement ? Les groupes professionnels sont-­‐ils encore à l’origine de la cohésion sociale ? Comment les professions participent-­‐elles à la création de la solidarité aujourd’hui ? On connaît les dégâts du chômage en termes de destruction du lien social. Le défaut d’activité professionnelle ne prive pas uniquement de ressources économiques mais s’associe également à un sentiment d’inutilité et de honte sociales. Etre au chômage, c’est être sommé d’en sortir pour retrouver une place honorable dans la société. Dans ce contexte des professionnels de la réfection du lien social vont tenter de réinscrire les individus dans la solidarité organique : assistantes sociales, éducateurs spécialisés, travailleurs associatifs… Comment travaillent-­‐ils ? Comment reconstruit-­‐on de la solidarité ? Comment est-­‐il possible de la préserver ? Bien d’autres professionnels ont cette fonction, notamment ceux que l’on dit travailler dans le care : être malade, c’est aussi sortir de la société des gens utiles. Dès lors, il faut retrouver sa place sous peine parfois d’être considéré et de se considérer comme un « mort social ». Entre la mort sociale et la mort, il n’y a qu’un pas, que certains franchissent. Le travail ne semble pas être toujours intégrateur, bien au contraire il peut aussi être destructeur. Suicide au travail, maladie psychique, mal-­‐être récurrent… les mondes professionnels ne sont pas nécessairement protecteurs. S’ils ne fournissent pas ou plus les modalités d’un vivre ensemble acceptable, que devient la solidarité organique ? Qu’est-­‐ce qui va permettre à la société de conserver sa cohésion ? A tel point que certains psychologues, comme Marie Pézé, montrent qu’il existe des professionnels dont une partie du travail consiste en la destruction des solidarités : les managers savent ainsi de nos jours détruire les collectifs au travail. Constitution, réfection, destruction des solidarités, quelle est la place des groupes professionnels dans ces processus ? Il est nécessaire de soustraire le soin d’une perspective uniquement féministe, comme le tenteront les chercheurs du projet Masculin / Féminin : identité de genre et vulnérabilité. En -­‐ 4 0 -­‐ effet, on trouve des hommes dans des professions « réservées » aux femmes et inversement1, existe-­‐t-­‐il une manière « genrée » de prendre soin ? Les hommes doivent-­‐ils y abandonner leur virilité ? Si la féminité est mise en avant dans le prendre soin, est-­‐ce que la masculinité peut aussi l’être ? La virilité est une ressource que l’on peut mettre en scène quand le travail fait mal. Ainsi en est-­‐il des apprentissages de la douleur dans les métiers manuels : on va apprendre aux nouveaux venus à se comporter « en homme(s) ». Même si cet apprentissage tend vers une négation de la douleur, que ces stratégies ont des conséquences importantes sur la santé des travailleurs, il s’agit tout de même de prendre soin en donnant à l’impétrant les codes lui permettant de réaliser son activité. Le genre est normé, ce qui ne veut pas dire qu’il est monolithique et inflexible. Les travaux des anthropologues montrent qu’il dépend de la culture2, ceux des sociologues qu’il est lié à sa classe sociale3, ceux des historiens qu’il change selon les époques4… Comment celui-­‐ci se construit-­‐il par rapport aux différentes manières de prendre soin ? Le monde médical – dans les CHU, EHPAD, Centre anticancéreux, Espaces éthiques, Centre d’investigations cliniques – est demandeur d’informations et des transferts de connaissances s’organisent entre la médecine et les sciences humaines et sociales. Cette dernière ouvre ses terrains aux chercheurs en SHS5. Plusieurs doctorats en sociologie et démographie sont réalisés au CHU de Dijon. Il en est de même pour plusieurs étudiants de Master. Les enseignants de la section de sociologie de l’université de Bourgogne répondent positivement aux demandes de suivi pour des recherches réalisées par des soignants qui souhaitent mobiliser les SHS dans leurs pratiques professionnelles et recherches universitaires (thèses de médecine, de maïeutique, mémoires de cadres de santé). Les enseignements réalisés auprès de ces populations sont nombreux en SHS (IFSI, IFCS, PACES, ESF, DIU éthique, DIU Soins palliatifs). Soucieux de bien faire pour leur patient, les soignants tentent de le réinscrire au cœur du soin et souhaitent prendre en considération les dimensions humaines et sociales des populations qu’ils traitent. Les SHS prêtent aussi leur concours méthodologique aux soignants désireux de s’ouvrir à des démarches plus qualitatives, compréhensives et inductives. L’Espace éthique Bourgogne-­‐Franche-­‐Comté (EEBFC) – comptant dans ses rangs de nombreux membres du Centre Georges Chevrier – participe de cette dynamique, tout comme l’Observatoire national des fins de vie (ONFV, dirigé par Régis Aubry, membre par ailleurs de l’EEBFC). Les transferts de connaissances se réaliseront aussi en direction du grand public. Ceux-­‐ci, notamment dans le cadre de l’EEBFC, viseront à donner une information issue de la recherche et de la pratique pour ensuite pouvoir débattre de grandes questions de société (éthique et progrès ; santé, éthique et économie ; les limites de la vie). 1 Y. Guichard-­‐Claudic, D. Kergoat, A. Vilbrod, L’inversion du genre, Rennes, PUR, 2008. 2 Les travaux de M. Mead sont ici exemplaires. Cf. Mœurs et sexualité en Océanie ; L’un et l’autre sexe. Les rôles d’homme et de femme dans la société. 3 E. Goffman, L’arrangement des sexes, Paris, La Dispute, 2002. 4 A. Corbin, J.-­‐J. Courtine, G. Vigarello, Histoire de la virilité, 3 vol., Paris, Seuil, 2011. 5 Plusieurs doctorats en sociologie et démographie sont réalisés au CHU de Dijon. Il en est de même pour plusieurs étudiants de Master. Les enseignants de la section de sociologie de l’université de Bourgogne répondent positivement aux demandes de suivi pour des recherches réalisées par des soignants qui souhaitent mobiliser les SHS dans leurs pratiques professionnelles et recherches universitaires (thèses de médecine, de maïeutique, mémoires de cadres de santé). Les enseignements réalisés auprès de ces populations sont nombreux en SHS (IFSI, IFCS, PACES, ESF, DIU éthique, DIU Soins palliatifs). -­‐ 4 1 -­‐ Partenariats : •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Caisse de retraite et de santé au travail (CARSAT) Centre Régional d’Etudes et d’Actions sur les Handicaps et les Inadaptations (CREAI) CHU de Dijon et Besançon Espace éthique Bourgogne-­‐Franche-­‐Comté (EEBFC) Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé (IREPS -­‐ Bourgogne) Institut régional du travail social (IRTS – Besançon) Institut régional supérieur du travail éducatif et social de Dijon (IRTESS) LASA (EA 3189 -­‐ université de Franche-­‐Comté) Observatoire national des fins de vie (ONFV) Pôle de Gérontologie Interrégional (PGI -­‐ Bourgogne/Franche-­‐Comté) Société d’entraide et d’action psychologique (SEDAP) Modalités : Séminaires •
•
Séminaire sur Anormalité, déviance -­‐ 2013-­‐2014 Séminaire sur Masculin / Féminin : identité de genre et vulnérabilité – 2012-­‐ 2014 Colloques •
•
La protection juridique des « personae miserabiles » -­‐ 2013 Professionnels et solidarité. Le lien social en question -­‐ 2013 -­‐ 4 2 -­‐ • Corpus des œuvres de philosophie en langue française Ce projet est conduit et dirigé par Christiane Frémont (CR, philosophie), chargée de recherche en philosophie (CNRS). Il consiste à mettre à jour un patrimoine philosophique devenu lacunaire, en tirant de l’oubli une impressionnante quantité d’ouvrages devenus introuvables sinon dans les plus grandes bibliothèques ; de renouveler la lecture, la recherche et l’enseignement, trop limités aux auteurs célèbres régulièrement réédités – que le Corpus… ne reprend donc pas, de même que les ouvrages faisant l’objet d’un travail d’édition en cours – ; et de révéler la vocation encyclopédique de cette philosophie, sa diversité, son caractère pluridisciplinaire. Le Corpus… ainsi constitué acquiert une identité visible et une lisibilité jusqu’alors impossible. Outre le rôle qu’il remplit dans la conservation et la diffusion du savoir, il est encore une mémoire de la langue permettant de suivre l’émergence, la formation et la variation du langage philosophique, et traçant l’évolution de la langue dans sa grammaire, son orthographe, ses usages et ses particularités. La suite de l’édition publiée chez Fayard jusqu’en 2005 (119 titres en 139 volumes) a été achevée de 2008 à 2011 par les Éditons universitaires de Dijon (12 titres en 16 volumes). Parallèlement, le projet vise, en outre, à rendre disponible le Corpus… sur support informatique, rendre possible sa consultation et son interrogation en ligne. Avec le soutien du CNRS, le Centre Georges Chevrier a donc intégré à ses activités le projet d’édition numérique de l’ensemble, en vue de la mise en ligne de la collection Fayard (revue et corrigée) puis de celle des EUD, soit au total environ 70 000 pages. Le premier bénéfice de ce projet – outre son intérêt pour la conservation et la mise à disposition du patrimoine – est la création d’une banque de données philosophiques. Jusque là, le Corpus… n’est ni visible ni utilisable comme tel : c’est la première fois qu’une aussi considérable masse de textes de philosophie se trouve rassemblée sur un support unique, qui la rend lisible et manipulable comme un seul ouvrage. Il va de soi que l’approche globale offre un champ d’investigation d’un tout autre ordre que les parcours discursifs locaux. Le caractère encyclopédique du Corpus… est remarquable : balayant sur quatre siècles le champ des disciplines scientifiques et des sciences humaines, il réactive la pluridisciplinarité et invite à travailler sur l’interdisciplinarité (la plupart des ouvrages exigent d’être rangés, comme le souhaitait Leibniz, sous une pluralité de rubriques). Il concerne tous les champs de recherche représentés par le Centre Georges Chevrier. Ce caractère pluridisciplinaire et interdisciplinaire ouvre des possibilités de recherche que seul un outil informatique puissant et approprié peut assurer. La recherche développe deux dimensions : interne et externe. Interne : pour les enseignants, chercheurs, étudiants, de multiples investigations seront possibles, à plusieurs échelles de temps ou d’espaces : la totalité ou des singularités, telle(s) époque(s), tel(s) concept(s), telle(s) thématique(s) ; globalement, il sera possible de visualiser l’arbre des connaissances de ce Corpus…, et peut-­‐être d’interroger la spécificité de la philosophie de langue française – en reprenant à nouveaux frais la question de l’Académie de Berlin en 1784. Externe : en quoi le Corpus… peut-­‐il interagir dans l’espace socio-­‐
culturel ? Il s’agit là du partage et de la production des connaissances à l’usage d’acteurs qui pourront interroger la philosophie à partir d’autres champs du savoir – au sens le plus large : d’autres pratiques, d’autres sensibilités – pour répondre à des demandes qui ne relèvent pas spécifiquement du savoir philosophique, mais pour lesquelles celui-­‐ci ferait sens et pourrait susciter des réponses. -­‐ 4 3 -­‐ La connaissance – c’est-­‐à-­‐dire : l’acquisition d’une nouvelle connaissance, la réponse à une question quelconque, de philosophie ou non – ne se détermine pas à partir d’un savoir déjà donné, qui n’est pas accessible d’emblée au non spécialiste (et même parfois au spécialiste), mais du problème posé, qui sera indexé à des catégories repérables dans le Corpus… – qui renvoient à des concepts et des questions philosophiques –, et ceci automatiquement, grâce à la cartographie préalable réalisée sur la totalité 1. Notre projet est de mettre en ligne intégralement la collection Corpus, en développant un moteur de recherche innovant qui réalise une cartographie des connaissances, par l’analyse des fréquences lexicales, puis modélise des représentations spatiales de ces analyses appelées Arbres de connaissances 2. La cartographie est un système de repérage qui permet d’établir des « arbres » donnant une représentation visuelle, autrement dit une « image », d’un ensemble de données ; les « images » obtenues, que l’on peut interroger diversement, dessinent les interactions entre ces données. En quelques secondes, le logiciel a repéré les termes se rapportant aux catégories, a calculé la fréquence, la densité (l’importance) et les voisinages, en a dessiné la carte, également représentable sous la forme d’un arbre. La fréquence est signifiée par une couleur, la densité ou importance par la proximité du centre ou du tronc. Une interface graphique permettra à l’utilisateur d’accéder au texte du Corpus en exprimant des requêtes complexes : comme si nous étions placé face une bibliothèque et qu’elle puisse d’elle-­‐même distinguer les passages les plus significatifs pour un champ de recherche et nous les présenter dans le contexte des ouvrages. Cette image met en lumière la possibilité de faire intervenir le Corpus dans d’autres champs de recherche que celui de la philosophie, car elle marque le caractère pluridisciplinaire des approches pouvant être envisagées. Méthode : 1. Détermination des catégories à repérer, des problèmes et demandes dans et hors le champ philosophique ; 2. Etablissement des liaisons des problèmes aux catégories, puis des catégories aux écrits qui les mobilisent, puis des concepts qui les traduisent. 3. Résultat : produire une connaissance non seulement sur le problème de départ, mais en retour sur les concepts et les écrits qu’ils ont interrogés. On obtient plus qu’une interdisciplinarité – une inter-­‐connaissance. La question de la détermination des catégories intéresse par ailleurs les trois axes du Centre Georges Chevrier. Partenariats •
•
•
•
Dépôt d’un projet ANR (programme Corpus, à l’automne 2012) Association Corpus Société MUGECO (Paris) Editions universitaires de Dijon 1 Michel Authier, Pays de connaissances, Éd. du Rocher, 1998 ; Michel Authier/Pierre Lévy, Les Arbres de connaissances, éd. La Découverte, 1992. 2
Michel Authier, Pierre Lévy, Les arbres de connaissances, Essai (poche), 1999.
-­‐ 4 4 -­‐ Modalités : Séminaires -­‐ journées d’études • Séminaires sur le développement et les fonctionnalités du site internet • Journée d’étude sur le Corpus des œuvres de philosophie en langue française Publications •
Mise en ligne du site internet au cours du contrat -­‐ 4 5 -­‐ Axe 1-­‐ Histoire des cultures, savoirs et pratiques Pierre Guenancia (Pr, philosophie) Philippe Poirrier (Pr, histoire contemporaine) Les projets développés dans cet axe visent à interroger des objets, selon des problématiques et des méthodes procédant d’une analyse contextualisée des sociétés, dans laquelle les dimensions socio-­‐politiques et socio-­‐anthropologiques, philosophiques et culturelles sont étroitement corrélées. Une attention particulière est accordée, dans cette perspective interdisciplinaire, à la nécessaire articulation entre les pratiques sociales, les imaginaires collectifs et les constructions savantes. L’étude des formes d’appartenance, des processus de socialisation, de la genèse des imaginaires et de l’histoire des mentalités – du double point de vue des entités individuelles et collectives – constitue une approche des cultures, des usages et des savoirs, que régissent des normes et qui configurent des sensibilités. La prise en compte des organisations, des pratiques et des représentations, de leurs lieux et de leurs modes d’action ou de production, mais aussi des conditions de leur diffusion, de leur transmission et de leur réception, doit ainsi permettre de conduire et d’approfondir des travaux pluridisciplinaires, à partir d’objets de recherche propres au champ des sciences humaines et sociales, saisis dans le jeu permanent des échelles spatiales et temporelles. Dans cette perspective, la réflexivité est une préoccupation centrale, intégrant les dimensions sociales, intellectuelles et épistémologiques des savoirs, au croisement des relations qui se tissent dans l’ordre des normes politiques, institutionnelles, culturelles, territoriales ou patrimoniales. Sous-­‐axe 1 -­‐ Sociétés, pratiques et organisations Philippe Lalitte (Mcf, musicologie) Xavier Vigna ((Mcf, histoire contemporaine) Sous-­‐axe 2 -­‐ Cultures, imaginaires et représentations Olivier Bonfait (Pr, histoire de l’art moderne) Michaël Foessel (Mcf, philosophie Sous-­‐axe 3 -­‐ Histoire et épistémologie des SHS Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine) Christiane Frémont (CR, philosophie) -­‐ 4 6 -­‐ Sous-­‐axe 1 -­‐ Sociétés, pratiques et organisations Philippe Lalitte (Mcf, musicologie) Xavier Vigna (Mcf, histoire contemporaine) Les recherches conduites dans ce sous-­‐axe envisagent des pratiques telles qu’elles sont enracinées dans des sociétés localisées, et par là portées, dans des configurations variées, par des territoires et des contextes examinés à l’échelle locale ou nationale, mais aussi européenne. Afin d’étudier le quotidien sportif L’Auto, la collection complète du journal en fichiers « image-­‐texte indexé » a été acquise par le Centre Georges Chevrier. La recherche sera menée par Benoît Caritey (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier), en liaison avec des sociologues et des historiens d’autres universités. De sa création en 1900 à sa liquidation en 1944, L’Auto a été le journal sportif français de référence. Il était réputé pour le caractère souvent exclusif et le sérieux des informations qu’il livrait quotidiennement à propos des grands événements sportifs, de la vie des principales organisations sportives nationales et internationales, de la politique nationale en matière de sport et d’éducation physique et, grâce à un réseau très efficace de correspondants locaux, de la vie sportive dans les différentes régions de France. En premier lieu, une analyse du contenu du journal et de son évolution vise à repérer les idées, les représentations et les mythes produits et véhiculés par L’Auto sur différents aspects de la pratique sportive, par l’écrit ou l’illustration, et ses prises de position dans les débats qui divisent le monde sportif français au cours de la première moitié du XXe siècle. A la suite, une étude du processus de production de ce discours sur le sport sera menée : le contenu du journal doit être envisagé comme le produit de l’histoire de l’entreprise, des politiques éditoriales mises en œuvre, des formes prises par le travail journalistique, des rapports que le quotidien et ses rédacteurs entretiennent avec les champions, les dirigeants des organisations sportives, les organisateurs de spectacle sportif, les annonceurs, etc. Enfin, une réflexion sera engagée sur la contribution du quotidien sportif à l’histoire du phénomène sportif : le journal n’est pas simplement témoin de la vie sportive française, il en est également acteur. Il convient donc d’apprécier sa capacité à influencer l’opinion publique et à faire pression sur les dirigeants des organisations sportives et sur les pouvoirs publics. Dans les différents projets, les approches privilégient l’étude des pratiques dans leur articulation avec des lectures transdisciplinaires soucieuses de questionnements d’ordre politique ou social. Deux thématiques sont privilégiées : d’une part, les processus de production des discours et des identités – dans le champ du sport et dans le monde viti-­‐vinicole –, et d’autre part, la création artistique – musicale, picturale ou théâtrale. Selon des modes d’investigation renouvelée, les conditions d’organisation, de production et de circulation des objets et des idées, mais aussi leur portée (diffusion et réception) et leur effectivité sociales seront analysées. Associés à la refonte de la muséographie du Musée de la vigne et du vin (Beaune), autour de la thématique d’une « histoire sociale du vin », les chercheurs Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), Thierry Hohl (PRAG IUFM, chercheur au Centre Georges Chevrier) et Olivier Jacquet (Institut Jules Guyot), qui interviennent dans le programme dédié à l’espace pernandais aux échelles de l’histoire, se proposent d’étudier celui-­‐ci comme lieu d’observation pour une histoire scientifique de ce territoire dans ses -­‐ 4 7 -­‐ dimensions vitivinicole, sociopolitique et culturelle1. Ce projet d’histoire globale d’une commune marquée par une vitiviniculture de prestige récent trouve dans Pernand-­‐Vergelesses un espace socio-­‐économique, politique et culturel singulier. L’analyse micro-­‐historique de ce territoire affine pour la Côte beaunoise la compréhension des processus de la politisation des terroirs. Elle s’engage dans l’étude des réseaux de sociabilités (politique, culturel, viti-­‐vinicole) et leur interaction dans la construction du vin comme produit de l’activité humaine. Le jeu d’échelles sur les espaces de Pernand-­‐Vergelesses conduit l’analyse. On interrogera la délimitation des champs de pouvoir des acteurs, les formes d’action retenues, les rapports de forces établis, la pluralité des conflits et leurs modes de gestion, la construction des normes de production et de commercialisation des vins de la commune, leur appropriation endogène et exogène. Par la présence pérenne de Jacques Copeau depuis 1925, Pernand-­‐Vergelesses s’inscrit dans l’étude des réseaux culturels et du théâtre au XXe siècle. Les études sur le rayonnement international des Copiaux (première expérience de décentralisation théâtrale) tendent à négliger l’ancrage sensible de cette expérience dans l’espace pernandais. On posera comme hypothèse que l’interaction de cette expérience et présence théâtrale dans le tissu socioculturel local contribue à la mise en scène de la promotion des normes construisant le terroir. Une pratique théâtrale se noue ici aux réseaux socio-­‐politiques et économiques du régionalisme bourguignon. Ce nouage est l’effet d’un savoir sur le folklore bourguignon, au service d’une norme en cours de construction, dont la sensibilité théâtrale de Copeau s’empare afin de la donner à voir. Il s’agira donc d’étudier les multiples facettes de ces espaces pernandais. La recherche se concentre dans un premier temps sur la période 1918-­‐1946 pour inscrire ensuite les premiers éléments d’analyse dans la longue durée des XIXe (thématique des racines) et second XXe siècles (thématique de la postérité et du rayonnement). Ce choix a priori d’un entre-­‐deux-­‐guerres englobant le second conflit mondial nous semble dicté par le caractère charnière de la période pour Pernand-­‐Vergelesses : temps de construction des normes vitivinicoles, de la politisation renouvelée des terroirs par cette nouvelle donne, temps d’inscription d’un village bourguignon dans les réseaux internationaux du théâtre. Dans le sillage de cette recherche interdisciplinaire, les même chercheurs vont développer un programme – l’enquête de 1931 en Bourgogne : un savoir pour une norme ? – s’appuyant sur la découverte d’un document exceptionnel retrouvé dans les fonds d’archives de l’INAO, également disponible en un seul exemplaire, à la Bibliothèque de l’Assemblée Nationale : « l’Enquête sur la situation de la viticulture de France et d’Algérie » réalisée par la Commission des Boissons de l’Assemblée Nationale en 1930 et 1931 après un passage de cette dernière dans les régions viticole de l’hexagone. Réalisé dans un contexte de reprise en main législative de la production vitivinicole française et de conflits territoriaux intenses relatifs aux délimitations judiciaires du vignoble, ce document s’impose comme une source fondamentale à plusieurs titres. Il établit une photographie précise des problèmes et enjeux socio-­‐économiques traversant la filière vitivinicole des années 1930. Cette enquête met à jour les relations inter-­‐spatiales entre les acteurs de la vigne et du vin de chaque région, les élites politiques et économiques locales et les députés de la Troisième République. Ce dossier interroge enfin, en filigrane, les processus de diffusion et d’appropriation des normes et savoirs sur la vigne et le vin dans les cercles politiques (ministères, parlements…) administratifs et syndicaux nationaux. 1 Voir Vincent Chambarlhac, dir., dossier « L’espace pernandais aux échelles de l’histoire », Annales de Bourgogne, tome 83, fascicule 4, octobre-­‐décembre 2011 (parue en mars 2012). -­‐ 4 8 -­‐ La recherche interrogera ce document dans la logique de la construction, par le Parlement, d’un savoir sur les normes viticoles. Il s’agit là de questionner la territorialisation de la production et l’évaluation de ces normes dans l’écheveau serré des réseaux politiques, des logiques économiques et des sensibilités autochtones qui construisent la législation du Bourgogne dans les années 30. D’un point de vue épistémologique, on prêtera attention à la logique même de l’enquête parlementaire dans son fonctionnement : qui témoigne ? Par quelle(s) médiation(s) ? Quels types de documents sont produits comme savoirs sur le vignoble et ses délimitations dans l’horizon des normes ? L’interrogation se redouble de l’attention portée aux hommes politiques dans leur rapport à la question du vin. Cette approche conduit l’étude des mondes politiques de la Bourgogne comme région viticole en combinant aux interprétations des discours politiques propres, une réflexion sur les territoires dans leurs dimensions agraire, sociale, économique, culturelle, syndicale et politique. Les orientations des élus, leurs actions sur le terrain, les réseaux qu’ils composent – ou qu’ils subissent –, la mutation des espaces politiques, semblent profondément liés au vignoble. Ces débats et leurs enjeux permettent de présenter les vignobles comme des territoires dans l’entre-­‐deux-­‐guerres où les savoirs sur le vin constituent l’un des outils de la régulation politique. Dans le cadre de ce sous-­‐axe, selon que l’on envisage l’invention d’un territoire ou d’une tradition, les projets sont attentifs au couple conceptuel « tradition / innovation », qui se retrouve dans les pratiques contemporaines de création artistique et de composition ou d’improvisation musicale, soumises aux effets du groupe constitué ou de la collectivité inventée. Ainsi, Bertrand Tillier (Pr, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier), Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) vont-­‐ils reprendre l’histoire de la Coopérative des Malassis, créée en 1970, qui a regroupé les peintres Henri Cueco, Lucien Fleury, Gérard Tisserand, Michel Parré et Jean-­‐Claude Latil. Les archives et une grande part des œuvres des Malassis – d’un format souvent monumental – ont été déposées au Musée de Dole. A ce jour, à l’exception d’un mémoire de maîtrise dirigé par Pascal Ory (1993), d’une contribution d’Itzhak Goldberg dans L’Art face à l’histoire (Paris, Centre Pompidou, 1996) et d’un modeste catalogue d’exposition (mairie de Bagnolet, 1999), cette expérience d’une production collective de la peinture n’a pas encore fait l’objet d’une investigation historique poussée. Issue du Salon de la Jeune peinture, la coopérative souhaitait renouveler les formes et les modalités de l’art politique (catalogue de la galerie Ciak, Rome, 1973). Son horizon idéologique interroge et déconstruit les représentations de la place et du rôle de l’artiste en politique. En se plaçant à la charnière de l’histoire de l’art, de l’histoire culturelle et sociale du politique, cette recherche se propose d’interroger la forme spécifique de ce groupement – une coopérative –, comme une manière de faire à la fois de la peinture et de la politique autrement, dans le contexte des années 1970 et des expérimentations politiques et sociales de l’entre-­‐deux-­‐
mai. En incise, une attention particulière sera portée aux 49 panneaux du Grand Mechoui, significativement sous-­‐titré 12 ans d’histoire de France (1972) où l’engagement des artistes mobilise les registres de l’imagerie populaire pour construire une critique des normes sociales et politiques du gaullisme. Ce premier faisceau d’interrogations se redouble ensuite d’une réflexion sur le rapport de cette production picturale avec les institutions artistiques : la galerie, la foire d’art contemporain, le musée. Le questionnement visera aussi à analyser les conditions dans lesquelles le cadre muséographique et l’exposition temporaire peuvent rendre compte de la forme singulière qu’est la coopérative dans le monde de l’art. -­‐ 4 9 -­‐ De même, le projet consacré aux modèles scientifiques dans la création musicale aux XXe et XXIe siècles, initié par Philippe Lalitte (Mcf, musicologie, Centre Georges Chevrier), vise à interroger le rôle des modèles dans les processus de création musicale. Il ne s’agira pas ici du modèle comme levier de l’apprentissage (par imitation, par reproduction), mais du modèle qui sert à concevoir une architecture formelle, à prédire l’évolution générale d’une pièce musicale dans le temps, voire à déterminer les matériaux et les structures, ou tout simplement à susciter l’imagination. Contrairement aux influences multiples qui agissent de façon souvent souterraine et diffuse, les modèles résultent d’un choix pleinement assumé, d’un positionnement individuel et éminemment libre. L’approche s’intéressera plus particulièrement à l’utilisation de modèles compositionnels empruntés aux sciences du son (acoustique, traitement du signal, synthèse sonore) et de la perception de la musique (psychoacoustique et psychologie de la musique). Les notions de spectre, d’inharmonicité, de battements, de filtrage, de delay, de time stretching, de sons résultants, de synthèses additive, par modulation de fréquence, croisée ou granulaire, de fondamentale virtuelle, de flux auditifs, de paradoxes auditifs, de présent perceptuel, de mémoire à court terme ou à long terme, de similarité, de catégorisation… ont fertilisé la création musicale du XXe siècle dès Edgard Varèse (1883-­‐1965). Ces modèles ont été, et sont encore aujourd’hui, de puissants moteurs pour la création musicale. A ce titre, il revient à la musicologie d’en interroger les pratiques, les procédures et les effets. En complément du modèle, une définition opératoire de la notion d’émergence sera examinée et proposée dans le domaine de la musique du XXe siècle, pour explorer les nouveaux outils d’analyse qui opèrent par extraction de données sub-­‐symboliques. La notion d’émergence perceptive est actuellement utilisée d’une manière courante dans de nombreuses disciplines scientifiques – de la chimie aux sciences cognitives –, mais son utilisation dans le champ du musical est récente et n’a pas encore abouti à une vue d’ensemble et cohérente des questions qui lui sont apparentées, questions que soulèvent à la fois la composition, l’interprétation et la perception. Plus précisément, il s’agit de cerner la notion d’émergence à l’aune des pratiques compositionnelles du XXe siècle qui se rallient à la composition du son, de la texture et de l’espace. Comment décrire les interactions complexes entre les diverses dimensions musicales (et notamment entre timbre, texture et espace) ? Quelles sont les stratégies compositionnelles mises en œuvres pour inférer des percepts émergents ? Quel rôle jouent les nouvelles technologies de la création musicale sur les processus d’émergence ? Comment étudier et mesurer de tels percepts chez l’auditeur ? Quels types d’apprentissages implicites et de stratégies perceptives explicites sont mis en œuvre ? Afin de tenter de répondre à ces questions, ce programme de recherche s’appuie d’une part sur de nouvelles méthodes d’analyse des œuvres et d’autre part sur des procédures expérimentales étudiant leur perception. En associant les approches symboliques (descendants) et sub-­‐symboliques (processus ascendants) de l’analyse musicale assistée par ordinateur, nous espérons mieux comprendre l’interaction des différents phénomènes mis en jeu et dégager les processus d’émergence. Si l’étude des données symboliques contenues dans la partition permet de dégager des structures sous-­‐jacentes, l’extraction d’informations sub-­‐symboliques opérée par des descripteurs psychoacoustiques offre la possibilité d’analyser la surface musicale en termes de densité, d’épaisseur, de rugosité, de couleur sonore, de clarté tonale, d’inharmonicité… et les saillances perceptives qui en découlent. -­‐ 5 0 -­‐ Enfin, l’improvisation collective libre comme pratique musicale sera l’objet de recherches interdisciplinaires conduites sous la direction de Clément Canonne (Mcf, musicologie, Centre Georges Chevrier), en empruntant deux voies distinctes mais complémentaires : la cognition d’équipe et les nouvelles technologies. En effet, en premier lieu, ce programme conduit avec Nicolas Garnier (CNRS, ENS de Lyon) entend interroger de la manière la plus systématique possible les phénomènes d’organisation et d’auto-­‐organisation que la pratique de l’improvisation collective libre, cette forme de musique héritière du Free jazz américain et de la Free music européenne, est susceptible de manifester à un très haut degré. Il s’agit essentiellement de constater que l’improvisation collective libre est un cas privilégié pour étudier la pertinence des paradigmes issus du mouvement de la Team Cognition relativement aux questions de création artistique collective. Deux approches privilégiées. Une modélisation, inspirée par les systèmes dynamiques non-­‐linéaires, et son implémentation informatique, permettront d’abord de mettre en évidence l’importance de la notion d’émergence des structures formelles dans l’improvisation collective libre, c’est-­‐à-­‐dire que la structure globale de l’improvisation ne saurait se réduire à la superposition des diverses prises de décisions individuelles. Par une série de protocoles expérimentaux, on cherchera ensuite à connaître les savoirs qui sont mobilisés par les improvisateurs experts : au-­‐delà de la familiarité avec un groupe ou un ensemble d’improvisation libre donné, les experts vont mettre en place toute une série d’heuristiques et de principes d’interaction qui vont leur permettre de maximiser les chances d’effectivité de la coordination, quelle que soit la situation. Mais il faut bien sûr prendre également en compte tout ce qui relève du partage, entre les improvisateurs d’un même ensemble, d’états cognitifs, de savoirs et de certaines dispositions dynamiques à l’interaction : la convergence des représentations mentales entretenues par les improvisateurs ; la possible existence de modèles mentaux partagés ; et ce qu’on peut appeler, plus généralement, une certaine « conscience collective de la situation ». À bien des égards, l’improvisation collective libre peut être paradigmatique : il s’agit en effet d’un cas très « pur » d’interaction, où l’information partagée et les structures pré-­‐existantes sont quasi-­‐nulles. L’étude de ce phénomène apparaît donc féconde à deux titres : pour mieux comprendre les divers phénomènes sociaux impliquant une coordination soutenue entre agents en l’absence de « modèle » pré-­‐établi ; et pour étayer le lien intuitif que l’on peut tisser entre capacité improvisatoire et comportement d’un agent social au sein d’un système complexe. C’est donc également la portée heuristique du concept d’improvisation au sein des sciences humaines et sociales que ce programme de recherche entend accentuer. En second lieu, en collaboration avec les musiciens du collectif Les Emeudroïdes (Roméo Monteiro, Nicolas Nageotte, Joris Rühl), la recherche s’inscrira dans le cadre du projet « ImproTech », financé par l’ANR (2010-­‐2012), dont le but est d’analyser la manière dont les savoirs musicaux associés à l’improvisation sont transformés au contact de savoirs techniques exogènes liés au maniement des outils informatiques. Les travaux qui s’y rattachent sont de plusieurs ordres. Une contribution essentiellement pratique consistera en le développement (au sein du collectif d’improvisation Les Emeudroïdes) d’une interface logicielle dédiée à l’improvisation collective, l’Emupo. Une de ses particularités est de permettre à plusieurs musiciens de contrôler, à travers diverses interfaces, une seule et unique production sonore : un seul discours donc, contrôlé à plusieurs, en une sorte de « division du travail paramétrique ». Chaque « émupiste » restreint (momentanément, car les « rôles » peuvent s’échanger à tout moment) son attention sur un aspect particulier du discours musical (organisation des durées, -­‐ 5 1 -­‐ travail du timbre…) produit par le logiciel, ce qui place, plus que jamais, la question de la coordination au cœur de la situation d’improvisation collective. Une contribution empirique permettra de mettre en place deux protocoles expérimentaux : l’un concerne l’Emupo et vise à déterminer plus précisément la manière dont les interactions ont lieu entre « émupistes » (y a-­‐t-­‐
il des paramètres prépondérants, qui amènent systématiquement des réponses des musiciens contrôlant les autres paramètres ? Quelle est de manière globale la densité des interactions ?) ; l’autre concerne le logiciel OMax et vise à déterminer la manière dont l’intrusion de l’ordinateur comme partenaire dans l’interaction musicale modifie profondément les stratégies de coordination utilisées par les improvisateurs et plus généralement la responsabilité formelle des musiciens, l’hypothèse sous-­‐jacente étant qu’en raison d’un certain nombre de pré-­‐conceptions liées à la nature du logiciel impliqué, les musiciens délèguent assez spontanément une grande partie des choix « compositionnels » à l’environnement logiciel avec lequel ils interagissent. Dans les projets du sous-­‐axe 1, les chercheurs questionnent donc les répertoires, aux sens propre et figuré, les méthodes d’analyse, les théories perceptives et les normes d’appréciation esthétique, les traditions corporatives ou idéologiques, et la manière dont tel créateur ou tel groupe social s’inscrivent dans ces traditions et les modifient en même temps, les renouvellent, les refusent parfois. Il y a dans cette dialectique un vaste champ qu’une approche par la temporalité – les moments critiques et de reconfiguration vs les traditions pérennes – peut fructueusement interroger pour proposer une nouvelle approche des sociétés et de leurs cultures, pratiques et savoirs. Partenariats : •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Archives municipales de Beaune Auditorium de Dijon Chaire UNESCO (Culture et traditions du vin) Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP -­‐ université de Limoges) Institut Rhône-­‐Alpin des Systèmes Complexes Laboratoire de sociologie et d’anthropologie (EA 3189 -­‐ université de Franche-­‐Comté) Laboratoire de Socio-­‐Psychologie et Management du Sport (université de Bourgogne) Laboratoire des sciences historiques (EA 2273 -­‐ université de Franche-­‐Comté) MSH de Dijon Musée de la ville de Beaune université de Surrey (Royaume Uni) Modalités Ressources •
•
Fichier texte du journal L’Auto Enquête sur la situation de la viticulture de France et d’Algérie – 1930-­‐1931 -­‐ 5 2 -­‐ Expertises scientifiques : •
•
•
•
Refonte de la muséographie du Musée de la vigne et du vin (Beaune), Film d’ethnofiction L’Homme Fumée (Lampalighter production) Logiciel « Emupo » -­‐ 2012 Concerts (New-­‐York, Paris, Berlin…) -­‐ 2012-­‐2013 Conférence : •
Restitution de la recherche aux habitants de Pernant-­‐Vergelesses -­‐ 2012 Séminaires et journées d’études : •
•
•
•
•
•
Séminaire sur L’espace pernandais aux échelles de l’histoire -­‐ 2012-­‐2013 Séminaire sur Le lien entre Improvisation et Systèmes Complexes -­‐ 2012-­‐2013 3 journées d’études sur l’Histoire du quotidien sportif « L’Auto » (1900-­‐1944) -­‐2012-­‐2013 2 journées d’études sur L’enquête parlementaire de 1930-­‐1931 -­‐2012-­‐2013 1 journée d’études sur Les Malassis : peindre en coopérative dans les années 1970 -­‐2013 1 journée d’études sur L’improvisation collective : un appui pour les sciences humaines et sociales -­‐ 2013 Colloques •
•
« Modèle, contre-­‐modèle » -­‐ Les modèles scientifiques dans la création musicale aux XX e et XXIe siècles -­‐ mars 2013 L’émergence perceptive dans les créations musicales du XXe siècle -­‐ 2014 Publications •
•
•
•
•
•
•
Articles dans des revues (Computer Music Journal, Perspectives on New Music…) -­‐ 2013-­‐
2014 L’Histoire du quotidien sportif L’Auto (1900-­‐1944) – 2014 L’espace pernandais durant l’entre-­‐deux-­‐guerres – 2014 Edition critique et commentée de l’enquête parlementaire de 1930-­‐1931 -­‐ 2014 Publication sur L’improvisation collective -­‐ 2014 Ouvrage consacré aux Malassis (collection « patrimoine » des EUD) – 2015 Ouvrage sur L’improvisation libre, d’un point de vue essentiellement cognitif -­‐ 2016 -­‐ 5 3 -­‐ Sous-­‐axe 2 -­‐ Cultures, imaginaires et représentations Olivier Bonfait (Pr, histoire de l’art moderne) Michaël Foessel (Mcf, philosophie) Fort de croisements disciplinaires et épistémologiques, ce sous-­‐axe regroupe des projets qui couvrent les différentes disciplines présentes au sein du Centre Georges Chevrier – philosophie, histoire, histoire de l’art, musicologie, sociologie – sur une période qui s’étend du XVIe au XXIe siècle. Les savoirs et leurs mises en œuvre, entre normes, pratiques et sensibilités, sont ici interrogés intrinsèquement. Deux moments sont plus particulièrement présents au cœur de ces recherches, qui coïncident, dans les deux cas, avec l’émergence d’une culture, entre la tradition du passé, les nécessités du présent et les tentatives de fixer les voies de l’avenir. D’une part, la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, avec la mise en place des musées, de lieux spécifiques pour le patrimoine, et par là même d’une politique culturelle, quand l’histoire de la création artistique se dissocie de la création, développant des outils d’analyse et des réflexions épistémologiques distinctes. L’analyse des politiques et pratiques de la culture entreprise par Philippe Poirrier (Pr, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) sera poursuivie dans le cadre d’une ambition d’histoire comparée à l’échelle de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Plusieurs thématiques, principalement centrées sur le second XXe siècle sont envisagées : les stratégies de démocratisation de la culture ; la place des festivals au sein des sociétés contemporaines ; le rôle des médiateurs culturels ; les réseaux de la « culture scientifique ». Cette dernière thématique sera privilégiée dans les deux ans à venir : elle déclinera à la fois un souci de conservation des archives des acteurs de la « culture scientifique », et la construction d’une histoire scientifique des politiques de la « culture scientifique » menées en France depuis les années 1970. La méthodologie de l’histoire du temps présent (historicisation, archives et sources orales) sera mobilisée en étroit partenariat avec les acteurs (et anciens acteurs), chercheurs, associations, et institutions (Muséum d’histoire naturelle de Paris, CCSTI, CNAM…) de ces domaines. L’articulation entre politique régie (les politiques publiques de la culture) et politiques vécues (les pratiques culturelles) fera l’objet d’une attention plus soutenue, non pas dans le cadre d’une évaluation normative, mais plutôt pour tenter de saisir, dans la moyenne durée, les relations dialectiques entre politiques publiques et pratiques culturelles. Les méthodes de la socio-­‐histoire et de la micro-­‐histoire seront mobilisées afin de se distinguer d’approches sociologiques qui privilégient le plus souvent une étude par sondages d’opinion. La recherche fondamentale, privilégiée par le Centre Georges Chevrier, n’exclut pas la recherche-­‐action ; ni le partenariat avec des collectivités territoriales et des institutions culturelles. C’est dans cette perspective spéculative que plusieurs projets seront développés pour la période moderne. Malgré une historiographie abondante, la question de l’absolutisme reste ouverte, au point que certains historiens doutent de la pertinence du terme pour décrire le système politique français des XVIIe et XVIIIe siècles. Le propos de Philippe Salvadori (Mcf, histoire moderne, Centre Georges Chevrier) consacré à l’absolutisme comme esthétique ne sera pas de risquer à nouveau une définition en terme d’institution ou de légitimation théorique, mais d’interroger essentiellement la politique comme système esthétique. Esthétique en deux -­‐ 5 4 -­‐ sens au moins : lieu de production de sensibilités partagées, horizon des pratiques de légitimation fondatrices d’un quasi-­‐droit à la domination. Dans cette perspective, si l’on ne s’interdira pas de revisiter les paysages bien connus de la propagande par les arts, ce sera pour y chercher moins des affirmations (bien présentes) que des dispositifs probatoires qui visent à convaincre l’admirateur (auditeur, spectateur) du caractère unique du souverain défini comme acteur non pareil, soumis au risque et triomphant. De même et surtout, on cherchera dans les exercices du corps (chasse, équitation, danse…) ces mêmes mises en scène probatoires (aux aléas provoqués et maîtrisés), à opposer aux dispositifs des cérémonials d’Etat aux énoncés nécessairement performatifs, dont la crise contemporaine de l’essor d’une nouvelle production normative dans les domaines précités dessine le temps de naissance de notre introuvable absolutisme. Enfin, les écrits du for privé, tout comme la littérature, encomiastique en premier lieu, seront eux aussi interrogés sous l’angle d’un régime de fiction où le souverain se raconte dans la langue de l’impar : honnête homme au goût très sûr, au choix infaillible – ce qui présuppose l’épanouissement de la critique esthétique, seule propre désormais à accréditer pleinement l’admiration. En regard de cette exploration de l’absolutisme comme ambition esthétique, Olivier Bonfait (Pr, histoire de l’art moderne, Centre Georges Chevrier) étudiera la problématique des relations entre arts, sociétés et cultures visuelles dans l’Europe moderne, qui a profondément renouvelé l’histoire de l’art depuis une quarantaine d’années, et ne cesse, avec l’arrivée de nouveaux outils (bases de données, numérisations) et de nouvelles questions (réception, l’art en tant qu’agent du social) d’évoluer. Mais les études ont surtout porté jusqu’à présent sur les grands centres (Paris, Rome), sur certains objets (la collection) ou certaines grandes thématiques (la perspective). En étudiant un cas moyen, la Bourgogne – au sens où Pierre Bourdieu avait parlé d’un « art moyen » –, qui ne se distingue à l’époque ni par un centre de création important ni par un mécénat remarquable, cette recherche voudrait ouvrir la donne, et examiner comment s’articulent culture visuelle et expression artistique dans l’Europe d’Ancien Régime. Certaines thématiques, comme la circulation des paradigmes visuels du haut en bas de l’échelle sociale ou entre les médias (du tableau d’autel à la gravure populaire), la diffusion de courants artistiques, les problèmes de géographie artistique avec le rôle de la cour et de Paris, seront privilégiées, mais le but est de profiter de la pluridisciplinarité du Centre Georges Chevrier pour faire jouer les angles d’approches divers, et les échanges méthodologiques, et proposer des terrains d’enquêtes peu fréquentés. Cette ouverture méthodologique et la souplesse de la mise en œuvre de la recherche qui s’en suit explique aussi que cette recherche, profitant des actuels outils de l’informatique, d’internet et du web.2.0 propose de se matérialiser comme une plate-­‐forme, qui reflétera les coopérations en cours entre les chercheurs et disciplines du Centre. Parmi les premiers sujets de recherches sont envisagés, en s’appuyant sur les domaines de spécialités des chercheurs du Centre Georges Chevrier : les représentations de l’espace urbain ; les cataclysmes météorologiques : sensations et représentations… Par un approfondissement de ces questions, que vient recouper l’étude des politiques culturelles déjà évoquées, le cas de l’Ecole de dessin de Dijon sera étudié par Olivier Bonfait (Pr, histoire de l’art moderne, Centre Georges Chevrier), dans le cadre d’un programme FABER du Conseil régional de Bourgogne, moins pour sa dimension monographie que pour sa valeur d’exemple – de l’Ecole de dessin au musée : pratique artistique, sociabilité académique et patrimonialisation. En 1766 est fondée dans la capitale de la Bourgogne, grâce à l’action de François Devosge, une école de Dessin sous la protection des Elus et de l’Académie de Dijon. -­‐ 5 5 -­‐ Cette création s’inscrit dans un mouvement général, à la fois français de diffusion des Lumières en province), mais aussi européen de reconnaissance des beaux-­‐arts. Mais la date de sa fondation, 1766, rapproche l’Ecole de dessin de Dijon de la création à Paris de l’Ecole royale gratuite de dessin par Bachelier, lieu au croisement d’attentes esthétiques et de demandes économiques ou politiques (avec une volonté de mettre en place une formation commune aux ouvriers qui soit fondée sur le bon goût grâce à l’éducation par le dessin). A la fois par sa fondation et son objectif, cette académie de peinture et de sculpture de Dijon est donc fille des Lumières. Elle l’est aussi par son inscription dans la cité. Dans le paysage urbain, son existence est monumentalisée par les salles qu’elle occupe (école de dessin, salle des statues, logement du professeur) dans le palais ducal nouvellement construit, au cœur de la ville. Elle devient ainsi un élément capital de la politique culturelle des Elus et du gouverneur dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Enfin l’Académie réussit à s’insérer dans l’espace public : elle est bien présente dans les rituels de représentation du pouvoir (remise des prix), dans les manifestations de la sociabilité des arts (salons…), dans les instances académiques (lectures d’éloges, discours) et occupe aussi les médias (Annonces et affiches de Dijon, Affiches de Bourgogne, Journal de la Côte-­‐
d’Or…). Or, grâce à conservation des papiers du fondateur et du principal professeur de l’Ecole, François Devosge, les fonds concernant cette académie sont exceptionnellement riches et divers. On peut considérer trois grands ensembles : les documents administratifs et financiers ; les papiers de Devosge (notes… ) qui permettent de comprendre de l’intérieur le processus de mise en place de l’école, ses modes de fonctionnement, avec en plus la bibliothèque (250 ouvrages répartis entre la bibliothèque municipale, la bibliothèque universitaire et la bibliothèque du musée) ; le fonds Devosge conservé au musée des Beaux-­‐Arts (environ 2000 dessins) qui, avec les gravures de la Bibliothèque municipale permet de reconstituer à la fois le paysage visuel de cette époque et l’espace des pratiques. De plus, la culture des autres acteurs de cette histoire (protecteurs, membres de l’Académie, artistes) peut être facilement reconstitués, par leurs papiers souvent conservés, mais aussi par des inventaires après décès, ou les listes des saisies révolutionnaires de leurs collections et de leurs bibliothèques. Quelques études sont déjà en cours, notamment sur Jehannin de Chamblanc. Car cette formidable documentation n’a pour l’instant été étudiée que de manière ponctuelle : dans le cadre d’approche monographique (Gagneraux, Prud’hon….), d’étude à tendance hagiographique pour le fondateur Devosge, ou de recherche sur l’histoire du musée. En effet, jusqu’à la fin des années 1790, l’enseignement du dessin était envisagé surtout sous l’angle d’une histoire de l’art classique, en fonction de ses conséquences sur la production artistique et son rôle éventuel dans le passage au néo-­‐
classicisme, via le modèle antique ou la grande peinture d’histoire. Mais la problématique de recherche doit maintenant s’ouvrir aux études de structures sociales et des institutions pédagogiques, à la place de l’enseignement du dessin dans l’histoire de l’éducation et comme formation de la main et de l’esprit, dans la lignée des travaux de Daniel Roche et d’Antoine Prost. En s’appuyant sur une synthèse dynamique entre une histoire de l’art ouverte aux problématiques actuelles (question des genres…), histoire institutionnelle et « nouvelle histoire », il convient de dresser une description statistique de l’Ecole de dessin, de définir les différents types d’acteurs que cet enseignement implique et d’examiner les relations et tensions entre eux, à l’articulation entre l’artistique, le social et le politique. L’étude devra s’efforcer de comprendre les ressorts et enjeux de cette institution, entre deux capitales politique et artistique (Paris et Rome) et dans ses liens avec d’autres académies provinciales, et dont la création s’inscrit dans un effort d’encouragement du dessin comme discipline de la main pour -­‐ 5 6 -­‐ une meilleure production à la fois artistique et manufacturière, et dans une politique de promotion du visuel au sein du système des arts réunis dans l’idéologie des Lumières. Emblématique de cette époque, la carrière et l’œuvre de Laurent Pécheux (1729-­‐
1821), peintre français dans l'Italie des Lumières s’inscrivent dans ces recherches, dont elles sont une extension. Né à Lyon en 1729, Pécheux fit une brillante carrière à Rome au service de l’aristocratie européenne avant de fonder l’Académie royale de peinture et de sculpture de Turin où il mourut en 1821. Les recherches sur l’artiste, conduites depuis quatre ans par l'équipe scientifique du musée des Beaux-­‐Arts de Dole, en partenariat avec Bénédicte Gaulard (Mcf, histoire de l’art moderne, Centre Georges Chevrier) et avec la collaboration du département des peintures du Louvre, prennent en compte un renouvellement du corpus des œuvres ainsi que des recherches sur la biographie du peintre, le milieu des commanditaires et l'intégration de Pécheux dans les milieux romains et turinois au service de la cour de Piémont-­‐Sardaigne. Des découvertes d'œuvres inédites (peintures et dessins) depuis la parution de l'unique biographie de Pécheux en 1936 par Luigi Bollea ainsi que l'étude du cycle de la collégiale de Dole apportent des éclairages nouveaux sur la carrière de l'artiste. Ce cycle de douze tableaux sur la Vie du Christ, qui constitue, en France, l'un des rares ensembles religieux du XVIIIe siècle conservé dans son intégralité in situ, et récemment restauré, a déjà suscité une publication 1. Une exposition est organisée au musée des Beaux-­‐Arts de Dole (du 9 juin au 30 septembre 2012), qui se rendra ensuite au musée des Beaux-­‐Arts de Chambéry (mi-­‐octobre 2012 à mi-­‐janvier 2013), qu’un ouvrage collectif à paraître début 2013 viendra compléter. D’autre part, les mêmes interrogations relatives aux cultures, imaginaires et représentations, mais avec d’autres outils et des sources différentes, se trouvent posées dans des projets qui portent sur le tournant 1900 – autour du concept d’avant-­‐garde et de la notion de crise artistique – et, pour les décennies contemporaines (1970-­‐2000), sur les pratiques artistiques et musicales contemporaines. Ainsi, le colloque Le monumental (XIXe-­‐XXIe siècles), organisé par Sophie Barthélémy (conservateur, musée des Beaux-­‐arts de Dijon), Valérie Dupont (Mcf, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier) et Bertrand Tillier (Pr, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier), en partenariat avec le musée des Beaux-­‐Arts de Dijon, entreprendra-­‐t-­‐il d’interroger cette valeur de la sculpture, du romantisme au post-­‐
modernisme. Avec sa quête de l’expression lyrique, son sens marqué de la théâtralité et son souci de la solennité, la sculpture romantique a contribué à précipiter le XIXe siècle dans une inflation monumentale qui tourna à la statuomanie raillée par Baudelaire qui soulignait, en 1859, combien les « fantômes de pierre » méconnaissaient le divin et la grandeur, auxquels se substituaient trop souvent le joli et le minutieux. Au point qu’à la fin du siècle, la statuaire monumentale parut fossilisée dans la tyrannie de la représentation et l’instrumentalisation politique, hypothéquée par les besoins de la propagande, de la glorification ou de la commémoration. Héritée de l’Antiquité, ravivée par le classicisme et usée par l’académisme la monumentalité, que les totalitarismes ont fini par rendre suspecte, a donc été vouée à l’obsolescence par la modernité et les avant-­‐gardes. Le monumental fut ainsi condamné à une « histoire de l’échec », selon l’expression de Rosalind Krauss. Mais on peut aussi considérer le XXe siècle comme une double entreprise de péremption du monument et de réappropriation du monumental. Dans sa forme dévaluée et son acception 1 B. Gaulard, S. Laveissière, S. de Vesvrotte et al., Un grand décor peint du XVIIIe siècle restauré. Le cycle de la Vie du Christ de Laurent Pécheux à la collégiale de Dole, Dole, association des amis des musées de Beaux-­‐Arts du Jura, 2009. -­‐ 5 7 -­‐ péjorative, le monument est comme retourné : à la suite des surréalistes qui en soulignent l’étrangeté dans un registre iconoclaste, le langage, les formes, la matérialité et la charge en sont explorés. « Comment faire une sculpture monumentale qui ne s’impose pas physiquement, qui ne soit pas un monument, mais qui soit de la taille d’un monument ? ». Par cette interrogation rigoureusement contemporaine des colonnes du Palais-­‐Royal (1986), Daniel Buren montrait combien la monumentalité était un enjeu de l’art contemporain – entre la sculpture et l’installation –, dont les inflexions résonnent du minimalisme à l’Arte povera ou au Land Art, et chez des artistes aussi divers que Brancusi, Calder, Raynaud ou Serra. Depuis les années 1960, comme par une filiation avec la « statue en rien » du Poète assassiné de Picasso, des plasticiens tels Jan Dibbets ou Jochen Gerz interrogent les figures de l’anti-­‐monument, de même que les ressources du monument impossible et presque dématérialisé, comme pour faire mentir les prédictions d’Aragon qui, dans Le Paysan de Paris (1927), proclamait que « c’est de la statuomanie qu’elle périra, l’humanité ». Prise dans une temporalité longue, la monumentalité apparaît comme une crise de l’art ou l’expression d’un malaise dans la culture. C’est à l’étude de cet objet, mais selon une approche élargie, que se consacrera le programme pluriannuel Le cafard après la fête, à l’initiative de Valérie Dupont (Mcf, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier) et Bertrand Tillier (Pr, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier). Le projet emprunte son titre au livre d’Adolphe Basler Le Cafard après la fête. Esthétisme d’aujourd’hui, publié en 1929, à un moment où l’euphorie des avant-­‐gardes artistiques a laissé place au doute et à la remise en question des avancées modernistes. L’état psychologique contrasté et brutal que suggère ce titre exprime toute l’intensité dépressive du mal-­‐être survenu après la fièvre de l’aventure et de l’audace qu’avait connue l’activité artistique au tournant du siècle. Trait saillant des temps évoqués par Basler, cette versatilité est cependant présente tout au long d’un siècle traversé par des vagues de progrès et de crise qui s’enchaînent et se répondent ; ou plus près de nous, par des sentiments de déception et de jubilation s’entrecroisant dans une activité artistique aussi bigarrée que l’époque. Ce programme de recherche s’intéresse à la notion de crise comme paradigme de la création plastique, du XIXe au XXIe siècle. Deux approches complémentaires sont envisagées – l’une sur le désenchantement dans l’art, l’autre sur la tristesse de l’artiste – qui renvoient à la représentation de sentiments humains et d’états psychologiques traduisant à la fois le bouleversement des mentalités et les tendances des imaginaires, qu’il s’agira d’analyser des points de vue artistique, historique, anthropologique et culturel. En outre, ces expressions d’une perception désenchantée du monde seront corrélées à la notion de modernité en tant que réponse sceptique opposée à la démarche conquérante et performative de l’art moderniste. Le programme s’achèvera avec l’étude de la fin des utopies. Idéal constitutif des avant-­‐
gardes au XXe siècle, l’utopie exprime à travers l’art et les théories artistiques la vision d’un monde unitaire et fraternel, dont l’artiste se voudrait le constructeur. Mais vite confronté à une réalité tragique, et sur un autre plan, incrédule devant le développement de « l’art pour l’art », l’artiste renonce à son projet. Si la dichotomie entre enthousiasme et désillusion illustre la dynamique artistique de l’entre-­‐deux-­‐guerres, le thème du déclin des utopies accompagne l’émergence des grands projets depuis le XIXe siècle et se poursuit jusqu’à aujourd’hui, notamment à travers la notion littéraire de dystopie. -­‐ 5 8 -­‐ Sur les questionnements très actuels des liens entre le social et les imaginaires, la manière dont les seconds façonnent le premier qui, en retour, structure les représentations, collectives ou individuelles, amène ainsi chaque acteur à se positionner dans une culture, des enquêtes sont conduites dans des domaines qui se recoupent : l’histoire des idées, l’histoire des mentalités et l’histoire (culturelle) du politique, aux confins desquels sont interrogées les modalités par lesquelles une société se représente dans ses usages, ses savoirs et sa culture, et la manière dont les imaginaires collectifs sociabilisés peuvent s’inscrire dans les voies des sensibilités individuelles. L’histoire et l’analyse des musiques actuelles (enjeux et méthodes), sous l’impulsion de Philippe Gonin (Mcf, musicologie, Centre Georges Chevrier), procédera de cette approche. Branche en plein essor1, la musicologie des musiques actuelles se pose encore un certain nombre de questions quant aux méthodes analytiques qu’elle se doit d’employer. Les enjeux d’une telle recherche sont multiples et sont tout à la fois sociologiques, historiques et musicologiques. La transversalité est ici de mise tant le phénomène des musiques amplifiées, des musiques urbaines est aussi lié à des phénomènes de société et, il serait inutile de le cacher, des enjeux commerciaux. Le thème de recherches proposé ici est donc volontairement ouvert, quoique les travaux en cours et à venir se concentrent pour l’essentiel sur la période 1965-­‐1985 d’une part et sur les méthodes d’analyse d’autre part. Le premier axe a déjà fait l’objet de deux propositions, dont les développements se poursuivent aujourd’hui avec la tenue de séminaires sur le rock expérimental en France dont les actes doivent être publiés courant 2013 et, en collaboration avec l’université de Surrey (Royaume Uni) et le professeur Allan F. Moore, la construction d’un site internet consacré au rock dit « progressif »2 et regroupant les travaux de chercheurs britanniques, américains, japonais, français… (mais d’un accès réservé, les travaux proposés étant des « work in progress » donnant lieu à des discussions internes), un colloque doit être organisé autour de ce site. Le second axe est directement lié à la question de l’analyse. Comment étudier une musique la plupart du temps non écrite et dont, surtout, le support enregistré reste la marque la plus « visible » de son existence. Que retirer de l’analyse de ce que Alan Moore appelle The Primary Text ? Une journée d’étude est envisagée en prélude à un projet de programme ANR à l’horizon 2014, qui devrait permettre de croiser des regards et des méthodes (notamment avec le jazz). Un autre pan de cette recherche consacrée à l’histoire des cultures et des représentations portera sur l’histoire et les enjeux du cosmopolitisme à la fois comme concept, comme idéal politique et comme processus social. Cet objet, étudié par Michaël Fœssel (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier / IUF) et Pierre Guénancia (Pr, philosophie, Centre Georges Chevrier), se situe tout d’abord à l’interface d’une enquête sur la modernité (il prend un nouvel essor aux XVIIIe siècle) et d’une réflexion sur les enjeux du présent (comment faut-­‐il aborder les phénomènes actuels de « mondialisation » et de « globalisation » ?). La dimension historique et philosophique de ce thème a déjà fait l’objet d’un colloque international à l’université de Bourgogne (« Cosmopolitisme et modernité », octobre 2011). Elle appelle un approfondissement en direction de plus d’interdisciplinarité : en particulier, l’histoire des Lumières, aussi bien politique que celle des arts, permettra d’enrichir les approches philosophiques et notionnelles. Le problème est de savoir dans quelle mesure le monde s’est imposé comme une scène publique, 1 Voir Christophe Pirenne, Une histoire musicale du rock, Paris, Fayard, 2011. 2 http://rock-­‐progressif.u-­‐bourgogne.fr -­‐ 5 9 -­‐ quelles résistances (nationales, locales, religieuses) a rencontré cette formulation de l’idéal et comment nous pouvons encore nous dire les héritiers de l’exigence cosmopolitique. Le second volet de ce projet de recherches est consacré à la question du cosmopolitisme aujourd’hui. On s’interrogera sur le paradoxe suivant : le cosmopolitisme semble actuellement en crise alors même que le monde est de plus en plus souvent considéré comme l’espace adéquat de l’intervention publique. Faut-­‐il en conclure que l’utopie cosmopolitique est victime de son succès ? Ou, à l’inverse, les phénomènes de « mondialisation » sont-­‐ils étrangers à la dynamique cosmopolitique moderne ? Ce programme sera l’occasion de revenir sur les institutions internationales, le sens et les impasses de l’idée européenne et d’interroger les pensées qui se réclament, aujourd’hui encore, de l’exigence de faire du monde un espace public. Partenariats : •
•
•
•
•
•
Archives municipales de Beaune CCSTI CNAM Comité d'histoire du Ministère de la Culture et de la Communication MSH de Dijon Musée des Beaux-­‐Arts de la ville de Dijon Modalités : Ressources •
•
Fonds Devosges (250 ouvrages, 2000 dessins, gravures) Corpus des œuvres de Laurent Pécheux Expertises scientifiques : •
•
•
Exposition au musée des Beaux-­‐Arts de Dole Exposition au musée des Beaux-­‐Arts de Chambéry Refonte du musée de Beaune sur la vigne et le vin Séminaires -­‐ journées d’études •
•
•
•
•
1 journée d’études Démocratiser la culture. Histoire comparée des politiques culturelles Journées d’études pluridisciplinaires (philosophie, histoire, sociologie) sur Les enjeux du cosmopolitisme Séminaire sur Arts, sociétés et cultures visuelles dans l’Europe moderne, le cas de la Bourgogne 2 journées d’étude sur Les fonds anciens des académies et des pratiques de l’enseignement 1 journée d’études sur Le chagrin de l’artiste – juin 2013 Colloques •
•
•
•
Le monumental. Une valeur de la sculpture, du romantisme au post-­‐modernisme -­‐ 6 & 7 décembre 2012 La question cosmopolitique dans le monde contemporain –mars 2013 L’académie de dessin de Dijon – fin 2013 La fin des utopies -­‐ 2014 Publications •
Publication des interventions du séminaire sur Le rock expérimental en France – 2012 -­‐ 6 0 -­‐ •
•
•
•
•
•
•
Alimentation du site internet ouvert en 2011 sur Le rock experimental -­‐ 2012-­‐2015 Numéro de Territoires contemporains (publication numérique) sur Démocratiser la culture. Histoire comparée des politiques culturelles -­‐ février 2013 Publication des actes du colloque Cosmopolitisme et modernité – 2013 Publication en ligne des interventions du séminaire sur Arts, sociétés et cultures visuelles dans l’Europe moderne, le cas de la Bourgogne -­‐ 2013-­‐2014 Publication en ligne d’inventaires (bibliothèque de Devosge, inventaires des saisies révolutionnaires…) -­‐ 2013-­‐2014 Publication des actes du colloque sur L’académie de dessin de Dijon – 2014 Publication des actes du colloque sur La fin des utopies -­‐ 2015 -­‐ 6 1 -­‐ Sous-­‐axe 3 – Ecriture de l’histoire et épistémologie des SHS Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine) Christiane Fremont (CR, philosophie) Les projets développés dans cette thématique étudieront l’épistémologie des SHS. La dimension historique du questionnement est plurielle. Elle prend en compte, globalement, l’historicité des savoirs dans les sciences humaines et sociales, et doit donc analyser les modalités de la construction des objets de sa recherche, ainsi que les trajectoires de chercheurs et d’institutions qui ont contribué à ces constructions. Le programme La culture au prisme des SHS, initié par Philippe Poirrier (Pr, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), à la charnière de l’histoire des sciences et de l’historiographie, s’inscrit à la suite de travaux, menés dans le cadre du Centre Georges Chevrier, qui portaient essentiellement sur la construction d’une socio-­‐histoire de l’histoire culturelle. Ces premières recherches ont donné lieu à plusieurs publications 1 . Ce nouveau programme envisage d’analyser comment la « culture » est appréhendée, depuis deux siècles, par l’ensemble des sciences sociales et humaines. Les entrées privilégiées relèvent d’une double démarche : la construction de logiques disciplinaires et leurs formes institutionnelles (sociologie de la culture, géographie culturelle, histoire culturelle, histoire de l’art, économie de la culture, anthropologie culturelle, cultural studies…) ; la manière dont ces disciplines appréhendent des objets et terrains de recherches en co-­‐partage (le patrimoine, le cinéma, les arts visuels, les politiques publiques de la culture, les médias, la ville, les imaginaires sociaux, l’édition…). Les problématiques dégagées dans ce sous-­‐axe travaillent dans l’interdisciplinarité, parce que les objets du savoir, particulièrement en ce domaine, se construisent et se comprennent dans leurs rapports mutuels : l’interrogation des normes disciplinaires et des sensibilités épistémologiques qu’elles configurent éclaire également les logiques de production de savoirs, leurs voisinages, leur circulation. Ainsi, le spectre des représentations et des significations attribuées à une notion, un concept, une pratique ou un objet est-­‐il interrogé. A la croisée du questionnement métaphysique sur la nature des objets musicaux et de l’examen des pratiques d’évaluation – historiquement et socialement inscrites – qui y sont relatives, le programme Philosophie de la musique : de l’ontologie aux normes d’évaluation conduit par Clément Canonne (Mcf, musicologie, Centre Georges Chevrier), se propose de rendre compte de la manière dont nos normes d’appréciation esthétique, dans le domaine musical, se constituent sur un arrière-­‐plan d’intuitions ontologiques, largement pré-­‐théoriques, qu’il convient de clarifier. Il s’agira également, à travers ce cas, de montrer la pertinence de l’approche philosophique pour rendre compte de certains aspects de nos pratiques musicales. Deux types de travaux viendront nourrir ce programme de recherche. D’abord, la traduction et le commentaire des écrits sur la musique du philosophe américain Jerrold Levinson (né en 1948) seront mis en œuvre, organisés en trois volumes regroupés sous le titre général « Essais de Philosophie de la Musique », et dont le premier portera justement le sous-­‐titre « Définition, Ontologie, Évaluation ». L’intérêt d’une telle édition sera bien sûr de réunir les articles éparpillés en une série de volumes clairement centrés sur la question musicale et d’accompagner le tout 1 Philippe Poirrier, Les enjeux de l’histoire culturelle, Paris, Seuil, 2004 (Deuxième édition en 2010) ; Philippe Poirrier [dir.], L’Histoire culturelle : un « tournant mondial » dans l’historiographie ?, Postface de Roger Chartier, Dijon, Editions universitaires de Dijon, 2008 ; Philippe Poirrier et Alessandro Arcangeli, La storia culturale, Verona, QuiEdit, 2010. -­‐ 6 2 -­‐ d’un travail éditorial permettant d’éclaircir les termes et arguments philosophiques parfois techniques, et de rendre accessibles ces textes aux musicologues francophones. Les textes de Levinson font partie des textes les plus discutés au sein de la communauté philosophique anglo-­‐
saxonne s’intéressant aux questions d’esthétique musicale. Les divers moments éditoriaux des ouvrages seront donc l’occasion d’introduire le lecteur francophone à tous ces débats, en lui donnant à lire les arguments et positions des différents auteurs anglo-­‐saxons s’exprimant dans le champ de la philosophie de la musique (P. Kivy, S. Davies, D. Davies, A. Kania, p. Alperson…) et en replaçant les textes de Levinson dans un contexte plus général. Ensuite, une série de travaux tentera d’expliciter ce lien complexe entre ontologie et normes d’évaluation dans le cas plus spécifiques des « nouvelles musiques » : musiques actuelles, musiques électroniques et improvisation générative. Nul doute que cette approche contribuera, à sa manière, à une meilleure connaissance de ces objets musicaux encore mal cernés. Selon la même approche réflexive, des travaux seront initiés sur les formes brèves1 d’écriture et de parution imprimée, pour tenter d’en mesurer les conditions et les effets de réception. Laurence Giavarini (Mcf, Littérature française, Centre Georges Chevrier) et Frédéric F. Martin (Pr Histoire du droit, UMR 6297, CNRS-­‐université de Nantes) interrogeront spécifiquement la normativité des formes brèves. Droit, littérature, philosophie (Moyen Âge-­‐Temps modernes). Comprendre ce que peut un texte est une interrogation commune à l’ensemble des sciences humaines et sociales. Dans la tradition moderne et contemporaine, le pouvoir du texte littéraire a pourtant longtemps été occulté par la souveraineté créatrice de l’auteur, tandis que celui du texte juridique, de son côté, semblait absent, comme absorbé dans une succession impersonnelle de textes sans auteurs, mais qui permettaient néanmoins au Droit d’advenir. Depuis plus d’une trentaine d’années maintenant, les limites de cette approche ont été largement soulignées par les études issues du courant droit et littérature (Posner, Jackson, Weisberg, Cover), ainsi que par le renouvellement des approches tant de la textualité (Ricœur, Ducrot, Foucault, Descombes) que de la normativité (Müller, Ost, Legendre, Thibierge). Le présent projet s’inscrit dans le sillage de ces renouvellements et entend prolonger, en particulier, les réflexions issues du travail dirigé par Laurence Giavarini : L'Écriture des juristes, XVIe-­‐XVIIIe siècles (Paris, Garnier, 2010). Au tournant du Moyen Âge et des Temps modernes, les pratiques littéraires et juridiques de l’écriture s’opposent moins qu’elles ne se recoupent, tant au plan formel et thématique que d’un point de vue social et politique2. D’un côté, la littérature se loge fréquemment dans des modèles préexistants d’écriture – poésie des Grands Rhétoriqueurs, fables, pastorales, théâtre allégorique, moralités. D’un autre, le droit s’y marque de subjectivité, que ce soit dans les œuvres issues de l’humanisme juridique ou par l’affirmation du volontarisme juridique. Il s’agira ainsi de proposer aux participants du colloque de réfléchir à la production de « normes » en ne se limitant pas à une définition positiviste, strictement prescriptive, de la norme, mais en 1 Voir notamment : Les Formes brèves de la prose et le discours discontinu, XVIe-­‐XVIIe siècles, études réunies par Jean Lafond, Paris, Vrin, 1984 ; B. ROUKHOMOVSKY, Lire les formes brèves, Paris, Nathan, 2001 ; TOURRETTE Eric, Les Formes brèves de la description morale : quatrains, maximes, remarques, Paris, Honoré Champion, 2008. 2 Voir d’autres travaux publiés ces dernières années, notamment : Christian Biet, Droit et littérature sous l’Ancien Régime. Le jeu de la valeur et de la loi, Paris, Honoré Champion, 2002 ; Littérature et droit du Moyen Âge à la période baroque : le procès exemplaire, études réunies par Stéphan Geonget et Bruno Méniel, Paris, Honoré Champion, 2008 ; Une histoire de la mémoire judiciaire, sous la dir. d’Olivier Poncet et I. Storez-­‐Brancourt, Paris, École des Chartes, 2009 ; Droit et justice dans l’Europe de la Renaissance, actes réunis par Jean-­‐Paul Pittion, avec la collab. de St. Geonget, Paris, Honoré Champion, 2009 ; voir également Arrêts notables, arrêts mémorables à la Renaissance, colloque sous la dir. de G. Cazals et St. Geonget, Tours, 2-­‐3 juin 2011 (à paraître). -­‐ 6 3 -­‐ interrogeant la façon dont, dans des types de formes différents, l’écriture institue, ou reconduit une norme. Le projet de colloque associerait les laboratoires « Droit et changement social » (DCS) de Nantes et le Centre Georges Chevrier. Il voudrait convier des spécialistes de différentes disciplines à travailler ensemble sur certaines formes et pratiques d’écriture particulièrement présentes à cette époque, celles que Jean Lafond a appelées « formes brèves ». Adages, proverbes, brocards, maximes, sentences, moralités, fables, exempla, dits, sotties. Avec ces exemples nombreux de tailles différentes qui peuvent être insérés dans d’autres écrits (ou reliés à eux d’une manière à déterminer) se pose non seulement la question de l’action normative de l’écriture, mais des limites formelles de l’écriture : soit de la production de la norme par la forme brève ou à l’intérieur de celle-­‐ci. Et l’on pourra alors réfléchir au rapport entre le pouvoir propre de l’écrit et les autres modes d’institution de la norme, qui se saisissent de l’écrit, qui en retravaillent l’action. Cette recherche consistera ainsi à organiser une réflexion interdisciplinaire autour de ces modalités concrètes de production de normes à travers des pratiques d’écriture littéraires, juridiques, mais aussi philosophiques, qui se saisissent de canons ou modèles formels pour en exploiter le potentiel normatif. La notion difficile de « canon » (moins rigide qu’un « modèle » ou qu’un « format »), et que l’on peut utiliser pour l’écriture poétique comme pour le droit, pourra par exemple permettre d’interroger la norme au-­‐delà de la seule forme, parce qu’elle mêle le moral, le spirituel et le formel. La confrontation des approches permettra d’approfondir l’analyse des relations entre la norme et son support textuel, d’envisager l’écriture comme action pour mieux comprendre l’incidence des modèles formels sur lesquels elle s’appuie (genres, types, formats) et d’identifier les caractères qui réunissent ou distinguent ces discours abrégés pour en préciser la fonction dans l’écriture de la norme : le lieu d’analyse de la norme sera donc ici, avant le cadre disciplinaire, la forme écrite, quitte à ce que ce cadre soit ensuite réintroduit dans la réflexion sur la « production » des normes. L’étude pourra aborder les questions suivantes : la spécification des modalités normatives (forme, intention, inscription dans un genre, modes de publication) avec les outils de la linguistique, du droit, de la théorie littéraire ; l’étude des registres narratif, descriptif, argumentatif ou prescriptif dans l’élaboration du discours normatif ; la fonction des caractéristiques formelles et la place des lieux communs dans la prescription, l’analyse de l’exemple comme « forme » ; les limites de la forme ; les types d’action de l’écriture sur ce que c’est qu’instituer par l’écrit. Nombre de ces questions structurent l’autre versant du programme et se retrouvent dans le projet conduit par Julien Hage (post-­‐doctorant, MSH de Dijon, USR 3516) et Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), intitulé : Un siècle d’imprimés politiques de forme brève en Europe (1880-­‐1980) : supports, formes, contenus, acteurs, usages. À l’heure du web 2.0, le succès de la brochure Indignez-­‐vous de Stéphane Hessel, est venu rappeler toute la fortune politique et culturelle des imprimés politiques dans les sociétés d’Europe occidentale, un rôle encore accru depuis l’avènement de la culture de masse dans la seconde moitié du XIXe siècle, portée par la « civilisation du journal ». Composés dans l’urgence, réactifs sur l’actualité, feuilles, tracts, dessins, caricatures et brochures, mais aussi cartes postales, papillons et vignettes de toutes sortes, ont ainsi fleuri lors de chaque crise politique. Ils ont joué un rôle médiatique majeur dans l’expression des conflictualités contemporaines et dans la formation des militants au sein du mouvement ouvrier jusqu’à la fin des années 1970, où les nouvelles formes de communication politique ont progressivement marginalisé ce type d’écrits, annonçant le primat de l’image et l’avènement du numérique. Aujourd’hui, ces imprimés, relégués dans l’ombre du livre, au titre de « littérature -­‐ 6 4 -­‐ grise » ou « éphémère », n’ont pas fait, à ce jour, l’objet d’une étude globale pour la période contemporaine. C’est à cet immense territoire méconnu des mille formes de l’imprimé et à ce type spécifique d’écriture et d’intervention médiatique – la forme brève –, ainsi qu’à ses contenus, ses acteurs et ses usages sociaux et militants que le séminaire engagé en 2011-­‐2012, entend poursuivre ses travaux, en déployant ses séances de septembre 2012 à juin 2013. Il s’agit d’abord de collecter et de constituer un riche corpus numérique d’imprimés de ce type, grâce aux moyens techniques du Centre de Ressources Numériques de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon, et de rassembler dans le cadre d’un séminaire d’étude des chercheurs venus d’horizons et de disciplines très différentes – histoire et histoire de l’art, sociologie, sciences politiques, mais aussi littérature française et étrangère, ainsi que sciences de l’information et de la communication –, issus de l’université de Bourgogne et d’autres institutions de recherche françaises, afin de saisir d’une manière croisée et approfondie les rapports des supports et des formes, de l’écriture et de l’intervention. Le travail d’un chercheur producteur de textes et ses rapports avec des entités collectives – institutions, comités de revues ou collections éditoriales… – sera analysé au travers de deux chantiers consacrés, pour l’un à l’histoire de l’archéologie et, pour l’autre, à l’histoire de l’art. Dans le projet dédié à Léon Rosenthal, militant, critique et historien d’art, mené ans le cadre d’un programme FABER du Conseil régional de Bourgogne, Vincent Chambarlhac (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) et Bertrand Tillier (Pr, histoire de l’art contemporain, Centre Georges Chevrier) s’inscrivent à la confluence de l’histoire de l’art et de l’histoire des idées, mais aussi de l’histoire politique et culturelle. Ce programme interdisciplinaire de recherches vise à interroger et documenter la personnalité 1, le parcours, les sociabilités et l’œuvre de Léon Rosenthal (1870-­‐1932) 2. Deux axes principaux seront privilégiés : l’un sur les formes de l’engagement du militant socialiste, l’autre sur les pratiques de l’historien. En premier lieu, la trajectoire politique de Rosenthal sera questionnée dans sa singularité, mais aussi comme figure emblématique de l’intellectuel socialiste au début du XXe siècle – professeur agrégé d’histoire, fondateur de l’Université populaire et conseiller municipal de Dijon, défenseur de l’art social et promoteur de l’éducation nationale. Avant de rompre avec la SFIO pendant la Grande Guerre, il appartient aux majoritaires de guerre favorables à l’Union sacrée et participe à la fondation du Comité de Propagande Socialiste pour la Défense Nationale. L’attitude de l’intellectuel face à la Guerre de 14-­‐18 sera aussi examinée, puisque ses compétences esthétiques se trouvent mobilisées dans le cadre des « cultures de guerre ». Rosenthal appartient à la « tranchée des professeurs » ; il est attaché à la défense de la « civilisation latine » contre la « barbarie allemande ». En second lieu, le programme interrogera les multiples facettes de l’œuvre d’historien de l’art, contemporain d’Émile Mâle ou Henri Focillon auquel il succède à la chaire de professeur d’histoire de l’art à la Faculté de Lyon et à la tête des musées de cette ville. Le projet prévoit d’examiner plus particulièrement le corpus de ses contributions aux périodiques (l’Humanité, L’Art et les artistes, La Gazette des Beaux-­‐Arts, La Revue de l’art ancien et moderne, La Revue internationale de sociologie…), où il s’intéresse aux arts décoratifs, à l’art social et à la reconstruction des régions 1 Voir le site de ressources documentaires lancé en septembre 2011 : http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/Rosenthal.html 2 Un volume de textes inédits a été publié : Léon Rosenthal Chroniques d’art de l’Humanité (1909-­‐1917), édition établie et introduite par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl et Bertrand Tillier, Editions universitaires de Dijon, coll. « Sources », 2012. La réédition de son essai Villes et villages français après la guerre, Aménagement, restauration, embellissement, extension, [1918], établie et introduite par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl et Bertrand Tillier, est à paraître aux éditions Infolio, Genève, en mars 2013. -­‐ 6 5 -­‐ dévastées par la guerre. Ses écrits académiques, ses monographies, de même que ses livres de vulgarisation ou ses écrits à vocation hygiénique seront également pris en compte, dans une tentative d’analyse des liens tissés entre son militantisme et son activité d’historien social de l’art. La recherche d’ampleur conduite en partenariat avec la Bibliothèque Méjanes d’Aix-­‐en-­‐
Provence, par Hervé Duchêne (Pr, histoire antique, Centre Georges Chevrier), et consacrée à la trajectoire de Salomon Reinach (pour une histoire de l’archéologie et de l’Ecole française d’Athènes), s’inscrit dans les manifestations de « Marseille-­‐Provence 2013, Capitale européenne de la culture » et porte sur le classement et la numérisation des archives de Salomon Reinach (1858-­‐1932), conservées, selon les vœux du légataire, à la Bibliothèque Méjanes d’Aix-­‐en-­‐
Provence. L’essentiel de ce fonds documentaire est constitué par la correspondance entretenue par Salomon Reinach avec plus de 5 000 correspondants. Cette abondante documentation sera mise en ligne et s’accompagnera de la publication de plusieurs corpus de lettres périodisés dans une perspective biographique : l’époque de la formation (rue d’Ulm, la Grèce et la Tunisie), l’affaire Dreyfus, la direction du Musée des Antiquités nationales de Saint-­‐Germain-­‐en-­‐Laye et de la Revue archéologique, les relations mondaines et les amitiés littéraires (avec Liane de Pougy et Natalie Barney). Parallèlement, une biographie de Reinach sera publiée par Hervé Duchêne – la première consacrée à cette personnalité qui, par la direction d’une revue, la diffusion de ses Répertoires et le nombre de ses travaux (érudits ou tournés vers le grand public), fut une puissance scientifique au début du XXe siècle. Au sein de ce sous-­‐axe, une attention particulière sera portée à la notion de corpus, stimulée par les activités du pôle d’édition et de recherche Corpus des œuvres de philosophie en langue française 1 : constitution, édition critique, interrogation, usage. L’épistémologie des SHS postule en effet la question de l’archive : archives de la recherche et des chercheurs, mais aussi matériaux de ces recherches. L’épistémologie des SHS, parce qu’elle est soucieuse de l’historicité, impose de croiser les dimensions philosophiques, politiques, sociales et culturelles qui entrent dans les sciences humaines, et dessinent un champ de conflits et de confluences où se forgent des sensibilités, se discutent des normes de scientificité. Ces préoccupations épistémologiques régissent deux programmes mettant en perspective critique d’une part, l’histoire et l’écriture des gauches, et d’autre part, le récit national dans l’enseignement scolaire. L’histoire scientifique du mouvement ouvrier succède et/ou cohabite avec une histoire plus engagée, militante. La recherche Histoire(s), écriture(s) des gauches et du mouvement ouvrier (XIXe-­‐XXe siècles), menée par Vincent Chambarlhac, François Jarrige et Xavier Vigna (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier), se propose d’étudier l’écriture de ces histoires des mouvements, acteurs et événements politiques des gauches et la circulation de l’une à l’autre sur le temps long de l’histoire des gauches et du mouvement ouvrier (XIXe-­‐
XXe siècle). On postulera que les deux termes ne se superposent pas exactement. Interroger ces écritures implique de sonder les frontières mouvantes – quand elles ne s’effacent pas – du rapport du savant et du politique. Les questionnements sont alors pluriels portant sur l’intention d’écriture (pourquoi tel sujet par tel auteur dans un contexte donné ?) comme sur les réceptions de ces travaux. On s’attachera éventuellement à saisir la mue du militant, de l’acteur, en historien, dans l’après-­‐coup des luttes, des combats, des victoires ou des désillusions, comme de manière réciproque à questionner l’historien en son moment politique. L’interrogation peut 1 Voir ci-­‐dessous la présentation détaillée de ce pôle de recherche et d’édition. -­‐ 6 6 -­‐ se décliner en terme de savoirs produits : par quelle(s) pratique(s), pour quelle(s) sensibilité(s) politique(s), historiographique(s) ? Elle ne s’interdit pas l’exploration des institutions productrices de normes scientifiques ou politiques présidant à ces écritures de l’histoire des gauches et du mouvement ouvrier. Le spectre institutionnel est là multiple : la revue, le parti et les associations satellites qui s’y rattachent sur le front de l’histoire, mais également les fonds d’archives et leur historicité, les logiques et les formes éditoriales choisies, voire successives, dans le temps de leur réception. Elle prend en compte la dimension de l’évènement, porteur éventuel de reconfiguration(s) épistémologique(s), ou susceptible de susciter l’émergence de nouveaux paradigmes, de nouvelles thématiques. Il s’agit là également d’interroger et de comprendre comment les pratiques et discours visant à changer l’ordre social résonnent ou participent de l’écriture de l’histoire des gauches et du mouvement ouvrier. Ces questions sous-­‐tendent aussi le programme intitulé Des savoirs enseignés, une norme et des sensibilités ? Le récit national et l’histoire scolaire, organisé en partenariat avec le laboratoire ECP (Éducation, Cultures et Politiques, EA 4571, de l’Université Lyon II), par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl (PRAG, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) et Françoise Lantheaume (ECP, Lyon II). Dans l’enceinte scolaire, le récit national se donne comme une série de savoirs organisés sur l’histoire nationale. Les horizons d’attente de sa réception embrassent un arc multiple de significations. Au ras de sa finalité civique, le récit national se présente comme une norme propre à la fabrique du citoyen. Cette caractéristique prête à cette norme une vertu d’outil politique. Il s’agissait sous la IIIe République de républicaniser les classes populaires, aujourd’hui les savoirs enseignés du récit national intègrent la logique des politiques de la reconnaissance sans renoncer pour autant à la première visée. La littérature scientifique, mais aussi les essais dans l’espace médiatique, décèlent dans cette configuration des usages de l’histoire scolaire. L’efficace du terme prête parfois le flanc au soupçon, propice à la déconstruction du récit national. Ici, les savoirs qui le constituent s’avèrent toujours insuffisants, incapables somme toute de répondre à l’ensemble des sensibilités politiques, sociales, qui reconnaissent dans le récit national de l’histoire scolaire une des normes constitutives du vivre ensemble. Cette recherche souhaite questionner, pour le XXe siècle, la figure du récit national au titre des savoirs enseignés qui le composent, des normes spécifiques qui le contraignent : programmations, injonctions politiques et sociales, conditions de possibilité dans l’espace scolaire… Le propos est de travailler sur les configurations intellectuelles, politiques tangentielles porteuses de cette manière d’envisager les relations entre l’institution scolaire et l’histoire nationale. La comparaison diachronique et synchronique (à l’échelle internationale), l’étude de cas, la saisie de la place de tel savoir historique dans le récit national, le rôle des injonctions politiques, sociales, dans l’organisation à un moment donné du récit national, mais aussi ce qu’en font les acteurs, composent autant d’entrées pour l’analyse. Celle-­‐ci souhaite tenir ensemble espace de décision, champ scientifique de production ou d’examen de la notion de récit national et espaces des pratiques de formation et d’enseignement. Emission, production, et réception donc des savoirs dans l’horizon de la norme qu’est le récit national. Partenariats : •
Archives municipales de Dijon -­‐ 6 7 -­‐ •
•
•
•
•
•
•
•
•
Bibliothèque Méjanes d’Aix-­‐en-­‐Provence Droit et changement social (UMR 6297, CNRS-­‐université de Nantes) Fondation Gabriel Péri Groupe de Recherche d’HIStoire de l’université de Rouen Institut National d’Histoire de l’Art (Paris) LAboratoire de Recherche HIStorique Rhône-­‐Alpes (CNRS – Universités de Lyon II et Lyon III – ENS de Lyon UPMF de Grenoble 2) Laboratoire ECP (Éducation, Cultures et Politiques, EA 4571, de l’Université Lyon II) MSH de Dijon Musées de Beaux-­‐Arts de Lyon Modalités : Ressources •
•
Fonds Jean Dautry Fonds Salomon Reinach Expertises scientifiques : •
•
Exposition : Les mille formes de l’imprimé politique au XXe siècle (1880-­‐1980), exposition des fonds de la Bibliothèque marxiste de Paris et du fonds Patrick Kessel Exposition : Léon Rosenthal Séminaires -­‐ journées d’études •
•
•
•
•
•
Séminaire sur Un siècle d’imprimés politiques de forme brève en Europe (1880-­‐1980) : supports, formes, contenus, acteurs, usages – 2012-­‐2013 Séminaire sur Changement et régulation – 2012-­‐2013 Journée d’études Formuler – Nantes 2013 Journée d’études sur Philosophie des nouvelles musiques – 2013 Journée d’études sur Ecriture des gauches – 2013 Journée d’étude sur Des savoirs enseignés, une norme et des sensibilités ? Le récit national et l’histoire scolaire -­‐ 2012 Colloques •
•
•
Léon Rosenthal, militant, critique et historien d’art – 22 & 23 novembre 2012 La normativité des formes brèves. Droit, littérature, philosophie (Moyen Âge-­‐Temps modernes) -­‐ juin 2013 Un siècle d’imprimés politiques de forme brève en Europe (1880-­‐1980) : supports, formes, contenus, acteurs, usages -­‐ 2014 Publications •
•
•
•
•
•
•
Alimentation du site internet Léon Rosenthal, militant, critique et historien d’art, créé en 2012 Publication en ligne de ressources archivistiques sur Salomon Reinach -­‐ 2013 Ouvrage sur La culture au prisme des SHS -­‐ fin 2013 Ouvrage : Jerrod Levinson. Essais de Philosophie de la Musique, Volume 1 : Définition, Ontologie, Évaluation, Vrin -­‐ fin 2013 Publication des interventions de la journée d’études Philosophie des nouvelles musiques -­‐ 2014 Publication d’une monographie sur La trajectoire de Salomon Reinach (pour une histoire de l’archéologie et de l’Ecole française d’Athènes) -­‐ 2014 Publication des actes du colloque Un siècle d’imprimés politiques de forme brève en Europe (1880-­‐1980) : supports, formes, contenus, acteurs, usages – 2015 -­‐ 6 8 -­‐ Thèses inscrites AHMED NOUR Mahad DIRECTEUR DE THESE WOLIKOW Serge Histoire Décryptage du nazisme à travers le regard du PCF 1920 à 1946 ASTESIANO Lionel GUENANCIA Pierre Philosophie Spinoza -­‐ Bergson BENOIT Laure Claire DURNEY Daniel Musicologie Les rapports mère / enfant dans l'enseignement musical spécialisé BERGERET Servin TILLIER Bertrand BERTRON Juliette TILLIER Bertrand BESSE Geneviève TILLIER Bertrand BITBOL Fabrice GUENANCIA Pierre BOISARD Julie TILLIER Bertrand BRIL Damien BONFAIT Olivier BRUN DESBIZET Annick DURNEY Daniel Histoire de Pitres et pitreries dans l'art contemporain l'art Histoire de Iconographie du pouvoir sous la régence d'Anne d'Autriche l'art Musicologie L'impact de la musique sur l'apprentissage linguistique CALENGE Simon GENS Jean Claude Philosophie Phénoménologie herméneutique de la limite CARRUBBA Valentina RODRIGO Pierre Philosophie L'identité projetée : la mise en scène de soi au cinéma CATHELINE Marie Agnès RICHARD HUGUES Urbanisme et salubrité à Metz aux XVIIe et XVIIIe siècles CHAULLET Fabienne TUROWSKI Andrzej CHAUVEAU Mike GARNOT Benoit Droit Histoire de l'art histoire CONRY Sébastien GUENANCIA Pierre Philosophie Genèse et spatialisation des frontières politiques (analyse géophilosophique de la genèse de frontières d'après Foucault et Deleuze) COQBLIN Aurélie WOLIKOW Serge Histoire La filière intervitivinicole dans la France de l'est DE ALMEIDA CAMPOS Mariana GUENANCIA Pierre Philosophie Le problème des propriétés sensibles dans le dualisme cartésien DEGLISE Béatrice GUENANCIA Pierre Philosophie La représentation et les quatre éléments NOM PRENOM DISCIPLINE Histoire de l'art Histoire de l'art Histoire de l'art Philosophie SUJET Iris Clert, un singulier statut de galeriste (1956-­‐1986) La parodie dans l'art du XXe siècle et l'art actuel Le matériau-­‐vêtement : image et usage dans les œuvres d'art des années 1960 à 2000 Descartes et les signes. Essai sur la théorie cartésienne du langage et le problème de la reconnaissance L'exposition internationale du surréalisme de 1938 Se marier en Bourgogne à l'époque moderne -­‐ 6 9 -­‐ FERRAND Nicolas Xavier TUROWSKI Andrzej Histoire de l'art Bertrand Lavier et le rapport au réel FONTAINE Mathieu GUENANCIA Pierre Philosophie Le concept de résistance chez Michel Foucault, implications éthiques et politiques de ce concept au XXIe siècle GODDARD Marine TILLIER Bertrand GROBOT Anne TILLIER Bertrand GROSSEN Bastien DURNEY Daniel Musicologie L'indicible de l'histoire espagnole à travers l'œuvre de quelques compositeurs contemporains GUYOT Patrick CHAZAL Gérard Philosophie La mise en place d'une nouvelle philosophie de la physique au XVIIIe siècle HENRY Philippe GUENANCIA Pierre Philosophie HUMANN Yves GUENANCIA Pierre Philosophie INFANTE ROMERO Victoria RODRIGO Pierre Philosophie Le jeu chez Pascal et Wittgenstein La raison orgueilleuse : Nietzsche contre Socrate et l'idéal de transparence argumentative Le problème du monde et d´horizon en phénoménologie JEANGRAND Estelle LAMARRE Christine Histoire Les usages des châteaux forts urbains en Bourgogne à l'époque moderne KISIEL Marine TILLIER Bertrand Histoire de l'art La peinture impressionniste et la décoration, 1870-­‐1927 KRASTANOVA Radosvetta WOLIKOW SERGE Histoire Motivation de la participation citoyenne dans la politique en Bulgarie après 1989 : initiatives et mouvements citoyens pour la protection de la nature LADD Kevin GUENANCIA Pierre Philosophie La pensée philosophique de l'histoire et l'interprétation biblique au XVIIe siècle LALLEMAND Jean Daniel GUENANCIA Pierre Philosophie L'éthique cartésienne de la pensée LAPIERRE Christopher RODRIGO Pierre Philosophie Le rôle de l'imagination dans l'affectivité chez Sartre et Merleau-­‐Ponty MAGNE Pierre GUENANCIA Pierre MARASZAK Julie TILLIER Bertrand Philosophie Histoire de l'art MBA NGUEMA Antonin GENS Jean Claude Philosophie L'expérience critique de l'espace Sociabilités familiales intellectuelles et artistiques autour d'une femme artiste au XIXe siècle : Eva Gonzales (1849-­‐1883) De l'espérance. Approches contemporaines à partir de Gabriel Marcel et Paul Ricœur MONTAGNER Eléonora RODRIGO Pierre Philosophie Histoire de l'art Histoire de l'art Henri Lehmann, 1814 -­‐ 1882, un Allemand chez les ingristes Chana Orloff : l'œuvre sculpté et l'œuvre graphique (1888-­‐1968) Le problème de l'individuation subjective dans les philosophies du procès -­‐ 7 0 -­‐ SYLVESTRE Jean-­‐
Pierre Sociologie NGOUMBANGO KOHETTO Jocelyn MAZEN Noël Droit NICOLAI Maurine TILLIER Bertrand PALERMO Chiara RODRIGO Pierre PEETERS Katja TUROWSKI Andrzej PETIT David GENS Jean Claude PETITET Cécile TILLIER Bertrand RESSENCOURT Sébastien WOLIKOW Serge Histoire RIFFAUD Estéban GUENANCIA Pierre Philosophie RIZET Chantal POIRRIER Philippe Histoire RODRIGUEZ COBOS Luis Alfredo RODRIGO Pierre Philosophie ROUDIER Jérôme GUENANCIA Pierre Philosophie Cyril TUROWSKI Andrzej Guillaume GUENANCIA Pierre Histoire de l'art Philosophie SIMON Florence GUENANCIA Pierre Philosophie SKORA Sylvain GARNOT Benoit Histoire La reconstruction de la Champagne méridionale après la guerre de trente ans STANCIU Ovidiu RODRIGO Pierre Le problème de la métaphysique chez Heidegger et Patocka STANCZAK Aleksandra TILLIER Bertrand SUN Xiaochu TILLIER Bertrand Philosophie Histoire de l'art Histoire de l'art TIMPERI Valério WOLIKOW Serge Histoire La culture communiste en Europe : Le PCF et le PCI face aux années 80 TOUZOT Angélique PERROT Maryvonne Philosophie La pluralité des jugements et critères esthétiques NAVARRE SEMENOFF TIAN CHANSKY SEYDOUX Maud Histoire de l'art Philosophie Histoire de l'art Philosophie Histoire de l'art Les femmes politiques. La professionnalisation des élues La problématique de l'accès des citoyens aux droits et à la justice en République centrafricaine Michel Douay (1914-­‐2010) : étude monographique et catalogue raisonné de son œuvre complet Le statut de l'image dans l'Ecole de Paris Willem Boshoff Art martial, art de vie à travers l'exemple du karaté la place de Courbet. Interprétations et perceptions de la peinture de Courbet de 1850 jusqu'à nos jours en Europe et aux Etats-­‐Unis La coopération viti-­‐vinicole dans les vignobles de Bourgogne et de Champagne de 1945 à nos jours Recherches sur une ontologie de l'être collectif Les agrégés de l'enseignement spécial : 1866-­‐1936 Vers une philosophie de l'architecture : les problèmes de l'espace et de l'enveloppe Machiavel, une biographie intellectuelle : l'apport de sa correspondance Dmitri Semionovitch Stelletsky (1875-­‐1947), sa vie et son œuvre Pour une liberté ontologique : avenir de Sartre L'accession du sujet à l'autonomie dans ses dimensions éducative, politique et inter-­‐humaine La cartographie dans l'art contemporain Eugène Carrière, entre peinture et littérature -­‐ 7 1 -­‐ Histoire de l'art Philosophie VAUTRIN Bruno TILLIER Bertrand VIALLET Marie Georges PERROT Maryvonne WEIRICH Armelle TILLIER Bertrand Histoire de l'art XIA Xiaoyan RODRIGO Pierre Philosophie YAMPOLSKAYA Alexandra POIRRIER Philippe Histoire Antonin Proust (1832-­‐1905) artiste député, ministre, et défenseur des arts Genèse et destin : les sources symboliques de l'éthique Echanges artistiques et transferts culturels entre Vienne et Paris (1871 -­‐ 1914) : le rôle de Berta Zuckerkandl (1864-­‐1945), salonnière, journaliste et critique d'art La question de la chose dans la phénoménologie de Merleau-­‐Ponty Les politiques patrimoniales urbaines au XXe siècle. Analyse historique comparative franco-­‐russe -­‐ 7 2 -­‐ Axe 2 – Normes, justice et gouvernance Pierre Bodineau (Pr, histoire du droit) Benoît Garnot (Pr, histoire moderne) Dans la continuité des recherches conduites par le Centre Georges Chevrier et dans le cadre d’une interrogation des savoirs configurés à l’articulation des normes et des sensibilités, cet axe propose d’abord une recherche construite autour de l’activité et des savoirs des juristes et des administrateurs, en France et en Europe : l’accent sera mis, d’une part, sur les professeurs de droit, et d’autre part, sur les réformateurs – que leur action concerne les institutions ou les pratiques administratives, judiciaires ou financières. On s’intéressera ensuite tout particulièrement à l’organisation de la gouvernance et à ses rapports avec le droit – rapports qui transcendent de plus en plus la démarcation entre la sphère publique et la sphère privée. Il est en effet nécessaire d’examiner les différents régimes de relations qui s’établissent entre l’autorité publique, quelle que soit sa compétence territoriale, et les justiciables ou les administrés et la représentation que ceux-­‐ci se font du pouvoir politique comme de la justice. Dans cette perspective, il paraît enfin utile d’orienter des recherches sur les déviances des individus et leurs conséquences ou leur traitement judiciaire, mais aussi sur la violence qu’éprouvent les sociétés à des degrés divers. De même, une analyse des situations de « crise », que leurs causes soient économiques, sociales ou politiques, doit permettre de mieux comprendre les réponses que peuvent apporter les institutions et ceux qui en assurent le bon fonctionnement et la pérennité, pour gérer d’abord, faire disparaître ensuite, les dysfonctionnements graves de la société et leurs manifestations. Ces recherches seront conduites selon une démarche comparatiste, prenant en compte la diversité des territoires et des modes de gouvernance, principalement de l’époque moderne à l’époque contemporaine. Sous-­‐axe 1 -­‐ Justice et déviances Benoît Garnot (Pr, histoire moderne) Anne Girollet (Mcf, histoire du droit) Sous-­‐axe 2 -­‐ Droit et gouvernance Pierre Bodineau (Pr, histoire du droit) Karen Fiorentino (Mcf, histoire du droit) Sous-­‐axe 3 -­‐ Dire et représenter la violence de crise David El Kenz (Mcf, histoire moderne) Stéphane Gacon (Mcf, histoire contemporaine) -­‐ 7 3 -­‐ Sous-­‐axe 1 -­‐ Justice et déviances Benoît Garnot (Pr, histoire moderne) Anne Girollet (Mcf, histoire du droit) Ce sous-­‐axe de recherche, développé activement depuis une quinzaine d’années au sein du Centre Georges Chevrier, est devenu un lieu scientifique de référence dans ce domaine, à l’échelle internationale. Sa principale originalité, unique en France, réside dans le fait qu’il associe des historiens du droit et des historiens des lettres, avec désormais, également une ouverture sur la sociologie et la philosophie. Pour les années à venir, les projets de recherche permettront de baliser le terrain du savoir, des normes et des sensibilités dans le domaine de la justice et des déviances. Ils sont centrés autour de trois points principaux. D’abord, la place des magistrats dans la société, leur spécificité et leur participation à l’élaboration des normes juridiques et sociales, sera l’objet d’approches prenant en compte l’ensemble des catégories de la magistrature – des hauts magistrats à ceux des premiers niveaux de juridictions. Dans cette perspective, Benoît Garnot (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier) inaugurera une recherche sur les juges, du XVIe siècle à l’époque contemporaine. Réservés et pudiques, les magistrats n’ont guère écrit d’ouvrages à destination du grand public, à quelques illustres (mais anciennes) exceptions près. Quant à l’historiographie, elle ne s’est intéressée pendant longtemps, et presque exclusivement, qu’aux hauts magistrats, les plus facilement observables du fait de leurs responsabilités et, parfois, de leurs écrits, en particulier aux parlementaires de l’Ancien Régime (du XVIe au XVIIIe siècle), puis aux membres des cours d’appel et de la Cour de cassation de l’époque contemporaine, se contentant à propos de tous les autres de préjugés dépréciatifs, repris pendant longtemps sans analyse critique. Cette recherche sera l’occasion d’élargir la curiosité aux magistrats « seconds » (ceux des tribunaux intermédiaires : bailliages-­‐sénéchaussées et présidiaux de l’Ancien Régime, tribunaux d’instance et de grande instance de l’époque contemporaine), puis aux juges de base (juges seigneuriaux, puis membres des tribunaux de premier degré et juges de paix), qui apparaissent dorénavant sous un jour nouveau. On s’est longtemps contenté aussi, pendant longtemps, d’études sociales et culturelles, économiques et politiques, en négligeant ce qui fait évidemment la spécificité du milieu judicaire : l’exercice de la justice. Dans ce domaine aussi, une page est en train de se tourner, avec le profond renouvellement de l’histoire de la justice depuis une à deux décennies. Une histoire renouvelée des juges est ainsi devenue possible, qui sera une préoccupation importante de ce sous-­‐axe. Ensuite, l’exercice de la justice et des procédures judiciaires de droit commun, jusqu’aux sentences, constituera un autre pan des études engagées, en passant par les modes alternatifs de règlement des conflits, selon une approche aussi bien globale que particulière : en effet, le prisme des catégories de justiciables – par exemple les ecclésiastiques –, est un révélateur de l’évolution politique et des représentations de la société. Le projet initié par Anne Girollet (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier) en proposera une application historienne, en se consacrant à l’étude de l’application de la Constitution civile du clergé par le tribunal de -­‐ 7 4 -­‐ district de Dijon sous la période révolutionnaire. Avec la Constitution civile du clergé du 12 juillet 1790, sanctionnée le 24 août, l’État entend imposer son idéal politique aux religieux et se protéger contre leur mainmise sur la société. Les ecclésiastiques sont désormais encadrés et surveillés, notamment par les tribunaux. Les archives du tribunal de district de Dijon, statuant au civil et au pénal, apportent de précieux compléments aux études nationales, ainsi qu’à celles réalisées à partir des archives des cultes. Il ne s’agit pas ici d’analyser le schisme ou encore la déchristianisation, mais de tenter de saisir, par le prisme des litiges ordinaires, les conséquences concrètes des nouvelles règles dans la vie quotidienne des ecclésiastiques. Près de la moitié des affaires concernant les clercs touche l’application des nouveaux statuts des ecclésiastiques en imposant une vision radicale du gallicanisme ; l’autre moitié aborde des volets financiers et de droit privé, le tribunal se faisant le protecteur des deniers publics (entretien des édifices, nationalisation des biens du clergé, baux…) et appliquant le principe d’égalité à ces nouveaux citoyens qui recouvrent notamment leur capacité à hériter (conflits sur les créances, les propriétés…). L’idéal politique s’impose aux ecclésiastiques et les tribunaux en sont l’une des garanties essentielles par la sanction des violations des lois et par un contrôle moral. Ainsi, du moins jusqu’à la loi de séparation, le tribunal de district de Dijon entend faire respecter strictement la Constitution civile du clergé, la liberté des cultes et l’égalité entre tous les citoyens. Les analyses des aspects politiques (présentées à l’occasion de deux colloques antérieurs) seront jointes à celles des aspects de droit privé, pour présenter une étude globale de la situation des ecclésiastiques pendant la période révolutionnaire, dans un ouvrage dont la publication est prévue d’ici à 2014. Dans le prolongement d’un colloque international organisé par le Centre Georges Chevrier en octobre 2011, en partenariat avec Artéhis (UMR 6298), Benoît Garnot (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier) et Bruno Lemesle (Pr, histoire médiévale, Artéhis) publieront un ouvrage collectif consacré aux sentences judiciaires du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Les sentences ne sont qu’une des possibilités offertes à ceux qui décident de recourir à la justice, au côté des autres issues possibles : classement sans suite, non-­‐lieu, abandon des poursuites, transactions en cours de procès, mais aussi arbitrage, accommodement, composition… On peut même considérer qu’elles ne tiennent pas la première place parmi les décisions judiciaires, quelle que soit l’époque. L’ouvrage réfléchira à ces différentes dimensions de la sentence, de sa valeur et de ses inflexions, à travers une cinquantaine de contributions dues à des spécialistes internationaux (voir la table des matières en annexe 3). A la suite de ce programme, la même équipe s’interrogera dans un second volet sur les rapports entre droit et conscience, du Moyen Âge à l’époque contemporaine. Le principe de l’intime conviction, qui ne rend pas les preuves nécessaires, a été estimé inconcevable durant des siècles. Au Moyen Âge, les juristes ne cessent de dire que le juge ne doit pas juger selon sa conscience, mais en se fondant sur la loi et sur des preuves. À l’époque moderne, les juges doivent s’appuyer sur le système des preuves légales, « plus claires que le jour ». Mais depuis la Révolution, les jurés d’assises jugent selon leur intime conviction, « en leur âme et conscience ». De nombreux travaux ont révélé que, en dépit de l’affirmation souvent réitérée de l’obligation faite aux juges de juger selon la loi et non en suivant leur conscience, les penseurs faisaient état d’une réalité plus complexe : les rapports entre le droit et la conscience sont affectés par une tension qui non seulement ne s’est jamais démentie, mais qui s’est développée jusqu’à placer la conscience au premier rang, sans pour autant que la tension disparaisse. Un colloque international, qui se tiendra en octobre 2013 et qui sera intitulé La justice entre droit et conscience du Moyen Âge à nos jours, souhaite reprendre cette question où -­‐ 7 5 -­‐ bien des pistes ont déjà été tracées, mais dont plusieurs demandent à être prolongées, reprises ou approfondies. Elle sera examinée tant sous l’angle doctrinal qu’à travers les pratiques, les représentations et les fictions, et elle fera donc appel principalement aux historiens, aux juristes, aux philosophes, aux spécialistes de la littérature. Toutes les catégories de documents pourront être sollicitées : textes doctrinaux, manuels, documents judiciaires, chroniques et textes narratifs, fictions, images… Sans que la liste en soit exhaustive ni limitative, les thèmes suivants seront abordés : les juges et la conscience ; la controverse sur le droit et l’équité ; le prince, la loi et la justice ; le for interne et le for externe ; normes juridiques, normes morales. Si le thème du colloque est pertinent pour toute la période envisagée, il ne l’est pas moins dans l’actualité immédiate. On peut ainsi se demander si l’introduction récente de jurés populaires (les « citoyens assesseurs ») dans les tribunaux correctionnels, en élargissant le principe des jurys d’assises, ne vise pas à introduire dans ces tribunaux l’intime conviction, donc une « conscience populaire ». Enfin, la criminologie permet l’étude de certaines figures de criminels (brigands, aliénés, drogués) et de lieux réputés criminogènes (cabaret). Le brigand, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, qu’étudiera Benoît Garnot (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier), a traversé les siècles, en conservant, aux yeux des populations, des caractères permanents, assez simples à définir. Il est, certes, un délinquant, dont on peut et doit chercher les raisons qui l’ont amené à cet état. Mais il est aussi davantage qu’un simple délinquant : certes, tout brigand est un délinquant, mais tout délinquant n’est pas un brigand, car c’est la notion de récidive, d’enracinement dans le crime, qui fait la différence. Le brigandage peut être défini comme une forme de professionnalisation du crime, parfois individuelle, souvent collective ; il inclut donc, en premier lieu, les brigands de grand chemin, évidemment, mais aussi les contrebandiers, les escrocs, la pègre urbaine, ainsi que les diverses formes de criminalité accompagnées de violence, à condition que l’appât du gain soit leur motivation principale, voire unique. Il culmine dans ce qu’on a pris l’habitude d’appeler aujourd’hui le « crime organisé », appellation récente, certes, mais qui recouvre une réalité multiséculaire. Les brigands font partie de l’imaginaire social : c’est par ce biais qu’on les abordera. Mais la réalité est assez sensiblement différente, les voies qui mènent au brigandage étant très diverses. Une fois franchies, elles impliquent un style de vie particulier et débouchent sur des activités plus ou moins spécialisées. Une autre dimension de cette recherche privilégiera l’étude des cabarets, tavernes et hôtelleries dans la France moderne, conduite par Matthieu Lecoutre (docteur en histoire moderne, chercheur rattaché au Centre Georges Chevrier), avec le souci d’une histoire établie croisement de l’histoire de la justice, de l’histoire de l’alimentation, de l’histoire culturelle et de l’histoire économique et sociale. Le projet prévoit d’analyser les débits de boissons du royaume de France à partir d’archives judiciaires. Les arrêts, édits, ordonnances ou audiences de police sont des outils majeurs pour étudier ces établissements situés au cœur de la société d’Ancien Régime. La réflexion portera d’abord sur l’élaboration des normes dans un contexte de construction de l’absolutisme : les autorités cherchent à encadrer les débits de boissons (contrôle des clients, vérification des déclarations des logeurs, surveillance des horaires et des jours d’ouverture, contrôle des poids et mesures, contrôle des jeux, surveillance des prix, surveillance des boissons vendues et de leur qualité…). L’étude s’intéressera ensuite à l’application de ces normes dans la France des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles. Une attention particulière sera portée aux cas de non-­‐
application de ces règles, aux moments d’opposition, voire de révolte, des débiteurs de boissons et de leur clientèle ainsi qu’aux réactions des autorités. Les sources seront examinées dans -­‐ 7 6 -­‐ différents lieux du royaume tels que Paris, la Bretagne, l’Aquitaine, la Bourgogne ou le Lyonnais. Une comparaison avec les résultats obtenus par d’autres chercheurs en France, en Angleterre, en Suisse, en Belgique ou en Allemagne sera envisagée. Menées sur un large espace chronologique, du Moyen Âge à l’époque contemporaine, dans une approche interdisciplinaire et internationale, mêlant les sciences et les pratiques, les analyses développées dans ce sous-­‐axe mettront en exergue les rapports entre la justice et la société et ainsi, entre les autorités politiques et les nations. Partenariats : •
ARTeHis (UMR 5508, université de Bourgogne) Modalités : Colloque •
Droit et conscience, du Moyen Âge à l’époque contemporaine – fin 2013 Publications •
Publication Être un brigand, du Moyen Âge à l’époque contemporaine -­‐ éditions Armand Colin automne 2012 •
Publication des actes du colloque Les sentences judiciaires du Moyen Âge à l’époque contemporaine -­‐ 2012 •
Publication L’application de la Constitution civile du clergé par le tribunal de district de Dijon sous la période révolutionnaire -­‐ 2013 •
Publication Les juges, du XVIe siècle à l’époque contemporaine -­‐ éditions Gallimard 2013 •
Publication des actes du colloque Droit et conscience, du Moyen Âge à l’époque contemporaine -­‐ 2014 •
Publication Cabarets, tavernes et hôtelleries dans la France moderne -­‐ éditions Gallimard 2014 -­‐ 7 7 -­‐ Sous-­‐axe 2 -­‐ Droit et gouvernance Pierre Bodineau (Pr, histoire du droit) Karen Fiorentino (Mcf, histoire du droit) Ce sous-­‐axe est d’abord consacré aux relations entre le savoir juridique et l’enseignement du droit. Les projets qui sont ici présentés s’inscrivent dans la continuité des recherches menées dans les précédents contrats sur les juristes Après les magistrats, l’accent est mis sur les professeurs de droit, leur œuvre scientifique et leur influence politique, économique et sociale, contribuant à la fois à l’histoire de la Faculté dijonnaise et à la construction d’une banque de données nationale des professeurs du XIXe au XXe siècle (projet CEDRE). Un effort particulier sera porté sur les historiens du droit et sur la Société pour l’Histoire du droit des anciens pays Bourguignons, Comtois et Romands qui fêtera en 2014 ses 80 ans d’activités scientifiques, en liaison avec les Facultés de Lausanne, Genève et Neuchâtel. Le projet consacré aux professeurs de la Faculté de droit de Dijon des XIXe et XXe siècles (carrières, travaux, influences), porté par Pierre Bodineau et Hugues Richard (Pr, histoire du droit, Centre Georges Chevrier), Fabrice Hoarau et Marie-­‐Clotilde Lault (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier) – en partenariat avec le CREDESPO (EA 902, université de Bourgogne) – est de nature à s’ouvrir à la participation de chercheurs d’autres disciplines que l’histoire du droit, tels que politologues, historiens des époques moderne et contemporaine, sociologues, voire historiens de l’art et de l’architecture. Le projet part du constat qu’aucun travail d’ensemble n’a encore été consacré à ce sujet, qui n’a donné lieu qu’à des recherches ou des publications ponctuelles. On s’intéressera notamment à l’œuvre des professeurs de droit et à leur implication dans la vie politique, économique et sociale en profitant de deux occasions opportunes : marquer le cinquantième anniversaire de l’installation de la Faculté de droit dans ses locaux actuels (en 1963) et les rencontres sur l’histoire des facultés de droit de province aux XIXe et XXe siècles qui ont eu lieu à Toulouse en 2008, puis à Grenoble en 2010 (Hugues Richard a participé à l’une et à l’autre) et qui vont se poursuivre à Strasbourg en 2012. La candidature de Dijon pour le second semestre 2013 a été présentée. Il s’agit donc d’accueillir un colloque de 2 à 3 jours, rassemblant des participants de diverses universités. La publication en serait assurée par le Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques. A l’occasion de ce colloque, une ou plusieurs expositions seraient organisées, pour faire connaître à un public plus large le travail de recherche réalisé. La collaboration de Jacques Touron, conservateur du fonds ancien de la Bibliothèque universitaire, est déjà acquise. Une dimension comparative est introduite par le projet Enseignement du droit, culture judiciaire et engagement des magistrats dans la cité : France-­‐Canada, conduit par Eric Wenzel (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier), en collaboration avec Dominique Le Page (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier) et Philippe Salvadori (Mcf, histoire moderne, Centre Georges Chevrier), et qui permet de faire travailler chercheurs français et canadiens sur les particularismes de l’enseignement du droit et la formation d’une culture de magistrat en Nouvelle France. Faute de faculté de droit en Nouvelle-­‐France par décision de la monarchie de ne pas voir un droit particulier s’y développer, deux conséquences se font jour : le personnel judiciaire vient de métropole et le décalage est de plus en plus prononcé entre la société judiciaire et celle de la colonie. Pour pallier ces inconvénients, certains magistrats décident de fonder des cours privés. Les initiatives de Mathieu Collet et surtout de Louis-­‐
-­‐ 7 8 -­‐ Guillaume Verrier, deux procureurs généraux au Conseil souverain de Québec au XVIIIe siècle, s’inscrivent dans cette politique de formation juridique. Si ces entreprises sont connues dans leurs grandes lignes, aucune étude de fond n’a été faite sur ce que sont les premiers cours de droit dispensés en Amérique du Nord. Les problématiques sont multiples : modalités de ces initiatives, contenu et portée des enseignements. L’enseignement du droit sous le régime français a-­‐t-­‐il permis de fonder les prémices d’un droit propre, de faire des hommes de loi « canadiens » ? Quelle influence sur les juristes franco-­‐canadiens après le régime français ? Ce projet entend donc situer l’histoire de l’enseignement du droit en Nouvelle-­‐France sous l’angle des dynamiques sociopolitiques (enseignement du droit comme vecteur d’une entité spatiale, formes d’engagement des professeurs de droit et des hommes de loi dans la vie de la cité), sous l’angle de la sociologie judiciaire, et sous celui de la culture judiciaire. Le projet a donc un intérêt pour l’histoire de l’enseignement du droit, thème fécond de la recherche historico-­‐
juridique actuelle, mais presque limité à la période contemporaine, pour l’histoire du droit et de la justice en terres coloniales, pour l’histoire de la société judiciaire. Le second volet de ce sous-­‐axe porte sur la réforme de la gouvernance et plus particulièrement sur la place du droit, et s’appuie sur le projet international Senatus, que conduisent Karen Fiorentino (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier), Yan-­‐Arzel Durelle-­‐Marc (université de Franche-­‐Comté) et qui associe historiens, juristes et sociologues. Les hautes assemblées des démocraties représentatives ont été étudiées et l’histoire de chacune d’elles est individuellement connue, toutefois elles n’ont guère été envisagées sous l’angle de la modélisation et de l’histoire comparée. Il s’agit donc de réfléchir sur les différents modèles de hautes assemblées, sur leur généalogie et genèse, sur les influences et liens éventuels entre les organes de même rang. Les secondes chambres qui, d’une manière générale n’ont pas la vocation de représenter la population de la société politique – ce qui les distingue profondément des chambres dites « basses » – souffrent du paradoxe d’après lequel leur existence ne procède pas de l’idée de démocratie au sens commun : leur institution se justifie le plus souvent par la volonté d’arrêter les « excès » démocratiques ou de compenser et corriger les déséquilibres effectifs ou supposés de la représentation démocratique majoritaire stricte. En d’autres termes, qu’elles soient composées par une aristocratie ou bien qu’elles émargent à un système électif (simple ou complexe, directe ou indirect), ces assemblées, qui prennent pourtant place dans les démocraties libérales modernes, sont définies de manières négatives, comme les freins de la machine représentative, qui reste le principal et dont elles seraient l’accessoire. Et les sciences camérales ne parviennent pas tout à fait à dépasser ce préjugé. Les hautes assemblées des démocraties représentatives ont été étudiées et l’histoire de chacune d’elles est individuellement connue, toutefois elles n’ont guère été envisagées sous l’angle de la modélisation et de l’histoire comparée. Il s’agira donc de réfléchir sur les différents modèles de hautes assemblées, sur leur généalogie et genèse, sur les influences et liens éventuels entre les organes nationaux de même rang, comme cela a pu être fait pour les chambres « basses », les chefs de l’État ou les justices constitutionnelles. On s’interrogera sur l’existence même de ces modèles et de leurs influences réciproques, comme sur leur construction historique et théorique, et l’on recherchera, dans l’histoire des États d’où la haute assemblée est absente, les raisons et justifications de son absence. Le projet s’attachera plus particulièrement au cadre européen et aux périodes moderne -­‐ 7 9 -­‐ et contemporaine (jusqu’au XXIe siècle), comme espaces et temps privilégiés de l’émergence et de l’enracinement des hautes assemblées et de formation de leur culture. A travers la collaboration de Dominique Le Page (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier) avec l’European Research Council, le Lamop (Jean-­‐Philippe Genet et Olivier Mattéoni, Université Paris 1 Panthéon-­‐Sorbonne) et les Archives municipales de Dijon, le colloque Consensus et représentation (XIIIe-­‐milieu du XVIIe siècle) qui se tiendra à Dijon en mars 2013, on étudiera les modalités par lesquelles, dès la fin du Moyen Âge, en Europe, dans le cadre du développement de sociétés véritablement « politiques », les décisions concernant la justice, la guerre ou les impôts doivent progressivement être « acceptées » par ceux-­‐là mêmes qui sont concernés, directement ou non. Les historiens n’ont pas encore analysé les effets culturels de ces transformations ni les bouleversements qu’ils ont provoqués dans le système de communication, ce qu’on peut appeler, suivant Maurice Godelier, « les vecteurs de l’idéel ». C’est, entre autres, autour de cette question que s’articule la rencontre internationale de Dijon, puisque les assemblées ont été des espaces privilégiés du dialogue politique. La rencontre entend aussi se faire l’écho de l’enquête collective en cours, « Politis », dont l’enjeu est la constitution d’une base de données des assemblées politiques au royaume de France du XIVe à la Révolution française. Cinq thématiques ont été retenues : 1. Historiographie, session au cours de laquelle sera présenté le projet Politis. 2. Assemblée et représentation, où sera posé le rapport à l’institutionnalité. 3. Niveaux de représentation et construction du consensus, où devront être précisés les différents niveaux d’assemblées, qui sont nombreux, afin de mettre en valeur leur logique de fonctionnement et de justification. 4. Représentation et pouvoir, où sera abordée la question du pouvoir des institutions et le rayon d’action de celles-­‐ci. 5. Représentations, villes, métiers et Etat, session qui sera plus précisément centrée sur les espaces flamands et italiens, sans exclusive pour autant, afin d’étudier les interactions entre différents niveaux de représentation, du métier à la ville, et de la ville aux structures étatiques. Partenariats : •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Archives municipales de Dijon Centre de recherches juridiques (université de Franche-­‐Comté) Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques (université de Toulouse I) CREDESPO (université de Bourgogne) European Research Council Facultés de Lausanne, Genève et Neuchâtel IEP (Paris) LAMOP (Université Paris 1 Panthéon-­‐Sorbonne) Société pour l’Histoire du droit des anciens pays Bourguignons, Comtois et Romands Université du Québec Modalités : Expertise scientifique : •
Exposition : Les professeurs de droit -­‐ 8 0 -­‐ Séminaires •
•
Séminaire sur Les professeurs de la Faculté de droit de Dijon des XIXe et XXe siècles (carrières, travaux, influences) – 2012-­‐2013 Séminaire sur Les professeurs de la Faculté de droit de Dijon des XIXe et XXe siècles (carrières, travaux, influences) – 2012-­‐2013 Colloques •
•
•
•
Consensus et représentation (XIIIe-­‐milieu du XVIIe siècle) – mars 2013 L’histoire de l’enseignement du droit et sur l’engagement des magistrats dans la cité à l’époque moderne -­‐ 2013 L’œuvre des professeurs des Facultés de droit et leur implication dans la vie politique, économique et sociale – fin 2013 Senatus – 2013 et 2014 Publications •
•
•
•
Participation à la base de données nationale des professeurs du XIXe au XXe siècle (projet CEDRE). Publication des travaux sur Les professeurs des facultés de droit Publication des actes du colloque sur Consensus et représentation (XIIIe-­‐milieu du XVIIe siècle) – 2014 Publication des actes du colloque sur Senatus -­‐ 2014 -­‐ 8 1 -­‐ Sous-­‐axe 3 -­‐ Dire et représenter la violence de crise David El Kenz (Mcf, histoire moderne) Stéphane Gacon (Mcf, histoire contemporaine) Dans la continuité de travaux conduits au cours des précédents contrats 1, ce sous-­‐axe entend interroger la manière dont le processus qui conduit à la violence extrême – des premiers engagements au massacre – est pensé et utilisé par les acteurs et hante les sociétés dès le moment où cette violence extrême apparaît sur la scène de l’histoire. Ceci conduit à sonder sa présence et son poids dans les sorties de crise et, au-­‐delà, dans la longue durée des temps ultérieurs, entre volonté d’oubli et hypermnésie. Il s’inscrit dans une recherche portant sur les violences extrêmes initiée depuis une dizaine d’années au sein du Centre Georges Chevrier et fait écho aux travaux en cours sur les transitions politiques et sociales au lendemain des crises. L’expression « violence de crise » désigne les violences qui dérogent aux règles habituelles de l’affrontement dans une communauté, qui n’impliquent pas nécessairement le sang versé. Mais les violences massacreuses sont les premières visées ainsi que toute violence jugée excessive comme la torture, l’enlèvement, la déportation, l’assassinat, etc. « Dire et représenter ces violences de crise » désigne l’ensemble des pratiques qui les mobilisent à des fins médiatiques et de propagande, de procédure juridique contre leurs auteurs et de réparation à l’égard des victimes, et enfin muséographiques dans le cadre commémoratif – autrement dit, tout objet, discours, image fixe et animée servant à justifier et le plus souvent à dénoncer ces violences de crise. Dans un premier temps, le projet interrogera la mort envisagée par le droit, dans une recherche conduite sous l’égide de Fabrice Hoarau (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier). Ce programme a une vocation pluridisciplinaire et suppose la participation d’historiens du droit, d’historiens, d’historiens de l’art, de philosophes et de sociologues. Il sera également souhaitable d’appréhender la question sur une échelle historique assez vaste, qui pourrait partir du XVIe siècle jusqu’au XIXe siècle, voire la période contemporaine dans certains cas. Plusieurs aspects seront envisagés. Tout d’abord, la présence de la mort sera évaluée dans l’appareil des sanctions judiciaires, à travers une étude de la peine de mort, de la place du meurtrier et de la notion de crime dans les législations ainsi que dans les représentations philosophiques ou sociales. Il sera notamment intéressant de confronter le discours sur les lois et la réalité des pratiques judiciaires. Par ailleurs, la façon dont le suicide a été appréhendé par le droit pénal sera étudiée, et notamment certaines condamnations prononcées, dans l’ancien droit, contre des personnes ayant tenté de se suicider. Seront également abordés les rapports de l’État aux morts : l’hommage rendu aux soldats morts pour le roi ou la patrie ; la place des morts dans la construction de l’idée de nation. La réflexion débouchera ainsi sur l’évolution de la responsabilité des États impliqués dans les massacres et les pratiques de torture. Le projet Torture, conduit par Norbert Campagna (docteur en philosophie, Luxembourg), Luigi Delia (docteur en philosophie, Centre Georges Chevrier) et Benoît Garnot (Pr, histoire moderne, Centre Georges Chevrier), se situe dans la prolongation du colloque international « La fin d’une pratique : la torture judiciaire dans l’Europe des Lumières », 1 David El Kenz, dir., Le Massacre, objet d’histoire, Paris, Gallimard, 2005 ; David El Kenz et François-­‐Xavier Nérard, dir., Commémorer les victimes en Europe du XVIe siècle à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2011. -­‐ 8 2 -­‐ organisé par le Centre Georges Chevrier en mai 2011 à Dijon, mais il en élargit beaucoup la perspective, notamment chronologiquement, d’où son titre : La torture à l’épreuve des droits de l’homme : des Lumières à aujourd’hui. Il s’intéresse à un paradoxe : alors que le XVIIIe siècle s’était clos avec le rejet du recours à la torture judiciaire dans les pays se réclamant de la tradition des Lumières, la fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle ont vu réapparaître non seulement le recours à la torture d’État dans certains pays qui s’inscrivent dans cette même tradition ou qui en reconnaissent au moins officiellement les valeurs (USA, Israël), mais aussi la défense de ce recours par des universitaires de renom. Historiens, philosophes et juristes croiseront ici leurs regards sur un problème d’actualité qui possède un arrière-­‐plan historique considérable. L’ouvrage collectif réunira douze contributions et sera un fort volume de 350 000 à 400 000 signes, à paraître aux Editions universitaires de Dijon à l’automne 2013 (voir la table des matières en annexe 4). A la suite, le programme interrogera les juridictions militaires et la justice pénale d’exception, dans une recherche que dirigeront Stéphane Kotovtchikhine (Mcf, histoire du droit, Centre Georges Chevrier) et Pierre Bodineau (Pr, histoire du droit, Centre Georges Chevrier). Depuis une vingtaine d’années, on constate dans de nombreux pays du monde une mutation profonde affectant les juridictions militaires ou d’exception. Il s’agit d’un phénomène aux facettes multiples. Ainsi, on assiste aussi bien à une démilitarisation progressive de la justice militaire, qu’à un essor, en particulier depuis les attentats du 11 septembre 2001, des juridictions pénales spéciales. Avec les changements géopolitiques des deux dernières décennies et l’importance croissante de la question de la sécurité, le rôle de l’Armée française a connu des mutations profondes. Comment celles-­‐ci sont appréhendées par le droit ? Telle est la problématique de notre projet sur « Armée et droit ». Le droit français de la justice militaire a également connu d’importants changements depuis les années 1980. Par exemple, sont supprimées les juridictions militaires du temps de paix sur le territoire de la République, tandis que les infractions commises hors de celui-­‐ci par les membres des forces armées relèvent de la compétence d’une juridiction unique : le tribunal aux armées de Paris. L’avenir de la justice militaire en droit français, ou plus largement la problématique de la justice pénale d’exception, demeurent des questions d’actualité. Ces questions se posent avec d’autant plus d’acuité dans le contexte sécuritaire notamment lié à la lutte anti-­‐terroriste et compte tenu de l’évolution des missions des armées. Ce projet s’articulera en trois volets : l’Armée et le droit de la guerre (volet 1), la justice militaire (volet 2), ainsi que l’Armée et le droit en matière de sécurité intérieure (volet 3). L’étude de ces trois thèmes dans une perspective historique est indispensable pour cerner le nouveau contour des rapports entre l’Armée et le droit, notamment l’impact que l’évolution des missions de l’Armée peut avoir sur le droit, qu’il soit interne ou international, militaire ou non. Le premier thème du projet ayant été abordé lors du colloque international sur « Les acteurs de la guerre » codirigé avec Jean-­‐Paul Pancracio et Alain Wijffels 1, le programme de recherche pour la période 2012-­‐2016 mettra l’accent sur les deux autres thèmes. D’une part, il est prévu d’organiser deux séminaires et un colloque sur chacun de ces thèmes. D’autre part, un ouvrage de fond sera réalisé à partir des résultats de recherche obtenus, visant à offrir une analyse plus approfondie et plus structurée de la problématique. L’étude des juridictions militaires et justice pénale d’exception est prévue pour 2012-­‐2013. 1 Jean-­‐Paul Pancracio, Stéphane Kotovtchikhine et Alain Wijffels, dir., Les acteurs de la guerre, Dijon, Centre Georges Chevrier éd., 2010. -­‐ 8 3 -­‐ Le projet étudiera également la formation d’une sensibilité spécifique à l’égard des violences de crise dans un cadre transhistorique et international, et sondera les niveaux de tolérance. Il poursuivra trois étapes. L’examen de divers corpus constitués ou ad hoc de représentations des violences de crise ; leurs usages dans les champs médiatiques, judiciaires et didactiques ; enfin, leur réception, notamment à travers les polémiques que ces représentions purent déclencher. Ce travail, qui s’inscrit dans une réflexion plus générale sur les effets de mémoire, se pose tout particulièrement la question du statut du discours savant (celui des juristes, historiens, historiens de l’art, philosophes, sociologues, anthropologues, etc.) dans le processus de production d’un discours mémoriel. Il s’appuiera en particulier sur l’étude des fosses communes du XXe siècle (Espagne, Amérique latine, Europe centrale et balkanique), dans une recherche menée par Sophie Baby (Mcf, histoire contemporaine, Centre Georges Chevrier) et David El Kenz (Mcf, histoire moderne, Centre Georges Chevrier). En confrontant des approches d’archéologues, d’anthropologues et d’historiens ayant pratiqué la recherche des fosses communes, ce projet se propose de réfléchir aux pratiques d’exhumation des fosses communes, qui abritent les corps de victimes de massacres à l’époque contemporaine. Si la pratique d’enfouissement des cadavres s’enracine dans l’histoire longue des violences de masse, celle de leur exhumation s’inscrit dans une dynamique propre à un XXe siècle traversé à la fois par des violences extrêmes d’une ampleur inédite et par l’épanouissement de la figure victimaire, avide de justice et de réhabilitation mémorielle. Des pratiques similaires se retrouvent à travers le monde, de l’Amérique latine à l’Extrême-­‐Orient, en passant par l’Europe méditerranéenne, centrale ou balkanique, configurant un nouvel espace international de circulation et de transferts de modalités de gestion de la violence de masse. Dans ce dispositif, les fosses constituent un enjeu crucial : traces matérielles du massacre, elles sont un outil à la disposition tout autant de la justice que des historiens pour établir une vérité refoulée ou niée. Tout ce qui touche à l’usage de ces fosses acquiert donc d’emblée une envergure politique d’une sensibilité aigüe dans le cadre des sociétés post-­‐conflits. Sensibilité accrue par l’ambivalence entretenue dans nos sociétés contemporaines à l’égard de la mort exhibée et mise en scène, entre fascination et mise à distance. C’est à ces usages, à leur instrumentalisation et à leur médiatisation que s’intéressera le premier volet de cette recherche. Mais les fosses communes sont aussi une trace mémorielle et symbolique que peuvent se réapproprier les victimes à l’occasion de l’exhumation. Celle-­‐ci suppose en effet la mobilisation intense d’un collectif qui doit mener un combat de longue haleine pour obtenir l’autorisation administrative, localiser précisément la fosse, acquérir les fonds et les moyens nécessaires à la fouille puis à l’identification des cadavres (moyens matériels – tracteurs, pelles, laboratoires etc. -­‐ et humains -­‐ archéologues, médecins légistes, spécialistes de l’identification génétique etc.), disposer des corps de leurs proches et procéder éventuellement à la mise en scène de leur mémoire, par exemple par le biais de l’érection d’un lieu de mémoire victimaire. Le second volet de ce projet interrogera ce long processus, perçu autant dans ses dimensions organisationnelles qu’à travers les effets qu’il produit au sein de la communauté victimaire et dans son rapport à l’autre. A travers des exemples puisés dans les expériences européennes et latino-­‐américaines, on essaiera de privilégier tout au long de la journée la dimension de représentation des traces de la violence et de sa mise en scène judiciaire et mémorielle. Enfin, ce programme s’achèvera par une enquête sur les usages de l’horreur, qui sera conduite par Sophie Baby, David El Kenz et Stéphane Gacon (Mcf, histoire moderne et -­‐ 8 4 -­‐ contemporaine, Centre Georges Chevrier), en associant historiens d’art, sociologues et historiens du Centre Georges Chevrier et des spécialistes issus d’autres laboratoire comme le Centre de recherche sur l’histoire des Slaves, université Paris-­‐1 Panthéon-­‐Sorbonne. À la suite de Susan Sontag1, il est convenu de constater et souvent de dénoncer la profusion d’images qui mettent en scène les atrocités 2. L’évolution du seuil de tolérance aux violences extrêmes, les révolutions techniques de l’image et la mondialisation de la diffusion médiatique seraient les principaux facteurs de ce changement du rapport du public à l’atroce. Le projet « Les Usages de l’horreur » s’intéressera à l’exhibition des actes inhumains. Il complètera logiquement l’autre sous-­‐thème qui porte sur les fosses communes au XXe siècle, autrement dit centré sur la disparition des corps massacrés. Cette enquête s’inscrit dans une période où les lieux de mémoire consacrés aux victimes civiles connaissent un succès sans précédent3. Mais d’autre part, le témoignage des victimes semble rencontrer une audience bien moindre que les fictions littéraires et cinématographiques qui adoptent le point de vue des bourreaux. Ce paradoxe que Charlotte Lacoste relève dès la période qui suivit la Première guerre mondiale connaît aujourd’hui son apogée4. Étudier les représentations des violences extrêmes (textes et images) sous l’angle du corpus, de l’icône et de leurs usages vise à discuter de ce paradoxe. L’objet de ce projet consiste en premier lieu à examiner l’idée selon laquelle notre temps présent serait sujet à une hyper médiatisation de l’horreur. Certes, l’invention de la photographie et sa variante filmique bouleverse l’appréhension de la vérité : « la photographie devient alors horrible […] parce qu’elle certifie, si l’on peut dire, que le cadavre est vivant, en tant que cadavre » 5. Néanmoins, d’autres périodes historiques connaissent une inflation de l’iconographie de l’horreur, comme en témoignent les bas-­‐reliefs des palais néo-­‐assyriens (IXe-­‐
VIIIe siècles av. J.-­‐C) ou plus proche de nous les peintures infamantes des cités italiennes (XVe siècle). Aussi, sera-­‐t-­‐il demandé aux chercheurs de proposer un corpus de textes et d’images représentant des violences extrêmes en fonction du critère de témoignage que celui-­‐ci serait censé refléter. L’enjeu est de penser la valeur représentative de tels corpus pour, en définitif, discuter la violence supposée de notre monde contemporain. Dans une deuxième étape, il sera pertinent de réfléchir sur les images d’atrocités devenues de véritables memento mori, tel le cliché montrant un enfant du ghetto de Varsovie en 1943 que l’on achemine vers un « train de la mort », une jeune vietnamienne brûlée au Napalm (Nick Ut, 1972) ou récemment, en 2003, les photographies de soldats américains infligeant des sévices à des prisonniers irakiens d’Abou Ghraib. En suivant la méthode d’intericonicité de Jean-­‐Jacques Courtine 6, il conviendra de construire la généalogie de ces images afin d’en comprendre la réception publique et son succès. Travailler sur les usages sociaux de l’horreur est la troisième piste. Rappelons que dans la justice d’Ancien Régime, les peines consistaient à des supplices spectaculaires dans le cadre d’une pédagogie de l’ordre public. Aujourd’hui encore, le média-­‐terrorisme publicise attentats et exécutions pour délivrer une propagande politique. De l’autre côté, les images des victimes d’atrocité servent également à la propagande. Les manipulations sont alors diverses et anciennes comme ces photos de 12 cadavres de soldats de Buzenval, accueillies comme des 1 Susan Sontag, Sur la photographie, [1977], Christian Bourgois éditeur 1982 ; Devant la douleur des autres, [2002], Christian Bourgois éditeur, 2003. 2 Michela Marzano, La Mort spectacle. Enquête sur « l’horreur-­‐réalité », Gallimard, 2007. 3 David El Kenz et François-­‐Xavier Nérard dir., Commémorer les victimes en Europe du XVIe siècle à nos jours, op. cit. 4 Charlotte Lacoste, Séductions du bourreau, Paris, PUF, 2010. 5 Roland Barthes, La Chambre claire, Paris, Gallimard, Seuil, 1980. 6 Jean-­‐Jacques Courtine, Déchiffrer le corps. Penser avec Foucault, Paris, Jérôme Millon, 2011. -­‐ 8 5 -­‐ icônes hagiographiques par les communards1. Il sera donc pertinent d’étudier le parcours de ces images de l’atroce, leur manipulation éventuelle et le champ dans lequel elles sont instrumentalisées. Ce chantier se veut donc un programme d’enquête basé sur des propositions de corpus étudiés dans le cadre d’un séminaire trimestriel (novembre 2012 ; février 2013 et mai 2013). Ses conclusions pourront être publiées dans un ouvrage autonome ou un ouvrage général, organisé en deux parties : disparition (fosses communes) et exhibition (usages de l’horreur). Eu égard aux matériaux iconographiques collectés, la création d’un site pourra être envisagée. Partenariats : •
•
•
Université du Luxembourg EHESS Centre de recherche sur l’histoire des Slaves (université Paris-­‐1 Panthéon-­‐Sorbonne) Modalités : Ressources : •
Corpus de textes et d’images représentant des violences extrêmes Séminaires – journée d’étude •
•
•
•
•
Séminaire sur La place de la peine de mort dans l’Ordonnance criminelle de 1670 – 2013 Séminaire sur Les fosses communes du XXe siècle (Espagne, Amérique latine, Europe centrale et balkanique) -­‐ 2012-­‐2013 Séminaire sur La justice militaire -­‐ 2013 Journée d’étude sur La répression pénale du suicide – 2013 Séminaire sur L’Armée et le droit en matière de sécurité intérieure – 2014 Colloques •
•
•
Les juridictions militaires et justice pénale d’exception -­‐ 2013 La place des morts dans la construction de la monarchie et de la nation, et la question d’un devoir de mourir pour le roi ou la patrie – 2014 L’Armée et le droit en matière de sécurité intérieure -­‐ 2014 Publications •
•
•
•
Publication du colloque La torture à l’épreuve des droits de l’homme : des Lumières à aujourd’hui -­‐ 2012 Publication des travaux sur Les professeurs des facultés de droit – 2014 Publication d’un ouvrage collectif sur Les usages de l’horreur -­‐ 2014 Publication des colloques Les juridictions militaires et justice pénale d’exception et L’Armée et le droit en matière de sécurité intérieure -­‐ 2015 1 Bertrand Tillier, La Commune de Paris, révolution sans images. Politiques et représentations dans la France républicaine 1871-­‐1914, Champ Vallon, 2004. -­‐ 8 6 -­‐ Thèses inscrites DOCTORANT PRENOM DIRECTEUR DE DISCIPLINE THESE MAZEN Noël-­‐Jean Droit FORTUNET FIATTE Droit Françoise Les formes contemporaines d'esclavage WOLIKOW Serge Histoire La violence dans les discours et les pratiques du parti communiste français de 1920 à la Seconde Guerre mondiale Droit Les prisons et l'administration pénitentiaire dans le Doubs au XIX siècle BESSON Anne DUVILLET Amandine FRANCOIS David GERVASONI François Xavier BODINEAU Pierre GIROUX Laure Audrey MAGNE Vincent MARDIROSSIAN Aram DUCHENE Hervé POISSONNIER Gilles BODINEAU Pierre Droit THER Géraldine GARNOT Benoit Histoire Droit Histoire SUJET Du péché à la reconnaissance, les concubinages et le droit (depuis l'ancien droit) Tu ne tromperas pas : la répression de l'adultère de l'antiquité tardive à l'époque féodale Economie et société de la violence dans le monde hellénistique Le conseil du sceau des titres (1808-­‐1815). Aux origines du nouveau droit nobiliaire français La place des femmes dans la fin du XVIIIe siècle d'après les factums d'avocats -­‐ 8 7 -­‐ Axe 3 -­‐ Soins, vie et vulnérabilité Pierre Ancet (Mcf, philosophie) Florent Schepens (Mcf, sociologie) Cet axe vise à analyser la sociologie des pratiques de soin, l'éthique et le droit du vivant, en sollicitant la philosophie des sciences biomédicales. Les pratiques de soin s’appuient sur des savoirs et des représentations empruntant à un champ plus large que celui des seules pratiques médicales : en effet, on y rencontre également le prendre soin infirmier et l’accompagnement des personnes, selon une éthique du care plus sensible à la valorisation des capacités qu’à l’évaluation des incapacités. La vulnérabilité ne doit pas être assimilée à la seule maladie : les personnes âgées ou handicapées sont vulnérables, mais ne sont pas forcément malades. La pathologie n'est pas une absence de normes vitales, mais l'instauration d'autres normes, même si elles sont comparativement dévaluées par la vie. La recherche sur la nature de l'individuation vitale éclaire ainsi les formes d'individualisation humaines qui laissent place à d'autres normes, sociales cette fois, mettant en jeu les droits humains et en question les droits du vivant. La vulnérabilité est aussi celle des professionnels de soin qui connaissent souffrance au travail, dépression, burn out et turn over. L'action sanitaire et sociale, face à la complexité des situations qu'elle génère, est aujourd’hui demandeuse d’un éclairage par les sciences humaines, notamment dans le champ de l'éthique et de l'aide à la décision. Ce besoin est net dans les « cliniques de l'extrême » en fin de vie, face au polyhandicap ou aux maladies neuro-­‐
dégénératives, qui touchent aux représentations fondamentales de l'être humain, mais aussi à son statut social, juridique et politique. Ces travaux croisant l’éthique, le droit, la philosophie et la sociologie rejoignent des préoccupations majeures de nos sociétés contemporaines, justifiant un intérêt fort des collectivités territoriales et des pouvoirs publics. Sous-­‐axe 1 -­‐ Ethique et droit du vivant Pierre Ancet (Mcf, philosophie) Noël-­‐Jean Mazen (Mcf, droit) Sous-­‐axe 2 -­‐ Socio-­‐anthropologie et démographie de la santé Michèle Dion (Pr, sociologie) Florent Schepens (Mcf, sociologie) Sous-­‐axe 3 -­‐ Vie et individuation Alexandre Guay (Mcf, philosophie) -­‐ 8 8 -­‐ Sous-­‐axe 1 -­‐ Ethique et droit du vivant Pierre Ancet (Mcf, philosophie) Noël-­‐Jean Mazen (Mcf, droit) Le domaine de l'action sur le vivant a vu les frontières des comportements autorisés ou stigmatisés évoluer ces dernières années, tant en raison des progrès de la médecine qu’en raison de l’évolution des sensibilités collectives. Le droit et l’éthique se complètent et tentent d’éclairer différemment les problématiques qui se posent aux soignants comme aux personnes prises en charge ; l’enjeu n’est désormais plus du ressort de l'imposition d'une norme, mais du choix et des conditions de ce choix, supposé libre et éclairé. La question des normes est donc réintroduite sous la forme du jugement normatif, de l'auto-­‐contrôle et de l'intériorisation de l'identité négative pour les personnes socialement déconsidérées. L'éthique du care, la prise en considération pratique de la vulnérabilité comme les textes de loi récents tendent à donner plus de liberté au malade ou, de manière plus générale, à la personne en situation de vulnérabilité. Celle-­‐ci n'est plus censée remettre son sort entre les mains du praticien, mais jouer pleinement son rôle dans la relation soignant-­‐soigné, dans la relation accompagnant-­‐accompagné. Il s'agit de donner une voix à ceux qui ne peuvent ordinairement se faire entendre dans le corps social – personnes malades, handicapées, personnes âgées fragilisées et isolées. En ce domaine qui concerne le vivant, les dimensions juridiques, philosophiques, éthiques, sociologiques ou psychologiques ont chacune leur place et exigent un croisement des connaissances pour mieux cerner la réalité des problèmes pratiques. Il ne s’agit pas de juxtaposer des savoirs, mais de les faire interagir par le biais de travaux à plusieurs voix et de projets de recherche menés en commun par des spécialistes de différentes disciplines. Cette pluridisciplinarité au sein d'une éthique de la discussion est le pilier de la réflexion et de la prise de décision dans le domaine du vivant. C’est le point de départ du projet La concertation autour des enjeux éthiques dans les institutions : études méthodologiques pour l’articulation des registres de normativité, développé par Emmanuel Picavet (EA 2274, université de Franche-­‐Comté) et Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier), en partenariat avec l’équipe « Logiques de l’agir » (EA 2274, université de Franche-­‐Comté) et dans le cadre du PRES. Le constat est le suivant : les institutions publiques doivent se saisir d’enjeux qui sont porteurs de signification éthique. Quelles sont alors les formes souhaitables de concertation autour de ces enjeux ? Et plus précisément : comment articuler les unes aux autres, dans la concertation, les normes de différents registres, pertinentes les unes et les autres ? Le présent projet a vocation à permettre des progrès scientifiques, à travers la mise en place d’échanges réguliers entre les deux universités du PRES autour des méthodes d’analyse et en appui de la collaboration pédagogique qui s’installe pour le Master et pour le Doctorat en philosophie (et dans le master professionnel « Vieillissement et société », dont est responsable Michèle Dion). Il doit aussi servir de point d’appui à des coopérations internationales, en favorisant des échanges réguliers avec des correspondants, visiteurs et professeurs invités. Cela concernera d’une part la théorie de -­‐ 8 9 -­‐ l’articulation des registres de normativité, d’autre part la clarification des enjeux des choix de méthodes à l’occasion de la discussion d’études de cas. Le projet aura ainsi vocation à faire avancer la méthodologie en mettant en commun certains problèmes et acquis des travaux en cours dans d’autres projets de recherche. On souhaite par ailleurs préciser le rôle que jouent, dans les difficultés de la concertation (et de la structuration des problèmes) les anticipations sur des évolutions possibles dans l’interprétation dominante de normes ou principes de référence. Dans le droit fil de ces réflexions, les programmes de recherche concerneront les malades d’Alzheimer. En partenariat avec l’Espace Ethique Bourgogne/Franche-­‐Comté (EEBFC), une recherche intitulée Evaluation des aptitudes à prendre une décision et évolution de ces aptitudes en fonction de l’état neurocognitif des patients atteints de maladie d’Alzheimer est menée conjointement par des hospitaliers du CHU de Dijon et des enseignants-­‐chercheurs de l’université de Bourgogne. Ce projet a été présenté dans le cadre d’un programme PARI 2013-­‐
2014 (SHS n° 6) et retenu par la Région Bourgogne. Trois membres du Centre Georges Chevrier y sont associés – Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier), Michèle Dion (Pr, sociologie, Centre Georges Chevrier) et Noël-­‐Jean Mazen (Mcf, droit, Centre Georges Chevrier) –. La partie qualitative de cette étude est déjà en cours et fait intervenir, outre les chercheurs mentionnés, Aurélie Geng (ingénieure d’étude de l’EEBFC) et Nicolas Meunier-­‐Beillard (doctorant de sociologie, sous la direction de Michèle Dion). Un travail hebdomadaire sur plusieurs mois s’intéresse aux variations contextuelles des capacités de communication dans le cadre d’un « Atelier généalogique » destiné aux malades atteints de la maladie d’Alzheimer. L’intérêt de cette démarche est de convoquer des souvenirs anciens, beaucoup plus présents et plus vifs que les souvenirs récents, pour ne pas placer les patients en situation d’échec et étudier leurs aptitudes dans un contexte développant au mieux leurs capacités d’expression et de remémoration. En complément, la participation au projet Maladie d’Alzheimer et Apprentissage Moteur Implicite (MAAMI) – dotation de 25 000 euros demandée pour ce volet de programme ANR –, développé autour des thérapies non médicamenteuses, a pour but de lutter contre la dépendance, l’isolement et le confinement des patients atteints de Maladie d’Alzheimer (mesure 7 du Plan Alzheimer, axe 2-­‐3 de l’appel à projet TecSan). MAAMI a pour ambition, au plan théorique, de mieux comprendre l’effet des couplages perception-­‐action sur le maintien des compétences motrices des patients atteints de Maladie d’Alzheimer (stades léger et modéré) et, au plan technologique, de renforcer leurs capacités cognitives et motrices préservées avec des outils issus de la réalité virtuelle et des jeux interactifs. L’adaptation des interfaces aux utilisateurs facilitera leur adhésion aux programmes conçus pour des applications en milieu médical et à domicile. Ce projet tient compte des précautions à prendre lors de l’approche clinique afin d’éviter la confrontation au sentiment d'échec. Suite à une première évaluation en 2011, ce projet avait été accueilli assez favorablement par l’ANR, qui souhaitait notamment une plus grande participation des sciences humaines, ce qui est le cas dans le projet 2012 : la partie qualitative et éthique – réflexion sur les modalités des tests expérimentaux et le bienfait apporté aux personnes – sera confiée au Centre Georges Chevrier, sous la responsabilité de Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier), membre associé pour la partie « Sciences Humaines », en collaboration avec Lionel Cosnier et France Mourey (unité INSERM -­‐ U1093 « Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice », université de Bourgogne). Ces recherches s’articuleront avec une participation au projet d’étude Vulnérabilité psychologique et psychopathologique en réanimation, porté par Khadija Chahraoui (LPPM, -­‐ 9 0 -­‐ université de Bourgogne), Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier) et Michèle Dion (Pr, sociologie, Centre Georges Chevrier), en partenariat avec le Laboratoire de psychopathologie et de psychologie médicale de l’université de Bourgogne, avec le Laboratoire de psychologie de Franche-­‐Comté, le CHU de Dijon et l’EEBFC. Il s’agira ici de s’intéresser au travers d’entretiens cliniques non directifs aux conséquences psychiques de l’accident et de la réanimation, de l’appropriation d’un nouveau corps après l’accident, et de la reconstruction de soi. Cette reconstruction est à la fois à entendre sur le plan physique (où elle peut n’être que partielle) et sur le plan psychique (où elle peut être associée à des problèmes psychopathologiques). Le vécu du corps handicapé après l’accident, la manière dont la partie sub-­‐lésée du corps peut devenir comme une partie autonome, insensible, mais réagissant de façon non contrôlable, avec des raideurs, des contractures, des rejets de matières fécales… seront les approches privilégiées. La dépendance physique qui s’ensuit conduit à une forme de régression, où le sujet retrouve la dépendance des premiers moments de sa vie. Qu’en est-­‐il de cet effet régressif sur le psychisme des personnes concernées ? Comment se manifeste-­‐t-­‐il, en lien notamment avec la rupture de l’enveloppe corporelle contenante et rassurante, à la fois psychiquement et physiquement ? Comment lutter contre cet effet délétère de la situation de handicap suscitée tout autant par les incapacités physiques que par les difficultés relationnelles et sociales qu’elles induisent ? Dans un autre volet de ce sous-­‐axe, les travaux engagés par les chercheurs porteront sur le vieillissement et la fin de vie. Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier) et Emmanuel Picavet (EA 2274, université de Franche-­‐Comté) collaboreront ainsi au projet Concertation et expérimentation dans les réponses institutionnelles au risque dépendance des personnes âgées, en partenariat avec la Région Franche-­‐Comté et l’université de Franche-­‐Comté (équipe « Logiques de l’agir », EA 2274). Ce projet en cours concerne, au premier chef, les formes de la solidarité – dans ses modalités publiques ou privées – telles qu'elles s'inscrivent dans la coordination ou la concertation institutionnelle, s'agissant plus particulièrement de la prise en charge des personnes âgées ayant (ou risquant d'avoir) des problèmes dits de perte d'autonomie. La thématique générale retenue sera : « Age et dépendance : entre coordination institutionnelle et autonomie individuelle ». Les thèmes suivants seront abordés : les référentiels éthiques pertinents pour organiser l'aide aux personnes, ou la prise en charge médicale et sociale, lorsqu'il y a un problème de perte ; l'autonomie des personnes (comme dans le cas des personnes âgées en situation de dépendance) ; les rapports entre éthique et prise en compte des contraintes économiques (ou des contraintes d'organisation) dans la prise en charge de la dépendance ou des besoins des personnes âgées ; la responsabilité sociale des acteurs privés qui travaillent dans le domaine de l'aide sociale, notamment pour les personnes âgées – quelles valeurs de références ? quelles modalités d'interaction et quelle complémentarité avec les organismes publics ? Ces questions d’ordre éthique seront approfondies dans le projet L'avenir de la fin de vie… conduit par Noël-­‐Jean Mazen (Mcf, droit, Centre Georges Chevrier) et Régis Aubry (président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs). Autrefois, la mort était en général brutale ou tout au moins rapide. Sa médicalisation, de plus en plus fréquente, les progrès de la médecine et l'accroissement de l'espérance de vie ont modifié tant la nature que les conditions de la fin de vie : le nombre de personnes dans cette situation ne cesse d'augmenter, la fin de vie s'allonge ce qui conduit à des situations souvent dramatiques : Parkinson, démences, Alzheimer… Dès lors, se pose, en miroir de la possibilité d'augmenter la -­‐ 9 1 -­‐ survie, le problème de la qualité de la fin de vie. Ces questions s'inscrivent dans une évolution de la société et de la médecine. Celle-­‐ci doit, en même temps, répondre à des exigences de rentabilité et d'économie alors qu'elle génère, du fait même du progrès, des situations de grande complexité, de précarité et de vulnérabilité qu'elle se doit d'accompagner. Cet état de fait est le corollaire d'une société occidentale marquée par une vision utilitariste de l'homme, une baisse des solidarités et, parallèlement, une augmentation des revendications liées à l'individualisme. Dans ce contexte, le regard porté sur les personnes qui sont à la fin de leur vie comme sur les personnes qui sont gravement malades ou en situation de handicap est souvent modifié, voire perverti. La mort est escamotée, cachée, tue : nous pensons au contraire que la fin de vie doit être reconnue, respectée, pour que chacun puisse aborder cet ultime bout de chemin avec plus de sérénité. Les interrogations relatives à la fin de vie, à la finitude de l'homme, à la mort prennent une nouvelle acuité dans le monde contemporain en l'absence, bien souvent d’adhésion à des réponses religieuses. Il est important que ces questions soient l'objet de débats approfondis pour éclairer chacun et éviter, dans la mesure du possible, que de mauvaises orientations soient choisies à titre individuel ou au titre de la collectivité. Le monde politique a en effet souvent tendance à chercher des réponses simples à des questions complexes, particulièrement dans un contexte d'angoisse et de crise ; il peut alors être facile de désigner certaines catégories comme des boucs émissaires, particulièrement lorsqu'il s'agit des plus vulnérables. Dans un ouvrage collectif et interdisciplinaire, Michèle Dion (Pr, sociologie, Centre Georges Chevrier), Noël-­‐Jean Mazen (Mcf, droit, Centre Georges Chevrier) et Régis Aubry (président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs) s’interrogeront sur La vulnérabilité dans le champ de la santé. Le volume, produit avec le soutien de l’EEBFC, comportera une première partie sur la question de la vulnérabilité dans le champ de la santé. Il y sera question d’une réflexion sur une des conséquences impensées du progrès dans le champ de la santé et de la médecine, à savoir que celui-­‐ci génère des situations de grande fragilité autant que de grande complexité. En effet, du fait de ces avancées, des personnes se trouvent maintenues en vie dans une situation de grande vulnérabilité : que l’on parle du grand âge, des personnes en fin de vie ou plus largement des personnes malades pluri pathologiques atteintes de maladies chronicisées, il s’agira de penser la place et le rôle de la médecine et plus largement du système de santé par rapport au ressenti de ces personnes, à leur qualité de vie, voire au sens de leur vie. Une deuxième partie sera consacrée à la question des vulnérabilités et de la société. Il s’agira de penser la vulnérabilité dans laquelle se trouvent certaines personnes qui sont marginalisées par leur situation ou leur souffrance sociale. Autrement dit, les personnes sans domicile fixe, les détenus, les sans papiers, les pauvres… toute cette partie intégrante de notre société pourrait être mise à jour à travers de cette réflexion sur la vulnérabilité. L’enjeu sera à la fois de montrer « cette partie invisible de nous » et de s’interroger sur le regard que notre société lui porte. La dernière partie intitulée « vulnérabilité et démocratie » viendra précisément réfléchir sur la place que notre société démocratique peut et doit laisser ou faire pour ces personnes vulnérabilisées. Autrement dit, il s’agira de réfléchir, ici, aux solidarités nécessaires à la cohésion sociale dans une démocratie qui s’enrichit par ses différences, mais aussi de penser la vulnérabilité comme un modèle de réflexion dans une démocratie, interrogeant la place de la norme qui, en référence à un modèle, exclut une partie d’elle-­‐même… Corrélativement à ces travaux, deux études analyseront le handicap du point de vue des enjeux de l’éthique. Le programme Devenir adulte en situation de handicap (Cerebral -­‐ 9 2 -­‐ Palsy), perception – cognition – action et contraintes normatives, dirigé par Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier), commencera en 2013. Suite aux journées d’études à Dijon (3 octobre 2011) et à Paris (19 octobre 2011 et 13 février 2012), deux journées d’études sont envisagées entre 2012 et 2014 à Dijon pour la conduite de ce projet (une douzaine de participants, venant de France et de pays européens francophones). Ce programme de la fondation Motrice de recherche sur la Paralysie cérébrale, doté d’un budget de 300 000 euros, a pour but de montrer les facteurs qui facilitent ou empêchent le passage à l’âge adulte chez des personnes atteintes par ce handicap. Y sont convoquées les notions de corps vécu, temps vécu et variations de l’être au monde dans une perspective résolument qualitative, du moins pour la première partie de l’étude – la seconde partie, de nature quantitative, sera dirigée par Catherine Arnaud (INSERM, Marseille). Ces perspectives phénoménologique et éthique sont intégrées dans un projet réunissant des psychologues spécialistes du handicap, des spécialistes de sciences de l’éducation – dont Jean-­‐Marc Bardeau-­‐Garneret (chercheur associé au Centre Georges Chevrier) –, des sociologues, mais aussi des neurologues. Pierre Ancet (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier) et Giovanni Cioni (directeur du projet, université de Pise), en collaboration, participeront aussi au programme international Perception, Action, Cognition and Environment for Cerebral Palsy, réseau d’excellence qui réunit une vingtaine d’experts de disciplines et de pays différents, dans une approche intégrative et développementale considérant que la perception, l’action, la cognition et l’interaction avec l’environnement ne doivent plus être vues comme des « fonctions » séparées. La première présentation dans ce cadre a été faite le 19 octobre 2011 sous le titre « Capabilities, Abilities and Disabilities – philosophical issues » en présence des Pr Giovanni Cioni et Alain Berthoz (Collège de France). Les perspectives phénoménologique et éthique développées par Pierre Ancet dans le cadre de ce programme intéressent la neurologie (équipe « l'Escale » en réadaptation infantile de Sibylle Gonzalez et Carole Bérard à Lyon-­‐Bron) et la neurophysiologie de l'action (unité INSERM -­‐ U1093 « Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice » du Pr Thierry Pozzo à l'université de Bourgogne). Partenariats : •
•
•
•
•
Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (INSERM -­‐ U1093 -­‐ université de Bourgogne) Espace Ethique Bourgogne/Franche-­‐Comté (EEBFC) Logique de l’Agir (EA 2274 – université de Franche-­‐Comté) Région Bourgogne Université de Pise Modalités : Expertises scientifiques : Partie éthique du projet ANR Maladie d’Alzheimer et Apprentissage Moteur Implicite -­‐ 2013 • Rapport sur Evaluation des aptitudes à prendre une décision et évolution de ces aptitudes en fonction de l’état neurocognitif des patients atteints de maladie d’Alzheimer – 2014 Conférence : •
-­‐ 9 3 -­‐ •
L’expression des personnes en situation de dépendance (personnes âgées -­‐ personnes handicapées) -­‐ 2012 Séminaires – journées d’étude •
•
•
•
•
Ateliers sur L’expression des personnes en situation de dépendance (personnes âgées -­‐ personnes handicapées) -­‐ 2012 2 journées d’études sur Concertation et expérimentation dans les réponses institutionnelles au risque dépendance des personnes âgées (projet CONREP) – 2012-­‐2013 2 journées d’études sur La concertation autour des enjeux éthiques dans les institutions: études méthodologiques pour l’articulation des registres de normativité – 2012-­‐2013 2 journées d’études sur Devenir adulte en situation de handicap (Cerebral Palsy) -­‐
perception -­‐ cognition -­‐ action et contraintes normatives (projet CEEI) – 2013-­‐2014 Journée d’étude sur l’Evaluation des aptitudes à prendre une décision et évolution de ces aptitudes en fonction de l’état neurocognitif des patients atteints de maladie d’Alzheimer – 2014 Colloque •
Vulnérabilité psychologique et psychopathologique en réanimation -­‐ 2013 Publications •
•
•
Support audiovisuel à portée pédagogique sur L’expression des personnes en situation de dépendance (personnes âgées -­‐ personnes handicapées) -­‐ 2012 Publication d’un ouvrage sur L'avenir de la fin de vie… -­‐ 2014 Publication d’un ouvrage sur La vulnérabilité dans le champ de la santé -­‐ 2014 -­‐ 9 4 -­‐ Sous-­‐axe 2 -­‐ Socio-­‐anthropologie et démographie de la santé Michèle Dion (Pr, sociologie) Florent Schepens (Mcf, sociologie) Le monde du soin est ici abordé tant du côté des soignés que de celui du soignant – du médecin à l’aide-­‐soignant en passant par le psychologue clinicien ou la sage-­‐femme. Les pratiques médicales et paramédicales nécessitent des savoirs : savoirs nécessaires aux soignants pour remplir leur mission, mais aussi pour résister à leur environnement professionnel. A travers une sociologie, une anthropologie et une démographie médicales, ce thème vise à comprendre comment se transmettent les savoirs d’un professionnel à un autre : comment devient-­‐on impétrant, comment apprend-­‐on un métier qui amène à entrer en contact avec la souffrance d’autrui et qui peut obliger à faire mal pour soigner ? Résister à la violence de l’activité n’est pas inné chez les soignants. Ceux-­‐ci mettent en œuvre différentes stratégies visant à donner du sens à ce qu’ils vivent, pour pouvoir supporter cet environnement. L’étude de ces mécanismes trouve ici sa place. Dans une société qui attache tant d’importance à l’utilité sociale des individus, la maladie et aussi le vieillissement confèrent une certaine anormalité. La personne malade est sommée de revenir dans la norme pour être active à nouveau ; la personne âgée, quant à elle, se doit de respecter une norme de discrétion : on l’invite à « s’effacer ». Les catégories du sain et du malsain, les pratiques de soin à vocation normalisatrice sont ici interrogées, de même que l’identité des personnes dont le monde du soin s’occupe. Les individus malades ou handicapés, les personnes âgées, les mourants… Tous répondent à d’autres normes, différentes de celles qui sont en vigueur dans le monde social : on leur accorde d’autres droits et d’autres devoirs. Deux séminaires thématiques interdisciplinaires seront conduits au cours des prochaines années, qui structureront la recherche de ce sous-­‐axe – l’un sur le corps et l’âme, l’autre sur l’éthique et le soin. Le séminaire Corps et âme(s), conduit par Florent Schepens (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier), explorera le rapport au corps et à ce qui l’anime chez les occidentaux contemporains. Le corps n’est que très rarement représenté de manière purement matérialiste. Quand cela arrive, les personnes ont subi un traitement symbolique permettant cette réduction : elles peuvent être objectivées à travers l’imagerie médicale et alors réduites à un organe ou à une maladie ; elles peuvent aussi faire l’objet de traitements visant à éloigner l’âme du corps – ainsi en est-­‐il de l’anesthésie (Marie-­‐Christine Pouchelle, 2003). Le monde médical réduit le sujet à son corps (Le Breton, 1990), mais essentiellement pour que les soignants puissent se protéger de leur activité : il est plus facile, plus acceptable d’intervenir, d’effracter un corps qu’un être humain. Cependant pour transformer la personne en corps, encore faut-­‐il lui faire quitter son enveloppe charnelle, un peu à la manière du cadavre qui perd toute humanité. Mais qu’est-­‐ce qui quitte le corps ? L’âme ? L’esprit ? Les deux ? Qu’est-­‐ce qui culturellement donne conscience à l’individu ? La psychologie parle de corps physique et de corps érotique ; l’ethnologie parle de corps lourd et de corps subtil. Alors, que représente ce dualisme ? Quels sont les rôles des deux corps ? Quelles sont les interactions entre corps et âme(s) ? « Comment faut-­‐il dire : « je suis un corps » ou « j’ai un corps » ? », interrogeait Pierre Erny (1997). Les Occidentaux contemporains disent plutôt avoir un corps et celui-­‐ci devient un capital à entretenir (Billé, 2009). Il est aussi une entité à soumettre par la force de notre volonté : les corps du sportif (« mens sana in corpore sano »), du travailleur sont dans cette -­‐ 9 5 -­‐ configuration. Si le corps s’éduque, se discipline… en un mot s’il est socialisé grâce à la détermination collective et individuelle, le rapport inverse existe-­‐t-­‐il ? Le corps forme-­‐t-­‐il l’esprit ? Un volume collectif reprendra les différentes contributions au séminaire, à paraître en 2015. A partir des questionnements initiés dans ce séminaire, trois études seront initiées. Michèle Dion (Pr, sociologie, Centre Georges Chevrier) sera associée à l’élaboration d’une grille de fragilité, au sein du Pôle de Gérontologie Interrégional (PGI) Bourgogne/Franche-­‐
Comté, en partenariat avec la Caisse d’Assurance Retraite et de Santé Au Travail de Bourgogne/Franche-­‐Comté (CARSAT). La CARSAT Bourgogne/Franche-­‐Comté a demandé au PGI de répondre à la demande de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Travailleurs Salariés (CNAVTS) qui désire que soit réalisée une grille de dépistage de fragilité pour ses retraités « en forme » (GIR 5 et 6), afin qu’elle puisse repérer les risques de dépendance qui conduisent souvent à des placements en établissement dont le coût est onéreux. Il s’agit, grâce à cette grille, de pouvoir détecter les actions qui pourraient être conduites afin de garantir à la personne âgée un maintien à domicile qu’elle souhaite généralement voir se poursuivre. Cette recherche associe le PGI Bourgogne/Franche-­‐Comté, les CHU et les Universités des deux régions Bourgogne et Franche-­‐Comté. En outre, Michèle Dion sera associée à l’étude de l’impact des représentations de la vieillesse sur la décision médicale et la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques : le cas des personnes âgées de 75 ans et plus atteintes de cancer, conduite en partenariat avec la Fondation nationale de Gérontologie et la Fondation AG2R La Mondiale. Cette étude a été retenue et financée, dans le cadre de l’appel d’offres proposé par la Fondation AG2R La Mondiale – « S’engager pour le bien-­‐être et le bien vieillir des seniors, actifs et retraités, en entreprise et dans la société ». Michèle Dion en assurera la partie démographique, en y associant les étudiants du Master 2 Vieillissement et société (promotion 2012-­‐2013), qui seront recrutés sur le volet qualitatif de l’étude. Cette étude conduite par la Fondation nationale de Gérontologie a comme organismes partenaires : l’Hôpital Européen Georges Pompidou (Paris), le Centre Régional de Lutte contre le Cancer Georges-­‐François-­‐
Leclerc (Dijon) et l’Institut de Cancérologie de la Loire -­‐ Département de Santé publique (Saint-­‐
Etienne). Les travaux de recherche qualitative descriptive et analytique visent, selon une approche socio-­‐anthropologique (sémantique, phénoménologique) et clinique, à explorer l’influence de la représentation de la vieillesse par les cliniciens sur les décisions et, partant, sur l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées de 75 ans et plus atteintes d’un cancer du poumon, du sein, de la prostate ou colorectal. Enfin, une étude sera menée par Michèle Dion sur les hospitalisations évitables, en partenariat avec l’Agence Régionale de la Santé et le Pôle de Gérontologie Interrégional Bourgogne/Franche-­‐Comté. Les résidents des Etablissements Hospitaliers pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) sont souvent adressés aux urgences des hôpitaux sans que leur état nécessite réellement une hospitalisation. L’Agence Régionale de la Santé (ARS) a confié au Pôle de Gérontologie Interrégional (PGI) Bourgogne/Franche-­‐Comté le soin de réaliser une étude, qu’elle finance, afin de mesurer la pertinence de ce recours aux services des urgences des hôpitaux. Le protocole de cette étude a déjà été adressé au Comité de Protection des Personnes (CPP) pour accord. Les services statistiques du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Dijon sont responsables de cette étude quantitative qui mettra en avant les pathologies, les durées d’hospitalisation, les services hospitaliers concernés, etc. Un second volet, dont Michèle Dion est responsable, a été ajouté à cette étude : il s’agira de s’adresser directement aux personnes âgées (entretiens semi-­‐directifs) afin de recevoir leur appréciation quant à ces conduites en service d’urgence. Des étudiants de Master de sociologie (M1 et M2) seront associés à cette recherche. -­‐ 9 6 -­‐ Le séminaire Ethique et soin, animé par Florent Schepens (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier), sera le second pivot des réflexions développées dans ce sous-­‐axe. L’éthique fait son apparition dans le monde du soin dans les années 1960, à partir du moment où la médecine – grâce à la recherche scientifique – se trouve en capacité d’agir dans des situations de plus en plus nombreuses. Se pose alors une question inhabituelle pour le monde médical de l’époque : Est-­‐il toujours de l’intérêt du patient que la médecine ait une position thérapeutique active ? Pour bien faire, ne faut-­‐il pas parfois s’abstenir ? Faire ou s’abstenir ? C’est l’invention du dilemme éthique. Aujourd’hui, le terme « éthique » est utilisé par tous les soignants, médecins, infirmiers, psychologues, aides soignantes… La réflexion, le questionnement éthique permettent d’arriver, pour reprendre une expression des soins palliatifs, à la « moins mauvaise des solutions » en ce qui concerne une situation particulière. Pour autant, si l’on interroge les soignants, on se rend compte que l’éthique a des usages et des définitions pour le moins variables d’un service à l’autre. On ne prend pas soin de la même manière en réanimation et en soins palliatifs, ce qui fait qu’une même action, l’euthanasie par exemple, sera définie dans un service comme relevant d’une nécessité éthique, alors qu’elle fera figure de mauvaise pratique ailleurs. La question de ce séminaire est de savoir ce que l'éthique fait au soin, ce que le soin fait à l'éthique. Il s'agit, dans une approche critique, d'interroger les usages de l'éthique par les soignants : A quoi sert l'éthique ? Quelle éthique ? L'éthique existe-­‐elle ou n'est-­‐elle que morale professionnelle, déontologie ? L'éthique est-­‐elle un concept ou une notion ? Que cache l'éthique ?… Ce séminaire pluridisciplinaire, tant du côté des auditeurs que des communicants (philosophe, psychologue, psychiatre, sociologue, anthropologue, médecin...), souhaite permettre l’éclairage multiple d’un même objet de recherche qui se concentrera sur la figure du soignant, dont une première approche a déjà été initiée lors d’un colloque Le soignant et la mort – les actes en seront publiés en 2013 sous la forme d’un volume collectif (à paraître aux Editions universitaires de Dijon). En France, les progrès dans le champ de la santé entraînent, à partir du XVIIIe siècle1, une transition épidémiologique qui voit les maladies infectieuses disparaître progressivement. A partir du XIXe siècle et de la naissance de la médecine anatomo-­‐clinique, la médecine prend une large part à ce processus. Celui-­‐ci se renforcera encore avec « la révolution antibiotique», transformant des maladies infectieuses mortelles en infections vénielles. Cette maîtrise toujours plus importante des pathologies ne s'est jamais démentie. Ces victoires sur les maladies s'inscrivent dans un processus de scientifisation de la médecine avec une utilisation de plus en plus pointue de la technologie. C'est ainsi qu'en 1967, la première greffe cardiaque eut lieu et avec elle apparaît l'idée que la médecine est potentiellement toute puissante : si l’on peut remplacer, grâce à la transplantation, les organes défaillants d'un corps, cela ouvre une possibilité vers l'immortalité. La mort tend alors à se présenter comme une exception : elle prend le statut d'événement qui « aurait pu être évité, Si.… »2. Comme le rappelle Higgins, le médecin de Franco déclarait après la mort de ce dernier qu’on aurait pu le sauver organe par organe. Pour autant, nous savons que l’efficacité de cette médecine a des limites. Les réanimateurs3 et les oncologues4 (entre autres) en font fréquemment l’expérience. Une première série de questions peut porter sur la manière dont les professionnels de santé vivent cette expérience. Est-­‐elle identique en fonction de la pathologie, du statut ou du genre du soignant, de 1 P. Adam, C. Herzlich, Sociologie de la maladie et de la médecine, Paris, Armand Colin, 2007. 2 R. W.Higgins, « Le statut du mourant » in Le mourant, Paris, m-­‐editer, 2006. 3 A. Paillet, Sauver la vie, donner la mort. Une sociologie de l'éthique en réanimation néonatale, Paris, La Dispute, 2007. N.Kentish-­‐Barnes, Mourir à l'hôpital, Paris, Seuil, 2008. 4 M. Ménoret, Les temps du cancer, Paris, Les bords de l’eau, 2007. -­‐ 9 7 -­‐ l’histoire du malade ? La proximité avec la mort est-­‐elle source de difficulté ? Si oui, quelles en sont les conséquences et comment sont-­‐elles gérées ? Si non, comment apprennent-­‐ils à gérer la mort ? Existe-­‐t-­‐il seulement un apprentissage ? La mort est-­‐elle l’échec de la médecine ? Ces questions serviront d’arrière-­‐plan historique et épistémologique à deux projets dédiés à l’étude du soignant et de l’aidant. En partenariat avec le Pôle de Gérontologie Interrégional Bourgogne/Franche-­‐Comté, Michèle Dion (Pr, sociologie, Centre Georges Chevrier) et Magalie Bonnet (Mcf, psychologie, université de Franche-­‐Comté) conduiront une enquête de suivi longitudinal d’une cohorte d’aidants informels : étude analytique et essai d’intervention, dont l’objectif général est d’une part, le suivi longitudinal durant cinq années d’aidants informels afin d’évaluer leur qualité de vie et d’autre part, de déterminer les profils longitudinaux des aidants selon leur qualité de vie, leur stratégie d’adaptation (Coping) et de leur anxiété. L’inclusion de l’aidant dans la cohorte se fera par la pathologie de l’aidé. Quatre types de pathologies ont été retenus, pour un total de huit pathologies (pathologie cardio-­‐vasculaire : accidents cardio-­‐vasculaires cérébraux (AVC) et insuffisance cardiaque ; pathologie sensorielle : dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ; pathologie neuro dégénérative : maladie de Parkinson et maladie d’Alzheimer (maladies apparentées) ; pathologie cancéreuse : cancers du sein, de la prostate et colon-­‐rectum). Les objectifs secondaires seront, assurés par des études ancillaires, (au nombre de cinq) qui exploreront : l’efficience de l’intervention d’un travailleur social ; la relation aidant/aidé ; la spécificité de l’aide dans les pathologies avec troubles comportementaux ; les situations de rupture dans la relation d’aide (mise en institution de l’aidé, décès de l’aidé, rémission de l’aidé) ; connaissance qu’ont les aidants des accompagnements existants. Cette étude ancillaire sera conduite à l’aide d’une approche qualitative par des entretiens semi-­‐directifs menés avec les aidants. Dans le cadre d’un projet PARI SHS « Acteurs, normes, pratiques, décisions » du Conseil régional de Bourgogne, Florent Schepens (Mcf, sociologie, Centre Georges Chevrier) mènera une recherche sur la fabrique du soignant, qui prendra la forme d’un colloque. Howard C. Hughes mettait en avant un double processus interactionnel et biographique qui donnait naissance aux médecins. Interactionnel car la formation se réalise dans l’interaction avec les formateurs, pairs et patients. Biographique car pour devenir médecin, il faut que se réalise une conversion à l’identité médicale. L’activité et la culture professionnelle façonnent le médecin. L’objet de ce colloque est de renouveler ce questionnement sur le devenir médecin et plus largement sur la « fabrication » du soignant à entendre au sens large. La formation est une étape primordiale de cette « fabrication », cependant au-­‐delà de ce que Hughes démontre, d’autres mécanismes semblent entrer en jeu. Ainsi on peut se demander pourquoi certains décident de devenir kinésithérapeutes quand d’autres préfèreront devenir aide-­‐soignants. Pourquoi ce choix et qu’est-­‐ce qui le détermine ? A quelles populations socialement différenciées appartiennent les soignants des différents groupes professionnels. Est-­‐ce que cela se décide avant ou pendant la formation ? Quelle est l’importance de la trajectoire de vie, de la culture antérieure quant à la carrière empruntée ? De même, à profession identique, qu’est-­‐ce qui préside au choix de tel ou tel segment ? Etre médecin gériatre ou chirurgien n’est pas la même chose. Est-­‐ce que les études, les conditions d’obtention de la licence – de l’autorisation à exercer – sont décisives, tel que le laisserait à penser le système de sélection mis en place dans les études médicales ? Est-­‐ce que la mission, donc la culture, des différents segments (conception de la maladie, de la mort, du patient…) est primordial quant aux choix de devenir tel type de soignant ? Est-­‐ce que cette culture s’acquiert ou faut-­‐il la posséder avant ? La question du genre doit aussi être prise en compte, tant dans ses dimensions discriminantes que dans sa pratique. Si être un soignant -­‐ 9 8 -­‐ homme ou femme n’est pas nécessairement la même chose, est-­‐ce que l’apprentissage est lui aussi différencié ? En bref, comment se transmet cet « être soignant » ? Partenariats : •
•
•
•
•
Caisse d’Assurance Retraite et de Santé Au Travail de Bourgogne/Franche-­‐Comté CHU des régions Bourgogne et Franche-­‐Comté Fondation AG2R La Mondiale Fondation nationale de Gérontologie Pôle de Gérontologie Interrégional Bourgogne/Franche-­‐Comté Modalités : Expertises scientifiques : •
•
•
Etude sur le suivi longitudinal d’une cohorte d’aidants informels : étude analytique et essai d’intervention – (projet ANR) Elaboration d’une grille de fragilité – 2013 Etude de l’impact des représentations de la vieillesse sur la décision médicale et la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques : le cas des personnes âgées de 75 ans et plus atteintes de cancer -­‐ 2013 Séminaire •
•
Séminaire Ethique et soin -­‐ 2012 Séminaire Corps et âme(s) -­‐ 2012-­‐2013 Colloque •
La fabrique du soignant -­‐ 2013 Publications •
•
Ouvrage regroupant les interventions du séminaire Ethique et soin -­‐ 2013 Publication des actes du colloque Le soignant et la mort -­‐ 2013 -­‐ 9 9 -­‐ Sous-­‐axe 3 -­‐ Vie et individuation Alexandre Guay (Mcf, philosophie) Ce sous-­‐axe, croisant des approches philosophiques et biologiques, entend poser des questions dont l’actualité est prégnante. Est-­‐ce que des jumeaux identiques peuvent être distingués ? Qu'en est-­‐il des clones ? Est-­‐ce que tous les plants de pissenlits dans un champ, qui sont génétiquement identiques, devraient être considérés comme le même individu ? Est-­‐ce que les bactéries qui vivent dans le tube digestif d'un animal font partie de cet animal ? Qu'en est-­‐il du parasite et de son hôte ? Est-­‐ce que les êtres qui vivent en symbiose forment un seul individu ? Où se trouve la frontière d'un organisme colonial comme le corail ? Est-­‐ce que la chenille et son successeur le papillon sont un seul et même individu ? Qu'en est-­‐il des humains tout au long de leur vie ? Toutes ces questions font partie d'un problème général que l'on pourrait résumer ainsi : « Qu'est-­‐ce qui fait l'identité d'un être vivant ? ». Les réponses apportées à ce problème général, qui pourrait sembler purement technique, ont potentiellement des conséquences d'une grande portée. Par exemple, la variation du critère d'identité biologique pourrait changer la mesure de la biodiversité pour un certain milieu. Dans le cadre d'une politique écologique, la justification d'un critère d'identité biologique est donc essentielle. En ce qui a trait aux humains, en pratique, le critère d'identité est davantage moral et juridique que biologique. Cependant, le critère d'identité biologique sert souvent d'assise au questionnement moral et juridique. Par exemple, la question de savoir si le fœtus est un individu biologique distinct ou non de la mère alimente le débat moral entourant son statut juridique. Autre exemple, un individu dont la personnalité est profondément modifiée par la maladie ou un traumatisme au cerveau, est-­‐il toujours le même individu ? On peut aussi imaginer que dans un avenir pas si lointain des humains seront profondément modifiés par les biotechnologies. Quel critère d'identité devrions-­‐nous employer dans ce contexte post-­‐humain ? Alexandre Guay (Mcf, philosophie, Centre Georges Chevrier), en collaboration avec Ruey-­‐
Lin Chen (National Chung Cheng University, Taïwan), Thomas Pradeu (Université Paris-­‐
Sorbonne Paris 4), Rong-­‐Lin Wang (National Taiwan University), interrogera la nature des individus physiques et biologiques dans un colloque international et une publication collective qui préluderont au dépôt d’une candidature ANR France-­‐Taïwan. Que sont les individus et comment peut-­‐on les identifier ? Cette question est l'un des problèmes les plus récurrents de l'histoire de la philosophie. Jusqu'à maintenant, la stratégie la plus commune pour aborder ce problème fut de se positionner du point de vue le plus général possible, soit celui de la métaphysique. De manière contrastée, en philosophie des sciences, l'approche privilégiée fut de s'interroger sur le statut ontologique d'individus particuliers ou de classes d'individus. Nous pensons que l'approche adoptée par la philosophie des sciences a été globalement plus fructueuse que l'approche métaphysique, mais, malheureusement, elle a été philosophiquement beaucoup moins ambitieuse. L'objectif de ce projet qui a débuté en 2011 est de remédier à cet état de chose en adoptant une stratégie inductive. Nous partirons du particulier pour aller vers le général (si cela s'avère possible, bien entendu). Pour arriver à nos fins, nous proposons d'organiser la recherche en deux phases successives. Dans la première phase, on étudiera de manière systématique les débats ontologiques en physique théorique, dans les modèles biologiques et dans les pratiques expérimentales (nous comprenons la tradition expérimentale comme partiellement -­‐ -­‐ 100 indépendante des disciplines scientifiques). Dans une seconde phase, on construira sur les bases établies dans la première phase et développerons un cadre conceptuel général pour approcher la question de l'individu en physique et en biologie. Partenariat : •
•
•
•
Dépôt d'une demande ANR France-­‐Taïwan -­‐ 2013 National Chung Cheng University (Taïwan) Université Paris-­‐Sorbonne Paris 4 National Taiwan University Modalités : Séjour : •
Séjour de travail de l'équipe française à Taïwan (novembre 2012) Colloque •
La nature des individus physiques et biologiques Publication •
Publication d'un ouvrage collectif en anglais -­‐ courant 2013 -­‐ -­‐ 101 Thèses inscrites DOCTORANT PRENOM DIRECTEUR DE THESE ACHIN Nathalie DION Michèle AIELLO Christine BIERHANZL Jan PERROT Maryvonne RODRIGO Pierre CARRUBBA Valentina CREMA DEPELLEGRIN DISCIPLINE Sociologie SUJET Inégalités sociales et pronostic des patients hospitalisés en réanimation Philosophie Pour une poétique de soi : enjeux éthiques et métaphysiques. D'une herméneutique esthétique de l'Être La signifiance éthique chez le dernier Levinas RODRIGO Pierre Philosophie L'identité projetée : la mise en scène de soi au cinéma Célia DION Michèle Sociologie Aspects sociologiques de la dénutrition du sujet âgé Lesly DION Michèle Sociologie Peines courtes et récidive, le parcours de la délinquance MALAIZIER Caroline DION Michèle Sociologie Démographie appliquée à un phénomène sociologique MARILLER Patricia MAZEN Noël-­‐Jean Droit L'encadrement juridique de la thérapie génique MEUNIER BEILLARD Nicolas DION Michèle Sociologie La transformation du modèle gérontologique contemporain SANCHEZ Elodie DION Michèle sociologie Les déterminants sociologiques qui influencent la prise en soin des personnes âgées dépendantes atteintes de la maladie d'Alzheimer Philosophie -­‐ -­‐ 102 Séminaire doctoral interdisciplinaire coordonné par François Jarrige (Mcf, histoire contemporaine) Depuis le 1er janvier 2012, en complément de la formation donnée aux doctorants par l’Ecole doctorale LISIT (ED 491), le Centre Georges Chevrier organise à l’intention de ses doctorants un séminaire pluridisciplinaire mensuel consacré à une thématique transversale. L'objectif est double : en premier lieu, créer un lieu d'échange et de discussion entre doctorants et chercheurs confirmés ainsi qu'entre les différentes disciplines représentées au sein du centre ; en second lieu, permettre à chacun de présenter ses recherches et de les mettre en débat au sein de l'équipe. Le thème retenu est « Vandales et vandalisme ». Il s'agit de s'interroger, sur la longue durée de l'époque moderne et contemporaine, sur les formes de l'action collective et les types de représentations qu'elles suscitent. A la suite de l’abbé Grégoire, inventeur du néologisme, qui prétendit avoir créé « le mot pour tuer la chose », le « vandalisme » a longtemps suscité deux attitudes antagonistes mais symétriques : l’exclusive déploration des destructions ou a contrario leur dénégation. Mais les historiens et les historiens de l’art ont dépassé ces lectures simplistes pour porter la question du vandalisme au crédit du processus contemporain de patrimonialisation de l’œuvre d’art. A travers l'exploration large de ce concept de « vandalisme », de ses usages dans divers univers sociaux et intellectuels, de ses évolutions sémantiques depuis l'époque moderne, il s'agit d'élucider un ensemble de pratiques et de discours en lien étroit avec une réflexion sur les savoirs et les usages, les normes et les sensibilités qui sont au cœur du projet scientifique du Centre Georges Chevrier. Interroger le vandalisme dans sa diversité implique en effet d'étudier les normes et les seuils de tolérance – les types de violences tolérées –, mais aussi la diversité des pratiques sociales et la multiplicité des gestes et des signes déployés durant ces moments de violence ou de destruction. Le séminaire vise à aller au-­‐delà de la déploration rituelle pour saisir ce qui s'élabore, s'invente et se construit à travers les moments de désordres et de conflits. Programmation 2011-­‐2012 11 janvier 2012 •
Destructions, vandalisme, patrimoine, l’héritage de la Révolution française -­‐ Christine Lamarre, professeur émérite d’histoire moderne •
Michel Foucault et la défense de la société -­‐ Mathieu Fontaine, doctorant en philosophie 1er février 2012 •
Détruire en musique, détruire la musique ? -­‐ Daniel Durney, professeur de musicologie •
La tentation de la table rase épistémologique dans l’historiographie des années 1970, un vandalisme académique ? -­‐ Vincent Chambarlhac, maître de conférences en histoire contemporaine 7 mars 2012 •
Les briseurs de machines sont-­‐ils des vandales -­‐ François Jarrige, maître de conférences en histoire contemporaine -­‐ -­‐ 103 •
Les mises à sac d’usines dans les années 1970 -­‐ Xavier Vigna, maître de conférences en histoire contemporaine 11 avril 2012 •
Courbet vandale et anti-­‐vandale -­‐ Cécile Petitet, doctorante en histoire de l’art •
Le graffiti, art, graphomanie ou vandalisme ? -­‐ Chloé Malbranche, docteur en philosophie 16 mai 2012 •
Les violences antireligieuses en URSS dans les années 1920 -­‐ François-­‐Xavier Nérard, maître de conférences en histoire contemporaine •
Le démantèlement des retables, entre destruction et sauvegarde (fin XVIIIe-­‐début XIXe siècles) -­‐ Bénédicte Gaulard, maître de conférences en histoire de l’art moderne 6 juin 2012 •
Vandalisme et art contemporain : action destructrice et/ou créatrice ? -­‐ Servin Bergeret, doctorant en histoire de l’art •
Parodie et vandalisme chez les frères Chapman -­‐ Juliette Bertron, doctorante en histoire de l’art Le séminaire se poursuivra au cours du prochain contrat. -­‐ -­‐ 104 Annexes -­‐ -­‐ 105 Annexe 1 Règlement intérieur du Centre Georges Chevrier CNRS uB FRE 3499 1 – Conseil de laboratoire – Assemblée générale Le conseil de laboratoire : il est présidé par le directeur de l’Unité. Il a un rôle consultatif et émet un avis sur toutes les questions relatives à la politique scientifique, la gestion des ressources, l’organisation et le fonctionnement de l’Unité. Conformément à la décision CNRS du 28/10/1992 et à la proposition du Conseil de Direction du 15/02/2007, le conseil de laboratoire est constitué de 2 membres de plein droit -­‐le Directeur et le Directeur adjoint-­‐, 7 membres nommés (les responsables d’axe et de thème) et 9 membres élus : 5 par les enseignants-­‐chercheurs, 2 par les ingénieurs, techniciens et personnels administratifs, et 2 membres élus par les doctorants. Il se réunit au moins 3 fois par an sur convocation du Directeur. L’assemblée générale comprend tous les personnels de l’Unité. Elle est réunie au moins une fois par an. Les chercheurs associés sont invités à participer à l’assemblée générale. 2 -­‐ Horaires, congés, absences La durée annuelle de travail effectif est de 1607 h. Les modalités de mise en œuvre dans l’Unité prennent en compte les dispositions figurant dans le décret du 25/08/00 ainsi que celles énoncées d’une part dans l’arrêté du 31/08/01 et d’autre part dans le cadrage national du CNRS. 2.1 -­‐ Horaires de travail : Durée hebdomadaire La durée hebdomadaire du travail effectif pour chaque agent de l’Unité travaillant à plein temps, sur cinq jours est de : 38 heures 30 pour les personnels de statut CNRS ; 35 heures 50 pour les personnels de statut universitaire. Les personnels autorisés à accomplir un service à temps partiel d’une durée inférieure ou égale à 80 % peuvent travailler selon un cycle hebdomadaire inférieur à 5 jours. Le temps de travail correspond à un temps de travail « effectif ». Il ne prend pas en compte la pause méridienne obligatoire qui ne peut être ni inférieure à 45 minutes ni supérieure à 2 heures. 2.2 -­‐ Horaires journaliers, ouverture du laboratoire, accès aux locaux, travail isolé La plage horaire de travail de référence commence à 8 heures 30 et se termine à 18 heures. -­‐ -­‐ 106 Annexe 1 Après accord du directeur de l’Unité et sous condition des nécessités de service, certains personnels peuvent pratiquer un horaire décalé par rapport à la plage horaire de référence qui doit se situer entre 10 heures et 16 heures. L’accès aux locaux en dehors de ces plages peut être expressément et nommément autorisé par le directeur de l’Unité. Les personnels dont les travaux jugés dangereux nécessitent d’être exécutés en dehors des horaires normaux de travail et/ou sur des lieux ou locaux éloignés, doivent impérativement être accompagnés. Cette obligation est levée s’il existe un service de garde à qui les personnels doivent impérativement signaler leur présence. Dans tous les cas, ces personnels doivent respecter les consignes d’hygiène et de sécurité affichés dans les locaux mis à leur disposition. 2.3 -­‐ Congés annuels Le nombre de jours de congés est de 5 jours ouvrés (c’est à dire du lundi au vendredi) par année civile. Il prend en compte le nombre de jours de congés annuels et les jours de congés accordés au titre de l’Aménagement de la Réduction du Temps de Travail (jours RTT) compte tenu de la durée hebdomadaire du travail adoptée dans l’Unité. Les jours RTT sont utilisés dans les mêmes conditions que les jours de congés annuels. Les personnels peuvent bénéficier de deux jours de fractionnement des congés annuels : 1 jour si l’agent prend 5, 6 ou 7 jours en dehors de la période du 1er mai au 31 octobre et de 2 jours si ce nombre est au moins égal à 8 jours. Soit : •
46 jours pour les personnels de statut CNRS ; •
49 jours pour les personnels de statut universitaire. Les jours de congés sont accordés, après avis du directeur de l’Unité, sous réserve des nécessités de service. Le report des jours de congés annuels ainsi que les jours RTT non utilisés, est autorisé jusqu’au 28 février de l’année suivante. Les jours qui n’auront pas été utilisés à cette date seront définitivement perdus, sauf si ces jours ont été déclarés dans un Compte épargne temps. Fermeture de l’Unité (éventuellement) Les périodes de fermeture sont décidées en début de chaque année par le directeur d’Unité après avis du conseil de laboratoire (d’Unité). Compte épargne temps (CET) La possibilité d’ouvrir un compte épargne temps est offerte aux agents du CNRS titulaires, ainsi qu’aux non titulaires relevant du décret 86-­‐83 du 17 janvier 86, sous certaines conditions. Ouverture du CET Le bénéfice d’un CET peut être demandé à tout moment. La demande d’ouverture de compte doit être transmise au délégué régional, sous couvert du responsable d’unité, Alimentation du CET Le CET est alimenté une fois par an, entre le 1er novembre et le 31 décembre de l’année civile de référence, sous réserve d’avoir utilisé 20 jours de congé dans l’année, et dans une limite de 22 -­‐ -­‐ 107 Annexe 1 jours par ans. Sont versés sur le compte les jours de congés non utilisés avant cette date, et non reportés. La demande d’alimentation du CET doit être transmise à (direction de l’unité) avant... Utilisation du CET L’utilisation des jours épargnés est soumise à conditions : avoir épargné au minimum 40 jours de congés, utiliser au minimum 5 jours ouvrés consécutifs et être compatible avec les nécessités de service. Elle ne peut par ailleurs avoir pour effet de rendre négatif le solde du CET. Si les conditions ne sont pas remplies, l’utilisation des jours de CET peut être refusée ou reportée par le directeur de l’Unité. La demande d’utilisation doit être adressée par écrit à (direction de l’unité) et respecter un délai de prévenance au moins égal au double de la durée du congé sollicité, sans que ce délai puisse être inférieur à un mois ou supérieur à six mois. Elle doit préciser si les congés pris au titre du CET sont accolés à des congés annuels ou à des congés bonifiés. Clôture de CET Le CET est clos à l’expiration du délai décennale et doit être soldé à la date d’échéance. Les congés non pris à cette date seront perdus. Suivi des congés Afin de pouvoir adapter l’organisation du travail, chacun doit effectuer ses demandes de congés auprès de directeur de l’Unité avec un délai de prévenance de 5 jours. Pour tous les personnels : le suivi des congés (annuels et RTT) est réalisé dans l’Unité sous la responsabilité du directeur de l’Unité. Pour les personnels CNRS : ce suivi est transmis à la délégation (notamment pour la mise en œuvre du CET). 2.4 -­‐ Absence : Absence pour raison médicale : Toute indisponibilité consécutive à la maladie doit, sauf cas de force majeure dûment être justifiée et signalée au responsable de l’Unité dans les 24 heures. Sous les 48 heures qui suivent l’arrêt de travail le salarié doit produire un certificat médical indiquant la durée prévisible de l’indisponibilité. Tout accident corporel survenant dans le cadre de l’activité professionnelle sera immédiatement déclaré auprès de l’Unité. Missions Tout agent se déplaçant pour l’exercice de ses fonctions, doit être en possession d’un ordre de mission établi préalablement au déroulement de la mission. Ce document est obligatoire du point de vue administratif et juridique ; il assure la couverture de l’agent au regard de la réglementation sur les accidents de service. -­‐ -­‐ 108 Annexe 1 L’agent amené à se rendre directement de son domicile sur un lieu de travail occasionnel sans passer par sa résidence administrative habituelle, est couvert en cas d’accident du travail sous réserve de remplir l’une des deux conditions suivantes : être en possession d’un ordre de mission sans frais avoir une attestation de son directeur de laboratoire 3 -­‐ Diffusion des résultats scientifiques : 3.1 Confidentialité : Chacun est tenu de respecter la confidentialité des travaux qui lui sont confiés ainsi que ceux de ses collègues. En particulier, en cas de présentation à l’extérieur, l’autorisation du directeur de l’Unité ou du responsable scientifique est obligatoire. 3.2 -­‐ Publications : Les publications des membres de l’Unité doivent faire apparaître l’appartenance à l’Unité et le rattachement aux tutelles sous la forme : Nom •
CNRS •
Intitulé tutelle •
Intitulé Unité Un exemplaire de toutes les publications (articles, revues, thèses…) dont tout ou partie du travail a été effectuée à l’Unité doit être remis dès parution au directeur de l’Unité. 4 -­‐ Hygiène et sécurité : S’il incombe au directeur de veiller à la sécurité et à la protection des personnels et d’assurer la sauvegarde des biens de l’Unité, chacun doit se préoccuper de sa propre sécurité et de celle des autres. L’ACMO (agent chargé de la mise en œuvre des règles d’hygiène et de sécurité) assiste et conseille le directeur, il informe et sensibilise les personnels travaillant dans l’Unité pour la mise en œuvre des consignes d’hygiène et sécurité. Les dispositions à prendre en cas d’accident et d’incendie font l’objet d’un document spécifique et sont affichées à chaque étage de l’établissement. Conformément à la législation, il est interdit aux personnels de fumer dans les bureaux. 5 – Formation Le plan de formation de l’Unité est soumis pour avis au conseil d’Unité. Le correspondant formation de l’Unité informe et conseille les personnels pour leurs besoins et demandes de formation. Il participe, auprès du directeur d’Unité, à l’élaboration du plan de formation de l’Unité. -­‐ -­‐ 109 Annexe 1 6 -­‐ Utilisation des moyens informatiques L’utilisation des moyens informatiques est soumise à des règles explicitées dans la(les) charte informatique (CNRS, université, …). Cette charte est avant tout un code de bonne conduite. Elle a pour objet de préciser la responsabilité des utilisateurs, en accord avec la législation, et doit être signée par tout nouvel arrivant. Cette charte (ou ces) informatique est annexée au présent règlement intérieur. 7 – Utilisation des ressources techniques collectives Conditions et règles d’utilisation des équipements et moyens collectifs ou mutualisés Instrumentation Bibliothèque 8 – Elaboration des projets (colloques, publications…) Un projet d’activité doit faire l’objet d’une décision d’engagement du Conseil de direction de l’Unité : la décision est prise au vu d’une description rapide du projet faisant apparaître son intérêt scientifique, accompagné d’un budget prévisionnel. -­‐ -­‐ 110 Annexe 2 Projet ANR Se construire adulte en situation de handicap (Paralysie cérébrale) Devenir adulte est une étape de vie cruciale pour tout un chacun, pleine de défis et d’embûches, mais aussi riches d’opportunités. Cela est bien sûr d’autant plus vrai pour les personnes en situation de handicap et de nombreuses études pointent la question du passage à l’âge adulte en situation de handicap comme l’un des défis majeurs du XXIe siècle. Première cause de handicap moteur de l’enfant (une naissance sur 450), la paralysie cérébrale (ou IMC/PC) est une condition périnatale qui résulte de lésions accidentelles du cerveau. Ces lésions provoquent un ensemble de troubles persistant à l'âge adulte, de sévérité variable (troubles mouvement et de la posture, de la communication ou du comportement, mais aussi de la perception, de la cognition et de l’action). Pour les personnes atteintes, le passage à l’âge adulte marque une possible discontinuité dans l’aide apportée, les soins, l’éducation par rapport à la prise en soins initiale. Il interroge les moyens mis en place par la société pour rendre cohérent le parcours scolaire, puis professionnel, ainsi que les synergies entre les différents acteurs impliqués dans le processus de transition (éducation, champ professionnel, sanitaire, sanitaire et social), d’autant que la situation en France des personnes atteintes d’IMC/PC reste mal connue et peu étudiée. Face à ce constat, un programme de recherche transdisciplinaire de 3 ans est lancé, visant à identifier les difficultés et les opportunités liés à la période charnière du passage à l’âge adulte des personnes atteintes d’IMC/PC. Ce programme doit trouver des leviers d’actions pour apporter des solutions adaptées et ce en partant de la parole des personnes concernées au premier chef : les jeunes adultes atteints d’IMC/PC. Le levier principal est la continuité : continuité entre les services dédiés à l’enfance et ceux pour les adultes, mais aussi continuité et cohérence entre les différentes disciplines impliquées. C’est pourquoi les recherches en amont doivent travailler à la synthèse de ces regards croisés entre spécialistes de disciplines complémentaires. Notre programme rassemble les points de vue : -­‐ des sciences humaines (philosophie, sciences de l’éducation, sociologie, psychologie clinique) -­‐ des disciplines biomédicales et de la clinique (neuropsychologie, médecine physique de réadaptation, ergothérapie) -­‐ et enfin de l’épidémiologie, pour transférer à grande échelle les observations cruciales des études qualitatives. -­‐ -­‐ 111 Annexe 2 Ces études qualitatives, menées en parallèle et en concertation, avec une ouverture à l'international (Suisse et Belgique) posent des questions différentes et complémentaires : l’auto-­‐
organisation et le rapport au temps ; l’estime de soi ; les liens familiaux à l’âge adulte ; le rôle de l’environnement associatif ; les adaptations aux différents profils cognitifs, les apprentissages à l’âge adulte ; les parcours individuels. Une véritable synthèse transdisciplinaire de l’ensemble de ces points de vue sera proposée au travers de nouvelles méthodologies de recherche, adaptées aux spécificités de l’IMC/PC et respectueuses des personnes interrogées. Elle ne réduit pas la situation de handicap à un ensemble de difficultés et d’obstacles, mais insiste sur les capacités d'adaptation et de dépassement d’un être humain. A terme, ces travaux, menés sur un nombre restreint de personnes, seront prolongés dans une étude auprès d’une large population représentative de l’ensemble des jeunes adultes atteints d’IMC/PC sur toute l’Europe. Cette extension nécessitant d’adapter les méthodes de recherche, elle a été d’emblée préparée dans le cadre de ce programme. Une meilleure connaissance de cette situation complexe et des enjeux qui s’y jouent permettront aux acteurs de terrain et aux politiques de santé publique d’imaginer des actions innovantes pour apporter aux personnes traversant cette période charnière un soutien efficace, cohérent, adapté à leurs attentes, mais aussi de préciser les voies de recherche à privilégier. Le processus de construction de soi à l'âge adulte ne correspond pas à une transformation d’un état (adolescent) à un autre (adulte), mais à un passage progressif au sein de réalités non stabilisées, sinon juridiquement. De même, le début de ce processus ne coïncide pas forcément avec le moment biologique de la puberté. S’engager dans ce processus est une étape de vie cruciale pour tout un chacun, pleine de défis et d’embûches, mais aussi riche d’opportunités. Cela est bien sûr d’autant plus vrai pour les personnes en situation de handicap dont l’accession à l’autonomie — qui à bien des égards est au cœur du statut d’adulte — est particulièrement complexe. Les jeunes atteints d'IMC/PC font face à différents changements majeurs, qui peuvent s’avérer particulièrement déstabilisants et soulèvent de nouvelles questions et de nouveaux problèmes : -­‐ sortie des réseaux de prise en charge et d’accompagnement pédiatriques, souvent plus nombreux et mieux développés que ceux dévolus aux adultes -­‐ pour certains, changement de lieu de vie, vie plus indépendante, construction d'une autonomie de choix -­‐ prise en compte de l’intersubjectivité, de l’évolution des relations, des interactions et des liens pour fixer les limites entre soi et les autres, entre un groupe et un autre, entre l’intime et le public -­‐ Importance nouvelle de l'image de soi, des phénomènes d'autoscopie et de dysmorphophobie en lien avec la question de la séduction -­‐ développement de la sexualité et des liens affectifs extra-­‐familiaux -­‐ entrée à l’Université, entrée dans la vie active (employabilité, citoyenneté…) Si la construction de soi à l’âge adulte n’est pas une transformation ponctuelle mais un processus qui se poursuit tout au long de la vie, il reste une période charnière durant laquelle il faut s’adapter à plusieurs ruptures concomitantes et, dans la mesure du possible, en faire des opportunités de développement de soi. La situation sociale de handicap est source de souffrances et de difficultés quotidiennes pour les personnes qui se sentent atteintes, mais elle est aussi source de dysfonctionnements sociaux, dont elle est toujours un remarquable révélateur. On s’intéressoa dans cette étude à des personnes dont l’IMC/PC ne pourra pas fondamentalement évoluer sur le plan de l’atteinte -­‐ -­‐ 112 Annexe 2 biologique, mais dont la situation socio-­‐psychologique de handicap peut, en revanche, se transformer. Le passage à l’âge adulte est un moment clé de cette transformation. Il peut mener à une chronicisation des difficultés, à un enfermement dans des normes contraintes, des règles de fonctionnement produites par le sujet lui-­‐même ou produites par l’environnement social. Mieux comprendre la situation de handicap est un défi contemporain sur lequel les nations occidentales ont particulièrement mis l’accent dans la première décennie du XXIe siècle (cf. en France la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées). On avance l’hypothèse que la situation de handicap de personnes atteintes d’IMC/PC possède un certain nombre d’éléments emblématiques des situations de handicap complexes. Les travaux récents réalisés au Canada (e.g. Boucher et al., 2010 ; Stewart et al., 2011 ; Rosenbaum, 2009) ou dans les pays scandinaves (e.g. Michelsen, 2010; Michelsen et al. Dev, 2006) montrent l’importance de la question du passage à l’âge adulte chez les jeunes IMC/PC. Pourtant en France l'expérience des personnes atteintes reste mal connue et peu étudiée, et ce alors que tous les acteurs concernés reconnaissent l’importance de cette question mêlant troubles de la communication verbale, troubles physiques, troubles cognitifs modifiant généralement la nature des relations sociales. L’âge adulte est un moment de possible discontinuité dans l’aide apportée, les soins, l’éducation par rapport à la prise en soins initiale. Le passage à l’âge adulte pose donc la question des moyens mis en place par la société pour produire de la continuité et la cohérence au sein d’un parcours scolaire, puis professionnel, ce qui suppose de s’interroger sur les synergies créées entre les différents acteurs impliqués dans le processus de transition (éducation, champ professionnel, sanitaire, sanitaire et social). Notre étude se propose donc d’interroger les parcours individuels en recueillant les récits de vie des jeunes adultes directement concernés. En particulier, l’affirmation de l’autonomie peut parfois passer par le refus des soins qui ont émaillé la vie des personnes depuis leur naissance. On demande de quelle manière les personnes s’approprient l’aide qu’elles ont reçu, et auto-­‐organisent leurs soins et l’aide proposée. S'il s’avère possible de préciser le profit retiré par les personnes atteintes des aides reçues au cours de l'enfance et de l'adolescence, cela devrait avoir un impact économique non négligeable en termes d’amélioration de la prise en charge et de diminution de la situation de dépendance, toujours très coûteuse pour la société, et ce non seulement pour les personnes atteintes d'IMC/PC mais aussi au-­‐delà pour les personnes en situation de handicap complexe. Les facteurs psycho-­‐sociaux seront mieux précisés en termes d'accès aux soins et de capacité à développer par leur intermédiaire ses propres ressources. Connaître et savoir apprécier ses propres limites (ce qui suppose d'avoir pu s'en approcher et le sentir) est une part non négligeable du passage à l'âge adulte. Le travail sur l'acceptation de soi dans le respect de ses capacités propres est partie prenante des facteurs sociaux-­‐économiques dans le champ du handicap. Comment se construire dans une telle situation de handicap ? Quels ont été les facteurs facilitateurs, les contraintes et les obstacles ? Cela suppose pour les sujets l'appropriation de ces contraintes, notamment des contraintes médicales : qu'en font-­‐ils subjectivement ? Comment se sont-­‐ils appropriés l'aide et l'accompagnement social ? Comment se sont-­‐ils construits en lien avec les autres ? L’un des intérêts de cette étude sera de préciser la manière dont le sujet a compris, accepté, profité ou été blessé par les aides proposées et la manière dont il a construit son parcours de passage à l’âge adulte. Au-­‐delà même des situations complexes de handicap, cette considération rejoint la question de la singularité des stratégies individuelles de développement et de construction de soi, à partir de différences de perception, cognition, de sensation et d’affectivité souvent sous-­‐
estimée sous le prétexte d’une base commune d’organisation cérébrale. Or toute cognition -­‐ -­‐ 113 Annexe 2 humaine est à la fois standard et individuelle. Tout être vivant et plus particulièrement tout être humain a la capacité de développer des processus de pensée, de sensation et de perception originaux, à partir de différences précocement acquises ou progressivement acquises. Le travail sur la cognition des personnes IMC/PC à partir de leur propre témoignage doit donc plus généralement interroger toutes les théories de la cognition humaine et de la stimulation cognitive. Ce projet de recherche initie une démarche transdisciplinaire visant une meilleure connaissance des acteurs et des processus dynamiques (et systémiques) déterminants engagés dans le passage à l'âge adulte chez les jeunes atteints d'IMC/PC permettant de modéliser la diversité des trajectoires observées. -­‐ -­‐ 114 Annexe 3 Base de données Les inculpés de juin 1848 Cette base de données rassemble les informations nominatives disponibles sur les 11 666 inculpés jugés par 8 commissions militaires à la suite de l'insurrection parisienne de juin 1848. Elle est en ligne sur le site du laboratoire : http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/Juin1848.html Elle a été constituée à partir du dépouillement exhaustif des sources sérielles suivantes : •
liste générale des inculpés disponible en F/7/2585 aux Archives nationales (double, avec un contenu plus limité, en F/7/2586) •
fichier alphabétique des condamnés par les commissions mixtes conservé au Service historique de la Défense (SHD) : 6 J 200 à 217) •
registre des 4306 inculpés condamnés à la transportation (SHD, 6 J 199) •
listes des convois de transportés à destination du Havre publiés dans la presse (Le Moniteur, La Gazette des tribunaux, Le Droit) •
listes des détenus sur les pontons et forts de Brest, Cherbourg, Lorient et autres lieux de détention des transportés (SHD, 6 J 186) •
listes des transportés graciés par la Commission des mises en liberté (SHD, 6 J 187) •
répertoires des quelques 1200 transportés conduits à la maison de détention de Belle-­‐
Ile-­‐en-­‐Mer. Pour chaque inculpé les informations suivantes sont données : •
Nom et prénoms (et surnoms éventuels) •
Sexe •
Age •
Profession •
Lieu de naissance (commune, département ou pays) •
Domicile parisien (en très grande majorité) avec type de voie, nom de la voie, numéro et quartier ou commune de la Seine (cette dernière information retrouvée à l'aide de nomenclatures des rues parisiennes) •
Identité de la commission militaire (son numéro) •
Date du jugement par la commission militaire •
Contumace éventuelle •
Décision de la commission militaire (mise en liberté, non lieu, conseil de guerre, transportation) •
Observations (présentes éventuellement dans le registre F/7/2585) -­‐ -­‐ 115 Annexe 3 •
Numéro du ou des dossiers personnels •
Cote d'archive du ou des dossiers personnels (SHD, 6 J 1 à 6 J 183) Pour les condamnés au Conseil de guerre (au nombre de 255), est en outre relevé le nom du Conseil de guerre, la date de son jugement et la peine prononcée Pour les condamnés à la transportation les informations suivantes sont ajoutées : •
date du départ pour Le Havre •
lieu de détention (prison, fort ou pontons avec indication de ce dernier) •
date de la grâce éventuelle Pour ceux qui ont été transportés en Algérie (au nombre de 462) le suivi de leur parcours (incidents éventuels et condamnations prononcées par les conseils de guerre, transferts en Guyane, décès -­‐ nombreux dans la première année -­‐, date d'une grâce éventuelle), indiqué dans la rubrique « Observations », est repris intégralement. Cette base de donnée présente les informations disponibles en format page et des listes à la demande du chercheur. Par défaut, l'internaute aura la liste complète des 11 666 inculpés classée par ordre alphabétique un clique sur le nom donnera accès à toutes les informations nominatives. Un menu recherche permet d'obtenir des listes réduites selon certains critères : sexe, type de condamnation (libérés, condamnés au Conseil de guerre, transportés, détenus à Belle-­‐Ile, transportés) Un menu présentation donne un relevé et une analyse des sources utilisées Un menu Statistiques (ou Annexe) donne de premiers éléments d'analyse : statistique des décisions des commissions militaires, chronologie des grâces, éléments sociologiques sur les inculpés (composition par âge, composition professionnelle, géographie de la résidence parisienne), etc. L'intérêt de la base de données : •
donner un accès à des sources peu accessibles (registres F/7 consultables sur microfilms seulement, dysfonctionnement du SHD) en indiquant en outre les cotes d'archive des dossiers personnels des inculpés (la base servira d'inventaire) ; •
études possibles de la sociologie du peuple parisien et des insurgés en permettant de croiser les informations (âge et profession, profession et lieu de naissance, profession et domicile, profession et type de décision des commissions, etc) ce que les analyses faites jusqu'à maintenant ne permettent pas. La comparaison de ceux qui sont transportés et condamnés par les conseils de guerre et des autres (libérés) sera peut-­‐être intéressante dans la perspective d'une approche plus précise des insurgés. Mise à la disposition des chercheurs, la base de données donne matière à des études dans des domaines variés. Il est envisagé de proposer à la revue en ligne « Criminocorpus. la Revue » l'élaboration d'un dossier contenant les contributions des spécialistes de cette période, de la répression politique et de l'histoire du peuple parisien qui utiliseraient les informations contenues dans la base. -­‐ -­‐ 116 Annexe 4 Table des matières Les sentences judiciaires du Moyen Âge à l’époque contemporaine Introduction -­‐ Benoît Garnot et Bruno Lemesle Première partie : Sentences et accords §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
Arnaud Fossier -­‐ Grâce, mesure et discipline. Les sentences de la Pénitencerie Apostolique (XIIIe-­‐XIVe siècles) Isabelle Mathieu -­‐ « …disons et declarons par notre sentence, jugement et à droit… » : le prononcé de la sentence en Anjou et dans le Maine à la fin du Moyen Âge Bernard Dauven et Aude Musin -­‐ La composition : de la peine au crime (duché de Brabant et comté de Namur, XVe-­‐XVIe siècles) Claire Soussen -­‐ La sentence judiciaire dans les relations entre juifs et chrétiens au Moyen Âge. L’exemple de la couronne d’Aragon aux XIIIe-­‐ XIVe siècles Kevin Saule -­‐ L’officialité diocésaine de Beauvais et les procès criminels inaboutis (xviie siècle) Eric Wenzel -­‐ Le « grand arrangement » : au sujet du faible nombre des sentences prononcées en Nouvelle-­‐France (1670-­‐1760) Françoise Briegel -­‐ Être détenu en sa demeure : la prison domestique à Genève sous l’Ancien Régime Catherine Denys -­‐ Les jugements de police dans une ville en Révolution : les sentences de l’an III à Amiens Claire Lemercier -­‐ L’accord et la sentence dans le règlement des litiges économiques au xixe siècle Vincent Bernaudeau -­‐ Audience sans accusé, jugement sans contradiction : la procédure de contumace devant la cour d’assises (années 1830-­‐1930) Léna Pertuy -­‐ La sentence arbitrale dans les conflits collectifs du travail -­‐ fin XIXe siècle Deuxième partie : Sentences et délits §
§
§
§
§
§
§
Émilie Rosenblieh -­‐ Les sentences déclaratoires dans le droit et la justice de l’Église latine au Moyen Âge (XIIe-­‐XVe siècle) Xavier Hélary et Alain Provost -­‐ « Exécrable sodomite et traître envers son seigneur ». La sentence portée contre Adenolfo d’Aquino, comte d’Acerra Véronique Beaulande-­‐Barraud -­‐ « Ad libram cere condempnatus » : les officialités champenoises et l’amende en cire (Châlons, Troyes, XVe siècle) Valérie Toureille -­‐ Les sentences en matière de vol à la fin du Moyen Âge. Forme et contenu : quels enjeux ? Carole Avignon -­‐ Les mariages clandestins à l’épreuve d’un jugement en droit et en équité : le témoignage des sentences médiévales Nicolas Diochon -­‐ Les sentences dans les procès de sorcellerie et superstitions du district inquisitorial de Saragosse (XVe-­‐XIXe siècle) Matthieu Lecoutre -­‐ Le compromis du cabaret à Nantes au XVIIIe siècle -­‐ -­‐ 117 Annexe 4 Jean-­‐Christophe Robert -­‐ La réparation civile dans les affaires de mœurs en Roussillon au XVIIIe siècle § Pierre Legal -­‐ Réprimer les délits forestiers. De la sévérité d’une juridiction d’exception à la rigueur de la justice spécialisée (Bas-­‐Poitou -­‐ Vendée, 1750-­‐1835) § Anne-­‐Claude Ambroise-­‐Rendu -­‐ Les arrêts des cours d’assises en matière d’attentat à la pudeur sur enfants, XIXe-­‐XXe siècles, sous le règne de l’opinion ? Troisième partie : Sentences et autorités §
Ghislain Baury -­‐ La grande aristocratie et le système judiciaire dans le royaume de Castille (XIIe-­‐XIIIe siècles). Les sentences des « ricoshombres » du lignage Haro § Céline Cheirézy -­‐ Les sentences inquisitoriales en Toulousain au XIIIe siècle : un impact sur les élites à reconsidérer § Maïté Billoré -­‐ Les sentences pour crime de trahison dans le « regnum » anglo-­‐normand aux XIe-­‐XIIIe siècles § Claude Denjean -­‐ Un élément du développement de la justice royale : les sentences et l’appel dans le principat de Catalogne et le royaume de Majorque, fin XIIIe-­‐début XIVe siècles § Vannina Marchi van Cauwelaert -­‐ La lutte contre la violence aristocratique dans l’affirmation d’un État territorial génois en Corse (fin XVe-­‐début XVIe siècles) § Olivier Caporossi -­‐ Penser la sentence judiciaire dans l’Espagne du Siècle d’or. Les commentaires du juge de cour Juan de Quiñones (1614-­‐1643) § Eric Roulet -­‐ L’Inquisition et les dissimulateurs d’idoles à travers trois affaires jugées à Mexico en 1539 § Sarah Auspert -­‐ Gérer la misérable, chasser l’indésirable, maîtriser l’indomptable. Critères de choix et objectifs des sentences criminelles prononcées contre les femmes par les juges de Namur dans la seconde moitié du XVIIIe siècle § Emmanuel Berger -­‐ Le recours aux nullités de l’instruction sous le Directoire. Un instrument de contrôle des procédures et des sentences criminelles En guise de conclusion §
§
Rubens Damasceno Morais -­‐ La propagation de l'accord ou la construction de l'unanimité dans une cour d'appel brésilienne -­‐ -­‐ 118 Annexe 5 Table de matières La torture à l’épreuve des droits de l’homme : des Lumières à aujourd’hui Première partie : La fin d’une pratique : la torture judiciaire dans l’Europe des Lumières §
§
§
§
§
§
§
§
Benoît GARNOT (Dijon-­‐Centre Georges Chevrier), La torture judiciaire en France au XVIIIe siècle Eric WENZEL (Avignon et Centre Georges Chevrier), Le déclin de la torture judiciaire dans la France du XVIe-­‐XVIIIe siècle : victoire des philosophes ou victoire du droit ? Michel PORRET (Genève), Le statut de la torture dans la pratique pénale et la culture juridique du républicanisme genevois au XVIIIe siècle Elisabeth SALVI (Genève), « Pour l’honneur de la Justice et pour celui de l’Humanité » : Gabriel Seigneux de Correvon et l’abolition de la torture Guillaume COQUI (Dijon-­‐Centre Georges Chevrier), L’utilitarisme classique face à la torture judiciaire Dario IPPOLITO (Rome), Torture judiciaire et procès pénal dans la culture juridique des Lumières napolitaines Norbert CAMPAGNA (Luxembourg), Sonnenfels critique de Beccaria Luigi DELIA (Dijon-­‐Centre Georges Chevrier), La torture peut-­‐elle être « un acte d’humanité » ? Sur une objection de Diderot à Beccaria Deuxième partie : La réouverture du débat sur la torture au XXIe siècle : le retour d’une pratique ? §
§
§
§
Francine MARKOVITS (Paris-­‐Ouest), La torture et la logique de l’aveu Norbert CAMPAGNA (Luxembourg), Sérum de vérité et torture Jean-­‐Jacques SARFATI (Paris IV), La torture : arguments d’une condamnation ? Hubert HAUSEMER (Luxembourg), Interdictions absolues ou possibles exceptions ? -­‐ -­‐ 119 Annexe 6 Bilan bibliométrique janvier 2010 -­‐ juin 2012 ACL : Articles dans des revues internationales ou nationales avec comité de lecture répertori0ées par l’AERES ou dans les bases de données internationales (ISI Web of Knowledge, Pub Med…). 2010 •
BODINEAU Pierre, Aux origines des associations et des fondations, dans Gestion et finances publiques, n° 12 (décembre 2010), p. 7-­‐9. •
CANONNE, Clément et al., « Improvisation : Usages et Transferts d'une catégorie », Tracés, n° 18, 2010, p. 5-­‐20. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Fragments du jeu académique postcolonial (à propos d’un collectif, l’Association pour la connaissance de l’histoire de l’Afrique contemporaine, ACHAC) », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 12, septembre-­‐décembre 2010, www.histoire-­‐politique.fr. •
EL KENZ David, « Des bûchers des protestants à la Passion au XVIe siècle : une nouvelle analogie ? », Literarnovedny zbornik 31, 2010, p. 11-­‐28. •
EL KENZ David, « Le “massacre“ est-­‐il né aux guerres de Religion ? », La Révolution Française, Cahiers de l’Institut d’histoire de la Révolution française, n° 3, décembre 2010, (http://lrf.revues.org/index185.html). •
FORTUNET Françoise, « Le berceau de la sidérurgie française Le Creusot en Bourgogne » dans Feuerländer/Regions of Vulcain, Aschendorff, Verlag, 2010. •
GARNOT Benoît, « Voltaire et la justice d’Ancien Régime : la médiatisation d’une imposture intellectuelle », Le Temps des médias, 2010, n° 15, p. 26-­‐37. •
GATEAU Matthieu, « De l’embauche à la démission ou les écueils du travail associatif dans les associations locales de solidarité internationale », Socio Logos, 5, juin 2010. •
GATEAU Matthieu, « Le changement d’échelle du commerce équitable : une réalité empirique. Analyse localisée de l’évolution de deux associations en Bourgogne », Cahiers Agricultures, 19-­‐1, mars 2010, p. 11-­‐15. •
GATEAU Matthieu, BEJI-­‐BECHEUR A., ÖZÇAGLAR-­‐TOULOUSE N. and ROBERT-­‐
DEMONTROND P., « Demythicising Fair Trade in France : History of an Ambiguous Construction», Journal of Business Ethics, 92, 2, 2010, p. 205-­‐216. •
JARRIGE François, « “Mettre le soleil en bouteille” : les appareils de Mouchot et l’imaginaire solaire au début de la troisième République », Romantisme. Revue du XIXe siècle, n° 4, 2010, p. 85-­‐96. •
JARRIGE François, « Le travail de la routine: autour d'une controverse sociotechnique dans la boulangerie française du XIXe siècle », Annales. Histoire, Sciences Sociales, mai-­‐juin 2010, n° 3, p. 645-­‐677. -­‐ -­‐ 120 Annexe 6 •
JARRIGE François, « Se prémunir contre les préjugés ouvriers : l’économie politique des machines entre l’Angleterre et la France (1800-­‐1850) », Documents pour l’histoire des techniques, n° 19, juin 2010, p. 251-­‐258. •
LALITTE Philippe, BIGAND E., LERDAHL L., BOUCHEIX J.-­‐M., GERARD Y. & POZZO T. « Looking into the eyes of a conductor performing Lerdahl’s Time after Time », Musicæ Scientiæ, Special issue, 2010, p. 275-­‐294. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle et DUPLAN D., PERRIN-­‐JOLY C., « La sélection par l’âge dans les métiers de l’informatique. L’adaptabilité en question », Travail et Emploi, n° 121, 2010. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle et REGUER D., NGATCHA L., « Comment porter la cause du “bien vieillir” ? Les répertoires d’action de trois associations », Revue Sociologie Santé, n° 32, 2010. •
RICHARD Hugues, « Le livre journal de Gaspard Pinot, procureur du roi au bailliage de Bourbon-­‐Lancy au XVIIIe siècle », Mémoires de la société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands (MSHDB), volume 66, 2009, Dijon, 1er trimestre 2010, p. 123-­‐133. •
RODRIGO Pierre, « L’écart du sens. Cadrage et montage cinématographiques selon Eisenstein et Merleau-­‐Ponty », Chiasmi international, n° 12, 2010. •
SCHEPENS Florent, 2011, (avec L. PAZARD et al.) « “Card sorting” : a tool for research in ethics on treatment decision-­‐making at the end of life in Alzheimer patients with a life threatening complication », BMC Palliative Care, 10 (4). •
TILLIER Bertrand, « Tardi, de l’Histoire au feuilleton », Sociétés & représentations, n° 29, mai-­‐juin 2010, p. 9-­‐24. . •
TRIMAILLE Gilles, L'expertise médico-­‐légale face aux perversions : instrument ou argument de la justice ? Colloque Expertise psychiatrique et sexualité, (1850-­‐1930), octobre 2009, publié dans la revue Droits et Cultures n° 60 -­‐ 2010/2 -­‐ p 73 à 87. 2011 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « On Internal Relations in Leibniz, British Neo-­‐realism and Whitehead ». Article paru dans la revue Logique et analyse, bulletin trimestriel du Centre National Belge de Recherches de Logique, n° 214, avril-­‐mai-­‐juin 2011 (p. 173-­‐209). •
CHAMBARLHAC Vincent, « Les copiaus, Jacques Copeau, au village -­‐1925-­‐1929 », Annales de Bourgogne, tome 23, 2011 (parution mars 2012). •
GENS Jean-­‐Claude, « Krankheit als Symptom und als Chiffre », Yearbook of the Austrian Karl Jaspers Society / Jahrbuch der österreichischen Jaspers Gesellschaft 24 (2011), p. 41-­‐55. •
GONIN Philippe, « Image sonore, Ritournelle, Territoire : une lecture deleuzienne de la musique de cinéma est-­‐elle possible ? Position, propositions », Filigrane n° 13, Deleuze et la Musique (éditions Delatour) premier semestre 2011, p. 87-­‐101 ; également disponible en édition numérique à l’adresse http://revues.mshparisnord.org/filigrane/index.php?id=424. •
GUAY Alexandre et GINGRAS, Y. (2011) The Uses of Analogies in 17th and 18th Century Science, Perspectives on Science, 19(2), p. 154-­‐191. •
HOHL Thierry, « Pernand-­‐Vergelesses, un village socialiste ? », Annales de Bourgogne, Tome 83, fascicule 4, 2011. •
JARRIGE François, « Briseurs de machines. Insubordinazione operaia nella Parigi rivoluzionaria (1830-­‐1848) », Zapruder. Storie in movimento, n° 24, aprile 2011, p. 9-­‐23 (traduction en italien par Ferruccio Ricciardi). -­‐ -­‐ 121 Annexe 6 •
JARRIGE François (avec B. REYNAUD), « La durée du travail, la norme et ses usages en 1848 », Genèse. Sciences sociales et histoire, n° 85, décembre 2011 : « Temps de travail », p. 70-­‐92. •
JARRIGE François, « La longue agonie de la république des ouvriers papetiers : insubordination et normalisation au travail (France, début du XIXe siècle) », Revue d’histoire du XIXe siècle, n° 42, 2011/1, p. 101-­‐118. •
JARRIGE François, « Le luddisme et ses avatars », Entropia. n° 10, printemps 2011, p. 15-­‐
24. •
JARRIGE François, « Une invention de Jaurès ? La grève de Graulhet entre hygiénisme et machinisme au début du XXe siècle », Cahiers Jean Jaurès, n° 199 : « Grèves et réformisme social chez Jean Jaurès », janvier-­‐mars 2011, p. 9-­‐26. •
LALITTE Philippe, « Du son au sens : vers une approche sub-­‐symbolique de l’analyse musicale assistée par ordinateur », Musurgia, vol. XVIII, n° 1-­‐2, 2011, p. 100-­‐116. •
LALITTE Philippe, « The Theories of Helmholtz in the Work of Varèse », Contemporary Music Review, vol. 30, n° 5, 2011, p. 327-­‐342. •
RICHARD Hugues, « Les observations de la Cour royale de Dijon sur le projet de Code forestier (1825) », MSHDB, vol. 67, 2010, Dijon, 1er trimestre 2011, p. 71-­‐91. •
RODRIGO Pierre, « The Dynamic of Hexis in Aristotle’s Philosophy », Journal for the British Society of Phenomenology, vol. 22-­‐1, 2011. •
RODRIGO Pierre, « “Chair” et “Figure” chez Merleau-­‐Ponty et Deleuze », Chiasmi international 13, 2011, 179-­‐191. •
TILLIER Bertrand, « Stendhal ou la critique d’art en “paysan du Danube” », dossier « La critique d’art comme genre littéraire français de Diderot à Claudel », Revue d’histoire littéraire de la France, 2011, n° 2, p. 293-­‐303. •
TILLIER Bertrand, « Noisot, Rude et Napoléon : le pouvoir de résurrection de la sculpture », Sociétés & représentations, n° 32, décembre 2011, p. 271-­‐284. 2012 •
BABY Sophie, « Memoria justicia e historia: el enredo español », Revista de Historia, n° 26, dossier « Memoria, cultura y ciudadanía », Managua, IHNCA-­‐UCA, 2012. •
BART Jean, « La Révolution française et la peine de mort ou pourquoi la guillotine ? » Corpus. Revue de philosophie, La peine de mort, n° 62, 2012, p. 89-­‐103. •
CANONNE, Clément, « Focal Points in Collective Free Improvisation », Perspectives of New Music (accepté, à paraître fin 2012). •
CHAMBARLHAC Vincent, « Les prémisses d’une restauration ? L’histoire enseignée saisie par le politique », Histoire@Politique. Politique, culture, société, n° 16, janvier-­‐avril 2012, www.histoire-­‐politique.fr. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Quelle mémoire pour quel(s) espace(s) ? (La maison de Jacques Copeau à Pernand-­‐Vergelesses autour de 1985) », Annales de Bourgogne, tome 23, 2012. •
DION Michèle, « L’évolution du vieillissement de la population mondiale », Les cahiers du travail social n° 68, mars 2012. •
DUPONT Valérie et TILLIER Bertrand (coordonné par), Sociétés & Représentations, « Pour de faux ? Histoire et fiction dans l’art contemporain », n° 33, juin 2012, Paris, Les Publications de la Sorbonne. -­‐ -­‐ 122 Annexe 6 •
DUPONT Valérie, « L’histoire libanaise de Walid Raad », Sociétés & Représentations, « Pour de faux ? Histoire et fiction dans l’art contemporain », n° 33, juin 2012, Paris, Les Publications de la Sorbonne. •
FŒSSEL Michaël, « La raison du cosmopolitisme », Cahiers de philosophie, 2012. . •
FŒSSEL Michaël, « Hans Blumenberg lecteur de Kant », Revue de métaphysique et de morale, 2012. . •
GUENANCIA Pierre, « Le fantôme de Descartes. De l'utilité de l'histoire de la philosophie », Esprit, mars 2012. •
JACQUET Olivier, « Les appellations d’origine et le débat sur la typicité dans la première moitié du XXe siècle : le rôle du syndicalisme viti-­‐vinicole bourguignon », in Meiji Gakuin Law Journal, n° 93, août 2012, Tokyo, Japon. •
JARRIGE François, « De sages compositeurs. Budgets, enquêtes et trajectoires sociales au milieu du XIXe siècle (Paris, Bruxelles) », Les Etudes sociales, juin 2012. •
JARRIGE François, « Discontinue et fragmentée ? Un état des lieux de l’histoire sociale de la France contemporaine », Histoire, économie, société, n° 1, juin 2012. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Quel(s) bénévolat(s) pour les seniors à l’échelle européenne ? De la recherche de “bonnes pratiques” à la bonne pratique de la recherche », Politiques sociales, n° 1&2, 2012. •
RICHARD Hugues, « Une consultation de Jean Bannelier à propos des droits de l’abbaye Saint-­‐Martin d’Autun à Avallon (1756) », MSHDB, vol. 68, 2011, Dijon, 1er trimestre 2012, p. 85-­‐93. •
RODRIGO Pierre, « “Une force lisible dans une forme”. Mouvement et expression dans l’esthétique de Merleau-­‐Ponty », La Part de l’œil, 27, 2012, à paraître. •
RODRIGO Pierre, « Décrire, argumenter, recommencer. Le tout de l’expérience et le discours », Revue de Métaphysique et de Morale, 2012-­‐1. •
RODRIGO Pierre, « La causalité politique chez Aristote », Les Études Aristotéliciennes, vol. III, 2012. •
RODRIGO Pierre, « Subjectivité, corporéité et profondeur charnelle chez Merleau-­‐Ponty », Monokl, Istambul, 2012 (à paraître). •
TILLIER Bertrand, « La mémoire, l’histoire et la racine de l’immédiateté », entretien avec l’artiste Pascal Convert, Sociétés & Représentations, « Pour de faux ? Histoire et fiction dans l’art contemporain », n° 33, juin 2012, Paris, Les Publications de la Sorbonne. •
TILLIER Bertrand, « Karen Knorr, le faux et les variations d’une fabuliste », Sociétés & Représentations, « Pour de faux ? Histoire et fiction dans l’art contemporain », n° 33, juin 2012, Paris, Les Publications de la Sorbonne. •
TRIMAILLE Gilles, « La sanction des parricides du droit romain au XIXe siècle », Revue Droits et Cultures, n° 63 -­‐ 2012/1. ACLN : Articles dans des revues avec comité de lecture non répertoriées dans des bases de données internationales 2010 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Entretien sur l’enseignement de la philosophie en IUFM avec Henri Dilberman, vice-­‐président de l’Association des Professeurs de Philosophie de l’Enseignement Public », paru dans L’enseignement philosophique, 60e année, n° 5, mai-­‐
juin 2010, p. 65-­‐70. -­‐ -­‐ 123 Annexe 6 •
ANCET Pierre, « Polysémies corporelles », Nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, éditions de l’INS-­‐HEA, n° 50, juillet 2010, p. 7-­‐16. •
BODINEAU Pierre, « La famille Brunhes et les semaines sociales de Dijon (1906) », Centenaire de la mort de Bernard Brunhes, Mémoires de l’Académie de Dijon, novembre 2010. •
BODINEAU Pierre, « Un grand préfet républicain en Côte-­‐d’Or : Louis Michel (1888-­‐
1906) », dans Centenaire de la mort de Joseph Magnin (1824-­‐1910), dans Mémoires de l’Académie de Dijon, Dijon, t. 144, 2010, p. 61-­‐68. •
BOUCHET Thomas, (avec VIGREUX Jean) « Violences parlementaires en perspective (1850-­‐1900-­‐1950-­‐2000) », dans Olivier Rozenberg et Pierre-­‐Yves Baudot [dir.], « Violence des échanges en milieu parlementaire », Parlement(s), 14, 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Partialité de l’économie, insistance du politique », Esprit, janvier 2010, p. 118-­‐131. •
FŒSSEL Michaël, « De l’homme économique au sujet capable », Revue des deux mondes, janvier 2010, p. 116-­‐127. •
FŒSSEL Michaël, « Qu’est-­‐ce qu’un “monde dangereux“ ? », Cahiers de l’éducation permanente, p. 99-­‐105. •
FŒSSEL Michaël, « Hartmut Rosa et les paradoxes de l’accélération », Esprit, juin 2010, p. 22-­‐34. •
FŒSSEL Michaël, « Kant lecteur du Livre de Job », Le Cercle Herméneutique, n° 13-­‐14, septembre 2010, p. 45-­‐58. •
FŒSSEL Michaël, « “Vivre dans le délai“, Jacob Taubes et les racines apocalyptiques de l’Occident », Esprit, août-­‐septembre 2010, p. 258-­‐266. •
GENS Jean-­‐Claude, « L'herméneutique diltheyenne des mondes de la vie », in Philosophie n° 108, déc. 2010, p. 66-­‐76. •
GIAVARINI Laurence, « À propos du libertinage de Bussy-­‐Rabutin. Réflexions sur l'action libertine noble », Actes de la rencontre académique Bussy-­‐Rabutin, Dijon, 16 octobre 2010, Académie des sciences, arts et belles-­‐lettres de Dijon. Mémoires, tome 143, 2010, p. 63-­‐
75. •
GIAVARINI Laurence, « Communiquer exemplairement l’histoire. Autour de la Vita de Jacques-­‐Auguste de Thou », XVIIe siècle, 2010/2, p. 271-­‐289. •
GIAVARINI Laurence, « La querelle du Pastor Fido, un modèle pour les lettres françaises ? », paru dans Emmanuelle Hénin [dir.], Les Querelles dramatiques en France XVIe-­‐XVIIIe siècles, actes du colloque de Reims (octobre 2006), Louvain, Peeters, « La république des lettres, 37 », 2010, p. 25-­‐39. •
GIAVARINI Laurence, (avec HADDAD Elie), « Un coup de poignard dans le dos. Commentaire du premier rapport d’étape du CDHSS », paru sur le site de SLU, le 7 février 2010 : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?article3419. •
LALITTE Philippe, « Déserts d’Edgard Varèse ou l’apothéose du son », Analyse musicale, n° 63, 2010, p. 79-­‐89. •
NERARD François-­‐Xavier, « L’action populaire pendant la grande terreur », Vingtième siècle : revue d’histoire, n° 107, juillet-­‐Septembre 2010, p. 69-­‐82. •
PERROT Maryvonne, « Une altérité novatrice, la notion de “non moi mien” chez Bachelard », in L’altérité dans l’œuvre et la philosophie de Gaston Bachelard, CIRP, Montréal – Québec 2010. -­‐ -­‐ 124 Annexe 6 •
SCHEPENS Florent, « Le bon soignant en soins palliatifs et les définitions du patient », » in Bon médecin, Bon patient, CRIGNON de OLIVEIRA Claire, GAILLE Marie [dir.], Paris, Séli Arslan, 2010. •
UBBIALI Georges, « Un discours maoïste sur le syndicat. Le cas de la Gauche prolétarienne », Dissidences, vol. 8, 2010, p. 97-­‐112. •
TILLIER Bertrand, « Les monstres d’Alfred Kubin : de la caricature aux formes domptées », in GUEDRON Martial et HARENT Sophie, [dir.], Rire avec les monstres, Caricature, étrangeté et fantasmagorie, Nancy, Musée des Beaux-­‐Arts / Association Emmanuel Héré, 2010, p. 115-­‐124. •
TILLIER Bertrand, « Les Incohérents, vus du XIXe siècle », dossier « Académie du dérisoire », Retour d’y voir, MAMCO revue, n° 3-­‐4, 2010, p. 105-­‐116. •
WENZEL Eric, « La torture judiciaire comme enjeu “médiatique” à la veille de la Révolution française », Justice(s), Revue Le Temps des médias, n° 15, 2010, p. 169-­‐179. 2011 •
BODINEAU Pierre, « Une trilogie prometteuse à la Faculté de droit de Dijon au début de la troisième République : Saleilles, Gény, Deslandres », dans MSHDB, vol. 68, 2011, p. 219-­‐
232. •
CHAMBARLHAC Vincent, « L'orthodoxie marxiste de la SFIO, à propos d'une fausse évidence (1905-­‐1914) », Cahiers d’histoire-­‐ Revue d’histoire critique, janvier-­‐mars 2011. •
CHAMBARLHAC Vincent, « L'histoire des gauches en France, essai sur une nomenclature », Revue électronique dissidences [en ligne], n° 1-­‐ printemps 2011, 24 mars 2011. Disponible sur Internet : http://revuesshs.u-­‐
bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=232. •
CHAMBARLHAC Vincent, èRetour au village ?(l’identité nationale questionnée) », Revue électronique dissidences [en ligne], n° 2 -­‐ automne 2011, 5 mai 2011. Disponible sur Internet : http://revuesshs.u-­‐bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=654. •
FŒSSEL Michaël, « L’État libéral-­‐autoritaire », Les Cahiers français, n° 360, La Documentation Française, (janvier-­‐février 2011). . •
FŒSSEL Michaël, « À la croisée du politique et du social : la question des normes », Les Cahiers français, n° 364, La Documentation française (septembre-­‐octobre 2011), p. 54-­‐
59. . •
GENS Jean-­‐Claude, « La reconduction de la parole à la praxis chez Gadamer et Wittgenstein », in Wittgenstein et l’herméneutique, Ch. Chauviré éd., Paris, L’art du comprendre, n° 20 / 2011, p. 163-­‐173. •
GIAVARINI Laurence, « Carlo Ginzburg dans la forêt de la tradition littéraire », sur Carlo Ginzburg, Le Fil et les traces. Vrai faux fictif [Il Filo e le tracce, Milan : Feltrinelli, 2006], traduit de l'italien par Martin Rueff, Paris : Verdier, coll. « Histoire », 2010, 537 p. URL : http://www.fabula.org/revue/document6398.php . •
GIAVARINI Laurence, « Glossaire » C’était mieux ailleurs, dans Penser/ rêver, n° 19, « C’était mieux avant », printemps 2011. •
GIAVARINI Laurence, « La fable comme exemple. Autour de “L'art de la transition chez la Fontaine“ de Leo Spitzer », dans Ch. Noille-­‐Clauzade [dir.], Lectures de La Fontaine fabuliste : Le recueil de 1668, Rennes, PUR, 2011, p. XX. •
GIAVARINI Laurence, « Qu’est-­‐ce qui revient dans le temps du retour ? À propos de Muriel d’Alain Resnais », Penser / rêver, n° 20, « Le temps du trouble ». •
GIAVARINI Laurence, « Sous le regard absent de Balthazar », compte rendu de La question animale. Entre science, littérature et philosophie, sous la direction de Jean-­‐Paul -­‐ -­‐ 125 Annexe 6 Engélibert, Lucie Campos, Catherine Coquio, Georges Chapouthier, Rennes : Presses Universitaires de Rennes, coll. « Interférences», 2011. Paru dans Fabula: http://www.fabula.org/revue/document6617.php . •
GIAVARINI Laurence, « Texte d'action et lieu politique. La lettre d'Etat dans le recueil Faret », dans M. Bombart et E. Méchoulan [dir.], Politiques de l’épistolaire, actes des Journées Faret en juin 2005, Paris, Garnier, 2011, p. 193-­‐209. •
GUAY Alexandre, BRAILLARD P.-­‐A., IMBERT C. et PRADEU, T., « Une objectivité kaléidoscopique : construire l'image scientifique du monde », Philosophie, n° 110, p. 46-­‐
71. •
JACQUET Olivier, « Espaces collectifs à Pernand-­‐Vergelesses et identification des vins de la commune », L’espace Pernandais aux échelles de l’Histoire, Annales de Bourgogne, Tome 83, Fascicule 4, 2011, p. 425-­‐444. •
TILLIER Bertrand, « André Rouveyre, “la danse macabre de l’amour” », Roven, Revue critique sur le dessin contemporain, n° 4, automne-­‐hiver 2010-­‐2011, p. 28-­‐31. •
TILLIER Bertrand, « Cézanne et le provençalisme de Joachim Gasquet », Histoires littéraires, n° 47, juillet-­‐septembre 2011, p. 38-­‐60. 2012 •
ANCET Pierre, « Situation de handicap et normes sociales », dossier « Le handicap, un nouveau paradigme ? », Le carnet psy, décembre 2011 -­‐ janvier 2012, p. 29-­‐31. •
BOUCHET Thomas, « Les insurgés de Saint-­‐Merry », Mirabilia, 2, 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Faire retour (Les Révoltes logiques, Mai 68 et ses vies antérieures) », Revue électronique dissidences [en ligne], Numéro 3 -­‐ Printemps 2012, 5 mars 2012. Disponible sur Internet : http://revuesshs.u-­‐
bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=1864. •
FORTUNET Françoise, « Un programme de résistance : le code des femmes de Léon Richer (1883) » dans MSHDB, 2012 (à paraître). •
GENS Jean-­‐Claude, 胡塞尔现象学中人类社会的动物根源 Version chinoise de « The Animal Roots of Human Society in Husserls Phenomenology », Jianghai Academic Journal, edited and published by Jiangsu Academy of Social Sciences, 2. 2012. •
GIAVARINI Laurence, « Cyrano de Bergerac philosophe ? », compte-­‐rendu de Alexandra Torero-­‐Ibad, Le Matérialisme de Cyrano de Bergerac, Paris, Champion, 2009, paru sur Fabula.org. •
GIAVARINI Laurence, « Distance, distanciation, éloignement. La fiction pastorale et l’histoire (L’Astrée, 1607-­‐1619) », Cahiers Tristan, printemps 2012, numéro coordonné par Véronique Adam, p. 72-­‐85. •
GIAVARINI Laurence, « Jacques Rancière, le différend continué », compte-­‐rendu de Jacques Rancière, Et tant pis pour ceux qui sont fatigués. Entretiens, Paris, Amsterdam, 2009, 699 pages, ISBN 978-­‐2-­‐35480-­‐056-­‐7, paru sur Fabula.org. •
GIAVARINI Laurence, « La scène, le processus, le fait collectif. Travailler avec Les Scènes indésirables ? », Les Dossiers du Grihl [En ligne], 2012-­‐01, URL : http://dossiersgrihl.revues.org/5042 ; DOI : 10.4000/dossiersgrihl.5042. •
GIAVARINI Laurence, « Modéliser “l’affectivité ” : la constitution d’un « corps » dans L’Astrée », revue en ligne Textes et Contextes, université de Bourgogne. •
GIAVARINI Laurence, « Une “étincelle entre deux épées” », compte rendu de Leçons sur la volonté de savoir (cours 1970-­‐1971) de Michel Foucault, Paris, Editions de l’EHESS / Seuil, 2011, Paru sur Fabula : http://www.fabula.org/revue/document6942.php. -­‐ -­‐ 126 Annexe 6 •
GONIN Philippe, « Emprunts, citations et pastiches dans les musiques des cartoons américains. Une acculturation “culturelle” ? » dans Bernadette Rey Mimoso-­‐Ruiz [éd.] Musique et Cinéma, Harmonies et Contrepoints, actes du colloque (octobre 2009), Toulouse, ICT, 2010, p. 317-­‐336. •
GONIN Philippe, « Entre politique culturelle et mission éducative : l’expérience Novosonic. Réflexions et premier bilan d’une pratique culturelle et pédagogique » dans Philippe Poirrier [dir.], Autour du Festival des Nuits de Bourgogne, actes de la journée d’étude du 3 février 2011 ; édition numérique disponible à l’adresse : http://tristan.u-­‐
bourgogne.fr/UMR5605/publications/Festivals_societes/P_Gonin.html. •
GONIN Philippe, « La 2e Rhapsodie Hongroise de Liszt et le cartoon. » dans Bernadette Mimoso-­‐Ruiz [dir.], actes du colloque « Le dessin animé ou les métamorphoses du réel » (7-­‐9 avril 2011), Inter-­‐Lignes, numéro spécial, Toulouse, 2012, p. 127-­‐142. •
GONIN Philippe, « Pink Floyd et la tentation symphonique : l’expérience Atom Heart Mother. » Analyse Musicale n° 66 « baccalauréat 2012 », p. 111-­‐119. •
LALITTE Philippe, « Histoire d’un brise-­‐glace : Le festival Why Note et son public », in p. Poirrier (éd.), Festivals et sociétés en Europe XIXe-­‐XXIe siècles, Territoires contemporains, nouvelle série 3, 2012, [http://tristan.u-­‐
bourgogne.fr/UMR5605/publications/Festivals_societes/P_Lalitte.html]. •
MAZEN Noël-­‐Jean, « Chroniques trimestrielles d’éthique » dans la Revue Générale de droit médical, depuis 2003. •
MAZEN Noël-­‐Jean, « Ethique et arbre à palabre », RGDM, 2012. •
PERROT Maryvonne, Le paradoxe de la métaphysique illustrée chez Bachelard, Symbolon de l'université de Craiova, n° 8, 2012. •
•
RICHARD Hugues, « Les observations du Conseil général de la Nièvre sur le projet de Code forestier (en 1825) », Mémoires de la Société académique du Nivernais, tome LXXXI, 2012, p. 55-­‐65. . UBBIALI Georges, « Le personnel hospitalier face à l’engagement syndical. Quelques remarques à propos d’un travail de terrain », Les Mondes du travail, n° 11, 2012, p. 83-­‐97. ASCL : Articles dans des revues sans comité de lecture 2010 •
ANCET Pierre, « Philosophie du vécu de l’attente », revue Accueil, Enfances et familles d’adoption, n° 153, février 2010, p. 35-­‐38. •
CHAZAL Gérard, « Violence et images du corps », Pratiques : les cahiers de la médecine utopique, n° 51, octobre 2010. •
GARNOT Benoît, « Au temps des bons juges d’Ancien Régime », L’Histoire, 2010, n° 354, p. 78-­‐83. •
GARNOT Benoît, « La jeunesse, une vieille peur » (avec Frédéric Chauvaud), Libération, 15 octobre 2010, n° 9152, p. 5. •
GENS Jean-­‐Claude, « La seconde réception de Jaspers dans la philosophie et la psychiatrie françaises (1945-­‐1991), Le Cercle herméneutique n ° 13-­‐14, 2010, p. 93-­‐106. •
TILLIER Bertrand, « Des Femmes au jardin aux Nymphéas : L’histoire d’une révolution esthétique », Beaux-­‐Arts Magazine, hors-­‐série « Claude Monet », septembre 2010, p. 11-­‐
17. -­‐ -­‐ 127 Annexe 6 •
TILLIER Bertrand, « Le pourfendeur des impressionnistes », Dossier de l’art, hors-­‐série « Jean-­‐Léon Gérôme », octobre 2010, p. 52-­‐59. 2011 •
ANCET Pierre, « Virilité et masculinité des hommes handicapés » in Champ Psy, n° 59, 2011, « Le corps des hommes », Paris, L'esprit du temps, p. 39-­‐57. •
GACON Stéphane, « De l’affaire Dreyfus à la Corse. Amnistie, mode d’emploi », L’Histoire, 265, mai 2002, p. 78-­‐82, version revue et corrigée pour rééd. dans un hors-­‐série de L’Histoire, « La guerre civile en France », février-­‐mars 2011. •
GARNOT Benoît, « L’homicide à travers les siècles : une histoire en trompe-­‐l’œil », Sciences humaines-­‐Grands dossiers, n° 25, 2011, p. 30-­‐33. •
GAULARD Bénédicte, « De Pointelin à Moninot, le Jura, terre féconde pour l'art contemporain », La Voix du Jura, numéro spécial 120 ans, 1891-­‐2011, décembre 2011; pp. 74-­‐77. •
TILLIER Bertrand, « La lente germination de la couleur », Télérama, hors-­‐série « Odilon Redon », mars 2011, p. 42-­‐48. •
TILLIER Bertrand, « Catalogue raisonné de l’œuvre sculpté de Fenosa, Suppléments (2002-­‐2010) », Cahiers Fenosa, n° 17, 2011, p. 76-­‐97 (édition bilingue, catalan et français). •
TILLIER Bertrand, « Et l’impressionnisme entra dans l’histoire… », Beaux-­‐Arts Magazine, Le Journal de l’expo « Dans l’intimité des frères Caillebotte », mars 2011, p. 14-­‐15. •
TILLIER Bertrand, « Le peintre de l’Année terrible », Dossier de l’art, hors-­‐série « Manet au musée d’Orsay », avril 2011, p. 56-­‐63. •
TILLIER Bertrand, « Le dernier Courbet », Dossiers de l’art, hors-­‐série « Courbet en son pays », juin 2011, p. 54-­‐59. •
TILLIER Bertrand, « Une quête perpétuelle du regard », Beaux-­‐Arts Magazine, hors-­‐série « Edvard Munch, L’œil moderne », septembre 2011, p. 37-­‐41. •
TILLIER Bertrand, « Cézanne et Zola, une amitié brouillée », Beaux-­‐Arts Magazine, hors-­‐
série « Cézanne et Paris », octobre 2011, p. 16-­‐19. •
TILLIER Bertrand, « L’égalité par la grimace », Dossier de l’art, hors-­‐série « Boilly, Rétrospective au Palais des Beaux-­‐Arts de Lille », novembre 2011, p. 60-­‐65. •
VIGNA Xavier, « Les ouvriers par défaut en France dans le premier XX e siècle : ruraux, femmes et immigrés » in « Les mondes du travail en France de 1800 à nos jours », Les Cahiers du Chatefp, n°14, juin 2011, p. 76-­‐87. 2012 •
BODINEAU Pierre, « Ruralité et services publics en Bourgogne. Trente années d’histoire parallèle », dans Actes des Rencontres d’Avallon, 2012. •
GARNOT Benoît, « L’invité du Spécial : La justice aux ordres depuis 2000 ans ? », Historia-­‐
Spécial, janvier-­‐février 2012, n° 3, p. 84-­‐85. •
GAULARD Bénédicte, « Entre Histoire et patrimoine, les bénédictins en pays dolois : Jouhe, Dole et Mont-­‐Roland », Cahiers Bernon, Lons-­‐le-­‐Saunier, éd. Aéropage, (à paraître fin juin 2012). •
JACQUET Olivier, « Le rôle des syndicats vitivinicoles dans la reconnaissance des vins de Bourgogne (1884-­‐1935) », Les Climats, Pays de Bourgogne, n° 231, Janvier 2012, p. 31-­‐35. •
TILLIER Bertrand, « Le mystère de la chambre noire », Télérama, hors-­‐série « Degas porté au nu », mars 2012, p. 67-­‐71. -­‐ -­‐ 128 Annexe 6 INV : Conférences données à l’invitation du Comité d’organisation dans un congrès national ou international 2010 •
GATEAU Matthieu, « De l’embauche à la démission ou les écueils du travail associatif dans les associations locales de solidarité internationale », Dijon, INRA-­‐CESAER, mai 2010 . •
GATEAU Matthieu, « Forty years of fair trade in France », International seminar “Ethical Consumption in the UK and Europe: New Developments and New Challenges for Research, Policy and Practice », 15th November 2010, Scotland House, Brussels, Belgium. . •
Guay Alexandre, « Commentaire de fin de colloque », Colloque international: Fondements de la mécanique quantique et information quantique, École Normale Supérieure, Paris. 2011 •
BART Jean, « Témoins multiples, témoins douteux, témoins muets », coll. Témoigner de la Renaissance aux Lumières, Clermont-­‐Ferrand, Centre d'Études sur les Réformes, l'Humanisme et l'âge classique (CERHAC), 17-­‐19 Novembre 2011. •
GATEAU Matthieu « L’engagement bénévole dans les associations de commerce équitable », IRTS, Besançon, 7 juin 2011. . •
Guay Alexandre avec P. Cladé, S, Guellati-­‐Khelifa, E. Scholz, « Table ronde, Le rôle des constantes physiques fondamentales dans la redéfinition des unités du Système International : enjeux théoriques, pratiques et philosophiques », Université Paris Diderot. 2012 •
BART Jean, « Rétif de la Bretonne et la conception révolutionnaire de la famille », coll. Le drame conjugal dans l'œuvre de Rétif de la Bretonne : désastre intime et enjeux politiques », Clermont-­‐Ferrand, Centre de recherches sur les littératures et la sociopoétique (CELIS, équipe Lumières et romantismes), 7-­‐8 juin 2012. •
GATEAU Matthieu, « Les trajectoires résidentielles des habitants du périurbain. Présentation d’un projet d’enquête » [avec J. PRIBETICH], INRA-­‐CESAER, Programme ANR « Revisite du Chatillonnais », Dijon, 15 février 2012. . •
GUAY Alexandre avec T. PRADEU, « Situating Metaphysics of Science : Back to square one », La connaissance métaphysique, Université Paris-­‐Sorbonne. •
GUAY Alexandre avec T. PRADEU, « To be continued: the genidentity of physical and biological processes. Individuals Across Sciences: a revisionary metaphysics ? », Université Paris-­‐Sorbonne & IHPST. •
SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, « Sujet et subjectivité dans la sociologie compréhensive », Le sujet et la subjectivité, Colloque international, université de Bourgogne (centre Georges Chevrier) et université de Naples (l'Orientale), Dijon, 25 et26 novembre 2012. ACTI : Communications avec actes dans un congrès international. 2010 •
ANCET Pierre, « Les modifications contemporaines de la demande de soins adressée au médecin », intervention au colloque international Qu’est-­‐ce qu’un bon patient ? Qu’est-­‐ce qu’un bon médecin ? organisé par Marie Gaille et Claire Crignon De Oliveira, Paris et Dijon, 17-­‐19 mars 2010. -­‐ -­‐ 129 Annexe 6 •
BART Jean, « Des avatars du servage à sa disparition », Nouveaux servages et société en Europe (XIIIe-­‐XXe siècle). Actes du colloque de Besançon (4-­‐6 octobre 2007) (éd. Nicolas CARRIER), Bibliothèque d'histoire rural, Caen, 2010, p. 173-­‐189. •
BODINEAU Pierre, Régions et stratégies d’organisation de la gendarmerie dans le second XXe siècle : l’exemple de la Bourgogne et de la Franche-­‐Comté, dans Soldats de la loi : la gendarmerie au XXe siècle (dir. J.-­‐N. Luc), Paris, Presses de l’Université Paris-­‐Sorbonne, 2010, p. 351-­‐362. . •
EL KENZ David, « La Memoria de la masacre de San Bartolomé de 1572 a nuestros dias : amnesia, memorial, lugar de memoria de las victimas », Eadem Utraque Europa, n° 10-­‐11, juin-­‐décembre 2010, p. 47-­‐75. •
EL KENZ David, avec DOYON Julie, « L’amende honorable : rituel de conversion (XVIe-­‐
XVIIIe siècles) », WENZEL Éric [dir.], Justice et religion. Regards croisés : histoire et droit, Actes du colloque international Université d’Avignon et des pays du Vaucluse 1-­‐3 octobre 2008, Avignon, PU d’Avignon, 2010, p. 257-­‐276. •
EL KENZ David, « Les réguliers dans les guerres de Religion », colloque international « Les congrégations religieuses », Pr. José Eduardo [dir.], Université de Lisbonne, novembre 2010. •
EL KENZ David, « Un nouveau lieu de mémoire en Europe : les mémoriaux dédiés aux victimes des massacres », XV Curs d’Estiu – Reunio cientifica Comtat d’Urgell Por Politica, Terror Social, Pr. Flocel Sabaté [dir.], Université de Lerida (Catalogne), 30 juin-­‐2 juillet 2010. •
EL KENZ David, « La pluralité religieuse dans l’Europe des XVIe et XVIIe siècles », colloque international « Le défi du pluralisme dans les sociétés contemporaines : religions, politique et cultures », Université de Metz, 26-­‐27 mars 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Le respect, sentiment esthétique ? », colloque international « De la sensibilité. Les esthétiques de Kant », Université Paris IV-­‐Sorbonne, le 1er avril 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Néolibéralisme et permanence du politique », colloque international « Cultures et politiques », université Notre Dame de Beyrouth, 26-­‐30 avril 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Du transcendantal au structural : Merleau-­‐Ponty lecteur de Lévi-­‐
Strauss », colloque international « Lévi-­‐Strauss et ses contemporains », université de Bourgogne, 19-­‐20 mai 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Paul Ricœur et l’imagination pratique », colloque international « Paul Ricœur et l’action », Universidade Nova de Lisboa, Lisbonne, 9-­‐13 juillet 2010. •
FŒSSEL Michaël, « État sécuritaire et crise du cosmopolitisme », Université Laval de Québec, 12 octobre 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Le cosmopolitisme radical de Kant », Université de Montréal, 14 octobre 2010. •
FŒSSEL Michaël, « Monde et modernité », journée d’études consacrée à la première partie de la Légitimité des Temps modernes de Hans Blumenberg organisée par Thierry Gontier, Université de Lyon 3, 10 décembre 2010. .
•
GARNOT Benoît, « Justice et protestantisme : un bilan », communication présentée au colloque « Justice et protestantisme », Angers, mai 2010, publiée dans D. Boisson et Y. Krumenacker [dir.], Justice et protestantisme, Lyon, RESEA, 2011, p. 179-­‐185. . •
GARNOT Benoît, « Rituels et procédures. Entre rituel et religion », communication présentée au colloque « Justice et religion. Regards croisés : histoire et droit », Avignon, octobre 2009, publiée dans E. Wenzel [dir.], Justice et Religion. Regards croisés : histoire et droit, Avignon, EUA, 2010, p. 237-­‐242. . -­‐ -­‐ 130 Annexe 6 •
GENS Jean-­‐Claude, « L’inspiration extrême-­‐orientale de la méditation heideggérienne de l’espace », in Esthétiques de l’espace. Orient et Occident, J.-­‐J. Wunenburger et V. Tirloni éd., Paris, Mimesis, 2010, p. 131-­‐148. •
GIROLLET Anne, « Les débats devant la Commission d’abolition de l’esclavage de 1848 », dans L’esclavage en question. Regards croisés sur l’histoire de la domination, textes réunis par Luigi Delia et Fabrice Hoarau, Dijon : Centre Georges Chevrier, 2010, p. 107-­‐132. •
GIROLLET Anne, « Les ecclésiastiques devant le tribunal de district de Dijon sous la période révolutionnaire : l’application du gallicanisme », dans Justice et religion. Regards croisés : histoire et droit, sous la dir. d’Eric Wenzel (Actes du colloque international, université d’Avignon et des Pays de Vaucluse, 1-­‐3 octobre 2008), Avignon : éd. univ. d’Avignon, 2010, p. 41-­‐56. •
GUENANCIA Pierre, « Remarques sur la Critique de la raison dialectique (critique et dialectique) », Liguori, 2010. •
HOARAU Fabrice, « « La critique de la justice monarchique dans l’œuvre de La Bruyère », Colloque d’Amiens les 16, 17, 18 juin 2010 « Droit et éthique dans les discours littéraires, du Moyen Âge aux Lumières », Éthique et droit du Moyen Âge au siècle des Lumières, Études réunies par Bénédicte Boudou et Bruno Méniel, Classiques Garnier, Paris, 2012. •
HOARAU Fabrice, « « La punition chez les moralistes du XVIIe siècle (Fénelon et La Bruyère) », Colloque La dimension historique de la peine organisé à Strasbourg des 27-­‐28 mai 2010. •
HOARAU Fabrice, « Organisation et présentation du Colloque international à Dijon (3-­‐4 juin 2010) (en collaboration avec L. Delia) : « La peine de mort et ses alternatives à l’époque moderne » et présentation d’une communication sur : « Origine et contexte de la réflexion sur les peines alternatives à la peine de mort », paru dans la revue Corpus, 2012/1. . •
JARRIGE François, « La République et le métier circulaire. Les bonnetiers de l’Aube face au changement technique au milieu du XIXe siècle », in Laurent Heyberger et Robert Belot [dir.], Prométhée et son double. Craintes, peurs et réserves face à la technologie, Neufchâtel, Alphil-­‐Presses universitaires suisses, 2010, p. 17-­‐32. •
LAULT Marie-­‐Clotilde, « Les statuts municipaux italiens à travers le prisme des consilia sous l’ancien droit », Consulter, juger, décider. Le rôle de l’avis dans le processus décisionnel médiéval, Casa de Velazquez, Madrid, 2010. . •
PERROT Maryvonne, Rencontres du Clos Vougeot 2010, Des hommes et du vin, octobre 2010, Université de Bourgogne, Conférence Le vin des philosophes. •
RICHARD Hugues, « À la recherche du régime mixte dans les cours des professeurs de législation des écoles centrales (1796-­‐1799) », dans Lectures du régime mixte. IIIe table ronde du RELHIP (Réseau de laboratoires d’histoire des idées et des institutions politiques). Faculté de droit de l’Université Jean Moulin -­‐ Lyon III (12-­‐13 décembre 2008), Aix, Presses de l’université d’Aix-­‐Marseille, 3e trimestre 2010, p. 135-­‐142. . •
RICHARD Hugues, « Droit naturel, législateur et juge dans la philosophie politique et juridique de l’abbé Antonio Rosmini (1797-­‐1855) », dans Un dialogue juridico-­‐politique : le droit naturel, le législateur et le juge. Actes du XXe colloque de l’Association française des historiens des idées politiques. Poitiers 14-­‐15 mai 2009, Aix, Presses de l’université d’Aix-­‐Marseille, 2010, p. 269-­‐275. •
TILLIER Bertrand, « Noisot, Rude et Napoléon : le pouvoir de résurrection de la sculpture », colloque international « Le pragmatisme de l’art, Les formes changent-­‐elles les sociétés ? » organisé par Philippe Bordes, Paris, INHA / Fondation de France, 6-­‐7 décembre 2010. -­‐ -­‐ 131 Annexe 6 •
TILLIER Bertrand, « Gérome et la vérité en peinture, Autour de La Vérité sortant du puits… », colloque international « Regarder Gérome », Paris, musée d’Orsay, 9-­‐10 décembre 2010. •
WENZEl Eric, « Décrire pour mieux circonscrire : la réalité de la torture judiciaire au travers des enquêtes administratives dans la France d’Ancien Régime », Bois, fers, papiers et bracelets de justice. Histoire matérielle du droit de punir, colloque international, Genève, 2-­‐4 décembre 2010, actes sous presse. 2011 •
ANCET Pierre, « Families living with a disabled child: the point of view of a philosopher », intervention au Symposium annuel de l'EACD (European Academy of Childhood Disability) (8, 9, 10 et 11 juin 2011) organisé par Enrico Castelli à l'Angelicum Congress Center -­‐ Pontificia Università San Tommaso D'Aquino, Rome. •
ANCET Pierre, « Le handicap comme source de création chorégraphique » intervention en atelier au colloque « Art et handicap », sixième colloque du SIICLHA (Séminaire Inter Universitaire International sur la Clinique du Handicap), organisé par Simone Korff-­‐
Sausse à l'Université de ParisVII-­‐Denis Diderot (9 et 10 Décembre 2011). •
ANCET Pierre, « Morcellement du corps des personnes vulnérables par le morcellement des actes des soignants » intervention au colloque « Le corps morcelé » organisé par le Groupe Euro Cos à Strasbourg, 26 mars 2010. •
ANCET Pierre, « Virilité, identité masculine et handicap » intervention au colloque international « Perspectives futures en intervention, politique et recherche sur les hommes et les masculinités » (9, 10 et 11 mars 2011), organisé par Gilles Tremblay à l'Université Laval à Québec, Canada. •
BONFAIT Olivier, « Les processus de l’étrangeté ». Les Romes de Jean-­‐Léon Gérôme », dans Roma fuori di Roma: l’esportazione dell’arte moderna tra il pontificato di Pio VI e Porta Pia (1775-­‐1870), Rome, British School at Rome, 13-­‐15 décembre 2011. •
CAMY Olivier, « The problem of sovereignty and the European Union », Bulletin de l'Université Seigakuin, Tokyo, janvier 2011. . •
CANONNE, Clément et Garnier, Nicolas, « A Model for Collective Free Improvisation », Mathematics and Computation in Music. Third International Conference MCM 2011, IRCAM, Paris, France, June 15-­‐17, 2011. Proceedings, Springer, 2011. •
DUPONT Valérie, « Jean Lurçat et la renaissance de la tapisserie au XXe siècle, in Tissage et métissage. Le textile dans l’art (XIXe -­‐ XXe siècles), Dijon, Editions Universitaires de Dijon, 2011, p. 19-­‐28. •
EL KENZ David, « L’Histoire des Martyrs (1554-­‐1619) de Jean Crespin : un témoignage du légalisme juridique de la minorité protestante », Didier Boisson et Yves Krumenacker [éd.], Justice et protestantisme, Chrétiens et sociétés, Documents et Mémoires n° 14, 2011, p. 11-­‐26. •
FIORENTINO Karen, « La question des jumeaux dans l'ancien droit », 20 p., communication prononcée au cours du colloque international de Rouen, « David Hoüard (1725-­‐1802), un juriste et son temps », 10 et 11 mars 2011, à paraître. •
FŒSSEL Michaël, « La crise contemporaine du cosmopolitisme », Société bordelaise de philosophie, Librairie Mollat, Bordeaux, le 18 janvier 2011. •
FŒSSEL Michaël, « Le concept de liberté et la reconnaissance », discussion avec Axel Honneth et Marc Crépon, École Normale Supérieure de Paris, le 17 mars 2011. •
FŒSSEL Michaël, « “Partout l’effectuation, nulle part la mondanéisation du monde” : Y a-­‐
t-­‐il un apparaître de l’inhabitable ? », Colloque international « Heidegger : Essais et -­‐ -­‐ 132 Annexe 6 conférences », organisé par Emmanuel Cattin, Didier Franck, Jean-­‐François Pradelle, universioté Paris Ouest Nanterre La Défense, le 19 mai 2011. •
FŒSSEL Michaël, « Cosmopolitisme et anthropologie chez Kant », Colloque international « Cosmopolitisme et modernité », organisé par Michaël Fœssel et Pierre Guénancia, le 13 octobre 2011, Université de Bourgogne. •
GARNOT Benoît, « Introduction », communication présentée au colloque « Les sentences judiciaires du Moyen Âge à l’époque contemporaine », Dijon, octobre 2011, à paraître. •
GARNOT Benoît, « La torture judiciaire en France au XVIIIe siècle », communication présentée au colloque « La fin d’une pratique : la torture judiciaire dans l’Europe des Lumières », Dijon, mai 2011, à paraître. •
GENS Jean-­‐Claude, « De l’interprétation des symptômes à la lecture des chiffres dans la pensée de Jaspers », in Introduction à l’herméneutique médicale, [J.-­‐Ph. Pierron dir.], Argenteuil, Le cercle herméneutique, 2011, p. 33-­‐44. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le défi contemporain de la compréhension de la nature », in L’effectività del’ermeneutica. Puissances de l’herméneutique, dir. Lombardo, Milan, Franco Angeli, 2011, p. 22-­‐34. •
GIROLLET Anne, « Les établissements français de l’Inde et l’Algérie (fin XIXe-­‐XXe siècle) : acculturation juridique, déculturation ou assimilation ? », dans Bart COPPEIN, Fred STEVENS et Laurent WAELKENS [eds.], Modernisme, tradition et acculturation juridique, actes des journées internationales de la Société d’Histoire du Droit tenues à Louvain, 28 mai-­‐1er juin 2008 (Iuris Scripta Historica, XXVII), Bruxelles, 2011, p. 309-­‐328 [texte intégral sur le site HAL du CNRS : http://hal.archives-­‐ouvertes.fr/]. •
JACQUET Olivier et BOURGEON Jean-­‐Marc, « Crise du phylloxéra et mutations du paysage », J. Pérard et M. Perrot [dir.], Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2009, Paysages et patrimoine des régions viticoles, Publication de la Chaire UNESCO « Culture et Traditions du Vin » de l’Université de Bourgogne, Ed. UMR CNRS 5605 Centre Georges Chevrier, Dijon, 2010. •
JACQUET Olivier et HUMBERT Florian, « L’émergence des vins d’AOC et la métamorphose du consommateur », J. Pérard et M. Perrot [dir.], Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2010, Des Hommes et du vin : le vin, patrimoine et marqueur d’identité culturelle, Publication de la Chaire UNESCO « Culture et Traditions du Vin » de l’Université de Bourgogne / Centre Georges Chevrier, Dijon, 2011. •
LAULT Marie-­‐Clotilde, « L’animaduersio iusta ? La réponse du droit canonique », L’influence du droit canonique sur la procédure européenne, Royaumont, novembre 2011. . •
NERARD François-­‐Xavier, « Quelles archives soviétiques ? Réflexion sur la constitution des archives du pouvoir stalinien », dans Philippe POIRRIER & Julie LAUVERNIER [dir.], Historiographie et archivistique : écriture et méthodes de l’histoire à l’aune de la mise en archives, Territoires contemporains, nouvelle série -­‐ 2 -­‐ mis en ligne le 12 janvier 2011. URL : http://tristan.u-­‐
bourgogne.fr/UMR5605/publications/historiographie/FX_Nerard.html. •
TILLIER Bertrand, « Le Musée du soir de Gustave Geffroy, entre éducation artistique et émancipation sociale », colloque international « L’Art social en France, de la Révolution à la Grande Guerre », Paris, INHA / HiCSA / Université Paris 1 Panthéon-­‐Sorbonne, 16-­‐17 juin 2011. •
TILLIER Bertrand, « Léon Rosenthal : une tentative d’écriture socialiste de l’histoire de l’art », colloque international « L’historiographie française de l’art, de l’affaire Dreyfus à la Quatrième République : nouvelles perspectives », Paris, INHA, 21-­‐22 novembre 2011. -­‐ -­‐ 133 Annexe 6 •
VIGNA Xavier, « Beyond Tradition : The Strikes of May-­‐June 1968 » in Julian Jackson, Anna-­‐Louise Milne and James S. Williams [ed.], May 68. Rethinking France’s Last Revolution, Basingstoke, Palgrave Macmilan, 2011, p. 47-­‐57. •
WENZEl Eric, « La paix par la justice. Les modes alternatifs de règlement des conflits au cœur de la procédure et de la doctrine françaises d'Ancien Régime », acte du colloque « Stringere la Pace, Teorie et pratiche della conciliazione nell'Europa moderna », colloque international de Pise, Scuola Normale Superiore, 30-­‐31 mai 2008, Rome, Viella, 2011 p. 509-­‐519. 2012 •
ANCET Pierre, « La reconstruction de la mémoire dans Valse avec Bachir d'Air Folman » colloque international « Les révolutions de l'animation à l'ère post-­‐moderne » organisé par Vanessa Besand et Victor-­‐Arthur Piegay à l'Université de Bourgogne (16 et 17 février 2012). •
ANCET Pierre, Présidence de la table ronde « pouvoir et autonomie de la personne : une éthique de la relation sociale » au colloque international « « “Le droit de vieillir” Citoyenneté, intégration sociale et participation politique des personnes âgées » organisé par le REIACTIS au Palais des Congrès de Dijon (25, 26 et 27 Janvier 2012). . •
BODINEAU Pierre, « Le droit de résistance nationale sous la Monarchie de Juillet », « Colloque de Lausanne 2011 », dans MSHDB, vol. 69, 2012. •
BODINEAU Pierre, « Le moment Saleilles à Dijon : l’historien du droit », Colloque Paris Descartes et École de droit de Sciences Po « Raymond Saleilles et au-­‐delà », 2012, Paris, Dalloz, à paraître. . •
BODINEAU Pierre, « Une contribution dijonnaise à la codification du droit pénal militaire », dans « Actes des journées internationales d’histoire du droit », Salzbourg, 2012, à paraître. •
CAMY Olivier, « Essai sur la doctrine de la liberté de Rousseau ». Communication au colloque « L'actualité du Contrat social » à la Faculté de droit de l'Université de Porto (Portugal) -­‐ 26-­‐27 juin 2012 -­‐ à paraître en 2012 aux Presses universitaires de l'Université de Porto. •
CANONNE, Clément et GARNIER, Nicolas, « Cognition and Segmentation in Collective Free Improvisation », Proceedings of the 12th International Conference on Music Perception and Cognition and 8th Triennial Conference of the European Society for the Cognitive Sciences of Music, 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Nommer l’extrême gauche autour de 1937, Topique(s) de l’agrégation trotskiste » Intervention au colloque « Extrême ? Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-­‐XXe siècle) » Colloque international GHRIS jeudi 12 mai 2011, Rouen (PUR, 2012). •
CHAMBARLHAC Vincent, « Les copiaus dans le Journal de Beaune », Intervention au colloque « Pour une approche interdisciplinaire de la presse de province (1840-­‐1950) », Besançon, IUFM, 11 mai 2012. •
DUBOIS Franck, GALIBERT Olivier et MASSELOT Cyril, « Les TIC au service de la transition socio-­‐écologique ? Le cas du quartier de la Fontaine d’Ouche à Dijon (Bourgogne, France) », International Conference of Territorial Intelligence. Vulnerability and Resilience between local and global, Fisciano-­‐Caserta, 4th -­‐7th of June 2012. •
DUPONT Valérie, « La Diffusion du fauvisme en Europe Centrale et Orientale », colloque « Les Migrations fauves », Dijon, Editions Universitaires de Dijon, à paraître en 2012. -­‐ -­‐ 134 Annexe 6 •
FŒSSEL Michaël, « Hegel : acosmisme et discours spéculatif », Colloque internationale « Figures de l’acosmisme », organisé par Michaël Fœssel et Claude Romano, Université de Bourgogne, le 15 février 2012. . •
GENS Jean-­‐Claude, « Vérité et méthode et la question de la compréhension interculturelle », in Fifty Years after H.-­‐G. Gadamer’s Truth and Method, R. Dottori éd., Yearbook of Philosophical Hermeneutics, Vienne (Autriche), Lit, 5/ 2012, p. 239-­‐252. •
GENS Jean-­‐Claude, « La vérité du mythe », in Jan Patocka. Liberté, existence et monde commun, dir. N. Frogneux, Argenteuil, Éd. du Cercle herméneutique, 2012, p. 225-­‐238. •
GIROLLET Anne, « Éthique et droit du Moyen Âge au siècle des Lumières, Études réunies par Bénédicte Boudou et Bruno Méniel, Classiques Garnier, Paris, 2012. •
JARRIGE François, « Ressentiment, révoltes et histoire », in Antoine Grandjean et Florent Guénard [dir.], Le ressentiment, passion sociale, Rennes, PUR, 2012. •
KOTOVTCHIKHINE Stéphane, « Si vis pacem para bellum ou si vis pacem para pacem », in Colloque international « Paix et Constitutions » du 20 septembre 2012 à Dijon [article remis au CREDESPO au mois de juin 2012 et à paraître en septembre prochain]. •
PERROT Maryvonne, Colloque international : Bachelard e le ‘provocazioni’ della materia, Bergame, Mars 2012. •
SCHEPENS Florent, « La mort de l’individu intéresse le collectif. Soins palliatifs et ritualisation hospitalière », 12e Colloque international Redam « Nouvelles perspectives sociales et culturelles autour de la mort »,Tarragona, Espagne, 2012. •
TILLIER Bertrand, « Montesquiou et les “verres forgés” de Gallé », colloque international « Arts décoratifs et poésie : artistes, écrivains et esthètes autour de Marcel Proust », Paris, Centre allemand d’histoire de l’art / INHA, 9-­‐11 février 2012. ACTN : Communications avec actes dans un congrès national 2010 •
BABY Sophie, « L’Espagne entre retours et conflits de mémoire », dans Jean-­‐Noël Jeanneney [dir.], Les troubles de la mémoire française (1940-­‐1962), Publications du Sénat, 2010. •
FREMONT Christiane, « Vie, information, connaissance : l’âme selon Cureau de La Chambree » in De l’animal machine à l’âme des machines – querelles biomécaniques de l’âme (XVIIe-­‐XXIe siècles), [dir. Jean-­‐Luc Guichet], Publications de la Sorbonne, Paris, 2010. •
GENS Jean-­‐Claude, « L’effroi de l’animal », in L’Animal littéraire : des animaux et des mots, [J. Poirier éd.], Éditions Universitaires de Dijon, 2010, p. 15-­‐23. •
GENS Jean-­‐Claude, « L’interprétation comme mode d’être de l’animal et de l’homme », in L’interprétation, [dir. P. David], Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 65-­‐77. •
LALITTE Philippe, « Texture et émergence perceptive en musique contemporaine », Journée d’étude Texte et texture, Centre Interlangues, Université de Bourgogne, 22 octobre 2010, Dijon. •
LE PAGE Dominique, « Gérard Mellier (1674-­‐1729), portrait d’un ambitieux ou Mellier avant Mellier », dans Gérard Mellier, maire de Nantes et subdélégué de l’intendant de Bretagne (1709-­‐1729). L’entrée de Nantes dans la modernité, colloque de Nantes, 19-­‐20 novembre 2009, Nantes, Bulletin de la Société Archéologique et Historique de Nantes et de Loire-­‐Atlantique, 2010. -­‐ -­‐ 135 Annexe 6 •
LE PAGE Dominique, « Acheter un office à la Chambre des comptes de Bretagne (XVIe-­‐
XVIIe siècles) », Mémoires de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Bretagne, tome LXXXVIII, 2010, p. 289-­‐315. •
RICHARD Hugues, « Recherches sur les foires et marchés d’Avallon et de ses environs de l’Ancien Régime au début du XXe siècle », dans Villes et villages. Urbanisme. Démographie. Économie. Commerce. Actes du 19e colloque de l’Association bourguignonne des sociétés savantes. Cent-­‐cinquantenaire de la Société d’études d’Avallon. Avallon 17-­‐18 octobre 2009, Dijon, ABSS et Avallon, SEA, novembre 2010, p. 173-­‐187. . •
SCHEPENS Florent, « L’expertise palliative ou la construction sociale du patient », Colloque « Bon patient, bon médecin », uB / Paris Descartes, Paris, Dijon, 2010. •
TRIMAILLE Gilles, Jeremy Bentham et la langue des juristes, colloque « L'écriture des juristes, un modèle d'action de l'écriture ? » (XVIe-­‐XVIIIe siècles), 2010, publié dans L'écriture des juristes, éd Flammarion, 2010, p 153 à 166. . 2011 •
CANONNE, Clément et al., « L'Emupo, une interface logicielle pour l'improvisation », Actes en ligne des 11e journées d'informatique musicale, 2011. •
CHAMBARLHAC Vincent, « “Les deux cultures”. L’histoire du socialisme dans l’affrontement partisan, Une clé réflexive pour saisir le socialisme d’avant Tours ? », Séminaire Marx. Paris Sorbonne 10/12/2011. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Des ouvriers écrivent. Une question esthétique pour un positionnement social ? », Rencontres « Littérature ouvrière » 1er avr. 2011, Eco-­‐musée du Creusot, Le Creusot. •
GENS Jean-­‐Claude, « La question du monde dans la philosophie diltheyenne de la vie », in Sens et Cosmos, [F. Delannoy éd.], Artois Presses Université, 2011, p. 163-­‐177. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le procès du monde », avant-­‐propos de Faire monde. Essais phénoménologiques, Paris, Mimesis, 2011, p. 7-­‐10. •
GENS Jean-­‐Claude, « La composition des mondes naturels », in Faire monde. Essais phénoménologiques, [M. Foessel, J.-­‐C. Gens et p. Rodrigo éd.], Paris, Mimesis, 2011, p. 145-­‐
159. •
GENS Jean-­‐Claude, « Que disent les locutions : de, devant, et, en tant que, entre… ? », in Le langage, Alter n° 19 / 2011, p. 107-­‐122. •
LALITTE Philippe, « Le festival Why Note : musique contemporaine et création », Colloque « Festivals et sociétés en Europe XIXe-­‐XXIe siècles Autour du festival des Nuits de Bourgogne », Université de Bourgogne, 3 et 4 février 2011, Dijon. •
LE PAGE Dominique, « Les procureurs généraux de la Chambre des comptes de Bretagne à l’époque moderne », colloque de Bordeaux (4-­‐5 mars 2010) « Hommes et gens du roi à l’époque moderne », sous la direction de Caroline Le Mao, 2011. •
RICHARD Hugues, « Étudiants lorrains à la Faculté de droit de Dijon au XIXe siècle (avant le rétablissement de celle de Nancy) », dans « Lorraine, Bourgogne et Franche-­‐Comté, mille ans d’histoire », actes du colloque tenu les 13 et 14 novembre 2009 au Conseil régional de Lorraine sous la direction de François Roth, Metz, Comité d’histoire régionale, 2011, p. 349-­‐363. . •
TILLIER Bertrand, « Champfleury, Bruyas et Courbet : une satire du collectionneur sous le Second Empire », colloque « Collectionner aux XIXe et XXe siècles, Les hommes, l’esprit et les lieux », Paris, Musée de la Chasse et de la Nature, 10-­‐12 mars 2011 (Actes à paraître). -­‐ -­‐ 136 Annexe 6 •
TILLIER Bertrand, « Karen Knorr, le faux et les variations d’une fabuliste », journée d’études « Faux, fiction, imposture dans l’art contemporainé, organisée par Valérie Dupont et Bertrand Tillier, Dijon, Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier (UMR CNRS 5605), 10 juin 2011. •
TILLIER Bertrand, « Léon Rosenthal, critique d’art à L’Humanité », journée d’études interdisciplinaire « Léon Rosenthal (1870-­‐1932), un parcours éditorial : des revues savantes au livre d’art », Dijon, Archives municipales / Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier (UMR CNRS 5605), 22 septembre 2011. •
TILLIER Bertrand, « Le monde de Glen Baxter : un jeu de résonances graphiques, Parodie et détournements dans les arts graphiques », colloque « Images modèles, images déplacées, Parodies et détournements dans les arts graphiques », Strasbourg, Musée d’art moderne et contemporain, 1er-­‐2 décembre 2011. • SCHEPENS Florent, « Des forestiers aux soins palliatifs », Journées d’études « Ethnographies plurielles. Les « carrières » d’ethnographes », Société d’Ethnologie Française (SEF), LASA, MSHE de l’Université de Franche-­‐Comté, Besançon, 2011. •
WENZEl Eric, « Le déclin de la torture dans la France du XVIIIe siècle : victoire des philosophes ou victoire du droit ? », acte de la journée d’étude de Dijon sur l’histoire de la torture, mai 2011, actes à paraître en 2012. 2012 •
BABY Sophie, « Démocratisation et espace public. La question de l’ordre public dans la transition démocratique espagnole (1975-­‐1982) », dans Annick Lempérière [dir.], Penser l’histoire de l’Amérique latine. Hommage à François-­‐Xavier Guerra, Publications de la Sorbonne. •
BABY Sophie, « Le consensus à l’épreuve des conflits du réel : la transition espagnole revisitée », dans M. Ralle [éd.], Les conflits dans les mondes ibériques et ibéro-­‐américains contemporains, Editions Hispaniques, Paris Sorbonne. •
CAMY Olivier, « De la fondation » in B. BARNABE et O. CAMY, Mythes de fondation et Europe, à paraître aux EUD en 2012. . •
CANONNE, Clément, « Sur l’Ontologie de l’Improvisation », L’ontologie Musicale : Perspectives et Débat, Hermann (à paraître fin 2012). •
CHAMBARLHAC Vincent, « Se retourner sur un imaginaire défait », intervention du 21 janvier 2012, colloque « La presse alternative, entre la culture de l’émancipation et les chemins de l’utopie », Lyon, Cedrats. •
DUBOIS Franck, Séminaire Sciences Humaines en Dialogues. Séminaire d’épistémologie et de méthodologie en Sciences Humaines et Sociales, « Les apports entre disciplines SHS visant une appropriation des résultats scientifique en dehors de sa communauté propre ». Table ronde consacrée aux emprunts méthodologiques interdisciplinaires et leur intégration : entre assimilation et acculturation, Lundi 12 mars 2012. •
DUPONT Valérie, « Sophie Taeuber, passeuse de l’art abstrait », in Les Passeuses, Dijon, Editions Universitaires de Dijon, à paraître en 2012 . •
LALITTE Philippe, « Création musicale d’aujourd’hui et cerveau », Entretiens de Médecine Physique et de Réadaptation (EMPR), 8 mars, 2012, Montpellier. •
LALITTE Philippe, « Processus de narrativité en musique contemporaine », Journée d’étude « Langage et Musique », Centre Interlangues, Université de Bourgogne, 11 mai 2012, Dijon. •
LE PAGE Dominique, « Gens de mer et monde de l’office dans une cité portuaire de l’Ouest atlantique à l’époque moderne : le cas de la Chambre des comptes », colloque de -­‐ -­‐ 137 Annexe 6 Lorient (15-­‐16 juin 2009), « Les gens de mer et leur intégration dans la société politique des cités portuaires aux époques ancienne, médiévale et moderne », sous la direction de Eric Guerber, parution prévue en 2012. •
LE PAGE Dominique, « Les augmentations de gages à la Chambre des comptes de Bretagne sous le règne de Louis XIV », journée d’études du vendredi 25 mars 2011 « Les institutions intermédiaires entre crédit public et crédit privé à l’époque moderne (France-­‐Espagne) », sous la direction de Vincent Meyzie, Université de Paris X Nanterre, parution en 2012. •
LE PAGE Dominique, « Conquistas y uniones en la monarquia de Francia : Bretana y Borgona », colloque international de Pampelune, 21-­‐24 mars 2011 « Conquista e incorporacion de Navarra a la Monarquia de Espana. Proceso de integracion en Europa », parution en 2012. •
LE PAGE Dominique, « François-­‐Antoine Ferrand (1657-­‐1731), intendant de Bourgogne et de Bretagne sous le règne de Louis XIV », dans Mélanges en l’honneur du professeur Christine Lamarre (Université de Dijon) à paraître en 2012 aux Editions universitaires de Dijon sous le titre Urbanités. Vivre, survivre, se divertir dans les villes (XVe-­‐XXe siècles). •
LE PAGE Dominique, « La vénalité des offices en Bourgogne au XVIIe siècle », dans Regards transatlantiques sur l’intégration de la Bourgogne au royaume de France (XVIe-­‐
XVIIIe siècle), colloque international, Université de Dijon, 24 et 25 mai 2012. •
TILLIER Bertrand, « La carte postale satirique ou le chahut par l’image à la Belle Epoque », séminaire « Un siècle d’imprimés politiques de forme brève en Europe (1880-­‐1980) : supports, formes, contenus », usages, Dijon, MSH / Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier, 18 janvier 2012. •
TRIMAILLE Gilles, « La peine de mort dans la doctrine de Jeremy Bentham », colloque « La fin d'une évidence : la peine de mort et ses alternatives à l'époque modern », Dijon juin 2010, publication in Corpus, revue de philosophie, n° 62, La peine de mort, 2012. •
VIGNA Xavier, « L’Italie à la rescousse ? L’importation d’un modèle italien dans les luttes d’usine des années 68 », in Gilles Richard et Jacqueline Sainclivier [dir.], Les partis à l’épreuve de 68. L’émergence de nouveaux clivages, 1971-­‐1974, Rennes, PUR, 2012, p. 85-­‐
96. COM : Communications orales sans actes dans un congrès international ou national 2010 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Deux sources épistémologiques de la didactique des sciences : Claude Bernard et Karl Popper », intervention au colloque international « Épistémologie des disciplines et enseignement : bilan et perspectives », pôle de recherche de l’I.U.F.M. de Bourgogne, 28-­‐29 octobre 2010, dans le cadre des rencontres didactiques de Mâcon (Saône-­‐et-­‐Loire). •
ANCET Pierre, « Temps vécu par le soignants, temps vécu par les patients » intervention au colloque « enjeux éthique du progrès dans le champ des maladies graves » organisé par l'Espace Ethique Bourgogne/ Franche-­‐Comté à Dijon, 3 décembre 2010. •
ANCET Pierre, « Conflit de valeur entre les contraintes économiques et le progrès » intervention au colloque « éthique et progrès » organisée par l'Espace Ethique Bourgogne/ Franche-­‐Comté à Besançon, 12 novembre 2010. -­‐ -­‐ 138 Annexe 6 •
ANCET Pierre, « Ethique et rentabilité : le conflit de valeurs interne aux soignants », intervention au congrès organisé par le C.L.E.F (Centre de Lobbying d’Etude et de Formation) à l’invitation du Docteur Régis Aubry, en présence. •
ANCET Pierre, « Ethique, grand âge et rapport au temps », intervention au colloque gérontologique européen « dignité et respect : vieilles valeur ? » organisé par l'Institut Européen Interuniversitaire de l'Action Sociale IEAS, à Charleroi (Belgique), le 15 décembre 2010. •
ANCET Pierre, « Existe-­‐t-­‐il un néo-­‐eugénisme contemporain ? La question de la parole des personnes en situation de handicap dans le débat public », intervention au colloque du projet SITEXPERT II « expertise et débat public institutionnalisé. Le cas des Etats Généraux de la Bioéthique en France », Besançon, 29 et 30 novembre 2010. •
ANCET Pierre, « Monstre, handicap et tératologie : la perception du corps jugé monstrueux aux XIXe et XXe siècles et du corps handicapé contemporain », intervention dans le cadre du séminaire du Laboratoire Junior, organisé par Julie Henry à l'ENS de Lyon, 10 décembre 2010. •
ANCET Pierre, Discutant des interventions plénières au colloque « Traumatisme crânien et lésions cérébrales acquises : mieux connaître les personnes et bien les accompagner » organisé par le Centre Régional d’Etudes et d’Actions sur les Handicaps et les Inadaptations (CREAI) de Bourgogne, Domaine du Lac Kir, Plombière-­‐les-­‐Dijon, 19 octobre 2010. •
ANCET Pierre, Intervention plénière en table ronde conclusive et intervention en atelier sur la question de « la honte et la culpabilité dans le registre de l'intime » à la session « honte et culpabilité dans les cliniques du handicap » du Séminaire Inter-­‐universitaire International sur la CLinique du HAndicap (SIICLHA), en partenariat avec la WAIMH Francophone, organisé par Sylvain Missionnier à l'Université Paris Descartes 10 et 11 septembre 2010. . •
CANONNE, Clément : « Le problème de la coordination dans l’improvisation collective libre. Premiers résultats expérimentaux », colloque « Analyser l’Improvisation », IRCAM, 2010. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Histoire(s) d’un livre : Petit Pierre sera socialiste », Intervention à la journée d’étude « La gauche et les réseaux du livre », Centre Georges Chevrier, 20 mai 2010. •
CHAMBARLHAC Vincent, « L’histoire était-­‐elle donc devenue si dangereuse ? L’histoire dans l’école et la nation, revue du PCF, autour de 1974 », Séminaire scientifique international, INRP, Paris, 3 décembre 2010. •
GACON Stéphane, « Manger chez les autres à l’époque des nations triomphantes. Rencontres alimentaires à l’occasion des expositions universelles de Paris », communication présentée dans le cadre du séminaire du groupe de recherche sur Les échanges latino-­‐germaniques : thème 2 – Frontières, Altérité, Xénophobie, Dijon, Université de Bourgogne, 31 mars 2010. •
GACON Stéphane, « Le restaurant coopératif des chantiers des Champs-­‐Élysées. Manger au travail au moment de l’Exposition universelle de 1900 », communication présentée au séminaire Manger au travail, Centre Georges Chevrier, 16 décembre 2010. •
GAULARD Bénédicte, « Des casernes au musée et au lycée Prévert, la réhabilitation du quartier militaire », XLVIe congrès des villes d’art, organisé par l’Association Nationale pour la protection des villes d’art, Dole, 8-­‐10 octobre 2010, sur le thème « Restauration et réutilisation des édifices anciens dans les projets de ville ». •
GENS Jean-­‐Claude, « L’avenir de l’ère des masses dans la pensée politique de Jaspers », Séminaire « Études germaniques », 16 janvier 2010, Université Paris IV Sorbonne. -­‐ -­‐ 139 Annexe 6 •
GENS Jean-­‐Claude, « Aux origines de l’éthique écologique : Uexküll et Leopold en dialogue », Colloque international « Nature, technologies, éthique. Regards croisés : Asie, Europe, Amériques », 12 mars 2010, Université Lyon 3. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le concept diltheyen d’Erlebnis », Journée d’études sur L’expérience, 15 mars 2010, Université Lyon 3. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le prolongement gadamérien de l’esthétique kantienne », Colloque international De la sensibilité – Les esthétiques de Kant, 3 avril 2010, Université de Rennes. •
GENS Jean-­‐Claude, « Herméneutique et traduction », Séminaire doctoral, 4 mai 2010, Université de Bourgogne. •
GENS Jean-­‐Claude, « La lecture heideggérienne de Platon », Journée annuelle d’étude de la Société d’Etudes Platoniciennes, 15 mai 2010, Paris. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le concept de psychopathologie chez Jaspers et Weizsäcker », 27 mai 2010, Université de Mainz. •
GENS Jean-­‐Claude, « Diltheys Aufbaus der Geisteswissenschaften », 28 mai 2010, Université de Mainz . •
GENS Jean-­‐Claude, « Die Zukunft der Hermeneutik », Séminaire doctoral, 28 octobre, Université Loránd Eötvös de Budapest. •
GENS Jean-­‐Claude, « Philosophy of Natur between Uexküll and Leopold », Département de Philosophie, 29 octobre 2010, Université Loránd Eötvös de Budapest. •
GENS Jean-­‐Claude, « Au-­‐delà du clivage entre sciences de la nature et de l’homme : la biologie compréhensive », Séminaire doctoral, 1er décembre 2010, Université de Franche-­‐
Comté. •
GONIN Philippe, « Autour du film documentaire When You’re Strange : la musique des Doors. » Le Toboggan, Décines, dans le cadre du cycle ciné reg’arts, 24 juin 2010. •
GONIN Philippe, « Les Travaux d’Hercule, d’Antoine Duhamel », 22 janvier 2010, Paris-­‐
Sorbonne, journée de l’OPEFRA (équipe de recherches sur l’opéra en France). •
GONIN Philippe, « Spiritualité et Universalité, clefs de lecture des ruptures coltraniennes ? » Journée d’étude « Musique et Révolution », Université Lyon 2 Lumière, mars 2010. •
SCHEPENS Florent, « Faire un enfant, c’est tout naturel ! », Colloque « Un air de famille », Dijon 2011. •
SCHEPENS Florent, « L’éthique au service du patient ? » Colloque International, « Sciences Humaines et Cancérologie», Laboratoire de psychologie, Besançon 2010. •
SCHEPENS Florent, « Poursuivre la réanimation néonatale ? Des médecins, des infirmières et des parents », Colloque « Ethique et progrès », Espace Ethique Bourgogne-­‐
Franche-­‐Comté, Dijon 2010. 2011 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Whitehead and Donald Mertz’s Moderate Realism » : intervention à l’université d’été organisée par le Centre de philosophie pratique « Chromatiques whiteheadiennes », Cité universitaire, Paris, fondation Biermans-­‐
Lapôtre (28 juillet 2011). •
ANCET Pierre, « Capabilities, Abilities and Disabilities : the point of view of a philosopher » intervention lors du séminaire de la Fondation Motrice organisé par le Dr Gilles Kemoun à la Fondation Hospitalière Sainte-­‐Marie (19 octobre 2011). -­‐ -­‐ 140 Annexe 6 •
ANCET Pierre, « De l'exhibition des corps jugés monstrueux au XIXe siècle au regard actuel sur le corps handicapé », séminaire organisé par Jean-­‐François Ravaud et Isabelle Ville, directeurs de recherche à l'INSERM (TH), Paris, EHESS, 28 avril 2011. •
ANCET Pierre, « Douleur et handicap : deuil des fonctions, deuil de normalité » intervention au XIème congrès national de la Société Française d'Etude et de Traitement de la Douleur (SFETD) (16-­‐19 novembre 2011). •
ANCET Pierre, « Estime de soi regard de l'autre : la reconnaissance comme source de l'estime de soi » conférence plénière introductive à la journée de l'association FDFA organisée par Maudy Piot à Paris, Mairie du IXe arrondissement, 5 mars 2011. •
ANCET Pierre, « Les perturbations du corps liées à la maladie grave » intervention au congrès « Le corps en vie » de la SRAAP (société régionale Auvergne d’accompagnement et de soins palliatifs) a Néris-­‐les-­‐bains (20 octobre 2011). •
ANCET Pierre, « Vieillissement, handicap et accompagnement », Intervention plénière au colloque « aide et soins » organisé par la CARSAT Bourgogne-­‐Franche-­‐Comté, à Dijon, le 27 janvier 2011. •
BABY Sophie, « Baltasar Garzón, entre Espagne et Amérique latine », colloque dir. par Olivier Compagnon « Droits de l’homme, Vérité, Justice. Vingt ans de politiques mémorielles en Amérique latine », Festival du film latino-­‐américain, Biarritz, 2011. •
BABY Sophie, « De l’ennemi à l’adversaire politique : rhétorique et pratiques de la réconciliation dans la transition espagnole à la démocratie », XXXVe colloque de la SHF (Société des Hispanistes Français), « Guerres dans le monde ibérique et ibéro-­‐
américain », Université Paul Valéry-­‐Montpellier III, 2011. •
BODINEAU Pierre, « Entre enseignement du droit pénal et engagements citoyens : le doyen Pierre Hugueney (1888-­‐1957) », ABSS, Semur-­‐en-­‐Auxois, 2011. . •
BODINEAU Pierre, « Quelques réflexions sur l’idée d’Empire : mythes, symboles, réalités », communication au Colloque de Dijon, « Les mythes de fondation de l’Europe », 2011, à paraître. . •
CANONNE, Clément : « Improvisation, Temps et Événement », Colloque « Deleuze et la musique », Université de Saint-­‐Etienne, 2011. . •
CANONNE, Clément : « Rationalité et création artistique : le cas de l’improvisation collective », Journée d’Études « Musique, Esthétique, Sciences Cognitives : autour de Jerrold Levinson », ENS de Lyon, 2011. •
CANONNE, Clément et GARNIER, Nicolas : « Emergent structures in collective free improvisation », Colloque « Conference on Interdisciplinary Musicology », Glasgow Caledonian University, 2011. . •
CANONNE, Clément, « Le processus de création en Improvisation Collective Libre : entre stratégies, représentations partagées et négociations », Colloque « Analyser les processus de création musicale », Université Lille III, 2011. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Une cause pour un intellectuel en guerre ? Léon Rosenthal et la reconstruction des cités détruites », Intervention à la Journée d’étude « Léon Rosenthal, un parcours éditorial », Dijon, Centre Georges Chevrier, 22 septembre 2011. . •
CHAMBARLHAC Vincent, Intervention le 30 septembre 2011 à la journée d’étude « L’évolution de la chaîne du livre à l’heure du numérique et la mise en réseau des acteurs du livre » organisé par le Centre régional du livre de Franche Comté (http://bdp39.c3rb.net/index.php?option=com_content&view=article&id=466%3Ajourn
ee-­‐detude-­‐circuit-­‐du-­‐livre&Itemid=130). -­‐ -­‐ 141 Annexe 6 •
CHAMBARLHAC Vincent, « L’histoire par le bas contre le récit national ? (d’une configuration des années 68 et de sa déliaison) » 7 octobre 2011, Séminaire : « La fabrication du commun / Récits de l’histoire nationale par des élèves », Lyon II, EA 4571. •
CHAMBARLHAC Vincent, « L’histoire des arts contre l’histoire de l’art ?Dé-­‐
disciplinarisation et éducation artistique » IUFM, Dijon, Session de formateur, 14/12/2011, uB Centre Georges Chevrier 5605. •
EL KENZ David, « Folie, mystiques et démoniaques : d’une figure artistique à une figure historique ? », Festival de l’histoire de l’art, Fontainebleau, 28 mai 2011. •
EL KENZ David, « Comment peut-­‐on comprendre le massacre ? », Séminaire de Philippe Monneret, « Questions de linguistique théorique », Université de Bourgogne, 23 février 2011. •
GACON Stéphane, « D’un mur à l’autre : Dijon et ses murs au XIXe siècle », communication présentée au colloque international de Montréal organisé par l’UQAM : « Barrières, murs et frontières : état d’insécurité ou insécurité de l’État ? » Université du Québec à Montréal, 19 et 20 mai 2011. •
GACON Stéphane, « La République fondée par l’amnistie (1879-­‐1880) », communication présentée au colloque interdisciplinaire et international de Besançon « République : modèles, anti-­‐modèles et utopies », Université de Franche-­‐Comté, du 25 au 27 mai 2011. •
GENS Jean-­‐Claude, « L’assise ontologique et les arrière-­‐plans cosmologiques de l’éthique jonassienne », Colloque international « L’éthique de la vie chez Hans Jonas », 26 février 2011, Université de Paris 1 Sorbonne. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le projet herméneutique de Schleiermacher », Séminaire de linguistique, 30 mars 2011, Université de Dijon. •
GENS Jean-­‐Claude, « Uexküll’s Kompositionslehre and Leopold’s Land Ethic in Dialogue », International Conference « Zoosemiotics and Animal Representations », 7 avril 2011, Université de Tartu, Estonie. •
GENS Jean-­‐Claude, « La dimension de l’oblique dans la phénoménologie merleau-­‐
pontienne », Dép. de philosophie, 26 mai 2011, Université de Mainz. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le corps – la chair dans la pensée de Merleau-­‐Ponty », 27 mai 2011, Institut Français de Mayence. •
GENS Jean-­‐Claude, « Leskov et Le narrateur de W. Benjamin », Centre Marc Bloch, 22 juin 2011, Berlin. •
GENS Jean-­‐Claude, « L’origine et l’avenir biologique de la notion diltheyenne de Zusammenhang », Colloque international « Dilthey. Une pensée de la structure », 15 septembre 2011, Université de Lille 3. •
GENS Jean-­‐Claude, « Diltheys Anerkennung der Relativität der Kulturen und ihre Fortführung in Merleau-­‐Pontys Idee einer schrägen Universalität », Colloque international « Anthropologie und Geschichte », Academia di Studi Italo-­‐Tedesci, 29 septembre 2011, Merano. •
GENS Jean-­‐Claude, « Die Aktualität von Diltheys Naturphilosophie », Colloque international « Die Aktualität der Philosophie Wilhelm Diltheys », Institut de Philosophie, 21 octobre 2011, Université de Wroclaw. •
GENS Jean-­‐Claude, « The Far-­‐East source of Heidegger’s meditation on space », 28 octobre 2011, Université de Dublin (UCD). •
GENS Jean-­‐Claude, « Jakob Uexküll and Aldo Leopold in Dialogue », Séminaire doctoral, 29 octobre 2011, Université de Dublin (UCD). -­‐ -­‐ 142 Annexe 6 •
GENS Jean-­‐Claude, « La dimension existentielle de la psychopathologie jaspersienne », Séminaire de l’École Française de Daseinsanalyse, 19 novembre 2011, Université de Paris-­‐Sorbonne. •
GENS Jean-­‐Claude, « La puissance pré-­‐politique de la vie sobre », Journée d’étude « Développement durable et modes de vie : une sobriété volontaire ? », 16 décembre 2011, Université de Lyon 3. •
GIAVARINI Laurence, « Autour du libertinage de Bussy-­‐Rabutin », rencontre académique « Bussy-­‐Rabutin », Dijon, académie des sciences, arts et belles-­‐lettres de Dijon, 16 octobre 2010. Réponse au papier de François-­‐Xavier Petit, à la journée d’études sur Lefèvre de Lezeau (CRH-­‐EHESS – Paris I), le 23 mars 2011. •
GIAVARINI Laurence, « Interpréter la 4e partie de l’Astrée d’Honoré d’Urfé », communication donnée au colloque « Battlegrounds of interpretation (XVIe-­‐
XVIIe centuries) » de l’université de Chicago (Larry Norman, Sophie Rabau, dans le cadre de l’ANR Hermès), le 9 avril 2011. . •
GIAVARINI Laurence, « Le philosophe dans la bergerie », communication donnée lors de la journée d’études « Le siècle pastoral » (Claudine Poulouin, Philippe Chomety), Rouen, le 24 mars 2011. •
GIAVARINI Laurence, « Récit de vie et historiographie contrainte. Les cas de Jacques-­‐
Auguste de Thou et Nicolas Lefèvre de Lezeau », communication donnée avec François-­‐
Xavier Petit au colloque « Violences de l’interprétation » organisé par Anne Duprat (4-­‐5 novembre 2011, Paris VII). . •
GONIN Philippe, « Ëmëhntêhtt-­‐Ré de Magma : un exemple de reconstitution d'un processus créatif à travers les sources sonores », colloque international « Analyser les processus de création musicale », Lille, 29 septembre-­‐1er octobre 2011. •
GONIN Philippe, « La répétition et la transe : principes compositionnels et mise en œuvre dans l’Infernal Machina de Jannick Top », colloque « Boucle et Répétition », Liège, 3-­‐5 mars 2011. •
GUAY Alexandre, « Objectivity and physical symmetries », 14th Congress of logic, methodology and philosophy of science, Nancy. •
GUAY Alexandre, « The Non-­‐Impact of Sociophysics », « Third biennial conference of the Society for the Philosophy of Science in Practice », Univ. of Exeter, U.K. •
LALITTE Philippe, « Le rôle des théories acoustiques d’Helmholtz dans l’œuvre de Varèse », Journée d’étude « Musique et acoustique, nouvelles approches de la composition musicale aux XXe et XXIe siècles », Centre de Documentation de la Musique Contemporaine (CDMC), mardi 3 mai 2011, Paris. •
LAULT Marie-­‐Clotilde, « La naissance du concept de récidive », Journée d’étude sur « La récidive – Mythes et réalités », en collaboration avec le barreau de Tours, Faculté de droit de Tours, novembre 2011. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Jalons pour penser un certain consumérisme comme acteur de la protection sociale. Réflexions à partir du cas d’une association syndicale de consommateurs », IVè Congrès de l’Association française de sociologie, 5-­‐8 juillet 2011, Grenoble. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « La retraite comme mort sociale à l’épreuve du temps. Permanence et mutation des typologies de retraite », colloque international « Hommage à Anne-­‐Marie Guillemard », 5 mai 2011, Université Paris Descartes. . •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Le drôle de genre du bénévolat senior », colloque international « Genre et parcours de vie (enfance, adolescence, vieillesse) », 2 et 3 mai 2011, Université de Nancy. . -­‐ -­‐ 143 Annexe 6 •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Les politiques sociales et systèmes de protection sociale face à la crise », animation table ronde colloque « Réseau Thématique 6 de l’Association Française de sociologie », 11 et 12 janvier 2011, Université d’Evry. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Quelle retraite active ? », colloque CPER 10 LLSHS « Les âges de la vie et le bien-­‐être : des modèles possibles ? », 19 et 20 mai 2011, Le Croisic. . •
SCHEPENS Florent, « Qui est le patient ? Prendre soin en soins palliatifs », colloque, Dijon, 2011. 2012 •
ANCET Pierre, « Comment la notion de handicap s'est-­‐elle construite conceptuellement ? Réflexion critique sur les fondements bioéthiques et philosophiques de la loi de 2005 » : Table ronde « handicap » organisée par Régine Scelles dans le cadre de la Ve édition des entretiens francophones de la psychologie à Boulogne (21 avril 2012). •
ANCET Pierre, « L'expérience du corps et le regard porté sur le corps handicapé » intervention au laboratoire junior de l'ENS de Lyon Corps, méthodes, discours et représentations. À l'invitation de Vincent Zonca (22 mars 2012). •
ANCET Pierre, « La prise en compte des aspects contextuels dans l’évaluation multi-­‐
sensorielle des personnes âgées, sous l’angle de la bioéthique et de la philosophie du soin », intervention au Congrès International « Goût-­‐nutrition santé » organisé par le Pôle de compétitivité VITAGORA Goût-­‐Nutrition-­‐Santé et Pôle de Gérontologie Interrégional (PGI) Bourgogne/Franche-­‐Comté au palais des Congrès de Dijon (20 mars 2012). •
ANCET Pierre, « Masculinité, handicap et séduction » intervention plénière aux journées de la société de rééducation du Nord-­‐Est organisées par le Dr Brigitte Lucas-­‐Pineau au palais des congrès de Dijon (29 mars 2012). •
ANCET Pierre, « Morcellement du corps du patient par le morcellement du temps d'activité des professionnels », journée projet CONREP (Concertation et expérimentation dans les réponses institutionnelles au risque dépendance des personnes âgées) « Coordination institutionnelle et autonomie individuelle » organisée par Emmanuel Picavet à la faculté des sciences humaines de l'Université de Franche-­‐Comté (16 mai 2012). •
BODINEAU Pierre, Dijon et les juristes : une histoire croisée, Actes des journées internationales de la Société d’histoire du droit des anciens pays Picards, Flamands et Wallons, Dijon, 2012, à paraître. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Ce n’est pas l’auteur qui parle… » Intervention au séminaire Centre Georges Chevrier/MSH « Les formes brèves de l’imprimé », Dijon, 14 mars 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Des dates, des héros, Morterolles… le roman national comme fugue (séminaire fabrication du commun) », séminaire « La fabrication du commun / Récits de l’histoire nationale par des élèves », 4 avril 2012, Lyon II EA 4571. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Ritualiser l’émotion antifasciste, la dynamique du front populaire… », intervention au Festival « Raison d’agir », Poitiers, 13 avril 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Du passé faisons table rase ? », séminaire « Vandales et vandalismes (époque moderne et contemporaine) » Dijon, Centre Georges Chevrier, 1er février 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, « Retour et recours à l’histoire ouvrière et socialiste », séminaire « Histoire, socialisme et éducation, 1830-­‐1914 », Institut de la FSU, 28/03/2012. •
EL KENZ David, « Le massacre de Wassy : de la banalité de la violence à la violence extraordinaire », 450e centenaire du massacre de Wassy, Wassy, le 3 mars 2012. -­‐ -­‐ 144 Annexe 6 •
EL KENZ David, « Accepter l’altérité religieuse : le défi politique des guerres de Religion », « Aimez-­‐vous la politique ? », (dir. Patrick Harismendy), Université Rennes II, 8 février 2012. •
GENS Jean-­‐Claude, « La critique löwithienne du concept moderne de monde », colloque international « L’acosmisme », 16 février 2012, Université de Paris IV Sorbonne. •
GENS Jean-­‐Claude, « Dilthey’s Foundation of Hermeneutics on the Groundless Life », colloque Herméneutique et déconstruction », 25 février 2012, Université de Dublin (UCD). •
GENS Jean-­‐Claude, « L’héritage de la biologie de Uexküll », Société Rhodanienne de Philosophie, 29 février 2012, Lyon. •
GENS Jean-­‐Claude, « La philosophie politique de Rousseau dans la Lettre à d’Alembert », Institut Français de Mainz, 15 mai 2012. •
GENS Jean-­‐Claude, « Le défi de la compréhension interculturelle », colloque international « Charles Taylor », 6 juin 2012, Université Loránd Eötvös de Budapest. •
GENS Jean-­‐Claude, VIIIème Journée de Psychiatrie Phénoménologique : Histoire de vie et psychiatrie, 8 juin 2012, Nice. •
GIAVARINI Laurence, « Le rapport entre “Vies” et “Histoire” : autour de Jacques-­‐Auguste de Thou et Lefèvre de Lezeau », communication à la journée « L’Histoire à la Renaissance : à la croisée des genres et des pratiques », journée d’études organisée par le séminaire Polysémies, 5 juin, ENS-­‐Ulm. •
GIAVARINI Laurence, « Travailler avec le modèle », communication au colloque « Foucault à la Renaissance », organisé par Olivier Guerrier, Tristan Dagron, Laurent Gerbier, Toulouse 13-­‐16 mars 2012. •
GONIN Philippe, « Exil à Hollywood : Korngold et la musique de film de l’âge d’or hollywoodien. » CRR, Dijon, 6 avril 2012. •
GONIN Philippe, « La représentation de l’afro américain et du jazz dans les cartoons des années 1930-­‐1940 », journée d’étude sur le cinéma organisée par le centre de recherches C.E.S (Cinéma, Esthétique, Sémiologie), Institut Catholique de Toulouse, 2 mars 2012. •
GUAY Alexandre avec HEPBURN B., « Symétries parfaites et structures, » congrès de la Société de philosophie analytique, ENS, Paris. •
GUAY Alexandre, « Sélection des données: entre efficacité et souplesse », troisième congrès de la Société de philosophie des sciences, Paris, France. •
GUAY Alexandre, « The objectivity of physical theories », « Objectivity and the Practice of Science », Tilburg Univ., Pays-­‐Bas. •
JACQUET Olivier, « La route des vins et l’émergence de l’œnotourisme en Bourgogne dans l’entre-­‐deux-­‐guerres », communication réalisées avec Gilles Laferté le 14 juin 2012 à Québec (Canada) lors du congrès International « Routes touristiques et itinéraires culturels, entre mémoire et développement » organisé par l’Université Laval de Québec. •
JACQUET Olivier, « Le rôle des syndicats viticoles dans la construction et la définition des terroirs bourguignons durant l’entre-­‐deux-­‐guerres », communication réalisée le 23 mars 2012 à Los Angeles lors du « Congrès des French Historical Studies », Department of History, University of Southern California. •
LALITTE Philippe, « Narrativité et topiques de la musique mixte », colloque international « Analyser la musique mixte », IRCAM, 5-­‐6 avril 2012, Paris. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle et Elena Mascova, « Disponibilité et expérience des bénévoles retraités au crible d’une éthique du lien civil », colloque international « Le droit de vieillir » 25-­‐27 janvier 2012, PGI et Reiactis, Dijon. -­‐ -­‐ 145 Annexe 6 AFF : Communications par affiche dans un congrès international ou national 2010 •
GUAY Alexandre, « Analogical Reasoning in 17th and 18th Century Science », « Third Symposium France-­‐Taiwan Frontiers of Science », Kenting, Taïwan, 2010. OS : Ouvrages scientifiques (ou chapitres de ces ouvrages) 2010 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Le principe de raison revisité : pourquoi Russell a-­‐t-­‐il dû modifier sa lecture de Leibniz ? ». Paru dans Chromatikon V. Annuaire de la philosophie en procès -­‐ Yearbook of Philosophy in Process, sous la direction de Michel Weber et Pierfrancesco Basile, Presses universitaires de Louvain, Louvain-­‐la-­‐Neuve, Belgique, 2010, p. 9-­‐22. •
ANCET Pierre, « La perception des monstres hybrides. Figures récurrentes de l’imaginaire et tératologie objective » in POIRIER (J.) L’animal littéraire. Des animaux et des mots, Dijon, EUD, 2010, p. 211-­‐227. •
ANCET Pierre, « Modifications contemporaines de la demande adressée au médecin » in CRIGNON-­‐DE OLIVEIRA (C.) et GAILLE (M.), Qu’est-­‐ce qu’un bon patient ? qu’est-­‐ce qu’un bon médecin ? Réflexions critiques, analyses en contexte et perspectives historiques, Paris, Seli Arslan, 2010, p. 92-­‐105. •
ANCET Pierre, « Morcellement du corps des personnes vulnérables par le morcellement des actes des soignants et des accompagnants », in Groupe Euro Cos, Santé, médecine et corps morcelé, Paris, Éditions de Santé, 2010, p. 63-­‐81. •
ANCET Pierre, « Virilité, identité masculine et handicap », in CICCONE (A.) Handicap, identité sexuée et vie sexuelle, Toulouse, Eres, 2010, p. 157-­‐170. •
ANCET Pierre, et NUSS (M.) « Body experience in disabled persons, Dialogue between Pierre Ancet and Marcel Nuss », in CHASTENET (D.) et FLAHAULT (A.), Disabilities and innovation. The expertise challenge, Paris, Presses de l’EHESP, 2010, p. 157-­‐166. •
ANCET Pierre, et NUSS (M.) « Le corps vécu chez la personne handicapée. Dialogue entre Pierre Ancet et Marcel Nuss », in CHASTENET (D.) et FLAHAULT (A.) Handicap et innovation. Le défi de compétence, Paris, Presses de l’EHESP, 2010, p. 167-­‐178. •
BART Jean, « Transcrire, rédiger, réformer les coutumes », in L’Écriture des juristes, XVIe-­‐
XVIIIe siècle (études réunies par Laurence Giavarini), Paris, Classiques Garnier, 2010, p. 35-­‐55. •
BONFAIT Olivier, « Les Pays-­‐Bas dans la littérature artistique en France au XVIIe siècle» dans Michèle Caroline Heck (éd.), Histoire de l‘histoire de l’art septentrional au XVIIe siècle) Bruxelles, Brepols, 2010, p. 81-­‐98 •
BONFAIT Olivier,« La présence des peintres nordiques dans les inventaires d’artistes en France sous Louis XIV» dans Gaetane Maes et Jan Blanc (éd.), Les échanges artistiques entre les anciens Pays-­‐Bas et la France,1482-­‐1814 (actes du colloque, Lille, 28-­‐30 mai 2008) Bruxelles, Brepols, 2010, p. 167-­‐174 •
BONFAIT Olivier,« Raphaël, Poussin, Bernin : Grandezza et grandeur entre Italie et France, du Cinquecento au Grand Siècle» dans Sabine Frommel et Flaminia Bardati (éd.), Migration, mutation, métamorphose. La réception de modèles cinquecenteschi dans les arts et la théorie français du XVIIe siècle, Genève, Droz, 2010, p. 85-­‐100. -­‐ -­‐ 146 Annexe 6 •
BONFAIT Olivier,« Aix et Paris. Habitus visuels, stratégies de carrière et mémoires du lie dans les relations artistiques entre les deux capitales », dans Jean Duron (éd.), Regards sur la musique … André Campra (1660-­‐1744), un musicien provençal à Paris, Wawre, 2010, p. 111-­‐132. •
BOUCHET Thomas, « “Une façon de grand insecte noir”. Le télégraphe aérien ou les paradoxes du progrès, 1830-­‐1848 », in Robert Kopp [dir.], De l’utopie au désenchantement, Paris, Gallimard, 2010. •
BOUCHET Thomas, « Etre phalanstérien au milieu du XIXe siècle : Louis-­‐Léger, François, Victor et les autres », in Claudia Poncioni et Virginia Pontual [dir.], Un ingénieur du progrès. Louis-­‐Léger Vauthier entre la France et le Brésil, Paris, Michel Houdiard, 2010. •
BOUCHET Thomas, Noms d’oiseaux. L’insulte en politique de la Restauration à nos jours, Stock, 2010 (Le Livre de Poche, 2011). •
CAMY Olivier, « Europe and the constitutional legal model in the light of Political Law » in F. Amtenbrink & P.AJ. Van den Bergs éds., The Constitutional Integrity of the European Union, The Hague, Asser Press 2010. . •
CHAZAL Gérard, « Cosmologie et scientificité » in A. Barrau et D. Parrochia (eds.) Forme et origine de l’univers – Regards philosophiques sur la cosmologie, Dunod. •
FIORENTINO Karen, « Regard de la doctrine de l'ancien droit sur la « vulnérabilité » de « l'employé » », in Le droit à l'épreuve de la vulnérabilité Etudes de droit français et de droit comparé, sous la direction de F. Rouvière, Bruxelles, Bruylant, 2010, p. 226-­‐249. •
FIORENTINO Karen, La théorie du domaine international et ses implications dans le droit des gens chez Eugène Ortolan », in Un dialogue juridico-­‐politique: le droit naturel, le législateur et le juge, Actes du XXe colloque international de l'AFHIP, Aix-­‐en-­‐Provence, PUAM, 2010, p. 355-­‐375. •
FŒSSEL Michaël, État de vigilance, Critique de la banalité sécuritaire, Éditions du Bord de l’eau, 2010. Traduction en espagnol. . •
FŒSSEL Michaël, Le Scandale de la raison, Kant et la question du mal, Honoré Champion, 2010. . •
FREMONT Christiane, « Leibniz vs. Bossuet : Which reasons for irenicism ? », in The Practice of Reason [dir.Marcelo Dascal], chapitre 13, John Benjamins, Amsterdam, 2010. •
FREMONT Christiane, « Michel Serres et la philosophie de langue française », in Cahier Michel Serres, Éditions de L’Herne, Paris, 2010. •
FREMONT Christiane, « Embarqué » in Cahier Michel Serres, Éditions de L’Herne, Paris, 2010. •
FREMONT Christiane, Que me contez-­‐vous là ? Diderot, la fabrique du réel, Éditions-­‐
Dialogues, collection Nouvelles Ouvertures, Brest, 2010. •
FREMONT Christiane) « Philosophie pour le temps présent » in Cahier Michel Serres, Éditions de L’Herne, Paris, 2010. •
GARNOT Benoît, « Le lieutenant criminel au XVIIIe siècle, ancêtre du juge d’instruction », dans J.-­‐J. Clère et J.-­‐C. Farcy [dir.], Le juge d’instruction. Approches historiques, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2010, p. 13-­‐20. •
GATEAU Matthieu, « Commerce équitable et économie solidaire : une imbrication qui “ne va pas de soi“ », in Itçaina X. [dir.], Économie sociale et solidaire, territoire et politique : regards croisés, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2010, p. 333-­‐346. . •
GATEAU Matthieu, « Le commerce équitable français, un modèle de développement dichotomique », in Turcotte M.-­‐F. [dir.], Mettre en marché pour une cause, Presses universitaires du Québec, 2010, p. 41-­‐50. . -­‐ -­‐ 147 Annexe 6 •
GONIN Philippe, « Koechlin pédagogue : son influence sur la pensée esthétique d’Émile Goué. » in Philippe Cathé, Sylvie Douche, Michel Duchesneau [dir.], Marie-­‐Hélène Benoit-­‐
Otis (éd), Charles Koechlin, compositeur et humaniste, actes des journées d’étude, Paris, Vrin, 2010, pp.545-­‐559. •
GUENANCIA Pierre, Lire Descartes, Folio essais, 2e édition Gallimard,2010. •
GUENANCIA Pierre, Descartes chemin faisant, Encre marine / Les Belles Lettres, 2010. •
GUENANCIA Pierre, « Quelques doutes sur la différence homme / animal », in Philosophie animale », textes clés, Vrin 2010. •
HOHL Thierry, avec POUJEADE Jean-­‐François, « “Ils veulent construire un Parti révolutionnaire luttant pour l’instauration d’une société socialiste”. Deux fédérations (Yonne, Saône-­‐et-­‐Loire) pour un échec », Tudi Kernalegenn, François Prigent, Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier [dir.] Le PSU vu d’en bas. Réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d’idées (années 1950 – années 1980). Rennes, PUR, 2010. •
JACQUET Olivier, « Les appellations d’origine et le débat sur la typicité dans la première moitié du XXe siècle : le rôle du syndicalisme vitivinicole bourguignon et la création des AOC », J.C. Hinnewinkel [dir.], « Faire vivre le terroir ». AOC, terroirs et territoires du vin, Bordeaux, PUB, 2010, p. 117-­‐128. •
LALITTE Philippe, « Fonctions tonales et articulations thématiques : quelle contribution à la perception de la forme ? », in F. Madurell et p. Lalitte (éds.), Musique et sciences cognitives, Actes des 3e Rencontres interartistiques, mars 2006, Publication de l’OMF, série « Conférences et séminaires », 2010, p. 67-­‐80. •
LAULT Marie-­‐Clotilde, « Perseuerare diabolicum. La recherche du concept de récidive dans la science juridique médiévale (consilia et statuts urbains italiens, XIIe-­‐XVe siècles) », thèse, décembre 2010. . •
PERROT Maryvonne, « La dynamique des images dans la peinture surréaliste » in De la Fictiv la real, ouvrage collectif sous la direction de Andi Mihalache et Silvia Marin-­‐
Barutcieff, Iasi, 2010. •
PERROT Maryvonne, « Søren Kierkegaard et les masques de l’autobiographie » in Écritures autobiographiques, Anne-­‐Rachel Hermetet et Jean-­‐Marie Paul [dir.] Presses universitaires de Rennes, 2010. •
POIRRIER Philippe, Etudes socioéconomiques et politiques culturelles, Culture et recherche, 2010, n° 122-­‐123, p. 22-­‐23. •
POIRRIER Philippe, « Internet et les historiens » in DELACROIX Christian, DOSSE François, GARCIA Patrick et OFFENSTADT Nicolas [dir.], Historiographies. Concepts et débats, Paris, Gallimard, 2010, p. 468-­‐475. . •
POIRRIER Philippe, « L’histoire contemporaine » in CAUCHY Pascal, GAUVARD Claude et SIRINELLI Jean-­‐François [dir.], Les historiens français à l'œuvre,1995-­‐2010, Paris, PUF, 2010, p. 69-­‐87. 107. •
POIRRIER Philippe, « La construction historique de l’État culturel » in POIRRIER Philippe [dir.], Politiques et pratiques de la culture, Paris, La Documentation française, 2010, p. 9-­‐
16. •
POIRRIER Philippe, « Les collectivités territoriales et la culture : des beaux-­‐arts à l’économie créative » in POIRRIER Philippe [dir.], Politiques et pratiques de la culture, Paris, La Documentation française, 2010, p. 65-­‐73. . •
POIRRIER Philippe, Les enjeux de l’histoire culturelle, Paris, Seuil, 2010 (2004), 436 p. •
POIRRIER Philippe, « Politiques culturelles locales et commande publique. Une “décentralisation sous influence” » dans GUIYOT-­‐CORTEVILLE Julie, PERLES Valérie et -­‐ -­‐ 148 Annexe 6 VADELORGE Loïc [dir.], L’art dans les villes nouvelles. De l’expérimentation à la patrimonialisation, Versailles, Artlys, 2010, p. 115-­‐121. . •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Le turning point sous le regard du point final. Retour sur un usage canonique de la notion de carrière en sociologie », in M. Bessin, C. Bidart & M. Grossetti [dir.], L’enquête sur les bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l’événement, Paris, La Découverte, 2010. . •
RODRIGO Pierre, « Negative Platonism and Maximal Existence in the Thought of Jan Patocka », in I. Chvatik and E. Abrams (eds.), Jan Patocka and the Heritage of Phenomenology. Centenary Papers, Dordrecht, Springer, « Contributions to Phenomenology, 61 », 2010. •
RODRIGO Pierre, « “Trop tendre et la chair”. Sur les limites de l’art », in Th. Lenain et R. Steinmetz (éd.), Cadre, seuil, limite. La question de la frontière dans la théorie de l'art, Bruxelles, La Lettre volée, 2010. •
SCHEPENS Florent, « Le bon soignant en soins palliatifs et les définitions du patient » in Bon médecin, Bon patient, Claire CRIGNON de OLIVEIRA, Marie GAILLE (dir), Paris, Séli Arslan, 2010. •
SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, « Marchandisation et société » in Droit et marchandisation [Eric Loquin et Annie Martin éd.], Paris, Lexis Nexis -­‐ Litec, 2010, vol 33. •
TILLIER Bertrand, André Gill, Derniers dessins d’un fou à lier, avec Aude Fauvel, Tusson, Du Lérot éditeur, 2010. •
TILLIER Bertrand, « Mirbeau, Rodin et l’affaire Dreyfus au Jardin des Supplices », in Pascale Goetschel, François Jost et Myriam Tsikounas, dir., Lire, voir, entendre, La réception des objets médiatiques, Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire contemporaine », 2010, p. 227-­‐234. •
TILLIER Bertrand, « Du souvenir de la Commune de Paris à l’expérience de la Grande Guerre : Luce et la peinture d’histoire », catalogue de l’exposition Maximilien Luce néo-­‐
impressionniste, Rétrospective, Giverny, Musée des impressionnismes / Milan, Silvana Editoriale, 2010, p. 25-­‐33 (avec une édition anglaise séparée, mêmes références). •
TILLIER Bertrand, « Les femmes, la Commune et la photographie », catalogue de l’exposition Photo/Femmes/Féminisme, 1860-­‐2010, Collection de la bibliothèque Marguerite Durand, établie par Annie Metz et Florence Rochefort, Paris, Galerie des bibliothèques de la Ville de Paris / Paris bibliothèques, 2010, p. 158-­‐161. •
VIGNA Xavier, « La CGT et les grèves ouvrières de Mai-­‐Juin 1968 : une opératrice paradoxale de stabilisation » in Xavier Vigna et Jean Vigreux [dir.], Mai-­‐Juin 1968. Huit semaines qui ébranlèrent la France, Dijon, EUD, 2010, p. 193-­‐213. •
VIGNA Xavier, « La menace de grève », « Mai 68 » (avec Michelle Zancarini-­‐Fournel), « Les restructurations industrielles des années 1970-­‐1980 » in Jean-­‐Claude Daumas [dir.], Dictionnaire historique des patrons français, Paris, Flammarion, 2010, p. 931-­‐936, 1335-­‐
1339, 1349-­‐1353. 2011 •
ANCET Pierre, « Autonomie, vie psychique et reconnaissance », in ANCET Pierre, et MAZEN (N.-­‐J.) [dir.], Ethique et handicap, Bordeaux, Etudes hospitalières, 2011, p. 243-­‐
260. •
ANCET Pierre, « Identité et sexualité chez Michel Foucault » in WELZER-­‐LANG (D.) et ZAOUCHE GAUDRON (C.), Masculinités : état des lieux, Toulouse, Eres, 2011, p. 93-­‐102. •
ANCET Pierre, « la reconnaissance par le regard comme source de l'estime de soi » in PIOT (M.) [dir.], Handicap, estime de soi, regard des autres, Paris, L'Harmattan, 2011, p. 17-­‐47. -­‐ -­‐ 149 Annexe 6 •
ANCET Pierre, « La transgression de l'appartenance à l'espèce : monstres hybrides et naissances interspécifiques », in DADOUNE (J.-­‐P.), Histoire ordinaire et extraordinaire des cellules sexuelles, Paris, Hermann, 2011, p. 229-­‐243. •
ANCET Pierre, « Vieillissement pathologique et vieillissement des personnes polyhandicapées : quelques enjeux éthiques », in JEANNE (Y.) [dir.], Vieillir handicapé, Toulouse, Eres, 2011, p. 197-­‐215. •
BART Jean, « Les affections descendent naturellement », in Droit, administration et justice. Mélanges en l’honneur des professeurs Marie-­‐Thérèse Allemand-­‐Gay et Jean Gay [dir. Antoine Astaing et François Lormant], Nancy, 2011, p. 1-­‐11. •
BODINEAU Pierre, « Le menu, témoin de l’histoire locale : l’exemple de Dijon », in Potage tortue, buisson d’écrevisse et bombe glacée : histoire(s) de menus, B.M. de Dijon, Éditions A. Viardot, 2011, p. 45-­‐50. •
BONFAIT Olivier,« Conception de l’histoire et temps de la peinture chez Dufresnoy, de Piles, Félibien », dans F. Cousinié et Cl. Nau (dir.), L’artiste et le Philosophe, Presses Universitaires de Rennes, 2011, p. 355-­‐366. •
BONFAIT Olivier,« Vouet et le milieu des lettrés autour des Barberini » dans O. Bonfait et H. Rousteau-­‐Chambon (dir.), Simon Vouet en Italie, Rennes, 2011, p. 169-­‐182 •
BONFAIT Olivier,« Simon Vouet en Italie, un champ de recherche en histoire de l’art » (co-­‐signé avec H. Rousteau-­‐Chambon, principal rédacteur en tant que spécialiste de Vouet), dans O. Bonfait et H. Rousteau-­‐Chambon (dir.), Simon Vouet en Italie, Rennes, 2011, p. 9-­‐13. •
BONFAIT Olivier,« Fontainebleau et la peinture française du XVIIe siècle : histoire et mythe» dans Carmelo Occhipinti (éd.), Primaticio e le arti alla corte di Francia (actes du colloque international, Pise, Scuola Normale Superiore, 10-­‐11 octobre 2008) Rome, Horti Hesperidum, 2011, p. 263-­‐303. •
BOUCHET Thomas, « Presse et événement », in Dominique Kalifa et al. [dir.], La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littérature de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2011. •
CHAZAL Gérard, « Les salons de François Dagognet : art, science et philosophie » in D. Parrochia (ed.) François Dagognet, un nouvel encyclopédiste ?, Champ Vallon, 2011. •
DUBOIS Franck, « Construction européenne et territoires du vin », in Serge WOLIKOW et Olivier JACQUET [dir.], Territoires et terroirs du vin du XVIIIe au XXIe siècles : approche internationale d'une construction historique, Editions Universitaires de Dijon, 2011. •
EL KENZ David, avec NERARD François-­‐Xavier, « Qu’est ce qu’un lieu de mémoire victimaire ? », in EL KENZ David avec NERARD François-­‐Xavier [dir.], Commémorer les victimes en Europe du XVIe siècle à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2011, p. 9-­‐30. •
EL KENZ David, « Le massacre de la Saint-­‐Barthélemy est-­‐il un lieu de mémoire victimaire ? », in EL KENZ David avec NERARD François-­‐Xavier [dir.], Commémorer les victimes en Europe du XVIe siècle à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2011, p. 217-­‐236. •
FORTUNET Françoise, « Une idée neuve : le droit de retrait du salarié » in La Santé au travail entre savoirs et pouvoirs ( XIXe-­‐ XXe siècle), [dir.]Anne-­‐Sophie Bruno, Eric Geerkens, Catherine Omnès, PUR, 2011. •
GONIN Philippe, « Un festival à part : Novosonic. » in Nicolas Bénard, Festivals, Rave Parties, Free Parties, Histoire des Rencontres Musicales Actuelles en France et à l’Étranger : pour une Approche Pluridisciplinaire, Nancy, Camion Blanc, 2011, pp.93-­‐118. •
GUENANCIA Pierre, Descartes et l’ordre politique, Tel, Gallimard 2011 (augmenté, avec une préface et un épilogue inédits, 2012). •
GUENANCIA Pierre, Divertissements pascaliens, Hermann philosophie, 2011. -­‐ -­‐ 150 Annexe 6 •
JACQUET Olivier, « La construction des « Climats » du vignoble de Bourgogne. Une longue histoire », in Les Climats du vignoble de Bourgogne comme patrimoine mondial de l’humanité, J-­‐P. Garcia [dir.], Dijon, EUD, 360 p. Coll. Sociétés, 2011. •
JARRIGE François, « Le spectre des bris de machines. La question des machines entre savoirs économiques et mondes ouvriers (France – Angleterre) », in Ch. Charle et J. Vincent [dir.], La société civile. Savoirs, enjeux et acteurs en France et en Grande-­‐
Bretagne (1780-­‐1914), Rennes, PUR, coll. Carnot, 2011, p. 147-­‐168. . •
LALITTE Philippe, « Acoustique et perception dans l’esthétique de Marc-­‐André Dalbavie », in C. Reynaud (éd.), Color Marc-­‐André Dalbavie, CNDP-­‐CRDP, 2011, p. 30-­‐34. •
LALITTE Philippe, « Le tempérament équitable de La Monte Young », in J. Bouët et M. Solomos (éds.), Musique et globalisation : musicologie – ethnomusicologie, Paris, L’Harmattan, 2011, p. 69-­‐86. •
MAZEN Noël Jean, Ethique et handicap, Les Editions hospitalières juillet 2011) . •
NERARD François-­‐Xavier, Articles « Article 58 », « Cimetières », « Pobiedonostsev », « Kornilov », « Soljenistyne », « Russes blancs », « Communisme et contre-­‐révolution dans l’espace soviétique », « Pologne », dans Jean-­‐Clément MARTIN [dir.], Dictionnaire de la contre-­‐révolution, Perrin, Paris, 2011. . •
POIRRIER Philippe, « De la prospective à l'histoire...et retour » in SAEZ Guy, GENTIL Geneviève et KNEUBULHER (Ed.), Le Fils de l'esprit. Augustin Girard, un parcours entre recherche et action, Paris, La Documentation française, 2011, p. 261-­‐270. •
RICHARD Hugues, « Le Traité des faillites de Balthazar-­‐Marie Émérigon (1716-­‐1784) », in Mélanges en l’honneur de Daniel Tricot, professeur, avocat, juge au service du droit des affaires, Paris, Dalloz-­‐Litec, janvier 2011, p. 161-­‐179. •
RODRIGO Pierre, Faire monde. Essais phénoménologiques ( avec M. Foessel et J.-­‐Cl. Gens éds.), Milan, Mimesis, collection « L'œil et l'esprit », 2011. •
RODRIGO Pierre, « L’art et le sens du monde comme horizon », in P. Rodrigo, M. Foessel et J.-­‐Cl. Gens (éds.), Faire monde. Essais phénoménologiques, Milan, Mimesis, 2011. •
RODRIGO Pierre, « Phénoménologie de la psychose et ‘‘existence à l’impossible’’ selon Henri Maldiney », in ANCET Pierre et MAZEN Noël-­‐Jean, Ethique et handicap, Bordeaux, Les Études Hospitalières, 2011. •
SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, Le sens de l'action. Les fondements de la compréhension sociologique, Lyon, Parangon/Vs, 2011. •
TILLIER Bertrand, La Belle noyée, Enquête sur le masque de l’Inconnue de la Seine, Paris, Les Éditions Arkhê, 2011. •
TILLIER Bertrand, « “Un long voyage à travers des terres inconnues” : de la caricature à l’abstraction », catalogue de l’exposition Anna-­‐Eva Bergman, Antibes, Fondation Hartung-­‐
Bergman / Dijon, Les Presses du réel, 2011, p. 13-­‐55 (avec une édition anglaise séparée, mêmes références). •
TILLIER Bertrand, « La manifestation : une pratique et sa construction photographique », in Danielle TARTAKOWSKY, dir., Paris Manif’, Les manifestations de rue à Paris de 1880 à nos jours, Paris, Comité d’histoire de la Ville de Paris / Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2011, p. 18-­‐31. •
TILLIER Bertrand, « Vollard l’intermédiaire », in Odile BILLORET-­‐BOURDY et Michel GUERIN, dir., Picasso Cézanne, Quelle filiation ?, Aix-­‐en-­‐Provence, Presses universitaires de Provence, 2011, p. 137-­‐144. •
TILLIER Bertrand, « Caricatures ou “carcasses” ? Les portraits ambigus d’André Rouveyre (1900-­‐1910) », in Ségolène Le Men, L’art de la caricature, Nanterre, Presses universitaires de Paris Ouest, coll. « Les arts en correspondance », 2011, p. 43-­‐52. -­‐ -­‐ 151 Annexe 6 •
TILLIER Bertrand, « Du journal à l’illustré satirique », en collaboration avec Fabrice Erre, in Dominique KALIFA, Philippe REGNIER, Marie-­‐Ève THERENTY et Alain VAILLANT [dir.], La Civilisation du journal, Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2011, p. 417-­‐435. •
TILLIER Bertrand, « André Gill (1840-­‐1885) », in Dominique KALIFA, Philippe REGNIER, Marie-­‐Ève THERENTY et Alain VAILLANT [dir.], La Civilisation du journal, Histoire culturelle et littéraire de la presse française au XIXe siècle, Paris, Nouveau Monde éditions, 2011, p. 1223-­‐1230. •
UBBIALI Georges, « Les anarchistes dans Force Ouvrière», p. 87-­‐98, in DREYFUS Michel, PIGENET Michel, [dir.], Les meuniers du social. Force ouvrière, acteur de la vie contractuelle et du paritarisme, Paris, PU Sorbonne, 2011. •
UBBIALI Georges, « Militant », p. 474-­‐479, in BEVORT Antoine et alii [dir.], Dictionnaire du travail, PUF, 2011. •
VIGNA Xavier, « Gli Scioperi del maggio-­‐giugno 1968 » in Pier Paolo Poggio [dir.], L’altro Novecento. Vol 2 : Il sistema e i movimenti. Europa 1945-­‐1989, Milano, Fondazione Luigi Micheletti – Jaca Book, 2011, p. 87-­‐98. •
WENZEl Eric, Lumières sur la Question. La torture judiciaire dans la France d'Ancien Régime, Dijon, EUD, 2011. 2012 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Que peut la philosophie de l’éducation en formation initiale des maîtres ? ». Intervention lors de la journée académique de l’IUFM de Bourgogne, Dijon, le 10 décembre 2009. La formation des enseignants. Professionnalisation et recherche, sous la direction de Guy LAPOSTOLLE, Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, collection « Sociétés », 16 février 2012, p. 31-­‐55. •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Leibniz, Modal Logic and Possible World Semantics: The Apulean Square as a Procrustean Bed for Leibniz’s Modal Metaphysics », paru le 31 mai 2012 comme chapitre 4 de la Ière partie de : Around and Beyond the Square of Opposition, Jean-­‐Yves Beziau and Dale Jacquette (eds), série « Studies in Universal Logic », Basel, Birkhäuser/Springer. •
ANCET Pierre, et NUSS (M.), Dialogue sur le handicap et l'altérité. Ressemblances dans la différence, Paris, Dunod, 2012, préface de Serge Tisseron. •
BABY Sophie, Le mythe de l’immaculée transition. Violence et politique en Espagne (1975-­‐
1982), Madrid, Casa de Velázquez, à paraître en 2012. •
BONFAIT Olivier,« Description, légende, intitulé : Les tribulations du titre au XVIIe siècle» dans La Fabrique du titre, Nommer les œuvres d’art, Paris, CNRS édition, 2012, p. 13-­‐44. •
BONFAIT Olivier,« Sfortuna e fortuna del Settecento bologne nella storiografia francese del Novecento (1900-­‐1950)» dans Carla Bernardini (éd.), Bologna e le collezioni comunali d'arte. Dalla Mostra del Settecento bolognese alla nascita del museo (1935-­‐1936) (actes du colloque, Bologne, 7-­‐9 décembre 2006), Bologne, 2012, p. 80-­‐99. •
BONFAIT Olivier,Après Caravage. Une peinture caravagesque ? Paris, Hazan, 2012, 224 p. •
BOUCHET Thomas, « Impasses et ruses du récit. Silences et mises en mots de l’événement au XIXe siècle », in Pascale Goetschel et Christophe Granger [dir.], « Faire l’événement », Sociétés et représentations, 32, 2012. •
BOUCHET Thomas, Edition et commentaire de « Charles Jeanne, A cinq heures nous serons tous morts ! Sur la barricade Saint-­‐Merry, 5-­‐6 juin 1832 », Paris, Vendémiaire, 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, et alii, « Construction et déconstruction d’une catégorie : l’extrême-­‐gauche et ses avatars en France depuis 1989 », in Michel Biard dir, -­‐ -­‐ 152 Annexe 6 « Extrême ? » Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-­‐XXe siècle), Rennes, PUR, 2012. •
CHAMBARLHAC Vincent, Léon Rosenthal, Chroniques d’art de l’Humanité, 1909-­‐1917, [édition établie en collaboration par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl et Bertrand Tillier], Dijon, Editions universitaires de Dijon, coll. « Sources », 2012. •
CHAZAL Gérard, « La machine comme miroir de l’homme » in M. K. Salhab Universalité culturelle des sciences et des techniques, Editions Universitaires de Dijon, 2012. •
EL KENZ David, « Les martyrs protestants du royaume de France face au concile de Trente : affrontement et convergence », in Florence Buttay et Axelle Guillauseau [dir.], Des saints d’États ? Politique et sainteté au temps du concile de Trente, Paris, PUPS, 2012, p. 51-­‐74. •
FIORENTINO Karen, « L'impuissance et ses conséquences dans l'ancien droit », 23 p., communication prononcée à l'occasion du colloque en l'honneur de Nicole Dockès, 14-­‐15 octobre 2010, Lyon, à paraître. •
FIORENTINO Karen, « Le destin de deux “Républiques sœurs” : parallèle historique et constitutionnel entre les Républiques française et romaine », in Constitutions, républiques, mémoires 1849 entre Rome et la France, Paris, L'Harmattan, 2011. •
FIORENTINO Karen, « Les implications de la procédure du congrès et son analyse juridique dans l'ancien droit », 2011, à paraître dans les Mélanges en l'honneur de Michel Ganzin. •
GAULARD Bénédicte, « Dom Simplicien Gody (1600-­‐1662) et le culte marial en Franche-­‐
Comté », in La cause en est cachée, mélanges offerts à Paulette Choné, Brepols (à paraître). •
GONIN Philippe, Rédaction des articles Bossuet, Fénelon, Fleury et Molière pour le Dictionnaire des écrivains juristes, à paraître. . •
GUENANCIA Pierre avec SYLVESTRE Jean-­‐Pierre [dir.], « Des fourmis et des hommes : le débat Sartre / Lévi-­‐Strauss », in Lévi-­‐Strauss et ses contemporains, PUF, 2012 . •
HOHL Thierry, Léon Rosenthal, Chroniques d’art de l’Humanité, 1909-­‐1917, [édition établie en collaboration par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl et Bertrand Tillier], Dijon, Editions universitaires de Dijon, coll. « Sources », 2012. •
HOHL Thierry, « Compétences et recherche dans la formation des enseignants du premier degré. Perspectives en histoire », in Guy Lapostolle [dir.], La formation des enseignants, professionnalisation et recherche, Dijon, EUD, 2012. •
LALITTE Philippe, « Création musicale d’aujourd’hui et cerveau », in E. Bigand, M. Habib et V. Brun (éds.), Musique et cerveau Nouveaux concepts, Nouvelles applications, Montpellier, Sauramps Medical, 2012, p. 36-­‐46. •
MAZEN Noël Jean, La mort à l’aune de l’éthique (à paraître juin 2012). •
NERARD François-­‐Xavier, « La dénonciation totalitaire ? Théorie et pratique des régimes de l’Entre-­‐deux-­‐guerres », in Laurent JOLY, La dénonciation en France, Perrin, Paris, 2012, p. 71-­‐98. •
NERARD François-­‐Xavier, « The Great Secret : Sites of Mass Murder in Stalinist Russia », in Philip DWYER et Lyndall RYAN [dir.], Theatres of Violence: The Massacre, Mass Killing and Atrocity in History, Berghahn, London, 2012, p. 186-­‐198. •
POIRRIER Philippe, La naissance des politiques culturelles et les « Rencontres d’Avignon » (1964-­‐1970), Paris, La Documentation française-­‐Comité d'Histoire du Ministère de la culture, 2012 (1997). •
POIRRIER Philippe, « Les festivals en Europe, XIX e-­‐XXIe siècles. Une histoire en construction » in Festivals et sociétés en Europe, XIXe-­‐XXIe siècle, Territoires contemporains, 2012. -­‐ -­‐ 153 Annexe 6 •
RICHARD Hugues, « L’enseignement d’Alphonse Boistel à la Faculté de droit de Grenoble : droit civil et philosophie du droit (1866-­‐1870) », in Les Facultés de droit de province aux XIXe et XXe siècles. Les conquêtes universitaires (tome 3), Toulouse, Centre toulousain d’histoire du droit et des idées politiques et École de droit de Sciences Po, 2012 ; p. 349-­‐
361. . •
RODRIGO Pierre, Corporeity and Affectivity. Dedicated to Maurice Merleau-­‐Ponty (K. Novotny, p. Rodrigo, J. Slatman and S. Stoller eds.), Leiden, Brill Academic Publishers, 2012 (sous presse). •
RODRIGO Pierre, « Le problème de la cohérence de la théorie du mouvement chez Patocka : enracinement, percée et ébranlement du sens dans les Essais hérétiques », in N. Frogneux (éd.), Jan Patocka. Liberté, existence et monde commun, Paris, Le Cercle Herméneutique, 2012. •
RODRIGO Pierre, « Le paraître et la parure. Corporéité et animalité chez Merleau-­‐Ponty et Deleuze », in K. Novotny, p. Rodrigo, J. Slatman, S. Stoller (eds.), Corporeity and Affectivity. Dedicated to Maurice Merleau-­‐Ponty, Leiden, Brill Acad., 2012 (sous presse). •
SCHEPENS Florent, « Variations contemporaines autour des invariants anthropologiques. L’inceste, la production de l’enfant et le sacré » in Pierre GUENANCIA, Jean-­‐Pierre SYLVESTRE [dir.], Lévi-­‐Strauss et ses contemporains, PUF, 2012. •
SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, La tradition, Paris, Hermann, 2012. •
TILLIER Bertrand, Léon Rosenthal, Chroniques d’art de l’Humanité, 1909-­‐1917, [édition établie en collaboration par Vincent Chambarlhac, Thierry Hohl et Bertrand Tillier], Dijon, Editions universitaires de Dijon, coll. « Sources », 2012. •
TILLIER Bertrand, « Le journal, magasin d’images. L’illustration dans la presse du premier XIXe siècle », catalogue de l’exposition A la une, La presse de la gazette à internet, Paris, Bibliothèque nationale de France, 2012, p. 38-­‐42. •
TILLIER Bertrand, « La Vérité, une allégorie politique », catalogue de l’exposition La Vérité nue, Enquête autour d’une allégorie, Moulins, Musée Anne de Beaujeu, 2012, p. 30-­‐
33. •
TILLIER Bertrand, Napoléon, Rude et Noisot, Histoire d’un monument d’outre-­‐tombe, Paris, Editions de l’Amateur, 2012. •
TILLIER Bertrand, « Comme un flâneur dans l’anthroporama du XIXe siècle », introduction aux Français peints par eux-­‐mêmes, Paris, Editions de l’Amateur, 2012. •
UBBIALI Georges, « Construction et déconstruction d’une catégorie : l’extrême gauche et ses avatars en France depuis 1989 », p 67-­‐77, in BIARD Michel et alii, « Extrême » ? Identités partisanes et stigmatisation des gauches en Europe (XVIIIe-­‐XXe siècle), Rennes, PUR, 2012 (en collaboration avec Chambalhac V., et alii). •
VERNEY-­‐CARRON Nicole, Chapitre « Métaux : Fer, acier, armes, mécanique » de l’ouvrage Rhône-­‐Alpes, la construction d’une région (XIXe-­‐XXe siècles), sous la direction de Bruno Dumons et Florence Charpigny, LAHRA, sous presse, à paraître juillet 2012. . •
VERNEY-­‐CARRON Nicole, Chapitres « Mines » de l’ouvrage Rhône-­‐Alpes, la construction d’une région (XIXe-­‐XXe siècles), sous la direction de Bruno Dumons et Florence Charpigny, LAHRA, sous presse, à paraître juillet 2012. . •
VIGNA Xavier, Histoire des ouvriers en France au XXe siècle, Perrin, 2012. •
VIGNAUD Laurent-­‐Henri, “La culture scientifique d’un parlementaire dijonnais au XVIIe siècle : les livres de sciences dans la bibliothèque de Jean III Bouhier » in Mélanges en l'honneur de Christine Lamarre (à paraître automne 2012). •
WENZEl Eric, La justice criminelle en Nouvelle-­‐France : le Grand Arrangement, Dijon, EUD, 2012. -­‐ -­‐ 154 Annexe 6 OV : Ouvrages de vulgarisation (ou chapitres de ces ouvrages) 2010 •
GONIN Philippe, « Guerre d’Espagne et musique : points de repère. » in Benoît Falaize, Marianne Koreta [dir.], La Guerre d’Espagne, l’écrire et l’enseigner, Paris, Institut National de la Recherche Pédagogique, 2010, pp. 213-­‐227. •
GONIN Philippe, « L’héritage wagnérien dans la musique de John Williams : réflexion sur l’usage du leitmotiv dans la première trilogie de Star Wars » in Alexandre Tylski, John Williams, portraits croisés d’un Maître, Paris, L’Harmattan, 2011. •
GONIN Philippe, Magma, décryptage d’un mythe et d’une musique, Marseille, Le Mot et Le Reste, 2010, 284 p. •
POIRRIER Philippe, « Exception culturelle » in DELPORTE Christian, MOLLIER Jean-­‐Yves et SIRINELLI Jean-­‐François [dir.], Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Paris, PUF, 2010, p. 296-­‐297. •
POIRRIER Philippe, « Ministère de la culture » in DELPORTE Christian, MOLLIER Jean-­‐
Yves et SIRINELLI Jean-­‐François [dir.], Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Paris, PUF, 2010, p. 533-­‐536. •
POIRRIER Philippe, « Politiques culturelles » in DELPORTE Christian, MOLLIER Jean-­‐Yves et SIRINELLI Jean-­‐François [dir.], Dictionnaire d’histoire culturelle de la France contemporaine, Paris, PUF, 2010, p. 632-­‐636. 2011 •
CHAMBARLHAC Vincent, « Le Champagne et la Grande Guerre » in Champagne ! De la vigne au vin, Paris, Hazan, Mars 2011. •
FŒSSEL Michaël, Anthologie Kant, Points Seuil, 2011. . •
GARNOT Benoît, Histoire de la Bourgogne, Paris, Gisserot, 2011. •
GONIN Philippe, Pink Floyd Atom Heart Mother, Paris, Scéren, CNDP, octobre 2011, 64 p. •
JARRIGE François, « L’histoire des pollutions. Politique et démesure à l’ère industrielle », Revue des Livres, n° 2, novembre-­‐décembre 2011. •
JARRIGE François, « Sus à la grande tondeuse ! », L’Histoire, n° 368 : « Le travail : malédiction ou libération ? », octobre 2011, p. 70. •
PERROT Maryvonne, « Le vin des philosophes », in Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2010 -­‐ Des hommes et du vin : le vin, patrimoine et marqueur d’identité culturelle, sous la direction de Jocelyne PERARD et Maryvonne PERROT, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2011. 2012 •
CHAMBARLHAC Vincent, et alii, Courbet ou la vérité dans l’art, Poitiers, Sceren (Septembre 2012). •
JACQUET Olivier, « Le syndicat viticole de la Côte Dijonnaise : une organisation urbaine fondatrice en faveur de la viticulture bourguignonne », Vignes et vins du Dijonnois. Oubli et renaissance, J-­‐P. Garcia et J. Rigaux [dir.], Le Chatelet, Ed. Terre en vues, 2012, p. 91-­‐
105. •
SCHEPENS Florent, 2012. « Les oiseaux de passage », Cahiers Scientifique Forêt Morvan. -­‐ -­‐ 155 Annexe 6 DO : Directions d’ouvrages ou de revues 2010 •
ANCET Pierre, [dir.] Le corps vécu chez la personne âgée et la personne handicapée, Paris, Dunod 2010, 231 p. . •
ANCET Pierre, et TOUBERT-­‐DUFFORT (D.) direction du dossier « Corps, identité, handicap », Nouvelle revue de l’adaptation et de la scolarisation, éditions de l’INS-­‐HEA, n°50, juillet 2010, p. 2-­‐162. •
BABY Sophie et ZANCARINI-­‐FOURNEL Michelle [éd.], Histoires croisées. Réflexions sur la comparaison internationale en histoire, Les Cahiers Irice, n° 5, 2010. •
CANONNE, Clément et al., Tracés, n°18 : « Improviser : de l’art à l’action », 2010, ENS Éditions. •
FREMONT Christiane, Cahier de L’Herne. Michel Serres : co-­‐direction (Editions de L’Herne, 2010). •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] La Grange, Les principes de la philosophie, t. II : Traité des éléments et des météores, 1679, 2010. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Fauconnet, La Responsabilité, étude de sociologie, 1920, Dijon, EUD, 2010. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Venel, Cours de chimie [manuscrit inédit], 1761, Dijon, EUD, 2010. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Lamy, De la connaissance de soi-­‐même, tome III, 1698, Dijon, EUD, 2010. •
GARNOT Benoît, direction des Annales de Bourgogne (10 numéros parus 2010-­‐2012). •
GIAVARINI Laurence, L’écriture des juristes, actes du colloque de Dijon, Paris, Classiques Garnier, « Études et textes de la Renaissance », 2010. •
GIAVARINI Laurence, La distance pastorale. Usages politiques de la représentation des bergers (16e-­‐17e siècles), Paris, Vrin-­‐EHESS, « Contextes », 2010. •
GUENANCIA Pierre, Bachelard et la pensée allemande, [dir. avec Maryvonne PERROT et Jean-­‐Jacques WUNENBURGER], Cahiers Gaston Bachelard n° 11, Centre Georges Chevrier, Dijon, 2010. •
JARRIGE François, [dir. avec Louis Hincker], « Discours. Imaginaire, science, révolution », Revue d’histoire du XIXe siècle, n° 40 – 2010-­‐1. •
KOTOVTCHIKHINE Stéphane, WIJFFELS Alain et PANCRACIO Jean-­‐Paul [dir.], Les acteurs de la guerre, Dijon, éd. Centre Georges Chevrier, 2010, 296 p. •
LALITTE Philippe, MADURELL F. Musique et sciences cognitives, Actes des 3e Rencontres interartistiques, mars 2006, Publication de l’OMF, série « Conférences et séminaires », 2010, 120 p. •
PERROT Maryvonne et PERARD Jocelyne [dir.], Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2009 -­‐ Patrimoines et paysages viticoles, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2010. •
POIRRIER Philippe et ARCHANGELI Alessandro, La storia culturale: una svolta nella storiografia mondiale ?, Verona, QuiEdit, 2010, 354 p. •
POIRRIER Philippe, Politiques et pratiques de la culture, Paris, La Documentation française, 2010, 304 p., Collection « Les Notices ». -­‐ -­‐ 156 Annexe 6 •
VIGNA Xavier avec VIGREUX Jean, Mai-­‐Juin 1968. Huit semaines qui ébranlèrent la France, Dijon, EUD, 2010. •
WENZEl Eric, Justice et religion. Regards croisés : histoire et droit, Avignon, Editions universitaires d'Avignon, 2010. 2011 •
ANCET Pierre, et MAZEN (N.-­‐J.) [dir.], Ethique et handicap, Bordeaux, Etudes hospitalières, 2011. •
BONFAIT Olivier,Simon Vouet en Italie (co-­‐direction avec Hélène Rousteau-­‐Chambon, principal directeur en tant que spécialiste de Vouet), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2011, 292 p. CHAZAL Gérard, Les Lumières et l’idée de nature, Editions Universitaire de Dijon, 2011. •
•
DUPONT Valérie (Présenté et préfacé par), Tissage et métissage. Le textile dans l’art (XIXe-­‐
XXe siècles), Actes de colloque, Université de Bourgogne, 2007-­‐2008, Dijon, Editions Universitaires de Dijon, 2011. •
DUPONT Valérie et CAMUS Marianne, « Préface à quatre mains », Les Femmes parlent d’art, Collection Texte &Image [en ligne], volume n° 1, 2011. Disponible sur http://revuesshs.u-­‐bourgogne.fr/texte/document.php?id=165ISSN. •
EL KENZ David avec NERARD François-­‐Xavier [dir.], Commémorer les victimes en Europe du XVIe siècle à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2011. •
FŒSSEL Michaël, Lectures de Kant, Ellipses, 2011 (avec P. Osmo). . •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Boissier de sauvages, Nosologie philosophique, 1746-­‐1754, Dijon, EUD, 2011. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Cureau de La Chambre, Discours de l’Amitié […] entre les animaux, 1667, Dijon EUD, 2011. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Lerminier, Lettres philosophiques à un Berlinois, 1832, Dijon, EUD, 2011. •
FREMONT Christiane, Corpus des Œuvres de Philosophie en Langue française [direction des publications] Bonald, Recherches philosophiques sur les premiers objets des connaissances morales, 1818, Dijon, EUD, 2011. •
GENS Jean-­‐Claude, Faire monde. Essais phénoménologiques, avec M. Foessel et p. Rodrigo éd., Paris, Mimesis, 2011. •
GIAVARINI Laurence, L’Astrée, première partie, édition critique collective sous la direction de Delphine Denis (Paris IV – Cellf), Paris, Champion, 2011. •
JACQUET Olivier et WOLIKOW Serge [dir.], Territoires et terroirs du vin du XVIIIe siècle au XXIe siècle Approche internationale d'une construction historique, Dijon, EUD, 2011, 377 p., Coll. Sociétés. •
JARRIGE François, (avec Laurent Colantonio et Emmanuel Fureix), « Souveraineté populaire, expériences et normalisations en Europe (1800-­‐1848) », Revue d’histoire du XIXe siècle, n°42, 2011-­‐1. •
NERARD François-­‐Xavier, EL KENZ David, [dir.], Commémorer les victimes en Europe (XVI-­‐
XXI siècles), Collection «époques», Champ Vallon, Seyssel, 2011. •
PERROT Maryvonne et PERARD Jocelyne [dir.], Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2010 -­‐ Des hommes et du vin : le vin, patrimoine et marqueur d’identité culturelle, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2011. -­‐ -­‐ 157 Annexe 6 •
POIRRIER Philippe, et LAUVERNIER Julie, Historiographie & archivistique. Ecriture et méthodes de l'histoire à l'aune de la mise en archives, Territoires contemporains, 2011, n°2. •
POIRRIER Philippe, Pour une histoire des politiques culturelles dans le monde. 1945-­‐2011, Paris, La Documentation française, 2011, 500 p. •
TILLIER Bertrand, dossier « Tardi », Sociétés & représentations, n° 25, juin 2010, pp. 7-­‐98. •
TILLIER Bertrand, Conditions de l’œuvre d’art, de la Révolution française à nos jours, en co-­‐
direction avec Catherine Wermester, Lyon, Fage éditions, 2011 (264 pages). 2012 •
BONFAIT Olivier,Rédacteur en chef de la revue Histoire de l’art depuis juin 2010 : publication de deux numéros par an de 160 pages environ ; n° 67 : Art, sciences et technologie (automne 2010), n° 68 : Restauration (printemps 2011), n° 69 : Parallèles entre les arts (automne 2011 ; numéro pour lequel je suis aussi co-­‐responsable du dossier) ; n° 70 : Approches visuelles (printemps 2012). •
CHAMBARLHAC Vincent, [dir.], L’espace pernandais aux échelles de l’histoire, Annales de Bourgogne, tome 23, 2011 (parution mars 2012). •
DUPONT Valérie et BARTHÉLÉMY Sophie, Les migrations fauves, Dijon, Editions Universitaires de Dijon, à paraître en 2012. •
DUPONT Valérie et CAMUS Marianne, Les Passeuses, Dijon, Editions Universitaires de Dijon, à paraître en 2012. •
FŒSSEL Michaël, Faire monde, Essais de phénoménologie, Mimésis, 2012 (avec J.C Gens et p. Rodrigo). . •
FŒSSEL Michaël, « Où en sont les philosophes ? », revue Esprit, mars-­‐avril 2012. . •
GARNOT Benoît, Autour de la sentence judicaire du Moyen Âge à l’époque contemporaine, Dijon, EUD, 2012. •
GUAY Alexandre (éd.) Autour des Principia Mathematica de Russell et Whitehead. Éditions universitaires de Dijon, 2012. •
GUENANCIA Pierre et SYLVESTRE Jean-­‐Pierre [dir.], Lévi-­‐Strauss et ses contemporains, PUF, hors collections, 2012. •
GUENANCIA Pierre, Sciences, imaginaire, représentation : le bachelardisme aujourd’hui, [dir. avec Maryvonne Perrot et Jean-­‐Jacques Wunenburger], Cahiers Gaston Bachelard, n° 12, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2012. •
GUENANCIA Pierre, SYLVESTRE Jean-­‐Pierre, Claude Lévi-­‐Strauss et ses contemporains, Paris, PUF, 2012. •
Sciences, imaginaire, représentation : le bachelardisme aujourd’hui, [dir. avec Maryvonne Perrot et Jean-­‐Jacques Wunenburger], Cahiers Gaston Bachelard, n° 12, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2012. •
PERROT Maryvonne, Sciences, imaginaire, représentation : le bachelardisme aujourd’hui, [dir. avec GUENANCIA Pierre et WUNENBURGER Jean-­‐Jacques], Cahiers Gaston Bachelard n° 12, Dijon, Centre Georges Chevrier, 2012. •
PERROT Maryvonne et PERARD Jocelyne [dir.], Rencontres du Clos-­‐Vougeot 2011 -­‐ Vignes, vins : jeux et enjeux de la diversité, Dijon, Centre Georges Chevrier, sous presse. •
POIRRIER Philippe, Festivals et sociétés en Europe, XIXe-­‐XXIe siècles, Territoires contemporains, janvier 2012, n° 3. •
POIRRIER Philippe, La historia cultural, Valencia, Publicacions de la Universitat de València, 2012. -­‐ -­‐ 158 Annexe 6 •
UBBIALI Georges, Dissidences, « Pierre Broué. Un historien dans le siècle », n° 11, 2012. •
VERNEY-­‐CARRON Nicole, Codirection de l’ouvrage La didactique au prisme de l’épistémologie, une approche plurielle, issu du colloque « Epistémologie des disciplines et enseignement, bilan et perspectives pour la formation des maîtres » (Mâcon, les 28 et 29 octobre 2010), à paraître 2012. AP : Autres productions : bases de données, logiciels enregistrés, traductions, comptes rendus d’ouvrages, rapports de fouilles, guides techniques, catalogues d’exposition, rapports intermédiaires de grands projets internationaux, etc. 2010 •
ANCET Pierre, réalisation en 2010 d'un cours de philosophie des sciences en ligne financé par l'Université Ouverte des Humanités (UOH), en partenariat avec le centre de ressources multimédia La Passerelle de l’Université de Bourgogne. Ce cours sous format Power Point commenté en audio de 4 h environ est enrichi d’une vingtaine de vignettes vidéos de vulgarisation des sciences réalisées avec Candice Chaillou, médiatrice scientifique. •
ANCET Pierre, Réalisation en 2010 de 17 petites séquences en libre accès sur Internet, afin de sensibiliser le grand public à la situation de handicap. Ces vidéos ont été réalisées avec Lauriane Pierre, étudiante de l’Université de Bourgogne en sciences vie, atteinte d’Infirmité Motrice Cérébrale. Ces vidéos sont hébergées sur le site de la Fondation Motrice de recherche sur la Paralysie Cérébrale avec lequel un projet ANR ambitieux a depuis été monté. •
GACON Stéphane, Bernard Desmars, « Militants de l’utopie ? Les fouriéristes dans la seconde moitié du XIXe siècle », Dijon, Les presses du réel, 2010, compte rendu dans Revue d’histoire moderne et contemporaine, 2011/4 (n° 58-­‐4). •
GARNOT Benoît, O. Poncet et I. Storez-­‐Brancourt [éd.], Une histoire de la mémoire judiciaire, Paris, Ecole nationale des chartes, 2009 :, compte rendu dans la Revue historique, 2010, n° 655, p. 731-­‐732. •
GATEAU Matthieu, Valérie Boussard, Didier Demazière, Philip Milburn [dir.], L’injonction au professionnalisme. Analyse d’une dynamique plurielle, 2010, Paris, PUR, compte rendu pour Sociologie, 3-­‐2, 2011. . •
GATEAU Matthieu, Julian MISCHI, Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF, Paris, PUR, 2010, compte rendu dans Interrogations, 10, mai 2010. . •
GATEAU Matthieu, Jean-­‐Frédéric LEMAY, Louis FAVREAU, Christophe MALDIDIER, Commerce équitable. Les défis de la solidarité dans les échanges internationaux, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2010, compte rendu dans Interrogations, 11, décembre 2010. . •
GAULARD Bénédicte, Guide des collections du musée des Beaux-­‐arts de Dole, Dole, éd. Association des amis des musées de Beaux-­‐arts du Jura, 2010 Notices de peintures et sculptures du XVe au XIXe siècle : « Croix d’Arans » ; « Maitre de Saint-­‐Gilles, Vierge à l’enfant » ; « Grégoire Guérard, La Mise au tombeau » ; « Ecole italienne, Noli me tangere » ; « Francesco Albani, Latone et les paysans Lyciens », « Cornelis Gysbrechts, nature morte de chasse », « Pieter Van Boucle, Nature morte : fruits et légumes sortant d’un panier renversé et fleurs dans un vase », « Victor Wolfoet, Saint Joseph et l’enfant Jésus », « Frans Wouters, le concert champêtre », « Gaspard Gresly, Diogène cherchant un homme »,« Claude-­‐François Attiret, Etude académique », « Jean-­‐Denis Attiret, Portrait de concubine », « Faustin Besson, La -­‐ -­‐ 159 Annexe 6 Jeunesse de Lantara », « Gustave Brun, Echange de bons procédés », Jules Machard, Portrait de Tony Robert-­‐Fleury, Angélique attachée au rocher » ; « François-­‐Marie Rosset, Buste de Voltaire et Buste de jeune femme ». . •
GAULARD Bénédicte, Scènes de la Passion du Christ. Histoire et restauration d’un panneau nordique du XVIe siècle d’après Dürer, catalogue de l’exposition du musée des Beaux-­‐arts de Dole, 23 juin-­‐3 octobre 2010, Dole, association des amis des musées de Beaux-­‐arts, 2010 ; « La genèse de l’œuvre : pistes de recherche et de réflexion », p. 6-­‐16. •
JARRIGE François, « Libre marché, libre pollueur », à propos de Geneviève Massard-­‐
Guilbaud, Histoire de la pollution industrielle. France, 1789-­‐1914, Paris, Editions de l’EHESS, 2010, La Vie des idées. http://www.laviedesidees.fr/Libre-­‐marche-­‐libre-­‐
pollueur.html ; trad. anglaise : « Free Market, free polluters », Books and Idea.net : http://www.booksandideas.net/Free-­‐Markets-­‐Free-­‐Polluters.html. •
JARRIGE François, Bruce Podobnik, Global Energy Shifts. Fostering Sustainability in a Turbulent Age, New Delhi, Teri Press, 2006, compte rendu dans Revue d'histoire moderne & contemporaine, n° 57-­‐3, 2010, p. 179-­‐180. •
JARRIGE François, Clay McShane et Joël A. Tarr, The Horse in the City. Living Machines in the Nineteenth Century, Baltimore, The John Hopkins University Press, 2007, compte rendu dans Revue d'histoire moderne & contemporaine, n° 57-­‐3, 2010, p. 175-­‐176. •
JARRIGE François, Ludovic Frobert [dir.], L’Écho de la fabrique. Naissance de la presse ouvrière à Lyon, Lyon, ENS Éditions, 2010, 366 p., compte rendu dans Revue Historique 19, 2011-­‐1, n° 42, p. 145-­‐147. •
JARRIGE François, Ludovic Frobert, Les Canuts ou la démocratie turbulente. Lyon, 1831-­‐
•
KOTOVTCHIKHINE Stéphane, « Présentation du colloque », in Les acteurs de la guerre, Dijon, éd. Centre Georges Chevrier, 2010, p. 21-­‐24. •
LALITTE Philippe, et Anderson J., Tristan Murail, Parcours de l’œuvre, Base Brahms, IRCAM [http://brahms.ircam.fr/tristan-­‐murail#parcours] ; 2010. •
LALITTE Philippe, Yan Maresz : une poétique ondulatoire, Parcours de l’œuvre, Base Brahms, IRCAM [http://brahms.ircam.fr/yan-­‐maresz#parcours], 2010. •
POIRRIER Philippe, Jean-­‐Claude Yon [dir.], Les spectacles sous le Second Empire, Paris, Armand Colin, 2010, compte rendu dans Policultures, octobre 2010. 1834, Tallandier, 2009, compte rendu dans Revue Historique 19, n° Revue Historique 40, 2010-­‐1, p. 152-­‐153. 2011 •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, Alfred North Whitehead, « Les principes de la connaissance naturelle », traduction par Henri Vaillant de Enquiry on the Principles of Natural Knowledge (1919), relue par Sylviane Schwer, éditions Chromatika, 2007, Louvain-­‐la-­‐
Neuve (Belgique), compte rendu dans la Revue philosophique de Louvain, vol. 109, n° 4, novembre 2011, p. 777-­‐779. •
ALCANTARA Jean-­‐Pascal, « Les visées de l’éducation et autres essais : traduction intégrale et préface en français de l’ouvrage du philosophe, algébriste, physicien et logicien britannique Alfred North Whitehead (1861-­‐1947) The Aims of Education and Other Essays », The Macmillan Co., New York, (1929) en collaboration avec Vincent Berne et de Jean-­‐Marie Breuvart, parue aux éditions Chromatika, Louvain-­‐la-­‐Neuve (Belgique), novembre 2011. •
ANCET Pierre, Conception et co-­‐réalisation de la formation « Handicap et proximité » à la Caisse d'Epargne de Dijon sous l'égide de Welience, marque d'uB Filiale (1ère session les 24 et 31 mars 2011). -­‐ -­‐ 160 Annexe 6 •
ANCET Pierre, Conception et co-­‐réalisation de la formation « initiation à la démarche éthique dans le domaine de la santé » au sein de l'Espace Ethique Bourgogne/ Franche-­‐
Comté ; participation aux séances plénière et animation de deux demi-­‐journées d'atelier à l'Université de Bourgogne (3 et 4 octobre 2011 ; 25 avril 2012). •
ANCET Pierre, Conception et co-­‐réalisation de la formation « Présence à soi -­‐ Présence à l'autre » à l'ESAT Acodège de Dijon sous l'égide de Welience, marque d'uB Filiale (1ère session les 24 et 25 janvier 2011). . •
CHAMBARLHAC Vincent, François Dosse, « L’éditeur », compte rendu dans Non fiction, 16 avril 2011. •
CHAMBARLHAC Vincent, Gobetti Piero, Libéralisme et révolution antifasciste, Paris, Editions d’Ulm, 2010, compte rendu dans Revue électronique dissidences [en ligne], Numéro 1-­‐ Printemps 2011, 30 mars 2011. Disponible sur Internet : http://revuesshs.u-­‐
bourgogne.fr/dissidences/document.php?id=335. •
DUBOIS Franck, « Starter D+. Guide préparatoire au Projet Personnel Professionnel Doctoral », Mission Doctorale, Université de Bourgogne, 2011 : http://www.u-­‐
bourgogne-­‐formation.fr/-­‐La-­‐formation-­‐des-­‐doctorants,502-­‐.html. •
DUBOIS Franck, Nuit des Chercheurs, édition 2011, Université de Bourgogne, « La mise en ordre environnementale en Europe », http://experimentarium.u-­‐
bourgogne.fr/blog/?cat=93 -­‐ film « Ordre et désordre pour un Historien », La Passerelle, Université de Bourgogne : http://www.dailymotion.com/video/xl77tf_ordre-­‐et-­‐
desordre-­‐pour-­‐un-­‐historien-­‐4_schoolundefined. •
GACON Stéphane, « Tchétchénie, une guerre sans fin », conférence donnée à l’invitation de l’association RESF 21 (Réseau éducation sans frontières), Centre social du Parc, Dijon, 3 mai 2011. •
GACON Stéphane, « La République fraternelle. Horizon moral et expériences solidaires dans la France du XIXe siècle », conférence donnée au Centre culturel français de Vilnius (Lituanie) dans le cadre des conférences Un air d’été, 20 juin 2011. URL : http://www.didzioji1.lt/fr/2011/12/20/xix-­‐a-­‐prancuzija-­‐broliska-­‐respublika/ . •
GARNOT Benoît, Préface de E. Wenzel, Lumières sur la Question. La torture judiciaire dans la France d’Ancien Régime, Dijon, Éditions universitaires de Dijon, 2011. •
GARNOT Benoît, Préface de F. Mauclair, Crimes au village. Histoire de la criminalité ordinaire au XVIIIe siècle, La Crèche, Geste éditions, 2011, p. 7-­‐8. •
GARNOT Benoît, Préface de M. Lecoutre, Ivresse et ivrognerie dans la France moderne, Tours, PFR-­‐PUR, 2011, p. 11-­‐13. •
GARNOT Benoît, R. Abad, La grâce du roi. Les lettres de clémence de Grande Chancellerie au XVIIIe siècle, Paris, Presses de l’université Paris-­‐Sorbonne, 2011, compte rendu dans Revue historique, 2012, n° 662, p. 520-­‐523. •
GATEAU Matthieu, Delphine Naudier, Maud Simonet [dir.], Des sociologues sans qualités ? Pratiques de recherche et engagements, Paris, La Découverte, 2011, compte rendu dans Interrogations, 13, décembre 2011. . •
GATEAU Matthieu, Matthieu HELY, Les métamorphoses du monde associatif, Paris, PUF, 2009, compte rendu dans Politix, 92, 2011. •
GENS Jean-­‐Claude, La grande temporalité de l’œuvre de Wilhelm Dilthey – 1911-­‐2011, in Délirer, Le cercle herméneutique n° 17, 2011, p. 133-­‐134. •
GIROLLET Anne, Conférences-­‐débats destinées au grand public sur Victor Schœlcher à Boulogne-­‐Billancourt (2011). •
JACQUET Olivier, « Introduction, Le temps des crises », « Introduction, Le temps de l’organisation et du renouveau » et « Acteurs de la profession », In Catalogue de -­‐ -­‐ 161 Annexe 6 l’exposition « Champagne ! De la vigne en Champagne au vin de Champagne », Interbibly, Vanves, Hazan, 2011. •
JARRIGE François, « De l’écologie politique en France », à propos de Michael Bess, La France vert clair. Ecologie et modernité technologique, 1960-­‐2000. Seyssel, Champ Vallon, 2011, publié sur le site de La vie des idées, 13 décembre 2011, http://www.laviedesidees.fr/De-­‐l-­‐ecologie-­‐politique-­‐en-­‐France.html, trad. anglaise : « Political Ecology in France », books and Ideas.net, http://www.booksandideas.net/Political-­‐Ecology-­‐in-­‐France.html (23 février 2012). •
JARRIGE François, Charles-­‐François Mathis, In nature we trust: Les paysages anglais à l’ère industrielle, Paris, Presses de l’Université Paris-­‐Sorbonne, 2010, compte rendu dans Revue Historique 19, 2011-­‐2, n° 43. •
JARRIGE François, Contribution à un catalogue d’exposition : « Au travail. Artisanats et industries à Paris au XIXe siècle », Le Peuple de Paris au XIXe siècle, Catalogue de l’exposition du Musée Carnavalet, Paris, RMN, 2011. •
JARRIGE François, Edmund Burke III et Kenneth Pomeranz (éd.), The environment and world history, Berkeley, University of California Press, 2009 et Alf Hornborg, J. R. McNeill et Joan Martinez-­‐Alier (éd.), Rethinking environmental history: World-­‐system history and global environmental change, Lanham, AltaMira Press, 2007, XI-­‐408 p., compte rendu dans Annales. Histoire, sciences sociales, n° 1, janvier-­‐mars 2011, p. 243-­‐247. •
JARRIGE François, Rémy Cazals, Cinq siècles de travail de la laine. Mazamet, 1500-­‐2000, Portet-­‐sur-­‐Garonne, Ed. Midi-­‐Pyrénéennes, 2010, compte rendu dans Cahiers Jaurès, juillet-­‐décembre 2011, n° 201-­‐202, p. 75-­‐78. •
KOTOVTCHIKHINE Stéphane, « L'expression de l'exil de Roger Rabutin », communication du 18 juin 2011 dans le cadre de « L'homme aux devises » aux Archives départementales de Côte d'Or à Dijon [à paraître sous forme de plaquette fin 2012]. •
POIRRIER Philippe, Coulangeon Philippe, Les métamorphoses de la distinction. Inégalités culturelles dans la France d’aujourd’hui, Paris, Grasset, 2011, compte rendu dans Policultures, mai 2011. •
POIRRIER Philippe, Boris Gresillon, Un enjeu "capitale" : Marseille-­‐Provence 2013, La Tour d’Aigues, Editions de l’Aube, 2011, compte rendu dans Policultures, août 2011. •
POIRRIER Philippe, François Jost [dir.], Quelle culture pour la télévision ?, Télévision, 2011, n° 2, compte rendu dans Policultures, novembre 2011. •
POIRRIER Philippe, Garnot Benoît et Rauwel Alain, Histoire de la Bourgogne, Paris, Editions Jean-­‐Paul Gisserot, 2011, compte rendu dans Pays de Bourgogne, mars 2012, n°232. •
POIRRIER Philippe, Jean Clair, L'Hiver de la Culture, Paris, Flammarion, 2011, compte rendu dans Policultures, mars 2011. •
POIRRIER Philippe, Loïc Vadelorge [dir.], Jean-­‐Eudes Roullier. Un pionnier des politiques de l’espace urbain, Paris, La Documentation française, 2011, compte rendu dans Policultures, septembre 2011. •
POIRRIER Philippe, Nicolas Offenstadt, L’Historiographie, Paris, Presses universitaires de France, 2011, compte rendu dans Parutions.com, novembre 2011. •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, « Opportunities for older people in the civil society. National report (France) », Rapport final, Programme européen Aspa (2008-­‐2011). . •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, audition par le cabinet ENEIS dans le cadre d’une mission sur l’amélioration des transitions emploi-­‐retraite dans la fonction publique hospitalière, juin 2011. -­‐ -­‐ 162 Annexe 6 •
POUSSOU-­‐PLESSE Marielle, conférence donnée dans le cadre de la formation continue de cadres de la sécurité sociale organisée par Sciences Po Paris et l’EN3S « La réforme des retraites : étape importante… ou simple épisode ? », 8 février 2011, Paris. . •
TILLIER Bertrand, « Le journal, magasin d’images. L’illustration dans la presse du premier XIXe siècle », A la une, La presse de la gazette à internet, Paris, Bibliothèque nationale de France : http://expositions.bnf.fr/presse/arret/03.htm . •
TILLIER Bertrand, Image de l’artiste, INHA / HiCSA, Université Paris-­‐1 Panthéon-­‐
Sorbonne / Centre Georges Chevrier, Université de Bourgogne (17-­‐18 juin 2010, avec Éric Darragon) : http://tristan.u-­‐
bourgogne.fr/UMR5605/publications/image_artiste/image_artiste.html . •
VIGNAUD Laurent-­‐Henri, François Cadilhon, Jean-­‐Baptiste de Secondat de Montesquieu. Au nom du père, Pessac, PUB, 2008, compte rendu dans Annales de Bourgogne, t. 82, fascicule I-­‐2, 2011, p. 244-­‐247. 2012 •
ANCET Pierre, introduction au rapport de Pascal Jacob « Pour la personne handicapée : Un parcours de soins sans rupture d’accompagnement L’hospitalisation au domicile social ou médico-­‐social » remis le 14 février 2012 à Nora Berra, secrétaire d’Etat à la santé. •
BONFAIT Olivier, « L’échec de Poussin », dans Poussin et la tapisserie (cat. exposition, Rome-­‐Bordeaux-­‐Paris, 2011, p. 65-­‐76). BONFAIT Olivier, Compte rendu de Antoine Schnapper et Christine Gouzi, Jouvenet (16441717) et la peinture d’histoire à Paris (réédition avec une préface et mise à jour de Christine
Gouzi, Paris, 2010), paru dans La Tribune de l’art (http://www.latribunedelart.com/jouvenet1644-1717-et-la-peinture-daeur-tm-histoire-a-paris-article002964.html BONFAIT Olivier, Fondateur et rédacteur en chef du Blog de l’APAHAU (http://blog.apahau.org ). CHAMBARLHAC Vincent, rapport d’expertise du manuscrit « La diagonale du flou » pour les Editions Universitaires de Dijon (Février 2012). •
•
•
•
DUBOIS Franck, note de Lecture sur Bertrand Bergier, Pas très cathodique. Enquête au pays des « sans-­‐télé », Revue ¿ Interrogations ?, prévision septembre 2012, ISSN 1778.3747. •
FARCY Jean-­‐Claude, FRY Rosine, Inculpés de l'insurrection de Juin 1848, Centre Georges Chevrier -­‐ (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 11 juin 2012, URL : http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/Juin1848.html •
GACON Stéphane, « La démocratie et la guerre coloniale : "drôle de justice" et amnistie », conférence donnée dans le cadre de la soirée-­‐débat Il y a cinquante ans, l’indépendance de l’Algérie à la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon, 5 avril 2012. •
GATEAU Matthieu, Marie-­‐Emmanuelle Chessel, Histoire de la consommationParis, La Découverte, 2012, compte rendu dans Interrogations, 14, 2012 (à paraître). . •
GATEAU Matthieu, Maud Simonet, Le travail bénévole. Engagement citoyen ou travail gratuit ?, Paris, La Dispute, 2010, compte rendu dans Les mondes du travail, 11, 2012, p. 115-­‐116. . •
GATEAU Matthieu, Sylvain Lefevre, ONG & Cie. Mobiliser les gens, mobiliser l’argent, Paris, PUF, 2011, compte rendu dans Sociologie, 2012 (à paraître). . •
GATEAU Matthieu, Article « Engagement », Dictionnaire du commerce équitable, Paris, Quae, 2012, p. 105-­‐112. . •
GAULARD Bénédicte, Laurent Pécheux, un peintre français dans l'Italie des Lumières (1729-­‐1821), catalogue de l'exposition du musée des Beaux-­‐arts de Dole, 27 juin-­‐30 -­‐ -­‐ 163 Annexe 6 septembre 2012, sous la direction de Sylvain Laveissière, Milan, éd. Silvana Editoriale (à paraître fin juin 2012) ; « Le cycle de la collégiale de Dole » : texte et notices. •
GENS Jean-­‐Claude, C. Romano, Au cœur de la raison, la phénoménologie, Gallimard, 2010, GENS Jean-­‐Claude, L’aventure temporelle, PUF, 2010, à paraître in Études philosophiques, 3/ 2012, p. 337-­‐342. •
GIROLLET Anne, Création et actualisation de mon site Internet sur Victor Schœlcher : http://www.girollet.com/anne/. •
GIROLLET Anne, Participation à la conception du site Internet et à son actualisation de la Société pour l’histoire du droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, Dijon. •
JACQUET Olivier, Bagnol Jean-­‐Marc, « Le midi viticole au Parlement. Edouard Barthe et les députés du vin de l’Hérault (années 1920-­‐1930) », Montpellier, Presses Universitaires de la Méditerranée, 2010, 462 p., compte rendu dansTerritoires du vin [en ligne], 03.2012. Varia sur les Territoires du vin, 13 février 2012. Disponible sur Internet : http://revuesshs.u-­‐bourgogne.fr/territoiresduvin/document.php?id. •
JARRIGE François, Préface : « E. p. Thompson, l’historien radicale », préface à E. p. Thompson, La Formation de la classe ouvrière anglaise, réédition en poche, Paris, Le Seuil, coll. « Point Histoire », 2012, p. I-­‐XXVI. •
KOTOVTCHIKHINE Stéphane, « Le Grand Orient de France et le Front National », communication du 3 mars 2011 au GODF à Dijon, à paraître en septembre 2012 dans les Cahiers des travaux de Lumières et Modernité de 2010-­‐2012. •
LAULT Marie-­‐Clotilde, Participation au Projet CEDRE, création d’une base de données sur les professeurs de droit en France. . •
POIRRIER Philippe, Isabelle Backouche et Vincent Duclert, Maison de l'histoire de France. Enquête critique, Fondation Jean Jaurès, 2012, compte rendu dans Policultures, mai 2012. •
TILLIER Bertrand, Site internet Léon Rosenthal (1870-­‐1932), militant, critique et historien d’art (en collaboration par Vincent CHAMBARLHAC, Thierry HOHL et Bertrand TILLIER), Université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier ; mise en ligne le 15 février 2012 : http://tristan.u-­‐bourgogne.fr/Rosenthal/index.html . •
VIGNA Xavier, « Malmenées, vivantes et nécessaires : les études ouvrières en France », Revue des Livres n° 5, mai-­‐juin 2012, p. 68-­‐73. . •
VIGNAUD Laurent-­‐Henri, Article « Jean Tardin » dans le Dictionnaire des philosophes français du XVIIe siècle, à paraître automne 2012. -­‐ -­‐ 164 Annexe 7 Bilan des activités du Centre Georges Chevrier janvier 2010 – juin 2012 COLLOQUES §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
4-­‐5 mars 2010 – Colloque : Les politiques culturelles (2e volet) : Musées et développement durable [partenariat : Institut Diderot, Dijon] 17-­‐19 mars 2010 – Colloque : Qu'est-­‐ce qu'un bon patient ? Qu'est-­‐ce qu'un bon médecin ? [partenariat : université Paris Descartes] 25-­‐26 mars 2010 – Colloque : Du vin en Champagne au vin de Champagne. De l'âge du Bronze à l'âge industriel [partenariat : chaire UNESCO, MSH de Dijon] 29-­‐30 mars 2010 – Colloque : La sensibilité : les esthétiques de Kant 16-­‐17 avril 2010 – Colloque : Deux siècles de législation minière en France partenariat : Muséum d'histoire naturelle d'Autun, Centre d'histoire des sciences et d'histoire des techniques (CH2ST) de l'Université Paris I, Société de l’Industrie Minérale] 28-­‐29 avril 2010 – Colloque : Faire Monde 19-­‐20 mai 2010 – Colloque : Claude Lévi-­‐Strauss et ses contemporains 24-­‐25 juin 2010 – Colloque : Le soignant et la mort 18-­‐19 novembre 2010 – Colloque : Les mythes de fondation et l'Europe [partenariat : collège universitaire de Sciences Po Dijon] 18-­‐19 novembre 2010 – Colloque : La Raison et ses combats. Lumières, rationalisme moderne, Révolution, hier et aujourd’hui [partenariat : Fondation Gabriel Péri, Revue La Pensée Groupe d’Etudes du Matérialisme Rationnel (GEMR) Union Rationaliste Centre d’Histoire des Systèmes de Pensée Moderne (CHSPM) (Université Paris-­‐I Panthéon-­‐ Sorbonne) Centre d'Etudes en rhétorique, philosophie et histoire des idées, de l'Humanisme aux Lumières (CERPHI) -­‐ UMR 5037 (Ecole normale supérieure de Lyon), Secteur des Sciences sociales et humaines de l’UNESCO] 15-­‐16 décembre 2010 – Colloque : Connaissance de soi-­‐même 3-­‐4 février 2011 – Colloque : Festivals et sociétés en Europe XIXe-­‐XXIe siècles. Autour du festival des Nuits de Bourgogne [partenariat : Archives départementales de la Côte-­‐
d’Or -­‐ Comité d’histoire du ministère de la Culture -­‐ Centre d’histoire sociale du XXe siècle de Paris I Panthéon Sorbonne (UMR 8058) -­‐ Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines de l’Université de Versailles-­‐Saint-­‐Quentin en Yvelines] 17-­‐18-­‐19 mars 2011 – Colloque : Science, imaginaire et représentation : le bachelardisme aujourd'hui 23-­‐24-­‐25 mars 2011 – Colloque : L'histoire du jazz en France 7, 8, 9 avril 2011 – Colloque international : La construction contemporaine des territoires du Champagne L’invention de la Champagne viticole (1811-­‐1911-­‐2011) [partenariat : chaire UNESCO, MSH de Dijon] 6-­‐8 octobre 2011 – Colloque -­‐ Sentences et décisions judiciaires, du Moyen Âge à l’époque contemporaine Annexe 7 §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
20 mai 2011 – Colloque : La fin d'une pratique. La torture judiciaire dans l'Europe des Lumières 25-­‐26-­‐27 mai 2011 – Colloque : République : modèles, anti-­‐modèles et utopies 23-­‐24 juin 2011 – Colloque international : Les identités de genre en politique 12-­‐13 octobre 2011 – Colloque : Cosmopolitisme et modernité 13-­‐14 octobre 2011 – Colloque franco-­‐allemand -­‐ Quel avenir pour les institutions culturelles à l'heure de la crise des financements publics ? Perspectives franco-­‐
allemandes [partenariat : Maison de Rhénanie-­‐Palatinat, Institut Diderot, CRCM-­‐
CIMEOS, MSH de Dijon] 28-­‐29 octobre 2011 – Colloque : Résistances au droit et droit de résistance [partenariat : Société pour l'Histoire du Droit et des institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands] 25-­‐26 novembre 2011 – Colloque : Le sujet et la subjectivité [partenariat : Università degli Studi di Napoli « L’Orientale » -­‐ Dipartimento di Filosofia e Politica] 25-­‐27 janvier 2012 – Colloque : Le droit de vieillir, citoyenneté, intégration sociale et participation politique des personnes âgées [partenariat : REIACTIS (Réseau d’Étude International sur l’Age, la Citoyenneté et l’Intégration Socio-­‐économique), PGI (Pôle de Gérontologie Interrégional Bourgogne Franche Comté)] 15-­‐16 février 2012 – Colloque : Figures de l'acosmisme [partenariat : Université Paris Descartes] 24-­‐25 mai 2012 – Colloque international : Regards transatlantiques sur l'intégration de la Bourgogne au royaume de France à l'époque moderne [partenariat : Laboratoire des sciences historiques, université de Franche-­‐Comté] 15 juin 2012 – Colloque : Normes et gouvernement de l'Antiquité à nos jours : dilapider, gaspiller [partenariat : ArteHIs, Dijon] JOURNEES D’ETUDES •
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
14 janvier 2010 – Journée d'étude / Work shop du projet NORMAPOL : Le vote électronique [partenariat : laboratoire d'Informatique de Nantes-­‐Atlantique, Observatoire du Vote] 24 mars 2010 – Journée d'étude : La conflictualité vitivinicole 28 avril 2010 – Journée d'étude : Liens d’autorité : subordination et insubordination dans le monde du travail (XIXe-­‐XXe siècles) 12 mai 2010 – Journée d'étude : Histoires croisées du communisme italien et français 20 mai 2010 – Journée d'étude : La gauche et les réseaux du livre 4 juin 2010 – Journée d'étude : Archive(s), image(s) et récit(s) dans l'art contemporain 10 juin 2010 – Journée d'étude -­‐ Bases de données et histoire de la Justice 16 juin 2010 – Journée d'étude : Pierre Broué, un historien engagé dans le siècle 10 février 2011 – Journée d'étude sur l'esthétique 8 juin 2011 – Journée d'études : Répression et Résistance 2 : L’expérience de la répression dans la construction de la Résistance [partenariat : CH2R (Comité d'Histoire et de Recherche sur la Résistance, Besançon] 10 juin 2011 – Journée d'études : Faux, fiction et impostures dans l'art contemporain 22 octobre 2011 – Journée d'études : Le quotidien des techniques. Pratiques sociales et désordres techniques au XIXe siècle [partenariat : IRHIS] 23 novembre 2011 – Journée d'études -­‐ L'éthique animale 25 novembre 2011 – Journée d'études -­‐ La relation de soins. Quelle relation de confiance dans notre société de l’urgence, de l’immédiateté et de la norme ? Annexe 7 •
•
•
•
•
•
•
[partenariat : groupe Pluri-­‐professionnel Européen Euro Cos, Espace Ethique Bourgogne/ Franche-­‐Comté] 9 février. 2012 – Journée d'étude -­‐ Démocratiser la culture. Une histoire comparée des politiques culturelles [partenariat : Comité d'histoire, Centre d'histoire de Sciences Po] 8 mars 2012 – Journée doctorale (Dijon/Mayence) 22 mars 2012 – Journée d'études : Réformer l'administration -­‐ réformer l'Etat 24 mai 2012 – Journée d'études : Manger au travail -­‐ Culture ouvrière et alimentation au travail [partenariat : Ecomusée du Creusot-­‐Montceau] 5 juin 2012 – Journée du cycle : Le cafard après la fête -­‐ Le désenchantement dans l'art -­‐ XIXe-­‐XXIe siècles 8 juin 2012 – Journée d'étude : La carrière lyonnaise de Léon Rosenthal [partenariat : LARHRA, Lyon & Musée des Beaux-­‐Arts de Lyon] 12 juin 2012 – Journée d'étude : Philippe Manoury -­‐ questions d'un compositeur, questions de composition [Centre de documentation de la musique contemporaine] SEMINAIRES §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
27 janvier 2010 – Séminaire : La République et le vin -­‐ 1907-­‐1911 [partenariat : MSH de Dijon et chaire UNESCO] 21 avril 2010 – Séminaire GEME : L'édition électronique de Marx et Engels 26 avril 2010 – Séminaire : Archives et sources du communisme. Les relations entre les partis communistes français et italien [partenariat : Archives départementales de la Seine-­‐Saint-­‐Denis, MSH Dijon, Fondation Gabriel-­‐Péri] 5 mai 2010 – Séminaire GEME : Karl Marx / Pierre-­‐Joseph Proudhon : une rivalité socialiste revue à travers sa construction 7 juin 2010 – Séminaire : Archives et sources du communisme. Photographier le mouvement social [partenariat : Archives départementales de la Seine-­‐Saint-­‐Denis, MSH Dijon, Fondation Gabriel-­‐Péri] 5 novembre 2010 – Séminaire : Santé et vulnérabilité. Les inégalités sociales de santé 12 novembre 2010 – Séminaire : Santé et vulnérabilité. La décision de maintien de vie : une situation de vulnérabilité extrême ? 26 novembre 2010 – Séminaire Santé et vulnérabilité 17 décembre 2010 – Séminaire : Santé et vulnérabilité. Rapport aux pouvoirs de décision et autonomie dans les situations de dépendance 19 janvier 2011 – Séminaire du cycle « Identités culturelle, commerciale et foncière d’un espace » : L’espace pernandais aux échelles de l'histoire [partenariat : MSH de Dijon, chaire UNESCO] 9 février 2011 – Séminaire : Penser les Résistances et leurs territoires/ approches historiques et anthropologiques 8 avril 2011 – Séminaire Santé et vulnérabilité 15 avril 2011 – Séminaire Santé et vulnérabilité 6 mai 2011 – Séminaire Santé et vulnérabilité 10-­‐12 mai 2011 – Atelier Médecine et empirisme philosophique [partenariat : Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), Villa Vigoni, Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH)] 28 juin 2011 – Séminaire : Espaces politiques, professionnels et politiques à Pernand-­‐
Vergelesses [partenariat : MSH de Dijon, chaire UNESCO] 13 octobre 2011 – Séminaire -­‐ Manger au travail : Les sources d’une histoire des pratiques alimentaires au travail Annexe 7 §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
14 octobre 2011 – Séminaire -­‐ Ethique et soin avec le docteur Victor Larcher 18 novembre 2011 – Séminaire -­‐ Ethique et soin -­‐ Une greffe de la foi ? 14 décembre 2011 – Séminaire : Un siècle de forme brève d’imprimés politiques (1880-­‐
1980) 16 décembre 2011 – Séminaire -­‐ Ethique et soin -­‐ De différents usages de l'éthique en soins palliatifs 11 janvier 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes 12 janvier 2012 – Séminaire : Manger au travail -­‐ Enquêtes sociales et interventions politiques 2012 18 janvier 2012 – Séminaire : Littérature populaire et littérature d’action aux temps de l’anarchisme et du socialisme (1890-­‐1914) 20 janvier 2012 – Séminaire « Ethique et soin » -­‐ Le travail de l'éthique en réanimation néonatale : retour sur une enquête sociologique -­‐ Anne Paillet, MCF de sociologie 23 janvier 2012 – Séminaire du cycle « L'espace pernandais à l'échelle de l'histoire » -­‐ Enquêter, filmer : mettre en récit Pernand-­‐Vergelesse [partenariat : MSH de Dijon, chaire UNESCO] 25 janvier 2012 – Séminaire : Écriture, clandestinité et urgence (1939-­‐1962) 27 janvier 2012 – Séminaire sur Les Septièmes objections & Réponses 1er février 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes 7 mars 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes 14 mars 2012 – Séminaire : La « Belle Époque » des brochures (1880-­‐1939) 29 mars 2012 – Séminaire : Manger au travail [partenariat : « Utopies19 »] 11 avril 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes 12 avril 2012 – Séminaire Les femmes dans les révoltes -­‐ Aspects contemporains et historiques [partenariat : MSH de Dijon, CREDESPO, SPMS] 16 mai 2012 – Séminaire : Brochures et écritures du mouvement ouvrier et paysan après 1945 16 mai 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes 6 juin 2012 – Séminaire doctoral interdisciplinaire Vandales et vandalismes CONFERENCES §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
6 janvier 2010 – Conférence : Les archives industrielles 7 janvier 2010 – Conférence : Cycle cultures et sociétés [partenariat : MSH de Dijon] 20 janvier 2010 – Conférence : Les archives de l'armée et des affaires étrangères 12 octobre 2010 – Conférence du cycle : Cultures et sociétés. Football et culture [partenariat : MSH de Dijon] 23 novembre 2010 – Conférence du cycle Cultures et sociétés. La culture de la chambre. Préadolescence et culture contemporaine dans l'espace familial [partenariat : MSH de Dijon] 7 décembre 2010 – Conférence du cycle Cultures et sociétés. Les centres d'interprétation du patrimoine [partenariat : MSH de Dijon] 25 janvier 2011 – Rencontre sur le handicap 4 janvier 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Les musées des collectivités territoriales [partenariat : MSH de Dijon] 5 mai 2011 – Conférence doctorale : Lévi-­‐Strauss et Merleau Ponty 5 mai 2011 – Conférence : Les barricades révolutionnaires 18 mai 2011 – Conférence doctorale : William James Annexe 7 §
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
§
4 octobre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Les inégalités culturelles dans la France d'aujourd'hui [partenariat : MSH de Dijon] 18 octobre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Les stars du rock au cinéma [partenariat : MSH de Dijon] 25 octobre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Le cinéma en France à la veille du parlant [partenariat : MSH de Dijon] 15 novembre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Culture & médias 2030 [partenariat : MSH de Dijon] 16 novembre 2011 – Conférence du cycle « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques ». La réception de la musique contemporaine, un problème de compréhension ? [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 29 novembre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ L'action culturelle et ses métiers [partenariat : MSH de Dijon] 30 novembre 2011 – Conférence du cycle « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques ». Comprendre et transmettre [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 7 décembre 2011 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Ecrire l'histoire de la France du temps présent [partenariat : MSH de Dijon] 14 décembre 2011 – Conférence du cycle « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » Généralisation et compréhension dans le développement du langage chez l'enfant [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 18 janvier 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Présentation du cycle [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 18 janvier 2012 – Conférence : Jean-­‐Joseph Goux présentera son livre : L'art et l'argent. La rupture moderniste 1860-­‐1920. Paris, éd. Blusson, 2011 [partenariat : MSH de Dijon] 24 janvier 2012 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Le jongleur. Mémoire de l'image au Moyen Age [partenariat : MSH de Dijon] 5 janvier 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Conditions de l'incompréhension langagière [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 1 er février 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Peinture, art et langage selon Merleau-­‐Ponty, Sartre et Malraux (1) [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 7 février. 2012 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ La Belle noyée : la « Joconde du suicide » [partenariat : MSH de Dijon] 8 février 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Comprendre : Chemins qui ne mènent nulle part... (à partir d'un texte de J. Derrida) [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 15 février 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » Compréhension et pertinence [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 21 février. 2012 – Conférence du cycle « Cultures et sociétés »-­‐ Le Komintern et les questions culturelles [partenariat : MSH de Dijon] 22 février 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ La démarche compréhensive en sciences humaines [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 7 mars 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » Peinture, art et langage selon Merleau-­‐Ponty, Sartre et Malraux (2) [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 14 mars 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ La vérité en pointure » (Heidegger, Derrida, Van Gogh et quelques autres…) [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] Annexe 7 §
§
§
§
21 mars 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Comprendre la complexité d'une unité selon la sémantique de Jean de St Thomas [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 28 mars 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Phénoménologie du langage et prédicats somatiques [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 4 avril 2012 – Conférence du cycle -­‐ « Comprendre : approches linguistiques et philosophiques » -­‐ Conclusions (provisoires…) [partenariat : CPTC / GResLiSC, Dijon] 5 avril 2012 -­‐ Conférence débat : Il y a cinquante ans, l'indépendance de l'Algérie [partenariat : MSH de Dijon]