Connecting subregional transport networks (French)
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Connecting subregional transport networks (French)
Nations Unies Conseil économique et social E/ESCAP/MCT.2/11 Distr.: Générale 22 août 2011 Français Original: Anglais Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique Conférence ministérielle sur les transports Deuxième session Bangkok, 12-16 mars 2012 Point 3 j) de l’ordre du jour provisoire Questions émergentes concernant les transports: Raccordement des réseaux de transport sous-régionaux Raccordement des réseaux de transport sous-régionaux Note du secrétariat Résumé La région de l’Asie et du Pacifique a connu récemment de rapides progrès en matière de croissance économique et de commerce régional, qui sont en grande partie imputables à la création de réseaux régionaux de production relevant du secteur privé. Les progrès ainsi réalisés ont bénéficié de l’existence de bonnes communications et de réseaux de transport efficaces, compétitifs et bien structurés, notamment pour le transport maritime. En revanche, certaines sous-régions, les pays sans littoral et les arrière-pays des États côtiers qui sont tributaires de liaisons de transport terrestre n’ont pas obtenu d’aussi bons résultats. Pour compléter les initiatives du secteur privé et en vue de promouvoir une distribution spatiale plus équitable de la croissance économique, les gouvernements ont conclu divers arrangements bilatéraux, sous-régionaux, régionaux et multilatéraux de coopération, dont certains comportent des accords ou ententes portant sur le transport terrestre. D’une manière générale, cette collaboration a été centrée sur les besoins, les aspirations et les contraintes propres à chaque sous-région, sans guère tenir compte de la connectivité entre les sous-régions, en particulier la connectivité institutionnelle. Le présent document traite d’un certain nombre de questions relatives à l’état actuel de la connectivité physique et institutionnelle entre les sous-régions et énonce une série de propositions pour une meilleure compréhension des problèmes de la connectivité entre les sous-régions et des moyens de les traiter. DMR A2011-000384 TR 230212 TP 230212 MCT2_11F E/ESCAP/MCT.2/11 Table des matières Page I. Introduction............................................................................................................ 2 II. Créer un système de transport et de logistique international intermodal intégré .. .4 III. Coopération pour la promotion de la connectivité physique entre les sous-régions ...................................................................................................... 5 IV. A. Définition et officialisation .......................................................................... 5 B. Développement et amélioration des réseaux de transport ............................ 6 C. Démonstration et opérationnalisation .......................................................... 6 Coopération pour la promotion de la connectivité institutionnelle entre les sous-régions ...................................................................................................... 7 V. A. Franchir les « frontières sous-régionales » .................................................. 7 B. La voie à suivre .......................................................................................... 10 Questions à examiner ........................................................................................... 10 Annexe. Membres des organisations et programmes sous-régionaux................................ 12 Figure. Exemples de configurations de sous-régions ......................................................... 9 I. Introduction 1. Au cours des dernières décennies, la coopération régionale a sensiblement progressé dans la région de l’Asie et du Pacifique, ayant été stimulée tant par le secteur privé que par le secteur public. 2. L’action du secteur privé a été en grande partie le fait des sociétés multinationales qui ont créé, dans différents pays, des usines spécialisées dans la production d’éléments de produits finis, créant ainsi des réseaux régionaux et internationaux de production. Ce sont principalement ces réseaux qui ont été à l’origine de l’accroissement rapide du commerce intrabranche dans la région. Le processus s’est caractérisé par un accroissement de la spécialisation internationale (ou fragmentation du processus de production) et par le développement de l’interdépendance et de l’intégration, et a bénéficié de l’existence d’un bon maillage de communications et de réseaux de transport efficaces et compétitifs, notamment dans le secteur maritime. 3. Un certain nombre de pays ont tiré des avantages appréciables de la création de ces réseaux régionaux et internationaux de production, surtout dans les zones côtières dotées de bonnes liaisons de transport maritime. Au nombre des pays et provinces en question figurent notamment les nouveaux pays industriels 1, les pays d’ASEAN-4 2 et, plus récemment, la Chine et le Viet Nam. D’autres sous-régions, les pays sans littoral et les arrière-pays des états côtiers tributaires de liaisons de transport terrestre n’ont pas connu une situation aussi avantageuse. 1 2 2 République de Corée; Singapour; Hong Kong, (Chine); Taiwan (Province de Chine). Indonésie, Malaisie, Philippines et Thaïlande. E/ESCAP/MCT.2/11 4. En pareil cas, le manque de connectivité physique et institutionnelle terrestre entre les sous-régions (et bien souvent à l’intérieur des sous-régions) est reconnu comme un obstacle majeur à la participation de ces pays aux réseaux régionaux et internationaux de production. 5. La forme de coopération impulsée par le secteur public ou « régionalisme » complète la régionalisation et introduit une coopération régionale entre les gouvernements dans des domaines tels que le commerce et les transports. Pour officialiser ce processus, les gouvernements ont conclu divers types d’arrangements bilatéraux, sous-régionaux, régionaux et multilatéraux de coopération. Il y a lieu de citer par exemple l’Accord commercial entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre de relations économiques plus étroites (ANZCERTA), l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), l’Organisation de coopération économique (OCE), l’Association sud-asiatique de coopération régionale (SAARC), la Communauté d’États indépendants (CEI) et l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS). La plupart de ces arrangements incorporent, des accords commerciaux, et certains d’entre eux sont renforcés par des ententes ou accords concernant les transports, en particulier le transport terrestre. 6. Les objectifs fixés aux initiatives et accords bilatéraux et sous-régionaux en matière de transport terrestre sont notamment les suivants: instituer des réseaux régionaux et sous-régionaux de transport terrestre, promouvoir le développement d’une infrastructure de transport terrestre d’importance internationale, créer et entretenir un environnement législatif et réglementaire favorable à la circulation fluide et efficace des véhicules, des marchandises et des voyageurs entre les pays membres, et favoriser le développement de services de transport et de logistique. 7. L’adoption de tels accords et initiatives risque toutefois d’introduire certaines différences dans les régimes juridiques et opérationnels applicables aux mouvements des marchandises, des véhicules et des voyageurs entre les sousrégions et ces différences pourraient constituer des obstacles physiques et non physiques à un transport fluide et efficace. Les sous-régions risquent alors de se trouver en situation « d’îles isolées » n’ayant guère entre elles de liaisons de transport ou d’échanges commerciaux par voie terrestre. 8. Ces « îles isolées » sont présentées à l’annexe, qui, sans être tout à fait exhaustive, indique le nombre et la portée des organismes et programmes régionaux et sous-régionaux. Il est important de noter le rôle que jouent dans ce contexte les pays d’Asie centrale, d’Asie du Sud, d’Asie du Sud-Est et du Pacifique. 9. Les sections ci-après examinent tout d’abord les voies qui s’offrent aux pays pour améliorer la connectivité entre les sous-régions et ainsi progresser dans la mise en place d’un système de transport et de logistique international intermodal intégré; en second lieu les formes de coopération permettant de promouvoir la connectivité physique entre les sous-régions; et enfin les formes de coopération propres à promouvoir la connectivité institutionnelle entre les sous-régions. Seront également soumises à l’attention de la Conférence un certain nombre de questions concernant les moyens d’améliorer la connectivité entre les sous-régions. 3 E/ESCAP/MCT.2/11 II. Créer un système de transport et de logistique international intermodal intégré 10. L’importance de la création d’un système de transport et de logistique international intermodal intégré a été soulignée à diverses réunions d’organes délibérants de la CESAP. 11. La Conférence ministérielle sur les infrastructures, qui s’est tenue à Séoul du 12 au 17 novembre 2001, a par exemple « demandé que la formulation, le développement et l’amélioration du transport international intermodal intégré reçoive une attention prioritaire dans le cadre du Programme d’action régional (2002-2006) du Plan d’action de New Delhi ». Cet objectif a par la suite été approuvé en tant que vision régionale lorsque la Commission, dans sa résolution 63/9 du 23 mai 2007 [Application de la Déclaration de Busan sur le développement des transports en Asie et dans le Pacifique et du Programme d’action régional pour le développement des transports en Asie et dans le Pacifique, phase I (2007-2011)], a prié le Secrétaire exécutif « d’aider les membres et membres associés régionaux à concrétiser la vision à long terme d’un système de transport et de logistique international intermodal intégré, qui est nécessaire pour relever les défis croissants de la mondialisation ». 12. Il existe bien des façons de concrétiser cette vision à long terme. Selon les problèmes à résoudre, la démarche à suivre peut faire intervenir des éléments multilatéraux, sous-régionaux et bilatéraux. Les avantages et les inconvénients de ces différents types d’éléments peuvent se résumer comme suit: a) Prise en considération des besoins et des intérêts. Les accords bilatéraux permettent, en principe, aux gouvernements de choisir leurs partenaires et de faire en sorte que les accords qu’ils concluent correspondent à leurs besoins et à leurs intérêts. b) Influence de partenaires plus puissants. En revanche, les accords bilatéraux donnent souvent un avantage inéquitable à la partie la plus forte dans les négociations. c) Facilité de négocier et de conclure un accord. Les accords bilatéraux et sous-régionaux entre parties ayant une communauté de vues et un niveau de développement, des intérêts économiques et des contraintes politiques similaires sont généralement beaucoup plus faciles à négocier et à adopter. d) Réduction des coûts de transaction. La négociation d’une multitude d’accords bilatéraux entre pays ayant des besoins et des intérêts différents entraîne des coûts élevés de transaction. En revanche, les accords internationaux qui ne nécessitent qu’un processus unique de négociation et de rédaction offrent la possibilité de réduire ces coûts. e) Difficultés en cas d’amendements. S’il est difficile de modifier des accords bilatéraux, sous-régionaux et internationaux, la difficulté augmente avec le nombre de parties concernées. En effet, non seulement il faut obtenir un consensus sur la nécessité de modifier l’accord, mais il faut aussi que tout amendement soit soumis, dans chacun des pays participants, à l’approbation du Parlement, selon une procédure qui peut être longue et difficile. Il est donc très souhaitable de « réussir du premier coup ». À cet égard, les accords 4 E/ESCAP/MCT.2/11 internationaux qui ont subi l’épreuve du temps peuvent offrir des indications utiles. f) Effets d’obligation. Une contrainte propre à tout accord provient de ce qu’il oblige les participants à suivre ensuite la même voie. Dans le cas d’un accord de transport, cette voie peut ne pas être orientée vers la mise en place d’un système de transport et de logistique international intermodal intégré. Par conséquent, lors de la négociation et de la conclusion d’un accord, il est nécessaire d’envisager dans une large perspective les incidences à long terme de son application 13. Comme indiqué ci-dessus tout choix a ses avantages et ses inconvénients. Toutefois, quelle que soit la voie choisie (ou la combinaison retenue d’éléments multilatéraux, sous-régionaux et bilatéraux), il importe de veiller à ce qu’elle aille dans le sens d’un système favorable à la connectivité physique et institutionnelle non seulement à l’intérieur d’une sous-région mais également entre les sous-régions. III. Coopération pour la promotion de la connectivité physique entre les sous-régions 14. Les initiatives de coopération en matière de connectivité physique ont porté sur la définition et l’officialisation de réseaux de transport routier et ferroviaire, sur le développement et l’amélioration d’axes de transport et sur l’organisation de parcours et rallyes de démonstration sur des itinéraires de transport. On en trouvera ci-après quelques exemples. A. Définition et officialisation 15. L’Accord intergouvernemental sur le réseau de la Route d’Asie 3 et l’Accord intergouvernemental sur le réseau du Chemin de fer transasiatique4 offrent l’exemple d’accords associant les pays d’Asie autour d’un réseau routier ou ferroviaire unifié. Dans l’un et l’autre cas, la démarche a démarré à l’échelon national, pour devenir bilatérale, puis sous-régionale et finalement régionale. Au sein de chaque pays, un certain nombre de liaisons, répondant à des critères tels que la connectivité avec de grands centres de population ou de production ont été retenues. Les pays ont ensuite négocié avec leurs voisins la désignation de points de passage des frontières. Ces négociations ont été elles-mêmes suivies de réunions sous-régionales qui ont permis d’envisager un élargissement du réseau avant la constitution d’un réseau régional. Cette démarche consultative assure la compatibilité des réseaux nationaux et sous-régionaux et du réseau régional. 16. À l’échelon interrégional, la compatibilité des réseaux de la région de l’Asie et du Pacifique avec ceux de la région de la Commission économique pour l’Europe (CEE) a été obtenue par l’inclusion de liaisons relevant de l’Accord européen sur les grandes routes de trafic international (AGR), 1975 et de l’Accord européen sur les grandes lignes internationales de Chemin de fer (AGC), 1985. 3 4 Nations Unies, Recueil des traités, vol. 2323, no I-41607. Nations Unies, Recueil des traités, vol. 2596, no I-46171. 5 E/ESCAP/MCT.2/11 17. Pour la formulation des accords portant sur des réseaux sous-régionaux, c’est également une approche directive qui a été adoptée; ainsi l’ASEAN et l’OCE ont organisé leurs réseaux routiers sur le modèle du réseau de la région Asie-Pacifique. B. Développement et amélioration des réseaux de transport 18. Au niveau régional, la CESAP a effectué deux études portant sur les besoins d’investissement prioritaires pour le développement des réseaux de la Route d’Asie (ST/ESCAP/2424) 5 et du Chemin de fer transasiatique (ST/ESCAP/2557) 6. L’objectif était d’identifier dans l’ensemble de la région les sections prioritaires des deux réseaux en vue d’obtenir une aide financière et autre de la part d’institutions internationales et régionales de financement ainsi que de donateurs multilatéraux et bilatéraux7. 19. Ces études ont été suivies d’un projet d’assistance technique de la Banque asiatique de développement pour la « promotion des infrastructures régionales » qui a été réalisé en partenariat avec la CESAP et permettra de définir une série d’activités prioritaires8. 20. On peut citer un certain nombre d’exemples de coopération pour la mise à niveau d’axes de la Route d’Asie. Pour le corridor économique Nord de la sous-région Bassin du Mékong, la Chine, la Thaïlande et la Banque asiatique de développement ont apporté, chacune pour un tiers environ, des prêts à des conditions de faveur destinés à financer la mise à niveau d’un tronçon de 228 km dans la Province de Bokeo en République démocratique populaire lao. De même, au Myanmar, l’Inde a apporté une assistance pour l’amélioration d’axes de la Route d’Asie entre Tamu et Kalay. 21. Nous citerons également le Corridor de transport international Nord-Sud entre la Fédération de Russie et la République islamique d’Iran, et la liaison ferroviaire Singapour-Kunming. C. Démonstration et opérationnalisation 22. Des activités de coopération intéressant souvent plus d’une région et tendant à promouvoir des corridors internationaux de transport routier ou ferroviaire et à identifier les obstacles physiques et non physiques aux transports, ont été organisées sous la forme de rallyes automobiles, caravanes de camions et parcours tests de démonstration de trains-blocs de conteneurs. 23. L’un des rallyes automobiles les plus fameux est le Pékin-Paris, qui a eu lieu pour la première fois en 1907 et a été à nouveau organisé plus récemment en 1997, 2007 et 2010. En 2004, le rallye automobile Inde-ASEAN a eu lieu entre Guwahati (Inde) et Singapour, et un certain nombre d’autres rallyes ont été organisés par la China-ASEAN International Touring Assembly (CAITA) en 2006, 2007, 2009 et 2010. 5 6 7 8 6 Voir www.unescap.org/publications/detail.asp?id=1195. Voir www.unescap.org/ttdw/common/TIS/TAR/text/tar_priority.pdf. Pour plus de détail voir « Questions émergentes concernant les transports: financement des infrastructures de transport et partenariats public-privé », /ESCAP/MCT/SGO/6; peut être consulté à l’adresse http://www.unescap.org/ttdw/common/TIS/TAR/text/tar_priority.pdf. Ibid. E/ESCAP/MCT.2/11 24. Des caravanes de camions ont été organisées par l’Union internationale des transports routiers sur un certain nombre d’itinéraires. Citons notamment la caravane Beijing-Berlin-Bruxelles, organisée en 2005, et la caravane de l’autoroute du tour de la Mer Noire de 2007. 25. Des parcours de démonstration de trains-blocs de conteneurs ont été organisés sous l’égide de la CESAP entre Tianjin (Chine) et Oulan-Bator (novembre 2003); Lianyungung (Chine) et Almaty (Kazakhstan) (avril 2004); Brest (Bélarus) et Oulan-Bator (juin 2004); et Nakhodka (Fédération de Russie) et Malaszewize (Pologne) (juillet 2004). L’OCE a également été active dans ce domaine et a organisé des parcours de démonstration de trains de conteneurs entre Istanbul (Turquie) et Almaty (Kazakhstan) (2002), ainsi qu’entre Islamabad (Pakistan) et Istanbul (2009). Un train de conteneurs de l’OCE assure maintenant un service mensuel régulier entre le Pakistan et la Turquie. 26. En résumé, s’il manque encore quelques ponts, s’il est nécessaire de procéder à la mise à niveau de certains axes de la Route d’Asie et si certains tronçons du Chemin de fer transasiatique restent à construire, il existe déjà une coopération relativement étroite pour promouvoir la connectivité physique, qui dépasse les frontières sous-régionales. Parmi les initiatives prises pour encourager l’organisation de services de transport routier et ferroviaire entre les sous-régions, certaines ont abouti à la création de services réguliers; d’autres, en revanche, n’ont pas dépassé le stade de la démonstration. IV. Coopération pour la promotion institutionnelle entre les sous-régions de la connectivité 27. Si la coopération est relativement soutenue pour promouvoir la connectivité physique entre les sous-régions, elle est moindre s’agissant de promouvoir la connectivité institutionnelle. A. Franchir les « frontières sous-régionales » 28. D’une manière générale, les accords en matière de transport, ont été conçus sur une base bilatérale ou sous-régionale. Les accords sous-régionaux quant à eux ont le plus souvent pour objet d’appuyer des initiatives d’intégration sous-régionale plus large. Ils mettent donc l’accent sur les besoins, les aspirations et les contraintes internes de la sous-région intéressée, sans accorder beaucoup d’attention aux mouvements des véhicules, des marchandises et des voyageurs au-delà de leurs « frontières », à destination de sous-régions voisines ou de sousrégions dont le territoire recouvre partiellement le leur. 29. La figure 1 montre un certain nombre de configurations de sous-régions, qui soulèvent diverses questions s’agissant des mouvements des véhicules, des marchandises et des voyageurs entre sous-régions. a) Dans le cas de sous-régions contiguës (figure 1.1), « existe-il une base juridique minimum pour les transports entre les sous-régions? » b) Lorsqu’une sous-région en recouvre partiellement deux autres (figure 1.2), « quelle base juridique minimum peut-on fixer pour les transports dans cette sous-région? » 7 E/ESCAP/MCT.2/11 c) Lorsque les territoires de sous-régions se recoupent et que chacune d’elles a son propre accord (figure 1.3) » quel est l’accord qui doit prévaloir » et, dans le cas où la réponse est « indifféremment », « comment peuton éviter la confusion (et les coûts de transaction supplémentaires)? » d) Dans le cas des pays sans littoral, la configuration étant souvent non contiguë (figure 1.4), il est nécessaire de transiter par d’autres pays ou sousrégions pour accéder à un port maritime ou pour atteindre un autre pays ou une autre sous-région ou région. Il faut alors se demander « quels sont les arrangements de transport terrestre en transit? » et « quelles sont les dispositions régissant l’accès aux ports maritimes? » e) Pour les pays situés en bordure de l’océan (figure 1.5) et pour les pays côtiers non contigus (figure 1.4), le transport maritime est souvent la solution la moins coûteuse. De ce fait, mises à part les voies d’eaux internationales, telles que les canaux de Suez et de Panama, les problèmes de transport sur la « voie permanente » que représente la haute mer sont minimes. C’est alors essentiellement dans les ports maritimes que peuvent exister des obstacles physiques et non physiques. En ce cas, la question de savoir « quelles sont les mesures prévues pour minimiser ces obstacles » devient très importante. 8 E/ESCAP/MCT.2/11 Figure 1. Exemples de configurations de sous-régions 1.1 Sous-régions contiguës SAARC-ASEAN 1.2 Sous-régions dont le territoire se recouvre partiellement SAARC-BIMSTEC-ASEAN 1.3 Sous-régions dont les territoires se recoupent ASEAN-Bassin du Mékong 1.4 Sous-régions non contiguës Asie centrale-Asie du Sud-Est 1.5 Sous-régions en bordure de l’océan IOR-ARC, APEC 1.6 Axe Est-Ouest ou Nord-Sud ECO-SAARC-ASEAN, Corridors Nord-Sud 9 E/ESCAP/MCT.2/11 B. La voie à suivre 30. Avant que des accords sous-régionaux de transport terrestre ne soient élaborés et officialisés, les pays devaient s’interroger sur la façon dont les marchandises et les voyageurs pouvaient être transportés de manière efficace et rentable au-delà de leurs frontières nationales. 31. Maintenant que de nombreuses sous-régions commencent à appliquer de tels accords, elles doivent aussi se demander aussi comment transporter marchandises et voyageurs au-delà de leurs frontières sous-régionales. 32. Pour définir la voie à suivre, il est utile d’envisager le mouvement réel ou potentiel des véhicules, marchandises et voyageurs le long des axes Est-Ouest ou Nord-Sud (figure 1.6). Il existe un certain nombre d’exemples de configurations de ce genre à l’échelon régional et interrégional, notamment les axes Asie du Sud-Est – Asie du Sud – Asie du Sud-Ouest, et Asie du Nord-Est – Asie centrale – Europe, outre les corridors Nord-Sud prévus ou potentiels. 33. Dans chacun des ces cas, le franchissement des frontières sousrégionales, et parfois nationales, se heurte à différents obstacles physiques et autres. Ces obstacles freinent considérablement les flux de transport et peuvent aller jusqu’à bloquer totalement les mouvements entre les sous-régions. 34. Pour apporter des solutions satisfaisantes aux questions évoquées plus haut et progresser sur la voie d’un système de transport et de logistique international intermodal intégré, il est urgent de se pencher sur le problème de la connectivité entre les sous-régions. V. Questions à examiner 35. Dans l’ensemble de la région de l’Asie et du Pacifique, des organisations et programmes intergouvernementaux se sont employés à promouvoir la connectivité physique et institutionnelle au sein de leurs propres sous-régions. La conclusion des accords et la mise en œuvre des initiatives auxquelles ces mesures ont donné lieu ont toutefois entraîné des différences dans les régimes juridiques et opérationnels applicables aux mouvements de marchandises, véhicules et voyageurs entre les sous-régions. Ces différences peuvent constituer des obstacles physiques et non physiques à la fluidité et à l’efficacité des transports entre les sous-régions. 36. La Conférence ministérielle est invitée à présenter ses observations sur les points ci-après, qu’il est suggéré d’inclure au Programme régional d’action pour le développement des transports en Asie et dans le Pacifique, phase II (2012-2016): Objectif immédiat: identifier les obstacles physiques et non physiques à la connectivité entre les sous-régions et constituer une instance en vue de développer une collaboration plus étroite entre les organismes sous-régionaux pour le développement des transports. Produit: 1. Projets de documents indiquant les problèmes potentiels qu’il peut être nécessaire de traiter pour améliorer la connectivité physique et institutionnelle entre les sous-régions. 10 E/ESCAP/MCT.2/11 2. Réunions des pays membres de la CESAP, des organismes sousrégionaux et des programmes sous-régionaux (en liaison avec les réunions des organes délibérants pertinents) chargées d’examiner les mesures à prendre en collaboration pour promouvoir la connectivité entre les sous-régions. 3. Assistance technique et appui pour la mise en œuvre d’initiatives de connectivité entre les sous régions en faveur du développement des transports. Indicateurs de succès: 1. Les États membres prennent, en vue d’améliorer la connectivité sous-régionale, des mesures conformes aux propositions et conseils du secrétariat. 2. Les propositions présentées et questions soulevées par le secrétariat sont inscrites à l’ordre du jour de réunions des États membres et d’organisations/programmes sous-régionaux. 11 12 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Nouvelle-Calédonie X Îles Mariane Nord X Guam X Polynésie française X Samoa Américaine X Niue X Vanuatu X Tuvalu X Îles Marshall X Îles Salomon Kiribati X Îles Cook X Tonga X Samoa Nouvelle-Zélande X Palau Australie X Nauru Mongolie X État Fédéral de Micronésie République démocratique populaire de Corée X Papouasie-Nouvelle-Guinée République de Corée X Fidji Japon X Macao, Chine X X Hong Kong, Chine X X Chine X Viet Nam X Cambodge X X République démocratique populaire lao X X Philippines X X Brunei Darussalam X Timor-Leste X Indonésie Singapour X X Malaisie X X Thaïlande X X Myanmar X Sri Lanka X Bangladesh Bhoutan X Népal X Inde X X Maldives X X Pakistan X Iran (République islamique d’) X Afghanistan X X Turquie X X Arménie X X Azerbaïdjan Ouzbékistan X X Géorgie Kirghizistan Tadjikistan X Turkménistan Kazakhstan CESAP Rte d’Asie RChT UIC IRU OSJD SCO SRADP LTEA CAREC IGCTRACECA CEE TEM TER CIS EURASEC OCEMN CIS-7 SPECA GUAM OCE INSTC CSATTF SAARC Fédération de Russie E/ESCAP/MCT.2/11 Annexe Membres des organisations et programmes sous-régionaux X X X X X X X X X X X X Kirghizistan Bhoutan Bangladesh Sri Lanka Myanmar Thaïlande X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Nouvelle-Calédonie Niue X Îles Mariane Nord Vanuatu X X Guam Tuvalu X X Polynésie française Îles Marshall Îles Salomon X Samoa Américaine Kiribati Australie Mongolie République démocratique populaire de Corée République de Corée Japon Macao, Chine Îles Cook X Tonga X X Samoa X Palau X Nauru X État Fédéral de Micronésie X Papouasie-Nouvelle-Guinée X Fidji X Nouvelle-Zélande X Hong Kong, Chine Chine Viet Nam X Cambodge X République démocratique populaire lao Philippines Brunei Darussalam Timor-Leste Indonésie Singapour Malaisie Népal Maldives Pakistan Afghanistan Iran (République islamique d’) Turquie Arménie Azerbaïdjan Géorgie Turkménistan Ouzbékistan Tadjikistan Inde BIMSTEC SASEC BCIM MGC IOR-ARC ASEAN PBGEC GMS SCEACM AMBDC Commission du Mékong IMT-GT IMS-GT BIMPEAGA Fleuve Tumen TRADP APEC PIF CPS Kazakhstan Fédération de Russie E/ESCAP/MCT.2/11 X X X X X Note: Un certain nombre de ces organisations comptent des pays observateurs qui ne sont pas inclus dans ce tableau. La liste des abréviations figure à la page suivante. 13 E/ESCAP/MCT.2/11 Liste des abréviations 14 CESAP Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique RchT Réseau du Chemin de fer transasiatique UIC Union internationale des chemins de fer IRU Union internationale des transports routiers OSJD Organisation de la coopération des chemins de fer SCO Organisation de coopération de Shanghai SRADP Programme d’aménagement de la Route de la soie LTEA Liaisons de transport Europe/Asie CAREC Coopération économique régionale pour l’Asie centrale IGC-TRACECA Commission intergouvernementale pour le couloir de transport Europe-Causasse-Asie CEE Commission économique pour l’Europe TEM Autoroute transeuropéenne TER Chemin de fer transeuropéen CIS Communauté d’États indépendants EurAsEC Communauté économique eurasienne OCEMN Organisation de coopération économique de la mer Noire CIS-7 Communauté d’États indépendants SPECA Programme spécial des Nations Unies pour les pays d’Asie centrale GUAM Organisation pour la démocratie et le développement économique OCE Organisation de coopération économique INSTC International North-South Transport Corridor CSATTF Forum de transport et de commerce de l’Asie centrale SAARC Association Sud-asiatique de coopération régionale BIMSTEC Initiative de la baie du Bengale en matière de coopération technique et économique multisectorielle SASEC Coopération économique sous-régionale pour l’Asie du Sud BCIM Bangladesh, Chine, Inde et Myanmar MGC Coopération Mékong-Gange IOR-ARC Indian Ocean Rim Association for Regional Cooperation ASEAN Association des nations de l’Asie du Sud-Est PBGEC Coopération économique du Golfe de Pan-Beibu GMS Sous-région Bassin du Mékong E/ESCAP/MCT.2/11 SCEACM Stratégie de coopération économique Ayeyawady-Chao PhrayaMékong AMBDC ASEAB-Mekong Basin Development Cooperation IMT-GT Triangle de croissance Indonésie-Malaisie-Thaïlande IMS-GT Triangle de croissance Indonésie-Malaisie-Singapour BIMP-EAGA Zone de croissance de région de l’ASEAN orientale – Brunei Darussalam-Indonésie-Malaisie-Philippines Fleuve Tumen TRADP Programme d’aménagement du fleuve Tumen APEC Association de coopération économique Asie-Pacifique PIF Forum des îles du Pacifique CPS Secrétariat général de la Communauté du Pacifique _____________________ 15