DivX, KaZaA, Nero et les autres

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DivX, KaZaA, Nero et les autres
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Le Peer To Peer
comment ça marche ?
Au sommaire de ce chapitre
■ Le modèle centralisé
■ Le modèle décentralisé
■ Les contenus à télécharger
■ Choisir son outil Peer To Peer
Le grand mérite des systèmes d’échange de fichiers est d’intégrer dans un seul
petit logiciel gratuit, très facile à télécharger et à installer, toutes les fonctions
indispensables : connexion au réseau, recherche de fichiers, serveur de fichiers.
Auparavant, il fallait utiliser un outil de discussion en ligne comme l’IRC
(Internet Relay Chat), trouver le bon canal pour y retrouver des amis, chatter
en mode texte et pas forcément dans sa langue maternelle, se mettre d’accord
sur un échange de fichiers et, enfin, les transférer en direct de poste à poste.
Donc, un parcours réservé aux tchatcheurs prêts à partager de manière non
anonyme.
Le modèle centralisé
Napster et ses successeurs sont nés de cette idée d’un partage facile de fichiers
en direct entre internautes, mais recentrée sur l’échange de titres musicaux
MP3, le format compressé qui rend le contenu des CD audio facilement transportable via Internet. Quelles furent les grandes étapes du développement des
réseaux de partage ?
Le principe de Napster
L’ambition du pionnier Napster était de rendre les MP3 partagés par ses membres
accessibles à tous les internautes. Sur le papier, le principe est assez simple : à chaque connexion, une base de données centralisée est mise à jour (voir Figure 2.1).
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PEER TO PEER
Tel utilisateur, avec tel pseudo, telle adresse IP, partage telle liste de fichiers. Grâce
à cela, tous les utilisateurs connectés peuvent lancer des recherches efficaces,
comme s’ils avaient affaire à un seul disque dur, un immense juke-box sur lequel
chacun vient puiser. Alors qu’en réalité les fichiers ne sont à aucun moment centralisés. Les transferts s’effectuent d’ordinateur à ordinateur.
Ce lien direct entre utilisateurs au moment du téléchargement effectif reste
aujourd’hui la règle pour tous les réseaux de partage de fichiers. Lors du transfert
des données, le système de partage met en relation les deux adresses physiques des
ordinateurs, autrement dit leur adresse IP (Internet Protocol), du genre
193.252.178.xxx. En cas d’interruption, les systèmes évolués sont capables de
reprendre le travail là où il a été interrompu. Même si, entre-temps, l’adresse IP de
l’un ou de l’autre ou même des deux utilisateurs a changé. Quant aux solutions les
plus sophistiquées, elles sont capables d’exploiter en parallèle plusieurs copies du
même fichier situées chez des utilisateurs différents de manière à accélérer le téléchargement.
Le point faible
Talon d’Achille d’un tel système construit autour d’une base de données unique : la
centralisation. Comme les informations ne sont répliquées nulle part, le fonctionnement du réseau dépend de la disponibilité du serveur et de cette application. On
peut rendre ce fonctionnement plus sûr en multipliant les serveurs miroirs. Néanmoins, ils dépendent toujours du même environnement logiciel, avec la possibilité
d’en interdire l’accès et de stopper les échanges. Les membres de la communauté
deviennent alors orphelins, incapables d’établir une quelconque relation avec les
autres membres. C’est ce qui s’est passé pour Napster lorsque son service d’échanges a été fermé par décision de justice en 2001. Mais des solutions concurrentes
avaient déjà trouvé la parade.
Le modèle décentralisé
Première piste pour créer un réseau plus robuste : multiplier les serveurs, mais en
s’assurant qu’ils sont indépendants les uns des autres et que les bases de données
sont effectivement déconnectées. C’est la solution adoptée par les réseaux
Open Nap, qui exploitent le même protocole que Napster mais sans Napster.