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DOSSIER DE PRESSE
Liège, forte d’un redéploiement ambitieux, s’est dotée depuis plusieurs années des infrastructures
les plus modernes en matière de mobilité et de culture : la gare Calatrava, l’Opéra Royal de Wallonie,
les quais de Meuse, les piétonniers, les musées, les cinémas… Des aménagements qui redessinent
la métropole au profit de ses habitants et visiteurs d’aujourd’hui et de demain. L’inauguration
prochaine d’un nouveau lieu culturel, La Boverie, ne fait que renforcer cette nouvelle dynamique.
Outil de rayonnement international, carrefour de rencontres entre artistes et citoyens, le Théâtre
de Liège – première scène de Wallonie – occupe plus que jamais une position centrale sur cet
échiquier culturel liégeois. De par les liens qui l’unissent depuis de nombreuses années avec ses
voisins de l’Eurégio et ses partenaires européens, le Théâtre est au cœur de l’Europe. Les
collaborations avec les institutions culturelles liégeoises ne sont pas en reste : de la Halte à la Cité
Miroir, en passant par le MADmusée, l’Opéra, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, le
Centre Henri Pousseur ou encore le Centre culturel des Chiroux.
Rendez-vous est pris pour cette nouvelle saison qui s’annonce lumineuse.
Jean Pierre Hupkens
Échevin de la culture et Président du Théâtre de Liège
Les raisons de désespérer de notre monde tel qu’il tourne sont nombreuses et cependant les
exemples d’actes de résistance, de générosité, de bravoure et d’empathie sont tout aussi nombreux.
Se retrouver, partager, vibrer, pleurer et rire c’est notre façon d’être au monde et d’approprier cette
actualité que nous traversons et qui nous traverse. Les artistes nous rappellent tout au long de cette
nouvelle saison qu’il nous faut échapper au repli, revisiter nos certitudes, célébrer la vie, glorifier
l’amour et l’altruisme et se rallier à la force de la réflexion en commun et à la puissance de l’acte
individuel. Leur créativité, leurs engagements, leurs analyses et leurs talents feront palpiter le
théâtre, art social par excellence, plaçant l'homme en face de lui-même au sein de la société et
questionnant son intimité d’où émane son dépassement. Une exhortation à la philanthropie,
l’humour, la poésie et l’imaginaire face à ce pauvre monde qui reste notre berceau et notre seule
maison.
Nos acteurs belges enfin mis en valeur auprès du grand public, grâce à la RTBF, ponctuent cette
saison dense. Nombreux sont ceux qui vous auront conquis à l’écran et que vous retrouverez sur
nos scènes. Mais aussi, tant d’autres, et pour n’en citer que quelques-uns, Mélanie Zucconi, Marie
Bos, Florence Minder, Lara Persain, Ève Bonfanti, Aurore Fattier, Agnès Limbos, Chloé de Grom,
Marianne Pousseur, Tania Garbarski, Émilie Maquest, Véronique Stas et Daphné D’Heur pour les
dames, ainsi que Yoann Blanc, Achille Ridolfi, Laurent Caron, Olindo Bolzan, Sam Touzani, Yves
Hunstad, Denis Laujol, Hervé Piron, Thierry Hellin, Julien Roy, Jean-Claude Drouot, Nicolas
Buysse, Luc Brumagne, Charlie Dupont, Romain David, Jérôme de Falloise, David Murgia, Benoît
Piret, Jean-Baptiste Szézot, Fabrice Adde, Vincent Hennebicq et Fabrice Rodriguez pour les
messieurs. Nous parlerons de leurs rêves autant que de leurs craintes et de leurs espoirs. Ils
projetteront le présent dans le devenir mais fixeront aussi la mémoire et l’irréductible clarté de ce
qui, en eux, ne peut s’éteindre.
Le fantasque mois d’avril s’annonce foisonnant, car pour sa septième édition, le Festival Émulation
porte au-devant de la scène six spectacles de jeunes compagnies. En effet, la création théâtrale
émergente de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’affirme plus engagée que jamais.
Le Théâtre de Liège se veut une scène sans frontières présentant les artistes d’aujourd’hui, tout
naturellement : deux chorégraphes argentines – la berlinoise Constanza Macras et la bruxelloise
Ayelen Parolin accompagnée de danseurs sud-coréens – ; l’Australie avec les danseurschorégraphes Antony Hamilton et Alisdair Macindoe ; Krzysztof Warlikowski, le metteur en scène
polonais accompagné de la française Isabelle Huppert ; Galin Stoev, le belge d’origine bulgare, et
Yana Borissova, l’auteure de Sofia ; Haïti avec Pietro Varrasso et les acteurs du Projet Daena ;
l’italien Pippo Delbono avec des actrices croates du Théâtre national de Zagreb ; les suisses Milo
Rau et Ursina Lardi auxquels s’est jointe la belge d’origine burundaise Consolate Sipérius et nos
incontournables amis français avec la présence de Mélanie Laurent, Rémy Barché et Jean-Michel
Ribes... Le monde sur scène !
Afin de vivre pleinement ce bouillonnement et de fournir aux spectacles la plus grande résonance
possible, l’équipe du Théâtre de Liège est sur le pont. Des introductions aux spectacles, des
rencontres avec les équipes artistiques, des visites du bâtiment, de ses coulisses et de ses ateliers,
des expositions, des conférences, un choix d’ouvrages en rapport avec les spectacles sélectionnés
par notre libraire partenaire Livre aux Trésors, les beaux livres de collection de la librairie Thalie, les
matinées scolaires, les Bons Plans C.U., les soirées Philostory, le Picnic urbain pour les journées du
patrimoine en guise d’ouverture de saison, une brasserie et un restaurant… sont autant de facilités
qui vous sont proposées afin de jouir au mieux de votre soirée.
Chaque jour, à l’instant de la représentation, auteurs, comédiens, danseurs et spectateurs forment
une communauté, un être multiple transcendé par cette alchimie magique et magnifique des corps
et des esprits. L’artiste vous souffle quelle est sa lumière, quelle est sa part d'ombre, quelle sonorité
emprunte son âme, quel fredonnement incarne sa sagesse.
Au théâtre, la nuit, il est beau de croire à la lumière.
Serge Rangoni
Directeur général du Théâtre de Liège
3 SAISON 15/16
Bilan
Saison 15/16, encore à venir
Les représentations de Tristesses ont sonné doucement la fin de la saison mais le Théâtre de Liège
compte encore, d’ici à la fin du mois de juin, 3 spectacles d’importance :
• 28/04, DU THEATRE MUSICAL avec Marie Madeleine Marguerite de Montalte,
ou la transposition scénique particulièrement réussie de la tétralogie – Faire l’amour, Fuir, La
Vérité sur Marie & Nue – de Jean-Philippe Toussaint. L’auteur, sur scène, est accompagné
par le Delano Orchestra et de projections d’images envoûtantes. Le 28 avril à 20h, à
l’occasion de la soirée de Gala de L’Association des Amis du Théâtre de Liège.
• 14/06, DE LA DANSE avec Already Not Yet, une chorégraphie de Aesoon Ahn,
interprétée par les magnifiques danseurs de la Korea National Contemporary Dance
Company. Nous profitons de leur passage chez nos collègues du Théâtre National de
Chaillot pour les détourner sur Liège, pour notre plus grand bonheur et celui de public
« danse » fidèle et de plus en plus nombreux. Le 14 juin à 20h.
• 23/06, UNE COMMEMORATION avec Des bras contre du charbon, le Théâtre de
Liège et l’Asbl Aquilone s’associent pour commémorer les 70 ans de la signature du
protocole du charbon, signé à Rome le 23 juin 1946 entre l’Italie et la Belgique. Nous
invitons ce soir-là des artistes et personnalités d'origine italienne (Musiciens, arts de la
scène, cinéastes, écrivains, scientifiques) à intervenir par des lectures et des chansons. Des
extraits de films emblématiques seront montrés et commentés. Entre les interventions,
Marco Martiniello, professeur de sociologie à l'ULG, retracera les grandes périodes de
l'histoire de l'immigration italienne. Le 23 juin à 20h.
Saison 15/16, bilan
Un Théâtre en bonne santé, vitrine des artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Ø Consolidation de la part du budget dédiée à l’artistique // 1 430 000 euros
Sur un budget total de 4 300 000 euros, le Théâtre de Liège a consacré, cette saison, 1 430
000 euros à l’artistique, soit 33.25 % du budget, le reste étant consacré à la masse salariale
et au fonctionnement.
En moyenne, sur une année, le Théâtre de Liège compte 10 emplois artistiques temps
plein, 25 emplois techniques & ateliers (costumes & décors) temps plein et 23 emplois
à l’administration temps plein, soit 58 emplois temps plein tout secteur confondu.
Sur la saison 15/16, le Théâtre de Liège a assuré la production déléguée de 5 spectacles
Fédération Wallonie-Bruxelles et a apporté un montant de coproduction de 335 000
euros sur 16 spectacles Fédération Wallonie Bruxelles (théâtre & danse).
Un apport en service (construction des décors & confection des costumes) s’ajoute souvent
aux accords de coproductions. 11 réalisations décor, 11 confections costumes en 15/16.
En 15/16, le Théâtre de Liège a assuré la diffusion et s’est occupé de l’organisation des
tournées de 7 spectacles d’artistes de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour 50
représentations en Belgique et à l’étranger.
Ø Fréquentation & recette billetterie en hausse : 50 000 spectateurs / 3 000 abonnés /
530 000 euros de recette billetterie
4 Depuis son déménagement dans les locaux de l’Emulation en octobre 2013, le Théâtre de
Liège compte 5 000 fiches spectateurs supplémentaires.
Aujourd’hui, le Théâtre de Liège compte un total de 19 500 fiches spectateurs actives,
parmi lesquels 3 000 abonnés qui ont généré, sur 15/16, près de 16 000 tickets en
abonnements.
La saison 15/16 marque le cap des 50 000 entrées et une recette de billetterie, à ce
jour, de 530 000 euros pour 186 représentations.
Ø Un public plus nombreux et plus diversifié
Depuis son déménagement, outre la nette hausse du nombre de spectateurs, le Théâtre de
Liège a également diversifié son public. Les nombreux dispositifs de sensibilisation* mis
en place en développement des publics mais également la profonde réflexion en matière de
programmation – la question des identités qui a notamment traversé le programme 15/16
– assurent une meilleure représentativité de la mixité de nos métropoles
contemporaines.
*Nouveaux dispositifs de sensibilisation : renforcement des projets Culture Ecole dans
l’enseignement primaire, intensification de nos rapports aux écoles secondaires, à
l’Université et aux écoles supérieures, actions en faveur des réfugiés / primo-arrivants,
actions avec les associations interculturelles, maisons de jeunes, de quartier…
Ø Développement de nouvelles ressources de financement // 100 000 euros
engrangés
Le Théâtre de Liège intensifie aussi son rapport au secteur privé & économique et
développe ainsi de nouvelles ressources de financements ; sur la saison 15/16, la location
des espaces a engrangé, à elle seule, la somme de 100 000 euros.
Une politique de partenariats et la commercialisation de places VIP sur certains spectacles
permettent également des rentrées substantielles.
Saison 15/16, projets européens et autres
Ø ETC LAB : Theater Goes Digital
Partenaire au sein de la plate-forme European Theater Convention depuis 2008, le
Théâtre de Liège participe à ce titre à de nombreux projets européens déposés
conjointement par différents partenaires.
Nous venons dans ce cadre d’apprendre que le projet ETC LAB : Theater Does
Digital vient de recevoir l’approbation de la Commission européenne pour un financement
Europe Créative (Budget total : 400.000€.)
Ce projet, qui s’étalera sur 3 ans, a pour ambition de saisir les enjeux liés au numérique dans
le spectacle vivant.
Outre le Théâtre de Liège, ce projet est porté par : Croatian National Theatre - Zagreb,
Théâtre de la Manufacture – Nancy, Staatstheater Karlsruhe, Kote Marjnishvili State
Drama Theatre – Tbilisi, Teatrul National - Craiova.
5 Ø IMPACT
Déposé dans le cadre du premier appel à projets INTERREG V Euregio Meuse-Rhin,
le projet IMPACT (International Meeting in Performing Art and Creative
Technologies) vient de recevoir un GO de la Fondation Euregio Meuse-Rhin. Le projet
doit encore faire l’objet de quelques aménagements avant de pouvoir prétendre être financé.
Ceci est néanmoins un grand pas en avant pour la réalisation de cet ambitieux projet qui
envisage de jeter des ponts entre les arts, les sciences et les nouvelles technologies et, entre
le monde culturel, académique et industriel (Budget total : env. 4.500.000€)
Le Théâtre de Liège, Lead Partner, est associé dans ce cadre à 9 autres partenaires :
-­‐ Université de Liège – Interface Entreprises
-­‐ Le CultuurCentrum Hasselt
-­‐ MAD Faculty - Hogeschool PXL
-­‐ Université de Hasselt – Expertise Center on Digital Media
-­‐ Jazz Maastricht
-­‐ Université de Maastricht – UNU MERIT
-­‐ Chudosnick Sunergia Eupen
-­‐ Dürener Kulturbetrieb
-­‐ Regina e.V - RWTH
Ø Le Beau Léon
Dans le cadre du premier appel à projets pour le programme de coopération culturelle
Communauté française et Communauté flamande, Le Théâtre de Liège, associé au NTGent
, a obtenu un financement de 5000€ pour la production du premier spectacle de Joachim
Lafosse : Le Beau Léon.
6 Table des matières
Pic nic urbain ........................................................................................................................................... 9 À la frite ! ............................................................................................................................................... 10 Un arc-­‐en-­‐ciel pour l'Occident chrétien ................................................................................................ 12 États d'urgence ...................................................................................................................................... 14 Apocalypse bébé ................................................................................................................................... 16 Yôkai ! .................................................................................................................................................... 18 Les Gens d'Oz ........................................................................................................................................ 20 La folle journée ou le mariage de Figaro ............................................................................................... 22 On Fire ................................................................................................................................................... 24 En attendant le jour .............................................................................................................................. 26 Le Dernier Testament ............................................................................................................................ 28 Sing my Life ........................................................................................................................................... 30 L'heure et la seconde ............................................................................................................................ 32 Il ne dansera qu'avec elle ...................................................................................................................... 34 Simplexity la beauté du geste ............................................................................................................... 36 Axe ......................................................................................................................................................... 38 Le Cid ..................................................................................................................................................... 39 Nativos .................................................................................................................................................. 41 Phèdre(s) ............................................................................................................................................... 43 Giovanni's Club ...................................................................................................................................... 45 Par-­‐delà les marronniers ....................................................................................................................... 47 Driften ................................................................................................................................................... 49 Géhenne ................................................................................................................................................ 51 Io sono Rocco ........................................................................................................................................ 52 Le Roi nu ................................................................................................................................................ 54 Après la fin ............................................................................................................................................ 56 Ressacs .................................................................................................................................................. 57 Vangelo ................................................................................................................................................. 58 Cercle Miroir Transformation ................................................................................................................ 60 Lucien .................................................................................................................................................... 62 Ismène ................................................................................................................................................... 64 Phèdre ................................................................................................................................................... 64 Ajax ........................................................................................................................................................ 65 Maris et femmes ................................................................................................................................... 67 Rumeur et petits jours .......................................................................................................................... 68 7 Ceux que j'ai rencontrés ne m'ont peut-­‐être pas vu ............................................................................. 69 Compassion L’histoire de la mitraillette ................................................................................................ 71 MEETING ............................................................................................................................................... 73 Festival Émulation ................................................................................................................................. 74 14 juillet ................................................................................................................................................. 75 C’est quand la délivrance ? ................................................................................................................... 76 La convivialité ........................................................................................................................................ 78 La course ............................................................................................................................................... 80 Loretta Strong ....................................................................................................................................... 81 La Montagne ......................................................................................................................................... 82 Monsieur Optimiste .............................................................................................................................. 84 Expositions MADmusée au Théâtre de Liège ........................................................................................ 86 Les Bons plans C.U. du Théâtre de Liège ............................................................................................... 87 An Pierlé en concert au Théâtre de Liège ............................................................................................. 87 L’abonnement ....................................................................................................................................... 88 Information – Billetterie ........................................................................................................................ 91 8 En guise d’ouverture de saison
PIC NIC URBAIN Dimanche 11/09
11 – 19:00
Place du 20-Août
Rendue aux piétons pour l’occasion
• • • • • Liège Marché vintage, de 11 à 19:00
Atelier de pyrotechnie pour enfants (6-14 ans, sur inscription)
Animation musicale, concert sauvage, DJ set
Visites du Théâtre de Liège, gratuites, de 11 à 18:00, départs toutes les demi-heures
Théâtre A la frite ! 13:30 / 17:00 / Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien 16:00
Dans le cadre du C.U. Festival (Liège, 9-11/09)
www.cufestival.be
Avec l’aide de la ville de Liège et de Solidaris
9 À LA FRITE ! Claude Semal et Michel Carcan / Agnès Limbos
11 > 17/09
Chapiteau / Place du 20-Août
Durée : 1h20
Dim.
11/09
Mar.
13
Mer.
14
Jeu.15
Ven.
16
Sam.
17
13:30
17:00
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Ode à notre patrimoine, À la frite ! célèbre et dissèque ce tubercule miraculeux qui a fait notre
réputation de par le monde. Le chanteur, auteur, compositeur et comédien Claude Semal s’adjoint
les talents de Michel Carcan, mime et acteur ainsi que ceux d’Agnès Limbos, connue pour son
inénarrable humour décalé. Grâce à eux, la Bintje, la sauce andalouse et le blanc de bœuf n’auront
plus de secret pour nous. Au passage, ils nous prouvent que, du comédien au frituriste, il n’y a
qu’un pas. « Avec deux patates, on fait 18 frites. Avec deux comédiens, on fait 18 personnages. » En effet,
derrière leurs fourneaux, ils cuisinent une foule de rôles improbables : des frites syndicalistes, une
moule libidineuse, une mouette cannibale, ou un prof de théâtre flamand, croisement entre Arno
et Jan Fabre. On sort du spectacle doublement repu car le duo de trublions nous concocte de
croustillantes frites belges avant de nous inviter sous leur chapiteau pour un spectacle craquant,
entre théâtre, mime, chansons et marionnettes. L’humeur est joyeuse et irrévérencieuse pour
célébrer la rentrée. On ne vous dit que ça !
Jeu, accessoire et conception Claude Semal et Michel Carcan
Texte et chansons Claude Semal
Mise en scène Agnès Limbos
Collaboration artistique Manu Mathieu et Laurence Warin
Scénographie, décoration et orgue de barbarie Maurice van den Broeck, Christian Lagrange
et Catherine Deprez
Musiques de scène Frank Wuyts
Fresques du fronton Lucas Racasse
Effets spéciaux Nicole Eeckhout
Création lumières Nicolas Oubraham
Régie Nicola Pavoni
Photos Bruno Mullenaerts
Coproduction Théâtre du Chien écrasé asbl, Théâtre Le Public
Avec l'aide de l'Atelier Théâtre Jean Vilar, de la COCOF (service du tourisme), d'Artes, de la
Roseraie et de la Charge du rhinocéros.
Remerciements à Natacha Belova et Ivan Fox (effets spéciaux) ainsi qu'à Thierry (Frites Flagey),
Daniel (Friterie du Bourdon), Palma (Friterie de Saint-Josse) et Jean-Lou (Friterie de Louvain la
Neuve).
Avec le soutien de Vandemoortele.
10 Claude Semal, 62 ans en l’an 2016, 80 kilos pour 1,74 m, roux aux yeux bleu, légèrement myope.
Homme
de
spectacle,
francophone
de
langue,
belge
de
Bruxelles.
Se débrouille en flamand et en anglais (mais plutôt comme une vache espagnole).
Formation d’acteur (Kleine Academie - 88/90) et de chanteur; a en outre écrit une centaine de
chansons et de musiques. Surtout connu pour ses spectacles musicaux, il travaille régulièrement
pour le théâtre et, depuis quelques années, pour la télé et le cinéma.
Anime à Bruxelles le Théatre du Chien Ecrasé et, avec Ivan Fox, la Cie "Ça t'as Vu".
Collabore, pour la diffusion et la production, avec Olivier Blin et "La charge du Rhinocéros".
Née à Huy, Agnès Limbos est auteure, comédienne, metteuse en scène, et professeure de théâtre.
Après avoir étudié à l’école internationale Mime Mouvement Théâtre Jacques Lecoq à Paris de
1977 à 1979, elle fonde la Compagnie Gare Centrale à Bruxelles en 1984, dont elle assure depuis la
direction artistique. À travers ses spectacles et collaborations, Agnès Limbos essaie de pratiquer un
théâtre populaire de qualité. Elle a créé 11 spectacles originaux tout en développant sa démarche
artistique autour du théâtre d’objet et de l’acteur-manipulateur. Elle organise des formations, des
ateliers sur le théâtre d’objet, participe à des laboratoires internationaux ou des résidences de
recherche avec d’autres artisans de ce type de langage théâtral. Depuis 2002, elle organise en
partenariat avec le Théâtre de la Balsamine un festival international à Bruxelles en décembre, sous
forme de biennale regroupant des spectacles, des petites formes ludiques, des scènes ouvertes aux
créateurs et des expositions autour du théâtre d’objet. Entre voyages et formations pour le théâtre
Jeune Public, elle a étendu son regard, sa technique et a créé sa propre façon de faire. Depuis
toujours Agnès Limbos se passionne pour la puissance de l’objet comme acteur à part entière et
pour la capacité du comédien à le manipuler. Il n’y a pas de détournement, les objets ne sont pas
considérés comme des accessoires mais bien comme des éléments fondateurs de la pièce, imposant
leur présence comme pilier du jeu. Tout est calculé, imaginé et justement pensé pour les renvoyer
à une entité, réelle effigie au sein des protagonistes du récit.
11 UN ARC-­‐‑EN-­‐‑CIEL POUR L'ʹOCCIDENT CHRÉTIEN René Depestre / Pietro Varrasso
11/09 > 4/12
Salle Régina
Durée +/- 1h45, spectacle en création
Dim.
11/09
Sam.
17/09
Dim.
18/09
Sam.
24/09
Dim.
25/09
Sam.
8/10
Dim.
9/10
Sam.
15/10
Dim.
16/10
Sam.
22/10
Dim.
23/10
Sam.
3/12
Dim.
4/12
16:00
15:00
20:00
16:00
15:00
20:00
16:00
15:00
20:00
16:00
15:00
20:00
16:00
15:00
20:00
16:00
15:00
20:00
16:00
CREATION
Depuis quatre ans, Pietro Varrasso et une équipe mixte d’artistes haïtiens, sénégalais, belges et
français mènent une recherche sur les rituels vaudou haïtiens. De leur travail émerge un langage
théâtral et un rapport aux spectateurs hors norme. Autour des mots du poète René Depestre, ils
tissent une longue chaîne d’actions et de chants haïtiens, cubains, chants de prisonniers afroaméricains ainsi que des compositions personnelles des acteurs. À la fin des années 60, ce
romancier, poète et essayiste fit d’Un arc-en-ciel pour l’Occident chrétien un moyen de combattre le
racisme dans le sud des États-Unis. Il y célébrait les dieux du vaudou, les héros des luttes négroaméricaines, il y mêlait politique et érotisme, il y convoquait la traite négrière, le colonialisme, le Ku
Klux Klan, le Christ, la bombe H et envers et contre tout l’amour de l’Homme pour l’Homme : «
Il n’y a de salut pour l’homme / Que dans un grand éblouissement / De l’homme par l’homme je l’affirme / Moi
un nègre inconnu dans la foule / Moi un brin d’herbe solitaire / Et sauvage je le crie à mon siècle… »
Chaque semaine, le metteur en scène et les acteurs vous convient à des "ateliers de rencontre", une
opportunité unique de partage sur le travail de la voix et du corps. De multiples événements autour
du spectacle auront également lieu de mi-septembre à décembre (conférences, films… autour
d’Haïti)
Pour chaque représentation, 25 places seront réservées pour les spectateurs ayant participé à ces
ateliers. 16 ateliers au total auront lieu Salle Régina les 4, 7, 14, 16, 18, 21, 23, 25/09 et
5, 7, 9, 12, 14, 16, 19, 21/10
Réservation indispensable
Interprétation Walline Arnoux, Gaëlle Bienaimé, Thomas Numa, Brunatche Zéphyr, Mohamed
Diba, Astrid Akay, Fanny Blondeau, Marie Bourin, Sarah Guilleux, Simon Hardouin, Loïg
Kervahut, Justine Lequette, Bastien Montes, Léa Romagny, Damien Trapletti, Marthe Wetzel
Texte René Depestre
Mise en scène Pietro Varrasso
Aide au travail rythmique Vincent Cahay
Scénographie Olivier Wiame
Production Projet Daena
Coproduction Théâtre de Liège
Avec le soutien La Chaufferie-Acte1 Incubateur d'entreprises culturelles et créatives, d’Atelier
Soleil (Cap Haïtien - Haïti), des Récréatrales (Ougadougou - Burkina Faso), de l’ESACT, de
Théâtre&Publics (en cours). Le projet est développé dans le cadre d'un accord de coopération
culturelle bilatérale entre Haïti et la Fédération Wallonie Bruxelles (WBI).
12 Pietro Varrasso naît dans un petit village des Abruzzes en Italie. Ses parents émigrent en
Allemagne et en Suisse avant de s'installer définitivement en Belgique dans la région liégeoise. Après
ses humanités scientifiques, il étudie la mise en scène à l'INSAS avant d'intégrer le Centre de Travail
de Jerzy Grotowski pour une période d'un an à Pontedera en 1986/87. C'est là qu'il reçoit sa
véritable formation artisanale. En 1990, il fonde sa compagnie, « Projet Daena » au sein de laquelle
il réalise Le Fou de Leyla d'après Nezami, Le Chemin du Serpent d'après Torgny Lindgren, L'Exception
et la Règle de B.Brecht, Estrades de J.P Willemaers, Yaguine et Fodé écriture collective, Le Papalagui
d'après Erich Scheurmann, Sodome ma douce de Laurent Gaudé, Pinocchio le bruissant d’Eugène
Savitskaya. En novembre 2009, la compagnie participe au « Zéro Budget Festival » à Wroclaw où
elle renoue des liens étroits avec Le Workcenter of Thomas Richards and Jerzy Grotowski.
Parallèlement il met en scène, avec Jacques Delcuvellerie, Le Barbier de Séville (Liège) ; The Island
d'Athol Fugard au Théâtre de Poche (Bruxelles, Wallonie, Burkina Faso, Haïti); un opéra de
Vaughan Williams Riders to the Sea, livret de JM Synge (Liège); La Mort de Cuchulain de WB Yeats
(San Marino); Kids création et écriture collective au Théâtre de Poche; Agamemnon, à mon retour du
super marché j'ai flanqué une raclée à mon fils de Rodrigo Garcia (Th. de Poche, Festival Émulation). En
2001, suite à la tournée haïtienne de The Island, il met en place avec Olivier Blin (La Charge du
Rhinocéros), le premier festival annuel de théâtre de Port au Prince où il assume les fonctions de
conseiller artistique, metteur en scène et pédagogue. Il coordonne également un partenariat
"bilatéral" entre le Petit Conservatoire de Port au Prince et le Domaine du Théâtre du
Conservatoire de Liège. Depuis 2001 il mène une étude pratique de plus en plus approfondie sur
le Vaudou haïtien dont une première esquisse a été présentée au Festival de Liège 2015. En 1994,
il devient membre du Groupov et prend part activement aux travaux expérimentaux en milieux
forestiers baptisés "Clairières" et c'est tout naturellement qu'il conduit avec Jacques Delcuvellerie
et Nathalie Mauger une classe expérimentale durant deux ans au sein du Conservatoire de Liège :
"Le Studio". Pietro Varrasso est professeur de formation vocale au Conservatoire de Liège où il
enseigne aussi bien la voix, le corps que l'art dramatique depuis 1993.
13 ÉTATS D'ʹURGENCE D’après Falk Richter / Vincent Hennebicq
25/09 > 6/10
Salle de l'Œil vert
Durée inconnue, spectacle en création
CREATION
Dim.
25/09
Mar.
27/09
Mer.
28/09
Jeu.
29/09
Ven.
30/09
Sam.
1/10
Mar.
4/10
Mer.
5/10
Jeu.
6/10
14:00
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
C.U.
20:00
19:00
13:30*
États d’urgence est constitué par le montage inédit de deux pièces de Falk Richter : Dérangement et
État d’urgence. Ces textes, extrêmement drôles et tout autant tragiques, dépeignent des portraits
d’êtres seuls, « en crise », qui ne savent plus comment réagir face au monde glacial et violent qui ne
leur alloue aucune issue de secours convaincante. Caractérisés par l’isolement et l’errance, ces
personnages se tiennent face à la réversibilité permanente des miroirs tendus par la société, pointant
la folie et l’absurde de celle-ci. Ces hommes et ces femmes, en quête désespérée d’amour et de
consolation, semblent flirter avec la psychose. Tout cela pourrait paraître extrêmement déprimant,
mais ce serait sans compter sur la puissance dramatique des dialogues de l’auteur allemand. Des
échanges courts, brutaux, rapides, qui entraînent acteurs et spectateurs dans un tourbillon de
sentiments et une envie pressante de les partager. L’acteur et metteur en scène Vincent Hennebicq,
entouré de cinq comédiens épatants, va littéralement prendre possession du théâtre, nous
kidnappant dans un joyeux foutoir grotesque et puissant à la fois.
Interprétation Olivier Bonnaud, Nicolas Buysse, Thomas Dubot, Emilie Maquest, Boris Prager,
Elisabeth Woronoff
Texte d'après les pièces Dérangement et État d'urgence de Falk Richter
Mise en scène Vincent Hennebicq
Création Popi Jones asbl
Coproduction Théâtre de Liège Théâtre de l'Ancre
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, du Centre des Arts
scéniques
Avec le soutien de la Chaufferie-Acte1
14 Vincent Hennebicq a étudié au conservatoire de Liège (2002-2006) où il fait une série de
rencontres déterminantes : il crée notamment avec Fabrice Murgia l'asbl Artara avec laquelle il
continue de collaborer en tant qu'acteur (Dieu est un DJ de Falk Richter) ou dramaturge (Notre Peur
de n’être, Children of Nowhere). Il rencontre également des metteurs en scène avec lesquels il travaillera
par la suite comme Mathias Simons, Jeanne Dandoy, Jacques Delcuvellerie... Il joue aussi pour
Coline Struyf, Fréderic Dussenne, ou encore Michaël Delaunoy. Il apprend ensuite le néerlandais
pour jouer Baal de Bertold Brecht dans une mise en scène de Raven Ruëll et Jos Verbist pour lequel
il obtient le prix du meilleur espoir masculin en 2012, puis dans Tribunaal avec les mêmes metteurs
en scène. Il joue également pour Antonio Araujo dans Dire ce qu'on ne pense pas dans des langues qu’on
ne parle pas de Bernardo Carvalho... Et pour Guy Cassiers. Parallèlement à son travail d'acteur, il
commence à mettre en scène en 2012 au Théâtre National avec la pièce Parasites de Marius Von
Mayenburg avant de créer des spectacles où il signe le texte et la mise en scène : Heroes (Just For One
Day) (2013) et maintenant Going Home actuellement en tournée. Depuis 2012, il enseigne également
à l’ESACT (Liège).
15 APOCALYPSE BÉBÉ D’après Virginie Despentes / Selma Alaoui
25/09 > 6/10
Salle de la Grande Main
Durée inconnue, spectacle en création
CREATION
Dim.
25
Lun. 26
Mar.
27
Mer.
28
Jeu. 29
Ven.
30
Sam.
1
Mar. 4
Mer. 5
Jeu.6
16:00
Philostory
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
20:00
19:00
13:30*
Valentine a disparu. Fugue, enlèvement, meurtre ? Pour Lucie Toledo, détective privée, il ne va plus
s'agir de la suivre mais de la retrouver. Elle s’adjoint une coéquipière surnommée « La Hyène »,
lesbienne légendaire au charisme fascinant, qui se révèle une enquêtrice aux méthodes discutables
mais très efficaces. On est alors embarqué dans un polar où l’on suit ce duo improbable rassembler
les fragments de vie de l’adolescente égarée. Voilà le pitch d’Apocalypse bébé, sixième roman de
Virginie Despentes qui obtient le prix Renaudot en 2010. La talentueuse Selma Alaoui s’attaque à
l’adaptation théâtrale de cette œuvre inclassable oscillant entre polar et road movie à suspense.
Difficultés du multiculturalisme, paupérisation d’une société en crise, violence urbaine, persistance
du sexisme, débordements de la mondialisation, obsession des menaces terroristes, tout y est traité
au scalpel, mais infusé cependant dans l’humour et l’espoir débordant. Une histoire à la vitalité
tonique qui brise les normes et célèbre les marges.
Interprétation Marie Bos, Maude Fillon, Florence Minder, Achille Ridolfi, Eline Schumacher,
Aymeric Trionfo, Mélanie Zucconi
Texte d’après le roman Apocalypse bébé de Virginie Despentes
Adaptation et mise en scène Selma Alaoui
Dramaturgie Bruno Tracq, Selma Alaoui
Assistanat mise en scène Amel Benaïssa
Scénographie et costumes Marie Szersnovicz
Réalisation vidéo Bruno Tracq
Son Guillaume Istace
Lumière Simon Siegmann
Conseil vidéo Arié Van Egmond
Conseil artistique Emilie Maquest, Coline Struyf
Création Collectif Mariedl
Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia / Bruxelles, Théâtre de Namur, le Manège.Mons
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, du Centre des Arts
scéniques
Partenariat de coproduction et d’actions pédagogiques entre les 4 Centres Dramatiques de la
Fédération Wallonie-Bruxelles
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
16 Après une maîtrise de Lettres à Lille, Selma Alaoui poursuit sa formation à l’INSAS. Elle vit à
Bruxelles et y travaille comme actrice, notamment sous la direction d’Anne-Cécile Vandalem,
Nicolas Luçon et Armel Roussel. En tant que metteuse en scène, elle monte Anticlimax de Werner
Schwab, pour lequel elle reçoit le Prix de la meilleure découverte aux Prix du Théâtre en 2007 et le
Prix Émulation en 2008, puis I would prefer not to qu’elle crée au Théâtre Les Tanneurs, et pour lequel
elle reçoit le Prix de la meilleure mise en scène en 2011. Elle met ensuite en scène l'amour, la guerre
en 2013. Elle a également monté plusieurs formes courtes et est la co-directrice artistique du
collectif théâtral Mariedl depuis 2007 avec d'autres jeunes artistes : Emilie Maquest et Coline Struyf.
Depuis 2012, Selma donne des séminaires d'interprétation dramatique aux étudiants du
Conservatoire Royal de Mons, de l'IAD et de l'INSAS.
17 YÔKAI ! Transversale Famille du Festival de Wallonie
9/10 – 16:00
Salle de la Grande Main
Durée : 40 min.
À partir de 7 ans
Dans les années 30, le jeune Shigu grandit au Japon, loin du regard des parents, préoccupés par des
tracas financiers. Il arrive régulièrement que les garçons de son village, répartis en deux clans, se
battent. Mais Shigu ne se doute pas que les combats les plus courageux qu’il aura à mener se feront
contre des Yôkai – les esprits japonais. Doté d’une sensibilité particulière pour les percevoir, il
apprend à connaître leurs noms, leurs fonctions, et à s’en méfier si nécessaire. Cinq musiciens, deux
danseurs comédiens, deux enfants et un illustrateur vous emmèneront à la découverte du répertoire
inépuisable des Yôkai, rapatriés dans la culture japonaise contemporaine par l’immense
auteur de mangas Shigeru Mizuki.
Ce spectacle familial du Festival de Wallonie nous plonge dans l’univers inquiétant et rassurant à la
fois des Yôkai et des contes japonais qui, au travers des siècles, ont développé une culture du
fantastique à nulle autre pareille.
Direction artistique Patrick Leterme
Ensemble instrumental
Nozomi Kanda (shinobue, nôkan, flûte)
Hideaki Tsuji (shamisen, guitare)
Aki Sato (voix, koto, shamisen)
Grete Moorgat (taiko)
Patrick Leterme (piano)
Enfants Appoline Flament et Sôgo Suzuki
Danseurs Miko Shimura, Masaharu Udagawa
Illustrations Raphael Geffray
Costumes Gaël Bros
Son Luc Henrion
Lumière Julien Placentino
Régie générale et régie plateau Geoffrey Magbag
Coproduction Festival de Wallonie, Les Nuits de Septembre, Jeunesses Musicales de Liège
18 Patrick Leterme travaille en tant que directeur musical, pianiste, chef de chant, compositeur et
homme de médias. Après avoir achevé une Licence en Piano d’Accompagnement avec Grande
Distinction au Conservatoire Royal de Liège, il effectue à la Musikhochschule de Cologne un
Zusatzstudium (Post-graduate Master) en Liedbegleitung (Accompagnement de mélodie) dans la
classe de Jürgen Glauss. Il travaille régulièrement en tant que free lance dans les différentes maisons
d’opéra belges. Il est sollicité par l’Opéra des Flandres, par le Théâtre Royal de la Monnaie... De
2008 à 2013, il est coach vocal à l’Opéra Studio des Flandres et enseigne à partir de septembre 2014
dans le département vocal de l’IMEP (Namur) en tant que coach vocal et professeur
d’accompagnement, ce qui aboutit à la création, février 2016, du spectacle Amour & andere Probleme,
basé sur des mélodies de Hugo Wolf et Benoît Mernier. Patrick Leterme assume depuis 2011 la
direction musicale de différentes productions de la compagnie Ars Lyrica et du Palais des BeauxArts de Charleroi. La dernière en date est le spectacle Un Violon sur le Toit, qui tournera à travers la
Belgique et dans de nombreuses maisons d’opéras françaises (Cannes, Reims, Avignon... ) jusque
fin 2017, et pour lequel il assume la codirection artistique en plus de sa fonction de directeur
musical. Durant l’été 2014, il dirige Brundibár, opéra pour enfants de Hans Krasa pour le Festival
de Wallonie, repris en 2015. Cette même année, il compose l’opéra pour enfants Okilélé, sur base
d’un livre de Claude Ponti. Le spectacle, produit par le Festival de Wallonie et rassemblant seize
enfants et un orchestre de chambre, est joué à travers la Belgique (Flagey, Opéra de Liège... ) Il
travaille avec de nombreux chanteurs : Kinga Borowska, Jodie Devos, Hanne Roos... ou encore le
baryton-basse Laurent Kubla, avec lequel il enregistre Chansons du départ, un album de mélodies
françaises et anglaises. Monsieur Croche, spectacle mêlant musique et textes de Debussy, naît d’une
collaboration avec l’ensemble de musique de chambre Kheops en 2015. Parallèlement à ses activités
de musicien, Patrick Leterme travaille à la RTBF en radio (Musiq’3) et en télévision. Il coprésente
en télévision les finales du Concours Musical International Reine Élisabeth (CMIREB). Il conçoit
et écrit également les capsules vidéo J.S.P.V. (Je Sais Pas Vous), diffusées sur La Une et sur La Trois,
dans lesquelles il vulgarise la musique classique de façon moderne et décalée avec la complicité du
graphiste Etienne Duval.
19 LES GENS D'ʹOZ Yana Borissova / Galin Stoev
11 > 15/10
Salle de l'Œil vert
Durée : 1h40
Mar.
11
Mer.
12
Jeu. 13
Ven.
14
Sam.
15
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Les Gens d’Oz constitue la fin d’un triptyque, où s’inscrivent Petite pièce pour une chambre d’enfant et
Rose is a rose is a rose, issu de l’épatante plume d’or bulgare Yana Borissova. Elle aborde, dans des
dialogues organiques et poétiques, le thème de l’identité en pénétrant l’intimité de ses personnages
jusqu’à la confusion de leurs sentiments. Anna, auteure célèbre, a cessé d’écrire s’excluant dans un
immeuble étrange. Avec les autres habitants, un pianiste mélancolique, un jeune héritier, un
hurluberlu amoureux et une jolie secrétaire rêvant de devenir éditrice, ils se cherchent, se côtoient,
se racontent, se mentent, se redoutent et se désirent. Dans cette constellation relationnelle, Anna
réactive son stylo, semant deux irrésistibles questions : de quoi parle ce nouveau livre et qui va le
publier ? Un jeu stratégique émotionnel, semblable à une partie d’échec, s’entame et y surgissent
lettre anonyme, dîner excitant et embarrassant, trahison entre amis, pages volées du manuscrit et
une énigme : peut-on être heureux lorsqu’on est amoureux ? Le remarquable metteur en scène
Galin Stoev s’amuse, avec ses acteurs magnifiques, à nous en débrouiller l’écheveau. Un diamant
d’humour et d’émotions !
Interprétation Edwige Baily, Yoann Blanc, Stephane Excoffier, Vincent Minne, Tristant Schotte
Texte Yana Borissova
Traduction du bulgare Galin Stoev, Sacha Carlson
Mise en scène Galin Stoev
Scénographie Alban Ho Van
Costumes Sandra Brisy
Musique Sacha Carlson
Lumière et vidéo Elsa Revol
Assistant à la mise en scène François Bertrand
Coproduction Fingerprint (Compagnie Galin Stoev), Théâtre de Liège, La Colline - Théâtre
National, Théâtre Les Tanneurs
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
Le texte de la pièce est paru, en février 2016, aux Éditions Théâtrales
Pièce traduite avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, centre international de la traduction
théâtrale
20 Né en Bulgarie où il entame sa carrière de metteur en scène, Galin Stoev réside aujourd’hui entre
Bruxelles, Paris et Sofia. Diplômé de l’Académie nationale des arts du théâtre et du cinéma (Sofia),
il travaille dès 1991 comme metteur en scène et comédien à Sofia, créant nombre de spectacles,
notamment au Théâtre national. Il commence par mettre en scène des auteurs classiques (Corneille,
Strindberg, Shakespeare, Eschyle, Büchner, Brecht, Musset, etc.), pour s’ouvrir peu à peu au
répertoire contemporain (Mishima, Harold Pinter, Tom Stoppard, Philip Ridley, etc.). Ses débuts
remarqués le mènent en divers lieux d’Europe et du monde (Londres, Leeds, Bochum, Stuttgart,
Moscou, Buenos Aires, etc.) où il signe plusieurs mises en scène. En 2005, il crée sa propre
compagnie à Bruxelles, Fingerprint. Il est également artiste associé au Théâtre de Liège ainsi qu’à
La Colline – théâtre national. Plusieurs rencontres déterminantes jalonnent son parcours, et tout
d’abord sa rencontre et son amitié avec Ivan Viripaev, dont il met en scène Les Rêves (2002), la
version bulgare ainsi que la version française d’Oxygène, Genèse n°2 (présentée au 61e Festival
d’Avignon, ainsi qu’à Rome, Bruxelles, Paris et Ottawa), et Danse Delhi (en 2011 à La Colline –
théâtre national). Il collabore aussi plusieurs fois avec le compositeur Oscar Strasnoy, notamment
pour la création mondiale de son opéra Geschichte présenté au Theaterhause de Stuttgart ainsi qu’au
Teatro Colon à Buenos Aires. En 2007, il commence sa collaboration avec la Comédie-Française,
où il met en scène La Festa, la création française de la pièce de Spiro Scimone (2007), Douce vengeance
et autres sketches d’Hanokh Levin (2008), L’Illusion comique de Pierre Corneille (2008), Le Jeu de l’amour
et du hasard de Marivaux (2011) et Tartuffe de Molière (2014). Il retourne aussi régulièrement en
Bulgarie, où il collabore avec la jeune auteure Yana Borissova, dont il a mis en scène Petite pièce pour
une chambre d’enfant (traduction française aux Éditions Théâtrales) et Rose is a rose is a rose (Prix 2009
du meilleur spectacle, du meilleur texte et de la meilleure mise en scène en Bulgarie) et Les Gens
d’Oz (2013), le dernier texte de Yana Borissova. Par ailleurs, il crée en 2010 La vie est un songe de
Calderón de la Barca au Théâtre de la Place de Liège dans le cadre du programme européen
Prospero (spectacle également présenté au Emilia Romagna Teatro de Modène, au Théâtre national
de Bretagne, à la Comédie de Genève et au Festival International de Théâtre à Varna). En 2012, il
monte une version russe du Triomphe de l’amour (Marivaux) au Théâtre des Nations de Moscou,
suivie en 2013 d’une version française de la même pièce (TGP, Liège, Vidy-Lausanne). En 2014, il
monte Liliom de F. Molnár, une coproduction de La Colline– théâtre national et du Théâtre de
Liège. Il a récemment tourné son premier film : The Endless Garden, en collaboration avec Yana
Borissova. Il a également enseigné au St Martin’s College of Art and Design de Londres, à l’Arden
School de Manchester ainsi qu’aux conservatoires nationaux de Ljubljana et de Sofia. Plus
récemment, sa pratique pédagogique se déroule sous forme de Master Class, notamment à Paris
(ARTA, ESAD), Marseille (La Réplique), Sofia (NATFA) et Moscou (Territoria).
21 LA FOLLE JOURNÉE OU LE MARIAGE DE FIGARO Beaumarchais / Rémy Barché
11 > 15/10
Salle de la Grande main
Durée : 4h (avec entracte)
Mar.
11
Mer.
12
Jeu. 13
Ven.
14
Sam.
15
19:00
19:00
19:00
19:00
19:00
Le chef-d'œuvre de Beaumarchais réunit, en cinq actes courts, tout ce qui composera le terreau de
la Révolution française. Écrite en 1778, sa pièce montre les bassesses de la noblesse, trop attachée
à ses privilèges, malgré la période mouvementée qui se profile. Le noble, incarné par le Comte
Almaviva, continue de tout monnayer, femmes comprises. Il a jeté son dévolu sur Suzanne, qui
doit se marier avec son fiancé, Figaro. Le valet ne supporte pas l'idée que le Comte vienne lui gâcher
sa nuit de noces en faisant usage de son droit de cuissage, censé être révolu. Un camaïeu d’intrigues
amoureuses, de quiproquos, d’échanges secrets, bref tout un réseau de relations souterraines, de
lutte des classes et de rivalité entre les sexes scande cette folle journée. Ne mâchons pas nos mots,
le spectacle que proposent Rémy Barché et sa troupe est un enchantement pur. Cette ébouriffante
comédie est alerte, drôle, d’une vivacité extrême et rythmée par une bande son trépidante qui va de
Mozart aux Beatles en passant par Beyoncé. Ceint dans une bonbonnière géante, ce petit monde
vivant dans un univers vicié et corrompu choisit de danser sur le volcan, le temps d’une soirée
follement enthousiasmante.
Interprétation Alexandre Pallu, Marion Barché, Tom Politano, Myrtille Bordier, Suzanne Aubert,
Gisèle Torterolo, Fabien Joubert, Paulette Wright, Samuel Réhault, Alix Fournier-Pittaluga
Texte Beaumarchais
Mise en scène Rémy Barché
Dramaturgie Adèle Chaniolleau
Scénographie et lumière Nicolas Marie
Costumes Marie La Rocca assistée de Gwendoline Bouget
Son Michaël Schaller
Musique Samuel Réhault, Paulette Wright
Vidéo Loïc Barché, Michaël Mitz
Coproduction Compagnie Moon Palace, la Comédie de Reims-CDN
Avec le soutien du FIJAD DRAC et Région PACA
22 Parallèlement à sa formation en arts du spectacle à l’université Bordeaux III, Rémy Barché monte
La Semeuse de Fabrice Melquiot et Fairy Queen de Olivier Cadiot. Il réalise un spectacle acoustique
à partir de 4.48 psychose de Sarah Kane dans le cadre du festival Novart. En 2005, il intègre l’École
Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg, section mise en scène. Il travaille
avec Stéphane Braunschweig, Krystian Lupa, Bernard Sobel, Frédéric Fisbach… Il monte Le Cas
Blanche-Neige d’Howard Barker et réalise une adaptation de Cris et Chuchotements d’Ingmar Bergman
pour son spectacle de fin d’études. À sa sortie en 2008, il assiste Ludovic Lagarde pour Un nid pour
quoi faire d’Olivier Cadiot (CDDB Lorient, Festival Avignon, Comédie de Reims…) ainsi que
Daniel Jeanneteau et Marie-Christine Soma pour L’Affaire de la rue de Lourcine d’Eugène Labiche
(Théâtre de la Cité Internationale, Maison de la Culture d’Amiens…). Il est metteur en scène associé
au Festival Les Nuits de Joux (Haut-Doubs) où il a déjà mis en scène La Tempête de Shakespeare
(été 2009), Amphitryon de Kleist (été 2010), Hamlet de Shakespeare (été 2011) et La Campagne de
Martin Crimp (été 2012). Il a mis en scène La Ville de Martin Crimp, présenté au 104 et au StudioThéâtre de Vitry, ainsi que Blanc (trois pièces courtes de Tennessee Williams) présenté au Théâtre
de la Loge à Paris (automne 2011). Il collabore régulièrement avec des Écoles de théâtre : il a
travaillé avec les élèves comédiens de l’ÉRAC sur L’Épreuve du feu de Magnus Dahlström, présenté
au festival Reims Scènes d’Europe 2011, a mis en scène le spectacle de sortie des élèves de la
Comédie de Reims promotions 2011 et 2013. Il intervient régulièrement à l’université de Besançon
en arts du spectacle. Il met en scène à l’automne 2012 Les Boulingrin de Georges Courteline,
spectacle présenté dans le cadre de la programmation hors les murs de la Comédie de Reims, dont
il est actuellement metteur en scène associé. Il créera à cette occasion trois spectacles : Play House
et La Ville de Martin Crimp et Le Ciel mon amour ma proie mourante de Werner Schwab.
23 ON FIRE The Invention of Tradition
Constanza Macras
18/10 – 20:00
Salle de la Grande main
Durée : 1h20
DANSE
Comment les mœurs et coutumes sud-africaines ont-elles été influencées par le christianisme ou
par des croyances ancestrales ? Comment ont-elles évolué, de l’époque coloniale à l’ère postapartheid ? Entre danse zoulou et gumboot (danse percussive qui se pratique en bottes en
caoutchouc), entre danse contemporaine et hip hop, entre popping et waving, Constanza Macras qui
aime mixer les arts dans ses créations, ne déroge pas à la règle. Elle s’inspire des clichés de la
photographe afro-américaine Ayana V. Jackson, qui immortalise les stéréotypes historiques avec
finesse. Tout en métaphore, la chorégraphe argentine fait poser ses protagonistes devant le public
/ objectif. Photo d’un instant, d’une époque révolue ? D’une tonicité extrême, les danseurs se
contorsionnent, chutent puis s’enlacent avant de bondir dans une scène de surexcitation générale
aboutissant à une bataille interprétée au ralenti. Les visages se déforment, les corps se
déconstruisent, jamais le mouvement ne s’arrête. En scrutant les comportements sociétaux, le
spectacle dégage l’essence des émotions humaines et nous donne à contempler une savoureuse
satire éloquente et amusante. L’art de mettre le feu aux planches.
Interprétation Louis Becker, Emil Bordàs, Lucky Kele, Fernanda Farah, Mandla Mathonsi,
Thulani Mgidi, Melusi Mkhwanjana, Felix Saalmann, Fana Tshabalala, John Sithole, Mpotseng
« Braven » Nhlapo, Zandile Hlatshwayo
Mise en scène et chorégraphie Constanza Macras
Dramaturgie Carmen Mehnert
Artiste visuel Ayana V. Jackson
Vidéo Dean Hutton
Costumes Constanza Macras
Assistant costumes Noluthando Lobese
Assistant mise en scène Nikoletta Fischer
Son Jelena Kuljic, Abigali Thatcher
Lumières Catalina Fernandez
Techniques Abigali Thatcher
Production CONSTANZA MACRAS | DorkyPark en collaboration avec Ayana V. Jackson et
Dean Hutton
Coproduction Dance Umbrella South Africa
Financement Kulturstiftung des Bundes et Senatskanzlei für Kulturelle Angelegenheiten – der
Regierende Bürgermeister Berlin
Avec le soutien de Rudolf Augstein Stiftung, Goethe Institut Südafrika, Dance Forum
Johannesburg, Momo Gallery
24 Les œuvres que Constanza Macras met en scène avec sa compagnie Dorky Park font écho aux
grands débats qui agitent nos sociétés européennes en plein chambardement ainsi qu’aux grandes
villes contemporaines.
Les chorégraphies de Constanza Macras se penchent souvent sur les questions de l’immigration et
de la ségrégation. Et ce d’autant plus habilement qu’elle est elle-même en quelque sorte étrangère
dans sa ville. Née en Argentine, elle a étudié à New York, puis a fait un passage par Amsterdam
pour finalement s’installer à Berlin en 1995 où elle a fondé la compagnie Tamagotchi Y2K en 1997.
En 2003, elle y crée Dorky Park avec laquelle elle travaille aujourd’hui. « Je suis toujours et encore
une étrangère à Berlin, mais également une étrangère dans ma ville natale d’où je suis partie il y a
vingt ans maintenant », confi e-elle.
Après une formation en danse et en design vestimentaire, Constanza Macras est partie de Buenos
Aires car il n’y avait à l’époque pas assez d’opportunités de travail en tant que danseuse. Et puis
son rêve était depuis toujours de venir vivre en Europe. « Quand je suis arrivé pour la première fois à
Berlin, je me suis dit que c’était la ville où je voulais rester vivre. Ce que j’aime, c’est que différentes cultures s’y
rencontrent et cohabitent. Et puis, c’est une ville chargée d’histoire. Il y a à
peine 20 ans, le fameux mur passait devant le bâtiment où j’habite actuellement. »
Parmi ses créations les plus récentes : Ghost (2015), créée avec des artistes circassiens chinois, On
Fire – the invention of tradition (2015), créée avec des artistes sud-africains en Afrique du Sud, The Past
(2014), Distortion (2013), The Truth about Monte Verita (2013)…
Constanza Macras a fait l’ouverture de Pays de Danses 2012 avec le spectacle Œdipus Rex. Pour
Pays de Danses 2016, elle a présenté The Past au Théâtre de Liège.
25 EN ATTENDANT LE JOUR François Sauveur
23 > 29/10
Salle de l'Œil vert
Durée inconnue, spectacle en création
CREATION
Dim.
23
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25
Mer.
26
Jeu. 27
Ven.
28
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14:00
13:30*
20:00
19:00
13:30*
20:00
20:00
20:00
De tout temps, l’humain a cherché à comprendre pourquoi la vie qui lui était octroyée lui serait
ôtée un jour. Malgré les réponses que nous avons façonnées pour nous convaincre que la mort ne
pouvait être un terminus en soi, le mystère demeure entier et nous continuons pour la plupart à
esquiver la pensée de l’ultime départ. Il est cependant inscrit dans le noyau de nos vies et de nos
choix. François Sauveur, auteur, acteur, compositeur et metteur en scène plein de fougue, aborde
ici la délicate thématique de l’euthanasie, envisagée du point de vue du malade mais également de
celui du médecin y recourant. Quelle réflexion philosophique anime sa démarche ? Quelles sont les
conséquences personnelles de son engagement ? Quelle est la réalité de terrain ? Dans ce spectacle
tressant témoignages, fictions, trois acteurs bouleversants, poésie et musique originale, la force et
la beauté des échanges humains y sont fécondes, magnifiées même par la présence du père de
l’initiateur du spectacle, Luc Sauveur, médecin ayant pratiqué l’euthanasie. Antonyme de toutes
formes de militantisme, ce moment de célébration de la vie approfondira notre seuil de tolérance
à notre dernière liberté.
Interprétation Seloua M'Hamdi, Quantin Meert, Laurent Caron
Écriture, mise en scène et composition musicale François Sauveur
Création sonore et composition musicale Pierre Constant
Création vidéo et réalisation Thomas Van Zuylen
Scénographie et costumes Valérie Perin
Assistanat à la mise en scène Anabel Lopez
Production Théâtre de Liège
Coproduction Théâtre de Namur, Maison de la Culture de Tournai, La Chaufferie
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, de Solidaris
26 François Sauveur est sorti du conservatoire de Liège en 2005. Depuis, il a notamment travaillé
avec Mathias Simons, Françoise Bloch ; Benoît Luporci ; Jean-Claude Berutti Zelinda et Lindoro ; les
Ateliers de la Colline Tête à claques ; La compagnie Arsenic Le Géant de Kaillass ; Fabrice Murgia Exils
; Vincent Hennebicq Heroes just for One Day et Going Home ; Virginie Strub En attendant Gudule ; Sofia
Betz. Également violoniste, guitariste et compositeur, il a fait partie du groupe de post-­‐‑rock Sweek
(deux albums) et a participé à la création de plusieurs bandes originales de spectacles (Heroes, Going
Home, Tête à claques, carte blanche pour le festival des libertés). Il assiste Fabrice Murgia pour la mise
en scène de son opéra urbain Karbon Kabaret. On le retrouvera la saison prochaine dans Les Derniers
Géants mis en scène par Sofia Betz ; Going Home, mis en scène par Vincent Hennebicq ou encore Si
les chiens pouvaient parler des Ateliers de la Colline.
27 LE DERNIER TESTAMENT D'après James Frey / Mélanie Laurent
23 > 29/10
Salle de la Grande main
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
23
Mar.
25
Mer.
26
Jeu. 27
Ven.
28
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29
16:00
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20:00
Suite à l’avant-goût offert lors du Festival Les Parlantes en 2014, c’est naturellement que le Théâtre
de Liège s’est associé à la réalisation du spectacle Le Dernier Testament. Il est né d’une rencontre
fulgurante entre l’actrice et réalisatrice française Mélanie Laurent et le superbe livre intitulé Le
Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey. Ce roman dresse une critique virulente de
l’Amérique puritaine, traversée par la violence individuelle et d’État, la misère, le racisme et
l’inégalité à travers le regard de Ben, messie new-yorkais du 21e siècle. Ce prophète contemporain,
tantôt gourou tantôt SDF, prône l’amour libre, le sexe et la jouissance tout en dénonçant
l’obscurantisme et l’extrémisme religieux. Il incarne une pensée marginale, écologique, tolérante et
altruiste, et souligne l’évanescence d’une vie humaine à l’échelle de l’histoire planétaire. Deux
acteurs liégeois, Nancy Nkusi et Olindo Bolzan, figurent dans l’excellente distribution dont
s’entoure Mélanie Laurent. Ils donneront vie à l’histoire de cet homme peu commun, capable
d’aimer corps et âmes ses congénères en pansant leurs meurtrissures. Un hommage à l’acte
individuel et à son infinie puissance.
Interprétation Olindo Bolzan, Stéphane Facco, Gaël Kamilindi, Lou de Lââge, Jocelyn
Lagarrigue, Nancy Nkusi, Morgan Perez
Texte d'après Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom de James Frey
Mise en scène Mélanie Laurent
Assitante à la mise en scène Amélie Wendling
Adaptation Mélanie Laurent, Charlotte Farcet
Dramaturgie Charlotte Farcet
Scénographie Marc Lainé
Création lumières Philippe Berthomé
Production Théâtre Gymnase. Bernardines / Marseille
Coproductions Comédie de Clermont-Ferrand, Théâtre National de Chaillot / Paris, La Filature
/ Scène Nationale-Mulhouse, Espace Malraux / Scène Nationale de Chambéry et de Savoie,
Théâtre de Liège, Melyprod, Théâtre Anne de Bretagne / Vannes
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
28 Mélanie Laurent est actrice et réalisatrice. Elle débute au cinéma en 1999 dans le film de Gérard
Depardieu, Un pont entre deux rives. Elle tourne notamment avec Philippe Lioret Je vais bien ne t’en fais
pas, Quentin Tarantino Inglorious Basterds, Mike Mills Beginners, Radu Mihaileanu Le Concert, Roselyne
Bosch La rafle, Bille August Night train to Lisbon. Actuellement, elle tourne avec Tran Anh Hung
dans Éternité. Mélanie Laurent réalise deux courts-métrage en 2008 et écrit son premier scénario
original, avec Morgan Perez et Christophe Deslandes, Les Adoptés, qu’elle réalise en 2010. Son
second film comme réalisatrice, Respire, est adapté du roman d’Anne-Sophie Brasme, sort en
novembre 2014. Depuis plusieurs années, Mélanie Laurent est engagée auprès d’ONG comme La
Fondation Danielle Mitterrand ou Greenpeace. Elle s’engage contre la déforestation et mène le
volet français de la campagne « Fish Fight » contre la surpêche. Elle est la narratrice du
documentaire The End of the Line dénonçant l’épuisement des ressources océaniques. En 2015, elle
réalise avec Cyril Dion, Demain un documentaire traitant d’initiatives citoyennes exemplaires et
réussies sur la transition écologique. Il sortira pour la COP21 au mois de décembre 2015. Le Dernier
Testament est sa première mise en scène au théâtre.
29 SING MY LIFE Cathy Min Jung
6 > 12/11
Salle de l'Œil vert
Durée inconnue, spectacle en création
CRÉATION
Dim.
6
Mar. 8
Mer. 9
Jeu. 10
Ven.
11
Sam.
12
14:00
13:30*
20:00
19:00
13:30*
20:00
20:00
C.U.
20:00
Après son formidable seul en scène intitulé Les Bonnes Intentions, Cathy Min Jung, heurtée dans sa
chair par le néo-libéralisme ambiant et dénué d’éthique, s’arme à nouveau de son stylo. Elle se
penche sur l’impact que provoque cette crise sur ceux qui, par vagues massives de licenciements,
se voient dépouillés de leurs revenus déjà bien ténus. Son histoire, déployée au cœur de la fermeture
d’une usine fictive, nous invite à suivre le quotidien d’Anne, Brigitte, Caroline, Marko et Étienne,
ouvriers happés par le capitalisme, phagocytés par le système qui les a réduits à des entités de
production. Mais c’est sans compter sur Danièle, veuve joyeuse et patronne du bistrot où elles
viennent prendre leur casse-croûte, qui va faire chanceler ce petit monde en inscrivant l’une d’entre
elles au concours de chant télévisuel Sing my Life. L’espoir renaît, l’illusion d’une possible éclaircie
émerge, en plein licenciements où stupeur, protestations, grèves et manifestations battent les
tambours de la résistance. Le choc des deux mondes ne pourra engendrer qu’une explosion finale.
Un viscéral refus de corruption de ce qui ne peut être monnayé : l’intégrité, la dignité et l’humanité.
Interprétation Véronique Stas, Lara Persain, Agathe Cornez, Cathy Grosjean, Ronald Beurms,
Sam Touzani
Texte et mise en scène Cathy Min Jung
Assistanat François Bertrand
Création lumière Nathalie Borlée
Vidéo Caroline Cereghetti
Son Ludovic Romain
Costume Cathy Min Jung et les ateliers du Théâtre de Liège
Création Billie On Stage
Production Théâtre de Liège
Coproduction Billie On Stage, Théâtre de L'Ancre (en cours)
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
30 C’est dans la cour de l’école primaire que Cathy Min Jung a fait ses premiers pas sur le long et
passionnant chemin du théâtre. Alors que les autres élèves profitaient de la récréation pour jouer à
« l’élastique », au « petit poisson rouge » ou au « renard qui passe », elle rassemblait des petites
équipes en vue de monter des spectacles qui seraient présentés à la « grande récré de midi ». Elle se
souvient principalement des grandes épopées, où il était question de voyages tourmentés et
impossibles, dans lesquels ils intégraient le moindre petit incident de la journée. Ce qui pour eux
n’était qu’un jeu relevait déjà pleinement de la représentation de théâtre. Après des humanités
option sciences et mathématiques, elle a commencé la philologie romane à l’ULB, deux années de
candidature, agrémentées de tout un tas de petits jobs tels que serveuse, barmaid, hôtesse
commerciale, télémarketteuse, technicienne de surface, assistante aux librairies universitaires,
animatrice de concours de jeu vidéo, assistante catering, etc. Au terme de ces deux années, elle a
présenté le concours d’entrée au Conservatoire Royal de Bruxelles où elle a obtenu son premier
prix. Elle réalise aujourd’hui que ce parcours éclectique continue encore à nourrir son imaginaire.
Pour chaque histoire qu’elle raconte il y a toujours au départ, une documentation « sur le terrain ».
Ainsi, sans se prévaloir d’une véritable méthode de travail, elle doit néanmoins constater qu’au
départ, il y a souvent un fait de société qu’elle voudrait mieux comprendre, il y a la nécessité d’ouvrir
la réflexion et le débat, le besoin de comprendre les enjeux et les différents points de vue.
L’imaginaire s’immisce rapidement dans le travail de documentation et la récolte de témoignages,
et la fiction peut émerger, nourrie de tous ces éléments tirés du réel. Il en a été ainsi pour sa première
pièce, Les Bonnes Intentions créée en 2012. De même en est-il encore pour cette deuxième pièce Sing
my Life. Le documentaire Un Aller Simple ? réalisé en 2007 a un statut plus particulier puisque de par
sa nature, « documentaire » il n’ouvre pas la porte à la fiction, mais néanmoins, dans ce travail aussi,
il était question de raconter une histoire, et le scénario en avait été rédigé à la manière d’un scénario
de fiction. Au final, que ce soit en jouant, en écrivant, en mettant en scène, ou en réalisant, son
objectif premier est toujours le même : raconter une histoire. Son métier de comédienne la dirige
spontanément et directement vers la représentation scénique. Aux mot s’associent des images et
des tableaux, ainsi l’écriture de la pièce devient l’écriture d’un projet scénique dans toute sa globalité.
31 L'ʹHEURE ET LA SECONDE Par-delà la stratosphère
La Fabrique Imaginaire
6 > 12/11
Salle de la Grande main
Durée : 1h30
CRÉATION
Dim.
6
Mar. 8
Mer. 9
Jeu. 10
Ven.
11
Sam.
12
16:00
20:00
19:00
20:00
20:00
C.U.
20:00
Ce spectacle nous immerge dans la nuit d’un auteur en train d’écrire, une nuit solitaire au cours de
laquelle visiteurs de l’espace et molécules invisibles l’entraînent autant dans l’immensité du cosmos
que dans les profondeurs de sa tasse de café. Pour leur sixième spectacle, les inégalables auteurs et
acteurs Ève Bonfanti et Yves Hunstad ont élu le thème de l’espace. Le besoin essentiel d’espace
qu’éprouve tout artiste en général et bien sûr tout humain, dans un monde où tout est séparé,
catégorisé, appauvri, leur est apparu lié au besoin essentiel et existentiel d’espace cosmique. C’est
ainsi qu’est née cette histoire théâtrale utopique d’exploration imaginaire. S'il fallait une preuve que
le théâtre représente l'univers, une preuve qu'avec le théâtre on peut voir les atomes tourbillonner
dans une tasse de café, une preuve que grâce au théâtre on s'envole aux confins de l'univers sans
attendre que cela soit réellement possible, L'heure et la seconde nous l'apporte. Intime, minutieux et
présent, l’art scénique d’Ève Bonfanti et Yves Hunstad réconcilie avec le monde, apaise les
turbulences de l'actualité et nous rend vivants, ensemble, dans l'obscurité de la salle.
Interprétation Ève Bonfanti, Simonne Moesen, Yves Hunstad
Texte, conception, scénographie Ève Bonfanti, Yves Hunstad
Mise en scène Ève Bonfanti
Création lumière Léo Clarys assisté de Mathias Flank
Création sonore Léo Clarys
Chant live Simonne Moesen
Voix de l’enfant Moïno Bonfanti
Création musicale Gaspard Giersé
Chant Queen of Jupiter Lola Bonfanti
Assistanat Caroline Kempeneers
Décor Didier Rodot , Valère le Dourner
Conseiller en aérospatial Marc Hunstad
Remerciements aux étudiants de La Manufacture - Haute école de théâtre de Suisse romande
(Lausanne)
Production La Fabrique Imaginaire - www.fabriqueimaginaire.com
Co Production Théâtre Varia, Théâtre de Liège, Théâtre de Cusset / Scène régionale
d’Auvergne, Equinoxe / Scène Nationale de Châteauroux, La Villette - Résidences d’artiste 2015,
Théâtre du Crochetan - résidence d’écriture (Monthey – Suisse), La Cascade / Pôle National des
Arts du Cirque – résidence d’écriture (Bourg St Andéol – France)
32 Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Théâtre, La Fabrique
Imaginaire est une compagnie devenue légendaire depuis sa création. Chacun de leur spectacle,
joué des centaines de fois depuis leur création, s’apparente à un périple dans l’imaginaire, sans
limite, qui bouscule les codes de la représentation, éveille notre sensibilité et nos désirs les plus
enfouis. Les spectateurs qui suivent les aventures de ces deux voyageurs de l’imaginaire savent
qu’on ne peut ni raconter, ni résumer leurs pièces, véritables bijoux théâtraux où poésie et humour
fou s’entremêlent si singulièrement. Inclassables et originaux, inventifs et anti-conventionnels, Eve
Bonfanti et Yves Hunstad sont parmi les artistes les plus passionnants de la scène contemporaine.
33 IL NE DANSERA QU'ʹAVEC ELLE Antoine Laubin / De Facto
15 > 19/11
Salle de la Grande main
Durée inconnue, spectacle en création
Mar.
15
Mer.
16
Jeu. 17
Ven.
18
Sam.
19
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Le metteur en scène Antoine Laubin développe un théâtre-récit à la fois ludique et noir. Ses
dispositifs de mises en scène s’attachent à métaphoriser les impasses des systèmes sociaux
contemporains et à cristalliser les points de rupture entre normes collectives et individus. Dans sa
dernière création, douze acteurs sont rassemblés, six femmes et six hommes, nus. Ils se donnent
pour mission de comprendre leur fonctionnement amoureux et sexuel. Lieu intime de la frustration
ou de l'épanouissement, lieu du lâcher-prise ou du contrôle, comment le désir et le sexe nous
conditionnent et nous construisent-ils ? Sommes-nous au lit comme nous sommes dans la vie
sociale ou nous permettons-nous justement d’y être autrement ? Comment explique-t-on la
persistance du mythe du grand amour éternel et fusionnel alors que le « marché amoureux » n’en
finit pas de se libéraliser ? Fausses confidences et vraies scènes de fiction (ou le contraire) se
mélangent pour interroger nos pudeurs. Ici pas de démonstration, pas de dénonciation, ni d’essai
trash mais un spectacle sans œillères et sans complaisance, violemment émouvant, qui questionne
frontalement nos désirs et nos émotions.
Jeu et écriture Angèle Baux, Caroline Berliner, Coraline Clément, Aurore Fattier, Denis Laujol,
Yasmine Laasal, Marie Lecomte, Brice Mariaule, Jérôme Nayer, Hervé Piron, Renaud Van Camp,
Pierre Verplancken
Conception, mise en scène et écriture Antoine Laubin
Dramaturgie et écriture Thomas Depryck
Scénographie et costumes Stéphane Arcas
Direction technique Gaspard Samyn
Création sonore Éric Ronsse
Création lumières Margareta Andersen
Création vidéo Julien Helgueta
Construction Claude Panier
Assistanat à la mise en scène Laurie-Anne Vanbléricq
Stagiaire Séverine Hofs
Diffusion Habemus Papam
Production De Facto
Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
34 Depuis 2009, Antoine Laubin a mis en scène six spectacles : Les Langues paternelles, Dehors,
L.E.A.R., Démons me turlupinant, Le Réserviste, Szénarios. Trois d’entre eux avaient préalablement fait
l’objet d’une résidence à L’L, lieu de recherche et d’accompagnement pour la jeune création
(Bruxelles). Il dirige la compagnie De Facto et se prépare à assurer la direction éditoriale de la revue
Alternatives théâtrales à partir de janvier 2016. Il intervient comme conférencier en art dramatique
et en dramaturgie à Arts² (Mons) et est un des administrateurs de la Chambre des Compagnies
théâtrales pour adultes. Antoine a conçu le projet Il ne dansera qu’avec elle et en assure la mise en
scène.
35 SIMPLEXITY LA BEAUTÉ DU GESTE Thierry De Mey / Ensemble intercontemporain & Ircam
23/11 – 19:00
Salle de la Grande main
Durée 70 min.
DANSE & MUSIQUE
Compositeur et cinéaste, et bien que travaillant constamment autour de la danse et les danseurs,
Thierry De Mey n’a jusqu’ici jamais prétendu au titre de chorégraphe. Il a fini par sauter le pas avec
bonheur. Pour la première fois, en effet, et pour les solistes de l’Ensemble intercontemporain, il
crée un spectacle, aboutissement de trois décennies de recherche et de création sur le geste. La
pièce fusionne dans une forme inédite où s’accomplit un authentique enrichissement mutuel entre
la musique, la danse et les technologies numériques. Questionnant la frontière entre geste musical
et geste chorégraphique, frontière à la fois simple et complexe, la soirée se présente comme un
cycle de courtes pièces pour différentes formations de chambre, chacune déployant le mouvement
à travers la musique et la danse, parfois isolées, parfois fusionnées. Dans un continuum allant de la
structure écrite à des formes plus libres, l’enchaînement de ces pièces ou « plans » suit un storyboard très précis élaboré par le compositeur, une démarche quasi cinématographique qui lui est
familière. Pourquoi prendre un tel risque après un parcours unanimement acclamé ? Pour la beauté
du geste, pardi !
Créé avec et interprété par les danseurs Ildikó Tóth, Louise Tanoto, Peter Juhász, Sara Tan
Siyin, Víctor Pérez Armero
Musiciens de l’Ensemble intercontemporain Frédérique Cambreling (harpe), John Stulz
(alto), Jérôme Comte (clarinette), Samuel Favre et Victor Hanna (percussion)
Concept, musique et chorégraphie Thierry De Mey
Assistant chorégraphique Zsuzsanna Rozsavolgyi
Conseillère artistique Manuela Rastaldi
Collaborateur à la création musical François Deppe
Assistant musical Stéphane Orlando
Réalisation informatique musicale Ircam Benoit Meudic
Costumes Gioia Seghers
Coordinateur technique et lumières Nicolas Olivier
Régisseurs son et capteurs Xavier Meeus, Benoît Pelé
Régisseur plateau et vidéo François Bodeux
Déléguée de production Ludovica Riccardi
Production Charleroi Danses – Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Coproduction Ensemble intercontemporain, Ircam – Institut de Recherche et Coordination
Acoustique/Musique, Kunstenfestivaldesarts, Théâtre de Liège, Les Spectacles vivants - Centre
Pompidou, Ars Musica
Thierry De Mey est artiste en résidence à Charleroi Danses.
Spectacle proposé dans le cadre du focus « Thierry De Mey » en collaboration avec l’Orchestre
Philharmonique Royal de Liège qui présente Danser Ravel et Debussy le 17/11
36 Thierry De Mey, né en 1956, est compositeur et réalisateur de films. L’intuition du mouvement
guide l’ensemble de son travail, lui permettant d’aborder et d’intégrer différentes disciplines. Le
postulat préalable à son écriture musicale et filmique veut que le rythme soit vécu dans le(s) corps
et qu’il soit révélateur du sens musical pour l’auteur, l’interprète et le public. Il a développé un
système d’écriture musicale du mouvement, à l’œuvre dans certaines de ses pièces où les aspects
visuels et chorégraphiques sont d’importance égale au geste producteur de son : Musique de tables
(1987), Silence must be ! (2002), Light Music créé à la Biennale Musiques en scène de Lyon en 2004.
Une grande partie de sa production musicale est destinée à la danse et au cinéma. Pour les
chorégraphes Anne Teresa De Keersmaeker, Wim Vandekeybus et sa sœur Michèle Anne De Mey,
il fut souvent bien plus qu’un compositeur, mais aussi un précieux collaborateur dans l’invention
de « stratégies formelles » pour reprendre une expression qui lui est chère. Ses principales
réalisations et compositions sont Rosas danst Rosas, Amor constante, April me, Kinok (chorégraphies A.
T. De Keersmaeker) ; What the body does not remember et Les porteuses de mauvaises nouvelles, Le poids de
la main (chorégraphies de W. Vandekeybus), Dantons Töd (dir. Bob Wilson), Musique de tables, Frisking
pour percussions, un quatuor à cordes, Counter Phrases, etc. Thierry De Mey est artiste associé à Charleroi
Danses, Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sa dernière composition,
Traceless, pour 5 musiciens, a été créée en 2014 par les solistes de l'Ensemble intercontemporain au
Acht Brücken Festival de Cologne. Sa dernière installation Solid Traces a fait l’ouverture de la
Biennale 2015 de Charleroi Danses. Événement qui mettra également à l’honneur la sortie d’un
Coffret DVD reprenant la filmographie de l’artiste.
37 AXE (De l’importance du sacrifice humain au 21e siècle)
Agnès Limbos et Thierry Hellin
27/11 > 3/12
Salle de l'Œil vert
Durée +/- 1h, spectacle en création
À partir de 14 ans
Dim.
27
Mar.
29
Mer.
30
Jeu. 1
Ven. 2
Sam. 3
14:00
13:30*
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Comme nous ne sommes plus personne, nous ne valons pas grand-chose.
Le monde part en vrille, c'est officiel.
Un couple de ploutocrates décadents, accrochés à leurs privilèges comme la misère sur le monde,
s'épuise à se maintenir debout alors que tout se décompose autour d'eux.
Comme la cire ou le glaçon qui fondent ne reprendront plus jamais leur forme initiale, le retour en
arrière est impossible. Ils ont poussé le bouchon un peu trop loin et l'angoisse les envahit dans ce
huis clos familier.
L’axe qui les a maintenus droits, fiers et arrogants depuis des lustres ressemble de plus en plus à un
carrefour giratoire.
Face à l'énigmatique, à l’incompréhensible, ils perdent le langage qui se transforme en un jargon
épouvantable d'êtres humains désorientés, en de longues plaintes obsessionnelles alors que
résonnent autour d’eux les voix de leur inconscience.
De durs, ils deviennent flasques…
De et par Thierry Hellin et Agnès Limbos
Accompagnement artistique et création sonore Guillaume Istace
Avec la précieuse collaboration de Nienke Reehorst et Raven Ruëll
Conseil sur le mouvement Ivan Fatjo
Création lumière Jean-Jacques Deneumoustier
Création d'objets Myriam Hornard/artiste plasticienne
Direction technique Thomas Luyckx
Régie Thomas Luyckx ou Nicolas Thill
Construction Michel Van Brussel
Production Compagnie Gare Centrale et Une Compagnie
Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre Varia
Avec le soutien de XS-Théâtre National / Bruxelles
38 LE CID Pierre Corneille / Yves Beaunesne
27/11 > 3/12
Salle de la Grande main
2h30, spectacle en création
Durée
Dim.
27
Mar.
29
Mer.
30
Jeu. 1
Ven. 2
Sam. 3
16:00
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
+/-
Après les formidables spectacles Roméo et Juliette et Intrigue et Amour, programmés lors des
précédentes saisons, le fougueux metteur en scène Yves Beaunesne monte cette fois la plus
mythique des pièces de Pierre Corneille, Le Cid. L’histoire est connue : Rodrigue et Chimène sont
amoureux. Mais le bonheur est fugace, seul le malheur traîne. Les deux pères se querellent et
Rodrigue tue celui de Chimène pour venger l’honneur du sien. La belle réclame au Roi la tête de
son amant. Tout est en place pour que le célèbre dilemme cornélien règne en maître faisant se
combattre dans l’esprit des personnages deux valeurs majeures, deux impérieuses postulations :
l’honneur et l’amour. Des comédiens fabuleux vont servir l’histoire de ces jeunes gens contraints
d’enterrer leur jeunesse et leurs rêves, confrontés qu’ils sont aux héritages, aux lois sociales, aux
codes familiaux et à leur histoire. Le jeune couple va retourner la table et sans se soucier de savoir
s’il y a de la vaisselle dessus. Le théâtre, c’est une larme et un sourire. Avec Le Cid, c’est un torrent
de larmes et un rire tonitruant.
Interprétation Julien Roy, Marine Sylf, Jean-Claude Drouot, Eric Challier, Thomas Condemine,
Gaëtan Vassart, Maximin Marchand, Zoé Schellenberg, Fabienne Lucchetti (en cours)
Texte Pierre Corneille
Mise en scène Yves Beaunesne
Dramaturgie Marion Bernède
Assistanat à la mise en scène Marie Clavaguera-Pratx, Pauline Buffet
Scénographie Damien Caille-Perret
Lumières Joël Hourbeigt
Création musicale Camille Rocailleux
Costumes Jean-Daniel Vuillermoz
Maquillages Catherine Saint-Sever
Production La Comédie Poitou-Charentes - Centre dramatique national, avec le soutien de la
Drac Poitou-Charentes, de la Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes et de la Ville de
Poitiers.
Coproduction Théâtre d’Angoulême, Théâtre de Liège, Théâtres de la Ville de Luxembourg, Le
TNP
Avec le soutien du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques, DRAC et Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Théâtre 71, Scène Nationale de Malakoff
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
39 Yves Beaunesne, metteur en scène, directeur de la Comédie Poitou-Charentes, Centre dramatique
national Poitou-Charentes. Après une agrégation de droit et de lettres, il se forme à l’INSAS de
Bruxelles et au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris.
Il signe, en novembre 1995, sa première mise en scène en créant Un Mois à la campagne d’Ivan
Tourgueniev, spectacle qui a obtenu le Prix Georges Lerminier décerné par le Syndicat de la critique
dramatique. Il a mis en scène au théâtre Il ne faut jurer de rien d’Alfred de Musset au Théâtre-Vidy
E.T.E. à Lausanne, L’Éveil du printemps de Frank Wedekind au T.N.P.-Villeurbanne, présenté
ensuite au Théâtre de la Ville à Paris tout comme La Fausse Suivante de Marivaux. Au Théâtre
National de la Colline, il a présenté Yvonne, Princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz, La Princesse
Maleine de Maurice Maeterlinck, Oncle Vania de Tchékhov et L’Échange de Claudel. La ComédieFrançaise lui a confié Le Partage de midi de Claudel et, au printemps 2011, On ne badine
pas avec l’amour d’Alfred de Musset. Il a mis en scène également Edgard et sa bonne et Le Dossier de
Rosafol de Eugène Labiche, Ubu Roi de Alfred Jarry, Conversation chez les Stein sur Monsieur de Goethe
absent de Peter Hacks, Le Canard sauvage d’Henrik Ibsen, Le Récit de la servante Zerline de Hermann
Broch, Pionniers à Ingolstadt de Marieluise Fleisser et L’Intervention de Victor Hugo. En 2014 il crée
L’Annonce faite à Marie de Paul Claudel à la scène nationale d’Angoulême, présenté également au
Théâtre des Bouffes du Nord de Paris.
Avec le Théâtre de la Place à Liège, il a présenté Dommage qu’elle soit une putain de John Ford,
L’Échange de Claudel et Lorenzaccio de Musset et c’est avec Roméo et Juliette de Shakespeare qu’il
inaugura le Théâtre de Liège en 2013. Intrigue et Passion de Schiller a été créé au Théâtre du Peuple
de Bussang, pour son 120e anniversaire à l’été 2015. À l’opéra, il met en scène Werther de Jules
Massenet, Rigoletto de Verdi, Così fan tutte de Mozart, Orphée aux enfers d’Offenbach, Carmen de Bizet.
40 NATIVOS Ayelen Parolin / Korea National Contemporary Dance Company
6 > 8/12
Salle de l'Œil vert
Durée inconnue, spectacle en création
DANSE
Lun. 5
Mar. 6
Mer. 7
Jeu. 8
Philostory
20:00
19:00
20:00
Le Théâtre de Liège, en proposant une résidence de recherche à la prometteuse danseuse et
chorégraphe Ayelen Parolin, s’inscrit avec les artistes dans un processus de production et de
création avec d’autres cultures. Ayelen Parolin avait signé en 2014 la pièce Hérétiques qui démontrait
son adéquation avec l’analyse du philosophe Walter Benjamin concernant l’homme moderne, qu’il
qualifie de codifié et sans spontanéité. Sa danse s’y déployait abstraite, répétitive, mathématique et
géométrique. C'est en partant d’un modèle similaire que le spectacle Nativos va se bâtir.
Parallèlement à cette première approche, la chorégraphe aborde la question du chamanisme, qui a
toujours taquiné sa curiosité, pour le lien étroit qu’il entretient avec la nature. Afin de jumeler avec
méticulosité ces deux enjeux, Ayelen Parolin invite des danseurs coréens, internationalement
reconnus pour leur technique, leur précision et leur rigueur. Le public liégeois aura le privilège de
découvrir ce fructueux partage culturel, après la création mondiale au Seoul Arts Center en juillet.
Danseurs Jae Young Park, Jong Kyung Lim, Yong Sean Liu, Yong Seung Choi
Concept et chorégraphie Ayelen Parolin
Assistant à la chorégraphie Marc Iglesias
Création et interprétation musicale Lea Petra, Yeo Seong Ryong
Production Théâtre de Liège, Korea National Contemporary Dance Company (KNCDC),
RUDA asbl
Coproduction Théâtre Les Tanneurs, Centre culturel Coréen de Bruxelles, Théâtre National de
Bretagne / Rennes
Accueil Studio Asian Dance Company
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, WBTD, WBI, SACD
Ayelen Parolin est en résidence de création pour 2016 et 2017 au Théâtre de Liège, en résidence
administrative au Théâtre Les Tanneurs et est accompagnée par le Grand Studio.
41 Ayelen Parolin est chorégraphe et danseuse. Elle est née à Buenos Aires, vit et travaille à Bruxelles.
Elle a étudié à l’École Nationale de Danse et au Théâtre San Martin à Buenos Aires. En Europe
elle a suivi la formation e.x.e.r.c.e à Montpellier. Elle a travaillé comme interprète pour Mathilde
Monnier, Mossoux-Bonte, François Peyret, Mauro Paccagnella, Louise Vanneste, Alexandra
Bachzetsis, Anne Lopez et Riina Saastamoinen. Depuis quelques années, Ayelen Parolin a pris
l’habitude de sonder la nature humaine de manière méthodique : avec son solo 25.06.76, elle a
exploré l’autobiographique, avec Troupeau/ Rebaño, elle s’est confrontée à l’animalité qui
sommeille en chacun de nous, avec SMS and Love à la question de la féminité et à son devenir au
sein d’un groupe. Pour DAVID, c’est la figure masculine qui retient son attention à travers une
exploration sensible et une déconstruction des clichés à partir d’un modèle canonique, un motif
symbole de virilité : le David de Michel-Ange. Avec Hérétiques, un duo pour deux danseurs et une
pianiste, Ayelen Parolin se plonge dans une écriture de mouvement très précise, calculée et obstinée
pour parler du social dans une abstraction amenée aux limites du corps. Depuis 2015, elle se
recentre sur la (les) femme(s) dans ses créations La Esclava et Exotic World. Chacun de ses projets
se décline autour d’un motif récurrent, à partir duquel l’écriture chorégraphique se construit. Elle a
créé et montré son travail en Belgique, en France, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, en
Finlande, en Grèce, en Allemagne, en Norvège, en Estonie, en Israël, en Argentine, au Mexique et
à New York.
42 PHÈDRE(S) Krzysztof Warlikowski / Avec Isabelle Huppert
9 > 11/12
Salle de la Grande main
Durée : 2h50 (+ entracte)
Ven. 9
Sam.
10
Dim.
11
19:00
19:00
16:00
Le Théâtre de Liège a régulièrement présenté l’admirable travail de Krzysztof Warlikowski. Pour
ce premier spectacle en français, le metteur en scène s’engoue pour Phèdre, qui parcourt l’histoire
du théâtre depuis 25 siècles. Il confie à l’éblouissante Isabelle Huppert le soin d’incarner cette
femme mystérieuse, nous enrôlant dans une réflexion faite de juxtapositions et d’oppositions,
questionnant la passion et l’interdit aujourd’hui. Sont ainsi convoqués des auteurs modernes, Wajdi
Mouawad et Sarah Kane, sous la vigilance des anciens, Euripide et Sénèque. Comme souvent,
l’ombre de John Maxwell Coetzee, auteur fétiche du metteur en scène polonais, plane. Cet éventail
de sources lui permet de façonner un personnage composite qui devient un guide à travers son
propre mythe, nous distillant des points de vue différents sur ce que peuvent être la violence du
désir, le franchissement des tabous, la terreur d’une femme face au vieillissement et in fine, sur cette
manie des dieux de venir assouvir leurs pulsions sexuelles avec des mortelles, sans en tirer les
conséquences. Ces Phèdre(s) tragiques de tout temps, réunies en un seul corps, nous disent l’éternelle
folie de toute passion.
Interprétation Isabelle Huppert, Agata Buzek, Andrzej Chyra, Alex Descas, Gaël Kamilindi,
Norah Krief, Grégoire Léauté, Rosalba Torres Guerrero
Textes Wajdi Mouawad, Sarah Kane, J.M. Coetzee
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Dramaturgie Piotr Gruszczyński
Décor et costumes Małgorzata Szczęśniak
Lumière Felice Ross
Musique originale Paweł Mykietyn
Vidéo Denis Guéguin
Chorégraphies Claude Bardouil, Rosalba Torres Guerrero
Maquillages, coiffures, perruques Sylvie Cailler, Jocelyne Milazzo
Son Thierry Jousse
Composition de la musique jouée sur scène Bruno Helstroffer
Production Odéon-Théâtre de l'Europe
Coproduction Comédie de Clermont-Ferrand – Scène nationale, Les Théâtres de la Ville de
Luxembourg, Théâtre de Liège, Barbican – London & LIFT, Onassis Cultural Centre - Athens
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
43 Krzysztof Warlikowski est né en 1962 à Szczecin, en Pologne. Après des études d’histoire de la
philosophie et un séjour à Paris au cours duquel il étudie l’histoire du théâtre à l’Ecole Pratique des
Hautes Études, il entame une formation à la mise en scène dès 1989 à l’Académie du théâtre de
Cracovie. En 1992-93, il est successivement l’assistant de Peter Brook puis de Krystian Lupa.
Giorgio Strehler soutient et supervise son travail d’adaptation et de mise en scène d’A la recherche
du temps perdu, d’après Proust (Milan, Piccolo Teatro, 1994). La même année, il entame un cycle
Shakespeare, montant sept de ses pièces, tout en abordant le théâtre tragique grec (Sophocle,
Euripide) et le domaine contemporain : Kafka (Le Procès, 1995), Koltès (Roberto Zucco, 1995 ; Quai
Ouest, 1998), Matéi Visniec, Gombrowicz, Sarah Kane (Purifiés, 2001). Krzysztof Warlikowski a
présenté son travail sur toutes les grandes scènes d’Europe, au Holland Festival, au Festival
d’Avignon (où il a monté Krum en 2005, accueilli à l'Odéon en 2007, et Angels in America, de Tony
Kushner, en 2007), au Festival Europalia, au Festival Theater der Welt... Sa mise en scène
d’(A)pollonia, d’après Euripide, Eschyle, Hanna Krall, Jonathan Littell et J. M. Coetzee, événement
du Festival d’Avignon 2009, est présentée la même année au Théâtre national de Chaillot. C'est à
Chaillot qu'il présente également en 2012 Contes africains d'après Shakespeare, d'après Othello, Le
marchand de Venise, Le Roi Lear de William Shakespeare et d'après les écrits de J. M. Coetzee ; puis
Kabaret warszawski, en 2014. En 2015, il créé Les Français, inspiré par A la recherche du temps perdu de
Marcel Proust. Depuis quelques années, Warlikowski est également un metteur en scène d’opéra :
citons entre autres L’Affaire Makropoulos, de Leos Janácek (2007), Parsifal de Richard Wagner, The
Rake's progress (2010), La Femme sans ombre, de Richard Strauss (2013), Don Giovanni de Mozart
(2014). L'Odéon-Théâtre de l'Europe a produit Un Tramway, d'après Tennessee Williams (2010), et
présenté La Fin (Koniec) d'après Koltès, Kafka et Coetzee (2011).
44 GIOVANNI'ʹS CLUB As Palavras / Cie Claudio Bernardo
20 > 23/12
Salle de la Grande main
Durée : 1h20, spectacle en création
DANSE
Mar.
20
Mer.
21
Jeu. 22
Ven.
23
20:00
19:00
20:00
20:00
On ne présente plus au public liégeois l’immense danseur et chorégraphe Claudio Bernardo dont
les éditions Alternatives théâtrales ont récemment mis en lumière la carrière artistique. Trouvant
son inspiration dans la littérature, le théâtre, la musique et les arts plastiques, cet artiste manie avec
souplesse la capacité d’analyse distanciée des différentes cultures qui l’ont forgé. Il dissèque, cette
fois, les mythes de Don Giovanni, Don Juan et Casanova, incarnations du séducteur libertin et
impie, en interrogeant la virilité de ce début de siècle. C’est la fêlure entre la construction sociale
de la masculinité et les difficultés que l’homme éprouve à en honorer les codes qui est ici auscultée.
Nous serons capturés dans les chairs de la blessure masculine qui se dévoilera uniquement sous le
prétexte de la séduction et du jeu de pouvoir. Derrière les rideaux d’un club de l’imaginaire, dans
ses coulisses et ses boudoirs, un cabaret sulfureux de liberté vous attend, où des bêtes rares, sept
danseurs exceptionnels, sont mûrs pour le scandale du dénudement de leur âme. Welcome et
bienvenue au Giovanni’s Club !
Interprétation Mikael Bres, Breno Caetano, Vincent Clavaguera-Pratx, Ezra Fieremans, Calixto
Neto, Mavi Veloso, Christos Xyrafakis
Concept et chorégraphie Claudio Bernardo
Participation exceptionnelle Mimbi Lubansu (danse), Jérôme Varnier (chant)
Assistanat chorégraphique Anne-Cécile Massoni
Composition originale Jean-Philippe Collard-Neven, Yves de Mey
Musique extraits de "Don Giovanni" de W.- A. Mozart, chansons populaires brésiliennes
Création lumière Marco Forcella
Création costumes Jean-Paul Lespagnard
Scénographie Claudio Bernardo
Assistanat scénographique Marie Ghaye
Réalisation des costumes, construction des décors Ateliers du Théâtre de Liège
Coproduction Ars Musica, Théâtre de Liège
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Danse
Avec l’aide du Théâtre Varia, de la SACD Belgique, de Wallonie-Bruxelles Théâtre/Danse et de
WBI
Accueils studio Charleroi Danses
Remerciements Armando Menicacci
La compagnie est en résidence artistique au Théâtre Varia depuis 2012.
45 Claudio Bernardo est né à Fortaleza, ville du Nord-est du Brésil. Dès l’âge de 15 ans, il entreprend
des études de danse à Fortaleza et São Paulo et débute avec la compagnie de Victor Navarro à Rio
de Janeiro. En 1986, il entre à Mudra, l’école dirigée par Maurice Béjart à Bruxelles. La même année,
il présente à Bruxelles, Cannes, Kinshasa et Castiglioncello sa première chorégraphie, Vita Nostra.
L’année suivante, Maurice Béjart l’invite à accompagner sa compagnie pour parfaire sa formation
en tant que chorégraphe. De retour en Belgique en 1989, il danse avec Frédéric Flamand avant
d’obtenir une résidence à l'actuel Théâtre Les Tanneurs (anciennement Atelier Sainte-Anne), avec
les chorégraphes Nicole Mossoux, Patrick Bonté, José Besprosvany et Jacopo Godani. Entre 1986
et 1991, Claudio Bernardo reçoit pour sa seconde création Caïn le prix du Jury Philip Morris au
Concours de Lausanne – Chorégraphes Nouveaux, le prix de la SACD pour sa pièce Usdum et le
prix du Festival Expérimental du Caire pour Raptus. En 1995, la compagnie As Palavras est fondée
et compte aujourd’hui plus de 60 œuvres à son répertoire, dont plus de 40 créations, des
collaborations avec d’autres compagnies de danse (Balé Teatro Castro Alves, Paracuru Cía de
Dança et Cía Pano de Boca au Brésil, Cie Nomade en Suisse, Archipel Sud et Compagnie
LEG/Léonore Guy en Belgique), avec le théâtre (Philippe Sireuil, Serge Rangoni, Yves Beaunesne,
Frédéric Dussenne, Richard Kalish ou Ingrid Von Wantoch Rekowski), avec le cinéma (Charlotte
Joulia et Cristina Dias), des installations vidéos, des performances, des expositions et une
publication. En 2015, As Palavras a définitivement affirmé son importance au sein du paysage
chorégraphique en Belgique francophone et à l’étranger. Elle fête ses 20 ans avec la parution
d’Écrire le geste, numéro hors-série dédié au travail du chorégraphe et paru aux éditions
Alternatives Théâtrales (Bruxelles). Trouvant son inspiration dans la littérature, le théâtre, la
musique et les arts plastiques, l’œuvre du chorégraphe se singularise par les échos que ses différentes
pièces font résonner entre elles, forgeant une identité forte et clairement reconnaissable. Claudio
Bernardo a ainsi créé une véritable cosmogonie, évoquant l’âpreté et la violence des rapports
humains, leur place au milieu de l’univers et les conséquences et la symbolique de leur
comportement. Avec sa capacité d’analyse distanciée des différentes cultures qui l'ont forgé, il fait
voir un monde entre corps et esprit qui, par un effet de miroir, nous révèle.
46 PAR-­‐‑DELÀ LES MARRONNIERS Jean-Michel Ribes
27 > 31/12
Salle de la Grande main
Durée : 1h30
Mar.
27
Mer.
28
Jeu. 29
Ven.
30
Sam.
31
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes rend hommage à Jacques
Rigaut, Arthur Cravan et Jacques Vaché. Trois dandys dadaïstes des années vingt, trois scandaleux
rafraîchissants, trois maîtres à penser à contre-courant qui s’érigent contre les idées reçues des
raisons closes. Le premier était fasciné par le luxe et le suicide, le second était à la fois poète et
boxeur, et le troisième sera l'inspirateur d'André Breton. La guerre de quatorze est déclarée quand
ils ont vingt ans à peine. Ils vont vivre sans se croiser et leur œuvre courte fera date car ils laisseront
au monde des pages sublimes, le rire de résistance au cœur. Ils se sont révoltés, un siècle auparavant,
contre la tyrannie du bon sens et l’acharnement aigre du raisonnement, et en sont morts. Leur
rencontre est ici inventée en cinq tableaux : La Guerre, L’Amour, L’Art, L’Ennui et La Mort, au
travers d’un music-hall résolument superficiel. La distribution éblouissante dont s’entoure le
metteur en scène salue avec joie l’insolence d’être, la liberté de la différence, celle de penser ailleurs
et fuit en riant les horizons de papiers et des équations définitives.
Interprétation Maxime d’Aboville, Michel Fau, Hervé Lassïnce, Sophie Lenoir, Alexie Ribes,
Stéphane Roger, Aurore Ugolin
Texte et mise en scène Jean-Michel Ribes
Musique originale Reinhardt Wagner
Scénographie Sophie Perez
Avec la complicité de Xavier Boussiron
Costumes Juliette Chanaud
Lumières Laurent Béal
Chorégraphie Fabrice Ramalingom
Designer sonore Alain Richon
Assistant orchestration Matthieu Roy
Ingénieur du son Éric Chevallier
Assistanat à la mise en scène Virginie Ferrere
Assistée de Capucine Crône-Crépel et Guillaume Alberny
Accessoires costumes Mélina Vaysset
Sculptures et peintures Dan Mestanza
Construction décor Ateliers de La Comédie De Saint-Étienne
Réalisation des costumes Ateliers du Théâtre De Liège
Production Théâtre du Rond-Point
Coproduction Opéra Orchestre national / Montpellier – Languedoc-Roussillon, Théâtre de Liège,
La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national.
Texte publié le 24 février 2016 aux éditions Actes Sud-Papiers, création au Rond-Point le 15 mars
2016
47 Auteur dramatique, metteur en scène et cinéaste, Jean-Michel Ribes revendique la fantaisie
subversive et l’imaginaire, poursuivant un parcours créatif libre, à la frontière des genres. Il dirige
le Théâtre du Rond-Point depuis 2002, où il défend l’écriture dramatique d’aujourd’hui. Il est auteur
et metteur en scène d’une vingtaine de pièces, dont Les Fraises musclées (1970), Tout contre un petit bois
(1976, Prix des « U » et Prix Plaisir du théâtre), Théâtre sans animaux (2001, Molières du meilleur
auteur francophone et de la meilleure pièce comique) et Musée Haut, Musée Bas (2004, sept
nominations aux Molières). Depuis 2008, il met en scène Batailles, qu’il a coécrit avec Roland Topor,
Un garçon impossible (2009), de l’auteur norvégien Petter S. Rosenlund, Les Diablogues (2009), de
Roland Dubillard, Les Nouvelles Brèves de Comptoir (2010), adapté du recueil de Jean-Marie Gourio.
En 2011, il écrit et met en scène René l’énervé – opéra-bouffe et tumultueux, mis en musique par
Reinhardt Wagner. Au Théâtre du Rond-Point, en 2012, il recrée Théâtre sans animaux et met en
scène, en 2013, L’Origine du monde de Sébastien Thiéry. Pour la télévision, il écrit et réalise de
nombreux téléfilms et les deux séries cultes Merci Bernard (1982 à 1984) et Palace (1988 à
aujourd’hui). Pour le cinéma, il écrit et réalise Rien ne va plus (1978), La Galette du Roi (1986), Chacun
pour toi (1993) et Musée Haut, Musée Bas (2008). À la demande d’Alain Resnais, il adapte la pièce
d’Alan Ayckbourn, Private fears in public places, qui devient le film Cœurs, sélectionné au Festival de
Venise 2006. En 2013, il réalise le film Brèves de comptoir, qu’il adapte avec Jean-Marie Gourio à partir
de son œuvre éponyme. Il imagine Le Rire de résistance, deux volumes, manifestes d’insolence, de
drôlerie et de liberté, pour saluer tous ceux qui, de Diogène à Charlie Hebdo (Tome 1, 2007) et de
Plaute à Reiser (Tome 2, 2010), ont résisté à tous les pouvoirs par le rire. Il publie chez Actes Sud
un almanach invérifiable Mois par moi (2008), une série de photographies rapportées de ses séjours
en Asie, Voyages hors de soi (2009), J’ai encore oublié Saint-Louis (octobre 2009), et Les Nouvelles Brèves
de Comptoir-théâtre avec Jean-Marie Gourio (co-édition Julliard – 2010). En 2013, il publie chez
Points dans la collection Le Goût des mots, Les mots que j’aime et quelques autres. En août 2015, paraît
Mille et un morceaux, un livre de souvenirs foisonnants, irrévérencieux et libres, aux éditions L’Iconoclaste. Il
a reçu le Prix des Jeunes Auteurs SACD en 1975, le Prix des « U » en 1976, le Grand Prix de
l’Humour Noir en 1995, le Molière du meilleur auteur francophone, le Prix Plaisir du Théâtre en
1976 et 2001, le Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre en
2002 et le Grand Prix de la SACD en 2011.
48 DRIFTEN Petri Dish et BabaFish
15 > 18/01
Salle de la Grande Main
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
15
Mar.
17
Mer.
18
16:00
20:00
19:00
Suite à leur formidable prestation dans Expiry date au Festival Pays de Danses 2016, la compagnie
BabaFish / Petri Dish revient à Liège avec sa nouvelle création. Driften combine les médiums du
cirque, de la danse et du théâtre de façon subtile et organique. Nous y découvrirons sept
personnages, écrasés par le poids des conventions sociales qui les ont mués en tout autre chose
qu’eux-mêmes. Ils se réunissent le temps d'une nuit, celle de l'équinoxe d'automne. Interrogeant la
définition à attribuer à l’Humanité, est-elle rire, argent, amour, intelligence, et ne trouvant aucune
réponse réconfortante, ils décrètent de lâcher prise. Ils vont commettre quelque chose que l’on
perpètre pour ne pas mourir sans se débattre, pour ne pas faire semblant de vivre sa vie, pour
déposer le témoignage d’avoir vécu en ce temps-là, et de cette manière-là. Cette nuit sera leur
combat, humanité contre nature, société contre identité, et aussi contre eux-mêmes. Ensemble, ils
décident d’accomplir une fête, une célébration du début du déclin, du début de l’automne : le nôtre.
Interprétation Viola Baroncelli, Nilda Martinez, Carlo Massari, Leonardo Mayorga, Anna
Nilsson, Jef Stevens
Concept et direction artistique Anna Nilsson, Sara Lemaire
Dramaturgie Sara Lemaire
Conseiller chorégraphique HunMok Jung
Concept scénographique Sara Lemaire, Anna Nilsson, Hugues Girard, Janne Nilsson
Création lumière Rémy Urbain
Direction technique Hugues Girard
Technicien son et plateau Tonin Bruneton
Constructeurs décors Shann Perradin, Marco Colabucci, ASBL Devenirs - Latitude 50°,
Hugues Girard, Anna Nilsson, Sara Lemaire
Production Babafish vzw / I.S.E. asbl
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service du Cirque, des Arts Forains et de
la Rue
Coproduction Halles de Schaerbeek, Centre des Arts Scéniques, Dommelhof/Neerpelt
Partenaires Circuscentrum, Le Columban, Destelheide-Vormingcentrum, Espace Catastrophe Centre International de Création des Arts du Cirque, la Fabrique de Théâtre, KVS, Théâtre La
Balsamine, Théâtre Marni, Wolubilis Culture. Zomer Van Antwerpen
Décor réalisé (en partie) par l’ATELIER, une formation à la réalisation de décors
(devenirs.be - latitude50.be). Avec l'aide la SACD, La Chaufferie-Acte 1 et Latitude 50 - pôle des
arts du cirque et de la rue.
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
49 Anke Bucher, Michela Henle et Anna Nilsson, toutes trois diplômées de l'École Supérieure des
Arts du Cirque de Bruxelles, créent la Compagnie BabaFish en 2009. Soutenues par le dispositif
Jeunes Talents Cirque Europe, elles créent I, Mistress & Wife dont la forme finale imprime leur
identité contemporaine et féminine. Ces trois jeunes circassiennes combinent l'acrobatie, le cirque,
la danse, la musique et le cinéma dans un mélange singulier de perspectives qui souligne la part
aérienne du temps et de l'espace tout en offrant des images fortes. Leur démarche crée ainsi un
monde féminin imaginaire fait de complexité et de contrastes.
Driften est une conception d’Anna Nilsson – ancienne acrobate pour Feria Musica, dans le Vertige
du Papillon – et de Sara Lemaire – formée à l'INSAS comme metteur en scène, et spécialiste des
cultures de l'Extrême-Orient (UCL).
50 GÉHENNE Ismaël Saidi
15/01 > 27/01
Salle de l'Œil vert
Durée : +/- 1h15, spectacle en création
CREATION
Dim.
15
Mar.
17
Mer.
18
Jeu. 19
Ven.
20
Sam.
21
Mar.
24
Mer.
25
Jeu.
26
Ven.
27
14:00
13:30*
20:00
19:00
13:30*
20:00
20:00
20:00
13:30*
20:00
19:00
13:30*
20:00
20:00
Après le formidable succès de son spectacle Djihad, l’auteur, acteur et metteur en scène Ismaël Saidi
nous revient avec le deuxième pan de sa trilogie théâtrale consacrée au radicalisme. Cette fois, il
nous emmène dans l’histoire d’Ismaël qui – après avoir commis un attentat dans lequel plusieurs
personnes ont été tuées et où il a perdu l’usage de ses jambes – est condamné à la prison à
perpétuité. Là-bas, il rencontre un prêtre, commis d’office, avec qui le dialogue se noue
difficilement. À l’hôpital, où il se rend régulièrement pour ses soins, il a des échanges
cacophoniques avec une femme qui a perdu la raison.
À trois, ils vous feront voyager dans un monde où l’antisémitisme, la haine de l’autre, l’intolérance
religieuse, le racisme, la violence laissent subitement la place à quelque chose de nouveau. Ils vous
prendront par la main et vous piloteront dans les tréfonds de l’esprit torturé, ravagé d’un criminel.
Avec eux, vous allez vibrer, verser des larmes et laisser fuser des rires. Trois âmes perdues, trois
destins cabossés, trois corps errants au milieu du chaos, au milieu de la « Géhenne »
Interprétation Shark Carrera, Audrey Devos, Ismaël Saidi
Texte et mise en scène Ismaël Saidi
Scénographie Yvan Bruyère
Maquillage Myriam M’khrchef
Musique Ismaël Saidi
Costume et accessoire Théâtre de Liège
Régie Xavier Barbier
Production Théâtre de Liège, Aviscène ASBL
D’origine marocaine, né à Saint-Josse-Ten-Noode (Belgique) en 1976, Ismaël Saidi grandit à
Schaerbeek. Gradué en relations publiques et licencié en sciences sociales, Ismaël Saidi a écrit
plusieurs courts métrages et est passé à la réalisation avec Les uns contre les autres, Marie-Madeleine,
Beaucoup de bruit, Absurde et Loin des yeux. Plus tard, son téléfilm Rhimou, ensuite adapté en série,
pulvérise les records d’audience au Maroc. En 2010, il écrit et réalise Ahmed Gassiaux, son premier
long-métrage. Son long-métrage Morrocon Gigolo’s, une comédie sur la multiculturalité, est sorti en
octobre 2013 et fut un succès au box-office en Belgique francophone, avant d’être sélectionné dans
la 5e édition des Magritte. Sa pièce de théâtre Djihad (2014) montre trois jeunes paumés se heurter
à une situation cauchemardesque en Syrie.
51 IO SONO ROCCO Salvatore Calcagno
3 > 4/02
Salle de la Grande Main
Durée +/- 1h, spectacle en création
Ven. 3
Sam. 4
20:00
20:00
Né à La Louvière dans une famille sicilienne, le jeune metteur en scène Salvatore Calcagno insuffle
dans son théâtre une forte dimension autobiographique et populaire. Mais chez lui, le portrait
néoréaliste du quotidien est sublimé par une écriture scénique millimétrée témoignant d’une
obsession assumée pour le rythme, la couleur, la lumière, la forme et le détail. Dans ses premiers
spectacles (La Vecchia Vacca et Le garçon de la piscine), le langage des corps était déjà plus important
que celui des mots. Avec Io sono Rocco, créé au Kunstenfestivaldesarts, il va plus avant encore en
élaborant un concert de chambre visuel, un mimodrame contemporain interprété par un danseur
de l’Opéra de Paris, une soprano et une actrice. À la source de ce spectacle, il y a eu le décès de son
père et la découverte de vieux disques d’Ennio Morricone lui appartenant. À partir de célèbres
musiques de film du compositeur italien, Salvatore Calcagno conçoit « un chapitre chorégraphié et
fantasmé de son journal intime » dont le cœur dramaturgique est la question du deuil. Un duel entre
la mort et la beauté.
Interprétation Axel Ibot, Elise Caluwaerts, Chloé de Grom
Mise en scène et scénographie Salvatore Calcagno
Composition vocale Joris Blanckaert
Musicien Angelo Guttadauria
Création lumières Amélie Géhin
Direction technique Kevin Sage
Costumes en collaboration avec Adrianna Maria Calzetti
Maquillage Edwina Calcagno
Conseillers artistique Émilie Flamant, Douglas Grauwels, Antoine Neufmars
Diffusion internationale Apropric / Line Rousseau
Chargée de production Gabrielle Dailly
Production Garçon Garçon asbl
Coproduction Kunstenfestivaldesarts, Théâtre de Liège, Théâtre Varia, Charleroi Danses, Next
Festival
Avec le soutien de Festival Actoral, Théâtre de Vanves - Scène conventionnée pour la danse,
WBT/D, Istituto italiano di Cultura à Bruxelles
52 Jeune metteur en scène et comédien, Salvatore Calcagno est né en 1990 à La Louvière. Il voyage
beaucoup entre la Sicile et la Belgique. Il commence par s’intéresser à la musique (chant lyrique,
guitare, piano) et se destine au théâtre par la suite, un bon moyen pour lui de creuser ses obsessions
personnelles visuelles et rythmiques. Il sort de l’INSAS en 2012 avec le prix Marie-Paule Delvaux
Godenne (décerné à un étudiant particulièrement doué sorti de L’INSAS). Il crée Gnocchi en 2011,
une courte forme mettant en scène un inceste culinaire entre un jeune homme et sa mère. Il crée
ensuite son premier spectacle, La Vecchia Vacca qu’il présente en 2013 au Théâtre Les Tanneurs et
qui obtiendra le Prix de la meilleure découverte aux Prix de la Critique 2013. Il a déjà été repris au
Festival Premiers Actes (Colmar), à Bozar (Bruxelles) ainsi qu’au Théâtre deVanves (Paris) et au
Festival Actoral (Marseille).
53 LE ROI NU Les Baladins du Miroir / La Maison Éphémère / Atelier Théâtre Jean Vilar
3 > 12/02
Chapiteau chauffé (lieu à déterminer)
Ven. 3
Sam. 4
Dim. 5
Mar. 7
Mer. 8
Jeu. 9
Ven. 10
Sam. 11
Dim. 12
20:00
20:00
16:00
13:00*
14:00*
20:00
20:00
20:00
16:00
Henriette, fille du Roi, et Henri, garçon porcher, tombent fou amoureux. Surprise par son père, la
princesse est contrainte à un mariage forcé avec « Le Roi d’à côté », aussi vieux qu’adipeux.
Parachutée dans un royaume dont la rigueur n’a d’égale que la bêtise, tout s’y organise pour la noce
dans un protocole abracadabrant. Encadrée d’un chambellan rugissant et d’une gouvernante
tyrannique, ce mariage injuste pourra-t-il être évité ? L’amour vaincra-t-il ? Ce texte écrit en 1933
par Evgueni Schwartz s’inspire de trois contes d’Andersen. La tyrannie, l’arbitraire et l’oppression
en sont le moteur dramatique. C’est cette histoire qui a scellé le désir de création complice de deux
compagnies belges : Gaspar Leclère, directeur artistique des Baladins du Miroir confiant la mise en
scène à Guy Theunissen, co-directeur artistique de la Maison Ephémère. Ce dernier situe l’histoire
à notre époque et nous reconnaîtrons la folie et la vulgarité du pouvoir actuel. C’est sous un
chapiteau convivial, que deux compagnies vous invitent en chansons, danses, numéros clownesques
et musique live – du rock mâtiné de jolies balades - à un véritable feu d’artifice de plaisir.
Interprétation Joséphine De Surmont, Allan Bertin, François Houart, Diego Lopez Saez,
Geneviève Knoops, Monique Gelders, Aurélie Goudaer, Stéphanie Coppé, David Matarasso,
Andreas Christou, Virginie Pierre, Hugo Adam, Line Adam
Texte Evguéni Schwartz
Traduction André Markowicz (Éditions Les Solitaires Intempestifs)
Mise en scène et adaptation Guy Theunissen
Création musicale Line Adam
Création lumière Laurent Kaye
Scénographie Michel Suppes
Costumes Françoise Van Thienen assistée de Marie Nils
Coproduction La Maison Éphémère, Les Baladins du Miroir, l’Atelier Théâtre Jean Vilar
Avec le soutien de la Fédération Wallonie Bruxelles, de la Région Wallonne et de la Province du
Brabant Wallon
Avec l’aide du Centre Culturel du Brabant Wallon et des ateliers couture du Théâtre de Liège
54 Licencié en psychologie sociale à l’université de Liège, Guy Theunissen se forme à l’art dramatique
au Conservatoire de Liège comme élève libre. L’essentiel de sa formation passera par des ateliers
internationaux (France, Afrique Équatoriale, Québec). Il produit et joue dans trois spectacles avec
« La Compagnie des Vilains » dont L’École des Bouffons (1989) de Michel de Ghelderode. Quelques
années plus tard, il rejoint « La Maison Éphémère », dont il partage aujourd’hui la direction avec
Brigitte Baillieux. À travers sa carrière de comédien, il explore les techniques de la marionnette, du
masque, de la danse contemporaine, du théâtre forain, etc. Des ensembles de musique
contemporaine ou classique font ensuite appel à lui pour intégrer la musique dans l’espace scénique.
En 2002, une rencontre décisive avec des acteurs congolais récemment sortis de la guerre, va
orienter son travail de création vers la mise en scène de spectacles qui mélangent acteurs belges et
africains. Il intégrera théâtre et musique dans sa mise en scène du spectacle international Le Collier
d’Hélène de Carole Fréchette. Depuis, il développe une éthique de coproduction entre la Maison
Éphémère et des institutions ou compagnies africaines. C’est dans ce cadre que se crée La Résistante
de Pietro Pizzuti en coproduction avec la Cie camerounaise Annoora et que cette pièce part en
tournée africaine en avril 2007. Riche d’une expérience artistique à l’étranger, il développe un travail
d’écriture avec des artistes camerounais pour Celui qui se moque du Crocodile, n’a pas traversé la rivière.
Fruit d’une coproduction internationale, cette pièce a été créée à Ouagadougou durant la saison
2010-11. Par ailleurs, il réalise la mise en scène d’un spectacle jeune public, Charlie et les dji voo dji
n’poo, prix de la ministre de l’enseignement fondamental au Festival de Huy 2004. En 2003-04, il
coréalise Yalla, un documentaire qui retrace l’aventure de la création du Collier d’Hélène au Sénégal.
En 2007, à l’invitation du Théâtre Le Public – Bruxelles, il écrit et met en scène Au doigt et à l’œil.
Aujourd’hui, il poursuit sa carrière en privilégiant les auteurs vivants et plus particulièrement les
auteurs belges. En 2007, il met en scène Papiers d’Arménie de Caroline Safarian au Théâtre Le Public
à Bruxelles. Il entreprend une collaboration avec l’auteur Thierry Janssen dont il signe, en
collaboration avec Brigitte Baillieux, la mise en scène de Folles Funérailles !, Des Cailloux et des pommes
– deux spectacles en plein air – , et dont il met en scène Facteur Humain au Théâtre Le Public en
mars 2009. À l’automne 2009, il crée L’initiatrice -un spectacle traitant de l’excision- de Pietro
Pizzuti. Les années 2010 et 2011 marquent son retour en tant que comédien dans Le mec de la tombe
d’à côté de K. Mazetti – mis en scène par M. Marchese et dans Pika Don de et mis en scène par Alex
Lorette. Dans son actualité récente, on repère Georges Dandin in Afrika d’après Molière, une nouvelle
création dont il signe l’adaptation et assure la co-mise en scène avec Brigitte Baillieux. En tant que
comédien, il joue Ragueneau dans Cyrano de Bergerac de Rostand mis en scène par Michel
Kacenelenbogen au Théâtre le Public et « Celui qui se moque du crocodile n’a pas traversé la rivière. En
2014, il livre un texte écrit sur mesure pour la nouvelle création en plein air de la Maison Éphémère,
Moi je rumine des pensées sauvages (édité aux Éditions du Cerisier). La même année, il met en scène Un
Cadavre dans l’Œil – de l’auteur guinéen Hakim Bah – au Centre Culturel Franco-Guinéen. Il
interprète actuellement le monologue Ultime rendez-vous, écrit par Brigitte Baillieux.
55 APRÈS LA FIN Dans le cadre du Festival « Exils »
4/02 – 20:00
Salle de l’Œil vert
L’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, en partenariat avec le Théâtre de Liège, la Cité Miroir
et les Concerts de Midi de la Ville de Liège, nous convie au Festival Exils. Il nous entraîne sur les
chemins tortueux qu’ont emprunté les grands compositeurs durant la Deuxième Guerre mondiale.
Pour certains prisonniers des camps, la musique a été l’occasion d’un exil intérieur. Après la fin est
un vers du poète Katzenelson écrit au camp de Vittel, quelques semaines avant son anéantissement
à Auschwitz. Son questionnement sur la fin inéluctable – pas seulement la sienne mais celle des
siens et de sa culture – est au cœur de ce spectacle musical et théâtral imaginé par Emmanuelle
Cordoliani et Stéphanie-Marie Degand sur les textes de deux poètes majeurs du 20e siècle : Ytshak
Katzenelson et Paul Celan. Des récits poignants entrecoupés de pages pour violon seul de Bloch
et Schulhoff et de la Sonate que le violoniste Yehudi Menuhin commande à Bartók en 1942. Un
voyage au pays de la liberté artistique et de la tolérance humaine.
Textes Le chant du peuple juif assassiné (extraits) de Katzenelson, Entretien dans la montagne de Celan
Musiques
Bloch, Nigun pour violon seul
Schulhoff, Sonate pour violon seul
Bartók, Sonate pour violon seul
Violon Stéphanie-Marie Degand
Scénographie et voix Emmanuelle Cordoliani
Coproduction Orchestre Philharmonique Royal de Liège
Festival Exils
2 > 5/02
Salle Philharmonique, Théâtre de Liège, Cité Miroir, Salle Académique de l’ULg
Infos : www.oprl.be
56 RESSACS Compagnie Gare Centrale
8/02 – 19:00
Salle de l'Œil vert
Durée 1h
Pour tous, à partir de 13 ans
Perdu en pleine mer, un couple dérive sur un minuscule rafiot. Pris dans la tourmente, ils ont tout
perdu. Plus de maison avec son french garden, plus de voiture chic et confortable, plus de whisky à
18 heures. La banque a tout repris. Au moment où tout espoir semble consumé, ils échouent sur
une île et découvrent des ressources naturelles inexploitées par les habitants. Et si c'était le moyen
de remonter la pente ? Encore faut-il que le rêve de l'un soit toujours en phase avec le rêve de
l'autre... Agnès Limbos, grande figure du théâtre d’objet et comédienne de haute volée, retrouve le
trompettiste Grégory Houben, son partenaire dans le spectacle Troubles. Comme toujours avec elle,
on est de plain-pied dans le burlesque et le carton-pâte mais en toile de fond l'émotion est
assurément tragique. Ressacs, c'est l'histoire de Monsieur et Madame Tout-le-Monde qui se
métamorphosent en monstres de cupidité. Un spectacle sur la crise personnelle et politique, sur le
pouvoir et la soif de l'or, sur la banalité de l'oppression, servi par un couple d'opérette aussi hilarant
que captivant !
De et par Agnès Limbos, Grégory Houben
Regard extérieur et collaboration à l'écriture Françoise Bloch
Musique originale Grégory Houben
Scénographie Agnès Limbos
Création lumière Jean Jacques Deneumoustier
Costumes Emilie Jonet
Conception et réalisation ferroviaire Sébastien Boucherit
Régie en alternance Thom Luyckx, Nicolas Thill, Jean Jacques Deneumoustier
Production Compagnie Gare Centrale
Coproduction  Lindenfels Westflügel, Internationales Produktionszentrum für Figurentheater
(Leipzig, Allemagne), TJP, Centre Dramatique National d’Alsace-Strasbourg, Théâtre de Namur |
Avec le soutien de TANDEM Arras-Douai, du Théâtre National/Bruxelles et du Mouffetard Théâtre des Arts de la Marionnette/Paris, de l'ANCRE/Charleroi et du Festival Mondial des
Théâtres de Marionnettes de Charleville Mézières
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
SPECTACLE PRÉSENTÉ EN COLLABORATION AVEC LE CENTRE CULTUREL DE LIÈGE - LES CHIROUX
57 VANGELO Emilia Romagna Teatro Fondazione / Compagnie Pippo Delbono
18 et 19/02
Opéra Royal de Wallonie
Durée 1h40
Italien surtitré en français
Sam. 18
20:00
Dim. 19
16:00
Contempteur des injustices de notre temps, chef d'une troupe familiale composée de professionnels
et de laissés pour compte, l’instinctif et engagé Pippo Delbono produit un spectacle inspiré des
Évangiles. Ici, théâtre et biographie se chevauchent, interagissent, s'alimentent. L’acteur et metteur
en scène italien arpente le plateau, dirige 18 comédiens à la manière d'un chef d'orchestre, rugit,
hurle, souffre, danse et chante en direct. Et surtout, il raconte, avec une sincérité déroutante,
comment il honore la sollicitation de sa mère moribonde de créer « un spectacle sur l’Évangile » et
d’ainsi offrir « un message d’amour ». Sa réponse est pétrie de révolte et de refus, face à l'Église, à
ses hypocrisies, à sa morale culpabilisante et triste tout en reconnaissant la beauté, l'art et la poésie
qui en découlent. Avec des voix, entendues dans des camps tziganes et de réfugiés, avec la musique
d’Enzo Avitabile, il compose une messe laïque qui tresse rire, dérisoire, tendresse et respect. Elle
puisera aussi dans une autre foi : le communisme. Une fresque baroque emplie d’humanité où
l’extravagance et la fragilité  de l’artiste claquent droit aux tripes.
Interprétation Gianluca Ballarè, Bobò, Zrinka Cvitešić, Pippo Delbono, Ilaria Distante, Simone
Goggiano, Tatjana Hrvačić Gašparac, Mario Intruglio, Nelson Lariccia, Iva Mihalić, Gianni
Parenti, Alma Prica, Vlasta Ramljak, Pepe Robledo, Grazia Spinella, Nina Violić, Safi Zakria,
Mirta Zečević, Danijela ZobunĐija
Texte, mise en scène et films Pippo Delbono
Avec la participation dans le film des réfugiés du Centre d’accueil PIAM d’Asti
Musique originale pour orchestre et chœur polyphonique Enzo Avitabile
Directeur d’orchestre Gabriele Di Iorio
Scénographie Claude Santerre
Costumes Antonella Cannarozzi
Création lumière Fabio Sajiz
Traduction Anita Rochedy
Production Emilia Romagna Teatro Fondazione et Théâtre National de Croatie
Coproduction Théâtre Vidy Lausanne, Maison de la culture d’Amiens - Centre de Création et de
Production, Théâtre de Liège.
Remerciements à Fabrice Aragno, Antoine Bataille, Francesca Catricalà, Teatro NuovoMirandola, Teatro Comunale- Bologna
58 Pippo Delbono, auteur, acteur, metteur en scène, est né à Varazze, Italie, en 1959. Il commence
sa formation dans le théâtre traditionnel. Il part ensuite au Danemark, où il se consacre à
l’approfondissement des principes du théâtre oriental, s’appuyant sur un rigoureux travail d’acteur
sur le corps et la voix. Au début des années quatre-vingt, il fonde la Compagnia Pippo Delbono,
avec laquelle il crée tous ses spectacles. Il ne s’agit pas de mises en scènes de textes de théâtre, mais
bien plutôt de créations absolues, réalisées avec un noyau stable d’acteurs, et dont la vocation est
de se développer au fil du temps. Sa rencontre avec des marginaux, des exclus de la société, marque
un tournant dans sa recherche poétique : c’est ainsi qu’est né Barboni (1997). Certains de ces acteurs
– dont Bobò, un sourd-muet rencontré à l’asile psychiatrique de Aversa après y avoir été interné
pendant 45 ans – ont consolidé leur travail au sein de la compagnie, et sont aujourd’hui encore
partie prenante de l’expérience.
Ses spectacles ont été présentés dans plus de cinquante pays, dans des théâtres et des festivals –
dont le Festival d’Avignon qui a accueilli presque toutes les productions de la compagnie. Nombre
de théâtres, dont le Théâtre du Rond-Point à Paris, ont consacré des rétrospectives à son oeuvre.
Enrico V – son unique création fondée sur un texte de théâtre – est la seule mise en scène italienne
tirée de Shakespeare et donnée à la Royal Shakespeare Company.
Ses spectacles: Il Tempo Degli Assassini (1987), Enrico V (1993), La Rabbia (1995), Barboni (1997),
Guerra (1998), Esodo (2000), Il Silenzio (2000), Gente Di Plastica (2002), Urlo (2004), Racconti di Giugno
(2005), Questo Buio Feroce (2006), La Menzogna (2009), Dopo la Battaglia (2012), Orchidee (2013)...
Pippo Delbono est aussi réalisateur et acteur de cinéma. Ses films sont très régulièrement invités et
primés dans les grands festivals internationaux. On l’a récemment vu à l’affiche dans Henri de
Yolande Moreau.
Je pense à une phrase d’Ingmar Bergman, une phrase que j’aime beaucoup, qui disait que le théâtre est une rencontre
entre des êtres humains différents, et que rien d’autre ne compte.
Pippo Delbono
59 CERCLE MIROIR TRANSFORMATION Annie Baker / Nick Millett
21 > 25/02
Salle de la Grande main
Durée : 1h50
Mar.
21
Mer.
22
Jeu. 23
Ven.
24
Sam.
25
20:00
19:00
20:00
20:00
C.U.
20:00
Dans un petit village du Vermont, quatre personnages, que la vie a rendus vulnérables, participent
à un atelier de théâtre amateur durant six semaines. À coup de jeux de rôles et d’exercices incongrus,
ils vont en découdre avec leur représentation sociale et familiale, en dépassant leurs complexes, leur
peur du ridicule et leurs blessures camouflées. Si chacun d’eux se sent invisibles, le cours dispensé
réinitialisera leur confiance en berne mais le délicat équilibre entre la présence et l’égo sera peu aisé
à doser. Le metteur en scène Nick Millett penche le sablier de ce spectacle en retenant son souffle,
en authentique funambule. Quant aux excellents comédiens, ils nous ravissent avec les personnages
qu’ils endossent avec brio : l’animatrice impliquée, l’adolescente rêveuse, la comédienne ambitieuse,
l’ouvrier divorcé, le mari plein de bonne volonté de l’animatrice. Très vite la magie opère. Le
charme du texte d’Annie Baker (lauréate du prix Pulitzer en 2014), à la grammaire poétique et naïve,
et l’intelligence faussement mécaniste de la mise en scène, permettent de s’infiltrer dans leur intimité
confondante d’émotions. L’art d’accoucher les âmes en tutoyant la gaîté et le drame.
Interprétation Nicolas Buysse, Luc Brumagne, Kim Leleux, Cécile Van Snick (distribution en
cours…)
Texte Annie Baker
Traduction Nick Millett et Patricia Morejón
Mise en scène, costumes et scénographie Nick Millett
Assistante à la mise en scène Clara Normand
Coproduction Atelier Théâtre Jean Vilar, Théâtre de Liège et Théâtre Le Public en partenariat
avec la Compagnie Elapse. Avec la participation du Centre des arts scéniques
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
60 Nick Millett est le directeur artistique de la Compagnie ELAPSE. Britannique d’origine, il vit
désormais entre Paris et la Bourgogne. Il a passé plusieurs d’années à étudier et à enseigner la
philosophie et la littérature du 20e siècle. Il a beaucoup travaillé sur le sujet de « l’intensité » ainsi
que sur la critique de la représentation, et a publié des articles sur la philosophie et les arts visuels.
Quand il s’est éloigné de la philosophie académique, il a découvert le jeu d’acteur, et par là un
laboratoire pratique d’exploration à la fois philosophique et vitale. Dès lors, Nick a décidé de
travailler dans ce nouveau domaine dont la matière première est l’intensité, l’intuition et la
perspicacité. Jouer, coacher, et diriger deviennent pour lui une autre manière de pratiquer la
philosophie et la meilleure façon d’étudier ce que c’est que d’être humain. Metteur en scène,
directeur artistique d’événements et d’expositions, acteur sur scène et devant la caméra, il est aussi
coach d’acteurs depuis de nombreuses années. Il a également co-écrit et produit plusieurs scénarios.
L’un d’eux, un long métrage, sera diffusé en 2016. En parallèle de ces activités, il a enseigné à
l’Université américaine de Paris et aux Sciences Po Paris. Il est aussi régulièrement consultant pour
des sociétés autour de la sémantique, la sémiotique, la créativité et la stratégie. Il a notamment utilisé
les jeux théâtraux dans beaucoup de contextes : avec des cadres d’entreprises multinationales, des
écoliers, des étudiants dans des institutions d’études supérieures, des ingénieurs, et d’autres.
61 LUCIEN Collectif Novae
21 > 24/02
Salle de l'Œil vert
Durée : 50 min.
À partir de 8 ans
Mar.
21
Mer.
22
Jeu. 23
Ven.
24
20:00
10:00*
19:00
13:30*
20:00
10:00*
13:30*
Après une série de représentations à guichet fermé la saison dernière, le Théâtre de Liège a le plaisir
de programmer à nouveau ce petit bijou signé Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa . Ce soir, c’est
Noël : on mange, on rit et on parle plusieurs langues. Toute la famille est réunie – sauf le père,
Lucien, qui est mort depuis longtemps. Son fils s’éloigne doucement du brouhaha. Son cœur
s’emplit de vagues qui l’emportent dans un lieu étrange où les souvenirs affluent : son amie
d’enfance, les vacances au Portugal, un parfum de pâtisseries teinté de sel marin, et son père sur un
chantier. Ce seul en scène nous embarque avec humour et tendresse vers un ailleurs conté, qui
aborde l’enfance d’un fils d’immigrés, le rapport à la famille et les questionnements d’un jeune
adulte face aux identités plurielles qui le composent. La magie émerge avec délice de ce spectacle
poétique sur l’immigration, les origines et la transmission. Un camaïeu de flash-back aux accents
de saudade qui aide à aller de l’avant.
Interprétation Gabriel Da Costa et Sophie Mallard
Écriture et mise en scène Tatjana Pessoa
Conception et scénographie Gabriel Da Costa
Création sonore et régie son Aurélien Van Trimpont
Construction Ateliers du Théâtre de Liège et Johan Van Der Maat
Création et régie lumières Octavie Piéron
Conseil technique Caspar Langhoff
Production Collectif Novae
62 La Compagnie Comida a.s.b.l. est créée par un collectif d'artistes sortis de l’INSAS (Bruxelles) et
de l’ESACT (Liège), autour de Comida, premier spectacle de Gabriel Da Costa. Présenté au Théâtre
Les Tanneurs en 2009, il reçoit l'aide de la Communauté Française et le soutien de la Bellone. Les
membres fondateurs de la compagnie - Sophie Maillard, Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa s'orientent ensuite vers des expériences individuelles (jeu, écriture, assistanat, mise en scène,
réalisation et performance). Après quatre années riches de collaborations diverses, ils se
rassemblent à nouveau autour d'une création de Tatjana Pessoa et Gabriel Da Costa: Lucien,
spectacle pour les 8-12 ans sélectionné aux Rencontres de Théâtre Jeune public de Huy en 2014.
Ils décident alors de mutualiser leurs savoir-faire et de créer un terrain de dialogue permanent
propice aux "éclats" temporaires sous toutes leurs formes (écriture, création, performance, etc.). La
compagnie Comida devient alors le Collectif Novae, à l’instar du mot latin qui signifie «
augmentation temporaire, brusque et intense de l'éclat d'une étoile ». Le Collectif Novae travaille
actuellement sur différents projets de création : Lucien, L'enfant-colère (création de Sophie Maillard),
whatsafterbabel (création de Tatjana Pessoa), et Blink (performance de Gabriel Da Costa).
63 La trilogie des éléments
Yannis Ritsos / Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli
ISMÈNE 7 et 8/03
Salle de l'Œil vert
Durée : 75 min.
Mar. 7
20:00
Mer. 8
19:00
Marianne Pousseur est chanteuse classique et comédienne. Enrico Bagnoli est éclairagiste,
scénographe, vidéaste et metteur en scène. Ce petit noyau dur d’artistes travaille avec brio sur
l’exploration d’un langage scénique innovateur, expérimental et contemporain. Leur recherche
s’axe sur trois somptueux monologues rédigés par le poète grec Yannis Ritsos. Avec la complicité
de Guy Cassiers, Ismène, le premier volet est un opéra pour une seule voix composé par Georges
Aperghis. Ismène, telle une jardinière de la mémoire, cultive dans la solitude le contact sensoriel
avec les éléments de son enfance. De son attachement aux valeurs les plus minuscules, en contraste
avec l’absolutisme de sa sœur Antigone et la grandiloquence de rigueur au palais de son père,
Œdipe, naît une pensée, un discours, une vision, qu’elle construit avec lenteur et sérénité. Ce
mouvement, opéré par une femme en fin de vie, transportant son bagage d’expériences, de
violences, transmuté en une longue méditation à la fois clairvoyante et lyrique, fait d’Ismène un
personnage universel, en même temps qu’unique et attachant. Une performance éblouissante,
encensée par les spectateurs et la critique.
PHÈDRE 14 et 15/03
Salle de l'Œil vert
Durée : 65 min.
Mar. 14
20:00
Mer. 15
19:00
Dans ce deuxième pan de la trilogie, Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli investiguent les racines
de la tragédie et y décèlent une manière originale de formuler quelques questions essentielles sur
l’injustice et la responsabilité. Mais Phèdre, ce sont aussi les notions de féminité et de pureté abordées
au travers de l’histoire de cette femme sensuelle et mature, saisie d’amour pour un homme jeune
qui pourrait être son fils. Un amour inacceptable et coupable pour celui qui en est l’objet. La
solitude affective apparaît à Phèdre tel un fardeau intolérable qui ne souffre aucun répit ni
distraction. Le couple d’artistes porte le poème à la scène en utilisant les sons du corps féminin
captés, amplifiés et diffusés en direct dans une savante élaboration de Diederik De Cock. Ces
machines, agissant en toute indépendance, ainsi que la musique composée par Marianne Pousseur
créent une scénographie sonore détachant Phèdre d’elle-même dans une admirable installation
visuelle. La beauté violente, sombre et lumineuse d’un être écartelé, d’un esprit qui se perd.
64 AJAX 21 > 25/03
Salle de l'Œil vert
Durée : 65 min.
Mar.
21
Mer.
22
Jeu. 23
Ven.
24
Sam.
25
20:00
19:00
20:00
20:00
C.U.
20:00
Dans ce troisième et dernier opus que Marianne Pousseur, Enrico Bagnoli et Diederik De Cock
consacrent à Yannis Ritsos, il s’agit de donner la parole à Ajax. Expression la plus pure du héros
mâle, il est viril, fort, intrépide, doué pour le combat, puissant. Toutefois, ces qualités qui semblaient
faire de lui un homme indestructible, se retournent contre lui. Il est humilié dans l’essence de sa
masculinité, dans tout ce que l’on attendait de lui. Sa mécanique interne alors se rompt, le portant
à traverser une crise d’impuissance foudroyante. Comme pour Ismène et Phèdre, le prodigieux
monologue porte le héros à sa propre vérité. La pensée, l’apprentissage de la parole, la construction
d’une prise de conscience, un positionnement par rapport au monde qui l’entoure s’éveillent tout
à la fois. Dans la courageuse analyse lucide et impitoyable de lui-même, ayant perdu une série de
valeurs et de références qu’il pouvait maîtriser, il se retrouve dans un vide qui le mènera à sa décision
extrême. C’est dans l’acceptation consciente d’une réalité et d’un destin, qu’Ajax trouvera sa
nouvelle forme d’héroïsme. Une odyssée d’ombre et de lumière dans le labyrinthe de l’âme
humaine.
Textes Yannis Ritsos
Conception Marianne Pousseur et Enrico Bagnoli
Mise en scène, espace et lumières Enrico Bagnoli
Son et décor sonore Diederik De Cock
Interprète Marianne Pousseur
Production Compagnie Khroma
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
Ismène
Musique originale Georges Aperghis
Collaboration musicale Jean-Luc Plouvier
Collaboration artistique Guy Cassiers
Accessoires Claudine Maus
Coproduction Théâtre de la Balsamine, Théâtre de Liège et Grand Théâtre du Luxembourg
Phèdre
Musique Marianne Pousseur
Collaboration artistique Guy Cassiers et Josse De Pauw
Assistanat Ilaria Mozzambani
Costumes Christine Piqueray
Traduction francophone de Gérard Pierrat - adaptée par Marianne Pousseur
Coproduction Théâtre de Liège et Théâtre des Tanneurs.
Avec l'aide des Brigittines et de la Maison des cultures et de la cohésion sociale de Molenbeek.
65 Ajax
Traduction, adaptation, interprétation et musique Marianne Pousseur
Assistanat Emilienne Flagothier et Ilaria Mozzambani
Costumes Christine Piqueray
Travail corporel Nienke Reehorst
Aide à la traduction Toni Malamatenios, Hélène Dimitriadis, Hélène Troupi Bourillon
Coproduction Théâtre Varia et Théâtre de Liège.
En collaboration avec Enrico Bagnoli, Marianne Pousseur a monté plusieurs créations de théâtre
musical dont Songbooks de John Cage et Le Chant des Ténèbres, spectacle construit à partir de chansons
de Hanns Eisler et Bertolt Brecht. Avec les mêmes collaborateurs, elle conçoit également une mise
en scène de L’Enfant et les Sortilèges de Maurice Ravel. C’est pour elle que Georges Aperghis compose
en 2004 Dark Side, créé à Athènes avec l’Ensemble Intercontemporain. C’est à la suite de cela, qu’ils
décideront de travailler à nouveau ensemble sur Ismène, poème de Yannis Ritsos, mué en opéra
pour voix seule et créé en automne 2008. Marianne Pousseur est actuellement professeur de chant
et d’art lyrique au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Enrico Bagnoli travaille depuis les années ‘80 comme éclairagiste et scénographe pour des
productions théâtrales et musicales. Enrico Bagnoli travaille régulièrement avec le Ro Theater, le
Muziek Lod, le Toneelgroep Amsterdam et le Toneelhuis d’Anvers. En 1998, il entame une étroite
collaboration avec Guy Cassiers et participe à la presque totalité des créations du metteur en scène
anversois. Entre 2010 et 2013, il crée les décors et les lumières d’une nouvelle production du Der
Ring des Nibelungen de Richard Wagner au Teatro alla Scala de Milan et à la Staatsoper de Berlin,
dans une mise en scène de Guy Cassiers avec la direction musicale de Daniel Barenboim.
66 MARIS ET FEMMES Woody Allen / Michel Kacenelenbogen
14 > 18/03
Salle de la Grande main
Durée inconnue, spectacle en création
Mar.
14
Mer.
15
Jeu. 16
Ven.
17
Sam.
18
20:00
19:00
20:00
20:00
20:00
Quel plaisir de voir jouer une pièce de Woody Allen au théâtre. Fidèle à lui-même, l’auteur mythique
nous expose, dans des dialogues ciselés et incisifs, une savoureuse remise en question de deux
couples qui nous invite à repenser nos propres relations humaines, nos envies, nos frustrations,
nos déceptions et nos aspirations. Après 15 ans de vie commune, Jack et Sally se séparent par
consentement mutuel. La nouvelle fait l'effet d'un coup de tonnerre dans leur entourage. Une
décision totalement impensable pour leurs amis Gabe et Judy. Sauf que, à bien y réfléchir, ce couple
d’amis stupéfaits n’est pas aussi solide que l’on croit : Gabe est sous le charme de Rain, et Judy est
éprise de Mickael, qu’elle présente à Sally redevenue célibataire. Le metteur en scène Michel
Kacenelenbogen et sa pétillante équipe d’acteurs prennent grand plaisir à placer sous les feux des
projecteurs ces héros en papier de soie dénonçant nos petites obsessions sexuelles, notre grande
culpabilité, nos maux contemporains si humains. C’est qu’il a le ton, Woody Allen, il a le charme
et la note… c’est du jazz!
Interprétation Nicolas Buysse, Isabelle Defossé, Charlie Dupont, Tania Garbarski, Damien
Gillard (distribution en cours)
Texte Woody Allen
Mise en scène Michel Kacenelenbogen
Coproduction Théâtre Le Public, Théâtre de Liège et Théâtre de Namur
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
Michel Kacenelenbogen est un artiste polyvalent. Codirecteur du Théâtre Le Public à Bruxelles,
qu’il a fondé avec Patricia Ide il y a bientôt vingt ans, il est aussi metteur en scène et comédien.
Hyper doué autant qu’hyper actif, il monte une à deux pièces par saison, interprète, tourne ses
spectacles en France et en Suisse… Il a joué notamment dans Un Caprice de Musset, Variations
énigmatiques de Schmitt, Othello de Shakespeare, Pensées secrètes de David Lodge, Garde à vue d’après
Jacques Audiard, Skylight de David Hare, Le Bourgeois gentilhomme mis en scène par Serge Demoulin.
Il signe, entres autres, les mises en scène de Mort d’un commis voyageur de Miller, Après la répétition de
Bergman, Kean d’après Dumas, Une Journée particulière d’après le film d’Ettore Scola, Le Dieu du
carnage de Yasmina Reza, La Vie devant soi de Romain Gary et, récemment, Cyrano de Bergerac…
67 RUMEUR ET PETITS JOURS Raoul Collectif
21 > 25/03
Salle de la Grande main
Durée 1h20
Lun. 20
Mar.
21
Mer. 22
Jeu. 23
Ven.
24
Sam. 25
Philostory
20:00
19:00
20:00
20:00
C.U. 20:00
Après l’excellent Signal du promeneur, le très inventif Raoul Collectif poursuit sa recherche autour de
l’individu et la communauté. Les cinq jeunes hommes – auteurs, acteurs et metteurs en scène –
nous attirent dans un studio de radio tout droit issu des années septante. Le quintet de chroniqueurs
est radié des antennes, c’est leur dernière prestation. Ils entament un bras de fer avec ce couperet
qui s’abat en s’inspirant de plusieurs îlots de résistance ayant existé : la Société du Mont Pèlerin
(créatrice de la pensée néo-libérale), le combat des Huichols, peuple mexicain menacé de
disparition, le situationnisme de Guy Debord et Raoul Vaneigem, ainsi que de groupes aux visions
du monde contradictoires ayant eu diverses influences sur le cours de l’Histoire ou subissant celuici à armes inégales. Plutôt que de se complaire dans la nostalgie regrettant l’époque des grandes
idéologies « alternatives », le collectif nous suggère de reprendre notre pouvoir sur le langage et de
nous émanciper des vérités érigées en principes, des idées préconçues qui nous murent dans une
réalité que l’on croit immuable. Une réflexion politique déjantée, libératoire et vivifiante.
De et par Romain David, Jérôme de Falloise, David Murgia, Benoît Piret et Jean-Baptiste Szézot
Assistante Yaël Steinmann
Stagiaire assistante Rita Belova
Création et régie son Julien Courroye
Régie générale et création lumière Philippe Orivel
Régie lumière Isabelle Derr
Costumes Natacha Belova
Renfort scénographique Valentin Périlleux
Chargée de production et de diffusion Catherine Hance
Production Raoul Collectif
Coproduction Théâtre National/Bruxelles, Théâtre de Namur, Théâtre de Liège et Manège.Mons
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, Zoo théâtre asbl, La
Chaufferie-Acte1
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
Réunis dès 2009 autour de leur premier opus Le Signal du Promeneur, Romain David, Jean- Baptiste
Szézot, Benoît Piret, David Murgia et Jérôme de Falloise composent le Raoul collectif. À la fois
metteurs en scène, auteurs et acteurs, ils co-créent leur spectacle de bout en bout avec l’aide
ponctuelle de forces extérieures. Perméables aux dysfonctionnements du monde qui les entoure,
ils cherchent à livrer au public le temps d’une réflexion ludique à travers un théâtre qui met en
avant les joies de la libération.
68 CEUX QUE J'ʹAI RENCONTRÉS NE M'ʹONT PEUT-­‐‑ÊTRE PAS VU NIMIS Groupe
27 et 28/03
Salle de la Grande main
Durée : 1h40
Lun. 27
20:00
Mar. 28
13:30*
20:00
Comment le droit à la vie, inscrit dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, se
conjugue-t-il avec la réalité des migrations ? Où prennent racine les mécanismes de rejet et jusqu’où
sommes-nous capables de les laisser aller ? Comment parvient-on à omettre que, lorsque l’on parle
de flux migratoires, il s’agit toujours de vies humaines ? Que signifient les frontières pour des
citoyens européens qui les ont abolies entre eux mais pas autour d’eux ?
Le NIMIS Groupe, collectif d’acteurs composé de magnifiques jeunes artistes issus de Belgique, de
France, de Suède et de Suisse, a pris ces interrogations à bras le corps. Ils ont rencontré de
nombreux demandeurs d’asile. Leur spectacle est le reflet de leurs enquêtes, combinant
documentaire et réflexion politique, comédiens et migrants, récits de vie, témoignages et
séquences théâtralisées. Non sans humour, cette fresque puissante restitue la lisibilité à ce qui
demeure dissimulé ou inintelligible aux frontières de la forteresse Europe et sonde le scandale des
milliers de morts qui hantent l’actualité. Remarquable !
Écriture et jeu NIMIS Groupe, Jeddou Abdel Wahab, Samuel Banen-Mbih, Dominique Bela,
Tiguidanké Diallo, Hervé Durand Botnem et Olga Tshiyuka
Conception et mise en scène NIMIS Groupe (David Botbol, Romain David, Jérôme de Falloise,
Yaël Steinmann, Anne-Sophie Sterck, Sarah Testa, Anja Tillberg)
Coordination générale et costumes Edith Bertholet
Assistanat à la mise en scène Sarah Hebborn, Pierrick De Luca
Médiatrice culturelle/relais associatif Olivia Harkay
Vidéo Yaël Steinmann et Matthieu Bourdon
Directeur technique et création sonore Julien Courroye
Création lumière Pierre Clément et Alice Dussart
Attachée de production Sarah Sleiman
Production NIMIS Groupe / via Shanti Shanti asbl
Coproduction Théâtre National / Bruxelles, le Festival de Liège, la Chaufferie-Acte1, le Groupov,
Arsenic 2
Avec le soutien du TNB de Rennes, L’Ancre/Charleroi, le Théâtre de La Croix-Rousse / Lyon, le
Festival Sens Interdits / Lyon, l’ESACT / Liège, le Théâtre de Liège, Migreurop, l’Université de
Liège, La Halte / Liège
69 Le NIMIS Groupe est un collectif d’actrices et d'acteurs réunis par la nécessité d’interroger les
politiques migratoires de l’Union européenne. Avant de se lancer dans la conception d’un spectacle,
le groupe a mené pendant quatre années un travail d’ateliers et de documentation. Ils ont rencontré
des personnes impliquées dans les questions migratoires à différents niveaux : juristes, militants,
fonctionnaires et parlementaires européens, avocats, chercheurs, travailleurs sociaux, demandeurs
d’asile en centres ouverts ou détenus en centres fermés. Certains a priori s’effaçaient et d’autres
questions se soulevaient. La rencontre avec des demandeurs d’asile, leur nécessité de dire en public
ce qu’ils vivent, la joie partagée ensemble ont scellé leur détermination à écrire un spectacle avec
eux. C’est parce que les recherches documentaires ont mené le groupe à des rencontres humaines
que le théâtre a commencé.
70 COMPASSION L’HISTOIRE DE LA MITRAILLETTE Milo Rau
30 et 31/03
Salle de la Grande main
Durée : 1h40
En allemand et français, surtitré en français
Jeu. 30
20:00
Ven. 31
20:00
Ces derniers mois, le destin des réfugiés s’est emparé de toute l’Europe. Que ce soient les images
des noyés sur les plages méditerranéennes ou les victimes de maladies ou des guerres civiles en
Afrique centrale, les malheurs et crises sont omniprésents. Le sulfureux metteur en scène Milo Rau
entreprend un voyage au centre des tensions politiques de notre époque : sur le territoire de la
guerre civile au Congo et en suivant le périple des réfugiés du Proche Orient sur la route de la
Méditerranée. Le personnage principal est interprété par la grandiose et bouleversante actrice
germanophone, Ursina Lardi. D’origine burundaise, Consolate Sipérius a, quant à elle, survécu à
un génocide. Ce double monologue, nourri d’interviews de membres d’ONG, de prêtres et de
victimes de guerre en Afrique et en Europe, explore un sujet pétri de contradictions : comment
supportons-nous la misère des autres, pourquoi la regardons-nous ? Pourquoi un mort aux portes
de l’Europe pèse-t-il plus lourd que mille morts dans la région de la guerre civile au Congo ? Ici, la
réflexion ne se cantonne pas aux limites de notre sentiment de compassion, mais bien sur celles de
notre humanisme européen. Un uppercut !
Interprétation Ursina Lardi, Consolate Sipérius
Conception, texte et mise en scène Milo Rau
Scénographie et costumes Anton Lukas
Vidéo et son Marc Stephan
Dramaturgie Florian Borchmeyer
Collaboration à la recherche et à la dramaturgie Stefan Bläske et Mirjam Knapp
Lumière Erich Schneider
Production Schaubühne Berlin en coproduction avec Milo Rau / International Institute of
Political Murder (IIPM)
Dans le cadre de Prospero (Théâtre National de Bretagne, Théâtre de Liège, Emilia Romagna
Teatro Fondazione, Schaubühne Berlin, Göteborgs Stadsteatern, Théâtre National de
Croatie/World Theatre Festival Zagreb)
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
71 Né à Berne en 1977, Milo Rau a étudié la langue et la littérature allemandes, la langue et la
littérature françaises de même que la sociologie à Zurich, à Berlin et à Paris, où il notamment suivi
les cours de Pierre Bourdieu à la Sorbonne. Parallèlement, il a travaillé en tant que journaliste pour
divers journaux et magazines ; et notamment pour la Neue Zürcher Zeitung depuis 2001. Après
ses études, il a exercé en tant qu’auteur et metteur en scène dans de multiples théâtres indépendants,
municipaux ou nationaux, au sein de l’espace germanophone, notamment au Staatsschauspiel de
Dresde, au Théâtre Maxim Gorki à Berlin ou encore au Theaterhaus Gessnerallee à Zurich. En
2007, il fonde à Cologne l’International Institute of Political Murder (IIPM), qui se consacre aux
échanges fructueux entre théorie scientifique et pratique artistique. C’est à partir de 2009 que Milo
Rau perce au niveau international en instituant le « reenactment » (reconstitution de faits
historiques) comme un format de théâtre politique : il reçoit ainsi une invitation au Festival
d’Avignon pour la mise en scène de la pièce Les derniers jours des Ceausescu. Le spectacle Hate Radio,
qui porte sur le génocide au Rwanda, a quant à lui été invité en 2012 au festival munichois Radikal
jung, qui récompense les étoiles montantes de la mise en scène, ainsi qu’aux Berliner Theatertreffen.
En 2013, la représentation dans la capitale russe des Procès de Moscou, une pièce qui s’intéresse entre
autres aux poursuites engagées contre le groupe punk des Pussy Riot, a été émaillée d’une descente
de police. Milo Rau est considéré comme l’un des metteurs en scène de théâtre les plus controversés
de sa génération. En dehors de son travail pour le théâtre et le cinéma, il a également rédigé un
essai sur l’esthétique du « reenactment » et il enseigne la mise en scène, la théorie culturelle et la
sculpture sociale dans diverses universités et hautes écoles d’art. Récemment, il a gagné le Prix
Suisse du Théâtre 2014, Le Prix du Théâtre des blessés de guerre pour Hate Radio, un prix spécial
pour Les Procès de Moscou au Festival du Film allemand et le prix du jury du Festival Politique dans
le théâtre libre pour The Civil Wars. En outre, The Civil Wars a été nommé parmi les meilleurs pièces
des Pays-Bas et des Flandres en 2014-15. Ses mises en scènes et film ont tourné dans plus de 30
pays et ont été invités par les festivals nationaux et internationaux les plus importants.
72 MEETING Antony Hamilton et Alisdair Macindoe
30 et 31/03
Salle de l’Œil vert
Durée : 50 min.
Jeu. 30
20:00
Ven. 31
10:00*
20:00
Antony Hamilton, danseur et chorégraphe d’art brut, est l’étoile montante de la scène artistique
australienne émancipée. Accompagné d’Alisdair Macindoe, danseur et designer sonore, le duo
opère au centre d’un parterre de percussions robotisées et programmées. Disposés en rond, ces
boîtiers équipés d’une baguette martèlent le sol en rythme, composant ainsi une architecture
auditive, un territoire temporalisé. Avec pour seul fond musical cette rythmique lancinante puis
frénétique, les deux performers désossent le motif qui régit nos mouvements compulsifs : le son
devient forme, la vibration mouvement et le rythme impulsion. Le corps est passeur du temps,
arpenteur d’espace, incarnation touchant à l’archaïsme de la danse autant qu’à la conceptualisation
chorégraphique. Sur le tempo changeant des percussions motorisées, les phrases gestuelles et
vocales s’assemblent et le jeu savant se métamorphose en partie ludique. Les deux artistes
engendrent une œuvre extrêmement vivante, combinaison inventive d’une grammaire intelligible
du corps et d’une audacieuse expérimentation musicale et plastique. Une bien belle invitation à
éprouver la (ré)percussion intérieure de l’onde.
Interprétation Antony Hamilton et Alisdair Macindoe
Direction artistique, chorégraphie Antony Hamilton
Conception et fabrication d’instruments, musique Alisdair Macindoe
Lumières Bosco Shaw
Costumes Paula Levis
Production Freya Waterson
Avec le soutien du gouvernement australien via l’Australia Council, département de conseil
et de financement des arts
Spectacle coprésenté par Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, le Concertgebouw Brugge et la
Scène Nationale 61/Alençon
Antony Hamilton est un chorégraphe australien primé. Il a créé des pièces pour le Ballet de
l'Opéra de Lyon, Chunky Move, l'Australian Dance Theatre, Dancenorth, Expressions, LINK,
Stompin, Rogue, ainsi que pour des établissements d'enseignement supérieur. Ses principales
créations indépendantes sont Blazeblue Oneline (2008), Drift (2010), Black Project 1 (2012), et Black
Project 2 (2013). Pour Black Project 1, il a reçu plusieurs prix dont le prestigieux Helpmann Award de
Meilleure chorégraphie dans une pièce de danse ou de théâtre physique. Antony Hamilton a
récemment été commissaire de la danse à la National Gallery de Victoria. Il est actuellement
Directeur honoraire de Lucy Guerin Inc. En 2008, il forme l'Antony Hamilton Projects afin de
créer des pièces de danse motivées par un intérêt pour les pratiques pluridisciplinaires. Alliant
mouvement expérimental, art visuel, sonore et vidéo, la voix originale et imprévisible d'Antony
Hamilton est un catalyseur d'expérimentation audacieuse.
73 FESTIVAL ÉMULATION
Le Festival Émulation s’est façonné, au fil du temps, une bien jolie réputation. Grâce aux jeunes
artistes qui l’ont jalonné bien sûr, mais aussi grâce à l’investissement sans réserve de l’équipe du
Théâtre de Liège qui les épaule jusqu’à l’accomplissement de leur dessein les plus audacieux. Cette
semaine d’exception consacrée à la jeune garde théâtrale émergente de la Fédération WallonieBruxelles constitue une véritable vitrine pour ces artistes débordant d’inventivité, de désir,
d’opiniâtreté et de points de vue bien tranchés. Mais l’aubaine est également valable pour le public
qui aura l’occasion de consacrer son intérêt et sa curiosité aux œuvres des générations montantes
et d’ainsi redynamiser sa perception du théâtre.
Un jury, composé de programmateurs internationaux, remettra le « Prix Émulation ». De quoi peutêtre faire rebondir certains projets ou leur procurer une continuation imprévue dans d’autres pays.
Un second jury, composé d’étudiants de l’enseignement secondaire de la Province de Liège,
remettra le « Coup de cœur ». Une alléchante opportunité pour ces jeunes de participer activement
au festival en échangeant avis et ressentis.
Pour sa septième édition, le Théâtre de Liège porte au-devant de la scène six spectacles, de jeunes
compagnies, dans six salles disséminées dans la richesse des lieux que Liège recèle.
Durant une semaine, la parole est donnée à la jeunesse théâtrale plus engagée que jamais.
74 14 JUILLET Fabrice Adde / Olivier Lopez
23 > 29/04
TURLG
Durée : 1h
Dim.
23
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29
18:00
21:00
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21:00
21:00
21:00
Fabrice Adde a déjà bien bourlingué sur les scènes de théâtre et sur les plateaux de cinéma, ceux
de Bouli Lanners (Eldorado) et d’Alejandro González Iñárritu (The Revenant). Dans ce solo foutraque,
il interprète un conférencier censé nous apprendre « Comment parler en public ». Mais il s'agit
plutôt d'une rencontre avec un comédien incapable de mentir et dont la sincérité confère à la folie.
Il a perdu le fil de son métier, de son texte, de son personnage et digresse avec allégresse dans les
récits de ses origines, de ses lectures et de ses projets : l'abbé Gâté, les bananes Chiquita, Claudel...
Il se livre avec volupté à l’insolence, à la générosité et au mépris que lui inspirent le monde en
général et le monde du spectacle en particulier. Passionné et révolté, 14 juillet oblige, voici un acteur
en anarchie absolue.
Texte et interprétation Fabrice Adde
Mise en scène Olivier Lopez
Conception lumière Melchior Delaunay
Production Actea, cie dans la cité
Résidence de coproduction L’archipel / Scène Conventionnée de Granville
Après s’être formé à l’actea à Caen auprès d’Olivier Lopez et de Jean-Pierre Dupuy, Fabrice Adde
intègre le Conservatoire Royal d’Art Dramatique de Liège / Belgique. Au théâtre, il travaille ensuite
avec de nombreux metteurs en scène notamment avec Anne Bisang, Galin Stoev ou Falk Richter.
Avec ce dernier pour Jeunesse Blessée, il obtient le prix du meilleur espoir du théâtre belge. Il a fait
partie du collectif d’acteurs associé au Théâtre National de Bruxelles. En 2008, il tient le premier
rôle dans Eldorado de Bouli Lanners, film présenté dans la Quinzaine des réalisateurs du festival de
Cannes. Au cinéma, nous l’avons vu dans Chez Gino de Samuel Benchetrit, Libre Échange de Serge
Gisquière et The Revenant d’Alejandro Inarritù aux côtés de Léonardo DiCaprio.
75 C’EST QUAND LA DÉLIVRANCE ? Laurent Plumhans
23 > 29/04
Centre culturel des Chiroux
Durée : 1h10
Dim.
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29
18:00
21:00
21:00
21:00
21:00
21:00
Son désir de parler du chômage de masse est né lorsque le jeune metteur en scène Laurent
Plumhans s’est retrouvé dans la tourmente du monde du travail. L’impossibilité fut le
commencement de sa vie d’adulte. Les répercussions de la crise américaine des subprimes atteignaient
l’Europe. Parce qu’elle est tombée au mauvais moment, une génération entière doit apprendre à se
construire face à cette impuissance collective. Être confronté au contrôle, c’est aussi survivre. Face
aux petites jouissances du pouvoir : sourire, baisser la tête, prouver que l’on fait tout ce qu’il faut
pour... on ne sait même plus pour quoi. Décliné sous forme d’entretiens d’aide à l’emploi et de
scènes de la vie quotidienne, ce spectacle teinté d’onirisme nous montre le point de vue critique
des jeunes sur leurs propres conditions d’existence.
Interprétation Yannick De Coster, Florian Kiriluk, Florelle Naneix, Emilienne Tempels,
Nathanaelle Vandermissen
Écriture et mise en scène Laurent Plumhans
Mise en scène Laurent Plumhans
Assistant à la mise en scène Christophe Ménier
Regard extérieur Aurélie Alessandroni
Scénographie Thomas Delord
Musique de scène Laurent Plumhans, Thomas Delord, Yannick De Coster
Créateur lumière Clément Papin
Régie Pierre Hendrickx / Clément Papin (en alternance)
Création Droit Dans Le Mur
Coproduction Théâtre Le Public, Théâtre de Liège
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre, de HRLAB, de la FGTB/ABVV
- CGSP/ACOD, secteurs culture et ARL, de la COCOF et du centre Henri Pousseur.
Remerciements WBTD, Théâtre Varia, L'Escaut, Théâtre de Poche, Théâtre National, Pierre
Haezaert, Lydie Muhaya Nabami, Valentine Deslangles, Maryline Houiller, Elsa Lopez, Isabelle
Plumhans et José Granado, ainsi que tous les intervenants.
76 Laurent Plumhans a étudié le violon et la composition aux Conservatoires de Liège et Bruxelles,
dont il sort licencié et agrégé. En marge de son cursus musical, il fréquente les professeurs de
l’ESACT (école supérieur d’acteur) en master class (Isabelle Gyselinx, Baptiste Isaïa, Frédéric
Ghesquière, Patrick Bebi...).
À partir de 2008, il travaille successivement avec l’Orchestre du Luxembourg, la Chapelle Reine
Elisabeth, le Festival Paroles d’Hommes, Comédie d’un jour, Théâtre en animation... En 2011 et
2012, il collabore avec Fabrice Murgia et la Compagnie Artara sur les musiques de scène d’Exils.
Plus récemment, Laurent Plumhans a travaillé avec Joël Pommerat et la Compagnie Louis
Brouillard, au Théâtre des Amandiers (Nanterre, juin 2014) et à l’ESACT (Liège, octobre 2014),
comme assistant à la mise en scène, acteur et musicien.
Depuis 2010, il est également membre permanent de l’Orcherstra ViVo!, dirigé par Garrett List.
Son profil polyvalent fait de lui un musicien autant qu’un homme de théâtre, un artiste complet
dans le(s) domaine(s) des arts vivants, dont il désire, dans son travail personnel, favoriser les
échanges, se faire croiser les trajectoires. C’est quand la délivrance ? dont il a réalisé la mise en scène,
l’écriture dramatique et musicale, en collaboration avec le Centre Henri Pousseur, en est la preuve
vivante. Le texte de cette production a par ailleurs été sélectionné par le Festival Texte En
Cours/ Jamais Lu France, à Montpellier (2014) et au Festival Propulse (2016).
Plusieurs étapes de travail ont été présentées au Théâtre Varia (2013), au Théâtre de Poche/ Furious
Festival (2014), et au Théâtre National (2015).
77 LA CONVIVIALITÉ Arnaud Hoedt et Jérôme Piron
23 > 29/04
Salle de la Grande Main
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
23
Mar.
25
Mer.
26
Jeu. 27
Ven.
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29
16:00
19:00
19:00
19:00
19:00
19:00
Un moine copiste, des petites saucisses, un tatouage, un hibou, Albert Einstein et la pataphysique.
Un fragment de soirée entre amis pour flinguer un dogme qui s’ignore. Un dogme intime et lié à
l’enfance. Un dogme public, qui détermine un rapport collectif à la culture et à la tradition. Outil
technique qu’on déguise en objet de prestige, on va jusqu’à appeler ses absurdités des subtilités.
Passion pour les uns, chemin de croix pour les autres, il est sacré pour tous. Et pourtant, il ne s’agit
peut-être que d’un énorme malentendu.
Tout le monde a un avis sur la question.
« … l’habitude seule peut en supporter l’incongruité. » Voltaire
« … divinité des sots. » Stendhal
« … n'est pas nécessaire quand on a du style. » Flaubert
C’est quand la dernière fois que vous avez changé d’avis ?
Interprétation Arnaud Hoedt, Jérôme Piron, Arnaud Pirault
Texte et conception Arnaud Hoedt, Jérôme Piron
Mise en scène Arnaud Pirault
Accessoires, image et régie Kévin Matagne
Soutien à la mise en scène Clément Thirion
Conseiller artistique Antoine Defoort
Développement du projet et diffusion Habemus Papam (Cora-Line Lefèvre et Julien Sigard)
Création Compagnie Chantal & Bernadette
Coproduction Théâtre National / Bruxelles
Avec le soutien de L’ANCRE / Charleroi, du Théâtre La Cité / Marseille, de la Bellone et de la
compagnie La Zouze / Marseille
Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles / Service Théâtre
Merci à Laurent Courtens (Institut Supérieur pour l’Étude du Langage Plastique, Bruxelles) et à
Marc Wilmet (Université Libre de Bruxelles).
* Ce spectacle fait partie du programme d’activités des Amis du Théâtre de Liège *
78 Arnaud Hoedt est prof de français. Il répond toujours « tu viens de le faire » à la question « est-ce
que ça se dit ? ». On lui a longtemps fait croire qu’il n’avait pas le droit de se consacrer à la littérature
à cause de ses déconvenues orthographiques. Aujourd’hui, il participe à la rédaction des
programmes de français.
Jérôme Piron est lui aussi professeur et grand amateur de spectacles vivants, même en dehors de
sa classe. Il a participé récemment au spectacle Cours d’Honneur de Jérôme Bel et au projet de Rimini
Protokoll, 100% Bruxelles. Il entend devenir un non-acteur non-professionnel à temps plein.
Arnaud Pirault ne fait pas de faute d’orthographe, et il tenait au prestige social que cela implique.
Jusqu’à en venir aux mains avec l’autre Arnaud et Jérôme lors d’un dîner mondain. Suite à une
défaite idéologique cuisante, il propose loyalement son savoir-faire. Il se dit qu’après avoir fait
chanter en playback une cinquantaine de bruxellois dans la pièce We Can Be Heroes, il arriverait bien
à faire parler deux profs.
79 LA COURSE Collectif Une Tribu
23 > 29/04
Cité Miroir
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
23
Mar.
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Mer.
26
Jeu. 27
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28
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29
14:00
19:00
19:00
19:00
19:00
19:00
Ce spectacle est le point d'équilibre entre les disciplines hétéroclites des membres du collectif.
Objets, marionnette, machine à coudre, texte et musique sont les supports d'une démarche
artisanale qui raconte l'histoire d'Eddy. Héros de la région, il roulait à vélo depuis toujours. Le jour
où il remporte la victoire lui ouvrant les portes du cyclisme professionnel, il s’évanouit dans la
nature. Les ouvriers de l'usine textile Ketel rejouent la disparition de leur coureur favori et
questionnent sa fuite. Alice Hebborn, Sarah Hebborn, Valentin Périlleux et Michel Villée s’inspire
d’Henri Laborit et se demandant si la fuite est la seule option possible pour s’extraire d’un monde
où règne la compétition. Dans une belle et vive cohésion performative, ils inventent un théâtre
pluriel, subtil, infiniment créatif et à la poésie exquise.
Interprétation Sarah Hebborn, Valentin Périlleux, Michel Villée
Conception, mise en scène collective Alice Hebborn, Sarah Hebborn, Valentin Périlleux,
Michel Villée
Création sonore Alice Hebborn
Création lumière Octavie Piéron
Scénographie et marionnettes Valentin Périlleux
Chargée de production et de diffusion Marina Vidal París.
Regards extérieurs Daniel Schmitz, Noémie Vincart.
Production Une Tribu Collectif / Entrée de Secours ASBL.
Coproduction Théâtre National/Bruxelles, Théâtre de Liège et Théâtre de l'Ancre Théâtre de
Galafronie.
En partenariat avec le Théâtre de Galafronie
Soutiens Le BAMP, le Centre de la marionnette de la FWB, la Compagnie de la Casquette, La
Vénerie - Centre culturel de Watermael-Boitsfort, le Théâtre de la Roseraie, le Corridor et le
collectif La Station asbl.
Une Tribu est un collectif belge composé de 8 artistes d'horizons différents: Alice Hebborn
(pianiste et compositrice), Sarah Hebborn (comédienne), Valentin Périlleux (scénographe,
plasticien et performer), Rita Belova (comédienne), Natacha Belova (scénographe, plasticienne),
Daniel Schmitz (comédien et musicien), Noémie Vincart (comédienne et marionnettiste) et Michel
Villée (comédien et marionnettiste).
80 LORETTA STRONG Copi / Guillaume Dumont
23 > 29/04
Salle de l’Œil vert
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
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19:00
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19:00
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La comédienne Séverine Porzio et le metteur en scène Guillaume Dumont se sont passionnés pour
le monologue Loretta Strong de l’auteur argentin Copi. C’est l’histoire de Linda. Terriblement
esseulée, marginalisée et désœuvrée, elle semble ne plus pouvoir jouer de rôle dans la société. Alors,
elle s’en invente un : Loretta, héroïne de l’espace, forte, très forte. Elle perd pied et sa vision de la
réalité se tronque par la quête spatiale qui l’envahit littéralement. Mais si elle se bat avec les
Plutoniens, les Hommes-Singes de l’étoile polaire et les cannibales de Vénus, le véritable combat
se joue avec elle-même, avec Linda. Cette étrange comédie mixe gravité, apesanteur, folie et
légèreté. Une invitation à prendre le temps de suivre celle à qui, a priori, personne ne s’intéresse.
Interprétation Séverine Porzio et Simon Wauters
Mise en scène et scénographie Guillaume Dumont
Assistanat à la mise en scène Julián Gómez
Création sonore Benjamin Dandoy
Crédit photo Maxime Delvaux et Kévin Laloux, Box, Living Room, 2000
Avec le soutien du BAMP, le Théâtre 140 et le Brass (Centre Culturel de Forest)
Guillaume Dumont s’est formé à la mise en scène à l’INSAS. Présenté au théâtre de la Vie, à
l’Atelier 210 et au théâtre Mansart (Dijon), son premier spectacle – Greek de Steven Berkoff – est
nommé aux Prix de la Critique dans la catégorie « découverte ».
En 2006, avec les scénographes Florine Delory et Nathalie Maufroy, il fonde la compagnie « Lune
et l’autre ». Ensemble, ils créent des spectacles pour la scène et pour la rue, au sein desquels
Guillaume Dumont prend part soit en tant que metteur en scène, soit en tant que comédien.
Dans son travail et celui de la compagnie Lune et l’autre, la condition humaine et le rapport de
l’individu avec la société sont au centre des questionnements.
Au niveau formel, Guillaume Dumont s’attache à décloisonner les différents secteurs des arts de la
scène. Aussi, travaille-t-il en étroite collaboration avec divers scénographes, plasticiens, danseurs,
musiciens et techniciens du spectacle pour utiliser tous les moyens du théâtre afin de transmettre
du sens et des sensations.
Sa démarche artistique ne vise pas la transmission d’un savoir ou d’une vérité mais est portée par une
volonté d’interroger la condition humaine avec humour, de manière insolite et singulière, de questionner
les codes théâtraux habituels, et de remettre en question les valeurs de notre société. 81 LA MONTAGNE Sarah Brahy et Aline Mahaux
23 > 29/04
La Halte
Durée inconnue, spectacle en création
Dim.
23
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26
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Ven.
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29
16:00
21:00
21:00
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21:00
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La Montagne est un projet transdisciplinaire dans lequel deux actrices, saisies par l'urgence de ne
plus laisser le monde leur échapper, se mettent à investiguer : comment tout un système
économique se dérobe-t-il à leur entendement ? Sorte de performance poétique sur la nécessité de
repenser l'économie dans sa globalité, La Montagne est leur bataille idéologique et artistique pour
créer au plateau et en elles un espace nécessaire à la mise en œuvre de changements qui leur sont
aujourd'hui indispensables. Accompagnées d'un plasticien dessinant en live le paysage montagneux
de cette quête, le trio entreprend un chemin qui s'enracine dans la possibilité d’établir d’essentielles
alternatives aux diktats économiques actuels. Une audacieuse tentative de fusionner avec le monde,
au théâtre.
Conception / jeu Aline Mahaux, Sarah Brahy
Dessin / son Wim Lots
Régie générale / lumières Pier Gallen
Conseillers artistiques / aide à la mise en scène Coline Struyf, Pierre Verplancken
Dramaturgie Valérie Battaglia
Production Myriam Chekhemani / Mariedl
Création Les 2 Frida
Coproduction Théâtre de Liège, Théâtre de la Vie, Centre culturel de Huy avec l’aide de la
Fédération Wallonie-Bruxelles et du centre culturel René Magritte à Lessines
82 Sarah Brahy a fait le Conservatoire de Liège en Art Dramatique dans la classe de Jacques
Delcuvellerie de septembre 2001 à juin 2004. Dès sa sortie, elle alterne travail de création et
d'interprète. Pour la création, elle fait ses armes avec Charlie Degotte (Brut de brut) puis rencontre
La cie Espèces de (Max et Lena, Quelle qu'en soit l'issue), Jean-François Noville (Le ramassage des peurs),
Isabelle Jonniaux (La Virevolte). Elle crée sa compagnie, Les 2 Frida en 2009 et développe son
travail de création personnel, Ajuste tes pensées petite sœur, Contrefaçon, workshops... En tant
qu'interprète, elle est engagée par Carlo Boso dans L’oiseau vert et dans Faut pas payer. Elle travaille
notamment avec Isabelle Gyselinx (Avalanche), Guy Pion (Les névroses sexuelles de nos parents), Céline
Delbecq (Supernova). Sarah a réalisé un master écriture théâtre/cinéma à l'INSAS (2012) , elle a mis
Identities Hide Entities en espace, elle lit régulièrement pour le Festival Les Parlantes (La conjuration
des imbéciles, Dis est-ce que cela repousse les ailes).
Aline Mahaux a fait le Conservatoire de Liège en Art Dramatique dans la classe de Jacques
Delcuvellerie de septembre 2001 à juin 2004. Elle joue dans des spectacles qui sont principalement
des créations ou adaptations contemporaines de textes d'auteur. En 2011, elle crée son premier
spectacle, Ajuste tes pensées petite sœur, avec sa compagnie Les 2 Frida au Théâtre Océan Nord. Elle
poursuit ses recherches dans le domaine de la santé mentale et de la relation de soin en travaillant
au Canevas, centre psychothérapeutique de jour à Ixelles. Elle y mène principalement des ateliers
de création radiophonique. On a pu la voir dans Balistique Terminale mis en scène par Coline Struyf
au National et dans La nostalgie de l'avenir, adaptation libre de La mouette mis en scène par Myriam
Saduis au Théâtre Océan Nord (reprise au Théâtre des Doms en juillet 2012). Elle a notamment
travaillé avec David Strosberg, Isabelle Pousseur, Lara Hubinont, et avec des collectifs tels que La
Société Péridurale ou encore le Groupov. Récemment, Aline a joué dans Blackbird mis en scène par
Raven Ruel et dans Homme sans but mis en scène par Coline Struyf. Cette saison, on peut la retrouver
dans Amor Mundi mis en scène par Myriam Saduis, L'intruse de Maeterlinck mis en scène par
Emmanuel de Texeraud, Guerre de Martin Staes et la reprise d'Homme sans but au Théâtre Océan
nord.
83 MONSIEUR OPTIMISTE Alain Berenboom / Christine Delmotte
5/05
Salle de la Grande Main
Durée 1h30
La metteuse en scène Christine Delmotte restitue Monsieur Optimiste sur scène avec une loyauté sans
faille au roman d’origine écrit par Alain Berenboom (prix Rossel en 2013). L’histoire d’un fils qui
décide de ranger les archives familiales à la mort de ses parents. Il part à la découverte de son père,
apercevant derrière le pharmacien respectable et tranquille, un résistant, un aventurier, un homme
qui détestait les rabbins, mais rêvait d’aller refaire sa vie dans un kibboutz, un athée sur qui on a
posé l’étiquette de « juif », mais qui aimait par-dessus tout la Belgique. Parti de son shtetl de Pologne,
il arrive à Liège, à la fin des années vingt. Pendant ce temps, Rebecca, sa future femme arrive de
Vilnius à la fin des années trente. C’est le coup de foudre. Ils se marient et aussitôt, la guerre éclate.
Daphné D'Heur et Fabrice Rodrigez incarnent Chaïm et Rebecca Berenboom en orfèvre du jeu et
plongent la pièce dans un territoire intrigant, entre vie et mort. Décalquant l’humour de l’auteur, le
spectacle instille une légèreté bienvenue dans une histoire complexe et sombre qui sans cesse place
l’émoi à distance avec une ironie joyeuse. Une merveilleuse main tendue à ses origines.
Gala annuel de l’ASBL « Les Amis du Théâtre de Liège »
Spectacle + réception : 40 € / 25€ (moins de 26 ans)
Interprétation Daphné D'Heur et Fabrice Rodriguez
Texte Alain Berenboom
Adaptation du roman, mise en scène et scénographie Christine Delmotte
Direction technique et éclairages Nathalie Borlée
Bande son Daphné D'Heur
Collaboration à la scénographie Noémie Vanheste
Assistanat à la mise en scène Bérénice Bouregba
Assistanat à la scénographie Milena Valachs
Régie Antoine Vilain
Création Compagnie Biloxi 48
Coproduction Théâtre de la Place des Martyrs.
Avec l’aide de la Commission Communautaire française et de la Fédération Wallonie-Bruxelles /
Service Théâtre
84 Né à Bruxelles en 1947 d’un père venu d’une petite ville près de Varsovie en Pologne et d’une mère
née à Vilnius (à l’époque russe), Alain Berenboom est devenu un peu par le hasard du désordre
de l’Europe du 20e siècle un écrivain belge de langue française.
Sa culture et ses origines cosmopolites expliquent sans doute que son œuvre romanesque promène
le lecteur sur tous les continents, de préférence là où les choses sont en train de péter. Pourtant,
ses héros ne sont pas des aventuriers. En réalité, ils n’ont pas les moyens de leurs aspirations. On
retrouve ainsi dans l’œuvre de Berenboom les traits dominants de l’art belge: un humour teinté
d’autodérision, un mélange de panache et de modestie, le tout mâtiné d’une touche d’absurde.
Écrivain renommé en Belgique (et récompensé des plus prestigieux prix littéraires), il mène en
parallèle une carrière d’avocat renommé en droit d’auteur, de professeur à l’université de Bruxelles,
et de chroniqueur dans le principal quotidien belge « Le Soir ».
Écrivain cosmopolite par ses origines, Berenboom ne parvient pas à rester en place : il a promené
ses personnages et ses histoires sur toute la planète.
Il est aussi écrivain sans frontières de genre. Les Français qui ont besoin d’étiqueter les livres s’y
perdent. Selon les critiques, plusieurs de ses romans sont rangés tantôt comme romans, parfois
comme policiers ou encore comme romans d’aventures… Ses romans les plus tragiques sont aussi
les plus drôles (comme le Pique Nique), les plus légers se teintent de mélancolie (comme Le
Goût amer). Et ses romans étiquetés « polars » (la série Van Loo) sont aussi des plongées
documentées dans le passé oublié de la Belgique, ses non-dits, ses vérités occultées (comme le pire
visage du colonialisme belge au Congo ou les conditions scandaleuses de vie et de travail des
immigrés dans l’immédiate après-guerre). 85 EXPOSITIONS MADMUSÉE AU THÉÂTRE DE LIÈGE Le MADmusée est une institution émanant de l’association Créahm (Créativité et handicap mental
asbl). Il abrite une collection unique en son genre, qui s’inscrit dans le champ de l’Art Brut
Contemporain. Le lieu d’exposition du MADmusée est en cours de transformation, ce qui lui donne
l’occasion de réaliser des projets hors les murs et de diffuser en d’autres lieux et vers d’autres
publics, la spécificité de son travail.
La rencontre entre le musée et le théâtre est née d’une curiosité réciproque, de la similitude de
démarches artistiques qui travaillent à s’ancrer au monde qui les entoure et de leur volonté
commune de partager avec tous les publics. La présentation de l’œuvre d’Éric Derkenne, les
commissariats des expositions confiés à Alain Platel et Gustavo Giacosa, les artistes accueillis en
résidence, la rencontre entre la sculpture de Berlinde De Bruyckere et les portraits de la collection…
que des moments forts qui sont maintenant associés à la mémoire collective du Théâtre.
Fort du succès de la précédente collaboration (saison 2015-16), le Théâtre invite à nouveau le
MADmusée pour occuper les cimaises de la Salle des Pieds légers.
Trois expositions sont programmées :
-­ 06/11 > 08/12 Le fonds Duvel Moortgat : le groupe brassicole a soutenu l’acquisition
d’œuvres en provenance d’ateliers américains donnant ainsi naissance à un fonds qui porte
son nom au sein de la collection du musée. Ce fonds d’art brut américain est le plus
important d’Europe.
-­ Deux expositions, en cours de création, sont prévues en 2017.
Exposition Le fonds Duvel Moortgat
En l’espace d’une rencontre où le projet du musée lui a été présenté, Michel Moortgat a accordé sa
confiance au MADmusée. Grâce à l’appui de la brasserie Duvel Moortgat, une première exposition
a été réalisée aux États-Unis en 2014. «Brewed in Belgium» montrait avec succès la collection chez
Intuit à Chicago et donnait accès au MADmusée à un réseau de collectionneurs, de musées,
d’ateliers et d’artistes outsider aux États-Unis.
Cette confiance a aussi abouti à la création d’un fonds spécifique au sein de la collection, le fond
Duvel Moortgat. Cet ensemble, construit sur 3 ans, se compose d’œuvres majeures issues d’ateliers
américains basés à Chicago, New York, San Francisco, Oakland.
L’exposition propose une sélection d’œuvres puisées dans ce fonds où des univers singuliers se
côtoient et nous renvoient à notre propre mythologie de l’Amérique.
Exposition placée sous le commissariat de Pierre Muylle, Directeur artistique du MADmusée.
86 LES BONS PLANS C.U. DU THÉÂTRE DE LIÈGE Le Théâtre de Liège propose « Les Bons Plans C.U. du Théâtre de Liège », en
collaboration avec le C.U. Festival, des soirées taillées sur mesure pour les 18-30 ans
Ticket = 7€
Apéro + spectacle + concert + DJ set
Samedi 1/10 Apocalypse bébé ou États d’urgence
Samedi 12/11 L’heure et la seconde ou Sing my Life
Samedi 25/02 Cercle Miroir Transformation
Samedi 25/03 Rumeur et petits jours ou Ajax
Le C.U. Festival assurera également la programmation musicale des Afters du Festival Émulation,
du 23 au 27/04 !
AN PIERLÉ EN CONCERT AU THÉÂTRE DE LIÈGE
Dans le cadre du C.U. Festival (9-11/09)
10/09 – 20:00
Salle de la Grande Main
Le Théâtre de Liège et le CU. Festival vous proposent un concert exceptionnel d’An Pierlé. L’artiste
gantoise présente son nouvel album « Arches » dans le cadre du C.U. Festival qui se déroulera du
vendredi 9 au dimanche 11 septembre.
www.cufestival.be - www.theatredeliege.be
19 € (15 € en prévente)
Pass du C.U. Festival en vente, à partir du 1er juillet, via www.cufestival.be
87 L’ABONNEMENT à partir de 5 spectacles (dont minimum un
JUSQU'À 50% D’ECONOMIE
Les meilleures places au meilleur prix !
Spectacle 22€
Un arc en ciel pour l'Occident chrétien
États d’urgence
Apocalypse bébé
)
Spectacle 30€
Spectacle 12€
Le mariage de Figaro
À la frite !
Le Dernier Testament
Axe
Le Cid
Lucien
Les Gens d'Oz
Phèdre(s)
On Fire
Par-delà les marronniers
En attendant le jour
Sing my Life
L'heure et la seconde
Il ne dansera qu'avec elle
Vangelo
La course
Loretta Strong
C'est quand la délivrance
La convivialité
14 juillet
La montagne
Simplexity
Nativos
Giovanni's club
Géhenne
Driften
Cercle Miroir Transformation
Io sono Rocco
Ismène
Phèdre
Ajax
Maris et femmes
Rumeur et petits jours
Ceux que j'ai rencontrés…
Compassion. L’histoire de la mitraillette
MEETING
88 LES TARIFS AU TICKET
Plein tarif
65 ans et + / Carte prof. /
Entreprises
Groupe (à partir de 10) / Ville /
Province / Acheteurs de siège
Jeune – 26 ans, pro,
demandeur d’emploi
Etudiants des Conservatoires en
Art de la parole
Enfant – 15 ans, groupe scolaire,
Plan C.U.
22 €
30 €
20 €
25 €
12 €
12 €
10 €
16 €
20 €
8€
12 €
8€
4€
4€
4€
7€
7€
7€
VOUCHER RESTAURANT
Pour notre nouvelle saison, vous pouvez, en commandant votre abonnement PROMO, acheter
vos formules pour dîner au restaurant Le Balcon de l’Émulation avant le spectacle. Dès 18 heures,
vous pourrez les utiliser en n'oubliant pas de réserver auparavant, seul, à deux ou à plusieurs, à
chacune ou à certaines de vos visites. Et surtout vous bénéficiez d'une ristourne exceptionnelle en
les achetant maintenant, en même temps que votre abonnement.
Un système souple et avantageux pour passer de magnifiques soirées complètes au Théâtre de
Liège.
• Formule 1
Plat + verre de vin ou soft + café= 16 € (à la place de 20 €)
• Formule 2
Entrée + plat + verre de vin ou soft + café = 22 € (à la place de 27 €)
BILLETTERIE EN LIGNE sur www.theatredeliege.be
Frais de réservation offerts sur l’abonnement PROMO (1€/ticket) jusqu’au 30 juin 2016
LES AUTRES TARIFS
An Pierlé en concert 15 / 19 €
Yokaï ! 8 / 12 €
Le Roi nu de 9 à 21 €
Ressacs 9 €
Après la fin (Festival Exils) 8 / 14 / 16 €
Festival Images sonores 10 / 15 €
Gala des Amis 25 / 40 €
89 RÉVEILLON DE L’AN AU THÉÂTRE DE LIÈGE
Spectacle + une coupe de champagne : 40 € (tarif plein)
Spectacle + une boisson : 20 € (moins de 12 ans)
Spectacle + dîner* : 125 € (tarif plein)
Spectacle + dîner* : 40 € (moins de 12 ans)
*Coupe de champagne (ou boisson) à l’arrivée, menu 4 services, vins, champagne à minuit.
NOUVEAU ! BUS AU DÉPART DE BRUXELLES POUR LE THÉÂTRE DE LIÈGE LES DIMANCHES
DE PREMIÈRE
Dans une ambiance conviviale et détendue, libérés des tensions de la semaine, des problèmes
d’embouteillages… prenez le temps de vous rendre au Théâtre de Liège et assistez à la
représentation de 16h en profitant de la navette « bus », aller-retour, au départ de Bruxelles !
Départ de Bruxelles à 14h - Place des Palais
Tarif a/r : 10€ et 8€ (- 26 ans) + PRIX DU TICKET DE SPECTACLE
A votre arrivée au Théâtre de Liège, nous nous ferons le plaisir de vous offrir un verre de
bienvenue !
Réservation indispensables uniquement auprès de la billetterie ([email protected] / 04
3420000).
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90 INFORMATION – BILLETTERIE Du mardi au samedi + les jours de représentations de 12:00 à 18:00
Les dimanches de représentations de 12:00 à 15:00
Billetterie : 04 342 00 00
[email protected]
Billetterie en ligne sur www.theatredeliege.be
Contacts
Contact presse
Hélène van den Wildenberg - CARACAS public relations
www.caracascom.com
[email protected]
T/F +32/4/349 14 41 - GSM +32/495/22 07 92
Contacts Théâtre de Liège
Marjorie Gilen (communication, Théâtre de Liège) : [email protected] 04/344.71.78
Pierre Thys (directeur relations extérieures) : [email protected]
Photographie de la couverture : Marie-Françoise Plissart ©
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