N°1- Janvier 2009
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N°1- Janvier 2009
Rédaction: Fatima ezzahra BENTAYEBI- Ouiame EZZANOUNI- lalla haja SY- MIDOURI N°1 - Ja nvi er 2 009 Conception Graphique: Najia El habchi www.mpntv.com MAKET NEW.indd 1 25/12/08 16:00:35 edito Chers tous, Nous, étudiantes de la section journalisme sommes très fières de vous annoncer le naissance de votre journal interne « What’s up à ILCS ? », pour vous et par nous. Nous avons voulu créer en vous parlant de nous, quelque chose qui vous ressemble. Nous n’aurions pas pu le faire sans l’aide de Madame Myriam Jebbor qui est d’ailleurs la marraine de ce « bébé », et sans vous lecteurs non plus ! Un grand merci à vous ! Nous avons voulu un journal à l’image de l’ILCS, et plus particulièrement de son environnement multiculturel. Dans chaque numéro vous retrouverez une rubrique qui vous parlera d’une ville du Maroc, une autre vous parlera de l’Afrique mais ceci est tout ce qu’on vous dira, à vous de nous lire ! Nous espérons que vous aurez plaisir à le faire car nous avons eu plaisir à y travailler. Nos vœux vous accompagnent pour cette nouvelle année. Que 2009 soit pour vous, pour le Maroc, et pour l’Afrique une année d’agréables surprises ! L’équipe de « what’s up à ILCS? » 2 MAKET NEW.indd 2 25/12/08 16:00:37 sondage Un petit tour d’horizon au sein de l’école nous a permis d’en savoir plus sur vos attentes aperçus images et témoignes... Jamila Boussatta : Moi, j’aimerais bien connaître les offres d’emploi, les nouveautés d’ILCS, et aussi les compétences des étudiants de l’ILCS parce que je pense qu’on a beaucoup de compétences. Kawtar Mouzdahir : Ce serait bien de trouver dans le journal interne des informations utiles à notre formation, aussi les profils recherchés dans le marché Marocain, et pourquoi pas des avis de lauréats pour comparer ce qui est théorique et ce qu’on rencontre dans le marché de l’emploi. Mohamed Amouri : J’aimerais bien avoir des informations sur le monde de l’entreprise, et des informations sur le futur que nous offrira L’IlCS. Bouchra Bouzidi: J’aimerais bien trouver le parcours de lauréats de l’école, des articles sur des organisations et des associations pour l’emploi comme GOLF, AIESEC,…. MEHDI : Je souhaiterai avoir des réponses sur l’évolution des entreprises au Maroc, connaître les jobs offerts par les entreprises, ce qui se passe à l’école, être informé des activités parascolaires aussi. HoudaOurkia: Moi, j’aimerais trouver des news sur tout ce qui concerne les étudiants de l’école : des articles à propos des cours, des activités à faire, des opportunités professionnelles…. 3 MAKET NEW.indd 3 25/12/08 16:00:42 Ils nous parlent D’ILCS Mme Barguach Je suis à l’ILCS depuis sa création, c’est donc une histoire de longue durée. Dans cette aventure, il m’a été donnée une chance extraordinaire, celle de connaître tous les profils d’étudiants. Il faut dire que les premières années, le public se conjuguait au féminin, les garçons étaient rares. Dans ce long voyage, nous avons eu des étudiants motivés, d’autres indifférents à leur formation, sans investissement particulier. Mais dans chaque promotion, certains profils se sont distingués et nous avons gardé d’agréables souvenirs. Des noms comme Karima, Ouiame, Ayat, Sakina, Soulaf, Houda, Loubna, Alice, Hicham, Tariq, Ali, Mate, Nadiha, Imane, sont restés dans ma mémoire et certainement dans la mémoire des professeurs. L’ILCS est une belle aventure, vu le niveau des inscrits et l’exigence de l’administration ; j’ai appris l’excellence dans le travail, le respect du système éducatif performant. Comme on dit, « la qualité appelle la qualité » et « on n’a que ce qu’on mérite ». Si nous méritons la confiance des « ILCSistes », c’est parce qu’ils méritent notre investissement. Mr Salemi ILCS est une très bonne institution du fait des motifs de ses fondateurs, du dévouement de son personnel, mais aussi de la qualité des professeurs, et de la motivation de ses étudiants. La première préoccupation de ses dirigeants est la qualité de leurs lauréats et celle de l’enseignement qui a toujours été prioritaire sur l’agenda de l’ILCS. Par ailleurs, la communication constante établie avec ses partenaires Américains lui a permis d’être au plus près des demandes d’un monde du travail en constante mutation. Et ce sont les étudiants de l’ILCS qui sont le cœur de cette institution. Très actifs, ils sont nombreux à être membres de la grande organisation qui est IASEC pour acquérir une expérience avant même d’être diplômés. D’autres encore sont actifs au sein même de l’institution en prenant part à l’organisation d’événements internes. Cet environnement dynamique fait que l’on ne sent pas le temps passer à I’LCS. Ainsi, nos étudiant se retrouvent très vite diplômés et incorporent de grands groupes. Personnellement, je recommande l’ILCS aux étudiants qui veulent devenir de grands managers. 4 MAKET NEW.indd 4 25/12/08 16:00:42 un pied dans le bénévolat Ils n’ont rien d’autre qu’un sourire!!! leurs sentiments, ce qui les blesse le plus et ce qui les rend heureux. Leur cauchemar est la solitude, leur point faible est la mort, ils sont très sensibles et en même temps très forts de manière que puisqu’ils ont tous les mêmes si quelqu’un les blesse ils essayent de se défendre immédiatement problèmes. en cachant au fond d’eux leurs «Cette maladie, le cancer, blessures. endommage le côté psychique de l’enfant ainsi que le physique», Ils ont prouvé que s’ils ont le moral nous explique le psychologue ils peuvent tout affronter. Un jour, chargé des enfants dans la maison je m’amusais avec les enfants, et «l’Avenir», Monsieur Tahari, un membre l’administration m’a ajoutant que les problèmes dit que Ali, 14 ans, allait subir une psychiques que la maladie peut opération et être amputé d’un causer sont différents selon l’âge, pied. J’ai demandé s’il comprenait déjà ça, et j’étais vraiment choquée le genre et la période de celle-ci. quand j’ai su qu’il était au courant Le moment le plus grave est le et jouait avec nous: il rigolait, début de la maladie pour un s’amusait et faisait semblant de enfant conscient (à partir de 7 ans) n’être pas touché au fond de lui. qui réalise bien qu’il a été affecté par une maladie mortelle. Dans J’ai rendu visite à Ali à l’hôpital cette situation, l’enfant doit être après son opération. «Je n’oublierai entouré par toute la tendresse jamais cette surprise car j’en avais du monde, il doit sentir qu’on besoin», m’a-t-il confié. J’étais très l’accepte pour accepter lui-même heureuse de le voir en «bonne son cas. Il ne doit pas entendre santé», essayant toujours de des mots de désespoir comme sourire « C’est vrai que j’ai perdu « on peut rien faire pour lui … mon pied mais ma vie continuera laisse le mourir…» Ces mots très et je vais chercher toujours à offensifs dits par certains peuvent sourire…» a-t-il dit. le pousser à penser à se suicider ou à s’enfuir. Nous connaissons tous au moins un enfant qui souffre de cette J’ai vécu avec ces enfants un mois maladie alors nous ne pouvons qui m’a permis de mieux connaître pas rester les bras croisés devant cette situation. Si nous n’avons pas un dirham à leur donner, essayons juste de dessiner un sourire sur leur visage C’est la plus facile des actions, être de temps en temps avec eux. Je voudrais partager avec vous ma rencontre avec les enfants atteints du cancer et ces moments pleins d’émotion. Et ce sera à vous ensuite, si vous le souhaitez, de nous raconter ici votre expérience dans le bénévolat. Par Fatima Ezzahra BENTAYEBI A u Maroc, il y a des milliers d’enfants qui souffrent de maladies mortelles. Leur vie est menacée, chaque nuit ils se demandent si demain sera la fin du cauchemar ou la fin de leur vie. Parmi ces enfants, il y a les cancéreux auprès de qui j’ai passé un mois merveilleux. La maison «L’Avenir» créée en 1986 leur donne suffisamment de courage et d’espoir pour continuer le chemin et affronter leur maladie. Elle met à la disposition des enfants et de leurs parents le logement, la nourriture, les médicaments, et essaie même dans certains cas de financer leurs opérations. «Le premier jour où je suis venu à l’association, je me suis demandé pourquoi les enfants ici étaient sans cheveux, mais après les chimiothérapies, mes cheveux ont commencé à tomber, alors c’était normal pour moi ou plutôt mieux car maintenant je ressemble à mes amis», raconte un enfant de 11 ans. Ce témoignage montre que la force avec laquelle les enfants sont unis à l’association les aide à surmonter leurs problèmes et les pousse à se sentir «normaux» J’avais intégré l’association «l’Avenir «dans le but de ramener le sourire à ces petits anges, mais j’ai été très surprise par leur force, leur espoir et leur envie de continuer le chemin, et finalement ce sont eux qui m’ont redonné le sourire. Fatima ezzahra BENTAYEBI 5 MAKET NEW.indd 5 25/12/08 16:00:43 ma ville TETOUAN Cette rubrique est faite particulièrement pour vous. Dans chaque numéro, Quelqu’un présentera sa ville natale, aperçu personnel d’un Maroc riche de ses différences. M Elle est connue pour ses plages a vie à TETOUAN se divise dorées: Capo Negro, Marina Smir, en deux parties. J’ai vécu dans Martil,… TÉTOUAN est en fait un quartier qu’on appelle constituée de la médina et de la ‘’l’aéroport’’ car mon père étant nouvelle ville. C’est une ville de un contrôleur de la navigation shopping connue pour ses célèbres aérienne, on était obligés de vivre souks comme Bab Nouadre…. à côté de l’aéroport. La, ne vivaient J’ai un grand amour pour elle, je que les employés de l’aéroport et leur famille. On était comme une famille, on se connaissait tous. Lorsque mes frères et moi avons eu l’âge d’entrer au collège, c’était loin et à cause de ca, on a déménagé. Ça m’a fait mal, car j’ai laissé mes copines, mes voisins, aussi mes souvenirs. La vie dans le nouveau quartier était difficile car je ne connaissais personne, mais petit à petit j’ai commencé à faire connaissance avec les gens. Tétouan, qu’on appelle aussi la colombe blanche est au nord du Maroc, son emplacement est magnifique puisqu’elle se trouve sur les côtes de la Méditerranée. voudrais faire quelque chose pour l’améliorer particulièrement au niveau associatif. J’espère que je pourrai faire quelque chose de bien pour ma ville. Ouiame EZZANOUNI 6 MAKET NEW.indd 6 25/12/08 16:00:46 experience de Lalla Galères d’un premier stage L’ILCS exige un stage en plus des examens pour valider chaque année de formation. En juillet, pour anticiper sur mon entrée en filière journalisme je décide d’effectuer le mien dans une maison de presse à Dakar. Je deviens donc stagiaire a L’office : « quotidien des sans voix », le premier jour l’accueil est chaleureux et « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. »On me laisse rentrer chez moi, pour commencer officiellement le lendemain. Je me présente sur les lieux a 15h, et rencontre par la même occasion celui qui va être mon encadrant. C’est le rédacteur en chef « tu vas en reportage tout de suite, c’est un meeting politique…écoute et ne pose pas de questions ! » me dit il. Le meeting en question permet de réunir les partisans de la « ligue démocratique », dont le leader, féroce opposant du gouvernement en place ne cesse de marteler : « Le Sénégal va mal, il y a pénurie de toutes les denrées de première nécessité, et nous subissons un régime de pique Pocket ! De retour à la rédaction cette citation constituera le titre de mon premier article. Sagement assise, j’essaie de mettre de l’ordre dans mes notes pour « pondre » un papier. C’est fastidieux, car je me mets la pression, perdue et me sentant seule au monde, j’oublie toutes les techniques de rédaction de l’information apprises à l’école. J’y arrive mais au final, mais mon premier article est complètement retravaillé et reformulé par mes supérieurs. Mon travail est jugé trop « soft », je réalise alors que je suis stagiaire dans un journal de l’opposition !Il serait long de vous raconter mon stage au jour le jour, mais laissez moi partager avec vous quelques anecdotes… Je dois tout d’abord vous parler de la voiture qui nous emmène en reportage : un vieux carrosse cabossé qui menaçait de rendre l’âme tous les deux mètres. Un jour on m’envoie en reportage pour un grand évènement musical, à sa clôture je suis bien contente car j’ai tous les éléments pour écrire un bon papier ; tellement contente qu’arrivée dans la voiture je m’assoie lourdement sur la banquette arrière…la catastrophe : un gros clou la traverse et déchire aussi bien mon pantalon préféré que ma fesse ! Et me voila hurlant de douleur ! Plus tard dans la même semaine, on m’initie a une pratique bien étrange .A l’occasion de l’ouverture d’un nouveau programme dans un établissement scolaire dit d’excellence, les meilleurs élèves de la nation sont formés puis sélectionnés afin d’intégrer de grandes écoles de gestion et de commerce. La rencontre se termine par la distribution d’enveloppes contenant… de l’argent ! Je regarde alors mon collègue et les autres journalistes, très mal à l’aise je fais la même chose qu’eux. Mes cours d’éthique en journalisme m’apprendront qu’il ne faut jamais accepter de cadeaux. Chers lecteurs je vous promets que ceci ne s’est plus reproduis. Par contre j’ai du accepter quelques cartes de visite, on ne sait jamais…Seulement je me suis rendue compte qu’elles sont souvent des outils de drague que des males prédateurs utilisent pour avoir votre numéros de téléphone…mais il faut savoir jouer le jeu, mais mettre des limites avant que cela ne frise le harcèlement ! Mes derniers jours de stage au sein de la rédaction sont quelque peu pénibles. En effet un débarquement de nouveaux stagiaires s’opère, avec en prime les sosies de Nicole Ritchie et Paris Hilton. Dans un milieu ou domine la gente masculine, elles font l’effet d’une bombe. Du coup les anciennes comme moi sont reléguées au second plan. S’en est assez, heureusement que c’est la fin ! Somme toute, j’ai beaucoup appris de ce stage laissez moi donc vous donner quelques conseils pratiques : pas de talons en reportage, ayez toujours un dictaphone opérationnel, et asseyez vous avec grâce sur la banquette arrière ! Mais plus sérieusement, cette expérience m’a donné un peu plus de confiance en moi et en l’avenir, sans oublier le gout du travail bien fait. Lalla SY 7 MAKET NEW.indd 7 25/12/08 16:00:47 Reportage RENCONTRE Des professionnels du monde de la communication sont venus partager avec les ILCSiens leur expérience et leur savoir. Jcompte-rendu, eudi 11novembre 2008; par Fatima Ezzahra Bentayebi. Les étudiants de l’ILCS ont eu la joie d’accueillir Monsieur Mohamed Jebbor, expert en Communication et Marketing, et Madame Najat El Honsali directrice général de l’agence “7 et much communication”. Najat El Honsali et Mohamed Jebbor sont d’abord revenus sur leur parcours universitaire et professionnel avant d’entamer un débat avec les étudiants en répondant à leurs questions. Notre invité expert en Marketing Social et chercheur dans le domaine du planing familial et de la lutte contre le Sida nous a sensibilisé à ce sujet, ce qui a donné lieu à une longue discussion. L’essentiel était de connaître la situation en matière de Sida au Maroc et de définir comment, nous, qui faisions notre entrée dans le monde de la communication, pouvions changer le futur de notre pays concernant la libération des mentalités. Au vu de l’expérience de Mohamed Jebbor dans certains pays Africains, il semble que chez nous, le tabou soit un frein ; ailleurs en effet, la possibilité de parler de ces sujets en toute liberté offre aux population des façons bien plus efficaces de se protéger de cette maladie. Najet El Honsali, quant à elle, nous a parlé de la manière dont elle avait eu l’idée de monter sa propre boîte de communication ; il en résulte qu’il n’est pas compliqué de réaliser cela. En revanche, il est souvent difficile, au début, de faire face aux fins des mois. « Donc il faut assumer tous les risques”, a-t-elle ajouté. Très vite, une vive discution s’est engagée sur les exigences qu’une persone doit avoir pour réussir à réaliser un pareil projet de communication. Selon Najat El Honsali, la première des conditions nécessaires est 8 MAKET NEW.indd 8 25/12/08 16:00:47 Reportage d’aimer et d’être attiré par le domaine. « Après, l’experience vient avec le temps, par la force des choses », a-t-elle ajouté, ce à quoi Mohamed Jebbor a ajouté que le fait d’avoir un diplôme d’une grande école ou d’avoir de l’argent n’était pas toujours suffisant pour réussir cette expérience. A la question : “ Comment faitesvous pour trouver des client?”, Najat El Honsali a répondu qu’un travail bien fait était ce qui lui faisait une bonne reputation et qu’elle comptait sur “le bouche à oreille” pour faire connaître son agence. Cette rencontre s’est achevée sur une vague d ’a p p l a u d i s s e m e nt s . Merci donc à ces deux professionnels de la communication qui nous ont donné à nous, étudiants , une vision plus claire sur le monde du travail qui nous attend. Fatima ezzahra BENTAYEBI Ouiame EZZANOUNI 9 MAKET NEW.indd 9 25/12/08 16:00:48 experience de midori POÉME Absence, silence, distance Quand les mots même ne rassurent plus Accroche-toi aux sourires, aux souvenirs. D’hier à aujourd’hui des promesses, sans plus Qu’il t’a faite dans des moments de rires D’amour, de haine, d’angoisse…un tout confus Non, peut-être, oui…d’une hésitation à la confiance Au point de t’oublier pour lui donner tout de toi Quand, pourquoi et comment…c’est là une science Qui t’es inconnue, tu la découvres et elle te déçoit Il ne te reste qu’espérance, endurance, et patience Qu’importe ! Demain est un nouveau jour Aux passés se conjugueront les absences Aujourd’hui tu y croirais pour toujours Mais le présent fait écho à ses silences Hier encore ne te parlait-il pas d’amour ? Seulement…quel sens a-t-il quand il est égal à distance ? Lalla Sy 10 MAKET NEW.indd 10 C Une autre vie e n’est pas moi qui ai décidé de venir au Maroc. Comme je suis boursière, c’est l’organisation de bourse qui me l’a assigné. Quand j’étais en dernière année de licence, j’ai voulu partir du Japon pour connaître ce qu’on ne peut pas apprendre là-bas. Heureusement pour moi, j’ai obtenu une bourse pour étudier dans un pays francophone : le Maroc, m’a-t-on dit. Je suis alors arrivée avec un peu d’informations sur le pays, et beaucoup d’inquiétudes Le pays où le soleil se couche a accueilli une jeune fille qui vient du pays où le soleil se lève, avec un tas de surprises. La première chose qui m’a étonnée est la circulation automobile : au Maroc, on respecte beaucoup moins la loi de la circulation qu’au Japon. Je ne savais pas comment traverser la rue et comment arrêter un taxi. Et le taxi d’ici, sa porte ne s’ouvre pas automatiquement et on prend un autre client même je suis déjà dedans ! Les toilettes sans papier aussi m’ont surprise, franchement, je ne sais pas encore comment on fait. Comment ça peut nous aider, un petit seau ? Je ne me suis pas encore habituée à manger sans baguettes. Surtout quand on mange le poisson qu’on a beaucoup aussi chez nous, ça prend plus de temps avec la main droite. Mais la cuisine marocaine est si bonne que ce ne me dérange pas tant que ça. Il me semble également bizarre qu’on trouve presque que les hommes au café, surtout le soir, en plus sans alcool. Et quand on demande le chemin à quelqu’un, il peut nous amener jusqu’à destination pour indiquer son chemin. Quelle gentillesse… ce n’est pas possible de marquer tout ici. Je commence à m’habituer à la vie et je suis sûre qu’il y aura bien des choses à remarquer ici encore. Ça pourra me faire plaisir et aussi m’énerver. Tout ce qui m’arrivera est justement tout ce que je dois apprendre parce que c’est moi qui ai choisi de vivre à l’étranger pour vivre d’autres bonnes expériences.Le Maroc était la sélection de l’organisation. Mais à la fin de mon séjour, ce sera ma décision si c’est un des meilleurs choix que j’ai fait… Ma petite aventure vient de commencer. Midori 25/12/08 16:00:48 AFRIQUE Bachir Thiam est originaire du Sénégal. Installé au Maroc depuis 15 ans, il exerce aujourd’hui à Casablanca le métier de journaliste. A travers cette interview il nous livre un peu de lui-même… Lalla Sy ou partiellement le français) des journalistes Marocains ainsi que le directeur de l’ISJ de Rabat de l’époque. Ce dernier m’a proposé de faire un 3ème cycle chez lui… A l’époque, l’Institut formait plutôt des grands débutants, soit des diplômés d’université et d’écoles supérieures, qui y suivaient un «3ème cycle»...Je suis donc arrivé début 94 au Maroc, et là, une fois sur place, je me suis rendu compte qu’il s’agissait de cycle de grands débutants (la même formation que pour les bacheliers, en plus résumé...). J’ai donc préféré trouver du travail pour le reste de l’année avant de retourner chez moi reprendre mon job de journaliste au « Sud Hebdo », devenu quotidien. J’ai travaillé en tant que free lance à « L’opinion », à ex « Maroc Economie », au groupe « La Gazette » avec 3 hebdos à l’époque (gazette du tourisme, du sport, de l’urbanisme...) devenue entre temps « La Gazette du Maroc ». Après avoir évolué de 1 997 à 2003 à « Maroc Hebdo », je suis devenu l’attaché de presse de l’Association « Maroc 2010 » chargée de promouvoir la candidature du Maroc à l’organisation de la coupe du monde 2010 de football...une belle aventure de 10 mois ! Après, j’ai rejoint « Tel Quel » pour quatre semaines pendant lesquelles je signais des articles sous pseudo parce que j’étais en négociation avec Challenge Hebdo que j’ai intégré pour 6 mois avant de conclure avec l’Economiste, en 2005... En quoi consiste votre travail ici? W E I V ER T N I Quel a été votre cursus ? Après un DEUG en Sciences Humaines option histoire, j’ai intégré le Centre des Etudes et Sciences des Techniques d’Information de Dakar. Ensuite, direction l’Ecole Supérieure de Lille. J’ai clôturé mes études par un DEA en relations presse et communication à l’Université de Louvain en Belgique. Dans quelles circonstances êtesvous venu au Maroc? C’est une longue histoire qui a commencé en 1 993 à Lomé, au Togo. J’ai rencontré, lors d’un congrès de l’AUPELF (association universitaire parlant entièrement Je suis journaliste reporter. Etes vous confronté à des discriminations, ou du racisme? Discrimination, je ne sais pas trop, mais racisme oui, au même titre que tous les «Africains», comme les Marocains se plaisent à nous désigner ! Cependant, il s’agit de racisme primaire ; c’est fondé par l’ignorance et par des a priori culturels... Avez-vous le sentiment que votre identité Sénégalaise joue en votre faveur dans vos rapports sociaux ou professionnels? Pas plus que le facteur anecdotique qui veut que le Sénégalais soit chez lui au Maroc ! L’intégration est plutôt une affaire individuelle. Etes-vous définitivement installé au Maroc ou envisagez-vous un retour dans votre pays? Je suis définitivement installé au Maroc… 15 ans bientôt, que je me suis inséré dans la vie active ! Où vous voyez-vous dans 20 ans? Peut être sur un yacht dans une des marinas en chantier à travers le Royaume… Ma fin de carrière peut être envisagée quelque part ici ou dans le monde, peut-être au Mali qui est ma troisième patrie (ma maman est Malienne)... Je veux dire simplement que le monde est tellement connecté que je pourrais me sentir bien partout pourvu que les conditions d’existence me le permettent. J’ai vécu 4 ans au Zaïre du temps de feu Président Mobutu Sese Seko avec mes parents et un peu partout dans le monde. En définitive, je suis un enfant du monde sans patrie. Lalla SY 11 MAKET NEW.indd 11 25/12/08 16:00:49 AFRIQUE En débarquant en Afrique du Nord, Tabara Dramé s’est entendu dire : « Bienvenue à nos amis Africains ! » Nous avons rencontré cette ambitieuse jeune fille dans les locaux de l’ILCS, venue comme de nombreux étudiants et étudiantes « Africains » chercher le savoir au Maroc. Elle nous parle de son intégration, et de ce racisme dont il est trop souvent question. T I A R T OR P TDakar abara nous est arrivée de en octobre. A première vue, on la croirait candidate à un casting de mannequinat tant elle est grande et fine. Elle porte ses cheveux courts et a le visage fin. Son regard qui suit tout ce qui bouge m’interpelle et trahit sa curiosité. Pour moi, elle est facile à approcher. Avec beaucoup de spontanéité elle me parle de son parcours. Un Bac littéraire en poche, c’est d’abord vers le Canada qu’elle se tourne pour des études en stylisme et management. Sur les conseils d’une amie, elle jette son dévolu sur L’ILCS de Rabat pour poursuivre des études en communication. Pour cela elle a bien des atouts : ouverte et polyglotte, elle saurait vous tenir une conversation en portugais, en anglais, en espagnol, et en français aussi bien qu’en wolof. Ses premiers 12 MAKET NEW.indd 12 propos sont amères : « Je ne sais pas si je peux le dire comme ca…mais il y a un réel problème de racisme, et je ne m’y attendais pas. » Elle nous raconte l’aventure dans laquelle elle s’est embarquée quelques jours plus tôt alors qu’elle était à la recherche de produits pour cheveux afro. Faisant le tour des magasins de cosmétiques de la Médina, elle a constaté le manque de considération à son égard de la part de beaucoup de Marocains et dans bien des comportements. « A chaque fois, soit on te regarde de la tête aux pieds, soit on te regarde de travers, parfois tu poses des questions et on ne prend même pas la peine de te répondre ! » nous dit elle. Le choc est d’autant plus grand que chez elle l’étranger est mis sur un piédestal. Malgré cela, c’est avec un sourire aux lèvres qu’elle nous parle de sa famille d’accueil marocaine, des amis de sa famille qui l’ont accueillie à bras ouverts. Selon elle, il ne faut pas généraliser : tous les Marocains ne sont pas racistes. Mais elle ne peut s’empêcher de penser à l’image de l’Afrique Noire ici au Maroc, et déplore l’amalgame fait entre les étudiants subsahariens et les clandestins aspirant à l’eldorado. Quoiqu’il en soit, ce quiproquo justifie-il ce racisme dont les subsahariens sont souvent victimes ? Néanmoins, dans cette communauté étudiante et multiculturelle, elle ne se sent pas dépaysée et se dit agréablement surprise par l’esprit de camaraderie qui règne. « J’ai trouvé une communauté « Africaine » solidaire et unie dans la galère malgré les différences de cultures. » Tabara y est d’autant plus sensible qu’elle est issue d’un mariage mixte : son père est Sénégalais et sa mère est Algérienne « Cela m’a permis d’être sans a priori quand je rencontre quelqu’un, et de puiser dans ma double culture », ajoute t-elle. Elle nous confie un secret : elle parle le « darija » mais se garde de le dire, histoire de répondre après coup à ce qui pourrait se dire dans son dos. Elle reste positive sur son avenir au Maroc, car son mot d’ordre c’est : la joie. Elle dit essayer d’en mettre dans tout ce qu’elle fait. On pourrait tous bien s’en inspirer ! Lalla SY 25/12/08 16:00:49 humeur blague A mon pere l’affectueux (hnin), juste tais toi et ca suffit Ta lettre est arrivee sur moi, et je l’ai attrapee. Je l’ai lue et j’ai compris son distinataire (lmekssoud). sont pas folles. Dans les cotes de Mars le temps va s’agiter. Depuis qu’elle est venue sur moi, le sommeil s’est envolé sur moi, et mon coeur se coupe morceaux morceaux. Vous etes restes sur moi beaucoup et sans mesure. Tu m’as dit que mon frere Hamid est sorti sur la route, dis-lui que si il se perd il n’a qu’a attraper la terre. Il lui manque de faire une vente et achat sur sa tete. Aujourd’hui, chacun frappe sur sa tete. Si il continue de se clouer (tmesmar) sur nous et qu’il ne suive pas nos paroles, qu’il nage dans sa mer. Je Mendie Dieu pour qu’il vous donne la sante et le feu. Et que Dieu nous amene tous dans la lumiere et le salaire (khlass). J’ai exporte a toi quelque argent pour que tu tournes le mouvement un peu. Paie le loyer, l’eau et l’electricite qui sont sur toi et aussi le carnet de Hmad Eshelh. Ne frappe le calcul a rien. Le Singe agricole doit attendre un peu. Dis leur que le temps est un peu fatigue, mais que tes vaches ne Celui qui a elle, a elle (li liha liha). Que dieu nous donne celle dans laquelle il y’a de l’abondance. Quant a ma soeur Mina, dites-lui de ne pas se dépêcher sur le mariage, ceux qui sont depeches sont morts. Que dieu lui apporte un fils des gens. Tu ne sais pas l’abondance dans qui elle est. Dis a mon accoucheuse que la tete de la boutique qu’elle m’a envoyee est tres belle. Ainsi que les herbes du refroidissement. Que Dieu vous fleurisse (nawwarkoum) pour du livre que le mendiant (taleb) Si Ben Achir a ecrit pour moi, et que vous m’avez exporte. Je l’ai toujours dans mon cou. Il me protege beaucoup de l’oeil (laayn). Dis lui aussi que mes yeux sont encore sur Ittou la fille du beigneteur (shefnaj) le berbere. C’est une famille de la conservation et de la timidite. (lhsseb ou l’arad) J’etais malade dans le mois de Interdit (moharram), j’ai attrape le lit quinze jours, les medecins m’ont cherche et m’ont leve le sang. Ils m’ont dit que je n’ai ni sel ni sucre, seulement un peu de froideur. Maintenant le temps m’a passe, et je suis avec abondance Dieu Roi De merci. Ici dans la terre d’etrangement, la vie est difficile, meme si nous photographions l’argent, le temps n’est pas jusqu’a la-bas, il n’y a que cours apres moi, je cours apres toi et celui qui se neglige se rase. Mon Saveur (maalam) est content de moi., je travaille dans sa 13 MAKET NEW.indd 13 25/12/08 16:00:49 MAKET NEW.indd 14 25/12/08 16:00:50
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