Bordeaux : un adolescent passe une journée avec le GIPN

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Bordeaux : un adolescent passe une journée avec le GIPN
Bordeaux : un adolescent passe une journée avec le GIPN
Jeudi, 24 Octobre 2013 07:00
Ce n’est pas toujours facile de réaliser ses rêves, mais, hier, Alexandre, un adolescent de
15 ans gravement malade, a pu réaliser le sien : rencontrer le Groupe d’Intervention de la
Police Nationale (GIPN).
Cet adolescent de Périgueux a passé une journée entière en compagnie des membres de cette
unité de police, à Bordeaux. Hier, dès 9h, il était prêt à s’enrôler parmi les policiers du GIPN,
dont les missions consistent entre autres à « intervenir en cas d’actes terroristes, de mutineries,
ou d’arrestations de forcenés »,
explique Damien, l’un d’eux. Au programme : présentation du
service du GIPN, des armes utilisées et descente en rappel sur 15 mètres au niveau du Pont
d’Aquitaine le matin, puis pause déjeuner avec le groupe, et exercices de tirs à balles réelles,
avec des armes de poing ou d’épaule, dans un espace spécialement dédié à l’Hôtel de Police
de Bordeaux. « On m’a donné une tenue de travail, on m’a fait essayer un gilet pare-balles, un
casque, et j’ai chaussé des magnums; avoir 15 kilos sur le dos, c’est physique ! »,
raconte le
jeune garçon. « La descente en rappel, ça fait peur, mais une fois qu’on l’a fait, on a envie de
recommencer ; j’y suis allé trois fois ». Pour Alexandre, accompagné ce jour-là par son
beau-père, le nec plus ultra reste la séance de tir : « c’est énorme, j’aimerais pouvoir faire ça
tous les week-ends ! » ajoute-t-il, le sourire aux lèvres, « on sent vraiment le recul des armes,
même si à la fin de la séance, j’avais les bras en compote. » Pourquoi le GIPN ? « j’aime
l’action, l’ambiance, et j’ai toujours voulu faire ça depuis mes huit ans », explique-t-il. 1/2
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Jeudi, 24 Octobre 2013 07:00
21 ans de rêves d’enfants
C’est en faisant appel à l’association ALADIN qu’Alexandre a pu « passer une super journée »,
hier, avec les membres du GIPN de Bordeaux. Née en 1991 à l’initiative du personnel soignant
d’un service de l’Hôpital des Enfants du CHU de Bordeaux, cette structure compte 30
bénévoles « ayant tous un lien plus ou moins proche avec une maladie grave », explique Alain
Bru, son président. Son objectif est double :
réaliser les rêves des enfants malades et participer
à l’amélioration de leurs conditions de séjour à l’hôpital. « En 2012, nous avons pu réaliser 41
rêves d’enfants », précise Alain Bru. « Un enfant qui va réaliser son rêve peut aller beaucoup
mieux après. C’est important pour un malade d’avoir une rupture avec l’hôpital, il peut oublier la
maladie. »
«Casser l’image du cow-boy» Si « le rêve de la plupart des enfants est d’aller à Eurodisney ou de rencontrer leurs stars
favorites »,
indique Alain Bru, le souhait de rencontrer le GIPN est déjà plus original. Pour ce
service de police, qui est constitué de 20 fonctionnaires à Bordeaux et couvre 19 départements
du Sud Ouest, ce genre de rencontre avec Alexandre est aussi bénéfique :
« Cela démystifie
l’unité et casse l’image de cow-boys qu’on nous colle, car en réalité, nous sommes plutôt des
personnes posées »,
avance Damien, l’un des membres du GIPN. « Cela nous permet aussi
de voir comment peuvent réagir des gamins face à l’adversité »,
explique le policier, qui loue «
le flegme impressionant et la maturité d’Alexandre.» Ça tombe bien, car l’adolescent ne cache
pas son désir d’intégrer le GIPN : « si on me demande de revenir la semaine prochaine, il y a
aucun problème ! »• EM
Photo : © EM
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